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TH2257
TH2257
UNIVERSITE D’ORAN
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
MEMOIRE
MECHEREF Rachid
Pour obtenir
LE DIPLOME DE MAGISTER
Spécialité : PHYSIQUE
Option : Micro-Opto-Electronique
Introduction…………………............…..…………………..……………1
Chapitre I :
I.1 Introduction...................................................................................................4
I.2 Définition......................................................................................................5
I.3 Différents types de photo-détecteurs.............................................................6
a. Photoconducteur...........................................................................6
b. Photodétecteur à jonction pn..................................................….8
c. Photodétecteur à hétérojonction............................................….15
d. Photodétecteur à hétérostructure......................................…..…16
e. Photodétecteur pin................................................................…..18
f. Photodétecteur à avalanche..................................................…..21
g. Photodétecteur à cavité de Bragg.........................................…..25
I.4 Conclusion...........................................................................................……27
Références...........................................................................................................…....29
Chapitre II :
II.1 Introduction.....................................................................................…..30
II.2 Carbure de silicium SiC......................................................................….32
II.3 Diamant............................................................................................…..36
II.4 Matériaux II-VI ………………………………………………..………38
Tables des matière
Chapitre III :
Photodétecteur « Solar-Blind »
à cavité de résonance de Bragg
II.1 Introduction……………………………………………………………50
III.2 Structure de photodétecteur solar-blind à CRB……………………….52
III.3 Fabrication ……………………………………………………………55
III.4 Caractéristiques et propriétés ………………………………………....57
III.5 Conclusion………………………………………………………….…63
Références ………………………………………….……..………………..64
Chapitre IV :
Applications des photodétecteurs solar blind
GaN/AlGaN
IV.1 Introduction……………………………………………………………65
IV.2 Détecteurs de flammes………………………………………………...66
IV.3 Communications UV, radars navigation aérienne …………………....72
IV. 4 Application a la dosimétrie……………………………………….….74
IV.5 Conclusion…………………………………………………………....77
Références ………………………………………….………………………78
Introduction
INTRODUCTION.
Pour détecter les rayonnements utiles noyés dans ce bruit de fond émanant des
rayonnements solaires, il est nécessaire de provoquer à un filtrage et une amplification.
Parmi les techniques qui permettent de filtrer ce bruit de fond indésirable et
d’amplifier le signal UV utile, nous nous intéressons aux photodétecteurs munis d’une
cavité de résonance.
2400
Visible
0
0,2 0,8 1,4 2,0 2,6
Longueurs d’ondes (μm)
En raison de leurs propriétés particulières, les semiconducteurs à grand gap (E g>3 eV),
constituent le meilleur choix pour la réalisation de ces photodétecteurs UV. Parmi ces
matériaux, les hétérostructures de nitrures GaN/AlGaN sont les plus performantes, en
raison de toute une série de propriétés : un gap direct, un coefficient d’absorption de
l’ordre de 4.104 cm-1 (λ< 360 nm), possibilité de modulation de la réponse spectrale du
détecteur et plus particulièrement son seuil de coupure, leur robustesse, leur résistance
mécanique, leur résistance thermique,…Ceci ouvre la possibilité de réaliser des
photodétecteurs UV très sélectifs, fiables, avec une longue durée de vie, capables de
fonctionner en atmosphère hostile.
Le chapitre II est consacré à une étude comparative des différents matériaux à grand
gap potentiels pour la réalisation de ce genre de photodétecteurs: SiC, Diamant, II-VI,
Nitrures III-N. On présente d’abord les structures à base de SiC avec leurs propriétés
particulières : la faible densité de courant d’obscurité et la présence des effets
persistants liés aux états d’interface respectivement. Le diamant qui présente des
caractéristiques excellentes, mais dont le prix et la petite taille du diamant naturel rend
son utilisation difficile. Nous présentons ensuite les semiconducteurs II-VI à grand gap
qui sont également des candidats potentiels mais qui présentent cependant des
inconvénients et, en particulier, leur énergies de cohésions trop faibles pour supporter
sans dommage les hautes températures. Enfin, nous abordons les nitrures qui
présentent des avantages prometteurs par rapport à tous les autres semiconducteurs :
une meilleure sélectivité spectrale due à leur gap direct, la possibilité de changement
de la longueur d’onde de coupure par changement de la fraction molaire de leurs
alliages ternaires, …etc.
Chapitre I :
I. Introduction :
La détection dans le domaine visible ou ultra-violet (UV) présente un très grand intérêt
compte tenu des nombreuses possibilités d’applications dans les systèmes de
communications optiques à large bande passante (Téléphonie mobile, Internet haut-
débit, …), dans la détection de flammes, les systèmes de détection radar,…
Pour pallier à ces problèmes, on a du recourir à des structures et des matériaux qui
sont adaptés, à la fois, à ce domaine de longueurs d’ondes et aux limites citées plus
haut. Parmi ces structures, la mieux adaptée est l’hétérostructure GaN/AlGaN dite à
cavité de résonance de Bragg constituée par un empilement périodique de couches de
période nanométrique ou super-réseau permettant de réaliser une variation périodique
de l’indice de réfraction.
4
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
La cavité de Bragg, quant à elle, elle a pour rôle de filtrer et d’amplifier les signaux.
Ce filtrage permet en particulier de s’affranchir des rayons du soleil dans la fenêtre de
photodétection : d’où le nom Solar Blind.
L’intérêt des photodétecteurs à base de nitrures est due d’abord à leurs capacités
uniques de détection qui couvrent la bande de longueurs d’ondes inférieurs à 400nm.
II. Définition :
Les photodétecteurs sont des composants à semi-conducteurs qui détectent les signaux
optiques par des processus électroniques [1]. Ces processus sont conditionnés par la
transition optique des porteurs de charges d’un état liée à un état de conduction. Ce qui
se traduit par l’augmentation de la conductivité du semiconducteur due à
l’augmentation de la densité de porteurs de charge libres et par conséquent la
génération d’un courant électrique d’ou la conversion des variations optiques en
électriques [2].
5
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
ff.. Photoconducteur :
Parmis les structures types de photodétecteurs, il y a le photoconducteur qui est
représenté par un barreau semiconducteur de petite taille avec des contacts ohmiques
fixés aux extrémités opposés (voir figure 1). Un photoconducteur est considéré comme
une résistance électrique variable sous éclairement. Il absorbe tous les rayonnement
d’énergie supérieur au gap, par suite Eg fixe la limite minimale captée par le
photoconducteur [1], ce qui correspond à une longueur d’onde de coupure donnée
par : c(m)=1,24/Eg(eV). L’absorption de photons provoque un changement de la
6
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
Munoz et autres [17] considère que le photoconducteur est régi par un mécanisme de
modulation du volume conducteur. Cette modulation est due aux défauts structuraux,
en particulier les dislocations qui introduisent des barrières de potentiel autour d’elles.
Alors la lumière provoque l’apparition de régions de déplétion et par suite la
modulation de la section de conduction [5]. Les défauts localisés aux discontinuités du
réseau créent des niveaux d’énergies dans la bande interdite et absorbent les radiations
visibles. La lumière totale absorbée par ces défauts peut être négligeable, mais ils
affectent profondément les mesures d’absorbance, car leurs effets sur la section
conductrice sont significatifs [6].
h
D contact ohmique
Courant
Popt
h
G n . (1)
WLD
7
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
où :
: est le rendement quantique,
n : représente la densité de porteurs par unité de volume,
: leurs durée de vie et,
Popt : est la puissance optique incidente.
Soit I ph le courant primaire définit comme le nombre de PETs crée par unité de temps
multiplie par q :
P
I ph q opt . (2)
h
Popt nE
I p q I vn I . (3)
h L ph L ph tr
I p nE
. (4)
I ph tr L
8
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
photodétecteurs à jonction p-n car elle induit des retards considérables dans la mesure
de la réponse spectrale. Donc le comportement du photocourant Jph est à la base du
principe de fonctionnement du photodétecteur [3].
La densité de courant total dans un photodétecteur à jonction p-n est donnée par :
J ph est le photocourant,
I ph qAs . (6)
9
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
js eni Dp eni Dn .
2 2
(8)
Nd Lp Na Ln
Généralement, les photodiodes à jonction p-n sont conçues afin que le rayonnement
soit absorbé d’un coté de la jonction (région p par exemple) fig.37
Radiation
10
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
En pratique, ceci est réalisé soit en amincissent la couche ou par l’utilisation d’une
hétérojonction dans laquelle l’énergie du gap de la couche fenêtre est plus grand que la
couche absorbante de sorte que la majeur partie du rayonnement incident peut
atteindre l’autre coté de la jonction sans être absorbé.
