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Gestion Prévisionnelle
_ Série n° 1 _
2019-2020
Volet I:
Volet II :
Volet III :
Volet IV :
NB :
1- Les différents volets (I, II, III) ne traitent que les grands axes de réflexion ; alors
que les détails les concernant ont fait l'objet de plus d’éclaircissements ou d’explications
lors de chaque séance du cours magistral ;
2- Concernant le dernier volet, les budgets de ventes, d’approvisionnement, de
production, d’investissement, des frais généraux, de TVA et de trésorerie ne seront pas
traités et ne feront pas l’objet de ces exercices du fait qu’ils ont été déjà étudiés
antérieurement.
Donc, c’est le contrôle budgétaire qui nous intéresse.
Volet I :
Notion de coût :
Le coût est central en contrôle de gestion. Il peut être défini par :
son champ d'application (ce qu'exprime un coût) ;
son moment de calcul (coût ex-ante et coût ex-post) ;
son contenu (coûts complets et coûts partiels).
D Coût du
C produit
B P1
Charges Centre
indirectes d’analyse
A
Imputation
Répartition
• coûts partiels :
o Direct Costing (simple, évolué) : méthode des coûts variables ;
o Imputation rationnelle des charges fixes : coefficient d’imputation selon les cas
normal, sous-activité, sur-activité ;
o Méthode ABC: utilisée dans les PME 3
Coûts, marges, résultat :
- Coûts fonctionnels :
Cout d’acquisition ; Cout de production ; Cout de commercialisation .
Typologie de budgets
Définition
Budget : programmation de courte durée conçue en cohérence avec les
objectifs fixés par l’entreprise. Appelée à établir :
budget de vente ;
budget des approvisionnements ;
budget de production ;
budget des investissements ;
budget des frais généraux ;
budget de la TVA ;
budget de trésorerie.
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Typologie de marchés et leur influence sur les budgets
- Marché Monopolistique:
- Marché Oligopolistique:
- Marché de Monopsone:
- Marché d’Oligopsone:
- Marché Concurrentiel:
- Marché Atomisé:
- Marché Concentré:
- Marché Ouvert:
- Marché captif:
Chaque marché peut être apprécié:
- en Valeur (flux monétaires ou financiers) ;
- en Volume.(flux réels ou physiques)
ex.
Soit une entreprise "Ω" qui détient une part de marché de 12%, que ses principaux
concurrents ont respectivement :
24%, 11% et 9% de parts de marché.
Quelle est la part de marché relative de l’entreprise "Ω" ?
- Par rapport à ses principaux concurrents, la part de marché relative de "Ω"est de 27% ;
- par rapport au concurrent principal, la part de marché de "Ω"est de 1,10 ;
- par rapport au leader, la part de marché de "Ω" est de 0,50.
Le contrôle de gestion
Définition :
Ensemble de processus et dispositifs permettant d’orienter les décisions, les
actions, les comportements à tous les niveaux de l’entreprise pour les rendre
cohérents par rapport aux décisions stratégiques répondant aux objectifs à
long et moyen terme.
Objectifs :
• Améliorer les performances globale et partielle de l’entreprise ;
• Assurer sa pérennité ;
• Prise en compte de ses risques économique et financiers.
Portée et intérêts :
Moyen de régulation ;
Outil de production des informations ;
Moyen de contrôle à distance.
Phasage :
étape d’avant action (évaluation ex-ante) ;
étape d’évaluation concomitante (au cours de l’action) ;
étape d’évaluation ex-post (après l’action).
- mise en place d'un processus d'élaboration assurer la maîtrise des coûts grâce au contrôle
budgétaire réalisé/budgété.
- responsabiliser avec système « gigogne »;
- assurer le suivi et le pilotage des activités,
- création de tableaux de bord avec calcul services, produits ... en exploitant
d'indicateurs les S.l.G (Soldes Intermédiaires de Gestion) et
calcul de seuils de rentabilité,
etc.
- entreprendre les actions correctives
- établissement d'états de synthèse d'écarts nécessaires;
- mieux piloter les budgets futurs.
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Volet II :
Il est fréquent que les charges soient classées par nature (charges de matières, charges de personnel,
charges externes, dotations aux amortissements, charges financières…).
Attention
Le résultat de la comptabilité financière et le résultat analytique, issu du calcul des coûts et de la comptabilité de gestion,
peuvent ne pas être identiques ! La réconciliation entre ces deux résultats donne lieu à des retraitements spécifiques.
