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La Consolidation Des Comptes Cours M 1 PDF
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M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe
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M.M.Abou El Jaouad Consolidation des comptes de groupe
I/ Le taux de contrôle :
Le pourcentage de contrôle d’une société mère dans une filiale correspond en général à
l’ensemble des droits de vote détenus par la société mère elle-même (contrôle direct) ainsi que
par les autres sociétés du groupe placées sous contrôle exclusif de la société mère (contrôle
indirect)
1/ Contrôle direct :
a) Tout le capital de la filiale est composé d’actions ordinaires :
Le taux de contrôle s’obtient par le rapport des actions détenues par la société mère sur le
nombre total des actions qui composent le capital de la filiale :
Taux de contrôle = Actions détenues par la société mère
Actions totales formant le capital de la filiale
Société Mère M
M détient
Exemple :
La société mère M détient 5 000 actions (dont 4 000 actions à double droit e vote) dans le
capital de sa filiale F composé de 12 000 actions (dont 5 000 actions sont à double droit de vote)
Les autres actions sont ordinaires.
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Société Mère M
14 000 4 500
actions 30% actions
70%
Filiale F1 Filiale F2
Capital 20 000 actions Capital : 15 000 actions
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Société mère : M
3 750 actions
3 000 actions 2 250 actions
F’2 Contrôle direct = 2 250/ 15 000 = 15% Le contrôle de F’2 est assuré uniquement
Contrôle indirect : nul puisque le contrôle par la participation directe, puisque le
de F2 n’est pas assuré contrôle de F2 ne revient pas à M.
Exemple :
Une société mère M ne détient que 35% des droits de vote d’une filiale F, mais en observant la
composition des organes d’administration de la filiale, on relève que depuis 5 ans, 6 membres sur
10 sont désignés par M.
Cette situation peut résulter du fait que les autres associés détiennent des faibles parts et sont
désintéressés de la gestion de leur société. Il s’agit là d’un contrôle de fait.
Le contrôle exclusif put résulter également d’un contrat, où les autres associés peuvent léguer le
contrôle à un actionnaire pour une raison quelconque.
Il s’agit ici d’un Contrôle contractuel.
Détention directe ou indirecte Désignation pendant plusieurs Ce contrôle résulte d’un contrat
de la majorité des droits de exercices successifs de la ou des statuts.
vote dans une entreprise. majorité des membres des Ce contrôle est réputé exister
observé à travers le taux de organes d’administration. même en l’absence de toute
Contrôle. L’entreprise mère est participation de la société qui
présumée exercer un contrôle exerce le contrôle dans le
absolu sur la filiale capital de la société contrôlée.
Loi N° 2003-706 du 01/08/2003
Lorsque le contrôle exclusif est démontré par l’un des trois modes précités, la
société contrôlée exclusivement doit être consolidée par la méthode de
l’intégration globale.
2/ Le contrôle conjoint :
Le contrôle conjoint est représenté par un accord entre deux ou plusieurs associés (en nombre
limité) pour réunir la majorité des droits de vote est exercer collégialement un contrôle exclusif sur
une société.
Deux conditions sont nécessaires pour parvenir à un contrôle conjoint :
- Un nombre limité d’associés partageant le contrôle, sans qu’aucun d’entre eux ne parvient à
lui seul à exercer un contrôle absolu sur la filiale.
- Un accord contractuel qui prévoit l’exercice du contrôle conjoint.
Cette situation se rencontre par exemple dans le cadre des groupements d’intérêt économique
(GIE).
3/ L’influence notable :
Lorsqu’une société n’arrive pas à exercer toute seule ou en association avec d’autres actionnaire
le contrôle exclusif sur une filiale, mais détient un taux de contrôle non négligeable sur ladite
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filiale, (généralement 20% ou plus), on peut conclure que la société en question est membre
influent dans les prise de décisions et qu’elle exerce une influence notable sur sa filiale.
