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TPN 1 DE THERMOYNAMIQUE

1. Introduction :

Il s'agit d'un modèle dans lequel on néglige les interactions moléculaires du


gaz, à l'exception des collisions, et dont le volume propre est négligeable devant
le volume du récipient. Lorsqu'un gaz est à faible pression, les interactions entre
ses molécules sont faibles. Ainsi, les propriétés d'un gaz réel à basse pression se
rapprochent de celles d'un gaz parfait. On peut alors décrire le comportement du
gaz par l'équation d'état des gaz parfaits : PV = nRT avec n le nombre de
moles de gaz, P la pression du gaz, V le volume occupé par les n moles et T la
température absolue du gaz. La constante R, appelée constante des gaz parfaits,
vaut environ 8,31 J/K.mol. Cette équation montre que :

 à température constante, le volume d'un gaz est inversement proportionnel


à sa pression (loi de Boyle-Mariotte) ;
 à pression constante, le volume est proportionnel à la température absolue
du gaz (loi de Gay-Lussac).
 à volume constant, la pression du gaz est proportionnelle à sa température
absolue (loi de Charles).

But de travail :

Permettre la vérification des lois de Mariotte-Charles et Gay Lussac.

2. Composition :

 1 bâti en tôle portant les échelles pour mesure des pressions et


volumes.
 1pied tripode en 2parties.
 1résistance chauffante cylindre 220 ou 110V 150W (référence c
403/110 ou220).
 1tube laboratoire avec obturateur à ressort.
 1cylindre en alliage d’aluminium et sa grille de protection.
 1sachet contenant :
 1entonnoir de garde pour trop plein.
 1index.
 1plaque support de thermomètre avec clip.
 2vis ,2écrous à oreilles et 2cales tubulaires.
 1thermomètre à mercure de grandes dimensions (référence PC5201).
 1interrupteur à voyant lumineux (référence E 1020).

3. Montage :
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1) Montage du pied :

a. Placer les boulons (2) dans les trous de l’élément (1) du


trépied.
b. Enfiler les tiges des boulons dans les trous du bâti, par
l’arrière.
c. Enfiler sur les boulons les caler tubulaires (3).
d. Enfiler les tiges des boulons dans les trous de l’élément (5) du
trépied.
e. Visser à fond les écrous papillons (6) sur les boulons
dépassant.
2) Placer l’entonnoir pour trop plein sur le grand tube en verre en haut du
bâti en ayant au préalable légèrement chauffé le raccord en plastique.
3) Fixer le cylindre en alliage d’aluminium sur le coté gauche du bati ,la
fente ménagée dans ce cylindre et l’ouverture de la grille de protection
étant vers le bas. Une fois monté, le bas du cylindre correspond à la
division 40 de l’échelle de gauche.
4) Fixer l’équerre support de thermomètre en utilisant le trou 3, situé sur
le coté gauche du bâti, légèrement au-dessus du « 0 » de l’échelle.
5) Introduire dans le trou débouchant dans la fente, et par le haut, le tube
laboratoire.
6) Raccorder le tube plastique issu du robinet 2 voles en T au tube
laboratoire après avoir légèrement ramolli son extrémité à la chaleur
pour faciliter le montage.
7) Introduire, par le bas, dans le trou restant libre, à la face inférieure du
cylindre, la résistance de façon à ce qu’elle soit complètement noyée
dans le cylindre.
8) Relier la résistance au prolongateur à l’interrupteur au secteur.
9) Introduire le thermomètre dans le clip plastique et le faire descendront
on glissant jusqu’à ce que le réservoir arrive au fond du trou ménagé
dans le cylindre. (on peut mettre dans le fond de ce trou quelques
gouttes de mercure pour parfaire le contact métal-thermomètre).
10) Placer l’index sur le tube de verre de gauche (l’extrémité recourbée
pénétrant dans la fente du cylindre).

