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MATERIAUX
POUR SERVIR À L'ÉTARLISSEMENT
D'UN
D'UN
GUSTAVE JEOUIER
LE CAIRE
IMPRIMERIE DE L'INSTITUT FRANÇAIS
D'ARCHÉOLOGIE ORIENTALE
1922
Dr
.J2ù>
MATERIAUX
POUR SERVIR À L'ÉTABLISSEMENT
D'UN
devaient figurer sous la lettre A, la rédaction des notices était déjà terminée,
A.
I
. Le f'brasr du cbar égyptien, donc très probablement le limon, suivant
puyant sur l'Iiébreu dIt'^^ veut y voir les essieux. Ce mot hébreu, qui signifie
Bulletin, I. Xl\. t
proprement les mains (et non les bim), scml)le plutôt devoir se rapproclier de
deux noms égyptiens qui désignent également des parties du cliar non encore
identifiées avec certitude, dit ^ l'extrémité antérieure du timon, l'attache du
joug CM le joug lui-même, ctdithaou ^'^\^. l'an-ière-main, sans doute
la parlic du timon qui touche à Tessieu ; ces deux rmiainsn aui-aicnt ainsi
leur harnachement'-'. Dans un autre texte'^', le «brasii est cité après les pièces
de la caisse, avant les roues et leurs accessoires, à côté d'autres parties nom-
mées mâaml ^^^^i (essieux?); il était fait en bois provenant du pays
d'Aoupa ^ ^ ^ j^, qu'il faut j)robal)lement situer dans le Liban''', ou en bois
zdgd 3<^'n^| ''•
Dans la nomenclature fournie par l'Hymne au char du roi'**',
lifin Iiirrtitic Tcxts, 1, p. 8h). dans les scfrnes de cliarronnag-e des lonilîeaux
polie eL souvent dorée et recouverte de cuir sur une partie de sa longueur,
constitue la flèche et parfois se divise à son extrémité antérieure de manière
à former le joug, mais celui-ci est le plus souvent indépendant et se fixe au
courbe.
^ — I .Hta>.. Ce nom, qui désigne sans doute un objet, ne paraît qu'aux textes
des Pyramides et seulement dans la locution ^>t- ffle grand du r('^',
qui paraît être une épithète divine. Cet objet est un meuble plus long que
haut, avec deux petits pieds, et surmonté à une de ses extrémités d'une pièce
en saillie, plus ou moins arrondie; parfois une autre pièce, posée verticale-
ment, le termine à l'autre bout. L'a(?) pour-
rait donc être un
muni de longues
lit ou plutôt, puisqu'il paraît
tiges fixées à sa partie infé-
ImmS _^H t3
rieure et dépassant de chaque coté, une sorte FijJ. 2. VAniiNTES DU SIGNE À (?)
rent de celui qui est généralement en usage; ce serait alors un lit portatif,
AA.
sant partie du mobilier funéraire le plus ancien, à côté des adnia ^, des
geschichte, I, ])l. XVII, I,XIX), et de Hepou, II, I. hh, 328,861; cf. édit. Selhe, 56', 811",
n" CT), dont nous donnons un cioquis. Cf. Ciiam- 8()a'. — Maspero {Les liiscr. des pijr. deSnqqa-
POLLioN, Momimi'Hts ,
|d. CCCCXXXVIII (chars rnli , p. 160, 36a, /106) traduit, diiliitativemcut
du Musée de Floionce et du tombeau de Rekh- du reste, par (rie jTiand de la porter ou "le grand
mara). clief du tombeau 1.
,
shesrou —•
>
et d'autres. La nature exacte de ce genre de tissu n'est pas con-
comme du reste aussi pour les autres étofl'es, de plusieurs espèces; sur une
représentation figurée, les àii sont de couleur brune'-'. Le sens ordinaii'e du
mot ^ étant rr grande, il est possible qu'il faille voir dans les étoiles qui
portent le même nom des pièces de toile de grandes dimensions, draps, cou-
vertures, linceuls'^'.
La série des étoffes âd parait à la IV"" dynastie dans les tableaux donnant la
liste du mobilier funéraire, qui remplissent le centre de la stèle fausse-porte
tés, qui doivent se distinguer non pas d'après la force du fil employé pour
le tissage, comme on l'admet généralement'-), mais d'apiès leur largeur,
indiquée par un nombre plus ou moins grand de groupes de franges''"''. Ce
genre de l'eprésenlation disparaît dans les tableaux d'olïrandes des tombeaux
de la dynastie suivante, où il n'est plus fait mention des -<
— ; ceux-ci, par
à côté d'autres tissus; ici les figurations qui accompagnent les noms.montrent
des pièces d'étoffes pliées, empilées les unes sur les autres, généralement au
nombre de cinq, ou réunies en ballots de couleur jaune'"'.
'''
L'identification de lV/« avec Xadmn, qui mot suivant). ^
étoffes apparaissent toujours l'une ù côté de pi. Ml, XIX, XXVIII; Brugsch, Dictionn. hiérogl.,
l'autre. M. Dévaud (Zellsrlir. fiir (iffi/pl. Sprnclie Siqypl., p. 1118 (relief Louvre, B. ig); vox
XLIX, p. 11.3) rapproche ce mot du copte BissiNfi, Denicm. iig. Sculplur, pi. XIV; Maspero,
eixx'>,% liiiiim. Ilisl. anc. des peuples de l'Orient, I, p. aSo (stèle
'"'
Stèle de Ra-IIotej) t\ Meidoum (Mariette, de Liverpool): collci-tion Rarracco, pi. I.
'"'
Monuments divers, p. h). Bruiiscii , Dictionn. hiérogl. , Suppl. , p. ga a ,
'''
Au temple de Séli I" à Abydos, le bas- . 118.
relief représentant l'offrande de l'étoffe m mon- '"'
JiiouiER, Les frises d'objets des sarcophages
tre le roi enveloppant la slatne du dieu d'une du Moyen Empire, p. 38 (Mémoires publiés par
sorte de grand manleau droit, poui'vu de cor- les membres de l'inst. franc, du Caire, XLVll).
Au Moyen Empire on ne voit plus les àd, même dans les listes d'étofTes,
dans les frises d'objets à lintérieuf des sarcophages. Elles leparaissent à une
ou deux reprises, au Nouvel Empire''' et à l'époque ptolémaïque'-), toujours
rareté de ce mot, qu'il n'était j)his le nom réel de certaines étoffes, mais une
dénomination peu précise, employée par recherche d'archaïsme.
AAA.
^-^\ '"'
W-" (^;^- "'
nés époques seulement, pour désigner certains vêtements qui porlent en outre
\-^^}> ^^^ en usage aux ancien-
les noms spéciaux ba-{qema) ^ ^, Içhesdez ®p— '^, mash y'p j-, iQu- *! Y"^'
sur les stèles de Sokar-kha-baou et de sa femme (•^),
c'(;st sous ce nom général
vêtement dd dont Séti \" enveloppe la statue du dieu dans une scène d'Aby-
dos''^'); cet objet ne doit pas êlre confondu avec un autre aht f
^— ', qui se
trouve au même tombeau d'Amten, sur l'épaule d'un autre porteur, et qui
dei riiiicrali, II, p. 19, .3/i; Newiiebry, Tlic Life ture et la queue [lendante; le mot Uiesdei ne
of Reklimnrti , pi. V (peul-i'lre ici seulement laisse aucun doute à cet égard (cf. Pijr. Téli,
terme général désignant tout vêtement porté par les grands seigneurs égy|)-
tiens.
ÂÂÂ.
- I "V ^^
'
( var. ^^ .= I
)
, dmàdà ^ — V ^— Ik i i
,^^. iNom donné à
certains réservoirs, bassins, puits ou citernes qui pouvaient être remplis d'eau
comme ceux des champs d'Hotep, où le mort allait s'abreuver (-'. D'autres de
ces ddà, mis en rapport avec un liquide coulant de la bouche du dieu Set,
étaient un obstacle et une menace pour le défunt (^); nous devons sans doute
Douatf"'. Les textes des Pyramides en parlent encore ailleurs, mais de façon
moins claire (''',
AAAÏT.
|\k \k * , add i\^ \^ *^I. (id I^W *^- Nom d'une plante dans laquelle
on voulait autrefois reconnaître le lin (copte lAy, giaay)'"'. D'après les recher-
ches de M. Loretta', il semble que ce nom, qui a donné naissance à celui d'un
<' Lepsius, Aelle.slr Texte, [À. XXVIII; cf. [[c,\^\.\\U\, Lkmo^K, Le Domicile des E.frils
(''
Pi/r. Pépi i\ 1. /m {=Merenra, 1. 588; '°i
BnuGscii, Dicitonn. hicroffi, \). 99.
végétale longue, droite et mince, dont on pouvait l'aire des hâtons tels que le
dans une recette me'dicale, pour un remède diurétique'-', puis, écrit sous sa
forme pleine, au Livre des Morls^^\ dans des textes du Nouvel Empire'''' et
A À AIT.
j\. .^^ T
1 .^^ -^^ ^^^-^ '
1 1 -^ .^- T '
1 .^^
de sceptre connu par quelques textes religieux et en particulier par ceux des
dieu tient dans son poing et avec laquelle il détruit ses ennemis, mais toujours
Vàbd était primitivement un casse-lête en bois; le fait que Yaiidtt n'est jamais
cité seul, mais toujours à coté de Yàbd, semble bien indiquer qu'il s'agit d'un
sceptre de la même nature, ce que confirme du reste la forme du détermina-
tif; peut-être même n'y a-t-il ici qu'un autre nom pour le sceptre àhd, comme
c'est le cas pour le hou et le kJierp qui représentent aussi le même objet.
parvenue, et nous devons nous en tenir aux déterminalifs des textes des Pyra-
mides, qui montrent tous un sceptre |, dont la tête est plus ou moins forte,
'"'
Vogelsang-Gardixer, Die Klagcii des Bau- par lu plante "îi (Lacau, Rec. de trav., XKX,
ern ,
pi. II, I. 72; pi. Y, 1. 29. p. 191).
<-'
Pap. Ehers, pi. XLIX, 1. 2. <')
Pyr. Péfi l" , l Uh; cf. 1. 1/16, 4i5
'''
Lepsius, D«s Todtmbueh dcr Agijjyler, cliap. (édit.Setlie, 866'', 1 iSg', 1 aoi'); L.acao, Teates
xxxiv, 1. 1 (pi. XVII), et xcviii, I. 6 (pi. XXXV). religieux, $ XXXIX, 1. 5 {Bec. de trav. , XXX,
'''
Pleyte, Eludes égijplol. , p. 1 1 4, 122. p. 191); Mariette, Abydos , I, p. .jy.
'*'
Griffitii, The Peine Papijri , pi. XIX, '*'
Navili.e, ittenic rfw So/ei/, p. 91 , note iJo;
1. 59,p.5o. pl.XlII,1.23:pl.XIX,1.26;pl.XXXI,1.2i,22.
'*'
Une fois même le bois >^— est remplacé '''
Setiie, Die allâg. Pijramidcnlexle, I, 866''.
,
— !-».( 8 )m:h—
le soiivcnii- de sa l'orme originale; (^ii ciïcl, dans le livre tK; rAm-Doiial. nous
"^
voyons un personnajjc nommé le rseigneur de Yadml-n W^\^ ^- ']"'
])oi'le un bâton droit tordu dans sa partie supérieure ''*, mais cette représen-
tation ne donne ;im( imk; indication sérieuse sur la foinii; de l'objet puisque, im-
médiatement à côté, d'autres génies portant les mêmes sceptres sont qualifiés
l'un de -f'^"-^'.^*
^^^ 7' ''''^''''' 'le /jiq-nelerou-f '^
'"^^l^, deux allusions
évidentes à des sceptres bien connus, ('e n'est qu'à la période ptolémaïque
que nous trouvons l'image de l'objet liii-mènie accompagné de son nom,
ortliograpbié aâ 1^""^''^ ' il " 'i^> 'orme (jiie lui donnent les textes des Pyra-
mides et est employé par le roi pour la consécration du mat érigé aux fêles
ÀÂÀOUÏ.
^^ m
I
supporte, ces colonnetles, très minces pai' rapport à leur hauteur, vu le poids
très minime qu'elles ont à supporlei-, ont surtout un caractère décoratif; elles
<''
Lkkkburi:, />e 7'o)»iMH '/('Sé/t /', 2' parlie, '''
Vogei.sang, Kommenlar zu den klagcn des
'"'
Recvcil â'inscv. iiml. du Musée du Lvuorc iikiI ;i ré|)0(|iio [jlolt'iiiaïiine, voir plus lias.
p. 10. 179.
terminent ordinairement les colonnes de bois, mais sur certaines barcj[iies elles
A l'époque ptolémaïque, les grands naos portatifs (d'après Reisneii, Modela nfSh'ps
J!V I I 1
I')
Pap. Han-isn-I. pi. XLVI, I. 8-9. '''
Cadlfeild, Temple of ike Kingx ,
pi. III.
''*
Le (hd est non senlenient une des paclies C' Lepsius, Dmlmâli-r, III ,
pi. CCXLV ; dk Ro-
principales dn sceplie de Plah, mais il lui sert CHEMONTEIX-ClIASSINAT, Lc TcmpIc d'ElIJott, I, pl.
Il est difficile de se rendre compte comment se aucun doute sur la position de ces colonneUes
ci)nd)inaicnt ces deux emblèmes pour former aux quatre angles du naos.
Bitlletin, 1. XIX.
, ,
— »».( 10 )<,—
«o»'^, '
L'identification proposée par Brugsch''-) d'àdàoui avec «| n'est
AÂB.
ancienne, qui ne se trouve jamais à côté des objets analogues dans les repré-
sentations, et n'était donc sans doute plus en usage sous l'Ancien Empire. Le
5. Déterminailf des icx- la gauclier, dont l'ortbograplie pleine était également adh'^^^;
tes des Pyramides, -i,!
est donc
,
a
,
présumer nue
i
le
, ,1 ^
sceptre aub devait se porter
l
r
o.
v
Enseigne ,1 •
Uiinite.
•. 11
1 1 J. 1
AABERTIT.
Nom, ou plutôt dénomination spéciale d'une sorte d'àn/t ou
r.:
d'encens, qui est plus fréquemment appelée shemevkhel '5?^P.'^; cette variété
'''
Gliap. xc : Naville, Dasiigijpt. Todtenbuch [il/id., 1. tgo) ne donne pas un sens aussi pré-
II, p. 292 (nombreuses variantes gra[)liiques); cis (édit. Sethe, 1000', 1790').
iÉQVlER, Bidl.di; riiist.frruiç. ilii Cfiire ,\X,\^.iiçi. ''' Pi/r. Tcli, 1. JQf), 38.5; Pépi I", I. 369
'^'
BnuGscii, Diitionii. hiémirl., p. 16/i. (édit. Sethe, Goi', 743\ ii.5C'').
'''
Lepsius, Benkmàlev, IV, pi. LXIX: Dl'mi- '"'
Legge, Prnc. of die Soc. of Bihl. ArchœoL,
CHEN, Altâgypdsche Tempelinschriflcn , II, pi. XXII, pi. II et IX.
LXXXVII, I. 1.
•''
Par exemple Griffitii, Béni Hasaii , III,
'*'
Pi/r. Nofcricara , I. 9/1/1; un autre passage pi. III.
rentre dans la série de celles qui sont employées pour les besoins du culte et
occupe le 5"^ rang dans une liste d'époque ploléniaïque '''. Vddbcrtil se pré-
délayée dans l'eau, elle avait l'aspect «du soleil en hiver ^^ Cette espèce
d'encens provenait du pays de Kliet ^ et, au point de vue mythologique, on
disait qu'elle sortait de l'œil de Touni. En suite de la ressenddance de ce mot
avec le terme hébreu i^a iu ^ Myrrha lacrimansr on a voulu y reconnaître une
sorte de myrrhe'-'', et la chose est fort possible, le mot ànli, dans cette liste
du moins, désignant non seulement l'encens, mais aussi des substances ana-
logues, de même origine.
ÂÂDINÂ.
qu'on serrait dans des greniers, avec le blé, la farine, les fèves, les lentilles
et une quantité d'autres végétaux, cités dans le même texte (*'. On a ra])pro-
clié ce mot très rare de l'hébreu ]tj rt délices r'*', mais il semble que le sens
ÂÂDir.
Moyen Empire ^'J; on ne le trouve pas dans la grande liste des ofl'randes funé-
raires; sa forme et la manière de le préparer sont inconnues. 11 diffère certai-
nement de Yadit (|^, voir ce mot), qui parait un peu plus loin, ou immé-
diatement à côté, dans les mêmes textes.
'''
r^aljoraloire du temple d'Edfou, Dïsikuien, '''
Iîrigscu, Diclinmi. hiérogl., SuppL, p. 201.
AAGASOU.
V VN ° r;p :
'"
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^^"•-
»">)
"'
AAIRTA.
rilJ. H. — LlGATUBB
d'uer.misette (d"a|)rcs ^_^ w
le tombeau de Hor- ^^ 1 I ^ mlùia ,
(*). Mot d'ori-
emheb [croquis de -»' I I 1 I I I if I I 1 I I I
ces derniers
rnn
^''v "T'i'v'i
^^ '*^^ tesmsloii ^^C'vl'
désignant probablement les parapets. La signification
exacte du mot àdh-ta n'a pas encore été déterminée, mais — SurEKsrnccTiJKES
Fig. g.
giapliie).
toutefois, comme ce mot désigne le plus souvent une
avec plus de raison, voir dans les àdirla des constructions édifiées sur le
'=)
Pap. Anasiasi \, pi. XVI, I. 4; celle va-
'''
liv,vGscn, Dictionn.hiérogl. ,Suppl. , p.^ya;
riante est probablement fautive, pour l'ortlio- Bbeasted, Anciciil Recorch , IV, p. 11 4, note 1 :
grapbe comme jioih- le déterminatif. Bircli (Fac-siiuile ofan Egypt. Iiierat. Pap., p. 6)
'''
Brugsch, Diclioiin. hiéroirl., p. aaO; cf. traduit rrentrances".
'*'
Ce mot est toujours employé au pluriel. '"'
Juges, m, 23, 25; 1 Uois, xvii, if), 23;
i^l
Pap. IIamsn^'l,pl. IV, 1. a. H Rots, IV. 10.
,
— M.( 13 )^-.—
haut (les murs, sortes de tours de garde ou de défense, dont du reste aucun
exemple ne nous est parvenu, ces murailles étant aujourd'hui trop en ruines,
mais qui correspondraient assez bien aux superstructures des forteresses sy-
ÂÀÏT.
^k ^k , (iil
\^ '-). Bâton porté par le roi, à l'époque plolémaï-
Vaines, pour la forme comme pour l'emploi''' : une tige droite interrompue vers
le milieu par une pièce faisant saillie, en forme de Heur de lotus ou de cône
tronqué; le haut de cette canne est parfois légèrement renflé,
le bas strié transversalement,pour imiter l'enroulement d'une
cordelette. C'est, à la dillerence près qu'il n'y a pas dans le
de vieux mots, dont la signification précise n'était plus connue ^'s- lo. — Le scei-
Dans la plupart des cas où ce bâton pai-aîl entre les mains du roi dans les
scènes dolîrandes, les légendes ne le nomment pas; on peut lui donner indif-
féremment le nom <Vd<iil qui ne se tiouve que dans les deux exemples cités
plus haut, ou celui d'aines, qui est un peu plus fréquent, ces deux mots
semblant être absolument synonymes.
'''
HôLSCiiER. Dus Hohe Tor von Medinct Habu se faisant pendant, le bâton est nommé une fois
'^'
Chassinat, Le Temple d'Eâfon, 11, p. ai '*'
Pour le mtilci's et Ynincs, voir la partie
et 62 (pi. XI/ et XL''). concernant les bâtons et les sceptres dans Jiî-
'^*
Voir la planclic XL'' du Temple d'Edfou, ouier, Les frises d'objets des sarcophages du
iÀÏT.
^ m. Nom d'une substance qui était employée pour les besoins du culte, à
A À M.
(')
Mariette , Dendérah , IV, |.l. XXXVI , 1. 63. p. -a
99 , 33 1
Cf. LoRET, liée, lie liav., III, j). 56. qui donne '*'
Ces premières formes représentent l'ortlin-
ia Iraduction trcouverclc, sans (lu reste I:i jus- graphe de l'Ancien Empire, les autres sont
tifier. postérieures.
'^'
DÏMiciiEX, Recueil de Monum. égypt., IV, '"'
Jjkvgscji , Diclioiin. hicrogl., [). 66; SiippL,
pi. XCVI et XCVII. — On retrouve ce mot dans p. 66 Wcsmc Die Pfaiiten tm
; , altcn Ag. , p. 3o5.
le même ouvrage, pi. LXXX, I. 6. '''
Moldenke, Ueber die in allâgypt. Texlen
*''
lb!d., texte, p. yS-yi. erwtihnlen Bâmiie, j). 6o-G5.
'*'
Pap. de Non, cliap. cxxxvi", I. iC; ilia]). '*'
Bmcii, Cofui of Amamu, pi. XX, XXV-
cxLiv, I. I 6 : Rudge, The Book of the Dead, Text, XXVII.
,
-M.( 15 ).«1-
(liiéroglyplio
devait cependant être moins abondant que ces deux autres essen-
du sarcopliago
ces, puisque dans le jardin d'Anna'*' on n'en voit paraître que d'Amamon).
trois exemplaires, à côté de 90 sycomores. Enfin Yadm élait con-
sidéré comme arbre sacré dans les nomes de Goptos et d'Apbroditopolis (''
et
'''
Par exemple an papyrus Harris n" I, pi. sacré du XiV" nome de la Haufe-Ég-ypte doit-il
<''
Erman, Aegi/pùsche Grmnmadk {li° édit.), idlSgi/pt. Texien enràliiilcu Baume, p. \h).
p. 3oo. '"'
Liove des Moiis , cliap. i.xviii, i. 10 (pap.
<''
Pijr. Téd, 1. 90, 334; Pépi l", 1. G7, 8/1 ;
de Nou, édit. Budge, pi. XII, The Rod- of dw
Mcrenra , 1. 720 (cf. édit. Selhe, Slia"*, 699% Dead, Text, p. i5i); cliap. lxxxii, 1. 6 [ibid.
nombre (5).
''•
Mabiette, Dendérah, IV, pi. LXXI, où
'*'
Liste géogr. d'fidfuu : Bnucscii, Dicdonn. trois am sont plantés sous le lit funèbre d'O-
géogr., p. iSGa. — Peut-être le nom de l'arbre siris.
—
— ^^.( 1G )^H
(l'iin joug''', d'une staliielte''-'. Par contre, certaines de ses parties, telles que
les feuilles {yà et ;^^) et les graines on fniils (^, ^"^ Q ! ! *' ! 2l!^ô
""
la chute des cheveux'^', les rhumatismes (?)''"', et aussi pour assouplir, forti-
AAMADII.
Jk^ Jj^â^. Partie du cliar égyptien; dans ce mot qui a une appa-
rence sémitique, liriigsch veut retrouver la racine loy, d'oii viennent des
mots comme -•n:i", :>ji tf colonne, supports ''^'. Ce seraient alors les montants
verticaux de la caisse du char, mortaises dans la pièce d'avant du châssis et
mais on les retrouve, par contre, au nombre de dix, dans le char funéraire
de louaa''^' : étant l'ecouvcrts extérieurement d'une garniture de Itois et de
cuir, ils n'étaient visibles que dans l'intérieur du char; une couche de peinture
jaune, destinée à imiter l'or, les recouvrait. Dans le char de Florence '''Ml n'y
a qu'un seul montant vertical, an milieu de la face antérieure de la caisse''^';
'''
LoRET, Roc. ih ti-fw., IV, p. a'i (1. Go): 1. 8.
'"'
me oriental [Cmflnwt orieiitalin Lahk). Pap. Ebers, pi. LXXXIII, 1. 3, A; pap.
'"'
lÀore des Morts, cliap. cxxxvn" [ibid., p. Hearst, pi. XVI, 1. .3.
''^'
seille, p. 8, pi. I (XII). QuiBr.LL, Tomb ofluaa and Thuiu {Catal.
<')
Pap.Ebers,pl. LXXI, 1. 10, iG. n;éii. du Musée du Caire, n° 5i 1S8), p. G6. pi.
c Ibid., pi. LXVII, 1. 21. LI-LIlI.
''''
f'i
Pap. Hearst, pi. I, 1. i4; pi. XIV, 1. 17. CiiAMPOLLioN, Monuments de l'Egypte et de
!°'
Pap. Ehers, pi. LXXXVi,l. la. la Nubie, pi. CCCC\XXV1II.
'"'
'')
Ibid., pi. XL Vil, 1. 11. Voir la scène de cbarronneric du tombeau
m 7i!V/.,pl. XC1,1. a. d'Aba : Scheil , Mémoires de la Miss, franc, au
(')
Ibid., pi. LXVII, 1. 1 ;
pap. Hearst, pi. X, Caire, V, p. G36, pi. IV.
,
--•M.( 17 )<^—
c'était sans doute le modèle ordinaire, celui des cliai's dont le manteau des-
cend de chaque côte' en une courbe régu-
lière, et qui sont de beaucoup les plus nom-
breux.
Le seul texte''' où ces objets soient nom-
A A MOU.
de cette plante qui étaient utilisées en pharmacie. Leur effet paraît avoir été
les voies digeslives'-''. On les retrouve dans des fumigations contre les nau-
sées'''', dans des pâtes qu'on devait mâcher pour guérir certains maux de la
<'i
l'ui). Anaslasi IV, pi. XVI , I. 8. Lill. : » ses <"'
Pup. Ebers, pi. IX, 1. 5.
('I
Pap. Ebeis, pi. III, 1. i; pi. VII, 1. ifr. 1. 11, 1.^).
pap. méil. n' 3o38 de Berlin, pi. 1,1. 2 ; pi. XI! <"'
l'ap. Ebei-s, pl. LIV, 1. 19.
i.
7 (Wrkszinsm Der jrrosse mediiiniftche Pnpynis
,
c Ibid., pl. XXVII, 1. 8; pap. méd. n° 3o38
des Ijerlincr Muscums); pap. Hearst (éclit. Reis- de Berlin, pl. III, 1. 9.
ner), pi. I, I.
Cl l'ap. Ebei-s.pl.LXXXV, 1. 17.
7 (?).
BuUetui, I. Xl\.
,
])our des emplâtres contre des maux de tête''' ou même pour des pansements
à appliquer sur des membres cassés'-'.
Ce mot ne doit pas être confondu avec d'autres noms de plantes qui s'en
ÀA OU.
n"a été signalé que dans un exemplaire de basse époque du chapitre cxlv du
Livre des Morts''^\ comme variante de heli |'^|'''', mot plus fréquemment em-
ployé et qui signifie d'ordinaire et lancer mais peut aussi avoir le sens plus gé-
néral d'ffarmeii :
^"^Pl'f'ï C'''^ "î) ^1^'''^^! '^ "" ^'j'^' "" bâtdh dmes
comme arme (bâton?)'-. IJans ce chapitre, il est dit, en effet, que ce sceptre
tient lieu au mort de plusieurs sortes d'armes aux noms peu fréquents, qui ne
peuvent être considérés comme des noms de bois rares, ainsi que les ont inter-
prétés plusieurs traducteurs'^', car une des formules parallèles'"' dit clairement
AÂSEB.
i \k I I , asch II I
. .leu de combinaisons qui consiste à faire manœuvrer
des pions sur une tablelte divisée à cet effet en un certain nombre de cases'"',
et qui est analogue au jeu de senail ^; comme pour ce dernier jeu, les pions
sont de deux espèces, les uns blancs, coniques ou arrondis du haut, les autres
verts, plus grands et munis d'une petite saillie à leur partie supérieure, mais
ils se placent sur le damier d'une façon différente, en deux groupes de cinq
'''
I'a|i. Ilearsl, |il. V, 1. iG. ''''
Pikrret, Livre des Morts, \). hCA eLsuiv.;
<''
ULi, 1)1. XIV, 1. i5. l'.LDOE, The Bovk of thc Demi, Transi., p. 244
'''
Pa|i. Ud'iiig; cl. Brugscii, /)/t7/oH)i./(((;Vfig-/. el siiiv.
'''
p. 1. Lïpsius, op. cit., |il. LXII, 1. 20.
''''
Lepsius, Das Todlciibuch dcr Agijpter, pi. '''
Wiedemann, dans A' Conjjrcs des Oricnlal.
pions chacun, sépares par un espace libre. Les deux joueurs sont assis pnr
terre l'un en face de l'autre, aux deux extrémités d'une petite table basse,
chacun ayant devant lui ses pions quil déj)lace en les prenant entre le pouce
et l'index ('). Nous ne connaissons ni les règles du jeu. ni même le genre de
damier employé, mais il esta présumer que, puisque Yadseb est toujours mis
en parallèle avec le senait, le jeu à trois rangées de dix cases, il devait repré-
senter celui dont le plan est tracé sur l'autre face de la boîte à jeu ordinaire,
avec un carré de douze cases au bout d'une rangée de huit cases, et qu'on a
AB.
T
' "^ If. Nom du reliquaire d'Osiris dans le sanctuaire d'Abydos, ch^îsse
cf. CriAMPOLLlON, Monuments, pi. CCCLXIX. à Genèoe , IV, p. ij ; ce mot désignerait alors le
'''
Falkener, Games ancient and oriental, bloc de bois dans lequel était taillé le damier
p. 91. primitif, avant l'adoption du modèle classique,
'''
Dans le jeu de senaïl les pions devaient, la boite à jeu ii deux faces.
3.
représentalions sculptées sur les parois du temple de Séti I'^ à Abydos, nous
font connaître exactement l'aspect de cet objet, sorte de caisse plus haute que
large, arrondie dans sa partie supérieure ('); le bas de cette cliâsse est décoré
très simplement de quatre zones de petits carre's en échiquier, séparées par
des bandes nnies; devant le couvercle en forme de dôme se dresse un double
urœus dont la queue retombe de l'autre côté du reliquaire, très bas. Le tout
est surmonté de deux hautes plumes droites, et fixé sur une longue et forte
hampe qui vient à son tour se planter dans un meuble spe'cial en forme de
table que des tringles fixées des deux côtés permettent de transporter dans
les processions; sur le plateau de la table sont deux uranis, deux chacals et
dressent à côté de la châsse, et pai-mi celles-ci les plus importantes sont celles
des deux béliers qui semblent en être les gardiens. Sur un autre bas-relief du
même temple '')
on voit sortir d'un des côtés de la ch;isse la tète même du
dieu, coifTée du grand serre-tête d'étoffe, barbue et l'urteus double au front.
Enfin dans la barque sacrée d'Osiris*'', au-dessus du tabernacle, se dressait
le même emblème, mais terminé dans le haut par la tête du dieu, surmon-
tée comme d'ordinaire des deux plumes; c'était ici soit une reproduction de
la châsse sainte, soit la chasse elle-même qu'on pouvait hisser sur la bnri en
certaines occasions.
En tant que chasse d'Osiris, cet objet parait encore dans d'autres repré-
sentations, entre autres sur des stèles'^) et sur des sarcophages'''' du Nouvel
•''
Caulfeild, Temple of tlic kiiigs, pi. II. M. l'époque romaine : Lepsius, Denkmâler, IV, pi.
Pétrie (ibid., p. i 5) voit dans cet objet la figu- LXXXVI ; BÉPiÉuiTE, Le Temple de Plitlœ ,
pi. XL.
ralion d'une grande perruque. Il n'est pas pos- '*
Gallfeild, Temple of llte Kings, pi. III.
la caisse est eaiTee ou ronde. n" 287). Mariette, Abijdos, 11, pi. XLI. — Ces
'"'
Au le7nple de Hanisès II à Abydos, seule deux stèles datent du lègne de Ramsès 11, et
ceUe base est encore visildc sur un bas-relief sont donc presque conleniporaines des reliefs
cient Egi/pl, 111, p. ia5). der ôgypl. Sammlung in Leideii , IV, pi. XXXI \'
'''
Caulfeild, op. cit., pi. XII. — Le mètne (porte d'un tombeau).
emblème se retrouve au temple de Phila?, à '"'
Caisse de momie de Bologne, n" 1972
,
Empire, ainsi que dans une vignette dn Livre des Morts^^\ 11 sert toujours
(sarcophage n" 1972 de Bo- doive pas être Considéré comme un signe phonétique.
logne [croquis de i'auleur]).
,^^ ^j^.^^^ ^ ^^ ^^^^^^ .^^^j,. ,^^^^^^^^ y^^^^.ovi d'origine
ÂBÀB.
s • -^'ot d'origine inconnue, qui ne se trouve que sur un monument
I I
(phot. Petrio, n" 33o), où \ab est accomp.igné lenbuch , 1, [il. CLII. Dans les manuscrits de
(les mêmes erabl(^'nies ([lie dans le temple de basse (époque, rohjet est represenli^ de façon
du Caire), I, p. 3, 28; Pétrie, Ramcssetim , pi. XVI, p. 99; cf. vos Bergmann, Das Buch vont
XVI, XXIV; Lanzone, Dizioii. di Milol. cffizia, Durchirniidelu der Ewigkcit, p. 17.
rencontre "^ ^ P
^. ^ 5
^ ^^ "j^ s doit se ti-aduire : fj'y coucliai, car
il est mon ^^ '-'. Gomme sens, on n"a proposé jusqu'ici que des hypothè-
ses, comme rMnanteaii royale ou rhandeau royal 15 (^^; le déterminatif indique
en ed'et une étofl'e, mais vu le contexte, il s'agit prohahlement d'une pièce
de literie, une couverture ou quelque chose de semhiable.
ABÂÏRI.
l'jN^fci.<=»l| T ''',
alidr J f^ -y^^'^'- Mot dérivé d'une racine sé-
rètre fort 11), soit à l'étalon, soit au taureau. Dans la liste du butin fait par
Thoutmès m après la bataille de Mageddo, bien que le déterminatif >» ne
soit pas absolument certain, il s'agit sans aucun doute de chevaux, donc d'éta-
!lfc¥-=nJ.Va:'2'Kl.r^.T,-!â!frti.-^«''-^" de premier
ordre du pays de Kheta, kalm d'Aïrsar ("*), pourrait désigner des taureaux et
des vaches'^) aussi bien que des étalons et des juments, mais cette seconde
alternative est plus probable, vu que la Syrie était surtout un jiays producteur
de chevaux.
ABÂQR.
^\^W- \ \ VW\^''°'' !
JtV'"'-Motsigninantrlesauteurr
(de la racine ah
\ \^ ff sauter, dansen^) et désignant un quadrupède vivant
sur les confins de la vallée du Nil dès la plus haute antiquité et s'y trouvant
'' Stèle de Nastosenen : Lepsius, Denkmiiler, Iitstov. (2' i^dil.), p. lili-2: CiiAnAS, Voyage d'un
(10' édit.), p. 6; Chabas, Eludes sur l'anllq. i") Figurations de Béni Hassan.
— ^ï-( :>;3 )<-.—
encore au Nouvel Empire!''. Cet animal aux jambes fines, à la robe brune,
aux cornes très recourbées et dirigées en deliors, jaunes ainsi que les sabots,
représentations ne sont
pas assez caractéristi-
ques pour qu'on puisse Fijj. i6 à 18. — Le mouflon.
le déterminer avec cer- 1'). D'apros PEiRiE-QuiiiELL, Ndijadu and BtiUas, pi. LIX.
ADASHTOV.
'"'
Au Ramesseum (d'après Hartmann). XXV, n" '1; Mariette, Les Mastabas de rAiic.
''
Hartmann, Zeilschr.fûrâgi/pl. Spmchc, II. Emp., p. 288.
p. 28.
'"'
GiiAMPOLLioN, Monuiiteuis, pi. CCCLXXXIV
''*
MATscniii (von Bissing, MaHlaba dus Gcm- et CGCGXXVIII qualcr; Newberrv. Déni Uasan,
du Caire), p. 26-36. les autres pains nommés dans cette liste sont
'''
On ne rclrouvc ces détails (jii« sur une en général au nombre de looo ou aooo.
représentation d'époque areliaïquc : PiitRiE-Qui- '''
Glossaire Golénischeff, VI, 11 (transcrip-
Biiu.,Naqada and Ballas, pi. LIX, fig. 6. D'autres tion de M. Gardiner pour le dictionnaire de
(ju'on réduisait en farine et dont on faisait des pains''), plus spécialement desti-
nés à la fabrication de la hière; ïabdshlnu serait alors un pain tirant son nom
de la matière même avec laquelle il était fait, peut-être du dourah(?).
.] BIJOU.
-^J ç X^ •
-^ J y, (ilxl
-^ J ^, ^ J ^.
Nom
(ihnni d\in ani-
mal qui était considéré par les Egyptiens comme un on émis poisson; a l'opi-
(le sedbou
P-^J j,,^) était utilisée pour un remède contre une certaine mala-
die d'enfants'-'. Un remède magique renfermait également un liquide tiré du
même animal '^'.
qui nageait dans l'étang sacré de lîa et qui avait une fois été mangé par
Horus'"); tandis (|ue le poisson anil i^^-^^ suit la barcpie du soleil, il l'ac-
'''
l^ar exemple Steindorkf, Z>«s Gmb des Ti '"'
l'ap. Eljcrs, pi. LXII, 1. G. — Un remède
[il. LXXXV. arabe pour les yeux, donné par Ibn al-Baïlàr,
'''
LoRET, Zcilschi: fur Sgypi. Sprache, XXX, contient également du fiel de tortue (Loret,
p. 25; WiiîDEMANN, Sphiiix , XIV, p. a4-2. Zeilschr.fûr àgypt. Spraclie, XXX. p. aS).
''*
Peyron, Leœ. ling. copl., p. /i5; IjOret.
f'i
I^ap. Ebers, pi. LXV, 1. G.
''"'
Trionyx œgypliacvs. GÔLÉNISCHEIF, Metlernichslele, pi. IV. 1. 78
'''
Ebers, Papyrus Ehers. Die Matisse uiid das et p. 11.
kapilel iber die Augenlcraiikheileii, a8G. '"* Pleïte, op. cil., I, i38.
|).
J).
'''
'''
S. DE Sacy, Relat. de l'Ejypte par Abd- Pleytb-Rossi, Piipyrus de Turin, lû.CWW,
Allalif, p. 1 h-]. 1. 1 li el ]). 160.
,, ,
— o.( 25 ).e-.—
défend contre certains monstres''). C'est aussi en vertu de ces rapports inliuies
avec la barque solaire qu'il est mentionné dans deux cliapitres du Livre des
l\lorls^'-\ Nous voyons en eflet, sur des stèles et des papyrus du Nouvel Em-
pire, deux poissons, sans doute Xahdoii et Xanil, accompagner la barque de
Ha (^).
A BER.
UT'
rentrant ilans
^''"'HJ^^Î.;"''"*'!]
la catégorie des huiles et onguents, employée en médecine aussi
T*' "'"'IJIi?.-
^"'^^'^"•^*:
ques, en plus des sept essences réglementaires, renfermé dans des vases ayant
la même forme que ceux qui contiennent ces substances, ^ ou '^''''; on l'ollre
aux dieux ou aux morts en récitant en même temps, comme pour toute
ollrande, une formule magique qui repose sur un jeu de molsf''). Dans les
que d'autres parfums'-'; elle est souvent assimilée à l'onguent maz ^i ('').
'"'
CiiABAS, Papi/nis iiiag. Ilavrls, pi. V, 1. 7. vel Empire : Sciiiaparelli, Il Libro dei Funerali
Slôlc (le Turin': \Iaspero, Bec. de trac, IV, p. màler, VI, pi. (J\M); BnDGSCii, Dictionn. hic-
'* Gai'tier-Jéqiier, Fouilles de Liclit, pi. C' Mariette, Dendéral, , I, pi. Ll, I.XXiX.
XXV; Steindorfe, Grabjundcdes tnillleren Reiclis 1. 8.
BuUetin, l. Xl.\. Il
.
—n.{ 26 ).e-i—
ment pour des médicaments internes''', mais très souvent pour des onguents
ou des emplâtres, contre les maux de tète, d'yeux ou d'oreilles!"-), les brûlu-
des revenants les personnes qui en étaient tourmentées''''. Dans tous ces cas,
le mot aber désigne une substance bien déterminée, et non un terme général
comme onguent ou pommade.
11 y a tout lieu de croire que Yaher est exactement la même pommade que
Yah
W^'^ mentionné dans les listes d'oil'randes de la llf" dynastie (voir ico//).
ABHETI.
i 1
17] ^. Nom d'une pierre qui se trouve mentionnée parmi les pro-
duits syriens rapportés par Tlioutmès III ''' et qui était sans doute considérée
comme rare ou précieuse ('=''.
H est possible, mais non certain, qu'il faille l'assi-
miler''-"' avec une pierre nommée behit * ^7. ^^^"^ '"-'^ inscriptions ptolémaïques,
pierre provenant, non pas de Syrie, mais du pays de Koush''"' ou d'une mon-
tagne située à l'ouest de l'Egypte'"'. On a également, mais sans raisons suffi-
santes, proposé l'assimilation de ce mot avec l'hébreu lona, qui désigne nne
res de granit''"'. Cette hypothèse n'est guère plus concluante que les autres.
'''
Pap. Ebci-s, pi. XXVIl, i. G. '*'
Eviakti, Zaubenpniche fût- Muller md Kind,
(=)
Ibid., pl.XLVII, 1. 12: pi XLVIll, 1. 6; p. io {ocr.w, pi. IV, 1. 7).
pi. LU, 1. 11, 1/1; pi. LVIl. 1. 10; pap. méd. '°'
Brlgscii, Z)/c/. /i/éro^/., %j;j/., p. 07. i38.
'"' DCmiciien, Reaieil de Monum. égypl., VI,
n° 3o38 de Berlin, pi. XXIII, 1. 10.
"1 Pap. Ebers, pi. LXVIll,!. 9; pl. EXXXVl, pi. CLXXVI.
'"' IImL, IV, pl. LXV11,1. g.-
1. 20.
"' Ibid., |il. lAV, I. 12, 1.5, 16: [il. LXVi, ''-'
Enthsr, i,G; d. GESEmcs, flebr. und amiii.
'*)
7/«y.,pl.lAXX[,l. i,-2i;pl.L\X\llJ.2. gcrogl., 11, p. 160.
<'>
Pap.méd.n°3o38 de Berlin, pi.VIlM.3, ''''
Dévaud, Rcc. de irav., XXXIX, p. 2^1 :
ABNOUSA.
I I J^i»x.Tj. Piaille mentionnée dans la recelte d'un médicament
pour certaine maladie de cœur ('l Un double de cette ordonnance '-) indique, à
(voir ce mot). Il faut donc voir dans ïabnmsd une plante particulière, on l'i-
ABOU.
U^ 1 ?r U^^
préparations pharmaceutiques, surtout des emplâtres et des onguents pour
I ? i"
^? I i"
^''^"^^^ employée dans diverses
assouplir et fortifier les muscles et les membres (^', pour les maux de tèlef"',
les hépatites!"', les brûlures'"', les enflures'^', comme aussi pour certaines
maladies de l'épine dorsale ('"'
ou d'ailleurs'"', et même contre les mauvaises
odeurs produites par la sueur''-'; des suppositoires pour arrêter les gaz conte-
naient aussi de raèou''^'. Il est plus rare dans les médicaments internes, mais
on le retrouve cependant dans des potions destinées à comballre la chlorose'''''
et dans un diurétique''^'.
(')
Pap. méd. n" 3o38 rie Berlin, pi. IX, f Pap. Hearst, pl. IX, !. 1/..
Les stèles funéraires de la III'' dynastie'') nomment parfois une essence d'ai
j __* M "IW^ fjni est très probablement extraite de la plante ahou; dans Fiin
de ces textes'') on trouve à côté de l'essence à'ab l'essence iïabsd qu'on tirait
d'une plante nommée également dans les papyrus médicaux (voir Aiis.i) et
appartenant sans doute à la même famdle. Cette essence à'ab parait être
11 y avait deux espèces lYabou, celui du Nord et celui du Midi ('); en général
on ne dit pas quelle était la partie de la plante qui était employée, mais
c'était sans doute la tige, les feuilles ou les fleurs, puisque le déterminatif est
toujours -a, jamais la graine •; les textes parlent cependant quelquefois des
l)aics (^>',7,)''' cl'«^OM. Ils disent en outre qu'on pouvait réduire Yabçm en
poudre (i^)''' et en tirer une graisse (^\, g)'"'- J^ans un remède pour les
seins, on trouve un mot semldable, mais du genre féminin, abù ^^'''; sous
une orthographe un peu dilïérente tj^i?!' ^^ "^'^'' t^ésigne une graine qui
entre dans la composition d'une pommade contre les maux de tête''*).
saliva)^''\ mais sans preuves suffisantes; ce sens de laitue paraît en elfet mieux
convenir à l''/*
Cl! iv*^^
(voir ce mot), qui est une plante comestible aussi
bien que médicinale. Dans une des recettes médicales, une variante''") donne
au lieu du mot abm, celui à'abnousd UTT-^Y*^ [\o\v ce mot); il est donc
possible que les deux mots désignent la même plante.
ÂBOU.
.3 I I V*Ti, ùb ^-'è, •=4-' '"*• Bouquet que dans certaines cérémo-
nies le roi présente au dieu Min; quand il s'agit, comme dans une scène du
'')
MiiiinAY, Snqqnva Masiahas , I, |il. 1, II: '''
Pap. Ebers, [il. XCV, I. lo, i3.
[-Ei'sius, DciiLmiilcr, II, j>I. III; Maspcro, III.sI. <'' Ihid., |.l. LXIV, I. ai.
'"'
On un suc? Pap. Ebers, pi. XLVIII, 1. G. textes ptolémaïqnes.
Nouvel Empire, d'un bouquet monlé du type ordinaire, gros et court, FoOlVant
le prend à deux mains pour l'élever vers la figure du dieu'''. Dans les présents
que fait llamsès III aux temples d'Amon se trouve une série de i
g i 5o grands
l)ou(|uels iihm faits en fleurs — 'J ^ *^
Î2Z 'Ç'^ *^ ^^IT"^"^'^ '"' ^n auti'c
peut donc être considéré comme la réduction d'un bouquet; c'est à Amon que
le roi le présente.
AB(MÏ.
'''
Lepsius, Deiil.maler, lit, [il. C\IjI; Roeder, (pi. XL''); J.DE Morgan, Kom Ombos , 11, n°.'îA(i:
u'Edfou, 1, p. 3f,G (pi. XXXir): II, p. 4/. feuille est très liion dessinée, mais pas nommée.
— «.( 30 )^H~
textes ptolémaïquest^', ne doit pas être confondu avec celui de la plante abou
W^'i (voir ce mot), mais par contre on pourrait le rapproclier d'un autre
\
nom d'arbre, ab
| J|, \\^ qui parait dans les textes des Pyramides; avec les
feuilles (ou les fleurs?) de ce dernier arbre, un faisait des guirlandes qui se
A BSÂ.
ou une maladie nommée nuhd ^ "$"^ • '^') soit pour oindre les membres et
assouplir ou fortifier les muscles'*^'. Enliii on la trouve une fois dans un mé-
dicament destiné à guérir des morsures de porc('). Les parties de la plante
déterminatif est toujours -a, jamais •, comme pour les plantes dont la graine
substance médicinale'**'.
On a coutume '"' d'assimiler cette plante à celle qui est nommée abnousd | J
'
*>ç V,5i (voir ce mot) et qui parait dans une recette'"*' dont un duplicata'"'
donne comme variante, non pas le mot absd, mais abm ^ J ^ i^^^^
(voir ce mot);
même pour celle du mot rtis« avec le copte abccom, a>,'Com, qui désigne une
Péjji II, \. iai5); cf. édit. Sethe, lai."!'. GARDiNEn, Die Klagen des Bnuerti, pi. I, 1. 25.
'») Pap. méd. n° 3o38 de iX,
(^)
Pap. Ebers, pi. XC,1. 0.. Berlin ,
pi. 1. 1 1 ;
(" 7tà/., pi. XLVIII, 1. 9: pi. LXV, i. 3,.5. dans ce papyrus (voir l'édition Wreszinski) la
(^1
/iiW.,pl. XXVI, 1. 2. plante abul ne parait pas.
''"'
1. 10; pap. llcai-st (édit. Reisner), pi. YIII, Pevron, L«j'. liiig. copt., p. 2; LoRET,
I. 8, 11; pi. X,I. 2; pi. XV, 1.9. 11. Annales du Service des Aiitiquilés, I, p. C2,
f) Pap. lleaisl, pi. XVI, 1. 6. n" 377.
,
ACACIA.
tant arbres qu'arbrisseaux, dont du reste la plus grande partie habitent les
régions tropicales, le Soudan et l'Abyssinie; les conditions climatériques de
l'Egypte s'étant plus ou moins modifiées depuis quelques milliers d'années,
il est possible qu'autrefois certaines de ces espèces aient habité jusque dans
le Delta, mais actuellement on ne retrouve plus, dans l'Egypte même, tant
dans la plaine cultivée que dans le désert qui la borde, que sept espèces
différentes d'acacias'*''.
'') I'etrie, Royal Tombs , II, pi. VIII, ii" h , cl tiœa, XXW, ji. Sog-SyC, pi. IV-X\II.
Moimments divers, pi. XIX). riipie et n'a été introduit dans l'ancien monde
'''
Schweinflirtii, AnfzïMung imd Ueschirl- ^u an \\n° ùbcla (]jOret, La Flore phninoiiique
bunjj der Acacien- Arien des Nilgebiels , dans Lin- 2° édil., p. 85).
—«.( 32 ).fr^
J . Acacia nilolica Del. ''' (arabe : sonl laÀ«) : un des arbres les pbis répandus
dans toute FEgyple, où du reste il ne croît plus sj)onlanément; il borde les
loutos. forme des bosquets près des villages, et, par les emplois multiples de
son bois, de ses llcurs, de ses graines et inéme de son écorce, est un des
arbres les plus utiles du pays. L'écorce est foncée, brun-noir au tronc, brun-
rouge aux branches, et contient beaucoup de tanin; le bois est dur, lourd,
brun-rouge, les épines droites et longues (G-io centimètres). Les feuilles ont
h à 8 nervures, portant chacune i 5 à 27 Folioles; les fleurs forment de petites
boules jaune -clair, et les semences, ellipti(jues, sont renfermées au nombre
de 7 a 10 dans des gousses qui ont jusqu'à 90 centimètres de long.
lleurs, réunies sur un axe par groupes de ^10 ou Bo, forment de petites
boules jaunes de 10 à i3 millimètres de diamètre; les gousses sonl longues
[)arfois de i5 centimètres et contiennent de G à 8 graines ovales.
les épines sont très aiguës, blanches ou grises, plus longues que les feuilles,
qui ont une ou deux nervures avec 8 à 1 o folioles. Les indorescences sonl de
'"'
'''
ScllWEINFURTII. Aufziihiulllj- tllld Ihscluci- ScilWEIMa'RTIl , /oC. flV. , [). 3/l8-352 ; BoiS-
huHg (1er Acaci;ii-Arlcn des NUgebiets, dans sier, f/ora orie;i(«//,ç, 11, p. 636.
