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Centre d'Études et de Recherches

de l'Industrie du Béton

Guide de bonnes
pratiques des essais
de compression
sur éprouvettes

46.E

Qualité
GBD/HB/MA/JRO ISSN 0249-6224
QU 012 / Qualité ISBN 2-85755-173-8

Guide de bonnes
pratiques des essais
de compression sur
éprouvettes

Réf. 46.E
février 2006

par
Guislaine BAVELARD
Hervé BEINISH
Avant-propos

Ce rapport est articulé en deux parties :

− la première partie est destinée au lecteur qui souhaite apprécier très rapidement si l'étude évoquée
le concerne, et donc si les méthodes proposées ou si les résultats indiqués sont directement
utilisables pour son entreprise ;

− la deuxième partie de ce document est plus technique ; on y trouvera donc tout ce qui intéresse
directement les techniciens de notre industrie.

© CERIB – 28 Épernon
46.E – février 2006 - ISSN 0249-6224 - ISBN 2-85755-173-8
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous
procédés réservés pour tous pays
La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41,
d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé
du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les
analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute
représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement
de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de
l’article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit,
constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du
Code pénal.
SOMMAIRE

Résumé.................................................................................................................. 5

1. Synthèse de l’étude........................................................................................ 7

1.1 Domaine concerné ............................................................................................... 7

1.2 Problématique ...................................................................................................... 7

1.3 Apport de l’étude.................................................................................................. 7

1.4 Intérêts et conséquences .................................................................................... 7

2. Dossier de recherche..................................................................................... 9

2.1 Échantillonnage.................................................................................................... 9

2.2 Influence de la dimension des éprouvettes....................................................... 9

2.3 Choix du moule .................................................................................................... 11

2.4 Serrage à refus du béton ..................................................................................... 12

2.5 Finition de l’éprouvette........................................................................................ 12

2.6 Conservation initiale en moule ........................................................................... 12

2.7 Démoulage ............................................................................................................ 13

2.8 Transport............................................................................................................... 14

2.9 Conservation des éprouvettes après démoulage ............................................. 14

2.10 Détermination de la masse des éprouvettes ................................................... 14

2.11 Préparation des faces d’appui des éprouvettes.............................................. 15

2.12 Vitesse de montée en charge sur la machine d’essais .................................. 17

2.13 Rigidité de la machine ....................................................................................... 17

2.14 Centrage de l’éprouvette ................................................................................... 18

2.15 Dureté et planéité des plateaux ........................................................................ 18

2.16 Rotule .................................................................................................................. 19

2.17 Exactitude machine d’essais ............................................................................ 21

2.18 Influence de l’opérateur..................................................................................... 22


2.19 Inspection visuelle de la rupture de l’éprouvette ............................................ 22

2.20 Interprétation et élimination des résultats aberrants...................................... 23

2.21 Bibliographie ...................................................................................................... 24

Annexe 1 Guide de diagnostic des résultats d’essais de compression sur


éprouvettes en béton .............................................................................. 25
Résumé
Pour répondre aux besoins des laboratoires, le rapport est articulé en deux parties :
- une première partie décrit les bonnes pratiques à observer pour la réalisation d’un
essai de compression sur éprouvettes : de la confection de celles-ci jusqu’à la
réalisation de l’essai de compression lui-même ;
- la deuxième partie est un guide d’autodiagnostic qui déroule les différentes
questions à se poser dans le cas de la mise en doute de la validité d’un essai.

Summary
To meet laboratories needs, this report is structured in two parts :
- the firt part describes good practices to follow for a compressive test on concrete
cylinders : from casting to the test itself ;
- the second part is a guide for diagnosis, which puts forward questions to ask
oneself when there are doubts about the validity of test results.

-5-
1. Synthèse de l’étude

1.1 Domaine Le présent document dresse un inventaire des paramètres


concerné d’influence des résultats d’essais de compression sur éprouvettes
en béton.

1.2 Problématique Les essais sur éprouvettes pratiqués couramment pour quantifier
la qualité du béton sont parfois dispersés, voire non concordants
avec ceux obtenus par un autre laboratoire. Ceci peut amener une
décision de non conformité des performances des produits alors
qu’en fait, c’est un déroulement anormal des modalités d’essais
qui conduit à un résultat d’essai dégradé.

De fait, si le processus d’essais est mal maîtrisé, le laboratoire


peut rencontrer des difficultés à démontrer la conformité du béton
testé. Les sources d’erreur sont souvent multiples, liées, par
exemple, aux conditions de préparation et de conservation des
éprouvettes, au mode opératoire et/ou à la machine d’essais.

1.3 Apport de Cette étude établit un état le plus exhaustif possible des causes
l’étude d’anomalies rencontrées lors des essais sur éprouvettes en béton
et quantifie leurs conséquences sur le résultat d’essai.
Elle répond à deux objectifs :
- dans un but préventif, elle attire l’attention sur les points clés
susceptibles de fausser les résultats d’essais ;
- dans un but curatif, elle propose une check-list permettant
d’investiguer le déroulement des essais en cas d’anomalie de
résultat, voire de litige et de cibler la cause des écarts.

