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MODULE

7
Restrictions et prohibitions à 
lʹexportation et pays en 
développement importateurs nets 
de produits alimentaires 
DURÉE ESTIMÉE:  3 heures 

OBJECTIFS DU MODULE 7

ƒ Expliquer les règles relatives aux restrictions et prohibitions à l'exportation de


produits agricoles;

ƒ expliquer l'article 16 de l'Accord sur l'agriculture;

ƒ expliquer la Décision sur les mesures concernant les effets négatifs possibles du
programme de réforme sur les pays les moins avancés et les pays en
développement importateurs nets de produits alimentaires et les obligations qui en
découlent.
I. RESTRICTIONS ET PROHIBITIONS À
L'EXPORTATION

I.A. INTRODUCTION

Outre les engagements en matière d'accès aux marchés, de soutien interne et de subventions à l'exportation,
que vous avez étudiés dans les modules précédents, l'Accord sur l'agriculture contient des dispositions relatives
aux prohibitions et restrictions à l'exportation et aux pays en développement importateurs nets de produits
alimentaires. À la fin de ce module, vous devriez pouvoir:

à expliquer les conditions que les Membres sont tenus de respecter lorsqu'ils appliquent des restrictions
ou des prohibitions à l'exportation de produits agricoles;

à comprendre l'obligation énoncée à l'article 16; et

à expliquer la Décision sur les mesures concernant les effets négatifs possibles du programme de réforme
sur les pays les moins avancés et les pays en développement importateurs nets de produits
alimentaires et les obligations qui en découlent, décision distincte adoptée par la Conférence
ministérielle à Marrakech, qui fait partie des résultats des négociations du Cycle d'Uruguay sur
l'agriculture et qui vise à répondre aux préoccupations des pays les moins avancés Membres et des
pays en développement Membres importateurs nets de produits alimentaires.

I.B. DISCIPLINES CONCERNANT LES RESTRICTIONS ET


PROHIBITIONS À L'EXPORTATION

Rappelons que l'article XI du GATT de 1994 qui prévoit une prohibition générale des restrictions quantitatives.
Il dispose ce qui suit:

"Aucune partie contractante n'instituera ou ne maintiendra à l'importation d'un produit originaire du territoire
d'une autre partie contractante (…) de prohibitions ou de restrictions autres que des droits de douane, taxes ou
autres impositions, que l'application en soit faite au moyen de contingents, de licences d'importation ou
d'exportation ou de tout autre procédé."

Bien que l'article XI oblige les Membres de l'OMC à ne pas maintenir des prohibitions ou des restrictions à
l'exportation, les Membres de l'OMC peuvent néanmoins le faire sur la base d'exceptions ou lorsque cela est
justifié par des raisons de sécurité, de santé publique et de sûreté. Certaines des exceptions à cette
prohibition générale sont énoncées:

à à l'article XI:2 a) du GATT qui concerne les cas de situation critique due à une pénurie de produits
alimentaires,

à à l'article XI:2 b) du GATT qui régit l'application de normes, etc.,

à à l'article XX du GATT, en particulier les alinéas g), i) et j), qui régit les exceptions générales, et

à à l'article XXI du GATT, qui régit les exceptions concernant la sécurité.

2
Les règles et disciplines relatives aux restrictions à l'exportation énoncées dans le GATT de 1994 s'appliquent à
1
la fois aux produits non agricoles et aux produits agricoles.

Dans le cas de l'agriculture, l'article 12 de l'Accord sur l'agriculture, intitulé "Disciplines concernant les
prohibitions et restrictions à l'exportation", soumet les prohibitions et restrictions à l'exportation de produits
agricoles à des règles supplémentaires.

L'article 12 énonce les conditions que les Membres doivent respecter pour pouvoir appliquer des prohibitions ou
des restrictions à l'exportation de produits agricoles dans une situation critique due à une pénurie de produits
alimentaires, comme l'autorise l'article XI:2 a) du GATT de 1994.

En vertu de l'article 12 de l'Accord sur l'agriculture:

à tout Membre instituant la prohibition ou la restriction à l'exportation prendra dûment en considération


les effets de cette prohibition ou restriction sur la sécurité alimentaire des Membres importateurs;

à avant d'instituer une prohibition ou une restriction à l'exportation, le Membre informera le Comité de
l'agriculture en lui adressant un avis écrit et procédera à des consultations, sur demande, avec tout
autre Membre ayant un intérêt substantiel en tant qu'importateur au sujet de toute question liée à
ladite mesure.

L'article 12:2 prévoit une exception pour les pays en développement. Les dispositions de l'article 12 ne
s'appliquent pas aux pays en développement, à moins qu'ils ne soient exportateurs nets des produits
alimentaires pour lesquels une prohibition ou une restriction à l'exportation a été instituée.

Instrument Discipline

Article 12 Obligation de notification préalable et obligation de tenir des


consultations, sur demande, et de fournir des renseignements
lorsqu'une nouvelle restriction à l'exportation de produits alimentaires
est instituée.

Pays développés Pays en développement

Article 12.2 Exception pour les pays en


développement qui sont
exportateurs nets des produits
alimentaires concernés.

Tableau 1: Article 12 et 12:2

1
S'agissant des marchandises, l'article XIII du GATT de 1994 stipule que les restrictions à l'exportation doivent
être appliquées sur une base non discriminatoire. L'article XII du GATT de 1994 (l'article XVIII dans le cas des
pays en développement) autorise les Membres à appliquer des restrictions afin de protéger l'équilibre de la
balance des paiements.

3
I.B.1. NOTIFICATIONS
Avant d'imposer une prohibition ou une restriction à l'exportation, les Membres de l'OMC sont tenus de
présenter une notification conformément à l'article 12 de l'Accord sur l'agriculture. Les prescriptions en
matière de notification ainsi que les modes de présentation des notifications figurent dans le document de
l'OMC G/AG/2.

Les prohibitions et restrictions à l'exportation sont notifiées au moyen du tableau ER:1. Les Membres doivent
indiquer les éléments suivants:

1) Désignation du produit;

2) Numéro(s) du tarif;

3) Nature et justification de la mesure devant être introduite; et

4) Durée d'application de la mesure.

EXERCICES:

1. Quelles sont les deux conditions que les Membres de l'OMC doivent respecter lorsqu'ils instituent une
nouvelle prohibition ou restriction à l'exportation de produits alimentaires, conformément à l'article 12?

2. Quels Membres de l'OMC sont tenus de présenter des notifications au titre de l'article 12?

4
II. PAYS EN DÉVELOPPEMENT IMPORTATEURS NETS
DE PRODUITS ALIMENTAIRES

II.A. INTRODUCTION

Bien qu'il soit généralement admis que la libéralisation des échanges améliore la prospérité et la sécurité
alimentaire au niveau mondial, il a été reconnu aussi que cela pouvait avoir des effets négatifs sur les pays les
moins avancés et sur les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires. Ces difficultés
pourraient être causées par une hausse des prix mondiaux due à la réduction du soutien interne et des
subventions à l'exportation dans certains pays exportateurs.

Comme vous l'avez vu dans les modules précédents, l'Accord sur l'agriculture oblige les Membres de l'OMC à
réduire leurs exportations subventionnées et le soutien interne qu'ils accordent aux agriculteurs. Cependant,
certains pays en développement peuvent être tributaires des importations de produits alimentaires bon
marché. Parmi eux, figurent quelques-uns des pays les plus pauvres qui, malgré l’effet favorable que pourrait
avoir sur leur secteur agricole une hausse des prix causée par la réduction des subventions à l'exportation,
pourraient avoir besoin d’une assistance temporaire afin de procéder aux ajustements nécessaires pour faire
face au renchérissement des importations commerciales.

La Décision sur les mesures concernant les effets négatifs possibles du programme de réforme sur les pays les
moins avancés et les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires a été adoptée lors de
la Conférence ministérielle de Marrakech (1994). Elle prévoit certains mécanismes pour remédier aux effets
négatifs possibles du programme de réforme dans le secteur agricole. L'article 16 de l'Accord sur l'agriculture
fait référence à cette Décision.

