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des machines
En 65 fiches-outils
Michel Pinard
Maquette intérieure : Belle Page
Annexes . .....................................................................414
Index . .....................................................................415
5
Les cahiers techniques,
mode d’emploi
6
LaLes
commande
cahiers techniques,
électronique
mode
desd’emploi
machines FICHE
Une signalétique claire
Des schémas
clairs et complets
7
1 Le flux magnétique
dans les machines
DOSSIER
Cas général
Comment obtient-on un couple moteur dans un convertisseur (ou machine)
électromécanique ?
D’une manière générale, toute machine (moteur ou génératrice) associée à
une charge mécanique peut être considérée comme un système où les gran
deurs physiques d’entrée sont :
❯❯ un « vecteur tension » [V] comportant une ou plusieurs composantes,
❯❯ le couple résistant de la charge, noté Tr, en N. m.
La grandeur interne essentielle est le « vecteur » flux magnétique [Φ].
Les grandeurs physiques de sortie sont :
❯❯ un « vecteur courant » [I] comportant une ou plusieurs composantes,
❯❯ la vitesse angulaire de la machine Ω, en rad/s.
❯❯ la position angulaire de la machine θ du rotor, en rad.
Vecteur Tension [V] Vecteur Courant [I]
Vecteur Flux
magnétique
Ω
Couple charge Tr
[Φ] Vitesse angulaire
Position angulaire θ
Figure 1.1 Principe de la conversion électromécanique
DOSSIER
Load Reaction Torque Vector Motor Current (amps)
On a Mcp Mcpp ¦ Mcdp avec d ≠ c où ϕccp est le flux propre (ou d’auto-induction)
d 1
et ϕcdp est le flux (de mutuelle induction) créé à travers la spire p par les (n-1)
autres circuits.
Considérons le flux total pour l’enroulement c comportant Nc spires :
Nc Nc n
)c ¦M
p 1
cpp ¦ ¦ Mcdp avec d ≠ c.
p 1 d 1
Nc
Le premier terme ¦M
p 1
cpp est égal au flux total propre Φcc et le deuxième terme
Nc
) cd ¦M
p 1
cdp est le flux du couplage mutuel des circuits c et d.
Le flux total propre Φcc se décompose en deux termes :
❯❯ le flux total de fuites Φfc qui correspond à la somme des flux des lignes de
champ passant dans les spires de l’enroulement c et ne traversant aucune
spire des n-1 autres circuits ;
❯❯ le flux total de magnétisation Φmc qui correspond à la somme des flux des lignes
de champ passant les spires de l’enroulement c et traversant au moins une
spire des n-1 autres circuits. Alors Φcc = Φfc + Φmc.
Matrice inductance
On désigne sous les termes suivants les inductances :
Φ
❯❯ de magnétisation Lmc = mc ;
ic
Φ cf
l
❯❯ de fuites f = ;
ic
9
1
Φ cc
❯❯ propre Lc = = Lmc + l f ;
ic
Φ cd
❯❯ mutuelle Mcd = .
id
Φ
Les inductances mutuelles sont symétriques : donc Mcd = Mdc = dc .
ic
DOSSIER
Par définition, Kcd est le coefficient de couplage entre les circuits c et d (0 < Kcd
< 1).
❯❯ Si Kcd = 1, le couplage est parfait ;
❯❯ si Kcd = 0, le couplage est nul, par exemple, pour deux bobinages dont les
axes sont en quadrature (sauf cas particuliers).
On appelle coefficient de dispersion de Blondel la quantité :
Mcd2
σ cd =1 − =1 − K cd2
Lc Ld
10
1
DOSSIER
LES FICHES
Fiche 1 : Magnétisme : système à un seul bobinage . ...... 12
Fiche 2 : Magnétisme : système à deux bobinages .......... 18
Fiche 3 : Sources à courant continu . ............................. 22
Fiche 4 : Sources à courant alternatif monophasé ......... 24
Fiche 5 : Source à courant alternatif triphasé ................ 27
Fiche 6 : Théorème de Ferraris. Transformations ........... 31
Fiche 7 : Transformation de Park . ................................. 38
11
Magnétisme : système à un seul
Fiche 1
bobinage
Objectifs
✓✓ La formulation du couple d’un moteur élémentaire peut être obtenue à partir de
l’énergie emmagasinée ou de la coénergie.
✓✓ Introduction de la notion d’inductance variable en fonction de la position θ du
rotor.
✓✓ Expression de l’équation mécanique et de l’équation électrique d’un moteur élé
mentaire à un seul bobinage.
Repères
We = ∆Ws + Wm
12
Magnétisme : système à un seul bobinage FICHE 1
avec :
ff dWe : énergie électrique appliquée ;
ff dWs : énergie emmagasinée ;
ff dWm : énergie mécanique engendrée.
S a v o i r - F a i r e
Flux
magnétique
D A
Energie
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Coénergie
P
O Ni
Figure 1.1 Caractéristique du flux
Ws + Wco = i Φ = ε ϕ
13
FICHE 1 Magnétisme : système à un seul bobinage
L’énergie emmagasinée et la coénergie sont des fonctions d’état (au sens ther
modynamique du terme) du système conservatif.
Expression du couple
D’une manière générale, pour un système à un seul bobinage, l’énergie dépend
du courant, du flux et de la position angulaire θ. Il est possible d’écrire que
Ws = f(Φ, θ) avec :
∂ Ws ∂ Ws
dWs = dΦ + dθ = i d Φ − Te dθ
∂Φ ∂θ
∂ Wco ∂ Wco
dWco = di + dθ = Φ di + Te dθ
∂ i ∂θ
Un système à seul bobinage ne permet pas d’obtenir une valeur moyenne non
nulle du couple. En effet, l’inductance L(θ) est nécessairement une fonction
périodique de l’angle θ. On utilise fréquemment l’approximation suivante :
L (θ ) = L0 + L∅ cos ( pθ ) où L0 et L∆ sont des constantes (L0 > L∆), et p dépend
de la géométrie du rotor. Par exemple, p = 2 si, pour une rotation minimale
de π, la configuration magnétique de la machine est la même.
14
Magnétisme : système à un seul bobinage FICHE 1
1 2 d [L(θ )]
Le couple du système est : Te =
i
2 dθ
Ce qui permet de connaître l’interaction entre l’équation mécanique et
l’équation électrique.
E n p r a t i q u e
du logiciel PSIM
Présentation
Il est possible de tester expérimentalement ou en simulation le comportement
d’un circuit magnétique soumis à une tension sinusoïdale, par exemple celui
d’une machine tournante, qui comporte alors nécessairement un entrefer.
Un exemple de circuit magnétique est présenté à la figure 1.2a. Il s’agit d’un
circuit saturable soumis à une tension efficace de 230 V, à la fréquence 50 Hz.
Cette tension est appliquée avec une phase nulle à t = 0.
15
FICHE 1 Magnétisme : système à un seul bobinage
Entrefer
0... 50 ms
V Vin
100
C/p � � Fuites magnétiques
R1 100
1n
5mH
10
� 230*1.414 V
Vflux
50 Hz
ϕ=0 V
Circuit saturable
V
Fmm
La bobine comporte 100 spires. On a simulé (cf. la figure 1.2b) des fuites
magnétiques et un entrefer. Aux bornes du circuit saturable, on mesure la
force magnétomotrice ε en A.t et le flux en Wb. La résistance R1 égale à
100 ohms sert à limiter le courant fourni par la source de tension.
Simulation
Les résultats sont présentés à la figure ci-dessous.
16
Magnétisme : système à un seul bobinage FICHE 1
Vin
100
213,5 V
50
0
-50
-100
Vflux
0.0008
0.0004 0,000755 Wb
0
-0.0004
-0.0008
Fmm
400
200 313,5 A.t
0
-200
-400
I(R1)
4
17
Fiche 2 Magnétisme : système
à deux bobinages
Objectifs
✓✓ Introduction de la coénergie avec un circuit magnétique comportant deux bobinages
afin d’introduire le couple moteur.
✓✓ Application de cette méthode dans le cas simple d’un moteur élémentaire à
réluctance variable à deux bobinages.
✓✓ Expression de l’équation mécanique et de l’équation électrique d’un moteur élé
mentaire à un seul bobinage.
Repères
Et pour la coénergie Wc 0 ³³ )
i1, i 2
1 di1 ) 2 di2 car Ws + Wco = i1 Φ1 + i2 Φ2
Ws ³ ¦ ik d) k et Wco
k 1
³ ¦)
0 k 1
k dik .
0
S a v o i r - F a i r e
Expressions du couple
On a avec deux bobinages : Ws = f( Φ1, Φ2, θ ) pour l’énergie emmagasinée.
18
Magnétisme : système à deux bobinages FICHE 2
∂ Ws ∂ Ws ∂ Ws
On identifie les dérivées partielles : dWs = dΦ1 + dΦ 2 + dθ
∂ Φ1 ∂ Φ2 ∂θ
∂ Ws (Φ1 ,Φ 2 ,θ ) ∂ Ws (Φ1 ,Φ 2 ,θ )
On obtient Te = − ; i1 = + et
∂θ ∂ Φ1
∂ Ws (Φ1 ,Φ 2 ,θ )
i2 = +
∂ Φ2
Pour la coénergie Wco= g( i1, i2, θ ). En procédant comme ci-dessus, on obtient :
∂ Wco ( i1 , i2 ,θ ) ∂ Wco ( i1 , i2 ,θ ) ∂ Wco ( i1 , i2 ,θ )
Te = + , Φ1 = + et Φ 2 = +
∂θ ∂ i1 ∂ i2
Généralisation au cas d’une machine comportant n bobinages :
∂ Ws ( Φ1, Φ2 , Φ n , θ ) ∂ Wco ( i1, i2 , in , θ )
∂ [Wco ] 1 ∂ [L ]
D’où la formule du couple : Te = = [ i ]t [i ]
∂θ 2 ∂θ
19
FICHE 2 Magnétisme : système à deux bobinages
t tt
Te C (R R0 ) f R J R T0 (équation mécanique)
Les équations électriques peuvent se mettre sous la forme :
ª E1 º ªR1 0 º ª i1 º ª L1 M º d ª i1 º x ° d ª L1 M º ½° ª i1 º
«E » « 0 R » «i » « M L » dt «i » T ® dT « M L » ¾ «i »
¬ 2¼ ¬ 2¼¬ 2¼ ¬ 2¼ ¬ 2¼ °̄ ¬ 2 ¼°¿ ¬ 2¼
Ce qui correspond aux équations matricielles suivantes :
E n p r a t i q u e
Y
β
Rotor 0 X
Stator
Figure 2.1 Moteur à réluctance variable élémentaire
avec l’angle θ. L’inductance équivalente par bobinage est donc une fonction périodique
de θ. La relation entre les flux et les courants est de la forme :
Φα Lα (θ ) 0 iα
Φ = 0
Lβ (θ ) iβ
β
avec LD T L0 L' cos 2T et
§ ª S º·
LE T L0 L' cos ¨ 2 «T » ¸ L0 L' cos 2T
© ¬ 2 ¼¹
La coénergie est donnée par :
1 iα
Wco = iα iβ L (θ )
2 iβ
21
Fiche 3 Sources à courant continu
Objectifs
✓✓ Introduire la notion de puissance fournie par une source à courant continu.
✓✓ Définir la convention récepteur d’un dipôle.
✓✓ Présenter les divers types de sources.
✓✓ Présenter l’usage possible de ces sources dans des applications courantes.
Repères
22
Sources à courant continu FICHE 3
S a v o i r - F a i r e
E n p r a t i q u e
t 0 T
§1·
pmoy p P ¨ ¸
©T ¹
³ v t . i(t).dt
t0
i(t)
Conseils
Les sources « électroniques » (alimentations
v(t) Dipôle stabilisées, à découpage
) sont protégées
récepteur contre les surintensités. Il est parfois possible
de les utiliser « en limitation de courant »
pour obtenir une source de courant.
Figure 3.1 Convention récepteur d’un dipôle
Objectifs
✓✓ Définir la notion de puissance active et réactive fournie par une source à courant
alternatif monophasé.
✓✓ Introduire la notion de décomposition en série de Fourier.
✓✓ Exprimer alors les puissances active, réactive, apparente et déformante.
Repères
24
Sources à courant alternatif monophasé FICHE 4
S a v o i r - F a i r e
D’une manière générale, les valeurs efficaces d’une tension et d’un courant
monophasés sont définies à partir de la puissance active dissipée dans une
résistance R :
t 0 T t 0 T
1 1 v 2 (t)
pmoy p P
T ³
t0
R. i 2 (t).dt
T ³
t0
R
.dt
Veff2
En considérant que P = R . Ieff2 = , on définit la valeur efficace du courant
R
Remarque : les lois des mailles et des nœuds ne s’appliquent pas aux valeurs
efficaces.
E n p r a t i q u e
25
FICHE 4 Sources à courant alternatif monophasé
f
La valeur efficace de i(t) est Ieff2 I02 ¦ Ik2 .
k 1
bien veiller à ce qu’il reste à l’intérieur de son Une définition de la puissance réactive est la
domaine d’application. suivante :
f
Il est toujours préférable que la source soit
à tension sinusoïdale, et même à courant
Q ¦ V .I .sin M (en VAR)
k 1
k k k
sinusoïdal, car c’est ainsi que la puissance La puissance déformante D est définie de la
active est la mieux transmise : il n’y a pas de manière suivante :
« pertes » provoquées par les harmoniques.
En effet, si la tension est sinusoïdale « pure » : S² = P² + Q² + D²
v(t ) = V 2 cos (ω.t ) ce qui donne :
Alors, même si le courant n’est pas sinusoïdal, D = S 2 − (P 2 + Q2 )
il est possible d’écrire :
P = V I1 cos (ϕ 1 )
Q V I1 sin M 1
f
Ieff2 I02 ¦ Ik2 .
k 1
ª f
º
S V . Ieff2 V «I02 ¦ Ik2 .»
¬ k 1 ¼
26
Source à courant alternatif triphasé Fiche 5
Objectifs
✓✓ Définir la notion de puissance active et réactive fournie par une source à courant
alternatif triphasé.
✓✓ Introduire la notion de décomposition en série de Fourier.
✓✓ Exprimer alors les puissances active, réactive, apparente et déformante.
ia(t)
ib(t)
Charge
ic(t) triphasée
va(t)
vb(t)
vc(t)
Neutre
27
FICHE 5 Source à courant alternatif triphasé
S a v o i r - F a i r e
ª § 4S · § 4S · º
p VI «cosM cos 2Z t M cosM cos ¨ 2Z t M ¸ cosM cos ¨ 2Z t M ¸
¬ © 3 ¹ © 3 ¹ »¼
ª § 4S · § 4S · º
p VI «cosM cos 2Z t M cosM cos ¨ 2Z t M ¸ cosM cos ¨ 2Z t M ¸
¬ © 3 ¹ © 3 ¹ »¼
28
Source à courant alternatif triphasé FICHE 5
Puissance moyenne
Par définition, la puissance active reçue en convention récepteur est donnée
par :
t 0 T
1
pmoy p P
T ³
t0
( v a (t).ia (t) v b (t).ib (t) v c (t).ic (t)).dt
E n p r a t i q u e
§ 2.S · f ª § 2S · º
v b (t) V 2 cos ¨ Z t ¸ ¦ Vk 2.cos «k ¨ Z t ¸ Tk »
© 3 ¹ k 2 ¬ © 3 ¹ ¼
et enfin :
§ 2.S · f ª § 2.S · º
v c (t) V 2 cos ¨ Z t ¸ ¦ Vk 2 cos «k ¨ Z t ¸ Tk »
© 3 ¹ k 2 ¬ © 3 ¹ ¼
29
FICHE 5 Source à courant alternatif triphasé
De même, on écrit :
f
ia (t) I 2 cos Zt M ¦ Ik 2 cos kZ.t Mk T k
k 2
§ 2S · f ª § 2S · º
ic (t) I 2 cos ¨ Zt M ¸ ¦ Ik 2.cos «k ¨ Z t ¸ Mk T k »
© 3 ¹ k 2 ¬ © 3 ¹ ¼
Le déphasage correspondant à l’harmonique k entre courant et tension d’une
phase donnée est φk.
f
La valeur efficace de v(t) est Veff2 V 2 ¦ Vk2 .
k 2
Conseils f
La valeur efficace de i(t) est Ieff2 I 2 ¦ Ik2 .
k 2
Comme en monophasé, lors de l’usage expéri
mental d’une source, bien veiller à ce qu’il reste La valeur de la puissance apparente est alors
à l’intérieur de son domaine d’application. Seff² = 3⋅Veff² Ieff²
Il est toujours préférable que la source soit On démontre que la puissance active est don
à tension sinusoïdale, et même à courant née par :
sinusoïdal, car c’est ainsi que la puissance f
active est la mieux transmise : il n’y a pas de P 3 V I cos M ¦ 3Vk Ik cos Mk
« pertes » provoquées par les harmoniques. k 2
En effet, si le système des trois tensions est Par définition, la puissance réactive est don
sinusoïdal « pur » et équilibré de valeur effi née par :
cace V : f
En considérant : Q 3V I sin M ¦ 3Vk Ik sin Mk
k 2
• Que la forme d’onde des courants est
la même pour chaque phase à un tiers de La puissance déformante D est également
période près ; définie de la manière suivante :
f
2
• Que la valeur efficace Ieff I02 ¦ Ik2 . est D = S 2 − (P 2 + Q2 )
k 1
identique pour chaque phase ; alors :
P = 3V I1 cos (ϕ 1 )
Q = 3 V I1 sin (ϕ 1 )
ª ª 2 f f 2 2º º
V. 2..Ieff2Ieff2 =99
SSS 2 9=9V9V 9V ¦IkI.k».»
VV 2 «I«02I0¦
¬ ¬ k k1 1 ¼ ¼
30
Théorème de Ferraris. Fiche 6
Transformations
Objectifs
✓✓ Présenter la notion de champ tournant.
✓✓ Expliquer l’obtention d’un champ tournant grâce à un système triphasé en appli
quant le théorème de Ferraris.
✓✓ Introduire des transformations en triphasé qui permettent l’utilisation de la puis
sance active instantanée et la puissance réactive instantanée.
Le champ tournant
Pour obtenir un couple moteur agissant sur un rotor, il est beaucoup plus
simple de créer un champ tournant dans un entrefer, généralement très
réduit, pour créer un effet très important sur le rotor. En pratique, on pro
cède de deux manières :
ff Soit par la rotation d’un aimant permanent ou d’un électro-aimant.
C’est le cas des machines synchrones.
ff Soit en disposant des bobinages triphasés régulièrement répartis le long
de l’entrefer. C’est le cas des machines à induction (ou asynchrones).
C’est aussi le cas des bobinages induits des machines synchrones. On
justifie l’obtention du champ tournant par le théorème de Ferraris.
31
FICHE 6 Théorème de Ferraris. Transformations
S a v o i r - F a i r e
q
B
d Theta
Rotor
0 X
Stator
Figure 6.1 Les bobinages permettant la création d’un champ tournant (ici p = 1)
§ 2S ·
H c T , t k ic t cos ¨ T ¸.
ia t I 2 cos Z t
§ 2S ·
ib t I 2 cos ¨ Z t ¸
© 3 ¹
§ 2S ·
ic t I 2 cos ¨ Z t ¸
© 3 ¹
ª § 2S · § 2S · § 2S · § 2S ·º
H H a Hb Hc k I 2 «cos Z t cosT cos ¨ Z t ¸ cos ¨ T ¸ coss ¨ Z t ¸ cos ¨ T ¸»
¬ © 3 ¹ © 3 ¹ © 3 ¹ © 3 ¹¼
ª § 2S · § 2S · § 2S · § 2S · º
«cos Z t cosT cos ¨ Z t 3 ¸ cos ¨ T ¸ coss ¨ Z t ¸ cos ¨ T ¸
3 ¹ »¼
¬ © ¹ © 3 ¹ © 3 ¹ ©
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
ω
La vitesse angulaire du champ tournant est alors Ω s = . Ce résultat consti
tue le théorème de Ferraris. p
E n p r a t i q u e
34
Théorème de Ferraris. Transformations FICHE 6
Donc p = [T ]{ −1
[v ]}t ⋅ {[T ]−1 [i ]} = [v ]t [T ]t−1 ⋅[T ]−1 [i ] (Permutation des termes
de transposition dans une parenthèse)
S’il y a invariance alors p ( t ) = [v abc ]t ⋅[ iabc ] = [v ]t ⋅[ i ] soit [T]t-1 [T]-1 = 1 ou
[T]t [T] = 1
La matrice [T] est alors orthogonale.
La transformation de Clarke
La transformée de Clarke est définie de la manière suivante. On se restreint au
cas où ia(t) + ib(t) + ic(t) = 0.
La transformée permet le passage de trois grandeurs de somme nulle à deux
grandeurs :
ia (t) 2 0
i (t) = −11 iα
b 2 3
i
ic (t) −1 − 3 β
(Reverse Clarke Transformation) [iabc] = [Cl]-1 [iαβ]
Remarque : pour certains auteurs, les définitions sont inversées.
Application : Considérons le cas d’un système triphasé équilibré (θ = ω t).
35
FICHE 6 Théorème de Ferraris. Transformations
ia(θ) = IM sin (θ − ϕ)
ib(θ) = IM sin (θ - 2π/3 – ϕ)
ic(θ) = IM sin (θ - 4π/3 – ϕ)
Après transformation de Clarke, on obtient :
iα(θ) = IM sin (θ − ϕ)
iβθ) = - IM cos (θ − ϕ)
Et le vecteur complexe de Clarke d’un tel système sera :
iαβ(θ) = IM sin (θ − ϕ) - j IM cos (θ − ϕ)
soit
iαβ(θ) = - j IM exp j(θ − ϕ)
La transformation de Concordia
La matrice de Clarke n’est pas orthogonale. La transformation de Concordia
est une modification de la matrice de Clarke afin de permettre l’invariance de
la puissance instantanée.
D’autre part, on introduit la composante homopolaire, ce qui revient à consi
dérer tous les déséquilibres.
La définition est la suivante pour les courants :
1 1 1
i0 ia
1 −1 −1
iα = 3 2 2
ib ou [i0αβ] = [Co] [iabc]
2
iβ ic
− 3
3
0
2 2
La définition serait la même pour les tensions.
Il est donc possible d’écrire la puissance instantanée de deux façons :
p ( t ) = v a ⋅ ia + v b ⋅ ib + v c ⋅ ic = v 0 ⋅ i0 + vα ⋅ iα + v β ⋅ iβ
On vérifie que cette matrice est orthogonale, soit [Co]t [Co] = 1
Transformation inverse :
1 2 0
ia i0
i = 1 −1 3
1 iα ou [iabc] = [Co] [i0αβ] = [Co]t [i0αβ]
-1
b 3 2 2
ic iβ
−1 − 3
1
2 2
36
Théorème de Ferraris. Transformations FICHE 6
37
Fiche 7 Transformation de Park
Objectifs
✓✓ Introduire la transformation de Park à partir des transformations étudiées à la
fiche N° 6.
✓✓ Introduire la formule du couple électromagnétique en utilisant les grandeurs issues
de la transformation de Park.
✓✓ Présenter un exemple de simulation avec le logiciel VisSim.
Repères
i0 1 0 0 i0
id = 0 cosθ sinθ iα
iq 0 − sinθ cosθ iβ
id représente l’axe direct et iq l’axe en quadrature « arrière » (cf. figure 6.1, fiche
N° 6).
On remarque que [ρ( − θ)] = [ρ( θ)] -1
S a v o i r - F a i r e
ª º
«1 / 2 1/ 2 1/ 2 »
ª i0 º « » ª ia º
« » 2« § 2S · § 2S · » « »
« id » cosT cos ¨ T ¸ cos ¨ T ¸ ib
3 «« © 3 ¹ © 3 ¹ »» « »
« iq » « ic »
¬ ¼ « § 2S · § 2S · » ¬ ¼
« sinT sin ¨ T ¸ sin ¨ T ¸»
¬ © 3 ¹ © 3 ¹¼
Cette matrice est orthogonale soit [P]t [P] = 1 ou [P]-1 = [P]t
Si le système triphasé des tensions est équilibré direct et exprimé sous la
forme :
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
v a T V 2 cosT ia T I 2 cos T M
§ 2S · § 2S ·
v b T V 2 cos ¨ T ¸ ib T I 2 cos ¨ T M ¸
© 3 ¹ et le système des courants © 3 ¹
§ 2S · § 2S ·
v c T V 2 cos ¨ T ¸ ic T I 2 cos ¨ T M ¸
© 3 ¹ © 3 ¹
le calcul montre que : v0 =0 et i0 = 0.
On trouve pour les tensions :
v d =V 3
vq = 0
39
FICHE 7 Transformation de Park
id = I 3 cos ϕ
iq = − I 3 sin ϕ
On peut ainsi calculer pour les deux cas la puissance instantanée p = 3 V I
cos ϕ = P . On retrouve que la puissance p est constante et égale à la puis
sance active P lorsque le système est sinusoïdal équilibré. De même, pour la
puissance réactive instantanée q(t) = vqid – vdiq soit Q = 3VI sin φ
La matrice [R] est un multiple scalaire de la matrice identité ; elle est donc
« permutable ».
L’équation devient :
40
Transformation de Park FICHE 7
E n p r a t i q u e
42
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
a phase
3 Phase
b phase
AC Source * modulated_b
c phase modulation
20 1/S
* modulated_c
modulation
Modulatin...
100
2 50
0 1 modulation
s+.5
0
0 2 4 6 8 10
Amplitude
Time (sec)
43
DOSSIER 1 : Le flux magnétique dans les machines
2 Convertisseurs
de Puissance
DOSSIER
44
2
❯❯ Pour convertir l’énergie provenant d’une source de tension alternative
monophasée ou triphasée, (alternateur) de valeur efficace V en une source
de tension continue U, on utilise une association de machines tournantes
moteur asynchrone - dynamo. Cette association peut être réversible. Le contrôle
du transfert de puissance s’effectue surtout en agissant sur les systèmes
mécaniques mis en jeu.
DOSSIER
L’avantage de ces convertisseurs est bien connu :
❯❯ grande fiabilité et grande robustesse,
❯❯ grande « durée de vie » (de nombreuses décennies),
❯❯ relative facilité de réglage, même si les moyens mis en œuvre sont parfois
imposants (rhéostats, autotransformateurs...) et lents.
45
2
❯❯ Le redresseur à diodes remplace le groupe de machines tour
nantes moteur asynchrone - dynamo. La conversion est de type (V, f ) →
(U’ fixe).
❯❯ Le redresseur à thyristors ou à découpage et, en réversibilité, l’on
duleur assisté remplacent le groupe b) de machines tournantes. La
conversion est de type (V, f ) ↔ (U’ réglable).
DOSSIER
46
2
DOSSIER
LES FICHES
Fiche 8 : Les hacheurs (Choppers) . ...................................... 48
Fiche 9 : Le hacheur en utilisation pratique . ..................... 51
Fiche 10 : Les redresseurs à diodes (Rectifiers) ................... 57
Fiche 11 : R
edresseur à thyristors (Thyristor-based
rectifier bridge) ...................................................... 60
Fiche 12 : L
es Onduleurs monophasés (Single phase
inverters) . ............................................................. 67
Fiche 13 : L
es Gradateurs monophasés (The power
dimmers) . ............................................................. 74
Fiche 14 : L
es Onduleurs autonomes triphasés
(The three phase inverters) ..................................... 78
Fiche 15 : L
’Onduleur triphasé à modulation
de largeur d’impulsion vectorielle
(The SVPWM inverter) .......................................... 84
Fiche 16 : L
’onduleur assisté (The load-controlled
inverter) ................................................................ 90
47
Fiche 8 Les hacheurs (Choppers)
Objectifs
✓✓ Introduire la notion de hacheur en utilisant le principe du découpage d’une tension
1
continue à la fréquence f H = .
TH
✓✓ Donner le formulaire qui permet d’obtenir la variation de la tension de sortie
um et du courant d’entrée im en valeur moyenne selon la commande par rapport
cyclique α.
Repères
Le hacheur réalise une conversion continu - continu, de type (U) → (U’), avec
la possibilité pour l’opérateur d’imposer la tension U’ = <um>, valeur moyenne
de la tension « modulée » um de sortie.
Pour un hacheur réversible, la conversion est de type (U) ↔ (U’).
Sa fréquence fH = 1/TH de découpage est laissée au choix du concepteur. Elle
est généralement assez élevée :
ff Supérieure ou égale à 300 Hz pour un hacheur à thyristors,
ff Supérieure ou égale à 5 000 Hz pour un hacheur à transistors IGBT,
ff Supérieure ou égale à 15 000 Hz pour un hacheur à transistors
MOSFET.
S a v o i r -F a i r e
48
Les hacheurs (Choppers) FICHE 8
E n p r a t i q u e
l
Moteur
Source Continue
Hacheur Um
Tension U
Commande Electronique
49
FICHE 8 Les hacheurs (Choppers)
Conseils
Formulaire des hacheurs Les composants interrupteurs utilisés (Transis
tors MOSFET, IGBT, Thyristors
) doivent être
On considère les grandeurs suivantes : compatibles :
• U tension fournie par la source, • avec la tension U prévue pour l’alimenta
considérée comme positive, tion : la tension maximale possible à l’état bloqué
• I courant fourni ou reçu par la des composants doit être supérieure à 2 × U ;
source de courant (positif en conven • avec le courant I prévu pour la charge :
tion récepteur, sauf pour le hacheur le courant maximal possible à l’état passant des
parallèle), composants doit être supérieure à 2 × I ;
• Im eff = valeur efficace du courant im • avec la période TH du hacheur : ce qui
(t) fourni par la source continue de signifie que les durées de commutation des
tension U. composants interrupteurs utilisés sont au
Le formulaire des hacheurs est donné T T
au tableau 8.1 ci-dessus. moins inférieures à H = H8 si on veut une
256 2
finesse de réglage de α inférieure à 1 % puisque
la commutation intervient deux fois par période
TH.
Les hacheurs utilisent non seulement des
composants interrupteurs, mais aussi des diodes
fonctionnant en commutation. Lors du blo
cage, elles conduisent en inverse durant un
temps dit « de recouvrement inverse » noté trr .
Ce temps trr doit être faible devant les durées de
commutation des composants interrupteurs.
50
Le hacheur en utilisation pratique Fiche 9
Objectifs
On s’intéresse aux cas où le changement de commande d’un hacheur est réalisé :
✓✓ soit lors d’un arrêt brutal de la commande, y compris l’arrêt d’urgence ;
✓✓ soit lors d’un arrêt ou d’un démarrage progressif ;
✓✓ soit, lorsque c’est possible, lors d’un changement de quadrant de fonctionnement.
Repères
L’arrêt d’urgence
Il est généralement obtenu en bloquant tous les transistors. Mais l’une (ou
di
Cas de l’arrêt dans le quadrant 2 : avec i (t=0) < 0, on a L + ri + E = U, car la
dt
conduction s’effectue par la diode D11. En négligeant le terme r i, on arrive à
U −E
i = i (t = 0) + t.
L
51
FICHE 9 Le hacheur en utilisation pratique
L × i (t = 0)
Le courant s’annule à l’instant t annul2 =
E−U
Pour le hacheur à quatre quadrants, les calculs sont analogues (cf. figure 9.1).
On a nécessairement |E| < U.
Cas de l’arrêt dans le quadrant 1 : i (t=0) > 0, et E > 0. On obtient l’équation
différentielle suivante :
di
L + ri + E = − U
dt
car la conduction s’effectue par les diodes D12 et D21. En négligeant le terme
r i, on arrive à :
U+E
i = i (t = 0) − t
L
L × i (t = 0)
Donc le courant s’annule à l’instant t ’ annul =
E+U
Cas de l’arrêt dans le quadrant 2 : i (t=0) < 0, et E > 0, avec l’équation diffé
rentielle suivante :
di
L + ri + E = U
dt
car la conduction s’effectue par les diodes D11 et D22. En négligeant le terme
r i, on arrive à :
U −E
i = i (t = 0) + t
L
L × i (t = 0)
Le courant s’annule à l’instant t ’ annul 2 =
E−U
Cas de l’arrêt dans le quadrant 3 : i (t=0) < 0, et E < 0. L’équation différentielle
est alors :
di
L + ri + E = + U
dt
car la conduction s’effectue par les diodes D11 et D22. En négligeant le terme
r i, on arrive à :
U −E U+ E
i = i (t = 0) + t = i (t = 0) + t
L L
L × i (t = 0)
Le courant s’annule à l’instant t ’ annul 3 = − .
E +U
52
Le hacheur en utilisation pratique FICHE 9
Cas de l’arrêt dans le quadrant 4 : i (t=0) > 0, et E < 0, avec l’équation diffé
rentielle suivante :
di
L + ri + E = − U
dt
car la conduction s’effectue par les diodes D12 et D21. En négligeant le terme
r i, on arrive à :
U+E
i = i (t = 0) − t
L
L × i (t = 0)
Le courant s’annule à l’instant t ’ annul 4 = +
U− E
S a v o i r -F a i r e
53
FICHE 9 Le hacheur en utilisation pratique
E ( nTe ) + r I
α ( nTe ) =
U
Pour un hacheur série - parallèle fonctionnant dans le quadrant 2, la loi du
rapport cyclique α est alors :
E ( nTe ) − r I
α ( nTe ) =
U
Pour un hacheur 4Q fonctionnant dans le quadrant 1, la loi du rapport cyclique
α est alors :
1 E ( nTe ) + r I
α ( nTe ) = + 1
2 U
On peut ainsi retrouver les lois de commande pour les autres quadrants.
Toutes ces lois peuvent être programmées dans un processeur. Le démarrage
progressif est obtenu en faisant l’opération inverse d’un arrêt progressif.
T21
D11 D12
T11 L l
U
R E
D21 U
T21 D22
T22
E n p r a t i q u e
Le changement de quadrant
de fonctionnement en passage progressif
Il est obtenu en réduisant régulièrement la commande de la puissance, jusqu’à
la puissance nulle, puis la montée progressive de la puissance dans l’échange
inverse. La f.é.m. E varie et E → Efin valeur finale.
Soit α(t = 0) la valeur initiale du rapport cyclique correspondant à une puis
sance P(t = 0). Soit α0 la valeur du rapport cyclique telle que P = 0. Soit αfin la
54
Le hacheur en utilisation pratique FICHE 9
valeur du rapport cyclique finale telle que P = Pfin (avec changement de signe
pour la puissance). On impose :
ff d’abord une loi « d’interpolation linéaire temporelle » entre α(t = 0) et
α0 :
nTe
α ( nTe ) = α ( t = 0 ) − α 0 1− + α0
t arret
Le changement de quadrant
de fonctionnement en passage brutal
C’est ce qu’on appelle parfois « la reprise à la volée ». On veut, par exemple,
rendre plus efficace le freinage d’un moteur, qui fonctionne alors en généra
trice. La durée du changement est souvent inférieure à la seconde. Pour cela,
on utilise au mieux les régimes transitoires considérés dans l’arrêt d’urgence.
On admet que le changement est très rapide et la f.é.m. E reste constante.
Prenons le cas du hacheur série - parallèle relié à la charge r - L - E.
α1 U − E
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
i =
(2α1 −1) U − E >0
r
On effectue à partir de t = 0 le passage quadrant 1 → quadrant 2 en bloquant
les transistors durant t’annul1. Une fois ce temps écoulé, le courant i(t) est nul.
Ensuite, on commande les transistors T12 et T21 à l’état passant jusqu’à ce
que le courant i(t) atteigne la valeur négative souhaitée.
Enfin, on reprend la commande normale du hacheur. Le rapport cyclique
vaut α2 avec :
i =
(2α2 −1) U − E < 0 . On a encore α < α .
2 1
r
Cette étude peut être reprise pour les passages à E constant :
quadrant2 → quadrant 1
Conseils quadrant3 → quadrant 4
quadrant4 → quadrant 3
Les régimes transitoires dans les hacheurs Toutes ces commandes peuvent être pro
provoquent parfois des surtensions ou/et grammées dans un processeur.
des surintensités. Les composants électro Remarque : Si on veut effectuer les opéra
niques sont fragiles, même si les drivers qui les tions suivantes :
commandent leur assurent une certaine pro
tection en coupant la commande dès qu’une quadrant1 → quadrant 4
anomalie se produit. quadrant4 → quadrant 1
Il faut veiller avec soin aux câblages, pour quadrant2 → quadrant 3
réduire des inductances parasites : ce sont quadrant3 → quadrant 2
elles qui provoquent des surtensions en cas de Il faut que le passage soit progressif, avec
variation très rapide du courant. inversion du signe de la f.é.m. E.
