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Transmittances des systèmes échantillonnés

Transmittances des systèmes échantillonnés

Dr. Ing. MOHAMED SASS MOHAMDY

Cours sur la Commande Numérique


ESP de Nouakchott
Département GE
31/01/2021

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Transmittances des systèmes échantillonnés

Plan du Cours

1 Introduction

2 Transmittance échantillonnée et transmittance continue

3 Transmittance échantillonnée et équation aux différences

4 Association des transmittances échantillonnées

5 Discrétisation d’un processus continu muni d’un BOZ

6 Réponse indicielle d’un processus du premier ordre muni d’un BOZ

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Introduction

I- Introduction

Il existe deux méthodes très différentes pour obtenir la fonction de


transfert ou la transmittance échantillonnée d’un processus donnée.

Première méthode : C’est lorsque le processus analogique est connu


par sa fonction de transfert en p, soit G (p) qui a été relevée par des
méthodes appropriées.

Deuxième méthode : C’est lorsque le processus est identifié


directement à l’aide d’échantillons au pas Te , pour donner les
coefficients de la relation de récurrences (méthode des moindres
carrés par exemple). Dans ce cas, nous pouvons avoir directement la
transmittance échantillonnée du processus.

Dans les deux paragraphes suivants, nous allons aborder ces deux
méthodes.

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Transmittance échantillonnée et transmittance continue

II- Transmittance échantillonnée et transmittance continue


II-1- Définition de la transmittance échantillonnée
Considérons un système continu et linéaire, de fonction de transfert
G (p), qui est attaqué par un signal échantillonné e ∗ (t).

Figure – Système continu attaqué par un signal échantillonné

La sortie dans le domaine de Laplace, s’exprime sous la forme :


S(p) = E ∗ (p).G (p)
Mais l’expression de S(p) est d’un emploi peu commode, car elle contient
des termes en p et en e Tp .
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Transmittances des systèmes échantillonnés
Transmittance échantillonnée et transmittance continue

Pour simplifier l’analyse du système, on procède de la façon suivante :

On ne s’intéresse aux valeurs prises par la sortie qu’aux seuls


instants d’échantillonnage : Cela revient à considérer en sortie un
échantillonneur fictif, synchrone au premier.

On peut alors définir la fonction de transfert échantillonnée, encore


appelée transmittance échantillonnée du système de la manière
suivante :
S ∗ (p)
H ∗ (p) = ∗
E (p)
ou encore :
S(z)
H(z) =
E (z)

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Transmittance échantillonnée et transmittance continue

II-2- Expression de la transmittance échantillonnée

Cherchons maintenant l’expression de H(z) pour le système précédent.


On sait que :

X
e ∗ (t) = e(n.T ).δ(t − n.T )
n=0

C’est à dire que le système continu G (p) est attaqué par un train
d’impulsions de Dirac espacées de T dans le temps.

Par application du principe de superposition au système linéaire G (p), on


trouve que la réponse s(t) peut être obtenue par sommation des réponses
du système à chacune des impulsions.

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Transmittance échantillonnée et transmittance continue

Or, on sait que la réponse de G (p) à une impulsion de Dirac , appelée


réponse impulsionnelle de G (p), est le signal g (t), qui vérifie la relation :

L[g (t)] = G (p)

Nous avons donc :


s(t) = e(0).g (t), pour 0 ≤ t < T

s(t) = e(0).g (t) + e(T ).g (t − T ), pour T ≤ t < 2T

s(t) = e(0).g (t) + e(T ).g (t − T ) + e(2T ).g (t − 2T ), pour 2T ≤


t < 3T

etc....

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Transmittance échantillonnée et transmittance continue

Aux instants d’échantillonnage, cela donne :

s(0) = e(0).g (0)

s(T ) = e(0).g (T ) + e(T ).g (T − T ) = e(0).g (T ) + e(T ).g (0)

s(2T ) = e(0).g (2T ) + e(T ).g (2T − T ) + e(2T ).g (2T − 2T )


= e(0).g (2T ) + e(T ).g (T ) + e(2T ).g (0)

etc....
Or, on sait que :

X
S ∗ (p) = s(nT ).e −n.T .p
n=0

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Transmittance échantillonnée et transmittance continue

Développons cette dernière expression en y substituant les relations


précédentes. il vient :

S ∗ (p) = e(0).g (0) + [e(0).g (T ) + e(T ).g (0)].e −T .p +

[e(0).g (2T ) + e(T ).g (T ) + e(2T ).g (0)].e −2.T .p + ...


