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Mezzanine est
LES OLMÈQUES
ET LES CULTURES
DU GOLFE DU MEXIQUE
9 octobre 2020
— 25 juillet 2021
Figure humaine tronquée debout
sur une créature zoomorphe bicéphale
1200-1521 ap. J.- C
Museo de Antropología de Xalapa - Universidad
Veracruzana, Xalapa, État du Veracruz, Mexique
© Catálogo Digital Museo de Antropología de Xalapa.
Universidad Veracruzana, D.R. Secretaría de Cultura-
INAH
SOMMAIRE
4 Éditorial
6 Communiqué de presse
9 Contexte géographique et temporel
12 Parcours de l’exposition
Ie section : La culture olmèque et les réalisations des sites de San Lorenzo et de
La Venta
2e section : Premières formes d’écritures et utilisation du calendrier du compte-
long mésoaméricain
3e section : Femmes et Hommes du golfe. De la civilisation olmèque aux
cultures huastèques. 2500 ans d’art statuaire
4 e section : Offrandes
5e section : Influences culturelles sur les autres régions de la Mésoamérique
Conclusion - Tamtoc
34 Les incontournables de l’exposition
37 Autour de l’exposition
38 Partenaires
39 Informations pratiques
40 Contacts presse
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Éditorial
ÉDITO
Tenue un temps pour la culture-mère des sociétés mésoaméricaines, la civilisation
Olmèque (1600 - 400 av. J.-C.) en fut plus certainement une boussole. Épousant
une géographie d’isthme, de fleuves, de littoral, l’histoire des Olmèques est
dominée par l’échange, la circulation des hommes, le déplacement des gestes et
des idées. Franchissant siècles et reliefs, les réalisations olmèques, tant matérielles
qu’immatérielles, ont marqué de leur influence des sociétés aussi diverses et
éloignées que les Aztèques des Hauts-Plateaux, les Mayas du Tabasco, ou encore
Teotihuacan.
« Les quatre points cardinaux mènent à ton ombilic », lance Octavio Paz à une
Divinité olmèque. Puis le poète d’ajouter : « Et dans ton ventre frappe le jour, tout
armé ». C’est cette magnitude, ce rayonnement vital qu’exalte l’exposition
Les Olmèques et les cultures du golfe du Mexique, à la faveur de laquelle le musée
du quai Branly – Jacques Chirac renoue avec les grandes expositions d’archéologie
qui ont fait date dans sa programmation : Teotihuacan ; Mayas. Révélation d’un
temps sans fin ; Le Pérou avant les Incas.
Il faut en effet faire détour par les sols, dont beaucoup restent à explorer, pour
mesurer la grandeur et la puissance d’invention du monde olmèque, qui vit se
dresser les premières pyramides monumentales du continent, se dessiner les
premières trames urbaines complexes, qui donna naissance à la statuaire de haute
taille, au calendrier du compte-long et, en toute hypothèse, à l’écriture.
Au diapason de son objet, l’exposition invite au superlatif. Les pièces présentées
y sont d’une beauté rare et d’un intérêt historique majeur. Par leur qualité
d’exécution, par leur richesse symbolique, plusieurs sont des chefs-d’œuvre.
Je pense notamment au Señor de Las Limas, sculpture en serpentine
époustouflante d’équilibre et de raffinement. Je songe également à la figurine
masculine portant un personnage dans son dos, dite « L’adolescent huastèque ».
Sans oublier la tête colossale de San Lorenzo, iconique du style olmèque, et qui
n’était jamais sortie du Mexique.
À cela tient aussi le caractère exceptionnel de l’exposition : près des trois-quarts des
trois-cents pièces qu’elle réunit sont présentées pour la première fois en Europe.
Ceci est un motif de grande fierté pour le musée du quai Branly - Jacques Chirac,
qui a pu accomplir cette première grâce au soutien et à l’amitié de prestigieuses
institutions mexicaines, au premier rang desquelles l’Instituto Nacional de
Antropología e Historia de Mexico, le Museo Nacional de Antropología et le Museo
de Antropología de Xalapa. Quelques années après Teotihuacan (2009) et Mayas.
Révélation d’un temps sans fin (2014), déjà conçue en partenariat avec l’INAH,
la tenue de Les Olmèques et les cultures du golfe du Mexique atteste l’importance
et la pertinence des collaborations muséales transnationales, à la faveur desquelles
le patrimoine circule, s’admire et s’étudie en partage.
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Qu’il me soit permis de remercier les autorités mexicaines, en premier lieu Juan
Manuel Gomèz-Robledo, ambassadeur du Mexique en France. Son soutien et son
accompagnement ont été décisifs pour la réussite du projet. L’investissement et
le professionnalisme de nos partenaires de l’INAH furent tout aussi cruciaux. Mes
salutations chaleureuses vont à son directeur, Diego Prieto Hernández, à Juan
Manuel Garibay López, coordinateur national des musées et des expositions,
à Alejandra Barajas Moreno, responsable du service des expositions, ainsi qu’à
l’ensemble de leurs équipes.
