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Inspecteur d’enseignement primaire arabe.(N.B. :Au Maroc, Les inspecteurs d’arabe sont
chargés de superviser les disciplines suivantes : les maths du primaire, l’histoire, la
géographie, l’éducation sur la citoyenneté ; l’éducation islamique, l’éducation sur les
droits de l’homme, les activités de l’éveil scientifique (Sc.Nat /SVT)( l’éducation
physique, les arts plastiques et l’arabe.
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Projets actuels
différentes recherches concernant les nouveautés sur le plan pédagogique
conception par le groupe pédagogique des 4ième ,5ième et 6ième de fichiers d’auto
évaluation des compétences et des objectifs en arabe, H.G.et éd. sur la citoyenneté…
…
les sciences naturelles et les maths. Ces recherches seront publiées plus tard.
préparation des cartes géographiques par les élèves de l’école Abou Hayyane
Attawhidi, Fès Médina sous la direction de Mr. Azzeddine Hammoumi Oudghiri ;prof.
d’arabe de la 6ièmeAEP1.(format 1m/70cm)
Recherche collective sur l’évaluation des compétences.
Problématique du concept, catégories de compétences , évaluation.
Recherche collective sur la pédagogie de maîtrise.
Problématique du concept….
Porte folio individuel.
Evaluation et remédiation (les semaines de consolidation : soutien général et spécifique.8/9 S.
15/16 S. 24/25 S et 32/33 S
Recherches élaborées par les différents établissements de la nouvelle circonscription.
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Intérêts personnels
و كذا مع زملئي،كثيرا ما راودتني فكرة خلق قناة للتواصل المستمر مع هيئة التدريس بالمقاطعة التربوية التي أعمل بها
لذا فكرت في صفحة ويب كأداة للتواصل الفعال ونشر. وذلك في غياب فضاء حقيقي للتواصل عن قرب، وأصدقائي في المهنة
.البحوث والتراسل وتبادل الفكار
Recherche 1 : l’oral et ses risques
Ce qui est en jeu pour l’élève à l’oral. Ce n’est pas seulement une manifestation sonore, l’élève, en
prenant la parole s’expose car l’oral suppose que soit mis en jeu de l’affectif, de l’identitaire, du social,
mais aussi du cognitif. En prenant la parole, l’élève s’affirme comme sujet.
Si l’oral présente de tels risques on peut se demander quel est l’enjeu de cet intérêt
nouveau de l’école pour l’oral. Dans un article paru dans la revue Argos du CRDP de
Créteil, S. Plane en donne les raisons :
•Une demande sociale. Il s’agit de former de jeunes citoyens capables de s’exprimer
pour créer des rapports sociaux plus harmonieux, pour restaurer les conditions de
la civilité, c’est-à-dire mettre les conflits en mots, reléguer le langage « jeune »
qui effraie dans des zones contrôlables et permettre à ces jeunes une expression
commune.
•Une demande institutionnelle : l’oral est un outil de progrès pour l’école car il est
un facteur de changement. Il induit des déplacements en termes de place et de rôle
(posture) du professeur et des élèves dans la classe, donnant plus d’importance à
la parole de l’élève : sa prise en compte dans les apprentissages fait changer la
perspective d’enseignement. L’enseignant est moins centré sur son cours, sur le
contenu qu’il veut faire passer, mais plus attentif à ce que comprend l’élève,
comment il reçoit le cours, comment il apprend et quelle est son activité. Cette
demande institutionnelle est à mettre en relation avec la mise en place des IDD,
TPE, PPCP. Il s’agit de s’intéresser aux processus d’apprentissage.
Pour l’élève, l’oral est très important. Il ne s’agit plus de répondre à
quelqu’un (qui sait déjà), mais de prendre la parole, d’oser, de risquer l’oral, acte
qui engage l’individu dans sa totalité, mais aussi le construit. Il a quelque chose à
dire, un point de vue à défendre. Le président de l’OCCE, dans un colloque sur la
parole de l’élève le formule ainsi : il s'agit de « passer de pratiques docilisantes à
l’autonomie participative de l’apprenant. » L’évaluation conduite par l’OCDE fait
par ailleurs apparaître que les écoliers français prennent peu d’initiatives et
préfèrent laisser une question sans réponse plutôt que de prendre le risque d’une
erreur. Par un effet de miroir, c’est toute une tradition, une culture scolaire qui
nous est renvoyée. On voit ainsi apparaître dans cet intérêt pour l’oral, à côté
d’une logique d’apprentissage, une logique de développement du sujet.. Ces
basculements importants font qu’on comprend mieux les résistances, les
difficultés que nous avons et qui sont à analyser.
Ces risques peuvent expliquer les craintes, tiraillements, contradictions des enseignants
interrogés lors de l’enquête de l’INRP mentionnée par S. Plane. Quand on demande aux
enseignants ce qu’est pour eux l’oral, vient en premier l’oral comme outil de
communication, puis la place de la communication orale dans le développement de
l’enfant et le rôle de l’oral dans les relations interpersonnelles, et enfin la fonction
expressive de l’oral. Mais quand on demande à ces mêmes enseignants ce qu’il faut
enseigner concernant l’oral, ce qui vient en premier ce sont des considérations d’ordre
linguistiques. Mais les spécificités linguistiques de l’oral ne sont pas mentionnées et le
code de l’oral est surtout vu comme un moyen de faire entrer les élèves dans l’écrit dont
les propriétés sont très différentes de celles de l’oral (par exemple l’écrit utilise des
phrases longues, complexes, au lexique riche tandis que l’oral fait se succéder des
phrases courtes avec une syntaxe qui lui est propre). (voir l'article de Garcia-Debanc dans
la revue Pratiques, mentionné plus bas).
Cette enquête peut constituer un garde-fou pour nous en indiquant des travers
dans lesquels il ne faut pas tomber, d’une part en ce qui concerne les exigences qui sont
posées, valables dans toutes les situations d’oral et notamment dans l’élaboration des
grilles d’évaluation. « L’oral littéraire ne peut constituer l’aune unique à laquelle on
mesurerait la production des élèves. » (Sylvie Plane, « L’oral dans la classe » Argos
n°26)
Après avoir brossé cette toile de fond, ce paysage dans lequel chacun s’inscrit, il
est intéressant de voir un peu les pistes actuelles que les équipes de chercheurs ont
explorées. On voit alors qu’il n’y a pas un oral, mais des oraux que nous allons tenter de
classer.
UN CLASSEMENT POSSIBLE .
Il s’agit de mettre de l’ordre dans nos conceptions de l’oral afin de mieux cerner ce que
nous faisons et d’en mesurer les enjeux.
1.Les genres formels de l’oral (voir Pour un enseignement de l’oral, Dolz et
Schneuwly, ed. ESF) :
Ils renvoient à des pratiques sociales : exposé, interview, débat, lecture à haute
voix. Ils ont des fonctions dans le cadre de l’école : le débat, par exemple,
intervient dans la vie de classe comme régulation et suppose d’argumenter,
d’explorer une situation, d’établir un bilan, de s’ouvrir aux autres.
Ce sont des genres spécifiques qu’on peut apprendre. Leurs caractéristiques,
fournies par des pratiques sociales de référence, décrivent un produit fini (il existe
des grilles d’évaluation), une préparation possible, et une exigence par rapport
aux normes linguistiques qui se rapprochent de celles de l’écrit. Il s’agit d’un oral
scriptural.
2.Les actes de langage. (voir Une didactique de l’oral du primaire au lycée, B.
Maurer, ed. B. Lacoste).
Il s’agit d’envisager l’oral dans le cadre de compétences bien définies : exprimer
un ordre, se présenter, demander quelque chose, refuser d’obéir à un ordre,
présenter ses excuses… Ces actes de langage peuvent être envisagés dans le
cadre de l’école, par exemple pour les élèves participant à leur conseil de classe.
Les caractéristiques : on peut constater un produit fini, c’est un oral visant à
socialiser les élèves, il suppose des exigences de normes linguistiques afin d’être
efficace dans l’échange langagier.
L’oral pour apprendre
Il s’agit de faciliter la prise de parole par les élèves en vue d’élaborer une notion,
par tâtonnements successifs, dans le cadre d’une situation prévue par l’enseignant.
Les échanges pour penser et réfléchir ont les caractéristiques suivantes : c’est un
oral vrai, spontané, brouillon. Il ne suppose pas de préparation, la pensée
s’élabore en parlant, avec les autres, on dit qu’il y a une co-énonciation. La
pensée progresse par les interactions, les contributions de chacun, les ajouts qui se
complètent. C’est un oral radicalement différent de l’écrit. Il sert à construire du
savoir, de la pensée. Il ne peut être un produit fini, il est imprévisible : c’est un
processus d’élaboration qui garde un aspect inachevé, brouillon. Dans ce cas la
séquence se termine par un accord sur une formulation obtenue une fois que les
élèves ont cerné le concept ou le savoir visé. La formulation est éventuellement
proposée par l’enseignant comme une reformulation de ce qui vient d’être dit.
Brûler l’étape de formulation brouillonne des élèves revient à faire comme si la
séquence n’avait pas existé.
C’est un champ nouveau, en construction. Les chercheurs de l’INRP (ou autre)
travaillent à partir de la transcription de ces échanges car ces démarches font écho
aux théories de l’apprentissage. Lors de ces interactions l’élève se construit
comme sujet, ce qui n’est pas le cas dans la restitution où le savoir reste extérieur
à l’élève. Ici, la confrontation, les erreurs éventuelles modifient le sujet et
contribuent à la fois à élaborer sa pensée et à le construire. Ces recherches se
fondent sur les travaux de Vygotsky qui donnent la primauté au langage dans
l’apprentissage et la construction du sujet. C’est sur ce point que se fonde toute la
réflexion sur la Maîtrise du langage.
ZOOM SUR L’ORAL POUR APPRENDRE
C’est actuellement la piste la plus travaillée, car c’est celle qui apparaît la plus porteuse
pour les apprentissages, pour la construction des notions ou concepts dans les disciplines.
(voir L’oral pour apprendre, Repères n°17, 1998, revue de l’INRP).
Deux axes se dégagent : d’une part l’oral entre pairs, souvent lié au travail en groupe,
d’autre part le « dialogue cognitif » fondé sur l’échange entre élèves animé par
l’enseignant. L’intérêt de ce type d’oral est qu’il est complètement intégré à la discipline,
qu’il porte sur les objets d’apprentissage de celle-ci, qu’il fait partie de toute séquence
d’apprentissage avec l’écriture et la lecture. Ce qui se résume par lire-parler-écrire. (On
trouve des démarches de ce type dans les comptes-rendus des réunions au collège Louise
Michel en SVT, au collège Robert Desnos en mathématiques, et en technologie au
collège Marie Curie)
Dans ces démarches, le plus risqué, le plus difficile à mettre en œuvre, c’est la position
du professeur car elle doit être entièrement repensée :
•Il est essentiellement réactif à ce que disent les élèves et suit la logique de leur
raisonnement et non celle qu’il avait prévue.
•De ce fait il doit acquérir une très grande maîtrise de sa discipline, de ses objectifs,
de ce qu’il veut enseigner pour ne pas se laisser entraîner hors du sujet proposé,
mais prendre en compte ce que disent les élèves, quelle qu’en soit la formulation,
pour intervenir efficacement afin de faire avancer la réflexion dans le sens où il
est nécessaire d’aller.
•Il reste en retrait, il est essentiellement un médiateur. C’est lui qui donne
l’impulsion (sous quelque forme que ce soit), il relance la réflexion, régule les
échanges, recadre le problème posé et laisser aller les échanges quand il sent que
quelque chose se construit. C’est tout un travail d’étayage des propos des élèves
sans jamais donner la solution, tout en les conduisant sur le chemin de ce qu’il
veut faire construire.
On dispose de quelques articles dans lesquels sont analysées les transcriptions de cet
oral pour apprendre. Ce qui est mis en évidence c’est le rôle nouveau du professeur
ainsi que les compétences professionnelles dont il doit faire preuve pour construire
cet étayage. Dans Le français aujourd’hui, n° 113, Interactions : dialoguer,
communiquer, F. François analyse les notions de dialogue, communication,
interaction et définit ainsi la notion d’étayage : «Celui qui sait aide celui qui ne sait
pas à découvrir par lui-même ; son aide a pour but de disparaître, même si l’étayeur y
est présenté comme sachant mieux que l’étayé le but poursuivi. Il me semble que ce
qui caractérise cette notion d’étayage (…) assimile essentiellement l’activité de la
« pensée » à un « faire » mental ou symbolique ». Dans ce même numéro, Jacques
Bernardin montre comment se construit le concept de cube chez des élèves à l’école
élémentaire. Dans un autre numéro (122) du Français aujourd’hui : « Des conflits en
orthographe », Danielle Lorrot analyse, dans le cadre d’ateliers de négociation
orthographique, comment se construisent le savoir orthographique et surtout la
gestion de ce savoir, à travers les interactions entre les élèves et entre le maître et les
élèves. On peut aussi citer dans ce même numéro, l’article de D. Bessonnat, N.
Corday et D. Ducart, qui présente un enseignement de l’orthographe fondé sur le
dialogue pédagogique. Autre exemples encore, vous trouverez la façon dont se
construit la notion de groupe nominal dans un article de Laurence Piccolin ainsi que
les démarches du professeur de mathématiques, F. Baudart, présentés dans l’ouvrage
intitulé De surprises en découvertes (CRDP de Créteil). Voir aussi, sur le site
CARMAL, une démarche en SVT présentée par Marie-Françoise Garreau.
Revient dans ce cadre la problématique du débat, non pas comme issu des pratiques
sociales, mais comme forme scolaire. D. Bucheton (« Trois bonnes raisons de débattre à
l’école », Cahier pédagogique n°401) présentant la spécificité du débat à l’école, montre
qu’il se passe un déplacement de la rhétorique du débat : il ne s’agit plus seulement de
débattre pour construire une image sociale de soi, mais d’une aventure langagière
collective de recherche de vérité, de savoir. Ces démarches transforment la relation de
l’élève à l’école, au savoir, au langage, à lui-même :
•L’élève s’implique intellectuellement : Il accepte de confronter sa solution avec
d’autres, construit le sens de l’école. Ce n’est pas un lieu où on obtient des notes,
où on attend de grandir, mais un lieu où on fait un travail intellectuel pour
grandir. On a besoin de l’autre pour apprendre, comprendre, inventer, mais aussi
affirmer sa singularité. On creuse son expérience, ses savoirs scolaires pour les
mettre en mots avec les autres. La confrontation permet de décontextualiser nos
points de vue, nos opinions de l’ancrage affectif où ils se sont construits.
•Se construit alors une représentation du savoir non pas comme quelque chose de
figé, uniquement associé au milieu scolaire, mais comme quelque chose qu’on
construit, qu’on questionne, qui met en doute nos représentations initiales, et
qu’on s’approprie.
