2a CETIM - Discontinuités

Professeur Tayeb SERRADJ
Doyen Honoraire
Consultant: Génie minier
Économie minière
Management de l’environnement
CETIM - Pr T. SERRADJ
1
Caractérisation des discontinuités
Caractérisation des
discontinuités
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Rupture par
renversement
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Structures géologiques
Orientation des structures géologiques
Chaque structure géologique: faille,

dislocation, joint, etc. possède une
orientation terrestre mesurable.
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Comme illustré sur la Figure suivante,
l'orientation est mesurée en termes de
structure :
- orientation horizontale, comme indiqué
sur un dispositif de mise à niveau, et
- azimut, comme indiqué sur une boussole.
36
Des structures géologiques peuvent être
représentées par des plans et des lignes.
- Les plans représentent les surfaces
bidimensionnelles telles que des failles,
dislocations, joints, fissures, litages,
fendages (clivages) et foliation.
- Les lignes représentent les
caractéristiques unidimensionnelles telles
que les intersections de plans et les axes de
plissement.
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L'orientation de n'importe quel plan est
définie par la position de deux lignes en
intersection dans ce plan.
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Géométrie plane
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Ligne de direction
Géométrie plane
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Géométrie plane
Ligne de Pendage
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Orientation des plans géologiques
Considérer un plan géologique tel que le
litage, la dislocation (zone de cisaillement),
faille ou le joint. L'orientation du plan est
déterminée par l'emplacement des lignes
de direction (azimut) et de pendage suivant
les indications de la Figure 3.
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La ligne de direction ou d’azimut est un trait
horizontal du plan. C'est la ligne formée par
l'intersection du plan avec le plan de référence
horizontal.
La ligne de pendage est une ligne « dirigée vers le
bas » d'une surface en pente.
La ligne d’azimut et la ligne de pendage doivent
se couper à un angle de 90°.
Ni la ligne de direction ni la ligne de pendage ne
peuvent être réorientés sans changer
l'orientation du plan.
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Définition de la direction et du pendage
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Géométrie de la structure
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Orientation d'un Plan
Définition de l'orientation d'un Plan
L'orientation du plan, représentée sur le schéma
1, peut être définie par:
azimut, ou direction de boussole de la ligne
d’azimut mesurée dans le sens horaire à partir du
Nord;
pendage, ou angle avec lequel le plan se dirige
vers le bas de l’horizontale; et
direction de pendage, ou direction de la
projection de la ligne de pente du plan géologique
incliné sur le plan de référence horizontal.
52
53
La direction de pendage forme toujours un
angle droit avec l’azimut (direction).
Comme la direction de pendage et la ligne
de pendage sont toujours à 90° de l’azimut,
la direction de boussole de la ligne d’azimut
varie avec la variation de la direction de
pendage.
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Figure 1 - Orientation géologique Caractérisation des discontinuités
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Visualisation de l’Azimut et du Pendage
Imaginer que le plan géologique est la surface
d'inclinaison d’un dièdre montré dans la Figure 2.
L’orientation du dièdre peut alors être défini par
son:
azimuth (strike), direction indiquée par une
boussole de l'arête du toit (ou ligne d’azimut, ou
strike line);
ligne de pendage (dip line), la ligne d’immersion
vers le bas;
58
angle de pendage (dip angle), l’angle entre le
plan de référence horizontal et la ligne de
pendage; et
direction de pendage (dip direction), la direction
vers laquelle la surface du toit est inclinée.
Maintenant, imaginer que le toit de la maison est
une feuille de papier. Si vous dévoilez le papier,
vous remarquerez que la direction de pendage
est égale à l’azimut plus 90° et la direction de
pendage et la ligne de pendage sont superposées.
La ligne de pendage et la direction de pendage
sont toujours perpendiculaires à l’azimut.
59
Orientation
d'un Plan
Figure 2 - Exemple du dièdre (toit)

60
Exemple:
azimut 130°, pendage 45° vers SW, ou

simplement 130°/45°
Direction de pendage 220° = 130°+90°,

pendage 45° vers SW, ou simplement
45°/220°
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Figure 3 – Règle de la
main droite
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Toit égale
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Toit inégale
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Les discontinuités se présentent sous forme
d’un ensemble subparallèle, que l’on
désigne par une famille. Chaque famille
pouvant posséder des caractéristiques
différentes. Il faut donc les distinguer en
fonction de leurs orientations. Ce qui oblige
en un premier temps à donner une
définition des familles principales.
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Small circles
(Look like LATITUDES)
Great circles
(Look like
LONGITUDES)
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Equatorial
circle =
horizontal
Straight lines = plane
vertical planes
0 20 40 60 80 80 60 40 20 0
Dip angles
Great circles =
inclined planes
130
N
20
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Small circles = Paths of inclined lines