= e(0).[g (0) + g (T ).e −T .p + g (2T ).e −2.T .p + ...]+
e(T ).e −T .p .[g (0) + g (T ).e −T .p + g (2T ).e −2.T .p + ...]+
e(2T ).e −2.T .p .[g (0) + g (T ).e −T .p + g (2T ).e −2.T .p + ...]+
Soit finalement :

S ∗ (p) = [e(0) + e(T ).e −T .p + e(2T ).e −2.T .p + ...].

[g (0) + g (T ).e −T .p + g (2T ).e −2.T .p + ...]

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Transmittance échantillonnée et transmittance continue

On voit apparaı̂tre :

X
E ∗ (p) = e(n.T ).e −n.T .p
n=0

et :

X
G ∗ (p) = g (n.T ).e −n.T .p
n=0

Nous obtenons donc :

S ∗ (p) = E ∗ (p).G ∗ (p)

Et, en effectuant le changement de variable : z = e T .p , nous obtenons :

S(z) = E (z).G (z)

et l’on trouve :
S(z)
H(z) = = G (z)
E (z)

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Transmittance échantillonnée et transmittance continue

Ce résultat remarquable peut être énoncé de la manière suivante :


S(z)
Grâce à la propriété H(z) = E (z) = G (z), la transformée en z prend une
nouvelle dimension :

Cet outil n’est plus seulement une manière privilégiée de décrire un signal
échantillonné. Mais, c’est désormais aussi un outil approprié pour décrire
un système échantillonné.

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Transmittance échantillonnée et équation aux différences

III- Transmittance échantillonnée et équation aux


différences
Un système échantillonné peut être défini par une équation de
récurrence entre son entrée e(k) et sa sortie y (k).
Une identification d’un système à l’aide d’échantillons au pas Te ,
peut permettre d’obtenir une équation aux différences, de la forme
suivante :

y (k) = −an−1 .y (k−1)−an−2 .y (k−2)−...−a1 .y (k−n+1)−a0 .y (k−n)

+bm .e(k −n +m)+...+b2 .e(k −n +2)+b1 .e(k −n +1)+b0 .e(k −n)

La sortie à l’instant actuel est donnée en fonction des entrées et des


sorties précédentes.

Notons bien que n est l’ordre du système et il doit vérifier la


condition n ≥ m, pour tout système causal.
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Transmittance échantillonnée et équation aux différences

C’est bien est possible qu’une sortie d’un système réel, à un instant
actuel soit une fonction d’une entrée à un instant actuel (nous avons
dans ce cas n = m).

Par contre, ce n’est pas possible qu’une sortie à un instant actuel,


soit une fonction d’une entrée à un instant prochain.
Si, nous parlons des sorties aux n instants prochains, la relation
précédente peut être écrite de la façon suivante :

y (k+n) = −an−1 .y (k+n−1)−an−2 .y (k+n−2)−...−a1 .y (k+1)−a0 .y (k)

+bm .e(k + m) + ... + b2 .e(k + 2) + b1 .e(k + 1) + b0 .e(k)


Où y (k + n) est la sortie à l’instant k + n et e(k + m) est l’entrée à
l’instant k + m.

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Transmittance échantillonnée et équation aux différences

L’équation précédente peut être écrite aussi, comme :


n−1
X m
X
y (k + n) = − ai .y (k + i) + bi .e(k + i)
i=0 i=0

Vue que y (k) et e(k) étant causals, on prend la transformée en z, en


appliquant le théorème du retard temporel à l’équation aux différences du
système, comme suit :

On pose : Y (z) = Z [y (k)], nous trouvons :


Z [y (k − 1)] = z −1 .Y (z),
Z [y (k − 2)] = z −2 .Y (z)
, ...,
Z [y (k − n)] = z −n .Y (z)
On pose aussi : E (z) = Z [e(k)], nous trouvons :
Z [e(k − 1)] = z −1 .E (z),
Z [e(k − 2)] = z −2 .E (z),
, ....,
Z [e(k − n)] = z −n .E (z)
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Transmittance échantillonnée et équation aux différences

En appliquant le théorème de retard donc sur les deux membres de


l’équation du système , il vient :

Y (z)+an−1 .z −1 .Y (z)+an−2 .z −2 .Y (z)+...+a1 .z −(n−1) .Y (z)+a0 .z −n .Y (z)

= bm .z −(n−m) .E (z)+...+b2 .z −(n−2) .E (z)+b1 .z −(n−1) .E (z)+b0 .z −(n) .E (z)