Liimtea, XXXV, p. 333-334: Boissier, Flora '''
SciiwEipiFiiRTii. hic. cit., p. 35a-355, pi.
mieiilaUs, 11, p. 635. XV, XVI: Boissier. loc. cit., \\, p. 636.
— »-»•( 33 )^t^~
^i. Acacia spirocarpa HociisT.f'' (arabe : sammôr ^^); ilans le désert éfj;y[i-
tien, c'est un arbuste qui ne dépasse pas 6 mètres de hauteur, tandis qu'en
Abyssinie il acquiert une taille beaucoup plus élevée; le tronc se divise dès
sa naissance puis se ramifie de manière à former une sorte d'écran ])arfaite-
claire dans le bas, plus foncée aux branches, les épines longues, droites,
olive foncé.
5. Acacia loiiilis HAY^E f-^ (arabe : seijùl JIaw); arbre croissant dans les
lioles; les (leurs forment de petites boules blanches; les gousses, plus ou moins
contournées, renferment lo à 12 graines ovales, gris olive.
les Heurs forment des épis blanchâtres, peu fournis; les gousses, vert olive,
'''
ScHWEiNFURTii. Ai(f:aliluiig iiiiil Deschici- espèce parail être identique à celles (jui portent
/jioiif (1er Acacien- Arien des Nilgcbiels , d;ins Li)i- les noms suivants : A. fasciciilata G. P. H., A.
t:œa, XXXV, p.oaa-SaG, pi. IV-YI. Cette espèce raJcliaiia Savi, Mimosa toriilis ForskÂl. — Bois-
conespond àl'yt. ^i/mmi/è/vi Del.: BoissiER, F/orrt sier, Flora orienlalis, II. p. GoC.
orienlalls, II, p. 03,5. '''
Schweikfurtii, loc. cil., [). 3G7-371, pi.
'''
ScHWEiNFiRTii, loc. cil. , p. Sûj-onS. Cette XIX-XXI; Boissier, loc. cil., H, jj. 638.
Bulletin, t. XIX. 5
7. Acacia oWida Del.''' (arabe : liam'is ^1^); cet arbre, qui ne quille pas
Épypte que sous la forme d'un petit arbuste à écorce lisse et blancbe, à épines
paires de folioles; les fleurs sont disposées en épis blancs, grêles, longs de lo
centimètres; les gousses, contournées, renferment 8 graines.
Pour cliacune, ou à peu près, des espèces énumérées ci- dessus, les Arabes
emploient des mots spéciaux, qui sont du reste loin d'avoir la précision de nos
noms scientifiques : ainsi le même mot seyàl JL« est employé pour deux
espèces très différentes '^l Les anciens paraissent avoir déterminé les espèces
d'une manière plus sommaire encore : ainsi les Grecs et les Romains <-^', qui
noms généraux à'àxixKia, ctKavda, Spina œgypiia, ou même Spina tout courte,
mais n'en distinguaient que trois sortes, l'acacia noir [axctvda v fx-éXatra),
l'acacia blanc [ânavBa v Xsvxn'j)'^^^ et l'acacia altéré [anavOn v Siipâ.?, Spina
et peut aussi bien être YA. spirocarpa que l'.^. seyàl avec lequel elle a été
'"*'.
identifiée
Des mots employés par les Egyptiens eux-mêmes pour désigner cet arbre,
il n'y en a qu'un seul dont le sens soit absolument certain, celui de l'^^. nilo-
lica, shenz^''^i, shemlel X "^^; les autres, nàr ^i, per-shen ^ ^,, mer
'''
Raffeneau-Delile, Uncr. de Vligiiplc, XV, 67 1), 68o (citations d'HeUanicus et de Dé-
'*'
Pi.iNE, Hist. imt., XIII, G3, 66; Athénée, '*'
Loret, Rec. de triw., II, p. 61, note 9.
— «.( 35 )^^—
vent traduit par cracacian, de'signe sans aucun doute un conifcre syrien'''.
Quant au copte TApiiioii, qui dans les scalœ^-'> correspond à l'arabe ^da et
désigne donc YAcacia seyàl, on ne l'a pas encore retrouvé en égyptien ancien.
EMPLOIS DE L'ACACIA.
savoir exactement quels sont ceux pour lesquels on avait coutume d'employer
l'acacia, d'autant moins encore que les noms de cet arbre ne sont pas iden-
tifiés avec certitude. Suivant les espèces, la qualité des bois d'acacia, au point
de vue cbarpente et menuiserie, présente de grandes différences : le meilleur
était le sont [A. niloùca) dont le bois noir, dur, imputrescible, convenait par-
au moyen de cbevilles des pièces de bois longues d'un mètre à peine et dispo-
sées les unes à côté des autres comme les briques d'un mur; la membrure
n'était pas nécessaire, paraît-il, pour ce genre de bateaux, mais l'on employait
le même bois pour d'autres pièces, le pont, la quille, et même le màt'^'. De
nombreux textes parlent de ces bateaux en shent, ainsi que de ceux en ùsh,
détails précis sur les réparations à faire à une vieille barque sacrée''''.
'''
LoRET, Annales du Seru. des Aiiliq., XVI, — Même scène, avec moins fie détails : I^epsiis,
'^'
LoRET, loc. cit., I, p. 55, n° ai. Grab des Ti , pi. CXIX.
'^'
''>
Hérodote, II, 96 (Wiedemann, Herodols Théopliraste {Hisl. plan/., IV, 9, 8) dit
zweites Biich, p. 38^1); cf. Tiiéopiiiuste , Hisl. ([u'on pouvait tiiei- de l'acacia des pièces de
pliml., IV, a, 8; Pline, Ilisi. nal., XIII, 63; douze coudées de long.
'"'
WoExiG, Die PJJanzen im alleu Affijplen, p. 299. Pap. Anasiasi IV, pi. Vil, 1. 9, à pi. Vlll,
'*'
CnA.MP0LLi0N, Monuments, pi. CCGLV- \. -i. Maspero, Du genre épistolaiie chez les égyp-
GGCLVI; Newberrv, Béni Hasan, 1, pi. XXI\. tiens, p. i5-iC.
—«•( 36 )<+—
Pour faire des manches de miroirs, des poignées d'armes ('', on employait
volontiers le bois d'acacia, sans doute V Acacia Jœla qui sert encore aujourd'hui
à ces usages'-). Les branches droites de Y Acacia Elirenbergiana sont très recher-
chées pour faire des bâtons, des cannes ''), et il en était probablement de
même autrefois.
Gomme. — Celle que sécrètent les acacias, soit naturellement, soit quand
on les traite d'une certaine manière, était très appréciée des anciens'^', mais
est loin d'avoir la môme valeur, pour les diverses espèces : ainsi celle du seyâl
[talh) est la meilleure''"', et celle du sont ne vaut pas grand'chose'"'. f^a gom-
me d'acacia est employée dans la fabrication des couleurs, et surtout en phar-
macie.
'''
\NiiKKSo?i, MannersnmlCitsloiiis{^' éd'û.), '''
Musée (le Florence, n° 363o (Loret, La
m, p. iC8: Bknkditiî, Miroirs [CaUd. gén. du Flore pharaonique , p. 8i).
**'
WiLKiNSON, op. cit., m, p. 162. llist. nat., XIII, 63; Athénée, XV, 95; Woe-
'°*
Sciiweinfurtii, Ioc. cit., p. 33i. nig, Die PJlanzen iin allen Agijplen, p. 3oa.
'''
Pap. Ebers, pi. XXIV, 1. i.5. ("' Pally-Wissowa, op. cit., I, p. i i6i.
Graines. — Le jus qu'on obtenait en pressant les graines, vertes ou mûres,
était IVéquemment employé en médecine, comme astringent et rafraîchissant,
contre les maladies de peau, les inflammations, ainsi que pour régler la
Les tableaux où est figuré un acacia sont des plus rares'''', et cela tient
sans doute au fait que les Egyptiens dessinaient presque toujours leurs arbres
d'une façon toute schématique, où il est impossible de reconnaître les genres
et même les familles.
ACCOUCHEMENT.
Dans l'Egypte moderne, les femmes s'installent, pour mettre au monde
leurs enfants, sur une sorte de fauteuil où elles se tiennent assises, à peu
(')
Pline, Hht. nai., XX, 48, aSo; XXIV, '"'
DioscoRiDE, I, i33; Pline, XXIV, 110;
iio; XXX, 56; Hippocrate, II, 689; Galiex, Pétrone, a 3.
X, 298, 339; DioscoRiDE, I, i33. Cf. Padly- '''
En plus de la figure ci-dessus : Rosellini,
WissowA, Real-Encijchpûdic , I, |>. ii(Jo-ii6i. Monumenticiv., II, 8 (cf. Woenig , loc. cil. , p. 3o3 ).
'''
Pap. Ehers, ;m.ç.çi'(rt {\o\r Glossaire , p. iC). Ces deux arbustes au tronc gros et court sont
M. Loret voit dans ce mot la gousse de l'acacia dans une scène de chasse aux oiseaux, à Béni
(Rec. de trav., XV, p. lai). Hassan (cf. Newberry, Béni flasnn , IV, pi. 1, VI.
<''
TnÉopiiRASTE, IV, a, 8; Pline, Xill, 03; Vît) et représentent probablement Y A. seijâl.
WllP dynastie tout au moins; elle est répandue, maintenant encore, dans
beaucoup de peuples peu civilisés, africains ou autres.
Les monuments égyptiens ne parlent guère des accouchements ordinaires,
mais quelques-uns relatent avec détails certaines naissances miraculeuses :
venue au monde des trois premiers rois de la V"" dynastie''^', puis les séries de
tableaux des temples de Deir el-Bahari''' et de LouxorC'), avec la figuration
Les médecins avaient divers moyens pour reconnaître d'avance si une fem-
me serait stérile, ainsi que pour déterminer le sexe de l'enfant à venir; leurs
procédés les plus simples consistaient à juger d'après la couleur des yenx
de la femme ou d'après le degré de limpidité de ses urines''*.
Pour accoucher, on n'employait pas le siège aux époques les plus ancien-
nes; comme l'indique le déterminalif des mots f|i[l-4^ ines, ^^4^ pàpà et
J
*»- <|i,'*' bekhd, qui ont tous les trois ce sens, la femme enceinte s'accroupissait
'"'
Larrey, dans la Descv. de l'Egi/ple, XIII, XCIV (cf. la traduction dans JoAciini, Papyros
pi. X, 1. 7; pi. XI, 1. 3, p. 62-65: Maspero, ])1. G VI, GVII; Wreszin.ski Der grosse medizi-
,
Contes populaires (4' édit.), p. 38. nisclie Papyrus des Bcrlincr Muséums, p. hh-h'].
<')
Navillr, Deir cl Bahari, pi. XLVl-LV. '"'
Erman Zaubersprûchefur Mullcr und Kind,
,
'*'
Gayet, Le Temple de Loiixor, pi. LXVI- p. 2/1-28.
CCCXLI; Lepsius, Denhnàler, III, pi. LXXlV- GVI, GVll, p. 117; Griffith, The Pétrie Papy-
LXXV. ri, pl. VI, p. 10-11.
<*'
'"'
Pap. méd. de Kalioun Griffith : , The Pétrie Brl'gscii, Dictirinn. Iticrcgl., p. /i 1 a , ti&3,
par terre, ie buste droit; deux ou trois matrones se tenaient debout à côté
d'elle pour la soutenir, tandis que celle qui devait faire i'ofllcc d'accouclieuse
manière suivante ''' : pour faciliter l'opération et peut-être aussi pour rendre
^ ('-^; le verbe hems ^-^, employé comme synonyme de pàpà dans le sens
lljP;.^^ meskhenil
'''l On y ajoutait aussi une étoile, tapis ou coussin, pour
rendre le siège moins dur, et sous la XVIH" dynastie, le tabouret d'accou-
chement était devenu semblable, comme forme extérieure, au trône cubique
des dieux.
A côté du mot meskitenit
(||P'™^,
qui est le plus usité, le siège en question
en porte un autre, composé des deux mots qui désignent ses parties constitu-
tives, la brique et l'étoffe :
V J i ^T'TT'" ou |1::I,1T^ V J i '"'•
'''
SriEGELBEnc, Zeilschr. fur Assijriohgic sente te plan de i'oljjct el non i't'lévalion. Si'in-
XIV, sGq; cet ;irtiele ;i t'U' re|iii]ilié tl;ins : celbeug, Agyplologischc Itavdglosscn zmn Allen
'^'
p. 19-25. l'ap. EJjers, pi. XCIII, 1. kj; I^rjian, /.au-
'-'
Stèle Harris : Spiegelberg, Rec. de trao., hcrspriiclie fiir Multcr und kiml , p. 25.
XXVI, p. h-].
w l'ap. VVestcar, pi. X, 1. 12, 20; pi. XI,
'''
Ghassinat, Le Matnmisi d'Edfou, p. 90; 1. .'!. (Jonime c'est là qu'on dépose les enfants
Chassinat, Bull, de l'Insi. franc, du Caire, X, nouveau-nés, il faut voir sans doute, dans ce
scène un mobilier beaucoup plus riche, nn immense lit à deux étages sur
lequel prennent place non seulement raccoucbée assise sur le siège tradition-
nel, mais encore toutes ses assistantes et un certain nombre de divinités. Etant
donné les lois de la perspective égyptienne, il est possible que nous devions
voir dans cet échafaudage deux lits semblables placés l'un à côté de l'autre,
avec un intervalle entre eux et le tabouret d'accouchement reposant sur les
rebords des deux lits, comme autrefois la femme elle-même sur les deux bri-
'''
Si'iiiGELBUHO, Ajjijptologische Randglossen '''
Navili.e, Deir eî Bahnri, pi. Ll; Champol-
zuin Allen Testament, p. 20. iiON. Monuments, pi. CGGXL; cf. Moret. Du
'' Exode, I, 16. Le sens orilinuiiu tie ce mol caractère religieux de la royauté pharaonique
En plus des remèdes, on utilisait encore les formules magiques; celles qui
Bulletin, t. XIX. 6
,
qui duraient assez longtemps : celles de la mère des trois futurs rois d'Egypte,
prononce la phrase magique qui influera sur toute sa vie et lui apporte le
bonheur ou la misère''''; elle n'est autre, comme son nom l'indique, que la
sur la tète, ^, est celui de l'organe féminin'"'. Parfois ce sont les sept Hathors
sance''"', puis Khnoum reparaît pour donner au nouveau-né, déjà formé par
lui, une dernière retouche'"'. Parfois aussi on trouve, dans des rôles analo-
gues, Ptah"'-' ou Heka ''=>'.
'"'
Chassinat, Bull, (le Vlml. franc, du Caire, cliœoL, XXI, p. 277: cf. (iRiFFiTii, Hieroghjphs
'*'
Lanzone, Dliion. diMilol. egizio , p. Sag; /i); cf. Maspero, Contes populaires [l\° édit.),
Klionfon et des magiciens {Emm,Die Mârchcn XVI' nome de la Haute-Egypte (Brdgsch, Dic-
des Pfipijrus U'eslcnr, pi. X, 1. i3, 20, a6: Mas- lionn. géogr. , p. 62/1).
Ci Naville, Doir Bnluiri , pi. XLVIII.
PERO, Contes pcyiiidaircs, p. 38-ii): cf. Setiie, el
On voit encore paraître toute une série de divinités secondaires, mais elles
se tiennent à l'écart, en général sous les lils'-', et leur fonction semble être
surtout de veiller sur l'enfant, d'écarter de lui les mauvaises influences et les
mauvais esprits, et de lui garantir d'innombrables années de vie: ce rôle est
Kig. 22. — Naissance uu Soleil (d'après Lepsius, DenhinAler, IV, pi. LX).
moins si nous en jugeons d'après les tableaux qui représentent le disque solaire
'''
Pap. Westcar, pi. X, 1. 7-10, li-iy, 22- XXXVlI,p. 11/1.
ih.
'*'
Daressy, Oslracn , pi. XV [Calai, j^cii. du
'"'
Voir les tableaux cités ci-dessus. Musée du Caire, n° aSoyi); Spiegelberc, Oricii-
'''
Cf. Jéquier, Bec. de Irav., XXX, p. /lo; laltslischc Lillcralurzeilung, V, p. Sog.
—
ACORE.
Acorus caJamiis L., plante vivace de la famille des aroïdées, à feuilles ruba-
est la même, et qui est sans doute l'origine de xâvvy, canna ft canne n*''); on
dons faits aux temples par les rois'-', presque toujours à côté du bois de cin-
namome, donc aussi pour le même usage. 11 est possible que plus ancienne-
ment Tacore ait cru en Egypte même, car des bas-reliefs de l'Ancien Em-
pire ''' montrent des bergers aux cbamps occupés à tresser des nattes avec
les liges (ou les feuilles) de la plante qen J_^U; il se pourrait alors que ce
fut l'origine du nom d'un vêtement sacerdotal employé pour la cérémonie
de Yap-7'o, la qena J^^A (voir ce mot).
ACROBATIE.
Ij'art de divertir le public par des tours de force et des exercices d'équilibre
ne constituait pas en Egypte une profession spéciale, apanage plus ou moins
exclusif d'une certaine classe d'individus. L'acrobatie, qui forme en réalité
ce dernier art surtout, se confond souveni avec lui, et est exercée par les
mêmes personnages''''.
souvent lascifs, parfois violen(s. Dès que les évolutions des exécutants cessent
'"'
BiRCu, Zeilsclir.fiir âgypt. Sprache , XV, p. LXVl ; cf. Pereot-Ciiii>iez, Illul. de VArl, I, p.
1. 8,9 ;
pi. Lin% 1.6; pi. LXIVM.il; pi. LXXI-, 328-34o ((''ililion de 18^17); Erman, Âgypicn
1. 13; dans une decescitationson en voitpai'aître iiml
âu;.
I.eben, j). 336-3/io. Comparer pour les
pius de 2000 IjoUes. acrobates en Grèce et à I\omc, Daremberg et
'^'
Lepsids, Dsnkmàler, II, ])1. LXXVIl; Qui- Saglio, Diciiuim. des Anllq. gr. et rom., article
BELL, Excaoaûons al Satjqara [iQO'j-igoS), pi. Cernuus (I,p. 1078).
de se succéder d'une manière harmonieuse, que les pas ryllimés sont rempla-
cés par des sauls, des culbutes ou des tours de force, que les danseurs cliei--
client à faire valoir leur adresse plutôt (]u"à donner aux spectateurs l'impression
de la beauté des formes ou des mouvements, ce n'est plus la vraie danse,
comme ah
^ J É "', 'erf S i% M o J ff
"'
(
var. °
J f '
oT t' '"') peuvent
J J
fréquemment employé
'
dans ce sens est le dernier de ces trois mots, dont la signification n'est du
reste pas exclusive.
D'après les monuments figurés, on pourrait croire que sous l'Ancien Em-
pire on n'allait pas, en fait de danse, jusqu'à des mouvements qui devraient
être qualifiés d'acrobatie. Qu'elles soient
''''.
[)resquc vei'tiealement
Fig. 23- — Jeu fioubé au mastaba de Meba ( )n voit parfois aussi ('')
des scènes d'une
(dessin de G. Legrain).
nature plus spéciale, où des jeunes gens,
sur les bras étendus, s'asseoir en croisant les jambes ou en redressant le buste
p. 35.
airiére, les deux mains à terre.
'-'
Brdgsch, op. cit., ]). 1087; cf. k' copte '*'
Capart, Une rue de tombeaux, jil. LX;
TBHp, sallus. Davies, Detr el Gebrawi, II, pi. Vil.
'^'
Brugsch, op. cit., p. io65. '"'
Paget-Pirie, Tomb ofPlnh-hetq), pi. XXXllI,
'*>
Le détermliialif employé pour ces deux p. 27; Daressy, Mastaba de Mera [Mémoires de
pour arriver à touclier ses pieds avec ses mains, ou encore faire la r ligure de
la Ireiller, c'est-à-dire se mettre à ^i ou à G pour tourner rapidement sur
n c::^ 8]
place, deux des danseurs servant de pivot. Plutôt que des tours d'acrobates,
ce sont des jeux d'enfants, jeux d'adresse qui se font dans les fêtes champê-
tres, au moment des récoltes ou des grandes battues O.
I^es jeux gymniques sont particulièrement en honneur sous le Moyen Em-
pire, au moins dans les provinces
qui nous ont fourni le plus de do-
"cuments sur cette époque; on en
voit l'inlluence sur la danse, qui
des danses spéciales'-' qui, pour les femmes, restent calmes et modérées.
et a A). Des exercices semblables avaient lieu déroulent immédiatement à côté de celles ci.
angle droit l'autre jambe et écartant les bras, d'autres encore vont jusqu'à
sauter à pieds joints sur le dos d'un de leurs camarades.
Une autre fois'-', dans la même procession, ces danseurs sont remplacés
par un groupe de cinq femmes qui font des exercices d'un ordre tout diffé-
rent : elles miment de vraies scènes, comme celle du roi massacrant un ennemi
terrassé ''Sous les pieds n as ^ ^
'•''',
douter, des servantes, peut-être des esclaves étrangères; on le voit d'une ma-
nière plus claire encore dans d'autres scènes des mêmes tombeaux, oïl sont
retracées les occupations habituelles des femmes du harem, dans leurs appar-
tementst'^') : pendant que les unes fdent ou tissent, d'autres, les plus nombreuses.
'"'
Cf. ia représentation d'un lionime dressé ''"'
D'après M. Erman {ihicL), les femmes no
tout droit sur la tête, sans doute aussi pirouet- feraient que se pencher en arrière pour repré-
tant : Champollion, Monuments , jJ. CCCLXXXI; senter des roseaux courbés par le vent.
peintures; d'autres enfin jonglent avec adresse à plusieurs balles, dans diver-
des mouvements d'ensemble bien ordonnés, mais des danses plus libres, plus
hardies et plus variées, et c'est ainsi que nous les voyons parfois |)rendre les
attitudes des baladines de Béni Hassan, par exemple faire la roue en com-
mençant par se jeter en arrière sur les mains'''.
Pendant cette période, les nègres pratiquent encore des danses d'allure très
violente, avec sauts périlleux et autres gambades. Ils exécutent ces exercices
'''
Ostracon du Musée (11' Tui'iu (pliof. Peliie, niencmlial à Cheikh Abd el-Goui'nah, n" 53. Le
n" 2o3); Masi'ero. Uisi. une. ths i^ehiA'x do costume se compose du petit pagne long par
l'Orient, II, p. 5-2r). Une danseuse dans \in(: dci'iièi'e et court par devant; les cheveux sont
posture semblable est figurée au tombeau d"A- longs et dénoués.
Balktin, t. Xl\.
acrobatiques jusque (levant le mi tVE^jypIe auquel ils viennent rendre hom-
mage!''.
Les danses funéraires ne sont plus en usage alors, pas plus que les pirouettes
ACROSTOLE.
Pièce oi'nemcnlale fixée à la j)roue d'un bateau (•*), et correspondant à Yaplus-
Ki(J. 28. Acr.OSTOLK modernes, sont en général dans le môme cas : leur proue est
DU LA V° DYNASTIE le plus souvent coupée droit, comme la poupe, niaisparfois,
(Musée du Caire,
dans certains vaisseaux allongés et bas sur l'eau, elle se re-
n" 1696 [croquis
de l'autourl ). courbe légèrement en arrière et se termine par une tête
d'animal (|ui regarde vers l'intérieur du bateau; le caractère de cette tête est
{)\\ n'a pas rencontré jusqu'ici d'acj'ostole sur les proues pointues des
'" Daviiîs, 77(0 roch Toiiths of El Amarn» , II, les plus élevées d'un navire, à ses deux exlré-
|.l. XXX.V1II. niilés. Ce sens n'est plus usité aujourd'hui.
'"'
ViKEv, I.c Tomhomi de llekJimara [Mémoires '"1
Lei'SIUS, Denhnàler, H, ji. XXII, XXIV,
de la Miss, franc, au Caire, V), pi. XXVI; Mas- XXVIll; WiEDEMANN-PôRTNER, A(r. GrabreUefs in
l'EUo, Le Tonihemi de Monlnuhikhnfshoufiihid.), karisruhe , p. 18, pi. IV. I5as-rclicf n" i(>f)G du
p. hhiy, l5()ii.ssA(;, J,c Tombeau d. Anna [ibid., Mus('e du (laire. Purl'ois la proue est simj'lement
XVIII); I)Aviics-(iAni)iM:ii, Tlic Tomh of Amenem- l'ccourljée, mais sans scid|)lnre : Lei'SIUs, DeiiL-
hêl, pi. XI. miiler, II, pi. XCVI. Au lias-i-elicf n" 1/1101 de
'^'
Ce mol dôsigriail pi-iiiiiliveineiil les pai'tics Beilin (V' dynastie) elle porle une tèle d'oie.
-.>{ 51 ).*^—
bateaux du Moyen Empire, pas plus sur les bas-reliefs et les peintures que sur
les modèles de barques trouvés dans les tombes (''. 11 reparaît au Nouvel Em-
pire, mais pas d'une façon régulière : les bateaux ordinaires le portent rare-
FijT. ag à 33. — AcBOSTOi.ES des niiioiiES de Hatshepsou (d'après DCmiciien, Ilislnr. Insclu:, II, pi. XXII).
ment : leur avant est non seulement coupé franc, mais porte une large entaille
qui est sans doute destinée à permettre d'y fixer à certaines occasions une
pièce indépendante de la ro<|ue. Les barques royales ont en
eu lOTUS (d'après
en une fleur de lotus, donnant ainsi un acrostole du modèle Namm.e, Deir el
llahari, pl.CLIII).
employé d'ordinaire pour l'apluslref'^'. Les vaisseaux de liante
nieront une proue relevée, mais droite et sans sculpture ('', ou bien terminée
par une tête de lion formant éperon'"'.
'''
Le fragment de [leindire monlionné dans '"'
CnAMPOLLioN, Monuments, pi. CrjA'.
Wiedemann (j4^. Grabreliefs in Karlsvuhe , p. 1 8 ,
<')
Naville, Deir cl Bahuri , pi. CLllI; Na-
pi. IV) comme étant la proue d'une barque à viLLE, Bas ôgypl. Todlenhuch, 1, pi. ('XII et
Les nacelles faites de bottes de papyrus liées ensemble, ainsi que les bateaux
en bois construits sur le même modèle, ont les extrémités qui vont naturelle-
FijT. 35. — AcnosTOLE fcmmc pour Moût'-'', pour Hathor'"' et pour Isis'"', de bélier
DR BARQUE FiiNÉRAinE pQ^,j. Auiou''^', de faucon pour Horus''-'', Klions''"', Nekbeb'^'' et
(d'aprôs N a ville, , •
i
.
'6 TOI
•
lui-nieme
i
''-'
\ it
elle est
•
toujours surmontée de sa
/ ^ i »
coulure
Deir cl Bahari, pi. ;
toute l'extrémité du bateau. Quelques divinités ont des barques dont l'aplustre
'"'
Exemples très nonihreux : voir LErsius, Irouve a!!ssi sur certaines des grandes barques
Denhnàkr, 11, pi. L\, LXXVH, CI, CVl: III, royales : Navu.le, Deir el Bahari, pi. LXXXIX:
pi. CXllI; Davies, Deir cl Gebrawi, 1, pi. III, cf. Di\Mir.iiEN. Uislor. Lischr. , II, pi. XXII.
peut être considérée comme une Ijanpie divine : celui-ci, on emploie aussi la tète liuniaine :
— »-»•( 53 )<<
pavois de même nature surmonté d'un petit oiseau, et enlin, pour l'étrange
barque de Sokaris'^', une tête d'antilope avec divers accessoires.
L'acrostole était fait en bois, souvent en un bois plus précieux que le reste
du bateau et qu'on allait chercher au loin'*'. Los Egyptiens lui donnaient le nom
de * '-^^ ''la It'le d'avant('''r ou "J^*^, (lelien^''\ quand il s'agit d'un
acrostole en forme de tète, ou, d'une façon plus générale, onazU ]\\^.
(''
Lepsids, Denhnider, III, ].l. CXXXVIll, Monuments, pl. LXXXVIII. Cf. l'avant d'une des
CLXXXI : Caulfeild , Temple of tlic hings , pi. \' : barques funéraires de Piamsès III ((.iiampollion,
cf. I.E Page-Riînoif, Proc. of the Soc. rif Bibl. Monuments , pl. CCLVU).
Arcliœol. ,W\', \t. 17; J. de Morgan, kom Oiii- '"'
Pap. Golénisdiell, 1. ."iy-.SS; cf. Maspero,
bos, I, j). i85. Pour les ilivei'ses liaïques du so- Uec. de trac, XXVlll, p. 1 G.
CXXX, etc.
'"'
IJaiifiscH, Dirtionn. tnérngl. , SiippL, p.
(^'
DiisilciiEN, llialov. Insclir., 11, pl. XLIV. 137..
'"'
Caulfeild, Ioc. cit., ])1. VI; Mariette, Don- '''
Naville, Dasûgypl. Todlenbuch , II, p. 222
dérah, IV, pl. LXIV, LXXXV; Lanzone, Dhion. (variantes du chapitre xci.\). Dans cette liste des
(K Milol. egizùi ,
pl. CGCLXV; Champollion, parties du bateau, ce mot est le seul qui puisse
à\ i2 iO
ADGA.
J j-r '^^- Nom d'une pièce de vêtement, de forme et d'usage
f^*»^^'
inconnus, qui se faisait en étofî'e royale (=^^ = ) ou en étoffe du Sud (•=i-'| =
ou -^»), et que Ramsès III disti'ii)ne aux temples en quantite's assez considé-
rables''). La racine de ce mot doit être cherchée dans le verbe defld "tT V '
A-^)
A DIT.
I '"'
(
var. ad i-^i^^ «' 1^,. "dii I "V • addït I x ("', adouit l-^*<
%o'''' "^^'*' ^
'"
/ ^^^'^^ ^^ gâteau employé pour ]'olïrande funéraire et
A DO II.
%^t ,
(id
_ ^^. _ ^^- '^O'" 'l'i"^ poisson qui se trouvait
fût considérée comme impure dans certaines localités, ainsi dans la ca])itale
a pu faire croire qu'il s'agissait non d'un j)oisson, mais d'un animal aquatique
avançant à reculons''"-', un cruslacé, un homard; mais les variantes graj)hiques
'''
l'oui- ces variantes, voir Dïmiciiex, Gmb- <'>
Pap. Anasiasi IV, pt. XV, I. 7.
palast des Paluamenap , I, ])1. XXII, n" 67. t" Pap. Anasiasi III, pi. 11, I. S; pi. 111,
'')
Pur. Noferkara, 1. /.ai. 1. 1.
'''
M. Maspero [La lahle d'ofjrundes des tom- '''
De RociiEMONTEix-CuAssiiVAT, Le Temple
bemix cgi/pt. , p. Sg) tiaduil rrle gàleati de der- d'Edfou, I, p. .335; lÎRUGscii, Diclioiin. Iiiérogl.,
rière le douljiei , Ijien (pron ne trouve jamais le p. 228 (g-iande liste de nomes à Edfmi).
sijjne il à la place du ^. Pour le sens, cela Cl
Pap. Kbers, pi. LXXXll, 1. y.
tion contre les jjénies qui seraient tenlés daUa- Todtenl/ucli, pi. GXXXI, 1. 3; Lepsius, Dus Tod-
(pier le mort par derrière. teiibucli dcr Agi/pter, pi. XLV et LVII.
<*'
Tlw Pétrie Papyri , ''"'
(!i\iFFiTH, pi. XIX, 1. 13; BiKCii, Zeilschr. fiir âgijpt. Sprache, VI, p.
repousser celte ideiilifi cation et d'en adopter une autre, plus sùrc"'; ïàdon
est certainement un poisson, et dans les inscriplions de l'Ancien Empire, où
ce titre est très fréquent, l'animai est assez bien dessiné pour (pion puisse
i3 lia
mulet
y reconnaître le
(mH/j/7), poisson de mer
([ui remonte très sou-
43. D'après von Bissing, Maslaba des Gem-nil;ni , I, |il. XXVI. se trouver en grande
44. — Gbikfitii, Ptahhetep , I, pi. IX.
abondance dans le Nil
et ses dérivés, car on le voit dans presque toutes les scènes aquatiques, surtout
A FA.
muscles et les membres'^), pour certaines douleurs de côté'"*', pour les maux
<''
Von Bergsunn, Ree. de trao. , VII, p. lyy: RAv, Saqqarn Mastabas , I, pi. XXXVIIl; Davies,
Le Page-Renoijf. Proc. nf ihc Soc. of B'M. Ar- Mastaba <f Plakhetep and Ahliellictcji , I, p. 20,
chœoL, XII, p. 36i (ii/e woii- , II, p. 353); [il. IX, n" i5 i
« Davii;s, Beirel Gehrawi, I, pi. III, IV, V, LXXX, I. n; pi. LXXXUI, 1. l'i, 17: pap.
XXI; II, pi. IV, V. — Comme signe Iiiûi'ogly- Hearsl, pi. III, 1.3, 12 (édit. Reisner).
<»i
phicpie, voir Pétrie, Mediim, pi. IX, XII; Mirn- Pap. Ebers, pi. XIII, I. i3.
, —
—»->•( 57 )-<-i
testin'"', ainsi que pour une maladie des yeux'^' et une maladie d'enfants'**'.
LWJd est en même temps une plante comestible : elle est citée en première
ligne parmi les légumes que mangeaient les prêtres de Phihï''"'. Ce fait est de
nature à rendre assez plausible l'identificalion du copte icdk, cdk, o^,-'i, ^il,
Lacluca sai/i'rt'"', avec Yàfd, qui serait alors une sorte de lailue; la chose n'est
cependant pas certaine, la laitue étant connue pour avoir en pharmacie des
vertus calmantes, tandis que plusieurs des remèdes égyptiens où entrait Yùfd
devaient avoir des propriétés tout à fait diil'érentes.
AFAOU^
néraire de la VI'' dynastie ''-', à côté des peqil 271"' ""^''*' '^*"^ /^"^ -^'^ T"' ^^
autres, sous la forme de pièces d'étoile pliées, empilées les unes sur les autres
et réunies par des liens S. Ce mot ne revient pas ailleurs. Il est à remarquer
que dans une autre cliambre funéraire de la même époque et de la même
'^'
Ibid., ]il. XX, 1. 2; pi. XXI, 1. 3. (n° 389). — On a proposé aussi le rapproche-
'"'
Ibid., pi. LUI, 1. 16; pap. méd. n° 3o38 nient de ce mot copte avec celui de la plante
de Berlin, pi. III, 1. 11; pi. XIV, I. > , 10. nbgu (voir ce mot), mais sans ])reuves sudisantes
<''
Paj). El)ers, jil. LXXXIX, 1. 19. (Loret, La Flore j)liaraoitiqite , 2* édit., p. Cg).
<*'
EMikJi , Zauberspriiclie fur Mutler und Kind ''''
Maspero, Trois années de fouilles {Mémoires
[I. 12. de la Miss. franc, au Caire, I), ]). 20/i.
•
Bullelw, 1. Xl,\'. S
,
est nommée ;\ la place de Vàfiiqu, ce (jiii poiirraii faire cioirc soit à une erreur
de copiste dans le premier cas, soit à la similitude des deux étoiïes.
caisse, porte le mot (if^ P\ qui désigne sans doute le contenu du cotTret et
A FI).
le roi pendant la fête sed. Ce nom peut aussi s'appliquer à un temple tout en-
tier : ainsi le temple d'Edfou s'appelle parfois ^^Qû^î©'"''- On
afd-ni-tes
a voulu rapprocher le mot afd du copte akht, abot, aoybut, a\'ht, man-
sio, monaslermm, et même de l'hébreu ]7SN rr palais " '''; cette dernière identi-
AFFUT.
Lieu caché où Ton se poste pour guetter le gibier. Les Égyptiens ne l'utili-
saient que pour la chasse au filet, quand il s'agissait de capturer des oiseaux
chasse pouvait S(? dissimuler, observer le gibier et donner, sans être vu, le
signal de tirer la corde à ses hommes postés un peu plus loin : c'était soit une
'''
MiSPEîio, Trois années de fouilles {Mémoires I, pi. CI, I. ^i.
•''
Di'siiCHKN, ylllâgyptische Teinpelinschriflen Leben, p. 02(1.
toiill'e de roseaux ou do papyrus dans laquelle le chasseur disparaissail [)resque
en enlier''', soit un arbuste quelconque, mémo parfois un tronc de palmier (-1
Comme ces abris naturels ne se
pi. XXXIII).
laquelle se tient le chef de chasse H Les scènes du
Nouvel Empire, plus rares mais reproduisant tou-
jours le même thème sans variantes appréciables, n'apprennent rien de nou-
veau à ce sujet''''.
'''
Capart, Une me de lambeaux, ])1. XXXVII, p. .30.
ujo6). |il. \X, 11" 5: Daviks, Tlic ruch Tniii/is of (Lepsius, Dciihmàlcr, II, pi. GX\X).
Sheikh Snïd, pi. Xll; .1. de Morcan, De la fron- '*'
(">APART, Une rue de tombeaux , pi. LXX.XVII ;
tière df Nubie à hoiii Oinhos , p. ido; Nlwbeiirv, MiRRAY, Saqijnra Mastabas, I, ])1. XI ('?): New-
BeniHasan,\,iA. XII, XXX; II, pi. VII, XXII'. RERRV, Béni Hasan , I. |il. XXX. XXXIIL
'^'
Lei'sius, Denkmûler, II, pi. IX; von Bissikg, '*'
.XEWBERRy, Hcui Ilasan II, pi. XXXV.
,
— ^».( 60 )^—
Pour la chasse au l)ouni»>rang ou à l'air,, qu'il s'ajjissc d'oiseaux ou de qua-
drupèdes, jamais on ne se mettait à l'aHùt pour jjuetter le gibier.
AFZET.
et bas, ou haut et étroit, avec ou sans pieds '''l Les àfdcl que
Palteri {Egi/pt Eaplor. Fuiid), pi. IV: Boiriaint, Miss, franc, au Caire, I), jil. Il; Steinoouit,
Le Tombeau d' Hariiihnl/i [Mémoires de la Miss, Das Grab des Ti, pi. CXXXIII.
franc, nu Caire, V), pi. VI. f' Pap. Han-is n° I, pi. Xm\ I. 11. — Nous
'''
MASi'Eno, Eludes cgijiH.,\, ]>. aW, nolo 9. n'avons pu Irouvei' aucun CNcnijilc île eel olijel,
'''
Brugscii , Dictionn. hiérogl. , p. 18."); SiippL, au Moyen Empire.
p. 318.
'''
2 1 dfdet pèsent 7/1 deben et k Jàt ((j kilogr.
'''
Insi'riplion de Sabni, I. iS (Setiie. Ur- 770)-
Jiundcn des allen Rriclis , I, p. i3q).
'')
Mariette, Z)«WeV«//, IV, pi. XXXV, XXXVI
'''
GiiASSiNAT, f.fi seconde Iroitvaille de Deir el- et XXXVIII, I. 22, /i3, !ih, ii5 (cf. LoRET,
Bnhnri , I, ]). 08, 79 et pnssim. /.Vf. de Irnv., III, ]>. f,f>; V, p. 89).
'''
MiiRRAY, Srtf/ijfrtJYf Mastabas, I, pi. M: Mas- '''
Une couili'c el une jiairne île li;uit, ?i |ki]-
en bois H
A l'époque ptolémaïque, on emploie le même mot pour désigner la cas-
redevances ('').
AGA.
il s'oignait lYaber ou d'une des huiles rituelles. S'il fallait tenir compte du
signe '^, on aurait y\ne huile ou une graisse animale. Il est possible aussi
<')
Cf. Mariette, Dendérah, II, pi. Mil: 111, '^'
Pap. Wesicar, ]il. IX, 1. i, o : cf. Jkquieh,
|il. XXIII, XXIV; IV, |.l. I\-XI, XVllI-XX, Rcc. de trav., XXXIV, ]>. i uj.
X\lll, etc.
'"'
Papyrus tléiiKitiquw de Berlin : cf. Bkijgscu,
'"'
Livre des Morts, cli.ip. xvii (p:i[). d Aiii, Dictionn. Jiiéro(rl., p. )85.
\iu.r. , Das âgtjpl. Todieitbuch , M , p. i6i). nienl lai'e, le loiiiheaii d' Anieii-lii-kliopeslief :
'*'
Livre des Morts, cliap. cxxxviB {M\\. 'Sa- Colin Campbeli,, Two Tlieban princes sous nf
Mii.E, op. cit. , I, pi. CiXLlX, I. ai). Ramesscs III, p. i i ^i , 1. 7.
,
Â(;Âï.
milé à la menthe [Mcnllia piperiln L.)'''', bien que d'après les déterminatifs |
ou • on soit en droit d'y voir un arbre, une graine ou un fruit plutôt qu'une
petite plante, dont le nom serait accompagné du signe 'ï. Il ne paraît y avoir
aucun rapport entre ce mot et celui iVdgquit, àgil (voir ce mot). IJàgdi portait
aussi le nom de nclnel I
'
"^^F^ <^
'
I
*
1 I
î^'.
ÂGÂÏNÂ.
<''
Pap. Ebeis, pi. LXXVl, 1. 6: Jo.u.him. '*'
DÏMiCHEN, Recueil de Monum. égypt., pi.
Pnpifros Ebevs , ]i. 129, noU' a. LXXXIII. 1. 2. D'après Levi, Vucab. gcrogl.,\\,
'' CcUo (lernii''i-(! xaiiantc dans Brlgscii, Dk- p. 1S7. eu mol dôsignorait uno sorte d'astra-
lioiiii. hicrogl.,\^. 22G (cl. Liivi, Vocal), gcmjrl. {jalc, arbrisseau prodiiisanl de la goniiiie adra-
''' (Ptlilfoii
'' Blirciiardi, Die altkanaanâischen Vremd-
I,al)(iral()irc ilu l('iii])lc : IJïjii-
ciiEN. Recueil de Monum. ég-ypt., IV, j)l. LXXXII, worle, 11, p. 16, n" 291.
AGEN.
vase'-*'. Il n'a j)ar conti-e pas de l'apport avec le mo\ (igdnd ^^'^^'^i 4"'
AGIT.
tr^. Nom d'un métal ou d'un alliage employé en Syrie pour l'ornemen-
tation des chars de guerre'"'; cette matière encore indéterminée était consi-
dérée comme ayant une certaine valeur, puisque son emploi alternait avec
celui de l'or; peut-être faut-il y voir une sorte de cloisonné dans le genre de
celui qu'on trouve sui- des sarcophages et divers objets, dès la X\ Ml'' dynastie.
A G OUÏ T.
% , àpù ,
*, plus rarement au masculin, dgm
'"'
BuRCiiARDT, Die altlcaiinaïuiisclien Fremd- ]). Q02 (rf. p. 196); BiRCH, Transnclious of tlie
worte, II, p. i6, n° 391. Soc. (if Bibl. Archwol., 111, ]i. iiG cl pi. 111,
'^'
StMe d'Ahmes, de Karnak, i. 28 el 29 : I. ilx'.
Lacal- , Stèles du Nouvel Empire ( Catal. gén. du (lyo (Annales de Thoulmès III); Chabas, Voi/a(re
{Ancienl Records, II, § 3a) traduit r standard n. Irav., II, ]). i5o) traduit ce mot par m^niail (?)t
''^'
Daressv, Annales du Serv. des Antiq., XVI, et Biug;scli [Dictionn. hiérogl., p. 226) par n clou 1.
—
qu'un grain.
Un mot analogue, quoique d'une forme un peu dilTérente, ùdgtl ^^Q
M*' "S^"'' "s^^M»' "8'^^ "5^!!^' ^^ trouve dans les papyrus médicaux
pour désigner soit des sortes de granulations (?)'*' qui peuvent se former
sur une plaie ''"', soit un produit végétal tiré d'un arbre [am, uqerou ou
slieniy^^\ il est possible qu'il faille y voir un fruit, une Ijaie. mais peut-être
aussi une épine; dans ce cas ce serait un mot tout dilférent dont l'origine
serait non la racine ùgd fètre seci% mais Ni mot àgdil ^^7 "clou, ongle,
sabot 11''-'.
*''
Ervcsch, Dictloiw. liiérogL, p. s-j.t.
''''
Maspero, La table d'offrandes des tombeaux
<''
PiiTRif:. Roijal Tumùs, 1, pi. Xt.ll, n" Gi ;
kHP'-' P-
•*''•
textes snnt rares : (jBIFFITII, The Pétrie Papi/ri, nisse der alten .'igijpter bcriclitenden Papijri,
\-ii)' (('(lit. Sdlie, S gy). — DïMiciiEN, Qrnh- ("' Pap. Klmis, pi. LXVII, 1. )8; j-l. LXIX,
palasl des Paluamenap , I, pi. XWI, n"' to8 cl I. 11; pi. LXXI, I. iG: pi. LXXIX. 1. G; pl.
i(i(): MrRRAY, Saqqara Mastabas, 1. pi. XVIII. LXXXVI. I. M>.: pap. Hcaisl, pl. VIII, I. 2:pl.
XXI, XXIII, XXIX, XXX, e(r. XII.I. 10.
''"*
'*'
fiRiFFiTH, Béni llasan', III, i). 3o. Hrccscii, Diclionn. liiérogL, p. 2 a 5.
Bulletin, t. XIX.
,
»{ 66 y.
AH.
même, qui est très souvent figuré; dans ceux de ces tableaux où la seine est
désignée par son nom, on lui donne celui, plus général, d'addù ^^'^'''- Le
mot ah frfiletr, s'étant donc perdu très tôt, il resta le signe
^ qui continua
Fig. 53. — HiÉnoGLïPiiEDE iiiix animaux enfermés dans un parc entouré de filets î^',
'''
Neubisbrï, Ihoc. ofihe Soc.of Bibl. Anhœol., el ne ]ieu\ent l'iie piises en considéialion.
XXII, ji. iSa. G'esl sans doute Dcxéiia <jiii re- '"'
Neuberrï, El Ikisheh, I, \\\. VU.
connut le premier le vrai sens de ce mot ( PiiiBREx, '"'
Cha.mpollion, Monuments , pl.CCLXXXVIl:
p. i-:!'i. — Quant au mol ah noub, au déhrit de pi. Vil, 1. 1. — Rien dans les illustrations du
la ligne lia de la stèle de Piankiii, e'esl luie texte ne ])eut faiie supposer ce qu'est cet ah.
p. 20.'!) ne l'eposenl sui' aucune base sérieuse Bull, di' l'Iusl. franc, du Cniie , \1, p. ."!ô).
— ts.( G7 ).«—
Dans les plus anciennes inscriptions où paraît le signe Jl*'', il est fait de
façon si claire qu'il n'y a pas à se méprendre sur sa signification : c'est, en
miniature, la reproduction exacte de la seine avec ses deux cordes, son réseau
ÂH.
^ 8 )
/'"
ç iL
'''• '^om diin aliment qui paraît dans les plus
déterminatif usuel, semble être un pain; sa place n'est cependant pas dans la
série des pains, au milieu du grand repas, mais dans la petite collation qui
se faisait avant la toilette, entre un autre pain [depit ^l) et une viande
'''
Lepsids, Dciihnàler, II, pi. III; Pétrie, fpic dans la pyiamiile d'Onnas, 1. .')0.
'^'
Brugscii Diclionn. hiérogl.
, , Suppl. , p. i a .3 ;
'''
Les imci-iptions des pyramides de Saqqa-
Levi, Vocah. Qerngl. , I, p. i3i. rnh , p. 36o: La table d'offrandes des tombeaux
'''
Cette variante inétatlit^i'e ne se liinixe
—
— H>.( G8 ).«—
\ùili ne païaît ni dans les textes littéraires ni dans les comptes de victnail-
les, aussi peut-on supposer que son emploi était rare aux époques historiques,
IT" *^'" IkI '''' '^^^ parfois sous la forme féminine dhh ^|Ô*"'' "^'^"^
''*^'^
1k. I
nence d'urine''', il csL aussi employé dans un remède interne contre la chlo-
rose (?)'"' et dans des emplâtres pour les démangeaisons'"', les maux du côté
droit '*', les mauvaises odeurs''-'' et d'auli-es infirmités (iliumatismes? )''"'. Dans
grande majorité de ces cas. Vdh de frais le déter-
la est qualifié (^fT^H);
minatif étant parfois s au lieu de c^, on a pu considérer la matière en ques-
tion comme une bouillie, une pâte ou une purée'"', non un pain. Vu la place
(jiic le mot occupe dans la pancarte, il semble cependant qu'il faille s'en tenir
au sens de r pain v.
ÂlI.
les bacsi'.
'')
Cette loriiie seiileiiient dans la (leiiNièiiic
''*
Pap. F.liers, pi. LWXVIli, i. 2; pap.
partie <lu papyrus Klicis, à partir île la plan- Heai'st, pi. IX, 1. 9.
cheL. <''
Pap. Ebers, ])1. XG, 1. G, 19.
'''
Pa]). nn'il. n" 3o38 île Berlin seulement. <''
Pap. Ebers, pi. LXXXVI, 1. 1.3: pap.
'';
Pap. Ebers, pi. XIV, 1. i3; pi. XVI, 1. <); lleaist, pi. III, 1. . ;
pi. X, 1. 1-2.
(')
Pap. Ebers, pi. XXWII, 1. 7: pap. niéd. 1. 3; pap. niéil. n" 3o38 de Berlin, pi. Xll. I. 9,
n" 3o38 de Berlin. |d. Xlil. 1. 7: pap. Hearst, 3; pap. Hearst, pi. IV, I. 1 4 ; j)l. V, 1. i3.