Article 16: Pays les moins avancés et pays en développement importateurs nets de produits alimentaires

1. Les pays développés Membres prendront les mesures prévues dans le cadre de la Décision sur les
mesures concernant les effets négatifs possibles du programme de réforme sur les pays les moins
avancés et les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires.

2. Le Comité de l'agriculture surveillera, selon qu'il sera approprié, la suite donnée à cette Décision.

II.A.1. LA DÉCISION MINISTÉRIELLE SUR LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT


IMPORTATEURS NETS DE PRODUITS ALIMENTAIRES (PDINPA)
La Décision se compose de six paragraphes. Elle reconnaît que la mise en œuvre progressive des résultats du
Cycle d'Uruguay générera des possibilités de plus en plus grandes d'expansion du commerce et de croissance
économique au bénéfice de tous les Membres, et que, pendant le programme de réforme, les pays les moins
avancés et les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires risquent de subir des effets
négatifs pour ce qui est de disposer d'approvisionnements adéquats en produits alimentaires de base
provenant de sources extérieures suivant des modalités et à des conditions raisonnables, y compris d'avoir des
difficultés à court terme à financer des niveaux normaux d'importations commerciales de produits alimentaires
de base.

5
Les Ministres sont donc convenus d'établir des mécanismes appropriés pour faire en sorte que la mise en
œuvre des résultats du Cycle d'Uruguay en matière de commerce des produits agricoles ne soit pas
préjudiciable à la mise à disposition de l'aide alimentaire à un niveau qui soit suffisant pour continuer d'aider à
répondre aux besoins alimentaires des pays en développement, en particulier les pays les moins avancés et les
pays en développement importateurs nets de produits alimentaires. À cette fin, les Ministres sont convenus:

i) d'examiner le niveau de l'aide alimentaire établi périodiquement par le Comité de l'aide alimentaire en
vertu de la Convention de 1986 relative à l'aide alimentaire et d'engager des négociations dans
l'enceinte appropriée pour établir un niveau d'engagements en matière d'aide alimentaire qui soit
suffisant pour répondre aux besoins légitimes des pays en développement pendant la mise en œuvre
du programme de réforme;

ii) d'adopter des lignes directrices pour faire en sorte qu'une part croissante des produits alimentaires de
base soit fournie aux pays les moins avancés et aux pays en développement importateurs nets de
produits alimentaires, intégralement à titre de don et/ou à des conditions favorables appropriées,
conformément à l'article IV de la Convention de 1986 relative à l'aide alimentaire;

iii) de prendre pleinement en considération, dans le contexte de leurs programmes d'aide, les demandes
d'assistance technique et financière des pays les moins avancés et des pays en développement
importateurs nets de produits alimentaires pour leur permettre d'améliorer leur productivité et leur
infrastructure agricoles.

Les Ministres sont convenus en outre de faire en sorte que tout accord se rapportant à des crédits à
l'exportation de produits agricoles prévoie de manière appropriée un traitement différencié en faveur des pays
les moins avancés et des pays en développement importateurs nets de produits alimentaires.

La Décision reconnaît que, par suite du Cycle d'Uruguay, certains pays en développement risquent d'avoir à
court terme des difficultés à financer des niveaux normaux d'importations commerciales et que ces pays
pourraient être admis à tirer sur les ressources d'institutions financières internationales, disponibles au titre
des facilités existantes ou de facilités qui pourraient être créées, dans le contexte de programmes
d'ajustement, pour faire face à ces difficultés de financement.

Le Comité de l'agriculture surveille le suite donnée à cette Décision, dont les dispositions doivent être
examinées périodiquement par la Conférence ministérielle. Le paragraphe 18 des Procédures de travail du
Comité dispose ce qui suit:

"À toute réunion ordinaire du Comité

il sera loisible de soulever toute question relative à la Décision sur les mesures concernant les effets
négatifs possibles du programme de réforme sur les pays les moins avancés et les pays en développement
2
importateurs nets de produits alimentaires."

2
Voir G/AG/1, paragraphe 18.

6
II.A.2. BÉNÉFICIAIRES
La Décision décrit mais n'énumère pas les pays en développement qui doivent en bénéficier. En 1996, le
Comité a établi une liste de l'OMC des pays en développement importateurs nets de produits alimentaires.
3
Cette liste a été révisée le 22 mars 2005 (document G/AG/5/Rev.8).

Elle contient actuellement:

à les 50 pays les moins avancés (PMA), tels que définis par le Conseil économique et social de
4
l'ONU ; et

à 26 pays en développement Membres (PDINPA), à savoir la Barbade, le Botswana, la Côte d'Ivoire,


Cuba, la Dominique, l'Égypte, le Gabon, le Honduras, la Jamaïque, la Jordanie, le Kenya, le Maroc,
Maurice, la Mongolie (la Mongolie a été ajoutée à la liste de bénéficiaires révisée en 2005), la Namibie,
le Pakistan, le Pérou, la République dominicaine, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie,
Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le Sénégal, Sri Lanka, la Trinité et Tobago, la Tunisie et le Venezuela.

II.B. MISE EN ŒUVRE DE LA DÉCISION SUR LES PDINPA

La mise en œuvre de la Décision fait l'objet d'un examen à chaque réunion ordinaire du Comité de l'agriculture.
Les Membres qui fournissent de l'aide alimentaire sont tenus de présenter des notifications, comme cela est
expliqué plus loin sous la rubrique "Notifications." En outre, à chaque réunion de novembre du Comité, la FAO,
la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et d'autres observateurs présentent des rapports annuels
exposant la situation des PMA et des PDINPA.

La surveillance annuelle de la suite donnée à la Décision sur les PDINPA conformément à l'article 16 de l'Accord
sur l'agriculture et au titre du paragraphe 18 des Procédures de travail du Comité de l'agriculture a lieu sur la
base, entre autres, des notifications présentées par les Membres dans le tableau NF:1 (voir détails ci-après).

5
En décembre 2000 , le Comité de l'agriculture a été chargé par le Conseil général d'examiner les moyens
6
possibles d'améliorer l'efficacité de la mise en œuvre de la Décision sur les PDINPA.

7
Le Comité, dans son rapport sur ce point qui a été approuvé par la Conférence ministérielle de Doha,
recommandait, entre autres choses, que soit établi un Groupe spécial interinstitutions composé d'experts en
matière de financement et de produits de base pour examiner la question des difficultés à court terme des
PDINPA et des PMA à financer des niveaux normaux d'importations commerciales de produits alimentaires de

3
Voir G/AG/3. La décision d'établir cette liste a été adoptée étant entendu que "le seul fait de figurer sur cette
liste ne conférerait pas automatiquement des avantages, puisque dans le cadre des mécanismes visés par la
Décision ministérielle de Marrakech, les donateurs et les institutions concernés auraient un rôle à jouer"
(G/AG/R/4, paragraphe 17).
4
Voir le document G/AG/5/Rev.8.
5
Voir le document WT/L/384.
6
Voir les rapports de situation au Conseil général concernant ces consultations dans les documents G/AG/7 et
G/AG/10.
7
Voir le document G/AG/11.

7
base. Dans le rapport du Groupe interinstitutions, qui a été présenté en juin 2002, sont examinées les
8
propositions spécifiques d'un groupe de 17 PDINPA Membres de l'OMC.

Depuis juillet 2003, le Comité de l'agriculture a aussi examiné, à chacune de ses réunions ordinaires, une
proposition du Groupe africain demandant notamment aux pays Membres développés de contribuer à un fonds
9
autorenouvelable visant à assurer des niveaux normaux d'importations de produits alimentaires. En
septembre 2004, le Comité de l'agriculture a décidé de revenir sur cette question sur la base de la
10
recommandation figurant dans son rapport au Conseil général sur les questions liées à la mise en œuvre.
Des consultations informelles portant spécifiquement sur cette proposition ont également eu lieu en mai 2005
puis à nouveau en février 2006, dans le cadre des débats consacrés aux questions liées à la mise en œuvre.

