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ARAB & ZERMANI

CLASSIFICATION DES SOLS

ET

DES MASSIFS ROCHEUX

Rabah ARAB & Messaoud ZERMANI


AFITEX Algérie, Cité des Castors Villa N°. 150C Bordj El Kiffan
Tél/Fax : 021 21 19 59

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1 PARAMETRES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES SOLS .................................. 3


2 CLASSIFICATION DU GTR .......................................................................................... 7
2.1 CLASSIFICATION DES SOLS A, B, C, ET D ....................................................................... 9
2.1.1 Paramètres de nature ............................................................................................. 9
2.1.2 Paramètres de comportement mécanique ............................................................ 10
2.1.3 Paramètres d’état hydrique.................................................................................. 10
2.2 CLASSIFICATION DES MATERIAUX ROCHEUX (CLASSE R) ............................................. 10
2.3 CLASSIFICATION DES SOLS ORGANIQUES ET SOUS PRODUITS INDUSTRIELS (CLASSE F) 12
3 CLASSIFICATION DE L’AFTES ................................................................................ 14
3.1 CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES ROCHES ........................................................... 14
3.1.1 Identification et indice de continuité de la roche................................................. 14
3.1.2 Résistance de la roche.......................................................................................... 14
3.1.3 Potentiel de gonflement de la roche..................................................................... 17
3.1.4 Altérabilité de la roche......................................................................................... 17
3.2 DISCONTINUITES DU MASSIF ROCHEUX ........................................................................ 17
3.2.1 Indice global de densité des discontinuités dans le massif .................................. 17
3.2.2 Organisation des discontinuités ........................................................................... 19
3.2.3 Orientation des discontinuités.............................................................................. 19
3.3 CONDITIONS HYDROGEOLOGIQUES .............................................................................. 21
3.3.1 Charge hydraulique.............................................................................................. 21
3.3.2 Perméabilité du massif ......................................................................................... 21
3.4 ETAT DE CONTRAINTES NATURELLES ........................................................................... 21
4 SOURCES ........................................................................................................................ 22

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1 PARAMETRES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES SOLS

Dans ce chapitre nous rappelons un certain nombre de paramètres physiques et mécaniques


des sols, utilisés pour leurs identifications et leurs classements. Nous distinguons les
paramètres (physiques et mécaniques) dépendant de l’état initial et ceux qui ne le sont pas.
Les différents paramètres sont résumés dans les tableaux 1.1 et 1.2
Les paramètres physiques servent à l’identification du sol en permettant de lui donner un nom
et de le classer dans quelques grandes catégories. Quant au paramètres mécaniques permettent
de prévoir son comportement et ceux des ouvrages qu’il supporte.

Tableau 1.1 : paramètres physiques des sols


Paramètres physiques indépendants de l’état initial
Granulométrie : Les grandeurs qui suivent sont définies à partir de la courbe granulométrique
D
− Coefficient d’uniformité, C u = 60
D10
(D 30 ) 2
− Facteur de courbure, C c =
D10 × D 60
− % de fines < 0.080 mm
− % d’argile < 0.002 mm (selon le système de classification)
Le poids volumique des particules solides γs (2.6 < γs < 2.7)
Les limites d’Atterberg
− Limile de liquidité, wL traduit le passage entre l’état liquide et l’état plastique
− Limite de plasticité, wP traduit le passage entre l’état plastique et l’état solide
− Indice de plasticité, IP = wL-wP
IP
− Activité d’une argile, A c =
% éléments inf érieures à 2µm
Les caractéristiques proctor du sol wOPT et γdmax
Densité maximale emax et minimale emin pour un sable
Valeur au bleu du sol VBS
Teneur en matière organique

Paramètres physiques dépendanst de l’état initial


Teneur en eau naturelle, wn
Le poids volumique humide, γh
Le poids volumique sec, γd
L’indice des vides initial, e0
Le degré de saturation, Sr
w −w
Indice de consistance, I c = L
IP
w − wP
Indice de liquidité, I L =
IP
e max − e
L’indice de densité, I D =
e max − e min

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Tableau 1.2 : paramètres mécaniques des sols


Paramètres mécaniques indépendants de l’état initial
Paramètres de consolidation
− L’indice de compression, Cc
− Le coefficient de compressibilité, mv
− le module de Young en contraintes effectives, E’=1/mv
− l’indice de gonflement, Cs

Paramètres d’élasticité
− Le module de Young, E
− Le coefficient de Poisson, ν.
Certains paramètres d’élasticité sont reliés à ceux de consolidation E’ et mv

Paramètres de résistance
− L’angle de frottement résiduel, ϕr et l’angle de frottement consolidé non drainé, ϕcu
− L’indice des vides critique, ec (final, ef)
− La résistance au cisaillement à l’état remanié, cr
− La résistance au cisaillement remaniée, τr
Paramètres dépendants de l’état initial
Paramètres de consolidation
− Le coefficient de consolidation, Cv
− Le coefficient de perméabilité, k
− Le module oedométrique en dessous de la pression de préconsolidation Eoed
− coefficient des terres au repos, K0
− la pression de préconsolidation, σ’p
− l’indice des vides initial, e0

Paramètres de résistance au cisaillement


− Cohésion non drainée, cu ;consolidée non drainée, ccu ;effective c’
− Angle de frottement consolidé non drainé, ϕr ; effectif, ϕ’

