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Selon
cette théorie, il constitue la structure d'un récit.
Dans le cas d'un récit d'aventure, il est constitué des éléments suivants :
Situation initiale, qui présente les éléments nécessaires à la mise en route du récit et à la
compréhension de celui-ci ; dans un récit au passé, les verbes y sont souvent à l'imparfait, la
situation du héros n'évolue pas elle reste stable
Élément déclencheur, dit aussi élément perturbateur, qui modifie la situation initiale et fait
perdre l'équilibre de cette dernière, cet évènement est souvent raconté au passé simple et est
introduit par un connecteur temporel ;
Déroulement (toutes les actions), qui sont les évènements provoqués par l’élément
modificateur et qui entraînent la ou les actions entreprises par les héros pour atteindre leur
but ; dans un récit au passé, les verbes y sont souvent au passé simple ;
Élément de résolution (dénouement), qui met un terme aux actions et conduit à la situation
finale ;
Situation finale, qui est le résultat, la fin du récit.
Dans certains cas, nous pouvons avoir affaire à des retours en arrière, c'est-à-dire que l'auteur
raconte des événements passés et comment ceux-ci ont changé sa vie.
Dans un récit policier, le schéma narratif est généralement constitué des éléments suivants :
Le schéma actantiel
Le schéma actantiel rassemble l'ensemble des rôles (les actants) et des relations qui ont pour
fonction la narration d'un récit, par acte. Il a été créé par A. J. Greimas en 19661.
Les personnages, événements, ou objets positifs qui l'aident dans sa quête sont nommés
adjuvants. Les personnages, événements ou objets négatifs qui cherchent à empêcher sa quête
sont nommés opposants.
La quête est commanditée par un émetteur (ou destinateur), au bénéfice d'un destinataire.
D'une façon générale, tous les personnages qui tirent profit de la quête sont les bénéficiaires
Le destinateur : c'est lui qui va pousser le héros (ou destinataire) à entreprendre les
péripéties du récit, souvent en introduisant l'élément déclencheur.
Le destinataire, ou héros : c'est ce personnage qui, suite à l'intervention du destinateur, va
faire avancer le récit, par ses actions, qui toutes tendent à obtenir ou à atteindre l'objet.
L'objet, ou but : c'est l'objectif final à atteindre, marquant le passage des péripéties à la
situation finale. Il peut également être ce qui permet de passer de la première situation sus-
citée à la seconde. Il est donc soit de nature matérielle (objet par exemple permettant de
vaincre un ennemi) ou de nature narrative (par exemple, victoire sur l'ennemi).
Les adjuvants : ce sont ceux (ou ce qui) qui aident le destinataire à atteindre l'objet, par de
grandes ou petites actions. Il peut s'agir de personnages, d'animaux ou d'objets.
Les opposants : à l'inverse des adjuvants, ils s'opposent à la quête du héros; mais comme
eux, ils peuvent être animés ou pas.
Ce type de schéma peut se représenter plusieurs fois dans un même récit. Alors que le premier
schéma narratif proposé est un plan général d'un récit, le second schéma est plus détaillé, et
souvent passager. Ainsi peut-on trouver une succession de schémas de type deux dans les
péripéties, ou même dans les éléments déclencheurs ou de résolution. De même le schéma narratif
n'est pas soumis à la chronologie du récit qui peut commencer, dans le cas d'un roman policier, par
l'arrestation, suivie du crime et se terminer par l'enquête.
Le destinateur : c'est lui qui va pousser le héros (ou destinataire) à entreprendre les péripéties du récit,
souvent en introduisant l'élément déclencheur.
Le destinataire, ou héros : c'est ce personnage qui, suite à l'intervention du destinateur, va faire avancer le
récit, par ses actions, qui toutes tendent à obtenir ou à atteindre l'objet.
L'objet, ou but : c'est l'objectif final à atteindre, marquant le passage des péripéties à la situation finale. Il
peut également être ce qui permet de passer de la première situation sus-citée à la seconde. Il est donc soit
de nature matérielle (objet par exemple permettant de vaincre un ennemi) ou de nature narrative (par
exemple, victoire sur l'ennemi).
Les adjuvants : ce sont ceux (ou ce qui) qui aident le destinataire à atteindre l'objet, par de grandes ou
petites actions. Il peut s'agir de personnages, d'animaux ou d'objets.
Les opposants : à l'inverse des adjuvants, ils s'opposent à la quête du héros; mais comme eux, ils peuvent
être animés ou pas.
Situation initiale, qui présente les éléments nécessaires à la mise en route du récit et à la compréhension de
celui-ci ; dans un récit au passé, les verbes y sont souvent à l'imparfait, la situation du héros n'évolue pas
elle reste stable
Élément déclencheur, dit aussi élément perturbateur, qui modifie la situation initiale et fait perdre
l'équilibre de cette dernière, cet évènement est souvent raconté au passé simple et est introduit par un
connecteur temporel ;
Déroulement (toutes les actions), qui sont les évènements provoqués par l’élément modificateur et qui
entraînent la ou les actions entreprises par les héros pour atteindre leur but ; dans un récit au passé, les
verbes y sont souvent au passé simple ;
Élément de résolution (dénouement), qui met un terme aux actions et conduit à la situation finale ;
Situation finale, qui est le résultat, la fin du récit.
Ziad
Le poisson
Ce ne fut que vers huit heures du soir, quand la nuit allait lui sauter à la gorge, comme un chat sauvage, que le
pêcheur sentit soudain le froid.
Il était arrivé devant ce plan d’eau à l’aube, il n’avait pas pris le moindre poisson. Il ne voulait pas rentrer
bredouille. Il accrocha un nouvel hameçon à sa ligne, la lança et se mit à penser. Il se demanda pourquoi il était venu
là, comment il était arrivé jusque-là, pourquoi il s’obstinait, et il ne trouva pas de réponse à ses questions
relativement complexes.
Il en était là quand soudain son bouchon plongea sous l’eau. Il avait enfin accroché un poisson. Un gros poisson
sans doute parce qu’il n’arrivait pas à l’arracher à l’eau. Cela dura longtemps, cette lutte. Mais le poisson résistait. Et
le pêcheur résistait aussi. Un seul fait lui importait : il avait enfin pris quelque chose alors que, depuis ce matin, il
n’avait rien pris. Quelque chose d’énorme puisque ça lui résistait alors qu’il tirait de toutes ses forces. A minuit, il
tirait toujours. Epuisé, glacé, essoufflé. A l’aube du lendemain, alors qu’il respirait à peine, il vit enfin le poisson
qu’il avait harponné. Il sortait en effet des eaux. C’était une chose translucide, apparemment molle, qui ne semblait
pas avoir de contours, mais qui pesait de tout son poids alors qu’elle ne semblait pas avoir de réalité. Et l’homme
tirait toujours, alors qu’il n’avait plus de force en lui.
Jusqu’au moment où, soudain, il bascula en avant, vers l’eau.
On ne retrouva le pêcheur que quelques jours plus tard, noyé, boursouflé entre deux gerbes d’algues, toujours
accroché à sa ligne.
Ce qu’il avait cru retirer des eaux, c’était la mort.
Pas un simple poisson.
Jacques Sternberg, Contes glacés,
Espace Nord, © éditions Labor, 2006.
- Compréhension :
1. Ce texte est :
- Un conte !
- Une fable !
- Une nouvelle !
Encadrez la bonne réponse.
3. Quels sont les personnages en présence dans le texte ? Précisez le personnage principal.
Les personnages en présence : ……………………………………………………...
Le personnage principal : ………………………………………....
.....................................................................................................................................
5. L’homme a passé une longue journée, relevez du texte (03) adjectifs qui le caractérisent.
.....................................................................................................................................
Il y a bien longtemps dans une petite famille, un homme très vieux dont les yeux étaient devenus troubles,
l'oreille dure et dont les genoux tremblaient. À table, (il pouvait à peine tenir sa cuillère), répandait de la
soupe sur la nappe et il en laissait même échapper de sa bouche. Son fils et la femme de celui-ci en prirent du
dégoût. Aussi, le reléguèrent- ils derrière le poêle dans un coin où ils lui servaient dans une vieille écuelle*
en terre à peine de quoi apaiser sa faim. (Le vieillard regardait souvent avec tristesse du côté de la
table et ses yeux se mouillaient).
Un jour, ses mains tremblantes ne purent pas même tenir sa petite écuelle ; elle tomba à terre et se brisa.
La jeune femme le gronda, mais il ne répondit rien et se contenta de soupirer. Elle lui acheta une écuelle de
bois de quelques sous dans laquelle on lui donna à manger désormais.
Quelques jours après, le père et la mère virent leur fils âgé de quatre ans occupé à rassembler à terre
quelques planches.
- « Que fais-tu là ? » lui demanda le père.
- « C'est une petite écuelle, où mangeront père et mère demain quand je serai grand. » répondit
l'enfant.
Le mari et la femme se regardèrent un instant sans rien dire, puis ils se mirent à pleurer. Ils reprirent
désormais le vieux grand-père à leur table. Il mangea avec eux et ils ne le grondèrent plus quand il lui
arrivait de répandre un peu de soupe.
Frères Grimm (éd. Flammarion)
*écuelle = assiette large et creuse
QUESTIONS
1. Le narrateur est-il :
Un personnage du récit ?
Extérieur au récit ? Recopiez la bonne réponse.
2. Relevez les personnages de cette nouvelle
3. Le grand-père était :
un homme doué
un homme fragile
un homme robuste Recopiez la bonne réponse.
- Justifiez votre réponse à partir du texte.
2. Pourquoi l'enfant a-t-il rassemblé les planches ?quelle était la réaction de ses parents ?
7. « Il mangea avec eux et ils ne le grondèrent plus ... » * A qui renvoient les pronoms soulignés ?
8. « La jeune femme le gronda, mais il ne répondit rien et se contenta de soupirer. »
Réécrivez cette phrase en commençant par : Les jeunes femmes…………..
9. transformez les phrases soulignées dans l’autre style
10. Dégagez le schéma structurel du texte
11. Quelle est la valeur de l’imparfait dans les phrases entre parenthèses ?
12. Recopiez parmi les phrases suivantes celle qui serait la morale de cette histoire :
a- Ne jamais faire de la peine aux autres, car un jour vous en subirez les conséquences.
b- Il faut faire son devoir sans préoccuper des critiques.
c- On subit souvent le mal qu’on a voulu faire à autrui.
La nuit était épaisse et grondante d’orage. Véronique, dont la voiture était tombée en panne, rejoignait à pied et
à travers bois, la maison isolée où elle habitait.
Soudain, à la lueur d’un éclair, elle entrevit une forme noire qui s’avançait vers elle. Terrorisée, elle se mit à
courir ; la forme bondissait à sa poursuite. Elle accéléra sa course ; haletante, elle sentait la présence se rapprocher
de seconde en seconde. Un cri ; puis le bruit d’une chute dans la broussaille. Véronique venait de trébucher contre
une branche morte et elle gisait au sol. En trois bonds, la bête fantastique fut sur elle… Pyrrhus ! Mais oui, c’était
son chien, son propre chien qui l’avait flairée dans la nuit !
Encore chancelante d’émotion, elle rejoignit sa maison avec son chien qui gambadait autour d’elle.
D’après Robert Besson, Guide pratique de la communication, éd. Casteilla, 1998
QUESTIONS
I/ COMPREHENSION DE L’ECRIT
Trois visiteuses s’en furent de maison en maison, un crieur public sillonna la ville pour annoncer les noces.
Aïni et ses trois enfants : Aouicha, Omar, Meriem devaient passer la nuit chez tante Hasna ; le garçon se refusa d’abord à
l’admettre. Ce qu’on avait parlé de ce mariage ! Dans l’esprit d’Omar, il faisait partie de ces évènements dont on se gargarise
jusqu’à la déraison mais qui ne sauraient avoir lieu. C’était trop beau, trop grand.
Par-dessus le marché, Aouicha revenait de là-bas et leur énumérait les plats qu’on préparait, Aïni et les petits, qui
l’écoutaient, n’en croyaient pas leurs oreilles. Aouicha se mit à jurer ; ils savaient bien qu’on servait tout cela dans les
mariages riches !…
Mais qu’ils fussent du nombre des invités voilà qui confondait leur imagination. Du coup, l’importance de ces épousailles
se fit hallucinante.
Ils restèrent tous les quatre muets un instant. Même Aouicha avait l’air stupéfaite.
Ce n’est pas tout, dit subitement Aïni.
Elle aussi avait été plongée durant quelques secondes, dans ce songe ; avec brusquerie, elle en écartait les filaments
lumineux.
Ce n’est pas tous les enfants. Ecoutez bien ce que va dire votre mère.
Goûtez aux plats qu’on vous présentera là-bas, mais touchez-y à peine.
Bouh, Ma ! Gémit Aouicha.
Vous m’avez entendue ? Du bout des doigts. J’aurai l’œil sur vous.
Les enfants parurent accablés. Ils l’examinèrent. Dans un souffle, d’une voix changée, Aïni chuchota :
Je ne veux pas qu’on dise que mes enfants meurent de faim… Que nous allons à ce mariage pour manger. Si pauvre qu’on
soit, on est obligé d’avoir sa fierté.
« Pour des gens comme nous, songeait Omar, vivre signifie manger, et le bonheur de vivre, le bonheur de manger.
Les propos de sa mère bourdonnaient dans sa tête.
Une petite fierté est bien nécessaire dans une vie comme la nôtre. Il faut porter la tête haute et aller au-devant des gens.
Mouloud FERAOUNE « Dar Sbita »
Compréhension :
1. Ce texte est :
Un récit
Une interview.
Une nouvelle
Un poème
Un soir où il faisait un temps affreux, et où on ne voyait rien à cause de la pluie, du vent et de la nuit qui était venue à trois
heures, je ramenais mes moutons, tout en répétant qu’il devait en manquer un. […] Je m’étais bien gardé de les compter,
mais j’étais sûr qu’ils n’y étaient pas tous. Un mouton qui manque sur trente, cela se connaît tout de suite. Mais ce soir-là, je
manquais de courage. J’étais gelé. Il me semblait qu’une fois dans la cuisine, bien au chaud, tout s’arrangerait et que le
mouton finirait par se retrouver.
Je ne sais pas quelle heure il était, mais au milieu de la nuit, regrettant ma conduite, je passai mon pantalon, mon gilet
de laine, et je vins réveiller ma sœur. « Françoise, lui dis-je doucement à l’oreille, en même temps que je lui touchais le bras,
il y a une brebis de perdue. » J’avais peur qu’elle se mit à crier, mais il n’y avait pas de danger. Elle me dit tout bas : « Le
père le soit-il ?
- Non.
- Eh bien ! Il faut essayer de la retrouver avant le jour. »
Et ma sœur se lève doucement, s’habille, met ses bas, m’envoie prendre une veste et une pèlerine, allume la lanterne et me
pousse dehors […]. On chercha de droite, de gauche, buisson par buisson, dans les fossés, dans les chemins, toujours rien…
D’après G. NIGREMONT, Jeantou le Maçon creusois, éd. Hachette, p. 105
QUESTIONS
I/ Compréhension de l’écrit
1) Dans ce récit, les faits sont vraisemblables - invraisemblables - fantastiques ? Recopiez la bonne réponse.
2) L’histoire se déroule en ville - à la campagne - en mer – sur une route, relevez un indice qui le montre ?
