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Le schéma narratif d'un récit est un concept issu de la linguistique structurale, née dans les années 1960.

Selon
cette théorie, il constitue la structure d'un récit.

Dans le cas d'un récit d'aventure, il est constitué des éléments suivants :

 Situation initiale, qui présente les éléments nécessaires à la mise en route du récit et à la
compréhension de celui-ci ; dans un récit au passé, les verbes y sont souvent à l'imparfait, la
situation du héros n'évolue pas elle reste stable
 Élément déclencheur, dit aussi élément perturbateur, qui modifie la situation initiale et fait
perdre l'équilibre de cette dernière, cet évènement est souvent raconté au passé simple et est
introduit par un connecteur temporel ;
 Déroulement (toutes les actions), qui sont les évènements provoqués par l’élément
modificateur et qui entraînent la ou les actions entreprises par les héros pour atteindre leur
but ; dans un récit au passé, les verbes y sont souvent au passé simple ;
 Élément de résolution (dénouement), qui met un terme aux actions et conduit à la situation
finale ;
 Situation finale, qui est le résultat, la fin du récit.

Dans certains cas, nous pouvons avoir affaire à des retours en arrière, c'est-à-dire que l'auteur
raconte des événements passés et comment ceux-ci ont changé sa vie.

Dans un récit policier, le schéma narratif est généralement constitué des éléments suivants :
Le schéma actantiel

Le schéma actantiel rassemble l'ensemble des rôles (les actants) et des relations qui ont pour
fonction la narration d'un récit, par acte. Il a été créé par A. J. Greimas en 19661.

Un personnage, le héros, poursuit la quête d'un objet.

Les personnages, événements, ou objets positifs qui l'aident dans sa quête sont nommés
adjuvants. Les personnages, événements ou objets négatifs qui cherchent à empêcher sa quête
sont nommés opposants.

La quête est commanditée par un émetteur (ou destinateur), au bénéfice d'un destinataire.

D'une façon générale, tous les personnages qui tirent profit de la quête sont les bénéficiaires

 Le destinateur : c'est lui qui va pousser le héros (ou destinataire) à entreprendre les
péripéties du récit, souvent en introduisant l'élément déclencheur.
 Le destinataire, ou héros : c'est ce personnage qui, suite à l'intervention du destinateur, va
faire avancer le récit, par ses actions, qui toutes tendent à obtenir ou à atteindre l'objet.
 L'objet, ou but : c'est l'objectif final à atteindre, marquant le passage des péripéties à la
situation finale. Il peut également être ce qui permet de passer de la première situation sus-
citée à la seconde. Il est donc soit de nature matérielle (objet par exemple permettant de
vaincre un ennemi) ou de nature narrative (par exemple, victoire sur l'ennemi).
 Les adjuvants : ce sont ceux (ou ce qui) qui aident le destinataire à atteindre l'objet, par de
grandes ou petites actions. Il peut s'agir de personnages, d'animaux ou d'objets.
 Les opposants : à l'inverse des adjuvants, ils s'opposent à la quête du héros; mais comme
eux, ils peuvent être animés ou pas.

Ce type de schéma peut se représenter plusieurs fois dans un même récit. Alors que le premier
schéma narratif proposé est un plan général d'un récit, le second schéma est plus détaillé, et
souvent passager. Ainsi peut-on trouver une succession de schémas de type deux dans les
péripéties, ou même dans les éléments déclencheurs ou de résolution. De même le schéma narratif
n'est pas soumis à la chronologie du récit qui peut commencer, dans le cas d'un roman policier, par
l'arrestation, suivie du crime et se terminer par l'enquête.

 Le passage de la situation initiale à l'élément perturbateur se signale souvent par un


changement de temps des verbes.

 Le destinateur : c'est lui qui va pousser le héros (ou destinataire) à entreprendre les péripéties du récit,
souvent en introduisant l'élément déclencheur.
 Le destinataire, ou héros : c'est ce personnage qui, suite à l'intervention du destinateur, va faire avancer le
récit, par ses actions, qui toutes tendent à obtenir ou à atteindre l'objet.
 L'objet, ou but : c'est l'objectif final à atteindre, marquant le passage des péripéties à la situation finale. Il
peut également être ce qui permet de passer de la première situation sus-citée à la seconde. Il est donc soit
de nature matérielle (objet par exemple permettant de vaincre un ennemi) ou de nature narrative (par
exemple, victoire sur l'ennemi).
 Les adjuvants : ce sont ceux (ou ce qui) qui aident le destinataire à atteindre l'objet, par de grandes ou
petites actions. Il peut s'agir de personnages, d'animaux ou d'objets.
 Les opposants : à l'inverse des adjuvants, ils s'opposent à la quête du héros; mais comme eux, ils peuvent
être animés ou pas.

 Situation initiale, qui présente les éléments nécessaires à la mise en route du récit et à la compréhension de
celui-ci ; dans un récit au passé, les verbes y sont souvent à l'imparfait, la situation du héros n'évolue pas
elle reste stable
 Élément déclencheur, dit aussi élément perturbateur, qui modifie la situation initiale et fait perdre
l'équilibre de cette dernière, cet évènement est souvent raconté au passé simple et est introduit par un
connecteur temporel ;
 Déroulement (toutes les actions), qui sont les évènements provoqués par l’élément modificateur et qui
entraînent la ou les actions entreprises par les héros pour atteindre leur but ; dans un récit au passé, les
verbes y sont souvent au passé simple ;
 Élément de résolution (dénouement), qui met un terme aux actions et conduit à la situation finale ;
 Situation finale, qui est le résultat, la fin du récit.

Ziad

Lycée Maouch Idris Année scolaire :2017 /2018


Classes : 1ére A.S/L1-2 Composition du Troisième Trimestre

Le poisson
Ce ne fut que vers huit heures du soir, quand la nuit allait lui sauter à la gorge, comme un chat sauvage, que le
pêcheur sentit soudain le froid.
Il était arrivé devant ce plan d’eau à l’aube, il n’avait pas pris le moindre poisson. Il ne voulait pas rentrer
bredouille. Il accrocha un nouvel hameçon à sa ligne, la lança et se mit à penser. Il se demanda pourquoi il était venu
là, comment il était arrivé jusque-là, pourquoi il s’obstinait, et il ne trouva pas de réponse à ses questions
relativement complexes.
Il en était là quand soudain son bouchon plongea sous l’eau. Il avait enfin accroché un poisson. Un gros poisson
sans doute parce qu’il n’arrivait pas à l’arracher à l’eau. Cela dura longtemps, cette lutte. Mais le poisson résistait. Et
le pêcheur résistait aussi. Un seul fait lui importait : il avait enfin pris quelque chose alors que, depuis ce matin, il
n’avait rien pris. Quelque chose d’énorme puisque ça lui résistait alors qu’il tirait de toutes ses forces. A minuit, il
tirait toujours. Epuisé, glacé, essoufflé. A l’aube du lendemain, alors qu’il respirait à peine, il vit enfin le poisson
qu’il avait harponné. Il sortait en effet des eaux. C’était une chose translucide, apparemment molle, qui ne semblait
pas avoir de contours, mais qui pesait de tout son poids alors qu’elle ne semblait pas avoir de réalité. Et l’homme
tirait toujours, alors qu’il n’avait plus de force en lui.
Jusqu’au moment où, soudain, il bascula en avant, vers l’eau.
On ne retrouva le pêcheur que quelques jours plus tard, noyé, boursouflé entre deux gerbes d’algues, toujours
accroché à sa ligne.
Ce qu’il avait cru retirer des eaux, c’était la mort.
Pas un simple poisson.
Jacques Sternberg, Contes glacés,
Espace Nord, © éditions Labor, 2006.

- Compréhension :
1. Ce texte est :
- Un conte !
- Une fable !
- Une nouvelle !
Encadrez la bonne réponse.

2. Définissez le cadre spatio-temporel de l’histoire avec précision.


Lieu : .............................................................
Temps : .........................................................

3. Quels sont les personnages en présence dans le texte ? Précisez le personnage principal.
Les personnages en présence : ……………………………………………………...
Le personnage principal : ………………………………………....

4. Que voulait faire l’homme ? Pourquoi il s’obstinait ? (Réponse claire et reformulée).


 .....................................................................................................................................

 .....................................................................................................................................

5. L’homme a passé une longue journée, relevez du texte (03) adjectifs qui le caractérisent.
 .....................................................................................................................................

6. « Il ne voulait pas rentrer bredouille », l’expression en gras signifie :


- Rapporter beaucoup de poissons.
- Rapporter peu de poissons.
- Rien rapporter de la pêche.
Encadrez la bonne réponse.

7. Relève du texte deux articulateurs chronologiques (de temps)


 ……………………………… / ……………………………………….

8. Dégagez le schéma actantiel de cette histoire


Le destinateur
Le
....................... L’objet destinataire
....................... ....................... .......................
............. ....................... .......................
............. ............

Les adjuvants Les opposants


Le héros .......................
.......................
....................... .......................
.......................
....................... ............
............
............

9. Mettez les verbes du passage suivant aux temps qui conviennent :


Les herbes (bouger) …………………… et une forme allongée (apparaître) …………………… au-dessus.
L’éléphant (avancer) …………………… avec rapidité. Il (arriver) ………………….. bientôt à une clairière et on
(pouvoir) …………………….. le voir tout entier. Il (être) ………………… gigantesque et (porter)
………………………. deux défenses blanchâtres.
Il y avait une fois un paysan adroit et rusé, dont les bons tours étaient connus à plusieurs lieues à la ronde. La
plus plaisante de ses malices est celle à laquelle le diable lui-même se laissa prendre, à sa grande confusion.
Un soir que notre paysan se disposait à regagner son logis, après avoir labouré son champ pendant une bonne
partie de la journée, il aperçut, au milieu des sillons qu’il avait tracés, un petit tas de charbons embrasés.
Il s’en approcha plein d’étonnement, et vit un petit diable tout noir, qui était assis au milieu des braises ardentes.
— Il me semble que tu es assis sur ton trésor, lui dit le paysan.
— Tu devines juste, répondit le diable, sur mon trésor qui contient plus d’or et d’argent que tu n’en as vu depuis
que tu es au monde.
— Ce trésor se trouve dans mon champ ; en conséquence, il m’appartient, reprit le paysan.
— Il est à toi, repartit le diable, si pendant deux années tu consens à partager ta récolte avec moi : j’ai assez
d’argent comme cela, je désirerais maintenant posséder quelques fruits de la terre.
Le paysan accepta le marché.
— Pour éviter toute contestation lorsque viendra le partage, ajouta le rustre matois, il sera entendu que tout ce qui
sera sur terre t’appartiendra; à moi, au contraire, tout ce qui sera au-dessous du sol.
Le diable souscrivit volontiers à ces conditions. Cependant notre rusé paysan sema tout son champ de raves.
Quand l’époque de la récolte fut arrivée, le diable se présenta et voulut emporter sa part du produit, mais il ne
trouva que des feuilles jaunes et flétries. Quant au paysan, il déterra tout joyeux ses raves.
— L’avantage a été pour toi cette fois-ci, dit le diable, mais la fois prochaine ce sera mon tour. J’entends qu’à la
future récolte ce qui se trouvera sous terre m’appartienne ; à toi, au contraire, ce qui sera au-dessus du sol.
— C’est dit, répondit le paysan.
Cependant quand le temps des semailles fut venu, le paysan sema, non plus des raves, mais du froment. La
moisson étant mûre, notre rusé compère retourna au champ et coupa au pied les tiges des épis, si bien que lorsque
le diable arriva à son tour, il ne trouva plus que les pointes de la paille et les racines. Dans sa rage et sa confusion,
il alla se cacher au fond d’un abîme.
C’est ainsi qu’il faut berner les renards, dit le paysan, en allant ramasser son trésor

Le vieux grand-père et le petit-fils

Il y a bien longtemps dans une petite famille, un homme très vieux dont les yeux étaient devenus troubles,
l'oreille dure et dont les genoux tremblaient. À table, (il pouvait à peine tenir sa cuillère), répandait de la
soupe sur la nappe et il en laissait même échapper de sa bouche. Son fils et la femme de celui-ci en prirent du
dégoût. Aussi, le reléguèrent- ils derrière le poêle dans un coin où ils lui servaient dans une vieille écuelle*
en terre à peine de quoi apaiser sa faim. (Le vieillard regardait souvent avec tristesse du côté de la
table et ses yeux se mouillaient).

Un jour, ses mains tremblantes ne purent pas même tenir sa petite écuelle ; elle tomba à terre et se brisa.
La jeune femme le gronda, mais il ne répondit rien et se contenta de soupirer. Elle lui acheta une écuelle de
bois de quelques sous dans laquelle on lui donna à manger désormais.
Quelques jours après, le père et la mère virent leur fils âgé de quatre ans occupé à rassembler à terre
quelques planches.
- « Que fais-tu là ? » lui demanda le père.
- « C'est une petite écuelle, où mangeront père et mère demain quand je serai grand. » répondit
l'enfant.
Le mari et la femme se regardèrent un instant sans rien dire, puis ils se mirent à pleurer. Ils reprirent
désormais le vieux grand-père à leur table. Il mangea avec eux et ils ne le grondèrent plus quand il lui
arrivait de répandre un peu de soupe.
Frères Grimm (éd. Flammarion)
*écuelle = assiette large et creuse
QUESTIONS

1. Le narrateur est-il :
 Un personnage du récit ?
 Extérieur au récit ? Recopiez la bonne réponse.
2. Relevez les personnages de cette nouvelle
3. Le grand-père était :
 un homme doué
 un homme fragile
 un homme robuste Recopiez la bonne réponse.
- Justifiez votre réponse à partir du texte.

4. Le vieillard avait cassé sa petite écuelle. Quelle était la réaction de la femme ?


5. Remplissez le tableau par ces éléments : gronda, tristesse, dégoût, soupiré, très vieux, pleuré.
Le grand-père

2. Pourquoi l'enfant a-t-il rassemblé les planches ?quelle était la réaction de ses parents ?
7. « Il mangea avec eux et ils ne le grondèrent plus ... » * A qui renvoient les pronoms soulignés ?
8. « La jeune femme le gronda, mais il ne répondit rien et se contenta de soupirer. »
Réécrivez cette phrase en commençant par : Les jeunes femmes…………..
9. transformez les phrases soulignées dans l’autre style
10. Dégagez le schéma structurel du texte
11. Quelle est la valeur de l’imparfait dans les phrases entre parenthèses ?

12. Recopiez parmi les phrases suivantes celle qui serait la morale de cette histoire :
a- Ne jamais faire de la peine aux autres, car un jour vous en subirez les conséquences.
b- Il faut faire son devoir sans préoccuper des critiques.
c- On subit souvent le mal qu’on a voulu faire à autrui.
La nuit était épaisse et grondante d’orage. Véronique, dont la voiture était tombée en panne, rejoignait à pied et
à travers bois, la maison isolée où elle habitait.
Soudain, à la lueur d’un éclair, elle entrevit une forme noire qui s’avançait vers elle. Terrorisée, elle se mit à
courir ; la forme bondissait à sa poursuite. Elle accéléra sa course ; haletante, elle sentait la présence se rapprocher
de seconde en seconde. Un cri ; puis le bruit d’une chute dans la broussaille. Véronique venait de trébucher contre
une branche morte et elle gisait au sol. En trois bonds, la bête fantastique fut sur elle… Pyrrhus ! Mais oui, c’était
son chien, son propre chien qui l’avait flairée dans la nuit !

Encore chancelante d’émotion, elle rejoignit sa maison avec son chien qui gambadait autour d’elle.
D’après Robert Besson, Guide pratique de la communication, éd. Casteilla, 1998
QUESTIONS

I/ COMPREHENSION DE L’ECRIT

1) Le narrateur de ce texte est :


- extérieur à l’histoire
- personnage de l’histoire
- auteur-narrateur-personnage (Recopiez la bonne réponse.)
2) L’histoire racontée
a) se passe où ? / b) quand ?
3) Ce récit est …
- vraisemblable
- invraisemblable (Recopiez la bonne réponse)
4) Véronique a rencontré un problème. Lequel ?
5) « …une forme noire s’avançait vers elle. » De quoi s’agit-il en réalité ?
6) Véronique avait eu peur. Quel est le terme qui le montre ?
7) Relevez dans le paragraphe 2
a) Un adjectif qualificatif.
b) Une proposition subordonnée relative.
8) « …son propre chien qui l’avait flairée… » A qui renvoie le pronom souligné ?
9) « Soudain, à la lueur d’un éclair… » Vous remplaceriez le terme souligné par : a)Brusquement
b) Franchement
c) Doucement. (Recopiez la bonne réponse.)
10) « La nuit était épaisse et grondante d’orage. »
Mettez cette phrase au passé simple
11) Proposez un titre.

II/ PRODUCTION ECRITE


Sujet 1: Faites le résumé de ce texte.
Sujet 2 : Un jour, vous avez eu peur, très peur… Racontez.
Un beau mariage

Trois visiteuses s’en furent de maison en maison, un crieur public sillonna la ville pour annoncer les noces.
Aïni et ses trois enfants : Aouicha, Omar, Meriem devaient passer la nuit chez tante Hasna ; le garçon se refusa d’abord à
l’admettre. Ce qu’on avait parlé de ce mariage ! Dans l’esprit d’Omar, il faisait partie de ces évènements dont on se gargarise
jusqu’à la déraison mais qui ne sauraient avoir lieu. C’était trop beau, trop grand.
Par-dessus le marché, Aouicha revenait de là-bas et leur énumérait les plats qu’on préparait, Aïni et les petits, qui
l’écoutaient, n’en croyaient pas leurs oreilles. Aouicha se mit à jurer ; ils savaient bien qu’on servait tout cela dans les
mariages riches !…
Mais qu’ils fussent du nombre des invités voilà qui confondait leur imagination. Du coup, l’importance de ces épousailles
se fit hallucinante.
Ils restèrent tous les quatre muets un instant. Même Aouicha avait l’air stupéfaite.
Ce n’est pas tout, dit subitement Aïni.
Elle aussi avait été plongée durant quelques secondes, dans ce songe ; avec brusquerie, elle en écartait les filaments
lumineux.
Ce n’est pas tous les enfants. Ecoutez bien ce que va dire votre mère.
Goûtez aux plats qu’on vous présentera là-bas, mais touchez-y à peine.
Bouh, Ma ! Gémit Aouicha.
Vous m’avez entendue ? Du bout des doigts. J’aurai l’œil sur vous.
Les enfants parurent accablés. Ils l’examinèrent. Dans un souffle, d’une voix changée, Aïni chuchota :
Je ne veux pas qu’on dise que mes enfants meurent de faim… Que nous allons à ce mariage pour manger. Si pauvre qu’on
soit, on est obligé d’avoir sa fierté.
« Pour des gens comme nous, songeait Omar, vivre signifie manger, et le bonheur de vivre, le bonheur de manger.
Les propos de sa mère bourdonnaient dans sa tête.
Une petite fierté est bien nécessaire dans une vie comme la nôtre. Il faut porter la tête haute et aller au-devant des gens.
Mouloud FERAOUNE « Dar Sbita »
Compréhension :
1. Ce texte est :
 Un récit
 Une interview.
 Une nouvelle
 Un poème

Recopiez deux bonnes réponses


2. Recopiez les deux bonnes réponses :
 Aïni et ses enfants avaient une vie paisible
 Aïni et ses enfants sont invités à une fête de mariage
 Omar rêve de gouter les plats à manger dans cette fête de mariage
 Aïni prévient ses enfants de ne pas montrer leurs fierté devant les convives
3. Relevez les mots qui renvoient au « mariage » et « la nourriture »
4. Quelles sont les recommandations d’Aïni à ses enfants ?
5. Pour Omar cet événement est :
Irréalisable.
Réalisable Recopiez la bonne réponse puis justifiez par une expression du texte.
6. Relevez l’adjectif qui exprime la réaction des enfants vis-à-vis des propos de leur mère.
7. « J’aurai l’œil sur vous » : cette expression veut dire :
 Surveiller de très près et avec attention
 Ne pas faire attention
 Ne pas avoir l’œil centré sur le bon objet.
Recopiez la bonne réponse
8. A quoi ou à qui renvoient les mots soulignés dans le texte ?
9. Classez les idées suivantes selon leur ordre d’apparition dans le texte
 Recommandations d’Aïni à ses enfants
 Déception des enfants suite aux avertissements de leur maman
 Préparatifs du mariage et stupéfaction des enfants.
 Annonce de l’invitation au mariage chez tante Hasna.
10. Quelle morale (leçon) avez-vous appris de cette histoire ?

Un soir où il faisait un temps affreux, et où on ne voyait rien à cause de la pluie, du vent et de la nuit qui était venue à trois
heures, je ramenais mes moutons, tout en répétant qu’il devait en manquer un. […] Je m’étais bien gardé de les compter,
mais j’étais sûr qu’ils n’y étaient pas tous. Un mouton qui manque sur trente, cela se connaît tout de suite. Mais ce soir-là, je
manquais de courage. J’étais gelé. Il me semblait qu’une fois dans la cuisine, bien au chaud, tout s’arrangerait et que le
mouton finirait par se retrouver.
Je ne sais pas quelle heure il était, mais au milieu de la nuit, regrettant ma conduite, je passai mon pantalon, mon gilet
de laine, et je vins réveiller ma sœur. « Françoise, lui dis-je doucement à l’oreille, en même temps que je lui touchais le bras,
il y a une brebis de perdue. » J’avais peur qu’elle se mit à crier, mais il n’y avait pas de danger. Elle me dit tout bas : « Le
père le soit-il ?
- Non.
- Eh bien ! Il faut essayer de la retrouver avant le jour. »
Et ma sœur se lève doucement, s’habille, met ses bas, m’envoie prendre une veste et une pèlerine, allume la lanterne et me
pousse dehors […]. On chercha de droite, de gauche, buisson par buisson, dans les fossés, dans les chemins, toujours rien…
D’après G. NIGREMONT, Jeantou le Maçon creusois, éd. Hachette, p. 105

QUESTIONS

I/ Compréhension de l’écrit

1) Dans ce récit, les faits sont vraisemblables - invraisemblables - fantastiques ? Recopiez la bonne réponse.

2) L’histoire se déroule en ville - à la campagne - en mer – sur une route, relevez un indice qui le montre ?

3) Complétez le tableau à partir des éléments ci - après ? allume la lanterne - regrettant ma conduite - allume la lanterne
Se lève doucement - manquais de courage – gelé – Pluit - temps affreux
Françoise Auteur (narrateur) la nuit

4) Un personnage fait preuve d’autorité dans ce texte ? relevez – le

5) La fille hésitait d’annoncer la disparition d’un mouton, relevez la phrase qui le montre

6) Recopiez l’élément perturbateur à partir de ces 3 énoncés

a) « regrettant ma conduite… »
b) « je manquais de courage. »
c) « il y a une brebis de perdue. »

7) Que remplacent les mots soulignés dans le texte ?

8) Relevez du texte un mot qui reprend « mouton »

9) L’animal n’a pas été retrouvé, relevez l’expression qui le confirme

II/ Expression écrite


Traitez un des deux sujets.
Sujet 1 : Résumez l’histoire en 90 mots.
Sujet 2 : Imaginez la suite du récit.
Support :
Pendant le rude hiver de 1860, il gela. La neige, s’étant mise à tomber dès le matin, redoubla vers le soir,
s’amassa durant toute la nuit, ensevelit presque la ville. Six heures sonnèrent ; dans les ténèbres, seule une forme
indécise vivait : une fillette de neuf ans, qui, réfugiée sous une porte, avait passé la nuit à grelotter, en s’abritant de
son mieux.
Elle était vêtue de loques, la tête enveloppée d’un lambeau de foulard, les pieds nus dans de gros souliers
d’homme. Pour elle c’était le bout de la terre, plus personne ni plus rien, l’abandon dernier, la faim qui ronge
comme un ver, le froid qui tue, et dans sa faiblesse, elle cessait de lutter, il ne lui restait que le recul vers une douce
torpeur mortelle, les heures coulaient…
Rien ne la protégeait plus quand huit heures sonnèrent, et que le jour grandit. Soudain, une persienne qui
se rabattit en claquant lui fit lever la tête : une femme, la quarantaine, vit l’enfant […] puis dans un frisson, elle
referma la fenêtre. Sans pensées, l’enfant regardait toujours ce logis lorsque de nouveau, le bruit des persiennes
l’attira : cette fois c’était un homme qui, au rez-de-chaussée, se penchait à son tour et s’oublia à la regarder. Il se
tourna et eut un geste, sa femme le rejoignit : tous les deux, côte à côte, ne bougeaient plus, ne la quittaient plus du
regard. Le froid semblait augmenter, les passants, maintenant investissaient la rue sans un regard pour la pauvre
mendiante, elle s’enfonça plus dans l’encoignure de la porte, honteuse de son abandon comme d’une faute, quand,
tout à coup, elle reconnut la dame devant elle : « Petite, que fais-tu là ? Qui es-tu ? »Elle ne répondit point et se
cacha le visage. « Voyons, petite, tu ne peux pas rester là. ». Alors l’homme qui était sorti à son tour sur le seuil de
la maison murmura : « Prends- la donc, apporte-la. »
D’après E. Zola, Le rêve.
I- Compréhension : (13pts)
1. Ce texte est :
- Un fait divers
- Un conte
- Une nouvelle Recopier la bonne réponse

2. Où et quand se déroule l’histoire ?


3. L’auteur fait-il partie de l’histoire ?

4. Classez les mots et expressions dans le tableau ci-dessous :


Une fillette de neuf ans- Honteuse- Pieds nus- Pauvre mendiante- Vêtue de loques- Faible.
Portrait physique Portrait moral

5. Relevez trois mots ou expressions relatifs à « Froid »


6. A qui ou à quoi renvoient les mots soulignés ?
7. « Rien ne la protégeait plus quand huit heures sonnèrent » l’expression soulignée veut dire :
- huit heures restent – huit heures sont passées– l’horloge a sonné recopiez la bonne réponse
8. Pourquoi la petite fille s’est-elle réfugiée sous la porte d’une maison ?
9. La fin de l’histoire est : tragique – heureuse – intrigante ? recopiez la bonne réponse
10 – complétez le tableau :
Le héros :
L’objet : .
Les adjuvants :
Les opposants :
II- Production écrite :

Choisissez l’un des deux sujets :


1- La fillette est entrée dans la maison de couple. Qu’est ce qu’il va lui arriver ? Imaginez une suite (Une fin)
possible à ce récit (heureuse ou malheureuse).

