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Lamhaya Fatima Zahra Finance2 Examen Géopolitique
Lamhaya Fatima Zahra Finance2 Examen Géopolitique
EXAMEN FINAL
FATIMA-ZAHRA LAMHAYA
GROUPE FINANCE 02
APOGEE : 16009609
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 2
2. La décolonisation en Afrique.................................................................................................... 6
3. Conséquences de la décolonisation........................................................................................... 9
CONCLUSION .................................................................................................................................... 16
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INTRODUCTION
Pendant des siècles, le continent africain a été une scène de compétition, de conflit et de
confrontation entre des acteurs ambitieux. Cette situation en Afrique est principalement due à
sa situation géographique, sa population et son histoire. L’Afrique est riche en ressources
naturelles, et pour ne citer que les richesses du sous-sol, il faut souligner que par rapport aux
réserves mondiales, l'Afrique possède une quantité importante de réserves, parfois même un
pourcentage très important montrant que certaines matières tel que le coltan ne se trouvent
quasiment qu’en Afrique.
On distingue une Afrique septentrionale qui est relativement riche, et l'Afrique subsaharienne
qui est relativement pauvre. Compte tenu de sa population arabo-berbère, la première est
appelée Afrique blanche et la seconde est généralement appelée Afrique noire.
Ce continent qui représente 23% de la superficie des terres émergées de la planète, avec
d’immenses ressources dans ses sous-sols qui génèrent depuis longtemps bien des appétits
prédateurs, est miné par le phénomène de la conflictualité. La plupart de ces conflits sont liés
aux ressources naturelles. Certains ont été par moments de l’histoire plus prépondérantes que
les autres, mais ils n’ont jamais été absents à tel point que certains analystes ont, comme
souligné plus haut, parlé de la malédiction des richesses naturelles en Afrique.
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I. LA GÉOPOLITIQUE DE L’AFRIQUE
La géopolitique au sens strict, est l’étude de l’influence des facteurs géographiques sur la
politique Elle peut, de manière plus large, être définie comme l’étude des forces à l’œuvre dans
le champ du politique. Elle vise à comprendre des situations complexes dans l’espace et dans
le temps. Elle se focalise sur les acteurs, les actions et les activités, les facteurs et les enjeux
localisés. Elle prend en compte les jeux des intérêts et des pouvoirs d’acteurs situés dans des
contextes institutionnalisés par des règles, des normes techniques et sociales et des symboles
porteurs de significations. Elle fait également partie des relations internationales (relations entre
des nations, entités distinctes qui se reconnaissent mutuellement le droit à l’existence) et du
système mondial (champ d’action en termes d’intérêts, de puissance, de principes et de valeurs).
Elle concerne aussi une pluralité d’acteurs non étatiques, collectivités territoriales, entreprises
multinationales, Organisations de solidarité internationale (OSI), Églises, migrants, diasporas
en interaction dans un espace transnational. Dans les relations asymétriques entre l’Afrique et
les grandes puissances, le hard power s’exprimant historiquement par la coercition et par la
force notamment militaire tend à se combiner avec un soft power, « la capacité d’un corps
politique d’influencer indirectement sur le comportement ou les intérêts d’autres corps
politiques à travers des moyens culturels et idéologiques », où jouent la persuasion, la
négociation, la propagande. L’Afrique est aujourd’hui apparemment aux marges des enjeux
stratégiques du monde avec toutefois de forts contrastes. Elle est devenue, depuis les
indépendances.
Après la chute du mur de Berlin en 1989, l’Afrique n’était plus l’enjeu des luttes entre les deux
blocs, occidentaux et communistes. La chute de l’aide publique au développement en était le
signe. On constate, depuis le début du XXI e siècle, un reclassement géopolitique pour plusieurs
raisons : sécuritaires, accessibilité aux ressources du sous-sol (minérales et aux hydrocarbures)
et du sol (terres, forêts), rôle de la biodiversité, recherche d’appuis dans les organisations
internationales, prise de conscience de l’exception africaine quant à la pauvreté, à la
démographie et aux risques liés à la migration, intégration des
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Interdépendances épidémiologiques ou environnementales au sein du « village planétaire ». Les
relations avec l’Asie et notamment avec la Chine d’un continent traditionnellement tourné vers
l’Europe ont modifié la donne stratégique et les zones d’influence ; elles ont dopé la croissance
tout en présentant des risques de reprimarisation, voire de recolonisation de l’économie.
Dès la fin du Moyen Âge, des commerçants et des aventuriers européens explorent le littoral
africain et fondent quelques modestes comptoirs. Il faut attendre quatre siècles pour qu'ils
s'aventurent à l’intérieur du continent.
