Vous êtes sur la page 1sur 131

Dossiers pédagogiques de la

radio et de la télévision
scolaire. Ecole élémentaire

Source gallica.bnf.fr / Réseau Canopé


Centre national de documentation pédagogique (France). Auteur
du texte. Dossiers pédagogiques de la radio et de la télévision
scolaire. Ecole élémentaire. 1979-03-03.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart


des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le
domaine public provenant des collections de la BnF. Leur
réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet
1978 :
- La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le
cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et
gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment
du maintien de la mention de source des contenus telle que
précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale
de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ».
- La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait
l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la
revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de
fourniture de service ou toute autre réutilisation des contenus
générant directement des revenus : publication vendue (à
l’exception des ouvrages académiques ou scientifiques), une
exposition, une production audiovisuelle, un service ou un produit
payant, un support à vocation promotionnelle etc.

CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE

2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de


l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes
publiques.

3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation


particulier. Il s'agit :

- des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur


appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés,
sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable
du titulaire des droits.
- des reproductions de documents conservés dans les
bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont
signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque
municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à
s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de
réutilisation.

4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le


producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du
code de la propriété intellectuelle.

5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica


sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans
un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la
conformité de son projet avec le droit de ce pays.

6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions


d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en
matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces
dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par
la loi du 17 juillet 1978.

7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition,


contacter
utilisation.commerciale@bnf.fr.
MINiSTERE DE"L'EDUCATION

iïsmm
[texte_manquant]
ŒÏEESE31
[texte_manquant]
mmm
"—"—yCL™ ~"9/

N / 1
1 y..:.
~j

rasBBnïïHEii Lui

du 3 au 21 mars
[texte_manquant]

EjL-n
CENTRE NATIONAL DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUE
Pour communiquer vos expériences,
vos réalisations,
pour acheter, vendre, échanger du matériel :
Le CNDP vous propose
«24 JEUDIS-PETITES ANNONCES»

Le message de votre coopérative, de votre


club, de votre association, sera transmis en
direct sur TF1, au cours des après-midi
continus du CNDP, le jeudi après-midi ou
publié dans un courrier des utilisateurs.

Écrivez à François Boron


« 24 jeudis - petites annonces »
CNDP
BP 359 92541 Montrouge cedex
Les productionsdu C.N.D.P.
sont venduespar les Centresrégionaux,
départementauxet locaux de documentationpédagogique RADIO Titre de l'émission : Diffusée
Les C.R.D.P.sont imprimés en capitale (ex AJACtIO).les C.D.D.P.en minuscules (ex Avignon),
les C.L.D.P en minuscules maigres (ex Montluçon)
AIX-MARSEILLE55-57, rue Sylvabelle, 13291Marseille Cedex2. T6I. (91) 37-72-29 RADIOVISION le
Avignon 8, rue Frédéric-Mistral, 84000Avignon. Téi. (90) 8649-12
Digne Collège Maria-Borrély. 5. place des Cordeliers. 04000 Oigne Tél. (92) 31-05-87
8ap 14, avenue Maréchal-Focti, 05000Gap. Tél. (92) 51-36-84
Saint-Denisde 1. Réuni. ID, rue Jean-Chatel.97489Saint-Denis de la Réunion. Tél. (10) 21-35-97
TÉLÉVISION à
AJACtIO 8, cours Général-Leclerc,B.P. 836, 20192Ajaccio Cedex Téi. (95) 21-70-68et 21-27-72
Bali. Boulevard Benolte-Danesi.20200 BastiaTél. (95) 31-17-92
AMlnS 45, rue Saint-Leu et 1, rue Baudelocque,B.P. 2605,80026Amiens Cedex.Tél. (22) 92-07-08
Suw.ls 22, avenue Victor-Hugo, B.P. 321. 60030Beauvais Cedex.Tél. (4) 445-25-30
Laen Avenue de la République.02000Laon. Tél. (23) 23-25-02
BESANÇON11, rue de la Convention. B.P. 1153,25003Besançon Cedex.Tél. (81) 83-41-33
Remarques, critiques, suggestions.
Bolfort Ecole du faubourg de Montbéliard, 90000Belfort. Tél. (84) 28-07-16
Lons-le-Saunler2, rue Georges-Trouillot.Ecole normale. B.P.324, 39015Lons-le-Saunier.Tél. (84) 47-22-86
B0R0EAUX75. cours d'AI.ace-Lorraine, 33075 Bordeaux Cedex.Tél. (56) 44-12-92 Réactions des élèves. Exploitation éventuelle.
Agtn 156, avenue Jean-Jaurès,47000Agen. Tél. (58) 66-55-86
Mont-da-MaraanÉcole du Peyrouat, S.P. 401, 40012Mont-de-Marsan. Tél.: (58) 754111
PN 3, avenue Nitot. B P. 299, 64016Pau Cedex.Tél. (59) 30-23-18
Périguaux École normale mixte, 39, rue Paul-Mazy. 24000Périgeux. Tél. (53) 06-11-63
CAEN 21. rue du Moulin-au-Roy, 14034Caen Cedex. Tél. (31) 93-08-60
Aloncen Cité administrative, place Bonet. 61013Alençon. Tél. (33) 26-66-80(poste 314)
Bllnt-LI Ecole Jules-Ferry, rue des 29' et 35' divisions, 50000Saint-LO Tél. (33) 57-52-34
CLERMONT-FERRANO 15. rue d'Amboise, 63037Clermont-FerrandCedex. Tél. (73) 91-86-90
Aurillac 100. rue de l'Égalité. 15000Aurillac. Tél. (71) 48-60-26
Le Puy 2, rue Mouton-Duvernet,B.P. 132,43012Le Puy Cedex.Tél. (71) 09-26-82
MOIIII'" 2, rue Pape-Carpanlier,03000 MoulinsTél. (70) 46-07-66
Montluçon 29, avenue Jules-Ferry. 03100Montluçon. Tél. (70) 05-14-25
CRÊTEIL Collège Louis-lssaurat, quartier du Palais, rue Raymond-Poincaré,94000Créteil.
Tél. 11)207-86-35et 201-27-37(C.D.D.P.)
Molun École normaie, rue de l'Hôpital, 77000Melun. Tél. (1) 437-42-72
DIJON Campusuniversitaire de Montmuzard, boulevard Gabriel, B.P.490.21013Dijon Cedex Tél. (80)65-46-34
Auxorn École normale d'instituteurs, 25, avenue Pasteur. 89000Auxerre. Tél. (86) 52-57-14
Mi_ 2. rue Jean Bouvet, 71000Mâton. Tél. (85) 38-71-77
News 1 bis. rue Charles-Roy.58000Nevers. Tél. (86) 6145-90
FORT-DE-FRANCE École normale, B.P. 667. 97262 Fort-de-France.Tél. (19-596)71-85-86
Cayenne Boulevard de la République.S.P. 762, 97305Cayenne.Tél. (19-594)31-24-90
FUI-d.-Frun École normale mixte. Pointe des Nêgres, route du Phare.
B.P. 529, 97206 Fort-de-FranceCedex.Tél. (19-596)71-48-04et 72-25-98
PoInto-ft-PItreCité scolaire de Baimbridge, B.P. 378. 97162Pointe-a-Pitre Tél. (19-590)82-09-56
GRENOBLE11. avenue du Général-Champon,38031GrenobleCedex Tél.: (76) 87-77-61
Annecy 64, avenue de France. 74000Annecy. Téi. (50) 23-79-36
Ch.bky 289. rue Marcoz. 73018Chambéry Cedex.Tél. (79) 89-50-72
Priva Rue de la Recluse,B.P. 713, 07007Privas. Tel. (75) 64-04-15
Valence 36, avenue de ,École normale. B.P.21-10, 26021ValenceCedex. Tél. (75) 44-55-85
ULLE 3. rue Jean-Bart, B.P. 3399.59018Lille Cedex. Tél. (20) 57-78-02
Arraa 39. rue aux Ours, 62022Arras. Tél. (21) 21-60-10
Dunkerque Groupe scolaire Kléber, boulevard du 8 mai 1945.59240I)Unkerque.Tél. (28) 89-38-72
Valenciennes 6, rue Jehan-de-Liège,59326Valenciennes.Tél. (27) 30-00-70
LIMOGES23, avenue Alexis-Carrel. 87036Limoges Cedex.Tél. (55) 01-32-50
TuU. Rue Sylvain-Combes.B.P. 214, 19012Tulle Cedex.Téi. (55) 26-32-88
LYON 47-49, rue Philippe-de-Lassalle.69316Lyon Cedex 1. Tél. (7) 829-97-75
Bourf-an-Breaae6. rue Juies-Ferry, 01000Bourg-en-Bresse.Tél. (74) 21-21-36
Saint-Etienne16, rue Marcellin-Allard, 42000Saint-Etienne.Tél. (77) 25-2(1.91
MONTPELLIERAllée de la Citadelle. 34064Montpellier Cedex. Tél. (67) 60-74-66
CIr......... 56, avenue du Docteur-Henri-Gout.11012Carcassonne.Tél. (68) 47-05-02
Mande Avenue du Père-Coudrin,4MM Mende. Tél. (66) 65-10,32
lit... 58. rue Rouget-de-Lisle.30000 Nimes. Téi. (66) 67-85-19
Perplonan Place Jean-Moulin. 66020Perpignan Cedex.Tél. (68) 50-76-60
NANCY-METZ99, lue de Metz, 54000Nancy. Te) (83) 35-07-79
Eplnal Rue de l'École normale 88025Epinal Cedex.Téi. (29) 35-0&42
Bar-le-Duc École normale mixte, 55000Bar-le-Duc Te) (29) 45-32-73
RADIO Titre de l'émission : Diffusée
NANTES Chemin de l'Herbergement,B.P. 1001,44036Nantes Cedex Tél. (40) 74-85-19,74-85-20et 74e2l
Antle.. 14, rue de la Juiverie, 49000Angers. Tél. (41) 66-91-31et 66-99-82
Laval 25, rue de Maillarderie, 53000Laval. Tél. (43) 53-56-08
La Mans 31. rue des Maillets, 72000Le Mans. Tél.: (43) 85-43-70
RADIOVISION le
NICE 117, rue de Frarice, O.P.227, 06001Nice Cedex.Tél. (93) 87-63-30
ORLEANS-TOURS 55, rue Notre-Dame-de-la-Recouvrance, B.P. 2219.45012Orléans Cedex Tél. (38) 62-23-90
Bou..... 9, rue Édouard-Branly. 18000Bourges. Tél. (48) 24-54-91
Chartres 1. rue du 14-Juillet, 2WW Chartres. Tél. (37) 21-89-88
TÉLÉVISION à
Tour* 1. rue Gutenberg,37000Tours. Tél. (47) 05-42-94
PARIS 37-39, rue Jacob. 75270Paris Cedex06. Tél. (1) 260-37-01
Pour toutes commandes, Librairie du CNDP 13. rue du Four. 75006ParisTél. (1) 634-54-80
Salle de documentation 29. rue d'Ulm. 75230Paris Cedex05. Tél. (1) 329-21-64
POITIERS6. rue Sainte-Catherine.86034Poitiers Cedex. Tél. (49) 88-11-70
AngouIIMe 23, rue Fontaine-du-Lizier, B.P. 347, 16006Angouléme Cedex Tél. (45) 92-16-60
Remarques, critiques, suggestions.
L. Rulull. Rue de Jéricho prolongée, 17028La RochelleCedex.Tél. (46) 34-13-112 et 34-04-05
Niort 4. rue Camille-Desmoulins,79009Niort Cedex.Tél. (49) 24-82-65
REIMS 47, rue Simon. B.P. 387. 51063Reims Cedex Tél (26) 85-66-63 Réactions des élèves. Exploitation éventuelle.
Chèw..,.Mm Ecole H.-Dunant, rue Calmane, 51000Chalons-sur-Marne Tél. (26) 64-52-96
Clurlevill.-Mùièr.18, rue Voltaire, B.P.427, 08107Charleville-Mézières.Téi. (24) 57-51-58et 57-41-76
Cftaunont École Robespierre,20. rue Haeusler. 52000Chaumont.Téi. (25) 03-12-85
Troy. Adresse po-taie:Inspection académique de l'Aube, services pédagogiques,10025Troyes Cedex
Implantation: École Michelet. 10. rue Saint-Martin-és-Aires. 10000Troyes. Tél.: (25) 72-28-00
RENNES92. rue d'Antrain. B.P. 158,35003RennesCedex.Tél. (99) 3645-76 et 36-10-15
Qul..per 2, place de La-Tour-d'Auvergne.29000Quimper.Tél. (98) 95-26-05
Salnt-Brlouc 30. rue Brizeux, 22000Saint-Brieuc. Téi. (96) 61-90-31
V.nllll École normale d'institutrices: 6. avenue de Lattre-de-Tassigny.B.P. 1110,56008Vannes.
Tél. (97) 83-21-37
Brest 108, rue Jean-Jaurès,292B3Brest Cedex.Tél.: (98) 80-42-11
ROUENAdresse postale 3038X, 78041Rouen Cedex.
Implantation 2, rue du Docteur-Fleury,76130Mont-Saint-Aignan Tél. (35) 74-16-65
Rouon (C.,).D.P. de la Saine-Maritime), 2, rue du Docteur-Fleury,76130Mont-Saint-Aignan. Tél. (35) 74-16-65
Evraux 43, rue Saint-Germain,27000Evreux. Tél. (32) 39-00-91
8TRASB0UR65, quai Zorn. B.P.279-R7.67007Strasbourg Cedex.Tél. (88) 35-46-13,35-46-14et 35-46-15
Colaar École normale. 12. rue Messimy. 68025Colmar. Tél. (89) 23-30-51
TOULOUSE3. rue Roquelaine,31069Toulouse Cedex. Tél. (61) 62-54-54
Albi 97. boulevard Soult, B.P. 160.81013Albi Cedex.Tél. (63) 54-26-97
Audi Centre administratif, rue Boissy-d'Anglas, 32007Auch Cedex.Tél. (62) 06-24-89(postes 535 et 536)
Cihon Cité Bessières, rue de la Barre. 46010Cahors Cedex.Tél. (65) 35-16-87
Fol. 31 bis, avenue du Général-de-Gaulle.09008Foix Cedex.Tél.: (61) 65-08-46
Montauban 65, avenue de Beausoleif, B.P. 151,82013Montauban Cedex.Tél. (63) 03-51-18
Rodez École normale d'instituteurs, 12, rue Sarrus. 12000Rodez.Tél. (65) 68-13-53
Tarboa 11. rue Georges-Magnoac.B.P. 205, 65013Tarbes Cedex.Tél. (62) 93-07-18
o VERSAILLES41, avenue du Rouie. 92200Neuilly-sur-Seine.Tél. (1) 745-53-53
® Êvry 110.Agora. 91000 Évry. Tél. (1) 077-93-50
o Noullly-wr-Seino 41, avenue du Roule,92200 Neuilly-sur-Saine Tél. (1) 745-53-53
sommaire

Émissions du 3 au 21 mars 1980


Calendriers-programmes des émissions du C.N.D. P. 7

TÉLÉVISION T.F.1 «émissions élèves»

Passe-passe passera (préélémentaire. -


c.p.)
jeudi 14 h 33 - 14 h 55
6 mars: Les marionnettistes 13

13 mars: Pour de rire ou pour de vrai? 17

20 mars : Crinières 21

Expression-création (c e. - c.m.)
jeudi 14 h03 - 14h28
6 mars : Objets insolites 25
13 mars : Apprivoise-moi 29
20 mars: Amis ou ennemis? 33

Série pluridisciplinaire (c.m.)


mardi 14 h 05 à 14 h 25
Activités d'éveil autour d'un thème « L'Homme et le paysage »
4 mars Le paysage forestier 35
18 mars: Que faire des paysages industriels?
.............................. 41

Monde animal - monde des plantes (c.p. -


c.e.)
lundi 14 h 05 à 14 h 25
3 mars Chasse photographique en forêt .................................... 49
10 mars: Les abeilles de Monsieur Gentet 57
17 mars: Le printemps 53

Éveil à la nature (c.m.)


mardi 14h05 à 14 h25
11 mars Les animaux en hiver ............................................ 59
Éveil à dominante «Sciences sociales» (c.e. c.m.)
-
vendredi 14 h 05 à 14 h 25
Images de la vie rurale hier et aujourd'hui Dossier de synthèse
............ 61

7 mars : Passé récent


Images de la vie rurale hier et aujourd'hui (II)
............................... 81

14 mars Passé récent


Images de la vie rurale hier et aujourd'hui(III) 85
21 mars Passé récent
Images de la vie rurale hier et aujourd'hui (IV) 87

Les enfants et nous (parents d'élèves)


jeudi 14h55 à 15h07
6 mars Garçons et filles dans un monde en changement (sans fiche)
13 mars: L'adolescence, mise en scène d'une solitude (sans fiche)
20 mars Pour les mères, un lieu de parole (sans fiche)

Sécurité routière
jeudi 14 h 28 à 14 h 33
6 mars : En vacances n° 1 (sans fiche)
13 mars: En vacances n°2 (sans fiche)
20 mars: Émissiorr «Sécurité = surprise!» (sans fiche)

RADIO «émissions élèves»

Contes et musiques pour mes petits enfants (préélémentaire. - c.p.)


mardi 15 h 15 à 15 h 30 (M.A. - France-Culture)
vendredi 15 h 15 à 15 h 30 (M.A. - France-Culture) 2e diffusion
4 et 7 mars : La petite fille et le serpent 18

11 et 14 mars: La petite coccinelle qui avait perdu son sac à main 15

18 et 21 mars: L'ours blanc et la petite belette 22

Éducation musicale : « Les enfants d'Orphée» 1er niveau (enfants de 7 à 9 ans)


mardi 14 h 30 à 15 h (M. F. - France-Musique)
4 mars : Sons ponctuels, sons tenus (II) 89
11 mars: Jeux de lignes et de points(1) 89
....................................
18 mars: Jeux de lignes et de points (II) 89
Éducation musicale : « Les enfants d'Orphée » 2e niveau (enfants de 9 à 11 ans)
vendredi 14 h 30 à 15 h (M. F. - France-Musique)
7 mars: Sons ponctuels, sons tenus (II) 89
14 mars: Jeux de lignes et de points(1) 89
21 mars: Jeux de lignes et de points (II) 89

Initiation à la langue poétique (c.e. - c.m. 1)


mardi 15 h 30 à 15 h 45 (M.A. - France-Culture)
vendredi 15 h 30 à 15 h 45 (M.A. - France-Culture) 2e diffusion
11 et 14 mars: R. Desnos: Le Léopard 93

Initiation à la langue poétique (c.m. 2 -


6e - 5e)
mardi 15 h 30 à 15 h 45 (M.A. - France-Culture)
vendredi 15 h 30 à 15 h 45 (M.A. - France-Culture) 2e diffusion
4 et 7 mars Rimbaud Ophélie ............................................ 95

Incitation à l'expression (c.m.)


mardi 15 h 30 à 15 h 45 (M.A. - France-Culture)
vendredi 15 h 30 à 15 h 45 (M.A. - France-Culture) 2e diffusion
18 mars et 21 mars: Des mots, des sons, de la musique
Les émissions de cette série font l'objet de brochures particulières: les Dossiers
radiovision, regroupant les documents écrits, les diapositives et le ou les disques
restituant rémission radiophonique. Pour vous procurer ces dossiers vous pouvez
«
utiliser les bons de commande publiés dans la plaquette-programmes» 1979-
1980 ou encore vous adresser à votre CRDP ou CDDP. Nous ne vous rappelons
donc ci-après que le programme de diffusion.
Attention, cette année; le lundi sera le seul jour de rendez-vouspour toutes les
radiovisions, à partir de 15 h 15, avec en alternance :
• une semaine: radiovision du cycle moyen,
• semaine suivante: radio-éveil prolongeant la radiovision cycle moyen de la
semaine précédente, suivie de la radiovision du cycle élémentaire.

Radiovision (c.m. - 6e - 5e)


lundi 15 h 15 à 15 h 45 (M.A. -
France-Culture)
10 mars: Formes et couleurs dans le paysage urbain

Radio-éveil (c.m. - 6e - 5e)


lundi 15 h 15 à 15 h 30 (M.A. - France7Culture)
3 mars : Mes plongées en Méditerranée
17 mars: Châteaux d'eau et paysage

Radiovision (c.e.)
lundi 15 h 30 à 15 h 45 (M.A. -
France-Culture)
3 mars : Les vacances à la belle époque : au bord de la mer
17 mars: L'enfant et son corps: Jeux de mains

TÉLÉVISION T.F.1 «émissions enseignants»

Atelier de pédagogie (préélémentaire et c.e. -


information des maîtres)
jeudi 17h à 17h30
6 mars :
Communication et apprentissage de la langue
La lecture fonctionnelle (sans fiche)
13 mars: Communication et apprentissage de la langue
Quelles aides au lecteur? 101

jeudi 17 h à 18 h
20 mars Communication et apprentissage de la langue
Les adultes et la lecture + 30 mn direct sur le thème de la lecture .......... 105
vendredi 17 h 30 à 18 h
7 mars Magazine
Découverte du passé au C.E. 1 (1re partie) 109
14 mars Magazine
Découverte du passé au C.E. 1 (2e partie) 109
21 mars: Activités mathématiques

Algorithme de la division ................................................... 113

RADIO «
émissions enseignants »

Atelier de pédagogie (préélémentaire et c.e. -


information des maîtres)
lundi 17 h 30 à 18 h (M.A. - France-Culture)
Communication et apprentissage de la langue :
3 mars: Vers une évaluation permanente du- système éducatif(1) (sans fiche)
10 mars: Vers une évaluation permanente du système éducatif (II) (sans fiche)
17 mars Vers une évaluation permanente du système éducatif (III) (sans fiche)
mardi 17 h 30 à 18 h (M.A. -
France-Culture)
Magazine
4 mars: Musiques différentes 117

11 Imaginaire et pratique d'enseignants


mars :
............................... 121

18 mars: Faut-il jouer à l'école? (sans fiche)

N.B. — Des modifications dans l'horaire et les dates de diffusion sont toujours possibles; il est donc conseillé
aux utilisateurs de consulterle programmedes émissionsparaissant dans les hebdomadaires spécialisés, dans
certains quotidiens et au B.O.

Publication bimensuelle du Centre national de documentation pédagogique


Abonnement annuel 20 F (secteur public)
Directeur de la publication G. Léoutre
Réalisation CNDP
Copyright CNDP 1980 — CPPAP NI227 AD
à
musicale: La russe
9 (II). Aragon:
cycle).

de
tenus
du
(enfants MARS C.N.T.E. (second

Éducation rf7.
Pratique
sons
et
h Éluard Émission

M.F.
» ponctuels,
d'Orphée 8 A.
M.
12 du
h
monde

h SAMEDI h- Émissions
30 12
15 11 du
- enfants
h miroir
-
avancé)

30
Sons 11 30

h ans)
h
-

femme
h (niveau
14 11 11
Les

M «
11 M

you you - musiques


- le
langue
diffusion professeur,
second
professeurs)
41 (préélémentaire
- et
for for (5e
MARS (8). fille la
vie et
MARS
english
(8). english
37 et à 2e (premier
14 n°
sa
Contes
petite Initiation le
n° Choisir se) - des

A.
It's
7 It's Leçon sociaux.
Français

6 M. 25
Leçon

M. 25
VENDREDI
A.
45
30
enfants
La
45
6e
information
élèves

JEUDI h niveau)
h niveau)
h h diffusion
h
-
Ophélie.
h
14 14 (c.m.2
15 petits
-
services
15
-
11.
-14 18 ses

05
- -
05 15
- rf
25
(deuxième 30 20
Rimbaud: de
h (premier h h Les
h mes
2e h
serpent. poétique h -
lecteur
Magazine

14 14 14 15 15 17
pourc.p.) cycle

3 M 3e) M M M

you Familie -
unterwegsmusiques
(préélémentaire
le
langue des G.
diffusion pédagogiques -de
pédagogie
diffé-
élémentaire
- à
musicale:
7 (II).
et de Psychologie
information
France-Culture, for de
Musiques
(A). fille la livre
tenus
(enfants
moyennes, séries. MARS english
37
Allemand
et à 1re
Education
C.N.D.P. n° 14.
Baumann
Contes
petite Initiation
du de et sons
5e)
n° Etudes
«
It's Leçon -
(I). Atelier(préélémentaire
maîtres) »
1980 les
France-Musique, 4 M.A.
25 45
Leçon
30
enfants
La 6e
- cycle propos
Caverni:
»
M.F. d'Orphée
ponctuels,

h h
45
30
scolaire
h h
MARDI niveau) Herr h diffusion
h2 - Ophélie. second
15
selon 14 14 niveau)
h A J.-P. 18
15
-
petits des
ondes 15 (c.m.
scolaire - - -
17 -
- enfants
- professeurs) 30 Sons
réseau 05 25 15 30 et 30
l'évaluation information
(deuxième - et
DU mars fréquence,
h h Baumann
(premier h mes
h
1re serpent. poétique
Rimbaud:
h (premier h Magazine

rentes.
h
14 14 Noizet 14
d'amplitude,
15 15 17 17 Les
ans)
pourc.p.)
M N M M N M 3 « 9
PROGRAMME le ou

8 Radio sur réseau you au


cycle).
pédagogi-
-
6e
Les
pédagogi- la - la - évalua-
(1).
pédagogieélémentaire
de
au œuvres - de éducatif
diffusées de for (c.m.
(c.e.)
bord
(premier Méditerranée.

3
apprentissage
une
inconnu.
modulation (A).
english
modulation MARS
le Radiovision
au
Radio-éveilDossiers
:
Dossiers
14 Vers
Des de système

du sur n° lundi
époque et
It's Atelier
d'oeuvre maîtres)
A. Leçon45
Émissions 3 M. 25
h du 30
en
45
(préélémentaire

du
LUNDI h 14 club
h audiovisuels
plongées
h belle
audiovisuels h et
-14 niveau) chef 15 15 18 des
permanente
Communication
en en -
- -
la
05 25 Le
le 15 30 à 30
-
information

h h -
(premier langage
Balzac
:h Mes h vacances
h langue

t
14 14 15 15 17
ques ques mer. tion
N se) M N
langueR. second
professeur, professeurs) : à9
musicale
(1).
réalité russe

diffusion
de
la
points
MARS et du
et (enfants C.N.T.E.
à (premier Éducation
rêve
Pratique 8.
Initiation Le de n°
2e -
Français
des
et h train, Émission

c.m.1) » 15 12 du
M.A.
M.F. d'Orphée
élèvesinformation
lignes

h - Le h
45 Léopard.
h SAMEDI
Emissions
12
h - h 15 11 30
h
avancé)
de
-
15

30
(c.e.

Le
-
18 ses
12.

n° 30
- enfants
Jeux

-h
11
cycle).

30
-

h
15
poétique :h
Desnos
20 de

17
lecteur
-
Magazine
h
14
ans)
11
h
(second

11
(niveau

cycle Les

M N M 11 N Ni
«

you 4e en
uniquement Corse»
(réseaux musiques
- qui
you (préélémentaire
-
(5e coccinelle
for » outil
for MARS
(8). vie
l'avenir «
MARS (B).
english english régionales
et et
38 sa machine
15 Sud-Est
15 n° Choisir(1). d'azur» Contes main.

It's
n° 14 It's Leçon mer
h à 511
Picardie» tourisme.
petite

15 - enfants
M.A. Leçon M.A. face
6' à.
13 25 25 la - 30 La sac
VENDREDI 45 45 Émissions - la «Côte

h h niveau)
h de (c.m. du h
JEUDI 14 niveau) 14 -14 métiers
h France
« de Le 15 petits
diffusion
son

14
- Présence -
- Provence»,
uniquement) perdu
05 05 25 Réseau
L'industrie
15
(deuxième

h (premier h h Les
La Picardie. h mes

2e
14 14 14 « 15 avait
pour c.p.)

N 3e) — — «
Familieunterwegs musiques
- qui langue R. des
pédagogiques G. de - - et à
musicale:
you
(préélémentaire
diffusion de Psychologie
élémentaire
pédagogie
Imaginaire
7 (I).
for
coccinelle information de
France-Culture, points
MARS
(A), la livre (enfants

moyennes, séries. english

38
Allemand
et à Éducation

C.N.D.P. 15. Initiation


n° Baumann


Contes
petite
main.
1"
Ëtudes
du
« de et
maîtres)
(II). Atelier(préélémentaire
de
et
1980 It's Leçon -
»

les
France-Musique, 11 M.A.
45
Leçon enfants
à c.m.1) cycle propos
Caverni:

»
d'enseignants. M.F. d'Orphée
lignes
25
h
30 La sac 45 léopard.
30
scolaire

h h
MARDI h niveau) Herr h h second
15
14 niveau)
diffusion -
h A 18 des
14
-
selon 15 son
ondes
petits 15 J.-P.
de
(c.e. -
scolaire - - -
17
professeurs)
-
30
enfants

mars 05 25 -
15 perdu Le et l'évaluation 30 information Jeux

DU
réseau

fréquence,
h
(deuxième
h Baumann
(premier h mes
1re
30
h
15
poétique
Desnos
:h 17
-
(premier
et
Noiset
h
17
Magazine
pratique h
14 ans)

t
14 14 15 avait Les
d'amplitude, pour c.p.)

M M M M M « 9
15
PROGRAMME le ou

-,
Radio sur réseau you au cycle) pédagogi-
- paysage la - (II).
évalua-
61 pédagogie élémentaire

au œuvres - de éducatif
diffusées de for (c.m.
(premier
apprentissage
une
MARS (A).
english
le
modulation
10 le modulation
15
Radiovision
Dossiers
dans Vers
Des de système

sur n° lundi
et
Atelier
It's maîtres)
Leçon45
du 10 M.A. bibliothèque.
45
couleurs (préélémentaire

Émissions 25
h du du
LUNDI
h 14 club
h audiovisuels h et
14 niveau) 15 18 des
permanente
Communication
en en - et
- - -
05 25 Le 15 Formes 30 information
la
h (premier h -
langage
àh urbain.
h langue
14 14 15 17
Aller ques
tion
N M se) M
second
professeurs)
professeur, à
musicale: de russe d'aujourd'hui
cycle).russe
9 (II). musique
de
points
MARS du MARS du
(second
et (enfants
C.N.T.L C.N.T.E.
10.
(premier Éducation Pratique9. Pratique
Le de et rf Indiens

-
Français
des
et h Poésie
cycle).
Émission h Brésil Émission

M.F.
»
d'Orphée
lignes
22 M.A.
12 du 29 M.A.
-12 du
information
élèves
h h -
Émissions
(secondh h Les au
Émissions
h
SAMEDI 30 12 SAMEDI 12
h 15 11 11 30 et
de h avancé) avancé)

-
13.
18 ses

- enfants
Jeux 11 30
temps
- h -
États-Unis
30
30 -11
20 de
h -
Magazine
h h -
h (niveau h h (niveau
lecteur ans)
17 cycle
14 11 notre11 11 11
Les
aux
M M 11 M M M M
«

Radiovision:
(réseau l'autorouteuniquement
uniquement - petite
musiques des
l'expres-
you you -
411 demain? (préélémentaire
-
for for (5e mots,
MARS l'avenir la
(B).
MARS english
(8). english vie régionales
et
et à
39 sa (II).
l'Auvergne de de blanc Incitation
Des
15
n016 n° Contes
«Rhône-Alpes»

It's 21 It's
Choisir
Leçon
mer h
15
à 5') -
l'heure
«Bourgogne»
uniquement)
espoir

enfants
L'ours
diffusion

20 M.A. Leçon M.A. face


6' vigny.
25 25 la -
à 30 45 musique.
VENDREDI 45 45 Émissions - nouvelles:
h h niveau)
h
de (c.m. Beaune h h
JEUDI 14 niveau) 14
14 métiers
h France région, Sou
-15 petits
diffusion
-15 2e
14
- -
-
de
Auvergne» la
05 05 15 30 (c.m.)
25
(deuxième Réseau et Réseau

h (premier h h Les
La
Une
Mystères
Saulieu h
Énergies
mes
2e h
belette.
de
14 14 14 15 15 sons,
pourc.p.)
6. sion

M 3e) — cc — A. — M 3

you - petite
unterwegsmusiques
Familie des
l'expres- des objectifs:
pédagogiques - - à à
musicale:
(préélémentaire élémentaire
pédagogiejouer 7 (II).
for mots,
information de
France-Culture, (A). la points
MARS
moyennes, séries.
english
39
Allemand
et
et à Faut-il
(enfants

blanc Incitation par Éducation


Des
16.
C.N.D.P. n° Baumann
Contes de
Hameline. et de
n° Études
(préélémentaire
It's Leçon diffusion -
cyclePédagogie
Atelier maîtres)
» et
1980 18 M.A. Leçon enfants
L'ours M.F. d'Orphée
25 45 lignes
les
France-Musique,
h
30 45 musique.

h h
MARDI h niveau) Herr h h
30 second
D. 15
14 14 niveau)
15
diffusion
h 18 des

mars
scolaire
ondes

réseau
selon

05
-
25 -
(deuxième
-
15
-
petits

-
15

30
1re

(c.m.) la
17
et
avec
-
professeurs)
30 information 30
- enfants
de
Jeux

DU. h h Baumann
(premier h mes
1re belette.h de h
-
(premier entretien h Magazine
l'école? h
14

t
fréquence, 14 14 15 15 sons,
17 17 Les
ans)
pourc.p.) sion
d'amplitude,
3 M M M 0 M « 9
29
PROGRAMME
le ou

Radio sur réseau you au cycle)Rencontrepédagogi-


- pédagogi-
(c.e.) - la
- évalua-
(III).
6e pédagogieélémentaire
mains. de
au de for œuvres - éducatif
diffusées (c.m.
(premier
Radiovision apprentissage
une

17
modulation
le modulation
MARS (A).
english

16 Des
:
moderne
Dossiers Dossiers
Radio-éveil
paysage.
de
de Vérs
jeux système
sur n° lundi
(II). et
It's Atelier
45 maîtres)
M.A.
du 17 Leçon Meschonnic
30 et 45
corps: (préélémentaire
Émissions 25
h du poésie audiovisuels:

LUNDI h 14 club
h d'eau
audiovisuels h h et du
14 niveau) 15 15 18 des
permanente
son Communication
en en
-
- la - - -
25 Le Se)Châteaux
05 sur Henri15 30 et 30 information

h h -
(premier langage
Regard
h h h
L'enfant
langue
14 14 15 15 17
avec ques ques
tion
M m M M
(c.e.)aujour-
dominante - du
pédagogie- la des secours Un
élémentaire
de diffusion)
Découverte avec

récent
MARS émissions
MARS l'utile.
et » Démarche
de
dimanche
à hier
de
roue
et h de
(2e

7 1
Éveil Passé
rurale
Atelier
partie).
maîtres)
(préélémentaire 9 2 11 des et
conquérants
mailles

DIMANCHE - Mathématiquesmolette
25
VENDREDI T.F.
- A. 30 le Présentation
Information.

h vie
sociales
h (11"
h des
(1).
14 18 des
1 9 Même

à (1). fil
-
la -
C.E croix
05 30 information
Clé
de Les Au
moteur
«
h sciences (II).
Images
h Magazine au

30
matinée.
35 50
jetons.
06 30 en 55
14 d'hui
17 passé
h h hh h pull h
10 Le 10 10
N M 9 9 9
diffu- (2e machine-outil Côte
Corse»
(réseaux
vie Communica-
(préélé-
des des cycle)
profes- » gastronomie diffusion (réseau
(réseau
élèves
Ouvrez C.N.D.P.
variétés. Alsace

uniquement
de information (information cc -
l'avenir 2e Riviera
« - second d'Europe
-
cycle langue des
fonctionnelle. régionales cc
uniquement)
et
de
l'audiovisuel - ans
(réseau
2e
l'Auvergne
Sud-Est
d'Azur»
1 information 30 La la
à 5')
spectacle -
21 uniquement)
T.F. Cent la
pédagogie et h de
diffusion
-
cycle de
-
élémentaire cycle
premier
lycéen.
2 10 face
-
6'
diffusion Terre
«Picardie"

à 1er
Le
:
Documentaire apprentissage
Lakanal-Condorcet
lecture
premier d'un
Orienter.
A.
h - Émissions -
(c.m.
France
Alsace

région,
église.
Franche-Comté,
«Franche-Comté»
L'industrie

du
«Côte tourisme.

Spécial 10 Pontevaux. 2e
Initiation
enseignants) de 2e
du - Présence
Provence»,
-
L'histoire
en uniquement) » petite Picardie.
uniquement)
(fin Atelier et La professeurs
Évaluer alsacienne.
Auvergne Réseau le
diffusion)
lycéenne. mentaire du La Vivre d'Azur:
»
30
maîtres) Une
50
h et Notre

h
télé
h tion
h seurs
— —
sion
— en — cc

15 la et 16 17 17 — —
cc

avec de c.m.) n01. (préélémen- filles


(parents (4e Des 2e Images
(1re de docu- institutions
-
l'orientation
émissions émissions - cycle
mailles vacances
Démarche - et sons.
La l'audiovisuel
(c.e. para-médicaux. enseignants)
marionnettistes.
changement.
MARS nousGarçons 1er
éducatives
(1). JEUDIS»
des passera des
du
C.N.D.P. croix
h »
cours
des
des
Expression-création
En
et pour

2
fil 17 Mathématiques
1 des (fin mélange

6
routière
éducateurs)

1980 A.
Au
en 30

Présentation Connaissance T.F.
24
enfants
Passe-passe, Informations à sons
Libre Ressources Conclusion. Présentation en et
continue
scolaire
30 pull h JEUDI
LES
Sécurité Les monde
Initiation
métiers
le
h 15
« Jeux. Jeux. «
insolites.
Les
des
élèves

:
15 Un l'après-midi.
l'après-midi. c.p.) (6)
mentation.
jetons. - et
- 55 Les 36 animées

DU mars
h diffusion)
30 35 40
L'hôpital.
35 40 55 03
28 33
un
d'élèves
07 images-

15 h hh h hh h h h Objets
h h
-
taire h dans
h 3e) h cycle
des 15
15 15 16 16 16 16 14 14 14 14 14 15
15 -

Télévision
PROGRAMME Formation
9 -
animal
Chasse gastronomie
«Aisace" Aqui-Languedoc diffu-
diffusion (réseau
diffusion (réseau (1re machine-outil » Côte
(réseaux
Corse
Paysage
pluridisciplinaire
thème:

au l'avenir
« 1re
uniquement -

(réseaux d'Europe
« Riviera
d'un (c.m.)
régionales et
3 MARS
c.e.)
MARS Monde 1re
l'Auvergne uniquement)
(réseau « 1re Sud-Est
»
30 La la autour
5") », d'Azur
-
à uniquement) uniquement) diffusion »
du 1 25
(c.p. forêt.

4 1 h10 6'
-
diffusion présent
Midi-Pyrénées Terre de
«Picardie"
Série paysage

3
face nuit.
T.F. h plantes
T.F.
- Émissions -
Alsace L'industrie
Côte
tourisme.
25 d'éveil
LUNDI 14 en MARDI h tc.m.
France la région,
église.
Franche-Comté,
Franche-Comté"
du
h
photographique 10 1re au de Pontevaux.
«
1re
-14
le
-
05 en uniquement)
Aquitaine
Présence
», uniquement) et
» Travailleurs«Auvergne"
petite Picardie.
des alsacienne.« Provence 05 Activités le
:h
Roussillon Réseau l'homme
- diffusion) forestier.
h Monde
La Vivre
», Une d'Azur
14
14 taine
Notre
sion

M — — — — « — en —
«
M
- «
(c.e.)aujour-
dominante - - du la en secours Un
élémentaire
pédagogie
Découvertes
de va diffusion)
MARS MARS
récent émissions s'en
et » de
à hier
de
dimanche
H20 Frigg.roue

Éveil Passé et
partie).
16 h (2*
14 (préélémentaire
et
1 25
rurale Atelier maîtres)
2 11
-
des
planète
de
molette
mailles

T.F. DIMANCHE
VENDREDI - A. 30 le îles Information.
h vie
sociales h (2
h
Présentation

la des
14
la
18 des 1
C.E.
9 Même

et
sept
à (2). fil
(2).

- - croix
05 de 30 information H20 Les
Clé
Au
moteur
«
h sciences
Images
(III).
h Magazine au

30
matinée.
35 50
06 30 en 55
14 17
d'hui
passé

h h mer.
hh h pull h
M M 9 9 9 10 Le 10 10

Aqui-Languedoc-
diffusion (2" la
dans

l'avenir
« uniquement

(réseaux industrie
régionales

2e
«
30 et
h à 51) uniquement)

2 10 face
6'
-
»
présent
Midi-Pyrénées
nuit.
Bourgogne"
et
A. - Émissions -
».
Transports

h (c,m.
France la
Bourgogne

10 au

Aquitaine
de
«
Travailleurs
Roussillon"
Réseau
La « diffusion)
«
,,, région
taine

— —

de c.m.) n°2. (préélémen-


vrai? (parents
(4e (La
L'adolescence, Des 2e Images et élèves
Ouvrez C.N.D.P. Communica-
(préélé-
des profes-
des cycle) d'un

- images
l'orientation scolaire.
émissions métier? cycle information (information
vacances -
- l'histoire
(c.e. de l'audiovisuel « - second
lecteur.
MARS enseignants) -
cycle langue des
pour nous -
1er les l'audiovisuel
JEUDIS»

C.N.D.P
Création passera
solitude.
quel
du par 2e
1
télévision
-
information
En ou
et
T.F.
la
pédagogie et
1980 1 des
routière rire
pour
éducateurs) (fin s'exprimer
-
cycle
? -
de
élémentaire
au
cycle L.E.P.
pour
13 pour c'est-à-dire...
aides premier

continue
T.F.
24 -
enfants
Passe-passe, d'uneInformations à sons
Documentaire apprentissage

scolaire JEUDI «LES


Présentation
Expression de
études
Initiation et à 1er
La
premier au
équipe
Pour Initiation Quelles
Spécial
Apprivoise-moi.
Sécurité élèves enseignants) de

mars l'après-midi.
c.p.)
Les

-
scène

sociologie).
des

et
:
(7)
du
(fin Atelier et
- collège
professeurs
Des L'énergie, du Quelle
55 36 sons. mentaire
30
DU 03 28 33
en
d'élèves
07 images-
animées
50 » et
maîtres)

h h h h
-
taire h mise h 3e) h cycle
h
télé h h tion
h seurs
Du
lycéen.

les 15
14 14 14 14 14 15
-
15 la et 16 17 17 — —

16 Télévision
PROGRAMME Formation
- abeilles à diffusée et
Bourgogne" (c.m.) (1re de La mer.
animal face ».
Transports
au Bourgogne mailles émissions l'entreprise
en
nature
MARS Les MARS France va
10 Monde
«
régionale
des
(2). s'en
c.e.)
la h »
diffusion
réseau « à fil
croix
17
cours
des
de H20

du 10
1 25
-
(c.p.
11
1 La région
Éveil
2 Au -
Présentation
Connaissance
T.F.
h Gentet.
T.F. 30
le
Emission
l'hiver. A. en 30
Libre
planète
Conclusion.