La lune resplendissait sur la mer. Pas un souffle de vent. Les flots* étaient calmes. Pourtant, on voyait
au loin, une sorte de remous*. On aperçut bientôt des dauphins qui jouaient dans l’eau.
Arion, émerveillé regardait ce spectacle. Pour mieux le contempler, il s’approcha tout près du bord du
navire, se pencha mais, perdant l’équilibre il tomba dans la mer…Son corps allait disparaître sous les flots
quand les dauphins arrivèrent à toute vitesse. Ils se glissèrent sous lui et le soulevèrent. Arion fut d’abord
complètement affolé. Mais les dauphins le transportaient sans peine. Ils l’entouraient avec sympathie, ils
se relayaient pour le porter. Enfin, ils approchèrent du rivage. Alors, d’eux d’entre eux quittèrent le
troupeau et vinrent doucement déposer Arion sur la plage. Le poète était sauvé ! Sur la mer parfaitement
calme, leur mission accomplie, les dauphins s’éloignaient.
D’après Plutarque, Le Banquet des sept sages.

* Les flots : la mer, l’eau de la mer.


*Remous : Mouvement massif.
Questions :
I) Compréhension :
1- La scène se passe : A midi en mer - La nuit en mer - L’après-midi en mer

2- Arion fut complètement affolé.


« Affolé » veut dire :
- Emerveillé
- Emu Recopiez la bonne réponse
- Terrifié

3- Dégagez la structure du récit :


Schéma narratif / Schéma actantiel.
4- Relevez deux mots du champ lexical de « mer ».

5- Recopiez les bonnes réponses :


a- Arion savait nager
b- Les amis d’Arion participaient à son sauvetage.
c- Les dauphins jouaient au large.
d- Les dauphins sauvèrent la vie.

6- Complétez le tableau à partit des mots et expressions suivantes : calmes – déséquilibré – émerveillé –
Agitait – sauveurs – rapides – sympathiques -
La mer Les dauphins Arion

7- Arion se demanda si c’était vraiment des dauphins.


- Réécrivez la phrase ci-dessus en commençant ainsi :
Arion se demanda : « … ».
8- Cette histoire a une fin : tragique – joyeuse – désolante Recopiez la bonne réponse
Lorsque j’étais enfant, on m’envoyait chaque année passer les grandes vacances chez mon oncle. C’était un nomade qui vivait dans
les hauts plateaux du sud algérien. Il possédait un immense troupeau de chameaux et de moutons. Rien ne me paraissait aussi beau que le
retour des troupeaux au crépuscule. Un grand bonheur me réchauffait lorsque je voyais mon oncle assis devant sa tente, les jambes
croisées et souriant dans sa barbe blanche à l’apparition des bergers.
Ma première grande peur arriva vers ma onzième année : un des chameaux qui d’habitude était très calme et se laissait tranquillement
guider " par le bout du nez " par un enfant, devint subitement enragé, fou furieux. et je ne sais pourquoi, il s’en prit à moi. Il me
poursuivit en poussant de sourds grognements, une affreuse bave rouge s’échappant de ses lèvres. Je me sauvais mais il me suivait
partout. Je faisais de brusques écarts pour lui échapper mais il courait très vite. Soudain, un vieux sloughi, un pur lévrier couleur chamois,
s’élança derrière le chameau. Il lui mordit les pattes et le força à détourner contre lui sa colère. Alors, le chameau m’abandonna et
poursuivit le lévrier.
Affalé à terre, exténué, le souffle coupé, je regardais les deux animaux disparaître au loin : je l’avais échappé belle. Une heure après, je
vis le chien revenir tranquillement s’étendre à l’ombre. Je me levais et j’allai m’étendre près de lui. Pour le remercier de m’avoir sauvé la
vie, je le caressai avec douceur.
Abdelhamid Baitar "Je suis algérien" (éd S.N.E.D)
Questions
I - Compréhension : (07pts)
1-L’auteur est t-il narrateur et personnage de cette histoire ? Si oui, relevez un indice de sa présence
2- « Rien ne me paraissait aussi beau que le retour des troupeaux au crépuscule
- La scène se passe la fin de l’après midi - Le début de la journée - La fin de la matinée
3-« -Complétez le tableau suivant en employant les mots et les expressions donnés dans la liste
suivante : chamois, jambes croisées, vieux ; fou furieux ; nordiste ; de sourds grognements, barbe
blanche.
Description de l’oncle Description du chameau Description du lévrier

4- Le garçon éprouvait un sentiment de joie, relevez le mot qui le montre


5- " Un des chameaux qui d’habitude était calme devint subitement enragé. «Cet énoncé veut dire que :
a) Le chameau est devenu soudainement irrité.
b) Le chameau est devenu soudainement doux.
c) Le chameau est devenu soudainement affectueux. Recopiez la bonne réponse.
6- A qui renvoient les mots soulignés dans les passages suivants :
« Le chameau a poursuivi l’enfant qui a couru de toutes ses forces pour lui échapper.» « Ils ne se sont plus quittés. »
7- Relevez un mot et deux expressions relatifs au mot « Fatigue »
8- Complétez le tableau :
S. initiale Elément perturbateur Péripéties (actions) Elément réparateur S. finale

9-« Il lui mordit les pattes et le força à détourner contre lui sa colère. Alors, le chameau m’abandonna et poursuivit le lévrier. »Réécrivez la phrase en
remplaçant « il »par son pluriel
10- Complétez le passage suivant par ce qui est proposés dans la liste ci-dessous :
Sud du pays ; chien, quand, fou furieux, attaqua ; heureusement
Un jour......... j’étais enfant, j’allais chez mon oncle au ........., une de ses bêtes enragées m’......... subitement, ......... un......... m’a sauvé la vie en
détournant l’attention du.........animal
11- Classez les éléments suivants selon le tableau : Sauvetage du garçon, le Sloughi ; l’oncle, le
garçon, le chameau.
Le destinateur Le destinataire La mission Le héros L’adjuvant L’opposant

III - Expression écrite : (07pts) - Remettez en ordre la nouvelle suivante.


a-Un jour le pêcheur attrapa une carpe. Celle-ci lui proposa un marché :
- Si tu me laisses repartir, tu auras tout ce que tu voudras. -Affaire conclue, répondit le pêcheur.
b-La carpe exauça encore ce souhait. Elle voulut ensuite habiter dans un château et être reine du pays. La carpe accepta mais pour la dernière fois.
c-Aussitôt arrivé chez lui, il conta l’aventure à sa femme. Celle-ci demanda une maison. L’homme retourna au lac et présenta le souhait de son épouse.
La carpe exauça ce souhait sur le champ. Le pêcheur et sa femme poussèrent des cris de joie en voyant la belle petite maison. Hélas, la femme du
pêcheur qui avait goûté à la richesse voulut, quelques mois plus tard, habiter dans une magnifique demeure.
d- La femme patienta de longs mois sans rien demander, mais un jour, elle demanda à son mari d’aller voir la carpe, car elle voulait habiter la lune. Le
pauvre homme y alla.
e- La carpe, très courroucée, fit un geste et le pêcheur et sa femme se retrouvèrent dans leur petite cabane aussi pauvres qu’auparavant. Quant à la
carpe, elle disparut pour toujours
f- Texte recueillis par G. Baroud.
g- Il était une fois un pêcheur qui vivait à la campagne avec sa femme. Ils habitaient une pauvre cabane.

Il était une Fois une veuve qui avait deux filles : l'aînée était désagréable et orgueilleuse, la cadette au contraire douce et honnête.
La mère, qui adorait sa fille aînée, détestait la cadette et la faisait manger à la cuisine et la faisait travailler sans cesse.
Un jour où la cadette puisait de l'eau à la fontaine, une pauvre femme s'approcha d'elle et la pria de lui donner à boire. La jeune fille
présenta gentiment sa cruche. Après avoir bu, la vieille femme qui était en réalité une fée, lui dit : « pour vous remercier de votre bonté, je
vous fais ce don : à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche une pierre précieuse. »
Lorsque la fille revint chez elle, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine. La jeune fille ouvrit la bouche pour s'excuser et
aussitôt deux perles et deux diamants en sortirent. Surprise, la mère voulut savoir ce qui s'était passé ; lorsque la cadette lui raconta son
histoire, la mère envoya sa fille aînée à la fontaine, espérant que la bonne femme lui ferait le même don.
Mais la fille aînée était si désagréable et si orgueilleuse que lorsque la pauvre femme vint ver elle, lui demandant à boire, elle refusa et
lui répondit méchamment. La vielle femme lui dit alors : « Pour vous punir de votre méchanceté, je vous fais ce don : à chaque parole que
vous direz, il vous sortira de la bouche un serpent. ».
Dès que sa mère l'aperçut, elle lui cria : « Eh bien ! Ma fille ! »
« Eh bien ! Ma fille ! » .Lui répondit la méchante fille, et deux serpents s'échappèrent de sa bouche.
Sa mère fut si effrayée qu'elle la chasse de chez elle .La malheureuse s'en alla mourir au coin d'un bois. Quant à la cadette, elle était si
douce et si bonne, que le fils du roi l'épousa, ils vécurent heureux très longtemps.
Charles Perrault
A 1 Compréhension 06pnts
1- Recopiez la bonne réponse
Dans le texte l'auteur nous donne à lire : -Un fait divers - Un conte - Un poème
2- Répondez par vrai ou faux :
a- La veuve avait deux filles. b- Elle les aimait toutes les deux. c- La cadette était douce et honnête. d- La mère détestait la cadette.
e- La fée récompensa la cadette pour sa bonté. f- La fée punit l'aînée pour sa méchanceté. g- A la fin, la cadette épousa le fils du roi et
vécurent heureux.
2-
3- «qui adorait sa fille aînée » Aînée veut dire : a - Plus âgée b - Moins âgée c- plus jeune
4-
l-Conjuguez les verbes entre parenthèse aux temps qui conviennent :
TI (être) une fois, un roi qui (vivre) avec ses trois filles dans un grand et beau château. Un beau matin, les trois sœurs (partir) se promener
mais (s'attarder) dans la forêt. Un dragon les enleva.
2- Mettez la phrase suivante au discours indirect :
Le professeur dit: " j'espère vous revoir l'année prochaine"
D - Expression écrite (04 points)
Utilisez les éléments donnés dans le tableau ci-dessous pour rédiger un court récit:
Phase Initiale Elément modificateur Transformation Résolution Phase Finale
Le renard est au Le bouc se présente Ruse du renard Le bouc Le renard se
fond du puits pour obtenir descend libère
l'aide du bouc
Ma grande peur
Lorsque j’étais enfant, on m’envoyait chaque année passer les grandes vacances chez mon oncle. C’était un nomade qui
vivait dans les hauts plateaux du sud algérien. Il possédait un immense troupeau de chameaux et de moutons. Rien ne me
paraissait aussi beau que le retour des troupeaux au crépuscule. Un grand bonheur me réchauffait lorsque je voyais mon
oncle assis devant sa tente, les jambes croisées et souriant dans sa barbe blanche à l’apparition des bergers.
Ma première grande peur arriva vers ma onzième année : un des chameaux qui d’habitude était calme et se laissait
tranquillement guider « par le bout du nez » par un enfant, devint subitement enragé, fou furieux. Et je ne sais pourquoi il
s’en prit à moi. Il me poursuivit en poussant de sourds grognements, une affreuse bave rouge s’échappant de ses lèvres. Je
me sauvais mais il me suivait partout. Je faisais de brusques écarts pour lui échapper mais il courait très vite. Soudain, un
vieux *sloughi, un pur lévrier couleur chamois, s’élança derrière le chameau. Il lui mordit les pattes et le força à détourner sa
colère contre lui. Alors, le chameau m’abandonna et poursuivit le lévrier.
Affalé à terre, exténué, le souffle coupé, je regardais les deux animaux disparaître au loin : je l’avais échappé belle. Une
heure après, je vis le chien revenir tranquillement s’étendre à l’ombre. Je me levai et j’allai m’étendre près de lui. Pour le
remercier de m’avoir sauvé la vie, je le caressai avec douceur.
Abdelhamid Baitar « Je suis algérien » (éd. SNED).
*Un sloughi, un lévrier : race de chien.
Questions
I-Compréhension de l’écrit : (14 pts)
1-Ce récit est :
 Une nouvelle fantastique
 Une biographie romancée.
 Un conte.
Recopiez la bonne réponse.
2-Qui est le personnage principal ? Justifiez votre réponse.
3-L’enfant était heureux parce qu’il :
 appréciait le désert,
 accompagnait les bergers,
 aimait la vie paisible que menait son oncle.
Recopiez la bonne réponse.
4-Quel est l’événement narré ? Où se passe-t-il ?
5-L’enfant a vécu des moments de terreur, à quoi cela est du ?
6-Classez les sentiments éprouvés par le personnage dans le tableau ci-dessous :
L’admiration / la fatigue / la reconnaissance / la peur / le bonheur.
Avant l’événement Pendant l’événement Après l’événement

……………………………. …………………………… ………………………….

7-Comment se termine l’histoire ?


8-« Il lui mordit les pattes. » (2ème paragraphe).
A quoi renvoient les pronoms soulignés.
9-Proposez un autre titre à ce récit.
II-Production écrite : (06 pts)
-Retrouvez l’ordre chronologique des actions suivantes et rédigez le récit.
1-la plume magique.
2-Il envoya son fils chercher une plume magique gardée par un terrible dragon.
3-Après de nombreuses épreuves et une lutte avec le dragon.
4-Un roi très aimé de ses sujets était sur le point de mourir.
5-Le roi était guéri et tout son peuple acclama le jeune homme.
6-Le prince s’empara de la plume et la rapporta à son père.
7-Seule cette plume pouvait le guérir.

Je m'approchais de mon père. Il se débarrassa des deux poulets. Il les posa à même le sol. Ils avaient les pattes liées par
un brin de palmier. Ils se mirent à battre des ailes, à pousser des gloussements de terreur. Mon père m'intimidait. Je le trouvais
changé. Son visage avait pris une couleur terre cuite qui me déconcertait. Sa djellaba sentait la terre, la sueur et le crottin.
Lorsqu'il passa ses mains sous mes aisselles et me souleva à la hauteur de son turban, je repris entièrement confiance et
j'éclatai de rire. Ma mère sortit de sa torpeur. Elle rit comme une petite fille, s'empara des poulets pour les emporter à la
cuisine, revint aider mon père à vider son capuchon qui contenait des œufs, sortit d'un sac de doum un pot de beurre, une
bouteille d'huile, un paquet d'olives, un morceau de galette paysanne en grosse semoule. Prise d'une fièvre d'activité, elle
rangeait nos richesses, soufflait sur le feu, allait, venait d'un pas pressé sans s'arrêter de parler, de poser des questions, de me
gourmander gentiment.
Installé sur les genoux de mon père, je lui racontais les événements qui avaient meublé notre vie pendant son absence. (...)
Les voisines faisaient à haute voix des vœux pour que notre bonheur soit durable et notre santé prospère.
Des you-you éclatèrent sur la terrasse. Des femmes venues des maisons mitoyennes manifestaient ainsi, bruyamment, la part
qu'elles prenaient à notre joie. Ma mère ne cessait de remercier les unes et les autres.
A. Étude de texte : (10 pts)
Lisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Recopiez et complétez le tableau suivant :
2) Pour situer ce texte, dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses :
a. Le père du petit garçon s'appelle Abdeslem.
b. II a quitté la maison pour travailler dans une usine.
c. Pendant l'absence du père, le petit garçon et sa mère avaient tous les moyens pour vivre aisément.
d. Le petit garçon était malheureux après le départ de son père. (0,25 x 4) 1 pt
3) L'enfant constate que son père a changé.
Relevez dans le texte deux énoncés qui le montrent. (0,5 x 2) 1 pt
4) À l’ occasion du retour du mari, la mère devient très active.
Nommez quatre actions ou activités qu'elle fait. (0,25 x 4) 1 pt
5) Relevez dans le texte quatre termes appartenant au champ lexical de la « nourriture ». (0,25 x 4) 1 pt
6) En vous référant au texte, dites à qui ou à quoi renvoient les pronoms soulignés :
-« Il les posa à même le sol » ;
-« Je le trouvais changé ». (0,5 x 2) 1 pt
7) « Elle rit comme une petite fille ».
La figure de style utilisée dans cet énoncé est :
a. Une métaphore
b. Une répétition
c. Une comparaison
Recopiez la bonne réponse 1 pt
8) Les voisines sont, elles aussi, heureuses à l'occasion du retour du père.
Relevez dans le texte deux énoncés qui montrent ce qu'elles font dans ce sens. (0,5 x2) 1 pt
9) Au moment où la mère rangeait ce que le père avait rapporté, où se trouvait le petit garçon ?
Que faisait-il ? (0,5x2) 1 pt
10) a) À votre avis, faut-il bien se comporter avec les voisins ?
b) Pourquoi ? (0,25x2) 1 pt
B. Production écrite : (10 pts)
Sujet :
On dit que les voisins, aujourd'hui, ne sont plus ce qu'ils étaient autrefois : ils aidaient les vieux, les veuves et se comportaient
bien avec les enfants.
Aujourd'hui, chacun ne pense qu'à ses propres intérêts.
Partagez-vous ce point de vue ?
Développez votre réflexion en vous appuyant sur des arguments et des exemples précis.
Lors de la correction, on tiendra compte des indications contenues dans le tableau suivant :

- Malheur! Malheur! Etre abandonnée de son mari et vivre avec un fils affublé d'une tête de mule est un si triste sort qu'on n'oserait pas le
souhaiter à son ennemi. (...) Dieu! Écoute mes pleurs! Exauce mes prières.
La porte du ciel devait être grande ouverte.
Zineb, partie faire une commission, revint tout essoufflée. Tout le monde l'entendit crier de la ruelle.
- Mère Zoubida! Mère Zoubida! Je t'apporte une bonne nouvelle, une bonne nouvelle !
Une bonne nouvelle ?
Ma mère s'arrêta de vitupérer contre moi. Zineb, suffoquée par l'émotion se planta au milieu du patio, tenta sans y parvenir d'expliquer ce
dont il s'agissait. Personne ne comprit le motif de son excitation. Les femmes avaient abandonné leur ouvrage. Elles regardaient qui par
une lucarne, qui par une fenêtre, Zineb gesticuler au milieu de la cour. Je quittai ma cachette. Zineb s'immobilisa épuisée. Toutes les
femmes se mirent à l'interroger. Elle releva la tête en direction de notre chambre et parvint à dire enfin :
- J'ai vu dans la rue... le Maâlem... Abdeslem!
Un silence incrédule accueillit cette déclaration.
Rahma le rompit :
- Que racontes-tu, petite menteuse?
- J'ai vu Ba Abdeslem, non loin du marchand de farine, près de la mosquée du bigaradier. Il tient deux poulets à la main. ( ...)
Kanza de sa chambre dit :
-Si ce que raconte Zineb est vrai, nous en sommes toutes très heureuses et nous souhaitons au Maâlem Abdeslem bon retour.
Ma mère ne disait rien. Elle me rejoignit dans notre chambre et restait au milieu de la pièce les bras ballants. Elle avait quitté la terre, elle
nageait dans la joie au point de perdre l'usage de sa langue.
Je me précipitai vers l'escalier. Je ne savais pas au juste où je me dirigeais. J'avais parcouru une dizaine de marches lorsque la voix de mon
père monta du rez-de-chaussée.
-N'y a-t-il personne, puis-je passer?
Le timbre n'en avait pas changé.
- Passe, Maâlem Abdeslem. Aujourd'hui est un jour béni. Dieu t'a rendu aux tiens, qu'il en soit loué, répondit Kanza la voyante.
- Dieu te comble de ses bénédictions, dit mon père.
Je rebroussai chemin. Je voulais le voir entrer dans la chambre. L'escalier me paraissait un lieu sombre, il n'était nullement indiqué pour
revoir mon père au retour d'un aussi long voyage. Ma mère n'avait pas bougé. Elle me parut un peu souffrante. Moi-même, je ne me
sentais plus très bien. Mon front se couvrit de gouttelettes froides et mes mains tremblaient légèrement. Le pas pesant de mon père
résonnait toujours dans l'escalier. Une ombre obscurcit la porte de notre chambre. Mon père entra.
Extrait de « La Boîte à Merveilles » d'Ahmed Sefrioui
QUESTIONS
I. ÉTUDE DE TEXTE (10 pts)
Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Ahmed Sefrioui est un écrivain marocain d'expression française.
Quand et où est-il né ? (0,25x2)
Citez une de ses œuvres (autre que « La Boîte à Merveilles ». (0,25).
Quand est-il mort ? (0,25).
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1905, 1915, 1984, 2004, à Fès, à Oujda, « Le Chapelet d'ambre »,
« Partir ». 1 pt
2) a) « La Boîte à Merveilles » est-elle une œuvre autobiographique ?
b) Pourquoi ? (0,5x2) 1 pt
3) D'après votre lecture de l’œuvre, pourquoi le mari de Zoubida a-t-il quitté sa famille ? 1 pt
4) D'après votre lecture de l'œuvre, pourquoi Sidi Mohamed s'est-il caché ? 0,5 pt
5) a) Relevez dans le texte quatre termes appartenant au champ lexical d'une habitation. (0,5x4)
b) Où se passe la scène ? 0,5 pt
6) Quelle nouvelle Zineb a-t-elle apportée à Zoubida ? 0,5 pt
7) Dans le texte, dégagez :
-Deux sentiments éprouvés par le narrateur.
-Deux sentiments éprouvés par sa mère.
Qu'est-ce qui est à l'origine de chacun des sentiments éprouvés ? 2 pts
8) Dégagez un trait de caractère de Maâlem Abdeslem dans cet extrait. 0,5 pt
9) a) Découpez le texte en deux parties.
b) Donnez un titre à chacune d'elles. 1 pt
10) Comment trouvez-vous la mère du narrateur dans cet extrait? 1 pt
II. PRODUCTION ÉCRITE (10 pts)

