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Quelles sont les conditions d’une gestion efficace du crédit que vous accordez à
vos clients ?
C’est un maillon essentiel du processus “ventes” car il est beaucoup moins coûteux de faire
du préventif que du curatif (le contentieux juridique par exemple).
La pratique :
Il est évident que dans certains secteurs, notamment les prestations de service, des délais
beaucoup plus courts sont souhaitables. Par contre, si le ‘processus client’ n’est pas
correctement organisé, les délais théo- riques seront dépassés en permanence. Avec des jus-
tifications tout aussi nombreuses que peu crédibles.
Dans de nombreux cas, le versement d’un acompte à la commande se justifie et ne peut être
facilement refusé par le client. Ne pas oublier de le demander sys- tématiquement fait partie des
bonnes pratiques
Dépenser beaucoup d’énergie à obtenir le règlement des clients à l’échéance parce que l’on
n’a rien prévu dans ce domaine (rien prévu = règlement par chèque) est extrêmement coûteux.
Coûteux en temps, coûteux en frais financier, coûteux en écarts de règlement ou pertes sur
créances
Il est toujours préférable que la LCR soit acceptée par le client. Cela constitue une
reconnaissance de dettes ou une identification d’un problème sur la livraison ou la prestation
Le “non-retour” de la LCR après acceptation permet une relance avant l’échéance. Et
l’éventuelle détection d’un problème commercial.
Le billet à ordre. C’est en général les entreprises im- portantes qui l’imposent à leurs
fournisseurs. L’effet de commerce est ici émis par le client. Il permet à l’entre- prise d’avoir une
échéance certaine et de relancer son client, avant l’échéance, si elle ne l’a pas reçu.
Le prélèvement. Il est également très facile à mettre en place et indispensable dans certaines
situations :
- Paiement identique chaque mois dans le cadre d’un contrat
- Montant variable mais peu important : Il n’est pas possible de dépenser en temps de relance
un mon- tant supérieur à celui de la créance.
Dans tous les cas, c’est au créancier de prendre toutes les initiatives pour résoudre les
problèmes. En com- mençant par s’intéresser sans délai aux questions de la satisfaction relative
aux produits au aux prestations.
n 9.Le recouvrement
Le(s) collaborateur(s) en charge du recouvrement a(ont)-il(s) des règles précises et adaptées à
appli- quer ?
Par exemple, un système de relance automatique par courrier est indispensable. Avec une
hiérarchie des textes. Mais prévoir 6 relances successives parce que le ‘système’ le permet,
c’est trop compliqué et au final, totalement inefficace.
Les relances pour les montants importants doivent être impérativement faites par téléphone.
Quant au retour des traites après acceptation, elles doivent donner lieu à une relance
préventive avant l’échéance. En n’oubliant pas de tenir compte du dé- lai technique pratiqué par
les banques entre la date de remise et la date d’encaissement.
La balance âgée
C’est un document issu du logiciel comptable triant les soldes clients selon leur ancienneté.
Tous les logiciels comptables, même les plus simples, disposent de cette fonctionnalité.
C’est un document peu utilisé par les comptables qui le trouve trop synthétique. Il est
également ignoré de beaucoup de dirigeants qui ne savent pas qu’ils ont à leur disposition un
outil très pratique et d’obtention im- médiate pour suivre en un coup d’œil les retards de
paiement de leur clients.
L’utilisation de la “balance âgée” suppose une mise à jour régulière en comptabilité de tous les
règlements des clients. Cette mise à jour, si elle n’est pas faite en temps réel, doit être
impérative en fin de semaine.
Cet indicateur permet de suivre l’évolution du crédit accordé, indépendamment des variations
mensuelles de chiffre d’affaires : Une diminution du montant total du poste client de 5% pourra
cacher un allongement de la durée du crédit si, dans le même temps, le chif- fre d’affaires a
diminué de 10%.
Beaucoup de PME n’utilisent pas assez les ressources financières qu’elle peuvent obtenir de leur
actif essen- tiel : le poste client.
Il est relativement facile pour une entreprise d’obtenir des financements par une “mobilisation”
du poste client.
Les modalités sont diverses et dépendent des situations :
• L’escompte des effets reçus des clients
• Le financement par cession de créance (Dailly) ou par simple communication des factures ou
contrats (Dailly sans référencement ou cession)
• L’affacturage, coûteux pour les petits montants uni- taires ou les faibles volumes.
La solution OSEO pour les grands donneurs d’ordres ou les administrations est une solution
idéale pour la PME.
Le financement du poste client doit éviter un piège : celui de faire diminuer, en apparence
seulement, le poids du crédit client.
Histoire vécue : une entreprise du secteur informatique (120 personnes) se plaignait du coût
financier exorbitant de son contrat d’affacturage avec la filiale spécialisée d’une grande
banque Française. Après analyse, les conditions étaient (presque) optimales. Mais le finan-
cement ‘facile’ des clients avaient fait oublier les reports de délais, la résolution des litiges, etc.
C’était le processus interne de l’entreprise qui était à améliorer…
Conclusion
La bonne gestion des créances clients a un triple avantage pour l’entreprise :
diminuer ses besoins financiers, augmenter ses résultats par la baisse des
pertes ou provi- sions sur créances, améliorer la qualité d’une relation durable
avec son client (mais oui… !)
Face à de tels enjeux, il faut être certain que le rôle de chacun soit bien défini : celui du
comptable, celui de l’assistante de gestion, celui du commercial, celui de la direction
Générale. Il faut aussi identifier les compé- tences dont l’entreprise ne dispose pas et
trouver à l’extérieur les aides indispensables