1/ Participation directe :
2/ Participation indirecte :
La société A possède des actions dans le capital de la société B laquelle détient des actions
dans le capital de la société C : C est donc une sous-filiale de A.
Exemple : A détient 1 500 actions dans le capital de B, B détient 600 actions dans le capital
de C.
1500
actions
600
actions
A
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600 actions
4/ Participation circulaire :
A détient des actions de B qui détient des actions de C qui elle même détient des actions de A.
.
10%
60%
B
C
70%
Les taux de participation dans ce cas sont plus difficiles à déterminer, car il faut tout d’abord
tenir compte du taux de participation de A sur elle-même.
Le diagramme ci-dessus permet de constater qu’en définitive, la société A possède :
60% x 70% x 10% = 4,2% d’elle-même.
Si l’on veut analyser les intérêts du groupe sur A, il faut considérer que 4,2% des intérêts
doivent être annulés.
Les actionnaires autres que la société C de A possèdent 90% des titres et les actionnaires
minoritaires de B possèdent en C : 10% - 4,2% = 5,8%.
Le pourcentage d’intérêt du groupe A est de = 90% = 93,95%
90% + 5,8%
On conclut donc que est propriétaire d’elle-même de 93,95%
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Formule générale :
Si (a) exprime le taux de participation de A dans B, (b) le taux de participation de B dans C et
(c) le taux de participation de C dans A, on peut écrire que :
Le taux de participation du groupe A = 1 -c
1 – (abc)
Exemple 2 :
Une société A possède 80% des actions d’une société B, laquelle possède 60% des actions
d’une société C, laquelle possède 70% des actions d’une société D, laquelle possède 10% des
actions de la société B. Toutes les actions sont ordinaires.
80%
10%
60%
C 70% D
x = 0,8 * 1 = 83,5%
1 – 0,1 * 0,7 * 0,6
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Méthodes de consolidation :
Trois méthodes de consolidation ont été retenues correspondant aux trois niveaux de contrôle
recensés :
- Contrôle exclusif Intégration global.
- Contrôle conjoint Intégration proportionnelle.
- Entreprises associées Mise en équivalence.
Exemple :
La société M au capital de 400 000 Dh , composé de 4 000 actions de 100 Dh chacune détient
1 600 actions de la société F au capital de 200 000 Dh( composé de 2 000 actions de 100 DH
chacune).
Soit un taux de participation de (1 600 / 2 000 ) x 100 = 80%.
Bilan de la société M
Immobilisations corporelles 300 000 Capital social 400 000
Titres de participation (actions de F) 160 000 Réserves 100 000
Stocks 200 000 Dettes 400 000
Créances d’actif circulant 180 000
Trésorerie Actif 60 000
Total Général 900 000 Total Général 900 000
Bilan de la société F
Immobilisations corporelles 320 000 Capital social 200 000
Stocks 100 000 Réserves 100 000
Créances d’actif circulant 90 000 Dettes 250 000
Trésorerie Actif 40 000
Total Général 550 000 Total Général 550 000
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On intègre dans le Bilan de la société mère tous les éléments d’Actif et du Passif exigible de la
filiale. Or, une partie de ces éléments n’appartient pas à la société mère, elle doit apparaître au
passif du Bilan consolidé sous forme d’un Passif exigible dénommé :Intérêts hors groupe ou
intérêts minoritaires.
Soit : 300 000 x 20% = 60 000
On obtient le Bilan suivant :
N.B :
La seconde colonne reprend à 100% (au lieu de 80%) les valeurs de la filiale. Cette majoration
n’appartient pas à la société mère mais aux autres associés minoritaires dont les droits doivent être
inscrits au passif du Bilan consolidé dans le compte : Intérêts hors Groupe ou intérêts minoritaires.
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A la date de consolidation la valeur comptable des titres de participation est supérieure à leur
prix d’acquisition. Il y a donc une plus-value latente, justifiée en général par les réserves
constituées par la filiale depuis la prise de participation.