3) Complétez le tableau à partir des éléments ci - après ? allume la lanterne - regrettant ma conduite - allume la lanterne
Se lève doucement - manquais de courage – gelé – Pluit - temps affreux
Françoise Auteur (narrateur) la nuit
5) La fille hésitait d’annoncer la disparition d’un mouton, relevez la phrase qui le montre
a) « regrettant ma conduite… »
b) « je manquais de courage. »
c) « il y a une brebis de perdue. »
La lune resplendissait sur la mer. Pas un souffle de vent. Les flots* étaient calmes. Pourtant, on voyait
au loin, une sorte de remous*. On aperçut bientôt des dauphins qui jouaient dans l’eau.
Arion, émerveillé regardait ce spectacle. Pour mieux le contempler, il s’approcha tout près du bord du
navire, se pencha mais, perdant l’équilibre il tomba dans la mer…Son corps allait disparaître sous les flots
quand les dauphins arrivèrent à toute vitesse. Ils se glissèrent sous lui et le soulevèrent. Arion fut d’abord
complètement affolé. Mais les dauphins le transportaient sans peine. Ils l’entouraient avec sympathie, ils
se relayaient pour le porter. Enfin, ils approchèrent du rivage. Alors, d’eux d’entre eux quittèrent le
troupeau et vinrent doucement déposer Arion sur la plage. Le poète était sauvé ! Sur la mer parfaitement
calme, leur mission accomplie, les dauphins s’éloignaient.
D’après Plutarque, Le Banquet des sept sages.
6- Complétez le tableau à partit des mots et expressions suivantes : calmes – déséquilibré – émerveillé –
Agitait – sauveurs – rapides – sympathiques -
La mer Les dauphins Arion
9-« Il lui mordit les pattes et le força à détourner contre lui sa colère. Alors, le chameau m’abandonna et poursuivit le lévrier. »Réécrivez la phrase en
remplaçant « il »par son pluriel
10- Complétez le passage suivant par ce qui est proposés dans la liste ci-dessous :
Sud du pays ; chien, quand, fou furieux, attaqua ; heureusement
Un jour......... j’étais enfant, j’allais chez mon oncle au ........., une de ses bêtes enragées m’......... subitement, ......... un......... m’a sauvé la vie en
détournant l’attention du.........animal
11- Classez les éléments suivants selon le tableau : Sauvetage du garçon, le Sloughi ; l’oncle, le
garçon, le chameau.
Le destinateur Le destinataire La mission Le héros L’adjuvant L’opposant
Il était une Fois une veuve qui avait deux filles : l'aînée était désagréable et orgueilleuse, la cadette au contraire douce et honnête.
La mère, qui adorait sa fille aînée, détestait la cadette et la faisait manger à la cuisine et la faisait travailler sans cesse.
Un jour où la cadette puisait de l'eau à la fontaine, une pauvre femme s'approcha d'elle et la pria de lui donner à boire. La jeune fille
présenta gentiment sa cruche. Après avoir bu, la vieille femme qui était en réalité une fée, lui dit : « pour vous remercier de votre bonté, je
vous fais ce don : à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche une pierre précieuse. »
Lorsque la fille revint chez elle, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine. La jeune fille ouvrit la bouche pour s'excuser et
aussitôt deux perles et deux diamants en sortirent. Surprise, la mère voulut savoir ce qui s'était passé ; lorsque la cadette lui raconta son
histoire, la mère envoya sa fille aînée à la fontaine, espérant que la bonne femme lui ferait le même don.
Mais la fille aînée était si désagréable et si orgueilleuse que lorsque la pauvre femme vint ver elle, lui demandant à boire, elle refusa et
lui répondit méchamment. La vielle femme lui dit alors : « Pour vous punir de votre méchanceté, je vous fais ce don : à chaque parole que
vous direz, il vous sortira de la bouche un serpent. ».
Dès que sa mère l'aperçut, elle lui cria : « Eh bien ! Ma fille ! »
« Eh bien ! Ma fille ! » .Lui répondit la méchante fille, et deux serpents s'échappèrent de sa bouche.
Sa mère fut si effrayée qu'elle la chasse de chez elle .La malheureuse s'en alla mourir au coin d'un bois. Quant à la cadette, elle était si
douce et si bonne, que le fils du roi l'épousa, ils vécurent heureux très longtemps.
Charles Perrault
A 1 Compréhension 06pnts
1- Recopiez la bonne réponse
Dans le texte l'auteur nous donne à lire : -Un fait divers - Un conte - Un poème
2- Répondez par vrai ou faux :
a- La veuve avait deux filles. b- Elle les aimait toutes les deux. c- La cadette était douce et honnête. d- La mère détestait la cadette.
e- La fée récompensa la cadette pour sa bonté. f- La fée punit l'aînée pour sa méchanceté. g- A la fin, la cadette épousa le fils du roi et
vécurent heureux.
2-
3- «qui adorait sa fille aînée » Aînée veut dire : a - Plus âgée b - Moins âgée c- plus jeune
4-
l-Conjuguez les verbes entre parenthèse aux temps qui conviennent :
TI (être) une fois, un roi qui (vivre) avec ses trois filles dans un grand et beau château. Un beau matin, les trois sœurs (partir) se promener
mais (s'attarder) dans la forêt. Un dragon les enleva.
2- Mettez la phrase suivante au discours indirect :
Le professeur dit: " j'espère vous revoir l'année prochaine"
D - Expression écrite (04 points)
Utilisez les éléments donnés dans le tableau ci-dessous pour rédiger un court récit:
Phase Initiale Elément modificateur Transformation Résolution Phase Finale
Le renard est au Le bouc se présente Ruse du renard Le bouc Le renard se
fond du puits pour obtenir descend libère
l'aide du bouc
Ma grande peur
Lorsque j’étais enfant, on m’envoyait chaque année passer les grandes vacances chez mon oncle. C’était un nomade qui
vivait dans les hauts plateaux du sud algérien. Il possédait un immense troupeau de chameaux et de moutons. Rien ne me
paraissait aussi beau que le retour des troupeaux au crépuscule. Un grand bonheur me réchauffait lorsque je voyais mon
oncle assis devant sa tente, les jambes croisées et souriant dans sa barbe blanche à l’apparition des bergers.
Ma première grande peur arriva vers ma onzième année : un des chameaux qui d’habitude était calme et se laissait
tranquillement guider « par le bout du nez » par un enfant, devint subitement enragé, fou furieux. Et je ne sais pourquoi il
s’en prit à moi. Il me poursuivit en poussant de sourds grognements, une affreuse bave rouge s’échappant de ses lèvres. Je
me sauvais mais il me suivait partout. Je faisais de brusques écarts pour lui échapper mais il courait très vite. Soudain, un
vieux *sloughi, un pur lévrier couleur chamois, s’élança derrière le chameau. Il lui mordit les pattes et le força à détourner sa
colère contre lui. Alors, le chameau m’abandonna et poursuivit le lévrier.
Affalé à terre, exténué, le souffle coupé, je regardais les deux animaux disparaître au loin : je l’avais échappé belle. Une
heure après, je vis le chien revenir tranquillement s’étendre à l’ombre. Je me levai et j’allai m’étendre près de lui. Pour le
remercier de m’avoir sauvé la vie, je le caressai avec douceur.
Abdelhamid Baitar « Je suis algérien » (éd. SNED).
*Un sloughi, un lévrier : race de chien.
Questions
I-Compréhension de l’écrit : (14 pts)
1-Ce récit est :
Une nouvelle fantastique
Une biographie romancée.
Un conte.
Recopiez la bonne réponse.
2-Qui est le personnage principal ? Justifiez votre réponse.
3-L’enfant était heureux parce qu’il :
appréciait le désert,
accompagnait les bergers,
aimait la vie paisible que menait son oncle.
Recopiez la bonne réponse.
4-Quel est l’événement narré ? Où se passe-t-il ?
5-L’enfant a vécu des moments de terreur, à quoi cela est du ?
6-Classez les sentiments éprouvés par le personnage dans le tableau ci-dessous :
L’admiration / la fatigue / la reconnaissance / la peur / le bonheur.
Avant l’événement Pendant l’événement Après l’événement
Je m'approchais de mon père. Il se débarrassa des deux poulets. Il les posa à même le sol. Ils avaient les pattes liées par
un brin de palmier. Ils se mirent à battre des ailes, à pousser des gloussements de terreur. Mon père m'intimidait. Je le trouvais
changé. Son visage avait pris une couleur terre cuite qui me déconcertait. Sa djellaba sentait la terre, la sueur et le crottin.
Lorsqu'il passa ses mains sous mes aisselles et me souleva à la hauteur de son turban, je repris entièrement confiance et
j'éclatai de rire. Ma mère sortit de sa torpeur. Elle rit comme une petite fille, s'empara des poulets pour les emporter à la
cuisine, revint aider mon père à vider son capuchon qui contenait des œufs, sortit d'un sac de doum un pot de beurre, une
bouteille d'huile, un paquet d'olives, un morceau de galette paysanne en grosse semoule. Prise d'une fièvre d'activité, elle
rangeait nos richesses, soufflait sur le feu, allait, venait d'un pas pressé sans s'arrêter de parler, de poser des questions, de me
gourmander gentiment.
Installé sur les genoux de mon père, je lui racontais les événements qui avaient meublé notre vie pendant son absence. (...)
Les voisines faisaient à haute voix des vœux pour que notre bonheur soit durable et notre santé prospère.
Des you-you éclatèrent sur la terrasse. Des femmes venues des maisons mitoyennes manifestaient ainsi, bruyamment, la part
qu'elles prenaient à notre joie. Ma mère ne cessait de remercier les unes et les autres.
A. Étude de texte : (10 pts)
Lisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Recopiez et complétez le tableau suivant :
2) Pour situer ce texte, dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses :
a. Le père du petit garçon s'appelle Abdeslem.
b. II a quitté la maison pour travailler dans une usine.
c. Pendant l'absence du père, le petit garçon et sa mère avaient tous les moyens pour vivre aisément.
d. Le petit garçon était malheureux après le départ de son père. (0,25 x 4) 1 pt
3) L'enfant constate que son père a changé.
Relevez dans le texte deux énoncés qui le montrent. (0,5 x 2) 1 pt
4) À l’ occasion du retour du mari, la mère devient très active.
Nommez quatre actions ou activités qu'elle fait. (0,25 x 4) 1 pt
5) Relevez dans le texte quatre termes appartenant au champ lexical de la « nourriture ». (0,25 x 4) 1 pt
6) En vous référant au texte, dites à qui ou à quoi renvoient les pronoms soulignés :
-« Il les posa à même le sol » ;
-« Je le trouvais changé ». (0,5 x 2) 1 pt
7) « Elle rit comme une petite fille ».
La figure de style utilisée dans cet énoncé est :
a. Une métaphore
b. Une répétition
c. Une comparaison
Recopiez la bonne réponse 1 pt
8) Les voisines sont, elles aussi, heureuses à l'occasion du retour du père.
Relevez dans le texte deux énoncés qui montrent ce qu'elles font dans ce sens. (0,5 x2) 1 pt
9) Au moment où la mère rangeait ce que le père avait rapporté, où se trouvait le petit garçon ?
Que faisait-il ? (0,5x2) 1 pt
10) a) À votre avis, faut-il bien se comporter avec les voisins ?
b) Pourquoi ? (0,25x2) 1 pt
B. Production écrite : (10 pts)
Sujet :
On dit que les voisins, aujourd'hui, ne sont plus ce qu'ils étaient autrefois : ils aidaient les vieux, les veuves et se comportaient
bien avec les enfants.
Aujourd'hui, chacun ne pense qu'à ses propres intérêts.
Partagez-vous ce point de vue ?
Développez votre réflexion en vous appuyant sur des arguments et des exemples précis.
Lors de la correction, on tiendra compte des indications contenues dans le tableau suivant :
- Malheur! Malheur! Etre abandonnée de son mari et vivre avec un fils affublé d'une tête de mule est un si triste sort qu'on n'oserait pas le
souhaiter à son ennemi. (...) Dieu! Écoute mes pleurs! Exauce mes prières.
La porte du ciel devait être grande ouverte.
Zineb, partie faire une commission, revint tout essoufflée. Tout le monde l'entendit crier de la ruelle.
- Mère Zoubida! Mère Zoubida! Je t'apporte une bonne nouvelle, une bonne nouvelle !
Une bonne nouvelle ?
Ma mère s'arrêta de vitupérer contre moi. Zineb, suffoquée par l'émotion se planta au milieu du patio, tenta sans y parvenir d'expliquer ce
dont il s'agissait. Personne ne comprit le motif de son excitation. Les femmes avaient abandonné leur ouvrage. Elles regardaient qui par
une lucarne, qui par une fenêtre, Zineb gesticuler au milieu de la cour. Je quittai ma cachette. Zineb s'immobilisa épuisée. Toutes les
femmes se mirent à l'interroger. Elle releva la tête en direction de notre chambre et parvint à dire enfin :
- J'ai vu dans la rue... le Maâlem... Abdeslem!
Un silence incrédule accueillit cette déclaration.
Rahma le rompit :
- Que racontes-tu, petite menteuse?
- J'ai vu Ba Abdeslem, non loin du marchand de farine, près de la mosquée du bigaradier. Il tient deux poulets à la main. ( ...)
Kanza de sa chambre dit :
-Si ce que raconte Zineb est vrai, nous en sommes toutes très heureuses et nous souhaitons au Maâlem Abdeslem bon retour.
Ma mère ne disait rien. Elle me rejoignit dans notre chambre et restait au milieu de la pièce les bras ballants. Elle avait quitté la terre, elle
nageait dans la joie au point de perdre l'usage de sa langue.
Je me précipitai vers l'escalier. Je ne savais pas au juste où je me dirigeais. J'avais parcouru une dizaine de marches lorsque la voix de mon
père monta du rez-de-chaussée.
-N'y a-t-il personne, puis-je passer?
Le timbre n'en avait pas changé.
- Passe, Maâlem Abdeslem. Aujourd'hui est un jour béni. Dieu t'a rendu aux tiens, qu'il en soit loué, répondit Kanza la voyante.
- Dieu te comble de ses bénédictions, dit mon père.
Je rebroussai chemin. Je voulais le voir entrer dans la chambre. L'escalier me paraissait un lieu sombre, il n'était nullement indiqué pour
revoir mon père au retour d'un aussi long voyage. Ma mère n'avait pas bougé. Elle me parut un peu souffrante. Moi-même, je ne me
sentais plus très bien. Mon front se couvrit de gouttelettes froides et mes mains tremblaient légèrement. Le pas pesant de mon père
résonnait toujours dans l'escalier. Une ombre obscurcit la porte de notre chambre. Mon père entra.
Extrait de « La Boîte à Merveilles » d'Ahmed Sefrioui
QUESTIONS
I. ÉTUDE DE TEXTE (10 pts)
Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Ahmed Sefrioui est un écrivain marocain d'expression française.
Quand et où est-il né ? (0,25x2)
Citez une de ses œuvres (autre que « La Boîte à Merveilles ». (0,25).
Quand est-il mort ? (0,25).
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1905, 1915, 1984, 2004, à Fès, à Oujda, « Le Chapelet d'ambre »,
« Partir ». 1 pt
2) a) « La Boîte à Merveilles » est-elle une œuvre autobiographique ?
b) Pourquoi ? (0,5x2) 1 pt
3) D'après votre lecture de l’œuvre, pourquoi le mari de Zoubida a-t-il quitté sa famille ? 1 pt
4) D'après votre lecture de l'œuvre, pourquoi Sidi Mohamed s'est-il caché ? 0,5 pt
5) a) Relevez dans le texte quatre termes appartenant au champ lexical d'une habitation. (0,5x4)
b) Où se passe la scène ? 0,5 pt
6) Quelle nouvelle Zineb a-t-elle apportée à Zoubida ? 0,5 pt
7) Dans le texte, dégagez :
-Deux sentiments éprouvés par le narrateur.