II.B.1. EXAMEN DE L'AIDE ALIMENTAIRE


Dans le paragraphe 3 i) de la Décision sur les PDINPA, les Ministres sont convenus "… d'examiner le niveau de
l'aide alimentaire établi périodiquement par le Comité de l'aide alimentaire en vertu de la Convention de 1986
et d'engager des négociations dans l'enceinte appropriée pour établir un niveau d'engagements en matière
d'aide alimentaire qui soit suffisant pour répondre aux besoins légitimes des pays en développement pendant
la mise en œuvre de programme de réforme ...".

La Convention relative à l'aide alimentaire constitue un dispositif de sécurité en matière de disponibilité de


l'aide alimentaire. Les engagements internationaux en matière d'aide alimentaire au titre de la Convention
sont indiqués en termes de contributions annuelles minimales de ses membres. Le tableau 2 ci-après indique
les engagements annuels au titre de la Convention relative à l'aide alimentaire de 1999 ainsi que les
expéditions des membres de la Convention pour la période allant de 1999/2000 à 2005/06.

D'après le tableau 2, les engagements annuels globaux, exprimés en équivalent blé, sont tombés d'un total de
7,5 millions de tonnes (au titre de la Convention relative à l'aide alimentaire de 1986) à 5,4 millions de tonnes
11
(au titre de la Convention de 1995). Dans le cadre de la Convention de 1999, les engagements annuels
minimaux cumulés, en volume et en valeur, des membres de la Convention s'établissent à 4,8 millions de
tonnes et 130 millions d'euros (en juin 2005).

8
Voir les propositions figurant dans les documents G/AG/W/49 et 49/Add.1 et Corr.1 et le rapport du Groupe
interinstitutions (WT/GC/62 G/AG/13).
9
La proposition elle-même figure au paragraphe 52 du document TN/CTD/W/3/Rev.2 (daté du 17 juillet 2002).
Elle a été soumise au Comité de l'agriculture en 2003 par le Président du Conseil général dans le contexte du
Programme de travail de l'OMC sur le traitement spécial et différencié au titre du Programme de Doha pour le
développement (Décision adoptée par le Conseil général le 1er août 2004; paragraphe 1.d du document
WT/L/579).
10
Voir le document G/AG/16, paragraphe 19 c). Les rapports de situation concernant la proposition du Groupe
africain figurent dans les documents G/AG/17 et Corr.1; G/AG/20; et G/AG/22. Voir également le document
G/AG/16/Add.1, paragraphes 11 et 12 du rapport complémentaire du Comité au Conseil général concernant les
questions et préoccupations liées à la mise en œuvre (daté du 13 juin 2006).
11
Voir le document G/AG/W/42/Rev.8 pour les données concernant les engagements des donateurs et les
expéditions au titre des Conventions relatives à l'aide alimentaire de 1986 et de 1995, respectivement.

8
Le tableau 2 montre également que les expéditions annuelles ont dépassé souvent de beaucoup - le niveau
12
des engagements annuels minimaux cumulés des membres de la Convention. À sa réunion de janvier 2006,
le Comité de l'aide alimentaire du Conseil international des céréales a fait observer que plus de la moitié de
l'aide alimentaire en 2004/05 avait été envoyée en Afrique, les principaux bénéficiaires étant respectivement
13
l'Éthiopie, le Soudan, l'Érythrée, l'Ouganda et le Kenya.
minimale (convention
Contribution annuelle

2005/06 p)
DONATEUR

de 1999)

1999/00

2000/01

2001/02

2002/03

2003/04

2004/05
Argentine 35.0 2.7 - 0.03 - - - -

Australie 250.0 296.7 251.9 245.8 203.8 178.0 168.1 200.0

150.0 d)

Canada 420.0 470.6 293.5 408.2 451.5 310.4 396.4 o) 420.0

UE 1,320.0 et 1,970.8 e) 2,357.8 f) 1,836.7 h) 1,980.8 j) 2,218.1 l) 2,152.0 m) 2,000.0


€130 g) i) k) n)
millions
o)

États-Unis 2,500.0 5,692.1 6,798.3 7,124.4 6,054.2 5,801.7 5,363.2 5,225.0

Japon a) 300.0 337.4 637.7 531.8 666.9 581.0 578.3 320.0

Norvège 30.0 76.0 85.9 74.3 144.9 165.5 145.6 140.0


a) b)

Suisse 40.0 61.3 54.2 58.0 67.9 69.7 71.9 70.0

TOTAL 4,760.0 et 8,907.6 10,479.2 c) 10,279.3 9,570.1 9,324.4 8,875.3 8,375.0


c) €130
millions

Tableau 2: Contributions annuelles minimales et expéditions au titre de la Convention relative à l'aide


alimentaire (milliers de tonnes, équivalent blé)

Source: Appendice 2 du document (G/AG/W/42/Rev.9) d'après la source: Comité de l'aide alimentaire,


Conseil international des céréales.

12
À l'exception de la campagne 1994/95, où les expéditions étaient restées en deçà des engagements
globaux. Voir le document G/AG/W/42/Rev.8, paragraphe 12).
13
Voir le document G/AG/GEN/71, page 6.

9
NOTE DU TABLEAU 2:

* auf indication contraire, toutes les expéditions ont été effectuées au titre de la Convention relative à l'aide
alimentaire de 1999. Ces chiffres correspondent à l'équivalent blé des expéditions effectives réalisées pendant
les années indiquées. Ils ne sont pas ajustés pour tenir compte des limites concernant les produits fixées à
l'article IV de la Convention relative à l'aide alimentaire de 1999 et ne représentent pas nécessairement
l'exécution par les Membres de leurs engagements annuels.

a) Équivalent blé des contributions en espèces calculé sur la base du "prix pratiqué sur le marché
international". Ces chiffres ne correspondent donc pas aux quantités effectivement expédiées.

b) La Norvège a mis à la disposition du PAM l'intégralité de sa contribution en espèces au titre de la


Convention relative à l'aide alimentaire pendant toutes les années indiquées, mais, comme l'a signalé le
PAM, il est possible que des expéditions effectives n'aient pas été achevées pendant la période
correspondante.

c) Y compris les contributions versées au titre de l'IEFR – Compte d'intervention immédiate, communiquées
par le PAM.

d) Révisée, avec effet au 1er juillet 2003.

e) Y compris les contributions "en valeur" au titre de la Convention de 156 504 384 euros au total, déclarées
comme équivalent blé théorique de 531 749 tonnes.

f) Y compris les contributions "en valeur" au titre de la Convention de 181 049 943 euros au total, déclarées
comme équivalent blé théorique de 628 659 tonnes.

g) Y compris les équivalents blé totaux estimés des chiffres incomplets de 14 385 tonnes (engagement en
tonnage) et 5 885 tonnes (engagement en valeur) communiqués par l'UE.

h) Y compris les contributions "en valeur" au titre de la Convention de 137 338 267 euros, déclarées comme
équivalent blé théorique de 599 462 tonnes.

i) Y compris les équivalents blé totaux estimés des chiffres incomplets de 212 193 tonnes (engagement en
tonnage) communiqués par l'UE. Non compris les chiffres incomplets de 71 705 tonnes (effectives)
(engagement en valeur) communiqués par l'UE.

j) Y compris les contributions "en valeur" au titre de la Convention de 205 134 151 euros, déclarées comme
équivalent blé théorique de 849 140 tonnes.

k) Y compris les équivalents blé totaux estimés des chiffres incomplets de 22 533 tonnes (engagement en
tonnage) communiqués par l'UE. Non compris les chiffres incomplets de 148 120 tonnes (effectives)
(engagement en valeur) communiqués par l'UE.

l) Il n'est pas fait de différence entre engagement en tonnage et engagement en valeur dans les
contributions signalées.

m) Y compris les contributions "en valeur" au titre de la Convention de 199 296 625 euros, déclarées comme
équivalent blé théorique de 984 541 tonnes.

n) Non compris les chiffres incomplets de 5 350 tonnes (effectives) (engagement en tonnage) et de 10 561
tonnes (engagement en valeur) communiqués par l'UE.

o) Chiffres provisoires.

p) Estimations du secrétariat du Conseil international des céréales, jusqu'à juillet 2006.

