Vous êtes sur la page 1sur 12

Navigation

Accueil
Portails thématiques
Article au hasard
Contact

Contribuer
Débuter sur Wikipédia
Aide
Communauté
Modifications récentes
Faire un don

Outils
Pages liées
Suivi des pages liées
Téléverser un fichier
Pages spéciales
Lien permanent
Informations sur la page
Citer cette page
Élément Wikidata

Imprimer / exporter
Créer un livre
Télécharger comme PDF
Version imprimable

Dans d’autres projets


Wikimedia Commons
Wikiquote

Dans d’autres langues


Afrikaans
Alemannisch
አማርኛ
Aragonés
‫اﻟﻌﺮﺑﻴﺔ‬
‫ܐܪ‬
Asturianu
Авар
Azərbaycanca
‫ﺗﯚرﮐﺠﻪ‬
Žemaitėška
Беларуская
Беларуская (тарашкевіца)
Български
भोजपुरी
বাংলা

ོ བད་ཡ
ི ག

Brezhoneg
Bosanski
Català
Mìng-dĕ̤ng-ngṳ̄
ᏣᎳᎩ
‫ﮐﻮردی‬
Čeština
Чӑвашла
Cymraeg
Dansk
Deutsch
Zazaki
Ελληνικά
English
Esperanto
Español
Eesti
Euskara
‫ﻓﺎرﺳﯽ‬
Suomi
Føroyskt
Nordfriisk
Frysk
Gaeilge

Kriyòl gwiyannen
Galego
‫עברית‬
हद
Hrvatski
Magyar
Հայերեն
Արեւմտահայերէն
Interlingua
Bahasa Indonesia
Ido
Íslenska
Italiano
⽇本語
Jawa
ქართული
Қазақша
ែខរ
ಕನಡ

한국어
Kurdî
Коми
Кыргызча
Latina
Ladino
Lëtzebuergesch
Lingua Franca Nova
ລາວ
Lietuvių
Latgaļu
Latviešu
Олык марий
Македонски
മലയാളം
Монгол
मराठ
Bahasa Melayu
ြမန်မာဘာသာ

Plattdüütsch
Nedersaksies
नेपाली
नेपाल भाषा
Nederlands
Norsk nynorsk
Norsk bokmål
Occitan
Livvinkarjala
ଓଡ଼ିଆ
ਪੰਜਾਬੀ
Pangasinan
Papiamentu
Polski
Português
Runa Simi
Română
Русский
Sicilianu
‫ﺳﻨﮅي‬
Srpskohrvatski / српскохрватски
ංහල
Simple English
Slovenčina
Slovenščina
Soomaaliga
Shqip
Српски / srpski
Sunda
Svenska
Kiswahili
தமி
లుగు
Тоҷикӣ
ไทย
Tagalog
Setswana
Türkçe
Татарча/tatarça
Українська

Oʻzbekcha/ўзбекча
Vepsän kel’
Tiếng Việt
Walon
Winaray
吴语
‫ייִדיש‬

Bân-lâm-gú
粵語
Modifier les liens

Bibliothèque
Une bibliothèque (du grec ancien βιϐλιοθήκη : biblio, « livre » ; thêkê, « dépôt ») est le lieu où est conservée et lue une
collection organisée de livres. Il existe des bibliothèques privées (y compris de riches bibliothèques ouvertes au public) et
des bibliothèques publiques. Les bibliothèques proposent souvent d'autres documents (journaux, périodiques,
enregistrements sonores, enregistrements vidéo, cartes et plans, partitions) ainsi que des accès à internet et sont parfois
appelées médiathèques ou informathèques.

La majorité des bibliothèques (municipales, universitaires) autorisent le prêt de leurs documents gratuitement. D'autres, Bibliothèque de l'abbaye de Saint-
comme la Bibliothèque publique d'information notamment, permettent la consultation sur place seulement. Elles peuvent Gall (IXe siècle, patrimoine mondial,
alors être divisées en salles de lectures, ouvertes au public, et en magasins bibliothécaires, fermés, pour le stockage de Suisse).
livres moins consultés. D'autres espaces, ouverts ou non au public, peuvent s'ajouter.
En 2010, avec plus de 144,5 millions de documents, dont 21,8 millions de livres, la plus grande bibliothèque du monde
est la bibliothèque du Congrès à Washington D.C.. Néanmoins, la collection cumulée de livres des deux bibliothèques
nationales russes atteint 32,5 millions de volumes et la collection de la British Library 150 millions d'articles. D'après
l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture la plus vieille bibliothèque du monde encore en
activité est la bibliothèque Al Quaraouiyine de Fès au Maroc, elle renferme 4000 manuscrits d'une valeur inestimable
ayant appartenu à des scientifiques universels comme le géographe Al Idrissi, le botaniste Al-Ghassani, ou encore le
1
medecin Avenzoar .

Sommaire Bibliothèque de l'Observatoire de


Cambridge.
Histoire
Antiquité
Moyen Âge
Renaissance et époque moderne
Époque contemporaine
Types
Activités
Activités liées aux collections
Activités liées au public
Internet et livre numérique
Bibliothécaire
Dimension sociologique de la bibliothèque
Grandes bibliothèques
Bibliothèques imaginaires
En littérature
En jeu vidéo
Notes et références
Annexes
Bibliographie
Première approche
Ouvrages plus spécialisés
Voir aussi
Liens externes

Histoire

Antiquité

Les bibliothèques apparaissent avec le besoin d'organiser la conservation et le travail des textes. Ces lieux dépendent des pouvoirs religieux et politiques, en
proportion variable selon les civilisations. À Ninive, les archéologues ont retrouvé dans une partie du palais des rois d'Assyrie, vingt-deux mille tablettes d'argile,
correspondant sans doute à la bibliothèque et aux archives du palais. En Égypte, les « maisons de vie », situées à proximité des temples, abritaient des
bibliothèques où officiaient des bibliothécaires-enseignants dont les cours étaient réputés, y compris hors du pays. En Grèce, la tradition attribue l'ouverture de la
2
première bibliothèque à Athènes aux Pisistratides, quoique cette assertion ait été remise en cause .

La plus célèbre bibliothèque antique est celle d'Alexandrie, en Égypte, créée au IIIe siècle av. J.-C.. Les rois hellénistiques ayant du mal à légitimer leur pouvoir
aux yeux des Égyptiens autochtones, ils se devaient de mener une politique d'évergétisme, afin d'apparaître comme bienfaiteurs. Ils constituaient et entretenaient
de grandes bibliothèques ouvertes au public, dans des complexes culturels (musée, gymnase). Le coût de ces équipements était très élevé car, outre le prix d'achat
ou de copie des livres et du papyrus, que l'on ne trouvait qu'en Égypte, il fallait recopier les ouvrages régulièrement puisqu'ils s'abîmaient rapidement. Les rois
entretenaient également des esclaves lecteurs pour faciliter le travail des usagers de la bibliothèque. Athènes et Pergame possédaient aussi de grandes
bibliothèques, comptant plusieurs centaines de milliers de volumen. Des bibliothèques un peu plus modestes existaient à Rhodes et à Antioche.

