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ET LE RAV YEHIA BENCHETRIT
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tre site Internet:
www.ravbenchetrit.com Quelques enseignements du Pirkei Avot
Il est enseigné dans les Pirké Avot :
Moché reçu la Torah du Sinaï, et la transmise à Yéhochoua’. Yéhochoua’ aux anciens, et les an-
ciens l’ont transmise aux membres de la Grande Assemblée. Ces derniers en retirèrent 3 ensei-
gnements : « Soyez patients avant de trancher la loi ; formez de nombreux élèves ; et pla-
cez une barrière autour de la Torah ».
« Soyez patients avant de trancher la loi »
Cette notion s’apprend d’un enchainement de versets, comme il est dit dans la Guémara San-
hedrin (7b) : quelle est la source de l’enseignement « Soyez patients avant de trancher la
Prière de loi » ? Car il est dit : « Vous ne monterez pas en escaladant mon autel » (avec hâte et empres-
respecter la sement. Rachi) Ensuite, il est dit immédiatement : « Voici les lois que tu placeras devant eux »
sainteté de ce à partir de là, nous apprenons qu’il ne faut pas se presser avant de trancher la loi.
document, de ne Cet enseignement a pour sens principal le fait que le Dayan (juge rabbinique) doit non seule-
ment veiller à juger les affaires qui lui sont soumises exclusivement selon les lois de la Torah,
pas le jeter ni le
mais aussi à approfondir l’affaire du jugement afin de trouver des moyens pour sauver la victi-
transporter le me de celui qui désire l’escroquer.
Chabbath Il s’est passé une merveilleuse histoire il y a environ 30 ans au Beth Din du Gaon Rabbi Its-
h’ak Y. WEISS z.ts.l, président des Baté Din de la ‘Eda Ha-H’arédite de Jérusalem.
Ce feuillet est
dédié à la Deux personnes en litige se présentèrent à lui.
mémoire de L’un prétendait avoir prêté une importante somme d’argent s’élevant à plusieurs dizaines de
Rav Ishak Ka- milliers de dollars à l’autre, mais le second niait totalement avoir emprunté cet argent.
douri Z’’L , de Le Gaon se tourna vers le réclamant en lui demandant :
« As-tu la moindre preuve que ton ami te doit cet argent ? »
Avraham chimo-
À ce moment, le réclamant sorti le document de la reconnaissance de dette sur lequel il était
ne ben SemhaZ’’L
écrit explicitement que l’autre lui devait telle somme d’argent, et la signature de l’accusé appa-
et de Ilan Halimi raissait de façon très claire sur le document.
Z’’L, de Rav Le Gaon appela l’accusé en lui demandant : « Est-ce bien ta signature ? »
Israël de Sarcel- Il répondit :
les. « Oui effectivement, c’est bien ma signature, mais je nie catégoriquement avoir emprunté cet
argent, et de plus, je ne me souviens absolument pas avoir signé un tel document. »
Et la réfouah
chéléma de : Selon le Din, dans de telles conditions, le Gaon aurait dû immédiatement condamner l’accusé à
Semha bat Fre- payer la totalité de la somme d’argent, puisque le document de la reconnaissance de dette se
ha, Méssod ben trouve en possession du réclamant, et « l’emprunteur » reconnait sa propre signature.
Kamra, Kamra Mais le Gaon sentit que le réclamant n’était pas quelqu’un d’honnête, et l’accusé reflétait de la
bat Saada My- sincérité. Il était donc difficile au Gaon de trouver une ouverture pour acquitter l’accusé, mais
d’un autre côté, il ne désirait pas le condamner. L’accusé lui-même ne savait pas comment ex-
riam bat Zoa-
pliquer la présence de sa signature sur le document en possession du réclamant.
hra, Naomie C'est pourquoi le Gaon demanda un report de jugement jusqu’au lendemain matin. Il se dit :
Malka bat Es- « Jusqu’à demain, espérons qu’Hachem donne la sagesse dans mon cœur afin de juger correc-
ther, Rivka bat tement cette affaire. »
‘Hava. Le lendemain matin, les deux plaignants attendaient dans la salle d’attente du Beth Din. Le dé-
légué du Beth Din arriva et demanda à l’accusé de se rendre immédiatement chez lui, et de lui
ramener un livre qu’il possède. L’accusé entendit cette demande quelque peu étrange et se
VOUS DÉSIREZ rendit chez lui, pris un livre de sa bibliothèque et retourna au Beth Din.
PRENDRE EN Lorsque les deux plaignants entrèrent dans le bureau du Gaon en présence des Dayanim du
CHARGE UN
Beth Din, le Gaon demanda à l’accusé de lui montrer le livre qu’il avait à la main. L’accusé pré-
senta le livre au Gaon. En ouvrant le livre, le Gaon constata que l’accusé inscrivait son nom
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dans les livres sur la page blanche de la couverture, non pas en haut de la page comme c’est
APPELLEZ DAVID AU l’usage courant, mais en bas de page.
06 81 56 22 53 Le Gaon demanda à l’accusé :
« As-tu déjà prêté l’un de tes livres à ton ami ? »
T.S.V.P
L’accusé réfléchi un instant et soudain il dit :
« Oui, il y a environ un an, je lui ai prêté un livre qu’il ne m’a jamais rendu. »
Le Gaon demanda au délégué du Beth Din d’accompagner immédiatement le réclamant à son domicile et de
rapporter le livre prêté par l’accusé. Lorsqu’ils furent de retour avec le livre en main, tout le monde constata
que la première page du livre (page blanche) était manquante, et cette page n’était autre que le document de
reconnaissance de dette présenté par le réclamant au Beth Din, avec le contenu du texte de reconnaissance de
dette.