10
Il existe plusieurs autres sources de données concernant l'aide alimentaire, en particulier l'Organisation des
Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM). Ces
données ne sont pas directement comparables avec celles du Comité de l'aide alimentaire du Conseil
international des céréales en raison principalement des différences concernant les pays et les produits pris en
compte, la période considérée et l'utilisation de données concernant les livraisons et non les expéditions.

Selon les données du PAM, les livraisons globales d'aide alimentaire évoluent de façon cyclique et ont atteint le
14
niveau record de 17,3 millions de tonnes en 1993. Comme il ressort du graphique 1 ci-dessous, en 1999 le
15
volume global d'aide alimentaire a à nouveau grimpé pour atteindre 15,1 millions de tonnes. Dans ce
contexte, la Conférence ministérielle de Doha a approuvé la recommandation ci-après faite par le Comité de
l'agriculture:

"dans le cadre de leurs politiques, lois, programmes et engagements en matière d'aide alimentaire, les
Membres de l'OMC qui sont donateurs prendront les mesures appropriées visant à faire en sorte: i) que,
dans la plus large mesure possible, le niveau de leur aide alimentaire aux pays en développement soit
maintenu dans les périodes au cours desquelles les tendances des cours mondiaux des produits
16
alimentaires de base sont à la hausse; ...".

14
Voir aussi le document G/AG/GEN/49, pages 10 et 11.
15
Les livraisons d'aide alimentaire supervisées par le PAM comprennent celles des membres de la Convention,
d'autres pays, et d'organisations non gouvernementales.
16
Voir le document G/AG/11, paragraphe 3 I b) de la partie B.

11
Figure 1: Livraisons d'aide alimentaire aux PMA et aux PDINPA, 1995-2005

Source: Food Aid Monitor: 2005 Food Aid Flows, juin 2006, PAM.

À l'exception de la Barbade et de la Trinité et Tobago, tous les PDINPA figurant sur la liste de l'OMC ont reçu
une aide alimentaire, à titre régulier ou occasionnel, pendant la période 1995-2005. Le tableau 2 montre qu'en
2005, les livraisons globales à destination de ces pays ont été inférieures de 21 pour cent à la moyenne des
livraisons de la période de dix ans précédente (1995-2004) mais ont augmenté de 18 pour cent par rapport
aux livraisons à destination des PMA.

En ce qui concerne les PMA, les données provisoires du PAM montrent que les livraisons d'aide alimentaire à
destination du Soudan, du Niger, de l'Ouganda, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie, du Myanmar, de la
République démocratique du Congo, du Burundi, de la Zambie et des Maldives ont plus que doublé en 2005 par
rapport à la moyenne de la période 1995-2004 et ont enregistré une augmentation allant de 17 à 80 pour cent
pour 12 autres PMA (Lesotho, Djibouti, Guinée, Érythrée, Gambie, Tanzanie, Malawi, Sao Tomé-et-Principe,
Sénégal, Éthiopie, Guinée-Bissau et Libéria).

12
Moyenne 2005 2005 en
1995-2004
pourcentage de
(millions de tonnes) la moyenne
1995-2004

PMA 4.2 4.9 118

PDINPA 1.1 0.8 79

Autres 4.5 2.5 55


pays

TOTAL 9.8 8.2 84

Tableau 3: Évolution des livraisons d'aide alimentaire, 1995-2005

17
Source: Food Aid Monitor: 2005 Food Aid Flows, juin 2006, PAM.

Les statistiques du PAM sont établies pour trois catégories d'aide alimentaire:

à L'aide alimentaire d'urgence est définie par le PAM comme étant destinée aux victimes de catastrophes
naturelles ou causées par l'homme. Elle est distribuée gratuitement à des groupes de bénéficiaires
ciblés, généralement sous forme de don. Elle est acheminée dans un cadre multilatéral, par des ONG,
ou, parfois, dans un cadre bilatéral.

à L'aide alimentaire octroyée dans le cadre de projets vise à soutenir des activités spécifiques de lutte
contre la pauvreté et de prévention des catastrophes. Elle est généralement distribuée gratuitement à
des groupes de bénéficiaires ciblés, mais elle peut aussi être vendue sur le marché libre, auquel cas on
parle d'aide alimentaire "monétisée". L'aide alimentaire octroyée dans le cadre de projets est fournie
sous forme de don, et est acheminée dans un cadre multilatéral, par des ONG, ou parfois dans un
cadre bilatéral.

à L'aide alimentaire octroyée dans le cadre de programmes est un transfert de ressources à des fins de
soutien de la balance des paiements ou de soutien budgétaire. Contrairement aux deux types d'aide
précités, elle ne vise pas des groupes de bénéficiaires particuliers. Elle est vendue sur le marché libre
et fournie à titre de don ou de prêt.

Les statistiques du PAM (tableau 4) montrent qu'une part croissante des livraisons d'aide alimentaire au niveau
mondial (à l'exclusion de l'Europe orientale et de la CEI) est fournie sous forme d'aide d'urgence par suite de
catastrophes naturelles ou causées par l'homme, tandis que l'aide alimentaire octroyée dans le cadre de
programmes diminue depuis 1995.

17
Note: Les chiffres englobent l'aide alimentaire en céréales (équivalent céréales) et hors céréales (en poids
total du produit considéré). Les PDINPA sont les 26 Membres énumérés dans le document G/AG/5/Rev.8. Les
chiffres pour 2005 sont provisoires.

13
CATÉGORIE D'AIDE 1995 2000 2005
ALIMENTAIRE

en pourcentage

TOTAL 100 100 100

Aide alimentaire d'urgence 41 51 65

Aide alimentaire octroyée 32 25 24


dans le cadre de projets

Aide alimentaire octroyée 27 24 12


dans le cadre de
programmes

Tableau 4: Composition des livraisons mondiales d'aide alimentaire

18
Source: Food Aid Monitor: 2005 Food Aid Flows, juin 2006, PAM.

II.B.2. ENGAGEMENT DE NÉGOCIATIONS EN MATIÈRE D'AIDE


ALIMENTAIRE
En 1996, la Conférence ministérielle de Singapour a adopté la recommandation du Comité de l'agriculture qui,
en prévision de l'expiration de la Convention relative à l'aide alimentaire de 1995 et pour préparer la
renégociation de cette convention, avait préconisé le lancement d'une action en 1997 dans le cadre de la
Convention, en vertu d'arrangements prévoyant la participation de tous les pays intéressés et des
organisations compétentes, pour élaborer des recommandations visant à établir un niveau d'engagements en
matière d'aide alimentaire couvrant le plus grand nombre possible de donateurs et de produits alimentaires
pouvant être fournis à titre de don, qui soit suffisant pour répondre aux besoins légitimes des pays en
19
développement pendant la mise en œuvre du programme de réforme.

En décembre 1997, le Comité de l'aide alimentaire a décidé de proroger d'un an la Convention existante (qui
restera en vigueur jusqu'en juin 1999) et d'engager un processus de renégociation de la Convention en tenant
compte, notamment, "des objectifs de sécurité alimentaire et de libéralisation des échanges qui ont été fixés
20
dans le cadre de l'OMC et du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation". Au début de 1998, le
Comité de l'aide alimentaire a confirmé son intention de mettre en vigueur le 1er juillet 1999 une nouvelle
Convention relative à l'aide alimentaire et a demandé au Groupe de travail chargé de la renégociation de la
Convention d'essayer de conclure les négociations sur les questions de fond pour la fin de 1998.

