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Les Bassins Hydrauliques du Maroc

1. PRESENTATION

Le bassin de Sebou forme


une cuvette entre le Rif
au Nord, le moyen Atlas
et la méseta au sud, le
couloir Fès -Taza à l’Est
et l’océan Atlantique à
l’Ouest.

D’une superficie d’environ 38.380 km2, il est l’un des bassins


les plus importants du royaume et renferme actuellement
une population totale de près de 5.73 millions d’habitants,
dont 49% en milieu urbain et 51% en milieu rural. Il dispose
d’une économie agricole et industrielle qui contribue de
façon importante à l’économie nationale.

Le climat régnant sur l’ensemble du bassin est de type


méditerranéen à influence océanique et à l’intérieur du
bassin le climat devient plus continental. La pluviométrie
moyenne annuelle du bassin est de 640 mm, avec un
maximum de 1000 mm/an sur les hauteurs du Rif et un
minimum de 300 mm sur le haut Sebou et les vallées du Beht.

Le bassin versant du Sebou est l’un des plus riches en eau et


constitue l’une des régions les mieux loties en terres irriguées
et en industries. Le potentiel cultivé s’élève à 1.750.000 ha.
Les superficies irrigables sont estimées à 375.000 ha, dont
316.000 sont actuellement irrigués, répartis entre :

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• 133.620 ha de grande hydraulique


• 182.380 ha de petite et moyenne hydraulique et
d’irrigation privée.

• 209.000 tonnes de papier


Le bassin de Sebou connaît • 80.000 tonnes d’huile d’olive
une activité industrielle (65% de la production nationale)
très développée. Les unités • 12.000 tonnes de cuir
importantes à l’échelle du (60% de la production nationale)
bassin sont : les sucreries, • 3.300 tonnes de pétrole raffiné
les papeteries, les • 1845 tonnes de sucre produit
huileries, les tanneries, les (50% de la production nationale)
cimenteries, l’industrie du
textile et la raffinerie de pétrole. Production annuelle industrielle

Il est également très riche en potentialités touristiques. On y


trouve des villes impériales à civilisation millénaire
constituant un patrimoine universel comme les villes de Fès
et Meknès, les sites romains de Walili (Volubilis) et les grottes
de Friouatou dans la région de Taza.
Le bassin de Sebou couvre en totalité ou en partie:
• 5 régions économiques : Fès-Boulemane, Al
Hoceima-Taza–Taounate, Meknès-Tafilalt, Gharb-
Chrarda-Beni Hssen et Rabat–Zemmour-Zair ;
• 3 Wilayas : Fès_Boulemane, Meknès-Tafilalt et
Cherarda-Beni Hsen ;
• 15 provinces et préfectures dont 8 en totalité
(Meknès, El Hajeb, Fès, My Yaacoub, Sefrou,
Taounate, Kénitra, Sidi kacem) et 7 partiellement :
(Ifrane, Boulemane, Taza, Chefchaouen, Khémisset,
Khénifra et Al Hoceima).

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2. RESSOURCES EN EAU

2-1. Les eaux de surface

Le bassin renferme près du tiers des eaux de surface du Pays


et peut être subdivisé de point de vu hydrologique en quatre
ensembles :
ƒ le Sebou issu du moyen Atlas et constitué par les
bassins du haut Sebou (5875 km2), de l’Inaouène
(5015 km2) et du moyen Sebou (5200 km2);
ƒ l’Ouergha qui a une superficie de l’ordre de 7040
km2 ;
ƒ le Beht qui a une superficie de l’ordre de 8680 km2,
reçoit l’oued R’dom avant de rejoindre le Sebou dans
la plaine du Gharb ;
ƒ le bas Sebou, dont la superficie couvre environ 5785
km2, et qui constitue un chenal instable et insuffisant
pour supporter les débits de crues.

Les apports en eau du bassin s’élèvent à 5600 millions de m3


par an (moyenne sur la période 1939-2002), dont :
• 3210 Mm3/an (57%) sont drainés par le bassin
de l’Ouergha
• 720 Mm3/an (13%) sont drainés par le haut
Sebou
• 420 Mm3/an (8%) sont drainés par le Beht.

Ces apports présentent une irrégularité dans l’espace et dans


le temps. Le haut Sebou en amont du barrage Allal El Fassi se
distingue par un écoulement pérenne grâce notamment aux
apports de sources telles que : Ain Sebou, Ain Timedrine et
Ain Ouender. Les autres affluents de l’oued Sebou,
notamment l’Ouergha et l’Inaouène, ont un régime pluvial
avec des crues très importantes pendant les saisons
pluvieuses.

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Les ouvrages hydrauliques du bassin permettent la


régularisation d’un volume de 2360 Mm3/an en eaux de
surface hormis le prélèvement d’environ 140 Mm3/an au fil de
l’eau. Plus de 1000 Mm3 sont utilisés actuellement pour
l’irrigation et l’AEPI.

APPORT ANNUEL (M m 3) AU BARRAGE APPORT ANNUEL (M m 3) AU BARRAGE


ALLAL EL FASSI AL WAHDA

1200.0 5000.0

4000.0
800.0
3000.0

2000.0
400.0
1000.0
0.0 0.0
1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000

APPORT ANNUEL (Mm3) AU BARRAGE DEBIT M OYEN A NNUEL (m 3/S) A U NIV EA U


DE SOURC E A IN T IM EDRINE
EL KANSERA

2.0
800.0
1.6
600.0
1.2
400.0
0.8
200.0
0.4
0.0
0.0
1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010

Evolution des apports du bassin du Sebou

2-2. Les eaux souterraines

Les ressources en eau souterraine du bassin constituent une


part importante du patrimoine hydraulique du bassin du
Sebou et représentent 30% environ du potentiel renouvelable
national.

A l’échelle du bassin versant du Sebou, on peut distinguer


plusieurs unités hydrogéologiques recelant une douzaine de
nappes dont les principales sont : système aquifère du Saiss,
complexe des nappes Maamora - Gharb, nappe des causses
moyens Atlasiques, nappe de Bou Agba, nappe du couloir Fès
–Taza, la nappe du moyen Atlas plissé et la nappe de Taza.

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Ces nappes renferment une ressource renouvelable de l’ordre


de 1300 Mm3 par an. Ces ressources contribuent au
développement économique et social du bassin en assurant
l'approvisionnement en eau potable d'une grande partie des
centres urbains et ruraux et la mise en valeur de grandes
superficies irriguées.

Ces nappes productives sont vulnérables à la sécheresse, à la


surexploitation et à la pollution. Bien gérées et protégées,
elles représentent des atouts majeurs pour le développement
socio-économique du bassin.

Situation des nappes du bassin du Sebou


UE

Nappe Nappe
IQ

Souier Drader Bouagba


NT

Ouezzane
LA
AT
N

Taounate
EA
OC

NAP
P ED
UG
HAR
B

Taza
a
ag pe
ss

Kenitra
M ap
ou

Sidi Kacem
N

Nappe de
Nappe Taza
Maamora RIDES
E DES
NAPP IFAINE
S
PRER Fès N A P P E DU COULOIR
GION
RE
LA SET
Rabat DE IS FES-TAZA
PPE KHEM
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-M Sefrou
ES
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Meknés P PE
SE

NA
IS
S

PL
UE

Khemisset
IQ

S
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AS

AT
TL

N
A

YE
N-

O
E

CAUSSES
OY

M
DU

D'AGOURAI
M
S

Ifrane
E
SE

PP
US

NA
CA

NAPPE DES
S

Boulemane
DE

BASALTES D'AZROU
P PE
NA

20 Km

• Système aquifère du Saiss

Le système aquifère du Saiss, compté parmi les principaux


systèmes aquifères du Maroc, est limité au Nord par le Prérif,
à l’Est par la vallée de l’oued Sebou, à l’Ouest par les
affluents de l’oued Beht et au Sud par les Causses du Moyen

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Atlas. Il est formé par la nappe profonde du Lias et la nappe


phréatique du Quaternaire.

Coupe géologique schématique du bassin Fès-Meknès

Nappe phréatique

D’une superficie d’environ 2100 Km2, la nappe phréatique


circule principalement dans des grès et des conglomérats
reposant sur des sables plus ou moins argileux au centre et à
l'Ouest de la plaine, tandis qu’ à l'Est, la nappe est siégée
dans des calcaires lacustres.

Dans la plus grande partie du Bassin, l'épaisseur de l’aquifère


varie de 20 à 50 m. Elle devient plus importante dans les
cuvettes miocènes tel est le cas au SE de Ain Lorma (30 à 70
m).

Bassins Hydraulique de Sebou 71


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La transmissivité est faible (10-6 m2/s) dans les zones à


dominance sablo-argileuse sur les bordures S et N du bassin,
moyenne (10-4 m2/s) dans les conglomérats et forte dans les
calcaires lacustres karstifiés (6.6 10-2 m2/s).

La recharge de cette nappe se fait à travers l’infiltration


pluviale, par drainance ascendante à partir de la nappe
profonde et par les retours d’eau d’irrigation. La
minéralisation de l’eau est faible et reste inférieure à 1g/l.

La nappe est exploitée surtout à des fins agricoles. Le niveau


de la nappe par rapport au sol est variable et peut dépasser
60 m dans le plateau de Meknès et il est de l’ordre de 30m
dans la région d’Ain Taoujdate et en bordure du Causse.