Voici la sagesse d’un Gaon et Tsaddik, qui eut la vigilance de ne pas se hâter à trancher la loi, et il eut le mérite
de trancher selon la vérité et la droiture.
Chacun doit en retirer une leçon, afin de se conduire ainsi au sein de son foyer, et dans toutes les décisions im-
portantes de sa vie, ne jamais s’empresser de décider, mais au contraire, prendre le temps de méditer et de
réfléchir sur chaque chose, et de cette façon, on peut espérer prendre de bonnes et justes décisions.
« Il aime la paix et recherche la paix »
Il est enseigné dans les Pirké Avot (chap.1 – Mishna 12)
Hillel dit : « Sois un disciple de Aharon, qui aime le Chalom (la paix) et recherche le Chalom, qui aime les gens et les rapproche de
la Torah.» Quelle était véritablement la qualité d’Aharon, pour que nos maîtres s’expriment ainsi à son égard ?

Nos maîtres expliquent que lorsque deux individus se disputaient, Aharon allait trouver l’un des deux et lui disait :
« J’ai rencontré ton ami untel, il est dans un grand désarroi et pleure à chaudes larmes en disant : Malheur à moi qui a si mal parlé
à mon ami ! Comment puis-je lever les yeux vers lui et le regarder ! J’ai honte, car c’est moi qui ai fauté envers lui ! »
Et Aharon resta auprès de lui en lui parlant et en le raisonnant jusqu’à ce que la personne retire la colère et la haine de son cœur.
Ensuite, Aharon allait trouver le deuxième antagoniste, en agissant de la même façon qu’avec le premier, jusqu’à ce que la person-
ne retire la colère et la haine de son cœur. Lorsque les deux se rencontraient par la suite, ils s’embrassaient et faisaient le Chalom
entre eux. Aharon agissait de la même façon lorsqu’il y avait une querelle dans un couple. C’est pour cela qu’il est écrit au sujet
d’Aharon :
« Ils pleurèrent Aharon durant 30 jours, toute la Maison d’Israël.»
Le terme « Toute » inclut même les femmes qui pleurèrent également Aharon.
Des milliers d’enfants parmi le peuple d’Israël furent nommés Aharon, car sans l’intervention d’Aharon Ha-Cohen, l’enfant ne serait
probablement pas venu au monde puisque ses parents se seraient séparés.
Nous pouvons à partir de là, constater l’importance particulière de la Mitsva de faire régner le Chalom entre une personne et son
prochain, comme entre un homme et son épouse.
De même, nous pouvons aussi prendre conscience de la colère et des revendications d’Hachem envers celui qui bouleverse la paix
au sein d’un couple, en parlant avec le mari à l’encontre de sa femme, ou le contraire, en allant parler à la femme en émettant des
critiques envers le mari. Un tel acte constitue une faute très grave, et représente l’inverse de la Volonté Divine sur la création.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Chlita fait remarquer que de notre époque, nous avons la joie d’assister à une multiplication
notoire des Ba’alé Téchouva (des personnes qui effectuent un retour vers le judaïsme), qui reviennent de tout leur cœur vers la
Torah, les Mitsvot et les bonnes actions.
Cependant, certains d’entre eux adoptent des comportements très extrémistes, en passant d’un extrême à l’autre, et uniquement
par manque de connaissance de la Torah et de la Halah’a. Ce comportement extrémiste (sur des choses qui ne sont même pas de
réelles obligations selon le Din) a pour conséquence, de fortes perturbations du Chalom dans le couple. En particulier, ceux qui
n’ont pas beaucoup de temps pour étudier correctement la Halah’a, et adoptent des H’oumrot (rigueurs non exigées par la Halah’a)
superflues.
C’est attitude n’est pas le bon chemin à suivre.
Il n’y a que par l’étude de la Torah et de la Halah’a, que l’on peut gérer ses comportements de façon raisonnable et équilibrée, et
vivre dans la paix et la droiture