Dans les matériaux bien choisis (bonne qualité cristalline, bon substrat,…) presque
tous les photons qui pénètrent dans le semiconducteur sont absorbés. Donc le
rendement quantique interne i est proche de l’unité [4] . Le rendement quantique
externe ext est tel que :
i 1 R 1et
ext . (9)
1Re t
où :
R et sont le coefficient de réflexion et d’absorption respectivement.
t : est l’épaisseur de l’échantillon semiconducteur.
p E n
h
ZCE
h
h
1 2 3
11
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
Avec un polissage bien réalisé, les matériaux du détecteur tendent à être fortement
absorbant, l’équation (9) se réduit à :
Les principaux facteurs qui minimisent le rendement quantique sont les pertes par
réflexions sur la surface extérieure et les défauts structuraux qui induisent la
recombinaison des porteurs crées dans le volume et la recombinaison en surface ce qui
crée des courants de fuites. Pour optimiser le rendement quantique, on utilise des
couches antireflet. La passivation du composant par SiO2 contribue aussi à
l’augmentation du rendement quantique et à la réduction des courants de fuite [8][9].
2) Le gain de photocourant :
I p nE
. (11)
I ph tr L
Le gain est défini comme le nombre de porteurs qui passe à travers le contact par
chaque paire électron-trou (PET) généré, il exprime le rapport entre le flux de porteurs
crée entre les deux contacts et le flux de photons incident. En d’autres termes, il est
défini comment efficacement les PETs sont utilisés pour crée r le courant électrique [1].
dépend des caractéristiques du semiconducteur utilisé à travers : la mobilité des
porteurs qui agit directement sur leur temps de transit, la concentration et la nature des
pièges et impuretés qui imposent la durées de vie . Ainsi dépend de la différence
de potentiel appliquée qui conditionne la vitesse des porteurs.
3) La réponse :
La réponse est le paramètre qui mesure la variation de courant en fonction de la
puissance optique incidente. La réponse des photodiodes de Schottky à base de GaN
avec un contact semitransparent Ni/Au (10A°/100A°) reste de l’ordre de 10 mA/W
dans la bande spectrale 180-50 nm ce qui démontre l’efficacité de ces composants de
12
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
fonctionner dans le spectre VUV [7]. La vitesse de réponse est limiter par la
combinaison de trois facteurs :
Vc V
Isat
Iph
En obscurité
Sous
éclairement
Fig.3 :
Caractéristique courant-tension
d’un photodétecteur à jonction p-n
13
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
4) Détectivité :
La détection d’un signal est un processus limité par la présence du bruit dans le
détecteur. Les principales sources de bruit sont le bruit thermique qui résulte de la
fluctuation des vitesses des porteurs à cause du mouvement thermique et des chocs que
subissent les porteurs (encore appelé bruit de Johnson ou bruit de Nyquist) et le bruit
résultant de la fluctuation de la densité de porteurs soit par le processus de génération-
recombinaison des porteurs, soit par le fait que chaque contact injecte ou capte le
courant électron par électron, avec une fluctuation dans la durée entre chaque
événement, c’est le bruit de grenaille (Shot Noise).
Le bruit dans un photodétecteur idéal peut être modélisé par :
I n2 4kT . (13)
R0
Typiquement, le gain photoélectrique dans une photodiode à jonction p-n est égal à
l’unité et par conséquent, la réponse est donnée par :
q m
. (14)
hc 1,24
14
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
A
1/ 2
D* . (15)
In
et par suite :
1/ 2
q A
D* . (16)
hc 2qI D 2I s
c. Photodétecteur à hétérojonction :
Une photodiode peut être utilisée en hétérojonction où la jonction est formée entre
deux semiconducteurs à gap différent. La mise en contact de deux semiconducteurs
différents permet d’échanger des porteurs libres, ce qui se traduit par la création d’une
couche dipolaire a laquelle est associée une barrière de potentiel (tension de contact
Vd) qui s’oppose à la diffusion des électrons et définit l’état d’équilibre. A l’interface,
les porteurs sont localisés dans un puit de potentiel très étroit représenté dans le
diagramme énergétique par la courbure des bandes permises [16]. La densité de ces
porteurs est fonction de la nature des matériaux, du dopage et de la polarisation de la
structure.
Un avantage des, photodiodes à hétérojonction est que les matériaux à large gap
peuvent être utilisés comme fenêtres pour la transmission de la puissance optique [1].
15
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
Les semiconducteur ternaires III-V comme : AlxGa1-xAs (gap direct pour x<0,4) que
l’on fait croître épitaxialement sur GaAs forment une hétérojonction avec des réseaux
dont les paramètres de maille parfaitement égaux de l’ordre de 5,653 Å. Cette
hétérojonction est importante pour les composés photoniques qui fonctionnent dans le
spectre des longueurs d’ondes de 0,65 μm à 0,85 μm.
d. Photodétecteur à hétérostructure :
Une hétérostructure est constituée d’une couche de semiconducteur 1 d’épaisseur L1
prise en sandwich entre deux couches d’un semiconducteur 2 d’épaisseur L2. Si des
porteurs libres sont crées dans une hétérostructure, ils sont confinés dans le puit de
potentiel que constitue la bande de conduction du semiconducteur1 (voir figure 5). Ce
type de structure permet d’avoir simultanément de grandes densités de porteurs et de
grandes mobilités.
L2 L1 L2
Ec
Ec
Eg2 Eg1
Ev
Ev
16
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
.ikxxkyy.r.
rz.exp (17)
avec :
r est une fonction de Bloch et
Si le puits à une profondeur infinie, alors l’énergie totale des électrons dans le puit
s’écrit :
2 k //2 2 2 2
Ek Ec n . (18)
2me 2me L2
Si le puits a une profondeur finie, l’énergie des électrons n’est plus négligeable devant
la hauteur de la barrière de potentiel, l’électron a une probabilité non nulle de se
trouver à l’extérieur du puits [16]. Les valeurs possibles de l’énergie E correspondant
aux différent valeurs de n s’écrit :
2m1 E E
L1 n 2Arcsin . (19)
V0 (m1 m2 ) E(1 m1 m2 )
17
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
e. Photodétecteur p-i-n :
Un photodiode p-i-n est constitué par une région intrinsèque prise en sandwich entre
deux régions dopée n et p respectivement. Ces photodétecteurs sont les plus répandus
parce que l’épaisseur de la région d’absorption peut être choisie de façon à optimiser le
rendement quantique et la fréquence de réponse [1]. A des longueurs d’ondes proches
de c , la profondeur d’absorption devient très longue. En régime permanent, la densité
de courant total est :
déplétion.
J diff :est le courant de diffusion, du aux porteurs photo-générés en dehors de la région
de déplétion
G(x)0ex . (21)
w
J dr qG(x)dxq0 1eW . (22)
0
2 Pn Pn Pn0
Dp G(x)0 . (23)
x 2 p
18
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
où :
Dp est le coefficient de diffusion des trous dans la région n,
L’équation (23) est résolue en utilisant les conditions aux limites. Alors :
e
(W x)
Lp
Pn Pn Pn C1 e W C1 ex (24)
0 0
0 Lp
Lp Dp p et C1
Dp 1 Lp
2 2
J diff q0
Lp eW qP Dp . (25)
1Lp n0
Lp
La tension appliquée est supposée être suffisamment élevée pour assurer la vitesse de
saturation vs des porteurs. On obtient la densité de courant total :
J sc
q1 1e jtr jt
e .
(27)
j t r
19
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
Popt VR
p i n (a)
RPopt Wp W Wn
Diffusion
des électrons
h
Popt EC
(b)
EV
Popt (1 R)e x Diffusion
des trous (c)
Fig. 6 :
Principe de fonctionnement d’une photodiode p-i-n. (a) Coupe latérale,
(b)Diagramme de bande d’énergie sous polarisation inverse,
(c)Caractéristique de génération des porteurs .
h p+
i Couche
antiréfléchissante
n+
Fig.7 :
Photodiode p-i-n avec illumination
parallèle à la jonction
20
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
Le bruit thermique est le même que pour une photodiode p-i-n. Pour une modulation
de signal de 100 % avec une puissance moyenne P opt , le rapport signal-bruit en
puissance pour une photodiode à avalanche est :
1 (qPopt / h)2
(S / N) 2 . (30)
2q(I P I B I D)F(M)B 4kT B
M Req
2
D’après cette équation, on voit que le gain avalanche peut augmenté le rapport signal-
bruit et ainsi il y a une valeur optimum de M qui produit le rapport (S/N) maximum
pour une puissance optique donnée [1]. L’équation (29) peut être résolue pour une
puissance Popt utile pour produire un rapport (S/N) donné avec le gain avalanche tel
que :
21
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
2
1
I eq
(Popt )min ( 2h )( S )11 . (31)
N qBF 2(M)( S )
N
Dans le régime des hautes fréquences et pour une large bande de détection, la
puissance minimale détectable est limitée par le bruit de l’amplificateur. Dans ces
conditions la puissance équivalente au bruit est donnée par :
1
2
NEP 2 h I eq 2 . (33)
qF (M)
1
W x
M 1 n exp( n p)dx'dx . (34)
0 0
Avec : av
t t
n p
et tn W ; t p W
2 vn vp
22
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
I I MD 1
M ph . (36)
I p I D V IR n
1 R
VB
tel que :
I est le courant totale multiplié.
Ip est le courant primaire totale (non multiplié).