•L’élève transforme ainsi son rapport au langage : il ne s’agit plus de s’exprimer
seulement, mais de dire avec ses mots ce que la réflexion collective construit. Se
développent ainsi de nouvelles compétences, notamment l’acquisition du lexique
de la discipline, mais aussi la capacité à reformuler, à généraliser et à abstraire.
Ce débat peut-être utilisé aussi en français pour l’étude de texte comme débat interprétatif
(Voir sur le site CARMAL, l’expérience construite à partir d’une nouvelle de J. Rivais :
Safari)
Etat des recherches en cours :
•Une recherche INRP sur le débat argumenté dans toutes les disciplines centrée sur
comment se font les interactions a fait l’objet d’une communication au colloque
de Bordeaux intitulé « Construction des connaissances et langage des disciplines
d’enseignement » dont les actes sont à paraître. Cette recherche insiste sur la
valeur heuristique du débat argumenté : il s’agit de faire découvrir à l’élève, à
l’école, ce qu’on veut lui enseigner. Mais S. Plane, membre de cette équipe de
recherche, attire l’attention sur la dérive suivante. En français la valeur
heuristique du débat est gommée dans les pratiques de classe car l’action des
enseignants a tendance à faire basculer le débat dans une rhétorique vide, dans
un formalisme car l’argumentation est un objet d’apprentissage.
On peut ainsi conclure ce premier tour d’horizon en se disant que l’élève au cours de sa
scolarité doit avoir pratiqué tous les oraux qui ne sont pas en opposition, mais
complémentaires.
Il est à noter qu’on trouve peu de précisions dans les Instructions Officielles, il est donc
nécessaire de se mettre d’accord dans un établissement. Ainsi à travers les IDD, l’exposé
peut-il être valorisé, utilisé, en lien avec les TPE.
L’EVALUATION DE L’ORAL
1. Les grilles d’évaluation : il n’existe pas de bonnes ou de mauvaises grilles,
pas de grille valable en soi. Elles dépendent de la situation d’oral mise en
place, du moment de l’année, du contexte de la classe. En fait les grilles sont
révélatrices de l’oral qu’on enseigne et ont pour enjeu de montrer aux élèves
ce qu’on cherche à faire. Dans les comptes rendus, les grilles apparaissent
comme un outil brut qui ne dit rien de l’épaisseur du travail, de ce qui s’est
construit dans la classe. Il est nécessaire de restituer l’histoire de la grille et
son fonctionnement. C’est un moyen de faire apparaître l’activité de l’élève,
souvent absente.
Il me semble que la grille est un outil évolutif, d’évaluation
formative, d’activité réflexive pour les élèves qui sert à faire évoluer ce qui se
passe. Il est ainsi intéressant de relier l’évolution de la grille à l’évolution de
la pratique. La construction de la grille avec les élèves est un moyen de faire
participer activement les élèves silencieux en leur faisant observer ce qui se
passe : souvent ces élèves développent un dialogue intérieur.
Si apprendre, c’est évoluer, cela suppose que l’élève accepte de
changer. Or cela ne va pas de soi. Il faut qu’ils en acceptent l’idée, la
nécessité, alors qu’on touche à des choses très sensibles : l’affectivité,
l’identité, l’image sociale… Comment faire accepter aux élèves, par exemple,
le risque du débat. On peut au départ mettre en place un panel d’élèves, sans
leur donner de consignes trop rigoureuses. Les élèves vont éprouver le besoin
de réguler pour éviter les débordements. C’est là que les observateurs
extérieurs vont jouer un rôle actif et vont élaborer un premier état de la grille
en énonçant quelques critères. Au deuxième essai de nouvelles observations
font évoluer la grille… C’est un outil progressif qui va s’affiner. On pourra
ainsi construire avec les élèves la notion de débat argumenté et éviter le
formalisme. On trouvera des démarches similaires concernant l’exposé dans
un article DE Marcelin Hamon, dans le n°400 des Cahiers pédagogiques.
2. Evaluer l’oral pour apprendre
L’oral pour apprendre est indissociable de l’écrit. Exemple en français : A
propos du texte Safari, les élèves sont invités à produire un premier écrit sur
leur perception du texte. Un échange oral leur a permis d’affiner cette
première approche et de transformer une vision très restrictive du texte. Un
second écrit témoigne de ce qui a bougé au cours de ces échanges et de la
mise en mots orale et écrite. Un exemple en SVT pourrait témoigner de
l’évolution de la pensée des élèves visible dans leur « bilans de savoir ».
Une autre piste pourrait nous servir. B. Peterfalvi en SVT et P. Fillon en
Sciences physique ont enregistré les échanges entre élèves et les ont
transcrits. Ce travail, certes très lourd, est un outil intéressant. Il s’agissait
pour eux de travailler sur un problème de montage de circuit électrique. Une
observation grammaticale des débats et arguments se fait notamment sur le
couple sujet / groupe verbal (ce dont on parle et ce qu’on en dit). Au début de
l’échange, on constate qu’on trouve des pronoms (ça, il) en position de sujet.
Peu de sujets lexicaux apparaissent, notamment courant, circuit. Au cours de
l’échange, la production s’inverse et le nombre de mots précis s’accroît, mais
les termes de courant et circuit ne sont pas utilisés correctement. A la fin des
échanges, la différenciation s’est faite entre les deux termes. Ainsi les
interactions ont permis que les ambiguïtés soient levées que les termes
prennent un sens précis, que la conceptualisation se fasse.
UN OUTIL D’AIDE A LA PROGRAMMATION
Claudine Garcia-Debanc propose une grille de programmation des activités d’oral.
(Pratiques, novembre 1999, n° 103-104 et CNDP Education prioritaire/Oral et Zep,
janvier 2002) :
- Cette grille fait apparaître les différentes composantes à prendre en compte
pour organiser un enseignement de l’oral, composantes qui renvoient à
différents oraux.
- Elle permet de rendre conscients les choix que nous faisons, les aspects que
nous privilégions et ceux que nous négligeons.
- Elle peut aider à une programmation cohérente de l’enseignement de l’oral, de
manière à ce que l’élève parcourre dans sa scolarité tous les différents oraux
évoqués précédemment.
En guise de conclusion : Ce rapide parcours à travers “des” oraux n’a pas abordé les
spécificités disciplinaires qui, comme pour l’écrit, déterminent des usages spécifiques du
langage à l’oral. Néanmoins, ce parcours permet de souligner les enjeux forts de l’oral
dans la classe. Prendre en compte la parole des élèves modifie radicalement la posture de
l’enseignant, l’amenant à repenser son rôle, son mode d’intervention dans la classe, sa
façon d’introduire le savoir dans la classe. Pour que la parole circule, que puissent ainsi
s’élaborer des savoirs, de nouveaux gestes professionnels sont à construire et à
développer.
mai 2003, Annie Portelette
Professeur de français au collège Henri IV de Vaujours (93),
formatrice associée à l’IUFM, chapitre Maîtrise de la langue et du
Langage
Bibliographie :
- Sylvie Plane, L'oral dans la classe, Argos n°26 : L'oral enjeux et pratiques
- Dominique Bucheton, Trois bonnes raisons de débattre à l'école, Cahier
pédagogique, n°401, Débattre à l'école
- Marcelin Hamon, Enseigner l'exposé, Cahier pédago n°400, Oser l'oral
- C. Garcia-debanc, Evaluer l'oral, Pratiques, nov 99, n°103/014 et CNDP Education
prioritaire, oral et zep, janvier 2002 .
Sur l'oral pour apprendre, quelques exemples:
- Jacques Bernardin, Des mots pour débusquer des concepts, Français Aujourd'hui
n°120 Classes difficiles, le pari du savoir .
- Fabrice Baudart, Place de l'oral dans les situations d'apprentissage en math,
supl du Français Aujourd'hui n°128
- Baudart et al, De surprises en découvertes , math, français, repères , CRDP
de Créteil, extrait du chap : Et pourtant ils parlent...ils écrivent
- Danielle Lorrot, Pour l'orthographe : une nouvelle conception de
l'apprentissage, Français Aujourd'hui n°122 des conflits en orthographe
- Bessonat et al , Conflits de tendances et dialogue pédagogique , du collège
au lycée, le Français Aujourd'hui n°122
Selon Bloom, chaque élève est apte à se construire n'importe quel bagage, tant notionnel que
conceptuel, pour autant qu'on respecte son rythme d'apprentissage. Le postulat fondamental
sous-jacent à cette thèse est le suivant :
la plupart des élèves devraient être capables de s'approprier ce qui est enseigné, pour autant
que les conditions d'enseignement soient optimales pour chacun d'eux.
Objectif
Dans le respect des individualités, l'école devrait ainsi se faire le vecteur idéalement
démocratique de la transmission du savoir. Bloom pose les premières briques de futures
théories développant l'idée de pédagogie différenciée (elles semblent aujourd'hui rencontrer un
franc succès).
Bloom met l'efficacité au centre de son discours. Insistant sur le temps individuel
d'apprentissage, la pédagogie de maîtrise cherche ainsi à remotiver l'enfant (ou à
maintenir sa motivation à un bon niveau !), en suivant au mieux l'évolution de son
développement. Pour que le cours soit "productif", il faut :
• s'assurer que chaque élève a bien atteint un degré de maîtrise suffisant dans les
pré requis nécessaires à tout nouvel apprentissage;
• s'assurer du niveau de motivation de l'élève;
• s'assurer de la qualité de l'enseignement (notamment sur la qualité de la prise en
compte, par ce dernier, des deux points précédents...). Cette vérification de
l'efficacité de ce qu'on fait s'appelle la docimologie.
En gros, le principe avancé par la pédagogie de maîtrise est simplement énoncé : l'élève
ne continue pas sa progression dans le programme tant qu'il ne maîtrise pas ce qui est
venu plus tôt dans le cours (les prérequis). Concrètement, cela signifie qu'on fixe
l'objectif, et qu'on le teste (évaluation formative). Si l'élève échoue (bien qu'il ne soit pas
bien vu de parler d'échec dans le monde du formatif), on recommence les étapes
précédentes jusqu'à ce que les éléments permettant d'attaquer la suite soit suffisamment
acquis. C'est une forme douce d'acharnement pédagogique... Ainsi, le talent pourrait être
développé, mais la maîtrise totale des compétences enseignées reste utopique. Il s'agit
plus de conduire les élèves jusqu'à un niveau de connaissance minimum, fixé par le
maître.
Relation
Evaluation formative, feedback, pré requis, objectifs pédagogiques, ...
Recherche 4
Objectifs
Citer les principes qui permettent de définir l'efficacité de l'apprentissage
o
Concepts clés
Pré requis
o
Temps d'apprentissage
o
Objectif d'apprentissage
o
De plus, pour des raisons de contrôle expérimental, les effets signalés dans ce
tableau correspondent à l'utilisation isolée de ces variables. En pratique, il est clair
qu'il est souvent possible d'agir simultanément sur plusieurs de ces variables pour
obtenir des effets plus conséquents.
Ampleur de l'effet
Préceptorat
98%
Utilisation des
renforcements
88%
Participation de l'élève
en classe
84%
Temps d'implication de
l'élève dans les tâches
scolaires
84%
Amélioration des
techniques de
lecture/des méthodes
de travail
84%
Apprentissage
coopératif
79%
Intervention sur
l'environnement
familial
69%
Statut socio-
économique des
parents
60%
Tableau 1: Effet de différentes variables d'enseignement sur l'efficacité de
l'apprentissage
Plus récemment, d'autres auteurs (Wang, Haertel et Walberg, 1993) ont souligné
l'effet de variables complémentaires telles que les processus métacognitifs ou le
climat de la classe.
Le temps motivé ou persévérance, c'est le temps que l'élève choisit de consacrer à l'apprentissage d'une matière déterminée (TM).
o
Outre les éléments que nous venons de décrire, Bloom insiste beaucoup sur
l'importance du contrôle des prérequis. En effet, en particulier dans les matières
fortement hiérarchisées, il est essentiel de pouvoir s'appuyer sur des compétences
de base parfaitement maîtrisées pour pouvoir en construire d'autres. Le contrôle
des prérequis implique la vérification de la maîtrise et de la disponibilité de
certaines compétences dans le cadre de procédures d'évaluation formative et, le
cas échéant, la remise à niveau de certains apprenants de manière à assurer
l'homogénéité du groupe au moment où l'apprentissage débute.
Pédagogie différenciée
Sabine Laurent
Maître de conférences,
Sciences de l’Education.
Mots Clés
Des expérimentations tendant à gérer ces différences on été conduites dans les classes au
cours des années 70, impulsées par l'Institut National de la Recherche Pédagogique et par des
mouvements pédagogiques. En liaison avec ces innovations, une réflexion s'est développée
autour de l'idée de différenciation pédagogique chez des auteurs qui étaient également les
animateurs de ces expérimentions, comme Louis Legrand (1), André de Peretti (2) et Philippe
Meirieu (3). Ce courant, représentatif des préoccupations pédagogiques de l'époque, privilégiait
l'acquisition de méthodes par les élèves ; mais la prise en compte des difficultés liées à
l'apprentissage de contenus de savoirs particuliers - le pôle "savoir" du triangle didactique -
s'est peu à peu imposée par la suite.
Alors que l'enseignement primaire assume depuis le siècle dernier la formation de l'ensemble
de la population, la pédagogie différenciée est apparue comme un moyen de faire face aux
difficultés des premiers apprentissages. Dans le cadre de l'organisation en cycles de l'école
primaire, les dispositifs de différenciation doivent permettre aux enseignants de gérer des
groupes classes dans lesquels certains élèves n'ont pas atteint tous les objectifs du niveau
considéré. On retrouve donc au niveau d'une mesure institutionnelle des modalités
d'organisation du travail en classe traditionnellement mises en œuvre depuis longtemps dans
l'enseignement primaire.
Il convient de souligner que pour les auteurs de la pédagogie différenciée, la classe homogène
est un mythe - le mythe identitaire selon de Peretti -, puisque l'enseignant recrée toujours de
l'hétérogénéité à partir d'un groupe homogène.
La question des différences entre élèves est diversement appréciée selon les auteurs et les
acteurs :
Remarques :
D'un point de vue pratique, le choix de cette grille d'analyse est évidemment le point crucial :
elle doit être à la fois pertinente à l'objectif et suffisamment simple pour être gérable.
D'un point de vue théorique, il est difficile d'y voir clair : au débat scientifique s'ajoutent des
considérations idéologiques, certaines différences ne sont pas fondées scientifiquement,
d'autres sont vivement discutées, d'autres encore relèvent de critères pragmatiques.
Après de Peretti, beaucoup d'auteurs ont souligné que la différenciation n'était pas forcément
simultanée, mais qu'elle pouvait également être successive : deux stratégies sont proposées
successivement à la classe pour deux tâches analogues (5).
Soulignons pour terminer que la stratégie choisie par l'enseignant peut être conforme, ou
contraire à celle que l'élève privilégierait spontanément: cela dépend de l'objectif que
l'enseignant se fixe à un moment donné.