Notre navire avait jeté l’ancre sur la côte d'Afrique. La journée était belle, une brise fraîche venait de la mer. Mais vers le soir, le
temps changea ; on étouffait, un air chaud soufflait du Sahara. Avant le coucher du soleil, le capitaine monta sur le pont et ordonna à
l'équipage de se baigner. II y avait avec nous deux jeunes garçons ; ils sautèrent dans l'eau les premiers, ils filèrent au large et se mirent à
la course. L'un d'eux prit d'abord de l'avance sur son camarade, mais se laissa bientôt devancer, le père de l'enfant, un vieil artilleur*, était
sur le pont et admirait son fils. Le gamin ayant ralenti sa marche, le père lui cria : « Ne te laissa pas devancer. Fait encore un effort. »
Tout à coup, sur le pont, quelqu'un s'écria : « Un requin ! » Et tous, nous aperçûmes sûr l'eau le dos du monstre. Il nageait droit sur
l'enfant. « - Arrière ! Arrière ! Un requin ! » Criait l'artilleur. Mais ils ne l'entendirent point ; ils riaient, s'amusaient, nageaient plus loin et
riaient encore plus fort. L'artilleur, pâle, immobile, ne quittait pas les enfants des yeux. Les matelots détachèrent vivement une barque dans
laquelle ils se jetèrent et, ramant à briser les avirons, ils volèrent au secours des enfants, Mais ils étaient encore loin d'eux, tandis que le
requin était près. Les enfants n'avaient rien vu ni entendu, mais soudain, l'un d'eux se retourna. Nous entendîmes un cri d'épouvante, puis
ils se séparèrent. Ce cri tira l'artilleur de sa torpeur. Il courut, ajusta, visa et prit la mèche. Noirs tous restions pétrifiés d’horreur. Le coup
retentit, et nous vîmes le père retomber auprès de son canon*, en se cachant le visage de ses mains.
Pendant un moment, la fumée nous empêcha de voir ce qu'étaient devenus les enfants et le requin. Mais lorsque la fumée se dissipa,
nous entendîmes un doux murmure, qui se changea bientôt en un cri de joie générale. Le vieil artilleur découvrit son visage, se leva et
regarda la mer. Le ventre jaune du requin flottait sur les vagues et, un instant après, la barque ramenait les deux enfants à bord du navire.
Léon Tolstoï
Canon : tube d’une arme à feu.
Artilleur : militaire de l’artillerie.
Questions :
1/Ce récit est: a/surnaturel b/réaliste. c/imaginaire. Recopiez la bonne réponse.
2/Où se passent les événements relatés dans ce récit ? Justifiez votre réponse en relevant deux éléments qui le montrent.
La justification : ………………………………………………………………………………………
3/ « Les matelots détachèrent vivement une barque » .Dans cette phrase le mot souligné signifie :
a/Les poissons. b/ Les navires. c/ Les marins. Cochez la bonne réponse.
4/ « Et tous, nous aperçûmes sûr l'eau le dos du monstre. »
« Le gamin ayant ralenti sa marche. »
A qui renvoient les mots soulignés dans les phrases ci-dessus ?
• monstre →……………………
• Le gamin→…………………..
5/ Réponds par « vrai » ou « faux »
a/ Sur le navire, il y avait que le père et son fils.
b/ Les marins avaient aperçu un requin au milieu de la mer.
c/ Le père de l’enfant était un vieil artilleur.
d/ Le requin avait dévoré les deux jeunes garçons.
6/ Relevez du texte un passage descriptif et un autre narratif
Passage descriptif : ……………………………………………………………………………………..
Passage narratif : ………………………………………………………………………………………
7/ « Les matelots détachèrent vivement une barque dans laquelle ils se jetèrent et, ramant à briser les avirons, ils volèrent au secours des
enfants. »
Réécrivez cette phrase ainsi : « Le matelot……………………………………………………………
8/ Complète le tableau :
Situation initiale « ……………………………………………………..……………….. »
Le lieu ………………………………………………………………………….
Le temps ………………………………………………………………………….
Le but ………………………………………………………………………….
Les personnages …………………………………………………………………………..
Suites des événements « ………………………………………………………………………. »
L’élément modificateur ……………………………………………………………………………
La transformation ……………………………………………………………………………
L’élément de résolution ……………………………………………………………………………..
La situation finale « ……………………………………………………………………………»
……………………………………………………………………………..
9/ Proposez un titre au texte
.
Ma mère me calma
- Je t'emmène prendre un bain, je te promets un orange et un œuf dur et tu trouves le moyen de braire comme un âne !
Toujours hoquetant, je répondis :
- Je ne veux pas aller en Enfer.
Elle leva les yeux au ciel et se tut, confondue par tant de niaiserie.
Je crois n'avoir jamais mis les pieds dans un bain maure depuis mon enfance. Une vague appréhension et un sentiment de malaise m'ont
toujours empêché d'en franchir la porte. A bien réfléchir je n'aime pas les bains maures. La promiscuité, l'espèce d'impudeur et de laisser-
aller que les gens se croient obligés d'affecter en de tels lieux m'en écartent. Même enfant, je sentais sur tout ce grouillement de corps
humides, dans ce demi-jour inquiétant, une odeur de péché. Sentiment très vague, surtout à l'âge où je pouvais encore accompagner ma
mère au bain maure, mais qui provoquait en moi un certain trouble.
Dès notre arrivée nous grimpâmes sur une vaste estrade couverte de nattes. Après avoir payé soixante quinze centimes à la caissière nous
commençâmes notre déshabillage dans un tumulte de voix aiguës, un va-et-vient continu de femmes à moitié habillées, déballant de leurs
énormes baluchons des caftans et des mansourias, des chemises et des pantalons, des haïks à glands de soie d'une éblouissante blancheur.
Toutes ces femmes parlaient fort, gesticulaient avec passion, poussaient des hurlements inexplicables et injustifiés.
Je retirai mes vêtements et je restai tout bête, les mains sur le ventre, devant ma mère lancée dans une explication avec une amie de
rencontre. Il y avait bien d'autres enfants, mais ils paraissaient à leur aise, couraient entre les cuisses humides, les mamelles pendantes, les
montagnes de baluchons, fiers de montrer leurs ventres ballonnés et leurs fesses grises.
Je me sentais plus seul que jamais. J'étais de plus en plus persuadé que c'était bel et bien l'Enfer. Dans les salles chaudes, l'atmosphère de
vapeur, les personnages de cauchemar qui s'y agitaient, la température, finirent par m'anéantir. Je m'assis dans un coin, tremblant de fièvre
et de peur. Je me demandais ce que pouvaient bien faire toutes ces femmes qui tournoyaient partout, couraient dans tous les sens, traînant
de grands seaux de bois débordants d'eau bouillante qui m'éclaboussait au passage.
I. Compréhension : (10 points)
1) Titre de l’œuvre Auteur Genre de roman Époque des évènements
-Remplissez le tableau ci –dessus en vous référant à l’œuvre d’où le texte est tiré. (0,25x4)
2) D'après votre lecture de l’œuvre, quel métier (activité) exerce chacun de ces personnages ? (0,5x2)
-Abdallah, Lalla Kanza.
3) Dans le lieu où se trouvait le narrateur :
Vrai ou Faux
a- Les autres enfants étaient à l'aise.
b- Les femmes parlaient à voix basse.
c- Le narrateur y est venu tout seul.
d- Les femmes rangeaient leurs affaires dans des valises.
-Mettez une croix dans la case qui convient en vous référant au texte. (0,25x4)
4) Quels sentiments le narrateur éprouve-t-il dans le dernier paragraphe du texte ? (se limiter à deux sentiments) (0,5x2)
5) Dans ce même paragraphe (le dernier):
a) À quoi le narrateur compare-t-il ce lieu ? (0,5)
b) Justifiez votre réponse en vous limitant à deux indices. (0,25x2)
6) a)- Je ne veux pas aller en Enfer.
b) Dés notre arrivée, nous grimpâmes sur une vaste estrade couverte de nattes.
-Précisez le mode d'énonciation (le système énonciatif) utilisé dans chacun des deux énoncés ci-dessus. (0,5x2)
7) Relevez dans le texte :
a) quatre mots relatifs au champ lexical du « corps humain ». (0,25x4)
b) une phrase comportant une comparaison. (1 pt)
8) À votre avis, le narrateur a-t-il gardé un bon souvenir du lieu où il était ?
Justifiez votre réponse. (1pt)
9) D'après votre lecture du passage, quelle idée vous faites-vous du narrateur ? (1 pt)
II. Production écrite : (10 points)
Sujet:
De nos jours, les jeunes préfèrent quitter leur maison familiale après leur mariage, pour aller habiter ailleurs. Qu’en pensez-vous ?
Rédiger un texte dans lequel vous exprimez votre point de vue en l’illustrant par des exemples précis.

TEXTE :
Mon père, rassasié, but une gorgée d’eau, s'essuya la bouche, tira à lui un coussin pour s'accouder et demanda : - Avec qui t'es-tu encore
disputée ?
La phrase a eu sur ma mère un effet magique .Elle cessa de pleurer, releva la tête et, avec une explosion de fureur, s'adressa à mon père :
- Mais avec la gueuse du premier étage, la femme du fabricant de charrues ! Cette dégoûtante créature a souillé mon linge propre avec ses
guenilles qui sentent l'étable .Elle ne se lave jamais d’ordinaire, elle garde ses vêtements trois mois, mais pour provoquer une querelle, elle
choisit le lundi, mon jour de lessive, pour sortir ses haillons. Tu connais ma patience, je cherche toujours à aplanir les difficultés, je ne me
départis jamais de ma courtoisie coutumière ; je tiens cela de ma famille, sous sommes polis. Les gens qui nous provoquent par des paroles
grossières perdent leur temps .Nous savons conserver notre calme et garder notre dignité. Il a fallu cette pouilleuse ...
La voix de Rahma troua la nuit.
- Pouilleuse ! Moi ! Entendez-vous, peuple des Musulmans ? La journée ne lui a pas suffi, les hommes sont maintenant dans la maison et
pourront témoigner devant Dieu qui de nous deux a dépassé les limites des convenances.
Ce qui se passa après ne peut être décrit par des mots, Ce furent d'abord des cris aigus et prolongés, des vociférations, des sons sans suite
et sans signification .Chacune des antagonistes, penchée hors de sa fenêtre, gesticulait dans le vide, crachait des injures que personne ne
comprenait, s'arrachait les cheveux .Possédées du démon de la danse, elles faisaient d'étranges contorsions .Voisins et voisines sortirent de
leurs chambres et mêlèrent leurs cris aux cris des deux furies. Les hommes, de leur voix graves, les exhortaient au calme, insistaient pour
qu'elles maudissent solennellement Satan, mais ces sages conseils les excitaient davantage.
Le bruit devient intolérable. C'était une tempête, un tremblement de terre, le déchaînement des forces obscures, l'écroulement du monde.
Je n'en pouvais plus .Mes oreilles étaient au supplice, mon cœur dans ma poitrine heurtait avec force les parois de sa cage. Les sanglots
m'étouffèrent et je m'écroulai aux pieds de ma mère, sans connaissance.
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
1) Recopiez et complétez : (0,25x4)

Titre de l’œuvre Genre de l’œuvre Auteur Un autre titre de ses œuvres

2) Situez le passage par rapport à ce qui précède. (1 pt)


3) « Avec qui t'es-tu encore disputée ? » D'après cette phrase, est-ce que Lalla Zoubida est :
a) Tolérante.
b) Querelleuse.
c) Patiente. (1 pt)
4) Qu'est-ce-qui a déclenché la nouvelle dispute des deux voisines ? (1 pt)
5) Dans le texte, Lalla Zoubida ressent une fierté par rapport à sa voisine. Quelle est l'origine de cette fierté ? (1 pt)
6) Relevez du texte quatre termes appartenant au champ lexical de l’insulte. (0,5x4)
7) « C'était une tempête, un tremblement de terre, le déchaînement des forces obscures, l'écroulement du monde. » Dans cette phrase la
gradation est :
a) Croissante.
b) Décroissante. (1 pt)
8) Quel est l'effet recherché par l'utilisation de cette figure de style ? (1 pt)
9) L'intervention des hommes a-t-elle réussi à faire revenir le calme à la maison ? Justifiez votre réponse à partir du texte. (0,5x2)
10) Comment réagit l'enfant face à cette dispute ? (1 pt)
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
Il arrive que certains parents se disputent devant leurs enfants sans trop se soucier des conséquences de leurs actes.
À partir de votre expérience personnelle, rédigez un texte argumentatif où vous montrerez les effets de ces scènes de ménage sur
l'éducation des enfants et les relations familiales.

Examen régional : Académie de Taza-Hoceima-Taounate (Session : Juin 2011)


Ma mère se leva pour se préparer .Elle changea de chemise et de mansouria, chercha au fond du coffre une vieille ceinture brodée d’un
vert passé, trouva un morceau de cotonnade blanche qui lui servait de voile, se drapa dignement de haïk fraichement lavé.
C’était, en vérité, un grand jour, j’eus droit à ma djellaba blanche et je dus quitter celle de tous les jours, une djellaba grise, d’un gris
indéfinissable, constellée de taches d’encre et de ronds de graisse.
Lalla Aicha éprouva toutes sortes de difficultés à s’arracher du matelas ou elle gisait.
J’ai gardé un vif souvenir de cette femme, plus large que haute, avec une tête qui reposait directement sur le tronc, des bras courts qui
s’agitaient constamment. Son visage lisse et rond m’inspirait un certain dégoût. Je n’aimais pas qu’elle m’embrassât. (…)
Enfin, tout le monde s’engagea dans l’escalier .Nous nous trouvâmes bientôt dans la rue.
Les deux femmes marchaient à tout petits pas, se penchant parfois l’une sur l’autre pour se communiquer leurs impressions dans un
chuchotement. À la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs codes vocales étaient à
toute épreuve ; elles devenaient, dans la rue, aphones et gentiment minaudières.
Parfois je les devançais, mais elles me rattrapaient tous les trois pas pour me prodiguer des conseils de prudence et de des
recommandations. Je ne devais pas me frotter aux murs : les murs étaient si sales et j’avais ma superbe djellaba blanche, je devais me
moucher souvent avec le beau mouchoir brodé pendu à mon cou, je devais de même m’écarter des ânes, ne jamais être derrière eux car ils
pouvaient ruer et jamais devant car ils prenaient un malin plaisir à mordre les petits enfants
QUESTIONS :
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
1) Ce texte est extrait de :
-un roman à thèse - un roman autobiographique - une tragédie - une nouvelle.
a) Recopiez la bonne proposition (0,5 pt)
b) Qui en est l’auteur ? (0,5 pt)
c) Qui en est le narrateur ? (0,5 pt)
2) D’après votre lecture de l’œuvre dans son texte intégral, recopiez les deux propositions qui sont vraies (1 pt)
-Maalem Abdeslem est tisserand.
-Zineb est la sœur du narrateur.
-Lalla Aicha est une voyante.
-Lalla Zoubida est l’épouse de Maalem Abdeslem.
3) « C’était, en vérité, un grand jour.» Pourquoi l’enfant qualifie-t-il ce jour de grand ? (0,5 pt)
4) Le portrait que fait le narrateur de Lalla Aicha est :
-valorisant – dévalorisant - neutre
a) Recopiez la bonne proposition (0,5 pt)
b) Relevez dans le texte deux indices pour justifier votre réponse. (0,5 pt)
5) Quel sentiment l’enfant éprouve-t-il envers Lalla Aicha ? (0,5 pt)
6) Recopiez le tableau suivant et complétez-le à partir du texte. (1 pt)

Champ lexical des vêtements


Champ lexical du corps

7) « À la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs cordes vocales étaient à toute épreuve
; elles devenaient, dans la rue, aphones et gentiment minaudières. »
a) La figure de style contenue dans cet énoncé est :
- Une comparaison - un euphémisme - une hyperbole -une métonymie
Recopiez la bonne proposition. (0,5 pt)
b) L’emploi de cette figure de style permet de :
-montrer un contraste - critiquer Lalla Aicha - valoriser les deux femmes. (0,5 pt)
8) a)- Relevez dans le texte les trois conseils donnés à l’enfant par les deux femmes. (1,5 pt)
b)- Quel est le verbe qui introduit ces conseils dans le texte ? (0,5 pt)
9) Le texte vous parait-il amusant ? Dites pourquoi en une phrase. (1,5 pt)
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
SUJET :
Certains parents font des travaux à la place de leurs enfants (devoirs / exercices / chambre / lit…)
Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous donnerez votre point de vue sur ce sujet.
Important : il sera tenu compte lors de l’évaluation de votre production des points suivants :
-Respect de la consigne 2 pts
-Cohérence de l’argumentation 2 pts
-Respect de la structure argumentative du texte 2 pts
-Langue correcte (vocabulaire, syntaxe, orthographe, conjugaison et ponctuation.) 5 pts

Examen régional : Académie de Oujda_Angad (session : Juin 2011)


Texte :
Mon père me parlait du Paradis. Mais, pour y renaître, il fallait d'abord mourir. Mon père ajoutait que se tuer était un grand péché, un
péché qui interdisait l'accès à ce royaume. Alors, je n'avais qu'une solution : attendre ! Attendre de devenir un homme, attendre de mourir
pour renaître au bord du fleuve Salsabil. Attendre ! C'est cela exister. À cette idée, je n'éprouvais certainement aucune frayeur. Je me
réveillais le matin, je faisais ce qu'on me disait de faire. Le soir, le soleil disparaissait et je revenais m'endormir pour recommencer le
lendemain. Je savais qu'une journée s'ajoutait à une autre, je savais que les jours faisaient des mois, que les mois devenaient des saisons, et
les saisons l'année. J'ai six ans, l'année prochaine j'en aurai sept et puis huit, neuf et dix. À dix ans, on est presque un homme. À dix ans,
on parcourt seul tout le quartier, on discute avec les marchands, on sait écrire, au moins son nom, on peut consulter une voyante sur son
avenir, apprendre des mots magiques, composer des talismans.
En attendant, j'étais seul au milieu d'un grouillement de têtes rasées, de nez humides, dans un vertige de vociférations de versets sacrés.
L'école était à la porte de Derb Noualla. Le fqih, un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient constamment des flammes de
colère, habitait la rue Jiaf. Je connaissais cette rue. Je savais qu'au fond d'un boyau noir et humide, s'ouvrait une porte basse d'où
s'échappait, toute la journée, un brouhaha continu de voix de femmes et de pleurs d'enfants. La première fois que j’avais entendu ce bruit,
j’avais éclaté en sanglots parce que j’avais reconnu les voix de l’Enfer telles que mon père les évoqua un soir.
Ma mère me calma :
-Je t'emmène prendre un bain, je te promets une orange et un œuf dur et tu trouves le moyen de braire comme un âne !
Toujours hoquetant, je répondis :
-Je ne veux pas aller en Enfer.
Elle leva les yeux au ciel et se tut, confondue par tant de niaiserie.
La Boîte à merveilles, Ahmed Sefrioui Éditions du Seuil ; 1954, pp.10-11
I. ÉTUDE DE TEXTE (10 points)
1) Répondez aux questions suivantes à partir de votre lecture de « La Boîte à Merveilles »:
a) Placez chacun des noms suivants dans la case qui convient : (1 pt)
Maalem Abdeslem- Lalla Zoubida- Fatma Bziouya- Sidi Mohammed.
Le personnage principal :

Son père :
Sa mère :
Une voisine :
b) Parmi les affirmations suivantes, une seule est vraie, laquelle ? Recopiez-la (0,5pt)
-Le narrateur a deux frères.
- Le narrateur a un frère et une sœur.
-Le narrateur n’a ni frère, ni sœur.
c) Quel est le métier de son père ? (0,5 pt)
2) Relevez dans le premier paragraphe deux mots qui reprennent « Paradis ». (1 pt)
3) « Alors, je n’avais qu’une solution : attendre »
a) Quelle est l’autre solution écartée par le père ? (0,5 pt)
b) Pourquoi cette solution est-elle rejetée ? (0,5 pt)
4) « J’avais six ans »
a) Combien le narrateur doit-il attendre pour devenir « presque un homme » ? (0,5 pt)
b) Que rêve-t-il de faire quand il sera « presque un homme » ? (0,5 pt)
5) Le narrateur fait-il une description valorisante ou dévalorisante du fqih? (1 pt)
6) « La première fois que j’avais entendu ce bruit… » .
a) De quel bruit s’agit-il ? (0,5 pt)
b) Ce bruit, qu’évoque t-il pour le narrateur ? (0,5 pt)

7) « tu trouves le moyen de braire comme un âne ».


a) Identifiez la figure de style dans cet énoncé. (0,5 pt)
b) Sur quoi la mère veut-elle insister en employant cette figure de style ? (0,5 pt)
8) « Elle leva les yeux au ciel… »
D’après-vous, pourquoi la mère lève-t-elle les yeux au ciel ? (1 pt)
9) Le verbe attendre est répété plusieurs fois dans ce texte.
Pourquoi cette répétition à votre avis ? (1 pt)
II. PRODUCTION ÉCRITE (10 points)
Sujet :
Vous avez certainement vu dans votre entourage des enfants trembler de peur devant leur parents. A-t-on vraiment besoin de faire peur aux
enfants pour les éduquer ?
Rédigez un texte argumentatif pour développer votre point de vue.

Mon père ne connaissait rien à l'art délicat de vendre et d'acheter. Il ignorait les subtilités du marchandage et la volupté d'obtenir un
objet, un sou moins cher que ne l'a payé le voisin. Il m'emmena ; après le repas du matin, faire le tour des marchands de jouets. Dans
chaque rue, résonnaient les tambourins, les grelots des hochets de fer blanc, le chant des flûtiaux. Les marchands de tambourins se
démenaient dans leurs échoppes devenues étroites tant il s'y entassait de marchandises. Des tambourins, des bendirs , des tambours de
basque, des trompettes et des pipeaux pendaient par grappes, s'amoncelaient en tas multicolores , envahissaient des étagères.
Un peuple de femmes, d'hommes mûrs, de fillettes et de garçons faisaient cercle autour de chaque magasin. Les uns essayaient un
instrument, les autres les accompagnaient de battements de mains, jacassaient, réclamaient, discutaient avec le marchand qui ne savait plus
où donner la tête.
Une foule de campagnards, descendus de leurs lointains villages, s'approvisionnaient en sucre, épices, cotonnades et instruments de
musique. Ils encombraient la rue de leurs paquets.
Je m'accrochais à la main de mon père, occupé à écarter les passants pour nous frayer un chemin. J'eus un tambour en forme de sablier, un
petit chariot bizarre en bois et une nouvelle trompette .Mon père me laissait choisir, payait sans discuter. Je lui tenais de longs discours,,
lui posaient mille questions auxquelles il répondait rarement. Il souriait à me voir si excité. Nous terminâmes nos emplettes par l'achat d'un
cierge, d'une livre de poids. La rue Bab moulay Idriss débouche dans le quartier des fabricants de ceintures brodées et des marchands de
fruits secs.
LEXIQUE

1.subtilité (n.f.)adresse, délicatesse, finesse, habileté, intelligence, lucidité, maniérisme, perspicacité, pointillerie, préciosité, raffinement,
ruse, souplesse, stratagème..
2.volupté (n.f.) 1.jouissance,(figuré)grande satisfaction, grand plaisir moral.
3.grelot (n.m.)cloche, clochette,sonnette…
4.hochet (n.m.)jouet de bébé constitué d'un manche et de grelots.
5.flûtiau (n.m.)petite flûte.
6.tambourin (n.m.) (ancien)tambour étroit et haut que l'on frappe d'une seule baguette.
7.pipeau (n.m.) petite flûte champêtre faite de roseau.
8.amonceler (v.)amasser en tas.
9.cotonnade (n.f.) étoffe de coton.
10.cotonnade (n.f.) étoffe de coton.
11.emplette (n.f.) 1.fait d'acheter un objet. 2.objet que l'on a acheté.

