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ISBN : 978-2-35267-682-9
ISSN : 2430-8374
Editorial
Ce guide a été élaboré par la commission management des cabinets du
Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables. Il vise à aider les
experts-comptables à faire évoluer leurs pratiques managériales dans une
optique d’optimisation de la performance de leur cabinet et de la
satisfaction de leurs clients.
Il n’existe pas de recette universelle applicable à l’ensemble des structures.
L’objectif est, en premier lieu, de faire réfléchir la profession sur l’intérêt
d’investir dans le management des équipes puis de proposer des pistes, des
idées, des techniques… que chaque cabinet pourra sélectionner et adapter
aux spécificités de son organisation et de son projet stratégique.
La profession est au carrefour de divers enjeux qui nécessitent d’évoluer
vers une organisation d’entreprise plus structurée et de replacer la
satisfaction client au cœur de la stratégie du cabinet. Les clients sont en
effet de plus en plus exigeants, la concurrence interne et externe se
renforce, les ressources humaines et notamment les nouvelles générations
ont de nouvelles attentes, la profession est confrontée à des difficultés de
recrutement, la technologie évolue de plus en plus rapidement, etc.
Le rôle du manager est primordial afin de concilier organisation, aspirations
des collaborateurs et performance du cabinet. Il doit viser l’instauration
d’une relation gagnant/gagnant, favoriser la notion d’équipe pour mettre
ses collaborateurs, qui sont au cœur de la production des missions, dans les
meilleures conditions possibles avec, en ligne de mire, la satisfaction client.
Remerciements
Ce guide pratique a été élaboré par la commission management des
cabinets, présidée par Thierry Onno, sous l’égide du secteur « Performance
des cabinets », présidé par Nicole Calvinhac.
Le guide a été rédigé par Marc Malard, sous la direction d’Éric Ferdjallah-
Cherel, Directeur des études du Conseil supérieur de l’ordre des experts-
comptables, avec l’appui des membres de la commission management des
cabinets :
Sandrine Cohen-Solal, expert-comptable,
Jean-Philippe Fery, expert-comptable,
Mathieu Galibert, expert-comptable,
Murielle Genin, expert-comptable,
Christelle Guillin, expert-comptable,
Jean-Paul Ménager, expert-comptable,
Fabrice Moutoussamy, expert-comptable,
Nicolas Miner, expert-comptable,
Maha Tadlaoui et Hanane Nouhi, juristes IFEC.
Jack Lao Thiane, expert-comptable,
Sommaire
Editorial .................................................................................................. 3
Remerciements ....................................................................................... 4
Préambule .............................................................................................. 7
Partie 1
Les enjeux du management ...................................... 9
1 Pourquoi investir dans le management ................................ 11
2 Les enjeux pour la profession .............................................. 12
Partie 2
Le management dans la profession........................ 19
1 Le management au sein des cabinets ................................... 21
2 La perception du management ............................................ 25
3 Une profession qui peut être innovante ............................... 28
4 La santé et le bien-être au travail ......................................... 37
5 Les outils managériaux ........................................................ 40
Partie 3
Panorama de bonnes pratiques .............................. 49
1 L’organisation et le projet stratégique du cabinet ................ 51
2 Le recrutement, l’accueil, intégration et parcours d’évolution
des nouveaux collaborateurs ........................................................ 53
3 Renforcer la communication ................................................ 57
4 Le bien-être des salariés ...................................................... 59
Méthodologie ................................................................ 63
1 Veille informationnelle ........................................................ 63
2 Enquête quantitative auprès des experts-comptables .......... 63
3 Enquête quantitative auprès des experts-comptables
stagiaires ..................................................................................... 63
4 Enquête qualitative auprès de spécialistes du management . 63
5 Poursuite des travaux .......................................................... 64
Préambule
1 Le management : un fondamental de la performance des
organisations
Management AGILE
Le management agile (auquel on associe parfois le lean management) est
essentiellement basé sur la motivation rationnelle des ressources humaines.
Il s’oppose aux fondements du taylorisme et est indissociable de l'auto-
organisation qui induit adaptabilité, résilience et autonomie des équipes.
D'où l'importance de critères et de schémas d'organisation du travail qui
favorisent l'émergence et le développement de l'auto organisation et de
l'intelligence collective 1.