'"' Ster.n, Papijros Ebers, Glossarium
]il. Vil, 1. i3. 11,
'''
Pai). Ebers, pi. L, 1. 4, 7. i4, uj: jiaj). kierogL, p. 1 : puis quaedam; Joaciiim, Papi/ros
__v_^ 69 )<^~-
ÂflÂOU.
grandes dimensions, qui pouvaient être employés aussi bien pour transporter
des marchandises que comme vaisseaux de guerre f')
: ainsi les navires de
Piankhi sont souvent nommés âhâou^'-\ de même que ceux de l'expédition de
Pount sous Hatshepsou (''. Dans une inscription de Médinet-Habouî'', les «dhàou
de guerre "
? ^ ,"t1|;0 iVi
^'^ placent en tète de la série des vaisseaux de la flotte
qui attaque lîamsès 111. D'après les représentations de Deir el-Baliari'''', ce sont
de grands et lourds navires construits pour pouvoir tenir la mer : le pont est
absolument horizontal, avec la proue et la poupe moins relevées que dans les
voile rectangulaire dont les vergues sont presque aussi longues que la coque;
une rangée de rames fixées au bordage peut servir à aider la manœuvre, et
les deux grands gouvernails sont déposés, une fois le vaisseau amarré.
ÂHÂQU.
S Y . Ce ujot désigne, dans un des textes ihi chapitre cxxv da Livre
'''
Maspero, Les Mémoires do Sinouliîl, p. 20, et pi. LXXXIV, 1. ih.
''^'
LoRET, L'inscriinioiuV Ahmhs ,fds d' Ahana CXXXVll, 1. 16; II, p. 3iç); Budre, The Bonk
1.3i (p. 5). SlMe (le l'ianklii, 1. 9, 20, 89, gi oflheDead, Text, p. 9.62,1. a (pap. de Non).
Fig. 55 à 57. — Supports de balances (tombeaux irAnna, de Tliotnofer cl do IIouï. Croquis do l'auteur).
ÂIJÂfM-
''^~*
T 1^ ^^ T'
1^ /^" '^^'^^ "^^ "" e'chassier, sorte de grue ou dfe héron,
que les déterminalifs des textes des Pyramides, seul endroit où il paraisse, ne
se baignerr, qui est bien approprié à un oiseau d'eau. Le verbe àM |"^ ctêtre
debout 1^ dont ce mot est sans doute aussi dérivé, s'applique particulièrement
bien à un échassier.
AHMEN{?).
IrO ^=-^. objet en bois (jui doit être une arme dans le genre de Ydam,
du benben, du benen, donc une sorte de lance ou de javeline''); le bâton dmes
que porte le mort en se présentant devant les gardiens des portes de l'enfer'-)
se transforme pour lui par une arme difféi-ente à chacune des portes : ^^=
P|^^^-= ^ Ji^^T 'fii""J'i ""*<^-^ est comme un ahmeiir. La lecture de ce
mot n'est pas absolument certaine; ainsi le Livre des Morts de Turin donne
AHOU-
le V*^î Je m ' "/"^ lo T.< "(i lo^- l'iante ayant certaines propriétés
médicinales, employée dans des remèdes très divers, soit comme médicaments
internes destinés aux maladies des voies digestives '^), de la vessie'') ou des
yeux'-^', soit comme onguents pour les maux de seins'") ou de jambes''), les
ombelle éj)anouie, avec la légende * —'||, *?,'"''• Ahou est donc le papyrus, ou
tout au moins une espèce de papyrus. Il se retrouve dans la liste des arbres
du jardin d'Anna, sous la forme simple y^'"', sans doute à titre de plante
'''
Peut-être aussi une liinie ou pagaie, de *'"'
Pap. inéd. n .3o38 de Berlin (édit. Wres-
nième ijue Yahm ipii paiait ilans li; même texte. zinski), pi. II. 1. 3.
"'
(lliap. cxi.v du Livrfi des Morts, c''dili(m '''
Pap. Hcarsl , pi. II. I. il.
'"'
Pap. EliiTS, pi. XXMI, 1. i(i. ''"'
Bkvgsch Dklioiin.
,
hiérogl. , Suppl. , p. f?.-î.
'*>
Pap. Eliei-s, pl.XLIX, 1. i;j; pap. lleaisl "' Sethe, Urhunden {IV) dcr XVlll. D,ji,.,
d'agrément dans la pièce d'eau qui forme le centre de tout jardin funéraire.
au grec, a^^et, a.-/j,^-\ mais avec un sens un peu généralisé, puisqu'il ne paraît
plus désigner le papyrus seulement, plante inconnue en Palestine, mais toute
herbe de marais. Dans les mêmes passages, les versions co])les donnent aJ)i ,
.\x.\, xape, A2p(-^), mot qui ne se retrouve pas ailleurs et semble donc une
transcription du grec plutôt qu'un dérivé de l'égyptien ancien.
AHOU.
Celte pagaie peut aussi servir d'arme; le bâton dmes que porte le mort
en se présentant devant les gardiens des portes des champs Adrou^''^ doit en
Mémoires de la Miss, franc, au Caire. XVIII )il. X\l et \1X {rcg. niiiyen): Lanzo>'e, Le
11 est bon de noter la i'onue du déleiniinalif, (jiii Domicile des Esprits, pi. 1, 1. ^)8; pi. II, 1. 56;
semblerait désigner plutôt un aibi-e. pi. V. 1. 1^16.
'''
Genèse, xli, mu, ''
-j
, 18; Job, 11. Par exemple Lepsius, Denhnàlcr, 11, |d.
'"'
Traduction des Seplanle : Genèse, xli, a. WII, XXIV, XXXll. Quand les rameurs sont
1 8 ; IsAÏE , XIX, 7 ; Ecclésiastique , xi. , 1 0. — Dans tournés face à l'avanl du bateau, c'est toujours
le passage de Job, le grec traduit TsàiTvpoi. à la pagaie ijirils manœuvrent.
'''
Peïron, Lex. ling. copt., p. 16. '"'
Lei'sus, Bas Todlenbuch der Agyp/er, pi.
'*'
Lefébure Le Tombeau de
, Séli I" , 2' partie LXlI, 1. 28 (cliap. cxLV du Livre des Morts).
eflet pouvoir lui servir de lance ou de javelot, sans doute pour se défendre
contre les monstres infernaux, comme le montre l'emploi des mots dam,
benben, bcnen, ahmen, etc., parallèlement avec celui (Wihm pour iiualifier cette
sorte de sceptre.
Dans les textes des Pyramides '') on trouve ])our de'signer la rame, et même
plus probablement la pagaie, un mot (jui se rapproche beaucoup de celui-ci,
ùnnli .—1^11, et malgré la dillérence de la première lettre, il est très possi-
AIGUILLON.
Bâton pointu dont ou se sert pour piquer et faire avancer les bœufs, spé-
cialement ceux qui sont attelés à la cliarrue. Les agriculteurs et les éleveurs
égyptiens ne paraissent pas avoir employé cet instrument; les bouviers font
avancer leurs bêtes en les frappant à l'aide d'un bâton plus ou moins long'-),
et les laboureurs font de même sous l'Ancien Empire f-^',
tandis que plus
tard ils se servent de préférence d'une sorte de fouet à lanières larges ('). 11
y a cependant une circonstance dans laquelle paraît un objet qui ne peut être
autre chose ((u'un aiguillon : c'est la cérémonie dans laquelle le roi amène au
dieu quatre veaux de robes dilïérentes*^^; dans sa main gauche, le roi tient
l'extrémité des cpiatre cordes auxquelles les veaux sont attachés, et une sorte
de long bâton ondulé, et dans la droite, un antre bâton à l'aide duquel il fait
marcher les animaux qu'il conduit. La façon dont il tient ce dernier objet
montre qu'il s'en sert, non j)our frapper les veaux, mais pour les piquer, et
montre (|iril s'iijjit pliilôl du ni' pagfaie i[iie '> Xa VILLE, Drir d Bahari, pi. CXXXIV,
(l'une l'anie oiiliiuiiie. CLXl; CiUAiMi'oLLioN, Munumcnis . pl. CtjGXLIV;
'''
Davies, /lia«toJrt of Plahlu'tep ami Alchetlie- (javet, Le Temple de Louxov, pl. 1\, XXXVI,
tep, II, |il. X1V,XXII; \ii«RERriv, ElBersheh. 1. LXIX; DE RoCIlEJlONTI-lX-CllASSINAT. I.C TeVipJc
pi. XVII. XVill; lEPSiuii, Dciémiilcr. II, pi. IX, d'Eilfou, pl. XXXIl'', \l.^ XLV1'\
X\XV, XLV, LIV, LX, et.-.
'*'
CiiASSiNAT, La seconde trouvaille de Deir cl-
'')
Lepsius, Denhimler, 11, |1 MJll, IJ, Biilinn [Calai. if eu. du Musée du Caire , m° fioiU),
llutletin, t. XIX.
-»->• J II •«^-
uii détail (|ui a'apparait pas sur les bas-reliefs des temples : le i)àton terminé
par une vraie pointe légèrement recourbée, peinte d'une couleur plus foncée,
donc probablement en mêlai. Le mot \^ « frap-
cérémonie.
Les tableaux de l'Ancien Empire qui représen-
tent le piélinage du terrain nouvellement semé
au moyen de clièvres que des bommes font courir
pas ailleurs'''. G est un anneau portant d'un coté quatre brandies pointues,
légèrement recourbées, mais rigides, une sorte de rrcoup-
de-poingii dont les ouvriers pouvaient se servir pour parer
'"'
La seiik' rcpi-ésenlaliun paifailcment claire jeunes l)(}les n'est pas très \ raisendjjaljle : daljord
(le cet ol)jct se trouve dans Davies, Tlie rock les clièvres eniployt^es sont toutes des adultes,
Tombs ofSheikh SnU, pi. VllI et XVI; elle per- puis les hommes ne seraient pas rcpi'(5scntès
met (le conipi-endi'e celles (le Lei'siis, Deiikiiullcr. liiMJoins de la ni('me manière, la main en bas,
II, pi. LI, LVI, CVI, et Ergânziingslwnd, [A. pliil(')l |Hiiir se garer tpic pour frapper; enfin
XXXII, iii'i la loriiic jjt'ni'i'ale de riiistrunient des coi'di's pendraient pktl(jl (jiie de se tenir
est seule iiidi(jU('e, ce ((ui le rend à peu piès raides, et je ne puis voir des nœuds dans les
AIL.
AUhim sativuin L. (grec nxôpoSov, latin aUium, hébreu avi^r, arabe p^->). Les
bulbes de cette plante (ou gousses d'ail) sont très fréquemment employés,
surtout dans les régions voisines de la Méditerranée, comme condiment et
même comme aliment; ils ont aussi certaines propriétés médirinales et peu-
vent servir de vermifuge et d'antisc])tique.
Les anciens connaissaient lail; on on distribuait aux soldats romains pour
leur donner de la force; les auteurs classiques vantent les qualités de cette
plante, qu'ils employaient aussi en médecine, surtout contre les maux de
(-'.
dents
Dans l'Egypte moderne, l'ail provient surtout de Syrie''', mais on le cultive
aussi dans le pays même'''). Hérodote parle du nombre d'aulx et d'oignons que
mangèrent les constructeurs de la grande pyramide (-'); les Hébreux, dans le
désert, regrettent l'ail d'Egypte '''l l^ans des lombes de l'Assassif et de Drab
Aboul Neggali, pou postérieures aux Hamessides, on a trouvé des restes de
piaules qui ont été reconnues pour être V AUium snlivmn, et où la présence des
feuilles et des (leurs semble bien indiquer que ce n'était pas un produit d'im-
portation'"'. Cet ail dilfère légèrement de celui qui est cultivé actuellement
'''
Nf.wberrv, ElBer.iheh, I, pi. XXV. <l(ile esl du rosiclirs disciilalilc :MAsi'ïiio,7iWra
(')
PuxE. Hisi. nul., XX, 2.3; XXXVl, i-k de Mylhol. HcVArchéol. [BMoth. cgijploL,'^\\),
.369 {Descr. de l'Égtjipie, XIX, 84); Sonmni, Schweinfurtii, (hins Eiiglers Holaii.
<'* liilir-
]).
<*'
FoRSKÂL, Flora œg. arnb., p. lxv, m 197; VIII, p. i38-i ho. On en a relrouv('! également
Wn,KiNSON, Manners and Ciisloms (édilion de dans nne lonilie de I)eii- el-Médincli (Musée de
papyrus Hairis ii" I"'; d'après ces textes, on voit qu'au Nouvel Empire il élait
consonnué dans les temples des rpiantilés assez considérables d'ail, (pi'on me-
surait soit par boites'-^, soit par boisseaux. Le même mol se reiroiive dans une
recette médico-magique de basse époque '^l
AILE.
corps, au repos, soit encore à demi ouvertes, quand l'oiseau volette ou qu'un
homme le saisit par ses membres antérieurs pour le porter. L'aile étant la
toujours observée avec grand soin, et rendue avec autant de sincérité que de
naturel, tenant compte non seulement des diverses sortes de plumes qui com-
posent l'aile, rémiges ou tectrices, mais aussi, au moins dans les représenta-
tions soignées, des différences importantes qui existent entre les ailes des
face, où ne sont mar(pu;es que les imbrications des plumes, mais le plus
souvent le dessin est stylisé, ne présentant que les caractères les plus saillants.
Les ailes des insectes sont moins souvent représentées et ont un aspect
!''
PI. XIX". 1. ).3-i-'i: p]. LXXII. 1. 10. '*'
M.\Yœmg{DiePfaHzeniviaItenÂgyplen,
li'ideiilificalion de ce mol csL due ;i M. txinET, p. ii)6) croit reconnaiire t'ait dans un lalileaii
'^'
LoRKT, op. cit., p. i/io: Maspero, Uec. de Wll): le dessin est insnlllsant pour pormcltre
plus conventionnel, moins conforme à la nature, ainsi celles des guêpes \|^''',
Le nom le plus ancien donné à l'aile est zeiih ^|nK^ (arabe ri^), devenu
plus tard den/iou
"^l ^ nvi^'^'; on trouve aussi le mot dema [^iiss^'"'', ainsi
que melj =<='^|ii«^ et sAom/î ^'^iss^ ''^', ces deux derniers ayant du reste plutôt
le sens de tr plume-.
SYMBOLIQUE DE L'AILE.
Les texies religieux ne donnent pas aux ailes, comme telles, nue significa-
tion mystique ou symbolique : dans les textes des Pyramides, Tliot transporle
sur son aile le mort au delà du lac des enfers''-' et soutient de même ma-
la
nière l'œil d'Horus''^'; le mort lui-même est pourvu d'ailes, comme les dieux,
pour pouvoir franchir l'espace''''. Le Livre des Moris ne contient aucune don-
née utile à ce sujet. Dès les plus anciens teuq)s, cependant, on voit dans les
oiseaux planant au-dessus du l'oi, enli-'ouvrant et abaissant sur lui leurs ailes,
'''
Voirie sigiiu liiéroglypIiiijiK' usuel. pL XXIll.
'^'
Décoration mililaire flu Nouvel Empire. '°'
BnuGSCH . DicliniiJi. Iiiéro'rl. , |). 1 Ci 'ly : I.evi .
môsis IV, pi. XII. '"' Pijr. Pépi I", (édil. Setlie, 976').
1. 19^1
"' MonnmenVi CCCrjXXXlI, '''
CiiAMPor.LioN, ,
](l. Pi/r. Ouna.i , 1. .'J70, 579; Pépi I" . 1. 90^1
butions d'une divinité et qu'elle exerce sur un liomme ou sur un autre dieu,
non une protection magique comme celle qu'on obtient au moyen d'amulettes
on de formules et qui est à la portée des hommes eux-mêmes [sd «=jîî§=). Cette
vertu divine n'appai'tient du reste qu'à ceux des dieux ou des déesses qui
Les ailes ont également une vertu magique : Isis battant de l'aile arrête le
cours d'un fleuve''); elle produit la lumière au moyen de ses plumes, elle
faucon qui personnifie Horus d'Edfou, donc une divinité solaii'e, ])uis le vau-
tour qui représente alternativement soit Neklieb, soit Ouazil, les déesses de
la Haute et de la Basse-Egypte.
Le faucon, sur certaines statues royales, surtout des plus anciennes'^', vient
se placer debout sur le pilastre postérieur, donc immédiatement derrière la
tête du roi; il ouvre ses ailes et les applique contre la coiflure, faisant ainsi
presque corps avec le nemes auquel il est si étroitement uni et derrière lequel
il est si bien caché que, ponr qui regarde la statue de face, l'oiseau divin
passe inaperçu : de même les sujets du roi ne pouvaient voir le dieu planant au-
dessus de son successeur et le protégeant de ses ailes'''. Dans les bas-reliefs,
'"'
GiUBAs, Papi/rus mag. Hairis, p. 102. lue de Ramsès VI (IjEgrain, Stalui's el slatueltes
'^'
Chabas, Biblioth. égyptol., IX, p. 108, de ivis et de parliculiers, II, n" IfitSii, ]A. XV.
]il. II, 1. i5 (Ilynino ;\ Osiris). Cf. Ghampollion, Moiiuiiieiils, pi. LVI, 1).
'''
Statues (le Kliéfien au Musée flu Caiio: ''''
M.vnnBissing (/oc. ciV.) y voit plutôt Horus
statues d'Ameiiopliis III cl Ramsès II, au Caire |)rolé{jeant le loi considéré lui-même comme
(n°' 636, 7^3 du Catalogue général); statue à un Osiiis.
Denkm.iig. Scidplvi; pi. X, texte, note 7); sta- ]il. III, VIII.
tout au inoins; une de ses ailes est étendue en avant, l'autre retombe obli-
son descendant qui le remplace sur le trùne d'Egypte, que dérive cette re-
présentation, si fréquente pendant tout le Nouvel Empire'''.
Au point de vue funéraire, le faucon d'Horus joue un rôle un peu différent
quand il se pose, les ailes retombantes, dans un geste similaire, sur la momie
d'Osiris ou sur son catafalque '-); sa fonction est sans aucun doute de protéger
son père mort et en même temps de le ranimer : il semble que l'idée de résur-
rection soit ici en quelque sorte confondue avec celle de protection.
Le vautour des deux déesses Ouazit et Neklieb joue auprès du roi le même
rôle prolecteur (jue le faucon, avec lequel il est souvent échangé sans raison
apparente, comme si tous deux avaient exactement la même signiGcation. On
ne l'a pas retrouvé jusqu'ici sur les stahies, derrière la tête du roi, mais il est
par contre plus fréquent que le faucon dans les bas-reliefs et peintures depuis
grande partie des édifices religieux, répondant sans doute à la même idée de
—+».( 80 ).«^—
est toujours la même et le sens de cette pailie de la scène est des ])lus clairs :
le roi courra moins de dangers s'il est sous la [)rotection ellectivc de deux
divinités plutôt (|ue d'une seule.
sont munies de deux grandes ailes qui paraissent fixées aux aisselles et sup-
portées par les bras. En étendant leurs bras en avant, légèrement inclinés
vers la terre, ainsi qu'elles paraissent dans les groupes statuaires, elles
couvrent pres(|ue complètement leur protégé, des épaules jusqu'aux pieds (^';
dans les bas-reliefs et les peintures, étant donné les besoins de la perspective
égyptienne, une des ailes descend bien vers le sol, mais l'autre se relève,
formant avec la première un angle à peu près droit. La déesse (jui est le plus
souvent représentée ainsi est Màït'*', qui cache de ses ailes l'image d'Amon
dans son naos, puis Isis et Nephthys'''), à côté de la momie d'Osiris, tel enfin,
beaucoup plus rarement, des dieux comme Menton derrière le roi combat-
tant '"'. Parfois les déesses sont remplacées par des urœus, qui portent alors
''>
Lm-siis, Dcnkmàlev, lit, [il. XL1\, L, LUI, (J(JXX\V, CC.XLIV: Cuampollion, Munuiiienls
Ij\ , LVIll. Le disijuc n";i alors en générai (]irune pi. GXLViil, eux, GCCXLlll.
seule aile, tendue en a\ant. '*'
Lefiîbure , Le Tombeau de Séti 1" , h' partie,
'"'
Daressv, Cercueils des cachettes roi/ales ( Ca- pi. XXIII ; ClIAMl'OLLIo^• , Moiniiiieiits , pi. LXXXIII
lai, géii. -(lu Musée du Caire), n"' (J1027, (iio-.>8, L\XXIX; Xavii.i.iî, Das âgi/pl. Todteubucli , I. pi.
colliers et est représentée accroupie, étendant, tout droits de chaque côté, ses
deux bras où sont fixées d'immenses ailes, et ces ailes indiquent clairement
que le mort est sous la sauvegarde île la déesse : n "j^ 'jjj
* '^.
•} rT" muTTi
^
^ "descends, mère Nouït, étends les ailes sur inoinW.
Certains sarcophages monumentaux, comme ceux d'Aï et de Horemheb'''',
portent à chaque angle la représentation d'une déesse debout, étendant ses ailes.
Les déesses possédant des ailes qu'elles étendent sur leurs protégés peuvent
au.ssi, au repos, les leplicr sur leur propre corps, et ces ailes multicolores, dont
on ne distingue plus l'allache, mais qui sont alors indépendantes des bras, se
croisent et se recroisent sur le torse et les jambes, formant ainsi une robe
collante d'une grande richesse. Ce costume paraît dès le Nouvel Empire, mais
semble l'éservé aux déesses qui occupent le fond des sarcophages, en particu-
lier Isis'"'; il ne devient fréquent (|u'à partir de l'époque ptolémaïque, pour
'''
Daressv, Cercueils des cachelles royales, Tomb of Yuaa and Tliuiu, n°' 5iiio, ôiiia;
n°' 6102/1, 61028, 6io3o, 61082. D\KESS\, Slalues de divinilés, n"' 38846, .388/i(),
'''
Darf.ssv, ibid.; Ghassinat, La seconde trou- ."58850.
?)C> til prisf^liii ; Gm imT.R. Cemif'ilsanlhrop. des prc- lliée : ibid., pi. CXXXVI, CXXWII, CXXXVIil
très de Mon loti, U. pi. H', \ 1, Vil MX, XI, XII, elc. (cf. Livre des Morts, chap. ci.xiv, édif. Lepsius.
'*'
STEixDORKr. Die niiilezeii des Phnraonen- pi. I^XXIX, 1. i.'!).
B«//p(m, t. XIX. II
,
— 1^( 82 )^H~
la plupart des divinités représentées dans les temples, mais il est probable qu'à
celte époque sa vraie signification s'était perdue et qu'on ne le considérait
plus que comme un vêtement somptueux, puisque à coté d'lsis'''et de Nouït'-',
on le voit porté par des déesses de toute espèce, Anoukit'-*^, Satit''', Tefnout'''),
Neit'"), Hatborf'', Sefkhitf'*), et même par des dieux comme Horus''-') et Kbon-
souf'"'. 11 est ce])endant des cas où un dieu peut porter avec raison le même
costume pour représenter non plus une divinité prolectrice, mais une divinité
'''
Ghampollion, Monuments , pi. LUI. L\\] Giiassinat, La seconde trouvaille de Deirel-Biihari,
pi. XLV, L, LIX, 11°' 6io3o, 6io3i, 6io34; son utilisation décorative, p. 9,'j.
Les ailes forment la |)arlie la plus importante de la coiflure classique des
l'oiseau qui sert de support à ces ailes, le collier porte le nom (Yousekh
(^P®)
du vautour, du faucon, ou même du vautour et du serpent.
En plus du disque ailé, qui occupe une place si importante dans la décora-
tion des édilices religieux, et des vautours aux ailes éployées des plafonds, on
voit souvent dans les temples des frises dans lesquelles alternent des faucons
et des vautours (parfois aussi des ur*us) debout et couvrant de leurs ailes
*''
Tuniheiiii (le Tii : AvRTori, Pruc. oftlie Soc. du Moyen Empire { Mémoires publiés par les mem-
of Bibl. Archœol., WIX, p. 07g. bres de l'Insl. franc, du Cnire , XI>\II), |). 71-73.
''
.1. DE Mor.ciAN, Fouilles à Dalichour, II,
''''
Lepsius, Denhmlcr, III, [)1. CLXXXVI,
|,1. \1. CGVI, CGXVIII; Mariettk, Deudérah, IV, pi.
>^*
.Xaville, Deir el Bahari , pi. C. XL, XLIII: J. de Morgan, Kotn Ombos, I. p.
'*'
Jéoiier, Les frises d'objets des sarcophages 216, .35 '1, 386, 887, de.
.
orne de deux grandes ailes tombant des épaules (sous le grand collier nvsekh)
pour une longue bande d'hiéroglypbes : ce sont les deux ailes de la déesse
Arabes ont donné à ce type de cercueils le nom de richi {^^.) "à plumesT],
AIRE.
Surface plane sur laquelle on foule le grain. Dans la plupart des villages
orientaux, on aménage à cet etlét une partie des terrains vagues qui en géné-
ral les entourent, en humectant et en pilant le sol jusqu'à ce qu'il forme une
place horizontale, bien durcie et sans crevasses. Quand l'étendue est sullisante,
il y a plusieurs de ces aires les imes à côté des autres; les habitants du village
les remettent en état chaque année, et viennent tour à tour y dépiquer leurs
récolles'-'.
était situé loin des champs et à proximité des greniers : il faut, en effet, des
se fait la moisson, tandis qu'après le vannage, les ouvriers qui ont mesuré le
grain semblent n'avoir que quelques pas à faire avant de mettre le pied sur
l'échelle des magasins'^'.
'''
UAiiEssv, Cercueils des cncliellcs rntjuliis Klioinuilen (Musée du Caire, inédit). Aux basses
1). H et 2 : n°' G loo i, (Jiooj , GiooS , 6iooi , époijues, on letioiue des cercueils décorés d'ai-
(iioolî, ()ioo8; DAiiiissv, Annales du Scrv. des les, inspiri'S sans doute du mémo |)rincipc; voN
Auliij., IX, ]). (Il ; Sriin'uoRKF, Zeitsrhr. fiir lîissiNc. Denhii. ii(f. Sciilptur, [il. L\\\ (texte).
CiiiPiEZ, Hisl. de l'Art, I, p. 16-2; Mariette. p. -jG, .So, 07: Maspero, Etudes égyptiennes,
Momimenls divers, p). Ll, p. iC; Pétrie, Qur- 11. p. .)'..
-"'
^oHP'- liooms , p. 68, pi. X. — Le })liis TïLou-liRnFiTii, Tomh of Paheri, pi. 111: cf.
l'éccnl (le ccllc'sérip de sarco[)li;iges est celui de (jOstaz, dans la Descr. de T Egypte, M, ji. i-JO.
—
„H..( 85 ).«^
nature ne peuvent être dans les parties cultivées, mais seulement sur la
lisière du désert ou à coté des villages. Cette situation est d'autant plus indis-
pensable que par certains textes, nous voyons que le dépiquage et le vannage
se faisaient, sous le Nouvel Empire, au moment ofi l'inondalion battait son
(-).
plein
Il devait y avoir, à côté de l'aire, ou des aires, une certaine surface de ter-
rain libre, car les récoltes y sont toujours amenées immédiatement après la
'''
Ce sens a été (télerniitié pai- le \icomte E. considérerles dates comme exactes et non comme
de Rongé [Zeiischr. fur ûgi/pt. Sprache , VI,]). de la pure fantaisie, ainsi que le veut de Rongé.
i.*!!): cf. Brugsch, Diclioim. Iiiétogl., p. ii/iâ: I^es l'écoltes auraient ainsi séjourné environ
SiippL, p. 97'!. Par exlensidii, ce mol osl aussi riii(| mois siu- l'aire axant d'être foulées. Il serait
employé pour désigner une mesure de siipcrli- aussi [lossilile ipiii s'agisse delà seconde ri'colte,
cie, de 100 coudées carrées. — Le mot lemioul (pii se lait plus tardivement.
I
. pourrait aussi axoir le sens daii'C '''
(îiRARi), dans la Descr. de l'Egijple, WII,
(I5iiuc.si:ii, Dklioiiii. hicrogl., StippL, |). i.'î8A). p. 5o.
'"
Textes au re\ers i\h [lapyrus Sallier IV '
Il est |iossilil(' cependant (|u il ail iMe ui-
(cl. (iooDuiN, Zi'ilsclii: fiir âffi/pl. Sprache, V, p. (rciduil en l'-gypte à la lin du Nouvel l']mpirc.
.îy-Go; DE RoifiK, iliid. , VI, p. r -jg-i.ji). Ce soni ([loipie à iaipielle il était employé eu Palestine.
des comptes écrits à la hâte <pii ont tous les ca- '•'
I.Ersius, Deiihmûler, II, pi. IX, XLVil:
ractères de notes prises an moment des ti-avaux, Davies, TIw rock Tombs of Shciich Saïd, pi. \\ I .
par le scribe sui'veillant, et destinées à être plus etc.: Ki.KBs. Die Reliefs des tdieit Reiclis, p. ln)-
(le n'est naturellement pas l'aire proprement dite qui est représentée sur
les monuments, mais la récolte qui y est répandue pour être dépiquée; sur
comme une bande horizontale coupée net aux deux extrémités '•''; très rare-
ment on voit les grains sur cette surface''', qui est presque toujours unie.
Presque dans chaque représentation, le travail se fait sur deux aires à la fois,
'''
Uno si'iik' l'ois, à ma l'iiiiiiaissaiicc. un le ilussiiialeiii' a oiiMii' diniliijiier celle liande,
voil |Kiiaili(_' (iiize ânes (Mirrav, Saqijara Mas- el ânes et liœuls semblent marcher sur le sol nu.
'"'
Inhns, I, |)]. XI). Pétrie, Deshasheh, pi. XXIII.
'''
Pai' exemple Lei'sr'S, Denhnàki-, 11, pi. '^'
Lei'Sius, Denkmàler, II, pi. CXXVII, où
XLIII, LXXI. la couche de gi'ains est très mince , et Newberry,
'''
Voir les l'envois des noies piécédenles. El Berxheh, I, pi. XXXI, où elle forme un M-ai
Une l'ois (Davies, Deir el Gebnnvi, 1, pi. \11) las aux coins arrondis.
— —
— ^s.( 87 ).H
ÂKEKOU.
âhchil -^^ ,
(idkehil ''). Sorte de pain fait avec
règle i3 deben 1/2 (1228 grammes), soit à peu près la valeur de quatre kyl-
lestis, mais qui pouvaient aussi être nn peu plus petites (11 à 12 deben)^"K
Ce genre de pain, qui ne doit pas être confondu avec Yàqou "^ ^ <^ (voir
A KEN.
déterminalif employé, que les vases à et aàb. On n'en connaît qu'un exemple
certain, datant du Moyen Empire : IVI""^ ' CIÎ "t"" V )1 îi:::^ » I 1
-.^(a) cnin
verre d'eau élanche la soifii. Mais il est fort possible qu'il faille retrouver le
''1
Dans la ])lnpart des tombeaux de Thèbes. pi. XI-XIII, passim.
*' WiLKiNsoN, Maimers and Customs (édition '"'
DïJiicHEN, Kalendevinschr. , pi. XX, 9, et
'''
Chabas, Zeilschr.fûr àgijpl. Sprache, VU, '*'
BuDGE, Egijjiliaii Diclionunj, p. 109.
—»•( 88 )•*^' —
même mot, dans une phrase analogue, an papyrus Weslcai-, où le détermi-
nalif. très eiïacé, a été lu ^, ce qui a fait traduire '-
une main pleine d'eau "C.
tandis qu'on pourrait aussi fort Nicn le liic *.
Yaqdnd \[}'\V, vase d'une tout autre forme, de très grandes dimensions, et
d'origine étrangère, sans doute syrienne (voir .40111'), tandis ([unl.rn est très
A KENNOU.
gens du peuple et dont les scribes n'ont pas à se servir'^'; d'après le délermi-
natif, il s'agit très probablement d'une houe, de la grande pioche en boisC''
A KM.
O ^^, _ ^
_ âklia iiMï, àkliou j(^'. Ustensile sur lequel on faisait
O 1^^^ O e 1 /
du l'en, sorte de brasero on de loyer mobile (''l Cet objet faisait partie, avec
des marmites et des vases de formes diverses, dn mobilier funéraire des
grands personnages au début de l'Ancien Empire'"' et devait servir au mort
à faire cuire ses aliments; d'après les déterrainatifs employés à cette époque
pour ce mot, 5»e, TT,i-i, on voit que ce genre de foyer était exactement sem-
blable à celui sur lequel les cuisiniers faisaient rùtir leurs viandes ou bouillir
'' PI. XII, 1. 18; Erman, D!e Marche,, des XX, L 45.
Piipy>-us Weslcar, I , p. 71.
'''
Les papyrus de Kalioun donnenl l'indica-
'''
Brcgscii, Diclionn. hiérogl., SiippL, p. i54 linn fpie l'objet est en bois ^^—
(le signe •#• (lonno comme di^teiminalif au mnl <''
L'oi-llingraphe àkhou esl la plus usuelle et
alce,i par.iit tri'S dmileiix); I..KVI, Vocnh. jjei'nirl., date du Nouvel Empire; les deux autres sont
I, p. lii. les plus anciennes.
(')
Pap. Anastasi II. pi. Vit, I. 1. — Ma.s- '"'
Copie Aty, Kiiuvoç, fornax.
PERO, Du genre épislolaii-e , p. 3/i; Griffitii, Tito
'''
MrRRAV, Saqqnra Mastabas, I, pi. 1 el 11:
Pei,ie Papy,-!, p. 5o-5i, pi. XIX, 1. ^7; pi. Pétrie, Medum, pi. XIII.
— H>-( 89 ).o—
leurs casseroles''). Gost une masse rectangulaire, épaisse, avec une forte dé-
aplati ou de mortier muni d'ailettes, comme dans les déterminatifs des textes
des Pyramides "W on ^ *"'• La matière dont étaient faits ces braseros était sans
doute de la pierre, ou plutôt encore de la terre cuite ''', comme ces foyers
d'époque ihinite qui ont la forme de grandes cuvettes à fond plat et dont la
tel qu'il est figuré sur les sarcophages : le mort n'avait plus à faire lui-même
sa cuisine, et les petits groupes en bois peint représentant des serviteurs en
train de cuire, de pétrir on de brasser étaient considérés comme suffisants
pour lui préparer sa nourriture dans l'autre monde '^'. Quelques rares modèles
de fours, dans ces groupes ou dans les tableaux de l'époque''"', rappellent
bien encore le type ]trimitif de l'Ancien Empire, mais la plupart sont déjà
d un genre tout dillerent, mieux approprié aux diverses exigences de la cuisine.
VàkllQii reparaît au Nouvel Empire, mais sous une autre forme et avec un
rôle tout durèrent. Ce n'est plus un ustensile d'usage courant, mais un vase
'''
Miss Miirray [Snqqara Masiahas, I, p. .3.3) (-'
Pyr. Téll, 1. 85; Merenm, 1. sSg (cdit.
suivante i \ ^^ [I
| _^ j^ ^^ tt rrtu lais
'''
Pétrie, Abijdos, I, pi. LUI, p. a.'). Le dia-
la cuisine (ou du l'eu) sur le l'oyer» (Lacau, mètre de ces objets était d'environ o ni. 6o cent.
WiEDEMANN-PôRTNER, l/j. GmliiTliefs tii Kaih XXXV, p. t27;NEWBERnv, Béni Ilnsaii , l,pl. Xll;
H en existe deux modèles : le premier, très simple, est un vase creux aux parois
droites, large du liant, w, qui peut se monter sur un trépied posé sur un traî-
neau, le ^~^, àlilLQM n sidon "Ydkkqu à iranien-' '-'; l'autre, plus répandu,
consiste en une écuelle peu profonde, à fond ar-
Fi;;. 64 et 65. — Les àkhou de fait d'une sculc ])ièce, tandis que YàMiOll, de plus
m
Thoutmès
lo;;raphie).
(d'après une pho-
... ]^^
A KHI.
*''
Lei'sii's, Deiikmâlei; lit, pi. I^W '. I. u> Setue, op. cit., p. G'ih ; Lepsiis, Denicmâler, 111
chitecture et la décoration dans l'Egi/ple ancienne, J)ii genre épistolaire, p. 28), et pap. Koller, pi. I,
cial, avec le fond ariondi, la panse allongée, plus large dans le bas que dans
le liani, munie à sa partie supérieure de ])etites oreillettes percées d'un trou,
en guise d'anse, et se terminant pai' un col très étroit, à orifice large et
aplati. Les matières employées pour ces vases étaient la terre cuite, le verre,
La forme babituelle de ces vases est empruntée à l'Egypte, aussi bien que
la matière. Déjà sous le Nouvel Empire ''''
on trouve des vases à parfums en
albâtre dont la panse, plus large en bas qu'en baut, affecte la forme d'un œuf,
'''
Les autres textes où ee mol paiail ne lion- '''
Dauemberg et Saglio, Z)iV(iO)i«. dos Antiij.
nenl pas non plus d'indication à ce sujet : pap. gr. et rom., I, p. 17C; Pauly-Wissowa, Pieal-
col devient de plus en plus mince et la partie aplatie par laquelle il se ter-
mine forme un viai disque percé d'un petit trou : c'est le type classique de
et parfois le col n'est plus qu'un long tuhe très mince aboulissanl au disque
d'embouchure'''.
On trouve à l'époque perse des vases du même type, mais de plus grandes
dimensions et avec un col plus lai-gement ouvert, qui ont pu servir de mesu-
res plutôt que de flacons à parfums. Ces vases qui, vu leur forme, peuvent
rentrer dans la catégorie des alabastra, ])ortent souvent le nom du loi en hié-
roglyphes, accompagné de la triple légende cunéiforme en perse, élamite et
chaldéen, des souverains achéménides ('^'.
ALBATP.E.
forment des couches très étendues, soit pai" éva])oration dans les sources chau-
des, 01*1 les travertins caverneux deviennent de ])lus en plus conij)acls j)ar de
nouvelles cristallisations de carbonate de chaux. C'est sans doute le premier de
ces deux modes de formation (jiii est celui de l'albâtre d'Egypte, ou alhàlre
oriental, li'ès belle variété aux nuances diverses, du blanc crémeux jusqu'au
brun clair, mais qui est le plus souvent d'un jaune de miel avec des veines
laiteuses distribuées iri'égulièrement par zones ondulées. Cette esjièce est par-
'''
Par exemple Bologne, Miiseo civico, p. /iM , /jgy. Quelqiies-unsdeces vases, trouvés
11°' Saoi el S-iyo. en Perse, ne poilent que la léjjeiule cunéiforme
'' \'ase de Xerxès CiAYLUS, Recueil d'Aiili- [Mémoires de Délég. scienl. franc, en Perse,
: la
qiiilés, V, pi. XXX. — Vase d'Ai-faxerxès : I.ONfi- 1. p. f)3 cl i3o); d'autres ont aussi le nom en
pÉKiER, Revue archéol., i" série, 1, 9° partie, liiérogiyplies [ibid., Vil, p. ho).
. ,
dre au polissage; déjà les Grecs el les Romains, qui lui donnaient aussi le nom
d'onyx, et qui le tiraient non seulement d'Egypte, mais aussi de la Syrie, de
faux albâtre, ou alabaslrite, c'est tme pierre d'une nature toute différente, un
gypse, ou sulfate de cliaux, ijui ne se trouve ])as en Egypte.
Les Egyptiens semblent n'avoir eu, dès les plus anciens temps, — car l'ex-
copte Kcuc, <ycDc'^'; ce mot a souvent été lu shes, considéré comme signifiant
ff matière blanche, brillantes et rappi'ocbé de l'hélireu 'C]'d , 'd'c ,
qui désigne
en effet l'albâtre; cette ojjinion''') ne paraît cependant pas justifiée, étant
donné la variante ]^mm.
Ge mot a donné naissance à plusieurs noms de villes, voisines sans doute
(les endroits d'où l'on exti-ayait l'albàtrc : d'abord Qestl rjj^, Koûtrat, Cusœ,
xxoyiJ!, Kousicli^''), au nord de Sioût, puis Qesqesil (ou Qesil) [^q, kcdc, Apol-
Unopolis parmi, ^^i, Kous '''',
au nord de Tiièbes, Ces ^O, ville probable-
ment située sur la rive droite tlu Nil, dans le XVIH'' nome, près de Cheikh
FadI'''', et Assa-qes-mer-ànkh M^M tj;!^"^©' localité dont le site n'est ]»as
connu (^'. Les noms coptes kcuc Bepsep, kcuc kam et kcuc kocu, <{ui n'ont
•''
Daremberg et Saglio, Dictionn. des Aniiq. Dictionn. géogr., p. 87 a.
gr. el rom., I, p. lyS; Pauly-Wissowa, Real- '^'
Brugsch, Dictionn. géogr. , p. 868.
Eiici/clopâdie , 1 , p. i a7 i
m Ibid., p. 86/1.
(')
Newberry, El Bersheh, I, j)!. XIV. '''
Iliid., p. 876. Pour la position de ces trois
'^'
Brvgsch Recueil Je Moiiiwt.éirypt.
, , I, p. 9 3; \iltes. voir la carte de Dïjiicuen, Zur Geogr. des
Pleïte, Zeitschr.fûr ngijpt. Spniclie, IV, p. iG- allen Agyplen, pi. VII.
12o3;Levi, Vocal), gevigl., IV, p. 2 25; Brugscii, p. -28; CuAMPOLLiON L'Egypte sous
, les Pharaons, I ,
,
Lo mot {Tcc ixkix£y.<rl pos , àCkàSao-l pov (liiliii (ihdmsier, iilnhaslrnm), tlonl.
rélymologie n'a pas encore été t'Iablic''', sert à l'ornioM- le nom de la ville
d" À'kaëâfrl p(A.^v (,l/«/w.s<j'Mm),silii(''e par Pline dans le nome (lynopolite, et (|ni
paraît devoir ùlrc la même que ^©. l)i»'ii (|iie les auteurs ne soient |ias abso-
visionner les constructeurs des pyramides, était celle du Ouadi Gerraoui, non
loin de Tonrali cl du (lebel Alimarf'"'; la (pialité de l'albâtre qu'on y trouvait
ploitation de cette matière qui. d'a|)rès l'Iine, se trouvait dans le nome Gyno-
polite. il n'a pas encore été retrouvé, mais sou existence est des plus proba-
bles, dans les environs de l'endroit où l'on croit retrouver la ville d'Alabas-
tron '"'.
-Malgré le nom de la ville de kous, aucun gisement d'albâtre n'a
encore été signalé dans son voisinage. Enlin, par des inscriptions de basse
pour servir à lu nvoffraphic il- rEgi/jylc ( Mémoires XVI, p. 7.3-82 ; IJi.ackuen-Fraser, ///eirt/. (JrnJ}'.
publiés par les membres de l'inst. franc, du Caire of llanub (passini); NEWREKRy, El Bershch, il,
XXXVl),p. i55-iG(). j). /17-5A, pi. XXll el XXlll. Celle carrière n'é-
'''
DAnuMBEnG el Saglki, Diclionn. des Antiq. tail plus connue: elle l'ut retrouvée par M. Fra-
gr.elrom., I, p. lyG: l'Aii.Y-WissnwA, Real- sei' en i8() 1.
<'' dc
Enci/clopûdie . I, p. 127.'!. SoHWEINFLRTIl . Itllll. l'IlISl. égtjpt. , S*
(='
Vu^K, Hist. M,l., V, 61; WXVII, 109, série, VI, ]i. 1.39-1/1."); Maspero, Uist. une. des
époque, nous savons que les Kjjypticns tiraient aussi l'alhatrc de la Nultie-'l
Ces carrières étant assez loin <Im fleuve, en pleine nionlafjnc, il y avait en
général, tout auprès, des villa'fes dont on a reirouvé les ruines et qui étaieni
destinés à loger les ouvriei-s'''; au Ouadi (lei'raoui, on avait même barré la
L'exploitation se faisait sans doule de la même manière que dans les autres
carrières, celles de calcaire eu particulier, au pic el au ciseau ('"'.
A llat-Noub,
on peut se rendre comple de la façon générale de jiiocédei' aux plus ancien-
nes époques : la cari'ièi'e de l'Ancien Em|)ire est un vasie pnils de /io mètres
de diamèti'é environ et de j)lus de 3o mèlres ilc ])rofond(Mir, au fond diupud
on accède par une tranchée et une roule en pent»;; à c(! moment-là on tra-
vaillait donc enlièremenl à ciel ouvert, tandis que loul à cùlé, la carrière du
Moyen Empire est entièi'ement souterraine ('^'.
<l un insiruiiieiil sj)écial aux ouvriei's de la vallée du Nil. Le polissage est assez
difficile : il se fait maintenant à la pierre ponce, puis avec une j)àle de craie
'"'
lÎRur.scii, (ic'ifr. Insclir. , 1. pi. Mil. Caire, Vltl, p. 35;i-:î6i.
'''
1''ra.seb. l'rric. iifihc Soc. nf Ihlil. Aniiœol. '''
Fraser, loc. cil., p. 7.5.
XVI, p. 76.
''^'
Pétrie, Tell el Amarna ,i>l.W\l\ ; 'IYmme,
'•''
SciiWEl.NFi nui, lliill. de riiml. éifijiJl., a' Tell il Amarna vor der deuischen Aiisgrabiiiiff
L'ALBÂTRE EN AHC.UITECTURE.
à la brique pour les grands monuments, on clierclia d'abord à orner les parois
des temples de matières belles par elles-mêmes, et ainsi TaUjàtre fut fre'quem-
ment employé d'aboid comme dallage, puis comme revêtement des murs,
sous la forme de grandes dalles polies et bien ajustées, sans sculplures d'au-
sculpté; ce n'est ([ue par exception (pi'on reliouve paifois une pièce entière
construite en albâtre, comme l'était le sanctuaire du temple de Ramsès II à
AbydosC').
l'Ancien au Nouvel Empire, pour faire des seuils de portes'"'', des socles de
'''
PERnoT-GiiiriEz, IIlsl. ilc FAi-t, p. •'Soo: Ne-Usev-R(>, \^. 60.
p. 19, 29. On l'elronvc encore des dallages en Uec. de Irav., XXll, p. 119, lai).
ii(i
, p. 8. CiOLÉNiscuEFF, Rcc. dc Irai}., M, p. 20 (enca-
<''
Pétri R. Pummids and Temples of G'ncli drement de porte?).
p. kU.
'*'
Taniljours de colonnes dc Piamsès III au
'''
BoRcnARDT, Das Re-HciUglum des Ne-Wo- Caire (Masi'ero, Guide to ihc Gain Muséum,
ser-Be, I, p. 1*6. n" 5/1 4 , p. 1
1)7 de l'édition de 1908); ces colon-
''''
Mariette, Abijdos, II, p. 12, iG. nes piovcnaient non d'un temple, mais d'un pa-
'^'
BoRr.iiARDT, Das Grahdcuhnal des hûiiijrs lais, par conséquent d'une constrnction légère.
—«•( 97 ).e-.—
époques pharaoniques on ait fait des supports d'albâtre, sans doute parce
qu'on ne considérait pas cette pierre comme assez résislante.
construction proprement dite, l'albâtre est utilisé pour des naos qui parfois
atteignent de grandes dimensions, comme celui qui se trouve au fond du sou-
teri'ain derrière le temple de Mentouhotep II à Deir el-Bahari^), ou pour des
tables d'olTrandes souvent aussi très grandes, de deux types différents : les
unes, sans sculptures, sont taillées en forme du signe -a- quatre fois répété,
et se plaçaient dans la cour des temples'-', tandis que les autres, celles des
chapelles funéraires, devant les pyramides, sont de forme plus ou moins cubi-
que et couvertes de figurations, sculptées en creux '^l Une série de grandes
vasques d'albâtre occupait un coin de la cour du temple du Soleil à Abou-
sir'"'.
Dans les monuments funéraires, les sarcophages en albâtre sont très rares;
ceux qui ont été trouvés à Dahchour ne paiaissent pas avoir jamais contenu
de momie '^), et un seul roi, Séti I'^'', semble s'en être fait faire un en cette ma-
tière ''''.
Un roi de l'Ancien Empire donne à un de ses sujets un sarcophage
d'albiUre (''.
Les caisses à canopes ne sont guère plus fréquentes f"*'.
'''
Na VILLE, The XI''' DijH. Temple at Deir cl '"'
BoNOJii-SnARPE, The Alabaster Sarcophagus
Bfihari, I, jj. 35; Archœological Report i()o6- of Oimeneplhah , l , p. ik.
'"'
BoRciiARDT, Das lie-Heiliglum des Ne-Wo- du (laire. — Caisse à canopes en forme de naos,
ser-Re, I, p. 3, i/i, 43; Sktiie, Urlumclen der de Sbesbonq 1", Berlin n° 1 1000. — Daressv,
XV[II. Dyn., p. G4o (Annales de Tboulmès III). Fouilles de la Vallée des Rots, pi. L, p. a 4 3.
'''
BoRCHARDT, Das Grahdenkmal des Kôiiigs "' Musée du Caire, n" iSaS, iSag, i332,
Ne-User-Re, p. 55, G8; Das Grabdenhnal des i35q (Calai. Borcbardt); 23oi3, â3o43,
Kôiiigs NcJer-ir-ke-Re , ]i. 7. 23047, 2 3o8 g, 23092 , 23 io5, 20 180, 93187
''*
BoRCiiARDT, Das Re-IIeiligluiu des Ne-Wo- (Ahmed cey Kamal, Tables d'offrandes). ^Mu-
ser-Re, I, p. 3, 5, i5, /17. sée de Berlin, 11°' ii3f), ii4o, 120J, laoa
'''
J. DE Morgan, Fouilles à Dahchour, I, p. 75. (cf. Lepsii's, Denhnàler, Tcxl, I, j). 12, i4).
Bulletin, t. XIX. i3
—
— !-»•( 98 )^
petite taille'''; cette matière est encore plus rarement employée pour les stèles
L'ALBÂTRE EN SCULPTURE.
i.a ])eaiilé nitMiie de cette matièi'e lui donne sur d'aulres pierres, au point
de vue de la scul|)luie, une infériorité très manpiée : sa demi-transparence
nuit à la netteté des contours et des détails et donne une apparence un peu
floue à la figure entière. Les Egyptiens l'employèrent cependant au même
litre (|ue les autres pierres de valeur, hien que moins fréquemment. Les
statues et statuettes dalbàtre de l'Ancien Empire qui nous sont parvenues
représentent toutes des rois, qu'elles soient de grandeur naturelle'-^' ou de
dimensions beaucoup moindres''''; aux époques postérieures, celles des sim-
ples particuliers sont aussi nombreuses que celles des l'ois ''''.
La plus belle est
'''
Lange-Schâfer, Grah- und Denicsteine des n" /i-2ooO, !i-2ohk, /iao45 (Moyen Empire),
milllercn Reiclis [Catal. gén. du Musée du Cnire). /i-.!oGo à 'iaoG3 (XVIII' dynastie), /la iGC (XIX'
n"' 20'.]li>, •^.o'u^ï), 2051j/|. Si;HIAPARELLI, dvnaslie) et d'aulres statues saïtes provenant
Museo airlieol. di Fireuze, n" i55i. de la carlielle de Karnak. — Musée de Rerlin,
'"'
Peti'.ie, Ti'll el Amarna, p. 8: Maspero, n° 7790 , elc.
aux lions 11 de Saqqarah (IV" dynastie), qui semblent être })lutot des sortes de
moulins votif^''*'.