LUNDI 14 plantes
MARDI h 1re la
25 30 pull h Français.

10
sur
5e) dans
h
-14
h 15
-
Monsieur
animaux, 15 Un « Jeux la DébatJeux.
productivité.
05
des -
uniquement
-
05
l'après-midi et
h Monde
h l'avenir:
6e
-
h
industrie
h
- diffusion)
30 35 40
H20
15 35 40 55
14 10
(c.m.
14 15
h hh h hhhh
M de M M
Les
0 15 15 15 16 16 16 16 16
la secours Un (1re de e
(2 (1re de (21
de diffusion) roue mailles
roue mailles
mailles mailles
MARS AVRIL AVRIL
émissions
» de
(2). et (2). AVRIL et
dimanche
AVRIL
molette molette
des
décontracté des décontracté des des
roue

30 h (2"
13 20
océane.
fil fil fil fil
2 11
-
des
et
mailles

8 2 Au
2 à carburation.
Au
15 2 Au
2 à lubrification.
Au
DIMANCHE
A. 30 DIMANCHE A. A. bonnet. DIMANCHE A. Clé bonnet.
le A. Clé

h Môme
Présentation molette
planète
des
(1). Information.
MARDI 30 pull
30
h pull MARDI 30
30
h
9 (2).
décontracté
h h
11 h h
11
fil Un
15 Un
-h
15 Un Un -
à
-h
- 10
10 La 30
L'allumage
Au
La 30
La
«
30
matinée.
Clé
25 50 h
- diffusion)
h
secours
diffusion)
h
- diffusion)
h
secours
diffusion)

35 10 10
hh
15 10 10 15
h h pull h M m
9 9 10 10 10 M

(c.e.)aujour-
dominante - (préélémentaire
maîtres) la une secours Un (1re qualification.
pédagogie
de diffusion)
avec mailles
MARS MARS
récent émissions
et des » de MARS (1).
Démarche
à hier
dimanche
roue des
décontracté
spécial
Éveil Passé
de information
division. 23 h (2e h »
cours sans

21 fil 17
1 25
rurale Atelier
mathématiques
2 11
-
des et
humaines. mailles
25 2 Au - Jeunes
T.F. Mathématiquesmolette
DIMANCHE
A. 30 A. 30
VENDREDI
h - le Présentation Information. LibreDossier

14
vie
sociales h la h des layette. MARDI 30 pull h
la
18 -
de
élémentaire
9 Mime

Etoilesà (1). fil h 15


«
faite
- - . 15 Un
05 de 30 Algorithme Clé
calculatrice
L'allumage
« Au
h sciences
Images
(IV).
h Activités
30
matinée.
50
06 30
ensemble
55 h
- diffusion) Réflexion

14 17 35 15
d'hui
h h hh h h
M et 9 9 9 10 10 10

de c.m.) sécu- (préélémen- un


(parents (4e Des 2e des élèves
Ouvrez la Idoles Communica-
(préélé-
des la
émissions
mères, l'orientation -
cyclefête
à lecture.
information
de
- genres
- «
l'audiovisuel - C.N.D.P. thème
(c.e. Émission «
MARS La -
cycle langue
nous
les 1er l'audiovisuel
1980 JEUDIS» Création passera enseignants) la
C.N.D.P. des
et le
du -
Pour 2e
et - la
pédagogie

20
1 des
routière
pourl'université.
(fin -
cycle
a-t-il 1
T.F.
de
- sur
adultes
élémentaire
T.F.
24 -
enfants
Crinières. éducateurs)
Passe-passe, Informations à sons
apprentissage
direct
continue
scolaire JEUDI
Présentation ennemis?
Expression Initiation à 1er Y Documentaire

avril LES Sécurité


,,.
et Initiation
enseignants) de Les
du
« surprise Les
parole.
à des
élèves
en
l'après-midi. c.p.) Entrer (fin télévision?
Atelier
idolâtres. et —
- et Débat
ou 55 d'élèves 36 mentaire
maîtres)
DU 03 28 33 de 07 images. »

h :h
50 lecture.
h
images-
et
20 h Amis
rité
-
taire h lieu h 3e) h cycle
h
télé
h h tion
14 14 14 14 14 15
-
15 15 la et 16 et 17 —

Télévision
PROGRAMME Formation
au
- prin- faire
pluridisciplinaire
thème: (11 de Les du avec

animal
mailles émissions quête
institutions
mars Le Que Démarche

MARS MARS d'un


c.e.) La
Monde (c.m.) layette.
des

- autour
? h »
coursdes
éducatives

1 fil 17 Astronomie.
17
17
1 25
(c.p.
18
Série
industriels
paysage
2 Au
ensemble
-
Présentation
des
Mathématiques

T.F. T.F. 30
h plantes
A. Libre
Connaissance
Conclusion.

LUNDI 14 MARDI
25 d'éveil 30 h
du h le h 15
Ressources calculatrice.

-
05 des
-
14

05
et
Activités
paysages
15 Un « Jeux.
l'après-midi.
transports.
Débat.
Jeux

h Monde
h L'homme
h
- diffusion)
30
35 40 15 35 40 55
14 temps 14
des
15
h hh h
passé.
hhh une
h
M M 15 15 15 16 16 16 16 16
-
passe-passe préélémentaire. - c.p.
passera jeudi 6 mars 1980; 14h33 -
14h55

TELEVISION

LES MARIONNETTISTES

Résumé du contenu

Les marionnettistes
Tova garde la voiture. Artur est parti en monocycle à la
recherche des marionnettistes. Chemin faisant il ren-
contre plusieurs personnages auxquels il demande sa
route. Chacun répond à sa manière. Lorsqu'Artur
trouve l'atelier des marionnettistes, ceux-ci sont en
plein travail : ils règlent le jeu de leurs marionnettes,
cherchent des musiques d'accompagnement. Artur se
présente et leur demande de venir avec lui retrouver
Tova. Les marionnettistes acceptent, se transformant
en marionnettes. Leur cortège traverse la forêt pour
rejoindre Tova.

Particularités de l'émission

Cette émission comporte une très petite part de vidéo


et donc peu de trucages. Elle met en scène les person-
nages de la troupe Dougnac, personnages qui ont leur
propre manière de s'exprimer et qui se sont simple-
ment intégrés au livre d'images d'Artur et Tova.
Suggestions d'exploitation Textes et comptines

Le roi

0 Expression orale Je suis le roi Passibo


Je suis grand et je suis beau
Je possède trois châteaux
— retrouver l'histoire des rencontres d'Artur; Un cheval et trois maisons
— retrouver les propos de chacun d'eux et en relever
la
construction rythmique et phonétique; Six bocaux de cornichons

— rechercher des comptines bâties sur le


même
Pour rejoindre les marionnettistes
modèle. Permettez que je m'apprête
Que je grimpe sur ma monture
lb Construction de marionnettes Que je vous précéde chez Artur
Je suis grand et je suis beau
L'atelier de Dougnac présente plusieurs types de Je suis le roi Passibo
marionnettes. Les géants sont faits en mousse de
polyester peinte (d'où leur relative légéreté et leur sou- Paul Dougnac
plesse) le procédé peut-être employé en classe.
Le sac
lb Recherche d'un jeu de marionnettes Moi je suis le sac de graines
Et pour que les idées me viennent
Avec personnages, dialogues, costumes, mise en scène Grimpe sur cette fenêtre
et musique. Afin de me gratter la tête.
Paul Dougnac

Fiche établie par J. Fargeas


contes préélémentaire. - c.p.
et musiques mardi 11 mars 1980; 15h15 - 15 h 30 (M.A. - France-Culture)
pour mes petits vendredi 14 mars 1980; 15h15 - 15h30 (M.A. - France-Culture)
enfants 2e diffusion
RADIO

LA PETITE COCCINELLE QUI AVAIT PERDU


SON SAC A MAIN

Texte du conte présenté :


— Petit poisson!
Gentil poisson! Veux-tu me faire tra-
verser le ruisseau?
LA COCCINELLE ET SON SAC A MAIN — Je n'ai pas le temps!
dit le poisson.
Ce n'était pas gentil. Et notre coccinelle fut encore plus
Il était une fois une jolie petite coccinelle avec une triste.
belle robe rouge à pois noirs.
Comme elle était très gentille, elle avait eu pour son Alors qu'elle ne savait plus à quel saint se vouer, elle
anniversaire un mignon petit parapluie et un amour de vit tout à coup un petit oiseau qui se pose à côté d'elle.
sac à main. — Petit oiseau! Gentil oiseau! veux-tu me
faire traver-
Elle était très fière de se promener avec son sac à main ser le ruisseau?
à la patte et son parapluie qu'elle ouvrait d'ailleurs, — Volontiers! dit l'oiseau. Monte
dans mes plumes!
pour le plaisir, même quand il ne pleuvait pas. Tu y seras au chaud. Tu te sècheras. Mais cramponne-
toi bien! Ce ne sera pas long...
Mais un jour, alors qu'elle se promenait au bord d un
ruisseau, brusquement il a fait un orage épouvantable Et le petit oiseau s'envola avec la coccinelle dans ses
de pluie.
avec des éclairs, du tonnerre et des torrents plumes.
Le ruisseau a débordé... Il se posa de l'autre côté du ruisseau, sur la terre sèche,
La petite coccinelle était toute mouillée. Elle ne pouvait et dit:
plus voler. Elle ne pouvait plus rentrer chez elle. — Tiens-! te voilà arrivée... Mais,
pourquoi es-tu tou-
Et voilà que le vent a emporté son sac à main qui est jours triste?
— J'ai perdu mon petit sac à main. Il est tombé
tombé à l'eau. dans
Notre pauvre coccinelle était bien malheureuse. l'eau...
Elle appelait au secours mais personne ne lui répon- — Oh! mais ne t'en fais pas pour ça! Je vais aller le
dait. rechercher ton sac à main.
Enfin, elle aperçut un petit poisson qui frétillait dans Reste là! Attends-moi! Je n'en ai pas pour long-
l'eau et qui était tout content, lui, de cette bonne temps...
aubaine. Et là-dessus, le petit oiseau reprit son vol, tout seul
cette fois. DISCOGRAPHIE
Il suivait le ruisseau, très bas. Il regardait attentive-
ment partout... W Les fragments musicaux utilisés dans cette émission
Et, lorsqu'il aperçut le petit sac à main qui flottait entre sont extraits de :
deux eaux, il descendit, descendit... Et d'un coup de — BARTOK: Suite de danses (Philips 8350 74);
bec, il le repêcha... et le rapporta...
— HONEGGER Cantate de Noël (Ace. of Diamonds -
SDD
La petite coccinelle était bien contente, vous pensez. 189);
Elle remercia le gentil petit oiseau... — LOS
TORREALBEROS (Juan Vicente Torrealba) Venevose
Et comme le soleil était revenu, elle reprit sa prome- CAOBL1204 (Harpe indienne).
nade avec son parapluie... fermé et son sac à main à la
patte. 0 Les musiques présentées lors de la précédenteémission
de la série La petite fille et le serpent étaient extraites de :
C'est depuis ce temps-là que les coccinelles aiment —
Anthologie de la musique médiévale espagnole (STU-
mieux les oiseaux que les poissons. 70694 GU ERATO);
CARL ORFF Le Printemps, Harmonic-Mundi

HMU 25003.
Texte du poème présenté :

LE ROI DE L'ILE

Le roi de l'île
Est-ce un raisin
Est-ce un poisson
Est-ce un nuage?

Le roi de l'île
Est-ce un caillou
Est-ce un marin
Est-ce un soleil?

Le roi de l'île
Est-ce un pied nu
Est-ce un navire
Est-ce un silence?

Le roi de l'île
Est-ce l'été
Est-ce le chant
Est-ce l'amour?

Le roi de l'île
Serait-ce lui
Serait-ce toi
Serait-ce moi?

Georges Emmanuel Clancier Fiche établie par J. Fargeas.


préélémentairé.
passe-passe, - c.p.
passera jeudi 13 mars 1980; 14 h 33 -
14 h 55

TELEVISION

POUR DE RIRE OU POUR DE VRAI?

CONTENU Sa gestuelle mécanique laisse supposer qu'il s'agit


d'un automate mais par ailleurs il semble répondre aux
questions posées sans que l'on soit sûr pourtant qu'il
C'est le matin. Dans la clairière. Artur dort à poings fer- les ait comprises. Avec les jouets, il semble bien à sa
més. Tova tente de réveiller son ami, en vain. Elle place jusqu'au moment où il rompt le charme en quit-
décide alors d'aller faire seule une promenade mati- tant tout d'un coup la vitrine, et en se nommant juste
nale. Chemin faisant, elle rencontre quelqu'un de avant de reprendre sa démarche automatique.
bizarre, quelqu'un qui ne serait pas «pour de vrai».
Intriguée par le manège de ce personnage, elle revient
chercher Artur et parvient à le convaincre de venir voir
avec elle cet insolite bonhomme, à l'existence duquel SUGGESTIONS D'EXPLOITATION
Artur ne croit pas. C'est de mauvaise humeur qu'il se
décide cependant à suivre Tova. En fait ils le retrouvent
bel et bien dans une rue comme Tova l'avait dit. Per- Plusieurs possibilités :
sonnage «pour de rire» ou «pour de vrai»? Difficile à 1. Centrer l'exploitation sur l'itinéraire de la prome-
dire... puisque c'est un automate vivant parmi les -
nade citadine de Tova. Où est-elle allée? Qui a-t-elle
jouets animés.
vu? Pourquoi est-elle revenue chercher Artur?
2. -
Les qu'est-ce qu'un automate?
automates
Qu'est-ce qui met en mouvement les jouets animés.
PARTICULARITÉS DE L'ÉMISSION Particularités de ces mouvements. Est-il possible d'imi-
ter un automate? Comment? On peut introduire ici des
jeux d'inhibition motrice très variés.
C'est un acteur dont la spécialité est de jouer les auto-
mates vivants qui est ici en scène. Il se produit assez 3. Enfin on peut également se contenter d'une rela-
-
souvent en province comme à Paris il se peut donc que tion orale de l'histoire et de la représentation dessinée
certains enfants le voient, notamment au cours de de certains de ces personnages.
grands spectacles publicitaires.
Dans l'émission il intervient, tantôt dans la rue, tantôt
dans une vitrine de jouets animés. Fiche établie par J. Fargeas
contes préélémentaire. - c.p.
et musiques mardi 4 mars 1980; 15 h 15 - 15 h 30 (M.A. - France-Culture)
pour mes petits vendredi 7 mars 1980; 15 h 15 - 15 h 30 (M.A. - France-Culture)
enfants 2e diffusion
RADIO

LA PETITE FILLE ET LE SERPENT

Les émissions de cette série ont pour but premier de — Réglage


préalable du récepteur afin que tous les
créer un moment de charme dans la classe. enfants puissent bien percevoir textes et musiques.
de l'attention en demandant aux
Les contes que nous y présentons sont inédits. Ils ont — Préparation
enfants immobilité et silence pendant toute la durée de
été inventés par un vrai grand père pour ses propres l'émission; attitudes qu'ils n'adopteront que s'ils sont
petits enfants Sophie et Mathieu. convenablement assis (siège avec dossier et si possi-
C'est lui-même qui nous les dit et c'est Sophie qui lui ble table sur laquelle ils puissent s'appuyer) (1).
des agressions sensorielles venant de
donne la réplique. — Limitation
Comme on l'entendra ces contes sont encadrés de frag- l'extérieur si nécessaire fermer les fenêtres, voire
ments musicaux empruntés à des œuvres très même les rideaux.
diverses, classiques, modernes, folkloriques ou de jazz.
Toutes ces musiques ont été au préalable présentées à
des enfants de classes maternelles; ce n'est qu'en rai- Après la réception.
son de la qualité de l'écoute suscitée que nous les Immédiatementaprès l'émission :
avons retenues; elles sont donc bien à la portée de la A notre avis se contenter de laisser parler ou dessiner
sensibilité de jeunes enfants.
les enfants qui le désireront.
Parfois un poème est dit qui ajoute à l'émission une
note de fantaisie ou de rêve. Le lendemain et les jours qui suivent :
L'institutrice pourra redire le conte ou le faire réenten-
Accessoirement ces émissions pourront également per-
dre si elle a pu l'enregistrer.
mettre aux éducatrices de renouveler leur capital de
contes, de poèmes, et de disques. — Puis
éventuellement se servir du texte pour un exer-
cice de reconstitution de conte. Dans ce cas il sera inté-

La réception de l'émission. (') attendrissantequ'elle paraisse, n'est


La position assise au sol pour
pas favorable au maintien de l'attention. Par ailleurs l'expériencemon-
Etant donné les finalités de ce type de programme, tre que beaucoup d'enfants éprouvent le besoin de poser leur tête sur
nous insistons sur l'absolue nécessité de créer dans leurs bras pour écouter un conte, comme si cette posture facilitait le
les classes les conditions d'une bonne écoute à savoir «décollage du réel» et l'entrée dans le rêve.
ressant de faire dégager les articulations logiques du — Mais, ça se répare, une jambe.
récit (pendant que... parce que... etc.) — Ça se répare! Ça se répare! peut -être... mais pour
souhaite une exploitation clas- la faire réparer, il faudrait que je puisse m'en aller...
— Enfin, si l'éducatrice
sique du document elle pourra susciter l'élaboration de — Ah! évidemment! Ça, c'est le plus difficile.
bandes dessinées, maquettes, textes, etc. — Et puis, personne ne va venir me chercher ici.
— Mais, dis donc, moi, je vais te proposer une solu-
Les musiques présentées dans cette émission sont tion. Si tu veux t'en aller, mo/, je vais la réparer, ta
extraites de jambe.
de la musique médiévale espagnole — Hein! toi, tu vas réparer ma jambe?... Mais les ser-
— Anthologie pents, ça ne sait pas réparer les jambes...
(STV 70 694 GU ERATO).
— Oh! tu sais, les serpents ça sait faire des tas de
CARLO ORFF Le Printemps, Harmonic-Mundi choses dont on ne se doute pas...
HMU 25 003. Écoute-moi ! Tu vas rester, bien tranquille, étendue. Je
vais m'approcher. Je vais m'enrouler autour de ta
jambe. Ça va peut-être être un peu froid... mais, tu sais,
Texte du Conte : on s'y fait très vite...
La petite fille a dit :
LA PETITE FILLE ET LE SERPENT — Bah! Si tu crois que ça peut faire quelque chose,
moi je veux bien essayer, puisque tu as l'air gentil.
Il était une fois... une gentille petite fille qui aimait bien
aller se promener toute seule dans les bois. On lui avait Alors le serpent s'est approché en rampant et il a com-
bien recommandé de faire attention. Mais, elle n'écou- mencé de s'enrouler autour de la jambe de la petite
tait pas. fille. Il s'enroulait depuis la cheville et puis il serrait de
Et, un jour qu'elle était grimpée dans un arbre, elle est plus en plus les anneaux. Il serrait... il serrait... il ser-
tombée. Ça lui a fait très mal. Et, une fois par terre, elle rait... et à mesure, la jambe se redressait. Puis, quand il
s'est aperçue qu'elle ne pouvait plus se relever. Elle a a été enroulé jusqu'au bout, il a dit :
regardé sa jambe et elle a vu qu'elle était un peu tor- — Mais, dis donc, petite fille. Maintenant je crois
due. Elle s'est dit: qu'elle tient ta jambe. Tu peux y aller.
— Ça y
est! Je me suis cassé une jambe! La petite fille n'en croyait pas ses yeux. Elle s'est dit :
Alors, comme elle avait très mal, elle a pleuré... elle a — Mais! mais! effectivement, ça a l'air de tenir...
pleuré... Alors, elle s'est levée... et sa jambe tenait. Elle a mar-
Elle se disait: ché et ça tenait toujours. Alors elle s'est mise à rire.
— Mais,
qui est-ce qui va venir me chercher?Je suis Elle était contente. Elle sautait, avec le serpent autour
toute seule dans le bois... Je ne peux plus m'en aller, de sa jambe, bien entendu.
même à quatre pattes. Il n'y a plus moyen. Qu'est-ce Et la petite fille est partie chez elle...
que je vais devenir? Et puis, qu'est-ce que
je vais
Quand elle est arrivée près de sa maison, il était déjà
manger? Si personne ne me retrouve, je vais mourir de tard. Tout le monde était sur le perron... Tout le monde
faim... Mais, c'est terrible!... l'attendait. Quand on l'a aperçue, on a dit :
Alors, elle pleurait... elle pleurait...
— Mais d'où sors-tu si tard? Mais qu'est-ce que c'est?
Et, tout à coup, elle a vu venir vers elle... un serpent. Qu'est-ce qui t'arrive? Et patati... Et patata... Et...
Hou!... elle a eu très peur. Elle se disait: Bon!...
même pas me défendre. La petite fille s'est approchée de plus en plus, sans rien
— Je ne peuxapprochait... approchait...
Et le serpent dire, et tout à coup... tout le monde a aperçu le serpent
Et le serpent lui a dit : autour de sa jambe :
— Mais,
petite fille, pourquoipleures-tu? Tu as peur de — Mais, malheureuse ! Mais, il y a un serpent autour
moil.. Oh! oh! Mais tu sais, moi, je ne veux pas te de ta jambe! Oh !là !là !là !là ! Quelle catastrophe!
faire de mal. Non! Je m'approche parce que je viens Et alors, tout le monde est rentré dans la maison pour
voir ce que tu as. Je n'ai jamais vu une petite fille cou- aller chercher des fourches, pour aller chercher des
chée par terre, sans bouger, quand il y a un serpent à couteaux, pour aller chercher des pioches... des
côté d'elle... et qui pleure comme ça... Qu'est-ce qui t'ar- bâtons... des... je ne sais pas, moi... des mitraillettes,
rive, ma pauvre petite fille? tout ce qu'ils trouvaient vous savez pour tuer le serpent.
suis cassé la jambe. Alors, la petite fille s'est dit :
— Mais, je me
— Bon! Et
alors? — Oh ! catastrophe ! Ils vont tuer mon gentil serpent.
suis cassé la jambe. Alors elle a dit:
— Alors, je me
— Serpent! il faut te sauver! — Le serpent
qui a réparé sa jambe! Mais elle ne sait
Et le serpent a répondu : plus ce qu'elle dit, cette petite fille!...
— Mais, je ne peux pas. Si je me sauve, ta jambe va Alors, ils se sont approchés... Ils ont regardé... Et puis
lâcher... Tu vas retomber... ils ont vu qu'effectivement la petite fille avait la jambe
— Bon! Bon! attends! Je vais m'asseoir et ensuite tu cassée. Alors, ils se sont tous regardés:
vas te dérouler et aller te cacher. — Mais alors,
qu'est-ce que c'est que cette histoire?
Alors, la petite fille s'est assise... Le serpent s'est Mais alors c'était vrai! Ce serpent ce n'était pas un
déroulé... et il est parti en se tortillant dans un buisson. méchant serpent! C'était un gentil serpent!
Et la petite fille a dit:
Quand toute la famille est arrivée avec les bâtons... c'était un gentil serpent...
avec les fourches... avec les mitraillettes, ils ont crié: — Bien sûr que
qui allions le tuer. Si on avait su on
— Oh! là! là! Nous
— Le serpent? Où est-il? Où est-il? ne lui aurait pas fait peur comme ça...
La petite fille a dit :
Ils ne savaient plus que faire. Et au bout d'un moment,
— Il est parti... ils ont dit:
— Oh ! mais alors, malheureuse, tu es piquée ? Où est- Écoute! Les serpents aiment beaucoup le lait. Alors,
ce que tu es piquée? Allons, fais voir... —
La petite fille a dit: on va lui en mettre un plein bol devant la porte. Comme
ça, ce soir, quand on sera couché, il pourra venir
le
— Mais je ne suis pas piquée... boire. Et puis, demain soir, on lui en remettra un autre.
— Alors, qu'est-ce que tu as? Et puis ainsi tous les soirs...
— Ben, j'ai la jambe cassée...
— Mais, mais, tu n'as pas la jambe cassée. Si tu avais
la jambe cassée, tu n'aurais pas pu revenir toute Et c'est comme ça que toutes les nuits le serpent a
seule... trouvé un bol de lait devant la porte de la maison de la
petite fille...
— Mais, c'est le serpent qui a réparé ma jambe.

Fiche établie par J. Fargeas.


passe-passe, préélémentaire. - c.p.
passera jeudi 20 mars 1980; 14 h 33 - 14 h 55

TELEVISION

CRINIÈRES

RÉSUMÉ DU CONTENU ib Au cours de la toilette du cheval étrille (brosse


métallique), brosse douce et bouchon (qui servent à
Artur et Tova ont garé leur voiture en bordure d'une enlever la poussière), le peigne (utilisé pour «coiffer»
clairière. Ils explorent les alentours, on entend un che- les crins), le cure-pied, le licol (avec lequel on attache le
val hennir et Tova part à la recherche de ce cheval elle cheval à l'écurie).
découvre un haras dans lequel une petite fille soigne et 0 Lorsqu'elle le prépare pour le monter le filet, la
monte un cheval. Pendant ce temps Artur, resté seul, selle, les étriers.
essaie de construire un «cheval bâton».

RECHERCHES D'INFORMATIONS
PARTICULARITÉS
DE L'ÉMISSION
• sur les haras, les manèges;
• plus généralement il est possible de se documenter
Dans cette émission Artur et Tova sont sollicités par sur les soins à donner aux animaux toilette, nourri-
des intérêts différents. Alors que Tova part à la ture, habitat.
recherche d'informations, Artur essaie de fabriquer
quelque chose, il est aidé en cela par la présence de ESSAI DE CONSTRUCTION D'UN OBJET
deux acteurs (dont l'un a la possibilité de se rendre (qui peut être à la base d'un jeu)
invisible) et un musicien le flûtiste.
Ce qui suppose une recherche de matériaux, de formes
simples facilement utilisables (abat-jour ou trône de
SUGGESTIONS cône, bâton, écheveau de laine) une suite d'essais plus
D'EXPLOITATIONS ou moins fructueux qui peuvent être à leur tour,
sources d'idées nouvelles.

ACQUISITION DE VOCABULAIRE
Ilpeut s'avérer nécessaire de rappeler les termes utili-
sés par la petite fille. Fiche établie par A. Zanolli
contes préélémentaire. - c.p.
et musiques marsi 18 mars 1980; 15 h 15 - 15 h 30 (M.A. - France-Culture)
pour mes petits vendredi 21 mars 1980; 15 h 15 - 15 h 30 (M. A. - France-Culture)
enfants 2e diffusion
RADIO

L'OURS BLANC ET LA PETITE BELETTE

En ce qui concerne les finalités de cette série d'émis- Les autres animaux lui dirent:
sions et des conditions particulières de réception
qu'elle requiert, nous demandons aux institutrices de — Dis donc! Tu vas voir ce qui va t'arriver; il serait
peut-être plus prudent de ne pas trop t'y frotter.
bien vouloir se reporter à la première fiche de la série.
— Mais si, vous allez voir. Je vous dis qu'il est

. Texte du conte présenté


méchant parce qu'il s'ennuie tout seul... Je vais aller
le trouver de ce pas.
Et la petite belette s'approcha de l'ours blanc.
L'OURS ET LA BELETTE L'ours blanc commença à montrer ses crocs, à sortir
II était une fois, au pôle Nord, un énorme ours blanc, ses griffes, en grognant terriblement.
un terrible ours blanc. La petite belette lui dit:
Certes, il était joli avec son long pelage blanc, mais il — Allons! Allons! Ne t'énerve pas ainsi. On sait bien
n'était pas commode, oh! mais pas commode du tout. que tu t'ennuies et que c'est pour ça que tu es
Il avait des griffes... et quand on s'approchait de lui et méchant... Moi, je voudrais être ta petite camarade.
qu'il les posait sur votre bras ou sur votre épaule, ça L'ours blanc la regarda d'abord de travers, puis, au
faisait GRRRR... Ce n'était pas encourageant. Aussi bout d'un moment, il fit:
tput le monde le fuyait. Au large,... Au large!... Nous
ne voulons pas nous trouver à côté de l'ours blanc. Il — Mmmmm Mmmmm Booo 80000... Après tout, on
est trop méchant. peut essayer... Booo pourquoi pas?
Et l'ours blanc rentra ses griffes et cacha ses crocs
En ce temps là, vivait dans les parages, une petite Et la petite belette s'approcha.
belette. La petite belette voyait de loin le gros ours Et puis, ils commencèrent à vivre tous les deux ensem-
blanc. Et un jour, elle dit: ble.
— Oh! mais, cet ours blanc, il a l'air de s'ennuyer. Ils étaient bien contents. L'ours blanc, quant à lui,
Dans le fond, il ne doit pas être si méchant que ça. était devenu... très civilisé.
S'il fait mal à ceux qui l'approchent, s'il ne peut pas
Puis, un beau jour, comme ils s'ennuyaient, ils décidè-
supporter quelqu'un à côté de lui, c'est parce que per-
sonne n'est gentil avec lui... Moi, je vais aller lui par- rent d'aller faire un tour, un petit tour. Ils s'en allèrent
ler. par le Grand Nord... Ils poussèrent... jusqu'au pôle
Sud... Ah! vous savez, ils ne regardaient pas à la L'oiseau vêtu de noir et blond
dépense... m'a apporté un papier blond
Et au retour du pôle Sud, alors qu'ils se reposaient qui fait bourdonner les frelons
L'été sera brûlant et long
sur un vieux tronc d'arbre, la belette fut subitement
piquée par une abeille. Aïe!
L'oiseau vêtu de noir et jaune
La petite belette était un animal très sensible. m'a apporté un papier jaune
Elle n'aimait pas du tout se faire piquer. Et elle qui sent la forêt en automne
poussa des cris de putois, ce qui est plutôt rare chez
une belette. L'oiseau vêtu de noir et blanc
L'ours blanc entendant crier sa petite belette accourut m'a apporté un flocon blanc
en disant:
L'oiseau couleur du temps que m'apportera-t-il?
Mais voyons! Qui est-ce qui fait mal à ma petite
belette?
Claude ROY
Il regarda et vit dans le vieux tronc d'arbre, un trou Enfantasques», coll. Mille soleils éd. Gal-
d'où sortaient des insectes. «
limard
« »,

Comme il était, par-dessus le marché, très curieux,


notre ours blanc, il plongea la patte dans le trou... et il AU CRÉPUSCULE
se mit à gratter, à gratter...
Alors toutes les abeilles qui étaient dans le trou, Bonsoir doux amour
parce que c'était leur nid, se mirent à le piquer. Comme disait Shakespeare
Seulement, comme la peau d'un ours blanc c'est
épais, c'est dur, cela ne lui fit pas grand mal. Et notre Bonsoir mon chou
ours blanc ressortit sa patte. Comme disait le jardinier
Et il y avait après cette patte quelque chose de bien
brillant, de bien luisant. Et l'ours blanc, toujours Bonsoir les enfants
curieux, commença à passer sa langue dessus. Comme disent les enfants

Hummmm! dit-il, c'est fameux!
Et il lécha complétement sa patte... C'était du miel. H
Ariane bonsoir ma sœur
avait mis sa patte dans le nid qui était plein d'abeilles Comme aurait dit Racine
mais qui était aussi plein de miel...
Alors, voyant que c'était si bon, il commença à agran- Bonsoir mon trésor
dir le trou. Les abeilles affolées en voyant cet énorme Comme disent les banquiers
ours blanc, s'envolèrent. Et l'ours blanc ramassa tout Bonsoir ma cocotte
le miel qui était au fond du nid.
Comme dit la fermière
Comme il avait bon cœur, il dit à la petite belette:
— Tiens! mange
ça! C'est bon!... Bonsoir mon loup
La petite belette en goûta un peu. Oh! elle, elle n'a Comme dit la bergère
pas beaucoup apprécié. Alors, l'ours blanc a tout fini.
Bonsoir bonsoir bonsoir
Et c'est depuis ce temps-là que les ours blancs... et
les autres aussi... ont appris à manger le miel et...
qu'ils en sont devenus très gourmands... Philippe SOUPAULT
BALTAZAR
Ob Texte des poèmes présentés
Baltazar est un homard
MÉTÉOROLOGIE Il habite un rocher noir
Dans la mer de Malabar
L'oiseau vêtu de noir et vert
m'a apporté un papier vert Assis au fond de la mer
qui prévoit le temps qu'il va faire Il pince une étoile de mer
le printemps a de belles manières Ça lui fait un bon dessert
Il a mauvais caractère
0 Discographie
Et quand il est en colère
Il est rouge comme un homard Fragments musicaux extraits de :
Baltazar de Malabar.
— Concert des
trois siècles - Mozart Sonate pour
flûte et clavecin, KV14 ERATO LDE 3383 STÉRÉO
Raymond LICHET 50283
«Pirouettes», Coll. «Chanterime" éd. L école de la guitare Schubert Lied, RCA VIC-
des loisirs — Anthologie
TOR 430 118 S
Tristeza ou guitare, MPS 15011
— BADEN POWELL

Fiche établie par O. Bourgeois.


expression c.e.c.m.l
création -
jeudi 6 mars 1980; 14h03 h 28
14
-
émission vidéo avec inserts filmés
TELEVISION

OBJETS INSOLITES

INTENTIONS PÉDAGOGIQUES Cette émission voudrait :

Le monde est, pour les enfants, plein d'objets aux fonc- 0 donner libre cours àl'envie des enfants, dans les
tions diverses objets utilitaires, objets-jouets, objets classes, de partir en quête, de faire des recherches au
décoratifs, objets fabriqués ou objets naturels; les niveau des objets de leur environnement :
enfants ont souvent avec eux des rapports passionnels,
— pour ce qu'ils leur trouvent d'inhabituel, d'insolite;
conflictuels, parce qu'en général les objets, quels qu'ils
soient, appartiennent aux adultes ou sont investis de — pour le détournement de fonction et de sens qu'ils
peuvent opérer sur eux;
fantasmes en relation avec le pouvoir des adultes :
objets interdits, objets fonctionnels qui ne peuvent être — pour les découvertes sensorielles qu'ils feront grâce
à eux (et au-delà, découverte de matières, de volumes,
utilisés pour un autre usage que celui auquel ils sont
destinés, objets de valeur intouchables, objets-jouets enrichissement au niveau des perceptions, du
qu'il ne faut pas «démolir», objets réputés «sales»... vocabulaire);
— pour l'action qu'ils pourront avoir avec eux dans des
Or, il est évident que les enfants, depuis le berceau, jeux d'expressions (tous domaines : sonore et musical,
découvrent le monde (matière, espace et temps) par marionnettes, plastique, jeu dramatique...);
tous leurs sens, et que — les objets faisant partie de ce
monde —, il est essentiel qu'ils puissent les toucher, • donner libre cours àl'envie que les enfants ont de
les sentir, les goûter si besoin est, les écouter (en collecter, collectionner, classer les objets et d'agir sur
général, les «voir" ne pose aucun problème... «tu et avec eux.
touches avec les yeux», dit-on aux petits qui béent
devant les vitrines et les rayons des grands maga-
1
Bien sûr, dans la limite du possible Ces limites seront
à discuter avec eux, et ce ne sera pas la moindre des
sins...). activités...
LES OBJETS DE RÉCUPÉRATION
Souvent, nous nous plaignons de manquer de matériel.
A juste titre... Cependant, les poubelles sont pleines
d'objets (emballages perdus, conditionnements,
cartons...) dont la récupération, l'inventaire, le classe-
ment permettront une action riche en même temps que
leur recherche aiguisera l'esprit d'invention des
enfants. Ils -ne pourront plus passer devant un objet
jeté, un déchet de notre société de consommation utili-
sable sans se dire «A quoi cela pourrait-il servir en
classe »1
Ne craignons pas qu'ils «fassent les poubelles», ou les
décharges. Là encore, des discussions précieuses avec
les enfants (voire avec les parents, parfois médusés!)
permettront aux maîtres de poser les limites des
recherches enfantines.

L'ÉMISSION
Elle se compose d'éléments d'émissions déjà diffusées,
ou d'inserts nouveaux (ainsi une séquence filmée en
reportage au festival mondial des théâtres de marion-
nettes de Charleville).

LES OBJETS POÉTIQUES


(naturels ou créés par l'homme)
Objets de lumière, objets aux sonorités insolites, objets
à regarder, entendre, sentir, manipuler, objets à créer,
à contempler, à rêver, à agir... Ils sont là, partout autour
de nous pourquoi ne pas les découvrir, les faire se
découvrir, pour qu'ils nous entraînent dans un monde
différent et pourtant toujours le même? Il faut pour
cela le REGARD de l'homme, du petit d'homme —
regard qui exprime la personne, l'être dans sa relation
particulière au monde environnant. Donnons aux
enfants de notre école la possibilité pour un temps du
plaisir de jouer avec des formes, des matières, des
sons, des lumières, des couleurs qui les entraînent
dans une réalité transposée... Ils reviendront de leur
«voyage» avec un regard plus attentif sur les êtres, les
choses, les lieux, avec des possibilités d'observation
plus fines, avec un pouvoir augmenté de créer des
images...
Le temps de recherche, de contemplation passé, les
enfants auront envie de passer à l'action : du REGARD,
passer à la MAIN qui établira la relation à l'objet
poétique, passer au CORPS agissant avec l'objet
poétique dans un espace et un temps donnés. Les lieux
(même le lieu scolaire), les objets (et pourquoi pas les
objets de l'école) sollicitent, mais ils ne sont rien, ne
peuvent rien si nous ne répondons pas par une action
particulière à ces sollicitations. Donnons ces possibi-
lités aux enfants, et nous aurons la joie de les voir agir,
exprimer leur richesse intérieure...
Ces objets poétiques sont :
— des choses de tous les
jours vues sous un angle
particulier, sous une lumière particulière;
— des choses créées par
l'homme pour rien, pour le
plaisir du merveilleux, de l'insolite;
de la ville, des métiers,
— des choses de la nature, ou
d'aujourd'hui et demain...

LES OBJETS FONCTIONNELS


Ce sont tous ceux qu'on trouve dans la maison, et qui
servent pour la cuisine, le bricolage, les travaux ména-
gers, du jardin...
Chaque objet a un pouvoir d'expressiontrès fort, si on
sait le regarder d'un oeil neuf, en oubliant sa fonction.
Sa forme, sa couleur,'son expressivité pourront faire
surgir dans l'esprit des enfants le désir d'une utilisation
métaphorique: cultivons cette possibilité! L'esprit créa-
teur des artistes et des scientifiques en a un besoin
absolu... (cf dossier de présentation générale de la
série, n°3, année 1979/80, Dossiers Pédagogiques de
la R.T.S.):
1) Des enfants découvrent les «trésors» accumulés
par Guillaume, un personnage actif et rêveur à la fois
que vous connaissez déjà.
2) Des vendeurs farfelus utilisent les divers objets de
leurs rayons pour jouer avec eux : marionnettes, objets
sonores, accessoires de jeux dramatiques,éléments de
déguisement, etc.
3) Un marionnettiste de la Compagnie de l'Échelle, à
Pau, nous présente son «Théâtre de cuisine»: boîtes
vides, moulin à café, servent de décors à des person-
nages-bouchons de taille et de forme variées...
La liaison est assurée, en direct, par Dan (le père de
Fabien dans la série diffusée en 1978/79) retrouvé au
cours du premier trimestre de 1979/80.

LE JEU DES ENFANTS


On a souvent écrit sur le jeu de l'enfant... parlé de la
nécessité impérieuse du jeu pour l'enfant...
Iln'en reste pas moins vrai que «jouer» est, pour les
enfants, les parents, et même les maîtres, un mot plein
de connotations péjoratives. Et ceci dès que l'enfant
entre à la « grande école ».
Et si, à l'école, nousredonnions au jeu ses lettres de
noblesse? Persuadés que le jeu est indispensable au
développement de la personne, donnons du temps, de
l'espace, des matériaux, des accessoires aux enfants
pour qu'ils jouent... Retrouvons les jeux de tradition
enfantine, si importants pour le développementpsycho-
moteur et la socialisation des enfants...
Etsurtout, soyons, nous aussi, des joueurs. Le jeu des
enfants nous renvoie à notre propre comportement
devant le jeu...
Jeu spontané? Jeu improvisé? Jeu à règles? Les acti-
vités d'expression sont-elles du domaine du jeu? Sans
doute... jeu dramatique, jeu de marionnettes, jeux
graphiques, jeux musicaux, jeux poétiques, — laissons
les enfants aux prises avec les matériaux nécessaires à
leurs actions, aidons-les quand ils le demanderont,
soyons exigeants quand nous sentirons qu'ils peuvent
l'être pour eux; Ils se donneront des règles, quand ce
sera nécessaire. Ils s'impliqueront à fond, seront dès
lors en situation de création... Soyons nous aussi aux
aguets, observateurs attentifs au développementde ces
écoliers qui passent une année au moins de leur vie
avec nous...

PISTES D'ACTIVITÉS
0 première activité sera celle d'un entretien entre
La
les enfants sur l'émission elle-même :
— recherche des images forces retenues par les
enfants;
— recherche du sens à donner à l'émission (cf. fiches
précédentes);
— recherches des objectifs de l'émission perçus par
les enfants. d'espaces, de modules de rangement planches,
Le maître, dans cette phase, joue un rôle d'animateur briques, grands cartons-volumes...);
il ne donne pas obligatoirement son avis, mais il — jeux d'expression avec ces objets, centrés principa-
écoute, observe, note, permet à tous de s'exprimer, fait lement sur le mouvement, et dont le point de départ est
le point avec la classe des idées retenues, essaie l'invention enfantine : marionnettes, jeu dramatique,
d'obtenir une synthèse à propos du sens de l'émission. danses simples, organisations plastiques (volumes,
espace), musique (création de «morceaux musicaux» à
Cette phase d'exploitation est liée à une éducation de partir d'objets sonores, d'instruments inventés à partir
l'image, celle de la lecture d'un document audiovisuel. de ces objets).
Elle permet de placer peu à peu les enfants en situation
de «téléspectateur actif » : on voit l'importance que cela Si vous voulez nous faire part de vos observations,
a par rapport à l'activité dévorante que constitue pour écrivez-nous
les enfants le temps passé à «regarder la télé».
C.N.D.P. - D.A.P. «24 JEUDIS»
0 Les autres activités à proposer sont de natures A l'intention de L. DEGROTT
diverses 359
B.P.
92541 Montrouge Cedex
— recherche (évoquée plus haut) d'objets de toutes
sortes ;
— classement de ces objets apportés en classe (d'où
organisation de la classe, éventuellement création Fiche établie par L. Degrott
expression c.e. - c.m.
création émission vidéo avec inserts filmés
jeudi 13 mars 1980 ; -14 h 03 - 14 h 28
TELEVISION

APPRIVOISE-MOI!
Fiche pour les enfants

Le chat marche àpattes douces, tranquille; Qu'est-ce Le chat avance vers Fabien. Fabien le regarde... Le chat
qu'il fait dans ce gymnase? Où va-t-il, avançant sur ses est tout près de lui. Fabien a envie de le prendre, de le
pattes douces? caresser: il saute sur le chat, ça y est, il l'a!
Et ce petit garçon, là, Fabien... Il semble attendre. Quoi Mais le chat crache, se tord dans les bras du garçon,
donc? griffe, s'échappe...
Fabien boude... Pourquoi le chat n'a pas vouiu rester
avec lui?
Et le chat est furieux, il court loin de ce garçon brutal. Il
pense: «Mais je ne veux pas qu'il me touche, ce
garçon! Je ne le connais pas! Il ne sait pas comment
me prendre »...
Voilà. Tout est dit Fabien ne sait pas prendre le chat.
Et vous? Sauriez-vous prendre le chat?