1
Wikipédia, le management agile
Entreprise libérée
Isaac GETZ, qui a popularisé en France la notion d’entreprise libérée, définit
ce concept comme « une forme organisationnelle dans laquelle les salariés
sont totalement libres et responsables dans les actions qu'ils jugent bon —
eux et non leur patron — d'entreprendre » 2.
Cette démarche permet aux entreprises de concilier productivité et
performance des entreprises avec les aspirations des salariés : « la somme
de la liberté et de la confiance permet d’atteindre le bien-être et la
performance ». « Schématiquement, des salariés libres sont heureux et plus
productifs. Leur autonomie permet une forme de régulation sans qu’il y ait
besoin d’une ligne managériale étoffée comme dans les structures
pyramidales actuelles 3 ».
Sociocratie
« La sociocratie se définit comme un mode de prise de décision et de
gouvernance qui permet à une organisation, quelle que soit sa taille, de
s'auto organiser. Son fondement moderne est issu des théories systémiques
(principe d’analyse via une approche globale d’un être vivant, d’une
organisation, d’un objet en s’intéressant à l’interaction entre les différents
éléments pouvant influer sur lui/elle). L'objectif premier est de développer
la co-responsabilisation des acteurs et de mettre le pouvoir de l'intelligence
collective au service du succès de l'organisation4 ».
Holacratie
« L’holacratie désigne un système organisationnel de gouvernance qui
permet à une organisation de disséminer les mécanismes de prise de décision
au travers d'une organisation fractale d'équipes auto organisées5. Elle se
distingue donc nettement des modèles pyramidaux top-down », avec des
micro-équipes autonomes mais qui toutes ensemble, visent un objectif
commun.
La notion d’équipe est importante. Leur constitution revêt un caractère de
plus en plus prégnant, par exemple en associant des collaborateurs aux
compétences (savoirs, savoir-faire, savoir-être) complémentaires afin de
favoriser l’intelligence collective. Par exemple, le mélange des jeunes
générations avec des salariés plus expérimentés peut faire progresser
chacun (concept du reverse mentoring évoqué plus loin dans cet ouvrage).
2
Isaac Getz et Brian M. Carney, Liberté & Cie, Flammarion, 2016
3,4,5
Qualité de vie au travail et pratiques managériales innovantes, EN3S Ecole des dirigeants
de la protection sociale
4
Stratégie pour l’expert-comptable : constats, méthodes, outils et projet, CSOEC, 2018
5
Etude Gestion des cabinets, Observatoire de la profession comptable, CSOEC, 2018, disponible
sur www.bibliordre.fr
Des équipes plus agiles permettront également aux cabinets d’attaquer des
marchés à potentiel encore sous-investis par la profession tels que les
startups, le secteur privé à but non lucratif ou encore le secteur public en
général.
Verbatim d’expert-comptable
« Les experts-comptables ont existé sur une valeur ajoutée qui était de
rendre claire les informations financières auprès du chef d’entreprise et la
valeur ajoutée future sera d’aider le client là où il veut et chaque client a
un objectif personnel ».
« Il s’agit de fournir de la visibilité au client, son boulot d’entrepreneur c’est
de faire tourner sa boite, pour que le chef d’entreprise prenne les bonnes
décisions, il a besoin de visibilité financière, on est un peu comme une sorte
de GPS ».
« J’aime à dire et c’est ce que je dis à mon équipe : vous étiez comptable,
vous allez devenir « conseiller en gestion ».
Verbatim d’expert-comptable
« On est encore vu par nos clients, derrière nos écrans à pointer des
comptes ».
Verbatim de mémorialiste
« Il faut que ça devienne : je suis client, j’appelle l’expert-comptable, parce
qu’il va m’aider grâce aux conseils à trouver une solution. Et pour le grand
public, il faut qu’il soit celui qui résout les problèmes ».
« Je ne reste pas enfermé toute la journée, on sort, on organise des
évènements, on fait des comités dans des concours de startups, il suffit
d’ouvrir les portes ».
« Moi j’aime beaucoup mon métier […]. Mon métier est varié et autonome.