Les changements de commande des hacheurs
font partie du fonctionnement même du
convertisseur. Ils doivent être prévus comme
une procédure dans le programme du proces
seur qui commande la variation du rapport
cyclique α. Des capteurs de courant et de
tension sont indispensables pour contrôler en
toute sécurité le fonctionnement du conver
tisseur.
56
Les redresseurs à diodes (Rectifiers) Fiche 10
Objectifs
✓✓ Présenter le convertisseur non réversible alternatif → continu.
✓✓ Indiquer le formulaire de conversion.
✓✓ Présenter deux schémas de redresseurs à diodes les plus courants, l’un en mono
phasé, l’autre en triphasé.
✓✓ Préciser que la source génératrice alternative est de tension et que le récepteur est
de courant.
Repères
57
FICHE 10 Les redresseurs à diodes (Rectifiers)
S a v o i r -F a i r e
S fu D
PD2 IV 2 2 8
monophasé ≈ 0,9 V 1 I
S S2
PD3 triphasé 3 § 9 ·
V 6I ≈ 0,955 V 6 ¨1 2 ¸ I
S © S ¹
E n p r a t i q u e
58
Les redresseurs
Les redresseurs àà diodes
diodes (Rectifiers)
(Rectifiers) FICHE 10
Redresseur PD2
° im
l
V um
Redresseur PD3
im
um l
Conseils
Les diodes doivent être parfois surdimension
nées dans le cas où la charge n’est pas à cou
rant I imposé, mais sur condensateur. Dans
ce cas, il y a des « pointes » de courant qui
peuvent endommager les diodes.
Si V est la tension efficace de la source alterna
tive monophasée, il est souhaitable que chaque
diode ait une tension maximale à l’état blo
quée supérieure à 2V 2 .
Si V est la tension efficace phase-neutre de
la source alternative triphasée, il est souhaitable
que chaque diode ait une tension maximale à
l’état bloquée supérieure à 2V 3 2 = 2V 6 .
59
Redresseur à thyristors
Fiche 11
(Thyristor-based rectifier bridge)
Objectifs
✓✓ Présenter le convertisseur commandable non réversible 1Q ou réversible 2Q ou
4Q alternatif → continu.
✓✓ Indiquer le formulaire de conversion selon que le pont est « mixte » ou « tout thy
ristor ».
✓✓ Préciser que la source génératrice alternative est de tension et que le récepteur est
de courant.
✓✓ Présenter une simulation d’un redresseur avec asservissement de tension.
Repères
Le redresseur à thyristors réalise une conversion commandée alternatif - continu
du type (V, f ) ↔ (U’). C’est un convertisseur commandable comme le hacheur.
La commande est réalisée en agissant sur l’angle retard à l’amorçage δ.
Il est possible de réaliser une commande de type « Arc cosinus » de cet angle
d’amorçage, de manière analogique ou numérique. La référence de l’angle de
retard à l’amorçage δ est imposée par la source alternative.
On a pour une commande analogique la relation suivante :
Uc −1 Uc
= cos ( x )
−1
δ = Arc cos = cos
kV
s 2 U
M
U
où Uc est la tension de commande et x = c est la grandeur de réglage (x ∈
[-1 ; +1]). UM
Et pour une commande numérique :
Te période d’échantillonnage
x M nTe
cos G | 1
2 M 1
où la commande d’entrée est xM(nTe), mot de M bits et la grandeur de
réglage. Deux cas sont à considérer :
ff le redresseur fonctionne dans un seul quadrant : c’est le cas du montage
« pont mixte » monophasé ;
ff le redresseur fonctionne dans deux ou quatre quadrants : c’est le cas du
montage « tout thyristors » monophasé ou triphasé.
60
Redresseur à thyristors (Thyristor-based rectifier bridge) FICHE 11
S a v o i r -F a i r e
Q S ϕ’
PD2 mixte δ/2
monophasé VI
2
sin G VI 1− δ
S π
PD3 mixte 3 6 G δ/2
triphasé VI sinδ 3 V I 1 si δ > π/3 et
2π S
2
3V I si δ < π/3
3
Formulaire
Les grandeurs désignées dans le tableau 11.2 sont les mêmes que celles du
tableau 11.1.
thyristors » V VI
S S S
monophasé
ou UD2 cos δ ou UD2 I cos δ
PD3 « tout 3 6 3 6 6I 2
thyristors » V cos G VI cos G cos G I
S S S 3
triphasé
ou UD3 cos δ ou UD3 I cos δ
Q S ϕ’
PD2 « tout 2 2 VI δ
thyristors » VI sin G
S
monophasé
PD3 « tout 3 6 VI 6 δ
thyristors » VI sinG
S
triphasé
63
FICHE 11 Redresseur à thyristors (Thyristor-based rectifier bridge)
E n p r a t i q u e
° Vd
α
°
V Vpi
PI cos-1
100 V
65
FICHE 11 Redresseur à thyristors (Thyristor-based rectifier bridge)
Va
100
50
0
-50
-100
Vd
200
150
100
50
0
-50
Vo
120
100
80
60 Vo=92,5V
40
20
0
-20
I(L1)
60
50
40
30Figure 11.1 Montage et résultat de la simulation sur le logicielI(L1)=47,5
PSIM Adu redresseur
20
10 à thyristors triphasé PD3 à 6 thyristors avec asservissement de tension.
0
0 0.01 0.02 0.03
Time (s)
66
Les Onduleurs monophasés
Fiche 12
(Single phase inverters)
Objectifs
✓✓ Présenter le convertisseur continu → alternatif commandable monophasé réver
sible.
✓✓ Indiquer le formulaire de conversion de la puissance.
✓✓ Préciser que la source génératrice continue est de tension et que le récepteur alter
natif est de courant.
✓✓ Introduire la notion d’indice de modulation de largeur d’impulsion m.
✓✓ Présenter une simulation d’une modulation de largeur d’impulsions.
Repères
67
FICHE 12 Les Onduleurs monophasés (Single phase inverters)
S a v o i r -F a i r e
i(t) = I 2 sin(ω’ t − φ)
La commande simple
Elle est identique à celle du hacheur à 4 quadrants dans le cas particulier où le
rapport cyclique est α = ½.
On impose alors les fonctions de conversion suivantes :
v = U durant T’/2 (première demi-période) modulo T’ ;
v = - U durant T’/2 (deuxième demi-période) modulo T’.
On démontre que :
P 2 2
fu = = cos φ : facteur d’utilisation de l’onduleur (0 ≤ fu ≤ 1)
S π
68
LesOnduleurs
Les Onduleursmono
mono
ppha
ha
ssésés(Single phase inverters)
(Singlephase inverters) FICHE 12
8
D= S 2 − (P 2 + Q2 ) = U I 1 − : puissance déformante en VAD
π2
D 8
fD = = 1 − 2 : facteur déformant de l’onduleur (0 ≤ fD ≤ 1)
S π
On remarque, qu’à U et I imposés, il est impossible de régler le transfert de
puissance (voir formulaire Tableau 12.1)
La commande décalée
On note la forme d’onde à la figure 12.1. On introduit θ = ω’ t.
v = U durant [β ; π − β] (première demi-période) modulo 2π ; et égal à « 0 »
sinon ;
v = - U durant [π + β ; 2π − β] (deuxième demi-période) modulo 2π ; et égal à
« 0 » sinon ;
on démontre que :
P 2 2
fu = = cos β cos φ : facteur d’utilisation de l’onduleur (0 ≤ fu ≤ 1)
S 2β
π 1−
70
Les Onduleurs monophasés (Single phase inverters) FICHE 12
vm(t)
+U
π+β 2π−β
O β π−β wt
-U
vm(t)
β2
+U
π−β1 2π−β1
Commande U 3 f’ Aucun 2U 2 2 2
simple I cos ϕ
π π
(pleine onde)
Commande 2β 3 f’ 0 <cos β <1 2U 2 2 2
décalée U 1− cos β I cos β cos φ
π π π
71
FICHE 12 Les Onduleurs monophasés (Single phase inverters)
E n p r a t i q u e
iRL
Vdc ° °
Vm eff
V
100 vm
Vport
Vmod
V
V
m= °
0.8 -1
K
72
Les Onduleurs monophasés (Single phase inverters) FICHE 12
Vmod Vport
1
0.5
0
-0.5
-1
-1.5
vm
100
50
0
-50
-100
-150
I(RL1)
100
50
0
-50
-100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025
Figure 12.3 Commande en Modulation de Largeur d’Impul
Time (s) sions (MLI) d’un Onduleur monophasé
de Tension en pont complet
73
Fiche 13 Les Gradateurs monophasés
(The power dimmers)
Objectifs
✓✓ Présenter le convertisseur alternatif → alternatif gradateur monophasé comman
dable non réversible.
✓✓ Préciser que la source génératrice alternative est de tension et que le récepteur
alternatif est inductif de tension.
✓✓ Indiquer le formulaire de conversion de la puissance.
Repères
S a v o i r -F a i r e
Le montage d’étude du gradateur monophasé est présenté à la figure 13.1.
La source est le secteur imposant la tension v(t) = V 2 sin (ω t). On désigne
par θ la quantité θ = ω t ce qui donne v(θ) = V 2 sin θ.
Le récepteur où la tension « modulée » par la commande est notée vm(t) est :
ff actif, avec la f.é.m. e(θ) = E 2 sin (θ − ψ),
ff passif, avec le circuit R − L.
On considère par la suite que la valeur efficace E de la f.é.m. et l’angle ψ sont
imposés par les conditions de fonctionnement, mais indépendants de l’angle
d’amorçage δ.
74
Les Gradateurs monophasés (The power dimmers) FICHE 13
Th+
i(t)
° °
R L
Th-
° °
v(t) vm(t) e(t)
θ ∈] δ+π ; β+π[
Sa valeur efficace VRLδβ_eff est inférieure à VRL.
Le gradateur peut servir, selon le réglage de δ, et en faisant varier V’ :
ff à faire varier la puissance active fournie à une source alternative, comme
un moteur ;
ff à faire varier la puissance active dissipée dans une résistance pure ;
ff à faire varier la puissance réactive fournie à une bobine d’inductance pure.
La tension appliquée vRLδβ(t) aux bornes du circuit R-L , lorsque les thyristors
ou le triac condui(sen)t, est périodique, alternative, mais non sinusoïdale.
75
FICHE 13 Les Gradateurs monophasés (The power dimmers)
Le courant i(t) est périodique, alternatif, mais non sinusoïdal. On écrit égale
ment sa décomposition de Fourier en isolant le fondamental, qui a une valeur
efficace qui dépend à la fois de δ et de β.
f
E n p r a t i q u e
φ ϕ Vm_eff Ih1δβ P S
Charge passive 0 0 π − δ sin ( 2δ ) Vh1δβ Vm2_ eff Vm_eff × Ieff
résistive pure V +
π 2π R R
L et E = 0
Charge passive 0 π/2 β −δ sin ( 2δ ) − sin ( 2β ) Vm_eff × Ieff
inductive pure V + 2 ª S G sin 2G º 0
π 2π V× « »
(R et E = 0) LZ ¬ S 2S ¼
avec vRL (β) = 0
Charge active =0 0 β −δ sin ( 2δ ) − sin ( 2β ) Vh1δβ E× Ih1δβ cos Vm_eff × Ieff
R-e V + (ψ - φ h1)
π 2π R
(L = 0)
avec vRe (β) = 0
Charge active >0 π/2 V Vh1δβ E× Ih1δβ cos Vm_eff × Ieff
L-e avec vLe (β) = 0 (ψ - φ h1)
Lω
R=0
QL = V² × 2 ª S G sin 2G º .
« »
LZ ¬ S 2S ¼
ff Lorsque la charge est active, on néglige la puissance active dissipée dans la
résistance R.
Si on utilise la relation 1 x , cela revient à écrire pour les puissances
actives et réactives :
1ª sin 2S x º
ff PR = V² × «x » en débit sur résistance pure ;
R¬ 2S ¼
2 ª sin 2S x º
ff QL = V² × LZ « x 2S
» en débit sur inductance pure.
¬ ¼
On obtient dans les deux cas un réglage quasi–linéaire des puissances en
fonction de x.
En effet :
sin 2S x
y x | 2 0, 5 x
2S
pour x voisin de 0,5, c’est-à-dire δ voisin de π/2.
77
Le
Fiche 14 Les Onduleurs autonomes triphasés
(The three phase inverters)
Objectifs
✓✓ Présenter le convertisseur continu → alternatif commandable triphasé réversible.
✓✓ Présenter les divers types de commande.
✓✓ Indiquer le formulaire de conversion de la puissance.
✓✓ Introduire la notion d’indice de modulation de largeur d’impulsion m.
✓✓ Présenter une simulation d’une modulation de largeur d’impulsions.
Repères
im(t)
U/2
v1m(t)
T11 T21 T31
i1(t)
N
v2m(t)
v3m(t)
U/2 T22 T32
T12
78
Les Onduleurs autonomes triphasés (The three phase inverters) FICHE 14
S a v o i r -F a i r e
La commande simple
On impose alors les signaux suivants. On rappelle que θ = ω’ t.
T11 = 1(interrupteur fermé) durant [0 ; π](première demi-période) modulo 2π ;
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
2
ff Vm eff = U 3
: valeur efficace des tensions simples vmij(t)
6
ff U’ = U π : valeur efficace du fondamental des tensions composées
umij(t)
2
ff V’ = U π : valeur efficace du fondamental des tensions simples vmij(t)
3 2
ff <im > = I π cos φ : valeur moyenne du courant fourni ou reçu par la
source U.
3 2
ff <p> = P = U I π cos φ : puissance active en W
D 9
ff f D = S = 1 S 2 : facteur déformant de l’onduleur (0 ≤ fD ≤ 1)
On remarque :
ff qu’à U et I imposés, il est impossible de régler le transfert de puissance ;
ff qu’à cosϕ imposé, le facteur d’utilisation fu est plus élevé en triphasé
qu’en monophasé ;
ff que le facteur déformant fD est plus faible pour un onduleur triphasé que
pour un onduleur monophasé. Voir le Formulaire Tableau 14.1.
Tableau récapitulatif
Tableau 14.1 Grandeurs relatives a l’onduleur de tension triphasé de tension
Valeur de V’ m 2
U U
2 2 π
Valeur de U’ 6
m 3 U
U π
2 2
Puissance active P 3m 3 2
U I cos ϕ U I cos ϕ
2 2 π
Puissance réactive Q 3m 3 2
U I sin ϕ U I sin ϕ
2 2 π
Vm eff U/2
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
2
U
3
< im > 3m 3 2
I cos ϕ I cos ϕ
2 π
Puissance apparente 3 U 2 I
S = 3 Vm eff × I (VA) UI
2
Puissance déformante 3 9
m2 IU 2 1−
D (VAD) U I 1− varie entre π2
2 2
3
U I et
2
U
I ; valeur maximale obtenue
2
pour m = 0
81
FICHE 14 Les Onduleurs autonomes triphasés (The three phase inverters) Le
E n p r a t i q u e
Injection de l’harmonique 3
Conseils Ce type de modulation n’est applicable que
sur les onduleurs triphasés de tension. Cette
En pratique, comme en monophasé, c’est méthode permet l’obtention d’une tension
l’onduleur à modulation de largeur d’impul phase - neutre plus élevée (en valeur efficace)
sions qui est le plus utilisé, et c’est ce type que pour la simple MLI à intersection sinus
d’onduleur qu’il est préférable d’insérer triangle.
dans une chaîne de fonctionnement avec un Les moteurs synchrone ou asynchrone ne
moteur, en commande en boucle ouverte ou sont pas sensibles à l’harmonique 3 à condi
fermée. tion que le fil neutre (en montage étoile) ne
En général, les valeurs des instants de soit pas utilisé. On injecte l’harmonique 3 (le
commutation des interrupteurs électroniques même pour les trois phases) de telle manière
sont enregistrées dans la mémoire annexe du que :
processeur de commande. Vˆ
Vˆ3 = 1
L’analyse spectrale de la commande MLI est 6
de loin la meilleure puisqu’elle montre surtout où V̂1 = VM est l’amplitude du fondamental et
la fréquence du fondamental (60 Hz dans le
cas de la figure 14.2) et que les harmoniques V̂3 celle de l’harmonique 3.
de tension sont « repoussés » autour de la La tension correspondante
fréquence de la porteuse (1 500 Hz dans le VM
cas de la figure 14.2). Ces harmoniques ne v a (t) = VM sin (ω t ) + sin ( 3ω t ) a une déri
6
sont pas gênants en général pour le fonction vée nulle et est maximale pour ω t = π/3 ou
nement d’une machine synchrone ou asyn 2π/3 (par contre, pour ω t = π/2, il y a un
chrone. Néanmoins, certains constructeurs minimum « en creux » entre deux maxima).
prévoient des « sauts » de fréquence si des Alors on obtient :
vibrations mécaniques apparaissent.
3 Vs
Les onduleurs à injection d’harmonique 3 VM +0= .
sont assez peu utilisés. On leur préfère les 2 2
onduleurs à MLI vectorielle, qui provoquent Vs V
moins de commutations des interrupteurs Ce qui donne VM = au lieu de VM = s , soit
3 2
électroniques (voir la fiche 15).
une augmentation de 1,154, soit 15,4 %.
A A
U= 450V
Vcarr
Va
V
V
Va Vcarr
1
0.5
-0.5
-1
Ubc
600 Tension entre phases
400 Ubc eff = 295 V
200
0
-200
-400
-600
-20
-40
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
Time (s)
Figure 14.2b.
83
L’Onduleur triphasé à modulation L
Fiche 15 de largeur d’impulsion vectorielle
(The SVPWM inverter)
Objectifs
✓✓ Présenter le convertisseur continu → alternatif commandable triphasé réversible.
✓✓ Présenter l’intérêt de la commande vectorielle.
✓✓ Introduire les grandeurs de commande x et y.
✓✓ Indiquer le formulaire de conversion de la puissance.
✓✓ Présenter un relevé expérimental indiquant le fonctionnement d’un onduleur
industriel.
Repères
Ce type de modulation appelé en anglais Space Vector Pulse Width Modulation
n’est applicable que sur les onduleurs triphasés de tension. Considérons le
montage onduleur de la figure 15.1. Il est possible d’obtenir un système tri
phasé de tensions phase - neutre (va, vb, vc) ou composées « entre phases » (uac,
uba, ucb), par la commande des fonctions de connexion des interrupteurs.
En opérant de cette manière, aussi bien pour le sens direct que pour le sens
inverse, on obtient six tensions composées possibles (voir la figure 15.2).
Selon la commande en saturation des transistors, les six tensions composées
uac, ubc, uba, uca, ucb, uac valent soit + Vs (durant T/3), soit 0 (durant T/3), soit - Vs
(durant T/3). Alors, la valeur efficace U des tensions composées vaut :
2
U = Vs
3
Vs/2
vaN°
T11 T21 T31
a
b Uab
N N°
vbN°
c Ubc
vcN°
Vs/2
T12 T22 T32
84
L’Onduleur triphasé à modulation de largeur d’impulsion… FICHE 15
S a v o i r -F a i r e
Coordonnées
Les valeurs instantanées de ces tensions peuvent être résumées dans le tableau
15.1. Les codes sont ceux des transistors de la ligne supérieure de l’onduleur :
110 pour T11, T21, T32 par exemple.
→ → → → → →
On en déduit les vecteurs V 1 , V 2 ,V 3 ,V 4 ,V 5 ,V 6 représentés à la figure 15.2.
Les vecteurs opposés ont des codes complémentaires.
Ces vecteurs sont donc déphasés de π/3 et le principe de la commande MLI
→
vectorielle consiste à utiliser deux vecteurs consécutifs (par exemple V 1 et
→ → → → →
V 2 ) pour obtenir par somme vectorielle un vecteur W tel que W = x V 1 + y V 2
→ →
où 0 < x < 1 et 0 < y < 1, si on s’intéresse au premier secteur V 1 ,V 2 .
On a affaire à un système de coordonnées non orthonormal. Considérons
→ →
néanmoins les vecteurs V 1 et V 2 comme vecteurs de référence. En projetant sur
2 Vs2 3 2 Vs2 2
2
y
2
→ 2
On obtient ainsi W =
x + + y = ( x + y2 + x y) .
3 2 2
3
2
2 Vs2 →
En agissant sur x et sur y de manière à ce que ( x 2 + y 2 + x y ) =W constant
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
3
→
on maintient ainsi un vecteur de norme imposée W , si x 2 + y 2 + x y <constant.
1
les projections :
Wq y 3
tgθ = =
Wd 2 x + y
→ 2
En effectuant un calcul différentiel sur W , il vient :
2 x dx + 2 y dy + xdy + ydx = 0
2y +x x dy − y dx
soit dx = − dy. D’autre part, (1 + tg 2θ ) dθ = 2 3
2x+ y (2 x + y)
2
85
FICHE 15 L’Onduleur triphasé à modulation de largeur d’impulsion… L
dy
En remplaçant tg θ par sa valeur, on aboutit à la relation dθ = 3 .
2x+ y
dθ
L’incrément dθ fixe pour une durée dt la pulsation ω = de l’onduleur et la
Z dt
fréquence f .
2S →
La valeur efficace maximale correspond au cas où W atteint le cercle inscrit
3 2 Vs
à l’hexagone (tracé en pointillé) et de rayon r = Vs = .
2 3 2
Si on compare à la MLI à intersection, la tension phase - neutre maximale
V V 3
possible est Va = s et la tension entre phases sera U = s . Le rapport
2 2 2 2
entre les deux types de MLI sera donc :
MLI vectorielle 2
= = 1,1547
ML à intersection 3
La MLI vectorielle permet donc d’obtenir théoriquement 15,47 % de plus de
tension pour la même tension d’alimentation continue. Cette augmentation
est la même que lorsqu’on effectue l’injection de l’harmonique 3. Mais la
modulation effectuée est plus régulière.
Pour réaliser les « rapports cycliques » x et y, le processeur détermine en pre
mier le secteur où doit s’effectuer le calcul. Si Tm est la période de modu
lation (équivalente à période Tp d’une porteuse), et en considérant que la
→ →
commande s’effectue dans le secteur V 1 ,V 2 , on définit :
T T
x = 1 et y = 2 avec T1 + T2 ≤ Tm. On définit alors une « durée de vecteur
Tm Tm
nul » obtenu par V0 ou V7. De sorte que l’on peut écrire :
→ T → T → T → T →
W = 1 V 1 + 2 V 2 + 0 V 0 ( ou 0 V 7 )
Tm Tm Tm Tm
avec nécessairement T1 + T2 + T0 = Tm .
La commande numérique en MLI vectorielle par processeur consiste en définitive à
→
imposer W et θ à chaque nouvelle séquence n. Il réalise :
→ T → T → (1 − k ) T0 → kT0 →
W = 1 V1 + 2 V 2 + V 0 + V7
Tm Tm Tm Tm
pour équilibrer les commandes. Ainsi, on réduit au minimum le nombre de
commutations réalisées pour chaque composant, ce qui est encore un autre
avantage de la MLI vectorielle. La commande d’un moteur consiste à déter
→
miner W , puis θ à partir de la vitesse ou directement avec des capteurs de
86
… L’Onduleur triphasé à modulation de largeur d’impulsion… FICHE 15
position. Le processeur calcule sinθ et cosθ , ce qui permet d’en déduire dans
→ →
lequel des six secteurs est W . À partir de W et de θ, il calcule T1, T2 et T0
pour obtenir les modulations prévues. Certains processeurs imposent k = ½
pour simplifier la commande.
V3 V2
y V2 θ
W
V4 = 011 X
V0 = 000
V4 V7 = 111 O x V1 V1 V1 = 100
V5 = 001 V6 = 101
87
FICHE 15 L’Onduleur triphasé à modulation de largeur d’impulsion… L
E n p r a t i q u e
Relevé expérimental
Conseils La figure 15.3 montre l’enregistrement d’un
relevé expérimental en utilisant un onduleur
La MLI vectorielle n’est utilisable qu’en tri triphasé industriel débitant sur charge
phasé. Elle fournit une tension entre phases résistive. Les formes d’onde sont obtenues
supérieure à la MLI traditionnelle. Elle grâce au logiciel LabVIEW. Ce logiciel permet
est préférée à la commande par injection le calcul de la puissance instantanée p(t) et
d’harmonique 3. de la moyenne Pmoy, valant 379 W.
Les commutations des interrupteurs électro
niques sont optimisées pour réduire les pertes
par commutation. La fréquence équivalente
de la porteuse est en général assez faible :
quelques kHz. Elle convient bien à l’alimen
tation des moteurs asynchrones à contrôle
direct de couple.
88
… L’Onduleur triphasé à modulation de largeur d’impulsion… FICHE 15
Input0 stop
Graphe u13(t) Courbe 1 STOP
Input2
1000 Graphe l1 Courbe 1
750
3
Amplitude
500
250 2
Amplitude
0 1
-250 0
-500 -1
-750 -2
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05
Temps -3
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05
Temps
Input0
Graphe p Courbe 1
Input3
800 Graphe l2 Courbe 1
650 2
400
Amplitude
Amplitude
200
0 0
-200
-1
-400
-600 -2
89
L’onduleur assisté
Fiche 16
(The load-controlled inverter)
Objectifs
✓✓ Présenter le convertisseur commandable réversible 2Q (deux quadrants) continu
→ alternatif.
✓✓ Indiquer le formulaire de conversion sachant que le pont est « tout thyristors ».
✓✓ Préciser que la source réceptrice alternative est de tension et que le générateur est
de courant.
✓✓ Indiquer que la source réceptrice de tension à fréquence fixe impose les instants de
commutation et que le réglage s’effectue par l’angle retard à l’amorçage δ.
Formulaire Repères
On considère les grandeurs suivantes : On considère un pont PD2 à 4 thyristors ou
V valeur efficace de la tension alternative PD3 à 6 thyristors (voir la figure 16.1).
phase-neutre Le réglage de la tension U’ = < um > dépend de
I courant continu du générateur l’angle de retard à l’amorçage δ pour I >0 et
U’>0 ou <0.
<um> = U’ valeur moyenne de um(t)
ff Dans le cas où U’ est > 0, l’échange de la
Im eff = valeur efficace de im(t) puissance va de la source de tension alter
I’ = valeur efficace du fondamental de im(t) native (V, f ) monophasée ou triphasée vers
la source de courant continu I. Le montage
P = puissance reçue par la source de courant fonctionne en redresseur. Le fonctionnement
continu I, en considérant le convertisseur sans du convertisseur est dans le quadrant 1.
pertes (convention récepteur)
ff Dans le cas où U’ < 0, l’échange de la puis
Q = puissance réactive fournie par la source sance va de la source de courant continu I
de courant alternative V, en considérant le vers la source de tension alternative (V, f )
convertisseur sans pertes monophasée ou triphasée à tension et fré
S = puissance apparente de la source de cou quence imposées constantes. Le montage fonc
rant alternative V, en considérant le convertis tionne en onduleur assisté (de courant). Le
seur sans pertes fonctionnement du convertisseur est dans le
quadrant 4.
ϕ ’= déphasage du fondamental de im(t) par
rapport à la tension v(t) ou du fondamental
de im1(t) de la phase 1 par rapport à v1(t).
90
L’onduleur assisté (The load-controlled inverter) FICHE 16
S a v o i r -F a i r e
um
Source
de courant
génératrice
°
Récepteur triphasé
<um> = U’ P I’ Im eff
PD2 « tout 2 2 2 2 2 2I I
thyristors » V cos δ VI cos δ cos (δ )
π π π
Monophasé
PD3 « tout 3 6 3 6 6I
thyristors » V cos δ VI cos δ cos (δ ) I
2
π π π 3
triphasé
91
FICHE 16 L’onduleur assisté (The load-controlled inverter)
Q S φ’
PD2 « tout 2 2 VI δ
thyristors » VI sinδ
π
monophasé
PD3 « tout 3 6 6 δ
thyristors » VI sinδ VI
π
triphasé
E n p r a t i q u e
92
Utilisation du
moteur à courant 3
DOSSIER
continu
Contrôle de la vitesse
On admet que la vitesse évolue nécessairement en fonction du temps, ainsi
que le couple résistant. Mais il faut que le couple moteur soit toujours en
mesure d’imposer la vitesse dans des conditions de tension et de courant
supportables par le moteur. Ce qui signifie que, quelle que soit l’évolution
du couple (et éventuellement de celle du moment d’inertie), il est toujours
possible, par un réglage du fonctionnement du moteur, d’obtenir la vitesse
désirée avec ou sans asservissement.
Dans de nombreux cas, et selon le type de machine, le réglage de la vitesse fait
appel à des convertisseurs de puissance réversibles (Hacheurs, redresseurs à
Thyristors, onduleurs...). Le contrôle de la vitesse exige que le convertisseur
utilisé puisse toujours fournir à/ou recevoir de la machine la puissance néces
saire pour que :
93
3
ff le couple utile obtenu par la machine fonctionnant en moteur puisse être supé
rieur (en valeur absolue) au couple maximal éventuel de la charge. C’est
le cas du quadrant I pour la vitesse positive et du quadrant III pour la
vitesse négative.
ff le couple résistant obtenu par la machine fonctionnant en génératrice puisse être
supérieur (en valeur absolue) au couple maximal éventuel de la « charge
DOSSIER
courbe Y=1(x)
P1 PI Y : Voie A
P 10.0 V/DIV
CH1
x : Voie B
1.00 V/DIV
Quadrant II CH2
Quadrant I
PIII
P’
Figure 3.3 Contrôle de la vitesse d’un moteur à courant continu dans les quatre
quadrants. (D’après un document ECODIME)
94
3
On a représenté la zone d’évolution possible des points de fonctionnement
(Tu,Ω) de la machine électrique, en moteur ou en génératrice.
Le couple d’accélération est de 11,7 N.m. Le couple de décélération est de
9,46 N.m.
La constante K de f.é.m. vaut K = 1,3 Wb.
La vitesse angulaire varie entre – 70 rad/s et + 70 rad/s.
DOSSIER
Les points P et P’ sont symétriques.
LES FICHES
Fiche 17 : L e moteur à courant continu en régime
stationnaire (DC motor) ................................. 96
Fiche 18 : L e moteur à courant continu : alimentation
par hacheur ................................................ 105
Fiche 19 : L e moteur à courant continu : régime
dynamique . ................................................ 110
Fiche 20 : L e moteur à courant continu : étude
de cas ......................................................... 118
Fiche 21 : L e moteur à courant continu :
modèle d’état .............................................. 123
Fiche 22 : M
oteur à courant continu. Utilisation
en robotique ............................................... 131
Fiche 23 : C
ommande d’un moteur à courant
continu : freinage ........................................ 139
95
Le moteur à courant continu Le
Fiche 17
en régime stationnaire (DC motor)
Objectifs
✓✓ Présenter le moteur à courant continu en régime où la vitesse est constante en fonc
tion du temps.
✓✓ Présenter les divers types de montage.
✓✓ Introduire la notion de couple moteur.
✓✓ Indiquer le tableau de choix des moteurs selon le type de charge.
✓✓ Introduire les équations du moteur en régime stationnaire (ou établi).
Repères
96
Le moteur à courant continu en régime stationnaire (DC motor) FICHE 17
S a v o i r - F a i r e
Expression de la f.é.m.
On désigne par Φ le flux magnétique créé par chaque pôle du stator. La f.é.m.
induite au rotor, recueillie entre balais, est proportionnelle au flux par pôle et
à la vitesse angulaire de rotation. Il s’agit d’une variante de la loi de Lenz.
E = kφΩ
97
FICHE 17 Le moteur à courant continu en régime stationnaire (DC motor) Le
Dans le cas où le flux Φ est créé par un bobinage inducteur, plusieurs possibi
lités de branchement existent :
ff le bobinage inducteur est alimenté par un courant continu indépendant.
La machine est dite à excitation séparée. Le flux Φ est constant.
ff le bobinage inducteur est alimenté par un courant continu égal ou pro
portionnel au courant passant dans le bobinage induit. La machine est
dite à excitation série. Le flux Φ est variable.
Plus la puissance nominale de la machine est élevée, plus le nombre de pôles
est grand pour mieux répondre aux contraintes et technologies de bobinage.
Le rotor est toujours « feuilleté » pour réduire les pertes par courants de
Foucault. Le choix des tôles du rotor doit être tel que les pertes par hystérésis
soient les plus faibles possible.
Réversibilité
La machine à courant continu (à flux Φ constant) est a priori réversible, si les
conditions de transfert de la puissance sont réunies. On assimile, en régime
établi, la machine à un dipôle électrique de f.é.m. E et de résistance interne
Ra ; on a en convention récepteur :
UM = E + Ra Ia
98
or) Le moteur à courant continu en régime stationnaire (DC motor) FICHE 17
En
0 iFn
Ω
ia vitesse
angulaire
Ua Induit
Inducteur
iF
Pe = k Φ Ω Ia = Te Ω
soit encore :
Te = k Φ Ia
Ce (moment du) couple Te est moteur ou résistant selon que la machine fonc
tionne en moteur ou en génératrice.
99
FICHE 17 Le moteur à courant continu en régime stationnaire (DC motor) Le
Couplage
Il est possible de coupler de plusieurs manières les bobinages inducteurs
et les bobinages induits, le fonctionnement dépendant de l’état moteur ou
« génératrice ». L’ensemble des branchements possibles est indiqué dans
le tableau 17.1, en tenant compte du fait que pour les machines à excitation
composée (compound), lors du passage de l’état moteur à l’état génératrice, il
faut inverser les connexions des bobinages inducteurs placés en série pour que
les forces magnéto-motrices s’ajoutent dans les deux cas de fonctionnement.
E n p r a t i q u e
PH + PS = Tp. Ω
PF + PV = f. Ω ²
Remarque : PF donc f varient avec le flux.
Le couple équivalent de frottement total dû aux pertes autres que l’effet Joule
Ua Ra Ia k ) : 1
Te k ) Ia Tp f : Tr 2
fR Ua
Ia kΦ + a = Tp + f + Tr
kΦ kΦ
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
k) Ia | Tp Tr
101
FICHE 17 Le moteur à courant continu en régime stationnaire (DC motor) Le
ª Rfº ª Tp Tr º
: «k) a » Ua Ra « »
¬ k) ¼ ¬ k) ¼
Vitesse angulaire
Ω
Tension nominale Un
Tension Un/2
Tr
O
Tr < 0 Tr > 0
Quadrant III Tr
Moteur Quadrant IV
Génératrice
Tension nominale - Un
Figure 17.2 Caractéristique vitesse - couple d’une machine à courant continu pour une
vitesse Ω positive puis pour un fonctionnement quatre quadrants
102
or) Le moteur à courant continu en régime stationnaire (DC motor) FICHE 17
Dans les cas où le terme de frottement visqueux est très faible, il est possible
de simplifier l’expression précédente. On obtient alors les caractéristiques à
tension d’induit constante positive pour les vitesses positives, (Tp > 0) :
Ua Ra
: Tr ªTp Tr º¼ (Quadrants I et II)
k) k) 2 ¬
C’est une droite passant par le point de « marche à vide ». Tr = 0, et Ω(0) tel
que :
Ua Ra Tp
: 0
k) k) 2
103
FICHE 17 Le moteur à courant continu en régime stationnaire (DC motor)
Ua Rs Is Ra Ia k) Is :
Te k) Is . Ia Tp f : Tr
La caractéristique couple-vitesse Te = f (Ω) à tension d’induit constante Ua
est d’allure hyperbolique (voir la figure 17.3). Le moteur « s’emballe » à vide
ou à faible charge. La puissance utile fournie est sensiblement constante sur
une large plage de la vitesse ; alors à tension constante, le courant d’induit
est constant.
L’opérateur intervient sur la vitesse du moteur en agissant sur la tension d’ali
mentation Ua. C’est la méthode utilisée la plus souple pour la commande en
vitesse des locomotives équipées de ce type de moteur.