Paramètres d’élasticité
− Module de Young non drainé, Eu ; drainé, E’
− Coefficient de Poisson non drainé, υu ; drainé, υ’

Paramètres mesurés in situ


− Pression limite, pl et pression de fluage, pf pressiométrique
− Module pressiométrique de Ménard, EM
− Indice d’essai de pénétration standard, N
− Résistance au cisaillement scissométrique, cu

Il existe de nombreuse classification des sols de part le monde. En France la classification


adoptée par le LCPC est basée sur l’USCS (Unified Soil Classification System) établie par
Casagrande. Elle distingue les sols grenus (tableau 1.3), les sols fins (figure 1.1) et les sols
organiques (tableau 1.4).
Le caractère organique des sols est identifié par la proportion de matière organique, MO
comme suit :
- MO ≤ 10% : sols fins non organiques à faiblement organiques,
- MO > 10% : sols organiques

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Les sols fins sont caractérisés par le couple (wL, IP) sur le diagramme de la figure 1.
Tableau 1.3 : Classification des sols grenus
SOLS GRENUS
(plus de 50 % des éléments > 0.080 mm)
Définitions Symboles Conditions Appellations
Gb Cu > 4 et et 1 < Cc < 3 Grave propre bien
moins de 5 %
plus de 50 % des éléments > 0.080

graduée
<0.080 mm
d’éléments

(GW)
Gm Une des conditions de Gb non satisfaite Grave propre mal
graduée
(GP)
GRAVES

mm

GL Limites d’Atterberg au dessous de la ligne Grave limoneuse


plus de 12 %

A
(GM)
<0.080 mm
d’éléments

(figure 1)
GA Limites d’Atterberg au dessus de A Grave argileuse
(GC) (Figure 1)
Sb Cu > 6 et et 1 < Cc < 3 Sable propre bien
moins de 5%
plus de 50 % des éléments > 0.080

gradué
<0.080 mm
d’éléments

(SW)
Sm Une des conditions de Sb non satisfaite Sable propre mal
gradué
(SP)
SABLES

mm

SL Limites d’Atterberg au dessous de la ligne Sable limoneux


moins de 5 %

A
(SM)
<0.080 mm
d’éléments

(figure 1)
SA Limites d’Atterberg au dessus de A Sable argileux
(SC) (Figure 1)
Lorsque 5 % < % des éléments à 0.080 mm < 12%, on utilise un double symbole

60
C B A
wL = 50 %
wL = 30 %
Indice de plasticité Ip (%)

Argiles très plastiques At


50 et sols organiques
argileux très plastiques fO-At
)
-20
40 0. 73 (w L
=
" IP
"A
30 Argiles peu plastiques Ap Lig
ne
et sols faiblement organiques
argileux peu plastiques fO-Ap Limons très plastiques Lt
20 et sols organiques limoneux très plastiques fO-Lt

E D
10 Limons Lp
et sols faiblement organiques
peu plastiques fO-Lp

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
zones Limite de liquidité w (%)
A Argile : grande compressibilité
B Argile : moyenne compressibilité
C Argile : faible compressibilité
D Limon : forte plasticité
E Limon : moyenne plasticité

Figure 1.1 : diagramme de plasticité des sols fins


(MO ≤ 10% et plus de 50% d’élements < 80µm)

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Tableau 1.4 : Classification LCPC des sols organiques (MO > 10%)

Sols organiques
teneur en matière organique
MO > 10%

Sols très organiques Sols myennement organiques


(tO) (tO)
MO ≥ 30% 10 < MO < 30%

Pratiquer le test Pratiquer le test


d'humification d'humification

sol très organique sol très organique sol très organique sol moyennement organique sol moyennement organique sol moyennement organique
à matière organique à matière organique matière organique à matière organique à matière organique à matière organique
amorphe (tO-a) semi fibreuse (tO-sf) fibreuse (tO-f) amorphe (mO-a) semi fibreuse (mO-sf) fibreuse (mO-f)
(H10 à H7) (H6 à H4) (H3 à H1) (H10 à H7) (H6 à H4) (H3 à H1)

La teneur en matière organique est le pourcentage de la masse de matériau organique rapporté


à la masse sèche de l’échantillon.
Le test d’humification appelé test de von Post permet d’estimer le degré de décomposition des
matières organiques sur une échelle d’humification empirique comportant dix classes notées
H1 (matière organique fibreuse) à H10 (matière organique amorphe). L’essai consiste à
expulser le sol par pression au travers d’une grille. La couleur de l’eau et le pourcentage de
sol expulsé permettent de ranger le sol dans l’une des dix classes.

En France deux autres classifications existent et sont très utilisées. La classification GTR
établie pour la construction des ouvrages en terre (routes, autoroutes, remblais, etc.) et la
classification AFTES élaborée pour la construction des ouvrages souterrains (tunnels,
laboratoires souterrains, cavités souterraines de stockage etc.). Cette dernière est en cours de
réactualisation.

A titre indicatif, l’ordre de grandeur du coefficient de perméabilité des sols est indiqué dans
le tableau ci-dessous.

