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INTRODUCTION
En addition du module « Méthodologie de travail » du premier semestre,
le présent enseignement a pour objet de mettre en évidence l’importance que prend
l’Anglais dans l’acquisition de la connaissance actuellement.
Nous l’avons vu, être méthodique cela signifie se donner les moyens efficaces
Pour apprendre un maximum, dans les meilleurs délais et donc être rentable.
Etre quelqu’un de méthodique cela veut dire déjà ne pas commencer à travailler,
sans, au préalable, dresser un plan clair et net, des phases successives permettant
en fonction de ses moyens d’avancer dans l’apprentissage.
Sans doute que la langue est la clé de l’apprentissage. Dans ce sens, comme
cette langue est aujourd’hui celle de la science, il est important de comprendre
un texte écrit en anglais s’il s’agit du domaine de vos études.
Il est important e connaitre donc les procédés de traduction utilisés en anglais
et de s’exercer de plus en plus à traduire et beaucoup lire en anglais. L’utilisation du
dictionnaire est vivement recommandée. Celle de google peut être efficace, si toute
fois la précaution de corriger la traduction est prise. Souvent la traduction de
google est une traduction littérale nécessitant des rectifications.
Il n'existe pas une seule et unique traduction d'un texte, d'un mot, plusi
eurs interprétations sont possibles.
Petits conseils:
1
Les noms propres sont à conserver SAUF s'ils ont des équivalents français reco
nnus (exemple:
La traduction littérale.
On calque sans aucun changement.
La transposition.
On traduit par une autre catégorie grammaticale.
La modulation.
Il y a une variation sans changement de sens.
L'étoffement.
On fait un ajout car le calque ne fonctionne ou ne
suffit pas.
L'équivalence.
On trouve l'expression idiomatique équivalente
en français;
L'adaptation.
2
C'est le degré ultime de la traduction, pouvoir
rendre les jeux de mots, les plaisanteries,...
1. You could have heard a pin drop. C'est la goutte d'eau qui fait
main. Il respirait la santé. Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau. J'ai pleuré
comme une madeleine... On aurait pu entendre une mouche voler. Sa meilleure amie
vit à 2 pas.
2. He read the novel from cover to cover. C'est la goutte d'eau qui
fait déborder le vase. C'est un rat de bibliothèque. C'était le première fois que je
dormais à la belle étoile. Il a lu le roman de A à Z. Il a réussi son examen haut la
main. Il respirait la santé. Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau. J'ai pleuré
comme une madeleine... On aurait pu entendre une mouche voler. Sa meilleure amie
vit à 2 pas.
3. Her best friend lives at a stone's throw. C'est la goutte d'eau qui
fait déborder le vase. C'est un rat de bibliothèque. C'était le première fois que je
dormais à la belle étoile. Il a lu le roman de A à Z. Il a réussi son examen haut la
main. Il respirait la santé. Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau. J'ai pleuré
comme une madeleine... On aurait pu entendre une mouche voler. Sa meilleure amie
vit à 2 pas.
4. He passed his exam with flying colours. C'est la goutte d'eau qui
fait déborder le vase. C'est un rat de bibliothèque. C'était le première fois que je
dormais à la belle étoile. Il a lu le roman de A à Z. Il a réussi son examen haut la
main. Il respirait la santé. Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau. J'ai pleuré
comme une madeleine... On aurait pu entendre une mouche voler. Sa meilleure amie
3
vit à 2 pas.
5. It was the first time I slept in the open. C'est la goutte d'eau qui
fait déborder le vase. C'est un rat de bibliothèque. C'était le première fois que je
dormais à la belle étoile. Il a lu le roman de A à Z. Il a réussi son examen haut la
main. Il respirait la santé. Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau. J'ai pleuré
comme une madeleine... On aurait pu entendre une mouche voler. Sa meilleure amie
vit à 2 pas.
