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1er Cours, 2006

Technique du froid
&
composants frigorifiques
Mohammed YOUBI-IDRISSI
Chargé de Recherche, Cemagref

LICENCE PROFESSIONNELLE
MANAGEMENT DE LA CHAÎNE DU FROID - TRANSPORT ET LOGISTIQUE
Un peu d’histoire, …

1862 Développement d’une machine de production de glace par


Ferdinand Carré (1824-1894)

1874 Développement d’une machine frigorifique à compression de


vapeur pour conserver la viande et le transporter par Charles
Tellier (1828-1913)

Le froid s’élance à la conquête des industries agro-alimentaires :


conservation des produits d’origine animale et végétale

Le froid est présent dans les industries métallurgiques, mécaniques,


chimiques, spatiales, …

Le froid est un facteur de confort industriel ou individuel


(climatisation, froid domestique)

Le froid est présent le domaine médical : fabrication des médicaments,


conservation du plasma sanguin, opérations microchirurgicales, …

2 2
Rappels et réflexions, …
Un travail mécanique peut être intégralement transformé en
chaleur (1er principe)

Une chaleur ne peut pas être intégralement transformée en travail


mécanique (2e principe)

La chaleur est une forme dégradée de l’énergie

Le 1er principe établit une conservation d’énergie

Le 2e principe précise le sens d’évolution d’une transformation


irréversible

Énoncé de Clausius « le passage de la chaleur d’un corps froid à un


corps chaud n’a jamais lieu spontanément ou sans compensation »

Énoncé de Kelvin « un système qui parcourt un cycle mono-


thermique, en contact avec une seule source de chaleur est
incapable de fournir de travail »
3 3
Machine frigorifique, PAC
Déplacer une quantité de chaleur d'un niveau bas vers un niveau plus
élevé de températurec

Tsc = Tamb Tsc

Machine Pompe de
frigorifique chaleur
Energie Energie

Tsf Tsf = Tamb

4 4
Constitution d’une installation frigorifique

Composants principaux :
le compresseur (1)
le condenseur (2)
le détendeur (3)
Composants annexes : l’évaporateur (4)
le séparateur d’huile (5), le réservoir de liquide (6),
le déshydrateur (7), le voyant liquide (8),
la bouteille d’aspiration (9), le filtre d’aspiration (10) 5 5
Diagramme de Mollier

Pression (bars)
point critique

courbe de saturation liquide


courbe de bulle

liquide liquide + vapeur vapeur

courbe de saturation vapeur


Chaleur latente courbe de rosée

Enthalpie (kJ/kg)

La pression est présentée sur une échelle logarithmique


6 6
Diagramme de Mollier
Terminologie
La distinction entre « gaz » et « vapeur » est floue. On parlera de :
« gaz » s’il est improbable qu’il change de phase (l’air ambiant par
exemple);

« vapeur » si la probabilité d’occurrence d’un changement de phase est


réelle.

Vapeur saturée : vapeur en équilibre avec du liquide.

Liquide saturé : en équilibre avec sa vapeur.

Pression de saturation : pression à laquelle il y a équilibre entre phases pour


une température donnée.

Vapeur surchauffée : vapeur qui n’est pas en équilibre avec du liquide et


ne peut donc contenir aucune trace de celui-ci.

Liquide sous-refroidi : liquide qui n ’est pas en équilibre avec de la vapeur et


ne peut donc contenir aucune trace de celle-ci.
7 7
Diagramme de Mollier
Courbes isothermes Surchauffe
Sous-refroidissement
P Tc
T1c < T2 <

8 8
Diagramme de Mollier
Remarques

Continuité du passage de l’état liquide à l’état vapeur


(Il n’y a pas de passage brutal entre les deux états)

États métastables

En réalité, en décrivant une isotherme, il peut y avoir :


•un retard de vaporisation : liquide surchauffé
•un retard de condensation : vapeur sous-refroidie
évolution brusque vers l’état d ’équilibre normal dès la présence
des germes de condensation ou des sites de nuclééation

Au-delà du point critique


•Il n’y a plus de changement de phase
•Les isothermes se rapprochent progressivement de la forme
hyperbolique, caractéristique d’un gaz idéal

9 9
Diagramme de Mollier
Courbes isochores
P V3 V4
V3<V4
V1 [dm3/kg]

V1<V2

V2 [dm3/kg]

10 10
Diagramme de Mollier
Courbes isentropiques

P
s1 < s2
< s3 < s4

11 11
Diagramme de Mollier
Courbes isotitres en vapeur

= 0
x

1
x=
h

12 12
Diagramme de Mollier

Référence
13 13
Cycle de référence
Hypothèses : IRREVERSIBILITES MINIMALES

Pas de résistances de transfert de matière

Pas de pertes de pression

Échange thermique réversible

Échange thermique entre fluide frigorigène et fluides


secondaires dans les échangeurs uniquement

Compresseur parfait : adiabatique, réversible

14 14
Cycle de Carnot
La machine idéale de Carnot, réversible et sans
frottement a permis de comprendre la conversion
de chaleur en travail
Le cycle de Carnot est un cycle réversible entre
deux sources de chaleur, il est composé de deux
isothermes et de deux isentropes (1796-1832)
T
3 2

4 1
s

1er PP Qo − Q k + W = 0
Qo To
Qo Qk COPc = =
2ème PP − =0 W T k − To
To Tk
15 15
Cycle de référence
3 2
4-1 : absorption de chaleur
1-2 : élévation température
2-3 : rejet de chaleur
4 1 3-4 : bouclage

Haute Pression
Condenseur
3 2

Détendeur Compresseur

4 Basse Pression 1
Évaporateur

16 16
Cycle de référence
Évaporateur

δp=0 p0 constante
To=Tsf To constante

Pour un corps pur ou un mélange azéotrope :


T1 = T4= To ; P1 = P4 = Po et X1 = 1

Tsf

Aspiration :
p0 p et T constantes
4 1

17 17
Cycle de référence
Condenseur

δp=0 Pk constante
Tk=Tsc Tk constante
Pour un corps pur ou un mélange azéotrope :
T3 = Tk ; P2 = P3 = Pk et X3 = 0