J’aimerais remercier également les prêteurs mexicains de l’exposition, institutions
comme particuliers. Leur générosité et leur disponibilité ont été essentielles au
projet.
Sans doute aurais-je dû débuter par eux : mes remerciements, doublés de mes
plus sincères félicitations, vont naturellement aux commissaires de l’exposition.
Leur travail, dosé, a été exemplaire dans sa façon de marier émotion et érudition.
Je salue ici Cora Falero Ruiz, vice-directrice de l’Instituto Nacional de Antropología
e Historia de Mexico, et Steve Bourget, responsable de collections Amériques
au musée du quai Branly - Jacques Chirac. Archéologue, directeur honoraire
de recherche au CNRS, Dominique Michelet a assuré à leurs côtés la direction
scientifique du catalogue : il doit être congratulé pour ce travail de première
importance.
J’ai enfin une pensée amicale et reconnaissante pour Stéphane Martin, mon
prédécesseur. Il a voulu cette exposition et œuvré pour qu’elle se tienne dans les
meilleures conditions. La qualité de la proposition finale est aussi à mettre à son
crédit.
Beaucoup reste à découvrir sur les Olmèques et les cultures du golfe du Mexique.
Beaucoup reste à comprendre, par la fouille, par l’étude patiente des spécialistes,
dont les plus éminents ont contribué à l’exposition. Et l’on se surprendrait à espérer
que le progrès des connaissances ne soit pas trop prompt. Car il est des imaginaires
qui nourrissent le savoir autant que la science. À l’instar de cette fascinante
sculpture de femme scarifiée, découverte brisée – intentionnellement sans doute
– dans une eau pure du site de Tamtoc, et à la vue de laquelle la Dame Huaxtèque
d’Octavio Paz, encore lui, prend miraculeusement forme sous nos yeux subjugués :
« Elle vient de loin, du pays humide. Peu l’ont vue. Je vais dire son secret : le jour,
elle est une pierre sur le bord du chemin ; la nuit, une rivière qui coule aux côtés de
l’homme ».
Emmanuel Kasarhérou
Président
musée du quai Branly – Jacques Chirac
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Communiqué de presse
musée du quai Branly – Jacques Chirac
Commissariat
Cora Falero Ruiz
Conseillère scientifique, Museo Nacional
de Antropología, Mexico, Mexique
Steve Bourget
Responsable de collections Amériques
au musée du quai Branly – Jacques Chirac
Scénographie
Marc Vallet Offrande 4 du site de La Venta
Ensemble de 16 figurines et 6 haches-stèles miniatures
800-600 av. J.-C., site de La Venta, État du Tabasco, Mexique
Jade, serpentine et granit
Museo Nacional de Antropología, México, Mexique
© D.R. Secretaría de Cultura-INAH / Archivo Digital de las Colecciones del Museo Nacional de Antropología-INAH-
CANON
C’est dans la plaine côtière au sud des états actuels de Veracruz et de Tabasco
que s’épanouit, au cours des deux millénaires qui ont précédé le début de l’ère
chrétienne, la culture olmèque – du mot Olmán, « pays du caoutchouc ».
Lieu des débuts de la vie villageoise et de l’urbanisation citadine, on y voit
apparaître des sociétés complexes, architectes des premiers grands centres
cérémoniels, dont la première pyramide au site de La Venta, vers 800 avant
l’ère chrétienne.
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Sculpture masculine Femme assise sur ses talons
Museo Nacional de Antropología, México, Mexique Museo Nacional de Antropología, México, Mexique
© D.R. Secretaría de Cultura-INAH / Archivo Digital de © D.R. Secretaría de Cultura-INAH / Archivo Digital de
las Colecciones del Museo Nacional de Antropología- las Colecciones del Museo Nacional de Antropología-
INAH-CANON INAH-CANON
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Contexte géographique et temporel
musée du quai Branly – Jacques Chirac
CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE
ET TEMPOREL
Carte générale de la régionde la côte du golfe du Mexique indiquant tous les sites et lieux ayant fourni les objets
présentés dans l’exposition. © Nicolas Latsanopoulos
Elle est marquée par des importantes différences d’altitudes donc une grande variété
d’écosystèmes. Depuis la côte, chaude, jusqu’au sommet enneigé du plus haut
volcan du Mexique, le Citlaltepetl (ou pic d’Orizaba), avec de vastes plaines et de
profonds ravins, des reliques de forêt tropicale, des forêts de montagne,
des mangroves et des dunes côtières.