À Rome, certaines maisons privées pouvaient comporter une bibliothèque à côté du triclinium. Celle du grammairien Tyrannion aurait contenu 30 000 volumes,
3
tandis que celle du médecin Serenus Sammonicus en aurait contenu 60 000 . Celle de Pison à Herculanum, située dans la villa des Papyrus en est un autre
exemple. Il existait aussi des bibliothèques ouvertes au public, souvent gérées de manière privée ou, en tout cas, fondées sur des initiatives individuelles. Ces
créations étaient largement justifiées par des objectifs de prestige politique. Par exemple, Lucullus en avait installé une dans ses jardins, Jules César voulait en
ouvrir une pour les mêmes raisons et son projet fut repris par son allié Asinius Pollio, qui installa une bibliothèque publique sur le mont Aventin, à côté du
4
Temple de la Liberté en 39 avant notre ère . Peu après, l'empereur Auguste en fonda deux autres. Rome comptait ainsi trois grandes bibliothèques au début du
premier millénaire. Sous l'Empire, ce nombre s'accroît à vingt-huit bibliothèques en 377. Si certaines étaient des établissements autonomes, des bibliothèques
étaient souvent intégrées aux thermes. Dans d'autres grandes villes de l'Empire, il existait aussi des bibliothèques. Le grand architecte Vitruve, qui s'était intéressé
à la construction de ce genre d'édifice, recommandait qu'il soit orienté vers l'est afin de capter la lumière du matin et de réduire l'humidité susceptible
5
d'endommager les livres .

En Chine, la diffusion des textes prend de l'importance durant les Royaumes combattants (IVe – IIIe siècle av. J.-C.), un moment d'effervescence intellectuelle
comparable à la Grèce classique. Les cours seigneuriales entretenaient des lettrés, mais apparaissent aussi des écoles compilant leurs classiques. Qin Shi Huang
unifia l'empire (-221), fonda la bibliothèque impériale, selon une méthode de tri plutôt autoritaire puisqu'il brûla certains livres et les lettrés qui s'en réclamaient
(confucianisme). La dynastie Han perpétua l'institution pendant quatre siècles, le confucianisme devint idéologie officielle, sans pour autant réprimer les autres
écoles. Dans l'histoire des idées chinoises, elle joua un rôle aussi essentiel que la bibliothèque d'Alexandrie pour la transmission de la philosophie occidentale. La
catégorie de taoïsme par exemple, est due à un bibliographe Han, aussi imprécise et pourtant féconde que le titre de métaphysique donné à un livre d'Aristote.
Moyen Âge

La tradition de la Rome antique n'a pas totalement disparu au Haut Moyen Âge. Elle se prolonge sans aucune
interruption dans l'Empire romain d'Orient. La ville de Constantinople est dotée d'une bibliothèque par Constantin Ier.
Cependant, la querelle iconoclaste provoque une dispersion des livres (730-840). En Occident, Cassiodore crée en 550
une importante bibliothèque à Vivarium en Calabre. Toutefois, au Moyen Âge, ce sont essentiellement les monastères
qui entretiennent et enrichissent les bibliothèques, au sein desquelles sont conservés les textes utiles à la liturgie et à la
prière ; mais aussi des textes non religieux, ou d'autres cultures (grecque, arabe, byzantine, etc.). C'est une volonté de
préserver, de traduire le savoir sous toutes ses formes, comme le Coran, des œuvres païennes issues de l'Antiquité, des
écrits scientifiques, philosophiques, d'agricultures, de batailles, de médecine (réactualisée par les savants arabes du
Moyen-Âge), sur les plantes, etc., qui animent alors les érudits des monastères. On peut citer les moines bénédictins Manuscrit ancien dans la
(issus de toutes les couches de la société) consacrant souvent leur temps de travail à des scriptoria (singulier : bibliothèque Al-Hamoni de Chinguetti
scriptorium), ateliers de copie des livres alors rares et précieux en Occident. Les scriptoria étaient généralement couplés (Mauritanie).
à une bibliothèque. La plus importante d'Occident, celle du monastère du Mont-Cassin, comptait deux à trois mille
volumes. Il faut citer aussi celles de Saint-Gall ou de Cîteaux.

Dès leur création au XIIe siècle, les universités prennent le relais et complètent l'action des monastères. Les universités qui se créent peu à peu dans toute l'Europe
ont souvent leurs propres bibliothèques. Il convient d'y ajouter les nombreux collèges, qui sont aussi des lieux d'études et ont des bibliothèques. Les rois créent à
leur tour leurs propres bibliothèques, qui prennent parfois une grande ampleur, comme celles de Saint Louis ou de Charles V. Certaines d'entre elles sont à
l'origine des bibliothèques actuelles, comme la Bibliothèque vaticane, fondée par Sixte IV. D'importantes bibliothèques se créent également dans le monde
islamique, avec le développement de la culture islamique au VIe siècle, permettant en particulier la diffusion de la culture grecque, traduite en langue arabe, ainsi
6
que celle de la culture arabe anté-islamique . La bibliothèque Al Quaraouiyine à Fès au Maroc est souvent citée comme la plus ancienne bibliothèque au monde
7 8, 9
encore en activité . Récemment rénovée, elle comporte vingt mille manuscrits dont 3800 très précieux remontant au VIIIe siècle .

Au Moyen Âge, le mot « librairie » (issu du latin impérial) est utilisé en français dans le sens de bibliothèque, qui perdurera jusqu'à la Renaissance (ex : la
« librairie de Montaigne »).

Renaissance et époque moderne

Le développement de l'Humanisme à partir du XIVe siècle entraîne, avec l'intérêt particulier porté à l'utilité publique,
l'ouverture de bibliothèques publiques et le développement de bibliothèques privées. L'invention de l'imprimerie modifie,
à partir du XVIe siècle, le contenu de ces bibliothèques. À la fin du XIVe siècle à Florence, Niccolò Niccoli lègue sa
bibliothèque privée pour qu'elle soit ouverte au public. L'organisation de cette bibliothèque est confiée à Cosme l'Ancien
et la première bibliothèque publique est ouverte dans le couvent dominicain de San Marco. Parallèlement, tout au long
des XVe et XVIe siècles, Cosme puis Laurent de Médicis et leurs descendants, au premier rang desquels Cosme Ier de
Médicis, enrichissent une bibliothèque privée, où les manuscrits tiennent encore le premier rang, qu'ils font aménager par
Michel-Ange, pour l'ouvrir finalement au public en 1571 : c’est la bibliothèque Laurentienne (biblioteca Mediceo
Laurenziana), qui existe encore aujourd'hui. Cosme l'Ancien voulait y concentrer les productions de la pensée humaine
et les rendre accessibles aux gens lettrés.