On raconte qu’un homme voulut divorcer sa femme après la fête de Pessah’.


Il se présenta au Beth Din (Tribunal rabbinique) du Gaon et Saint Rabbi Avraham Yéhochoua’ de AFTE.
Le Rav demanda au mari : « Pourquoi désires-tu divorcer ta femme ? »
Le mari répondit : « Cette femme m’a fait consommer pendant Pessah’, de la Matsa trempée (de la Matsa trempée dans un liquide,
que les Achkénazes ont la tradition de ne pas consommer pendant Pessah’), en opposition à la tradition de mes parents ! »
Le Rav demanda que l’on fasse venir sa propre épouse, la Rabbanite.
Lorsqu’elle arriva, le Rav lui demanda : « Dis-moi la vérité s’il te plait, quelles Matsot as-tu posées devant moi le soir du Seder de
Pessah’ ? » La Rabbanite se tut, car elle eut peur de raconter la vérité.
Le Rav insista : « N’es pas peur, dit la vérité ! »
La Rabbanite répondit :
« J’ai posé devant toi des Matsot ordinaires, qui n’ont pas été surveillées (qui n’étaient pas Chémourot, surveillées depuis la récolte
des blés), et ceci, à cause d’un fait précis qui est arrivé. À l’origine, j’avais correctement placé les Matsot Chémourot - qui avaient
été cuites la veille de Pessah’ pour la Mitsva – dans une armoire, mais comme j’étais occupée dans les préparatifs du Seder, je n’ai
pas remarqué la venue d’un nécessiteux qui n’avait pas de Matsa Chémoura pour le Seder. Un membre du foyer – qui ignorait que
ces Matsot de l’armoire étaient destinées pour le Rav – prit les Matsot Chémourot et les donna au nécessiteux. Lorsque j’ai voulu
prendre les Matsot de l’armoire, je fus stupéfaite de constater qu’elles avaient disparu. Je ne savais plus quoi faire. Je redoutais de
raconter la vérité au Rav. J’ai donc décidé de prendre des Matsot ordinaires et de les poser dans une serviette, en faisant comme ci
j’ignorais tout de ce qui c’était passé. C’est ainsi que le Saint Rav a - malheureusement - réalisé le Seder sur des Matsot ordinai-
res. »

À ce moment-là, le Rav s’adressa à cet homme qui désirait divorcer sa femme, et lui dit :
« Regarde mon fils ! J’ai mangé de la Matsa ordinaire le soir du Seder, et j’ai fait comme ci je n’avais rien remarqué, dans le but de
ne pas en venir à me mettre en colère. Et tout cela, pour le Chalom !! Et toi, tu désires divorcer ta femme à cause d’une simple tra-
dition de ne pas manger de Matsa trempée, qui n’est même pas un Din !!! »
Le Rav trouva un terrain d’entente entre eux, et après s’être réconciliés, le mari et la femme rentrèrent chez eux, en paix.

HALAKHA TIRÉE DE « HALAKHA YOMIT »

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