Or, les premiers ambassadeurs des cabinets sont les experts-comptables (à
travers l’image renvoyée) mais surtout, et ce sont les plus nombreux, les
collaborateurs. Des salariés heureux sont plus productifs mais ils vont
également diffuser une image positive et attractive de la profession et de
leur cabinet, plus proche de la réalité. Ils seront également plus enclins à
coopter des membres de leur entourage s’ils considèrent que leur cabinet
offre de bonnes conditions de travail ou à encourager des jeunes à suivre un
cursus permettant d’intégrer un cabinet.
L’enjeu d’attractivité est d’autant plus prégnant avec les nouvelles
générations qui ont bouleversé les codes en très peu de temps. Pour les
attirer, il faut répondre aux attentes évoquées plus haut. La profession, au
vu de son image peu flatteuse, est certainement un peu en reste. Elle doit
se confronter à la concurrence d’autres secteurs jugés plus modernes ou
porteurs pour recruter des data scientists, des community managers, des
informaticiens en charge de cybersécurité…. En effet, la profession fait déjà
état de besoins en recrutement sur des profils allant au-delà du cœur de
métier, tels que les fonctions support. Et ces besoins devraient croître à
l’avenir.
Quant aux profils correspondants au cœur de métier, les cabinets ont besoin
de collaborateurs toujours plus compétents, capables non seulement de
maitriser la technique, mais aussi et surtout de devenir de véritables
conseillers en gestion d’entreprise, en matière sociale, fiscale… La
recherche de talents sera donc encore plus stratégique.
Verbatim d’expert-comptable
« A l’avenir, la valeur d’un cabinet se mesurera plus sur le capital humain
que sur le capital financier ».
Verbatim d’expert-comptable
« Il y a souvent une césure entre l’expert-comptable et son équipe de
collaborateurs fournisseurs d’informations ».
6
Des formations en mangement sont développées par le CFPC : http://www.cfpc.net ; cf.
détail en annexes du guide
Cette partie met en lumière les principaux résultats des deux enquêtes
quantitatives menées en 2018 auprès des experts-comptables puis des
experts-comptables stagiaires (que nous nommerons stagiaires pour éviter
les confusions et redondances).
Ils donnent une tendance sur les pratiques managériales des cabinets à
travers la vision des dirigeants actuels et de la nouvelle génération (les 2/3
des stagiaires répondants managent déjà des collaborateurs).
Elle reprend également des éléments d’analyse issus des entretiens menés
par Opinion Way pour le CSOEC auprès de consultants en management,
recruteurs, formateurs, experts-comptables innovants et mémorialistes
travaillant sur le sujet.
Former 6,8
6,1
Fédérer 6,0
7,1
Verbatim de mémorialiste
« Le management est trop traditionnel, ça manque de collaboratif. Moi, dans
l’axe de réflexion dans lequel je suis, le manager doit être là avec son
équipe, il est zen et les pousse vers l’avant, il ne dirige pas. Il ne doit pas
être directif mais collaboratif ».
2 La perception du management
39%
30%
27%
24%
15%
7%
4%
EC Stagiaires
60%
50%
32%
20% 18%
15%
2% 3%
EC Stagiaires
A l'évolution de la
29%
profession
A la situation du
86%
cabinet
Stagiaires (% de oui)
Il semble ainsi vital pour les cabinets de faire évoluer leurs pratiques
managériales. Et certains l’ont déjà fait…
26%
20%
10% 7%
EC Stagiaires
30%
14% 10% 6%
EC Stagiaires
77% 79%
EC Stagiaires
6% 11%
3% 2%
EC Stagiaires
7
Francis Boyer, Les pratiques managériales les plus innovantes du monde
8
APEC, Les Managers, leviers de la performance de votre entreprise, 2018
80% 80%
18%
12% 8% 3%
EC Stagiaires
Reverse mentoring4
77% 78%
14% 15% 9% 7%
EC Stagiaires
EC Stagiaires
Verbatim d’expert-comptable
« Les entretiens que les collaborateurs auront demain, auront pour objectif
de noter son manager ».