En France, François Ier institue le dépôt légal, obligation pour les imprimeurs libraires de déposer un exemplaire de
chacune de leurs publications à la bibliothèque du roi. Les bibliothèques s'ouvrent progressivement au public à partir de
la fin du XVIe siècle (à Salins en 1593), très timidement au début, assez largement au XVIIIe siècle. Les grandes
Page de garde d'un catalogue.
bibliothèques comme la bibliothèque du roi connaissent une réputation prestigieuse et deviennent un lieu de visite
obligée pour les voyageurs de marque, en particulier au nord de l'Italie. En Angleterre au XVIIe siècle (par exemple la
10
Bibliotheca Smithiana ), en Europe centrale au XVIIIe siècle, des libraires ouvrent en annexe à leur boutique une
11
bibliothèque de prêt . Plusieurs bibliothèques privées, données ou léguées par leurs propriétaires, deviennent des bibliothèques publiques, comme la
bibliothèque Inguimbertine de Carpentras.

Le modèle européen de bibliothèque se déplace dans les colonies, en particulier dans les futurs États-Unis, où de nombreuses bibliothèques universitaires
actuelles sont issues des établissements d'enseignement fondés dès le XVIIe siècle sur le modèle de ceux du Vieux Continent. À Florence, la collection léguée par
Antonio Magliabechi en 1714 à la ville (trente mille volumes) constituent le début de ce qui deviendra ensuite la Bibliothèque nationale centrale de Florence
(BNCF), devenue publique dès 1737. François II de Toscane décide d'y faire déposer aussi un exemplaire de tout ce qui s'imprime à Florence (1737) puis dans
toute la Toscane (1743). Elle reçoit toujours une partie du dépôt légal italien.

Époque contemporaine

Le développement des bibliothèques de tous types s'accélère entre la fin du XVIIIe et le XXIe siècle. Le transfert de
collections privées au public se poursuit. En France, ce transfert se fait en grande partie à la suite de la confiscation des
biens du clergé, des aristocrates et des institutions d'Ancien Régime dissoutes (y compris les académies) par la
12
Révolution française , dont les bibliothèques sont réunies, dans chaque département, dans un seul dépôt. Ces dépôts
12
sont confiés aux villes en 1803 et constituent le noyau de base d'une partie des bibliothèques municipales au
e
XIX siècle. Toutefois, les villes vont parfois très tardivement s'occuper de ces bibliothèques et leur donner accès.
Lorsqu'on finit par nommer un bibliothécaire (non payé), en général la bibliothèque est logée dans l'hôtel de ville, même
si certaines villes construisent un bâtiment spécifique (Amiens, 1823). Les cabinets de lecture privés se développent, et
proposent soit la consultation sur place soit une forme de location de livres ou de journaux. Les abonnements sont assez
Salle de lecture de la Bibliothèque de
chers, ce qui en réserve l'emploi à la bourgeoisie. Mais parallèlement, et pendant tout le XIXe siècle, on voit de
l'université de Graz (Autriche,
nombreuses créations ou tentatives de création de bibliothèques populaires : ligues catholiques et protestantes, e
XIX siècle).
mouvements ouvriers. Déterminant fut le rôle d'Alexandre Vattemare (1796-1864), fondateur du premier système
13
d'échanges culturels internationaux et promoteur des bibliothèques publiques . Le développement des études
supérieures entraîne celui des bibliothèques universitaires, en particulier en Allemagne qui y consacre de grands efforts ;
la France suit, mais avec un retard important.
Les bibliothèques connaissent un développement significatif au XXe siècle, sous l'impulsion de l'Américain Melvil Dewey, suivi par Paul Otlet et Henri La
Fontaine, et du Français Eugène Morel. Il se traduit notamment par une amélioration des catalogues et des classifications, par un mouvement de normalisation de
description, mais aussi par une volonté de renforcer l'accueil et le service auprès du public. Aux États-Unis, les bibliothécaires instaurent ainsi, dès qu'ils le
peuvent, l'accès direct aux documents. Cette politique d'accès libre s'exporte en France dès la fin de la Première Guerre mondiale grâce à l'action de
bibliothécaires américains dans les régions dévastées, mais se répand lentement : dans les années 1980, la plupart des documents des bibliothèques universitaires
françaises sont encore en communication indirecte. Dans le même esprit, les bibliothèques diversifient peu à peu leurs activités, avec des expositions, des lectures
(heure du conte), des conférences et colloques, des animations diverses. Toujours sous l'impulsion de Melvil Dewey et Eugène Morel se développe, dès la fin du
e
XIX siècle, une formation professionnelle des bibliothécaires, couplée avec une meilleure coopération entre bibliothèques. Ces deux phénomènes favorisent
l'émergence d'une profession autonome de mieux en mieux formée, ce qui ne supprime toutefois pas le bénévolat. Le développement des bibliothèques publiques
s'amplifie à partir des années 1970, en relation avec l'augmentation de la part de la population poursuivant des études supérieures, la politique culturelle de l'État
et des collectivités territoriales et les possibilités offertes par l'informatique. En effet, dès les débuts de cette nouvelle technique dans les années 1950, les
ingénieurs ont eu l'idée de l'adapter aux bibliothèques. Toutefois, les phases d'expérimentation ont duré assez longtemps, de sorte que l'informatisation effective
ne date souvent que des années 1980, et ne s'est imposée que lentement. Désormais, la plupart des bibliothèques des pays développés sont informatisées, mais ce
n'est pas le cas général ; en revanche, de nombreuses bibliothèques en sont à la réinformatisation. Après une période pendant laquelle le modèle de construction
était celui d'un bâtiment accueillant à la fois la bibliothèque et le musée, comme à Grenoble, le XXe siècle voit la construction de bâtiments spécifiques, comme la
bibliothèque Carnegie à Reims, parfois de grande taille comme la bibliothèque de La Part-Dieu, à Lyon, au milieu des années 1970.

Types
Les bibliothèques présentent une grande diversité. Ce sont tantôt des établissements à part entière, tantôt des services
faisant partie d'un autre établissement. Certaines sont très largement ouvertes, d'autres accessibles à un public restreint.
Certaines bibliothèques sont gérées par les pouvoirs publics, d'autres par des organismes de droit privé. Cependant, le
critère principal dans la typologie des bibliothèques est celui de leur fonction. Dans chaque pays, les bibliothèques
nationales recueillent et conservent les documents qui font l'objet du dépôt légal ; elles conservent souvent aussi d'autres
documents. Elles assurent généralement le rôle d'agence bibliographique nationale, en assurant la description de la
production imprimée nationale et la diffusion de bibliographies nationales. Certains pays peuvent avoir plusieurs
bibliothèques nationales.
Bibliothèque nationale de Chine
Il existe également des bibliothèques régionales dans certains pays. De statut varié (certaines sont aussi universitaires), (Pékin).
elles assurent la conservation à long terme d'un grand nombre de documents. Elles peuvent servir de « bibliothèques de
recours » pour la population de la région et participer à des réseaux de coopération avec les plus petites bibliothèques.
Tel est le cas des bibliothèques cantonales en Suisse ou des bibliothèques de Land en Allemagne, ou des bibliothèques
régionales en République tchèque.