-Deux sentiments éprouvés par sa mère.
Qu'est-ce qui est à l'origine de chacun des sentiments éprouvés ? 2 pts
8) Dégagez un trait de caractère de Maâlem Abdeslem dans cet extrait. 0,5 pt
9) a) Découpez le texte en deux parties.
b) Donnez un titre à chacune d'elles. 1 pt
10) Comment trouvez-vous la mère du narrateur dans cet extrait? 1 pt
II. PRODUCTION ÉCRITE (10 pts)
Notre navire avait jeté l’ancre sur la côte d'Afrique. La journée était belle, une brise fraîche venait de la mer. Mais vers le soir, le
temps changea ; on étouffait, un air chaud soufflait du Sahara. Avant le coucher du soleil, le capitaine monta sur le pont et ordonna à
l'équipage de se baigner. II y avait avec nous deux jeunes garçons ; ils sautèrent dans l'eau les premiers, ils filèrent au large et se mirent à
la course. L'un d'eux prit d'abord de l'avance sur son camarade, mais se laissa bientôt devancer, le père de l'enfant, un vieil artilleur*, était
sur le pont et admirait son fils. Le gamin ayant ralenti sa marche, le père lui cria : « Ne te laissa pas devancer. Fait encore un effort. »
Tout à coup, sur le pont, quelqu'un s'écria : « Un requin ! » Et tous, nous aperçûmes sûr l'eau le dos du monstre. Il nageait droit sur
l'enfant. « - Arrière ! Arrière ! Un requin ! » Criait l'artilleur. Mais ils ne l'entendirent point ; ils riaient, s'amusaient, nageaient plus loin et
riaient encore plus fort. L'artilleur, pâle, immobile, ne quittait pas les enfants des yeux. Les matelots détachèrent vivement une barque dans
laquelle ils se jetèrent et, ramant à briser les avirons, ils volèrent au secours des enfants, Mais ils étaient encore loin d'eux, tandis que le
requin était près. Les enfants n'avaient rien vu ni entendu, mais soudain, l'un d'eux se retourna. Nous entendîmes un cri d'épouvante, puis
ils se séparèrent. Ce cri tira l'artilleur de sa torpeur. Il courut, ajusta, visa et prit la mèche. Noirs tous restions pétrifiés d’horreur. Le coup
retentit, et nous vîmes le père retomber auprès de son canon*, en se cachant le visage de ses mains.
Pendant un moment, la fumée nous empêcha de voir ce qu'étaient devenus les enfants et le requin. Mais lorsque la fumée se dissipa,
nous entendîmes un doux murmure, qui se changea bientôt en un cri de joie générale. Le vieil artilleur découvrit son visage, se leva et
regarda la mer. Le ventre jaune du requin flottait sur les vagues et, un instant après, la barque ramenait les deux enfants à bord du navire.
Léon Tolstoï
Canon : tube d’une arme à feu.
Artilleur : militaire de l’artillerie.
Questions :
1/Ce récit est: a/surnaturel b/réaliste. c/imaginaire. Recopiez la bonne réponse.
2/Où se passent les événements relatés dans ce récit ? Justifiez votre réponse en relevant deux éléments qui le montrent.
La justification : ………………………………………………………………………………………
3/ « Les matelots détachèrent vivement une barque » .Dans cette phrase le mot souligné signifie :
a/Les poissons. b/ Les navires. c/ Les marins. Cochez la bonne réponse.
4/ « Et tous, nous aperçûmes sûr l'eau le dos du monstre. »
« Le gamin ayant ralenti sa marche. »
A qui renvoient les mots soulignés dans les phrases ci-dessus ?
• monstre →……………………
• Le gamin→…………………..
5/ Réponds par « vrai » ou « faux »
a/ Sur le navire, il y avait que le père et son fils.
b/ Les marins avaient aperçu un requin au milieu de la mer.
c/ Le père de l’enfant était un vieil artilleur.
d/ Le requin avait dévoré les deux jeunes garçons.
6/ Relevez du texte un passage descriptif et un autre narratif
Passage descriptif : ……………………………………………………………………………………..
Passage narratif : ………………………………………………………………………………………
7/ « Les matelots détachèrent vivement une barque dans laquelle ils se jetèrent et, ramant à briser les avirons, ils volèrent au secours des
enfants. »
Réécrivez cette phrase ainsi : « Le matelot……………………………………………………………
8/ Complète le tableau :
Situation initiale « ……………………………………………………..……………….. »
Le lieu ………………………………………………………………………….
Le temps ………………………………………………………………………….
Le but ………………………………………………………………………….
Les personnages …………………………………………………………………………..
Suites des événements « ………………………………………………………………………. »
L’élément modificateur ……………………………………………………………………………
La transformation ……………………………………………………………………………
L’élément de résolution ……………………………………………………………………………..
La situation finale « ……………………………………………………………………………»
……………………………………………………………………………..
9/ Proposez un titre au texte
.
Ma mère me calma
- Je t'emmène prendre un bain, je te promets un orange et un œuf dur et tu trouves le moyen de braire comme un âne !
Toujours hoquetant, je répondis :
- Je ne veux pas aller en Enfer.
Elle leva les yeux au ciel et se tut, confondue par tant de niaiserie.
Je crois n'avoir jamais mis les pieds dans un bain maure depuis mon enfance. Une vague appréhension et un sentiment de malaise m'ont
toujours empêché d'en franchir la porte. A bien réfléchir je n'aime pas les bains maures. La promiscuité, l'espèce d'impudeur et de laisser-
aller que les gens se croient obligés d'affecter en de tels lieux m'en écartent. Même enfant, je sentais sur tout ce grouillement de corps
humides, dans ce demi-jour inquiétant, une odeur de péché. Sentiment très vague, surtout à l'âge où je pouvais encore accompagner ma
mère au bain maure, mais qui provoquait en moi un certain trouble.
Dès notre arrivée nous grimpâmes sur une vaste estrade couverte de nattes. Après avoir payé soixante quinze centimes à la caissière nous
commençâmes notre déshabillage dans un tumulte de voix aiguës, un va-et-vient continu de femmes à moitié habillées, déballant de leurs
énormes baluchons des caftans et des mansourias, des chemises et des pantalons, des haïks à glands de soie d'une éblouissante blancheur.
Toutes ces femmes parlaient fort, gesticulaient avec passion, poussaient des hurlements inexplicables et injustifiés.
Je retirai mes vêtements et je restai tout bête, les mains sur le ventre, devant ma mère lancée dans une explication avec une amie de
rencontre. Il y avait bien d'autres enfants, mais ils paraissaient à leur aise, couraient entre les cuisses humides, les mamelles pendantes, les
montagnes de baluchons, fiers de montrer leurs ventres ballonnés et leurs fesses grises.
Je me sentais plus seul que jamais. J'étais de plus en plus persuadé que c'était bel et bien l'Enfer. Dans les salles chaudes, l'atmosphère de
vapeur, les personnages de cauchemar qui s'y agitaient, la température, finirent par m'anéantir. Je m'assis dans un coin, tremblant de fièvre
et de peur. Je me demandais ce que pouvaient bien faire toutes ces femmes qui tournoyaient partout, couraient dans tous les sens, traînant
de grands seaux de bois débordants d'eau bouillante qui m'éclaboussait au passage.
I. Compréhension : (10 points)
1) Titre de l’œuvre Auteur Genre de roman Époque des évènements
-Remplissez le tableau ci –dessus en vous référant à l’œuvre d’où le texte est tiré. (0,25x4)
2) D'après votre lecture de l’œuvre, quel métier (activité) exerce chacun de ces personnages ? (0,5x2)
-Abdallah, Lalla Kanza.
3) Dans le lieu où se trouvait le narrateur :
Vrai ou Faux
a- Les autres enfants étaient à l'aise.
b- Les femmes parlaient à voix basse.
c- Le narrateur y est venu tout seul.
d- Les femmes rangeaient leurs affaires dans des valises.
-Mettez une croix dans la case qui convient en vous référant au texte. (0,25x4)
4) Quels sentiments le narrateur éprouve-t-il dans le dernier paragraphe du texte ? (se limiter à deux sentiments) (0,5x2)
5) Dans ce même paragraphe (le dernier):
a) À quoi le narrateur compare-t-il ce lieu ? (0,5)
b) Justifiez votre réponse en vous limitant à deux indices. (0,25x2)
6) a)- Je ne veux pas aller en Enfer.
b) Dés notre arrivée, nous grimpâmes sur une vaste estrade couverte de nattes.
-Précisez le mode d'énonciation (le système énonciatif) utilisé dans chacun des deux énoncés ci-dessus. (0,5x2)
7) Relevez dans le texte :
a) quatre mots relatifs au champ lexical du « corps humain ». (0,25x4)
b) une phrase comportant une comparaison. (1 pt)
8) À votre avis, le narrateur a-t-il gardé un bon souvenir du lieu où il était ?
Justifiez votre réponse. (1pt)
9) D'après votre lecture du passage, quelle idée vous faites-vous du narrateur ? (1 pt)
II. Production écrite : (10 points)
Sujet:
De nos jours, les jeunes préfèrent quitter leur maison familiale après leur mariage, pour aller habiter ailleurs. Qu’en pensez-vous ?
Rédiger un texte dans lequel vous exprimez votre point de vue en l’illustrant par des exemples précis.
TEXTE :
Mon père, rassasié, but une gorgée d’eau, s'essuya la bouche, tira à lui un coussin pour s'accouder et demanda : - Avec qui t'es-tu encore
disputée ?
La phrase a eu sur ma mère un effet magique .Elle cessa de pleurer, releva la tête et, avec une explosion de fureur, s'adressa à mon père :
- Mais avec la gueuse du premier étage, la femme du fabricant de charrues ! Cette dégoûtante créature a souillé mon linge propre avec ses
guenilles qui sentent l'étable .Elle ne se lave jamais d’ordinaire, elle garde ses vêtements trois mois, mais pour provoquer une querelle, elle
choisit le lundi, mon jour de lessive, pour sortir ses haillons. Tu connais ma patience, je cherche toujours à aplanir les difficultés, je ne me
départis jamais de ma courtoisie coutumière ; je tiens cela de ma famille, sous sommes polis. Les gens qui nous provoquent par des paroles
grossières perdent leur temps .Nous savons conserver notre calme et garder notre dignité. Il a fallu cette pouilleuse ...
La voix de Rahma troua la nuit.
- Pouilleuse ! Moi ! Entendez-vous, peuple des Musulmans ? La journée ne lui a pas suffi, les hommes sont maintenant dans la maison et
pourront témoigner devant Dieu qui de nous deux a dépassé les limites des convenances.
Ce qui se passa après ne peut être décrit par des mots, Ce furent d'abord des cris aigus et prolongés, des vociférations, des sons sans suite
et sans signification .Chacune des antagonistes, penchée hors de sa fenêtre, gesticulait dans le vide, crachait des injures que personne ne
comprenait, s'arrachait les cheveux .Possédées du démon de la danse, elles faisaient d'étranges contorsions .Voisins et voisines sortirent de
leurs chambres et mêlèrent leurs cris aux cris des deux furies. Les hommes, de leur voix graves, les exhortaient au calme, insistaient pour
qu'elles maudissent solennellement Satan, mais ces sages conseils les excitaient davantage.
Le bruit devient intolérable. C'était une tempête, un tremblement de terre, le déchaînement des forces obscures, l'écroulement du monde.
Je n'en pouvais plus .Mes oreilles étaient au supplice, mon cœur dans ma poitrine heurtait avec force les parois de sa cage. Les sanglots
m'étouffèrent et je m'écroulai aux pieds de ma mère, sans connaissance.
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
1) Recopiez et complétez : (0,25x4)
7) « À la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs cordes vocales étaient à toute épreuve
; elles devenaient, dans la rue, aphones et gentiment minaudières. »
a) La figure de style contenue dans cet énoncé est :
- Une comparaison - un euphémisme - une hyperbole -une métonymie
Recopiez la bonne proposition. (0,5 pt)
b) L’emploi de cette figure de style permet de :
-montrer un contraste - critiquer Lalla Aicha - valoriser les deux femmes. (0,5 pt)
8) a)- Relevez dans le texte les trois conseils donnés à l’enfant par les deux femmes. (1,5 pt)
b)- Quel est le verbe qui introduit ces conseils dans le texte ? (0,5 pt)
9) Le texte vous parait-il amusant ? Dites pourquoi en une phrase. (1,5 pt)
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
SUJET :
Certains parents font des travaux à la place de leurs enfants (devoirs / exercices / chambre / lit…)
Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous donnerez votre point de vue sur ce sujet.
Important : il sera tenu compte lors de l’évaluation de votre production des points suivants :
-Respect de la consigne 2 pts
-Cohérence de l’argumentation 2 pts
-Respect de la structure argumentative du texte 2 pts
-Langue correcte (vocabulaire, syntaxe, orthographe, conjugaison et ponctuation.) 5 pts
Son père :
Sa mère :
Une voisine :
b) Parmi les affirmations suivantes, une seule est vraie, laquelle ? Recopiez-la (0,5pt)
-Le narrateur a deux frères.
- Le narrateur a un frère et une sœur.
-Le narrateur n’a ni frère, ni sœur.
c) Quel est le métier de son père ? (0,5 pt)
2) Relevez dans le premier paragraphe deux mots qui reprennent « Paradis ». (1 pt)
3) « Alors, je n’avais qu’une solution : attendre »
a) Quelle est l’autre solution écartée par le père ? (0,5 pt)
b) Pourquoi cette solution est-elle rejetée ? (0,5 pt)
4) « J’avais six ans »
a) Combien le narrateur doit-il attendre pour devenir « presque un homme » ? (0,5 pt)
b) Que rêve-t-il de faire quand il sera « presque un homme » ? (0,5 pt)
5) Le narrateur fait-il une description valorisante ou dévalorisante du fqih? (1 pt)
6) « La première fois que j’avais entendu ce bruit… » .
a) De quel bruit s’agit-il ? (0,5 pt)
b) Ce bruit, qu’évoque t-il pour le narrateur ? (0,5 pt)
Mon père ne connaissait rien à l'art délicat de vendre et d'acheter. Il ignorait les subtilités du marchandage et la volupté d'obtenir un
objet, un sou moins cher que ne l'a payé le voisin. Il m'emmena ; après le repas du matin, faire le tour des marchands de jouets. Dans
chaque rue, résonnaient les tambourins, les grelots des hochets de fer blanc, le chant des flûtiaux. Les marchands de tambourins se
démenaient dans leurs échoppes devenues étroites tant il s'y entassait de marchandises. Des tambourins, des bendirs , des tambours de
basque, des trompettes et des pipeaux pendaient par grappes, s'amoncelaient en tas multicolores , envahissaient des étagères.
Un peuple de femmes, d'hommes mûrs, de fillettes et de garçons faisaient cercle autour de chaque magasin. Les uns essayaient un
instrument, les autres les accompagnaient de battements de mains, jacassaient, réclamaient, discutaient avec le marchand qui ne savait plus
où donner la tête.
Une foule de campagnards, descendus de leurs lointains villages, s'approvisionnaient en sucre, épices, cotonnades et instruments de
musique. Ils encombraient la rue de leurs paquets.
Je m'accrochais à la main de mon père, occupé à écarter les passants pour nous frayer un chemin. J'eus un tambour en forme de sablier, un
petit chariot bizarre en bois et une nouvelle trompette .Mon père me laissait choisir, payait sans discuter. Je lui tenais de longs discours,,
lui posaient mille questions auxquelles il répondait rarement. Il souriait à me voir si excité. Nous terminâmes nos emplettes par l'achat d'un
cierge, d'une livre de poids. La rue Bab moulay Idriss débouche dans le quartier des fabricants de ceintures brodées et des marchands de
fruits secs.