I-COMPREHENSION

1. Situez ce passage dans l'œuvre dont il est extrait


2. Présentez l'auteur de cette œuvre en quelques lignes
3. Quels sont les jouets cités dans le passage.
4. Quel type de focalisation le narrateur utilise-t-il dans le texte ? Justifiez votre réponse.
5. Relevez du passage des indices d'énonciation.
6. Le père du narrateur sait-il acheter et vendre ? Relevez du texte un événement qui le prouve.
7. Relevez une hyperbole .
8. Quels marchandises le père du narrateur a –t-il acheté après ce tour au marché
9.jacasser (v.) 1.émettre ses cris, en parlant de la pie. 2.parler de choses sans intérêt. 3.parler beaucoup et futilement avec quelqu'un.
II-PRODUCTION ECRITE

Sujet:Les marocains donnent beaucoup d'importances aux fêtes religieuses et aux traditions. Rédigez un texte où vous parlez de ces
traditions relatives aux fêtes chez nous.
Texte :
Elle (ma mère) tira de sa robe une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris et me la tendit : — Ajoute ceci à tes merveilles, me dit-
elle.
La chaînette délicatement travaillée absorba mon attention. Je la contemplai longtemps. Je décidai de la nettoyer. Je savais transformer
le cuivre, cette vile matière, en or pur. Je sortis sur le palier. Dans une boîte de conserves cabossée, je découvris du sable fin qui servait au
nettoyage des tables rondes et des plateaux à thé. Je m'attelai à l'ouvrage activement. J'en avais mal aux doigts quand le résultat attendu
parut à mes yeux. J'effectuai de nombreux rinçages dans un seau d'eau noirâtre où nageait un petit balai de doum.
Ma chaîne se changea en bijou d'or. Je l'enroulai autour de mon poignet pour en admirer l'effet : je la tenais par les deux bouts, me
l'appliquais sur la poitrine, sur le front, je m'en faisais un bracelet. Je sortis ma Boîte. J'étalai toutes mes richesses sur une couverture.
Les plus humbles de mes boutons et de mes clous, par une opération de magie dont j’avais seul le secret, se muèrent en joyaux.
Absorbé dans la contemplation de mes trésors, je n'avais pas vu entrer le chat de Zineb. Il ronronna tout contre moi. Je ne le craignais pas.
Je décidai de l'associer à ma joie, de lui ouvrir les portes de mon univers. Il s'intéressa gravement à mes discours, allongea la patte pour
toucher mon cabochon de verre taillé, regarda avec étonnement ma chaîne d'or. Je lui en fis un collier. Il se montra d'abord tout fier. Il
essaya ensuite de l'arracher. Elle ne céda pas à ses coups de griffes. Il se mit en colère ; s'affola et partit en flèche, la queue hérissée, les
yeux dilatés d'inquiétude. Je courus derrière lui pour récupérer mon bien. Le maudit chat resta sourd à mes appels. Il ne voulait rien avoir
de commun avec moi, il grimpait les marches de l'escalier, crachait des menaces.
J'alertai ma mère, demandai secours à Fatma Bziouya, à Rahma et même à mon ennemie Zineb, la propriétaire de ce démon quadrupède.
Tout le monde se précipita sur la terrasse mais le chat, ne sachant pas pourquoi on le poursuivait, s'usait les griffes à grimper le long d'un
mur d'une hauteur vertigineuse. J'étais furieux contre le chat. Les femmes essayèrent de me consoler.
- Il reviendra ce soir, Zineb te rendra ta chaîne.
Zineb ! Zineb ! C'était elle qui l'avait chargé de venir se frotter contre moi, abuser de ma gentillesse et me voler mon plus beau bijou. Je
suffoquais de colère et d'indignation. Ma rage se déchaîna ; je me précipitai sur Zineb. Je lui enfonçai les ongles dans les joues, lui arrachai
les cheveux par touffes, lui envoyai de formidables coups de pieds dans le ventre. Elle se défendit, la brute, avec violence, me tira les
oreilles, me renversa par terre, me marcha sur la poitrine. Les femmes criaient, essayaient de nous séparer et recevaient des coups de poing
et des coups de tête des deux adversaires.
Enfin, ma mère réussit à me maîtriser. Elle m'amena dans la chambre, me plongea la tête dans un seau d'eau, m'essuya le visage avec un
torchon et m'intima l'ordre de me coucher
La poitrine encore secouée de sanglots, je m'endormis presque immédiatement.
I. ÉTUDE DE TEXTE, 10 points :
1. Recopiez et complétez le tableau suivant : 1 point
Titre de l'oeuvre Auteur Genre Deux autres titres du même auteur
2. Situez le passage par rapport à ce qui précède. 1 point
3. « Ajoute ceci à tes merveilles » dit la mère
a- De quelles merveilles s'agit-il ?
b- Que représentent-elles pour l'enfant ? 1 point
4. Sidi Mohammed attribue au chat trois sentiments. Nommez-les. 1 point
5. Comment l'enfant interprète-t-il la fuite du chat ? 1 point
6. Relevez deux indices qui montrent que l'enfant caractérise le chat de manière négative. 1 point
7. Les deux enfants échangent des coups avec la même violence. Relevez les deux phrases qui le montrent. 1 point
8. « Le chat...s'usait les griffes à grimper le long d'un mur d'une hauteur vertigineuse. » Nommez la figure de style contenue dans cet
énoncé. 1 point
9. Quelle réaction du chat cette figure de style traduit-elle ? 1 point
10. D'après votre lecture de l'oeuvre, la réaction de Sidi Mohammed dans ce passage correspond-elle à son caractère et à ses habitudes ?
Justifiez votre réponse. 1 point
II. PRODUCTION ÉCRITE, 10 points :
Sujet :
Dans ce passage, Sidi Mohammed a usé de la violence pour régler ses problèmes avec Zineb. Pensez-vous que le recours à la violence soit
le moyen le plus efficace pour résoudre les problèmes de la vie quotidienne ?
Répondez à cette question dans un écrit argumenté illustré d'exemples précis.
Texte :
Ma mère et son amie se remirent à parler de Rahma, la femme du fabricant de charrues, de Fatma Bziouya et de tante Kenza la voyante.
Ma mère racontait sa réconciliation avec sa voisine du premier étage, l'escapade de Zineb, le repas offert aux pauvres. Elle faisait l'éloge
de Rahma. Elle regrettait son moment de mauvaise humeur qui avait provoqué la dispute. Rahma devenait une charmante jeune femme, si
serviable ! Si honnête!...
- Et puis, dit ma mère, elle est si jolie ! Toujours souriante, toujours vive. Son mari peut remercier Dieu de lui avoir fait présent d'une
brune si délicieuse. N'aimes-tu pas cette peau hâlée au grain si fin, ces grands yeux qui rient ? N'est-ce pas qu'elle possède une jolie
bouche aux lèvres fermes, un peu boudeuses ?
Lalla Aïcha approuvait, opinait du chef, soupirait de contentement.
Mais ma mère enchaînait déjà :
- Fatima, ma voisine d'en face, n'a pas été non plus oubliée par le Créateur. De jolis yeux noyés de douceur ! Des sourcils d'une courbe
parfaite ! Un teint ambré ! Mais je n'aime pas le tatouage de son menton.
- Elle a, en outre, l'agrément de sa jeunesse, ajouta l'amie.
Immobile dans mon coin, j'écoutais. Je m'étonnais d'entendre ma mère rendre justice à la beauté de nos deux voisines. Cette beauté je la
sentais, mais je ne pouvais la traduire par des formules concrètes. J’étais reconnaissant à ma mère d'exprimer, avec des termes précis, ce
qui flottait dans mon imagination sous forme d'images vagues, confuses, inachevées.
I. Compréhension : (10 points)
1) Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Titre de l’oeuvre Auteur Siècle (époque) Genre littéraire
2) La mère du narrateur et son amie parlent essentiellement de deux personnages. Lesquels ? (1 pt)
3) Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Personnage décrit Passage correspondant
« Elle faisait l’éloge *……+ un peu boudeuses ? »
Fatma
4) Lisez le passage : « Elle faisait l’éloge… un peu boudeuses ? » (Lignes 4 à 10) (1 pt)
a). Relevez un mot décrivant le physique du personnage.
b). Relevez un mot décrivant le comportement ou le caractère du personnage.
5) Observez la phrase suivante : (1 pt) «..ces grands yeux qui rient ? »
a). La figure employée dans cette phrase est :
A- une comparaison
B- une personnification
C- une antithèse
Choisissez la bonne réponse.
b). Le jugement porté sur le personnage décrit, est-il favorable ou défavorable ?
6) Quelle est la réaction de Lalla Aicha aux propos (paroles) de son amie ? Justifiez votre réponse à partir du texte. (1 pt)
7) Lisez les lignes de 13 à 15 et : (1 pt)
a). Relevez une phrase comportant une caractérisation valorisante du personnage décrit.
b). Relevez une phrase comportant une appréciation dévalorisante du personnage décrit.
8) Sur quel aspect la mère insiste-t-elle en décrivant les deux personnages ? Justifiez votre réponse à partir du dernier paragraphe. (1 pt)
9) Le narrateur approuve-t-il le jugement de sa mère ? Justifiez (1pt)
10) Quelle valeur le narrateur cherche-t-il essentiellement à nous communiquer ? (1pt)
A. Le respect des parents
B. Le respect d’une éducation traditionnelle
C. Le bon voisinage (recopiez la bonne réponse)
II. Production écrite : (10 points)
Sujet:
Certaines personnes trouvent du plaisir à dire du mal des autres. Qu’en pensez-vous.
Rédigez un texte dans lequel vous donnez votre point de vue en le justifiant par des arguments précis.
Texte :
Brusquement, mon père me déposa à terre et disparut dans la foule. Son absence dura. Des cris s’élevèrent à l’autre bout du souk. Ils
dominaient le tumulte, éclataient comme un orage. De grandes ondulations parcoururent cette mer humaine. Des explosions de colère
fusaient çà et là, reprenaient quelques pas plus loin, se transformaient en tintamarre.
Voici que tous les gens du souk se mirent à courir ; Fatma Bziouya et ma mère répétaient « Allah ! Allah ! », se plaignaient à haute voix
de leurs douleurs de pieds que la foule écrasait, essayaient de retenir leurs Haïks emportés par le courant.
Enfin, passèrent mon père et le courtier se tenant mutuellement par le collet. Le souk leur faisait cortège. Les deux hommes avaient les
yeux rouges et de l’écume au coin des lèvres. Mon père avait perdu son turban et le dellal avait une tache de sang sur la joue.
Ils s’en allèrent suivis par les badauds.
Ma mère, la voisine et moi, nous nous mîmes à pleurer bruyamment. Nous nous précipitâmes au hasard, à leur poursuite. Nous
débouchâmes au souk des fruits secs. Aucune trace des deux antagonistes ni de leur cortège. Je m’attendis à voir des rues désertes, des
étalages abandonnés, des turbans et des babouches perdus dans la panique générale. Je fus déçu. Aucune trace de la bagarre n’avait
marqué ces lieux. On vendait et on achetait, on plaisantait et de mauvais garnements poussaient l’indifférence jusqu’à chanter des refrains
à la mode.
Notre tristesse devenait étouffante dans cette atmosphère. Nous sentions tout notre isolement. Ma mère décida de rentrer.
Il ne sert à rien, ajouta-t-elle, de courir dans toutes les directions. Rentrons pour attendre et pour pleurer.
I. Compréhension : (10 pts)
1) Recopiez et complétez le tableau suivant :
Titre de l’oeuvre Auteur Genre Époque
2) Quelle est l’origine de la bagarre entre le père et le courtier (le dellal) ?
3) Relevez dans le texte un indice qui montre que le narrateur est un enfant.
4) Dans la liste suivante, quels sont les deux mots qui n’appartiennent pas au champ lexical du bruit ?
Cris ; ondulation ; tintamarre ; tumulte ; turban ; explosion.
5) Relevez dans le 1er paragraphe :
A. Une métaphore.
B. Une comparaison.
6) Il ne sert à rien, ajouta-t-elle, de courir dans toutes les directions. Rentrons pour attendre et pour pleurer.
A. Ce passage est-il : au discours direct ?
B. Discours indirect ?
C. Au discours indirect libre ?
7) Dans ce texte, il ya :
A. Plus de narration que de description.
B. Plus de description que de narration.
Recopiez la bonne réponse et justifiez-la.
8) La foule leur faisait cortège. Cette phrase signifie que :
A. La foule les empêchait d’avancer.
B. La foule les suivait.
C. La foule les ignorait.
Recopiez la bonne réponse.
9) Que pensez-vous de l’utilisation des mots arabes tels que Haïks dellal dans le texte ?
10) Quel sentiment ressentez-vous à la lecture de ce récit ? Exprimez les raisons de votre réaction.
II. Production écrite : (10 pts)
Sujet :
« Personnellement diriez-vous que vous vous entendez avec vos parents : très bien, assez bien, pas très bien, pas du tout ? »
Vous exprimerez votre jugement en vous appuyant sur des arguments précis.
Me voilà devenu un homme ! J’étais complètement réveillé. J’avais hâte de partir à l’école. Les vêtements, les chaussures, tout était
neuf. Plein de dignité et d’assurance, je précédai mon père dans l’escalier.
La lumière brillait à toutes les fenêtres de la maison. Hommes et femmes commençaient l’année dans l’activité. Ceux qui resteraient au
lit un matin comme celui-ci se sentiraient, durant douze mois, indolents, paresseux.
L’appel d’un mendiant nous arrivait de la rue. J’entendais le bruit de sa canne. C’était sûrement un aveugle.
Je perdais mes babouches tous les trois pas. Mes parents voyaient grand. Ni les vêtements, ni les chaussures n’étaient à ma taille. Mais
j’étais heureux.
Une fois dans la rue, mon père me glissa dans la main une pièce de cinq francs et me mit entre les bras le cierge dont nous avions fait
l’acquisition. C’étaient mes cadeaux de nouvel an pour le maître d’école.
Les passants que nous rencontrions me souriaient avec bienveillance. Les boutiques étaient ouvertes, les rues éclairées. Je faisais de
terribles efforts pour retenir mes babouches. De loin, j’aperçus les fenêtres à auvents de notre école.
Je faillis lâcher mon cierge d’enthousiasme. Des grappes de lumière pendaient et transformaient cette façade habituellement triste et
poussiéreuse en un décor de féerie. Les lampes à huile, diversement colorées, scintillaient et par leur seule présence créaient un climat
raffiné de fête et de joie.
Je hâtais le pas. Les voix des élèves montaient claires dans la fraîcheur du matin. Elles rivalisaient de gaîté avec les dizaines de petites
flammes qui dansaient dans leur bain d’huile et d’eau teintée des couleurs de l’arc-en-ciel. Cette impression de fête fabuleuse s’accentua
lorsque je poussai la porte du msid. J’entrai dans un univers de rêve. Je n’étais plus le prince unique au gilet de drap amarante. Je devenais
un membre d’une congrégation de jeunes seigneurs, tous richement vêtus, sous la direction d’un roi de légende des cantiques d’allégresse
et des actions de grâce.
I. Étude de texte : (10points)
1) Complétez le paragraphe suivant par les informations qui manquent :
Ce texte extrait de ……………………………. est écrit en 19…….. par ………………………. qui est l’un des premiers écrivains de la
littérature ……………………………………………………………………………
2) Répondez aux questions suivantes pour situer le texte dans l’oeuvre :
a)- L’histoire racontée dans ce texte se passe à quel moment de la journée ?
b)- De quel événement s’agit-il dans cette journée ?
3) a)- À quel genre de roman appartient ce texte ?
b)- Le pronom personnel « je » dans le texte renvoie :
- à l’auteur et au narrateur.
- au narrateur et au personnage principal.
- au personnage principal et à l’auteur.
- à l’auteur, au narrateur et au personnage principal.
Recopiez la bonne réponse.
4) a)- Remettez en ordre ces lieux dans lesquels évolue le narrateur :
Le Msid – la maison – la rue.
b)- Recopiez le tableau suivant en faisant correspondre à chacun de ces lieux une action du narrateur :
Le lieu Une action du narrateur
Le Msid
La maison
La rue
5) a)-Choisissez dans la liste suivante, les deux champs lexicaux dominants dans le texte :
La fête – le rêve – le temps – la lumière.
b)- À partir du texte, relevez dans ce tableau, deux mots de chacun des deux champs lexicaux choisis :
Le premier champ lexical Le deuxième champ lexical
6) a)- Quel sentiment le narrateur exprime-t-il dans l’ensemble de ce texte ?
b)- Relevez de la ligne 8 à la ligne 17 trois mots qui expriment ce sentiment.
7) Que désigne chacune de ces expressions du dernier paragraphe.
Le prince unique – jeunes seigneurs – roi des légendes – un univers de rêve
8) a)- La figure de style utilisée dans toutes ces expressions est :
La comparaison – la personnification – l’hyperbole.
Recopiez la bonne réponse.
b)- quel effet le narrateur veut-il produire par l’emploi de cette figure de style ?
9) À la lumière de votre connaissance de l’oeuvre, dites quel trait de caractère de l’enfant se dégage du dernier paragraphe.
10) a)- Dans ce texte, le narrateur exprime une vision positive ou négative sur son école ?
b)- Cette vision est-elle celle qui domine dans toute l’oeuvre ? Justifiez votre réponse par un exemple.
II. Production écrite :
Sujet : certains pensent que la fête en famille ou entre amis(es) ne sert à rien car c’est une perte de temps et d’argents. Partagez-vous cette
opinion ?
Développez votre point de vue en vous appuyant sur des arguments et des exemples pertinents.
Le MARDI, jour néfaste1 pour les élèves du Msid, me laisse dans la bouche un goût d'amertume2. Tous les mardis sont pour moi
couleur de cendre. (…)
Le matin, je me rendis au Msid selon mon habitude. Le fqih avait son regard de tous les mardis. Ses yeux n'étaient perméables à aucune
pitié. Je décrochai ma planchette et me mis à ânonner3 les deux ou trois versets qui y étaient écrits.
À six ans, j'avais déjà conscience de l'hostilité4 du monde et de ma fragilité5. Je connaissais la peur, je connaissais la souffrance de la
chair au contact de la baguette6 de cognassier7. Mon petit corps tremblait dans ses vêtements trop minces. J'appréhendais8 le soir consacré
aux révisions.
Je devais, selon la coutume, réciter les quelques chapitres du Coran que j'avais appris depuis mon entrée à l'école. À l’heure du déjeuner, le
maître me fit signe de partir. J’accrochai ma planchette. J'enfilai mes babouches qui m’attendaient à la porte du Msid.
1-jour néfaste : jour où il arrive des malheurs.
2-goût d'amertume : goût amer, très désagréable.
3- ânonner : lire difficilement en hésitant sur les mots.
4-l'hostilité : l’intention de faire du mal, de causer un tort.
5- la fragilité : la faiblesse.
6- baguette : petit bâton mince, plus ou moins long et flexible.
7-cognassier : arbre fruitier produisant des coings.
8- appréhender : craindre, avoir peur.
Texte 2 :
Des équipes furent de nouveau constituées, chaque groupe avait sa spécialité. Je devins un personnage important. Je fus nommé chef des
frotteurs. On procéda au lavage du sol. Une vingtaine d’élèves, chargés d’énormes seaux, faisait la corvée d’eau. Ils allaient la chercher à
la fontaine d’une zaouïa située à cinquante pas de notre école.
Le sol fut inondé1 Je pris très au sérieux mon travail et pour donner l’exemple, je maniai avec énergie ma balayette. J’en avais mal aux
reins. De temps à autre, je me redressais tout rouge. Les muscles des bras me faisaient mal. Au repos, je les sentais trembler. Dans l’eau
jusqu’aux chevilles, pieds nus, bousculé par celui-ci, insulté par celui-là, j’étais heureux ! Adieu les leçons, les récitations collectives, les
planchettes rigides, rébarbatives2, inhumaines ! Frottons le sol en terre battue, incrusté de poussière et de crasse3, orné d’énormes étoiles
de chaux4, qui résistaient à notre brossage énergique. (…)
Le soir, je revins à la maison mort de fatigue, mais très fier de ma journée.
Devant mes parents je me vantai de mes multiples exploits5.
1-Le sol fut inondé : complètement couvert d’eau.
2-les planchettes rébarbatives : qui découragent par leur contenu difficile ; ennuyeuses.
3-la crasse : une couche de saleté.
4-Les étoiles de chaux : les gouttes du liquide blanc utilisé pour blanchir les murs.
5-je me vantai de mes exploits : j’énumérai mes réalisations d’une manière très valorisante.
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
A. CONTEXTUALISATION DES DEUX TEXTES
1) Lisez attentivement les deux textes puis complétez le tableau suivant après l’avoir reporté sur votre copie : (1 point)
a-Titre de l’oeuvre
b-Nom de l’auteur
c-Genre littéraire de l’oeuvre
d-Siècle
2) a)-Comment s’appelle le personnage principal dans les deux textes ? (0,5pt)
b)-Quel âge avait-il au moment des événements racontés ? (0,5 pt)
B. ANALYSE DES DEUX TEXTES
TEXTE 1 :
3) D’après le 1er paragraphe, le souvenir du mardi au Msid est resté gravé dans la mémoire du narrateur, devenu adulte. Pour le montrer
relevez : (1 pt)
a) Un indice typographique (choix des lettres d’écriture).
b) Le temps verbal utilisé.
4) a)-« Le maître utilisait la méthode douce pour apprendre à ses élèves les versets coraniques ». Dites si cette proposition est vraie ou
fausse puis justifiez votre réponse par une phrase ou une expression du texte. (0,5 pt)
b)-À partir des sentiments éprouvés par le narrateur, indiquez si la tonalité dominante dans le texte est tragique, pathétique ou comique.
(0,5 pt)
TEXTE 2 :
5) a)-D’après le texte, pour quelle tâche principale les élèves ont-ils constitué (formé) des équipes ? (0,5 pt)
b)-Que devaient faire les élèves pour mener à bien cette tâche ? Citez deux actions pour répondre. (0,5 pt)
6) En effectuant sa nouvelle tâche :
a) Le narrateur a travaillé dans l’ombre pour ne pas se faire remarquer.
b) Le narrateur a tenu à servir de modèle à suivre pour ses camarades.
c) Le narrateur a essayé de tricher en économisant bien ses efforts.
Recopiez la bonne réponse en la justifiant par une expression du texte. (1 pt)
7) a)-Le narrateur avait-il envie de garder encore le souvenir des leçons apprises et récitées collectivement devant le fqih ? (0,5 pt)
b)-Relevez dans le texte une expression qui justifie votre réponse. (0,5 pt)
8) a)-À la fin de la journée, dans quel état physique se trouvait le narrateur ? (0,5 pt)
b)-Relevez la phrase qui le montre puis précisez s’il s’agit d’une comparaison, d’une hyperbole ou d’une personnification ? (0,5 pt)
C. RÉACTION PERSONNELLE FACE AUX DEUX TEXTES
9) Comment jugez-vous le comportement du fqih envers ses élèves dans le premier texte ? Expliquez pourquoi en peu de mots. (1 pt)
10) D’après vous, le fqih a-t-il bien fait de charger ses élèves des travaux cités dans le texte 2? Justifiez brièvement votre réponse par un
argument. (1 pt)
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
Sujet : Certains affirment que l’école est faite uniquement pour les études (cours d’histoire-géographie, de langue, de maths…). D’autres,
au contraire, pensent que l’école devrait aussi accorder de l’importance aux activités parascolaires (activités de théâtre, ateliers de
peinture, clubs de cinéma, compétitions sportives, séances de jardinage, excursions…)
Laquelle des deux opinions partagez-vous ? Développez votre point de vue en le justifiant à l’aide d’arguments pertinents.
Consignes : Dans votre production, vous devez :
-Respecter la consigne (en exprimant votre point de vue personnel sur les activités parascolaires. (1 pt)
-Utiliser des arguments pertinents. (2 pts)
-Bien organiser votre texte (prévoir une introduction, un développement et une conclusion / employer les liens logiques pour relier les
parties du texte et les arguments). (2 pts)
-Veiller à la correction de la langue (vocabulaire, syntaxe, orthographe, conjugaison, ponctuation). (5 pts)

Examen régional : Académie du Gharb-Cherarda-benihssen (session : Juin 2010)


TEXTE
C'est aujourd'hui qu'on ferre les forçats qui doivent partir demain pour Toulon.
( ... ) Le guichetier prit les précautions d'usage pour s'assurer de moi, puis me conduisit dans une petite cellule vide, et absolument
démeublée, qui avait une fenêtre grillée, mais une véritable fenêtre à hauteur d'appui, et à travers laquelle on apercevait réellement le ciel.
- Tenez, me dit-il, d'ici vous verrez et vous entendrez. Vous serez seul dans votre loge comme le roi. Puis il sortit et referma sur moi
serrures. Cadenas et verrous.
La fenêtre donnait sur une cour carrée assez vaste, et autour de laquelle s'élevait des quatre côtés, comme une muraille, un grand
bâtiment de pierre de six étages. Rien de plus dégradé, de plus nu, de plus misérable à l'œil que cette quadruple façade percée d'une
multitude de fenêtres grillées auxquelles se tenaient collés, du bas en haut, une foule de visages maigres et blêmes, pressés les uns au-
dessus des autres, comme les pierres d'un mur et tous pour ainsi dire encadrés dans les entrecroisements des barreaux de fer. C'étaient les
prisonniers, spectateurs de la cérémonie en attendant leur jour d'être acteurs. On eût dit des âmes en peine aux soupiraux du purgatoire qui
donnent sur l'enfer.
Tous regardaient en silence la cour vide encore. Ils attendaient. Parmi ces figures éteintes et mornes, çà et là, brillaient quelques yeux
perçants et vifs comme des points de feu.
( ... ) Midi sonna. Une grande porte cochère, cachée sous un enfoncement s'ouvrit brusquement ; une charrette, escortée d'espèces de
soldats sales et honteux, en uniformes bleus, épaulettes rouges et à bandoulières jaunes, entra lourdement dans la cour avec un bruit de
ferraille. C'était la chiourme et les chaines.
Au même instant, comme si ce bruit réveillait tout le bruit de la prison, les spectateurs des fenêtres, jusqu'alors silencieux et immobiles
éclatèrent en cris de joie, en chansons, en menaces en imprécations mêlées d'éclats de rire poignants à entendre. On eût cru voir des
masques de démons. Sur chaque visage parut une grimace ; tous les poings sortirent des barreaux, toutes les voix hurlèrent, tous les yeux
flamboyèrent, et je fus épouvanté de voir tant d'étincelles reparaître dans cette cendre.
Cependant les argousins, parmi lesquels on distinguait à leurs vêtements propres et à leur effroi, quelques curieux venus de Paris, les
argousins se mirent tranquillement à leur besogne. L'un d'eux monta sur la charrette et jeta à ses camarades les chaînes, les colliers de
voyage, et les liasses de pantalons de toile. Alors ils se dépecèrent le travail ; les uns allèrent étendre dans un coin de la cour les longues
chaînes qu'ils nommaient dans leur argot les ficelles ; les autres déployèrent sur le pavé les taffetas, les chemises et les pantalons ; tandis
que les plus sagaces examinaient un à un, sous l'œil de leur capitaine, petit vieillard trapu, les carcans de fer qu'ils éprouvaient ensuite en
les faisant étinceler sur le pavé.
Questions
I. COMPRÉHENSION : (10 pts)
1) Recopiez et complétez le tableau suivant en cochant les cases correspondantes : (1 point) (Référez-vous à l'œuvre d'où est extrait ce
passage).
le narrateur est : vrai faux
Célibataire
Discipliné
Croyant
Analphabète
2) À la suite de quel événement se situe ce texte ? (Référez-vous à l'œuvre d'où est extrait ce passage) (1 point).
3) Le narrateur est à Bicêtre.
a. À quelle scène va-t-il assister ?
b. À partir de quel endroit y assiste-t-il ?
c. Qui d'autre que lui en est témoin ? (1,5 point).
4) Dans le 5ème paragraphe («la fenêtre donnait ... sur l'enfer»), les prisonniers sont décrits comme étant marqués physiquement.
a. Relevez dans ce paragraphe deux adjectifs qui le montrent.
b. À quoi l'aspect des prisonniers fait-il penser ? (1 point).
5) Relisez le 5ème paragraphe.
a. Sur quel espace la description porte-t-elle essentiellement dans ce passage ?
b. Relevez une comparaison et une hyperbole mises au service de cette description.
c. De cette description se dégagent certaines impressions. Citez-en deux.(1,5 p)
6) Relevez dans le texte quatre indices montrant le renforcement des mesures de sécurité dans les cellules. (1 point)
7) À l'entrée des soldats dans la cour, les prisonniers réagissent différemment.
Relevez dans le texte trois expressions qui le montrent. (1,5 point)
8) Observez la réplique du gardien : " Vous serez seul dans votre loge comme le roi."
À quel registre (tonalité) renvoie cette réplique ? (0,5 point).
9) a). Quel sentiment le narrateur éprouve-t-il face à ce qu'il décrit ?