Dans l'émission que vous venez de voir, Fabien n'a pas


de chance. Le chat lui échappe et le ballon, qui vient de
rouler dans ses jambes, lui échappe aussi... Fabien ne
sait pas comment prendre le chat, il ne sait pas non
plus comment prendre le ballon. Et les rubans, aurait-il
su les prendre? Et tout ce qu'il touche?
Ne faut-il pas apprivoiser ce qu'on veut toucher, ce
avec quoi on veut jouer? Tous les objets autour de
vous, veulent vous aider. Mais si vous ne saK/ez pas les
prendre, ils vont cracher, griffer, piquer, se cacher, se
casser. Et vous direz, comme quand vous étiez petits
«Méchant chat! Méchant ballon! Méchant crayon!
Méchante peinture!»
Eh non! pas méchant. C'est vous qui devez être
attentif, qui devez savoir prendre les objets, qui devez
vous exercer pour qu'ils fassent ce que vous voulez,
qu'ils vous obéissent.
Alors, voilà. Vous prenez un long ruban (d'une longueur
de 3 à 6 m, de 10 cm de large environ) soit à la main,
soit attaché à une baguette. Il deviendra oiseau,
serpent, nuage, dragon; vous pourrez écrire dans le ciel
avec... Vous jouerez à deux, trois... Et si vous n'avez pas
de ruban, prenez une bande de papier crépon de bonne
qualité, ou un foulard de mousseline, une écharpe
fine... Vous verrez comme les couleurs chanteront dans
le ciel, au-dessus, autour de vous...
Prenez un ballon, des balles; faites-les rouler, lancez-
les, faites-les rebondir, faites des parcours d'obstacles
avec...
Essayez tous les objets que vous aurez sous la main, et
qui pourront vous servir pour ces jeux d'adresse. Au
début, ils n'en feront qu'à leur tête. Mais exercez-vous
tous les jours et vous verrez il vous obéiront peu à
peu. Vous les aurez apprivoisés...

Fiche établie par Lucette Degrott


c.e. - c.m.
expression émission vidéo avec inserts filmés
création jeudi 13 mars 1980; 14 h 03 14 h 28
-
TELEVISION

APPRIVOISE-MOI!
Fiche pour les maîtres

INTENTIONS PÉDAGOGIQUES LES INSERTS FILMÉS

Le»mouvement a été jusqu'ici la base des émissions : 0 Le ballon


mouvement des autres, mouvement des plantes, des Un garçon, un chat, un ballon... Un garçon brutal et
animaux, observés pour être transposés, transformés
malhabile, un chat furieux, un ballon désobéissant...
en mouvement d'expression. Mais survient une joueuse qui a appris à jouer avec le
C'est de mouvement qu'il s'agit aussi, mais cette fois, ballon. Le garçon l'observe...
le point de départ est un «accessoire», un objet,
inertes, sur lesquels doit s'exercer l'activité enfantine. 0 Les rubans
Nous avons choisi de montrer à l'image le jeu avec un
ballon, un ruban. Bien d'autres objets, accessoires, — Sur le sol, un ruban tout en désordre, inerte; il
peuvent être utilisés. Ils auront tous en commun s'anime, devient serpent; il s'envole, devient oiseau,
quelque chose la nécessité de les connaître, les appré- signe, arabesques, calligraphie, dans les mains d'une
hender avec attention, la nécessité de se connaître, — joueuse qui lui fait parcourir l'espace...
afin de pouvoir les maîtriser, de pouvoir les «appri-
voiser», de créer une relation privilégiée avec eux. — Une joueuse, un ruban elle rythme ses mouve-
ments, et le ruban prolongement de son corps dessine
Nous souhaitons que les classes aient la possibilité de dans l'espace des formes libres. Un autre ruban, une
s'exercer souvent, afin que chaque enfant puisse déve- autre joueuse... elles jouent chacune dans un espace
lopper ses possibilités motrices, l'habileté, l'aisance sans communication. Et puis elles se regardent : et
corporelle dont il a besoin pour aujourd'hui... et pour leurs espaces s'interpénètrent, leurs rubans jouent
demain. ensemble... jusqu'au moment où l'un deux n'obéit plus
et immobilise la joueuse.
Nous souhaitons que les enfants découvrent le plaisir
»,
qu'il y a à jouer avec un objet «apprivoisé obéissant, L'OBJET, SON APPARENTE SIMPLICITÉ
à jongler avec, seul ou à deux, à plusieurs; qu'ils
découvrent aussi le pouvoir de l'imagination qui leur
fera inventer leurs jeux, leurs jeux, leurs essais, leurs Iln'est que de voir Charlie Chaplin, ou Laurel et Hardy,
règles, et le plaisir qu'ils donneront à leurs camarades ou Raymond Devos se battre avec les objets de la vie
en leur proposant ces jeux. quotidienne pour prendre conscience que ces objets —
apparemment fonctionnels et sans mystère, — sont en sont insuffisants. Ne pas oublier les ballons de
fait redoutables, et possèdent une grande force d'ima- baudruche!
ginaire.
— Rubans (ceux que nous avons utilisés sont norma-
Les objets de l'émission ne sont pas anodins non plus. lisés par la Fédération française de gymnastique ryth-
Le ballon, avant d'être un objet pour jouer, est une mique et sportive. Mais il est possible de faire des
sphère, comme les objets célestes. « Le mât de cocagne essais pour les longueurs, les largeurs, en fonction des
se rattache aux mythes de conquête du ciel, le football
enfants eux-mêmes).
à la dispute du globe solaire entre deux phratries anta- Ils peuvent être tenus à la main, ou attachés à une
gonistes» (Roger Caillois Les Jeux et les Hommes, baguette (comme dans l'émission).
»,
coll. «Idées NRF). Les rubans, utilisés dans les jeux
du cirque et de l'opéra chinois, se retrouvent dans les Pourquoi (quand l'argent manque!) ne pas essayer des
arbres de mai de nos provinces; ils s'apparentent aux rubans de papier crépon (très gaufré afin qu'il soit
cordes, dont le rôle symbolique est reconnu. solide)?
La fonction des objets à jouer n'est pas sans — Foulards de mousseline.
importance; ainsi, le ballon est l'objet médiateur qui
peut établir une communication non verbale entre deux — Les cordes.
enfants, un adulte et un enfant. Le ruban, la corde sont — Les cerceaux.
des liens, aux deux sens du terme... Ils aident les
enfants à prendre possession de l'espace, à l'expéri- — Les baguettes (cueillies par les enfants, ou faites
menter, à le structurer, en leur permettant de sortir des avec du papier kraft voir la fiche de l'émission Tout se
parcours habituels. crée, tout se transforme, ou de bambou, de roseaux, de
canisses (paniers de fleuristes).

A LA TÉLÉVISION : — Les massues.


LA LUMIÈRE ET L'IMAGE — Et tout ce qui, en classe, maison, peut devenir
à la
objet à expérimenter, à condition de bien l'utiliser!
W Ballons - rubans (livres pour faire des jeux d'équilibre par exemple).
Pour apprivoiser, il faut à la fois un lieu clos et un lieu
ouvert... pour se faire apprivoiser aussi. Il faut pouvoir PISTES D'ACTIVITÉS
à la fois s'approcher, s'encoconner et prendre des
distances, fuir... presque.
Nous conseillons aux maîtres, pour les propositions
Un grand espace imprécis dont on distingue mal les d'exercices et tous leurs prolongements (ainsi, en
limites... comme une vaste prairie; et là où se joue mathématiques, les notions de topologie, de combina-
l'action consentante, une cage de lumière... diffusée, toire), de se procurer la brochure éditée par l'Amicale
imprécise, cernant l'espace utile comme une cage de des professeurs d'éducation physique et sportive et la
verre. revue EPS: «L'Activité physique de l'enfant de 2 à
10 ans».
Mais ici, pas de paroi... le ballon est libre de s'échapper
vers l'ombre confuse, le ruban de retomber, inerte, Et puis les enfants auront sûrement d'autres idées
hors des limites fictives. Ils reviendront s'animer sur la dans d'autres domaines poésie, expression écrite,
scène, où une douce lueur fait apparaître l'éternel jeu ; peinture.
je te tiens... tu t'enfuis... je te lâche... tu reviens.
Pour tous renseignements, pour nous faire part de vos
Note technique: cinq panneaux différents à 6 m de essais, de vos difficultés, de vos réussites, pour nous
hauteur, comme un plafond de lumière, et deux de envoyer des documents que nous pouvons éventuelle-
chaque côté du gymnase, dirigés vers le centre, entou- ment passer au cours d'une prochaine émission en
raient les personnages. direct, écrivez-nous

CNDP LES 24 JEUDIS


Série Expression-Création »
QUELS OBJETS «
A l'attention de Lucette Degrott
QUELS ACCESSOIRES? 31, rue de la Vanne
92120 MONTROUGE
— Ballons, balles de toutes
tailles, de toutes matières,
que l'on peut faire soi-même d'ailleurs, si les budgets Fiche établie par Lucette Degrott
expression c.e. - c.m.l
création jeudi 20 mars 1980; 14 h 03 14 h 28
-
émission vidéo avec inserts filmés
TELEVISION

AMIS OU ENNEMIS?

INTENTIONS PÉDAGOGIQUES
Les intentions de cette émission reprennent celles des
trois émissions précédentes
— Tout se créé, tout se transforme
— Objets insolites
— Apprivoise-moi.
L'objectif de Amis ou ennemis est l'acquisition d'apti-
tudes qui permettent l'épanouissement des enfants:
habileté (manuelle, corporelle), concentration, effort
régulier, persévérance; en liaison avec un but précis
apprendre à utiliser tout ce qui est autour d'eux.
Mis à la disposition des enfants, des objets de toutes
sortes, des instruments, des outils, des accessoires,
des matériaux seront les révélateurs de leur aptitude à
les utiliser au maximum de leur efficacité, et de leurs
possibilités d'agir sur eux, avec eux, pour transformer
leur environnement et prendre pouvoir sur lui : bien
sûr, pour des activités d'expression.
Une activité de synthèse (préparation de fête de fin
d'année, par exemple, pour les enfants d'autres
classes), pourrait être envisagée dans le cadre d'une
entreprise de la classe entière. — ayant une idée, ils cherchent matériaux, objets,...
dont ils ont besoin;
Le point de départ du travail serait les objets, outils, — ayant des objets, des matériaux,... ils cherchent
matériaux de récupération etc. énoncés plus haut; à «A quoi ça me fait penser?
leur propos, les enfants auraient deux attitudes Qu'est-ce que je peux faire avec?»
UN SPECTACLE?
Nous voudrions attirer l'attention des maîtres sur la
difficulté de « monter» un spectacle avec des enfants...
Il ne s'agit à aucun moment de vouloir les faire aboutir
à quelque chose de parfait, de réglé, qui pourrait être
jugé par des spectateurs non avertis (par exemple, la
grande fête de fin d'année où chaque classe prépare un
numéro pour les parents, amis, conseil municipal
parfois...). Les enfants ne sont pas des comédiens, ils
n'ont pas à entrer dans cette voie de la représentation,
avec répétitions, nécessité de réussir, punitions,
échecs, remplacement d'un enfant par un autre etc., le
projet étant alors celui du maître (voire du directeur).
Nous renvoyons au dossier de présentation de la série
(dossiers pédagogiques de la RTS, n°3, 1979/1980)
qui traite du projet enfantin (article de F. Best).

déconcentration, l'incident révèlent les capacités de


l'objet, de l'outil à redevenir « l'ennemi », celui qui
n'obéit pas...
Sur le plateau, en direct, des éléments de liaison sont
assurés par Dan et des enfants en situation d'expéri-
menter des objets de toutes sortes.
PISTES D'ACTIVITÉS
0 Tout ce qui peut permettre des activités exerçant
l'habileté (manuelle, corporelle) : jonglage, sauts de
corde, jeux dans les cages à grimper, les arbres, etc.
tb Tout ce qui peut permettre l'activité sur les maté-
riaux (modelage, constructions en volume, sculpture,
«artisanat» etc.).
0 Tout ce qui peut permettre la réalisation des
projets faits par les enfants.
Une fois de plus (cf. Dossier de présentation générale
de la série), l'attitude des maîtres, l'organisation de la
classe favoriseront ou non l'activité enfantine. Nous
sommes à votre disposition pour évoquer les problèmes
L'ÉMISSION que cela pose.
Les prestidigitateurs, les clowns et tous leurs jeux avec
Écrivez-nous1
objets, les jongleurs, les artisans seront les person- C.N.D.P. - D.A.P. - Les 24 JEUDIS»
nages principaux des inserts filmés de cette émission A l'attention de L. DEGROTT
pour leur habileté à jouer avec des objets, des outils B.P 359
devenus à force de travail des «amis »; la perfection de 92541 Montrouge Cedex
leurs productions pourrait faire oublier cette «corde
raide» sur laquelle ils sont toujours; mais l'instant de Fiche établie par L. Degrott
série c.m.
pluridisciplinaire mardi 4 mars 1980; 14 h 05 - 14 h 25

TELEVISION

activités d'éveil
autour
d'un thème
«L'Homme et le paysage»

LE PAYSAGE FORESTIER

Avant la diffusion, il nous paraît indispensable de faire une présensibilisation et


de familiariser l'enfant avec certains termes ou certaines notions abordées au
cours de l'émission. Cette information — facile à réaliser par l'observation sur le
terrain ou l'utilisation de documents — lui permettra de mieux appréhender le
message :
— sylviculture
— groupe (ou parcelle) de régénération
— groupe (ou parcelle) d'amélioration
— futaie; sous-étage; jeunes semis
— vènerie

OBJECTIFS CONTENU DE L'ÉMISSION

W Sensibiliser l'enfant à la notion de paysage naturel tbUne vue aérienne permet de situer la forêt de Saint-
«
humanisé ». Germain dans une zone de forte urbanisation, justifiant
0 Mettre en évidence le rôle de l'homme dans l'évolu- le qualificatif de forêt péri-urbaine. (150000 habitants
tion du paysage forestier. A partir d'un exemple précis, à moins de 3 km).
celui de la forêt domaniale de Saint-Germain-en-Laye,
montrer l'antagonisme existant entre ce milieu naturel 0 Présentation globale de la forêt par M. Cosnard,
fragile et cultivé et les menaces qui pèsent sur lui du ingénieur des Eaux et Forêts, responsable du secteur
fait de sa vocation loisir. de Saint-Germain :
0 Faire prendre conscience des responsabilités de — accès facile (routes, RER, gare
d'Achères), la péné-
chacun, utilisateur ou forestier, dans l'évolution de ce tration dans les sous-bois est cependant interdite aux
paysage. véhicules à moteur (présence de barrières et de pieux);
— sur un plan, mise en évidence seront en effet coupés au-dessus de la marque
a) de l'organisation en parcelles appartenant à des apposée à la base. Immédiatement après l'abattage, les
groupes de régération ou d'amélioration, agents de l'ONF pourront exercer un contrôle rigou-
b) des surfaces grignotées sur la forêt, reux.
menace actuelle de construction de l'autoroute
c) de la «Guide à gauche, marque à droite... en avant». Telle
A 14 ajournée pour le moment. est la consigne donnée par l'ingénieur au début de
l'opération.
• Dans une parcelle d'amélioration
Le guide est l'agent forestier qui se déplace le long de
On découvre une futaie de chênes avec sous-étage de la limite de la parcelle; au cours de sa progression il
charmes. Des coupes d'éclaircie et des coupes sani- dirige les marqueurs situés à sa droite.
taires y seront faites au moins une fois en quinze ans.
Un problème est soulevé : n'a-t-on pas tendance à Le marqueur est l'agent forestier ;
abattre certains arbres pour des raisons uniquement — qui appose les
deux empreintes du sceau de l'État,
économiques? — qui mesure le
diamètre de l'arbre avec un compas
(bastringue),
0 Dans une parcelle de régénération naturelle — qui évalue la hauteur de l'arbre.
Des coupes plus importantes et échelonnées dans le Les caractéristiques de chaque arbre marqué seront
temps (4 ou 5 en 15 ans) ont ici favorisé l'ensoleille- répertoriées sur un catalogue par le pointeur. Grâce à
ment et par suite, le meilleur développement des ces indications l'acheteur éventuel pourra. estimer le
jeunes semis qui remplaceront dans quelque temps les volume du bois ainsi que sa valeur («estimation
arbres adultes. argent »).
Est-il vraiment nécessaire d'abattre ces arbres? Pour le
0 La Mare aux Canes présentée par M. Berthon, forestier, ces coupes permettront de favoriser le déve-
historien loppement des glandées de 1969 et 1976.
C'est une étendue d'eau naturelle qui a joué autrefois
le rôle d'abreuvoir pour le gros gibier. Aujourd'hui, on y 0 Des enfants parcourent le circuit botanique de
trouve de nombreuses traces de pollution; quelques Maisons-Laffitte en compagnie de Mme Chamblas.
pêcheurs la fréquentent néanmoins. Ce circuit botanique a été créé par des élèves de 6e. Le
plan détaillé du circuit, les balises sur les arbres, les
0 Le martelage plaques de bois pyrogravées indiquant les caractéristi-
C'est une opération qui consiste à marquer les arbres à ques des essences rencontrées, permettent aux
abattre à l'aide d'un marteau spécial, sorte de hachette enfants de CM qui le découvrent, un bon exercice de
présentant d'un côté un tranchant et de l'autre une repérage et une approche motivante de la forêt.
partie aplatie sur laquelle sont gravés un A et un F en
lettres gothiques (administration forestière). 0 Approche esthétique
Sur chaque arbre à abattre deux empreintes seront REMARQUE : la fonction loisir de la forêt est abordée
posées : par de courtes séquences (cavaliers, jeunes sur les
motos, pistes d'entraînement des chevaux de courses
— une sur le fût à un mètre du sol, de Maisons-Laffitte...). Les observations directes dans
— une à la base du tronc le plus près possible du sol. le milieu permettront aux enfants d'aborder très aisé-
Le fait d'apposer deux empreintes du marteau de l'État ment cet aspect, plus facile à appréhender que la
sur les arbres à abattre empêche les fraudes. Ceux-ci «culture» de la forêt, autre volet de l'émission.
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

La forêt de Saint-Germain
et son aménagement actuel
Située dans la troisième boucle de la Seine, à 20 km à
l'ouest de Paris, elle couvre une superficie de 3 546 ha.
(1 000 ha de forêt ont été anéantis depuis un siècle;
428 ha ont été cédés à la Ville de Paris en 1889 pour
l'épandage des eaux des égoûts de la Ville de Paris à
Achères, 100 ha pour la construction de la gare
d'Achères, 54 ha pour le camp militaire des Loges...).
Son peuplement se compose de futaies de chênes Pour favoriser le développement des jeunes semis, 2
(55%), de charmes (14%), de hêtres (11 %), de pins
ou 3 coupes secondaires seront réalisées.
noirs et de pins sylvestres (11 %). On trouve aussi des
érables, des frênes, des merisiers, des trembles et des
bouleaux.
Actuellement, la période d'aménagement décidé par
l'ONF (Office national des forêts) conduit à adopter un
rythme pour la culture de la forêt qui devrait renouveler
celle-ci en 120 ans. Cet objectif à long terme impose
donc de renouveler, en principe, 370 ha de forêt tous
les 15ans; ce qui permettra d'obtenir alors dans les
différentes parcelles une bonne répartition des classes
d'âge.
Le dernier plan d'aménagement date de 1970 et
s'achèvera en 1984. Une analyse générale de la forêt
en fonction de l'âge, de la nature, des maladies des
peuplements, a permis de déterminer les parcelles de
régénération et celles d'amélioration.

Une coupe définitive enlèvera les derniers représen-


lb Régénération naturelle tants de la futaie. La régénération de la futaie sera
réalisée en une quinzaine d'années.
Dans une futaie âgée (120 à 150 ans) dans laquelle les
arbres sont serrés, les cimes ne reçoivent pas assez de
lumière pour que la floraison et par suite la fructifica-
tion soient suffisantes. On pratique alors une coupe 0 Régénération artificielle
dite d'ensemencement. 50 % environ des arbres seront
abattus. L'arrivée importante de lumière sur les 50% Lorsque les glandées sont insuffisantes, lorsque les
restants permettra une floraison puis une fructification glands germent mal, on plante de jeunes sujets venant
abondantes. de pépinières forestières.

0 Amélioration
Cette coupe se fait au moins une fois en 15 ans. Elle
doit être légère pour ne pas faire de trouée dans le
couvert végétal. (Le volume du bois enlevé ne doit pas
dépasser 10% de l'ensemble). C'est une opération
d'éclaircie là où les arbres sont trop serrés; une opéra-
tion sanitaire là où ils sont malades ou dépérissants.
L'objectif est ici de favoriser le développement et la La forêt de Saint-Germain est gérée par le centre ONF
croissance des plus belles tiges; situation d'attente de Versailles; elle appartient à la «subdivision.» de
avant la régénération. En fait, nous avons l'illustration Saint-Germain qui est placée sous la responsabilité
de toutes les étapes de la croissance des arbres depuis d'un ingénieur des travaux des Eaux de Forêts. Il est
la semence jusqu'à la récolte des sujets adultes la secondé par deux techniciens. Ces deux techniciens
forêt est cultivée à la manière d'un jardin. ont la responsabilité directe de deux secteurs de la
forêt; ils sont aidés par neuf agents techniques perma-
nents et par vingt ouvriers pour les travaux divers.
Le rôle de ces techniciens consiste à conduire et à
contrôler toutes les opérations techniques (coupes,
plantations, soins nécessaires aux peuplements); ils
sont chargés de faire appliquer la réglementation
concernant la fréquentation (motocyclistes, automobi-
listes, cavaliers...) et ont vocation pour dresser procès
verbal; ils mettent en œuvre les travaux nécessités par
l'accueil du public (pistes, sentiers, aires de jeu,...) et
maintiennent le bon aspect général de la forêt.
D'autres tâches administratives complètent leurs multi-
Croquis extraits de l'ouvrage de Huchon Connaissance de la forêt ples activités.
LE PAYSAGE FORESTIER
La forêt de Saint-Germain autrefois Cette densité des voies forestières se retrouve dans la
plupart des forêts royales spécialement aménagées
« Jetez un coup d'œil sur un plan de la forêt et vous pour la chasse à courre. Tandis que leurs maris, frères,
fils ou cousins, caracolent à la suite de la meute, les
serez étonné de la multitude des routes et des chemins
qui se croisent au niveau d'étoiles nombreuses [...]. dames en carosse, postées à certains carrefours, voient
C'est une véritable œuvre d'art réalisée par les géomè- passer plusieurs fois l'animal de chasse et l'équipage ».
tres et arpenteurs royaux des XVIe et XVIIe siècles. R. Berthon La forêt de Saint-Germain-en-Laye,
coll. «Les forêts de France».
Une partie du plan de la forêt de Saint-Germain-en-Laye. Carte du début du XVIIIe siècle

SUGGESTIONS D'UTILISATION des relations entre les êtres vivants et le milieu naturel.
Les notions d'équilibres biologiques et d'écosystèmes
.9 Immédiatement après l'émission, un entretien pourront être abordées; la responsabilité de l'homme
collectif doit permettre de mettre en évidence le rôle de dans ses actions d'aménagement et de protection de la
l'homme (en tant qu'utilisateur ou en tant que forestier) nature sera mieux saisie. On peut élargir ce problème à
et sa responsabilité dans l'évolution du paysage fores- d'autres milieux selon les circonstances locales
tier. (bocage, etc.).
Comprendre la signification de la réglementation stricte
0 Prolongements en forêt.
Pourquoi certains chemins sont-ils réservés aux
Comprendre pourquoi le milieu forestier est un milieu cavaliers? Pourquoi certaines parcelles sont-elles
fragile. A partir de «sorties expirations ?,
on pourra engrillagées? Pourquoi la circulation automobile est-
faire prendre conscience aux enfants de la diversité elle réglementée?...
La gestion des forêts est-elle toujours identique à celle Quelques ouvrages
de Saint-Germain, en France? A l'étranger? Pourquoi?
L'antagonisme qui existe souvent entre les considéra- — HUCHON Connaissance de la forêt, éd. La maison
tions économiques et écologiques pourra être mis en rustique, Paris 1973.
valeur. — DURAND-BOSSUET La forêt, un patrimoine à sauve-
garder, les éditions de l'école, Paris.
Donner envie aux enfants de prendre des initiatives
— BERTHON La forêt de Saint-Germain-en-Laye, coll «Les
permettant de mieux connaître et de mieux faire forêts de France», éd. Cidap, Aulnay-sous-Bois, 1957.
connaître leur milieu. Le circuit botanique de Maisons-
Laffitte pouvant être à l'origine de leur motivation. — « L'enfant et l'environnement», n° hors-série, Textes et
documents pour la classe, déc. 1973.
Mettre l'accent sur l'évolution du paysage forestier au — «La forêt en France», La Documentation française
illus-
fil des saisons. Au cours de sorties échelonnées dans trée, févr. 1975
le temps, des photographies prises par les enfants — De nombreuses brochures illustrées de la
collection
pourraient servir de support à cette exploration tant «Bibliothèque de travail» (BT), ICEM à Cannes, traitent du
sujet.
scientifique qu'esthétique.
— S. DUFLOS et BRANDICOURT:Dans le bois, coll.
R. «Ce
que dit la nature», éd. Hatier.
Quelques adresses utiles — La forêt vivante, thème Vuibert-biologie.

— Office national des forêts


Quelques définitions
4, avenue de Saint-Mandé
75570 Paris tél 344-46-33 —
Écosystème: c'est l'ensemble des êtres vivants et du
milieu physico-chimique dans lequel ils se trouvent.
— Ministère de l'Agriculture - Service des forêts
1ter, avenue de Lowendal — Parcelle: surface de forêt de 5 à 15 ha limitée par des
75007 Paris tél 551-89-40 chemins ou des lignes repérées par des traits de peinture.
Dans une parcelle, la forêt a un aspect homogène et constitue
— Fondation « Sauvons l'avenir »
8, rue d'Athènes pour le forestier une unité de gestion.
75009 Paris tél 874-06-54 — Sous-étage : ensemble des arbustes et des jeunes arbres
(chênes, hêtres, charmes) dont la hauteur se situe entre 2 et 5
Tous ces organismes peuvent vous fournir une documentation mètres.
intéressante et gratuite.
— Vénerie : art de chasser avec des chiens courants.

Fiche établie par Roberte Capillon


série c.m.
pluridisciplinaire mardi 18 mars 1980; 1-4 h 05 -
14 h 25

TELEVISION

L'homme et le paysage
QUE FAIRE DES PAYSAGES INDUSTRIELS...

motivés avant tout par le présent qu'ils vivent journel-


Remarque lement, par l'actualité qui correspond à leur vécu et que
Peu de termes employés dans le commentaire de l'approche historique des événements leur est plus
l'émission nécessitent une explication préalable, familière que la projection dans le futur qui les
excepté sans doute celui de nappe phréatique pour concerne moins en réalité. Il faut reconnaître que de
les classes qui n'auraient pas suivi les émissions manière très locale sans doute mais cependant réelle, il
précédentes de la série où la notion a déjà été- y a bien référence à l'actualité, comme par exemple
abordée — on pourrait y ajouter végétaliser, expres- dans les régions touchées par les mutations économi-
sion souvent employée par les paysagistes qui ques où l'enfant est mêlé aux problèmes quotidiens de
signifie planter, faire pousser des végétaux. la famille.

Après avoir pris en compte au cours de la série divers Il nous a paru malgré tout indispensable d'aborder ce
aspects du paysage tels que nous les vivons aujour- domaine en dépit des écueils et des difficultés, afin de
d'hui — aspects actuels liés à leur évolution dans le sensibiliser l'enfant à l'idée que notre société a atteint
temps — nous abordons avec cette dernière émission une phase critique et, pour reprendre une citation faite
les problèmes du présent du « paysage industriel » avec au cours de la présentation de la série en octobre
projection sur le futur, concernant un devenir possible. dernier, que nous sommes arrivés «à un moment de
Il est clair qu'il s'agit ici d'un domaine assez difficile à l'histoire où nous devons orienter nos actions en
appréhender pour le public scolaire visé dans la mesure songeant davantage à leurs répercussions sur l'envi-
où la transformation du paysage industriel comporte ronnement... que nous vivons actuellement une époque
des dimensions socio-économiquesdont les implications où la dégradation de son milieu de vie pose à l'homme
sont multiples. (La récession, par exemple, de l'indus- des problèmes de choix déterminants pour son
trie sidérurgique à laquelle nous assistons actuelle- avenir... ». Dès lors, si l'on veut faire en sorte que les
ment dépasse très largement le cadre de compréhen- jeunes Français soient tous demain responsablesd'une
sion des élèves de cours moyen — sans doute même certaine façon de la protection et de l'amélioration de
celui de bon nombre d'adultes — et les problèmes du l'environnement et de la qualité de la vie, il est sans
«devenir» de ces paysages gigantesques restent bien doute nécessaire qu'ils s'y préparent dès aujourd'hui.
sûr le plus souvent sans réponse). Par ailleurs, il est Le paysage de l'industrie nous a paru être une excel-
certain que les élèves de cet âge sont intéressés et lente occasion pour faire germer la réflexion.
CONTENU DE L'ÉMISSION est certain que ça a un impact terrible sur le paysage...
c'est à la fois extraordinaire et angoissant.
L'objectif est de sensibiliser à la notion de paysage Seconde approche avec le complexe industriel de
marqué et modelé par les activités industrielles Denain où les installations marquent profondément le
actuelles et passées, paysages sur lesquels s'exercent paysage. (cokerie, gazomètre, fonderie, hauts four-
actuellement des opérations de «réhabilitation» ou neaux, conduites de gaz, chemins de fer...) «Et si on
d'aménagement concertées et maîtrisées. imagine qu'un jour ces installations industrielles
cessaient de fonctionner? » Réponse de M. Auffret : Ce
Nous avons choisi deux secteurs géographiques pour serait un drame pour tous les gens qui vivent ici... c'est
illustrer nos intentions et qui correspondent aux deux une grande question, mais pour le moment il n'y a pas
volets de l'émission — encore que les problèmes soient de réponse, il faut attendre...
de même nature — la région industrielle du Nord et la
vallée de la Seine. — Héritage d'une exploitation minière progressive-
ment abandonnée :
0 DANS NORD — Les problèmes d'une vieille
LE Mais le Nord, c'est aussi une zone minière caractérisée
région industrielle touchée par les mutations par la disparition de la production dominante : le
actuelles. charbon. C'est l'aspect héritage du passé, avec ses
chevalets immobilisés et ses terrils, qui est maintenant
— Héritage d'une sidérurgie progressivement évoqué. Les terrils sont une illustration des séquelles
déplacée : du passé. Ils ont été construits parce que à l'époque, on
n'a pas cherché un meilleur moyen d'éliminer les
L'émission montre, à l'occasion d'une descente sur le
canal de l'Escaut, quelques-uns des caractères spécifi- tonnes de terre improductive retirées des galeries. Mais
maintenant, ils existent et sont un trait de paysage
ques d'une région où s'est tissée dans le passé la trame fondamental des régions minières: Les «Alpes» du
serrée du paysage industriel (caractère grandiose de la
Nord avec ses 600 millions de m3 dans 200 terrils (de
grande industrie sidérurgique usines gigantesques
quoi emplir un convoi de camions de 12 m3 chacun et
avec leur environnement). Les propos de M. Auffret, de de 10 m de longueur qui, mis bout à bout, couvriraient
la D.D.E. de Valenciennes nous permettent une
première approche du problème face à l'usine de Trith une distance de 500000 km). Le plus élevé à Bruay
culmine à 130 m, le plus important à Avion est long de
qui a cessé de fonctionner :
1 300 m et forme une masse de 34 millions de m3...
Tout ce qu'on peut dire malheureusement c'est
... problème est de savoir si on peut en tirer partie et de
qu'une grosse partie des activités de cette usine a Le
cessé... et alors bien sûr reste le problème... que fera-t- quelle façon? Il en est de même pour les friches indus-
on de cette friche, on n'en sait rien pour le moment; il trielles.
QUE FAIRE DES PAYSAGES INDUSTRIELS
A proximité de Lens et Avion, inséré entre le centre de En fait on aborde ici une notion capitale au niveau de
ces deux villes, le parc urbain de la Glissoire — à voca- l'enfant qui consiste à rendre sensible les perma-
tion de loisir — en cours de réalisation, illustre un nences et les transformations dans le paysage.
exemple significatif de réhabilitation d'un paysage
minier laissé à l'abandon. M. Faillenet de la D.D.E. La séquence suivante matérialise cette dualité. A
Escaudain deux terrils se dressent proches l'un de
d'Arras nous présente le parc de cinquante trois ha qui
doit succéder à des espaces désaffectés (ancien terril, l'autre. Au nom des écologistes, M. Dhénain, institu-
ancien canal, friche industrielle, dépôts d'ordures...). teur, souhaite conserver celui qui est éteint, tel qu'il
Cette séquence permet d'évoquer les affaissements de est, en son état, pour l'intérêt que présente l'étude
actuelle et future de sa flore très spécifique «qu'on ne
terrain provoqués par l'effondrement des nombreuses
galeries minières, ce qui a pour conséquencede mettre retrouve nulle part ailleurs» et parce qu'il représente
à jour la nappe phréatique produisant de multiples un témoin du passé digne d'intérêt. Par contre, le
second, encore en combustion (voir plus loin les docu-
mares' et marécages dans la région; à Lens-Avion, les ments complémentaires) est, lui, exploité en carrière;
paysagistes se sont appuyés sur ces plans d'eau natu-
rels pour aménager le nouveau site. on utilise ses schistes pour la construction de l'auto-
route Lille-Valenciennes. Il est destiné à disparaître
A quelques kilomètres de là, à Rouvroy, on a «planté» pour les besoins de l'économie moderne; ce sera sans
un terril; et cette action volontariste de l'homme doute le cas de la plupart d'entre eux. Propriété des
illustre une conception possible: la mise en valeur du houillères, les terrils représentent un potentiel indus-
terril en le végétalisant. Une autre solution aurait triel considérable. En 1965, la consommation des
consisté à le «masquer» par un rideau d'arbres. schistes représentait 2 millions de tonnes, en 1974 elle
dépassait 8 millions. Aujourd'hui, le schiste rouge ou
«brûlé» vaut de 40 à 50F le m3.

Panorama depuis le sommet d'un terril Cliché A. Bayard


(cf. les documents complémentaires) n'obligeait les
0 DANS LA RÉGION PARISIENNE — Vers une sabliers à réaménager les lieux, a été abandonnée en
maîtrise d'une conséquence de l'urbanisation: que l'état. Livrée aux «triales» et à la végétation sauvage,
faire des sablières et gravières? investie spontanément par les habitants voisins venus
y pratiquer la pêche, elle devrait permettre de relancer
Avec des activités en cours très importantes, les la réflexion au niveau de l'opportunité des interven-
carrières sablières de la vallée de la Seine soulèvent la tions de l'homme dans l'aménagement des sites.
même interrogation Que faire de ces paysages indus-
triels lorsque les activités cessent? Car il s'agit bien Insérée dans une boucle de l'Oise à proximité de la ville
d'une véritable industrie; les quantités de sables et de nouvelle de Cergy Pontoise, la base de plein air et de
graviers extraites chaque année en France sont loisir de Cergy Neuville s'installe sur une carrière
considérables; elles représentent l'équivalent d'un sablière au fur et à mesure que progresse l'exploita-
convoi de camions de 15 tonnes qui feraient l'aller- tion. Il s'agit ici d'un cas significatif intéressant parce
retour entre la Terre et la Lune. L'importance de ces que unique en son genre c'est en effet une des rares
extractions, liées à la consommation de sable et de fois où une opération a été faite de manière maîtrisée
graviers pour l'urbanisation moderne ou les aménage- et concertée. M. Brichet paysagiste, nous explique en
ments routiers, risque à terme de poser le même
effet que les travaux d'extraction sont exécutés par les
problème que dans le Nord avec une situation subie sabliers en fonction des projets préétablis et répondent
très exactement au plan directeur d'aménagement qui
comme pour les terrils.
a été discuté avec eux au départ. On savait donc avant
Dans quelle mesure peut-on tenter de prévoir et de que les travaux ne commencent ce qu'allait devenir le
maîtriser les conséquences de ces exploitations qui paysage... Nous sommes là au cœur du problème et
marquent profondément le paysage? Cette préoccupa- même si la question formulée dans le titre de l'émis-
tion aujourd'hui nouvelle constitue le sujet de la sion reste dans la réalité le plus souvent sans réponse,
deuxième partie de l'émission. on peut espérer que l'exemple de Cergy Pontoise soit
une base de réflexion et de sagesse pour l'avenir. Ceci
A Montereau, au confluent de la Seine et de l'Yonne, est vrai pour tous les types d'aménagements que ce
M. Luginbuhl, paysagiste, nous explique d'abord que soit carrières ou constructions d'autoroutes, de
c'est dans les vallées alluviales qu'on vient tout natu- barrages, d'immeubles... Nous laissons le mot de la fin
rellement chercher les sables et les graviers qui se sont à M. Brichet Ce que nous voulions c'était créer les
déposés au cours de centaines de milliers d'années. bases d'un paysage futur; c'est-à-dire que nous ne
Des vues prises depuis la ZUP de Surville offrent un
pensons pas que les premiers aménagements que nous
panorama sur le paysage avec ses étangs de sablière. allons taire seront des aménagements définitifs mais
A Cannes Écluse, dans la région de Montereau, sur une qu'ils vont se modifier au fil des ans et ce sont les
carrière sablière de plusieurs dizaines d'hectares bases d'un aménagement futur.
actuellement en exploitation et que nous visitons au
passage, une superficie d'une cinquantaine d'hectares
a été réaménagée en exploitation agricole
après SUGGESTIONS D'EXPLOITATION
remblaiement; c'est une solution possible mais qui ne
va pas sans poser de problème en ce qui concerne Le contenu même de l'émission fournira aux enfants
d'une part, la qualité des terrains agricoles reconquis et matière à réflexion et à discussion. Il est sans doute
d'autre part, l'esthétique du nouveau paysage. M. indispensable que les maîtres profitent de cette
Delbaere, l'exploitant agricole concerné, nous entre- première étape pour s'assurer que le message a été
tient des diffiultés qu'il rencontre: compris de tous de manière satisfaisante.
Les terres en question n'ont plus les mêmes propriétés Mais dans la mesure où le paysage industriel fait partie
qu'à l'origine et sont moins fertiles notamment parce de notre vie de tous les jours — sous des formes
que la couche superficielle de terre végétale s'est souvent moins spectaculaires que dans l'émission —
trouvée mélangée avec la terre stérile du sous-sol au anciennes installations de tous ordres, ateliers, usines,
moment du creusement de la carrière... rendre les moulins, tanneries, fonderies, sucreries... répartis un
terres à l'agriculture n'est pas si simple ni si facile peu partout au hasard du territoire, les élèves pourront
qu'on le pense... cela suppose de la bonne volonté de la ensuite partir à la découverte de leur environnement.
part de ceux qui font le travail (les sabliers). Rechercher les réalisations faites ou imaginaires en
A Boissise-Boissette près de Melun une ancienne matière de «réhabilitation» ou d'aménagement de
carrière, exploitée à une époque où aucune législation paysage industriel.
Il en existe des exemples comme le parc urbain de contient une certaine teneur en charbon (parfois
Denain installé sur une ancienne gare d'eau des Houil- 30 pour 100 comme au début de l'exploitation charbon-
lères et que nous n'avons pas pu présenter dans nière où les techniques de criblage étaient assez
l'émission — malgré tout l'intérêt qu'il représente — médiocres) et en pyrite de fer, il se produit une réaction
faute de place (les classes de la région pourraient chimique par l'intermédiaire d'un catalyseur (les eaux
néanmoins se documenter à son sujet auprès de la de pluie) qui oxydent la pyrite; l'oxydation dégage de la
D.D.E de Valenciennes); comme l'écomusée du Creusot chaleur qui enflamme le carbone résiduel. On dit alors
installé dans d'anciens bâtiments Schneider; comme que le terril «brûle »;
cette combustion lente — auto
les anciennes carrières des Baux-de-Provenceclassées combustion — amène des dégagements gazeux qui
monuments historiques; comme le parc des Buttes s'éliminent par les interstices. C'est au centre du terril,
Chaumont à Paris ou le parc urbain installé sur les dans son « noyau » que se trouvent les schistes les plus
carrières Baquin à Dijon... cuits, les plus durs.
Certes, les exemples de réhabilitation ou de reconver- Législation concernant le réaménagement des
sion sont assez rares en regard des occasions offertes carrières/sablières
mais la prise de conscience se fait jour et le problème
se situe bien présentement au niveau de l'intervention Les exploitations de carrières sont maintenant
de l'homme pour préserver de la destruction certains soumises à une réglementation. Le décret n°71 792 du
vestiges qui ont valeur de témoignage. L'étendue du 20 septembre 1971 et la circulaire du 15 septembre
phénomène pose un problème qui se site au niveau du 1972 émanant du ministère de l'Industrie stipulent que
recyclage du territoire. L'exemple le plus radical de toute ouverture de carrière de plus de 2 000 mètres
recyclage — et ici intervient le discours de la rentabilité carrés est subordonnée à une autorisation administra-
de l'arasement... Face au
— est celui de la destruction, tive auprès du préfet; les carriers étant tenus de
pouvoir du bulldozer il devient évidemment difficile de proposer dès cet instant des solutions de remise en état
poser l'hypothèse de la valeur des témoignages arché- des sols; un réaménagement du site peut de surcroît
ologiques même si sur le plan esthétique — la récupé- être envisagé.
ration des voies navigables en est un exemple — ils
peuvent apparaître séduisants. Cliché A. Bayàrd.