VASES D'ALBAtRE.
C'est surtout pour la fabrication des vases de luxe que l'albâtre a été em-
ployé, à toutes les époques, et les exemplaires qui nous en sont parvenus
sont innombrables.
Les vases les plus anciens (période archaïque) sont irréguliers de galbe,
n'étant pas faits au tour; les formes les phis courantes sont le vase plus ou
moins renllé, parfois presque globulaire, avec de petites ailettes servant
d'anses, ou le vase à peu près cylindrique, aux parois légèrement cin-
''-''.
trées
'''
NKWiiERRy, El Hrrslieli , I, pi. \IV cl XV. parliniliers . I, n"' /iao33, i2o68, ^2070.
'''
I'ktuie, Mempliis , I, p. .">
, 10. O Nous jugeons inulile ilo donner ici la l'e-
'^'
Pap. Ilarris n" l, pi. IV, 1. cS-çj. |)résentation de tous ces objets, qui ne difforenl
'*'
Legrain, Slaliics et statuettes de rois et de en rien pour la forme et la teclinique des objets
particuliers (Catfil. gcn. du Musée du Cnire), II, semblables faits en d'autres matières.
n" iiai.39 ^^ !•'• '• '*'
Mariettk, Les Mastabas de l'Ane. Emp.,
'''
Statue A. 22. Lapartieinférieure du corps p. SQ; Hqvier, Rec. de trao., XXXIX, p. 12.
'''>
seule est ancienne. Qiiibell , Archaic abjects [Calai, gcn. du
'''
Legrain, Statues et statuettes de rois et de j¥Mxeerf« CVaVe), pi. lilII-LVI(cf. index, p. .jay).
i3.
,
cctle industrie prit- son plus grand développement : la majorité de ces vases
sont faits en albâtre, matière qui avait le double avantage d'être d'un très
de ces ustensiles sont d'abord les coupes, plates ou creuses, les gobelets, les
parfums, les uns à la panse plus ou moins rcnllée, ])ointu^ du bas, avec une
embouchure très ouverte, les autres cylindro-coniques, s'élargissant de nou-
veau au pied et munis à la partie supéi'ieure d'un large l)ord plat, en saillie,
enfin les petits vases globulaires à bord plal et ouverture étroite'-'. On imi-
tait aussi parfois en albâtre des formes de vases de bronze, comme les ver-
renllée, aussi larges que hauts, puis viennent les cylindro-coniques et les sphé-
riques '*'.
Cl Petkie, Iloyal Tomhs , I, pi. XXN.VI11; II, !>'.]-. Pétrie, Gizch and Rifeh, jil. ^ 11"; clc.
BEM,, Hierahoiipolis , pi. XXX, XXX VI; Pétrie, [il. \\I: Garstanc, The tliird Egijpt. Dynaslij,
Gizeh mil m/eh, \A. V"', Vl"-': .1. de Morgan, pi. Xll.
Ayrton, AbijdoK , m, pi. XI; Quibell, El Kab p. Go, 71, lOf), 110; Garstang, El Arabah,
pi. X; Garstakg, Mahasiia ami Bct-Khallaf, ])1. lit, IV, X; Pétrie, Qurneit ,
pi. IX; Gars-
pi. XI-XIV, XXI-XXII, XXXIV-XXXVII: Gars- ïang, Bminl Cusloms nf Ancicnt Effijpl, p. 1 16-
«( 101 )k^—
Les canopes les plus ricbes se font en albâtre, tant au Moyen qu'au Nou-
vel Empire'-^'; à de rares exceptions près'''), ils ont la même forme ([ue ceux
qui sont en pierre calcaire.
ancien type de table à manger, le guéridon bas formé d'un disque plat monté
sur un pied'**', dont on se servait encore beaucoiij) au commencement de
l'Ancien Empire ('•''.
C'est de l'Ancien Empire que datent les cbevets d'albâtre (ju'on trouve dans
les tondues et qui sont en général d'un très beau travail''"', et de la période
suivante, les objets votifs, images de victuailles (oies troussées)'"'. Plus tai'd
'''
MacIver and Mace, El Ammh and Ahijdos Musée du Caire), n" ihhbh-ihh^o; ii/i3i;
1)1.XLVI,XLVIII;Garstang,£'/ Arahah, pi. XVil 1 1980.
à XXI; Pethie, Gizeh and lUfeh, pi. XXYII-"; '"'
Ideh, ibid., n" iltlti^-ililiûS. — J. i>r
Qurueh, pi, XXVIl; Fabretti, Rossi, Lanzone, Morgan, Recherches sur les origines de l'E-
Rc'gio Museo di Torino, n" Saa/i à 33oi; etc. gypte, II, j). 71; etc.
'"'
QuiBELi, , Tomb ofYuaa and TItuiu [Calai, '''
J. DE Morgan, Fouilles à Dnhchour, 1 , p. 7 1 ;
gvn. du Musée du Caire), [il. XX, etc.; cf. les re- Jéolier, Les frises d'objels des sarcophages du
'^'
Musée de Berlin, n°' y/iiS, 717C, ii638 '''
Garstang, Mahasna and Bel-khallaf,
(Nouvel Empire), atoS (époque élliiopienne), ]il. XXIX; The ihird Egypl. Dyuasly, pi. VIll.
7166, 7166, 71 08, 7172 (basses époques). '"' Musée de Berlin n" 1809,7791,7808.
.
—
Musée de Turin, n"' .j2o8-39a.3 (Nouvel Empi- Garstang, Mahasna and Bel-Kliallaf, pi. XXXVll
l'e); Reisner, Zeitschr. fur âgypt. Sprarhe, et XXXVlll; Burial Cusloms of Ancienl Egypl
XXXVII, p. 61-72; etc. p. ho; Jéquier, Les frises d'objels des sarcopha-
'*'
Canopes plats : .1. de Morgan, Fouilles à ges du Moyen Empire , p. 307.
Dnhchour, '"' Maspero, Etudes de Myihdl. d'ArchêoL,
I, p. 73. el
'*'
QuiBELL, Arckaic objccls [Calai, gén. du I, p. 1/.8.
— !-».( 102 )^^~
été écrit, à une époque très ancienne, le chapitre i.xiv du Livre des Moris, qui
fut découvert sous les pieds du dieu Tbot, donc sans doute dans un dépôt de
fondation ('). Des dalles d'albaire portant des textes religieux ont été décou-
tre, les liants sup])orts de vases'-'', les socles des statues ou des symboles sacrés,
décorés comme les sarcopbages de l'Ancien Empire''"'', les msliablis de la
ALLUME -FEU.
Pour obtenir du (eu, im procédé des plus simples et qui a été en usage de
tout temps chez les peuples primitifs, consiste à frotter énergiquement deux
morceaux de bois l'un contre l'autre; on emploie en général à cel^ ellet un
bâton de bois dur taillé en pointe, qu'on fait tourner avec la plus grande rapi-
dité possible, au moyen d'une cordelette, dans une petite entaille pratiquée
une friction prolongée finit par produire une braise dans la planchette. En
Egypte cet instrument a été en usage dès les plus anciens temps et nous le
connaissons aussi bien jnir les représentations qu'en donnent certains signes
<'l
Pétrie, Abi/dos , 1, pi. LXX. 7: II,
^''
Setiie , Udiiiidcn dcr W'Ill. Di/ii. , p. 63^
jil. XXIII, 5, G. — Musée de Berlin, n" 2o4.5. (Annales de Thoulmès III).
qui ont été retrouvés dans le pays même'-'. Le hàlon, le plus souvent légère-
ment renflé à sa partie inférieure, parfois côtelé pour donner plus de prise à la
corde d'un allume-feu que représente le signe 1*, syllabique de la racine nez,
dont le sens original est rr frotter n (''. La chose est moins probable pour le
]P'j
ff tourncrr), désigne aussi probablement l'allume-feu, ou (ont au moins
le biiton tournant qui en est la pièce importante; ce mot se trouve dans
la phrase r;l.e.?;Vk'rZi;>lk^'kX ^'l^o's Pei-cé (la planchette),
bâton tournant de bois (? cf. l'bébreu bpv f^verger^n. Si par contre on voulait
i'ap|)rocher ce mot de âgen ^'~^, suj^port de vase (voir ce mot), il faudrait
traduire un peu difl'éremment, et voir dans àpdnd la planchette, le ffsupportn
de l'alluHie-feu.
'''
TiRiFFiTii, floiii lliiKan , III, p. 20, o..'î; ('''
Soldi, Im lanjjue sacrée, j). :!i.'!, ai.'J:
11°'
|il. \ . (j4 et G8; CiRiFFiTii. //i'ero^f/^/is, p. 5o, Maspeko, Proc. of ihc Soc. of llilil. Aichœol.,
|il. IV, VIII, n°' k-2 et 19,9: BoRCHARDT, Zei7sc7u'. XX, p. 1.37.
]il. MI (n" a/l-96): Kahun, Gurob and lia- avec l'expression nesit
f
" ^ rrl'enflammeii-
wnra, p. 29, pi. IX; Daressy, Fouilles delà se, dont la lecture est du reste encore douteuse
Vallée des Rois [Catal. géii. du Musée du Caire), (Jéquier, Les frises d'ohjels des sarcophages du
n° 2^980, pi. LVII. Moijen Empire, p. 296).
!''
(:NriNAD,Ze(V.?c/(r./;V)%y;)/..S/);v(f/,p,XLIIl. <''
Paj.. Ilarris n'I, pi. XXXlV^ I. .3;RRUfiscif,
[i. i(m; GoLÉNiscuEFF, iHd. , XLV, p. 8."). Diclionn. hiérogl., SuppL, p. 291.
1
qui se trouve au calendrier d'Edlbu (" et qui paraît otre une locution composée
plutôt qu'un mot spécial.
menl; le terme qui suit, am-à \\'^ ffce ({ui est dans la main-i, indique la
l'on n'a pas retrouvé ou reconnu jusqu'ici cet objet, son nom scshit
^ |
-,
par l'allumage des lampes, qui était considéré comme un acte sacré et accom-
])agné par la récitation de formules et de prières; il est dit une fois expressé-
ment que cette opération ne devait pas se faire avec la main !-', et il est donc
vraisemblable qu'on devait faire fonctionner l'allume-feu sur place, de manière
à obtenir la llamme par le frottement des deux bois. Le nom de cette céré-
monie est set teha P-'*f*'tjl 'fjel'er (la flamme sur) la lampe r (var. P-lûl ^'^^'
ALOÈS.
Genre de plantes de la famille des liliacées, aux feuilles longuest épaisses
<''
Brucscii, Thésaurus, II, p. h-jo. 1. 391, 996; ^m\k^ Zeilschr. fir âgypt. Sprache,
,
'"' ScHACK-ScHACKENRliRG, DuS Buch VOU (ku XX, p. )6i; DiMioHEN, ibid., XXI, p. 1 1.
'''
Maspero, Annales du Serv. des Anllq. , IX, '*'
Lemm, lUlualbuch des Amondienstcs , p. 9.
voit, planté dans un vase ou dans une caisse, un végétal ayant six à dix
tout au bout, la fleur terminale '-l (Jette plante serait alors soit YAloe abyssi-
nica Lam., aux fleurs rouges, très répandue en Abyssinie et au Soudan, soit
plutôt YAloe vera L. (A. vulgaris Lam.) à fleurs orange ou jaunes, originaire
de l'Arabie Heureuse, et qui est celle que l'on cultive encore maintenant en
Egypte'-'). Cette identification semble absolument justifiée, mais par contre
celle que voudrait établir M. Schweinfurlli '''),
de l'aioès avec la plante qui
symbolise la Haute-Egypte J[;,
est beaucoup moins plausible, cette plante
Le suc qu'on tire, au moyen d'incisions, des feuilles d'aloès, élait bien connu
des anciens pour son amertume et employé par eux en médecine, comme
astringent et rafraîchissant, contre les maux d'yeux, de tête, d'estomac, pour
'''
ScHWEiNFURTH, VerhatulluiigeH (1er Bcrliiicr '''
ScinvEiNFuRTii, Inc. Cit., p. .SçiS-.'igl).
qada and Brillas , pi. XXXIV; Pétrie, Diospolis ges, mais rouges el; bleues. De même sur les
parm , pi. XVI; MacIver and Mace, El Amrtih piliers de gi-anit de Karnak, etailleuis.
and Ahtjdos , pi. XIV. '°'
Wagler, dans Pauly-Wissowa , Ueal-En-
'^'
ScilWEINFDRTIl, loC. Cil., [).
3(J2.
cyclopûdie^ I, p. iSgS (article Aloiî).
BnUclm, I. XIX. j4
.
dans les papyrus médicaux, bien que certains auteurs l'aient identifié avec le
est :>j£.
ALUN.
Pour les anciens, le nom d'alun (^arlvTclvplci., (ilumen) ne désignait pas une
substance nettement caractérisée, mais tout un oroupe de sels, en particulier
des sulfates d'alumine et de potassium, qu'on ne savait sans doute pas distin-
guer nettement les uns des autres, et qu'on employait indilTéremment à divers
des écrivains classiques, celui qu'on tirait d'Egypte'''. Bien certainement les
astringents : cette dernière propriété était en effet la seule qui pour eux
pouvait avoir de l'importance; ils pouvaient même le confondre j)arfois avec le
natron, comme cela arrive encore dans les temps modernes '''.
'''
Stern. Glossariiim hicrogl., p. 5o, dans '" Pline , Hist. uat., WXV, 1 84 (cf. XXVIIl
EiiERS, Papyrus E/jcrs, II: JoAcnni. Papyios 100, lO'i, 3 1 A); Diosr.oRiDE, De malcria iiic-
Ebers , p. igC), cic. 11 osf plus probable que ce (lica, V, 1-1 2; Gelse, De arle mcdica, V, 28,
nom, cjiii désigne aussi un arbre, soil celui 12: ScRiBOMUs, De coiiipos. medic., lij.
^1, qui de'sigue une substance servant à clarifier l'eau ('l ou encore
J_— ^,
hesmen in"*"!'.
FABRICATION DE L'ALUN.
Les procédés employés par les Egyptiens ne sont pas connus, mais devaient
être des plus primitifs. Ils pouvaient employer l'alun à peu près tel qu'il se
trouve dans la nature, ou bien le purifier d'une manière sommaire, soit par
des lavages, soit par une calcination plus ou moins poussée '''),
de manière à
obtenir des produits analogues à YAlumen rolundum, XA. iislum des écrivains
classi(pies.
|)ar liamsès III à divers temples d'Egypte sont moins fortes'"'; on mesurait à
L'ALUN EN MÉDECINE.
'''
An ]iapyi'us I']liers. ce mot ne parait plus dans des textes comme
'"'
Max Miller, .Eirijpltaca(Fcsl.sclinftfiir G. le papyrus Harris n I , où le mot abitqii est en
Ebevs), |i. 78. usage, tandis que Ton continue, dans ces mêmes
'''
De même que l'on coiifondail juufois les textes, à se servir du mot hesmen potu' désigner
àsiipt. Spmche, XI, p. 28. Il esta remarquer que |,]. LXXlll. 1. iC.
— «.( 108 ).«—
en général |ioiii- l'usage externe. D'après les auteurs classiques, on voit que
l'alun (itait employé en Grèce et à Rome pour les mênties maladies, et entrait
d'acacia (?), pour combattre les odeurs fétides qui se produisent en été, et
pouvait faire des fumigations où l'alun entrait pour une bonne pai't''^'.
encore presque toujours les mêmes qu'à l'époque pharaonique. Il est des plus
sable.
Les tanneurs emploient pour durcir lus cuirs, soit le tanin, soit l'alun et
le sel''"'. Poui- donner aux cuirs la couleur rouge, on les passe à l'alun après
les avoir travaillés sur le chevalet pour les écharner, et avant de les teindre''';
'''
Voii' Pline, DioscoRiDE, Gelse, etc. , loc.cit. Ki, Der grosse medizinische Papyrus des BerUiier
(')
Pap. nukl. n- 3o38 de Reilin, pi. V, 1. 3; '''
Ihid., p. 7G, 79. On emploie le mi^ine
LoBET, dans Rec. de Irao., XV, p. 200; Wreszins- piocédé pour le maroquin rouge ou jaune.
— ,
— «-9.( 109 )^
la plupart des cuirs anciens étant d'une couleur rouge ou rosée, ils ont sans
doute passé par un traitement analogue.
Los mégissiers, pour obtenir des peaux souples, les font passer dans un
bain d'alun '''.
Pour ignifuger le bois, au moins dans une certaine mesure, les anciens
l'imprégnaient d'alun'^'; nous ne savons si les Egyptiens usaient du même
procédé. Nous ignorons de même s'ils l'employaient aussi pour le traitement
des vins''''.
Dès la plus haute anlitpiité, on employait pour clarifier l'eau, des boulettes
de certaines substances, entre autres le
J-^^' ^^à qui, comme il a été dit
Les magiciens modernes brûlent de lalun sur un feu de charbon pour arri-
ver à reconnaître, par la forme que prend l'alun calciné, la personne qui a
jeté un mauvais sort'**'.
AU.
mot est donné comme une variante {^^) 'lu mot ^^î™^ et devrait donc
'"'
/ii'(/. , p. 83; Pline, W/sf. )(rt<. , XXXV, 190. '''
Maspero, Zm /w-çcr. des pyr. de Sciqqamh
'^'
Pline, Tlist. nal., XXXIII, 8'i, 65. Gralrpalasl des Paliiameiiap , I, pi. XXII.
'*'
Idem, ibid., XXXIII, g/j. '*'
Lane, Modem Egijpliaiis, p. a5o.
'"'
Aulu-Gelle, XV, 1; Ammien Marcellin, '''
Lepsius, Dus Tod(enlmch der Agi/pler,
XX, 11, ilî. pi. LXII, I. 3i. Cette phrase ne se trouve pas
'"'
Geopoiika , VII, i-2, a 9. dans les textes antérieurs.
-~^i.{ 110 )<^—
designer une sorte de vêlement. Il est cependant très probable qu'en réalité
ce nom n'existe pas et qu'il repose uniquement sur une mauvaise lecture d'un
texte hiératique, les deux groupes
f '^ et
^ ^ !^ étant ])resqne idculitpios
dans l'écriture cursive.
A MA.
Béni Hassan'''. Comparé aux autres volatiles figurés à côté de lui'-', c'est un
échassier de petite taille : le bec est fort, légèrement recourbé, ])lus long que
la tête et entièrement noir, le rou très court,
la tête blanclie ainsi que le coips, tacheté de
bleu à la partie postérieure; les ailes sont bleues
11 ne semble pas qu'il y ait |»arentc entre ce mot et le mot nmà-ler qui
désigne un oiseau analogue, dans le môme tableau (voir ce mot).
AMAAIT.
- —'V^^— '
jK.* I
y'^^'- ^'"'"''' ^^ — Ji
'
i^ )•
^^^^ connu par un
texte du Moyen Empire'^' et désignant un liàton recourbé, servant d'arme de
'''
GiiAMPOLi.iox, Mfimimmls , pi. CCCL: No- '*'
Le pluvian a enire aulrcs des plumes noi-
tices (lescripl., 11, p. 3Gfi. l'es à la lêle et au cou , le bec un peu plus court
'' Newberry, BeniHasan, 11. pi. IV. "el pas de doigl postérieur. Les autres caractères
'''
Savigny, dans Desciipùon de l'Egypte, sont à peu près les mêmes.
XXIII. p. .'i8/i, el//i,v(. nat., \,Oisemi.r, pi. VI, '''
Lacau, Textes religieux, $ XXll, 1. 09-71
fil!-- ''•
{Ucc. (le tnw., XXIX, p. 1/18).
, — .
jet et employé pour la chasse aux oiseaux''', donc le boumerang dont se ser
croquis de l'auleur).
thographe mùadlm ^ ^_i | ^
-.^^^^''. Il est possible qu'il l'aille l'assimiler au luot imàmd ^;^ ^
qui paraît au Nouvel Empire (voir ce mot).
AMAAOU.
sition
\ *^. Plante non encore
lives. On la trouve dans des recettes d'emplâtres destinés à assouplir les mus-
cles'^', à calmer des démangeaisons''^' ou à guérir des pustules, des plaies ou
certains rcniaux divins'^'"' comme aussi dans les ordonnances pour la fabrica-
être pris dans un sens lout à fait général ; ainsi nous avons des âmààou de blé''''.
'''
Grapow, Zeilschi: fur Hgijpt. Sprachc («'
Pap. Ebcis, pi. XLVI, L ao; pi. LXXXIV,
XLVII, p. i33. 1. li-ït; pi. CIV, 1. 12; pap. niéd. Hcarst (i^dil.
'^'
Davies, Deir cl Gcbrawi, I ,
|il. \ : cf. Im.aiii- lîeisnei), pi. V, 1. 9.
MAH, Rock Toiiihs of Mcir, I, [)). II. "' Pap. Ebcrs, pi. LXXII, 1. 17 ; pi. LXXXIX
(''
Pijr. Péjn l", i. 170 («lit. Sethe. ()<)8'). 1. f) (il s'ag;itsansdoutede périosliles ou d'abcès).
GeUe forniu élanl celle du jdiiiiel, le sinjfiilior !"'
Pap. Ebeis.pl. LXXXV, 1. i8:pl.LXXXVI,
serait mâadil. 1. 2 (probablement les aphtes).
<"'
Pap. F.hois, pi. r.XXXIII, 1. I. <')
Pap. Ebeis, pi. LXXIV, 1. 9: P«P- Heaist.
W Ibld., pi. LXXV, 1. 9 0. pi. 1,1. 11.
n( 112 )<-.—
peu dill'érenles (voir ces mots). Elles se rencontrent parfois dans une même
recette, ce qui ne permet pas de les assimiler l'une à Taulrc.
Par contre le liquide àmàil ^—i^"^» (voir ce mot), qui paraît aussi avoir
A MA ÏT.
I 7*. Nom d'un quadrupède à la robe brune, aux cornes noires forte-
ment recourbées, qui encore au Moyen Empire habitait le désert sur les
capturaient et sans doute domestiquaient, de même que les antilopes, les gazel-
des cornes, Yamdït est très probablement une sorte d'ibex; il ressemble égale-
ment beaucoup à Vabdou, qui paraît dans les mêmes scènes (voir ce mot) et
qui semble devoir être assimilé à un moullon.
''
Pap. Ebers, pi. XXII, 1. 17. II, pi. IV; MoiNTET, Bull, (k l'Iiisl. franc, du
<''
Ibici, pi. LXXVJ. i5. Caire, IX, p. 27.
'''
Ibid., pi. XLVI, 1. 20; pi. LXXXIV, lit; <^>
Steindorff, Das Grab des TI, pi. GXXVIIl.
pi. LXXX\'II,1. 17; pi. CIV, 1. la. Dans ce tableau, où paraissenl la plupart des
'''
GiiAMPOLLioN , Monuments , pi. CCGLXXXIII animaux domestkpiés par les Egyptiens, l'amàit
et GCCGXXVIII quater; Newberry, Béni Hasan, est une femelle accompagnée de son faon.
ÂMÂÏT.
AMAM.
^ ' ' ^^^^^ *^ ^"^ récipient, sans doute d'une sorte de grande
f^^^ lK'
corbeille dont on se servait, au Moyen Empire, pour mettre des pains de
diverses espèces ''). Comme il s'agit d'un ustensile employé pour des victuail-
les, on peut songer à rapprocber ce mot de
^-'^— *
la racine ùm ^^î 'ftt^angern
AMA M A.
amaou Au Livre des
'*'
Druc.scii , Dicùonn. hiéionl. , Suppl. ,
ji. -i 1
8- crcorde à piendro. t'îpiiiseUn, laeel, lacs, collets,
219. etc.".
Bulletin, t. XIX. i5
reposerait alors sur une erreur de lecture, et dans ce cas, le bouiueraiiy lui-
 MA MOU.
des remèdes internes, pour les pesanteurs d'estomac''', les maladies de cœur'-',
les faiblesses (?) ''', certaines afTections des voies digestives'''', et surtout des vci'-
Les àmdmoii ne doivent pas être confondus avec d'aulres plantes qui ont
des noms analogues, mais des propriétés médicinales diiïérentes, les âàmou
iZliCm ^^ '*^^ (hiiàdon —'^^*y, (\oir ces mots). Les graines des trois
piaules se trouvent du reste employées dans une même recette, ce qui prouve
très clairement leur diversité''*'.
ÂMÂOJIÏ.
^>^ m?' (ou àindouli']). Mot s'appliipiaut à une action qui est sans nul
.( 115
employé au papyrus Hood pour désigner la boue àmdouï ^^^,,V'' '^^^ "'^
AMAIUIAGE.
La façon d'amarrer les bateaux n'a pas varié suivant les époques et est
SuppL, [).
-3
-3 2. — La scène complète est rcpio- '*'
Champollion, Monuments do l'Egypte et de
fluite dans Lanzone, Dizion. <H Mitol. egizia la Nubie, IV, pi. CCCLXXVll ijualer (le pilote
[)1. V; ces deux copies sont loin d'être <les fac- prêt à lancer l'amarre, cf. Newberrv, Béni Ila-
similés de Toiiginal. un papyius lunéiaire de san , 1 , pi. XXIX) ; ibid. , pi. CGCGIIl iî's (hommes
liasse é|)n(|ue et d'assez mauvais style, comme plantant les pieux, cf. Béni Ilasan.U. [d. XII);
te de ce cliapiti'e, aucune scène ne correspond p. ig.j; Davies, El Amarna, 1, pi. XXIX; Virey,
à celle qui est appelée ici àmâoui. Le Tombeau de Rekhmara [Mémoires de la Miss,
'''
Maspero, Etudes cjjijpticnnes , II. p. fi (pap. franr. au Caire, V), pi. XXV et XXVI (liateaux
>5.
— v5.( IIG ).e^—
rcmniilc ou redescende le ÎNil, le premier soin fies matelots qui veulent ahorder
])iquet et d'y attacher une corde parlant d'un |»oint du hordagc voisin de l'a-
Fij;. 77. — Bateacx à l"amabi\e (d'après Lepsius, Denhnâkr, 111, pi. CXVI)
Suivant que le bateau est grand ou petit, on jdante vers l'avant un ou deux
piquets qu'on relie au bordage par une corde sini[)le, double ou triple, fixée
sans doute à la barque au moyen d'une bitte, d'un taquet ou d'un cabillot sur
à 1 mètre, munie parfois d'un crochet ou d'un renllement formant saillie sur
un seul colé, comme le montre rhiérogly])he \. Son nom de meii "], menam
""l V 1 ,j«, menait
*"' I -. -1 ('), a donne lieu à des sens dérivés nombreux : le
doute [Kii- erreur (]iril n'y a (le diaque côté que Les jii(|uets peuvent aussi être désignés par
deux pieux d'amai ra^je pour quatre bateaux. les iiiènics noms que les amarres de proue et
'^'
iVlASPEKO, Ftec. de trnv., XXIX, p. 107; de poupe : BoxoMi-SiunPE, T/ie j4/«Jrts/(>î' Srtrco-
Erman, Zeilschr. fur ûgyipl.Simichc ,\L\\\ . p. 5. plingus of Oimcneplluih, pi. XIII, reg. sup.
HS.( 117 )^-H—
verbe qui en est formé sert à désigner d'abord l'action d'cr amarrer n ''', puis
celle d'ff abordent, d'rf arriver au port-, et, comme cela devait se produire
naturellement dans un pays où le lleuve est pour ainsi dire la seule voie de
transport, il finit par exprimer l'idée générale crarriven'' et enfin, dans un
sens plus spécial, celle de ff mourini ('-',
c'est-à-dire ari'ivcr au terme de sa vie,
Le maillet dont on se
sert pour enfoncer les
Amarre, pieu, maillet, constituent les plus importants des accessoires d'un
bateau : ils sont cités en tête de la liste du cbapitre xcix du Livre des Morts,
que divine dans laquelle il doit être reçu''''. On en trouve aussi parfois des mo-
dèles en miniature à coté des barques funéraires en bois du Moyen Empire f-^'.
08; ici les accessoires de l'amarrage sont à la mité de la corde est enroulée autour de la corne
fin (1. 'lo-lg); Jéolier, Bull, de l'Insl. franc, du verticale de la proue.
— M.( lis ).C1
sentalion de vases d'eau. Les deux piquets sont donc en quelque sorte divinisés
et c'est par leur entremise que certaines des olïrandes peuvent parvenir au
morte.
Dans certains textes religieux'-', c'est Isis cpii saisit l'amarre d'avant, !Nepb-
I V ^^ I
I . Oiseau non encore identifié, représenté dans un tableau de
Béni Hassan (''. Que ce mot soit ou non identiijuc à celui d'un autre écbassier
qui paraît dans le même tableau, dvid ^^^—
(voir ce mot), l'adjonction du terme ter ^, qui
signifie rc saison n, donnerait alors comme signifi-
.,.
hig. 'jg. — ,.
L OISEAU -M-
.i>n-ri;ii (d;i-
Comparé aux
1
autres oiseaux du même tableau''^',
pn's Chamtollios, Moiiumciiis, cclui-ci est de taille moyenne; son corps est entiè-
c*^'^^)-
P''
rement blanc, sauf les ailes, très courtes, qui sont
noires et rouges, ainsi que la queue; la tète est ronde, le bec fort et court,
triangulaire et de couleur rouge; les jambes, longues et minces, onl un doigt
'''
ViREV, Le Tomhemi de Rckhmarn. p. 9/1,
'''
BoNOMi-SiiARPE, The Alabastcr Sarcnphagus
xes d'objets des sarcophages du Moijch Empire, Notices descript. , II, p. 366.
p. .828.
'*'
NEWnEBRV, Benillnsnn, II, pi. 1\ .
.
postérieur placé plus liaut que les ante'ricurs. Ces caractères sont à peu près,
mais non pas exactement, ceux du grand pluvier (^Chorodrins liiullcuh^ ''); cette
AMETHYSTE.
Variété de quartz, de couleur violette plus ou moins foncée, translucide.
Elle jouait chez les Egyptiens le rôle de pierre précieuse, au même titre que
le grenat, mais son emploi était beaucoup moins fréquent que celui de la
perles de formes variées ainsi que des scarabées et des amulettes, toujours
de dimensions 1res petites; il ne paraît pas qu'on Tait jamais employée pour
l'incrustation. Les perles se tournaient et se polissaient comme celles qui
Les perles ne varient guère suivant les époques : elles sont indilleremment
ovoïdes, aplaties en losange, ou en forme de barillet, mais le type (jui est
d'un (liamèli'e qui ne d('passe guère un demi-centimètre '^l Toutes ces perles
'''
Dcscr. (h l'Égijple, XXItl, j). ."iSo, el '**
Garstanc. , El Arabah, p. 28.
'''"''
Hisl. nal. , I. Oiscnii.r, pi. XIV, lig-. i. Les tlilTt'- Pétrie, Diospolis faroa, p. 27, h-i-hh^ 53 ;
renees les [liiis imporlanles sont (jiie le phiviei' PETiiWi-OiiiBEi.i, , Naqada and Ballas, p. /i , 8,
p. 2.'18.
'''
Maspero, Aiclicol. égi/j)!. ,
Cuslonis of Aucient Eiiiipl, p. 111.
, ,
et d"lilalinun (Xil'' dynastie)'-'; il n'y a que peu de perles datées avec cer-
titude du Nouvel Empire'-^'.
Dans un des bracelets d'Om el-Gaab (l''= dynastie), certains éléments sont
constitués par des sortes de ])erles affectant la forme générale d'un 8, avec
un renflement an milieu, permettant de les attacber, car elles ne sont pas
percées '"'.
ment ils porlent des inscriptions, même quand le plat est doublé d'une feuille
d'ori"', et dans aucun cas les signes ne sont gravés assez profondément pour
avoir pu servir de cachet ('. Parfois ils sont montés en bague'**'. Les uns da-
la même matière; ce sont des têtes de taureaux, des faucons, des sphinx, des
lions couchés, des cœurs, soit en forme de vase, soit ornés d'une tête hu-
maine ''^'.
Aucune indication ne permet de supposer que l'améthyste ait eii pour les
61 69, G173, 6181, 6187; Ayrton, Abijdos,\\\, du Musée du Caire), n" i2o5i, i2o52, 12859,
Egyptiens une signification symbolique, comme chez les Juifs, où (îUe se trou-
vait parmi les douze pierres du pectoral du grand prêtre ('), ni des propriéte's
est pi'ohable néanmoins qu'ils la tiraient des Indes, comme plus tard les Grecs
des Indes que proviennent les ame'thystes de la plus belle qualité', semblables
à celles des perles de Dahcliour. On pourrai! aussi songer, pour la ])rovenance
I'''.
Le mot herset |^.7.''' paraissant être aussi le nom d'une sorte de cor-
naline nu de jaspe, il n'y a guère dans la liste des pierres précieuses em-
ployées en Egypte'") que le mot hemdgd fy'^s^*, fl^f ;, qui pourrait
s'appliquer à l'améthyste : il représente une pierre qu'on apportait des pays
du Sud'"', en petits morceaux déposés dans des corbeilles et qui, dans les
peintures, ont une couleur rouge foncé'**); cette pierre joue un certain rôle
'''
Exode, xvviii, Kj: xwix, 12. L'aîné- '^'
C'est une pierre généialenienl rouge, em-
lliyste ne paraît dans aucun autre passage de pioyée entre autres pour les grosses perles ovoï-
Mémoire sur quelques impijrus du Louvre, p. ?., 1099. IjCS peintres égyptiens n'ayant |)as de
h, 5, 7. couleur violette, employaient la nuance la plus
dans l;i cérémonie de Yap-ro, sans doute pour colorer les lèvres du mort'''.
pierres Ijcmdgd faisant partie des tributs apportés par les populations du
Soudan '-l
A M MA.
AfXfia. I)"aj)i'ès les auteurs classiques ''', cl, en particulier Héron d'Alexan-
drie et Didynic, Yamina serait une mesure de longueur purement égyptienne
qui équivaudi'ait à ho coudées ( i o brasses), soit 21 mètres ('"';
c'est donc sans
doute un simple cordeau à mesurer comme ceux dont se servent les arpen-
teurs (voir arpentage) ('); les mêmes auteurs le nomment aussi dans d'autres
passages rr-^omov ou TOLVcâpiov, mais le nom oi'iginal égyj)ti('n n'est ])as connu.
AMOU-
minée et rarement mentionnée dans les textes, paraissant être un terme gé-
néral plutôt qu'un mot désignant un vaisseau de forme spéciale'*''. Ce nom
devait cependant être assez répandu, puisque le signe >-*« est employé couram-
ment, aux basses époques, comme plionétique pour la syllabe am^'\ La forme
ancienne lïnmon paraît avoir été mom ^=*>.('*).
AMURE.
carrée est donc munie de. deux amures et de deux écoutes. Dans la marine
grecque, les trrô^ss (écoutes) et les tspônoSsî (amures) paraissent être le plus
souvent confondues et ne former qu'un seul cordage l'rajipé par son milieu à
àlou-klierit
^Te "^ '^' étant déterminé, dans une des variantes, par quatre cordes,
semble, vu sa place dans la nomenclature, ne pouvoir s'appli([uer ([u'à l'en-
'''
Serre. Les marines de guerre dans l'anlt-
'''*
I^a voile t'-tant fiffnrée de face et le bateau
'^'
Gîikser^, Dds Seeivcsoi der alten Aen.. [). i5 *"'
Chap. xcix (Naville, Das iigjipl. Tndlcn-
16.
. ,
AN.
(run des bâtons faisant partie du mobilier l'iinéraire et rentrant dans la série
des quatre hores (?) ^Pou
i,',*JiJ^ bâtons de campagnes
(-) ces sortes ff :
de cannes sont sans doute destinées à permettre au mort qui les a en sa pos-
session de parcourir en tous sens les champs de l'autre monde, de même
que l'autre série, les quatre j,!,*" "'^''tons des bassinsu doivent lui donner
la faculté de traverser en toutes directions les terrains inondés. Ce nom se
rencontre presque chaque fois que les noms spéciaux de chacune des cannes
sont indiqués ('', et ne semble pas alterner avec d'autres (la variante j J_^"'"'
est peut-être fautive, mais il est également admissible qu'il y ait eu un ff bâton
de Pan comme il y avait un r bâton d'Héliopolisn, la première de ces villes
AN.
C^E) C^E)
B, A, y
I
anou
ou ''').
A l'origine, ce mot
désigne la grande tablette rectangulaire, en bois stuqué et peint en blanc, sur
'' (JeUe variante est celle de rAneien Empi- <^i Lacau. op.n(., II, pLXL VI, fig..34/1, 345,
re: les aiilres appartiennent au Moyen. ."j/ig; Steindorff, Grahfunde des miuleren Beichs
'"'
Cette (léiioniinalinn générale se trouve I, pi. V; II, pl.II,etc.
entre autres au sarcopliage de Sepa, an Louvre. 1''
Lacau, op. cit., II. pi. XLVI, fig. 3/17;
Cf. Jéociep. , Les frises (ï objets des sarcophages Steindorff, Grahfunde des miuleren Reichs, I,
laquelle les scribes font leurs écritures couranlcs; une cordelette fixée à une
aussi ce nom de an a-t-il pu être employé comme une des valeurs phonéti-
ques du signe ||, qui est en usage aussi bien pour désigner l'écriture elle-même
que la fonction de scribe'''. Au Moyen Empire encore'-), le mot an ^ ne s'ap-
plique qu'à la tablette de bois, mais son sens s'étend progressivement, et dès
le Nouvel Empire on s'en sert pour désigner tout objet ayant à peu près la
forme d'une tablette et sur lequel on insci-it des documents d'une certaine
importance. Ces plaquettes sont alors généralement en métal, souvent en
métal précieux, ainsi la tablette d'argent sur laquelle était consigné le traité
de Ramsès II avec les Khétas'^', et celles des temples qui portaient des textes
sacrés et que les prêtres lisaient pendant les cérémonies du culte'''. Dans les
dons que Ramsès 111 fait aux divers temples d'Egypte, on voit figurer un cer-
tain nombre de ces tablettes en argent ou en bronze; il est dit expressément
que les unes porteni des inscriptions'-'', tandis que jiour les autres'''' on se
Dans le même texte, d'autres de ces dnqu qui sont en bronze, couleur d'or
I'
'
'"'
Urigscu Dictionn., kiérojrl. ^ p. 1 ijo ; Siippl. Cf. Bkugsch , loc. cil.
Ive dL^m (\\\ Livre des Moris [^vnGZ, The Book y \oit plutôt une composition de six métaux
of ihe Dead, Text, p. 366, 1. 5). dillérents, opinion qui ne parait pas sontonablc.
'"'
Lepsils, Denicmàler, III, pi. CXL\I, 1. (i. vu la mention très nette que ces objets sont en
'''
Mariette, Dendérali , I, j)l. XXIX, J, 1. 2. bronze.
—
/liV.I.
J l\<,."» 1 (5, , rt/'CH 1 ,s*w^ (5, • l';ii'lic d'iiii l)atean; (liins lin fies rares
vres d'un bateau à voilesr, paraît justifier plutôt cette deuxième byj)otbèse; de
même il existe (sncore un aulrc mot analogue, aniil \'^^'^- (voii- ce mol),
qui signifie également corde. C'est évidemment aussi ce sens (|u'il faut adopter
dans un autre texte du Moyen Empire, où Van parait à coté du piquet d'a-
marrage '^).
yi Ni OU A OU.
'
Jele^i, (inaoji lA^^w^i .^''\nnaoiii II çll»ïr- l^lante employée dans
'"'
Stèles n°" 2o538 cl aoSSg (lu Musée du franc .nu Cuire, 1), p. ilKi: IjEpsuis. Aellesle
nymes. '"'
Pap. niéd. de Berlin, pi. \1I, 1. G.
''''
Sarcophage de Horbolo]), 1. ASa .-Maspero, '''
Brlgsch. Diclioiin. hiérogl., Stqrpl., yi. ijo.
ANBI.
ÂNBOU.
Jm<j. Nom dune plante non identifiée (pii devait être comeslible,
puisqu'on la conservait dans des greniers, au même titre que le blé, les fèves,
sieurs reprises parmi les dons que Ramsès 111 fait aux temples''"'. L'ànhnu se
trouve en général cité à coté des raisins ou de la plante dedmel ^^^^ qui est
'"'
Pap. méd. n" .'îo38 de Berlin (édil. Wres- p. igO, à DiMiciiEN, Hisior. Iiisckr. , pi. XXMII,
zinski), pi. VII, 1. .j. est inexact.
'''
Chabas, Mélanges égi/piol., II, p. a.ja. <"''
Pap. Hanis n" 1, pi. XIX'', 1. a ;
pi. LXV\
'''
Vogelsang-Gardiner , Die hlageu des Bau- 1. 7; pi. F^XXII, 1. 1 1
eni ,
pi. I. 1. 2O: VooEi.sAXG, Knmmenlar zu deit '"' Masi'ero, Du genre épistolaire, p. 1^1 (fin
Klagen îles Bauern, p. 3o, Sa; Lacau, Bec. de de la note 5 de la page 10).
mesure quand il s'agit de com[)Lcr les aulxO. Celle planle ne paraît pas dans
les papyrus médicaux, car il ne senihle pas possible de l'assimiler, comme on
l'a lait*'), avec celle qui porte le nom d\inl)i \'Z!^\\\^'i (voir ci-dessus), pas
ANCHE.
(d'après Datiës, Deir d Gebrawi, II, pi. VII). descendus au fond de l'eau au moyen
d'une corde et qui pouvaient sullu-e
C'est peut-être une scène de mouillage dans laquelle est employé un objet
de celle espèce, que représente nu bas-relief de l'Ancien Empire''' où l'on
sous voile, il s'agit sans doute d'im mouillage provisoire pour prendre le vent,
Ce système d'ancre, très primitif, a aussi été employé ])ar d'autres |)eu-
ples''''; les Crées le désignaient sous le nom (Veiiin): nous n'en connaissons pas
le nom égyptien.
AN ET 11.
'''
Mastalia du Musée île t^eydc (tloij.wERDA- eoralif. comme à la proue de la lianpie de So-
BoESER, Denkmiiler des alten Tteichs, pi. XX). karis (voir plus bas, p. 1.33).
'''
Davies, Deir el Gebrtiw! , II, ]il. VII. '' Vj. RosciiACii, dans DAREMnEHi; el Saci.io,
'' De d'une des liaïqnes
l'apluslre luni'- Dktioini. (les Aiili/j. jrr. et ram., article Am:iira
l'aires de Ramsès III (Ciiampoi.lion, Monuments (I, p. 366).
pi. CCLVll) pend jus(pi"au ras île l'eau ipiel- '*'
Livre 11, cliap. \i;vi: cf. Wiedemann, //cro-
qiie cliosc qui ressenihle à une i-liaine: il esl dols zweites Biich, p. 388; Wii.kinson. Maii-
cependant fort peu pi'obable ipTii s'agisse d'iuie nersand (hsloms nftlie nncicnt Egyptiaiis (édilion
Bulletin, l. XIX.
— M.( \?,{) ).«H
poussé spontanéiiienl ''); les espèces ([iron y [i-ouvc son[ \Aiielhnm graveolcns
L., puis 1'^. acre, VA. fœniculatum cl \A. dulce^-\ Les graines d'aneth, em-
ployées par les Orientaux surtout comme condiment pour certains mets, ont
aussi des ])ropriétés médicinales qui étaient bien connues des anciens : ils les
mp»^*^' îîiP«'^^'^''
''
P^''^''^
f'^'^s les papyrus médicaux oi'i il entre dans la
composition de certains remèdes, fumigations pour diverses maladies, onguent
pour les maux de jambe, friction pour les gens ayant peur des revenants''"''.
Dans beaucoup de cas, les mêmes (>n général pour lesquels les classiques uti-
'''
l'usT, dans IIasïings, Diction, of llic Bille, (leiililicaliiin de ces mois est li-ès prolialdcniais
I. ji.
99 (article Anise): LoRET, La Flore phairio- |)as alisolument certaine(WRKSziNSKi, i)erg-)OMe
nique (2° édil.), p. 71: Boissier, Florn orieiilalis . mediziiiische Papyrus des Berliiier Muséums, p. cfi).
ANGUILLE.
Bien ([ii'il soil abondant dans les eaux du Nil, ce poisson ne joua jamais
un rôle important chez les Egyptiens; on le voit figurer parfois dans les scènes
de pèche de l'Ancien Empire''', parmi les autres poissons, mais moins fré-
quemment que les individus de n'importe quelle autre espèce : dans ces repré-
sentations, l'anguille est très reconnaissable à sa forme allongée, sa tète ronde
Fig. 81 à 83. — AsGiiLLE-; (d'apivs \on Bissisu, MasUiha des Gem-iii-liai, 1, pi. XXVI.
ie mastaba de Mera [croquis G. Lograin] ot J. dv. Mohgan, Fouilles à Dahchour, II, pi. XXIII).
Les Grecs, siii' la foi de certains auteurs comiques qui raillaieni les Egyp-
tiens à ce sujet, pi'ét(mdaient que l'anguille était un poisson sacré '"'; néan-
moins aucun texte ni aucun monument figuré ne permet de contrôler cette
'''
J, DE Morgan. Fouilles à Dahchour, W, <'*
VoM BissiNG, Mastaba des Gem-ni-kai, I,
ANHEBIT.
trouve dans
un des
U-
tomheanx
.. .Nom d'un oiseau non idenlilié, dont
sus, mi-parli blanc et noii' en dessous. Tous ces caractères paraissent devoir
faire rentrer cet oiseau dans Tordre des passereaux; c'est même de l'alcyon ou
marlin-chasseur qu'il se ra]q)iocherait le plus.
ANIT.
banpie solaire; d'après l'ordre adopté pour la nomenclature qui nous est ]>ar-
'"'
ClIAMPOI.LION, il/oHKHiMÏi, pi. CCCL. L'ol'- Textes retigieuœ , $ XXVll, 1. 1 1 (Bec. de trav.,
lliograplie l'autivi' du nom [àhchk) doit cire ré- XXX. p. C6): Sarcoph. miter, au Nouvel Emp.
tablie d'après Champollion, Notices descripl., II, I. p. lig-iôa. Dans ces textes la matière
p. 366, n" .T ; Montet. Bull, de l'Inst.fmnç. du dont est faite l'olijet est toujours indiijuée par
Caire, IX, p. 29. un signe placé après clia(pie nom; ici il y
'''
NEWBEnnv, Béni Hasan , 11, pl. IV.
(lu commentaire explicatif qui accompagne le texte, montrent (}ue ce nom
doit très probablement s'appliquer à une sorte de grande caisse rectangulaire
Fly. 80. — La ciihile de Sokabis (d'après Ciulfeilo, The Temple oj tlie Kings, pi. M).
contre au Moyen Empire, dans les modèles en bois provenant des tombeaux
de IJcrsheh'''; c'est un empi'unt fait à une auti'C barque sacrée, la hcnU de
Sokaris : ici Vanil, un peu plus massive de formes, occupe tout le fond de la
'''
JiÎQiiiER, Bull, de l'insl. franc, du Cuire, ''''
BoRWiAnuT, Dus Re-IIeiliglum des Ne-Wo-
L\, p. 55. ser-Uc, I, p. 02.
'"'
Sethe, Bic allàg. Pijramidenlexle , i5o, '''
Daressv, Annales du Sero. des Antiq. , I,
210, 335, 330, etc. p. Sa, Sy; Jéqlier, loc. cic, jil. II.
,
barque, les longs côtés reposanl direclenienl siu' les bordages, ce (jui justifie
le nom complet de l'objet |^'^p"^ rtlVm/'/ des lèvres^'') et le rôle des luiit
])iliers s'explique aussi très naturellement : ce sont les supports qui maintien-
nent la henil sur son socle et qui sont une des parties les plus caractéristiques
de cet étrange bateau*-'. La caisse, qui est la cbàsse même du dieu, est sur-
montée dune seule tète de faucon terminant le toit de cette sorte de reliquaire
qui alfecte plus ou. moins la forme d'un dôme'-''.
au lieu d'un seul faucon qui semble s'étaler sur le couvercle de la caisse pour
proléger la relique divine, il y a deux de ces oiseaux placés d'une manière
très anormale sur ime des parois verticales; la chose s'explique si l'on consi-
dère la cbàsse comme une sorte de naos qui d'babitude était dressé sur un
de ses petits côtés, mais qu'on devait coucher pour le transporter dans une
fait la même que sur la henit; elle est allcctée non plus à une relique ou une
image de Sokaris, mais à une partie du corps de Toum, tous les accessoires
AN KM.
"^^ «wM/' •+"ll4î'"'. Mot désignant dune façon générale Heur de
Y n la
n'importe quel végétal. Avec un déterni inatifdiflérent, qui exprime l'idée d'un
'''
Ce mot (le rrlèvresi ap|)li(jué ;iu\ liordajjes '''
Ainsi faisait-on au Nouvel Empire pour
esl expliqué par les mois qui jirécèdenl eehii-ci les momies, ipii étaient diessées debout au mo-
dans la lisle : JÉgiiiER, Bull, de l'Inst. franc, du ment de la cérémonie funéraire, et que l'on cou-
(ici un second faucon est placé en avant de la pi. X.MV ; II, pi. XLVIP; III, pi. LI\ : stèle de
châsse, sur le pont de la barque); Mariette, l'iani^hi, 1. io3; Chassixat, Le Temple d'Edfou,
Deudérah, IV, pi. LXIV et LXV. 11, p. 5o: etc.
.
En raison du nom même du bouquet ««M, il t!st naturel que les Egyptiens
aient parfois cberché à grouper leurs fleurs de manière à obtenir un bouquet
(|ue cet objet, uni(|U(^ dans son gcni'c doil êlic rangé
dans cette catégorie.
C'est peut-être aussi un bouquet que le gigantesque (d'après le lombeaii de
^ IIiiuï [croquis de l"au-
d'où sortent deux fleurs, et (ju'un personnage oftre à
lonr]).
sente également un bouquet d'un type analogue. Sur un meuble liant et étroit
''1
ViREV, Mémoires de la Misa, franc, au Caire , du Musée du Caire), 1, n" 3/i lao, [)1. Ll\
est (Iressc'o une ai-malure ayaiil la fonnc du signe ^. et soutenue par un roi
ÂNKH_AM.
mises dans les oreilles des momies ('-); son suc (î^) devait
S^ '^^ ^—A
I J ^ ]
<=> ^'"J rrles bouquets de (leurs de Vam et du saules. Il ne
]Kir;iit pas y avoir de rapport entre ce mot et le am-ni-ànhh l^-^-s fc l'arbre
ques.