⇒ (1 + an−1 .z −1 + an−2 .z −2 + ... + a1 .z −(n−1) + a0 .z −n ).Y (z)
= (bm .z −(n−m) + ... + b2 .z −(n−2) + b1 .z −(n−1) + b0 .z −(n) ).E (z)
Y (z) bm + bm−1 .z −1 + ... + b1 .z −(m−1) + b0 .z −m
⇒ G (z) = = z −(n−m) .
E (z) 1 + an−1 .z −1 + ... + a1 .z −(n−1) + a0 .z −n
Soit finalement, en multipliant par z n :

Y (z) bm .z m + bm−1 .z m−1 + ... + b1 .z + b0


G (z) = =
E (z) z n + an−1 .z n−1 + ... + a1 .z + a0

G (z) est la fonction de transfert échantillonnée du système obtenue à


partir de son équation de récurrence.

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Transmittance échantillonnée et équation aux différences

Exemples d’équations aux différences :

Une équation du deuxième ordre linéaire :

5y (k) + 3y (k − 1) + y (k − 2) = e(k) + e(k − 1)

Une équation du deuxième ordre non linéaire :

y 2 (k) + 3y (k − 1) + y (k − 2) = e(k)

Une équation du deuxième ordre invariante :

2y (k) + 6y (k − 1) + y (k − 2) = 5e(k)

Une équation du deuxième ordre variante :

ky (k) + k 2 y (k − 1) + y (k − 2) = 3e(k)

N.B : Nous nous intéressons dans tous les chapitres de cette matière
qu’aux systèmes linéaires invariant.

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Association des transmittances échantillonnées

IV- Association des transmittances échantillonnées

Le calcul de transmittances échantillonnées associées, n’est pas aussi


simple que celui des transmittaces continues, du fait des diverses
positions possibles des échantillonneurs.
Pour nous familiariser avec le calcul de transmittances échantillonnées, et
les pièges qu’il comporte, nous allons traiter dans ce paragraphe diverses
configurations appartenantes à l’une des catégories suivantes :

Association des transmittances en série.

Association des transmittances en boucle fermée.

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Association des transmittances échantillonnées

IV-1- Mise en série des transmittances


Premier cas :

Figure – Mise en série des transmittances (1er cas)

D’après la démonstration faite dans le paragraphe précédent, nous avons :


S ∗ (p) = H2∗ (p).[E ∗ (p).H1∗ (p)]
En faisant juste le changement de variable z = e T .p , nous obtenons :
⇒ S(z) = H2 (z).[E (z).H1 (z)] ⇒ S(z) = E (z).H1 (z).H2 (z)
Soit :
S(z)
= H1 (z).H2 (z)
E (z)
Sachant ainsi que :
S(z) = Z [S(p)], E (z) = Z [E (p)], H1 (z) = Z [H1 (p)] et H2 (z) = Z [H2 (p)] 18/44
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Association des transmittances échantillonnées

Deuxième cas :

Figure – Mise en série des transmittances (2ème cas)

Nous avons ici :


S ∗ (p) = E ∗ (p).[H1 (p).H2 (p)]∗
En faisant aussi le changement de variable z = e T .p , nous obtenons :

⇒ S(z) = E (z).Z [H1 (p).H2 (p)]

Soit :
S(z)
= Z [H1 (p).H2 (p)] = H1 .H2 (z)
E (z)
Sachant ainsi que :

S(z) = Z [S(p)] et E (z) = Z [E (p)]


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Transmittances des systèmes échantillonnés
Association des transmittances échantillonnées

IV-2- Mise en boucle fermée des transmittances


1er cas :

Figure – Mise en boucle fermée des transmittances (1er cas)

Nous avons ici :


S(p) = H(p).φ∗ (p)
⇒ S ∗ (p) = H ∗ (p).φ∗ (p)
En faisant aussi le changement de variable z = e T .p , nous obtenons :
⇒ S(z) = H(z).φ(z)
Avec : H(z) = Z [H(p)]
φ(p) = E (p) − S(p)
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Transmittances des systèmes échantillonnés
Association des transmittances échantillonnées

Ce qui implique : φ∗ (p) = E ∗ (p) − S ∗ (p)

⇒ φ∗ (p) = E ∗ (p) − H ∗ (p).φ∗ (p)

⇒ φ(z) = E (z) − H(z).φ(z)


E (z)
⇒ φ(z) =
1 + H(z)
E (z)
⇒ S(z) = H(z).φ(z) = H(z).
1 + H(z)
S(z) H(z)
⇒ =
E (z) 1 + H(z)