Nature perméabilité k (m s-1) Degré de perméabilité

Graviers moyens à gros 10−3 ≤ k < 10−1 Très élevée

Petits graviers, sables 10 −3 < k ≤ 10 −5 Assez élevée

Sable très fin, sable limoneux, loess 10 −5 < k ≤ 10 −7 Faible

Limon compact, argile silteuse 10 −7 < k ≤ 10 −9 Très faible

Argile franche 10 −9 < k ≤ 10 −12 Quasi - imperméable

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2 CLASSIFICATION DES SOLS SELON LE GTR

La classification des sols en géotechnique routière est basée sur des paramètres physiques ou
de nature et des paramètres liés au comportement mécanique. Les différents essais de
laboratoire utilisés sont résumés dans le tableau 1.5. Nombreux de ces essais sont normalisés.
Les principes de certains essais du tableau 1.5 sont rappelés ci dessous.

Tableau 5 :Essais principaux utilisés en géotechnique routière.

Caractéristiques physiques Caractéristiques mécaniques


Granularité Los Angeles
Teneur en eau Mico Deval en présence d’eau
Limites d’Atterberg Friabilité des sables
Valeur au bleu de méthylène Compactage CBR
Teneur en matière organique Dégradabilité
Masse volumique Fragmentabilité
Equivalant de sable
L’essai Los Angeles (LA) mesure la résistance à la fragmentation par chocs des éléments d’un
échantillon de granulats de 5000 g dont la granularité est choisie parmi l’une des classes
suivantes : 4-6.3 mm ; 6.3-10 mm ; 10-14 mm ; 10-25 mm ; et 16-31.5 mm et 25-50 mm. Le
matériau est soumis aux chocs de boulets normalisés dans la machine Los Angeles et on
détermine la quantité de matériau dont les dimensions sont inférieures à 1.6 mm.
Le coefficient Los Angeles (LA) est défini par l’équation 1.1

100M
LA = [1.1]
5000
ou M est la masse de la fraction sèche de matériau passant après l’essai au tamis de 1.6 mm.

Micro Deval en présence d’eau (MDE) mesure la résistance à l’usure d’un échantillon de
granulats dont la granularité est choisie parmi les classes suivantes : 4-6.3 mm, 6.3-10 mm,
10-14 mm et 25-50 mm produite par frottements réciproques dans un cylindre en rotation
dans des conditions bien définies.
Le coefficient à l’usure en présence d’eau (MDE) est défini par l’équation 1.2.

100m
MDE = [1.2]
M
ou m est la masse des éléments inférieurs à 1.4 mm et M la masse de l’échantillon soumis à
l’essai.

Friabilité des sables (FS) mesure la résistance à la fragmentation des sables en mesurant
l’évolution de la granulométrique des sables écrêtés à 2 ou 4 mm, produite par fragmentation
dans un cylindre en rotation avec une charge et en présence d’eau. L’évolution
granulométrique est caractérisée par la quantité d'éléments inférieurs à 0.1 mm produite
pendant l’essai.

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Fragmentabilité (FR) permet de juger les possibilités d’emploi en remblai des matériaux
évolutifs et en couche de forme de certains matériaux plus ou moins friables pour lesquels les
coefficients (LA) et (MDE) manquent de sensibilité. L’essai consiste à soumettre un
échantillon de granularité donné d/D à un pilonnage conventionnel avec la dame proctor
normal et déterminer la réduction du D10.
Le coefficient de fragmentabilité (FR) est défini par

D 10 du matériau avant pilonnage


FR = [1.3]
D 10 du matériau après pilonnage

Dégradabilité (DG) permet principalement de juger les possibilités d’emploi en remblai des
matériaux issus de roches à tendance argileuse telles que les marnes. On détermine la
réduction du D10 d’un échantillon de granularité d/D donnée après quatre cycles
d’imbibition-séchage conventionnel.
Le coefficient de dégradabilité (DG) est défini par

D10 du matériau avant essai


DG = [1.4]
D 10 du matériau après le 4 éme cycle

Les paramètres retenus dans le GTR pour la classification des sols sont de trois types comme
indiqué dans le tableau 1.6.

Tableau 1.6 : paramètres retenus dans le GTR pour la classification des sols

Paramètres de nature Paramètres de comportement Paramètres d’état hydrique


La granularité coeffients (LA) ⎫
⎬ pour matériau teneur en eau naturelle (wn)
coefficient (MDE)⎭
L’argilosité
rocheux
⎧Indice de plasticité, Ip teneur en eau à l’optimum
⎪ coeffients (LA) ⎫ Proctor (wOPN)
⎨La valeur de bleu de méthylène, ⎪
⎪ VBS coefficient (MDE)⎬ pour emploi en

coefficient (FS) ⎪⎭
indice de consistance Ic

couche de forme

Le GTR définit six classes de matériaux (A, B, C, D, R, et F). Chaque classe est subdivisée en
sous classes.
Un sol est désigné par X ikh ou Z iD Y j . L’indice k est réservé uniquement au réemploi en
couche de forme. Les indices i, j, h sont suffisant pour les terrassements.