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L’occupation de la côte du golfe par les Olmèques a été continue sur l’ensemble des
périodes du Préclassique, depuis 1600 av. J.-C. au moins (voir tableau chronologique
page 10), jusqu’à la fin de la grande histoire olmèque autour du 400 av. J.-C.
L’on doit aux Olmèques l’invention du calendrier dit « du compte-long », qui enregistre
toute date par la notation, en système vigésimal, du temps écoulé à partir d’un point
d’origine fixe. Ce système calendaire allait être celui qu’utiliseraient toutes les
chroniques royales mayas du Classique pour l’enregistrement des faits historiques.
Les langues parlées au 16 e siècle dans la région de la côte du golfe du Mexique © Nicolas Latsanopoulos
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Parcours de l’exposition
Table chronologique
Premiers dépôts à El Manati : haches en jade,
2000 – 1250 av. J.-C.
balles en caoutchouc. Première occupation à
Préclassique initial
San Lorenzo.
1250 – 900 av. J.-C. San Lorenzo est la première capitale olmèque.
Préclassique ancien Urbanisme et développement de la sculpture.
400 av. J.-C. – 100 apr. J.-C. Tres Zapotes est la 3e capitale olmèque. Écriture,
Préclassique récent calendrier du compte-long.
300 – 600 apr. J.-C. Organisation en chefferies, contacts avec
Classique ancien Teotihuacan.
1000 – 1200 apr. J.-C. Totonaques sur la côte du Golfe. Conflits armés.
Postclassique ancien Début de la statuaire tardive
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PARCOURS DE L’EXPOSITION
Ie section : Les Olmèques
La civilisation olmèque se développe dans la plaine côtière du golfe du Mexique entre
1600 et 400 av. J.-C. Cette culture se reconnaît immédiatement à son style sculptural
unique dont les représentants majeurs sont ses spectaculaires têtes colossales et les
artéfacts de jade.
Des reliques de style olmèque ont continué à être utilisées comme offrandes au
cours des siècles qui ont suivi la disparition de cette civilisation et jusqu’à l’arrivée
des conquistadors espagnols en 1519 après J.-C.
Indubitablement, les voies d’approvisionnement en produits exotiques tels que le
jade ont permis d’instaurer l’échange dynamique et réciproque de biens et d’idées
avec les peuples voisins, proches ou éloignés, et ont favorisé la création de codes et
de canons qui furent transmis à plusieurs des civilisations mésoaméricaines
contemporaines et postérieures.
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Parcours de l’exposition
Découvert en 1987 sur le site d’El Azuzul sont alignées, l’un derrière l’autre, les
localisé sur un promontoire naturel, près de sculptures presque identiques de deux jeunes
la rivière Chiquito et du site de San Lorenzo, hommes agenouillés tenant un sceptre dans
ce groupe de quatre sculptures représente un leurs mains. Il est possible que l’endroit du
ensemble exceptionnel et unique dans l’art placement des sculptures ait été choisi pour
olmèque. Devant deux félins, dont l’un a été que celles-ci puissent être admirées par ceux
retaillé à partir d’une sculpture plus ancienne, qui empruntaient la rivière pour rejoindre le
site cérémoniel de San Lorenzo.
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San Lorenzo et La Venta
Les sites de San Lorenzo et de La Venta ont été construits sur des promontoires
naturels, dominant ainsi le paysage marécageux de la région.
L’édification du site de San Lorenzo (1500-900 av. J.-C.) fit l’objet d’un aménagement
important de l’environnement naturel avec construction de terrasses et nivellement
de surfaces de plusieurs milliers de mètres carrés, qui permirent la construction de
la plus importante ville de l’époque en Mésoamérique. Les fouilles archéologiques
ont permis de retrouver des « palais » aux sols en terre rouge possédant d’imposantes
colonnes de basalte et des canalisations sinueuses en pierre permettant l’apport
d’eau potable, des ateliers pour le travail de la pierre et des maisons plus simples
bâties sur des terrasses. Dans ce site bâti progressivement, le corpus des sculptures
est d’une qualité exceptionnelle.
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Parcours de l’exposition
Cette sculpture de San Lorenzo reprend le forme de croix. Puisqu’il s’agit d’un sujet tout
même sujet que celui tenu dans les bras du à fait similaire, cette pièce est également
Seigneur de Las Limas (page 35). Il possède associée à un dieu du maïs et/ou de la pluie.
le même visage à la large bouche sans dent, Il est donc intriguant que la cavité creusée dans
une ouverture en « V » au sommet de sa tête son dos ait pu être pratiquée afin d’adapter la
et il exhibe sur sa poitrine le même type de sculpture à une canalisation du centre
pectoral rectangulaire orné d’un motif en cérémoniel.
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Le jade
Plus d’un millénaire avant notre ère, les Olmèques utilisaient déjà le jade.
Cette pierre semi-précieuse avait une grande valeur symbolique en Mésoamérique.