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Association des transmittances échantillonnées

2ième cas :

Figure – Mise en boucle fermée des transmittances (2ième cas)

H(z)
⇒ S(z) = .E (z)
1 + K .H(z)
Avec : K .H(z) = Z [K (p).H(p)]
Démonstration :
φ(p) = E (p) − K (p).S(p)
⇒ φ∗ (p) = E ∗ (p) − [K (p).S(p)]∗ (p)
⇒ φ∗ (p) = E ∗ (p) − [K (p).H(p)]∗ (p).φ∗ (p)
E ∗ (p)
⇒ φ∗ (p) =
1 + [K (p).H(p)]∗ (p)
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Transmittances des systèmes échantillonnés
Association des transmittances échantillonnées

Or : S ∗ (p) = H ∗ (p).φ∗ (p)

E ∗ (p)
⇒ S ∗ (p) = H ∗ (p).
1 + [K (p).H(p)]∗ (p)

En faisant aussi le changement de variable z = e T .p , nous obtenons :

E (z)
⇒ S(z) = H(z).
1 + K .H(z)

S(z) H(z)
⇒ =
E (z) 1 + K .H(z)

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Association des transmittances échantillonnées

3ième cas :

Figure – Mise en boucle fermée des transmittances (3ième cas)

H(z)
S(z) = .E (z)
1 + K (z).H(z)
Démonstration :

S ∗ (p) = H ∗ (p).φ∗ (p) = H ∗ (p).E ∗ (p) − H ∗ (p).S ∗ (p).K ∗ (p)

H ∗ (p)
⇒ S ∗ (p) = .E ∗ (p)
1 + K ∗ (p).H ∗ (p)
H(z)
⇒ S(z) = .E (z)
1 + K (z).H(z)

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Association des transmittances échantillonnées

4ième cas :

Figure – Mise en boucle fermée des transmittances (4ième cas)

E .G (z)
S(z) = 1+G .H(z)

Démonstration : Le schéma précédant est équivalent au schéma suivant :

En appliquant le résultat du deuxième cas en B.F, nous obtenons :


H(z)
X (z) = 1+H.G (z)
.E .G (z). Et, nous avons : X (z) = S(z).H(z).
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Association des transmittances échantillonnées

5ième cas :

Figure – Mise en boucle fermée des transmittances (5ième cas)

G2 (z).E .G1 (z)


S(z) = 1+H.G1 .G2 (z)

Démonstration : Le schéma en haut est équivalent au schéma suivant :

En appliquant directement, le résultat du deuxième cas en B.F, nous


obtenons : S(z) = 1+GG.G
2 (z)
.H(z)
.E .G1 (z).
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Transmittances des systèmes échantillonnés
Association des transmittances échantillonnées

6ième cas :

Figure – Mise en boucle fermée des transmittances (6ième cas)

G2 (z).G1 (z)
S(z) = 1+G1 (z).H.G2 (z)
.E (z)

Démonstration : Le schéma en haut est équivalent au schéma suivant :

En appliquant le résultat du troisième cas en B.F, nous obtenons :


G1 (z)
X (z) = 1+G (z).H.G (z)
.E (z). Et nous avons S(z) = G2 (z).X (z)
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Transmittances des systèmes échantillonnés
Discrétisation d’un processus continu muni d’un BOZ

V- Discrétisation d’un processus continu muni d’un BOZ

Un processus continu piloté par une unité de calcul recevra sur son entrée
une commande qui sera maintenue constante entre deux instants
d’échantillonnage.
Pour une telle réalité technologique, l’utilisation d’un bloqueur d’ordre
zero (ou d’autres types des bloqueurs, par exemple un bloqueur d’ordre
un) est généralement indispensable.
Dans ces conditions et pour des finalités de précision des calculs dans les
études des systèmes échantillonnés, il apparait nécessaire de prendre en
considération, la fonction de transfert d’un bloqueur d’ordre zéro (BOZ),
dans ces différents calculs.

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Discrétisation d’un processus continu muni d’un BOZ

Considérons une fonction de transfert en continue (en ”p”), soit A(p),


d’un processus analogique donné.
Généralement donc, pour la discrétisation d’un processus continu, on
l’associe à un BOZ et on met l’ensemble Processus-BOZ entre deux
échantillonneurs synchrones, un à l’entrée de l’ensemble et l’autre à la
sortie.

