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Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Résumé

Dans le cadre de la mise à niveau des anciens ouvrages d’art, le bureau d’études
Projet7 groupe conseil nous a proposé l’étude de reconstruction d’un ouvrage d’art sur Oued
Tarda au PK 614+500 de la RN10 entre Goulmima et Errachidia. L’objectif de ce travail est
donc de projeter un nouvel ouvrage d’art, là où actuellement, le franchissement de l’Oued
Tarda par la RN10 au PK 614+500 s’effectue grâce à un radier submersible.

Ce travail, composé de trois parties, met en pratique sur un projet réel les
notions fondamentales de la conception et du dimensionnement des structures en béton
armé et précontraint, étudiées lors du cursus de 3 ans des études en génie civil à l’Ecole
Hassania des Travaux Publics.

La première partie « Etude de définition » a pour but de situer l'ouvrage de


franchissement de l’Oued Tarda dans son cadre global. Dans cette phase, plusieurs
variantes de ponts ont été étudiées puis abandonnées après comparaison pour garder
seulement les deux variantes les plus avantageuses. Cette approche a été effectuée en
énonçant préalablement les données et les contraintes liées à l'ouvrage d'art et au site
proprement dit dans le but de mettre en avant des principes conceptuels.

La deuxième partie « Avant projet » utilise ces principes conceptuels pour


concevoir un pont respectant au mieux les contraintes énoncées précédemment. Ensuite
il a fallu étudier les deux variantes retenues à l’issue de l’étude de définition pour
finalement converger vers la variante proposée en prenant en compte des données
techniques et des considérations économiques. La solution adoptée est un pont dalle
nervurée en béton précontraint.

La dernière partie «Projet d’exécution» présente un dimensionnement détaillé


de chaque partie de l’ouvrage : Tablier, Appuis et fondations, ainsi que l’étude et la
vérification d’éléments particuliers tels le procédé de la précontrainte.

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Chapitre 1 :

Etude de Définition

Dans ce chapitre on s’intéresse à l’étude de définition qui a pour objectif la


sélection d’un ensemble de variantes qui semblent les mieux adaptées aux contraintes
naturelles, fonctionnelles et financières pour le site.

On va commencer par présenter les données de base du projet, ensuite on


enchaînera par une étude hydrologique et hydraulique afin de caler l’ouvrage (indice
très important pour le choix des variantes à adopter et pour la détermination des
paramètres de dimensionnement de l’ouvrage : emplacement des culées, l’intrados,
nombre et type de piles …).

Enfin, une estimation sommaire des variantes nous permettra de choisir deux
solutions envisageables dans notre cas, qui feront l'objet d'une étude technico-
économique dans l'avant projet pour sélectionner la variante finale de notre projet.

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1.1.Introduction

1.1.1 Contexte du projet :


Dans le cadre du programme de mise à niveau des ouvrages d’art nationaux, la
direction des routes attachée au ministère de l’équipement et de transport projette de
réaliser un nouveau pont sur Oued Tarda au PK 624+300 de la RN10 entre Goulmima et
Errachidia, et qui va remplacer le radier submersible existant. Ce dernier construit en
1927, sera mis hors service et deviendra un patrimoine national.

Cette étude comprend trois phases :

 Phase I : Etude de Définition


 Phase II : Avant Projet
 Phase III : Projet d’Exécution

1.1.2 Données de base :


Les données de base ayant servi à l’établissement de la présente étude sont
recueillies lors de la reconnaissance détaillée de l’ouvrage d’art ainsi que des travaux
topographiques entrepris sur le terrain.

Les documents suivants ont été utilisés :

 Carte topographique régulière au 1/50 000 couvrant la zone du projet;

 Plan de situation ;

 Plan coté au 1/500 du site de l’ouvrage ;

 Profil en long ;

 Tracé en plan ;

 Données hydrologiques de l’oued TARDA ;

 Rapport géotechnique.

1.2 Données générales

1.2.1 Description de l’ouvrage existant


L’ouvrage existant assure le franchissement de l’oued par l’intermédiaire d’un
radier submersible bétonné en bon état de conservation de 176m de longueur et d’une
plate forme de 10m.

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En tracé en plan, l’ouvrage est situé sur un alignement droit, le lit de l’oued est
presque perpendiculaire avec la route.

En profil en long, l’ouvrage est situé dans une cuvette entre pentes de 5% du coté
Errachidia et 3.5% du coté Goulmima.

En profil en travers, les accès actuels sont formés d’une chaussée de 6m et des
accotement de 1×1,00m.

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1.2.2 Géologie :
La géologie de la région est caractérisée par les affleurements du crétacé
supérieur au quaternaire récent.

La série complète du crétacé supérieur comprend quatre termes principaux :

 Des formations rouges gréseuses conglomératiques souvent gypseuses et


lagunaires dont la puissance varie entre 100 et 500 mètres et qui peuvent
représenter le crétacé inférieur infra cénomanien.
 Un horizon marno-gréseux et argileux ou s’intercalent des niveaux de calcaire
dolomitique qui ne dépassent pas 60 m d’épaisseur : il est attribué au
cénomanien inferieur.
 Des calcaires marins à caractère néritique de 40 à 100 m d’épaisseur qui forment
des bancs épais souvent dolomitique.
 Le sénonien qui recouvre ces horizons est argilo-gréseux et lagunaire. Sa
puissance peut atteindre 500m dabs le bassin de Boudenib.
Les deux séries rouges inférieures et supérieures sont séparées par des bancs
calcaires du cénomanien-turonien.

Les dépôts alluvionnaires de quaternaire se différencient par leur altimétrie et


leur faciès. Les conglomérats des regs anciens et moyens qui couronnent les buttes et
les hélas sont stériles en eau. Les alluvions récentes, surmontées de limons,
constituent les réservoirs des nappes alluviales. Des dépôts lacustres et de sources
telles que travertins et tufs affleurent sur des surfaces limitées et sur une faible
épaisseur.

1.2.3 Climatologie :
Parmi les facteurs prédominants du climat de cette région, il faut citer sa large
ouverture vers les zones présahariennes à l’Est et au Sud et à son altitude moyenne de
l’ordre de 1000 m.

Il semble qu’un module de 250 mm/an, soit assez représentatif pour cette région.
Ce qui classe cette région dans la zone aride à la limite de la zone saharienne.

Dans cette région les hivers sont rigoureux (gels fréquents) et les étés sont très
chauds.

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1.3.Etude hydrologique
L’étude hydrologique a pour objectif l’estimation du débit de la crue de période de
retour centennale au niveau du site du pont afin de dimensionner cet ouvrage de
franchissement de l’oued TARDA.

En général, l’estimation du débit de projet se fait par l’une des deux méthodes
suivantes :

 La méthode basée sur les formules empiriques : adoptée quand on n’a pas de
données sur les débits des années antérieures, les formules les plus utilisées
sont : formule de Mallet-Gauthier, Hazan-Lazarevic, Fuller I et Fuller II …

 La méthode statistique : Cette méthode est basée sur l’analyse de la fréquence


des crues, elle est utilisée lorsqu’on possède une série de données des débits de
pointe des années antérieures. On cherche par la suite la meilleure loi qui peut
s’ajuster aux données hydrologiques (Gumbel, loi Normale, Log normale …).

Dans notre cas, on ne possède pas les données statistiques annuelles des débits, par
conséquent, on utilisera la méthode basée sur les formules empiriques.

1.3.1 Période de retour :


Conformément aux recommandations du SETRA et les directives de la DR, la
période de retour relative à ce projet est de 100 ans pour permettre l’évacuation aussi
bien du débit liquide que du débit solide.

1.3.2 Détermination du débit d’apport :


Pour l’estimation de l’apport du bassin versant drainé par l’oued TARDA au
niveau du franchissement, on fera appel aux formules empiriques.

La section de franchissement contrôle un bassin versant ayant comme superficie


S=63.85Km2, et la longueur du cours d’eau principal est de 15Km (voir la délimitation du
bassin versant sur la carte IGN au 1/50000 par la suite) ; ainsi, le bassin a une longueur
de 12.5Km et une pente moyenne de 2.73%.

La pluviométrie moyenne annuelle au niveau du bassin contrôlé par l’ouvrage est de


250mm.

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Calcul du débit du projet :
D’après les recommandations de SETRA, on retient une période de retour T=100ans,
car il faut toujours chercher un compromet entre le coût de l’exécution et le coût
d’entretien.

Formule de Mallet et Gautier :

𝑄(𝑇) = 2 ∗ 𝐾 ∗ log(1 + 𝐴 ∗ 𝐻) ∗ 𝑆 ∗ √1 + 4 log(𝑇) − log(𝑠) /√𝐿

 H : hauteur moyenne annuelle de pluie en (m)


 L : longueur du B.V en (Km)
 T : période de retour en (année)
 S : superficie du B.V
 A : Coefficient d’adaptation (au Maroc, A=20)
 K : coefficient de 0.5 à 6 ( au Maroc, on prend k=2)
Donc : QMG(100)=150,72 m3/s

Formule de Fuller 2 :
Q(T)=(1+a*log(T))*(S0.8+8/3*S0.5)*4/3*N/100
 QT : débit maximal (m 3/s) pour la période de retour T
 S : surface du bassin versant en Km2
 a : coefficient compris entre 0.8 et 1.2
 N : coefficient régional (en zone montagneuse N=100)
Donc : QF2(100)=222,65 m3/s
Formule de Hazan-Lazarevic :

Pour la pluviométrie moyenne 250mm, la formule est la suivante :

Q(1000)=9.38*S0.742

 S : surface du B.V
Donc : QHL(1000)= 192.3m3/s
Formule de Fuller 1 :
1+alog(T)
Q(T)=1+log(1000) ∗ Q(1000)

 a : coefficient régional (a=1)


Donc : QF1(100)= 129m3/s

Conclusion :

D’après les résultats trouvés par les différentes formules, on remarque que les valeurs

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de débit qu’elles donnent sont plus au moins proches. Donc on retient la valeur
maximale pour être dans la marge sécuritaire :

Q(100)=222,65m3/s.

Remarque : la direction Provinciale d’ERRACHIDIA a donné un débit de


Q100=427m3/s, avec une marge d’imprécision de l’ordre 20% ce qui correspond à un
débit de 512,4m3/s.

Donc par la suite on retient le débit Q100=427m3/s majoré de 20%,


premièrement pour question de sécurité et deuxièmement pour être conforme avec les
consignes du maître d’ouvrage.

Figure1.1 : Délimitation du B.V contrôlé par l’ouvrage

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1.4.Etude hydraulique
L'étude hydraulique a pour objectif de réunir toutes les contraintes liées à la
traversée d'oued Tarda. Ces contraintes concernent en particulier le régime naturel des
écoulements et les risques de débordement, pour la période de service comme pour la
phase d'exécution de l'ouvrage projeté. Ainsi, le calage de la ligne rouge sur l'ouvrage et
la longueur à adopter à ce dernier sont fixés de façon à écarter tout problème de niveau
des PHE, de débouché linéaire ou de vitesse d'écoulement.

Un gabarit suffisant pour faire évacuer la crue de projet obtenue par l’étude
hydrologique, elle se fait en deux phases principales :

 Détermination du niveau des plus hautes eaux (PHE) sans la présence de


l’ouvrage afin de caler l’intrados de l’ouvrage.

 Estimation de l’effet de l’ouvrage sur l’écoulement (remous) dans le cas de


rétrécissement de la section de l’oued.

1.4.1 Détermination du PHE :


Pour le calcul du PHE, on détermine le débit correspondant à chaque valeur de la
hauteur de la crue par le biais de la formule de Manning-Strickler:

Qp (m3/s) = K×S×RH2/3×I 1/2

 Qp : Débit calculé en m3/s.

 SM : Surface mouillé en (m²).

 RH : Rayon hydraulique en (m) = (surface mouillé / périmètre mouillé).


I : Pente du lit de l’Oued au droit de l’ouvrage. Dans notre cas I =2.73%.

 K : le coefficient de Strikler représentant la rugosité globale du lit. Dans notre cas,


K=30(rivière de plaine, large, végétation peu dense).

En faisant une interpolation linéaire sur les valeurs de débits obtenus, on obtient la
courbe de tarage. Ainsi la hauteur correspondant au débit Qp (T=100 ans) obtenu dans
l’étude hydrologique est le PHE recherché.

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Les résultats obtenus sont présentés ci-dessous :

z(m) H(m) L P(m) S(m²) Rh(m) Q(m3/s)


1065.45 0 0 0 0 *** 0
1065.65 0.2 120 120 13 0.10833333 6.86512269
1065.95 0.5 175.8333 175.8409 58.2917 0.33150251 64.8825858
1066.05 0.6 181.667 181.6773 76.1667 0.4192417 99.1451943
1066.15 0.7 187.5 187.51 94.625 0.50463975 139.376775
1066.25 0.8 195 195.0175 113.75 0.58328099 184.529936
1066.35 0.9 205.4333 205.4537 133.667 0.65059427 233.217554
1066.37 0.92 206.36 202.1 137.78 0.68174171 248.006448
1066.45 1 210.0833 210.1087 154.4425 0.73506 292.311271
1066.65 1.2 214 214.034 199.4 0.93162769 441.994594
1066.7 1.25 216.667 219.7061 210.1667 0.95658109 474.142238
1066.75 1.3 219.3333 221.3739 221.0667 0.9986123 513.237227
1066.95 1.5 224.6667 224.7086 243.2667 1.0825874 596.011798
1067.45 2 265 265.0842 392.37 1.48017121 1184.22432
Tableau1.1 :détermination du PHE

1400
Courbe de Tarage
1200 y = 295.04x2 + 9.5987x - 7.7492
1000
800
600
400
200
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5
-200

Figure1.2 : courbe de tarage

Donc la cote des plus hautes eaux est de : 1066,75 NGM (la lame d’eau est de 1.3m),
avec une vitesse moyenne d’écoulement de 2.32m/s.

1.4.2 Effet du pont sur l’écoulement (Remous) :


Vu que la section de oued Tarda est très large alors l’effet du remous n’aura aucune
incidence.

1.4.3 Récapitulatif :
D’après ce qui précède, on retient les résultats suivant pour l’étude hydraulique :

 Le débit du projet : Q(100)=512,4m3/s,

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 Le débouché linéaire : DL=219m,
 Le débouché superficiel : DS=221m2,
 Vitesse moyenne d’écoulement : 2.32m/s,
 PHE : 1066,75 NGM (H=1.3m).

1.5.Calage de l’ouvrage :
Le calage de l’ouvrage se fait au niveau de PHE plus une revanche variant de 1 à 2 m
pour :

 Eviter d’avoir des corps flottants (troncs d’arbres) heurtant l’intrados du tablier
en cas de crue.
 Avoir les appareils d’appuis (surtout ceux en élastomère fretté) en dehors des
eaux.

Dans notre cas, on a choisi 1m comme revanche et on a PHE = 1.3m, donc l’intrados
de notre ouvrage sera calé 2.3m au dessus de lit de oued, et pour ce qui concerne la ligne
rouge, cela va dépendre du type d’ouvrage choisi et de son épaisseur.

1.5.1 Les variantes possibles :

1.5.1.1 Choix du type d’ouvrage :


Ce choix est dicté par des considérations techniques, économiques et esthétiques.
Les contraintes techniques sont liées au site où l’ouvrage est implanté, aux données
fonctionnelles de celui-ci, les conditions d’accès et d’implantation du chantier.

L’aspect économique consiste à choisir une variante qui présente un coût raisonnable.

Quand au côté esthétique, la variante choisie doit s’intégrer avec le paysage du site tout
en respectant bien évidemment sa faisabilité économique et technique.

1.5.1.2 Les différents types d’ouvrage :


On présente ci-dessous les différents types d’ouvrages avec pour chacun ses
principaux avantages et inconvénients.

1.5.1.2.1 Pont en béton armé :


Le béton armé présente les inconvénients suivants :

 Les structures en B.A. deviennent très lourdes, car le béton tendu est négligé
dans les calculs.
 Fissurations dues à la traction du béton,

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 L'échafaudage et le coffrage en B.A ne peuvent être supprimés que lorsque le
béton atteint sa résistance de calcul.

On cite ci-après les différents types de pont en béton armé qui peuvent être utilisés:

 Le Pont Dalle (PSI-DA):

Les ponts-dalles sont constitués dans le sens longitudinal par une dalle pleine de
béton coulé en place, à inertie constante, à travée unique ou à plusieurs travées
continues sur appuis simples. Ce type des ponts a des portées économiques variant
entre 10 et 15 m voir même 18m pour une seule travée.

Parmi les avantages des ponts dalles :

- Minceur et légèreté relatives :

Possibilité fréquente d'accepter une fondation superficielle, et lorsque la fondation


sur pieux est inévitable, cette légèreté peut permettre une limitation du nombre ou de la
longueur des pieux.

- Construction rustique :

En raison de l'absence de retombées dans les ponts-dalles, leurs coffrage et cintre


sont plus simples que pour les structures à poutres coulées en place. Ce gain est d'autant
plus significatif que la main d'œuvre est moins importante et pas nécessairement
spécialisée.

- Liberté dans la conception des formes :

Enfin, les ponts-dalles, du fait qu'ils sont construits par coulage en place, s'adaptent à
toute difficulté d'implantation. Le projeteur est ainsi libre dans sa conception des formes
(ponts courbes, ponts en Y, tabliers comportant des élargissements).

- Esthétique et sécurité :

L’ouvrage présentant une silhouette beaucoup plus légère et n'encombrant pas la


perspective de la voie franchie. Ce qui peut contribuer à améliorer la sécurité par
l'augmentation de visibilité qu'il procure, particulièrement lorsque la voie franchie est
en courbe.

Mais , ils présentent plusieurs inconvénients ,on cite :

- Travées de faible portée :

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Ce qui le rend non économique pour les grandes portées (cela nécessite un nombre
important de piles et donc des fondations très coûteuses).

- Coffrage :

Il pose toujours le problème d’encombrement des échafaudages.

- Sensibilité aux tassements différentiels.

 Le Pont en Arc et le Pont à Béquilles Obliques :

Ils nécessitent un sol de fondation de bonne qualité. Pour ces ouvrages dont la
structure porteuse fonctionne essentiellement en compression, les réactions d’appui
sont inclinées ; la composante horizontale de la réaction s’appelle la poussée. Les arcs
sont, avec les ponts à béquilles, les structures les mieux adaptées au franchissement de
vallées encaissées ou de gorges profondes, si elles peuvent prendre appui sur un rocher
résistant.

 Le Pont à Poutres sous chaussée :

Il est caractérisé par des portées économiques variant de 15 à 30 m pour chaque


travée. Il présente les avantages suivants :

- La préfabrication :

Le principal avantage de ce type de structure est lié à son mode de construction qui
permet d'éviter le recours aux cintres s'appuyant sur le sol. On s'affranchit ainsi de
nombreuses contraintes liées à la brèche pour la réalisation du tablier (site accidenté,
réduction de gabarits, voies dont les contraintes d'exploitation sont fortes ...). Il permet
aussi d'envisager des formes de poutres assez élaborées, plus difficiles à coffrer, mais
permettant de faire travailler au mieux la matière. On peut également attendre de la
préfabrication une amélioration de la qualité des parements et des tolérances
dimensionnelles. Le recours à la préfabrication a également une incidence sur les délais
d'exécution de l'ouvrage, puisqu'il est possible de rendre indépendante la fabrication
des poutres du reste du chantier.

- Insensibilité aux déformations:

Un autre intérêt de ce type de structure provient de son fonctionnement isostatique


qui la rend pratiquement insensible aux déformations imposées, en particulier aux
tassements différentiels des appuis et aux effets d'un gradient thermique. Cependant, il a
des inconvénients qui sont :

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- Les joints de chaussée :

Les différentes travées étaient reliées par des joints de chaussée assurant la
continuité de roulement. Le coût de ces joints (coût initial et coût d'entretien), ainsi que
l'inconfort ressenti par l'usager au passage de chaque joint. Aujourd'hui, cet
inconvénient majeur a disparu, grâce à l'attelage de travées par le hourdis permettant de
rétablir une continuité de roulement tout en limitant le nombre déjoints.

- Conception limitée des formes :

Le tablier, constitué de poutres rectilignes, est naturellement bien adapté aux


franchissements rectilignes. En revanche, il ne s'adapte que plus difficilement aux
franchissements biais ou courbes.

- Esthétique :

Une autre critique peut être soulevée à propos de la qualité architecturale de ce type
de tablier. Chaque appui reçoit deux lignes d'appuis de travées adjacentes, ce qui
nécessite une largeur de sommier d'appui importante qui peut nuire à l'aspect
esthétique.

1.5.1.2.1 Pont en béton précontraint :


Les divers types de pont en béton précontraint qui peuvent être utilisés sont les
suivantes:

 Pont dalle en BP (PSI-DP) :

Ce type de tablier présente les mêmes avantages que les ponts dalle en béton
armé avec la possibilité d’atteindre une portée variant de 20 à 50 m mais il pose
toujours le problème d’encombrement des échafaudages.

 Pont à poutres continues en BP :

Il présente les avantages suivants :

 La surpression des joints entre les travées ce qui représente un confort


pour l'usager.
 La possibilité d'avoir des portées plus importantes, et par conséquent une
réduction des nombres d'appuis souvent très coûteux.
 Pont dalle nervurée (PSI DN)

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Les dalles nervurée ont un domaine d’emploi très vaste, en effet , ells peuvent
être utilisées pour des portées allant de 20m minimum, si on veut une dalle économique
que la dalle pleine PSI DP, à 50 m environ si on veut un ouvrage plus mince qu’un pont à
poutre.

 Pont à poutres préfabriquées indépendantes en BP (VIPP) :

Ce type de tablier est le plus utilisé dans le domaine des ouvrages d’art. Il
présente les avantages suivants :

 La réduction du temps de construction grâce à la possibilité de la


préfabrication des poutres avec la réalisation des fondations et des
appuis de l'ouvrage (il permet de gagner environ 20 % du délai
nécessaire à la réalisation du même ouvrage par le procédé de
construction sur cintre).
 Une faible sensibilité aux tassements d'appuis.
 L'économie qui est due à la préfabrication des poutres et de l'exécution
du hourdis coulé sur des pré-dalles préfabriquées.

Cependant, il a des inconvénients qui sont :

 Présence des joints de dilatation de chaussée.


 Le domaine d'emploi des ponts à poutres préfabriquées s'étend de
25m à 50m. la portée économique étant généralement comprise entre
30m et 40m pour les ouvrages dont les fondations sont faciles et les
piles de faibles hauteurs.
 Au delà de 50 m, l'augmentation rapide du poids des poutres exige des
moyens de manutention et de pose exceptionnels qui rendent leur
mise en place onéreuse.
 Incertitude des déformations différées des poutres par fluage du béton
et relaxation des armatures de précontrainte.
 Nécessité d’un matériel de mise en place des poutres très coûteux qui
peut être utilisé de façon économique pour un nombre suffisant de
poutres (un nombre minimum de 12).
 Pont à poutres caisson par poussage
Le principe de la construction par poussage se base sur la réalisation du tablier à
proximité de la brèche et ensuite sur son déplacement vers son emplacement définitif
par poussage.

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Cette technique est limitée aux ouvrages dont le tablier est de hauteur constante
avec une gamme de portées comprise entre 35 à 70m. En fait, il convient de
distinguer les ponts poussés d’un seul coté où les travées courantes sont comprises
entre 35 à 60 m, des ponts poussés des deux cotés, où les travées atteignent des
longueurs de 50 à 70 m.

Les avantages de ce type de tablier sont :

 La rapidité d’exécution
 La répétitivité des opérations procurant ainsi des gains de coût et de
qualité (opérations au sol pratiquement en poste fixe avec l’utilisation
d’un matériel de poussage robuste et léger).
 La suppression des cintres et échafaudages.

Alors que ces inconvénients sont énumérés ci-dessous :

 Il nécessite une zone de longueur suffisante pour permettre la


construction des différents éléments.
 Mise en œuvre d'une précontrainte provisoire importante qui pénalise
le procédé sur le plan économique.
 Pont à poutres caissons construit par encorbellement successif
La construction par encorbellement successif consiste à construire le tablier d'un
pont à l'avancement par tranches successives à partir de ces appuis. Donc chaque
tranche déjà construite va supporter la tranche suivante ainsi que tout le matériel
utilisé pour l’exécution des travaux. La gamme de portée de ce type de structure est
comprise entre 60 et 100 m et peut aller jusqu’à 200m.

Cette technique présente les avantages suivants :

 La suppression des cintres et échafaudages


 Réduction et meilleure utilisation des coffrages limités à la longueur
d'un voussoir.
 Augmentation du rendement de la main d’œuvre, dû à la mécanisation
des tâches à l'intérieur d'un cycle répétitif.
 Souplesse d'exécution liée à la possibilité d'accélérer la construction
en multipliant le nombre de bases de départ.

Travail de fin d’étude 2010 16


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 Rapidité de construction dans le cas d'ouvrages à voussoirs
préfabriqué dont la vitesse d'avancement atteint une dizaine de mètres
de tablier par jour.

1.5.1.2.2 Pont métallique :


Vu son coût élevé, l'acier ne peut être choisi que rarement, en plus des frais de
l’entretien et de la maintenance qui représentent dans la plupart des cas une entrave
pour le choix de ce type de construction. On signale aussi la non-disponibilité des
entreprises spécialisées dans ce type de pont au Maroc.

1.5.2 Présentation des variantes retenues :


 Variante I : Pont à poutres en béton armé :
C’est un pont à poutre en béton armé qui sera constitué de 8 travées isostatiques
identiques de longueur 27.3 m.

 Variante II : Pont dalle nervurée en béton précontraint :


C’est un pont dalle nervurée en béton précontraint qui sera constitué de 3 modules
isostatiques de 74 m, chaque module contient 3 travées continues réparties comme suit :
22.5m+28m+22.5m, en respectant la condition de non soulèvement:

22.5
= 0,8 ∈ [0,6; 0,9] .
28

Travail de fin d’étude 2010 17


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1.6.La route de déviation provisoire :

1.6.1 Présentation des déviations possibles :


On a trouvé deux possibilités de dévier la route existante à coté du projet pour
permettre la circulation des véhicules et la construction du pont en même temps.

Figure1.3 : la déviation est en amont de l’ouvrage d’art

Figure 1.4 : la déviation est en aval de l’ouvrage d’art

1.6.2 Le choix de la route de déviation :


Vu les obstacles retrouvés dans le tracé en plan des deux déviations, puisque on doit
assurer une continuité de la route existante, on a trouvé que la déviation en amont est de

Travail de fin d’étude 2010 18


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
troisième catégorie alors que celle en aval est hors catégorie, donc on a choisi la
déviation qui est en amont de l’ouvrage d’art.

1.6.3 Profil en long de la déviation choisie:

Figure 1.5 : Profil en long de la déviation choisie

Travail de fin d’étude 2010 19


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Chapitre 2 :

Avant Projet

Après avoir retenu deux variantes à l’issue de l’étude de définition, on va


procéder maintenant à une étude technico-économique de ces deux variantes, afin de
pouvoir trancher sur la solution à retenir pour notre ouvrage.

On commencera par la conception et le prédimensionnement des éléments de


chaque variante (tablier, appuis, fondations..) en se référant aux dispositions les plus
courantes et aux guides de conception, notamment au dossier pilote de la DRCR PA78 et
le PP73 du SETRA ainsi que le PSI DN du SETRA.

Par la suite, on fera une estimation comparative des coûts des deux variantes qui
s'ajoute à une comparaison technique pour ressortir une seule variante qui fera l’objet
d’une étude détaillée dans ce qui suit.

Travail de fin d’étude 2010 20


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
2.1.Prédimensionnement du tablier :
Dans cette partie on va procéder au prédimensionnement du tablier des deux
variantes retenues à l’issu de l’étude de définition à savoir :
Variante 1 : pont à poutres en béton armé.
Variante 2 : pont dalle nervurée en béton précontraint.

2.1.1 Prédimensionnement du tablier de la variante1 PIBA :

2.1.1.1 Conception générale :


Il s’agit d’un pont à poutres en béton armé, constitué de 8 travées isostatiques de
26.3m de portée chacune (figure 2.1) :

La figure 2.1 : présente une coupe longitudinale de la variante 1

Chaque travée du tablier est constituée de 4 poutres en béton armé de 27.4m de


longueur, entretoisées au niveau des abouts par contre l’entretoisement intermédiaire
étant assurée par le biais de l’hourdis général , coulé sur place, en section courante.

Le profil en travers de la plate forme est de 10.00 m de largeur comprenant une


chaussée de 8,00 m et deux trottoirs de 1,00 m chacun. Le dévers est égal à 2.5% (voir
figure 2.2).

Travail de fin d’étude 2010 21


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

La figure 2.2 : présente une coupe transversale de la variante 1

2.1.1.2 Eléments de prédimensionnement :


a) Poutres principales :

Suivant les instructions du dossier pilote de la DRCR PA78, on donnera aux poutres
une forme en T avec un talon pour le logement des armatures et des goussets
supérieures pour relier l’âme à l’hourdis. Les dimensions correspondantes sont
précisées dans les paragraphes suivants.

 Hauteur :
La hauteur des poutres est tirée en respectant un élancement (h/L) compris
entre 1/17 et 1/15.

Travail de fin d’étude 2010 22


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Ainsi pour un élancement de 1/15, et avec une portée L=26.3m, on obtient :

hp= 26.3/15= 1.753m

On retient : hp= 1.8m

0,5m
0,5m
m
m
hp=1,8m

Lc = 26.3 m

Figure 2.3 : schéma longitudinal de la poutre en béton armé

Epaisseur de l'âme des poutres :


 Epaisseur de l’âme des poutres :

En fonction de l’effort tranchant, l’épaisseur tranchant, l’épaisseur de l’âme sera


linéairement variable sur le quart de la portée à partir des appuis et constante sur la
moitié centrale.

Ainsi, l’épaisseur de l’âme des poutres sera prise égale à :

 ba= 25cm dans la section centrale,


 ba= 40cm au niveau des appuis.

0,25m 0,4 m
m

6,8m 13.80m 6,8m


Figure
 Espacement 2.4
des : Illustration
poutres : de la variation de l’épaisseur de l’âme

Pour une largeur de la plate forme de 10.00 𝑚, et en adoptant un espacement


uniforme entre les poutres, on obtient un espacement de :
b0=10/4=2.5m

Travail de fin d’étude 2010 23


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 Talons :

Suivant les instructions du dossier pilote PA78 de la DRCR, on donnera aux talons
des poutres une hauteur de 25cm et une largeur de 50cm.

b) Hourdis général :

L’hourdis fait l’objet de justifications d’une part en tant que plaque fléchie est
d’autre part vis-à-vis du poinçonnement par des charges locales.

L’épaisseur du hourdis est généralement comprise entre 16 et 20 cm, selon


l’espacement des poutres, donc on adopte une épaisseur du hourdis de 20cm.

c) Entretoises :
 Nombre :

Puisque l’épaisseur du hourdis est suffisante pour que celui-ci participe à la flexion
d’ensemble en assurant le rôle d’entretoisement transversal en section courante, il suffit
d’adopter : 3 entretoises d’about au niveau de chaque appui.

 Hauteur :

La hauteur des entretoises est généralement égale à la hauteur des poutres


principales diminuée de la hauteur du talon, on obtient :

he=1.8-0.25=1.55m

 Epaisseur :

L’épaisseur des entretoises tient compte des conditions d’enrobage des armatures et
de mise en œuvre du béton. Elle est alors comprise entre 16 et 40 cm. D’autre part, les
entretoises doivent être conçues de manière à permettre le vérinage du tablier en cas de
changement d’appareils d’appuis. Généralement, c’est la deuxième condition qui
l’emporte et on adoptera par conséquent une épaisseur de :

be= 40cm

 Longueur :

La longueur des entretoises est généralement fixée par l'espacement des poutres
principales qui les relient transversalement. Dans notre cas l'espacement entre axes des
poutres est de 2.50 𝑚 et en retranchant l’épaisseur de l’âme au niveau de l’appui, on
trouve ainsi :
le = 2.5*3-0.4*3=6.3m
d) Dalle de continuité :

Travail de fin d’étude 2010 24


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Afin d’améliorer le confort de l’usager et de limiter les coûts d’installation et
d’entretien des joints de chaussées, on réalise actuellement une continuité du hourdis
entre les travées indépendantes et on ne prévoit les joints de dilatation que lorsque la
longueur devient importante. On adopte donc comme éléments de transition des dalles
de continuité, réalisées en béton armé et présentant une grande souplesse par rapport
aux poutres.

2.1.2. Prédimensionnement du tablier de la variante2 PSIDN :

2.1.2.1 Conception générale :


Il s’agit d’un pont dalle nervurée en béton précontraint comprenant 3 modules
isostatiques de 74m de longueur, chaque module contient 3 travées continues réparties
comme suit : 22.5m+28m+22.5m.

Le profil en travers de la plate forme est de 10.00 m de largeur comprenant une


chaussée de 8,00 m et deux trottoirs de 1,00 m chacun. Le dévers est égal à 2.5% de part
et d’autre de l’axe de l’ouvrage.

La figure 2.5 : présente une coupe longitudinale de la variante 2

Travail de fin d’étude 2010 25


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2.1.2.2 Eléments de prédimensionnement :
a) La structure :

La structure à retenir est donnée en fonction de la portée la plus longue et de la


largeur de l’ouvrage.

Ainsi, pour une portée maximale de 28m et une largeur de 10m, le PSI DN
propose un tablier économique constitué de 2 nervures larges avec une hauteur
constante.

b) La hauteur du tablier :

La hauteur du tablier est obtenue en utilisant un élancement économique de 1/30 ;

Ainsi ht≥28/30=0.933

On retient ht=1.2m

c) Nombre de nervures :

Comme nous l’avons cité dans 2.1.2.2.a ci-dessus, le nombre de nervures résulte en
général de la largeur du tablier, ainsi que la portée la plus longue.

Ainsi on retient 2 nervures.

d) La forme des nervures :

Quelle que soient les dimensions retenues, les nervures peuvent être
rectangulaires ou trapézoïdales.

Ainsi on opte pour des nervures trapézoïdales, car du point de vue esthétique les
nervures trapézoïdales sont plus agréables.

e) La largeur des nervures :

Pour les nervures larges les valeurs du rapport h/b (rapport de l’épaisseur du
tablier à la largeur d’une nervure) sont comprises entre 1/5 et 2/3.

Ainsi 1.8m <b< 6m

On retient la valeur b=2.4m.

f) Encorbellements :
 Largeur :

La largeur de chaque encorbellement ne doit pas excéder le dixième de la portée


déterminante,

Travail de fin d’étude 2010 26


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Ainsi : Le<28/10=2.8m

On retient pour les deux encorbellements une largeur de 1.05m.

 Epaisseur :

L’épaisseur des encorbellements dépond essentiellement des superstructures que


l’on dispose sur l’ouvrage et elle doit, en particulier tenir compte de la mise en ouvre des
ancrages des dispositifs de sécurité. Dans tous les cas l’épaisseur à l’extrémité de
l’encorbellement ne doit pas être inférieure à 20cm, et l’épaisseur à l’encastrement
encorbellement nervure est de l’ordre de 40cm.

On retient donc une épaisseur à l’extrémité de l’encorbellement de 25cm, et 40cm à


l’encastrement encorbellement nervure.

g) Hourdis :
 Epaisseur :

L’épaisseur de l’hourdis compris entre les deux nervures est de 20cm à 25cm.

On retient donc une épaisseur de 25cm.

 La largeur :

La somme des encorbellements doit rester inférieure ou égale à la largeur de


l’hourdis entre les deux nervures. Cette recommandation est indispensable pour assurer
une bonne répartition transversale des nervures en équilibrant la partie de l’hourdis
associée à la nervure et l’encorbellement. Cette condition d’équilibre doit être
nécessairement respectée afin d’éviter, au moment de décoffrage de l’ouvrage, la
création de moments de torsion sous poids propre dans les nervures qui pourraient
entraîner des déformations transversales permanentes et des efforts parasites.

Pour cette raison on fixe une largeur, de l’hourdis entre les deux nervures, de 2.1m.

h) Appuis du tablier :

Puisque la largeur des nervures dépasse 2m, on peut disposer, par nervure, deux
appareils d’appuis espacés de 2.4m (entraxe).

i) Entretoise :

Puisque il s’agit d’un ouvrage à nervures larges, on maintient, sur les appuis
extrêmes de chaque module seulement, une entretoise dont le rôle est uniquement de

Travail de fin d’étude 2010 27


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
transmettre aux nervures les charges appliquées aux extrémités des encorbellements et
des hourdis.

 Hauteur :

La hauteur de l’entretoise est généralement de l’ordre de 0.5 fois la hauteur du


tablier.

On retient une hauteur de 0.6m.

 Epaisseur :

L’épaisseur de l’entretoise est comprise entre 30 et 50cm.

On retient donc une épaisseur de 40cm. Cette entretoise réalisée en béton armé
peut être prolongée sous les encorbellements, sachant que pour ce type d’ouvrage on ne
prévoit jamais le vérinage par l’entretoise.

La figure 2.6 : présente une coupe transversale du tablier de la variante 2

2.2.prédimensionnement et conception des piles :


La conception des piles dépend d’un très grand nombre de facteurs :
 hauteur de la brèche à franchir
 type du tablier supporté, en particulier en fonction de l’importance des efforts à
descendre
 problèmes d’implantation au sol…
Il existe deux grandes familles de piles : les piles de type voile et les piles de type poteau
(ou colonne).

Travail de fin d’étude 2010 28


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
2.2.1 Les différents types de piles :

2.2.1.1 Les piles de type voile :


Le modèle de base le plus simple est le voile continu d’épaisseur constante, dont la
longueur est égale à la largeur du tablier porté. En général, sa hauteur est assez faible
(jusqu’à 15m) au-delà, il est préférable d’utiliser d’autres types de piles.

2.2.1.2 Les palées :


La pile prend la forme d’une succession de colonnes. Les poteaux (ou les colonnes)
peuvent être libres en tête s’ils sont placés au droit des descentes de charges par
l’intermédiaire des appareils d’appui, ou liés par un chevêtre dans le cas contraire.

2.2.1.3 Autres types de piles :


En dehors de ces deux familles de piles, on trouve d’autres types de piles qui sont
souvent utilisées dans des ouvrages non courants. Ainsi on trouve :

 Les piles spéciales :

Elles se caractérisent essentiellement par le fait qu’elles n’assurent pas une descente
de charge directe à cause de leur géométrie et présentent aussi de nombreux problèmes
d’exécution (coffrage et ferraillage).

 Les piles marteaux :

Ce type de piles est intéressant vu sa forme esthétique et sa limitation de l’emprise


au sol. Cependant leur conception et leur réalisation posent quelques problèmes
techniques : la mise en place des poutres sur ces piles se fait progressivement en
commençant par les poutres de rives, ce qui cause un excentrement important des
charges sollicitant les fondations et tout à fait différent de celui pour lequel elles ont été
dimensionnées.

 Les piles en caisson :

Dans les piles de grande hauteur, il est nécessaire d’assurer une certaine rigidité vis-
à-vis des efforts horizontaux. On utilise donc des caissons qui sont le plus souvent
réalisées en coffrage glissant ou en coffrage grimpant. De ce fait, l’épaisseur des parois
ne doit pas descendre en dessous de 30cm. Elle varie généralement de 30 à 60cm.

Travail de fin d’étude 2010 29


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 Les piles portiques :

Lorsque le tablier est très large, la pile marteau ne peut être envisagée. Si les piles ne
sont pas de grande hauteur, leur conception mécanique s’apparente à celle d’un

portique.

Dans le cas des piles de grande hauteur ou si des problèmes de fondation se posent, on
choisit des piles-portiques.

2.2.2 Prédimensionnement et conception des appuis intermédiaires


de la variante 1 :
Vue la qualité mauvaise du sol de fondation ainsi que la hauteur moyenne des
piles, il s’avère que les palées constituées par des colonnes placées au droit des appareils
d’appuis liées par un chevêtre en tête sont les mieux adaptées à cette variante.

2.2.2.1 Chevêtre :
Le chevêtre doit permettre :
- l’implantation des appareils d’appui ;
- le placement des niches à vérins pour le changement des appareils d’appui.
 Largeur :
Sa largeur dépend de la dimension des colonnes, de la zone d’about et de
l’espacement entre les travées. Dans notre cas on prend une largeur de :
l= 2m
 Longueur :
Sa longueur dépend des dimensions de colonnes, de la largeur du tablier et des
espacements entre le bord des appareils d’appui et le bord du chevêtre. Dans notre cas,
on prend une longueur de : L=9m

 Hauteur :
Puisque les colonnes sont placées au droit des appareils d’appuis alors le chevêtre
n’a qu’un rôle secondaire d’entretoisement.
Sa hauteur doit être supérieure ou égale à 0,80 m. On prend une hauteur de :
H=1m

2.2.2.2 Les fûts des piles :


Pour éviter tout risque de flambement, le dossier pilote PP73 du S.E.T.R.A,
propose une condition sur le diamètre des fûts D :

D≥Hf/10

Travail de fin d’étude 2010 30


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
appuis Hf(m) ∅ (m)
P1 3.5 0.35
P2 3.5 0.35
P3 3.5 0.35
P4 3.5 0.35
P5 3.5 0.35
P6 3.5 0.35
P7 3.5 0.35
Tableau 2.1 : la hauteur des fûts
On retient un diamètre de 70cm pour tous les fûts.
Donc les appuis intermédiaires seront composés chacun de 4 fûts de 70cm de diamètre.

 Vérification du flambement :
Les structures élancées, en particulier les piles de grande hauteur, doivent être
vérifiées en tenant compte de l’amplification due à l’effort normal dans les pièces
comprimées, c’est l’objet du calcul suivant :

La section du fût est :

𝜋 ∗ D2
𝐵= = 0.385m2
4

L’inertie de la section est :


𝜋∗D4
𝐼= = 0.0118m4
64

Donc le rayon de giration est de :


𝐼
𝑖 = √𝐵 = 0.175𝑚

Par conséquent l’élancement vaut:


𝐻𝑚𝑎𝑥 4.5
𝜆= = 0.175 = 25.71 < 50
𝑖

Donc la condition de non flambement est vérifiée.


En ce qui concerne la hauteur des fûts, elle dépend du niveau d’ancrage des
fondations de chaque pile et qui est pris constant pour toutes les piles d’une même
variante.

La figure suivante récapitule les dimensions du chevêtre et des fûts :

Travail de fin d’étude 2010 31


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La figure 2.7 : une coupe transversale des appuis intermédiaires de la variante 1

2.2.3 Prédimensionnement et conception des appuis intermédiaires


de la variante 2 :
Vue la qualité médiocre du sol de fondation ainsi les recommandations du SETRA
pour les dalles nervurées en béton précontraint, les appuis intermédiaires sont
constituées par un voile sous chaque nervure, dans ce cas, on réalise la liaison
transversale en encastrant la partie inférieur des voiles sur une semelle unique afin
d’éviter que les tassements différentiels soient préjudiciables au tablier.

Au niveau des piles de joint (à l’extrémité de chaque module), les voiles seront
encastrés, en plus, par la partie supérieure par un chevêtre si on veut installer les butées
sismiques.

Travail de fin d’étude 2010 32


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2.2.3.1 Les voiles des appuis :
 Epaisseur :
Pour le dimensionnement des voiles, le dossier pilote PP73 du S.E.T.R.A, propose une
formule empirique, constituant une bonne base de départ, liant l’épaisseur E des voiles à
leur hauteur vue𝐻𝑉 , à l’épaisseur ℎ𝑡 du tablier et à la portée 𝐿 des travées centrales :

4𝐻𝑉 + 𝐿
𝐸 = 𝑀𝑎𝑥 ( + 0.10 ; 0.50) (𝑒𝑛 𝑚è𝑡𝑟𝑒𝑠)
100
Avec 𝐸 ≥ 0.4 à 0.5 ℎ𝑡
On obtient les résultats suivants :

Appuis Hv Evoile
P1 1.67 0.5
P2 2.1 0.5
P3 2.37 0.5
P4 2.44 0.5
P5 2.69 0.5
P6 2.76 0.5
P7 2.8 0.5
P8 2.73 0.5
Tableau 2.2 : l’épaisseur des voiles

Avec la deuxième condition on obtient : E≥ 0.6m


Donc on prend pour les appuis P1, P2, P4, P5, P7 et P8 une épaisseur de 80cm, par
contre pour les appuis qui se trouvent à l’extrémité des modules à savoir P3 et P6, on
prend une épaisseur de 1.9m pour pouvoir installer les deux fils d’appareils d’appuis.

 Forme des voiles :


Pour des raisons esthétiques on adoptera des voiles trapézoïdales avec un fruit
négatif. On prend une largeur à la partie supérieure de L1=2.5m ; par ailleurs la largeur à
la base est donnée par une formule tirée du PP73 de SETRA : L0=0.8*2.5=2m.
(2.5−2)
Le fruit sera donc : 𝐹 = = 0.07, ce qui est acceptable.
3.5

Travail de fin d’étude 2010 33


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

2.2.3.2 Vérification du flambement :


La figure suivante explicite le détail du voile :

2.5m
X
m
3.5m

2m

2.5−2
La section du voile est : B(x)=0.8*(2+ ∗ 𝑥)= 1.6+0.11x (m2)
3.5
1 2.5−2
L’inertie de la section est : I(x)=12 ∗ [(0.8)3 ∗ (2 + 𝑥 ∗ )]=0.085+0.00609x (m4)
3.5

𝐼𝑚𝑖𝑛 0.085
Donc le rayon de giration minimal est : i=√ =√ = 0.2m
𝐵𝑚𝑎𝑥 1.985

3.5
Par conséquent l’élancement vaut : λ=0.2 = 17.5

λ<50  donc la condition de non flambement est vérifiée.

Travail de fin d’étude 2010 34


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La figure 2.8 : les coupes transversales des appuis intermédiaires de la variante2

2.3.prédimensionnement et conception des culées:


Ce sont les appuis extrêmes qui permettent de connaître la longueur totale de la
brèche à franchir. Ils assurent une liaison entre le pont et les remblais, chose qui les rend
particulièrement sensibles à une mauvaise conception.

Ainsi, on s’oriente toujours vers une conception raisonnablement surabondante


et des formes aussi simples que possible.
Cette conception doit tenir compte de plusieurs paramètres :
 la hauteur de la brèche à franchir et le tirant d’air à réserver sous l’ouvrage,
 les problèmes d’implantation au sol, et le biais
 le type du tablier à supporter
 le niveau de fondation,
 l’éventualité des tassements,
 la nécessité de pouvoir visiter et éventuellement remplacer les appareils d’appui.

2.3.1 Les différents types de culées :


a) Les culées enterrées :
Ce sont celles dont la structure porteuse est noyée dans le remblai d’accès à

Travail de fin d’étude 2010 35


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l’ouvrage; elles assurent essentiellement une fonction porteuse car elles sont
relativement peu sollicitées par des efforts horizontaux de poussée des terres.

Ce type de culée s’adapte facilement pour tout type de fondation et à n’importe


quelle hauteur de remblais qui sont généralement talutés à 3H/2V.