Tsc

pk
Conduite liquide :
p et T constantes

18 18
Cycle de référence
Compresseur

Adiabatique + réversible Compression isentropique s1 = s2


Refoulement compresseur = entrée condenseur

pk 3 2

po
1

19 19
Cycle de référence
Détendeur

Détente isenthalpe
Wdet non récupéré
Qdet négligeable

Détente irréversible

pk 3 2

po
4 1

20 20
Cycle de référence

3 2

4 1

21 21
Cycle de référence
Bilans énergétiques

Variations des énergies cinétique et potentielle sont nulles

Évaporateur Condenseur

0 = Q& o + m& h4 − m& h1 0 = Q& k + m& h2 − m& h3

Détendeur Compresseur

0 = m& h3 − m& h4 0 = W& + m& h1 − m& h2

22 22
Cycle réel
Zone de

t
en
condensation


id e

Zo rch
se
ro d
is

su
e f ne

ne au
-r Zo

de ffe
4 3
us
mélange de 20/30% vapeur

so
de 100% liquide à un

Eau ou air
et 70/80% liquide
Zone de détente

zone de compression
fluide frigorigène
5 2

surchauffé
6
Eau ou air
1

7 8
Mélange
diphasique Zone de
surchauffe
Zone
d’évaporation
23 23
Cycle réel
Avec pertes thermiques et sans pertes de pression

m& 2
Ligne d’aspiration Compresseur

W&
8 1 θ1> θ8
Q& app

m& 1

Ligne de refoulement Ligne liquide

3 2 θ2> θ3 5 4 θ <> θ
5 4

24 24
Cycle réel

4 3 2is
5 2

6=7 8 1

25 25
Cycle réel
Avec pertes thermiques et pertes de pression

Pertes de pression en équivalent de température


δT

Pertes de pression
2
δP
3
∆θ
Refroidissement

26 26
Cycle réel
Avec pertes thermiques et pertes de pression

4 3 2
5

8
6=7
1

27 27
Les frigorigènes
Types de frigorigènes
 Fluides naturels
NH3, HC, CO2

 CFC : ChloroFluoroCarbures
Molécules très stables, destructrices d’ozone (ODP élevé),
premier frigorigène synthétique

 HCFC : HydroChloroFluoroCarbures
Molécules moins stables que CFC, destructrices d’ozone
(ODP faible), fluides de transition

 HFC : Hydrofluorocarbures
ODP = 0, fluides de substitution

CFC/HCFC/HFC participent à l’effet de serre


Soumis à des contraintes réglementaires

28 28
Les frigorigènes

1860: Fluides naturels


CO2 ; SO2 ; NH3
Chlorométhane

1980 : HFC  1930 : CFC


R-134a, ... R-12, ...

Puis : HCFC
R-22 29 29
Les frigorigènes
Nomenclature

 Atomes : C, H, F, (Cl), Br,...

C H F Cl

F F

F F

H H

30 30
Les frigorigènes
Nomenclature

R-134a

 C ; H ; F ;Cl
 R X Y Z C=2 H=2 F=4

Nombre de F
Nombre de H+1
Nombre de C-1 R-0 12
Refrigerant
C=1 H=0 F=2

31 31
Les frigorigènes
Reconnaître un CFC

 R- X Y Z CFC : C, F, Cl ; H = 0
C H F

Y=1

Cl Cl Cl

Z≤3 Z≤5 Z≤7

Exemple : R11, R12,R13,R14, R113, R114, R115, R116

32 32
Les frigorigènes
Reconnaître un HCFC

 R- X Y Z HCFC : C, H, F, Cl ; H ≥ 1
C H F
Y ≥ 2 et Cl ≥ 1

H Cl H Cl H Cl

Y+Z ≤ 3 Y+Z ≤ 5 Y+Z ≤ 7

Exemple : R123, R124, R22, R141a, R142b

33 33
Les frigorigènes
Reconnaître un HFC

 Quand X=0 (famille de méthane) Y+Z = 5

Exemple : R32, R23

 Quand X=1 (dérivés de l’éthane) Y+Z = 7

Exemple : R134a, R125, R152a, R143a

Mélanges zéotropes (Série 400)


Un frigorigène zéotrope (ou non-azéotropique) est un
mélange dont les compositions en phase liquide et en phase
vapeur diffèrent lorsque les deux phases coexistent.
Ces mélangent se voient attribuer un numéro commençant
par 4 et fur et à mesure de leur découverte
Exemple : R404A, R407C, R410A
34 34
Les frigorigènes

Mélanges azéotropes (Série 500)


 Un frigorigène azéotrope se comporte comme un fluide pur.
Exemple : R502, R507, R410A

Hydrocarbures (Série 600)

Exemple : R600, R600a


35 35
Les frigorigènes
Les composés inorganiques (Série 700)
La règle consiste à rajouter la masse molaire du fluide a près le chiffre 7
NH3 : M = 14 + 3 R-717
H2O : M = 2 + 16 R-718

CO2 : M = 12+ 32 R-744


NH3 (60%)+Diméthyléther (40%) : M = 12+ 32 R723

36 36
Les frigorigènes
Critères thermodynamiques
h8 − h6
•efficacité : et chaleur latente, élevés (cycle théorique)
h2 − h1
Critères de sécurité et d’environnement
•toxicité ;
•inflammabilité ;
•effet sur la couche d’ozone;
•effet de serre.
Critères technologiques, opérationnels et économiques
•masse volumique du liquide élevée = compacité
•pression de fonctionnement : Pk modérée et Pk > Patm
•propriétés aérauliques et thermiques : viscosité faible et conductivité
thermique élevée ;
•compatibilité (huile ; matériaux ; stabilité chimique et thermique) ;
•coût et disponibilité.
37 37
2ème Cours, 2006

Technique du froid
&
composants frigorifiques
Mohammed YOUBI-IDRISSI
Chargé de Recherche, Cemagref

LICENCE PROFESSIONNELLE
MANAGEMENT DE LA CHAÎNE DU FROID - TRANSPORT ET LOGISTIQUE
Historique
 1860 : Fluides naturels :
CO2 ; SO2 ; NH3
Chlorométhane

 1930 : CFC
 1980 : HFC
R-134a, ... R-12, ...

 Puis : HCFC
R-22

Nom de l’événement + date


25/11/2006 2
Nomenclature

 Atomes : C, H, F, (Cl), Br,...

C H F Cl

H H

Nom de l’événement + date


25/11/2006 3
Nomenclature : corps pure

R-134a

 C ; H ; F ;Cl F=4
C=2 H=2
 R X Y Z

Nombre de F
Nombre de H+1 R-0 12
Nombre de C-1
Refrigerant
C=1 H=0 F=2

Nom de l’événement + date


25/11/2006 4
Comment reconnaître un CFC ?

 R- X Y Z
C H F CFC : C, F, Cl ; H = 0

Y=1

Cl Cl Cl

Z≤3 Z≤5 Z≤7

Nom de l’événement + date


25/11/2006 5
Exemples
C −1 = 0 H +1 = 1 F=2
R12 C =1 H=0 F=2
F

Cl Cl

C −1 = 1 H +1 = 1 F=5
R115 C=2 H=0 F=5
F F

F Cl
F F
Nom de l’événement + date
25/11/2006 6
Comment reconnaître un HCFC ?