La fonction de transfert d’un BOZ démontrée dans le chapitre précédent,


est donnée par :
1 + e −Te .p
Bo (p) =
p

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Discrétisation d’un processus continu muni d’un BOZ

La discrétisation du processus A(p) peut être schématisée comme suit :

Figure – Discrétisation d’un processus continu quelconque

1 + e −Te .p
G ∗ (p) = G (z) = Z [ .A(p)]
p
En utilisant la propriété de décalage temporel, nous obtenons :

A(p) z −1 A(p)
G (z) = (1 − z −1 ).Z [ ]= .Z [ ]
p z p

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Discrétisation d’un processus continu muni d’un BOZ

V-1- Discrétisation d’un processus continu du premier


ordre muni d’un BOZ
La fonction de transfert en continue (en ”p”) d’un processus du premier
k
ordre est donnée par l’expression suivante : A(p) = 1+τ.p
La discrétisation de ce processus peut être schématisée comme suit :

Figure – Discrétisation d’un processus du premier ordre

1 + e −Te .p k
G ∗ (p) = G (z) = Z [ . ]
p 1 + τ.p
k z −1 k
⇒ G (z) = (1 − z −1 ).Z [ ]= .Z [ ]
p.(1 + τ.p) z p.(1 + τ.p)
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Transmittances des systèmes échantillonnés
Discrétisation d’un processus continu muni d’un BOZ

Et, d’après la table des transformations en z, nous avons :


a z.(1 − e −a.Te )
Z[ ]=
p.(p + a) (z − 1).(z − e −a.Te )
−Te
z.(1 − e τ ) z −1
⇒ G (z) = k. −Te .
(z − 1).(z − e τ ) z
−Te
1−e τ
⇒ G (z) = k. −Te
z −e τ

−Te
Notons, pour le pôle λ = e τ , nous trouvons donc pour un processus du
premier ordre discrétisé, la fonction de transfert en z, suivante :
1−λ k.(1 − λ).z −1
G (z) = k. =
z −λ 1 − λ.z −1
Nous adoptons pour ce processus discrétisé, la forme suivante :
B(z) b1 .z −1
G (z) = = avce b1 = k.(1 − λ) et a1 = −λ
A(z) 1 + a1 .z −1
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Discrétisation d’un processus continu muni d’un BOZ

V-2- Discrétisation d’un processus continu du second ordre


muni d’un BOZ
La fonction de transfert en continue (en ”p”) d’un processus du second
ordre est donnée par l’expression suivante :
k
A(p) = p2 2.ξ0 .p
ω02
+ ω0 +1

La discrétisation de ce processus peut être schématisée comme suit :

Figure – Discrétisation d’un processus du second ordre

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Discrétisation d’un processus continu muni d’un BOZ

La transformée en z de l’ensemble BOZ-processus est :

1 + e −Te .p k
G ∗ (p) = G (z) = Z [ . p2 ]
p
ω2
+ ω00.p + 1
2.ξ
0

1
⇒ G (z) = k.(1 − z −1 ).Z [ 2 ]
p.( ωp 2 + 2.ξ0 .p
ω0 + 1)
0

Le calcul de la transformée en z de cette relation peut s’effectuer, soit


par la méthode des résidus, soit par décomposition en éléments simples.
Ce calcul amène à une fonction de transfert de la forme :
b1 .z −1 + b2 .z −2 b1 .z + b2
G (z) = k. −1 −2
= k. 2
1 + a1 .z + a2 .z z + a1 .z + a2

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Discrétisation d’un processus continu muni d’un BOZ

La détermination des coefficients a1 , a2 , b1 et b2 est donc obtenue selon


les cas où les pôles sont complexes ou réels. Dans les deux tableaux
suivants, nous donnons directement les expressions des ces coefficients en
fonction des paramètres du processus.

1
p
Cas quelconque : F (p) = 2 2.ξ .p , r = ξ0 .ω0 , c = ω0 . 1 − ξ02
p.( p 2 + ω0 +1)
ω 0
0
b1 1 − e −r .Te .(cos(Te .c) + cr . sin(Te .c))
b2 e −r .Te .( cr . sin(Te .c) − cos(Te .c)) + e −2.r .Te
a1 −2.e −r .Te . cos(Te .c)
a2 e −2.r .Te

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Discrétisation d’un processus continu muni d’un BOZ