Dès les années 1880, les conquêtes coloniales deviennent un enjeu politique majeur et plusieurs
grandes puissances d’Europe affichent leur volonté d’étendre leurs zones d’influence vers
l’Afrique. Les Européens s’intéressent de plus en plus aux richesses minières du continent
africain. Ils pénètrent en profondeur les territoires, tout en optant pour une exploitation des
ressources au profit des métropoles. D’ailleurs, la mise en valeur des territoires, la création des
infrastructures routières et ferroviaires se fait essentiellement au profit des ports, tant pour
l’exportation des matières premières que pour l’importation des produits finis. L’organisation
même de l’empire colonial français témoigne de cette démarche stratégique
L'intérêt pour l'Afrique est inspiré par la curiosité des géographes et du roi des Belges Léopold
II. En 1876, il ouvre à Bruxelles une conférence de géographie en vue d'«ouvrir à la civilisation
la seule partie de notre globe où elle n'a pas encore pénétré » et de lutter contre la traite des
noirs par les musulmans. Puis il engage sa fortune dans la constitution d'un État au cœur de
l'Afrique dont il sera pleinement le souverain.
Ses prétentions agacent les puissances établies. Habilement, le chancelier allemand Bismarck
s'entremet et propose une conférence internationale sur le sujet. Débordant le cadre du seul
Congo, la Conférence de Berlin de 1885 projette le partage au cordeau de l'Afrique
subsaharienne, considérée comme une terre sans maître. Ainsi, les représentants de 14
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gouvernements se réunissent à Berlin pour une conférence durant laquelle s'opère le "partage
de l'Afrique" entre les puissances coloniales
Le continent africain est ainsi partagé par les grandes puissances européennes dès le milieu du
XIXe siècle. Ce qui entraîne, de manière plus ou moins artificielle, la création de frontières
nouvelles ne respectant pas les royaumes établis, ni les réalités ethniques. Le découpage de
l’Afrique s’appuie sur les éléments naturels comme les fleuves, les lignes de crêtes, les espaces
désertiques, les méridiens comme les parallèles. Toute la politique des systèmes coloniaux
établis oscille alors entre exploitation et mise en valeur, entre politique d’assimilation prônée
par l’administration française et politique d’association prônée par les Britanniques.
Dans les dernières décennies du XIXe siècle, l’Afrique tout entière fait l’objet de négociations.
De nombreux traités bilatéraux sont signés entre les Européens. En Afrique orientale, l’accord
du 1er juillet 1890 engage la Grande-Bretagne et l’Allemagne, cette dernière abandonnant ses
prétentions sur Zanzibar dans l’est du continent, en échange de l’île d’Helgoland (mer du Nord)
qui lui est restituée. L’Afrique de l’Ouest est également concernée par des actes conclus entre
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la Grande-Bretagne et l’Allemagne (1890), la France et la Grande-Bretagne (1890 et 1898) et
la France et l’Allemagne (1897).
Pourtant certains royaumes remportent des victoires spectacuaires : en 1879, des Zoulous,
faiblement armés, profitent de l'effet de surprise et de leur supériorité numérique pour anéantir
un régiment britannique en Afrique du Sud.
Au début du XXe siècle, l’Afrique a presque entièrement été partagée entre les Européens. Seule
l’Éthiopie va conserver son indépendance (en dehors de la période d’occupation italienne entre
1935 et 1941), ainsi que le Libéria et, dans une certaine mesure mais avec son histoire
particulière, l’Afrique du Sud qui accède à l’autonomie en 1910. Le reste du continent est alors
colonisé selon des modalités qui varient. Au Maroc et en Tunisie à titre d’exemple il y avait le
système du protectorat.
2. La décolonisation en Afrique
L’indépendance de l’Afrique subsaharienne est retardée par le manque de cadres autonomes.
Le congrès panafricain de Manchester avait exigé pour l’Afrique noire l’autonomie et
l’indépendance. 16 On peut dire avec R.Rémond que « le mouvement de décolonisation a
progressé du nord vers le sud pour s’arrêter au seuil de l’Afrique du sud » (apartheid en 1948).
En Afrique du Nord, la France doit affronter une grave crise qui débute en Algérie avec le
soulèvement du Front de libération nationale (FLN) en 1954. La guerre se répercute ensuite au
Maroc et en Tunisie et finit par menacer le régime républicain en France même. Les protectorats
du Maroc et de Tunisie se voient accorder leur indépendance sans combat en mars 1956.