Les négociations sur la Convention relative à l'aide alimentaire de 1999 se sont achevées le 24 mars 1999 et la
nouvelle Convention est provisoirement entrée en vigueur le 1er juillet 1999 pour une durée initiale de
trois ans.

18
Note: Les chiffres englobent l'aide alimentaire en céréales (équivalent céréales) et hors céréales (en poids
total du produit considéré). Les livraisons d'aide alimentaire à destination de l'Europe orientale et de la CEI ne
sont pas prises en compte. Chiffres provisoires pour 2005.
19
Voir le document G/L/125, paragraphe 18 i).
20
Voir la déclaration du CIC dans le document G/AG/GEN/20.

14
21
La Convention relative à l'aide alimentaire de 1999 comporte plusieurs éléments nouveaux.

à La liste des produits éligibles qui peuvent être fournis a été sensiblement élargie à des produits autres
que les céréales.

à Il y a aussi de nouvelles dispositions visant à améliorer l'efficacité et l'impact de l'aide alimentaire.

à Lors de l'allocation de leur aide alimentaire, les membres de la Convention s'engagent à donner la
priorité aux PMA et aux pays à faible revenu, qui, dans de nombreux cas, figurent sur la liste actuelle
de l'OMC des pays en développement importateurs nets de produits alimentaires.

à Les autres pays pouvant bénéficier de l'aide alimentaire comprennent les pays à revenu intermédiaire
de la tranche inférieure et tous les autres pays figurant sur la liste de l'OMC des pays en
développement importateurs nets de produits alimentaires lors des négociations sur la nouvelle
Convention.

À la Conférence ministérielle de Doha en 2001, les Ministres ont approuvé la recommandation du Comité, aux
termes de laquelle:

"des dispositions devraient être prises sans tarder par les donateurs dans le cadre de la Convention de
1999 relative à l'aide alimentaire (qui à moins qu'elle ne soit prorogée avec ou sans décision concernant sa
renégociation devrait arriver à expiration le 30 juin 2002) et du Programme alimentaire mondial des
Nations Unies pour réexaminer leurs contributions d'aide alimentaire, en vue de mieux recenser et satisfaire
les besoins en aide alimentaire des pays les moins avancés et des pays en développement importateurs
22
nets de produits alimentaires Membres de l'OMC".

La Convention relative à l'aide alimentaire de 1999, qui devait arriver à expiration le 30 juin 2002, n'a pas été
renégociée à cette date mais, comme le Comité de l'aide alimentaire en était convenu, elle a été prorogée dans
un premier temps pour un an, puis jusqu'au 30 juin 2005. En juin 2004, le Comité de l'aide alimentaire a
décidé d'entreprendre une renégociation de la Convention relative à l'aide alimentaire de 1999, afin de donner
effet à une Convention qui soit "un instrument plus effectif pour fournir des produits alimentaires répondant
aux besoins identifiés lorsque l'aide alimentaire est la réponse la plus appropriée."

Des réunions du Groupe de travail du Comité de l'aide alimentaire se sont tenues en octobre et novembre
2004. À sa session de décembre 2004, le Comité de l'aide alimentaire a conclu que le lien entre le processus
d'examen au sein du Comité et les négociations en cours à l'OMC était si important qu'il faudrait pour formuler
des recommandations concluantes attendre l'issue des négociations à l'OMC. Le Comité est convenu que les
renégociations de la Convention sur l'aide alimentaire pourraient être menées plus effectivement au vu de
l'évolution de la situation dans le cadre de l'OMC. Dans ces conditions, le Comité a décidé que la Convention
relative à l'aide alimentaire de 1999, qui devait parvenir à expiration le 30 juin 2005, devrait être prorogée
pour deux années supplémentaires, jusqu'au 30 juin 2007.

21
Voir le document G/AG/GEN/35 pour une description des principales modifications introduites par la
Convention.
22
Voir le document G/AG/11, paragraphe 3 I a) de la partie B.

15
II.B.3. CONCESSIONNALITÉ DE L'AIDE ALIMENTAIRE
Au titre du paragraphe 3 ii) de la Décision sur les PDINPA, les Ministres sont également convenus:

"… d'adopter des lignes directrices pour faire en sorte qu'une part croissante des produits alimentaires de
base soit fournie aux pays les moins avancés et aux pays en développement importateurs nets de produits
alimentaires, intégralement à titre de don et/ou à des conditions favorables appropriées, conformément à
l'article IV de la Convention de 1986 relative à l'aide alimentaire …" ().

En vertu de la Convention relative à l'aide alimentaire de 1999, toute l'aide alimentaire destinée aux PMA sera
accordée à titre de don. Globalement, l'aide alimentaire à titre de don doit représenter au minimum 80 pour
cent des contributions des membres de la Convention, et les donateurs doivent chercher progressivement à
accroître encore cette part.

À la Conférence ministérielle de Doha, les Ministres ont approuvé la recommandation suivante:

"dans le cadre de leurs politiques, lois, programmes et engagements en matière d'aide alimentaire, les
Membres de l'OMC qui sont donateurs prendront les mesures appropriées visant à faire en sorte: … ii) que
toute l'aide alimentaire destinée aux pays les moins avancés soit fournie intégralement à titre de don et,
dans la mesure du possible, aux pays en développement importateurs nets de produits alimentaires
23
Membres de l'OMC également".

Le tableau 5 ci-dessous indique la proportion de l'aide alimentaire fournie sous forme de don aux PMA et
PDINPA, notifiée par les Membres de l'OMC. Tous les Membres ayant présenté une notification, à l'exception
des États-Unis, ont fourni cette aide aux pays bénéficiaires sous forme de don. S'agissant des États-Unis,
entre 83 et 95 pour cent de l'aide alimentaire ont été fournis à titre de don au cours de la période 1995/96 à
2001/02 de la mise en œuvre, le reste étant octroyé conformément aux lignes directrices pertinentes de la
Convention relative à l'aide alimentaire. Le Comité de l'aide alimentaire du Conseil international des céréales a
indiqué que près de la totalité de l'aide alimentaire (97 pour cent) a été fournie à titre de don en 2004/05 et
que les donateurs au titre de la Convention relative à l'aide alimentaire ont également versé près de
24
800 millions de dollars EU pour couvrir les frais de transports et autres frais connexes.

23
Voir le document G/AG/11, paragraphe 3 I b) de la partie B.
24
Voir le document G/AG/GEN/71, page 6.

16
Membre Concessionnalité de l'aide alimentaire

DONATEURS AU TITRE DE LA CONVENTION RELATIVE À L'AIDE


ALIMENTAIRE

Australie 100% à titre de dons

Canada 100% à titre de dons

UE 100% à titre de dons

Japon 100% à titre de dons

Norvège 100% à titre de dons

Suisse 100% à titre de dons

États-Unis Proportion de l'aide alimentaire fournie aux PMA et


PDINPA intégralement à titre de don:

1995/96 84%
1996/97 93%
1997/98 83%
1998/99 et 1999/00 93%
2000/01 95%
2001/02 91%
2002/03 100%

Le reste est octroyé conformément aux lignes directrices


de la Convention relative à l'aide alimentaire

AUTRES DONATEURS

Cuba 100% à titre de dons

Nouvelle- 100% à titre de dons en espèces


Zélande

South Africa 100% à titre de dons

Tableau 5: Proportion de l'aide alimentaire fournie intégralement à titre de don aux PMA et aux PDINPA

Source: Notifications des Membres sous forme du tableau NF:1.

II.B.4. ASSISTANCE TECHNIQUE ET FINANCIÈRE


En vertu de paragraphe 3 iii) de la Décision sur les PDINPA, les Membres sont tenus "… de prendre pleinement
en considération, dans le contexte de leurs programmes d'aide, les demandes d'assistance technique et
financière des pays les moins avancés et des pays en développement importateurs nets de produits
alimentaires pour leur permettre d'améliorer leur productivité et leur infrastructure agricoles".