Nappe profonde

L’aquifère profond du bassin Fès- Meknès, couvre une


superficie d’environ 3500 Km2, et siège dans les formations
calcaires dolomitiques du Lias fortement fissurés. Sous l’effet
de la tectonique, l’aquifère est subdivisé en plusieurs
panneaux (Saiss, Haj Kaddour, Meknès…) qui sont
probablement inter-communicants par endroits.

L’épaisseur de l’aquifère varie de quelques dizaines de


mètres sur la bordure sud à 760 m au nord de la plaine.

La transmissivité et la perméabilité sont très variables en


raison de la porosité de fissure de ce système aquifère. En
général, l’aquifère présente des caractéristiques
hydrodynamiques intéressantes. En moyenne, la
transmissivité est de l'ordre de 5.10-1 m2/s et la perméabilité
est de 2 10-2 m/s.

L’alimentation de cette nappe se fait d’une part, par


abouchement latéral à partir de la nappe des Causses
adjacente au sud et d’autre part, à partir des eaux de pluie

Bassins Hydraulique de Sebou 72


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et de la fonte des neiges que connaissent les affleurements


calcaires des causses du Moyen Atlas au sud. Ses eaux
circulent du Sud vers le Nord, et se mettent en charge sous
une épaisse série de marnes imperméables du Miocène qui
sépare les deux nappes.

Le niveau d’eau se situe en moyenne à une profondeur de


50m par rapport au sol dans la partie captive et il atteint
actuellement la pression de 12 bars dans la partie artésienne
(avant 1980, la pression mesurée atteignait 25 bars, soit un
jet de 250 m par rapport au sol). La productivité de la nappe
est importante et peut dépasser 120 l/s. La minéralisation de
l’eau est faible et varie de 0.3 à 0.7g/l.

La nappe est exploitée par des forages profonds destinés à


l’AEP des ville de Meknès, Fès et des centres situés dans la
plaine (Ain Taoujtate, Ras El Ma, Sebaa Ayoune et Haj
Kaddour) et également pour l’irrigation. La profondeur des
ouvrages qui l’exploitent varie de 200 m au Sud à 1700 m au
centre de la plaine.

Evolution piézomètrique du système aquifère de Saiss

L’examen de l’historique piézomètrique montre que les


aquifères du Saiss avaient une tendance relativement stable
jusqu’à l’année 1980. Après cette date, le processus de
baisse a été déclenché en raison des cycles de sécheresse
enregistrés et du renforcement de l’exploitation lié au déficit
des eaux de surface et à l’accroissement des besoins.

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Evolution Piezometrique de la nappe profonde


EvolutionPiezometrique delanappephréatiquePiézométre1095/ 15
Piézométre 290/22
0

Profondeur de l'eau/sol
0
-5
-10

-10 -20

-30
-15
-40
Point asséché -50
-20
-60

-25 -70
59 61 63 65 67 69 71 73 75 77 79 81 83 85 87 89 91 93 95 97 99 01 03
-80
68 70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04

Année
Année

Ainsi depuis 1980, le niveau piézomètrique a accusé une baise


atteignant 15 m dans la nappe phréatique et 60 m dans la
nappe profonde. La baisse annuelle atteint 40 cm pour la
première et 3 m pour la deuxième.

Cette baisse du niveau piézométrique a induit une diminution


de la productivité des forages, des débits des sources et de
l’aire d’artésianisme. La chute des pressions en tête de
forages a atteint 6 bars au niveau du panneau de Haj Kaddour
et 12 bars au niveau du panneau du Saiss.

Cette baisse alarmante, sous la pression croissante des


prélèvements anarchiques, est à l’origine d’une catastrophe
écologique caractérisée par la disparition de nombreux lacs
et sources de la région qui faisaient la fierté de la population
de cette région. Aujourd’hui, la situation est désolante : de
nombreuses espèces de faunes et de flores sont sur le point
de disparaître à tout jamais. Les activités socio-économiques
et touristiques de la région se sont très fortement déclinées
lorsqu’elles n’ont pas complètement disparues.

Bilan hydraulique du système aquifère de Saïss

Depuis 1980, le déstockage moyen annuel est estimé à 100


Mm3/an, entraînant ainsi un déficit global de l’ordre de 1.6
Milliards de m3.

Bassins Hydraulique de Sebou 74


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Entrées (Mm3) Sorties (Mm3)


Recharges : 40 Débit drainé par les : 20
pluviales sources et oueds
Débits entrant : 140 Prélèvements d’AEP : 100
aux limites
Retour : 40 Prélèvement : 160
d’irrigation d’irrigation
Sources captées : 40
Total entrées : 220 Total sorties : 320

• Système aquifère du Gharb

La plaine du Gharb, d’une superficie de 4000 Km2 est limitée


au Nord par les collines de Lalla Zohra, au sud par la plaine
de Maamora, à l’est par les collines de Bou Draa et Bel Ksiri
et à l’ouest l’océan atlantique

ENE EN
NW
N E
W

Coupe géologique de la plaine du Gharb

Nappe phréatique

L’aquifère supérieur est constitué par des formations argilo-


silteuses du Quaternaire récent est rencontré dans la partie
centrale du Gharb. Il est plutôt de qualité médiocre et
présente un intérêt Hydrogéologique limité.

Bassins Hydraulique de Sebou 75


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Nappe profonde
La nappe profonde circule dans des terrains d’âge plio-
quaternaire que l’on peut subdiviser en deux faciès : un
faciès à prédominance de niveaux graveleux et/ou
conglomératiques, séparés par des niveaux limono–argileux
(Est de la nappe) et un faciès est à prédominance de niveaux
sableux, de grés et de calcarénites, séparés par des niveaux
limono-argileux (zone côtière et secteur Sud côté Maâmora).
Dans le détail, des lentilles argileux semi perméables
d’épaisseur variable s’intercalent entre les couches
perméables. Cette configuration rend l’aquifère profond du
Gharb multicouche. L’ensemble aquifère repose sur les
marnes bleues du Miocène.
L’épaisseur saturée de l’aquifère varie de 50 à 150 m et elle
est plus importante au centre de la plaine et s’amincie vers
les bordures. Le niveau de la nappe est rencontré en général
entre 5 et 20m du sol et peut atteindre localement 40 m.
L’écoulement général de la nappe se fait en direction du
littoral océanique.
L’aquifère profond est captif sur une grande partie du bassin
du Gharb et libre le long des affleurements ouest (Zone d’El
Manasra) et des affleurements Est.
Sur le plan hydrodynamique, les valeurs les plus fréquentes
de la transmissivité sont comprises entre 10-3 et 10-1 m2/s.
La qualité de l’eau est bonne de façon générale,
contrairement à la nappe phréatique caractérisée par une
salinité élevée. Cependant, des salinités allant jusqu'à 8g/l
ont été notées au droit des zones industrielles.
La recharge de l’aquifère s’effectue par l’infiltration des
pluies sur les affleurements, par l’abouchement des
écoulements profonds en provenance de la nappe de la
Maâmora, par la percolation à travers les lits des oueds
Ouergha et Sebou à l’Est de la plaine, et par retour des eaux
d’irrigation. Les sorties sont constituées par l’écoulement

Bassins Hydraulique de Sebou 76


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vers l’océan, par la drainance ascendante vers la nappe


phréatique et par les prélèvements pour l’AEPI et
l’agriculture.

Evolution piézomètrique de la nappe profonde du Gharb

Globalement, 0 ,0 0

l’aquifère du Gharb -1,0 0

est resté relativement - 2 ,0 0

- 3 ,0 0
stable à l’exception
- 4 ,0 0
des zones des
-5,0 0
champs - 6 ,0 0
captant destinés à 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02

A n né e
l’AEP et certaines Evolution piézométrique de la nappe profonde du Gharb
zones côtières.

Les fluctuations piézométriques amorties observées sont en


liaison avec les conditions favorables de recharge de la
nappe, notamment par abouchement souterrain à partir de la
nappe de la Maâmora et par les retours des eaux d’irrigation
à partir des eaux de surface.

Entrées (Mm3) Sorties (Mm3)


Apports naturels : 110 Prélèvements pour : 240
l’irrigation
Déversement de la : 35 Prélèvements pour l’AEPI : 30
nappe Maamora
Retour d’irrigation : 125 Déversement vers : 30
l’océan
Infiltration par les : Sorties par les Oueds : 30
Oueds 60
Total entrées : 330 Total sorties : 330

• Nappe de la Maâmora

Le plateau de la Maâmora d’une superficie de 1890 km2 est


délimité au Sud par le massif de la Meseta, au Nord par la

Bassins Hydraulique de Sebou 77


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vaste plaine du Gharb, à l’Ouest par l’océan atlantique


entre Rabat et Kénitra et à l’Est par l’oued Beht.

Le plateau de la Maâmora recèle une nappe phréatique libre


circulant dans des grès calcaires, sables et sables argileux du
Plio-quaternaire. L’ensemble repose sur un substratum
imperméable formé par les marnes du Miocène. Cette nappe
fait partie de l’unité hydrogéologique connue sous le nom du
bassin du Gharb-Maâmora.

L’épaisseur saturée de la nappe varie de 75 m Nord-Ouest à


100 m au Nord-Est. Cette épaisseur passe progressivement à
40 m puis à 20 m au centre de la plaine. Au Sud, l’aquifère
semble se biseauter. La profondeur de la nappe est
généralement comprise entre 20 et 40 m et peut dépasser
localement 80m.

Le sens général de l’écoulement de cette nappe se fait


d’abord du Sud-Est vers le Nord-Ouest en direction de
l’océan, puis prend ensuite la direction Sud-Nord en direction
de la nappe du Gharb.