ID et IMD sont le courant primaire et le courant d’obscurité multiplié, respectivement.
VR est la tension de polarisation en inverse.
VB est la tension de claquage et
l’exposant n est une constante dépendant du matériau semiconducteur, profil de
dopage, la longueur d’onde de la radiation.
M
ph max I
Ip
1
n
1
nIR (37)
V IR VB
1 R
VB V R V B
M ph Max VB
nI p R
. (38)
23
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
courant d’obscurité soit aussi faible que possible de sorte qu’il ne limite ni M ph , ni la
puissance minimale détectée et qui est donnée par l’équation (37).
Le processus d’avalanche est statistique par nature, parce que chaque PET produite à
une distance donnée dans la région de déplétion n’éprouve pas la même multiplica-
2
tion [1]. L’excès de bruit peut être caractérisé par un facteur de bruit F(M) M 2 M
F kM 2 1 1k
M
(39)
On assure que : (k ≡ αp/αn) est constant dans tous la région d’avalanche. Pour une
injection de trous seulement, l’équation (45) est applicable en remplaçant k par :
(k’= αn/αp). Le facteur de bruit pour l’injection des électrons est considérablement
inférieur que pour l’injection de trous à cause de αn qui est plus grand que αp dans Si.
Pour une photodiode à avalanche en général avec un champ électrique non uniforme,
les coefficients d’ionisation doivent être remplacés par des coefficients d’ionisation
effectifs dans l’équation (45).
W W
keff p x M x .dx
2
x M x dx. .
n
2 (40)
0 0
W W
keff' keff px M x dx xM xdx .
n (41)
0 0
Le bruit additionnel est introduit quand la lumière est absorbée par les deux cotés de la
jonction donc : des électrons et des trous sont injectés dans la région d’avalanche. Pour
cette raison, pour réaliser un faible bruit et une grande largeur de bande dans une
photodiode à avalanche, les coefficients d’ionisations des porteurs doivent être aussi
différents que possible et le processus d’avalanche doit être initié par le type de
24
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
porteurs qui possède le taux d’ionisation le plus élevé (i.e. minimiser la valeur de k ou
k’). Pour un bon fonctionnement des photodiodes à avalanche, on doit éliminer les
microplasmas, c.a.d : les petites surfaces dans lesquels la tension de claquage est
inférieure à celle de la jonction dans son ensemble. Ceci est obtenu en utilisant des
matériaux de faibles dislocations. Ainsi, en utilisant un anneau de garde pour éliminer
le courant de fuite le long des bords de la jonction du a l’effet de courbure de la
jonction ou de champ intense.
Pour des valeurs élevées de M, le rapport (S/N) diminue parce que le bruit d’avalanche
augmente plus rapidement que le signal amplifié.
Les photodiodes à avalanche de Si sont particulièrement intéressantes dans la gamme
des longueurs d’ondes de 0,6 à 1 μm, où le rendement quantique est presque 100 %
obtenue à partir des composants ayant une couche antireflet. Le rapport (k ≡ αp/αn)
dans le Si est fonction du champ électrique qui varie de 0,1 pour 3.10 5 V/cm à 0,5
pour 6.105 V/cm. Donc, pour minimiser le bruit, le champ électrique dans la région
d’avalanche devrait être bas et le processus de multiplication doit être initié par les
électrons. Dans les photodiodes à avalanche à base de nitrures la densité élevée de
défauts empêche des multiplications homogènes au-dessus de la surface active du
composant [14]. Il existe une structure hybride avec des photodiodes à avalanche III-
N/Si qui doit combiner les propriétés visible-blind de AlGaN et les propriétés
d’ionisation par impact favorable du Si [15].
25
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
BC
Lumière blanche
Lumière
quasi-monochromatique
Par analogie, si des plans atomiques sont distribués parallèlement (figure 1), alors la
différence de marche entre les rayons diffractés sur deux plans successif est :
2d.sin avec ( : angle d’incidence).
Si est égale à un nombre entier de la longueur d’onde, les vibrations diffractées
s’amplifient deux à deux, en particulier pour un filtre interférentiel, l’appareil ne laisse
passer que certaines radiations qui vérifie la loi de Bragg.
Les radiations transmises se présentent sous forme de raies brillantes dont le contraste
avec le fond est d’autant plus grand que le coefficient de réflexion r des couches est
grand. Alors en choisissant convenablement d , on peut laisser telles ou telles
26
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
70 nm N-GaN
130 nm N-Al0,2Ga0,8N
300 nm N+Al0,2Ga0,8N
Substrat sapphir
IV.Conclusion :
La détection est la conversion d’un signal optique en un signal électrique qui se
produit en passant par un ensemble de processus. Ces processus sont liés à la structure
du composant et à l’application voulue. L’amplitude élevée du bruit dans un
photoconducteur impose l’utilisation des photodétecteurs à jonction p-n. De même le
retard considérable dans le temps de réponse impose l’utilisation des photodétecteurs
p-i-n et à avalanche dans lesquelles on peut augmenter la tension de polarisation et par
suite la vitesse des porteurs, mais encore la présence du bruit et la diversité des
27
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
28
Chapitre I Différents types de photodétecteurs
Références
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29
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
Chapitre II :
I. Introduction :
La détection des rayonnements ultra-violet (UV) (λ<400 nm) présente de nombreuses
applications tant dans les domaines civils que militaires. La plupart de ces applications
nécessitent des détecteurs sensibles aux rayonnements UV, mais en même temps
insensibles aux rayonnements visibles et Infra-Rouge (IR).
30
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
Dans ce domaine, les semiconducteur à grand gap (E g>3 eV) constituent les matériaux
de choix. Ces matériaux qui peuvent détecter des rayonnements UV sont naturellement
protégés du soleil. Ils sont performants pour la réalisation des composants à haute
température pour toute une série de propriétés, d’abord leurs densité de porteurs
intrinsèques reste toujours faible jusqu’à 1000°C, leurs énergie de cohésion leurs
permettent de supporter des températures élevés, leurs bonne conductivité thermique
permet une dissipation efficace de la chaleur en régime passant et leurs tensions de
claquage élevée permet le fonctionnement à haute tension inverse .
Les semiconducteurs à grand gap les plus répandus sont : le diamant (C), le carbure de
silicium (SiC), les composés III-N ( GaN, AlN, InN, BN ), et certains semiconducteurs
II-VI comme ZnS, ZnSe et leurs alliages.
31
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
La conduction peut être contrôlée par le dopage avec Al pour un SiC de type-p et N
pour un SiC de type-n, respectivement. Le comportement des atomes d’impuretés
dépend de la symétrie autour du site substitué, cette symétrie détermine l’énergie
d’activation de l’impureté et par conséquent tous les autres paramètres comme le
coefficient de capture ou d’émission de l’impureté,…etc. Notons que la différence
d’électronégativité entre le Si et le C est de l’ordre de 0,7 eV, donc la densité d’états
d’interface est relativement importante de sorte que le comportement du contact est
conditionné de façon non négligeable par l’état de charge de ces états [1] .
Le champ de claquage est de 1.2 , 2 , 3.8 106 V/cm pour SiC-3C, 4H, 6H
respectivement soit environ 10 fois celui du Si [1]. Les photodiodes SiC à jonction pn,
sont fabriquer à partir du polytype SiC-6H qui croître homoépitaxialement sur un
substrat SiC-6H type p avec une résistivité de 1 à 10 Ω.cm. La couche n+ fortement
dopée (~1019 cm-3) est de 0,35 μm d’épaisseur, on utilise des contacts métalliques d’Al
et Ni pour les cotés p et n respectivement qui sont allier à SiC à 850-900°C pour
obtenir les contacts ohmiques. L’avantage des photodiodes SiC pour la détection dans
32
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
UV est leur tés faible courant inverse qui est de l’ordre de 10-11Acm-2 et une tension
de –1,0V même à T=200°C figure 1.
10-7
10-8
10-9
10-10 473°K
523°K
573°K
10-11 623°K
0 2 4 6 8 10 12
Tension inverse (V)
Typiquement la réponse présente un pic qui s’étend dans le spectre 150-175 mA/W à
270 nm qui correspond à un rendement quantique de 70 à 85 %. Une augmentation
opérationnelle de la température correspond à un déplacement vers le rouge du spectre
de la réponse fig.2. Ceci est plus probable à produire par le changement de la longueur
de diffusion avec la température [3]. La caractéristique d’une diode p +n mésa à la
température ambiante est représentée sur la fig.3. La tension de claquage est voisine de
4,5 kV avec un courant de fuite inférieur à 1 μA sous 1 kV inverse. Quand la tension
inverse augmente, le courant de fuite augmente pour atteindre environ 2 mA, sous une
tension inverse de 4,5 kV. Le rendement quantique externe est faible ~20% due à la
faible longueur de diffusion des trous ~0,1μm et les pertes optiques à l’interface de
Au-SiC.
33
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
250
200
150
100
50
0
200 250 300 350 400 450
J (A/cm2)
34
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
Tableau 2 : Hauteurs de barrière mesurée sur les couples M-SiC-6H(n) sur face Si
[Waldrop.J.R.1990].