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2.1 CLASSIFICATION DES SOLS A, B, C, ET D

2.1.1 Paramètres de nature

2.1.1.1 Granularité
Les classes granulaires et les valeurs seuils retenues sont les suivantes
Diamètre des grains D = 50 mm
− Sépare les sols fins, sableux et graveleux (A, B, D1 et D2) et des sols blocailleux (C et
D)
− La sous classe C1 qui réuni les matériaux anguleux ayant 60 à 80 % de la fraction 0/50
mm et les matériaux roulés. Le comportement est gouverné par la fraction 0/50 Yj et
ils sont désignés par C1Yj.
− La sous classe C2 rassemble les matériaux à éléments anguleux possédant une fraction
0/50 inférieure à 60-80%.
La limite de classes granulaires retenue est la dimension de 50 mm. Ce seuil correspond d’une
part à la limite de représentativité du comportement réel par des essais de laboratoire et
d’autre part à la limite actuelle pour un bon malaxage des sols traités en couche de forme.
Tamisat à 2 mm et seuil à 70% pour différencier les sols à tendance sableuse des sols à
tendance granuleuse
Tamisat à 80µm avec les seuils suivants :
− 35 % : le comportement est régi par la fraction fine au-delà de ce seuil
− 12 % : sols pauvres et riches en fines

2.1.1.2 Argilosité
Les deux paramètres utilisés sont l’indice de plasticité et la valeur au bleu du sol.
L’indice de plasticité (IP) : l’interprétation de l’IP est simple lorsque la proportion de la
fraction 0/400µm est > à 50% et l’IP = 12. Il est pratiquement impossible lorsque cette
proportion est < à 35% et IP<7.
Les seuils retenus sont :
− 12 : limite supérieure des sols faiblement argileux,
− 25 : limite supérieure des sols moyennement argileux,
− 40 : limite entre sols argileux et sols très argileux.

Valeur au bleu de méthylène, VBS : les seuils retenus sont les suivants :
− : seuil en dessous duquel le sol est considéré insensible à l’eau. Ce critère est complété
par la vérification du tamisat à 80µm < 12%
− 0.2 : seuil au-dessus duquel apparaît la sensibilité à l’eau
− 1.5 : seuil séparant les sols sablo-limoneux des sols sablo-argileux
− 2.5 : seuil distinguant les sols limoneux peu plastiques des sols limoneux
moyennement plastiques
− 6 : seuil entre les sols limoneux et les sols argileux
− 8 : seuil entre les sols argileux et les sols très argileux.

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2.1.2 Paramètres de comportement mécanique

Ces paramètres concernent la fraction 0/50 uniquement. Les paramètres de comportement pris
en compte dans la classification sont : les coefficients Los Angeles (LA) et micro Deval en
présence d’eau (MDE) mesurés sur la fraction 0/14 et le coefficient de friabilité des sables
(FS) mesuré sur la fraction 0/1 ou 0/2 mm.
Ils sont pris en compte pour juger de l’utilisation possible des sols en couche de forme. Ils
distinguent les matériaux dont la fraction granulaire est susceptible de résister au trafic de
ceux qui risquent de se fragmenter pour se transformer en un sol constitué en majorité par des
éléments fins.

Les seuils retenus sont :


− 45 pour les coefficients LA et MDE
− 60 pour le coefficient FS
Ils déterminent le symbole k du sol Xik, avec
k = 1 : valeur inférieure au seuil
k = 2 : valeur supérieure au seuil (sols inutilisables en couche de forme)

2.1.3 Paramètres d’état hydrique

La classification distingue cinq états hydriques : état très humide (th), humide (h), moyen (m),
sec (s) et très sec (ts). Pour la caractérisation de l’état hydrique d’un sol, est retenu un des
trois paramètres suivants :
− la position de sa teneur en eau naturelle (n) par rapport à l’optimum Proctor (wOPT)
exprimée par le wn/wOPT
− la position de sa teneur en eau naturelle (n) par rapport à ses limites d’Atterberg (wL et
wP) exprimée par l’indice de consistance
− l’Indice Portant Immédiat (IPI) du sol à sa teneur en eau naturelle (n) qui exprime la
valeur du poinçonnement CBR mesuré sans surcharges ni immersion sur une
éprouvette de sol compacté à l’énergie Proctor Normal.

Le choix entre ces trois paramètres doit tenir compte des considérations suivantes :
− l’IPI est le paramètre à considérer pour caractériser les états (h) et (th), parce qu’il
traduit la difficulté des engins à circuler, il perd sa signification dans les états (s) et
(ts).
− L’IC caractérise de manière fiable les cinq états mais uniquement dans le cas des sols
fins moyennement et très argileux (sous classes A2, A3, A4 et B6)
− Le rapport wn/wOPT est le paramètre le plus fiable pour caractériser les états (s) et (ts).

2.2 CLASSIFICATION DES MATERIAUX ROCHEUX (CLASSE R)

Les paramètres retenus dans le GTR pour la classification des matériaux rocheux sont
résumés dans le tableau 1.7

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Tableau 1.7 : paramètres du GTR pour la classification matériaux rocheux

Paramètres
Nature Pétrographique de la roche Deux classes de roche sont définies (voir tableau 1.8)
Paramètres mécaniques Coefficients (LA) et (MDE) ⇛ pour emploi en couche de forme
Coefficient (FS), (DG) et masse volumique déshydratée sur blocs
(γd) ⇛ pour emploi en remblai.
Paramètres influençant l’indice k des classes Rik (voir tableau 1.9)
Paramètres d’état hydrique Paramètres retenus sont wn, wOPT, et IPI (voir tableau 1.10)

Tableau 1.8 : classification GTR des roches en fonction de leur nature pétrographiques

ROCHES ROCHES Craie R1


SEDIMENTAIRES CALCAIRES Calcaire R2
ROCHES Marnes, Argilites, Pelites,… Schistes R3
ARGILEUSES sédimentaires
ROCHES SILICEUSE Grès, Brèches, R4
Poudingues, Conglomérats
ROCHES SALINES Gypse, Sel gemme R5
ROCHES Granites, diorites, … R6
MAGMATIQUES ET Basaltes, andésites,
METAMORPHIQUES
Gneiss, schistes métamorphiques

