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Tout ce qu’il faut savoir sur les rappels

et les sommations.
Découvrez comment organiser un trajet de rappel
et obtenir les meilleurs résultats.
Introduction

C
es dernières années, de nouveaux canaux comme les SMS et WhatsApp ont fait leur entrée dans l’arsenal des moyens de
rappel de paiement. Les rappels écrits et téléphoniques restent toutefois les méthodes les plus utilisées pour enjoindre les
débiteurs à payer. Pourtant, 90% des rappels écrits atterrissent immédiatement dans la poubelle. Pourquoi ? Parce qu’ils sont
mal conçus ou sujets à interprétation. Ou tout simplement parce qu’ils ne poussent pas du tout à l’action.

D
écouvrez dans cet e-paper comment rédiger des rappels
efficaces, quels moyens utiliser à quel moment et de
quelle façon obtenir les meilleurs résultats. Car le but d’un
rappel est toujours d’obtenir le paiement des factures en cours,
sans nuire à la relation avec le client. Si vous souhaitez qu’un
rappel aboutisse vraiment, vous devez le rédiger adéquatement
et l’envoyer au bon moment. Un rappel qui ne donne pas une
impression de sérieux et qui ressemble à une lettre-type n’aura
aucune force de frappe, ne produira pas son effet et manquera
son but.

“Un rappel qui ne donne pas une impression de

sérieux et qui ressemble à une lettre-type n’aura
aucune force de frappe, ne produira pas son effet
et manquera son but.”

Une bonne lettre de rappel est donc essentielle. Le prix d’envoi

de votre rappel sera toujours le même, mais avec une lettre
percutante, le résultat sera démultiplié.

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Objectif
Quel est l’objectif
de votre rappel écrit ?
L
a dernière étude Graydon du comportement de paiement
B2B en Belgique révèle que 31% des factures ne sont pas
payées à temps. Près de 10% des factures ont été réglées
avec plus de 90 jours de retard, ou n’ont pas été payées du tout.
Si le comportement de paiement s’est légèrement amélioré par
rapport aux années de crise les plus difficiles, il reste encore du
chemin à parcourir.
Le rappel a pour fonction:
D’informer le client : il présente les faits, le montant impayé, la
date de la facture et les éventuelles conséquences si le client ne
paie pas.
De gérer la relation avec le client : si ce dernier paie
tardivement, ou pas du tout, la relation avec le client va
dégénérer. Or, le but est en principe de toujours de conserver
une bonne relation avec le client.
De pousser le client à réagir : vous voulez que le client paie
la facture, de préférence le plus vite possible. Vous voulez
également convaincre le client de payer ponctuellement ses
factures à l’avenir aussi.
Le plus souvent, les défauts de paiements sont le fait de clients
récalcitrants. Si les livraisons ont été effectuées selon les
accords, ceux-ci doivent pourtant payer à temps. Mais il arrive
aussi que les fournisseurs soient en cause. Dans la pratique,
un suivi négligent des factures en cours et des lettres de rappel
mal conçues constituent des brèches dans lesquelles les clients
peuvent s’engouffrer pour payer tardivement et avancer toutes
sortes d’excuses.
Tous les moyens sont bons
Le canal que vous utilisez pour envoyer votre rappel importe
peu. Lettre, fax, e-mail, qu’importe. Même les SMS et messages
WhatsApp peuvent être utilisés pour envoyer des rappels
de paiement. Ce qui compte, c’est que vous soyez certain
d’atteindre votre destinataire.
Si vous devez aller en justice, votre avocat vous demandera
de présenter les preuves que vous avez mis votre débiteur en
demeure. C’est pourquoi il est conseillé d’envoyer un courrier
recommandé à la fin de la procédure de rappel.
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Erreurs
Des erreurs à
ne pas commettre.
C
ertains rappels ne fonctionnent pas aujourd’hui, parce
qu’ils ne sont pas correctement rédigés ou parce qu’ils
n’atteignent pas les bonnes personnes.
Mais d’autres erreurs sont également fatales. Voici les plus
fréquentes :
• le nom du destinataire est mal orthographié,
• l’adresse sur l’enveloppe est incomplète,
• le timbre est mal collé,
• l’affranchissement est insuffisant
• le contenu est solennel, alambiqué et incompréhensible,
• l’écriture est difficile, voire impossible à lire,
• le papier utilisé est peu soigné,
• la mise en page est excessive,
• le papier utilisé n’est pas assorti à l’enveloppe,
• le texte comporte des fautes d’orthographe et de ou pas ?) et s’il avait besoin de l’argent du client pour payer ses
grammaire,
• le numéro de compte n’est pas mentionné,
• la lettre est tachée,
• certaines parties du texte sont biffées et les fautes sont
corrigées manuellement.
Ces exemples pratiques ont de quoi faire sursauter, mais
croyez-le ou non, ces erreurs de base sont notre réalité
quotidienne. Si vous commettez quelques-unes de ces erreurs,
vous aussi, hâtez-vous de corriger le tir.
Et que pensez-vous de cet exemple ?
« Serait-il possible que vous ayez oublié de payer
notre facture ? Si c’est le cas, auriez-vous la
gentillesse de bien vouloir effectuer le paiement
afin que nous puissions payer nos fournisseurs,
nous aussi ? »
L’auteur de cette lettre ne comprend pas qu’il donne une image
très négative de sa propre situation. C’est comme s’il doutait
de la précision de son propre système (a-t-il perçu le paiement
propres factures. La lettre est en outre formulée de manière très
servile : « serait-il possible » et « auriez-vous la gentillesse ».
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Erreurs