Te
Tension nominale Un
Puissance
Couple
O Vitesse angulaire Ω
Figure 17.3 Caractéristiques du moteur à excitation série
104
or) Le moteur à courant continu :
Fiche 18
alimentation par hacheur
Objectifs
✓✓ Présenter la commande par hacheur du moteur à courant continu en régime où la
vitesse est constante en fonction du temps.
✓✓ Présenter les divers types de hacheur associé à un moteur.
✓✓ Introduire la notion de commande de la vitesse en fonction du rapport cyclique α.
Repères
Pour faire varier la vitesse de rotation d’un moteur, on utilise le plus souvent
un hacheur série ou série - parallèle, ou même le hacheur quatre quadrants,
qui alimente les bobinages d’induit de la machine.
On admet que le modèle simple du moteur à courant continu à flux constant
se comporte de manière approchée comme une charge r – L – E, où E repré
sente la f.é.m. du moteur, et r et L respectivement la résistance et l’inductance de
l’induit (E = k Φ Ω où Ω est la vitesse angulaire du moteur).
S a v o i r - F a i r e
Le montage de principe du hacheur série-parallèle est présenté à la figure 18.1.
Dans ce cas de fonctionnement, on s’intéresse au comportement du hacheur
lorsque le moteur tourne en charge ou à vide. On considère ici :
ff que les éléments sont parfaits,
ff la période du Hacheur est TH.
105
FICHE 18 Le moteur à courant continu : alimentation par hacheur
Valable aussi bien pour le hacheur série, le hacheur parallèle ou le hacheur série
U
parallèle. Cette ondulation est maximale pour α = ½. Alors ∆ i Max =
4 L fH
D’autre part, on a pour un hacheur série – parallèle :
um − E u −E α U −E
i = = m = (1)
r r r
Si I = < i > est positif, le montage fonctionne en hacheur série. La source E > 0,
est réceptrice (Quadrant I).
Si I = < i > est négatif, le montage fonctionne en hacheur parallèle. La source E
> 0, est génératrice (Quadrant II), voir le formulaire tableau 18.1.
V ° °
Simulation
Rapport cyclique 0,5
4 s ... 4,01 s
Fréquence Hacheur 2000 Hz
Couple résistant
Commande complémentaire
V Tr = 10 N.m
° n en tr/min
U = 100 V
IF
Rapport cyclique 0,5
Fréquence Hacheur 2000 Hz
I1
20 18,88 A
18
16
14
12
10
8
6 7,42 A
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Vo
100
80
60
40
20
0
Vo(t)
-20
n
400 Vitesse
200
0
4 4.002 4.004 4.006 4.008 4.01
Time (s)
107
FICHE 18 Le moteur à courant continu : alimentation par hacheur
E n p r a t i q u e
DU Ra
: ªTp Tr º¼ (4) pour le hacheur série (1Q) ou série parallèle
k) k) 2 ¬
(2Q).
:
2D 1 U Ra
ªTp Tr º¼ (5) pour le hacheur à 4 quadrants (4Q).
k) k) 2 ¬
Les caractéristiques Ω = f (α) sont des droites,
Conseils des fonctions affines (voir la figure 18.2).
Les composants électroniques de puissance Pour la droite de la relation (5), le coef ficient
constituant le hacheur sont fragiles. Veiller directeur est deux fois plus élevé que pour la
à ce que les sécurités en cas de surintensité droite de l'équation (4). Les deux droites se
ou de surtension soient actives, et ceci dans coupent (se rejoignent) pour α = 1.
des temps très courts devant la période du Dans le cas des hacheurs 1Q ou 2Q, la valeur
hacheur. de α assurant le « décollage », c'est-à-dire le
La commande d’un moteur à courant démarrage en charge est :
continu, qu’il soit à flux constant ou à exci
Ra ª Tp Tr º
tation série, s’effectue de plus en plus par D0 « »
hacheur, en raison de sa simplicité : en effet, k) ¬ U ¼
elle est linéaire en fonction de α.
108
Le moteur à courant continu : alimentation par hacheur FICHE 18
Ra ª Tp Tr º 1
D0 « »
k) ¬ 2U ¼ 2
Hacheur 1Q ou 2 Q
Hacheur 4 Q
Charge
mécanique
vitesse
angulaire �
ia
Hacheur Um
Induit Inducteur
iF
Moteur
109
Le moteur à courant continu :
Fiche 19
régime dynamique
Objectifs
✓✓ Présenter les équations de fonctionnement du moteur à courant continu à flux
constant.
✓✓ En déduire deux types de modélisation.
✓✓ Présenter une procédure de mesures permettant la détermination des coefficients
du modèle.
✓✓ Présenter un exemple concret de mesure.
Repères
dia
Ua = Ra ia + La + KΩ
dt
dΩ
Te = K ia = J + Tp + f Ω + Tr
dt
110
Le moteur à courant continu : régime dynamique FICHE 19
Valeur de la
.60962
Ra = 5 ohm ; La = 24,3 mH 219.809
f = 0.0016 ; J = 0.004
1 Valeur et alure de la vitesse angulaire
M 1 .987 1
1
M
0 ... 220 V 0.0243s+5
0.004s+0.0016
Tension induit
0.25 Plot
Couple Tp ou T ’r 400
.987 150
K = 0,987
-100
0 .5 1 1.5 2
X=1.0673575 Y=281.57895
Plot
300
100
-100
.5 .75 1 1.25 1.5
X = 1.0054152 Y = 220
§ Ia · §1 · s W em
T11 (s) TI ¨ ¸ ¨ ¸
¹ 1 s W em s W em W e
2
© U a ¹T c r 0 © Ra
Ce qui donne :
§: · §1· 1
T21 (s) T: ¨ ¸ ¨ ¸
© K ¹ 1 s W em s W em W e
2
© U a ¹T c r 0
Le moteur se comporte :
ff comme un filtre passe-bas du deuxième ordre pour la fonction de trans
fert de la vitesse vis-à-vis de la tension, ou du courant vis-à-vis du couple
résistant ;
ff comme un filtre passe-bande du deuxième ordre pour la fonction de trans
fert du courant vis-à-vis de la tension.
Examinons le dénominateur. Il est possible de le mettre sous la forme nor
malisée :
112
Le moteur à courant continu : régime dynamique FICHE 19
2
§ s · § s ·
D s 1 s W em s W em W e
2
1 2 m ¨ ¸ ¨ ¸
© Z0 ¹ © Z0 ¹
1 1 W em
Ce qui donne Z0 et m . Dans la plupart des cas, m est
W e W em 2 We
supérieur à 1 et le « système moteur » est très stable.
Le seul « risque » de rendre une machine peu stable (0 < m < 1) est de placer en
série une inductance élevée avec un moteur à faible inertie, ce qui arrive par
fois lorsqu’on utilise un redresseur à thyristors.
À la figure 19.2, on a représenté le modèle utilisant les fonctions de transfert
D s 1 s W em s 2 W em W e | 1 s W em 1 s W e si τe << τem
f négligée
Valeur de la
K = 0,987 Wb ; Ra = 5 ohms ; J = 0,004 kg.m2
.25325
Tau em = 20,5 ms ; Tau e = 4,86 ms
9.963e-5s2+0.0205s+1
Tension induit Courant
T11(s) 40
20
1
0.25 1.013 0
9.963e-5s2+0.0205s+1 0 .25 .5 .75 1 1.25 1.5
Couple Tp ou T’r
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1
1.013
221.579
M
9.963e-5s2+0.0205s+1
T21(s)
Valeur et allure de la vitesse angulaire
0.00486s+1
-5.125 Vit. angulaire
9.963e-5s2+0.0205s+1
300
T22(s)
100
-100
0 .5 1 1.5 2
X=1.5775072e-297 Y=226.31579
S a v o i r - F a i r e
114
Le moteur à courant continu : régime dynamique FICHE 19
Uan Ra Ian
K
:n
Les caractéristiques des pertes sont obtenues en effectuant un essai à vide en
moteur, à excitation nominale. On fait varier la tension d’alimentation et on
relève le courant d’induit Ia0 et la vitesse angulaire Ω. On trace la courbe du
couple T0 = K Ia0 = f (Ω) et on cherche l’approximation linéaire de cette courbe.
On obtient ainsi T0 = f Ω +Tp. L’influence des pertes Joule est négligée (voir la
figure 19.3).
La mesure du moment d’inertie est réalisée par la méthode de ralentissement
de Routin. Le moteur tourne à vide à vitesse Ω0 voisine de la vitesse nomi
Te = K la0 Ω
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Pente de
f Ω
Tp + la tangente
Tp dΩ / dt
0 Vitesse angulaire Ω
0 t
Pente de
la tangente 115
dΩ / dt
FICHE 19 Le moteur à courant continu : régime dynamique
E n p r a t i q u e
116
Le moteur à courant continu : régime dynamique FICHE 19
117
Le moteur à courant continu :
Fiche 20
étude de cas
Objectifs
✓✓ Présenter la commande par hacheur série d’un moteur à courant continu à excita
tion séparée en régime où la vitesse est constante en fonction du temps.
✓✓ Présenter les divers types de fonctionnement, en débit continu ou discontinu.
✓✓ Introduire la notion de forme d’onde à rapport cyclique α fixé, en fonction du fonc
tionnement à vide ou en charge du moteur.
✓✓ Montrer l’utilisation du logiciel LabVIEW pour ce type d’essais.
Repères
u = α U0
où α est le rapport cyclique du hacheur, rapport de la commande du transis
tor par rapport à sa période.
Dans le cas où le débit est discontinu, la valeur moyenne < u > de u (t) est
donnée :
u = α U0 + (1− β ) E
118
Le moteur à courant continu : étude de cas FICHE 20
S a v o i r - F a i r e
Présentation
Dans l’étude ci-dessous, on s’intéresse à la différence des formes d’onde des
tensions et des courants selon que le débit est continu ou discontinu.
On place des capteurs de tension et de courant et on utilise le logiciel LabVIEW
pour obtenir, pour α = 0,5 et deux types de fonctionnement :
119
FICHE 20 Le moteur à courant continu : étude de cas
120
Le moteur à courant continu : étude de cas FICHE 20
121
FICHE 20 Le moteur à courant continu : étude de cas
E n p r a t i q u e
122
Le moteur à courant continu :
Fiche 21
modèle d’état
Objectifs
✓✓ Présenter les équations de fonctionnement du moteur à courant continu à flux
constant.
✓✓ En déduire l’équation d’état d’un moteur à courant continu.
✓✓ Obtenir une modélisation du moteur exploitable sur logiciel.
Repères
123
FICHE 21 Le moteur à courant continu : modèle d’état
S a v o i r - F a i r e
dia § Ra · § K· §1·
¨ ¸ i a ¨ ¸ : ¨ ¸ Ua
dt © La ¹ © La ¹ © La ¹
d: § K · § f · §1·
¨ ¸ i a ¨ ¸ : ¨ ¸ T cr
dt © J ¹ © J¹ © J¹
Ce qui donne :
ª Ra Kº ª1 º
« L
La » «L 0 »
ªU º
ªX º
x
« a »> X @ « a »« a »
«¬ »¼ « K f » « 1» T c
« J » «0 »¬ r ¼
¬ J¼ ¬ J¼
ª Ra Kº
« L
La »
> A@ « a »
« K f »
« J »
¬ J¼
ª1 º
«L 0 »
> B@ « a »
« 1»
«0 »
¬ J¼
124
Le moteur à courant continu : modèle d’état FICHE 21
Stabilité du système
On cherche les valeurs propres de la matrice [A]. Ce qui donne :
Ra K
O
La La
det > A@ O >1@ 0 0
K f
O
J J
§ 1 1 · §1 ·§ 1 1 ·
O 2 O ¨ ¸¨ ¸ ¨ ¸ 0
© W M W e ¹ © W e ¹ © W M W em ¹
Les racines λ1 et λ2 sont soit négatives, soit en partie réelles négatives puisque
leur produit est positif et leur somme négative. Le système est « mathémati
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§1 · ª§ 1 · § 1 ·º
' |¨ ¸ «¨ ¸ 4 ¨ ¸»
©We ¹ «¬© W e ¹ © W em ¹ »¼
125
FICHE 21 Le moteur à courant continu : modèle d’état
Si τem > 4 τe le discriminant ∆ est positif, les racines λ1 et λ2 sont réelles néga
R2 J
tives et le moteur est très stable. C’est le cas si La a 2 , ce qui est le cas le
plus fréquent. 4K
Si τem < 4 τe, le discriminant ∆ est négatif, les racines λ1 et λ2 sont complexes en
R2 J
partie réelle négative et le moteur est peu stable. C’est le cas si La ! a 2 . Ce
4K
qui intervient parfois si on place une bobine de lissage (dans le cas de l’uti
lisation d’un redresseur) trop élevée en série avec l’induit du moteur où le
moment d’inertie J est faible.
Commandabilité du système
On cherche le rang de la matrice [Mc ] = ([B] | [A] [B]). Ce qui donne :
Pour [B] : rang = 2
Pour [A] [B] :
ª Ra Kº ª1 º ª Ra K º
« L
La » «L 0 » « L2 J La »
« a » « a » « a »
« K f » « 1» « K f »
» «0 » « JL
« J
¬ J¼ ¬ J¼ ¬ a J 2 »¼
Le rang de la matrice [A] [B] est bien de 2. Le système est donc toujours
commandable.
ª Ra Kº ª1 º
« » «L 0 »
ªU º
ª X º « La
x La
»> X @ « a »« a »
«¬ »¼ « K f » « 1 » T’
« J » «0 »¬ r ¼
¬ J¼ ¬ J¼
126
Le moteur à courant continu : modèle d’état FICHE 21
soit encore :
> X @ s >1@ > A@ 1 >B@>U @ >T @>U @
où [T] est une matrice de transfert.
Écrivons
ª Ra K º
«s L La »
s > 1 @ > A@ « a
»
« K f»
« J s »
J¼
¬
E n p r a t i q u e
127
FICHE 21 Le moteur à courant continu : modèle d’état
Ra J
La constante de temps électromécanique vaut donc W em 20 ,5 ms .
K2
Tp = 0,25 N.m et f = 0,0016.
J
La constante de temps mécanique vaut donc W M 2 ,5 s .
f
L’équation d’état devient numériquement :
128
Le moteur à courant continu : modèle d’état FICHE 21
Rampe
Ua(t) 205
Ra / La
41.15 1
S
Intégrateur courant Couple résistant
1/La Courant
40.6
K / La
Couple K/J
résistant Tr(t)
1
250 S
Tension d’induit
1/J Intégrateur vitesse Vitesse angulaire
4
f/J
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129
FICHE 21 Le moteur à courant continu : modèle d’état
-205
Grandeur intensive
.500 Courant
.375
M
41.15 1/S
M
.250
Rampe de tension 22V/s 246.7 .125
0
40.6 0 2 4 6 8 10
Time (sec)
1/S
M
5 Grandeur extensives
5.00 Vitesse
3.75 Tension Ua(t)
Vitesse
-0.4
2.50
0
0 2 4 6 8 10
Temps (sec)
Objectifs
✓✓ Présenter les équations de fonctionnement du moteur à courant continu à flux
constant.
✓✓ Établir un modèle thermique du moteur à courant continu.
✓✓ Étudier des équations de fonctionnement en cycle robotique.
Repères
Caractéristiques de l’utilisation
Le moteur est commandé de manière à réaliser :
ff soit des cycles de vitesse pour parcours angulaire donné Θ, avec accéléra
tion la plus grande possible, palier de vitesse à un niveau le plus élevé
possible, freinage, arrêt, et ceci pour des valeurs positives ou négatives
de Θ. Généralement la charge est « inertielle », c’est-à-dire que le couple
résistant est nul. Ce qui va déterminer l’importance du courant d’induit
est le couple d’inertie J dΩ /dt.
ff soit des cycles « levage - descente » à faible vitesse. Dans ce cas, on néglige
l’influence du moment d’inertie, mais ce qui va déterminer l’importance
du courant d’induit est le couple mécanique résistant Tr.
Dans les deux cas, le régime de variation des grandeurs de la machine (cou
rant, vitesse...) est suf fisamment lent pour que l’on puisse négliger l’inductance
d’induit La dans les équations.
D’une manière générale, les équations à considérer sont :
U a = Ra i a + K Ω
dΩ
Te = K ia = J + f Ω + Tp + Tr
dt
131
FICHE 22 Moteur à courant continu. Utilisation en robotique
Pth
Cth
Rth
Température ambiante
Figure 22.1 Modèle thermique simplifié du moteur à flux constant
Cette puissance est dissipée par conduction et par convection entre le rotor
et le laboratoire à travers l’entrefer et la carcasse du stator, tandis qu’une
partie de la chaleur s’accumule dans l’ensemble métallique constitué par le
moteur.
En désignant par Tr la température du rotor et Ta la température ambiante du
laboratoire, on écrit :
Tr − Ta d ( Tr − Ta )
PThr = + Cth
Rth dt
132
Moteur à courant continu. Utilisation en robotique FICHE 22
S a v o i r - F a i r e
Vitesse Vitesse
Quadrant II Quadrant I
Temps
0 t1 t2 t3 -10 0 I0 Courant
Courant
I0
t2 Temps
0 t1
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t3
-I0
Figure 22.2 Un cycle robotique élémentaire
133
FICHE 22 Moteur à courant continu. Utilisation en robotique
Comportement du moteur
On doit écrire le comportement du moteur dans le cas de trois régimes
simples de fonctionnement :
x d:
ff régime de démarrage à accélération : dt
constante ; le courant absorbé
§ J· x
ia ¨ ¸ : par le moteur est constant et sa valeur dépend de l’accéléra
©K ¹
tion voulue (positive). L’intensité de ce courant peut être égale ou légère
ment supérieure au courant nominal In ;
Tp
ff régime à vitesse constante ; le courant absorbé ia I0
K
par le moteur est
quasi nul ;
x d:
ff régime de freinage à décélération : dt
constante négative ; le courant
©K ¹
et sa valeur dépend de l’accélération voulue (négative). L’intensité de ce
courant peut être égale ou légèrement supérieure en valeur absolue au
courant nominal In. La source d’alimentation doit être réversible en cou
rant.
E n p r a t i q u e
134
Moteur à courant continu. Utilisation en robotique FICHE 22
1 1
1
0.004s+2 0.1s+0.0001
Ramp Gain Vitesse
Transfert Transfert angulaire
électrique mécanique
Ramp1
Pertes
Gain1 Mécaniques
Vitesse angulaire
1
XY Graph
Ramp2
Ramp3
Puissance absorbée
Pa
Ramp6
Ramp7
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135
FICHE 22 Moteur à courant continu. Utilisation en robotique
136
Moteur à courant continu. Utilisation en robotique FICHE 22
Conseils
Le cycle robotique est très utilisé dans de
nombreux systèmes, aussi bien pour l’indus
trie automobile que l’industrie pharmaceu
tique.
Quand il s’agit de mouvements de bras articu
lés, de nombreuses précautions doivent être
prises pour éviter que le mouvement devienne
dangereux ou incontrôlable, aussi bien pour
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137
138
FICHE 22
-1
Hacheur 4 Q
220 1
1 .987 1
0.0243s+5 1
-220 V ... 220 V 0.004s+0.0016
Rapport cyclique variable
0.25
Couple Tp ou T’r Ua(t) et vit. angulaire
.987 Vitesse
K = 0,987 300 Tension Ua(t)
200
100
0
Ua(t) = 0 à t = 0
-100
-200
-300
0 .05 .1 .15 .2 .25 .3 .35 .4 .45 .5
4 Quadrants
X=0.4008152 Y =220.71823 X-X0=0.027173913 Y-Y0=17.955801
300
200
Allure de Ia(t)
100
40 Courant la(t)
0
Vitesse
20
-100
-200 0
-300 -20
-300 -200 -100 0 100 200
Courant
-40
0 .05 .1 .15 .2 .25 .3 .35 .4 .45 .5
X=0.4245283 Y= -22.72 X-X0=0.12735849 Y-Y0=46.08
Moteur à courant continu. Utilisation en robotique
Objectifs
✓✓ Présenter les équations de fonctionnement du moteur à courant continu à flux
constant.
✓✓ Établir un principe de freinage.
✓✓ Étudier des équations expliquant la récupération de l’énergie.
Repères
S a v o i r - F a i r e
E-L-r Batterie
d’accumulateurs
Inertie de moment J
Es
Cs
Ce qui permet d’obtenir la relation suivante, quel que soit le mode d’évolu
tion de la vitesse :
§ J · 2
Vfin2 ¨ ¸ :0 V0
2
© Cs ¹
Vfin = 2 V0
1 2
'Qs u E s J :0
2
1§ J · 2
'Qs ¨ ¸ :0
2 © Es ¹
141
FICHE 23 Commande d’un moteur à courant continu : freinage
E n p r a t i q u e
§ t ·
: t :0 ¨ 1 ¸
© ta ¹
où ta est l’instant d’arrêt de la machine lorsque le début du freinage
commence à t = 0, et Ω0 la vitesse angulaire à t = 0. Ce profil est indiqué à la
figure 23.2.
Ω
Profil en “S”
Pente constante de
Ω0 la tangente
dΩ / dt
0
t
ta
l(t)
IM Profil en “S”
Pente constante de
la tangente
I
t
0 ta
d: x § 1· § J·
On en déduit : : ¨ ¸ :0 . Ce qui donne K ia ¨ ¸ :0 en se pla
dt © ta ¹ © ta ¹
çant en convention générateur et en négligeant le coef
ficient f et le couple Tr ;
c’est-à-dire :
§ J ·
ia I ¨ ¸ :0
© K ta ¹
§ t R J· § t W ·
Ua t K : Ra I K :0 ¨ 1 2a ¸ K :0 ¨ 1 em ¸
© ta K ta ¹ © ta ta ¹
:0 ª § t ·º
: t « 1 cos ¨ S ¸ »
2 «¬ © t a ¹ »¼
où ta est l’instant d’arrêt de la machine lorsque le début du freinage commence
à t = 0 et Ω0 la vitesse angulaire à t = 0. Ce profil est indiqué à la figure 23.2.
On en déduit :
x :0 § t ·
: S sin ¨ S ¸
2t a © ta ¹
143
FICHE 23 Commande d’un moteur à courant continu : freinage
:0 ª § t · § S W em · § t · º
Ua t K : Ra I K «1 cos ¨ S ¸ ¨ ¸ sin ¨ S ¸ »
2 «¬ © t a ¹ © t a ¹ © t a ¹ »¼
144
Utilisation du
moteur à courant 4
DOSSIER
alternatif
Moteur électrique et charge mécanique
Caractéristique couple-vitesse d’un moteur électrique
La caractéristique mécanique couple utile-vitesse angulaire Tu = f(Ω) permet
à l’utilisateur de prévoir le comportement de divers moteurs. En général, ces
caractéristiques sont paramétrées pour une grandeur physique : tension, fré
quence, flux...
En courant alternatif, le choix des moteurs est plus important, mais il dépend
beaucoup du type d’alimentation utilisé :
❯❯ en monophasé, les machines sont soit à collecteur, soit à champ tournant ;
❯❯ en triphasé, le plus souvent en régime sinusoïdal ou équivalent, comme
celui qui est fourni par un onduleur à modulation de largeur d’impulsions
(MLI), les machines sont à champ tournant.
Rappelons que le couple utile Tu est obtenu à partir de la puissance active Pabs
fournie au moteur et après avoir soustrait toutes les pertes :
Contrôle de la vitesse
Dans de nombreux cas, et selon le type de machine, le réglage de la vitesse
s’effectue :
❯❯ soit par la tension uniquement, en utilisant un gradateur,
❯❯ soit par la tension et la fréquence, en utilisant un onduleur.
Il fait appel à des convertisseurs de puissance réversibles. Le contrôle de la
vitesse exige que le convertisseur utilisé puisse toujours fournir ou recevoir à/
de la machine la puissance nécessaire pour que :
❯❯ le couple utile obtenu par la machine fonctionnant en moteur puisse être supé
rieur (en valeur absolue) au couple maximal éventuel de la charge. C’est le
cas du quadrant I pour la vitesse positive et du quadrant III pour la vitesse
négative.
❯❯ le couple résistant obtenu par la machine fonctionnant en génératrice puisse être
supérieur (en valeur absolue) au couple maximal éventuel de la « charge
mécanique » devenue motrice. C’est le cas du quadrant II pour la vitesse
positive et du quadrant IV pour la vitesse négative.
Commande en couple
Il faut que le couple moteur soit toujours en mesure d’imposer la vitesse et la
fréquence dans des conditions de tension et de courant supportables par le
moteur et la charge. Ce qui signifie que, quelle que soit l’évolution du couple
(et éventuellement de celle du moment d’inertie), il est toujours possible, par
un réglage du fonctionnement du moteur, d’obtenir la vitesse désirée avec ou
sans asservissement.
La commande en couple intervient surtout au démarrage, pour imposer un
départ de vitesse à forte accélération : on impose alors un couple important
supérieur au couple nominal, jusqu’à obtention de la puissance nominale.
Ensuite le produit P = couple × vitesse reste constant et voisin de la puissance
nominale.
Toutes choses égales par ailleurs, un moteur triphasé permet toujours d’obte
nir un couple plus élevé qu’un moteur monophasé.
Voir aussi la fiche 34.
146
4
DOSSIER
LES FICHES
Fiche 24 : Moteur série universel ................................. 148
Fiche 25 : Moteur asynchrone monophasé
et moteur diphasé ....................................... 154
Fiche 26 : Machine synchrone à pôles lisses
en régime stationnaire linéaire . ................... 159
Fiche 27 : Machine synchrone à pôles saillants
en régime stationnaire linéaire . ................... 165
Fiche 28 : Machine synchrone en régime stationnaire
non-linéaire ................................................ 169
Fiche 29 : Machine synchrone en régime dynamique . .. 175
Fiche 30 : M
achine synchrone : utilisation
de la Transformée de Park ........................... 183
Fiche 31 : Machine asynchrone en régime
stationnaire : modélisation ......................... 192
Fiche 31 (suite) : Machine asynchrone en régime
stationnaire : Couple. Essais
expérimentaux . ................................ 198
Fiche 32 : Moteur asynchrone en régime dynamique . .. 206
Fiche 33 : Détermination expérimentale des éléments
du modèle de la machine asynchrone .......... 216
147
Fiche 24 Moteur série universel
Objectifs
✓✓ Présenter le moteur série universel comme une extension du moteur à courant
continu à excitation série.
✓✓ Présenter des domaines d’application.
✓✓ Expliquer la commande en vitesse.
✓✓ Effectuer des simulations et des mesures en utilisant un logiciel.
Repères
S a v o i r - F a i r e
Commande en vitesse
La commande est le plus souvent non-linéaire et délicate de mise en œuvre :
ff à cause du comportement du moteur : la vitesse n’est pas une fonction linéaire
de la grandeur d’entrée. C’est le cas par exemple du moteur à excitation
Ua Ra ia La s ia O ia :
O ia2 J s : Tp Tr
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Ua >Ra jLa Z O : @ Ia
O I 2a Tp Tr
149
FICHE 24 Moteur série universel
La courbe Ω = f(Ua) est une branche d’hyperbole dont les asymptotes sont obliques.
On constate qu’une tension minimale Uad est imposée pour que le moteur
« décolle ». On a alors :
Ra2 LaZ Ia avec
2
Uad
O I a2 Tp Tr
Machine à collecteur
utilisée en alternatif
Tr = 2 N.m
0 … 50 s 220 V eff ; 50 Hz Ua J = 0,1 kg.m2
f = 0,01 u. S.I V n
Vitesse
0
Tension Ua
150
Moteur série universel FICHE 24
n
500
400 n = 474 tr/min
300
200
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100
0
l1
0.6 l eff = 245 m A
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
0 10 20 30 40 50
Times (s)
151
FICHE 24 Moteur série universel
E n p r a t i q u e
Mesures à effectuer
L’expérimentation a pour but de montrer l’importance des régimes transi
toires en tension et en courant dans les diverses parties du montage. En uti
lisant des capteurs, il est facile de mesurer ou d’obtenir en valeur instanta
née :
ff La tension u(t),
ff Le courant i(t),
ff La vitesse n en tours/min,
ff La température.
En revanche, il est difficile d’obtenir une représentation instantanée du couple
électromagnétique. Il devra donc être estimé.
Ce calcul d’estimation ne peut être effectué que par un logiciel : LabVIEW,
par exemple.
Prenons un modèle simple de moteur universel : le modèle r – L – e avec
e t O ia t u : t
ª § di · º
u i r i2 L i ¨ ¸ »
e t u i t § 60 · « © dt ¹ »
Te t ¨ ¸«
: © 2S ¹« n »
«¬ ¼»
152
Moteur série universel FICHE 24
Résultats
L’expérimentateur doit s’intéresser à plusieurs enregistrements sur l’ordina
teur :
ff Celui de l’évolution de la vitesse. Le
démarrage doit s’effectuer en quelques
secondes. Conseils
ff Celui du régime transitoire du courant Ce type de moteur est robuste et assez pra
lorsque le moteur est alimenté bruta tique à utiliser sur le réseau, ce qui explique
lement sous la tension nominale du
153
Fiche 25 Moteur asynchrone monophasé
et moteur diphasé
Objectifs
✓✓ Présenter le moteur asynchrone monophasé comme un cas particulier de moteur à
champ tournant.
✓✓ Présenter des domaines d’application.
✓✓ Expliquer sa commande en vitesse.
✓✓ Effectuer des simulations en utilisant un logiciel.
✓✓ Présenter le moteur asynchrone diphasé comme un autre cas particulier de moteur
à champ tournant.
✓✓ Expliquer sa commande en vitesse.
Repères
154
Moteur asynchrone monophasé et moteur diphasé FICHE 25
S a v o i r - F a i r e
Le moteur asynchrone monophasé
Le moteur asynchrone ne fonctionne qui si le rotor mis en court-circuit est
soumis à un champ tournant. Or le champ tournant exige le plus souvent une
alimentation triphasée. On y remédie en effectuant les montages suivants à
partir d’une alimentation monophasée :
1 μF
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0…6 s
Machine
asynchrone
J = 0,1 kg.m2
0 f = 0,01 u.S.I.
a Tr = 5 N.m
IM
1 ohm Uab
V
b
A
4 pôles V
V
Ubc c
n en tr/min
220 V ; 50 Hz
155
FICHE 25 Moteur asynchrone monophasé et moteur diphasé
Uab Ubc
400
-200
-400
0 … 12 s V
Machine Vcom
asynchrone
J = 0,1 kg .m2
a Tr = 5 N.m
IM f = 0,1 u. S.I.
b +
A V
- 150 V
c
4 pôles V
n en tr/min
220 V eff ; 50 Hz -
+
156
Moteur asynchrone monophasé et moteur diphasé FICHE 25
Vcom
0.8 1
0.4
0
0
Vmcc
150
150 V
100
111,6V
50
0
n
Vα
Vitesse
Ω
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Vβ
Couple
Vβ2
Vβ1
0
Vitesse
Ce type de moteur existe pour les fréquences de 50 Hz ou de 400 Hz. Pour les
valeurs faibles de Vβ la caractéristique est telle que :
Te K 0 VE O :
E n p r a t i q u e
158
Machine syn
chrone à pôlessynchrone
Machine lisses en régime sta
àtpôles
ionnaire linéaire
lisses Fiche 26
en régime stationnaire linéaire
Objectifs
✓✓ Présenter la machine synchrone triphasée comme un cas d’application du champ
tournant.
✓✓ Utiliser le théorème de Ferraris.
Repères
Organisation d’une machine synchrone
Une machine synchrone est toujours formée :
ff d’un dispositif inducteur créant un flux magnétique à travers l’induit, placé
au rotor ou au stator. Cet inducteur est soit un aimant permanent, soit
un bobinage parcouru par un courant continu ;
ff d’un bobinage induit monophasé ou polyphasé placé dans l’autre référen
tiel que l’inducteur.
Les machines à forte puissance nominale ont l’inducteur au rotor (la « roue
polaire ») et l’induit au stator. Par la suite, on considère toujours ce type de
machine en se limitant au cas de l’induit triphasé.
159
FICHE 26 Machine synchrone à pôles lisses en régime stationnaire linéaire Ma
2S §n · §n ·
Eth eff p N ¨ s ¸ )M 2, 22u p N ¨ s ¸ ) M
2 © 60 ¹ © 60 ¹
Coef
ficients correcteurs. On introduit les coefficients suivants :
ff de distribution Kd inférieur à 1 mais voisin de 1,
ff de raccourcissement Kr inférieur à 1 mais voisin de 1,
ff d’inclinaison des encoches Ki inférieur à 1 mais voisin de 1,
ff de forme d’onde KF supérieur à 1 mais voisin de 1.
On obtient ainsi la f.é.m. réelle à vide Ev en appelant Kb = Kd Kr Ki le coefficient
de bobinage :
§ n ·
E eff E v 2, 22 u K b K F p N ¨ s ¸ ) M
© 60 ¹
S a v o i r - F a i r e
Cas de l’alternateur
La f.é.m. à vide est toujours proportionnelle à la vitesse angulaire. Dans le
cas de non-saturation du circuit magnétique, on admet que le flux magné
tique par pôle est proportionnel au courant continu d’excitation IF circulant dans
o
le bobinage inducteur. On écrit alors la f.é.m. complexe Ev induite par R F (voir
la figure 26.1) :
Ev = a IF Ωs
160
aire Machine synchrone à pôles lisses en régime stationnaire linéaire FICHE 26
d)
La loi de Lenz : e introduit un retard de π/2 de la représentation
dt o
de cette f.é.m. par rapport à R F (en convention générateur). Le coefficient
complexe a tient compte de ce retard et de la relation linéaire entre le flux et
le courant IF .
o
On écrit de même la f.é.m. complexe EI induite par R I :
EI = − j XI I
où I est la valeur complexe du courant induit de la phase de référence
Ev
jXl l
Er C
0 A rl jXf l
V
I φ B
K
Diagramme de Behn Eschenburg
de l’alternateur
Figure 26.1 Diagramme de la machine synchrone à pôles lisses en régime linéaire
I φ
V A H
0 ψ
δ
φ
jXl l
Ev
M
Diagramme de Behn Eschenburg
du moteur synchrone
Figure 26.2 Diagramme de Behn Eschenburg du moteur synchrone à pôles lisses
en régime linéaire non saturé
Mesure de Xl (notée X)
Méthode de Behn-Eschenburg
On relève la f.é.m. à vide de la machine en mesurant la valeur efficace de
la tension à vide phase-neutre de l’induit (par exemple celle de la phase a)
en fonction du courant continu d’excitation IF , la machine étant entraînée à
vitesse nominale. Ensuite, on linéarise la courbe (voir la figure 26.3.). Alors
on obtient pour la vitesse nominale Ev = a IF Ωn
162
VL
NL
Evcc A
Icc = b IF
Icc B
aire Machine synchrone à pôles lisses en régime stationnaire
iFcc linéaire
iFL FICHE 26
0 Hcc HL iF
Ev = a IF Ω Ω
Ev ia vitesse
C angulaire
EvL Stator
VL
NL ib
Evcc A Rotor
Icc = b IF Va Inducteur
ic
Icc B
iF
E n p r a t i q u e
Courbes de Mordey
La machine fonctionne en moteur couplé au réseau à tension et à fréquence
imposées. On trace l’évolution du courant d’induit I du stator en fonction du
courant IF continu d’excitation, pour un couple utile Tu imposé (donc aussi à
puissance imposée) de la machine. Les courbes sont celles de la figure 26.4. La
163
FICHE 26 Machine synchrone à pôles lisses en régime stationnaire linéaire
© ¹
fie qu’un moteur ayant une « forte Conseils
réaction d’induit » j X I est sensible
au risque de décrochage du rotor par Cette machine présente le meilleur rende
rapport au champ tournant. ment, qu’elle soit en fonctionnement généra
trice ou en moteur. Son utilisation en généra
trice est largement répandue, de l’alternateur
d’automobile à celui des centrales ther
miques, des éoliennes ou des centrales hydro-
électriques.
Son utilisation en moteur est pourtant déli
cate :
1. S’il est relié au réseau, sa vitesse est imposée
par la fréquence du réseau et il ne peut démar
rer qu’en asynchrone (voir la fiche 43) ;
2. S’il est alimenté par un onduleur, il doit
fonctionner en commande autopilotée (voir la
fiche 44).