La Conférence ministérielle de Doha a invité les pays développés Membres à continuer de prendre pleinement
en considération, dans le contexte de leurs programmes d'aide, les demandes d'assistance technique et
financière formulées par les pays les moins avancés et les pays en développement importateurs nets de
produits alimentaires pour améliorer leur productivité et leur infrastructure agricoles.

Cette recommandation témoigne du fait que l'assistance technique et financière est essentiellement une
question bilatérale qui doit être réglée entre donateurs et bénéficiaires sur la base des demandes formulées par
ces derniers.

17
En outre, la Conférence ministérielle de Doha a approuvé la recommandation selon laquelle:

"... à l'appui de la priorité accordée par les pays les moins avancés et les pays en développement
importateurs nets de produits alimentaires au renforcement de leur productivité et de leur infrastructure
agricoles, le Conseil général de l'OMC devrait inviter d'autres organisations internationales compétentes
s'occupant de développement, y compris la Banque mondiale, la FAO, le FIDA, le PNUD et les banques
régionales de développement, à accroître leur assistance technique et financière aux pays les moins
avancés et aux pays en développement importateurs nets de produits alimentaires et à en élargir l'accès, à
des conditions et selon des modalités qui favorisent la meilleure utilisation de ces facilités et ressources,
afin d'améliorer la productivité et l'infrastructure agricoles de ces pays dans le cadre des facilités et
programmes existants, ainsi que dans le cadre des facilités et programmes qui pourront être mis en
25
place."

Les réponses de la Banque africaine de développement, de la Banque européenne d'investissement, de la FAO


26
et de la Banque mondiale ont été distribuées. Le FMI a renouvelé son engagement d'aider les pays en
développement à renforcer leurs capacités et à faire face aux déficits de la balance des paiements résultant de
27
la libéralisation multilatérale des échanges.

II.B.5. TRAITEMENT DIFFÉRENCIÉ DANS LE CADRE D'UN ACCORD SUR


LES CRÉDITS À L'EXPORTATION
Au vu des paragraphes 1 et 2 de la Décision sur les PDINPA, les Ministres sont convenus "… de faire en sorte
que tout accord se rapportant à des crédits à l'exportation de produits agricoles prévoie de manière appropriée
un traitement différencié en faveur des pays les moins avancés et des pays en développement importateurs
nets de produits alimentaires". (paragraphe 4 de la Décision sur les PDINPA)

À la Conférence ministérielle de Doha, les Ministres ont réaffirmé l'engagement susmentionné et adopté des
points convenus généraux concernant des procédures pour l'élaboration de disciplines en application de
28
l'article 10:2 de l'Accord sur l'agriculture et des dispositions y relatives de la Décision sur les PDINPA.

En conséquence, des travaux ont été entrepris à l'OMC sur la question des crédits à l'exportation des produits
agricoles, tant au cours des réunions ordinaires du Comité de l'agriculture que lors des négociations de la
Session extraordinaire sur la base, notamment, des propositions qui ont été présentées et d'autres éléments, y
29
compris en ce qui concerne le traitement spécial et différencié en faveur des pays en développement.

25
Voir le document G/AG/11, paragraphe 3 II b) de la partie B.
26
Voir le document G/AG/W/57 et Add.1.
27
Voir le document G/AG/GEN/71, page 9.
28
(G/AG/11, paragraphe 4 de la partie A).
29
Voir également le document G/AG/16 et Add.1.

18
En outre, le cadre convenu pour l'établissement de modalités concernant l'agriculture prévoit ce qui suit:

"Les Membres feront en sorte que les disciplines concernant les crédits à l'exportation, les garanties de
crédit à l'exportation ou les programmes d'assurance à convenir prévoient de manière appropriée un
traitement différencié en faveur des pays les moins avancés et des pays en développement importateurs
nets de produits alimentaires ainsi qu'il est prévu au paragraphe 4 de la Décision sur les mesures
concernant les effets négatifs possibles du programme de réforme sur les pays les moins avancés et les
pays en développement importateurs nets de produits alimentaires. Les obligations améliorées concernant
le suivi et la surveillance de toutes les nouvelles disciplines, prévues au paragraphe 48, revêtiront une
importance critique à cet égard. Les dispositions à convenir à cet égard ne devront pas compromettre les
engagements pris par les Membres conformément aux obligations énoncées au paragraphe 18
30
ci-dessus."

31
L'objectif ci-dessus a été confirmé à la Conférence ministérielle de Hong Kong.

II.B.6. ACCÈS AUX RESSOURCES DES INSTITUTIONS FINANCIÈRES


INTERNATIONALES
Dans la Décision sur les PDINPA, les Ministres ont en outre reconnu que:

"… par suite du Cycle d'Uruguay, certains pays en développement risquent d'avoir à court terme des
difficultés à financer des niveaux normaux d'importations commerciales et que ces pays pourraient être
admis à tirer sur les ressources d'institutions financières internationales, disponibles au titre des facilités
existantes ou de facilités qui pourraient être créées, dans le contexte de programmes d'ajustement, pour
faire face à ces difficultés de financement. À cet égard, les Ministres prennent note du paragraphe 37 du
rapport du Directeur général des PARTIES CONTRACTANTES du GATT de 1947 sur ses consultations avec le
32 33
Directeur général du Fonds monétaire international et le Président de la Banque mondiale."

Capacité de financer les importations commerciales


Ainsi qu'il est indiqué ci-dessus, la Décision sur les PDINPA reconnaît que, par suite du Cycle d'Uruguay,
certains pays en développement risquent d'avoir à court terme des difficultés à financer des niveaux normaux
d'importation commerciale de produits alimentaires de base. Dans ce contexte, à diverses étapes de l'exercice

30
Voir le paragraphe 24 de l'annexe A du document WT/L/579.
31
Voir le paragraphe 6 du document WT/MIN(05)/DEC.
32
Voir MTN.GNG/NG14/W/35).
33
Voir le paragraphe 5 de la Décision sur les PDINPA.

19
annuel de surveillance réalisé par le Comité, plusieurs organisations internationales ayant le statut
34
d'observateur ont commenté l'évolution des cours mondiaux des produits alimentaires.

Le blé est le produit de base le plus important parmi les importations des PDINPA et des PMA. La figure 2
ci-après illustre l'évolution des cours mondiaux entre janvier 1987 et septembre 2006.

Figure 2: Indice des prix du blé du Conseil international des céréales, 1987-2006
Cours moyens de sept variétés de blé panifiable faisant l'objet d'échanges importants:
juillet/décembre 1986 = 1000

Dans l'ensemble, les prix internationaux du blé ont chuté par rapport à leur niveau record de 1996. Des
hausses importantes peuvent encore être observées entre 2002 et 2003. Le graphique fait également
apparaître un raffermissement des prix en 2006, notamment parce qu'une contraction de l'offre est prévue à la
suite de mauvaises récoltes dans les grands pays producteurs de blé (mauvaises conditions météorologiques),
d'une réduction des stocks de céréales ainsi que d'une augmentation du prix des intrants et des frais de
transport.

Le rapport du Groupe interinstitutions contient un examen détaillé de la question du financement des


35
importations de produits alimentaires des PDINPA et des PMA. La FAO surveille de manière régulière la
situation en matière de sécurité alimentaire dans les PDINPA et les PMA, notamment pour ce qui est des
36
tendances générales des importations de céréales et de leur prix. En janvier 2006, la FAO a aussi rendu
compte des progrès réalisés, en collaboration avec la CNUCED, dans l'élaboration d'une proposition visant à
créer un mécanisme de financement multilatéral pour l'importation de produits alimentaires destiné à aider les

34
Les déclarations et contributions des organisations internationales ayant le statut d'observateur sont
reprises dans les documents de la série G/AG/GEN/--, le dernier en date étant le document G/AG/GEN/71
(23 février 2006). Voir par exemple les observations du FMI sur l'évolution récente des prix des produits
alimentaires, y compris de produits spécifiques tels que le sucre et les céréales (pages 7 et 8).
35
Voir le document WT/GC/62 – G/AG/13, en particulier la section A du chapitre II et les conclusions du
chapitre III. Voir également la contribution de la CNUCED à l'exercice 2004 de surveillance de la suite donnée
à la Décision (G/AG/GEN/68, pages 16 à 18).
36
Voir le document G/AG/GEN/64.