LEXIQUE
1.subtilité (n.f.)adresse, délicatesse, finesse, habileté, intelligence, lucidité, maniérisme, perspicacité, pointillerie, préciosité, raffinement,
ruse, souplesse, stratagème..
2.volupté (n.f.) 1.jouissance,(figuré)grande satisfaction, grand plaisir moral.
3.grelot (n.m.)cloche, clochette,sonnette…
4.hochet (n.m.)jouet de bébé constitué d'un manche et de grelots.
5.flûtiau (n.m.)petite flûte.
6.tambourin (n.m.) (ancien)tambour étroit et haut que l'on frappe d'une seule baguette.
7.pipeau (n.m.) petite flûte champêtre faite de roseau.
8.amonceler (v.)amasser en tas.
9.cotonnade (n.f.) étoffe de coton.
10.cotonnade (n.f.) étoffe de coton.
11.emplette (n.f.) 1.fait d'acheter un objet. 2.objet que l'on a acheté.
I-COMPREHENSION
Sujet:Les marocains donnent beaucoup d'importances aux fêtes religieuses et aux traditions. Rédigez un texte où vous parlez de ces
traditions relatives aux fêtes chez nous.
Texte :
Elle (ma mère) tira de sa robe une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris et me la tendit : — Ajoute ceci à tes merveilles, me dit-
elle.
La chaînette délicatement travaillée absorba mon attention. Je la contemplai longtemps. Je décidai de la nettoyer. Je savais transformer
le cuivre, cette vile matière, en or pur. Je sortis sur le palier. Dans une boîte de conserves cabossée, je découvris du sable fin qui servait au
nettoyage des tables rondes et des plateaux à thé. Je m'attelai à l'ouvrage activement. J'en avais mal aux doigts quand le résultat attendu
parut à mes yeux. J'effectuai de nombreux rinçages dans un seau d'eau noirâtre où nageait un petit balai de doum.
Ma chaîne se changea en bijou d'or. Je l'enroulai autour de mon poignet pour en admirer l'effet : je la tenais par les deux bouts, me
l'appliquais sur la poitrine, sur le front, je m'en faisais un bracelet. Je sortis ma Boîte. J'étalai toutes mes richesses sur une couverture.
Les plus humbles de mes boutons et de mes clous, par une opération de magie dont j’avais seul le secret, se muèrent en joyaux.
Absorbé dans la contemplation de mes trésors, je n'avais pas vu entrer le chat de Zineb. Il ronronna tout contre moi. Je ne le craignais pas.
Je décidai de l'associer à ma joie, de lui ouvrir les portes de mon univers. Il s'intéressa gravement à mes discours, allongea la patte pour
toucher mon cabochon de verre taillé, regarda avec étonnement ma chaîne d'or. Je lui en fis un collier. Il se montra d'abord tout fier. Il
essaya ensuite de l'arracher. Elle ne céda pas à ses coups de griffes. Il se mit en colère ; s'affola et partit en flèche, la queue hérissée, les
yeux dilatés d'inquiétude. Je courus derrière lui pour récupérer mon bien. Le maudit chat resta sourd à mes appels. Il ne voulait rien avoir
de commun avec moi, il grimpait les marches de l'escalier, crachait des menaces.
J'alertai ma mère, demandai secours à Fatma Bziouya, à Rahma et même à mon ennemie Zineb, la propriétaire de ce démon quadrupède.
Tout le monde se précipita sur la terrasse mais le chat, ne sachant pas pourquoi on le poursuivait, s'usait les griffes à grimper le long d'un
mur d'une hauteur vertigineuse. J'étais furieux contre le chat. Les femmes essayèrent de me consoler.
- Il reviendra ce soir, Zineb te rendra ta chaîne.
Zineb ! Zineb ! C'était elle qui l'avait chargé de venir se frotter contre moi, abuser de ma gentillesse et me voler mon plus beau bijou. Je
suffoquais de colère et d'indignation. Ma rage se déchaîna ; je me précipitai sur Zineb. Je lui enfonçai les ongles dans les joues, lui arrachai
les cheveux par touffes, lui envoyai de formidables coups de pieds dans le ventre. Elle se défendit, la brute, avec violence, me tira les
oreilles, me renversa par terre, me marcha sur la poitrine. Les femmes criaient, essayaient de nous séparer et recevaient des coups de poing
et des coups de tête des deux adversaires.
Enfin, ma mère réussit à me maîtriser. Elle m'amena dans la chambre, me plongea la tête dans un seau d'eau, m'essuya le visage avec un
torchon et m'intima l'ordre de me coucher
La poitrine encore secouée de sanglots, je m'endormis presque immédiatement.
I. ÉTUDE DE TEXTE, 10 points :
1. Recopiez et complétez le tableau suivant : 1 point
Titre de l'oeuvre Auteur Genre Deux autres titres du même auteur
2. Situez le passage par rapport à ce qui précède. 1 point
3. « Ajoute ceci à tes merveilles » dit la mère
a- De quelles merveilles s'agit-il ?
b- Que représentent-elles pour l'enfant ? 1 point
4. Sidi Mohammed attribue au chat trois sentiments. Nommez-les. 1 point
5. Comment l'enfant interprète-t-il la fuite du chat ? 1 point
6. Relevez deux indices qui montrent que l'enfant caractérise le chat de manière négative. 1 point
7. Les deux enfants échangent des coups avec la même violence. Relevez les deux phrases qui le montrent. 1 point
8. « Le chat...s'usait les griffes à grimper le long d'un mur d'une hauteur vertigineuse. » Nommez la figure de style contenue dans cet
énoncé. 1 point
9. Quelle réaction du chat cette figure de style traduit-elle ? 1 point
10. D'après votre lecture de l'oeuvre, la réaction de Sidi Mohammed dans ce passage correspond-elle à son caractère et à ses habitudes ?
Justifiez votre réponse. 1 point
II. PRODUCTION ÉCRITE, 10 points :
Sujet :
Dans ce passage, Sidi Mohammed a usé de la violence pour régler ses problèmes avec Zineb. Pensez-vous que le recours à la violence soit
le moyen le plus efficace pour résoudre les problèmes de la vie quotidienne ?
Répondez à cette question dans un écrit argumenté illustré d'exemples précis.
Texte :
Ma mère et son amie se remirent à parler de Rahma, la femme du fabricant de charrues, de Fatma Bziouya et de tante Kenza la voyante.
Ma mère racontait sa réconciliation avec sa voisine du premier étage, l'escapade de Zineb, le repas offert aux pauvres. Elle faisait l'éloge
de Rahma. Elle regrettait son moment de mauvaise humeur qui avait provoqué la dispute. Rahma devenait une charmante jeune femme, si
serviable ! Si honnête!...
- Et puis, dit ma mère, elle est si jolie ! Toujours souriante, toujours vive. Son mari peut remercier Dieu de lui avoir fait présent d'une
brune si délicieuse. N'aimes-tu pas cette peau hâlée au grain si fin, ces grands yeux qui rient ? N'est-ce pas qu'elle possède une jolie
bouche aux lèvres fermes, un peu boudeuses ?
Lalla Aïcha approuvait, opinait du chef, soupirait de contentement.
Mais ma mère enchaînait déjà :
- Fatima, ma voisine d'en face, n'a pas été non plus oubliée par le Créateur. De jolis yeux noyés de douceur ! Des sourcils d'une courbe
parfaite ! Un teint ambré ! Mais je n'aime pas le tatouage de son menton.
- Elle a, en outre, l'agrément de sa jeunesse, ajouta l'amie.
Immobile dans mon coin, j'écoutais. Je m'étonnais d'entendre ma mère rendre justice à la beauté de nos deux voisines. Cette beauté je la
sentais, mais je ne pouvais la traduire par des formules concrètes. J’étais reconnaissant à ma mère d'exprimer, avec des termes précis, ce
qui flottait dans mon imagination sous forme d'images vagues, confuses, inachevées.
I. Compréhension : (10 points)
1) Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Titre de l’oeuvre Auteur Siècle (époque) Genre littéraire
2) La mère du narrateur et son amie parlent essentiellement de deux personnages. Lesquels ? (1 pt)
3) Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Personnage décrit Passage correspondant
« Elle faisait l’éloge *……+ un peu boudeuses ? »
Fatma
4) Lisez le passage : « Elle faisait l’éloge… un peu boudeuses ? » (Lignes 4 à 10) (1 pt)
a). Relevez un mot décrivant le physique du personnage.
b). Relevez un mot décrivant le comportement ou le caractère du personnage.
5) Observez la phrase suivante : (1 pt) «..ces grands yeux qui rient ? »
a). La figure employée dans cette phrase est :
A- une comparaison
B- une personnification
C- une antithèse
Choisissez la bonne réponse.
b). Le jugement porté sur le personnage décrit, est-il favorable ou défavorable ?
6) Quelle est la réaction de Lalla Aicha aux propos (paroles) de son amie ? Justifiez votre réponse à partir du texte. (1 pt)
7) Lisez les lignes de 13 à 15 et : (1 pt)
a). Relevez une phrase comportant une caractérisation valorisante du personnage décrit.
b). Relevez une phrase comportant une appréciation dévalorisante du personnage décrit.
8) Sur quel aspect la mère insiste-t-elle en décrivant les deux personnages ? Justifiez votre réponse à partir du dernier paragraphe. (1 pt)
9) Le narrateur approuve-t-il le jugement de sa mère ? Justifiez (1pt)
10) Quelle valeur le narrateur cherche-t-il essentiellement à nous communiquer ? (1pt)
A. Le respect des parents
B. Le respect d’une éducation traditionnelle
C. Le bon voisinage (recopiez la bonne réponse)
II. Production écrite : (10 points)
Sujet:
Certaines personnes trouvent du plaisir à dire du mal des autres. Qu’en pensez-vous.
Rédigez un texte dans lequel vous donnez votre point de vue en le justifiant par des arguments précis.
Texte :
Brusquement, mon père me déposa à terre et disparut dans la foule. Son absence dura. Des cris s’élevèrent à l’autre bout du souk. Ils
dominaient le tumulte, éclataient comme un orage. De grandes ondulations parcoururent cette mer humaine. Des explosions de colère
fusaient çà et là, reprenaient quelques pas plus loin, se transformaient en tintamarre.
Voici que tous les gens du souk se mirent à courir ; Fatma Bziouya et ma mère répétaient « Allah ! Allah ! », se plaignaient à haute voix
de leurs douleurs de pieds que la foule écrasait, essayaient de retenir leurs Haïks emportés par le courant.
Enfin, passèrent mon père et le courtier se tenant mutuellement par le collet. Le souk leur faisait cortège. Les deux hommes avaient les
yeux rouges et de l’écume au coin des lèvres. Mon père avait perdu son turban et le dellal avait une tache de sang sur la joue.
Ils s’en allèrent suivis par les badauds.
Ma mère, la voisine et moi, nous nous mîmes à pleurer bruyamment. Nous nous précipitâmes au hasard, à leur poursuite. Nous
débouchâmes au souk des fruits secs. Aucune trace des deux antagonistes ni de leur cortège. Je m’attendis à voir des rues désertes, des
étalages abandonnés, des turbans et des babouches perdus dans la panique générale. Je fus déçu. Aucune trace de la bagarre n’avait
marqué ces lieux. On vendait et on achetait, on plaisantait et de mauvais garnements poussaient l’indifférence jusqu’à chanter des refrains
à la mode.
Notre tristesse devenait étouffante dans cette atmosphère. Nous sentions tout notre isolement. Ma mère décida de rentrer.
Il ne sert à rien, ajouta-t-elle, de courir dans toutes les directions. Rentrons pour attendre et pour pleurer.
I. Compréhension : (10 pts)
1) Recopiez et complétez le tableau suivant :
Titre de l’oeuvre Auteur Genre Époque
2) Quelle est l’origine de la bagarre entre le père et le courtier (le dellal) ?
3) Relevez dans le texte un indice qui montre que le narrateur est un enfant.
4) Dans la liste suivante, quels sont les deux mots qui n’appartiennent pas au champ lexical du bruit ?
Cris ; ondulation ; tintamarre ; tumulte ; turban ; explosion.
5) Relevez dans le 1er paragraphe :
A. Une métaphore.
B. Une comparaison.
6) Il ne sert à rien, ajouta-t-elle, de courir dans toutes les directions. Rentrons pour attendre et pour pleurer.
A. Ce passage est-il : au discours direct ?
B. Discours indirect ?
C. Au discours indirect libre ?
7) Dans ce texte, il ya :
A. Plus de narration que de description.
B. Plus de description que de narration.
Recopiez la bonne réponse et justifiez-la.
8) La foule leur faisait cortège. Cette phrase signifie que :
A. La foule les empêchait d’avancer.
B. La foule les suivait.
C. La foule les ignorait.
Recopiez la bonne réponse.
9) Que pensez-vous de l’utilisation des mots arabes tels que Haïks dellal dans le texte ?
10) Quel sentiment ressentez-vous à la lecture de ce récit ? Exprimez les raisons de votre réaction.
II. Production écrite : (10 pts)
Sujet :
« Personnellement diriez-vous que vous vous entendez avec vos parents : très bien, assez bien, pas très bien, pas du tout ? »
Vous exprimerez votre jugement en vous appuyant sur des arguments précis.
Me voilà devenu un homme ! J’étais complètement réveillé. J’avais hâte de partir à l’école. Les vêtements, les chaussures, tout était
neuf. Plein de dignité et d’assurance, je précédai mon père dans l’escalier.
La lumière brillait à toutes les fenêtres de la maison. Hommes et femmes commençaient l’année dans l’activité. Ceux qui resteraient au
lit un matin comme celui-ci se sentiraient, durant douze mois, indolents, paresseux.
L’appel d’un mendiant nous arrivait de la rue. J’entendais le bruit de sa canne. C’était sûrement un aveugle.
Je perdais mes babouches tous les trois pas. Mes parents voyaient grand. Ni les vêtements, ni les chaussures n’étaient à ma taille. Mais
j’étais heureux.
Une fois dans la rue, mon père me glissa dans la main une pièce de cinq francs et me mit entre les bras le cierge dont nous avions fait
l’acquisition. C’étaient mes cadeaux de nouvel an pour le maître d’école.
Les passants que nous rencontrions me souriaient avec bienveillance. Les boutiques étaient ouvertes, les rues éclairées. Je faisais de
terribles efforts pour retenir mes babouches. De loin, j’aperçus les fenêtres à auvents de notre école.
Je faillis lâcher mon cierge d’enthousiasme. Des grappes de lumière pendaient et transformaient cette façade habituellement triste et
poussiéreuse en un décor de féerie. Les lampes à huile, diversement colorées, scintillaient et par leur seule présence créaient un climat
raffiné de fête et de joie.
Je hâtais le pas. Les voix des élèves montaient claires dans la fraîcheur du matin. Elles rivalisaient de gaîté avec les dizaines de petites
flammes qui dansaient dans leur bain d’huile et d’eau teintée des couleurs de l’arc-en-ciel. Cette impression de fête fabuleuse s’accentua
lorsque je poussai la porte du msid. J’entrai dans un univers de rêve. Je n’étais plus le prince unique au gilet de drap amarante. Je devenais
un membre d’une congrégation de jeunes seigneurs, tous richement vêtus, sous la direction d’un roi de légende des cantiques d’allégresse
et des actions de grâce.
I. Étude de texte : (10points)
1) Complétez le paragraphe suivant par les informations qui manquent :
Ce texte extrait de ……………………………. est écrit en 19…….. par ………………………. qui est l’un des premiers écrivains de la
littérature ……………………………………………………………………………
2) Répondez aux questions suivantes pour situer le texte dans l’oeuvre :
a)- L’histoire racontée dans ce texte se passe à quel moment de la journée ?
b)- De quel événement s’agit-il dans cette journée ?