Des erreurs à
ne pas commettre.

Si vous rédigez une nouvelle lettre de rappel, faites-la relire par

un rédacteur professionnel.

Le processus administratif, l’optimisation de votre base de

données, la forme,... tout cela vous donnera peut-être plus de
travail, mais cela vaut la peine.

N’envoyez jamais de ‘premier’ rappel

Lorsque vous indiquez du quantième rappel il s’agit, vous lui
‘coupez l’herbe sous le pied’ en quelque sorte. Car en voyant
la mention ‘premier rappel’ en haut de la lettre, votre débiteur
saura immédiatement qu’un second suivra et ne verra pas
l’utilité de réagir immédiatement. Il attendra tranquillement
qu’arrive le deuxième rappel, et puis le troisième.... et gagnera
ainsi beaucoup de temps à chaque fois.

5
Rappel
Comment rédiger
un rappel ?
R
édigez un meilleur rappel en prenant garde de ne pas
commettre ces erreurs : il vous faut une lettre qui pousse
efficacement votre client à payer ses factures, tout en
préservant la relation. Le texte joue un rôle clé dans le rappel, car
le contenu est plus important que la forme.
Formulez un ‘call-to-action’ clair. Le rappel doit dire trois choses,
en fait :
• Faites ceci
• Maintenant
• De cette manière
Un rappel est une communication professionnelle. Les
meilleures lettres de rappel sont celles où le style est à fois
formel et personnel dans l’introduction et la clôture. Entre les
deux doivent figurer l’énumération des factures en cours et les
instructions de paiement. Vote message doit être clair, avec les
données nécessaires, mais sans ballast inutile.
> 1. Structurez votre contenu avec un
début, un milieu et une fin
Tout en haut de la lettre, indiquez qu’il s’agit d’un rappel,
recommandé ou non : il ne peut y avoir aucune confusion
possible avec un extrait de compte.
Le rappel comporte trois parties :
Le début explique les raisons du rappel : le client n’a pas payé
dans les délais convenus.
Le milieu comporte toutes les spécifications des factures en
cours : une liste de toutes les factures, avec leur numéro, les
montants et les jours d’échéance.
À la fin vous ‘appelez’ le débiteur à ‘agir’. Vous lui expliquez
aussi ce qui va se passer s’il n’effectue pas le paiement.
6
Rappel

Comment rédiger
un rappel ?