Coupe géologique de la Maamora

Le passage du domaine de la nappe libre du plateau de la


Maâmora à celui de la nappe profonde de la plaine du Gharb

Bassins Hydraulique de Sebou 78


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est marqué par une limite de mise en charge orientée


approximativement Est-ouest. Au nord de cette ligne, la
nappe devient progressivement captive au-dessous des limons
quaternaires de recouvrement de la plaine du Gharb.

La transmissivité de la nappe varie dans une fourchette


comprise entre 10-3 et 10-1 m2/s. Elle est de 5 10-3 m2/s au
voisinage de Kénitra. Au niveau de Bouknadel, elle varie de
2,8.10-3 à 7,2.10-3 m2/s et elle est de l'ordre de 1,5 10-1 m2/s
au niveau du secteur de Sidi Taïbi .

Du point de vue qualité chimique, les eaux de la nappe sont


de bonne qualité chimique au centre de la plaine (0.5 g/l) et
d’une qualité moindre (1 à 2.8 g/l) au sud-Est et au Nord-
Ouest de la plaine. En zone littorale, la salinité est
relativement élevée à cause de l’invasion marine entraînée
par l’intensification des pompages en zone littorale.

La recharge de la nappe s’effectue exclusivement par


l’infiltration pluviale. Les sorties sont constituées par
l’écoulement vers l’océan, par le sous écoulement vers la
nappe du Gharb, par le drainage de l’oued Beht et des autres
oueds du plateau (Fouarat, Tiflet) ainsi que par les
prélèvements pour l’AEPI (captages ONEP, RAK) et
l’agriculture.

Evolution piézomètrique de Maâmora

Selon l’analyse de la 39

chronique 38

piézométrique, il y a
37

36

une tendance globale à 35

34

la baisse entre 1980 et 33

2003 qui varie de 0.5


32

31

m dans la zone côtière 30

à 6.5 m au centre de la
29

28

plaine.
80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07

A N N EE

Bassins Hydraulique de Sebou 79


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

La baisse modérée observée au niveau de la zone côtière est


expliquée par l’intrusion des eaux salées dans l’aquifère,
permettant ainsi d’amortir les baisses causées par les
pompages. Cette situation est la conséquence directe de la
surexploitation et de la sécheresse.

Bilan hydraulique de la nappe de Maâmora

L’examen des termes du bilan hydraulique de la nappe de la


Maâmora, montre l’importance des sorties (184 Mm3/an) par
apport aux entrées constituées principalement par les
infiltrations de pluies. Le déficit est de 9 Mm3/an.

Il est également important de noter que la baisse continue de


la nappe en zone littorale a engendré l’intrusion de 5 Mm3
d’eau salée dans l’aquifère. Certes, si aucune mesure n’est
prise pour optimiser les pompages d’eau souterraine, le
volume d’intrusion marine augmentera davantage
compromettant ainsi, à terme la qualité des eaux de la
nappe.

Entrées (Mm3) Sorties (Mm3)


Apports naturels, : 175 Prélèvements d’AEPI : 70
recharge pluviale
Retour : 5 Prélèvements d’irrigation : 55
d’irrigation
Déversement vers l’océan : 10
Déversement vers la nappe du : 35
Gharb et Beht
Sorties par les Oueds : 25
Total entrées : 180 Total sorties 195

• Nappe de Bou Agba

Située au NW du bassin de Sebou, entre les villes d’Ouazzane


et de Souk El Arbaa, cette nappe s’étend sur une superficie

Bassins Hydraulique de Sebou 80


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

d’environ 65 Km2. Il s’agit d’un aquifère mono-couche formé


par des galets.

Au centre de la plaine, la profondeur de l’aquifère est


d’environ 100 m, avec une épaisseur de l’ordre de 120 m
diminuant vers les bordures de la nappe.

La recharge de l’aquifère s’effectue essentiellement par


l’infiltration des eaux pluviales qui s’infiltrent dans les
affleurements des formations plio-quaternaire. Les sorties
sont constituées par les prélèvements pour l’AEP de la ville
de Ouezzane et le milieu rural et pour l’irrigation.

Bilan hydraulique de la nappe de Bou Agba

Le bilan de cette nappe est déficitaire de 1 Mm3/an soit 33%


des apports.

Entrées (Mm3) Sorties (Mm3)


Recharge pluviale : 3 Prélèvements AEP : 3
Prélèvements irrigation : 1
Total entrées : 3 Total sorties 4

• Nappe des Causses moyens Atlasiques

D’une superficie de l’ordre de 4600 Km2, la nappe des


Causses moyens atlasiques est encadrée entre le bassin de
Fès Meknès au nord et le Moyen Atlas au Sud. Cet aquifère est
formé par des terrains carbonatés plus ou moins tabulaires du
Lias. Sa géométrie et ses caractéristiques hydrogéologiques
ne sont pas bien connues.

La qualité des eaux de cette nappe est très bonne. La


minéralisation de l’eau est en effet inférieure à 0.5 g/l.

Bassins Hydraulique de Sebou 81


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

La recharge de la nappe se fait exclusivement par les


infiltrations pluviales. Elle est exploitée par forages et puits
pour l’AEP des centres de la région (Ifrane, Imouzzer, Azrou,
El Hajeb, Agouray…), ainsi que pour l’irrigation. Les
prélèvements destinés à l’AEPI peuvent être estimés à 15
Mm3 /an, alors que ceux utilisés en irrigation sont évalués à
25 Mm3/an.

Bilan hydraulique de la nappe des causses moyens


atlasiques

L’effet combiné de la sécheresse et la surexploitation de la


nappe des Causses se traduit par un déstockage annuel des
réserves de l’aquifère de 10 Mm3. Ce déstockage aura des
impacts négatifs sur les ressources en eau de surface et
souterraines puisque la zone des Causses représente le
château d’eau assurant plus de 50% de l’alimentation du
système aquifère du Saiss; et donnant naissance à plusieurs
sources au niveau du piémont ainsi qu’à la source d’Oum Er
Rbia .

Entrées (Mm3) Sorties (Mm3)


Recharge pluviale : 450 Prélèvements d’irrigation : 40
Prélèvements d’AEPI : 40
Drainage par les sources : 10
et oueds
Sources captées : 190
Alimentation de la nappe 190
Fès-Meknès et Fès-Taza :
Total entrées : 450 Total sorties 470

• Nappe du Moyen Atlas plissé

La nappe du Moyen- Atlas plissé d’une superficie d’environ


4200 km2, occupe les terrains situés au Sud-Est du bassin de
Sebou et assure l’écoulement des grandes sources du haut
Sebou (principalement la source de Sebou: 2 m3/s). C’est un
système multicouche dont le principal aquifère est constitué
par les carbonates du Lias inférieur. La géométrie de ce

Bassins Hydraulique de Sebou 82


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

système aquifère et ses caractéristiques hydrogéologiques ne


sont pas bien connues.

La nappe est exploitée pour l’AEP des centres de la province


de Boulemane et pour l’irrigation. Sa recharge, estimée à 215
Mm3/an, se fait à partir de l’infiltration pluviale.

Bilan moyen de la nappe du Moyen Atlas plissé

Entrées (Mm3) Sorties (Mm3)


Recharge pluviale : 230 Prélèvements : 25
d’irrigation
Prélèvements d’AEPI : 5
Drainage par les : 150
sources et oueds
Sources captées : 50
Total entrées : 230 Total sorties 230

• Nappe du couloir Fès-Taza

La nappe du couloir Fès-Taza couvre une superficie d’environ


1200 Km2 et elle est constituée par deux niveaux aquifères
d’importance inégale: le premier représenté par les grès du
Miocène de faible potentiel mobilisable et le second
représenté par les carbonates liasiques constituant l’aquifère
principal de la zone. La qualité de l’eau est bonne avec une
minéralisation entre 360 et 1400 mg/l.

L’épaisseur de l’aquifère profond est comprise entre 100 et


200 m et la profondeur de l’eau par rapport au sol varie de 0
(dans la zone artésienne) à 800m. L’alimentation de la nappe
est assurée par l’infiltration des eaux de pluie. Elle est
exploitée pour l’AEP de Matmata, Tahla, Oued Amlil, …, ainsi
que pour l’irrigation.

Bassins Hydraulique de Sebou 83


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

Bilan moyen de la nappe du couloir Fès-Taza

Entrées (Mm3) Sorties (Mm3)


Recharge pluviale : 50 Prélèvements d’irrigation : 10
Alimentation par Prélèvements d’AEPI : 10
le Moyen Atlas : 50
Drainage par les sources et : 44
oueds
Sources captées : 36

Total entrées : 100 Total sorties 100

• Nappe deTaza

La nappe de Taza s'étend à l'est et au sud-est de la ville de


Taza, entre la retombée nord-est de Tazzekka et le Pré-rif.
Elle est limitée à l'ouest par l'affleurement triasique la
séparant du panneau de Magoussa, au sud par l'affleurement
triasique de Ras El Ma, à l'est par la ligne de partages des
eaux séparant les bassins versants de l'oued Inaouène et oued
Melloulou, et au nord par les formations du pré-rif.

Les exutoires anciens de ce panneau (110 km2) étaient les


sources (Aïn N'sa, Aïn Anémli, Aïn Cherchiri...) de débit total
de 160 à 180 l/s. La ressource mobilisable varie entre 3 et 10
Mm3/an, suivant l’année hydrologique.

La totalité de la ressource mobilisée est destinée à l'AEP de la


ville de Taza à travers 6 forages d'exploitation avec un débit
moyen de l'ordre de 170 l/s.