164
aire Machine synchrone àsynchrone
Machine pôles saillants en régime station
à pôles naire linéaire
saillants Fiche 27
en régime stationnaire linéaire
Objectifs
✓✓ Présenter la machine synchrone triphasée à pôles saillants comme un cas d’appli
cation du champ tournant.
✓✓ Introduire la notion de f.é.m. à vide.
Repères
Organisation d’une machine synchrone
à pôles saillants
Une machine synchrone à pôles saillants est telle que :
ff le rotor, qui est l’inducteur, équipé soit d’un aimant permanent, soit
d’un bobinage, est parcouru par un courant continu ;
ff l’épaisseur de l’entrefer est variable en fonction de l’angle θm à cause de la
forme géométrique des pôles inducteurs du dispositif inducteur créant
un flux magnétique à travers l’induit, placé au rotor ou au stator ;
ff Le stator est bobinage induit monophasé ou polyphasé placé dans l’autre
référentiel que l’inducteur.
165
FICHE 27 Machine synchrone à pôles saillants en régime…
§ n · §: ·
E eff Ev 2, 22u K d p N ¨ s ¸ ) M ou E v 2, 22u K d p N ¨ s ¸ ) M
© 60 ¹ © 2S ¹
S a v o i r - F a i r e
On considère l’angle \ § oI , Eo · .
¨ v ¸
© ¹
En fonctionnement en alternateur, la composante I sin ψ est en quadrature
o
arrière de 90° par rapport à la f.é.m. à vide Ev. Le vecteur associé HG au nombre
complexe jXl I sinψ est donc en phase avec Ev (voir la figure 27.1). La réactance
Xl ou réactance longitudinale est égale à la réactance de Behn-Eschenburg.
o
En revanche, la composante I cos ψ en phase avec Ev est telle que le vecteur BH
associé au nombre complexe jXt I cos ψ est en quadrature avec Ev. La réactance
Xt ou réactance transversale est inférieure à la réactance de Behn-Eschenburg.
La construction du diagramme de Blondel de l’alternateur à pôles saillants
est la suivante :
o o o o
Ono trace OA V tension phase-neutre du stator. Puis AB r I parallèle
à I.
o o o o
Ensuite BH j X t I cos\ ; et enfin HG j X l I sin\ . On en déduit OG E v .
La valeur obtenue de Ev permet de connaître le courant continu d’excita
o
tion IF nécessaire au fonctionnement. On remarque que BD j X l I et que
o
BC j X t I .
En fonctionnement en moteur synchrone, la construction du diagramme de
Blondel de la machine à pôles saillants est la suivante.
o o o o
On trace OA V tension phase-neutre du stator. Puis AB r I parallèle
o
à I.
166
Machine synchrone à pôles saillants en régime… FICHE 27
o o
Ensuite BH j X t I cos\ ; et enfin HG j X l I sin\ . On en déduit
o o
OG E v .
La valeur obtenue de Ev permet de connaître le courant continu d’excita
o
tion IF nécessaire au fonctionnement. On remarque que BD j X l I et que
o
BC j X t I.
On coupe le courant inducteur (IF = 0). Juste avant que le glissement du rotor
en moteur asynchrone ne commence, un « pic » de courant de valeur efficace
Ip intervient, qui correspond d’après le diagramme de Blondel, à Ev → 0 et ψ
Vr
→ π / 2. Ce qui donne Vr ≈ Xt Ip et X t
Ip
Voir aussi les figures 29.2 et 30.2.
E n p r a t i q u e
Objectifs
✓✓ Présenter la machine synchrone triphasée en régime non-linéaire (saturé).
✓✓ Expliquer l’utilisation de la machine en génératrice et en moteur.
✓✓ Présenter des diagrammes de Potier en fonctionnement en génératrice et en
Repères
S a v o i r - F a i r e
Cas de l’alternateur
Le paradoxe de la méthode de Potier est que le courant continu IF est trans
o o
formé en « vecteur » I F colinéaire au vecteur rotor R F . o
o
On introduit aussi un courant « vecteur » I I colinéaire au vecteur rotor R I .
Comme il s’agit du champ tournant dû à la réaction d’induit, il y a équi
o o
valence (proportionnalité) entre le courant I I et le vecteur I du courant
169
FICHE 28 Machine synchrone en régime stationnaire non-linéaire
© ¹
possible de déterminer par construction graphique le courant d’excitation de la
roue polaire en utilisant la relation
o o o
IF I r D I .
o o o o
On écrit E r V r I j x f I OC OA AB BC .
En utilisant la caractéristique à vide à vitesse constante, on en déduit Ir à par
tir de Er.
170
Machine synchrone en régime stationnaire non-linéaire FICHE 28
o o
Le vecteur I r est en quadrature avance sur E r à cause de l’expression de la loi
de Lenz en convention générateur (voir figure 11.2).
o o o o o o
On obtient alors I F I r D I OE OD DE (voir la figure 28.1).
© ¹
On fixe la tension phase-neutre V, le courant d’induit I et le déphasage. Il
faut déterminer par construction graphique le courant d’excitation IF de la roue
polaire en utilisant la relation
o o o
IF I r D I .
o o o o
ff On écrit que E r V r I j x f I OC OA AB BC .
Détermination de α et de xf
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Mesures
On utilise trois mesures, la machine fonctionnant en alternateur :
ff la caractéristique de la f.é.m. à vide de la machine ; on néglige ici l’influ
ence de la f.é.m. rémanente Erem, et on considère que la caractéristique
passe par l’origine ;
ff un point de la caractéristique en court-circuit Icc = b IF (comme pour la
méthode de Behn-Eschenburg) ;
ff un point de fonctionnement NL en charge inductive pure (comme pour la
méthode A.I.E.E. Voir plus loin). Ce point donne la tension phase-neutre
VL pour un courant d’excitation IFL et pour un courant d’induit IL (voir
figure 28.2).
171
FICHE 28 Machine synchrone en régime stationnaire non-linéaire
Er L ≈ VL + xf IL
o
puisque, pour chaque phase de l’induit, le courant IL est en quadrature
o
arrière par rapport à la tension phase-neutre VL (en montage étoile).
o o
Le courant Ir L correspondant est en quadrature avant par rapport à E r L .
172
Machine synchrone en régime stationnaire non-linéaire FICHE 28
o o o
Comme I F L I r L D I L , et que ces vecteurs sont pratiquement alignés, on
écrit en utilisant les modules :
ficients α et xf
Détermination graphique des coef
de Potier
À partir du point NL, on obtient le point OL en traçant OLNL = OHcc.
Du point OL on trace la droite ∆ parallèle à la tangente en O de la caractéristique à
vide. Le point d’intersection avec la caractéristique à vide est ML.
Comme les courants d’induit sont égaux (IL = Icc), on en déduit que
KccHcc = KLHL.
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173
FICHE 28 Machine synchrone en régime stationnaire non-linéaire
E n p r a t i q u e
174
Machine synchrone en
Machine régime dynamique
synchrone en régime Fiche 29
dynamique
Objectifs
✓✓ Présenter la machine synchrone triphasée en régime transitoire.
✓✓ Introduire une relation matricielle caractérisant le couplage stator-rotor.
✓✓ Présenter une méthode de mesure des coefficients de la machine.
Repères
175
FICHE 29 Machine synchrone en régime dynamique
L’inducteur placé sur l’axe Nord-Sud est à un instant donné, décalé d’un angle
θ par rapport à l’axe de la phase a. Il est parcouru par le courant continu IF .
Sur le même axe, le bobinage représente (après transformation de Park) la
composante directe KD. En quadrature arrière, on retrouve la composante
KQ des amortisseurs du rotor.
Hypothèses simplificatrices
On néglige :
ff les pertes en Fer ;
ff la saturation du circuit magnétique ; les équations sont alors linéaires ;
ff l’effet de peau ;
ff les couplages capacitifs entre enroulements ;
ff l’effet de la température sur la valeur des résistances.
On admet que les f.m.m. (force magnéto-motrice) des enroulements statoriques
sont à répartition sinusoïdale.
ª ia º ª iF º
« » « »
ff Soit >Is @ «ib » le vecteur des courants au stator, et >Ir @ « iKD » le vecteur
«¬ ic »¼ «iKQ »
¬ ¼
des courants au rotor.
ªv a º
« »
ff De même, soit >Vs @ «v b » le vecteur des tensions par phase au stator, et
«¬ v c »¼
ªv F º
par >Vr @ «« 0 »» le vecteur des tensions par enroulement au rotor.
«¬ 0 »¼
Il y a un décalage électrique angulaire θ entre l’axe de la phase de référence du
stator et l’axe de la phase correspondante du rotor.
Le couplage magnétique de la machine est donné par l’équation des flux
ªIa º ª IF º
>) s @ «Ib » au stator et >) r @ ««IKD »» au rotor. On en déduit pour l’ensemble
« »
«¬Ic »¼ «IKQ »
¬ ¼
des phases au stator :
ªv a º ª Rs 0 0º ª ia º ªIa º
«v » «0 Rs 0 »» «i » d «I »
« b» « « b » dt « b»
«¬ v c »¼ «¬ 0 0 Rs »¼ «¬ ic »¼ «¬Ic »¼
d
ou >Vs @ >Rs @>Is @ >) s @
dt
176
Machine synchrone en régime dynamique FICHE 29
De même au rotor :
ªv F º ªRF 0 0 º
ª iF º ª IF º
«0 » « « » d « »
»
« » «0 RKD « iKD » dt «IKD »
0 »
«¬ 0 »¼ «0 0 RKQ »¼
«iKQ » «IKQ »
¬ ¬ ¼ ¬ ¼
d
ou >Vr @ >Rr @>Ir @ >) r @
dt
Écrivons les relations reliant les flux aux courants stator et rotor (couplage
magnétique) :
d
>Vs @ >Rs @>Is @ ^>Lss @>is @ > Msr @>Ir @`
dt
d
>Vr @ >Rr @>Ir @ ^>Lrr @>ir @ > Mrs @>Is @`
dt
D’autre part, les expressions en fonction de θ donnent :
ª § 2S · § 2S · º
« Ls 0 Lsv cos 2T Ms 0 Lsv cos 2 ¨ T ¸ Ms 0 Lsv cos 2 ¨ T ¸
« © 3 ¹ © 3 ¹ »»
« § 2S · § 2S · »
>Lss @ « Ms 0 Lsv cos 2 ¨ T ¸ Ls 0 Lsv cos 2 ¨ T ¸ Ms 0 Lsv cos 2T »
« © 3 ¹ © 3 ¹ »
« § 2S · § 2S · »
« Ms 0 Lsv cos 2 ¨ T ¸ Ms 0 Lsv cos 2T Ls 0 Lsv cos 2 ¨ T ¸»
¬ © 3 ¹ © 3 ¹¼
177
FICHE 29 Machine synchrone en régime dynamique
ainsi que :
ª º
« MFS cos T MKD ,S cos T MKQ ,S sin T »
« »
« § 2S · § 2S · § 2S ·»
> Msr @ > Mrs @t « MFS cos ¨ T ¸ MKD ,S cos ¨ T ¸ MKQ ,S sin ¨ T ¸»
« © 3 ¹ © 3 ¹ © 3 ¹»
« § 2S · § 2S · § 2S ·»
« MFS cos ¨ T ¸ MKD ,S cos ¨ T ¸ MKQ ,S sin ¨ T ¸»
¬ © 3 ¹ © 3 ¹ © 3 ¹¼
Les éléments de la matrice [Lrr] ne varient pas avec θ. Les effets de la réluctance
variable interviennent dans la matrice [Lss].
Remarque : La présentation de la machine a été volontairement simplifiée car
on ne tient pas compte ici de l’influence des harmoniques, qui font qu’en réa
lité, les amortisseurs ne peuvent se réduire à deux circuits en quadrature.
Chaque inductance propre ou mutuelle comporte un terme constant (Ls0 ou
Ms0) et un terme variable Lsv. Dans les machines à pôles lisses, le terme Lsv est
nul.
S a v o i r - F a i r e
178
Machine synchrone en régime dynamique FICHE 29
On inverse IF ; la machine passe d’un pôle à l’autre. On note le courant effi
cace IM maximal absorbé par l’induit correspondant au moment où le rotor
de la machine, excité de manière inverse, passe par la réactance transver
V
sale pour s’accrocher au champ tournant. Alors X q (voir la figure 29.2).
IM
Après quelques oscillations, le rotor est stabilisé par rapport au champ tour
nant et le courant devient celui du régime permanent.
Réactance homopolaire X0
La machine est entraînée à vitesse nominale et l’inducteur est mis en court-
circuit. On alimente (en série) les trois bobinages induits pour qu’il y ait le
même courant. On mesure le courant I obtenu et la tension U appliquée.
U
Alors Z 0 . On obtient la réactance en faisant intervenir la résistance
3I
totale R0. Et X 0 Z 02 R02 .
179
FICHE 29 Machine synchrone en régime dynamique
E n p r a t i q u e
ff La résistance Rs = 5,26 Ω,
ff Les pertes PFS = 146 W.
Le courant continu de la roue polaire vaut 1,3 A.
En charge, le moteur absorbe la puissance de 1 260 W avec un cosϕ = 0,91.
On calcule le couple électromagnétique Te en faisant :
p ! 3 u 5, 26 u Is2 146
Te
157
seurs placés sur le rotor. Une estimation de Park, supposent un fonctionnement linéaire
leur fréquence est de 10 Hz. Et si t’r < tr, c’est de la machine.
à cause de ces oscillations. Dans ce cas, il faudra utiliser des modèles
On voit ici l’intérêt de cette estimation du d’approche plus complets, en linéarisant
couple qui met en évidence un phénomène autour d’un point de fonctionnement.
d’oscillation dû à un comportement spéci
fique du moteur synchrone à vide.
181
FICHE 29 Machine synchrone en régime dynamique M
Mesures à vide
<Te> <p>
179,62m 170,20
u13 i1
398,39 253,61m
u23 i2
409,77 597,72m
RégimeRégime
transitoire du coupledu
transitoire lors de la mise
couple lors en
deroute brutale
de la charge : passage de l’état 1 à l’état 2
la mise en route brutale de la charge :
passage de l’état 1 à l’état 2
Mesures à vide
<Te> <p>
7,39 1,36k
u13 i1
396,63 1,93
u23 i2
407,98 2,01
u23 i2
Machine
chrone : utilisynchrone :
Machine syn sation de la Transforuti
mée l deisation
Park
de la Transformée de Park Fiche 30
Objectifs
✓✓ Présenter la transformation de Park pour introduire une équation matricielle de la
machine synchrone triphasée.
✓✓ Présenter les constantes de temps de la machine triphasée.
Repères
3 3
Ld Ls 0 Ms 0 Lsv ; Lq Ls 0 Ms 0 Lsv ; L0 Ls 0 2Ms 0 ; R = r
2 2 s
3 3 3
MF MFS ; MKD MKD, S ; MKQ MKQ , S ; MFD = MF,KD
2 2 2
dT
on obtient l’équation matricielle suivante avec la pulsation Z p: s :
dt
ªv s 0 º ªr sL0 0 0 0 0 0 º ª is 0 º
«v » « 0 r sLd Lq Z s MF s MKD MKQ Z » «i »
« sd » « » « sd »
« v sq » « 0 Ld Z r sLq MF Z MKD Z s MKQ » « isq »
« » « » « »
« vF » « 0 s MF 0 RF sLF s MFD 0 » « iF »
«0» « 0 s MKD 0 s MFD RKD sLKD 0 » « iKD »
« » « » « »
«¬ 0 »¼ «¬ 0 0 s MKQ 0 0 RKQ sLKQ »¼ «¬iKQ »¼
On constate que sur les 6 x 6 = 36 éléments de la matrice, 17 sont nuls et sur
tout, les 19 coefficients restants sont constants, si on admet les hypothèses
du départ.
183
FICHE 30 Machine synchrone : utilisation de la Transformée de Park
v 0 r is 0 s ) 0
v d r isd s) d Z ) q
v q r isq s) q Z ) d
v F RF iF s ) F
0 RKD iKD s ) KD
0 RKQ iKQ s ) KQ
Formule du couple
L’expression générale du couple électromagnétique peut se mettre sous la
forme :
Te
1
2 ^
d
dT ` d
^
>Is @t >Lss @ >Is @ >is @t > Msr @ >Ir @
dT `
184
Machine synchrone : utilisation de la Transformée de Park FICHE 30
S a v o i r - F a i r e
) d s / d s isd G s VF
) q s / q s isq
Te s ) d s isq s ) q s isd s
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Constantes de temps
L’inductance opérationnelle d’axe direct peut se mettre sous la forme :
/ d s Ld
1 sT cd 1 sT �d
1 sT cd 0 1 sT �d 0
De même, l’inductance opérationnelle d’axe en quadrature s’exprime par :
/ q s Lq
1 sT � q
1 sT � q0
185
FICHE 30 Machine synchrone : utilisation de la Transformée de Park
186
Machine synchrone : utilisation de la Transformée de Park FICHE 30
Réactances
Si on néglige toutes les résistances, les expressions des inductances opéra
§ M2 ·
X cd Z ¨ Ld F ¸
© LF ¹
§ 2
MKQ ·
X �q Z ¨ Lq ¸¸
¨ LKQ
© ¹
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
T cd 0 X d ; T cd 0 T � d 0 X d . T � q0 Xq
T cd X cd T cd T � d X �d T �q X �q
187
FICHE 30 Machine synchrone : utilisation de la Transformée de Park
E n p r a t i q u e
ª 1 § 1 t
1 · T cd § 1 1 · T 0d º
t
ia (t) E m « ¨ ¸e ¨ ¸e » cos Z t \
¬« X d © X cd X d ¹ © X 0d X cd ¹ »¼
E m T a ª§ · § 1 1 · º
t
1
¨ X 0d X 0q ¸¸
+ e «¨ ¸ cos\ ¨ cos 2Z t \ »
2 «¬¨© X 0d X 0q ¸¹ © ¹ »¼
l”m(0)+l’m(0)
l’m(0)
temps
0 tA tB
Échelle linéaire
188
Machine synchrone : utilisation de la Transformée de Park FICHE 30
Relevés expérimentaux
Essai pour mesurer la réactance transversale
Cet essai a été obtenu pour un moteur synchrone Ecodime de 1,2 kW, sous-
alimenté par une tension phase-neutre de 125 V et un courant d’excitation de
0,6 A, fonctionnant à vide.
On constate que lorsque l’alimentation de l’inducteur est coupée, l’amplitude
du courant d’une phase est instable : le moteur fonctionne en « asynchrone »
sur les amortisseurs. Lorsqu’on rétablit le courant d’excitation IF dans l’induc
teur, de manière inverse, un « pic » de courant apparaît de 2 2 IM crête à
crête (voir la figure 30.2).
U
En première approximation, on écrit que X t X q |
IM
Essai en court-circuit
La figure 30.3 donne un aperçu du comportement en court-circuit de la même
machine synchrone fonctionnant en alternateur à vitesse nominale (1 500 tr/
min). Le courant d’excitation est de 2 A. Le courant de court-circuit final est
de 3 A (en valeur efficace).
190
Machine synchrone : utilisation de la Transformée de Park FICHE 30
Tek Arrêt
Source
déclench A
Ligne secteur
Première
D voie active
→
i2
En haut : courant
En bas : tension phase-neutre
Tek PreVu
DECLENCH.
Type décl. A
Front
Vidéo
1
Mode
Auto
Normal
Source
Ch : 1 3
Alt
Ext Ext/10
Ligne sect.
Couplage
CC Bruit
2 Rejet HF
Rejet BF
Pente
Ch1 500mV BwCh2 2.00 V BwM40.0ms A Ch2 0.00 V
191
Machine asynchrone en régime M
Fiche 31
stationnaire : modélisation
Objectifs
✓✓ Introduire les équations fondamentales de la machine asynchrone triphasée.
✓✓ Présenter les modèles possibles en régime permanent.
✓✓ Définir le rendement.
✓✓ Présenter un calcul de rendement.
Repères
On a représenté au stator trois bobinages dont les axes sont décalés de 120°
et trois autres au rotor ; ils sont parcourus tous les deux par un système de
courants triphasé. Par convention, les bobinages sont alimentés par un sys
tème de tensions triphasé sinusoïdal direct.
192
Machine asynchrone en régime stationnaire : modélisation FICHE 31
t t
Ce qui donne encore en introduisant θ = p ∫ Ω (x) dx et θ = p ∫ Ωr (x) dx
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
θs = θ + θr + α
3
H r T s ,t kr Ir 2 ª¬cos Z s t T s D º¼
2
Le champ tournant résultant est ε (θs, t) = εs (θs, t) + εr (θs, t) à la vitesse angu
Zs
laire : s .
p
193
FICHE 31 Machine asynchrone en régime stationnaire : modélisation M
194
n Machine asynchrone en régime stationnaire : modélisation FICHE 31
S a v o i r - F a i r e
dIsa
v sa Rs isa
dt
On exprime le flux complexe :
) s Ls I s M I r
)r Lr I r M I s
195
FICHE 31 Machine asynchrone en régime stationnaire : modélisation M
Isv
R/g
Ls j ws (Ls/M) ϕs
Vs j ws ϕs
196
n Machine asynchrone en régime stationnaire : modélisation FICHE 31
E n p r a t i q u e
Objectifs
✓✓ Introduire les formules du couple d’une machine asynchrone.
✓✓ Présenter l’allure des courbes du couple.
✓✓ Présenter une méthode permettant une estimation de l’évolution du couple en cas
de variation brusque de la charge du moteur, en s’aidant du logiciel LabVIEW.
Repères
Au vu de l’utilisation importante de ce moteur dans les systèmes industriels,
l’étude du couple du moteur asynchrone est nécessaire pour mieux exploiter
les possibilités de la machine.
3p Rr 2
Te Ir
Zs g
Formules du couple
En utilisant le modèle à fuites localisées au rotor (figure 31.2 et fiche 31),
on a :
2
§ L · § g Zs · 2 o p o o
3 §¨ I r ) r ·¸
Te 3p¨ s ¸ ¨ ¸) s ou bien T e
©M¹ © R ¹ 2© ¹
R
p§M· o o g
3 ¨ ¸ §¨ I r ) s ·¸ ou bien Te
o
Te 3pZs )2s
2 © Ls ¹ © ¹ ª§ R ·2 º
«¨ ¸ NZs »
2
«¬© g ¹ »¼
198
Machine asynchrone en régime stationnaire …
Fiche 31
(suite)
S a v o i r - F a i r e
R
Le couple est maximal pour Zr ZrM . Le couple maximal vaut toujours
N
§ 3 ·
¸ p) s . Une autre expression du couple est alors :
2
TeM ¨
© 2N ¹
2 TeM
Te
Zr ZrM
ZrM Zr
Lorsque la pulsation rotorique ωr est faible, 0 < ωr < ωrn où ωrn est la pulsa
tion rotorique nominale (ωrn < ωrM), l’approximation linéaire est possible car
Zr Z
rM . On obtient alors :
ZrM Zr
§Z ·
Te | 2 TeM ¨ r ¸
© ZrM ¹
199
Fiche 31 Machine asynchrone en régime stationnaire …
(suite)
La courbe Te(ωr ) et la droite d’approximation linéaire sont représentées à la
figure 31.1 bis.
2TeM
Te
approximation
linéaire
TeM
TeM
Ten
O gn gM g
Couple en fonction du glissement
2TeM
Te
approximation
linéaire
TeM
TeM
Ten
O ωrn ωrM ωr
Couple en fonction de la pulsation rotorique
Figure 31.1 bis Caractéristique du couple en fonction du glissement ou de la pulsation
rotorique ωr à flux stator constant
200
Machine asynchrone en régime stationnaire …
Fiche 31
(suite)
Vs
)s |
ª§ R · § 2
g Rs · º 2
2
«¨ s ¸ ¨ 1 ¸ » Zs
«¬© Ls Zs ¹ © R ¹ »
¼
E n p r a t i q u e
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
p ! 3 u 5, 8 u Is2 157
Te
157
u13 i1 u13 i1
399,82 1,65 397,44 2,41
u23 i2 u23 i2
408,45 1,74 405,86 2,48
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Figure 31.2 bis Estimation du couple pour une brusque variation de la charge pour un moteur asynchrone
Ecodime à rotor à cage, en utilisant le logiciel LabVIEW
p ! 3 u 21, 6 u Is2 90
Te
157
avec X1 = < Is² > et X2 = <p> = P (X1 et X2 grandeurs inscrites dans le logi
ciel).
À la figure 31.3 bis sont indiquées :
ff Les mesures à vide du moteur (état 1). On obtient les valeurs moyennes
de la puissance P = 280 W et du couple <Te> = 1 N.m environ ;
ff Les mesures en charge du moteur (état 2). On obtient les valeurs moyen-
nes de la puissance P = 1 390 W (1 240 W au Wattmètre) et du couple
<Te> = 7,26 N.m environ.
Le régime transitoire de baisse du couple
lorsqu’on arrête brutalement le moteur le
Conseils fait passer de l’état 2 à l’état 1. Il commence
à l’instant t1 = 3, 026 s et finit à l’instant t2
Les mesures de couple d’un moteur sont rare = 3,389 s. La durée totale de ce régime tran
ment précises. Cependant, la méthode décrite sitoire (qui inclut aussi celui de la charge) est
ci-dessus a le mérite de la simplicité et donne donc de tr = t2 - t1 = 0,36 s.
une estimation assez valable du couple d’une
Le régime transitoire de montée du couple
machine alimentée par le réseau.
lorsqu’on charge brutalement le moteur le
Lorsqu’on utilise un onduleur, il est très dif fait passer de l’état 1 à l’état 2 (échelon de
ficile de mesurer la pulsation rotorique ωr. Si couple). Il commence à l’instant t’1 = 1, 382 s
la fréquence de l’onduleur est connue, seule et finit à l’instant t’2 = 2,857 s. La durée
une mesure précise de la vitesse permet de totale de ce régime transitoire (qui inclut
§ n · aussi celui de la charge) est donc de t’r = t’2
connaître Zr 2S f p 2S ¨ ¸
© ¹
60 - t’1 = 1,475 s. Il est donc beaucoup plus lent
que ce que l’on a obtenu en descente (t’r > tr).
C’est le phénomène inverse de celui qui a été
constaté pour le moteur synchrone.
Mais les raisons sont différentes : dans le cas du moteur synchrone, on a
t’r < tr à cause des oscillations. Dans le cas du moteur asynchrone, pour les
deux types de moteurs, t’r > tr à cause de la « lenteur » du phénomène d’induc
tion à réagir lorsqu’un « échelon de couple » est appliqué au moteur, surtout
pour un moteur à rotor bobiné.
204
Machine asynchrone en régime stationnaire …
Fiche 31
(suite)
Mesures à vide
<Te>
740,97m
<p>
284,48
u13 i1
402,87 1,04
u23 i2
Mesures à vide
<Te>
2,42
<p>
560,85
u13 i1
402,21 1,11
u23 i2
396,70 1,14
Figure 31.3 bis Estimation du couple pour une brusque variation de la charge du moteur asynchrone
à rotor bobiné Leroy-Somer 300 W en utilisant le logiciel LabVIEW
205
Fiche 32 Moteur asynchrone en régime
dynamique
Objectifs
✓✓ Introduire la transformation de Park pour introduire une équation matricielle de la
machine asynchrone triphasée.
✓✓ Introduire des formules du couple.
✓✓ Introduire des modèles de la machine, basés sur la transformation de Park, soit à
partir du calcul matriciel, soit à partir des blocs fonctionnels.
Repères
ff Au stator Te
ff Avec les courants stator et rotor Te p M ª¬ird isq irq isd º¼ .
Cas du régime sinusoïdal triphasé équilibré direct : les composantes de Park des ten
sions, des flux et des courants sont constantes en fonction du temps. D’autre
part, le rotor est en court-circuit.
R R
On en déduit que ) rq r ird et que ) rd r irq . L’expression du couple
devient alors : Zr Zr
Rr 2 2
Te p
Zr
ird irq
207
FICHE 32 Moteur asynchrone en régime dynamique
Ls Lr M 2
En introduisant le coefficient de Blondel V , on démontre les
relations suivantes : Ls Lr
§ Ls ·ª Rr º
) sd ¨ ¸ « V Lr ird irq »
©M ¹¬ Zr ¼
§ Ls ·ª Rr º
) sq ¨ ¸ « V Lr irq ird »
©M ¹¬ Zr ¼
La « valeur efficace » du flux statorique Φs en régime sinusoïdal revient à la
relation 3 Φs² = Φsd ² + Φsq ². En remplaçant ird et irq par leur valeur, en régime sinu
soïdal équilibré direct, l’expression du couple du moteur s’écrit :
§ Rr ·
ª § M ·2 º ¨ ¸
Te «3p ¨ ¸ )2s » © Zr ¹
»¼ ª§ Rr º
2
«¬ © Ls ¹ ·
¸ V Lr »
2
Ǭ
«¬© Zr ¹ »¼
S a v o i r - F a i r e
Équation d’état
Cette modélisation consiste à utiliser le vecteur flux exprimé en composantes
de Park des grandeurs du moteur du stator et du rotor.
ª) sd º
«) »
Après transformation de Park, le flux devient le vecteur > ) @ « sq » .
« ) rd »
« »
«¬ ) rq »¼
208
Moteur asynchrone en régime dynamique FICHE 32
ω’ = p Ω et ωr = ωs - ω’
1 k2
isd ) sd ) rd
V Ls VM
1 k2
isq ) sq ) rq
V Ls VM
1 k2
ird ) rd ) sd
V Lr VM
1 k2
irq ) rq ) sq
V Lr VM
209
FICHE 32 Moteur asynchrone en régime dynamique
ª1 0 0 0º
«0 1 0 0»
et >B @ « »
«0 0 0 0»
« »
¬0 0 0 0¼
«0»
« »
¬0¼
ª 61, 77 Zs 155, 77 0 º
« Z 61, 77 0 155, 77 »
On obtient > A @ « »
s
« 29, 32 0 80, 89 Zr »
« »
¬ 0 29, 32 Zr 80, 89 ¼
210
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. Moteur asynchrone en régime dynamique
FICHE 32
211
FICHE 32 Moteur asynchrone en régime dynamique
E n p r a t i q u e
Ls Lr M 2
Avec V : coefficient de Blondel, ce qui donne alors :
Ls Lr
212
Moteur asynchrone en régime dynamique FICHE 32
§M· §M·
Vsd >Rs s V Ls @Isd Zs V LsIsq s ¨ ¸ ) rd Zs ¨ ¸ ) rq
© Lr ¹ © Lr ¹
§M· §M·
Vsq > Rs s V Ls @Isq Zs V LsIsd s ¨ ¸ ) rq Zs ¨ ¸ ) rd
© Lr ¹ © Lr ¹
§ L · LZ
) rd ¨ 1 s r ¸ M isd r r ) rq
© Rr ¹ Rr
§ L · Lr Zr
) rq ¨ 1 s r ¸ M isq ) rd
Et p Ω = ωs − ωr ; J s Ω = Te - Tr
Lr 1
La constante de temps rotorique est W r et le bloc fonctionnel .
Rr Rs s V Ls
On utilise ce bloc fonctionnel pour déterminer :
§ 1 ·ª M M º
Isd ¨ ¸ «Vsd s ) rd Zs V Ls Isq Zs ) rq »
© Rs s V Ls ¹¬ Lr Lr ¼
et d’autre part :
§ 1 ·ª M M º
Isq ¨ ¸ «Vsq s ) rq Zs V Ls Isd Zs ) rd »
© Rs s V Ls ¹ ¬ Lr Lr ¼
§ 1 ·
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
) rd ¨ ¸ ª¬ M Isd Zr W r ) rq º¼
© 1 sW r ¹
et d’autre part :
§ 1 ·
) rq ¨ ¸ ª¬ M Isq Zr W r ) rd º¼
© 1 sW r ¹
Te
p ) sd isq ) sq isd
Ls
Remarque : on introduit parfois la constante de temps statorique W s V
Rs
213
FICHE 32 Moteur asynchrone en régime dynamique
Application
Conseils Considérons la même machine de réfé
rence :
Beaucoup d’expériences sont nécessaires pour Rs = 0,85 Ω ; Rr = 0,16 Ω ;
réaliser une modélisation approfondie de la Ls = 160 mH ; Lr = 23 mH ; M = 58 mH ; σ
machine asynchrone, qu’elle fonctionne en = 0,086 ; k = 0,956
génératrice ou en moteur. Les constantes de
p = 2 ; J = 50. 10-3 kg.m². Couple résistant
temps au rotor et au stator sont néanmoins
nul.
assez faciles à mesurer expérimentalement.
Le calcul donne τr = 0,143 s. Bloc fonction
Une fois déterminés tous les coefficients, il est
possible d’envisager une modélisation sur un 1 1
nel
logiciel tel que MATLAB/SIMULINK. Rs s V Ls 0, 85 0, 0137 s
Le modèle par blocs fonctionnels est plus On effectue un démarrage brutal à vide sur
facile à « tester » que le modèle basé sur les le réseau triphasé et l’on observe l’évolu
variables d’état. tion de la vitesse, du couple et des flux (voir
figure 32.2). On constate que les résultats
fournis par les deux modèles sont semblables
pour le couple et la vitesse, mais non iden
tiques, et différents pour les flux.
214
Moteur asynchrone en régime dynamique FICHE 32
215
Détermination expérimentale des
Fiche 33 éléments du modèle de la machine
asynchrone
Objectifs
✓✓ Introduire une méthode de mesure des coefficients d’une machine asynchrone à
rotor bobiné.
✓✓ Rappeler les résultats importants lorsqu’on utilise la transformation de PARK dans
le cas d’une machine asynchrone triphasée.
✓✓ Présenter une méthode permettant une estimation de l’évolution du couple en cas
de variation brusque de la charge du moteur, en s’aidant du logiciel LabVIEW et de
la transformation de Park.
Repères
S a v o i r - F a i r e
216
Détermination expérimentale des éléments du modèle… FICHE 33
Vs2
« triphasé », la puissance à vide Pv. On a Pv | 3 Rs Iv2 3 . On obtient ainsi
Rv
la résistance équivalence aux pertes ferromagnétiques Rv au stator.
La mesure de la puissance réactive à vide Qv permet d’obtenir Qv ≈ 3 Ls ωs Iv².
On obtient ainsi une première mesure de Ls.
la puissance réactive fournie par le réseau et, en effectuant un bilan des puis
N
sances réactives, on en déduit la valeur de Nωs. On obtient ainsi V
N Ls
N Ls
et la constante de temps rotorique W r .
R
Une autre méthode pour mesurer la constante de temps rotorique τr consiste à
coupler la machine au réseau, rotor en court-circuit, l’entraîner pour qu’elle
fonctionne légèrement en génératrice asynchrone (g < 0). On coupe alors
brutalement l’alimentation du réseau et on enregistre à l’oscilloscope l’évolu
tion de la tension phase-neutre. On admet que la pulsation rotorique ωr est
quasi-nulle. Les courants sont nuls au stator. On obtient :
) sd 0 M ird
) sq 0 M irq
) rd Lr ird 0
) rq Lr irq 0
et d’autre part :
d) sd
Vsd 0 Zs ) sq
dt
d) sq
Vsq 0 Zs ) sd
dt
di
0 Rr ird Lr rd 0 u ) rq
dt
d irq
0 Rr irq Lr 0 u ) rd
dt
La décroissance des courants rotoriques, les seuls existants, fait intervenir la
Lr
constante de temps W r . Elle est répercutée sur les flux Φsd et Φsq , ce qui
Rr
explique pourquoi la décroissance des tensions (sinusoïdales amorties) au
stator mettent en évidence la constante de temps rotorique τr .