''''
'''
Pap. nickl. lie Berlin (imIII. Wreszinski), Livre des Morts, cliap. fw.xsii (Naville,
(il. \, 1. /i, et verso, |il. III, 1. ô. Dds (igijpt. Todtenhuch , 1. pi. CXCIV, 1. 26).
'''
FjKpsius, Das Todtenbuch (1er Agijpler, pi. ''^'
Maspero, Mémoire sur quelques 2)npjjru s du
IV, cliap. xii:, 1. 9. Louvre, p. 33, Hy, '10, àh, 5o, Gt), 70.
'^'
Livre des Morts, chap. ci.v el ci.vi (pap. '''
Brugsch, Dictioiui.hiérogl. , p. '200: SuppL,
(le Non, dans Dunni;, l'hc l'on!; of llie Dcnd, j). -jAo.
"'
Text, ]). ^102, 1. 1 -i , et ho?>, 1. 8): Maspero, Di.MiciiiiN, Allàjjijptische Tniipelinschrifteii
Mémoire sur quelques papyrus du Louvre, p. 7, ij. pi. FjXXXI,!. 8; cf. nRUfi.sr.ii. Dirlionn. Iiiérojjl.
'*'
Bniicsnii, DIciionn. géogr. , p. i-'!. |l. 'K) I .
,
AN KHI.
Les textes qui parlent des vases •^'^^ Im''' "*^ donneat aucun détennina-
tif qui permette de reconnaître (juelle en était la l'orme; ils indiquent seu-
lement qu'ils faisaicnl ])arlie du mobilier des temples an même titi'c que les
se trouve un encensoir. Parfois l'uu de ces j ou '^ est remplacé par un vase
de forme analogue, mais traversé à mi-hauteur par une pièce horizontale qui
lui donne le profil du signe ^*-'. Ce nouveau type de vase s'ouvre dans sa
partie' supérieure par un col étroit sur lequel s'adapte un couvercle conique ''';
(1)
Pup lairis n" I, pi. XXVIII, 1. XUV; CiiADAs, Cmigrcs proy. des Oriental, à
1>1. XLIX, 1. 8. Saint-Etienne", p. 72.
<-)
Na VILLE, Deir el Bahari, pi. XVI, XXXM, '''
Les vases donnés par Tlioiilmcs III au
XXXVII; Lepsids, Dmhmàkr, III. pi, CIAXX, tnmpie (le Karnak jiorlaicnt comme couvercle
CiGXLV; Caulfeii-d, The Tcnqile of the Rings , pi. une lèle de bélier : Champollion, Monuments
IV, V, VI, XVII, XX; J. DE MoKGAN, Kom Ombos, pi. GCCXVl et CGGXVII; Jéquier, Les temples
Bulletin, i. XlX. i«
la panse est plus on moins renflée et munie quelquefois d'un petit goulot
latc'ral; il se présente même cerlains cas oîi cette partie du vase nesl plus
qu'une sorte de tube recourbé, imitant parfaitement l'anse du signe ^'^K Quant
à la tige inférieure de la croix, creuse on pleine, elle servait de poignée.
Comme pour tous les vases, on exécutait parfois des exemplaires de grand
luxe de ce modèle, en métaux précieux, très ornementés, comme ceux que
les rois consacrèrent dans le temple d'Amon après leurs campagnes en Syrie'-'.
11 est probable que ceux dont on se ser\ait couramment étaient aussi en mé-
tal, sans doute en bronze, comme Tétaient d'babitude les vases \ ou ], ou
bien en terre émaillée.
On employait indilléremmcnl , et toujours dans les mêmes ci)'conslances,
les vases ànkhi. et les vases hesi : ainsi le roi s'en sert pour faire une libation
devant le dieu, tandis que, de l'autre main , il lui présente lencensoir allumé'^',
ou bien les dieux, le renversant sur la tète du roi, font ruisseler autour de
lui l'eau de la vief''. Ce dernier usage du vase ànkhi montre qu'il faut y voir
Les vases de cette espèce qui nous sont parvenus ont été trouvés dans le
tombeau d'Amenophis 11; ils sont en tene émaillée bleue, avec boucle é vidée,
Sur certaines statues, le roi est l'eprésenté à genoux, tenant devant lui un
vase'"', sans doule ])our en faire bommage à une divinité. Une peinture d"un
<''
CiiAMi'OLLiON, Moiiumeiils , pi. CCXCIX. '''
Daressy, Fouilles de la l'allée des Rois
'"'
CiiAMPOi.i.ioN, Monuments, pi. GLWII Z/w, [Ciital. gén. du Musée du Caire), n"' a'iSyo à
CCACIX, GCGII: Lepsiis. Denhnàler, III, aASgS, pi. XXVIII el XXIX.
pi. CXXVII. '"'
Carter and Neweerry, The Toiiib o/Tkout-
'''
I^epsius, i)eH/««â/e)-, III, pi. GLXXX. r,CI. môsis IV [Catal. gcn. du Musée du Caire).
CCXXXV. Dans Naville, Deir el Bahari, pi. n" 46.388-/16397, pi. XXIV.
LXIII, il V a libation seulement, sans encense- "' Par exemple Legrain, Statues et slntuetles
sente souveni aussi sur les lahles dolTrandes de l'époque, danqiu' (h; deux
vases liest, dont le liquide coule vers l'extérieur, tandis que celui des (tnkhi
sert plutôt à alimenler les l)assins à ablutions ou à faii'c pousser des fleurs '•'l
ANNER.
XXXV; Lepsics, Dchmiler, III, pi. lAlV. (> '') Pap.Elieis, pi. XXXVII, 1. i.l^pI.XXXVlII.
ty|)e (le statues :ip[i;iili(>nl à ri''pn(|Me rV Amono- I. 1/1: pap. iiiéd. n" 3o38 de Berlin (rdil.
'"'
Tombeau de Ilapon (11° 06), XVIII" dy- (^1
Pap. Ehers, pi. XXIV, 1.
17 ;
pi. XXXV, 1. 1;
a-TiSo, a3i6a, aSifio, a^ifiy, aHiyo. m /tà/., pi. XXI, I. 1(5; pi. XXII, 1. i5.
ou d'oreilles''' e(. pour forLifier les meml)res<-', dans des fmiii<>alioiis(-'', des
lavements (") cl des p;1tes à mâcher, ])oiir les abcès dans la bouche (^'.
sans doute un certain caractère sacré et qui devaient servir de nourriture aux
prêtres de Philae (''').
Cette plante peut donc aussi être conside'rée comme un
légume. Dans un aulre texte de la même époque, elle ])ai'aJl jouer un iule
M. Loret croit devoir faire dériver du mot nnnck le copte ctir, GnoY"<'
ipii dans les textes bibliques répond à l'indircu i?!?'^', et l'assimile au conyza
A NSI.
1*^0 "'^'^
i'^-~^P*Tr
''
PTT' ''''•^'^''
1*^ 5. Sorte dV'tolVe
*1Y*. •
i
de couleur rouge clair''-' (pii paraît avoir été réservée au culte et aux céré-
monies funéraires, nuiis sur laquelle on n"a pas de donnée précise. Les textes
les plus anciens ur font que la mcntionn(îr ''^', et elle ne paraît que très rare-
ment sur les fi'ises d'objets, à l'inlérieur des sarcophages du Moyen Empire"''.
(')
l'a|.. Elicis, 1)1. Xt.VlI, 1. i:); pp. llearsl '''
Loret, La Flore pharaonique {•?.' édit.),
(Dondérali). '"''
Maspero, Trois années de fouilles , p. i3G;
'*'
IsAÏE, T.v, i?>. — BsciAi, Bec. (h Irac, le nom est écrit par le signe ^»< seul, sur un
Vil, p. t.5. paipiel d étoiles.
.
\h\ |.e^--^
Ail Liirc (les Morls, Winsi esl une ëloiVc plus spécialement l'ësei'vée aux vèle-
Au Nouvel Empire, Yand est au nombre des ipialre éloiïes rituelles pré-
sentées aux dieux et aux morts, et une formule spe'ciale est récitée par le prê-
tre qui en fait TolTrande ('^l Dès l'éporpie ptolëmaïque, rétoiïe arnuli \
"^ "'^^
remplace toujours, dans ce l'ùle d'élolVe riltielie, IVfHstt'' (|ui ne se ]trés(-nie
ANTHEMIS.
Plante de la famille des composées, dont plusieurs espèces sont actuelle-
ment communes en Egypte'***, et qui s'y trouvait déj;"! très anciennement, puis-
qu'on en a retrouvé de nombreux restes dans un tas de balle de froment rem-
plissant un tombeau du Moyen Empire''-''. La fleur blanche bien connue de
cette plante n'est jamais employée pour la confection des grands boiupiels
'''
Cliap. XVII (pap. tl'Ani, pi. IX, 1. io.5): (^'ErZ/bu, 1, p. .55, 57, 388,4 13; Mariette, /><»-
chap. xcix, 1. h (éflit. Naville, I, pi. CXI): cliap. f/eVa/(, 1, pi. LXXVI, I.XXVIII; IV, pi. XXXVII,
'*'
Lemm, Rittialbuch des Amondiensles , p. (i i Raffeneau-Delile, Florw œg. illuslr.,
'''
I.e plus ancien exemple de celle sidislilu- n" 836-8/10 {Dcscr.de l'Egypte, XIX, p. io5).
moules; cllo ne s'csl jias non plus rencontrée jusiju'ici dans les gnirlantles
déposées sur certaines momies. Par contre, elle est utilisée en décoration,
surtout pour de petits ol)jets, tels que boutons d'oreilles ''^ ou rondelles sci-
vant à des incrustations; dans ce cas la lleur est représentée de façon tonte
les petites plaquettes trouvées à Tell el-Amarna sont le plus souvent bleues,
très rarement rouges, grises on blanches, et le nombre des pétales varie de
7 à 2^1 '-); les rosettes de Tell el-Yahoudieh la représentent avec huit pétales
réguliers, arrondis à leur extrémité, d'un blanc légèrement rosé, avec un
bouton jaune au centre, et ainsi se rap])rochent beaucoup de la fleur natu-
relle '''. On la retrouve sous le môme aspect dans la décoration peinte des
plafonds de tombeaux, à l'époque thébaine''). Le nom égyptien de l'anlhémis
n'est pas connu.
ÂNTI.
A»*»~~^ • .
s • . A*w<^ • m ». yvwv.wv ^^ ,
'
. I •
é > • A . • <K \\ • A>v^^ Jin • A _œV ^TT* 7j •
SIGNIFICATION OU NOM.
Ce mot, qui peut se rattacher à la racine ànt ^o, ^©, "briller, resplen-
dirflf^', désigne une gomme-résine provenant du pays de Pount, dont les Égyp-
tiens faisaient grand cas et qu'ils employaient pour divers usages; on appelait
parfois cette substance rr gomme (Vùnli"
V 2 ! 1 Â'^TZI^'^jIk
" ''^' *^" rr gomme
de PounI i' <
^ ^ | !_!! ^ !!E!
'"'•
L'opinion la ])lus répandue et la plus vraisembla-
ble est (piil s'agit de l'encens, ou oliban'*', mais certains auteurs considèrent
'''
Gaitieu-Jkquier, Foh(7/m (Ze£/c/i/, p. 1 o(); '*'
Naville, Deir cl Bahavi , [À. LXXIV.
Hilton Price, Calai, of egi/pl. Anliqnilics , F, '''
Dïmichen, ///«tor. /;wc/«r., I, pi. XXXIl.
'*'
|). 11 3. ,
Di'Mir.iiKX, Die Flotte einer ûg. kônigiii
'"'
Pétrie, Tell el Amarna ,
pi. X\11I, ]i. ai). p. i-j AIaupeuo , Ilisl. anc. des p^tiples de l'Orient
<''
E. Brugscii, Ree. de Irao., Vlil, pi. 1, p. ?>. 11, p. fl/iT): I.oret, Rer. de trnv., XVI, p. l 'iC:
'''•
Jéqiier, Décnralion égyptienne, pi. XXXI- Liebi,ei.\, ^e?«o;ùnli n'indique jtas myrrhe, mais
XXXIV, XL. Ici la (leur parait n'être rpriine encens, oUban (Christiania \i(lenskaljs Selskalis
adaptation nouvelle de l'aiicienne rosace miilti- Forliandl. 1910). Les auteurs plus anciens qui
'''
Brugscii, D/c/î'oHH. /li'eVo^/. , Si/2);j/.,p. a.jo, Geogr. Inschr., 11, p. 1/1: Ciiabas, Etudes sur
tels que la myrrhe et la gomme arabique, matières (|ui du reste portent en-
Ce n'est pas en Egypte même qu'on recueillait Yànti, mais dans ce qu'on
appelait rrles échelles de l'encens i5
©^^ J^^ ;
'''''-
Pouiit et les pays avoi-
bres, qui étaient donc sans doute cultivés, sont de hauteur moyenne, gros de
tronc, avec de nombi'cuses branches couvertes d'une épaisse frondaison de
'''
Breasted, Ancieiil Records, passini (voir (I. i5o. loi, i53 : Goliîxischefk. Le coule du
l'index, p. i3o); M. Erniaii [Agyplen tind âg. Nnufrngé, )i. 8: MksvEno, Les coules populaires,
Lebeii, p. G70, 0-3, G77J liNiiluil iiiilillcreiii- h' éflil.. p. 11a).
j)«s.s/m^ el loule la fin du conte du Xaulragé chose est très peu proljalile.
,
même re'gion. On trouve dans ces pays d'autres arbres appartenant aussi au
genre Doswellia et donnant des gommes-résines analogues quoique de qualité
inférieure, mais il n"y a j^as le moindre l'appoil entre les arbres à ânti tels
(]ue les monuments égyptiens les représentent'') et le Balsiimodcndron myrrlui,
qui produit la myrrbe et qui est également originaii'e de la cote des Sonialis
et du Sud de l'Arabie.
Les Egyptiens n'avaient pas de mot spécial pour désigner les arbres à àntl
et les nommaient simplement nehalqu nù ""^*
'^ A ^^^ITZI^^' '"' ^^^^
sycomores à encens r, le sycomore étant sans doute pour eux l'arbre égyptien
qui se rapprochait le plus, comme forme, de cet arbre exotique; parfois aussi
ils les appellent simplement khet-7ii-(tnti ^^^,* ''^ frbois àiinlin.
'''
Naville, Deir el Bahari, pi. LXXVIII. Les Ueher die iii altà^ijiU. Textcn envàlmlen Bàumc
iiihrcs à (înli sonl aussi figui't'-s sur un inoiui- u. 92.
fréter pour cela une vraie flotte qui partait d'un ])oint quelconque de la mer
Uouge, emportant avec elle des marchandises égyptiennes de toute sorte
qu'elle troquait sur les côtes de Pount contre des produits du pays; ceux-ci,
à leur arrivée en Egypte, étaient considérés comme un tribut, un témoi-
gnage de vassalité île [iciqilades qui en réalité n'avaient jamais été soumises
aux Pharaons.
La première en date de ces expéditions dont le souvenir nous soit parvenu
est celle qui, sous le règne de Saiioura, rapporta 80.000 mesures (:) A'àiUi
en môme temps (|ue d'autres objets précieux !''; antérieurement à cette date,
on ne rencontre pas le nom de cette substance dans les inscriptions'-). Au
commencement du Moyen Empire, Se-ankh-ka-Ila charge un de ses ofïiciei's
(|ui devait exploiter les carrières du Ouadi Mammamat de pousser par mer
jusqu'au pays de Pount, ce qui nous indique la route suivie habituellement
par les expéditions de ce genre, Coptos et Koçeïr*''.
La jdiis célèbre de toutes ces missions commerciales en môme temps que
politiques est celle qui eut lieu au commencement de la XVlll'- dynastie sous
les ordres de Hatshepsou et qui est représentée tout au long sur les murailles
de son temple, à Deir el-Baliari'"). Ces scènes souvent reproduites montrent
l'arrivée des cinq vaisseaux égyptiens au pays de Pount, puis le chef égyptien
ges, parlementant avec eux, leur oflVant des marchandises égyptiennes pen-
dant que les naturels apportent les produits de leur pays, l'or, l'ivoire, l'ébène
'''
ScuAFER, Elu Bnichslûclc ahâg. Annalcn Ilotep faire un don lïànli à Osiris, peut-être
'''
CoiVAT-MoMET, Les inscf. hicrogl. et hiérat. DiMiciiEN. Die Flotte ciner ûg. Kônigin, etc. On
du Oui'kU llawiiiàiiKil , p. 8i : Pireastei), Ancieiit refioiive la mention de cette cxpédilion sur
Records, I, p. }.(><). — Un peu plus lard, sous la iiase d'un des obélisrpies de Karnak : I.eckain,
la XIII' dynastie nous voyons un des Nel'er- Rec. de Irav., XXIII, p. i<)5, 1. 3.
on É<j)|)lc : Irenic cl une jeunes pliinles soni mises dans des caisses et cliar-
gc'es sur les navires avec les autres niarcliandises, puis ramenc'es à Tlièhes,
oi'i la reine les présente en grande pompe à Amon. Il ne semble du reste
pas que cette tentative d'acclimatation ait donné des résultats satisfaisants,
(|ui, s'ils non parlent pas expressément, relatent au moins les quantités sou-
vent colossales (VàntJ qu'ils offrent aux dieux, ainsi Thoutmès IIII'', Ramsès
lit-', et surtout Ramsès III, aussi bien dans le temple de Médinet-Habou <')
que dans les listes du grand papyrus Harris''^, où l'on voit mentionner non
seulement la substance elle-même, mais aussi les ai'bres à ànti''^\ ainsi que
des graines et un récit détaillé de l'expédition elle-même'"). Les dons d'riw/t
sont encore relatés par d'autres rois ou grands personnages, comme le général
702, 730, 766 (Annales de Thoulmès III). pi. LXX'', 1. 8; pi. LXXVII, 1. 8-i3.
'°'
Ghampollion, Monuments, pi. LXIX. '''
Mariette, Abyilos, II, pi. XXXVII, 1. 19.
(^)
DilMiciiEN, Histor. Inscln:, I. pi. XXXII. ("i
I.epsius, Caî^wife)-, III. pi. GGLVIir, 1. 7.
l"i
Pii|i. Ilanis n' I, pi. VII, 1. 7; pi. XIV", '''Stèle de Pimiklii, 1. 10a, 110, 119
l./i-G.-pl.XXXVIlI''. l./i;pl.XLIX,1.6; pi. LU", (Scii\fer, Uricundm der tilt. Aethlopenkônigc
1. ili; pI.LV", I. !i; pi. LXII", 1. 2; pi. LXIII', p. .38, ia, 67).
J. ;3; pi. LXX", 1. 5-6: pi. LXWII, 1. 11. <'»i Slèle du songe, 1. ai [ibid., p. 68).
') Pqi. Ilanls n" 1, pi. XIV', I. 7; pi. XLIX, " "" Petiiie, Athnhl.s, pi. XIX.
'' "'
1.7: pi. LXX'', 1. 7. Ges ailires sont ligures dans le Virev, Ja' Tombeau de Ilelhmara [Mémoires
tubleuu de iMédiaet-IIaboii (Di.MicnEN, lac. cit.). de la Mi/is.Jranr. au Caire, V), pi. IV.
-^».( l'i7 ).'«*—
qu'il n'a e'te' retrouve' flans aucune inscription antérieure à la V'^ dynastie, et
ce furent sans doute les premières grandes expéditions maritimes, vers cette
dal», qui l'amenèrent pour la première fois en Egypte. II n'y a donc rien (|ue
de très naturel à ce que cette substance nouvelle n'ait pu prendre, pour les
besoins du culte, la place qu'occiqiait depuis des siècles une autre résine, le
'''
Le conle du iiaLifragé (1. i.5<)) dit claire- nat-Palanque, Fouilles dans la nécrop. d'Assioul,
ment que ïàiili est préféraliie au senter. p. 282 Jéqlier Les frises
; , d'objets des sarcupha-
'^'
Sethe, Uricunden der XVIII. Dijn., \\. 706 (^es du Moyen Empire, p. i5o.
''''
(Annales «le Tliniilnirs III, institution des saeri- Maspero, Mémoire sur quelques pafijrus du
fîces). Louvre, p. /i.'5, iîo.
'^'
Laçai-, Sarcoph. antèr. au Nouvel Emp. '"'
Cliap. cxxv (Naville, Bas à{;iipl. Tndtvn-
[Calal.gén. du Musée du Caire), \,\). t 1-2, II" ?>G. hucli, 1, pi. GXXXIX, 1. 3), exLV (Lepsies,
'*'
("lAUTiER-Jiii.iriER, Fouilles de Licht, pi. Bas Todlenhuch der Agyplcr, pi. liXIII, \. 36),
XXV; Lacau, op. cit., 1, p. 90, n° i/i; Ciiassi- cxlviii (Navili.e, op. cit., I, |)1. (If/XX, 1. Gi).
'9-
—t3'( l'l8 )-n-~
Des onctions analogues se pruliquaient aussi sur ics olïrandesf'' et sur des
amiilcUes '-'^
et ont par conséquent un caractère nettement rituel. OqI àiiti
sacre dont parle le Livre des Morts est indique comme étant le même (pie celui
Dans les temples, pour le culte des dieux, on se servait de Yânti, à partir
de lencensement à \\\iiti'-''\
Les rois présentaient encore ïànli aux dieux d une autre façon, sous la
forme d'huile ou d'essence, contenue dans un vase à parfums du type ordi-
naire'^); souvent on se servait pour cette olïrande d'un vaisseau ])lus compli-
(]ué, une llgui'ine représentant le même vase tenu à deux mains par un roi
LMiV77 EN MÉDECINE.
entrer Yànti sous diverses formes, soit sec """V* S^i soit frais """X *
'-fi,
'''
Gliiip. CLXxxix (|iri|i. (te Non, rdil. t)ii<lg(', ''''
Dr, l'ior.iiEsioMEix-CiiAssiNAT, l^e Temple
pi. XXXIX, ]. 18). (VEdfmi, I, p. 110, a/12, 971, /lof), '17C..
(=1
Gliap. Lxiv (pap. (le Non, (^dil. lUidge, '°'
Pap. n" 3o55 de Berlin, pi. XXXVlt, 1. 3
pi. XLV, 1. '17 ). (cf. pi. \ . t. 9): MoRET, Rilueldu culte divin jow-
''^'
Chap. cxxv, inirod. ( ])ap. d".\iii. t''dil. nalier, ^). 310(108).
Budge, pi. XXX, 1. 16). '')
Mahiette, Dcndéi-nh, IV, pi. V; de Bocue-
<'*'
LoiiET, Piec. de trm., X\I. ]>. 1/18, noie 1 iionteix-Chassinat, Le Temple d'Edfou, I, p. i3i,
{temple de liOiixoi-). l'ô-?., 587.
soil doux W\< soit encore à l'élat dliuile ou d'essence. On l'employait surtout
dans la composition d'emplâtres ou d'onguents destinés à assouplir ou à forti-
fier les muscles''), ou contre les ulcères '-), les plaies ''', les lu'ùlures''), les
démangeaisons (•'), les furoncles H les enflures!"'. Vânti entrait encore dans la
préparation d'auti'es emplâtres, en usage pour les maux de tète'^', dans cer-
taines maladies d'yeux (")
ou de pieds''"', pour faire rentrer la matrice ("', ou
encore simplement comme rafraîchissant-'-'. Parmi les remèdes internes, on
retrouve cette substance dans une potion pour la chlorose'"', un pui'gatif''''
Nous avons déjà vu (pion tirait de Yànli une huile ou une essence dont on
se servait pour oindre les morts, et (jue les vivants employaient également
pour la toilette''"'. C'est même peut-être le plus ancien usage qu'on fit de
cette substance, piiiscpie sous le Moyen Empire, le déterminatif employé
ordinairement après le mol ànii est un vase à jiarfums ». et non les pelils
'.
grains
Poui- parfumer les maisons et les vêtements, on brûlait une sorte de kypiti,
1. 10, 17: pi. LXXXII, 1. 10, i3: pi. LXWIII. 1. i: pi. LIX, 1. i. (j; pi. lA. 1. 3; pi. lAI,
1. 5 ; i>l. LXXXIV, 1. 1 1: pi. LXXXV, 1. 3 , ^1
; pap. 1. u: ])1. EXill,!. -2, 12.
''"'
Hearst, pi. Vil, 1. 16; jd. \11I,1.3, 6,8, 10, lùicL, pi. LXXVII, 1. 18.21.
XV, '"' XCIV,
1 1: pi. IX, 1. 1; pi. 1. 8, 9, 12, tG ;
]iap. IbUI., pi. 1. 2,3.
iiK'd. 11° 3o38 de Berlin, pi. V, 1. 1. "=' Ml., pi. XXXIX. 1. 20.
(='
Papyius Eljers, pi. LXXXVl. 1. ,,: pi. '"' Ihid., pi. XXIII, 1. iS. Des oiijjiienls poiii-
LXXXVIII, 1. 20; pap. Hearst, pi. H, i. 17; la même iiKiladie contiennent également, de
pi. X,l. 11. VÙHti: pi. XXIV, 1. 6; pi. XXVI, 1. 8, 9. 17.
t'i
Pap. Kljeis, pi. XXX, I. G; pi. LXXl, I. 3. "•' Pap. Ebers, 1.1. XL111,1. 7.
('^'
<"i
/iiV., pi. LXVIll, I. lA. lùid., pi. XXXI, 1. i3, >.<>: pl. XXXlll,
(''
Ibii, pi. LXXII, 1. 3; pi. i.Wlil. 1. la: 1. 3. 2).
pap. Hearst, pi. IX, (")
1. G. p :in. MU'il. (le lierJin, pl. Vlll. 1. 1, 5.
'«)
Pap. Kl)eis, pi. LXXVI, 1. :,.
''"'
En plus des exemples cités ci-dessus , voir
'')
/6/rf.,pl. Lll,l. ili. encore la liste d'onnuents du tombeau dAmen-
W lùid., pi. XLVIII, I. l'i; pi. I.XIV, l.afl: emliat (X\III'' dynastie} : Sf.tiii:, IJrkundcn dcr
pi. l.XV, 1. I, 3. XVIII. Dijn., p. 1058-1059.
.
mélange analogue sans doiile à celui dont on se servail dans les lenijdes, el
Les peintres se servaient aussi iïànti pour délayer leurs couleurs et pour
leur donner du lianl, surlout cpiand il s'agissait d'écrire sur toile ou sur pierre
certaines compositions mystiques pour lesquelles on devait préparer une encre
spéciale*"'); parfois aussi on trempait dans une solution d «h// l'objet à peindre
avani d'v metire la couleur'-').
frais ou sec, et par un simple déterminatif s'il s'agit d'biiile on d'essence. Par
contre, un long texte ptolémaùpie, gravé dans le «laboratoire-^ du temple
d'Edfout'), énumère toutes les variétés de celte substance dont on avait cou-
tume de se servir et donne certains détails sur la foi-me des produits, leur
Nous trouvons des variantes de quel([ues-uns de ces nom,s dans un autre mo-
nument de la même époque, le temple d'Atbribis, où à coté du texte relatif
à cliaque espèce était représenté l'arbre dont elle était tirée (-'l La liste d'Edfou
se présente de la façon suivante''''' :
(lu Loiwrc , p. 'i.3. — Ltore des Morts, ciiap. c pi. LXXXVI-LXXXVII ; Text, p. GS-Gg : Brugsch,
(|)a|i. (le Non, éilil. Biuljjo, pi. LIX, 1. i i). Diclio/m. Iiiérogl., SuppL, p. a.ïo-aSa,
r.i (ihiiL, pi. LVil, i. 9). ci.xiii (I.epsiis, Dus (^1
I^KTRiE, Alkribis, p. 18, pi. XVIII et XIX.
Toillcnluch der Agypter, pi. lAXVllI, 1. i5), '°'
Los variantes qui se rencontrent dans le
n.xiv ((•«(/., pl.LXXlX.l. i3). texte crAliniliis sont indiquées entre paren-
'''
LoniiT. Hcc. de trac, V. |i. ()i. I. i-ii\ {cL thèses.
-f 151
5. SheinerUict-Âdberlil.
^iS^Jl.'.-
P i^ • •
J^ • • • / 11. i/tm;|,^^:.
Dans toute cette série de substances, les nues désignent Tenceus, d'autres
les matières analogues de même provenance et pouvant servir aux mêmes
usages, telles (pie la myrrhe, la gomme et le bdellium.
ANTIT.
^
nelelon ^«.' net (3)
Mot désignant une corde et plus particulièrement, dans les textes les 23lus
que à la corde avec laquelle on attache les prisonniers ou les malfaiteurs (").
Ce mot ne se trouve que dans les textes funéraires et religieux ('); il est peut-
âovaL
L\ \^\\^- ^f"l di'signani, dans une liste du Nouvel Em])ire(^), un
li(pude employé pour la cuisine au même titre que le vinaigie Ujoumàzd
àmàil —'^3K. ! ! • *' ''—"' """^ ! ! "m*''' t'>>'j'»"''s employé dans la locution
médicaments pour les maladies de femmes ''), de remèdes pour les uian\
pour les muselles'"', pour les sueurs '. pour ]i>s iri'itations "l jiour les maux
d'yeux ('").
Dans les mêmes textes on i-encontre un autre mol composé, khcl àoud
""^£1 V* , dont le second terme est sans doute apparenté aux mots précédents,
l)i(Mi ([ue le tout désigne une substance solide, qui parait employée presque
exclusivement dans des collyres pour les maux d'yeux'"' généralemenl à coté
dère généralement ce nom comme désignant soit du bois poui'ri "'', soit une
sorte de sciure de bois''"''.
(les trois nu)ts doivent sans doute se ratlaclicr à la racine ànn'i -"—
'fi^v Jli
ff enlever:) ''"' et indiquer (|ue ces substances contiennent certains ferments.
'''
CeUo (lornièi-o iirlli(ij;i';i|iliL' osl la [)Ius de lierliii. |il. III . 1. i i.
plupart des tradurleurs ne lont t|ue '"' Pap. LVI, pi. IjVII, L
'"'
La l'^bers, [)1. I. i ; 7,
tianserire ce teime: seul M. Joacliiin ( /Vyiyro.s- i(j; pi. IJX, 1. 1 ti . i8; ])1. I.X . 1. 'i: ]d. lAI,
Ehei-s) le traduit par rrsaïu-e Milcli". 1. 5, 10; pi. lAIl, 1. 5. kj : pi. LXIII, 1. '?., T»,
("j
Grikfith. TItc Pétrie Papt/rl , [d. V, 1. /18: 1 1: pi. I,X1\, 1. -'1.
'''
1. g, 1 ). JoAciiiM, op. cil., p. 89 clpasshii.
*"'
X\ll. pap. niéd. de '"' Eders, Papyrus Ebers. D\e Maasse unddas
Pap. Ehers, pi. I. -lo-,
AOUFITA.
parmi les dons faits anx temples par l^amsès III et citée soit à côte des fruits,
soit après des ncmis de bois'''; il est donc possible que ce végétal, encore
indéterminé, soit un arbre'-' ou un arbuste portant des fruits; ses produits
AOUMÂ.
•5^ Jju ^^.^.^ Dans un . texte énuméranl les diverses ])arties du cbar égyp-
tien (*), ce mot parait immédiatement après ceux qui se rapportent à la carros-
serie proprement dite, à la caisse du cbar et avant ceux qui désignent les
pièces du cbâssis ^ ^^ | ^prTi "^ "^rTî^P^ " *^ * '^^^^ aomnà en (forme de)
métier de tisserands. La seule pièce à la(pielle puisse s'appliquer cette indi-
cation est le cadre inférieur de la caisse, percé d'une série de petits trous et
cadre, en bois, se compose de deux paji'ties, l'une droite qui se fixe sur l'essieu,
l'autre, en demi-cercle, placée en avant, qui constitue la base des p«rois verti-
cales, et l'ensemble affecte ainsi la forme delà lettre D'"''; par les j)e(its trous,
(voir ce mot), mot qui vient immédiatement après aoumà, aussi bien dans
le texte du papyrus Anastasi IV ipie dans l'Hymne au cbar du roi '''
cpii ne
'''
Pap. ITarris n" I, pi. XVI', I. .">
;
pi. I;III\ '^'
Ciiampom.io?j, Monuments de VEgi/pte et de
1. g; pi. LXIV', 1. 7: pi. l.XXl", 1. 5. la JSuhie, pi. CCCi^XXXVlIi; Carter ;umI New-
''*'
Wnxh {Fac-similé of an Egijpt. liicial.PHp. niiRiiY, The Toiiib of Thoutmôsis IV {Catal. gén.
III. p. 25, note 17) sujjgi're le i-approciiemcul du Musée du Caire), p. 2/1 et pi. IX: Qui
UIIIKM,
avec l'acacia, Spiua œgyptia. Tomh of Yuaa and TImiu , p. 06, pi. I.II, LV;
'''
BuRCHARDT, Die altlcanaonàischen Fremd- ^voffeu, Der Rennivagen im Allcrtum,ii. i'].
Bulletin, l. XIX. 20
contient du reste ii ce sujet aucune indication autre que des jeux de mots
sans inte'rêt pour nous.
On a voulu rattacher ce mot à la l'acine sémitique dçi", li, relier, attacher '^
et voir dans les aonfuï des pièces de hois, tenons ou chevilles servant à réunir
les diverses parties du char('). Cette hypothèse est difiicilemenl admissihle,
car outre l'étymologie très douteuse, ce nom se tiouve en tète de liste dans
l'Hymne au char royal, et cette place d'honneur n'est pas celle que devraient
occuper des pièces d'un ordre tout à fait secondaii'e.
ÂOUNIT.
un conte du ÏNouvel Empire t-^l Cette grande liounil .=~>!^ ^'^ de Tliout-
mès III joue un rùle important dans le suhterfuge qu'emploie Tlioulii pour
s'emparer de la ville de Joppé : c'était un insigne royal connu au loin, qui por-
tait même un nom mystique spécial''', l'insigne que le roi remettait à son
envoyé particulier, comme marque des pleins pouvoii's qu'il lui attrihuait, et
cet ohjet d'apparat pouvait même devenir une arme dangei'cuse, puisque
Thoutii finit par s'en servir pour assommer le chef syrien. Sa forme n'est pas
indiquée, mais il est jirohahle qu'il s'agit d'une de ces longues cannes |"7^j^
que le nom de la canne est dérivé directement de celui du hois dont elle
était faite. D'après une rej)résentation de la môme époque, dont la légende
est un peu mutilée'"', ce serait plutôt une longue canne du modèle employé
surtout par les grands seigneurs du Nouvel Empire, avec une petite fourche
à l'extrémité supéiieure et une houcle en corde pouvant servir à le suspen-
'"'
Brugscii, Diclionn. Iiicrogl. , Suppl. , p. ^oç).
'*'
Il ne reste plus que la fin de ce nom : ...
'"'
Cette varianle masculine est sans cloute ta ouït iiofer [M asveho , loc.cil., p. 57).
fautive, puisrju'elle ne fait que leprnduire le '^^^
Pap. Anastasi IV, pi. XVII, 1. 3-i; cf.
nom de l'arbre noun, âounnou. d'autres cannes en bois d'âouti dans Pi.evte-
'''
Mâsveho, Eludes égyptiennes , 1, p. 5i, .5(j, liossi, Les papyrus de Turin, p. 1 1, pi. Il', I. 9.
dre. Enfin, un autre texte du Nouvel Empire''^ dit qu'on employait parfois
pour faire les àqunil, un bois travaillé spécialement (voir 2. inoji).
Dans d'autres textes (-', Wlonnit paraît comme un des éléments du char royal
qui doit être, à en juger d'après le contexte, non pas un accessoire indépen-
dant, comme les armes, mais une des pièces constitutives de la carrosserie.
11 semble même que ce soit une dénomination du timon, un synonyme du
mot plus fréquent à ^ (voir ce mot), cette partie du char étant la seule dont
la forme rappelle en une certaine mesure celle d'une canne.
AOURl.
4l- \\ • \\
-^^
Ji*>.
^ aoiint
^\\ ! M e I •
hi
e
pour les membi'es cassés ''), les tumeurs (*', les pustules ('-'',
les blessures ('")
et
mâcher, contre les maux de langue ('^', ou à appliquer sur les dents malades ''''',
<' Mallel, \A. I, C-7 Maspero, Uec. LXXX, i3; LXXXII, 8, 17;
Paii. I. : I. 17; pi. I. pi. I.
Éllenne, II, p. 'i?,-2. — Pap. Kollcr, j)!. I, 1. 5 ski), pi. IV, Lia; pap. Hearst (édit. Reisner),
((lARDiNcn, Egt/plian liierritic Teints, I, p. 82). pl.IX,l. i5.
'^'
LoRET, La Flore pharaonique (-2" édil.), ") Pap. Heaisl, pi. XIV, I. l'i.
p. 9'i.
w Pap. Ebei-s.pl. CIV, 1. 5, 12, 19.
<")
I^aji. Anaslasi III, pi. VIII, 1. 1 : pap. Anas- <')
ibid., pi. ex, 1. 7.
LV\ i. 7.
("i Pap. Ebers, pi. LXXXVI, I. 2.
w Pap. Ehcis. pi. LXXIII, 1. 8: pi. LXX.V, <"> /iiW.,[)l. LXXXIX,I. 5.
— «.( 156 )^s—
toires ''' et des fumigations dans certains cas de chlorose''^'. Dans beaucoup de.
ces recettes les fèves devaient être préalablement réduites en poudre (^ >^
^Mm)' ""'^ f*^'^ ^*^" mentionne une espèce spéciale, la fève de Pbéniciet'''.
Aojisaii.
supportsrW (voir ÂnÂqu). Ce mot est employé surtout dans les textes funé-
encore les formules suivantes : rrJe nai pas ajouté au poids de laoMSOH t M, et
ff Je n'ai pas fraudé sur la justesse de IVtoi/soMiî ('"). Dans les rares textes litté-
raires où il se trouve mentionné, on voit que le mot pouvait aussi être pris
pèsen ''-'.
''>
Pap. Ebers, pi. IX, 1. i8. 1. /i (pap. de ISou).
'-'
Ibid., j)l. XLIX, i. i4. ''"' Bbugsch, Diciioiin. hièrogl., p. S/ij (pap.
t')
Pap. mt'd. de Berlin, pi. XVII, I. 5. de Nekliton-Aiiu-n , à Berlin).
<'>
XXXIII, a, ao. <"' S(Me de Pianklii, iSi-iS-j.
Pap. Ebers, pi. I. 1.
<''
Pap. méd. de Berlin, pi. V. I. lo. ''''
Pap. Anaslasi I, pi. X, I. h (Gardiner,
'"'
Pap. Ebers, pi. IX, 1. i8. Egijpûun liller. 'fcxls, I, p. 38 el i3*).
mot, voir Levi, Voctib. ffcrogl., VII, p. 7G. considère ce mot comme désignant le plateau
'*'
Naville, Dns ûgiipt. Tadlenbuch, I. pi. de la balance; il est à remarquer que dans ce cas
'''
BuDc.E, r/ie Boo/É;o///ieZ)e«rf,Text,p. aSi, '"''
Les deux mots étant mis en parallèle au
,,
A ou TOI].
funéraires et religieux pour désigner, avec un sens très général ('\ les ofl'ran-
des alimentaires, celles entre autres qu'on déposait sur l'autel de Râ à Hélio-
polis ("^^
ou à terre devant d'autres dieux '''. Parfois on oppose les doutnu aux
Jiotpqu
"VIVÎ' '^^''^'" 1 indication de cette dilTérence que les unes sont a an ciel,
dans les champs de Ràr et les autres rrà terre dans les champs d'Ialou n ('').
Le mort est dans certains cas qualifié de f? maître des dmlQun^-'\ et sans doute
par là même identifié à Osiris. Ce mot peut être pris dans un sens plus généi-al
du texte <''l
L'origine du mot donlou doit être cherchée dans le verbe am |(^v— i rt don-
ner, présenter r ('),
d'oii dérive aussi le substantif «OMi^^ (*» \ "T""
«don, ca-
deau n, employé dans des textes d'un autre ordre'"'. Ces deux mots ne doivent
pas être confondus, bien que les scribes égyptiens les aient parfois employés
l'un pour l'autre ''').
poinrail croire, comme M. Vogelsang (D/e Kla- 1. 17 el 35): Na VILLE, Das Sgijpt. Todlenbiich
gcn des Bauern, p. i-iQ), (juil s'agil dans ce I. ])1. CCIV; BoNOMi-SnARPE, The Alabasler Sar-
texte fies deux sortes de balances, mais l'oppo- cophagus of Oiineneptliali , pl. VI, B.
sition n'est pas suffisamment marquée pour ôtie '*'
Liore des Morts, cliap. CLXviii (Bcdge, The
[Rec. (le trac, XXVI, p. 7G; XXX, p. i85); Book ofthe Dead, Toxl, p. 209; Naville, op. ciV.
Livre des Morts , cliap. lxxu ( Xaville , Das âgij2)t. II, p. aSi).
Todlenbncl,, 1. pi. LXXMV, 1. 4; II, ji. i5^i), cvi '''
Setiie , Zeitschr./iir iigypt. Sprache , XL VII ,
{ibid., 1, pi. CWllI. 1. 1: II, p. 2/)2), CXXVII p. 0. Ce verbe n"a encore été signalé que dans
A {ibid., 1. ])1. CXLI, 1. 10), CLXviii \{ibid., I. des textes de basse époque.
pl.GLXXXVlI.l.o), CL\:i\ni {ibid., l, pl.CClI, '*'
Maspero, Les Mémoires deSinouhît, p. i5,
1. 9.5). 1. a ; j). 90, 1. 8; p. i3.
'''
Lacau, Rec. de trao .
, XXVI, p. -jZ , yû. '"'
Dans les variantes du Livre des Morts,
<"l
Ibid., p. 76. par exemple Budge, op. cit., p. «oy.
— ,,
Â(MZÂÏR.
pièces de cuir dans lesquelles il faut voir sans doute les lanières étroites dont est
fait le fond de la caisse du char'''), qui passent par les trous du cadre aoumà
et forment un treillis en même temps résistant et élastique; l'épithète s'ap-
A P.
un jeu analogue à la mourre, qui est populaire surtout dans l'Italie moderne
(rrtorra). mais qui était déjà pratiqué par les Grecs et les Romains sous le nom
de micatio {digihs micare)^'\ Le nom égyptien se rattache à la racine ttp \
*
'''
Cetlo racine originale n'a pas été lehou- [Catal. frén. du Musée du Caire), p. ai, pi. IX;
vée, mais la forme même du nom indique un QuiBELL, Tomh ofïuaa and Tliuiu, p. 66 ,
pi. LU,
mot sémitique (Bdrciiabdt, Die althanaanâischcii LV; NuoFFER, Der Renmragat im Aller lum
tique. '"'
M. Monlet [loc. cit.) considère les repré-
<*'
Champollion, MonMîH., pi. CCCCXXXVlll; senlations accompag-nées de ce mot comme des
Carter and Newberry, TIte Tomb of Thoutmôsis IV leçons de calcul, non comme des jeux.
— «.( 159 )K^—
qui datent presque tontes du Moyen Empire ('), les Égyptiens avaient plusieurs
manières de jouer à la mourre : les joueurs, accroupis à terre en face un
de l'autre, levaient simultanénienl
soit une seule main'-', soit les deux
mains chacun '^), avec un certain
tures de Béni Hassan, troji mal conservées pour qu'on pviisse compi'endre
Fig. gg et 100. — JoLEtns de mourre (d'après CnAMPOLLiON, Monuments. |)1. C(XLXXXI /O').
rentes : ou bien 1 un des joueurs présentait ses (h'ux mains, lune cachant les
n" 1 (Newberry, BeniHasmi, II, [)i. XVI; Wii- nes sont évidemment copiées sur un même
KINSON, loc. cil.). modèle.
— ^».( 160 )^—
doigts étendus de l'autre, devant les yeux de son partenaire qui devait de-
A PAT A.
^^^ qu'il est permis de se demander s'il ne s'agit pas simplement d'une
forme sémitisée de ce dernier mot.
APER.
Pyramides et la stèle
^
, représenter
^
un sac fermé dans le bas et attaché
Barracco).
dans le haut, ou plutôt un 'de ces grands vêtements que
les serviteurs du mort a])portent à leur maître, dans les tombeaux les plus
'''
Falkener, Gaines ancienl and oriental, p.
'''
Blrciiardt, Die ahkanaanâischen Fretnil-
1 o/i , 1 o5 ; les scènes reproduites aux pages sui- ivorle, II, p. 3, n" 09.
certainement ce sens.
Sous l'Ancien Empire, où le signe |, parfois
les titres
|,«^|_||(=)^^||I2^'^),+-||Î'^',
il est toujours strié longitudinalement, mais on ne
voit pas dans le bas la petite frange qui apparaît
plus lard et qni le rend semblable à la mânHit, le
époques, toujours taillée dans une pierre dure, noire ou grise ''••).
Bulletin, l. XIX.
.( 102 ).eH—
A PES.
Ji I
(^- '^^^"^ "" '"^''' '^11 Nouvel Em|)ire rclalilaii Iransporl de gros
lil()cs( ( pierre, on li'diivc la plirase suivante :
^;^'!jv!''h^^^^^ 'IiO'^a
r-vois qu'on ne (ire pas la pierre sur Vaprs-^^l 11 s'ajjil, donc d'un objet qu'il
csl prdlerable de ne pas employer pour le transport des très gros matériaux,
peut-être le traîneau ordinaire'-). D'autres y voient ])lutot une sorte de plan
incliné, une plate-forme, un échafaudage fait en poutres (aspou
^P^^)'^).
APIGULTLIP.E.
y sont déposés verticalement les uns derrière les autres, ce quipei'metde les
retirer successivement, sans détruire l'essaim. La récolte se fait une fois par
an, de la manière suivante : on enfume les abeilles en faisant brûler devant
la ruche de la fiente séchée, et quand elles se sont retirées à l'autre extrémité,
on enlève le plateau de terre qui sert à fermer la ruche, puis avec une spa-
tule de fer, on détache les rayons les uns après les autres du cylindre, en
'"'
Pleïte-Kossi, Les iiiipi/riis de Turin ,
|il. 1\ ,
<''
GiRiRu, Descr. (k l'Egypte, XVII, j). 102 ;
'' Masi'ero, Du genre éptstolnire, p. 17. Belles-Lettres , 1901, p. 79; GiRAno, Lesabeillcs,
'''
I'leïïe-Iîossi, op. cil., [). 10. organes et fonctions , p. 267.
. ,
laissant à l'essaim tout le fond, soit environ un tiers. Une ruche de cette espèce
On fabriquait du miel en J^^gypte dès les temps les phis anciens, cl Ion em-
ployait pour cela les mêmes procéde's quaujourd'hui; la meilleure figuration
du rucher à certains animaux nuisibles (*', sont placées l'une au-dessus de l'au-
tre ''')
trois ruches cylindriques, fermées à leur partie postérieui'e en forme
de demi-sphères. Un homme debout présente devant les ouvertures des ruches
une coupe remplie d'une matière enflammée, pendant qu'un autre, agenouillé,
recueille à la main, sans l'aide d'aucun instrument, les gâteaux de miel qu'il
dépose dans des écuelles; ces gâteaux sont de forme irrégulière et de petite
taille; quant aux ruches, on peut estimer leurs dimensions, en tenant compte
de la taille des deux hommes, à m. (Jo cent, de long sur o m. /io cent, de
diamètre environ. D'autres personnages sont occupés à mettre le miel dans
de grandes jarres, et peut-être, tout d'abord, à le faire égoutter pour le sé-
parer de la cire. De l'autre coté, ce sont des pâtissiers qui pétrissent et cui-
sent des gâteaux dans lesquels le miel entre pour une bonne part : il est
'''
\ih\i\, Le Tombeau Je Rekhmara {Mémoires '''
L'usage de C(?tte sorte de socle est fonnu
ik la Miss, franc, au Caire, V), pi. X; Nevvber- poui'lcs l'iichers grecs et romains : Morei, ,
dans
RV, Tlie Life of Rekhmara , pi. XIV. Daremiierg et Saglio, Dictionn. des Anliq. gr. cl
'"'
Le sens de cette scène a été l'econnii par rom.. article Apes (I, p. oo5).
tableau y voyaient des pâtissiers mettant des compte des procédés habituels de la peispeclive
•11
,
Il est possible qu'il faille ('gaiement reconnaître des ruches dans certains
objets allongés, arrondis à un bout, entassés dans une pièce d'un des maga-
sins royaux, dans la ville de Khoutaten, d'après la représentation d'un des
tombeaux de Tell el-Amarna'^l
des ruches en roseaux pour les abeilles domestiques, en opposition aux abeilles
sauvages qui vivent dans les creux de rochers, (le texte est peu précis, mais
il pourrait faire supposer que les ruches étaient faites au moyen d'une natle
de roseaux enroulée de manière à former un cylindre qu'on enduisait d'ar-
gile.
A PI T.
I
^ Canne, bâton mot
. . emjiloyé dans le grand Livre des Morts de Turin ''''
comme variante (2^) <lu mot ordinaire | J^, f(ui se trouve seul da,ns tous les
autres exemplaires de la recension saïte du chapitre i.xv '"'. Dans la vignette
qui accompagne ce chapitre, on voit en effet le défunt se promenant en tenant
à la main une longue canne droite qui, au dire du texte, devait être en or.
'''
Le reste tlu laliteau rcpiésente dos boni- cf. la planche XXXIl. dans les mag'asins du bà-
mes occupés à remplir des vases de miel et à liment attenant au grand jardin,
les sceller, aussi n'est-il guèio possible de voii' '''
Pap. de Leyde I, .384 : Reviliout, Revue
dans le groupe de gauche autre chose que le égyptol. , IX, p. i8--2i; Lefébire, Sphinx, XI,
rucher. p. i3.
'"'
Peut-être est-ce un grand giileau de miel '^'
Manners and Ciisloms (édition de 18/17),
qu'il retire de la ruche. 1\, p. 81.
'''
BAyiES , Tlie roch Tombs qf El Amarna , \
'"'
Lepsius, Das Todlenbuch der Agypler,
pi. XXXI. La pièce dans laquelle sont ces objets pi. XXV (cliap. lxv, 1. .3).
APLUSTRE.