Bassins Hydraulique de Sebou 84


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

3. QUALITE DES RESSOURCES EN EAU

3-1. Les sources de pollution

Le bassin du Sebou est le bassin le plus pollué du pays. En


effet, si on exclut le bassin côtier atlantique dont fait partie
la ville de Casablanca qui rejette ses eaux usées en mer, le
Sebou est situé en tête de l’ensemble des bassins du Maroc
en terme de pollution organique d’origines industrielle et
domestique et de pollution toxique. Il est suivi de loin par le
Tangérois, le Tensift et le Bouregreg.

Les sources de pollution sont multiples et se résument comme


suit:

• La pollution d’origine domestique

Les 82 villes et centres urbains du bassin rejettent un volume


annuel d’eau usée estimé à 80 Mm3, dont 86% sont déversés
dans les cours d’eau, 12% dans la mer et 2% épandus sur les
sols. Ces rejets génèrent une pollution organique totale de
l’ordre de 76.000 tonnes de DBO5, représentant 25 % du total
national.

Parmi les villes qui posent le plus de problèmes de pollution


de l’eau, on trouve la ville de Fès dont les rejets
représentent 40% de l’impact total de l’ensemble des rejets
au niveau du bassin du Sebou. Le traitement des eaux usées
de cette ville constitue donc une priorité absolue compte
tenu du rang occupé par ce bassin à l’échelle nationale.

La répartition par ville de la pollution domestique à l’échelle


du bassin est présentée dans le tableau suivant :

Bassins Hydraulique de Sebou 85


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

Ville Charge en DBO5 Milieu récepteur


(T/J)
Fès 38.4 Oued Fès-Sebou
Meknès 20.6 Oued Rdom
Kénitra 16.6 Oued Sebou/mer
Sidi Kacem 7.6 Oued Rdom
Taza 6.1 Oued Inaouène
Khémisset 3.5 Oued Beht
Sefrou 2.2 Oued Aggay-Sebou
Taounate 1.0 Oued Ouergha
Ifrane 0.5 Oued Tizguit
La dégradation de la qualité de l'eau par les rejets d'eau usée
domestique et industrielle est le résultat du grand retard
constaté en matière d'assainissement et d'épuration des
rejets. Le taux de raccordement au réseau d'assainissement
varie de 0% pour les petits centres ruraux à 70% dans les
grandes villes.

• La pollution d’origine industrielle

Le secteur industriel est très diversifié dans le bassin du


Sebou. Les principales branches industrielles sont : l'agro-
alimentaire (sucreries, huileries, laiteries, conserveries,…),
les papeteries, les tanneries, le textile, le raffinage de
pétrole, la levurerie, la production d’alcool,…

L’activité industrielle est


concentrée dans les
grandes villes telles que Fès
et Kénitra. On dénombre
pas moins de 200 unités,
auxquelles il faut ajouter
des milliers d’huileries
traditionnelles (maâssras).

Tanneries de la Médina de Fès

Bassins Hydraulique de Sebou 86


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

L’activité industrielle génère près de 3,5 millions


d’équivalents-habitants de pollution organique, dont près 70%
proviennent des sucreries, des papeteries et des huileries.

Branche Contribution à la
industrielle pollution en %
Huileries 20
Papeteries 36
Sucreries 11
Autres 33
Contribution des branches industrielles à la pollution

La part des principales branches d'activité industrielle est la


suivante:

Les huileries représentent le foyer de pollution le plus


menaçant, car il s'agit d'une activité saisonnière (Décembre-
Janvier-Février) et répartie sur la quasi totalité du bassin
(avec des concentrations marquées à Aïn Taoujdate, Fès,
Taounate). Elle entraîne de ce fait une forte concentration
en matières organiques, grandes consommatrices de l'oxygène
dissous de l'eau.

Les réalisations en matière de traitement des rejets sont non


proportionnelles à la pollution générée et aux multiples et
néfastes impacts induits. Les projets réalisés sont rares
(raffinerie de Sidi Kacem, Centrale laitière de Meknès) ou ont
parfois un caractère expérimental et ont été initiés par les
bailleurs de fonds étrangers tels que la station de
déchromatation des tanneries et les bassins d’évaporation
naturelle des margines de Fès. Il en résulte que le taux de
rabattement de la pollution industrielle n'a pas excédé 3 % au
niveau de l'ensemble de bassin.

Bassins Hydraulique de Sebou 87


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

• La pollution d’origine agricole

Disposant d’une importante superficie agricole utile, le bassin


du Sebou est parmi les régions agricoles les plus importantes
du pays. Il connaît ainsi une intensification agricole par le
recours à l’irrigation et à l’utilisation des engrais et des
produits phytosanitaires. Il en résulte l’infiltration dans les
eaux souterraines des produits agrochimiques.
Les charges polluantes sont constituées essentiellement des
nitrates et des phosphates et sont estimées à :
• 8 670 tonnes par an de l’azote total;
• 2 050 tonnes par an des phosphates.

• La pollution par les décharges publiques

Les décharges publiques non contrôlées constituent une


source de pollution non négligeable. En plus de leur
localisation en général à côté des villes et parfois non loin
des milieux hydriques (oueds, nappes), elles dégagent des
lixiviats qui rejoignent les eaux superficielles ou souterraines
selon la géologie du site. La production totale des déchets
solides est estimée à 750.000 tonnes par an, occasionnant
une pollution d'environ 6 900 tonnes de DBO5.

A l'exception des villes de Fès et Tiflet qui disposent de


décharges publiques bien aménagées, la majorité des autres
villes sont au stade des études de recherche et
d'aménagement de nouveaux sites.

• La pollution accidentelle

La pollution des eaux d’origine accidentelle est également


non négligeable. Quoique localisée dans le temps et dans
l’espace, elle peut avoir un impact très étendu et peut
engendrer de considérables dégâts si les moyens de remède
nécessaires ne sont pas mis à la disposition des équipes
d’intervention en temps opportun. Le bassin du Sebou recèle

Bassins Hydraulique de Sebou 88


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

de nombreux points critiques notamment les retenues de


barrages et les cours d’eau qui longent d’importants axes
routiers connaissant des trafics de transport des produits
polluants.

3-2. Impact de la pollution sur les ressources en eau

ƒ Eau de surface
Mort de poissons au barrage de Garde
Les incidences ches industrielles à la pollution
négatives générées par
les différentes sources
de pollution sur les
ressources en eau sont
principalement la
dégradation de la
qualité des eaux de
l’oued Sebou
notamment en aval des rejets de Fès jusqu’à l’embouchure.

En effet, les stations de traitement d'eau potable qui


alimentent les centres de Kariat Ba Mohamed et M'kansa à
partir de l'Oued Sebou sont souvent contraintes à arrêter leur
activité, particulièrement pendant les périodes de forte
pollution qui coïncident avec la saison oléicole.

De même au niveau du barrage de garde, la mortalité de


poissons est souvent constatée dans l'oued Sebou.

La qualité des eaux est


également dégradée au tres mauvaise
25%
excellente
6%
niveau de l’oued Rdom bonne
31%
en aval de Meknès ainsi
que l’oued Beht en aval mauvaise
moyenne
de Sidi Slimane (Voir 22%
16%

carte).
Répartition des stations d’eau de
surface par niveau de qualité

Bassins Hydraulique de Sebou 89


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

Pour améliorer la qualité de l'oued Sebou, des lâchers d'eau à


partir des barrages Al Wahda, Idriss Ier et Allal El Fassi sont
effectués.

A titre d'exemple le volume d'eau lâché en 2003 était


d'environ 22,5 Mm3.
Sur un total de 32 stations d’échantillonnage, près de la
moitié présente une eau de mauvaise qualité.

Etat de la qualité des eaux de surface

ƒ Eau souterraine

Parmi les impacts négatifs des sources de pollution sur les


eaux souterraines, on note une dégradation de la qualité des
eaux par endroit au niveau des trois nappes Fès-Meknès, El
Gharb et Maâmora en raison des teneurs en nitrates qui
dépassent la valeur maximale admissible fixée à 50 mg/l, ce

Bassins Hydraulique de Sebou 90


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

qui limite leur utilisation pour l’approvisionnement en eau


potable.

Sur un total de 80 stations d’échantillonnage, environ 53%


présente une qualité dégradée.

bonne
tres mauvaise 24%
34%
Répartition du niveau de
qualité des eaux souterraines
moyenne
mauvaise 23%
19%

Nappe de Fès-Meknès Nappe de la Maamora


100% 100%

80% 80%

60% 60%

40% 40%

20% 20%

0% 0%
Q,ORG Q,BAC Q,MIN Q,AZO Q,GLO Q,ORG Q,BAC Q,MIN Q,AZO Q,GLO

Qualité globale des nappes Fès-Meknès,


Nappe du Gharb Gharb et Maamora

Légende:
100%
90%
Excell
80% Bon
Moye
70%
60%
50%
40%
Mauv
30% T.Mauv
20%
10%
0%
Q,ORG Q,BAC Q,MIN Q,AZO Q,GLO

Bassins Hydraulique de Sebou 91


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

4. MOBILISATION ET UTILISATION DES RESSOURCES EN EAU

4-1. L’effort de mobilisation

ƒ Les Grands barrages

Le bassin du Sebou comporte 20 grands barrages et 44 petits


barrages et lacs collinaires. Parmi ces ouvrages figure le
barrage Al Wahda, deuxième grand barrage en Afrique, avec
une capacité de stockage de 3720 Mm3. Ce barrage joue un
rôle capital dans l’irrigation de la plaine du Gharb et sa
protection contre les crues dévastatrices de l’oued Ouergha.