Les ouvrages sur la différenciation proposent des questionnaires ou des entretiens à mener
avec les élèves sur leurs méthodes de travail. L'observation de leur comportement, l'analyse
des questions qu'ils posent, de leurs erreurs, des demandes d'aides qu'ils formulent, constituent
d'autres indices de leurs difficultés. Les contraintes temporelles qui pèsent sur l'enseignement
et ce que nous avons dit précédemment des grilles d'analyse montrent les limites de ces
investigations, mais l'instauration de ce questionnement entre le professeur et l'élève sur les
modalités d'accès au savoir peut être très utile.
En conclusion
Les réflexions et les pratiques rapidement décrites ici ont produit une grande variété de
situations pédagogiques à la disposition des enseignants, de la plus complexe (plusieurs
groupes d'élèves travaillant en même temps dans des conditions différentes), à la plus simple
en apparence (recommencer l'explication d'une notion mal comprise en changeant de
méthode).
Dans les trente dernières années, on est passé du constat de l'égalité d'accès de tous les
élèves à l'enseignement à la nécessité d'optimiser leurs chances de réussite, d'où l'interrogation
sur la nature des difficultés rencontrées et la recherche de solutions adaptées. C'est le sens du
fameux passage de la loi d'orientation "l'élève est au centre du système".
• Pédagogie différenciée ou apprentissages différenciés ?
La pédagogie différenciée a été l'objet de travaux intéressants mais aussi prétexte à
maints "beaux discours". Elle a suscité beaucoup d'espoirs et provoqué aussi quelques
polémiques. L'un de ses promoteurs les plus connus, Philipe MEIRIEU, appelle
aujourd'hui à la mesure et insiste surtout sur le fait que ce sont les apprentissages qui
sont nécessairement différenciés.
Q-SORT
un repérage sur des échelles graduées par degré de difficulté, de pertinence, de créativité, de
quantité de travail effectué, de qualité de compréhension ou de raisonnement, de valeur de
présentation et de fini, de synthèse et de concision, d'analyse détaillée etc...
une désignation en soulignement ou encerclage (sur un tableau ou sur une liste variée et
contrastée) de comportements ou de savoirs ou savoir-faire, acquis ou habituels
une répartition statistique (dans des quartiles, des déciles etc...) en fonction d'une addition de
résultats à des tests standardisés
un marquage graphique (d'objectifs atteints à des niveaux déterminés ou d'éléments d'un contrat
d'étude ou d'apprentissage, etc...) sur des tableaux à double entrée ou des schémas variés
(check-list, cibles, thermomètres, marguerites, triangles et carrés, voir cotation par
thermomètre...)
l'établissement d'un bilan de "points forts" et de "points faibles" (ou "points d'interrogation") établi
au cours de dialogues et discuté
un pourcentage de réponses exactes à des test "objectifs (c'est à dire dont les réponses sont
susceptibles d'être corrigées de façon objective, comme les questionnaires à choix multiples
QCM, comparé éventuellement à une barre minimale d'agrément ou de certification
une appréciation de la grandeur des effets recherchés et obtenus par une activité, sur des
capacités multiples appartenant à diverses catégories d'acteurs
le relevé de la proximité d'actions ou de productions, par rapport à des pôles ou zones définis
(comme dans l'analyse de correspondance)
la comparaison d'un classement hiérarchisé d'assertions effectuées par une personne et d'autres
classements individuels ou collectifs (comme dans la technique du Q-sort)
le niveau atteint avant élimination dans une compétition (huitième de finale, quart de finale,
finaliste) ou sur une échelle d'épreuves de difficulté croissante (comme dans certains jeux
télévisuels)
Effet de contamination
Les notes attribuées
successivement aux différents
aspects d'un même travail
s'influencent mutuellement.
Effet de tendance centrale
Par crainte de surévaluer ou de
sous-évaluer un élève, le
professeur groupe ses
appréciations vers le centre de
l'échelle.
Effet de l'ordre de correction
Devant un nouveau travail ou un
nouveau candidat à évaluer, un
juge se laisser influencer par la
qualité du candidat précédent. Un
travail moyen paraîtra bon s'il suit
un travail médiocre.
Effet de stéréotypie
Le professeur maintient un
jugement immuable sur la
performance d'un élève, quelles
que soient ses variations effectives.
Effet de flou
Les objectifs poursuivis et les
critères de notation ne sont pas
toujours définis avec précision.
Effet de trop grande indulgence
et de trop grande sévérité
Certains juges sont
systématiquement trop indulgents
ou trop sévères dans toutes leurs
évaluations.
un cours complet avec
T.P. en direct de un Q-sort sur les pratiques d'éval
l'université de Liège
Recherche7
A- Le constat de départ
B- L’émergence de la problématique
« L’ERREUR » :
Objet de construction
pour l’évolution individuelle des apprentissages
o Conception négative :
o Conception neutre :
o Conception positive :
La métonymie use d'un mot pour désigner quelque chose qui se trouve
dans un rapport de contiguïté (de proximité) avec ce que ce mot signifie habituellement,
c'est-à-dire : le tout pour la partie
ameuter la ville = ameuter tous les habitants de la ville
La synecdoque est une métonymie qui désigne un lien d'inclusion, c'est-à-dire la partie
pour le tout. Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles (Pierre Corneille)
Comparaison : Procédé qui met en parallèle deux termes au moyen d'une marque de
comparaison (comme, tel, etc.) La terre est bleue comme une orange (Paul Éluard)
Ellipse : Suppression volontaire de mot grammaticalement nécessaire Je nommerai
désert ce château que tu fus,
Nuit cette voix, absence ton visage (Yves Bonnefoy)
Mot valise : Le mot valise est un mot inventé par l'auteur et qui réunit deux mots
comportant des sonorités voisines. Il exprime ainsi en un seul mot deux idées. Proême
(prose + poème) (Francis Ponge)
Oxymore : L'oxymore est une figure qui relie deux termes contradictoires. Implacable, et
tombait sur cette blancheur sombre (Victor Hugo)
Personnification : Figure qui consiste à attribuer à quelque chose d'inanimé (la forêt) des
actions humaines (se découvrir des facultés de tendresse, etc.) Près d'une maison de
soleil et de cheveux blancs une forêt se découvre des facultés de tendresse et un esprit
sceptique (Benjamin Péret)
• au présent si les actions exprimées par les deux verbes sont simultanées ;
• Ex. : Oncle Ernest affirme que j’ai des dispositions pour l’acrobatie.
• à l’imparfait ou au passé composé si l’action exprimée par le verbe de la
subordonnée est antérieure ;
• Ex. : Mon père prétend que je n’ai pas assez travaillé cette année.
• au futur simple si l’action exprimée par le verbe de la subordonnée est
postérieure.
• Ex. : Ma grand-mère espère que je ferai mon droit et que je serai notaire.
• à l’imparfait si les actions exprimées par les deux verbes sont simultanées ;
• Ex. : Oncle Ernest affirmait que son neveu avait des dispositions pour
l’acrobatie.
• au plus-que-parfait si l’action exprimée par le verbe de la subordonnée est
antérieure ;
• Ex. : Le père de Julien prétendait que son fils n’avait pas assez travaillé
durant l’année.
• au futur du passé (conditionnel présent) si l’action exprimée par le verbe de
la subordonnée est postérieure.
• Ex. : Sa grand-mère espérait qu’il ferait son droit et qu’il serait notaire.
2.3. Récapitulatif
recherche12
L’orthographe : formes verbales et difficultés orthographiques
La tragédie met en scène des personnages illustres déchirés par des passions ou
accablés par le destin. Elle suscite pitié et terreur chez le spectateur. Comment
fonctionnent les tragédies grecques ? Quelles sont les principales règles régissant la
tragédie classique ?
1. Un peu d’histoire
1.1. La tragédie grecque
La tragédie est née en Grèce, sans doute au VIe siècle av. J.-C. : au cours de fêtes
données en l’honneur de Dionysos, les grandes Dionysies, le tyran Pisistrate institue à
Athènes un concours de tragédies (534 av. J.-C.).
La tragédie grecque est un spectacle en plein air composé de chant choral, de danse et
de dialogues. Le chœur, qui comprend une quinzaine de personnes, chante, danse et
commente l’action. Les acteurs, au nombre de trois, portent des masques (ils peuvent
être amenés à tenir plusieurs rôles) ; l’acteur le plus important, le protagoniste, joue les
grands rôles.
Les trois plus grands dramaturges grecs, Eschyle, Sophocle et Euripide, ont vécu au
e
V siècle av. J.-C. Tous trois ont privilégié l’action, aux dépens du chant.
La plus ancienne tragédie qui nous soit parvenue a été écrite par Eschyle (les
Suppliantes, env. 490 av. J.-C.). De celui-ci, nous n’avons conservé que sept pièces,
notamment les Perses et la trilogie de l’Orestie. Des cent vingt-six pièces qu’on attribue
à Sophocle, soixante-douze au moins ont été couronnées ; il n’en reste que sept
(Antigone, Œdipe roi, Électre, etc.). Euripide a vécu une époque de défaites pour
Athènes et de décadence pour la tragédie. Nous avons conservé huit de ses pièces
(Iphigénie à Aulis, Alceste, Électre, Andromaque, les Troyennes, Hélène).
Dans les pièces d’Eschyle, les héros ne sont que des instruments entre les mains des
dieux. Ils luttent en vain contre la fatalité du destin.
Chez Sophocle et Euripide, les hommes ont davantage de responsabilité dans la
conduite des événements et les malheurs qu’ils provoquent.
1.2. La tragédie classique
Le modèle de la tragédie classique s’est établi en France dans la seconde moitié du
e
XVII siècle, par opposition au modèle espagnol. Les sujets des pièces espagnoles
étaient alors modernes, avec des décors variés ; le comique et le tragique s’y mêlaient
(Corneille est l’héritier de ce modèle dans le Cid).
Dans la tragédie classique, l’intrigue est simple et se déroule dans un lieu unique, en
une seule journée : c’est la règle des trois unités. Écrite en alexandrins, la pièce
s’organise en cinq actes : l’exposition (acte I), la progression de l’action (actes II et III),
retardée par l’acte IV, puis le dénouement malheureux (acte V).
Les meilleurs représentants de la tragédie classique sont sans nul doute Pierre Corneille
et Jean Racine. Corneille a le plus souvent choisi ses sujets dans l’histoire romaine
(Horace, Cinna, Nicomède, Suréna, etc.). Mises à part les pièces Britannicus, Bérénice
et Bajazet (dont le sujet est oriental), Racine s’est davantage inspiré de légendes
grecques (Andromaque, Iphigénie, Phèdre).
1. 3. Le drame
Au XIXe siècle, à l’imitation de Shakespeare (que l’on commençait à jouer en France),
Victor Hugo a écrit des drames (Hernani, Ruy Blas, Lucrèce Borgia, etc.). Tragique et
comique, sublime et grotesque y sont mêlés. Les unités de temps et de lieu sont
dénoncées comme trop artificielles.
1. 4. La tragédie au XX
e
siècle
Une meilleure connaissance de la Grèce a ravivé le goût pour la littérature et l’art grecs.
Par ailleurs, l’histoire extrêmement violente du XXe siècle a ranimé une interrogation
angoissée sur la condition humaine. C’est pourquoi sans doute ont été écrites en ce
siècle des pièces à sujet antique : La guerre de Troie n’aura pas lieu, Électre (de Jean
Giraudoux), Orphée, Bacchus (de Jean Cocteau), Antigone, Eurydice (de Jean Anouilh).
2. Les caractéristiques de la tragédie
2.1. Le sujet des tragédies
Les dramaturges grecs choisissent généralement pour intrigue des légendes héroïques
(connues du public). De la même façon, la tragédie classique privilégie les sujets
antiques. Les héros de tragédie sont donc distants du public : ils n’appartiennent pas
tout à fait au même monde.
2.2. Le héros tragique
Cette distance est encore accentuée par la condition sociale des personnages de
tragédie : tous sont illustres, issus de la noblesse. Agamemnon (dans Iphigénie de
Racine), Pyrrhus (dans Andromaque de Racine) et Créon (dans Antigone d’Anouilh) sont
rois ; Auguste (dans Cinna de Corneille), Titus (dans Bérénice de Racine), Néron (dans
Britannicus de Racine), empereurs ; Andromaque, Iphigénie et Antigone, des princesses.
Les malheurs qui frappent ces êtres « exemplaires » n’en sont que plus édifiants pour
le commun des mortels.
2.3. Le dilemme
Les héros vivent des situations déchirantes. Pour que soufflent les vents et que la
flotte grecque gagne Troie, Agamemnon doit sacrifier sa fille, Iphigénie. Andromaque
verra mourir son fils si elle n’épouse pas Pyrrhus.
Les personnages sont généralement pris entre leurs passions et la question du pouvoir,
du rang à tenir. Tout au long de la pièce, ils tentent de résoudre ce dilemme (à travers
des monologues ou de longues tirades), alors que le spectateur sait que l’issue en sera
malheureuse.
Chez les Grecs, le destin est le plus fort : les malheurs punissent parfois une faute
commise par un ancêtre (l’Orestie).
Dans la tragédie classique, ce sont les passions qui aveuglent les hommes et les
rendent malheureux : ainsi, dans Andromaque, Oreste assassine Pyrrhus par amour
pour Hermione (cette dernière lui reproche ensuite d’avoir commis ce meurtre) ; dans
Phèdre, l’héroïne, jalouse, perd Hippolyte aux yeux de son père, qui le maudit et
provoque sa mort.
2.4. L’ironie tragique
De cette impuissance naît l’ironie tragique. Les héros sont écrasés par la fatalité : leurs
efforts sont vains, et le public en est conscient.
Le pathétique est provoqué par le décalage entre les espoirs du héros, qui tente
d’échapper à son destin, et la conscience qu’a le spectateur de la vanité de ces
efforts.
Le dénouement est généralement malheureux : à la fin d’Andromaque, Hermione et
Pyrrhus sont morts, Oreste sombre dans la folie. À la fin d’Antigone, l’héroïne est
condamnée à mort ; Hémon, son fiancé, se suicide, la Reine aussi ; Créon reste seul.
Les personnages tragiques inspirent à la fois terreur et pitié.
2.5. La catharsis
L’ambition de la tragédie, chez les Grecs comme pour les classiques, est de montrer des
personnages qui se perdent pour avoir défié les Dieux ou s’être laissés submerger par
leurs passions. Leur destin tragique nous dissuade de suivre leur exemple. D’autant
qu’en nous identifiant au héros, nous avons, à travers lui, éprouvé ces terribles
passions : au cours de la représentation tragique, nous subissons une sorte de
« purification » (catharsis en grec) qui nous libère des tentations les plus dangereuses.
René Amigues
Professeur des Universités,
Sciences de l’Education.