Le paysage de l'industrie. Éditions des archives


d'architecture moderne, 4 rue Paul Spaak, 1050
Bruxelles.

On pourra élargir le problème en se livrant à une inves-


tigation des «abandons» d'une façon plus générale. On
peut choisir des exemples moins spectaculaires que
dans l'émission, à une échelle plus modeste, pris dans
le monde rural (ancien corps de ferme, vieille grange,
ancien poulailler...). Ceci afin de susciter une prise de
conscience au niveau de l'enfant et engager une
démarche de pensée faut-il conserver ces aménage-
ments comme témoignage du passé? les restaurer? les
démolir pour libérer un espace et y faire «autre
chose »? A ce niveau, c'est sans doute l'imagination qui
sera sollicitée.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Le terril qui brûle...


Dans l'émission, M. Dhénain présente un terril qui a la
particularité d'être encore en combustion. Il a bien
voulu nous expliquer ce phénomène: quand le terril Fiche établie par Albert Bayard avec la collaborationd'Yves Luginbuhl.
A PROPOS DE...
Le Monde du 14 novemore 1978.
UN DÉBAT SUR LES CARRIÈRES

Ces trous dont personne ne veut


Le Syndicat des producteurs de sables et de graviers
de l'Ile-de-Françe vient d'organiser un débat à Cergy-
Pontoise sur le thème « Carrières, bases de loisirs, villes
nouvelles ». Le préfet du Val-d'Oise, des fonctionnaires et
de nombreux élus assistaient à cette journée.

« Après l'air et l'eau, les cail- ment des carrières en bases


loux sont la substance que les de loisirs, les professionnels
habitants des pays développés croyaient redorer leur image de
consomment le plus. » Cette marque. Ils doivent déchanter.
remarque a été faite par M. Jour- Ils se plaignent aussi de la
dan, chef du service des mines baisse de production, due à la
de l'Ile-de-France. En France, crise économique et, en région
par exemple, la consommation parisienne, à la stabilisation de
de graviers et de ballast s'est la population. En' outre, les
ôl,)vô à 9 tonnes par tête en procès-verbaux pour Infraction à
1977, soit 470 millions de tonnes. la législation ne les épargnent
D'où une Industrie qui emploie pas : un par mois environ a
vingt-cinq mille personnes, et révélé un fonctionnaire.
dont le chiffre d'affaires a dé-
passé 4 milliards en 1976. Mais Quant à l'ouverture de nou-
aussi une activité qui se voit : velles exploitations, elle devient
quatre mille carrières et gra- de plus en plus difficile. Le
vières sont en exploitation dans 25 octobre dernier, la commis-
l'Hexagone. Et les trous à l'aban- sion départementale des sites a
don couvrent, estime-t-on, plus repoussé le projet d'une société
de 50 000 hectares. qui voulait créer une sablière à
Saint-Clair-sur-Epte (Val-d'Oise).
Aussi la profession — pourtant A Thorens-Glières, en Haute-
nécessaire — est-elle de plus en Savoie, c'est bien pire. Là, sur
plus critiquée. A Pontoise, le
syndicat de l'Ile-de-France a un flanc de leur montagne,
veillent nuit et jour, depuis huit
essayé de montrer que l'exploi-
mois, les habitants du village,
tation d'une g r avIè r e n'est maire en tête. En dépit de
qu'une phase temporaire dans la
vie d'un terrain. En effet, ceux
f fs
ou e les autorisations, et
malgré l'appui des gendarmes
qui participaient à cette Journée mobiles, l'entreprise ne peut
ont pu visiter la base de loisirs
de la ville nouvelle de Cergy- commencer les travaux d'extrac-
tion.
Pontoise, magnifique plan d'eau
qui a été créé sur un ancien Un peu partout les sablières
chantier d'extraction. Parmi les Installées dans les fleuves et les
onze autres bases de loisirs qui rivières sont à présent en accu-
ont été programmées dans /'//e- sation. Levée de boucliers en
dé-France (quatre en Seine-et- Dordogne, interdictions dans la
Marne, trois en Yvelines, trois Garonne entre Bordeaux et Lan-
dans l'Essonne et une en Val- gon, les oppositions et obstacles
de-Marne), la plupart profiteront se multiplient. Les producteurs
d'anciennes excavations. de granulats — c'est ainsi que
Malheureusement, cette solu- s'appelle la profession — paient Ont collaboré àcette émission
tion n'est pas une panacée. La des décennies d'exploitation Auffret et Pouille de la D.D.E. du Nord
M.
base de Cergy-Pontolse, sans sauvage, faite sans aucun res-
doute trop luxueusement amé- pect de l'environnement, sans M. Faillenet de la D.D.E. du Pas-de-Calais
nagée, présente un déficit de aucun plan d'ensemble, et avec M. Dhénain, instituteur
1 million de francs par an. « Il la bénédiction des autorités. Le M. Brichet, paysagiste (bureau d'étude A.P.I.)
faudra revoir certains pro- vent a tourné. Il faut maintenant M. Delbaere, agriculteur
grammes trop ambitieux », dit-on solder les erreurs du passé. M. Luginbuhl, ingénieur agronome.
à la Jeunesse et aux sports.
En proposant le réaménage- MARC AMBROISE-RENDU.
monde animal
c.p. r c.e.
monde
des plantes
lundi 3 mars 1980; 14h05 -
h 25
14

TELEVISION

à propos des saisons

CHASSE PHOTOGRAPHIQUE EN FORÊT


(en couleur)

INTENTIONS PÉDAGOGIQUES — Le lieu du tournage est exceptionnel et explique


l'apparente facilité avec laquelle les deux chasseurs-
photographes rencontrent des animaux. Il s'agit 'du
intéressant de suivre le travail d'un
— Il nous a paru parc animalier des Yvelines qui représente une fort
chasseur-photographe grand observateur, ami et pro- intéressante manière de mettre la nature à la disposi-
tecteur de la nature. tion du promeneur sans pour autant en faire un jardin
Par son attitude attentive, par la connaissance de la botanique ou zoologique.
nature qu'il a su acquérir et utiliser il va nous appren- Le parc animalier des Yvelines est une création de
dre à observer. D'autre part, les résultats de son tra- l'Office national des Forêts en forêt domaniale de
vail les photos, deviennent à leur tour des sources Rambouillet 250 hectares sont délimités par 8 km de
d'observation. clôture infranchissable.
Nous avons choisi de suivre deux journées d'un ama- A l'intérieur de ce vaste territoire on trouve une flore
teur averti et très bien équipé. et une faune rigoureusement identiques à celles de la
Ilest intéressant de remarquer à quel point ses atti-
forêt environnante. Les animaux : sangliers, cerfs et
tudes, son équipement font penser à un chasseur; la biches, chevreuils et daims ne sont pas apprivoisés, ils
forme même de son appareil quand il est muni d'un vivent à l'état sauvage, ils sont simplement en plus
télé-objectif et camouflé rappelle un fusil. Le résultat forte densité que dans la forêt «normale».
de ses «chasses» les photos, sont elles aussi utilisées Il y a environ 130 cerfs et biches, 50 chevreuils, 50
dans l'émission. sangliers et 15 daims. Les animaux qui sont protégés
donner envie aux enfants de photogra- (donc qui ne sont plus chassés) sont aussi craintifs
— Mais pour
phier leur tour, ce chasseur-photographe va rencon-
à que dans une forêt libre. On ne les approche jamais à
trer et conseiller un jeune enfant qui muni d'un appa- plus de 30 mètres.
reil rudimentaire est lui aussi en promenade dans la Le travaii de protection et de gardiennage des fores-
forêt. tiers est double : surveillance et entretien.
— Nous avons
choisi de les retrouver à deux saisons En été, les animaux broutent sous les arbres et aussi
aux mêmes endroits (en mars et en juillet) afin de pou- dans des prairies qui sont ensemencées pour eux.
voir observer les changements de la nature.
En hiver où la nourriture est rare surtout pour cette
population d'animaux multipliée par six, on va leur
apporter du foin et du maïs dans des mangeoires où ils
prennent très vite l'habitude de venir, dès que les
hommes s'en éloignent.

CONTENU DE l'ÉMISSION

— Des cerfs, des daims, des chevreuils se déplacent


à
travers les arbres d'une forêt.
— Nous sommes en hiver, en Ile-de-France dans
la
forêt de Rambouillet.

— Des grilles délimitent une portion de cette


forêt
nous sommes dans un parc entretenu, protégé par
l'homme.

— Les forestiers qui s'occupent du parc partent en


voiture alimenter en maïs, foin et sel des mangeoires
disséminées dans le parc. Des biches viennent man-
ger.
— Un jeune cerf dans la forêt lèche et mange
l'écorce
d'un bouleau — Gros plan sur les cornes naissantes,
l'oreille, l'œil, le larmier (glande au-dessous de l'oeil
des cervidés secrétant chez le mâle un liquide huileux
et odoriférant sans rapport avec les larmes).
(M. Combeau) en
— Arrivée d'une voiture. Un homme
sort. Il prépare ses appareils photos.

— Il s'éloigne dans la forêt.

— trouve des traces de leur présence (un arbre


Il
récemment écorcé, l'empreinte d'un sabot dans la aussi qui plus loin dans la nature
— Des sangliers
boue). cherchent glands et racines sous les feuilles mortes.
— Un-jeune cerf évolue tout
près. La caméra s'approche d'une fourmilière.
photographe
— A l'affût entre deux arbres le chasseur chasseur-photographe monte se mettre à l'affût
observe des biches et des chevreuils à la jumelle. Il — Le
épaule son appareil muni d'un télé-objectif et prend sur un mirador dissimulé dans un arbre près d'une
des photos (remarquer la similitude de termes et d'atti- mare. Il photographie un jeune cerf.
tudes avec un vrai chasseur). fougères il trouve un bois de cerf.
— Dans les
— Arrivée d'un enfant (Olivier)
qui le dérange. Discus-
sion entre eux. Le photographe donne des conseils:
apprendre à être silencieux, à se confondre avec la
- Suit une séquence montrant les différents stades
de la pousse et chute des bois chez les cervidés mâles
qui tous perdent leurs bois chaque année (il s'agit d'os
nature. et non de corne).
— Un faisan passe.
Arrivée du chasseur-photographe Un daim qui vient de perdre ses bois.
à une cabane en branchages qu'il a construite dans la -
forêt. Il s'y dissimule pour photographier des oiseaux -
Un jeune cerf dont les bois commencent à pousser.
(mésange huppée, mésange bleue et rouge-gorge). Le même un mois puis quatre mois plus tard.
-
d'une mangeoire le photographe Un jeune chevreuil dont les bois récents sont cou-
— A l'affût près -
verts de « velours ».
observe des daims qui viennent manger.
-
Le «velours» tombe par lambeaux. — Au cours de l'émission nous rencontrons des san-
cerf, puis un daim dont les bois sont complets. gliers, des biches et cerfs, des daims qui ont un pelage
- Un taché blanc et des bois terminés par une empaumure
- Brusque changement. On est en été. large, des chevreuils plus petits, aux bois pointus et
-
Arrivée du chasseur-photographe. moins importants que les cerfs ou les daims.
Il s'éloigne dans les hautes fougères.
-
-
Un jeune chevreuil en train de brouter.
- Les mangeoires sont vidées (il y a toujours du sel).
Note documentaire
- Fuite d'animaux dans les hautes herbes.
où l'émission a été tournée
Séquence de jeunes faons, de chevreuils et de — Le parc animalier des Yvelines
- est ouvert au public. Des visites pour les classes sont organi-
biches. sées. Écrire Office national des Forêts — parc animalier des
petits marcassins avec leur mère. Yvelines. Pavillon de la terrasse 78120 Rambouillet.
- Des
-
Olivier est à l'affût.
-
Nouvelle rencontre avec Monsieur Combeau.
Il monte dans le mirador.
-

Fiche établie par Annick Lichy.


f COLLECTION «DOSSIERS PÉDAGOGIQUES AUDIOVISUELS» |
6
LA SÉRIE «INCITATION A L'EXPRESSION»
cycle moyen (IE)
Les émissions de cette série sont diffusées sur le réseau France-Culture (modula-
tion d'amplitude, ondes moyennes), le mardi (1re diffusion) et le vendredi (2e diffu-
sion), de 15h30 à 15h45. dans la tranche horaire de «initiation à la langue
poétique » Les programmes détaillés sont publiés dans les Dossiers pédagogi-
l'Éducation...
ques de la RTS (école élémentaire), le B.O., le Monde de

EN 1979-1980, 6 EMISSIONS NOUVELLES


l'r trimestre
IE 16 Le monde de Jean-Michel
IE 17 L'oiseau-qui-n'existe-pas
28 trimestre
IE 18 Félineries
IE 19 Des mots, des sons, de la musique

38 trimestre
IE 20 Étranges insectes
IE 21 Les aventures d'une goutte de lumière

A chaque émission correspond un dossier de 12 vues, avec un livret de commentaire


et un disque souple.
Prix de vente (TTC, fco) pour les établissements et organismes publics: 25F.

En vente dans les CRDP et CDDP


Demandez dans les Centres les plaquettes-programmes 1979-1980 du CNDP
(vous y trouverez des détails sur l'ensemble des productions audiovisuelles)
et l'affichette Radiovision 1979-1980

""""""

^
H
Centre national de
-iqtâ&jijtâéfa
H
«SB* MiiKlSBSW11

documentation
\(f-
'zeSlm.ffiniiflïi

pédagogique
H
monde animai
monde c.p. - c.e.
des plantes- lundi 17 mars 1980; 14 h 05 -
14 h 25

TELEVISION

Les saisons

LE PRINTEMPS

INTENTIONS PÉDAGOGIQUES — possibilité aussi de transmettre, par


les images, les
impressions de celui qui observe plaisir éprouvé
devant la vie nouvelle des plantes, l'activité des
Cette émission ne prétend en aucun cas se substituer insectes, des oiseaux, impressions poétiques...
à une observation directe du milieu le printemps peut
s'observer à la campagne, dans un jardin public, dans Nous nous sommes attachés à observer les manifesta-
certaines rues des villes, dans la cour de l'école, et tions du printemps, non seulement d'une manière
même sur un balcon où poussent des plantes. générale, mais à partir d'un milieu défini un jardin
d'un village rural de l'ile-de-France. Ce jardin est
Notre but est d'inciter les enfants à une démarche de observé par un habitant du lieu, l'observatrice, qui en
découverte progressive d'un phénomène qui se déroule suit l'évolution semaine après semaine depuis la mi-
dans le temps et qui demande pour être observé, beau-
mars jusqu'aux premiers jours de juin.
coup de patience et un minimum de méthode.
A ces observations se superposent des images concer-
Il ne s'agit pas pour nous de présenter le printemps nant d'autres lieux et d'autres manifestations du prin-
comme «un brusque réveil de la nature» mais au temps, images qui tendent à donner à certains
contraire comme une lente évolution qui a bien moments un caractère de généralisation (séquence sur
entendu son point culminant au moment de la florai- la nidification chez divers oiseaux, couvaison, éclosion
son. d'oeufs, croissance accélérée de bourgeons, etc.).
Cette démarche de découverte, nous avons essayé de L'évolution plus particulière, perçue au niveau du jar-
la présenter à partir de moyens que propose le film din, est consignée dans ses grandes lignes par l'obser-
vatrice sur une sorte de « carnet de bord » (notations sur
— possibilité de concentrer dans le temps d'une émis- le temps, la température, la date, croquis de bourgeons
sion une évolution qui se fait en plusieurs semaines,
plusieurs mois; puis de fleurs, puis de fruits, etc.) cette démarche
devrait être de nature à suggérer aux enfants des
— possibilité d'obtenir en accéléré le développement démarches équivalentes à partir des milieux qui sont
d'une plante, la construction d'un nid, l'éclosion d'un les leurs. Il est fait appel également à la photo: cha-
œuf...
cune des grandes étapes est mise en évidence par des
— possibilité d'observer, l'aide du grossissement, des photos prises dans le jardin.
à
détails qu'il aurait été difficile de saisir à l'oeil nu;
La photo permet de fixer certains éléments de l'ob- ture (en accéléré) de bourgeons, de fleurs; on remar-
servation à des dates différentes et fournit des images, que une grande animation chez les oiseaux, le grouille-
témoins de l'évolution suivant l'avancement de la sai- ment des insectes.
son. On constate l'évolution des plantes observées au mois
Elle est un instrument d'observation dont nous conseil- de mars (les fraisiers, les groseilliers).
lons l'utilisation aux enfants en le faisant apparaître
dans l'émission. 3. -
MAI
Le printemps s'est installé. La vie animale est plus pré-
sente encore. Les oiseaux construisent leurs nids (pré-
DÉROULEMENT DE L'ÉMISSION sentation de la nidification chez le merle, la cigogne, le
tisserin qui tresse des herbes, le guêpier qui creuse son
nid troglodyte, les hirondelles qui construisent leur nid
La composition de l'émission suit essentiellement trois de boue...
grandes étapes de l'évolution du printemps telle qu'il Les oiseaux s'installent dans les nids (ponte, couvai-
nous a été donné de la filmer. son). Le vent fait tomber les dernières fleurs des
arbres. Ils se couvrent de feuilles, on peut voir apparaî-
1. -
MARS tre les fruits encore très petits (cerises vertes,
Période d'attente, encore proche de l'hiver et pendant pommes). Les fraises sont déjà très grosses.
laquelle la vie se manifeste à l'état latent. On assiste à l'éclosion des œufs et à la naissance des
Pour en voir les manifestations il faut savoir regarder petits. Les insectes sont encore plus nombreux, sur le
avec attention, et c'est ce que fait la caméra qui s'ap- sol, sur les vieux murs.
proche des branches des arbres, des bourgeons, des On arrive au début du mois de juin. Le printemps pro-
rameaux, qui découvre les premières fleurs (crocus, gresse vers l'été. Les cerises, les fraises deviennent
primevères...). Certaines questions préparent aux
observations qui suivront que vont devenir les rouges. Les pommes sont déjà grosses mais toujours
vertes. Il fait chaud et il devient nécessaire d'arroser le
bourgeons; des feuilles? des fleurs? des rameaux? cer- jardin.
taines plantes ne manifestent pas encore de vie —
vont-elles «reprendre»? sont-elles mortes? Pour marquer la progression de chacune de ces étapes,
Quelques insectes et araignées encore rares, se mani- l'observatrice apparaît à différentes reprises en inté-
festent. rieur, à une table où elle fait le point de ses observa-
tions qu'elle consigne sur un carnet.
Cette première partie est faite surtout d'observations
de quelques plantes du jardin lui-même (pêcher, pom- Elle regroupe et examine les photos prises dans le jar-
mier, fraisiers, groseilliers, narcisses, primevères). din (après les deux premières étapes).
Puis extérieur, au début juin, où elle fait le même tra-
Les autres parties de l'émission suivront l'évolution de vail mais dans le jardin où il fait déjà très chaud.
ces mêmes plantes tout en présentant d'autres élé-
ments.

2. AVRIL DÉBUT MAI


- -
Floraison des fruitiers. Cette période est plus «exubé-
rante» que la précédente. Elle est celle du «vrai» prin-
temps, celle où les transformations de la végétation
sont les plus visibles.
On assiste à la croissance de la végétation près du sol
(l'herbe semée en mars a poussé. Les fleurs sont plus
abondantes). On peut avoir la réponse à certaines
questions posées plus tôt. On constate que l'évolution
des plantes n'est pas simultanée (les rosiers qui ont
maintenant des feuilles ne fleuriront que plus tard,
alors que les crocus ont disparu) on assiste à l'ouver-
SUGGESTIONS D'UTILISATION

0 Cette émision essentiellement pour but de suggé-


a
rer aux enfants une démarche d'observation des mani-
festations du printemps dans les milieux qui sont les
leurs, et ceci sur une période assez longue pour en sai-
sir l'évolution.
0 Elle suggère également l'utilisation de certains
outils et notamment de l'appareil photographique (ou
de la caméra Super 8 lorsque cela est possible). Les
images, témoins de chacune des phases de l'évolution
d'une plante permettent en effet de reconstituer « l'his-
toire» de cette évolution, sous diverses formes, celle
d'une sorte de monographie par exemple où peuvent se
trouver également des croquis, des textes...
W Dans le cours de l'émission le commentaire fait
place, à plusieurs reprises, à des textes littéraires qui
sont de Tolstoï. Ils sont extraits de Quatre livres de lec-
ture (1 ) où se trouvent rassembléesde courtes histoires
à caractère historique, anecdotique, « moral », et aussi à
caractère d'observation scientifique. Outre la qualité de
narrateur, Tolstoï possède celle d'observateur attentif.
Ces textes, s'ils sont repérés par les enfants dans
l'émission, pourraient induire la recherche de textes
sur le printemps, l'évolution des plantes, la nidifica-
tion... Textes aussi bien à caractère littéraire que scien-
tifique qui peuvent avoir pour but d'affiner le sens de
l'observation et en même temps la sensibilité des
enfants.

(1) Tolstoï: Les quatre livres de lecture Éditions Bossard.

Fiche établie par Josette Sultan.


COLLECTION «
DOSSIERS PÉDAGOGIQUES AUDIOVISUELS »

l) LA SÉRIE «RADIOVISION» CM, 68, 58 (RV)

Les émissions de cette série sont diffusées sur le réseau France-Culture (modula-
tion d'amplitude, ondes moyennes), le lundi de 15 h 15 à 15 h 45, en alternance
avec la série Radiovision, cycle élémentaire (RVE). Les programmes détaillés sont
publiés dans les Dossiers pédagogiques de la RTS, le B.O., le Monde de l'Éduca-
tion...

Q EN 1979-1980, 8 ÉMISSIONS NOUVELLES


* et 4 rediffusions (en italique)

trimestre
18r
RV239 Avec ceux qui construisent l'Airbus
RV240 Sur l'archipel de Frigg : du gaz sous la mer du Nord
RV241 A la découverte de Fernand Léger
RV242 Fouilles préhistoriques: sous les eaux du lac Paladru
RV243 Archéologie sous-marine: l'exploration d'une épave sous-marine

28trimestre
RV229 Évolution du paysage rural:
en Champagne sèche
RV 230 Évolution du paysage industriel : en Alsace du sud
RV232 Un paysage à protéger: La Côte d'Azur
RV 233 Formes et couleurs dans le paysage urbain.

38trimestre
RV244 Sur une grande voie transalpine: en Haute-Maurienne
RV245 Vivre dans un village isolé: dans les monts du Gévaudan
RV246 Les peintres et l'espace

Chaque émission est complétée par un quart d'heure de radio-éveil diffusée le lundi suivant, de
15 h 30 à 15 h 45 à la suite de la Radiovision, cycle élémentaire. A chacune d'elle correspond un dossier
de 16 vues avec un livret de commentaire et deux disques souples.
Prix de vente (TTC, fco) pour les établissements et organismes publics : 35F

En vente dans les CRDP et CDDP


Demandez dans les Centres les p!aquettes-programmes1979-1980 du CNDP
(vous y trouverez les détails sur l'ensemble des productions audiovisuelles)
et l'affichette Radiovision 1979-1980

jucyu^ Centre national de documentation pédagogique


monde animal
monde c.p. - c.e.
des plantes lundi 10 mars 1980; 14 h 05 - 14 h 25

TELEVISION

LES ABEILLES DE MONSIEUR GENTET

Dans cette émission, les auteurs ont cherché à Ces produits stockés et transformés sont récupérés
montrer les rapports entre les abeilles et l'homme. par l'apiculteur à la fin de l'été.
En effet une description précise de l'anatomie et de la La fin de l'émission est consacrée à l'extraction du
biologie des abeilles peut se chercher et se trouver miel, produit naturel directement consommable.
dans les ouvrages classiques (voir bibliographie).
En fait, en suivant l'activité d'un apiculteur amateur
nous allons retrouver l'insecte, avec ses mystères, ses
instincts merveilleux, sa vie modifiée et «parasitée»
par l'homme. INFORMATIONS
COMPLÉMENTAIRES
CONTENU DE L'ÉMISSION L'ABEILLE
La reine :
Au début de l'été dans un village du Val de Loire, nous Seule femelle fertile de la ruche.
faisons connaissance avec Monsieur Gentet, retraité Taille plus forte que celle de l'ouvrière et abdomen
et apiculteur amateur. Celui-ci a pris goût à. l'apicul- plus long.
ture à son retour d'Allemagne en 1945, où il avait été Elle s'accouple au cours du vol nuptial cinq ou six
prisonnier. jours après sa naissance. Elle reçoit alors plusieurs
Monsieur Gentet nous conduit tout d'abord chez un millions de spermatozoïdesqui féconderont ses ovules
éleveur spécialisé pour acquérir un nouvel essaim. durant toute sa vie (trois ou quatre ans). Cependant un
C'est l'occasion d'assister au montage d'une ruche ovule non fécondé donnera un nouvel organisme, obli-
moderne, et au transport d'un essaim dans une gatoirement un mâle ou faux bourdon (cas de parthé-
ruchette. nogénèse).
Monsieur Gentet se protège et transborde ses abeilles
Les ouvrières :
en les enfumant.
Nous pénétrons ensuite dans la ruche pour suivre Femelles stériles, car elles n'ont pas reçu la nourriture
l'activité de la reine et les divers travaux des ouvrières indispensable à leur développement sexuel, elles assu-
de la naissance à la récolte du pollen et du nectar: rent le fonctionnement organique de la société.
En été, la vie des ouvrières est brève, elle dure de cinq Composition :
à six semaines. Suivant leur âge, les abeilles ont des 16-18% eau, 75-80% sucres + acides organiques,
fonctions très actives et bien déterminées, elles sont sels minéraux protéines, acides aminés, enzymes...

— Nettoyeuses : 24 jours après la naissance. Le pollen :


— Nourrices: au 4e jour la jeune abeille nourrit
les eau: 7 à 15%; sucres: 25 à 48%; lipides: 1 à 14 % ;
larves jeunes avec de la gelée royale. protides: 11à28%; sels minéraux: 1à5%; divers:
2 à 30 %.
— Du 10e au 18e jour : l'ouvrière est soit
magasinière,
Parmi les acides aminés libres: vitamines B-E, acides
ventileuse, nettoyeuse, calfeutreuse.
ascorbiques, caroténoïdes.
— A partir du 18e jour: l'ouvrière devient
cirière,
fabriquant ainsi les alvéoles. Gelée royale :
la ruche et récolte Secrétée par les glandes hypopharyngiennes des
— Puis jusqu'à sa mort, elle sort de ouvrières, elle constitue l'essentiel de la nourriture des
le pollen et le nectar (butineuse.)
reines.
Les mâles : Protides: 50%; lipides: 16%; glucides 25%; sels
Ils sont élevés au printemps, assurent la fécondation minéraux: 2%; divers: 7%.
des jeunes reines, et sont mis à mort par les ouvrières
à la fin de la saison mellifère.

Les œufs :

Les œufs deviennent des larves au bout de trois jours. ÉLÉMENTS BIBLIOGRAPHIQUES
La larve de la reine est nourrie durant cinq jours, puis
enfermée dans la cellule durant huit jours. La reine
sort le 16e jour. de biologie de l'abeille 1968 éd. Masson.
pendant cinq jours, — Traité
— La larve d'ouvrière est nourrie Von Frisch Vie et mœurs des abeilles. éd. Albin Michel,
reste enfermée douze jours et sort vers le 21e jour. —
1955.
demi et
— La larve du mâle est nourrie six jours et travaux et conférences des docteurs Lavie et
l'adulte sort le 24e jour. — Les
Louveaux (Directeurs I.N.R.A. Montlaret et Bures-sur-Yvette)
— Eugène Llbis:
L'agriculture pour tous éd. Flammarion.
LES PRODUITS DE LA RUCHE Adresses utiles
— Office pour l'information et la documentation en agricul-
Lemiel : ture, Echauffour 61370 Sainte-Gauburge.
Solution sucrée produite par le nectar des fleurs, — Institut national de la recherche sur l'abeille et les
modifiée et enrichie par les abeilles. insectes sociaux, 91440 Bures-sur-Yvette.

Fiche établie par M. Debrune.


éveil c.m.
à la nature mardi 11 mars 1980; 14 h 05 -
14 h 25

TELEVISION

LES ANIMAUX EN HIVER

INTENTIONS PÉDAGOGIQUES Les exemples évoqués renvoient à deux idées essen-


tielles :
Dans la nature, l'hiver pose un problème de survie aux — Grâce à une alimentation riche et abondante, beau-
animaux des bois et des champs en raison du manque coup d'animaux ont accumulé des couches de graisse
de nourriture, des intempéries, des risques de repé- pendant la belle saison. « Elles les aideront à résister au
rage... ».
froid et à la pénurie de nourriture Le commentaire du
film ne va pas au-delà de cette affirmation, afin de ne
La biologie et parfois le comportement de ces animaux
appportent à ce problème des solutions variables d'une pas disperser l'attention. Il est possible que les ques-
espèce à l'autre : chaque animal est adapté aux varia-
tions des enfants ou le contexte amènent le maître à
expliciter le double rôle de cette graisse : protection
tions saisonnières qui caractérisent le climat dans thermique (expériences possibles), réserve (réflexion
lequel il vit habituellement. Les enfants ont à ce sujet
certaines connaissances. L'émission fournit de sur l'amaigrissement généralement constaté). Cela ne
paraît pas indispensable à la réalisation de l'objectif
nombreux exemples qu'ils n'ont pas toujours eu l'occa-
sion de rencontrer (Batraciens, Insectes, notamment...). central qui vise la découverte de la diversité des formes
d'adaptation à l'hiver.
Un recensement de ces exemples, rapprochés de ceux
— Certains animaux amassent des réserves dans leur
qu'ils connaissent déjà, devrait conduire à un effort nid ou cachent des provisions (sans toujours se
d'organisation des connaissances ponctuelles de façon souvenir où). Il s'agit d'un comportement instinctif.
à parvenir à dégager la notion d'adaptation.
0 A l'approche de l'hiver, on assiste à différents
phénomènes variables d'une espèce à l'autre :
— De nombreux animaux prennent leur pelage ou leur
DÉROULEMENT DE L'ÉMISSION plumage d'hiver, plus épais et plus chaud.
Cette modification est déclenchée par un ensemble
0 Pour beaucoup d'animaux des bois et des champs, complexe de facteurs parmi lesquels la température
l'automne est une période d'abondance. Chacun la met ambiante et la durée du jour (penser au changement de
.à profit instinctivement pour se préparer à l'hiver à sa poils des animaux domestiques qui vivent cependant
façon. dans des appartements chauffés).
Souvent, le pelage ou le plumage d'hiver a une couleur SUGGESTIONS D'UTILISATION
particulière qui constitue un excellent camouflage.
En ce qui concerne la démarche pédagogique, cette
— Certains animaux accumulent dans leur nid des émission peut prolonger et élargir une étude ponctuelle
matériaux isolants et ferment l'accès de leur repaire.
déjà réalisée, ou se situer au point de départ de la
— D'autres cherchent leur salut dans la migration. démarche, ce qui incitera à recenser l'acquis antérieur
— Les animaux dont la température dépend de la afin de l'intégrer efficacement.
température extérieure commencent à hiberner (Batra-
ciens, Escargots...). Avec les élèves les plus âgés, il sera possible de
procéder à un recensement des divers modes d'adapta-
0 Pendant l'hiver, nous découvrons le mode de survie tion des animaux à l'hiver (voir tableau ci-après).
de plusieurs espèces :
Enfin, on n'oubliera pas que le même problème peut
— Les Guêpes sont mortes, mais la reine, bien être posé à propos des végétaux : comment les végé-
protégée, passe l'hiver et donnera naissance à une
nouvelle génération au printemps. taux passent-ils l'hiver?
— De nombreux Insectes passent l'hiver sous forme
d'oeufs, de nymphes, de chrysalides.
LES ANIMAUX FACE A L'HIVER
— Plusieurs Mammifères hibernent :
- les uns se
réveillent plusieurs fois (Écureuil, Ceux qui partent les migrateurs.
Hamster, Marmotte);
- les autres
hibernent totalement (Loir, Hérisson). Ceux qui restent et gardent une activité :

0 Au printemps, les hibemants reprennent leur acti- — accumulation de graisse;


vité, les Insectes éclosent, « un nouveau cycle saison- — réserves de nourriture;
nier commence...». — protection thermique (changement de pelage
ou plumage, accumulation de matériaux
protecteurs);
— camouflage.
Ceux qui hibernent :
— sans se réveiller;
— avec des périodes de réveil.
Ceux qui passent l'hiver sous des formes parti-
culières de vie ralentie :
(œufs, nymphes...).

Fiche établie par M. Dussardier


éveil
à dominante
sciences c.e. - c.m.
sociales
TELEVISION

IMAGES DE LA VIE RURALE


HIER ET AUJOURD'HUI

POUR UNE NOUVELLE APPROCHE LA RÉALITÉ DES POSSIBILITÉS DE L'ENFANT


DE L'HISTOIRE AU CYCLE ÉLÉMENTAIRE Par son objet, l'histoire relève d'une démarche en
LES ACTIVITÉS D'ÉVEIL apparence plus complexe que la géographie. Tentative
de connaissance du passé, elle se penche sur des civili-
A CARACTÈRE HISTORIQUE sations disparues, par * opposition à la géographie,
A L'ÉCOLE ÉLÉMENTAIRE science du concret, du présent. A l'approche directe de
la géographie, s'oppose une démarche intellectuelle
PROBLÈMES GÉNÉRAUX abstraite. L'histoire est ce qui se conçoit, après une
recherche sur documents et non pas ce qui se voit. Les
La pratique des stages de formation permanente met
sources, de natures diverses, sont souvent peu accessi-
en évidence les difficultés de la rénovation dans ce bles directement à l'enfant: obstacles de l'écriture, de
domaine. Conscients des limites de l'histoire événe- la langue et du vocabulaire des textes, objets isolés de
mentielle, les maîtres ont trop souvent recours à des leur contexte et privés de signification (collection des
activités occasionnelles, pointillistes, sans fil directeur musées); édifices complexes, remaniés aux cours des
— ou renoncent même à toute approche historique au siècles. Même quand le présent apporte des traces
cycle élémentaire. La mise en application des textes concrètes, on ne peut jamais parler d'une approche
officiels concernant le c.e. devrait désormais atténuer directe de l'histoire. Enfin, étude des sociétés
peu à peu ces disparités en proposant aux maîtres de humaines, elle aborde des problèmes politiques,
nouvelles orientations. Dans l'immédiat, ils mettent en sociaux, idéologiques... dont la complexité dépasse de
évidence des interrogations et les besoins en formation loin le niveau de l'enseignement élémentaire. Les
des enseignants.
concepts auxquels elle fait référence sont d'un accès
Les travaux de recherche pédagogique et les textes difficile, même au c.m. Comme telle, l'histoire peut
officiels insistent sur le maintien de l'indispensable apparaître beaucoup moins adaptée à l'enseignement
présence d'un éveil à l'histoire au cycle élémentaire, élémentaire que la géographie et, pour de nombreux
selon des objectifs et des modalités différents, s'effor- détracteurs, peu indispendable à la formation de
çant de tenir compte d'une réflexion portant à la fois l'enfant, plongé dans un présent riche et complexe.
sur la psychologie de l'enfant, et sur les problèmes
propres à l'histoire au niveau de l'analyse des objectifs S'il existe un contraste entre les capacités présuppo-
et des méthodes. sées par l'enseignant et la réalité du développement
psychologique de l'enfant (égocentrisme persistant, En même temps, les liaisons entre l'histoire et les
difficulté d'établir des relations, difficulté de dépasser autres sciences humaines se sont multipliées, appro-
le présent, l'immédiat; absence de maîtrise de la notion fondies : économie, ethnographie, sociologie permet-
de temps), tout cela ne signifie nullement qu'il faille tant des collaborations fructueuses, tant sur le plan de
reporter indéfiniment une initiation à l'histoire, sous la méthode que sur celui des connaissances.
prétexte que l'enfant ne maîtrise jamais complètement
les notions de temps ou de causalité. Au contraire, il LES DIFFICULTÉS D'UNE RÉNOVATION
est indispensable : L'instituteur est souvent dérouté par le décalage entre
l'histoire qu'il enseigne, souvent reflet de l'enseigne-
— De tenir compte du goût réel des enfants pour
le
dépaysement dans le temps qu'apporte l'histoire, ment que lui-même a reçu (maintenu par les manuels
(exploité, par exemple, par les bandes dessinées), le sous la forme du récit historique dont l'origne remonte
mythe des origines. aux débuts de la IIIe République) et la nécessaire actua-
lisation des connaissances à laquelle il est confronté.
— De ne pas sous-estimer l'intérêt des
médias pour
l'histoire, avec tous les risques d'une vulgarisation faite Pour les maîtres de l'école élémentaire, la situation
souvent au niveau le plus bas (inexactitudes, simplifi- peut-être schématisée de la façon suivante le malaise
cations outrancières, clichés) mais aussi ses aspects qu'ils éprouvent tient au fait qu'ils ne reconnaissent
positifs. pas implicitement ou explicitement le statut de
— De mieux insérer l'histoire dans
l'ensemble des connaissance aux nouveaux contenus des Sciences
finalités de l'école élémentaire, en raison de sa valeur Sociales (histoire ou géographie). Les contenus
formatrice générale : développement de la sensibilité, n'appartiennent pas au cursus scolaire qu'ils ont suivi,
de l'attitude critique (confrontation, comparaison), de même pour les plus jeunes d'entre eux... Or, c'est ce
l'esprit de recherche, meilleure socialisation, formation cursus qui dispense, crée, consacre traditionnellement
civique. la connaissance. En géographie, les contenus
A l'école élémentaire, l'histoire ne saurait être «des nouveaux sont tellement imbriqués à la vie économique
et sociale contemporaine qu'ils semblent, dans un
histoires» souvent arbitrairement privilégiées. Il s'agit premier temps relever beaucoup plus du quotidien, de
de proposer une approche différente et non une dispa- l'actualité, de la polémique politique et sociale que du
rition, même au c.e. 1 : domaine d'une science. C'est en fait l'idée d'une
— en prolongement des études dans le milieu
dimen- connaissance vivante, en création permanente qui
sion présente et passé, n'est pas encore acceptée...
— avec un nécessaire changement du contenu, Le problème est partiellement identique pour l'histoire.
— reposant sur un changement
d'attitude pédago- Les orientations nouvelles offrent à l'enseignement
gique. des possibilités infiniment plus riches que celles de
l'histoire positiviste que ce soit pour les contenus
LE RENOUVELLEMENT (histoire économique et sociale, histoire des menta-
DE LA SCIENCE HISTORIQUE lités), que pour les méthodes. Bon nombre de sources
nouvelles, sont en fait beaucoup plus exploitables que
Comme toute science, l'histoire est objet de recherche l'écrit à l'école élémentaire. La difficulté pour les
permanente, d'enrichissement incessant, aussi bien maîtres tient au fait suivant si les cadres événemen-
dans le domaine des connaissances que par l'appari- tiels sont restés parfaitement valables en tant qu'exis-
tion de conceptions ou d'éclairages nouveaux sur des tence de faits, les modes d'analyse et les significations
époques qui semblaient cependant bien connues. La en ont changé, sans que le cursus scolaire les ait réel-
pensée historique, comme toute pensée scientifique, lement repris en compte. D'autres domaines, totale-
évolue en liaison avec des méthodes d'investigation et ment passés sous silence (mentalités, vie quotidienne
d'analyses sans cesse plus précises. par exemple) n'ont pas encore atteint pour eux ce statut
de connaissance...
«
L'histoire bataille », jalonnée de faits politiques et de
figures de grands hommes n'a pas résisté aux boule- Enfin les enseignants ont du mal à assumer la contra-
versements de l'histoire économique et sociale. Sous diction entre la certitude apparente de certains
l'influence de Marc Bloch et de Lucien Fèvre (École des éléments d'explication proposés aux enfants et le
Annales), le récit d'une évolution de l'humanité vers le caractère relatif, provisoire, voire controversé des
progrès fait place à une étude des faits économiques recherches et des réponses proposées par les disci-
et sociaux, des mentalités, à un intérêt croissant pour plines. A la certitude positiviste, il est difficile de faire
la vie quotidienne des peuples... succéder l'idée d'une connaissance en devenir...
DES DOCUMENTS-ÉLÈVES RÉPONDANT AUX NOUVELLES FINALITÉS
DE L'HISTOIRE

LA RUPTURE AVEC L'HISTOIRE POSITIVISTE


Ces nouvelles finalités sont en rupture avec l'histoire positiviste, même si celle-ci affleure encore dans tous les
débats pédagogiques actuels, comme à la conscience des Français, enseignants ou non.
Certaines sont particulièrement apparentes, dominantes dans la conception de ce document de sensibilisation
réalisées pour le c.e. (*). D'autres restent sous-jacentes, implicites, relevant d'un autre niveau de réflexion
(analyse plus approfondie ou mises en relation et synthèse du c.m.).

LES SURVIVANCES DE L'HISTOIRE POSITIVISTE ET LES NOUVELLES ORIENTATIONS(*) :


dominante dans les documents

• Histoire politique, diplomatique et militaire. 0 Histoire économique et sociale (*).


• Approche schématique de groupes sociaux en insis- lb Vie quotidienne; aspects économiques, sociaux,
culturels de la vie des masses (**).
tant sur les milieux dirigeants.
• Histoire linéaire, récit chronologique pour ancrer par 0 Approche de la spécificité du temps historique
analogie la chronologie historique. permanences, discontinuités, seuils ( idée
d'évolution) (**).
ib Trame événementielle «exhaustive». tb Trame événementielle discontinue et non exhaus-
tive.
• Système d'explication schématique, grands person- 0 Mise en évidence des composantes d'une société
(économique, sociale, mentate...)(*).
nages, tempérament national, mythes...).
• Causalité linéaire. 0 Établissement d'interrelations,approche de la multi-
causalité (*).
4b Approche des principes de fonctionnement d'une
société.
• Processus d'acquisition répétitif, récit du maître. 0 Réflexion et construction d'une connaissance à
partir de documents accessibles à l'enfant (**).
Recherche de situations de réinvestissement (*).

LA MISE EN VALEUR DE L'ORIGINALITÉ DE L'HISTOIRE AU SEIN DES SCIENCES SOCIALES

Depuis plusieurs décennies déjà, la science historique s'élabore dans une perspective interdisciplinaire désor-
mais commune à l'ensemble des Sciences Sociales. Il n'en reste pas moins que l'ensemble des travaux contempo-
rains tend à définir une originalité de l'histoire que les orientations pédagogiques rénovées s'efforcent de
prendre en compte.

L'HISTOIRE, SCIENCE SOCIALE SE DÉFINIT ET SE TRADUIT DANS CES DOCUMENTS PAR...


COMME...