1.4 Intérêts et L’essai de compression sur les éprouvettes en béton est le


conséquences principal outil pour caractériser la qualité des produits en béton ou
du matériau de base et conclure à la conformité ou non à un
référentiel.

Une meilleure connaissance de l’incidence des différents


paramètres influençant les résultats doit aider les laboratoires à
réaliser l’essai suivant les règles de l’art et, le cas échéant, à
déterminer la cause des anomalies constatées.

Ce document peut servir de support en cas de litige


clients/fournisseurs lors de l’obtention de résultats non
concordants entre laboratoires.

-7-
2. Dossier de recherche

2.1 Échantillonnage Des précautions sont à prendre lors du prélèvement du béton pour
la confection des éprouvettes.

La quantité de béton frais prélevé doit être supérieure à 1,5 fois la


quantité nécessaire pour la réalisation des éprouvettes (fiche n° 399
du mémento qualité - 2004).
Pour que les résultats d’essais soient représentatifs d’une qualité
de béton, il convient de veiller à ce que les éprouvettes soient
confectionnées à partir d’une même gâchée de béton. Cette
précaution a pour but d’obtenir des éprouvettes homogènes.
En outre, il est indispensable de réhomogénéiser l’échantillon de
béton destiné à la confection des éprouvettes. Si le béton est
déversé directement dans les moules, il en résultera, pour
certaines éprouvettes, une consistance hétérogène du béton qui
remet en cause la validité des essais ultérieurs (sous-estimation
des résistances jusqu’à 60 % [7]). Cette opération
d’homogénéisation est essentielle dans le cas des BAP.
La présence de granulats de gros diamètre sur les plans de
rupture des éprouvettes permet de suspecter une
homogénéisation insuffisante du béton.

2.2 Influence de la (cf. fiche n° 366 du mémento qualité - 2004) [2].


dimension des
Lors d’une comparaison entre les résultats d’essais sur
éprouvettes éprouvettes, il convient bien entendu de vérifier la nature des
éprouvettes testées par les laboratoires : cylindres, cubes,
moulées ou carottées…

Corrélations entre Différentes dimensions des éprouvettes sont décrites dans les
éprouvettes moulées normes de référence.
Les coefficients ci-dessous permettent d’établir une
correspondance entre les résultats obtenus d’un type d’éprouvette
vers un autre pour des essais à 28 jours. Ils sont issus de
l’amendement national à la norme NF EN 206-1 et sont repris dans
la norme NF EN 13369 - Règles communes pour les produits
préfabriqués en béton. Ils sont également repris dans les normes
EN 1168 - Produits préfabriqués en béton - Dalles alvéolées et
EN 13225 - Produits Préfabriqués en béton - Éléments de
structure linéaires.

Résistance à la compression fc
Dimensions des
correspondant à un cylindre de diamètre
éprouvettes (mm)
∅ 160 mm
Cube 100 x 100 fc,cyl (∅ 160) = 0,90 x Rcube (100)
fc,cyl (∅ 160) = 0,98 x Rcyl (∅ 113) h si 50 MPa ≤ R cyl (∅ 113)
Cylindre ∅ 113 x 226
fc,cyl (∅ 160) = R cyl (∅ 113) - 1 h si R cyl (∅ 113) < 50 MPa
Cylindre ∅ 150 x 300 fc,cyl (∅ 160) = R cyl (∅ 150)

Tableau 1 - Équivalence des résistances obtenues sur cubes de 100 et


cylindre ∅ 113 mm et ∅ 150 mm

-9-
Dimension des Résistance à la compression correspondant à
éprouvettes (mm) un cube
fc,cub (150) = 0,97 x Rcube (100) h si 50 MPa ≤ R cube (100)
Cube 100 x 100
fc,cub (150) = R cube (100) - 1,5 h si R cube (100) < 50 MPa

Tableau 2 - Équivalence des résistances obtenues sur cubes de 100 et


cubes de 150 mm
R : résistance de l’éprouvette testée
Selon le règlement technique des structures et ossatures CSTBat (1997)

Cubes Rapport résistance cylindre/cube


(mm) à la détension à 28 jours
100 x 100 0,83 0,90
141 x 141 0,87 0,92
150 x 150 0,875 0,925
158 x 158 0,88 0,93
200 x 200 0,90 0,95

Tableau 3 - Équivalence des résistances obtenues sur cylindres


Ø 160 x 320 mm et sur différentes dimensions de cubes

Corrélations entre Le tableau ci-après donne la relation entre les différentes


éprouvettes carottées et dimensions d’éprouvettes carottées par rapport aux dimensions
d’éprouvettes de référence ∅ 150 x 300 mm (cylindre) et
éprouvettes de référence
150 x 150 mm (cube).