Cas apériodique Cas pole double


1 1
F (p) (1+T1 .p).(1+T2 .p) (1+T1 .p)2
−Te −Te
1
λ1 = e T1
, λ2 = e T2
r= T1
λ2 .T1 −λ1 .T2
b1 1+ T1 −T2 − (λ1 + λ2 ) 1 − e −r .Te .(1 + r .Te )
λ1 .T2 −λ2 .T1
b2 T1 −T2 + λ1 .λ2 e −r .Te .(r .Te − 1) + e −2.r .Te
a1 −(λ1 + λ2 ) −2.e −r .Te
a2 λ1 .λ2 e −2.r .Te

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Réponse indicielle d’un processus du premier ordre muni d’un BOZ

Réponse indicielle d’un processus du premier ordre muni


d’un BOZ
D’après le paragraphe V.1, la fonction de transfert échantillonnée d’un
processus du premier ordre, l muni d’un BOZ est de la forme suivante :
b0
F (z) = z−a0

La réponse indicielle du système est sa réponse à un entrée échelon. La


z
transformée en z d’un échelon échantillonné est donnée par : E (z) = z−1
On peut alors écrire :
z b0
S(z) = .
z − 1 z − a0
La décomposition en éléments simples selon les pôles z1 = 1 et z2 = a0
donne :
A B
S(z) = b0 .z.[ z−1 + z−a0 ]

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Réponse indicielle d’un processus du premier ordre muni d’un BOZ

1 1
Avec : A = 1−a0 et B = a0 −1 = −A d’où :
b0 z z
S(z) = 1−a0 .[ z−1 − z−a0 ]

On trouve l’original à partir des tables soit :


b0
s(n) = Z [S(z)] = 1−a0 .[1 − a0n ]

On peut faire les remarques suivantes :


si|a0 | > 1 la suite ne peut converger d’où un comportement instable
si s(k) converge vers une limite, on calcule s(+∞) par le théorème
de la valeur finale : si la limite existe ( système stable ) alors elle est
donnée par :
b0
s(+∞) = lim[(z − 1).S(z)] = 1−a0

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Réponse indicielle d’un processus du premier ordre muni d’un BOZ

Cas 1 : Pôle positif et inférieur à 1 (a0 = 0, 5)

F (z) = ES(z) 1
(z) = z−0,5 ⇒ z.S(z) − 0, 5.S(z) = E (z)
⇒ S(z) − 0, 5.z −1 .S(z) = z −1 .E (z)
Et par application du théorème de retard, nous obtenons :
⇒ s(n) = 0, 5.s(n − 1) = e(n − 1)
Comme : e(n) = 1 pour n > 0 et e(n) = 0 si n < 0 (causalité), il vient :

s(0) = 0, s(1) = 1
s(2) = 0, 5.1 + 1 = 1, 5
s(3) = 0, 5.1, 5 + 1 = 1.75
s(4) = 0, 5.1, 75 + 1 = 1, 875

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Réponse indicielle d’un processus du premier ordre muni d’un BOZ

La valeur finale en régime permanent : s(+∞) = 2

Figure – Réponse indicielle d’un processus du premier ordre avec un BOZ


(a0 = 0, 5)

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Réponse indicielle d’un processus du premier ordre muni d’un BOZ

Cas 2 : Pôle négatif et inférieur à 1 (a0 = −0, 5)


Une étude similaire donne à présent : s(0) = 0, s(1) = 1,
s(2) = −0, 5.1 + 1 = 0, 5
s(3) = −0, 5.0, 5 + 1 = 0, 75, s(4) = −0, 5.0, 75 + 1 = 0, 625
La valeur finale : s(+∞) = 1/1, 5 = 0, 666

Figure – Réponse indicielle d’un processus du premier ordre avec un BOZ


(a0 = −0, 5)

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Transmittances des systèmes échantillonnés
Réponse indicielle d’un processus du premier ordre muni d’un BOZ

Cas 3 et 4 : Pôles de module supérieur à 1


Les figures suivantes montrent la réponse , cette fois instable , pour des
pôles de module supérieur à 1 (a0 = −1, 5 et a0 = 1, 5 )

Pôle positif de module supérieur à 1 : réponse instable divergente ,


la sortie croı̂t indéfiniment .Comportement dangereux qui ne sera
limité que par des saturations.

Pôle négatif de module supérieur à 1 : réponse instable oscillatoire et


divergente.

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Réponse indicielle d’un processus du premier ordre muni d’un BOZ

Figure – Réponse indicielle d’un processus du premier ordre avec un BOZ


(Module de a0 > 1)
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Réponse indicielle d’un processus du premier ordre muni d’un BOZ

Merci pour votre attention

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