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4. Mode opératoire :
A. Mise en service :
Remonter le piston (à droite et en bas du bâti).
Verser 250 g de mercure dans le corps du piston. Remettre le piston
dans l’axe et redescendre dans le corps. Il reste alors entre le
mercure et le piston un d’air
Qui augmente la sécurité et évité le contact de ce piston avec le
mercure.
L’appareil est alors en état de fonctionnement.
B. Manipulation :
 On manœuvre le robinet inférieur (à 2 voie en T) de façon à obturer
la branche latéral.
 On ouvre le robinet 1 voie (en haut).
 On manœuvre la vis commandant le piston jusqu’à ce que le
mercure affleure à la division 20 de l’échelle de gauche. A ce
moment, il affleuré à la division 40 de l’Echelle de droit.
 On ferme le robinet du haut ce qui a pour effet 20 cm d’air à la
pression atmosphérique. En manœuvrant la vis commandant le
piston , dans un sens ou dans l’autre , les 2 niveaux se décalent et
l’on peut à tout instant mesurer p (pression exercée sur l’air), et h
(hauteur d’air).
-h est lu directement sur l’échelle de gauche.
-p est égal à la pression atmosphérique + la différence de niveau
entre les 2 colonnes de mercure.

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Calcul pression atmosphère Patm :


𝒏𝑹𝑻
Patm =
𝑽𝒊

K= 294 ( k ) ; R = 8.314 ( j/k.mole )


Calcul volume initiale Vi :
Vi = S × Li

Li = 0.2 (m)

S = π r² = 3.14 × (0.002)² = 12.56 × 10-6 ( m² )

Vi = 0. 2 × 12.56 ×10-6 = 25.12 ×10-7 ( m3 )

Calcul nombre de mole n :

1 mole 22.4 (L)


n mole 25.12 ×10-7 × 1000 (L)
1 ×25.12×10−4
n= = 11.2142 ×10-5 (mole)
22.4

11.2142 ×10−5 ×8.314 ×294


Patm = = 1.0912115 ×105 (pa)
25.12 ×10−7

Calcul P : ∆h L P V
P = Patm + ρ g ∆h 0 20 1,09121 25,12
4.1 19.1 6,56126 23,98
g = 9.81 8.2 18.2 12,03132 22,85
12.5 17.5 17,7682 21,98
ρ = 13600 ( kg/m3 ) 16.6 16.6 23,23826 20,84
20.9 15.9 28,9751 20
calcul V :
25.2 15.2 34,71204 19,09
V=S×L ( m3 ) 29.6 14.6 40,5823 18,33
34 14 46,4526 17,58
38.5 13.5 52,45637 16,95
43 13 58,46009 16,32
47.5 12.5 64,46381 15,7
25.1 12.1 70,60094 15,19
56.6 11.6 76,6046 14,51
61.3 11.3 82,87521 14,19

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P = F(V)
90

80

70

60

50

40

30

20

10

0
0 5 10 15 20 25 30

∆h = F(L)
70

60

50

40

30

20

10

0
0 5 10 15 20 25

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La loi de BOYLE-MARIOTTE

D’une manière générale, la volume d’un gaz dépend de plusieurs paramètres au


nombre desquels on peut identifier la quantité qu’on traduira par le nombre de
mole n, la température T et la pression P. Historiquement, le baromètre à
mercure a été inventé par Evangelista TORRICELLI en 1643. Il remarquât que
la pression atmosphérique variait de quelques centimètres d’un jour à l’autre.
On sait maintenant que dans des conditions dites standards qui seront précisées
ultérieurement, 1 atmosphère est égal à 101 325 N/m2. On utilise aussi le bar
qui est égal à 105 N/m2, donc un tout petit moins qu’un atmosphère. À basse
pression on utilise souvent le mm de Hg qui est aussi appelé le «torr» en
l’honneur de TORRICELLI. Il vaut 1/760e d’une atmosphère.