Elle s’inscrit au passif du Bilan consolidé sous l’appellation : Réserves de consolidation ou
Ecarts de consolidation.
b) La consolidation dégage une moins-value :
Le jour de consolidation, la valeur comptable des titres de participation est inférieure à leur prix
d’acquisition.
En effet la prise de participation dans le capital d’une entreprise procure à la société mère des
avantages commerciaux et financiers qui motivent l’acceptation d’un prix d’achat dépassant la
valeur réelle des titres dégagée des valeurs du Bilan.
La moins-value constatée s’inscrit en Actif sous l’appellation : Ecart d’acquisition des titres
ou Prime d’acquisition des titres.
N.B :
Lors d’une première consolidation d’une filiale, on dégage très souvent une moins-value,
du fait que le prix d’acquisition des titres est supérieur à la valeur comptable de ces
derniers par manque de réserves.
Lors des consolidations suivantes, la filiale commence à dégager des bénéfices et à
constituer des réserves, la valeur comptable des titres dépasse leur prix d’acquisition, des
plus-values apparaissent , elles s’inscrivent alors au Passif du Bilan consolidé sous le nom :
Réserves de consolidation.
Exemple :
Bilan de M
Actif V.B Amorts ou V.N Passif V.N
Provisions
Inst tech M & Outil 3 600 000 720 000 2 880 000 Capital social 2 000 000
Titres de participation 225 000 225 000 (20000 Actions)
(1 500 actions F) Réserves 1 983 400
Stocks 732 600 732 600 Emprunts 500 000
Clients&ctes rattachés 628 800 3 800 625 000 F/seurs&CR 703 200
Banques 742 000 724 000
Total 5 910 400 723 800 5 186 600 Total 5 186 600
Bilan de F
Actif V.B Amorts ou V.N Passif V.N
Provisions
Inst tech M & Outil 340 000 92 000 248 000 Capital social 250 000
Stocks 121 000 121 000 (2 500 Actions)
Clients&ctes rattachés 63 600 2 600 61 000 Réserves 22 400
Banques 48 700 48 700 Emprunts 95 000
F/seurs&CR 103 200
Autres créanciers 8 100
Total 573 300 94 600 478 700 Total 478 700
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Exemple : 2 :
Bilan de A
Actif V.B Amorts ou V.N Passif V.N
Provisions
Bâtiments 800 000 81 000 719 000 Capital social 3000000
Inst tech M & Outil 1 285 000 275 000 1010000 (30 000 Actions)
Matériel de transport 925 000 25 000 900 000 Réserves 1585000
Titres de participation 960 000 960 000 Emprunts 200000
( 8 000 actions B) F/seurs&CR 85000
Stocks 625 000 5 000 620 000
Clients&ctes rattachés 342 000 2 000 340 000
Banques 321 000 321 000
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Compte de Résultat de « M »
Charges 9 435 000 Produits 9 585 000
Résultat (Bénéfice) 150 000
Total 9 585 000 Total 9 585 000
Bilan de « F »
Immobilisations 1 250 000 Capital social (10 000 actions) 1 000 000
Actifs circulants 645 000 Réserves 220 000
Résultat 90 000
Dettes 5 85 000
Total 1 895 000 1 895 000
Compte de résultat de « F »
Charges 2 465 000 Produits 2 555 000
Résultat (bénéfice) 90 000
Total 2 555 000 Total 2 555 000
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• Capitaux propres de « F » :
Capital social « F » 1 000 000
Réserves « F » 220 000
--------------
Total 1 220 000
- Part revenant à la société « M » : 1 220 000 x 45% = 549 000
- Prix d’acquisition des titres « F » 495 000
---------------
Plus-values réalisée depuis la prise de participation 54 000
- Part revenant aux autres associés minoritaires de « F » : 1 220 000 x 55% = 671 000
• Ecriture comptable au journal de consolidation des comptes du bilan :
d- Partage du résultat de F :
- Pour le Bilan :
* Part revenant à « M » : 90 000 x 45% = 40 500
* Part revenant aux associés minoritaires : 90 000 x 55% = 49 500
Résultat « F » 90 000
Résultat consolidé 40 500
Intérêts minoritaires 49 500
Bilan consolidé
Immobilisations 4 050 000 Capital 2 000 000
(2 800 000 + 1 250 000) Réserves consolidées 954 000
Titres de participation (1) (900 000 + 54 000)
Actifs circulants 1 600 000 Résultat consolidé 190 500
(955 000 + 645 000) (150 000 + 40 500)
(1) Les titres de participation de « F » sont soldés et remplacés par les actifs et les passifs de « F ».