Pour tous ces peuples d’agriculteurs, la couleur verte ou bleutée du jade était
symboliquement associée à l’eau et assimilée, en particulier, au maïs qui lève.
Le prestige du jade tenait aussi à la rareté des gisements.
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Parcours de l’exposition
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IIIe section : Femmes et hommes du golfe
Durant trois mille ans, les différents groupes ethniques qui se sont succédés ou
côtoyés dans cette région ont façonné la pierre afin de représenter leurs dieux, leurs
dirigeants et de nombreux éléments de leur univers religieux et symbolique. Source
inépuisable d’informations pour les archéologues et les historiens de l’art, ces
œuvres nous renseignent sur leur façon de représenter le monde symbolique et
politique, sur leur manière de se vêtir et sur leurs rituels. Créées par des artisans
spécialisés sous la supervision d’une élite, elles étaient utilisées comme forme
d’expression idéologique et comme outil de propagande politique visant à mettre en
avant les valeurs et les intérêts d’une classe dominante.
Encore une fois, les Olmèques furent les premiers à lancer cette tradition d’œuvres
monumentales avec les têtes colossales et les « autels » cérémoniels sculptés dans de
larges blocs de pierre extraits et importés de lointains volcans. Ils représentent
majoritairement des êtres humains ou des sujets aux attributs surnaturels.
Plus tard chez les Huastèques, au nord de l’État du Veracruz, la tradition de la
représentation humaine se perpétue avec une diversité de sujets, notamment des
femmes clairement dépeintes dans des positions d’autorité. Certaines sont même
casquées et dotées d’attributs militaires soulignant ainsi l’importance de leurs rôles
dans toutes les sphères du pouvoir.
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Parcours de l’exposition
L’homme représenté, nu à l’exception d’un action, bien que la position assise paraisse
pagne, est assis, mais sa base, réduite, antinomique. Ce qui est certain, c’est que le
contraste avec les autres sculptures de maître sculpteur, qui ne disposait que d’outils
personnages assis olmèques. Le plus en pierre pour la mise en forme et d’abrasifs
surprenant est toutefois l’attitude sableux pour les finitions, dominait
éminemment dynamique de l’homme, tout parfaitement à la fois son art et l’anatomie
particulièrement la rotation de ses épaules et le humaine. Un projet archéologique récent tente
mouvement de ses bras. Son attitude lui a valu de dater le site d’origine de la pièce : il semble
le surnom de « Lutteur ». Soustelle (1979) voyait avoir été occupé vers le début du dernier
plutôt en lui un possible joueur de balle en millénaire avant notre ère.
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Les Huastèques
Présente sur un territoire immense d’environ 50 000 km2, la culture huastèque
a été façonnée, durant son histoire de près de 3 000 ans, par l’existence d’une
multitude de groupes ethniques, des contacts soutenus avec d’autres régions
de la Mésoamérique et le développement d’une organisation sociale complexe –
des débuts de la sédentarisation jusqu’à l’apparition des premiers États.
Le développement de la culture huastèque semble être particulièrement lié aux
relations entretenues avec les Mayas. En effet, des similitudes entre les premières
céramiques de la Huasteca (aire culturelle huastèque) et des vases du Chiapas et de
la côte Pacifique confirment l’existence de ces contacts. La linguistique historique
démontre également que le teenek, ou langue huastèque (toujours parlée
aujourd’hui), est nettement apparentée à la famille linguistique macromaya.
Leur formidable art statuaire, parsemé d’éléments stylistiques et symboliques
multiculturels, illustre éloquemment l’ouverture des Huastèques sur le monde
mésoaméricain.
Provenant du site de Naranjo, cette sculpture milieu du ventre pourrait représenter, comme
d’un homme coiffé d’un imposant casque chez les Aztèques, le foie du guerrier dans
conique à effigie mortuaire est probablement lequel résidait l’ihiyoti. Il s’agit de l’une des trois
associée aux guerriers morts au combat. Les âmes, celle associée à la vitalité, au courage et à
symboles gravés dans le pectoral se rapportent la passion, à la fougue guerrière qui fait verser
à Vénus, astre planétaire largement relié à la le sang.
guerre en Mésoamérique. La protubérance au
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Parcours de l’exposition
L’Adolescent huastèque
Figure masculine avec personnage porté dans le dos
900-1521, site de Tamohi, État de San Luis Potosí, Mexique
Grès
Museo Nacional de Antropología, México, Mexique
© D.R. Secretaría de Cultura-INAH / Archivo Digital de las Colecciones
del Museo Nacional de Antropología-INAH-CANON
Ce chef d’œuvre de l’art huastèque a été Le front aplati vers l’arrière de la figure est un
découvert sur une plate-forme cérémonielle indice de la pratique de la déformation
du site de Tamohi. Elle représente un jeune crânienne couramment pratiquée au sein de
homme nu, les épaules et le côté droit du corps cette culture. Les larges ouvertures dans les
recouverts de superbes motifs gravés lobes permettaient d’y insérer des ornements
probablement associés au culte du maïs et d’oreilles tandis que la position des mains
au dieu Quetzalcóatl (le serpent à plumes). évoque une fonction de porte-étendard.