3) a)- À quel genre de roman appartient ce texte ?
b)- Le pronom personnel « je » dans le texte renvoie :
- à l’auteur et au narrateur.
- au narrateur et au personnage principal.
- au personnage principal et à l’auteur.
- à l’auteur, au narrateur et au personnage principal.
Recopiez la bonne réponse.
4) a)- Remettez en ordre ces lieux dans lesquels évolue le narrateur :
Le Msid – la maison – la rue.
b)- Recopiez le tableau suivant en faisant correspondre à chacun de ces lieux une action du narrateur :
Le lieu Une action du narrateur
Le Msid
La maison
La rue
5) a)-Choisissez dans la liste suivante, les deux champs lexicaux dominants dans le texte :
La fête – le rêve – le temps – la lumière.
b)- À partir du texte, relevez dans ce tableau, deux mots de chacun des deux champs lexicaux choisis :
Le premier champ lexical Le deuxième champ lexical
6) a)- Quel sentiment le narrateur exprime-t-il dans l’ensemble de ce texte ?
b)- Relevez de la ligne 8 à la ligne 17 trois mots qui expriment ce sentiment.
7) Que désigne chacune de ces expressions du dernier paragraphe.
Le prince unique – jeunes seigneurs – roi des légendes – un univers de rêve
8) a)- La figure de style utilisée dans toutes ces expressions est :
La comparaison – la personnification – l’hyperbole.
Recopiez la bonne réponse.
b)- quel effet le narrateur veut-il produire par l’emploi de cette figure de style ?
9) À la lumière de votre connaissance de l’oeuvre, dites quel trait de caractère de l’enfant se dégage du dernier paragraphe.
10) a)- Dans ce texte, le narrateur exprime une vision positive ou négative sur son école ?
b)- Cette vision est-elle celle qui domine dans toute l’oeuvre ? Justifiez votre réponse par un exemple.
II. Production écrite :
Sujet : certains pensent que la fête en famille ou entre amis(es) ne sert à rien car c’est une perte de temps et d’argents. Partagez-vous cette
opinion ?
Développez votre point de vue en vous appuyant sur des arguments et des exemples pertinents.
Le MARDI, jour néfaste1 pour les élèves du Msid, me laisse dans la bouche un goût d'amertume2. Tous les mardis sont pour moi
couleur de cendre. (…)
Le matin, je me rendis au Msid selon mon habitude. Le fqih avait son regard de tous les mardis. Ses yeux n'étaient perméables à aucune
pitié. Je décrochai ma planchette et me mis à ânonner3 les deux ou trois versets qui y étaient écrits.
À six ans, j'avais déjà conscience de l'hostilité4 du monde et de ma fragilité5. Je connaissais la peur, je connaissais la souffrance de la
chair au contact de la baguette6 de cognassier7. Mon petit corps tremblait dans ses vêtements trop minces. J'appréhendais8 le soir consacré
aux révisions.
Je devais, selon la coutume, réciter les quelques chapitres du Coran que j'avais appris depuis mon entrée à l'école. À l’heure du déjeuner, le
maître me fit signe de partir. J’accrochai ma planchette. J'enfilai mes babouches qui m’attendaient à la porte du Msid.
1-jour néfaste : jour où il arrive des malheurs.
2-goût d'amertume : goût amer, très désagréable.
3- ânonner : lire difficilement en hésitant sur les mots.
4-l'hostilité : l’intention de faire du mal, de causer un tort.
5- la fragilité : la faiblesse.
6- baguette : petit bâton mince, plus ou moins long et flexible.
7-cognassier : arbre fruitier produisant des coings.
8- appréhender : craindre, avoir peur.
Texte 2 :
Des équipes furent de nouveau constituées, chaque groupe avait sa spécialité. Je devins un personnage important. Je fus nommé chef des
frotteurs. On procéda au lavage du sol. Une vingtaine d’élèves, chargés d’énormes seaux, faisait la corvée d’eau. Ils allaient la chercher à
la fontaine d’une zaouïa située à cinquante pas de notre école.
Le sol fut inondé1 Je pris très au sérieux mon travail et pour donner l’exemple, je maniai avec énergie ma balayette. J’en avais mal aux
reins. De temps à autre, je me redressais tout rouge. Les muscles des bras me faisaient mal. Au repos, je les sentais trembler. Dans l’eau
jusqu’aux chevilles, pieds nus, bousculé par celui-ci, insulté par celui-là, j’étais heureux ! Adieu les leçons, les récitations collectives, les
planchettes rigides, rébarbatives2, inhumaines ! Frottons le sol en terre battue, incrusté de poussière et de crasse3, orné d’énormes étoiles
de chaux4, qui résistaient à notre brossage énergique. (…)
Le soir, je revins à la maison mort de fatigue, mais très fier de ma journée.
Devant mes parents je me vantai de mes multiples exploits5.
1-Le sol fut inondé : complètement couvert d’eau.
2-les planchettes rébarbatives : qui découragent par leur contenu difficile ; ennuyeuses.
3-la crasse : une couche de saleté.
4-Les étoiles de chaux : les gouttes du liquide blanc utilisé pour blanchir les murs.
5-je me vantai de mes exploits : j’énumérai mes réalisations d’une manière très valorisante.
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
A. CONTEXTUALISATION DES DEUX TEXTES
1) Lisez attentivement les deux textes puis complétez le tableau suivant après l’avoir reporté sur votre copie : (1 point)
a-Titre de l’oeuvre
b-Nom de l’auteur
c-Genre littéraire de l’oeuvre
d-Siècle
2) a)-Comment s’appelle le personnage principal dans les deux textes ? (0,5pt)
b)-Quel âge avait-il au moment des événements racontés ? (0,5 pt)
B. ANALYSE DES DEUX TEXTES
TEXTE 1 :
3) D’après le 1er paragraphe, le souvenir du mardi au Msid est resté gravé dans la mémoire du narrateur, devenu adulte. Pour le montrer
relevez : (1 pt)
a) Un indice typographique (choix des lettres d’écriture).
b) Le temps verbal utilisé.
4) a)-« Le maître utilisait la méthode douce pour apprendre à ses élèves les versets coraniques ». Dites si cette proposition est vraie ou
fausse puis justifiez votre réponse par une phrase ou une expression du texte. (0,5 pt)
b)-À partir des sentiments éprouvés par le narrateur, indiquez si la tonalité dominante dans le texte est tragique, pathétique ou comique.
(0,5 pt)
TEXTE 2 :
5) a)-D’après le texte, pour quelle tâche principale les élèves ont-ils constitué (formé) des équipes ? (0,5 pt)
b)-Que devaient faire les élèves pour mener à bien cette tâche ? Citez deux actions pour répondre. (0,5 pt)
6) En effectuant sa nouvelle tâche :
a) Le narrateur a travaillé dans l’ombre pour ne pas se faire remarquer.
b) Le narrateur a tenu à servir de modèle à suivre pour ses camarades.
c) Le narrateur a essayé de tricher en économisant bien ses efforts.
Recopiez la bonne réponse en la justifiant par une expression du texte. (1 pt)
7) a)-Le narrateur avait-il envie de garder encore le souvenir des leçons apprises et récitées collectivement devant le fqih ? (0,5 pt)
b)-Relevez dans le texte une expression qui justifie votre réponse. (0,5 pt)
8) a)-À la fin de la journée, dans quel état physique se trouvait le narrateur ? (0,5 pt)
b)-Relevez la phrase qui le montre puis précisez s’il s’agit d’une comparaison, d’une hyperbole ou d’une personnification ? (0,5 pt)
C. RÉACTION PERSONNELLE FACE AUX DEUX TEXTES
9) Comment jugez-vous le comportement du fqih envers ses élèves dans le premier texte ? Expliquez pourquoi en peu de mots. (1 pt)
10) D’après vous, le fqih a-t-il bien fait de charger ses élèves des travaux cités dans le texte 2? Justifiez brièvement votre réponse par un
argument. (1 pt)
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
Sujet : Certains affirment que l’école est faite uniquement pour les études (cours d’histoire-géographie, de langue, de maths…). D’autres,
au contraire, pensent que l’école devrait aussi accorder de l’importance aux activités parascolaires (activités de théâtre, ateliers de
peinture, clubs de cinéma, compétitions sportives, séances de jardinage, excursions…)
Laquelle des deux opinions partagez-vous ? Développez votre point de vue en le justifiant à l’aide d’arguments pertinents.
Consignes : Dans votre production, vous devez :
-Respecter la consigne (en exprimant votre point de vue personnel sur les activités parascolaires. (1 pt)
-Utiliser des arguments pertinents. (2 pts)
-Bien organiser votre texte (prévoir une introduction, un développement et une conclusion / employer les liens logiques pour relier les
parties du texte et les arguments). (2 pts)
-Veiller à la correction de la langue (vocabulaire, syntaxe, orthographe, conjugaison, ponctuation). (5 pts)
Tant que j’ai marché dans les galeries publiques du Palais de Justice, je me suis senti presque libre et à l’aise ; mais toute ma résolution
m'a abandonné quand on a ouvert devant moi des portes basses, des escaliers secrets, des couloirs intérieurs, de longs corridors étouffés et
sourds, où il n'entre que ceux qui condamnent ou ceux qui sont condamnés.
L’huissier m'accompagnait toujours. Le prêtre m'avait quitté pour revenir dans deux heures : il avait ses affaires.
On m'a conduit au cabinet du directeur entre les mains duquel l'huissier m'a remis.
C'était un échange. Le directeur l'a prié d'attendre un instant lui annonçant qu'il allait avoir du gibier à lui remettre, afin qu'il le conduisît
sur-le-champ à Bicêtre par le retour de la carriole. Sans doute le condamné d'aujourd'hui, celui qui doit coucher ce soir sur la botte de
paille que je n'ai pas eu le temps d'user.
- « C'est bon, a dit l'huissier au directeur, je vais attendre un moment ; nous ferons les deux procès-verbaux à la fois, cela s'arrange bien».
En attendant, on m'a déposé dans un cabinet attenant à celui du directeur. Là, on m'a laissé seul, bien verrouillé.
Je ne sais à quoi je pensais, ni depuis combien de temps j'étais là, quand un brusque et violent éclat de rire à mon oreille m'a réveillé de ma
rêverie.
J'ai levé les yeux en tressaillant. Je n'étais plus seul dans la cellule. Un homme s'y trouvait avec moi, un homme d'environ cinquante-cinq
ans, de moyenne taille ; ridé, voûté, grisonnant ; à membres trapus; avec un regard louche dans des yeux gris, un rire amer sur le visage;
sale, en guenilles, demi-nu, repoussant à voir.
Il paraît que la porte s'était ouverte, l'avait vomi, puis s'était refermée sans que je m'en fusse aperçu. Si la mort pouvait venir ainsi !
Nous nous sommes regardés quelques secondes fixement, l'homme et moi ; lui, prolongeant son rire qui ressemblait à un râle; moi, demi-
étonné, demi-effrayé.
- « Qui êtes-vous? Lui ai-je dit enfin.
-Drôle de demande! a-t-il répondu. Un friauche.
- Un friauche ! Qu'est-ce que cela veut dire?
-Cela veut dire, s'est-il écrié au milieu d'un éclat de rire, que la taule jouera au panier avec ma sorbonne dans six semaines, comme il va
faire avec ta tronche dans six heures ».
(1) Ma sorbonne : ma tête.
QUESTIONS
I. — ETUDE DE TEXTE (10 pts)
Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Victor Hugo est un grand écrivain français : Quand et où est-il né ? (0,25 pt x 2)
-Citez une de ses oeuvres autre que « Le Dernier Jour d'un Condamné ». (0,5pt)
-Quand et où est-il mort ? (0,25 pt x2)
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes :
1720, 1802, 1850, 1885, à Paris, à Valencienne, à Besançon.
« Notre Dame de Paris », « l'Ingénu», « Les misérables ». 1,5pt
2) D'après votre lecture de l'oeuvre :
-Qui est le narrateur ?
-Où se trouve-t-il ? 0,5pt
3) a) Quel genre d'écrit le narrateur décide-t-il de produire ?
b) Dans quel but le fera-t-il? 1 pt
4) a) Relevez une comparaison employée dans le passage allant de
« Cette idée fixe ... » à « ...à mesure que le terme approche? »
b) Quelle idée cette comparaison met-elle en relief ? 1 pt
5) Relevez dans le texte quatre termes ou expressions appartenant au champ lexical de l'écriture. 1 pt
6) a) La tâche de l'écriture est-elle sans difficultés pour le narrateur ?
b) Dégagez du texte deux arguments pour justifier votre réponse. 1 pt
7) a) Quel type de phrases est dominant dans le texte ?
b) Quelle idée ce type de phrases met-il en valeur ? 1 pt
8) a) Donnez deux sentiments éprouvés par le narrateur.
b) Qu'est-ce qui est à l'origine de chacun d'eux? 1 pt
9) a) Découpez le texte en deux parties.
b) Donnez un titre à chacune d'elles. 1 pt
10) a) À qui le narrateur désire-t-il adresser ses écrits ?
b) Donnez une raison avancée à ce sujet. 1 pt
(Jules VALLES raconte un événement qui s’est passé durant son enfance et qui l’a marqué).
C’est au coin d’un feu de bois, sous le manteau d’une vieille cheminée, que la soirée avance paisiblement ; ma mère tricote dans un
coin ; une cousine à moi, qui sert de bonne dans la maison pauvre, range sur des planches rangées, quelques assiettes de grosse faïence
avec des coqs à crête rouge, et à queue bleu.
Mon père a un couteau à la main et taille un morceau de sapin ; les copeaux tombent jaunes et soyeux comme des bruns de rubans. Il
me fait un chariot avec les languettes de bois frais. Les roues sont déjà taillées ; ce sont des ronds de pommes de terre avec leur cercle de
peau brune qui imite le fer…Le chariot va être fini ; j’attends tout ému et les yeux grands ouverts, quand mon père pousse un cri et lève
sa main pleine de sang. Il s’est enfoncé le couteau dans le doigt. Je deviens tout pâle et je m’avance vers lui ; un coup violent m’arrête ;
c’est ma mère qui me l’a donné, l’écume aux lèvres, les poings crispés.
« C’est ta faute si ton père s’est fait mal ! »
Et elle me chasse sur l’escalier noir, en me cognant encore le front contre la paroi.
Je crie, je demande grâce, et j’appelle mon père ; je vois avec ma terreur d’enfant, sa main qui pend toute hachée ; c’est moi qui en suis
la cause ; pourquoi ne me laisse t- on pas entrer pour savoir ?
« Ce n’est rien », vient me dire ma cousine, en pliant une bande de linge tachée de rouge.
Je sanglote, j’étouffe : ma mère reparaît et me pousse dans ma chambre.
J’ai cinq ans et je me crois un parricide.
Jules VALLES, L’enfant.
Questions
I / Compréhension : (13 pts)
1-Quels sont les personnages de ce récit ?
2- Où se passe la scène ?
3- La soirée avance paisiblement. Paisiblement veut dire : - Calmement. – Sérieusement. – gentiment. *Recopiez la bonne réponse.
4- Le père du narrateur était entrain de fabriquer : -Un dé - Une assiette. – Un couteau. – Un jouet.
5- Qu’est-il donc arrivé au père ?
6- Pourquoi la mère a frappé son fils ?
7- L’enfant se sentait coupable de la blessure de son père. Relevez du texte la phrase qui le montre. (02 pts)
8- Donnez un titre au texte.