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2/ Hypothèse 2 : Supposons que la société « M » n’étant pas n mesure de contrôler à elle seule
la société « F » et qu’elle s’est mise en accord avec deux autres associés pour parvenir à la
majorité des droits de vote et contrôler conjointement la filiale « F ».
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En cas d’intégration proportionnelle, on ne reprend dans le journal de consolidation que la part des actif et des passifs revenant à la
société mère, il n’y a pas donc d’intérêts minoritaires.
d- Virement de Résultat de « F » en comptes consolidés :
- Pour le bilan :
Résultat « F » 40 500
Résultat consolidé 40 500
3- 3ème hypothèse : Supposons que la société « M » n’a pas pu s’associer avec d’autres
actionnaires et se contente donc d’exercer une influence notable sur la société « F ».
Les comptes de la filiale « F » seront alors consolidés par la méthode de la mise en équivalence
des titres de « F » figurant dans l’actif de la société mère « M » :
a- Reprise uniquement des comptes de la société « M » dans le journal de
consolidation :
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Bilan consolidé
Immobilisations 2 800 000 Capital 2 000 000
Titres de participation (1) 589 500 Réserves consolidées 954 000
Actifs circulants 955 000 (900 000 + 54 000)
Résultat consolidé 190 500
(150 000 + 40 500)
Le pourcentage de contrôle calculé pour chaque société permet de décider de son intégration dans le
périmètre de consolidation et de choisir la modalité à adopter pour la consolidation.
Le pourcentage d’intérêts sert ensuite à exprimer la part de capital détenue par la société mère,
directement ou indirectement, dans chaque société consolidée, et en conséquence le montant de ses
droits dans l’Actif net de chacune.
1- Pourcentage de contrôle :
Le pourcentage de contrôle détermine la nature du lien de dépendance entre une société et celle
dont elle détient, directement ou indirectement, une part du capital. Il s’exprime en pourcentage
de droit de vote. Ceux-ci correspondent aux actions de capital sauf lorsque sont créées des
actions à vote plural ou sans droit de vote. Le pourcentage de contrôle de la société mère sur une
société est obtenu en additionnant les pourcentages de contrôle de toutes les sociétés du groupe
qui y possèdent une participation.
Le taux de contrôle, se détermine dans une chaîne de participation indirecte par l’observation de
la chaîne des taux précédents.
2- Pourcentage d’intérêts :
Le pourcentage d’intérêts correspond à la part de capital détenue par la société mère,
directement ou indirectement, dans chaque société concernée.
Il s’obtient en multipliant les pourcentages de détention des sociétés constituant la chaîne de
contrôle.
Exemple :
Cas n°1 Cas n°2 Cas n°3
M M M
F2 F2 F2
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Illustration :
Société mère
90% 70%
80%
A C
B
40% 60%
10%
D E
21%
30%
5%
50% H F 10% G
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Méthodes de consolidation :
- Contrôle exclusif Intégration globale
- Contrôle conjoint Intégration proportionnelle
- Influence notable Mise en équivalence
Image du Groupe et principe de consolidation
ou cette société a-t-elle un « poids » significatif, seule ou avec d’autres, a l’échelle du groupe ?