 R- X Y Z
C H F HCFC : C, F, Cl ; H ≥ 1

Y ≥ 2 et Cl ≥ 1

H Cl H Cl H Cl

Y+Z ≤ 3 Y+Z ≤ 5 Y+Z ≤ 7

Nom de l’événement + date


25/11/2006 7
Exemples
C −1 = 0 H +1 = 2 F=2
R22 C =1 H =1 F=2
F

H Cl

C −1 = 1 H +1 = 2 F=3
R123 C=2 H =1 F=3
F F

H Cl
Cl F
Nom de l’événement + date
25/11/2006 8
Comment reconnaître un HFC ?

 R- X Y Z
C H F HFC : C, F, H ; Cl = 0

Si C=1 Si C=2 Si C=3


X=0 X=1 X=2

H F H F H F

Y+Z = 5 Y+Z = 7 Y+Z = 9

R23, R32 R134a, R125, R143a R227ea, R236fa, R245ca

Nom de l’événement + date


25/11/2006 9
Mélange azéotropes/zéotrope
Un mélange azéotrope se comporte comme un fluide pur

Tbulle = Trosée à P = Cst


Pbulle = Prosée à T = Cst

Un mélange zéotrope se comporte comme un fluide pur

Tbulle ≠ Trosée à P = Cst


Pbulle ≠ Prosée à T = Cst

(Trosée - Tbulle ) : glissement de température = f (composition, P )

(Pbulle - Prosée ) : glissement de pression = f (composition, T )

Nom de l’événement + date


25/11/2006 10
Diagramme de phase

Nom de l’événement + date


25/11/2006 11
Nomenclature : mélange
Mélange azéotrope : Série 500
Exemple :
- R502 (HCFC, 48,8%R22 + 51,2%R115) ;
- R507 (HFC, 50% R125+ 50% R143a)
-…

Mélange zéotrope : Série 400


Exemple :
- R404A (HFC, 44%R125 + 52%R143a+ 4%R134a) ;
- R407C (HFC, 25% R125+23% R32 + 48% R134a)
- R410A (HFC, 50% R125+50% R32)
-…

Nom de l’événement + date


25/11/2006 12
Autres frigorigènes
Hydrocarbures : Série 600
-Pour un nombre d’atome de carbone égale 1,2, 3, la règle des
frigorigène purs est utilisée : Méthane CH4 (R50), Éthane C2H6 (R170),
Propane C3H8 (R290)
-Pour un nombre d’atome de carbone > 4, on utilise la série 600
Butane R600, Isobutane R600a

Composés inorganiques : Série 700


La règle consiste à utiliser la masse molaire du fluide après le chiffre 7
Exemple :
- Ammoniac NH3 : R717
- CO2 : R744
- Eau : 718
- 60% NH3, 40% DME : R723
Nom de l’événement + date
25/11/2006 13
Choix des frigorigènes
Critères thermodynamiques
h8 − h6
•efficacité : et chaleur latente, élevés (cycle théorique)
h2 − h1
Critères de sécurité et d’environnement
•toxicité ;
•inflammabilité ;
•effet sur la couche d’ozone;
•effet de serre.
Critères technologiques, opérationnels et économiques
•masse volumique du liquide élevée = compacité
•pression de fonctionnement : Pk modérée et Pk > Patm
•propriétés aérauliques et thermiques : viscosité faible et conductivité
thermique élevée ;
•compatibilité (huile ; matériaux ; stabilité chimique et thermique) ;
•coût et disponibilité.
Nom de l’événement + date
25/11/2006 14
Les compresseurs frigorifiques

 Rôle du compresseur

Le compresseur a pour rôle d’aspirer les vapeurs venants de


l’évaporateur à une pression faible et de refouler à haute pression
ces vapeurs comprimées dans le condenseur

 Types de compresseurs
Sur la base de leur fonctionnement, on distingue deux groupes
principaux :

-Les compresseurs volumétriques ;


* compresseurs à pistons (alternatifs)
* compresseurs à palettes (rotatifs)
* Compresseurs hélicoïdaux ou à vis (rotatifs)
* compresseurs spiroïdaux ou scroll (rotatifs)

-Les compresseur centrifuges (compresseurs à impulsion).

Nom de l’événement + date


25/11/2006 15
Grandeurs caractéristiques

 Grandeurs géométriques
 Grandeurs mécaniques
 Grandeurs énergétiques
 Grandeurs qualitatifs

1. Grandeurs géométriques
a. Cylindrée C
C’est le volume balayé lors d’une course d’aspiration pendant
un tour de l’arbre

πd 2
C= l n [m 3 ]
4
l : course [m]
n : nombre des cylindres
Nom de l’événement + date
25/11/2006 16
Grandeurs caractéristiques

b. Débit volume balayé


C’est le volume balayé pendant l’unité du temps, il varie
proportionnellement à la vitesse de rotation du compresseur

 πd 2  N
V&bal =  l n  [m 3 s]
 4  60
N : vitesse de rotation [tr/min]

La cylindrée est seule une grandeur purement géométrique

V&bal ,1 V&bal , 2
=
N1 N2
Le débit volume balayé est souvent exprimé en m3/h

Nom de l’événement + date


25/11/2006 17
Grandeurs caractéristiques

c. Débit volume aspiré


C’est le débit réellement aspiré par le compresseur

V&asp = V&bal η v
d. Débit massique
C’est le nombre de kilogrammes de fluide ayant circulé dans
le compresseur pendant une unité de temps

V&asp
m& f = [kg/s]
v′asp

Nom de l’événement + date


25/11/2006 18
Grandeurs caractéristiques

2. Grandeurs mécaniques
Ces caractéristiques découlent du fonctionnement du compresseur et de
l’examen du diagramme de fonctionnement
a. Principe de fonctionnement

Nom de l’événement + date


25/11/2006 19
Grandeurs caractéristiques
a. Principe de fonctionnement

A M

Le piston étant à la fin de sa Le piston commence sa course de


course d’aspiration (point mort compression. Les clapets d’aspiration et
bas), le cylindre est totalement de refoulement sont fermés. Le Volume
rempli de vapeur à la pression diminue et la pression augmente au fur
d’aspiration Po et à mesure
Nom de l’événement + date
25/11/2006 20
Grandeurs caractéristiques
a. Principe de fonctionnement

B C

Lorsque la pression dans le Les vapeurs continuent de


cylindre atteint une pression s’échapper jusqu’ai ce que le piston
légèrement supérieure à la atteint le point mort haut. Il reste un
pression Pk, les clapets de volume jamais balayé «espace mort»
refoulement s’ouvrent
Nom de l’événement + date
25/11/2006 21
Grandeurs caractéristiques
P
a. Principe de fonctionnement
B
C
Pk