Ornement fixé à la poupe (Fiin bateau et Taisant en général pendant à l'acros-
tole, qui décore la proue. En Eg\pte, c'est une ])ièce de hois, pleine et taillée
res, dont la poupe se relève ver- ^'>5- >07 «^ ">^- — Aplcstbes simples (d'aprùs Naviu.e,
plus courant, est d'une grande élégance de l'orme : il continue la ligne gé-
'' Daremberg et Saglio. Dktioim. des Aiitiq. gràber...vom Totentempel des Ne-User-Rê , p. loo,
'''
Par exemple Lepsius, Denhnàler, II, pi. JÉQUIER, Bull, de J'Inst. franc, du Caire, IX,
Garstan'g, Biirial Customs of Ancienl. Egyj'l, Deir el Bahari, VI, pi. CLIII; Dlmiciien, Uistor.
p. Sg, 6o; etc. Inschr., II, pi. XXI; Naville, Das ûgi/pt. Tod-
''*
Newrerry, Béni Ilasan , I , [il. XXIX ; Virev, Icnbuch, I, pi. CXII et passiin.
Dans les cas où lavant est décoré, en guise d'acrostole, dune lèle de divi-
nité on d'animal sacré, la môme tète se trouve aussi en général sur la poupe,
Fi;;. 109 à 11 3. — ApLUSTniiS ni; barquf.s p.oïales (d'après DCmichen, Ilislor. Iiischr., II, \i\. XXII).
tète caractéristique du dieu dont elles recèlent l'image, tète surmontée de ses
attributs ordinaires et posée sur le grand collier ousekh qui recouvre complè-
tement la poupe aussi bien que la proue. Ainsi les barques d'isis'-), dHathor'''
et de Mout'^^ portent une tête de femme, celle d'Amon(^), une tête de bélier,
celles d'Horus'"'), de Klionsou (''),
de Neklieb'*' et du roi lui-même ''), une tête
'')
Lepsids, Denkmàlev, III, pl. XIV, CLXXX, ''"'
Gadlfeild, The Temple ofthe Kings, jd. III.
,
APPEAU.
Oiseau |)rivé dont on se sert à la cliasse pour attirer les oiseaux sauvages
à bonne jiortée; en Egy[)te, on peut considéi'er comme tels ceux qui sont
<' Lepsius, Dcàmàkr, III. pi. GXXXVllI, dans Bec. de Iriw., XXVlll, p. 17.
Dendémli , IV, pi. LXIV. variantes du chapitre xcix du Livre des Morts
(')
Pap. Golénisclien, pi. H, 1. 38; Maspero, (Navilli:, Das âgi/pt. Todlciibucli , 11, [). aaS).
,
loi]j()ai'.s employés pour la chasse au jjoumerang, sport favori des grands sei-
gneurs, dès les temps les plus anciens C. De nombreuses scènes montrent ces
personnages, deboiil dans une légère nacelle et traversant des fourrés de ro-
seaux et de pajjyriis, en tenant de la main droite un boumerang prêt à être
lancé et de la gauche un, et même souvent deux ou trois oiseaux (-); le chas-
seur les prend par les pattes et les élève de manière à les tenir légèrement
au-dessus des plantes dans lesquelles il est caché : les
seau, sorte d'oie ou de canard, qui doit être là aussi dans le même but.
pour appeler les oiseaux sauvages par son cri, comme chanterelle ou appe-
lant ^^l
Pour attirer les oiseaux dans les pièges à ressort, l'oiseleur, placé à peu de
distance, faisait lui-même l'oilice d'a])peau. en imitant leur cri avec la bouche,
'''
WiLKiNSON, Mmincrs and Customs (édition Mit. — -Nouvel Empire : Mémoires de la Miss,
I.pl. V; 11, pi. III; Qi'iBELL, Excavations al Suq- pi. XVI); sa signification est étaljlie depuis
qara (igo5-igo6), pi. XX, n"" a, li; Pétrie. longtemps : Rosellini, Monumenti civili, Testo,
Athribis, pi. Vil. — MoïEX Empire : INewberry, I, p. 166; WiLKmsoN, Manners and Customs,
Béni Hasan, 1, pt. XXXII; El Bet-sheh, l, pi. III, p. 38.
—
11 est (les |)lus probable qu'on employait des moyens identiques ou analo-
gues [)our attirer les oiseaux de passage sur les étangs où l'on tendait le grand
trouve dans les cbants d'amour du papyrus Harris n" 5oo : le chasseur donne
pAll-^'u/plus loin :
X^V ^ J
^^
!
"
! ! i:Z H V^.^-^ II^Z !
''^\
salué (?) les greniers de son cri; la foule des oiseaux croise sur le fleuve... 15
AP-RO.
Ou plus ancienne,
"^ \/
oiiap-ro, suivant la prononciation la \^/ ,
.
\j/ '-ouverture de la bouche 11
; rt/>ro-Ù7/(
\^ "ouverture
'''
Maspero, Eludes égyptiennes , I, p. o.hh. que les deux premiers veibes indiquent les
'^'
loKM, iùid. , p. a/i5-2/i6; il est possible mouvements d'ailes de l'oiseau appelant.
Bultelin, l. XIX. 22
~t-^( 170 )<H~
de la bouche et des yeuxn. Nom donné à l'ensemble des rites funéraires ayant
I. — ANCIEN EMPIRE.
/i;»/ des âges postérieurs (voir ci-dessous B, p. 171)'''; nous n'avons aucun
autre renseignement sur la cérémonie telle qu'elle devait exister pendant
cette période.
h'ap-ro était en usage dans le culte funéraire des lois de la V'' et de la VI"'
ce rite était déjà alors considéré comme ayant été institué par Horus lorsqu'il
s'était agi de rendre la vie à son père Osiris'-l La cérémonie avait lieu au mo-
ment où l'on installait la momie dans le tombeau et où on la munissait de
tout ce qui ])ouvait lui être nécessaire dans la vie d'outre-tombe; elle occupe
constituer l'ollice comme suit : ce qu Horus était pour Osiris, l'ofliciant l'est
])0ur le mort, son "fils qui laime^i ^^'''' ^^ commence par s'assurer que
le corps est bien entier ('), puis jirocède aux purifications avec de l'eau con-
tenue dans des vases de divers tyj)es, et avec plusieurs sortes d'encens et de
résines (^^, tout en récitant des formules qui ont pour but de débarrasser le
corps de tout, ce qui lui est mauvais ou nuisible et de le mettre en possession
de son double, comme les dieux ('', c'est-à-dire de lui j)ermettre de revivre à
p. ai: II.
'''
Pétrie, Abytlos, I, |il. F,I cf ])1.
'''
Sethe. Die allâg. Pi/ramidcnlexte , 1 i''-i5.
'^'
Sethe, Die nlliig. Pijnimideiitexle , 179'', l'ojxh'ation du démemljrement; îi/rf. .
g''.
bouche, qui se fait soit à l'aide d'instruments spéciaux, les herminettes de fer
pour écarter les mâchoires et le pesesh-kaf ])Oi\r les consolider''), soit par la
Les prêtres chargés de l'opération de Viip-ro du roi sont parfois figurés mu-
nis de leurs insignes, la peau de ])anthère et l'iierminette r-^'''.
mention de cette cérémonie, soit par une simple indication comme les mots
\/""^ou ^, inscrits à côté de la figure d'un prêtre du hd se présentant
grande liste d'olfrandes'''). Il ne semble donc pas que ce rite ait été en usage
de façon constante pour les particuliers pendant cette période.
P^^, sorte de couteau fourchu, de l'autre deux objets nommés soit "|^
J J
et
"I
"^ J
" le fer du Midi et le fer du Nord ••
, soit '^ '^ (j]
® -^^ J t
" Ibcr-
minclte d'Anubiy(?) et l'iierminette meskhd, en ferr, soit encore J*^^
P i« fîi
® IK- "^^ J
'^^^ ^^^ '''^''^' ^^ ^^^ ^^ ^^ meskhd en fen^ '**).
'"'
Sethe, Die allâir. Pyramidentcctc , i3', i i°, cien Empire ne portent aucune indication de
3o. ce genre.
<-'
ML. lî. '''
Setue, Die altàg. Pyramidentexte , 10.
'^'
Ibid., ']
i-'io. [iC luil se présente aussi sous '"'
On a retrouvé dans la pyramide dOunas
forme de Ijeiiij'e ou do [romn^e : Maspero, Les (pielques-uns de ces instruments, de forme r'^ ,
iiiscr. des pyr. de Saijqarnh , p. y. 358. en bois : Maspero, Les inscr. des pijr. de S/iqqa-
'' Bas-relief du Musée d'Aix : Wiedemann, rah, p. 86.
Proc. of the Soc. of Bihl. Arrliœo!., IX, p. 180. "1 Musée du Caire, n" 176/1. 1768, )8C/i,
'='
Lepsus, Denhnmhr, ]|. pi. IV, V, LXXMX". et Journal d'entrée, n" 077/11. — Brifisli Mu-
'"'
Capart, Chatiihre funcr. de In II' ihjn., p. séum, n" 5526 et aSaaa (Budge, llie Boole of
1 5 ;
peut-être aussi au tombeau de Mena ( Pétrie ,
npenin/r the Mnutlt , I, p. ix-xi, et frontispice du
Dendereh, pi. IV). Les autres paneaites de l'An- tome 11); Pétrie, Dendereh, pi. XXI.
,
prêtres pour l'ofTice de Vap-ro. Ce sont des plaques de calcaire où sont me'na-
gées, comme dans les écrins modernes, des cavités de formes diverses desti-
nées à recevoir des objets de petites dimensions; ces objets eux-mêmes sont
destinés à rendre aux morts les mêmes services que la cérémonie elle-même.
Un de ces écrins en pierre, encore garni de ses petits instruments, forme le
petits outils : un '^ en pierre, deux couteaux (?) en bronze (?) puis une pla-
quette d'albâtre à godets, pour l'oflVande des huiles sacrées, un plateau de
cuivre rempli de boulettes, une dizaine d'écuelles de bronze, et enfin la série
Les textes religieux qui couvrent les parois des sarcophages ne font que
rarement mention de l'ouverture de la bouclie, cl encore ces passages ne con-
'''
GénéraleiUL'iit (}aatix' ou huit, juu-fois il;i- de l'Orient, 1, p. aiô.
vantage. '''
Musée du Caire, n" 1765 ; Schiaparelli,
'' BiRCU, Calai, of the coll. of Alnwick Cuslle Il Libro dei Funerali, II, p. aSS. II doit dater
p. 6i, n° 5o5; Maspero, Hisl. anc. des peuples aussi de la VI' dynastie.
,,
tiennent-ils que des formules vagues, sans rapport direct avec la cérémonie
elle-même!'^. Par contre, commeàla fin de la VI"^ dynaslie, mais plus fréquem-
ment, on retrouve dans la grande liste d'offrandes l'indication sommaire de la
célébration de ce rite, à la place qu'elle devait occuper dans l'office des morts,
soit après les libations et ("umigations, avant la présentation des builes sacrées.
Deux ou trois cases de la r pancarte n sudisent pour cette indication sommaire,
puisqu'on se contente de donner les noms An yesesh-huf %{ des deux outils de
fer(^).
Parmi les instruments figurés dans la frise d'objets des sarcopliages de cette
époque, on voit paraître, assez rarement du reste, le /;eses^-Art/"( nommé aussi
'"^"^^ !!!!!!!!"^)- '^^ berminettes('\ ainsi que l'écuelle contenant la boule d'encens
ou la llamme, et la série des vases nemes et deshev employés pour les purifi-
Nous avons remarqué, dès la VI"' dvnaslie, que le rite de Xap-ro tendait
à se vulgariser, à entrer, pour ainsi dire, dans le domaine public; si rares
centuer.
bouclie(-'l A cette époque, ce n'était guère encore, autant que nous pouvons
'"'
Par exemple Lacau , Sarcr.ph. anlér. au Nou- Emp. , I, p. 1 8 et 201.
vel Einp. [Calai. gé)i. du Musée du Caire), I,|). 206 '''
Steindorff, Grabfunde des mittleren Reichs
Caire, I, p. 216, 2-j3; Lacau, Sarcopli. anlér. Lacau, Sarcoph. anlér. au Nouvel Emp., II,
au Nouvel Eiiip. , I, p. i65, 182, 2o5). pi. XXXII et XXXIII, fijj. 53 à 57.
'"'
Newberry, Béni Hasan , l ,
pi. XVII , XX \V ;
'*'
Les expressions de ap-ro et oun-ro pren-
II, pi. XV, XXX; Lacau, Annales du Serv. des nent du reste aussi un sens beaucoup plus éten-
Antiq., V, p. zhô; Sarcopit. anlér. au Nouvel du et ne s'appliquent plus uniquement à la
en juger, qu'un rite accessoire de la présenlation dos offrandes au mort, rite
dans ses moindres détails de mise en scène, où les poses, les gestes et les
paroles des acteurs sont fixés d une manière absolue, et qui ne variera plus
jusqu'aux derniers jours du paganisme.
Quelques tombeaux royaux donnent de bons exemplaires de ce texte, les
meilleurs et les plus complets qui nous soient parvenus '''; mais dans le plus
été peu à peu adopté par les simples particuliers, et les rois adoptaient à leur
tour des textes nouveaux, destinés eux aussi à passer insensiblement au
de cette cérémonie; dans les uns, comme celui de Rekhmara, le rituel est
reproduit in extenso, dans d'autres il n'y a que les scènes de figurées, sans
texte, quel(|uefois les scènes j^rincipales seulement; dans d'autres enfin, la
cf^iémonie en question, mais à n"imporle quelle '' Dans certains de ces tombeaux' , le rite est
oiïiande, \ictuai!le ou pailuni, (jui est aussi comme synthétisé dans un seul tableau, où
censée pouvoir ouvi ij' la liouclie du mort ou ilu deux prêtres, vêtus de la peau de panthère,
ilieu auquel elle est adressée. Nous ne nous ot- élèvent, Tun les quatre vases des purifications
cu[)erons pas ici de cette extension du sens pri- initiales, l'autre les jirincipaux instruments em-
niilif. ployés poiu- Vap-ro : (iiiLMAM, Le Tombeau do
<''
Tombeaux de Séti 1", lu-iinscs lit et Ta- Piamsls IX, pi. LXXKV.
ousert. I^EFÉBiRE, Les Hjjpogées royaux de Tltc- ' '
La liste à peu près com])lèle de ces tom-
bes,l, 3' partie, II, p. 118-119; iâi-i45 et beaux dans SciuAPARELLi, // Libre dei Funerali,
pi. LXVI. II, p. -iÔ^l-ÛOt).
— !->•( 175 )'C-i-—
Tel qu'il est parvenu jusqu'à nous, ce livre est divisé en une série de
sections ou de scènes qui se suivent, s'enchaînent de faron logique et forment
un certain nombre de groupes nellenienl distincts les uns des autres; poui-
chacune des petites subdivisions, un bas-relief ou une peinture nous donne la
mise en scène exacte, avec les noms des personnages, leur place et leurs ges-
tes, et au-dessous sont inscrites les formules qu'ils prononcent; ainsi, à part
quelques phrases dont nous ne pouvons encore que vaguement discerner la
Suivant que l'oirice de Yap-ro est censé se faire au moment des funérailles
ou plus tard dans certaines fêtes commémoratives, nous le voyons se dérouler
soit devant le sarcophage dressé sur un petit monticule, soit devant la statue
du défunt; ce dernier mode est employé de préférence pour les rois et les
A en juger d'après les nombreux noms qui accompagnent les figures des
prêtres olïiciants, on pourrait croire qu'il y en avait dix ou douze pour le
il est probable que ce nombre de quatre était en effet le nonilne réel des
acteurs, et que ces acteurs ne faisaient (jue changer de nom suivant les péripé-
pour lui rendre l'usage de ses organes, procéder de la même manière qu'au-
trefois pour Osiris lui-même, et l'opération doit être faite par les mêmes per-
sonnages, ou tout au moins par leurs représentants, leurs sosies. Ces embau-
meurs d'époque mythi(|ue, à ce (jue nous apprend la tradition, sont toujours
au nombre de quatre, que ce soient Horus et ses trois acolytes les masnili, ou
les dieux des points cardinaux, ou bien encore les quatre enfants d'Horus.
Tout semble être calculé, dans les cérémonies les plus somptueuses, pour
que Yap-ro puisse être exécuté par (jualrc hommes, image des quatre acteurs
'''
Ainsi pour Relvliniara. De même que le nés. — D'après M. Vii-ey [Mémoires de la Miss.
sai'copliage anlliropoiVle ilans les exemplaires franc, au Cuire, V, p. S/ig), au lomheau d'A-
moins développés, la statue ceste toujours la mouuzeli, la cérémonie se ferait sur un person-
même, sauf au tonijjeau de Ramsès III, où elle nage vivant, mais il s'agit très probablement ici
porte des couronnes diflérentes suivant les scè- aussi d'une statue.
, —
deux et même à la rigueur d'un seul prêtre, puisqu'en somme c'est Horus ou
son repre'sentant qui agit à peu près seul, tandis que les autres ne sont que
des comparses lui donnant la réplique. Quant aux deux pleureuses, person-
nages muets qui se tiennent à la porte, on ne peut, bien qu'elles représentent
deux déesses illustres, les compter comme acteurs, pas plus que le boucher,
simple instrument qui opère aussi hors du tombeau.
Le principal acteur, l'officiant proprement dit. est donc celui qui tient le
Moins important est le rôle du smer p^('-) te l'ami r, qui se charge des puri-
fications du début et paraît plus tard dans deux ou trois scènes; les autres
tombeau ", que des domestiques, ou bien des doublets du personnage qui rem-
place Horus, comme X ami-hhet-Hor
f ^'o^^ ^^*^ suivant d'Horus'^'n ou le
Les mnsnitl ffi^^^, \\\, sont les '^ forgerons ou piquiers-i d'Horus'''', ceux qui
<'i
Pour tous ces noms, voir leur interpréta- '-'
Schiapabelli, // Libro dei Fiinerali, I, p.
tion dans Maspf.ro Eludes de Mijlhol. el d'Arcliéol.
, 35.
I, p. 290. Pour celui-ci spécialement : Schiapa- l'^'
Ibid., 1, p. 80 (var. 'V ^T^, p- 128).
\i.ELu, Il Ltbio dei Funevali,\, i^.
'28. Le sens da '*'
Ibid., I, p. ia3.
tenant compte de toutes les scènes et de leur groupement, est basé sur le
texte de Séti P"", complété au moyen des autres exemplaires, en particulier le
opération magique doit commencer par des purifications; c'est tout particuliè-
rement nécessaire pour Wip-ro (|ui s'adresse à une momie longtemps raani])ulée
et ayant subi nombre d'attouchements impurs. La scène est censée se passer
dans la chambre funéraire, la fsalle dom elle-même, mais pour des motifs
d'ordre pratique, on oilicie dans la première salle du tombeau ''"', qui est tou-
jours d'un accès facile et de dimensions sudisantes, ou même peut-être sur la
'''
Leur nom est suivi paii'ois des déternii- nap, II, ])1. 1-XIV; Maspero, Le Eitueldu sacrifice
nalifs ,^"i>.^ ,
qui indiquent assez leur rôle de funéraire. Etudes de Mythol. et d'Arcliéol., I, p.
paraschistes; ils ne paraissent du reste qu'au 283-.3ai; Bddge, The Book qf opening ihe Mouth.
moment où il s'agit de rappeler la momification '" Ce texte, de la XVIil" dynastie, couvre la
beau de Séli I" , .3° partie; Scuiaparelli, // Libiv XXXI) on voit dans la première scène, pour
dei Fwurali; Virey, Le Tombeau de Relchmara bien montrer la valeur de cette fiction, la mo-
(Mém.de la Miss. franc, au Cai>e,\), pi. XXX- mie elle-même dans sa salle d'or, derrière la
XXXVI; Dl'michen, Das Grabpalast des Paluame- statue sur laquelle la cérémonie va s'accomplir.
Bulleiin. t. .\IX. 33
— v».( 178 >«—
liMTassc dcvaiil la tonihc. Là, sur un petit tas de sable qui faisait de l'endroit
même un lieu saint*'', on dressait soit la momie déjà enfermée dans son pre-
fait indique que les premières scènes ne sont qu'une sorte de prologue'-'.
1. La statue est seule en scène; les mots ^tu es pur, tu es pur^^ sont sans
Entrée du smer, avec (juatrc vases nenmi JP J7' ^' tom'it^ quatre fois au-
2.
3. Même opération avec les quatre vases rouges (^dcshril ^ ^) pour pu-
rifier le corps de tout ce qui pourrait y être resté de mauvais ou d"iuq)ur après
la momification. Gomme dans la scène précédente et dans les suivantes, ce
sont les dieux des points cardinaux qui sont invoqués, Hor, Set, Tbot et Sop;
de cette façon on donnait au mort accès dans les quatre parties du monde de
Geb, le dieu terre.
statue, cinq grains de parfum du Sud, provenant d'El-Kab, réunis dans une
écuelle ou présentés séparément.
'"'
Brugsci! , Die <4j-i/p/o?ofl-ie, p. ^iflC; Pf.tiiih, cherches sur les origines de rÉgi/pte, II, p. 210.
tion le sain, par ciTciif, et le revêt de la qena l'eau. Voir Maspero, La table d'ojfrandes des tom-
(pi'il ne doit endosser (ju'au courant du deu- beaux égi/pt., p. 10-11, et Eludes de Mijlhnl. el
'''
Voir WiEDEMANN, dans J. de Morgan, Re- sées pour le culte ordinaire des dieux.
— M.( 179 ).e^~
7. Réunissant tous les grains d'encens dans une coupe w, le .wier les allume
et tourne une dernière fois autour de la statue pour lui en faire respirer la
fumée purificatrice.
grâce aux purifications par l'eau et l'encens, il faut qu'ils se fassent reconnaî-
tre de lui et que le principal d'entre eux, \esam, qui n'est autre que le fds
du mort, allii'me son rang supérieur vis-à-vis de ses collègues, et se présente
lui-même à son [)ère comme celui qui doit lui rendre la pleine possession de
ses organes, devoir filial dont il assume à lui seul la pleine responsabilité.
statue, pendant ([ue le sam, envelo])pé d'un grand manteau'-^, dort coucbé
sur un cbàlit; en appelant f^père! pèrel", le gardien réveille le smn, l'avertit
'''
La présence du Mer-heh , dans re.xcniplaire Set dans les cérémonies funéraires, voir Le-
de Séti I", jiarait Idiil à fail injustifiée, bien FÉBURiî, Proc. nf ihc Soc. ofBibl. Archœnl., XV,
(|uc ia scène de l'encens soit plus ini|inrlanlc p. h^']-hl\i, et MoRET, Pàliiel du culle diviu jour-
(pie les autres. nalier, p. lih. — L'exemplaire du loird)eau de
'"'
Peut-èli'e une |)eau de vache, ou ia peau Taouserl (Lefébure, Les Hypogées royaux de
de Set dans lai|uelle lliirus enveloppait son père. Tlièbcs, II, p. \hh) (pii dimne au sam un man-
Maspero Mémoires de
, la Miss, franc, au Caire , V, teau à rayui'es horizontales l'oug'cs et jaunes,
p. 453 et suiv. ; Eludes de Mythol. et d'ArchéoL, semble cependant exclure l'idée d'une peau d'a-
— sans doute en songe pendant son sommeil eu présence du mort — son p'ère
dans toutes ses formes. Le fait d'être favorisé d'un songe pareil montre aux
autres la situation privilégiée du sam, et ils la reconnaissent, puis ils constatent
tous (juatre que si l'âme est vivante, le corps aussi est bien reconstitué, qu'il
ne lui manque plus rien puis([u'il est doué d'une omlire'''. Dès ce moment le
mort peut être considéré comme vivant de nouA'eau, et la statue sur laquelle
s'opère la cérémonie peut prendre à la main, comme les images des dieux, le
3. Le sam, debout, a déposé son grand manteau poui' endosser une pièce
de vêtement de forme variable, la qena
J_^\ç\,
qu'on croyait probablement
être le costume que portait Horus lors de l'ensevelissement de son père et
qui était sans doute en vannerie plus ou moins fine. Un grand bâton à la
main'-', il s'adresse à ses trois acolytes, toujours debout en face de lui, mais
qui sont maintenant les masnili, les sculpteurs d'Horus, ceux qui l'ont assisté
dans ses travaux d'embaumement; il leur rappelle qu'il a voulu vi'avoir son
père, que c'est lui-même qui l'a reconstitué et modelé. Pendant ce discours,
qui se rapporte au temps où il n'existait plus, le mort tient pour la der-
nière fuis à la main son petit moucboir; ce n'est qu'à la scène suivante que,
convaincu d'être de nouveau bien vivant, il reprendra détinitivement le ^^^\
'"'
L'omljre est figurée au lias de ta légende, Jieau de Séti I" (édil. Leiébure, 3' partie, pi.
5. Seul (levant la statue, le sam lui touche les lèvres de son petit doigt C,
pour lui montrer ce qu'il compte lui faire encore, l'ouverture de la bouche,
et en même temps pour se faire reconnaître de lui comme son fds, le seul
être qui soit qualifié pour accompli]" uiu) action de celle importance!-'.
6. Les masnili sont rentrés, ils se tiennent devant la statue, et le sam doit
leur réitérer, d'une manière plus énergique encore, sa défense de frapper son
père; avant de reconnaître définitivement ses droits, ils ont voulu le mettre à
l'épreuve, sans doule, pour voir s'il est Iiien celui qu il prétend être.
encore une fois son identité et lui interdit de refaire briller^' la tête de son
père, c'est-à-dire de la nettoyer de ses chairs; toute tentative pour revenir
sur la première opération funéraire, celle du démembrement, est désormais
inutile; le corps est définitivement reconstitué et le fils du mort a seul qualité
9. Toutes ces scènes s'étant accomplies suivant les rites, le hher-heh vient
cérémonie.
en bêtes sauvages pour dévorer son œil qui contenait son ame, Horus les
'''
Ou avec ses deux petits (toigts, comme le '''
La (téesse ne- figure on effet pas sur la
sur la tombe de son père, libérant ainsi l'ame du niorl. Ce sacrifice, qui avait
de chaque nouvel Osiris auquel on voulait rendre le libre jeu de ses organes.
Ainsi seulement tout le mal que pouvaient lui faire les puissances mauvaises
Yap-ro, mais il est des plus douteux que ce soit là l'idée première qui eût
présidé à cette opération : en Egypte, tout sacrifice est d'origine purement
utilitaire et a pour but de fournir des aliments soit au dieu, soit au mort,
suivant qu'il se fait dans un temple ou à côté d'un tombeau. Ici aussi i4
qena, pour endosser la peau de panthère, ornement pontifical qui fut sans
dans la cour.
3. Là, sous les yeux de la grande pleureuse (Isis). le bœuf (on veau) tache-
té est étendu à terre, pattes liées, et le boucher est prêt à faire son ofiice,
n'attendant qu'un signe du sam: celui-ci lève la main^"' : le bnnif est égorgé,
'''
S'il s'agissait d'un sacrifice expiatoire, on ''
Le lomljeaii de Séli I" donne pour cette
(»n lui enlève une cuisse, on lui arrache le cœur, puis on coupe la tète suc-
/l. Le sam, puis Yam-khenli, rentrent dans la salle où est la slalue et celui-ci
victime, ceux-ci viennent les présenter à la statue et les déposer devant elle;
ni les coups de sa mère en ])leurs, ni les coups de ses autres parents — allu-
IV. Ouverture de la bouche cl des yeux. — Toul ce qui précède n'est en somme
que préambule, et si la présentation de la cuisse de bœuf était censée avoir
ouvert la bouche et les yeux d'Osiris, il faut la considérer ici comme une
image du résultat qui devait être obtenu dans les scènes suivantes, car elle ne
semble pas avoir agi d'une manière aussi etTicace sur les autres morts : pour
ceux-ci, en elTet, on emploie des moyens plus énergiques, des instruments qui
n'étaient autres, à l'origine, que des outils de menuisier, mais des outils qui ont
subi une évolution spéciale et qu'on a gratifiés de noms magiques, pour les
2. (lotie ouverture ])rutale ne suffit pas, il l'iiul eicalrisrr les plaies faites
à la bouche et aux yeux par la lame des lierminettes et, pour cela, le sam
a à sa disposition Wmr-heMou ^|[J^'\- 1;> baguette magique qui, selon
les uns, avait aussi la forme d'une herminette, et selon les autres, était un
bâton recourbé, terminé par une tête de bélier surmontée d'un urœus. Le
pouvoir de cet objet est considérable, et, qu'on le présente au mort une, trois
ou quatre fois, on assure à celui-ci la protection des dieux (jui sont forcés de
faire derrière lui les passes magiques devant écarter de lui tout danger, car
il est lui-même devenu dieu, il s'identifie à Shou, fils de Toum. — Et Yam-asi
répète encore quatre fois : rpère! pèreîn.
héritien-, il dit que le mort a été fiappé par sa mère en pleurs et par ses
parents ou alliés; comme rrsuivanl d'Horusr, ses acolytes annoncent à Isis
l'arrivée d'Horus, et comme smer ami-, interdit aux embaumeurs de
ce il refaire
briller- la tète de son père. Ces scènes sont presque identiques à celles qui
qui l'aime^'T venu pour parachever l'œuvi'e du sam et accomplir, à son côté,
'''
Peut-être le personnage nommé ainsi, rree- assiste aussi à celte scène,
le texte (').
7. Le sam passe son petit doigt dans la bouche maintenant ouverte, pour
l'équilibrer et l'affermir.
bouche et les yeux du mort, c'est-à-dire qu'il essuie avec un mouchoir les
parties opérées (^).
dès les temps les plus anciens, pour affermir les mâchoires et les diviser,
opération magique qui a certainement pour but de leur permettre de fonc-
tionner de nouveau normalement.
'''
Dans celle scène la statue tient de nouveau désigner l'améthyste (voir ci-dessus, p. 121).
à la main le petit mouchoir, sans raison appa- '''
Nous suivons ici Tordre du texte très bref
rente, peut-être par une simple erreur du des- de Turin, qui correspond à l'exemplaire de Pa-
sinateur, de même que par places, celui-ci ou- douanicnap (Dïmichen, Grabpalast des Palname-
blie de représenlei' la peau de panthère du saw. jwp , II, pi. V et VI). L'objet que tient le sam
'' Masi'ero, Etudes de Mijlhol. et d'Archéol., ne peut être autre chose que ce mouchoir et non
I, p. 3 12. Peut-être aussi l'audrait-il voir dans un cône funéraii-e comme le suppose Diimichen
ces pierres hemâgâ des poids de balance, étant {loc. cit., II, p. 8).
Bulletin, t. XIS. a4
— V5.( 1SG ).«—
cérémonie.
13. Le sens de cette scène, où le satii caresse le visage du mort avec une
plume d'autruche, n'est pas des plus clairs; il semble que cette plume serve
à humecter les lèvres du défunt avec la liqueur mensd-shou
"fï ou mow-
mensd ^^T (sorte de petit-lait ?) déjà mentionnée à cette place dans les textes
des Pyramides'').
là. Le fils reparaît pour présenter à son père quatre briques qui ne peu-
vent èti'e autre chose (|ue les (piatre briques magiques en terre crue, qu'on
avait coutume de placer dans les tombeaux, une contre chaque paroi, et qui
étaient consacrées aux dieux des points cardinaux'-'; en les offrant au mort,
Ce rite devait être assez important, car dans un des textes saïtes, nous le
voyons répété trois fois, (quelques scènes plus tôt, d'abord, exactement dans
les mêmes tei"mes, j)uis après celle que nous venons de décrire; ici c'est le
15. Le rùlo du fils est terminé, il vient s'incliner une dernière fois doA'ant
le moit, puis le smcr, le prenant par la main, le mène à celui (pii doit le
reconduire sur terre. ïam-lot, personnage qui ne paraît qu'à cette occasion''').
à peine si pour ces trois scènes les formules sont légèrement écourtées.
'''
CeUe opinion, déjà émise par Maspeio XX, p. 1 44. La forme ovoïde que prennent ces
[Eludes de Mythol. et d'Archéol., I, p. 3ih), se otijets au tonil:)eaii de Séli I" est certainement
trouve confirmée par la présence, dans une vi- une erreur du dessinateur (cf. Maspero, loe. cil.,.
surveillé par la petite pleureuse, Nephthys. Arrive le sain, qui brandit son casse-
reconnue plus tard'-'. On égorge aussi en même temps deux gazelles et une
oie.
cérémonie en exposant une fois de plus au défunt ce qui a été fait pour lui,
rémonie initiale de Yap-ro, comme pour s'assurer que rien n'a été oublié; le
mort a été traité comme on a traité les dieux eux-mêmes, il ptMit par consé-
quent se considérer comme leur égal.
2. Enfin'-'), avant de passer aux cérémonies qui ont pour but de vêtir et
de parer le mort, le sain remet un peu d'encens dans une coupe, l'allume et
'''
D'après la liste dos accessoires de l'ap-io, que c'est le taureau du Nord (Sciiiaparelli, Il
au tombeau de Séti I" (Lefébire. Les II (/posées Libro dei Funerali, I, ]). i5i; DumicnEX, Grah-
rotjaux do Thebos, 1 , .3' partie, pi. XIII), le nom pnlasi des Paluamennp , II, pi. VII).
mot ipii, en réalité, signifie ciseau (Jéquier, Les dans Séti I": les autres textes la reportent beau-
frises d'objets des sarcophages du Moyen Empire, coup plus loin. Elle semble, cependant, bien
p. 278). faite pour clore la cérémonie (voir Sciiiaparelli,
'*'
Les textes de basse épo(pie disent en effet loc. cit., II, p. 121).
ail.
-»->•
>.( 1»» >
188 K+-
sam, soit seul, soit avec l'aide d'autres prêtres, accomplit l'olfice. Le texte de ce
Memphis.
C. L'/)P-i!o DA\s LA LISTE DES OFFRANDES. — Cc u'cst quc dans les '• paucartesn
les plus développées, comme celle de Hatshepsou à Deirel-Bahari ('^, que nous
'''
La vigTielle la plus développée est celle fia Jicnr- au Caire, V, pi. VIII) et celle du tombeau
papyrus d'Ani au Biitish Muséum (édit. Budge, de l'arl (Scheil, ibiiL, p. 583).
pi. VI), où se voit entre autres la plume d'autru- '"'
Cliap.xxi(pap. deNou,édit. Budge,p. 17,
elle dans le vase de lait dont il a été question \A. IX), xxii (Naville, Dus Hgt/iit. Todtenbuch,
plus haut (p. 186, note 1). Pour les vignettes I, pi. XXXIII; pap. d'Ani, pi. VI), xxiu (Navil-
des autres papyrus, voir Naville, Das ûgypi. le, op. cit., I, pi. XXXI V; pap. d'Ani, pi. XV).
Todlenbuch, I, pi. II et IV; cf. la scène du tom- '''
Naville, Delr el Bahari, IV, pi. CX et
màzedfel, le doigt d'électrum, les quatre briques', les sachets de pierres rouges,
la plume d'autruche.
6. Accessoires des cérémonies qui suivent celle de l'ouverture de la bou-
Au tombeau de Séti !"("', le tableau des instruments est remplacé par une
liste très détaillée, donnant les noms de tous les objets, vêtements, animaux
de sacrifice, et se terminant par ces mots : rrde nombreuses offrandes pen-
dant de nombreuses années-. "^
Les instruments ayant servi aux cérémonies de Vafp-ro sont rares dans les
musées. Les petits nécessaires en miniature comme ceux de l'Ancien Empire se
retrouvent encore parfois dans les tombeaux, mais beaucoup plus rarement;
celui de la tombe de Tii était un coffret contenant deux pese^h-laf, le manche
d'un ciseau, quatre briquettes en albâtre, deux cailloux rouges et des couteaux
de silex '^^.
'"'
Je crois la i-econnaitre dans le reclaiifjle à la lljjure 1
19.
strié en longueur et en lai-geui-, sous la peau de '''
Edit. Lefébure, 3* partie, pi. XIII. Une liste
panthère, dans la figure lao, peut-èlre aussi analogue se relrouve dans un tom])eau au Musée
dans le grand reelangle l)lanc de la fignie i 19. de Leyde (Boeser, Bcschreil/uiig (fer iigypi.Sam-
'^'
Dans la Ggure 1
1
9 ce luiton prend la forme inhing in Leicleii . IV, pi. XIV).
d'une massue. <=)
Ayrton, Prac. 0/ ihe Soc. ofBibl. Archœol.,
'^'
Le lait est représenté par cinq boulettes XXIX. p. 280.
Parmi les amulettes retrouvées sur les momies, il en est qui rappellent
par leur forme certains outils de YajMV, ainsi le pesesh-kaf, qui serait repré-
senté par les deux plumes ][, Yq!ir-/ieJ,(ioti, par la tête de serpent"), le doigt
d'ck'ctrum par les deux doigts tendus j|, mais nous ne pouvons considérer ces
analogies que comme des rapprocliemeals, non des identifications certaines ('-).
E. PuTiJEL DU CULTE DIVIN. — Il y a uue très grande analogie entre les céré-
monies funéraires et celles du culte des dieux dans les temples, et l'on admet
communément aujourd'hui que celles-ci sont dérivées directement des pre-
mières. Il y a cependant lieu de faire ressortir ccriaines divergences très im-
2)ortantes, surtout en ce (|ui concerne les rites de l'ouverture de la boucbe,
divergences qui proviennent non pas nécessairement d'une origine ditlerente
de ces deux genres de culte, mais du fait que tous les deux poursuivent d'autres
buts. Le riluel funéraire doit mettre le mort à même de jouir à nouveau de la
au moins pour le seul rituel de cette catégorie que nous connaissions à fond,
celui qui était en usage à Abydos aussi bien qu'à Thèbes, pour des dieux très
dilTérenls, ce (|ui nous porte à le considérer comme le rituel le plus courant
pour foifice journalier (•''
: le but des cérémonies décrites ici est de ranimer
l'image du dieu renfermée dans son naos, en faisant descendre chaque fois à
nouveau sur elle l'âme du dieu lui-même, puis de présenter son hommage et
'''
Masi'ero, Eludes de Mijthol. cl d'Avchéo!., nus den hônigl. Mns. zu Berlin, I: Riliiels d'A-
I, p. 3oG. Jjydos, voir Mariette, Ahijdos , I. — Tous ces
'''
Cf. SciiAFEK. Zeilschi: fiir âgypl. Siimchv, textes ont été compai'és et trailuits par A. Mo-
XLIII, [). Gy. RET, Le riluel du cidle divin journalier en Egijpte :
'"'
lUluels (l'Amon et de Mont, jiap. n°' .3o55, cf. 0. von Leshi, Das Rilualbuch des Amon-
3o53 et 3oi4 du Musée de Berlin : [lierai. Pap. diensles.
,
allusions faites par ces textes à rouverliire de la bouciie'' son! île iiatiue plutôt
certaines fêtes et en particulier à celles où l'on présentait aux dieux des offran-
F. L'ip-iîo DES AMMAUX SACRES. — Les aniuiaux sacrés sont considérés comme
des dieux, et à leur mort on traite leur corps comme celui des hommes; à ce
double titre, on devait donc prati(|uer sur leur momie la cérémonie de Vap-ro,
en adaptant les formules usuelles de façon spéciale. 11 ne nous est resté de
ti'aces de cette coutume que dans quelques monuments du Sérapéum'^l
'''
l'ap. n° 3o55 du Musée de Berlin , pi. \V1 (
Brigscii , Reise nach der Grossen Oase , pi. XVII,
1. 5 ;
pi. XVII, 1. g. L'ouverture de la boiiclic par i o), cl surtout les textes ptoléniaïïpies : de Rô-
le parfum, pi. XXXIV, 1. .I ;
jiI. XXXV 1,1. i.Voir ciiEiiOJNTEix-CiiAssiNAT, Le Temple d'ErIfou, I, p.
aussi (JHAJiPOLLiON, il/oHMWiefih, pi. CXLIX, l'ou- 178, 207, 220, où paraissent les textes des
avec illustrations, couvrent les parois des tombeaux les plus importants, com-
me celui de Padouamenap, dont nous nous sommes servis pour complétei- cei'-
liste des offrandes, comme sous l'Ancien Empire, avec les noms des trois prin-
sous, debout devant le mort assis, et séparé de lui par un guéridou d'ofl'randes,
un prêtre lui parle de la cérémonie qu'il va accomplir.
Il n'y a pas de difTérence notoire à signaler pour les chapitres du Livre des
Morts qui sont relatifs à Yap-ro. Un des plus importants de ces papyrus se ter-
invocation mise dans la bouche d'Isis et adressée à Osiris : toutes les cérémo-
nies faites après sa mort sont énumérées, entre autres le massacre des ennemis
et l'ouverture de la bouche, puis le corps étant de nouveau reconstitué, on
passe en revue toutes les parties de son corps et le rôle qu'elles sont appelées
à jouer, entre autres la bouche qui a été pressée par Horus'''l Ces cérémonies
'''
DÏMiciiEN, Grahpalûst des Paliinmeiiap , II,
P- 19
et pi. XtX-XLIX.
pi. I-VIII; cf. ScuiAi'ARELLi, /oc. Ci/. , II, p. Soy- '*'
DvmaiEJH, Grabpalast des Paliiamciiap, II,
Bulletin, t. XIX. 20
Dans les mammisi on voit paraître pour la première fois une coutume qui
est sans doute ])eaucoup plus ancienne, celle de l'ouverture de la bouche de
la déesse immédiatement après la naissance du jeune dieu; on faisait sur la
nouvelle accouchée l'opération de l'op-ro en lui présentant une galette nommée
âperil |q et un peu de miel'^', puis on procédait à des purifications par l'eau et
l'encens'"') qui, au dire d'un texte beaucoup plus ancien'^), duraient quatorze
jours. Comme chez certains peuples sauvages modernes, la femme, après l'ac-
,4 PTOU.
1
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,
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I, apdoii I
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au pluriel
i
dent en nue certaine mesure aux moucharabiehs modernes, est le plus souvent
celle des amulettes
f
et |, ce qui indique qu'elles ont non seulement un rôle
décoratif, mais un caractère talismanique; parfois aussi elles représentent
deux ombelles de papyrus entr'ouverles, montées sur lige et adossées l'une à
'''
Ghassinat, Bull, de l'Iiist. franc, du Caire, '^'
Jéqdier, Bec. de trac, XXXIV, p. 1 18.
'^'
Ibid., p. 190. Une réplique de ceUe scène, mais sans légende,
'''
Erman, Die Màrclun des Papyrus Wesicar, au tombeau des graveurs (Sciieil, Mémoires
I, pi. XI, 1. 18 et p. C7. de la Miss, franc, au Caire , V, j)]. II, après la
'*'
Celle dernière orllingraphe est celle du page 56'i).
Dans le Conte des deiuv frères ^-\ c'est en '-beaux apdfjuv que la femme de
Bitiou veut faire convertir les deux perséas miraculeux dans lesquels elle a
AQA.
^^ ,
àqdoii
^^ V *^' ''*/
Il
'^''''- ^om s'appliquant de façon
de bateaux, mais par contre il se trouve souvent dans les textes religieux t*^^'
re-
latifs aux bar(|ues divines, sur lesquelles l'action d'attacher la corde (^"7*^)
représentait à elle seule toute la manœuvre : cette expression a pu, par ex-
tension, devenir en quelque sorte un titre, et certains hauts fonctionnaires se
vantent d'être chargés d'attacher la corde sur la barque royale'''). D'après une
<')
PI. VII, I. 5 et7;pl. IX,I. 3;cr. Erman, 1. 2 (Rec. de Iran., XXVI, p. 64; XXXI. p. 37).
Die Mârchen des Papyrus Westcar, I. j). Itd. Livre des Moils, eliap. xxiv (Naville, Bas âgypl.
<')
Pap. dOrliiney, pi. XVIII, 1. i. Todlenbuch, I, pi. XXXV, I. 6), xcix (Naville,
« Naville, Deir el Balmvi , II, pi. XXV et (ip. cit.. pi. CXI, 1. .3, 8), c (Naville, op. cit.,
XXVII; The XI'" Dijn. Temple alDcir cl Baltan pl.GXIlI,!. 5), cLxix( Naville, op. cil., pl.CXC,
II, pi. XIV et XV. I. 5), CLXxxii (Naville, op. cil., pl.GCVII, 1. a/i);
'*'
Pour les deux sijjnes représentant des bâ- Sethe Uricunden der XVIII.
, Dijii. , j>. 1 1 6 1. i G ;
tons recourl)és qui se trouvent dans cette va- Vogelsang, Kommentar zu d^n Klagcn des Bau-
riante, voir 2. Ànon. ern, p. lia.
'''
Brugsch, DiclioHii. hiérogl., Siippl. , p. 28().
'''
Inscri[)lion d'Amenemlieb, 1. 34 {Zeitschr.
'°'
Sethe, Die allâfr. Pyrnmidcnleaie , Sgg', fiir âgijpl. Sprcuhe , XI, p. 7; Sethe, Uricunden
oili\ — Lacao, Textes religieux, S I et LXXIl, dcrXVIU.Dyn., III, p. 89.5).
, ,
formule des textes des Pyramides, les àqd seraient laits de la plante shemshe-
mil —^«^ — tL^ C. mais si vraiment ce nom désifjne le sésame '-', il serait
AQUilU.
armes ayant la forme de la hhopesh é<>ypticnne '^'. Le sens de silex, établi ])ar
BrujTscli f"), n'a pas encore été abandonné*''^; cependant, outre qu'on ne voit
pas la possibilité de tailler dans le silex de {^rands sabres courbes que les E<i;y])-
tiens pussent ([ualilier de khopc-sh, les dernières copies du texte des Annales
I. ÂQOU.
victuailles qui paraît être beaucoup plutôt une ration alimentaire qu'un pain
spécial, vu que ce mot ne figure ni dans la grande liste des offrandes funé-
raires (pancarte), ni sur des monuments comme la table d'offrandes de Ptali-
nefrou ('^'
où sont représentés les divers ])ains avec leurs noms. On le trouve
dès l'Ancien Empire, dans l'expression c^ "^ ^ rla maison des aliments ii
''"',
'''
Setue, Die alliij^. Pyramidentexte , 5i!i\ '''
Urucscii, Dictionn. MérogL, p. loi.
'^'
LoRET, La Flore pharaonique (a' édit.), '*'
Lacau, Rec, de irav., XXVII, p. aSo.
p. 57.
'"'
Ahmed bey Kamai, Tables d'offrandes [Ca-
'''
Brugsch, Thésaurus Iiiscriplionum wgi/pl. tal. gén. du Musée du Caire), p. 10, pi. VII.
'"'
Setue, loc. cil. XXXI, p. 27).
,
même qu'au papyrus moral de Boulaq'^'. Dans les textes du Nouvel Empire,
le mot àqou se trouve fréquemment ('',* en particulier dans la liste des dons
de Ramsès III aux temples, où il est toujours mis comme a])position au mot
ta
"* "paiii" et suivi d'un qualificalif indi(|uant la nature de l'alimenl (|ui
î n ou
constituait la ration 7 ITi "^ ITÎIZ ^ grands pains-rations <-'',
, ainsi
des Morts, Osiris est qualifié de miaître des âqm^^ '— '^^ |^, ''"'• Le même
mot se retrouve en copte sous la forme cuk, cdik, ogik, aik-
2. ÂQQU.
. Nom donné à un certain bois employé pour la fabrication des
cannes : ^^^ " l'^r' ^ ^i^V -"-""^(n) rrcanne, bâton droit (?) travaillé en
bois àqnu-'. Il s'agit sans doute ici non d'une espèce d'arbre, mais d'un bois
quelconque travaillé d'une manière particulière, en le présentant au feu pour
l'extrémité du bois ainsi chauffé dans un appareil spécial, sorte de trépied fixé
« PI. XVII, 1. 7.
'"'
Ibùi, pi. XVir, 1. 12.
'''
Mariette Les papyrus de Boutiiq
, ,
pi. XX ,
=''
lt>li. ,
pi. LXXII , 1. 5. Le nombre total des
I. ao: pi. XXI, 1. 'i et 5; Giubas, L'Egyplologie àqou tlistrijjués aux temples est de 6.272.4-2 :.
II, p. if). '19, 54, 55. '"' Clia]). clxxviii (Navilib, Das âgiji>l. Tod-
'"'
Par exemple Hieral. Pap. aus dcn hôiiiffl. leiibuch , I, pi. CCII, I. 29). Les à'jou reparais-
Mus. zu Berlin, \U, pi.XXXI, 1. 3; pl.XXX.III, sent au chapitre CLXXii (Naville, op. cit., pi.
t'i
Pap. Ilanis n° I, pi. XVIT, I. 11: pi. de Irav. , ] ,
i».
ti8. Le premier mot étant fémi-
XXXV \ 1. ti. nin, désigne une sorte de canne (voir Âoomt),
'"'
Ibid., pi. XVII", 1. 8; pi. LXXII, I. 5. non le bois de g-enévrier.
—
— ^».( 198 W^
une ti^jc de Luis Je celle façon ('l est acromjjajrné de celle léjjende 'V'^-. ,
même mot est aussi appli(|ué à une opération analogue, laile sur un établi
ARGASSE.
Terme de marine désiguani la cliaipenle (jui forme la partie arrière d'un
navire, au-dessus de l'étandiot, quand cet arrière est carré; ce mot peut s'ap-
t'ig. 122. — Bacuot du Moyen Empibe (Mum'O tlu Caire, n" /i887; croquis de l'auleiir).
ticulier les bacbots non pontés, à fond plat ou arrondi, à double mât et à
''1
Newberry, BeniHasan. Il, pi. Yll (cf. l, pi. CGCXGIII; Montet, Bull, de rinsl. franc.
pi. XI; II, pi. XIII); GuAMPOLLioN, Monuments, du Caire, IX, p. i3 et pi. XI.
.
beaucoup plus grands, à niAl simple et à voile (d'après jÉQniER, Bull, de l'iiist. franc,
du Caire, IX, pi. III, fig. 2).
carrée'-), mais il est alors muni d'une balus-
trade ajourée et l'orme une sorte de gaillard d'arrière. Les autres bateaux,
navires ou barques, n'ont ])as de supersli'uclui'e de ce genre.
ARCHAIS.
Etui dans lequel on renferme l'arc, par opposition au carquois, qui e.st
destiné uniquement aux llèches; c'est le -ycopvTÔs, KwpvTOS des Grecs, le corylns
doute montée sur une armature légère en bois ou en roseaux. 11 est destiné
aux grands arcs droits, chaque archais pouvant en contenir plusieurs, trois ou
'''
Bateau K provenant de Meir, au Musée du IX. ](I. m, ûg. 2; Davies, Deir el Gehraivi , II,
même davantage, ilôiil on voit sortir l'extrémilé des cornes, car ces étuis
n'ont jamais de couvercle. Tel qu'il est, il ressemble beaucoup aux étuis dans
lesquels on serre d'autres armes, par exemple
m. des javelines!''.