around the N-S axis 60
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W E
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S
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Une revue des différentes méthodes
d’échantillonnage des faces rocheuses
(Hadjigeorgiou et al., 1995) a
démontré que les relevés par traverses
usuels (Figure 1) permettent d’amasser
l’essentiel de l’information structurale
nécessaire: la position des
discontinuités le long de la traverse, la
longueur des traces des discontinuités
ainsi que leur orientation.
182
Figure 1. Relevés structuraux par traverses.
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Les classifications RMR et Q-system
Les premières classifications ont été introduites
au début du 20ème siècle, dans le but de
dimensionner les soutènements nécessaires à la
tenue des ouvrages souterrains creusés dans la
roche. Le principe consiste à combiner plusieurs
paramètres pour obtenir une note traduisant la
qualité du massif rocheux.
220
Au fil des ans, la connaissance des
paramètres influant sur le comportement de
la roche s’est accrue. Les classifications ont
pris en compte de nouveaux paramètres qui
les ont rendues moins restrictives. Elles ont
aussi bénéficié de l’expérience acquise au
cours des différents chantiers, qui a permis
de vérifier la fiabilité des résultats obtenus.
221
La classification de Bieniawski a été
proposée pour la première fois en 1973.
Elle part du principe que le comportement
d’un massif rocheux est conditionné par les
propriétés de la roche intacte et celles des
discontinuités. Le RMR (note qui traduit la
« qualité » du massif rocheux) était calculé
à l’origine à partir de 8 paramètres. En 1976
puis en 1989, après quelques années de
pratique,
222
Bieniawski a amélioré sa classification et n’a
conservé que 5 paramètres et un
ajustement :
* la résistance à la compression,
* le RQD (Rock Quality Designation),
* l’espacement des discontinuités,
* la nature des discontinuités,
* les venues d’eau,
* un ajustement, fonction de l’orientation
des discontinuités par rapport au
creusement.
223
La classification de Barton a été présentée
en 1974. Elle repose sur le même principe
que la classification de Bieniawski, c’est-à-
dire qu’elle attribue une note de qualité au
massif rocheux, en combinant plusieurs
paramètres.
Cette classification fait intervenir les
paramètres suivants :
224
Le RMR, compris entre 0 et 100, est la somme des notes
attribuées à chaque paramètre. La qualité du massif
rocheux se répartit alors en 5 classes :
225
* le RQD;
* Jn = indice des familles de joints ;
* Jr = indice de rugosité des joints ;
*Ja = indice d’altération des joints ;
* Jw = conditions hydrauliques ;
* SRF = conditions de contraintes.
226
A chaque paramètre correspondent
plusieurs classes, chacune étant associée à
une note. Q est calculé comme suit :
Q = (RQD/Jn) × (Jr/Ja)× (Jw/SRF)
Sa valeur est comprise entre 0 .001 et

1000. La qualité du massif rocheux selon
Barton est représentée par 9 classes :
227
228
Les deux classifications (RMR et
Q-system) proposent ensuite une
corrélation empirique entre la
qualité du massif rocheux et le
soutènement à mettre en place.
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Application de l’analyse d’images à la
caractérisation des discontinuités
dans les massifs rocheux
246
Avec l’avènement des techniques de
numérisation des images, des algorithmes
puissants de traitement des images ont été
mis au point et sont actuellement utilisés
pour de nombreuses applications
scientifiques et industrielles. Deux
approches ont été proposées à ce jour afin
de procéder au relevé des discontinuités
géologiques par le traitement d’images
numériques.
247
La première approche consiste à détecter
les traces de discontinuités interceptant un
forage (Côté, 2000; Lemy et al., 2001). La
seconde méthode est la reconnaissance
des traces créées par l’intersection entre
une paroi rocheuse et un réseau de
discontinuités.
248
Figure 2. a) Paroi rocheuse typique (granodiorite); et b) et c)
agrandissement de l’image illustrant la différence entre une ligne
et une arête.
249
Une discontinuitØ peut apparaître de deux manières
différentes aux abords d’une paroi rocheuse
(Figure 2):
• Sous la forme d’une surface correspondant à une
partie ou à la totalité d’une des deux faces
de la discontinuité. Dans ce cas, lorsque la discontinuité
n’est pas parallèle à la paroi, sa trace
est représentée par l’arête engendrée par l’intersection
entre la paroi et la face visible de la discontinuité
(Figure 2b); ou
• Sous la forme d’une trace linéaire résultant de
l’intersection entre la discontinuité et la paroi
rocheuse (Figure 2c).
250
Du point de vue de l’analyse d’images, les
termes ligne et arête peuvent être définis
de la façon
suivante :
• Arête : frontière entre deux régions d’une

