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Université Virtuelle de Tunis
Chapitre 1. Introduction
En principe, l’application de la législation du travail est subordonnée à l’existence
d’un contrat de travail. La plupart de ses dispositions ne concernent que les
travailleurs liés par un contrat de travail, ce lui étant la modalité la plus importante de
formation des relations individuelles de travail.
Il convient donc d’examiner, après une introduction au droit du travail, la
détermination du contrat du travail (chapitre I), sa conclusion (chapitre II), son
exécution (chapitre III), sa cessation (chapitre IV) et enfin il importe d’étudier le
contentieux de travail (chapitre V).
Ce droit n’est applicable qu’aux salariés qui travaillent sous l’autorité et la direction
d’un employeur. Il n’est pas applicable aux travailleurs indépendants qui travaillent
seuls et pour leurs propre comptes ( professions libérales, artistes , artisans, petits
commerçants, agriculteurs exploitant eux-mêmes, etc…).
Lorsque le travail subordonné est exécuté sous l’autorité de l’Etat et des autres
personnes publiques, il échappe en principe au droit du travail, et relève du droit
administratif, notamment du statut général de la fonction publique.
Toutefois, il convient de souligner qu’il y a une certaine pénétration du droit du travail
dans le secteur public notamment lorsque l’Etat, à travers certains établissements
publics, se comporte comme les personnes de droit privé.
On aurait tort de croire que le droit du travail s’applique aux seuls travailleurs, il
s’applique également à leurs employeurs, les droits qu’il reconnaît aux uns
définissent les obligations des autres
Le droit du travail n’a longtemps connu que les relations individuelles : Celles de
l’employeur et du salarié nées du contrat de travail.
A l’heure actuelle, le doit des rapports collectifs constitue la partie la plus riche et la
plus originale du droit du travail. C’est en ce sens qu’on peut dire qu’il y a une
certaine collectivisation du droit du travail notamment à travers les éléments suivants:
· Le droit syndical
· La négociation collective et les conventions collectives de travail.
. La représentation du personnel dans l’entreprise (les institutions représentatives du
personnel).
. Les moyens de règlement des conflits collectifs du travail : Les moyens pacifiques
et les moyens forcés ( la grève et le lock-out ) .
Il est vrai que le droit en général, étant une superstructure, dépend de la conjoncture
politique et économique. En droit du travail, ce lien est particulièrement étroit.
On distingue généralement entre les sources étatiques (ou juridiques) et les sources
professionnelles :
1- La constitution :
La constitution tunisienne ( du 1/06/1959) et son préambule consacre un certain nombre de
principes fondamentaux relatifs au travail tel que le droit syndical (art8), le droit au travail et
le droit à la santé (préambule).
2- Les lois :
Elles sont les sources essentielles du droit du travail. La majorité des lois en vigueur sont
intégrées dans le code du travail (promulgué par la loi n°66 –27 du 30/04/1966).
Ces lois sont, soit généralement impératives ou d’ordre public, et s’il n’est alors pas possible
d’y déroger, les parties peuvent cependant convenir de dispositions plus favorables que
celles qu’elles contiennent, soit facultatives ou supplétives, et il est alors possible de
convenir de dispositions différentes.
Bien qu’en principe la loi n’ait pas d’effet rétroactif, la jurisprudence en droit du travail, admet
expressément que, « pour des raisons d’intérêt social et de protection du travail », les lois du
travail, qui sont assez souvent modifiées, s’appliquent dés leur promulgation aux contrats
conclus antérieurement.
4- La jurisprudence :
C’est l’ensemble des décisions rendues par les cours et tribunaux à qui incombe la charge
de trancher les différends qui leur sont soumis, et qui, à cette occasion, interprètent les lois
et conventions collectives et, lorsqu’il y a lieu, comblent leurs lacunes, par des décisions
certes rendues chaque fois sur un cas d’espèce, mais qui servent cependant de référence
lors de litiges ultérieurs portant sur un sujet identique.
Le code de travail a prévu la création des juridictions spécialisées: ce sont les conseils de
prud’hommes qui se caractérisent par une procédure plus rapide et moins coûteuse que
celle des juridictions du droit commun.
3- Les usages :
Ils sont constitués par une pratique suffisamment générale et permanente ou constante, qui
doit, dans l’esprit de ceux qui les observent, avoir une certaine force obligatoire dans une
région, une localité ou une profession.
Même si les usages ont, à l’heure actuelle, perdue beaucoup de leur importance, ils
conservent un rôle subsidiaire puisqu’en cas de lacune législative, on recherchera la solution
dans les usages. .
Mais les usages peuvent aussi avoir un rôle principal : dans certains cas, même en présence
d’une solution légale, on applique la solution inscrite dans les usages (ex:art14bis de C.T), et
ce en application d’une notion fondamental du droit du travail qui est l’ordre public social.
En effet, en application de cette notion, une source hiérarchiquement inférieure peut déroger
à une source qui lui est hiérarchiquement supérieure si elle contient des dispositions plus
favorables aux travailleurs.
Chapitre 5. Auto-évaluation
5.1. QCM1
5.2. QCM2