Métal Pd Au Ag Mn Mg Ti Ni Al
Ebn(eV) 1,2 1,4 0,9 0,9 0,3 0,7 1,2 1
Tableau 3 : Hauteurs de barrière mesurées sur les couples M-SiC-6H(p) sur face Si
[Waldrop.J.R.1990].
Métal Pd Ni Au Ag Mg Ti Al
Ebn(eV) 1,6 1,6 1,4 1,7 2,6 2,1 2,5
En ce qui concerne SiC-3C de type-p, aucun effet redresseur n’a été observé,
probablement à cause de la plus faible qualité cristalline de type-p par rapport à type-n.
Les hauteurs de barrières mesurées sur les couples M-SiC-4H(n) avec M=Au, Ni et Ti
sont respectivement 1.7, 1.6, 1eV sur face Si et 1.8, 1.6, 1.2eV surface carbone
[Itoh.A. 1995-1996] [1]
Les valeurs élevées des hauteurs de barrières Schottky (>1 eV) permettent d’obtenir
des tensions de blocage supérieurs à 1kV. En polarisation inverse la diode Schottky
Au-SiC(n) du polytype 6H présente toute fois une tension de blocage de 460 V à
400°C.
Sur le polytype 4H les diodes Schottky Ti-SiC(n), présentent des tensions de blocages
de l’ordre de 1,7 kV avec des courants de fuites de l’ordre de 1 mA/cm2 à 1kV inverse.
Les diodes à SiC-4H, peuvent bloquer des tensions inverses de l’ordre de 103V, avec
une résistance passante de l’ordre de 10-3 Ωcm2. Les performances obtenue peuvent
être améliorées notamment par une meilleur qualité des matériaux et des interfaces.
35
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
actifs que s’ils sont énergétiquement situés dans le gap du semiconducteur et puisque
ces états introduisent des niveaux d’énergies dans le gap du semiconducteur leurs
densité est proportionnel à Eg.
D’autres part, les états d’interfaces dans SiC-SiO2 sont liés à la présence d’atomes de
carbone. Ceux-ci augmentent la complexité du processus d’oxydation et peuvent
potentiellement générer des défauts spécifiques comme une graphitisation partielle de
l’interface.
III. Diamant :
Le diamant possède une conductivité thermique et une vitesse de saturation
exceptionnelle, une mobilité très élevée des porteurs et le plus petit constante
diélectrique de tous les semiconducteurs connue. Ces propriétés le rendent le modèle
de mérite pour les opérations à haute température, haute puissance et haute fréquence.
Cependant le prix et la petite taille du diamant naturel rend son utilisation difficile.
D’ou le recours aux nitrures.
104
T (°C)
1
0 200 400 600 800 1000 1200
Le diamant peut croître hétéroépitaxialement par déposition en phase vapeur CVD sur
le Si. L’énorme désaccord de maille qui en résulte fait apparaître une importante
densité de dislocations et joints de grain qui ont un effet notable sur les performances
36
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
du composant. Le dopage type-p est réalisé par le bore B, avec une énergie
d’activation de 0,37eV, cette valeur signifie que les accepteurs ne sont totalement
ionisés que pour des températures typiquement supérieurs à 500°C, or à cette
température la mobilité des trous chute approximativement à 125 cm 2V-1s-1. Le dopage
type-n est difficile à cause de l’entassement et la rigidité du réseau du diamant qui
empêche l’incorporation d’atomes plus grands que l’atome de carbone. Une
incorporation efficace du P est seulement réalisée pour une surface orientée dans la
direction la moins dense (111) [4][5][6] . L’impossibilité actuelle de le doper n et la
valeur élevée de l’énergie d’activation des accepteurs limite son utilisation à des
températures supérieurs à 500°C.
Tableau 4 : Les paramètres de base des semiconducteurs pour la détection dans UV.
Les structures planaires à base de diamant profitent de la bonne qualité des couches
superficielles pour réaliser une réponse maximale, puisque la longueur de pénétration
de la lumière est inférieur à 1 μm pour des photons d’énergies E<1 keV. De tels
détecteurs présentent un spectre de coupure régulier et des effets de photoconductivité
37
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
Les photodiodes Schottky à base de diamant sont fabriquées en utilisant des contacts
Schottky de faible épaisseur ~100A° en or (Au) et des contacts ohmiques de Ti/Ag/Au.
Ces photodiodes présentent un faible courant de fuite <2 pA à une tension inverse de –
50V et un temps de réponse <2 ns pour une résistance de charge R L=50 Ω. Les
photodiodes Schottky à base de diamant peuvent fonctionner à des températures
jusqu’à 1000°C [8].
Les semiconducteurs II-VI comme ZnS, ZnSe et leurs alliages sont des
semiconducteurs à grand gap, mais ils présentent généralement des énergies de
cohésions trop faibles pour supporter sans dommage les hautes températures . Les
alliages de ZnMgBeSe présentent un gap direct, qui peut être régler entre 2,7 et
3,8 eV. Ces composants peuvent croître avec des réseaux égaux sur GaAs(100) avec
une densité de défauts inférieurs à 103 cm-2 . En outre ZnSe a un dopage résiduel de
type-n dans le spectre de 0,5-1 1015 cm-3 et peut être facilement dopé (n) avec Al ou
Cl. D’autre part ZnS0,95Te0,05 à un paramètre de réseau égal a celui de GaP (100) qui
assure une faible densité de dislocations.
Les photodiodes de Schottky sont fabriquées sur ZnSe, avec un contact de Schottky
semi transparent de Ni/Au (50 A°/50A°) réalisant ainsi une réponse de 0,1 AW -1 à 460
nm et une détectivité de 1,3.1013 cmHz1/2 W-1 à une polarisation de –10V (pour: RL=50
Ω et une surface active de 5 mm2) [9][10].
38
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
ZnO présente un réseau égal à celui de GaN. ZnO est souvent utilisé dans la
fabrication de détecteurs en tenant avantage de leurs constante piézo-électrique élevé.
Les photoconducteurs à ZnO, consistent à deux contacts ohmiques d’Al sur ZnO dopé-
n qui croître par MOVPE [13].
V. Matériaux III-N :
V.1. Introduction : Les matériaux III-N (Nitrures) cristallisent sous deux structures
cristallines différentes : phase cubiques (-III-N) oû hexagonales (-III-N). La phase
hexagonale est la phase stable obtenue dans les conditions habituelles de croissances
[1].
(A) (B)
Fig.4 : (A) Arrangement des atomes dans la maille élémentaire de GaN hexagonal.
(B) Structure cubique du GaN dont le motif comprend deux atomes, un atome Ga en (000) et
N en(½ ½ ½). Les atomes N occupent les sites octaédriques. La flèche indique un site
tétraédrique (¼ ¼¼) virtuel .
Les nitrures d’éléments III possèdent en générale un gap direct. Notons qu’au point ,
le couplage spin-orbite divise le haut de la BV en deux niveaux pour la phase cubique.
39
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
L’un correspond aux bandes de trous lourds (HH) et au bandes de trous légers (LH)
dégénérés, le second correspond à la bande de trous split-off (SH) décalée de s0 par
rapport au premier niveau. En plus du couplage spin-orbite, il existe pour la phase
hexagonale un champ électrique nommé champ cristallin provenant de la non cubicité
de cette phase qui va lever la dégénérescence au point des trous lourds et des trous
légers ceci va créer trois niveaux énergétiques sur le haut de la BV conduisant ainsi à
l’existence de trois excitons pour la phase hexagonale. L’énergie de liaison de
l’exciton est relativement élevée dans GaN, de l’ordre de 30 meV, ceci autorise donc la
présence d’excitons dans GaN à température ambiante [14].
GaN et AlN ont des mailles voisines, mais InN présente avec ces derniers des
désaccords paramétriques conséquents. Les hétérostructures réalisées avec ces
matériaux sont donc soumises à des contraintes d’interface importantes qui
conditionnent partiellement la distribution des discontinuités du gap entre les bandes
de valence et de conduction. Dans les couches de nitrures comme GaN, des densités de
dislocations de l’ordre de 108 à 1010 cm-2 semblent peu affecter les performances
optoélectroniques, cette propriétés pourrait être lié à la faible longueur de diffusion des
porteurs compte tenu de la structure fine des couches qui se présente sous la forme de
colonnes verticales de monocristaux dépourvus de dislocations [1]. Dans les nitrures,
en raison du type de la liaison polaire, III-N, la piézoélectricité est importante. Les
électrons sont essentiellement localises sur l’atome d’azote, les constantes
piézoélectriques des nitrures sont prés de dix fois supérieures à celles des composés
III-V et II-VI conventionnels [1].