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Figure féminine avec coiffe en éventail
1200-1521, site de Tempoal, État du Veracruz, Mexique
Pierre calcaire
Museo de Antropología de Xalapa - Universidad Veracruzana, Xalapa,
État du Veracruz, Mexique
© Catálogo Digital Museo de Antropología de Xalapa. Universidad
Veracruzana, D.R. Secretaría de Cultura-INAH
Cette sculpture de style hybride, puisque d’une simple corde ou natte de cheveux
possédant des caractéristiques stylistiques tressée, et porte une longue jupe attachée sur
venant du peuple totonaque tout en déclinant le devant avec un cordon au motif similaire à
un thème commun de la culture huastèque, celui utilisé dans sa coiffure. Une cavité
représente une femme debout, le torse nu et pratiquée entre ses seins aurait pu servir à y
les mains posées sur l’abdomen. Elle est coiffée déposer un élément source de vie.
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Parcours de l’exposition
La cité multiculturelle de Castillo de Teayo représente une femme portant une imposante
abrita des Huastèques, des Totonaques et des coiffe ornée d’éléments typiques du centre du
Nahuas. Durant la domination aztèque dans la Mexique qui l’associe à la divinité du maïs
région, ceux-ci en firent même une enclave Chicomecóatl. Une cavité pratiquée dans la
pour récolter l’impôt de la province. poitrine aurait pu servir à recevoir une offrande
Témoignage de leur présence, cette sculpture ou une pierre précieuse symbole de vie.
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Stèle de Huilocintla
900-1521, site de Huilocintla, État du Veracruz, Mexique
Grès
Museo Nacional de Antropología, México, Mexique
© D.R. Secretaría de Cultura-INAH / Archivo Digital de las Colecciones
del Museo Nacional de Antropología-INAH-CANON
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Parcours de l’exposition
El Manatí
Sur une période de plus de six siècles, une source d’eau au pied du mont El Manatí,
près du site de San Lorenzo, fut un lieu de rituels et de dépôts d’offrandes olmèques
remarquables. L’eau et les boues de ce milieu humide et anaérobique (sans oxygène)
ont permis la conservation de matériel périssable dont des restes humains, des
objets en bois, des végétaux et même quatorze balles de caoutchouc. Durant une
période étalée entre 1600 et 1000 ans avant notre ère, au travers de multiples
offrandes incluant même les restes de très jeunes enfants, les officiants olmèques
ont probablement souhaité établir un lien entre leur société et des divinités
associées à l’eau potable, à la pluie et à la montagne. Ces témoignages
extraordinaires ont ainsi livré les premières évidences d’une possible pratique du jeu
de balle et de rituels liés à l’eau et à la montagne. Deux aspects symboliques
fondamentaux qui marqueront toute l’histoire de la Mésoamérique.
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La préservation remarquable des balles retrouvées à El Manatí (une douzaine), qui se
répartissent sur la totalité de la séquence d’utilisation du site (de 1700 à 1000 av. J.-C.
comme intervalle maximal), implique un procédé pour donner de la résistance au
latex naturel de l’arbre : son mélange avec une autre sève, celle d’Ipomoea alba L.,
a eu pour effet de réaliser une sorte de vulcanisation avant l’heure. Les balles
découvertes lors des fouilles contrôlées ont un diamètre de huit à vingt-cinq
centimètres, mais d’autres balles trouvées sur le site par des paysans locaux sont plus
grandes.
Buste en bois
Site d’El Manatí, état du Veracruz, Mexique
1200-900 av. J.-C.
Museo Regional Tuxteco, Santiago Tuxtla, État du Veracruz, Mexique
© D.R. Secretaría de Cultura-INAH / Archivo Digital de las Colecciones
del Museo Nacional de Antropología-INAH-CANON / Colección Museo
Regional Tuxteco
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Parcours de l’exposition
Le jaguar occupe une place centrale dans sculptures en pierre et les céramiques mais elle
l’iconographie olmèque, avec sa gueule est également importante dans les conceptions
trapézoïdale, aux commissures tombantes, aux religieuses et cosmogoniques des peuples de la
canines prononcées et à la lèvre supérieure région à cette époque.
charnue. Cette figure revient souvent dans les
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Dalle décorée d’une tête aux traits de félins
Monument 1
Site de La Merced,État du Veracruz, Mexique
1200-900 av. J.-C. (dépôt 3e épisode)
Serpentinite
Centro INAH Veracruz (proyecto Manat)
© D.R. Secretaría de Cultura-INAH / Archivo Digital de las Colecciones del Museo Nacional
de Antropología-INAH-CANON / Colección Centro INAH Veracruz
Le monument 1 de La Merced, une faces, représente une tête aux traits félins, avec
impressionnante dalle de serpentinite de plus une fente au sommet et au centre de
de soixante-dix centimètres de haut finement son crâne d’où émerge un végétal en train
taillée en très bas-relief sur l’une de ses grandes de pousser, probablement un épi de maïs.