Mots-Clés
Capacité, compétence, contexte, performance, savoirs, savoirs scolaires, référentiels de compétences
Ces notions sont plus ou moins récentes. Celle de compétence, souvent utilisée dans le sens de capacité
ou de savoir, est la plus récente et a connu, comme les autres, une évolution au fil du temps. Son sens
varie selon les disciplines (linguistique, psychologie, éthologie...) et les usages qui en sont faits dans
divers domaines : professionnel ou scolaire par exemple (1,2).
Compétence
L'origine juridique (un tribunal est compétent ou pas pour juger une affaire), relativement ancienne,
s'avère peu pertinente pour le domaine de l'éducation. En revanche, la notion de compétence issue de la
grammaire générative de N. Chomsky (1969), bien plus proche de nous, a inspiré de nombreux travaux
relatifs à la maîtrise de la langue, par exemple. La compétence désigne le système de règles intériorisé qui
permet de comprendre et de produire un nombre infini de phrases inédites. Cette compétence
grammaticale, à la fois innée et implicite, est partagée par tous les locuteurs appartenant à une même
communauté linguistique et confère une dimension créatrice à la langue.
Performance
La notion de compétence est proche de celle de langue chez Saussure, tandis que la notion de
performance serait proche de celle de parole. La performance désigne la manifestation de la compétence
des locuteurs et réfère à la diversité des actes de langage et des contextes d'énonciation et de
communication. En psychologie le terme de performance désigne le comportement observable qui permet
d'inférer les processus psychologiques qui le sous-tendent. D'une façon générale, la performance dans la
réalisation d'une tâche dépend à la fois des contraintes de réalisation (matérielles, conceptuelles, sociales,
temporelles...) et des capacités de l'individu.
Capacité
Actuellement le terme de capacité n'est plus distingué de celui d'aptitude, par les psychologues (en
France). Dans cette perspective, les compétences désignent les capacités ou l'efficience plus ou moins
grande d'un individu à mobiliser des opérations mentales pour résoudre des problèmes ou maîtriser une
classe de situations. Ces capacités, développées ou acquises, sont évaluées à l'aide de tests standardisés
qui permettent d'ordonner des individus selon différentes dimensions (3). Cette notion véhicule un vieux
débat scientifique et idéologique à la fois sur le caractère inné ou acquis des capacités et sur le caractère
privé ou public de celles-ci. C'est à une conception individualiste et innéiste que s'oppose l'approche
historico-culturelle pour laquelle les capacités cognitives, d'origine sociale, se développent par
l'appropriation individuelle des systèmes de signes culturellement transmis (4,5).
Contexte
La compétence désigne la capacité à réaliser de façon satisfaisante une tâche déterminée. Dans ces
conditions, la définition de cette compétence s'accompagne nécessairement de la définition de la situation
de mise en œuvre. Ce travail n'est toujours pas facile car il est peu aisé de décrire de façon précise et
exhaustive l'ensemble des contraintes de réalisation et l'on sait qu'une légère modification de contexte
peut affecter le niveau de compétence. Or, aussi bien les activités scolaires que les activités productives
ne se réduisent pas à la réalisation d'une seule tâche. L'activité consiste généralement à réaliser plusieurs
tâches simultanément. C'est la raison pour laquelle en ergonomie, par exemple, la modélisation des
compétences demeure problématique car même les tâches les plus routinières mobilisent diverses
capacités cognitives apprises ou développées en situation par les opérateurs (6). Il en va de même dans les
situations de classe où les compétences exercées dépendent du contexte de pratiques sociales, des règles
du jeu et des valeurs qui orientent et finalisent l'activité. Le contexte est considéré comme un champ
d'interactions entre des dispositifs matériels, symboliques et sociaux qui sert de cadre pour penser l'action
et lui donner une forme socialement acceptable. Ainsi les capacités mobilisées sont indissociablement
liées au contexte cognitif et social de réalisation.
Dès lors deux types de questions se posent : d'abord, comment se fait-il, si l'on suppose que les
compétences sont spécifiques aux tâches à réaliser, que persiste l'idée selon laquelle il existerait des
"connaissances ou compétences générales", des "stratégies générales de résolution de problèmes" ou
encore des "compétences transversales" ? De même que persiste solidement ancrée dans les croyances
l'idée qu'un "transfert" d'un contexte à l'autre soit aisé alors qu'il est le plus souvent problématique.
Même, les auteurs de méthodes de remédiation cognitive tempèrent leur enthousiasme initial en
constatant l'étroitesse de cette zone de transfert à l'intérieur d'une même famille de tâches (7).
Se pose ensuite la question de l'évaluation des compétences : Comment évaluer une compétence
autrement qu'en faisant exécuter la tâche ? Comment une même compétence peut-elle être à l'origine de
niveaux de performance différents chez le même individu ? A quoi est dû l'écart éventuellement constaté :
à la tâche, à l'élève ou au contexte ? Comment peut-on être sûr qu'une erreur ou une réponse ("bonne" ou
"mauvaise" d'ailleurs) témoigne d'un fonctionnement cognitif correspondant au niveau de compétence
requis ?
En matière d'enseignement, la question des compétences est rarement envisagée du point de vue du
contexte : lieu où se construisent et s'actualisent les compétences. Les compétences sont davantage
envisagées du point de vue de leur évaluation, indépendamment du contexte.
Référentiel de compétences
Savoirs
On entend généralement par savoir le corps de connaissances historiquement élaboré, stabilisé et validé
socialement. Ce corps de savoirs est constitué par l'ensemble des théories existantes ou des œuvres
(littéraires, scientifiques, techniques, artistiques...) diffusées par diverses institutions, et en particulier par
l'institution scolaire qui transmet les "classiques" (Racine, Molière, la loi de Mariotte, le principe
d'Archimède, la structure de l'ADN, la théorie de la relativité...) et permet ainsi aux élèves d'instrumenter
les éléments de cette culture. Ces savoirs ne peuvent être confondus ni avec l'information - matière
première mise en forme et pouvant constituer le contenu d'un message ("il pleut")- ni avec les
connaissances - ce que l'individu est appelé à construire en interagissant avec une situation ou un objet de
savoir. La connaissance ainsi construite dépendra à la fois de ce que sait déjà le sujet sur la question et des
contraintes de la situation. Ces connaissances sont relatives aux objets de savoir et aux conditions de leur
élaboration.
Savoirs scolaires
L'école transmet des savoirs enseignés qui ne sont ni des savoirs savants ni des savoirs simplifiés, mais
des savoirs scolaires spécifiquement reconstruits pour être transmis. La théorie de la transposition
didactique (12) rend compte de ce processus de transition, de fabrication et de transmission de contenus
scolaires. Les savoirs scolaires présentent une double spécificité. D'une part, l'École transmet des savoirs
objectivés et socialement validés (voir supra) sous forme d'écriture. Le caractère scripturalisé de ces
savoirs suscite une activité réflexive et normative sur les connaissances à apprendre. D'autre part ces
savoirs sont dépersonnalisés et décontextualisés, car ils ont justement conquis leur autonomie et leur
conservation par l'écriture. Aussi, leur transmission consiste-t-elle à procéder à une re-personnalisation et
à une re-contextualisation. Les savoirs scolaires font nécessairement l'objet d'une "mise en scène" au sein
d'un processus d'enseignement-apprentissage qui offrent un mode de questionnement particulier (13). Il
en est ainsi du T.P. de physique, par exemple, où les connaissances sont mises en jeu dans le cadre d'une
activité scientifique reconstituée.
Comme nous l'avons vu, l'institution scolaire se préoccupe davantage de l'évaluation des compétences que
de leur contexte de mise en œuvre. Dans cette perspective elle propose un triptyque capacité-compétence-
objectif qui permet de situer la notion de compétence. Chaque capacité est subdivisée en compétences,
chacune d'elles est décomposée en objectifs, chacun d'eux correspondant à une tâche. Il s'agit ainsi de
mesurer les savoir-faire de méthode afin de savoir si les élèves maîtrisent ou pas telle notion ou tel outil ;
les connaissances et les savoirs ne faisant pas l'objet d'évaluation. Ce découpage appelle trois remarques :
• Alors que pour les scientifiques la notion de compétence constitue une catégorie pour le moins floue ou
mal définie, l'institution produit un "effet de réalité " : dès l'instant où elle peux nommer, répertorier,
classer, mesurer des compétences, ces dernières existent et, de surcroît, elles existent sous une forme
organisée. En effet, l'institution scolaire propose un ordre selon lequel ces compétences sont supposées se
succéder et donc s'acquérir dans le cursus scolaire. Cette représentation quantitativiste des compétences
ne correspond pas, ici non plus, aux conceptions scientifiques actuelles pour lesquelles les compétences
cognitives se développent (i) de façon relativement autonome les unes des autres et non selon un ordre
chronologique déterminé ; (ii) à travers l'apprentissage de contenus de savoirs particuliers et dans des
situations de mise en œuvre (matérielle, symbolique, technique et sociale) variées ; (iii) sur une longue
période de temps dépassant le temps de la scolarisation (14). Pour l'institution scolaire, la compétence ne
recouvre pas nécessairement les dimensions cognitives, il s'agit plutôt d'une notion construite afin
d'assurer une gestion administrative du système éducatif et de redéfinir ses finalités.
• Fondée sur la pédagogie de maîtrise qui atteste si l'élève est compétent ou pas pour réaliser la
performance attendue (15), l'évaluation se veut formative. C'est à dire que l'élève doit apprendre à
maîtriser telle technique ou tel savoir-faire. La question qui se pose ici est celle de l'apprentissage du sens
lorsque ce dernier est affranchi des connaissances et des savoirs. S'agit-il d'un apprentissage qui serait
l'expression de capacités préexistantes et non d'un processus de construction de connaissances nouvelles?
N'est-on pas en train de ramener des processus d'apprentissage (comprendre, raisonner, inférer, déduire...)
à des processus de traitement de l'information (coder, décoder, identifier, classer...) et à écraser
l'apprentissage du sens au profit d'une pédagogie par objectifs ? La "Formation par l'information "
actuellement prônée dans les lycées professionnels (16) témoigne-t-elle d'une orientation actuellement
dominante ou d'exigences intellectuelles différentes selon l'enseignement général, technique (17) ou
agricole (18)?
Alain Mercier
Professeur des universités,
Sciences de l’Education (INRP).
Mots-clés
Les institutions d'enseignement "moderne" (elles ont commencé à émerger au seizième siècle) sont
fondées sur l'autorité du temps physique. L'organisation externe des années du cursus scolaire, des
trimestres et des évaluations officielles, des semaines d'activité dont l'organisation se répète
invariablement, et des heures de l'étude réglées par la cloche en témoignent (1). Cette organisation
du temps scolaire permet de synchroniser les activités sociales et les activités scolaires et se mesure
donc en temps d'horloge. Mais le fonctionnement de chaque système physique, biologique ou social,
correspond à une temporalité qui lui est propre, elle se mesure par l'évolution du système (c'est le
temps interne) et par les échanges avec l'extérieur (par lesquels le temps interne et les temps
externes se synchronisent : "Chaque système produit son temps propre" affirme Gonseth, qui
montre comment ce temps est évalué par la mesure de la production du système (2).
Ainsi, la montre classique produit un mouvement mécanique circulaire dont la grandeur est
mesurée sur l'arc du cadran (elle donne une évaluation mécanique du temps) tandis que le cadran
solaire produit le mouvement d'une ombre portée (il donne une évaluation astronomique du temps).
Gonseth énonce ensuite les axiomes assurant la possibilité de synchroniser divers systèmes et
d'unifier la notion de temps. Cependant, les temps des systèmes vivants ne peuvent être absolument
synchronisés, il est seulement possible de les assujettir par convention à l'autorité du temps
physique, qui sert d'équivalent universel (3). Ainsi, pour nous, depuis quelques siècles, le temps
physique mesure aussi bien le travail humain, la longueur d'un plan de Godard, la durée d'une
dispute d'amoureux. Cependant, le temps de travail trouve sa valeur par son produit, un long plan
de Godard semble bref s'il crée une vision nouvelle, une dispute d'amoureux est rythmée par les
mouvements affectifs qu'elle porte. Pour sa part, "l'école produit du temps avec la production
interne qui la fonde, avec du savoir"(4).
A l'école, dans les classes, le passage du temps didactique se mesure donc par le progrès dans
l'exposition du savoir. Le professeur introduit les savoirs nouveaux à leur tour, qui sont définis dans
une reconstruction rationnelle d'un domaine de connaissance, que l'on nomme "une discipline
d'enseignement". Par son exposé, le professeur démontre aux élèves le projet de l'école, dont la
réalisation idéale semble être la reproduction exacte, par l'élève, de l'exposé de la discipline :
comme chacun peut le constater quotidiennement, cette réduction scolaire du savoir à un exposé
rationnel lui ôte la plus grande part de sa force pratique. Chevallard (5) montre comment tout
enseignement du savoir produit des déformations particulières et nomme ce phénomène, dont nous
observons toujours une des formes possibles, la transposition didactique.
La production temporelle peut alors être décrite rapidement ainsi : présentés aux élèves, "les objets
nouveaux vieillissent". Dès que les élèves en ont fait l'étude (telle que le professeur la demande) et
qu'ils sont ainsi entrés en rapport aux objets nouveaux, ces objets leur sont connus (même s'ils ne
sont pas bien connus) et perdent très vite leur potentiel de nouveauté : les voici "obsolètes"; dès que
les élèves ont rempli la tâche qui leur a été fixée et que pour eux elle ne fait plus problème, elle perd
son intérêt didactique. Tout comme la voiture que l'on pense à changer, alors qu'elle rend les mêmes
services qu'auparavant, parce que d'un coup sa ligne paraît hors d'âge. Le professeur peut
accélérer l'obsolescence d'un objet, et créer le "progrès" collectif, en introduisant un nouvel objet
qui relance le temps didactique : c'est la chronogenèse (5). Pour chaque objet, le professeur doit
définir ce que les élèves ont à faire avec lui, ce qu'ils doivent officiellement en connaître : c'est la
topogenèse (5).
Le professeur est donc responsable du temps, parce qu'il assume la responsabilité du contenu de
savoir qui en marque la progression : en introduisant des savoirs qui font problème, il produit
l'espace-temps didactique. Les enquêtes sur les qualités d'un bon professeur montrent que les élèves
sont extrêmement attentifs à ces dimensions de l'action professorale quotidienne (3) qui relance
chaque fois la progression. Car le texte de l'exposé, qui donne la mesure du temps didactique, n'est
pas matériellement écrit. Les élèves n'y ont accès que par l'intermédiare du professeur, qui le
produit au cours de l'enseignement, comme l'a montré Conne (6). Le texte du savoir est constitué de
la suite ordonnée des objets de savoir nouveaux que le professeur présente aux élèves, pour qu'ils
commencent à entrer en rapport à ces objets et que bientôt le système d'enseignement puisse
déclarer que les élèves “savent” le savoir (dont les objets enseignés sont des éléments).