40
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
Tableau.5 : Composantes du tenseur piézoélectrique des composés III-V (en C/m2). Pour les
matériaux cubiques e14 e33 2 3
AlN GaN InN AlP GaP InP AlAs GaAs InAs AlSb GaSb InSb
e33 1,46 0,73 0,97 0,04 -0,07 0,04 -0,01 -0,12 -0,03 -0,04 -0,12 -0,06
e31 -0,60 -0,49 -0,57 -0,02 0,03 -0,02 0,01 0,06 0,01 0,02 0,06 0,03
Afin de résoudre ce problème, on peut utiliser une couche « tampon » comme pseudo-
substrat à l’intérieur de laquelle la contrainte est relaxée. Malgré l’emploi d’une telle
solution il reste toujours à l’intérieur des couches une contrainte résiduelle, celle ci
provient de la différence de coefficient de dilatation thermique entre la couche et le
substrat [15].
Les substrats les plus utilisés sont d’une part le saphir (Al 2O3) qui est facilement
disponible, peu cher et de bonne qualité cristalline et d’autres part le carbure de
silicium SiC qui est mieux adapté en maille que le saphir, mais il est relativement cher.
Le désaccord de maille (Al2O3/GaN) est de l’ordre de 30%, en outre la différence du
coéfficient de dilatation thermique est environ 35% , ce qui entraîne la présence d’une
grande densité de dislocations (1010 cm-2). En ce qui concerne le substrat SiC, les
conditions d’épitaxie sont plus favorables, le désaccord de maille n’est que 3,5% avec
GaN et inférieur à 1% avec AlN, en outre le SiC comme les nitrures présente des
coordinations tétraédriques et des surfaces polaires de types Si ou C. Les couches de
GaN élaborées sur SiC, par l’intermédiaire d’une couche tampon de AlN sont de
meilleure qualité que les couches élaborées sur saphir, les mobilités des porteurs par
exemple y sont deux fois supérieurs [1]. Le GaN est aussi élaboré sur divers autres
41
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
substrat tels que Si ou GaAs qui sont largement disponibles, oû ZnO avec lequel il
présente un désaccord paramétrique de 2%
Eg (eV)
8
SiC-6H GaP(111) Al2O3 Substrats
7 ZnO
BN AlN
6
Diamant
5 MgS
4 MgSe MgTe
ZnS
GaN ZnSe ZnTe
3 CdS
CdSe CdTe
2 InN
Si
1 Ge a(Å)
2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5 6 6,5
Fig.6 : Gaps et paramètres de maille des nitrures III-N et des composés II-VI
à grand Gap. Mailles de certains substrats utilisés dans l’épitaxie des
nitrures.
V.3. Dopage : Le GaN non dopé est naturellement de type n, ce dopage résiduel
résulte d’une contamination probablement à l’oxygène ou au Si qui donne des niveaux
donneurs peu profonds. Le dopage n est réalisé avec Si dont l’énergie d’ionisation est
de l’ordre de 60 meV, Si se met en site gallium à relativement basse température et
devient électriquement actif après un recuit à haute température. Le dopage p pose
généralement un problème dans les semiconducteurs à grand gap, car les énergies
d’ionisation des accepteurs sont toujours relativement élevées. L’accepteur le moins
profond dans GaN est Mg, son énergie d’ionisation est comprise entre 150 meV et
170 meV [1].
42
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
V.4. Contacts : Les contacts ohmiques sur GaN de type n sont généralement réalisés
par métallisation de type Ti-Al, Ti-Ag, Ti-Au ou même Ti-Al/Ni-Au, assortie d’un
recuit thermique rapide à 900°C pendant quelques secondes. Pendant le recuit, l’azote
d’interface est extrait de GaN et réagit avec Ti pour former TiN. Cette migration crée
parallèlement des lacunes d’azote qui surdopent n la région sous le contact. Cette
technique donne des contacts de faible résistance mais thermiquement peu stables [1].
Sur GaN type p, les contacts ohmiques sont plus difficiles à réaliser en raison de la
valeur considérable du travail de sortie de GaN type p.
V.5. Propriétés des nitrures : Les nitrures sont des matériaux durs mécaniquement et
presque inertes chimiquement, ce qui les rend particulièrement stables à haute
températures et dans des environnement hostiles. En contre-partie, cette stabilité
complique d’une part leur dopage, et d’autres part, les différentes étapes des processus
d’élaboration des composants.
43
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
44
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
Les hétérostructures p-i-n AlxGa1-xN/GaN peuvent être conçues afin que la couche de
AlxGa1-xN puisse agir comme un filtre passe-bas intégré, ce qui produit une courte de
coupure qui correspond au gap de AlxGa1-xN. A des températures élevées ou à des
tensions de polarisations en inverse élevées, lorsque le courant d’obscurité de la
photodiode augmente au delà de 1nA, l’apparition du bruit 1/f est observé. Ce courant
est du au transport par saut dans la région de déplétion. A partir de cette hypothèse, le
bruit 1/f est du à la présence des états localisés séparés l’un par rapport à l’autre par
des distances supérieures à la longueur de saut typique d’un électron. De tels sites
échangent lentement des électrons menant à des fluctuations dans le nombre total des
électrons qui participent à la conduction par saut [22].
Dans les photodiodes à avalanche à base de nitrures (GaN, AlGaN), la densité élevée
de défauts empêche des multiplications homogènes au-dessus de la surface active du
composant. Ruden [23] a proposé une structure hybride des photodiodes à avalanche
de III-N/Si, qui doit combiner les propriétés visible-blind de AlGaN et les propriétés
d’ionisation par impact favorable du Si. La lumière doit être absorbée dans le matériau
à grand gap direct, cependant la multiplication doit être dans la région Si, ce
composant doit fonctionner avec une tension de l’ordre de 10 V.
VI. Conclusion :
Un des problèmes posé par GaN dans le domaine de haute puissance réside dans
l’évacuation de la chaleur. En effet, le substrat traditionnel de GaN est le saphir, dont
la faible conductivité thermique limite la dissipation de chaleur. On peut améliorer
partiellement les conditions thermiques en amincissant le substrat saphir, mais la
vraie solution est l’utilisation d’un autre type de substrat. Il est évident que la
meilleure conductivité thermique de SiC 4,9 W/cmK par rapport au saphir 0,46
W/cmK améliore considérablement les performances, en outre le substrat SiC a
l’avantage de présenter avec GaN un plus faible désaccord de maille que le saphir.
45
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
D’autre part, il existe plusieurs difficultés qui limitent les performances des structures
à base de GaN, l’une d’entre elles est la densité encore trop importante de défauts, qui
limite la mobilité des porteurs. Mais le principal problème est lié à la difficulté de
doper GaN de type p au delà de 1018 cm-3. Ceci interdit la réalisation de transistors de
type n-p+-n.
Les recherches sur les semiconducteurs à grand gap ont ouvert la possibilité d’avoir
des photodétecteurs UV sélectifs, de faible prix et capables de fonctionner dans des
atmosphères hostiles. Cependant, la technologie de ces matériaux n’est pas
parfaitement maîtrisée. Les valeurs élevées des énergies de cohésion qui conditionnent
la tenue du composant en température sont en contre partie des sources de difficultés
majeurs dans la réalisation des dispositifs. En outre, les semiconducteurs à grand gap
ont des températures de fusion très élevées et nécessitent pour leur épitaxie des
températures de substrats élevées. Or, non seulement il est difficile d’atteindre et de
contrôler des températures élevées, mais surtout à ces températures, les matériaux
utilisés dans les systèmes d’élaborations sont susceptibles de contaminer le cristal.
46
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
Les semiconducteurs à grand gap ne vont pas encore remplacer les détecteurs à Si à
court termes. Cependant, ils offrent un choix unique pour les applications à des
environnements hostiles.
Dans le domaine des courtes longueurs d’ondes, SiC est un matériau relativement bien
adapté, mais à cause de toute une série de propriétés, les nitrures sont plus
performants. D’abord SiC est un semiconducteur à gap indirect, alors que les nitrures
présentent un gap direct et par conséquent un bon rendement de conversion. Leur
coefficient d’absorption est de l’ordre de 4.104 cm-1 pour des rayonnements de
longueurs d’ondes inférieures à 360 nm. En outre, l’utilisation des nitrures permet de
moduler la réponse spectrale du détecteur et plus particulièrement son seuil de
coupure. En d’autres termes, la possibilité de réaliser des alliages ternaires ou
quaternaires élargit considérablement le champ d’application des nitrures.
47
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
Références
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[6] Gheeraert E, Koizumi S, Teraji T and Kanda H 2000 Solid State Commun. 113 577
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Lett. 77 2761
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related materials, edited by S.J.Pearton (Gordon and Breach, New York, 1997). 1997,
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48
Chapitre II Etude comparative des matériaux à grand gap utilisés
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UV detectors Solid-State Electronics 46 (2002) 157-202
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[20] Monroy E, Calle F, Pau J L, Munoz E and Omnès F 2000 Electron. Lett. 36 2096
49
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
Chapitre III
I. Introduction :
Les rayons UV [10,400] nm sont des radiations hautement ionisantes, la source la plus
importante des rayons UV est le soleil, approximativement 9 % de l’énergie reçue par
le soleil dans les couches supérieurs de l’atmosphère est dans le domaine spectrale
UV. A cause de l’absorption dans l’UV de la couche d’ozone, le spectre solaire prés de
la surface de la terre est essentiellement composé de longueurs d’ondes supérieures à
290 nm. Les détecteurs solar blind sont donc insensibles au rayonnement provenant du
soleil ce qui fait d’eux de très bons candidats pour des applications de défense, par
exemple la détection minutieuse de missiles [1]. La détection dans le domaine solar-
blind est importante pour d’autres applications imposantes tel que la détection de
décharge et moniteur de combustion,… . Ces applications nécessitent un composant à
la fois à sensibilité sélective à très grande rapidité et de plus il doit supporter des
conditions de fonctionnements hostiles.