Carotte Diamètre Résistance équivalente


d'élancement 1 de la carotte (d) sur cube 150 x 150 mm

100 mm ≤ d ≤ 150 mm fc,cub = f c,carotte

f c,cub = [(0,002 x d) + 0,8]


50 mm < d < 100 mm
x fc,carotte
(h = d ± 10 mm)
50 mm fc,cub = 0,90 x f c,carotte

d < 50 mm
éprouvette ne pouvant -
être utilisée

Résistance équivalente
Carotte Diamètre
sur cylindre
d'élancement 2 de la carotte (d)
∅ 150 x 300 mm

100 mm ≤ d ≤ 150 mm fc,cylindre = f c,carotte

(h = 2d ± 10 mm)
< 50 mm
éprouvette ne pouvant -
être utilisée

Tableau 4 - Équivalence des résistances obtenues sur carottes et cube


150 mm
Avec :
d : diamètre de la carotte (mm)
h : hauteur de la carotte (mm)
R : résistance de la carotte (mm)

- 10 -
En fonction des dimensions des éprouvettes utilisées, il convient
de choisir une machine d’essais possédant des échelles de
mesure adaptées aux résistances à mesurer.

Le tableau ci-dessous présente quelques repères sur les charges


de rupture en fonction des dimensions des éprouvettes.

Résistance en 50 100 150 50 100 150


compression MPa MPa MPa MPa MPa MPa
Capacité machine
Estimation charge à
Dimension d'essai recommandée
la rupture (kN)
éprouvettes (kN)

Ø 150 x 300 mm 880 1 760 2 650 > 1 500 2 600 4 000

Ø 113 x 226 mm 400 785 1 180 > 1 000 1 200 1 750

Tableau 5 - Capacité de machine d’essai recommandée en fonction de la


contrainte à la rupture

Le choix de la dimension des éprouvettes conditionne


simultanément le diamètre des réhausses, afin de maintenir le
même mode de rupture.

Figure 1 - Essais sur éprouvettes

2.3 Choix du moule Le matériau du moule utilisé influe en terme de rigidité,


d’absorption d’eau et de capacité de dilatation.
Un moule rigide se déforme moins durant le durcissement et offre
un meilleur support.
Selon NF EN 12390-1, les moules de référence sont les moules en
acier. Les moules les plus communément employés sont les
moules en carton (non réutilisables).

Quel que soit le matériau utilisé, les moules peuvent souffrir de


défauts de circularité. Par exemple, il est rencontré une forme
ovale au sommet des moules en plastique ou carton. Cette

- 11 -
anomalie conduit à une diminution de la résistance mécanique
jusqu’à 10 %. Un contrôle a posteriori peut être réalisé en vérifiant
les dimensions des éprouvettes.
En dehors des défauts de forme, il convient de veiller à la propreté
des moules utilisés.

2.4 Serrage à refus Le serrage à refus est obtenu à l’aide d’une action mécanique
du béton (aiguille vibrante, table vibrante, tige ou barre de piquage). La
durée du serrage est la durée maximale nécessaire pour faire
remonter les bulles d’air à la surface du béton jusqu’à l’obtention
d’un aspect lisse et luisant, sans ségrégation apparente.
La qualité du serrage a une influence prédominante sur la qualité
des éprouvettes obtenues. Le suivi de la masse volumique est,
dans ce cas, un indicateur intéressant.

2.5 Finition de Bien que les éprouvettes cylindriques soient appelées à être
l’éprouvette surfacées avant l’essai de compression, l’état de surface brut de
l’éprouvette ne doit pas être négligé.
L’arasement s’effectue à l’aide d’une truelle ou d’une taloche.

Une surface grossière initiale peut être à la source de problèmes


de surfaçage avec, par exemple, présence des bulles d’air sous
l’épaisseur de soufre, induisant une résistance mécanique
résultante plus faible (- 12 % [7]).
Même en l’absence de poches d’air, les défauts d’interface entre le
béton et le matériau de surfaçage peuvent provoquer une
répartition hétérogène des forces appliquées au cours de l’essai et
minorer la résistance vraie.

La présence d’une surface convexe ou concave sur l’éprouvette


est à la source, même avec un surfaçage adéquat, d’une perte de
résistance d’environ 10 % (jusqu’à 12 % pour une forme concave).

Des études ont également été menées sur des éprouvettes dont la
perpendicularité des faces à la génératrice de l’éprouvette n’est
pas bien respectée (extrémités inclinées dans le cas d’un stockage
initial dans une position non verticale). Il a alors été constaté une
perte de résistance de 5 %, avec des difficultés de surfaçage et
une épaisseur de surfaçage variable sur certaines portions de
l’éprouvette.

2.6 Conservation Les conditions de conservation des éprouvettes sont différentes


initiale en moule selon que l’on souhaite faire le parallèle entre le résultat d’essai
sur éprouvette et les caractéristiques d’un produit préfabriqué,
ou réaliser un essai dans des conditions de référence pour le
béton.

Pour les produits préfabriqués, l’éprouvette est volontairement


conservée dans les conditions proches de celles du produit
préfabriqué, de manière à être représentative de la qualité réelle
des produits. Par exemple, lorsque les produits sont étuvés, les
éprouvettes sont placées contre les produits soumis à l’étuvage
afin de reproduire des conditions similaires de température.

- 12 -
Température Le gel peut avoir une influence significative sur les résultats
d’essais (perte de résistance) et doit être absolument évité.