Le terme de bibliothèque publique, calqué sur l'anglais public library, est rendu aussi en français sous la forme
« bibliothèque de lecture publique ». Ces bibliothèques sont destinées à l'ensemble de la population locale pour lui
permettre de s'informer et de se divertir. Elles sont souvent gérées par les collectivités locales, mais peuvent fonctionner
sous forme d'associations ou concédées au secteur privé ; elles peuvent aussi être gérées par l'État. Stricto sensu, on peut
compter les bibliothèques universitaires dans les bibliothèques publiques, car elles sont elles aussi ouvertes à tous les
publics. L'utilisation du terme « bibliothèque publique » est donc fluctuante. Ainsi les bibliothèques de comités Bibliothèque à Miatlevo (Oblast de
d'entreprise sont des bibliothèques de lecture publique à statut privé. Les bibliothèques d'enseignement et de recherche Kalouga, Russie).
apportent leur appui aux activités pédagogiques et scientifiques qui se déroulent dans l'établissement dont elles font
partie. Il s'agit d'une part de bibliothèques d'école (telles que la Bibliothèque des sciences expérimentales de l'École
normale supérieure de Paris), de collège, suivant les noms employés dans les différents pays, ainsi que des bibliothèques
universitaires.
14
Des bibliothèques libres comme en Savoie disséminent la mise à disposition libre de livres dans la ville. Un réseau
international, appelé Bookcrossing, s'est même développé autour de cette idée d'abandonner des livres dans les espaces
15
publics. D'ailleurs, du mobilier urbain, à l'instar de cabines téléphoniques , a même été transformé pour abriter ces
bibliothèques libres.

Les bibliothèques spécialisées, comme leur nom l'indique, développent des collections dans une discipline ou autour d'un
16
thème . Il existe ainsi des bibliothèques musicales, médicales, juridiques. Cette dénomination inclut parfois (surtout en
anglais, special collections) les bibliothèques ou services de bibliothèques conservant les collections patrimoniales. Cliché représentant la bibliothèque
Schoelcher à Fort-de-France dans
Ces différents types de bibliothèques ne sont pas toujours cloisonnés et une même bibliothèque peut avoir plusieurs les années 1920-1930. (http://www.m
fonctions : anioc.org/images/PAP110650041i2)

une bibliothèque nationale peut s'ouvrir à un large public et jouer le rôle d'une bibliothèque publique.
certains pays, y compris la France, ont des bibliothèques publiques et universitaires.
une bibliothèque de lecture publique peut disposer d'une section spécialisée ou d'un département
patrimonial.

En 2018, le Catalogue collectif de France (http://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/public/index.jsp?action=public_search_result_c


artography) recense 5 045 bibliothèques publiques de tous types en France métropolitaine et 96 en outre-mer.

Les bibliothèques scolaires, qui offrent des services dans des établissements d'enseignements, constituent également un
autre type de bibliothèque. Centre de Ressources des Langues -
Université Toulouse Jean Jaurès

Activités
Les activités des bibliothèques s'articulent essentiellement autour des collections et du public.

Activités liées aux collections


Ces activités sont les plus traditionnelles :

Acquisitions : achat ou collecte par don, dépôt ou dépôt légal de nouveaux documents, bulletinage ;
Signalement : catalogage, description, indexation matière (description par des mots du contenu afin de permettre les recherches) des
documents possédés par la bibliothèque et choix des indices de classement pour les collections de libre accès. Les thésaurus
documentaire les plus utilisés en France sont Rameau (Répertoire d’autorité matière encyclopédique et alphabétique unifié) et les
17
vedettes-matière « Blanc-Montmayeur Danset » . La classification la plus répandue pour le classement des documents en libre accès est
la classification décimale de Dewey. La classification décimale universelle, autrefois répandue dans les bibliothèques universitaires, est
en très forte régression. La classification de la Bibliothèque du Congrès est largement utilisée dans le monde, surtout dans le monde
universitaire ou dans certaines bibliothèques spécialisées. Les bibliothèques disposent de plus en plus souvent pour leurs imprimés et
périodiques d'un catalogue informatisé de leurs collections, parfois accessible par Internet. Certaines publications ou certains ouvrages
anciens peuvent y être scannés et mis en ligne.
Conservation : pour les collections courantes, équipement, reliure, réparation ; pour les collections patrimoniales, conservation préventive
(conditions hygrométriques convenant aux supports, conditionnement), conservation curative (restauration, désacidification) ;
Traduction : les bibliothèques sont aussi des lieux ou des étudiants, enseignants, chercheurs ou autres professionnels viennent traduire
18
dans leur langue ou dans une autre langue des éléments d'ouvrages ou des ouvrages anciens ;
Élimination : couramment appelée « désherbage », « pilon » ou « élagage » (en Belgique francophone) par les bibliothécaires, cette
activité consiste à retirer des collections les documents ne devant pas être conservés, en raison de leur état physique, de l'obsolescence
de leur contenu, de leur inadéquation avec les missions de la bibliothèque ou du manque d'intérêt du public. Parfois ces documents
éliminés ne sont pas détruits mais proposés et offerts aux usagers, à des universités ou confiés à un service public ou privé d'archives.

Activités liées au public

Ces activités se sont fortement développées depuis la fin des années 1970 :

Prêt, retour et rangement des documents ;


Renseignements sur place à la bibliothèque et, parfois, à distance (par téléphone, courrier, fax ou internet et messagerie), notamment à
travers des services de référence virtuelle comme Askal ou BiblioSésame ;
Action culturelle (expositions, contes pour enfants, rencontres avec des écrivains, conférences, colloques, expositions virtuelles).
Action sociale (ateliers d'alphabétisation pour la lutte contre l'analphabétisme, ateliers pour la recherche d'emplois, initiations aux T.I.C.
(Technologies de l'Information et de la Communication), partenariats avec le monde associatif).

Internet et livre numérique


La majorité des bibliothèques ont maintenant leur propre portail Internet, ou au moins une page d'accès accordée par leur
administration de tutelle, avec leur catalogue en ligne, consultable à distance. Pour les plus importantes, leur catalogue
est intégré au portail, de même que leur bibliothèque numérique et des outils comme des bibliographies, des listes de
nouveautés, des expositions virtuelles, ainsi que l'accès pour chaque lecteur à l'état de son abonnement (documents
empruntés et date limitée de retour).