50
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
Les photodétecteurs peuvent être fabriqués avec beaucoup de matériaux tels que :
GaAs, InAs, Si. D’autres part, il est possible de faire croître une cavité verticale avec
des miroirs à base des matériaux AlGaN/GaN, dont la faible différence d’indice entre
les matériaux fait que cette structure est performante pour la fabrication des
photodétecteurs solar blind de haute performance [2]
Les photodétecteurs UV de haute performance sont présentés sous des structures tels
que : photodétecteurs de Schottky à base de AlGaN [3][4], MSM [5][6], pin [7][8], et
les photodiodes à avalanche [9]. D’autres parts les photodétecteurs à cavité résonante
présentent l’avantage de sensibilité sélective et que la longueur d’onde de résonance
est ajustée par la distance entre les miroirs.
Une structure à cavité verticale permet de confiner à la fois les porteurs et les photons.
En effet les photons effectuent de multiples rebondissement entre les miroirs, ce qui
augmente leurs chance d’être absorbés et par suite augmente le rendement quantique.
De plus, le photodétecteurs à cavité de résonance sont plus sensibles et plus rapides
qu’un composant classique car la faible épaisseur de la couche active nécessaire lui
assure une plus grande rapidité de fonctionnement. En outre, la tension de polarisation
inverse à appliquer est plus faible et le bruit peut aussi être réduit.
51
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
électron
photoexcité
émetteur Photocourant
+++
Atomes
donneur +++
s
+++ collecteur
52
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
A température suffisamment basse, les électrons sont piégés dans les puits quantique
sur leurs sous-bandes fondamentales et le système est donc isolant. Lorsque la
structure est soumise à un flux de photons, les électrons sont photo-ionisés dans la
barrière donnant lieu à un courant électrique. La figure 2 représente la structure
épitaxiale d’un photodétecteur à cavité de résonance conçu pour réaliser une résonance
autour de 350 nm. Une couche d’absorption peu dopée (n≈5.1016 cm-3) de 70 nm
d’épaisseur est utilisée comme région active du détecteur. Toutes les autres couches du
détecteur sont à base de AlGaN avec une fraction molaire d’aluminium supérieur a
20%.
70 nm N-GaN
130 nm N-Al0,2Ga0,8N
300 nm N+Al0,2Ga0,8N
Substrat sapphir
Le miroir inférieur de la cavité résonante est formé par 20 paires de AlN/Al 0,2Ga0,8N.
Le miroir de Bragg est centré à la longueur d’onde de fonctionnement λ=360 nm.
Quand l’épaisseur de chaque couche AlN/Al0,2Ga0,8N exigée pour une forte réflectance
est égale au quart de la longueur d’onde de fonctionnement, les ondes réfléchies
interfèrent de façon constructive, permettant d’atteindre des réflectivités de plus
de 99 %.
53
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
Puisque la longueur d’onde de coupure de Al0,2Ga0,8N est autour de 330 nm, toutes les
couches de la cavité sont transparentes pour λ≥330 nm à l’exception de la couche
d’absorption de GaN. Une couche d’épaisseur 300 nm fortement dopée (n=2.1018 cm-3)
de Al0,2Ga0,8N est conçue comme la couche sur laquelle en fixe le contact ohmique.
Pour une isolation électrique du composant, une couche non dopée de 200 nm
d’épaisseur de Al0,2Ga0,8N à été développée au dessus du composant.
100
80
60
20
0
1,1 1,2 1,3 1,4 1,5
54
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
spectrale de détection est étroite et de l’ordre de quelques nm, car elle est limitée par la
finesse élevée de la cavité.
III. Fabrication :
Deux méthodes de fabrication peuvent être utilisées pour la fabrication des structures à
cavité de résonance : la première est la MBE (Molecular Beam Epitaxy), la deuxième
est la MOCVD (Metal Organic Chemical Vapor Deposition).
Des couches épitaxiales AlGaN/GaN sont élaborées sur un substrat saphir par la
méthode MOCVD. Les composants sont fabriqués en utilisant les étapes suivantes : La
formation du contact ohmique, formation du mesa, oxydation, passivation de la
surface et la métallisation des interconnections (voir figure 4) .
(a)Métal anode (b) Mesa (c) Oxydation (d) Isolation (e)Métal final
55
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
D’abord les contacts ohmiques sont fabriqués par gravure ionique réactive (RIE) sous
plasma CCl2F2. Une gravure contrôlée doit s’arrêter dans la couche n +-Al0,2Ga0,8N la
profondeur finale de gravure est de l’ordre de 0,35 μm.
La troisième étape est le dépôt du contact Schottky. L’or (Au) ou l’oxyde ITO sont
utilisés pour former les contacts de Schottky sur GaN. Des films, de ITO de 100 nm
d’épaisseur ou d’or Au de 10 nm d’épaisseur sont évaporés thermiquement sur
différents échantillons, respectivement.
Les films de ITO sont gravés pour définir les régions de contact en utilisant une
solution diluée de HF:H2O. Pour passiver l’échantillon et protéger les contacts de
Schottky, un film de Si3N4 de 120 nm d’épaisseur est déposé sur l’échantillon par
PECVD (Plasma-Enhanced-Chemical-Vapor-Deposition). La couche de passivation
est en général isolante et sert à protéger la surface du composant et à éviter les court-
circuits entre la métallisation finale et le substrat conducteur.
56
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
60 Mesuré
De simulation
50
40
30
20
10
0
320 340 360 380 400
Fig.5 :
La réflectivité spectrale mesurée (en trait continu) et celle simulée
(trait pointillé) sur des plaquettes d’un photodétecteur à cavité de
résonance.
57
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
1,0
Au
0,5 ITO
0,0
-0,5
-1,0
-10 –8 –6 –4 –2 0 2 4
Fig.6 :
Caractéristique I-V typique d’un
photodétecteur Schottky à cavité de
résonance de 100x100 μm2 de Au et ITO.
58
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
10-2
10-3
10-4
10-5
10-6
10-7
10-9
-10 –8 –6 –4 –2 0 2 4
59
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
60 Au, à 0 V
Au, à 4 V
50 ITO, à 0 V
ITO, à 1 V
Fig.8 : 40
Mesure du rendement
quantique d’un photo- 30
détecteur Schottky à
cavité de résonance à 20
base de Au et ITO.
10
0
320 340 360 380 400 420
60
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
ITO
-1
10
10-2 Au
10-3
10-4
320 340 360 380 400
Fig.9 :
Les réponses spectrales des photodétecteurs
Schottky à cavité de résonance à base de Au
et ITO
61
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
Théoriquement, la meilleur performance à grande vitesse doit être réalisée avec des
composants à petites surfaces. Ceci est du à la faible capacité C du composant, d’ou il
en résulte par conséquent des constantes de temps RC petites.
Les mesures à grande vitesses à 267 nm ont comme conséquence des réponses
d’impulsion plus lentes. C’est un résultat prévu puisque les couches Al 0,2Ga0,8N de la
cavité ne sont pas transparente à cette longueur d’onde. Dans ce cas, les courants de
dérive et de diffusion additionnels sont générés dans les couches Al 0,2Ga0,8N de la
cavité, ayant pour résultat un temps de réponse plus long. Sous une illumination de
267 nm, la réponse d’impulsion la plus rapide obtenue a cette longueur d’onde a des
largeurs d’impulsion de 110 ps à 234 ps pour les échantillons de Au et ITO
respectivement.
En comparant les résultats des mesures obtenues avec l’or Au avec ceux obtenus avec
l’oxyde ITO, les photodétecteurs Schottky à base d’or Au présentent une meilleur
performance à haute vitesse. Pour faire une analyse comparative, les réponses
d’impulsion les plus rapides obtenues à partir des composants Schottky d’or Au et
d’oxyde ITO de 30 μm sont normalisés et tracées dans la figure 10.
1,0
Figure.10 :
0,8
Réponses d’impulsions normalisées
de photodétecteurs Schottky à cavité 0,6
de résonance de diamètre 30 μm
avec Au et ITO , respectivement. 0,4
0,2
0,0
0 1 2 3 4 5 6
62
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
La partie où la réponse est élevée (partie d’augmentation) pour les échantillons d’or
Au et d’oxyde ITO sont très semblables. Elles ont à la fois des temps d’augmentation
court. Cependant les parties d’affaiblissement sont rigoureusement différentes.
Les largeurs de bande 3dB de 150 Mhz et 780 Mhz sont réalisées pour des
photodétecteur Schottky de ITO et Au respectivement. Ces résultats sont les premiers
résultats à grande vitesse présentés pour des photodétecteurs solar-blind à CRB de
AlGaN.