De par sa conception, une culée enterrée suppose une implantation en retrait par
rapport aux limites extrêmes de la brèche à franchir, du fait de la présence des talus de
remblais, chose qui peut induire à un allongement de la longueur du tablier par rapport
à ce qui est nécessaire.

b) Les culées remblayées :


Une culée remblayée est constituée d’un ensemble de murs ou voiles en béton
armé. Sur l’un d’entre eux, appelé mur de front, repose le tablier de l’ouvrage ; les autres
sont les latéraux, appelés murs en aile ou mur en retour selon qu’ils ne sont pas ou qu’ils
sont parallèles à l’axe longitudinal de l’ouvrage. Pour les remblais d’accès, ils se
terminent en quart de cône dont le sommet doit être placé à une distance supérieure à
50 cm de l’extrémité du mur en retour.

Il est à noter qu’un tel type de culée se conçoit essentiellement avec des
fondations superficielles, se qui impose que le sol soit de bonne qualité.

c) Les culées creuses :


On appelle culée creuse une culée qui comporte un mur de front, des murs en
retour et platelage supérieur, formant ainsi une « boite » renversée dans laquelle le
remblai est taluté de manière à ne pas exercer de poussée sur le mur de front. Il s’agit
donc d’une construction sophistiquée que l’on ne conçoit que dans des cas
exceptionnels.

d) Les culées en terre armée :


Ce type de culée est basé sur la technique de la terre armée qui est apparue juste
il y’a des dizaines d’années (en 1965). On rencontre dans ce cas deux types de
conception : le premier correspond au cas où le tablier repose directement sur le
remblai d’accès en terre armée par l’intermédiaire d’une tête de culée. Et le deuxième
correspond au cas où le tablier repose sur une culée indépendante du massif en terre
armée.

e) Les culées contrepoids :


Ce type de culée est conçu dans des cas très particuliers, où la réaction d’appui au

Travail de fin d’étude 2010 36


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droit d’une culée change de signe (par exemple, réaction positive à vide et réaction
négative sous charge d’exploitation). Donc son rôle est de rendre son signe constant
sous n’importe quel type de charges.

2.3.2 Le choix de la culée :


Pour soutenir et éviter l’affaissement des remblais d’accès derrière la culée, et
puisque la hauteur des culées ne dépasse pas 4m; alors on opte pour des culées
enterrées pour les deux variantes.

2.3.2 Éléments de prédimensionnement :


Une culée enterrée comporte :

 un sommier d’appui (chevêtre).


 un mur garde grève muni d’un corbeau arrière sur lequel reposera la dalle de
transition.
 deux murs en retour.
 4 fûts placés au droit des appareils d’appui.

2.3.2.1.Le sommier d’appui (chevêtre) :

Le sommier d’appui est un élément sur lequel s’appuie le tablier. Dans notre cas il est
posé directement 4 fûts. Sa surface doit être ainsi aménagée de manière à permettre :

 l’implantation des appareils d’appui ;


 la mise en place de vérins pour changer les appareils d’appui s’il y a lieu ou pour
procéder à des mesures de réaction d’appui ;
 assurer l’évacuation des eaux (pour cela on effectue une pente de 2% pour le
sommier d’appui).

Ainsi on le prédimensionne comme suit :

 Pour la longueur du sommier : elle dépend directement de la largeur du tablier.


On prend une longueur de 10m.

 Pour sa hauteur : elle doit être supérieure à 0.8m pour des raisons de
robustesse. On prend alors 1m comme hauteur du sommier.

 Pour la largeur : on prend 1.3m ce qui est suffisant pour l’about et


l’implantation du mur garde grève.

2.3.2.2.Les murs en retour :

Ce sont des voiles en béton armé encastrés à la fois sur le mur garde grève et le
chevêtre (pour les culées enterrées). Ils sont destinés à retenir latéralement les terres en
tête de culée.

Travail de fin d’étude 2010 37


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Leur épaisseur est exprimée par la formule : E ≥(L 2)/20,

Avec :

L la longueur du mur (2 m ≤ L ≤ 6 m)

On prend alors L = 3,00 m et E ≥0,25 m ; soit E= 0,30 m.

Sa hauteur dépend de celle du chevêtre et du tablier.

2.3.2.3.Le mur garde-grève :

Il s’agit d’un voile en béton armé construit après achèvement du tablier par
reprise de bétonnage sur le sommier.

Il doit remplir les taches suivantes :


 résister aux efforts de poussée des terres, aux efforts de freinage dus aux charges
d’exploitation et aux efforts transmis par la dalle de transition.

 Il permet d’établir des joints de chaussée, quel que soit le type de joint utilisé.

 Hauteur : la hauteur du mur garde grève dépend de la hauteur du tablier et des


dimensions des appareils d’appui et du bossage qui leur a été conçu.
H= H bossage supérieur+H appareil d’appuis+H bossage inférieur
Variante 1 (PPBA), on trouve une hauteur de 2m.
Variante 2 (PDNBP), on trouve une hauteur de 1.5m.

 Epaisseur : l’épaisseur du mur garde grève est donnée par la formule suivante :

E=Sup( 0.3 ; Hg/8)

On prend donc pour les deux variantes une épaisseur de 30cm.

 Longueur : sa longueur est égale à la largeur du tablier diminuée de l’épaisseur


des deux murs en retour. On retiendra une longueur de 9.4m.

2.3.2.4.La dalle de transition :


Elle est destinée à atténuer les effets des dénivellations qui peuvent se produire
entre la chaussée et l’ouvrage résultant d’un compactage sans doute imparfait du
remblai proche des parois.

Sa longueur, comprise entre 3 m et 6 m, peut être donnée par la formule suivante :

L = Min [ 6 m ; Max ( 3 m ; 0,60×hg ) ] avec hg: hauteur du mur garde-grève.

On trouve donc une longueur de 3 m pour les deux variantes, avec une pente de 5%.
Sa largeur est égale à la largeur du tablier diminuée de l’épaisseur des deux murs en
retour, on trouve ainsi la valeur suivante 9.4m.

Travail de fin d’étude 2010 38


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Son épaisseur est, en général, prise égale à 30 cm.
2.3.2.5.Les fûts :
Ils sont au nombre de quatre par culée, de forme circulaire de 1m de diamètre, et ils
auront une hauteur de 1,50 m pour les deux variantes.

La figure 2.9 : une coupe transversale de la culée des deux variantes

2.4.Calcul des affouillements :


L'affouillement est un phénomène qui touche les lits des rivières et qui demeure
parmi les actions d'origine naturelle les plus mal connues et les plus dangereuses vis-à-
vis de la stabilité des appuis.

En effet, le départ de matériaux entraîne un abaissement graduel du lit, mettant


en péril, par les fondations, la stabilité de l'ouvrage. Ainsi tout projeteur doit en tenir
compte en situant le niveau des fondations sous la profondeur maximale de
l'affouillement.

Travail de fin d’étude 2010 39


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
L’érosion du lit de l’oued est due à trois types d’affouillement :

Affouillement général dû à l’occurrence de la crue de projet ;


Affouillement dû au rétrécissement de l’oued par la présence de l’ouvrage ;
Affouillement localisé autour d’un obstacle.

2.4.1 Affouillement général :


L'affouillement général est une mise en suspension du sol du fond du cours d'eau
avec emportement et apport éventuel du sol.

Il existe plusieurs formules permettant d’estimer la profondeur d’affouillement


général dû à l’occurrence de la crue de projet dont les plus importantes sont : LARRAS,
LPEE, LEVI et EDF.

 Formule de LARRAS :
Hg=2 B0.3

Avec : B est la largeur entre les berges au niveau des PHE

B=219m : hg=10.07m hauteur comptée à partir des PHE (Heau=1.3m), soit une
profondeur d’affouillement de dn=10.07-1.3=8.77m.

 Formule de LPEE :

L’affouillement général donné par la formule du laboratoire est :

Hg=0.217(Q/L)6/7d50-2/7

Avec : Q est le débit de fréquence centennale égal à 512.4m3/s

L est largeur entre les berges au niveau des PHE = 219m

d50 est le diamètre moyen du sol pris égal à 0.225mm (voir courbes granulométriques en
Annexes).

Ainsi : Hg=4.95m comptée à partir des PHE (Heau=1.3m), soit une profondeur
d’affouillement de dn=4.95-1.3=3.65m.

 Formule de LEVI :

Hg=0.234(Q/L)5/6d50-1/4

La signification des devers paramètres est identique à celle de la formule du LPEE.

Hg= 3.88m comptée à partir des PHE (Heau=1.3m), soit une profondeur d’affouillement
de dn=3.88-1.3=2.58m.

Travail de fin d’étude 2010 40


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
 Formule de EDF :

Hg= 0.73(Q/L)2/3d50-1/6

La signification des divers paramètres est identique à celle de la formule du LPEE.

Hg=5.22m hauteur comptée à partir des PHE, soit une profondeur d’affouillement de
dn= 5.22-1.3=3.92m

 Profondeur retenue :

La formule de LARRAS conduit à une profondeur d’affouillement excessive par


rapport aux autres formules, aussi est-il proposé de ne pas en tenir compte.

La profondeur retenue d’affouillement général correspond à la moyenne obtenue par les


différentes formules : dn=(3.92+2.58+3.65)/3=3.38m.

2.4.2 Affouillement dû au rétrécissement :


L’affouillement provoqué par le rétrécissement de l’oued dû à la présence de
l’ouvrage est déterminé à l’aide de la formule de STRAOB.

Hr= Heau.[(L/M)-9/14 -1]

Avec :

L : est le débouché linéaire de la section rétrécie,

M : est le débouché linéaire de la section non rétrécie.

Variante 1 : hr =1.3*[(219/214.1)9/14-1]=0.02m.
Variante 2 : hr =1.3*[(219/210.4)9/14-1]=0.034m.

2.4.3 Affouillement local :


Cet affouillement est dû à la présence d’une pile qui perturbe l’écoulement. Sa valeur
est donnée par la formule de BREUNSERS et DUNN

 Formule de BREUNSERS :
hl= 1.4*D
Avec D est la largeur de l’élément frappé par l’écoulement.

Variante 1 : hl=1.4*1.2=1.68m.

Variante 2 : hl=1.4*1.2=1.68m.

 Formule de DUNN :
Hl= 0.277*(V*D)0.619
Avec :
V : vitesse moyenne du courant, V=2.32m/s.

Travail de fin d’étude 2010 41


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
D : largeur de l’élément frappé par l’écoulement.

Variante 1 : hl=0.277*(2.32*1.2)0.619=0.522m.

Variante 2 : hl=0.277*(2.32*1.2)0.619=0.522m.

 Profondeur retenue :

La profondeur retenue d’affouillement local correspond à la valeur maximale


obtenue par les deux formules :

Variante 1 : hl=1.68m.

Variante 2 : hl=1.68m.

2.4.4 Conclusion :
L’affouillement total est la somme de l’affouillement général, local et
l’affouillement dû au rétrécissement du lit de l’oued pour les appuis intermédiaires et la
somme de l’affouillement général et l’affouillement dû au rétrécissement pour les culées

Pour les piles :

 Variante1 : Ht=5.08m.
 Variante2 : Ht=5.094 m.

Pour les culées :

 Variante1 : Ht=3.4m.
 Variante2 : Ht=3.41m.

Le niveau supérieur des semelles doit être calé au dessous de la profondeur


d’affouillement général qui est de 3.38m par rapport au terrain naturel, mais pour des
considérations économiques, on a calé nos semelles sur une profondeur de 1.5m et on a
procédé au chemisage contre affouillement local.

2.4.5 Protection contre l’affouillement :


Les fondations des culées et les remblais d’accès seront protégés par des
enrochements dont les dimensions sont calculées à l’aide de la formule d’Isbash en
fonction de la vitesse.

𝑃𝑠−𝑃
𝑉 = 𝑚√2𝑔 ∗ 𝑑50 ∗ 𝑃

V : vitesse moyenne admissible pour la stabilité des enrochements pour une densité moyenne
de 2.6 t/m3.
g : accélération de la pesanteur (9.81m/s2).

Travail de fin d’étude 2010 42


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Ps et P : masse spécifique des enrochements et de l’eau.
d50 : diamètre moyen des enrochements.

Le tableau suivant donne les vitesses caractéristiques des enrochements pour une densité
moyenne de 2.6t/m3 pour diverses valeurs du coefficient m.

Valeur de m admise 0.6 0.85 1 1.2 1.5


Désignation de la classe d'enrochements d50
1600-5000 kg 1.28 3.8 5.38 6.34 7.6 9.5
400-1600 kg 0.84 3.08 4.36 5.13 6.16 7.7
100-400 kg 0.53 2.45 3.46 4.08 4.9 6.11
25-100 kg 0.33 1.93 2.73 3.22 3.86 4.82
5-25 kg 0.2 1.5 2.13 2.5 3 3.76
1-5 kg 0.12 1.15 1.64 1.92 2.31 2.88
Tableau 2.3 : les vitesses caractéristiques des enrochements
La vitesse d’écoulement au niveau du pont projeté est de 2.32m/s. Pour un coefficient m
compris entre 0.6 et 0.85 on retiendra :
P50=100-400Kg, d50=0.53m.

 Protection des pieux :

Les pieux seront protégés contre l’affouillement local par une chemise métallique
d’épaisseur 6mm, Sur une longueur de 2m par rapport au niveau inférieur de la semelle de
liaison.

 Protection des fondations de culées et les remblais d’accès :


Les fondations des culées et les remblais d’accès seront protégées par des
enrochements dont les dimensions sont calculées précédemment.

Les protections seront munies à leurs pieds d’une réserve d’enrochements anti-
affouillements. Les dimensions de cette tranchée d’enrochement sont données ci-
dessous :

3/2

2d50

3d50
3/2

3d50

Travail de fin d’étude 2010 43


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Figure 2.10 : une coupe de la culée avec sa protection.

2.5.Prédimensionnement des fondations :

2.5.1 Choix du type de fondation :


Le type des fondations dépend de trois facteurs :

 La contrainte de compression admissible sur le sol ;


 Les risques d’affouillements dans le cas d’ouvrage en site aquatique ;
 Les phénomènes de tassements qui doivent être compatibles avec l’intégrité des
superstructures.

Le type de fondations employées varie en fonction de la proximité ou de


l’éloignement du bon sol par rapport au terrain naturel. Généralement on distingue
principalement deux types de fondations : Fondations superficielles sur semelles et
Fondations profondes sur pieux. Selon les conditions géotechniques du site signalées
dans le rapport géotechnique.

Après examen du rapport géotechnique (voir annexe) nous adopterons des


fondations profondes sur pieux pour tous les appuis des deux variantes.

2.5.2 Prédimensionnement des fondations sur pieux :

2.5.2.1 Diamètre des pieux :


Les pieux sont de type forés exécutés en place, donc le diamètre est compris entre 60cm et
1.2m.

Travail de fin d’étude 2010 44


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
On adoptera alors des pieux de diamètre 1.2m.

2.5.2.2 Semelle de liaison :


La semelle de liaison coiffant les pieux sera rectangulaire, ses dimensions sont
conditionnées par les éléments verticaux de la superstructure ainsi que le diamètre des
pieux et leur écartement.

 La largeur de la semelle : elle dépend de l’arrangement géométrique du système


de pieux, caractérisé par le nombre de files et la distance entre axes des files, qui
dépend elle-même du diamètre des pieux, généralement constant pour un même
appui. Si N est le nombre de files et L la distance entre les deux files, la largeur B
sera : B= (N-1)*L+2Ф

On adoptera, pour chaque appui, 4 pieux sur deux files avec un entraxe des files de 3Ф.
Alors la largeur de la semelle de liaison est de : B= (2-1)*3.6+2*1.2=6m.

 Longueur de la semelle : elle dépend aussi de l’arrangement géométrique du


système de pieux.
Variante 1 : on adoptera une longueur de 10m pour les semelles des
culées et 9m pour les appuis intermédiaires.
Variante 2 : on adoptera une longueur de 10m pour les culées et 7.4m
pour les appuis intermédiaires.

 Hauteur de la semelle : le fascicule 62 titre5 propose une formule pour calculer la


hauteur de la semelle de liaison: h≥d/2.5
h désignant la hauteur de la semelle et d c’est l’entraxe de files.

Alors h≥3.6/2.5=1.4m
On adoptera donc une hauteur de 1.6m.

Les figures suivantes montrent l’arrangement géométrique des pieux et des appuis ainsi
que leurs dimensions.

Travail de fin d’étude 2010 45


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

La figure 2.11 : Semelle de liaison des piles intermédiaires de la variante1

La figure 2.12 : Semelle de liaison des culées de la variante1

Travail de fin d’étude 2010 46


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La figure 2.13 : Semelle de liaison des piles intermédiaires de la variante2

La figure 2.14 : Semelle de liaison des piles de joints de la variante2.

Travail de fin d’étude 2010 47


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La figure 2.15 : Semelle de liaison des culées de la variante2

2.6.Calcul de portance des fondations profondes par la méthode


pressiométrique:

2.6.1 Calcul de la contrainte de rupture sous pointe :


Le fascicule 62 titre V définit la contrainte limite de pointe selon la formule :

qpu=Kp.Ple*

Ainsi la charge limite ultime de pointe Qpu est obtenue en multipliant la


contrainte limite de pointe qpu par l’air de la section droite du pieu A et par un
coefficient réducteur de section de l’effort de pointe ρp qui est égale à 0.5 pour notre cas.

Kp : est appelé coefficient de portance. Il traduit la proportionnalité entre la contrainte


limite de pointe et la pression limite nette équivalente mesurée au pressiomètre.

Travail de fin d’étude 2010 48


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Ple* : La pression limite nette équivalente est calculée par l’expression :

1 𝐷+3𝑎
𝑃𝑙𝑒 ∗ = 𝑏+3𝑎 ∫𝐷−𝑏 𝑃𝑒 ∗ (𝑧)𝑑𝑧 Avec b=min (a, h)

- a est pris égal à la moitié de la largeur B de l’élément de fondation si celle-ci est


supérieure à 1,00 m et à 0,50 m dans le cas contraire. Dans notre cas B = 1.2m,
donc : a = 0,6 m
- h désigne la hauteur de l’élément de fondation contenue dans la formation
porteuse.
D’après les recommandations du rapport géotechnique, h = 3Φ, soit donc :
h = 3,6 m (Φ = 1.2 m).
- pl*(z) est obtenu en joignant par des segments de droite sur une échelle linéaire
les différents pl* mesurés. De même, on a : b = 0,6 m.

Travail de fin d’étude 2010 49


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Les résultats obtenus pour les différents sondages sont récapitulés dans les tableaux suivants :

VARIANTE1 D(m) ple*(Mpa) kp qpu(Mpa) Qpu(t)


SP1 16.50 10.50 1.10 11.55 453.34
SP2 18.00 3.75 1.20 4.50 176.63
SP3 15.00 4.36 1.30 5.66 222.34
SP4 15.00 6.45 1.20 7.74 303.80
SP6 18.00 2.18 1.20 2.61 102.44
SP7 15.00 6.45 1.20 7.74 303.80
SP8 15.00 2.16 1.20 2.59 101.74
SP9 16.50 2.15 1.80 3.86 151.54

VARIANTE2 D(m) ple*(Mpa) kp qpu(Mpa) Qpu(t)


SP1 16.50 10.50 1.10 11.55 453.34
SP2 21.00 6.45 1.10 7.10 278.48
SP3 18.00 6.45 1.20 7.74 303.80
SP4 18.00 6.45 1.20 7.74 303.80
SP6 18.00 31.08 1.20 37.30 1463.87
SP6 ' 18.00 31.08 1.20 37.30 1463.87
SP7 18.00 6.45 1.20 7.74 303.80
SP8 21.00 18.53 1.20 22.23 872.53
SP9 18.00 2.15 1.80 3.86 151.54
Tableau 2.4 : les résultats des sondages(Qpu)

2.6.2 Détermination du frottement latéral unitaire limite :


L’effort total mobilisable par frottement latéral sur la hauteur h concernée du fût du pieu
se calcule par : Qsu=ρs*P*∑ qsi*ei

P : périmètre de la section du pieu (P=π*Ф)


qsi : frottement latéral unitaire limite dans la couche i.

Travail de fin d’étude 2010 50


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
ei : épaisseur de la couche i.
ρs : coefficient réducteur de section de l’effort de frottement latéral ( ρs=1 pour notre
cas).

Selon le fascicule 62 titre V, les valeurs de qs = f(pl*) sont données par le graphe
suivant :

Le choix de la courbe (Q1 à Q7) à considérer est donné par le tableau suivant :

Avec :
(1) Réalésage et rainurage en fin de forage.
(2) Pieux de grandes longueurs (supérieure à 30m).
(3) Forage à sec, tube non louvoyé.
(4) Dans le cas des craies, le frottement latéral peut être très faible pour certains types
de pieux. Il convient d’effectuer une étude spécifique dans chaque cas.
(5) Sans tubage ni virole foncé perdu (parois rugueuses).
(6) Injection sélective et répétitive à faible débit.

Travail de fin d’étude 2010 51


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
VARIANTE1 ∑qsi*ei Qsu(t) VARIANTE2 ∑qsi*ei Qsu(t)
SP1 0.7 263.84 SP1 0.73 274.9
SP2 1.33 501.85 SP2 1.67 631.03
SP3 1.19 450.33 SP3 1.64 617.71
SP4 1.44 542.72 SP4 1.8 678.43
SP6 1.53 575.04 SP6 2.29 861.55
SP7 1.46 551.91 SP6'(P6) 3.05 1148.06
SP8 1.43 540.71 SP7 1.46 551.91
SP9 1.46 551.16 SP8 3.5 1319.32
SP9 1.54 581.32
Tableau 2.5 : les résultats des sondages(Qsu)

2.6.3 Détermination de la charge limite et la charge de fluage d’un pieu


isolé :

La charge limite du pieu Qu est obtenue en additionnant la charge limite de


pointe Qpu qui correspond au poinçonnement du sol sous la base du pieu et la charge
limite Qsu mobilisable par le frottement latéral entre le sol et le pieu.
Qu=Qpu+Qsu

Tandis que la charge de fluage est donnée par :

QC =0,5* Qpu + 0,7*Qsu

Alors les tableaux suivants résument les différents résultats trouvés :


VARIANTE1 Qu(t) Qc(t) VARIANTE2 Qu(t) Qc(t)
SP1 717.18 411.36 SP1 728.24 419.1
SP2 678.48 439.61 SP2 909.51 580.96
SP3 672.67 426.4 SP3 921.51 584.3
SP4 846.51 531.8 SP4 982.23 626.8
SP6 677.48 453.75 SP6 2325.42 1335.02
SP7 855.71 538.24 SP6'(P6) 2611.93 1535.58
SP8 642.44 429.36 SP7 855.71 538.24
SP9 702.71 461.58 SP8 2191.85 1359.79
SP9 732.86 482.7
Tableau 2.6 : les résultats Qu et Qc

2.6.4 Détermination des charges maximales admissibles sous différentes


sollicitations :
Selon le fascicule 62 titre 5, les charges maximales admissibles sont données par les
formules suivantes :
A l'ELU : QmaxELU = QU/1,4.
A l’ELS : QmaxELS = QC / 1.1.
Donc les résultats trouvés sont résumés dans les tableaux suivants :

Travail de fin d’étude 2010 52


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Variante1 Qmax ELU Qmax ElS Variante2 Qmax ELU Qmax ELS
SP1(C1) 512.27 373.96 SP1(C1) 520.17 381.00
SP2(P1) 484.63 399.64 SP2(P1) 649.65 528.15
SP3(P2) 480.48 387.64 SP3(P2) 658.22 531.18
SP4(P3) 604.65 483.45 SP4(P3,P4) 701.59 569.82
SP6(P5) 483.91 412.50 SP6(P5) 1661.01 1213.65
SP7(P6) 611.22 489.31 SP6( P6) 1865.67 1395.98
SP8(P7) 458.89 390.33 SP7(P7) 611.22 489.31
SP9(C2) 501.93 419.62 SP8(P8) 1565.60 1236.17
SP9(C2) 523.47 438.81

Tableau 2.7 : les charges maximales admissibles sous différentes sollicitations

2.7.Réactions d’appuis maximales :

Au niveau de l’Avant projet, on calcule les réactions d’appuis seulement pour


vérifier la capacité des fondations à supporter les différents cas de charges.

2.7.1 Descentes de charge de la variante1 (PPBA) :

2.7.1.1 Charges permanentes à la base de la semelle:


 Tablier :
- Poids hourdis+poutres= 287.67t
- Entretoises = 0,4*1,55*2,10*3*2*2,5=19.53t
- Chevêtre= 9,00*2,00*1*2,5=45t
- Fûts=2.5*4*2.5*π*0.352=9.62t
- Semelle de liaison=2.5*6*1.6*9=216t
- Remblai sur semelle=2*1.5*(6*9-4*π*0.352)=157.38t
G=735.2t
 Superstructures :
- Revêtements = 0,06*8*2,4*27.3=31.45t
- Chape étanche= 0,03*10*2,2*27.3=18.02t
- Bordure= 2*0,126*2,40*27.3=16.51t
- Corniche+contre corniche= (0,128+0,035)*2*2,5*27.3=22.25t
- Garde corps= 2*0,05*27.3=2.73t
G’=90.96t

2.7.1.2 Charges de chaussée :


Avant de faire le calcul des différentes charges routières, nous allons rappeler quelques
données :

 Classe du pont : Première


 Largeur chargeable Lc =8m
 Nombre de voies=2

Travail de fin d’étude 2010 53


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
 Largeur nominale des voies v0=3.5m
 Largeur de la voie v=4m
 Portée L=26.3m.

Donc : a1=1, a2=0.875, bc=1.1 et bt=1.

- Majoration dynamique est : δ=1+0.4/(1+0.2L)+0.6/(1+4Gmin/S)


Avec G min(poutres+hourdis+superstructures)=G+0.8G’=287.67+0.8*90.96=360.43t

Quand aux valeurs de S elles dépendent du système de charges d’exploitation, à savoir :

 Système Bc : S=2*1.1*(30+30)=132t  δbc=1.114.


 Système Mc120 : S=110t  δMc120=1.106.
 Surcharges de trottoir : TR=0.15*27.3*1*2=8.19t.
 Système A(L) : A(L)=0.23+36/ (L+12) (t/m2)
 Une seule travée chargée :

L=27.3m, A(L)=1.15t/m2 , QA(L)= a1*a2*A(L)*Lc*L/2=109.88t.

 Deux travées chargées :

L=2*27.3=54.6m, A(L)=0.77t/m3, QA(L)= a1*a2*A(L)*Lc*L/2=147.147t.

 Système Mc120 :
 Une travée chargée :

QMc120= (18.033*0.5)+18.033*5.6-18.033*5.6*5.6/2/27.3=99.643t

 Deux travées chargées :

QMc120= 2*(18.033*0.5+18.033*2.55-18.033*2.55*2.55/2/27.3)=104.88t

 Système Bc :
 Une travée chargée :

Qbc= 2*1.1*(12+48-((12*1)+(6*5.5)+(12*10)+(12*11.5)+(6*16))/27.3)=99.85t

 Deux travées chargées :

Qbc= 2*1.1*(30-((12*2.95)+(12*4.45)+(6*8.95))/27.3)=54.5t.

2.7.1.3. Les combinaisons de charges :

A l’ELS : Qs=Gmax+1.2Tr+Max [1.2*Max (A(l) ; Bc) ;Mc120] avec : Gmax=G+1.4G’

A l’ELU : Qu=1.35Gmax+1.605Tr+Max [1.605*Max (A(l) ;Bc) ;1.35Mc120]

Alors le tableau suivant résume les différentes charges trouvées :

Travail de fin d’étude 2010 54


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
ELS ELU
Appuis Appuis Appuis Appuis
extrêmes intermédiaires extrêmes intermédiaires
Charge Q (t) 629.9 1002.94 934.61 1400.24
Charge par pieu(t) 157.48 250.73 233.65 350.06
Tableau 2.8 : les descentes des charges en ELU et ELS
Donc en comparant les charges issues de cette descentes de charge avec celles
admissibles pour chaque pieu (voir tableau du paragraphe 2.5.4), on constante que les
pieux sont capables de supporter l’ouvrage et ses différentes surcharges.

2.7.2 Descentes de charge de la variante 2 (PDNBP) :

2.7.2.1 Calcul des réactions maximales :


D’après le PP73 du SETRA (pièce 1.3.1 page 5), la réaction d’appui maximale
intervenant dans le calcul de la semelle de fondation est donnée par l’expression
suivante :

R= R0(CP)*KCP*Lu+R0(Trot)*LT+Max[ R0(Al)*KA ; R0(Bc)*KB*KSEMB ;R0(Mc120)*KSEMS]

Dans cette expression, les variables ont les significations suivantes :

- LU : largeur utile droite; dans notre cas LU = 8 m


- LT : largeur totale des trottoirs (gauche et droite) LT = 2 m
Les différentes réactions Ro, dues aux charges routières, sont données directement par
les abaques du guide PP73 du SETRA pièce 1.3.1
L'ouvrage considéré pour établir ces abaques est un ouvrage moyen de type PSI.DP à
dalle parfaitement rectangulaire
- KCP : correction de la réaction due aux charges permanentes si l'ouvrage est différent
de l'ouvrage moyen utilisé pour établir les abaques; et c'est le cas dans notre étude.
KCP = le rapport des densités au mètre carrée de surface utile des charges permanentes
(ossatures + superstructures) réelles et de l'ouvrage moyen dont la densité est de 2t/m2.
Ainsi KCP = 1.062 pour les appuis extrêmes et 2.77 pour les appuis intermédiaires.

- KA et KB : Ils sont calculés en fonction de la classe du pont et du nombre de voies

Nombre de voies (NV)


Classe 1 2 3 4 5
1ère classe 3.5 7 9.45 10.5 2.45
KA 2ème classe 3 5.4 - - -
3ème classe 2.475 4.4 - - -
1ère classe 1.2 2.2 2.85 3.2 0.75
KB 2ème classe 1 2 - - -
3ème classe 1 1.6 - - -
Dans notre cas KA=7 et KB=2.2

- KSEM=1+3e/LSEM

Travail de fin d’étude 2010 55


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e = excentrement maximal des convois Bc ou Mc 120 par rapport à la longueur de la
semelle (LSEM).Dans le cas particulier où le profil en travers de la voie portée est
symétrique, ces excentrements sont égaux respectivement à :
 e(Bc)=(ESURCH-2.5*NV)/2=(8-2.5*2)/2=1.5
 e(Mc120)=(ESURCH-4.3)/2=(8-4.3)/2=1.85
ESURCH désignant la largeur de chaussée chargeable et NV désignant le nombre de
voies.
 LSEM= 7.2m pour les appuis intermédiaire et 10m pour les appuis
extrêmes.

Donc :
KSEM(Bc)=1.625 pour les appuis intermédiaires et 1.45 pour les appuis
extrêmes.
KSEM(Mc120)=1.77 pour les appuis intermédiaires et 1.555 pour les appuis
extrêmes.

En suite on calcule les différentes réactions en utilisant les abaques du PP73 du


SETRA pièce 1.3.1 page 10-11-12. La valeur d’entrée à ces abaques est θl=22.5m

Ainsi les valeurs corrigées trouvées sont :

Appuis extrêmes Appuis intermédiaires


CRD-CRG P1-P2-P4-P5-P7-P8 P3-P6
A(l) 115.5 182 231
BC 154.71 236.84 309.43
Mc120 149.28 192.04 298.56
Surcharge trottoir 4.8 9 9.6
Charges permanentes 152.92 1041.52 305.85
PP APPUI+SEM LIAIS+Remblai 388.1 593.62 615.7
Tableau 2.9 : Résultat des différentes charges

2.7.2.2 Les combinaisons de charges :


A l’ELS : Qs=Gmax+1.2Tr+Max [1.2*Max (A(l) ; Bc) ;Mc120]

A l’ELU : Qu=1.35Gmax+1.605Tr+Max [1.605*Max (A(l) ;Bc) ;1.35Mc120]

Alors le tableau suivant résume les différentes charges trouvées :

ELS ELU
CRD-CRG P1-P2-P4-P5-P7-P8 P3-P6 CRD-CRG P1-P2-P4-P5-P7-P8 P3-P6
Charge Q (t) 732.44 1930.15 1304.39 986.40 2602.01 1756.14
Charge par pieu (t) 183.11 482.53 326.09 246.60 650.50 439.03
Tableau 2.10 : les descentes des charges en ELU et ELS
Donc en comparant les charges issues de cette descentes de charge avec celles
admissibles pour chaque pieu (voir tableau du paragraphe 2.5.4), on constante que les
pieux seront capables de supporter l’ouvrage et ses différentes charges.

Travail de fin d’étude 2010 56


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
2.8. Prédimensionnement des appareils d’appuis :

Les tabliers de ponts reposent, en général, sur leurs appuis (piles et culées) par
l’intermédiaire d’appareils d’appui, conçus pour transmettre des efforts essentiellement
verticaux, ou, à la fois, des efforts verticaux et des efforts horizontaux.
Il existe essentiellement quatre types d’appareils d’appuis qui sont :
 Les articulations en béton ;
 Les appareils d’appuis en élastomère fretté ;
 Les appareils d’appuis spéciaux ;
 Les appareils d’appuis métalliques.
Mais les appareils d’appuis en élastomère fretté restent les plus couramment
employés pour tous les ouvrages en béton. Le principal intérêt de ces appareils d’appuis,
en dehors de leur coût relativement modéré, réside dans leur déformabilité vis-à-vis des
efforts qui les sollicitent : ils reprennent élastiquement les charges verticales, les charges
horizontales et les rotations. Mais ces déformations s’accompagnent de contraintes de
cisaillement à l’intérieur des feuillets de néoprène qu’il convient de limiter pour éviter
leur dégradation. En effet, si les appareils d’appuis sont sous dimensionnés, ils finissent
par subir des déchirures par lesquelles l’ozone contenue dans l’air entame un processus
de décomposition.

2.8.1. Aire de l’appareil d’appui :

La taille en plan est dimensionnée pour que la contrainte verticale (N/a*b), soit
comprise entre 2Mpa (condition de non-cheminement) et 15Mpa ( condition de non
écrasement) sous sollicitations extrêmes en service.
2Mpa <σmax=N/S<15Mpa.

Soit : S>N/15
Avec : N=Rg+1.2*Rc (Rg : réaction d’appui due aux charges permanentes et Rc : réaction
d’appui due aux charges de chaussée).

 Variante1 (PPBA) :

- Pour les appuis intermédiaires : Rg=49.77t et Rc=18.4tN=71.85t.


- Pour les appuis extrêmes : Rg= 49.77t et Rc=27.47tN=82.73t.
Donc : S>479cm2 pour les appuis intermédiaires, et S>552cm2 pour les appuis
extrêmes.

 Variante2 (PDNBP) :

- Pour les appuis intermédiaires : Rg=131.32t et Rc=38.68tN=177.74t


- Pour les appuis extrêmes : Rg=38.23t et Rc=38.68tN=84.64t

Donc : S>1185cm2 pour les appuis intermédiaires, et S>564.27cm2 pour les appuis
extrêmes.

Travail de fin d’étude 2010 57


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
2.8.2. Hauteur nette :
Au stade de l’avant de l’avant projet, on prend une hauteur nette de T=60mm pour tous les
appareils d’appuis.

2.8.3. Dimensions en plan :

La plus petite dimension 'a' doit vérifier la condition de non flambement suivante :
5T<a<10T
Alors : 300mm<a<600mm.

 Variante1:

En prenant pour tous les appuis: a=350mm et b=350mm.


Alors : S=a*b=1225cm2>552cm2 OK.

 Variante2 :
En prenant pour tous les appuis: a=400mm et b=400mm.
Alors : S=a*b=1600cm2 >1185cm2 OK.

2.9. Estimation des coûts des variantes :

Dans cette partie, on va procéder à une estimation globale des deux variantes,
cette estimation portera essentiellement sur les coûts des matériaux utilisés (béton,
acier, coffrage,..) et de leur mise en ouvre, et le coût des fondations profondes.

2.9.1. Estimation du coût de la variante2 (PDNBP) :

2.9.1.1. Evaluation du ferraillage passif :

Les sections d’aciers passifs à prévoir dans une dalle nervurée dépendent
essentiellement des largeurs de l’hourdis pour ce qui est des aciers transversaux et des
dimensions des nervures pour ce qui est des aciers longitudinaux.
 Estimation des aciers passifs longitudinaux :

Le PSI DN81 du SETRA, propose un diagramme qui donne directement le ratio


d’aciers passifs longitudinaux à mettre en œuvre sur l’ensemble de l’ouvrage, en
fonction des dimensions des nervures (rapport hauteur d’une nervure/largeur d’une
nervure).
Pour notre cas : h/b=0.8/2.4=1/3 alors d’après le diagramme de la page 50 du PSI DN81, le
ratio=22Kg/m3.

Travail de fin d’étude 2010 58


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

 Estimation des aciers passifs transversaux :

Le ratio d’aciers passifs transversaux à prévoir dans un ouvrage en dalle nervurée


peut être évalué à l’aide de l’expression suivante : 23.5*K*0.2/e (en Kg/m3 de béton).
Dans la quelle le coefficient K, fonction de la largeur du hourdis, est déterminer
grâce au diagramme de la page 51 du PSI DN81 : K=0.9
Ainsi : 23.5*0.9*0.2/0.25=16.92Kg/m3.
 Estimation des cadres de torsion :

Le poids total Qt des cadres de torsion à mettre en ouvre peut être évalué à partir de la
formule suivante :
(𝑏+ℎ)∗𝑙 1
𝑄𝑡 (𝑡) = 95 ∗ ∗ ∑ 𝑙𝑖 ∗ 𝑓𝑒
𝑏∗ℎ

b et h étant les dimensions d’une nervure. b : grand côté, h : petit côté.


l, la portée de la travée la plus longue en m.
∑li, la longueur totale de l’ouvrage.
fe, la contrainte de traction admissible des aciers (en t/m2).

(2.4+0.8)∗28 1
Ainsi : 𝑄𝑡 (𝑡) = 95 ∗ ∗ 222 ∗ 50000 = 19.68𝑡
2.4∗0.8

 Estimation des étriers d’efforts tranchant :

Au stade de l’avant projet, on peut estimer la quantité d’étriers à mettre en œuvre


en prenant 5% du poids total d’aciers évalué ci- dessus.
On trouve : Qe=0.98t.

 Estimation du ferraillage d’abouts des nervures :

Au stade du prédimensionnement on prend forfaitairement une quantité d’aciers


passifs totale à 3t pour le ferraillage de diffusion aux abouts des nervures.

2.9.1.2. Estimation des aciers de précontrainte (ferraillage actif) :

En général une dalle nervurée, précontrainte longitudinalement par des


armatures filantes nécessite, suivant la géométrie des nervures et les portées, entre 20 à
50 kg d’acier dur de précontrainte par m3 de béton. On prendra donc un ratio de
30Kg/m3.

Travail de fin d’étude 2010 59


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
2.9.1.3. Coût de la variante2 :
Le métré global de la variante2 est présenté dans l’annexe :

Le montant global est : 17.92MDHs.

2.9.2. Estimation du coût de la variante1(PPBA) :


On donne ci-après les principaux ratios des quantités utilisées pour la variante 1:
Les quantités d’acier par m3 de béton sont les suivantes :

 Tablier, chevêtre, semelle, fûts : 130kg/m3


 Mur en retour : 100kg/m3
 Mur garde grève, corbeau et dalle de transition: 80kg/m3
 Pieux : 70kg/m3.

Le métré global de la variante 1 est présenté dans l’annexe :

Le montant global est : 17.56MDHs

2.10. Choix de la variante :

D’après la comparaison financière entre les deux variantes on constate qu’il n’ya
pas une grande différence entre les deux.
En ce qui concerne l’adaptation au site, la variante PDNBP reste la plus adaptée.
En effet, à cause de sa hauteur faible, le raccordement en profil long avec la route
existante se fait sans des surcoûts de la reconstruction de la route qui traverse l’ouvrage.
Par contre, la variante PPBA avec sa hauteur moyenne reste mal adaptée à notre site car
le raccordement avec la route existante se fait en enjambant un linéaire très important,
aussi les remblais contigus à l’ouvrage sont très importants.
Suite à cette comparaison technico-économique, nous allons étudier dans la
troisième partie la variante pont dalle nervurée en béton précontraint qui semble la
mieux adaptée à notre projet.

Travail de fin d’étude 2010 60


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Projet d’exécution

Dans cette partie, on va étudier en détail la variante retenue à l’issue de l'avant


projet. Il s’agit de justifier par un calcul détaillé les différents éléments du pont dalle
nervurée en béton précontraint comprenant trois modules de 74m de longueur, chaque
module contient trois travées continues réparties come suit : 22.5m+28m+22.5m, avec
deux zones d’about de 0.5m chacune. Et vue la symétrie des modules notre étude
portera essentiellement sur un seul module.

On commence d’abord par le calcul des sollicitations, et le calcul du ferraillage dans


les nervures principales. Puis, une étude détaillée de la précontrainte, suivi du calcul de
l'hourdis, encorbellements et les entretoises. Ensuite, on procède à la justification des
appareils d'appuis, et l’étude des appuis, les culées et les piles, Enfin on établit le calcul
du ferraillage des semelles de liaison et des pieux.

Travail de fin d’étude 2010 61


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Chapitre 3 :
Inventaire des charges
Introduction :
Dans ce chapitre, nous représenterons l’inventaire des charges routières selon le
fascicule 61 titre II susceptibles de solliciter le tablier, ainsi que les charges permanentes
puis on procède à calculer la répartition de ces charges selon la méthode de Guyon
Massonnet Baret.

3.1. Charges routières :


3.1.1. Définitions :
Selon la fascicule 61 titre II, les charges d’exploitation prises en compte pour
notre ouvrage sont les systèmes A(l), Bc, Bt, Br, Mc120 et Les charges sur les trottoirs.

Avant de procéder à l’étude de ces chargements, on définit tout d’abord certaines


notions qui seront utiles par la suite.

Toutes les parties du tablier ne sont pas forcément à charger par les charges de
chaussée. Il faut donc définir une largeur chargeable qui se déduit elle-même de la
largeur roulable. On donne ci-dessous les définitions correspondantes.

 La largeur roulable :

C’est la largeur de tablier comprise entre les dispositifs de retenue, s’il y en a, ou


bordures. Elle comprend donc la chaussée proprement dite et les sur-largeurs
éventuelles telles que les bandes d’arrêt d’urgence, bandes dérasées, etc.

LR= (Largeur de la plate forme)-2*(Largeur d’un trottoir)

La largeur roulable calculée est donc : LR=10-(2*1)=8m.

 Classe des ponts :

Les ponts sont rangés en trois classes suivant leur largeur roulable, LR, et leur destination :

1ère classe : LR≥ 7m ; 2ème classe : 5.5m <LR<7m ; 3ème classe : LR≤5.5m.

Ainsi, notre pont sera de 1ère classe puisque : LR = 8m> 7m.


 La largeur chargeable :

Est définie par la formule suivante : Lch= LR-n*0.5.

Travail de fin d’étude 2010 62


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Avec : Lch en (m) ; n : le nombre de dispositifs de retenue (n≤2).

Dans notre cas il n’ya pas de dispositifs de retenue. Donc, n=0 et par la suite Lch=LR=8m.

 Le nombre de voies :

Par convention, le nombre de voies de circulation des chaussées Nv est tel que :
Nv=E(LR/3)=E(8/3)=2.

 La largeur d’une voie :

Par convention, la largeur d’une voie de circulation, V, est donnée par :


V=Lch/Nv=8/2=4m.

 Les coefficients : a1 ; a2 ; bc et bt :

 Les coefficients a1 et a2 dépendent de la classe du pont et du nombre de voies


chargées.

Voies 1 2 3 4 >4
chargées
1ère classe 1 1 0.9 0.75 0.7
2ème classe 1 0.9 - - -
3ème classe 0.9 0.8 - - -
Tableau 3.1 : Les valeurs de a1

Les valeurs de a2 sont données par la formule suivante : a2=V0/V.


Les valeurs de V0 sont définies come suit : V0=( 3.5m pour pont 1ère classe ; 3m pour pont
2ème classe ; 2.75m pour pont 3ème classe).

 Les coefficients bc dépendent de la classe du pont et du nombre de files


considérées.

Nombre files 1 2 3 4 >4


1ère classe 1.2 1.1 0.95 0.8 0.7
2ème classe 1 1 - - -
3ème classe 1 0.8 - - -
Tableau 3.2 : Les valeurs de a2

 Les coefficients bt dépendent de la classe du pont.

1ère classe 1
2ème classe 0.9
Tableau 3.3 : Les valeurs de bt

Travail de fin d’étude 2010 63


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

D’après ce qui précède on trouve les caractéristiques suivantes :


 a1= 1
 a2=0.875
 bc=1.1pour deux files et 1.2 pour une seule file.
 Bt=1

3.1.2. Charges routières :


a) Système A(L) :

Ce système se compose des charges uniformément réparties d’intensité variable


suivant la longueur surchargée et qui correspondent à une ou plusieurs files de
véhicules à l’arrêt sur le pont.

Elles représentent un embouteillage ou un stationnement, ou bien tout simplement


une circulation continue à une vitesse à peu prés uniforme d’un flot de véhicules
composé de voitures légères et de poids lourds. A(l) est donnée par la formule suivante :

A(L)= Max[0.23+36/(L+12) ; 400-0.2*L] en t/m2

La valeur obtenue sera par la suite multipliée par les coefficients a1 et a2 puis par la
largeur d’une voie (resp. deux voies) si elle est seule à être chargée (resp. si les deux le
sont) afin d’obtenir une force/ml.

Nous obtenons donc les valeurs de A(l) dans le tableau 3.4 :

1 seule travée chargée 2 travées chargées 3 travées chargées


une seule file 5.0342 3.2057 2.5944
deux files 10.0685 6.4114 5.1888
Tableau 3.4 : Résumé des valeurs A(l)

b) Système Bc :

Le convoi Bc se compose d’un ou au maximum de deux camions types par file. Dans le
sens transversal le nombre de files est inférieur ou égale au nombre de voies. Les
caractéristiques du convoi Bc sont présentées dans la figure 3.1 ci-après.

Travail de fin d’étude 2010 64


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Figure 3.1 : système Bc

c) Système Bt :
Un tandem se compose de deux essieux munis de roues simples pneumatiques. Les
caractéristiques du système Bt sont représentées ci-dessous.
Le système Bt ne s’applique pas au pont de la 3ème classe. Pour les ponts de la 1ère
et de la 2ème classe, il convient de respecter les règlements suivants :
– Dans le sens longitudinal, un seul tandem est disposé par file.
– Dans le sens transversal, un seul tandem est supposé circuler sur les ponts à une voie.
Alors que pour les ponts supportant deux voies ou plus, on ne peut placer que deux
tandems au plus sur la chaussée, côte à côte ou non, de manière à obtenir l’effet le plus
défavorable

Figure 3.2 : système Bt


d) Système Br :

C’est une roue isolée disposée normalement à l’axe longitudinal de la chaussée.

Travail de fin d’étude 2010 65


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Les caractéristiques de cette roue sont présentées dans la figure 3.3 ci-dessous :

Figure 3.3 : système Br

Le rectangle de la roue peut être placé n’importe où sur la largeur roulable de manière à
produire l’effet le plus défavorable.

e) Système Mc120 :

Le système MC120 se compose de véhicules type à chenilles. Il comporte deux chenilles et


le rectangle d’impact de chacune d’elles est supposé uniformément chargée. La pression
répartie au mètre linéaire, appliquée par le convoi est : P/ml = 110/6,1 = 18,03 t/ml.