L’Algérie, considérée comme une partie intégrante de la France, constitue quant à elle un cas à
part. Ce n'est qu'à la fin d'une douloureuse guerre de huit ans – qui va de l'insurrection de 1954
aux accords d'Évian de mars 1962 – que l'Algérie devient un État indépendant.
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À partir de 1957, c’est au tour des anciennes possessions britanniques, françaises, belges et
portugaises de l’Afrique noire de s’émanciper progressivement.
Concernant les colonies britanniques : le Royaume-Uni organise le processus par paliers, au cas
par cas, en accordant d’abord l’autonomie interne, puis l’indépendance totale à ses colonies. La
Gold Coast, devenue Ghana, est le 1er pays reconnu indépendant en 1957. Sa décolonisation
progressive sert de symbole. Dans les années 1960, les colonies britanniques d’Afrique
occidentale (Nigeria, Sierra Leone, Gambie) et orientale ( Ouganda) accèdent à une
indépendance négociée, malgré les rivalités interethniques. La décolonisation est plus
douloureuse au Kenya ( 1963) et en Zambie ( 1964). En Rhodésie du sud, le Premier Ministre
Ian SMITH proclame unilatéralement l’indépendance en 1965, et installe un régime semblable
à l’apartheid. Londres et la communauté internationale refusent d’avaliser la sanction. Au
Kenya, la Kenya African Union (KAU) de KENYATTA réclame le droit des autochtones à
récupérer leurs terres dès 1944. En 1952 les Britanniques doivent écraser la révolte des Mau
Mau qui attaquaient les Européens, mais après l’émancipation du Ghana, Londres accepte de
négocier. L’indépendance intervient en 1963, Kenyatta devient le chef de l’Etat.
Concernant les colonies françaises : l’Afrique noire francophone bénéficie d’une décolonisation
concertée, grâce à l’action de Léopold Sédar SENGHOR pour le Sénégal et Félix
HOUPHOUËT BOIGNY pour la Côte d’Ivoire. En 1956, la loi-cadre Defferre ( ministre de la
France d’outre-mer ; elle accorde une large autonomie de gestion avec des assemblées élues au
suffrage universel et un exécutif africain encore présidé par le gouverneur colonial en Afrique
noire. Senghor et Houphouët Boigny ont participé à l’écriture de cette loi) permet un transfert
progressif de souveraineté et met en place une politique africaine démocratique. En 1958, De
Gaulle, qui veut achever sereinement la décolonisation, propose l’instauration de la
Communauté française (ensemble créé par la constitution française de 1958 remplaçant l’Union
française. Elle associe la République française et ses territoires extra-métropolitains en leur
reconnaissant le droit à l’indépendance), qui organise l’autonomie interne par référendum. En
1960, tous les Etats africains acceptent d’y participer, à l’exception de la Guinée de Sékou
TOURE. Ces nouveaux Etats maintiennent des relations privilégiées avec la France.
L’indépendance du Congo belge se fait de façon plus chaotique : cette volonté d’indépendance
a été réveillée par les indépendances des colonies britanniques. Après d’importantes émeutes à
Léopoldville, en janvier 1959, l’indépendance est proclamée le 30 juin 1960. Mais le
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gouvernement belge n’a pas tenu compte des rivalités ethniques et laisse le pays livré à lui-
même. La guerre civile éclate dès le 8 juillet : elle oppose le Président KASAVUBU, chef de
l’ethnie dominante Bakongo et Président du parti Abako qui est favorable à un Etat fédéral où
chaque ethnie aurait son indépendance, et le chef du parti national congolais Patrice
LUMUMBA influencé par le marxisme et qui veut un Etat unitaire. Profitant de l’anarchie, la
Compagnie minière du Haut Katanga qui exploite les mines de cuivre, d’uranium et de diamants
soutient la sécession katangaise dirigée par Moïse TSCHOMBE et finance une petite armée de
mercenaires. La situation géographique et la richesse du 17 pays expliquent
l’internationalisation du conflit : pour réduire le Katanga, LUMUMBA a recours à l’Union
soviétique, KASAVUBU demande l’intervention de l’ONU. L’ONU échoue à rétablir l’ordre.
Après la mort de LUMUBA abattu par les Katangais en janvier 1961, les Nations Unies
déploient 20 000 casques bleus entre 1961 et 1963 pour restaurer l’unité. Il faut attendre que le
général MOBUTU s’empare du pouvoir par un coup d’Etat en 1965, et instaure une dictature,
pour retrouver un certain « ordre ».