> 2. Utilisez des phrases courtes

Utilisez des phrases courtes, peu de virgules, un langage
simple, clair, sans abréviations. Soyez concret et spécifique.
N’écrivez pas trop, pas trop peu. Seul un bon dosage des
informations peut pousser le débiteur à l’action.

> 3. Restez positif

Votre phrase d’ouverture doit être positive. Vous augmenterez
ainsi les chances d’obtenir une réaction positive. Exemple : « Par
la présente, nous vous rappelons les factures restant à payer.
Comme convenu, nous vous confirmons les accords pris à ce
sujet. »

> 4. Restez une personne

Un rappel provient toujours d’une personne, et pas d’un service.
Alors, signez personnellement votre rappel. C’est plus poli et
si le débiteur a des remarques ou des questions, il saura qui
contacter aussi. Utilisez au moins une signature scannée et
évitez de faire générer vos rappels par un système automatique:
votre débiteur le remarquerait immédiatement.

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Rappel
Comment rédiger
un rappel ?
> 5. Adressez-vous à une personne
Votre rappel ne peut pas être perçu comme une lettre standard.
Essayez toujours de vous adresser à une personne. Parlez
personnellement au client en utilisant le ‘vous’. Le ‘tu’ peut
encore être utilisé dans un premier rappel si vous tutoyez
toujours votre client. Mais si l’affaire n’avance pas et si vous
n’obtenez pas votre paiement, vous ne pouvez plus tutoyer le
débiteur.
Veillez à ce que les termes ‘vous’ et ‘vôtre’ soient plus fréquents
dans votre lettre que ‘moi’ et ‘nous’. Vous n’écrivez en effet pas
à votre propos : il s’agit du comportement de votre client, qui est
en retard de paiement. Pour savoir où vous en êtes, comptez
simplement dans vos lettres de rappel actuelles combien de
fois reviennent les termes ‘je’ et ‘nous’. Ensuite, comptez les
termes ‘vous’ et ‘votre’ et comparez.
De bons exemples :
« Il est important que vous respectiez le délai de paiement des
factures. »
« Rendez-vous ensuite sur le site web, où vous trouverez
directement les informations requises. »
Si votre client est une entreprise, envoyez toujours les rappels
au siège social. Si vous disposez d’un nom, envoyez la lettre
à l’attention de votre personne de contact. Vous ne disposez
pas d’un nom ? Dans ce cas, mentionnez le département, par
exemple comptabilité (fournisseurs). Si vous êtes renvoyé vers
un autre service, notez immédiatement la nouvelle personne
de contact ou le nouveau département dans votre système de
facturation.
> 6. Référez à la livraison et à la facture
Facilitez la vie de votre débiteur et soyez aussi complet que
possible. Un rappel peu clair, où le débiteur doit rechercher ce
dont il s’agit ou ce qu’il doit payer exactement, lui fait perdre son
temps. Spécifiez le solde et la livraison sur le rappel, afin qu’il
sache à quoi celui-ci réfère. La chance que vous receviez votre
paiement plus rapidement sera plus grande ainsi.
8
Rappel
Comment rédiger
un rappel ?
> 7. Indiquez un délai de paiement concret
Souvent les rappels indiquent un délai de paiement sujet à
interprétation, avec des termes tels que rapidement, d’urgence,
dans les 8 jours,... .
Un exemple :
« Nous attendons le paiement dans les 14 jours. »
S’agit-il de jours ouvrables ? De jours de semaine ? À compter
de la date de réception ? Tout cela suscite confusion et
discussion. Donnez plutôt une date concrète.
> 8. Formulez-le comme un avantage pour
le client
Vous augmenterez vos chances de recouvrer votre facture si
le débiteur est convaincu qu’il tire avantage du paiement.
Exemple:
« Si vous payez dans les délais convenus, nous pourrons
continuer de vous livrer conformément à nos accords. »
Mais attention avec cette formule : si votre client ne commande
qu’une seule fois chez vous et qu’il n’y aura pas d’autres
livraisons, cette construction n’a évidemment aucune valeur.
Prudence aussi avec cette phrase si votre client peut changer
facilement de fournisseur.
> 9. Énumérez toutes les factures restant
à payer
Donnez un récapitulatif détaillé de toutes les factures. Tant des
factures en cours que celles qui ne sont pas encore échues
(avec numéro de facture, montant et date d’échéance). Le client
payera peut-être toutes ces factures en une fois.
Vous pouvez présenter ces informations clairement dans une
colonne. Ne mentionnez pas le nombre de jours de retard de
paiement. Car le client pourrait en déduire combien de temps
les factures peuvent rester impayées sans qu’il soit redevable
d’intérêts. Par exemple plus de 123 jours dans ce cas-ci.
Exemple : mauvais usage des colonnes
Facture Date de Date Montant Nombre de jours
facture d’échéance de dépassement
1223 18/07/20xx 18/08/20xx € 4.505 123
1822 15/10/20xx 15/11/20xx € 1.025 16
Exemple : usage correct des colonnes
Facture Date de Date Montant Nombre de jours
facture d’échéance de dépassement
1223 18/07/20xx 18/08/20xx € 4.505 € 150
1822 15/10/20xx 15/11/20xx € 1.025 €0
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Rappel
Comment rédiger
un rappel ?
> 10. Mentionnez la sanction
Faites savoir au débiteur quelles sanctions vous allez prendre
s’il ne paie pas, mais seulement si vous êtes décidé à les
appliquer effectivement. Les vaines menaces n’ont aucun
intérêt. Au contraire, vous perdriez votre crédibilité. Parlez des
intérêts, des frais de rappel, du tribunal et faites ce que vous
dites, même si d’un point de vue commercial, ce n’est pas
toujours simple. Si vous ne cédez pas trop facilement, votre
client comprendra que vous êtes résolu. La prochaine fois, il y
réfléchira à deux fois quand il recevra une nouvelle facture de
votre part.
Voyez dans votre programme de facturation comment vous
pouvez appliquer automatiquement ces sanctions.
Quelques textes standard passés au crible
Voici un aperçu de textes standard pour lesquels vous feriez
mieux de trouver une autre formulation :
« Selon notre administration, cette facture ne serait pas
encore payée »
C’est un texte informatif. L’ajout de ‘selon notre administration’
est inutile, puisque vous savez parfaitement bien que la facture
n’est pas payée.
Conseil : soyez clair et mentionnez des faits dans vos textes.
Cette facture n’est pas encore payée.
« Nous n’avons malheureusement pas encore reçu le paiement »
Ici aussi, vous informez le client. De votre déception, dans ce
cas. Quel dommage, en effet, que vous n’ayez pas reçu de
paiement, alors que cela aurait dû être le cas.
Conseil : écrivez ce que vous pensez de la situation, ne soyez
pas trop modeste. Vous n’avez pas reçu le paiement.
« La facture aura sans doute échappé à votre attention »
Ici, vous faites une supposition et laissez penser que ce n’est
pas si grave de payer la facture tardivement. Vous comprenez
bien que le client a des choses plus intéressantes à faire.
Conseil : mentionnez clairement qu’il est très important de
payer sa facture à temps.
10
Rappel