Il était une fois un maître érudit et sage qui vivait dans la pauvreté et répandait parmi les jeunes les connaissances que Dieu lui avait
permis d’acquérir, en lui donnant une intelligence lumineuse. Il était aimé et admiré de tous.
Le sultan en devint jaloux. Un jour, il le fit venir et lui dit : « Tu es un maître réputé, un pédagogue averti, je vais te confier un élève. Je
t’accorde trois ans pour lui enseigner le Coran. »
Il lui présenta une belle bête, un chameau. Voici ton futur élève, lui dit-il. Réfléchis jusqu’à demain. Si l’entreprise te paraît difficile, tu
peux refuser : je t’ai préparé, dans ce cas, un cachot profond qui sera ta prison, ton tombeau.
Le maître s’en alla tout triste, maudissant sa science et sa sagesse…Il rencontra un philosophe, homme simple et triste, vêtu de
guenilles, vivant d’herbe et de racines en compagnie des bêtes sauvages qu’il préférait aux hommes. Il lui demanda conseil.
Homme instruit, lui dit le philosophe, ta science te rend aveugle, borné et craintif peux-tu connaître les desseins du Très Haut ? Lui seul
droit inspirer la crainte, non le sultan périssable… Va, accepte l’élève qu’il te propose. D’ici trois ans, tu peux mourir. Tu seras entre les
mains de Dieu. Le chameau peut mourir. Tu n’auras pas à prouver ton habilité. Si l’heure du sultan suprême a enfin sonné, tu te trouveras
possesseur d’un chameau et plus riche que tu ne l’es à présent.
C’est ce qui arriva. Le sultan ne tarda pas à mourir et nul ne songea à réclamer le chameau.
Mouloud Feraoun (La Terre et le Sang)
QUESTIONS
I / Compréhension de l’écrit : (14 pts)
1-Relevez du texte (04) termes se rapportant au mot : « savoir » (02pts)
2-Le maître était admiré de tous parce que :
- il était riche.
- il était intelligent.
- il était pauvre.
- il était instruit. *Recopiez la bonne réponse. (02 pts)
3- A qui le maître devait-il donner des cours ? (01 pt)
4- Que va-t-il arriver au maître s’il ne pourra pas accomplir sa tâche ? (1,5 pts)
5- Il rencontra un philosophe vêtu de guenilles. ( 1,5 pts)
L’expression soulignée veut dire :
Portant de beaux habits.
Mal habillé.
Portant des vêtements sales et déchirés. * Choisissez la bonne réponse.
6- Qui a conseillé le maître d’accepter l’élève que le sultan lui a confié ?
7-« L’heure du sultan a sonné ». * Relevez du texte un verbe ayant le sens de cette expression.
8- Le maître est-il toujours pauvre ? Pourquoi ?
9- Donnez un titre au texte.
Le vieux grand-père et le petit-fils
Il était une fois un homme très vieux dont les yeux étaient devenus troubles, l’oreille dure et dont les genoux tremblaient. A table, il
pouvait à peine tenir sa cuillère, répandait de la soupe sur la nappe et il en laissait même échapper de sa bouche. Son fils et la femme de
celui-ci en prirent du dégoût. Aussi le reléguèrent-ils derrière le poêle dans un coin où ils lui servaient dans une vieille écuelle en terre à
peine de quoi apaiser sa faim.
Le vieillard regardait souvent avec tristesse du côté de la table et ses yeux se mouillaient.
Un jour, ses mains tremblantes ne purent pas même tenir sa petite écuelle ; elle tomba à terre et se brisa. La jeune femme le gronda,
mais il ne répondit rien et se contenta de soupirer. Elle lui acheta une écuelle de bois de quelques sous dans laquelle on lui donna à
manger désormais.
Un jour, le père et la mère virent leur fils âgé de quatre ans occupé à rassembler à terre quelques planches.
« Que fais-tu là ? » lui demanda le père.
- C’est une petite écuelle, répondit l’enfant, où mangeront père et mère quand je serai grand.
Le mari et la femme se regardèrent un instant sans rien dire, puis ils se mirent à pleurer. Ils reprirent désormais le vieux grand-père à
leur table. Il mangea avec eux et ils ne le grondèrent plus quand il lui arrivait de répandre un peu de soupe.
Contes choisis des frères Grimm (éd. Flammarion)
Questions
I-Compréhension : (08 pts)
1-Le narrateur est-il un personnage dans ce texte ? Justifiez votre réponse.
2-Comment est traité le vieux grand-père par son fils et sa belle-fille ? - Relevez du texte les expressions qui le montrent.
3-A la suite de quel fait les parents changèrent-ils d’attitude (comportement) à l’égard du grand-père ?
4-Quel sentiment éprouvent-ils ? (le fils et la belle fille)
5-Quelle leçon nous donne ce récit ?
6-‘’ … Il mangea avec eux et ils ne le grondèrent plus … ‘’ A quoi renvoient les pronoms soulignés.
7-‘’ Un jour, ses mains tremblantes ne purent pas même tenir sa petite écuelle ; elle tomba à terre et se brisa.’’
- Réécrivez cette phrase en mettant les verbes au passé composé.
8-‘’Son fils et la femme de celui-ci en prirent du dégoût. Aussi le reléguèrent-ils derrière le poêle dans un coin où ils lui servaient dans
une vieille écuelle en terre à peine de quoi apaiser sa faim. - Réécrivez la phrase ci-dessus en la commençant ainsi : ‘’Son fils en
………………….. ‘’
Loundja, la fille du roi
Il était une fois un royaume gouverné par un roi très sévère qui n’avait pour famille que sa jeune fille Loundja. Il l’aimait plus que tout
au monde. Loundja était si belle et si charmante que les prétendants se bousculaient aux portes du palais pour demander sa main. Un jour,
un bûcheron vint demander sa main. Loundja voulut l’épouser mais le roi refusa, il voulut la marier à un prince.
Quelques années plus tard, le royaume fut menacé par un terrible monstre qui ravageait tout sur son passage. Tous les guerriers du
royaume furent mobilisés mais aucun ne réussit à le tuer. Le roi promit une récompense à celui qui débarrassera le royaume de ce danger.
Le jeune bûcheron qui avait demandé la main de Loundja s’attaqua au danger à deux reprises sans succès.
Nullement découragé, il alla demander conseil à une fée, celle-ci lui montra le point faible du monstre.
Un autre jour, dès le coucher du soleil, le jeune homme pénétra dans la grotte du monstre sans faire du bruit et d’un grand coup de
hache lui coupa la queue. Le monstre poussa un grand cri mais ne put rien faire car il ne voyait pas dans l’obscurité. Le héros l’acheva
sans difficultés et revint chez le roi pour lui annoncer la mort du monstre.
Le roi tint sa promesse et accorda la main de Loundja au jeune héros. Tous les habitants du royaume étaient heureux. Ils furent invités à
la grande cérémonie qui dura sept jours et sept nuits. A partir de ce jour, tout le royaume vécut dans la paix et le bonheur.
Extrait de Contes d’Algérie. Edition Flamand
Questions
I-Compréhension : (08 pts)
1/-Pourquoi le roi refusa de marier sa fille au jeune bûcheron ?
2/-" Le roi promit une récompense à celui qui débarrassera le royaume de ce danger. "Le verbe souligné signifie- t - il : * tuera * sauvera
* enlèvera
3/- On parle dans le texte d’un danger, de quel danger s’agit-il ?
4/-Relevez du texte l’expression qui montre que le jeune bûcheron est brave.
5/-Qui a aidé le jeune homme à battre (vaincre) le monstre et comment ?
6/--‘’Loundja voulut l’épouser mais le roi refusa, il voulut la marier à un prince.‘’ - A quoi renvoient les pronoms soulignés.
7/-" Nullement découragé, il alla demander conseil à une fée, celle-ci lui montra le point faible du monstre."- Mettez les verbes au passé
composé.
8/- Un autre jour, dès le coucher du soleil, le jeune homme pénétra dans la grotte du monstre sans faire du bruit et d’un grand coup de
hache lui coupa la queue. - Réécrivez la phrase en remplaçant le jeune homme par les jeunes hommes
Un chasseur célèbre parmi les peaux-rouges décida de bâtir sa maison au milieu d’une vaste forêt, loin de sa tribu, car son cœur était
tendre et bon, et il était las, depuis qu’il vieillissait, de lutter contre les rivalités et l’hostilité de ceux qu’il avait nommé ses frères.
Il les quitta une nuit, emmenant sa femme et ses trois enfants.
Longtemps, longtemps, il erra à travers les pairies, les forêts, le long des rivières, autour des lacs, à l’ombre des montagnes, jusqu’à ce
qu’il découvrit un endroit où régnait un calme parfait, au bord d’une rivière.
Le chasseur coupa des branches et prépara sa tente.
Avec sa femme et ses trois enfants, il vécut près de la rivière pendant de nombreuses années dans la joie et le bonheur.
Phillippe et le Ré Soupault. Histoires merveilleuses des cinq continents. (Seghers).
I-Compréhension :
1/-Pourquoi le chasseur décide-t-il de quitter sa tribu ?
2/-‘’ le chasseur décida de bâtir sa maison . . . .’’
Donnez le synonyme et l’antonyme du verbe souligné.
3/-‘’ Il les quitta une nuit, emmenant sa femme et ses trois enfants.
Remplacez l’expression soulignée par un mot équivalent.
4/ Donnez un titre au texte.
II-Fonctionnement de la langue :
1/-Dégagez les trois étapes du récit.
2/-Donnez l’infinitif des verbes suivants pris du texte. * vécut * découvrit * erra * régnait
3/-Réécrivez à la forme passive la phrase suivante : Le chasseur coupa des branches.
″Un voyageur très fatigué s’assit à l’ombre d’un arbre sans se douter qu’il venait de trouver un arbre magique, ≪ L’Arbre à réaliser des
souhaits ≫.
Assis sur la terre dure, il pensa qu’il serait bien agréable de se trouver dans un lit moelleux. Aussitôt, ce lit apparut à coté de lui.
Etonné, l’homme s’y installa en disant que le comble du bonheur serait atteint si une jeune fille venait masser ses jambes percluses. La
jeune fille apparut et le massa très agréablement.
J’ai faim, se dit l’homme, et manger en ce moment serait à coup sûr un délice. ≫.
Une table surgit, chargée de nourritures succulentes. ≫
L’homme se régala. Il mangea et il but. La tête lui tournait un peu. Ses paupières, sous l’action du vin et de la fatigue s’abaissaient. Il
se laissa aller de tout son long sur le lit en pensant encore aux merveilleux événements de cette journée extraordinaire.
Je vais dormir une heure ou deux, se dit-il. Le pire serait qu’un tigre passe par ici pendant que je dors. ≫
Un tigre surgit aussitôt et le dévora.″
O.S. Marden
QUESTIONS
I- Compréhension de l’écrit :
1- Qui est le personnage principal du texte ?
2- Quelle est la particularité de l’arbre ?
3- Combien de souhaits le voyageur fit-il ?
4- Qu’est-il arrivé au voyageur à la fin ? Pourquoi ?
5- ≪ de se retrouver dans un lit moelleux… ≫ Que signifie le mot souligné ?
- Grand. - Dur. - Doux. Recopiez la bonne réponse.
6- Complétez.
- Un tigre surgit aussitôt et le dévora.
- Des tigres…………………………….
7- Donnez l’infinitif des verbes soulignés dans le texte.
8- ≪ Etonné, l’homme s’y installa. ≫ A quoi renvoie le pronom souligné ?
9- Donnez un titre à ce texte.
Il était une fois un oiseau qui vivait en orient dans une cour ombragée. Autour de son cou, il portait un lourd anneau orné de
pierreries. L’oiseau se sentait bien à l’abri entre les hauts murs de marbre. Il aimait respirer l’odeur des fleurs et écouter le ruissellement
de la petite fontaine. Quand des invités du maître de maison le voyaient, les uns disaient : « Oh, quel bel oiseau vert ! »D’autres
disaient : « Il est très beau, c’est vrai, mais il n’est pas vert, il est brun. Regardez-le donc d’un peu plus près ! Allons, messieurs,
quiconque n’est pas aveugle, voit bien que cet oiseau est bleu ! » S’écriait un troisième groupe. Mais, même s’ils ne pouvaient se mettre
d’accord sur la couleur de l’oiseau, tous étaient fascinés par la beauté de l’anneau qu’il portait autour du cou.
L’automne vint. Les feuilles des arbres qui ombrageaient la cour jaunirent et tombèrent, et l’oiseau put enfin contempler le ciel. Un
jour, il aperçut un vol d’oiseaux qui se dirigeaient vers le sud. Il voulut les suivre, mais l’anneau qu’il portait le retenait au sol. Le froid le
faisait souffrir de jour en jour davantage et il commença à ressentir le poids de son esclavage.
Au crépuscule du septième jour, il se libéra, au prix d’un effort incroyable, du lourd anneau qui le retenait prisonnier. Mais, en se
délivrant, il se fit une profonde blessure au cou. Bien qu’il saignât abondamment, l’oiseau, s’envole, libre vers le ciel.
Il vola au-dessus des mers, des déserts, des montagnes et des vallées ; il découvrit la beauté du monde. Il apprit à déjouer les attaques des
buses des serpents et à surmonter les dangers de la vie en liberté.
Le trente et unième jour, il rejoignit la grande colonie d’oiseaux dans le sud et s’étonna de la joie avec laquelle ses compagnons
l’accueillaient. Une chouette lui expliqua : « L’apparition de l’oiseau arc-en-ciel annonce bonheur et santé pour nous tous. » C’est alors
seulement que l’oiseau compris que son plumage était multicolore.
L’oiseau arc-en-ciel vécut longtemps et fit le tour du monde. Mais, chaque fois qu’il apercevait un anneau, la profonde blessure à
son cou lui faisait mal.
Rafik SCHAMI (Une poignée d’étoiles)
QUESTIONS
I / Compréhension : (08 pts)
1- « Autour du cou, il portait un lourd anneau orné de pierreries. L’oiseau se sentait bien à l’abri entre les hauts murs de marbre ». Les deux
expressions soulignées montrent-elles que :
- L’oiseau est bien protégé.
- L’oiseau est très aimé par son maître.
- L’oiseau est prisonnier. * Choisissez la bonne réponse. (01 pt)
2-« Les invités du maître de maison ne pouvaient se mettre d’accord sur la couleur de l’oiseau parce que ………………… »
* Complétez cette phrase par une expression relevée du texte. (01,50 pts)
3-« …n’a pas de prix. Même si on ne l’obtient qu’après …………elle est préférable à ……dans…»
* Complétez l’énoncé ci-dessus par le mot et les expressions suivants donnés dans le désordre : l’esclavage – la vie en liberté – une prison
dorée – une grande souffrance. (02 pts)
4-Reliez par une flèche chaque élément de la colonne (A) à celui de la colonne (B) qui lui correspond :
(A) (B)
Un jour Arrivée dans le sud
Sept jours plus tard Vol d’oiseaux
Trente et un jours plus tard Libération
5-Avec le temps, l’oiseau finit-il par oublier son esclavage passé ? Justifiez votre réponse en relevant une phrase du texte.
6-« Un jour, l’oiseau arc-en-ciel aperçut un vol d’oiseaux qui se dirigeaient vers le sud …il voulut les suivre …il ne put se dégager du lourd anneau qu’il
portait autour du cou. » Complétez cet énoncé par deux des articulateurs suivants : car – mais – si – alors – puisque.