Comment le temps didactique peut-il produire l'apprentissage, qui mesure le temps personnel des
élèves ?
Le temps didactique permet au professeur de tenir un engagement tacite qui serait sans lui une
gageure, parce qu'il l'autorise à poser aux élèves des questions dont ils ne savent pas la réponse : ils
savent ainsi qu'ils devront apprendre cette réponse. C'est la raison de l'organisation du savoir en un
développement rationnel linéaire. Elle met le professeur en position, à tout instant, de montrer à un
élève qu'il aurait pu produire lui-même le rapport conforme à l'objet de savoir, s'il s'était appuyé
sur sa connaissance des objets déjà présentés et s'il avait agi rationnellement. Le professeur peut
ainsi démontrer à tout élève qu'il est dans l'obligation d'établir un rapport à un savoir que,
pourtant, les élèves ne connaissent pas.
On peut remarquer que l'exigence de construction rationnelle du texte du savoir est l'exigence que
Descartes posait, lorsqu'il critiquait l'enseignement dispensé au Collège de La Flèche : "le texte du
savoir doit rendre raison du savoir" (7) ; Descartes a donc, avec méthode, reconstruit des cours qui
ne produisaient pas une progression didactique satisfaisante, avec l'intention de s'enseigner au-delà
de ce qui lui avait été présenté. Il manifestait ainsi à ses professeurs une exigence nouvelle à
l'époque. Elle provenait de la recherche d'un enseignement fondé sur la raison des acteurs présents
et non plus sur les auteurs de la tradition et leur commentaire autorisé (8).
Premier problème
S'il ne fait plus appel à l'autorité des maîtres, l'enseignant n'est plus légitime : "il faut alors que le
savoir semble parler de lui-même". Le professeur en expose la raison interne, il le présente de telle
sorte que l'élève entende : "Vous pouvez me croire parce que c'est le savoir à l'état naturel que je
vous montre, ce n'est pas moi qui parle". Cela engage le professeur à ne pas organiser la rencontre
des problèmes, qui sont les causes du savoir, mais plutôt à exposer des raisons en un discours de
démonstration. Le concept de transposition didactique rend compte de cet apprêt du savoir aux fins
d'enseignement (5). Dans ces conditions, pour qu'un enseignement donné apparaisse légitime à la
fois aux yeux des élèves, aux yeux des parents, à ceux du corps social tout entier, il faut que les
écarts de l'objet de savoir savant à l'objet d'enseignement, au savoir enseigné, au savoir appris et
aux savoirs reconnus culturellement comme relevant des mathématiques, puissent être niés. C'est
au prix de la fiction de l'identité de ces différents objets que l'enseignement des mathématiques peut
vivre dans les conditions actuelles. C'est pourquoi l'enseignant gomme si souvent l'histoire et les
références (8).
Deuxième problème
Le temps de l'apprentissage n'est pas le temps didactique : chaque fois que des savoirs nouveaux
sont introduits, ils doivent trouver place dans une organisation intellectuelle qui n'est pas
isomorphe au texte du savoir. Lorsque cela suppose que l'élève change son rapport à quelques
objets de savoir anciennement connus, obsolètes mais pertinents dans une nouvelle organisation, la
transformation que l'on attend de lui peut sembler raisonnable ; mais lorsque cela nécessite la
reprise d'une partie de la construction ou lorsque cela suppose une reprise entière des fondements
l'affaire est plus délicate : c'est ce que décrit Bachelard (9) lorsqu'il explique que l'élève doit
"repasser son cours" pour comprendre comment sont franchis les "obstacles épistémologiques".
Nous sommes malgré tout obligés de penser que le texte du savoir est nécessairement réécrit par
chaque élève, pour lui-même, par morceaux, au cours de ses études : c'est une tâche gigantesque,
que les meilleurs chercheurs ont décrite. Ainsi, l'anthropologue Claude Lévy-Strauss parle de
"bricolage", le biologiste Henri Laborit de "l'esprit du grenier", et en mathématiques, si Euclide
semble avoir réussi un exposé exhaustif, une génération de mathématiciens remarquables réunis
sous le pseudonyme de Nicolas Bourbaki n'est pas arrivée au terme de la tâche impossible d'une
reconstruction techniquement contrôlée dans sa totalité. Descartes, qui le premier a nommé cette
exigence, a montré que chaque problème nouveau l'engageait à reprendre la construction en
profondeur, jusqu'à ce que son intuition rappelée suffise pour progresser d'un pas assuré sur le
chemin de sa résolution. C'est une technique d'étude qui demande un engagement personnel fort,
mais qui réussit remarquablement aux élèves qui l'utilisent (3). Le professeur, qui est responsable
de la progression du temps didactique devant les élèves et devant l'institution scolaire en général, ne
peut assumer les reprises (ce faisant il arrêterait le temps didactique ou même, il le ferait régresser)
mais il peut aider les élèves à les réaliser, en organisant dans la classe des conditions favorables (10).
Troisième problème
La "mise en temps" du savoir est sans doute la difficulté la plus importante à résoudre pour qui
veut mettre en place un enseignement : il faut bien sûr apporter assez vite un élément nouveau,
surprenant, pour manifester l'entrée dans le domaine qui fait l'objet du cours. Seulement il faut
aussi présenter l'idée nouvelle dans un langage que chacun puisse comprendre, c'est à dire tel que,
dans le nouveau, il y ait suffisamment d'ancien pour que ce qui est présenté soit reconnu. Les
"Méthodes" pour apprendre en autodidacte une langue étrangère sont un sujet de plaisanterie, car
peu de ceux qui ont commencé l'étude d'une langue étrangère par ce moyen ont continué, alors que
la première phrase leur avait semble-t-il procuré une entrée facile.
"My taylor is rich - Mon tailleur est riche", la langue peut bien être étrangère, la structure
syntaxique de la phrase est identique dans les deux cas. Mot à mot, la difficulté principale d'une
langue étrangère y est évitée : ni sa nature d'idiome ni les idiotismes qui la caractérisent ne sont
montrés. Ainsi, la méthode évite de nous affronter à la difficulté nouvelle mais de ce fait l'ancien est
ici tellement présent qu'il sera, plus tard, presque impossible de négocier l'entrée dans l'étrangeté
véritable de l'autre langue. La naïveté d'une telle pédagogie n'échappe à aucun enseignant, bien
qu'il ne procède guère autrement. Et il est instructif de regarder comment la méthode répond aux
conditions de son utilisation : elle crée, par son emploi même, son mode d'emploi. L'inconvénient
est que de ce fait, le temps didactique n'avance guère et l'utilisateur est rapidement lassé d'une
progression trop lente.
Quatrième problème
Les phénomènes que l'on regarde ici, sont d'une telle taille qu'ils se manifestent dans toutes les
disciplines ; cela ne diminue en rien l'importance qu'ils jouent dans l'enseignement des
mathématiques, où ils ont été découverts. Ils commandent à l'action des professeurs au point que de
nombreux observateurs, en particulier des formateurs d'enseignants, les ont identifiés sans toutefois
en avoir fait la théorie exposée ici : par exemple, Tochon (11) a remarqué que les professeurs sont
soumis à une contrainte temporelle forte, mais il l'a interprétée comme les professeurs eux-mêmes,
qui la pensent comme l'effet de l'obligation de finir le programme, sans savoir par exemple, que la
pression augmente avec le temps d'horloge passé à l'enseignement du programme (12). Car le
professeur doit mener deux tâches de front.
- Il doit “assurer une progression visible et tonique du temps didactique” car c'est l'enjeu officiel de
son activité, et les élèves sont attentifs à ce que le professeur assure la réalisation de ce premier
enjeu, qui conditionne le second.
- Il doit organiser la progression du tempss didactique de manière à faciliter l'étude du savoir que
les élèves auront à conduire, pour réaliser l'apprentissage c'est-à-dire des progrès, ce qui est l'enjeu
réel de l'enseignement et des institutions didactiques. Or, l'étude d'un savoir enseigné demande que
l'élève utilise des savoirs ou des connaissances qui ne sont pas "toujours-déjà-là" : des rapports
nouveaux à des objets anciens dont, en principe, il rencontre le manque (13). La situation les lui
désigne sans que le professeur ne les montre : ce sont les objets pertinents pour le problème que
l'élève rencontre. Mais plus le professeur prend du temps pour expliquer, plus il réduit la place de
l'étude que seuls, les élèves peuvent mener pour eux-mêmes, et plus professeur et élèves manquent
de temps tout en trouvant le temps insupportablement long.
Conclusion
L'institution scolaire organise l'attente, la rencontre, la segmentation et la disparition des objets de
savoir qu'elle transmet. Elle produit ainsi pour chaque discipline, un temps didactique marqué par
la progression dans le texte du savoir - la suite organisée des objets de savoir qui sont enseignés. Le
temps de l'apprentissage, propre à chaque élève, est, pour sa part, constitué de la suite des objets
auxquels cet élève, en étant le sujet d'un enseignement, se trouve confronté alors qu'il les ignore : ce
sont en particulier les objets pertinents pour l'étude des objets enseignés (13). Ils forment par
conséquent un ensemble bien plus vaste que le texte du savoir, et le temps de l'apprentissage
nécessite après-coup, retours, reprises, reconstructions permettant d'adapter les rapports anciens
aux usages nouveaux des objets pertinents.
Les récentes orientations, les priorités nationales des objectifs des contrats de réussite des ZEP /
REP.1[1][1] et les derniers programmes rappellent l’importance de la place de l’oral dans les
apprentissages tout en confirmant la fragilité et les ambiguïtés de son statut.
Or, la pratique de l’oral en classe demeure pour l’enseignant une activité difficile, exigeante et
terriblement chronophage. Pourtant, prendre son temps pour « faire de l’oral » en classe, permet de
modifier la représentation de son statut et son rôle dans les apprentissages.
Se pose alors la question de l’entrée dans l’oral : quelle(s) piste(s) l’enseignant privilégie t-il dès lors
qu’il met en place une situation pédagogique centrée sur l’oral ? Quelles compétences linguistiques
travaille t-il ?
Force est de constater que si les pratiques de classes sont variées, les enseignants privilégient souvent
les mêmes entrées2[2][2]. La situation d’enseignement, c’est à dire : l’âge des apprenants, leur origine,
leurs besoins langagiers … détermine, sans aucun doute, leurs choix.
L’entrée purement linguistique (morphologie de la langue, phonétique…) est de plus en plus condamnée :
« apprendre à parler c’est apprendre bien autre chose que du lexique et des structures grammaticales »
F . François.
La piste expressive, travaillée dès le plus jeune âge ( dès l’école maternelle) sera présente tout au long de
la scolarité pré-baccalauréat de l’élève.
Si la piste communicative est apparue tardivement dans les Instructions Officielles (dans les années
soixante-dix), elle est cependant une des entrées les plus travaillées en classe actuellement. Elle prend en
compte les recherches de linguistes anglo-saxons tels Austin et Searle en s’appuyant assez largement sur
les actes de langage. C’est une approche privilégiée également dans les méthodes de français langue
étrangère, méthodes qui sont très souvent utilisées en France pour l’apprentissage du français par les
élèves non-francophones.
Les genres oraux constituent une entrée à visée plus pré-professionnelle. On ne cherche pas quelles sont
les compétences discursives en cause, mais on prend en compte les pratiques sociales. Le fonctionnement
d’une classe offre tout un répertoire de genres oraux. Selon DOLZ et SCHNEUWLY3[3][3] « (…) ce n’est
1[1][1]
" Assurer en priorité la maîtrise de la langue orale et écrite et recentrer les projets d'établissement
autour de l'appropriation des compétences de base"
2[2][2]
Enquête sur les pratiques des enseignants par Pietro et Wirthner - 1996
3[3][3]
J.DOLZ ; B . SCHEUWLY;-Pour un enseignement de l’oral;-ESF, 1998, pages 85-89
pas une progression en termes d’éléments , mais en termes de maîtrise de certaines situations considérées
globalement.(…) Trois conditions sont nécessaires pour agir sur les capacités langagières des élèves :
- - Proposer à l’apprenant une unité de travail qui lui donne une vision d’ensemble de ce qu’il
est en train d’apprendre (…)
- - Travailler à chaque cycle une grande diversité de genres oraux(…)
- - Privilégier une approche en spirale »
Privilégier une entrée qui va du pédagogique à l’éthnolinguistique permet de comprendre le
fonctionnement des partenaires de la communication. Cette entrée est souvent travaillée dans les classes
multiculturelles, et notamment dans les classes d’accueil des élèves étrangers4[4][4] .
La classe est aussi un lieu d’exercice favorable aux interactions orales ce qui encourage souvent
l’enseignant à un travail sur la gestion des tours de paroles, du malentendu ou encore la négociation de
sens.
L’école est un lieu de construction de la norme. Pourtant, l’enfant manipule l’oral au dehors. Une entrée
sociolinguistique pose quelques questions, par exemple : Comment articuler les savoirs sociaux et les
savoirs scolaires ? Peut-on enseigner l’oral sans tenir compte des sociolectes ?
Enfin, l’entrée oral et citoyenneté est de plus en plus présente dans les classes. Elle permet entre autres,
de poser un certain nombre de problèmes notamment en ce qui concerne le rapport entre la langue et la
violence et conduit à s’interroger sur le statut et le pouvoir de la parole, mais aussi sur les valeurs
culturelles d’une langue.
Le langage est un phénomène à la fois discursif, communicatif et social. Il ne sert pas simplement à
représenter le monde, mais à agir et à interagir : c’est un acte qui s’inscrit toujours dans un contexte,
situation de l’énonciation dans l’espace et le temps, connaissance de l’énonciateur, de son savoir.
De ce fait, l’élève doit comprendre l’enjeu de la situation et être capable d’adapter sa conduite en
fonction de cette situation : pourquoi demandons-nous à une personne si elle peut nous donner l’heure
alors qu’il est manifeste qu’elle le peut ?
Une analyse métalinguistique de la situation est nécessaire, l’élève doit pouvoir moduler son discours, le
reformuler si besoin en fonction de son interlocuteur tout en négociant le sens.
Il doit maîtriser les différentes formes discursives nécessaires à la situation. Pour se faire, il est
important de diversifier ces situations afin de placer l’élève dans des types de discours variés.
Les aspects paralinguistiques : la maîtrise des formes non verbales (ex : la proxémie, la kinésie), très
peu travaillées à l’école mais pourtant très importantes dans certaines cultures doivent également
trouver leur place dans les activités d’apprentissage de l’oral.