Comment rédiger
un rappel ?

« Malgré nos courriers précédents, nous n’avons pas encore
reçu de paiement »
Là, vous avouez que jusqu’à présent, vous n’avez pas été très
efficace pour obtenir le paiement de votre facture.
Conseil : réfléchissez si chaque phrase de votre lettre étaye
suffisamment votre message.
« Nous attendons votre paiement dans les 14 jours. »
S’agit-il de jours ouvrables ? De jours de semaine ? À compter
de la date de réception ? Tout cela suscite confusion et
discussion.
Conseil : donnez plutôt une date concrète. Nous attendons
votre paiement sur notre compte pour le xxx.

« Si vous avez effectué le paiement entre-temps, considérez

cette lettre comme nulle et non avenue. » Quelles formules utilisez-vous ?
Vous essayez de préserver la relation, mais par pure crainte. Étudiez attentivement les rappels que votre entreprise envoie
Imaginez que le client ait quand même payé entre le moment et évaluez-les sur la base des 10 conseils précédents et des
du contrôle (après la date d’échéance) et l’envoi de ce rappel. textes standards. Il y a beaucoup de choses à dire sur le style,
Cette phrase n’a pas de valeur ajoutée et sape l’efficacité de la langue et la forme. Si vous ne commettez plus les erreurs
votre rappel. Vous envoyez votre lettre au moment où vous êtes énumérées ci-avant, vous êtes déjà bien avancé.
certain de ne pas avoir reçu le paiement, non ? Ou ne faites-
vous pas confiance à votre propre administration ? Le débiteur
n’a pas payé dans les délais convenus. Vous l’avez constaté
noir sur blanc dans votre système de facturation ou sur votre Maintenant, il reste à mettre au point le processus d’envoi des
relevé bancaire. Les cas où le client paie justement au moment rappels.
de l’envoi du rappel sont rares. La réalité, c’est que votre client
a payé trop tard. Vous ne devez pas vous excuser pour votre
rappel.
Conseil : n’utilisez plus cette phrase.