La capacité globale actuelle de stockage des 20 grands


barrages du bassin est de plus de 6020 Mm3, permettant de
régulariser un volume total de près de 2400 Mm3.

Volume
Année de Normal de la Volume Energie
Mise en retenue régularisé produite
Barrage But service (Mm3) 3
(Mm ) (GWH/an)

EL KANSERA E,I,AEPI 1935 266,00 208,00 20,00

IDRISS 1er E,I 1973 1 186,00 973,00 120,00

ALLAL AL FASSI E,I,AEPI 1990 81,50 335,00 270,00


GARDE DU
SEBOU I 1991 40,00 144,00 -

SAHLA I,AEPI,PE 1994 62,00 32,00 -

AL WAHDA I, E, EC, T 1997 3 800,00 1740,00 400,00


-
SIDI CHAHED AEPI, I 1997 170,00 80,00
-
BOUHOUDA I, AEP 1999 55,50 38,00
-
BAB LOUTA AEP 1999 37,00 8,30
-
ASFALOU I, E, PE 2000 317,00 114,00

Des Aménagements hydrauliques existants

Bassins Hydraulique de Sebou 92


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

ƒ Les Petits barrages et lacs collinaires

Une quarantaine de petits barrages et lacs collinaires ont été


réalisés en régie dans le bassin du Sebou. Ils totalisent une
capacité de stockage globale de 20 Mm3 et sont destinés
essentiellement au renforcement de l’alimentation en eau
potable, à l’irrigation de petits périmètres, à l’abreuvement
du cheptel et également à la protection contre les
inondations.

Dénomination Province Capacité (m3) But


MOULAY ARAFA FES 620 000 EC
EL GAAADA FES 2 890 000 EC
OUED EL ATCHANE M.YACOUB 273 000 AC - I
AGGAY SEFROU 2 000 000 EC
BEN SASSI SEFROU 61 000 EC
EL KOUCHET SEFROU 45 000 EC
HARBEL MEKNES 11 000 AC - I
KHNADEK MEKNES 530 000 AC - I
AMAN SYERNINE ELHAJEB 362 500 AC - I
ARBAOUA KENITRA 150 000 AC - I
SIDI MBAREK KENITRA 180 000 AC - I
ARROUIDA KHEMISSET 50 000 AC - I
EL OULJA KHEMISSET 50 000 AC
RHOUANEM II SIDI KACEM 24 000 AC - I
OULED JELLAL SIDI KACEM 35 000 AC - I
GHARBIA TAOUNATE 1 030 000 AC - I
ANK JMEL TAOUNATE 160 000 AC - I
BOUMAIZA TAOUNATE 200 000 AC - I
OULED YAHIA TAOUNATE 29 000 AC - I
OULJET EL HAFA TAOUNATE 40 000 AC -I
LAKHZAINE TAOUNATE 25 000 AC - I
BAB BOUGHAZI TAOUNATE 20 000 AC - I
JORF ELGHORAB TAOUNATE 900 000 AC -
AEP
ESSAF TAOUNATE 1 000 000 AC -
AEP

Bassins Hydraulique de Sebou 93


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

AIN GUETTARA TAOUNATE 20 000 AC - I


TIZGUIT AMONT IFRANE 440 000 AC - I
TIZGUIT AVAL IFRANE 120 000 EC - PL

LAC ZERROUKA I IFRANE 10 500 PIS


LAC ZERROUKA II IFRANE 48 700 PIS
OUMALI IFRANE 21 800 PIS
AIN MARSA IFRANE 87 890 PIS
DAYET AOUA IFRANE 2 333 000 LN
AGUEMGUEM IFRANE 16 500 PIS
SIDI MIMOUNE IFRANE 52 650 PIS
RAS EL MA I IFRANE 16 500 PIS
RAS EL MA II IFRANE 5 500 PIS
AIN AGHBAL I IFRANE 7 920 PIS
AIN AGHBAL II IFRANE 4 620 PIS
AMGHASS I IFRANE 144 000 PIS
AMGHASS II IFRANE 20 700 PIS
AMGHASS III IFRANE 15 800 PIS
AMGHASS IV IFRANE 4 200 PIS
AMGHASS V IFRANE 20 200 PIS
AFENOURIR IFRANE 158 300 L.N
AGUELMAM TIFOUNAS. IFRANE 607 000 L.N
DAYET HACHLAF IFRANE 500 000 L.N
DAYET IFRAH IFRANE 1 250 000 L.N
AGUELMAM SIDI ALI KHENIFRA 2 000 000 L.N
Petits barrages et lacs collinaires dans le bassin du Sebou

ƒ Les eaux souterraines

Sur environ 1300 Mm3 d’eau souterraine renouvelable,


les efforts entrepris ont permis de mobiliser près de 830
Mm3. En revanche, les prélèvements effectifs opérés au
niveau du bassin avoisinent 1250 Mm3 par an
représentant ainsi 96% du potentiel. Le tableau ci-après
récapitule les volumes des apports et mobilisés pour les
principales nappes du bassin :

Bassins Hydraulique de Sebou 94


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

Superficie Apports Vol. mobilisé


Nappe
(km²) (Mm3) (Mm3)
Saïss 2.200 245 435
Maamora 1.890 162 131
Gharb 4.000 163 149
Bou Agba 65 3 5
Causses 4.600 277 50
Moyen Atlas 4.200 199 25
plissé
Couloir Fès- 1.200 247 25
Taza
Taza 110 5 6
TOTAL 1300 826
Volumes mobilisés, mobilisables à partir des nappes du bassin du Sebou

ƒ Les transferts d’eau

• Transfert Haut Sebou-Inaouène

Le complexe hydraulique du Haut Sebou constitue l’une des


pièces maîtresses de l’aménagement du Bassin du Sebou. La
construction du Barrage Allal El Fassi et de la galerie de
Matmata permet de dériver les eaux du Sebou vers la retenue
d’Idriss 1er, réalisée sur l’Oued Inaouène, profitant ainsi de
la chute existante entre les deux oueds pour la production de
l’énergie et des possibilités de stockage plus importantes
dans le bassin de l’Oued Inaouène que dans le sous-bassin du
Haut Sebou.
Le complexe hydraulique du Sebou comporte :
- Le Barrage d’Idriss 1er dont la capacité initiale est
de 1186 Mm3 ;
- Le Barrage Allal El Fassi d’une capacité initiale de 80
Mm3 ;
- La dérivation de Matmata constituée d’une prise
d’eau, d’une galerie à écoulement libre (4,5 m de

Bassins Hydraulique de Sebou 95


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

diamètre et 15,5 km de longueur) d’une débitance


maximale de 38 m3/s et d’une conduite forcée
d’amenée d’une débitance de 160 m3/s vers l’usine
hydroélectrique de Matmata dont la puissance
installée est de 240 MW.

Ce transfert à l’intérieur du bassin du Sebou de 550 Mm3 a


pour objectif principal la valorisation maximale des
ressources en eau du Haut Sebou par la production
énergétique et l’optimisation des ouvrages de régularisation.

• Transfert Sebou-Loukkos Sud

Le transfert du Sebou vers le Loukkos Sud a pour objectif


l’irrigation d’une superficie de 7200 ha. Le volume alloué à
ce périmètre à partir de l’oued Sebou est de 80 Mm3/an. La
superficie en cours d’équipement de ce périmètre intéresse
3900 ha.

• Transfert vers Salé

Le volume d’eau transféré actuellement de la nappe de la


Maâmora vers la ville de Salé est de 20 Millions de m3.

4-2. L’utilisation de l’eau

Le volume d’eau utilisé actuellement dans le bassin du Sebou


s’élève à 1700 Mm3 répartis entre :
• 1000 Mm3 d’eau de surface utilisés à raison de 92%
pour l’irrigation et 8% pour l’AEPI ;
• 700 Mm3 d’eau souterraine utilisés à raison de 78%
pour l’irrigation et 22% pour l’AEPI.

Bassins Hydraulique de Sebou 96


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

• L’eau potable en milieu urbain

En 2004, le volume d’eau utilisé pour l’alimentation en


potable et industrielle s’élevait à 180 Mm3 dont 150 Mm3 (83
%) d’eau souterraine et 30 Mm3 (17%) d’eau de surface.
La couverture des besoins en eau potable en milieu urbain est
largement satisfaisante par rapport au milieu rural. L’accès à
l’eau potable avoisine les 100% dont presque 90% de
branchements particuliers. Ces besoins sont couverts
essentiellement à partir des eaux souterraines qui
connaissent des surexploitations, en particulier la nappe de
Saïss qui alimente les villes de Fès et Meknès. Cependant vu
l’horizon de saturation des ressources mobilisées (2010), la
mobilisation des eaux de surface pour alimenter en eau ces
deux métropoles est un choix inévitable.
Ville Origine de l’AEP
Fès Nappe profonde de Fès-Meknès, oued Sebou
Meknès Nappe profonde de Fès-Meknès
Nappe de Taza
Taza
Barrage Bab Louta
Kénitra Nappes Maamora et Gharb
Khémisset, Tiflet Barrage El Kansera
Ifrane Nappe du causse Moyen Atlasique
Sidi Kacem Nappe du Gharb
Ouazzane Nappe de Bouagba

Origine de l’AEP des principales villes du bassin du Sebou

Bassins Hydraulique de Sebou 97


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

• L’eau potable en milieu rural

Un effort considérable a
été déployé depuis 1995
par les différents
intervenants dans ce
domaine à savoir la DGH,
l’ONEP et les Collectivités
Locales pour
l’amélioration de
l’alimentation en eau
potable de la population
rurale.