20
PMA et les PDINPA à financer les importations commerciales pendant les périodes où les factures d'importation
37
de produits alimentaires étaient excessives. La Banque mondiale a aussi examiné les moyens de renforcer la
sécurité alimentaire des pays en développement et les stratégies permettant de faire face à l'instabilité des prix
des produits alimentaires et à son incidence négative sur la sécurité alimentaire. Parmi les solutions
proposées, la Banque mondiale, en coopération avec les partenaires de développement, étudiait la possibilité
d'utiliser des mécanismes d'assurance pour les prix des produits de base comme moyen d'anticiper les crises
38
alimentaires tant au niveau des exploitations qu'à celui des gouvernements.

Accès aux facilités du FMI et de la Banque mondiale


La question de l'accès aux ressources des institutions financières internationales a aussi été examinée par le
Groupe interinstitutions composé d'experts en matière de financement et de produits de base. Les facilités de
prêt à court terme du FMI et de la Banque mondiale sont décrites dans le rapport, l'accent étant mis sur le
39
fonctionnement du Mécanisme de financement compensatoire du FMI.

Dans le cadre de l'exercice annuel de surveillance de la suite donnée à la Décision sur les PDINPA effectué par
le Comité en décembre 2001, le représentant du FMI a rappelé la position du Fonds sur la question de l'accès à
40
ses ressources et dit ce qui suit:

"Compte tenu des facilités et des ressources existantes, le Fonds est en mesure de répondre aux besoins
que ses membres pourraient avoir en termes de balance des paiements en cas de hausse des prix
mondiaux des produits alimentaires."

Le FMI présente régulièrement un aperçu des initiatives concrètes en faveur des PDINPA et des PMA aux
réunions du Comité de l'agriculture. La Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC) est
depuis 1999 le principal instrument d'aide aux pays à faible revenu. Le FMI a noté qu'à la fin de 2005, 21
PDINPA et 18 PMA bénéficiaient de la FRPC. Un instrument non financier, l'instrument de soutien à la politique
économique (ISPE) a récemment été mis à la disposition des pays à faible revenu qui n'avaient pas
d'arrangement au titre de la FRPC et qui étaient confrontés à des chocs exogènes. Pour satisfaire aux besoins
d'ajustement liés au commerce des pays en développement dans le contexte du Programme de Doha pour le
développement, le FMI a également mis au point un mécanisme d'intégration commerciale (MIC)
spécifiquement destiné à compenser les vulnérabilités dues notamment à une dégradation des termes de
l'échange pour les produits alimentaires. Le FMI a signalé que, fin 2004, le MIC avait été utilisé par un PMA et
41
un PDINPA.

37
Voir le document G/AG/GEN/71, page 3.
38
Voir par exemple le document G/AG/GEN/71, pages 15 à 17 pour une description détaillée des systèmes de
gestion des risques anticipée (risques liés aux prix et aux conditions météorologiques) et des projets pilotes
conjoints récemment lancés par le PAM et la Banque mondiale.
39
Voir le document WT/GC/62 – G/AG/13. Un réexamen du mécanisme est parvenu à la conclusion qu'il fallait
le conserver (voir le document G/AG/GEN/68, page 11).
40
Voir le document G/AG/GEN/49, page 8.
41
Voir par exemple les documents G/AG/GEN/68, pages 10 et 11, et G/AG/GEN/71, pages 8 à 10.

21
La position de la Banque mondiale sur la question de l'accès au financement multilatéral à court terme a été
présentée en novembre 1997 comme suit:

"La Banque mondiale continue de suivre les progrès de la libéralisation résultant de la mise en œuvre des
engagements contractés dans le cadre des Accords du Cycle d'Uruguay. Un certain nombre d'études
récentes, s'appuyant sur différentes méthodes et hypothèses, confirment que l'incidence à long terme du
Cycle d'Uruguay sur les prix des produits agricoles sera relativement faible, certainement beaucoup plus
faible que les hausses de prix observées au cours de ces dernières années. Vu la faible intensité des chocs
résultant du Cycle et l'importante marge de manœuvre de la Banque compte tenu de l'encours des prêts de
la BIRD, il apparaît clairement que la Banque sera en mesure de répondre à toute demande supplémentaire
de prêt, à ses conditions formulée à la suite du Cycle d'Uruguay.

Faisant suite à la Décision ministérielle, un Groupe de travail comprenant des représentants de la Banque
mondiale, de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture, du Programme alimentaire mondial et du
FMI s'est réuni en 1995 pour étudier les besoins spéciaux des pays les moins avancés et des pays
importateurs nets de produits alimentaires. Ce groupe de travail a examiné les différentes facilités
existantes qui pourraient être sollicitées pour répondre à des besoins additionnels de financement des pays
en développement en cas de forte augmentation des cours mondiaux et de contraction de la production, et
a présenté un rapport à l'OMC à la fin de 1995. Compte tenu du large éventail de facilités et de la faible
incidence que devrait avoir le Cycle sur les prix, et vu la difficulté à distinguer les effets du Cycle d'Uruguay
d'autres chocs, il ne semble pas opportun de créer une facilité d'ajustement spéciale pour le Cycle
42
d'Uruguay."

42
Voir le document G/AG/GEN/15, page 3.

22
III. PRESCRIPTIONS EN MATIÈRE DE NOTIFICATION
Comme cela est indiqué plus haut, les Membres de l'OMC présentent des notifications au sujet de la Décision
sur les mesures concernant les effets négatifs possibles du programme de réforme sur les pays les moins
avancés et les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires.

Ces notifications sont établies conformément aux prescriptions et aux modes de présentation figurant dans le
document G/AG/2 (pages 35 et 36). Les notifications au titre de l'article 16:2 sont présentées sous la forme
du tableau NF:1. Les Membres doivent indiquer:

1) la quantité d'aide alimentaire fournie aux pays les moins avancés et aux pays en développement
importateurs nets de produits alimentaires;

2) la part fournie intégralement à titre de don ou à des conditions favorables appropriées;

3) l'assistance technique et financière prévue au paragraphe 3 iii) de la Décision; et

4) les autres renseignements pertinents concernant les mesures prises dans le cadre de la Décision.

Le tableau 6 ci-après présente un récapitulatif de la situation en ce qui concerne le respect des prescriptions en
matière de notification sous la forme du tableau NF:1 au cours des années de mise en œuvre 1995 à 2005.
Aux fins de cet appendice, le terme "respect" fait référence à toute notification sous la forme du tableau NF:1
43
reçue par les sept Membres qui sont donateurs au titre de la Convention relative à l'aide alimentaire, et par
les autres Membres qui, par le passé, se sont présentés comme donateurs dans leurs notifications, ou qui ont
fourni une aide aux pays les moins avancés et aux pays en développement importateurs nets de produits
44
alimentaires au cours de la période 1995-2005, selon les données du Programme alimentaire mondial (PAM).
Un certain nombre d'autres Membres ont aussi soumis des notifications sous la forme du tableau NF:1
indiquant qu'ils n'avaient accordé aucune aide alimentaire ni assistance technique/financière, ou que la
45
prescription relative aux notifications sous la forme du tableau NF:1 n'était pas applicable.

43
Les Communautés européennes comptant pour un seul Membre.
44
Voir les données du PAM à l'adresse Internet http://www.wfp.org/interfais/.
45
C'est le cas des pays suivants: Brésil, Burkina Faso, Émirats arabes unis, Fidji, Indonésie, Malte, Maroc,
Philippines et Uruguay.