L'arcbais-gaine ne se suspend pas, n'étant
qui a été retrouvé dans le tombeau d'Amenophis II est bien une sorte de gaine,
mais d'une forme très diiférente : il est recourbé et muni d'un couvercle; il
est fait en bois de sycomore; nous ne savons s'il était destiné à être porté à
la main ou fixé au char(').
2. Varchais triangulaire. Si le précédent modèle est fait pour les longs arcs
droits, celui-ci est destiné aux arcs triangulaires dont il a exactement la forme,
et ne paraît, comme eux, qu'avec le Nouvel Emjiire. Aucun exemplaire ne
nous en est parvenu, mais d'après les figurations ('^'',
on peut se rendre compte
qui devait sou\rir sur Fuii de ses trois côtés. Il n'y avait pas de courroie pour
le suspendre, et les soldats le tenaient à la main, généralement dans la posi-
tion horizontale.
'' Newberry, Beiii Ilasan, I, pi. XIII, XIV, pi. XXIX; J. de Mohgan, Cnlalogiie général, I,
Bulletin, t. XIX. 26
— «.( 202 ).e-t—
/|. Varchais de char est un des accessoires essentiels de tout cliar ('fjvptien,
et non seulement des chars dç guerre, mais même de ceux qui sont employés
pour les promenades les plus paciliques; il en est extrêmement peu qui ne
Fig. 1 29 à i3i. — Arguais de char (d'après les peintures des tomijoaux lliébains; croquis de Taulcur).
soient pas munis de cet accessoire. Celui-ci se compose de deu\ parties : une
jjaine et un couvercle; la première, de l'orme à peu près conique, arrondie
dans le bas, est rigide et se fixe à l'extérieur de la caisse du cliar, sur le côté
droit*-', obliquement, la pointe en bas, l'ouverture arrivant au ras de la bor-
dure appui-main. Les dimensions de cette gaine dépendent donc de celles du
<) Naville, Deir cl Bahnri , pi. CLV. rences qui ne sont que des erreurs de l'artisle.
'"'
C'est du moins ce qui senibie résulter de Pour les chai's des simples particuliers , (pii n'ont
l'examen des nomlireuses représentations du d'autre accessoire (pie l'arcliais, celui-ci est in-
cliar royal, où du reste le dessinateur indique diqué par le peintre ou le sculpteur, toujours
presque toujours l'arcliais du cûlé visible poiu' du coté visilile, ce qui ne signifie pas qu'en
le spectateur. Ce que l'on peut établir sùiement. réalité on l'ait mis n'importe de quel côté; de
c'est que l'étui à javelines fait pendant à celui même aussi dans la stèle tiiompliale d'Ameno-
de l'arc, de l'autre côté du char, et dans la même pliis m (Pétrie, Six Temples al Thebes, pi.
position , et que jamais les javelines ne sont X). où l'artiste voulait avoir deux cluu's se fai-
chai' liii-iuèmc; elle esl loiijuurs beaucoup plus courte^que Tare qu'elle doit
totale, un couvercle qui est ici conslitué ])ar une sorte de capuchon en cuir
souple pendant sur le côlé quand l'arme n'est pas dans son fourreau. Ce
couvercle doit èlre assujetti sur le coté intérieur de l'ouverture de la gaine,
jaunes formant bordures et des motifs spéciaux aux deux extrémités; an haut
de la gaine, une pièce retombante, en forme de demi-cercle, paraît indi(|uer
la présence d'une poche latérale. Des modèles de très grand luxe se trou-
vaient parfois sur les chars royaux, avec une ornementation beaucoup plus
compliquée, comme celui de Ranisès II qui était décoré d'un lion allongé en
teurs de cuir travaillent à coté des charrons, sans doute dans le même ate-
lier (''.
Ce modèle d'airhais est fait pour contenir au moins deux arcs. Il jiaraît en
Egypte en même temps que le char lui-même, aux débuts du Nouvel Empire,
et se reirouve aussi sur les chariots de guerre des peuples syriens ('').
Le nom égyjitien de l'arcliais n'a pas encore été retrouvé; il se ])eut qu'il
Empire (^), étant donné son déterminatif ainsi que l'analogie avec le mot
Jr^=:"fT, copte TcuMG, TcocuMG, siiccuH niarsujm , '^''l Quant au mot employé
'''
Par exemple f-EPSins, Dcnhimkv, III, '''
Lepsiiis. Z)eH/.)H(ï/e)', III, jii. CXXX", CLXI,
pi. XCII, XCIII. CV, GVIII, CXXVI. CXXVII, CLXVI; cf. le chariot d'uiie princesse souda-
Iiotep-sisa). 1828.
a6.
— ^9.( 20'i )m:-.—
pour (lésioner l'archais de cliar, il se trouve sans doute dans les textes (jui
contiennent la liste des parties et des accessoires du char, mots qui ])our la
ARCHER.
Dans les armées égyptiennes, les archers'-' forment des corps de troupes
spéciaux, une infanterie légère nettement distincte, tant par son équipement
que par ses armes, des troupes de ligne pourvues de lances et de houcliers,
parfois aussi de haches ou de sahres. Le costume de ces archers, à toutes les
époques, est des plus simples et se compose d'un pagne court et d'une per-
ruque ordinaire, quelquefois encore d'une douhle haudoulière croisée sur la
ches serrées dans une gaine de cuir, et parfois une sorte de casse-tête, mais à
partir du Nouvel Empire seulement''''.
L'arc étant une arme employée en Egypte dès les temps les plus anciens, il
y eut des troupes d'archers dès les débuts de la royauté pharaonique, et les
documents que nous avons sur les armées de l'Ancien Empire établissent clai-
<' Pap. Anastasi IV, pi. XVI, 1. 5 et suiv.; jdulôt un ornement emprunté au costume de
pap. Anaslasi I, pi. XXVI, 1. 5 et suiv. (Ciiabas, certaines tril)us iiltyennes (cf. RoRcnAROT, Das
Voyage d'un Egyptien , p. 271: Brigscii, Dklionn. Grabdenkmal des Konigs Sahu-Re, II, pi. I, VI,
hiérogl., SiippL, p. 9 2^; Gardiner, Egypiian \II; Ciiampollion, Monuments, pl. XCII). Dans
hieratic Te.rls, I, p. 28*). Ostracon d'I^Jim- les mêmes représentations, d'autres archers por-
bourg (Erma\, Hymne au char, Congrca proo. tent aussi sur leur coiffure un autre insigne li-
dos Oriental, à Saint-Etienne, p. i3o). byen, la plume (Montet, Bull, de V Lut. franc,
'''
Erman, Agyplen iind âg. Leben , p. 71/1; du Caire, IX, pl. III).
fonction pratique dans l'équipement, elle est io3, 106, io5, 127, 128, i33, i3/i, i35, etc.
— Kj.( 205 )<A~-
nient du Moyen Empire, les groupes de soldats de Sioiit'"' montrent bien qu'il
existait une différence entre les deux catégories de troupes : d'un côté les qua-
rante Egyptiens armés de la lame et du bouclier, de l'autre, quarante bommes
plus foncés de peau, très irréguliers de taille, tenant à la main des arcs et dos
flècbes à pointe de silex. Ce n'était donc pas dans la mi'ine population que se
recrutaient les deux genres d'infanterie : tant par leur armement que par leur
aspect physique, les arcbers paraissent appailenir à une race autre que celle
des piquiers, mais non à une peuplade nègre; celte différence s'expliquerait
par le fait que les seigneui's de la principauté de Sioùt recrutaient leurs archers
dans les provinces méridionales de l'Egypte, comme il est dit dans les inscrip-
dante de l'infanterie de ligne aussi bien que des mercenaires étrangers; on les
garde des lieux saints, mais ces troupes étaient parfois formées de soldats
étrangers, amenés en Egypte à la suite d'une conquête ('').
Le nom que portent les archers est pedili ^ t^\ ^„;^|''''î dérivé d'un mot
désignant une des sortes d'arc, ped '-v ('•').
Les chefs portent le litre de hir
'''
Maspero Le Musée
, égijptien , 1 , pi. XXXllI- '^'
Dëlattre et WiEDEMANN, Proc. of ihe Suc.
XXXVI. ]>. 3 1-36; cf. Xaville, Rec. de Irav., o/Blbl. ArcIiœoL, XV, p. 3/17 (Lettre de P.ib-
XXXIIl, Y>.
201. Addou à Khayapazi... . 1. 27).
(''
Griffitii, Siut and Der-RIfeh, ]>]. XV, 1.
("'
Pap. Harris n° I, pi. XXVIII, 1. 3-4; pi.
Sioùt est un pagne tri''s court avec devanleau nah, pi. XXXV, 1. 63.
rappelant l'étui phalliipie des Libyens. '''
WlEDEMANX, loC. CÎI. ; Jl-'oriER, LcS flisCS
'*'
Voir les représentations de Béni Hassan d'objets des sarcophages du Moyen Empire, p.
peditton
^ J7i'
^''^^ '^'^ occupeni un liiii)]' ;isst'z élevé à la cour, passant im-
pulations non égyptiennes : les étrangers étaient pour eux des races moins
avancées qu'eux dans la civilisation et dont la principale arme de guerre était
encore l'arc, tandis qu'eux étaient déjà en possession de la lance et des autres
armes de métal.
A côté des archers ordinaires, troupe de pied, on voit paraître dès le com-
mencement du Nouvel Empire les archers montés : les soldats qui combat-
taient sur les chars se servaient presque uniquement de l'arc, tandis que leurs
seconds, debout à côté d'eux, les protégeaient du bouclier; un archais et un
carquois fixés à la caisse du char servaient à serrer l'arc et les flèches pendant
le repos ou la marche ''^^
Sur les bateaux de guerre on retrouve les deux mêmes catégories de soldats
que dans les armées de terre : le contingent mililaire, l'infanterie de marine,
était composé en majeure partie d'archers '''^
qui attaquaient l'ennemi de loin
par des décharges de flèches, et étaient secondés au moment de l'abordage
par des soldats pourvus de piques, de haches et de boucliers'').
'''
Setre, Urktinden (kr XVIII. Dijii. ,]). !i6o; nient de ces conquérants, mais ne devait ce-
GoLÉNisciiEFF, Rec. de trav., XIII, pi. II, I. 176! pendant pas être pour eux l'arme de guerre par
18; DuMicHEN, Histor. In.ichr., I, pi. IV, 1. 45. excellence.
— Pap. Anastasi III, verso, ]il. VI, 1. l\; ]iap. '^'
Ciiampollion, Monuments, pi. XXIII, XXV,
Harris n" I , pi. LXXVII, 1. 5. XXVI, etc.
''>
Daressy, Rec. de imv., XIV, p. 3i. « Pap. Harris n° I. pi. VU, 1. 8: pi. XLVI,
(=>
Naville, Rec. de trav., XXXII, p. Sa. 1. 1; pi. LXXVII, 1. 9.
'*'
L'arc ligiuail probablement dans l'arme- '''
Ghampollion, Monuments, pi, CCXXII.
..( 207 y
ARCHET.
Outil employé en Orient dès la plus haute antiquité et jus([u'à nos jours
par les artisans et surlout par les menuisiers, qui s'en servent pour imprimer
au moyen duquel ils percent des trous dans le Lcjis ou dans une autre ma-
tière. Dans les tableaux de l'Ancien et du Moyen Empire, où l'on voit des me-
nuisiers travaillant de leur métier, ils sont rarement représentés se servant
de l'archet el du foret''', mais par contre ces instruments sont souvent figurés
dans les Irises d'objets des sarcophages de la XIl" dynastie '-', et certaines scènes
L'archet était également enqdoyé j)ar d'autres artisans, toujours pour per-
cer au moyen d'un foret un corps (]uelconquc : ainsi les joailliers s'en ser-
vaient pour faire des trous dans les pierres dures et spécialement pour percer
'''
Steindorff, Dus Grab des Ti , pi. CWXlll. Les frises d'objets des sarcophages du Moi/ru Em-
''''
LiCAU , Sarcoph. aiitér. au Nouvel Emp. pire, p. 275.
les perles; ils avaient pour cela un oulil de forme spe'cialc, dont Tarcliel,
beaucoup plus long que celui des menuisiers, devait atteindre près d'un mètre
de longueur et avait exactement la
tion Passalacqua '^), mais il a été' prouvé (pi'il s'agissait d'un plectrum et non
d'un arcbet''''.
ABET.
\ ,^^^>k,- 1^^"^ '"le liste d'objets qui est sans doute l'état de la car-
'''
Vernieb, La btjoulerte et la joaillerie égi/p- '^'
PaSsalacqua , Cato/. raisonné des antiquités,
ticnnes, p. 6a-66, 84, gg, ii4, 107, 189; n" 566 Lis et p. 106.
iNewberrv, The Life of liekhmara, pi. XVII; tom- '''
JoMARD, ibid., p. aSa.
beau d'Amenliotep-sisa (Glieikli Abd el-Gournah '''
Pi,EYTE-Rossi, Les papyrus de Turin, pi.
ÂRF NE TER.
!''. Nom d'une étofTe; littéralement le sacliel^'-'i divin. Le signe "] e'tant
ICI sans doute comme d'iiabitudc une forme du ^, abréviation du mot adnid
^_^^r^ rfl'élotre divine n, il y a tout lieu de croire qu'il s'agit d'une de ces
sortes de tissus très fins dont on se servait pour faire des sachets. La seule
fois que paraît ce mot, sur un sarcophage du Moyen Empire*^', il est en corré-
lation avec le nom khenl-tenen
f|||l'^^=^-|- -|-'l-
'^iiip^oyé comme nom de divi-
nité, mais ([ui se retrouve ailleurs'') pour désigner une étoffe. Il est cependant
à remarquer que dans ce sarcophage la figure J^
à laquelle se rapporte ce
mot s'appli<[ue dans les autres cas non seulement aux étoffes, mais à des objets
de toute nature.
ARMOISE.
Plusieurs espèces appartenant à ce genre de plante, de la famille des com-
r
lieux incultes et même en plein désert; celles qui ont été déterminées jus-
qu'ici sont les suivantes : Artemisiajudaica, A. monospenim, A. abrotanum, A. ar-
(leurs ou les racines, et sont employées aujourd'hui par les pharmaciens arabes
aussi bien que par les Européens comme tonique, excitant, vermifuge, pur-
gatif ou emmenagogue. On se servait également des différentes sortes dar-
moise dans la pharmacopée ancienne ("'. D'après le mot o-ofxt, qui est employé
'''
Il est possible que le dernier signe doive '*'
Raffeneau-Delile, Descr. rfe/'^/j-i/pte, XIX,
être considéré comme idéogramme et ne pas se p. io4 (n"' 796-802) et p. 343-3^7; Atlas :
lire : le mot serait alors àrf. Hisl. nal., II, pi. XLIII.
'^'
Bp,iT.scii,Di'c/îo«i!./iiVro^/. ,Sw/)p/. , p. QG7. '"'
Pauly-Wissowa , Real-Encydopâdic , 111,
'*'
Frise dans le sarcophage intérieur de Sapa, Eberraule (ScnjUDi); Woenig, Die PJIanzen im
au Louvre. alteii Agi/plen, p. 227.
Bulletin, t. XIX. 27
— ^>.( 210 )•*+—
par Dioscoride pour désijjner l'absinthe''', une des espèces d'armoise les plus
rus médicaux; dans ces textes on voit en elYeL le sàm entrer IVéquenimcnl dans
la préparation de remèdes analogues à ceux pour lesquels on emploie encore
aujoui'd'liui l'absinthe ou une autre espèce d'armoise'-'. Celte idenlilicalion
ARMURIER.
et l'entretien des bêtes de somme sonl pour lui de bien lourdes charges et
son sort, pas plus du reste que celui des auti'es artisans, ne paraît ...enviable
au scribe ami de ses aises.
occupés à la fabrication de haches de bronze '"'; à part cette scène, les armuriers
'''
De malerla medica , III, 23. couteaux de silex (Griffith, Bon Basan , III,
'''
Stern, Papyros E tiers, II, Glossarlum hie- p. .33-35, pi. VII et VIII), sont loiu d'èlre abso-
rogl. , p. 38. lument probants à cet égard (voir J. de Morgan,
'^'
Maspero, Eludes égyptiennes , I, p. aSA. Recherches sur les origines de l'Égyple, II, p. 9).
f'i <")
Pap. Salliei- II, pi. VII, I. i-6 : pap. Anas- Cua^ipoiuo:*, Momwicnls, IV, pi. CCCLXX.'
tasi VII, pi. II, 1. 6-8; Maspero, Du genre épis- (cf. Newberrv, Béni Hasan, II ,
pi. XIV).
''
lolaire, p. 59-60. Tombeau de Kbounes à Zaouiet el-Maïelin
'''
Les tableaux de Béni Hassan dans lesquels (GiUMPOLLioiv, Monuments, pi. CGCCII; Lep-
on a voulu reconnaître des hommes taillant des sics, Denhnàler, 11, pi. CVIlI).
— H».( 211 ).eH—
douzaine d'hommes y sont figurés accroupis par terre, taillant à grands coups
d'iierminette des arcs ou des hampes de lance, qu'ils achèvent ensuite en les
raclant soi;;neusement, toujours avec le même outil; pour cette dernière opé-
ration, l'arme est aj)puyc'e sur un petit billot posé à terre; les lances sont
cation des arcs et des flèches, et en particulier la manière de courber les bois
d'arcs après les avoir chauflcs sur un brasei'o. Le mot égyptien qui caracté-
rise cette opération est àqd "7*^ (voir ^. Âoov).
servent d'établi aux menuisiers, l'un courbe le bois d'un arc sur son genou.
])endanl que les deux derniers (^' sont occupés à façonner à l'aide de scies des
CGCLXX, CCGXClll; Newbf.hrv, Iknl Ilasan,], faroii liés incomplMe; Wreszixski, Atlas zur
pi. XI; II, pi. Vil, XI II: MoNTET, Bull, de Vhist. altâff. Kullurgeschichte ,
pi. XLI, LXXX, LXXXI.
fraiir. du Caire, IX, p. i.j.
'^'
Ces deux personnages ont une coiffure et
'"'
Toralieaii de MenkhepeiTa-senb (n" 86) un costume diUérenls des autres, qui sont de
à Clu'ikli AImI el-Gnurnali. Virev, Scpl tombeaux vrais ouvriers égyptiens. Faut-il y voir des étran-
37.
cl (jui poiirraicnl avoir sei\i dapplicalions ou d'incrustations pour certains
grands arcs de luxe'''. li y avait encore dans d'autres tombeaux des représenta-
tions du même genre, quoique moins de'veloppées '-), mais jamais rien qui
a^il liait à la fabrication des armes métalliques.
ÂROU.
(v<), les fruits (^»-'7)' ^^^ copeaux de bois (\p^) et une sorte de farine
(«^^ *), dans des potions pour maux internes'^', pour purifier le sang ou
les cliairs boursouflées!''), ou encore dans des onguents employés pour guérir
des maladies de peau ("'
ou certains maux de jambe (").
Ces données sont insulfisantes pour qu'on ait pu jusqu'ici identifier avec
''>
Les défenses d'éiépliants apportées en fri- '''
Pap. Eljers, pi. XXIV, 1. i5; pi. XXXV,
but par les Ethiopiens sont parfois représentées 1. i3; pi. XLV, 1. i; pap. Hearst, pi. I, 1. 17;
cxadement semblables de forme (Cuampollion, pi. VI, 1. 17.
Monuments, pi. LXIX). Parmi les armes distri- '"'
Pap. méd. n° .3o38 de Berlin (édit. Wres-
buées aux soldats de Ramsès III, on voit aussi zinski), ])1. XX, 1. 8: pap. Ebers, pi. XXVII, 1.
une sorte de crochet de la même forme (CiiAjipoi.- 21; pi. LXXXVll, 1. 2; pap. Hearst, pi. X, 1. i4.
LION, ÈIoHumeiits, pi. CGLVIII: cf. pi. CCXVIll). '''
Pap. Ebers, pi. XCll, 1. ao.
'''
WiLKissoN, Manners and Cusloms (édition '*'
Pap. méd. de Berlin, pi. X. 1. 10.
de 1867), I, p. 3/i3. '''
MoLDEXKE, Ueber die in altâgijpl. Texlen
<^'
Liste géographique d'Edfou : Brugscu, erwàhnien Baume , tj\. lia.
Dictionn. géogr. , p. i362, 1370. ''"'
Stern, Papijros Ebers , II, Glossarium hie-
'"'
Setue, Urkunden der XVIII. Dyn., p. 70. rogi, p. lo.
— ^-».( 213 )^H—
AROUT.
'-'. Les yeux figurés sur la coque de la barque solaire, à
simple ou surmonté seulement de son sourcil s^-, ou bien , et cela surtout aux
époques les moins anciennes, Ymzd, le grand œil fardé ^''''; pour mieux
faire ressortir cet œil, on ménageait à l'endroit voulu un rectangle qui est
souvent peint d'une autre couleur que le reste de la coque, et il est probable
qu'à l'origine, quand la barque était réellement faite en roseaux, on accrochait
des deux cotés du bordage, à l'avant, une planchette portant l'image de l'œil
il représente les rayons solaires dardés sur la terre, mais aussi et surtout il
ou plutôt de la journée; ainsi d'après un texte du Livre des Morts'''^'', l'œil droit
est sur la barque Scktil, We'û gauche sur la Màdil, et comme ces deux haris
peuvent se confondre en une seule, il est naturel que les deux yeux viennent
'''
LoRET, La Flore jjharaonique (2° «dit.), les voit par contre presque toujours dans les
p. 4i. Ces mots ne se trouvent jamais ensemljle vijjnettes du Livre des Morts (par exemple au
dans la même recette, mais ils ne sont jamais papyius d'Ani. édil. Budge, pi. X, XIX, XXI,
non plus pris l'un poui' l'autie. XXl"l, etc.).
'^'
Texte funéraire du Moyen l';m[)ire : Lacau ,
'*'
Les textes funéraires cités plus liant don-
Rec. du iriw., X\X, |i. Gy; Saixoph. mitér. au nent après le nom le déterminatif ^'--, indiquant
Nouvel Emp. , I, p. tliçj et ini. qu'il s'agit d'un objet en bois.
<''
Jkquier, Bull, de l'Iiist. franc, du Caire, IX, '"'
JÉQLIER, loc. cit.
p. 57.
'''
GooDWiN, Zeilschr. fur àgypl. Sprachc, X,
'*'
Ces yeux ont disparu sur tous les modè- p. 126.
s'y placer, lun à bâbord, l'autre à tribord, sur la partie la [)iiis visible de la
coque.
De la barque du Soleil, les arotil ont pu passer sur celles daalres divinite's
qui ont également un caractère solaire, comme Anion''', Ilorus*-'), sur le ba-
ARPENTAGE.
Plus que partout ailleurs, étant donné les empiétements périodiques du Nil,
les habitants de l'Egyjite ont dû sentir de bonne heure le besoin de mesurer
leurs propriétés, et l'Etat, celui d'enregistrer les terres soumises à l'impôt.
<) Lepsius, Deiikmàler, III, pi. GGXXXV. VON BissiNG , Denkm. âg. Sculphr, pi. LXXVI , tex-
'"'
Champollion, Monuments, pi. CGLV. te, note 10.
!')
Naville , Deir cl Bahavi, pI.CXXII, GXXV. '*'
tlÉRODOTE, II, cbap. CIX, et WlEDEMAKN,
'''
Vmey, Le Tombeau de Rehlimai'n (^Mémoires Ilcrodots zweltes Bucli , p. 4-29.
RlAiNT, Le Tombeau d'IIarmhabi [ihid.), pi. V; fur âgi/pt. Spraclie, XUI, p. 70); tombeau de
\ViLKixsoN, Manners and Ctistoins (édition de Kba-m-ha( Prisse d'Avennes , //à/, de l'Art égyp-
18A7), V, pi. LXXXIV; Naville, Das âgtjp. tien): tombeau de Zcserkara-scnb (Sciieh. , Mé-
Todtcnhuch , I , pi. I , etc. — Les autres barques moires de la Miss, franc, au Caire, V, p. 678 et
du cortège funéraire ne portent par contre ja- j)l. IV; Wresztnski, Allas zur allâg. Kullur-
mais Yaroul. grschichle, I, pi. XI); tombeau d'Anienliotep-
'*'
Jéqcier, I\ec. de trac, XXXII. p. i6(j. — sisa n° 70 (Borciiardt, loc. cil. , p. 7 1); peinture
Pour la bibliographie des diverses opinions émi- au British Muséum (Steindorff, Die Bliilezeit
ses sur la signification des yeux mystiques, voir des Pharaonenreichs , p. 57).
—
la scène se passe devani un clianq) de blé loul jaune, où lUn distingue ])ar-
faitement les épis murs.
Les personnages principaux sont les mêmes dans tous les tableaux : si le
propriétaire du tombeau, qui est censé pi-ésider à l'opération, n'y assiste pas
toujours en personne*'', il y a toujours au moins deux ou trois de ses scribes,
souvent accompagnés de ])etits garçons qui leur portent leurs écritoires et
leurs tablettes; puis viennent les deux mesureurs, vêtus d'un simple pagne,
l'un tenant le bout de la corde t"^',
et l'autre marcbanl eu la déroulant; ils sont
'''
Quand il y est, il met volontiers des jam- sans bouger et non marcher, comme le dessin
liières, sans doute pour se garantir contre les l'indique, par une maladresse de l'artiste, assez
piqûres des herbes raides. (let accessoire de cos- naturelle du reste jionr un lîgyptieu.
"' M. Borcliardt {loc. cil. , p. 7 i) a bien mon- tableau de Menna, est tout nu, tandis que les
tré que ce personnage devait se tenir debout enfants des scribes portent le pagne.
— «.( 216 )^H~
parfois au registre inférieur'-), — les chars qui ont amené sur place l'inspec-
teur et ses employés attendent tout attelés*^', pour les reconduire sitôt l'opé-
ration terminée, soit chez eux, soit plutôt à une nouvelle inspection. En géné-
ral, des rafraîchissements sont préparés sous un arbre du voisinage, à moins
qu'un des paysans ne vienne lui-même les apporter aux arpenteurs.
Cette opération n'a pas pour Imt la percepiion des impôts ou l'enregistre-
ment des champs au cadastre de l'État; cela se voit par le fait que trois fois
qu'il inspecte sont sans ancun doute celles des propriétés mêmes du dieu,
dont le fonctionnaire en question est survedlant; si nous voyons une fois dans
ce rôle un chef des greniers du roi, on peut sans dilhculté admettre qu'il
tête de bélier. Comme ceux des hypogées, ces personnages sont des directeurs
des greniers, l'un d'Amon'''), l'autre d'Anhour'").
L'outillage est des plus réduit : le bâton employé parle vieillard qui cherche
'"'
Peinture du British Muséum. particuliers (Cataî. gén. du Musée du Caire), I,
'-'
Talileau de Klia-ni-ha. n° lu 1-28, jil. LXXVII; le vrai titre de ce per-
'''
On y remarque dans les deux cas le char sonnage dans Pierret, Rcc. d'iitscr. inéd. du
attelé de deux mulets blancs, qu'on ne retrouve Musée du Louvre, 1, p. 1; 11, p. 38.
'''
nulle part ailleurs. Statue n'y 1 1 duCaire(BoRCHARDT,Zeitec/ir.
'*'
Legraim, Statues et statuettes de rois et de fur âgypt. Sprache, XLII, p. 72).
— M.( 217 y-i —
les bornes est un simple bâton de paysan, qui n'a en réalité rien à faire avec
le matériel des arpenteurs, et l'attirail des scribes est le même que partout
ailleurs; rien ne nous indique qu'on se soit servi de llclies ou de jalons
d'une espèce ou d'une autre, bien que la cbose soit assez probable'"', et il ne
reste par conséquent à mentionner que la corde. Les tableaux ne nous don-
divisions indiquées par des nœuds et qui paraissent bien, d'après les. dimen-
sions des personnages, devoir être distantes d'environ 9 mètres, donc 4 cou-
dées ou une orgye. 11 n'y a pas de divisions indiquées dans les autres tableaux,
il n'y en a pas davantage sur la seule corde actuellement conservée et qui ait
Les cordes de rechange portées sur l'épaule sont, sauf en un seul cas, sur-
montées d'une grande tête de bélier ({ui se retrouve aussi sur les cordes des
n'en sont pas ornées, est celui de Kha-m-ha, fonctionnaire du roi et non- du
temple; mais le fait qu'il se trouve aussi sur la statue du chef des greniers
'''
Dans ce cas, les jalons devraient hrc de p. ,9; BiiUGSCH, Die Agtjptolngie , p. 373-37^1.
la forme de ceux que les rois ont coutume '''
Passalacqca , Calai, raisonné des antiquités,
Bulletin, t. .\L\. 28
,
d'Aiiliour à Abydos est en op])osition 1res sérieuse avec celte conclusion, puis-
que le (lieu (le Tliinis n'eut jamais le bélier pour eniblèrno. Le sens de cet
objet ou de cet ornement reste donc indécis, et l'on peut y voir soit la mar-
fjue d'une mesure propre aux temples, soit l'indication d'une mesure ollicielle,
ÂRQOU. . .
donne l'Hymne au cliar du roi'-'; la matière dont était fait cet objet nous est
peu au-dessus de sa courbe initiale; cette pièce est toujours double, très mince,
donc sans doute en métal plut(jt qu'en bois, la manière dont elle s'attache
au timon excluant l'idée d'une courroie; on la voit très souvent sur le char
de guerre du roi'''), mais assez rarement dans les chars des simples particuliers,
qui étaient sans doute moins solides (^^. Une chose qui pourrait confirmer cette
identillcation est que dans le même texte, le mot suivant dounil .—i^ J^ (voir
AS.
appartenant à la catégorie j_l, qui ne paraît au complet que sur les listes
'''
I^acune de deux groupes illisibles. GLXV, CLXVI, CLXXXVIl, etc.
'"'
Ostraeon d'Édinilioui'g (Erman, Congres '•''''
provincitil des Orienhd. à Saint-Eliennc , II, p. beaux de Tlièbes n'ont pas cet accessoire, qui
43a). par contre se trouve à El-Kab(TvLOR-GRiFFmi,
'''
Hrvgsch, Dklioim. hiéroffl. ,
\).-20():Siq)pI. Totiib of Palieri , pi. lit),
p. 269. '°'
Mariette, Monuments divers, pi. XIX;
'''
Par exemple Lepsius, Denhnûlcr, III, Pétrie, Mcdum, pi. Xlll; Jéqiier, Les frises
pi. XGII, GXXVIl, GXXVIII, GXXX, GLIII, d'objets des sarcophages du Moyen Eînpirc, i>.
i5i.
— v».( 219 )<^—
d'oirrandes les plus anciennes (IIP dynastie). Les seules variantes de ce mot
sont p>)-~>^ et>f-p—>1|[ ffla grande (a)sii('). Cette huile devait s'extraire,
comme les huiles analogues, d'une plante, mais ici le signe -^ ou "s ,
qui re-
présente un sachet semblable à ceux dans les([uels on mettait les fards en
plante elle-même, on peut admettre que cette plante n'était autre que Yasi
ASBIT.
'-^'-', nslxmil II 1
^f'', mot employé aussi parfois sous la forme
iV ^
terme peu usité sert à désigner le troue royal, aussi bien au figuré, dans l'ex-
pression rr monter sur le trône de ses pères ii, qu'au propre, pour indiquer le
bloc cubique, siège traditionnel des rois et des dieux. L'origine de ce mot est
un siège royal de même forme, mais monté sur une sorte de corbeille et em-
ployé uniquement pour porter le roi dans les processions solennelles.
<''
MiiRRAY, Saqqara Mastabas, I, pi. I et II; <''
Pap. Harris n° I, pi. LXXV, I. 9.
a8.
>.{ 220 )-«^—
ASBOUÏR.
w
. Fouet flos coiiflucteurs de cliarO, formé
d'un manclie droit, long d'environ o ni. ao cent, à o ni. 70 cent.'-', et portant
une lanière mince, plus ou moins lon-
gue, qui s'attache soit à l'extre'mite'
poignet pendant qu'il tirait de l'arc''"''. Cet objet est nommé à la suite des
armes dans une énumération des accessoires du char'''; ailleurs il est parlé
La forme la plus fréquente de ce moi, <jui est celle employée dans les pajiy-
rus, asbouïr, semblerait indiquer une origine sémitique, comme pour son homo-
nyme asbdir
\^ \y^\^'^-^-, cjui désigne un arbuste ''•);
c'est sans doute une
déformation due à la manie scmitisante de beaucoup des scribes du Nouvel Em-
pire, de la forme asper, un peu plus rare, mais d'une tournure plus égyptienne.
1. 10 et p. 11. <')
Pap. Anaslasi I,pl. XXVI. 1. 8: voirCuA-
'*'
hzpsivs, DenJanâler, 111, pi. LXIV. BAs, Le voyage d'un Egyptien , p. 372 , et Gardi-
'*'
Iliid., et tondjeaux d'Amenemheb(n"85), ner, 8* et
loc. cil., p. a 76.
d'Amenendiat (n° 53) et de Klia-m-lia (n'Sy) o Pap. Sidller 1, pl. VII, 1. 5. Il n'y a pro-
à Cbeikli Abd el-Gournab. bablement aucun rapport entre ces deux mots.
<•{ 221 y
ASESIT.
J II ,
adsesil ijL —•— •
"«s I I Ir- «s Ir '*?• ^'"i^ flonné à une des par-
sans doute un des éléments les plus importants de ce genre de piège, puisqu'il
est cité en premier au chapitre clui^ du Livre des Moris, le seul texte où il
paraisse (''. D'après le déterminatif, qui est toujours e, il ne s'agit pas, comme
on l'a cru'-', dune pièce de bois, mais probablement, comme d'autres ont
dans un autre passage du Livre des Morts^^\ également en rapport avec le fdet,
asiiii
IP^T^ (var. ansen ^^ J_,), et qui ne serait alors qu'une faute de copie '''l
ASH.
une panse ovoïde, un long col et point de pied; c'était sans doute une sorte
'"'.
de jarre de grande dimension
ASH ED.
|c=ss=i i^
J**~\é, oshel I A, I A. i^k- ^'om d'un arbre faisant
'"'
Naville, Das ûg'jpt. Todlenbuch , I, jil.
'''
Cliap. Lxv : Navii.le , Das âui/pt. Todlen-
GLXXVII, 1. /., et II, p. /1.33.: pap. de Non l/itch, II, p. lio (1. 7).
(édlt. Biulge), pi. XLI, I. !i.
'"'
Par confusion entre le —-^ et le —
/ \ hié-
'''
BÉNiÎDiTE, Zeilschr. fur àgypl. Spiaclie, ratiques.
Vashed él'd'il l'un des arbres qu'on vénérait le plus dans l'Egypte ancienne;
jusqu'à l'époque ptolémaïque, il fut considéré comme sacré dans dix-sept
nomes, depuis Edfou jusqu'à l'exlrème nord du Delta (''; dans les listes d'arbres
sacrés, il paraît le plus souvent à côté de l'acacia sont et du napéca (/têtes) ('-'.
même — sur les fleurs duquel les âmes pouvaient venir se poser et respirer
un vent rafraîcliissant^'''.
(''
Les représentations de cet ashed où les dieux inscrivent le cartouche royal
nous montrent ce que devait être l'arbre réel, en une image un peu stylisée
précise que possible pour tout ce qui concerne les caractères généraux de la
'''
Brugsch, Dlclioiiii. géogr., p. loGa et XVIII. Dijn., p. .358: de Roche.monteix-Ghassi-
i.'îyo; MoLDiiNKE, Ueber die in altâgi/pt. Tcxten xAT, Le Temple d'Edfoii , pl. XIX (p. 11 9) et
cnvàhnlen Baume, \\. i.'!-i6; Lefkbure, Spltiiix XXIX (p. aQi ,
297); dans ce dernier exemple
V, p. ;î. nous voyons, à côté de Vashed, deux autres
'"'
Le sont est sacré dans vingt-qualre nomes, arbres di\ins, Vaàm et le sont. — Lefébire,
te napéca dans seize, les autres arbres sont beau- Sphiiia , V, p. 1 et suiv. — Un rameau de
coup plus rares. l'arbre est figuré sur ie [ilat du socle d'une
''' it Vaxhed caclié» : Setiie, Urhunden der statuette de Ramsès II (Legrain, Statues et
te mythe, dont la signilicalion est encore ob- (BoDGE, The Boolc of the Dead, Text, p. 011).
couvrent d'un bout à l'autre. Les fruits sont ovales ou plutôt ovoïdes, mais on
ne peut juger de leur dimension par rapport aux feuilles, les proportions en
étant forcément très exagérées, puisqu'il fallait pouvoir y inscrire le nom du roi.
Le bois de ïashed n'étant pas cité dans les textes, ne paraît jamais avoir
ver : on le trouve déjà sur les plus anciens tableaux d'oflVandest-', parmi les
aliments les plus indispensables, généralement mis en tas à côté des grains et
des autres fruits, ou conservé dans de grands paniers '''; c'est aussi dans dès
paniers qu'on avait l'habitude de ])résenter aux morts les fruits de Xashed,
comme on le voit d'après la grande liste d'offrandes ou pancarte'') et certaines
mot ashdit et qui représente des raisins suspendus à une corde pour sécber,
montre que ce fruit se mangeait généralement sec plutôt que frais. Les ashdil
ne paraissant pas une seule fois dans les listes d'offrandes de Ramsès III au
grand papyrus Harris, il est à présumer ([u'on n'avait pas l'habitude de pré-
senter aux dieux ce genre de fruit.
'"'
Janlin d'Anna : Setiie, Urhmden àer XV lll. plie primitive du mot (Pétrie, Roi/a Tlombs, II,
Lepsius, Denhmàlcr, II, pi. 111; Schiapareli.i, XXV, n" io5; Maspero, La lahk d'offrandes des
si dans des vases de pierre : ainsi un fragment gèn. du Musée du Caire), n° aSoiS.
d'un de CCS vases (I" dynastie) porte l'inscription ''"'
Maspero, Mémoires de la Miss, franc, au
shed, (pii est vraisemblablement une ortliogra- Caire, I, p. 207 et pi. III (tombeau de Rokhou).
.
tier''), et qu'ils appliquent le mot lui-même anx fruits ou aux graines d'autres
arbres; ainsi nous voyons des ashdil de sycomore ^
^^ 1*^ '"-*
^^W | (-2)^
j^ napéca
:^
fr:,^Tp#'^'), de saule
-ff
^ ] |
W, iWidm ^— ^f— de degdmi
!r-iTTkï^^':''deMerfr:T^'-'^'-
En médecine, le fruit de Yashed est aussi très fréquemment employé, sur-
tout pour dos remèdes internes : il entre dans la préparation de nomljreux
médicaments destinés aux affections des voies digestives, et agissant le plus
souvent comme laxatif (**); on le retrouve dans des remèdes pour les inflain-
malions de l'anus'^), les enfluresC"), contre la fièvre'"', la polyurie''-^', la faibles-
se''^', les furoncles''*', les impuretés du sang''^', les maux du côté gauche'"'',
du foie''''' ou d'autres organes''^', contre la chute des cheveux'''-'' et les maux
de dents'-"), et enfin comme vermifuge'-''. Plus rarement on se sert de ïashdù
pour préparer certains emplâtres ou onguents qui doivent être appliqués sur
le ventre'--' ou sur d'autres parties du corps'"', ou encore pour une injection
'''
Mariette, Les Mastabas de VAnc. Emp., \). IX, L i5;pl. XV, 1. 17.
279 DïMiCHEN,
; Resuliate der airhâoloij-.-photogr. '"' Pap. Ebers, pi. XLIV, 1. 9; pi. XLV, Lu,
Exped., I, pi. VII; Maspkro, Etudes égyptien-
nes, II, p. aig. '') Ibid., pi. L, I. 10; pap. Hearst, pi. IV,
'•'
Pap. Ebers, pi. LXXV, i. 1; pi. LXXXI, L 16.
I. i3. <"' Pap. Ebers, pi. LV, 1. 4.
'''
Ibid., pi. LXXV, I. 1: pap. Heaist, pi. I. "*' Ibid., pi. LXXVI, 1. 2 ;
pap. Hearst, pi. X,
1. ih. 1. 3.
'*'
Pap. El>ers, pi. LXXV, 1. a. <•='
Pap. méd. n° 3o38 de Berlin ,
pi. XII, 1. 1 1
'''
Pap. Hearst, pi. I, 1. ih. ''°i
Pap. Ebers, pi. LXXIX, L 10, i4, 17;
'''
Ibid., pi. XI,1. 11. pap. Hearst, pi. H, 1. i3.
i')
Pap. Ebei-s, pi. LXXIV, L 20: pi. LXXV, '"> Pap. Ebers, pL LXVII, L 7, i3.
L5. '") Ibid., pi. LXXXIX, 1. a3; pap. Hearst, pl.
<" Ibid., pL 11,1. i8;pL V, L i3; pL XII, XIII, 1. i3.
1. 8; pi. XIII, L /i; pL XV, L 3; pL XXIII, 1. '"' Pap. Ebers, pL XCII, 1. 17.
A, 5, 8;pL XXIV, 1. 11; pi. XXXV, 1. 7, 22; ('"'
Ibid., pi. XXVII, i. 9; pi. LXXXVI, 1. 1;
d'ashed vert'-'. 11 est à remarquer que dans la plus grande partie de ces
recettes, on ti'ouve mentionnée la figue à côté de Yashdil, et que ces deux fruits
Les opinions les plus diverses ont été émises au sujet de l'identification de
l'arbre ashed. Çhampollion voulait y voir le perséa'^', mais cette supposition
n'est plus acceptable, maintenant que nous connaissons le vrai nom de cette
plante, shoudh
^J|- D'autres assimilations sont à écarter d'emblée, comme
s'appliquant à des arbres non originaires d'Egypte, tels que le pin''*', le pê-
cher ('', l'abricotier'''', ou ne reposant que sur la forme du signe employé parfois
pour désigner le fruit '|"|', qui a pu faire croire qu'il s'agissait du raisin '''.
Quant
au sycomore'^' et au napéca ''-•',
non seulement l'aspect général de ces arbres
et la disposition de leurs branches diffèrent sensiblement des représentations
qui nous sont parvenues de Yashed, mais nous en connaissons les noms an-
ciens, qui ne permettent aucune confusion. Restent les deux identifications qui
sont de beaucoup les plus plausibles, et qui consistent à assimiler Yashed soit
au Cordia MyxiiM°\ soit au Balanites œgyptiaciis'^^^'i; de ces deux arbres nous ne
savons si le premier a vraiment fait partie de la flore indigène, ni à quelle
Bulletin , 1. XIX. ag
,
n'est pas concluante, ces épines étant à peine visibles à une petite dislance,
cachées comme elles le sont par les feuilles. Nous pouvons donc admettre, si-
non avec une certitude absolue, du moins avec une grande probabilité, l'iden-
ÂSHER.
que qu'il s'agit d'un pain rôti ou grillé, donc une sorte de biscuit ('-'
qui.
A SUT IL
'''
Pijr. Ounas, i. 117 (édit. Selhe, 78''). — p. 20; Maspero, Les Mémoires de SinouMl, p. 98.
'"'
MkSVUKO, Les iiiscr. des injr. do Saqqarah '°'
Celle derrtière forme csl plus rare (Sethe,
tid. gèn. du Musée du Caire), p. i-i et pi. Vit niellant par conséquent au pluriel (ibid., 770',
sur laquelle on disposait les aliments, solides et liquides; dans les tombeaux,
les nshlil étaient représentés par des disques de pierre, et grike à certaines for-
mules magiques''*, les mets déposés sur ces disques devenaient la propriété
d'un dieu, après quoi le dieu donnait la jouissance perpétuelle de ces victuail-
les à celui au nom duquel elles étaient consacrées, et cela par l'intermédiaire
de génies spéciaux'-'. Ces ashtil, au dire des textes, étaient généralement au
nombre de cinq'"'), trois d'entre eux au ciel, auprès de Râ, les deux autres
sur la terre, auprès de l'ennéade divine; ceux-ci seuls existaient réellement
et étaient placés dans le tombeau devant la stèle, pour servir au dépôt des
offrandes et à la nourriture du mort, tandis que les premiers, simples fictions,
représentaient les tables à manger du dieu et de ses deux intermédiaii'es.
Cette tbéorie est très ancienne, puisque les disques d'offi'andes sont devenus
très rares sous la V"" dynastie et que le mot ashtit ne se retrouve pas dans
les textes funéraires postérieurs à ceux des Pyramides. Dans les textes du
Moyen Empire on retrouve bien des formules analogues, mais oii le mot
inihùl, incompris sans doute, est remplacé par le terme plus général de hhft
"les biens:-'").
^Iy!
ASL
Ir
P
J I "5 , asii Hp J i *îr . «s J S;
P
»5 , (mm I F
P
m *5 • Plante aquatique '=*'
dont l'espèce n'est pas encore déterminée exactement, mais qui poussait à côté
des papyrus, des roseaux, des soucbets, aussi bien dans les marécages'") que
dans les étangs des jardins '^), où elle était cultivée comme plante d'agrément.
C Setiie, Die alh'lg. Pijramidenlexte, 120- 1er le sens de mijrle proposé par Maspero
lai, 124, 717. [Etudes égypliennes , I, p. 207), d'après l'ana-
'"'
Jéodier, Rec. de Irai)., XXXII, p. iGi. Ingie du mot avec l'arabe ^.
'''
Certains textes n'en nomment que trois '"'
Pap. Harris n° 5oo, verso, jd. II, 1. 8
(Sethe, op. cit., 1072). (Maspero, loc. cit.); pap, Anastasi lit, pi. II,
'"'
Lacau, Textes religieux, i III, IV, XXIII, 1. 12; pap. Anastasi IV, pi. Ibis, 1. !i.
(')
1. 53. Pap. Harris n" I. pi. VII, I. 12; pi. VIII,
>"'
Celle seule constatation empêche d'accep- 1. à: j»l. XXVII, 1. ii.
— ^».( 228 ).«—
à'asi que Ramsès III donne aux divers temples d'Egypte UKjntrent bien que
l'emploi de ce végétal devait être beaucoup plus fréquent. Lîn autre mol asi
désigne un tissu grossier, employé pour les vêtements des gens du jieuple'**';
il faut en conclure c[u'on tirait de la plante asi une matière textile d'une qua-
lité inférieure. Un autre mot ayant très probablement la même origine, l'ad-
jectif as \\\}^ '°^ signifie ancien et se ra])porte plus spécialement aux vieux
écrits, et il existe même un substantif asomù IP^^J 41'' s'applique uniquement
aux anciens livres''"); nous sommes donc en droit de supposer qu'à l'origine
on tirait de Vasi la matière dont étaient fabriquées les feuilles sur lesquelles
on écrivait, avant que fût adopté le pajiyrus, sans doute mieux' approprié à
cet usage, et (ju'on avait gardé aux époques historiques, pour désigner les
soit d'une botte, soit d'un rouleau analogue au déterminatif ordinaire de tout
mot désignant quelque chose d'écrit ->--, également attaché par le milieu au
moyen d'un lien, mais posé debout pour le distinguer de l'autre signe''').
'''
Pap. Han-is 11° 5oo, verso, pi. II, I. 6. pi. LM", I. 7: pi. LXXIII, 1. 5. Dans un autre
'=>
Pap. Ebeis, pi. XXIII, I. 16: pi. l.XVII, passage (pi, XXXVIl", 1. 3), c'est sans doute
1. 10; pi. LXXIX, 1. 1 1. par erreur tjue le scribe a employé le mot didi,
'''
Pap. Ebers,pI.XVIII, 1. 23 ;
pi. XIX,1. i3. nom d'un vase, au lieu de dit rfpoignéen.
W Pap. Ebers, pi. XL VIII. Lia. '" Pap. Sallier II, pi. VIII, 1. i. — Brlcsch,
'*'
Pap. méd. n° 3o38 de Berlin (édit. Wres- Dictionn. Iiiérogl., Suppl., p. i4i.
'''
zinski), pi. VII, 1. 11. Brlosch, Dictionn. hicrngl., p. 120.
'"'
Qrvgscu, Dictionn. hiérogl. , Suppl.,]). i4i. '"' Inscription de Khnounihotep, I. 45 (New-
C Pap, Harris n" I, jil. XXI", 1. 5; pi. XXP, berry, BeniHasan, I. pi. XXV.
1. 6; pi. XXXVr, 1. 9, 10; pi. XL\ I. 1, 9; '"' DAMES,MiistabaoJ'Plahhelei)andAlehethetep,
— ,
Quant au déterminatif usuel de toutes les plantes, -a, il est employé comme
phonétique pour le mot asx, aussi bien que comme syllabique dans un autre
nom de plante, hen |
*^ ^îC'; il est donc très probable-
ment l'image de ces deux plantes qui devaient être peu m
diflérentes l'une de l'autre, et assez répandues dans le
ASIR.
elle est le plus souvent citée''''; on s'en servait en particulier pour faire des
merou ^"^^i et Hamsès 111 donne aux temples des quantités assez considé-
I ,
pi. \[\ , n" 10, 3 1 ; Griffitii , ibid. , p. 3 a ;
Hist. nat. , II ,
pi. IV.
ne peut guère s'appliquer à une plante, mais par contre le mot J,*«!,
Juncus'
aculus L. , olTre une élymologie très salisfaisanlf t^'. Ce jonc aux tigos gi'èles et
corbeilles, on s'en servait pour attacher et lier ensemble les matériaux plus
solides et plus rigides tels que les roseaux gdsha.
ASP A TA.
gers apportant des cadeaux ou des tributs, les Syriens ont toujours avec eux
un certain nombre de carquois de ce modèle (''',
et les aspdta sont cités à plu-
sieurs reprises dans les listes d'objets conquis sur les ennemis, Syriens ou
parfois même Libyens Cl
'''
BcRCHABDT, Die (dlhnnaanàlschen Fremd- '"'
Tombeau de Reklimara (Virey, Mémoires
worle, II, p. 8, n° i38. de la Miss, franc, au Caire, V), pi. VII. — Cf.
''•
Ahmed bey Kamai, Vocab. ,
hiérogl. des no»is les représentations du tombeau de Meniilieperra-
de plantes, p. It-i. senb et d'Amounzeli (W. M. Miller, Egypio-
'*'
LoRET, Rec. de Irac, XVI, p. ii-i^t; lojjical Researches, II, pi. XV, XVI, XX, XXIV,
LoRET, Sphinx, VIII, p. i5o. XXVII).