Détention de la majorité des Oui
Non
(Coût, délai) ?
Non
Oui
Oui Oui
Société communautaire
d’intérêt ?
Non
Oui
Oui Oui
Pourcentage de capital ou de
voix ≥20%
Non
Oui
Oui
L’influence notable peut être Oui
justifiée
Non
L’établissement des comptes consolidés nécessite une information aussi homogène que possible es
sociétés à consolider.
Du fait que la consolidation s’effectue à partir des états individuels de la société consolidante et des
différentes sociétés consolidées et que chaque société est libre de choisir ses règles d’évaluation, et
ses modalités fiscales qui lui permettront de gérer sa charge d’impôt. Ces choix ne sont pas sans
incidence sur le résultat, en conséquence, aucune comparabilité des comptes des sociétés
consolidées n’est possible, le cumul de leurs comptes aboutirait à des états consolidés ne
garantissant pas l’image fidèle du groupe.
Selon la norme IAS 27, les états financiers de la société mère et de ses filiales utilisés pour
l’établissement des états financiers consolidés doivent être établis à la même date de reporting.
Lorsque les dates de reporting de la société mère et d’une filiale sont différentes, la filiale prépare,
pour les besoins de consolidation, des états financiers supplémentaires à la même date que les états
financiers de la société mère.
Homogénéité des données de base :
Les états financiers consolidés doivent être établis en utilisant des méthodes comptables uniformes
pour l’ensemble des sociétés faisant partie du périmètre de consolidation.
Ce principe d’homogénéité à respecter, lors de l’élaboration des comptes consolidés, porte à la fois
sur les règles d’évaluation et de présentation de l’ensemble des éléments du bilan, du compte de
résultat ainsi que des informations à faire apparaître en annexe.
Ce principe suppose que soit défini un manuel de procédure comptable de consolidation, fixant les
règles et les méthodes d’évaluation à retenir au niveau des comptes consolidés.
A partir du 1er janvier 2007, les comptes consolidés doivent être conformes aux normes IFRS, ainsi
donc, toutes les opérations traitées par une méthode non respectueuse des dispositions des normes
IFRS doivent être retraitées.
Les retraitements peuvent être réduits si l’entreprise consolidée a retenu des options proches des
normes IFRS (Méthodes dites préférentielles : Comptabilisation des provisions pour l’engagement
de retraite, Méthode à l’avancement pour les contrat à long terme,…………………..).
Certains retraitements sont obligatoires, d’autres sont nécessaires pour plus de transparence et de
sincérité des comptes consolidés mais demeurent facultatifs.
Fiscalité différée et latente :
Les retraitements modifient en général le montant du résultat de l’exercice et/ou des exercices
antérieurs et entraînent en conséquence un ajustement de la charge d’impôt sur les bénéfices.
Le montant d’impôt exigible ne change pas, la correction de la charge d’impôt se traduit par une
fiscalité différée et latente uniquement :
• Un retraitement qui a pour effet d’augmenter le résultat se traduit par la constatation d’une
dette d’impôts différés au niveau du bilan et par un impôt sur le résultat au niveau du
compte de Résultat.
• Un retraitement qui a pour effet de réduire le résultat se traduit par une créance d’impôts
différés au niveau du bilan et une diminution de l’impôt sur les résultats au niveau du
compte de Résultat.
Rappel :
Les comptes consolidés sont obtenus chaque année, à partir des comptes individuels. Le bilan
consolidé de clôture n’est donc pas établi à partir du bilan consolidé de l’exercice précédent, en
conséquence, à chaque consolidation, il convient de tenir compte des retraitements effectués au
titre des exercices antérieurs. Tout retraitement effectué l’exercice (s) précédent (s) et ayant
modifié le résultat doit être porté en correction des réserves de la société consolidée.