Les caractéristiques du système Mc120 sont représentées dans la figure 3.4 ci-dessous.

Figure 3.4 : système Mc120

3.2. Surcharges sur les trottoirs :


Le règlement prévoit deux systèmes de charges : un système local destiné à la
justification des éléments de couverture du tablier (hourdis, entretoises) et un système
général pour le calcul des nervures principales. Les diverses charges de trottoir ne sont
pas majorées pour les effets dynamiques.

Travail de fin d’étude 2010 66


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
3.2.1. Les charges locales :
Le système local comprend une charge uniformément répartie d’intensité qtr de
valeur : qtr=0.450t/m² Cette charge est placée pour produire l’effet le plus défavorable.
Ses effets peuvent éventuellement se cumuler avec ceux de B. De plus, le système local
comprend une roue de 6 t dont la surface d’impact est un carré de 0,25 m de côté à
disposer sur les trottoirs en bordure d’une chaussée.

3.2.2. Les charges générales :


système général comprend une charge uniformément répartie d’intensité qtr de
valeur : qtr=0.150t/m² Cette charge est à disposer sur les trottoirs bordant une
chaussée. Ce système répond aux règles d’application suivantes :

– Dans le sens longitudinal, on dispose cette charge pour qu’elle produise l’effet le plus
défavorable ;

– Dans le sens transversal, toute la largeur du trottoir est chargée, mais on peut
considérer soit qu’un seul trottoir est chargé, soit que les deux le sont, de manière à
obtenir l’effet le plus défavorable ;

– Cette charge est cumulable avec la charge A(l) et Bc si elle peut donner un effet plus
défavorable.

De plus, le système général comprend une charge de densité uniforme mais qui ne
concerne que les ouvrages ne supportant qu’une circulation de piétons ou de cyclistes
(passerelles).

3.3. Les charges permanentes :

3.3.1. Le Poids propre :


Le poids propre du tablier est : PPT= St*L*2.5,

Avec :
St : la surface transversale du tablier St=7.84 m2 ;
L : la longueur total du module L=74m.

Soit : PPT=7.84*74*2.5= 1450.4 t.

Le poids propre des entretoises : 2*0.288*2.5= 2.88t.

Travail de fin d’étude 2010 67


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
3.3.2. Les superstructures :
Ce sont des éléments de second œuvre et de finition du tablier. Elles jouent un
rôle important sur le plan d’esthétique, de sécurité et de durabilité de l’ouvrage.

3.3.2.1. Les revêtements du tablier :


La chape d’étanchéité :
Elles ont pour rôle d’assurer la protection des armatures du béton en évitant les
infiltrations des eaux de pluie. Les étanchéités sont à base de résines synthétiques,
d’asphalte coulé ou déposé par l’intermédiaire de feuilles préfabriquées. On utilisera une
chape épaisse (de densité 2.2 t/m3) de 3 cm à base d’asphalte coulé à chaux en bicouche
à haute température.

Le revêtement de chaussée :
Elle protège de l’agression du trafic. Elle se compose d’une couche de roulement en
béton bitumineux de 4 à 10 cm d’épaisseur servant de couche d’usure. On adoptera une
épaisseur de 6 cm avec une densité de 2.4t/m3.

3.3.2.2. Les dispositifs de sécurité :


Ils ont pour rôle de protéger les individus.

Trottoir :
Ils assurent protection des piétons en les isolants de la circulation automobile. On
envisagera des trottoirs sur caniveau recouverts par des dallettes de 5 cm d’épaisseur
qui reposent sur la contre-bordure et la contre-corniche.

Les corniches :
Elles servent à écarter les eaux de pluie du parement de la structure porteuse du pont.
Elles ont une part importante dans l’esthétique. Elles peuvent être coulées en place ou
préfabriquées en éléments généralement de 1 m. Le premier type est moins cher, mais il
nécessite un coffrage spécial se déplaçant le long du tablier, c’est la raison pour laquelle
on adoptera des corniches préfabriquées.

Les gardes corps :


Ils assurent la retenue des piétons et souvent une fonction esthétique. Dans notre cas,
nous optons pour les barrières de sécurité normales métalliques, de poids propre voisin
de 50 kg/ml.

Travail de fin d’étude 2010 68


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Figure 3.5 : les différents éléments constitutifs du trottoir

Ainsi, les charges de superstructure se présentent comme suit :

Equipement Nombre Poids unitaire Poids total(t)


Chape d'étanchéité 1 2.2 t/m3 48.84
Revêtement de Chaussée 1 2.4t/m3 85.25
Contre corniche 2 2.5t/m3 12.95
Corniche 2 2.5t/m3 47.36
Trottoirs 2 2t/m3 36.11
Bordures 2 2.4t/m3 8.88
Garde-corps 2 0.05t/ml 7.4
Total pour un module (t) 246.79
Tableau 3.5 : charges des superstructures

Travail de fin d’étude 2010 69


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Chapitre 4:

Etude du tablier
Introduction
Dans cette partie, il s’agit de déterminer le tracé et le nombre de câbles à adopter
pour garantir le respect des contraintes réglementaires pour les différentes
combinaisons.

C’est pour ainsi dire l’étape la plus importante du projet, dans la pratique ce
calcul s’effectue à l’aide de logiciels particuliers .Pour notre cas on suivra la démarche
suivie dans le guide de calcul du logiciel MCP-EL du SETRA avec de légères adaptations
imposées par notre niveau de connaissance en la matière mais qui sont toutefois sans
grand effet sur la précision des résultats.

4.1. Répartition transversale des charges :

4.1.1 Adaptation de la méthode de Guyon-Massonet-Bares :


Comme l’énonce la théorie des poutres les moments fléchissant longitudinaux
sont calculés sur la largeur totale de l’ouvrage, en fait compte tenu de la répartition
transversale de la charge, toutes les fibres de la section ne sont pas également sollicitées,
on calcule donc un coefficient de répartition transversale (CRT>1).

La méthode adoptée sera celle de Guyon-Massonet –Bares qui tient compte de la


valeur du coefficient de poisson ,les formules données ci-dessous permettent de calculer
les lignes d’influence du coefficient de répartition transversale sur la largeur utile pour
une fibre donnée, Les charges d’exploitation sont déplacées sur le profil en travers sur
les zones permises ,on retient pour la travée étudiée et pour chaque type de charge le
coefficient relatif à la fibre la plus sollicitée parmi les fibres les plus étudiées (CRT
maximal).

Le tablier étudié à l’aide de la méthode de Guyon-Massonnet-Bares est


normalement un tablier isostatique ou les nervures ont des inerties de flexion et de
torsion constantes.

Travail de fin d’étude 2010 70


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Si l’on veut tenir compte de l’effet de la continuité d’un ouvrage d’inertie
constante sur la rigidité du tablier dans le sens transversal nous devons adapter
certaines données. Nous allons prendre comme caractéristiques d’une travée
indépendante fictive :

 Une inertie de flexion équivalente telle que, sous le chargement réparti unitaire,
la flèche au milieu de la travée soit la même dans la travée indépendante fictive et
dans la travée faisant partie du pont continue réel.
 Une portée inchangée.
 Une inertie de torsion égale à celle des nervures réelles.
La travée indépendante fictive ainsi définie, a même portée et même inertie de
torsion qu’une nervure du pont continu mais une inertie de flexion fictive calculée
comme indique ci-dessus, donc même flèche à mi-portée et même rotation de torsion
sous une charge donnée que la nervure du pont continu. En effet, les nervures étant
supposées encastrées à la torsion sur appuis, les appuis intermédiaires ne permettent
pas la transmission des moments de torsion et la continuité n’a aucun effet sur les
rotations de torsion.

Calcul de l’inertie de flexion équivalente :


Soit li la portée de la travée continue, la flèche f au milieu de cette travée soumise à une
charge uniformément répartie de densité égale à 1t/m est égale à :

1 −5𝑙𝑖 4 𝑙𝑖 2
𝑓 = 𝐸𝐼 [ 384 − 16 (𝑀𝑖 + 𝑀𝑖+1 )]

Avec I est l’inertie réelle de la section étudiée.

Mi et Mi+1 sont les moments sur les appuis i et i+1.

D’autre part la flèche f’ au milieu d’une travée indépendante de même portée li soumise
−1 5∗𝑙𝑖 4
au même cas de charge est égale à : 𝑓 ′ = 𝐸𝐼′ ∗ 384

Ou I’ est l’inertie fictive à calculée.


En égalisant donc les flèches f et f’, on en déduit :


𝑙𝑖 2
𝐼 =𝐼∗
4.8(𝑀𝑖 + 𝑀𝑖+1 ) + 𝑙𝑖 2
𝑙𝑖 2
On pose : 𝛼 = 4.8(𝑀𝑖+𝑀 2
qu’on appelle un coefficient correctif.
𝑖+1 )+𝑙𝑖

Alors, dans le cas de trois travées symétriques de portée θl , l et θl ( θ=0.8<1), le


PSIDN81 donne directement les formules qui permettaient de calculer α.

Travail de fin d’étude 2010 71


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
10𝜃+15
 Si l’on charge la travée centrale : α= 10𝜃+3 =2.091
1
 Si l’on charge la travée de rive : 𝛼 = 3∗𝜃(𝜃+1) =1.4064.
1− 1
5∗[(1+𝜃)2 − ]
4

4.1.2. Les paramètres fondamentaux de la méthode de Guyon Massonet-


Bares:

4.1.2.1. La largeur active :


Le pont est constitué de deux nervures espacées de b0=5m (entraxe des nervures), donc
la largeur active du pont sera : 2*b=n*b0=2*5=10mb=5m.

4.1.2.2. La position active des nervures :


D’après la coupe transversale du tablier, la position des nervures sont :
− b/2=− 2.5𝑚.
𝑦 =+ +

4.1.2.3. Calcul des paramètres α et θ :


a) Le paramètre d’entretoisement :
𝑏 4 𝜌𝑛
𝜃= √
𝑙 𝜌𝑒
b : demi largeur de la dalle.
L : portée de la travée.
𝐼 ′ 𝑛∗𝐸
ρn= : rigidité flexionnelle des nervures par unité de largeur.
𝑏0
𝐼𝑒∗𝐸
ρe= 𝑙1 : rigidité flexionnelle des entretoises par unité de longueur.
L’hourdis assure l’entretoisement intermédiaire.

Travée centrale : l=28m :


2.091∗0.49∗𝐸
ρn= = 0.2046𝐸
5
0.253 ∗𝐸
ρe= =0.001302E
12

5 4 0.2046
𝜃= √ = 0.6322
28 0.001302
Travée de rive : l=22.5m
1.4064∗0.49∗𝐸
ρn= = 0.1378𝐸
5
0.253 ∗𝐸
ρe= =0.001302 E
12

5 4 0.1378
𝜃= √ = 0.7125
22.5 0.001302

Travail de fin d’étude 2010 72


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b) Le paramètre de torsion :
𝛾𝑛+𝛾𝑒
𝛂=2∗
√𝜌𝑛∗𝜌𝑒

𝐾𝑛∗𝐺
γn= : rigidité torsionnelle des nervures par unité de largeur.
𝑏1

𝐾𝑒∗𝐺
γe= : rigidité torsionnelle des entretoises (dalle) par unité de largeur.
𝑙1
1
Kn : moment d’inertie de torsion des poutres ; Kn=0.3232+ 3 ∗ 5 ∗ 0.252 = 0.43

Ke : moment d’inertie de torsion des entretoises ;Ke= 0.281*1*0.252=0.01756 (d’après


le tome 1 du cours de la résistance des matériaux de M.Courbon).
𝐸
G =2(𝜈+1)est le module de déformation transversal du béton (module de torsion).
𝐸
ν est le coefficient de poisson ( ν=0G= 2 ).

Travée de centrale : l=28m :

γn=0.04294 E et γe= 0.00878 E


Alors : α=1.584

Travée de rive : l=22.5m

γn=0.04294 E et γe= 0.00878 E.


Alors : α=1.932

4.1.3. Les Coefficients de Répartition Transversale (CRT) :


Puisque le tablier est symétrique, alors on étudiera seulement la nervure de
droite. Le coefficient de répartition transversale K est un coefficient correctif qui tient
compte de la répartition transversale des surcharges. Celui-ci montre la proportion des
surcharges transmises sur la nervure considérée. K dépend de la valeur du paramètre de
torsion α, de la valeur du paramètre d’entretoisement θ, de l’excentricité de la charge e
et de l’ordonnée de la nervure considérée y.

Pour :
α=0K0=K0(θ,e,y)
α=1K1=K1(θ,e,y)
Pour α quelconque, l’interpolation n’est pas linéaire. Elle est donnée par Massonnet
K=K0+(K1-K0)*√𝜶
Les valeurs de ces coefficients sont tirées des tableaux et des abaques de
Massonnet. Pour une nervure d’ordonnée y, on procède à une interpolation linéaire sur
les valeurs de y données dans les tableaux de Guyon-Massonnet. Une interpolation
linéaire peut se faire par rapport à θ.

Travail de fin d’étude 2010 73


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.1.3.1. Détermination des CRT pour la travée centrale :
Nous disposons des tableaux donnant les coefficients de Guyon-Massonnet : K0 et K1
pour θ=0,6 et θ=0,65, On rappelle que pour la travée centrale θ=0.6322.

Pour avoir K0 et K 1 pour θ=0,6322, nous effectuerons une interpolation linéaire à l’aide
de la formule suivante :
0.6322−0.6
K(θ =0,6322) = K(θ = 0,6)+ ∗[K(θ = 0,65)− K(θ= 0,6)]
0.65−0.6

On obtient le tableau suivant :

y=b/2 ; e -5 -3.75 -2.5 -1.25 0 1.25 2.5 3.75 5


K0(θ=0.6) -0.5241 -0.1615 0.2117 0.6119 1.0447 1.4853 1.8575 2.0778 2.2358
K0(θ=0.65) -0.5207 -0.1690 0.1974 0.6014 1.0524 1.5180 1.8946 2.0666 2.1547
K0(θ=0.6322) -0.5219 -0.1663 0.2025 0.6051 1.0497 1.5064 1.8814 2.0706 2.1836
K1(θ=0.6) 0.4349 0.5243 0.6410 0.7992 0.9996 1.2207 1.3994 1.4582 1.4686
K1(θ=0.65) 0.3823 0.4734 0.5966 0.7702 0.9965 1.2515 1.4559 1.5073 1.5005
K1(θ=0.6322) 0.4010 0.4915 0.6124 0.7805 0.9976 1.2405 1.4358 1.4898 1.4891
K(θ=0.6322) 0.6397 0.6616 0.7184 0.8259 0.9841 1.1718 1.3206 1.3397 1.3096
Tableau 4.1 :les CRT pour la travée centrale

Ce qui donne la ligne d’influence transversale suivante :

CRT de la travée centrale : nervure de droite


1.6
1.4
1.2
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-5 -3.75 -2.5 -1.25 0 1.25 2.5 3.75 5

figure 4.1 :la ligne d’influence de la travée centrale

3.4.3.2. Détermination des CRT pour la travée de rive :


Nous disposons des tableaux donnant les coefficients de Guyon-Massonnet : K0 et K1
pour θ=0,7 et θ=0,75, On rappelle que pour la travée de rive θ=0.7125.

Travail de fin d’étude 2010 74


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Pour avoir K0 et K 1 pour θ=0,7125, nous effectuerons une interpolation linéaire à l’aide
de la formule suivante :
0.7125−0.7
K(θ =0,7125) = K(θ = 0,7)+ ∗[K(θ = 0.75)− K(θ= 0,7)]
0.75−0.7

On obtient le tableau suivant :

y=b/2 ; e -5 -3.75 -2.5 -1.25 0 1.25 2.5 3.75 5


K0(θ=0.7) -0.5114 -0.1756 0.1798 0.5862 1.0580 1.5548 1.9392 2.0554 2.0618
K0(θ=0.75) -0.4953 -0.1809 0.1589 0.5657 1.0606 1.5951 1.9919 2.0449 1.9577
K0(θ=0.7125) -0.5074 -0.1769 0.1746 0.5811 1.0587 1.5649 1.9524 2.0528 2.0358
K1(θ=0.7) 0.3342 0.4253 0.5535 0.7407 0.9923 1.2824 1.5134 1.5539 1.5262
K1(θ=0.75) 0.2906 0.3804 0.5118 0.7110 0.9869 1.3128 1.5717 1.5976 1.5456
K1(θ=0.7125) 0.3233 0.4141 0.5431 0.7333 0.9910 1.2900 1.5280 1.5648 1.5311
K(θ=0.7125) 0.6472 0.6445 0.6868 0.7926 0.9645 1.1828 1.3625 1.3745 1.3342
Tableau 4.2 :les CRT pour la travée de rive

Ce qui donne la ligne d’influence suivante :

CRT de la travée de rive: la nervure de droite


1.6
1.4
1.2
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-5 -3.75 -2.5 -1.25 0 1.25 2.5 3.75 5

figure 4.2 :la ligne d’influence de la travée de rive

Par la suite on placera les différentes charges sur la ligne d’influence de telle
manière à produire l’effet le plus défavorable, qui est caractérisé par un CRT très
important.

Le tableau suivant regroupe les valeurs obtenues correspondant aux différentes


surcharges pour la nervure de droite.

Travail de fin d’étude 2010 75


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Valeur du CRT
Cas le plus défavorable
Charges Travée centrale Travée de rive
2TR 1.0000 1.1539 2 trottoirs chargés
2A(L) 1.0022 1.0210 2 voies chargées
2*Mc120 1.1804 1.2333 2chars
2*Bc 1.1602 1.1990 2files
2*Bt 1.1578 1.1288 2 tandems
superstructures (chaussé) 1.0022 1.0210 ----
superstructures (trottoir) 1.0000 1.1539 ----
Br 1.3388 1.5013 1 roue
Tableau 4.3 :les CRT des différents charges

4.2. Calcul des moments fléchissants dus aux charges permanentes et


d’exploitation :

4.2.1. Moments fléchissants longitudinaux

4.2.1.1. Précisions :
La combinaison quasi permanente correspond à l’état en service à vide.

La combinaison rare correspond à l’état en service en charge.

La combinaison fréquente tient compte des charges permanentes plus une fraction Ψ1
de la charge d’exploitation. Notre pont étant de classe 1 au sens du fascicule 61 titre 2,
alors Ψ1=0.6.

4.2.1.2. Effets des dénivellations d’appuis :


Les tassements sont pris en compte dans l’évaluation des moments, le module de calcul
du béton à prendre en compte pour évaluer les efforts dans la structure dus aux
tassements d’appui effectifs est pris égal à :

Ei28
Ef =
Kf + 1

Kf : le coefficient de fluage (Kf=2 d’après le MCP-EL du SETRA).


3
Ei28 : module de déformation longitudinal du béton à 28jours (Ei28=11000* √35)
Ef=1199390t/m2.

D’après le livre intitulé « PROJET ET CONSTRUCTION DES PONTS » de J.A.CALGARO et


M.VIRLOGEAUX, les moments qui sont dus aux dénivellations d’appuis sont donnés par
les formules suivantes :

Travail de fin d’étude 2010 76


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
 Cas 1 : dénivellation de l’appui A0 (la culée de gauche CRG) :

La dénivellation est notée δ, comptée positivement vers le haut.


Dans ce cas les moments qui sont dus à cette dénivellation au niveau de chaque appui
−6𝐸𝑣𝐼𝛿 2+√3
seront : M0=0 ; pour k=1,2,3 ; Mk= ∗ (−2 + √3)k .
𝐿2 𝛼(2α+√3)

 Cas 2 : dénivellation de l’appui A1 (la pile rive de gauche P1) :

La dénivellation est toujours notée δ.


−6𝐸𝑣𝐼𝛿 1+𝛼(3−√3) 6𝐸𝑣𝐼 (1+𝛼)(1+2𝛼) 𝑘
M0=0 ; M1= ∗ ; pour k=2,3 ; Mk= ∗ (2 + √3)(−2 + √3)
𝐿2 𝛼(2𝛼+√3) 𝐿2 𝛼(2𝛼+√3)

Cas 3 et Cas 4 seront déduits des cas 1 et cas2, puisque le module est symétrique.

Les dénivellations d’appui sont données dans le tableau suivant:

Tassements Culée RG Pile 1 Pile 2 Pile 3


Probable (en cm) 0 0 0 0
Aléatoire (en cm) 1 1 1 1
Tableau 4.4 :les tassement des appuis

Dans le cas de notre ouvrage α=0.8, L=28m.

Le tableau suivant résume les différents résultats trouvés :

Dénivellation M0 M1 M2 M3
Dénivellation de CG 0 -33.74 9.04 0
Dénivellation de P1 0 67.97 -42.3 0
Dénivellation de P2 0 -42.3 67.97 0
Dénivellation de P3 0 9.04 -33.74 0
Tableau 4.5 :les moments de dénivellation

4.2.1.3. Effets des gradients thermiques :


Sous l’effet du gradient thermique Δθ (en réalité la différence de température
entre l’intrados et l’extrados de l’ouvrage), il y’aura création des contraintes de traction
dans l’intrados et de compression dans l’extrados.

D’après le PSIDN81, les rotations aux extrémités d’une travée de longueur l et de


hauteur constante h sont :
𝛼𝛥𝜃 𝑙
ω’ = −ω’’ = ∗ℎ
2

α : Coefficient de dilation linéaire (α=10-5).

Travail de fin d’étude 2010 77


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Δθ : la variation de température supposée linéaire (d’après le PSIDN81, les variations de
température réglementaires à prendre à compte à ce niveau de calcul sont : Δθ=10°C
simultané avec l’état à vide et Δθ=5°C simultané avec l’état en charge de l’ouvrage).
Par la suite on va appliquer la méthode des trois moments pour calculer les moments
fléchissants sur appuis. Et ensuite, on déduira les moments sollicitant chaque section de
l’ouvrage.

1 22.5
Travée de rive : l=22.5m 𝜔′ 1 = −𝜔′′ 1 = 2 ∗ 10−5 ∗ 1.2
∗ 𝛥𝜃 = 9.375 ∗ 10−5 ∗ 𝛥𝜃
1 28
Travée centrale : l=28m 𝜔 2 = −𝜔 2 = ∗
′ ′′
2
10−5 ∗ 1.2 ∗ 𝛥𝜃 = 1.17 ∗ 10−4 ∗ 𝛥𝜃

La méthode des trois moments pour i=1: M0*L1+2M1(L1+L2)+M2*L2=6EI(ω’2-ω’’1),


Soit : 101M1+28M2=1.2645*10-3*Δθ*EI
La méthode des trois moments pour i=2 : M1*L2+2M2(L2+L3)+M3*L3=6EI(ω’3-ω’’2)
Soit : 28M1+101M2=1.2645*10-3*Δθ*EI
Alors : M1=9.8023*10-6*Δθ*EI & M2=9.8023*10-6*Δθ*EI.
 Pour un gradient de 10°C :

 A 28 jours : Ei28=35981.73MPa.  A 10 jours : Ei10= 34179.55MPA


 I=0.98m4  I=0.98m4
 M1=M2=3.45MN*m  M1=M2=3.28MN*m

 Pour un gradient de 5°C :

 A 28 jours : Ei28=35981.73MPa.  A 10 jours : Ei10= 34179.55MPA


 I=0.98m4  I=0.98m4
 M1=M2=1.72MN*m  M1=M2=1.64MN*m

4.2.1.4. Moments longitudinaux dus aux charges permanentes et d’exploitations :

a) Les coefficients de majoration dynamique :

Le coefficient de majoration pour effet dynamique est donné par la formule :

0.4 0.6
δ=1+ +
1 + 0.2𝐿 1 + 4𝐺𝑚𝑖𝑛
𝑆
L : Portée de la travée considérée.
G : Poids total de l’ouvrage (CP+SS) dans cette travée.

Travail de fin d’étude 2010 78


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
S : Charge maximale bc*Bc ; Mc120 ;bt*Bt ;Br qu’on peut disposer.
Bc, Bt, Br et Mc les charges maximales des systèmes Bc, Bt, Br et Mc120 respectivement
qu’on peut disposer sur la travée.

Travée de rive Travée centrale


S(t) L(m) Gmin(t) δ S(t) L(m) Gmin(t) δ
Bc 120 22.5 516.91 1.1087 120 28 643.27 1.0899
bt 64 22.5 516.91 1.0907 64 28 643.27 1.0752
Mc120 110 22.5 516.91 1.1030 110 28 643.27 1.0852
Br 10 22.5 516.91 1.0756 10 28 643.27 1.0629
Tableau 4.6 :les coefficients de majoration dynamique

b) Les moments longitudinaux dus aux différentes charges :


A l’aide du logiciel Robot Structural Analysis Professional version 2010, On a
modélisé la coupe longitudinal de notre tablier, puis on a calculé les sollicitions extrêmes
(Maximales et Minimales), au niveau de chaque section du tablier avec un pas de 1m.

Pour avoir les sollicitations qui sont dus aux charges permanentes (PP+SS), on a
chargée notre modèle avec une charge uniformément répartie de densité q=22.974t/ml.

Pour les sollicitations qui sont dus aux surcharges des trottoirs, on chargé notre
modèle avec une charge uniformément répartie de densité q=2*0.15t/ml=0.3t/ml.

Pour les sollicitations extrêmes qui sont dus au système A(L), il ya 5 cas à étudier
(Travée RG chargée ; Travée centrale chargée ; Travées RG et RD chargées ; Travées RG
et C chargées ; Travées RG, C et RD chargées). En fin, pour chaque section de l’ouvrage
(toujours avec un pas de 1m), on note les sollicitations maximales et minimales.

Pour les sollicitations extrêmes qui sont dus aux systèmes Bc, Bt, Br et Mc120, le
logiciel utilisé nous offre la possibilité d’utiliser des charges roulantes. Donc, il suffit
juste de déplacer les charges sur le tablier pour avoir l’effet le plus défavorable au
niveau de chaque section.

Maintenant que les coefficients de majoration pour effet dynamique sont calculés
ainsi que les coefficients de répartition transversale. Aussi les moments qui sont dus aux
dénivellations d’appuis et aux gradients thermiques sont évalués.

Les moments longitudinaux finaux au niveau de chaque nervure sont donnés dans
les tableaux qui suivent :

Travail de fin d’étude 2010 79


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Travée Rive gauche et travée rive droite : ( les moments fléchissants en t.m)

CP A(L) Bc Bt
x max min max min max min max min
0 0 0 0 0 0 0 0 0
1 90.39 75.03 85.45 43.20 103.62 -15.93 17.68 -2.12
2 259.72 215.57 161.80 80.64 189.26 -31.85 33.23 -4.23
3 406.12 337.08 229.04 112.32 257.65 -47.78 46.66 -6.34
4 529.59 439.56 287.20 138.25 309.61 -63.70 58.01 -8.46
5 630.14 523.01 336.26 158.41 352.39 -79.63 67.30 -10.58
6 707.75 587.43 376.22 172.82 380.62 -95.55 74.59 -12.69
7 762.43 632.81 407.09 181.46 397.90 -111.48 79.96 -14.81
8 794.18 659.17 428.85 184.35 404.05 -127.40 83.44 -16.93
9 803.00 666.49 441.52 181.48 409.44 -143.34 86.23 -19.04
10 788.89 654.78 445.09 172.86 418.49 -159.27 86.09 -21.15
11 751.85 624.03 439.57 158.47 430.08 -175.19 85.14 -23.27
12 691.88 574.26 424.94 138.33 429.84 -191.12 82.62 -25.39
13 608.98 505.45 401.22 112.42 416.62 -207.04 78.63 -27.49
14 503.15 417.61 368.40 80.76 390.08 -222.97 73.30 -29.61
15 374.39 310.74 326.49 43.34 353.52 -238.89 66.76 -31.73
16 222.70 184.84 275.48 0.16 303.68 -254.82 59.15 -33.85
17 48.08 39.91 215.36 -48.77 241.78 -270.74 50.63 -35.96
18 -124.06 -149.47 146.16 -103.47 169.11 -286.67 41.34 -38.08
19 -307.06 -369.95 67.86 -163.92 87.06 -302.59 31.48 -40.19
20 -509.09 -613.36 -19.54 -230.14 67.47 -318.52 21.20 -42.31
21 -730.15 -879.70 -116.04 -302.11 70.84 -334.45 10.70 -44.42
22 -970.24 -1168.97 -221.64 -379.84 74.22 -350.37 11.00 -46.54
22.5 -1229.37 -1481.17 -277.85 -420.86 75.90 -358.33 11.24 -47.60

Travail de fin d’étude 2010 80


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Mc120 Tr Tassement aléatoire Br


x max min max min max min max min
0 0 0 0 0 0 0 0 0
1 115.27 -15.78 3.25 2.6 3.02 -1.88 9.45 -1.09
2 219.01 -31.58 6.16 4.85 6.04 -3.76 17.8 -2.18
3 310.46 -47.37 8.71 6.75 9.06 -5.64 25.05 -3.27
4 386.41 -63.17 10.93 8.31 12.08 -7.52 31.23 -4.36
5 449.25 -78.95 12.8 9.52 15.1 -9.4 36.34 -5.45
6 502.34 -94.75 14.32 10.38 18.13 -11.28 40.41 -6.54
7 540.89 -110.53 15.48 10.9 21.15 -13.16 43.48 -7.63
8 565.45 -126.32 16.32 11.08 24.17 -15.04 45.56 -8.72
9 581.16 -142.12 16.8 10.9 27.19 -16.92 46.7 -9.81
10 585.08 -157.9 16.94 10.4 30.21 -18.8 46.95 -10.89
11 576.52 -173.7 16.73 9.53 33.23 -20.68 46.35 -11.98
12 556.27 -189.48 16.17 8.32 36.25 -22.56 44.95 -13.07
13 527.65 -205.28 15.27 6.76 39.27 -24.44 42.81 -14.16
14 489.93 -221.07 14.02 4.86 42.29 -26.32 40.01 -15.25
15 442.59 -236.85 12.43 2.61 45.31 -28.2 36.59 -16.34
16 386.66 -252.65 10.48 0.01 48.33 -30.08 32.65 -17.43
17 323.25 -268.43 8.19 -2.93 51.36 -31.96 28.25 -18.52
18 253.55 -284.23 5.56 -6.22 54.38 -33.84 23.49 -19.61
19 178.82 -300.02 2.58 -9.85 57.4 -35.72 18.45 -20.7
20 100.43 -315.81 -0.74 -13.83 60.42 -37.6 13.22 -21.79
21 77.86 -331.6 -4.42 -18.16 63.44 -39.48 7.9 -22.88
22 81.57 -347.38 -8.43 -22.83 66.46 -41.36 5.66 -23.97
22.5 83.43 -355.28 -10.57 -25.3 67.97 -42.3 5.79 -24.51
Tableau 4.7 :les moments longitudinaux du travée de rive

Travail de fin d’étude 2010 81


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Travée centrale :( les moments fléchissants en t.m)

CP A(L) Bc Bt
x max min max min max min max min
0 -1229.37 -1481.17 -340.74 -413.09 73.03 -344.77 11.49 -48.66
1 -972.45 -1171.63 -232.50 -328.91 61.01 -252.60 9.61 -39.59
2 -734.55 -885.00 -132.29 -250.38 48.99 -240.52 14.62 -37.70
3 -515.68 -621.31 -40.09 -177.50 36.99 -228.45 24.60 -35.80
4 -315.85 -380.54 44.10 -110.29 82.68 -216.39 34.35 -33.91
5 -135.05 -162.71 120.26 -48.72 156.76 -204.31 43.68 -32.02
6 26.73 32.20 188.41 93.03 222.10 -192.24 52.45 -30.13
7 169.47 204.18 248.54 57.47 278.12 -180.16 60.49 -28.24
8 293.17 353.22 300.65 102.08 324.39 -168.09 67.70 -26.34
9 397.85 479.34 344.75 141.05 360.68 -156.01 73.97 -24.45
10 483.49 582.52 380.82 174.36 386.87 -143.94 79.22 -22.56
11 550.10 662.78 408.88 202.02 407.41 -131.86 83.35 -20.67
12 597.68 720.10 428.93 224.01 437.38 -119.79 86.31 -18.77
13 626.23 754.50 440.95 240.37 458.60 -107.73 88.09 -16.88
14 635.75 765.96 444.96 251.07 470.54 -95.65 88.64 -14.99
15 626.23 754.49 440.95 256.12 472.84 -107.21 87.95 -16.88
16 597.68 720.10 428.93 255.51 465.26 -119.23 86.05 -18.77
17 550.10 662.78 408.88 249.26 447.76 -131.25 82.96 -20.67
18 483.49 582.52 380.82 237.35 420.39 -143.27 78.72 -22.56
19 397.85 479.33 344.75 219.80 385.39 -155.29 73.39 -24.45
20 293.17 353.22 300.65 196.58 341.39 -167.31 67.05 -26.33
21 169.47 204.18 248.54 167.71 288.26 -179.32 59.81 -28.22
22 26.73 32.20 188.41 133.20 226.60 -191.33 51.74 -30.12
22.5 -135.05 -162.71 120.26 93.03 157.12 -203.35 43.01 -32.01
24 -315.85 -380.54 44.10 -48.72 80.72 -215.37 33.74 -33.90
25 -515.68 -621.31 -40.09 -177.50 37.15 -227.39 24.10 -35.79
26 -734.55 -885.00 -132.29 -250.38 49.23 -239.41 14.27 -37.68
27 -972.45 -1171.63 -232.50 -328.91 61.30 -251.42 9.61 -39.58
28 -1229.38 -1481.18 -340.74 -413.09 73.38 -346.00 11.50 -48.71

Travail de fin d’étude 2010 82


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Br Mc120 Tr Tassement aléatoire


x max min max min max min max min
0 8.24 -34.88 79.43 -338.24 -24.57 -42.23 67.97 -42.30
1 6.89 -28.39 66.36 -273.36 -16.77 -33.62 67.97 -42.30
2 11.00 -27.02 53.29 -260.30 -9.55 -25.59 67.97 -42.30
3 18.24 -25.67 115.89 -247.23 -2.91 -18.14 67.97 -42.30
4 25.27 -24.32 184.76 -234.17 3.16 -11.27 67.97 -42.30
5 31.99 -22.95 250.44 -221.11 8.65 9.51 67.97 -42.30
6 38.27 -21.60 311.86 -208.04 13.56 0.73 67.97 -42.30
7 44.02 -20.25 368.06 -194.97 17.89 5.87 67.97 -42.30
8 49.14 -18.88 418.21 -181.90 21.65 10.44 67.97 -42.30
9 53.58 -17.53 461.58 -168.84 24.82 14.42 67.97 -42.30
10 57.25 -16.18 497.58 -155.77 27.42 17.81 67.97 -42.30
11 60.14 -14.81 525.72 -142.72 29.44 20.64 67.97 -42.30
12 62.19 -13.46 545.63 -129.65 30.89 22.90 67.97 -42.30
13 63.37 -12.11 557.07 -116.58 31.76 24.57 67.97 -42.30
14 63.67 -10.74 561.15 -103.54 32.04 25.67 67.97 -42.30
15 63.37 -12.11 558.05 -116.61 31.76 26.17 67.97 -42.30
16 62.19 -13.46 546.34 -129.67 30.89 26.11 67.97 -42.30
17 60.14 -14.81 526.19 -142.74 29.44 25.48 67.97 -42.30
18 57.25 -16.18 497.83 -155.81 27.42 24.26 67.97 -42.30
19 53.58 -17.53 461.64 -168.88 24.82 22.47 67.97 -42.30
20 49.14 -18.88 418.12 -181.94 21.65 20.09 67.97 -42.30
21 44.02 -20.25 367.87 -195.02 17.89 17.14 67.97 -42.30
22 38.27 -21.60 311.63 -208.09 13.56 13.61 67.97 -42.30
23 31.99 -22.95 250.24 -221.16 8.65 9.51 67.97 -42.30
24 25.27 -24.32 184.67 -234.23 3.16 -11.27 67.97 -42.30
25 18.24 -25.67 115.99 -247.29 -2.91 -18.14 67.97 -42.30
26 11.00 -27.02 53.28 -260.36 -9.55 -25.59 67.97 -42.30
27 6.89 -28.39 66.34 -273.43 -16.77 -33.62 67.97 -42.30
28 8.24 -34.88 79.40 -338.12 -24.57 -42.23 67.97 -42.30
Tableau 4.8 :les moments longitudinaux du travée centrale

Travail de fin d’étude 2010 83


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.3. Choix du Tracé du câble :
La théorie veut que la recherche de la précontrainte dans le cas des systèmes
hyperstatiques se fasse à l’aide de l’artifice « câble concordant » c'est-à-dire qui ne
génère pas de moments hyperstatiques et qu’on effectue des retouches à ce tracé ainsi
défini pour écrêter les pics correspondant aux points anguleux au droit des appuis
intermédiaires et ce en arrondissant le tracé au voisinage immédiat des appuis en
question :

Généralement le tracé théorique sera abaissé au droit des appuis, le projeteur


devra compenser ces retouches vers le bas par des retouches vers le haut en milieu de
travées pour conserver la concordance du câble (si elle est assurée) mais cette méthode
présente beaucoup d’inconvénients dans le cas où l’on ne dispose pas d’outils puissants
de calcul :

-D’abord la condition de concordance n’est presque jamais assurée si bien que dans la
littérature on trouve des expressions comme « quasi concordant »

- La nécessité d’effectuer plusieurs itérations difficiles à programmer portant sur les


excentricités du câble au droit des appuis, d’approcher le câblage ainsi déterminé par
une succession de paraboles ….

Nous choisirons pour notre cas une méthode moins rigoureuse et plus manuelle :
nous fixons en définitive le nombre de paraboles à rechercher soit 3 paraboles(valeur
qui fournit aussi les cas où une seule ou deux paraboles sont possibles ;il suffit de
considérer pour cela un intervalle nul), à l’aide d’un tableur comme Excel nous jouons
sur les équations de ces paraboles en respectant de manière évidente l’enrobage en
premier lieu sans nous soucier de la non concordance du câble puisqu’on calculera les
moments hyperstatiques de précontrainte (Se reporter à la partie relative aux calcul des
moments hyperstatiques de précontrainte pour plus de détails) On vérifiera à chaque
fois si les contraintes normales du béton respectent les contraintes réglementaires aux
ELS, la vérification aux ELU se fera par la suite.

Equation du câble :
Pour la travée : 1

eo1(x) = a1x2+b1x+c1 sur [0, x1]


eo2(x) = a2 x2+b2x+c2 sur [x1, x2]
eo3(x) = a3x2+b3x+c3 sur [x2, L]

Travail de fin d’étude 2010 84


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

X1 X2

Pour orienter la recherche on optera pour :

eo1(0)= c1= 0 ; a1 > 0, a2 > 0, a3 < 0

Avec les conditions supplémentaires :

eo1(x1)=eo2(x1) eo2(x2)=eo3(x2) e’o1(x1)=e’o2(x1) e’o2(x2)=e’o3(x2)

(Continuité du câble et de la pente en x1 ; x2)

Et les inéquations :

(1 + b1)3/2 (1 + (2a2 ∗ x1 + b2)²)3/2 (1 + (2a3 ∗ x2 + b3)²)3/2


> 𝑅𝑚𝑖n et > 𝑅𝑚𝑖n et > 𝑅𝑚𝑖n
2𝑎1 2𝑎2 2𝑎3

Où Rmin désigne le rayon de courbure minimal des gaines fixé dans notre cas à 2.5 m.

Des 11 inconnues initiales du problème il ne reste en réalité que 6 inconnues régies par
6 inéquations. Ces inconnues seront choisies comme expliqué précédemment. Notons
que l’unique inconnue du problème après cette étape et après le choix des matériaux est
le nombre de câbles qui assure le respect des contraintes limites.

L’équation du câble adoptée est la suivante :

eo1(x) = 0.001x2 -0.064x sur [0, 6.96]


eo2(x) = 0.00635x² -0.1389x + 0.26009 sur [6.96, 22.57]
eo3(x) = -0.17216x² + 7.91942x -90.6816 sur [22.57, 23]
Et on a
(1 + b1)3/2 (1 + (2a2 ∗ x1 + b2)²)3/2 (1 + (2a3 ∗ x2 + b3)²)3/2
> 503.11 et > 78.98 et > 3.98
2𝑎1 2𝑎2 2𝑎3

De la même façon on obtient l’équation du câble de la 2éme travée :

eo1(x) = -0.0094x2 -0.00941x+ 0.36 sur [23, 30.18]


eo2(x) = 0.009228x² -0.2584x + 1.3219 sur [30.18, 41.3]
eo3(x) = -0.001x² + 0.116019x -2.1045 sur [41.3, 51]

Et on a
(1 + b1)3/2 (1 + (2a2 ∗ x1 + b2)²)3/2 (1 + (2a3 ∗ x2 + b3)²)3/2
> 53.12 et > 55.47 et > 504.73
2𝑎1 2𝑎2 2𝑎3

Travail de fin d’étude 2010 85


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Donc le tracé choisi respecte les conditions géométriques .on vérifiera les conditions
mécaniques par la suite.

4.4. Caractéristiques des matériaux :

Données :
 Béton :

f c 28 = 35 MPa
f t 28 = 2,7 MPa

Pour un âge du béton inférieur à 28 jours, on se base sur les formules suivantes données
par le PBEL :
j. f c 28
f cj = (MPa)
4, 73  0,83 j
f tj = 0,06 f cj + 0,6 (MPa)

 Acier de précontrainte :

On va utiliser des câbles à base de torons T15S classe 1770 dont les caractéristiques
sont les suivantes :

 Limite élastique = fpeg =1583 MPa ;

 Limite de rupture = fprg = 1770 MPa ;

 Relaxation = ρ1000 = 2,5% ;

 Section nominale = 150 mm2 ;

 Diamètre gaine de 12 T15 : φg=79 mm ;

 Contraintes initiales des câbles :

On a: σ0=Min (0,8fprg ; 0,9fpeg)=Min(1416;1424,7)=1416 MPa

 Acier passif :

On utilisera des aciers à haute adhérence des classes Fe500.

 Contraintes admissibles du béton :

Quelle que soit la classe de vérification retenue, les contraintes de compression du béton
ne peuvent dépasser :

 0,5 f c 28 sous l’effet de la combinaison quasi-permanente ;

Travail de fin d’étude 2010 86


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
 0,6 f c 28 sous l’effet des combinaisons rares et des combinaisons fréquentes ;

 0,6 f cj en cours de construction

Les contraintes de traction ne doivent pas dépasser f tj en zone d’enrobage, et 1,5 f tj

ailleurs.

4.5. Pertes de Tension :

4.5.1 Données :
On utilisera les données suivantes pour l’évaluation des pertes :

 Ep = 190 000MPa : Module d’Young des aciers de précontrainte ;

 σp0 = 1416 MPa : Tension à l’origine

 f = 0.18 rd−1 : Coefficient de frottement angulaire ;

 φ = 0.002 m : Coefficient de frottement linéaire ;

 g = 6 mm : Glissement par recul à l’ancrage ;

 ρ1000 = 2.5 % : Paramètre de relaxation.

4.5.2. Pertes instantanées :

4.5.2.1. Pertes par frottements :


La tension à l’origine σpo appliquée à l’ancrage diminue le long du câble suite au

frottement entre celui-ci et la gaine qui l’entoure, ce frottement a pour effet de


contrarier la mise en tension du câble et l’étude de l’équilibre d’un tronçon élémentaire
de câble montre que la perte de tension est fonction de la déviation angulaire

arithmétique α entre ces deux extrémités. Cependant le conduit ne suit jamais

exactement son tracé théorique à cause, entre autres, de son poids propre et des
incertitudes de positionnement des attaches: A la déviation théorique précédemment
mentionnée vient s’ajouter une déviation parasite pratiquement proportionnelle à la
distance à l’ancrage. Soit donc pour une section à l’abscisse x par rapport à l’appui
extrême de gauche : L’expression de la perte par frottements :

∆𝜎𝑓 = 𝜎𝑝0 × (1 − 𝑒 −(𝑓𝛼+𝜑𝑥) )

Travail de fin d’étude 2010 87


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Le tableau suivant résume les résultats :
x α(x) f*α(x)+φ*x ∆𝝈𝒇 (Mpa) x α(x) f*α(x)+φ*x ∆𝝈𝒇 (Mpa)
0 0 0 0 38 0.4844688 0.21089376 269.238096
2 0.01064 0.008128 11.4626009 40 0.5139088 0.22278176 282.790089
4 0.02128 0.016256 22.8324114 42 0.5433488 0.23466976 296.181929
6 0.03192 0.024384 34.1101826 44 0.5727888 0.24655776 309.41551
8 0.0433978 0.03267956 45.5263154 46.88 0.6151824 0.26367648 328.197599
10 0.0568778 0.04137556 57.3922865 48 0.6387024 0.27174048 336.934364
12 0.0703578 0.05007156 69.1555185 50 0.6807024 0.28614048 352.361566
14 0.0838378 0.05876756 80.816901 52.11 0.7920564 0.31474128 382.351563
16 0.0973178 0.06746356 92.3773157 54 0.804795 0.322959 390.81099
18 0.1107978 0.07615956 103.837637 56 0.818275 0.331655 399.687383
20 0.1242778 0.08485556 115.198731 58 0.831755 0.340351 408.486922
22 0.1459704 0.09519408 128.577812 60 0.845235 0.349047 417.210272
24 0.2483704 0.12167408 162.221345 62 0.858715 0.357743 425.858092
26 0.2903704 0.13607408 180.146388 64 0.872195 0.366439 434.431037
28.78 0.3487504 0.15609008 204.637311 66.59 0.8896516 0.37770032 445.422792
30 0.3667088 0.16334176 213.389951 68 0.8971528 0.38343056 450.968528
32 0.3961488 0.17522976 227.601936 70 0.9077928 0.39155856 458.780513
34 0.4255888 0.18711776 241.645969 72 0.9184328 0.39968656 466.529259
36 0.4550288 0.19900576 255.524035 74 0.9290728 0.40781456 474.215279
Tableau 4.9 :les pertes par frottements

4.5.2.2. Pertes par recul d’ancrage:


Le câble est mis en tension à l’aide de vérins qui s’appuient sur le béton de la
dalle, Mais lorsque ces vérins sont relâchés le câble subit un raccourcissement g qui est
lui aussi contrarié par le frottement entre le câble et la gaine, comme à la mise en
tension, mais cette fois en sens inverse, de sorte que l’influence de ce recul diminue de
l’ancrage jusqu’à s’annuler à une distance d dite distance affectée par le recul d’ancrage.

Le raccourcissement g n’excède guère 12mm, aussi prendrions nous dans notre cas :

g probable= 6mm.

