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Conclusion: Je suis donc d'autant plus libre, c'est à dire une personne capable
d'autonomie (obéir à la loi morale que l'on se représente comme universellement bonne
est la seule manière de s'autodéterminer consciemment), que je fais mon devoir moral
car seul il me rend sensible le respect que le me dois ainsi qu'à tout homme, seul il me
permet de ma délivrer de mon égoïsme individuel et de m'ouvrir aux autres dans le
respect et la solidarité qui rend possible ce règne des fins que Kant appelait de ses vœux
sur la plan politique, c'est à dire une société républicaine composés d'individus libres et
respectueux les uns des autres.
Transition: Mais si le devoir moral et civique est condition de la liberté, on ne peut être
libre qu'en renonçant au désir d'être heureux pour soi comme but de nos actions; or il
semble bien qu'aucune action ne soit possible sans une finalité satisfaisante, y compris
l'action morale dès lors qu'elle nous procure le sentiment de notre dignité et donc un
contentement de soi-même, une valorisation de soi. mais peut-on être libre en renonçant
à s'affirmer soi-même dans son aspiration, que Kant reconnaît comme naturelle, au
bonheur? Puis-je être libre et faire mon devoir civique, voire moral, si je me sens
malheureux, puis-je agir si je désire pas en être personnellement récompensé; ce que
Kant admet du reste lorsqu'il fait de l'espérance de la béatitude après la mort un
postulat de la moralité. Il convient donc de nous interroger sur le rapports entre le
devoir, l'aspiration au bonheur, comme reconnaissance positive de soi par soi, et la
liberté.
Conclusion :
Je ne suis libre qu'à la condition de m'accomplir dans mon désir d'être heureux, selon
mes talents propres, et le seul devoir que cela exige est de me vouloir autonome (maître
de moi) , à savoir : me réaliser comme valeur dans ma puissance autonome d'agir et
d'être par moi-même. Etre libre implique de se vouloir un "je" qui se détermine lui-
même pour être content de soi. En cela devoir d'être autonome et devoir d'être heureux
avec soi et les autres se confondent. Ce qui a toujours été l'idéal à la fois théorique et
pratique de la sagesse antique (eudémonisme).