Par temps chaud, il est conseillé d’humidifier l’enveloppe de


protection afin de maintenir les températures plus basses.

En effet, une température de conservation supérieure aux


conditions normalisées risque d’augmenter la résistance au jeune
âge et, au contraire, de baisser la résistance pour les résistances
à 28 jours ou plus.

Humidité Une humidité insuffisante durant la conservation initiale peut


diminuer les résistances à l’écrasement.

Conditions de conservation
Objet
de l'éprouvette
Cause possible d'écart sur
Humidité < humidité normalisée
les résultats
Incidence sur la résistance Â

- 8 % à 1 jour
Taux de chute de la
- 11 % à 3 jours
résistance « vraie »
- 18 % à 7 jours

Couvrir les éprouvettes


Recommandations
Les amener en laboratoire sous 24 h

Tableau 6 - Résultats d’une étude (Bloem 1969) sur l’incidence de


l’humidité, en se plaçant dans des conditions de température adéquates

2.7 Démoulage L’essai conventionnel suivant la norme NF EN 12390-2 prévoit une


conservation de l’éprouvette pendant 16 heures minimum et
3 jours maximum à une température de 20 °C +/- 5 °C.
Le démoulage des éprouvettes doit être effectué avec soin pour ne
pas épaufrer les arêtes. Pour faciliter le démoulage, il est d’usage
d’appliquer un léger film d’huile sur le moule. Il est à signaler qu’un
huilage trop important conduit à une régularité d’aspect des
extrémités de l’éprouvette et à des résistances à l’écrasement
minorées.

- 13 -
2.8 Transport Il est recommandé de ne pas déplacer les éprouvettes de béton
frais durant les 18 premières heures après leur confection.

Pour les éprouvettes en béton durci, les chocs et vibrations sont


également pénalisants et créent un risque de diminution des
résistances (écarts jusqu’à 7 %).
Il est donc important de prévoir une mise en place adéquate pour
le transport et des conditions de manutention soignées avant les
essais.

2.9 Conservation
des éprouvettes
après démoulage

Cas général pour les produits Comme indiqué en 2.7, les éprouvettes sont conservées dans des
préfabriqués conditions les plus proches possibles des conditions de
conservation du produit préfabriqué concerné de façon à être
représentative de la production.

Cas des éprouvettes Dès leur arrivée au laboratoire, les éprouvettes doivent être
conservées dans des placées dans les conditions de référence.
conditions de référence
Les conditions de conservations normalisées suivant la norme
NF EN 12390-2 sont :
- soit dans l’eau à température de 20 °C ± 2 °C ;
- soit dans une chambre humide à 20 °C ± 2 °C et d’humidité
relative au moins égale à 95 %.

Les éprouvettes devant être surfacées peuvent être extraites de


l’ambiance humide au plus 24 h avant l’essai, sous réserve d’être
placées dans un milieu dont la température est comprise entre
15 °C et 30 °C.

Une éprouvette que l’on a laissé sécher peut conduire à un résultat


de résistance à la compression plus élevé pour les bétons peu
compacts et au contraire plus faible pour les bétons compacts.

2.10 Détermination La détermination de la masse des éprouvettes est un indicateur


de la masse des utile dans l’analyse des résultats d’essais de compression.
En effet, si les résultats des pesées sont très dispersés, on peut
éprouvettes en déduire une masse volumique différente du béton testé qui se
traduira par une dispersion des résultats lors des essais de
compression.

Après démoulage, il semble que les effets des variations de


température durant la conservation des éprouvettes soient moins
significatifs que ceux liés aux conditions d’humidité.

- 14 -
2.11 Préparation des
faces d’appui des
éprouvettes

Tolérances de planéité Les éprouvettes cylindriques sont surfacées, afin d’obtenir deux
et de perpendicularité des faces régulières sur lesquelles sera appliquée une force axiale
perpendiculaire et homogène.
éprouvettes
Les surfaces des extrémités doivent être perpendiculaires à l’axe
de l’éprouvette et être approximativement parallèles entre elles.

Forme Caractéristiques Tolérances


Planéité des faces recevant
± 0,0006 d
la charge
Cylindre
Perpendicularité du côté par
(d : diamètre réel) ± 0,5 mm
rapport aux extrémités
Rectitude de la génératrice ± 0,2 mm
Planéité des faces ± 0,0006 d
Perpendicularité des faces du
± 0,5 mm
Cube cube
(d : valeur du côté)
Parallélisme entre face
supérieure arasée et face ± 1,0 %
inférieure moulée

Tableau 7 - Tolérances de planéité et de perpendicularité des


éprouvettes

Choix des faces à préparer ■ Cas des éprouvettes cylindriques moulées

Les deux faces d’appui des éprouvettes doivent faire l’objet d’une
préparation de surface (face arasée et face fond de moule).
Avant surfaçage, il convient de repérer la face d’arasement, afin
que l’essai d’écrasement soit réalisé dans le même sens que la
confection des éprouvettes.