1) Un élément d'explication dans une découverte Un exemple de milieu rural dans sa complexité, sa
dynamique du milieu diversité présente
Tout milieu a nécessairement une dimension passée, 0 L'accent mis sur l'imbrication permanente présent-
une histoire plus ou moins riche, plus ou moins passé.
ancienne. L'histoire intervient d'abord comme élément 0 L'éclairage de quelques aspects particuliers
d'explication d'une réalité observée, et permet une
meilleure compréhension du present. _ susceptibles de sensibiliser aux traces d'un
passé, aux survivances (habitat, objets, acti-
vités...),
— susceptibles de faire surgir une interrogation (et
avant?...).
0 La suggestion de la relation aujourd'hui-autrefois.
2) La recherche des relations existant entre les diffé- 0 Un contexte social : la communauté d'un village et
rents éléments qui constituent la vie d'une société son environnement immédiat.
L'historien se donne comme objectif de reconstituer lb L'accent mis sur différents aspects de la vie d'un
«les interactions entre l'économique, le politique et le groupe particulièrement accessibles au c.e. (cadre
culturel dans le devenir de chaque groupe, de chaque de vie — mode de vie — activités économiques —
».
société globale vie de relation — coutumes...).
W L'approche de certaines relations dans le présent ou
le passé, sans viser à l'exhaustivité.
Exemples
/
— vieillissement, diminution de la population trans-
//
formations de l'habitat, du paysage — transformations
agricoles conséquences sociales (reconversions...)
isolement place de l'autoconsommation, de la vie de
groupe — limites des moyens de communication,
/
d'échange place de l'oral, du conte...
0 L'exploitation du changement comme révélateur de
l'existence d'interrelations (apparentes quand l'un
des termes se modifie).
3) La science de l'évolution des structures sociales 0 La mise en évidence de quelques rythmes d'évolu-
L'histoire est prise de conscience du changement tion différents, à travers :
les survivances,
incessant et se définit comme système d'explication
des sociétés par le temps. - les disparitions en cours, toutes proches, ou
prévisibles,
— le phénomène conservation, reconstitution,
sauvegarde (y compris les sentiments de
«nostalgie» sous-jacents à la veillée, qui relè-
vent eux-mêmes des mentalités).

LA RECONNAISSANCE DE LA VALEUR ÉDUCATIVE DE L'HISTOIRE

DÈS L'ÉCOLE ÉLÉMENTAIRE, ...CE


QUI SE TRADUIT
L'HISTOIRE EST CONÇUE COMME... DANS LES DOCUMENTS PAR...

M Facteur de sociabilisation 0 Découvrir un milieu (au moins pour les enfants des
0 Prendre du recul face au milieu de vie : dépasse- villes).
ment de l'égocentrisme, première mise en perspec- 0 Un autre regard porté sur ce milieu, une certaine
tive de l'évidence du présent, dans l'espace comme manière de l'observer.
dans le temps.
0 Prendre conscience de l'évolution sociale inces- 0 Mise en évidence des survivances et des change-
sante. ments récents à partir de l'observation du présent.
0 Première réflexion simple sur leur raison d'être.
0 Éducation de la sensibilité, découverte des diffé- 0 Première sensibilisation à quelques aspects de la
rences dans le temps comme dans l'espace, vie rurale à la fin du XIXe siècle : évoquer, suggérer
réflexion sur la relativité des valeurs : comprendre plutôt qu'analyser certains aspects de la vie quoti-
d'autres manières d'être, de penser, de ressentir, de dienne.
s'exprimer...

A l'école élémentaire, l'approche de l'histoire peut sans LES ASPECTS DE L'HISTOIRE SOUS-JACENTS
dommage renoncer à l'enseignement livresque et
abstrait privilégiant une approche strictement intellec- Découverte du passé à partir de l'environnement
tuelle — ou à l'opposé — mythique. L'ensemble des proche : la « frange de mémoire collective »
objectifs retenus prend en compte l'originalité de ce
premier palier de la scolarité : le premier contact avec W L'idée de passé n'est pas un donné de la
le passé, avec l'histoire. Certains objectifs peuvent conscience
être perçus immédiatement lors de la réception des La conscience spontanée ne possède pas de notion
émissions, en «première lecture», au moins de façon d'histoire, qui exige une élaboration intellectuelle. La
implicite. D'autres ne seront atteints qu'au terme d'une connaissance du passé n'est pas une donnée immé-
exploitation pédagogique, soit après l'émission diate, l'histoire est un domaine où il ne peut y avoir
concernée, soit même au terme de la série. d'intuition, mais seulement de reconstruction
(P. Veyne).
Cette phrase de P. Veyne formule à la manière de l'his-
En première lecture : torien les remarques des enseignants sur l'accès au
la sensibilisation au passé passé par l'enfant. Sous-jacente à la notion d'histoire,
l'idée de passé n'est pas spontanée. Elle n'apparaît
L'ensemble de la série a pour intention première de qu'au terme d'un processus d'acquisition, né au sein
favoriser chez le jeune enfant une sensibilisation au du groupe social et repris à l'école.
passé, en préalable à toute approche rationnelle de
IDL'apport de l'environnernent : la frange de
contenu historique. Cette sensibilisation passe essen- mémoire collective du passé »
«
tiellement par des découvertes, des étonnements, des
émotions, des rapprochements avec ce que l'enfant a Il existe Une mémoire individuelle, mais aussi une
déjà rencontré dans son expérience propre. Ce sont mémoire collective, du passé tout proche. Elle porte sur
donc des attitudes qu'il s'agit de faire naître dans un une étroite frange de passé dont le souvenir est encore
premier temps, sur lesquelles s'appuieront ensuite des vivant dans la mémoire collective de la génération
réflexions plus approfondies. actuelle (P. Veyne). Transmise en quelque sorte par
«contact direct» avec les ascendants (souvenirs indivi-
Pour atteindre cet objectif avec de jeunes enfants, le fil' duels, commémorations, repères symboliques d'une
directeur retenu pour l'élaboration des documents est société), cette mémoire collective permet une impré-
la découverte du passé à partir de l'environnement gnation d'une génération à l'autre, une familiarisation
proche. diffuse et inorganisée avec le passé. Limitée à deux ou
trois générations, variable selon les individus et les
Quelques indications complémentaires peuvent aider milieux, son épaisseur temporelle n'est pas considé-
les maîtres à mieux cerner la raison d'être de cette rable, mais elle s'avère cependant suffisante pour
approche et ses prolongements en classe. introduire dans la conscience l'idée du passé. Cette
approche avant tout sensible, définit un premier Cette analyse et la prise en compte de ces réalités
champ d'action pédagogique auprès des jeunes socio-culturelles constituent l'un des fils directeurs
enfants : enrichissement, organisation, structuration d'une formulation d'objectifs pour un enseignement de
conceptuelle de ces premiers acquis. l'histoire rénovée. Même très jeunes, les enfants ne
sont pas à l'écart de cette sensibilisation large et
Notons au passage que cette démarche est sans doute souvent informelle (télévision, bandes dessinées,
d'autant plus valable que les contrastesentre la vie des voyages...). Elle peut s'avérer extrêmement précieuse
générations sont d'autant plus accentués, que la
pour l'école à condition qu'elle soit à la fois reprise en
matière même du récit est plus riche, plus dense, plus compte et organisée.
prenante...
La mémoire collective, si elle ne permet pas de recons-
tituer l'histoire (même par récurrence),introduit dans la LES MOYENS MIS EN ŒUVRE
conscience l'idée d'une temporalité, d'une vie indivi-
duelle inscrite dans un environnement matériel et
humain ayant un passé, des origines.
Les émissions 1 -2-3-4
Elles font surgir cette frange de mémoire collective du
Dans ce contexte, le passé apparaît comme l'histoire de passé. A partir de la vie quotidienne d'une famille de
l'édification du monde humain actuel, sans qu'on paysans, de son cadre de vie, de celui du village et des
puisse réellement parler d'une approche de l'histoire. activités des habitants apparaissent des souvenirs, des
Ici encore, il s'agit tout au plus d'un terrain favorable survivances, des traces du passé sous des formes
pour une approche structurée de l'histoire, qui diverses. Certaines restent vivaces, d'autres commen-
s'opère dans un second temps, essentiellement par cent à échapper à la mémoire, même lorsqu'elle
l'action de l'école et des programmes d'enseignement, s'interroge.
dont le premier rôle consiste d'abord à exploiter en
l'organisant cet apport de l'environnement et de la Elles mettent en évidence les modes de transmission :
mémoire collective. le souvenir vécu ou collecté, la recherchesystématique
des traces du passé, la collecte et la conservation au
Dans la même perspective, notons que l'idée de dimen- sein du milieu lui-même.
sion historique du milieu appartient d'abord à ce
bagage social de la conscience, avant (ou en même Une situation de découverte
temps) de devenir un sujet d'étude à l'école élémen-
taire. Par l'image, l'enfant est mis directement en contact
avec le réel qui constitue le champ d'observation, sans
médiation d'un récit, d'une explication autre que celle
0 L'apport des médias : une sensibilisation diffuse à du fil directeur de l'émission. La part de commentaire
l'aspect temporel des réalités humaines est pratiquement nulle, l'intervention extérieure est
Nous avons surtout l'habitude de la diffusion didac- limitée à quelques phrases de liaison, à quelques ques-
tique de l'histoire par les programmesd'enseignement. tions posées dans les interviews. Ces émissions
Cependant, celle-ci n'échappe pas aux mutations n'expliquent pas une situation, elles proposent un
actuelles que connaît la diffusion de la connaissance. certain regard, font surgir un réel.
La lecture de l'histoire et l'accès à l'information sont
vulgarisés. Par l'intermédiaire de l'actualité, l'historisa- Ilappartient ensuite à l'exploitation pédagogique d'ana-
tion du temps présent local ou distant (histoire immé- lyser les informations sous-jacentes, de les nourrir de
diate), et même les tentatives de récit futur, s'ajoutant renseignements complémentaires, de parvenir à une
à celles du temps passé, nous sensibilisent à l'aspect approche explicative.
temporel conçu de toutes sortes de réalités et des
activités humaines. L'appel à la sensibilité de l'enfant
D'autre part, notre identité temporelle se précise par A l'école élémentaire (et sans doute aussi ensuite...), il
les comparaisons que favorisent ou provoquent les est impossible d'envisager que l'approche rationnelle
médias. L'accès par la pensée à la perspective d'autrui soit immédiate et première. Elle ne peut être dissociée
ailleurs ou autrefois complète l'accès à la perspective d'une approche sensible des situations, à partir de
actuelle. Sans doute faut-il ajouter que cette sensibili- laquelle l'enfant peut formuler sa vision personnelle et
sation diffuse, développe dans le monde contemporain, construire une réflexion tendant à une objectivation
à titre individuel et collectif une conscience des muta- progressive. C'est l'un des éléments d'une véritable
tions qui existait beaucoup moins autrefois... motivation.
En ce qui concerne l'histoire, cette approche sensible L'EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
peut utiliser d'autres ressorts que l'imaginaire, le
mythe, ou la bande dessinée... Les préalables :
Cette intention, bien que toujours présente, connaît des Ils ne sont pas indispensables : les émissions sont des
modulations au cours des différentes émissions. Elle documents de sensibilisation, conçus pour être un
est particulièrement dominante dans la première émis- point de départ.
sion (et dans quelques diapositives correspondantes),
où l'aspect informatif est volontairement très réduit Les prolongements :
pour laisser place à une sorte de «mise en condition» Même pour une sensibilisation, le rôle de l'exploitation
faisant largement appel à la sensibilité. Deux moyens pédagogique ultérieure est essentiel; d'abord parce
ont été plus particulièrement retenus. qu'elle permet aux enfants d'exprimer, d'enrichir leur
0 Le contenu des séquences d'une part souligne impression première, mais aussi parce qu'elle peut
l'étrange, l'insolite, sinon même le sentiment d'un corriger, affiner ce que de mauvaises conditions de
« autre monde » par lequel s'opère le dépaysementdans réception n'ont pas permis de percevoir.
le temps :
Cette exploitation porte sur différents aspects
— L'intérieur de «la
maison de la grand-mère», :

maison rurale où nous avons découvert une cousine du W Affiner la perception et la sensibilité de l'enfant.
forgeron, âgée de plus de 80 ans, malade et définitive- Plusieurs moyens peuvent être mis en œuvre par le
ment alitée. Rien n'y a changé depuis sa jeunesse et maître dans une perspective complémentaire :
l'étranger qui en franchit le seuil ressent brutalement
— Les diapositives d'accompagnement proposent un
l'impression de son propre anachronisme... ensemble de photographies reprenant chacun de ces
— L'intérieur de «la
maison d'Hélène », âgée de moments d'appel à la sensibilité. Il est certain qu'avec
88 ans, pensionnaire depuis plusieurs années à l'hos- des enfants de 7 à 9 ans, le document d'exploitation
pice de Saint-Amand. La séquence essaie de traduire disponible en classe est une nécessité, aussi bien pour
l'impression réellement vécue lors de la découverte, l'exploitation immédiate que pour des approfondisse-
par hasard : un volet ouvert par le vent, un regard indis- ments, des retours en arrière, etc. (voir indications
cret, le choc éprouvé devant ce monde clos où les d'exploitation dans la fiche pédagogique du dossier
objets, les vêtements sont restés en l'état, emprisonnés diathèque).
de toiles d'araignées, en attente... Le temps immobile.
— Des textes d'auteurs, proposent autant de témoi-
0 Le choix du média d'autre part, et les possibilités gnages du passé, qu'ils soient à caractère nettement
offertes par le support méritent d'être soulignés. Dans historique ou ethnologique, ou même à vocation plus
la mesure où rien de tout cela ne peut valablement se littéraire. Leur puissance d'évocation est indispensable
« raconter »
à distance, se transmettre par le récit, tout pour faire ressentir à l'enfant l'atmosphère propre à
repose sur la puissance d'évocation de l'image qui certaines scènes, à certains moments de vie dont il ne
met l'enfant en situation d'éprouver, au moins l'éton- possède plus l'équivalent dans son environnement.
nement, sinon la totalité des impressions directes. La Complémentaires de l'image, il s'agit en définitive
plus grande partie .de cette évocation sensible passe d'une autre façon d'exprimer la même chose, dans un
par le silence, les mouvements de caméra (figurant les autre langage. Dans cetté perspective, le maître peut
déplacements d'une absente dans une demeure qui privilégier à ce moment des textes d'évocation, plutôt
semble l'attendre), mais surtout par la qualité plastique que des extraits à caractère plus informatif exploités
des images que la réception en noir et blanc risque de plus tard dans une autre perspective.
«gommer» complètement. lb Inciter à la recherche dans l'environnement de
Ilest incontestable qu'il s'agit-là d'un moyen pédago- l'enfant
gique dont nous aurions tort de sous-estimer l'impor- Ceci peut être un moyen de mettre en valeur les souve-
tance, quel que soit d'ailleurs l'objectif visé, mais qui nirs de milieux socio-culturels qui ne s'expriment pas
intervient pleinement dès qu'il s'agit d'évocation du spontanément...
passé.
Au cours d'enquêtes ultérieures pourront s'ajouter la
0 La scène de la veillée, comme les deux séquences collecte et la mise en forme de témoignages recueillis
précédentes, appartient à ce monde de l'évocation, où par les enfants eux-mêmes,directement auprès de leur
tout ici se traduit par des jeux d'ombre et de lumière entourage ou par enquête organisée par le maître, ou
que les diapositives d'accompagnement s'efforcent de encore à partir d'autres productions audiovisuelles. De
restituer. telles activités ne sont pas à rejeter, sous prétexte que
les enfants ont déjà pratiqué un travail analogue. Elles documents filmés contribuent à fixer quelques traces
constituent des occasions de comparaison,de transfert, de la société rurale du XIXe, traces en cours de dispari-
de réemploi particulièrement nécessaires à la pratique tion rapide.
de l'éveil. Pour le maître enfin, elles permettent d'éva-
luer chez l'enfant l'existence et les formes d'une Documents historiques et sociologiques à la fois, ces
sensibilisation au passé. quelques passages, révélateurs des formes d'attache-
ment au passé, de leurs raisons d'être, de la vision du
présent et du passé qu'ils sous-tendent (la veillée,
l'assemblée de l'association des Thiaulins).
En trame permanente, Cette double lecture met en évidence combien la
le document historique conception de ces émissions est sous-tendue par une
réflexion à la fois pédagogique et historique, les deux
et la formation méthodologique étant par ailleurs indissociables pour la définition
d'objectifs d'enseignement.
A l'école élémentaire, quel que soit l'âge de l'enfant, il
importe, à chaque fois qu'on le peut de privilégier le
contact direct avec le document authentique. Plus les ASPECTS DE L'HISTOIRE SOUS-JACENTS
enfants sont jeunes, plus celui-ci se doit d'être de
Une autre conception de la pédagogie de l'histoire
nature concrète, permettant de mettre en place une
attitude d'interrogation sur le réel. La méthode pédago- 0 Instruments et contenus : une fausse opposition.
gique se fixe comme objectif de se rapprocher autant Les modalités d'utilisation des documents caractéri-
que possible de la méthode historique familiariser sent une conception de la pédagogie et du rôle de
l'enfant avec la notion de document historique sous l'histoire.
toutes ses formes, en particulier l'objet banal, courant Donner la priorité aux synthèses, qu'elles soient le fait
(outils, ustensiles divers...) et non seulement l'unique, du manuel ou du maître, revient à donner la priorité à
l'extraordinaire objet d'admiration. l'acquisition d'un contenu, même si l'on cherche à
A ce propos, l'ensemble de la série peut être l'objet provoquer des réactions critiques de l'enfant à l'égard
de ces documents. A l'école élémentaire (et surtout au
d'une double lecture.
c.e.), celles-ci sont extrêmement difficiles à mettre en
0 C'est un document pédagogique, un document de œuvre, sinon même inexistantes. Par contre, privilégier
substitution qui propose un contact indirect avec les documents comme point de départ, c'est donner
diverses formes de documents historiques, par l'inter- la priorité aux attitudes, méthodes et savoir-faire, non
médiaire d'un média (image fixe ou animée). Comme pas pour eux-mêmes, mais pour appréhender plus soli-
tel, il s'ajoute à l'ensemble de la documentation dont dement ensuite le contenu.
peut disposer une école. En apparence, il peut appa- C'est en ce sens que les orientations retenues pour
raître en contradiction avec le souci de valoriser le l'école élémentaire mettent en évidence la nécessité
contact direct. En fait, il prend en compte une réalité :
l'éloignement, les distances, l'absence dans le milieu pour l'enfant de commencer par maîtriser très tôt
proche de certaines sources, les difficultés de déplace-
certains instruments indispensables pour une maîtrise
ultérieure de contenus rénovés (aptitude à s'informer
ment. dans le passé, initiation aux différentes formes de
L'originalité cependant et la raison d'être essentielle sources historiques et aux démarches intellectuelles
tiennent au fait que les caractères même du média ainsi mises en œuvre). Cette orientation favorise à
(reportage filmé) permettent d'aborder chaque forme l'école élémentaire une histoire concrète, reposant sur
de document dans son contexte, qu'il soit spatial, le contact précoce avec les diverses sources d'informa-
humain, technique..., ce que permet difficilement la tion, point de départ de toute connaissance du passé
documentation habituelle. La perspective sous-jacente (approche méthodologique de l'histoire).
est celle de l'ethnologue qui, rappelons-le a considéra- lb La méthode active : démarche de recherche et
blement enrichi celle de l'historien.
construction d'une connaissance
0 C'est un document historique, au second degré, La méthode pédagogique retenue remet en question un
dans la mesure où certains passages deviennent un mode de transmission des connaissances au moins
véritable reportage sur des survivances, des réalités séculaire... A la pédagogie répétitive, et au récit du
humaines fragiles qui ne sauraient devenir objet de maître, se substitue la prise en charge par l'enfant de
conservation dans un musée... Par certains côtés, ces la construction d'une connaissance, à partir de docu-
ments qui lui sont accessibles. Un tel objectif suppose : Les documents écrits ont été pendant longtemps
— Une démarche de recherche
largement privilégiés aux dépens d'autres sources
Dès l'école élémentaire, le document est pour l'enfant parfois même plus riches (traditions, coutumes). Ce
le point de départ d'une observation, d'une réflexion, véritable monopole de l'écrit, document de l'État et des
d'une démarche de recherche à partir de laquelle sont groupes constitués, sans doute liés à l'esprit rationna-
formulées des hypothèses. Celles-ci supposent à leur liste, a conduit à considérer avec mépris tout ce qui ne
tour confrontation et vérification à partir d'autres s'exprime pas par l'écrit. Cette échelle de valeurs
implicite a profondément marqué notre enseignement
sources documentaires, qu'elles soient offertes par le
milieu ou apportées par le maître dans le cadre de de l'histoire, même à l'école élémentaire. Pour promou-
l'exploitation pédagogique. voir le Moyen Age, le XIXe siècle a valorisé la charte et
la cathédrale, relativement peu significatifs sur la tota-
Une telle démarche de recherche est en fait celle de la lité des rapports sociaux, la vie quotidienne ou les
construction de toute connaissance, et comme telle, mentalités, documents de lecture particulièrement
n'est pas particulière à l'histoire; c'est la nature du difficile, où la barrière du langage et de l'iconographie
point de départ (le document) qui fait ici la spécificité privilégient certains contenus, certaines explications
de l'histoire, qui par ailleurs concourt ainsi à la forma-
schématiques, nées de descriptions statiques.
tion intellectuelle générale de l'enfant.
Ainsi parmi les sources écrites se sont trouvées privilé-
— Un processus d'acquisition reposant sur la compa-
raison de documents relatifs à un même sujet (enri- giées celles qui relevaient d'une élaboration théorique
chissement progressif et généralisation). très poussée.
Le réemploi, le réinvestissement dans des situations 0 D'autres documents ont pris désormais une place
pédagogiques différentes, des synthèses opérées sous nouvelle, parfois même essentielle; ce sont toutes les
la direction du maître, synthèses partielles ou de fin sources révélant directement la vie des masses, la civi-
d'année (fin c.e. par exemple). lisation matérielle, les moeurs, coutumes, comporte-
Sans insister ici, rappelons au passage combien cette ments et attitudes. Certaines sont des mises en forme
méthode suppose réflexion sur le rôle du maître écrites de l'oral (souvenirs, témoignages, enquêtes...).
(conduite pédagogique certes, mais aussi apport de D'autres ont des formes nouvelles, ignorées de l'his-
documents qui lui incombe largement), et sur les tech- toire positiviste, dont notre enseignement se doit de
niques pédagogiques (rôle du travail de groupe, part de tenir compte. Cette situation correspond en fait à l'élar-
l'oral — de l'écrit, forme des synthèses...). Quelques gissement du domaine de l'histoire, et à l'importance
suggestions figurent dans le reste de la fiche, sans prise par l'histoire sociale.
aborder cependant au fond ces différents points. L'ethnologie a mis en évidence des civilisations qui ne
Les possibilités offertes par une plus grande variété s'expriment pas par l'écrit, et la richesse de certains
des sources en histoire de leurs aspects. Les historiens ont recours à l'enquête
ethnologique pour combler le silence des sources tradi-
Le renouvellement actuel en histoire se caractérise à la tionnelles dans certains domaines, en particulier pour
fois par l'accroissement de la masse documentaire ce qui concerne les techniques de production (objets
disponible, l'élargissement de l'éventail des différentes divers...), les mentalités...
sources et une modification de leur traditionnelle
hiérarchie. L'histoire actuelle tend de plus en plus à L'histoire contemporaine exploite systématiquement
abandonner «le fétichisme du carton d'archives» pour une source particulièrement riche et vivante : le
se tourner vers des sources nouvelles, proposées à la
souvenir. Il permet de restituer un certain climat intel-
fois par les nouveaux domaines explorés et par les lectuel, affectif, social, l'état d'esprit, les mentalités
autres Sciences Sociales, partenaires de l'histoire. donnant à l'histoire une chaleur humaine à laquelle
Certains aspects de cet élargissement méritent d'être nous restons très attachés à l'école élémentaire.
plus particulièrement soulignés, dans la mesure où ils
ont inspiré nos hypothèses de travail.
0 Le changement dans la hiérarchie des sources
Il existe une hiérarchie, implicite des sources, dont
l'évolution s'est opérée en fonction des progrès des
différentes sciences de l'homme, mais aussi en fonc-
tion de la place et du rôle assignés à l'histoire dans la
société.
LES MOYENS MIS EN ŒUVRE — découverte du grenier et mise en fonctionnement
Les émissions 1 -2-3-4 des objets découverts (émission 1): le geste du
faucheur;
— exploration de la masse documentaire conservée
gb L'ensemble des émissions contribue à mettre en au musée, et mise en évidence de la démarche d'inter-
place dans l'esprit de l'enfant l'idée de la variété et de rogation et de recherche à partir du document (origine,
la diversité des sources d'information en histoire. usage, fonctionnement reconstitué) (émission 2);
Compte tenu des contraintes propres au média lui- — mise en œuvre d'une transposition dans le présent
même, l'éventail des documents est aussi vaste que sur l'objet encore vivant : collecte d'images relatives au
possible : travail du forgeron — au marché — à l'abattage du
— fermes et demeures rurales (émissions 1 3); - cochon (émissions 3 - 4).
— objets découverts en situation : intérieurs ruraux L'ensemble de ces démarches conduisant à une exploi-
authentiques où figurent encore le mobilier, les usten- tation, un approfondissement d'ordre méthologique.
siles de la vie quotidienne (émission 1);
— objets conservés au musée, dans le cadre d'inté- 0 Elles amorcent une compréhension du passé, en
rieurs ruraux reconstitués (meubles, costumes, usten- faisant revivre certains documents. Deux approches
siles divers...) (émission 2); ont été retenues :
— témoignages divers; que ce soient ceux des habi- — Une mise en parallèle de certaines reconstitutions
tants explorant leur souvenir, ceux d'un collectionneur du musée et de scènes d'intérieur authentiques à
attaché à faire revivre les objets; travers les émissions 1 et 2 : la maison de la grand-
mère, la maison d'Hélène. Ces scènes d'intérieur sont
— scènes de la vie quotidienne qui, fixées sur la pelli- de véritables survivances où l'usage des objets de
cule, deviennent un document historique (le marché
aux volailles, le ferrage du cheval) (émissions 3 - 4). musée est encore quotidien.
— La visualisation de certaines scènes, telles que .les
Cette liste souligne combien sont pris en compte des vivent encore régulièrement l'association des Thiaulins,
documents peu traditionnels, avec lesquels notre en particulier lors de leurs assemblées. L'accent est
enseignement n'est pas encore suffisamment familia- mis au cours de la préparation de la veillée sur certains
risé. Ce sont pourtant les plus accessibles aux jeunes gestes significatifs redonnant aux objets leur dimen-
enfants, parce que très concrèts, en prise directe avec sion humaine et sensible (le cahier à coiffes, par
la vie quotidienne, favorisant les références au présent. exemple).
Certains documents par contre ne sont pratiquement Les préalables
pas sollicités, au moins dans les émissions; ce sont Compte tenu des objectifs même de la série, il ne
tous les documents iconographiques anciens (cartes
postales, dessins...). Ils sont simplement suggérés dans saurait y avoir de préacquis dans ce domaine. Tout au
l'émission 4 (cartes postales du début du siècle repré- plus les enfants disposeront-ils :
sentant des scènes de marché), pour tenir compte de la — d'une première initiation à la dimension historique
contrainte propre au média. Mais ils figurent plus de leur milieu (sans y avoir nécessairement rencontré
largement dans les dossiers diapositives et doivent être aucun des documents mis en évidence dans les émis-
introduits systématiquement au niveau de l'exploita- sions), d'une amorce de réflexion sur «comment savoir
tion. ce qu'il y avait avant »... (voir paragraphe : La dimension
historique du milieu).
La variété et la modulation permettent de diversifier les
situations d'approche et d'éviter des démarches répéti- — d'une familiarisation diffuse avec certains objets,
certaines images due aux médias et au milieu familial.
tives.
0 Elles proposent des démarches d'investigation qui Les prolongements
reprennent en compte la méthode de l'historien. Sans Dans ce domaine, ils sont fondamentaux, absolument
arrêt l'accent est mis sur l'approche des documents en nécessaires, sous peine de manquer les objectifs de la
situation, et non isolés comme les enfants peuvent les série, et même ceux du cycle élémentaire.
côtoyer par ailleurs. Certaines approches sont relative-
ment simples, d'autres plus complexes. 0 L'essentiel de l'exploitation vise à doter l'enfant
— Collecte des souvenirs pour expliquer l'usage de la d'informations constituant une amorce de formation
vieille maison (émission 1); méthodologique:
— les différentes sources d'information sur
le passé réalité présente. Tout milieu a nécessairement une
proche et le XIXe siècle; dimension passée, une histoire plus ou moins riche,
passé (voir supra). mais aussi un devenir dont les potentialités peuvent
— les démarches d'investigation du
être décelées. Le présent n'est qu'un état momentané,
Quelques moments peuvent être exploités systémati- où se juxtaposent des traces d'un passé plus ou moins
quement, en particulier la relation de l'objet au lointain, des virtualités dont certaines s'épanouiront
contexte, grâce aux diapositives d'accompagnement. dans l'avenir.
Exemple : les objets que l'on trouve sur la bassie (pierre Une telle définition, constituée au niveau de la pensée
d'évier) — ces objets présentés au musée — les mêmes adulte représente un objectif à long terme dont la mise
en situation reconstituée dans l'ancienne maison de la en place peut commencer dès le c.e.1, sans qu'il faille
ferme. attendre d'enfants de cet âge une acquisition définitive.
La démarche inverse peut être faite pour le forgeron : Elle recouvre la prise de conscience :
de l'ensemble des gestes observés à l'éventail des — d'un changement dans le temps, au niveau du
outils utilisés, objets de musée potentiels... (voir paysage en particulier distinction aujourd'hui, autre-
commentaire des diapositives). fois, il y a longtemps;
gb familiarisation avec ces démarches suppose un
La — de l'existence d'indices de ces transformations,
transfert, un réinvestissementà partir des possibilités traces du passé constituant des documents histori-
offertes par le milieu, le musée voisin... Les émissions ques (indices de changement en cours ou prévisibles).
et l'ensemble de la documentation jouent alors un rôle Elle s'applique à tous les milieux, quei que soit le lieu,
d'incitation à l'investigation du milieu dans une pers- quelle que soit l'ancienneté du quartier, de la ville, du
pective identique, même si les supports sont différents village. Ce qui compte, c'est la prise de conscience par
(milieu urbain, en particulier). l'enfant d'un passé dont la profondeur (lointain ou
récent) importe moins à cet âge que l'existence. C'est
0 En liaison avec l'acquisition des contenus (voir dire que la dimension historique du milieu ne peut
paragraphe: La découverte des changements et des
permanences) l'exploitation pédagogique conduit à intervenir que dans la perspective d'une approche
globale du milieu dont l'histoire n'est qu'une compo-
élargir l'éventail des sources dans une perspective
complémentaire : introduction systématique du docu- sante parmi d'autres, souvent bien plus immédiatement
accessibles à l'enfant.
ment iconographique ancien et du texte. Des pistes
sont suggérées par les diapositives d'accompagne- Dans une perspective explicative
ment :
vieille maison, le vendeur de Au-delà de l'inventaire descriptif, il s'agit d'une tenta-
— dessin du XIXe (une
chevreaux); tive de compréhensioncomplète, introduisant par ses
(le marché aux volailles); traces le temps comme élément organisateur de
— cartes postales anciennes l'espace, combiné aux activités humaines et aux condi-
— photographies de la
fin du siècle, souvent plus
tions naturelles. Au-delà de l'inventaire des manifesta-
parlantes, plus expressives que des cartes postales un
tions apparentes du passé, au-delà du constat,
peu figées. géographes et historiens se situent au niveau de
l'explication :
La dimension historique du milieu :
— poids du passé, ses manifestations, ses contraintes;
première voie d'accès à l'histoire au c.e.1 — raison d'être de permanences, de formes héritées
du passé (recherche des facteurs d'évolution, de
Dès le c.e.1, la découverte de la dimension historique stagnation, étude du contexte et des conditions histori-
du milieu constitue l'une des voies privilégiées pour ques antérieures).
une véritable initiation à l'histoire. Elle permet à la fois
une approche dynamique du milieu et l'initiation à la Sans volonté d'exhaustivité
notion de document historique.
Il ne s'agit pas de vouloir à tout prix faire surgir des
LES ASPECTS DE L'HISTOIRE SOUS-JACENTS éléments d'explication dont le paysage contemporain
ne justifierait pas la prise en compte. En aucune façon
Une approche dynamique du milieu il ne s'agit de parvenir à une histoire du quartier, de la
Toute étude dans le milieu se doit de prendre en ville, du village. C'est le refus de la monographie
compte une approche dynamique et non statique de la d'érudit qui distingue l'approche historique du milieu
des monographies locales ». L'objectif retenu suppose
« — les anciennes maisons d'habitation, aujourd'hui
l'abandon de toute prétention d'exhaustivité, le choix abandonnées et reconverties (remises, celliers, cuisine
de certains repères significatifs, de certaines explica- d'été...), remplacées par des demeures plus vastes au
tions réellement signifiantes. Il s'accompagne du début du siècle (ferme de M. Vilbenoit);
silence sur certains autres connus du spécialiste ou de
l'enseignant, mais sans incidence directe ou relation — les anciennes demeures toujours occupées;
pertinente avec le réel (ex. un gisement préhistorique, — les maisons abandonnées du fait de l'exode rural et
du vieillissement de la population;
certains aspects de toponymie...).
— les éléments d'architecture plus ou moins préservés
Les repères ainsi mis en place sont largement tribu- et révélateurs de certains aspects de la vie quotidienne
taires des conditions locales. Cependant, il existe pour (four, bassie, puits).
les paysages français urbains ou ruraux quelques traits
généraux qui méritent d'être soulignés. Le XIXe siècle Au niveau de la petite ville voisine où se déroule le
apporte partout le plus grand nombre de traces marché intervient surtout la permanence du cadre de la
concrètes : et constitue une référence indispensable, place (suggérée par la carte postale ancienne), sans
que ce soit pour les paysages ou les activités des doute beaucoup plus perceptible à partir des diaposi-
hommes. Des jalons plus lointains peuvent être intro- tives d'accompagnement que dans l'émission elle-
duits quand ils correspondent à des traces dans le même.
milieu local; cependant, ils peuvent être rares, ou tota-
lement absents pour certaines périodes, ou même faire 0 Elles prennent en compte de façon plus précise et
plus systématique un ensemble de données relatives
entièrement défaut avant le XIXe siècle.
au XIXe et à la première moitié du XXe siècle, toujours
Pour de nombreux villages, le seul jalon lointain reste en relation étroite avec un contexte humain : quelques
souvent l'église, document de type très particulier, mais aspects de la vie d'une communauté villageoise. Il ne
révélateur d'une certaine organisation de l'espace s'agit en aucune façon d'un inventaire de formes archi-
habité. Pour les villes, selon les cas les éléments tecturales. Les possibilités offertes sont identiques à
d'explication du paysage urbain peuvent faire intervenir celles de bon nombre de villages actuels, elles sont
des traces de l'habitat médiéval, de l'urbanisme des simplement du fait du média «concentrées» dans
XVIIIe ou Xlxe... dans la mesure où ils caractérisent les l'espace et dans le temps et surtout abordées dans une
physionomies particulières de certains quartiers. perspective qui est celle de l'approche d'une société.
W Leur impact peut varier entre écoles urbaines et
écoles rurales; elles peuvent être à la fois:
LES MOYENS MIS EN ŒUVRE — une sensibilisation, une occasion de découverte du
Les émissions --
1 3 4 milieu rural et de sa dimension historique pour les
écoles urbaines. Dans cette perspective ont été retenus
0 Ladimension historique du paysage intervient ici des aspects significatifs sans prétendre à l'exhausti-
comme toile de fond pour l'ensemble de la série. Dans vité des informations;
cette région de petites et moyennes exploitations, le — une occasion de comparaison, de relativisation pour
paysage n'a pas encore été touché par le remembre- les écoles rurales.
ment, et les descriptions de George Sand ou d'Émile
Guillaumin correspondent encore largement au réel. Les préalables
C'est sans doute, pour l'ensemble de la série, le seul
Le paysage lui-même est celui du bocage. Simplement
esquissé, au début de la première émission il peut diffi- aspect qui puisse bénéficier et même nécessite l'exis-
cilement faire l'objet d'une analyse réelle. Quelques tence de préacquis.
textes peuvent suffire à préciser le cadre dans la suite Les émissions peuvent être une sensibilisation et une
de l'explication. approche de la dimension historique du milieu rural,
L'habitat est plus précisément mis en valeur. mais elles supposent une certaine familiarité avec la
Ce sont notion de dimension historique elle-même, et la
toutes les maisons rurales du XIXe siècle dont
certaines remontent sans doute à la fin du XVIIIe siècle. démarche d'investigation du milieu en général.
Cependant, la datation précise importe peu, aussi bien L'attention des enfants sera d'autant mieux mobilisée
au niveau de la réception de l'émission que de son la lecture des images d'autant plus pertinente qu'une
exploitation pédagogique. Intervient beaucoup plus la telle démarche aura été vécue en préalable dans le
distinction entre milieu même de l'enfant.
Le choix du moment où s'aborde pour la première fois découvert et celui où vit l'enfant, pour mettre en
une approche de la dimension historique n'est pas évidence des points communs, des variantes régionales
indifférent. Elle s'inscrit dans les objectifs d'ensemble significatives;
des activités d'éveil et doit être précédée d'une initia-
tion sérieuse à l'attitude d'observation et de recherche — en milieu urbain, à des enquêtes complémentaires,
soit dans un quartier voisin, un village proche de la
à partir du réel environnant l'enfant. Pratiquement, ville.
cela suppose que les travaux permettant d'appréhender
l'espace, les enquêtes diverses dans le village, le quar- Quelque soit le milieu, les documents pédagogiques
tier précèdent la découverte de la dimension histo- proposés peuvent être exploités comme
rique. incitation enquêtes complémentaires inventaire
à
de..., collection de..., exposition sur...
Iln'est pas nécessaire pour cela qu'un grand nombre
de traces soient disponibles dans le milieu proche. Il — occasion d'une première généralisation dégageant
s'agit avant tout, même sur un passé très récent de la raison d'être de certains phénomènes: rôle du vieil-
lissement de la population, de l'exode rural, du change-
0 Faire mettre en œuvre par l'enfant une attitude ment des conditions socio-économiques, des aspira-
d'observation et de recherche. tions en matière d'habitat, conséquences sur le
L'analyse de la dimension historique repose sur paysage du développementdes résidences secondaires,
place et rôle exact des mouvements de conservation, de
l'apprentissage préalable de l'observation de la réalité
protection des sites et du patrimoine en général.
concrète, devenant ensuite le support d'une démarche
intellectuelle introduisant l'abstraction (concept de Ces indications signifient à l'évidence, mais il faut le
temps). Celle-ci fait intervenir souligner qu'une approche uniquement descriptive de
l'habitat mutile la dimension historique. L'habitat n'est
— des constatations à partir desquelles naît l'étonne- intéressant à l'école élémentaire que parce qu'il est un
ment, l'interrogation. Chez le jeune enfant, c'est par la révélateur, un signifiant du contexte social. Dans
prise de conscience des contrastes de tous ordres
cette perspective, une approche thématique et diachro-
que s'opère d'abord l'approche du passé et de la nique de l'habitat est dépourvue de sens à l'école
dimension historique; élémentaire.
— la recherche d'explications, en particulier celles
qui font appel à l'élément temporel;
— la collecte d'informations diverses, confrontation et
critique.
Toute approche de la dimension historique implique le La découverte des changements
dépassement de la simple observation de ta réalité au-
delà de l'enquête, c'est l'exploitation, l'approfondisse-
et des permanences,
ment qui importe documents contradictoires, repré- première approche
sentations présentes et passées d'une même réalité. d'une société passée au c.e.
Amorcer la structuration temporelle
Pour le jeune enfant, l'explication d'ordre temporel
n'intervient pas immédiatement, spontanément à la 0 Pour introduire l'enfant à l'histoire, l'ensemble des
différence de l'adulte capable de mobiliser des réfé- documents (émissions et diapositives correspondantes)
rents culturels dont l'acquisition constitue notre prend appui sur la frange de mémoire collective du
objectif à long terme. Au début du c.e. 1 les expres- passé et sur la dimension historique du milieu. Le point
sions spécifiques du temps, la relation «est avant» de départ retenu se situe dans le monde rural, dans
n'interviennent que pour le temps vécu (travaux du une région de petites et moyennes exploitations où les
c.p.), les termes vieux, ancien, récent ne sont pas phénomènes de survivance sont plus apparents, sinon
maîtrisés. plus affirmés qu'en milieu urbain. En effet, ils n'affec-
tent pas seulement le paysage, mais encore et surtout
Les prolongements les réalités économiques, sociales ou mentales. Bon
nombre de ces survivances s'expliquent par la perma-
A titre d'exemple, et en retour, les émissions peuvent
nence d'aspects significatifs d'une société plus
conduire : ancienne (la société à dominante rurale de la fin du
— en milieu rural, à des comparaisons entre le milieu XIXesiècle); ce sont des héritages qui, pour la plupart
ont en fait perdu leur raison d'être originelle (ou sont
— l'idée de stagnation (technique, démographique,
en train de la perdre), tout en demeurant cependant économique) et même de régression.
vivaces dans la vie quotidienne.
De façon plus générale, les historiens contemporains
L'approche, l'analyse et l'exploitation pédagogique de distinguent :
ces survivances ne relèvent en rien d'un attrait senti-
mental pour un néo-ruralisme à la mode. Elle se situe à — des changements à très long terme affectant des
structures économiques, politiques, sociales;
la convergence des travaux de l'ethnologue et de l'his-
torien d'une part, des objectifs d'enseignement, d'autre — des changements à court terme fluctuations
économiques, démographiques, sociales ou politiques,
part.
faits de conjoncture;