17%
8% 4% 5%
EC Stagiaires
Fête de la défaite
88%
82%
15%
3% 7% 5%
EC Stagiaires
82% 83%
14% 12%
6% 3%
EC Stagiaires
Charte du management
72% 75%
20%
15%
8% 10%
EC Stagiaires
Oui 3%
Non 93%
NSP 4%
% stagiaires
EC Stagiaires
EC Stagiaires
9
Etude Gestion des cabinets, Observatoire de la profession comptable, CSOEC, 2018, disponible
sur www.bibliordre.fr
EC Stagiaires
Teambuildings
57% 60%
40% 37%
4% 2%
EC Stagiaires
2% 3%
EC Stagiaires
Verbatim de mémorialiste
« Tous les ans, nous faisons un séminaire, une soirée, une activité,
privatisons un resto ; une fois on a fait de la cohésion, par équipe, dans un
gros centre sportif, c’est super bien ».
62%
Oui
48%
31%
Non
41%
Ne se prononce 7%
EC Stagiaires
pas 12%
12%
Non
32%
Ne se prononce 2% EC Stagiaires
pas 4%
81%
Oui
51%
11%
Non
35%
Ne se prononce 7% EC Stagiaires
pas 14%
5.2.1 Le recrutement
Experts-comptables et stagiaires sont d’accord sur les difficultés de
recrutement, qui concernent les deux tiers des cabinets. Leur vision diverge
toutefois quant à la pertinence des outils à disposition pour y répondre. La
moitié des experts-comptables considère que le cabinet dispose des outils
adaptés pour recruter, contre un tiers des stagiaires. Autre écart de
perception, celui du recours à la mobilité interne, indiqué par 61 % des
experts-comptables contre 47 % des stagiaires.
Autre point de divergence, moins de 2 experts-comptables sur 10
considèrent connaitre un taux de rotation de la main d’œuvre freinant la
performance (contre près de la moitié des stagiaires). Il est vrai qu’un taux
de turnover maitrisé permet aussi d’injecter du renouveau au sein des
cabinets et dans ce cadre, ne pas être considéré comme perturbant la bonne
marche et la performance du cabinet.
10
Stratégie pour l’expert-comptable : constats, méthodes, outils et projet, CSOEC, 2018
47%
Non
57%
Ne se 6% EC
prononce
pas 7% Stagiaires
17%
Non
35%
Ne se 21% EC
prononce
pas 19%
Stagiaires
27%
Non
27%
Ne se 5% EC
prononce
pas 11% Stagiaires
18%
Oui
43%
76%
Non
50%
Ne se 6% EC
prononce
pas 7% Stagiaires
Oui 66%
Non 21%
Ne se
Stagiaires
prononce 13%
pas
Livret
43%
d'accueil
Séminaire
16%
d'intégration
Stagiaires
Autre 4%
Verbatim de mémorialiste
« Le livret d’accueil permet au nouveau collaborateur d’exprimer son
ressenti sur le cabinet ».
La part des experts-comptables et des stagiaires déclarant que leur cabinet
a mis en place des outils de GRH est relativement proche.
L’entretien annuel, indiqué par environ 8 experts-comptables ou stagiaires
sur 10, est l’outil le plus utilisé. Un tiers des experts-comptables et un quart
des stagiaires évoquent la stratégie d’intéressement. Moins d’un tiers des
experts-comptables et 16 % des stagiaires ont cité le tutorat. Autre pratique
très peu mise en place, la GPEC (environ 1 cabinet sur 10, selon les
répondants). Là encore, des marges de manœuvre existent.
31%
Le tutorat
16%
Les stagiaires (45 %) sont moins nombreux que les experts-comptables (74 %)
à indiquer que leur cabinet a mis en place un plan de formation. Ils sont en
revanche la même proportion (1 sur 4) à indiquer que des formations
managériales sont réalisées : cette part semble faible au regard de l’enjeu
que constitue le management pour la profession et à l’importance que
semble revêtir la formation aux yeux de la nouvelle génération.
74%
Un plan de
formation 45%
26%
Des formations
managériales 23%
EC Stagiaires
Les deux tiers des experts-comptables déclarent avoir mis en place des
moments d’échanges directs entre les managers et les managés (questions
/ réponses). Toutefois, les stagiaires ne sont que 37 % à l’indiquer.
Les enquêtes de satisfaction des collaborateurs ne font pas partie des usages
de la profession, ce que confirment les retours des stagiaires.
Verbatim d’expert-comptable
« Les questionnaires de satisfactions clients et collaborateurs, c’est
essentiel » 11.
Près de 30 % des experts-comptables indiquent pratiquer des entretiens de
départ, visant à recueillir les remarques des salariés quittant l’entreprise
(15 % des stagiaires).