V. Conclusion :
En résumé, on a présenté les photodétecteurs Schottky solar-blind à cavité résonante
de haute vitesse à base de couches épitaxiales de AlGaN.
Malgré la réflectivité plus faible que prévu du miroir de Bragg inférieur
Al0,2Ga0,8N/AlN, l’effet de la cavité résonante est observé dans les deux échantillons.
Les composants Schottky à base d’oxyde ITO présentent des pics de résonance plus
élevés avec un pic maximum de la réponse de 0,153 A/W à 337 nm.
Les composants Schottky à base d’or Au présentent des réponses d’impulsion très
rapides avec une largeur minimum d’impulsion de 77 ps à 357 nm, et une largeur de
bande 3-dB correspondante de 780 Mhz.
63
Chapitre III Photodétecteur solar-blind à cavité de résonance de Bragg
Références
[1] J. C.Carrano, T. Li, P.A.Grudowski, R.D.Dupuis, J.C. Campbell, IEEE Circuits &
Devices Mag. 15,15 (1999).
[7] E. L. Tarsa, P. Kozodoy, J. Ibbetson, B. P. Keller, Appl. Phys. Lett. 77,316 (2000).
64
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
Chapitre IV :
IV. 1. Introduction :
La détection des rayons ultraviolet (UV) est nécessaire pour un certain nombre
d’applications importantes tel que l’analyse chimique et biologique (quelques
composés organiques présente une ligne d’absorption dans le spectre UV, pollution
d’ozone,..) ; détection de flammes (alarme de feu,..) ; intercommunications optique
(communication intersatellitaires,.. ) ; lithographie UV et les études astronomiques, et
ainsi de suite. Les applications les plus fines des photodétecteurs UV concernent le
domaine militaire, tel que la détection de plumes de missiles.
Le rayonnement solaire dans le spectre 280-300 nm, est absorbé par la couche d’ozone
[1][2]. Les photodétecteurs qui fonctionnent dans cette région solar-blind ne seraient
pas affectés par le rayonnement solaire, se qui rend la détection de plumes de missiles
une tache plus facile.
La détection des rayons UV est traditionnellement devenue réalisable par les tubes
photomultiplicateurs (PMTs), qui possèdent un gain élevé avec un faible bruit.
Cependant ils sont fragiles, volumineux et dépend d’une puissance d’alimentation
élevée pour fonctionner. D’autre part, les photodétecteurs à semiconducteurs offrent
les avantages du dispositif à base de solide qui dépendent des conditions moyennes.
Ils sont moins coûteux, sensibles et peuvent réaliser des opérations de grande vitesse.
65
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
Les nitrures, sont des matériaux prometteurs pour leurs utilisations potentielles dans
les composants électroniques à hautes puissance/température. Spécifiquement les
nitrures sont souhaitables pour des applications comme photodétecteurs UV [3][4],
réflecteurs de Bragg [5], guide d’ondes, diodes émettrices de lumière UV et visibles
[6], diodes laser pour les applications de lecture ou d’écriture des données [7].
L’alliage AlGaN, avec une bande interdite directe et ajustable selon la teneur en Al est
un matériau idéal pour réaliser des détecteurs UV dits solar blind insensibles aux
rayonnements du soleil, c’est à dire ayant une réponse spectrale nulle pour des
longueurs d’onde au dessus de 300 nm. Les courants de fuite et le bruit associé sont
très faibles, et par conséquent une détectivité exceptionnellement élevée. Des
applications des LEDs à base de nitrures comprend l’utilisation dans l’agriculture
comme des sources de lumière pour accélérer la photosynthèse. Les laser comme
sources cohérente sont crucialement utilisé pour les technologies de lecture et
d’écriture de haute densité optique.
Les photodétecteurs SiC à jonction p-n présentent un rendement quantique qui varie de
82% à 96% entre 50°C et 450°C, ce qui indique des performances excellentes à hautes
température, ils sont utilisés dans les applications d’alarme de flammes, détection de
décharge et moniteurs de combustion. Les photodétecteurs UV à base de diamant sont
utilisés pour la détection de particules ionisantes de haute énergies, lithographie UV
profond et l’imagerie UV dans l’astronomie.
66
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
sont rendues possibles d'une part, grâce aux progrès remarquables de la miniaturisation
de l'industrie de la microélectronique et d'autre part, grâce à l’invention de nouvelles
géométries telle que les structures a multipuits quantique. Les détecteurs de flammes
font partie des détecteurs d'incendie, ainsi ils sont utilisés pour détecter des rayons UV
provoqués par des arcs électriques.
Les photocathodes sont constitués par une plaque photosensible de 1 cm2. Leurs
principe de fonctionnement repose sur l’ionisation du gaz (Ar) contenu dans le tube
par les photoélectrons. Ils présentent des performances excellentes qui peuvent même
détecter les flammes a longue distance. Or, la dégradation des électrodes par
bombardement minimise leurs durées de vie. De plus ils ne peuvent fonctionner à plus
de 120°C et nécessitent une forte alimentation de l’ordre de 300 V. Tous ces
inconvénients limite leurs utilisations aux applications industrielles [8].
Détecteurs à
Thermocouples FID Phototube UV
semiconducteurs
Taille du détecteur 20 mm x3 mm 30 mm x 3 mm 150 mm x 20 mm ~1 mm x 1 mm
Durée de vie ~1 a 2 ans > 10 ans
Temps de réponse Second 100 msec 100 msec <100 msec.
Possibilité de suivre
Faible Faible Excellentes Excellentes
les variations
Rendement 0,1 – 1 % 50 %
Voltage 35 – 100 V 300 – 400 V <100 V
Température de
<600 °C <100 °C <500, 600 °C
fonctionnement
Domaine
Cuisinière Chauffage Industriel Vaste utilisation
d’application
Tableau 1 : Comparaison des différents détecteurs de flamme utilisés [Thèse :Cyril PERNOT ]
67
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
La figure 1 représente le spectre solaire. Or, on doit noter que les radiations de
longueurs d’ondes inférieures à 280 nm n’atteignent pas la surface terrestre, elles sont
absorbées par l’atmosphère terrestre. Donc, les photodétecteurs UV fonctionnant dans
cette gamme sont naturellement insensibles aux radiations solaire.
68
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
D’autre part, une flamme présente une caractéristique d’émission précise en longueur
d’onde en fonction de la puissance d’émission par seconde. Ce qui nous impose de
régler à partir d’une région spécifique du spectre de la flamme pour déterminer
l’intensité minimale à détecter, tout en tenant compte de la distance de la flamme. En
effet, l’intensité est inversement proportionnelle au carré de la distance flamme-
détecteur. La limite de détection pour un détecteur est la valeur minimale du signal que
69
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
Sécurité routière.
Aide au pilotage d’hélicoptères (détection d’obstacles, ex : lignes haute-tension),
Police des mers et de sécurité maritime,
Sécurité civile (surveillance incendie, pollution industrielle, …),
Sécurité aéroportuaire,
Protection de zones sensibles (bâtiment, site,..),
70
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
D’autre part, on doit noter l’impact que peuvent présenter les photodétecteurs pour les
applications civiles. En effet, de tels détecteurs sont utilisés dans le domaine de
l’automobile, de l’énergie (contrôle de fuite,..), de l’industrie (contrôle pollution,…) et
de la sécurité civile (détection incendie).
71
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
Le domaine des communications ultra hauts débits, ne peut être atteint que par le
développement de composants capables de fonctionner dans le domaine THz/pS. Or ce
domaine n’est atteint que par l’utilisation des composants spécifiques tel que les
composants à cavité résonante de dimensions nanométriques à base de nitrures AlGaN.
Ce type de composants présentent des larges bande passante et une fidélité de
fonctionnement et peuvent gérer une énorme quantité d’informations en un faibles
temps. L’amélioration des composants actuels peut s’obtenir par « simple » réduction
des dimensions de la zone active des composants actifs «conventionnels». Par contre,
une amélioration significative des performances ne pourra s’obtenir à long terme que
par une rupture technologique, et s’adresse donc à plus long terme (> 10 ans). De
nombreuses idées de dispositifs nouveaux ont été proposés (transistors à un électron,
diodes à effet tunnel résonant intégrée avec un HEMT, composants à électronique de
spin, électronique moléculaire). Pour atteindre les communications à haut débit (80 et
160 Gbits/s) il faut inventer des composants à très forte montée en fréquence (500
GHz). Cet objectif est atteint par une réduction des dimensions à des échelles
inférieures à 0.1 μm et d’autre part, par le développement de nouvelles technologies
pour la tenue en tension et la montée en fréquence. D’autres applications telles que les
radars nécessitent de fortes puissances à des fréquences plus modestes (environ 10
GHz). D’ou l’utilisation de nouvelles structures et nouveaux matériaux tels que la
cavité de résonance a base de Al xGa1-xN.