Dans la plupart des pays, le développement de l'Internet a fait stagner le taux d'inscription en bibliothèque et les prêts
sont généralement en baisse. Mais la lecture sur Internet augmente, notamment pour les livres anciens tombés dans le
domaine public, scannés et mis en ligne par Google ou d'autres opérateurs. Les salles de lecture et les postes multimédias
restent pourtant très convoités. En France, les usagers non inscrits sont en nette augmentation et viennent plus longtemps, BLI:B, bibliothèque néerlandophone
mais il est difficile de savoir si c'est le signe d'un déclin ou d'un nouveau départ pour les bibliothèques et leur rôle de Forest, avenue Van Volxem 364,
19
recueil et diffusion de la connaissance . 1190 Forest.

Pour prendre en compte les nouveaux modes de consommation du livre, dont le principal est la lecture numérique, la
France, sous l'égide du ministère de la Culture, a décidé de lancer le Prêt numérique en bibliothèque (PNB). Ce projet a
vu le jour en 2011 et il est désormais accessible dans les bibliothèques de certaines villes depuis septembre 2014, après
20
une phase de test mi-2014 .

Les bibliothèques, grâce à leur système de prêt numérique, permettent aux communautés éloignées l'accès aux livres.
21
Toutefois, quelques bibliothèques limitent l'inscription de leur usager à un territoire délimité .

Au Québec, il existe plusieurs institutions qui offrent le prêt numérique. Notamment, la Bibliothèque et Archives
nationales du Québec, la bibliothèque de Québec et les bibliothèques de la Ville de Montréal. Pour la plupart, le système
22
d'emprunt se fait par l'entremise l'application PretNumérique .
BLI:B, bibliothèque néerlandophone
Forest, avenue Van Volxem 364,
Aux États-Unis, les bibliothèques voient leurs moyens financiers se réduire en raison des nouvelles technologies et du
1190 Forest.
désengagement des États :« Depuis quelques décennies, les dirigeants politiques, guidés par la logique du marché,
prétendent qu’elles seraient devenues obsolètes : mieux vaudrait selon eux investir dans les nouvelles technologies. Dans
la plupart des régions, les bibliothèques manquent donc cruellement de ressources et sont abritées dans des bâtiments
vétustes. Malgré une fréquentation en hausse, elles ont dû réduire leurs horaires et rogner sur les jours d’ouverture. Le nombre de postes de bibliothécaire n’a
23
cessé de diminuer, tout comme les budgets alloués à l’achat de livres, journaux et films . »

Bibliothécaire
Traditionnellement, les personnes chargées de gérer la bibliothèque et d'assurer les services au public sont appelées « bibliothécaires ». Toutefois, le titre de
bibliothécaire est réservé dans de nombreux pays au personnel d'encadrement justifiant de diplômes universitaires de second cycle en sciences de l'information.
En France, le terme de bibliothécaire reste employé de manière générique pour désigner toutes les personnes assurant les activités de bibliothèque, quels que
soient leur statut réel et leur profession.

Dimension sociologique de la bibliothèque


Dès l’Antiquité, lors de son élaboration, la bibliothèque est conçue selon une perspective de stockage et conservation du
savoir, dans une optique de protection du pouvoir (à l'image de la grande bibliothèque d'Alexandrie). Elle est alors
réservée aux érudits, avec la pratique de la lecture silencieuse et du travail de recherche.

Dans les années 1960 - 1970, la France s'empare d'une conception libérale avec la perspective d'accueillir le public.
Cette conception tient ses origines du modèle anglo-saxon de la Public Library dans le courant du 19ème siècle. C'est un
objectif de démocratisation, d'ouverture de la bibliothèque à toute la population. Néanmoins, de nombreux sociologues
24, 25
de l’École l'ayant analysée comme facteur de reproduction sociale (exemple de Pierre Bourdieu ), analysent la
26
bibliothèque selon le même principe . Ils constatent que malgré une volonté d'ouverture au public (via la gratuité de
27
l'entrée), cet espace institutionnel demeure fortement marqué par la domination de la culture scolaire et savante . Elle
agit comme un véritable lieu de domination symbolique, son accès est rendu difficile selon la distance de l'usager par
28
rapport à la culture légitime. Serge Paugam, dans son ouvrage Des pauvres à la bibliothèque, observe la fréquentation
de la bibliothèque par la classe populaire et les étudiants, et y analyse les pratiques de ce "nouveau" public. Il démontre
les difficultés de ce public populaire à s'approprier les codes et prescriptions en recherche d'information, compare l'entrée
à la bibliothèque à l'entrée dans le monde de la classe dominante. La construction des Idea Stores vient de ce constat et
tente d'y trouver une solution.

Les chercheuses en sciences de l'information et de la communication Valentine Mazurier et Anne Lehmans observent la
construction d'une altérité, d'une diversité dans les espaces documentaires que sont les bibliothèques et les centres de
29
documentation et d'information . Dans ces derniers, elles décrivent l'écart entre les pratiques de recherche d'information
privées et les pratiques scolaires.

Grandes bibliothèques Le Rat de bibliothèque, par Carl


Spitzweg, vers 1850.
30
Les plus grandes bibliothèques dans le monde comprenant plus de dix millions de volumes (en 2009) sont :

Bibliothèque du Congrès à Washington : 30 millions de volumes (mais 21,8 millions selon son site
31, 32, 33
internet) sur 144,5 millions de documents
Bibliothèque publique de New York : 20,4 millions de volumes sur 51,3 millions de documents selon
34
son site internet
Bibliothèque nationale de Chine à Pékin : 27 millions de volumes (mais environ 10 millions sur 26,3
35, 36, 37
millions de documents en 2006 selon son site internet)
Bibliothèque d'État de Russie à Moscou : 24,2 millions de volumes (mais 17,5 millions selon son site
38, 39, 40
internet) sur 42,7 millions de documents :
Bibliothèque nationale allemande (Deutsche Nationalbibliothek) à Francfort et à Leipzig (outre le Bibliothèque du Congrès de
41 Washington DC (États-Unis).
Deutsches Musikarchiv à Berlin) : 17 millions de volumes sur 25,4 millions de documents
Bibliothèque nationale de France à Paris : 15,3 millions de volumes (mais environ 14 millions selon
42
son site internet) sur 35 millions de documents
Bibliothèque de l'Université Harvard à Cambridge, Massachusetts : 15 millions de volumes
43
British Library à Londres : 14,5 millions de volumes sur 150 millions de documents
Bibliothèque de l'Académie des sciences de Russie à Saint-Pétersbourg : 14,2 millions de volumes
Bibliothèque publique de Boston, Massachusetts : 14 millions de volumes
Bibliothèque nationale Vernadsky d’Ukraine à Kiev : 13 millions de volumes (mais 15 millions de
44
documents au total selon son site internet)
Bibliothèque INION à Moscou : 12,8 millions de volumes
Bibliothèques publiques des Metropolitan London Boroughs à Londres : 12,1 millions de volumes
New York Public Library de New York
Bibliothèque nationale russe à Saint-Pétersbourg : 12 millions de volumes (ou plutôt 15 millions) sur
45 (États-Unis).
35,7 millions de documents
Bibliothèque de l'université Yale à New Haven, Connecticut : 12 millions de volumes
Bibliothèque de l'université d'État Lomonossov à Moscou : 11 millions de volumes
Bibliothèque d'État de Berlin (Staatsbibliothek zu Berlin) : 11 millions de volumes (mais y compris les
46
tomes de journaux et de revues selon son site internet)
Bibliothèques nationales centrales de Rome et Florence : 11 millions de volumes (mais 12 millions au
47, 48
total selon leurs sites internet)
Bibliothèque RASLNS à Moscou : 11 millions de volumes
Bibliothèque et archives du Canada à Ottawa et Bibliothèque et Archives nationales du Québec à
49, 50
Montréal : 11 millions de volumes
Bibliothèque de l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign : 10,5 millions de volumes
Bibliothèque publique du comté de Los Angeles, Californie : 10,4 millions de volumes
Bibliothèque de l'université de Californie à Berkeley : 10 millions de volumes
Bibliothèque nationale de la Diète du Japon (Kokuritsu Kokkai Toshokan) à Tokyo : 10 millions de John F. Kennedy Presidential Library
volumes and Museum (bibliothèque
présidentielle).
Bibliothèque d'État de Bavière : plus de 10 millions de volumes en 2012.
Bibliothèque publique de Shanghaï : plus de 10 millions de volumes en 2010.