Tableau 1.9 : classification GTR des matériaux rocheux en fonction de leur comportement
Paramètre Roche concernée Seuil Sous classe de matériaux rocheux

γd > 1.7 R11 : craie dense


MASSE
VOLUMIQUE SUR Craie 1.5 < γd < 1.7 R12 : craie moyennement dense
BLOCS
γd < 1.5 R13 : craie peu dense

γd γd > 1.8 R21 et R 22 : calcaire dense


Calcaire
γd < 1.8 R23 : calcaire peu dense

Roche argileuse FR ≤ 7 R31, R32, R33 : roche argileuse peu fragmentable


COEFFICIENT DE
FRAGMENTABILITE FR > 7 R34 : roche argileuse fragmentable

Roche siliceuse FR> 7 R43 : roche siliceuse fragmentable


FR Roche magmatique FR > 7 R63 : roche magmatique fragmentable
et métamorphique

DG > 20 R31 : roche peu dégradable


COEFFICIENT DE
DEGRADABILITE
Roche argileuse 5 < DG < 20 R32 : roche argileuse moyennement dégradable

DG DG < 5 R31 : roche peu dégradable

≤ 45 R21 : roche calcaire dure


COEFFICIENT LOS Roche calcaire

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ANGELES, LA > 45 R22 : roche calcaire tendre

ET
≤ 45 R41 : roche siliceuse dure
Roche siliceuse
> 45 R42 : roche siliceuse tendre
MICRO DEVAL
Roche magmatique ≤ 45 R61 : roche métamorphique dure
HUMIDE, MDE
et métamorphique > 45 R41 : roche métamorphique tendre

Tableau 1.10 : classification GTR des matériaux rocheux en fonction de leur état hydrique
Paramètres Roche concernée Seuil Sous classe de matériaux rocheux
≥ 32 R13h : craie peu dense très humide

Teneur en eau Craie de 28 ≤ w < 32 R13h et R12h : craie peu ou moyennement


dense, humide
22 ≤ w < 28 R13mm et R12m : craie peu ou moyennement
w (%) γd > 1.7 dense, d’humide moyenne
18 ≤ w < 22 R13s et R12s : craie peu ou moyennement
dense, séche
w < 18 R13ts et R12ts : craie peu ou moyennement
dense, très séche
Roche argileuse R 33 ⎫ R 33 ⎫ R 33 ⎫
wn ⎪ ⎪ ⎪
R 43 ⎬th R 43 ⎬h ⎬ts
Roche siliceuse Norme
w OPT ⎪
R 63 ⎭ R 63 ⎭ R 43 ⎪⎭

NFP 11300
ou Roche magmatique R 33 ⎫ R 33 ⎫
fragmentable FR ≥ 5 ⎪ ⎪
R 43 ⎬m R 43 ⎬s
IPI
R 63 ⎪⎭ R 63 ⎪⎭
Pour les roches salines, la teneur en éléments solubles (sel gemme et gypse) doit être prise en
compte.

2.3 CLASSIFICATION DES SOLS ORGANIQUES ET SOUS PRODUITS INDUSTRIELS (CLASSE F)

La classification du GTR est établie à partir du recensement des principales familles de


matériaux, susceptibles d’être concernés en France par une utilisation en remblai ou en
couche de forme. Neuf familles ont été distinguées. Chaque famille est caractérisée par un ou
plusieurs paramètres dont dépendent les possibilités d’emploi. Les différentes familles sont
résumées dans le tableau 1.11. Il faut être vigilant dans le réemploi de ces matériaux,
particulièrement vis à vis des risques chimiques qu’ils présentent par rapport à
l’environnement, car la classification ne les prend pas toujours en compte.

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Tableau 1.11 : différentes familles des sols organiques et produits industriels


Famille de matériau Classe
Matériaux naturels renferment des matières organiques F1
Cendres volantes silico-alumineuses F2
Schistes houillers F3
Schistes des mines de potasse F4
Phosphogypse F5
Mâchefers d’incinération d’ordures ménagères F6
Matériaux de démolition F7
Laitiers des hauts-fourneaux F8
Autres sous produits industriels F9

Les différentes classes de sol définies dans le GTR sont résumées d’une manière synthétique
dans le tableau 1.12.
Tableau 1.12 : les principales classes GTR
classe Définition Caractéristiques Sous classe
A Sols fins D max ≤ 50 mm et passant à 80 µm > 35 % A1 à A4 selon VBS ou IP

B Sols sableux et D max ≤ 50 mm et passant à 80 µm ≤ 35 % B1 à B6 selon VBS ou IP et


graveleux avec fines tamisat

C Sols comportant des D max > 50 mm et passant à 80 µm > 12 % ou 30 sous classes selon VBS,
fines et des gros IP et tamisat à 50 mm
éléments passant à 80 µm ≤ 12 % + VBS > 0.1
D Sols insensibles à VBS ≤ 0.1 et passant à 80 µm ≤ 12 % D1 à D3
l’eau avec fines

R Matériaux rocheux Voir norme NFP 11 - 300

F Sols organiques et Voir norme NFP 11 - 300


produits industriels

Dmax = diamètre pour lequel 95 % des grains ont une dimension inférieure (soit D95 si la courbe granulométrique
est disponible, sinon appréciation visuelle de la dimension des plus gros éléments)

Le GTR aborde des aspects techniques de la construction des ouvrages en terre. Il propose des
solutions qui permettent de viser le juste niveau de qualité technique nécessaire en tenant
compte des possibilités des pratiques habituelles, des matériels d’exécution actuels et des
coûts moyens des différentes techniques et méthodes utilisées actuellement dans les pays
industrialisés. Cependant, les dispositions telles que le drainage, la stabilité des talus, les
tassements, etc. ne sont pas abordées.