11
4 phases
Combien de rappels devez-vous envoyer
et quand ?
L
e nombre de rappels que vous envoyez et le moment
de l’envoi exercent également une forte influence sur
l’efficacité du rappel. En tout cas, n’attendez pas trop
longtemps pour envoyer votre premier rappel. En général, vous
pouvez entamer votre trajet de rappel 5 jours après la date
d’échéance.
“Le nombre de rappels que vous envoyez et le
moment de l’envoi exercent également une forte
influence sur l’efficacité du rappel.”
Dans le cas d’un trajet de recouvrement où plusieurs rappels se
succèdent, il importe de prévoir une escalade. Dans la pratique,
les entreprises envoient souvent d’abord un premier rappel strict
et pour le deuxième, le délai de paiement devient soudainement
plus large. Augmentez la sévérité à chaque rappel pour en
illustrer l’essence.
Travaillez en 4 phases :
> Phase 1. Premier rappel pas trop sévère
Réagissez la première fois après maximum cinq jours de
dépassement de la date d’échéance. Appelez le débiteur ou
envoyez-lui un e-mail ou une lettre. Évitez les lettres standard.
Si vous vous adressez personnellement au débiteur, vous aurez
plus de chance de succès.
Ce rappel doit signaler clairement que son objectif est d’obtenir
un paiement. Mais ne soyez pas trop sévère dans ce premier
rappel. Si la facture n’est pas payée, c’est peut-être parce que
le client ne ‘peut’ ou ne ‘veut’ pas payer, mais le problème
peut parfois se situer chez vous aussi. Par exemple si les
marchandises n’ont pas été livrées conformément aux accords
ou si elles sont endommagées.
Dans le premier rappel, vous devez donc encourager le client
à vous contacter en cas de remarque de sa part. Évitez des
termes comme ‘problème’ ou ‘réclamation’, car ils sont trop
négativement connotés. Ne menacez pas non plus le client avec
d’éventuelles actions et conséquences.
> Phase 2. Second rappel ferme
Si vous ne recevez pas de réponse, passez à la phase deux.
Dans ce second rappel, par e-mail ou par lettre, demandez
plus fermement le paiement. Votre client n’a pas réagi au
premier rappel. Vous pouvez donc partir du principe qu’il n’y a
pas de remarques ou de questions. Les principes de base du
premier rappel s’appliquent dans ce cas aussi. La politesse
est primordiale, mais le client doit comprendre en même
temps que vous prenez l’affaire au sérieux. Vous voulez être
payé d’urgence, d’autant plus que le client n’a formulé aucune
remarque concernant votre travail. Les coûts et les intérêts
peuvent déjà être annoncés dans ce deuxième rappel.
12
4 phases
Combien de rappels devez-vous envoyer
et quand ?
Phase 3. Dernier rappel avec intérêts
Si ce deuxième rappel ne produit pas de résultat non plus,
envoyez la toute dernière sommation.
“Il importe que vous mettiez vos menaces à
exécution, faute de quoi vous minerez votre
crédibilité.”
Le client doit le sentir clairement : vous entendez être pris au
sérieux. Utilisez donc un langage et un ton puissants. Répétez
clairement les conséquences d’un défaut de paiement. Il
importe que vous mettiez vos menaces à exécution, faute de
quoi vous minerez votre crédibilité. Réclamez des intérêts et un
dédommagement si vos conditions générales le stipulent.
Phase 4. Mise en demeure et recouvrement
Si vous n’obtenez pas le résultat escompté, mettez vos
menaces à exécution. Envoyez une mise en demeure à
votre débiteur. C’est le moment de recourir à une agence de
recouvrement ou de lancer une procédure en justice.
Dans cette phase, vous pouvez partir du principe que vous
n’êtes pas le seul à avoir une créance chez ce débiteur. N’hésitez
pas à transmettre le dossier, bien étoffé, à un avocat ou une
agence de recouvrement. Si dans la première phase la relation
commerciale était encore importante, dans celle-ci, la seule
chose qui compte, c’est de récupérer votre argent.
13
Frais de rappel
Combien d’intérêts et de frais de rappel
pouvez-vous réclamer ?
« Si vous n’effectuez pas le paiement, nous