Po A
D
V

V&bal
Le piston amorce sa course de décente, les
deux clapets sont fermés. Les clapets
d’aspiration s’ouvrent quand la pression est
légèrement inférieure à Po. L’espace mort
provoque un retard à l’aspiration
Nom de l’événement + date
25/11/2006 22
Grandeurs caractéristiques
P
b. Travail indiqué Wi
B
Pk C
Wi = F l l2
F = (P − P0 ) A l1
dWi = (P − P0 ) A dl
Wi = ∫ (P − P0 ) A dl Po A
D
V

Travail indiqué = aire ABCDA

c. Puissance indiquée
& N
Wi = Wi
60
Nom de l’événement + date
25/11/2006 23
Grandeurs caractéristiques

3. Grandeurs énergétiques
a. Puissance frigorifique

Q& o = m& ∆hev


η V&
Q& o = v bal ∆hev
v′′
Puissance frigorifique délivrée par un compresseur dépend de :
- Caractéristiques géométriques du compresseur
- Caractéristiques physiques du fluide frigorigène
- Conditions de température et de pression HP et BP
- Rendement volumétrique

b. Production frigorifique volumétrique

∆hev
Qv =
v′′
Nom de l’événement + date
25/11/2006 24
Grandeurs caractéristiques

4. Grandeurs qualitatives
a. Taux de compression
Pk
τ=
Po
b. Rendements du compresseur
h1

wfl

w eff
w
irr

wfm
wfm q
a

Compresseur

Nom de l’événement + date


25/11/2006 25
Grandeurs caractéristiques
Bilan énergétique

W&eff + m& h1 − m& h2 − q& a = 0

Rendement indiqué Rendement isentropique

w ∆h
η = th η = is
i w is ∆h
p r

BILAN FLUIDE
Nom de l’événement + date
25/11/2006 26
Grandeurs caractéristiques
Rendement mécanique

w énergie utile réelle


p
η =
m w
eff énergie consommée

''Qualité" compresseur
Rendement effectif

w Compresseur parfait
η = th
eff w compresseur réel
eff

Transformation globale
Nom de l’événement + date
25/11/2006 27
3ème Cours, 2006

Technique du froid
&
composants frigorifiques
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LICENCE PROFESSIONNELLE
MANAGEMENT DE LA CHAÎNE DU FROID - TRANSPORT ET LOGISTIQUE
Technologie des compresseurs
Sur la base de leur fonctionnement, on distingue deux groupes
principaux :

- Les compresseurs volumétriques ; où la compression du fluide


frigorigène se fait par réduction du volume de la chambre de
compression :
* compresseurs à pistons (alternatifs)
* compresseurs à palettes (rotatifs)
* compresseurs hélicoïdaux ou à vis (rotatifs)
* compresseurs spiroïdaux ou scroll (rotatifs)

- Les compresseur centrifuges (compresseurs à impulsion) ; où la


compression du fluide est créée par la force centrifuge générée par
une roue à aubes. On parle de turbocompresseur.

On les distingue également par l'association moteur-compresseur

Nom de l’événement + date


06/12/2006 2
Technologie des compresseurs
Le compresseur ouvert, où le moteur est dissocié du compresseur et
raccordé par un manchon ou une courroie. L'accès aux différents éléments est
possible pour réparation et la vitesse de rotation est modifiable en changeant
la poulie du moteur. Mais ces deux avantages (fort théoriques...) ne
compensent pas le défaut majeur de l'existence d'un joint d'étanchéité
rotatif à la traversée du carter par l'arbre. Ce joint, qui doit être lubrifié
pour assurer l'étanchéité, est source de fuites... inacceptables aujourd'hui
dans un contexte "zéro-fuite".

Nom de l’événement + date


06/12/2006 3
Technologie des compresseurs
Le compresseur hermétique, où moteur et compresseur sont enfermés
dans une même enveloppe. Le joint tournant disparaît et avec lui le risque de
fuite. Mais des contraintes nouvelles apparaissent, dont le fait que le
refroidissement du moteur est réalisé par le fluide frigorigène lui-même. Le
compresseur hermétique est couramment utilisé pour les petites et moyennes
puissances : froid domestique, climatiseurs, armoires de climatisation, pompes
à chaleur, ...

L’échauffement du compresseur
hermétique est préjudiciable au cycle
frigorifique puisque la température à
l'aspiration du compresseur augmente. De
plus, si le moteur vient à griller, c'est
l'ensemble du circuit frigorifique qui sera
pollué : un nettoyage complet du circuit
doit être réalisé si l'on veut éviter de
nouveaux ennuis. En cas de problème, il
n'est plus possible de réparer

Nom de l’événement + date


06/12/2006 4
Technologie des compresseurs
Le compresseur semi-hermétique, qui réalise un compromis entre les
deux produits précédents. Il tente de bénéficier des avantages du groupe
ouvert (accès aux mécanismes) et du groupe hermétique (limitation des
fuites). Mais l'étanchéité reste imparfaite (nombre de joints non négligeable)
et le prix est sensiblement plus élevé que pour le compresseur hermétique.
Le compresseur semi-hermétique est utilisé pour les moyennes puissances.

Nom de l’événement + date


06/12/2006 5
Technologie des compresseurs
Compresseurs à pistons
Le compresseur à pistons a besoin d'être lubrifié en permanence. La partie
inférieure du carter forme réserve d'huile. La pression régnant dans le carter
est la pression d'aspiration. La pompe à huile délivre une pression supérieure
de 0.5 à 4 bars à la pression régnant dans le carter.

Le compresseur à piston est très sensible à l'arrivée de fluide liquide : si


quelques gouttes de liquide pénètrent au niveau des soupapes, elles en
provoquent une usure lente. Si du fluide liquide pénètre en grande quantité, la
destruction des clapets est immédiate. De là, les protections anti-coups de
liquide adoptées (ressort puissant sur le chapeau de cylindre, capable de se
soulever en cas d'arrivée de liquide).

Nom de l’événement + date


06/12/2006 6
Technologie des compresseurs
Compresseur spiro-orbital, dit "scroll"
Le compresseur SCROLL est composé de deux rouleaux identiques en forme
de spirale. Le premier est fixe, le second décrit un mouvement circulaire
continu sans tourner sur lui même. Les spirales sont déphasées de 180°.

Le mouvement orbital entraîne le déplacement vers le centre des poches de


gaz, ce déplacement est accompagné d'une réduction progressive de leur
volume jusqu'à disparition totale.