23
46
Notification distribuée

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005
Membre
dans la série G/AG/N

Donateurs au titre de la Convention relative à l'aide alimentaire


Australie X X X X X X X X X X AUS/5, 13, 21, 25,
32/Rev.1, 39, 48, 51 &
Corr.1, 57, 60
Canada X X X X X X X X X CAN/11, 18, 25, 34, 42, 52,
57
UE X X X X X X X X X EEC/9, 21 & Add.1., 25, 35,
46 & Add.1, 50
États-Unis X X X X X X X X USA/7, 20, 21, 31, 46, 52,
56
Japon X X X X X X X X JPN/15, 27, 33, 46, 68, 78,
87, 107
Norvège X X X X X X X X X NOR/6, 19 & Corr.1, 20 et
Corr.1, 26, 33, 34 & Corr.1,
37, 42
Suisse X X X X X X X X CHE/23, 30
Autres donateurs
Afrique du Sud X X X X X X X X X ZAF/7, 9, 17, 24, 32, 39,
42, 50, 56
47 X X X X X X X ARG/10, 15, 21
Argentine

Chine (11/12/2001) n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d.


Corée, Rép. de X X KOR/9, 17

Cuba X X X X X X X X CUB/4, 5, 14, 18, 22, 24


Nouvelle-Zélande X X X X X X X X X X NZL/6, 13, 17, 25, 26, 30,
39, 40, 45
Respect de l'obligation 86 100 100 100 100 100 100 100 71 14 0
évalué en fonction du
nombre de notifications
reçues par les donateurs
au titre de la Convention
relative à l'aide
alimentaire (en
pourcentage)

Tableau 6: Respect des prescriptions en matière de notification (tableau NF:1)

Source: Document de l'OMC G/AG/W/42/Rev 9.

Notes: "X" signifie qu'une notification a été reçue. Un espace vierge signifie qu'aucune notification n'a été
reçue.

"n.d." signifie "sans objet".

46
Les délais annuels de présentation des rapports diffèrent selon les Membres.
47
Le 30 juillet 2003, l'Argentine a informé le Secretariat de l'OMC qu'elle n'est plus donateur d'aide alimentaire
sous la Convention relative à l'aide alimentaire.

24
EXERCICES:

3. À quels Membres la Décision de Marrakech sur les pays les moins avancés et les pays en développement
importateurs nets de produits alimentaires s'applique t elle?

4. Les Ministres sont convenus de prendre certaines mesures afin d'établir des mécanismes appropriés
visant à garantir la mise en œuvre de la Décision sur les mesures concernant les effets négatifs possibles
du programme de réforme sur les PMA et les PDINPA. Indiquez ces mesures.

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IV. RÉSUMÉ

PROHIBITIONS OU RESTRICTIONS À L'EXPORTATION DE PRODUITS AGRICOLES

En vertu de l'article 12 de l'Accord sur l'agriculture, les Membres qui appliquent des prohibitions ou
restrictions à l'exportation de produits agricoles en cas de situation critique due à une pénurie de produits
alimentaires, conformément à l'article XI:2 a) du GATT de 1994, doivent:

à prendre dûment en considération les effets de cette prohibition ou restriction sur la sécurité
alimentaire des Membres;

à informer le Comité de l'agriculture, avant d'instituer une prohibition ou restriction à l'exportation, en


lui adressant un avis écrit, et procéder à des consultations, sur demande, avec tout autre Membre
ayant un intérêt substantiel en tant qu'importateur au sujet de toute question liée à ladite mesure.

Les Membres de l'OMC doivent notifier les prohibitions et restrictions à l'exportation en se fondant sur les
prescriptions et les modes de présentation figurant dans le document de l'OMC G/AG/2. Les Membres
doivent indiquer: 1) la désignation du produit; 2) les numéro(s) du tarif; 3) la nature et justification de
la mesure devant être introduite; et 4) la durée d'application de la mesure.

Les pays en développement doivent respecter les conditions susmentionnées uniquement s'ils sont
exportateurs nets d'un produit alimentaire dont l'exportation fait l'objet d'une restriction ou prohibition.

PAYS LES MOINS AVANCÉS ET PAYS EN DÉVELOPPEMENT IMPORTATEURS NETS DE PRODUITS


ALIMENTAIRES

En vertu de l'article 16 de l'Accord sur l'agriculture, 1) les pays développés Membres prendront les
mesures prévues dans le cadre de la Décision sur les mesures concernant les effets négatifs possibles du
programme de réforme sur les pays les moins avancés et les pays en développement importateurs nets de
produits alimentaires, et 2) le Comité de l'agriculture surveillera la suite donnée à cette Décision.

La Décision prévoit certains mécanismes pour faire face aux effets négatifs possibles du programme de
réforme dans le secteur agricole sur les pays les moins avancés et les pays en développement
importateurs nets de produits alimentaires (dont le Comité de l'agriculture a établi la liste).

Le Comité de l'agriculture assure la surveillance annuelle de la suite donnée à la Décision sur les PDINPA,
conformément à l'article 16 de l'Accord sur l'agriculture et au paragraphe 18 des Procédures de travail du
Comité de l'agriculture, sur la base, entre autres, des notifications présentées sous la forme du
tableau NF:1.

Les Membres de l'OMC présentent des notifications au sujet de la Décision sur les mesures concernant les
effets négatifs possibles du programme de réforme sur les pays les moins avancés et les pays en
développpement importateurs nets de produits alimentaires conformément aux prescriptions et aux modes
de présentation indiqués dans le document G/AG/2.

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RÉPONSES PROPOSÉES:

1. Prendre dûment en considération les effets de cette prohibition ou restriction sur la sécurité alimentaire
des Membres importateurs.

à Notifier le plus tôt possible cette mesure, sa nature et sa durée au Comité de l'agriculture, et

à procéder à des consultations, sur demande, avec tout autre Membre ayant un intérêt substantiel en
tant qu'importateur au sujet de ladite mesure et, lui fournir, sur demande, les renseignements
nécessaires.

La règle énoncée à l'article 12 de l'Accord sur l'agriculture ne s'applique aux pays en développement que
dans la mesure où ils sont exportateurs nets de produits alimentaires.

2. Tout Membre qui institue une prohibition ou restriction à l'exportation visée à l'article 12 de l'Accord sur
l'agriculture (à l'exception des pays en développement Membres qui ne sont pas exportateurs nets du
produit concerné).

3. Elle s'applique aux pays les moins avancés et aux pays en développement importateurs nets de produits
alimentaires reconnus comme tels dans la liste établie par le Comité de l'agriculture.

Les pays les moins avancés sont ceux qui sont reconnus comme tels par le Conseil économique et social
de l'ONU.

En mars 2005, les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires étaient les
suivants: Barbade, Botswana, Côte d'Ivoire, Cuba, Dominique, Égypte, Gabon, Honduras, Jamaïque,
Jordanie, Kenya, Maroc, Maurice, Mongolie, Namibie, Pakistan, Pérou, République dominicaine,
Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sénégal, Sri Lanka,
Trinité-et-Tobago, Tunisie et Venezuela.

4. 1) examiner le niveau de l'aide alimentaire établi périodiquement par le Comité de l'aide alimentaire en
vertu de la Convention relative à l'aide alimentaire;

2) engager des négociations pour établir un niveau d'engagements en matière d'aide alimentaire qui
soit suffisant pour répondre aux besoins légitimes des pays en développement pendant la mise en
œuvre du programme de réforme;

3) adopter des lignes directrices pour faire en sorte que l'aide alimentaire soit fournie à titre de don
et/ou à des conditions favorables appropriées, conformément à l'article IV de la Convention de 1986
relative à l'aide alimentaire; et

4) prendre pleinement en considération la fourniture d'une assistance aux pays les moins avancés et
aux pays en développement importateurs nets de produits alimentaires pour leur permettre
d'améliorer leur productivité et leur infrastructure agricoles.

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