Lors d'une conférence de l'UNESCO en 1964, il fut agréé internationalement qu'un livre est déni comme une publication imprimée non périodique d'au moins
51
quarante-neuf pages . Au même titre que les bibliothèques nationales chargées du dépôt légal, allemande, italienne, voire française, et surtout canadienne,
implantées sur plusieurs sites, la Bibliothèque nationale russe additionne en réalité les collections de la Bibliothèque d'État de Russie à Moscou et de la
Bibliothèque nationale russe à Saint-Pétersbourg, soit 78,4 millions de documents et une collection cumulée de 32,5 millions de volumes, qui en fait alors la
première au monde. Certains chiffres doivent être nuancés, dès lors que certaines bibliothèques, notamment en Europe de l'Est, comptent également chaque tome
annuel de périodiques comme un volume, mais pour les deux bibliothèques nationales russes, ceux-ci sont bien distingués des volumes de livres et brochures
40
dans le décompte des collections .
Le périmètre des collections n'est pas non plus identique entre les bibliothèques : la British Library conserve ainsi les
collections nationales de timbres (8 millions) et de brevets industriels (58 millions) qui dans d'autres pays sont conservées
par d'autres institutions. Depuis quelques années, ces établissements, mais aussi des moteurs de recherche sur internet
développent une pratique de numérisation de livres ainsi que des sites Web qui conduiront bientôt à relativiser
l'importance de ces données, en prenant en compte les services offerts par ces bibliothèques aux utilisateurs éloignés.

La British Library of Political and Economic Science : la bibliothèque de la London School of Economics, avec plus de
4 millions de volumes imprimés, constitue la plus grande bibliothèque des sciences sociales au monde.
William J. Clinton Presidential Center
and Park (bibliothèque
présidentielle).

Salle de lecture du British Museum.

Bibliothèques imaginaires

En littérature
52
Des bibliothèques, réelles ou non, apparaissent dans de nombreuses œuvres de fiction . De nombreux écrivains ont
développé le thème d'une bibliothèque idéale, donc imaginaire. Le poète et nouvelliste argentin Jorge Luis Borges en est
l'un des exemples les plus illustres. Toutefois certaines bibliothèques imaginaires sont constituées de livres réellement
53
écrits, tandis que d’autres, qualifiées de Biblia abiblia par Max Beerbohm , renferment des ouvrages n’ayant jamais
54
existé .

Dans les premières, on peut citer :


la Bibliothèque de Don Quichotte qui contient, entre une centaine d'autres ouvrages, la Galatée
de Cervantes.
la bibliothèque du docteur Faustroll (Jarry) ;
la bibliothèque du monastère bénédictin, dans Le Nom de la rose (Umberto Eco), inspirée de
55
Borges .
Dans les secondes :
La bibliothèque du Nautilus (Jules
la bibliothèque de l’abbaye de Saint-Victor, dans le Pantagruel de Rabelais ; Verne).
la bibliothèque de Babel (Borges) ;
la bibliothèque du comte de Fortsas, qui a fait l’objet d’une véritable mystification en juillet 1840,
56
avec l’annonce d’une vente aux enchères et l’édition d’un catalogue ;
57
la bibliothèque de M. Ed. Guénoud, dont des livres « seront vendus le 1er avril prochain à la salle des Bons-Enfants » ;
58
la bibliothèque de Benjamin Jordane ;
la bibliothèque de Turgot, porte dérobée recouverte d'un trompe-l’œil représentant une bibliothèque d'ouvrages fictifs aux titres
prêtant à sourire : Histoire naturelle et morale des Araignées avec la Description de leurs Amours, le Code Complet d’une Nation
59
raisonnable ou encore l'Histoire littéraire du Limousin en deux volumes .

On peut citer également les bibliothèques disparues, mais utilisées dans les œuvres de fiction :

La bibliothèque perdue (Don Rosa)

En jeu vidéo
60
la bibliothèque de l'Université Barrockstadt parcourue par l'héroïne du jeu Syberia .