Nom de l’événement + date


06/12/2006 7
Technologie des compresseurs
Avantages et inconvénients du compresseur "scroll"
une réduction des pièces mécaniques en mouvement (suppression des clapets)
et donc une plus grande fiabilité,
un rendement volumétrique d'un compresseur assez bon grâce à l'absence
d'espaces morts, comme dans les compresseurs à pistons,
une meilleure modulation de puissance,
une plus grande longévité,
un niveau sonore nettement plus favorable (moins de
vibrations), surtout pour les appareils hermétiques,
une moindre sensibilité aux entrées de fluide frigorigène
liquide ("coups de liquide" destructeurs des compresseurs à
pistons),
un coût de maintenance également plus faible, puisque le
risque de panne est diminué.

un coût élevé


puissance limitée (<50kW)

Nom de l’événement + date


06/12/2006 8
Technologie des compresseurs
Compresseur à vis
le fluide frigorigène gazeux est comprimé par une vis hélicoïdale (un peu comme
dans un hache-viande) tournant à grande vitesse. Le compresseur est entraîné par un
moteur électrique.
Le rendement volumétrique d'un compresseur à vis est bon grâce à l'absence
d'espaces morts, comme dans les compresseurs à pistons. Cette propriété permet
d'assurer des taux de compression élevés avec un bon rendement volumétrique.
Le compresseur à vis doit être abondamment lubrifié, pour assurer l'étanchéité
entre les pièces en mouvement et pour réduire le niveau sonore, mais aussi pour
refroidir le fluide frigorigène : on peut alors atteindre des taux de compression
élevés (jusqu'à 20) sans altérer le fluide frigorigène.

Nom de l’événement + date


06/12/2006 9
Technologie des compresseurs

Nom de l’événement + date


06/12/2006 10
Lubrification et lubrifiants
Hormis les compresseurs secs, toutes les catégories de compresseurs
évoquées auparavant ont besoin d’ une lubrification
Rôles de l’huile de lubrification

 La lubrification des pièces mécaniques en mouvement du compresseur :

pistons, bielle-manivelle, clapets, ...

 Élément d ’étanchéité : cylindre / piston ou inter-lobes des vis

 Refroidissement

 Évacuation des dépôts

 Réduction du bruit

Types d’huile

 Les huiles minérales : utilisées avec les CFC et les fluides naturels

 Les huiles AB : utilisées avec les HCFC

 Les huiles synthétiques (POE, PAG, PVE) : utilisées avec les HFC
Nom de l’événement + date
06/12/2006 11
Lubrification et lubrifiants
Caractéristiques principales

 La miscibilité avec le fluide frigorigène utilisé dans le circuit

 Viscosité pour assurer un film d’huile suffisant pour la lubrification

 Le point de figeage : la température à laquelle l’huile coule encore

 Indice de désémulsion : pour pallier les problèmes de moussage

Choix de l’huile
Il résulte d’un compromis de plusieurs paramètres

 Température de figeage basse ;

 Huile non hygroscopique ;

 Viscosité suffisante en haute température et faible en basse température ;

 Faible solubilité du frigorigène dans l’huile

Nom de l’événement + date


06/12/2006 12
Lubrification et lubrifiants
Entraînement
Entra d’huile
înement d ’huile : comment ?

A l’arrêt de la machine :
la température dans l ’évaporateur augmente : désorption du frigorigène

la température dans le carter diminue : absorption du frigorigène

équivalence de pression : niveau du liquide dans le carter augmente (d’autant plus) :

-si la température du carter est plus froide

-si l ’arrêt est plus long

-si le rapport de la masse volumique frigorigène/huile > 1

A la mise en marche
chute rapide de pression dans le carter

désorption du frigorigène et moussage intense

départ de l’huile dans le circuit : coup d ’huile

Recommandation : chauffage pendant ll’arrêt


’arrêt ou isolement du compresseur

Nom de l’événement + date


06/12/2006 13
Lubrification et lubrifiants
d’huile
Retour d ’huile : recommandations
Vitesse < 5 m/s Vitesse > 5 m/s

Vitesse < 2,5 m/s

Accumulation d’huile

Vitesse > 2,5 m/s

L’huile avance
L ’huile retombe L ’huile monte
par gravité normalement

Nom de l’événement + date


06/12/2006 14
Sélection du compresseur
La sélection du compresseur est une étape importante dans le
dimensionnement d’une machine frigorifique

Généralement
Le cahier de charge est défini pour un point nominal de
fonctionnement :
 puissance frigorifique requise ;
 température d’évaporation ;
 température de condensation ;
 données du cycle frigorifique ;
 fluide frigorigène.

La démarche consiste à choisir le compresseur adéquat à partir


des catalogues de compressoristes

Nom de l’événement + date


06/12/2006 15
Sélection du compresseur
Données constructeur

 Fluide frigorigène : défini


 Conditions du cycle frigorifique : 20°C à l’aspiration du
compresseur et sans sous-refroidissement
 Données techniques : volume balayé, poids, charge en huile,
raccord HP et BP, niveau sonore, …
 Performances

Nom de l’événement + date


06/12/2006 16
Sélection du compresseur
Cycle constructeur, cycle réel

P
20°C

4 3* 3 2
5 2*

6=7 4* 1*
81

h
Nom de l’événement + date
06/12/2006 17
Sélection du compresseur

Q& o = m& ∆h8 , 6

Cycle réel V&asp = m& v1"


V&asp
ηv =
V&bal
Hypothèse : le rendement volumétrique ne dépend que du taux de compression

c.à.d. η v = η v*
V&asp
*
= V&asp
m& * v1"* = m& v1"
 ∆h1*, 4*  v " 
Q& o = Q& o 
*  1 
 ∆h  v " 
 8,6   1* 
Nom de l’événement + date
06/12/2006 18
Sélection du compresseur

Le choix du compresseur (volume balayé) se fait donc dans les

tables données par le constructeur à partir de : T et Tk


o

pour avoir une puissance frigorifique la plus proche de : Q&*


o

Le compresseur étant sélectionné, quelle est la puissance


frigorifique réellement fournie ?

 ∆h8 , 6  v " 
Q& o = Q& o 
*   1* 
 ∆h  v " 
 1*, 4*  1 

Nom de l’événement + date


06/12/2006 19
Température réelle de refoulement
Bilan compresseur

m& f h2 W& eff − Q& p = m& ( h2 − h1 )


W&eff Q& p
Q& p = ξ W& eff
(1 − ξ )W& eff = m& ( h2 − h1 )

m& f h1

W& eff =
(
m& h2is − h1 )
η eff
1− ξ
h2 = h1 + (h is
2 − h1 )
η eff
La température réelle de refoulement est calculée à partir de HP et h2
Nom de l’événement + date
06/12/2006 20
Composants frigorifiques annexes
Les composants suivants ont pour rôle d’assurer un fonctionnement
correct du circuit frigorifique
Circuit Haute pression
Séparateur d’huile

Réservoir liquide

Déshydrateur

Filtre

Amortisseurs de vibration

Circuit basse pression

Filtre

Séparateur liquide

Bouteille d’aspiration (anti-coup de liquide)


Nom de l’événement + date
06/12/2006 21
Composants frigorifiques annexes
Séparateur d’huile

Rôle
Empêcher au maximum la circulation de cette huile dans le circuit
frigorifique, la piéger et la renvoyer au carter du compresseur

Description
Le séparateur se décompose en deux parties :
- la partie haute sert a séparer l'huile du fluide frigorigène.
- la partie basse sert de réservoir d'huile.