b). Justifiez votre réponse par une phrase du texte. (1 point)

Tant que j’ai marché dans les galeries publiques du Palais de Justice, je me suis senti presque libre et à l’aise ; mais toute ma résolution
m'a abandonné quand on a ouvert devant moi des portes basses, des escaliers secrets, des couloirs intérieurs, de longs corridors étouffés et
sourds, où il n'entre que ceux qui condamnent ou ceux qui sont condamnés.
L’huissier m'accompagnait toujours. Le prêtre m'avait quitté pour revenir dans deux heures : il avait ses affaires.
On m'a conduit au cabinet du directeur entre les mains duquel l'huissier m'a remis.
C'était un échange. Le directeur l'a prié d'attendre un instant lui annonçant qu'il allait avoir du gibier à lui remettre, afin qu'il le conduisît
sur-le-champ à Bicêtre par le retour de la carriole. Sans doute le condamné d'aujourd'hui, celui qui doit coucher ce soir sur la botte de
paille que je n'ai pas eu le temps d'user.
- « C'est bon, a dit l'huissier au directeur, je vais attendre un moment ; nous ferons les deux procès-verbaux à la fois, cela s'arrange bien».
En attendant, on m'a déposé dans un cabinet attenant à celui du directeur. Là, on m'a laissé seul, bien verrouillé.
Je ne sais à quoi je pensais, ni depuis combien de temps j'étais là, quand un brusque et violent éclat de rire à mon oreille m'a réveillé de ma
rêverie.
J'ai levé les yeux en tressaillant. Je n'étais plus seul dans la cellule. Un homme s'y trouvait avec moi, un homme d'environ cinquante-cinq
ans, de moyenne taille ; ridé, voûté, grisonnant ; à membres trapus; avec un regard louche dans des yeux gris, un rire amer sur le visage;
sale, en guenilles, demi-nu, repoussant à voir.
Il paraît que la porte s'était ouverte, l'avait vomi, puis s'était refermée sans que je m'en fusse aperçu. Si la mort pouvait venir ainsi !
Nous nous sommes regardés quelques secondes fixement, l'homme et moi ; lui, prolongeant son rire qui ressemblait à un râle; moi, demi-
étonné, demi-effrayé.
- « Qui êtes-vous? Lui ai-je dit enfin.
-Drôle de demande! a-t-il répondu. Un friauche.
- Un friauche ! Qu'est-ce que cela veut dire?
-Cela veut dire, s'est-il écrié au milieu d'un éclat de rire, que la taule jouera au panier avec ma sorbonne dans six semaines, comme il va
faire avec ta tronche dans six heures ».
(1) Ma sorbonne : ma tête.

I. - Étude de texte (10 points)


1) En vous référant à votre lecture de l'oeuvre,
a) copiez et complétez le tableau suivant:
Auteur OEuvre Genre Date de parution
b) situez le passage dans l’oeuvre. (2 points)
2) Dans le premier paragraphe de ce passage, le narrateur décrit des lieux. (1 point)
a) Quelle impression se dégage de cette description?
b) Relevez deux expressions justifiant cette impression.
3) «Je me suis senti presque libre et à l'aise».
a) Ce sentiment, a-t-il duré longtemps chez le narrateur?
b) Justifiez votre réponse par une phrase du texte. (1 point)
4) a) Pour quelle raison conduit-on le condamné au cabinet du directeur ?
b) Comment sont considérés les prisonniers par le personnel de la prison?
c) Quelle image l'auteur donne-t-il de ce personnel? (1,5 point)
5) Le narrateur n'était pas seul dans la pièce qu'il occupait.
Pourquoi ne s'en est-il pas rendu compte? (1 point)
6) a) Quel sentiment le narrateur éprouve-t-il à l'égard de son compagnon?
b) Relevez deux expressions qui justifient votre réponse. (1 point)
7) a) Dans quel niveau de langue s'exprime ce compagnon?
b) Relevez deux expressions qui justifient votre réponse. (1,5 point)
8) Précisez la figure de style employée dans chacun des énoncés suivants
a) La porte l'avait vomi.
b) …..lui, prolongeant son rire qui ressemblait à un râle. (1 point)
Je me suis dit :
-Puisque j'ai le moyen d'écrire, pourquoi ne le ferais-je pas ? Mais quoi écrire ? Pris entre quatre murailles de pierre nue et froide (...) seul
à seul avec une idée, une idée de crime et de châtiment, de meurtre et de mort! Est-ce que je puis avoir quelque chose à dire, moi qui n'ai
plus rien à faire dans ce monde ? Et que trouverai-je dans ce cerveau flétri et vide qui vaille la peine d'être écrit ?
Pourquoi non ? Si tout, autour de moi, est monotone et décoloré, n'y a-t-il pas en moi une tempête, une lutte, une tragédie ? Cette idée fixe
qui me possède ne se présente-t-elle pas à moi à chaque heure, à chaque instant, sous une nouvelle forme, toujours plus hideuse et plus
ensanglantée à mesure que le terme approche pourquoi n'essaierais-je pas de me dire à moi-même tout ce que j'éprouve de violent et
d'inconnu dans la situation abandonnée où me voilà ? Certes, la matière est riche; et, si abrégée que soit ma vie, il y aura bien encore dans
les angoisses, dans les terreurs, dans les tortures qui la rempliront, de cette heure à la dernière, de quoi user cette plume et tarir cet encrier.
- D'ailleurs, ces angoisses, le seul moyen d'en moins souffrir, c'est de les observer, et les peindre m'en distraira.
Et puis, ce que j'écrirai ainsi ne sera peut-être pas inutile. Ce journal de mes souffrances, heure par heure, minute par minute, supplice par
supplice, si j'ai la force de le mener jusqu'au moment où il me sera physiquement impossible de continuer, cette histoire, nécessairement
inachevée, mais aussi complète que possible, de mes sensations, ne portera-t-elle point avec elle un grand et profond enseignement ? N'y
aura-t-il pas dans ce procès-verbal de la pensée agonisante, dans cette progression toujours croissante de douleurs, dans cette espèce
d'autopsie intellectuelle d'un condamné, plus d'une leçon pour ceux qui condamnent? Peut-être cette lecture leur rendra-t-elle la main
moins légère, quand il s'agira quelque autre fois de jeter une tête qui pense, une tête d'homme, dans ce qu'ils appellent la balance de la
justice? Peut-être n'ont-ils jamais réfléchi, les malheureux, à cette lente succession de tortures que renferme la formule expéditive d'un
arrêt de mort? Se sont-ils jamais seulement arrêtés à cette idée poignante que dans l'homme qu'ils retranchent il y a une intelligence; une
intelligence qui avait compté sur la vie, une âme qui ne s'est point disposée pour la mort ? Non. Ils ne voient dans tout cela que la chute
verticale d'un couteau triangulaire, et pensent sans doute que pour le condamné il n'y a rien avant, rien après.
Ces feuilles les détromperont. Publiées peut-être un jour, elles arrêteront quelques moments leur esprit sur les souffrances de l'esprit; car ce
sont celles-là qu'ils ne soupçonnent pas. Ils sont triomphants de pouvoir tuer sans presque faire souffrir le corps. Hé! C'est bien de cela
qu'il s'agit! Qu'est-ce que la douleur physique près de la douleur morale! Horreur et pitié, des lois faites ainsi! Un jour viendra, et peut-être
ces Mémoires, derniers confidents d'un misérable, y auront-ils contribué...
À moins qu'après ma mort le vent ne joue dans le préau avec ces morceaux de papier souillés de boue, ou qu'ils n'aillent pourrir à la pluie,
collés en étoiles à la vitre cassée d'un guichetier.
Extrait de « Le Dernier jour d'un condamné » de Victor Hugo

QUESTIONS
I. — ETUDE DE TEXTE (10 pts)
Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Victor Hugo est un grand écrivain français : Quand et où est-il né ? (0,25 pt x 2)
-Citez une de ses oeuvres autre que « Le Dernier Jour d'un Condamné ». (0,5pt)
-Quand et où est-il mort ? (0,25 pt x2)
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes :
1720, 1802, 1850, 1885, à Paris, à Valencienne, à Besançon.
« Notre Dame de Paris », « l'Ingénu», « Les misérables ». 1,5pt
2) D'après votre lecture de l'oeuvre :
-Qui est le narrateur ?
-Où se trouve-t-il ? 0,5pt
3) a) Quel genre d'écrit le narrateur décide-t-il de produire ?
b) Dans quel but le fera-t-il? 1 pt
4) a) Relevez une comparaison employée dans le passage allant de
« Cette idée fixe ... » à « ...à mesure que le terme approche? »
b) Quelle idée cette comparaison met-elle en relief ? 1 pt
5) Relevez dans le texte quatre termes ou expressions appartenant au champ lexical de l'écriture. 1 pt
6) a) La tâche de l'écriture est-elle sans difficultés pour le narrateur ?
b) Dégagez du texte deux arguments pour justifier votre réponse. 1 pt
7) a) Quel type de phrases est dominant dans le texte ?
b) Quelle idée ce type de phrases met-il en valeur ? 1 pt
8) a) Donnez deux sentiments éprouvés par le narrateur.
b) Qu'est-ce qui est à l'origine de chacun d'eux? 1 pt
9) a) Découpez le texte en deux parties.
b) Donnez un titre à chacune d'elles. 1 pt
10) a) À qui le narrateur désire-t-il adresser ses écrits ?
b) Donnez une raison avancée à ce sujet. 1 pt

(Jules VALLES raconte un événement qui s’est passé durant son enfance et qui l’a marqué).
C’est au coin d’un feu de bois, sous le manteau d’une vieille cheminée, que la soirée avance paisiblement ; ma mère tricote dans un
coin ; une cousine à moi, qui sert de bonne dans la maison pauvre, range sur des planches rangées, quelques assiettes de grosse faïence
avec des coqs à crête rouge, et à queue bleu.
Mon père a un couteau à la main et taille un morceau de sapin ; les copeaux tombent jaunes et soyeux comme des bruns de rubans. Il
me fait un chariot avec les languettes de bois frais. Les roues sont déjà taillées ; ce sont des ronds de pommes de terre avec leur cercle de
peau brune qui imite le fer…Le chariot va être fini ; j’attends tout ému et les yeux grands ouverts, quand mon père pousse un cri et lève
sa main pleine de sang. Il s’est enfoncé le couteau dans le doigt. Je deviens tout pâle et je m’avance vers lui ; un coup violent m’arrête ;
c’est ma mère qui me l’a donné, l’écume aux lèvres, les poings crispés.
« C’est ta faute si ton père s’est fait mal ! »
Et elle me chasse sur l’escalier noir, en me cognant encore le front contre la paroi.
Je crie, je demande grâce, et j’appelle mon père ; je vois avec ma terreur d’enfant, sa main qui pend toute hachée ; c’est moi qui en suis
la cause ; pourquoi ne me laisse t- on pas entrer pour savoir ?
« Ce n’est rien », vient me dire ma cousine, en pliant une bande de linge tachée de rouge.
Je sanglote, j’étouffe : ma mère reparaît et me pousse dans ma chambre.
J’ai cinq ans et je me crois un parricide.
Jules VALLES, L’enfant.
Questions
I / Compréhension : (13 pts)
1-Quels sont les personnages de ce récit ?
2- Où se passe la scène ?
3- La soirée avance paisiblement. Paisiblement veut dire : - Calmement. – Sérieusement. – gentiment. *Recopiez la bonne réponse.
4- Le père du narrateur était entrain de fabriquer : -Un dé - Une assiette. – Un couteau. – Un jouet.
5- Qu’est-il donc arrivé au père ?
6- Pourquoi la mère a frappé son fils ?
7- L’enfant se sentait coupable de la blessure de son père. Relevez du texte la phrase qui le montre. (02 pts)
8- Donnez un titre au texte.
Il était une fois un maître érudit et sage qui vivait dans la pauvreté et répandait parmi les jeunes les connaissances que Dieu lui avait
permis d’acquérir, en lui donnant une intelligence lumineuse. Il était aimé et admiré de tous.
Le sultan en devint jaloux. Un jour, il le fit venir et lui dit : « Tu es un maître réputé, un pédagogue averti, je vais te confier un élève. Je
t’accorde trois ans pour lui enseigner le Coran. »
Il lui présenta une belle bête, un chameau. Voici ton futur élève, lui dit-il. Réfléchis jusqu’à demain. Si l’entreprise te paraît difficile, tu
peux refuser : je t’ai préparé, dans ce cas, un cachot profond qui sera ta prison, ton tombeau.
Le maître s’en alla tout triste, maudissant sa science et sa sagesse…Il rencontra un philosophe, homme simple et triste, vêtu de
guenilles, vivant d’herbe et de racines en compagnie des bêtes sauvages qu’il préférait aux hommes. Il lui demanda conseil.
Homme instruit, lui dit le philosophe, ta science te rend aveugle, borné et craintif peux-tu connaître les desseins du Très Haut ? Lui seul
droit inspirer la crainte, non le sultan périssable… Va, accepte l’élève qu’il te propose. D’ici trois ans, tu peux mourir. Tu seras entre les
mains de Dieu. Le chameau peut mourir. Tu n’auras pas à prouver ton habilité. Si l’heure du sultan suprême a enfin sonné, tu te trouveras
possesseur d’un chameau et plus riche que tu ne l’es à présent.
C’est ce qui arriva. Le sultan ne tarda pas à mourir et nul ne songea à réclamer le chameau.
Mouloud Feraoun (La Terre et le Sang)
QUESTIONS
I / Compréhension de l’écrit : (14 pts)
1-Relevez du texte (04) termes se rapportant au mot : « savoir » (02pts)
2-Le maître était admiré de tous parce que :
- il était riche.
- il était intelligent.
- il était pauvre.
- il était instruit. *Recopiez la bonne réponse. (02 pts)
3- A qui le maître devait-il donner des cours ? (01 pt)
4- Que va-t-il arriver au maître s’il ne pourra pas accomplir sa tâche ? (1,5 pts)
5- Il rencontra un philosophe vêtu de guenilles. ( 1,5 pts)
L’expression soulignée veut dire :
 Portant de beaux habits.
 Mal habillé.
 Portant des vêtements sales et déchirés. * Choisissez la bonne réponse.
6- Qui a conseillé le maître d’accepter l’élève que le sultan lui a confié ?
7-« L’heure du sultan a sonné ». * Relevez du texte un verbe ayant le sens de cette expression.
8- Le maître est-il toujours pauvre ? Pourquoi ?
9- Donnez un titre au texte.
Le vieux grand-père et le petit-fils
Il était une fois un homme très vieux dont les yeux étaient devenus troubles, l’oreille dure et dont les genoux tremblaient. A table, il
pouvait à peine tenir sa cuillère, répandait de la soupe sur la nappe et il en laissait même échapper de sa bouche. Son fils et la femme de
celui-ci en prirent du dégoût. Aussi le reléguèrent-ils derrière le poêle dans un coin où ils lui servaient dans une vieille écuelle en terre à
peine de quoi apaiser sa faim.
Le vieillard regardait souvent avec tristesse du côté de la table et ses yeux se mouillaient.
Un jour, ses mains tremblantes ne purent pas même tenir sa petite écuelle ; elle tomba à terre et se brisa. La jeune femme le gronda,
mais il ne répondit rien et se contenta de soupirer. Elle lui acheta une écuelle de bois de quelques sous dans laquelle on lui donna à
manger désormais.
Un jour, le père et la mère virent leur fils âgé de quatre ans occupé à rassembler à terre quelques planches.
« Que fais-tu là ? » lui demanda le père.
- C’est une petite écuelle, répondit l’enfant, où mangeront père et mère quand je serai grand.
Le mari et la femme se regardèrent un instant sans rien dire, puis ils se mirent à pleurer. Ils reprirent désormais le vieux grand-père à
leur table. Il mangea avec eux et ils ne le grondèrent plus quand il lui arrivait de répandre un peu de soupe.
Contes choisis des frères Grimm (éd. Flammarion)
Questions
I-Compréhension : (08 pts)
1-Le narrateur est-il un personnage dans ce texte ? Justifiez votre réponse.
2-Comment est traité le vieux grand-père par son fils et sa belle-fille ? - Relevez du texte les expressions qui le montrent.
3-A la suite de quel fait les parents changèrent-ils d’attitude (comportement) à l’égard du grand-père ?
4-Quel sentiment éprouvent-ils ? (le fils et la belle fille)
5-Quelle leçon nous donne ce récit ?
6-‘’ … Il mangea avec eux et ils ne le grondèrent plus … ‘’ A quoi renvoient les pronoms soulignés.
7-‘’ Un jour, ses mains tremblantes ne purent pas même tenir sa petite écuelle ; elle tomba à terre et se brisa.’’
- Réécrivez cette phrase en mettant les verbes au passé composé.
8-‘’Son fils et la femme de celui-ci en prirent du dégoût. Aussi le reléguèrent-ils derrière le poêle dans un coin où ils lui servaient dans
une vieille écuelle en terre à peine de quoi apaiser sa faim. - Réécrivez la phrase ci-dessus en la commençant ainsi : ‘’Son fils en
………………….. ‘’
Loundja, la fille du roi
Il était une fois un royaume gouverné par un roi très sévère qui n’avait pour famille que sa jeune fille Loundja. Il l’aimait plus que tout
au monde. Loundja était si belle et si charmante que les prétendants se bousculaient aux portes du palais pour demander sa main. Un jour,
un bûcheron vint demander sa main. Loundja voulut l’épouser mais le roi refusa, il voulut la marier à un prince.
Quelques années plus tard, le royaume fut menacé par un terrible monstre qui ravageait tout sur son passage. Tous les guerriers du
royaume furent mobilisés mais aucun ne réussit à le tuer. Le roi promit une récompense à celui qui débarrassera le royaume de ce danger.
Le jeune bûcheron qui avait demandé la main de Loundja s’attaqua au danger à deux reprises sans succès.
Nullement découragé, il alla demander conseil à une fée, celle-ci lui montra le point faible du monstre.
Un autre jour, dès le coucher du soleil, le jeune homme pénétra dans la grotte du monstre sans faire du bruit et d’un grand coup de
hache lui coupa la queue. Le monstre poussa un grand cri mais ne put rien faire car il ne voyait pas dans l’obscurité. Le héros l’acheva
sans difficultés et revint chez le roi pour lui annoncer la mort du monstre.
Le roi tint sa promesse et accorda la main de Loundja au jeune héros. Tous les habitants du royaume étaient heureux. Ils furent invités à
la grande cérémonie qui dura sept jours et sept nuits. A partir de ce jour, tout le royaume vécut dans la paix et le bonheur.
Extrait de Contes d’Algérie. Edition Flamand
Questions
I-Compréhension : (08 pts)
1/-Pourquoi le roi refusa de marier sa fille au jeune bûcheron ?
2/-" Le roi promit une récompense à celui qui débarrassera le royaume de ce danger. "Le verbe souligné signifie- t - il : * tuera * sauvera
* enlèvera
3/- On parle dans le texte d’un danger, de quel danger s’agit-il ?
4/-Relevez du texte l’expression qui montre que le jeune bûcheron est brave.
5/-Qui a aidé le jeune homme à battre (vaincre) le monstre et comment ?
6/--‘’Loundja voulut l’épouser mais le roi refusa, il voulut la marier à un prince.‘’ - A quoi renvoient les pronoms soulignés.
7/-" Nullement découragé, il alla demander conseil à une fée, celle-ci lui montra le point faible du monstre."- Mettez les verbes au passé
composé.
8/- Un autre jour, dès le coucher du soleil, le jeune homme pénétra dans la grotte du monstre sans faire du bruit et d’un grand coup de
hache lui coupa la queue. - Réécrivez la phrase en remplaçant  le jeune homme par  les jeunes hommes

Les nains et le cordonnier


Il était une fois un cordonnier d’une grande bonté mais tellement pauvre qu’enfin de compte il ne lui restait plus de cuir que pour une
paire de souliers. Le soir, il le tailla comme d’habitude et alla se coucher.
Le lendemain matin, au moment où il allait se mettre au travail, il trouva une paire de souliers toute faite sur la table. Grande fut sa
surprise, il ne savait pas ce que cela veut dire. Il examina les souliers, ils étaient si bien faits qu’il n’y avait pas un seul point qui
manquait, c’était un véritable chef-d’œuvre.
Peu après, voilà qu’un client entra et les souliers lui plurent tant qu’il les paya plus chers que de coutume. Avec cet argent, le
cordonnier fut prêt le lendemain. Cela se répéta tant de fois qu’il finit par être fort aisé.
Or, un soir, après avoir taillé son cuir, le cordonnier dit à sa femme : « Cette nuit, nous allons veiller pour découvrir qui nous assiste
ainsi. ». Sa femme accepta, elle alluma une chandelle et, ensemble, ils se cachèrent dans un recoin de la chambre et firent le guet. Quand
il fit nuit, voilà que deux jolis nains tous nus, tout petits, entrèrent dans la chambre, ils s’assirent à la table du cordonnier, et se mirent à
travailler. Ils n’eurent de répit que quand ils achevèrent leur ouvrage ; alors ils disparurent d’un bond.
Le lendemain, le cordonnier et sa femme décidèrent de récompenser les deux nains pour les avoir aidés en leur achetant des habits
beaux et chauds. Quand le cadeau fut prêt, ils le mirent sur la table au lieu du cuir. Et le soir, les nains furent très contents en le trouvant.
A partir de ce moment, les nains, récompensés pour leur bienfait, disparurent à jamais et le cordonnier et sa femme vécurent heureux le
reste de leur vie.
« Les frères Grim »
Questions :
I-Compréhension de l’écrit
1) Quelle était la situation du cordonnier au départ ?
2) Quelle était la situation à la fin ?
3) Qui est-ce qui a provoqué ce changement ?
4) Le cordonnier a é té récompensé parce qu’il : a-travaille trop. b- est bon et pauvre. c-fait de beaux souliers. Recopiez la bonne réponse.
5) ’’ Le soir, il le tailla comme d’ habitude ‘’ Relevez du texte un mot de même sens que le terme souligné.
6) Relevez du texte le contraire de l’expression : fort aisé
7) ‘’ Voilà qu’un client entra et les souliers lui plurent tant qu’il les paya plus chers que de coutume‘’ A quoi renvoient les pronoms ?
8) ‘’ ils se cachèrent dans un recoin de la chambre et firent le guet ‘’Réécrivez cette phrase en la commençant par ‘’ La femme ............’’
9) ‘’ Voilà qu’un client entra et les souliers lui plurent tant qu’il les paya plus chers que de coutume‘’ Réécrivez au passé composé.
10)-‘’La femme du cordonnier alluma une chandelle.’’ Transformez cette phrase à la voix active.