E n p r a t i q u e
2ª § 2S · § 4S · º
Isd 10 « is1 t u cos T s is 2 t u cos ¨ T s ¸ is1 t is 2 t u cos ¨ T s ¸
3¬ © 3 ¹ © 3 ¹ »¼
2ª § 2S · § 4S · º
Isq 10 « is1 t u sinT s is 2 t u sin ¨ T s ¸ is1 t is 2 t u sin ¨ T s ¸
3¬ © 3 ¹ © 3 ¹ »¼
219
FICHE 33 Détermination expérimentale des éléments du modèle…
2ª § 2S · § 4S · º
Ird 10 « ir 1 t u cos T r ir 2 t u cos ¨ T r ¸ ir 1 t ir 2 t u cos ¨ T r ¸
3¬ © 3 ¹ © 3 ¹ »¼
2ª § 2S · § 4S · º
Irq 10 « ir 1 t u sinT r ir 2 t u sin ¨ T r ¸ ir 1 t ir 2 t u sin ¨ T r ¸
3¬ © 3 ¹ © 3 ¹ »¼
220
Détermination expérimentale des éléments du modèle… FICHE 33
221
FICHE 33 Détermination expérimentale des éléments du modèle…
222
Contrôle
asservissement 5
DOSSIER
commande
Rappels des connaissances théoriques
Un moteur accouplé à sa charge mécanique peut toujours être considéré
comme un système. Pour le commander correctement, il faut établir :
❯❯ si possible les équations reliant les grandeurs utiles en « sortie » (vitesse,
position, courants), en fonction des grandeurs « d’entrée » (tension, fré
quence, couple résistant, courants...) et les relations introduisant les gran
deurs « d’état » comme le flux ;
❯❯ la commandabilité du système, ce qui permet de définir le vecteur d’entrée
(ou de commande) [u].
> x @, >u@ du système ;
❯❯ la linéarité ou la non-linéarité de la fonction f
❯❯ en cas de non-linéarité, une forme analytique simple pour f > x @ , >u @ ;
❯❯ dans tous les cas, un modèle dont le comportement est proche du système
réel.
Remarque : Selon le type de commande, les courants peuvent être considérés
en grandeurs d’entrée ou en grandeurs de sortie. En pratique, la détermina
tion par la mesure des éléments physiques intervenant dans ces modèles est
souvent délicate, voire imprécise, car la valeur même de certaines grandeurs
(résistance, inductance, f.é.m., etc.) est physiquement incertaine.
Beaucoup de logiciels permettent une simulation de la « sensibilité aux
paramètres », c’est-à-dire une analyse des évolutions de comportement du
modèle – pour une commande donnée – selon une variation arbitraire des
valeurs des éléments du modèle dans un intervalle de confiance donné. Cette
méthode est parfois nécessaire pour valider le modèle, mais est toujours très
délicate car la variation choisie est souvent contestable.
223
5
Ces données sont le plus souvent fournies par des capteurs de préférence à
réponse linéaire.
La précision, la qualité, la finesse et d’une manière générale, la fiabilité des
capteurs, sont essentielles dans la commande des systèmes bouclés puisque
c’est l’information qu’ils fournissent qui sert de base à la commande (voir la
fiche 36).
DOSSIER
ª Xx º s X
«¬ »¼ > @ > A@> X @ >B@>U @
>Y @ >C @> X @
Ce qui donne :
> X @ s >1@ > A@ 1 >B@>U @
Remarque : On rappelle que [1] est la matrice unité.
Soit, en remplaçant le vecteur [X] :
y >C @ s >1@ > A@ 1 >B@ u T ( s) u
Dans ce cas, la fonction de transfert T (s) >C @ s >1@ > A@ 1 >B@ est un sca
laire, même si le vecteur d’état est de dimension n supérieure à 1 et si elle
résulte d’un double produit matriciel.
La commande en boucle fermée consiste alors à agir sur l’unique grandeur
d’entrée u en comparant la grandeur de sortie y à la grandeur de consigne yc
(voir figure 5.1 bis).
T(s)
Corr(s)
Consigne
yc Erreur u Système y
Filtre
+ Variable d’état
correcteur [X]
–
y
224
5
Fonctions de transfert
La relation donnant la fonction de transfert du système en boucle ouverte est
y T (s) u .
On se limite ici au cas du retour unitaire : la grandeur de sortie y est directe
ment comparée à la grandeur de consigne yc .
DOSSIER
En l’absence de correcteur, u = yc – y ce qui donne y c >T (s) 1@ u , soit
y
y c >T (s) 1@ .
T (s)
La fonction de transfert en boucle fermée est définie par y T c(s) y c alors
y T (s)
T c s .
yc 1 T (s)
Lorsqu’un correcteur de fonction de transfert Ccorr(s) est inséré dans la boucle,
l’erreur (ou l’écart) ε = yc - y donne y Ccorr s T (s) H . On en déduit :
y
yc ¬ªCcorr s T (s) 1º¼ H soit y c ª¬Ccorr s T (s) 1º¼ .
Ccorr s T (s)
Par définition, la fonction de transfert en boucle fermée est telle que
y T c(s) y c ; alors y Ccorr s T (s)
T c s .
yc 1 Ccorr s T (s)
LES FICHES
Fiche 34 : Contrôle en vitesse d’un moteur ................... 226
Fiche 35 : C
ommande en couple d’un moteur
électrique .................................................... 232
Fiche 36 : Les capteurs ................................................ 238
Fiche 37 : M
éthodes de Strejc, Broïda
et Ziegler-Nichols ......................................... 246
Fiche 38 : Systèmes bouclés analogiques ...................... 250
Fiche 39 : Les avantages de la commande numérique . .. 255
Fiche 40 : C
orrection des systèmes analogiques
et numériques ............................................. 263
Fiche 41 : S imulation d’une régulation de vitesse
à moteur à courant continu ........................ 273
225
Fiche 34 Contrôle en vitesse d’un moteur
Objectifs
Le contrôle de la vitesse de rotation angulaire Ω d’un moteur électrique s’effectue :
✓✓ par la tension appliquée aux bornes de l’induit,
✓✓ par la valeur efficace du fondamental de la tension et par la fréquence lorsqu’il
s’agit d’un moteur alternatif.
La vitesse obtenue en régime stationnaire dépend également du couple résistant
Tr = f(Ω) de la charge mécanique entraînée.
Repères
La caractéristique mécanique couple utile-vitesse angulaire Tu = f(Ω) permet
à l’utilisateur de prévoir le comportement de divers moteurs. En général, ces
caractéristiques sont paramétrées pour une grandeur physique : tension, fré
quence, flux...
ff En charge, la vitesse du moteur à courant continu à flux constant est voi
sine et inférieure à Ωv, vitesse à vide.
ff La vitesse du moteur asynchrone est voisine et inférieure à Ωs, vitesse
angulaire de synchronisme.
ff Le moteur synchrone ne peut fonctionner à vitesse variable qu’en régime
autopiloté.
ff Le moteur à courant continu ou alternatif à excitation série a une carac
téristique nettement distincte des autres moteurs.
Rappelons que le couple utile, à vitesse Ω donnée est obtenu à partir de
la puissance active Pabs fournie au moteur et après avoir soustrait toutes les
pertes :
Pu = Tu Ω = Pabs – ∑ pertes
S a v o i r - F a i r e
Divers couples résistants de charges mécaniques
En simplifiant, on peut classer les caractéristiques de couple résistant d’une
charge mécanique de la manière suivante :
226
Contrôle en vitesse d’un moteur FICHE 34
Couple
résistant Tr
Pompage
Levage
Ventilation Essorage
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Vitesse
Couple angulaire
de frottement
Frottement solide
0 Vitesse
angulaire
Frottement visqueux
227
FICHE 34 Contrôle en vitesse d’un moteur
0 T 2T Temps
0 T 2T Temps
Figure 34.2 Les caractéristiques couple-temps d’une machine outil
et d’une machine à tronçonner
229
FICHE 34 Contrôle en vitesse d’un moteur
231
Commande en couple
Fiche 35
d’un moteur électrique
Objectifs
Nous allons considérer l’équation fondamentale de la dynamique de rotation :
d:
Te J Tp Tr
dt
✓✓ Pour un moteur entraînant une charge à inertie J constante et à couple de pertes
d:
Tp et résistant Tr constants, l’accélération est imposée par la valeur du couple
électromagnétique T . dt
e
✓✓ Pour un moteur entraînant une charge à inertie J constante très élevée et à couple
d:
de pertes Tp et résistant Tr négligeables, l’accélération est imposée par la
dt
d:
valeur du couple électromagnétique Te. Alors : Te | J
dt
✓✓ Pour un moteur entraînant une charge à inertie J constante, à couple de pertes Tp
constant et pour un couple résistant Tr : , fonction de la vitesse Ω, celle-ci est
imposée par la valeur du couple électromagnétique Te.
Alors Te f : Tp Tr
En définitive, la commande en couple d’un moteur, selon le type de charge mécanique
entraîné, permet d’imposer un mouvement donné à cette charge, aussi bien en accélé
ration qu’en vitesse.
Repères
232
Commande en couple d’un moteur électrique FICHE 35
S a v o i r - F a i r e
Elle prévoit l’évolution de la vitesse en régime transitoire, pour une plage don
née de la variation du flux, obtenue par la variation du courant inducteur IF
(voir figure 35.1).
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
233
FICHE 35 Commande en couple d’un moteur électrique
Ra = 0,5 ohm ;
E = 110 V à 1200 tr/min
RF = 75 ohms
IF nom = 1,6A
la nom = 10A w = vitesse angulaire en rad/s
J = 0,4 kg.m2
Tr = 5 + 0,1 w
0 … 20 s +0,01 w2 + 0,001 w^3
V
Is = 20 A
V J = 0,6 kg.m2 V
Te en N.m. n en tr/min
A
IF
V
VF
Va
30
25
20 Va = 27,5 V
15
10
Te
20
16
Te = 8 N.m Te = 18 N.m
12
8
n
200
150
100 n = 184 tr/min
50
0
IF
1.6
1.4 IF = 1,6 A
1.2 IF = 0,8 A
1
0.8
0 5 10 15 20
Time (s)
Figure 35.1 Commande à courant constant en couple par le flux d’un moteur à courant
continu à excitation séparée
234
Commande en couple d’un moteur électrique FICHE 35
Ra = 0,5 ohm ;
E = 110 V à 1200 tr/min
Rf = 75 ohms
0 … 3s IF nom = 1,6A
la nom = 10A
J = 0,4 kg.m2 w = vitesse angulaire en rad/s
Ref = 18 N.m P = 10
Tau I = 10 ms Tr = 5 + 0,1 w
+0,01 w2 + 0,001 w^3
+ +
PI
V
+
– –
V V
J = 0,6 kg.m2
Te en N.m n en tr/min
IF = 1,6 A
+
VF = 120 V
n
200
150
n = 185 tr/min
100
50
0
Te
20
15
10 Te = 17,99 N.M
5
0
Ia
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30
la = 19,69 A
20 Va = 30A
10
Va
200
150
100
Va = 14,2 V Va = 27,5 V
50
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
Time (s)
E n p r a t i q u e
© ¹
236
Commande en couple d’un moteur électrique FICHE 35
mules du couple. © ¹
Couple
Couple maximal
Puissance maximale
Puissance maximale
Vitesse
0
Temps
0
Réglage de la Réglage de la
vitesse à couple constant vitesse à puissance constante
Figure 35.3
237
Fiche 36 Les Capteurs
Objectifs
Les grandeurs physiques rencontrées en électrotechnique ne se limitent pas aux gran
deurs électriques et doivent être toujours prises en compte dans un système industriel.
Le moteur électrique est un actionneur électromécanique et sa « fragilité » provient jus
tement des grandeurs physiques intervenant dans son fonctionnement :
✓✓ un excès d’intensité provoquant un échauffement trop important des bobinages ;
✓✓ un excès de tension pouvant provoquer un claquage des isolants ;
✓✓ des formes d’onde non-sinusoïdales dans une machine à courant alternatif, provo
quant des pertes fer et Joule supplémentaires ;
✓✓ un « surcouple » tel que les limites d’élasticité de l’arbre du moteur sont dépassées.
Il y a alors déformation irréversible de la transmission mécanique ;
✓✓ une survitesse incontrolée (emballement) pour les moteurs à courant continu dans
le cas où le flux dans la machine devient trop faible.
Des capteurs sont donc nécessaires ne serait-ce que pour la protection de la machine
et son fonctionnement en toute sécurité, même en boucle ouverte. D’autres cap
teurs concernent l’utilisation du moteur : le positionnement, la déformation obtenue,
l’échauffement de la charge mécanique...
En dehors de toute considération technologique, les capteurs sont nécessaires en boucle
fermée pour assurer la rétroaction souhaitée. Les capteurs couramment utilisés conver
tissent la grandeur physique concernée en une grandeur électrique, généralement une
tension continue, parfois une tension alternative, ou directement une donnée numé
rique exprimée sur N bits.
Repères
La règle est que l’information issue du capteur doit être l’image la plus fidèle
possible du phénomène physique capté.
Une deuxième règle sous-jacente est que le capteur doit perturber le moins
possible le système où l’on recherche les éléments d’information.
La fidélité de l’information exige de nombreuses performances :
ff la linéarité : le niveau (ou la fréquence pour certains capteurs) du signal
fourni doit être rigoureusement proportionnel(le) au niveau de la gran
deur physique captée ;
ff la précision la plus grande possible en rapport avec les exigences de la
commande du moteur ;
238
Les Capteurs FICHE 36
S a v o i r - F a i r e
Chaîne de mesures
En définitive, un capteur n’est que le premier élément d’une chaîne de mesure
qui va généralement sur l’une des fonctionnalités suivantes :
ff une simple protection « en tout ou rien » d’un système ;
ff une commande en boucle ouverte, avec protection ;
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E n p r a t i q u e
Capteurs de tension
Si la puissance mise en jeu est inférieure à une centaine de watts, et pour
des tensions d’alimentation inférieures à 50 V, on utilise une sonde de ten
sion atténuatrice calibrée. L’avantage est que l’on obtient à l’entrée de
l’oscilloscope une tension rigoureusement « fidèle » à la tension mesurée
ou visualisée. Ces sondes sont passives et non isolées galvaniquement. Elles
divisent la tension par 10 ou 100 et la fréquence maximale d’utilisation peut
atteindre 100 MHz. La tension maximale d’entrée est de l’ordre de 1000 V
pour certaines d’entre elles.
Généralement, les capteurs utilisés pour la mesure des tensions sont des
sondes différentielles atténuatrices. Elles sont actives et isolées galvaniquement.
Elles mesurent la différence de deux tensions, généralement élevées, et la
241
FICHE 36 Les Capteurs
Capteur de fréquence
La mesure de la fréquence est souvent synonyme de mesure de vitesse. Elle
peut être aussi un moyen de « capter » un signal de protection modulé en fré
quence pour s’affranchir des parasites industriels...
Dans les cas classiques, la mesure de la fréquence d’un signal analogique
s’effectue par conversion en un signal logique (utilisation d’un comparateur
de type LM311) ou en impulsions et comptage périodique (remise à zéro
chaque seconde) de ces impulsions.
Certains capteurs (incrémentaux) fournissent des impulsions pour chaque
variation d’angle ∆θ. Le comptage périodique de ces impulsions donne une
grandeur numérique proportionnelle à la vitesse et le comptage « absolu »
(après initialisation, mais sans remise à zéro périodique) donne une informa
tion proportionnelle au déplacement angulaire.
Capteur de phase
Le décalage en phase est une grandeur souvent exploitée dans la commande
autopilotée des machines synchrones. La mesure du déphasage entre deux
signaux périodiques de même fréquence consiste le plus souvent à utiliser la
méthode de comparaison de phase incluse dans les boucles à verrouillage de
phase : les signaux périodiques sont convertis en signaux logiques et envoyés
sur une porte « ou exclusif » dont on mesure la valeur moyenne Vsmoy de la ten
sion de sortie (après filtrage passe-bas).
Si les signaux comparés sont en logique TTL (niveau maximal 5 V) et de rap
port cyclique 0,5, alors la valeur maximale mesurable de la phase vaut ϕ =
180°. On a donc :
242
Les Capteurs FICHE 36
ff la tension d’alimentation,
ff la vitesse maximale d’utilisation.
Les signaux ainsi fournis sont ensuite traités directement par un micro
contrôleur ou convertis en une tension analogique par des circuits spécia
lisés tels que le ME26 CO. Ce circuit « interprète » des signaux de codeurs
de niveau pouvant varier de 3 V à 24 V, pour une fréquence inférieure à
200 kHz. L’erreur de linéarité est de 0,5 10-3 et sa bande passante « type »
est de 1 kHz.
243
FICHE 36 Les Capteurs
244
Les Capteurs FICHE 36
245
Méthodes de Strejc, Broïda
Fiche 37
et Ziegler-Nichols
Objectifs
Il est généralement préférable d’identifier le système par des essais en boucle ouverte.
Identifier consiste à déterminer :
✓✓ si le système est linéaire,
✓✓ les limites des grandeurs physiques liées à l’évolution du système (vitesse, tension,
intensité, température...).
En pratique, beaucoup de phénomènes vont avoir une influence négligeable sur le
comportement en boucle fermée du système. Dans le cas de la commande des machines,
on peut considérer grossièrement qu’il s’agit de déterminer des « constantes de temps »
effectives qui vont entrer en ligne de compte dans l’évolution d’une commande. Aussi
préfère-t-on obtenir une identification expérimentalement par des méthodes tempo
relles (réponse indicielle).
Repères
S a v o i r - F a i r e
Méthode de Strejc
Cette méthode consiste à considérer que la fonction de transfert en boucle
ouverte du système à identifier est de la forme :
T0
TSTRC s
1 s W D n
dans sa forme simplifiée ou bien :
T0 e sW N
TSTRC s
1 s W D n
dans sa forme générale.
Il est à noter que τN est un retard « pur », alors que τD est une « constante de
temps » (voir figure 37.1).
τN ≈ 2,8 t1 – 1,8 t2
τD ≈ 5,5(t1 – t2)
E n p r a t i q u e
Formulaires
La méthode consiste à trouver le point d’inflexion I de coordonnées (tI , yI) de
la réponse indicielle. On trace la tangente AB à la courbe en ce point (voir
figure 37.1). Le point A de coordonnées (tA , 0) détermine un temps tu compté
à partir du retard τN , et le point B un temps tb avec la même origine que tu . On
désigne par ta = tb - tu. La valeur finale T0 E de y est normalisée à 1.
T 0E = 1 B
I
yl
0 A tl
Temps
tu ta
tA
tb
Figure 37.1 Méthode de Strejc
248
Méthodes de Strejc, Broïda et Ziegler-Nichols FICHE 37
249
Fiche 38 Systèmes bouclés analogiques
Objectifs
Voyons les cas rencontrés dans les commandes de machines. On considère ici :
✓✓ que la commande est supposée analogique ;
✓✓ que celle-ci concerne des régulations de vitesse ou des asservissements de position ;
✓✓ que les puissances peuvent être très élevées : la limitation en courant est toujours
nécessaire.
Le système est supposé monovariable, sauf quand on introduit la limitation de cou
rant.
L’identification des paramètres de la machine revient le plus souvent à rechercher une
modélisation où l’on peut rentrer les valeurs numériques du modèle par divers essais.
Le modèle choisi est préférentiellement le plus simple possible, mais en rapport avec
l’analyse du fonctionnement de la machine. L’identification consiste en premier lieu à
valider le modèle utilisé.
Il faut étudier l’information caractérisant la sortie [y] (ou y), obtenue par un ou plu
sieurs capteurs. Il faut définir le comportement de ces capteurs. Dans certains cas, il est
préférable « d’estimer » la grandeur de sortie.
On s’intéresse aux propriétés suivantes :
✓✓ La stabilité du système bouclé peut être évaluée soit à partir du système en boucle
fermée, soit à partir du système en boucle ouverte.
✓✓ La précision du système bouclé consiste à étudier l’évolution de l’erreur ε = yc - y en
fonction du temps dans le cas d’une réponse à une consigne donnée yc (t) : échelon,
rampe ou parabole.
✓✓ La rapidité du système consiste à déterminer le temps de réponse tr à 95 % de la
valeur finale lorsque la consigne yc (t) est un échelon.
Repères
Critère de stabilité
Comme pour l’identification, il est généralement préférable d’étudier la sta
bilité d’un système en boucle ouverte. D’ailleurs, c’est la simple application
du « principe de précaution » car si un système bouclé est instable, il est non
commandable (voir fiche 63).
250
Systèmes bouclés analogiques FICHE 38
Ccorr s T (s) Tc s
T c s ait des pôles à parties réelles négatives.
1 Ccorr s T (s) 1 Tc s
S a v o i r - F a i r e
Yc s
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H
1 Tc s
ª º
limH t lim s H s lim « sD
»
« » s Yc s
t o f s o 0 s o 0 « D N s »
« s K D s »
¬ ¼
251
FICHE 38 Systèmes bouclés analogiques
1
L’erreur vaut H f si α = 0.
1 K
Elle n’est nulle que si α ≥ 1 (voir tableau 38.1).
Prenons Yc(s) = 1/s² (la consigne est une rampe d’équation yc(t) = t).
On obtient :
lim ª sD 1 º
H f
s o 0 «¬ sD K »¼
t ∞ 1 0 0 Précision en vitesse
(Erreur de traînage)
K
½ t² ∞ ∞ 1 0 Précision en accélération
Y Dépassement
1,05 E
E = yc
0,95 E
yas(t)
yrg(t)
0
tras
E n p r a t i q u e
Valeur de ξ
ξ = 0,43 ξ = 0,707 ξ=1
(en boucle fermée)
Valeur de K K = 1,35 K = 0,5 K = 0,25
253
FICHE 38 Systèmes bouclés analogiques
254
Les avantages de la commande Fiche 39
numérique
Objectifs
La plupart des signaux utilisés pour la commande ou pour le contrôle des machines sont
analogiques.
Dans le domaine industriel, ce qui compte c’est de pouvoir reproduire facilement, sans
grande dispersion des caractéristiques, un système ou une commande. Ceci suppose
que l’on ne soit pas astreint à chaque cas à des réglages expérimentaux mais que de véri
tables procédures systématiques puissent être utilisées par n’importe quel opérateur.
Dans l’état actuel des techniques, l’utilisation de la commande numérique par auto
mate ou par processeur répond à ces critères. Les avantages sont nombreux :
255
FICHE 39 Les avantages de la commande numérique
Repères
Ici, la période Ts n’est pas faible devant les constantes de temps du système.
On désigne par fH la fréquence la plus haute du système régulé en boucle fer
mée. En pratique, on prend :
1
5 fH 25 f H
Ts
z 1 e s Ts
K K
Échantillonnage Conversion analogique
et blocage numérique
de période Ts de période Ts
u(t) u*(t) y(t) y*(t)
T(s)
U(s) U(z) Y(s) Y(z)
Système analogique
Figure 39.1 Commande numérique d’un système
Y s
On passe de T s à la fonction G(z) associée en calculant
U s
ª T s º Y ( z) .
Gz 1 z
1
Z« »
¬ s ¼ U( z)
Remarque : pour obtenir un signal numérique y(nTs) à partir de y(t), il est
nécessaire d’installer un convertisseur analogique numérique. La transfor
mée en z de y(nTs ) est Y(z). Mais en automatique, on exprime Y(z) en introdui
sant un échantillonneur fictif (représenté en pointillé sur la figure) à partir de
Y(s).
L’analyse d’un système échantillonné (ou discrétisé) est semblable à celle d’un
système analogique (ou continu).
L’identification des paramètres du système consiste encore à rechercher une
S a v o i r - F a i r e
257
FICHE 39 Les avantages de la commande numérique
période Ts
Yc (z)
K K K
Blocage Blocage période Ts
de période Ts Cour (z) de période Ts
Erreur Erreur* Filtre u(t) u*(t) y(t) Y*(t)
+ T(s)
connecteur
Consigne – U(s) U(z) Y(t) Y(z)
Yc (s) période Ts
Y (s)
T(z)
Yc ( z )
H z
1 Tcorr ( z )
Tcorr ( z ) Y z
T ccorr z
1 Tcorr ( z ) Yc ( z )
z z k
YG z G0 k
n
z z
i 1
i
258
Les avantages de la commande numérique FICHE 39
où G0 est le gain, n l’ordre du système, les zi sont les pôles et les zk sont les
zéros.
Théorème : Le système est stable si et seulement si tous ses pôles zi sont à
l’intérieur du cercle unité. Plus les pôles sont à l’intérieur et loin du « bord »
du cercle, plus le système est stable.
Critère de Jury
Ce critère impose des conditions sur les coef ficients en z du dénominateur
de la fonction de transfert. Il s’applique pour tous les systèmes numériques
exprimés par T(z) quel que soit l’ordre n.
Pour le deuxième ordre, au dénominateur on obtient :
D(z) = z² + a1 z + a0, ou bien D(z) = 1 + a1 z −1+ a0 z −2, selon le choix de notation
en transformée en z.
a0
Zone instable 1
Zone
stable
–2 –1 1 2 a1
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–1
259
FICHE 39 Les avantages de la commande numérique
E n p r a t i q u e
yc z yc z
H z
1 G z 1 Nz
1 K
1 z D D z
n Ts ∞ Ts 0 Précision en vitesse
(Erreur de traînage)
K
½ (n Ts )² ∞ ∞ Ts Précision en accélération
K
ff yc(nTs) est une rampe. On démontre que Y(z) = 1 − (1 − z −1)² Yc(z).
260
Les avantages de la commande numérique FICHE 39
nage en anglais.
mande est nécessairement numérique et
étudiée comme telle. Bien entendu, il est
encore possible de la transformer en un système « intelligent » constitué
d’un microcontrôleur d’un PIC ou d’un DSP.
Une fois choisie la valeur de Ts, la commande numérique doit assurer les cri
tères suivants :
ff une bonne adaptation des données fournies en multiplexage par les cap
teurs : elles doivent être traitées sans dif
ficulté par le processeur. Ceci
suppose que le nombre de bits ND des données soit inférieur ou égal à
N, le nombre de bits de fonctionnement du processeur. Si ce n’est pas le
cas (processeur à 8 bits pour des données exprimées en 12 bits), il faut
utiliser la « double précision » ;
261
FICHE 39 Les avantages de la commande numérique
ff que le multiplexage soit tel que les données puissent être traitées durant
Ts sans perte de contrôle par le processeur, et ceci quelle que soit l’évolu
tion possible du système.
ff une bonne adaptation des algorithmes de commande et de contrôle aux
caractéristiques du système à contrôler,
❯❯ S’il s’agit d’une commande en boucle ouverte, elle doit permettre
l’évolution progressive des variables d’état en toute sécurité dans le
domaine précisé par le constructeur du système, si possible en opti
misant les pertes.
❯❯ S’il s’agit d’une commande en boucle fermée, elle doit permettre
un asservissement ou une régulation en toute sécurité en respectant
les critères de stabilité, de précision et de rapidité.
ff une interface fiable entre la commande numérique et le convertisseur de
puissance ;
ff une grande puissance de calcul du processeur ; ceci signifie un nombre
de bits N plutôt élevé (16, voire 32 bits) et un noyau de calcul du compo
sant permettant un grand nombre d’opérations différentes. Il est alors
possible d’y implanter des algorithmes complexes (filtres, matrices,
transformées...).
ff une facilité de programmation ; elle est caractérisée par un organi
gramme clair et aisé à transposer en langage assembleur ou en langage
« C ».
ff un grand espace mémoire ; les filtres utilisant la convolution fonctionnent
d’autant mieux que le nombre d’échantillons de calcul est élevé.
Le langage « C » apparaît aujourd’hui comme « universel » par les processeurs.
Un compilateur est néanmoins nécessaire et spécifique à chaque composant
pour convertir le programme du langage « C » en langage assembleur. Cette
conversion est rarement optimale.
262
Correction des systèmes
Fiche 40
analogiques et numériques
Objectifs
On présente des filtres correcteurs analogiques de fonction de transfert C(s) ou
numériques de fonction de transfert C(z) qui s’insèrent dans la chaîne principale de
l’asservissement, pour obtenir un bon compromis entre trois exigences essentielles d’un
système bouclé :
✓✓ Stabilité,
✓✓ Précision,
✓✓ Rapidité.
Repères
263
FICHE 40 Correction des systèmes analogiques et numériques
264
Correction des systèmes analogiques et numériques FICHE 40
S a v o i r - F a i r e
T(s)
Essai indiciel (T0 , τN ) Pompage (K0, t0)
du correcteur
K 1 K= 0,5 K0
K
T0 W N
265
FICHE 40 Correction des systèmes analogiques et numériques
1
Cas de l’intégrateur A s . Ce qui donne après utilisation des tables de
sW I
§T ·
conversion et la relation de récurrence : s n 1 s n ¨ s ¸ e n
© WI ¹
§ W · z 1 § W D · Sz
donne D z ¨ D ¸ ¨ ¸ 1 z
1
T
© e¹ z T
© s¹ E z
§W ·
et la relation de récurrence du filtre : s n 1 ¨ D ¸ ª¬ e n 1 e n º¼
© Ts ¹
Cas du PID. En utilisant la linéarité de la transformation :
ª § T · z 1 §WD · º Sz
CPID z K «1 ¨ s ¸ ¨ ¸ 1 z 1
»
«¬ © W I ¹ 1 z © Ts ¹ »¼ E z
1
§ §W ·· § §T · §WD ·· §WD ·
s n 1 s n K e n 1 ¨ 1 ¨ D ¸ ¸ K e n ¨ 1 ¨ s ¸ 2 ¨ ¸ ¸¸ K e n 1 ¨ ¸
¨ ¸ ¨
© © Ts ¹ ¹ © © WI ¹ © Ts ¹ ¹ © Ts ¹
ª § T · z 1 º S z
CPI z K «1 ¨ s ¸ »
«¬ © W I ¹ 1 z »¼ E z
1
§ §T ··
s n 1 s n K e n 1 K e n ¨¨ 1 ¨ s ¸ ¸¸
© © WI ¹¹
266
Correction des systèmes analogiques et numériques FICHE 40
ª §W · º Sz
CPD z K «1 ¨ D ¸ 1 z 1 »
«¬ © Ts ¹ »¼ E z
§ §W ·· §WD ·
s n 1 K e n 1 ¨¨ 1 ¨ D ¸ ¸¸ K e n ¨ ¸
© © Ts ¹¹ © Ts ¹
Ces correcteurs jouent le même rôle que les correcteurs analogiques. Une
approche expérimentale est souvent effectuée pour la détermination des
coef ficients de C(z).
Méthode du « pompage ». Elle consiste à tester le régulateur en correc
Ts
CPI z K p K I
1 z 1
Ts 1 z 1
CPID z K p K I K
1 z 1
D
Ts
On choisit les coef ficients des filtres correcteurs P, PI et PID dans le tableau 40.3
(coef
ficients dits de Takahashi) selon la méthode utilisée.
267
FICHE 40 Correction des systèmes analogiques et numériques
PI 1 0, 27 Kp= 0,45 K0 0, 54 K 0
Kp KI - 0,5 KI KI
T0 W N 0, 5Ts T0 W N 0, 5Ts
2
t0
- 0,5 KI
PID 1, 2 0, 6 0, 5 Kp= 0,6 K0 1, 2 K 0 3 K 0 t0
Kp KI KD - 0,5 KI KI KD
T0 W N Ts T0 W N 0, 5Ts
2
T0 t0 40
- 0,5 KI
E n p r a t i q u e
z z0
G z G0 .
z z1 z z1
Remarque : les pôles de G(z) sont complexes conjugués.
On veut qu’en boucle ouverte, après correction, on ait une compensation
des pôles et des zéros, une intégration et un pôle de « contrôle » noté α. On
souhaite obtenir :
K G0
Tcorr C z G z
z 1 z D
Soit en remplaçant :
ª K º ª z z1 z z1
º
Cz «
ª § z · º ª z K G0 º
lim «¬ z 1 ¨© z 1 ¸¹ T c corr »
¼
lim « z 1 z D K G » 1
z o1 z o1 ¬ 0 ¼
Le gain « statique » de T’corr est de 1. Par définition, c’est une fonction de trans
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La consigne en échelon
La précision sera assurée si la fonction obtenue en boucle ouverte après
K
correction est un intégrateur pur. Tcorr z C z G z . On obtient
z 1
K 1
Cz . Ce filtre n’est réalisable
Conseils z 1 G z
que si le degré en z du numérateur est égal
Dans la pratique, l’utilisateur se trouve devant ou inférieur à une unité au degré du déno
deux options.
◆◆ Un modèle précis et fiable du système à minateur. La fonction de transfert en boucle
asservir a été effectivement établi par diverses fermée est alors :
méthodes : Strejc, Broïda, ou par une analyse
complète des équations régissant le fonction K
T ccorr
nement du système. Alors la correction de z 1 K
l’asservissement, quelle soit analogique ou
numérique, fait appel aux méthodes géné Elle n’est stable que si le module du pôle est
rales utilisant la transformation de Laplace inférieur à l’unité. Ce qui implique 0 < K < 2.
(ou en z en cas d’asservissement numérique) Le choix de K impose l’allure de la réponse
pour s’efforcer de rendre l’erreur nulle en indicielle.
réponse indicielle ou à un échelon lorsque le
temps t tend vers l’infini. Si l’asservissement Si 1 < K < 2, le pôle est négatif, la réponse est
est numérique, il est conseillé de corriger le instable et « oscillante ».
système par placement de pôles, quand c’est Si 0 < K < 1, le pôle est positif et la réponse
possible, ou bien pour obtenir une réponse est stable, en montée « lente ».
« pile » à un échelon ou à une rampe. La cor Si K = 1, l’échelon est recopié avec un pas de
rection RST n’est utilisée que pour des sys retard. La réponse est « pile » en un coup.
tèmes complexes. La solution de l’identité de
Bezout n’apporte pas toujours des réponses
La consigne est une rampe
adéquates en pratique.
La précision sera assurée si la fonction
◆◆ On n’a pas pu établir de modèle fiable
obtenue en boucle ouverte après cor
du système. Il faut alors utiliser la méthode
rection est une double intégration :
approchée de Ziegler et Nichols en cas
K
d’asservissement à correction analogique ou Tcorr z C z G z .
z 1
2
de Takahashi pour la correction numérique.
Généralement, ces méthodes empiriques de Cependant, la fonction obtenue après cor
correction suf fi sent pour des asservissements rection en boucle fermée T’corr n’est pas
où les exigences sur l’erreur ne sont pas trop stable. On modifie le critère en ajoutant un
grandes, tout en maintenant une bonne sta zéro (z = z0) :
bilité.
K z z0
Tcorr z C z G z
z 1
2
270
Correction des systèmes analogiques et numériques FICHE 40
K z z0
T ccorr
z K 2 z 1 K z 0
2
B( z)
Soit G z , fonction de transfert en boucle ouverte sans le correcteur.
A( z)
Avec le correcteur, en tenant compte que le signal de retour s’écrit :
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Ys z GzS z B z S z
H z Rz A z R z
Et en boucle fermée :
Y z Gz B z
YcT z R z G z S z A z R z B z S z
271
FICHE 40 Correction des systèmes analogiques et numériques
Y z T (z) B z Nz
T ccorr
Yc z A z R z B z S z Dz
Remarques :
1. Les retards introduits par des puissances de z entre dénominateur et numé
rateur de G(z) ne peuvent pas être compensés par la correction RST. On a
donc nécessairement degré (D) − degré (N) ≥ degré (A) − degré (B)
2. La correction par C(z) correspond au cas particulier où T(z) = S(z) et
Sz
Cz .
Rz
Les polynômes R(z), T(z) et S(z) sont choisis de la manière suivante :
ff Le polynôme R(z) neutralise les zéros (compensables) de B(z) donnant
l’expression Bzer(z), et introduit i intégrations pour assurer la précision.
On note B(z) = Bzer(z). B0 (z).
ff On a donc : R(z) = (z − 1) i Bzer(z) R0(z)
ff Le polynôme T(z) assure le couplage avec la consigne d’entrée. Il fournit
les zéros nécessaires Nzer(z) pour obtenir N(z) = Nzer(z) B0(z). On impose
alors T(z) = Nzer(z). A0 (z) en choisissant A0(z) relatif à A(z) de manière à
satisfaire la condition :
ff degré (A0) ≥ 2 × degré (A) − degré (D) − degré (Bzer ) + i − 1
ff Le polynôme S(z) intervient dans l’équation du système bouclé. On
obtient :
A0 z 1
A z z 1 R0 z B0 z S z
i
Dz
A z z 1 R0 z B0 z S z A0 z D z
i
272
Simul ation d’une régul ation de
Fiche 41
vitesse à moteur à courant continu
273
FICHE 41 Simulation d’une régulation de vitesse à moteur…
Figure 41.1 Schéma sur le logiciel SIMULINK d’une régulation de vitesse d’un moteur
à courant continu sans limitation de courant
274
Simulation d’une régulation de vitesse à moteur… FICHE 41
§T · 1
CPI z 1 ¨ e ¸ soit numériquement :
© W em ¹ z 1
1 z 0, 513
CPI z 1 0, 487
z 1 z 1
276
Simulation d’une régulation de vitesse à moteur… FICHE 41
277
FICHE 41 Simulation d’une régulation de vitesse à moteur…
T s G0
s s 1 sW em 1 sW e
A 100
G0 101, 31
K 0, 987
et d’autre part
W em
km 1, 305
W em W e
We
ke 0, 305
W em W e avec km − ke = 1.