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I/ Retraitements obligatoires :
Ces retraitements sont à effectuer de façon obligatoire, pour rendre les comptes individuels plus
proches de l’image fidèle, le résultat et la situation financière subiront des modifications parfois
importantes par rapport à paramètres financiers des comptes individuels avant retraitements.
Ces retraitements peuvent être délaissées en cas où ils auraient une incidence négligeable sur le
patrimoine, la situation financière et le résultat de l’ensemble consolidé.
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Exercice :
La société SIM est consolidée par intégration globale au sein du groupe SAM.
SIM a acquis le 01/04/N-4 un matériel et outillage pour une valeur de 600 000 € (HT). La durée
réelle d’utilisation est de 10 ans, SIM a choisit d’amortir son matériel en mode dégressif.
Le manuel de consolidation retient la même durée mais en mode linéaire.
Retraitements :
Année Amortissement dans les comptes Amortissement dans les Correction
individuels comptes consolidés (2) (1) – (2)
Taux dégressif= 10% x 2,25 = 22,5% Base : 600 000
Base (VN) Dotation (1) Taux constant 10%
N-4 (9 mois) 600 000 101 250,00 45 000 56 250,00
N-3 498 750 112 218,75 60 000 52 218,75
N-2 386 531,25 86 969,53 60 000 26 969,53
N-1 299 561,72 67 401,39 60 000 7 401,39
N 232 160,33 52 236,07 60 000 (-) 7 763,93
Travail à faire :
1/ Quels sont les retraitements à effectuer au titre de l’exercice N-1.
2/ Quels sont les retraitements à effectuer au titre de l’exercice N.
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B- Retraitements optionnels :
Ces retraitements concernent les opérations pour lesquelles un choix de comptabilisation est
possible entre plusieurs méthodes.
1/ Les méthodes préférentielles :
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Il s’agit des méthodes jugées comme préférentielles par des avis du CNC.
- La comptabilisation en provision des engagements de retraite, au lieu de les faire signaler en
annexe en hors bilan.
- L’évaluation des travaux inachevés et des contrats à long terme par la méthode à
l’avancement au lieu de la méthode à l’achèvement.
- L’étalement sur la durée d’emprunt des frais d’émission ainsi que des primes de
remboursement des obligations.
- L’enregistrement en résultat au cours de la période à laquelle ils se rattachent les écarts de
conversion des créances et des dettes libellées en devises.
2/ Les autres méthodes optionnelles :
- La comptabilisation en actif sous certaines conditions, de certaines dépenses qui constituent
en principe des charges : Les frais d’établissement, les frais de développement.
- La prise en compte des coûts d’emprunts dans les coûts d’entrée d’une immobilisation
acquise ou produite par l’entreprise, ainsi que dans les coûts des stocks.
- La méthode d’insertion en actif des biens acquis en crédit-bail.
La méthode usuelle est généralement celle de l’intégration globale. Les sociétés d’un même
groupe sont intégrées globalement, la société consolidante reprend l’intégralité de l’actif et du
passif des sociétés consolidées , tout en faisant apparaître dans son propre passif les droits
exercés par les autres actionnaires sur l’actif net des filiales.
La consolidation concerne également les comptes de produits et charges en vue de déterminer le
résultat consolidé du groupe.
A- La consolidation au niveau des résultats :
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Le retraitement des provisions peut entraîner les mêmes conséquences que celles énumérées
précédemment.
- Le retraitement des immobilisations en non valeur :
La récupération des frais immobilisés peut se faire de manières différentes d’une société à une
autre.
L’uniformisation des règles entraîne donc un retraitement des comptes des immobilisations en
non valeur et de leurs amortissements.
N.B :
Ces retraitements ont pour conséquence d’agir sur le niveau du résultat du groupe et par voie de
conséquence sur le niveau de l’impôt sur le résultat.
Le groupe peut avoir une :
- Une dette fiscale latente à inscrire dans un compte de provisions pour impôts.