LES ASPECTS DE L'HISTOIRE


— des événements dont la signification réelle ne peut
SOUS-JACENTS être comprise que par référence à un contexte plus
Le temps historique est discontinu et hétérogène large. L'enseignement de l'histoire à l'école élémen-
taire à souvent tendance à les isoler de ce contexte,
Depuis un demi-siècle, les travaux des historiens ont pour en faire un jalon commode (exemple: 1515,
mis en évidence combien la temporalité de l'histoire découverte de l'imprimerie...). S'il ne faut pas rejeter
dépasse la seule idée de passé. Au-delà de la restitu- complètement certains repères-symboles (1789 par
tion du passé, l'histoire est avant tout science du exemple) il importe d'en signaler les limites, au c.e. tout
mouvement des sociétés, mouvement complexe, particulièrement.
discontinu et non global et linéaire. A la différence du
temps astronomique ou civil, le temps historique peut La notion d'évolution en histoire
se «dilater» ou se «contracter» en temps long, temps La découverte de cette discontinuité du temps social
court, longue durée, moment, événement... constitue la première étape vers la compréhension de
Les historiens ont peu à peu précisé le sens de cette
la notion d'évolution en Sciences Sociales, et plus
complexité de la temporalité historique, «de la distinc- particulièrement en histoire, dont la raison d'être est la
tion dans le temps de l'histoire d'un temps géogra- recherche des caractéristiqueset des causes du chan-
phique, d'un temps social, d'un temps individuel »... gement dans le temps.
Sans entrer dans le détail des débats d'épistémologie, L'idée de changement, d'évolution fait intervenir dans
retenons l'idée essentielle formulée par F. Braudel : la conscience adulte, au plan conceptuel, plusieurs
toute société présente ou passée juxtapose dans le données, dont une approche simple est possible dès le
même cadre des mouvements qui n'ont ni la même cycle élémentaire.
durée, ni la même direction et s'inscrivent dans des 0 Laprise de conscience du passé
temps différents selon qu'il s'agit du temps des Celle-ci s'appuie à la fois sur la mémoire individuelle et
hommes (temps court à l'échelle d'une vie, d'une ou
la mémoire sociale, la rencontre de traces, de témoi-
deux générations) ou du temps des sociétés (temps
long, à l'échelle des siècles). Ces temps différents gnages qui suscitent l'étonnement par contraste avec
le présent, la découverte de l'irréversibilité du temps
correspondent à la juxtaposition d'aspects de perma-
(voir paragraphe Les activités d'éveil à caractèrehisto-
nence et d'aspects animés, fluctuations plus ou moins rique à l'école élémentaire).
rapides. Il n'y a pas un temps social d'une seule et
simple coulée, mais un temps social à mille vitesses, à 0 Laprise de conscience du futur proche
mille lenteurs qui n'ont presque rien à voir avec le Souvent oubliée ou négligée, la dimension du futur
temps journalistique de la chronique et de l'histoire proche est importante dans un environnement en
traditionnelle (F. Braudel). mutation rapide. Elle fait intervenir une forme de la
Au temps linéaire de l'histoire positiviste, marche pensée prospective qui, à l'école élémentaire, peut
continue vers le progrès, s'est substituée une autre conduire l'enfant à réfléchir sur la portée humaine des
dimension du temps historique, faisant intervenir : changements engagés (reconversions, disparitions en
cours), à formuler des hypothèses, en fonction
— l'idée de permanence, dans le temps et dans d'indices relevés dans la réalité présente (transforma-
l'espace (certaines formes d'outils, de techniques,
d'échanges, certaines règles ou comportements, des tions éventuelles...).
croyances...); 0 Laprise de conscience de la durée
— l'idée de survivance : des fêtes, des habitudes, des Tout changement se situe dans la durée (absolue-rela-
pratiques agricoles ou artisanales, des statuts (le tive) notion d'accès particulièrement difficile à l'école
métayage)...; élémentaire. Même de façon simple à ce niveau inter-
viennent cependant l'idée de rythmes différents : Les documents (émissions
— diapositives) proposent
— rythmes rapides ou plus lents, temps d'arrêt, accélé- une approche de quelques aspects de la vie rurale à la
ration des changements, relative stabilité...; fin du XIXe siècle, et dans la première moitié du
— juxtaposition d'éléments stables (organisation XXe siècle.
spatiale d'un quartier ou d'un paysage rural avant Il s'agit de faire prendre conscience aux enfants de
remembrement...)ou beaucoup plus mobiles (transfor- certaines caractéristiques simples d'une société
mation ou abandon de l'habitat, évolution du tissu passée : aspects et rythme de la vie quotidienne, faits
urbain, disparitions et changements dans les acti- économiques et sociaux simples, à l'exclusion de faits
vités...). politiques trop complexes.
lb Une première approche de la causalité Il est souhaitable d'insister sur la vie des masses (les
Au niveau du cycle élémentaire, l'enfant peut prendre paysans...}, les caractéristiques de la vie quotidienne
conscience de quelques relations de causalité simples, (économiques, sociales, mentalités, coutumes...), les
à partir des situations effectivement rencontrées. Il est éléments de mode de vie, dans une perspective proche
important que ces relations de causalité fassent inter- de l'ethnographie, en partant d'une comparaison
venir à la fois le contexte économique et social du avec le vécu quotidien des enfants (habitat, transport,
présent et celui du passé proche; par exemple, la costumes, éclairage...) ou d'enquêtes auprès des
comparaison entre le rôle du maréchal-ferrant aujour- ascendants ou de personnes âgées.
d'hui et son rôle à la fin du XIXe siècle amène à s'inter- C'est ainsi que l'on peut sensibiliser les jeunes à une
roger sur les facteurs de changements, ceux-ci faisant société en disparition ou survivant de plus en plus diffi-
surgir à leur tour les interrelations au sein d'un cilement, développer leur sensibilité pour des valeurs
contexte économique et social donné (influence des différentes des nôtres : (vie familiale et communau-
changements techniques, de l'industrialisation, déve- taire, repliement sur l'univers local, contacts
loppement du machinisme...). humains...) en liaison avec l'apport des médias (T.V. et
L'importance de la relation présent-passéest ici essen- journaux locaux, émissions «historiques», films...).
tielle la causalité apparaît d'autant mieux qu'il y a eu La société choisie reste proche soit :
modification de l'un des termes de la relation, c'est-à- — dans la mémoire individuelle ou sociale : souvenirs,
dire changement. Celui-ci, au plan pédagogique témoignages évoqués à l'occasion des enquêtes réali-
(comme au plan historique d'ailleurs) agit comme un sées par les enfants;
révélateur.
— dans les traces très précises, survivances ou
Ces indications conduisent à souligner combien la persistances, contrastant de plus en plus avec le genre
notion de stades d'évolution, d'étapes successives, de vie moderne et menacées de disparition à plus ou
n'est souvent qu'une simplification outrancière, moins brève échéance selon les lieux.
destinée à faciliter en la systématisant, l'approche
d'une transformation, plus fondamentale est la L'approche des principaux aspects de la vie en France,
compréhension de l'interpénétration passé-futur dans au XIXe siècle et au début du XXe siècle, s'opère dans la
perspective d'une comparaison incessante avec le
un état présent d'une réalité complexe.
présent vécu des enfants. La limite temporelle reste
Les contenus: l'histoire économique et sociale nécessairement souple et certains documents peuvent
correspondre à des périodes plus anciennes, en parti-
0 Il importe de ne pas identifier l'histoire à la succes- culier quand ils mettent en évidence des permanences
sion des événements d'ordre politique. Il s'agit de lui caractéristiques qu'il importe de faire remarquer, sans
reconnaître son caractère de synthèse, d'approche vouloir privilégier à tout prix les changements.
totale des caractéristiques profondes de la vie des
hommes en société, en changement incessant dans De telles activités, outre une initiation historique,
le temps. constituent l'amorce d'une formation plus générale,
Au c.e., pour familiariser l'enfant avec le passé, il ne objectifs à plus long terme
s'agit pas d'explorer l'étendue du «champ historique». 0 Approche de quelques réalités sociales simples
Pour jun travail sérieux et approfondi, il est préférable (rythme de la vie quotidienne, cadre de vie, travail,
de se limiter au XIXe siècle, sans s'interdire de échange, communications...) dont la connaissance
remonter à des jalons plus lointains, appartenant au permettra d'aborder, entre 9 et 11 ans, l'analyse de
milieu (ferme du XVIIe, maison du Moyen Age, motte sociétés passées dans leur complexité.
féodale). Ceux-ci seront situés comme jalons mais sans
entreprendre une étude exhaustive de la période consi- 0 Première initiation morale et civique où la connais-
dérée. sance de mécanisme politique, l'exemple du héros,
importent moins que la découverte de systèmes de Cette lecture d'un réel » dépasse largement le cadre
«
valeurs plus ou moins différents, plus ou moins d'un exemple local. Elle s'efforce de mettre en
proches des nôtres, bien que relativement peu éloignés évidence à la fois :
dans le temps
0 observations possibles :
la richesse des
— prise de conscience de la relativité des valeurs dans
le temps et dans l'espace; — des gestes de la vie quotidienne ; on distribue
toujours le grain aux volailles devant la porte de
— attitude de respect devant le changement (ou la l'ancienne demeure... (émission 1);
permanence d'une génération à l'autre);
— compréhension des dangers que présentent les — des types d'activités ; le forgeron, le marchand
jugements hatifs et sommaires, les clichés explicatifs volailler... (émissions 3 et 4);
trop simplistes «On était plus pauvre — ou plus riche — des formes d'échange la vente au marché, les
services rendus entre voisins, en particulier le partage
— les joies de la vie à la campagne... ils sont moins
évolués, moins courageux que nous...». de la viande de porc (émission 4);
ID Poursuite de l'insertion sociale de l'enfant — des attitudes mentales : attachement du forgeron à
la demeure de ses parents, aux gestes quotidiens qu'il
— par le contact authentique avec les générations continue d'y accomplir (émission 3); continuité de
passées, une attitude de sympathie pour ses indispen- certaines traditions dans le groupe des Thiaulins et
sables «racines» sans qu'intervienne inévitablement le volonté de les préserver — ou de les faire revivre
jugement de valeur; (émission 2); collecte systématique des traces, des
— par l'élargissement de son univers propre : dans les objets; fréquentation continuée du marché aux
concentrations urbaines les contacts entre générations volailles par des volaillers qui ont tous par ailleurs un
sont souvent très réduits, de même que le développe- autre système d'approvisionnement... (émission 4).
ment de la. sensibilité individuelle ne peut ignorer la
connaissance de la société rurale.
0 Les modes de transmission
Enfin, rappelons qu'il ne s'agit en aucune façon Le souvenir vécu ou collecté, la recherche systéma-
d'apprendre l'évolution de la société du XIXe siècle dont tique des traces du passé, la collection et le phéno-
l'enfant approfondira l'analyse ultérieurement en parti- mène de conservation au sein du milieu lui-même.
culier au c.m. mais ;
0 Quelques aspects du cadre conceptuel
— de faire constater des caractéristiques essentielles; de référence
— de faire établir des relations simples, dégager des Les informations collectées, les survivances observées
explications accessibles (rôle des salaisons, du pain, font références à des caractéristiques économiques,
dans l'alimentation...). sociales, à des mentalités, qui toutes correspondent à
L'acquisition ne résulte pas de la mémorisation méca- des axes d'analyse et de compréhension d'une
nique (résumé appris par cœur) mais de société présente ou passée.
Les notions sous-jacentes sont ici
— l'accumulation, la confrontation des documents
relatifs à un même sujet; — éléments du mode de vie, en relation avec le milieu
— l'activité authentique obligeant à réemployer, réin-
socio-économique quelques aspects de la vie d'une
vestir, dans des situations pédagogiques différentes; famille de paysans (émissions 1 2); -
— des synthèses opérées sous la direction du maître. — deux exemples d'activité de production, l'un agri-
cole, l'autre artisanal (émissions 3 et 4);
— deux exemples de formes d'échanges et de vie de
relation (émissions 2 - 4).
LES MOYENS MIS EN ŒUVRE Comme tels, la portée des documents élaborés dépasse
Les émissions 1 -2-3-4 «
le cadre d'une monographie» locale. Pour les élèves
(et sans doute aussi pour les maîtres) ils sont une intro-
La situation de découverte est ici particulièrement duction à une attitude de recherche qui peut s'exercer
importante et significative : les émissions n'expliquent et se transférer sur tout autre milieu, même si la
pas, elles font surgir un réel, auquel appartiennent richesse des survivances est moins apparente ou moins
d'ailleurs les éléments d'explication fournis par les grande (certains milieux urbains en particulier). Souli-
individus eux-mêmes que l'interview s'efforce de faire gnons simplement au passage que cette attitude est
surgir. celle de l'historien, comme de l'ethnologue...
IMAGES DE LA VIE RURALE HIER ET AUJOURD'HUI(1)

Les préalables Bien entendu, ceux-ci ne sont pas en nombre suffisant


Compte tenu de l'âge des enfants et des objectifs et supposent un apport complémentaire (ressources
mêmes des émissions, ceux-ci n'ont pratiquement pas locales, publications diverses).
lieu d'être. L'idée de permanence — survivance est à
construire, de même que les cadres conceptuels rela- IL S'AGIT-LA D'UNE ÉTAPE ÉSSENTIELLE, SANS
tifs aux composantes d'une société. Peut-être les LAQUELLE L'IDÉE DE SURVIVANCE NE PEUT APPA-
RAITRE A DE JEUNES ENFANTS («C'EST ENCORE
enfants auront-ils déjà visité une ferme, ou travaillé COMME AUTREFOIS»), SANS LAQUELLE CES ÉMIS-
sur le marché. Mais à la limite, le marché aux volailles SIONS NE SERAIENT LUES QU'AU PREMIER DEGRÉ,
n'est pas pour eux un vrai marché... COMME ENQUÊTE SUR LE MILIEU RURAL ACTUEL.

Les prolongements 0 Acquisition par l'enfant d'un premier ensemble de


Par contre, c'est le domaine où les prolongements sont connaissances, relatives à :
fondamentaux, absolument nécessaires, sous peine de — la vie quotidienne
caractéristiques de la maison
manquer les objectifs mêmes des émissions, leur rurale (exiguë, pièces non spécialisées) et de son envi-
raison d'être. A partir des pistes suggérées par ronnement — 'la vie domestique et les gestes quoti-
l'image, seule l'exploitation pédagogique permet diens (nourriture, vie de la femme, des enfants, rôle
d'aborder réellement des notions précises concernant des personnes âgées...).
le passé. l'isolement; les fêtes, les veil-
— La vie de relation :
Les étapes et les modalités de la démarche peuvent lées, le marché, la circulation de l'information. ,
être les suivantes activités agricoles la situa-
— Quelques aspects des
0 Réflexion sur la signification des scènes observées tion économique et sociale des paysans, leur impor-
au cours de l'émission. tance numérique, aspects techniques, rôle de certains
L'utilisation du dossier d'accompagnement(diapositives types de production (volailles, polyculture, autoconsom-
est ici particulièrement nécessaire. Les images propo- mation).
sées correspondent aux scènes principales et valorisent local l'accent est mis dans
— Aspects de l'artisanat
à ce propos la signification humaine ou économique les émissions sur un personnage particulièrement
d'une réalité observée, (voir commentaire dans le significatif de cette société passée : le forgeron, en
dossier Diathèque). Des activités d'expression orale, même temps cabaretier, paysan lui-même (rôle écono-
écrite, graphique permettent une mise en forme et une mique et humain de la forge, place du cabaret, liens
synthèse des informations recueillies. maintenus avec la terre, même au XIXe).
lb Comparaison avec des possibilités offertes dans le — Aspects des échanges :
signification économique de
milieu proche enquêtes complémentaires, (diffé- l'échange entre voisins (viande de porc en particulier),
rences, points communs, généralisation). signification économique double du marché aux
0 Plongée dans le passé à partir d'une documentation volailles le paysan vendeur — le paysan acheteur,
complémentaire (textes, images diverses, visite au place et rôle de la circulation monétaire.
musée...) relative au XIXe siècle ou à la première moitié
du siècle. Le rôle du maître consiste alors à provoquer Des indications complémentaires figurant dans la fiche
une comparaison systématique par la juxtaposition de chaque émission rappelleront aux maîtres ces
de :
connaissances de base.
— la survivance observée dans le réel et à l'image; Soulignons à nouveau qu'elles ne peuvent être valable-
— sa représentation dans un document historique ment acquises que par un dépassement du document
(photographie ancienne, dessin, texte) localisé dans le pédagogique élaboré à des fins d'incitation à la
temps. réflexion, à la recherche.
Cette comparaison terme à terme est suggérée dans les
documents pédagogiques eux-mêmes
— dans l'émission 4 : juxtaposition de la carte
postale
ancienne et du r.éel (marché aux volailles);
— dans le dossier diapositives: plusieurs
diapositives
sont une introduction systématique du document histo-
rique correspondant au réel (voir commentaire des
diapositives).
EXPLOITATION COMPARÉE EN...

MILIEU RURAL MILIEU URBAIN


Lavie au village d'Ardenais
0 Comparaison avec le milieu où vit l'enfant. 0 Découverte d'un milieu rural par l'intermédiaire des
médias.
9 Déplacement vers un village proche, enquêtes,
comparaisons.

Les traces du passé au village d'Ardenais


0 Rechercher dans son village et dans les villages • La dimension historique du village à partir de l'émis-
voisins les traces du passé proche. sion.
v
Enquêtes (paysages, habitats...). Dimension histo- Comparaison avec d'autres documents.
rique du paysage.
4b Comparaison, identité du phénomène au-delà des 0 Identité du phénomène en ville, au-delà des diffé-
formes différentes. rences de formes.
0 Recours aux documents d'Archives (plans,
cadastre...).

La vie au village au cours du siècle passé (au niveau


d'une famille et de la communauté villageoise).
• Enquêtes, collectes de témoignages auprès des 0 Enquêtes auprès des ascendants éventuellement.
ascendants, des personnes âgées.
• Apport du musée à travers le document, collecte lb Enquête au musée local.
d'objets, musée local...
• Recours à des témoignages littéraires, des récits, lb A partir d'une documentation, de documents divers.
des enquêtes, pouvant apporter des informations
complémentaires, des possibilités de comparaison,
d'élargissement, de généralisation...
0 Comparaison entre des régions de culture diffé- 0 Comparaison entre des régions de culture diffé-
rente, à des fins de relativisation. rente, à des fins de relativisation.

Quelques aspects de la vie rurale


aujourd'hui, autrefois
• La production agricole et les échanges, le rôle du 4b A partir de l'émission.
marché dans l'émission et, par enquêtes, compa-
raison avec les marchés actuels. 0 Enquête au marché.
• Un artisan-paysan et ses reconversions sur un lb A partir de l'émission.
demi-siècle.
Rôle du forgeron dans la société villageoise aujour-
d'hui, autrefois.
0 Enquête auprès d'autres artisans. 0 Enquêtes.
Documents divers...
EN CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE
Ainsi mises en œuvre dès le c.e. les orientations rete- DES LECTURES CONSEILLÉES
nues pour l'ensemble de l'école élémentaire ne sont en 0 Pour la réflexion pédagogique du maître :
aucune façon en distorsion avec l'enseignement de
— Les activités d'éveil Sciences Sociales à l'école
l'histoire dans le premier cycle. Pour aborder valable- élémentaire
ment dans le premier cycle des études de sociétés loin- -
Recherche Pédagogique n°93, SEVPEN, est indispensable.
taines dans le temps et dans l'espace, les enfants Nombre d'indications développées dans cette fiche en sont
extraites.
entrant en 6e ont besoin de maîtriser
— Les activités d'éveil au c.e., Coll. Dulau
Marbeau ed.
savoir-faire spécifique
— Quelques instruments et Nathan.
(documents historiques, démarche d'investigation,
formulation d'hypothèses, vérification, confrontation). 0 Pour la connaissance de la société du XIXe :
relatives à certaines carac-
— Quelques connaissances — Histoire de la France rurale, Tomes III et IV,
éd. A. Colin.
téristiques de sociétés passées (aspect et rythmes de la Référence indispensable et claire.
vie quotidienne, composantes économiques et sociales,
quelques traits de mentalités...), ces caractéristiques W Pour les textes qu'ils offrent :
constituant alors un cadre de référence, des instru-
ments conceptuels pour l'analyse de sociétéstrès diffé- — E. GUILLAUMIN La Vie d'un simple;
rentes. — M. AUDOUX : Marie-Claire;
— H. BALZAC : La Rabouilleuse - La Muse
du département;
Toute réflexion sérieuse et honnête sur les possibilités — A. FOURNIER : Le Grand Meaulnes;
intellectuelles réelles d'un enfant de 7 à 11 ans, sur les — G. SAND : Le Meunier
cTAugbault - Les Maîtres sonneurs,
perspectives ouvertes par la scolarité obligatoire, rend etc.
vaines des prétentions à l'exhaustivité — et à l'encyclo- — P.-J.
HÉLIAS Le Cheval d'orgueil;
pédisme — qui d'ailleurs n'ont jamais dépassé le stade — E. CARLE : La Soupe aux herbes sauvages... et
l'ensemble
des intentions, ou la table des matières des manuels... des publications actuelles de ce type.

Dossier établi par Monique Presle


COLLECTION « DOSSIERS PÉDAGOGIQUES AUDIOVISUELS
»

LA SÉRIE « RADIOVISION » cycle élémentaire (RVE)


Les émissions de cette série sont diffusées sur le réseau France-Culture (modula-
tion d'amplitude, ondes moyennes), le lundi, de 15 h 15 à 15 h 30 en alternance
avec la série Radiovision. CM. 6", 58 (RV). Les programmes détaillés sont publiés
dans les Dossiers pédagogiques de la RTS (école élémentaire), le B.O., le Monde
de l'Éducation...

En 1979-1980, 9 ÉMISSIONS NOUVELLES


18r trimestre
RVE 35 L'arbre, monde vivant
RVE 36 Au temps des premières bicyclettes
RVE 37 Kamala, petite fille de l'Inde du Sud

28trimestre
RVE38 Spirales, arborescences et tourbillons
RVE 39 Dawasampo, enfant de l'Himalaya
RVE40 En vacances à la Belle Époque: au bord de la mer
RVE 41 L'enfant et son corps : jeux de mains

38 trimestre
RVE 42
L'enfant et son corps: au siècle dernier
RVE 43 Les suggestions du feu

A chaque émission correspond un dossier de 12 vues avec un livret de commentaire


et un disque souple.
Prix de vente (TTC, fco) pour les établissements et organismes publics : 25 F.

En vente dans les CRDP et CDDP


Demandez dans les Centres les plaquettes-programmes 1979-1980 du CNDP
(vous y trouverez des détails sur l'ensemble des productions audiovisuelles)
et l'affichette Radiovision 1979-1980

îll
Centre national de documentation pédagogique
éveil
à dominante c.e. - c.m.
sciences vendredi 7 mars 1980; 14 h 05 - 14 h 25
sociales
TELEVISION

Passé récent
IMAGES DE LA VIE RURALE
HIER ET AUJOURD'HUI (II)

INTENTIONS DOMINANTES
Sensibilisation au passé.
Différentes formes de documents historiques.
La conservation des documents historiques.
Approche de quelques aspects de la vie rurale au
XIXe siècle.

LE CONTENU LES OBJECTIFS

.première émission,
Une brève séquence rappelle le
contexte
particulier l'évocation
et les intentions de la 0 Référence, terme de comparaison
en des intérieurs paysans avec les intérieurs reconstitués du
authentiques découverts par les enfants. musée.

0 L'ensemble de l'émission a été tournée à côté d'Ardenais, à Lignières.


Le château du Plaix et la ferme attenante abritent l'association des Thiau-
lins dont, le musée local offre d'intéressantes perspectives :

— Les collections proviennent du terroir, elles ont été amassées au fil des
années par diverses personnes, originaires de cette partie du Boischaut,
pour la plupart.
— La vie associative qu'elle sous-tend est réelle: «assemblées»,
réunions, veillées, faisant largement appel aux traditions; mise en œuvre
d'expositions etc.

— «L'enracinement» de ses membres dans le passé proche est réel, leur lb Une attitude de collecte des
intérêt pour toutes les formes de survivances dépasse le cadre du simple traces du passé sous toutes les
folklore pour atteindre une perspective ethnologique. formes, de conservation, de protec-
tion (notion de patrimoine).
0 L'approched'un intérieur paysan reconstitué au château du Plaix met ib Le cadre matériel de la vie rurale
l'accent sur à la fin du siècle dernier.

-l'unique
L'inventaire
des meubles, des objets, des costumes à l'intérieur de
pièce d'habitation, telle qu'elle est apparue dans l'ancienne
Ob Différentes formes de documents
historiques; origine, mode de
demeure chez M. Vilbenoit. collecte.
Une remarque cependant: l'impression de richesse que peut procurer
l'ensemble, qui regroupe ici toutes les pièces de mobilier susceptibles
d'exister dans une demeure rurale. Ce qui en fait, n'était pas toujours la
règle... comme le montrent les descriptions dont nous disposons par
ailleurs. Ceci correspond au phénomène musée, à l'idée d'un « intérieur
typé ».

- Lesmoments de vie auxquels ils correspondent, les gestes et les atti-


tudes qu'ils sous-tendent
0 Les objets mis en situation et en
fonctionnement
-
-
autour de la cheminée (ustensiles de cuisine, baratte,...);
autour de la grande table;
autour du lit;
- 1 temps
^ par ,le témoignage.
- — temps : par la reconstitution
2e
- autour de la bassie (pierre d'évier), et du pétrin. de certaines scènes.

- La préparation de la veillée et la veillée elle-même sont des scènes qui


se déroulent effectivement plusieurs fois par an :
-
fabrication du pain;
- costumes authentiques portés par les Thiaulins (le cahier à coiffes);
- la
veillée : on s'occupe, on mange, on boit, on chante, on danse...

EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE — Réflexion méthodologique en complément de


l'émission I formulation des différentes formes de
0 Aussitôt après l'émission documents rencontrées, enrichissement de la réflexion
sur «comment s'informe-t-on dans le passé» (tout ceci
— Mise en forme des informations recueillies (compte pouvant donner lieu à tableaux peu à peu précisés).
rendu oral, dessins, textes,...) après un premier
échange destiné à confronter les observations. L'utili- Rôle et fonction du musée; différence entre un inté-
sation des diapositives d'accompagnement permet de rieur authentique et un intérieur reconstitué; impor-
préciser, d'enrichir la perception. tance de la conservation, de la protection...
— La veillée est en général le temps fort auquel les
enfants sont particulièrement sensibles. Elle peut 4b Approfondissement
donner lieu à un ensemble d'activités d'expression
Celui-ci peut prendre place entre deux diffusions — ou
pour valoriser immédiatement l'approche sensible; plus tard, en fonction des possibilités — Il est absolu-
l'approche purement informative intervenant plus tard
(voir fiche de synthèse et fiche des dossiers diaposi- ment nécessaire pour aborder au c.e. une première
tives). approche d'une société passée (la société retenue dans
l'émission, comme dans les textes officiels étant celle
— Inventaire et classement des objets rencontrés au du XIXe siècle).
musée (usage — emplacement dans la maison...).
Les deux moyens essentiels peuvent être :
Les diapositives peuvent être utilisées comme support
d'une confrontation, moyen de vérification. Compa- — Le recours au musée local pour observer des docu-
raison avec les intérieurs découverts dans l'émission 1. ments authentiques, comparer certains objets,
certaines scènes (en particulier les similitudes à travers
— 1re synthèse partielle sur «Comment vivait-on...» les variations régionales), acquérir des informations
comparaison aujourd'hui-autrefois. complémentaires.
à documentation complé- Les émissions ne sauraient suffire à assurer cette
— Et surtout le recours une approche. Ce n'est pas leur objectif elles ne sont
mentaire, d'ordre local ou général documents icono- :

graphiques divers (de la peinture à la vieille photogra- qu'un point de départ, une incitation.
phie), mais surtout textes (auteurs du XIXe siècle ou Dans cette perspective, deux conseils doivent être
témoignages de contemporains tels qu ils se publient signalés à la vigilance du maître :
actuellement La vie d'un simple d'Émile Guillaumin Éviter que les enfants n'idéalisent cette société et
(Livre de poche), offre des textes particulièrement —
accessibles et révélateurs. C'est l'ouvrage de base, cette époque qui sont aussi celles d'une certaine forme
mais il en existe d'autres (voir fiche de synthèse). de misère, de pauvreté, où l'aisance n'a pas la même
signification qu'aujourd'hui. Les textes aideront à rela-
L'objectif est de faire dégager à l'enfant certaines tiviser une vision schématique et sentimentale, que la
caractéristiques simples de la société et de la vie qualité des images peut accentuer.
rurale à la fin du XIXe siècle. Éviter une approche uniquement descriptive et

Pour ces connaissances qui constituent l'un des objec- mettre en place un premier niveau de relations, faire
tifs du ce, nous conseillons aux maîtres la lecture d'au surgir des interrogations, des recherchesd'explications
moins un chapitre du tome III de L'Histoire de la France (voir fiche de synthèse).
rurale éd. Le Seuil. Rappelons simplement les compo- Certains points seront repris en exploitation des deux
santes essentielles : autres émissions.
— le cadre de vie
quotidien;
— la nourriture et
l'importance des productions
domestiques, leur place dans l'alimentation et dans
l'économie rurale;
productions artisanales, domesti-
— l'ensemble des
ques (filage, tissage) ou non, c'est en particulier sous
cette perspective économique que doit être abordé le
costume;
— la sociabilité et la culture villageoise : aspects
de la
vie de relation, la fête, la veillée (à la fois regroupement
familial, moment d'activité, distraction, communica-
tion...). Le conte comme élément de la culture etc. Fiche établie par Monique Presle
il 11 : ""1

ISÊàlBÈÊÈ

M Une sélection mensuelle des ouvrages


de l'édition française.
les plus pertinents

M Une sélection qui repose sur des critères scientifiques et


pédagogiques.
M Une sélection effectuée par des groupes de spécialistes de
l'Éducation.
M Chaque année, pour 3 000 ouvrages, vous trouverez :
• un signalement • une classification • une analyse
• un jugement de valeur et un niveau d'utilisation.

Les Livres?

Un outil indispensable
à tout centre de documentation
et à toute bibliothèque

9 numéros par an
128 pages au format 24X19,5 cm

Tarifs de cession sur demande à

CinSDln
Il II Dr kl ^
Promotion-Diffusion
WHÊL.
d'Ulm
29, rue
75230 Paris Cedex 05
éveil
à dominante c.e. - c.m.
vendredi 14 mars 1980; 14h05 14h25
sciences -
sociales
TELEVISION

Passé récent
IMAGES DE LA VIE RURALE
HIER ET AUJOURD'HUI (III)

INTENTIONS DOMINANTES
Approche socio-économique et historique d'une survi-
vance : le forgeron.
Phénomène de disparition et de reconversion d'un
artisan.

LE CONTENU LES OBJECTIFS

0 L'ensemble de l'émission est conçu comme la découverte de Monsieur


Julien Auclair, forgeron au village d'Ardenais.
Le fil directeur pour les enfants est la présence dans la forge du fermier
d'Ardenais, Monsieur Vilbenoit rencontré dans la première émission.
0 Quelques aspects dutravailde la forge mettent I 'accent sur :
«Le travail de la forge et du métal.

- Une activité courante et saisonnière la remise en état des socs de


charrue avant les labours.
0 Témoignage.
0 Document historique.
activité disparue, autrefois essentielle : la fabrication des outils du
— Une 0 Approche économique du change-
paysan (pioches, bêches, etc. Ici Monsieur Auclair crée une pioche à partir
du dernier «oeil» (ébauche) qui lui reste, évoque la raison des change- ment.
ments survenus dans son travail. 0 Une situation courante dans la
0 Les autres aspects de l'activité du forgeron sont importants : société du XIXe où les fonctions
c'est un paysan-artisan étaient moins tranchées.
du jardin;
— le travail 9 Témoignage — Document histo-
les terres de la ferme que lui ont laissée ses
— élevage des moutons sur rique.
parents (dont l'intérieur n'a pas changé depuis l'enfance de Monsieur
Julien Auclair) et aussi le tenancier du café du village. 0 Tradition du forgeron — cabaretier.
4b Une survivance pratiquement
Ob Évocation du rôle traditionnel du forgeron, aujourd'hui pratiquement disparue de la société rurale
disparu le ferrage des chevaux. ancienne. Un document historique.
Ob La reconversion : réparation des machines agricoles. 4b Reconversion.

EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE faire surgir des relations significatives l'activité du


forgeron est étroitement liée à la vie rurale ancienne,
0 Immédiate après l'émission où la mécanisation n'existait pas (ou peu) et les
échanges étaient limités. Elle s'est maintenue
— Confrontation et mise en forme des informations jusqu'aux profonds changements techniques et écono-
recueillies, en utilisant comme moyen de vérification miques de l'après-guerre.
les diapositives d'accompagnement.
Ce travail conduit à une première comparaison de
— Réflexion plus approfondie d'ordre technique: certains traits de la société rurale ancienne et
- la forge et le travail du fer; contemporaine.
- le ferrage du cheval.
— Réflexion méthodologique : ce qui va disparaître, ce
— Réflexion d'ordre socio-économique sur la vie et qui est menacé, les images du film comme document
les activités de Monsieur Julien Auclair. historique (voir fiche de synthèse).
Il a des activités multiples (ferme, forge, café) mais
deux d'entre elles correspondent à quelque chose 0 Approfondissement ultérieur
d'essentiel pour le village dont elles définissent des
pôles, au niveau de la vie de relation en particulier : la Le forgeron est l'un des artisans ruraux les plus signifi-
forge et le café attenant. catifs. Mais il peut en exister d'autres dans le milieu
proche de l'enfant. Enquête complémentaire pour
— Comparaison entre les activités du forgeron aujour- comparer l'identité de problèmes, rechercher d'autres
d'hui et autrefois. Cette comparaison (avec recours à survivances, faire un inventaire d'artisans disparus
une documentation complémentaire) est l'occasion de dans le quartier, le village,...

Fiche établie par Monique Presle


éveil
à dominante c.e. - c.m.
sciences vendredi 21 mars 1980; 14 h 05 -
14 h 25
sociales
TELEVISION

Passé récent
IMAGES DE LA VIE RURALE
HIER ET AUJOURD'HUI (IV)

INTENTIONS DOMINANTES
— Approche de la vie de relation et des échanges dans
la société rurale traditionnelle.
— Approche socio-économique et historique de deux
survivances :
- le marché aux volailles;
- la consommation et l'échange de la viande de
porc.

LE CONTENU LES OBJECTIFS

0 Dans la ferme de Monsieur et Madame Vilbenoit l'élevage des volailles 0 Témoignage.


diverses tient une place importante (revenu, consommation domestique).. survivance.
Il s'agit d'une tradition ancienne correspondant à un contexte économique
différent d aujourd 'hui, mais elle se maintient. 0 Un document historique.
0 Le marché de Châteaumeillant a gardé sa double fonction ancienne : 0 Survivance.
marché aux volailles, ouvert au son de la cloche où les transactions entre
les volaillers et les paysans ont gardé leur pittoresque; marché général où * Témoignage.
les paysans achètent poussins, vêtements,...
0 A la ferme, l'abattage du cochon donne toujours lieu à l'échange de
viande de porc entre voisins.
EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE — Un exemple d'auto-consommation et
d'échange
entre voisins, hors de tout circuit monétaire : l'abattage
- Confrontation et mise en forme des informations
recueillies, en utilisant comme moyen de vérification
du cochon, la salaison, la fabrication de la charcu-
terie,...
les diapositives d'accompagnement. De nombreux textes permettent aux enfants de
à dégager l'originalité de ce marché comprendre l'importance de cette pratique et la place
— Réflexion visant de la viande de porc dans l'alimentation (voir émission
aux volailles, son atmosphère particulière (reconstituer
des dialogues, mener une transaction etc.). 2 et son exploitation).

— Réflexion
d'ordre économique sur la double signifi-
cation du marché : le paysan est tour à tour vendeur et 0 Réflexion méthodologique
acheteur. Cette situation de survivance est étrangère à — sur l'idée de
survivance, plus ou moins menacée de
la plupart des enfants, mais elle est essentielle à disparition;
l'approche historique. constitution du document historique, la mise
— sur la
du marché de Châteaumeillant avec en réserve des témoignages...
— Comparaison
un marché autrefois.
Ceci suppose le recours à des documents complémen- En conclusion, rappelons que des moments de
taires (images, textes,...) qui sont suggérés à travers le synthèse sont indispensables. Ils pourraient porter sur
dossier d'accompagnement. La comparaison vise^ à — l'initiation
méthodologique (les divers documents,
faire surgir la permanence des attitudes, du rôle les modes d'information sur le passé);
économique à travers des changements de détails des traces du passé, des survivances à
(costumes,...). — l'ensemble
Ardenais - ailleurs;
Mise en évidence de la signification économique du appris sur «autrefois» (en tant
marché dans la société rurale traditionnelle (vente de — ce qu'elles nous ont
que société passée);
produits, circulation monétaire, faiblesse des échanges documents ont apporté.
et rôle de l'auto-consommation). Comme à propos de — ce que d'autres
l'artisanat la réflexion permet de dégager quelques
aspects significatifs du contexte économique et
Fiche établie par Monique Presle
social.
éducation enfants de 7 à 9 ans et de 9 à 11 ans
musicale k"",~'- mardis 4, 11 et 18 mars 1980; 14 h 30 - 15 h (M.F. - France-Musique)
« Les
enfanta 1er niveau
d'Orphée » vendredis 7, 14 et 21 mars 1980; 14 h 30 -
15 h
(M.F. - France-Musique) 2e niveau RADIO

1er et 2e niveaux

SONS PONCTUELS, SONS TENUS (II)


JEUX DE LIGNES ET DE POINTS (1)
JEUX DE LIGNES ET DE POINTS (II)

Les émissions des deux niveaux, ainsi que vous l'avez caux seront plus complexes, les auditions d'oeuvres et
remarqué, illustrent le même thème. Pour les élèves les chants, seront différents, mais la progression et les
qui suivent les émissions du vendredi, les jeux musi- objectifs sont les mêmes.

OBJECTIFS
Par les jeux d'imitation ou de création des semaines — de façon discontinue iÍ.h,,'1umpue par des silences
précédentes, les élèves ont «manipulé» vocalement et de durée variable;
instrumentalement, des sons de forme, d'allure, régulière (tempo
— elle ponctue le temps de manière
d'intensité et de hauteur très différents. Notre objectif stable), répétitive (structures de rythmes obstinés) ou
était tout d'abord, de leur permettre d'étendre leurs aléatoire (on perd le sentiment du tempo).
possibilités vocales, de capter les sons de leur envi-
ronnement, de les imiter -et de les exploiter dans les Elle occupe l'espace :
à la même
re-créations. — un espace en mouvement restreint (sons
hauteur) ou dilaté (sons étalés en un vaste tapis, de
Ce travail éveille la curiosité et prépare l'écoute active l'aigu au grave);
des oeuvres enregistrées; celle-ci nourrira et enrichira évolutions de lignes
des improvisations ultérieures. — un espace en mouvement :
ascendantes et descendantes, tourbillonnantes...
Progressivement, nous amenons les enfants à se
dégager du concret et à entrer dans le langage musical Il est donc fondamental que les enfants prennent
pour en découvrir, toujours par le jeu expérimental, ses conscience, par le geste vocal et corporel, d'abord, de
caractéristiques propres. ce déploiement de la musique dans le temps et dans
l'espace. Ce faisant, on met en oeuvre des notions
La musique est avant tout, mouvement; elle évolue musicales, des acquisitions musicales de base qui se
dans le temps et dans l'espace. Elle occupe le temps préciseront progressivement par l'expérience, l'atten-
— de façon
continue (sons ou trames de sons tenus); tion auditive (constamment sollicitée) et la re-création.
PROGRESSION éléments musicaux sur lesquels les enfants ont
travaillé"
— Le chant ne se rattache pas directement
1) Il s'agit, tout d'abord, de distinguer les sons tenus, à notre
prolongés dans le temps, des sons ponctuels, brefs, propos, mais son interprétation profitera du travail
«staccato», sans liens entre eux; précédent : par exemple dans l'opposition du caractère
2) ces sons bougent on essaie d'imaginer leurs lié et détaché à propos de la Berceuse d'Auvergne.
mouvements.
Des sons stables, nous passons donc aux mouvements 2e NIVEAU
de lignes puis,
3) à la superposition de mouvements différents c'est A l'époque où je rédige ce texte, les séquences de
le point de départ de la polyphonie que nous travaille- classes ne sont pas encore enregistrées : il n'est donc
rons au 3e trimestre. pas possible de vous présenter le détail des émissions.
Parcours commun à chaque émission. Comme pour le premier niveau, des jeux graphiques
— Un point de départ concret, reliant l'expression seront proposés pendant l'émission.
musicale au monde sonore, exerce l'attention auditive
Les chants seront empruntés au recueil Chant et
et permet la reconnaissance de sons ponctuels ou
Poésie.
tenus, de lignes en mouvement.
— Un travail plus systématique (vocal ou instrumental) Des indications seront données au cours de l'émission
permet de préciser les acquisitions. pour que vous puissiez prolonger le travail pendant la
les semaine.
— L'audition d'œuvre permettra de retrouver

Sommeil, vite, vite, vite,


Sommeil, vite reviens donc.
Nos petits n'veul, pas dormir,
Le sommeil ne veut pas v'nir.
Sommeil, vite, vite, vite,
Sommeil, endors nos poupons.

II

Sommeil, vite, vite, vite,


Sommeil, vite reviens donc.
Le garçon ouvre ses yeux,
Notre fill' ne vaut pas mieux.
Sommeil, vite, vite, vite,
Sommeil, endors nos poupons.

Grille guitare :

2temps
s' Sol Mi m Sol Ré
s'
LamSol
s' s'
s' Fa
1

Sol /'Ré $-dim Mi m 7 La m Mi m Ré 7 Do 7

gQl
Si m Mi m s' Mi m 7 Sol

s' m
y/yKê edini ./'Mi m 1 Ré 7
-
Ce chant est enregistré sur disque « Chant et poésie »,
pochette n°1, 1979-1980.
Pour commander adressez-vous à votre C.R.D.P. ou C D.D .P.
1er NIVEAU 4 MARS 14 h 30 SONS PONCTUELS SONS TENUS
DÉROULEMENT ACTIVITÉS PENDANT ACQUISITIONS PROLONGEMENTS
L'ÉMISSION MUSICALES
1er point de départ concret Jeu à reprendre.
La balle qui rebondit. audition ---- imitation. Distinction début sons ponc-
tuels puis tenus. Un travail analogue peut-être
La basse-cour (re-création audition imitation identi- Mémorisation après l'imita- repris après la quête de sons

etc.)....
des bruissements d'ailes, des
cris, poule, pigeon
fication.

audition, identification des


tion.
Audition de timbres,
durées, d'intensité
de
effectuée par la classe.

.. travail analogue peut être


repris.
2e Passage à l'imaginaire sons.
Histoire inventée et mise en Jeux vocaux en imitation. Distinction cf. (1).
Jeux à nd
musique.
Apprentissage Développement de la voix Chant à reprendre avec le
Différencier

...... ^rise de conscience de a'^


31 Travail vocal -
passage lié et sons piqués. du grave, des différents disque.
Classe de Mulhouse.
modes d'attaque.
Audition - analyse des diffé-
,
2eChan\./, rents éléments dissociés. Développement du sens
Berceuse dAuvergne(voir ci- mélodique et du phrasé.
après).
Attention auditive sollicitée
5e Audition
par l'audition active.
Ohana Lys des Madrigaux
extrait de Tropique de la
vierge - sons tenus, sons
ponctuels sur onomatopées.