ª T sº ª§ 1 · § 1 · § 1 · º
On obtient Z « » G0 «¨ 1 ¸
km ¨ 1 ¸
ke ¨ 1 ¸ ».
¬ s ¼ «¬© 1 z ¹ © 1 Dm z ¹ © 1 De z ¹ »¼
On réduit au même dénominateur et on multiplie par (1 − z −1).
On obtient numériquement :
0,101 z 0, 236
G z 101, 3
z 0, 6139 z 0,1245
On choisit :
1
Cz
z 1 G z
soit en définitive :
C z 0, 0418
z 0, 6139 z 0,1245
z 1 z 0, 428
278
Simulation d’une régulation de vitesse à moteur… FICHE 41
279
FICHE 41 Simulation d’une régulation de vitesse à moteur…
On constate que l’erreur est pratiquement nulle au bout de deux périodes Ts.
En réalité, il faut placer un gain statique plus faible, de l’ordre de 2,25.
Correction RST
On reprend le résultat précédent concernant G(z). On obtient en tenant
compte directement de la dynamo tachymétrique :
z 0, 427 z 0, 427
G z 23, 9 u 0, 01146 0, 273
z 0, 6139 z 0,1245 z 0, 6139 z 0,1245
Après correction, on s’impose une fonction de transfert T’corr(z) de gain sta
tique 1 (quand z tend vers 1) qui contient le zéro de G(z). Au dénominateur,
l’amortissement est choisi ξ = 0,8. On utilise une abaque qui donne la fonc
tion après correction :
z 0, 427
T ccorr z 0, 351
z 0, 75 z 0, 25
2
T(z) = 1,28
R(z) = 1 − 0,132 z − 1
S(z) = 0,442 + 0,087 z − 1
281
FICHE 41 Simulation d’une régulation de vitesse à moteur…
282
Machine
synchrone : 6
DOSSIER
commande
283
6
❯❯ De type éolien, accouplé à la génératrice : en agissant plus ou moins sur
l’écoulement de l’air, par action généralement sur l’angle d’inclinaison des
pales de l’hélice ;
❯❯ De type Diesel accouplée à la génératrice : en agissant plus ou moins sur
l’injection de carburant ;
❯❯ À courant continu, à excitation séparée, en agissant sur la tension d’induit.
DOSSIER
¦ P ¦ P ¦ pertes enW
i 1
i
k 1
k
NG NR
¦
i 1
Qi ¦ Q ¦ pertes enVAR
k 1
k
284
6
L’alimentation des moteurs par le réseau
Le réseau sert très souvent à alimenter directement les moteurs à champ
tournant, qu’ils soient synchrones ou asynchrones (pour les machines asyn
chrones voir le dossier 7).
Cependant, comme la tension et la fréquence sont imposées, il est impossible
de faire varier la vitesse d’un moteur synchrone dans ces conditions puisque
DOSSIER
sa vitesse dépend directement de la fréquence f et du nombre de paires de
pôles p (voir la fiche 43).
2S f
:s
p
285
6
DOSSIER
LES FICHES
Fiche 42 : Couplage d’une machine synchrone
sur le réseau ................................................ 287
Fiche 43 : Couplage d’un moteur synchrone
sur le réseau ................................................ 299
Fiche 44 : Autopilotage d’un moteur synchrone . ......... 306
Fiche 45 : Pilotage d’une machine synchrone
par DSP ou FPGA . ...................................... 316
Fiche 46 : Moteurs à réluctance variable ..................... 324
Fiche 47 : Moteurs pas à pas ...................................... 332
286
Couplage d’une machine
Fiche 42
synchrone sur le réseau
Objectifs
Il s’agit de relier un alternateur à un réseau « infiniment puissant » pour lui fournir de la
puissance active Ps et réactive Qs selon la puissance nominale d’une machine synchrone
(alternateur) et celle du moteur d’entraînement. Cette opération appelée « couplage »
est toujours délicate. Le couplage peut s’effectuer :
✓✓ Sans asservissement de vitesse,
✓✓ Avec asservissement de vitesse. C’est la méthode la plus pratique.
En électrotechnique, on utilise deux types d’alternateur (voir la fiche 26) :
✓✓ À inducteur : le champ tournant principal est créé par un rotor bobiné, où le cir
cuit électrique est parcouru par un courant continu IF ; il sert en quelque sorte
« d’électro-aimant ». L’excitation est donc réglable. Le réglage de ce courant IF per
Repères
287
FICHE 42 Couplage d’une machine synchrone sur le réseau
V V V
Couple
+ 120 V
–
+
–
Alternateur à excitation réglable
Tension 120V
Us
Moteur à courant continu V
à excitation constante
A PMSM
Vitesse n en tr/min
V
V V
Couple
+
– 120 V Alternateur à aimant permanent
En effet, si :
e(t) E 2 sin 2S f e t
v s (t) Vs 2 sin 2S f s t
et, en considérant l’origine des temps commune aux deux tensions, on a :
di
e t v s (t) L
(Équation N° 1)
dt
En admettant que E ≈ Vs, on obtient :
di
E 2 ª¬sin 2S f e t sin 2S f s t º¼ | L
dt
288
Couplage d’une machine synchrone sur le réseau FICHE 42
Ce qui donne :
di 2 E 2 ª §f f · º ª § fe fs · º
| sin «2S ¨ e s ¸ t » < cos «2S ¨ ¸ t » (Équation N° 2)
dt L ¬ © 2 ¹ ¼ ¬ © 2 ¹ ¼
Exemple : on choisit fe = 51 Hz et fs = 50 Hz. L’équation N° 2 donne un « bat
tement » du courant de période T0 = 1s correspondant à :
1ª 2 º 1
T0 « » 1s
2 «¬ f e f s »¼ f e f s
Conclusion : au moment de la fermeture de l’interrupteur, pour coupler
un alternateur sur un réseau triphasé, les conditions suivantes doivent être
réunies :
ff même valeur efficace approximativement entre E et Vs,
ff même ordre des phases,
ff même fréquence,
La commande en puissance
Dans les générateurs classiques entraînés par des moteurs à vapeur ou à gaz,
il est courant d’imposer au système moteur + alternateur une caractéristique
telle que celle qui est présentée à la figure 42.2 : on l’appelle la caractéristique
de réglage fréquence-puissance.
La droite (a) passe par le point (P = 0 ; f = 52 Hz) et le point (P = 100 % ;
f = 50 Hz). En effet, la caractéristique est telle qu’à puissance nominale, la fré
quence obtenue en sortie de l’alternateur est de 50 Hz. En revanche, lorsque
l’alternateur tourne à vide, la fréquence ne doit pas dépasser 52 Hz pour res
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289
FICHE 42 Couplage d’une machine synchrone sur le réseau
f (Hz)
52 Hz
(a)
51 Hz
50 Hz
(b)
Puissance
0
50 % 100 %
Caractéristique de réglage
fréquence/puissance
Figures 42.2 Caractéristiques de réglage
Limites de l’accrochage
Si un opérateur veut réaliser un couplage d’un alternateur sur le réseau, il est
souhaitable d’obtenir une caractéristique de réglage fréquence–puissance res
pectant la règle donnée à la figure 42.2. On s’intéresse à une simulation sur
le logiciel PSIM où un alternateur à aimant permanent est entraîné par un
moteur à excitation séparée. Elle montre ce que serait le montage expérimen
tal à réaliser pour accrocher la machine dès que l’on atteint la vitesse légère
ment supérieure à la vitesse nominale (ici 1 500 tr/min). Dans la simulation
considérée, la vitesse atteinte avant fermeture de l’interrupteur est telle que
la fréquence à vide est de 51,06 Hz. La vitesse est alors de 1 530 tr/min et la
règle des 4 % est respectée (voir la figure 42.3).
Alimentation
Moteur à courant continu
144 V à excitation constante 0 … 5s V
Us
A PMSM A
Vitesse n en tr/min
+
– A
V V
290
Couplage d’une machine synchrone sur le réseau FICHE 42
n
2000
1500
1000 n Max = 1530 tr/min n = 1500 tr/min
500
0
la
100 la = 8,67 A
0
la_alt
0
–10
Us
1K
Vrelais
0.8
0.4
0
0 1 2 3 4 5
Time (s)
291
FICHE 42 Couplage d’une machine synchrone sur le réseau
S a v o i r - F a i r e
On préfère généralement utiliser un asservissement de vitesse pour obtenir
dans les meilleures conditions la vitesse de synchronisme. Dans le montage
de la figure 42.4, apparaît un asservissement du moteur à courant continu.
En pratique, pour obtenir un tel asservissement, il faut utiliser un convertis
seur de puissance, hacheur ou redresseur à thyristors, dont la variation de la
valeur moyenne de la tension fournie au moteur est soumise à une commande
électronique. Dans le cas de la simulation, les signaux électroniques de commande
sont analogiques.
Le capteur de vitesse fournit un signal de tension 100 fois plus faible que
la vitesse exprimée en tr/min. C’est pourquoi la consigne de vitesse est une
constante valant 15 pour imposer une vitesse de 1 500 tr/min. On a choisi ici
pour la simulation, une correction de type « Proportionnelle et Intégrale » (PI) de
fonction de transfert :
§ 1·
TPI s P ¨ 1 ¸
© Ws¹
+ A PMSM A
PI + Vitesse n en tr/min
+
15 – –– A
Gain = 10 –
Tau = 0.1 s
V V
Couple
Alternateur à aimant permanent Ordre des phases à respecter
+
– 120V f = 50 Hz ; U = 400 V entre phases
Phase = 0˚
1/100
K
292
Couplage d’une machine synchrone sur le réseau FICHE 42
Vvar Consigne
15
14.8
14.6
14.4
14.2
14
n
2000
1500
1000
500
0
la
300
200
1K
0K
–1K
0 2 4 6 8 10
Time (s)
Figure 42.4b Courbes obtenues dans le cas de l’accrochage avec asservissement
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
E n p r a t i q u e
A2
Pn
A1
0
90°
Angle delta
delta n
delta annul
delta max delta limit
delta défaut
Figure 42.5 Étude de la stabilité
dG
A δ0 = delta n, le rotor n’a pas encore accéléré, donc à cet instant 0
dt
Il vient donc pour la variation d’énergie cinétique :
295
FICHE 42 Couplage d’une machine synchrone sur le réseau
2 G
J § dG ·
³ P
Pepu dG (Équation N° 5)
pu
¨ ¸ m
2 © dt ¹ G0
dG
À la limite supérieure δMax = delta max on a aussi 0 ; donc :
dt
G Max G annul G Max
³ Pmpu dG ³ P Pepu dG
pu
m 0 (Équation N° 6)
G0 G annul
G annul
³ P Pepu dG
pu
m A2 . Les aires A2 et A1 sont donc égales en valeur absolue.
G annul
Si l’angle delta max δMax ne dépasse pas l’angle limite δlimit, il y a retour à l’équi
libre, correspondant à delta défaut. Sinon, même après suppression du défaut,
l’alternateur décroche du réseau. Le critère de l’égalité des aires montre donc
que pour renforcer la stabilité de l’accrochage d’un alternateur sur le réseau,
il faut :
ff réduire l’aire A1, donc réduire la durée du défaut,
ff réduire la puissance nominale,
ff réduire l’impédance en ligne XL,
ff bien maintenir la tension du réseau.
Vsen p.u.
1 1
0,05
Temps
0,25 s
Figure 42.6 Profil choisi d’évolution brutale de la tension
297
FICHE 42 Couplage d’une machine synchrone sur le réseau
125 %
100 %
100 % 90 %
75 %
U/Un
50 %
25 % 20 %
150 mg 20 %
5% 5%
0%
–300
–200
–100
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
2100
2200
2300
2400
2500
Temps (ms)
On constate que ce profil est voisin de celui qui a été étudié à la figure 42.6.
Remarque : D’autres prescriptions sont précisées dans l’arrêté ; elles n’ont
pas été reproduites ici.
298
Couplage d’un moteur synchrone
Fiche 43
sur le réseau
Objectifs
Un moteur synchrone doit pour fonctionner en rotation :
✓✓ Soit être directement relié au réseau ; dans ce cas, il tourne à vitesse constante,
imposée par la fréquence du réseau. On dit qu’il y a alors « couplage » du moteur
sur le réseau ;
✓✓ Soit fonctionner en mode autopiloté, comme étudié à la fiche 44.
Coupler une machine synchrone sur le réseau alternatif triphasé est toujours une opé
ration délicate, que la machine soit destinée à fonctionner par la suite en moteur ou en
génératrice.
Dans ce chapitre, on se limitera au cas du réseau de distribution « européen » triphasé
400 V (entre phases), 50 Hz.
Repères
G G G JG
J JG
J G
Soit \ I, E et M I, V , ainsi que G V , E
s s
En régime établi, dans les deux cas, les puissances fournies au réseau sont :
P = 3 Vs I cos φ : puissance active
Q = 3 Vs I sin φ puissance réactive
En négligeant l’influence de la résistance R, il est facile d’écrire (voir la fiche 26) :
Vs sinG
I cos\
Lq Z
E Vs cos G
I sin\
Ld Z (Équations N° 2)
§ EV · 3 § 1 1 ·
P 3 ¨ s ¸ sinG Vs2 sin2G ¨ ¸
© Ld Z ¹ 2 ¨ Lq Z Ld Z ¸
© ¹
§ EV · § cos2 G sin2 G ·
Q 3 ¨ s ¸ cos G 3Vs2 ¨ ¸
© Ld Z ¹ ¨ Ld Z Lq Z ¸¹ (Équations N° 3)
©
P P § E Vs · § 3p · § 1 1 ·
Tr p 3p ¨ 2 ¸
sinG ¨ ¸ Vs2 sin2G ¨ ¸ (Équation N° 4)
Z © Ld Z ¹ ¨ ¸
: © Lq Z Ld Z 2
2
© 2 ¹ ¹
§ EV ·
P3 ¨ s ¸ sinG
© LZ ¹
§ EV · V2
Q 3 ¨ s ¸ cos G 3 s (Équations N° 5)
© LZ ¹ LZ
300
Couplage d’un moteur synchrone sur le réseau FICHE 43
P P § EV ·
Tr p 3p ¨ 2s ¸ sinG (Équation N° 6)
: Z © LZ ¹
Modèle de Park
Il est parfois intéressant d’introduire ce modèle, souvent complexe, pour
expliquer l’importance des régimes transitoires lorsque le moteur est soumis
à des variations brutales de couple résistant ou de tension.
On introduit des constantes de temps suivantes, en tenant compte des
composants directs et en quadrature de la Transformation de Park, en tenant
compte :
ff De l’inducteur,
ff Des amortisseurs.
301
FICHE 43 Couplage d’un moteur synchrone sur le réseau
S a v o i r - F a i r e
Un premier mode de couplage d’une machine synchrone consiste à utiliser un
moteur auxiliaire.
Dans l’exemple donné en simulation à la figure 43.1a le moteur synchrone à
inducteur est entraîné par un moteur à excitation séparée. Pour limiter des
surintensités en courant alternatif, on a placé une bobine « triple » de 25 mH
par phase.
Vrelais
V commande charge
V
V
A SM A
+
– 5 ohms Va A
V
V
Vitesse n en tr/min Orde des phases à respecter
+ f = 50 Hz ; U = 400V
– 120V Phase = 0°
+
–
Rs = 0,1 ohm
Ls = 0,79 mH (fuites)
Ld = 4,1 mH
Lq = 2 mH
4 pôles
Moment d’inertie 0,2 kg.m²
Inducteur
RF = 0,25 ohm ; LF = 0,37 mH
Amortisseurs
Axe direct Rrd = 0,17 ohm ; Lrd = 0,28 mH : grandeurs ramenées au stator
Axe en quadrature Rrq = 0,17 ohm ; Lrq = 0,91 mH : grandeurs ramenées au
stator
Couplage effectif Ns/NF = 1 entre stator et inducteur
302
Couplage d’un moteur synchrone sur le réseau FICHE 43
Vcharge Vrelais
0.8
0.4
0
la
200
100 la = 1,15 A la = –26,1A
0
la_alt
200
100
0
–100
va
160
120 Va = 143 V
Va = 130V
80
E n p r a t i q u e
Vcommande charge
V
la 0 … 5s
A SM A
5 ohms Va A
V
V
Vitesse n en tr/min Orde des phases à respecter
+ f = 50 Hz ; U = 400V
– 120V Phase = 0°
V 2 ohms
+
–
Moteur synchrone à excitation réglable
Tension 120V
Figure 43.2a Accrochage sur le réseau d’un moteur synchrone à inducteur, à vide puis
en charge : démarrage en asynchrone
la
0
–10 la = –26,14 A
–20
–30
la_alt
1K
0.5K la_alt Max = 650 A
0K
–0.5K
–1K
Va
200
150
100 Va = 143,7 V
50 Va = 130V
0
n
2000
1500 n = 1500 tr/min
1000 n = 1500 tr/min
500
0
0 1 2 3 4 5
Time (s)
Figure 43.2b Courbes obtenues
304
Couplage d’un moteur synchrone sur le réseau FICHE 43
0.8
Vcharge
0.4
Vcom_demarrage Vvar
0
la
0
–10
–20 la = –26A
–30
la_alt
1K
0K
–1K
n
2000
1000 N = 1500 tr/min
0
Us
400
0
–400
Va
200
100
Va = 130 V
0
0 2 4 6 8 10
Time (s)
305
Fiche 44 Autopilotage d’un moteur
synchrone
Objectifs
Quelle est la définition de l’autopilotage ? La machine et les capteurs associés génèrent
leurs propres signaux de commande, au lieu d’une commande utilisant des réglages
préétablis.
Il y a autopilotage lorsque la commande de l’onduleur qui alimente le moteur est liée
en fréquence et en phase à la position du rotor pour optimiser le couple. Son but est
généralement d’obtenir un système onduleur + machine synchrone qui, par ses carac
téristiques, ressemble à celle du moteur à courant continu, mais avec l’avantage de
ne pas utiliser de collecteur, d’où le nom de montage « sans balais » (ou brushless ou
autosynchrone).
Il existe plusieurs cas de commande autopilotée des machines synchrones, selon le
type de machine (à rotor bobiné ou à aimant permanent, qui crée un flux constant, à
réluctance variable ; le couple est obtenu par variation de la coénergie selon l’angle θ),
selon la forme d’onde de la f.é.m., pour les machines où le rotor crée un flux (à f.é.m.
sinusoïdale, à f.é.m. trapézoïdale, présentée en simulation), selon le moyen d’obtenir la
référence θ0 du rotor, en utilisant :
✓✓ un resolver, qui permet une commande directe des courants triphasés par asser
vissement,
✓✓ un codeur absolu de position du rotor ; dans ce cas, il est souhaitable que la
commande utilise la transformation de Park,
✓✓ un système « sans capteur » (sensorless) où la position (et la vitesse) sont obte
nues (estimées) indirectement par l’analyse des courants et des tensions relatives
au moteur.
Ces moyens de commande exigent généralement des processeurs : des microprocesseurs,
des microcontrôleurs, des FPGA ou des DSP (voir la fiche 45).
Par la suite, on se limitera au cas des machines où le stator est triphasé.
Repères
306
Autopilotage d’un moteur synchrone FICHE 44
Moteur
synchrone
Capteurs de
Triphasé courant
Onduleur de
Redresseur Bus continu tension
triphasé
6
ia
Processeur Autopilotage ib Resolver
Sécurité et limitation
Diagnostic de courant
Position
absolue
Commande
en vitesse
Position
Vitesse de
référence
Position
Boucle de position : Asservissement
Carle d’axe de position Conversion
incrémentale
« »
« § 2S ·»
sont converties en grandeurs « triphasées » « cos ¨ T ¸ à travers le
« © 3 ¹ »»
« § 2S ·»
«cos ¨ T ¸»
¬ © 3 ¹¼
système d’autopilotage équipé d’un processeur.
Ces grandeurs sont elles-mêmes multipliées par la grandeur « commande
vitesse », ce qui permet d’aboutir aux consignes courant ia ref et ib ref . Ces
consignes sont internes au système d’autopilotage.
L’asservissement des courants ia et ib de sortie de l’onduleur, ainsi que l’asser
vissement de vitesse, sont « corrigés » par des filtres numériques PI (Propor
tionnel et Intégral) fonctionnant « en interne » dans le processeur.
307
FICHE 44 Autopilotage d’un moteur synchrone
La loi des nœuds impose ia + ib + ic = 0 ; donc deux capteurs de courants suf
fisent pour imposer l’alimentation en courant du moteur synchrone.
La boucle d’asservissement de vitesse permet au système de suivre la consigne
de vitesse en entrée. Un écart de vitesse entraîne une augmentation (ou une
réduction) du couple de manière telle que cet écart redevienne nul.
id I 3 sin\ ; iq I 3 cos\ .
La résistance induit est supposée nulle. La f.é.m. à vide est sinusoïdale de valeur
efficace Ev .
V cos δ = Ev − Xd I sinψ avec Xd = Xl
V sin δ = Xq I cos ψ avec Xq = Xt
§o o · §o o ·
avec \ ¨ I , E v ¸ et G ¨V , E v ¸
© ¹ © ¹
Calculons la puissance active reçue : P = 3 V I cos φ. Or φ = ψ − δ.
Après calcul, il vient :
ª Ev § Xd Xq · 2 º
Avec l’expression du couple Te 3 « I cos\ ¨ ¸ I sin 2\ ».
«¬ : s © 2: s ¹ »¼
ªE º
Si le moteur est à pôles lisses, le couple se ramène à Te 3 « v I cos\ » . En
¬ :s ¼
général un moteur à pôles saillants n’est pas utilisé pour la commande à cou
rant forcé I.
Le calage de l’angle, obtenu grâce au resolver, permet d’imposer l’angle ψ,
pour obtenir un couple maximal, donc cos ψ voisin de 1.
Le rôle de l’autopilotage est donc d’obtenir une formule simple du couple qui
est semblable à celle du moteur à courant continu.
Ici, la f.é.m. est sinusoïdale.
308
Autopilotage d’un moteur synchrone FICHE 44
§: ·
Comme Ev 2 , 22 u K b K F p N ¨ s ¸ ) M k ) M : s , on obtient :
© 2S ¹
Te 3 k ) M I cos\
Le flux étant imposé, ainsi que cos ψ, le couple ne dépend que de I, imposé
par la consigne des courants, qui elle-même provient de la commande issue
de l’asservissement de vitesse.
L’enchaînement des commandes pour un asservissement de vitesse est donc
le suivant :
ff Une consigne de vitesse est fixée par l’opérateur,
ff La commande provenant de l’asservissement de vitesse impose le couple
moteur,
ff Imposer le couple moteur, fixe la consigne des courants,
ff L’onduleur de tension réalise l’asservissement des courants à partir des
consignes,
Calage du resolver
Considérons la formule du couple : Te 3 k ) M I cos\
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
S a v o i r - F a i r e
Moteur
synchrone
Triphasé Courant continu Capteurs de
forcé ls courant
Redresseur Onduleur de
à thyristors courant à
6 thyristors
δr
6
Déclencheur
ia
Position θ
Pl
Commande
en vitesse Boucle de vitesse
Asservissement Elaboration
de vitesse de la vitesse
Vitesse de
référence
Le capteur de position présenté ici peut être un resolver, mais c’est le plus
souvent un codeur absolu. Ce type de montage n’intervient que pour la
commande de très gros moteurs, de puissance nominale supérieure à 500 kW.
À cette échelle de puissance, la plupart des moteurs sont nécessairement à
rotor bobiné. Le flux ΦM est donc réglable.
310
Autopilotage d’un moteur synchrone FICHE 44
Réglage de la vitesse
La valeur moyenne de la tension <vm> dépend de l’angle d’amorçage δr des
thyristors du pont. Si Vs est la valeur efficace de la tension du réseau (phase
− neutre en triphasé) :
2Vs 2
vm ! cos G r dans le cas d’un réseau monophasé ;
S
3Vs 6
vm ! cos G r dans le cas d’un réseau triphasé.
S
Le moteur est à pôles lisses et la f.é.m. sinusoïdale. Considérons l’onduleur de
courant sans pertes alimenté par un redresseur triphasé. On a alors :
E n p r a t i q u e
Limite en
Réglage par Réglage par le vitesse
la tension courant inducteur
de la source
0 Vitesse
313
FICHE 44 Autopilotage d’un moteur synchrone
0 … 150ms
Ia
A BDCM
VDC + A
300 –
A
V
n
Vitesse
en tr/min
n
8000
6000
n Max = 7000 tr/min
4000
2000
0
Tem_BDCM1
3.5
3 Tem Max = 3.15 N.m
2.5
2
1.5
1
0.5
0
la lb
10
5
0
–5
–10
–15
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016
Times (s )
315
Pilotage d’une machine synchrone
Fiche 45
par DSP ou FPGA
Objectifs
On utilise des composants électroniques numériques ayant une grande puissance de
calcul pour utiliser les méthodes les plus performantes pour piloter une machine syn
chrone, à couple imposé ou à vitesse imposée.
Le DSP (Digital Signal Processor) est un processeur rapide permettant des calculs
mathématiques très complexes. Il est très souvent remplacé par un composant program
mable appelé FPGA pour Field Programmable Gate Array. Il permet l’optimisation de
l’autopilotage en utilisant la transformation de Park.
Les DSP prévus pour la commande des moteurs possèdent des convertisseurs analo
giques - numériques afin d’obtenir un signal numérique pour chaque courant ia et ib ; et
comme la somme des courants est nulle (loi des noeuds), on obtient aussi le signal du
courant ic.
Le DSP calcule la transformation de Park des courants statoriques pour obtenir les
composantes courants isd et isq.
On réalise ainsi des asservissements en courant à partir de ces composantes de Park
pour rendre le couple optimal.
Généralement, la commande MLI de l’onduleur est vectorielle pour obtenir le maxi
mum de tension aux bornes du moteur.
Repères
316
Pilotage d’une machine synchrone par DSP ou FPGA FICHE 45
S a v o i r - F a i r e
En commande à flux orienté, isd est nul en permanence. La relation précédente
devient :
Te = p Φd isq
La commande en fréquence de l’onduleur s’effectue directement à partir de
la vitesse réelle du rotor, même si elle est différente de la consigne. Le flux est
directement obtenu soit par un aimant permanent au rotor, soit par le cou
Triphasé
Vsq Va mod
mod
Pl Vb mod Redresseur
PARK –1
Vc mod Bus
continu
Pl Vsd 6
mod θ Onduleur de
Interface
tension
onduleur triphasé
θ Capteurs
Isq de courant
ref
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Pl + Moteur
– synchrone
+
Isq ref = 0 –
lsd mes ia
Commande
en vitesse ib Resolver
PARK
317
FICHE 45 Pilotage d’une machine synchrone par DSP ou FPGA
La composante directe du courant stator isd est asservie à une référence nulle,
pour que la commande du couple ne revienne qu’à imposer la composante
en quadrature isq.
La commande autopilotée est alors un asservissement de vitesse, obtenu par
l’intermédiaire du couple qui dépend de isq seul, puisque le flux Φd est imposé :
c’est celui de la roue polaire.
Une fois imposé les asservissements sur isd et isq, les composantes de Park des
tensions correspondantes sont calculées. Ces tensions Vsq mod et Vsd mod sont
des signaux de modulation qui sont convertis par transformée de Park inverse
en tension de modulation (MLI) de l’onduleur Va mod Vb mod et Vc mod.
En définitive, l’asservissement en courant agit ici directement par la transfor
mation de Park. La valeur à θ(0) a peu d’importance car le couple est obtenu
à partir de la relation :
Te = p Φd isq. En général, Φd est voisin de ΦF , flux créé par l’inducteur.
E n p r a t i q u e
vq r L s i
q sq Z Ld isd Z) F
vq r L s i
q sq Z) F
et Φd = ΦF
Te ) F isq : s > J s f @
318
Pilotage d’une machine synchrone par DSP ou FPGA FICHE 45
ce qui donne :
isq : s
> Js f @
) F
: § 1 ·ª 1 º
T s ¨ ¸« 2 »
v q © p) F ¹ «¬1 W em s W em W e s ¼»
Caractéristique du couple
On s’intéresse aux caractéristiques extrêmes du couple en fonction de la
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
vitesse. Elles sont présentées à la figure 45.2. Elles concernent les machines
où le rotor comporte un inducteur.
Voyons les avantages de ce type de commande :
ff le couple est maximal au démarrage et à faible vitesse,
ff le comportement « dynamique » est important : le moteur démarre très
vite, change rapidement de vitesse, a une bonne réaction pour des varia
tions brutales de couple,
ff chaque opération s’effectue séparément par le DSP, et ceci dans une
grande gamme de vitesse,
ff contrôle du couple et du flux est séparé,
le
ff le fonctionnement est possible dans quatre quadrants.
319
FICHE 45 Pilotage d’une machine synchrone par DSP ou FPGA
Couple
Couple maximal
0 Vitesse
320
Pilotage d’une machine synchrone par DSP ou FPGA FICHE 45
321
322
FICHE 45
a
b
a phase (volts) Rotor Displacement (rod) shaft angle (rad) Hall
Sensor c
a phase (volts) Rotor Angular Velocity (redr/sec)
Brushless DC Motor cu (1) ccu(0)
iar
c phase (volts) (BLDC or PMSM Motor)
ibs
Looad Reaction Vector ies
Courants
Rotary displacement (rad) 20
displacement (rad) Absolute 10
rate (rad/s) rate
Encoder
0
Load Displacement (rad) Rotational load-disturbance (N-m)
load_velocity Load Angular Velocity (radrs) Load –10
Load Reaction Torque (N-m) Rotor Displacement(rad)
–20
0 .01 .02 .03 .04 .05
inhibit (0) Time (sec)
motor a (volts)
hall a
hall b
PWM Brushless hall c
motor b (volts) Servo Amplifier teach (V) Encoder_rate
current sons (Amp RMS)
motor c (volts) for velocity input (rad/sec) Velocity 525 Deplacement angulaire
current limit (Amp) 00 30
load_velocity
25
ref_velocity
Vitesse du moteur Brushless
20
600 – Vitesse reelle
–Consigne de vitesse 15
400
Angle Theta
10
200 5
Radians/sec
0
0 0 .01 .02 .03 .04 .05
0 .005 .01 .015 .02 .025 .03 .035 .04 .045 .05
Time (sec)
Time (sec)
Figure 45.3 Simulation par VisSim d’un démarrage d’un moteur synchrone autopiloté
Pilotage d’une machine synchrone par DSP ou FPGA
Pilotage d’une machine synchrone par DSP ou FPGA FICHE 45
n V_ref
4K
2K
n
0K
-2K V_ref
-4K
Tem_BDCM1
3
2
1 Couple
0
323
Fiche 46 Moteurs à réluctance variable
Objectifs
Ce type de moteur est intéressant car il est assez simple à commander et il n’y a aucun
contact électrique entre le rotor et le laboratoire. Il s’agit de déterminer comment on
peut obtenir un couple moteur avec un rotor qui n’est pas un cylindre de révolution.
De plus, ce moteur s’apparente à une machine synchrone qui peut être autopilotée.
Repères
Coénergie
L’expression du couple est obtenue directement à partir de la coénergie
(dossier 1).
On rappelle la relation suivante où la grandeur interne essentielle est la co
énergie [Wco]. Les grandeurs physiques sont :
ff un « vecteur courant » [i] comportant une ou plusieurs composantes,
ff la position angulaire de la machine θ, en rad.
1 ª L1 M º ª i1 º 1
>Wco @ >i1 i2 @ « »« » > i @ >L @ > i @
2 ¬ M L2 ¼ ¬i2 ¼ 2 t
D’où la formule du couple :
w >Wco @ 1 w >L @ ½
Te >i @ ® ¾ >i @
wT 2 t¯ wT ¿
Φ1 = L1(θ) i1 + M(θ) i2
Φ2 = L2(θ) i2 + M(θ) i1
1 § 2 dL1 dM 2 dL2 ·
Te ¨ i1 2 i1 i2 i2 ¸
2 © dT dT dT ¹
324
Moteurs à réluctance variable FICHE 46
x xx
Te C (T T0 ) f T J T T0 (équation mécanique)
iα eα
eβ
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
iβ
325
FICHE 46 Moteurs à réluctance variable
1 ª iD º
Wco ªiD iE º¼ ª¬L T º¼ « »
2¬ ¬ iE ¼
On obtient alors : Wco = ½ [L0 (iα² + iβ²) + L∆ cos(2θ) (iα² − iβ²)]
On veut établir l’expression du couple électromagnétique du moteur, en fonc
w >Wco @
tion de θ, selon les courants iα et iβ des bobinages. On calcule : Te à
courants constants. On obtient : wT
iD T I 2 cos T
§ S·
iE T I 2 cos ¨ T ¸ I 2 sinT
© 2¹
S a v o i r - F a i r e
Présentation
Le moteur à réluctance variable comporte un stator bobiné généralement en
triphasé. Le rotor est composé de « dents » qui ont pour effet d’obtenir une
réluctance ℜ(θ) variable selon la position du rotor θ (voir figure 46.2).
326
Moteurs à réluctance variable FICHE 46
y
Sortie phase a
Entrée phase b
x
Rotor
ib
ic
Sortie phase b
Sortie phase c
Entrée phase a
Dans l’exemple présenté, le rotor comporte Zr = 4 dents tandis que le stator
possède Zs = 6 dents en rapport avec l’alimentation triphasée. Pour que le
couple ne soit jamais nul lorsqu’on alimente le moteur, il faut que Zr /2 et Zs /2
soient premiers entre eux.
Ce type de moteur ressemble au moteur pas à pas (voir la fiche 47) et est ali
menté de la même manière. La différence est qu’il est conçu pour obtenir un
couple important. En revanche, le « nombre de pas par tour » possible est
faible, et, à la différence des moteurs pas à pas, pour obtenir un positionne
ment précis, il faut réaliser un asservissement.
ª) a º ª ia º
«) » ªL T º « i »
« b » ¬ ¼ « b »
«¬) c »¼ «¬ ic »¼
La période angulaire au rotor est Θ = 2 π /Zr. C’est l’angle pour lequel les
positions géométriques des dents au stator et au rotor se reproduisent à
l’identique dans la machine.
On se limite au cas où il n’y a qu’un enroulement pour chaque phase au sta
tor. La période angulaire au stator est donc Θ = 2 π. Le système est triphasé.
Une modélisation simplifiée consiste à introduire l’inductance au stator.