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Parcours de l’exposition
Chak Pet
Malpasito
Dans le centre urbain et cérémoniel de Malpasito, colonie zoque située dans la Sierra
de Huimanguillo, le paysage escarpé a été domestiqué par la création d’une série
de larges terrasses artificielles sur lesquelles furent construites des habitations
individuelles, des temples et un terrain de jeu de balle jouxtant des bains de vapeur.
Au sommet de l’édifice 13, se trouvaient cinq caches rituelles en maçonnerie.
Dans l’une d’entre elles étaient placés des vases orangés à engobe blanc (revêtement
mince à base d’argile délayée). On ignore s’il s’agissait à l’origine d’une sépulture qui
se serait décomposée ou d’offrandes commémorant d’autres événements comme
l’achèvement d’une construction publique ou cérémonielle.
Datant de 700 à 900 de notre ère, ce site zoque est représentatif de la grande
diversité culturelle qui prévalait à cette époque dans la région du Tabasco.
Capitale régionale entre 300 et 600 de notre ère, Cerro de las Mesas dans l’État
du Veracruz a connu une longue histoire qui débute en 600 avant notre ère et qui
s’échelonne sur 1 500 ans environ.
La sépulture II-18 qu’on y a retrouvée constitue un ensemble exceptionnel.
Le squelette était fléchi et reposait sur le côté. Le crâne, séparé du corps, avait été
placé dans un coquillage marin rempli de pigments rouges. Quelques-unes de ses
dents étaient incrustées de pyrite.
Le trousseau funéraire, qui accompagnait le défunt, était composé d’un petit joug de
pierre associé au jeu de balle, de onze objets en céramique, certains polychromes et,
parmi eux, des socles, d’un pendentif, de perles de jade, de deux figurines et d’une
remarquable carapace de tortue incisée d’un visage de profil entouré de motifs
élaborés.
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Figurine anthropomorphe assise Carapace de tortue gravée
Site de Cerro de las Mesas, état du Veracruz, Mexique Site de Cerro de las Mesas, état du Veracruz, Mexique
Antérieure à la période de son placement dans la tombe II-18, 100 - 300 apr. J.-C.
qui se situe entre 100 et 300 apr. J.-C. Carapace de tortue
Céramique Museo Nacional de Antropología, México, Mexique
Museo Nacional de Antropología, México, Mexique © D.R. Secretaría de Cultura-INAH / Archivo Digital de las
© D.R. Secretaría de Cultura-INAH / Archivo Digital de las Colecciones del Museo Nacional de Antropología-INAH-CANON
Colecciones del Museo Nacional de Antropología-INAH-
CANON
Tancama
Le site de Tancama, situé dans la vallée du même nom, constituait l’un des
établissements les plus importants de la Sierra Gorda durant la période pré-
hispanique. Fermement ancré dans la sphère culturelle huastèque, l’endroit a été
occupé entre 200 et 900 de notre ère et comprend 42 structures dont des terrasses,
des monticules et un terrain de jeu de balle.
Dans la partie supérieure d’un édifice, une inhumation collective, propre à la
tradition huastèque, contenait le corps d’un enfant accompagné de trois adultes.
Un bracelet à grelots et quelques autres bijoux étaient associés au corps juvénile.
Une autre sépulture collective, située à proximité, regroupe au moins cinq individus :
deux seulement dans leur état originel et les autres sous forme de tas d’ossements,
ce qui signalerait peut-être des enterrements successifs avec réduction des premiers
corps. Ils étaient tous accompagnés d’offrandes diverses.
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Parcours de l’exposition
Ve section : Interactions
L’une des particularités de la région de la côte du golfe est sans doute le niveau
d’interactions qu’elle développa avec des régions voisines, au nord, au sud et à l’ouest,
pendant près de trois millénaires.
Cela tient notamment à l’écologie de la région et aux caractéristiques de la plaine côtière
où l’on trouve de nombreux fleuves, rivières, lagunes d’eau douce et côtières qui
facilitèrent les déplacements par voie d’eau.
Ces relations sont mises en évidence par la présence de nombreuses langues étrangères à
la région et qui furent largement adoptées, comme le náhuatl de l’Altiplano mexicain ou le
totonaque.
Divers éléments de la culture matérielle démontrent également l’existence de ces
interactions notamment dans l’art monumental et les styles architecturaux. L’étude de la
sculpture, de la céramique et de certains motifs iconographiques laisse également
percevoir l’influence de cultures étrangères dans la région du golfe.