En 1660, Boyle publia le résultats de ses observations. Il avait construit une


pompe à vide. Notons au passage qu’en ces moments où la notion de vide
faisait son apparition, certains philosophes prétendaient démontrer que le vide
ne pouvait exister : « Le vide est rien et ce qui est rien ne peut exister ». En
modifiant quelque peu son approche expérimentale, en 1662, BOYLE en
arrivait à démontrer que le produit Pression  Volume est constant : le volume
d’un échantillon gazeux est inversement proportionnel à sa pression. En termes
mathématiques, P  1 / V, ce qu’exprime la figure 2.1 :

PV = Constante

Figure 2.1. Relation pression – volume pour un gaz idéal.


n1 et n2 sont des quantités différentes de gaz.

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Remarquons que la courbe P = f(V) est analytiquement une hyperbole (figure


2.1). Expérimentalement, il n’est pas évident, à la simple observation de la
courbe, que c’est une hyperbole. Le tracé des courbes correspondantes P =
f(1/V) (figure 2.2), ou encore celui de PV = f(P) (figure 2.3), est plus éloquent
quant à la réelle relation entre la pression P et le volume V.

Figure 2.2. Relation pression – inverse du volume pour un gaz idéal.

Figure 2.3. Relation entre le produit PV et la pression pour un gaz idéal.

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Notons que si l’on change de pression, on aura toujours :

P1V1 = P2V2 = P3V3 = … = PNVN

BOYLE avait aussi noté que le changement de température avait aussi un effet
sur le produit PV. Il n’alla cependant pas plus loin dans ses observations. C’est
en 1676 que MARIOTTE compléta la loi de BOYLE en ajoutant à température
constante. D’où la loi de BOYLE MARIOTTE.

La loi de GAY-LUSSAC

GAY-LUSSAC devait montrer que pour un volume fixe contenant une quantité
elle aussi fixe de gaz, la pression du gaz est proportionnelle à la température de
ce gaz (figure 2.4). De plus ce coefficient k est le même pour tous les gaz :

P = kT

k est un coefficient de proportionnalité.

Figure 2.4. Relation pression – température pour un gaz idéal.

Notons que si la température tend vers zéro, le volume tend aussi vers zéro.
Cette observation est à la base de la mesure de la température du zéro absolu.
En introduisant une certaine quantité de gaz dans un ballon et en le refroidissant
on mesure le volume à diverses températures. Par extrapolation vers le volume
nul, on obtient cette valeur du zéro absolu : 273,15 C.

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La loi de CHARLES

En fait, CHARLES découvrit à peu près la même chose quinze ans plutôt mais
ne publia pas ses résultats. Il montrait qu’à pression constante le volume d’une
quantité déterminée de gaz est proportionnel à la température exprimée en
kelvin (figure 2.5) :

V = k' T

k' est un coefficient de proportionnalité.

Figure 2.5. Relation pression – température pour un gaz idéal.

La Loi de CHARLES et GAY-LUSSAC

L’augmentation de volume d’un gaz en fonction de la température est donnée


par la relation :

V = V0 (1 + α t)

V est le volume d’une quantité de gaz à pression constante ; V0 est le volume de


cette même quantité de gaz à la température de 0 ºC ; t est la température en ºC
et α une constante.

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CONCLUSION

Pour un échantillon gazeux, la combinaison des différentes lois ci-haut


présentées s’écrit sous la forme suivante :

Pour un échantillon gazeux contenant un nombre n moles, le rapport PV/T est


constant quelles que soient les valeurs de la pression, du volume et de la
température. En d’autres termes, si l’on fixe arbitrairement 2 de ces trois
paramètres, le troisième prend automatiquement la valeur appropriée pour
satisfaire l’équation.

Comme, par ailleurs, la nature du gaz n’intervient pas dans aucune des relations
précédentes, la relation 2.2 est vraie pourvu que n garde la même valeur.

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