C’est donc en travaillant à la fois de façon globale à travers les situations authentiques et variées
proposées en classe, mais aussi par repérage, décodages, associations, que l’élève non-francophone
maîtrisera progressivement les formes linguistiques de la langue française : la morphosyntaxe, le
lexique, la phonétique et la prosodie mais aussi les aspects pragmatiques, métalinguistiques et
paralinguistiques nécessaires à toute communication
Si parler, c’est échanger des informations, c’est aussi effectuer un acte qui repose en partie sur le
respect de certaines normes par les énonciateurs : les échanges verbaux sont souvent des efforts de
coopération. Cet acte prétend transformer la situation du récepteur, et modifier son système de croyance
et/ou son attitude comportementale ; corrélativement, comprendre un énoncé, c’est identifier, outre son
contenu informationnel, sa visée pragmatique, c’est-à-dire sa valeur et sa force illocutoires.
Le travail proposé en classe aux élèves non-francophones peut donc se placer dans cette perspective
d’apprentissage et s’appuyer sur les actes de langage. Il est important de travailler en parallèle le code
CLIN : Classe d’initiation (à l’école élémentaire), CLA : Classe d’accueil (en collège), CRI : Cours de
4[4][4]
rattrapage intégré
oral et le code écrit : il ne semble pas illégitime de penser que pour travailler l’oral on peut se servir de
l’écrit et inversement.
Le tableau ci-dessous donnera quelques exemples de situations orales et écrites à mettre en place
lorsque l’on travaille sur un acte de langage, tout en listant les principaux outils linguistiques
nécessaires .
Insistons, pour conclure, sur le fait que pour apprendre à maîtriser les conduites discursives orales, il
est important de les pratiquer de façon intensive et régulière : « La seule manière d’apprendre l’usage
du langage, c’est de l’utiliser pour communiquer. Cela ne peut s’apprendre in vitro »5[5][5]
5[5][5]
Jérôme BRUNNER ;- Comment les enfants apprennent à parler ; -RETZ
Exemples d'actes de langage à travailler à l’école élémentairei[i][i]
Actes de
langage Situations orales Situations écrites Outils
linguistiques
Thèmes divers
Notions
topologiques
Décrire Un objet insolite (d’un
Présenter pays ) Ecrire une petite Outils
annonce grammaticaux :
Une personne ( jeu Remplir une fiche de
des portraits, cartes de renseignements Adjectifs
jeu, photos), sa qualificatifs
famille… Faire l’album de la
classe : photos et Genre et nombre
Un paysage (à partir descriptions (accords)
de cartes postales), un
pays Faire un portrait-robot Etre et avoir
Un ouvrage, une
image Outils lexicaux :
Raconter
Une situation Ecrire un court Outils grammaticaux :
vécue (activité, récit (une histoire,
leçon, arrivée en un conte…)
France…) Rédiger une carte
Verbes au passé
postale de
Une histoire lue, vacances
entendue… Articles partitifs
Ecrire un fait
Un film, un divers Expression de la durée et
reportage, une succession
émission télévisée Ecrire un
scénario Connecteurs de temps
Un incident, un fait
divers
Marionnettes
(monter un
spectacle…)
Les enfants ne sont pas égaux face à l’oral, comment repérer quelles sont
leurs difficultés ?
Dans l’analyse des productions et des conduites des élèves à l’oral, donc de leur
évaluation, il est important de centrer l’attention sur des grandes conduites de
langage (sur des manières de faire avec le langage) qui sont fortement
différenciatrices. Les élèves qui réussissent à l’école savent mettre en œuvre cette
capacité apprise à construire des liens entre les différents moments de leurs
expériences pour construire de nouveaux savoirs à l’école et pas seulement pour
partager ou exprimer du " déjà là " vécu ou appris. Ainsi, on peut observer telle élève
qui réfléchit à partir des interventions de ses camarades pour revenir, plusieurs
minutes après, sur ce qui l’interroge dans le propos d’un élève (ce qui manifeste la
réflexion qu’elle a menée entre-temps). D’autres élèves, au contraire, interprètent la
situation comme les obligeant à " répondre à l’enseignant " et comme offrant une
possibilité de faire part de leur expérience. Leur participation se limite alors souvent à
une seule intervention ; ayant répondu à la question de la maîtresse, ils ont peut-être
le sentiment d’avoir satisfait à ses attentes et de s’être acquittés de la tâche requise.
La crainte que l’on peut avoir est que cette interprétation des situations scolaires, si
elle est récurrente, les enferme dans les seuls récits de leur vécu et de leurs
sentiments personnels, sans leur permettre d’entrer dans les échanges avec les
autres et " donc " sans leur permettre d’entrer dans des démarches d’élaboration de
quelque chose de nouveau.
Tel autre élève peut illustrer une autre conduite à la fois langagière et scolaire : le
bon élève typique, celui qui sait et qui sait à l’avance. Il s’agit pour lui de prendre la
parole pour affirmer, parfois pour les autres, des savoirs-vérités, de se situer comme
"bon élève" aussi sans doute. Les enseignants s’appuient souvent sur ce genre
d’élèves parce qu’ils leur permettent de faire avancer la classe grâce à ces savoirs
extérieurs à l’immédiat de la classe dont ils sont porteurs. Mais, de tels élèves qui ne
s’engagent pas toujours eux-mêmes dans les dimensions cognitivo-langagières de
l’oral peuvent même, du fait de leurs réponses affirmées, gêner les autres dans leurs
tentatives d’élaboration et se gêner eux-mêmes en s’empêchant tout déplacement
avec les autres.
L’enseignant doit préparer des situations, des activités où l’enfant construit avec le
langage, va plus loin, apprend. C’est à partir de là que l’enfant apprend la langue
puisqu’il va être obligé de rechercher des mots et la syntaxe qui lui seront
nécessaires pour expliquer, dire une situation particulière, nouvelle. Les situations
d’oral ne peuvent pas être limitées à celles qui apprennent aux élèves à prendre la
parole, qui leur donnent des règles d’échanges verbaux, des règles de socialisation.
Sans doute, les enseignants devraient ils être mieux formés à la compréhension de
toutes ces dimensions du langage, qu’elles soient intellectuelles, sociales,
culturelles... pour mieux appréhender les liens entre appartenance sociale et
production de langage, entre production langagière et apprentissage de la langue,
mais aussi entre formes linguistiques et apprentissages.
Parler de soi
Se présenter
donner son nom My name's John.
donner son âge I am 8.
dire où l'on habite I live in …
dire ce que l'on fait quotidiennement I have breakfast, etc.
Dire ce que l'on possède et ce que l'on ne I have got a cat. I haven't got a dog.
possède pas
Parler aux autres
Savoir poser à quelqu'un des questions sur
son âge How old are you ?
son nom What's your name ?
ses goûts Do you like milk ?
ce qu'il possède Have you got a red pen ?
ses relations familiales Have you got a brother ?
Are you tired ?
son état physique
Where do you live ?
le lieu où il habite
Comprendre et donner un ordre ou une Open the door ! Listen ! Look ! Don't move !
interdiction
Parler de ce que possède une personne His car / her car is red.
Demander et dire à qui appartient quelque Whose coat is this ? It's (not) mine. It's Kate's.
chose
L'espace, le temps
Savoir reconnaître et utiliser
quelques repères spatiaux Where's Mary ? She is on the bed.
He's in the kitchen.
It is under, behind, in front of … the table.
quelques repères temporels (heure, jour, What time is it ? It's 4 o'clock / teatime, etc.
mois, moment de la journée, date) Now, later, yesterday
l'expression du passé (surtout en activité de Had, went, was, came, played, etc.
reconnaissance à l'écoute : anecdotes,
contes…)
L'erreur est généralement considérée de façon négative en pédagogie. Souvent assimilée à une
"faute", cette dernière doit nécessairement être sanctionnée pour disparaître. En outre, le
caractère relatif de l'erreur est souvent effacé par le caractère absolu du jugement qui
l'accompagne (juste/faux ; exact/inexact). Aussi, convientil de distinguer l'origine de l'erreur
de son évaluation.
D'une manière générale, la notion d'erreur suppose simultanément celle de but et celle de
choix opéré par le sujet (1). Par exemple un rat placé dans un labyrinthe à plusieurs branches
peut commettre des erreurs pour atteindre un but (nourriture située au fond d'une branche). En
revanche, le même rat placé dans une voie unique ne peut commettre d'erreur. L'erreur est
généralement considérée soit comme un écart entre la performance réalisée (la réponse) et un
but attendu (ou une norme définie), soit comme le processus responsable de cet écart. La
question de la référence ici est essentielle pour caractériser le résultat de l'action ou le moyen
de l'obtenir. Les indices et les critères pour évaluer l'écart seront différents dans un cas et dans
l'autre. La définition de la référence suppose que la tâche soit précisément définie
préalablement par le concepteur. En matière de pédagogie, c'est rarement le cas dans les
exercices scolaires proposés aux élèves, parce ce que cela reviendrait bien souvent à leur
"mâcher le travail". Il peut en aller autrement dans le domaine de la production où les
opérateurs doivent exécuter une procédure particulière qui a fait l'objet d'une formation
spécifique, notamment pour la sécurité ou la prévention d'accident (2). Dans ce dernier cas, on
tente de distinguer l'erreur humaine du dysfonctionnement du système technique pour
déterminer les causes et établir les responsabilité. Erreur humaine et fiabilité sont
indissociablement liées (3).
Dans l'apprentissage scolaire, l'erreur est forcément présente et nécessairement transitoire. Il
en est ainsi, par exemple, avec la correction orthographique qui voit les fautes diminuées avec
la scolarité ; ce qui témoigne d'une acquisition progressive de "règles". La diminution des
erreurs est le signe d'une meilleure maîtrise du domaine de connaissances.
Cependant, des erreurs peuvent survenir, parce qu'elles sont liées aux difficultés présentées
par une situation particulière ou à des apprentissages non réalisés. C'est le cas d'une règle non
apprise ou jamais enseignée. En mathématiques si l'élève ne maîtrise pas la table d'addition il
connaîtra des difficultés ultérieurement pour apprendre la soustraction, la multiplication, la
division. Il convient donc de distinguer des erreurs "profondes" liées à des "ratées"
d'apprentissage ou des "nonacquisitions" et des erreurs "contingentes" liées, par exemple, à
un nouveau domaine de connaissances. Dans ce dernier cas, l'erreur témoigne que les
connaissances mobilisées ne correspondent pas à celles qui seraient nécessaires pour réaliser
la tâche. La réduction de ce type d'erreur serait alors le résultat d'un nouvel apprentissage.
L'appréciation d'une erreur selon la performance réalisée n'est pas nécessairement le meilleur
moyen d'identification et offre peu de garantie pour en caractériser la nature. En effet, pas plus
qu'une mauvaise réponse, une bonne réponse ne peut signifier que le raisonnement mis en jeu
est celui attendu, ou que l'élève a compris la démarche mise en œuvre. En matière de
conceptualisation, bien souvent la réussite précède la compréhension (4).
Cependant, dans les pratiques courantes, l'erreur est le plus souvent envisagée d'un seul point
de vue, celui de l'élève. Auteur et responsable de l'erreur, celleci témoignerait des
compétences mises en jeu, de défauts cognitifs plus ou moins chroniques et propres à chaque
élève. C'est ainsi que des profils d'élèves fondés sur des classes de difficultés supposées sont
souvent à l'origine de l'organisation de groupes de soutien ou d'aide proposés actuellement par
l'institution.
Cette conception "internaliste" de l'erreur se fonde sur une philosophie substantialiste de la
formation des connaissances et l'idéologie indivualiste. Or, il est clair que l'enseignement
engendre des erreurs ou des apprentissages "mal montés" qu'il faudra nécessairement rectifier
par la suite. De même que dans les dispositifs proposés aux élèves, il y a des erreurs
"embarquées" que l'on retrouvera dans les actions réalisées par les élèves. Comme dans les
systèmes techniques, les erreurs produites par les systèmes d'enseignement sont aussi le
résultat d'actions humaines. Mais, comme les travaux ergonomiques ont pu le montrer dans
divers environnements de travail, l'erreur est généralement réservée au "combattant de
première ligne" et rarement à "l'état major".
Les seules caractéristiques de l'élève sont souvent insuffisantes pour comprendre les erreurs
réalisées. L'origine de cellesci est plutôt à rechercher dans l'interaction élèvetâche et, d'une
façon générale, les erreurs sont à resituer dans l'environnement de travail de l'élève. L'erreur
constatée dépasse le niveau individuel de son auteur. Elle est le signe d'une possibilité d'action
humaine, c'est à dire réalisable par un autre individu que par celui qui la produite : comme
beaucoup d'actions humaines, les erreurs se transmettent et se partagent aussi. Elles sont
d'ailleurs à la base des regroupements d'élèves évoqués plus haut.
Il est toujours difficile de déterminer l'origine d'une erreur, car celleci doit être resituée à la
fois par rapport :
• à la spécificité des domaines de connaissances (les difficultés d'apprentissage
de la technologie, de l'anglais, de l'histoire, etc. sont de nature différente ) ;
• aux situations didactiques de transmission de ces savoirs ;
• aux connaissances dont dispose déjà l'élève.
L'analyse de l'erreur est à replacer dans le contexte de sa production. Ce qui englobe les
prescriptions ou les attentes du concepteur de la tâche, ses exigences d'enseignant, sur tel ou
tel aspect de la réalisation. Elle est au cœur du contrat didactique qui régule les attentes
respectives du professeur et des élèves, et de la négociation du sens de l'activité réalisée à
propos d'un enjeu de savoir.
L'analyse de l'erreur fait référence à des situations concrètes dont les interprétations peuvent
variées selon les points de vue (5, 6). L'analyse de l'erreur diverge selon les spécialistes
(psychologue, didacticien, sociologue, ergonome), tout comme l'analyse du didacticien peut
diverger de celle du praticien. L'analyse du professeur se distingue de celle de ses collègues :
une erreur "grave" pour l'un est considérée comme "vénielle" par tel autre, extérieur à la
situation ; l'analyse faite par le professeur, celle faite par l'élève ou par le groupeclasse, etc.
sont autant d'interprétations qui supposent contacts humains et échanges sociaux.
Les faces positives et négatives ne sont pas traitées équitablement par les catégories du sens
commun. En désignant l'erreur comme relevant de la responsabilité de l'individu, le langage
courant met l'accent exclusivement sur la face négative de l'erreur alors que les causes peuvent
être externes et liées au système didactique, par exemple. La face positive est alors
systématiquement négligée. L'erreur est rarement envisagée comme le signe de ce
dysfonctionnement qui renverrait à la fois à l'analyse du système et de l'activité des élèves.
Elle est encore moins envisagée comme un mode de régulation que se donne l'élève pour
réduire le dysfonctionnement auquel il est confronté, pour fournir "malgré tout" une réponse à
une situation qui le dépasse…
L'erreur, ce n'est pas seulement ce qui ne répond pas à une norme, c'est aussi ce qui a été fait à
la place d'autre chose, ce qui a été empêché de se faire. C'est le signe annonciateur de la
réalisation d'une nouvelle action, c'est une ouverture sur ce qui aurait dû ou pu se faire, sur ce
qui devrait se faire moyennant des changements, sur ce qui se fera ultérieurement. Pour le
professeur, l'erreur ce n'est pas seulement l'écart à une norme, c'est aussi le signe que l'élève se
fait sujet de la question posée (7), c'est le signe de son engagement dans la tâche, qu'il
s'approprie la tâche pour mettre à l'épreuve son expérience et ses connaissances. Il met en
œuvre ce qu'il ne sait pas encore faire pour s'inscrire dans un mode de questionnement, de
pensée, de réflexion qui le dépasse actuellement et qu'il ne peut résoudre tout seul (voir la
zone de proche développement).