C’est ainsi que le taux d’accès à l’eau potable a passé de 13


% en 1995 à 75 % à fin 2005.

Ce taux varie de 50% dans la province de Taza à 95% dans la


province de Sefrou. Les localités desservies jusqu'à présent
sont celles situées le long des conduites régionales ONEP ou
là où les eaux souterraines existent. Les localités restantes
sont situées dans les zones soit à accès difficile soit où les
eaux souterraines font défaut cas des zones du Pré-rif et du
Rif (Provinces de Taounate, Sidi Kacem, Taza, Kénitra)

Les futurs projets doivent relever un double défi : celui de


généraliser l’accès à l’eau potable dans le milieu rural et
celui de promouvoir une gestion durable et rentable des
équipements installés.

Bassins Hydraulique de Sebou 98


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

• L’irrigation

Le volume d’eau utilisé


actuellement pour l’irrigation
s’élève à 1500 Mm3 dont 1000
Mm3 (66%) d’eau de surface et
500 Mm3 (33 %) en provenance
des nappes d’eau souterraine.

• L’énergie hydroélectrique

Les usines hydroélectriques associées aux barrages Idriss Ier,


El Kansera, Al Wahda et Allal El Fassi disposent d’une
puissance installée de 535 MW.

La valorisation de la ressource
mobilisée par ces usines
hydroélectriques permet de
produire en moyenne de près de
800 GWH par an. Cette
production permet au pays
d’éviter l’importation d’environ
280.000 tonnes de fuel.
Usine hydroélectrique Matmata

Le bassin renferme d’autres usines hydroélectriques de


moindre importance situées au fil de l’eau. Il s’agit des
usines de Ras El Ma (province de Taza), de Oued Fès aval
(Préfecture Fès), Oued Aggay (Province de Sefrou) et Oued
Boufekrane (Préfecture de Meknès).

Bassins Hydraulique de Sebou 99


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

5. DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU

5-1. La demande en eau

La demande en eau potable et industrielle au niveau du


bassin devrait passer de 180 Mm3 en 2004 à 340 Mm3 en 2020.

La demande en eau d’irrigation est évaluée actuellement à


1500 Mm3 pour l’irrigation de 120.000 ha en grande
hydraulique (périmètre du Gharb) et 100.000 ha de PMH et
d’irrigation privée. Cette demande devrait atteindre 3460
Mm3 à terme avec l’équipement de la TTI du Gharb
(troisième tranche d’irrigation) et le développement de la
PMH amont notamment les périmètres d’Asflaou, Bouhouda,
Sidi Abbou et le projet Moyen Sebou-Inaouène aval. La
superficie irriguée devrait passer à terme à 372.000 ha dont
224.000 ha en grande hydraulique.

GH EXISTANTE
GH PROJETEE
PMH EXISTANTE
PMH PROJETEE
BARRAGE PROJETE

Cartographie des périmètres irrigués du bassin

Bassins Hydraulique de Sebou 100


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

5-2. Développement des ressources en eau

Les axes de développement des ressources en eau dans le


bassin du Sebou s’articulent autour de :
• la mobilisation des eaux de surface ;
• l’exploitation optimale des ressources en eau
souterraines ;
• la dépollution et la protection des ressources en
eau.

La mobilisation des eaux de surface

ƒ Les Grands barrages


Les barrages programmés dans le cadre du plan directeur
intégré d’aménagement des eaux des bassins du Sebou, Bou
Regreg et Oum Er Rbia approuvé par le Conseil Supérieur de
l’Eau et du Climat lors de sa sixième session tenue en 1992 et
qui ne sont pas encore réalisés sont :
• le complexe Mdez–Ain Timedrine sur le haut Sebou
pour le renforcement de l’irrigation des périmètres
du Gharb et pour la production hydroélectrique ;
• le barrage Sidi Abbou sur l’oued Lebene pour
l’irrigation des périmètres de la petite et moyenne
hydraulique situés à son aval ;
• le barrage Ouljet Es Soltane sur l’oued Beht pour le
renforcement de l’irrigation du périmètre de Sidi
Slimane et l’AEPI de Khémisset et Tiflet ;
• les barrages Tafrant, Rhafsai et Bab Ounder
respectivement sur les affluents Aoudour, Aoulai et
sur l’oued l’ouergha pour le renforcement de la
régularisation des eaux de cet oued au niveau du
barrage Al Wahda. Le volume régularisé

Bassins Hydraulique de Sebou 101


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

supplémentaire par ces barrages a été alloué au


transfert d’eau du Sebou vers le Sud ;
• Mechraâ Lahjar pour dériver les eaux de l’oued
Sebou en faveur de certains secteurs du Beht et de la
troisième tranche d’irrigation du Gharb.

Puissance
Retenue
Barrage ued But installée
(Mm3)
(MW)
M’dez Sebou I,E 600 52
Ain Timedrine Sebou E 3 148
Sidi Abbou Lebene I 70 5
Ouljet Soltane Beht AEP,I 210 16
Taffrant Ouergha PE 290 21
Rhafsai Ouergha PE 145 30
Bab Ouender Ouergha PE,I 390 38
Mechraa Lahjar Sebou I 20 7

Aménagements hydrauliques projetés

ƒ Les petits et moyens barrages étudiés


Plusieurs sites de barrages moyens et petits barrages sont
étudiés dans le bassin du Sebou :

Capacité
Site Province (Mm3)
But Hauteur ( m )
ADAROUCH IFRANE 48 I.A.C.AEP 51
ZRIZER TAOUNATE 6 I.AEP.PE 39
AIN ABDOUN TAOUNATE 10 I.PE 52
BOUSFOUL TAOUNATE 2 I.AC.PE 44
AOULAI TAOUNATE 145 I.AC.PE 66
TIZIMELLAL AL HOCEIMA 20 I.PE 78

Barrages moyens étudiés

Bassins Hydraulique de Sebou 102


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

Capacité
Site Province (1000 m3)
But Hauteur ( m )

MRINT AL HOCEIMA 5000 I.AC 40


AZILA AL HOCEIMA 350 I.AC 43
BOUHOUT AL HOCEIMA 780 I.AC 38
ADDAD TAOUNATE 890 I.AC.PE 27
DAROUA TAOUNATE 500 I.AC.PE 25
DOUAR MECHKOUR TAOUNATE 500 I.AC.PE 30
EL KHENG TAOUNATE 4000 I.AC 36
AEP.AC.
EL GAADIIENE TAOUNATE 270 28
PE
KALAAT EL AEP.AC.
TAOUNATE 570 34
ASSASSA PE
OULJAT MERZIN TAOUNATE 930 I.AC 32
SI Med SAHLI TAOUNATE 1000 I.PE.AEP 30
M'SALIA TAOUNATE 600 I.PE.AEP 23
AZIT TAOUNATE 530 I.PE.AEP 16
Dr.EL HAJRA TAOUNATE 1150 I.PE.AEP 22
HADDAD TAOUNATE 1500 I.PE.AEP 26
MERJDOUAR TAOUNATE 405 I.PE.AEP 24
Dr.EL BADOUI TAOUNATE 480 I.PE 20
MOKRACH TAOUNATE 650 I.AEP.AC 26
AMLILIS TAZA 1360 I.AC 38
BOUKHACHBA TAZA 320 I.AC 28
MAJANE MEKNES 2360 I.EC 20
O.AIN SMEN FES 2800 PFP 8
BSABIS SEFROU 1750 I.AC 37
KOUCHA CHEFCHAOUEN 1348 AEP.I.PE 37
AEP.AC.
DOUAHAR CHEFCHAOUEN 1060 26
PE
KCHACHDA CHEFCHAOUEN 5220 AEP.I.PE 37
AEP.AC.
MOKHRISSAT CHEFCHAOUEN 990 30
PE
AEP.AC.
TILIOUANE CHEFCHAOUEN 608 34
PE
AEP.AC.
SIDI ABDESSALEM CHEFCHAOUEN 1790 40
PE
KABRITE SIDI KACEM 637 I.AC 12
Dr.CHOUAKEUR SIDI KACEM 580 I.AC 17
OULAD SALEM SIDI KACEM 404 I.AC 17

Bassins Hydraulique de Sebou 103


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

HAILA KHEMISSET 1020 AC.AEP 25


AIT MY AHMED IFRANE 2430 I.AC 28

Barrages collinaires étudiés

L’exploitation optimale des eaux souterraines

Les nouvelles possibilités d'exploitation d'eau souterraine


dans le bassin du Sebou se limitent aux aquifères du Moyen
atlas plissé et du couloir Fès-Taza. Cependant, le degré de
connaissance de ces réservoirs souterrains est insuffisant, ce
qui nécessite des investigations complémentaires pour mieux
les cerner.

• Le système Causse Moyen Atlas-Saiss

La succession des années de sécheresse durant les deux


dernières décennies ont engendré une réduction des apports
d’eau naturels, induisant la prolifération anarchique des
points de pompages des eaux souterraines pour compenser le
déficit en écoulement de surface. Les prélèvements d’eau
souterraine ont évolués de 6 Mm3/an avant 1980 à environ
355 Mm3/an. Cette situation a provoqué la rupture de
l’équilibre naturel du système aquifère Causse-Saiss, dont la
baisse du niveau d’eau a atteint 60 m dans la nappe profonde
et 15 m dans la nappe phréatique.

Le déstockage moyen annuel des réserves d’eau souterraine


du Saiss est évalué à prés de 60 Mm3/an depuis 1980.