Une entreprise fabrique et commercialise trois produits, vous disposez des chiffres suivants
:
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* De la comptabilité de gestion au contrôle de gestion
La comptabilité de gestion est une méthode de calcul. Le contrôle de gestion couvre un champ plus
vaste : c’est un outil de gestion interne à l’entreprise. Il aide les dirigeants dans leurs prises de décision :
au-delà des calculs, le contrôle de gestion analyse, mais tente également d’améliorer la performance.
Exemple :
Le contrôle de gestion peut donner lieu à des mesures correctives, comme un changement de fournisseurs, une
modification des prix de vente, un accroissement (ou une diminution) des volumes vendus…
le contrôle de gestion a pour objectif de garantir la cohérence des décisions courantes avec la
stratégie, qui fixe une vision à long terme de l’activité de l’entreprise. Plusieurs outils de pilotage
sont ainsi proposés aux dirigeants :
- le calcul des coûts (comptabilité de gestion) ;
- le processus budgétaire (analyse des écarts entre prévisions et réalisations) ;
- les tableaux de bord (transmission des informations).
Attention :
Gérer une entreprise est une action collective. La délégation des responsabilités entre les individus nécessite une
analyse particulière ; le contrôle de gestion discute des centres de responsabilité, notamment dans la fixation du prix
de cession interne.
Réflexion :
Soit le tableau ci-après :
Total Produit A Produit B
CA 30000 16000 14000
Charges variables 19000 10000 9000
Charges fixes spécifiques 7000 3000 4000
Charges fixes communes 3000
TAF :
•Déterminer les diverses marges et en déduire les résultats correspondants ;
•quel est le produit le plus rentable ?
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Volet III :
* Contrôle budgétaire :
La gestion budgétaire est un mode de gestion à court terme qui consiste à élaborer un ensemble de
prévisions chiffrées : c'est la phase de budgétisation. Les réalisations sont confrontées aux prévisions
ce qui permet de mettre en évidence un certain nombre d'écarts qui doivent entrainer des actions
correctives : c'est la phase de contrôle budgétaire.
La mise en place d'une gestion budgétaire va permettre de piloter l'entreprise dans la mesure où l'on
associe une responsabilité à chaque budget. Chaque responsable se trouvera alors engagé devant la
direction de l'entreprise et devra rendre compte des écarts s'ils sont significatifs.
Le contrôle budgétaire consiste en une « comparaison permanente des résultats réels et des prévisions
chiffrées figurant aux budgets » afin de :
- rechercher les causes d'écarts ;
- informer les différents niveaux hiérarchiques ;
- prendre les mesures correctives éventuellement nécessaires ;
- apprécier l'activité des responsables budgétaires.
Un écart (E) se détermine par différence entre un montant réel (R) et un montant préétabli (P). On
utilisera, de manière indifférente dans le cadre de ce cours, les termes « préétabli », « budgété » ou
encore « prévu ».
En général, on distingue deux types d’écarts figurant dans le tableau suivant :
Ecart sur résultat (E/R) Ecart sur charges/Ecart sur coûts (E/C)
Réalisations
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* Analyse des écarts
L’analyse des écarts est la base des actions correctives. Mais, il faut rechercher les causes de ces écarts:
- S’il s’agit d’un problème de quantité : un écart sur quantité nous permettra de mettre en évidence une
variation de rendement par rapport aux prévisions (quantité de MP, d’heure, NUO).
- S’il s’agit d’un problème de coût : un écart sur coût nous permettra de mettre en évidence une variation
de coûts unitaires par rapport aux prévisions.
Coût de production s’obtient via les CD et les CI, donc on distingue :
- Ecart sur CD
- Ecart sur CI
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Ecarts sur Marges
1- Principes
Écart de marge = marge réelle – marge prévue = (mr × Qr) – (mp × Qp)
avec :
mr = marge unitaire réelle = prix réel – coût unitaire préétabli ;
mp = marge unitaire prévue = prix prévu – coût unitaire préétabli. 12
L’écart de marge : écart sur quantité & écart sur prix
a. Généralités sur l’analyse des écarts
Chaque écart calculé peut être analysé sous la forme:
Écart = écart sur quantité + écart sur prix ou sur coût unitaire
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Volet IV :
Exercice 1 :
Une entreprise fabrique un composant dont le coût standard unitaire est le suivant :
Eléments Quantité Coût unitaire Coût par composant
Charges directes
-Matières
2 0,5 1
- Main d’œuvre directe 0,5 6 3
Charges indirectes de montage, dont :
- Charges variables (unitaire = 1) 1
0,5 2
- Charges fixes (total = 5000) 0,5
0,5 1
0,5
Total 5
TAF :
Analyser ces données et en déduire les écarts correspondants
Correction : ……………………………………………………………………………………………………
Exercice 2 :
Les comptes de résultat d’une entreprise commerciale vous sont fournis sur quatre années afin
d’analyser ses charges.