Travail de fin d’étude 2010 88


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

figure 4.3 :perte par recul d’ancrage

Si l’on note : K(x)= α(x)*f + φ*x

𝜎𝑝 (𝑥) = 𝜎𝑝0 𝑒 −𝑘(𝑥) 𝑒𝑡 𝜎′𝑝 (𝑥) = 𝜎𝑝0 𝑒 (𝑘(𝑥)−2𝑘(𝑑))

L’expression de la perte par recul d’ancrage est donc :

∆𝜎𝑔 (𝑥) = 𝜎𝑝 (𝑥) − 𝜎′𝑝 (𝑥)

Calcul de la distance d affectée par recul d’ancrage :


La distance affectée par recul d’ancrage d est obtenue en égalisant l’aire de la partie
𝑔𝐸𝑝
hachurée avec ceci après avoir supposé que d appartient à l’un des 3 tronçons de
𝜎𝑝0

câble si la valeur trouvée ne l’est pas on recalcule d en faisant la supposition sur un autre
tronçon. On trouve d=13.76 donc k(d)= 0.05772404

Les pertes par recul d’ancrage en découlent :

x ∆σg(Mpa)
0 154.390969
1 143.510411
2 132.632223
3 121.756225
4 110.882239
5 100.010084
6 89.1395809
8 66.9547565
9 55.3288329
10 43.7039553
11 32.0799039
12 20.456459
13.76 0
Tableau 4.10 :les pertes par recul d’ancrage

Travail de fin d’étude 2010 89


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.5.2.3. Pertes par déformation instantanée du béton :
Principe :

Considérons un câble de précontrainte quelconque, l’application d’actions


permanentes après la réalisation de l’ancrage de ce câble entraîne la déformation du
béton adjacent au câble. Du fait de l’adhérence, le câble suit la déformation du béton d’où
une perte ou un gain de tension.

Les actions permanentes précédemment citées sont de deux types : celles


résultant de l’application d’un supplément de poids propre (construction par phase,
pose de superstructures) et celles dues à la mise en tension d’autres câbles.

Théoriquement il faudra considérer l’influence de la mise en tension de chaque


câble sur les câbles tendus antérieurement, mais en pratique on considérera que la seule
variation de contrainte intéressant la structure est celle qui résulte de la mise en tension
de tous les câbles et de la mobilisation simultanée du poids propre de la structure
entière.

On remarquera à cet effet que la dite variation de contrainte fait intervenir la valeur de
la précontrainte inconnue à priori !

On se fixera alors une valeur initiale quelconque de perte due à la déformation


élastique du béton, on calculera la contrainte du béton au niveau de l’armature fictive
équivalente et on déduira la nouvelle perte de tension .On itérera autant de fois que
nécessaire jusqu’à ce que l’écart entre la valeur supposée de la perte et la valeur finale
soit inférieur à une tolérance donnée.

Pour N câbles et une variation de contrainte totale bjau niveau du câble fictif
équivalent suite à l’application d’une action permanente le jour j, la perte de tension
s’écrit :

1 𝑁 − 1 𝐸𝑝
∆𝜎𝑒 = × × × ∆𝜎𝑏𝑗
2 𝑁 𝐸𝑖𝑗

Pratiquement on considère que la mobilisation du poids propre et que l’effet de


l’échelonnement de la mise en tension des câbles se produisent simultanément le jour de
la mise en précontrainte de la famille de câbles.

Travail de fin d’étude 2010 90


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
La variation de contrainte évoquée précédemment coïncide avec la contrainte du
béton au niveau du câble fictif équivalent sous l’action des charges permanentes après
stabilisation des pertes instantanées de tension.

Le tableau suivant résume les itérations :

∆σpe ∆σpe ∆σpe ∆σpe ∆σe (Mpa)


estimé trouvé1 trouvé2 trouvé3
0 12.0742743 11.958717 11.959823 11.9598125
0 12.2055386 12.086915 12.0880679 12.0880568
0 12.3889861 12.2453266 12.2469924 12.2469733
0 12.527655 12.3901002 12.3916106 12.3915942
0 12.4776104 12.3482541 12.3495951 12.3495814
0 12.4960397 12.3728179 12.374033 12.3740211
0 12.6034558 12.4826331 12.4837913 12.4837803
0 12.8203333 12.6961077 12.6973114 12.6972999
0 13.1665441 13.0304378 13.0318447 13.0318303
0 13.6608006 13.5007423 13.5026177 13.502596
0 14.3201065 14.1191095 14.1219307 14.1218917
0 15.0715531 14.8074305 14.8120592 14.8119795
0 16.1426177 15.7805022 15.7886252 15.7884471
0 13.0317704 12.722562 12.7298987 12.7297287
0 16.3320743 15.9450458 15.9542174 15.9540052
0 18.1891965 17.783078 17.7921456 17.7919476
0 10.9386331 10.8186932 10.8200083 10.8199941
0 10.5080608 10.4062547 10.4072411 10.4072316
0 11.0482503 10.9379194 10.9390212 10.9390103
0 12.5595393 12.4051069 12.4070058 12.4069828
0 14.1942379 13.9715064 13.9750015 13.9749475
0 14.9144497 14.6270521 14.6325902 14.6324855
0 14.3162847 13.9966385 14.0037754 14.0036196
0 9.2789538 9.18745529 9.18835755 9.18834874
0 8.99020156 8.89699948 8.89796571 8.8979558
0 8.72256556 8.62679095 8.62784257 8.62783115
0 8.48996289 8.39151544 8.39265701 8.39264393
0 8.30401584 8.20328265 8.20450461 8.20448997
0 8.17358706 8.07123497 8.07251665 8.07250081
Tableau 4.11 :les pertes par déformation instantanée du béton

4.5.2.4. Pertes instantanées totales :

A ce stade nous avons déterminé toutes les pertes instantanées et on peut donc
estimer la tension initiale qui subsiste dans le câble :
∆𝜎𝑝𝑖 = 𝜎𝑝0 − ∆𝜎𝑓 − ∆𝜎𝑔 − ∆𝜎𝑝𝑒

Travail de fin d’étude 2010 91


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
x ∆𝜎𝑓 + ∆𝜎𝑔 + ∆𝜎𝑝𝑒 σpi (Mpa) x ∆𝜎𝑓 + ∆𝜎𝑔 + ∆𝜎𝑝𝑒 σpi (Mpa)
(Mpa) (Mpa)
0 166.3507812 1249.649219 38 285.525298 1130.4747
2 156.2401349 1259.759865 40 297.158821 1118.84118
4 145.8621117 1270.137888 42 307.990133 1108.00987
6 135.3705309 1280.629469 44 319.822742 1096.17726
8 124.6311254 1291.368875 46 340.604582 1075.39542
10 113.2912459 1302.708754 48 351.566849 1064.43315
12 101.8589508 1314.141049 50 363.914037 1052.08596
14 93.16648236 1322.833518 52 392.572079 1023.42792
16 104.861096 1311.138904 54 401.117882 1014.88212
18 116.8694672 1299.130533 56 409.692205 1006.30779
20 129.3206228 1286.679377 58 417.969103 998.030897
22 144.3662591 1271.633741 60 426.108228 989.891772
24 178.1753504 1237.82465 62 434.250736 981.749264
26 197.7430187 1218.256981 64 442.503538 973.496462
28 218.5451389 1197.454861 66 453.387853 962.612147
30 224.7185881 1191.281412 68 459.147638 956.852362
32 240.2996305 1175.700369 70 467.339599 948.660401
34 256.7461018 1159.253898 72 475.452324 940.547676
36 272.0982274 1143.901773 74 483.143218 932.856782
Tableau 4.12 :les pertes instantanées totales

4.5.3. Pertes différées :

4.5.3.1. Pertes par retrait :

Après la réalisation des coulis d’injection les câbles sont au contact direct du
béton tout au long de leur tracé mais ils le sont aussi à leurs extrémités par le biais des
ancrages Donc toute déformation différée du béton se transmet, par adhérence, aux
aciers de précontrainte .En particulier le béton subit le retrait.
On se réfère à la formule suivante :
∆𝜎𝑟 = 𝜀𝑟 × 𝐸𝑝 𝐸𝐸
Avec 𝜀𝑟 𝐸 = 4. 10−4 , on trouve: ∆𝜎𝑟 𝐸𝐸 = 76 𝑀𝑃𝑎 𝐸𝐸𝐸

4.5.3.2. Pertes par Relaxation:

La perte de tension finale due à la relaxation peut être estimée par la formule :
6 𝜎𝑝𝑖
∆𝜎𝜌 = × 𝜌1000 × ( − 𝜇0 ) 𝜎𝑝𝑖
100 𝑓𝑝𝑟𝑔
Avec :
 𝜌1000 : Relaxation des aciers à 1000 heures en % ;
 𝜇0 = 0.43 pour les aciers TBR

Travail de fin d’étude 2010 92


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
La perte par relaxation pour les sections étudiées est fournie dans le tableau suivant :

x ∆𝜎𝜌 (Mpa) x ∆𝜎𝜌 (Mpa)


0 51.738572 38 35.38718278
2 53.2365834 40 33.91996293
4 54.7922295 42 32.57453865
6 56.3834532 44 31.12746357
8 58.0315864 46 28.64337736
10 59.7930903 48 27.36253065
12 61.5910123 50 25.94425817
14 62.972875 52 22.7520101
16 61.1167293 54 21.82702822
18 59.2349062 56 20.91139959
20 57.3095039 58 20.03935221
22 55.0179602 60 19.19314349
24 50.0086036 62 18.35781802
26 47.1978546 64 17.52264447
28 44.2809534 66 16.43881694
30 43.4294169 68 15.8733992
32 41.3089667 70 15.07890892
34 39.1153778 72 14.30331307
36 37.1091209 74 13.57834564
Tableau 4.13 :les pertes par relaxation

4.5.3.3. Pertes par fluage :

La perte par fluage est déterminée par la formule :


𝐸𝑝
∆𝜎𝑓𝑙 = (𝜎 + 𝜎∞ )
𝐸𝑖 𝑀

Avec :
 𝜎∞ : La contrainte de compression du béton, au niveau du câble, en phase
finale ;
 𝜎𝑀 : La contrainte de compression maximale du béton, au niveau du câble,
en phase finale ;
 𝐸𝑖 : Module d’Young instantané du béton à âge infini.

on procède de la même manière que pour la perte par déformation instantanée


du béton, on se fixe une valeur initiale de la perte par fluage ,les pertes par retrait et
relaxation étant connues on détermine les contraintes résiduelles à l’infini en chaque
section ,on en déduit les forces utiles de précontrainte puis les moments hyperstatiques
de précontrainte à l’infini donc de nouvelles valeurs de la contrainte du béton et de la
perte par fluage .On itère autant de fois que nécessaire. On trouve à la dernière itération
les valeurs suivantes :
Etimation 1ère itération 2éme 3éme itération ∆σfl(Mpa)

Travail de fin d’étude 2010 93


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
(Mpa) itération
0 48.6044047 47.611881 47.6317349 47.6317433
0 49.5525124 48.5249484 48.545815 48.5458241
0 51.6730239 50.5600902 50.5835443 50.5835554
0 54.4938509 53.2610699 53.2883274 53.2883417
0 57.602267 56.2303991 56.2622936 56.2623122
0 60.646019 59.1314865 59.1683648 59.1683884
0 63.3345976 61.6894694 61.731092 61.7311208
0 65.5475732 63.795424 63.8410086 63.8410421
0 66.772188 64.9585837 65.0065052 65.0065415
0 67.0556567 65.2344606 65.28258 65.2826165
0 66.2510717 64.4809385 64.5269702 64.527004
0 64.455213 62.7869232 62.8289858 62.8290147
0 61.8776481 60.3466964 60.3836374 60.3836606
0 59.2252882 57.8377582 57.8695037 57.8695216
0 55.6802491 54.4486017 54.4752431 54.4752564
0 52.7329116 51.6234155 51.6462681 51.6462784
0 48.9779099 47.6686836 47.702745 47.70277
0 47.3911341 46.1601404 46.1912852 46.1913067
0 45.3672663 44.2342951 44.2618825 44.2619002
0 43.0776977 42.05175 42.0756023 42.0756161
0 40.74094 39.8192827 39.8396611 39.8396717
0 38.621426 37.7895976 37.8071277 37.807136
0 37.0284914 36.2606365 36.2762292 36.276236
0 36.3156912 35.5741085 35.5889427 35.5889491
Tableau 4.14 :les pertes par fluage

4.5.3.4. Pertes différées totales :

La relaxation diminue en présence du retrait et du fluage, on peut multiplier la


perte par relaxation par le coefficient forfaitaire 5/6 pour en tenir compte.
5
∆𝜎𝑝𝑑 = ∆𝜎𝑟 + ∆𝜎𝑓𝑙 + ∆𝜎𝜌
6

Travail de fin d’étude 2010 94


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
D’où les résultats suivants :

x ∆𝝈𝒑𝒅 (Mpa) x ∆𝝈𝒑𝒅 (Mpa)


0 166.74722 38 199.502161
2 170.947375 40 183.587348
4 177.9225035 42 160.769978
6 184.7173318 44 144.277177
8 189.3661969 46 152.301362
10 190.3545792 48 178.972843
12 187.7095041 50 194.193992
14 182.9526523 52 184.116791
16 176.9484844 54 150.470867
18 178.7287023 56 134.843149
20 194.9861796 58 130.851322
22 232.4515089 60 132.8485
24 231.1613659 62 136.501016
26 206.9990395 64 138.911535
28 171.240438 66 138.235547
30 158.1735063 68 135.419139
32 171.5424086 70 130.641374
34 190.7609899 72 125.726564
36 202.0457959 74 122.904237
Tableau 4.15 :les pertes différées totales

4.6. Calcul des tensions résiduelles et forces utiles :

On suppose qu’à la mise en service de l’ouvrage 50% des pertes différées se sont
produites.

En notant :  itotales les pertes instantanées totales et


 dtotales les pertes différées totales
Les valeurs caractéristiques des tensions sont donc :
 A la mise en tension (M.T) :

 A la mise en service (M.S):

Travail de fin d’étude 2010 95


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
 En service définitif (S.D) :

Pour le calcul de la force utile, on a 16 câbles de précontrainte, et on va tirer


pendant la mise en tension seulement 10 câbles selon les recommandations de MCP-EL
(tiré 62.5% de nombre des câbles pour la première phase).
On aura donc les tableaux suivants :

Travail de fin d’étude 2010 96


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

tension résiduelle (MPa)


MT( à 10jours) MS( à 28 jours) SD( à 90 jours)
x Moy Max Moy Max Moy Min
0 1249.64922 1311.239375 1166.275609 1244.54049 1082.902 987.962399
2 1259.75987 1319.327892 1174.286178 1250.94894 1088.81249 995.054988
4 1270.13789 1327.630311 1181.176637 1256.46131 1092.21538 999.138462
6 1280.62947 1336.023575 1188.270803 1262.13664 1095.91214 1003.57456
8 1291.36887 1344.6151 1196.685776 1268.86862 1102.00268 1010.88321
10 1302.70875 1353.687003 1207.531465 1277.54517 1112.35417 1023.30501
12 1314.14105 1362.832839 1220.286297 1287.74904 1126.43155 1040.19785
14 1322.83352 1369.786814 1231.357191 1296.60575 1139.88087 1056.33704
16 1311.1389 1360.431123 1222.664662 1289.65173 1134.19042 1049.5085
18 1299.13053 1350.824426 1209.766182 1279.33295 1120.40183 1032.9622
20 1286.67938 1340.863502 1189.186287 1262.86903 1091.6932 998.511837
22 1271.63374 1328.826993 1155.407986 1235.84639 1039.18223 935.498678
24 1237.82465 1301.77972 1122.243967 1209.31517 1006.66328 896.47594
26 1218.25698 1286.125585 1114.757461 1203.32597 1011.25794 901.98953
28 1197.45486 1269.483889 1111.834642 1200.98771 1026.21442 919.937308
30 1191.28141 1264.54513 1112.194659 1201.27573 1033.10791 928.209487
32 1175.70037 1252.080296 1089.929165 1183.46333 1004.15796 893.469553
34 1159.2539 1238.923119 1063.873403 1162.61872 968.492908 850.67149
36 1143.90177 1226.641418 1042.878875 1145.8231 941.855977 818.707172
38 1130.4747 1215.899762 1030.723622 1136.0989 930.972542 805.64705
40 1118.84118 1206.592943 1027.047505 1133.158 935.253831 810.784598
42 1108.00987 1197.927894 1027.624879 1133.6199 947.23989 825.167868
44 1096.17726 1188.461807 1024.03867 1130.75094 951.900081 830.760097
46 1075.39542 1171.836335 999.2447372 1110.91579 923.094056 796.192867
48 1064.43315 1163.066521 974.9467297 1091.47738 885.460308 751.03237
50 1052.08596 1153.18877 954.9889664 1075.51117 857.89197 717.950364
52 1023.42792 1130.262337 931.3695261 1056.61562 839.311131 695.653357
54 1014.88212 1123.425694 939.6466842 1063.23735 864.411251 725.773501
56 1006.30779 1116.566236 938.8862201 1062.62898 871.464645 734.237575
58 998.030897 1109.944718 932.6052362 1057.60419 867.179575 729.09549
60 989.891772 1103.433418 923.4675224 1050.29402 857.043272 716.931927
62 981.749264 1096.919411 913.4987562 1042.319 845.248248 702.777898
64 973.496462 1090.31717 904.0406948 1034.75256 834.584927 689.981913
66 962.612147 1081.609717 893.4943728 1026.3155 824.376599 677.731919
68 956.852362 1077.00189 889.1427928 1022.83423 821.433223 674.199868
70 948.660401 1070.448321 883.3397143 1018.19177 818.019027 670.102833
72 940.547676 1063.958141 877.6843939 1013.66752 814.821112 666.265335
74 932.856782 1057.805425 871.4046631 1008.64373 809.952545 660.423053
Tableau 4.16 :les pertes différées totales

Travail de fin d’étude 2010 97


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Force utile (MN)


MT MS SD
x Moy Max Moy Max Moy Min
0 22.49 23.60 33.59 35.84 31.19 28.45
2 22.68 23.75 33.82 36.03 31.36 28.66
4 22.86 23.90 34.02 36.19 31.46 28.78
6 23.05 24.05 34.22 36.35 31.56 28.90
8 23.24 24.20 34.46 36.54 31.74 29.11
10 23.45 24.37 34.78 36.79 32.04 29.47
12 23.65 24.53 35.14 37.09 32.44 29.96
14 23.81 24.66 35.46 37.34 32.83 30.42
16 23.60 24.49 35.21 37.14 32.66 30.23
18 23.38 24.31 34.84 36.84 32.27 29.75
20 23.16 24.14 34.25 36.37 31.44 28.76
22 22.89 23.92 33.28 35.59 29.93 26.94
24 22.28 23.43 32.32 34.83 28.99 25.82
26 21.93 23.15 32.11 34.66 29.12 25.98
28 21.55 22.85 32.02 34.59 29.55 26.49
30 21.44 22.76 32.03 34.60 29.75 26.73
32 21.16 22.54 31.39 34.08 28.92 25.73
34 20.87 22.30 30.64 33.48 27.89 24.50
36 20.59 22.08 30.03 33.00 27.13 23.58
38 20.35 21.89 29.68 32.72 26.81 23.20
40 20.14 21.72 29.58 32.63 26.94 23.35
42 19.94 21.56 29.60 32.65 27.28 23.76
44 19.73 21.39 29.49 32.57 27.41 23.93
46 19.36 21.09 28.78 31.99 26.59 22.93
48 19.16 20.94 28.08 31.43 25.50 21.63
50 18.94 20.76 27.50 30.97 24.71 20.68
52 18.42 20.34 26.82 30.43 24.17 20.03
54 18.27 20.22 27.06 30.62 24.90 20.90
56 18.11 20.10 27.04 30.60 25.10 21.15
58 17.96 19.98 26.86 30.46 24.97 21.00
60 17.82 19.86 26.60 30.25 24.68 20.65
62 17.67 19.74 26.31 30.02 24.34 20.24
64 17.52 19.63 26.04 29.80 24.04 19.87
66 17.33 19.47 25.73 29.56 23.74 19.52
68 17.22 19.39 25.61 29.46 23.66 19.42
70 17.08 19.27 25.44 29.32 23.56 19.30
72 16.93 19.15 25.28 29.19 23.47 19.19
74 16.79 19.04 25.10 29.05 23.33 19.02
Tableau 4.17 :les forces utiles

Travail de fin d’étude 2010 98


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.7. Calcul des moments hyperstatiques de précontrainte :
Mhyp (MNm)
MT(10jrs) MS(28jrs) SD(90jrs)
x Moy Max Moy Max Moy Min
0 0 0 0 0 0 0
2 0.15819961 0.1531119 0.26012582 0.29489723 0.27948008 0.24492734
4 0.31639923 0.3062238 0.52025164 0.58979446 0.55896016 0.48985469
6 0.47459884 0.4593357 0.78037745 0.8846917 0.83844024 0.73478203
8 0.63279846 0.6124476 1.04050327 1.17958893 1.11792031 0.97970937
10 0.79099807 0.7655595 1.30062909 1.47448616 1.39740039 1.22463671
12 0.94919769 0.9186714 1.56075491 1.76938339 1.67688047 1.46956406
14 1.1073973 1.0717833 1.82088073 2.06428062 1.95636055 1.7144914
16 1.26559692 1.2248952 2.08100654 2.35917785 2.23584063 1.95941874
18 1.42379653 1.3780071 2.34113236 2.65407509 2.51532071 2.20434608
20 1.58199615 1.531119 2.60125818 2.94897232 2.79480078 2.44927343
22 1.74019576 1.68423091 2.861384 3.24386955 3.07428086 2.69420077
24 1.87212408 1.81926395 1.87212408 3.46733434 3.28567858 2.88208223
26 1.97778111 1.93621814 1.97778111 3.6193667 3.42899395 3.01291781
28 2.08343814 2.05317234 2.08343814 3.77139906 3.57230931 3.14375339
30 2.18909516 2.17012653 2.18909516 3.92343142 3.71562468 3.27458898
32 2.29475219 2.28708072 2.29475219 4.07546377 3.85894005 3.40542456
34 2.40040922 2.40403492 2.40040922 4.22749613 4.00225541 3.53626014
36 2.50606624 2.52098911 2.50606624 4.37952849 4.14557078 3.66709572
38 2.61172327 2.6379433 2.61172327 4.53156085 4.28888614 3.7979313
40 2.7173803 2.75489749 2.7173803 4.6835932 4.43220151 3.92876688
42 2.82303732 2.87185169 2.82303732 4.83562556 4.57551687 4.05960246
44 2.92869435 2.98880588 2.92869435 4.98765792 4.71883224 4.19043804
46 3.03435138 3.10576007 3.03435138 5.13969028 4.8621476 4.32127363
48 3.1400084 3.22271427 3.1400084 5.29172263 5.00546297 4.45210921
50 3.24566543 3.33966846 3.24566543 5.44375499 5.14877833 4.58294479
52 3.15508116 3.2504001 5.23888216 5.27978112 4.99346054 4.44625986
54 2.8682556 2.95490918 4.76262014 4.79980102 4.53950958 4.04205442
56 2.58143004 2.65941826 4.28635813 4.31982092 4.08555862 3.63784897
58 2.29460448 2.36392734 3.81009611 3.83984081 3.63160766 3.23364353
60 2.00777892 2.06843642 3.3338341 3.35986071 3.1776567 2.82943809
62 1.72095336 1.77294551 2.85757209 2.87988061 2.72370575 2.42523265
64 1.4341278 1.47745459 2.38131007 2.39990051 2.26975479 2.02102721
66 1.14730224 1.18196367 1.90504806 1.91992041 1.81580383 1.61682177
68 0.86047668 0.88647275 1.42878604 1.43994031 1.36185287 1.21261632
70 0.57365112 0.59098184 0.95252403 0.9599602 0.90790192 0.80841088
72 0.28682556 0.29549092 0.47626201 0.4799801 0.45395096 0.40420544
74 0 0 0 0 0 0
Tableau 4.18 :les moments hyperstatiques

Travail de fin d’étude 2010 99


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.8. Vérification des contraintes normales :

4.8.1. Section d’enrobage :

La section d’enrobage partie tramée ci-dessous est définie dans le cas des ponts
dalles nervurée comme une bande axée sur le centre de gravité des câbles .La hauteur de
cette bande est fixée à trois fois le diamètre de la gaine dans le cas d’un seul lit de câbles.

figure 4.4 :section d’enrobage

4.8.2. Contraintes réglementaires:

Les contraintes de compression du béton sont limitées aux valeurs suivantes :


 0.5 fc28 sous l’effet de la combinaison quasi permanente (à porter à 0.6
fc28 si le marché le prescrit).
 0.6 fc28 sous l’effet des combinaisons rares et fréquentes.
 0.6 fcj en cours d’exécution.
Celles de traction sont limitées en classe II à :
 ftj sous l’effet de la combinaison rare, dans la section d’enrobage, 1.5 ftj
ailleurs.
 0 sous l’effet de la combinaison fréquente, dans la section d’enrobage.
Vu que le règlement BPEL 91 modifié 99 ne limite pas les contraintes de traction hors
section d’enrobage sous l’effet des combinaisons quasi permanentes et fréquentes : une
valeur à considérer serait 3 ft 28.De même pour la combinaison quasi permanente en
section d’enrobage la limite est prise égale à 0.

les contraintes limites MT ELS ELS rare ELS rare


(MPa) fréquent avec TA sans TA
de compression de 15 21 21 21
béton
de traction en SE -2.1 0 -2.7 -2.7
de traction hors SE -3.15 -8.1 -4.05 -4.05
Tableau 4.19 :les contraintes limites dans les différents cas

Travail de fin d’étude 2010 100


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.8.3. Résultats :

Le calcul de la précontrainte à la mise en tension, à la mise en service et en service


définitif est explicité dans l'annexe. Donc pour résumer cette partie, on prend que les
maximums et les minimums des contraintes trouvées dans l’état limite de service pendant les
3 étapes de la précontrainte, d’où les tableaux suivants :
Etude à l'état limite de service (ELS)
Contraintes normales extrêmes du béton hors section d’enrobage

Contrainte totale (inférieur)en T/m²


MT MS ELS fréquent MS ELS rare avec MS ELS rare sans TA
TA
Moy Max Moy Max Moy Max Moy Max
MAX 635.63 679.01 1075.73 1152.19 1092.94 1124.54 1075.73 1152.19
MIN -182.75 -178.23 -168.51 -273.89 -138.72 -321.75 -168.51 -273.89

Contrainte totale(supérieur)en T/m²


MT MS ELS fréquent MS ELS rare avec MS ELS rare sans TA
TA
Moy Max Moy Max Moy Max Moy Max
MAX 557.61 585.24 785.70 907.41 763.69 942.78 785.70 907.41
MIN 54.20 92.17 -6.08 -21.37 -18.80 -1.85 -6.08 -21.37

Contrainte totale(inférieur)en T/m²


SD ELS fréquent SD ELS rare avec TA SD ELS rare sans TA
Moy Max Moy Max Moy Max
MAX 744.51 811.27 568.33 782.81 536.42 802.67
MIN -313.05 -270.40 -408.98 -309.70 -456.84 -279.92

Contrainte totale(supérieur)en T/m²


SD ELS fréquent SD ELS rare avec TA SD ELS rare sans TA
Moy Max Moy Max Moy Max
MAX 858.16 726.34 951.10 755.39 986.47 733.37
MIN 178.97 44.38 297.53 -23.99 297.53 -46.00

Tableau 4.20 : Contraintes normales extrêmes du béton hors section d’enrobage

Travail de fin d’étude 2010 101


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Etude à l'état limite de service (ELS)


Contraintes normales extrêmes du béton en section d’enrobage

Contrainte totale(inférieur)en T/m²


MT MS ELS fréquent MS ELS rare avec MS ELS rare sans TA
TA
Moy Max Moy Max Moy Max Moy Max
MAX 596.30 635.76 1002.40 1080.87 1016.88 1057.65 1002.40 1080.87
MIN 140.62 170.77 286.94 305.72 294.29 285.63 286.94 305.72

Contrainte totale(supérieur)en T/m²


MT MS ELS fréquent MS ELS rare avec MS ELS rare sans TA
TA
Moy Max Moy Max Moy Max Moy Max
MAX 454.63 484.67 764.08 819.46 772.32 834.81 764.08 819.46
MIN 59.68 112.01 317.79 366.08 317.52 366.52 317.79 366.08

Contrainte totale(inférieur)en T/m²


SD ELS fréquent SD ELS rare avec TA SD ELS rare sans TA
Moy Max Moy Max Moy Max
MAX 705.81 760.98 538.15 719.14 529.59 734.30
MIN 0.00 0.00 -53.48 -2.20 -90.86 0.00

Contrainte totale(supérieur)en T/m²


SD ELS fréquent SD ELS rare avec TA SD ELS rare sans TA
Moy Max Moy Max Moy Max
MAX 784.61 634.45 826.54 632.63 856.95 619.39
MIN 0.00 0.00 0.00 -59.36 0.00 -77.17

Tableau 4.21 : Contraintes normales extrêmes du béton en section d’enrobage


Donc toutes les contraintes sont conformes aux contraintes limites données par
le BPEL91, modifié99.

Travail de fin d’étude 2010 102


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.9. Etude du ferraillage passif des nervures dans les zones courantes:
Dans ce paragraphe nous examinons :

 Le ferraillage passif longitudinal.


 Le ferraillage passif transversal.
 Le ferraillage d’effort tranchant.
 Le ferraillage de torsion.

4.9.1. Ferraillage passif longitudinal :


Le ferraillage longitudinal théorique requis pour l’ensemble de l’ouvrage est
l’enveloppe du ferraillage :

 dû aux armatures de peau.


 de celui dû à la reprise conventionnelle des tractions du béton.
 dû ferraillage longitudinal obtenu lors de l’étude de la flexion transversale .

a) Les armatures de peau :

Ces armatures minimales à mettre en section courante sur les deux faces des
nervures sont destinées à pallier les effets du retrait qui risquent de fissurer les sections
avant la mise en précontrainte.
D’après le PSIDN81 (4.6.1.1), le pourcentage des armatures minimales à mettre
en œuvre en fibre inférieur est fonction de la valeur du rapport : h/b (hauteur du
tablier/largeur de la nervure).
ℎ 1.2 1 1
Pour notre cas : 𝑏=2.4 = 2 > 4 ; donc d’après l’abaque de la page 89 du PSIDN81, le

pourcentage minimale d’armatures en face inférieure rapporté à la section totale est :


0.1
 0.1% en section courante : 100 ∗ 7.84 = 78.4 cm2 , pour les deux nervures.
0.15
 0.15% au voisinage des appuis de continuité : ∗ 7.84 = 117.6 𝑐𝑚2 , pour les
100
deux nervures.

Les armatures supplémentaires disposées au voisinage des appuis auront une


ℎ 1
longueur égale à : k*(Li+Li+1), avec k=0.2 ( 𝑏 > 4).

Soit : k*(Li+Li+1)=0.2*(22.5+28)≈10m.

Ces armatures seront disposées en tête bèche de part et d’autre de l’appuis de


continuité sur une longueur égale à : 0.15*li+ld ( ld ,étant la longueur de scellement
définie par le BAEL91, modifié 99, ld=50*ф). Soit 4.3m sur la travée de rive et 5.2m sur
la travée centrale.

Travail de fin d’étude 2010 103


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Le schéma suivant illustre le ferraillage en fibre inférieur d’une nervure (ferraillage


minimal longitudinal) :

4.3m 5.2m

2.4m

Appuis de continuité

Figure 4.5 : le ferraillage en fibre inférieur d’une nervure


En ce qui concerne la fibre supérieure, nous disposons le pourcentage minimal 0.05% de
0.05
la section total de l’ouvrage, c’est-à-dire : 100 ∗ 7.84 = 39.2𝑐𝑚2 , pour les deux nervures.

Aussi, on prévoit des armatures supplémentaires filantes horizontales sur les


parements verticaux des nervures, ce ferraillage doit être augmenté pour reprendre les
effets de torsion et donc on disposera dans notre cas des T16 e=20cm.
b) Ferraillage de non fragilité (reprise des tractions du béton) :

L’apparition des contraintes de traction résulte généralement de la prise en


compte du gradient thermique lors de la vérification de la précontrainte.
Dans les zones tendues dont la hauteur dépasse 5 cm le ferraillage obtenu
précédemment est augmenté, en tant que de besoin, de façon à représenter au moins :
𝐵𝑡 𝑁𝐵𝑡 𝑓𝑡𝑗
𝐴𝑠 = +
1000 𝑓𝑒 𝜎𝐵𝑡

Avec : Bt désigne l’aire de la partie de béton tendu,


σBt la valeur absolue de la contrainte maximale de traction,
NBt la résultante des contraintes de traction correspondante.

On obtient donc, en exploitant les résultats des tableaux de contraintes, les


résultats pour une seule nervure suivants :

Travail de fin d’étude 2010 104


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
As(cm2) As(cm2)
x Etat de contrainte FI FS x Etat de contrainte FI FS
0 compression 0 0 37 traction 12.001 0
1 compression 0 0 38 traction 14.487 0
2 compression 0 0 39 traction 18.058 0
3 compression 0 0 40 traction 23.245 0
4 compression 0 0 41 traction 31.415 0
5 compression 0 0 42 traction 45.237 0
6 compression 0 0 43 traction 65.738 0
7 compression 0 0 44 traction 93.633 0
8 compression 0 0 45 traction 113.031 0
9 compression 0 0 46 traction 116.792 0
10 compression 0 0 47 traction 100.689 0
11 compression 0 0 48 traction 69.979 0
12 compression 0 0 49 traction 41.023 0
13 compression 0 0 50 traction 7.322 0
14 compression 0 0 50.5 traction fibre sup 3.971 3.971
15 compression 0 0 51 compression 0.000 0
16 compression 0 0 52 compression 0.000 0
17 compression 0 0 53 compression 0.000 0
18 compression 0 0 54 compression 0.000 0
19 compression 0 0 55 compression 0.000 0
20 compression 0 0 56 compression 0.000 0
21 compression 0 0 57 compression 0.000 0
22 compression 0 0 58 compression 0.000 0
22.5 compression 0 0 59 compression 0.000 0
23 compression 0 0 60 compression 0.000 0
24 compression 0 0 61 compression 0.000 0
25 traction 23.966 0 62 traction 1.167 0
26 traction 65.657 0 63 traction 4.359 0
27 traction 96.061 0 64 traction 7.920 0
28 traction 108.423 0 65 traction 11.792 0
29 traction 100.979 0 66 traction 14.324 0
30 traction 78.680 0 67 traction 14.471 0
31 traction 50.076 0 68 traction 9.824 0
32 traction 31.0775 0 69 traction 2.965 0
33 traction 19.7652 0 70 compression 0.000 0
34 traction 13.645 0 71 compression 0.000 0
35 traction 10.74925 0 72 compression 0.000 0
36 traction 10.4252 0 73 compression 0.000 0
Tableau 4.22 : ferraillage de traction de béton pour une seule nervure

A noter que toutes ces sections d’acier sont obtenues par la reprise des tractions
en service définitif, sous la combinaison rares, tassement pris en compte.

Travail de fin d’étude 2010 105


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.9.2. Le ferraillage de torsion et d’effort tranchant:

Dans les dalles nervurées le ferraillage de torsion se compose d’armatures


transversales(cadres fermés) normales à la ligne moyenne et d’armatures longitudinales
(barres) parallèles à la ligne moyenne et répartie sur le pour tous les nervures.
Les armatures transversales calculées sont à mettre en œuvre indépendamment
des étriers d’efforts tranchants. Pour les armatures longitudinales il y’a lieu de tenir
compte des armatures de flexion qui sous la sollicitation entrainant la torsion maximale
peuvent ne pas travailler à leur contrainte limite et offrir ainsi une possibilité de reprise
de tout ou partie de l’effort apporté par la torsion.

4.9.2.1. Calcul des efforts de torsion extrêmes dans les nervures :

Comme le cas des moments fléchissants, il suffit de calculer les moments de


torsion dans une seule nervure vue la symétrie du tablier.
a) Surcharges routières :
𝜋𝑥
Pour une charge en lame de couteau de type : q1.Sin ( 𝐿 )
Placée à l’excentricité e suivant oy, on calcule les moments de torsion par les formules
suivantes :
𝜋𝑥
𝑀𝑥𝑦 − 𝑀𝑦𝑥 = 2𝜏(𝛼)𝑏. 𝑞1. cos( )
𝐿
𝛾𝑝
𝑀𝑥𝑦 = (𝑀𝑥𝑦 − 𝑀𝑦𝑥) ; 𝑀𝑦𝑥 = 𝑀𝑥𝑦 − (𝑀𝑥𝑦 − 𝑀𝑦𝑥)
𝛾𝑝+𝛾𝑒

𝛾𝑛 𝜋𝑥
𝑀𝑥𝑦 = 2. 𝜏(𝛼). 𝑏. 𝑞. . cos( )
𝛾𝑛 + 𝛾𝑒 𝐿
La variation de τ(α) en fonction de α peut être représentée approximativement par la loi
simple :
𝜏(𝛼) = 𝜏1. √𝛼

τ1 désignant la valeur de τ pour α=1, peut être évaluée à partir des formules analytiques
ou directement lue dans les tables qui existent dans le livre « Le calcul des grillages de
poutres et dalles orthotropes ».

Les moments de torsion sont maximaux aux niveaux des appuis de continuité.
Donc, on effectuera seulement le calcul à ce niveau.
Par la suite on donnera le développement en série de Fourier des charges qui
vont être utilisées par la suite :
 Charge uniformément répartie (q=Cste) sur la longueur L : (cas du système A(L))
4𝑞
qk=𝑘𝜋 si k est impair
qk=0 si k est pair.
4𝑞 1 𝑘𝑥𝜋
D’où q(x)= 𝜋 . ∑∞
1 𝑘 . sin( )
𝐿

Travail de fin d’étude 2010 106


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

 Charge uniformément répartie sur une longueur 2c centrée sur le point


d’abscisse d : (cas du Mc120)

4𝑞 4𝜋𝑑 𝑘𝜋𝑐
𝑞𝑘 = 𝑘𝜋 . sin ( ) . sin( )
𝐿 𝐿
4𝑞 1 𝑘𝜋𝑑 𝑘𝜋𝑐 𝑘𝜋𝑥
D’où q(x)=𝑘𝜋 ∑∞
1 𝑘 sin ( ) . sin ( ) . sin( )
𝐿 𝐿 𝐿

 Charge concentrée Q au point d’abscisse d : (cas du Bc, bt et Br)


2𝑄 𝑘𝜋𝑑
𝑞𝑘 = . sin( )
𝐿 𝐿
2𝑄 𝑘𝜋𝑑 𝑘𝜋𝑥
D’où q(x)= 𝐿 ∑∞ 1 sin( 𝐿 ).sin ( 𝐿 )

Nous disposons des tableaux donnant les coefficients τ1 pour θ=0,6 et θ=0,65, On
rappelle que pour la travée centrale θ=0.6322.
Pour avoir τ1 pour θ=0,6322, nous effectuerons une interpolation linéaire à l’aide de la
formule suivante :
0.6322−0.6
τ1(θ =0,6322) = τ1(θ = 0,6)+ ∗[τ1(θ = 0,65)− τ1(θ= 0,6)]
0.65−0.6

On obtient le tableau suivant :

y=b/2 ; e -5 -3.75 -2.5 -1.25 0 1.25 2.5 3.75 5


τ1(θ=0.6) -0.0666 -0.0715 -0.0766 -0.0789 -0.0700 -0.0326 0.0670 0.1774 0.2486
Τ1(θ=0.65) -0.0477 -0.0551 -0.0642 -0.0732 -0.0739 -0.0459 0.0563 0.1693 0.2314
Τ1(θ=0.6322) -0.0605 -0.0662 -0.0726 -0.0771 -0.0713 -0.0369 0.0635 0.1748 0.2430
τ(α=1.584) -0.0762 -0.0833 -0.0914 -0.0970 -0.0897 -0.0464 0.0800 0.2200 0.3059
Tableau 4.23 : calcul du coefficient τ1

Ce qui donne la ligne d’influence suivante :

La ligne d'influence des Mt pour la nervure droite


0.3500
0.3000
0.2500
0.2000
0.1500
0.1000
0.0500
0.0000
-5 -4 -3 -2 -1-0.0500 0 1 2 3 4 5
-0.1000
-0.1500

Figure 4.6 : la ligne d’influence pour les moments de torsion

Travail de fin d’étude 2010 107


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Par la suite on placera les différentes charges sur la ligne d’influence de telle
manière à produire l’effet le plus défavorable, qui est caractérisé par un CRT de torsion
très important.
Le tableau suivant regroupe les valeurs obtenues correspondant aux différentes
surcharges pour la nervure de droite.

CRTMT τmax τmin


A(L) 0.0423 -0.0865
TR 0.2629 -0.0797
Mc120 0.0525 -0.0873
Bc 0.1100 -0.0480
Bt 0.0375 -0.0449
SS Trottoirs 0.2629 -0.0797
Tableau 4.24 : calcul de l’effort de torsion

Donc en utilisant les formules citées ci-dessus, les CRTMT et les coefficients de
majoration dynamique calculés précédemment, on obtient les moments de torsion
extrêmes suivants :

A(L) Tr Mc120 Bc Bt
Mtmax(t.m) 1.7677 0.4171 10.8671 2.5231 0.3800
Mtmin(t.m) -3.6180 -0.1265 -18.0788 -1.1009 -0.4552
Tableau 4.25 : calcul des moments de torsion pour les charges d’exploitations

b) Les charges permanentes :


Le calcul des moments de torsion qui sont dus aux charges permanentes (Hourdis
entre nervure, encorbellements et les superstructures), se fait en utilisant la ligne
d’influence transversale du moment de torsion et la densité de chaque charge.
Les deux tableaux suivants illustrent les résultats trouvés :

Superstructure
Revêtement+chape Corniche&Gc Trottoir de Corniches&Gc trottoir
étanche gauche gauche droite de droite
q(t/ml) 1.77 0.46 0.23 0.46 0.23 Total
Mt(t.m) 0.1172 -0.3705 -0.1940 1.4880 0.6396 1.0407

CP
Encorbellement G Hourdis Encorbellement D
q(t/ml) 0.85 1.5 0.85 Total
Mt(t.m) -0.7168 -2.6883 2.3637 -1.0414
Tableau 4.26 : calcul des moments de torsion pour les charges permanentes

On constate que la somme des moments de torsion qui sont dus aux
superstructures ainsi que les charges permanentes est presque nul (1.0407-1.0414), car

Travail de fin d’étude 2010 108


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
au niveau de la conception du tablier on a bien respecté les règles de non torsion sous
les charges permanentes.
c) Les combinaisons de calcul :

ELU : 1.35*MtCP+1.605*MtTr+Max(1.605*Max(MtBt ;MtAL ;MtBc) ;1.35MtMc120)

ELS : MtCP+1.2*MtTr+Max(1.2*Max(MtBt ;MtAL ;MtBc) ; MtMc120)

A(L) Tr Mc120 Bc Bt CP SS ELU ELS


Mtmax(t.m) 1.7677 0.4171 10.8671 2.5231 0.3800 -1.0414 1.0407 15.3392 11.3670
Mtmin(t.m) -3.6180 -0.1265 -18.0788 -1.1009 -0.4552 -1.0414 1.0407 -0.9346 -0.6987
Tableau 4.27 : calcul des moments de torsion en ELU et ELS.

4.9.2.2. Calcul des efforts tranchant extrêmes dans les nervures :

Comme dans le cas des moments fléchissant, à l’aide du logiciel Structural


Analysis Professional version 2010 on calculera les efforts tranchant extrêmes au niveau
de chaque appui, car c’est à ce niveau là qu’on a les efforts tranchant maximaux.
Alors les résultats trouvés sont résumés dans les tableaux suivants :
CP Précontrainte A(L) 2voies A(L) 1 voie
Max Min Max Min Max Min Max Min
appui 1&4 192.26 -192.26 0 0 88.14 -88.14 44.12 -44.12
appui 2 321.02 -323.67 77 -83 112.33 -112.33 56.23 -56.23
appui 3 323.67 -321.02 0 0 112.33 -112.33 56.23 -56.23

B 2 voies B1voie Mc120 Tr 1 trottoir Tr 2 trottoirs


Max Min Max Min Max Min Max Min Max Min
appui 1&4 -112.33 0 -56.23 0 -92.94 0 -42.68 0 -99.51 0
appui 2 93.72 -92.94 44.62 -42.68 99.17 -99.51 2.1 -2.1 4.2 -4.2
appui 3 93.72 -92.94 44.62 -42.68 99.17 -99.51 2.1 -2.1 4.2 -4.2
Tableau 4.28 : les efforts tranchants dans les différents cas de charge.
Et pour tenir compte de l’effet de la répartition transversale et l’effet dynamique
des charges Bc et Mc120, On les multiplie par le coefficient de répartition transversale
transversal (CRT) et le coefficient de majoration dynamique correspondant à chaque
charge.
Donc les efforts tranchant extrêmes, dans la nervure de droite, combinés avec les
différentes combinaisons sont présentés dans le tableau suivant :

CP Précontrainte A(L) Tr Mc120 Bc ELU ELS


Tmax(t) 319.193 77.835 112.574 8.088 127.048 141.898 749.473 577.011
Tmin(t) -321.828 -83.900 -112.574 -8.088 -127.483 -140.717 -703.452 -542.917
Tableau 4.29 : les efforts tranchants en ELU et en ELS.

Travail de fin d’étude 2010 109


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.9.2.3. Calcul des contraintes de cisaillement :

Nous savons que les efforts de torsion créent dans les nervures un cisaillement
cumulable algébriquement au cisaillement d’effort tranchant ; il serait cependant
anormal de cumuler les cisaillements dus à l’effort tranchant maximal et ceux dus au
moment de torsion maximal car ils sont obtenus pour des cas de charge différents. On
cherche donc, sous sollicitation composée torsion-effort tranchant, la valeur maximale
du cisaillement en combinant les contraintes dues aux moments de torsions à celles
dues aux efforts tranchants sous charges concomitantes.
a) Calcul des efforts tranchants correspondant aux efforts de torsion
extrêmes :
Nous devons donc recalculer les efforts tranchant sur appuis dus aux cas de
charge ayant donné les moments de torsion extrêmes sous charges permanentes et
d’exploitations. C’est-à-dire il faut recalculer les nouveaux coefficients de répartition
transversale en conservant la même position des charges qui a donnée les moments de
torsion extrême pour chaque charge.
Alors les nouveaux CRT pour les efforts tranchant sont donnés dans le tableau suivant :

Charge KMtmax KMtmin


TR 1.3213 0.6044
A(L) 1.2318 0.7725
Mc120 1.2243 0.8069
Bc 1.2938 0.7096
Bt 1.2794 0.7280
CP 0.9943 0.9943
Précontrainte 0.7227 0.7227
Tableau 4.30 : les CRT qui correspondent au Mt maximal et minimal .