■ Cas des éprouvettes carottées

Dans le cas où ces éprouvettes ne respectent pas les tolérances


de planéité et de perpendicularité indiquées ci-dessus (fiche
n° 203 mémento qualité - 2004 [3]), une préparation de surface est
effectuée sur les faces d’appui.

■ Cas des éprouvettes cubiques moulées

L’éprouvette étant testée sur les faces en contact avec le moule, ces
surfaces ne nécessitent a priori pas de préparation, à condition
que les moules utilisés respectent les tolérances indiquées ci-
dessus.

Il faut bien vérifier la planéïté des faces d’essais du cube et leur


perpendicularité (défauts courants).

- 15 -
Les conditions d’emploi des
différentes méthodes de
préparation
Limite basée sur la
Méthode
résistance attendue
Rectification Sans limite
Surfaçage au mortier de ciment
Jusqu’à 50 MPa (N/mm2)
alumineux
Surfaçage au mortier de soufre Jusqu’à 50 MPa (N/mm2)
Boîte à sable Sans limite

Tableau 8 - Condition d’emploi des méthodes de préparation

Les précautions particulières ■ Surfaçage au soufre


en fonction du mode de
Des variations dans les résultats risquent d’être induites si on ne
préparation
laisse pas un temps de repos suffisant aux éprouvettes après le
surfaçage (30 minutes minimum). Des résultats d’étude ont fait
apparaître des diminutions de résistance jusqu’à 2 % lorsque le
temps de repos après surfaçage est de 15 minutes [7]. Le
surfaçage ne doit pas être trop épais (en général < 4 mm).

Nota : un excès d’huile sur la coupelle du bâti de surfaçage peut induire


des défauts d’adhérence entre le soufre et l’éprouvette.

■ Surfaçage par rectification


Une rectification soignée permet d’augmenter la force de rupture
des éprouvettes. Pour les bétons à hautes performances, la
rectification peut s’avérer nécessaire, lorsque la résistance du
mortier de surfaçage est insuffisante.
Dans ce cas, veiller à utiliser une meule de grande dimension, afin
de ne pas procéder à la rectification par « portion » de surface.

Caractéristiques Influence sur la résistance

Extrémités non perpendiculaires à


 -8%
l’axe de l’éprouvette

Extrémités non parallèles  -4%

Surfaçage irrégulier (éclats) Â -4%

Épaisseur importante du surfaçage  -6%

Tableau 9 - Incidence des défauts de surfaçage sur la résistance à la


compression des éprouvettes

- 16 -
2.12 Vitesse de La régularité de montée en charge est considérée comme
montée en charge satisfaite si elle respecte une tolérance de ± 10 % par rapport à la
valeur visée.
sur la machine
d’essais
Vitesses de montée en
Formes Dimensions
charge
Ø 160 x 320 mm de 4 à 20 kN/s
Ø 150 x 300 mm de 3,5 à 17,7 kN/s
Cylindres
Ø 113 x 226 mm de 2 à 10 kN/s
Ø 100 x 200 mm de 1,6 à 7,9 kN/s
150 x 150 mm de 4,5 à 22,5 kN/s
Cubes
100 x 100 mm de 2 à 10 kN/s
Autre forme
Cube ou cylindre 2 de 0,2 10-3 S à 10-3 S (kN/s)
(surface S mm )

Tableau 10 - Vitesses de montée en charge préconisées en fonction des


dimensions des éprouvettes [2]

Les résultats de résistance lors des essais de compression


tendent à être majorés si la vitesse de montée en charge est
supérieure à la vitesse spécifiée. Des essais réalisés en faisant
varier la vitesse de montée en charge entre 0,05 MPa/s et
0,5 MPa/s ont donné des variations sur la résistance à la
compression de + 2 % pour des cubes 100 x 100 mm [7]. Pour des
cylindres, les variations relevées étaient de l’ordre de + 1 %.

L’utilisation d’un cadencemètre est recommandée afin d’obtenir


une vitesse de montée en charge plus régulière.

2.13 Rigidité de la Une machine est jugée suffisamment rigide lorsque sa déformation
machine élastique est du même ordre de grandeur ou plus faible que celle
de l’éprouvette testée. Avec une machine insuffisamment rigide, la
rupture de l’éprouvette est plus violente. En outre, dans ce cas,
l’opérateur risque d’être influencé et de réduire la vitesse de
montée en charge lorsqu’il s’approche de la rupture : il obtient
alors des résultats sous-estimés.

- 17 -
2.14 Centrage de D’après certaines expérimentations sur des bétons courants
l’éprouvette (30 MPa) [6], il n’est pas constaté de différences significatives sur
les résistances à la compression dans le cas où les éprouvettes
sont parfaitement centrées et où il est créé un déport volontaire de
4 à 6 mm de la force appliquée. Par contre, un déport de l’ordre de
12,5 mm crée des variations importantes dans les résultats d’essais.

Pour des bétons de 115 MPa, ce paramètre est plus critique et un


déport de l’ordre de 6 mm devient significatif.