Procédés de séparation
-par changement brusque de direction et de vitesse
-par choc sur les parois
- par force centrifuge

Montage
Vertical, au plus près du compresseur, favoriser l’élévation de température

Nom de l’événement + date


06/12/2006 22
Composants frigorifiques annexes
Réservoir de liquide

Rôle
 alimenter le détendeur en liquide de façon permanente à l'aide de son tube plongeur ;
 compenser les variations de demande en liquide au détendeur ;
 stocker le fluide frigorifique en cas d'intervention sur le circuit BP grâce a sa vanne
de service.

Sélection
La capacité de la bouteille doit permettre de stocker la charge totale en f.f. ±20%

Nom de l’événement + date


06/12/2006 23
Lubrification et lubrifiants
Déshydrateur

Rôle : Il élimine efficacement


 L'humidité: elle est absorbée et emmagasinée. Le déshydrateur empêche ainsi la
formation de glace au détendeur.
 Les acides nuisibles. Il emmagasine les acides nuisibles se produisant dans le circuit
frigorifique empêchant ainsi toute corrosion.
 Les particules étrangères: ce sont les boues et produits de décomposition de l'huile.

Montage
Sur la tuyauterie liquide, verticalement de préférence

Il faut tenir le déshydrateur obturé jusqu'au moment du montage


Nom de l’événement + date
06/12/2006 24
Composants frigorifiques annexes
Voyant liquide
Rôle
Détecter la présence de bulle dans la ligne liquide de l’installation
 Vérifier le bon fonctionnement du retour d’huile
 Indiquer le niveau dans les bouteilles
Indiquer la teneur en humidité du fluide frigorigène

Fonctionnement
La couleur verte apparaît lorsque la quantité d'eau contenue dans le fluide est
inférieure à la quantité d'eau maximale admissible.
 La couleur jaune nous garantit avec certitude des effets nuisibles provenant de
l'humidité
 Lorsque la couleur jaune apparaît, il faut remplacer le déshydrateur

Montage
Le voyant de liquide se monte entre le détendeur et le déshydrateur

Nom de l’événement + date


06/12/2006 25
4ème Cours, 2006

Technique du froid
&
composants frigorifiques
Mohammed YOUBI-IDRISSI
Chargé de Recherche, Cemagref

LICENCE PROFESSIONNELLE
MANAGEMENT DE LA CHAÎNE DU FROID - TRANSPORT ET LOGISTIQUE
Echangeurs thermiques

Échangeurs thermiques :

- systèmes de transmission de la chaleur d'un fluide chaud vers un fluide

froid

- Présents à 90% dans les procédés industriels (chimie, agroalimentaire,

énergie, …)

- fluide : vapeur, gaz, liquide, mélange liquide/vapeur, ...

- fluide chaud : cède de la chaleur

- fluide froid : absorbe de la chaleur

Modes de transfert de chaleur :


- conduction (à l'intérieur des solides), convection (fluide en
mouvement) et rayonnement (à travers les gaz/vapeurs)

Nom de l’événement + date


18/12/2006 2
Echangeurs thermiques

Classification des échangeurs

- nature des fluides

- technologique : tubes, à plaques, canaux, caloducs, directs, …

- fonctionnel : avec ou sans changement de phase, co-courant,

contre courant, courant croisé, …

- niveaux de température

- compacité (700m²/m3), matériaux, mode de transfert, ...

Nom de l’événement + date


18/12/2006 3
Echangeurs thermiques
Echangeurs avec ou sans changement de phase

chaleur sensible : conduit à une variation de température

chaleur latente : produit un changement de phase

SANS CHANGEMENT DE PHASE

chaleur sensible seule

AVEC CHANGEMENT DE PHASE

chaleur latente et/ou sensible

évaporateur : le fluide froid s'évapore

condenseur : le fluide chaud se condense

Nom de l’événement + date


18/12/2006 4
Echangeurs thermiques
Echangeurs à paroi
COURANTS PARALLELES

fluide chaud fluide chaud


• co-courants
• contre-courants
• antiméthodique
• méthodique
• équicourant
fluide froid fluide froid

COURANTS CROISES
nombre de passes

• co-courants • contre-courants
• antiméthodique • méthodique
• équicourant
Nom de l’événement + date
18/12/2006 5
Echangeurs thermiques
Echangeurs tubulaires
Mono-tubulaire

Multitubulaire : tubes concentriques

Multitubulaire immergés

Nom de l’événement + date


18/12/2006 6
Echangeurs thermiques
Multitubulaire tube et calandre

3 classes
- classe A : à boite fixe, conditions inhabituelles d ’utilisation (gaz toxique)
- classe B : à boite flottante, conditions classiques
- classe C : à tubes en U, applications à faible risque

Boîte : distributeur + collecteur du fluide

Calandre : enveloppe métallique compatible avec le fluide

Plaques tubulaires : supports des tubes

Nom de l’événement + date


18/12/2006 7
Echangeurs thermiques
Tubes : diamètre normalisé et longueur standard
(2,44 / 3,05 / 3,66 / 4,88 / 6,1)

Facilité de maintenance Compacte et économique


Chicanes : augmentation de la turbulence et de la rigidité, mais dP

Segments Barreaux Disques

Nom de l’événement + date


18/12/2006 8
Echangeurs thermiques
Echangeurs à spirales

faible encrassement (force centrifuge)

bon échange thermique (effet de "swirl")

démontable

Nom de l’événement + date


18/12/2006 9
Echangeurs thermiques
Echangeurs à plaques

Fonctionnement

Nom de l’événement + date


18/12/2006 10
Echangeurs thermiques
Echangeurs à plaques

Échangeurs à plaques et joints

- pression limitée (15 à 20 bars)

- température <150°C

- cannelures droites, à chevrons, ...