7- « Les invités du maître de maison étaient fascinés par la beauté de l’anneau. » Mettez cette phrase à la forme active. (01,50 pts)
8-« Les feuilles des arbres jaunirent et tombèrent, et l’oiseau put enfin voir le ciel. »
*Réécrivez cette phrase en mettant les verbes soulignés au présent de l’indicatif. (01,50pts)
9-Une chouette lui expliqua : « L’apparition de l’oiseau de l’oiseau arc-en-ciel annonce bonheur et santé pour nous tous. »
*Réécrivez cette phrase en rapportant les paroles de la chouette au style indirect. (02 pts)
Un jour, alors que je n'avais rien à faire, je me promenais dans le quartier. C'était un petit quartier, mais il y avait une bonne ambiance.
C'est un quartier propre où tout le monde se respectent.
Soudain j'ai été attiré vers une petite ruelle que je n'avais jamais remarquée. Une voix me disait d'aller dans cette rue. C'était une petite
ruelle très sombre et inquiétante. Il n'y avait que des maisons abandonnées où les rats et souris faisaient la fête.
Un homme d'une quarantaine d'années était avec une jeune femme. Je regardais avec plus d'attention et je remarquais que l'homme était
d'une blancheur anormale. Au moment où j'ai tourné le dos j'ai entendu un cri si perçant qu'il me glaça mon sang. je me tournai, j'étais nez
à nez avec l'homme.
J'étais assez grand mais il avait une bonne tête de plus que moi. Ses yeux étaient injectés de sang ; il me regarda sans rien dire durant
quelque secondes qui me parurent une éternité. Puis, il se retourna toujours sans rien dire et s'en alla. Je cherchais la femme mais elle
avait disparue. Aujourd'hui je regrette d'être revenu à cet endroit. Je ne sais pas par quelle force j'ai été attiré mais je le regrettais
amèrement. Je n'ose plus retourner.
Questions:
Compréhension (12pts)
Stupeur étonnement, surprise, stupéfaction, ahurissement, ébahissement. Allégresse (nom féminin) Joie, gaieté.
Empaler (verbe transitif) Traverser avec un pal, de bas en haut, le corps d'un homme./Retentir résonner, tinter, éclater.
Amenuiser 1/ diminuer: raréfier, amincir, rogner sur, couper, retrancher, tarir, réduire, abréger, écourter, baisser,
2/ s'amenuiser: se raréfier, décroître, s'amoindrir, s'anéantir, rapetisser, diminuer, disparaître, se dissiper, se dissoudre, s'éclipser, s'effacer,
s'éloigner, s'estomper, s'évanouir, s'évaporer, finir, mourir, se perdre, se volatiliser.
Crevasse fente, cassure, déchirure, faille, fissure, lézarde, rainure, entaille, incision, intervalle, espace, trou, fosse, creux .
Fendillé, e (adjectif) Se dit du bois et de toute matière dans laquelle se forment des petites fentes.
Tournoyer tourner, tournailler, tournicoter [fam], pivoter, virevolter, pirouetter, tourniquer, virer.
Questions:
1. Compréhension: (12pts)
1- Expliquez le sens du verbe« épier ». Que nous apprend ce verbe sur l'attitude des rhinocéros ?
2- Que signifie « taillés et ajustés au hasard dans les derniers instants de la création». Choisissez la réponse qui convient parmi les
propositions qui suivent :
a- que ces animaux ne sont pas réels, ils ont été fabriqués
b- que ces animaux ont été« bâclés », en quelque sorte par le créateur à la fin du 7ème jour
c- que ces animaux ont été blessés par des individus sans scrupules.
3- Relevez les détails qui montrent que les rhinocéros sont inquiets.
4- Classez les mots suivants selon le tableau ci-dessous.
Fronts baissés- transpercés- les cornes tranchantes- masse- brute- une catapulte- allégresse- rire merveilleux- un
carillon de joie
Les rhinocéros Le groupe (visiteur et rangers)
5- « Il va charger»,
Le mot souligné veut dire :
a- attaquer ; b- s’enfuir / c- se réendormir
6- Qu'est-ce que« l'allégresse» ?
7- L'auteur a-t-il eu vraiment peur ? Pourquoi ?
8- Relevez les comparaisons et les métaphores expressives.
Les rhinocéros
La scène se passe en Afrique orientale, dans l'un des Parcs Royaux du Kenya, «ces réserves où les lois d'une vigueur extrême protègent
les bêtes sauvages dans toutes les formes de vie». Bullit, l'administrateur du Parc, fait visiter à l'auteur, romancier et reporter
contemporain, l'immense réserve dont il est responsable. A bord de la voiture se trouvent également Patricia, la fille de Bullit, et deux
gardes: les « rangers».
Trois rhinocéros épiaient la voiture sans bouger. Alors Bullit se mit à tourner autour des trois bêtes. Et, à chaque tour, il réduisait un
peu le cercle.
Le premier des monstres se releva pesamment. Puis le second, puis le dernier. Ils s'accotèrent croupe contre croupe, le corps orienté
chacun dans une direction différente. Ils étaient d'une matière si brute et d'une forme si primitive qu'ils semblaient faits de blocs grisâtres,
fendillés de crevasses, taillés et ajustés au hasard, dans les derniers instants de la création.
Les rhinocéros tournaient leur tête horrible et cornue en tous sens. Leurs yeux étroits et obliques entre de lourds plis de peau ne nous
quittaient plus...Bullit avait rétréci encore le rayon de sa ronde autour du groupe d'apocalypse. La distance entre les rhinocéros et nous
s'amenuisait toujours.
- Regardez ! cria Patricia. .. Il va charger.
Sa voix retentissait encore que la bête fonça.
La stupeur m'interdit tout autre sentiment. Je n'aurais jamais cru qu'une telle masse et portée par des pattes si courtes et difformes fût
capable de cette détende subite et de cette vélocité. Mais Bullit était sur ses gardes. Il donna le coup d'accélérateur et le coup de volant
qu'il fallait.
Pourtant, la bête lancée comme par une catapulte manqua de si près notre voiture découverte que j'entendis son chuintement furieux.
Eus-je peur alors ? Comment le saurais-je ? Tout était si rapide et mouvant et saccadé. Les deux autres rhinocéros chargèrent à leur tour.
Entre ces fronts baissés de monstres, la Land Rover virait sur une aile, reculait, tournoyait, bondissait. Une défaillance du moteur, une
fausse manœuvre et nous étions transpercés, éventrés, empalés par les cornes tranchantes. Mais Bullit menait le jeu avec tant assurance !
Les rangers hurlaient avec tant d’allégresse ! Et Patricia riait si bien, de ce rire merveilleux, cristallin, qui, dans les cirques, monte des
travées d'enfants comme un carillon de joie...
Les bêtes se fatiguèrent plus vite que la machine. L'un après l'autre, les rhinocéros abandonnèrent l'attaque.
Joseph KESSEL (Le lion), Gallimard, édit.
Stupeur étonnement, surprise, stupéfaction, ahurissement, ébahissement. Allégresse (nom féminin) Joie, gaieté.
Empaler (verbe transitif) Traverser avec un pal, de bas en haut, le corps d'un homme. Retentir résonner, tinter, éclater.
QUESTION
Compréhension : (12pts)
1- Ce texte est : une nouvelle fantastique – un reportage touristique – une nouvelle réaliste Recopiez la bonne réponse
2- Que signifie « taillés et ajustés au hasard dans les derniers instants de la création» :
a- que ces animaux ne sont pas réels, ils ont été fabriqués
b- que ces animaux ont été« bâclés », en quelque sorte par le créateur à la fin du 7ème jour
c- que ces animaux ont été blessés par des individus sans scrupules.
3- Relevez le schéma narratif et actantiel
4- Classez les mots suivants selon le tableau ci-dessous.
Fronts baissés- transpercés- les cornes tranchantes- masse- brute- une catapulte- allégresse- rire merveilleux- un carillon de joie.
Les rhinocéros Le groupe (visiteur et rangers)
5- « Il va charger»,
Le mot souligné veut dire :
a- attaquer ; b- s’enfuir / c- se rendormir
6- L'auteur a eu vraiment peur, relevez un mot ou une expression qui le montre
7- « Les bêtes se fatiguèrent plus vite que la machine » Déterminez : le comparé ; comparant ; outil de comparaison ; élément de
différence
8- Relevez une comparaison et une métaphore.
9-Relevez une caractérisation.
10-
11- l’auteur a utilisé le passé simple pour
- exprimer des actions successives
- action soudaine
- action passé à aspect globale (du début à sa fin ».
II- Production écrite : (6pts)
Sujet1: Imaginez une autre fin à ce récit.
Sujet 2 : Faites la fiche de lecture de cette nouvelle
Il était une fois, il y a bien longtemps, une ville d'Allemagne du nom de Hamelin. Ses habitants avaient tout pour y vivre heureux et la joie
et la paix régnaient dans la cité.
Un jour cependant, ou plutôt une nuit, une drôle de chose se produisit. Des rats, venus d’on ne sait où, envahirent la ville : il en avait des
centaines, des milliers, des millions. Un matin les habitants de Hamelin se réveillèrent, ils durent se rendre à l'évidence : les rats s’étaient
infiltrés partout. En peu de temps, toute la ville fut infestée.
Le bourgmestre rassembla les notables et ils envisagèrent les moyens de se débarrasser de cette terrible engeance. Ils firent venir des chats,
qui se lancèrent à la poursuite des rongeurs. Ils disposèrent des pièges et des souricières. Ils semaient de la mort-aux-rats et des grains
empoisonnés. Peine perdue, rien ne fit. Le fléau persistait, et les rats se multipliaient.
Un beau jour, un troubadour passa la porte de la ville. Il était maigre, tout de vert vêtu et il portait une besace en bandoulière. Il se présenta
à l'hôtel de ville où il demanda à parler au bourgmestre. Celui-ci le regarda d'abord d'un air soupçonneux. Mais lorsque le jeune homme lui
annonça qu’'il pouvait, à lui seul, débarrasser la ville de tous les rats, il le considéra d'un tout autre œil.
- Comment, vous pourriez faire cela ? Et tout seul ?
- Parfaitement. Mais pour ce travail, je veux recevoir mille écus d'or.
- Si vous réussissez, c’est un million qu’ 'il faudra vous donner !
- Mille écus suffiront, dit l'étranger. Faites-les préparer. Je passerai les prendre dès que les rats auront quitté la ville. Et il redescendit l’escalier,
sous les yeux du bourgmestre médusé. Puis il se dirigea vers la grande place, sortit une petite flûte de bois noir de sa gibecière, la porta à ses
lèvres et commença à jouer... Il en tirait tout en marchant une musique étrange, envoûtante et d'une grande tristesse. A peine avait-il émis
quelques sons, que l'on vit arriver, de tous les coins et recoins de la ville, des centaines de rats qui se mirent à trotter derrière le joueur de flûte.
Le joueur de flûte parcourut ainsi toute la ville. Il passa par toutes les rues, ruelles, impasses, en n’oubliant aucun passage. Enfin, lorsque
tous les rats furent rassemblés en un cortège sans fin derrière lui, il prit le chemin de la rivière. Sur le visage, il s’arrêta, mais il continua à
jouer de son instrument, et les rats se précipitèrent dans l'eau. Ils se noyèrent tous jusqu’ 'au dernier. Il n’y avait plus aucun rat dans la ville de
Hamelin.
« Le joueur de flûte de Hamelin » Tiré de « Mille ans de contes ». Bourgmestre : Le Maire.
Bourgmestre : le maire de la ville / Ecus : Ancienne monnaie de France ou Européenne./ Troubadour : Poète qui exerçait son art devant les
rois et princes./Gibecière : Sac pour mettre le gibier chassé./Besace : sac spécial. Engeance : race, espèce.
Questionnaire
1- Ce texte est : une nouvelle d’anticipation – un fait divers – un conte réaliste ? Recopiez la bonne réponse.
2 -Relevez trois mots ou expression renvoyant au « joueur de flûte ».
3 - « . . . il en avait des centaines, des milliers, des millions…. « je veux recevoir mille écus d'or. » -A qui renvoie les mots soulignés
4 – Cette histoire a une fin : tragique – heureuse – énigmatique ? Recopiez la bonne réponse.
5- Mettez les verbes de ce passage à l’imparfait.
« Le bourgmestre rassembla les notables et ils envisagèrent les moyens de se débarrasser de cette terrible engeance. Ils firent venir des chats,
qui se lancèrent à la poursuite des rongeurs ».
6- Complétez le tableau suivant. Recopiez les réponses dans le tableau.
a) Où se déroule l’action ?
b) Quand se déroule-t-elle ?
7- Complétez à partir du texte le tableau ci-dessous
Le héros :
La mission (quête) :
L’objet :
L’antagoniste :
L’adjuvant (protagoniste) :
Le bénéficiaire :
08- « le bourgmestre médusé » : Remplacez l’adjectif souligné par une relative déterminative que vous proposez.
9/ Quel est le rapport exprimé le passage suivant ? « …dès que tous les rats furent rassemblés en un cortège sans fin derrière lui, il prit le
chemin de la rivière.
10- Mettez au discours indirect le passage suivant : Le bourgmestre a dit au joueur de flute : « …débarrassez nous de ces bêtes. »
Activité d'écriture 1- Mettez en ordre la nouvelle suivante.
1- Par un jour d'hiver, la terre étant couverte d'une épaisse couche de neige, un pauvre garçon dut sortir pour aller chercher du bois en traîneau
2- La clé d'or 3-
Quand il eut ramassé le bois et chargé le traîneau, il était tellement gelé qu'il ne voulut pas rentrer chez lui tout de suite, mais faire un feu pour se réchauffer
un peu d'abord
4- Grimm, Contes - éd. Gallimard 1976
5- enfin il en découvrit un, mais si petit que c'est tout juste si on le voyait.
6 - Il essaya la clé, elle allait parfaitement. Puis il la tourna une fois dans la serrure..
7- Il balaya la neige, et tout en raclant ainsi le sol, il trouva une petite clé d'or. Croyant que là où était la clé, il devait y avoir aussi la serrure, il creusa la terre
2
et trouva une cassette de fer.
8- Pourvu que la clé aille ! pensa-t-il, la cassette contient sûrement des choses précieuses. Il chercha, mais ne vit pas le moindre trou de serrure ;
« Qui sème le vent récolte la tempête » Proverbe.
Bangassou, 8 octobre.
Je n'ai pu trouver le temps de rien noter ces derniers jours. Le pays a changé d'aspect. De très étranges
mamelons mouvementent la plaine; sortes de collines basses, régulièrement arrondies, dômes* que M.
Bouvet nous dit formés par d'anciennes termitières*. Et je ne vois point quelle autre explication donner à ces
soulèvements du sol. Mais ce qui me surprend, c'est de ne voir dans toute la contrée aucune termitière
monumentale récente; celles, immenses, dont ont pu se former ces tumulus*, doivent, désertées depuis
longtemps, vraisemblablement être vieilles de plusieurs siècles; l'action des pluies n'a pu que très lentement
désagréger ces sortes de châteaux forts ou de cathédrales aux murs quasi verticaux et durs comme de la
brique, que j'admirais dans la forêt des environs d'Eala.(…)
Tout le long de la route, sur un parcours de cinquante kilomètres, suite presque ininterrompue de
villages et de cultures des plus variées : céaras, riz, mil, maïs, ricin, manioc, coton, sésame, café, taro ,
palmiers à huile et bananiers. Des deux côtés bordée de citronnelles, la route semble une allée de parc. Et,
cachée à demi dans le feuillage, tous les trente mètres environ, une hutte* de roseaux en forme de casque à
pointe. Ces cités-jardins, étalées le long de la route, forment un décor sans épaisseur. (…)
Le 6 nous avons couché à vingt kilomètres de Mobaye, où nous préférions ne pas arriver à la nuit.