6. He looked the picture of health. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'
est un rat de bibliothèque. C'était le première fois que je dormais à la belle étoile. Il a lu l
e roman de A à Z. Il a réussi son examen haut la main. Il respirait la santé. Ils se ressembl
ent comme deux gouttes d'eau. J'ai pleuré comme une madeleine... On aurait pu
7. It's the last straw that breaks the camel's back. C'est la goutte
d'eau qui fait déborder le vase. C'est un rat de bibliothèque. C'était le première fois
que je dormais à la belle étoile. Il a lu le roman de A à Z. Il a réussi son examen haut
la main. Il respirait la santé. Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau. J'ai
pleuré comme une madeleine... On aurait pu entendre une mouche voler. Sa
8. They are as like as two peas. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
santé. Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau. J'ai pleuré comme une
madeleine... On aurait pu entendre une mouche voler. Sa meilleure amie vit à 2 pas.
9. She is a book-worm. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'est
ressemblent comme deux gouttes d'eau. J'ai pleuré comme une madeleine... On
aurait pu entendre une mouche voler. Sa meilleure amie vit à 2 pas.
4
10. I was like the Niagara... C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
C'est un rat de bibliothèque. C'était le première fois que je dormais à la belle étoile.
Il a lu le roman de A à Z. Il a réussi son examen haut la main. Il respirait la santé. Ils
se ressemblent comme deux gouttes d'eau. J'ai pleuré comme une madeleine... On
aurait pu entendre une mouche voler. Sa meilleure amie vit à 2 pas.
Procédés de traduction de
l'anglais en français
La traduction de l'anglais au français est un exercice universitaire avec ses règles et ses pro
cédés propres. Cet exercice s'appelle traditionnellement « version anglaise »[1]. Les premiers aute
urs à avoir essayé de mettre de l'ordre dans les méthodes de traduction de l'anglais au français son
t J.-P. Vinay et J. Darbelnet, avec leur
Stylistique comparée du français et de l'anglais (Paris, Didier,
1958).
Plan
5
Les principaux procédés de traduction
Les procédés techniques auxquels se ramène la démarche du traducteur ont été définis et classés par J.-
P. Vinay et J. Darbelnet. Ils sont au nombre de sept : l'emprunt, le calque, la traduction littérale, la
transposition, la modulation, l'équivalence et l'adaptation.
Emprunt lexical
Calque
Le calque est l'emprunt d'un syntagme étranger avec traduction littérale de ses éléments:
6
Traduction littérale
La traduction littérale désigne une traduction mot-à mot à mot aboutissant à un texte à la fois correct
et idiomatique :
Cas général
La transposition consiste à changer la catégorie grammaticale d'un mot ou d'un groupe de mots sans changer
le sens du message.
Verbe ⇒ substantif
what economists do ⇒ « la conduite des économistes »
Substantif ⇒ verbe
the assumption is that ⇒ « on suppose que »
Verbe ⇒ préposition
the British Premier thinks that ⇒ « selon le Premier ministre
britannique »
Participe passé ⇒ substantif
improved tax collection ⇒ « l' amélioration du recouvrement de l'impôt »
Adjectif ⇒ substantif
the speculative property boom ⇒ « la flambée de spéculation
immobilière »
Adjectif ⇒ adverbe
have generated sufficient interest ⇒ « ont suscité suffisamment
d'intérêt »
Préposition ⇒ participe passé
7
patients over the age of 40 ⇒ les malades ayant dépassé l'âge
de 40 ans
Verbe ⇒ expression adverbiale
he strode into the house ⇒ « il entra à grands pas dans la
maison »
Adverbe ⇒ verbe
He nearly got arrested ⇒ « il faillit se faire arrêter »
Préposition ⇒ relative
the people around him ⇒ « les gens qui l'entourent »
Cas particulier : le chassé-croisé
Le chassécroisé est une double transposition mettant en jeu à la fois un changement de catégorie grammatical
e et une permutation syntaxique des éléments formant sens.