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3 CLASSIFICATION DE L’AFTES

Les différents critères et paramètres, retenus dans la classification de l’AFTES pour la


caractérisation d’un massif, doivent concerner un volume de terrain dont le pourtour extérieur
est situé à une distance de la paroi de la cavité telle que l’influence du comportement du
terrain, situé au-delà de ce volume soit négligeable vis à vis de la stabilité de l’ensemble. Les
paramètres descriptifs sont :

− les caractéristiques mécaniques de la roche intacte (matrice rocheuse) ;


− la structure et les discontinuités du massif rocheux ;
− les conditions hydrogéologiques ;
− les contraintes naturelles.
3.1 CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES ROCHES

Les caractéristiques mécaniques de la roche sont décrites en termes d’indice de continuité, de


résistance, de potentialité de gonflement et d’altérabilité.

3.1.1 Identification et indice de continuité de la roche

La microfissuration et la porosité d’une roche peuvent être estimées à partir de la vitesse des
ondes ultrasonores. La vitesse des ondes longitudinales dans la roche sèche est très sensible à
la présence de discontinuités dans la matrice rocheuse (pores, fissures, etc). Une indication de
leur existence et de leur ampleur peut être obtenue en comparant la vitesse des ondes
longitudinales mesurées sur la roche réelle (Vlm) à sa valeur théorique (Vlc) calculée à partir
de la composition minéralogique.

L’indice de continuité de la roche s’exprime par :

Vlm
IC = 100 × [1.5]
Vlc
Cet indice sera proche de 100% pour une roche saine et compacte. La description des classes
de continuité de la roche est présentée dans le tableau 1.13

Tableau 1.13 : Classes AFTES de l’indice de continuité de la roche

Classes Indice de continuité de Densité de fissures, pores et Continuité


la roche Ic [%] minéraux altérés
IC 1 100 - 90 Nulle Très élevée
IC 2 90 – 75 Faible Elevée
IC 3 75 – 50 Moyenne Moyenne
IC 4 50 – 25 Elevée Faible
IC 5 25 - 0 Très élevée Très faible

3.1.2 Résistance de la roche

Les roches sont classées en 5 catégories, en fonction de leur résistance à la compression


simple, σc. Les valeurs considérées vont de quelques MPa à plus de 200 MPa, comme indiqué
dans le tableau 1.14. Il est recommandé de déterminer la valeur moyenne de la résistance, σc,

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de fournir l’histogramme des mesures et de calculer l’écart type ainsi que le coefficient de
variation.

Tableau 1.14 : Classes AFTES de la résistance à la compression simple de la matrice


rocheuse

Classes Résistance σc [MPa] Description


R1 > 200 Résistance très élevée
R2 200 – 60 Résistance élevée
R3 60 – 20 Résistance moyenne
R4 20 – 6 Résistance faible
R5 <6 Résistance très faible

Dans le cas de roches anisotropes, il est recommandé d’utiliser pour la valeur de σc la plus
faible en précisant le rapport d’anisotropie σc(max) / σc(min).

La classification du tableau 1.14 a été modifiée par le groupe de travail n° 7 de l’AFTES, pour
y inclure les roches tendres, les sols pulvérulents et les sols cohérents. La modification
consiste en une subdivision d’une part de certaines classes de roche (R2, R3 et R5), et d’autre
part en l’ajout d’une classe R6, elle-même subdivisée en deux classes R6a et R6b (tableau
1.15).

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Tableau 1.15 : Définition des différentes classes de roches d’après la résistance en


compression simple (groupe de travail n° 7 de l’AFTES, 1993)

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3.1.3 Potentiel de gonflement de la roche

Le phénomène de gonflement correspond à une augmentation du volume de la roche. Il se


produit au cours du temps, suite à une augmentation de la teneur en eau consécutive à la
modification de l’état de contraintes. Pour l’estimer, les recommandations de l’AFTES
propose de déterminer :

− la présence de minéraux susceptibles de gonfler (comme les smectites) ;



− les courbes de gonflement (gonflement libre) et de contraintes développées
(gonflement empêché) en fonction du temps ainsi que la relation entre contrainte et
déformation (essai dans une cellule oedométrique, type Hurder-Amberg).

3.1.4 Altérabilité de la roche

L’altérabilité de la roche est sa capacité à évoluer dans le temps, en relation avec son
environnement. Cette évolution se traduit souvent par une diminution de ses caractéristiques
mécaniques, suite à des modifications du milieu environnant, provoquées par les travaux. Il
peut s’agir :

− de modifications chimiques du fluide interstitiel ;


− de modification de l’état des contraintes ;
− de modifications thermiques.

En l’absence de norme pour quantifier l’altérabilité, les méthodes d’essais mises en œuvre,
qui auront été choisies en fonction des conditions du projet doivent être décrites.