- Ou une créance fiscale latente qui pourra atténuer l’impôt des exercices suivants.
2- Etapes de consolidation :
Les comptabilités des sociétés qui rentrent dans le périmètre de consolidation sont regroupées
dans un seul fichier, le calcul des taux de participation est effectué en vue de déterminer les
écarts de consolidation (réserve de consolidation ou coût d’acquisition des titres) et les intérêts
hors groupe et pour décomposer les résultats des sociétés consolidées en résultat du groupe et le
résultat hors groupe.
Le bilan de la société mère reprend tous les éléments à l’exception des titres de participation
représentatifs de la société consolidée qui seront remplacés par le patrimoine des filiales à
hauteur des droits de la société consolidante dans ce patrimoine.
Le patrimoine des filiales est repris en entier à l’exception des capitaux propres de ces filiales
lesquels seront répartis entre les intérêts du groupe et les intérêts hors groupe au prorata des
droits respectifs dans les patrimoines des filiales.
- Ecritures des retraitements et des ajustements des certaines opérations intra-groupe :
L’harmonisation des règles comptables des différentes sociétés peut entraîner des réajustements
des charges et des produits qui entraîneront à leur tour un changement du résultat consolidé.
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Les sociétés d’un même groupe ont presque toujours réalisé entre-elles des opérations
réciproques, il convient donc de les éliminer en passant des écritures sur le journal de
consolidation avant l’établissement des états de synthèse consolidés du groupe.
L’unicité du groupe (considéré comme une seule entreprise) conduit à éliminer les charges et
les produits , les dettes et les créances réciproques .
Les états de synthèse sont établis à la même date que les comptes annuels de l’entreprise mère,
toutefois, ils peuvent être établis à une autre date pour tenir compte de la date de clôture des
bilans des entreprises du groupe les plus nombreuses ou les plus importantes.
Si la date de clôture du bilan d’une entreprise du groupe est antérieure de plus de trois mois à la
date de consolidation, cette entreprise doit être consolidée sur la base de ses comptes
intermédiaires établis à la date de consolidation.
3- Application :
La consolidation par l’intégration globale :
Les dirigeants de la société M décident de consolider par la méthode de l’intégration globale les
comptes de la société filiale F.
M détient 60% du capital de F.
C.P.C de M au 31-12-N
Produits d’exploitation :
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C.P.C de F au 31-12-N
Produits d’exploitation :
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C.P.C Consolidé
Produits d’exploitation :
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TOTAL
En + En –
Actif :
Bâtiments 220 000 200 000 420 000
Amortissements des bâtiments - 70 000 - 60 000 - 130 000
Titres de participation 60 000 - -
Marchandises 50 000 30 000 3 000 77 000
Clients 40 200 33 000 12 000 61 200
Prov pour dépréciation des clients - 5 200 - 3000 1 200 -7 000
Banque 59 000 25 600 84 600
TOTAl
Capitaux propres de la filiale F = 100 000 + 6 000 + 64 000 = 170 000
Part de la société mère M = 170 000 x 60% = 102 000
Valeur des titres de participation 60 000
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Réserve de consolidation avant rectification 42 000
Intérêts hors groupe = 170 000 x 40% 68 000
Réserve de consolidation corrigée par les incidences des opérations intra-groupe :
42 000 - 2 000 + 2500 = 42 500
Bilan Consolidé au 31-12-N
Bâtiments 420 000 Capital social 200 000
Amorts des bâtiments -130 000 ( 1 000 actions )
Marchandises 77 000 Réserve légale 15 000
Clients 61 200 Réserves facultatives 80 000
Prov. Pour dépréciation des clients - 7 000 Résultat consolidé du groupe 28 240
Banque 84 600 Résultat hors groupe 4 640
Réserve de consolidation 42 500
Intérêts hors groupe 68 000
Fournisseurs 58 000
Etat 9 000
Provisions pour impôt latent 420
Total 505 800 Total 505 800
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