to hit back ⇒ « rendre les coups » (to hit ⇒ les coups, back ⇒
rendre)
they chopped the tree down ⇒ « ils abattirent l'arbre à coups de hache » (chopped ⇒ « à coups de hache », do
wn ⇒
« abattirent »)
8
Cas particulier : l'étoffement
L'étoffement (ou amplification) est un type de transposition consistant à ajouter un syntagme nominal ou
verbal pour traduire une préposition, un pronom ou un adverbe interrogatif. Ainsi, les
prépositions françaises ont besoin d'être étoffées par l'adjonction d'un participe passé ou par un nom, alors
que les propositions anglaises se suffisent à elles-mêmes :
Modulation
La modulation consiste à changer le point de vue, l'éclairage, soit pour contourner une difficulté de
traduction, soit pour faire apparaître une façon de voir les choses, propre aux locuteurs de la langue
d'arrivée:
La modulation de syntaxe consiste à changer l'ordre des mots pour rendre la phrase plus fluide :
By 2003, according to the latest EITO report, 17% of all sales will
9
Les principaux procédés de traduction
Les procédés techniques auxquels se ramène la démarche du traducteur ont été définis et classés par J.-
P. Vinay et J. Darbelnet. Ils sont au nombre de sept : l'emprunt, le calque, la traduction littérale, la
transposition, la modulation, l'équivalence et l'adaptation.
Emprunt lexical
Calque
Le calque est l'emprunt d'un syntagme étranger avec traduction littérale de ses éléments:
6
(cubic centimeters) of brandy ⇒ « mélanger une cuillerée à café
de beurre blanc aux truffes et 15 millilitres d'eau de vie »
L'adaptation porte ici sur teaspoon(ful), qui devient « cuillerée à
café », et cubic centimeters, qui devient « millilitres ».
Autre exemple :
Autres procédés
Divers auteurs (Michel Ballard, Hélène Chuquet et Michel Paillard), font état d'autres procédés que ceux re
censés et définis par Vinay et Darbelnet. Il s'agit principalement de l'explicitation, la collocation et
la compensation.
Explicitation
L'explicitation consiste à introduire dans la langue d'arrivée des précisions qui restent implicites dans la
langue de départ, mais qui se dégagent du contexte ou de la situation:
workers stay in jobs they hate for fear that a preexisting medical
condition will make them ineligible for coverage elsewhere ⇒
« les employés gardent un emploi qu'ils détestent de peur que leur passé médical ne les empêche d'être couvert
s dans une autre entreprise » Le procédé inverse est l' allègement, qui consiste à retirer un ou
plusieurs termes inutiles :
Collocation
La collocation consiste à utiliser une suite de termes souvent employés ensemble en français pour traduire un
e expression similaire en anglais:
11
I should have married you all the same if I had known that you would win only reputation (G. Gissing) ⇒ «
je t'aurais épousé malgré tout si j'avais su que tu réussirais seulement à te faire un
nom »
La coloration, sous catégorie de la collocation, consiste à traduire un terme anglais qui paraîtrait trop
simple en français par un terme plus habituel ou précis :
Exemple:
"They don't want me in any capacity. Army, Navy, Air Force, Foreign Office, one and all say the same th
ing - I'm too old. I may be required later." (Agatha Christie, N or M?, 1941, Fontane books, 1962,
pp. 5-6) ⇒ - Ils ne veulent de moi nulle part. L'armée de terre, l'air, la marine, les Affaires étrangères,
partout c'est la même réponse : j'ai dépassé la limite d'âge : on fera – peut-être ? – appel à moi plus tard ...
Deux compensations s'opèrent d'un point à l'autre du texte. On a des expressions de niveau de langue plus sout
enu car plus techniques tantôt en anglais, tantôt en français : in any capacity (plus soutenu) ⇒
nulle part (moins soutenu) — I'm too old (moins soutenu) ⇒ j'ai dépassé la limite d'âge (plus soutenu).