Concernant les colonies portugaises : premier colonisateur au 15ème siècle, le Portugal est
également le dernier à quitter l’Afrique. Témoins de sa grandeur passée, les colonies de
l’Afrique portugaise (Mozambique, Angola, Guinée Bissau, îles du Cap Vert) sont considérées
par le Portugal comme partie du territoire national. L’armée résiste assez bien aux mouvements
nationalistes, soutenus par l’URSS (FRELIMO au Mozambique, UNITA et FLNA en Angola).
Mais le pays s’épuise et la « révolution des oeillets » met fin le 25 avril 1974 à la fois à la
dictature et aux guerres coloniales. Devenus indépendants, les anciens territoires sont pris entre
les deux blocs et connaissent la guerre civile jusqu’au début des années 1990.
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Chronologie de la décolonisation de l’Afrique
3. Conséquences de la décolonisation
Les entreprises étrangères et les services gouvernementaux jouent un rôle décisif dans les
principaux secteurs bancaires, commerciaux, des transports et industriels
Tout ceci a été la cause d’une instabilité politique, les pays africains n’ont pas essayé d’instaurer
leur propre stratégie politique la chose qui a aggravé beaucoup plus la situation, un certain
moment l’Afrique a décidé d’améliorer sa situation politique et pour se faire Elle a alors
expérimenté une pluralité de régimes politiques. La quasi-totalité des pays ont opté pour le parti
unique, mais Ce modèle postcoloniale s’est progressivement épuisé avec l’érosion des
préférences européennes, et le dévoiement de l’État développeur devenant souvent kleptocrate.
Dans une tentative faite afin d'influencer le Tiers Monde pour qu'il adopte, soit l'idéologie du
capitalisme, soit celle du communisme, les États-Unis et l'Union soviétique ont prêté de la
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nourriture et de l'argent à l'Afrique, Pour nourrir, éduquer, et moderniser ses populations, et
donc améliorer sa situation, l'Afrique a emprunté des sommes très importantes de diverses
nations, banques et compagnies.
En retour, les créanciers étrangers ont tenté d'exercer une influence politique en Afrique et ont
contraint les pays africains à dévaluer leurs monnaies et. Mais malheureusement l'argent
emprunté n’a pas pu améliorer l'économie Africaine dévastée.
La plupart des pays africains adoptent des économies qui s’appuient sur l’exportation de
matières premières ; d’où toute l’importance donnée aux ressources naturelles. Ces
ressources sont pour la plupart des pays la seule source de survie de leurs économies. Ils ne
peuvent, donc, faire l’économie d’un conflit lorsque celui-ci tourne autour des richesses
naturelles.
- Les ressources naturelles peuvent attiser les différends frontaliers, terrestres ou maritimes.
-Elles peuvent, favoriser des tentatives séparatistes.
- Les ressources naturelles peuvent, du fait de leur abondance, attiser les convoitises
étrangères.
- La rareté des ressources naturelles peut exacerber les conflits régionaux et internationaux.
• La bande d’Aozou, située entre le Tchad et la Libye, envahie en 1973, par le colonel
Kadhafi qui décide de l’annexer en 1976. Ce n’est qu’après sa défaite militaire, que la
Libye se résout à accepter un règlement pacifique du différend. L’objet réel de la
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convoitise aussi bien entre Français et Italien lors de la période coloniale, qu’entre la
Libye et le Tchad après l’indépendance, n’est rien d’autre que les ressources pétrolières,
d’uranium et de manganèse que la région était réputée renfermer.
• Le Burkina et le Mali se sont livrés à des affrontements armés lors de deux conflits en
1974 et en 1985. La cause déclarée avait une dimension territoriale liée à la
revendication de la zone frontalière de l’Agacher ; une bande de terre semi-désertique
de 160 kilomètres de long et de 30 kilomètres de large se trouvant entre le nord du
Burkina Faso et l’est du Mali. Ceci n’obnubile pas la raison économique. La bande de
terre en question est réputée receler du gaz naturel et des ressources minières, dont
chacune des parties y voyait un levier pour son essor économique.
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2. Séparatisme et remous internes
Les tensions autour des ressources naturelles ne se limitent pas aux relations entre pays
africains. Même les zones avec des ressources naturelles concentrées dans le même état
veulent souvent utiliser pleinement certaines ressources et priver d'autres zones de terres.
Cela est dû à des tensions internes, en particulier dans les zones défavorisées. Au nom de
l'unité nationale, ils affirment que leur part de ces ressources appartient à l'ensemble du
pays, et non à la seule zone qui dispose de ces ressources.