3.2 DISCONTINUITES DU MASSIF ROCHEUX

La classification AFTES prend en compte les discontinuités des massifs rocheux par les
paramètres suivants :

− la densité des discontinuités affectant le massif ;


− l’orientation des discontinuités ;
− l’organisation des discontinuités en famille ;
− l’ouverture des discontinuités ;
− la persistance des discontinuités ;
− la morphologie des discontinuités et l’altération des épontes ;
− le remplissage des discontinuités.

3.2.1 Indice global de densité des discontinuités dans le massif

L’indice retenu par l’AFTES est l’intervalle entre les discontinuités (ID). Cet indice se mesure
le long d’une ligne tracée sur des affleurements naturels ou sur les parois d’une galerie, à
partir d’un sondage carotté ou par endoscopie d’un sondage destructif.

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Les longueurs (i) des intervalles découpés par les discontinuités adjacentes successives sont
mesurées selon une direction quelconque. La valeur de (ID) est la valeur moyenne des
longueurs (i).

La description de la densité des discontinuités est présentée dans le tableau 1.16.

Tableau 1.16 : Classes AFTES de densité des discontinuités

Classes Intervalle entre les Densité de discontinuité


discontinuités [cm] dans le massif rocheux
ID 1 > 200 Très faible
ID 2 60 – 200 Faible
ID 3 20 – 60 Moyenne
ID 4 6 – 20 Forte
ID 5 <6 Très forte

Il est de plus recommandé :

− de réaliser ces mesures dans plusieurs directions ;


− d’établir l’histogramme des intervalles de longueurs (i) pour chaque direction de
mesure ;
− de calculer l’écart type et le coefficient de variation ;
− de préciser l’orientation de chaque ligne de mesure.

L’autre indice de densité globale de discontinuités souvent employé est le Rock Quality
Designation (RQD) proposé par Deere en 1964. Cet indice est établi à partir d’un sondage
carotté convenablement exécuté, présentant un taux de récupération d’environ 100%. Le RQD
est défini par l’expression ci-dessous.

RQD = 100 ×
∑ longueurs de carottes de long. > 10 cm [1.6]
longueur de la passe de sondage

On définit ainsi les cinq classes résumées dans le tableau 1.17

Tableau 1.17 : Classes de fracturation du massif rocheux à partir du RQD (Deere, 1964)

Classes RQD [%] Description de la fracturation


RQD 1 >90 très faible
RQD 2 90 à 75 faible
RQD 3 75 à 50 moyenne
RQD 4 50 à 25 forte
RQD 5 < 25 très forte

− La direction de sondage doit être indiquée avec précision.


− Comme toutes les mesures sont réalisées selon une direction du massif, le RQD peut
présenter une anisotropie plus ou moins accentuée. Dans ce cas, les directions
principales de cette anisotropie sont à déterminer et les valeurs correspondantes
doivent être fournies.

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3.2.2 Organisation des discontinuités

Les critères considérés sont le nombre des familles de discontinuité et leur espacement.
L’organisation des familles de discontinuité est présentée dans le tableau 1.18.

Tableau 1.18 : Classes AFTES des familles de discontinuités

Classes Description
N1 Peu de discontinuités ou quelques discontinuités diffuses
N2 a Une famille principale
b Une famille principale et des discontinuités diffuses
N3 a Deux familles principales
b Deux familles principales et des discontinuités diffuses
N4 a Trois (et plus) familles principales
b Trois (et plus) familles principales et des discontinuités diffuses
N5 Nombreuses discontinuités sans hiérarchisation ni constance dans la répartition

L’espacement, S, des discontinuités de chaque famille est défini par la moyenne des distances
mesurées entre les discontinuités successives d’une même famille selon la normale au plan de
cette famille. Il est recommandé d’établir l’histogramme et de calculer l’écart type de la
distribution des valeurs des distances pour chaque famille principale. Dans le cas des massifs
stratifiés, on détermine l’épaisseur, E, des bancs. La classification est présentée dans le
tableau 1.19.

Tableau1.19 : Classes AFTES des espacements des familles de discontinuités et des


épaisseurs de banc

Classes Description
Espacement Epaisseur S ou E [cm] Espacement des discontinuités d’une Epaisseur des bancs
famille
S1 E1 200 Discontinuités très espacées Bancs très épais
S2 E2 60 à 200 Discontinuités espacées Bancs épais
S3 E3 20 à 60 Discontinuités moyennement espacées Bancs moyennement
épais
S4 E4 6 à 20 Discontinuités rapprochées Bancs minces
S5 E5 6 Discontinuités très rapprochées Bancs très minces

3.2.3 Orientation des discontinuités

L’orientation des discontinuités doit être considérée, particulièrement pour les familles
principales par rapport à la direction de l’avancement de l’excavation comme présenté dans le
tableau 1.20. Le pendage β et l’angle δ entre les azimuts du pendage et de l’avancement,
déterminent les conditions de creusement. La figure 1.2 illustre quelques classes d’orientation
du tableau 1.20.