Le diagnostic d'une erreur n'est pas chose facile car, bien souvent, il n'est pas aisé de
distinguer la part qui revient à la situation et celle qui revient à l'élève ; d'autant que, son
apparition s'inscrit dans le temps, dans une histoire didactique du groupeclasse : celle des
situations et des expériences réalisées et à venir. C'est la raison pour laquelle, les aspects
positifs et négatifs des erreurs relèvent généralement chez le professeur du "ressenti", de ces
"choses informelles" qui lui sont précieuses pour organiser la suite des cours.
Pour que les aspects positifs de l'erreur soient reconnus encore fautil que le système de
formation y soit sensible et la considère comme un élément fondamental du processus
d'apprentissage scolaire, c'est à dire qu'il soit "tolérant à l'erreur". Pour cela, la prise en compte
de l'erreur se distingue de l'évaluation de la performance qui se ferait à l'aune d'une évaluation
qui sépare action et connaissance et considère les savoirs achevés et non en devenir.
Ces dispositions institutionnelles récentes témoignent de plus en plus que les politiques
scolaires sont "allergiques" à l'erreur. L'encadrement de l'action pédagogique par les divers
dispositifs d'évaluation et la gestion du système scolaire par les objectifs en sont des signes
patents. Cette perspective est contradictoire avec un système de formation générateur
d'apprentissages spécifiques et de compétences, qui, par définition, doit être "sensible et
tolérant à l'erreur". Ce qui ne signifie pas un "système laxiste", mais un système qui sait
afficher ses "exigences". Leur définition est un enjeu fort pour l'école et se situe au cœur du
métier d'enseignant.
(…) il faut se tromper souvent pour réussir. Tous ceux qui travaillent dans le domaine
de la recherche savent bien que tout échec est une réussite en ce qu’il permet
d’éliminer des hypothèses fausses. C’est en se trompant que l’on progresse, et
seulement comme cela. Ce n’est malheureusement pas ce que l’on apprend aux
enfants des l’écoles. On flatte celui qui a réussi parfaitement son problème, alors que
celui-ci n’a rien appris de cet exercice. Alors que c’est de l’analyse minutieuse du
type d’erreur de chacun que peut venir une vraie compréhension du type de travail.
C’est grâce à l’erreur de l’enfant que l’on découvre ce qui était mal assimilé et qui va
devoir être retravaillé. Le système essai-erreur est à l’évidence celui qui fait avancer.
Quel enseignant est capable de dire couramment : " c’est bien que tu te sois trompé
à cet endroit ; ainsi j’ai pu comprendre sur quel point de la leçon je vais devoir revenir
avec toi " ? Et quel enfant comprendra qu’il a eu de la chance, ce jour-là, de tomber
sur ce qu'il ne savait pas, même si le prix à payer est une mauvaise note?
De la faute à l’erreur
Ne pas négliger les conceptions des élèves, c’est faire de grands pas vers ces
mêmes élèves. Et s’appuyer sur les obstacles qu’ils rencontrent, c’est les aider à
s’approprier un réel savoir, construit sur des bases solides et réinvestissables dans
des situations nouvelles. L’apprenant se trouve ainsi placé au cœur du processus
éducatif…mais il n’est pas seul ! Il est sans cesse confronté au savoir, et l’enseignant
joue le rôle d’un organisateur, d’une personne ressource, d’un miroir pour chacun.
(…)
Le statut de l’erreur
Notre culture pédagogique fait une grande place à la faute. On sait bien que quand
on réalise une dictée contenant 200 mots (mais est-ce véritablement pertinent de
faire encore des dictées d’une manière traditionnelle ?) cinq (ou dix) fautes
d’orthographe peuvent correspondre à la note zéro… ce qui signifie que les 195 (ou
190) mots écrits correctement ne comptent pas ! De même, quand certains
professeurs corrigent des copies, ce qu’ils recherchent surtout (parfois
inconsciemment), ce qui retient le plus leur attention, c’est ce qui est faux. On
comprend que cela pose un véritable problème.
Recherche 21
Evaluation N°………
Cours :……………………………
Matière :…………………………...
Professeur :……………………….
Nom de l’élève :………………….
Compétences :…………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
N.B. :Seuil de maîtrise :1,2 ou3 questions 100%,4 questions:75%, 5q : 80%,6q :75%
Matières N° de la Réponse Réponse Seuil de A./ N.A Observations
question juste fausse maîtrise
Ce que bien assimilé Ce que je n’ai pas bien assimilé
Signatures
L’élève Le professeur La directrice pédagogique
Les parents
Recherche22
Lecture en maternelle
L’exemple parisien
Comme dans chaque commune de France, la ville de Paris met à
disposition de ses écoles primaire une allocation pour l’achat des
fournitures scolaires. Par exemple, en 2004, cette allocation est attribuée
par élève, avec quelques variations distinguant les écoles maternelles
(24,97 euros par élève) et élémentaires (33,99 euros par élève), les REP
(30,09 euros en maternelle et 45,26 euros en élémentaire), les dotations
spécifiques pour les élèves handicapés (+ 17,71 euros par élève),
l’enseignement spécialisé (56,10 euros), l’enseignement des langues en
CM2 (1,26 euros) et l’enseignement des arts plastiques, de la musiques
et de l’EPS (entre 1,05 euros et 5,20 euros). Tout cela pour un budget
global d’environ 5 millions d’euros.
On remarquera que l’allocation attribuée est globale (c’est à dire que la
somme par enfant concerne tout autant les fournitures de travail scolaire,
cahier, stylos, etc. que les manuels ou le mobilier) et que son
augmentation annuelle est proposée par l’administration de la ville : ce
n’est donc pas une orientation « politique » de l’école mais administrative.
L’évolution des procédures de choix des manuels par les enseignants est
aussi un élément significatif. La ville a longtemps proposé des catalogues
dans lesquels les professeurs choisissaient leurs « commandes » de
fournitures, livres et manuels. Les références proposées dans ces
catalogues faisaient l’objet d’une lecture par divers personnels qui
donnaient leur avis. Une commission, réunissant quelques spécialistes,
notamment de l’Éducation nationale, débattait de certains choix.
Autrement dit, il y avait une instance de régulation, à la manière de la
législation de 1913. L’évolution va vers la suppression de toute forme de
censure ou de non exhaustivité par la disparition des consultations,
commissions et catalogues. Ce qui signifie, dans le discours de la ville
« donner le plus de liberté possible aux enseignants, à leur demande ».
Ainsi ils peuvent commander ce dont ils ont besoins dans l’enveloppe
globale : chaises ou manuels, papiers ou cédéroms, etc. sans la moindre
contrainte.
La liberté de choix est sans doute garante d’ouverture, de modernisation
et de liberté pédagogique. Néanmoins, les enseignants subissent des
pressions diverses qui viennent des parents, de l’environnement, de la
société consumériste, publicitaire et libérale, cédant peut-être à des
modes qui n’ont plus grand chose de pédagogique ou de didactique. Il
faut que les enseignants soient libres de leur choix, mais qu’ils l’opèrent
en équipe, en fonction des besoins des élèves et d’un projet
d’apprentissage. Ceci implique une présence de la formation, une
médiation de l’encadrement pédagogique, et la mise à disposition d’outils
de référence auprès des professeurs.
• Phonétique et phonologie
• Les phonèmes consonantiques
• Les phonèmes vocaliques
• La distribution complémentaire
• La neutralisation
• Les traits distinctifs
• Le rendement des oppositions
• Réactions phonologiques dans la chaîne
• L'accent
• L'intonation
• À lire ou à consulter
Phonétique et phonologie
L'étude phonétique d'une langue peut se faire sans faire appel au sens. À la limite,
on pourrait étudier les caractéristiques phonétiques d'une langue qu'on ne
comprenait même pas.
Par contre, la phonologie s'occupe de la fonction des sons dans la transmission d'un
message. Il faut donc comprendre une langue pour faire de la phonologie. En d'autres termes,
la phonologie recherche les différences de prononciation qui correspondent à des différences
de sens, ce qu'on appelle des oppositions distinctives.
Or, tous les changements de prononciation ne changent pas le sens. Par exemple, il existe dans
les pays francophones plusieurs variantes du [R]. Ou encore, si on compare la prononciation
québécoise et française d'un mot comme toute, on entend une différence. Malgré ces
différences, le sens ne change pas: tout le monde comprend le même mot.
Mais d'autres changements de prononciation peuvent influencer le sens. Prenez le cas de [Ru
] (rouge). Si on remplace la première consonne par un [b], le résultat est un autre mot (bouge).
Ce simple test nous montre qu'en français, [R] et [b] s'opposent entre eux. Nous le savons
puisque le seul élément qui change entre [Ru ] et [bu ] est la consonne initiale. [Ru ] et [bu ]
forment ce que nous appelons une paire minimale: deux mots qui se distinguent par le
sens et qui diffèrent entre eux par un seul son. Le fait de remplacer un son par un autre dans
une paire minimale s'appelle la commutation.
Si la commutation change le sens, nous tirons la conclusion que les deux sons appartiennent à
deux classes distinctes. Chaque classe s'appelle un phonème. Contrairement à un son, qu'on
peut entendre et mesurer, un phonème est une entité abstraite, une classe de sons qui partagent
la même opposition à d'autres sons dans une langue.
Dans la transcription, on distingue les phonèmes des sons par l'utilisation de barres obliques
plutôt que des crochets. [b] est un son, mais /b/ est une classe de sons ou phonème. Notez
qu'on sépare les membres d'une paire minimale ou deux phonèmes en opposition par le
symbole ~ : /b/ ~ /R/.
Les systèmes de phonèmes varient d'une langue à l'autre. Par exemple, le français oppose les
phonèmes /y/ et /u/, comme le démontre la paire minimale /ry/ ~ /ru/ (rue - roue). En anglais
par contre, cette opposition fait défaut, puisque l'anglais n'a pas de phonème /y/.
Début.
Par exemple, en début de syllabe, on peut opposer le phonème /p/ à une série de
termes opposés, en relevant des paires minimales. Ainsi, on a /po/ ~ /bo/ (peau ~
beau), /po/ ~ /to/ (pot ~ taux), /pu/ ~ /ku/ (pou ~ cou) et ainsi de suite.
En fin de syllabe, on peu procéder de façon analogue. Ainsi, toujours dans le cas de /p/, on
peut opposer /tip/ ~ /ti / (type ~ tige), /tip/ ~ /tiR/ (type ~ tire) et ainsi de suite.
La recherche des paires minimales est un art qui s'acquiert avec de l'expérience. Il y a
cependant des outils qui rendent la tâche plus facile, notamment les dictionnaires. Pour la
position initiale, un dictionnaire général est généralement suffisant. Par contre, pour la
position finale, il vaut mieux faire appel à un dictionnaire inverse, dans lequel les
mots sont classés en ordre alphabétique selon leur terminaison. Voir la liste des lectures en fin
de chapitre pour des références.
Exercice: Trouvez des paires minimales pour /g/ en l'opposant aux autres
consonnes du français, en position initiale et en position finale.
Début.
La distribution complémentaire
Dans certains cas, on ne peut pas opposer un son à un autre parce que les deux ne
figurent jamais dans le même contexte. Prenez le cas du [ts] qu'on entend en
français québécois devant des voyelles antérieures fermées ([tsir], [tsy]). Dans ce
parler, là où on prononce [ts] on ne prononce jamais [t], et vice versa. Ces deux sons
sont donc en distribution complémentaire. Là où on a la distribution
complémentaire, on ne peut pas avoir de paire minimale, et par conséquent on doit
considérer les deux sons comme variantes d'un même phonème.
La neutralisation
Dans d'autres cas, deux sons s'opposent dans un contexte, mais non pas dans un
autre. Prenons les voyelles [e] et [ ]. On trouve les deux en syllabe ouverte: /se/ ~ /s
/ (ses ~ sait). Par contre, en syllabe fermée, on ne trouve que [ ]: /p R/.
L'opposition /e/ ~ / / existe donc en syllabe ouverte, mais elle est neutralisée en
syllabe fermée.
Exercice: Testez les phonèmes /o/ ~ / / pour la neutralisation.
Début.
Chaque langue sélectionne un certain nombre de traits distinctifs parmi l'ensemble des
possibilités offertes par les langues du monde. Ainsi, en français, le trait distinctif
arrondissement est utilisé pour distinguer /i/ et /y/, /e/ et / /, et / / et / /. Par contre, ce
même trait n'est pas utilisé par l'anglais.
Début.
Le rendement des oppositions
Les différents traits distinctifs se trouvent dans un nombre plus ou moins élevé de
paires minimales. Le nombre de paires minimales où on trouve un trait fournit une
mesure de son rendement. Par exemple, le trait de voisement se trouve dans un
grand nombre d'oppositions entre phonèmes: /p/ ~ /b/, /t/ ~ /d/, /k/ ~ /g/, /f/ ~ /v/, /s/ ~
/z/, / / ~ / /. Il a donc un rendement élevé. Par contre, le trait de nasalité se trouve
dans un nombre moins élevé (mais toujours important) d'oppositions.
Au-delà du rendement des oppositions, on peut mesurer également la fréquence des phonèmes
individuels, à partir de corpus oraux.
Début.
L'élision
En français, chaque voyelle donne une syllabe. En principe, là où deux voyelles
entrent en contact dans la chaîne parlée, le résultat est deux syllabes. Or, dans le
cas d'une voyelle en particulier, le e muet / /, cela n'arrive pas. Devant une voyelle,
le e muet disparaît. C'est même cette caractéristique qui nous permet de l'identifier.
Prenons les exemples suivants:
Notez que dans le premier cas, il y a un e muet devant une consonne. Et dans le
deuxième cas, le e muet tombe devant la voyelle /y/. Cependant, dans le troisième
exemple, il y a une voyelle qui reste devant /y/. Nous considérons qu'il s'agit d'une
autre voyelle que le e muet, en partie à cause du fait qu'elle reste (et aussi à cause
du fait qu'elle peut porter l'accent: p.ex. /f l /).
La chute du e muet devant une voyelle s'appelle l'élision. Elle se fait systématiquement en
français. Par contre, il existe d'autres cas d'élision beaucoup moins systématiques. Par
exemple, la voyelle /i/ de si tombe devant le pronom personnel il(s), mais non pas devant
d'autres pronoms (p.ex. si elles). Dans les cas pareils, il faut apprendre les exemples
individuellement.