Efforts tranchant correspondant aux moments de torsion maximale : en (t)


CP Précontrainte A(L) Tr Mc120 Bc ELU ELS
Max 319.193 55.651 69.265 2.775 131.773 62.022 668.910 509.948
Min -321.828 -59.988 -69.265 -2.775 -132.225 -59.326 -594.127 -456.336
Tableau 4.31 : effort tranchant qui correspondent au Mt maximale
Efforts tranchant correspondants aux moments de torsion minimale : (en t)

CP Précontrainte A(L) Tr Mc120 Bc ELU ELS


Max 319.193 55.651 43.439 1.269 86.855 34.018 605.854 463.223
Min -321.828 -59.988 -43.439 -1.269 -87.153 -32.539 -548.718 -422.386
Tableau 4.32 : effort tranchant qui correspondent au Mt minimale .
b) Calcul des moments de torsions correspondant aux efforts tranchants
extrêmes :
Comme le cas précédant on recalcule les coefficients de répartition transversale

Travail de fin d’étude 2010 110


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dus aux cas charges ayant donné les efforts tranchant extrêmes. Alors les nouveaux
CTRMT pour les moments de torsion sont donnés dans le tableau suivant :

Charge CRTMt
A(L) -0.022
TR 0.092
Mc120 0.053
Bc 0.031
Bt -0.004
Tableau 4.33 : les CRT qui correspondent aux efforts tranchants extrêmes

Donc les moments de torsion correspondants aux efforts tranchant maximale sont :

A(L) Mc120 Bc Bt TR CP SS ELU ELS


Mt(t.m) -1.850 10.867 1.440 -0.076 0.291 -1.041 1.041 15.136 11.215
Tableau 4.34 : les moments de torsion correspondants aux efforts tranchant maximale

c) Contraintes dues aux moments de torsion :


Connaissant les moments de torsion, calculés ci-dessus, les contraintes de
cisaillement sur les deux côtés des nervures sont calculées à l’aide de formules rappelées
ci-après.
En effet, soit une section rectangulaire symétrique par rapport à l’axe vertical
dont les côtés sont désignés par h et b, b étant toujours le grand côté du rectangle, les
contraintes de cisaillement dues au moment de torsion, au milieu des côtés sont :

τ1=τmax

h
G
τ2

 Au milieu du grand côté (cisaillement maximal) :

Mt
τmax =
b. η2. h2

Mt étant la valeur absolue du moment de torsion appliqué à la nervure


b la grande dimension de la nervure (b=2.4m).
h la petite dimension de la nervure (h=1.2m).
𝑏
η2 coefficient en fonction du rapport ℎ .

Travail de fin d’étude 2010 111


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 Au milieu du petit côté :

τ2 = η1. τmax

𝑏
η1 coefficient en fonction du rapport ℎ .
η1 et η2 sont donnés le tableau suivant :

𝑏
Dans notre cas ℎ = 2  η1=0.796 et η2=0.246.

d) Contrainte dues aux efforts tranchants :

Connaissant les efforts tranchants calculés précédemment on sait l’expression


des contraintes de cisaillement :
𝑇. 𝜇
𝜏𝑏 =
𝐼. 𝑏0
Dans la quelle on désigne par :
T : l’effort tranchant calculé pour la section total
μ : le moment statique, par rapport à l’horizontal passant par le centre de gravité, de la
partie de dalle située au-dessus de ce centre de gravité.
I : l’inertie nette de la section totale
b0 : la largeur nette de la section totale au niveau du centre de gravite (la largeur
cumulée des nervures).
Donc : μ=4.23*0.29=1.2267m3 ; I=0.98m4 ; b0=2*2.4=4.8m

4.9.2.4. Justifications vis-à-vis des contraintes tangentes:


D’après l’article 9.6 du BPEL : La justification peut être limitée aux zones d’appui car
pour la plus part des dalles précontraintes la résistance du béton est partout surabondante
et les armatures verticales de fixation des aciers de précontrainte suffisantes pour la
reprise des sollicitations tangentes.
L’étude à l’ELS consiste en une vérification de la contrainte de cisaillement
(Conditions de Chalos –Béteille), celle à l’ELU dimensionne les armatures verticales et
vérifie les contraintes de compression des bielles.
Connaissant maintenant les différentes valeurs des contraintes de cisaillement,
nous pouvons à présent vérifier que, sous sollicitation composée torsion-effort

Travail de fin d’étude 2010 112


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tranchant, la somme des cisaillements reste admissible et donc inférieure à la contrainte
τlim donnée par la condition de Chalos et Béteille.
Les différentes valeurs des contraintes de cisaillement sont alors résumées dans
les deux tableaux suivants ; les contraintes cumulées peuvent ensuite être calculées en
observant que, sous sollicitations composées torsion-effort tranchant, on ajoute la
contrainte de cisaillement due aux efforts tranchants à la contrainte de cisaillement de
torsion au milieu du petit côté.

Mt (t.m) τb1=τmax(t/m2) τ2(t/m2)


Sollicitation ELU ELS ELU ELS ELU ELS
Torsion max 15.339 11.367 13.532 10.028 10.771 7.982
Torsion min -0.935 -0.699 0.824 0.616 0.656 0.491
Effort tranchant max 15.136 11.215 13.353 9.894 10.629 7.875
Effort tranchant min -0.935 -0.699 0.824 0.616 0.656 0.491

τb(t/m2)
ELU ELS τb2(t/m2)
Sollicitation MAX MIN MAX MIN ELU ELS
Torsion max 173.917 154.473 132.586 118.647 184.688 140.568
Torsion min 157.522 142.667 120.438 109.820 158.178 120.929
Effort tranchant max 194.863 182.898 150.023 141.159 205.492 157.898
Effort tranchant min 157.522 142.667 120.438 109.820 158.178 120.929
Tableau 4.35 : les contraintes de cisaillement au milieu des deux cotés
On rappelle que τb1=τmax est la contrainte de cisaillement au milieu du grand côté, et
τb2=τ2+τb est la contrainte de cisaillement au milieu du petit côté.

a) Justification vis-à-vis des sollicitations tangentes à l’état limite de service :

D’après le BPEL91(article 7.2.2), Chalos-Béteille proposent une contrainte de


cisaillement limite à ne pas dépasser :
2
𝜏 2 𝑙𝑖𝑚 = 0.4. 𝑓𝑡28. (𝑓𝑡28 + . 𝜎𝑔)
3
Vu l’effort de la précontrainte, la contrainte normale du béton au niveau du centre de
gravité de la section est :
𝑃𝑚𝑖𝑛𝑆𝐷
𝜎𝑔 = 𝑆𝑛𝑒𝑡 =370.57t/m2

Ft28 est la contrainte de traction du béton à 28jours (ft28=270t/m2)


D’où : τlim=236.307t/m2OK ( τb2<τlim).
b) Justification vis-à-vis des sollicitations à l’état limite ultime :

𝑓𝑐28
A l’ELU, la contrainte limite étant donnée par : 𝜏𝑙𝑖𝑚 = 4.𝛾𝑏
Soit τlim=583.33t/m2 Ok. Le cisaillement ultime est vérifié.

Travail de fin d’étude 2010 113


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4.9.2.5. Calcul des armatures pour reprendre les sollicitations combinées
torsion-effort tranchant :
a) Les armatures transversales :
On utilise des armatures passives perpendiculaires à la fibre moyenne espacées de
s, pour reprendre les contraintes de cisaillement. La fissuration éventuelle se produit
suivant une inclinaison βu avec l’horizontal des bielles comprimées et touche n cours de
cadres traversant la fissure. Sachant que βumin=30°.

Figure 4.7 : les armatures transversales

L’inclinaison des bielles comprimées est telle que :


2. 𝜏𝑢
𝑡𝑔(2. 𝛽𝑢) =
𝜎𝑥𝑢

Avec : τu=205.492t/m2 ; σxu=σg=370.57t/m2.


Alors : β=23.98°<30° On prend donc βu=30°.
2.𝜏𝑢
La contrainte de compression des bielles : 𝜎𝑏 = sin(2.𝛽𝑢)

On a bien : σb=474.56t/m2.

2 0.85𝑓𝑐28
La limite de la contrainte de compression des bielles : 𝜎𝑏𝑙𝑖𝑚 = 3 . =1323t/m2
𝛾𝑏
Donc : σb<σblimOK. Donc la contrainte de compression de la bielle de béton est
admissible.
La section d’acier passif pour équilibrer l’effort tranchant-torsion (armatures passives
perpendiculaires) est telle que :
At fe ftj
. ≥ (τu − ) ∗ tg(βu)
bn. St γs 3

Avec une section minimale, pour éviter une rupture fragile due à l’effort tranchant-
torsion, telle par :
At fe
. . sin(𝛼) ≥ 0.4𝑀𝑃𝑎
bn. St γs

Travail de fin d’étude 2010 114


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Avec fe=500MPa.
At
D’où : ≥ 44.55cm2 /ml
St

On retient donc, 4 étriers T12 espacés de 20cm par cours transversale d’une nervure.

Et pour reprendre les contraintes de cisaillements suivent le grand côté on a d’après le


BPEL91 :

𝐴𝑡 𝑓𝑒
. . sin(𝛼𝑡 + 𝛽𝑢) ≥ 𝜏𝑏1. 𝑒. sin(𝛽𝑢)
𝑆𝑡 𝛾𝑠

αt : l’inclinaison des armatures sur la fibre moyenne (αt=0).


βu : l’inclinaison de la fissure qui se produise par rapport à la fibre moyenne (βu=30°).
e : épaisseur de la dalle (e=1.2m).
𝐴𝑡
D’où : ≥ 3.73𝑐𝑚2 /ml
𝑆𝑡
On retient donc, des cadres T12 espacés de 20cm, uniformément tout le long des
nervures de l’ouvrage.
La section d’armatures est faible donc il n’ya pas lieu de moduler.

b) Ferraillage longitudinal de torsion :

La sollicitation de torsion d’une nervure y engendre des tractions longitudinales.


La résistance à ces tractions doit être trouvée sur la périphérie de la section de la
nervure.
Alors d’après le BPEL91 (article 7.6.55), le pourcentage des armatures longitudinales de
torsion est donné par la formule suivante :
ℎ+𝑏 𝜏𝑏1 1.2+2.4 13.353
Pour b<3*h : ωl=𝛾𝑠. ∗ = . 43478.26 = 0.0153%
3𝑏 𝑓𝑒 3∗2.4

Donc la section d’armatures longitudinales est :

0.0153
∗ (2.4 ∗ 1.2) = 4.4𝑐𝑚2
100
Cette section est faible donc les armatures longitudinales de la flexion peuvent
reprendre les efforts de traction de torsion.

4.9.3. Le ferraillage de la flexion transversal des nervures :

4.9.3.1. Calcul des moments de la flexion transversale :


D’après la méthode de Guyon-Massonet-Barès, le moment transversal est donné
par la formule :
𝜋𝑥
𝑀𝑦 = 𝜇(𝜃, 𝑦, 𝑒). 𝑏. 𝑞1. sin( 𝐿 )

Travail de fin d’étude 2010 115


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Comme le coefficient K, le coefficient μ se déduit des valeurs μ0 et μ1 correspondant à
α=0 ou 1, par la formule d’interpolant :

𝜇𝛼 = 𝜇0 + (𝜇1 − 𝜇0)√𝛼

Les valeurs de μ0 et μ1 sont calculés à partir de leurs expressions analytiques ou


directement lues sur les tables. A noter que ces valeurs correspondantes au premier
terme du développement en série de Fourier. C’est généralement suffisant.
Lorsque la dalle est chargée par plusieurs charges en « lame de couteau » ou
réparties sur des bandes, on cumule les effets de chacune de ces charges.

Pour un charge concentrée : (cas du système Bc et Bt)


𝑛
2 𝜋𝑑𝑖 𝜋𝑥
𝑀𝑦 = ∑ 𝑃𝑖𝑠𝑖𝑛( ). 𝑏. sin ( ) . 𝜇𝛼
𝐿 𝐿 𝐿
1

Pour un charge uniformément répartie q: (CP,Pré et A(L))

4𝑞 𝜋𝑥
𝑀𝑦 = . 𝑏. sin ( ) . 𝜇𝛼
𝜋 𝐿

Pour une charge partiellement répartie q : (Mc120)

4𝑞 𝜋𝑑 𝜋𝑐 𝜋𝑥
𝑀𝑦 = . sin ( ) . 𝑏. sin ( ) . sin ( ) . 𝜇𝛼
𝜋 𝐿 𝐿 𝐿

Pour avoir l’effet le plus défavorable, on calcule les moments de flexion


transversale au niveau de la section à mi-travée : x=L/2.
Nous disposons des tableaux donnant les coefficients de Guyon-Massonnet : μ0 et
μ1 pour θ=0,7 et θ=0,75, On rappelle que pour la travée de rive θ=0.7125.
Pour avoir μ0 et μ1 pour θ=0,7125, nous effectuerons une interpolation linéaire à
l’aide de la formule suivante :
0.7125−0.7
μ(θ =0,7125) = μ(θ = 0,7)+ ∗[μ(θ = 0.75)− μ(θ= 0,7)]
0.75−0.7
e -5 -3.75 -2.5 -1.25 0 1.25 2.5 3.75 5
μ0(θ=0.7)*10^4 -351.17 -273.76 -179.38 -29.01 231.94 659.01 1284.02 -422.52 -2056.7
μ1(θ=0.7)*10^4 -184.44 -196.68 -206.11 -190.75 -93.41 212.21 990.5 20.83 -561.01
μ0(θ=0.8)*10^4 -190.26 -191.09 -174.58 96.49 112.98 535.32 1228.84 -335.4 -1793.2
μ1(θ=0.8)*10^4 -116.26 -134.1 -154.75 -162.98 -107.53 141.94 891.97 4.97 -476.68
μ0(θ=0.7974)*10^4 -194.44 -193.23 -174.71 93.227 116.073 538.536 1230.275 -337.66 -1800.1
μ1(θ=0.7974)*10^4 -118.03 -135.72 -156.09 -163.7 -107.16 143.767 894.532 5.382 -478.87
μ(θ=0.7974 ;α=1.584 ;y=b/2) -0.010 -0.012 -0.015 -0.023 -0.016 0.004 0.081 0.009 -0.014
Tableau 4.36 : les coefficients de Guyon-Massonnet

Travail de fin d’étude 2010 116


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Ce qui donne la ligne d’influence suivante :
La ligne d'influence de My pour la nervure de droite
0.100

0.080

0.060

0.040

0.020

0.000
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
-0.020

-0.040

Figure 4.8 : la ligne d’influence pour les moments de flexion transversale

Par la suite on placera chaque charge de telle façon à donner l’effet le plus
défavorable, on obtient donc les coefficients de répartition suivants :
μmax μmin
A(L) 0.0282 -0.0143
Mc120 0.0288 -0.0142
TR -0.0069 -0.0083
Bc 0.0344 -0.0168
Bt 0.0344 -0.0120
superstructure (chaussée) 0.0282 -0.0143
superstructure (trottoirs) -0.0069 -0.0083
Précontrainte 0.0411 0.0411
CP 0.0039 0.0039
Tableau 4.37 : les coefficients de répartitions pour différents cas de charge
Connaissant maintenant les CRT, ainsi que les coefficients de majorations
dynamiques les moments de flexions transversales au niveau de la nervure de droite
sont donnés dans le tableau suivant :
My
MyCP précontrainte My A(L) My Bc My Bt My TR My Mc120 My ELS rare
MAX 0.571 -4.979 0.916 5.929 1.046 -0.007 3.608 2.698
MIN 0.571 -5.503 -0.927 -2.935 -0.367 -0.008 -1.780 -5.382
Tableau 4.38 : les moments de flexions transversales de la nervure de droite

4.9.3.2. Ferraillage de la flexion transversale :


Notons :
Ox la facette parallèle à la direction du moment principal Mx (donc à Ox)
Oy celle parallèle à la direction du moment principal My (donc à Oy).
Oxo celle parallèle aux câbles sur laquelle s’exerce la flexion simple.

Travail de fin d’étude 2010 117


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Les efforts sur chaque facette sont obtenus par transformation tensorielle des efforts
Mx, My et N Obtenus précédemment à savoir :
Facette Moment Effort normal
Ox My N.cos2(Ψ1)
Oy Mx N.sin2(Ψ1)
OxO Mx.cos2(Ψ1)+My.cos2(Ψ1) 0

D’où les résultats suivants :


Face inférieure Face extérieure
Moment My 2.69848 -5.38163
Facette ox Effort normal 0.00000 0.00000
Section d'acier requise ωy 0.00030 0.00030
Moment Mx 71.10000 52.53000
Facette oy Effort normal 454.5900 493.1600
Section d'acier requise ωx 0.00033 0.00033
Moment M 2.69848 -5.38163
facette Oxo Effort normal 0.00000 0.00000
Section d'acier requise ωy0 0.00030 0.00030
Tableau 4.39 : ferraillage de la flexion transversale
Les sections théoriques présentées ci-dessus résultent de la plus sévère des 3 conditions
de : -Ferraillage de peau
-Reprise des contraintes de traction.
-Ferraillage calculé à l’ELS.
Sections minimales d’armatures transversales :

Il s’agit d’évaluer sur chaque face de la dalle, la section de ferraillage transversal ωT


qui, combinée avec la section d’acier longitudinal ωL doit reprendre au moins l’ensemble
des sections d’acier ωy , ωx et ωy0 déjà calculées dans le tableau ci-dessus.
En d’autres termes ces sections sont définies par (ferraillage parallèle à la direction des
lignes d’appui):

𝜔𝑇. cos2 (𝜑 − 𝛹) + 𝜔𝐿 cos 2 (𝛹) ≥ 𝜔𝑦


{ 𝜔𝑇. sin2 (𝜑 − 𝛹) + 𝜔𝐿. sin2 (𝛹) ≥ 𝜔𝑥
𝜔𝑇. sin2 (𝜑) ≥ 𝜔𝑦0

Soit pour notre cas : Ψ=φ=100grades.

𝜔𝑇 ≥ 𝜔𝑦
𝜔𝐿 ≥ 𝜔𝑥 (1)
{ 𝜔𝐿 ≥ 𝜔𝑥  {
𝜔𝑇 ≥ min(𝜔𝑦0; 𝜔𝑦) (2)
𝜔𝑇 ≥ 𝜔𝑦0

Travail de fin d’étude 2010 118


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

La relation (2) donne le ferraillage transversal minimal, quant à la relation (1) C’est la
condition supplémentaire sur le ferraillage longitudinal déjà citée auparavant.
D’où donc les résultats définitifs :
Ainsi les sections minimales d'armatures transversales en m2/mL sont :

Face inférieure Face supérieure


ferraillage transversale 0.00035m^2/ml 0.00035m^2/ml
Tableau 4.40 : les sections minimales d'armatures transversales

Sections minimales d'armatures longitudinales :

Les sections longitudinales résultant de l’étude de la flexion transversale sont les


suivantes :

Face inférieure (m2) Face supérieure (m2)


ferraillage longitudinale 0.0005976 0.0003625
Tableau 4.41 : Les sections longitudinales de la flexion transversale

A comparer avec les sections d’armatures passives longitudinales déterminées


Précédemment.

Travail de fin d’étude 2010 119


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4.9.4. Ferraillage longitudinal définitif : (en cm2)

Ferraillage long définitive Ferraillage long définitive


x Face inférieure Face supérieure Fibre inférieure Fibre supérieure
0(Appui 0) 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
1 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
3 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
5 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
9 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
11 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
13 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
15 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
17 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
19 58.8 19.6 T20 e 20+ T25 e 20 T14 e 20
21 58.8 19.6 T20 e 20+ T25 e 20 T14 e 20
22.5( Appui 1) 58.8 19.6 T20 e 20+ T25 e 20 T14 e 20
24 58.8 19.6 T20 e 20+ T25 e 20 T14 e 20
26 65.6575 19.6 T20 e 20+ T25 e 20 T14 e 20
28 108.4233 19.6 T20 e 20+ T25 e 20 T14 e 20
30 78.6803 19.6 T20 e 20 T14 e 20
32 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
34 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
38 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
40 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
42 45.2366 19.6 T20 e 20 T14 e 20
44 93.6327 19.6 T20 e 20+ T25 e 20 T14 e 20
46 116.7918 19.6 T20 e 20+ T25 e 20 T14 e 20
48 69.9794 19.6 T20 e 20+ T25 e 20 T14 e 20
50 58.8 19.6 T20 e 20+ T25 e 20 T14 e 20
50.5( Appui 2) 58.8 19.6 T20 e 20+ T25 e 20 T14 e 20
52 58.8 19.6 T20 e 20+ T25 e 20 T14 e 20
54 58.8 19.6 T20 e 20+ T25 e 20 T14 e 20
56 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
58 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
60 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
61 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
64 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
66 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
68 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
70 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
72 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
73(Appui 3) 39.2 19.6 T20 e 20 T14 e 20
Tableau 4.42 : ferraillage longitudinal définitif

Travail de fin d’étude 2010 120


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.10. Etude à l’ELU :

L’étude à L’ELU est complémentaire de celle en ELS, il s’agit de vérifier que les
sollicitations réglementaires de calcul n’entraînent pas l’apparition d’un état limite
ultime dans la section.
La justification réside dans la comparaison du moment de calcul au moment
limite calculé à partir de l’hypothèse d’égalité des efforts normaux (celui de calcul et
celui limite) d’une part et le respect de la limite de déformation de la section d’autre
part, raccourcissement du béton limité à -3.5 0/00 et variation de l’allongement de l’acier
de précontrainte ou allongement de l’acier passif limités à 10 0/00.
Le diagramme relatif aux aciers est simplifié par souci de calculs. Notons que
pour les sollicitations minimales, seuls sont envisagés les résultats (sollicitations et
déformations) qui correspondent à un moment de calcul négatif : allongement des aciers
passifs supérieurs et raccourcissement du béton en face inférieure.
Les résultats, correspondent à la vérification à l’ELU en adoptant les sections
d’armatures précisées précédemment, sont exposées dans les tableaux suivants :
Avec les notations suivantes :

Mcal : Moment ultime de calcul.


Mlim : Moment ultime limite.
εs: Déformation limite des aciers passifs

Travail de fin d’étude 2010 121


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
MT MS
fibre inferieur fibre supérieur fibre inferieur fibre supérieur
x εs Mcal Mlim εs Mcal Mlim εs Mcal Mlim εs Mcal Mlim
0 10.00 0.00 0.00 10.00 0.00 0.00 10.00 0.00 9.52 10.00 0.00 9.52
2 10.00 4.00 12.60 10.00 1.00 12.60 9.16 2.54 13.22 9.17 -0.46 -13.22
4 9.41 7.41 16.05 9.41 1.85 16.05 5.34 4.58 21.17 5.35 -0.98 -21.17
6 7.09 9.10 22.09 7.09 1.63 22.09 3.93 5.01 28.46 3.93 -2.47 -28.46
8 6.04 9.12 27.22 6.04 0.47 27.22 3.27 3.91 34.79 3.28 -4.74 -34.80
10 5.66 8.38 29.86 5.66 -0.84 -29.86 3.04 2.59 38.10 3.04 -6.63 -38.10
12 5.66 6.95 29.81 5.66 -2.16 -29.81 3.01 1.19 38.10 3.02 -7.91 -38.10
14 6.04 5.02 27.05 6.04 -3.44 -27.05 3.22 -0.06 -34.73 3.22 -8.52 -34.74
16 7.23 2.71 21.44 7.23 -4.58 -21.44 3.95 -0.98 -27.80 3.95 -8.27 -27.80
18 10.00 0.10 14.03 10.00 -5.88 -14.03 6.62 -1.54 -17.35 6.63 -7.53 -17.35
20 10.00 2.53 8.98 10.00 -7.50 -8.97 10.00 -1.54 -8.98 10.00 -6.51 -8.97
22 2.51 -3.29 -5.25 2.51 -7.88 -10.51 2.00 -0.75 -4.43 10.00 -3.85 -6.54
24 2.61 -1.79 -6.81 2.61 -4.85 -6.81 2.00 3.18 9.42 2.00 0.12 -9.42
26 2.54 -5.70 -7.89 2.54 1.37 -3.94 2.00 10.15 11.99 2.00 5.81 -6.00
28 2.35 10.34 14.61 2.35 6.47 14.60 2.00 13.33 19.88 10.00 9.46 12.95
30 10.00 12.09 13.51 10.00 5.69 10.39 10.00 12.67 10.39 10.00 6.26 10.39
32 9.09 12.16 16.75 9.09 4.68 16.75 5.37 10.28 21.67 5.37 2.81 21.67
34 6.53 12.25 24.79 6.54 4.16 24.79 3.81 8.87 31.18 3.81 0.79 31.18
36 5.90 12.31 28.68 5.90 4.08 28.68 3.44 8.25 35.79 3.44 0.01 35.79
38 5.91 12.40 28.66 5.91 4.38 28.66 3.46 8.38 35.73 3.46 0.35 35.73
40 6.56 12.19 24.73 6.57 5.02 24.73 3.87 8.95 31.02 3.87 1.77 31.02
42 9.16 11.89 16.67 9.17 5.97 16.67 5.51 10.28 21.44 5.51 4.36 21.44
44 10.00 11.49 10.39 10.00 7.20 10.39 10.00 12.38 10.39 10.00 8.10 10.39
46 2.37 9.33 14.80 2.37 4.88 8.88 2.00 12.50 1.99 2.00 8.05 13.91
48 2.57 -4.57 -7.72 2.57 0.17 3.86 2.00 -9.07 -11.99 2.00 4.67 -6.00
50 2.64 -0.86 -6.69 2.64 5.39 6.69 2.00 -4.22 -9.42 2.00 -0.31 -9.42
52 2.55 -2.68 -5.01 2.55 -7.27 -12.52 2.00 -1.46 -4.43 2.00 -3.13 -4.43
54 10.00 -0.05 8.98 10.00 -5.00 -8.97 10.00 1.35 8.98 10.00 -3.61 -8.97
56 10.00 3.16 14.03 10.00 -2.87 -14.03 7.60 2.28 16.26 7.60 -3.75 -16.26
58 7.52 5.39 21.01 7.52 -1.91 -21.01 4.65 2.79 26.21 4.65 -4.51 -26.21
60 6.30 8.14 26.49 6.30 -0.32 -26.49 3.87 4.39 32.66 3.87 -4.08 -32.66
62 5.91 10.15 29.20 5.91 -1.05 -29.20 3.64 5.79 35.83 3.64 -3.32 -35.84
64 5.91 11.41 29.25 5.91 -2.19 -29.25 3.65 6.95 35.85 3.65 -2.27 -35.85
66 6.30 11.74 26.67 6.30 -3.09 -26.67 3.92 7.68 32.75 3.92 -0.97 -32.75
68 7.38 11.09 21.63 7.38 3.62 21.63 4.64 7.87 26.77 4.64 0.40 26.77
70 9.78 8.72 15.69 9.79 3.16 15.69 6.24 6.47 19.82 6.24 0.92 19.82
72 10.00 4.60 12.60 10.00 1.60 12.60 10.00 3.41 12.60 10.00 0.40 12.60
74 10.00 0.00 0.00 10.00 0.00 0.00 10.00 0.00 9.52 10.00 0.00 9.52

Travail de fin d’étude 2010 122


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

SD
fibre inferieur fibre supérieur
x εs Mcal Mlim εs Mcal Mlim
0 10.00 0.00 9.52 10.00 0.00 9.52
2 10.00 3.14 12.60 10.00 0.14 12.60
4 5.94 5.76 20.25 5.94 0.21 -20.25
6 4.41 6.74 27.31 4.41 -0.73 -27.31
8 3.71 6.13 33.40 3.71 -2.52 -33.40
10 3.44 5.04 36.60 3.44 -4.17 -36.60
12 3.41 3.60 36.64 3.41 -5.50 -36.64
14 3.62 2.07 33.44 3.62 -6.39 -33.44
16 4.40 0.69 26.75 4.40 -6.60 -26.76
18 7.32 -0.53 -16.56 7.32 -6.51 -16.57
20 10.00 -1.45 -8.98 10.00 -6.42 -8.97
22 2.00 -0.61 -4.43 2.00 -5.20 -8.86
24 2.01 -1.33 -9.39 2.01 -1.73 -9.39
26 2.00 -8.77 -11.99 2.00 4.43 -6.00
28 2.00 12.71 19.88 2.00 8.84 9.94
30 10.00 13.05 13.51 10.00 6.64 10.39
32 6.06 11.86 20.58 6.06 4.38 20.58
34 4.39 11.39 29.61 4.39 3.30 29.61
36 3.99 11.26 33.95 3.99 3.03 33.95
38 4.00 11.34 33.93 4.00 3.31 33.93
40 4.42 11.36 29.52 4.42 4.18 29.52
42 6.20 11.78 20.38 6.20 5.86 20.38
44 10.00 12.73 14.55 10.00 8.44 10.39
46 2.00 11.68 19.88 2.00 7.23 7.95
48 2.09 -7.34 -10.67 2.09 2.94 -5.61
50 2.15 -2.10 -8.71 2.15 -2.43 -8.71
52 2.09 -0.06 -4.08 2.09 -4.66 -8.16
54 10.00 1.34 8.98 10.00 -3.61 -8.97
56 8.56 3.39 15.30 8.57 -2.65 -15.30
58 5.28 4.74 24.88 5.28 -2.56 -24.88
60 4.43 6.94 31.03 4.43 -1.52 -31.03
62 4.18 8.68 34.02 4.18 -0.43 -34.02
64 4.21 9.87 34.01 4.21 0.65 34.01
66 4.50 10.31 31.05 4.50 1.66 31.05
68 5.30 9.93 25.35 5.31 2.46 25.35
70 7.08 7.88 18.68 7.08 2.32 18.68
72 10.00 4.13 12.60 10.00 1.13 12.60
74 10.00 0.00 9.52 10.00 0.00 9.52
Tableau 4.43 : justification de ferraillage à l’ELU

Travail de fin d’étude 2010 123


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.11. Ferraillage passif d’about :

Au voisinage des zones d’introduction de la précontrainte, le principe de saint


venant ne s’applique pas, la distribution des contraintes s’écarte donc de celle obtenue
par la RDM .Les contraintes équilibrant les sollicitations isostatiques de précontrainte ne
sont réparties selon le principe de Navier qu’à partir d’une section Sr à la distance lr en
aval de la section d’introduction de la précontrainte.
On peut admettre que lr égale à la dimension e de la pièce dans la direction où se
fait la diffusion.
Dans notre cas, la mise en tension se fait en deux phases et nous vérifions
chacune de ces phases, nous avons 16 câbles donc on dispose 8 câbles par chaque
nervure. On adopte aux abouts la disposition représentée ci-dessous (pour une nervure),
et on suppose qu’à la première mise en tension, on tend les câbles 1, 3, 4,5 et 8.

Figure 4.9 : la disposition des câbles en zone d’about

4.11.1. Vérification de la zone d’about à la première mise en tension :

4.11.1.1. Diffusion dans le plan vertical :


La longueur de la zone de régulation est prise égale à la hauteur de la nervure soit 1.2m
La hauteur du prisme vertical : h=min (2*29.5 ; 43)=43cm.
Epaisseur = 0.6m pour le prisme intermédiaire et
=0.9 pour les prismes extrêmes.

Travail de fin d’étude 2010 124


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.11.1.2. Diffusion dans le plan horizontal :

La longueur de la zone de régulation est prise égale à la largeur de la nervure soit 2.4m

La hauteur du prisme horizontal intermédiaire : h=min(2*0.45 ;0.6)=0.6m et on a la


hauteur des prismes extrêmes égal à 0.9m.
Epaisseur = 0.43m pour les deux prismes.
L’étude de la diffusion se fait en deux étapes :
-Première régularisation à l’intérieur du prisme symétrique associé à chaque
niveau d’ancrage.
-Equilibre général de diffusion pure.

4.11.1.3 Justification dans les zones de première régularisation :

A. Effets de surface :

Les effets de surface qui se manifestent dans la zone d’about exigent la mise en
place d’un ferraillage au voisinage immédiat de celle-ci dont la contrainte de traction est
limitée à :
2
𝜎𝑠𝑙𝑖𝑚 = × 𝑓𝑒
3
Cette section d’armatures est donnée par :
𝑃0 0.0018 × 1416
𝐴𝑠 = 0.04 × = 0.04 × = 3.06 𝑐𝑚² 𝑝𝑎𝑟 𝑝𝑙𝑎𝑞𝑢𝑒
𝜎𝑠𝑙𝑖𝑚 2
3 × 50000
Ils sont disposés dans les deux directions.
Remarque :
Dans le plan vertical, on prévoit un supplément d’acier car on a une dissymétrie :

Travail de fin d’étude 2010 125


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
- Coté extrados :

29.5 − 21.5 3
0.2 ( ) × 254.88
𝐴𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎 = 29.5 + 21.5 = 0.06 𝑐𝑚²
2
3 × 50000
- Coté intrados :

47.5 − 21.5 3
0.2 ( ) × 254.88
𝐴𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎 = 47.5 + 21.5 = 0.82 𝑐𝑚²
2
3 × 50000
Pour les ancrages implantés au voisinage des parements de la pièce, on dispose
une section transversale d’acier.
254.88
Ae = 0.15 × = 11.47 cm²
2
3 × 50000

B-Diffusion dans le plan vertical :

a-contrainte d’éclatement :
pour les prismes P1 et P2 extrêmes (a=0.9m)

0.3 141600 × 0.0018


𝜎𝑡 = 0.5 (1 − )× = 99.66𝑡/𝑚²
0.43 0.43 × 0.9

Pour le prisme P1 intermédiaire (a= 0.6m)

0.3 254.88
𝜎𝑡 = 0.5 (1 − )× = 149.33 𝑡/𝑚²
0.43 0.43 × 0.6

Vérification :

On a
𝜎𝑡𝑚𝑎𝑥 = 149.33 ≤ 1.25𝑓𝑡𝑗 = 1.25(0.06 × 2500 + 60) = 262.5 𝑡/𝑚²

Pour la compression longitudinales :

141600 × 0.0018
𝜎𝑐𝑚𝑎𝑥 = = 987.9/𝑚²
0.43 × 0.6
Et on a
2
𝜎𝑐𝑚𝑎𝑥 ≤ 3 × 𝑓𝑐𝑗 = 1666.67 𝑡/𝑚2 ok bien verifié

Ferraillage d’éclatement :

0.3
𝑅 = 0.25 (1 − ) × 254.88 = 19.26 𝑡/𝑚²
0.43

Travail de fin d’étude 2010 126


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
On a
𝑅 19.26
𝐴𝑒 = = = 5.78 𝑐𝑚2
𝑘𝜎𝑠𝑙𝑖𝑚 2 × 50000
3
b-Equilibre général de diffusion pure :

Considérons le schéma suivant :

Pour chaque nervure on a :


S=3.92m² I=0.49m4 Vs=0.51m et Vi=0.69m

Angle d’inclinaison des câbles α=arc tan(e’01(0))=0.064 rad

F1=254.88*3*cos(α)=763.07t
Q1=254.88*3*sin(α)=48.9t
F2=254.88*2*cos(α)=508.78t
Q2=254.88*2*sin(α)=32.6t
 Le moment fléchissant :
M=763.06(0.475-0.69)+508.72(0.905-0.69)=-54.84 tm

Travail de fin d’étude 2010 127


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
 Les contraintes normales :
763.07 + 508.72 −54.84 × 0.69
𝜎𝑖 = − = 401.66 𝑡/𝑚²
3.92 0.49
763.07 + 508.72 −54.84 × 0.51
𝜎𝑠 = + = 267.35 𝑡/𝑚²
3.92 0.49
 Les contraintes de cisaillement :
Q1+Q2=48.9+32.6=81.5t
𝑇×𝑆
On a 𝜏 = où S est le moment statique
𝑏×𝐼
D’après les calcul du moment statique on aura τ=33.33+83.16(0.0676-y²)
Ainsi on aura le tableau suivant :

y σ τ X e Y Vx My (tm) Ny en t τd en t τd+τ
0.15 283.58 9.28 212.58 0.07 3.36 -212.58 -17.14 -3.36 -147.63 -138.35
0.45 317.15 33.54 488.44 0.21 25.65 274.63 -33.26 23.25 190.71 224.25
0.58 331.71 33.54 585.30 0.27 36.08 177.77 5.28 12.82 123.45 156.99
0.88 365.28 22.81 826.14 0.40 52.11 445.65 109.59 29.39 309.48 332.29
Tableau 4.44 : équilibre général de diffusion pure vertical dans la 1ére tension
Où :
Vx=F-X My=F(y-δ)-X*e-(Q+Y)*x/2 Ny=Q-Y τd=2*Vx/(b*x)

On a τg=max(τd+τ)=3.32<1.5*ftj=4.05 MPa OK vérifié


Le ferraillage transversal équilibrant le moment My (le bras de levier du couple résistant
étant Pris égal à x/2) est donné par :

W= My/(x/2*2/3*fe) +Ny /(2/3*fe)


109.97 29.39
𝑤= − = 46.12 𝑐𝑚²
1.2 2 2
× × 50000 × 50000
3 3 3
Les armatures passives perpendiculaires au plan de coupure de la zone de régularisation
doivent pouvoir reprendre les effets de l’effort tranchant Vx écrêté à la valeur :
𝑓𝑡𝑗
𝑉𝑥𝑒 = 𝑉𝑥(1 − ( )²
3𝜏𝑑
2
210
𝑉𝑥𝑒 = 445.65(1 − ( ) = 442.85 𝑡
3 × 309.48
Sachant que l’ensemble des armatures mises en œuvre perpendiculairement au plan de
coupure représente une section Wt
Wt=2*5.78+2*3.06+46.12=63.81 cm²

Travail de fin d’étude 2010 128


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Vxe/Wt=69401.35>2/3*fe=33333 t/m² Donc il faut ajouter un supplément
𝑉𝑥𝑒 442.85
d’armature 𝑊𝑠𝑢𝑝𝑝 = 2 =2 = 132.86 𝑐𝑚²
×𝑓𝑒 ×50000
3 3

C-Diffusion dans le plan horizontal :

a-contrainte d’éclatement :
pour les prismes P’1 et P’3 extrêmes
0.3 141600 × 0.0018
𝜎𝑡 = 0.5 (1 − )× = 219.53 𝑡/𝑚²
0.9 0.43 × 0.43
Pour le prisme P’2 intermédiaire
0.3 254.88
𝜎𝑡 = 0.5 (1 − )× = 246.98 𝑡/𝑚²
0.6 0.43 × 0.43

Vérification : On a
𝜎𝑡𝑚𝑎𝑥 = 246.98 ≤ 1.25𝑓𝑡𝑗 = 1.25(0.06 × 2500 + 60) = 262.5 𝑡/𝑚²

Pour la compression longitudinales :


141600 × 0.0018
𝜎𝑐𝑚𝑎𝑥 = = 987.9/𝑚²
0.43 × 0.6
Et on a
2
𝜎𝑐𝑚𝑎𝑥 ≤ 3 × 𝑓𝑐𝑗 = 1666.67 𝑡/𝑚2 ok bien verifié

Ferraillage d’éclatement :
0.3
𝑅 = 0.25 (1 − 0.6) × 254.88 = 31.86 𝑡/𝑚² pour P’2
0.3
𝑅 = 0.25 (1 − 0.9) × 254.88 = 42.48 𝑡/𝑚² pour P’1 et P’3
𝑅𝑚𝑎𝑥 42.48
𝐴𝑒 = = = 12.74 𝑐𝑚2
𝑘𝜎𝑠𝑙𝑖𝑚 2 × 50000
3
b-Equilibre général de diffusion pure :
Considérons le schéma suivant :

Travail de fin d’étude 2010 129


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
F’1=254.88*2=509.76t

F’2=254.88t

F’3=254.88*2=509.76t

 Le moment fléchissant :

M=254.88*0.25=63.72 tm
 Les contraintes normales :

2 × 509.76 + 254.88 −63.72 × 1.2


𝜎𝑖 = − = 169.05 𝑡/𝑚²
3.92 0.49
2 × 509.76 + 254.88 −63.72 × 1.2
𝜎𝑠 = + = 481.15 𝑡/𝑚²
3.92 0.49
Ainsi on aura le tableau suivant :

y σ X e Vx My σt τd
0.30 442.14 350.07 0.15 -350.07 -53.93 -46.82 -243.10
0.60 403.12 502.23 0.32 7.53 -82.36 -71.49 5.23
0.80 377.12 595.88 0.43 -86.12 -77.13 -66.95 -59.80
1.10 338.10 724.63 0.60 40.01 -68.49 -59.45 27.78
1.80 247.08 970.45 1.05 -205.81 -110.25 -95.70 -142.93
2.10 208.06 1052.40 1.25 222.00 -103.43 -89.78 154.17
Tableau 4.45 : équilibre général de diffusion pure horizontal dans la 1ére tension
Où :
Vx=F-X My=F(y-δ)-X*e σt =6*My/(b*x²) τd=2*Vx/(b*x)

On a τg=max(τd+τ)=2.43<1.5*ftj=4.05 MPa OK vérifié

σtmax= 95.7<1.3*ftj=273t/m² OK vérifié


Le ferraillage transversal équilibrant le moment My (le bras de levier du couple
résistant étant Pris égal à x/2) est donné par :

W= My/(x/2*2/3*fe) +Ny /(2/3*fe)


110.24
𝑤= = 27.56 𝑐𝑚²
2.4 2
3 × 3 × 50000
Les armatures passives perpendiculaires au plan de coupure de la zone de régularisation
doivent pouvoir reprendre les effets de l’effort tranchant Vx écrêté à la valeur :
𝑓𝑡𝑗
𝑉𝑥𝑒 = 𝑉𝑥(1 − ( )²
3𝜏𝑑
2
210
𝑉𝑥𝑒 = 350.07(1 − ( ) = 321.04 𝑡
3 × 243.1

Travail de fin d’étude 2010 130


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Sachant que l’ensemble des armatures mises en œuvre perpendiculairement au plan de
coupure représente une section Wt
Wt=3*12.94+3*3.06+1+27.56+12.74= 89.3 cm²
Vxe/Wt=35950.73>2/3*fe=33333 t/m² Donc il faut ajouter un supplément
𝑉𝑥𝑒 321.04
d’armature 𝑊𝑠𝑢𝑝𝑝 = 2 =2 = 96.31 𝑐𝑚²
×𝑓𝑒 ×50000
3 3

4.11.2. Vérification de la zone d’about à la deuxième mise en tension :

4.11.2.1. Diffusion dans le plan vertical :


La longueur de la zone de régulation est prise égale à la hauteur de la nervure soit 1.2m

La hauteur du prisme vertical : h=min(2*29.5 ;43)=43cm


Epaisseur = 50 cm

4.11.2.2. Diffusion dans le plan horizontal :

La longueur de la zone de régulation est prise égale à la largeur de la nervure soit 2.4m

La hauteur du prisme horizontal intermédiaire : h=min(2*0.45 ;0.5)=0.5m


Epaisseur = 0.43m pour tous les prismes.

Travail de fin d’étude 2010 131


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.11.2.3 Justification dans les zones de première régularisation :
Dans la deuxième mise en tension, on prend en compte la perte de charge de la première
famille tirée déjà.
1 2 2 1 P1

1 2 1 1 P2

P’1 P’2 P’3 P’4

A-Diffusion dans le plan vertical


P2 :

a-contrainte d’éclatement :
pour les prismes P1,P2 qui coïncident avec P’1,P’3,P’4

0.3 1250 × 0.0018


𝜎𝑡 = 0.5 (1 − )× = 158.19 𝑡/𝑚²
0.43 0.43 × 0.5
Pour le prisme P1,P2 qui coïncident avec P’2,P’3
0.3 254.88
𝜎𝑡 = 0.5 (1 − )× = 179.2 𝑡/𝑚²
0.43 0.43 × 0.5
Vérification :

On a
𝜎𝑡𝑚𝑎𝑥 = 179.2 ≤ 1.25𝑓𝑡28 = 1.25(0.06 × 2500 + 60) = 262.5 𝑡/𝑚²

Pour la compression longitudinale :


141600 × 0.0018
𝜎𝑐𝑚𝑎𝑥 = = 1185.48 𝑡/𝑚²
0.43 × 0.5
Et on a
2
𝜎𝑐𝑚𝑎𝑥 ≤ 3 × 𝑓𝑐28 = 23333 𝑡/𝑚2 ok bien verifié

Ferraillage d’éclatement :

0.3
𝑅 = 0.25 (1 − ) × 254.88 = 19.26 𝑡/𝑚²
0.43
On a
𝑅 19.26
𝐴𝑒 = = = 5.78 𝑐𝑚2
𝑘𝜎𝑠𝑙𝑖𝑚 2 × 50000
3
b-Equilibre général de diffusion pure :
F1=(254.88+225*3)*cos(α)=927.98t

Q1=(254.88+225*3)*sin(α)=59.47t

F2=(254.88*2+225*2)*cos(α)=957.8t

Q2=(254.88*2+225*2)*sin(α)=61.38t

Travail de fin d’étude 2010 132


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
 Le moment fléchissant :

M=927.98(0.475-0.69)+957.8(0.905-0.69)=6.41 tm
 Les contraintes normales :

927.98 + 957.8 6.41 × 0.69


𝜎𝑖 = − = 472.04 𝑡/𝑚²
3.92 0.49
763.07 + 508.72 6.41 × 0.51
𝜎𝑠 = + = 487.74 𝑡/𝑚²
3.92 0.49
 Les contraintes de cisaillement :
Q1+Q2=120.85t
𝑇×𝑆
On a 𝜏 = où S est le moment statique
𝑏×𝐼
D’après les calcul du moment statique on aura τ=49.427+123.312(0.0676-y²)
Ainsi on aura le tableau suivant :

y σ τ X e Y Vx My Ny τd τd+τ σt
0.15 485.84 13.76 352.92 0.07 5.00 -352.92 -28.62 -5.00 -245.08 -231.32 -51.42
0.45 481.92 49.74 834.53 0.22 38.03 93.45 -105.83 21.44 64.90 114.64 -176.29
0.58 480.22 49.74 985.13 0.29 53.50 -57.15 -92.63 5.97 -39.69 10.05 -158.75
0.88 476.30 33.83 1330.66 0.44 77.27 555.12 -23.74 43.58 385.50 399.37 -26.09
Tableau 4.46 : équilibre général de diffusion pure vertical dans la 2éme tension
Où :
Vx=F-X My=F(y-δ)-X*e-(Q+Y)*x/2 Ny=Q-Y τd=2*Vx/(b*x)

On a τg=max(τd+τ)=3.99<1.5*ftj=4.05 MPa OK vérifié

σtmax =1.76<1.3*ft28=3.51MPa

Le ferraillage transversal équilibrant le moment My (le bras de levier du couple résistant


étant Pris égal à x/2) est donné par :
W= My/(x/2*2/3*fe) +Ny /(2/3*fe)
105.83 21.44
𝑤= − = 46.48 𝑐𝑚²
1.2 2 2
3 × 3 × 50000 3 × 50000
Les armatures passives perpendiculaires au plan de coupure de la zone de régularisation
doivent pouvoir reprendre les effets de l’effort tranchant Vx écrêté à la valeur :
𝑓𝑡𝑗
𝑉𝑥𝑒 = 𝑉𝑥(1 − ( )²
3𝜏𝑑
2
270
𝑉𝑥𝑒 = 555.12(1 − ( ) = 524.86 𝑡
3 × 385.5

Travail de fin d’étude 2010 133


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Sachant que l’ensemble des armatures mises en œuvre perpendiculairement au plan de
coupure représente une section Wt
Wt=4*5.78+4*3.06+46.48=81.84 cm²
Vxe/Wt=64132.45>2/3*fe=33333 t/m² Donc il faut ajouter un supplément
𝑉𝑥𝑒 524.86
d’armature 𝑊𝑠𝑢𝑝𝑝 = 2 =2 = 157.46 𝑐𝑚²
×𝑓𝑒 ×50000
3 3

C-Diffusion dans le plan horizontal :

a-contrainte d’éclatement :
pour les prismes P’2 et P’3 type P1,P2
0.3 141600 × 0.0018
𝜎𝑡 = 0.5 (1 − )× = 237.09 𝑡/𝑚²
0.5 0.43 × 0.5
Vérification :

On a
𝜎𝑡𝑚𝑎𝑥 = 237.09 ≤ 1.25𝑓𝑡28 = 1.25(0.06 × 3500 + 60) = 337.5 𝑡/𝑚²

Pour la compression longitudinales :


141600 × 0.0018
𝜎𝑐𝑚𝑎𝑥 = = 1185.48 𝑡/𝑚²
0.43 × 0.5
Et on a
2
𝜎𝑐𝑚𝑎𝑥 ≤ × 𝑓𝑐28 = 23333 𝑡/𝑚2 ok bien verifié
3

Ferraillage d’éclatement :
0.3
𝑅 = 0.25 (1 − 0.5) × 254.88 = 25.49 𝑡/𝑚² pour la deuxième famille
0.3
𝑅 = 0.25 (1 − 0.5) × 225 = 22.51 𝑡/𝑚² pour la première famille

On a
𝑅𝑚𝑎𝑥 25.49
𝐴𝑒 = = = 7.65 𝑐𝑚2
𝑘𝜎𝑠𝑙𝑖𝑚 2
3 × 50000
Remarque :

On voit bien que les efforts calculés pour la 2éme tension est inférieur à ceux
calculés en 1ére tension, donc on adopte les armatures dimensionnées précédemment

b-Equilibre général de diffusion pure :


F’1=F’4=225*2=450t

F’2=2*254.88=509.76

F’3=254.88+225=479.88t

Travail de fin d’étude 2010 134


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
 Le moment fléchissant :

M=-7.47tm
 Les contraintes normales :

2 × 450 + 509.76 + 479.88 7.47 × 1.2


𝜎𝑠 = − = 463.76 𝑡/𝑚²
3.92 0.49
2 × 450 + 509.76 + 479.88 7.47 × 1.2
𝜎𝑖 = + = 500.34 𝑡/𝑚²
3.92 0.49
Ainsi on aura le tableau suivant :

y σ X e Vx My σt τd
0.30 468.33 315.28 0.15 -315.28 -47.45 -41.19 -218.94
0.60 472.91 484.70 0.30 -34.70 -78.85 -68.44 -24.10
0.80 475.95 598.56 0.40 -148.56 -83.97 -72.89 -103.17
1.10 480.53 770.73 0.56 159.15 -64.35 -55.86 110.52
1.30 483.57 886.42 0.66 43.46 -33.58 -29.15 30.18
1.60 488.15 1061.33 0.81 378.31 -42.68 -37.05 262.72
1.80 491.19 1178.85 0.92 260.79 -113.10 -98.17 181.10
2.10 495.77 1356.50 1.07 533.14 -238.23 -206.79 370.23
Tableau 4.47 : équilibre général de diffusion pure horizontal dans la 2éme tension
Où :
Vx=F-X My=F(y-δ)-X*e σt =6*My/(b*x²) τd=2*Vx/(b*x)

On a τg=max(τd+τ)=3.7<1.5*ft28=4.05 MPa OK vérifié

σtmax= 206.8<1.3*ft28=351 t/m² OK vérifié


Le ferraillage transversal équilibrant le moment My (le bras de levier du couple résistant
étant Pris égal à x/2) est donné par :

W= My/(x/2*2/3*fe) +Ny /(2/3*fe)


238.23
𝑤= = 59.56 𝑐𝑚²
2.4 2
3 × 3 × 50000
Les armatures passives perpendiculaires au plan de coupure de la zone de régularisation
doivent pouvoir reprendre les effets de l’effort tranchant Vx écrêté à la valeur :
𝑓𝑡𝑗
𝑉𝑥𝑒 = 𝑉𝑥(1 − ( )²
3𝜏𝑑
2
270
𝑉𝑥𝑒 = 533.14(1 − ( ) = 501.63𝑡
3 × 370.23
Sachant que l’ensemble des armatures mises en œuvre perpendiculairement au plan de
coupure représente une section Wt

Travail de fin d’étude 2010 135


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Wt=4*12.94+4*3.06+1+59.56+12.74= 137.3 cm²
Vxe/Wt=36535.32>2/3*fe=33333 t/m² Donc il faut ajouter un supplément
𝑉𝑥𝑒 501.63
d’armature 𝑊𝑠𝑢𝑝𝑝 = 2 =2 = 150.5 𝑐𝑚²
×𝑓𝑒 ×50000
3 3

4.11.3. Ferraillage des hourdis et encorbellement:


𝐴𝑡 𝜏 𝑇×𝜇
On a la relation ≥2 où 𝜏 = 𝜎𝑏 + − ∆𝜀 × 𝐸𝑏 × 𝑟(𝑡)
𝑒0×𝑡 ×𝑓𝑒 𝐼×𝑒0
3
Avec : T effort tranchant due aux charge maximales au niveau des encorbellements
μ : moment statique de l’encorbellement seul.
e0 : epaisseur de l’encorbellement
σb : contrainte de béton au centre de gravité de l’encorbellement.
404.18×0.125
Donc 𝜏 = 297.8 + − 387.19 = 422.85 𝑡/𝑚²
0.49×0.25
Ainsi At/t=31.17cm²/ml
On met en œuvre 15.86 cm²/ml sur chaque face de l’encorbellement et du hourdis.