Le lion et la jeune fille


Il était une fois, un homme qui n’avait qu’une fille. Cette fille avait l’âge de se marier. Un jour, un lion vint demander sa main. Le père,
mort de peur, accepta le mariage et une grande noce fut célébrée. Après la noce, le lion emmena sa femme dans sa tanière.
Quelques mois plus tard, le lion revint chez ses beaux-parents pour leur laisser sa femme, car il partait, disait-il, en voyage. Le père et
la mère furent heureux de revoir leur fille et ils commencèrent à lui poser des questions sur sa nouvelle vie. La jeune femme dit qu’elle
était heureuse, mais elle ajouta :
- Je trouve que l’haleine du lion, mon époux, sent bien mauvais.
Le lion entendit tout, car il s’était caché derrière la porte.
Plusieurs jours passèrent et la jeune épouse décida de regagner son foyer.
Chemin faisant, elle trouva son époux couché sur un rocher. Le lion prit une hache, la tendit à sa femme et lui demanda de lui porter un
violent coup sur la tête. La jeune femme fut effrayée mais le lion se fit menaçant. Elle exécuta donc l’ordre et porta un violent coup de
hache sur le crâne de son royal époux. Le sang se mit à couler abondamment. Le lion se leva sans rien dire et disparut.
Le lendemain, il revint dans sa tanière, montra sa plaie et demanda à son épouse si la blessure était guérie. Elle répondit par la négative.
Il repartit. Deux fois encore le lion revint et deux fois la réponse fut négative. La troisième fois, la jeune femme annonça à son mari que
sa blessure était cicatrisée. Couché royalement sur le flanc, le lion dit d’une voix caverneuse :
- Les blessures guérissent, mais les mauvaises paroles que prononcent les gens ne guérissent jamais.
Le lion se leva brusquement, poussa un rugissement assourdissant, sauta sur son épouse et la dévora.
Extrait de contes d’Algérie (Fleuve & Flamme)
Questions :
I-Compréhension
1)-Pourquoi le père accepta-t-il de marier sa fille au lion ?
2)-Pour quelle raison le lion emmena-t-il sa femme chez ses beaux-parents ?
3)-A cause de quoi le lion ne plaît pas à la jeune fille ?
4)-Pourquoi le lion demande-t-il à sa femme de le frapper sur la tête ?
5)-‘’ Un lion vint demander sa main’’ Cette phrase signifie que : a-saluer avec la main. b-la demander en mariage. c-lui demander de l’aide. .
6)-Relevez du texte le synonyme du mot ‘’femme’’.
7)-Cherchez dans le texte le passage qui indique la situation finale.
8) Le père et la mère furent heureux de revoir leur fille et ils commencèrent à lui poser des questions sur sa nouvelle vie.’A quoi renvoient les pronoms ?
9)-‘’Le lion se leva brusquement …… la dévora‘’ Réécrivez cette phrase en mettant les verbes au passé composé.
10)-‘’Le lion poussa un rugissement assourdissant’’ - Transformez cette phrase à la voix passive.
II-Expression écrite : Voici un conte en désordre. Reconstituez-le.
a)-celles-ci partirent se promener mais s’attardèrent dans un jardin. b)-trois jeunes gens se présentèrent et partirent à la recherche des trois filles du roi.
c)-le roi accorda la main de ses filles aux jeunes gens. d)-un dragon les enleva. e)-un roi avait trois filles.
f)-ils rejoignirent le dragon et libérèrent les trois filles après trois combats. g)-le roi appela à l’aide.
Arion et les dauphins
La lune resplendissait sur la mer. Pas un souffle de vent. Les flots étaient calmes. Pourtant, on voyait au loin, une sorte de remous. On
aperçut bientôt es dauphins qui jouaient dans l’eau.
Arion, émerveillé regardait ce spectacle. Pour mieux le contempler, il s’approcha tout près du bord du navire, se pencha mais, perdant
l’équilibre il tomba à la mer…Son corps allait disparaître sous les flots quand les dauphins arrivèrent à toute vitesse. Ils se glissèrent sous
lui et le soulevèrent. Arion fut d’abord complètement affolé. Mais les dauphins le transportaient sans peine. Ils l’entouraient avec
sympathie, ils se relayaient pour le porter. Enfin, ils approchèrent du rivage. Alors, deux d’entre eux quittèrent le troupeau et vinrent
doucement déposer Arion sur la plage.
Le poète était sauvé ! Sur la mer parfaitement calme, leur mission accomplie, les dauphins s’éloignaient.
D’après Plutarque. Le banquet des sept sages
Questions
1/-Donnez le sens des mots en gras dans le texte.
2/-Relevez du texte la phrase qui montre que Arion ne s’est pas noyé et qui l’a sauvé ?
3/- ‘’ Arion, émerveillé ……………………..à toute vitesse. ‘’ Réécrivez ce passage en le commençant ainsi : ‘’ Arion et son ami ……..’’
4/-Quels sont les temps employés dans ce texte ?
5/-Proposez un titre pour chaque paragraphe.
6/-Donnez un autre titre au récit.
La veuve et l’ogresse
L'on raconte qu'aux temps anciens, il existait une veuve entourée de sept enfants. Elle était très pauvre et sa tâche était rude. Le jour,
elle travaillait pour autrui ; la nuit, elle travaillait pour elle.
Une nuit, elle crut sentir dans l'air comme l'odeur des olives et de la neige. Elle s'approcha du métier plus tôt que de coutume et tissa,
tissa, jusque vers le milieu de la nuit.
Soudain, la porte fut repoussée et la veuve vit une silhouette géante, formidable, pénétrer.
C'était " Tseriel ", dont les cheveux se dressaient comme un buisson d'épines. Elle se dirigea vers métier.
Elle s'assit près de la veuve et lui dit : " Pousse-toi, je vais t'aider "; et elle se mit à tisser.
Elle tissait comme un démon, tandis que la veuve tremblait et pensait : " Ma mère, ma mère !
Elle va nous avaler, mes enfants et moi ! ". Elles tissèrent, tissèrent, toutes les deux jusqu'à ce qu’il n'y eût plus de fil. Quand il n’y eût
plus de fil, Tseriel et la veuve s'assirent près du feu.
Quelques instants plus tard, la veuve sentit une démangeaison à la tête. Elle saisit par le milieu un brandon et se gratta avec l'extrémité
qui ne flambait pas. Tseriel voulut l'imiter. Mais c'est la partie incandescente du brandon qu'elle appliqua sur la tête. Ses cheveux prirent
feu en un éclair et le buisson épineux qu'ils étaient ne fut plus que flammes.
Elle s'élança au dehors. Le vent rabattit les flammes sur ses épaules. Elle ne fut bientôt qu'une torche en plein vent. Une mare se
présenta devant elle. Tseriel s ' y jeta et s'enlisa dans la vase.
La veuve et ses enfants pouvaient maintenant dormir à l'abri de tout danger.
D'après M. Taos Amrouche
Le grain magique,Ed. La découverte ,1981
Questions
I-Compréhension de l’écrit : (14 points)
1-Quelle est la nature de ce récit ? Relevez une phrase du texte qui justifie votre réponse.
2-Où et quand se déroule la scène ?
3-Relevez du texte un mot et une expression qui renvoient à ‘’l’ogresse’’.
4-" La veuve et ses enfants pouvaient maintenant dormir à l'abri de tout danger."
Cette phrase signifie que la veuve et ses enfants sont : a) - en liberté b) - en danger c) en sécurité Choisissez la bonne réponse.
5-Relevez du texte un mot qui marque une rupture par rapport à la vie quotidienne de la veuve ? (élément modificateur)
6-Pourquoi la veuve tremblait-elle de l’ogresse ?
7-Mettez les verbes de la phrase ci-dessous au présent :
Une nuit, elle crut sentir dans l'air comme l'odeur des olives et de la neige. Elle s'approcha du métier plus tôt que de coutume et tissa ,
tissa, jusque vers le milieu de la nuit.
8-Relevez du texte un (01) complément de nom et une (01) proposition subordonnée relative.
9-Transformez la phrase suivante à la voix passive : ‘’La veuve a tué l’ogresse.’’
II-Expression écrite : Remettez les parties ci–dessous en ordre pour reconstituer un récit cohérent Aidez-vous des articulateurs logiques
suivants : ( et – mais – alors – enfin )
a - Il lui demanda d'aller chercher la plume magique. b-Il combattit le dragon, le tua ...rapporta la plume.
c - Le roi était gravement malade. d-Le prince partit pour chercher la plume.
e - Le roi guérit, le peuple fut heureux. f- Il avait un fils brave et courageux.
g - Un terrible dragon gardait la plume.

Un chasseur célèbre parmi les peaux-rouges décida de bâtir sa maison au milieu d’une vaste forêt, loin de sa tribu, car son cœur était
tendre et bon, et il était las, depuis qu’il vieillissait, de lutter contre les rivalités et l’hostilité de ceux qu’il avait nommé ses frères.
Il les quitta une nuit, emmenant sa femme et ses trois enfants.
Longtemps, longtemps, il erra à travers les pairies, les forêts, le long des rivières, autour des lacs, à l’ombre des montagnes, jusqu’à ce
qu’il découvrit un endroit où régnait un calme parfait, au bord d’une rivière.
Le chasseur coupa des branches et prépara sa tente.
Avec sa femme et ses trois enfants, il vécut près de la rivière pendant de nombreuses années dans la joie et le bonheur.
Phillippe et le Ré Soupault. Histoires merveilleuses des cinq continents. (Seghers).
I-Compréhension :
1/-Pourquoi le chasseur décide-t-il de quitter sa tribu ?
2/-‘’ le chasseur décida de bâtir sa maison . . . .’’
Donnez le synonyme et l’antonyme du verbe souligné.
3/-‘’ Il les quitta une nuit, emmenant sa femme et ses trois enfants.
Remplacez l’expression soulignée par un mot équivalent.
4/ Donnez un titre au texte.
II-Fonctionnement de la langue :
1/-Dégagez les trois étapes du récit.
2/-Donnez l’infinitif des verbes suivants pris du texte. * vécut * découvrit * erra * régnait
3/-Réécrivez à la forme passive la phrase suivante : Le chasseur coupa des branches.

″Un voyageur très fatigué s’assit à l’ombre d’un arbre sans se douter qu’il venait de trouver un arbre magique, ≪ L’Arbre à réaliser des
souhaits ≫.
Assis sur la terre dure, il pensa qu’il serait bien agréable de se trouver dans un lit moelleux. Aussitôt, ce lit apparut à coté de lui.
Etonné, l’homme s’y installa en disant que le comble du bonheur serait atteint si une jeune fille venait masser ses jambes percluses. La
jeune fille apparut et le massa très agréablement.
J’ai faim, se dit l’homme, et manger en ce moment serait à coup sûr un délice. ≫.
Une table surgit, chargée de nourritures succulentes. ≫
L’homme se régala. Il mangea et il but. La tête lui tournait un peu. Ses paupières, sous l’action du vin et de la fatigue s’abaissaient. Il
se laissa aller de tout son long sur le lit en pensant encore aux merveilleux événements de cette journée extraordinaire.
Je vais dormir une heure ou deux, se dit-il. Le pire serait qu’un tigre passe par ici pendant que je dors. ≫
Un tigre surgit aussitôt et le dévora.″
O.S. Marden
QUESTIONS
I- Compréhension de l’écrit :
1- Qui est le personnage principal du texte ?
2- Quelle est la particularité de l’arbre ?
3- Combien de souhaits le voyageur fit-il ?
4- Qu’est-il arrivé au voyageur à la fin ? Pourquoi ?
5- ≪ de se retrouver dans un lit moelleux… ≫ Que signifie le mot souligné ?
- Grand. - Dur. - Doux. Recopiez la bonne réponse.
6- Complétez.
- Un tigre surgit aussitôt et le dévora.
- Des tigres…………………………….
7- Donnez l’infinitif des verbes soulignés dans le texte.
8- ≪ Etonné, l’homme s’y installa. ≫ A quoi renvoie le pronom souligné ?
9- Donnez un titre à ce texte.
Il était une fois un oiseau qui vivait en orient dans une cour ombragée. Autour de son cou, il portait un lourd anneau orné de
pierreries. L’oiseau se sentait bien à l’abri entre les hauts murs de marbre. Il aimait respirer l’odeur des fleurs et écouter le ruissellement
de la petite fontaine. Quand des invités du maître de maison le voyaient, les uns disaient : « Oh, quel bel oiseau vert ! »D’autres
disaient : « Il est très beau, c’est vrai, mais il n’est pas vert, il est brun. Regardez-le donc d’un peu plus près ! Allons, messieurs,
quiconque n’est pas aveugle, voit bien que cet oiseau est bleu ! » S’écriait un troisième groupe. Mais, même s’ils ne pouvaient se mettre
d’accord sur la couleur de l’oiseau, tous étaient fascinés par la beauté de l’anneau qu’il portait autour du cou.
L’automne vint. Les feuilles des arbres qui ombrageaient la cour jaunirent et tombèrent, et l’oiseau put enfin contempler le ciel. Un
jour, il aperçut un vol d’oiseaux qui se dirigeaient vers le sud. Il voulut les suivre, mais l’anneau qu’il portait le retenait au sol. Le froid le
faisait souffrir de jour en jour davantage et il commença à ressentir le poids de son esclavage.
Au crépuscule du septième jour, il se libéra, au prix d’un effort incroyable, du lourd anneau qui le retenait prisonnier. Mais, en se
délivrant, il se fit une profonde blessure au cou. Bien qu’il saignât abondamment, l’oiseau, s’envole, libre vers le ciel.
Il vola au-dessus des mers, des déserts, des montagnes et des vallées ; il découvrit la beauté du monde. Il apprit à déjouer les attaques des
buses des serpents et à surmonter les dangers de la vie en liberté.
Le trente et unième jour, il rejoignit la grande colonie d’oiseaux dans le sud et s’étonna de la joie avec laquelle ses compagnons
l’accueillaient. Une chouette lui expliqua : « L’apparition de l’oiseau arc-en-ciel annonce bonheur et santé pour nous tous. » C’est alors
seulement que l’oiseau compris que son plumage était multicolore.
L’oiseau arc-en-ciel vécut longtemps et fit le tour du monde. Mais, chaque fois qu’il apercevait un anneau, la profonde blessure à
son cou lui faisait mal.
Rafik SCHAMI (Une poignée d’étoiles)
QUESTIONS
I / Compréhension : (08 pts)
1- « Autour du cou, il portait un lourd anneau orné de pierreries. L’oiseau se sentait bien à l’abri entre les hauts murs de marbre ». Les deux
expressions soulignées montrent-elles que :
- L’oiseau est bien protégé.
- L’oiseau est très aimé par son maître.
- L’oiseau est prisonnier. * Choisissez la bonne réponse. (01 pt)
2-« Les invités du maître de maison ne pouvaient se mettre d’accord sur la couleur de l’oiseau parce que ………………… »
* Complétez cette phrase par une expression relevée du texte. (01,50 pts)
3-« …n’a pas de prix. Même si on ne l’obtient qu’après …………elle est préférable à ……dans…»
* Complétez l’énoncé ci-dessus par le mot et les expressions suivants donnés dans le désordre : l’esclavage – la vie en liberté – une prison
dorée – une grande souffrance. (02 pts)
4-Reliez par une flèche chaque élément de la colonne (A) à celui de la colonne (B) qui lui correspond :
(A) (B)
Un jour Arrivée dans le sud
Sept jours plus tard Vol d’oiseaux
Trente et un jours plus tard Libération
5-Avec le temps, l’oiseau finit-il par oublier son esclavage passé ? Justifiez votre réponse en relevant une phrase du texte.
6-« Un jour, l’oiseau arc-en-ciel aperçut un vol d’oiseaux qui se dirigeaient vers le sud …il voulut les suivre …il ne put se dégager du lourd anneau qu’il
portait autour du cou. » Complétez cet énoncé par deux des articulateurs suivants : car – mais – si – alors – puisque.
7- « Les invités du maître de maison étaient fascinés par la beauté de l’anneau. » Mettez cette phrase à la forme active. (01,50 pts)
8-« Les feuilles des arbres jaunirent et tombèrent, et l’oiseau put enfin voir le ciel. »
*Réécrivez cette phrase en mettant les verbes soulignés au présent de l’indicatif. (01,50pts)
9-Une chouette lui expliqua : « L’apparition de l’oiseau de l’oiseau arc-en-ciel annonce bonheur et santé pour nous tous. »
*Réécrivez cette phrase en rapportant les paroles de la chouette au style indirect. (02 pts)
Un jour, alors que je n'avais rien à faire, je me promenais dans le quartier. C'était un petit quartier, mais il y avait une bonne ambiance.
C'est un quartier propre où tout le monde se respectent.
Soudain j'ai été attiré vers une petite ruelle que je n'avais jamais remarquée. Une voix me disait d'aller dans cette rue. C'était une petite
ruelle très sombre et inquiétante. Il n'y avait que des maisons abandonnées où les rats et souris faisaient la fête.
Un homme d'une quarantaine d'années était avec une jeune femme. Je regardais avec plus d'attention et je remarquais que l'homme était
d'une blancheur anormale. Au moment où j'ai tourné le dos j'ai entendu un cri si perçant qu'il me glaça mon sang. je me tournai, j'étais nez
à nez avec l'homme.
J'étais assez grand mais il avait une bonne tête de plus que moi. Ses yeux étaient injectés de sang ; il me regarda sans rien dire durant
quelque secondes qui me parurent une éternité. Puis, il se retourna toujours sans rien dire et s'en alla. Je cherchais la femme mais elle
avait disparue. Aujourd'hui je regrette d'être revenu à cet endroit. Je ne sais pas par quelle force j'ai été attiré mais je le regrettais
amèrement. Je n'ose plus retourner.
Questions:
Compréhension (12pts)

La fin justifie les moyens


Il était une fois dans un pays très connu ou vivait l’homme le plus influent du village car cela se passe dans un village. Il
était très recherché par la gente féminine malgré qu’il ne soit pas beau mais en pouvait dire que ( )
Rondelet avec un gros ventre, très poilu, le visage était d’une certaine manière carré mais les diverses couches de grasse le
rendait rond, il était joufflu et avait un nez en forme de patate écraser comme celui d’un boxeur, il portait toujours ces
cheveux mi- long et avait une épaisse moustache qui caché mal sa lèvre inférieur qui lui arrivait jusqu’au nez, il avait aussi
les dents pourries et jaunies par la hachicha il avait de petits yeux couleur de mérde marron kaka bois, il portait toujours une
gindoura avec des zigzags et presque tout le temps taché de nourriture
Il était le maire du petit village et il avait beaucoup d’argents
Chaque année pendant trois ans le roi qui avait sept filles organisait un grand banquet ou toute la haute bourgeoisie venait,
en homme riche et influent notre adorable cochon était de se fais inviter au banquet
Notre cochon se faisait appeler Yazid mais il se nommait Salim et il était réputé par son avidité et son penchons pour la
tricherie et sa cupidité
L’heureux jour vin et la troisième fille du roi la princesse Asma se prépara pour le banquet. Cet après-midi elle offrait aux
invités un visage heureux et serein mais au fil des heures sa patience et sa bonne humeur se ternirent, elle avait cherché dans
tous les coins du château dans les jardins rien aucune trace de son bien aimé le prince Samir de Bir touta qui signifie le puis
des fruits des bois !!!?, Il fallait se rendre à l’évidence il n’était pas venu, il lui était arrivé malheur et sa mégère de belle-
mère était dans le coup ( pourquoi la belle-mère est si méchante ?? parce que)
Le roi s’avança et déclara que les joutes sont ouvertes et que celui qui voulait obtenir la main de sa fille la princesse Asma
d’Oran participera au tournoi du lendemain qui opposera les rivaux. Le vainqueur l’épousera
Salim alla se préparer dans sa maison, il voulait obtenir la main de la princesse et pour cela il repensa â toutes les tricheries
qu’il connaissait, il alla même jusqu'à payer un homme d’écurie pour que celui-ci aille saboter les montures des autres
participants, il mit toute la chance de son côté et s’endormie heureux.
Le jour suivant, il se présenta à l’assistance comme le baron Salim de baba Hassan, et le tournoi commença. Salim le
cochon fut évidemment le vainqueur.
La princesse Asma fut horrifié on découvrant son fiancé. Elle manqua s’évanouir lorsque le roi annonça le mariage dans
moins d’une semaine
La semaine passa et Salim épousa Asma et fut couronné prince et future roi.
Asma était bouleversé, elle était l’épouse d’une… chose repoussante et les garde qu’elle avait chargé en secret de trouver le
prince Samir lui avait dit que ce dernier avait périe dans la flamme qui avait détruit son royaume.
Salim vécu une vie heureuse et insouciante, comblé par ses fils et ses femmes.
Asma vécu un enfer avec un mari horrible, beaucoup de rivales et le souvenir terni d’un prince déchu
Les gardes avaient été payer par le prince Samir car celui ci a découvres que la princesse asma n’était pas ça dulcinée et
qu’il ne l’aimait pas vraiment, tout ses bien passé et il rencontra une riche demoiselle dont il tomba éperdument amoureux,
ils vécurent heureux pour le restant de leur jours.
J’ai oublié de préciser que asma mourut son visage déformé par la lèpre massacrer par les Indiens.
Aïcha et l’ogresse.
Il était une fois un bûcheron et sa femme. Ils étaient très pauvres ; ils arrivaient à peine à nourrir leurs trois filles : Kheira,
keltoum et Aïcha.
Un jour, le père reçut la visite de ses frères, plus riche que lui. En cette occasion, il acheta de la viande et demanda à sa
femme de préparer à ses invités un bon repas. Les filles, attirées par l’odeur alléchante du plat à la viande, se rendirent tour à
tour dans la cuisine et mangèrent la nourriture destinée aux invités. Humilié, car ne trouvant rien à présenter à ses hôtes, le
père décida de se venger de ses filles : il les jeta au fond d’un puit.
Les trois filles restèrent longtemps dans le noir, sans manger ni boire, elles avaient très peur. Mais, la plus jeune, Aïcha,
découvrit une ouverture qui donnait sur la maison d’une ogresse aveugle. Discrètement, Aïcha parvenait à dérober le pain
frais de l’ogresse pour ses sœurs affamées. Elle le faisait continuellement jusqu’à ce qu’elle fût coincée par cette créature
monstrueuse. L’ogresse décida de la manger. La petite s’écria : « Non, non…garde-moi, comme tu es aveugle, je pourrai
devenir comme ta fille, je m’occuperai du ménage et de la maison. » L’ogresse accepta et Aïcha prit son service dans la
maison. La courageuse petite fille continuait à faire l’esclave jusqu’à ce qu’elle parvînt à tuer l’ogresse en la jetant dans le
feu. Avant cela, Aïcha était arrivée à repérer la cachette des trésors de l’ogresse.
C’est ainsi que les trois sœurs prirent possession de ces richesses et devinrent des princesses en épousant trois princes.
D’après : un conte raconté par ma grand-mère
Djeha au mariage
Un riche commerçant se mariait au village et tous les habitants étaient invités à la noce.
Le fête battait son plein quand Djeha se présenta à la demeure du marié. Comme il portait de vieux vêtements tout rapiécés,
on l’empêcha de rentrer. Alors, Djeha s’en alla sans faire d’histoires. Mais notre homme avait une idée en tête.
Il se rendit chez un de ses amis plus fortuné que lui. Il lui emprunta un beau costume tout neuf et revint à la noce.
Cette fois, on l’accueillit chaleureusement. On l’installa à la place d’honneur et on lui servit une belle assiette de couscous.
Djeha prit une cuillère et la plongea dans le plat. Puis il se mit à remplir ses poches de couscous. Tous les invités le
regardaient avec étonnement se demandant si cet homme n’était pas fou.
Alors, Djeha s’adressa au marié et ses proches, leur dit : « Avec mon vieux costume, vous ne vouliez pas de moi, avec mon
costume neuf vous m’accueillez. Puisque c’est le costume que vous invitez, je donne à manger au costume
Conte algérien
Ma mère se leva pour se préparer. Elle changea de chemise et de mansouria, chercha au fond du coffre une vieille ceinture brodée d'un
vert passé, trouva un morceau de cotonnade blanche qui lui servait de voile, se drapa dignement dans son haïk fraîchement lavé.
C'était, en vérité, un grand jour. J'eus droit à ma djellaba blanche et je dus quitter celle de tous les jours, une djellaba grise, d'un gris
indéfinissable, constellée de taches d'encre et de ronds de graisse.
Lalla Aïcha éprouva toutes sortes de difficultés à s'arracher du matelas où elle gisait.
J'ai gardé un vif souvenir de cette femme, plus large que haute, avec une tête qui reposait directement sur le tronc, des bras courtes qui
s'agitaient constamment. Son visage lisse et rond m'inspirait un certain dégoût. Je n'aimais pas qu'elle m'embrassât. Quand elle venait
chez nous, ma mère m'obligeait à lui baiser la main parce qu'elle était chérifa, fille du Prophète, parce qu'elle avait connu la fortune et
qu'elle était restée digne malgré les revers du sort. Une relation comme Lalla/Aïcha flattait l'orgueil de ma mère.
Enfin, tout le monde s'engagea dans l'escalier. Nous nous trouvâmes bientôt dans lame.
Les deux femmes marchaient à tout petits pas, se penchant parfois l'une sur l'autre pour se communiquer leurs impressions dans un
chuchotement. A la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs cordes vocales étaient à
toute épreuve ; elles devenaient, dans lame, aphones et gentiment minaudières.
Parfois je les devançais, mais elles me rattrapaient tous les trois pas pour me prodiguer des conseils de prudence et des
recommandations. Je ne devais pas me frotter aux murs : les murs étaient si sales et j'avais ma superbe djellaba blanche,je devais me
moucher souvent avec le beau mouchoir brodé pendu à mon cou, je devais de même m'écarter des ânes, ne jamais être derrière eux car ils
pouvaient ruer et jamais devant car ils prenaient un malin plaisir à mordre les petits enfants.
- Donne-moi la main, me disait ma mère.
Et cinq pas après :
- Va devant, tu as la main toute moi
Je reprenais ma liberté mais pour un temps très court. Lalla Aïcha se proposait de me guider dans la cohue. Elle marchait lentement et
tenait beaucoup de volume. Un embouteillage ne tardait pas à se former. Les passants nous lançaient toutes sortes de remarques
déplaisantes mais finissaient par se porter à notre secours. Des bras inconnus me soulevaient du sol, me faisaient passer par-dessus les
têtes et je me trouvais finalement dans un espace libre. J'attendais un bon moment avant de voir surgir de la fou)e les deux haïks
immaculés. La scène se renouvela plusieurs fois durant ce voyage. Nous traversâmes des rues sans nom ni visage particuliers. J'étais
attentif aux conseils de mes deux guides, je m'appliquais à me garer des ânes, butais inévitablement dans les genoux des passants. Chaque
fois que j'évitais un obstacle, il s'en présentait un autre. Nous arrivâmes enfin au cimetière qui s'étend aux abords de Sidi Ali Boughaleb.
J'esquissai un timide pas d'allégresse.
La boite à merveilles. A. Sefrioui.
I. Onestions de Compréhension
1) Présentez brièvement l'auteur et son roman
2) Situez le passage dans l'œuvre.
3) « C'était, en vérité un grand jour».
Pourquoi le narrateur parle-t-il d'un grand jour ?
4) Le narrateur et sa mère éprouvent-ils le même sentiment à l'égard de Lalla
Aïcha ? Justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.
5) La mère du narrateur et son amie Lalla Aïcha ne se parlent pas de la même façon à l'intérieur de la maison et dans la rue.
Illustrez mieux cette constatation en complétant le tableau suivant:
A l'intérieur de la maison
Dans la rue
6)La de******ion de Lalla Aïcha faite par le narrateur est-elle valorisante ou
dévalorisante ? justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.
7) Pourquoi certains termes sont-ils écrits en gras?
8) Identifiez la figure de style dans la phrase suivante:
«J'attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks immaculés ».
9) Relevez les termes relatifs au champ lexical de la foule.
11- Production écrite:
Sujet: Il y a sûrement une personne qui a produit sur vous un effet. Faites d'elle une de******ion physique et morale.
Le cristal d’amour
Il était une fois, il y a bien longtemps, un ministre chinois qui avait une fille d’une grande beauté.
Comme toutes les jeunes filles de sa condition, elle ne voyait personne et vivait en recluse dans une haute tour du palais mandarinale.
Elle se tenait le plus souvent près de sa fenêtre, à lire ou à broder, s’arrêtant parfois pour regarder la rivière qui coulait en bas, et elle
rêvait en la suivant dans la plaine.
De temps en temps, elle voyait glisser sur l’eau calme la petite barque d’un pêcheur. L’homme était pauvre et chantait souvent. De
loin, elle ne voyait pas son visage, distinguait à peine ses mouvements, mais elle entendait sa voix qui s’élevait jusqu’à elle. La voix était
belle et la chanson était triste.
On ignore quels sentiments ou quels rêves la chanson et la voix faisaient éclore dans le cœur de la jeune fille. Seulement, un jour
que le pêcheur ne venait pas sur la rivière, elle se surprit à l’attendre jusqu’au soir.
Vainement, pendant les jours, elle l’attendait, elle devint malade. Les médecins ne découvraient pas la cause du mal, les parents
s’inquiétaient, quand la jeune fille guérit soudain. La chanson était revenue.
Instruit par une servante, le haut mandarin fit appeler le pêcheur et le mis en présence de sa fille. Dès le premier regard, quelque
chose était finie en elle. Elle n’aima plus entendre sa voix. Mais le pauvre pêcheur, lui, reçut de cette apparition le coup fatal (il fut atteint
du mal Twong tu).Consumé par un amour sans espoir, il dépérit en silence et s’éteignit en emportant son secret.
Bien des années après, sa famille exhuma ses restes pour les transporter à la sépui-définitive. Elle trouva dans le cercueil une pierre
translucide. En guise d’ornement, Elle la fixa à l’avant de la barque.
Un jour, le mandarin passa, et admira la pierre ; il l’acheta, la remit à un tourneur pour en tirer une belle tasse à thé.
Chaque fois qu’on y versait du thé, on voyait l’image d’un pêcheur dans sa barque faire lentement le tour de la tasse. La fille du
mandarin apprit le prodige, voulut voir elle-même. Elle verse un peu de thé, l’image du pêcheur apparaît. Elle se souvient et pleure. Une
larme tomba sur la tasse et celle-ci fondit en eau.
Pham Duy Khiem Légendes des terres sereines. Ed Mercure de France.
Questions
I/ Compréhension : (08 pts)
La fille du ministre Chinois était passionnée par : la lecture – la pêche – la broderie – la musique – le théâtre.
*Choisissez les deux (02) bonnes réponses. (01 pt)
2- La fille est tombée malade parce que :
- Le pêcheur n’a plus donné signe de vie.
- Le pêcheur ne voulait plus chanter.
- Le pêcheur était atteint du mal « Twong tu ».
* Choisissez la bonne réponse. (01 pt)
3- Le père a – t –il su quelle était la cause de la maladie et celle de la guérison de sa fille ?
* Relevez la phrase qui justifie votre réponse. (01,5 pts)
4- Qu’est ce qui a déçu la fille lors de sa rencontre avec le pêcheur ? (01,5 pts)
5- Le pêcheur dépérit en silence et s’éteignit.
Les mots soulignés veulent dire que :
- Le pêcheur s’est fané. - Le pêcheur est décédé. - Le pêcheur a perdu sa vivacité.
* Choisissez la bonne réponse. (01 pt)
6- La fille a- t-elle des regrets ?
* Relevez l’expression qui justifie votre réponse. (02 pts)
II / Fonctionnement de la langue : ( 06 pts)
La fille du ministre ignorait que le pêcheur était laid………de loin, elle ne distinguait que ses mouvements.
*Complétez la phrase par l’articulateur logique qui convient : Mais, donc, parce que, pour. (01 pt)
Les médecins ne découvraient pas la cause du mal.
*Mettez cette phrase à la forme passive. ( 01,5 pts)
3- « L’homme était pauvre……..jusqu’à elle »
* Remplacez «L’homme » par « Les hommes » et faites les transformations nécessaires. (02,5 pts)
4- Le mandarin admira la pierre translucide et l’acheta.
* Nominalisez la phrase. ( 01 pt)
III/ Expression écrite. (06 pts)
Traitez un sujet au choix :
Résumez le texte au quart de sa longueur.
Vous avez été déçus dans la vie
LE PÊCHEUR ET SA FEMME
Il était une fois un pêcheur qui vivait à la campagne avec sa femme. Ils habitaient une pauvre
cabane.
Un jour le pêcheur attrapa une carpe. Celle-ci lui proposa un marché :
- Si tu me laisses repartir, tu auras tout ce que tu voudras.
- Affaire conclue, répondit le pêcheur.
Aussitôt arrivé chez lui, il conta l’aventure à sa femme. Celle-ci demanda une maison. L’homme
retourna au lac et présenta le souhait de son épouse. La carpe exauça ce souhait sur le champ. Le
pêcheur et sa femme poussèrent des cris de joie en voyant la belle petite maison. Hélas, la femme du
pêcheur qui avait goûté à la richesse voulut, quelques mois plus tard, habiter dans une magnifique
demeure.
La carpe exauça encore ce souhait. Elle voulut ensuite habiter dans un château et être reine du
pays. La carpe accepta mais pour la dernière fois.
La femme patienta de longs mois sans rien demander, mais un jour, elle demanda à son mari d’aller
voir la carpe, car elle voulait habiter la lune. Le pauvre homme y alla.
La carpe, très courroucée, fit un geste et le pêcheur et sa femme se retrouvèrent dans leur petite
cabane aussi pauvres qu’auparavant. Quant à la carpe, elle disparut pour toujours.
Texte recueillis par G. Baroud.
I. Compréhension :