Inversement, la présence sur l’altiplano central de divers éléments culturels originaires du
golfe a également été démontrée par la découverte de céramiques, peintures pariétales,
résidus de faune, restes d’ossements humains et pratiques rituelles.
Les origines de traits culturels comme l’écriture et le jeu de balle, dont les traces les plus
anciennes ont été retrouvées sur la côte du golfe, sont encore inconnues aujourd’hui et
font toujours l’objet de débats parmi les spécialistes. Elles sont vraisemblablement
multiples, fruit de la complémentarité et de la réciprocité des influences et des cultures.
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Vase cylindrique tripode
300 - 600 ap. J.-C.
Site de San Francisco Mazapa, Teotihuacan, México, Mexique
Céramique
Museo de la Cultura Teotihuacana, San Juan Teotihuacan de Arista, Teotihuacan, État de Mexico
© D.R. Secretaría de Cultura-INAH / Archivo Digital de las Colecciones del Museo Nacional de Antropología-INAH-
CANON / Colección Museo de la Cultura Teotihuacana
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Conclusion
Conclusion - Tamtoc
Située au centre de la Huasteca (aire culturelle huastèque), une immense région
couverte par plusieurs États de la côte nord du golfe du Mexique, le site de Tamtoc
a connu une longue occupation s’échelonnant sur une période d’environ 1 700 ans.
Qualifiée quelquefois de capitale de la région huastèque, cette ville bâtie le long
des méandres de la rivière Tampaón, compte à son apogée une population d’environ
15 000 personnes. Lieu de vie, de rituels religieux, d’enjeux politiques et
d’observations astronomiques, l’endroit est progressivement urbanisé et doté de
nombreux espaces civiques et d’ensembles cérémoniels.
Les travaux archéologiques ont déterminé que la cité aurait connu trois grandes
phases de construction. Durant les deux premières phases, qui s’échelonnent de
200 ans av. J.-C. à 600 ans de notre ère, la vie villageoise s’estompe laissant place à
la formation des espaces architecturaux et aux débuts de l’urbanisation. Après un
abandon de quelques siècles, la ville renaît au 11e siècle et prospère jusqu’à l’arrivée
des Aztèques, puis des Espagnols au 16e siècle. La diversité des édifices dans la ville,
et autour de Tamtoc, témoigne de l’existence d’une société fortement hiérarchisée,
socialement complexe et dotée de groupes de production spécialisés.
L’histoire de Tamtoc est étroitement liée au développement de la culture huastèque
et de la région du golfe du Mexique. La conquête aztèque, désireuse de s’approprier
les richesses de la formidable Huasteca, mit un terme à son hégémonie.
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Sculpture dite « La Femme scarifiée »
Figure féminine
Vers 200 apr. J.-C., site de Tamtoc, État de San Luis Potosí, Mexique
Grès
Zona Arqueológica de Tamtoc, Tamuín, État de San Luis Potosí, Mexique
© D.R. Secretaría de Cultura-INAH / Archivo Digital de las Colecciones del
Museo Nacional de Antropología-INAH-CANON / Colección Zona Arqueológica
de Tamtoc
Mujer Escarificada (Femme scarifiée) fragments ont été perdus, a été retrouvée au
fond d’une source où elle avait été déposée
Cette sculpture, brisée et incomplète, constitue comme offrande dans un large réceptacle en
un magnifique témoignage de l’art sculptural pierre.
du Mexique ancien. Elle a été découverte en Son ancienneté, la facture des volumes et son
2005 dans la cité antique de Tamtoc, au nord de appartenance à une offrande localisée dans
la plaine côtière du golfe. Elle daterait des une réserve d’eau, laissent supposer une longue
premiers siècles de notre ère. tradition rituelle liée à des cultures antérieures.
La délicate finition des formes laisse Les scarifications corporelles présentes sur les
transparaître le corps de la jeune femme cuisses, les épaules et une partie de la poitrine
exhalant le souffle de la jeunesse et de la sont organisées en forme de bandes et de
fécondité. On ignore aujourd’hui si elle pourrait losanges. Des traces de cinabre retrouvées sur
représenter un personnage d’importance ou de les bras ont permis de déduire qu’elle était
grande renommée. La sculpture, dont certains probablement peinte en rouge par endroits.
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Les incontournables de l’exposition
LES INCONTOURNABLES
DE L’EXPOSITION
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Monument 1, Señor de Las Limas
900-400 av. J.-C.