4.11.4. Ferraillage mise en œuvre dans la zone d’about:


Voir annexe

Travail de fin d’étude 2010 136


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Chapitre 5

Etude de l’hourdis entre nervure


5.1. Introduction :

Une dalle est un élément d’épaisseur faible par rapport à ses autres dimensions et
qui est chargée perpendiculairement à son plan moyen. La dalle d’un pont dalle
nervurée est souvent connue sous le non d’hourdis. Dans ce chapitre nous
commencerons par le calcul des sollicitations dues à la flexion locale du hourdis entre
nervures en utilisant le modèle élastique et linéaire (théorie classique des plaques
minces) au moyen des abaques du Bulletin Techniques n°1 du SETRA (établies par
Thenoz en 1972) et le complément n°1 de 1976. Ces abaques donnent directement les
valeurs des moments fléchissant sous l’effet des charges réglementaires suivant les
dimensions de la dalle. Puis nous déterminerons les sollicitations dans l’hourdis dues à
la flexion globale sous les différents cas de chargement selon la méthode de Guyon-
Massonnet. Enfin, nous calculerons les armatures inférieures et supérieures que nous
vérifierons par la suite.

5.2. Les données du calcul :


On cite ci-après les caractéristiques du béton et de l’acier qui seront utilisés pour
l’hourdis:
 La résistance à la compression du béton à 28 jours est 35 Mpa.
 La résistance caractéristique à la traction est 2.7Mpa.
 Limite élastique des aciers fe=500Mpa.
 Contrainte admissible en service :
 Béton : σb=21Mpa.
 Acier : σe=240Mpa (fissuration préjudiciable).

5.3.Caractéristiques géométrique de l’hourdis :

Dans notre cas l’hourdis a une épaisseur de 25cm, il est raccorde aux nervures
par des goussets apportant une surépaisseur d’environ 15cm et ayant une longueur
d’environ 50cm. (pour avoir plus d’informations, voir la coupe transversale du tablier au
niveau de l’avant projet).

Travail de fin d’étude 2010 137


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
5.4. Calcul des sollicitations :

5.4.1. La section à mi-portée transversale:

a) Les charges permanentes:


Les données suivantes seront utiles par la suite :
Le : l’entraxe entre les nervures (Le=5m)
eh : épaisseur de l’hourdis (eh=25cm)
ech : épaisseur de la chaussée ( ech=6cm)
eche : épaisseur de la chape d’étanchéité (eche=3cm)
h1 : épaisseur du gousset à sa naissance+0.5*épaisseur de l’hourdis.
a : portée du hourdis entre les nervures (a=1.1m).
ν : coefficient de poisson (ν=0.2)
Calcul de la dalle entre nervures :
On : g=γbéton*eh=2.5*0.25=0.625t/m2.
Et : g’=ech*γch+eche*γche=0.03*2.2+0.06*2.4=0.21t/m2.
Donc : gmax=g+1.4.g’=0.919t/m2.
𝑔𝑚𝑎𝑥.𝑎2
D’où le moment isostatique maximal : 𝑀𝑎𝑔 = = 0.14𝑡. 𝑚/𝑚𝑙.
8

Par suite le moment longitudinal : 𝑀𝑏𝑔 = 𝜈. 𝑀𝑎𝑔 = 0.028𝑡. 𝑚/𝑚𝑙

b) Charges d’exploitations :
L’effet des charges d’exploitation est déterminé à l’aide des abaques du BT1 du SETRA
compte tenu des paramètres suivants :
 a=1.1m
 b=28m (entraxe entre les entretoises)
3 1
 E= 𝑒𝑐ℎ + eh=19.25cm.
4 2

Le moment transversal est pris égal à 0,8 fois celui issu des abaques donnant le moment
fléchissant au centre d’une dalle rectangulaire appuyée sur ses quatre côtés sous l’effet
des surcharges réglementaires.
Coefficients de majoration dynamique :
Les coefficients de majoration dynamique pour le calcul du hourdis sont donnés par la
formule suivante :
0.4 0.6
𝛿 =1+ +
1 + 0.2. 𝐿 1 + 4𝐺
𝑆
Où : L=inf(sup(Le,LR) ; portée de la travée), avec LR est la largeur roulable.

Travail de fin d’étude 2010 138


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Donc : L=8m
G : le poids total d’une section de couverture de longueur L et de toute la largeur y
compris les superstructures. G=8*10*(2.5*0.25+0.06*2.4+2.2*0.03) +8*1.52=77.84t.
S : poids total des essieux du système B ou éventuellement du char Mc120 qu’il est
possible de placer sur la longueur L majorée par les coefficients b.
Soit donc :
 Système Bc : 3essieux de files de camions Bc soit S=66t
 Système Bt : 2 tandems S=64t
 Système Br : une roue de 10t.
 Mc120 : un char de 110t.
Donc les coefficients de majoration dynamique sont résumés dans le tableau suivant :
Type de charge δ

Bc, deux files 1.258

Bt, deux tandems 1.256

Br, une roue 1.172

Mc120 1.31

Tableau 5.1 : Coefficients de majoration dynamique


Moments transversaux :
Les moments transversaux Ma et longitudinaux Mb fournis par les abaques sont en
fonction de a, de b et E et ont comme valeur :
Abaque 9 page 24 : (système Bc) Ma=2.46*0.8*1.258*1.1=2.72t.m/m
Abaque 10 page 25 : (système Bt) Ma=1.57*0.8*1.172*1=2.016t.m/m
Abaque 30 page 45 : (système Mc120) Ma=2.58*0.8*1.31=2.7t.m/m
Moments longitudinaux :
Abaque 25 page 40 : (système Bc) Mb=1.2*0.8*1.258=1.11t.m/m
Abaque 15 page 30 : (système Bt) Mb=1.04*0.8*1.256=1.045t.m/m
Abaque 20 page 35 : (système Br) Mb=1.07*0.8*1.172=1.0032t.m/m

5.4.2. Section à l’encastrement sur nervures :

a) les charges permanentes :


Comme le cas de la section à mi-portée transversale, on a gmax=0.919t/m2.
𝑔𝑚𝑎𝑥.𝑎2
D’où : 𝑀𝑎𝑔 = =0.0925t.m/m.
12

Travail de fin d’étude 2010 139


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
b) les charges d’exploitations :
Au niveau de l’encastrement sur les nervures :
Les moments de continuité seront tirés des abaques en fonction de A, E et des
dimensions a et b de la dalle:
On rappelle que : A=50cm et E=19.25cm.
Abaque 5 page 91 : (système Bc) : Ma=2.8*0.8*1.258=2.82t.m/m.
Abaque 10 page 96 : (système Bt) : Ma=2*0.8*1.256=2.0096t.m/m
Abaque 26 page 112 : (système Mc120) : Ma=2.033t.m/m
Au niveau de l’encastrement sur les entretoises :
Abaque 28 page 114 : (système Mc120) Ma=2.68*0.8*1.31=2.808t.m/m.

5.4.3. Les combinaisons :


Les combinaisons de charges adoptées sont L’ELU et l’ELS, donc les différentes
sollicitations sont présentées dans les tableaux suivants :
 Dalle à mi-portée transversale :
g Bc Bt Br Mc120 ELU ELS
Ma(t.m/m) 0.14 2.72 2.016 1.47 2.7 4.5546 3.404
Mb(t.m/m) 0.028 1.11 1.045 1.0032 **** 1.81935 1.36
Tableau 5.2 : Les sollicitations au niveau la dalle à mi-portée transversale
 Encastrement sur les nervures :
g Bc Bt Mc120 ELU ELS
Ma(t.m/m) 0.0926 2.82 2.0096 2.033 4.65111 3.4766
Tableau 5.3 : les sollicitations au niveau de l’encastrement sur les nervures
 Encastrement sur les entretoises :
g Mc120 ELU ELS
Mb(t.m/m) 0.0926 2.808 3.91581 2.9006
Tableau 5.4 : les sollicitations au niveau des entretoises

5.5. Calcul du ferraillage :


La détermination des armatures est effectuée compte tenu des hypothèses suivantes :
 Résistance caractéristique du béton : fc28 = 35 MPa ;
 Limite élastique des aciers : fe = 500 MPa ;
 Contrainte limite des aciers tendus : s = 434,78 MPa ;
 Enrobage minimal des aciers : c = 3 cm ;
 Hauteur utile : d = 22cm.

Travail de fin d’étude 2010 140


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Résultats :
En se basant sur les moments calculés précédemment pour l’hourdis, les
nervures et les entretoises, et en appliquant le règlement du BAEL, on trouve les
sections d’aciers convenables qu’on a voulu résumer dans le tableau ci-après :

Type de ferraillage As(cm2/m) Ferraillage adopté Espacement

Ferraillage transversal de l'hourdis(FI) 8.39 T16 20cm

Ferraillage longitudinal de l'hourdis(FI) 3.35 T12 20cm

Ferraillage transversal de l’hourdis(FS) 8.57 T16 20cm

Ferraillage longitudinal de l’hourdis(FS) 7.15 T14 20cm

Tableau 5.5 : ferraillage de l’hourdis

5.6. Vérification des contraintes de cisaillement :

5.6.1.calcul de l’effort tranchant :


 Effort du aux charges permanentes :
Les efforts tranchants maximum sur les bords d’un panneau a* b sont :
G G
Tga = et Tgb =
3∗b 2. b + a
On rappelle que : E=0.1925m ; a=1.1m ; b=28m ;gmax=0.919t/m2
G=gmax*a*b=28.3052t.
Donc : Tga=0.3369t/m et Tgb=0.4957t/m.
 Effort dû aux surcharges :
Considérons la roue Br de 10t (surface d’impact0.3*0.6)  Qbr=γbr*10=11.72t
Au niveau du plan moyen :
u=0.6+2*E=0.985m
v=0.3+2*E=0.685m
Donc :
Qbr Qbr
Tqv = et Tqu =
3∗u 2. u + v

Alors : Tqv=3.966t/m et Tqu=4.414t/m.


 Effort tranchant total :
 Le long du petit côté : Vua=1.35*Tga+1.605*Tqu=7.539t/m.
 Le long du grand côté : Vub=1.35*Tgb+1.605*Tqv=7.034t/m.

Travail de fin d’étude 2010 141


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5.6.2.calcul de cisaillement :
 Cisaillement maximal :
La contrainte de cisaillement est donnée par :
𝑀𝑎𝑥(𝑉𝑢𝑎; 𝑉𝑢𝑏)
𝜏𝑢 =
𝑏0 ∗ 𝑑
Avec b0=1m.
Donc : τu=0.342Mpa<0.047*fc28=1.645Mpa Les armatures d’effort tranchant ne sont
pas nécessaires.

5.7. Vérification de non poinçonnement :


Considérons la roue Br (Qbr=γbr*10=11.72t), qui a une surface d’impact de 0.6*0.3.
Au niveau du plan moyen :
u=0.6+2*E=0.985m.
v=0.3+2*E=0.685m.
Le périmètre au niveau du plan moyen : Uc=2(u+v)=3.34m.
Donc : 0.045*Uc*h*fc28=1.315MN.
Soit donc : Qu=1.605*Qbr=1.605*11.72=0.188MN<1.315MN Il y’aura pas de
poinçonnement.

Travail de fin d’étude 2010 142


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Chapitre 6

Etude des encorbellements


La partie à étudier est représentée par la zone hachurée sur le dessin qui suit :

1.05m

0.25m

0.4m

S2
S1
Les

Figure 6.1 : Les caractéristiques géométrique de l’encorbellement.

efforts à l’encastrement encorbellements-nervures sont calculés généralement


dans la section S2 : en effet, compte tenu de la variation d’épaisseur entre
l’encorbellement et la nervure et ce entre des sections faiblement espacées, il n’est pas
nécessaire d’étudier les sections faiblement espacées, il n’est pas nécessaire d’étudier la
section S1. Toute fois la section d’aciers calculée en S2 sera conservée dans la section S1.

6.1. Calcul des sollicitations :

6.1.1. Charges permanentes :


Les moments au niveau de la section d’encastrement (S2), sont donnés dans le tableau
suivant :

ELEMENT CHARGE (T/m) BRAS (m) MOMENT (tm/m)


Encorbellement 0.853 0.48 0.409
Revêtement 0 0 0.000
Etanchéité 0.066 0.525 0.035
Trottoir 0.23 0.55 0.127
G.corps + Corniche 0.46 1.05 0.483
1.61 1.05
Tableau 6.1 : moments dues aux charges permanentes

Le moment à l’encastrement de l’encorbellement dû aux charges permanentes est :


Mag=1.05t.m/m.
Le moment longitudinal de l’encastrement dû aux charges permanentes est :

Travail de fin d’étude 2010 143


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Mbg=ν.Mag=0.21t.m/m.

6.1.2. Surcharges réglementaires :


Effet des charges locales sur trottoir :

Il s’agit d’une charge locale répartie de 0.45t/m2 : Q1=0.45*1=0.45t/m


D’où : M1=0.45*0.55=0.25t.m/m.

La poussée sur le garde corps compatible avec la charge locale est :

Q2=0.05*(1+Largeur du trottoir)=0.1t/m.
D’où : M2=0.1*0.55=0.25t.m/m.
Donc :
Maq=M1+M2=0.305t.m/m
Mbq=νMaq=0.2*0.305=0.061t.m/m.

Effet de la roue 6t sur le trottoir :

Dans le cas de route nationale et pour les faibles valeurs de a (inférieur à 2.3m) le cas de
charge le plus défavorable est la roue de 6 tonnes d’un camion Bc sur trottoir.
Soit, h : la hauteur d’encastrement au niveau de la nervure (h=0.4m).
e : épaisseur du trottoir (e=0.27m).
E=3/4*e+h/2=0.4m..
On trouve donc :

Abaque 4 page 176 : (roue de 6t sur trottoir) Maq1=2.37t.m/m.

Abaque 9 page 181 : (roue de 6t sur trottoir) Mbq1=0.84t.m/m.

6.1.3. Combinaisons des charges :


 Les moments à l’ELU sous l’action des charges permanentes et surcharges sont :

Ma=1.35*Mag+1.605*Maq1=5.23t.m/m.

Mb=1.605*Mbq1=1.35t.m/m.

 Les moments à l’ELS sous l’action des charges permanentes et surcharges sont :

Ma=Mag+Mbq1=3.42tm/m.
Mb=Mbg+Mbq1=1.05tm/m.

 Les moments à l’ELU sous l’action des charges permanentes et charges locales :

Ma= 1.35Mag+1.605Maq=1.91tm/m.

 Les moments à l’ELS sous l’action des charges permanentes et charges locales :
Ma=Mag+Maq=1.355t.m/m.
Mb=Mbg+Mbq=0.271t.m/m.

Travail de fin d’étude 2010 144


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C/C : Les moments de calcul sont :


ELU : Ma=5.23t.m/m et Mb=1.35t.m/m
ELS : Ma=3.42t.m/m et Mb=1.05t.m/m

6.2. Ferraillage des encorbellements :


La détermination des armatures est effectuée compte tenu des hypothèses suivantes :

 Résistance caractéristique du béton : fc28 = 35 MPa ;


 Limite élastique des aciers : fe = 500 MPa ;
 Contrainte limite ultime des aciers : s = 434,78 MPa ;
 Enrobage minimal des aciers : c = 3 cm ;
 Contrainte limite de service des aciers : σs=250Mpa.

Résultats

En se basant sur les moments calculés précédemment pour la section


d’encastrement entre l’encorbellement et la nervure, et en appliquant le règlement du
BAEL, on trouve les sections d’aciers convenables suivantes :
Dans le sens transversal (fibre supérieure): As=5.01cm2/ml T12 e 20cm.
Dans le sens longitudinal (fibre supérieure): As=1.56cm2/ml (cette valeur est inférieur à
la valeur minimal proposée par le BAEL c’est-à-dire max (0.1%S ; 3cm2/ml) On retient
donc 3.42cm2 T12 e 20cm.
Pour la fibre inférieure, d’après le PSIDN81, le ferraillage doit être au moins égale
à la moitié du ferraillage supérieur. Et puisque en fibre supérieure le ferraillage n’est pas
très important, alors on adoptera le même ferraillage pour les deux fibres.

Travail de fin d’étude 2010 145


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Chapitre 7
Etude des entretoises
7.1. Introduction :

Les entretoises d’about, situées au droit des appuis extrêmes de chaque module,
ont pour rôle d’encastrer les nervures à la torsion, de rigidifier les extrémités du
hourdis. Leur épaisseur b0 doit être suffisante pour la vérification à l’effort tranchant et
à la flexion. On prend b0 = 40 cm.
Le fonctionnement d’une entretoise d’about se rapproche de celui d’une poutre. Elle est
calculée sous l’effet :

 Du poids propre compté depuis les nus des nervures ;


 Une partie du poids du hourdis et de la chaussée correspondant à la zone limitée
par les goussets, l’extrémité du tablier et les droites à 45°.
 Surcharges réglementaires B et Mc120.
Il est à signaler qu’on ne peut jamais prévoir le vérinage par les entretoises, pour les
dalles nervures en béton précontraint.

7.2. Calcul des sollicitations :

Figure 7.1 : caractéristiques géométriques de l’entretoise.

Les données suivantes seront utiles par la suite :


a=1.1m ; b=0.4m ; c=0.3m ;d=0.35m ;h=0.25m ;e=2.1m ;d’=0.55m.
On rappelle que :
ech=f=0.06 (épaisseur de la chaussée)
eche=g=0.03 (épaisseur de la chape étanche)
bc=1.1 (coefficient bc)
bt=1 (coefficient bt)
δbc=1.258(coefficient de majoration dynamique du système bc)

Travail de fin d’étude 2010 146


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δbt=1.256 (coefficient de majoration dynamique du système Bt)
δM=1.31 ( coefficient de majoration dynamique du système MC120)
δr=1.172 ( coefficient de majoration dynamique du système Br).

7.2.1. Charges permanentes :


pp (retombée) = 2,5.b.d = 0.35 t/m
Hourdis = 2,5.h.(b+c+a/2) = 0.78 t/m
Revêtement = 2,4.f.(b+c+a/2) = 0.14 t/m
Chape étanche = 2,2.g.(b+c+a/2) = 0.08 t/m

Donc la somme des charges permanentes : p=1.35t/m.


 Sur appuis :
a 2
−p. a. e. (3 − (e) )
Ma =
24
D’où : Ma=-0.36t.m

 En travée :
0.8p. a(2e − a)
Mt =
8
D’où : Mt=0.46t.m.
p. e
T=
2
D’où : T=1.42t.

7.2.2. Charges d’exploitation :

a)Système Bc :
Le cas le plus défavorable pour le système Bc, ainsi que l’impact de ce système sont
illustrés sur la figure suivante:

α=(e-0.5)/2=0.8m
β=α+0.5=1.3m.
e=2.1m
P=12t

Figure 7.2 : cas le plus défavorable du système Bc

Pour le moment, le cas le plus défavorable est de placer les charges


symétriquement sur l’entretoise.
 Sur appuis :
Ma = -1,2.P.b.bc./e
Ma = -9.85 t.m
 En travée :
Mt = 0,8.1,2.P.bc.bc.
Mt = 12.73 t.m
T= P.bc
T= 15.07 t

Travail de fin d’étude 2010 147


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b)Système Mc120 :
La disposition la plus défavorable pour la surcharge Mc120 ainsi que l’impact de ce
système sont illustrés sur la figure suivante:

Figure 7.3 : position la plus défavorable du système Mc120


la charge unitaire répartie est :
p = 55.(c+b+a/2-0,25) / 6,1
p = 9.02 t/m
 Sur appuis :

Ma = -p.e.1.(3 - (1/e)²) / 24
Ma = -2.87 t/m

 En travée :

Mt = 0,8.p.1.M.(2.e - 1) / 8
Mt = 3.78 t/m

T = p.M / 2
T = 5.91 t

c)Système Bt :

La disposition la plus défavorable pour le système Bt ainsi que l’impact de ce


système sont illustrés sur la figure suivante :

α=(e-1)/2=0.55m
β=α+1=1.55m
e=2.1m
P=16t

Figure 7.4 : position la plus défavorable du système Bt.

Pour le moment, le cas le plus défavorable est de placer les charges


symétriquement sur l’entretoise.

Travail de fin d’étude 2010 148


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 Sur appuis :

Ma = -1,2.P.bt.bt./e
Ma = -9.79 t/m

 En travée :

Mt = 0,8.1,2.P.bt.bt.
Mt = 10.61 t/m

T = P.bt
T = 20.10 t

d) Système Br :
La disposition la plus défavorable pour le système Bt ainsi que l’impact de ce système
sont illustrés sur la figure suivante :

P=10t

e=2.1m

Figure 7.5 : position la plus défavorable du système Br.

 Sur appuis :

Ma = -1,2.P.br.e / 8
Ma = -3.96 t/m

 En travée :

Mt = 0,8.1,2.P.b.e / 8
Mt = 3.17 t/m

T = P.br
T = 12.56 t

7.2.3. Tableau récapitulatif :


Charge Mt (t.m) Tmax(t) Ma (t.m)
CP 0.46 1.42 -0.36
Bc 12.73 15.07 -9.85
Mc120 3.78 5.91 -2.87
Bt 10.61 20.1 -9.79
Br 3.17 12.56 -3.96
Tableau 7.1 : récapitulation des différentes sollicitations

Travail de fin d’étude 2010 149


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7.2.4. Les combinaisons des charges :
Les combinaisons des charges utilisées sont :

À l’E.L.U : Max 1,35G+1,605Max (Bc, Bt ,Br)

1,35G+1,35Mc120

À l’E.L.S : Max G+1,2Max (Bc, Bt ,Br)

G+Mc120

D’où : Mtu=21.052t.m
Mts=15.74t.m
Mau=-16.29t.m
Mas=-12.18t.m
Tu=34.17t

7.3. Ferraillage de l’entretoise :


La détermination des armatures est effectuée compte tenu des hypothèses suivantes :

 Résistance caractéristique du béton : fc28 = 35 MPa ;


 Limite élastique des aciers : fe = 500 MPa ;
 Contrainte limite ultime des aciers : s = 434,78 MPa ;
 Enrobage minimal des aciers : c = 5 cm ;
 Contrainte limite de service des aciers : σs=250Mpa.

7.3.1. Ferraillage longitudinal :


 Les armatures inférieures :

Al’ELU : Mu=21.052t.m A=8.96cm2


A l’ELS : Ms=15.74t.m A=15.51cm2.

Donc, on adoptera 5 T20 comme armatures inférieures.

 Les armatures supérieures :

A’l’ELU : Mu=-16.29t.m A=6.91cm2.


A’ELS : Ms=-12.18t.m A=12cm2.

Donc, on adoptera 2T20+3T16 comme armatures supérieures.

 Les armatures de peau :

Il s’agit de mettre sur chaque face verticale de l’entretoise une densité


d’armatures minimale qui est donnée par le règlement BAEL91, modifié99.

Travail de fin d’étude 2010 150


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On prend donc : 2T12 e 20 sur chaque face verticale.

7.3.2. Ferraillage transversal :


L’effort tranchant maximal est Tu=34.17t.
𝑇𝑢
Donc la contrainte de cisaillement est : 𝜏𝑢 = 𝑏.𝑑′=155.32t/m2=1.55MPa.

Cette contrainte est inférieure à la contrainte ultime donnée par la formule :

u = Min (0,15×fc28/b ; 4 MPa) = 3.5 MPa.

La densité d’armatures transversales est :

𝐴𝑡 𝜏𝑢. 𝑏

𝑆𝑡 𝑓𝑒
𝛾𝑠
𝐴𝑡
D’où : 𝑆𝑡 ≥ 14.26𝑐𝑚2 /𝑚.
On adoptera donc : 2 cadres T10 e 20cm.

Voir le plan de ferraillage de l’entretoise en annexe.

Travail de fin d’étude 2010 151


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Chapitre 8

Etude des appareils d’appuis


8.1. Introduction :

Ces appareils, placés entre une structure et ses supports, sont destinés à
transmettre les charges normales à leur plan. Ils permettent en même temps d’absorber
respectivement par rotation et distorsion les déformations et translations de la
structure, lorsqu’elles sont limitées.
Pour les culées et les piles intermédiaires on disposera une seule ligne de 4 appareils d’appui.
Par contre pour les piles de joints on disposera deux lignes d’appareils d’appuis.
La figure suivante montre la répartition transversale des appareils d’appuis :

1.6m 1.8m 3.2m 1.8m 1.6m

Figure 8.1 : La répartition transversale des appareils d’appuis

8.2. Evaluation des déformations :

8.2.1. Rotation d’appuis :

8.2.1.1.Rotation d’appui sous le poids propre :


Elle est donnée par la formule suivante : g = gl3/(24EvIeq)

Avec :

 g : le poids par mettre linière du tablier y compris les superstructures


(g = 22.9t/ml).
 l : la portée de la travée (l = 22.5 m pour la travée de rive et l=28m pour la travée
centrale).
 Ev : Le module différé de déformation du béton pour les charges de durée
d’application supérieure à 24h (Ev = 10818 MPA).

Travail de fin d’étude 2010 152


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
 I : le moment d’inertie équivalente (I=1.378m4 pour la travée de rive et
I=2.049m2).

8.2.1.2.Rotation des appuis sous les surcharges :


Elle est donnée par la formule suivante : q = ql3/ (24EiIeq)
Où, Ei est le module instantanée de déformation du béton pour les charges de durée
d’application inférieure à 24h (Ei = 32164MPa).
q est la surcharge par mètre linière (on prend q=8.91t/ml pour la travée de rive et
q=7.81t/ml qui correspondent au système A(L)).

8.2.1.3.Rotation totale :
La rotation résultante est :
A vide :  = g
En service :  = g + q

8.2.1.4.Récapitulation des rotations :


Les différents résultats sont résumés dans le tableau suivant :

αg(rad) αq(rad) A vide En charge


Appui rive gauche 0.0073 0.000888 0.0073 0.008188
Appui central 1 0.00946 0.001033 0.00946 0.010493
Appui central 2 0.00946 0.001033 0.00946 0.010493
Appui rive droite 0.0073 0.000888 0.0073 0.008188
Tableau 8.1 : Rotation des appuis.

8.2.2. Déplacements d’appui :

8.2.2.1.Déplacement dû à la rotation :
 = h/2
h est la hauteur du tablier
α est la rotation d’appui en charge
Δα(m)
Appui rive gauche 0.0049128
Appui central 1 0.0062958
Appui central 2 0.0062958
Appui rive droite 0.0049128
Tableau 8.2 : déplacement des appuis sous l’effet des rotations.

8.2.2.2..Déplacement dû au retrait et fluage :

Il est dû à l’évaporation de l’eau qui chimiquement n’était pas nécessaire à la


prise du ciment, mais qui était indispensable pour obtenir une consistance plastique du
béton pour faciliter sa mise en œuvre.

Travail de fin d’étude 2010 153


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
La déformation de retrait et fluage :  = 4.10-4
Donc : r = -4.10-4 74/2 = -0.0148 m

8.2.2.3.Déplacement dû à la température :
On considère une variation de température saisonnière de 30°C.
D’où : ΔTS=30*10-5*74/2=0.0111m.
On considère une variation journalière de 10°C.
D’où : ΔTJ=10*10-5*74/2=0.0037m.

8.3. Rappel des réactions d’appuis extrêmes :


Les réactions supportées par chaque appareil d’appui sont résumées dans le tableau
suivant :

CP Précontrainte A(L) BC
Max Min Max Min Max Min Max Min
Appui rive gauche 61.116 26.076 -28.000 -43.750 33.855 -5.535 48.834 -6.893
Appui central 1 193.407 82.520 4.500 -45.500 62.378 29.467 74.741 -6.868
Appui central 2 193.407 82.520 -0.500 -45.500 62.378 29.467 74.766 -6.900
Appui rive droite 61.116 26.076 -20.250 -43.250 33.855 -5.535 48.834 -6.918
Br Bt Mc120 Trottoirs
Max Min Max Min Max Min Max Min
Appui rive gauche 10.000 -1.090 7.050 -0.796 41.499 -5.279 2.603 -0.482
Appui central 1 10.000 -1.210 7.315 -0.883 49.068 -5.832 7.132 -1.266
Appui central 2 10.000 -1.210 7.311 -0.883 49.073 -5.828 7.132 -1.266
Appui rive droite 10.000 -1.090 7.050 -0.796 41.499 -5.279 2.603 -0.482
ELS
Max(t) Min(t)
Appui rive gauche 94.840 -19.207
Appui central 1 296.154 70.861
Appui central 2 291.184 70.861
Appui rive droite 102.590 -18.707
Tableau 8.3 : réactions transmises au niveau de chaque appareil d’appuis.

Notant que les appareils d’appuis de la même ligne d’appui seront similaires.

8.4. Détermination des dimensions :

8.4.1.L’aire minimale des appareils d’appuis :


La contrainte moyenne de compression ne doit pas dépasser 15 MPa. Si a et b sont les
dimensions en plan de l’appareil d’appuis alors :
𝑅𝑚𝑎𝑥
𝑎. 𝑏 ≥ .
15

Travail de fin d’étude 2010 154


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Figure 8.2 : vue en plan de l’appareil d’appui

On obtient, donc, pour l’appareil d’appui, avec la réaction d’appui maximale à L’ELS :

Ligne d'appui a*b(cm2)>


Appui rive gauche 632.269
Appui central 1 1974.360
Appui central 2 1941.226
Appui rive droite 683.935

Tableau 8.4 :l’aire minimale des appareils d’appuis

8.4.2.Hauteur nette d’élastomère :


La condition généralement prépondérante est : τH1<0.5G

Figure 8.3 : Distorsion de l’appareil d’appui

Avec : τH1 : contrainte de cisaillement due à un effort horizontal lent H1 (dilatation,


retrait, fluage)
G : module d’élasticité transversal (G= 0,9 MPa).
C’est à dire : tg γ1 < 0.5 ou encore T > 2u1.

u1 T>2u1 Hauteur nette adoptée


Appui rive gauche 0.0308128 61.6256 6 feuilles de 10mm +et 2 enrobages de 5 (T=70mm)
Appui central 1 0.0321958 64.3916 6 feuilles de 10mm +et 2 enrobages de 5 (T=70mm)
Appui central 2 0.0321958 64.3916 6 feuilles de 10mm +et 2 enrobages de 5 (T=70mm)
Appui rive droite 0.0308128 61.6256 6 feuilles de 10mm +et 2 enrobages de 5 (T=70mm)
Tableau 8.5 : Hauteur nette de chaque appareil d’appui.

Travail de fin d’étude 2010 155


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8.4.3.Dimensions en plan :

On cherche à respecter les inégalités suivantes qui concernent la condition de


non flambement et la condition d’épaisseur minimale pour les irrégularités de la surface
de pose.
5. T ≤ a ≤ 10. T Avec a<b.
On choisit habituellement un appareil d’appui rectangulaire dont le côté a,
parallèle à l’axe longitudinal de l’ouvrage, est plus petit de manière à admettre le
maximum de rotation (a<b).
Or : T=70mm 350𝑚𝑚 ≤ 𝑎 ≤ 700𝑚𝑚.
Donc les dimensions en plan adoptées sont résumées dans le tableau suivant :

a b>S/a b retenue
Appui rive gauche a=35 18.0648 40
Appui central 1 a=40 49.3589 50
Appui central 2 a=40 48.5306 50
Appui rive droite a=35 19.5410 40
Tableau 8.6 : les dimensions en plan des appareils d’appuis.

Donc les appareils d’appuis adoptés sont, de type B en élastomère fretté, donnés
dans le tableau suivant :

Ligne d’appui Appareil d’appui


Appui rive gauche 350*400 ;7(10+3) ;2*5
Appui central 1 400*500 ;7(10+3) ;2*5
Appuis central 2 400*500 ;7(10+3) ;2*5
Appui rive droite 350*400 ;7(10+3) ;2*5

Tableau 8.7 : Choix des appareils d’appuis.

8.5. Les efforts horizontaux :

Les efforts horizontaux se répartissent en fonction de la rigidité de chaque appui.


La rigidité k d’un appui sera par définition, K=1/u, u étant le déplacement de la tête
d’appui sous l’action d’une force horizontale unité.
Ce déplacement u=u1+u2 provient de la distorsion de l’appareil d’appui et de la
déformation du corps de l’appui. Il est à noter que la rigidité k d’un appui est à calculer
pour les déformations lentes et les déformations rapides.

Travail de fin d’étude 2010 156


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Figure 8.4 : Comportement de l’appui et de l’appareil d’appui sous un effort horizontal


unité.

8.5.1.Détermination de la rigidité des appuis :


Pour la culée :
Les culées sont supposées infiniment rigides. Seuls les appareils se déforment. On
a donc, en tenant compte des quatre appareils d’appui :
Sous un effort statique : u1= T/(4×G×a×b)
Sous un effort dynamique : u2=u1/2.
Pour la pile :
Les déformations prises en compte, pour les déplacements sous efforts statiques
et dynamiques, sont celles des voiles de la pile supposé encastrer sur la semelle de
fondation. Nous aurons donc :
ui = l3 / (3Ei.I)
uv = l3 / (3Ev.I).
Avec :
𝑙 : la hauteur du voile de la pile considérée ;
𝐸𝑖 : le module instantané de déformation (𝐸𝑖 = 32164 𝑀𝑃𝑎).
𝐸𝑣 : le module différé de déformation (𝐸𝑣 = 10818 𝑀𝑃𝑎).
𝐼 : le moment d’inertie des voiles.
Les résultats sont donnés par le tableau suivant :

Pile Appareil d'appuis Rigidité de l'appui


Ui(mm) Uv(mm) Elastomères Ui(mm) Uv(mm) Ki(t/m) Kv(t/m)
Appui rive gauche 0 0 4*350*400*7(10+3) 1.3889 0.6944 720.0000 1440.0000
Appui central 1 0.020782851 0.0617914 4*400*500*7(10+3) 0.9722 0.4861 1007.0442 1825.1421
Appui central 2 0.020782851 0.0617914 4*400*500*7(10+3) 0.9722 0.4861 1007.0442 1825.1421
Appui rive droite 0.001551457 0.0046128 4*350*400*7(10+3) 1.3889 0.6944 719.1966 1430.4981
Tableau 8.8 : rigidité instantanée et différée des appuis

Travail de fin d’étude 2010 157


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8.5.2.Répartition des efforts dynamique :

L’effort de freinage du système Bc, 𝐹 = 30 t, se répartit entre les différents appuis de


l’ouvrage selon la relation : Fj = Fkij /kij

D’après la distribution des raideurs du paragraphe précédent, on obtient les efforts


suivants :
Ligne d'appui Effort de freinage(t)
Appui rive gauche 5.417
Appui central 1 9.604
Appui central 2 9.604
Appui rive droite 5.376
Tableau 8.9 : la répartition des efforts de freinage sur appuis

8.5.3.Répartition des efforts de retrait et dilatation :


On adopte les notations suivantes :
 𝑈𝑖 : Le déplacement de l’appui i ;
 𝑑𝑖 : Le déplacement relatif de l’appui i par rapport à l’appui 1 ;
 ∆(𝑙𝑖 ) ∶ La variation de la longueur de la travée i ;
 𝐻𝑙𝑖 : L’effort dû aux déformations lentes appliqué à l’appui i ;
 𝐾𝑙𝑖 : Rigidité vis-à-vis des déformations lentes de l’appui.

Les données sont les variations de la longueur ∆(𝑙𝑖 ) de chaque travée calculées avec les
données suivantes :
- Dilatation linéaire relative de 1 10-4 pour les actions à courte durée ;
- Dilatation linéaire relative de 2 .10-4 pour les actions de longe durée ;
- Déformation relative de 4.10-4 imposé à la tête des appuis suite au retrait et fluage du
béton.
On déduit le déplacement relative de l’appui i par rapport à l’appui 1 situé le plus
gauche.
𝑖−1

𝑈𝑖 − 𝑈1 = ∑ ∆(𝑙𝑗 ) = di
𝑗=1
Des relations 𝐻𝑙𝑖 = 𝐾𝑙𝑖 × 𝑈𝑖 et ∑𝑛𝑗=1 𝐻𝑗 = 0 on déduit :
∑𝑛1 𝐾𝑙𝑖 × 𝑑𝑖
𝑈1 = −
∑𝑛1 𝐾𝑙𝑖
Ainsi connaissant 𝑈1, on détermine :
𝑈𝑖 = 𝑈1 + di Et Hli = Kli × 𝑈𝑖
Le tableau suivant récapitule les résultats trouvés :

Travail de fin d’étude 2010 158


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Δli(mm) Δlv(mm) di(mm) div(mm) U1i U1v Ui Uv Hi(t) Hv(t)


Appui rive gauche -2.3 -16.1 0 0 3.803 26.630 3.803 26.630 2.738 38.347
Appui central 1 -2.8 -19.6 -2.3 -16.1 3.803 26.630 1.503 10.530 1.514 19.219
Appui central 2 -2.8 -19.6 -5.1 -35.7 3.803 26.630 -1.29 -9.07 -1.306 -16.55
Appui rive droite -2.3 -16.1 -7.9 -55.3 3.803 26.630 -4.09 -28.67 -2.946 -41.01
Tableau 8.10 : la répartition des efforts de retrait et dilatation sur appuis

8.6. Vérification de la validité des appareils d’appuis :

8.6.1.Condition de non cheminement :


Les deux conditions suivantes doivent être remplies :
𝜎𝑚𝑖𝑛 > 2𝑀𝑃𝑎 𝑒𝑡 𝐻𝑚𝑎𝑥 < 𝑓. 𝑁𝑚𝑎𝑥
Avec f : le coefficient de frottement.
0.2
f est donné par la relation suivante : f =0.12+ 𝜎𝑚𝑖𝑛

Donc les résultats sont résumés dans le tableau suivant :

σmin=Nmin/a*b f=0.12+0.2/σmin Nmax(t) f*Nmax Hmax Vérification


Appui rive gauche 6.365 0.151 94.840 14.361 10.941 OK
Appui central 1 9.445 0.141 296.154 41.809 7.206 OK
Appui central 2 9.695 0.141 291.184 40.949 6.539 OK
Appui rive droite 5.812 0.154 102.590 15.841 11.597 OK
Tableau 8.11 : Vérification des équipements d’anti cheminement.

Donc les équipements d’anti cheminement ne sont pas nécessaires.

8.6.2.Vérification des contraintes de cisaillement :


Sous l’effet normal :

1.5.𝜎𝑚𝑎𝑥 𝑎.𝑏
On a : 𝜏𝑁 = avec 𝛽 = 2.𝑡.(𝑎+𝑏).
𝛽
β : coefficient de forme.
𝑁𝑚𝑎𝑥
σmax : contrainte maximale de compression (σmax= 𝑎.𝑏 ).

σmax(Mpa) β τN(Mpa)
Appui rive gauche 6.774 8 1.270
Appui central 1 14.808 9.524 2.332
Appui central 2 14.559 9.524 2.293
Appui rive droite 7.328 8 1.374
Tableau 8.12 : Contraintes de cisaillement sous effort normal.

Travail de fin d’étude 2010 159


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Sous la rotation :
𝐺 𝑎
On a : 𝜏𝛼 = 2 . ( 𝑡 )2 . 𝛼t.

t est l’angle de rotation, exprimé en radian, d’un feuillet élémentaire : t = T /n ;


αT=α+α0 : l’angle de rotation de l’appareil d’appui, avec α0=3*10 -3rd (tablier en béton
coulé sur place), et  est la rotation calculée.
α0(rd) α(rd) αT(rd) αt(rd) τα(Mpa)
Appui rive gauche 0.003 0.008188 0.011188 0.00186 0.75519
Appui central 1 0.003 0.010493 0.013493 0.00225 1.18959
Appui central 2 0.003 0.010493 0.013493 0.00225 1.18959
Appui rive droite 0.003 0.008188 0.011188 0.00186 0.75519
Tableau 8.13 : Contraintes de cisaillement sous la rotation

Sous l’effort horizontal:


 Condition sur la distorsion :
Il convient de vérifier les conditions : τH1<0.5G et H = H1+0.5H2 < 0.7G
Avec,

 H , contrainte conventionnelle de calcul ;


 H1 , contrainte correspondant aux efforts horizontaux statiques ;
 H2 , contrainte correspondant aux efforts horizontaux dynamiques.
 Condition sur la somme des contraintes de cisaillement :
Il reste à contrôler que pour les différents cas de charges, la somme des contraintes de
cisaillement respecte la condition : N + H + < 5G

i. Condition de non soulèvement :


Elle est à vérifier lorsque les contraintes de cisaillement dues à la rotation sont
susceptibles d’atteindre des valeurs semblables à celles dues à l’effort normal.
t < (3/ )(t/a)²(m/G)

ii. Condition sur l’épaisseur des frettes :

La condition à vérifier est : ts > (a/ )(m, max /e)

Les frettes ont à priori une épaisseur de 3mm : e = 235 MPa.

Travail de fin d’étude 2010 160


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
iii. Tableau des résultats :

Le tableau suivant résume les vérifications des appareils d’appui en élastomère


fretté pour tous les appuis:

Appui rive gauche Appui central 1 Appui central 2 Appui rive droite Vérification
τN(Mpa) 1.2702 2.3322 2.2931 1.3740 ****
Τα(Mpa) 0.7552 1.1896 1.1896 0.7552 ****
τH1<0.5G 0.3962 0.4139 0.4139 0.3962 <0.45Mpa OK
H2(t) 1.3543 2.4009 2.4009 1.3439 ****
τH2(Mpa) 0.0967 0.1200 0.1200 0.0960 ****
τH(Mpa)<0.7G 0.4445 0.4740 0.4740 0.4442 <0.63MPa OK
τH+τN+τα<5G 2.4699 3.9958 3.9566 2.5733 <4.5Mpa OK
(3/β)*(t/a)^2*(σmax/G)>αt 0.0031 0.0044 0.0043 0.0034 >αt OK
(a/β)*(σmax/σe)<ts 1.2612 2.9773 2.9273 1.3642 <ts OK
Tableau 8.14 : Vérification de la validité des appareils d’appuis
D’après ce qui précède on constate que toutes les conditions sont bien vérifiées.

Travail de fin d’étude 2010 161


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Chapitre 9

Etude des culées

9.1. Introduction :
Une culée bien conçue doit satisfaire à toutes les exigences de la fonction culée, à savoir :

- Une bonne transmission des efforts au sol de fondation ;


- La limitation des déplacements horizontaux en tête, de façon à ne pas entraver le
fonctionnement des appareils d’appui ;
- La limitation des déplacements verticaux (tassement).