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Tableau 1.20 : Classes AFTES pour l’orientation des discontinuités

Classes Orientation des discontinuités Conditions de creusement


Angle entre direction de pendage et Pendage β
axe d’avancement du creusement δ
OR 1 Quelconque 0 à 20° En bancs sub-horizontaux
OR 2 a 20 à 90° En travers (a) avec pendage
0 à 30° bancs
b (b) contre pendage
OR 3 30 à 65° 20 à 90° Conditions intermédiaires
a 20 à 60° En direction (a) pendage
OR 4 65 à 90° moyen
b 60 à 90° (b) pendage fort

Figure 1.2 : Schéma des principales orientation (AFTES, groupe de travail n° 1, 1993)

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3.3 CONDITIONS HYDROGEOLOGIQUES

L’un des problèmes majeurs dans les travaux souterrains est la présence d’eau. Les
écoulements vers l’ouvrage sont défavorables pour la stabilité globale car ils génèrent des
forces de percolation et modifient ainsi l’état de contraintes. Les conditions hydrogéologiques
sont définies par la charge hydraulique, H, et la perméabilité du massif, k.

Les débits sont gouvernés par le couple (H, k). Les contraintes provoquées par l’écoulement
sont fonction du gradient hydraulique.

3.3.1 Charge hydraulique

La charge hydraulique dans le massif, avant le creusement de l’ouvrage est définie, en prenant
comme référence le niveau du radier de l’ouvrage projeté. Elle est décrite dans le tableau
1.21.

Tableau 1.21 : Classes AFTES des charges hydrauliques

Classe Charge hydraulique H [m] Terme descriptif


H1 H<10 Faible
H2 10<H<100 Moyenne
H3 H>100 Forte

3.3.2 Perméabilité du massif

Pour la perméabilité du massif, il est essentiel de distinguer la perméabilité liée aux


discontinuités du massif et celle de la matrice rocheuse (roches poreuses). La description de la
perméabilité est indiquée dans le tableau 1.22.

Tableau 1.22 : Classes AFTES de la perméabilité du massif

Classe Perméabilité k [m/s] Terme descriptif


K1 k<10-8 Très faible à faible
K2 10 <k<10-6
-8
Faible à moyenne
K3 10-6 <k<10-4 Moyenne à forte
K4 k>10-4 forte

− Les classifications précédentes ne sont pas valables dans le cas de régime karstique qui
demande une étude spécifique.

− Dans les massifs rocheux, les perméabilités sont le plus souvent anisotropes. La
perméabilité équivalente est donnée par un tenseur. Pour la classification, on utilise le
coefficient de perméabilité le plus élevé en précisant sa direction. Le coefficient
d’anisotropie, kmax/kmin, doit être également mentionné.

3.4 ETAT DE CONTRAINTES NATURELLES

L’analyse des conditions de stabilité d’un ouvrage souterrain profond suppose la connaissance
des contraintes naturelles initiales. L’estimation des contraintes initiales est délicate en raison
des difficultés de mise en œuvre des méthodes de mesures, liée au caractère discontinu et

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anisotrope des massifs rocheux. Cependant, il faut s’efforcer d’apprécier l’état des contraintes
naturelles à partir des mesures réalisées en tenant compte des données topographiques et
tectoniques du massif.

Pour classer les massifs rocheux, on considère le rapport, σc/σ0, de la résistance à la


compression simple de la roche, σc, et de la valeur de la contrainte principale majeure dans le
plan de l’ouvrage considéré, σ0.

Les classes de l’état des contraintes naturelles, proposées par le groupe de travail de l’AFTES
n° 1 sont présentées dans le tableau 1.23.

Tableau 1.23 :Classes AFTES de l’état des contraintes naturelles

Classes Rapport σc/σ0 Description de l’état des contraintes naturelles


CN1 σc/σ0 > 4 Faible
CN2 2 < σc/σ0 < 4 Moyen
CN3 σc/σ0 < 2 Fort

− Classe CN1 : la résistance de la roche est suffisante pour assurer la stabilité, cependant
la présence de discontinuités peut rendre nécessaire un soutènement.
− Classe CN2 : des ruptures peuvent se produire sur les parois.
− Classe CN3 : la résistance de la roche est nettement insuffisante.

La classification de l’AFTES permet de définir tous les types de roches. Chaque paramètre
descriptif du massif rocheux est analysé indépendamment des autres et elle lui associe une
classe de roche.

4 SOURCES

AFTES, groupe de travail n° 1, Recommandations pour une description des massifs rocheux
utile à l’étude de la stabilité des ouvrages souterrains, Tunnels et Ouvrages Souterrains,
supplément au n° 177, mai/juin 1993, pp.12-21
AFTES, groupe de travail n° 7, Recommandations relatives au choix d’un type de
soutènement en galerie, Tunnels et Ouvrages Souterrains, supplément au n° 117, mai/juin
1993, pp.60-71
SETRA – LCPC, Réalisation des remblais et des couches de forme – guide technique en
deux fascicules. Fascicule 1 : principes généraux. Réf. D9233.1 ; Fascicule 2 : Annexes
techniques. Réf. D9233.2, 1992
AFNOR Norme NF P 11-300, Exécution des terrassements. Classification des matériaux
utilisables dans la construction des remblais et des couches de forme d’infrastructures
routières.
Pilot G., Chaput D., Queroi D., Remblais routiers sur sols compressibles, Ministère de la
coopération et du développement, 1988, 215 p.
Magnan J.P. et al., Remblais et fondations sur sols compressibles. Presses de l’Ecole
Nationale des Ponts et Chaussées. 1984, 253 p.
Costet J., Sanglerat G., Cours de mécanique des sols, tome 1, 257 p.

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