1. Comment appelle-t-on ce type de texte ?


2. Les événements racontés dans le texte sont- ils réels ? justifiez votre réponse.
3. A partir du texte complétez le schéma actantiel suivant :

Destinateur → objet→ destinataire



Allies → sujet (héro) ← opposants.

4. Complétez le tableau suivant :

Structure de texte Phrases de texte Contenu du texte


Situation initiale « il était une fois…. »
Elément modificateur
Déroulement des
événements
Situation finale
5. « La carpe exauça ce souhait sur le champ »
Remplacez le verbe souligné par son synonyme.
Les rhinocéros
La scène se passe en Afrique orientale, dans l'un des Parcs Royaux du Kenya, «ces réserves où les lois d'une vigueur
extrême protègent les bêtes sauvages dans toutes les formes de vie». Bullit, l'administrateur du Parc, fait visiter à l'auteur,
romancier et reporter contemporain, l'immense réserve dont il est responsable. A bord de la voiture se trouvent également
Patricia, la fille de Bullit, et deux gardes: les « rangers».
Trois rhinocéros épiaient la voiture sans bouger. Alors Bullit se mit à tourner autour des trois bêtes. Et, à chaque tour, il
réduisait un peu le cercle.
Le premier des monstres se releva pesamment. Puis le second, puis le dernier. Ils s'accotèrent croupe contre croupe, le
corps orienté chacun dans une direction différente. Ils étaient d'une matière si brute et d'une forme si primitive qu'ils
semblaient faits de blocs grisâtres, fendillés de crevasses, taillés et ajustés au hasard, dans les derniers instants de la création.
Les rhinocéros tournaient leur tête horrible et cornue en tous sens. Leurs yeux étroits et obliques entre de lourds plis de peau
ne nous quittaient plus...Bullit avait rétréci encore le rayon de sa ronde autour du groupe d'apocalypse. La distance entre les
rhinocéros et nous s'amenuisait toujours.
- Regardez! cria Patricia. .. Il va charger.
Sa voix retentissait encore que la bête fonça.
La stupeur m'interdit tout autre sentiment. Je n'aurais jamais cru qu'une telle masse et portée par des pattes si courtes et
difformes fût capable de cette détende subite et de cette vélocité. Mais Bullit était sur ses gardes. Il donna le coup
d'accélérateur et le coup de volant qu'il fallait.
Pourtant, la bête lancée comme par une catapulte manqua de si près notre voiture découverte que j'entendis son
chuintement furieux. Eus-je peur alors ? Comment le saurais-je ? Tout était si rapide et mouvant et saccadé. Les deux autres
rhinocéros chargèrent à leur tour. Entre ces fronts baissés de monstres, la Land Rover virait sur une aile, reculait, tournoyait,
bondissait. Une défaillance du moteur, une fausse manœuvre et nous étions transpercés, éventrés, empalés par les cornes
tranchantes. Mais Bullit menait le jeu avec tant assurance ! Les rangers hurlaient avec tant d’allégresse ! Et Patricia riait si
bien, de ce rire merveilleux, cristallin, qui, dans les cirques, monte des travées d'enfants comme un carillon de joie...
Les bêtes se fatiguèrent plus vite que la machine. L'un après l'autre, les rhinocéros abandonnèrent l'attaque.
Joseph KESSEL (Le lion), Gallimard, édit.

Stupeur étonnement, surprise, stupéfaction, ahurissement, ébahissement. Allégresse (nom féminin) Joie, gaieté.
Empaler (verbe transitif) Traverser avec un pal, de bas en haut, le corps d'un homme./Retentir résonner, tinter, éclater.
Amenuiser 1/ diminuer: raréfier, amincir, rogner sur, couper, retrancher, tarir, réduire, abréger, écourter, baisser,
2/ s'amenuiser: se raréfier, décroître, s'amoindrir, s'anéantir, rapetisser, diminuer, disparaître, se dissiper, se dissoudre, s'éclipser, s'effacer,
s'éloigner, s'estomper, s'évanouir, s'évaporer, finir, mourir, se perdre, se volatiliser.
Crevasse fente, cassure, déchirure, faille, fissure, lézarde, rainure, entaille, incision, intervalle, espace, trou, fosse, creux .
Fendillé, e (adjectif) Se dit du bois et de toute matière dans laquelle se forment des petites fentes.
Tournoyer tourner, tournailler, tournicoter [fam], pivoter, virevolter, pirouetter, tourniquer, virer.
Questions:
1. Compréhension: (12pts)
1- Expliquez le sens du verbe« épier ». Que nous apprend ce verbe sur l'attitude des rhinocéros ?
2- Que signifie « taillés et ajustés au hasard dans les derniers instants de la création». Choisissez la réponse qui convient parmi les
propositions qui suivent :
a- que ces animaux ne sont pas réels, ils ont été fabriqués
b- que ces animaux ont été« bâclés », en quelque sorte par le créateur à la fin du 7ème jour
c- que ces animaux ont été blessés par des individus sans scrupules.
3- Relevez les détails qui montrent que les rhinocéros sont inquiets.
4- Classez les mots suivants selon le tableau ci-dessous.
Fronts baissés- transpercés- les cornes tranchantes- masse- brute- une catapulte- allégresse- rire merveilleux- un
carillon de joie
Les rhinocéros Le groupe (visiteur et rangers)

5- « Il va charger»,
Le mot souligné veut dire :
a- attaquer ; b- s’enfuir / c- se réendormir
6- Qu'est-ce que« l'allégresse» ?
7- L'auteur a-t-il eu vraiment peur ? Pourquoi ?
8- Relevez les comparaisons et les métaphores expressives.

Les rhinocéros
La scène se passe en Afrique orientale, dans l'un des Parcs Royaux du Kenya, «ces réserves où les lois d'une vigueur extrême protègent
les bêtes sauvages dans toutes les formes de vie». Bullit, l'administrateur du Parc, fait visiter à l'auteur, romancier et reporter
contemporain, l'immense réserve dont il est responsable. A bord de la voiture se trouvent également Patricia, la fille de Bullit, et deux
gardes: les « rangers».
Trois rhinocéros épiaient la voiture sans bouger. Alors Bullit se mit à tourner autour des trois bêtes. Et, à chaque tour, il réduisait un
peu le cercle.
Le premier des monstres se releva pesamment. Puis le second, puis le dernier. Ils s'accotèrent croupe contre croupe, le corps orienté
chacun dans une direction différente. Ils étaient d'une matière si brute et d'une forme si primitive qu'ils semblaient faits de blocs grisâtres,
fendillés de crevasses, taillés et ajustés au hasard, dans les derniers instants de la création.
Les rhinocéros tournaient leur tête horrible et cornue en tous sens. Leurs yeux étroits et obliques entre de lourds plis de peau ne nous
quittaient plus...Bullit avait rétréci encore le rayon de sa ronde autour du groupe d'apocalypse. La distance entre les rhinocéros et nous
s'amenuisait toujours.
- Regardez ! cria Patricia. .. Il va charger.
Sa voix retentissait encore que la bête fonça.
La stupeur m'interdit tout autre sentiment. Je n'aurais jamais cru qu'une telle masse et portée par des pattes si courtes et difformes fût
capable de cette détende subite et de cette vélocité. Mais Bullit était sur ses gardes. Il donna le coup d'accélérateur et le coup de volant
qu'il fallait.
Pourtant, la bête lancée comme par une catapulte manqua de si près notre voiture découverte que j'entendis son chuintement furieux.
Eus-je peur alors ? Comment le saurais-je ? Tout était si rapide et mouvant et saccadé. Les deux autres rhinocéros chargèrent à leur tour.
Entre ces fronts baissés de monstres, la Land Rover virait sur une aile, reculait, tournoyait, bondissait. Une défaillance du moteur, une
fausse manœuvre et nous étions transpercés, éventrés, empalés par les cornes tranchantes. Mais Bullit menait le jeu avec tant assurance !
Les rangers hurlaient avec tant d’allégresse ! Et Patricia riait si bien, de ce rire merveilleux, cristallin, qui, dans les cirques, monte des
travées d'enfants comme un carillon de joie...
Les bêtes se fatiguèrent plus vite que la machine. L'un après l'autre, les rhinocéros abandonnèrent l'attaque.
Joseph KESSEL (Le lion), Gallimard, édit.
Stupeur étonnement, surprise, stupéfaction, ahurissement, ébahissement. Allégresse (nom féminin) Joie, gaieté.
Empaler (verbe transitif) Traverser avec un pal, de bas en haut, le corps d'un homme. Retentir résonner, tinter, éclater.
QUESTION
Compréhension : (12pts)
1- Ce texte est : une nouvelle fantastique – un reportage touristique – une nouvelle réaliste Recopiez la bonne réponse
2- Que signifie « taillés et ajustés au hasard dans les derniers instants de la création» :
a- que ces animaux ne sont pas réels, ils ont été fabriqués
b- que ces animaux ont été« bâclés », en quelque sorte par le créateur à la fin du 7ème jour
c- que ces animaux ont été blessés par des individus sans scrupules.
3- Relevez le schéma narratif et actantiel
4- Classez les mots suivants selon le tableau ci-dessous.
Fronts baissés- transpercés- les cornes tranchantes- masse- brute- une catapulte- allégresse- rire merveilleux- un carillon de joie.
Les rhinocéros Le groupe (visiteur et rangers)

5- « Il va charger»,
Le mot souligné veut dire :
a- attaquer ; b- s’enfuir / c- se rendormir
6- L'auteur a eu vraiment peur, relevez un mot ou une expression qui le montre
7- « Les bêtes se fatiguèrent plus vite que la machine » Déterminez : le comparé ; comparant ; outil de comparaison ; élément de
différence
8- Relevez une comparaison et une métaphore.
9-Relevez une caractérisation.
10-
11- l’auteur a utilisé le passé simple pour
- exprimer des actions successives
- action soudaine
- action passé à aspect globale (du début à sa fin ».
II- Production écrite : (6pts)
Sujet1: Imaginez une autre fin à ce récit.
Sujet 2 : Faites la fiche de lecture de cette nouvelle

Il était une fois, il y a bien longtemps, une ville d'Allemagne du nom de Hamelin. Ses habitants avaient tout pour y vivre heureux et la joie
et la paix régnaient dans la cité.
Un jour cependant, ou plutôt une nuit, une drôle de chose se produisit. Des rats, venus d’on ne sait où, envahirent la ville : il en avait des
centaines, des milliers, des millions. Un matin les habitants de Hamelin se réveillèrent, ils durent se rendre à l'évidence : les rats s’étaient
infiltrés partout. En peu de temps, toute la ville fut infestée.
Le bourgmestre rassembla les notables et ils envisagèrent les moyens de se débarrasser de cette terrible engeance. Ils firent venir des chats,
qui se lancèrent à la poursuite des rongeurs. Ils disposèrent des pièges et des souricières. Ils semaient de la mort-aux-rats et des grains
empoisonnés. Peine perdue, rien ne fit. Le fléau persistait, et les rats se multipliaient.
Un beau jour, un troubadour passa la porte de la ville. Il était maigre, tout de vert vêtu et il portait une besace en bandoulière. Il se présenta
à l'hôtel de ville où il demanda à parler au bourgmestre. Celui-ci le regarda d'abord d'un air soupçonneux. Mais lorsque le jeune homme lui
annonça qu’'il pouvait, à lui seul, débarrasser la ville de tous les rats, il le considéra d'un tout autre œil.
- Comment, vous pourriez faire cela ? Et tout seul ?
- Parfaitement. Mais pour ce travail, je veux recevoir mille écus d'or.
- Si vous réussissez, c’est un million qu’ 'il faudra vous donner !
- Mille écus suffiront, dit l'étranger. Faites-les préparer. Je passerai les prendre dès que les rats auront quitté la ville. Et il redescendit l’escalier,
sous les yeux du bourgmestre médusé. Puis il se dirigea vers la grande place, sortit une petite flûte de bois noir de sa gibecière, la porta à ses
lèvres et commença à jouer... Il en tirait tout en marchant une musique étrange, envoûtante et d'une grande tristesse. A peine avait-il émis
quelques sons, que l'on vit arriver, de tous les coins et recoins de la ville, des centaines de rats qui se mirent à trotter derrière le joueur de flûte.
Le joueur de flûte parcourut ainsi toute la ville. Il passa par toutes les rues, ruelles, impasses, en n’oubliant aucun passage. Enfin, lorsque
tous les rats furent rassemblés en un cortège sans fin derrière lui, il prit le chemin de la rivière. Sur le visage, il s’arrêta, mais il continua à
jouer de son instrument, et les rats se précipitèrent dans l'eau. Ils se noyèrent tous jusqu’ 'au dernier. Il n’y avait plus aucun rat dans la ville de
Hamelin.
« Le joueur de flûte de Hamelin » Tiré de « Mille ans de contes ». Bourgmestre : Le Maire.
Bourgmestre : le maire de la ville / Ecus : Ancienne monnaie de France ou Européenne./ Troubadour : Poète qui exerçait son art devant les
rois et princes./Gibecière : Sac pour mettre le gibier chassé./Besace : sac spécial. Engeance : race, espèce.
Questionnaire
1- Ce texte est : une nouvelle d’anticipation – un fait divers – un conte réaliste ? Recopiez la bonne réponse.
2 -Relevez trois mots ou expression renvoyant au « joueur de flûte ».
3 - « . . . il en avait des centaines, des milliers, des millions…. « je veux recevoir mille écus d'or. » -A qui renvoie les mots soulignés
4 – Cette histoire a une fin : tragique – heureuse – énigmatique ? Recopiez la bonne réponse.
5- Mettez les verbes de ce passage à l’imparfait.
« Le bourgmestre rassembla les notables et ils envisagèrent les moyens de se débarrasser de cette terrible engeance. Ils firent venir des chats,
qui se lancèrent à la poursuite des rongeurs ».
6- Complétez le tableau suivant. Recopiez les réponses dans le tableau.
a) Où se déroule l’action ?
b) Quand se déroule-t-elle ?
7- Complétez à partir du texte le tableau ci-dessous
Le héros :
La mission (quête) :
L’objet :
L’antagoniste :
L’adjuvant (protagoniste) :
Le bénéficiaire :
08- « le bourgmestre médusé » : Remplacez l’adjectif souligné par une relative déterminative que vous proposez.
9/ Quel est le rapport exprimé le passage suivant ? « …dès que tous les rats furent rassemblés en un cortège sans fin derrière lui, il prit le
chemin de la rivière.
10- Mettez au discours indirect le passage suivant : Le bourgmestre a dit au joueur de flute : « …débarrassez nous de ces bêtes. »
Activité d'écriture 1- Mettez en ordre la nouvelle suivante.
1- Par un jour d'hiver, la terre étant couverte d'une épaisse couche de neige, un pauvre garçon dut sortir pour aller chercher du bois en traîneau
2- La clé d'or 3-
Quand il eut ramassé le bois et chargé le traîneau, il était tellement gelé qu'il ne voulut pas rentrer chez lui tout de suite, mais faire un feu pour se réchauffer
un peu d'abord
4- Grimm, Contes - éd. Gallimard 1976
5- enfin il en découvrit un, mais si petit que c'est tout juste si on le voyait.
6 - Il essaya la clé, elle allait parfaitement. Puis il la tourna une fois dans la serrure..
7- Il balaya la neige, et tout en raclant ainsi le sol, il trouva une petite clé d'or. Croyant que là où était la clé, il devait y avoir aussi la serrure, il creusa la terre

2
et trouva une cassette de fer.
8- Pourvu que la clé aille ! pensa-t-il, la cassette contient sûrement des choses précieuses. Il chercha, mais ne vit pas le moindre trou de serrure ;
« Qui sème le vent récolte la tempête » Proverbe.

Lycée Med Laid Al Khalifa


Année scolaire 2013/2014
Classes : 2as Sciences et tech Composition 3ième trim. Durée : 02 heures
Texte :

Bangassou, 8 octobre.

Je n'ai pu trouver le temps de rien noter ces derniers jours. Le pays a changé d'aspect. De très étranges
mamelons mouvementent la plaine; sortes de collines basses, régulièrement arrondies, dômes* que M.
Bouvet nous dit formés par d'anciennes termitières*. Et je ne vois point quelle autre explication donner à ces
soulèvements du sol. Mais ce qui me surprend, c'est de ne voir dans toute la contrée aucune termitière
monumentale récente; celles, immenses, dont ont pu se former ces tumulus*, doivent, désertées depuis
longtemps, vraisemblablement être vieilles de plusieurs siècles; l'action des pluies n'a pu que très lentement
désagréger ces sortes de châteaux forts ou de cathédrales aux murs quasi verticaux et durs comme de la
brique, que j'admirais dans la forêt des environs d'Eala.(…)

Tout le long de la route, sur un parcours de cinquante kilomètres, suite presque ininterrompue de
villages et de cultures des plus variées : céaras, riz, mil, maïs, ricin, manioc, coton, sésame, café, taro ,
palmiers à huile et bananiers. Des deux côtés bordée de citronnelles, la route semble une allée de parc. Et,
cachée à demi dans le feuillage, tous les trente mètres environ, une hutte* de roseaux en forme de casque à
pointe. Ces cités-jardins, étalées le long de la route, forment un décor sans épaisseur. (…)

Le 6 nous avons couché à vingt kilomètres de Mobaye, où nous préférions ne pas arriver à la nuit.
Devant le gîte* d'étape de Moussareu, ahurissant* tam-tam; (…) et admirables chants alternés rythment et
tempèrent l'enthousiasme et la frénésie du pandémonium*. Je n'ai rien vu de plus déconcertant, de plus
sauvage. Une sorte de symphonie s’organise ;(…) Hélas! Notre temps est compté. Nous devrons repartir
avant le jour.