'''
Deutzscu, Assijr. Handwôrterb. , p. liy. "' BoiiRiANT, Rec. de Irai)., XIII, p. i6i, I.
g
Ce mot n'apparaît qu'aux basses époques et (stèle d'Amenopbis II, cf. de Rocgé, Inscr.hié-
peut être d'une origine étrangère. rogl. , III ,
pi. LXXVI ) ; Dumicheîj Histor. Inschr.
,
'^'
Psaume cxxvii, 5; Job, xxxix, aS; Isaïe, I, pi. IV, 1. 35 (cf. Mariette, Karnnh, pi. LUI);
ïxii, 6; xLix, 2; Jérémie, v, i6. Dïmichen, op. cil., I, pi. XXI.
, ,
(d'après les lombeaux d'Aniouiuch, Amenemliel) , Menklieperra-senb et Ilapou; croquis de M"" G. Je'quier).
'''
Les cai-<|uois de Maherpra (Daressv, Fouil- de Menklieperra-scnli.
les de la Vallée des Rois, p. 32 ) onl ni.
7 7 cenl.
("i
Lepsus, Denkmnler, 111, pi. CX.XVI,
et ceUc longueur corresjiond aux proj)orlions CXXVlll, CXXX, CLX, CLXVl, CLXXXUI, etc.
'^'
Les carquois de Malierpra [loc. cit.) onl '*'
ViREV, Mémoires de la Miss, franc, au Caire
une ouverture de cm. 16 cent. V, ]). 3.55 (cf. noire figure i39).
<''
Celle manière de perler le carquois esl '''
Cha.mpollion, Monuments, pi. CGLXIV;
celle des Syriens en particulier dans
, le tombeau Lepsics, Denkmàler, III, pi. LXIV.
,
toujours à côté de celui de l'arcC; dans liin de ces textes, il est dit que le
ASPERGE.
à Y Asparagus oJjicinaUs L. ,
plante de la famille des liliacées, sur la culture de
laquelle ils nous donnent des détails circonstanciés. A cùlé de cette espèce, qui
est encore aujourd'hui celle qui est le plus employée comme légume, les Grecs
et les Romains mangeaient aussi diverses asperges sauvages, telles que XAsim-
ragus acutifolius L., r.4. apliyllus L., Y A. horridus L. Ils connaissaient également
])our désigner l'asperge '°). Par contre, il y a lieu de croire qu'elle était consi-
dérée par eux comme un légume et qu'ils la mangeaient, car on voit souvent
'''
Pup. Anastasi I, pi. XXV, I. 8 (Chabas, jouril'liui, les Somalis emploient les racines de
Voyage d'un Egijptieii , p. a G a); pap. Anastasi l'Asparagus relrojlexus F. pour tresser des pa-
IV, pi. XVII, 1. I. niers dans lesquels on met du lait (Schwein-
'"'
Pap. Koller, pi. I, 1. 4 (Gardiner, Egi/p- flrtii, Verhandlungen der BevUner Ges. fur
ùan Iner.alic Texts , I, p. 82 et 07*). H est pos- Aiitliropolngic , 1897, p. 097).
sible (ju'il s'agisse ici d'un carquois fixé au char, '*'
Lorkt, La Flore pharaonique (a* édit.),
puisipi'il est question dans ce lexle de l'équipe- p. '10.
'"'
FiAffeneau-Delile, Florm œg. illuslr. pi. VI: Davies, Ptalihetcp and Akhethelep , II,
n" 377 {Descr. de VÈgypte, XIX, p. 8'.). — Au- pi. XXIl, XXVI, XXVII, XXXIII, etc.
— v».( 233 )<*—
clair, généralement réunis en bottes par deux ou trois liens, qui ne peuvent
guère être autre chose que des asperges f'I
Le nom ancien de. l'asperge n'a pas encore été reconnu, mais le seul dont
À TE F.
Haute-Egypte 4-Dll] et 4- jt> '*', i Olp et i 3L . Ce nom a été traduit, mais sans
ATEN.
l/w^*^ Dénominalion s'appli(|iuinl dans quelques cas aux miroirs que les
Di'.MicHEN, Recueil de Monum. égypl. , III, pi. VIII, deux premiers de ces nomes est l'acacia sont,
Bulletin, t. XIX. 3o
,
disque solaire l^aleii) tel ([ue le ropre'sentaienl les Egyptiens, une surface qui
n'est ni circulaire ni ellij)tique, mais oblongue, légèrement aplatie aux pôles;
il y a encore un autre point de contact entre le miroir et le soleil, l'éclat et
ATER.
donné
I T,> I *55 (idcr \ *^'
m *^' ^^^^^ à la partie de la
tige du papyi'us qui servait à la fabrication des feuilles sur lesquelles on éci'i-
vait, donc la pellicule ou les fdiresf^'. Ce mot est eni]iloyé sui'toul à l'époque
ptolémaïque pour désigner des liens de toute sorte qu'on faisait au moyen de
cette matière très résistante (')
et auxquels on donnait aux époques antérieures
le nom daddit \\^'^, cordons pour fermer les portes d'un naos, que le roi
'*'
Bénédite, Miroirs {Calai, gén. du Musée disque peut appartenir au Nouvel Empire ( Béné-
du Caire), p. m. — Les taljleaux ptolémaïques dite, op. cit., p. 3, n° /i4oo6), mais celle à long
où les mêmes miroirs sont présentés sous des manche et petit disque est certainement de basse
noms plus usuels comme oun-hi^ renferment époque.
souvent le mot aten, établissant ainsi la compa- '^'
LoRET, La Flore pharaonique (a* édil.),
raison entre le soleil et le miroir : Ciiasswat, p. a 9.
<^'
M. Bénédite ne fixe pas de manière absolue pi. XLl"; II, pi. LXIV'; J. DE Morgan, Kom Om-
la date des diverses formes de miroirs [op. cit., hos, II, p. 169 : etc.
ÂTOU-KHEIUT.
sont parmi les rares cordages mentionnés au chapitre xcix du Livre des Morts,
'''
Mariette, Z)enc?era/i, IV, pi. XXX V-XXXIX, 1. i6. — Pour l'époque saïte, voir Lepsiis, Das
1. 78; Lor.ET, Rec. de trnv., IV, p. 28. Todienbuch der Affiipter, pi. XXXVI, 1. 12. —
'"'
Brugscii, Dictlonn. kiérogl., p. i45. Dans la plupait des variantes de ce chapitre, ce
'''
Brugsch , loc. cit. nom manque.
'*'
JÉni'iER, Les frises d'objets des sarcophages '"'
Pierret, Livre des Morts, p. 29g.
du Moyen Empire, p. 24 et .34 1. '''
Le Page-Rexocf, The Book oj the Dead,
'*'
Pour le Nouvel Empire, voir Naville, p. lyô.
3o.
— !-».( 23C )-«-H—
AUBERGINE.
r
des déposées en nature dans les lonibeaux (|ue dans les représentations ligu-
rées, où son fruit caractéristique serait aisément reconnaissable. Le seul indice
pouvant faire supposer que les anciens connaissaient l'auberfrine est le fait
AUTEL.
dieux, l'autel égyptien n'est pas autre chose qu'un support d'ofl'randes, la ta-
ble sur laquelle on sert le repas du dieu. Les victimes étaient égorgées ailleurs,
en général sur le sol nu(^), et leur chair seule était déposée devant la divi-
nité, sur l'autel, avec les pains, les légumes, les boissons : la consécration se
faisait non par l'acte de l'immolation, mais par celui de la présentation.
'''
Raffeneal-Delile, Descr. de V Egypte, y avait dans ics lem[)les des blocs sur lesquels
XIX, p. 79 (n° 255). on les égorgeait : Mariette, Kainak, pi. XVI,
'"'
LoRET, La Flore lûaraoniqvc (2° édil.), 1. Sa.
nalogue'').
présente de grandes analogies avec ceux des races indo-européennes qui ser-
vent aussi, le plus souvent, à exposer l'onVande ou à la brûler ('-', mais tandis
que chez les Grecs et les Romains Torigine de cet important monument du
culte est l'autel domestique qui dans chaque maison était le centre du culte
familial, il ne semble pas y avoir eu rien de semblable en Egypte : ici l'autel
est de nature simplement utilitaire, c'est l'objet qui sert à exposer ou à brûler
f offrande alimentaire. En Egypte, cette cérémonie de la présentation des of-
frandes, bien que très importante, n'est pas le but principal du culte renduaux
dieux, et l'autel n'est jamais l'objet qui forme le centre du temple, c'est un
accessoire, au même titre que tous les autres ustensiles du culte. Bien qu'Hé-
rodote allirme que les Egyptiens avaient les premiers inventé l'autel de pier-
re ''', il semble qu'à l'origine ce n'ait été pour eux qu'un meuble de minime
importance, tandis que l'objet qui dans le culte funéraire tient la place de
écrit que le monument a été conslriiit pour cr élever les diverses sortes d'of-
de Taharqa à Gebel Barkal, il est dit qu'il était lait ^-pour faire lollVande sur
rattachant à des rites très dillerents les uns des autres, il existe plusieurs
'''
JÉniiER, Sphinx, XIV, p. 178. '*'
Naville, Deir el Bahnri, pi. VIII (soiitli
''^
Daremberc, el Saglio, Dictioim. des Anti/j. side).
d'ofl'randes, qui n'est guère alléctée qu'au service des morts, elle constitue
un monument d'un autre ordre, bien que le but auquel elle répond soit le
même que celui de l'autel et que ces deux genres de monuments aient pu
parfois se combiner de façon à donner des autels-tables d'oUrandes comme
ceux qu'on trouve dans les cliapelles funéraij-es des roisC'.
I. — AUTELS D'OFFRANDES.
A. Lk natte. — Cet objet très usuel n'est pas à proprement parler un autel,
mais il en est le prototype. A l'origine, les Egyptiens venaient simplement
déposer devant le dieu, c'est-à-dire devant son image ou son symbole, les
laquelle on pouvait déposer aussi bien un buuif entier qu'un pain ou une
botte de légumes. N'ayant pour ainsi dire pas de représentations de cérémo-
nies cultuelles sous l'Ancien Empire, nous ne pouvons contrôler la chose de
façon absolument certaine, mais nous constatons qu'au Moyen Empire ('-)
la
dynastie (''; à partir d'Amenopbis IV. on ne s'en sert presque plus dans ce
but''), et ce n'est que sous les Ploléraées'-^ que nous voyons reparaître la
pas du dieu , il était naturel qu'on lui servît ce repas sur un meuble semblable
à celui dont se servaient les Egyptiens dès le commencement de l'Ancien
Empire, le gue'ridon classique, composé d'un plateau rond monté sur un pied.
Nous ne savons si son emploi dans les temples est antérieur ou postérieur à
celui de la natte pour la présentation des offrandes, mais on le trouve déjà
comme ustensile du culte dès la V*" dynastie (•*', et plus tard à toutes les épo-
son profil rappelle plutôt l'autel à feu (voir plus bas), la partie supérieure étant
beaucoup plus petite que le plateau ordinaire, profonde et en forme de
coupe; sa surface étant très pelite, on en installe généralement l'un à côté de
l'autre deux ou trois semblables sur lesquels on étend une natte, et c'est sur
Louxor, pi. XIV, XXXIV, XL, XLIX; Lepsius, Moyen Empii-e : Navili.e, The XI"' Dyn. Temple
Denkmàler, III, pi. XLV", XLVlir, XL1X\ L, atDeirel BahariJ^iû.WW-jÉQiiEi^, Les frises
LI, LVIII, LXVI. d'objets des sarcoi)hagesiluMotjenEminre,^.ih&.
<')
Lepsics, Denkmàler, 111. pi. CLXXIV. («>
Lepsius, Denkmàler, III, pL LXIV, LXVII,
'''
De RocuEMosTEix-CiiAssiNAT, Le Temple LXXVIll, CCXVll: Naville, DciV <?/ B«/irtn', pl.
iVEdfou, 1, pi. XVI, XVII, XVIll, XIX, XX, XXI, XXIV, CXXIX, CXXXIl; Gavet, Le Temple
XXX% XXXIV\ XXXV% etc. ; Mariette , Dendè- de Louxor, pi. XVI XLIX LUI LXX de Roche-
, , , ;
rali, I, pi. LX; II, pi. XXXM: 111, pi. XVIII, monteix-Ciiassinat, Le Temple d'EdJoii, jil. XL"";
LIV, LVI, LXXIV; IV, pi. XXIV, etc. Mariette, Dendérah, 11 , pi. LXXIl (avec iilateaii
*''
ScnÂFER, Ein Bruchstûck altàg. Annalen, arrondi par-dessous); Lepsids, Denkmàler, III,
p. 89; BiRcii, Transactions of the Soc. of Bibl. pi. CXLVIl, GCXXII; J. de Morgan, Kom Om-
ArchœoL, III, p. 1 16 et pi. 111, 1. 17. — Pour le ios^ II, p. 63, 396, 298, 3 1.3.
cette dernière qu'on entasse les offrandes. Géne'ralement, une on deux cou-
pelles à brûler l'encens sont posées sur le liant du monceau de victuailles, et
ce fait accuse encore la ressemblance avec le petit autel à -feu. Jamais h côté
des guéridons de ce modèle on ne voit des mets posés à terre sur des nattes;
ils ])araissent le plus souvent dans les scènes funéraires où l'on voit le mort
faisant une invocation à un dieu''), mais se rencontrent aussi fréquemment
dans les temples, tout spécialement dès la fin de la XVIII" dynastie <-'.
sant pour porter les masses énormes d'offrandes déposées dans le temple
d'Aten, qui fit adopter, à la fin de la XVIII" dynastie, un meuble de plus
grandes dimensions, une vraie table du modèle ordinaire, mais si massive
qu'elle peut déjà être considérée comme un véritable autel. Sur les bas-reliefs,
cet objet est représenté comme un plateau épais, avec la cornicbe et la gorge
classiques, monté sur de gros pieds à section carrée, réunis par une traverse;
ces pieds qui, ainsi que le plateau, sont sans doute en bois, sonl au nombre
de deux, trois ou quatre sur un même côté; donc, si la table était carrée, ce qui
est probable , elle aurait pu avoir jusqu'à douze pieds. Entre les pieds sont des
panneaux décoratifs avec les cartouches royaux. Sur la table, tout à fait à
l'arrière, c'est-à-dire du côté de l'officiant, on voit toujours une sorte de bor-
'')
BuDGE, Papyrus of Ani, pi. I, II, XXIX, màler, III, pi. CVI, CLXXXVIII, GCXVII.
XXXVI, XXXVII: SciiEiL, Tombeau des graveurs '''
Sethe, Urkunden der XVIII. Dijn., p. 030.
(Mémoires de la Miss, franc, au Caire, Y), ])1.V; '*'
Davies, The rock Tomhs of El Amarna , I,
Lepsius, Deuhnàler, pi. CCXXXIII, CCXXXVI. pi. XI, XXVIII, XXXIII; II, pi. V, VII, VIII;
(-'
Gavet, Le Temple de Louxor, pi. XLIV, LI; III, pi. XI : IV, pi. XV, XVI, XXXI; V, pi. III,
Davies, The rock Tombs of El Amnriia, 1, pi. XXXIII: VI, pi. II, XXVI. Après cette éporpie,
XXII, XXXIII; II, [)I. XII, XIX; III, pi. XI, XXX: la fig-urine du roi agenouillé se trouve très ra-
IV, pi. XVIII, XX; VI, pi. XVI; Lepsids, Denk- rement.
,
Nouvel Empire t^', ainsi qu'à l'époque ptolémaïqae et romaine t^), mais à ce
ordinaire, de la classique corniche à gorge'*). Cette forme, qui n'est pas par-
ticulière aux autels, a donné lieu à beaucoup de confusions, et l'on a coutume
'''
Lepsil's, Denhnàler, III, [il. CLXXX, de fouilles (Mémoires de la Miss, franc, au Caire
CCXII, CGXXXV, CCXXXVII. I), pi. I, li, lit, Vit.
'"'
De Rociieaionteix-Chassinat, Le Temple '"'
CiiA.MPOLLioN, Monuments, pi. CCGXVII;
d'Ed/ou, !, pi. XXX V\ XXXV\ XLIII', XLIV"; ces taWes ont sur le côté des anneaux pour y
Mariette, Dendcmh , I, jii. LX; III, pi. XLIX; déposer les vases.
Parmi ces autels de pierre, les uns, de très grandes dimensions, comme
ceux de Deir el-Baliari'-) et du temple funéraire de Méneplitah '^', le maître-
autel du temple d'Aten '*' et ceux de la cour d'Ombos'-'' et de Barkal'') sont
pourvus, sur Tune de leurs faces, d'un escalier monumental ou d'une rampe
d'accès peu inclinée, montant du sol à la plate-forme; autour de celle-ci court
cité plus haut, les offrandes liquides et solides présentées au dieu : ce n'est
'' Par exemple Ahmed bey Kamal, Bec. de pi. XII, XWII, XXVIII; II. pi. XVIlI; III, pI.X.
trav., XXXI, p. 3.3; Maspero, Annales du Sera, '^'
J. DE Morgan, Kom Ombos, I, p. 76.
des Antiq., IX, p. 187; von Bergmans, Rec. de ''^'
Lepsics, Denhmàler, V, pi. XIV.
plus bas. p. 2 43. F. Emplacement des autels), Rapports, I, pi. CLX à CLXII. Cet aulel a un
font connaître leur destination. — Cf. Setue, escalier d'accès.
Uricundeu dei- XVIII. Bijn., p. 633: Jéquier, o Lepsius, Denkmàler, V, pi. XIII, XXV,
Sphinx , XVI, p. 1 i4. XLVUI, LI.
'''
Naville, Deir el Baliari, pi. VIII. '"' Davies, loc. cil.
'^'
Pétrie, Six Temples al Tliebes, p. 12. '"' Mariette, Karnalc , pi. IX et X.
'*'
Davies, Tlie rock Tombs of El Amarna, I, ''"'
Jéqdier, Sphinx, XIII, p. 2o5.
-«.( 243 )<^
anciens, désigne ce genre de monuments, que les rois adoptèrent eux-mêmes
pour leurs chapelles funéraires, mais avec des dimensions un peu différentes
que celles des tables d'offrandes de leurs sujets. Ces blocs rectangulaires ont
été souvent qualifiés dautels, mais ce sont en réalité de vraies tables d'offran-
des ('', portant en relief sur leur face supérieure deux _i_, qui symbolisent la
voir les provisions de bouche du dieu, à lui servir de table à manger : il devait
donc être placé immédiatement devant son image ou son symbole. Pour les
saient les cérémonies publiques, dans l'axe même du sanctuaire et tournés vers
lui, c'est-à-dire avec l'escalier dirigé du côté de la porte du temple (''h parfois
'''
Galtier-Jéqiier, Fouilles de Licht, p. aa; salle an fond du temple); Sethe, Urlcunden der
BoRciiARDï, Das Grahdenhmal des Kônigs Ne- XVIII. Dyn., p. 6io.
User-Re, l^.
as. '*'
A Tell el-Amarna, où il était entouré d'une
'"'
îiohCHÀTiDt, Das Be-Heiltgtum des Ne-Wûser- série d'autels plus petits, dans le temple de
Re, p. lit, l*o. Ptali ù Karnak, et à Kom Oml)o.
'''
Mariette, Knrimk,p].\ (dans une petite '*'
Barkal : Lepsius, I>«i/««à7(;»', I.pl.GXXVIII.
3i.
,
nord-ouest; il s'oriente non plus vers le sanctuaire, mais vers l'est, c'est-à-dire
miers rayons du soleil levant de tomber directement sur les ollVandes amonce-
lées à son intention'') : cette disposition est surtout frappante à Ibsamboul,
oii le mur de face est écliancre' de façon à avoir l'aspect d'un pylône, tandis
que devant l'autel se dressent deux obélisques, symboles solaires destinés à at-
tirer les premiers rayons du dieu, et que sur la plate-forme e'taient placés
une sorte d'autel d'adoration où le prêtre serait monté chaque jour pour ado-
rer le soleil à son lever et à son coucher '-), mais cette hypothèse ne paraît pas
suflisamment justifiée par la seule présence des cynocéphales, et il est plus
naturel d'admettre que ce monument est, comme les autres, un autel d'of-
frandes '').
précieuses, comme l'orf''', par quoi il faut comprendre sans doute un placage
d'or. Les tables devaient être en bois rehaussé d'incrustations ou plaqué '^l
Quant aux guéridons, ils se faisaient en pierre (albâtre), parfois en métal (''),
"' A Deir el-Baliari dans le temple de Mé- devant l'obélisque, jniiscjne le seul autel connu
neplitah et jieut-être aussi dans celui de Séti 1" de ce type, celui de Karnak, se trouve égale-
à Gournah; ces temples étant des temples f'uné- ment dans une position excentrique par rapport
raires, cette disposition de l'autel au nord-ouest au sanctuaire.
rappelle celle de la grande table d'olTrandes dans '"'
Maspero, Zeilschr. fur âgypt. Sprnclie
monies rituelles qui ne nous sont pas connues, sauf celle où le roi lave de
Dans cette catégorie, les autels employés peuvent se classer en trois grou-
pes : ceux pour la combustion des offrandes, qui présentent deux modèles très
dilTérents, ceux dont on se sert pour la présentation des mets, avant l'holo-
causte, et les autels à encens. Ici il n'y a plus de distinction à établir entre le
XVIII'' dynastie on voit le mort offrant aux dieux des victuailles de toute sorte
tout autour de ce monceau sortent des flammes ''^l Ce nouveau modèle d'autel,
de construction très légère, est une sorte de caisse à claire-voie formée de deux
cadres sur lesquels se fixent des traverses posées verticalement et arrondies
'''
Champollion, Notices descript., I, p. 5 5 y; moires de la Miss. franc, au Caire, V), p. /ia7;
GniEYSSE-LEFÉBDRu, Pap. de Soutimes, p. 3 et tombeaux Je Rà (n° 72), Menkheper (11°
79),
passtm ; GRiffnn , Sitit and Der-Rijeh , pL VII, Zauni (n" 7/1), Sonnofcr (n" ()6) et Wenna
I. 284 (scribe de l'autel). (q' Cg), ù Cheikii .\bd el-Gournali (inéilits).
'''
De Rochemonteix-Chassinat, Le Temple Celte scène se trouve toujours dans la première
d'Edfou, \\ p. 671. salle du tombeau, de chaque côté de la porte
'''
BouRiANT, Le Tombeau d'Uarmhahi [Mé- d'entrée (Jéquier, fiec. (/e <ray.^ XXXII, p. 167).
~M.( 2/16 )^~
(lii haut; le tout est peint en blanc, et cela paraît indiquer qne l'objet se
faisait en bois stuqué''^ et devait par consé([ucnt brûler en même temps que
les olTrandcs; ce serait donc une sorte de bûcher'-), qui n'a e'té signalé jusqu'ici
que dans les scènes d'oH'randes aux dieux des morts et ne paraît pas dans les
temples ou les scènes religieuses ordinaires.
L'autre modèle d'autel d'holocauste, beaucoup plus fréquent, ressemble à
l'autel-guèridon dans celles de ses variéte's où la partie supe'rieure est formée
d'une coupe creuse; il est même souvent dilTicile de les distinguer l'un de
l'autre, les flammes n'étant pas toujours indiquées, et il se peut fort bien qu'il
Cet autel à feu n'est pas autre chose que l'ancien foyer élevé sur un pied, et
se pose à terre, généralement à côté d'un autel plus grand, soit l'autel de
pierre, soit i'autel-table dans les temples t^^, ou bien encore l'autel-bûcher, dans
les scènes d'offrande funéraire mentionnées ci-dessus*''). 11 est aussi souvent
employé seul, surtout m l'époque ptolémaïque, mais sa forme est alors un peu
différente, avec le foyer représenté en coupe'^lLa matière employée pour les
petits autels à feu était soit la pierre, soit le métal'"); comme aucun original
ne nous est parvenu, nous ne savons s'ils étaient faits en deux parties indépen-
'' Aucune autre matière ne poiu-rait se prê- n"'G8, 79, 81, 85.
ter à un foyer de cette forme, sinon les métaux, '^'
Gayet, Le Temple de Louxor, pi. XXXVII;
et la couleur blanche exclut celle supposition. MoRET, Rituel du culle divin journalier, p. 110;
'' Les Romains donnaient également le nom DE RocnEMOSTEix-CnAssiNAT, Le Temple d'Edfou,
autel a la même forme que le précédent, mais il est plus petit et d'un galbe
été en usage qu'au Nouvel Empire; il est à remarquer que l'autel à main ne
paraît jamais parmi les ustensiles du mobilier funéraire.
figurer, dès le Moyen Empire une , sorte d'autel sur lequel on brûle de l'encens;
cet ustensile'''', exactement semblable à l'autel à libations, consiste en un pied
massif sur lequel se pose la coupelle à brûler l'encens, et se jilace à terre. On
le retrouve ilans les cérémonies du culte, à l'époque ptolémaïque '*'.
'''
Lepsius, Dcnkmàler, pi. XX, L, LVII; XLIII (n- 3/io87), LVII (n" S/iiSy, 3ii38),
I^ETKiE, Gheh and Rlfch ,
[A. VII^ etc. Dans ces stèles, cette opération est en gé-
'"'
BoESER, Beschfeibmig der àgijiil. Sammlung néral accompagnée d'une libation, comme s'il
bations. '"'
Scène du tombeau de Leyde (voir plus
<'>
Lepsius, Denkmâler, III, pi. IX, CCXVII. haut).
— Tombeaux de Cheikh Abd el-(iournah, n" '''
New BERRY, Béni Hasan , I ,
pi. XXXV ; Virey,
77, 79, 81, 85, 88, 90, 93, etc. Le Tombeau de Rekhmara [Mémoires de la Miss.
'"'
LoAT, Gurob, pi. XV et XVI; Lacau, Stèles franc, au Caire, V), pi. XXVI et XXVII.
du Nouvel Empire ( Calai, gén. du Musée du Caire), '*'
De RociiEMoiNTEix-GnAssiNAT, Le Temple
1, pi. XXXIX (n' 3^075), XLII (n° 34o83), d'Edfou, pi. XX, XXX'.
III. — AUTELS À LIBATIONS.
dans le même bloc que le pied; le nom et les titres du propriétaire sont gé-
néralement gravés le long du fut '''. Ce n'esl pas autre chose, en somme, qu'un
support de vase du type usuel, mais appliqué à une fonction spéciale, que
certains tableaux des mastabas nous font connaître : les odiciants y faisaient
des libations d'eau pure devant l'image du mort'-). Dans le culte des dieux,
on employait également djes autels à libations semblables ''', qui sont en général
rare dans le culte funéraire, mais est par contre très répandu dans les
dans une main un vase d'eau dont il verse le contenu sur un ou deux autels
à libations installés devant l'image du dieu''); parfois aussi la libation a lieu
<')
Mariette, Album du Musée de Boulaq, pi. XXXV, XXXV', \L\ XL^ XLV1\ XLVI\
''
XI; SciiAFER, Aegijpt. Inscln-. aus deii f,ôni[>I. De RocuE.MONTEix-CiiAssmAT, Le Temple
Jt/w., I,p. 54. d'Eclfou, XXIIh XXVIP, XXXI',
pi. XVII,
<^)
Lepsius, Denhmler, II, pi. XX, XXII. XXX V\ XXXV, XLIV^ XLV.
'''
Aulel de Pi'pi I", à Turin (ii" lySo) :
'''
Lepsius, Denkmâler, III, pi. XLIX, L,
BiRCii, Traiisac lions of the Soc. of Bill. ArchœoL, LX\ II, LXXI, CLXXX; Naville, Deir el Bahari,
III, p. 1 1.^. Les inscriptions nionlient que ce pi. XV, XVI, XXXVI, XXXVII, CXLI.
nionumeul n'a aucun caractère funéraire. '''
Lepsius, Denkmâler, III, pi. CXIV, GXLI,
'"'
Naville, Deir el Bahari, pi. XXVIII; GXLVI, GXLVII, CXLVItI, CLI, CLXVII,
Gaïet, Le rej«;j/ef/e iowa;or, pL XVII, XXXII, GLXXV. GLXXX, CLXXXV, CLXXXVIII,
LVII,LX;Lepsids, De«lHw7er, III, pL LX VIII, GXCI, CXCV, CG, GGXVII, GGXX, GGXXI;
LXXI, GX, GXLVlI, CLXXXIV, CLXXXVIII. Gavet, Le Temple de Louxor, pi. XXII.
CGI, CCVII, CGVIII, CGXIX; de Rochemonteix- '*'
Brugsch, Zeilschr. fiir âgijiH. Sprache, \ I,
Un type tout différent d'autel à libations est représenté par celui de Necta-
nébo I" à Turin ('); il se compose d'un épais disque de pierre portant une
série de petites rigoles à sa partie supérieure et muni, en dessous, d'un tenon
servant ù l'encastrer dans un support qui devait être également de grandes
dimensions (-).
Le mot employé couramment pour désigner l'autel, quel qu'il soit, est khd,
mot dont les variantes d'orthographe peuvent, suivant les époques, s'appliquer
à un type ou à un autre ainsi khdït sous l'Ancien Empire,
:
W^W-^^^^
paraît s'appliquer au guéridon d'offrandes, khdojiit \'^ -"^^ plutôt à l'autel à
mais le nom particulier de l'autel d'holocauste n'est pas connu. Enfin on appli-
que généralement aux autels à libations le nom de tenu ^'^\, parfois celui de
'"'
N° lySi. — BiucH, Transactions of ihe Soc. que ce ne peut être qu'un iiulel à libations.
Bulklin, l. Xl\. 32
APPENDICE.
AKA.
dre avec le nom du ])oireau, adqif, |^ ^-s- maigre' l'analogie de forme. Par
contre, le copte okg rrse'samen en dérive probablement, en sorte qu'il faudrait
admethe <ju'il s'agit de cette plante et plus particulièrement de ses graines'"-'.
AKANA.
Jj [
X ^ . Vase d'origine non égyptienne, qui ne j)araît pas avant le
Nouvel Em])ire, et seulement au milieu des objets ajjportés en tribut par les
Syriens ''').
Le nom correspond exactement à l'bébreu i^x, qui se retrouve en
arabe (i^l^-j) et en syriaque pour désigner une sorte de vase {Xavirip crla-
brumr) ('').
h'akând était un vase de luxe, de grandes dimensions t-^', qui se faisait géné-
ralement en argent'''). La forme nous en est donnée par le dëterminatif même :
'''
Pap. Anastasi IV, pi. XV, 1. lo-i i: paj). III).
3a.
)
Ir; corps du vase élail plus ou moins conique, mais à fond plal; le col, le'gè-
rcnient e'vasc, se Icrminail ])ar deux anses qui venaient rejoindre la partie
supérieure de la panse. Dans certains tombeaux de Tlièbes, où des tableaux
repre'sentent des peuples étrangers venant apporter leur tribut {^', on voit sou-
vent, au mdieu des présents des Syriens, des vases en or ou en argent, en
'''
ViREy, Le Tombeau de Rekhmara { Mémoires '"'
BRUGScn Dichonn.
, hicrogl. , SuppJ. , p. 1 54 ;
MÂZEDFET.
dont la lame, que les textes disent être en fer, est en général étroite et courte
statue. A ce moment, la vraie ouverture de bouche et des yeux est déjà faite,
et il ne s'agit plus que de cérémonies accessoires ayant pour ])ut d'en assurer
i'i cela que sci'vcnl h mdzedjet , le doigl d'cleclrinn , les bricjiics magiques, les
sacliels de pierres rouges, qui ne; paraissent jamais avant le Nouvel Empire.
PESESH-KAF.
Instrument employé' dans les cére'monies funéi'aii'es, pour le rite de l'ou-
veiture de la bouclie du mort, ou ap-ro, dès les temps les plus anciens. Ce
mot s'ortliogi'apbie de diverses manières et se lit aussi pesesh-n-kaf, kaf-pesesh,
T^ 1 JL .-r,
:
<^f?
(5) •
Les i\v\\\ lacines verbales qui composent ce mot j)rennent donc alternative-
'''
Brugscii, Dlclionii. liléro(rl., Suppl., p. (édil. Setlie, 3o°); Capart, C/mHiJre/MHeV. r/e /n
esl V*^ — /, employé une fois sur un sarco- aSi; Lepsius, Aeltcste Texte, I, pi. V.
Nouvel Emp., II, p. 18, i63, pi. XLIII). pi. III: II, pi. V; Schiaparelli, loc. cit., I, p.
'''
Pt/r. Ounas, 1. ^Ct'; Noferkara, \. 252" lii.
,
I. — ANCIEN EMPIRE.
Dès la V'' dynastie, les grandes listes d'ollVandes (pancartes) des lombes
avant les deux petits outils de fer qui prendront plus tard une importance
beaucoup plus considérable. Les petits écrins contenant le nécessaire du prèlre
pour cette cérémonie ('^)
nous ont conservé soit la foi'me exacte du pesesh-haf,
même, qui répond parfaitement au déterminatif y qui suit le mot dans les
textes : une tige droite, divisée à l'une de ses extrémités en deux parties qui
se recourbent en debors et se terminent en pointe. L'outil est toujours en
i864, et Journal d'entrée, n" 07761; Brilish sont les llèclies et lances à tranchant. La superbe
Muséum, n°' 5526 aoaaa , : Buor.E, Tlie Booh of pièce à manche d'or, au Musée du Caire (Qui-
opeuing ihe Mou lit , I, p. ix-xi, et II, frontispice. BELL, Annales du Serv. des Anliq., II, p. i3i),
Cf. Pétrie, Dendereh, pi. XXI; Naville, The rentre certainement dans cette catégorie d'armes
Cemeleries of Abydos , I, jd. IV. 11 est possible et doit être une sorte de poignard. Le type in-
que ces objets n'aient pas réellement servi à des termédiaire (Petrie-Quibell, Naqcida and Bal-
prêtres; ils seraient alors des modèles en minia- las, pi. LXXIIl, 66) représente aussi une pointe
ture destinés à accompagner le mort dans le de lance ou de javelot.
— H>.( 250 )m!-I—
l'époque lliinite, sont sans aucun doute des pesesh-kaf 'pv'miMs, ceux qu'on
employait à une époque où la cérémonie de Yap-iv n(; paraît pas encore dans
paraître à côté de lui les outils de fer, c'est que nous assistons, à ce moment-là,
déjà employé coui-amment dans tous les pays, tend à s'introduire aussi dans le
rituel du culte, où les vieux instruments datant de l'âge de ])ierre gardent
Les documents sont assez rares sur l'ap-ro, qui devait s'accomj)lir à peu près
de la même manière qu'auparavant; dans les listes d'offrandes (pancartes), le
le voyons une fois dessiné correctement, mais avec un nom nouveau *_^
mend, qui ne se retrouve pas ailleurs, et une autre fois sous une forme
absolument fantaisiste qui rappellerait plutôt un motif ornemental assez connu
qu'un outil réel (^'.
Le pesesh-kaf est passé à l'arrière-plan , le rituel très complet qui nous est
parvenu ne laisse aucun doute à cet égard : ce sont les petits instruments en
1er d'autrefois, devenus les herminettes, qui sont au premier rang et servent
à donner le premier coup pour l'ouverture de la bouche, et le vieil instrument
de pierre a été relégué, avec d'autres outils dont on ne sait trop que faire,
'''
Jéqdier, Lesjrtses d'objets des sarcophajes monté d'une tête Immaine (Pétrie, DiospoUs
du Moijeii Empire, p. 'i-ih. Le petit objet en pana, pi. XXV et p. hi) est sans doute une
cornaline et or représentant un pesesh-kaf sur- sorte d'amulette.
— 1^( 257 )^^—
dans une sorte d'appendice, au texte très abrège', qui ne comporte qu'une
illustration des plus réduites (').
trument a. à cette époque, une toute autre forme, on est obligé de reconnaître
(jue les amulettes représentant des outils de Yap-ro sont fort rares, et même
il n'est pas absolument sûr que la tête de serpent soit Vqur-hekdgu, ni que le
double doigt reprcsenti; le doigt d'électrum. Par contre, on retrouve dans la
série des amulettes plusieurs couronnes, comme le |^, le 4^ et le ^, et il sem-
blerait assez naturel de voir dans le ][
l'ancienne coilïure des chefs indigènes
conservée par certains dieux d'Egypte aussi bien que par les tribus libyennes.
QENA.
I A, I r
• Pièce de costume, ornement sacerdotal dont se pare le
J
prêtre olHciant au cours de la, cérémonie funéraire, lors de la célébration de
'''
SciiiAi'AREi,i.i, // Ltbio dei Funerali, I. [>. 1
p. 189), et Jéqiier, op. cil., p. 3a3.
<''
l'ii. Pétrie, Abydos , I, p. 2/1; Schâfer, Ze'U-
'*'
Voir au mot opîo, ies figures 1 19 et 120 schr.fûr âgi/iyt. Sprache , XLIII, p. 67.
Bulletin, t. XiX. 33
.
Hs.( 255
Yap-ro (l'ilc de l'oiiveiiure clc la bouche); le sam l'endosse peu après son en-
trée en scène, au moment où il se fait reconnaître par le mort comme son
llls, pendant, qu'il lie conversation avec les masniti qui l'ont aidé à embaumer
son père, pour récapituler cette opération et bnir enjoindre de le laisser seul
est représentée, mais c'est surtout dans la manicn; de la porter qu'on oljserve
des différences sensibles : parfois elle s'étale sur la poitrine du prêtre, retenue
aux épaules par de petits nonids, et d'après cela, on a voulu y voii' une sorte
de rabat ou d'éphod, en verroterie ou en pierres fines'-); parfois elle est jetée
sur une épaule, et alors on l'a comparée à un camail'-^), ou ]>ien elle pend
derrière le dos, de la nuque à la ceinture, ou bien encore, beaucoup plus
longue, elle enveloppe tout le corps jusqu'à mi-cuisse, attachée seulement
sur l'épaule gauche'*). En somme, c'est une pièce de vêtement souple comme
'''
ScHlAPAliELLi, Il Libro dci Funerali , 1, [). I. p. Soi
a8, 68, Sa; '' Tombeaux de
II, p. 269, 3oa, Soi. Relcliniara et d'Aiiitiunzcli.
'"'
Dans tes lomljeaux des rois. Lefiîbure, ViREY, Mémoires de la Miss, franc, au Caire, V,
Lqs I] apogées roi/mix de Tlùb?s , I, 3° partie, p. 189 et pi. XXXI, XXXII, p. 35o.
pi. m (Séti I"), et II, p. i/i5 (Taouser); '"'
Tombeaux d'Amounzeli et d'Anienemlieb
Maspero.. Etudes de Myllwlogic et d'Archéologie, (voir nos figures i5G et iSy).
,
une sorle de roseau, ou plus exactement i'acore (voir ce mot), ie roseau odo-
rant'^). Un tableau de l'Aqicien Empire, dans un tombeau de Gizeli, montre
que celte plante poussait en Egypte à cette époque et indique en même
temps l'usage qu'on en faisait''') : deux bommes assis par terre tressent une
natte de roseaux qcn, comme le dit l'inscription
P'^^J ''
n,un,'^'.
l'i
^[. (le Bissing- {Rcc. de trac, XXIX, p. p. 190; IV, p. i5G, et La Flore pliarnuniijiie
sont en réalité un accessoire de certains costu- trouve au bas-relief n° iSôa du Musée du Caire,
mes inililaires (Jéqiier, Rec. de trao., XXXll, mais le nom de la plante n'est pas indiqué
p. 173). D'après Brcgscii, Dictloiiii. hiérogi, (.Jéocier, Rec. de trav., XXX, p. ho; Borchardt,
SuppL, p. 1253, ce serait une sorte de sac. Zeilschr.fiir dgijpt. Sprache, XLIV, p. 78).
'''
Le mot n -siège, trône 1, est probabie- <'^'
On pourrait se demander si nous n'avons
mcnt dérivé de la niènic racine, et doit s'èlre ap- pas la représentation de pièces de vêtements
pliqué à l'origine à lui siège eu roseaux tressés. analogues dans certains graffiti , ou marques de
<''
C'est le Qdamns avomalkus des anciens, poterie, d'époque archaïque (Petrie-Quibell,
V Acoriis cal/imus \j. , très employé en parfumerie, Naqada and Rallas , pi. LU). Ces figurations
déjà par les Egyptiens. Loret, Rec. de Irno., 1, étant toujours isolées, on ne peut en tirer do
33.
,
dans le culte des morts que dans le culte des dieux'''. En plus de cela, il
l'aut encore relever le rôle important qu'ont joué les nattes dans les coutumes
funéraires, puisque dans les plus anciennes sépultures ou ti'ouve souvent le
corps enveloppé dans une natte et que cet usage se perpétue jusqu'aux épo-
(pies liistori(jues'-'.
11 y a donc tout lieu de croire que la rye/ifl, faite en un (issu d(> fibres de
roseau, était à l'origine le costume des embaumeurs, ou tout au moins de
ceux qui préparaient les morts, et qu'elle est restée l'insigne du l'eprésenlant
olficiel de ceux-ci dans certaines cérémonies funéraires.
conclusion (cf. Petbif. , Rnijal Tombs , 1, pi. X d'un autre insigne de ce pontife, qui a une for-
et XVI). On pourrait aussi établir un rapproche- me analogue, le grand collier ou éj)hod sah qui
ment avec certaines nattes fijj'ui'ées au-dessus des s'étale sur sa poiti'ine (Mlrrav, Snqqara Masla-
nacelles, dans des scènes de pêche (Davies, Deir bas, I, pi. letXXXVl).
el Gebraivi, 1, [il. VI). '^'
MAcIvERand Mace, i'Mwira/i and Abijdos
'''
Le sam, prêtre funéraire, a en commun p. 3i; Pétrie, Deshasiieli , p. 35: Garstang,
avec le sain, grand prêtre de Ptali, non seule- Burial Custouis of Ancieiil Egijpt, p. iSg; SciiÂ-
ment le nom, mais certains détails de costume, FER, Priestergrâber... vom Totenlempel des Ne-
comme la ])eau de panthère et la tresse de che- User-Rê , p. 1 14, 117; Qdibell. ExcaiXitioiis at
veux : peut-être |)ourrait-on rapprocher la qe)M Saqqara [t^o5-tgo6), p. 9. etc.
ERRATA.
INDEX HIEROGLYPHIQUE.
Los renvois en cliilTres {jras iiuliqiienl que le mot correspondant fait Itlijot d'une étude spéciale dans le texte.
Les variantes orlliograj)l]i([iies ne sont doiniées que dans les cas où elles modifient scnsildement la forme des mots.
I
V - I. élui d'armes, 5.
indéterminé. 14.
^ I ^ —, soiic craniu', S , 18. n JV^T' '"''"'^
233.
^ ! P J "^' ''""'^ ^'°y^^ '
'-*
' '•*
I^V?:- :'siierge(?),
^^-^,pluvian(?), 110, >,8. I Jk PJ, jeu. 18; Irùne royal, 1 <) , 219.
J^^=P '|, , y
23/4.
\. ^_ •, variété d'enceus, i 5 i. llkH''''^"'
153, 1.58.
!k]k^'''"-'^eau,6. J,^^'7f^,réve,155.
2G2 )k-i~
I
J II,
danser, Zi6. i
^^ J^ *P* ^ ^ ' J
siège d'accouche-
ment, '')(.).
de vêlement, 109.
^ ^' "
''Orte
\ l^"^*-*!
I
<^, sorle de pain, 23.
^
>-, ibéx, 112.
moullon, 22, 2.
^ J(*>^ f , 1 j
I
J ,
pièce de l'alhune-feu , in/i.
J ^
-^î, planle médicinale, 27, lio.
I
I
j-
^
|l
^_^, olliciant du rite de Wip-io. i-C.
'"''^'''' consacré à Iloriis, 29.
1 J "^i'
I
-= ^ \ ^^*ii , sorte de bateau , 122.
'»', onnnent ou parfum, 25.
I J
||jj^'|"ï, aihre de vie, iSG.
lira i«, sorle de pierre, 26.
T m (lill CTTl'
olllcianl du rile d(> Vap-rn,
I
J ^^^,
banc de rameurs, 2 iij.
m-
M ,?^
* 4î, [)lanle médicinale, 27, 30. ! jV P
'î '
l^'î'o" ou sceptre, 1 3.
^ _JJ_,
compter, i58. Jq, bâton de voyage, 124.
IZl!'''=°'"^'''8:*^''
126, i5i.
'
I \ , tige de plante, 928. ! i!!!!^ J M '-' Pl'i"'"^ médicinale, 127, 1 28.
—>->{ 263
fouet, 220.
p J,<^_,
a, cordage, 12G, i5i. trône royal, 219.
I j I
p J^,
1*^, cliàsse (]c bar(|uc divine, 132. PX]|^, canpiois, 230.
I
'^^ ^^^e, cordage, i9(j,151. p-==, fouel, aao.
'^^^
\ ""
, œil de l'a banjue solaire, 213. PP'^,
partie du filet à oiseaux, 221.
i
""^^
° sorte d'éloil'c , 1 A i
'^ t, disque dolTiandes, 226.
'^'fk 1
1"°^
V^Zk., soi'te (le poisson, 208. ~^. balanite. i5,221.
I ra
'*''*'
^—^ , arme indélerminée, 71. '^"^Q, fruil, i(i, (jf), 223, 22/1.
I
Ul' élendi-e, embrasser, OO, *
I V m' ^°'''^ ^"^ métal, 196.
'*
|^p<=>^:, jonc, 229. , arbre indéterminé, 2 33.
— '-'•l
26^1 )<-,-
1 «.o' so'"''-' (le gàleaii, i i, 54. •= —'^ J^i timon de cliai', a, 218.
"— '
JV-Mi»' Ijas.siii de IVnrcr', 6.
IZ'T'] ! ."vl^
siijH'rsdiictuiesde tours,12. — '
J y -î, bouquet, 28.
galette,
ir©' Zi 1 , kj/i.
rZ iv Q IK P î "^
'
courroie .
12.
î!>^v^^l'0"e^ "5-
h( 265 ).
^_iV """".Ti, plante médicinale, 18, IH, JL V ^^, grand bateau, 69.
13, 14.
1 1
1"^^, support de balance, 69, i5G.
f \ ^1 échassier, 70.
;::;;|J.,alcyon(?),132.
^^^«, pain, 87,196.
"~''^^,
bois courbé, 197, 211.
plante, 136.
^I^.^î, ^1^|, êtrecbaud,65.
''—
*, graisse, i52. "V I I T^ -tt , liampe de bouquet, 62.
^ sorle de jiagne, 5.
î}i D^'
M^k!^\v'",'i'"^|''f^"""'''t'^"-
JX^KV«"S"illeCO, i3i.
^ I I i'
suppoil de Lalance, yo. Jw, lielCO, 2i.
n ^ ^^ 1* n boulellc, i3G.
,™~,^
' P'"''^'"'-'
''•' l''i"'el ,
2/i5. J
'^
Z sorle de pierre, 2(».
]\\ ^, acioslole,
,
53.
e
^• ^4*1 sorte cVarbre, 2 13. J
«»— ^, accoucber, 38.
"^^
[—1 , cluîsse divine, iç5. J V u"
"^ ' aubergine ou pastè(pie, 236.
^ I Ll JV' — '
instrumenl de Vai)-ro, 1 8à ,
257.
^ I
^^, sup[)ort de balance, 70. P"i diviser, 255.
.
"^
p ^^ , iiislrunient de i'np-vo. i
y i
"!^1^ pi.pield'amarraj-e, 11 G.
i85, 254.
^,,„, manne, iZi.
^ e
^___j,
bolle, aaf).
^^ I
î, huile, 55.
1^ff>rr;, essieux (?), 9.
(n ___
g, ollicianls de l'cr^j-ifi. 17G.
In
^ J
* , inslrumenl de Yiip-w, 171, I 83.
~~^
ni 1 /—'fil tabouret daccouclieuienl
•='l||^ ^p • , variole doncens, 1 5 1.
jâ Œ^ ^^ variété dencens, 1 5 1
fîlP7K'^'«nelb, i3o.
j. ^ ^ <=.
^ ^ variété d'encens, li) 1.
||]P] I
n, mesure, i53.
5^ i
— |, insliument de r»y^-io, 187.
-\|J^'^, presser, •3Î)li.
— \ \, danseurs,
'
^ 5o. j^ '^, instrument de l'^^^-ro, 171, ns;
?,h.
.
»^ «. , cordage , 1 5 1
^m I 1
1'
olFrandes alimentaires, 157.
^, danser, ZiC.
J
2^ ç., amarre d'arrière, 1 1 G.
cornaline, 19t. ^
/™a A''
I^'^--, canne, i5/i.
I j^ |, sorte de sceptre, 7.
=j=>^ ~=-^, maillet d'amarrage, 117.
^^i^*'^''"'''iî''e, i52.
'^
{{, figure de danse, à8.
... ,
-S, ileur, 9().
I / JV ^ ^ I'
amélliyste, 121, i85.
^^ ,,^1 accessoires de la barque divine,
_^-^, accoucher, 89. i3/i.
( 269 )**—
iiulélermiiié, 226.
n*îr, pistaches, 65.
"^-ï, arbre
pOx^*, métier de tisserand, i53, i58
1/.3.
p'^'V J|, llamnie, toi.
®-''^^, biens, offrandes, 227.
- 111' '
2i.
,171. gç=
^= ©- variété d"encens 10, 1 5 1
;^ H , vase à aspersion •c=^ I • • •
,
°"
~^ ^ , li'one royal ,219. <=. e
•
111'
, espèce de natron,
1
1 78.
TV M J!L' POUP^'
aplustre, 1 67.
"1
i ^'i résine, 1^7.
j'y n "*
,,
terrain élevé, 85.
* 5o.
yj variété d'encens,
^
1
de la lampe, oi. • ,
1' allumage J
1
P ? ^ P »
H».( 270 )hi
*
! ! J y l^."' ^'''>'''"^tû rl'(Mirons, i îj i.
j variété (l'onccns,
I ^ ^P. ]
.1 i 5 i.
du char, 17.
J^^O, vC'lemiMit nilluel, /lu, 180, 257. "^ J ^ ^ ^ [T, sièjie d accoucliement,
39.
i^], acore, 65, 25().
cinnamome, 106.
^ p
c=i=
^^ instrument de IVi^j-j-o, 254.
I Jb I
1""^*"' i/i,
u
^''•
^|. pain, O7.
^\l -a-
''"^•"'*''
;;2;f^^,aile, 77.
H j^ -'v^rTi' variété d"encens, 1 5o.
acrostole, .i.j.
S ^ ^ ,
f vase
, à aspersion ,171.
S jk ™= I ]
*^ ' roseau ,299.
^^
ceinte, 12.
^^, extrémité antérieure du timon, 9.
J^ Q JV r de bois,
^ "^ J^ ^, extrémilé postérieure du
•''0''tG 2.
^^], sceptre, 8.