Année Année Année Année
N N+1 N+2 N+3
Produits d’exploitation
Vente de marchandises 100 000 120 000 200 000 300 000
Charges d’exploitation
Achats de marchandises consommées 60 000 73 000 125 000 180 000
Autres charges externes 1 500 1 800 1 900 2 000
Charges de personnel 28 000 29 000 30 000 31 000
Dotations aux amortissements et provisions 2 000 2 000 2 000 3 000
Charges financières 3 000 3 100 3 100 3 100
Charges exceptionnelles 500 1 000 200 1 500
Résultat ...? ...? ...? ...?
TAF :
1- Calculer le résultat suivant les données figurant dans le tableau ci-dessus.
2- Classez les charges selon l’axe variable/fixe.
3- Déduisez-en l’équation des coûts en posant Y comme le total des charges et X comme le niveau de
l’activité pour l’année N+3.
4-Discutez du classement des charges selon l’axe direct/indirect.
Correction : ……………………………………………………………………………………………………………….
Exercice°3 :
On vous fournit les données suivantes concernant les charges indirectes d'un atelier de montage dans
une grande entreprise.
Données budgétées : la production normale est de 43200 articles par mois pour un budget de 42120 dhs
dont 17820 dhs de charges fixes. L'unité d'œuvre est l'heure machine. L'activité mensuelle normale est
de 1 080 heures machine.
Données réelles : la production réelle est de 42000 produits. Celle-ci a consommé 1040 heures machines
pour 36000 dhs.
TAF :
1. Etablir l'équation du budget flexible (BF) et du budget préétabli (BP) en fonction de l'activité.
2. Etablir les budgets flexibles des charges indirectes pour des niveaux d'activité de 90%, 100% et 110%
de l'activité
normale.
3. Analyser l'écart sur charges indirectes en écarts sur budget, activité et rendement. Détailler vos calculs
en faisant apparaître :
a- les formules en précisant les éventuelles abréviations que vous utilisez ;
b- l'application numérique.
Correction :………………………………………………………………………………………………………………………..
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Exercice 4:
Une entreprise fabrique deux types de produits : P1 et P2. Cette celle-ci vous demande de comparer ses
prévisions et réalisations concernant son résultat à partir les informations suivantes :
Données prévisionnelles pour l'année N Données réelles pour l’année N
Qtés Px vente Coûts de revient Qtés Px de vente Coûts de revient
P1 144 50 23 P1 137 52 25
P2 123 40 32
P2 96 36 33
TAF :
1. Calculez l'écart sur résultat de N (par produit et globalement).
2. Décomposez l'écart obtenu en un écart de marges sur coûts préétablis et un écart sur coûts
(par produit et globalement)
3. Décomposez l'écart de marges sur coûts préétablis en deux sous-écarts : un écart de prix et
un écart de quantités.
Correction :………………………………………………………………………………………………………………………..
Exercice 5 :
Une société fabrique deux types de produits, dont l’un est de nature économique et l’autre est
un modèle de luxe. Nous disposons, pour la période X, des budgets :
•Budget de vente
Mod. Economique. Mod. luxe
Quantités 25 000 15 000
Prix 2 500 5 000
•Budget de production
Mod. Economique Mod. luxe
Quantités 25 000 15 000
Coût unitaire 2 470 4 000
•Charges de production
Mod. Economique. Mod. luxe
Quantités 34 000 8 000
Coût unitaire 2 400 38 00
•Ventes de produits
Mod. Economique Mod. luxe
Quantités 34 000 8 000
Prix 2 450 4 900
•Charges discrétionnaires
Administration Distribution
7 200 000 8 000 000
TAF :
Déterminer :
1- l’écart sur résultat et l’interpréter ;
2- l’écart sur marge brute ;
Correction :………………………………………………………………………………………………………………………..