Résultats à la compression en MPa


Excentrement
mm Béton type de Béton type de
30 MPa rupture* 115 MPa rupture*

0 29 conique 115 conique

4 30 conique 115 conique

6 29 conique 108 diagonale

12,5 27 diagonale 95 fissuré


* Une rupture conforme est toujours conique

Tableau 11 - Résultats d'essais de compression en fonction de


l'excentrement de la force (moyenne pour 5 éprouvettes de 28 jours)

2.15 Dureté et La dureté et la planéité des plateaux en acier utilisés pour les essais
planéité des de compression peuvent également altérer les résultats d’essais.
Par exemple, si le plateau tend à se déformer sous charge (forme
plateaux concave), les forces appliquées tendent à augmenter au centre de
l’éprouvette et à modifier les résultats d’essais.

Ce défaut apparaît le plus souvent lorsque les plateaux sont d’une


épaisseur insuffisante ou lors de l’utilisation de plateaux de
dimensions inférieures à celles de l’éprouvette.

Figure 2 - Exemples de défauts de planéité des plateaux

Pour cette raison, les normes de référence préconisent des


épaisseurs et duretés minimales pour les plateaux des machines
d’essais de compression des matériaux durs : épaisseur minimale
des plateaux auxiliaires de 23 mm et dureté minimale 550 HV
(norme NF EN 12390-4).

Il est conseillé de nettoyer les plateaux après chaque rupture. En


outre, bien qu’il soit d’usage d’utiliser un film d’huile pour faciliter le
démoulage durant le surfaçage, il convient de veiller à ce que les
extrémités des éprouvettes ne soient pas trop huilées.

- 18 -
Nota : des plateaux trop graissés conduisent à une diminution des
résistances mécaniques de l’ordre de 2 %.

Une vérification régulière de la planéité des plateaux permet de


s’assurer de leur bon état (voir ci-dessous exemple avec la règle à
filament).

0 mm

Figure 3 - Vérification de la planéité des plateaux (tolérance : ± 0,03 mm)


pour la zone en contact avec l’éprouvette.

En cas de défaut, il est donc conseillé de rectifier les plateaux afin


de les remettre en conformité.

2.16 Rotule Le rayon et l’état d’entretien de la rotule jouent également un rôle


important dans la qualité des essais de compression.

Rayon rotule Incidence lors de l'essai


Faible rayon Frottements insuffisants lors de la mise en charge
Pour éprouvette de petites dimensions, difficulté
Rayon important
d'obtenir un bon centrage lors de sa mise en place

Tableau 12 - Incidence du rayon de la rotule

D’autres problèmes de conception entraînent un désalignement de


la partie mâle et femelle et un défaut de positionnement lors de la
mise en charge. En général, l’incidence de ces défauts se fait
surtout sentir pour des faibles charges.

Mobilité de la rotule Afin de maintenir une mobilité et un fonctionnement adéquats de la


(alignement sur la surface rotule, il convient de réaliser régulièrement son entretien. Ce
dernier permettra de débarrasser l’interstice entre la rotule et son
supérieure de
support des poussières et éclats d’éprouvettes (voir fiche n° 395
la machine) mémento qualité - 2004 [9]).

Le comportement de la rotule dépend également du type de


lubrifiant utilisé, de la surface de contact de la rotule, de la finition
de cette surface et de la géométrie générale du plateau.

Il est déconseillé d’utiliser de la graisse pour haute pression


(certaines normes autorisent l’utilisation d’huile de moteur).

- 19 -
La norme NF EN 12390-4 prévoit une vérification de l’auto-
alignement de la rotule. Cette évaluation permet de s’assurer que
même avec un défaut d’inclinaison initial de la rotule, celle-ci se
repositionne bien sur le sommet de l’éprouvette lors du contact.

Figure 4 - Exemple de rotule pour essais sur éprouvettes


(système à ressorts)

Blocage de la rotule lors de la En principe, la rotule de la machine doit se bloquer suffisamment


montée en charge lors de la montée en charge pour que la sollicitation de l’éprouvette
soit homogène (bonne répartition des efforts). Durant la mise en
charge, les efforts de frottement doivent être supérieurs au couple
et au moment de torsion existants dans l’éprouvette.

La norme NF EN 12390-4 prévoit une vérification spécifique des


limites du mouvement du plateau supérieur à cet effet : le corps
d’épreuve du dynamomètre étalon est volontairement déporté de
6 mm et il est relevé les écarts entre les relevés de mesure sur
chacun des ponts de jauge séparés du capteur étalon (si les
forces de friction et la rigidité de la rotule sont suffisantes, les
variations des taux de déformation entre différentes positions sont
très faibles).