Notes et références
1. (en) « This 1,157-year-old library gets a facelift », CNN Travel, 29 septembre 2016 (lire en ligne (https://edition.cnn.com/travel/article/worlds-o
ldest-library-al-qarawiyyin/index.html), consulté le 1er mai 2018)
2. (en) Rudolph Pfeiffer, History of Classical Scholarship : From the Beginning to the End of the Hellenistic Age, Oxford, Oxford University
Press, 1968 (ISBN 978-0-19-814342-0).
3. (en) Stephen Greenblatt, The Swerve : How the World Became Modern, New York, W. W. Norton, 2011, 356 p. (ISBN 978-0-393-34340-3),
p. 60-61.
4. Frédéric Barbier, Histoire des bibliothèques : D’Alexandrie aux bibliothèques virtuelles, Paris, Armand Colin, 2016, 304 p.
(ISBN 978-2-200-61625-0, DOI 10.3917/arco.barbi.2016.01 (https://dx.doi.org/10.3917%2Farco.barbi.2016.01), lire en ligne (http://www.cairn.
info/histoire-des-bibliotheques--9782200616250.htm))
5. Greenblatt, p. 62
6. Voir Houari Touati, L'Armoire à sagesse : Bibliothèques et collections en Islam, Paris, Aubier, coll. « Collection historique », 2003.
7. Marie-Amélie Blin, « La plus vieille bibliothèque du monde va bientôt rouvrir », Le Figaro, 15 avril 2016 (lire en ligne (http://www.lefigaro.fr/livr
es/2016/04/15/03005-20160415ARTFIG00022-la-plus-vieille-bibliotheque-du-monde-va-bientot-rouvrir.php), consulté le 25 août 2020).
8. « La plus vieille bibliothèque du monde est à nouveau ouverte au public » (http://www.archimag.com/bibliotheque-edition/2016/07/05/plus-vi
eille-bibliotheque-monde-ouverte-public), sur Archimag (consulté le 25 août 2020).
9. « World's oldest library reopens in Fez : 'You can hurt us, but you can't hurt the books' » (https://www.google.com/amp/s/amp.theguardian.co
m/cities/2016/sep/19/books-world-oldest-library-fez-morocco?client=safari), sur the Guardian, 19 septembre 2016 (consulté le 25 août 2020).
10. Bibliotheca Smithiana (https://books.google.fr/books?id=v7jPAAAAMAAJ&pg=PP7#v=onepage&q&f=false)
11. Alberto Martino, Die deutsche Leihbibliothek, Wiesbaden, 1990, p. 61.
12. Association des bibliothécaires français. et Impr. Jouve), Le métier de bibliothécaire, Éd. du Cercle de la librairie, dl 2013
(ISBN 978-2-7654-1397-4 et 2-7654-1397-5, OCLC 847564128 (https://worldcat.org/oclc/847564128&lang=fr), lire en ligne (https://www.worl
dcat.org/oclc/847564128)), pages 35 et 36
13. J.-L. Dargent, « Alexandre Vattemare 7 novembre 1796 - 7 avril 1864 », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), no 8, 1964, p. 333-339
(ISSN 1292-8399 (http://worldcat.org/issn/1292-8399&lang=fr), lire en ligne (http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1964-08-0333-002))
14. Bibliothèques libres Chambéry (http://savoie-recup.fr/bibliotheques-libres)
15. lefigaro.fr, « Des cabines téléphoniques transformées en bibliothèques » (http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/05/28/97001-20150528FILW
WW00181-des-cabines-telephoniques-transformees-en-bibliotheques.php) (consulté le 8 septembre 2016)
16. Christian Jacob, « Rassembler la mémoire: Réflexions sur l'histoire des bibliothèques », Diogène, vol. 196, no 4, 2001, p. 53 (ISSN 0419-
1633 (http://worldcat.org/issn/0419-1633&lang=fr) et 2077-5253 (http://worldcat.org/issn/2077-5253&lang=fr),
DOI 10.3917/dio.196.0053 (https://dx.doi.org/10.3917%2Fdio.196.0053), lire en ligne (http://www.cairn.info/revue-diogene-2001-4-page-53.ht
m), consulté le 15 janvier 2020)
17. Martine Blanc-Montmayeur et Françoise Danset, Choix de vedettes matières à l'intention des bibliothèques, Paris, éd. du Cercle de la
librairie, coll. « Bibliothèques », 1987, multiples rééditions.
18. Anna Svenbro et Yves Aubin (dir.), Quel espace pour la traduction en bibliothèque ? (http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-
2065) (mémoire d'étude, présenté pour l'obtention du diplôme de conservateur de bibliothèque), Enssib, janvier 2009, 89 p.
19. Gazette des communes, des départements et des régions, no 1986, 15 juin 2009, p. 22-31.
20. « PNB » (http://www.bds.cg72.fr/actualites_detail.aspx?card=49749) (consulté le 28 janvier 2015)
21. Benoit Epron et Marcello Vitali Rosati, L'édition à l'ère numérique, Paris, La Découverte, 2018, 127 p. (ISBN 978-2-7071-9935-5 et
2707199354, OCLC 1039707362 (https://worldcat.org/oclc/1039707362&lang=fr), lire en ligne (https://www.worldcat.org/oclc/1039707362)),
p. 101
22. « PRETNUMERIQUE.CA - Votre bibliothèque au bout des doigts » (http://www.pretnumerique.ca/), sur www.pretnumerique.ca (consulté le
2 décembre 2018)
23. Eric Klinenberg, « Facebook contre les lieux publics » (https://www.monde-diplomatique.fr/2019/04/KLINENBERG/59722), sur Le Monde
diplomatique, 1er avril 2019
24. Pierre Bourdieu, « L'école conservatrice: Les inégalités devant l'école et devant la culture », Revue Française de Sociologie, vol. 7, no 3,
juillet 1966, p. 325 (ISSN 0035-2969 (http://worldcat.org/issn/0035-2969&lang=fr),
DOI 10.2307/3319132 (https://dx.doi.org/10.2307%2F3319132), lire en ligne (https://www.persee.fr/doc/rfsoc_0035-2969_1966_num_7_3_2
934?pageid=t1_328), consulté le 27 novembre 2018)
25. Les Éditions de Minuit, « Les Héritiers » (http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Les_H%C3%A9ritiers-1950-1-1-0-1.html), sur
www.leseditionsdeminuit.fr (consulté le 27 novembre 2018)
26. « Sociologie des publics des bibliothèques | Enssib » (http://www.enssib.fr/le-dictionnaire/sociologie-des-publics-des-bibliotheques), sur
www.enssib.fr (consulté le 27 novembre 2018)
27. Vincent Goulet, « « Les bibliothécaires sont-ils vecteurs d’inégalité ? » », 63ème congrès de l’Association des Bibliothécaires de France
ABF, 16 juin 2017 (www.abf.asso.fr/fichiers/file/ABF/congres/2017/Vincent_Goulet_SQF2.pdf)
28. Serge Paugam et Camila Giorgetti, Des pauvres à la bibliothèque, enquête au Centre Pompidou, Paris, Presses Universitaires de France,
2013, 185 p. (ISBN 978-2-13-061902-4, lire en ligne (https://www.cairn.info/des-pauvres-a-la-bibliotheque--9782130619024.htm))
29. Valentine Mazurier et Anne Lehmans, « Altérité et spatialité informationnelle : construction-déconstruction de l’altérité dans les espaces
documentaires », Revue COSSI, n°1-2017 (lire en ligne (https://revue-cossi.info/numeros/n-1-2017-l-information-la-communication-et-les-org
anisations-au-defi-de-l-alterite/567-1-2017-revue-mazurier-lehmans))
30. (en) Godfrey Oswald, Library World Records, 2009, 2e éd. (lire en ligne (https://www.scribd.com/doc/32939387/Library-World-Records)),
p. 289.
31. (en) « About the Library - General Information » (https://www.loc.gov/about/generalinfo.html), Bibliothèque du Congrès, 1er mai 2008
(consulté le 2 août 2008)
32. [1] (https://www.loc.gov/about/reports/annualreports/index.html)
33. [2] (https://www.loc.gov/about/generalinfo.html#2009_at_a_glance)
34. [3] (http://www.nypl.org/help/about-nypl/collections)
35. [4] (http://www.nlc.gov.cn/en/aboutus/history.htm)
36. [5] (http://www.nlc.gov.cn/en/collections/books.htm)
37. [6] (http://www.nlc.gov.cn/old/old/newpages/english/situation/index.htm)
38. [7] (http://www.rsl.ru/en)
39. [8] (http://www.rsl.ru/en/s2/)
40. [9] (http://leninka.ru/index.php?doc=2661)
41. [10] (http://www.d-nb.de/eng/wir/ueber_dnb/dnb_im_ueberblick.htm)
42. La BnF en chiffres (http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/bnf_en_chiffres.html)
43. [11] (http://www.bl.uk)
44. [12] (http://www.nbuv.gov.ua/eng/)
45. [13] (http://www.nlr.ru/eng/nlr/facts/)
46. [14] (http://staatsbibliothek-berlin.de/ueber-uns/fuer-forschung-und-kultur/zahlen-und-fakten.html)
47. [15] (http://www.bncrm.librari.beniculturali.it/index.php?en/8/collezioni)
48. librario (http://www.bncf.firenze.sbn.it/pagina.php?id=51&rigamenu=Patrimonio)
49. [16] (http://www.collectionscanada.gc.ca/a-notre-sujet/012-514-f.html)
50. [17] (http://www.banq.qc.ca/collections/index.html)
51. Oswald, p. 14
52. Anne-Marie Chaintreau et René Lemaître, Drôle de bibliothèques... Le thème de la bibliothèque dans la littérature et le cinéma, éditions du
Cercle de la librairie, 1993.
53. Books Within Books (1914) (http://www.readbookonline.net/readOnLine/2354/) (en)
54. Le Catalogue d'une vente publique d'ouvrages de cette sorte a été dressé par Jean-Charles Mornay. Voir Jean-Benoît Puech, Du vivant de
l'auteur, Seyssel, Champ Vallon, coll. « Recueil », 1990, p. 43-49.
55. Voir Umberto Eco (trad. de l'italien), De Bibliotheca (conférence prononcée le 10 mars 1981 pour célébrer le 25e anniversaire de l'installation
de la bibliothèque communale de Milan dans le palais Sormani), Caen, l’Échoppe, 1986, 31 p. (ISBN 2-905657-09-X).
56. Vincent Puente, Histoire de la bibliothèque du comte de Fortsas, Paris, Éditions des Cendres, 2005
57. Guillaume Apollinaire, Le Flâneur des deux rives.
58. Jean-Benoît Puech, La Bibliothèque d’un amateur, Gallimard, coll. « Le Chemin », 1979.
59. « Les facéties d'un intendant - Archives départementales de la Haute-Vienne » (http://archives.haute-vienne.fr/r/64/les-faceties-d-un-intendan
t/), sur archives.haute-vienne.fr (consulté le 9 novembre 2016)
60. Daniel Ichbiah, Sybéria : le guide officiel découvrez l'univers envoûtant de Sybéria, Campus press, coll. « Campus games », 2002
(ISBN 978-2-7440-1458-1, lire en ligne (https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb389264240))

Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie
Bibliothèque (https://commons.wikimedia.
org/wiki/Library?uselang=fr), sur
Première approche Wikimedia Commons
Anne-Marie Bertrand, Les Bibliothèques, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 2003, bibliothèque, sur le Wiktionnaire
123 p. (ISBN 2-7071-2874-0).
(thésaurus)
Anne-Marie Moulis, Les Bibliothèques, Toulouse, Milan, Éd. Milan, coll. « Essentiels
Milan », 1996, 63 p. (ISBN 2-84113-372-9).
Denis Pallier, Les Bibliothèques, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? » (no 944), 2010, 12e éd. (1re éd. 1961), 128 p. (ISBN 978-2-13-057064-6).

Ouvrages plus spécialisés


Jacques Bosser, Bibliothèques du monde, Paris, La Martinière (ISBN 2-7324-2745-4).
Martine Poulain (dir.), Les Bibliothèques publiques en Europe, Paris, éditions du Cercle de la librairie, coll. « Bibliothèques », 1992
(ISBN 2-7654-0494-1).
Lucien X. Polastron, Livres en feu : Histoire de la destruction sans fin des bibliothèques, Paris, Denoël, 2004 (ISBN 2-2072-5573-5).
Hélène Caroux, Architecture et lecture : Les Bibliothèques municipales en France 1945-2002, Paris, Éditions Picard, 2008
(ISBN 978-2-7084-0813-5).
Virgile Stark, Crépuscule des bibliothèques, Les Belles Lettres, 2015.
Georges Didi-Huberman, À livres ouverts, Paris, Éditions de l'INHA, coll. « Dits », 2017 (ISBN 978-2-917902-41-7).
Ouvrage pour les professionnels :
Association des bibliothécaires de France, Yves Alix (dir.), Le Métier de bibliothécaire, Paris, éditions du Cercle de la librairie, 2010
(ISBN 978-2-7654-0977-9).

Voir aussi
Manhwabang, Manga café, Kashibonya
Bibliophilie
Parasites du livre
Bibliothèque numérique
Bibliothèque publique
Cinémathèque
Informathèque
Ludothèque
Médiathèque
iThèque
Bibliothèques et communautés LGBTQ

Liens externes
Notices d'autorité :
Bibliothèque nationale de France (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb13318325d) (données (http://data.bnf.fr/ark:/12148/cb13318325d)) ·
Bibliothèque du Congrès (http://id.loc.gov/authorities/sh85076502) · Gemeinsame Normdatei (http://d-nb.info/gnd/4006439-6) ·
Bibliothèque nationale de la Diète (http://id.ndl.go.jp/auth/ndlna/00573385) ·
Bibliothèque nationale d’Espagne (http://catalogo.bne.es/uhtbin/authoritybrowse.cgi?action=display&authority_id=XX524917) ·
Bibliothèque nationale d’Israël (http://uli.nli.org.il/F/?func=direct&doc_number=000707419&local_base=nlx10) ·
Bibliothèque nationale de Lettonie (https://kopkatalogs.lv/F/?func=direct&local_base=lnc10&doc_number=000037815)
Portail sur les bibliothèques (http://www.enssib.fr/les-poles-thematiques/histoire-des-bibliotheques) sur le site de l'École nationale
supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (enssib)
Bibliopedia (http://www.bibliopedia.fr), wiki pour le partage de ressources et d'expériences professionnelles en bibliothèques et centre de
documentation.
Conserveries mémorielles no 5, 2008 : La bibliothèque (auto)portrait, Introduction (http://cm.revues.org/72) de Vincent Auzas et Juliette
Dutour.
Bibliothèque numérique Manioc (http://www.manioc.org), spécialisée dans la Caraïbe, l’Amazonie, le Plateau des Guyanes.

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Bibliothèque&oldid=176728204 ».

La dernière modification de cette page a été faite le 18 novembre 2020 à 15:44.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les
conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner
la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Vous aimerez peut-être aussi