Notes et références
Bibliographie
13
Cas particulier : l'étoffement
L'étoffement (ou amplification) est un type de transposition consistant à ajouter un syntagme nominal ou
verbal pour traduire une préposition, un pronom ou un adverbe interrogatif. Ainsi, les
prépositions françaises ont besoin d'être étoffées par l'adjonction d'un participe passé ou par un nom, alors
que les propositions anglaises se suffisent à elles-mêmes :
Modulation
La modulation consiste à changer le point de vue, l'éclairage, soit pour contourner une difficulté de
traduction, soit pour faire apparaître une façon de voir les choses, propre aux locuteurs de la langue
d'arrivée:
La modulation de syntaxe consiste à changer l'ordre des mots pour rendre la phrase plus fluide :
By 2003, according to the latest EITO report, 17% of all sales will
9
supérieure à 15 % sont également très corrélés mais avec des nombres de trous faibles.
Ainsi, les sols sableux, à faible humidité et avec un taux de calcaire total plus élevé seraient
favorables à la construction de terriers par M. shawii, d’où un taux de pullulation plus
élevé. Cette étude confirme pour la première fois en Algérie et en milieu cultivé, la nette
préférence de M. shawii pour les sols à texture limono-sablonneuse bien pourvus en
calcaire total et à faible humidité. Il n’y a pas de relation nette entre le taux de matière
organique du sol et le degré de pullulation. Par contre, il reste à tester le rôle de
l’irrigation des sols et suivre le cycle démographique pour comprendre les pullulations de
cette espèce. Ces résultats confirment cependant plusieurs travaux récents concernant
l’importance du sol comme facteur explicatif de certaines pullulations de rongeurs
creuseurs de terriers.
Exemple 2.
15
leurs besoins ; et à comprendre les relations qu’ils entretiennent entre eux et avec leur
milieu naturel ou artificiel.
Les micro-organismes appartenant à trois règnes présentant une structure cellulaire
eucaryote ou procaryote, ou qui est acaryote, et qui est caractérisé par l'unicellularité, une
taille microscopique ou ultramicroscopique, un potentiel métabolique et de reproduction,
l'omniprésence et l'abondance. Les micro-organismes sont répartis en cinq groupes : les
algues, les protozoaires, les mycètes, les bactéries et les virus. Les bactéries sont classées
parmi les monères. Les algues unicellulaires font partie des protistes procaryotes et
eucaryotes. Les champignons unicellulaires, les lichens et les protozoaires sont des protistes
eucaryotes. Les virus sont des acaryotes (soit sans organisation cellulaire).
On parle aussi maintenant de « microbiologie moléculaire », dans le domaine des
biotechnologies notamment.
Le sous-titrage : une pratique à la marge de la traduction
Louise A. DUMAS
Résumé en français
S’il permet d’aller d’une langue à une autre, il implique aussi un passage de l’écoute à la lectu
re et du cinéma à l’écriture. Le caractère interlinguistique est souvent mis en avant pour amener
à considérer le soustitrage commeune traduction. Sa complexité médiologique suggère toutefo
is qu’il est plus qu’une traduction. En même temps, les fortes contraintes (exigence de briè
veté, de lisibilité, de cohérence avec l’image cinématographique) auxquelles il est soumis fo
nt qu’il est moins qu’une traduction moins exact,moins long, moins « équivalent » au texte
original.Le présent travail se propose de réfléchir de manière théorique aux rapports entre
sous-titrage et traduction. Pour ce faire, nous confronterons le sous titrage aux concepts
fondamentaux de la traductologie. Premièrement, le passage de l’oral à l’écrit opéré titreur
dans les sous-titres est intimement lié à la distinction traductologique entre traduction et
interprétariat. Pour pouvoir condenser les dialogues, résumer leur contenu, le sous- est amené à
les interpréter, ce qui permet de souligner l’étroite parenté entre traduction, interpréta
16
riat et interprétation. Deuxièmement, les fortes contraintes auxquelles sont soumis les sous-
titres invitent à s’interroger sur la notion d’équivalence qui se trouve normalement au