11 MARS 14 h 30 JEUX DE LIGNES ET DE POINTS

le' Chant: Apprentissage. Prise de conscience des Chant à reprendre - Appren-


Berceuse ifauvergne. mouvements mélodiques et tissage des couplets.
Jeux d'imitations - identifica- identification.
2e Point de départ concret tion - graphisme. S'entraîner à suivre du geste
La bergerie imitation du Idem - le graphisme permet les mouvements mélodiques
-
réel - re-création. Imitation puis graphisme sur une analyse globale de ce imaginés par les enfants
différents mouvements, ligne qu'on a entendu. dans leurs jeux d'imitation du
3e Mouvement de lignes et
de points
Expression vocale sur des
mouvements variés.
stable
brisée
ondulation.
enroulement
Audition active qui enrichit
la langue musicale des
enfants.
..
concret.
Jeux a reprendre

mouvements de points /
4e Audition
Ohana 2 courts extraits du 2e Audition active pour
mouvement. Calypso. retrouver les mouvements
sur lesquels on a travaillé.

18 MARS 14 h 30 JEUX DE LIGNES ET DE POINTS Il

1er Point de départ concret Audition et jeu d'identifica- Audition de mouvements Jeux à reprendre suivant la
La scierie re-création vocale tion d éléments séparés. vocaux et instrumentaux de même démarche
et instrumentale. forme, de couleur et de durée
Audition - identification des différentes. Jeux à reprendre.
2e Mouvementsde lignes et éléments graphisme.
de points Analyse.
Suite du travail vocal et Audition active, présentation
instrumental. des elements dissocies Jeux
d'improvisation sur ces
3e Audition Le lys des motifs.
Madrigaux Ohana
Opposition entre effets de
cloches - sons tenus aux voix
et accompagnement instru-
mental très contrasté.

4e Chant
Brouillard (voir dossier n° 5
page 91). Même opposition
que 3e - entre le chant, la
ligne mélodique, et l'accom-
pagnement de guitare.
initiation c.e. - c.m.1
à lalangue mardi 11 mars 1980; 15 h 30 - 15 h 45 (M.A. - France-Culture)
poétique vendredi 14 mars 1980; 15 h 30 - 15 h 45 (M.A. - France-Culture)
28 diffusion
RADIO

LE LÉOPARD
Robert Desnos

LE LÉOPARD pénètre et imprègne l'expérimentation surréaliste,


alliant le merveilleux et le naturel dans une même
Si tu vas dans les bois, inspiration.
Prends garde au léopard. Il participa pendant la guerre à la résistance.
Il miaule à mi-voix Il est mort au camp de Terezina en Tchécoslovaquieau
Et vient de nulle part. lendemain de la libération par les troupes américaines,
Au soir, quand il ronronne, le 8 Juin 1945.
Un gai rossignol chante,
Et la forêt béante Ses œuvres essentielles :
Les écoute et s'étonne,
S'étonne qu'en ses bois — Corps et Biens, chef-d'œuvre de Desnos,surréaliste.
Vienne le léopard —
État de veille et Contrée, poésie de la vie et du présent, éd.
Qui ronronne à mi-voix Gallimard.
Et vient de nulle part.
— Deuil pour deuil, éd. Gallimard 1924.
— C'est les bottes de sept lieues, cette phrase « je me vois »,
Robert DESNOS Galerie Simon, Paris, 1926.
Chantefables et Chantefleurs Paris, 1927.
@ Librairie Grund, 1945 — La Liberté ou l'amour, éd. Gallimard,
— Corps et Biens, éd. Gallimard, Paris,
1930.
Texte publié dans le livret
«Chant et Poésie», n°1, c.e. c.m.1, — Fortunes, éd. Gallimard, Paris, 1930.
- État de veille, éd. R.-J. Godet, Paris, 1943.
p. 4, 1979-1980. —
éd. Gallimard, Paris, 1944.
— Contrée, éd. R.-J. Godet,
— Le Bain avec
Andromède, éd. de Flore, Paris, 1944.
LE POÈTE ET SON ŒUVRE — Chantefables et
Chantefleurs, éd. Gründ, 1944.
éd. de Minuit, Paris, 1946.
— Choix de poèmes,
Robert Desnos né le 4 Juillet 1900 à Paris. — Domaine public, éd. Gallimard, Paris,
1953.
— La Liberté de l'amour,
Poète surréaliste, qui se sépare pour des raisons de éd. Gallimard.
éd. Gallimard, 1978.
pure doctrine de ce mouvement en 1930, Robert — Nouvelles Zébrides,
Desnos est avant tout celui dont la sincérité lyrique et autres textes - 1922-1930 publiés par Marie-Claire Dumas.
LE POÈME L'oreille en éventail, la trompe entre les dents,
Ils cheminent, l'œil clos. Leur ventre bat et fume,
Dans ce poème, Robert Desnos met en' scène un Et leur sueur dans l'air embrasé monte en brume,
animal peu réel, peu familier aux enfants, mais qu'ils Et bourdonnent autour mille insectes ardents.
peuvent regarder sur des photos, des images, un Mais qu'importent la soif et la mouche vorace,
animal sauvage qu'ils peuvent voir au zoo. Et le soleil cuisant leur dos noir et plissé?
Et pourtant, ce felin souple et ronronnant apparaît et Ils rêvent en marchant du pays délaissé
disparaît dans la forêt mythique du poète et vient de Des forêts de figuiers où s'abrita leur race.
nulle part. Ils reverront le fleuve échappé des grands monts,
Qu'est-ce «nulpart»? Un «ailleurs», un monde imagi- Où nage en mugissant l'hippopotame énorme
naire qui peut être dans l'univers enfantin, celui de la Où blanchis par la lune et projetant leur forme
nature inconnue parce que peu familière avec ses Ils descendaient pour boire en écrasant les joncs.
forêts, ses mers, ses montagnes, ses animaux
Ainsi plein de courage et de lenteur, ils passent
sauvages, celui de la science avec ses avions, ses Comme une ligne noire, au sable illimité;
fusées intersidérales, celui de la science fiction que la
Et le désert reprend son immobilité
bande dessinée véhicule...
Quand les lourds voyageurs à l'horizon s'éffacent.
LES ÉLÉPHANTS Leconte de Lisle;
« Poème barbares »
Le sable rouge est comme une mer sans limite
Et qui flambe, muette affaissée en son lit
Une ondulation immobile remplit IL ÉTAIT UNE FEUILLE
L'horizon aux vapeurs de cuivre où l'homme habite
Il était une feuille avec ses lignes
Nulle vie et nul bruit. Tous les lions repus Ligne de vie
Dorment au fond de l'antre éloigné de cent lieues Ligne de chance
Et la girafe boit dans les fontaines bleues, Ligne de cœur
Là-bas, sous les dattiers des panthères connus.
Il était une branche au bout de la feuille
Pas un oiseau ne passe en fouettant de son aile Ligne fourchue signe de vie
L'air épais où circule un immense soleil. Signe de chance
Parfois quelque boa chauffe dans son sommeil Signe de cœur
Fait onduler son dos ou l'écaillé étincelle
Il était un arbre au bout de la branche
Tel l'espace enflammé brûle sous les cieux clairs, Un arbre digne de vie
Mais, tandis que tout dort aux mornes solitudes, Digne de chance
Les éléphants rugueux, voyageurs lents et rudes, Digne de cœur
Vont au pays natal à travers les déserts. Cœur gravé, percé, transpercé
D'un point de l'horizon, comme des masses brunes, Un arbre que nul jamais ne vit
Ils viennent, soulevant la poussière et l'on voit, Il était des racines au bout de l'arbre
Pour ne point dévier du chemin le plus droit Racines vignes de vie
Sous leur pied large et sûr crouler au lin les dunes. Vignes de chance
Celui qui tient la tête est un vieûx chef. Son corps Vignes de cœur
Est gercé comme un tronc que le temps ronge et mine Au bout des racines, il était la terre
Sa tête est comme un roc et l'arc de son échine La terre tout court
Se voûte puissamment à ses moindre efforts La terre toute ronde
Sans ralentir jamais et sans hâter sa marche, La terre toute seule au travers du ciel
Il guide au but certâins compagnons poudreux; La terre.
Et, creusant par derrière un sillon sablonneux, R. Desnos Fortunes
Les pélerins massifs suivent leur partriarche. éd. Gallimard

Fiche établie par D. Jegoud


initiation c.m.2 -
6e - 5e
à la langue mardi 4 mars 1980; 15 h 30 - 15 h 45 (M.A. - France-Culture)
poétique vendredi 7 mars 1980; 15 h 30 - 15 h 45 (M.A. - France-Culture)
2e diffusion
RADIO

OPHÉLIE
Arthur Rimbaud

OPHÉLIE

Sur ronde calme et noire où dorment les étoiles RIMBAUD A QUINZE ANS ET DEMI
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles. L'année scolaire n'est pas terminée quand Arthur
Rimbaud, poète de quinze ans tente d'établir un
— On entend dans les bois lointains des hallalis.
premier contact avec les milieux littéraires de Paris et
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie de se faire admettre au Parnasse contemporain. Ce lieu
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir, privijégié de la poésie comprend déjà de nombreux
Voici plus de mille ans que sa douce folie poètes connus : Th. Gauthier, Leconte de Lisle, Th. de
Murmure sa romance à la brise du soir. Banville, Ch. Baudelaire, J.-M. de Heredia, F. Coppée,
Le vent baise ses seins et déploie en corolle Sully Prudhomme, P. Verlaine, S. Mallarmé. Tous
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux; s'appliquent surtout à la recherche de la beauté
Les saules frisonnants pleurent sur son épaule, formelle. Le jeune Arthur écrit à Th. de Banville le 24
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux. mai 1870 en lui soumettant trois poèmes fort bien
choisis : Ophélie, Sensations, Credo in unam.
Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort, Cette démarche ne lui vaudra qu'une gentille lettre
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile; d'encouragement.
— Un chant
mystérieux tombe des astres d'or.
Arthur RIMBAUD La distribution des prix est fixée au 6 août et Arthur en
Poésies (VI) «bon premier de la classe» y remportera son triomphe
suprême de collégien.
Texte publié dans le livret
«Chant et Poésie" n°2, c.m.2 - 6e - 5e,
p. 9, 1979/1980, Ce seront aussi ses adieux à cette vie de collège.
LA LÉGENDE D'OPHÉLIE OPHÉLIE ET RIMBAUD, LE POÈME
Il est surprenant d'apprendre en consultant le Larousse Pour Rimbaud c'est de l'appel de la Nature et surtout de
illustré, qu'Ophélie est le nom d'une petite planète l'âpre liberté que meurt Ophélie plus que d'amour. Déjà
découverte en 1877. sa vision ne sépare pas l'homme de ce monde qui
l'entoure. Dans la première partie du poème, celle qui
Et le poète dit qu'aux rayons des étoiles fait l'objet de l'émission, la réalité se transforme en
Tu viens chercher la nuit les fleurs que tu cueillis images fantastiques :
écrivait Arthur Rimbaud en 1870. Ophélie apparaît «comme un grand lys»; les saules
frissonnants pleurent sur son épaule; les roseaux
Ophélie est l'un des personnages le plus touchant et le s'inclinent; les nénuphars soupirent.
plus énigmatique inventé par Shakespeare dans sa
tragédie de Hamlet, Les couleurs sont contrastées : l'onde calme et noire
s'oppose à la blanche Ophélie, le -fleuve noir au
Fille de Polonius, conseiller grotesque du roi de Dane- fantôme blanc comme la mort à la jeunesse.
mark, elle aime Hamlet d'un amour naif et sincère.
Celui-ci, déchiré par le meurtre de son père et la Les sonorités sont assourdies: on entend de lointains
trahison de sa mère, la repoussera avec une amère hallalis... Ophélie mumure sa romance à la brise du
dérision. soir, un petit frisson d'ailes, un chant mystérieux. Dans
la seconde partie les images s'animant, la Nature se
meut au service des idées rimbaldiennes. Les vents
Lorsqu'Hamlet, croyant tuer le roi usurpateur, perce de parlent de liberté, un souffle tordant la chevelure
son épée Polonius, la jeune fille est atteinte d'une d'Ophélie porte à son esprit d'étranges bruits, le chant
douce folie qui la conduira à la mort. Ophélie est le de la Nature, les plaintes de l'arbre et les soupirs des
symbole de cette fragilité innocente des adolescents nuits. « La voix des mers folles, immense râle brise, son
face aux grandes douleurs. Voici ce qu'elle dit d'Hamlet cœur d'enfant. Pour finir dans un cri « Et l'infini terrible
dans une des scènes de la tragédie : effara ton œil bleu » et réunir enfin le poète et la jeune
— Oh! que voilà un noble esprit bouleversé! L'œil du fille dans une même vision.
courtisan, la langue du savant, l'épée du soldat!
L'espérance, la rose de ce bel empire, le miroir du bon
ton, le moule de l'élégance, l'observé de tous les RIMBAUD
observateurs! Perdu, tout à fait perdu! Et moi, de ET LES MAGIQUES ARDENNES
toutes les femmes la plus accablée et la plus misérable,
moi qui ai sucé le miel de ses vœux mélodieux, voir Arthur Rimbaud est né Charleville et il a écrit la
à
maintenant cette noble et souveraine raison faussée et plupart de ses poèmes dans cette région âpre sillonnée
criarde comme cloche fêlée; voir la forme et la beauté par deux cours d'eau : « la Meuse et la Semois » La
incomparables de cette jeunesse en fleur, flétries par la quête insatiable du poète semble suivre les méandres
démence! Oh! malheur à moi! Avoir vu ce que j'ai vu des courants, dans un décor de calme et de verdure. De
et voir ce que je vois! même Ophélie paraît s'inscrire au centre de ce cadre
ondoyant. Les Ardennes dont la végétation touffue
Et plus loin voici ce qu'elle chante dans sa déraison pourrait masquer la rudesse ressemblent étrangement
à ce «voyant» génial dont la richesse poétique
— Comment puis-je reconnaître votre amoureux camouffle parfois le désespoir.
D'un autre?
A son chapeau de coquillages, à son bâton,
A ses sandales. L'ÉMISSION
— Il
est mort et parti, Madame, Des images, une ambiance fantastique, la nature en
Il est mort et parti. mouvement, Comme avec Larmes objet d'une précé-
A sa tête une motte de gazon vert, dente émission les enfants pourront découvrir la nais-
A ses talons une pierre. sance des visions poétiques à partir des éléments natu-
rels. Le rapport avec l'art pictural s'impose et l'on peut
citer le célèbre tableau de Millais. Des extraits du
Ainsi s'exprime la détresse de la douce Ophélie qui fit Hamlet de Shakespeare feront le lien avec le théâtre.
rêver le jeune Rimbaud si proche d'elle par l'âge et le
mal d'exister. Fiche établie par C. Montel
'D!ATHÈQUE «
EXPRESSION & LANGAGE »
une nouvelle série pour le cycle moyen, les 6e et 5e

Aux séries LETTRES, LECTURE DE L'IMAGE, THÉÂTRE s'est récemment ajoutée


une série destinée au cycle moyen, ainsi qu'aux 6e-5e. Elle a été inaugurée par la
parution de deux dossiers de 12 vues avec livret consacrés au thème: De
l'observation à l'expression plastique.

1.
— FORMES, POINTS ET LIGNES Il. — FORMES, LUMIÈRE ETCOULEUR
une réflexion et des pistes d'activités centrées sur exemples et jeux pour faciliter la découverte des
...
...
l'expression graphique... phénomènes: mélange des couleurs, gamme de
valeurs, etc.

En préparation
III. — FORMES, PLANS ET VOLUMES. IV. — FORMES ET MATIÈRES
Ces dossiers sont en vente dans les CRDP et CDDP.
Région parisienne librairie du CNDP (Sevpen), 13, rue du Four 75270 Paris Cedex 06 (634-54-80). Ouvert du tune
au vendredi, de 9h à 17h. CDDP de l'Essonne: 110, Agora - 91000
Évry (077-93-50). Prix (TTC, fco) pour le:
établissements et organismes publics 25 F le dossier.
Aucun envoi contre remboursement ne peut être accepté.
CENTRE NATIONAL DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUE
nouveauté 48

les mouvements libéraux


et nationaux
en Europe
au XIXe siècle

12 vues, 1 livret, 25 F *

Collection Diathèque,
sciences humaines et sociales, histoire

Le dossier vise à faire comprendre, à partir de quelques événements datés, l'origine, les manifestations,
l'échec ou le succès du mouvement national ou libéral. Il aidera les professeurs à trouver la meilleure inser-
tion de ces mouvements dans l'étude du XIX6 siècle.

A paraître :
vie dans les villes, du XVIe au XVIIIe siècle (12 vues, 1 livret, 25 F *) • Une grande zone indus-
e La
trielle : l'axe rhénan (12 vues, 1 livret, 25 F *) e Baroque et classicisme (24 vues, 1 livret, 42 F *) e Le dévelop-
pement d'une grande ville : Londres (transparent, plage fixe + 3 volets mobiles, sous pochette avec notice,
24 F*).

EN VENTE DANS LES CROP ET CDOP. 0 Région parisienne • : Librairie du CNDP, 13, rue du Four, 75270 Paris
Cedex Ct) (634.54.80). Ouvert du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h (métro « Mabillon ») e CDDP de l'Essonne, 110,
Agora, 91000 Èvry (077.93.50).

* Tarif applicable aux établissements et organismes publics (TTC, fco) au 01.09.1979.

CA9H
centre national de documentation pédagogique
éveil à dominante intellectuelle
l'enfant et son corps
ensemble multimédia a enfants de 7 à 9 ans

lundi 10 mars 1980 lundi 28 avril 1980

à 15 h 15
sur France-Culture
modulation d'amplitude
ondes moyennes

A chaque émission correspond un dossier pédagogique au",..Jvlsuel


comprenant 12 diapositives, une notice qui les commente
et qui permet au maître de préparer l'exploitation de l'émission.
Le dossier est livré avec un disque souple.
Établissements et organismes publics : 25 F.
En vente à l'unité dans les CRDP et CDDP.
Bulletin de commande dans la plaquette-programmes 1979-1980.
Ces deux dossiers RVE peuvent être exploités séparément, mais ils ont été l'un et l'autre conçus pour
s'intégrer à un ensemble multimédia consacré à L'ENFANT ET SON CORPS.

Cet ensemble multimédia, dont la diffusion intégrale est prévue pour l'année scolaire 1980-1981, veut
mettre en évidence les questions que l'enfant se pose sur son corps et, en apportant certains
éléments d'information, permettre à l'ensemble maître-élèves d'y répondre au travers d'une réflexion
commune. Les grands thèmes abordés seront
• connaître son corps pour mieux le comprendre, l'aimer et savoir le prendre en charge;
• l'enfant face à la vie;
• l'enfant et son corps dans l'environnement et dans ses rapports avec les autres.
Approche pluridisciplinaire
Les rapports de l'enfant avec son corps recouvrent un grand nombre des activités de l'école élémen-
taire. L'approche sera globale, intégrant:
e activités d'éveil à dominante scientifique (initiation biologique et initiation physico-technique,
domaine des sciences sociales);
• activités d'éveil à dominante esthétique (éducation musicale - domaine des activités plastiques);
e activités manuelles;
e éducation physique;
e éducation morale et civique.
atelier préélémentaire et c.e. - information des maîtres
de pédagogie jeudi 13 mars 1980; 17 h - 17 h 30

TELEVISION

communication
et apprentissage
de la langue

QUELLES AIDES AU LECTEUR?

Pour J. Foucambert comme pour J. Hébrard, le déchif- Si lire, c'est aller au texte en le questionnant plutôt
frage n'est pas un préalable de l'apprentissage de la qu'en l'oralisant comment apprendre à l'enfant à se
lecture. L'essentiel pour eux est de soutenir l'enfant donner les moyens de ce questionnement?
dans sa recherche du sens de tel ou tel écrit. Quelles
aides lui fournir? Questionner un texte pour s'en donner une significa-
tion, sous réserve d'en vérifier ensuite la pertinence,
Lorsqu'il s'agit de répondre à cette question, leurs me semble relever chez le jeune écolier d'une
propositions diffèrent très sensiblement. Pour éclaircir démarche à deux temps :
le débat, ils ont voulu, dans un même document, 1) Reconnaître des indices;
confronter leurs recherches. On trouvera ci-après 2) construire à partir de ces indices un faisceau de
l'exposé sommaire de chacune de ces deux directions phrases possibles..
de recherches.
La vérification consistera alors à trouver dans le texte
des marques graphiques (lettres, mots, ponctuation,
Le déchiffrage n'est pas un préalable à l'apprentissage
etc.) qui assurent au lecteur que c'est bien telle phrase
de la lecture.
ou tel morceau de phrase qui est là devant lui.
On peut permettre à un enfant de comprendre un texte
Les indices peuvent être de deux ordres :
bien avant qu'il possède les secrets du code grapho-
phonétique. Plus encore, je fais l'hypothèse que lancer — Des indices extérieurs au texte lui-même : il s'agit
d'un livre ou d'une affiche, ou d'un mode d'emploi; le
un enfant de cours préparatoire ou à plus forte raison
de grande section, dans l'apprentissage de ce code peut texte est accompagné de telle image, il est disposé de
gêner son accès à une attitude efficace de lecteur. On telle façon...
sait que nombreux sont les écoliers qui savent lire à Avant de lire, l'enfant doit apprendre à deviner en
haute voix et ne comprennent pas ce qu'ils lisent. percevant le support du texte et son aspect général, à
L'essentiel consiste donc à aider l'enfant à construire quel type d'écrit il appartient.
sa stratégie de production d'un sens face à un texte. — Des indices internes au texte : un mot reconnu
On dit communément que le lecteur procède par hypo- renvoie à un champ sémantique possible, une lettre à
thèses suivies de vérifications. un mot, etc.
Tout au long de sa lecture, le lecteur relance son antici- Puis, dans un deuxième temps, dans le contexte d'une
pation du texte en s'appuyant sur ces indices verbaux. situation fonctionnelle d'écrit cohérente (mettre en
Si en début d'apprentissage, l'écolier en a très peu à sa mémoire, transmettre à distance, restreindre la poly-
disposition, l'adulte, à côté de lui peut se charger de sémie d'une image ou d'une photographie en la sous-
cette partie du travail de lecture. titrant, se faire plaisir en gardant une trace écrite...). C.
Clesse demande à ce même enfant de lui dicter ce qu'il
Mais que faire de ces ,indices, et en particulier de ceux
a précédemment énoncé oralement.
du premier type. Deux écueils me semblent à éviter
s'agit alors pour l'enfant de travailler dans l'écrit et
— laisser l'enfant traiter les indices extra-verbaux
Il
comme des images, ou des pictogrammes reconnus par là de se confronter au fonctionnement spécifique
globalement (ccC'est l'affiche qui dit qu'il faut se laver de celui-ci : les pronoms, les temps, les indicateurs
les dents»); et par là le laisser s'engager dans une spatiaux et temporels n'y ont pas le même statut que
impasse qui risque de gêner son accès au texte même; dans l'oral; l'explicitation verbale y est obligatoirement
plus importante.
— laisser l'enfant substituer à une lecture des textes
un discours oral à propos du texte (ce deuxième danger On peut voir dans les séquences enregistrées dans la
étant particulièrement aigu lorsqu'on propose à classe de C. Clesse, au mois d'octobre, en c.p., que
l'enfant de lire ses propres productions qui sont du nombreux sont les enfants à reproduire encore de
langage oral et non du langage écrit). l'oral. Pourtant, plusieurs déjà ont perçu des exigences
C'est en ce sens que le traitement des indices me propres à l'écrit, d'autres sont même parfaitement
paraît devoir déboucher sur l'anticipation d'un texte, installés dans celui-ci.
c'est-à-dire sur la prévision des phrases possibles de Ces séquences n'ont pas pour objectif l'investigation
ce texte, au point où l'on se trouve de sa lecture. des capacités de l'enfant même si elles la permettent.
Comment un enfant apprenti-lecteur peut-il se donner Elles ont d'abord une finalité pédagogique. C'est en se
les moyens de ce travail? confrontant à la fixation par écrit de sa parole que
l'enfant semble découvrir progressivement que l'écrit
Certes, bien qu'il ne sache pas encore lire, il a été au comporte des contraintes spécifiques.
contact de l'écrit, plus ou moins selon l'usage de l'écrit L'attitude de l'enseignant n'est pourtant en rien norma-
que l'on fait alors dans le milieu où il vit. tive il n'intervient pas à la place de l'enfant. Il ne
Mais comprendre un texte lu par un autre et produire corrige pas. Il se contente d'exiger le temps pour lui de
dans son activité verbale propre quelque chose qui prendre note (et ce ralentissement du débit semble être
pourrait être un texte sont deux choses différentes. une donnée importante du travail que produit l'enfant).
D'autre part, il relit à l'enfant sa production sans rien y
Aussi l'une des aides majeures que l'on puisse changer (et ce feed-back permet à l'enfant de retra-
apporter à l'enfant en début de cours préparatoire vailler lui-même son énoncé).
consiste justement à lui permettre de produire du
langage écrit dans son activité linguistique orale, afin Apprendre à produire de l'écrit pourrait bien être l'une
que face au texte il puisse prévoir, anticiper des signifi- des conditions d'un accès à l'autonomie du lecteur. Nos
cations telles que l'écrit les véhicule. travaux nous ont permis d'observer en tous cas une
forte corrélation entre la qualité de ces «dictées à
C. Clesse présente une série d'exercices qu'elle a l'adulte» et l'habileté à «deviner» les textes.
imaginés à cet effet et qui reprennent une situation
très courante celle de l'adulte qui écrit pour un enfant
qui ne sait pas encore écrire, sous sa dictée. ÉLÉMENTS BIBLIOGRAPHIQUES
La procédure est simple il s'agit de demander d'abord
à l'enfant une production orale observation d'un JAN : Du parier au
— L. LENTIN, C. CLESSE, J. HËBRARD, 1.
événement présent ou passé, consigne, recette, mode lire, éd. E.S.F.
d'emploi, commentaire, etc. — J. FOUCAMBERT La manière d'être lecteur.
L'exposé de J. Foucambert paraîtra dans le prochain numéro.

Fiche établie par J. Hébrard


atelier préélémentaire et c.e. - information des maîtres
de pédagogie jeudi 20 mars 1980; 17 h - 18 h

TELEVISION

communication
et apprentissage
de la langue

LES ADULTES ET LA LECTURE

L'émission s'inscrit dans une série consacrée à Elle permettra ensuite de montrer que les stratégies de
l'apprentissage de la lecture, qui permettra à tous les lecture sont diverses et variées; et qu'il faudrait parler
auteurs de souligner que lire ne se réduit pas à déchif- de différents types de lectures en fonction de la
frer. De même, il sera mis en évidence qu'apprendre à nature des situations qui « invitent » à la lecture (ou la
lire n'est pas seulement faire l'acquisition d'un rendent nécessaire).
savoir-faire technique (quel qu'il soit) mais maîtriser
progressivement des stratégies complexes dont on C'est-à-dire des attentes qu'a le lecteur, du type d'écrit
comprend maintenant qu'elles expriment et manifes- qu'il explore et des exigences externes (en particulier,
de la durée qui peut-être consacrée à l'exploitation de
tent toute l'expérience et les attentes de chaque
lecteur... l'écrit considéré)... Et c'est en tenant compte de
l'ensemble de ces contraintes que le lecteur efficace
choisit sa stratégie adaptant ainsi les modalités de sa
C'est pourquoi, s'éloignant des questions techniques
recherche à son projet et à l'objet qu'il explore. Par quoi
qui constituent l'essentiel des débats pédagogiques, il manifeste sa liberté et donne à son activité l'effica-
l'émission cherche à poser les problèmes au niveau des cité la plus grande...
adultes.' Donc de ceux qui s'affirment lecteurs par
opposition aux enfants qui, eux, sont d'abord consi- Mais, nous le savons et nous le verrons ici, de tels
dérés comme des apprentis-lecteurs. Elle visera donc à lecteurs sont exceptionnels; et parmi eux, rares sont
prendre l'acte de lire lui-même comme un objet ceux qui doivent cette capacité de choix à l'école.
d'étude : pour ensuite permettre, ou rendre néces-
saires, des interrogations sur la lecture scolaire, les Plus grave encore sans doute, le fait qu'un seul type de
aides aux lecteurs, l'histoire des comportements indivi- lecture (linéaire, exhaustive, refusant les explorations
duels des lecteurs... rapides et tâtonnantes...) soit imposé à tous par l'école :
ce type de lecture, le plus souvent associé à l'étude de
L'émission mettra tout d'abord en évidence les dimen- textes à visée « littéraire », semble être le seul produit
de l'enseignement. Il est manifestement mal adapté à
sions spécifiquement humaines de toute activité de
de multiples situations de lecture de la vie moderne.
lecture on lit comme on vit et pour vivre. Pour agir et
réagir... En fonction des attentes qu'on a; et aussi, ce L'émission devrait en outre mettre en évidence l'igno-
qui sera particulièrement clair dans les témoignages rance de la plupart des lecteurs à propos des compé-
recueillis, en fonction de l'expérience de lecteur qu'on tences qu'ils mettent en œuvre dans leurs propres acti-
a... vités de lecture.
Le plus souvent, pour eux, lire est une pratique qui ne «produits" de la lecture s'intègrent à l'action et contri-
justifie ou ne conduit à aucune analyse critique : même buent à modeler la vie intellectuelle et sensible. C'est
lorsque des difficultés, nettement perçues au niveau de pourquoi il faudrait sans doute plutôt dire que la lecture
l'efficacité par exemple, pourraient justifier ce retour est, pour chacun, une de ses activités en étroite inter-
critique sur la pratique. dépendance avec les autres. Conditionnée par elles et
retentissant sur elles.
Pour les adultes, lire va de soi; apprendre à lire par
contre — mais apprendre à lire à des enfants! — est Lire est donc un acte de création personnelle, orienté
facilement objet d'interrogations et de réflexions criti- par des attentes personnelles mais également condi-
ques. tionné par l'expérience ou la connaissance que le
lecteur a du «support» qu'il a choisi de traiter. Lit, celui
Ce qui, implicitement au moins, est l'expression d'une qui sait trouver l'écrit qui répond à ses attentes du
double affirmation importante :
moment; donc celui qui connaît l'existence de cet écrit
— d'une part, celle qui isole la phase d'initiation — et qui sait ce qu'il peut y trouver. En ce sens, et cela est
celle qu'on nomme phase d'apprentissage — de la essentiel, tout acte de lecture suppose de la part du
maîtrise réelle. Ce qui revient à dire qu'on apprend lecteur une connaissance implicite préalable de l'écrit
d'abord quelque chose pour le mettre ensuite en oeuvre qu'il va chercher à explorer. Lire, c'est projeter sur cet
dans des situations fonctionnelles. On apprend à écrit une connaissance qu'on en a déjà, qui a été
l'école quelque chose qui vise à garantir l'efficacité des construite auparavant, et qui préside à une série de
pratiques réelles qui auront lieu ensuite... choix : en tête desquels celui, initial et décisif, de l'écrit
— et d'autre part, une sorte d'accord sur la rupture qui qui semble le mieux répondre aux questions qui sont à
existerait entre ce qui est d'abord appris (et qu'on l'origine de l'activité lexique. Lire c'est déjà savoir (ou
cherche à connaître pour le communiquer ou, au au moins pressentir) ce qu'on peut trouver dans l'écrit
moins, pour en stimuler ou en aider l'installation) et ce choisi; et c'est ensuite l'explorer en fonction de l'expé-
qui est ensuite mis en œuvre (et dont on ignore alors rience qu'on a de son organisation et de son fonction-
généralement la nature exacte). nement. C'est sans doute ce qui explique une observa-
tion régulièrement faite par de très nombreux lecteurs
C'est dire que loin de mettre le domaine pédagogique le- choix de leurs lectures les conduit à privilégier un
au second plan, le film devrait aider à poser quelques genre particulier — un type de roman ou une série
questions essentielles. Et nous voudrions en esquisser particulière etc.
quelques-unes maintenant.
Il ne suffit pas d'évoquer l'existence d'une sensibilité
Les réflexions et les interrogations qui suivent sont
donc à la fois à considérer comme des axes d'introduc- ou d'un goût spécifiques pour expliquer ce fait banal et
important : il paraît indispensable de prendre aussi en
tion à l'étude du film et comme une série de question- compte ce savoir implicite né des pratiques familières
nements qu'il a fait naître ou rendus nécessaires.
— On lit d'autant plus aisément qu'on a une bonne
Elles sont pour nous, une sorte de théorisation — inter- connaissance préalable du genre avec lequel on entre
rogation, analyse critique, esquisses de solutions... — en contact cette connaissance essentielle, qui est le
liées aux pratiques de lecture dont nous rendons fruit de pratiques passées, est donc éminemment
compte par le film. culturelle. Et elle tend à renforcer les pratiques déjà
familières.
Cette interprétation explique les difficultés rencontrées
LIRE? QU'ESTCE QUE LIRE? par beaucoup pour aborder un genre littéraire
nouveau : il faut y voir, moins une différence de sensi-
Lire, c'est d'abord utiliser de l'écrit pour créer de bilité qu'une absence d'expérience qui rend difficile
l'information, comme source de plaisir, comme occa- l'exploration d'un genre dont on ne connaît pas encore
sion de méditer ou pour approfondir une question... le fonctionnement.
C'est tout cela, mais toujours en fonction des attentes
qu'on Mais ce qui s'observe chez l'adulte à propos d'un genre
a.
nouveau pour lui n'est-il pas vrai pour l'enfant qui est
On lit pour agir, pour sentir; comme on agit et comme confronté à des genres tous «nouveaux»?
on sent. On lit comme on vit.
La vie est donc à la fois en aval et en amont de toute
activité de lecture : en aval, parce qu'elle détermine les
attentes et oriente les recherches, et en amont car les
Concrètement, pour l'enfant qui ne «sait pas lire», sont-ils l'objet de telles études? Ne conviendrait-il pas
l'étude d'une recette de cuisine suppose déjà d'élargir et d'inverser les perspectives scolaires
actuelles en associant dès l'abord les pratiques de
— qu'il sait ce qu'il peut y trouver; lecture et la réflexion sur leur objet et sur elles-
— comment est organisée et disposée l'information mêmes...? De telles réflexions, qui sont fonctionnelle-
qu'il aura à traiter.
ment indispensables à tout moment de l'histoire de
Sans ce savoir préalable il n'a ou bien aucune raison de chaque lecteur, ne semblent-elles' pas trouver leurs
faire le choix de ce type d'écrit ou bien de grandes diffi- raisons d'être principales dès le début de ces histoires
cultés à conduire des explorations senties comme individuelles : n'est-ce pas quand « il ne sait pas encore
nécessaires. lire» qu'un enfant doit apprendre ce que l'écrit peut lui
apporter?
En ce sens, tout acte de lecture est bien le question-
nement d'un support écrit, choisi par quelqu'un en — Autrement dit, apprendre à lire ne serait-ce pas déjà
fonction des attentes qu'il a et de la connaissance lire: et recevoir des aides pour cela? Apprendre à lire
n'est-ce pas avant tout faire l'expérience du recours à
préalable qu'il a de cet écrit. Lire, c'est faire ces choix l'écrit dans des situations variées et acquérir la possibi-
et réaliser la rencontre entre l'écrit et le savoir qu'on lité de faire le choix des stratégies les mieux adaptées à
projette sur lui; le tout orienté par les attentes qui
sont le moteur de l'exploration entreprise. ces situations?
Apprendre à lire ne serait-ce pas alors évoluer dans
ses pratiques, dans les réflexions qui les accompagnent
APPRENDRE A LIRE? et dans les choix qui deviennent nécessaires et
possibles?
On voit bien que les pratiques des adultes ainsi que les C'est semble-t-il à la lumière de ces préoccupations,
opinions recueillies conduisent à interroger la nature nées de l'examen sommaire de quelques pratiques de
des pratiques scolaires initiales celles dont l'opinion lecture chez les adultes, qu'il faudrait interroger
pédagogique dominante fait avant tout une sorte d'ini- l'enseignement de la lecture. Déjà au niveau de l'étape
tiation générale par l'acquisition «d'outils» universels, initiale dite ^'apprentissage pour en saisir les ressorts
rendant possibles toutes les pratiques ultérieures... et pour demander dans quelle mesure elle contribue à
Mais il faut alors pbser quelques questions impor- installer et à faire évoluer de véritables comportements
tantes : de lecteur; et ensuite tout au long de la scolarité en
demandant si les pratiques valorisées ne conduisent
— Comment s'effectue
le passage des acquisitions
initiales, essentiellement techniques, à la maîtrise de pas à privilégier dans l'esprit de tous des formes de
lecture qui ne recouvrent pas la variété des pratiques
comportements aux dimensions humaines évidentes? nécessairesdans la vie moderne. Pour demander aussi
Comment s'élabore chez chaque lecteur la connais-
comment on peut espérer améliorer l'efficacité d'un
sance nécessaire des différentes formes d'écrit? type de lecture si on n'en connaît pas la nature et les
— Quelle
contribution apporte l'école à ces construc- différentes composantes.
tions nécessaires? Pourquoi réserve-t-elle à ceux
qu'elle conserve le plus longtemps (l'explication de L'acte de lire — plus précisément sans doute les diffé-
texte, l'analyse des genres littéraires... sont réservés à rentes formes qu'il prend — devrait être pris comme
l'enseignement secondaire) des informations et des objet d'étude : c'est alors seulement que la réflexion
réflexions qui orientent toutes les pratiques de lecture? pédagogique pourrait se fonder sur des bases plus
Pourquoi seuls certains genres littéraires (on explique claires et plus solides. Et on voit bien qu'elle prendrait
un poème ou un roman, mais on n'étudie pas le fonc- alors en compte toute la scolarité : et non plus le seul
tionnement d'un mode d'emploi ou d'une affiche...) cours préparatoire comme c'est le cas actuellement.