Le 7, au petit matin, nous ne quittons ce poste qu'avec l'espoir d'y revenir dans quelques mois, à notre
retour d'Archambault. L'aube argentée se mêle au clair de lune. Le pays devient accidenté; collines
rocheuses de cent à cent cinquante mètres de haut, que contourne la route. Nous arrivons à Mobaye vers dix
heures.

Référence. André Gide, Voyage au Congo, dans Journal, souvenirs (1939-


1949), Bibliothèque de la Pléiade, 1960, pp.720-723

*Dômes=coupole / *Termitières=fourmilieè res / *tumulus=hauteur / * hutte= maisonnette cabane, /


*gîîte=abri, refuge /* ahurissant=eé tonnant, surprenant / *pandeé monium=enfer, abîîme
QUESTIONS
I-COMPREHENSION
1--L’auteur nous raconte :
- un voyage imaginaire ?
- un voyage qu’il a entrepris lui -même ?
- un voyage qu’on lui a raconté ?
- un voyage en groupe ?
Recopiez les bonnes réponses et justifiez votre choix
2-Dans quel pays se trouve l’auteur?
3-Complétez le tableau suivant
Deux Adj. quals Deux Compl de nom Deux relatives (une Une Comparaison ou une
explicative, une métaphore
déterminative)
- - - -
- - -
4-relevez du texte trois indices de subjectivité (explicites et implicites)

5-« Et je ne vois point quelle autre explication donner à ces soulèvements du sol. »
De quelle explication s’agit-il ?

6-relevez du texte un verbe de perception ; un verbe de mouvement.

7-Relevez du texte deux termes et une expression qui renvoient à « voyage ».

8-Que décrit l’auteur dans le dernier § ?

9- À qui (à quoi) renvoient ce qui est souligné dans le dernier §

10-Quelle était la destination de l’auteur ?

11-Proposez un titre au texte

II-EXPRESSION ECRITE
Traitez un sujet au choix
1-Vous avez visiteé une ville touristique algeé rienne (ou eé trangeè re), deé crivez ce que vous avez vu et
racontez ce que vous avez fait pendant votre seé jour.
2-Les voyages sont très importants dans la vie des jeunes. Rédigez un court texte argumentatif dans lequel
vous énumérez leurs avantages.
Texte :
Bangassou, 8 octobre.
Je n'ai pu trouver le temps de rien noter ces derniers jours. Le pays a changé d'aspect. De très étranges mamelons mouvementent la
plaine ; sortes de collines basses, régulièrement arrondies, dômes que M. Bouvet nous dit formés par d'anciennes termitières. Et je ne vois
point quelle autre explication donner à ces soulèvements du sol. Mais ce qui me surprend, c'est de ne voir dans toute la contrée aucune
termitière monumentale récente; celles, immenses, dont ont pu se former ces tumulus, doivent, désertées depuis longtemps,
vraisemblablement être vieilles de plusieurs siècles; l'action des pluies n'a pu que très lentement désagréger ces sortes de châteaux forts ou de
cathédrales aux murs quasi verticaux et durs comme de la brique, que j'admirais dans la forêt des environs d'Eala. Ou bien est-ce là l'œuvre de
termites d'une race différente ? Et ces termitières ont-elles été de tout temps arrondies ? Toutes, pourtant, semblent déshabitées depuis
longtemps. Pourquoi ? Il semble qu'une autre race de termites à petites constructions soit ici venue occuper le sol à la place des termites
monumentaux. (...)
Tout le long de la route, sur un parcours de cinquante kilomètres, suite presque ininterrompue de villages et de cultures des plus
variées : céaras, riz, mil, maïs, ricin, manioc, coton, sésame, café, taro (grand arum aux rhizomes comestibles), palmiers à huile et
bananiers. Des deux côtés bordée de citronnelles, la route semble une allée de parc. Et, cachée à demi dans le feuillage, tous les trente mètres
environ, une hutte de roseaux en forme de casque à pointe. Ces cités jardins, étalées le long de la route, forment un décor sans épaisseur. La
race qui les habite et les surpeuple n'est pas très belle ; soumise depuis deux ans seulement, elle vivait éparse dans la brousse ; les vieux
demeurent farouches ; accroupis à la manière des macaques, c'est à peine s'ils regardent passer la voiture ; l'on n'obtient d'eux aucun salut. Par
contre les femmes accourent, secouant et brinquebalant leurs balloches; le sexe ras, parfois caché par un bouquet de feuilles, dont la tige,
ramenée en arrière et pincée entre les fesses, est rattachée à la ceinture, puis retombe ou se dresse en formant une sorte de queue ridicule. (...)
Le 6 nous avons couché à vingt kilomètres de Mobaye, où nous préférions ne pas arriver à la nuit. Devant le gîte d'étape de Moussage,
ahurissant tam-tam ; d'abord à la clarté de photophores, tenus à bras tendus par nos boys ; puis au clair de la pleine lune. D'admirables chants
alternés rythment, soutiennent et tempèrent l'enthousiasme et la frénésie du pandémonium. Je n'ai rien vu de plus déconcertant, de plus
sauvage. Une sorte de symphonie s’organise ; chœur d'enfants et soliste ; la fin de chaque phrase du soliste se fond dans la reprise du chœur.
Hélas! notre temps est compté. Nous devrons repartir avant le jour.
Le 7, au petit matin, nous ne quittons ce poste qu'avec l'espoir d'y revenir dans quelques mois, à notre retour d'Archambault. L'aube argentée
se mêle au clair de lune. Le pays devient accidenté ; collines rocheuses de cent à cent cinquante mètres de haut, que contourne la route. Nous
arrivons immédiatement à Mobaye vers dix heures.
Référence. André Gide, Voyage au Congo, dans Journal, souvenirs (1939-
1949), Bibliothèque de la Pléiade, 1960, pp.720-723
*Dômes=coupole / *Termitières=fourmilières / *tumulus=hauteur / * hutte= cabane, pandémonium=enfer, abîme
QUESTIONS
I-COMPREHENSION
1-- Ce texte est :
 Un article de journal
 Un carnet de voyage
 Un récit imaginaire
 Un récit d’anticipation Recopiez les deux bonnes réponses et justifiez votre choix.
1- Relevez du texte deux termes et une expression qui renvoient à « voyage ».
2- Dans quel pays se trouve l’auteur ?
3- Relevez du texte trois marques de présence de l’énonciateur.
5-« Et je ne vois point quelle autre explication donner à ces soulèvements du sol. »
De quelle explication s’agit-il ?
6- Complétez le tableau suivant à partir du 4ième paragraphe
Un adj Qual ap Un Comp de nom exprimant la mesure Une relative Une Comparaison Un adverbe de manière

7- Relevez du texte un verbe de perception ; un verbe de mouvement.


8-Relevez un passage qui montre que l’auteur se déplace pendant ce voyage
9- « Hélas! Notre temps est compté » Ce passage l’auteur exprime :
 Un regret
 Un souhait
 Une possibilité
10-À qui (à quoi) renvoient ce qui est souligné dans le dernier §
11-Quelle était la dernière étape du voyage de l’auteur ?
II-EXPRESSION ECRITE
Traitez un sujet au choix
1-Vous avez visité une ville touristique algérienne (ou étrangère), décrivez ce que vous avez vu et racontez ce que vous avez fait pendant
votre séjour.2-Rédigez une lettre à votre correspondant en France pour le convaincre à visiter votre région.

La nuit était épaisse et grondante d’orage. Véronique, dont la voiture était tombée en panne, rejoignait à pieds, à travers les bois, la
maison isolée où elle habitait.
Soudain, à la lueur d’un éclair, elle entrevit une forme noire qui s’avançait vers elle. Terrorisée, elle se mit à courir ; la forme bondissait
à sa poursuite, elle accéléra sa course, haletante, et sentait la présence se rapprocher de seconde en seconde. Un cri brusque le bruit d’une
chute dans la broussaille ! Véronique venait de trébucher contre une branche morte et elle gisait au sol, en trois bonds, la bête fantastique
fut sur elle...Pyrrhus ! Mais oui c’était son chien, son propre chien qui l’avait flairée dans la nuit !
Encore chancelante d’émotion, elle rejoignit sa maison, à deux cents mètres, avec son chien qui gambadait autour d’elle.
ROBERT BESSON : guide pratique de la Communication écrite
Questions :
I/ Compréhension :
1-Quels sont les personnages de ce récit ?
2-Pourquoi Véronique rentrait-elle à pied ?
3-« Elle entrevit une forme noire » .Nommez le verbe souligné et remplacez-le par un autre de même sens.
4-Véronique avait-elle peur ? Relevez du texte un mot et une expression qui justifient votre réponse.
5-Elle rejoignait sa maison. Cette phrase signifie :
a- Elle se rappelait de sa maison ?
b- Elle s’éloignait de sa maison ?
c- Elle se rendait à sa maison ? Choisissez la bonne réponse.
6- Relevez dans le 1er § deux éléments de caractérisation et nommez-les.
7- Relevez dans le 2ème § le champ lexical de « chien »
8-[elle rejoignit sa maison, à deux cents mètres, avec son chien qui gambadait autour d’elle].
- Réécrivez le passage entre crochets en remplaçant « elle » par « elles ». (Faites les changements nécessaires).
9- « Terrorisée, elle se mit à courir ». Relevez du.texte le synonyme du mot souligné.
II/Expression écrite :
-Complétez le tableau suivant :
Etapes du récit Contenu résumé
1/ Phase initiale -........................ -.............................. 2/ Déroulement des événements -......................... 3/ Phase finale -..........................
Corrigé
I / Compréhension de l’écrit :
1- Les personnages de ce récit sont : -Véronique
- Le chien
2- Véronique rentrait à pieds parce que sa voiture était tombée en panne.
3-« Elle entrevit une forme noire ». Le verbe souligné est un verbe de perception.
- Verbe de même sens que entrevit : aperçut (apercevoir).
4- Oui, Véronique avait peur.
- Un mot et une expression qui justifient la réponse : -terrorisée
-encore chancelante d’émotion.
5 –Elle rejoignit sa maison .cette phrase signifie : elle se rendait à sa maison
6- Deux éléments de caractérisation (1er §) : - épaisse/ grondante =Adjs. qualificatifs
- où elle habitait = Proposition subordonnée Relative
7- Le champ lexical de « chien » : -une forme noire
-la bête fantastique
8- Elles rejoignirent leur maison, à deux cents mètres, avec leur chien qui gambadait autour
d’elles.
9- Terrorisée =Encore chancelante d’émotion.
Un Orage au Hoggar
Il était six heures du matin, le soleil était né. Mais on le cherchait en vain au ciel étonnamment lisse. Et pas un souffle d’air, pas un souffle.
Soudain, un de nos chameaux piaula* .Une énorme gazelle venait de surgir et s’en était allée donner de la tête, affolée, grelottant sur ses minces jambes,
contre la muraille rocheuse.
Les yeux de Morhange me fixèrent, puis se reportèrent vers l’horizon, sur un point sombre : « un orage, n’est-ce pas ?
- Oui, un orage ».
« Que devons-nous faire ? demanda-t-il. Remonter immédiatement sur nos chameaux avant qu’ils ne soient complètement affolés et nous hâter de
chercher un abri. »
Nous eûmes toutes les peines du monde à les faire agenouiller. Lorsque chacun de nous fut juché sur le sien, ils filèrent à une allure que la terreur faisait
de plus en plus désordonnée. Brusquement, un vent s’éleva, un vent formidable. Au-dessus de nos têtes, le ciel était devenu en un clin d’œil plus
ténébreux que les parois noires du couloir où nous dévalions.
Un éclair aveuglant déchira l’obscurité. Un coup de tonnerre, répercuté à l’infini par la muraille rocheuse, retentit et, aussitôt, d’énormes gouttes tièdes
se mirent à tomber. En un instant, nos burnous, tendus par la vitesse horizontalement derrière nous, furent collés à nos corps ruisselants. « Sauvés ! »
Clamai-je soudain. Brusquement, sur notre droite, une petite grotte s’ouvrait. Boudjemaâ réussit à y abriter les chameaux. Et c’était sans interruption le
fracas du tonnerre et celui, plus fort encore, de pans entiers de murailles sapées par l’inondation, qui s’écroulaient d’un seul coup au milieu du flot
déferlant.
Tout le temps que dura le déluge, une heure, deux peut-être, Morhange et moi demeurâmes, sans un mot, penchés sur cette immense cuve….
Enfin, un rayon de soleil brilla. Alors seulement, nous nous regardâmes.
Pierre Benoît, L’Atlantide, Albin Michel
« piaula* » : poussa des cris aigus.
Questions :
I- Compréhension : 14 Pts
1- Ce récit est : a) une nouvelle. b) Un conte. c) Une lettre. (Recopiez la bonne réponse)
2- Où se passe l’histoire ? Justifiez votre réponse en relevant deux éléments qui le montres ( 1pt)
3- Quels sont les personnages de ce récit ?
4- Le narrateur, est-il un personnage du récit ? Justifiez votre réponse.
5- Complétez le tableau suivant :
La situation initiale L’élément perturbateur La situation finale

6- A qui renvoient les pronoms soulignés dans le texte ?


7- Relevez dans le texte deux(02) phrases qui expriment la violence de la nature.
8 - Quel mot indique que le danger est passé ?
9- Relevez un indicateur de temps.
10- Relevez deux (02) adjectifs qualificatifs épithètes.
11- «Nous eûmes toutes les peines du monde à les faire agenouiller » Réécrivez la même phrase en commençant ainsi : « Ils……….. »
12- Soudain, il cria : « Nous sommes sauvés ! » Réécrivez les énoncés suivants en commençant ainsi : Soudain, il cria que
UN ELEVE ETRANGE !
Il était une fois un maître érudit et sage qui vivait dans la pauvreté et répandait parmi les jeunes les connaissances que Dieu lui avait permis
d’acquérir, en lui donnant une intelligence lumineuse. Il était aimé et admiré de tous.
Le sultan en devint jaloux. Un jour, il le fit venir et lui dit : «Tu es un maître réputé, un pédagogue averti, je vais te confier un élève. Je t’accorde trois
ans pour lui enseigner le Coran ».
Il lui présenta une belle bête, un chameau. « voici ton futur élève », lui dit- il « Réfléchis jusqu’à demain. Si l’entreprise te parait difficile, tu peux
refuser : je t’ai préparé, dans ce cas, un cachot profond qui sera ta prison. »
Le maître s’en alla tout triste, maudissant sa science et sa sagesse…Il rencontra un philosophe, homme simple et triste, vêtu de guenilles, vivant
d’herbes et de racines en compagnie des bêtes sauvages qu’il préférait aux hommes. Il lui demanda conseil.
«Homme instruit, lui dit le philosophe, ta science te rend aveugle, borné et craintif…
Dieu seul doit inspirer la crainte, non le sultan périssable… Va accepter l’élève qu’il te propose … D’ici trois ans tu peux mourir… Le chameau peut
mourir. Si l’heure du sultan a enfin sonné, tu te trouveras possesseur d’un chameau et plus riche que tu ne l’es à présent ».
C’est ce qui arriva. Le sultan ne tarda pas à mourir et nul ne songea à réclamer le chameau.
Mouloud FERAOUN, La terre et le sang.
Questions
I / Compréhension :
1/ Quel sont les personnes de ce récit ?
2/ Relevez des paragraphes 1et2 quatre mots qui appartiennent au domaine du savoir.
3/ « Un maître érudit » est un maître : - qui est sage. - qui parle beaucoup. - qui est cultivé. * Recopiez la bonne réponse.
4/ L’histoire racontée est- elle réelle ou imaginaire ? Relevez une expression du texte pour justifier votre réponse.
5/ De qui le sultan est – il jaloux ? Pourquoi ?
6/ Parmi les affirmations suivantes recopiez celles qui correspondent au texte.
- Tout le monde aime et admire le philosophe. - Le maître vit avec des bêtes sauvages.
- Le philosophe aide le maître à choisir la bonne solution. - Le sultan est jaloux du philosophe
- La sultan meurt et maître garde le chameau.
7/ « Il lui présenta une belle bête » * Que remplace-t-ils les deux pronoms soulignés.
8/ «C’est ce qui arriva. Le sultan ne tarda pas à mourir et nul ne songea à réclamer le chameau ». * Conjuguez les verbes soulignés au passé composé.
9/ « Il était aimé et admiré de tous ». Transformez cette phrase à la forme active.

Maladie d’enfant
« Mohamed n’a rien mangé depuis son déjeuner d’hier. »
Cette phrase me réveilla. La chambre était plongée dans une demi-obscurité. Ma mère chuchotait. Elle s’adressait à une personne
que je n’arrivais pas à distinguer nettement.
Ma mère revint, se pencha légèrement sur moi. Elle ne faisait aucun bruit et retenait sa respiration.
« Je suis réveillé, lui dis-je, mais j’ai mal. »
- « Cela va mieux, puisque tu me pales. »
- « Pourquoi fait-il si noir ? »Demandai-je
- « C’est le soir. répondit ma mère, je n’ai pas voulu allumer la lampe pour te laisser dormir tranquillement. Tu as eu la fièvre toute
la nuit dernière et toute la matinée. »Mes yeux n’ont pas cessé de couler. Hélas ! Mes larmes ne peuvent pas te guérir.
« J’ai faim. »
- « Voilà une bonne nouvelle, Dieu soit loué ! Je vais te chercher un peu de bouillon. Elle me quitta un moment, et revint avec un bol
fumant.
- « Tiens mon petit, essaie de t’asseoir et bois vite pendant que c’est si chaud. »Mais l’odeur de nourriture me soulevait le cœur. Ma
tête se mit à tourner et je lâchai le bol. Ma mère eut juste le temps de le rattraper car le bouillon avait commencé déjà à se répandre
sur les couvertures. Elle posa le bol sur la table de nuit et m’allongea avec de grandes précautions…….
D’après Sefrioui « La Boite à merveilles »
Questions
I- Compréhension
1- L’auteur fait-il partie de l’histoire ? Justifiez votre réponse
2- Où se passe l’histoire ?
a- La demeure ?
b- Un centre d’accueil ?
c- La salle de classe ?
Choisissez la bonne réponse.
2- Relevez les différents actants de ce récit ?
3- L’enfant était malade, quels sont les indices qui le montrent ?
4- « Ma mère chuchotait. »
Le mot souligné signifie :
a- Parler à haute voix
b- Parler à basse voix
c- Parler en bégayant
Recopiez la bonne réponse.
5-« Voilà une bonne nouvelle, Dieu soit loué ! Quel est le sentiment éprouvé par la mère lorsque son enfant lui dit « J’ai faim. » ?
a- Tristesse ?
b- Joie ?
c- Indifférence ?
Choisissez la bonne réponse.
6 - Ma mère répondait : « Je n’ai voulu allumer la lampe pour te laisser dormir. »
Réécrivez cet énoncé en commençant ainsi Ma mère répondait que ...........
7- la fin de cette nouvelle est :
A- Heureuse
B -Tragique
C -Intrigante
II- Expression écrite
Complétez le récit par les mots pris de la liste suivante : Un jour de semaine, lit, ouvert, réveille, du fond ,soudain.
........... la maman rentra du travail, elle vit son fils bien couvert de sang elle lui demanda de se laver mais le fils ne bougea pas
de son ........... les yeux semi ..........., elle s’écria et appela le père qui ne répondit pas aux appels et ........... une voix caverneuse la
héla ........... des escaliers ........... toi il est tard pour aller au boulot
″Un voyageur très fatigué s’assit à l’ombre d’un arbre sans se douter qu’il venait de trouver un arbre magique,
≪ L’arbre à réaliser des souhaits ≫.
Assis sur la terre dure, il pensa qu’il serait bien agréable de se trouver dans un lit moelleux. Aussitôt, ce lit apparut à coté de lui.
Etonné, l’homme s’y installa en disant que le comble du bonheur serait atteint si une jeune fille venait masser ses jambes percluses.
La jeune fille apparut et le massa très agréablement.
≪ J’ai faim, se dit l’homme, et manger en ce moment serait à coup sûr un délice. ≫.
Une table surgit, chargée de nourritures succulentes. ≫
L’homme se régala. Il mangea et il but. La tête lui tournait un peu. Ses paupières, sous l’action du vin et de la fatigue s’abaissaient. Il
se laissa aller de tout son long sur le lit en pensant encore aux merveilleux événements de cette journée extraordinaire.
≪ Je vais dormir une heure ou deux, se dit-il. Le pire serait qu’un tigre passe par ici pendant que je dors. ≫
Un tigre surgit aussitôt et le dévora.
O.S. Marden
QUESTIONS
I- Compréhension de l’écrit :

1- Quand se passe l’histoire ?


2- Où se repose le voyageur ?
3- Par quoi se caractérise l’arbre ?
4- Le voyageur a fait quatre souhaits, relevez-les ?
5- Le voyageur avait peu de quoi ?
6- L’histoire a une fin pathétique (triste), relevez le passage qui le montre
7-« une jeune fille venait masser ses jambes percluses» le mot souligné signifie ?
- Qui sont puissants.
- Qui sont paralysés.
- Qui sont agiles
Recopiez la bonne réponse.
8- Qu’indique le complément du non dans l’énoncé suivant ?
« Aux merveilleux événements de cette journée »
9- « Etonné, l’homme s’y installa. »
A quoi renvoie le pronom souligné ?
10- Relevez deux mots relatifs au sens du gout
11- « L’homme se régala. Il mangea et il but. »
12 - Dans l’énoncé suivant le passé simple exprime :
 Passé simple à aspect ponctuel ?
 Passé simple de successivité ?
 Passé simple à aspect global ?
Choisissez la bonne réponse
13-« Le pire serait qu’un tigre passe par ici pendant que je dors. ≫ L’expression soulignée exprime :
 La simultanéité
 L’antériorité
 La postériorité
Choisissez la bonne réponse
14 – l’auteur fait il partie de l’histoire ?
Choisissez A ou B
A- faites la fiche de lecture de cette nouvelle.
B- Imaginez une autre situation finale à ce récit.
Devoir Surveillé du 2ème Trimestre
texte
Le policier : Bonjour madame, avez- vous vu quelque chose ?
La femme : Non, je n'ai rien vu, j'étais chez moi, mais quand j'ai entendu des cris
et un bruit de vitres cassées, je suis sortie pour voir. Vous êtes venu juste après.
Demandez au vendeur de cigarettes, il a peut être vu quelque chose.
Le policier : Bonjour, jeune homme, as-tu vu quelque chose ?
Le jeune : Oui, j'ai vu deux hommes sortir en courant …
Le policier : Tu les as vus entrer ?
Le jeune : Non, je les ai vus sortir en courant, poursuivis par le bijoutier qui criait.
Le policier : Il n'était pas blessé ?
Le jeune : Non.
La femme : Mais oui, il était blessé.
Le jeune : Mais non, il n'avait rien, la preuve, il courait et il a même réussi a attrapé un
des deux voleurs, celui qui tenait un sac en plastique noir.
Le policier : Et alors ?
Le jeune : Le voleur l'a frappé avec le sac en plastique. Sous la violence du choc, le bijoutier
a été projeté contre la vitrine qui s'est brisée.
Le policier : Les voleurs étaient- ils armés ?
Le jeune : Je crois.
Le policier : Tu as vu une arme ?
Le jeune : J'ai vu le premier voleur cacher quelque chose dans sa poche, je crois que c'était
un couteau parce que ça brillait.
Le policier : Un couteau ? Tu es sûr ?
Le jeune : Je crois …
Questions
1/-Quel est le type de ce texte.
2/-Quels sont les personnages qui ont un rôle dans le texte ?
3/-La femme a- t- elle vu quelque chose ?
4/-Qui a vu quelque chose et qu’est-ce qu’il a vu ?
5/-Proposez un titre au texte.
6/-A qui renvoient les termes soulignés dans le texte : (vous –il- l'- il - les)
7/-Transformez les phrases suivantes en phrases interrogatives :
a-Tu as vu une arme. (Inversion du sujet avec le verbe)
b-Le bijoutier a été projeté contre la vitre. (Pronom de reprise)
c-Il n’était pas blessé. (Emploi de ‘’Est-ce que’’)
8/-Mettez ces phrases au style direct et vice versa :
a-Le policier a interrogé le jeune : " Les voleurs étaient –il armés ? "
b-La femme lui suggère de demander au vendeur de cigarettes.
9/-"Non, je n'ai rien vu, j'étais chez moi, mais quand j'ai entendu des cris et un bruit de
vitres cassées, je suis sortie pour voir."
Réécrivez la phrase en remplaçant (je) par (elles).
Intempestivement bataillon résolution bâfrer escouade
Ineptes

Marcotter Enter rosser magnificence concerter


tanner importun ,,,,,,,, bellicisme prédicat ployer

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