vous facturerons un dédommagement de
10% et des intérêts, à concurrence d’1% par
mois, conformément à l’article x de
nos conditions de vente. »
Cette phrase standard figure sur de nombreux rappels. Mais ces
tarifs sont-ils réalistes ? Pouvez-vous réclamer 2.500 euros de
dédommagement sur une facture de 25.000 euros ? Et à partir
de quand ?
Aujourd’hui, nous avons l’impression que les entreprises
facturent ces coûts assez librement. Les grands acteurs
facturent parfois des coûts dès le premier rappel. Les petits
indépendants menacent souvent, mais ne réclament pas les
intérêts ensuite.
La règle générale stipule que vous pouvez facturer les coûts
de rappel indiqués dans vos conditions générales, que votre
client a acceptées lorsqu’il a commandé vos marchandises ou
services.
Mais quels coûts de rappel peuvent raisonnablement être
indiqués dans vos conditions générales ? Vous devez en
discuter avec le juriste spécialisé qui les établit. En principe,
vous êtes libre de choisir le tarif. Mais mieux vaut ne pas
exagérer, car si c’est le cas, vos tarifs seront irrévocablement
refusés par le tribunal. Souvent, les entreprises appliquent les
tarifs en vigueur dans le secteur.
La décision finale suit au moment où le dossier de
recouvrement arrive devant le juge. C’est lui qui décide si les
coûts que vous facturez sont raisonnables.
2 types de coûts
> 1. Coûts de rappel
Ceux-ci couvrent les coûts d’établissement et d’envoi des
rappels. Des sommes de 4, 5, 7 euros ou plus par rappel sont
des montants réalistes.
Chaque entreprise peut décider elle-même combien de
frais de rappel elle facture pour les montants en souffrance.
Ces coûts de recouvrement sont le plus souvent fixés dans
un dédommagement forfaitaire. La loi exige que cela soit
mentionné clairement dans les conditions générales, dont le
client est informé.
Si les coûts de rappel et de sommation ne sont pas
explicitement repris dans les conditions de la facture, vous ne
pourrez réclamer que les coûts réels de votre mise en demeure.
14
Frais de rappel
Combien d’intérêts et de frais de rappel
pouvez-vous réclamer ?
Une nouvelle directive(*) stipule en outre que le créancier,
outre cette somme fixe, peut réclamer un dédommagement
raisonnable pour tous les coûts de recouvrement excédant ce
montant fixe.
Vous verrez parfois dans les conditions générales :
« ... s’applique de plein droit au montant de la facture et sans
mise en demeure un intérêt conventionnel de 1,2% par mois ».
(*) Par la loi du 2 août 2002 concernant la lutte contre le retard
de paiement dans les transactions commerciales, la Directive
2000/35/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 juin
2000, concernant la lutte contre le retard de paiement dans les
transactions commerciales, est transposée dans le droit belge.
La directive a pour objectif de limiter les retards de paiement
dans les transactions commerciales.
> 2. Intérêts
Les factures payées tardivement peuvent être majorées d’un
pourcentage du montant de la facture. Les dédommagements
de 10 à 15% du montant de la facture sont usuels. Mais
certaines entreprises demandent parfois plus : jusqu’à 20 %.
Les clients peuvent demander une adaptation du tarif lors de
la négociation des conditions générales. Ensuite, ils ne peuvent
plus rien faire.
Vous pouvez aussi facturer un coût minimum pour empêcher
les retards de paiement des petites factures et majorer,
indépendamment du pourcentage, le montant de la facture de
minimum 150 euros par exemple.
Vérifiez ce qui est d’usage dans votre secteur concernant les
pourcentages et les coûts minimum.
Si vous n’avez pas convenu de pourcentage, le taux d’intérêt
légal pour le retard de paiement s’applique. Il s’agit du taux
d’intérêt que la Banque centrale européenne applique pour les
transactions de refinancement de base, majoré de 8 points de
pourcent. Ce taux d’intérêt est revu tous les six mois.
15
Frais de rappel