Toutes les théories traductologiques insistent sur le fait qu’une équivalence n’est jamais
parfaite et que le traducteur privilégie certains niveaux d’équivalence : en poussant à l’extrême
cette dynamique de sélection constitutive de l’équivalence, on peut considérer que les sous
-titres sont équivalents aux dialogues. En tant que cas limite, le sous titrage permet de
Introduction
Le soustitre remplit si bien sa fonction qu’il est longtemps passé inaperçu et n’a suscité que
Soustitrage et doublage, marque une première tentative d’imposer ce thème dans lechamp de
la recherche scientifique. Elle sera suivie par l’ouvrage de Teresa TOMASZKIEWICZ
(1993), puis par un article fondateur de Henrik GOTTLIEB (1994) qui donne une première défi
nition théorique du sous-titrage. Mais c’est dans les années 2000 que le sous-titrage conquiert
une certaine légitimité en tant qu’objet de recherche scientifique, avec notamment l’article d’
Yves GAMBIER (2004), puis des travaux linguistiques de plus en plus nombreux. Le coll
oque « Le sous-titrage de films – affirme l’ambition d’aborder le sous-titrage dans une
le soustitrage est aussi en marge de chacun de ces domaines. Par conséquent, il est difficile de
le saisir à l’aide des outils théoriques employés dans ces disciplines.
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I should have married you all the same if I had known that you would win only reputation (G. Gissing) ⇒ «
je t'aurais épousé malgré tout si j'avais su que tu réussirais seulement à te faire un
nom »
La coloration, sous catégorie de la collocation, consiste à traduire un terme anglais qui paraîtrait trop
simple en français par un terme plus habituel ou précis :
Exemple:
"They don't want me in any capacity. Army, Navy, Air Force, Foreign Office, one and all say the same th
ing - I'm too old. I may be required later." (Agatha Christie, N or M?, 1941, Fontane books, 1962,
pp. 5-6) ⇒ - Ils ne veulent de moi nulle part. L'armée de terre, l'air, la marine, les Affaires étrangères,
partout c'est la même réponse : j'ai dépassé la limite d'âge : on fera – peut-être ? – appel à moi plus tard ...
Deux compensations s'opèrent d'un point à l'autre du texte. On a des expressions de niveau de langue plus sout
enu car plus techniques tantôt en anglais, tantôt en français : in any capacity (plus soutenu) ⇒
nulle part (moins soutenu) — I'm too old (moins soutenu) ⇒ j'ai dépassé la limite d'âge (plus soutenu).
Notes et références
les auteurs précédemment cités, les deux derniers prennent leurs distances avec la dis -
tinction fondée sur le caractère écrit ou oral des textes mis en jeu. En effet, la citation
édition de 2011. Quant à GOTTLIEB, il ne reprend cette distinction que pour mieux sou-
ligner le caractère spécial du sous-titrage interlinguistique pour lequel il crée le
I.2.1 Définition
puis, la traductologie est une discipline à part entière au sein de la linguistique. L’École
, sous lequel sont regroupés traduction et interprétariat, et les deux hyponymes sont définis
de la manière suivante :
19
Par cette définition, les linguistes de Leipzig rompent avec la tradition évoquée sous
I.1 ; la distinction entre traduction et interprétariat n’est plus fondée sur le caractère
Dès lors qu’on retient les critères de corrigibilité et de contrôlabilité pour définir
la traduction, il est intéressant de se rappeler que « traduction » a signifié en ancien
français « reproche », « action d’exposer au mépris » (cf. II.1). Si une traduction est
contrôlable et corrigible, cela signifie qu’elle est exposée, sinon au « mépris », du
lité d’une langue à l’autre, la possibilité d’un passage. C’est sans doute la raison pour
laquelle il a pu devenir, dans la pensée de l’École de Leipzig, l’hyperonyme sous le -
I.2.2 Contrôlabilité
Plus que tout autre type de translation – retenons pour le moment ce terme – le
sous-titrage remplit le critère de contrôlabilité. En effet, le sous-titre n’existe par défi-
nition qu’en présence de l’original. L’un et l’autre coexistent dans un même mouve-
ment d’appréhension de l’œuvre.