Dans ce chapitre, nous présenterons d’abord l’inventaire des charges sollicitant


les culées. Puis nous effectuerons la descente des charges. Enfin, nous déterminerons le
ferraillage des deux culées CRG et CRD.

9.2. Inventaire des charges :


La figure suivante présente les caractéristiques géométriques des culées :

Figure 9.1 : une coupe de la culée

Travail de fin d’étude 2010 162


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9.2.1. Charges permanentes :
Pour chaque culée, nous déterminons la charge permanente en G (point situé au
milieu de la base de la semelle) due au poids des différents éléments constituants le
tablier et la culée considérée.

9.2.1.1 Charges verticales :


Désignation N(t) ex(m) N.ex
Gmin 200 0 0
Poids du tablier sur la culée
Gmax 219 0 0
mur g.g 10.58 -0.65 -6.877
chevêtre 32.5 -0.09 -2.925
mur en retour 6.75 -1.66 -11.205
Poids de la culée corbeau 4.54 -0.94 -4.2676
d.d.t 44.42 -0.95 -42.199
fûts 11.78 0 0
semelle remblai 535 0 0
Gmax 208.29 -0.212 -44.15748
Sur fût
Gmin 146.66 -0.099 -14.51934
Gmax 220.07 -0.205 -45.11435
Sur semelle
Gmin 161.44 -0.097 -15.65968
Gmax 755.07 -0.078 -58.89546
Sous semelle
Gmin 600.44 -0.036 -21.61584
Tableau 9.1 : les charges verticales

9.2.1.2 Poussée des terres :


Désignation H(t) Excentricité ez
Poussée sur fût 22.65 0.87
Poussée sur semelle 56.02 1.37
Poussée sous semelle 37.41 0.76
Contre poussée sur semelle -7.43 2.1
Contre poussée sous -17.49 0.71
semelle
Total 91.16 1.68
Tableau 9.2 : les poussées des terres

9.2.2. Actions de surcharges :


9.2.2.1. Surcharge sur remblai :

Sur les remblais d’accès aux ouvrages, on dispose une charge uniforme répartie
sur toute la largeur de la plate forme et d’intensité égale à 1t/m². Elle intervient dans la
justification de la stabilité des culées. En outre, pour la justification des éléments de
faible dimension (tel que mur garde grève), il est recommandé de disposer sur le
remblai les systèmes Bt ou Br (sans majoration dynamique), qui peuvent donner des
effets plus défavorables que celui de 1t/m².

Travail de fin d’étude 2010 163


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9.2.2.2. Surcharges routières :
Type de surcharge Valeur de N(t)
Trottoirs 2.7
A(l) 100.57
Bc 85.54
Mc120 100.62
Tableau 9.3 : les surcharges routières
D’après la répartition des efforts de freinage citée dans le chapitre précédent,
L’effort de freinage correspondant est : 5.42t.
i. Actions naturelles et climatiques :
 Action du vent :
La pression du vent par mètre carré est égale à : P = 200 kg/m²
L’action qui s’exerce en tête de fût est:
Q=1.2*0.2*9=2.16t.
Cette action s’exerce à une distance d au-dessus du chevêtre et est équivalente à l’action
d’une charge de même intensité appliquée au centre de gravité du chevêtre combinée
avec un moment M tel que:
d=0.6m et M=2.38t.m
 Retrait et dilatation :
La répartition des efforts dus au retrait et dilatation est définie comme suit :
Culée rive gauche : 43.96t.
Culée rive droite : 43.96t.

9.3. Descentes de charge :


9.3.1. Différents cas de charges :
Nous donnons dans le tableau ci-après les différents cas de charges possible que
nous allons utiliser dans la justification des fûts de la culée :

N(t) ex ey Mx My Hx Hy z
CAS 1 Gmin 161.44 -0.10 61.32 56.02 1.37
CAS 2 Gmax 220.07 -0.20 31.87 56.02 1.37
CAS 3 Surcharge trottoir 2.70
CAS 4 Surcharge dalle transition 60.00 -0.95 -57.00
CAS 5 AL 1 Travée 200.57 13.04 3.17 4.12
CAS 6 Surcharge Bc 85.54 1.50 128.31
CAS 7 Surcharge Mc120 100.62 1.85 186.15
CAS 8 Vent 7.60 2.16 3.52
CAS 9 Freinage Bc 22.32 5.42 4.12
CAS 10 Retrait dilatation 181.11 43.96 4.12
Tableau 9.4 : les différents cas de charges

Travail de fin d’étude 2010 164


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
9.3.2. Combinaison des charges :
Les combinaisons que nous allons adopter pour la descente des charges sont les
suivantes :
 A l’état limite de service :
COMB 100 : CAS2+CAS3+1.20*CAS4+CAS10
COMB 101 : CAS2+CAS3+1.20*CAS5+CAS10
COMB 102 : CAS2+CAS3+1.20*CAS6+1.20*CAS9+CAS10
COMB 103 : CAS2+CAS3+CAS7+CAS10
COMB 104 : CAS2+CAS8+CAS10
COMB 105 : CAS1+CAS8+CAS10
COMB 106 : CAS1+1.20*CAS9+CAS10.
 A l’état limite ultime :
COMB 110 : 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS4+1.35*CAS10
COMB 111 : 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS5+1.35*CAS10
COMB 112 : 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS6+1.605*CAS9+1.35*CAS10
COMB 113 : 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.35*CAS7+1.35*CAS10
COMB 114 : 1.35*CAS2+1.50*CAS8+1.35*CAS10
COMB 115 : CAS1+1.50*CAS8+1.35*CAS10
COMB 116 : CAS1+1.605*CAS9+1.35*CAS10.

9.3.3. Applications des combinaisons :


Les calculs effectués sont regroupés dans le tableau suivant :
 A l’état limite de service :

N(t) Mx My Hx Hy
COMB 100 294.77 144.58 99.97
COMB 101 294.77 144.58 99.97
COMB 102 463.46 228.63 103.77
COMB 103 325.42 239.77 153.97 106.47
COMB 104 323.39 212.98 186.15 99.97
COMB 105 220.07 212.98 7.60 99.97 2.16
COMB 106 161.44 242.43 7.60 99.97 2.16
Tableau 9.5 : les combinaisons en ELS
 A l’état limite ultime :

N Mx My Hx Hy
COMB 110 397.73 -48.46 75.62
COMB 111 397.73 196.04 134.97
COMB 112 623.35 308.46 140.05
COMB 113 438.72 323.35 205.94 143.66
COMB 114 437.27 287.53 251.30 134.97
COMB 115 297.09 287.53 11.40 134.97 3.24
COMB 116 161.44 305.82 11.40 115.36 3.24
Tableau 9.6 : les combinaisons en ELU

Travail de fin d’étude 2010 165


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9.4. Ferraillage des culées :

9.4.1. Hypothèses de calcul :


 Les règlements B.A utilisées : B.A.E.L 91.
 La fissuration est considérée comme préjudiciable.
 Béton :

La résistance caractéristique fc28 du béton en compression à 28 jours d’âge est


supposée égale à : fc28 = 30 MPa ;
 La résistance de calcul en flexion est : fbu = 0,85×fc28 / b ;
Avec, b = 1,5 donc : fbu = 17,00 MPa ;
 La résistance du béton à la traction : ft28 = 2,40 MPa ;
Coefficient de poisson :  = 0,2 à l’ELS et =0 à l’ELU.

 Acier :

 L’acier retenu est du Fe E500 de type 1 ;


Il s’agit d’un acier de limite élastique : fe = 500 MPa ;
 La contrainte limite de service est : s = 216 MPa ;
 Enrobage des aciers : 3 cm (ou 5 cm pour les éléments de grandes
dimensions tels que : semelles, fûts et chevêtre).

9.4.2. Mur garde-grève :

9.4.2.1. Sollicitations :
Le mur garde grève est soumis à des forces verticales et horizontales qui
produisent des efforts de flexion et de cisaillement dont les valeurs maximales ont lieu
au niveau de la section d’encastrement dans le chevêtre.

On néglige l’effet des charges verticales (venant en déduction des moments produits par
les forces horizontales).

Il reste, donc, les forces horizontales suivantes :

a. La poussée des terres :


Le moment du à la poussée des terres derrière le mur est :
Mt = ×Ka×h3/6
Avec :  = 2 t/m3, Ka = 0,33 et h = 1.5m.
Soit : Mt=0.375t.m/ml.
b. La poussée d’une charge locale située derrière le mur :
Puisque : 0.3 ≤ ℎ ≤ 3𝑚, donc d’après le PP73 article 1.3.2, la sollicitation due aux
camions types Bc est plus défavorable.

Travail de fin d’étude 2010 166


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Donc : Mp = 12K / (0,75+2h) 0 2,65 (h-x) / (0,25+x).dx
Le coefficient K a pour valeur : K = Ka××bc×
Avec bc = 1,1,Ka=0.33,  = 1,  = 1,2 coefficient de pondération.
Donc : Mp/K=6.11 Mp=2.69t.m/ml.

c. Force de freinage d’un essieu lourd du camion Bc :


Mf = 6×γ×h / (0,25+2h) = 3.32t.m/ml.

d. Combinaison de calcul :
Le moment total dans la section d’encastrement du mur garde-grève :

A l’ELU : M=1.35Mt+1.6.Mp+1.6.Mf=10.12t.m/ml.
A l’ELS : M=Mt+Mp+Mf=6.385t.m/ml.

9.4.2.2. Ferraillage :
a. Aciers verticaux dans le mur :

A Mu=10.12t.m/ml
0.3m
A’ Ms=6.385t.m/ml

1m B=1m ;h=0.3m ;d=0.03m

 Sur face arrière (en contact avec les terres):

La section d’armatures requise est A=13.47cm2/ml. Soit 9T14/ml.


Soit donc T14 e 10cm.

 Sur face avant :

On respecte le ferraillage minimal préconisé par le PP73, soit des armatures T14 avec
un espacement e = 20cm.

b. Aciers horizontaux :
On respecte le ferraillage minimal préconisé par le PP73, soit des armatures T10 avec
un espacement e = 15 cm sur les deux faces.
Voir le plan de ferraillage dans l’annexe.

9.4.2. Calcul du corbeau d’appui de la dalle de transition :


On adopte le ferraillage type défini au paragraphe 2.2.6 de la pièce 1.3.2 du PP73. Soit
des armatures horizontales 8T10 et des armatures de peau T10 espacées de 10 cm.
(voir figure ci-dessous).

Travail de fin d’étude 2010 167


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Figure 9.2 : une coupe du corbeau d’appui de la dalle de transition

9.4.3. Dalle de transition :


9.4.3.1. Sollicitations :

 Réaction des charges permanentes :

g=Poids propre+remblai+revêtement=2.5*0.3+1.2*2+0.06*2.4=3.3t/m2.
D’où : g=3.3t/ml de largeur de la dalle.

 Réaction des surcharges :

On appliquera le système Bt avec les valeurs proposées pour les charges P1 et P2 par le
PP73 (pièce 1.3.2 paragraphe 2.2.2.3).
L’application du système Bt revient à considérer deux charges en lame de couteau
espacées de 1,35 m comme il est indiqué dans le schéma ci-dessous de densité : 5,5 t/ml
chacune. Ces charges sont affectées d’un coefficient de majoration dynamique de 1,2
(car on a une dalle de transition profonde), pour les deux rangées P1 et P2.

P1 = P2=1,25,5 = 6,6 t/ml .

Pour le calcul de l’effort tranchant, P1 est mis directement sur l’appui droit.

Travail de fin d’étude 2010 168


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Pour le calcul du moment fléchissant, les deux charge sont posés symétriquement par
rapport au milieu des deux appuis.

On obtient ainsi :

Un effort tranchant maximal : Tmax=13.07t/ml

Un moment de flexion maximal : Mmax=6.92t.m/ml.

9.4.3.2. Armatures :
Ce qui induit une section d’armatures inférieurs principaux A = 6,11 cm²/ml, soit
4T14/ml, c’est-à-dire T14 e 25 dans la partie inférieure de la dalle. Dans la direction
secondaire de la dalle, on met un ferraillage de 5 T12 /ml minimal, c’est-à-dire T12 e 20.
𝑇𝑚𝑎𝑥 13.07
Or : 𝜏𝑢 = = = 0.43𝑀𝑃𝑎 ≤ 0.05. 𝑓𝑐28 = 1.25𝑀𝑃𝑎.
𝑒.1 0.3

Alors on n’a pas besoin d’armatures pour l’effort tranchant.

Voir plan de ferraillage en annexe.

9.4.4. Mur en retour :


Nous calculons le mur sous les actions suivantes :
 Poids propre y compris les superstructures
 Poussée horizontale répartie
 Charges concentrées vers l’extrémité du mur
Les caractéristiques du mur sont :
 longueur théorique : L = 3.75 m
 Hauteur du mur : h = 2.5 m
 Epaisseur du mur : e = 0,30 m.

9.4.4.1. Sollicitations :
 Forces horizontales :

Conventionnellement, elles sont constituées d’une force concentrée de 2t et d’une poussée


répartie sur toute la surface du mur, d’intensité uniforme égale à h/3 + 0,5 (en t/m²).

Travail de fin d’étude 2010 169


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Les forces horizontales exercent à l’encastrement du mur :
 Un effort tranchant : H = (h/3 + 0,5) Lh/2 +2 = 7.55t

 Un moment d’axe vertical: Mh = (h/3 + 0,5)L²h/6 + 2 (L-1) = 10.82 t.m.

 Forces verticales :

Elles sont constituées par le poids propre du mur, y compris les superstructures et la
charge concentrée de 4 t à l’extrémité.
Les forces verticales exercent à l’encastrement du mur :
 Un effort tranchant : T = 2,5L×h×e/2+ 0,3L+ 4 = 8.12 t
 Le moment d’axe horizontal: Mv = 2,5 L²h×e/6 + 0,3L²/2 + 4(a-1) =14.44t.m.

Figure 9.3: une coupe du mur en retour

9.4.4.2. Ferraillage:
 Armatures dues au moment d’axe horizontal : A=2.02cm2.
 Armatures dues au moment d’axe vertical : A=14.22cm2.
 Armatures pour la face interne du mur :
La moitié de cette section d’armatures, soit 8.12cm² sera disposée sur le quart supérieur
de la hauteur d’attache, soit sur 0,625 𝑚 (5HA 16, espacement de 12.5cm).
L’autre moitié de cette section d’armatures, soit 8.12cm² sera disposée sur le trois
quarts inférieurs de la hauteur d’attache, soit sur 1.875 𝑚 (8 HA12, espacement de
20cm).
 Armatures pour la face externe du mur :
Ferraillage minimal : D’après le PP73, le ferraillage minimal à prévoir dans le mur sera
de 2 𝑐𝑚²/𝑚𝑙 sur la face externe, soit (HA10, espacement de 20cm).

Travail de fin d’étude 2010 170


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 Armatures verticales :
Les armatures verticales sont proposées par le PP73, soit des cadres HA 10 tous les 30
cm, car l’effort tranchant dans notre cas est faible.
Et d’après le PP73, ces cadres verticaux sont placés de préférence à l’extérieur.
 Armatures de reprise du moment d’axe horizontal :
Pour reprendre les moments d’axe horizontal, on aura besoin de 2T14e12.
Voir le plan de ferraillage en annexe.

9.4.5. Chevêtre :

9.4.5.1. Justification du chevêtre vis-à-vis de la flexion :


a. Charges appliquées au chevêtre :
 Poids propre du chevêtre : PP=1.3*2*2.5=6.5t/ml.
Le coefficient 2 : tient compte du poids moyen du tablier situé au droit du chevêtre au
moment de la construction.
 Poids du mur garde-grève : 1.125t/ml.
 Dalle de transition : D(1.25hd+1.1hr)=3*(1.25*0.3+1.1*1.2)=5.085t/ml (au
niveau du plan moyen du chevêtre). Avec D est la longueur de la dalle et hr est la
hauteur du remblai au dessus de la dalle.
 Surcharges Bt sur la dalle de transition : (15+D)=18t/ml.
 Charges concentrée :
 Mur en retour : 8.12t
 tablier : selon PP73 (paragraphe 2.2.2), le tablier n’exerce pas d’efforts sur
le chevêtre lorsque les points d’appui sont disposés en face des colonnes. Ce qui
coïncide avec notre cas.
 Charges dues aux vérins : R0=101.86t. Ces charges ne sont pas cumulables
avec les surcharges Bt.
b. Sollicitations dans le chevêtre :
Pour l’évaluation des sollicitations dans le chevêtre on distingue deux cas :
 Cas 1 : En service.
 Cas 2 : Sous vérinage (Sans trafic).
Les sollicitations enveloppes sont obtenues à partir des max des deux cas.
 Cas1 :
En utilisant le logiciel RDM 6, on trouve les diagrammes suivants :

Travail de fin d’étude 2010 171


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 Diagramme des moments fléchissant :

 Diagramme des efforts tranchants :

 Cas 2 :
 Diagramme des moments fléchissant :

Travail de fin d’étude 2010 172


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 Diagramme des efforts tranchants :

Le tableau suivant résume les sollicitations maximales trouvées :


Moment fléchissant Effort tranchant
M+(t.m) M-(t.m) T+(t) T-(t)
Cas1 20.49 -49.512 49.512 -49.512
Cas2 22.26 -46.105 60.82 -60.82
Max 22.26 -49.512 60.82 -60.82
Tableau 9.7 : les sollicitations maximales pour le chevêtre

c. Ferraillage du chevêtre :
 Armatures supérieures : As=28.6cm2.
 Armatures inférieures : Ai=13.81cm2.
𝑓𝑡28
 Armatures de non fragilité : Amin = 0,23 × × 𝑏 × 𝑑 =12.558cm2.
𝑓𝑒
𝑇𝑢
 Armatures d’effort tranchant 𝜏𝑢 = 𝑏𝑑 = 0.49𝑀𝑃𝑎.
0.15.𝑓𝑐28
Or : τlim=Min( 4MPa ; ) = 2.5𝑀𝑃𝑎τu<τlim OK.
𝛾𝑏
𝐴𝑡 𝜏𝑢.𝑏
D’où : 𝑆𝑡 ≥ 𝑓𝑒 = 16.27𝑐𝑚2 /m.
0.9.
𝛾𝑠

9.4.5.2. Justification du chevêtre vis-à-vis de la torsion :


Le moment de torsion dans le chevêtre sera justifié vis-à-vis des charges
verticales et on ne prend pas en considération les efforts horizontaux dus à la poussée
des terres sur le mur garde-grève et le chevêtre car en phase de construction la culée
n’est pas encore remblayée. Le tablier n’exerce pas d’efforts sur le chevêtre lorsque les
points d’appui sont disposés en face des colonnes. Ce qui coïncide avec notre cas.

Travail de fin d’étude 2010 173


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a. Evaluation des efforts :
Le tableau suivant donne les valeurs des moments de torsion pour chaque charge, ainsi
que le moment total de torsion dans le chevêtre :
Désignation Charges Excentricité Mt
Poids propre 6.4t/ml -0.09 -1.036
Corbeau 0.3375t/ml -0.94 -0.57
Mur garde grève 1.125t/ml -0.65 -1.32
Freinage Bc Mt=-3.5*e/2 -3.42
Effet du remblai+surcharges Mt=2.5(hg+0.5.hc+1)*e/2 6.75
Dalle de transition 5.085 -0.95 -8.7
Surcharge Bt sur la dalle de transition 18 -0.95 -30.78
Mur en retour 8.12 -1.66 -13.48
Moment de torsion C -59.3
Tableau 9.8 : les valeurs des moments de torsion pour le chevêtre
b. Ferraillage de torsion :
Pour déterminer le ferraillage nécessaire pour résister aux efforts de torsion, on
considèrera une section en forme de rectangle ayant la hauteur du chevêtre et dont la
largeur lt est limitée, dans le cas d’un chevêtre large.
Pour notre cas : lt=lc=1.3m et hc=1m.
C 3.6C
τb = = = 1.88MPa
2Ωb0 hc 2 (lt − hc)
6
 Vérification du béton :
On doit respecter : 𝜏𝑢𝑇 2 +𝜏𝑢𝐶 2 ≤ 𝜏𝑙𝑖𝑚2.
𝑓𝑐28
Avec : τlim=Min( 4MPa ; 0.15* 𝛾𝑏
) = 2.5𝑀𝑝𝑎.

Donc la condition : 1.882+0.492<2.52 est bien vérifiée.


 Armatures longitudinales :
La section d’armatures longitudinales nécessaire pour la torsion :
𝐶. 𝑃. 𝛾𝑠 2.4. 𝐶. 𝛾𝑠 3𝑙𝑡 + 2ℎ𝑐
𝐴𝑙𝑐 = = . = 28.4𝑐𝑚2
2. 𝑓𝑒. 𝛺 ℎ𝑐. 𝑓𝑒 6𝑙𝑡 − ℎ𝑐
 Armatures transversales :
La section d’armatures transversales nécessaire pour la torsion :
𝐴𝑡𝐶 𝐶. 𝛾𝑠 0.6. 𝐶. 𝛾𝑠
= = = 7.22𝑐𝑚2
𝑆𝑡 2. 𝑓𝑒. 𝛺 ℎ𝑐. 𝑓𝑒. (𝑙𝑡 − )ℎ𝑐
6
𝐴𝑡𝐶 0.4𝑙𝑡
La section minimale est : ≥ = 10.4𝑐𝑚2 .
𝑆𝑡 𝑓𝑒
𝐴𝑡𝐶
Donc on prend : = 10.4𝑐𝑚2 .
𝑆𝑡

Travail de fin d’étude 2010 174


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Remarque :
 cette section est à cumuler avec la section d’armature transversale pour
reprendre les efforts tranchants.
 Le ferraillage minimal proposé par le PP73 du SETRA :
 Al>0.5%B=65cm2. (vérifiée pour notre cas).
𝐴𝑡
 ≥ 0.2%𝐵 = 26𝑐𝑚2 /m. (vérifiée pour notre cas).
𝑆𝑡

Choix des armatures :


 Armatures longitudinales supérieures : 10T20.
 Armatures longitudinales inférieures : 5T20.
 Armatures transversales : St=20cm (SETRA), soit : 4cadres T10 e20.
 Armatures longitudinales sur les deux parements verticaux : 10T20, soit 5T20
par face verticale).
Voir le plan de ferraillage en annexe.

9.4.6. Fûts :
9.4.6.1. Sollicitations :
Les sollicitations à la base de chaque fût pour chaque cas de charges sont représentées
dans le tableau suivant :

N Mx My Hx Hy
COMB 100 73.693 36.146 24.994
COMB 101 73.693 36.146 24.994
COMB 102 115.864 57.158 25.943
ELS COMB 103 81.354 59.941 38.493 26.619
COMB 104 80.848 53.246 46.537 24.994
COMB 105 55.018 53.246 1.901 24.994 2.160
COMB 106 40.360 60.608 1.901 24.994 2.160
COMB 110 99.432 -12.114 18.905
COMB 111 99.432 49.010 33.741
COMB 112 155.837 77.115 35.011
ELU COMB 113 109.680 80.837 51.484 35.915
COMB 114 109.316 71.881 62.825 33.741
COMB 115 74.274 71.881 2.851 33.741 3.240
COMB 116 40.360 76.455 2.851 28.840 3.240
Tableau 9.9: Les sollicitations à la base de chaque fût pour chaque cas de charges
Les sollicitations de calcul pour un seul fût sont déduites du tableau précédant :
N(t) M(t.m) H(t)
ELS 115.864 67.303 26.618
ELU 155.836 85.410 35.914
Tableau 9.10: Les sollicitations de calcul pour un seul fût

Travail de fin d’étude 2010 175


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
9.4.6.2. Armatures longitudinales :
a. Calcul à l’ELU :
Les fûts travaillent en flexion composée, on utilise donc les abaques de la flexion
composée existant dans le PP73.
𝑁𝑢
A l’ELU on a : Mu=85.41t.m et Nu=155.836t, alors, 𝑀𝑢 = 1.82

Comme départ de notre calcul on fixe la section minimale d’acier proposée par le PP73,
soit 0,2% de la section du fût.
0.2
Alors :Almin= 100 ∗ 𝜋 ∗ 0.52 = 15.7𝑐𝑚2 . On prend donc 5T20.

Donc d’après les abaques de la flexion composée :


𝜎𝑎 𝑓𝑒
= 0.8.103  σa=683.28MPa. (Traction dans l’acier) NON( σa>𝛾𝑠 = 434.78𝑀𝑃𝑎).
𝑀𝑢
𝜎′𝑏 0.85𝑓𝑐28
= 20 σ’b=17.082 MPa. (Compression dans le béton)NON(σ’b> =
𝑀𝑢 𝜃𝛾𝑏

14.16𝑀𝑝𝑎).
Alors il faut augmenter la section d’acier, on prendra donc 14T20. On trouve donc :
𝜎𝑎
= 0.35.103 σa=298.93MPa OK.
𝑀𝑢
𝜎′𝑏
= 16σ’b=13.66MPa OK.
𝑀𝑢

b. Vérification à l’ELS :
Dans ce qui suit nous procéderons à vérifier que cette section respecte les contraintes
admissibles dans le béton et l’acier vis à vis les sollicitations à l’ELS.
𝑁𝑠 𝑀𝑠.𝐷
On a : 𝜎𝑏𝑐 = 𝐵ℎ + .
𝐼

Avec : Ms=67.303t.m , Ns=115.864t , D=1m.


𝜋.12
Bh=Sfût+n.A.= + 15 ∗ 43.98.10−4=0.851m2.
4

𝐴. 𝑑 2
𝐼 = 𝐼𝑓û𝑡 + = 0.049𝑚2
4
D’où : σbc=14.87MPa< 15MPa OK.
c. Justification vis-à-vis du flambement :
La longueur des fûts des culées est : lo = 1,5 m.
La longueur de flambement correspondante est : lf = lo = 1,5 m.
Le moment d’inertie : I = ×1,004 /64 = 0,049m4.
La section d’un fût est : B = ×1,00²/4 = 0,7854 m².
Or, i=I/B
D’où, = lf /i = 7.2

Travail de fin d’étude 2010 176


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L’élancement  étant inférieur à 50, les justifications vis à vis du flambement ne seront
pas requises.
d. Justification des armatures transversales :
L’effort horizontal maximal appliquée à chaque fût est égale à : Vu = 11,43 t
Dans le cas des sections circulaire on a :
u = 1,4Vu / (Dd) avec, D = 1,00 m et d = 1-2*0,1=0,8 m.
Donc , u = 0,54Mpa < Min (0,15fcj /γb ; 4 Mpa) = 2.5Mpa
Les armatures transversales minimales: At/ (D St) u / (0,8fe)
C’est à dire At/St >= 13.5 cm²/m.
On disposera des cerces T12 avec un espacement de 15cm.

9.4.7. Semelle de liaison :


a. Efforts appliqués sur la semelle de liaison :
Les sollicitations maximales appliquées sur la semelle à l’ELU, sont :
N Mx My Hx Hy
ELU 623.347 341.641 251.299 143.659 3.24
Tableau 9.11: Les sollicitations maximales appliquées sur la semelle à l’ELU

b. Effort revenant à chaque pieu :


Les pieux présentent une symétrie par rapport (XOY), chaque fut ramène un moment est un
effort normal. L’effort normal qui revient à chaque pieu est donné par la formule suivante :
𝑁 𝑀𝑥. 𝑦 𝑀𝑦. 𝑥
𝑁𝑖 = ± ±
𝑛 ∑ 𝑦2 ∑ 𝑥2
Avec les hypothèses suivantes :
 Semelle infiniment rigide
 Pieux identiques
 Déformation pieu-semelle proportionnelle à la charge.
 D’où : Nmax=187.005t.

Travail de fin d’étude 2010 177


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c. Ferraillage de la semelle (méthode des bielles):
 Vérification des conditions de la méthode des bielles :

Conditions de la méthode des bielles :

 α≥45°
𝐿 𝑏
 h≥2 − 4

ℎ𝑠 1.55
𝑡𝑔(𝛼) = = = 45°. 𝑂𝐾
𝐿 𝑏 3.6 1

2−4 2 4
3.6 1.2
− = 1𝑚 < 1.55𝑚. 𝑂𝐾
2 4

Figure 9.4: une coupe de la semelle de liaison

Donc la méthode des bielles est applicable


 Vérification des contraintes :
La section du fût : S=π.R2=0.785m2.
La contrainte de compression, sous le fût, dans la bielle relative aux pieux 1 et 2 :
𝑁𝑚𝑎𝑥
𝜎𝑏𝑐 =
𝑆. sin(α)2
0.8.𝑓𝑐28
Cette contrainte doit être inférieure : (BAEL, A.5.1.315).
𝛾𝑏
0.8.𝑓𝑐28
D’où : σbc=4.76MPa< = 13.33𝑀𝑃𝑎.  OK.
𝛾𝑏

La contrainte en pied de bielle, au contact du pieu, vaut :


4 𝑁𝑚𝑎𝑥 0.8.𝑓𝑐28
𝜎𝑏𝑝 = 𝜋 . 𝜙2 .sin(𝛼)2 ≤ (BAEL, A.5.1.313)
𝛾𝑏

Donc : σbp=0.69MPa<13.33MPa OK.


 Armatures transversales inférieures :
𝐿 𝑏
𝑁𝑚𝑎𝑥 (2 − 4)
𝐴𝑖 = . = 43𝑐𝑚2
𝑓𝑒 ℎ
𝛾𝑠
Cette section d’acier est à placer dans des bandes axées sur le pieu sur une
largeur égale à la largeur de la poutre noyée : D+h=1.2+1.6=2.8m. On dispose donc
14T20 sur une bande de 2.8m.

Travail de fin d’étude 2010 178


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Entre les poutres noyées, on doit placer des armatures de répartition au moins
avec une densité égale au tiers de la densité Ai des poutres noyées. Mais, pour souci de
simplification, on disposera la même densité de ferraillage sur toute la longueur de la
semelle.
Donc pour toute la longueur de la semelle on met : 49 T 20 e 20cm.
 Armatures transversales supérieures :
Généralement pour les nappes supérieures sont prises égale à la moitié des nappes
inférieures (car la partie supérieure est très peu sollicitée).
𝐴𝑖
D’où : 𝐴𝑠 = = 76.93𝑐𝑚2
2

Soit : 25 T 20 e 40cm.
 Armatures longitudinales inférieure et supérieure :
D’après le PP73, la quantité d’armatures longitudinales inférieure et supérieure est :
𝐴𝑖
𝐴𝑙𝑠 = 𝐴𝑙𝑖 = = 51.2𝑐𝑚2
3
Soit : 26 T16 e 20cm en fibre longitudinale supérieure et inférieure.
 Armatures latérales :
Conformément à l'article A.8.3 des règles BAEL 91, le ferraillage de peau est pris égal à
3 cm2 / ml, soit : A=3*1.6=4.8cm2.
Soit : 4T14 sur chaque face verticale.
 Armatures transversales :
On prend des cadres verticaux espacés respectivement de Sv, calculés par la formule
𝐴𝑡
suivante : = 0.002 ∗ 𝑏 = 120𝑐𝑚2(BAEL+DTU), b étant la largeur de la semelle.
𝑆𝑡

On prend donc l’espacement maximal 40 cm, on obtient 16 cadres T14.

9.4.8. Etude et ferraillage des pieux :

9.4.8.1. Les hypothèses de calcul :


 La fissuration est considérée come préjudiciable.
 La résistance caractéristique du béton est fc28=25MPa.
 D’après le fascicule 62 titre 5, les calculs justificatifs des fondations sont conduits
à partir d’une résistance conventionnelle du béton notée 𝑓𝑐 obtenue par
application de la formule suivante :
inf(fc28; fcj; fcmax)
fc =
K1. K2

Travail de fin d’étude 2010 179


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Dans laquelle 𝑓𝑐𝑗 et 𝑓𝑐28 désignent les résistances caractéristiques à j jours et à 28
jours. On a :
 j≥28jours ;
 fc28=25MPa ;
 fmax=25MPa (groupe B : pieux bétonnés sous boue) ;
 𝐾1=1,20 (groupe B) ;
𝜙 1
 K2=1 ( 𝐿 ≥ 20).

Donc : fc=20.8MPa.

9.4.8.2. Charges appliquées sous semelle :

N Mx My Hx Hy
ELU 1345.60 426.08 251.30 160.53 3.24
ELS 998.46 353.12 186.15 118.97 2.16
Tableau 9.12: Les charges appliquées sous semelle

9.4.8.3. Sollicitations au niveau des pieux :


Pour la justification et le calcul des pieux on procède suivant la méthode donnée au Fond
72 (pièce 5 Bis1) qui concerne les systèmes plans, c’est-à-dire admettant un plan vertical
de symétrie géométrique et mécanique, et soumise à des efforts contenus dans ce plan.

 Coefficient d’élasticité longitudinal :


Il s’agit du rapport entre l’effort normal appliqué et la déformation correspondante du
pieu, il est donné par la formule suivante :
ES

L
Où E est le module d’Young du matériau constitutif du pieu, S est l’aire de sa section et L
est la longueur réelle du pieu.

 Calcul de la longueur de transfert :


4 4𝐸𝐼
On a : 𝐿0 = √
𝐾𝐵

L : la longueur du pieu ( L=16.5m).


EI : la rigidité du pieu (EI=1091.3 MN.m2).
12𝐸𝑚
𝐾 = 4𝐵0 𝐵 𝛼 Pour B>B0. K c’est le module de réaction du sol.
(2.65 ) +𝛼
3𝐵 𝐵0

B0=0.6m (diamètre de référence).


B=1.2m (diamètre du pieu).
𝐸m : Module pressiométrique (d’après le rapport géotechnique Em=15MPa).

Travail de fin d’étude 2010 180


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𝛼∶ Coefficient caractérisant le sol, d’après le fascicule 62 titre 5, α=1/2.
Donc : K=8846.16t/m2 ; L0=2.53m.
 Coefficients d’élasticité croisés des pieux :
Les couches de couverture (sables et alluvions) ont des modules d’élasticité
négligeables, On peut donc considérer que le sol de ces couches est sans réaction
élastique.
Les valeurs des coefficients croisés au niveau de la section du pieu qui sépare la
couche réactive et les couches non réactives sont données par les formules suivantes :
1 1
1  KB L0 2  KB L20 3  KB L30
2 2
Les valeurs des coefficients croisés en têtes des pieux sont données par les formules
suivantes :

1 h 
1'   1  ( 1  3   22 )
D EI 

1 h2 
 2'   1
h   2  ( 1  3   22 )
D 2 EI 

1 2 h3 
 3'   h  1  2 h 2   3  ( 1  3   22 )
D 3EI 
Avec :

h h4
D  1 (h 1  3h 2  3 3 ) 
2
2
( 1  3   22 )
3EI 12( EI )
h est la hauteur des couches non réactives (h=6.5m).

 Calcul des efforts et déformations en tête des pieux :

On pose : pour K = 1,2,3 RK = 2n  k (n est le nombre de pieux dans chaque file.


'

  R1 d 
1
R1 R3  R22 
nd

d : est l’entraxe entre les files.

Travail de fin d’étude 2010 181


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

N
H

Figure 9.5: les sollicitations surgies sur la tête des pieux


Les efforts verticaux globaux dans chaque pieu ont pour expressions :
2 𝑁 𝑅1.𝑀 𝑅2.𝐻
𝑁1 = 𝑛 [ 2 − − ]
𝜆 𝜆
2 𝑁 𝑅1.𝑀 𝑅2.𝐻
𝑁2 = 𝑛 [ 2 + + ]
𝜆 𝜆
𝐻
Les efforts tranchants sollicitant chaque pieu ont pour expression : T= 𝑛

Les moments fléchissants en tête de chaque pieu ont pour expression :


1 𝑑.𝑅1 𝑑.𝑅2.𝐻
Cx= 𝑛 [(1 − )𝑀 − ]
𝜆 𝜆

Quant aux déplacements en têtes des pieux ont pour valeurs :


d 2R3 2R2M
Déplacement horizontal : h = (λ + λμdn) H + μλdn
N
Déplacement vertical : ν = 2μn
2𝑅2𝐻 2𝑅1𝑀
Rotation : 𝜔 = + 𝜇𝜆𝑑𝑛
𝜇𝜆𝑑𝑛

 Applications numériques :
Les différents résultats trouvés sont résumés dans le tableau ci-après :
 La longueur de transfert :
D’après les calculs, on a trouvé LO=2.98m

 Coefficients croisés au niveau de la section de séparation :

ρ1 ρ2 ρ3
26881.466 34036.118 86190.040
Tableau 9.13: Coefficients croisés au niveau de la section de séparation

 Coefficients croisés en têtes des pieux :

h D ρ'1 ρ'2 ρ'3


6.5 154076.430 45.758 149.501 652.767

Travail de fin d’étude 2010 182


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Tableau 9.14: Coefficients croisés en têtes des pieux
 Efforts en tête des pieux :

suivant ox suivant oy
N1 N2 T M N1 N2 T M
ELS 148.330 350.898 29.743 -94.030 223.235 275.993 0.540 -0.945
ELU 206.616 466.183 40.132 -127.090 300.643 372.155 0.810 -1.536
Tableau 9.15: Efforts en tête des pieux
 Déformations en têtes des pieux :

suivant ox suivant oy
-5
h(mm) v(mm) w(10 rad) h(mm) v(mm) w(10-5 rad)
ELS 7.8610 0.5968 38.2831 0.4457 0.4694 9.9706
ELU 10.5220 0.7929 49.0552 0.6215 0.6330 13.515
Tableau 9.16: Déformations en têtes des pieux
Les déplacements admissibles des pieux sont :
 v≤vadm=50mm OK.
 h≤hadm=25mm OK.

9.4.8.4. Ferraillage des pieux :


a. Ferraillage longitudinal :
Les pieux travaillent en flexion composée, donc pour calculer la section d’acier
longitudinale nécessaire on utilisera les abaques de la flexion composée.
Comme départ on fixe la section minimale qui est de AS= 0.5%S=56.55cm2.
On fixe donc 14T25.
Nu
On a : Mu = 3.65.

Donc :
𝜎𝑎
 = 50  σa=63.MPa< (2/3)fe OK.
𝑀𝑢
𝜎′𝑏
 𝑀𝑢
= 8.5  σ’b=10.86 MPa<0.6*fc=12.5MPa OK.

b. Ferraillage transversal :
L’effort tranchant sollicitant la section en tête des pieux est égale à : Tx=40.13t.
1.4𝑇𝑥
Le cisaillement : 𝜏𝑢 = avec, D=1.2m ; d=1.1m.
𝐷∗𝑑

Donc : τu=0.425MPa≤Min( 0.15fc/γb ;4MPa)=2.08MPa


𝐴𝑡 𝜏𝑢.𝐷
Alors, 𝑆𝑡 ≥ 𝑓𝑒 =13.05cm2/ml.
0.9
𝛾𝑠

On disposera donc des cerces de T12 avec un espacement de 16 𝑐𝑚.

Travail de fin d’étude 2010 183


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Chapitre 10 :
Etude des piles

10.1. Introduction :
Elles se distinguent des culées par le fait qu’elle est à l’air libre sur la plus grande
partie de sa hauteur et qu’elle ne transmet pas des réactions horizontales importantes.
Dans ce chapitre, nous présenterons, d’abord, l’inventaire des charges et leurs
combinaisons. Puis, nous effectuerons la descente des charges. Par la suite, nous
vérifierons la semelle de la pile. Et finalement, nous déterminerons le ferraillage des
voiles et des semelles
On a deux types de pile, ceux qui se trouvent au milieu des modules, on les
appelle piles intermédiaires, et ceux qui se trouvent en rive des modules, on les appelle
piles de rive.

10.2. Inventaire des charges :

10.2.1. Charges permanentes :


Pour chaque pile, nous déterminons la charge permanente due au poids des
différents éléments constituants le tablier et la pile considérée. La charge minimale Gmin
est calculée en réduisant le poids volumique du béton du fût et de la semelle à 1,5 t/m3.
(Déjaugeage en cas de crue).Les résultats en tonnes figurent dans le tableau 9.1 ci-
dessous :
Désignation (pile de rive) N(t)
Désignation (pile inter) N(t) poids d'ossature 352.80
poids d'ossature 548.80 Poids propre des voiles 74.86
Poids propre des voiles 31.52 Semelle 183.6
Semelle 183.6 poids total G 507.876
poids total G 677.872 Superstructures G' 59.97
Superstructures G' 93.29 déjaugeage des voiles -74.860
déjaugeage des voiles -12.608 déjaugeage de la semelle -183.600
déjaugeage de la semelle -73.440 terre sur semelle 79.704
terre sur semelle 101.088 Gmin = G + 0,80*G' 555
Gmin = G + 0,80*G' 752 Gmax = G + 1,40*G' 775
Gmax = G + 1,40*G' 996
Tableau 10.1 : Charges permanentes appliquées à chacune des piles.

Travail de fin d’étude 2010 184


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Pour faciliter les calculs dans la descente des charges on prend la même charge
permanente maximale pour les piles intermédiaires et de rives sur fondations
profondes.

10.2.2. Charges de chaussée :

10.2.2.1. Rappel des données :


 Classe du pont : 1
 Largeur changeable Lc : 8,00 m
 Nombre de voies : 2
 Largeur nominale de voies vo : 3,50 m
 Largeur de voie : 4,00 m
 Portée L (travée de rive) : 22,50 m
 Portée L (travée centrale) : 28,00 m
 a1 = 1, a2 = 3,5/4 = 0,875, bc = 1,1, bt = 1.
 Les coefficients de majoration dynamique : b = 1.108, et c = 1.103.

10.2.2.2. Surcharges routières :


Pile intermédiaire Pile de rive

Types de surcharges N(T) Types de surcharges N(T)

Trottoirs 8.40 T Trottoirs 14,3 5.40 T

A(l) 2 travées 126.95 T A(l) 2 travées 135.70 T

A(l) 1 travée 200.57 T A(l) 1 travée 200.57 T

Bc 119.74 T Bc 156.42 T

MC120 109.05 T MC120 184.44 T

Tableau 10.2 : surcharges routières.

10.2.3. Charges variables :


Les charges variables sont de cinq types : action du vent, freinage, retrait et dilatation,
l’action sismique et la force du courant.

10.2.3.1. Action du vent : (Figure 9.1)


En général, on admet les hypothèses suivantes :

 Le vent souffle horizontalement dans une direction normale à l’axe longitudinal.

Travail de fin d’étude 2010 185


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 Les pressions appliquées aux surfaces sont statiques.
 L’intensité du vent vaut 2kN/m² pour les ouvrages en service.
 Lorsque le vent souffle le pont est supposé porter aucune charge de chaussée ou
de trottoir.

Figure 10.1 : Action du vent.

Les effets du vent et des charges d’exploitation ne sont pas cumulables au niveau de la
justification.

L’action qui s’exerce en tête de fût est:

Q = 1 .2×28×0,20 = 6.72T
Pour pile intermédiaire
q= 2.25×0.8×0,20=0.36T
Q = 1 .2×18×0,20 = 4.32T
Pour pile de rive
q= 2.25×1.9×0,20=0.86T

10.2.3.2. Répartition des efforts de freinage :


On prend le cas du freinage du système Bc: Fr = 30,00 t.

La répartition maximale des efforts de freinage est définie comme suit :

 Effort sur CG : 5.41t


 Effort sur la pile P1 : 9.60t
 Effort sur la pile P2 : 9.60t
 Effort sur la pile de rive droite : 5.37t

10.2.3.3. Retrait et dilatation :


La répartition des efforts dus au retrait et dilatation est définie comme suit :

 Effort sur CG : 41.08t


 Effort sur la pile P1 : 20.73t
 Effort sur la pile P2 : 17.85t

Travail de fin d’étude 2010 186


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 Effort sur la pile de rive droite : 43.95t

10.2.3.4. La force du courant :


Les efforts engendrés par l’eau sur une pile sont évalués par la formule :

H =k×Qw×h×b×v²

la figure 10.2 : illustre l’action de la force du courant d’eau sur les piles

La force par mètre linière exercée par l’eau :

 Au niveau des fûts est : d=1.21


h=2.45 R1
p = 2k×Qw×b×v²

 Pour les piles intermédiaires

Avec k = 0,35, Qw = 1 t/m3, b=0.8 m et v = 2,32 m/s.

On aura, donc, p = 3.01 t/ml

R1=7.05 t

 Pour les piles de rive :

Avec k = 0,35, Qw = 1 t/m3, b=1.9 m et v = 2,32 m/s.

On aura, donc, p = 7.16 t/ml

Travail de fin d’étude 2010 187


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R1=16,45 t

 Au niveau de la semelle et des pieux est :

p = 2k×Qw×b×v² d=0.74

Avec k = 0,75, Qw = 1 t/m3, b=6 m et v = 2,32 m/s. h=2.23


R2
On aura, donc, R1=47.20 t

L’action H engendre au centre de gravité de la semelle un moment égale à :

M=44.97 t.m

Les actions qui s’exercent sur les différentes piles étant déterminées, il reste
maintenant à faire les combinaisons des charges et déterminer les efforts et moments
résultants à la base de la semelle de chaque pile.