Même dans le cas du e muet, le taux de réalisation dépend d'un ensemble de facteurs
stylistiques. On en trouve davantage dans le langage soigné que dans le langage familier.
L'enchaînement
Nous avons déjà vu qu'en français, il y a une préférence pour les syllabes ouvertes.
Une des conséquences de cette tendance est le fait de diviser la suite VCV comme
V CV et non pas comme VC V. Cette tendance est tellement forte que lorsque deux
mots se trouvent en contact dans la chaîne parlée, si le premier finit par une
consonne, et l'autre commence par une voyelle, on déplace la frontière entre les
syllabes. Cela s'appelle l'enchaînement. Prenez les exemples suivants:
Dans le premier cas, (une petite soeur), on trouve une consonne à la fin de petite et
une autre au début de soeur. La division en syllabes se fait entre les deux mots,
selon la structure VC CV. Mais dans le deuxième exemple, on trouve une consonne
à la fin du premier mot mais une voyelle au début du deuxième. Dans ce cas-ci, la
division en syllabes se fait de la façon suivante: /yn-p -ti-ta-mi/. On déplace la
frontière syllabiique à gauche.
Exercice: Divisez les exemples suivants en syllabes et notez les cas
d'enchaînement: [ynb lami], [ynt laf R].
La liaison
Dans le cas de l'enchaînement, il y a déplacement de frontières syllabiques, mais le
nombre total de phonèmes reste le même. Par contre, dans la liaison, on retrouve
des ajustements qui changent le nombre de phonèmes selon le contexte. Voyons les
exemples suivants:
1.
2.
Notez que dans les exemples en (1), on trouve la consonne /z/ entre les deux mots,
tandis que cette consonne fait défaut dans les exemples en (2). En outre, là où la
consonne est présente, la frontière syllabique se déplace: on prononce: /il-z /. Une
consonne comme le /z/ s'appelle une consonne de liaison. Elle se manifeste
dans certains contextes à l'intérieur d'un groupe, mais non pas dans d'autres (à la fin
d'un groupe, par exemple).
L'emploi d'une consonne de liaison est une indication de dépendance dans un groupe. Un
élément qui dépend d'un autre, comme un pronom personnel, qui dépend du verbe, ou un
déterminant, qui dépend du nom, fera la liaison avec l'élément suivant, si cet élément suivant
commence par une voyelle. Dans les cas pareils, on parle de liaison obligatoire.
Par contre, un élément qui ne dépend pas d'un autre ne fera pas la liaison avec l'autre. Prenons
les exemples suivants:
1. / at /
2. / s ldaaRme/
Dans le premier cas, le nom Jean ne dépend pas du verbe attend, et la liaison ne se
fait pas. De même, dans le deuxième exemple, le nom soldat ne dépend pas de
l'adjectif armé. Là encore, la liaison ne se fait pas. Dans les cas pareils, où un
élément supérieur ne peut pas entrer en liaison avec un élément dépendant, on parle
de liaison impossible.
Entre les deux extrêmes, on trouve une série de cas où la liaison peut se faire ou non. En
principe, on fait la liaison plus souvent dans le discours poétique, officiel ou soigné, et moins
souvent dans le discours familier et quotidien. Par exemple, il existe pour chacun des cas
suivants deux prononciations possibles:
Début.
L'accent
Quand on parle, on utilise en général des suites ou des chaînes de sons. Dans le
cas de chaque son, il y a un certain nombre de paramètres ou caractéristiques qui
peuvent varier. Pour le tester, prononcez la chaîne suivante:
[a a a a a a a]
Essayez d'insister sur le deuxième [a]. Notez qu'il y a plusieurs façons de le faire. On
peut mettre plus de force sur la voyelle que sur les voyelles qui l'entourent. En
d'autres termes, il y a plus d'air qui sort des poumons, et une plus grande vibration
des cordes vocales. Ou bien, on peut augmenter la fréquence de sa voix. Dans ce
cas, les cordes vocales vibrent plus rapidement. Ou bien encore, on peut mettre plus
de durée sur la voyelle qu'on veut mettre en valeur, dans le sens que la syllabe
formée par la voyelle dure plus longtemps que les autres.
Très souvent, les trois facteurs (force, fréquence et durée) co-existent dans un même cas. Il
existe, cependant, des préférences particulières à chaque langue. Le français, par exemple, a
tendance à utiliser la durée plus que les autres facteurs, selon les mesures instrumentales. Par
conséquent, si on veut imiter un `accent français', il faut surveiller la durée des syllabes qu'on
accentue.
L'accent final
Il y a des langues où la place de la syllabe accentuée varie d'un mot à l'autre. Ainsi,
en anglais, on distingue im port (un nom) de im port (un verbe). Notez qu'on indique
l'accent par un petit trait vertical avant la syllabe accentuée. Par contre, en français,
la place de l'accent varie selon le groupe et non pas selon le mot. Examinez, par
exemple, les cas suivants:
1. [la fij]
2. [la p tit fij]
3. [la p tit fij ma lad]
Notez que l'accent tombe toujours sur la dernière syllabe du groupe. On l'appelle
l'accent final. C'est cela qui explique pourquoi les non-francophones ont
parfois des difficultés à identifier les mots en français. Mais quelle est la nature de ce
groupe? Prenons les exemples suivants:
L'accent d'insistance
En fait, il existe deux sortes d'accent en français: l'accent final, que nous
venons d'examiner, et l'accent d'insistance. Prenons les exemples
suivants:
On constate que l'accent d'insistance se trouve non pas à la fin d'un groupe
rythmique, mais au début d'un mot. Le plus souvent, l'accent d'insistance se
marque par une montée de la fréquence de la voix, plutôt que par une durée
supérieure.
Début.
L'intonation
Malgré cette diversité, il existe un petit nombre de paramètres qu'on peut identifier et
décrire objectivement. D'abord, il est possible d'identifier un certain nombre de
niveaux d'intonation. Par exemple, à la fin d'une phrase déclarative, l'intonation a
tendance à tomber. Par exemple, en prononçant J'ai vu Pierre dans la rue, la fréquence
de la voix baissera sur la dernière syllabe. On peut représenter cette fréquence de
finalité par un chiffre. Dans l'un des systèmes utilisés par les linguistes, cette
basse fréquence se représente par le chiffre (1). Par contre, il existe aussi une
intonation de base qu'on entend au début d'une phrase déclarative. On la représente
par le chiffre (2). En outre, chaque groupe rythmique avant la fin d'une phrase
déclarative porte une intonation de continuité, qui signale qu'il y a autre chose
qui suit. On représente cette intonation par le chiffre (3). En combinant tout cela, on
constate qu'on peut représenter la phrase précédente à la façon suivante, où le chiffre
qui indique l'intonation se trouve avant la syllabe où on trouve cette fréquence, et où il
faut imaginer des courbes entre les chiffres:
3 pj R
2 e vy d la
1 Ry
Exercice: Prononcez, ou faites prononcer, les phrases exemples qui se
trouvent dans la section sur l'accent, et notez la distribution de
l'intonation.
Il existe trois autres niveaux d'intonation qui caractérisent les questions, les
exclamations et les phrases impératives. Prenez, par exemple, les phrases suivantes:
L'étude de l'intonation est assez complexe, et fait appel à plusieurs facteurs. Ainsi, une
question par intonation utilise le niveau (4), mais une question par inversion As-tu fait
la vaisselle? utilise plutôt l'intonation d'une phrase déclarative, étant donné que la
structure grammaticale de l'inversion marque déjà l'existence d'une question. De
même, une phrase impérative (p.ex Fais la vaisselle) peut se caractériser par une
intonation de type 3-1 (phrase impérative normale), par une intonation de type 4-1 (si
on est impatient) ou même par une intonation de type 5-1 (si on est TRÈS impatient).
Début.
À lire ou à consulter
Début.
Recherche25 La psychomotricité
Bas-St-L
Psychomotricité Est
Qu'est-ce que la psychomotricité? Maur
Qu'est-ce que Québec Monté
La psychomotricité, c’est le développement des
en Forme? Mont
habiletés de mouvement avec toutes les parties du Ouest-du
Rejoindre les enfants corps mais aussi des habiletés mentales. Les
et les familles (Abit
activités de psychomotricité permettent de pratiquer Témiscam
Le comité d’action des mouvements particuliers très précis (motricité
local Outao
fine) et des mouvements qui font travailler
Recherche, évaluation Qué
l’ensemble du corps (motricité globale). Ces
Formation exercices favorisent la concentration et la mémoire
Psychomotricité des enfants.
Qu'est-ce que la Intranet
psychomotricité? La psychomotricité peut être vue comme une de cou
Qui, pourquoi et technique qui permet à l’enfant de mieux se
comment? connaître, ainsi que son environnement, et de mieux
Sondage auprès des y réagir.
enseignants
Journal En Ainsi, tout en s’amusant, l’enfant acquiert, au moyen
MOUVement d’exercices, les notions de base essentielles à son
Lectures utiles
Partenaires futur apprentissage (Doyon, 1992).
Motricité globale
Motricité fine
Mouvements fondamentaux
Bas-St-L
Psychomotricité Est
Maur
Qui, pourquoi et comment?
Monté
Qu'est-ce que Québec
La psychomotricité : Mont
en Forme?
pour qui et pourquoi? Ouest-du
Rejoindre les enfants
Les activités de psychomotricité soutenues par (Abit
et les familles
Québec en Forme sont plus particulièrement Témiscam
Le comité d’action
destinées à des enfants âgés de 4, 5 et 6 ans. L’idée Outao
local
est venue d’équipes-écoles et de partenaires du Qué
Recherche, évaluation
Formation milieu qui, constatant des retards chez certains
Psychomotricité enfants de niveau préscolaire, ont voulu leur fournir
Qu'est-ce que la des outils visant à développer des aptitudes globales Intranet
essentielles. Québec en Forme est heureux de de cou
psychomotricité?
Qui, pourquoi et s’associer à cette volonté en soutenant la mise en
comment? place d’activités de psychomotricité.
Sondage auprès des
enseignants Il est important de noter que les activités de
Journal En psychomotricité s’inscrivent dans une
MOUVement programmation globale d’activités physiques et
Lectures utiles sportives définie par les comités d’action locaux.
Partenaires Cette programmation inclut une variété d’activités
offertes en milieu scolaire ainsi que dans la
communauté après les heures de classe, lors des
fins de semaine et aussi l’été.
Le tonus du bras
au niveau de
l’épaule, du coude,
du poignet et des
doigts
La force musculaire
du bras et de l’épaule
est nécessaire du
côté qui écrit.
La coordination
correcte du
membre supérieur
Les doigts vont
réaliser des
mouvements
complexes et précis
pendant que le coude
s’étend lentement et
que le bras s’écarte
du corps.
L’inhibition du
membre supérieur
L’écriture, à
l’intérieur d’un mot,
est un enchaînement
d’accélérations et de
décélérations, et d’un
mot à l’autre, il y a
une interruption du
mouvement des
doigts.
La coordination
oculomanuelle
Il est important que
le mouvement des
yeux soit coordonné
au travail de la main.
© 2004, Tous droits réservés, Québec en Forme
Dernière mise à jour : 6 octobre 2005
Plan du site Contactez-nous
DESIGN WEB = EGZAKT
Recherche26
Ne vivons-nous pas sur ce mythe d'une évaluation "objective", d'une évaluation qui
nous a fait "intelligent" puisqu'évalué dans un concours? N'est-ce pas ce mythe qui
vient d'être dévoilé par le changement de mode de concours d'entrée à l'Ecole des
Sciences Politiques pour les élèves de Z.E.P?
Bien sûr ces réflexions sont influencées par mon expérience d'élève renvoyé du lycée en
fin de 3 ème pour "inaptitude scolaire". Bien sûr j'ai aussi été marqué par mes
nombreuses expériences de "Président de jury de bac" où cette complexité de
l'évaluation apparaissait dans toute son ampleur.
Pour ma part, tout en voyant l'utilité de ces mesures, je crois qu'une évolution
des esprits sur l'évaluation est indispensable.
Alors nous serons moins enclins à nous "accrocher" à nos notes, moins sûrs de nos
jugements définitifs sur les élèves dans l'orientation.
Présentation
en suivant les travaux du groupe LEVA, j'ai essayé de mettre en place une grille
d'évaluation des expressions écrites. Elle permet de fixer des critères avec les
élèves selon le type d'écrit demandé. Elle permet également de corriger les
différents jets de l'élève et une réécriture ciblée sur des critères précis.
Démarche
Il est bien sur recommandé d'introduire une expression écrite dans un projet qui lui
donne sens ou au moins de la motivation...
Ex : dans le projet de système solaire, on a besoin de rédiger une fiche descriptive
de chaque planète. Présentez le projet et faites écrire les élèves sur une feuille
double après avoir clairement préciser les consignes: ce sera le premier jet.
Après l'analyse de ces écrits, faites réagir les élèves sur les critères de rédaction
d'un tel type de texte. Puis, après distribution de la grille de critères, faites-les
réécrire leur texte. Relevez et corrigez en suivant la grille. On peut ainsi multiplier le
nombre de jets jusqu'au jet final. La grille permet d'évaluer la progression de 4 jets.
Critères
Pour rédiger les critères d'évaluation, l'idéal est de faire participer les élèves. En
réfléchissant sur les consignes à respecter pour rédiger correctement un texte, ceux-
ci s'interrogent sur le fonctionnement intrinsèque de la langue. Les disciplines
scolaires prenant leur sens car elles répondent à un réel besoin d'écriture.
Pour évaluer correctement un critère, il est indispensable qu'il soit rédiger de manière
quantifiable et objective : il y a moins de quatre erreurs grammaticales dans le
texte, il y a plus de vingt lignes, il va au moins de cinq adjectifs de couleur employés,
les adjectifs sont correctement orthographiés...
Rubriques
~ Cohérence générale du texte :(critères paradigmatiques)
Le texte est-il cohérent dans son ensemble ? les pronoms ont-ils des référents ? le
texte a-t-il une structure adaptée, le support est-il conforme au type de texte ?
~ Sens (critères sémantiques)
Le texte a un sens, une organisation spatiale et temporelle compréhensible...
~ Grammaire orthographe (critères syntaxiques)
Le vocabulaire est-il pertinent (pour une fable on choisira un niveau recherché, pour
un dialogue, un niveau familier...) la grammaire est-elle respectée et enfin
l'orthographe (que j'évalue sur 4 ou 5 points maximum sur 20 en différenciant
l'orthographe lexicale et la grammaticale.)
~ le p'tit plus : (critères subjectifs...)
Malgrétout mon désir d'objectivité, je n'ai pas pu me priver de ce petit espace de
liberté, pouvant récompenser la part d'humour, de fluidité, de pertinence du texte,
mais aussi l'implication de l'élève dans sa réécriture...
Exemples
Retrouvez des exemples de grilles d'évaluation dans la rubrique Banque >
Français.
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