327
FICHE 46 Moteurs à réluctance variable
ª § 2S · § 2S · º
« Ls 0 Lsv cos Z r T Ms 0 Lsv cos ¨ Z r T ¸ Ms 0 Lsv cos ¨ Z r T ¸
3 ¹ »»
« © 3 ¹ ©
« § 2S · § 2S · »
ª¬L T º¼ « Ms 0 Lsv cos ¨ Z r T ¸ Ls 0 Lsv cos ¨ Z r T ¸ Ms 0 Lsv cos Z rT »
« © 3 ¹ © 3 ¹ »
« § 2S · § 2S · »
« Ms 0 Lsv cos ¨ Z r T ¸ Ms 0 Lsv cos Z rT Ls 0 Lsv cos ¨ Z r T ¸»
¬ © 3 ¹ © 3 ¹¼
Si on néglige les effets de courants induits au rotor, on peut alors ignorer les
effets des mutuelles entre stator et rotor. La coénergie est alors donnée par :
ª ia º
1
Wco > ia ib ic @ ª¬L T º¼ «« ib »»
2
«¬ ic »¼
Obtention du couple
w >Wco @ w >Wco @ 1 w >L @ ½
On obtient le couple : Te soit encore : Te >i @t ® ¾ > i @.
wT wT 2 ¯ wT ¿
Calculons :
ª § 2S · § 2S ·º
« sin Z rT sin ¨ Z r T ¸ sin ¨ Z r T ¸»
« © 3 ¹ © 3 ¹»
w ª¬L T º¼ « § 2S · § 2S · »
Z r Lsv «sin ¨ Z r T ¸ sin ¨ Z r T ¸ sin Z rT »
wT « © 3 ¹ © 3 ¹ »
« § 2S · § 2S ·»
«sin ¨ Z r T ¸ sin Z rT sin ¨ Z r T ¸»
¬ © 3 ¹ © 3 ¹¼
Te = − Lsv (Zr /2) {sin(Zr θ ) ia² + sin(Zrθ −2π/3) ib² + sin(Zr θ + 2π/3) ic² + 2 ia
ib sin(Zr θ + 2π/3) +2 ib ic sin(Zr θ) + 2 ic ia sin(Zr θ − 2π/3) }
328
Moteurs à réluctance variable FICHE 46
ff le courant ib , est non nul et constant valant I dans l’intervalle ∆θ où les
valeurs de sin(Zr θ −2π/3 ) sont les plus négatives possibles ;
ff le courant ic , est non nul et constant valant I dans l’intervalle ∆θ où les
valeurs de sin(Zr θ +2π/3 ) sont les plus négatives possibles ;
ff la synchronisation entre la position du rotor et la commande des cou
rants doit être respectée ;
ff pour inverser le signe du couple, il suffi t de décaler les commandes de
S
courant de .
Zr
Cependant, le couple instantané ainsi obtenu n’est pas constant en fonction de
θ. Il est composé d’une valeur moyenne non nulle et d’un « couple pulsatoire ».
C’est que la solution i = I constante dans un intervalle ∆θ est trop simpliste.
E n p r a t i q u e
w >Wco @ 1 w >L @ ½
ff soit la relation Te >i @t ® ¾ > i @ directement à partir de la
wT 2 ¯ wT ¿
coénergie.
ff soit Te = − Lsv (Zr /2) { sin(Zr θ ) ia² + sin(Zrθ −2π/3 ) ib² + sin(Zr θ +2π/3)
ic² + ia ib sin(Zr θ + 2π/3 ) +2 ib ic sin(Zr θ ) + 2 ic ia sin(Zr θ − 2π/3 ) }
si la modélisation simplifiée est envisageable.
Une fois le couple calculé, l’autopilotage est une chaîne d’actions :
ff On se donne une consigne de vitesse ;
ff Il impose les références des courants qui seront asservis ;
ff Un algorithme détermine les formes d’onde de courant dans le moteur
qui rendent le couple instantané quasi-constant en fonction de l’angle
de rotation et surtout le plus élevé possible.
329
FICHE 46 Moteurs à réluctance variable
330
Moteurs à réluctance variable FICHE 46
+
_ A
RPM
File Nr_pole = 4
V nm
ANG_on
+
_
_
+
_
90
+
+
+
_
Pb
Pa
Pc
60
Position_shaft
rpm_to_deg
V
k ∫m +
RPM
(2*3 1415926/60)*(180/3 1415926) – +
+ k
360
rpm_to_deg1 Nr_pole/2 V Position A
k k ∫m + + Pa
– – +
(2*3 1415926/60)*(180/3 1415926) 0*180/3 + k
180
V Position B
3-ph Switched Reluctance Machine + + + Pb
Parameters Other Info Color – – – +
+ k
Help k INT k
3-phase switched reluctance motor 1*180/3 180
1/180 180
V PositionC
Display
+ + + Pc
Name SRM3
– – – +
Resistance 2.5 + k
k INT k
Inductance Lmin 1.8m 2*180/3 180
1/180 180
Inductance Lmax 88m
Theta_min (deg.) 4
Theata_max (deg.) 4
Stator Pole Number 6
Rotor Pole Number 4
Moment of Inertia 1.79e-5
Torque Flag 1
Master/Slave Flag 1
331
Fiche 47 Moteurs pas à pas
Retrouvez cette fiche dans son intégralité dans les compléments en ligne
de l’ouvrage, accessibles sur www.dunod.com.
Objectifs
Le moteur pas à pas est largement utilisé depuis des décennies pour la commande en
positionnement de systèmes : lecture ou écriture sur disque dur ou sur disquette, posi
tionnement sur imprimante, positionnement de boutons de réglage, etc.
Ce qui le distingue essentiellement des autres moteurs, c’est que son fonctionnement est
basé sur le déplacement angulaire, qu’il peut rester de manière stable sur un « pas »
alors que les autres moteurs ont leur fonctionnement basé sur la vitesse.
Repères
Présentation
Modélisation du moteur permettant l’écriture de l’expression
du couple
Moteur diphasé
Le courant dans les bobinages du moteur
Savoir-Faire
Les divers modes de commande
Mode 1
Mode 2
Mode 3
Démarrage
Domaines de fonctionnement
En pratique
Nombres de Fibonacci
Stratégie optimale d’utilisation
Simulations du fonctionnement d’un moteur pas à pas par le
logiciel VisSim
332
Machine
asynchrone : 7
commande
DOSSIER
Importance du réseau
On a vu dans le dossier 6 que l’on peut considérer un réseau comme théori
quement « infiniment puissant ». Il peut fournir ou recevoir autant de puis
sance active ou réactive que l’échange énergétique avec une machine peut
permettre. La forme d’onde est sinusoïdale et la valeur efficace de la tension
et celle de la fréquence sont imposées constantes.
Pour gérer un réseau, on « injecte » toutes les puissances actives et réactives
fournies par l’ensemble des générateurs, et on contrôle ces fournitures de
puissance en fonction des charges (encore appelées Récepteurs), qui sont
très souvent des moteurs asynchrones (voir la figure 7.1 bis).
Si l’équilibre n’est pas obtenu en temps réel, c’est-à-dire à tout instant t, il y a un
risque de décrochage des génératrices du réseau. Il peut se produire :
❯❯ La baisse ou la hausse excessive de la tension U du réseau,
❯❯ La baisse ou la hausse excessive de la fréquence f du réseau.
Le moteur asynchrone est assez sensible aux fluctuations de la tension car
son couple est proportionnel à U² et la vitesse du champ tournant dépend
de la fréquence. Cependant, une légère fluctuation de la fréquence modi
fie peu sa vitesse car il y a déjà glissement du rotor par rapport au champ
tournant.
333
7
moteurs
d’entraînement
alternateurs
ou génératrices
asynchrones
DOSSIER
P, Q P, Q
U et f imposées
constantes
Charges du réseau
(par exemple : moteurs asynchrones)
Réseau élémentaire
Figure 7.1 bis Exemple simple d’un réseau
334
7
L’alimentation des moteurs par onduleur triphasé
L’avantage essentiel de l’onduleur est qu’il se comporte comme une source
triphasée de tension ou de courant à fréquence f réglables, de manière à faire
varier la vitesse du champ tournant.
❯❯ Il est alors possible de faire varier la vitesse d’un moteur asynchrone dans
ces conditions, puisque la vitesse du champ tournant dépend directement
DOSSIER
de la fréquence f et du nombre de paires de pôles p ; mais le rotor reste en
« glissement » avec le champ tournant. Il faut donc imposer une commande
électronique de l’onduleur qui tienne compte de la position relative du
rotor.
❯❯ On cherche, comme pour le moteur synchrone, à obtenir une commande
autopilotée, et qu’il se comporte alors comme un moteur à courant continu
« sans balai » (ou brushless). Divers modes de commande sont possibles et
sont en vente commerciale (cf. fiches 51, 52, 53 et 54). Ces modes s’ap
pellent contrôle scalaire, vectoriel, à flux orienté, à commande directe du
couple.
❯❯ Quel que soit le mode de commande, le but recherché est toujours une
optimisation de la valeur du couple électromagnétique Te, que ce soit à
basse vitesse ou à vitesse élevée, et ceci dans des limites de fonctionnement
acceptables par la machine (en courant, en tension) et par la charge méca
nique (en couple, en vitesse).
LES FICHES
Fiche 48 : C
ouplage sur le réseau d’une machine
asynchrone ................................................. 336
Fiche 49 : Commande en vitesse du moteur
asynchrone ................................................. 341
Fiche 50 : Commande en boucle ouverte du moteur
asynchrone ................................................. 348
Fiche 51 : Autopilotage scalaire du moteur
asynchrone ................................................. 356
Fiche 52 : Contrôle vectoriel du moteur asynchrone .... 359
Fiche 53 : C
ommande à flux orienté du moteur
asynchrone ................................................. 369
Fiche 54 : P
ilotage par processeur : commande
directe du couple par DSP ou FPGA ............ 377
335
Couplage sur le réseau
Fiche 48
d’une machine asynchrone
Objectifs
Les moteurs asynchrones à rotor à cage sont les machines les plus utilisées, car elles sont
les plus économiques.
Elle peut être couplée directement au réseau pour devenir par la suite une génératrice
ou un moteur. En pratique, quel que soit l’usage ultérieur, le processus à réaliser pour
effectuer le couplage est le même.
Par la suite, une fois le couplage réalisé :
✓✓ si la machine est entraînée à une vitesse supérieure à celle du champ tournant
(g < 0), elle devient génératrice,
✓✓ si la machine entraîne une charge mécanique à une vitesse inférieure à celle du
champ tournant (g > 0), elle devient motrice.
Dans cette fiche, on présente donc le moyen de réaliser le couplage le plus rapidement
possible, de manière à réduire l’impact sur le réseau des surintensités qui en résultent.
Du point de vue expérimental, il faut savoir noter la relation entre la vitesse et la puis
sance active fournie ou reçue par la machine.
Repères
336
Couplage sur le réseau d’une machine asynchrone FICHE 48
machine asynchrone
jXr Rs jXs
Rr / g jXm
Vs
Modèle élémentaire
Figure 48.1 Modèle électrique en régime établi
S a v o i r - F a i r e
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
337
FICHE 48 Couplage sur le réseau d’une machine asynchrone
0 ... 10s * V
V Machine asynchrone
Machine à courant continu rotor à cage
à excitation constante
* A * IM °* A ° °
PI ° Vitesse n en tr/min
2 ohms °
16 P=5
Tau = 0.1s
Consigne pour
n = 1600 tr/min
V
*
Orde des phases à respecter
f = 50 Hz ; U = 400V
120V Uc
Phase = 0°
1 / 100
Vcharge Vrelais
1
0.8
0.6 Commande relais charge
Commande relais secteur
0.4
0.2
0
n
2000
1500
n = 1586 tr/min n = 1527 tr/min
1000
500
0
la
300
200
la = 189 A
100
0 la = 58,5 A
-100
la_alt
600
400
200 la eff = 35,8 A
0
-200
-400
0 2 4 6 8 10
Time (s)
338
Couplage sur le réseau d’une machine asynchrone FICHE 48
E n p r a t i q u e
assez rapide ;
Les caractéristiques du moteur et le compor
tement en vitesse sont présentés à la – Un couplage permanent sur le réseau avec
figure 48.3. Le démarrage dure 90 ms envi les bobinages montés en triangle pour terminer
ron, mais provoque temporairement une très ce démarrage.
forte surintensité sur le réseau (de l’ordre de Ces montages « démarreurs étoile-triangle »
20 A). sont simples et pratiques, mais ils provoquent
Comme le moteur comporte 2 pôles, la souvent des surintensités au démarrage. Ils
vitesse de synchronisme est de 2 × 60 π = ne permettent pas un réglage de la vitesse du
377 rad/s. On note sur la figure que la vitesse moteur et ne sont utilisables que si le moteur
est de 360,5 rad/s au bout de 89 ms. Le glis n’entraîne que des charges à faible inertie et à
sement est alors de g = (377 – 360,5) /377 = faible couple résistant à basse vitesse : ventila
0,0437. teurs, pompes, compresseurs à air…
339
FICHE 48 Couplage sur le réseau d’une machine asynchrone
Vitesse angulaire
400
300
Radian/sec
200
100
0
0 .02 .04 .06 .08 .1 .12 .14 .16 .18 .2
X=0.08908686 Y= 360.52632 3 Phase AC Induction Motor Model (Machine Reference) Properties
Courants stator
Number of Motor Poles: 2
20 ia(t)
10 ib(t) Stator Inductance (per phase) (H): .165
0
Stator Resistance (per phase) (Ohms): 4.495
Stator Leakage Inductance (H): .016
-10
Rotor Rsistance (Ohms): 5.365
-20
0 .05 .1 .15 .2 Rotor Leakage Inductance (H): .013
Time (sec) Rotor Moment of Inertia (Kg-m^2): .001
Rotor Shaft Coulomb Friction Magnitude (N-m): 0
Rotor Shaft Stiction Factor (N-m): 0
Rotor Shaft Viscous Damping Factor (Kg-m^2/s): .001
OK Cancel
Figure 48.3 Démarrage d’un moteur asynchrone avec rotor à cage soumis brutalement
à la tension du réseau
340
Commande en vitesse du moteur
Fiche 49
asynchrone
Objectifs
Le moteur asynchrone est relié au réseau. La vitesse du champ tournant est imposée,
sauf si on intervient sur le nombre de paires de pôles p. On montre dans cette fiche
comment faire varier la vitesse du rotor en agissant sur le glissement :
✓✓ En modifiant la valeur efficace Vs de la tension d’alimentation du stator ;
✓✓ En modifiant la résistance R de la tension d’alimentation du stator quand c’est pos
sible, ce qui fait varier le glissement g ;
✓✓ En absorbant une partie de la puissance active fournie par les bobinages du rotor,
pour faire varier le glissement g : c’est la cascade hyposynchrone.
Du point de vue expérimental, il faut savoir noter la relation entre la vitesse et la tension
Repères
R
§V · 2
g
Te | 3p ¨ ¸ s
© Z s ¹ ª§ R · º
2
«¨ ¸ NZs »
2
«¬© g ¹ »¼
2
§ 3 · § Vs ·
le couple est maximal pour R /g = N ωs et vaut Te M | p ¨ ¸ ¨ ¸ . Lorsque
© 2 N ¹ © Zs ¹
le moteur est relié au réseau, le couple TeM est proportionnel à p tandis que Ωs
est proportionnelle à 1/p.
341
FICHE 49 Commande en vitesse du moteur asynchrone
«¬© g ¹ »¼
Vs
Alors : ) s |
ª§ R ·2 º 2
«¨ s ¸ 1» Zs
«¬© Ls Zs ¹ »¼
© Z s ¹ ª§ R · º
2
«¨ ¸ NZs »
2
«¬© g ¹ »¼
342
Commande en vitesse du moteur asynchrone FICHE 49
S a v o i r - F a i r e
Couple Te
R1 R2 R3
Ten
Moteur
Vitesse asynchrone Charge
O Ω3 mécanique
Ω1 Ω2
Ω1 Ω2 Ω3
Soit trois résistances telles que R1 > R2 > R3 > Rmin. Les vitesses obtenues au
R R2 R3 Rmin
couple nominal Ten sont telles que Ω1 < Ω 2 < Ω 3, avec 1 où
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
g1 g 2 g 3 g n
Rmin correspond au cas où le rotor est en court-circuit, et gn est le glissement
nominal.
Considérons le cas d’une charge variable avec la vitesse. Si par exemple,
Tr (Ω3) = Ten et que la loi de variation du couple résistant s’écrit Tr (Ω ) = a +
b Ω² on obtient les vitesses Ωʹ1 et Ωʹ2 différentes respectivement de Ω1 et Ω 2
(voir la figure 48.1).
Ce mode de réglage de vitesse n’est guère intéressant. La valeur de la vitesse
n’est jamais vraiment déterminée et la plage de réglage n’est pas très grande.
De plus, le rendement du moteur se dégrade si le glissement g augmente. En
effet, d’après l’expression : PJr = g Pe où Pe = Te Ωs, à couple et vitesse du champ
tournant imposés, les pertes par effet Joule au rotor PJr sont proportionnelles
à g et donc augmentent si la vitesse réelle Ω du rotor diminue. Et le rende
343
FICHE 49 Commande en vitesse du moteur asynchrone
soit en définitive :
3 g m Vs 6 3 mT Vs 6
Ured | cos G
S S
On obtient, en simplifiant et en négligeant toutes les pertes :
g m = − mT cos δ
Comme g est positif, les valeurs de cos δ sont nécessairement négatives, car le
pont à thyristors fonctionne en onduleur assisté. On voit qu’il est ainsi pos
sible de régler la vitesse du moteur en agissant sur l’angle de retard à l’amor
çage δ.
Ce montage permet le réglage souple de la vitesse en agissant sur x = cos δ,
mais conserve beaucoup d’inconvénients :
ff le rendement n’est pas excellent, car interviennent deux convertisseurs et
un transformateur ;
Couple Te
x1 x2 x3
Tr(Ω)
Vitesse
O Ωs
Ω2
Ω1 Ω3
345
FICHE 49 Commande en vitesse du moteur asynchrone
Réseau
triphasé
Rotor
Moteur bobiné
asynchrone
Paramètre x
de réglage
Charge
mécanique
E n p r a t i q u e
Le moteur est à rotor à cage. Pour faire varier le glissement, et donc la vitesse,
on agit sur le couple moteur en modifiant la valeur de la tension Vs alors
que ωs reste constant, imposé par le secteur. Pour faire varier Vs on utilise :
ff un autotransformateur. La variation s’effectue en modifiant la position du
curseur qui réalise en fait un transformateur à rapport de transforma
tion variable. Les tensions obtenues en sortie sont pratiquement sinu
soïdales.
ff un gradateur à thyristors ou à triacs. La variation s’effectue en modifiant l’an
gle d’amorçage δ des interrupteurs électroniques. Les tensions obtenues
en sortie ne sont pas sinusoïdales. Les harmoniques de tension obtenus
peuvent parfois être gênants pour le comportement du moteur (couple
pulsatoire).
Ces deux convertisseurs sont des systèmes de réglage de tension. En agissant
sur un paramètre, noté x, mécanique pour le premier, électronique pour le
second, on obtient une source triphasée dont la valeur efficace de la tension
peut varier de 0 à celle du secteur.
Le montage du régleur de tension est présenté à la figure 49.3. On considère
que Te ≈ Tr.
En admettant que la tension au stator est proportionnelle à x, la formule du
couple devient :
346
Commande en vitesse du moteur asynchrone FICHE 49
R
§V ·2
g Conseils
Te | 3p x 2 ¨ s
¸
© Z s ¹ ª§ R · º
2
«¨ ¸ NZs »
2
Quel que soit le mode de variation de la
«¬© g ¹ »¼ vitesse, le moteur a un couple faible à basse
vitesse. La charge mécanique « souhaitable »
est la pompe, le ventilateur, ou même cer
On a représenté trois courbes selon trois
taines machines-outils si le démarrage peut se
valeurs croissantes de x (x1 < x2 < x3 ). Le
faire à vide.
« réglage » du couple est en x², ce qui rend
délicat l’obtention de la vitesse désirée. Le mérite essentiel du montage assurant la
variation de la vitesse par action sur la tension
Cette méthode de commande en vitesse ne
(en valeur efficace) à fréquence constante
convient en pratique que pour le cas où la
(celle du réseau) est la simplicité de mise en
charge mécanique du moteur est du type Tr
œuvre, en particulier si on utilise un gradateur
(Ω) = a + b Ω² (type ventilateur, compres
triphasé. Le coût de l’installation est alors
seur, pompe...). La plage de réglage est assez
réduit.
Couple Te
x1 x2 x3
Tr(Ω)
Vitesse
0 Ωs
Ω2
Ω1 Ω3
Réseau
triphasé Rotor
Réglage à cage
de la tension
Moteur
asynchrone
Paramètre x
de réglage de Vs
Charge
mécanique
347
Commande en boucle ouverte
Fiche 50
du moteur asynchrone
Objectifs
Le moteur asynchrone est utilisé essentiellement pour la commande en vitesse.
Dans une commande simple, sans asservissement (en boucle ouverte), on impose la
pulsation ωs des courants au stator.
Sur cette fiche, on s’intéresse au cas où la pulsation ωs (ou f = ωs /2π) des courants
au stator est réglable (alimentation par onduleur), cela dans le but de permettre une
commande plus souple de la vitesse, pour diverses charges mécaniques. Du point de vue
expérimental, il faut savoir noter la relation entre la vitesse, la tension et la fréquence
appliquées au moteur.
Repères
348
Commande en boucle ouverte du moteur asynchrone FICHE 50
Couple Te
TeM
Tr(Ω)
La puissance provient le plus souvent du secteur ; mais on peut aussi alimen
ter le dispositif par des batteries d’accumulateurs (voire de supercondensa Ten
teurs).
O Ωs3
Ω1 Ω2
Ω1 Ω2 Ω3
Couple Te
ωs1 ωs2 ωs3
TeM Vs
Réseau
Tr(Ω)
Redresseur
Réseau Vs
Redresseur
triphasé
Onduleur
Rotor à
cage
ls
Moteur
Expressions du couple
asynchrone
On rappelle la relation suivante :
Commande Commande Charge
de Vs ou de ls de ωs R
mécanique
Zr
Te 3p )2s
ª§ R ·2 º
«¨ ¸ N 2 »
«¬© Zr ¹ »¼
349
FICHE 50 Commande en boucle ouverte du moteur asynchrone
avec
Vs
)s |
ª§ R ·2 § g R ·2 º
Zs «¨ s ¸ ¨ 1 s ¸ »
«¬© Ls Zs ¹ © R ¹ »
¼
Cette relation est issue du modèle à fuites totalisées au rotor. Elle justifie la
commande par onduleur de tension :
ff En imposant la valeur de Vs, et à ωs fixé, on impose la valeur du flux sta
tor Φs.
ff À vitesse constante Te ≈ Tr ; la valeur du couple résistant impose la valeur
de ωr.
Commande en vitesse
Lorsque le moteur est alimenté par onduleur de tension, on obtient ωr = R/N
3
avec l’onduleur de tension et le couple maximal du moteur vaut Te p ) 2s . La
2N
pulsation ωr des courants dans les conducteurs du rotor est alors « libre ». La
valeur de ωr est la conséquence de l’induction dans les conducteurs du rotor,
de la vitesse relative de celui-ci par rapport au champ tournant, et dépend
principalement du couple résistant.
Dès lors, lorsque la pulsation rotorique est faible, l’expression du couple
Z
devient Te | 3 p ) 2s r .
R
Selon le couple résistant de la charge mécanique, comme à vitesse constante,
la pulsation rotorique ωr dépend directement de la charge, indépendamment
de la fréquence des courants au stator, puisque le flux Φs est imposé par le
rapport V/f.
E n p r a t i q u e
V / f constant
0 ωs
351
FICHE 50 Commande en boucle ouverte du moteur asynchrone
353
FICHE 50 Commande en boucle ouverte du moteur asynchrone
l’avoir filtrée par un filtre passe-bas. On a utilisé ici des filtres de Chebyshev
d’ordre 10 et de fréquence de coupure 5 Hz. La tension entre phases est de
175 V. À vide, le moteur consomme 41 W.
Dans la partie régime transitoire de la figure, le moteur est en charge, et bruta
lement on coupe l’excitation de la génératrice de charge à l’instant t = 2,1 s.
D’où l’évolution du couple électromagnétique en fonction du temps, et l’évo
lution de l’angle rotorique « Theta rotor » θr dont la croissance diminue après
l’instant t = 2,1 s, à cause de la baisse de la fréquence rotorique. D’ailleurs, la
Commande Theta rotor change après l’instant t = 2,1 s.
On constate sur la figure la variation du couple en fonction du temps. Le
régime transitoire du couple évolue en 0,2 s.
Avec le diagramme LabVIEW proposé, il est plus facile de réaliser cette expé
rience avec l’onduleur que lorsque le moteur est alimenté par le réseau, car la
fréquence de l’onduleur est très stable.
355
Autopilotage scalaire du moteur
Fiche 51
asynchrone
Objectifs
L’autopilotage consiste à prendre en compte la valeur de la pulsation rotorique ωr pour
imposer le couple électromagnétique Te.
Dans la commande en boucle ouverte, vue à la fiche 50, la valeur de ωr est « libre » et
du point de vue « système », elle se comporte comme une grandeur de sortie.
Dans la commande en boucle fermée présentée dans cette fiche, la valeur de ωr est
« forcée », et du point de vue « système », se comporte comme une grandeur d’entrée :
elle sert à imposer le couple Te. C’est l’objet de l’étude de la commande autopilotée
scalaire qui implique un asservissement de vitesse.
Du point de vue expérimental, il faut savoir noter la relation entre la vitesse, le courant
et la fréquence appliqués au moteur. On doit également contrôler le fonctionnement :
✓✓ Du capteur de vitesse,
✓✓ Du capteur de courant.
Repères
R
Zr
Reprenons la relation donnant le couple : Te 3p )2s
ª§ R ·2 º
«¨ ¸ N 2 »
«¬© Zr ¹ »¼
§ M·
I cr ¨ ¸ I r et I’r + Isv = Is avec Φs = Ls Isv
© Ls ¹
ª R Zs º
Également jLsZs I sv jZs ) s « jNZs » Ic r
¬ Zr ¼
ªR º
soit encore : jLs I sv « jN » I s I sv
¬ Zr ¼
ª R º ªR º
On en déduit que : « j Ls N » I sv « jN » I s
¬ Zr ¼ ¬ Zr ¼
356
Autopilotage scalaire du moteur asynchrone FICHE 51
ªR Ls Zr º
s 2 2 2
¬ ¼
S a v o i r - F a i r e
ªR 2 Ls N 2 Zr2 º
Ls Is ) ¬ ¼
2 2
ªR 2 Ls 2 Zr2 º
s
¬ ¼
En commande scalaire, on considère que la relation déterminant le couple
doit respecter le fonctionnement à flux constant, ce qui impose la valeur du
courant Is dès que la valeur de la pulsation ωr est fixée. La relation précédente
résistant, la vitesse Ω.
Le réglage du courant Is est obtenu indirectement en agissant sur la valeur du
courant continu Ired du redresseur à thyristors. La relation entre Is 1 valeur effi
cace du fondamental du courant dans une phase du stator et Ired dépend de
la forme d’onde du courant fourni par l’onduleur :
6
ff Alors Is1 S Ired 0, 779 Ired si l’onduleur de courant est à thyristors ;
357
FICHE 51 Autopilotage scalaire du moteur asynchrone
Moteur
asynchrone
Courant continu
Triphasé forcé Ired ls
Redresseur Onduleur de
à thyristors courant
triphasé MLI
�r
�s
Déclencheur Boucle
de courant Capteur
de vitesse
PI
� = p�
p
Ired
�
�r
Boucle
de vitesse Iref
PI
I
�
�r
�r Consigne
de vitesse
E n p r a t i q u e
358
Contrôle vectoriel du moteur
Fiche 52
asynchrone
Objectifs
Il s’agit d’imposer le couple du moteur asynchrone en utilisant les deux composantes
directe et en quadrature des courants du stator, d’où le terme de contrôle vectoriel. Un
modèle de Park du moteur doit être utilisé pour optimiser ce contrôle, ce qui nécessite
un asservissement de vitesse.
Du point de vue expérimental, il faut noter la relation entre la vitesse, la tension, le
courant et la fréquence appliqués au moteur. On doit également contrôler le fonction
nement :
✓✓ Du capteur de vitesse,
✓✓ Du capteur de courant.
Repères
Rr d)
0 ) rd M isd rd
Lr dt
Rr
0 M isq Zr ) rd
Lr
d ) rd
Wr ) rd M isd
dt
Zr W r ) rd M isq
Expression du couple
Ces équations montrent deux comportements importants du moteur en
contrôle vectoriel :
ff la première est une équation différentielle du premier ordre qui indi
que que lorsqu’on fixe le courant isd on impose le flux rotorique Φrd si le
flux Φrq est nul. La constante de temps est τr ; pour un moteur à rotor à
cage, elle est assez grande (de l’ordre de 100 ms), ce qui fait que, une fois
atteint le régime final Φrd = M isd , les variations de flux sont lentes, ce qui donne
une grande stabilité au comportement du moteur.
ff la deuxième est que, une fois le flux rotor Φrd obtenu, la pulsation rotori
M
que est donnée par la relation Zr isq , donc imposée par la valeur
de i . W r ) rd
sq
360
Contrôle vectoriel du moteur asynchrone FICHE 52
Te p ) sd Isq ) sq Isd
) sd Ls isd M ird
) sq Ls isq M irq
Comme Φrq est nul, on remplace les courants ird et irq par leur valeur en fonc
M2
tion du flux Φrd en notant V 1 . On obtient :
Ls Lr
§ M2 · §M· §M·
) sd ¨ Ls ¸ isd ¨ ¸) rd V Ls isd ¨ ¸) rd
§M·
Le couple obtenu est alors une expression plus simple : Te p ¨ ¸) rd isq .
© Lr ¹
S a v o i r - F a i r e
isd selon la relation Φrd = M isd. Ce flux doit en principe être maintenu constant
après la phase de mise en route, le couple variant ensuite proportionnelle
ment à isq. Les valeurs de Φrd et de isq étant fixées, la pulsation ωr est imposée.
§ M2 ·
Citons d’autres relations donnant le couple Te p¨ ¸ isd isq pLs 1 V isd isq
© Lr ¹
361
FICHE 52 Contrôle vectoriel du moteur asynchrone
Triphasé
Couple Te ia_ref
lsq_ref
Modèle ib_ref Redresseur
PARK -1
moleur
lsd_ref ic_ref Bus
Référence continu
du flux rotor 6
�s Interface Onduleur
de tension
onduleur triphasé
1/S ia
PI Capteurs de
�s courant
Commande ib
Moteur
en vitesse �r asynchrone
Resolver
P
Calage initial
de l’angle
Consigne
vitesse
Retour vitesse Position
d / dt
�
Le moteur est alimenté en courant. Le diagramme 52.1 montre que les cou
rants de sortie ia et ib de l’onduleur sont asservis directement aux références de
courant ia_ref et ib_ref provenant des composantes isd_ref et isq_ref élaborées à partir
des stratégies de commande.
À partir du capteur de position :
ff on dispose de la valeur de θ qui permet d’effectuer la transformation de
Park inverse ;
ff en dérivant par rapport au temps, on obtient un signal proportionnel à
la vitesse Ω ;
ff on obtient finalement la pulsation ωs = ωr + p Ω de l’onduleur. C'est ce
qui constitue l’autopilotage.
L’autopilotage est vectoriel car on agit sur les deux composantes de Park en
quadrature isd et isq des courants statoriques pour obtenir à la fois un flux
optimal et un couple optimal.
L’asservissement de vitesse impose le couple Te.
Soit une référence de flux optimale au rotor notée Φrd_opt. En partant du
modèle du moteur, on en déduit :
362
Contrôle vectoriel du moteur asynchrone FICHE 52
) rd _ opt
ff isd_ref en utilisant la relation isd _ ref
M
Lr
ff isq_ref , par la relation isq _ ref Te
p M) rd _ opt
M
ff ωr à partir de Zr W ) isq _ ref
r rd _ opt
E n p r a t i q u e
q
la d
�r
isq isd �s Référence
rotor
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
�
0
Référence
stator
Figure 52.2 Calage de la référence des angles par rapport au flux rotorique
Où α0 est l’angle à l’origine des temps et ω = p Ω . On a d’autre part les rela
tions suivantes :
363
FICHE 52 Contrôle vectoriel du moteur asynchrone
T s Z s t T0
Tr Zr t T r 0
On obtient :
t t
§ M · t
Ts ³0 p : x dx ³0 ¨© W r ) rd ¸¹ isq x dx D 0 Tr 0 ³ Z x dx D
s 0 Tr 0
0
Modèle obtenu
D’après les équations :
d) rd
Wr ) rd M isd
dt
Zr W r ) rd M isq
on déduit que, en notation de Laplace :
M
) rd isd
1 sW r
§ Zr W r ·
isq ¨ ¸ isd
©1 sW r ¹
364
Contrôle vectoriel du moteur asynchrone FICHE 52
365
FICHE 52 Contrôle vectoriel du moteur asynchrone
Flux Calculation
Flux Discrete system
Phir Id Ts=2e-006
double Calc.
1
double
The ‘PreLoadFcn’ of psbacdive.mdl
Teta Calculation z
automatically sets ‘Ts’ to 2e-6 in your Workspace.
Iq ABC-DQ
double
Phir Teta double Teta ld Scope
double
wm labc lq double
v
Vab (v)
Vab
double
Induction Motor Demux
wref Speed_controller Vdc
DQ-ABC IGBT Inverter 50 HP / 460 V
double iqs* Calculation double
120 w* double is_abc
double Id* Current Regulator A A
Te* Te* double double Scope1
wref
w Iq* double Iq*Iabc* double labc*
B B double double
double double m wm
Phir* Pulses pulses C C
Teta m_SI
labc Tm double
Load_torque Te
Phir* id* Calculation double
double 0
double
0.96 Phir* Id*
Load_torque
1
double z
1
double z
366
Contrôle vectoriel du moteur asynchrone FICHE 52
Position en rad
d_phase_current
0
60
30
0 .1 .2 .3 .4 .5
X=0.007518797 Y=411.57895 0
0 .1 .2 .3 .4 .5
X=0.48373984 Y=86.029412
3 Phase AC Induction Motor (DQ Model) Properties
OK Cancel
368
Commande à flux orienté du moteur
Fiche 53
asynchrone
Objectifs
La commande d’un moteur asynchrone à flux orienté est une variante du contrôle vec
toriel.
On s’efforce ici de présenter une démarche originale qui utilise la transformation de
Park, mais qui réduit au mieux l’utilisation de capteurs. Ce qui oblige à justifier pour
quoi on pilote cette commande par DSP ou par FPGA.
On doit également comprendre le rôle essentiel :
✓✓ Du capteur de tension,
✓✓ Du capteur de courant.
Du point de vue expérimental, il faut noter la relation entre la vitesse, la tension, le cou
Repères
t
§ M ·
Tr ³ ¨© W ¸ isq x dx T r 0
0 r ) rd ¹
369
FICHE 53 Commande à flux orienté du moteur asynchrone
Ce qui donne :
t t
§ M · t
Ts ³0 p : x dx ³0 ¨© W r ) rd ¸¹ isq x dx D 0 Tr 0 ³ Z x dx D
s 0 Tr 0
0
Modèle obtenu
D’après les équations, écrites en notation de Laplace :
M
) rd isd
1 s W r
§ Zr W r ·
isq ¨ ¸ isd
© 1 s W r ¹
ªR M º
Vsd « s 1 s W s 1 s W r s » ) rd Zs V Ls isq
¬M Lr ¼
ªV L Mº
Vsq Rs 1 s W s isq Zs « s 1 s W r » ) rd
¬ M Lr ¼
Dans la mesure où Φrq = 0, ce modèle convient aussi bien pour le contrôle
vectoriel que pour la commande à flux orienté au rotor, qui est présenté ci-
dessous.
S a v o i r - F a i r e
370
Commande à flux orienté du moteur asynchrone FICHE 53
Formules du couple
Rappelons les relations donnant le couple électromagnétique du moteur :
ff à partir des grandeurs du stator Te p ) sd Isq ) sq Isd
E n p r a t i q u e
ª º
« 1 »
) rd « » Vsd Zs V Ls isq A s Vsd B isq
« Rs 1 s W 1 s W M s »
«¬ M s r
Lr »¼
ª 1 º§ ª V Ls Mº ·
isq « » ¨¨Vsq Zs « 1 sW r » ) rd ¸¸ C s Vsq D s ) rd
«¬ Rs 1 s W s »¼ © ¬ M Lr ¼ ¹
371
FICHE 53 Commande à flux orienté du moteur asynchrone
Vsq
PI Vsq
com Triphasé
Va mod
D �rd_est
Vsd Vb mod Redresseur
Park -1
com
Vc mod Bus
PI
continu
6
�s_est Interface Onduleur de
B lsq
onduleur version
triphasé
Capteurs
de
D courant
PI B
Moteur
asynchrone
lsq Référence
flux rotor
ia
Commande
en vitesse
lsq PARK ib
lsd
Capteur de
Vitesse de �rd_est lsq �s_est vitesse
lsq �s_est
référence
Estimation de �rd Estimation de �s
�
Retour vitesse angulaire �
372
Commande à flux orienté du moteur asynchrone FICHE 53
Command ref Speed cmd (rad/sec) Field a phase (volts) a phase (volts) Rotor Displacement (rad)
Speed meas (rad/s) Orientated b phase (volts) b phase (volts) 3 Phase AC Induction Rotor angular velocity (rad/sec)
a phase current sense (Amp) Controller Motor Model a phase current (amps)
c phase (volts) c phase (volts)
b phase current sense (Amp) (FOC) (Machine Reference) b phase current (amps)
Load Reaction Torque Vector c phase current (amps)
-5 OK Cancel
0 1 2 3 4 5
Temps (sec)
374
Commande à flux orienté du moteur asynchrone FICHE 53
du moteur.