Parce qu’un contrôle et un jugement permanents peuvent être exercés (au moins poten -
tiellement) sur le sous-titrage, il relève de la traduction au sens de KADE.
I.2.3 Corrigibilité
20
découvert », offre la possibilité d’un contrôle permanent, il ne semble pas remplir le
critère de corrigibilité. Il a un caractère définitif. Les modalités techniques de son éla-
Certes, l’analyse de REID, parue en 1977, est quelque peu datée. L’avènement
du numérique devrait changer la donne en ce qui concerne ce critère de corrigibilité.
. De plus, l’arrivée des DVD sur le marché a favorisé, ces dix dernières années, le re-sous-
titrage de classiques du cinéma pour la commercialisation d’une édition digitale. Mais,
aussi son lot de contraintes. En particulier, le partage illégal de vidéos sur Internet
par des fans qui traduisent bénévolement leur série préférée. Les laboratoires de sous-
titrage, pour faire face à cette concurrence déloyale, font peser des contraintes de plus en
plus fortes sur leurs employés qui doivent travailler en des temps record. De plus, les
studios de production, précisément par peur du piratage, envoient les épisodes au dernier
. Or, pour KADE, la cause de la non-corrigibilité est avant tout le manque de temps. Autre-
ment dit, l’ère numérique – qui est aussi l’ère de la célérité voire de l’immédiateté –
fait émerger des contraintes temporelles qui, plus que jamais, rapprochent le sous-ti-
21
Marginal, original, « diagonal », le sous-titrage brouille les frontières entre tra-
duction et interprétariat. Devrait-on même dire entre traduction et interprétation ? Car
l’original. Il faut saisir le sens global, c’est-à-dire interpréter, avant de pouvoir propo-
ser une réexpression.
teur peut prendre plus de temps. Dans la traduction, la phase de réexpression est plus
travaillée tandis que l’interprète, pris par la spontanéité et le flux de l’oral, rend
compte de ce qui vient d’être dit tout en écoutant ce qui est en train de se dire. Il doit
saisir la teneur d’un discours parfois avant même que celui-ci ne soit achevé. Le sous-
titreur, qui fait face à une double contrainte, à la fois temporelle et spatiale, qui doit dé -
I.3.2 Adaptation
22
Toutefois, le terme d’adaptation, usuel à la fin des génériques, n’est pas tout à
fait exact non plus. En effet, l’adaptation est aussi un concept très précis de la traducto-
culturelle à une autre lorsque le récepteur en langue cible risque de ne pas reconnaître
la référence typique de la culture source. Cette référence culturelle peut être le nom
d’une marque, d’un politicien, d’un artiste, d’une chaîne de magasins, etc., à forte
connotation culturelle ou sociologique – connotation qui sera généralement très bien
perçue chez les récepteurs de la culture source, mais qui n’est pas internationale.
Comme tout autre type de traduction, le sous-titrage peut avoir recours à une
Traduction en anc. franç. « reproche, châtiment » XIII s. jusqu’au XVI s., par
empr. au lat. traductio; dér. sav. de traduire, d’après le lat. traductio « action de
faire passer d’un point à un autre », « répétition d’un mot », « action d’exposer au
mépris », dér. du supin de traducere, en lat. class. « faire passer en justice, en juge-
b) 1540• Texte ou ouvrage donnant dans une autre langue l’équivalent du texte
original traduit. (d’après REY, 2005).
23
Traduire,Faire que ce qui était énoncé dans une langue le soit dans une autre, en tendant
à l’équivalence sémantique et expressive des deux énoncés.
24