Site de Las Limas, État du Veracruz, Mexique
Jadéite
Museo de Antropología de Xalapa - Universidad Veracruzana, Xalapa,
État du Veracruz, Mexique
© Catálogo Digital Museo de Antropología de Xalapa. Universidad Veracruzana,
D.R. Secretaría de Cultura-INAH
En 1965, dans le village de Las Limas, deux sculptures olmèques en jadéite que l’on
enfants mirent au jour ce chef-d’œuvre de l’art connaisse et la qualité de son façonnage et
olmèque, une spectaculaire sculpture montrant de son style subjugue. On y perçoit un homme
un humain tenant un personnage aux attributs (un prêtre peut-être), assis en tailleur, soutenant
surnaturels dans ses bras. Les traits de « l’enfant » sur ses avant-bras tendus vers l’avant un
avec cette large bouche caractéristique, bébé-jaguar. La tête de l’homme est
l’ouverture en « V » au sommet de la tête et légèrement déformée et son visage s’orne
un corps flasque apparemment dépourvu de nombreuses scarifications ou peintures
d’ossature, s’apparentent à ceux des dieux corporelles qui le sacralisent certainement.
associés au maïs et à la pluie. Sur des exemples Le bébé-jaguar, dont les proportions et les traits
plus élaborés, le « V » a été rapproché des ne sont pas strictement humains, est allongé
spathes de maïs s’entrouvant pour laisser dans une position flaccide : il vient peut-être de
émerger l’épi. C’est une des plus grandes mourir ou bien, plutôt, il est endormi.
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Autour de l’exposition
musée du quai Branly – Jacques Chirac
Trouvé sur le site de la Venta, ce groupe révèle qu’il n’y en a pas deux identiques.
représente certainement l’offrande la plus En fait, il s’agit de la réunion de 16 personnes
prestigieuse. Elle met en scène 16 figurines différentes dans un espace bordé d’un côté par
humaines organisées en congrégation. 15 d’entre les répliques de stèles. Comme l’ont suggéré
elles, faites de jadéite et de serpentine, se Magaloni Kerpel et Filloy Nadal (2013), la scène
présentent devant un individu sculpté dans du évoquée pourrait ne pas se situer sur Terre, les
granit. À l’arrière de celui-ci, 6 haches polies personnages possédant une déformation
modifiées se dressent comme de grandes crânienne exacerbée et une bouche féline ;
stèles. En complément de cette mise en scène, le monde représenté pourrait être, alors, celui
les sculptures étaient peintes en rouge avec du des ancêtres. Ce groupe de 16 figurines et
cinabre, placées dans un sable de la même 6 haches (de possibles représentations de
couleur puis furent recouvertes de sable blanc. stèles) a été découvert lors de la campagne de
À première vue, tous les personnages fouilles de 1955 juste à l’ouest de la plate-forme
paraissent semblables, mais une étude fine nord-est du complexe A de La Venta.
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AUTOUR DE L’EXPOSITION
Journée d’étude : état de la recherche sur les Olmèques
Janvier 2021
Cette journée d’étude internationale, organisée dans le cadre de l’exposition,
vise à présenter et à discuter quelques-unes des recherches récentes effectuées
sur la civilisation olmèque. En plus de récents travaux archéologiques menés sur le
terrain, des avancées importantes ont été enregistrées notamment grâce au recours
à des techniques novatrices d’analyse des matériaux et des données.
Trois tables rondes successives présenteront respectivement certaines données
nouvelles, quelques techniques d’analyse mises en œuvre et leurs résultats et, enfin,
ce que ces différents travaux changent dans la vision d’ensemble que l’on peut avoir
de la culture olmèque.
Catalogue
Les Olmèques et les cultures du golfe du Mexique
Coédition musée du quai Branly – Jacques Chirac / Skira
258 pages, 45 euros
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Partenaires
musée du quai Branly – Jacques Chirac
Commissariat
Cora Falero Ruiz, Conseillère scientifique, Museo Nacional de Antropología,
México, Mexique
Sous la direction scientifique de Dominique Michelet
en collaboration avec Cora Falero Ruiz et Steve Bourget
Commissaire associé
Steve Bourget, responsable de collections Amériques au musée du quai Branly –
Jacques Chirac
PARTENAIRES
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INFORMATIONS PRATIQUES
Du 9 octobre 2020 au 25 juillet 2021
Mezzanine Est
Visuels disponibles pour la presse : accès fourni sur demande
Horaires du musée
Mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 10h30 à 19h.
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h.
Fermeture le lundi sauf pendant les petites vacances scolaires.
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musée du quai Branly – Jacques Chirac
Contacts presse
CONTACTS PRESSE
Claudine Colin Communication
Christine Cuny
christine@claudinecolin.com
Alexis Gregorat
alexis@claudinecolin.com
www.claudinecolin.com
Direction de la communication
Thomas Aillagon
Directeur de la communication
Lucie Cazassus
Adjointe au Directeur de la communication
Responsable des relations médias
lucie.cazassus@quaibranly.fr
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Chargée des relations médias
serena.nisti@quaibranly.fr
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