Devant le gîte* d'étape de Moussareu, ahurissant* tam-tam; (…) et admirables chants alternés rythment et
tempèrent l'enthousiasme et la frénésie du pandémonium*. Je n'ai rien vu de plus déconcertant, de plus
sauvage. Une sorte de symphonie s’organise ;(…) Hélas! Notre temps est compté. Nous devrons repartir
avant le jour.
Le 7, au petit matin, nous ne quittons ce poste qu'avec l'espoir d'y revenir dans quelques mois, à notre
retour d'Archambault. L'aube argentée se mêle au clair de lune. Le pays devient accidenté; collines
rocheuses de cent à cent cinquante mètres de haut, que contourne la route. Nous arrivons à Mobaye vers dix
heures.
5-« Et je ne vois point quelle autre explication donner à ces soulèvements du sol. »
De quelle explication s’agit-il ?
II-EXPRESSION ECRITE
Traitez un sujet au choix
1-Vous avez visiteé une ville touristique algeé rienne (ou eé trangeè re), deé crivez ce que vous avez vu et
racontez ce que vous avez fait pendant votre seé jour.
2-Les voyages sont très importants dans la vie des jeunes. Rédigez un court texte argumentatif dans lequel
vous énumérez leurs avantages.
Texte :
Bangassou, 8 octobre.
Je n'ai pu trouver le temps de rien noter ces derniers jours. Le pays a changé d'aspect. De très étranges mamelons mouvementent la
plaine ; sortes de collines basses, régulièrement arrondies, dômes que M. Bouvet nous dit formés par d'anciennes termitières. Et je ne vois
point quelle autre explication donner à ces soulèvements du sol. Mais ce qui me surprend, c'est de ne voir dans toute la contrée aucune
termitière monumentale récente; celles, immenses, dont ont pu se former ces tumulus, doivent, désertées depuis longtemps,
vraisemblablement être vieilles de plusieurs siècles; l'action des pluies n'a pu que très lentement désagréger ces sortes de châteaux forts ou de
cathédrales aux murs quasi verticaux et durs comme de la brique, que j'admirais dans la forêt des environs d'Eala. Ou bien est-ce là l'œuvre de
termites d'une race différente ? Et ces termitières ont-elles été de tout temps arrondies ? Toutes, pourtant, semblent déshabitées depuis
longtemps. Pourquoi ? Il semble qu'une autre race de termites à petites constructions soit ici venue occuper le sol à la place des termites
monumentaux. (...)
Tout le long de la route, sur un parcours de cinquante kilomètres, suite presque ininterrompue de villages et de cultures des plus
variées : céaras, riz, mil, maïs, ricin, manioc, coton, sésame, café, taro (grand arum aux rhizomes comestibles), palmiers à huile et
bananiers. Des deux côtés bordée de citronnelles, la route semble une allée de parc. Et, cachée à demi dans le feuillage, tous les trente mètres
environ, une hutte de roseaux en forme de casque à pointe. Ces cités jardins, étalées le long de la route, forment un décor sans épaisseur. La
race qui les habite et les surpeuple n'est pas très belle ; soumise depuis deux ans seulement, elle vivait éparse dans la brousse ; les vieux
demeurent farouches ; accroupis à la manière des macaques, c'est à peine s'ils regardent passer la voiture ; l'on n'obtient d'eux aucun salut. Par
contre les femmes accourent, secouant et brinquebalant leurs balloches; le sexe ras, parfois caché par un bouquet de feuilles, dont la tige,
ramenée en arrière et pincée entre les fesses, est rattachée à la ceinture, puis retombe ou se dresse en formant une sorte de queue ridicule. (...)
Le 6 nous avons couché à vingt kilomètres de Mobaye, où nous préférions ne pas arriver à la nuit. Devant le gîte d'étape de Moussage,
ahurissant tam-tam ; d'abord à la clarté de photophores, tenus à bras tendus par nos boys ; puis au clair de la pleine lune. D'admirables chants
alternés rythment, soutiennent et tempèrent l'enthousiasme et la frénésie du pandémonium. Je n'ai rien vu de plus déconcertant, de plus
sauvage. Une sorte de symphonie s’organise ; chœur d'enfants et soliste ; la fin de chaque phrase du soliste se fond dans la reprise du chœur.
Hélas! notre temps est compté. Nous devrons repartir avant le jour.
Le 7, au petit matin, nous ne quittons ce poste qu'avec l'espoir d'y revenir dans quelques mois, à notre retour d'Archambault. L'aube argentée
se mêle au clair de lune. Le pays devient accidenté ; collines rocheuses de cent à cent cinquante mètres de haut, que contourne la route. Nous
arrivons immédiatement à Mobaye vers dix heures.
Référence. André Gide, Voyage au Congo, dans Journal, souvenirs (1939-
1949), Bibliothèque de la Pléiade, 1960, pp.720-723
*Dômes=coupole / *Termitières=fourmilières / *tumulus=hauteur / * hutte= cabane, pandémonium=enfer, abîme
QUESTIONS
I-COMPREHENSION
1-- Ce texte est :
Un article de journal
Un carnet de voyage
Un récit imaginaire
Un récit d’anticipation Recopiez les deux bonnes réponses et justifiez votre choix.
1- Relevez du texte deux termes et une expression qui renvoient à « voyage ».
2- Dans quel pays se trouve l’auteur ?
3- Relevez du texte trois marques de présence de l’énonciateur.
5-« Et je ne vois point quelle autre explication donner à ces soulèvements du sol. »
De quelle explication s’agit-il ?
6- Complétez le tableau suivant à partir du 4ième paragraphe
Un adj Qual ap Un Comp de nom exprimant la mesure Une relative Une Comparaison Un adverbe de manière
La nuit était épaisse et grondante d’orage. Véronique, dont la voiture était tombée en panne, rejoignait à pieds, à travers les bois, la
maison isolée où elle habitait.
Soudain, à la lueur d’un éclair, elle entrevit une forme noire qui s’avançait vers elle. Terrorisée, elle se mit à courir ; la forme bondissait
à sa poursuite, elle accéléra sa course, haletante, et sentait la présence se rapprocher de seconde en seconde. Un cri brusque le bruit d’une
chute dans la broussaille ! Véronique venait de trébucher contre une branche morte et elle gisait au sol, en trois bonds, la bête fantastique
fut sur elle...Pyrrhus ! Mais oui c’était son chien, son propre chien qui l’avait flairée dans la nuit !
Encore chancelante d’émotion, elle rejoignit sa maison, à deux cents mètres, avec son chien qui gambadait autour d’elle.
ROBERT BESSON : guide pratique de la Communication écrite
Questions :
I/ Compréhension :
1-Quels sont les personnages de ce récit ?
2-Pourquoi Véronique rentrait-elle à pied ?
3-« Elle entrevit une forme noire » .Nommez le verbe souligné et remplacez-le par un autre de même sens.
4-Véronique avait-elle peur ? Relevez du texte un mot et une expression qui justifient votre réponse.
5-Elle rejoignait sa maison. Cette phrase signifie :
a- Elle se rappelait de sa maison ?
b- Elle s’éloignait de sa maison ?
c- Elle se rendait à sa maison ? Choisissez la bonne réponse.
6- Relevez dans le 1er § deux éléments de caractérisation et nommez-les.
7- Relevez dans le 2ème § le champ lexical de « chien »
8-[elle rejoignit sa maison, à deux cents mètres, avec son chien qui gambadait autour d’elle].
- Réécrivez le passage entre crochets en remplaçant « elle » par « elles ». (Faites les changements nécessaires).
9- « Terrorisée, elle se mit à courir ». Relevez du.texte le synonyme du mot souligné.
II/Expression écrite :
-Complétez le tableau suivant :
Etapes du récit Contenu résumé
1/ Phase initiale -........................ -.............................. 2/ Déroulement des événements -......................... 3/ Phase finale -..........................
Corrigé
I / Compréhension de l’écrit :
1- Les personnages de ce récit sont : -Véronique
- Le chien
2- Véronique rentrait à pieds parce que sa voiture était tombée en panne.
3-« Elle entrevit une forme noire ». Le verbe souligné est un verbe de perception.
- Verbe de même sens que entrevit : aperçut (apercevoir).
4- Oui, Véronique avait peur.
- Un mot et une expression qui justifient la réponse : -terrorisée
-encore chancelante d’émotion.
5 –Elle rejoignit sa maison .cette phrase signifie : elle se rendait à sa maison
6- Deux éléments de caractérisation (1er §) : - épaisse/ grondante =Adjs. qualificatifs
- où elle habitait = Proposition subordonnée Relative
7- Le champ lexical de « chien » : -une forme noire
-la bête fantastique
8- Elles rejoignirent leur maison, à deux cents mètres, avec leur chien qui gambadait autour
d’elles.
9- Terrorisée =Encore chancelante d’émotion.
Un Orage au Hoggar
Il était six heures du matin, le soleil était né. Mais on le cherchait en vain au ciel étonnamment lisse. Et pas un souffle d’air, pas un souffle.
Soudain, un de nos chameaux piaula* .Une énorme gazelle venait de surgir et s’en était allée donner de la tête, affolée, grelottant sur ses minces jambes,
contre la muraille rocheuse.
Les yeux de Morhange me fixèrent, puis se reportèrent vers l’horizon, sur un point sombre : « un orage, n’est-ce pas ?
- Oui, un orage ».
« Que devons-nous faire ? demanda-t-il. Remonter immédiatement sur nos chameaux avant qu’ils ne soient complètement affolés et nous hâter de
chercher un abri. »
Nous eûmes toutes les peines du monde à les faire agenouiller. Lorsque chacun de nous fut juché sur le sien, ils filèrent à une allure que la terreur faisait
de plus en plus désordonnée. Brusquement, un vent s’éleva, un vent formidable. Au-dessus de nos têtes, le ciel était devenu en un clin d’œil plus
ténébreux que les parois noires du couloir où nous dévalions.
Un éclair aveuglant déchira l’obscurité. Un coup de tonnerre, répercuté à l’infini par la muraille rocheuse, retentit et, aussitôt, d’énormes gouttes tièdes
se mirent à tomber. En un instant, nos burnous, tendus par la vitesse horizontalement derrière nous, furent collés à nos corps ruisselants. « Sauvés ! »
Clamai-je soudain. Brusquement, sur notre droite, une petite grotte s’ouvrait. Boudjemaâ réussit à y abriter les chameaux. Et c’était sans interruption le
fracas du tonnerre et celui, plus fort encore, de pans entiers de murailles sapées par l’inondation, qui s’écroulaient d’un seul coup au milieu du flot
déferlant.
Tout le temps que dura le déluge, une heure, deux peut-être, Morhange et moi demeurâmes, sans un mot, penchés sur cette immense cuve….
Enfin, un rayon de soleil brilla. Alors seulement, nous nous regardâmes.
Pierre Benoît, L’Atlantide, Albin Michel
« piaula* » : poussa des cris aigus.
Questions :
I- Compréhension : 14 Pts
1- Ce récit est : a) une nouvelle. b) Un conte. c) Une lettre. (Recopiez la bonne réponse)
2- Où se passe l’histoire ? Justifiez votre réponse en relevant deux éléments qui le montres ( 1pt)
3- Quels sont les personnages de ce récit ?
4- Le narrateur, est-il un personnage du récit ? Justifiez votre réponse.
5- Complétez le tableau suivant :
La situation initiale L’élément perturbateur La situation finale
Maladie d’enfant
« Mohamed n’a rien mangé depuis son déjeuner d’hier. »
Cette phrase me réveilla. La chambre était plongée dans une demi-obscurité. Ma mère chuchotait. Elle s’adressait à une personne
que je n’arrivais pas à distinguer nettement.
Ma mère revint, se pencha légèrement sur moi. Elle ne faisait aucun bruit et retenait sa respiration.
« Je suis réveillé, lui dis-je, mais j’ai mal. »
- « Cela va mieux, puisque tu me pales. »
- « Pourquoi fait-il si noir ? »Demandai-je
- « C’est le soir. répondit ma mère, je n’ai pas voulu allumer la lampe pour te laisser dormir tranquillement. Tu as eu la fièvre toute
la nuit dernière et toute la matinée. »Mes yeux n’ont pas cessé de couler. Hélas ! Mes larmes ne peuvent pas te guérir.
« J’ai faim. »
- « Voilà une bonne nouvelle, Dieu soit loué ! Je vais te chercher un peu de bouillon. Elle me quitta un moment, et revint avec un bol
fumant.
- « Tiens mon petit, essaie de t’asseoir et bois vite pendant que c’est si chaud. »Mais l’odeur de nourriture me soulevait le cœur. Ma
tête se mit à tourner et je lâchai le bol. Ma mère eut juste le temps de le rattraper car le bouillon avait commencé déjà à se répandre
sur les couvertures. Elle posa le bol sur la table de nuit et m’allongea avec de grandes précautions…….
D’après Sefrioui « La Boite à merveilles »
Questions
I- Compréhension
1- L’auteur fait-il partie de l’histoire ? Justifiez votre réponse
2- Où se passe l’histoire ?
a- La demeure ?
b- Un centre d’accueil ?
c- La salle de classe ?
Choisissez la bonne réponse.
2- Relevez les différents actants de ce récit ?
3- L’enfant était malade, quels sont les indices qui le montrent ?
4- « Ma mère chuchotait. »
Le mot souligné signifie :
a- Parler à haute voix
b- Parler à basse voix
c- Parler en bégayant
Recopiez la bonne réponse.
5-« Voilà une bonne nouvelle, Dieu soit loué ! Quel est le sentiment éprouvé par la mère lorsque son enfant lui dit « J’ai faim. » ?
a- Tristesse ?
b- Joie ?
c- Indifférence ?
Choisissez la bonne réponse.
6 - Ma mère répondait : « Je n’ai voulu allumer la lampe pour te laisser dormir. »
Réécrivez cet énoncé en commençant ainsi Ma mère répondait que ...........
7- la fin de cette nouvelle est :
A- Heureuse
B -Tragique
C -Intrigante
II- Expression écrite
Complétez le récit par les mots pris de la liste suivante : Un jour de semaine, lit, ouvert, réveille, du fond ,soudain.
........... la maman rentra du travail, elle vit son fils bien couvert de sang elle lui demanda de se laver mais le fils ne bougea pas
de son ........... les yeux semi ..........., elle s’écria et appela le père qui ne répondit pas aux appels et ........... une voix caverneuse la
héla ........... des escaliers ........... toi il est tard pour aller au boulot
″Un voyageur très fatigué s’assit à l’ombre d’un arbre sans se douter qu’il venait de trouver un arbre magique,
≪ L’arbre à réaliser des souhaits ≫.
Assis sur la terre dure, il pensa qu’il serait bien agréable de se trouver dans un lit moelleux. Aussitôt, ce lit apparut à coté de lui.
Etonné, l’homme s’y installa en disant que le comble du bonheur serait atteint si une jeune fille venait masser ses jambes percluses.
La jeune fille apparut et le massa très agréablement.
≪ J’ai faim, se dit l’homme, et manger en ce moment serait à coup sûr un délice. ≫.
Une table surgit, chargée de nourritures succulentes. ≫
L’homme se régala. Il mangea et il but. La tête lui tournait un peu. Ses paupières, sous l’action du vin et de la fatigue s’abaissaient. Il
se laissa aller de tout son long sur le lit en pensant encore aux merveilleux événements de cette journée extraordinaire.
≪ Je vais dormir une heure ou deux, se dit-il. Le pire serait qu’un tigre passe par ici pendant que je dors. ≫
Un tigre surgit aussitôt et le dévora.
O.S. Marden
QUESTIONS
I- Compréhension de l’écrit :