image caractérisées par des niveaux de gris
distincts (Figure 2b); et
•Ligne : structure curvilinéaire rencontrée
dans une image (Figure 2c).
251
Les études d’analyse d’images de parois
rocheuses menées jusqu’à présent se divisent en
deux grandes catégories : les méthodes
monoscopiques qui utilisent une seule image de
la paroi étudiée et les méthodes stéréoscopiques
où les coordonnées de points sont obtenues dans
les trois dimensions à l’aide de la combinaison de
deux images de la même scène. Récemment, le
laser a également été utilisé pour déterminer la
position tridimensionnelle des points d’une
paroi.
252
Les méthodes monoscopiques requièrent l’utilisation
d’une seule image pouvant être obtenue à l’aide d’une
caméra vidéo ou d’un appareil photographique. Tsoutrelis
et al. (1990) caractérisent la fracturation de roches
volcaniques dans une mine souterraine en traçant
manuellement les traces de discontinuités à l’aide de
photographies. À chaque site, six photographies sont
prises couvrant chacune une fenêtre carrée de 3m de
coté. Une surface d’échantillonnage est ensuite
sélectionnée à partir de ces images. L’inclinaison, le profil
de rugosité et la longueur des traces ainsi que
l’espacement entre les discontinuités sont mesurés.
253
L’orientation des discontinuités ne peut être
calculée puisqu’une seule image de la paroi
rocheuse est prise en compte. Pour obtenir
cette information, Crosta (1997) combine les
informations obtenues sur deux photographies de
parois d’orientations différentes dans une
carrière. Il détermine également le degré de
fracturation, l’espacement et la taille des
discontinuités. Les traces sont toutefois détectées
visuellement et numérisées à la main par
l’opérateur, aidé par les observations effectuées
sur le terrain.
254
Il recommande que les travaux de terrain et
de bureau soient réalisés par la même
personne. Crosta estime que le temps
nécessaire à la numérisation manuelle
d’une image varie de 30 à 90 minutes en
fonction du nombre de traces et de la taille
de la surface étudiée. Ce temps
peut donc devenir important lorsque
plusieurs images doivent être analysées.
255
Afin d’éliminer les efforts nécessaires et le
temps consacré à la numérisation manuelle
ainsi que les erreurs dues à la subjectivité
des operateurs, des procédés automatiques
de reconnaissance de la trace des
discontinuités ont été mis au point.
256
Maerz (1990) élabore un outil d’analyse et de
détection automatique des traces de
discontinuités. Le traitement de l’image est
essentiellement basé sur un algorithme de
détection de lignes développé par Dony (1988).
L’existence de traces représentées par des arêtes
n’est donc pas considéré. Le système développé
est testé à l’aide d’un seul cas d’étude réalisé dans
une galerie d’une mine souterraine d’Abitibi, à
partir d’un assemblage de 4 photographies de 2 x
1,5 m et de 8 photographies de 1 x 0,75 m.
257
Un éclairage placé de manière à mettre en
évidence les traces est utilisé lors de ces
travaux. Les paramètres mesurés sont
l’inclinaison des traces des discontinuités,
leur espacement et le RQD. Seule la valeur
du RQD, variant de 94 à 98% et de 80 à 94%
selon la taille de la photographie, est
comparée avec la valeur estimée par le
personnel, qui est de l’ordre de 90%.
258
Figure 3. a) Exemple d’image analysée par Reid et Harisson
(2000); b) résultat de la détection automatique; et
c) résultat suite à la reconstruction semi-automatique des
traces et à l’élimination des segments non reconstruits.
259
Figure 4. Étapes du système d’analyse
d’images développé.
260
Figure 5.
Organigramme de la
méthodologie de
construction de la
carte des traces.
261
Figure 6. Photographies d’une paroi rocheuse
dans une mine souterraine prises avec un
éclairage. a) Normal à la paroi; b) oblique par
rapport à la paroi; et c) carte des traces de
discontinuités.
262
Figure 7. Système de caractérisation de la fracturation à
partir de l’analyse de cartes de traces.
263
Figure 8. Mesure de l’espacement entre les traces dans des
sections du massif rocheux le long de traverses de position
et d’inclinaison aléatoires.
264
Deux types d’informations peuvent ensuite être
obtenus:
• La variation spatiale de l’espacement moyen

total, représentée à l’aide d’une rosette
(Figure 9b). Ce diagramme permet de
représenter l’anisotropie de la fracturation; et
• La distribution et la moyenne de l’espacement

total caractérisant le patron de traces
observé dans la fenêtre analysée (Figure 9c).
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271
Figure 9.
a) Carte des traces;
b) rosette de la
variation spatiale de
l’espacement total
moyen; et
c) distribution des
espacements totaux.
272
Système d’acquisition photographique. a)
Vue d’ensemble; et
b) plate-forme d’acquisition.
273
Cartes de traces
obtenues pour la
fenêtre.
a) Image de la
fenêtre;
b) carte des traces
construite
automatiquement;
c) carte des traces
construite de
manière semi-
automatique; et
d) carte des traces
construite
manuellement à
l’aide de la souris.
274

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Chaque structure géologique: faille,

Figure 2 - Exemple du dièdre (toit)

azimut 130°, pendage 45° vers SW, ou

Direction de pendage 220° = 130°+90°,

Small circles = Paths of inclined lines

Q = (RQD/Jn) × (Jr/Ja)× (Jw/SRF)

Sa valeur est comprise entre 0 .001 et

• Arête : frontière entre deux régions d’une

• La variation spatiale de l’espacement moyen

• La distribution et la moyenne de l’espacement

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