10.3. Descente de charges

10.3.1. Différents cas de charges :


On donne dans le tableau ci-dessous les différents cas de charges possibles qu’on
va utiliser dans la justification des appuis :

N ey Mx My Hx Hy z
CAS 1 Gmin 321.00 0.00 0.00
CAS 2 Gmax 349.50 0.00 0.00
CAS 3 Surcharge trottoir 4.20 0.00 0.00
CAS 4 AL 2 Travées 63.47 13.19 0.00 2.81 4.70
CAS 5 AL 1 Travée 100.29 63.33 0.00 2.81 4.70
CAS 6 Surcharge Bc 59.87 1.50 0.00 89.81
CAS 7 Surcharge Mc120 54.53 1.85 0.00 100.87
CAS 8 Vent 0.00 28.41 7.08 0.00
CAS 9 Freinage Bc 22.57 0.00 4.80 4.70
CAS 10 Retrait dilatation 48.72 0.00 10.37 4.70
CAS 11 Crue centennale 0.00
Tableau 10.3 : Les différents cas de charges pour la semelle sous les piles intermédiaires

Travail de fin d’étude 2010 188


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
N ey Mx My Hx Hy z
CAS 1 Gmin 222.50 0.00 0.00
CAS 2 Gmax 256.00 0.00 0.00
CAS 3 Surcharge trottoir 2.70 0.00 0.00
CAS 4 AL 2 Travées 67.85 14.82 0.00 3.15 4.70
CAS 5 AL 1 Travée 100.29 64.96 0.00 3.15 4.70
CAS 6 Surcharge Bc 78.21 1.50 0.00 117.32
CAS 7 Surcharge Mc120 92.22 1.85 0.00 170.61
CAS 8 Vent 0.00 18.57 4.68 0.00
CAS 9 Freinage Bc 25.36 0.00 5.40 4.70
CAS 10 Retrait dilatation 103.30 0.00 21.98 4.70
CAS 11 Crue centennale 0.00
Tableau 10.4 : Les différents cas de charges pour la semelle sous les piles de rive

10.3.2. Combinaisons des charges :


Les combinaisons qu’on va adopter pour la descente des charges sont les suivantes :

10.3.2.1. A l’état limite de service :


 COMB 01 : CAS2+CAS3+1,20CAS4+CAS10+CAS11
 COMB 02 : CAS2+CAS3+1,20CAS4+CAS10
 COMB 03 : CAS2+CAS3+1,20CAS5+CAS10
 COMB 04 : CAS2+CAS3+1,20CAS6+1,20CAS9+CAS10
 COMB 05 : CAS2+CAS3+CAS7+CAS10
 COMB 06 : CAS2+CAS8+CAS10
 COMB 07 : CAS1+CAS8+CAS10
 COMB 08 : CAS1+1,20CAS9+CAS10
 COMB 09 : CAS1+1,20CAS9+CAS10+CAS11

10.3.2.2. A l’état limite ultime :


 COMB 10 : 1,35CAS2+1,605CAS3+1,605CAS4+1,35CAS10+1,35CAS11
 COMB 11 : 1,35CAS2+1,605CAS3+1,605CAS4+1,35CAS10
 COMB 12 : 1,35CAS2+1,605CAS3+1,605CAS5+1,35CAS10
 COMB 13 : 1,35CAS2+1,605CAS3+1,605CAS6+1,605CAS9+1,35CAS10
 COMB 14 : 1,35CAS2+1,605CAS3+1,35CAS7+1,35CAS10
 COMB 15 : 1,35CAS2+1,50CAS8+1,35CAS10
 COMB 16 : CAS1+1,50CAS8+1,35CAS10
 COMB 17 : CAS1+1,605CAS9+1,35CAS10
 COMB 18 : CAS1+1,605CAS9+1,35CAS10+1,35CAS11

Travail de fin d’étude 2010 189


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
10.3.3. Application des combinaisons :
Dans ce qui suit, nous déterminerons les différents efforts exercés à la base de
chaque voile. Les résultats sont donnés dans le tableau ci-dessous :

N Mx My Hx Hy
429.87 64.55 0.00 13.73 0.00
COMB 100
429.87 64.55 0.00 13.73 0.00
COMB 101
474.04 124.72 0.00 13.73 0.00
COMB 102
ELS 425.54 75.80 107.77 16.13 0.00
COMB 103
408.23 48.72 100.87 10.37 0.00
COMB 104
349.50 48.72 28.41 10.37 7.08
COMB 105
321.00 48.72 28.41 10.37 7.08
COMB 106
321.00 75.80 0.00 16.13 0.00
COMB 110
321.00 75.80 0.00 16.13 0.00
COMB 111
580.44 21.17 0.00 4.50 0.00
COMB 112
ELU 580.44 86.94 0.00 18.50 0.00
COMB 113
639.53 167.42 0.00 18.50 0.00
COMB 114
574.66 102.00 144.14 21.70 0.00
COMB 115
552.17 65.77 136.18 13.99 0.00
COMB 116
Tableau 10.5: La descente de charges pour la semelle sous les piles intermédiaires

N Mx My Hx Hy
340.12 121.09 0.00 25.76 0.00
COMB 100
340.12 121.09 0.00 25.76 0.00
COMB 101
379.04 181.26 0.00 25.76 0.00
COMB 102
ELS 352.55 133.74 140.78 28.46 0.00
COMB 103
350.92 103.30 170.61 21.98 0.00
COMB 104
256.00 103.30 18.57 21.98 4.68
COMB 105
222.50 103.30 18.57 21.98 4.68
COMB 106
222.50 133.74 0.00 28.46 0.00
COMB 110
222.50 133.74 0.00 28.46 0.00
COMB 111
458.83 23.79 0.00 5.06 0.00
COMB 112
ELU 458.83 163.25 0.00 34.73 0.00
COMB 113
510.89 243.73 0.00 34.73 0.00
COMB 114
475.46 180.17 188.29 38.33 0.00
COMB 115
COMB 116 552.17 65.77 136.18 13.99 0.00
Tableau 10.6: La descente de charges pour la semelle sous les piles de rive

Travail de fin d’étude 2010 190


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
10.4. Ferraillage des piles :
Pour les hypothèses de calcul, ils sont les mêmes que celles adoptées pour les culées.

10.4.1. Sollicitations de calcul :


Les sollicitations de calcul pour le voile de la pile sont déduites des tableaux précédents :
N Mx My Hx Hy
ELS 474.04 124.72 107.77 16.13 7.08
ELU 639.53 167.42 144.14 21.70 10.62
Tableau 10.7: Les sollicitations dimensionnantes des piles intermédiaires.

N Mx My Hx Hy
ELS 379.04 181.26 170.61 28.46 4.68
ELU 510.89 243.73 230.32 38.33 7.02
Tableau 10.8: Les sollicitations dimensionnantes des piles de rive

10.4.2. Ferraillage du sommier d’appui

la figure 10.3 : coupe de la culée

 Armature de chainage :
2.37
𝐴 = 0.25 × = 17.34 𝑐𝑚²
2
3 × 500
On prend 9HA16 ep8cm
2.37
𝐴ℎ = 0.125 × = 8.57 𝑐𝑚²
2
3 × 500
On prend 8HA16 ep9cm
 Armature de surface et d’éclatement:

Travail de fin d’étude 2010 191


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
𝜎𝑦 = 𝑂. 5 × (1 − 0.6) × 6.18 = 1.24 ≤ 𝑓𝑡28 = 2.1 𝑀𝑃𝑎
Donc on ne prévoit pas des armatures d’éclatement, mais par question de
sécurité, on dispose seulement les frettes supérieures :
2.37
𝐴 = 0.04 × = 2.75 𝑐𝑚²
2
3 × 500
 Armature des bossages:
3.13
𝐴 = 0.04 × 2 = 3.76 𝑐𝑚²
×500
3

On adopte des frettes 8HA8 ep 5cm

 Armature des vérins:

6.26
𝐴 = 0.04 × = 7.52 𝑐𝑚²
2
× 500
3
On adopte des frettes 10HA10

10.4.3. Armatures longitudinales :


 Calcul des armatures à l’E.L.U :
D’après les recommandations du PP73, et en raison du risque de choc sur les voiles
(charriage d’Oued, choc d’un engin de chantier), la section minimale d’armatures
longitudinales correspond à un taux de 0.5% de la section du béton, soit 100 cm²(
21T25 ep23cm) pour les piles voiles intermédiaires, et 237.5 cm²(49T25 ep13cm) pour
les piles voiles de rive.

 Vérification des contraintes à L’E.L.S :

la section est partiellement comprimée et les contraintes maximales de compression et


de traction sont calculés par :

𝑁𝑠 𝑀𝑠 × 𝑉𝑠 𝑁𝑠 𝑀𝑠 × 𝑉𝑖
𝜎𝑏𝑐 = + 𝑒𝑡 𝜎𝑡 = −
𝐵ℎ 𝐼 𝐵ℎ 𝐼

Avec :

 Bh  SPILE  nA =1.32 m² : section rendue homogène.(n=15).

Ad 2
 I  I PILE  n =0.135 m4 : le moment d’inertie de la section homogène.
8

 N s et M s : les sollicitations à l’E.L.S.

Travail de fin d’étude 2010 192


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
A=400 cm² : section d’armatures adoptée

V s= 0.36 et Vi=0.44

Donc on trouve une contrainte de compression maximale de 6.92 MPa < 15MPa et une
contrainte de traction maximale 0.48<2.1 MPa ok bien vérifié

Les contraintes maximales de compression et de traction sont bien verifiées pour les
piles voiles de rives.
 Justification vis à vis du flambement :
 La longueur maximale des piles est : lo max = 3.50 m.
 La longueur de flambement correspondante est : lf = 0,7 lo max= 4.9 m.
 Le moment d’inertie : I = 0.085 m4.
 La section du pile est : B = 1.6 m².
Or, i=I/B

D’où, = lf /i = 21.3.

L’élancement  étant inférieur à 50, les justifications vis à vis du flambement ne seront
pas requises pour les deux types de pile voile.

10.4.4. Ferraillage transversal :


L’effort horizontal maximal appliqué à la pile est égal à : Vu =Vu max= 21.7 t

Dans notre cas, on a :

u = 1,4Vu / (Dd) avec, D= 2 m et d = 1.9 m.

Donc : u = 12.6 MPa < Min (0,2 fcj /γb ; 4 MPa) = 4 MPa

Les armatures transversales minimales: At/( D ×δt )  u / (0,8fe)

C’est à dire At/δt  2.52 cm²/m.

On disposera des cadres  8 avec un espacement de 25 cm

10.5. Calcul des semelles de liaison par la méthode des bielles


Pour le calcul des semelles de liaison, il est d’usage courant d’appliquer une
méthode dite des bielles, justifiée par l’expérience. Cette méthode suppose que les
charges appliquées aux semelles par les piles sont transmises aux pieux par des bielles
obliques qui déterminent à la base de la semelle des efforts de traction qui doivent être
équilibrés par des armatures.

Travail de fin d’étude 2010 193


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
10.5.1. Condition d’application de la méthode des bielles :
Notations :

 𝑎 : diamètre du fût ;
 ℎ𝑠 : épaisseur de la semelle ;
 ∅ : diamètre du pieu.

Figure 10.4 : Condition d'application de la méthode des bielles

L'application de la méthode des bielles est conditionnée par l'angle que fait chacune de
ces dernières avec l'horizontale; cet angle doit être au moins égal à 45°.

Ceci est réalisé si :


𝒍 𝒂
𝒅> −
𝟐 𝟒
10.5.2. Calcul de la section d’armatures :
La section d’armatures 𝐴1 relative à un couple de pieux est égale à :

𝒍 𝒂
(𝑷⁄𝟐) (𝟐 − 𝟒)
𝑨𝟏 = .
𝝈𝒔 𝒅

 𝑃 : effort normal transmis au pieu ;


 𝜎𝑠 : contrainte limite d’acier relative à l’état limite de calcul.

Cette quantité d’acier est à placer dans des bandes axés sur le pieu, et de largeur égale à
la largeur de la poutre noyée : ∅ + hs .

Entre les poutres noyées, on doit placer des armatures de répartition au moins A1 ′ avec
une densité au moins égale au tiers de la densité A1 des poutres noyées ; Si les deux

Travail de fin d’étude 2010 194


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
pieux sont tendus, alors la section d’acier calculée est à disposer sur la face supérieure
de la semelle.

Figure 10.5 : Disposition des armatures dans les semelles de liaison

La section d’armatures longitudinales A2 :

𝒍′ 𝒃′
(𝑷⁄𝟐) (𝟐 − 𝟒 )
𝑨𝟐 = .
𝝈𝒔 𝒅

 Armatures inférieures :

Donc A1= 74.43 cm2 Soit 16 HA 25 ep 16cm.

Et A’1= A1/3=24.81 cm2 Soit 8 HA 20 ep 25cm.

Donc A2= 36.05 cm2 Soit 8 HA 25 ep 12cm.

 Armatures supérieures :

La section minimale est prise égale à A/2

Soit A1sup = 37.22 cm2 ; soit 7 HA 10/m

A2sup = 18.03 cm2 ; soit 10 HA 8/m

 Armatures de l’effort tranchant :

Nu 6.27
τ= = = 0.67 MPa
b × h 6 × 1.55

Travail de fin d’étude 2010 195


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
A/St>0.67/(0.8*500)=16.75cm²/m donc on adopte 11 cadres de HA10 ep10cm

10.5.2. Résistance à l’effort tranchant:


On vérifie la résistance à l’effort tranchant (poinçonnement) des pieux sur la semelle
2
On a 𝑹 = 3 × (𝜙 + ℎ) × ℎ × 𝑓𝑡28 = 5.97𝑀𝑃𝑎

Alors que l’effort que supporte chaque pieu est 4.2 MPa qui est inférieur à R. ainsi la
condition de poinçonnement est bien vérifiée.

10.6. Charges appliquées sous semelle :


N Mx My Hx Hy
ELS 1245.09 296.13 215.53 32.26 54.25
ELU 1680.00 397.73 288.27 43.40 73.24
Tableau 10.9: Les sollicitations dimensionnantes sous semelles des piles intermédiaires

N Mx My Hx Hy
ELS 1021.09 450.11 341.21 56.91 63.95
ELU 1376.84 605.54 460.64 76.67 86.33
Tableau 10.10: Les sollicitations dimensionnantes sous semelles des piles de rive

10.7. Justification et calcul des pieux :


Pour la justification et le calcul des pieux on procède suivant la méthode donnée au
Fond 72 (pièce 5 Bis1) qui concerne les systèmes plans, c’est-à-dire admettant un plan
vertical de symétrie géométrique et mécanique, et soumise à des efforts contenus dans
ce plan.

10.7.1. Détermination des coefficients d’élasticité des pieux :

10.7.1.1. Coefficient d’élasticité longitudinale :


Il s’agit du rapport entre l’effort normal appliqué et la déformation correspondante du
pieu, il est donné par la formule suivante :

ES

L

Où E est le module d’Young du matériau constitutif du pieu, S est l’aire de sa section et L


est la longueur réelle du pieu.

10.7.1.2. Coefficients d’élasticité croisés :


Dans notre cas les pieux sont rigidement encastrés dans le substratum.

Travail de fin d’étude 2010 196


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Les couches de couverture (sables et alluvions) ont des modules d’élasticité
négligeables, On peut donc considérer que le sol de ces couches est sans réaction
élastique.

4 EI
On pose L0  4 (appelée longueur de transfert).
K

I étant l’inertie de la section du pieu, et  sont diamètre, K est le module moyen de


réaction du sol (les valeurs de K sont données dans le rapport géotechnique).

Les valeurs des coefficients croisés au niveau de la section du pieu qui sépare la couche
réactive et les couches non réactives sont données par les formules suivantes :

1 1
1  K L0 2  K L20 3  K L30
2 2

Les valeurs des coefficients croisés en têtes des pieux sont données par les formules
suivantes :

1 h 
1'   1  ( 1  3   22 )
D EI 

1 h2 
 2'   1
h   2  ( 1  3   22 )
D 2 EI 

1 2 h3 
  h 1  2h 2   3 
'
3 ( 1  3   22 ) .
D 3EI 

Avec :

h h4
D  1 (h 2 1  3h 2  3 3 )  ( 1  3   22 )
3EI 12( EI ) 2 .

h est la hauteur des couches non réactives.

10.7.2. Calcul des efforts et déformations en tête des pieux :


On pose : pour K = 1,2,3 RK = 2n  k (n est le nombre de pieux dans chaque file)
'

Et   R1 d 
2
nd
 
R1 R3  R22 , d est l’entre axe des files.

Travail de fin d’étude 2010 197


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H 

d
Figure 10.6 : les sollicitations surgies sur la tête des pieux

Les efforts verticaux globaux dans chaque pieu ont pour expressions :

1 1 𝑅1 𝑅2
𝑁1 = ( 𝑁− 𝑀− 𝐻)
2 2 𝜆 𝜆
1 1 𝑅1 𝑅2
𝑁2 = ( 𝑁 + 𝑀+ 𝐻)
2 2 𝜆 𝜆
Les efforts tranchants sollicitant chaque pieu ont pour expression :

𝐻
𝑇=
4
Les moments fléchissants en tête de chaque pieu ont pour expression :

1  1  1 
M 1  M 2   M 1  dR1   dR 2 H 
4     

Quant aux déplacements en têtes des pieux ont pour valeurs :

10.7.3. Application numérique :


a)Longueurs de transfert L0 :

d’après les calculs, on a trouvé LO=2.98m

b) Coefficients croisés au niveau de la section de séparation :

ρ1(MN/m) ρ2(MN) ρ3(MN.m)

159.13 238.55 715.20

Tableau 10.11: Les Coefficients croisés au niveau de la section de séparation

Travail de fin d’étude 2010 198


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c) Coefficients croisés en têtes des pieux :

H D ρ’1(MN/m) ρ’2(MN) ρ’3(MN.m)

6.74 39.37 13.16 64.09 422.17

Tableau 10.12: Les Coefficients croisés en têtes des pieux


d) Efforts en tête des pieux
 pour les piles intermédiaires(longueur des pieux=18m)

suivant ox suivant oy
N1 N2 T M N1 N2 T M
ELS 249.11 373.43 8.06 -37.85 245.48 377.06 13.56 -64.54
ELU 336.46 503.54 10.85 -50.94 331.55 508.45 18.31 -87.14
Tableau 10.13: Les Efforts en tête des pieux pour les piles intermédiaires(18m)
 pour les piles intermédiaires(longueur des pieux=21m)

suivant ox suivant oy
N1 N2 T M N1 N2 T M
ELS 249.24 373.30 8.06 -37.62 245.62 376.93 13.56 -64.30
ELU 336.63 503.37 10.85 -50.63 331.73 508.27 18.31 -86.81
Tableau 10.14: Les Efforts en tête des pieux pour les piles intermédiaires(21m)
 pour les piles de rive(longueur des pieux=18m)

suivant ox suivant oy
N1 N2 T M N1 N2 T M
ELS 155.53 355.02 14.23 -67.01 165.77 344.78 15.99 -75.81
ELU 209.95 478.47 19.17 -90.28 223.37 465.04 21.58 -102.34
Tableau 10.15: Les Efforts en tête des pieux pour les piles de rive

e) Déformations en têtes des pieux

 pour les piles intermédiaires(longueur des pieux=18m)


suivant ox suivant oy
h (mm) v (mm) w (rad) h (mm) v (mm) w (rad)
ELS 7.45053176 0.6929139 0.00025631 11.7521613 0.69965337 0.00027129
ELU 10.022961 0.9343333 0.00034447 15.8579988 0.94344438 0.00036471
Tableau 10.16:Les Déformations en têtes des pieux pour les piles intermédiaires(18m)
 pour les piles intermédiaires(longueur des pieux=21m)
suivant ox suivant oy
h (mm) v (mm) w (rad) h (mm) v (mm) w (rad)
ELS 7.66804479 0.80812083 0.00029841 11.9901951 0.81596727 0.00031584
ELU 10.3153063 1.08968094 0.00040104 16.1781258 1.10028852 0.00042462
Tableau 10.17:Les Déformations en têtes des pieux pour les piles intermédiaires(21m)

Travail de fin d’étude 2010 199


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
 pour les piles de rive(longueur des pieux=18m)
suivant ox suivant oy
h (mm) v (mm) w (rad) h (mm) v (mm) w (rad)
ELS 12.9455246 0.65874311 0.00041128 14.0930758 0.6397478 0.00036907
ELU 17.4373482 0.88780878 0.0005536 19.0256523 0.86290266 0.00049825
Tableau 10.18:Les Déformations en têtes des pieux pour les piles de rive
 Déplacements admissibles :

10.7.4. Calcul du ferraillage:


On constate que les pieux sont relativement peu sollicités à la flexion, quelque
soit la combinaison d’actions, ultime ou de service, leur section est entièrement
comprimée on se contentera donc de prévoir un ferraillage égale au ferraillage minimal
(0.5% de la section des pieux), soit 56.55 cm² , donc 14HA 25.
L’effort tranchant sollicitant la section en tête des pieux est égale à : 21.58 t
Donc : u = 1,4 Tu / (Dd) avec, D = 1,20 m et d = 1.15 m.
Donc , u = 0.219 MPa < Min (0,2 fc28 /γb ; 4 MPa) = 4 MPa
Les armatures transversales minimales: At/( D ×δt )  u / (0,8fe)
C’est à dire At/δt  6.57 cm²/m.
On disposera des cerces  10 avec un espacement de 11 cm. (3,14 cm2/m)

Travail de fin d’étude 2010 200


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Chapitre 11

Analyse sismique
11.1. Introduction :
L’action sismique résulte de mouvements du sol qu’on peut représenter schématiquement
sous la forme :
 D’une translation d’ensemble du sol dans chacune des trois directions (deux
horizontales et une verticale).

 D’un déplacement différentiel des points du sol dans chacune des trois
directions.
La prise en compte de l’aléa sismique dans le calcul des ouvrages d’art est assez récente
en France. En effet, le premier guide de « conception des ouvrages courants en zone
sismique ‘AFPS 92’ » n’est apparu qu’en 1995 en édition provisoire, et ce n’est qu’en
Janvier 2000, que la SETRA et la SNCF ont élaboré l’édition définitive de ce guide.
Ce guide développe les principes généraux de la conception parasismique, l’ensemble
des règles de justification et les dispositions constructives selon la classe de l’ouvrage et
le zonage sismique en France.

11.2. Aperçu sur la méthode d’analyse sismique :


L’application des règles du guide de conception sismique permet d’éviter
l’effondrement de la structure sous l’effet d’une action sismique dont l’intensité avoisine
l’action sismique réglementaire.
Il est admis que les structures puissent alors subir des déformations dans le
domaine post élastique entraînant des détériorations (fissures…) et que certains
équipements de l’ouvrage (joints de chaussées, appareils d’appui, barrières de
protection…) puissent être endommagés.
Pour la plupart des ouvrages courants, la conception générale du tablier sera peu
modifiée par la prise en compte du séisme. Ce sont principalement les appuis (piles et
culées), les éléments d’interface (appareils d’appui) et les fondations qui encaissent
l’essentiel de l’effort sismique.
Succinctement, l’analyse sismique est conduite en suivant les étapes suivantes :
 Classification du sol de fondation sur la base des résultats des sondages carottés.
 Classification du site.
 Déduction du spectre de réponse.
 Choix de la méthode d’analyse.
 Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement du tablier, de
l'appui, des terres repesant sur l'appui et des poussées dynamiques du sol.

Travail de fin d’étude 2010 201


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
11.3. Dispositions constructives parasismiques:
Généralement, la conception parasismique des ponts consiste à donner plus de
ductilité aux appuis (fûts des piles) en y prévoyant la formation des rotules plastiques.
Les raisons de ce choix sont multiples :
 Techniquement, possibilité d’accès aux zones endommagées pour la
maintenance de la fonctionnalité de l’ouvrage en cas de séisme.
 Economiquement, la réparation des fûts de piles est généralement moins
coûteuse que celle du tablier qui supporte un grand nombre d’équipements.
Ainsi, nous procéderons dans ce qui suit à une vérification du ferraillage des
composantes de la pile et des culées, suivant les dispositions constructives parasismique
des ponts fournis par la direction des routes et de la circulation routière, division
ouvrages d’art.
 Fûts :
Le ferraillage longitudinal minimal des fûts et des voiles doit être égale au moins à
0.28%S avec un espacement maximal de 25cm, pour notre cas la section est de 0.56%
avec un espacement de 20cm, donc le ferraillage minimal est vérifié.
Pour les armatures transversales, chaque lit maintien toutes les armatures
longitudinales dans les deux directions ; écartement max entre les armatures
transversales est de 20cm.
De même le ferraillage transversal est vérifié pour notre cas.
Il est à respecter les dispositions suivantes :
 Chaque barre longitudinale doit être maintenue individuellement par des cadres
ou des étriers s’opposant à son flambement vers l’extérieur
 La longueur de recouvrement minimale est de 50Φ.
 Le premier cours d’armature transversales doit être disposé à 50mm au plus du
nu de la semelle.
 Les armatures longitudinales doivent s’ancrer au plus profond dans la semelle
sur une longueur minimale de 50Φl, au moyen de crochets à 90° dirigés vers le
centre du nœud et comportant un retour rectiligne minimal de 10 Φl.
Il est à signaler, également, que les spires sont interdites dans toutes les zones critiques
et que les épingles sont en général à éviter et ne sont admises qu’en complément de
cadres quand le nombre d’armatures longitudinales l’impose.

Travail de fin d’étude 2010 202


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
 Les fondations :
La section des armatures inférieures sont au moins égales à 0.28% de la section du
béton.
La section des armatures supérieures sont au moins égales à 0.14% de la section du
béton.
 Cas de la semelle de liaison des culées :
Pour notre cas la section des armatures transversales inférieure représente 0.1% de
la section du béton. Donc on prendra la section minimale proposée par la norme
sismique, c’est-à-dire 0.28%.
On retient donc : Pour les armatures transversales inférieures : 56T32 e17.
Pour les armatures longitudinales inférieures, on a une section d’armatures de 0.06% de
la section du béton. Donc on prendra la section minimale proposée par la norme
sismique, c’est-à-dire 0.28%.
On retient donc : Pour les armatures longitudinales inférieures : 34T32 e17.
La même chose pour les armatures supérieures, on retiendra la section minimale
proposée par la norme sismique qui est de 0.14% de la section du béton.
Soit donc : 56T25 e17, pour les armatures transversales supérieures.
Et 34T25 e17 pour les armatures longitudinales supérieures.

 Cas de la semelle de liaison des piles :


Pour les armatures transversales inférieures : 42T32 e17.
Pour les armatures longitudinales inférieures : 34T32 e17.
Pour les armatures transversales supérieures : 42T25 e17.
Pour les armatures longitudinales supérieures : 34T25 e17.
Les cadres calculés au minimum pour reprendre un cisaillement égal à 0.4Mpa
sans disposer de telle façon que chaque armature longitudinale soit maintenue
individuellement tous les 40cm, par au moins un lit sur deux d’armatures transversales.

La longueur de recouvrement est égale 50Φ.

Travail de fin d’étude 2010 203


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
 Chevêtre :
Il faut prévoir une section totale au moins égale à 0.28% par face de la section du
béton. Pour notre cas il ya seulement 0.24% de la section du béton pour la face
supérieure et 0.12% pour la face inférieure. Donc on optera pour le pourcentage
minimal proposé par la norme sismique, soit donc 8T20+2T32 sur la face inférieure et
supérieure du chevêtre.
Les cadres sont disposés de telle façon que chaque armature longitudinale soit
maintenue individuellement toute les 40cm, par au moins un lit sur deux d’armatures
transversales, de manière à s’opposer à son flambement vers l’extérieur.
La longueur de recouvrement étant de 50Φ.

 Appuis :
Pour éviter le risque d’échappement transversal et longitudinal du tablier sous
déplacement sismique maximal, en règle générale, il faut prévoir une surface d’appui
suffisante pour le tablier sur les piles et les culées.

Travail de fin d’étude 2010 204


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR

Conclusion

En guise de conclusion, il ne nous reste qu’à signaler qu’une étude


rigoureusement élaborée cernant la problématique compliquée du dimensionnement
d’un ouvrage d’art est le seul moyen d’assurer la fiabilité de l’ouvrage. Néanmoins, un
tel projet ne peut réussir sans une étude détaillée prenant en compte les contraintes
d’exécutions. C’est dire aussi que ce succès est tributaire de la coordination entre
l’ingénieur étude et l’ingénieur exécution, qui doit se faire valoir tout au long des phases
d’exécution, dans un souci de prompte réaction face aux maints problèmes pouvant
entraver le projet.

Celui-ci est dès maintenant sur la bonne voie, si les ingrédients susmentionnés
sont pris en considération. Le principale ressort du mécanisme structurant la conduite
d’un projet de ce type est, comme on pourrait le deviner, tributaire de la capacité de
l’ingénieur « Infrastructures de transport » à travailler en collaboration étroite avec ses
coopérateurs.

Nous avons commencé par une étude de définition qui nous a permis de limiter
les types d’ouvrages éventuels. Puis nous avons procédé au prédimensionnement des
deux variantes retenues à savoir le pont à poutre en béton armé et le pont dalle
nervurée en béton précontraint. La deuxième variante s’est avérée être plus compétitive
que la première. Nous nous sommes, donc, intéressés à l’étude détaillée des éléments du
tablier, des appuis et des fondations du pont dalle nervurée en béton précontraint.

Ce travail nous a permis de compléter notre formation et d’enrichir nos


connaissances en matière d’étude des ouvrages d’art. En plus, il nous a aidés à franchir la
porte de l’ingénierie pour intégrer le monde professionnel.

Travail de fin d’étude 2010 205


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Sommaire
1.1.Introduction ............................................................................................................................................... 3
1.1.1 Contexte du projet :................................................................................................................... 3
1.1.2 Données de base : ...................................................................................................................... 3
1.2 Données générales ................................................................................................................................... 3
1.2.1 Description de l’ouvrage existant ........................................................................................ 3
1.2.2 Géologie : ....................................................................................................................................... 5
1.2.3 Climatologie : ............................................................................................................................... 5
1.3.Etude hydrologique ................................................................................................................................. 6
1.3.1 Période de retour : .................................................................................................................... 6
1.3.2 Détermination du débit d’apport : ...................................................................................... 6
1.4.Etude hydraulique ................................................................................................................................... 9
1.4.1 Détermination du PHE : .......................................................................................................... 9
1.4.2 Effet du pont sur l’écoulement (Remous) : ................................................................... 10
1.4.3 Récapitulatif : ........................................................................................................................... 10
1.5.Calage de l’ouvrage :............................................................................................................................. 11
1.5.1 Les variantes possibles : ...................................................................................................... 11
1.5.1.1 Choix du type d’ouvrage : ........................................................................................... 11
1.5.1.2 Les différents types d’ouvrage : ............................................................................... 11
1.5.2 Présentation des variantes retenues : ................................................................................. 17
1.6.La route de déviation provisoire :................................................................................................... 18
1.6.1 Présentation des déviations possibles : ......................................................................... 18
1.6.2 Le choix de la route de déviation :.................................................................................... 18
1.6.3 Profil en long de la déviation choisie: ............................................................................. 19
2.1.Prédimensionnement du tablier : ................................................................................................... 21
2.1.1 Prédimensionnement du tablier de la variante1 PIBA : .......................................... 21
2.1.1.1 Conception générale : ................................................................................................... 21
2.1.1.2 Eléments de prédimensionnement : ............................................................................. 22
2.1.2. Prédimensionnement du tablier de la variante2 PSIDN : ............................................ 25
2.1.2.1 Conception générale : ................................................................................................... 25
2.1.2.2 Eléments de prédimensionnement : ............................................................................. 26
2.2.prédimensionnement et conception des piles : ......................................................................... 28
2.2.1 Les différents types de piles : ............................................................................................. 29
2.2.1.1 Les piles de type voile : ................................................................................................ 29
2.2.1.2 Les palées :........................................................................................................................ 29
2.2.1.3 Autres types de piles : .................................................................................................. 29
2.2.2 Prédimensionnement et conception des appuis intermédiaires de la variante
1: 30

Travail de fin d’étude 2010 206


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
2.2.2.1 Chevêtre : .......................................................................................................................... 30
2.2.2.2 Les fûts des piles : .......................................................................................................... 30
2.2.3 Prédimensionnement et conception des appuis intermédiaires de la variante
2: 32
2.2.3.1 Les voiles des appuis : .................................................................................................. 33
2.2.3.2 Vérification du flambement : ..................................................................................... 34
2.3.prédimensionnement et conception des culées: ....................................................................... 35
2.3.1 Les différents types de culées : .......................................................................................... 35
2.3.2 Le choix de la culée : ............................................................................................................. 37
2.3.2 Éléments de prédimensionnement : .............................................................................. 37
2.3.2.1.Le sommier d’appui (chevêtre) : .................................................................................... 37
2.3.2.2.Les murs en retour : ............................................................................................................ 37
2.3.2.3.Le mur garde-grève : ........................................................................................................... 38
2.3.2.4.La dalle de transition : ........................................................................................................ 38
2.3.2.5.Les fûts : ................................................................................................................................... 39
2.4.Calcul des affouillements : ................................................................................................................. 39
2.4.1 Affouillement général : ............................................................................................................... 40
2.4.2 Affouillement dû au rétrécissement : .................................................................................... 41
2.4.3 Affouillement local : ..................................................................................................................... 41
2.4.4 Conclusion : ..................................................................................................................................... 42
2.4.5 Protection contre l’affouillement : ......................................................................................... 42
2.5.Prédimensionnement des fondations : ......................................................................................... 44
2.5.1 Choix du type de fondation : ............................................................................................... 44
2.5.2 Prédimensionnement des fondations sur pieux :....................................................... 44
2.5.2.1 Diamètre des pieux : ..................................................................................................... 44
2.5.2.2 Semelle de liaison : ........................................................................................................ 45
2.6.Calcul de portance des fondations profondes par la méthode pressiométrique: ........ 48
2.6.1 Calcul de la contrainte de rupture sous pointe : ............................................................... 48
2.6.2 Détermination du frottement latéral unitaire limite : .................................................... 50
2.6.3 Détermination de la charge limite et la charge de fluage d’un pieu isolé : ............. 52
2.6.4 Détermination des charges maximales admissibles sous différentes
sollicitations : ............................................................................................................................................ 52
2.7.Réactions d’appuis maximales : ....................................................................................................... 53
2.7.1 Descentes de charge de la variante1 (PPBA) : ................................................................... 53
2.7.1.1 Charges permanentes à la base de la semelle: .......................................................... 53
2.7.1.2 Charges de chaussée : ......................................................................................................... 53
2.7.2 Descentes de charge de la variante 2 (PDNBP) : .............................................................. 55
2.7.2.1 Calcul des réactions maximales : .................................................................................... 55

Travail de fin d’étude 2010 207


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
2.7.2.2 Les combinaisons de charges : ........................................................................................ 56
2.8. Prédimensionnement des appareils d’appuis : ........................................................................ 57
2.8.1. Aire de l’appareil d’appui : ....................................................................................................... 57
2.8.2. Hauteur nette : .............................................................................................................................. 58
2.8.3. Dimensions en plan : .................................................................................................................. 58
2.9. Estimation des coûts des variantes :............................................................................................. 58
2.9.1. Estimation du coût de la variante2 (PDNBP) : ................................................................. 58
2.9.1.1. Evaluation du ferraillage passif : ................................................................................... 58
2.9.1.2. Estimation des aciers de précontrainte (ferraillage actif) : ................................ 59
2.9.1.3. Coût de la variante2 : ......................................................................................................... 60
2.9.2. Estimation du coût de la variante1(PPBA) : ...................................................................... 60
2.10. Choix de la variante : ........................................................................................................................ 60
3.1. Charges routières : ............................................................................................................................... 62
3.1.1. Définitions : .................................................................................................................................... 62
3.1.2. Charges routières : ...................................................................................................................... 64
3.2. Surcharges sur les trottoirs : ........................................................................................................... 66
3.2.1. Les charges locales : .................................................................................................................... 67
3.2.2. Les charges générales : .............................................................................................................. 67
3.3. Les charges permanentes : ............................................................................................................... 67
3.3.1. Le Poids propre : .......................................................................................................................... 67
3.3.2. Les superstructures : .................................................................................................................. 68
3.3.2.1. Les revêtements du tablier : ............................................................................................ 68
3.3.2.2. Les dispositifs de sécurité : .............................................................................................. 68
4.1. Répartition transversale des charges : ........................................................................................ 70
4.1.1 Adaptation de la méthode de Guyon-Massonet-Bares : ................................................. 70
4.1.2. Les paramètres fondamentaux de la méthode de Guyon Massonet-Bares: .......... 72
4.1.2.1. La largeur active : ................................................................................................................ 72
4.1.2.2. La position active des nervures : ................................................................................... 72
4.1.2.3. Calcul des paramètres α et θ : ......................................................................................... 72
4.1.3. Les Coefficients de Répartition Transversale (CRT) : .................................................... 73
4.1.3.1. Détermination des CRT pour la travée centrale :.................................................... 74
3.4.3.2. Détermination des CRT pour la travée de rive : ...................................................... 74
4.2. Calcul des moments fléchissants dus aux charges permanentes et d’exploitation : .. 76
4.2.1. Moments fléchissants longitudinaux.................................................................................... 76
4.2.1.1. Précisions : ............................................................................................................................. 76
4.2.1.2. Effets des dénivellations d’appuis : ............................................................................. 76
4.2.1.3. Effets des gradients thermiques :.................................................................................. 77

Travail de fin d’étude 2010 208


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.2.1.4. Moments longitudinaux dus aux charges permanentes et d’exploitations : 78
4.3. Choix du Tracé du câble : .................................................................................................................. 84
Equation du câble : ............................................................................................................................. 84
4.4. Caractéristiques des matériaux : .................................................................................................... 86
Données :..................................................................................................................................................... 86
4.5. Pertes de Tension : .............................................................................................................................. 87
4.5.1 Données : .......................................................................................................................................... 87
4.5.2. Pertes instantanées :................................................................................................................... 87
4.5.2.1. Pertes par frottements : .................................................................................................... 87
4.5.2.2. Pertes par recul d’ancrage: .............................................................................................. 88
4.5.2.3. Pertes par déformation instantanée du béton : ....................................................... 90
4.5.2.4. Pertes instantanées totales : ........................................................................................... 91
4.5.3. Pertes différées :........................................................................................................................... 92
4.5.3.1. Pertes par retrait : ............................................................................................................... 92
4.5.3.2. Pertes par Relaxation: ....................................................................................................... 92
4.5.3.3. Pertes par fluage : ................................................................................................................ 93
4.5.3.4. Pertes différées totales : ................................................................................................... 94
4.6. Calcul des tensions résiduelles et forces utiles : ...................................................................... 95
4.7. Calcul des moments hyperstatiques de précontrainte : ........................................................ 99
4.8. Vérification des contraintes normales :.....................................................................................100
4.8.1. Section d’enrobage : ..................................................................................................................100
4.8.2. Contraintes réglementaires: ..................................................................................................100
4.8.3. Résultats :......................................................................................................................................101
4.9. Etude du ferraillage passif des nervures dans les zones courantes: ..............................103
4.9.1. Ferraillage passif longitudinal : ............................................................................................103
4.9.2. Le ferraillage de torsion et d’effort tranchant: ...............................................................106
4.9.2.1. Calcul des efforts de torsion extrêmes dans les nervures : ...............................106
4.9.2.2. Calcul des efforts tranchant extrêmes dans les nervures : ................................109
4.9.2.3. Calcul des contraintes de cisaillement : ....................................................................110
4.9.2.4. Justifications vis-à-vis des contraintes tangentes: ...............................................112
4.9.2.5. Calcul des armatures pour reprendre les sollicitations combinées torsion-
effort tranchant : ...............................................................................................................................114
4.9.3. Le ferraillage de la flexion transversal des nervures :.................................................115
4.9.3.1. Calcul des moments de la flexion transversale :....................................................115
4.9.3.2. Ferraillage de la flexion transversale : ......................................................................117
4.9.4. Ferraillage longitudinal définitif : (en cm2) .....................................................................120
4.10. Etude à l’ELU : ...................................................................................................................................121
4.11. Ferraillage passif d’about : ...........................................................................................................124

Travail de fin d’étude 2010 209


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
4.11.1. Vérification de la zone d’about à la première mise en tension : ...........................124
4.11.1.1. Diffusion dans le plan vertical : .................................................................................124
4.11.1.2. Diffusion dans le plan horizontal :............................................................................125
4.11.1.3 Justification dans les zones de première régularisation : ................................125
4.11.2. Vérification de la zone d’about à la deuxième mise en tension : ..........................131
4.11.2.1. Diffusion dans le plan vertical : .................................................................................131
4.11.2.2. Diffusion dans le plan horizontal :............................................................................131
4.11.2.3 Justification dans les zones de première régularisation : ................................132
4.11.3. Ferraillage des hourdis et encorbellement: ..................................................................136
4.11.4. Ferraillage mise en œuvre dans la zone d’about: .......................................................136
5.1. Introduction : .......................................................................................................................................137
5.2. Les données du calcul :.....................................................................................................................137
5.3.Caractéristiques géométrique de l’hourdis :.............................................................................137
5.4. Calcul des sollicitations : .................................................................................................................138
5.4.1. La section à mi-portée transversale: ..................................................................................138
5.4.2. Section à l’encastrement sur nervures : ............................................................................139
a) les charges permanentes : ........................................................................................................139
b) les charges d’exploitations : ....................................................................................................140
5.4.3. Les combinaisons : ....................................................................................................................140
5.5. Calcul du ferraillage : ........................................................................................................................140
5.6. Vérification des contraintes de cisaillement : .........................................................................141
5.6.1.calcul de l’effort tranchant : ....................................................................................................141
5.6.2.calcul de cisaillement : ..............................................................................................................142
5.7. Vérification de non poinçonnement : .........................................................................................142
6.1. Calcul des sollicitations : .................................................................................................................143
6.1.1. Charges permanentes : ............................................................................................................143
6.1.2. Surcharges réglementaires : ..................................................................................................144
6.1.3. Combinaisons des charges : ...................................................................................................144
6.2. Ferraillage des encorbellements :................................................................................................145
7.1. Introduction : .......................................................................................................................................146
7.2. Calcul des sollicitations : .................................................................................................................146
7.2.1. Charges permanentes : ............................................................................................................147
7.2.2. Charges d’exploitation : ...........................................................................................................147
a)Système Bc : ....................................................................................................................................147
b)Système Mc120 : ...........................................................................................................................148
c)Système Bt : .....................................................................................................................................148
d) Système Br : ...................................................................................................................................149

Travail de fin d’étude 2010 210


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
7.2.3. Tableau récapitulatif : ..............................................................................................................149
7.2.4. Les combinaisons des charges :............................................................................................150
7.3. Ferraillage de l’entretoise :.............................................................................................................150
7.3.1. Ferraillage longitudinal : .........................................................................................................150
7.3.2. Ferraillage transversal : ..........................................................................................................151
8.1. Introduction : .......................................................................................................................................152
8.2. Evaluation des déformations :.......................................................................................................152
8.2.1. Rotation d’appuis :.....................................................................................................................152
8.2.1.1.Rotation d’appui sous le poids propre : .....................................................................152
8.2.1.2.Rotation des appuis sous les surcharges : ................................................................153
8.2.1.3.Rotation totale : ...................................................................................................................153
8.2.1.4.Récapitulation des rotations : ........................................................................................153
8.2.2. Déplacements d’appui : ...........................................................................................................153
8.2.2.1.Déplacement dû à la rotation : ......................................................................................153
8.2.2.2..Déplacement dû au retrait et fluage :.........................................................................153
8.2.2.3.Déplacement dû à la température : .............................................................................154
8.3. Rappel des réactions d’appuis extrêmes : ...............................................................................154
8.4. Détermination des dimensions : ..................................................................................................154
8.4.1.L’aire minimale des appareils d’appuis : ...........................................................................154
8.4.2.Hauteur nette d’élastomère : ..................................................................................................155
8.4.3.Dimensions en plan :..................................................................................................................156
8.5. Les efforts horizontaux : ..................................................................................................................156
8.5.1.Détermination de la rigidité des appuis : ..........................................................................157
8.5.2.Répartition des efforts dynamique : ....................................................................................158
8.5.3.Répartition des efforts de retrait et dilatation : ..............................................................158
8.6. Vérification de la validité des appareils d’appuis : ................................................................159
8.6.1.Condition de non cheminement : ..........................................................................................159
8.6.2.Vérification des contraintes de cisaillement : ..................................................................159
9.1. Introduction : .......................................................................................................................................162
9.2. Inventaire des charges : ...................................................................................................................162
9.2.1. Charges permanentes : ............................................................................................................163
9.2.1.1 Charges verticales : .....................................................................................................163
9.2.1.2 Poussée des terres :.....................................................................................................163
9.2.2. Actions de surcharges : ............................................................................................................163
9.2.2.1. Surcharge sur remblai : ...................................................................................................163
9.2.2.2. Surcharges routières :......................................................................................................164
9.3. Descentes de charge :........................................................................................................................164

Travail de fin d’étude 2010 211


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
9.3.1. Différents cas de charges : .....................................................................................................164
9.3.2. Combinaison des charges : .....................................................................................................165
9.3.3. Applications des combinaisons : ..........................................................................................165
9.4. Ferraillage des culées : .....................................................................................................................166
9.4.1. Hypothèses de calcul : ..............................................................................................................166
9.4.2. Mur garde-grève : ......................................................................................................................166
9.4.2.1. Sollicitations : ......................................................................................................................166
9.4.2.2. Ferraillage : ..........................................................................................................................167
9.4.2. Calcul du corbeau d’appui de la dalle de transition : ...................................................167
9.4.3. Dalle de transition : ...................................................................................................................168
9.4.3.1. Sollicitations : ......................................................................................................................168
9.4.3.2. Armatures : ..........................................................................................................................169
9.4.4. Mur en retour : ............................................................................................................................169
9.4.4.1. Sollicitations : ......................................................................................................................169
9.4.4.2. Ferraillage: ...........................................................................................................................170
9.4.5. Chevêtre : .....................................................................................................................................171
9.4.5.1. Justification du chevêtre vis-à-vis de la flexion : ...................................................171
9.4.5.2. Justification du chevêtre vis-à-vis de la torsion : ..................................................173
9.4.6. Fûts :................................................................................................................................................175
9.4.6.1. Sollicitations : ......................................................................................................................175
9.4.6.2. Armatures longitudinales : ............................................................................................176
9.4.7. Semelle de liaison : ....................................................................................................................177
9.4.8. Etude et ferraillage des pieux : .............................................................................................179
9.4.8.1. Les hypothèses de calcul : ..............................................................................................179
9.4.8.2. Charges appliquées sous semelle : ..............................................................................180
9.4.8.3. Sollicitations au niveau des pieux : .............................................................................180
9.4.8.4. Ferraillage des pieux : ......................................................................................................183
10.1. Introduction : ....................................................................................................................................184
10.2. Inventaire des charges : ................................................................................................................184
10.2.1. Charges permanentes :..........................................................................................................184
10.2.2. Charges de chaussée : ............................................................................................................185
10.2.2.1. Rappel des données : .....................................................................................................185
10.2.2.2. Surcharges routières : ...................................................................................................185
10.2.3. Charges variables : ..................................................................................................................185
10.2.3.1. Action du vent : (Figure 9.1) .......................................................................................185
10.2.3.2. Répartition des efforts de freinage : ........................................................................186
10.2.3.3. Retrait et dilatation :......................................................................................................186

Travail de fin d’étude 2010 212


Etude d’un ouvrage d’art sur Oued TARDA EHTP/Projet7 & DR
Figure 10.1 : Action du vent. ..............................................................................................................186
10.2.3.4. La force du courant : ......................................................................................................187
10.3. Descente de charges .......................................................................................................................188
10.3.1. Différents cas de charges : ...................................................................................................188
10.3.2. Combinaisons des charges : ................................................................................................189
10.3.2.1. A l’état limite de service : .............................................................................................189
10.3.2.2. A l’état limite ultime : ....................................................................................................189
10.3.3. Application des combinaisons : .........................................................................................190
10.4. Ferraillage des piles : .....................................................................................................................191
10.4.1. Sollicitations de calcul : .........................................................................................................191
10.4.2. Ferraillage du sommier d’appui ........................................................................................191
10.4.3. Armatures longitudinales : ..................................................................................................192
10.4.4. Ferraillage transversal : ........................................................................................................193
10.5. Calcul des semelles de liaison par la méthode des bielles ...............................................193
10.5.1. Condition d’application de la méthode des bielles : ..................................................194
10.5.2. Calcul de la section d’armatures : .....................................................................................194
10.5.2. Résistance à l’effort tranchant: ..........................................................................................196
10.6. Charges appliquées sous semelle : ............................................................................................196
10.7. Justification et calcul des pieux : ................................................................................................196
10.7.1. Détermination des coefficients d’élasticité des pieux : ............................................196
10.7.1.1. Coefficient d’élasticité longitudinale :.....................................................................196
10.7.1.2. Coefficients d’élasticité croisés : ...............................................................................196
10.7.2. Calcul des efforts et déformations en tête des pieux : ..............................................197
10.7.3. Application numérique : .......................................................................................................198
10.7.4. Calcul du ferraillage: ..............................................................................................................200
11.1. Introduction : ....................................................................................................................................201
11.2. Aperçu sur la méthode d’analyse sismique : .........................................................................201
11.3. Dispositions constructives parasismiques: ...........................................................................202

Travail de fin d’étude 2010 213

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