Partant de ce constat, les consignes aboutissant à une gestion


rationnelle des ressources en souterraine de ce système
sont :

A court terme

• exploiter au maximum les eaux de la station de


traitement ONEP sur l’oued Sebou pour l’AEP de Fès et

Bassins Hydraulique de Sebou 104


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

ne faire recours aux eaux de forages de secours qu’en


période de pénurie ou de turbidité des eaux. Cette
station est en effet équipée pour produire 1600 l/s et ne
produit actuellement que 560l/s ;
• améliorer le rendement du réseau de distribution d’AEP
qui est inférieur à 50%;
• équiper la 1ère tranche du barrage Sidi Chahed pour l’AEP
de Meknès en même temps arrêter le pompage dans la
nappe de Saïss ;
• maintenir les droits d’usage existants sur les eaux des
sources et des oueds non encore taris par l’adoption de
périmètre de protection et par l’interdiction de
nouveaux pompages, conformément à la loi 10-95;
• contrôler et maîtriser les prélèvements à usage agricole
et encourager l’irrigation localisée ;
• surseoir à tout prélèvement supplémentaire à usage
agricole à partir de la nappe profonde de Saiss et de la
nappe des Causses qui l’alimente ;
• étudier les possibilités de recharge artificielle pour
restaurer l’équilibre naturel du système;
• mettre en place les synergies nécessaires pour une
meilleure concertation de l’utilisation des eaux
souterraines avec les différents intervenants et la
promotion de la participation et l’implication des usagers
d’eau à travers ce que l’on appelle désormais « contrat
de nappe ».

A Moyen et Long termes

• Transfert d’eau du haut Sebou vers le Saïss :

L’amenée de l’eau de l’oued de Sebou vers la plaine de Saïss


permettrait de soulager l’utilisation accrue des eaux
souterraines par les eaux de surface. Une étude de faisabilité
de ce transfert est en cours.

Bassins Hydraulique de Sebou 105


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

• Exploitation du barrage Sidi Chahed :

Les eaux de ce barrage permettront de renforcer l’AEP de


Meknès qui commence déjà à connaître une saturation des
débits prélevés.

En effet, 57% des


eaux exploitées Barrage Sidi Chahed
pour l’AEP de
cette ville
proviennent des
sources,
considérées
comme des points
vulnérables sur les
plans quantitatifs
et qualitatifs.

D’autre part, la diversification de l’eau produite constituera


une sécurisation de l’AEP de la ville en cas de sécheresse ou
en cas d’interruption de débitance des sources. Une étude du
schéma directeur d’AEP des deux villes de Fès, Meknès et
centres de la plaine de Fès-Meknès est en cours par l’Agence
du Bassin Hydraulique du Sebou.

• Réutilisation des eaux usées :

Les eaux usées (estimées à 3 m3/s) peuvent être réutilisées


après épuration pour l’irrigation localisée d’une superficie de
l’ordre de 6.000 ha au lieu des 3.000 ha actuellement irrigués
par ces eaux à l’état brut. En absence de station
d’épuration, ce potentiel hydrique ne fait qu’accentuer la
pollution du milieu naturel et en l’occurrence les cours
d’eau.

Bassins Hydraulique de Sebou 106


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

• Nappes du Moyen Atlas plissé et du couloir Fès-


Taza

L’état de connaissance des nappes du Moyen Atlas plissé et


du couloir Fès-Taza a mis en évidence une ressource
exploitable supplémentaire de l’ordre 200 Mm3/an qui
pourrait être mobilisée pour couvrir une partie des besoins
accrus de la PMH et de l’AEPI dans le bassin.

Cependant, des précautions doivent être prises afin de


minimiser l’influence sur le débit des sources qui résultera
suite à l’accroissement des pompages. Pour ce faire, un
modèle de simulation mathématique doit être réalisé. Un
programme d’actions visant l’amélioration de la connaissance
au niveau des deux systèmes Moyen Atlas et couloir Fès-Taza
doit être également mené à terme. Ce programme
comprend :
• le renforcement du suivi piézométrique et des débits
des sources et cours d’eau ;
• la réalisation de sondages de reconnaissance et une
prospection géophysique du Lias profond sous toute la
zone miocène afin de mieux cerner la géométrie des
réservoirs d’eau souterraine ;
• la réalisation de forages d’essai pour déterminer les
paramètres hydrodynamiques des aquifères ;
• l’étude d’impact socio-économique et
environnemental d’une éventuelle intensification de
pompage, ainsi qu’une étude des aspects
réglementaires, notamment ceux relatifs aux droits
d’eau des résurgences actuelles qui, dans cette
perspective, risquent de disparaître.

• Le système Gharb- Maamora

Le bilan du système Gharb Maâmora est déjà déficitaire.


L’utilisation globale de l’eau du système totalise 225

Bassins Hydraulique de Sebou 107


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

Mm3/an, dépassant les ressources mobilisables qui sont de


l’ordre de 210 Mm3/an.

Une augmentation des prélèvements se répercuterait par une


dégradation de la qualité des eaux, notamment dans la zone
côtière par l’intrusion des eaux salées qui atteignent déjà un
volume de 5 Mm3/an dans la nappe de la Maâmora.

La nappe peut atteindre 80 m d’épaisseur au niveau de la


frange côtière ; et en cas d’invasion marine plus accentuée,
les solutions à mettre en œuvre pour limiter ce phénomène
seront très délicates.

Par ailleurs, la demande en eau ne cesse de s’accroître face


à une ressource en eau souterraine limitée et menacée par
l’invasion marine, donc une détérioration quasiment
irréversible de la qualité chimique de l’eau. C’est pourquoi,
des mesures de gestion rationnelle doivent être prises pour
lutter contre la dégradation de cette ressource. Ces mesures
consistent en :
• la mise en place d’un dispositif optimal de suivi et de
contrôle des ressources en eau souterraine tant sur le
plan quantitatif que qualitatif;
• l’élaboration d’un inventaire des prélèvements d’eau
souterraine sur l’ensemble de la plaine Gharb-
Maâmora dans l’objectif d’une maîtrise des termes du
bilan hydraulique des ressources en eau souterraines;
• le contrôle et maîtrise des prélèvements à usage
agricole;
• le recours à l’utilisation exclusive des eaux de surface
pour tout projet d’aménagement au niveau de la zone
côtière;
• l’élaboration d’un modèle de simulation de l’intrusion
marine dans le système pour assurer une gestion
quantitative et qualitative des ressources en eau
souterraine;

Bassins Hydraulique de Sebou 108


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

• l’établissement des périmètre de protection des


captages d’AEP et interdiction de nouveaux pompages,
dans les zones surexploités de la frange côtière,
conformément à la loi 10-95;
• la concertation entre l’Agence de bassin et les usagers
d’eau et la reconnaissance des droits d’eau doivent
entrer dans le processus de la planification et de
l’allocation en eau à travers l’établissement de
«contrat de nappes».

Transfert d’eau vers le sud

Ce projet concerne le transfert de près de 1200 Mm3 par an


du Sebou vers le Sud pour assurer la pérennité du
développement d’une région considérée comme le poumon
de l’économie nationale, en faisant face à une augmentation
de la demande en eau potable et industrielle de Casablanca
et en permettant une meilleure valorisation d’importants
périmètres agricoles dans les Doukkala. La faisabilité de ce
projet va être étudiée dans le cadre de l’étude
d’actualisation du Plan d’Aménagement Intégré du Bassin du
Sebou en cours.

La dépollution et la protection des ressources en


eau

Plusieurs efforts sont déployés pour faire face aux divers


problèmes de pollution dont le plus important est le projet
intégré pour le développement durable du bassin du Sebou,
initié par le Ministère de l’aménagement du territoire, de
l’eau et de l’environnement.

Bassins Hydraulique de Sebou 109


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

Ce projet vise une parfaite coordination et mise en


cohérence des
différentes actions
à mener pour
assurer un
développement
intégré et durable
de tous les
secteurs socio-
économiques du
bassin.

Station d’épuration de la ville de Ain Taoujdate

Les principaux objectifs de ce projet se résument en la


résorption des retards enregistrés et la mise à niveau des
sous-secteurs en matière de protection des ressources
naturelles (Assainissement notamment l’épuration des eaux
usées et leur réutilisation), aménagement des bassins
versants, équipements hydro-agricoles et généralisation de
l’accès à l’eau potable.

En parallèle, des projets de dépollution des ressources en eau


sont bien avancés et dont l’intérêt est capital pour la
sauvegarde de la qualité de l’eau dans le bassin du Sebou. Il
s’agit de :
• Station d’épuration des eaux usées urbaines de la
ville de Fès, dont les travaux de la première tranche
démarreront en 2006. il est prévu que la station soit
opérationnelle en 2008.
• Dépollution industrielle de la ville de Fès qui doit
être réalisée avant la mise en service de la future
station d’épuration, en particulier pour les huileries
d’olives, les tanneries, quelques unités agro-

Bassins Hydraulique de Sebou 110


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

alimentaires (Levurerie, boissons gazeuses,…),


textiles...
• Station d’épuration des eaux usées urbaines de la
ville de Meknès dont la réalisation de la première
phase est prévue pour cette année.
• Station de traitement des rejets liquides de la plus
grande sucrerie du bassin (SUNABEL/Sidi Allal Tazi)
dont les travaux ont démarré en décembre 2004
dans un cadre de partenariat entre le MATEE et le
groupe SUNABEL. Deux autres sucreries sont en cours
de mettre en place leurs stations d’épuration, il
s’agit des deux SURAC de Bel Ksiri et Dar Gueddari.