72
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
Dans la navigation aérienne, le calcul de la position, puis de la route à suivre, doit être
effectué plus souvent et plus rapidement. La navigation aérienne, au cours de la
seconde moitié du XXe siècle, s’est développée grâce à la radionavigation qui utilise
des réseaux de signaux implantés au sol qui émettent des signaux radioélectriques,
dont la réception de ces signaux mesure la direction et la position de l’avion.
Il en existe un autre système de navigation appeler le GPS, développé par les Etats
Unis en 1990. Ce système utilise des réseaux de communications par satellites.
L’avantage des systèmes satellitaires sur les systèmes classiques de radionavigation est
son accessibilité et sa précision constante sur l’ensemble du globe terrestre
73
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
La dosimétrie est rendue délicate par l’intervention de l’effet biologique relatif qui
dépend intimement de la nature et de l’énergie des radiations incidentes. Afin d’étudier
et de quantifier les effets biologiques des ondes électromagnétiques, il est
indispensable de maîtriser les paramètres physiques et biologiques qui caractérisent
l’interaction de l’onde avec les systèmes biologiques. La quantité d’énergie absorbée
par les systèmes biologiques semble être le paramètre le plus significatif pour étudier
les interactions ondes–systèmes biologiques, elle est désignée sous le nom de débit
d’absorption spécifique (DAS) [ou specific absorption rate (SAR)].
74
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
Le SAR est défini comme la quantité de puissance absorbée par unité de masse et
s’exprime en watt par kilogramme (W.kg-1).
SAR = dW / dm (1)
Avec :
W : puissance absorbée en watt ;
m : masse en kg ;
Le SAR est utile pour déterminer les niveaux d’exposition et donc pour comparer les
effets biologiques obtenus sur des systèmes biologiques différents dans des conditions
d’exposition différentes.
75
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
Dans le cas d’une émission pulsée, le rayonnement est émis par des impulsions de
durée τ. L’émission, qu’elle soit continue ou impulsionnelle, peut être modulée de
façon à ce qu’un seul de ses paramètres physiques varie. Il existe principalement deux
types de modulation : la modulation d’amplitude où la puissance d’émission varie dans
le temps en fonction de la fréquence fixée du signal à transmettre, et la modulation de
fréquence (cas de la téléphonie mobile) où la fréquence d’émission oscille dans une
certaine bande fréquentielle en fonction de l’amplitude du signal à transmettre
Les micro-ondes, induisent une oscillation des molécules, telles que celle de l’eau, qui
résulte en une augmentation de température. Or, les caractéristiques diélectriques du
système exposé, comme la permittivité ou la conductivité sont très importantes pour
étudier les interactions entre les ondes électromagnétiques et un matériau. La
composition du milieu joue donc un rôle important dans les interactions entre les
micro-ondes et les systèmes biologiques.
Or les CCDs sont aussi performantes pour ces applications, ils nécessitent un
processus de fabrication particulier, du fait des isolements entre rangées de pixels. La
fabrication nécessite un procédé assez complexe et coûteux lié aux isolements entre
colonnes de pixels, et à l’amincissement du substrat à quelques dizaines de microns
pour étendre la réponse spectrale dans tout le visible. Une nouvelle génération de CCD
à amplification de charge est utilisée dans l’imagerie, pour laquelle est développée une
technique de dosimétrie (DOSIMAP) qui mesure la distribution en trois dimensions
des doses déposées par des faisceaux de radiothérapie. Les caractéristiques de
l’appareil sont directement liées aux performances des capteurs CCD utilisés.
76
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
IV. 5 Conclusion :
77
Chapitre IV Applications des photodétecteurs solar blind. GaN/AlGaN
Références
78
Conclusion.
Conclusion.
Dans ce travail, on a présenté une étude sur les photodétecteurs Ultra-Violet à base de
matériaux à grand gap : les nitrures GaN/AlGaN.
Pour celà , nous avons considéré les structures capables de fournir cette sélectivité qui
consiste à filtrer les signaux indésirables dus aux rayonnements solaires et d’amplifier
les rayonnements utiles à détecter.
Parmi ces structures, nous nous sommes plus particulièrement intéressés aux
Photodétecteurs dits Solar-Blind à Cavité de Résonance de Bragg Distribuée (DBR)
fabriqués à base de matériaux semiconducteurs Nitrures III-N : GaN/AlGaN.
Le développement d’une telle structure nous est imposé par la particularité des
applications qui nécessitent une structure capable de détecter le signal en plein jour et
qui doit être insensible à l’éblouissement solaire.
Conclusion.
Le recours aux semiconducteurs à grand gap et en particulier, les nitrures est du aux
propriétés de ces matériaux. Ces matériaux permettent d’étendre la réponse spectrale
dans tout le visible et même élargir le système de détection au domaine UV et de plus
ils présentent une fiabilité de fonctionnement même sous des conditions sévères.
Nous avons procédé à une étude comparative des semiconducteurs à grand gap les plus
répandus : le diamant (C-diamant), le carbure de silicium (SiC), les composés III-N
(GaN, AlN, InN, BN ), et certains semiconducteurs II-VI comme ZnO, ZnS, ZnSe et
leurs alliages.
Mais nous avons établi que les nitrures sont plus performants dans le domaine des
courtes longueurs d’ondes. Ces matéraiux présentent un gap direct et par conséquent
un bon rendement de conversion. En outre, l’utilisation des nitrures permet de moduler
la réponse spectrale du détecteur. Et de plus ils permet de réaliser des alliages ternaires
et quaternaires, ce qui élargit considérablement le champ d’application des nitrures.
Les nitrures sont aussi utilisés dans la fabrication des lasers, pour les applications de
lecture et d’écriture de données.
Nous avons enfin établi qu’une cavité de résonance de Bragg à base de GaN/AlGaN
présente des performances excellentes de détection du signal utile en présence d’un
signal de fond et donc elle répond bien a nos exigences.
MECHEREF Rachid.
Magister de Physique option : MICRO-OPTO-ELECTRONIQUE - session Juin 2006 -
Mémoire intitulé : Etude des Photodétecteurs Ultra-Violet à base d’Hétérostructures
de Nitrures III-N GaN/AlGaN.
Résumé :
La détection des rayonnements dans le domaine Ultra-Violet (λ<400 nm) présente un
intérêt considérable compte tenu du très fort potentiel d’applications dans de
nombreux domaines extrêmement porteurs: médecine, communications, stockage et
lecture des informations, dosimétrie, détecteurs d’incendie et de missiles, métrologie,
spectroscopie UV, environnement,…. La plupart de ces applications nécessitent des
détecteurs très sensibles aux rayonnements UV, mais en même temps insensibles aux
rayonnements visible et Infra-Rouge. Parmi les techniques qui permettent de filtrer ce
bruit de fond indésirable et d’amplifier le signal UV utile, nous nous intéressons aux
photodétecteurs munis d’une cavité de résonance.
L’objectif de cette étude est de présenter les différentes structures de photodétecteurs
et, en particulier, les photodétecteurs à Cavité de Résonance de Bragg Distribuée
(DBR), qui consiste en un empilement périodique de puits et de barrières quantiques
destinées à produire une variation également périodique de l’indice de réfraction et
dont la géométrie est ~ λ /2.
En raison de leurs propriétés particulières, les semiconducteurs à grand gap (E g>3 eV),
constituent le meilleur choix pour la réalisation de ces photodétecteurs Ultra-Violet.
Dans le domaine des courtes longueurs d’ondes, les hétérostructures de nitrures
GaN/AlGaN sont les plus performantes, en raison de toute une série de propriétés : un
gap direct, un coefficient d’absorption de l’ordre de 4.104 cm-1 (λ< 360 nm), possibilité
de modulation de la réponse spectrale du détecteur et plus particulièrement son seuil
de coupure, leur robustesse, leur résistance mécanique, leur résistance
thermique,…Ceci ouvre la possibilité de réaliser des photodétecteurs UV très sélectifs,
fiables, avec une longue durée de vie, capables de fonctionner en atmosphère hostile.
Ce manuscrit est constitué de quatre chapitres. Le premier chapitre concerne une étude
comparative des différents types de photodétecteurs, avec leurs différentes structures
et leurs paramètres de base. Le chapitre deux est consacré à une étude comparative des
différents matériaux à grand gap potentiels pour la réalisation de ce genre de
photodétecteurs: SiC, Diamant, II-VI, Nitrures III-N. Au chapitre trois, nous abordons
les photodétecteurs Solar-Blind à cavité de résonance de Bragg à base de
GaN :AlGaN. Cette structure permet de filtrer les signaux indésirables et d’amplifier
les signaux utiles. Le Chapitre quatre est consacré aux différentes applications des
photodétecteurs et en particulier, les photodétecteurs solar-blind GaN/AlGaN.
Mots clés : Photodétecteur, Ultra-Violet, cavité de résonance de Bragg, Solar-Blind,
hétérostructures III-V, Nitrures III-N, GaN, AlGaN, diodes de Schottky.
Post-graduation de Micro-Opto-Electronique,
Laboratoire d’Etude des Matériaux, Optoélectronique et Polymères : L.E.M.O.P
Département de Physique Faculté des sciences Université d’Oran.