Échangeurs à plaques soudées ou brasées

300°C
40 bars
Nom de l’événement + date
18/12/2006 11
Echangeurs thermiques
Echangeurs en tubes et ailettes

Ailettes continues ou indépendantes

Nombre des circuits et des nappes

Surface externe / interne

Surface frontale

Perméabilité : SF/Surface exposée

Circuitage : dP , configuration de la machine

Nom de l’événement + date


18/12/2006 12
Echangeurs thermiques
Echangeurs en mini-canaux
Mini-canaux (< 1mm) , micro-canaux (2 à 5 mm)

circulaires rectangulaires

triangulaires rectangulaires
rainurées
Avantages

- gain de poids et de compacité (aluminium) + facilité de recyclage

- réduction en quantité de fluide, en perte de charge coté air

- pressions de services élevées

Inconvénient : prix élevé


Nom de l’événement + date
18/12/2006 13
Echangeurs thermiques
Echangeurs à ruissellement

Nom de l’événement + date


18/12/2006 14
Problèmes de fonctionnement
Encrassement : accumulation d’éléments solides indésirables en surface

- particulière : poussière, fumée, …

- entartrage

- biologique (microorganismes) ou par réaction chimique ( pétrochimie)

Corrosion

- chimique ou électrochimique, partielle ou généralisée

- contraintes mécaniques, stagnation, variation locale de T°, …

Vibrations

- vitesse -20% de Vcritique , plaques entre chicanes, …

Nom de l’événement + date


18/12/2006 15
Coefficient d’échange global

Surface de référence 1 1
=
- interne K 1 Di  De  1 Di
+ ln  +
hi 2 λ  D i  h D
e e

Nom de l’événement + date


18/12/2006 16
NUT et Efficacité

Q& = KS∆T LM

(Tce − T fs )− (Tcs − T fe )
∆T LM =
 Tce − T fs 
ln  
 T −T 
 cs fe 

Pour améliorer la puissance :

Action sur KS : dépend des fluides et de la géométrie

Action sur DTLM : efficacité

Nom de l’événement + date


18/12/2006 17
NUT et Efficacité
Pour un échangeur infiniment long : le fluide qui a une capacité
minimum, subite la plus grande variation de température

(
Q& max = m& c p )min (Tec − Tef )
Efficacité :
Tec − Tsc
φ Tsf − Tef
E= = ou
φ max Tec − Tef Tec − Tef

co-courant contre courant

1− e − NUT (1+ R ) e − NUT (1− R ) − 1


E= E=
1+ R Re − NUT (1− R ) − 1
KS Cmin
Avec : NUT = R=
C min Cmax
Nom de l’événement + date
18/12/2006 18
NUT et Efficacité
Problème 1 Problème 2
K, C min, C max , T° e/s. S ? S, K, C min, C max , T° entrée. T° sortie + Q&
Problème 1
1- calcul de l’efficacité 1- calcul de puissance
2- calcul de NUT 2- calcul de DTLM
3- calcul de S 3- calcul de S
Problème 2
1- calcul de NUT 1- estimation des T° de sortie
2- calcul de l’efficacité 2- calcul de DTLM
3- calcul de T° de sortie 3- calcul de la puissance
4- calcul de la puissance 4- déduction des T° de sortie
5- comparaison et itération
Problème 2 est le plus rencontré : NUT est la mieux adaptée
Nom de l’événement + date
18/12/2006 19
Evaporateurs
Evaporateur à détente directe

Côté frigorigène

Point 1 : Fluide sous-refroidi


Point 2 : Fluide détendu, une partie du liquide se vaporise
Titre en vapeur : 20 à 30%
Point 3 : Disparition de la dernière goute de liquide
Titre en vapeur 100%
Entre 3 et 4 : zone de surchauffe
Nom de l’événement + date
18/12/2006 20
Evaporateurs
Evaporateur à détente directe

Côté fluide secondaire

 Le fluide se refroidie, la différence de température dépend de


l’efficacité de l’échangeur et des échanges thermiques entre le
frigorigène et le fluide secondaire.
Dans beaucoup d’applications courantes, on rencontre les évaporateurs
refroidisseurs d'air :
 En climatisation :
θ ae − θ o = 15 à 20 K ∆θ es = 6 à 10 K
En froid commercial :
θ ae − θ o = 6 à 10 K ∆θ es = 3 à 5 K
Nom de l’événement + date
18/12/2006 21
Evaporateurs
vapeur
Evaporateur noyés vers compresseur

sans recirculation
à regorgement

liquide
frigorigène

Avec recirculation

vers compresseur

séparateur
chambre
froide
liquide
pompe

Nom de l’événement + date


18/12/2006 22
Evaporateurs
Evaporateur refroidisseurs de liquide

Evaporateurs à immersion

évaporateurs les plus anciens utilisés dans le froid


fluide frigorigène à l'intérieur des tubes, évaporateurs à surchauffe

Evaporateurs multitubulaires

fluide frigorigène à l'intérieur


ou à l'extérieur,
 évaporateurs à surchauffe ou
noyés

Nom de l’événement + date


18/12/2006 23
Evaporateurs
Evaporateur refroidisseurs de gaz

différents types
d'ailettes
air

liq. frigo.
vapeur

Evaporateur plafonnier Evaporateur mural

Nom de l’événement + date


18/12/2006 24
Evaporateurs
Evaporateur refroidisseurs de gaz
Evaporateurs pour le froid domestique

Givrage / dégivrage

Condition Procédés de dégivrage :


d’apparition du givre -par résistance électrique
-par gaz chauds
Tparoi < Trosée < 0°C -par inversion de cycle

Nom de l’événement + date


18/12/2006 25
Condenseurs
Fonctionnement d’un condenseur

Côté frigorigène

Point A : les vapeurs surchauffées entrent dans le condenseur

Point B : les vapeurs attiennent la température de condensation

Point C : disparition de la dernière bulle de vapeur (fin de


condensation)
Point D : le liquide est sous refroidi
Nom de l’événement + date
18/12/2006 26
Condenseurs
Fonctionnement d’un condenseur

Côté fluide secondaire

 Le fluide se réchauffe, la différence de température dépend de


l’efficacité de l’échangeur et des échanges thermiques entre le
frigorigène et le fluide secondaire.
Pour les condenseurs à air :
θ ae − θ o = 10 à 20 K ∆θ es = 5 à 10 K
Pour les condenseurs à eau :
θ ae − θ o = 10 à 20 K ∆θ es = 5 à 15 K
Nom de l’événement + date
18/12/2006 27
Condenseurs
Condenseurs à air

Les plus utilisés

Avantages Inconvénients
-échange thermique médiocre, ailettes souvent nécessaires
- gratuité de l'air - encombrement important
- pas de risque de gel - circulation d'air souvent nécessaire
- température variable selon les saisons
- efficacité diminue avec l'altitude
- risque d'encrassement par poussière entre les ailettes

Nom de l’événement + date


18/12/2006 28
Condenseurs
Condenseurs à eau
Condenseurs à eau verticaux

-Ils sont destinés à la construction d'armoire de


conditionnement d'air et de pompe à chaleur.
-Ils offrent la possibilité de stockage du fluide frigorigène

Condenseurs tube en tube


-Ils sont constitués par deux tubes enfilés l’un dans l’autre.
-Le fluide frigorigène circule entre les deux tubes.
-Avec ce type de condenseur il faut utiliser un réservoir de liquide.