D’autres unités industrielles sont également en train


de réaliser des dispositifs d’épuration en vue d’une
protection de la qualité des eaux du milieu naturel.
Parmi ces unités on trouve: une distillerie de
mélasse (SOTRAMEG/Sidi Allal Tazi), une unité de
traitement des algues maritimes SETEXAM à Kénitra
et la raffinerie de pétrole de Sidi Kacem,….
• En parallèle, l’agence du bassin du Sebou a entrepris
depuis l’année 2004 des actions pour la mise en
place des décharges publiques contrôlées pour les
villes et centres où les ressources e eau sont très
vulnérables à ce foyer de pollution. Ces actions
entrent dans un cadre de partenariat entre l’Agence
et les Conseils Communaux. Les centres concernés
sont:El Hajeb, Ouezzane, Meknès, Taounate, …
• Des actions de dépollution sont également en cours
de discussions entre l’Agence du bassin du Sebou et
ses partenaires, il s’agit de l’élimination des
margines rejetées par l’ensemble des huileries
d’olives du bassin. LE principe consiste en l’adoption
des nouvelles techniques de production d’huile
d’olive sans génération des margines. Dans ce sens,
l’Agence propose aux huileurs concernés une aide

Bassins Hydraulique de Sebou 111


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

pouvant atteindre 20 % du montant total


d’investissement nécessaire pour l’acquisition des
nouveaux matériels, en plus de l’aide offerte par le
FODEP de 40%.

La protection contre les inondations

ƒ Historique des inondations dans le bassin du Sebou


A l’instar des autres bassins du Royaume, le bassin du Sebou a
connu dans le passé des inondations plus catastrophiques, ces
inondations ont causé d’énormes dégâts économiques voire
par fois humaine. La chronologie principales des inondations
vécues dans le bassin du Sebou se présente comme suit :

Sites Année Dommages encourus


Inondation de plus de 140.000 ha (terrains
Plaine du 1973,1989
agricoles, infrastructures, enclavement des
Gharb et 1995
agglomérations, etc…)
Inondation d’environ 1500 ha de terres
1970, agricoles, la coupure de plusieurs routes et
Plaine et
1995, pistes rurales, l’inondation des locaux
centre de
2001et administratifs et des habitations du centre
Guigou
2002. de Guigou, douars se trouvant dans la
plaine.
Inondations des maisons (quartier El Malha,
Ville de 1995 et douar Chlouh et dépôt de munition) et
Taza 2000 terrains agricoles, coupures de certaines
routes
Centre de 1995, Inondation des logements, qui longent
Timahdite 2002 l’oued Guigou et de la RN13
Ville d’El 1998,
Inondation de la ville et de la RN 13
Hajeb 2002
1950,
Ville de Inondation de la ville par les crues des
1992 et
Sefrou chaâbas
1994
Inondation des quartiers qui se trouvent à
1950,
Ville de Fès l’aval des barrages My Arafa et Gaâda ainsi
1989
que ceux qui longent l’oued El Himmer
Historique des inondations dans le bassin du Sebou

Bassins Hydraulique de Sebou 112


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

ƒ Inventaire des sites inondables et propositions

Les villes, centres, douars et points singuliers inventoriés


dans le cadre du plan nationale de protection contre les
inondations et les commissions provinciales des inondations
sont au nombre de 60 et qui sont touchés par prés de 84
points d’inondations.
Tableau récapitulatif des sites inondables par province
Nombre de
Nombre Villes
Province points
et centres
d’inondations
Fès 1 6
Moulay
3 3
yacoub
Boulemane 3 6
Sefrou 3 5
Kénitra 9 9
Sidi Kacem 14 14
Meknes 2 2
El Hajeb 1 1
Ifrane 5 13
Khémisset 3 3
Taza 10 15
Taounate 6 7
Total 60 84

Les risques d’inondation ainsi que les dégâts des crues


dévastatrices constatés au niveaux des sites précitées ont été
aggravés également par :

Bassins Hydraulique de Sebou 113


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

• l’urbanisation rapide et non contrôlée des espaces


exposés aux inondations (zones d’expansion et
d’épandage des crues, talwegs et zones à proximité des
chaabas, etc ),

Inondations du centre de Guigou en 2000

• la non prise en compte dans les documents


urbanistiques du risque d’inondation,
• l’extension et l’empiétement des terrains agricoles sur
les lits mineurs des oueds réduisant ainsi leur
débitance,

• le sous dimensionnement de certains ouvrages de


franchissement constituant ainsi des goulots
d’étranglement,
• l’aménagement des sections des cours d’eau par des
ouvrages agricoles de dérivation entraînant le
rehaussement incontrôlé de la ligne d’eau,
• le comblement et l’effacement des cours d’eau et
chaabas par les déblais, débarras et détritus des
constructions.

Bassins Hydraulique de Sebou 114


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

ƒ Actions pour la protection contre les inondations

Mesures prises avant l’élaboration du PNI

Suite aux inondations dévastatrices qu’a connu le bassin du


Sebou dans le passé au niveau soit de la plaine du Gharb soit
au niveau des villes et centres, plusieurs mesures ont été
prises pour atténuer la vulnérabilité de ces sites aux
inondations. Parmi ces mesures on cite :
• La réalisation du barrage Al Wahda (mise en eau en
1996) : ce barrage est un barrage à but multiple, il assure
en plus de l’irrigation de la plaine du Gharb et la
production
d’énergie, la
protection de cette
plaine contre les
inondations. ce
barrage a joué un
rôle très important
pour le stockage
des crues du bassin
de l’ouergha (la B
crue de 1998 de débit 5000 m3/s a été stockée dans le
barrage et a évité l’inondation de la plaine du Gharb)

• Ville de Sefrou : Trois barrages d’écrêtement de crues ont


été réalisés entre
1993 et 1995 Barrage Bled El Gaada
(barrages Ben
Sassi, Al Kouchet
et Aggay), et deux
canaux de
dérivation des
eaux des crues des
bassins de Sidi
Bouserghine et de

Bassins Hydraulique de Sebou 115


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

la route de Boulemane. Ces ouvrages contrôlent environ


60% des bassins versants générant les inondations de la
ville.

• Ville de Fès : Trois barrages ont été réalisés pour la


protection de la ville contre les crues des bassins des
oueds El Mehrez et Boufekrane et un canal de transfert
des crues du bassin El Mehrez vers le barrage Al Gaâda.
Cependant cette ville présente un risque fort des
inondations à cause de l’extension de l’urbanisation
(quartier Aouint El Hajjaj, …) et de l’existence de bassins
non contrôlés tels que oued El Himmer, Ain Chkef et Oued
Ain Smen
• Ville d’EL Hajeb : réalisation d’un canal et aménagement
de l’oued Mouferrane sur 1300 m et canalisation de la
chaâbat Taghbalout dans le cadre d’un partenariat entre
le Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau et le conseil
provincial

Etudes

Depuis 2002, les études réalisées, en cours de réalisation ou


programmées pour 2005 par l’Agence sont au nombre de 13
études. Ces études ont nécessité un montant de 9 Mdh. Elles
concernent 15 villes et centres et une population de 560.000
habitants environ.
Il y a lieu de signaler que tous les sites inondables inventoriés
dans le bassin du Sebou feront l’objet d’étude spécifique.

En parallèle aux études citées ci-dessus, l’Agence a réalisé


depuis son démarrage par ses propres moyens sans recours
aux bureaux d’études 30 études environ de délimitation des
zones inondables soit pour l’élaboration des documents
d’urbanismes soit pour des projets d’investissement situés
dans des zones à risque d’inondation.

Bassins Hydraulique de Sebou 116


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

L’Agence a également réalisé des études de crues, suite à la


demande des administrations concernées, pour le
dimensionnement des ouvrages de franchissement des cours
d’eau et ce pour éviter les inondations dues aux
étranglements causés par ces ouvrages.

Travaux de protection proposés


Les travaux proposés sont axés sur la correction, la déviation
et l’entretien des cours d’eau, l’augmentation de leur
capacité et la création d’ouvrage d’écrêtement et de
stockage des crues. Les aménagements retenus pour la
protection contre les inondations sont récapitulés dans le
tableau suivant :

Propositions d’aménagement Consistance


Les canalisations des chaâbats 37 Km
La réalisation d’ouvrages de 69 ouvrages
franchissement sur les oueds et
les chaabats
La réalisation et l’achèvement 6 barrages
des barrages et lacs collinaires
L’endiguement des berges des 15 km.
oueds et des chaabats
Le recalibrage et le reprofilage 65 km.
des chaabats et des oueds
La réalisation de murs de 3km.
protection

Aménagements de protection contre les inondations

Bassins Hydraulique de Sebou 117


Les Bassins Hydrauliques du Maroc

Le coût global des ces aménagements s’élève à 550 Mdhs et


leur réalisation doit être
prévue dans le cadre de
partenariat avec les
parties concernées.

Endiguement des brèches de


l’Oued R’Dom (Province de
Sidi Kacem)

Travaux réalisés par le


Secrétariat d’Etat Chargé
de l’Eau en 2004

Ces mesures de protection devront être associées à des


mesures préventives de prévision et d’alerte ainsi qu’à des
mesures à l’amont visant à tenir compte de cet aléa dans
l’établissement des plans d’aménagement urbains des villes
et des centres, sans négliger la nécessité de la sensibilisation
et de l’information des riverains, des collectivités locales et
des administrations.

Bassins Hydraulique de Sebou 118

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