Sur cet aspect de la géopolitique, l’Afrique connaît et a connu dans son histoire récente
plusieurs exemples qui étayent cette tendance au séparatisme qui mine les efforts
d’intégration, de coopération et de développement :
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sudistes, qui non seulement a le potentiel de détruire de nouvelles entités, mais risque
également de déstabiliser l'ensemble de la région.
Cette convoitise des richesses africaines entre les puissances et entre les émergents est
également l’un des aspects saillant de la géopolitique africaine. Les relations autour des
ressources naturelles dessinent également le schéma des relations politiques entre les pays
africains et le reste du monde.
Les ressources naturelles sont l'un des outils permettant aux participants géopolitiques
africains d'atteindre les objectifs de pouvoir et de parvenir à la collaboration et à l'unité dans
un environnement de conflit et de compétition. Malheureusement, même si l'Afrique a les
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ressources, elle ne peut toujours pas en faire de véritables leviers de développement durable,
et ceci pour plusieurs raisons, citons à titre d’exemple la dépendance des PIB nationaux au
cours des matières premières, dont l’indice est extrêmement volatile, le déclin économique,
la culture de violence héritée de l’État colonial, le chômage, le manque d’éducation, la
pression démographique, l’instrumentalisation de l’ethnicité, la disponibilité des armes et
la faiblesse de la société civile, la faible consolidation de la paix qui entraîne une reprise des
hostilités, l’absence de garants de la paix, la médiation inappropriée…
C’est un paradoxe qui ne peut être ignoré: la croissance démographique est en contradiction
avec la capacité alimentaire, les conditions de vie et le cadre de vie de l’Afrique, sans pour
autant négliger la vulnérabilité permanente de l’Afrique à diverses épidémies.
Dans les années 2010, on a observé que l'Afrique subsaharienne était la région la plus touchée
par le virus du sida (syndrome d'immunodéficience acquise) à l'échelle mondiale.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) la considérait comme une pandémie mondiale en
2002. Malgré les efforts pour lutter contre le sida, malgré l'acquisition récente de meilleurs
antiviraux et sachant que la trithérapie rétrovirale a été lancée en Occident en 1996, le virus
reste l'une des principales causes de décès. En 2011, plus de 90% des enfants séropositifs étaient
africains.
La dysenterie n’est épidémique que dans les pays en voie de développement. L’Afrique est
actuellement la plus touchée.
Une autre pandémie :La fièvre jaune a été découverte à Cuba en 1901. La mortalité est de 30
à 50%. Les pays les plus touchés sont la Gambie, le Nigéria et le Zaïre.
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La malaria Actuellement l’Afrique est le continent qui est le plus sujet au problème de
malaria. En Europe, il n’y a plus que quelques cas qui ont été importés par le voyageur
revenant d’Afrique ou d ‘Amérique du Sud.
On peut donc remarquer que l’Afrique est bien le berceau de beaucoup d’épidémies même si la
plupart de celles-ci sont restées particulièrement graves en Afrique. Par contre, les grandes
épidémies de peste qu’ont connues l’Europe et les autres pays du monde n’ont aucun lien avec
l’Afrique.
Les pandémies ont des conséquences économiques, sociales ainsi que politiques et
géopolitiques qui seront différés sur plusieurs années, elle bouleverse la donne géopolitique à
travers le monde car elles touchent les relations entre les pays comme le cas du Covis-19
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CONCLUSION
Les causes des conflits sont d'ordre historique, idéologique, socio-culturel, socio-économique
et politique. En ce sens que la colonisation, la guerre, les traditions et valeurs africaines
endogènes déstructurées par les différents systèmes de l'administration coloniale, les pratiques
politiques et économiques teintées de néopatrimonialisme, l'ingérence des puissances
étrangères dans les affaires intérieures des Etats souverains sont autant de facteurs ayant
entrainé à des degrés différents l'instabilité en Afrique.
Cependant, il est reconnu que ce n'est que grâce à des efforts conjoints, à l'unité du continent et
à la coopération entre les pays, que nous pourrons surmonter le déséquilibre dans la gestion des
ressources naturelles qui a provoqué l'instabilité sur le continent. Par conséquent, les Africains
essaient d'utiliser des mesures communes pour faire de leurs ressources naturelles un levier de
développement. Les Africains sont en train de construire leur propre modernité en combinant
les temps historiques propres et le temps de la mondialisation. Le futur des États et des
institutions africaines conditionne le futur de son développement.
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BIBLIOGRAOHIE ET WEBOGRAPHIE
- Article : L’Afrique : entre défis et succès potentiels, loin des fatalités : Pascal Le
PAUTREMAT-2015
jour en 2020
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