1
Fiche établie par Y. Parent
LA COLLECTION «
DIATHÈQUE ART »
complément de la revue « ACTUALITÉ DES ARTS PLASTIQUES»
rassemble des dossiers de 24 vues
à dominante histoire de l'art»
Le livret d'accompagnement
(comme celui d'« ACTUALITÉ DES ARTS PLASTIQUES »)
propose, pour chaque diapositive, une fiche de commentaire détachable

DIATHEQUE^ART

Civilisation Monographies
L'exposition d'art chinois Georges de la Tour
La maison romaine (Pompéi) Braque
Ramsès-le-Grand Juan Gris
L'art arabo-islamique, 1 et II * Matisse (dossier double), épuisé
L'art pompier : Max Ernst
un prolongement de l'art académique »
Courants et tendances

Architecture et urbanisme L'impressionnisme


Le logement collectif: 10 ans d'innovation La peinture abstraite aux États-Unis
L'immeuble et l'urbanisme Les représentations de l'espace, 1 et II
La signalétique *
La restauration des édifices * * A paraître en 1979-1980

Prix du dossier au 01.09.1979: 50 F


(applicable aux établissements et organismes publics et susceptible d'être révisé sans préavis)

DEMANDEZ A VOTRE CRDP OU CDDP LE CATALOGUE ccEDUCATION ARTISTIQUE»


(diapositives du CNDP, services centraux)

RENSEIGNEMENTS ET VENTE : CRDP et CDDP

Région parisienne

. Librairie du CNDP (ex-Sevpen), 13, rue du Four, 75270 Paris Cedex 06 (métro «Mabillon»). Tél.: 634.54.80
Ouvert du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h sans interruption
. CDDP de l'Essonne, 110, Agora, 91000 Évry. Tél. 077.93.50

CADD
centre national de documentation pédagogique
atelier préélémentaire et c.e. - information des maîtres
de pédagogie vendredi 7 mars 1980; 17 h 30 - 18 h (1)
vendredi 14 mars 1980; 17 h 30 - 18 h (II)
TELEVISION

DÉCOUVERTE DU PASSÉ AU C.E.1


(1) et (II)

Les deux émissions (Activités d'éveil à dominante tion en français, comme nous avions déjà essayé de le
historique : Découverte du passé au C.E. 1 et Histoire au mettre en évidence au C.M.
cours élémentaire : un atelier de luminaires) proposées
dans la série Atelier de pédagogie ont pour objectif D'autre part, Un atelier de luminaires conçu en collabo-
d'aborder quelques-uns des aspects des activités ration avec le service éducatif supposait la présentation
d'éveil à l'école élémentaire. Elles constituent un systématique d'oeuvres d'art à de jeunes enfants, c'est-
ensemble et nous souhaitons vivement que l'exploita- à-dire une initiation esthétique authentique faisant
tion à des fins de réflexion pédagogiquene dissocie pas appel à la sensibilité, indispensable complément aux
l'une de l'autre sous peine de tronquer, voire de activités d'analyse intellectuelle. Tandis que ces
déformer même les objectifs généraux de l'éveil au dernières prédominent sans doute dans la première
cycle élémentaire. émission, il nous a paru indispensable de consacrer
Elles correspondent aux finalités et aux objectifs aux Activités déveil « à dominante esthétique » une part
importante de la seconde émission, tant au titre de
retenus par les textes officiels objectifs généraux et l'éveil au passé qu'à des fins d'éveil de la sensibilité.
objectifs du cycle élémentaire.
C'est pourquoi nous insistons à nouveau sur l'indispen-
Elles représentent une étape dans la réflexion sur les sable complémentarité des deux ateliers, condition
objectifs et les modalités de la rénovation pédagogique, nécessaire pour comprendre la globalité de la forma-
puisqu'elles ont été toutes deux tournées dans des tion proposée aux élèves du C.E.
classes dont les maîtres participent depuis quatre ans à En aucune façon ces émissions n'ont été conçues et ne
une équipe de recherche en Activités d'éveil «sciences sauraient être reçues comme des modèles d'activités
?,
sociales recherche sur programme menée par destinés aux maîtres, sorte de conseils pratiques à
l'I.N.R.D.P. C'est dire qu'il ne s'agit ni d'une initiative
transposer dans une classe. Comme toutes ces émis-
isolée, ni d'une innovation ponctuelle ou incontrôlée, sions, elles ont pour seule raison d'être de constituer
mais que ces activités s'inscrivent au contraire dans un
un point de départ, un support pour une tentative de
courant de réflexion de caractère scientifique, mené à réflexion pédagogique et pour la mise en application
l'échelon national. des nouvelles orientations officielles.
La réflexion sur les Activités d'éveil «à dominante — soit au sein de
l'équipe pédagogique d'un groupe
historique » ne pouvait être indépendante de la rénova- scolaire;
— soit dans les stages de formation continue des insti- 1 ) maîtrise progressive de la notion de temps du
La
tuteurs, ou dans la formation des élèves-maîtres; C.P. au C.M.
— soit dans les conférences «pédagogiques».
L'enfant du C.E., comme l'enfant du C.P. reste étroite-
ment lié au présent, au concret, à l'immédiat, qu'il
C'est dire qu'elles ne visent en aucune façon un état de dépasse difficilement, sinon par l'évasion vers l'imagi-
perfection, mais qu'elles acceptent volontiers, espèrent naire. Il s'agit donc de proposer des activités qui, à
même, être un point de départ de discussion. partir de l'observation et de l'analyse de faits présents
Cependant, il importe de préciser au spectateur que ou de réalités simples permettent à l'enfant de prendre
toute réflexion suppose le recours à une information conscience de la «dimension temporelle» de ses
complémentaire que ni l'émission ni la présente fiche constatations, de le doter des outils lui permettant
ne sauraient donner dans sa totalité. Outre l'expérience
d'exprimer ces acquisitions progressives en particulier
de chacun, nous renvoyons aux publications abordant au plan du langage (vocabulaire spécifique de la notion
de temps, emploi correct du temps des verbes...).
ces nouvelles orientations.
L'objectif essentiel est sans doute de mettre en L'ensemble des activités proposées aux enfants au
évidence combien, loin de disparaître, l'initiation à cours de l'émission portent plus particulièrement sur
l'histoire peut et doit rester présente au C.E., répon- les notions composantes du concept temps.
dant par là aux diverses critiques que la rénovation 18 Succession avant, après, en même temps que...
suscite dans ce domaine, à l'incertitude des ensei- Toutes les activités portant sur cette notion supposent
gnants, confrontés avec des exigences auxquelles ils le recours à des repères dont le choix suppose la
sont souvent encore trop peu préparés : conception recherche par les enfants d'événements communs à
même de la science historique, connaissance de l'évo- l'ensemble du groupe classe;
lution psychologique de l'enfant.
— En fonction des activités antérieures : date du
Le cadre de la présente fiche ne nous permet pas premier déplacement, achèvement de la construction
d'introduire une réelle réflexion sur l'histoire en tant de la maison observée...
que science. Nous renvoyons pour cela aux indications — En fonction d'un repère social, étape plus impor-
bibliographiques et à des ouvrages de base qui abor- tante dans une démarche d'objectivation : date de la
dent plus particulièrement ce problème. rentrée par exemple.
Nous insistons plus particulièrement sur les nouveaux 0 Changement, transformation, évolution envisagés
objectifs que l'on peut proposer à l'école élémentaire. sous divers aspects
— Changement saisonnier (continuité avec le C.P.
variation de la végétation et du paysage auxquels les
DÉCOUVERTE DU PASSÉ AU C.E. 1 enfants ont été spontanément sensibles). On peut
parler ici d'un acquis du C.P., réinvesti dans le cadre de
cette activité sur le terrain et lors des travaux de
Dans une conjoncturehistorique où les grandes collectivités groupes.
ne tirent plus guère leur sens des définitions rétrospectives — Changement à court, terme ou à long terme
(par référence à la tradition et à (histoire) cette recherche doit (aménagement des jardins, des équipements collectifs;
s'effectuer en elle-même et de manière prospective. La voir travaux du C.P.).
société s'impose maintenant sous l'aspect d'une création
collective et jamais achevée; elle est constammenten voie de — Les facteurs de changement initiation à la causa-
se faire, de se construire et de se donner un sens. lité causalité naturelle, causalité humaine plus
;

G. Balandier Anthropologiques. complexe (actions individuelles ou collectives).


0 Durée absolue ou durée relative (durée de la
1.
- LES OBJECTIFS construction d'une maison, de l'aménagement des
jardins, de l'aménagement d'ensemble).
Il s'agit d'une approche schématique.
II ne s'agit en aucune façon d'insister sur des mesures
Nous conseillons vivement aux maîtres la lecture de absolues du temps qui en la circonstance auraient été
« Recherche Pédagogique n° 93 » ou ces différents prématurées, mais d'amener une prise de conscience
aspects sont développés avec des exemples de simple des décalages et des rythmes d'évolution dans
démarches pédagogiques. Une synthèse des objectifs le temps en mettant toujours en évidence les facteurs
CE figure également dans la fiche pédagogique des explicatifs qui relèvent d'une causalité complexe. En
émissions « Images de la vie rurale » (émissions élèves). effet, il s'agit là d'un élément de différenciation fonda-
mental avec le C.P. : les enfants dépassent la simple C'est une première dimension de l'interdisciplinarité,à
constatation de phénomènes pour aborder des tenta- l'échelle des sciences humaines, que les activités
tives simples d'explication, de faits humains et non d'éveil rénovées s'efforcent de promouvoir.
seulement naturels. Au C.E. 2 : la découverte du passé ancien par
0 Passé, présent, futur —
l'observation des traces concrètes dans le paysage
Pendant trop longtemps, l'initiation au temps passé est urbain d'un quartier voisin (faubourg ancien XVIIIe et
restée liée exclusivement au récit des grands faits de XIXe siècles).
l'histoire. Au C.E., il nous apparaît indispensable L'initiation au passé constitué repose alors sur une
d'insister avec de jeunes enfants sur la «dimension démarche plus courante, le contact avec divers types de
historique» du présent, image momentanée où s'inter- documents à la portée d'analyse d'enfants du C.E. De
pénètrent étroitement des traces du passé plus ou telles activités sont possibles dès le C.E. 1.
moins lointain et des indices d'évolution à venir, prévus
ou prévisibles.
Deux niveaux d'analyse sont envisagés dans l'une et 3) La notion de document historique
l'autre partie, en fonction de points de départ diffé-
rents. Il semble particulièrement important que cette notion
intervienne autant que possible, à ses débuts au C.E.
2) La dimension historique du milieu du moins, en liaison avec les enquêtes dans le milieu.
Dans l'exemple présent, les enfants ont travaillé sur
0 Au C.E.: l'évolution du lotissement en cours
1
d'achèvement permet aux enfants une double prise de 0 les caractéristiques des demeures elles-mêmes et
conscience de l'ensemble du quartier;
— Le passé en train de se constituer à partir de l'évolu- 0 le recours au témoignage humain : l'un des habi-
tion présente (état antérieur du lotissement, la tants répond à certaines questions des enfants et leur
campagne et le quartier avant son implantation, les évoque ses souvenirs.
étapes de la construction d'une maison achevée...). Il
s'agit de mettre en évidence tout ce qui relève d'un S'il est indispensable, ce type de document révèle bien
passé proche et que nous ne pouvons reconstituer que ses limites au moment du compte rendu en classe
par consultation de témoignages divers. (développement de l'esprit critique)
— Le futur en train de se réaliser changements — absence de datation exacte, de repères temporels
prévus, prévisibles, réalisables ou non, souhaités... sûrs;
Les enfants vont pouvoir continuer à observer tout cela — interprétation du message par les enfants; incom-
les années suivantes. Il s'agit donc d'insjster très préhensions, erreurs, qui peuvent justifier un retour
modestement sur une «dimension prospective» à sur le terrain, la recherche de documents plus objectifs.
laquelle les enfants ont été spontanément sensibles
On n'arrête pas la flèche (du temps)...
4b Lerecours à des sources d'information plus objec-
tives la comparaison de deux plans cadastraux permet
Il faudrait ajouter quelque chose... de se donner une datation plus précise, mais surtout de
Toutes ces activités supposent outre la collecte des mesurer les phénomènes de changement profonds ou
informations recueillies, sous forme diverse, la conser- superficiels, de permanences, de survivances. Ces
vation systématique de ces informations devenant constatations supposant l'emploi d'un vocabulaire
document «historique» au bout d'un certain temps spécifique, en situation, motivent les exercices de fran-
écoulé, moyen pour les autres classes de connaître le çais. Toutes ces activités ont un caractère réellement
passé du lotissement. interdisciplinaire puisqu'elles sont à la fois
Il s'agit là d'un facteur très important de l'insertion
— enrichissement du vocabulaire et des tournures de
sociale des enfants, qui dépasse le dialogue avec autrui phrases;
pour atteindre, de façon simple sans doute, mais réelle,
l'idée de mutation, de changement incessant, de — meilleure compréhension du temps;
l'absence de fixité qui caractérise les tendances — moyen de contrôle de cette compréhension.
sociales actuelles. 0 L'observation de représentations figurées permet-
En ce sens, les activités proposées dépassent la seule tant de retrouver par l'image, l'aspect et les caractéris-
discipline historique pour atteindre une dimension tiques du contexte historique : la vie au XIXe siècle. Il
économique (politique d'urbanisation) et aussi sociolo- ne s'agit que d'une amorce d'une série d'activités
gique (raisons des déplacements de population depuis portant sur les éléments du mode de vie au XIXe siècle,
les grands ensembles...). que les enfants auront l'occasion de poursuivre avec
des sujets d'étude ultérieurs (voir Un atelier de lumi- 2) L'attitude du maître
naires).
Le maître «animateur de sa classe intervient de façon
»
L'objectif est de proposer un type de documents histori- diverse, mais toujours en restant à l'écoute des
ques simples, parfaitemènt à la portée des enfants enfants, de leurs initiatives, de leurs propositions.
(cartes postales anciennes)
Mais il incombe au maître d'aller au-delà et de provo-
— pour une initiation méthodologique nature, carac-
tères du document; quer des situations de recherche, obligeant l'enfant à
s'interroger, à se poser des questions :
— pour une analyse du contenu informatif (maisons, réalité qui suppose communi-
transports, costumes...) et de ses limites; — par l'observation de la
cation, représentation, confrontation;
— pour mettre en évidence les clichés que peuvent
véhiculer les enfants. — par l'analyse de documents en tous genres.
Il s'agit, selon des modalités diverses, de créer des
situations où l'enfant prenne conscience
II. - LES CONDUITES PÉDAGOGIQUES
— d'une contradiction entre sa
perception immédiate
et subjective, celle des autres, et la réalité (confronta-
Ilnous apparaît moins important d'insister sur ce point, tion de dessins...);
dans la mesure où l'image est elle-même un facteur
incompréhensions, des obstacles
d'information, par les situations concrètes qu'elle — des manques, des
à son analyse;
propose. Rappelons simplement quelques points essen-
tiels. ait l'occasion
— de s'exprimer,
confronter, discuter au sein de
1) L'organisation des activités petites équipes ou du groupe classe.
Elle suppose une préparation rigoureuse de la part du L'adulte, du fait de sa connaissance des finalités
maître, quant à ses objectifs, pour laisser place aussi éducatives ne peut se contenter de «suivre» les
aux initiatives des enfants. enfants. Il est dans la classe un facteur essentiel
l'observa- d'enrichissement, d'approfondissement, de structu-
0 Importance de l'enquête, de l'aptitude à
ration :
tion, au développement de l'esprit de recherche, objec-
tifs fondamentaux du C.E. (observation continue, ou — par ses suggestions personnelles;
enquête sans préparation préalable dans le second — les solutions qu'il se doit parfois de proposer à la
exemple, pour laisser s'établir découverte et compa- réflexion;
raison de situations différentes). Dans la mesure où les — la documentation qu'il propose à l'analyse des
enfants ont réellement appris à observer, le question- enfants;
naire n'était pas souhaitable.
— les activités systématiques indispensables à toute
0 L'utilisation des «langages complémentaires» pour structuration.
rendre compte par le langage graphique, oral, écrit...
permettant d'élaborer des traces individuelles ou
collectives.
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
0 L'alternance des temps de recherche, en petits
groupes et des temps de synthèse sous la direction du — Recherche Pédagogique nO93: Les
activités d'Éveil -
maître (en particulier exercices de classements) pour Sciences Sociales au C.E. SEVPEN. Cet ouvrage propose en
faire alterner des situations de tâtonnement, d'analyse particulier une réflexion sur l'histoire, particulièrementimpor-
et de situations d'urgence, de structuration, d'acquisi- tante et sur la dimension historique du milieu.
tions. — Réflexion sur la
liaison entre renseignementdu français et
les activités d'éveil. Équipes de recherche de Bourges
10 L'importance des situations de communication I.N.R.D.P.
c'est-à-dire de comparaison, confrontation des réalisa- — Pédagogie
fonctionnelle pour récole élémentairenouvelle,
tions ou des hypothèses qui caractérisent l'activité des éd. F. Nathan.
enfants. — Activités d'éveil pour
les enfants de 7 à 9 ans, éd. F.
Nathan.
de la série
Fiche établie par Monique Presle, professeur d'École normale à — Fiche pédagogique des émissions élèves
Bourges (émission tournée dans les classes de Mlle Leredde et Mme «
Images de la vie rurale aujourd'hui-autrefois» : Réflexion sur
Vidal, école des Pijolins). les objectifs de l'histoire à l'école élémentaire.
atelier 'e
préélémentaire et c.e. - information des maîtres
de pédagogie vendredi 21 mars 1980; 17 h 30 - 18 h
,

TELEVISION

activités mathématiques

ALGORITHME DE LA DIVISION

Ces leçons font partie d'une suite de leçons qui a 4" LEÇON
pour objet d'amener les enfants à construire par eux- Course à 58 (en ajoutant 1, 2, 3, 4 : « pas » de 5 ;
mêmes un algorithme pour la division euclidienne, puis en ajoutant 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 : « pas » de 9.
c'est-à-dire un procédé de calcul du quotient et du Les enfants possèdent alors une méthode lente mais
reste, valable pour n'importe quel dividende et générale pour calculer le nombre de départ de la
n'importe quel diviseur. course, c'est-à-dire le reste de la division. Cette
méthode consiste à soustraire du but (dividende), le
Nous avons voulu obtenir cette construction comme (diviseur) successivement autant de fois qu'il
« pas »
résultat d'une activité mathématique et non comme est nécessaire.
résultat d'un apprentissage.
Exemple : pour atteindre 428 avec un « pas » de 27
(en ajoutant 1, 2, 3, 4, 5...) on doit commencer par
Leçons précédentes :
23. On le trouve en soustrayant 15 fois 27 de 428.
Les leçons d'introduction, qui favorisaient la décou- Séquences filmées
verte et la démonstration d'une suite de théorèmes, Les séquences qui figurent dans l'émission ont été
ont été décrites dans l'émission « qui dira vingt » et extraites des 5", 6" et 7" leçons de la suite.
dans sa fiche d'accompagnement.
Les enfants vont voir dans différents cas où l'on
Dans ces conditions, où le sens de l'opération cherche un reste ou un quotient, qu'il faut faire une
n'était pas conforme aux apprentissages antérieurs, longue suite de soustractions ; ils vont inventer une
on y voit les enfants établir les résultats suivants : méthode plus rapide pour les effectuer.
1re LEÇON
5e LEÇON
Recherche du quotient, découverte des petits grou-
Pour pouvoir dire 20 (en ajoutant 1 ou 2 à ce que pements.
dit la partenaire) il faut dire successivement 2, 5, 8,
11, 14, 17, 20. A - La classe est partagée en 5 équipes 4 vont
calculer pour prévoir le quotient que la 5" va trouver
2" LEÇON
par manipulation. Cette équipe dispose de plusieurs
«
Qui dira 25, 29, 30 ? » Les enfants classent tous feuilles quadrillées comportant au total 2 664 car-
les nombres suivant la manière dont il faut com- reaux. Elle doit constituer par collage et découpage un
mencer la partie (ce sont les 3 classes suivant le reste panneau de 21 carreaux par rangée. Elle comptera
de la division par 3 : 0, 1, 2 ou classe résiduelle combien de rangées complètes elle a pu faire.
modulo 3).
B - Déroulement de la leçon :
3" LEÇON 1 La maîtresse expose la situation.
-
Dans la course à 47 (en ajoutant 1, 2, 3, 4) les 2 Les enfants travaillent. Chaque équipe ne doit
-
enfants construisent les classes de nombres, suivant afficher ses prévisions que lorsque tous ses membres
leur reste par la division par 5. sont d'accord.
3 - Comparaison des prévisions avec les résultats de Vous avez donc un immense panneau avec
l'équipe 1. 588 654 801 carreaux que nous aiions mettre par
4 - Comparaison des méthodes de calcul employées
rangées de 831 431 carreaux... »
pour les prévisions. Les enfants déclarent meilleure Lasituation proposée est la même que la veille
et plus facile la méthode suivante. mais les nombres sont beaucoup plus grands et il
n'est pas question de faire une vérification expérimen-
Répertoire Carreaux Rangées tale.
Les nombres ont été choisis grands de façon à
21 X 100 = 2 100 2 664 rendre « plus payantes » les stratégies économiques,
10 210 — 2 100 100 mais en contrepartie, on a fourni aux enfants des
21 X =
+ résultats de calculs auxiliaires pour favoriser le
0 564 recours à des produits du diviseur par la plus grande
10
— 210 puissance de 10 et par le plus grand entier inférieur
à possibles. Habituellement, le répertoire est
10
354 demandé et proposé par les enfants.
210 10

154 + B - Déroulement de la leçon
105 5
— 1 La maîtresse expose la situation : « Vous allez
-
chercher le nombre de rangées de la manière la plus
39
21
sûre, la plus simple et la plus courte ».
— 1

2
-
Les enfants cherchent individuellement à l'inté-
18 126 rieur des équipes, discutent leurs méthodes, affichent
au tableau leur résultat.
C - Remarques Comparaison des résultats, correction des
3 -
1
- Les décisions sont prises en équipe, mais
chaque erreurs.
enfant recherche individuellement le résultat avant
d'en discuter avec ses camarades. 4 - Comparaison des méthodes. Les enfants compa-
rent les méthodes en comptant le nombre de
2 La nécessité d'enlever d'un seul coup plusieurs c'est-à-dire le nombre de multiplications
- « coups »,
fois 21 est apparue d'emblée dans toutes les équipes. tentées suivies ou non d'une soustraction.
Ces groupements varient d'une équipe à l'autre :
2 équipes ont regroupé en multipliant le diviseur par
une puissance de 2 sans qu'on sache pourquoi, C - Remarques
2 équipes ont utilisé la multiplication par 100.
1
-
Tout le monde n'applique pas du premier coup
Le mot répertoire a été emprunté à un vocabulaire la méthode jugée bonne la veille.
bien connu dans cette classe pour désigner des éga-
lités familières sues par cœur, utilisées dans un calcul 2 - La nécessité de grouper par plus de 100 apparaît,
ou dans un raisonnement. malgré une mauvaise disposition naturelle, le réper-
3 - La maîtresse se garde bien, malgré le choix d'une
toire (les enfants auraient dû l'avoir sous les yeux)
méthode par les élèves, de déclarer qu'elle est meil- est de plus en plus utilisé et cela incite les enfants
à chercher le nombre « le plus proche ».
leure et de demander aux enfants de l'appliquer. La
pluralité des pratiques est acceptée, l'expérience 3 - La pratique la plus efficace apparaît dans la
seule devant faitre abandonner les moins bonnes. phase de discussion, mais n'est pas érigée en
méthode.
6" LEÇON
4 - Dans ce processus, il faut éviter que les progrès
Recherches de procédés plus efficaces
pour dépendent trop des remarques formulées par quel-
trouver le quotient. ques enfants sur les stratégies et que l'application
A - La maîtresse dit : « Pensez-vous que les de la règle convenue prenne le pas sur l'expérience
méthodes que vous avez inventées, hier, sont bonnes personnelle. Il faut que les enfants calculent suffisam-
pour de grands nombres ? On va voir, proposez de ment sans toutefois qu'ils puissent ériger en méca-
grands nombres... nisme leur pratique momentanée.
7" LEÇON Suite de ces activités :
Formulation d'une méthode générale du calcul de 8" LEÇON
la division.
Ordre de grandeur du quotient : nombre de chiffres.
A - C'est un jeu. Il s'agit de prévoir avant de faire La méthode de calcul la plus efficace devient de plus
une division donnée (18 130 carreaux, 53 par rangée) en plus familière.
en combien de « coups » au plus on trouvera le
quotient (ou le reste). 9" ET DERNIERE LEÇON
Gagnent tous ceux qui ont effectué l'opération dans
le nombre de coups prévus. Le champion étant celui Disposition des calculs. Les enfants disposent
l'addition des parties du quotient trouvées successi-
qui l'a effectuée dans le moins de « coups » pos-
sibles. vement au-dessus du dividende.

B Déroulement de la leçon
- Disposition à la 7e leçon
- La maîtresse explique les règles du jeu.
1

2
- Les paris s'engagent. 53 X 300 15 900
-15900 18 I

= 300
- Les enfants calculent.
3
4
- Comparaison des résultats de chaque équipe,
avec le pari lancé au début du jeu.
53X40 = 2 120
- 22230 +
40
- Discussion sur les méthodes de calcul et l'ordre
5
+
de grandeur du quotient. 53 x 2 = 106
_
J 106
110

2
Résultats du jeu 4 342

coups coups Disposition de la 9P leçon


prévus réalisés
342|
équipe 1 3 3 équipe gagnante 2
;
équipe 2 .. 4 3 a amélioré son pari
40 addition
équipe 3 3 n'a pas trouvé le 300 i
.. — résultat 18 130
équipe 4 4 3 a amélioré son pari
équipe 5 ..
..
3 4 n'a pas tenu son pari 53 X 300 = 15 900 - 15 900
2 230
C
- Remarques 53 X 40 = 2 120 - 2 120
v 110
- Les enfants ont d'abord proposé « le nombre de
1
1061
coups » par référence à ce qu'ils avaient fait dans 53 X 2 = 106 -
les leçons précédentes. C'est seulement dans la leçon 4!
suivante qu'ils sauront évaluer le nombre de chiffres
du quotient et par conséquent son ordre de grandeur.
Dans des conditions normales, ces résultats auraient En résumé, pour effectuer une division les enfants
pu être obtenus au cours de cette 7e leçon qui s'est procèdent de la manière suivante : cf. fiche d'accom-
déroulée, pour des raisons techniques, dans la même pagnement de l'émission : « Qui dira vingt? ».
journée que la 6e. La division Disposition des calculs
-
2 Dans leurs calculs, les enfants n'appliquent pas Soit à effectuer la division 961 093
- :
563. Le divi-
de techniques clairement formulées et sont conduits dende est disposé d'abord comme l'indique la figure 1
à se reposer à chaque
« coup »
la question : « com- (sous le poteau de rugby).
bien de fois puis-je enlever le diviseur ? ». Certains,
après avoir appliqué implicitement la bonne méthode
pour de grands nombres, régressent pour la
recherche des unités du quotient à la méthode primi- 563 961 093 (fig. 1)
tive de soustractions successives du diviseur.
Le-quotient sera disposé entre les poteaux au-des-
707
sus de la barre, les restes successifs sous le divi-
1

dende ; les multiplications auxiliaires se feront à 961 093


gauche des poteaux. La partie droite sera utilisée 563
-563 000
pour les divisions dans les décimaux. On soustrait du 563 X 6 = 3 378
dividende un multiple du diviseur aussi grand que 563 X 7 = 3 941 398 093
possible et « le plus à gauche possible » (mais ce 563 X 8 = 4504 -394 100
(fig. 4).
n'est pas obligatoire au début de l'apprentissage).
Le résultat, reste intermédiaire, s'écrit au-dessous du 003 993
3 941
dividende (fig. 2). -
000 052
1

563
_961 093 (fig. 2)
On met un zéro dans les colonnes du quotient où
-563 000 aucun chiffre n'apparaît.
Le quotient est 1 707 et le reste 52.
398 093 Si on ne trouve pas du premier coup le plus grand
muitiple, on peut trouver des quotients partiels dont
Le chiffre du quotient est placé au-dessus du chiffre on fait la somme (fig. 5).
des unités du multiple que l'on soustrait (ici 1 au-des-
sous du 3, unité de mille). On peut voir dès mainte- 1 707
nant que le quotient aura 4 chiffres.
563 101
On tente de la même manière de trouver un multiple
563 X 6 = 3 378 1 606,
de 100 et du diviseur, inférieur au premier reste inter-
médiaire, le plus grand si possible. On le calcule à 961 093
gauche en s'y prenant à plusieurs fois s'il le faut -563 000
(fig. 3).
398 093
Cette disposition présente certains avantages : -337 800
— Les calculs intermédiaires figurent explicitement et 060 293
la détection des erreurs est plus facile ;
- 56 300
— Les produits partiels ne sont calculés qu'une fois ; 03 993
— Les zéros intercalés causent moins d'erreurs ; - 3 378 (fig. 5).
— Le nombre de chiffres du quotient est inscrit dans 0615
la disposition dès le départ ;
— Les tâtonnements légitimes ne donnent lieu à
- 563

aucune rature traumatisante ; 052

17
— L'apprentissage est plus souple : en effet, la
563 093 technique optimum peut être obtenue progressive-
563 X 6 3 378 -563 000 ment sans mécanisation.
=
563 X 7 = 3 941 398 093 Une disposition analogue est adoptée dans d'autres
563 X 8 = 4 504 -394 100 pays européens (les Pays-Bas, par exemple).
On trouvera dans la brochure éditée par
(fig. 3) 003 993 l'A. P. M. E. P. (29, rue d'Ulm, 75230 Paris, Cédex 05) :
Mathématique à l'école élémentaire, des compléments
Le chirtre correspondant du quotient /, se place sur les processus de mathématisation et des exemples
au-dessus du chiffre des unités de 3 941. de leçons pris à d'autres niveaux.
Et ainsi de suite...
Le même produit partiel peut servir plusieurs fois
(fig. 4). Fiche établie par Eliette Faucon et Guy Brousseau.
atelier préélémentaire et c.e. - information des maîtres
de pédagogie mardi 4 mars 1980; 17 h 30 - 18 h (M.A. - France-Culture)

RADIO

magazine

MUSIQUES DIFFÉRENTES

Le droit à la différence, la reconnaissance de cultures 0 Sans doute, dans ce cas comme dans beaucoup
autres que la culture officielle, sont désormais assez d'autres, conviendrait-il d'être avant tout à l'écoute de
communément admis. Toutefois, les faits sont encore l'enfant afin de pouvoir partir de son vécu. C'est alors
fréquemment en contradiction avec des formules géné- qu'apparaissent des difficultés d'un autre ordre : en
reuses qui restent difficiles à faire passer au plan de effet, l'enseignant plein de bonne volonté va essayer de
l'efficacité. multiplier les contacts avec tel élève, avec son milieu
Les difficultés se situent à plusiers niveaux: familial, son environnement culturel. Parmi d'autres
activités, il rencontrera des formes de musique qu'il n'a
0 Il est bien évident qu'en inscrivant «Portugais» pas l'habitude de fréquenter, des techniques vocales et
dans la colonne « Insuffisance grave du milieu fami- instrumentales devant lesquelles il .va se trouver
lial », l'institutrice n'a pas eu l'intention délibérée de démuni. On s'aperçoit dès lors combien la formation de
classer dans un certain ordre hiérarchique les cultures l'instituteur présente de lacunes.
nationales européennes (1). Elle a sûrement voulu
noter chez un enfant quelque retard possible dans le Une certaine mode consiste actuellement à diffuser les
maniement de la langue française, handicap qui se musiques extra-européennes. Ce faisant, on écoutera
répercute naturellement dans de nombreux domaines plus facilement la flûte des Andes que la boula anti-
scolaires. Dès lors, on tentera une pédagogie de llaise, les prières des moines thibétains que l'invoca-
soutien dont l'objectif n'ébranle à aucun moment les tion à Allah maghrebine. Cela ne saurait suffire pour
fondements des valeurs reconnues et des chemine- qui veut tenter de pénétrer assez profond dans la spéci-
ments habituels. Pourtant, le dossier de ce même ficité de la pensée de nos élèves d'origine étrangère.
enfant signale : « Pas de difficultés manuelles et senso-
rielles». Il y a donc de fortes chances pour qu'une tout Nous avons choisi de faire entendre ici de brefs extraits
autre forme de pédagogie obtienne des résultats satis- musicaux issus de deux civilisations souvent représen-
faisants. Ne serait-on pas en droit de se demander tées sur les bancs de nos écoles l'une fait partie du
parfois où se situent exactement les « insuffisances monde arabe, elle est riche d'un fastueux passé, elle a
graves» ? ses grands arithméticiens, ses philosophes, ses poètes,
ses conteurs — l'autre se situe aux Antilles : née dans
l'esclavage et la déportation, historiquement peu
(1) Document de la commission médico-pédagogique départementale ancienne, elle est déjà menacée par l'emprise sédui-
(Chatellerault-Vienne). sante de la musique américaine. De la première, nous
présentons un aspect savant; la seconde fournit l'occa- Mais alors, que faire? C'est ici davantage aux forma-
sion d'entrer de plein pied dans une manifestation teurs que je m'adresse afin que ne soit plus abandonné
populaire. un aspect indispensable de la préparation des ensei-
gnants :
Nous ne pouvons pas retenir ici tous les éléments
d'analyse. Nous nous contenterons d'une réflexion sur — rencontres vivantes avec la musique populaire, la
le temps. Alors que nous avons en Europe occidentale nôtre, celle que l'académisme a toujours méconnue. Il y
l'habitude d'oeuvres musicales ayant une forme tempo- a bien des points communs entre un chant de labour de
relle définie, avec un début et une fin aisément identi- chez nous et une mélopée africaine, entre une comp-
fiables même par le non-initié, véritables tranches de tine occitane et certains jeux verbaux rythmés éthio-
temps autonomes, «hors-temps », la pensée musicale piens... Connaissant l'une, nous serons mieux aptes à
percevoir l'autre.
orientale s'étire «en-temps», dans un temps inscrit
dans l'éternité. L'auditeur perd la notion d'oeuvre et — dialogues avec les «musiques différentes»." La
n'écoute plus en fonction de critères temporels chose est possible. Marion Gremillot-Cadet nous en
linéaires (avant, après); il suit plutôt le déroulement apporte la preuve en transposant dans notre langue un
d'une courbe semblable à une arabesque dont les poème arabe; Yves-Marie Cosson l'accompagne à l'oud
complexités s'apprécient relativement à des qualités le (luth arabe). C'est également au «Sillage», groupe
plus souvent négligées par l'Occidental. artistique animé par Marion Gremillot-Cadet, que j'ai
rencontré Ben Selama. Il a bien voulu ouvrir l'émission
Inquiet devant une situation qu'il ne domine plus par sur une ample invocation à Allah, salutation sacrée qui
ses acquis et qu'il ne ressent pas comme innée, l'insti- nous conduit vers un tout autre monde.
tuteur préfère souvent éviter de tels moments qui pour- — incitation,
éventuellement participation, à un retour
tant seraient particulièrement propices à sécuriser les aux sources : Mario Edmond, élève à l'école normale
enfants «déplacés» parmi notre population scolaire. des Hauts-de-Seine, a demandé pour nous à son frère
Pire encore consisterait à « récupérer » ces musiques resté en Guadeloupe quelques enregistrements de
pour les faire entrer dans les cadres de nos structures. biguines ou de percussions prises sur le vif, le long des
(Fort heureusement, ce n'est pas toujours aisé!). plages...

Fiche établie par Angélique Fulln


atelier
de pédagogie"- préélémentaire et c.e. - information des maîtres
mardi 11 mars 1980; 17 h 30 - 18 h (M.A. - France-Culture)
RADIO

magazine

IMAGINAIRE ET PRATIQUE D'ENSEIGNANTS (II)

INTENTIONS PÉDAGOGIQUES rimentale et des tests en élargissant le champ créatif


à
chez l'enfant et le maître, c'est-à-dire en ne renonçant
pas aux données du corps profond, de l'inconscient et
1) Faire connaître et analyser la démarche d'un de l'imaginaire tel que l'entend la psychanalyse.
ouvrage qui se propose de reconnaître à l'imagination
ses droits dans la pédagogie et l'éducation sans pour
5) Tenter de faire sentir en interrogeant l'auteur
autant céder à la tentation du spontanéisme informel. comment une longue pratique peut modestement se
théoriser et comment les recherches expérimentales ou
2) Essayer de montrer d'une façon claire et vivante théoriques éclairent la pratique quotidienne.
comment une réflexion un peu «en marges des straté-
gies pédagogiques (traditionnelles ou «modernes»)
peut aider les maîtres à imaginer une conduite pédago-
gique personnelle et également à leur faire prendre CONTENU DE L'ÉMISSION
conscience du fait que invention pédagogique n'est
pas le désordre pédagogique. Elle sera faite essentiellement d'un entretien de
3) Tenter d'élargir le champ de cette réflexion, l'auteur l'auteur, du producteur, d'un psycho-pédagogue et de
n'ayant en fait abordé que le problème général de jeunes enseignants.
l'imaginaire en pédagogie et esquissé des chemine-
L'entretien devrait porter sur le contenu de l'ouvrage et
ments possibles au niveau d'activités particulières. Une
grande importance ayant été donnée dans cet essai au sa genèse, sur la part prise à ce sujet par la pratique de
l'auteur (qui a été durant de longues années professeur
langage verbal en général et au langage poétique en d'École Normale), par son activité poétique et ses
particulier (l'auteur est professeur de linguistique et réflexions théoriques.
poète) il paraît utile de montrer comment l'imaginaire
fonctionne dans les activités corporelles et dans les Ilsera intéressant de voir comment les enseignants aux
activités scientifiques. prises avec les problèmes actuels de l'enseignement
élémentaire réagissent à des propositions qui, au
4) La notion de «créativÍté» étant devenue un tel lieu départ ne paraissent pas essentielles.
commun de toute pédagogie et si mal cernée en
France, l'essai de Georges Jean peut aider à dépasser Il sera également question des implications de ces
cette notion beaucoup trop liée à une psychologie expé- propositions dans le contexte économique, social et
politique de l'école élémentaire. Georges Jean pense pouvoir de rendre les choses et les êtres présents dans
qu'il n'y a pas contradiction entre une pédagogie qui l'absence dans l'instant même de l'énonciation et dans
recourt à la force de l'imaginaire et une pédagogie la mémoire. Et c'est le langage, on devrait dire les
soucieuse de ne pas reproduire ou de ne pas creuser langages qui fixent l'imagination dans le corps et hors
davantage les inégalités des chances. Pour Georges de lui. Comme le remarque A. Leroi Gourhan : le
Jean le «droit au rêve» à un rêve qui permet, comme langage des mots et des formes, des rythmes, des
Lénine le disait en substance, de voir et construire le oppositions symétriques ou dissymétriques de
réel est au contraire une conquête propre à démystifier fréquence ou d'intensité est le domaine de la liberté
un savoir mandarinal et répétitif. humaine : il est lié aux fondations biologiques et repose
sur une signification pragmatique, sociale, puisque
Enfin l'auteur sera interrogé sur la manière dont il parole et figuration sont le ciment qui lie les éléments
envisage que son livre puisse servir à la formation des de la cellule ethnique, mais à l'inverse et de manière
maîtres du premier degré. exclusivement humain il assure, individuellement
l'échappée libératrice, celle de l'artiste ou celle du
consommateur, dans le confort d'une parfaite insertion
dans la pensée collective ou dans la contradiction et le
rêve... (p. 58).
LE CONTENU DE L'OUVRAGE
L'auteur envisage ensuite l'imagination comme moteur
de la perception cohérente du moi individuel et du moi
Georges Jean part d'une constatation social insistant sur le fait qu'on ne saurait confondre
Pour le sens commun, l'imagination est un pouvoir les «voyages aux paradis artificiels» et la fonction de
magique et de ce fait un peu suspect. C'est un don, connaissance même «par les gouffres» que toute
inégalement partagé entre les hommes qu'il ne saurait imagination implique. C'est-à-dire que l'imagination est
être question d'acquérir. Privilège de quelques-uns, sans doute la forme la plus aiguë de la « raison
artistes, créateurs, savants personnages quasi mythi- ardente» du poète et qu'elle est mieux que le bon sens
la chose du monde la mieux partagée. C'est dire que
ques de la société contemporaine (p. II).
l'école se doit de rendre à chacun son domaine imagi-
naire et non le tuer sous le fallacieux prétexte qu'il est
Il existe même une certaine contradiction entre imagi-
nation et pédagogie au niveau des concepts les plus un temps pour le travail rationnel et un temps pour les
communément reçus. Trop souvent en effet l'imagina- songes.
tion est conçue comme cette « maîtresse d'erreur et de Georges Jean montre ensuite comment l'école par
fausseté» dont parle Pascal et Georges Jean cite cette
excès ou par défaut contraint l'imagination à n'être que
remarque trouvée sur un livret scolaire de la part d'un mémoire et la mémoire de ce fait à n'être que machine
chef d'établissement: «cet élève a trop d'imagination à reproduire alors que sa vraie fonction est comme
pour réussir des études sérieuses». Georges Jean disait Proust de réinventer le temps perdu.
tente alors de montrer en s'appuyant sur quelques
auteurs comme Philippe Malrieu, Sartre, Bachelard et
sur l'expérience poétique que loin de constituer un L'auteur parcourt enfin quelques domaines insistant
élément de dispersion de l'être, l'imagination est tout particulièrement sur les fonctions du langage
facteur de construction de ce territoire de la cohérence poétique dans la formation de l'enfant et sur le rôle de
non figée de la personne qu'est l'imaginaire. l'expression corporelle dans la formation de l'imagi-
naire. Il essaie également de montrer que la trop
Ils'attache ensuite un peu plus longuement à montrer répandue opposition que l'on fait entre les « littéraires »
les liens qui articulent imaginaire et fonction symbo- et les «scientifiques» est aberrante dans la mesure où
lique à deux niveaux essentiels pour l'enfant le corps dans chaque cas et sous des formes différentes l'ima-
et le langage. Il souligne comme Piaget l'a montré qu'il gination est requise pour formuler les hypothèses qui
existe sans doute un imaginaire préverbal qui aide le éclairent peu à peu le non-connu.
petit enfant à mieux maîtriser son corps et à mieux
découvrir son espace et son territoire. La verbalisation Pour conclure, Georges Jean pense que la pédagogie
rend de toute façon présentes dans la conscience les contemporaine menacée par la technocratie appelle
choses absentes L'imagination écrit Georges Jean, une véritable «révol.ution culturelle» qui la mette en
n'est certes pas tout le langage mais c'est bien elle qui question et donne à tous les enfants des hommes une
lui donne en quelque sorte une « âme », c'est-à-dire le raison vraiment «ardente» et des «yeux fertiles».
ÉLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE

Du même auteur
- G. JEAN Pour une pédagogie de l'imaginaire, éd. Caster-
man, 1977.
— G. JEAN La poésie, éd. du Seuil, 1967.

Entre autres
BEAUDOT La créativité à l'école, éd. P.U.F., 1960.
— A.
— F. BEST
Pour une pédagogie de l'éveil, éd. Armand Colin,
1974.
DURAND Les structures anthropologiques de l'imagi-
— G.
naire, éd. Bordas, 1963.
— P. MALRIEU La
construction de l'imaginaire, éd. Dessart,
1967.
— O.
MANNONI Clefs pour l'imaginaire ou l'autre scène, éd.
du Seuil, 1971.
— J. PIAGET La
formation du symbole chez l'enfant, éd.
Delachaux et Niestlé, 1959.
— J.-P. SARTRE:
L'imagination, éd. P.U.F., 1936.
— J.-P.
SARTRE: L'imaginaire, éd. Gallimard, 1940.
— H.
WALLON De l'acte à la pensée, éd. Flammarion, 1942.
— J. HELD
L'imagination au pouvoir, éd. Ouvrières, 1977.

Note sur l'auteur


Ancien professeur d'École normale (Lettres).
Enseigne la linguistique et la sémiologie à l'Université du
Maine.
Professeur à l'École nationale supérieure des Bibliothèques.
Auteur d'essais sur la Poésie, le Roman, le Théâtre (éd. du
Seuil), d'un certain nombre de recueils de poèmes et d'antho-
logies poétiques pour les enfants (Cf. Les livres d'or des
poètes, éd. Seghers).

Fiche établie par Claude Jean.


LA REVUE
«
ACTUALITÉ DES ARTS PLASTIQUES »
complément de la collection «
DIATHÈQUE ART »
aborde les aspects contemporains
de la création artistique (dossiers de 24 vues)
Le livret d'accompagnement
(comme celui de « DIATHÈQUE ART »)
propose, pour chaque diapositive, une fiche de commentaire détachable

QUELQUES THEMES TRAITÉS (depuis le n'SOt


Théâtre Dessin

L'objet théâtral (n°40) Les techniques du dessin contemporain (n°42)


L'espace théâtral (n°45)
Le masque (n°50*) Peinture et sculpture
La peinture symboliste, Il (n°31)
Suprématisme et constructivisme (n°47)
Architecture, urbanisme, environnement
Marcel Duchamp (n°34
Paris, images d une ville (n°32) Fnc',s Bacon (no39)
Les musées (n°38) L'objet et les nouveaux réalistes (n°30)
Paysages de l'industrie n° 46) La nouvelle figuration, 1 et Il (n°37 et n°41)
Les jardins (n°48 ) Le pop'art (n°49*)
Le support (n°35)
Design Les musées personnels (n°43)

Introduction au design (n°36) Théories


L'anamorphose (n° 33)
Affiches
L'imagerie de propagande (n°44) * A paraître en 1979-1980

Prix du dossier au 01.09.1979 : 50 F


(applicable aux établissements et organismes publics et susceptible d'être révisé sans préavis)
DEMANDEZ A VOTRE CRDP OU CDDP LE CATALOGUE « ÉDUCATION ARTISTIQUE »
(diapositives du CNDP, services centraux)
RENSEIGNEMENTS ET VENTE : CRDP et CDDP
Région parisienne:

c...
. Librairie du CNDP (ex-Sevpen), 13, rue du Four, 75270 Paris Cedex 06 (métro !« Mabillon »). Tél. 634.54.80
Ouvert du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h sans interruption
• CDDP de l'Essonne, 110, Agora, 91000 Évry. Tél. 077.93.50

centre national de documentation pédagogique


Adresse de l'établissement : AFFRAN-
CHISSEMENT
NORMAL

Cachet de l'établissement

Code postal et commune :

Monsieur le Ministre
Nom de l'utilisateur
de l'Éducation
:

CENTRE NATIONAL
DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUE

Radio-Télévision Scolaire
Dénomination de Nombre d'élèves ayant
la (ou des) classe(s) suivi l'émission : 29, rue d'Ulm
ayant suivi l'émission : 75230 PARIS Cedex 05
1 1 1 1

1 1 1 1

11 1 1

Adresse de l'établissêment : AFFRAN-


CHISSEMENT
NORMAL

Cachet de l'établissement

Code postal et commune :

Monsieur le Ministre
Nom de l'utilisateur :
de l'Éducation
CENTRE NATIONAL
DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUE

Radio-Télévision Scolaire
Dénomination de Nombre d'élèves ayant
la (ou des) classe(s) suivi l'émission : 29, rue d'Ulm
ayant suivi l'émission : 75230 PARIS Cedex 05

i1
1

1
J

1
1

1
J
1

1
ïm
®Hi 11
m^ÉHiAlilwMw^J met à votre disposition w mW

\ /
des dossiers de diapositives

| de livrets de commentaires: j
DIATHÉQUE

DIATH
HUMAlunru.0
XPRESSIO
ANSA
géographie
sciences
economiques

Vous aimerez peut-être aussi