Combien d’intérêts et de frais de rappel

pouvez-vous réclamer ?

Le juge décide
Votre client pense qu’il doit payer trop d’intérêts sur les factures
impayées ? Dans ce cas, il ne peut s’adresser qu’à une seule
partie : le juge.

Si vous assignez vous-même votre débiteur devant le

juge, ce dernier peut également s’opposer à vos tarifs s’il
les juge excessifs. Seul le tribunal peut décider que les
dédommagements sont exagérés ou pas. Mais tous les
juges ne sont pas du même avis. Les uns estimeront un
dédommagement de 17% raisonnable, les autres le déclareront
nul.

“Tous les juges ne sont pas du même avis. Les

uns estimeront un dédommagement de 17%
raisonnable, les autres le déclareront nul.”

Il est facile d’éviter cette incertitude en fixant un pourcentage

réaliste dans vos conditions générales. Vous augmenterez
ainsi les chances d’être payé et réduirez le risque de coûteuses
décisions devant le tribunal.

16
 Conclusion
Quelle aide peut
vous apporter Graydon ?
R
ecouvrer les factures impayées demande du temps, de l’énergie et
de la persévérance. Un bon contact personnel avec vos débiteurs
– vos clients – est souvent la meilleure méthode pour obtenir le
paiement de vos factures. Un rappel fort et clair est crucial pour amener
votre débiteur à payer. Une lettre de recouvrement bien élaborée garantit
un meilleur comportement de paiement et moins de défauts de paiement.
Outre le trajet écrit et numérique, il est toujours utile de réclamer le
paiement dans le cadre d’entretiens téléphoniques et personnels.
Vous avez vous-même effectué plusieurs tentatives pour recouvrer des
factures impayées, mais sans résultat ? À un moment donné, vos efforts
ne produiront plus d’effet et vous perdrez en crédibilité face au débiteur.
Vous ne pouvez pas continuer de menacer et vous n’êtes sans doute pas
le seul auquel ce client doit de l’argent. Dans ce cas, vous devez prendre
d’autres mesures, car plus votre créance vieillit, plus il vous sera difficile
de recouvrer votre facture impayée. Confiez au plus vite vos factures
impayées à une partie spécialisée, comme une agence de recouvrement
telle que Graydon. Nous nous chargerons de les recouvrer et vous
offrirons en outre un certain nombre d’atouts supplémentaires.
“À un moment donné, vos efforts ne produiront plus
d’effet et vous perdrez en crédibilité face au débiteur.
Vous ne pouvez pas continuer de menacer.”
D’une part nous connaissons la situation financière et la solvabilité de
votre débiteur grâce à notre base de données. Cette information est très
importante pour l’approche de votre dossier. D’autre part, les débiteurs
payent plus rapidement Graydon pour éviter d’être mentionnés dans cette
base de données.
17
Encore des
questions?
Graydon Belgium SA
Uitbreidingstraat 84/b1
2600 Berchem

Téléphone: 03 280 88 00
E-mail: info@graydon.be