- 20 -
Figure 5 - Vérification de la variation du taux de déformation par mm
de déplacement suivant chaque axe de la machine (capteur déporté
de 6 mm par rapport au centre du plateau)
Tolérance : (∆τ/24) < ± 0,06 par mm de déplacement
Vue de dessus de machine d’essais
A : face avant de la machine d’essais
C : face arrière de la machine d’essais

2.17 Exactitude La vérification des machines d’essais a pour but de s’assurer que
machine d’essais la justesse de l’indicateur de force de la machine est dans une
tolérance spécifiée par la classe d’exactitude visée. Pour les
machines d’essais des éprouvettes, il est généralement demandé
une classe 3 (ou 2) soit une tolérance de justesse de ± 3 % (± 2 %).
En général, si les erreurs obtenues sont supérieures à cette
tolérance lors de la vérification, il est procédé à un réglage afin de
ramener ce critère dans les spécifications souhaitées.
Néanmoins, un déréglage ou un dysfonctionnement sur la machine
d’essais peut conduire à l’apparition d’erreurs de justesse
importantes sur les mesures entre deux vérifications périodiques
(écart entre la valeur lue par rapport à la valeur de référence
pouvant atteindre 10 % ou plus).
Le déréglage peut survenir suite à la perte des paramètres de
réglage qui conditionnent la pente sur l’indicateur de mesure : par
exemple : problème sur un composant électronique, problème de
parasitage, etc.
En principe, les paramètres sont enregistrés lors de la vérification
métrologique et il convient, en cas de doute, de s’assurer de la
constance du réglage.
Pour les manomètres à aiguilles, un repère de cadran tournant
indique les conditions d’utilisations préconisées pour la machine
d’essais. Il est donc facile de vérifier que la position du repère n’a
pas été modifiée accidentellement.

Les écarts mesurés peuvent également être dus à la sensibilité


des équipements aux conditions de température (température
ambiante ou température du groupe de la machine d’essais dans
le cas d’un usage intensif).

- 21 -
2.18 Influence de L’opérateur intervient dans les résultats obtenus par le soin qu’il
l’opérateur apporte :
- dans le nettoyage du poste d’essai (retirer les débris des essais
précédents) et le positionnement de l’éprouvette sur la machine
(centrage) ;
- dans le protocole de mise en charge (voir 2.10) ;
- dans l’enregistrement de la force.

En outre, un afficheur clairement lisible (taille du manomètre à


aiguille ou de l’affichage numérique) améliore l’exactitude des
lectures.

2.19 Inspection La forme de la rupture de l’éprouvette donne une information sur le


visuelle de la déroulement de l’essai.
Ainsi, la norme NF EN 12390-3 prévoit une évaluation du type de
rupture de rupture obtenue. Des illustrations de ruptures incorrectes sont
l’éprouvette présentées figure 7 à titre d’exemple.

Par exemple, pour les éprouvettes cylindriques, la rupture du


produit de surfaçage des extrémités avant celle du béton est une
rupture incorrecte.
L’obtention d’une rupture incorrecte peut être l’indice d’un mauvais
positionnement de l’éprouvette sur la machine (problème de
centrage), une application incorrecte de l’effort (fonctionnement de
la rotule), ou une autre anomalie dans l’application du mode
opératoire de l’essai.

Figure 6 - Ruptures correctes d’éprouvettes cylindriques

Nota : pour les ruptures correctes, les quatre faces exposées sont fissurées
approximativement de la même façon, en général sans dommage important des
faces en contact avec les plateaux.

- 22 -
Figure 7 - Exemple de ruptures incorrectes d’éprouvettes cylindriques

2.20 Interprétation Des tests statistiques peuvent être mis en œuvre pour repérer les
et élimination des valeurs aberrantes et les retirer.
L’application de ces tests est décrite dans les fiches n° 46, n° 47 et
résultats aberrants n° 359 – mémento qualité 2004.

Nota :
Le guide d’application des méthodes d’essais des bétons
(FD P 18-457) prend en compte l’expérience acquise pour la
réalisation des essais, en s’appuyant sur les règles de l’art afin de
faciliter l’application des nouvelles normes européennes d’essais
sur le béton frais et durci en vue de réduire, autant que faire se
peut, les risques de dispersion dans les résultats.

- 23 -
2.21 Bibliographie
[1] BEINISH H., POUDEVIGNE S.
Confection et conservation des éprouvettes en béton.
CERIB Mémento qualité, fiche n° 365 - octobre 2001.
[2] BEINISH H., POUDEVIGNE S.
Éprouvettes en béton. Résistance à la compression.
CERIB Mémento qualité, fiche n° 366 - 0ctobre 2001.
[3] BEINISH H., POUDEVIGNE S.
Vérification des dimensions des moules et éprouvettes
CERIB Mémento qualité, fiche n° 203 - avril 2004.
[4] CARINO N.J., GUTHRIE W.F., LAGERGREN E.S.,
MULLINGS G.M.
Effects of testing variables on the strength of high-strength
(90 MPa) concrete cylinders.
ACI International Conference Singapore - 1994.
CERIB M 94-11 - 1994.
[5] COLE D.G., B SC, A INST P
The relationship between the apparent variation in
compressive strength of concrete cubes and the inaccuracies
found in the calibration of compression testing machines.
Proc. Symp. CPCA - 1964.
[6] LESARD M., CHAALLAL O., AÏTCIN P.C.
Testing high-strength concrete compressive strength.
ACI Materials Journal - 1993.
[7] RICHARDSON DAVID N.
Review of variables that influence measured concrete
compressive strength.
Journal of materials in civil engineering - mai 1991.
[8] RLPC Guide pour l’estimation des incertitudes : incertitude
des essais sur le matériau béton.
[9] SCHIAVI R.
Réglage et entretien des rotules standard des machines
d’essais de compression des blocs et éprouvettes en béton.
CERIB Mémento qualité, fiche n° 395 - avril 2004.
[10] SIGVALDASON O.T.
Imperial college of science and technology.
Symp. Concrete Quality - 1964.
[11] Béton – Guide d’application des méthodes
Fascicule de documentation AFNOR FD P 18-457 – juin
2005.