Condenseurs multitubulaires

-eau à l'intérieur des tubes


-condensation autour des tubes dans la calandre

Nom de l’événement + date


18/12/2006 29
Condenseurs
Condenseurs à eau

Avantages Inconvénients

- bon échange thermique : faible - forte consommation d'eau (eau perdue)


encombrement coût, réglementation
- température relativement constante dans - entretien et maintenance (corrosion,
l'année entartrage)
- récupération de la chaleur cédée à l'eau aisée - protection contre le gel
- peu bruyants

Nom de l’événement + date


18/12/2006 30
Condenseurs
Condenseurs évaporatifs
Contact air/eau

Évaporation d’une partie d’eau

Humidification d’air

Nom de l’événement + date


18/12/2006 31
Condenseurs
Condenseurs évaporatifs

Consommation d'eau 50 à 100 fois plus faible que pour un


circuit à eau perdue

∆Teau = 5 K
Tk − Ts ,eau = 5 K
(Te ,eau − Th ,air ) approche ≈ 3à 7 K

Tk

Ts,eau
Te,eau
approche
Th,air
Nom de l’événement + date
18/12/2006 32
Coef. d’ échange K :ordre de grandeur
situation physique Coefficient d’échange partiel en W/m2.K
Air en convection naturelle 5-10
Air en convection forcée 30-80
Eau en convection forcée 3000-10000
HFC en évaporation à convection forcée 1000-5000
Ammoniac en évaporation 5000-10000
HFC en condensation à convection forcée 1000-3000

C oefficient global
T ype d'échangeur C aractéristiques géom étriques
d'échange (W /m ².K)
Évaporateur à plaques Largeur entre plaques : 2 m m 1250
C ondenseur à plaques Largeur entre plaques : 2 m m 2400

D iam ètre des tubes


9 mm 1400
É vaporateur intra-tubulaire
7 mm 1450
4 mm 1500
D iam ètre des tubes
9 mm 1100
C ondenseur intra-tubulaire
7 mm 1150
4 mm 1200
Tube lisse de diam ètre 15 m m 1700
C ondenseur extra-tubulaire
Tube à ailettes de D = 15 m m 3500
Nom de l’événement + date
18/12/2006 33
Récapitulatif
Technologie Critères d’utilisation Avantages de la technologie Limites de la technologie
d’échangeur
Condenseur •tous fluides (HFC, NH3) avec des •Pas de perte de pression sur le fluide •Impose des charges de fluides frigorigène
extratubulaire réserves sur les mélanges zéotropes frigorigène importante
•eau industrielle, eau de tour •Maîtrise du sous refroidissement du condensat •Nécessite une construction de la calandre pour
•de 100 kW à plusieurs MW (par noyage des rangées inférieures des tubes) une pression élevée
•Assure la fonction de bouteille haute pression •Mal adapté aux fluides zéotrope
•Nettoyage aisé des tubes (en cas •Nécessite l’utilisation systématique de tubes à
d’encrassement par l’eau) ailettes intégrales en paroi externe pour tous les
HFC
Condenseur •tous fluides (HFC, NH3) •Charge de fluide frigorigène limitée •Perte de pression élevée sur le fluide
intratubulaire •eau industrielle, eau de tour •Construction de la calandre à la pression du frigorigène
•de 100 kW à plusieurs MW fluide frigoporteur (faible pression) •Nettoyabilité réduite du coté fluide de
•Adaptée à tous les fluides y compris les refroidissement
mélanges zéotropes •Implique parfois l’emploi d’une bouteille haute
pression
Evaporateur •tous avec huiles miscibles •Charge de fluide frigorigène limitée •Perte de pression élevée sur le fluide
intratubulaire •eau glycolée ou autres •Bon coefficient de transfert frigorigène
•de 100 kW à 1 MW •Construction de la calandre à la pression du •Nettoyabilité faible du faisceau de tubes (coté
fluide frigoporteur (faible pression) calandre)
•Criticité de la distribution du fluide frigorigène
à l’entrée de l’évaporateur (limitation en
puissance)
•Ne peut convenir à des fluides frigorigènes et
huiles non miscibles (cas fréquents rencontrés
avec l’ammonia
Evaporateur •tous fluides y compris avec huile •Perte de pression faible sur le fluide frigorigène •Charge de fluide frigorigène élevée
noyé non miscible (NH3) avec une •Bonne nettoyabilité des tubes sur le fluide •Médiocre coefficient de transfert (nécessité de
restriction sur les mélanges frigoporteur tubes améliorés)
zéotropes •Pas de difficulté de la distribution du fluide •Construction de la calandre à la pression du
•eau glycolée, saumure… frigorigène à l’entrée de l’évaporateur (pas de fluide frigorigène (forte pression)
•de 1 à plusieurs MW limitation en puissance) •Peut très difficilement s’adapter aux mélanges
•Peut convenir à des fluides frigorigènes et zéotropes
Nom
18/12/2006 de l’événement + date
huiles non miscibles 34
Récapitulatif
Technologie Critères d’utilisation Avantages de la technologie Limites de la technologie
d’échangeur
Batterie à tous fluides Très grande souplesse d’utilisation Pertes de pression élevée sur le fluide
ailettes de quelques centaines de W à Impose des faibles charges de fluide frigorigène
Condenseur plusieurs MW frigorigène Difficulté de l’équilibrage des circuits
ou parallèle de fluide frigorigène
évaporateur Adaptation délicate aux mélanges
zéotropes
Echangeur tous fluides frigorigènes y Bon coefficient de transfert Encombrement important de l’appareil
coaxiaux compris NH3 (si les matériaux Adapté aux fluides HFC y compris aux Domaine d’application limité aux faibles et
Condenseur des tubes sont adaptés) mélanges zéotropes de type R407C moyennes puissances (<80 kW)
ou eau, eau glycolée, saumure (circulation parallèle Perte de pression élevée sur le fluide
évaporateur de quelques kW à moins de frigorigène
100 kW
Echangeur à tous fluides frigorigènes de type Compacité élevée et volume réduit de Pertes de pression élevée sur le fluide
plaques HFC l’échangeur frigorigène
brasées  Eau, eau glycolée (pas  Nettoyage délicat des canaux (en cas
Condenseur adaptée au saumure) Impose des charges de fluide frigorigène d’encrassement par l’eau)
ou de quelques kW à environ 500 très faible Fragilité de l’appareil (en cas notamment
évaporateur kW  de gel du fluide frigoporteur dans
Bon coefficient de transfert l’évaporateur)
Adapté aux fluides HFC y compris aux Nécessité de régulation adaptée pour le
mélanges zéotropes de type R407C de par détendeur (temps de réponse élevée) de
la circulation en parallèle des fluides par la faible inertie de l’appareil)
Ne convient pas à l’ammoniac dans sa
version la plus courante (brasure cuivre).
Des versions adaptées à l’ammoniac
existent toutefois sur le marché.

Nom de l’événement + date


18/12/2006 35

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