Ils sont moins d’un sur quatre à avoir mis en place un intranet et environ un
sur dix à avoir mis en place une boite à idées.
L’écoute et la communication, pierres angulaires de la gestion d’équipe et
attentes fortes des nouvelles générations, semblent ainsi à développer au
sein des cabinets, comme le confirme les pratiques managériales qu’ils
citent spontanément et qui sont relativement proches de celles citées par
les experts-comptables : en premier lieu et loin devant, tout ce qui a trait
à l’écoute, aux échanges ou à la communication avec les collaborateurs. En
deuxième lieu, experts-comptables et stagiaires évoquent des pratiques
liées au bien-être. Contrairement aux experts-comptables, les stagiaires
11
Centre de Ressources Marketing, les 6 outils pratiques marketing
Conseil Sup’ Services, les outils performance
24%
Un intranet 21%
12
Stratégie pour l’expert-comptable : constats, méthodes, outils et projet, CSOEC, 2018
2.1 Le recrutement
Le recrutement d’un nouveau collaborateur constitue toujours un moment
important pour un cabinet, quelle que soit sa taille. Il convient de trouver
le bon profil en termes de compétences techniques, mais également de
savoir-être pour qu’il s’intègre à l’équipe et participe à l’atteinte des
objectifs collectifs.
Pour faciliter cette intégration et veiller aux bonnes affinités avec l’équipe,
un recrutement en collectif peut être organisé. C’est une pratique évidente
pour « les cabinets humanistes » qui privilégient le relationnel, la
considération de la personne, avant la compétence technique. En revanche,
Pratique n°8 : bien accueillir les nouveaux arrivants quel que soit le
niveau hiérarchique
Pratique n°9 : préparer leur venue en amont (administratif, matériel)
Pratique n°10 : leur accorder du temps
Pratique n°11 : leur présenter l’équipe
Pratique n°12 : leur transmettre les documents d’accueil
Pratique n°13 : promouvoir le parrainage des entrants
Quel que soit le poste occupé, l’organisation de visites immersives est une
méthode efficace pour connaitre en profondeur le client, comprendre son
métier, ses contraintes et mieux saisir le sens de ses demandes. Cela permet
d’éviter les erreurs d’appréciation, d’adapter le service rendu voire
d’anticiper ses besoins et proposer de nouvelles missions. Avec la
satisfaction client au cœur du projet, ces visites peuvent se révéler très
utiles pour les nouveaux arrivants ou même des salariés plus anciens, dont
la fonction ne nécessite pas forcément de contact direct avec le client. Cela
permet, en outre, de donner du sens aux tâches réalisées pour lui.
Pratique n°18 : réaliser des visites immersives chez les clients pour
donner du sens et assurer un meilleur service
13
Cf. 3. La communication
3 Renforcer la communication
14
Guide de la gestion des ressources humaines dans les PME-TPE, CROEC Pays de la Loire, 2017
4.4 Le télétravail
La mise en place du télétravail est de plus en plus fréquemment demandée
par les collaborateurs et peut constituer un facteur d’attractivité du
cabinet. Néanmoins, son application doit être organisée par des règles
formalisées d’accès (tous les métiers ne s’y prêtent pas et tous les
collaborateurs n’y seront forcément éligibles) et de fonctionnement (la
pratique doit être cadrée juridiquement et fonctionnellement, notamment
en ce qui concerne la sécurité informatique). Le télétravail doit être porté
par la direction. Il repose sur la confiance entre manager et collaborateur.
4.6 Moodboards
Le moodboard, comme « baromètre des humeurs », est un nouveau mode de
communication ludique et prisé des startups comme un signe du « travailler
autrement ». Il correspond toutefois à un mode de management particulier
et présente le risque de devenir gadget s’il n’est pas suivi d’actions
concrètes.
Pour les cabinets de grande taille, plutôt qu’organisé sous forme de tableau
accroché dans une pièce, il peut être envisagé sous forme d’un blog ou d’une
newsletter.
Certains cabinets préfèrent établir un entretien hebdomadaire avec leurs
collaborateurs, plus ou moins informel, pour prendre le pouls de leurs états
d’esprit.
Méthodologie
Retour sur la méthodologie de réalisation du guide et la poursuite souhaitée
des travaux.
1 Veille informationnelle