- 24 -
Annexe 1
Guide de diagnostic
des résultats
d’essais de
compression sur
éprouvettes en
béton

Fiche d’identification de
l’essai

Description des éprouvettes Date de fabrication :

Nature des éprouvettes : Moulées/carottées Date de démoulage :

Cylindre 150 x 300 Date de transport :

Cylindre 160 x 320 Date des essais :

Dimension : Cylindre 100 x 200

Cube 100 x 100

Cube 150 x 150 Date d’intervention :

Type de moule utilisé : Lieu :

Technique de serrage à refus : Conditions de mesure

Technique de préparation : Surfaçage/rectification Machine d’essais

Chargé de l’essai : Marque :

Lieu des essais : Type :

N° :
Dernière vérification le :
Commande : manuelle/automatique

Capacité : kN

- 25 -
Logigrammes sur la
recherche des causes
Résultats d’essais mis en doute

Remise en cause Vérification de Les résultats entre plusieurs éprouvettes pour une
de la qualité des
Oui
la dispersion sur la
Oui
même série d’essais semblent dispersés (écart 1
éprouvettes masse des éprouvettes entre valeur max et valeur min supérieur à kN)

Non

Y a-t’il bien eu homogénéisation du béton avant


A préparation des éprouvettes (à partir du béton
Remise en cause de la
qualité des éprouvettes Non
prélevé) ? 2
À valider par vérification visuelle de la répartition
des gros granulats

Oui

Anomalie de l’effort
appliqué ou remise A Forme de la rupture des éprouvettes en diagonale
en cause qualité de Oui avec fissurations 3
l’éprouvette
Non

Remise en cause A Écarts constatés sur les dimensions des


de la qualité des
Oui
éprouvettes par rapport aux normes de référence ? 4
éprouvettes Défauts d’aspect, cavités...

Non

Confirmation par la
Remise en cause C Méthode de serrage à refus remis en cause ? (pb
masse volumique d'un
de la qualité des
Oui problème de serrage du Oui
vibration du béton, écart par rapport aux conditions 5
éprouvettes normalisées ?
béton ?

Non

Transport des éprouvettes (délai court après


Éprouvettes C fabrication < 16 h ; risques de chocs lors du
défectueuses après
transport ? ; constat d’une chute lors de la 6
transport Oui
manutention ?

Essais conventionnels :
Humidité insuffisante,
B problème de conservation par rapport aux
gel… peuvent expliquer
des écarts de l'ordre de Oui
conditions normalisées 20 °C +/- 5° C; humidité ? 7
(éprouvettes en position horizontale pour séchage,
10 à 20 %
gel, températures de conservation élevées,

Non

B
Anomalie due à l'état de Préparation des faces d'appui : face arasée et face
surface de l'éprouvette Non fond de moule pour les éprouvettes cylindriques ?
8

Oui

Pour résistance
A Forte incidence attendue > 50 MPa, le
B Choix méthode de préparation des éprouvettes :
surfaçage au mortier de
B Incidence moyenne ciment alumineux ou au
si résistance attendue supérieure à 50 MPa, 9
Non
préparation par rectification ou boîte à sable ?
mortier de soufre est
C Faible incidence inapproprié

- 26 -
Résultats d’essais mis en doute
(après examen des points 1 à 9 précédents)

Peut expliquer une


dispersion des résultats
B Suivi de la vitesse de montée en charge
(les efforts ne sont pas
réguliers et pas Non
absence de suivi de la montée en charge ? Au 10
mieux avec pompage manuel
appliqués avec la même
vitesse)

Non

Voir la charge d'essais


A
par rapport à la capacité
de la machine (rigidité
Choc avec rupture violente de l’éprouvette 11
bâti insuffisant ?)

Non

Si pb blocage de la rotule Si pb excentrement de


: risque d'un essai 6 mm : pas d'incidence C Rotule jugée défectueuse ou mal réglée lors de la
pénalisant avec rupture importante si vérification périodique (essais avec inclinaison 12
Oui
défectueuse de l'éprouvette est bien rotule, ou essais avec déport de 6 mm)
l'éprouvette) centrée avant l'essai

Non

Écarts de justesse
importants dans le cas B Exactitude de la machine d'essais :
13
d'une perte de effacement paramètres de réglage de l'indicateur
mémorisation de la Oui de force ? Panne ?
pente

Non

C
Incidence surtout pour Constatation d'un défaut de planéité des plateaux
les bétons BHP Oui > 0,05 mm 14

Risque d'usure C
prématurée, mauvaise
Dureté des plateaux ou blocs de réglage inférieurs 15
Oui à la recommandation de la norme
répartition des efforts

Recherche autres paramètres

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