En définitive :
ff Le flux est forcé par le courant Id_com,
ff La vitesse nm est asservie avec une limitation en courant sur Iq.
375
376
Field-Oriented Control of Induction Motor Drive
A IM
Vdc
T
A
A nm
a d Id
b q Iq
c o
theta
Q1 Q3 Q5
Vd_cmd
Id_cmd Q1
M
PI d a
q b
Id Q3
o c
Iq_cmd Vq_cmd Q5
nm_cmd
M
PI PI
10kHz
K Iq
M
K theta
Slip
K
nm
Commande à flux orienté du moteur asynchrone
Figure 53.3 Montage d’un moteur asynchrone commandé à flux orienté par le logiciel PSIM
Pilotage par processeur : commande
Fiche 54
directe du couple par DSP ou FPGA
Objectifs
La méthode de contrôle direct du couple (ou DTC pour Direct Torque Control) consiste
à agir directement sur la commande de l’onduleur à MLI vectorielle pour obtenir le
couple optimal du moteur. Cette commande intègre à la fois la modélisation du moteur
asynchrone, l’estimation des valeurs comme pour la commande à flux orienté, mais
aussi le système de modulation de largeur d’impulsions.
On doit également comprendre le rôle essentiel :
✓✓ Du capteur de tension,
✓✓ Du capteur de courant.
Du point de vue expérimental, comme pour la commande à flux orienté, il faut noter la
Repères
Calcul du couple
Soit la formule du couple :
Te p M ª¬ird isq irq isd º¼ .
Considérons la quantité Q = Φsq Φrd - Φsd Φrq qui correspond au produit vectoriel
o o
) s ) r . En remplaçant les flux par leur expression en fonction des cou
rants, il vient :
Q = (Ls isq + M irq) (Lr ird + M isd) − (Ls isd + M ird) (Lr irq + M isq)
soit, en développant :
Q = (Ls Lr − M² ) ( isq ird − isd irq) + Ls M (isd isq − isq isd) + Lr M (ird irq − irq ird)
soit encore :
Q = (Ls Lr − M² ) ( isq ird − isd irq)
§ M ·
Le couple électromagnétique vaut donc Te p ¨ 2 ¸
Q
© Ls Lr M ¹
On en déduit la formule du couple suivante :
§ 1V · o o
Te p ¨ ¸ ) s )
©V M ¹
r
377
FICHE 54 Pilotage par processeur : commande directe du couple…
Contrôle du couple
Il faut faire fonctionner le système à flux stator et flux rotor constant, la varia
tion du couple étant assurée par l’angle γ intervenant dans le produit vec
toriel. Comme la constante de temps rotorique τr est élevée (de l’ordre de
100 ms), on peut considérer que le flux rotorique reste constant en régime
dynamique et qu’une variation brutale du couple ne peut intervenir que sur
l’orientation γ (et peu sur l’amplitude) du flux statorique Φs.
V Ls
Comme la constante de temps statorique W est faible (de l’ordre de
s
Rs
quelques ms), le temps de réponse du couple ainsi obtenu est faible (2 à
5 ms).
La commande de l’onduleur de tension est MLI vectorielle (voir figure 54.1).
Intervention
de Phystérésis
Te Pente tension nulle du flux
+2�Te
�Te
Te_ref
-�Te
-2�Te
Pente pleine tension
Y Sens de
Vecteurs de
l’évolution
commutation
U3 U2
�s
� U4
�r U1
X
U5 U6
Figure 54.1 Commande Directe du couple
S a v o i r - F a i r e
Principe de fonctionnement
L’asservissement en vitesse du moteur détermine Te_ref , couple de référence
imposé au moteur. Une logique de commutation optimale définit tous les
25 µs la meilleure commande estimée du couple, vis-à-vis de Te_ref. Le couple
estimé évolue donc dans un écart ± ∆Te autour du couple de référence. Il y
a donc « hystérésis de couple ». Selon la nature de l’évolution demandée, à la
décroissance du couple, la commande de l’onduleur peut être à pleine ten
sion ou à tension nulle. À basse vitesse, il faut augmenter l’hystérésis pour
contrôler le couple, et l’évolution est dans un écart ± 2 ∆Te.
L’hystérésis du flux peut modifier la « trajectoire » du couple estimé comme
Triphasé
Te
Consigne ref Capteur de tension Redresseur
PI Comparateur
de couple continue
de vitesse Bus
par hysterésis continu
Te État 6
Retour couple
estimée Commande Onduleur de
vitesse
angulaire MLI tension triphasé
Consigne vectorielle
Etat
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Flux
estimé ia Moteur
Te Modèle du asynchrone
moteur
estimée ib
� estimée
379
FICHE 54 Pilotage par processeur : commande directe du couple…
Conseils
Performances de cette
Ce type de commande moteur a un couple
élevé, tout particulièrement au démar
commande
rage. Pour l’utilisateur – qui est alors mis en La commande DTC présente de nombreux
confiance – il peut présenter un fonctionne avantages :
ment assurant un bon entraînement de la ff le moteur asynchrone utilisé peut être
charge mécanique dans tous les cas d’utili « de modèle inconnu » au départ ; le sys
sation possibles. Pourtant, comme il s’agit tème détermine lui-même le modèle,
« d’estimation » en temps réel, il est possible
qu’il y ait des « ratés » dans la commande, et
ff temps de réponse très faible au niveau
de la variation du couple,
il faut veiller à ce que les algorithmes implan
tés dans les processeurs soient en mesure de ff bonne précision en vitesse en l’absence
de capteur (de l’ordre de 0,3 %),
prévoir ces dysfonctionnements éventuels.
Des essais de performance dans des appli ff reprise au vol : démarrage sans à-coups
même si la vitesse n’est pas nulle,
cations spécifiques (machines-outils, extrac
teurs) doivent être réalisés avant une mise en ff linéarité du couple,
œuvre définitive. ff utilisation optimale de la MLI vecto
rielle.
E n p r a t i q u e
DOSSIER
milieu industriel
Présentation
L’industriel qui veut installer un système de motorisation doit avoir à l’esprit
qu’il cherche à mettre en œuvre un actionneur électromécanique générateur de
couple pour la mise en mouvement d’une ou plusieurs pièces mobiles en trans
lation ou en rotation. Sa démarche est de constater que les principaux consti
tuants du système se résument généralement en cinq sous-systèmes :
❯❯ l’alimentation : réseau ou batteries,
❯❯ la charge mécanique,
❯❯ le moteur,
❯❯ le convertisseur de puissance,
❯❯ la commande électronique.
Ces sous-systèmes imposent autant « d’études » obligatoires pour la procé
dure de dimensionnement. Elles s’effectuent généralement dans l’ordre qui a
été présenté ci-dessus.
Ensuite, l’industriel cherche à optimiser son choix, généralement en fonction
de critères divers plus ou moins prioritaires les uns par rapport aux autres :
❯❯ facilité ou non de mise en œuvre,
❯❯ facilité ou non de maintenance,
❯❯ coût à l’installation,
❯❯ exploitation,
❯❯ retour sur investissement,
❯❯ évolution éventuelle selon les besoins d’exploitation,
❯❯ etc.
Remarque : Il est possible d’envisager des systèmes multi-entraînements.
Ainsi, un seul redresseur à diodes peut alimenter plusieurs sous-systèmes
onduleur-moteur asynchrone. La procédure évoquée ci-dessus devient alors
plus complexe.
381
8
L’alimentation électrique
La puissance disponible sur l’alimentation générale PAG du système doit être
de préférence très nettement supérieure à la puissance maximale Pa exigée par
le système pour entraîner la charge mécanique (PAG >> Pa).
En revanche, la protection de l’alimentation Palim directement reliée au sys
tème doit être prévue pour une puissance à peine supérieure à la puissance
DOSSIER
La charge mécanique
Il est important de connaître :
❯❯ les caractéristiques possibles du couple utile Tu du moteur (en fonction de la
vitesse) pour un système donné d’alimentation électrique et selon le bran
chement des bobinages ;
❯❯ les caractéristiques du couple résistant Tr (en fonction de la vitesse), de la charge
mécanique accouplée avec le moteur, pour une utilisation donnée de cette charge.
On cherche à obtenir un fonctionnement en régime stationnaire de vitesse. Alors,
nécessairement : Tu = Tr
Les charges mécaniques les plus couramment rencontrées dans les systèmes
mécaniques sont les suivantes :
❯❯ productique (machines-outils), pompes volumétriques, pompes centri
fuges, ventilateurs ou extracteurs de fumée, convoyeurs à bande, escaliers
mécaniques et téléskis, machines à cycles robotiques sans positionne
ment, machines à cycles robotiques avec positionnement, compresseurs,
broyeurs, enrouleurs-dérouleurs, extrudeuses, tréfileuse.
Pour chacune de ces charges, la loi de couple résistant Tr (Ω ) est nécessaire
ment connue.
Le moteur
Le choix du moteur doit être compatible à la fois avec l’alimentation et avec
la charge. Généralement, il se fait entre moteur à courant continu et moteur
alternatif selon le type d’alimentation.
Par exemple, pour un système « embarqué » alimenté par batterie, on utili
sera un moteur à courant continu commandé par hacheur, de préférence à
un moteur asynchrone à flux orienté.
En revanche, pour ce même type de système, on peut hésiter entre un moteur
à courant continu à aimant permanent et un moteur « brushless » à aimant
permanent, ce dernier étant souvent avantageux pour le positionnement.
382
8
La nature de la charge mécanique intervient aussi dans le choix du moteur :
❯❯ à couple résistant constant (levage, extrudeuse) ; selon l’alimentation, c’est un
moteur à courant continu à flux constant, ou un moteur « brushless » ou
encore asynchrone ;
❯❯ à couple résistant proportionnel au carré de la vitesse (pompe) ; selon l’alimen
tation, soit un moteur à courant continu à flux constant, soit un moteur
DOSSIER
asynchrone ;
❯❯ à couple résistant de « type traction électrique » selon l’alimentation, c’est un moteur à
courant continu à excitation série, ou bien un moteur synchrone autopiloté ;
❯❯ à couple résistant décroissant avec la vitesse (essorage) ; le choix se porte géné
ralement sur un moteur asynchrone ;
❯❯ à couple résistant variable de manière impulsionnelle en fonction du temps (cisaille),
on choisit un moteur asynchrone ou un moteur « brushless ».
D’une manière générale, il faut rechercher la souplesse, aussi bien au niveau de
l’utilisation que vis-à-vis du réseau.
Le convertisseur
Le choix du convertisseur est directement lié au choix du moteur : hacheur ou
redresseur pour le moteur à courant continu, onduleur ou gradateur pour le
moteur à courant alternatif. Toutefois, des questions se posent sur le rôle du
convertisseur dans le fonctionnement du système :
❯❯ Y-a-t-il réversibilité ou non du moteur dans l’application ?
❯❯ En cas de réversibilité, prévoit-on un « freinage par récupération » ?
❯❯ Le fonctionnement est-il en boucle ouverte ou fermée ?
❯❯ Le convertisseur participe-t-il à un fonctionnement autopiloté ?
❯❯ À partir du comportement du moteur, quelle est la puissance maximale
acceptable (par exemple au démarrage) ?
Parfois l’industriel se pose une question de « coût » : le convertisseur est-il
vraiment nécessaire ? Il faut alors comparer entre deux solutions :
❯❯ une solution simple, traditionnelle, (parfois dite « d’étranglement ») compor
tant l’utilisation de fusibles et de contacteurs, pour la partie électrique, et
aussi de frein ou de vannes dans la partie mécanique ; c’est le type même
de la commande en « tout ou rien » ;
❯❯ une solution avec convertisseur, faisant souvent l’économie de composants
mécaniques, car les fonctions de régulation sont réalisées électronique
ment. La commande est souple et progressive.
Parmi les facteurs qui interviennent dans les coûts d’installation et de fonc
tionnement, citons :
❯❯ achat et changement de pièces électriques et mécaniques,
❯❯ consommation d’énergie,
❯❯ installation,
❯❯ exploitation.
383
8
Il peut paraître surprenant que la puissance nominale choisie pour un moteur
soit plus faible avec un système comportant un variateur que pour un sys
tème traditionnel. C’est parce que le variateur permet la « souplesse » et que
le moteur peut facilement fonctionner un certain temps en « surpuissance »
s’il est en permanence surveillé par une commande intelligente du variateur.
La commande
DOSSIER
LES FICHES
Fiche 55 : Les systèmes industriels ............................... 385
Fiche 56 : Le moteur électrique dans l’environnement
industriel .................................................... 390
Fiche 57 : Utilisation d’un moteur à courant
continu ....................................................... 391
Fiche 58 : Utilisation d’un moteur synchrone
autopiloté . ................................................. 392
Fiche 59 : Le moteur asynchrone dans les systèmes
industriels ................................................... 399
Fiche 60 : Commandes d’axes ..................................... 405
Fiche 61 : Choix entre les divers moteurs et leur
commande ................................................. 413
384
Les systèmes industriels Fiche 55
Objectifs
On présente ici les difficultés d’introduire un moteur électrique dans un système indus
triel, en raison du comportement même du système et des exigences dues aux normes,
à la sécurité et à la fiabilité.
385
FICHE 55 Les systèmes industriels
Parfois, ces cartes sont soumises à des signaux parasites externes qui vont
rendre certaines commandes inopérantes. La compatibilité électromagné
tique est une approche de l’étude des systèmes qui permet de connaître « sa
sensibilité » au parasitage.
Enfin, l’information concernant les grandeurs physiques importantes dans la
connaissance d’un système est dif ficile à établir. On a vu que le couple d’une
machine est souvent « estimé » par un processeur car les capteurs de couple
sont d’un usage délicat.
S a v o i r - F a i r e
quer des nuisances. Parfois, le couplage s’effectue par impédance commune. Ces
parasites apparaissent alors non seulement dans les connexions de retour à
la masse, mais également dans le réseau de distribution.
Dans le cas d’un couplage par rayonnement électromagnétique, le champ
« proche » électrique varie en 1/r3 et le champ « proche » magnétique varie en
1/r² où r désigne la distance entre émission et réception. Ces champs peuvent
être considérés séparément. Selon la composante créant les effets les plus
grands, on parle de couplage par induction électrique, ou de couplage par induc
tion magnétique.
Un couplage par induction électrique, est modélisé par une capacité parasite.
Un couplage par induction magnétique, est modélisé par une inductance mutuelle.
Les remèdes
En premier lieu, il faut identifier avec précision les signaux parasites, leur ori
gine et leur moyen de propagation. Les remèdes « passifs » sont classiques :
ff Une cage de Faraday du système, relié à la terre, pour réduire les influences du
champ électrique qu’il soit constant, ou à basse ou haute fréquence.
ff Le blindage métallique des conducteurs reliés au système, relié à la terre, pour les
influences des capacités parasites.
ff Le blindage en µ- métal du système (corps ferromagnétique de grande per
méabilité µ), pour réduire les influences du champ magnétique, qu’il soit
constant, ou à basse fréquence ; il canalise les lignes de champ externe
387
FICHE 55 Les systèmes industriels
Dif
ficultés au niveau du contrôle
Le contrôle du fonctionnement fait nécessairement appel à des capteurs.
Certains capteurs sont robustes comme les capteurs de tension ou de cou
rant. D’autres sont plus fragiles comme les capteurs de position (les codeurs
absolus), ou les capteurs de couple. C’est pourquoi on s’efforce d’établir des
modèles fiables pour « estimer » les grandeurs dif ficiles à connaître par des
capteurs.
Un autre problème est l’influence des parasites sur le signal obtenu par le
capteur. Même si on applique les règles de compatibilité électromagnétique
aux capteurs, il reste toujours un « bruit résiduel » que la commande du sys
tème doit traiter pour rester fiable.
Une méthode utilisée pour réduire les effets de parasitage dus aux capteurs
consiste à mettre en œuvre un filtre de Kalman. Il n’est pas possible dans cet
ouvrage de développer la méthode de Kalman. Disons qu’elle consiste à utili
ser la théorie des variables d’état pour des variables discrètes, d’estimer par un
algorithme le vecteur d’état à l’instant [X(k)] par récurrence, en utilisant pour
388
Les systèmes industriels FICHE 55
E n p r a t i q u e
Solutions envisageables
Les dif ficultés rencontrées par l’industriel Conseils
389
Le moteur électrique dans
Fiche 56
l’environnement industriel
Retrouvez cette fiche dans son intégralité dans les compléments en ligne
de l’ouvrage, accessibles sur www.dunod.com.
Objectifs
On présente ici le contexte industriel dans lequel le (ou les) moteurs doivent ou peuvent
fonctionner, avec les contraintes pratiques qui doivent être prises en compte. Les normes
internationales ou européennes doivent être intégrées dans le système d’installation des
machines.
Repères
Savoir-Faire
L’environnement industriel
La protection
En pratique
La démarche de l’industriel
La construction d’un prototype
Première étape : considérations dues à la charge mécanique
Deuxième étape : contraintes dues à la variation de la vitesse
Le passage à une réalisation de série
390
Utilisation d’un moteur
Fiche 57
à courant continu
Retrouvez cette fiche dans son intégralité dans les compléments en ligne
de l’ouvrage, accessibles sur www.dunod.com.
Objectifs
Le moteur à courant continu est encore largement utilisé, en particulier dans les sys
Repères
Savoir-Faire
Les régimes de fonctionnement
Les variateurs pour moteur à courant continu
En pratique
391
Fiche 58 Utilisation d’un moteur synchrone
autopiloté
Objectifs
Le moteur synchrone et le moteur à réluctance variable « brushless » sont utilisés
aujourd’hui en concurrence avec le moteur à courant continu. On s’intéresse ici aux
possibilités offertes par ce type de moteur, et surtout aux commandes électroniques
nécessaires à leur fonctionnement.
Repères
Le moteur « brushless » a bonne réputation quant à ses performances de
couple. Techniquement parlant, il dépasse en tout point le moteur à courant
continu, si bien que certains spécialistes pensaient que ce dernier allait dispa
raître du catalogue des industriels.
Or il n’en est rien, tout simplement parce que le moteur à courant continu
a sa place dans de nombreuses applications depuis longtemps, et que les
industriels sont habitués à son usage.
C’est donc dans des secteurs où l’exigence de « surcouple » au démarrage est
particulièrement grande de la part de l’industriel que l’on rencontre le système
brushless. Citons :
ff la traction ferroviaire ou routière ;
ff les machines-outils ;
ff les systèmes de levage – descente ;
ff la robotique ;
ff les « petits moteurs » comme dans l’aéromodélisme ;
ff le positionnement de grande précision.
S a v o i r - F a i r e
Tableau récapitulatif
Le tableau compare entre eux les différents systèmes autopilotés de moteur
synchrone ainsi que le moteur à courant continu selon divers critères.
On note µP le microprocesseur, PIC le contrôleur d’interruption et µC le
microcontrôleur.
Tableau 58.1 Comparaison entre divers moteurs pour le contrôle de vitesse ou de position
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Précision Précision
Type de Puissance Coût/ Couple Dyna Proces asservis asservis
commande moteur puissance massique mique seur sement de sement de
vitesse position
Moteur à de 10 W faible moyen moyenne µP moyenne moyenne
courant à 100 kW ou PIC selon cap selon cap
continu à flux teur teur
constant
Moteur synchrone de 10 W moyen élevé moyenne µP ou µC moyenne élevée
commande à 100 kW
directe
Onduleur
de tension
393
FICHE 58 Utilisation d’un moteur synchrone autopiloté
E n p r a t i q u e
394
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Tension d’alimentation (V) 230 230 230 230 230 230 400 400
Couple nominal (Nm] 0,0955 0,159 0,318 0,637 1,27 2,39 0,955 2,07
Couple maximal (Nm) 0,286 0,477 0,955 1,91 3,82 7,16 3,82 7,16
Vitesse nominale (Tr/min) 3000 3000 3000 3000 3000 3000 3000 3000
Vitesse maximale (Tr/min) 5000 5000 5000 5000 5000 5000 5000 5000
Moment d’inertie (Kg.cm2) 0,0166 0,022 0,0364 0,106 0.173 0,672 0,173 0,672
Contrôle de position standard Codeur incrémental 13 bits : 2048 P/R codeur incrémental 13 bits : 2048 P/R
Codeur incrémental 16 bits : 16384 P/R ou Codeur codeur incrémental 16 bits : 16384P/R ou codeur
Option
absolu 16 bits : 16384P/R absolu 16 bits : 16384P/R
Utilisation d’un moteur synchrone autopiloté
Type de protection IP 55 IP 55 IP 55 IP 55 IP 55 IP 55 IP 55 IP 55
Température ambiante (C) 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40
395
396
FICHE 58
Tension d’alimentation (V) 230/400 230/400 230/400 230/400 230/400 230/400 230/400 230/400
Puissance nominale (W) 450 850 1300 1800 2900 4400 5500 7500
Couple maximal (Nm) 8,92 13,8 23,3 28,7 45,1 71,1 87,6/90,7 119/123
Vitesse nominale (Tr/min) 1500 1500 1500 1500 1500 1500 1500 1500
Vitesse maximale (Tr/min) 3000 3000 3000 3000 3000 3000 3000 3000
ContrÔle de position standard Codeur incrémental 17 bits : 16384 P/R codeur incremental 17 bits : 16384 P/R
Option Codeur absolu 17 bits : 16384 P/R codeur absolu 17 bits : 16384 P/R
Type de protection IP67 IP67 IP67 IP67 IP67 IP67 IP67 IP67
Température ambiante oC 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40
Utilisation d’un moteur synchrone autopiloté
Tension d’alimentation (V) 230 230/400 230/400 230/400 230/400 400 400 400 400
Puissance nominale (W) 100 200 400 750 1500 1000 1500 3000 4000
Couple nominal (Nm) 0,318 0,637 1,27 2,39 4,77 1,59 2,45 4,9 6,3
Couple maximal (Nm) 0,955 1,91 3,82 7,16 14,3 6,5 11 21,5 29
Vitesse nominale (Tr/min) 3000 3000 3000 3000 3000 6000 6000 6000 6000
Vitesse maximale (Tr/min) 5000 5000 5000 5000 5000 6000 6000 6000 6000
Moment d’inertie (Kg.cm2) 0,0491 0,193 0,331 2,1 4,02 1,74 2,47 7 9,6
ContrÔle de position standard Codeur incrémental 13 bits : 2048 P/R Codeur incrémental 17 bits : 16384 P/R
Type de protection IP 55 IP 55 IP 55 IP 55 IP 55 IP 67 IP 67 IP 67 IP 67
Température ambiante oC 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40
Utilisation d’un moteur synchrone autopiloté
397
398
FICHE 58
Tension d’alimentation (V) 400 400 230/400 230/400 230/400 230/400 230/400 230/400
Puissance nominale (W) 11000 15000 1000 1500 2000 3000 4000 5000
Couple nominal (Nm) 70 95,4 3,18 4,9 6,36 9,8 12,6 15,8
Couple maximal (Nm) 175 221 9,54 14,7 19,1 29,4 37,8 47,6
Vitesse nominale (Tr/min) 1500 1500 3000 3000 3000 3000 3000 3000
Vitesse maximale (Tr/min) 3000 3000 5000 5000 5000 5000 5000 5000
Moment d’inertie (Kg.cm2) 281 315 1,74 2,47 3,19 7 9,6 12,3
Contrôle de position standard Codeur incrémental 17 bits : 16304 P/R Codeur incrémental 17 bits : 16384 P/R
Type de protection IP67 IP67 IP67 IP67 IP67 IP67 IP67 IP67
Température ambiante (C) 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40 0-40
Utilisation d’un moteur synchrone autopiloté
Objectifs
Il s’agit de présenter ici les diverses utilisations envisageables du moteur asynchrone,
associé le plus souvent à un convertisseur de puissance. On introduit la notion de
« démarreur » lorsque la variation de la vitesse est peu souple, et de variateur pour une
commande en boucle ouverte ou asservie de la vitesse.
399
FICHE 59 Le moteur asynchrone dans les systèmes industriels
Pour un moteur bipolaire prévu pour le secteur 230 V, 400 V et 50 Hz, la gamme
varie (Catalogue ABB 2001 /2002) :
ff de la plus petite puissance nominale, 0,37 kW avec un cos ϕ de 0,8 et un
rendement maximal de 71 %. Le glissement nominal est 6,33 % ;
ff à la plus grande puissance nominale, 560 kW avec un cos ϕ de 0,92 et un
rendement maximal de 96,7 %. Le glissement nominal est 0,566 %.
On voit que les caractéristiques diffèrent peu entre les deux types de stan
dard :
ff Parmi les moteurs spécialisés on remarque (Catalogue ABB 2001 /2002),
les moteurs à enveloppe antidéflagrante pour atmosphère gazeuse explosible,
dont la puissance nominale varie de 0,55 kW à 630 kW (altitude infé
rieure à 1000 m) ;
ff Les moteurs « sans étincelles » pour atmosphère gazeuse explosible, dont la
puissance nominale varie de 0,25 kW à 630 kW (altitude inférieure à
1000 m) ;
ff Les moteurs pour atmosphère poussiéreuse explosible, dont la puissance
nominale varie de 1,1 kW à 55 kW en série « aluminium » ou de 0,55 kW
à 500 kW en série « fonte » ;
ff Les moteurs pour utilisation en désenfumage, dont la puissance nominale
varie de 1,1 kW à 500 kW. Ces moteurs sont destinés à des applications
de ventilation et de désenfumage dans les immeubles, les parkings... Ils
sont particulièrement étudiés pour résister à de très hautes tempéra
tures : 200 °C : 2 heures et 300 °C : ½ heure ;
ff Les moteurs pour centrale nucléaire dont la puissance nominale varie de
1,5 kW à 200 kW.
Les douze moteurs asynchrones utilisés pour le TGV « Eurostar » ont cha
cun une puissance nominale de 1 MW, sont hexapolaires et ont une vitesse
nominale de 4000 t/min. Les onduleurs qui les alimentent sont équipés de
thyristors GTO.
S a v o i r - F a i r e
ff Le démarrage sur le réseau par rhéostat rotorique ; ceci n’est possible que
pour des moteurs à rotor bobiné. Ce type de démarrage est de plus en
plus rare.
ff Le démarrage sur le réseau par rhéostat statorique ou impédance en série ; ceci
intervient pour des moteurs à rotor à simple cage. Le couple de démar
rage est faible. Ce type de fonctionnement est rare.
ff Le démarrage sur le réseau en étoile - triangle ; ceci intervient également pour
des moteurs à rotor à simple cage. Le couple de démarrage est assez
faible. Ce type de démarrage est fréquemment utilisé. Bien entendu, le
couplage définitif est triangle.
ff Le démarrage progressif sur le réseau. On utilise un gradateur triphasé à 6 thy
401
FICHE 59 Le moteur asynchrone dans les systèmes industriels
Vitesse
Profil « trapézoidal »
t1 t1 Temps
Vitesse
Profil en « S »
Temps
t2 t2
t1 t1
Vitesse
Profil en « U »
Temps
t2 t2
t1 t1
Ces onduleurs peuvent être pilotés à partir d’un ordinateur grâce à une liai
son de type RS232 ou 422 ou bien par un bus de terrain.
Considérons les puissances nominales des moteurs asynchrones commandés
par ces variateurs. On relève :
ff une gamme de 0,75 kW à 45 kW pour le variateur Alpsa MV1000 de
CEGELEC. Une régulation de vitesse est envisageable avec ce variateur,
avec ou sans capteur.
ff une gamme de 0,75 kW à 132 kW pour le variateur Altivar 66 de Télémé
canique. Une utilisation à couple constant est possible avec ce variateur.
ff une gamme de 0,12 kW à 37 kW pour le variateur CompAC de ABB. Une
régulation de vitesse est envisageable avec ce variateur.
E n p r a t i q u e
403
404
FICHE 59
Tableau 59.1 Comparaison entre diverses commandes de moteur asynchrone pour le contrôle de vitesse ou de position
Précision Précision
Type de Puissance Coût/ Couple asservis asservis
Dynamique Processeur
commande moteur puissance massique sement de sement de
vitesse position
Moteur relié directement De 10 W faible moyen faible – – –
au réseau à 100 kW
Moteur à commande par gradateur De 10 W faible faible faible PIC – –
à TRIAC à 10 kW
Moteur à commande par gradateur Supérieure faible faible faible PIC – –
à Thyristors à 10 kW
Moteur commande en boucle De 10 W moyen moyen moyenne µC ou DSP – –
ouverte par onduleur de tension à 100 kW
Moteur commande en boucle De 10 kW moyen élevé élevée µC ou DSP – –
ouverte par onduleur de courant à 1 MW
Moteur commande en boucle De 100 W élevé élevé élevée µC ou DSP moyenne –
fermée par autopilotage scalaire à 100 kW
Moteur commande en boucle De 100 W élevé élevé élevée µC ou DSP élevée moyenne
fermée par autopilotage vectoriel à 1 MW
Moteur à commande flux orienté De 10 W moyen élevé élevée DSP élevée faible
sans capteur de position à 1 MW
Moteur synchrone à commande De 10 W moyen très élevé très DSP élevée faible
directe de couple sans capteur à 1 MW élevée
de position
Le moteur asynchrone dans les systèmes industriels
Commandes d’axes
Commandes d’axes Fiche 60
Objectifs
Cette fiche a pour but :
✓✓ De comprendre l’intérêt de l’utilisation de convertisseurs de puissance
✓✓ De présenter l’ensemble des choix possibles au concepteur de commande d’axes.
Ces options sont résumées dans des tableaux récapitulatifs.
Commande d’axe(s)
Une commande d’axe consiste à imposer soit une vitesse, soit une position
à un axe de rotation en liaison avec ou sans réducteur de vitesse avec un
moteur.
Le tableau 60.1 permet de faire une comparaison des coûts entre un système
« traditionnel » et un système avec variateur (d’après un document ABB).
405
FICHE 60 Commandes d’axes
S a v o i r - F a i r e
Chaque axe ne peut être commandé que par un seul actionneur électroméca
nique. La dif ficulté est de composer des mouvements. Cette composition des
mouvements est généralement réalisée par commande à l’ordinateur. Très
souvent la complexité vient du fait que le moment d’inertie ramené à chaque
moteur est variable. Un contrôle de vitesse et de position doit être réalisé en
temps réel.
Si on n’utilise pas de commande par ordinateur, on procède « tâche après
tâche » : un mouvement d’un axe ne commence que si un autre est terminé.
Les « ordres » sont plus simples à donner et le courant fourni par la source est
plus régulier. L’utilisation d’automates est alors indispensable.
Dans le cas d’un robot alimenté par batterie d’accumulateurs, une étude de
« consommation » des mouvements doit être envisagée afin de limiter au
mieux la décharge de la batterie.
On compare ci-dessous divers cas possibles de commande d’axes selon les
charges mécaniques (tableau 60.2).
Remarque : La position est notée « X ».
406
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Tableau 60.2 Comparatif des systèmes de commandes selon les charges mécaniques entraînées
Solutions Convertisseur Un axe Un axe Multiaxe Multiaxe Chariot Levage Positionnement Coût /
peu précis précis précis précis autoguidé Descente Machine - Outils puissance
P < 100W couple installée
élevé
Moteur à courant Hacheur ou x Asservi en Maintien à Asservi en position faible
continu à aimant redresseur à non vitesse l’arrêt
permanent Thyristors asservi
407
FICHE 60 Commandes d’axes
E n p r a t i q u e
Coût
Type de Réducteur Type de Type de
Puissance Alimentation installation/
Charge de vitesse Moteur commande
puissance
Chariot De 100 W de 12 V à Oui Aimant per Électronique Élevé
autoguidé à 10 kW 150 V manent MCC numérique
Puissance faible ou brushless
ou à réluctance
variable
Chariot guidé De 10 kW de 150 V à Oui Excitation Électronique Élevé
Puissance élevée à 100 kW 300 V séparée ou numérique
« brushless »
Robotique De 100 W de 12 V à Oui Aimant per Électronique Élevé selon
1 axe à 10 kW 150 V manent MCC numérique exigences
ou brushless
ou à réluctance
variable
Positionnement De 100 W de 12 V à Oui Aimant per Électronique Élevé selon
Machine - outil à 10 kW 150 V manent MCC numérique exigences
ou brushless
ou à réluctance
variable
408
Commandes d’axes FICHE 60
ou à réluctance Onduleur
variable
409
FICHE 60 Commandes d’axes
Tableau 60.5 Choix en boucle ouverte et fermée selon les critères d’exigence du cahier des charges. Choix des capteurs
Contrôle Coût du
Type de Type de
Type de Charge vitesse / Capteurs contrôle/
Moteur choisi contrôle
position puissance
Chariot autoguidé Position Aimant Position, Vitesse Boucle Moyen
Puissance faible permanent MCC Courants ouverte
ou brushless
ou à réluctance
variable
Chariot guidé Position Excitation Position, Vitesse Asservissement Élevé
Puissance élevée Séparée Courants
ou brushless Température
Robotique Position Aimant Position, Vitesse Asservissement Élevé selon
1 axe permanent MCC exigences
ou brushless
ou à réluctance
variable
Positionnement Position Aimant Position, Vitesse Asservissement Élevé selon
Machine - outil permanent MCC Courants exigences
ou brushless
ou à réluctance
variable
Les capteurs utilisés servent à fournir des signaux utilisés en boucle fermée et
permettent aux protections d’agir, que le système soit en boucle ouverte ou
fermée.
410
Commandes d’axes FICHE 60
Composant
Type de Moteur Type de Type de conver
Type de Charge de puissance Interface
choisi contrôle tisseur choisi
et fréquence
Chariot autoguidé Aimant permanent Boucle ouverte Hacheur à quatre 4 ou 6 MOS à Driver
Puissance faible MCC quadrants ou 25 kHz
ou brushless Onduleur
ou à réluctance
variable
Chariot guidé Excitation Asservissement Hacheur à quatre 4 ou 6 IGBT à Driver
Puissance élevée Séparée quadrants ou 15 kHz
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FICHE 60 Commandes d’axes
Type de
Type de Moteur Type de Carte de
Type de Charge convertisseur Processeur
choisi contrôle commande
choisi
Chariot autoguidé Aimant permanent Boucle ouverte Hacheur à quatre Logique ou PIC
Puissance faible MCC quadrants ou numérique
ou brushless Onduleur
ou à réluctance
variable
Chariot guidé Excitation Séparée Asservissement Hacheur à quatre Numérique PIC ou micro
Puissance élevée ou brushless quadrants ou contrôleur
Onduleur
Robotique Aimant permanent Asservissement Hacheur à quatre Numérique Microcontrôleur
1 axe MCC quadrants ou
ou brushless Onduleur
ou à réluctance
variable
Positionnement Aimant permanent Asservissement Hacheur à quatre Numérique Microprocesseur
Machine - outil MCC quadrants ou Microcontrôleur
ou brushless Onduleur
ou à réluctance
variable
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Choix entre les divers moteurs
Choixetentre
leur commande
les divers
Fiche 61
moteurs et leur commande
Retrouvez cette fiche dans son intégralité dans les compléments en ligne
de l’ouvrage, accessibles sur www.dunod.com.
Objectifs
Cette fiche a pour but de présenter l’ensemble des choix possibles au concepteur. On se
Repères
Savoir-Faire
Première étape : considérations dues à la charge mécanique
Deuxième étape : contraintes dues à la variation de la vitesse
Troisième étape : système à boucle ouverte ou fermée
Quatrième étape : les composants de puissance et leur interface de
commande
Dernière étape : la commande et le contrôle du système
En pratique
413
Annexes
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de l’ouvrage, accessibles sur www.dunod.com.
414
INDEX
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