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Décembre 2017
SOMMAIRE
1.2 LOCALISATION.............................................................................................. 6
4.5 MICROCOAGULATION................................................................................ 48
5.3 NOUE 87
1 PRESENTATION DU PROJET
1.1 INTRODUCTION
1.2 LOCALISATION
Le site de la future usine de production d’eau potable est situé dans le district autonome
d’Abidjan, proche de la rivière La Mé.
Site de l’Usine
Site de la prise
d’eau brute Site de l’usine d’eau potable
1.3.1 Organisation
Rivière
La ME
USINE EAU
POTABLE LITS DE SECHAGE
FUTURES
HABITATIONS
1.3.2 Topographie
Lat. = 5°29'6.09"N
Long. = 3°50'25.46"O
Lat. = 5°28'43.84"N
Long. = 3°50'34.69"O
Les niveaux relevés sur la parcelle de l’usine se situent essentiellement entre 19m et 21m
NGF, avec une déclivité un peu plus importante dans la zone sud.
La zone disponible pour l’implantation de nouveaux ouvrages connaît peu de déclivité.
Les limites foncières du Projet sont définies. Il s’agit des limites de parcelles des plans
topographiques. De plus, la berge au droit de la parcelle de prise d’eau est partie intégrante
du Projet.
La parcelle déterminée pour la construction de la prise d’eau brute est située en bordure de
la rivière La Mé. (voir plan du 1.3.2).
La parcelle déterminée pour la construction de l’usine est située à 700 m au sud de la rivière
La Mé et de son poste de pompage d’eau brute (voir plan du 1.3.2).
La zone topographiée entre le site de l’usine et celui de la prise d’eau est entendue comme
faisant partie du foncier du Projet.
Les surfaces des parcelles mises à disposition sont donc les suivantes:
• Prise et pompage d’eau brute: surface de 9 000 m2 (jusqu’à la rivière),
• Usine de production et de pompage d’eau potable: surface de 80 000 m2.
Notons aujourd’hui, qu’à la lumière des hypothèses de tracé de refoulement d’eau traitée,
une zone de 350 m2 sera nécessaire. Cette dernière sera implantée sur le tracé de
refoulement en point haut.
1.3.4 Hydrologie
1.3.5 Géotechnique
1.3.6 Accès
Il n’y a actuellement pas d’accès au site de la prise d’eau brute et au site de l’usine, à part de
petites pistes agricoles passant par les différentes palmeraies.
La surface foncière disponible est limitée à une zone à la topographie défavorable, avec
notamment la présence d’un point bas entre le site de l’usine et la rivière La Mé.
1.3.8 Electricité
2 DONNEES DE BASE
L’historique des analyses de qualité de l’eau de la rivière La Mé sur la période mai 2016 à
août 2017 révèle notamment une période de pointe de couleur très importante (entre 451 et
682 mg/l Pt Co) pendant environ un mois (voir courbe ci-dessous).
650 140
HUMIDE INTERM HUMIDE INTERM SECHE HUMIDE
600
120
550
Couleur Apparente (mgCoPt/L)
500
Couleur apparente (mg PtCo/l) - Pluviométrie (mm)
300
60
250
200
40
150
100 20
50
0 0
3-mai-16
13-mai-16
23-mai-16
12-juin-16
22-juin-16
2-juil.-16
12-juil.-16
22-juil.-16
1-août-16
11-août-16
21-août-16
31-août-16
10-oct.-16
20-oct.-16
30-oct.-16
19-nov.-16
29-nov.-16
9-déc.-16
19-déc.-16
29-déc.-16
8-janv.-17
18-janv.-17
28-janv.-17
7-févr.-17
9-mars-17
8-avr.-17
8-mai-17
18-mai-17
28-mai-17
17-juin-17
27-juin-17
7-juil.-17
17-juil.-17
27-juil.-17
6-août-17
16-août-17
2-juin-16
10-sept.-16
20-sept.-16
30-sept.-16
9-nov.-16
17-févr.-17
27-févr.-17
19-mars-17
29-mars-17
18-avr.-17
28-avr.-17
7-juin-17
- Saison Humide : Valeurs importantes à extrêmes de Couleur, MES, MO, dont des
pics fortement corrélés entre ces 3 paramètres.
On peut également définir une qualité d’eau de pointe dite de « saison humide extrême »,
correspondant à une pointe de couleur apparente de 600 mg PtCo/l.
On note que les saisons définies ci-dessus ne concordent pas exactement avec la
pluviométrie représentée. En effet, celle-ci est une moyenne sur plusieurs décennies et ne
correspond pas à la pluviométrie réelle en 2016 et 2017.
Des jar tests ont été effectués à partir d’échantillons d’eau brute de la rivière La Mé par la
Direction Technique et Performance de Veolia Water Technologies en août 2016.
Ceux-ci ont montré que FeCl3 et Al2(SO4)3 avaient des performances équivalentes en termes
d’abattement de la MO et des MES sur Actiflo®. De plus, la cinétique d’Al2(SO4)3 s’est
révélée très satisfaisante.
Les résultats des jar tests pour un dosage de 8 ppm en Al pur (i.e. 87 ppm en produit
commercial à 17,5%) sont résumés ci-dessous :
Couleur
COT DO TAC TH Fe Hg Al
(mgC/l) (UV m-1) (°F) (°F) vraie (µg/l) (µg/l) (mg/l)
(Hazen)
Eau
8,26 73,1 2,35 1,8 200 3600 0,1 -
Jar Test brute
1 8ppm
(3-9 août ALS +
2,91 10,1 2 2,1 10 88 0,1 140
2016) 20ppm
Na2CO3
Eau
Jar Test 10,3 88,6 2 2,1 300 3000 0,1 0,61
brute
2
8ppm
(16-18
ALS +
août 2,95 22,5 2 2,2 5 190 0,1 0,47
20ppm
2016)
Na2CO3
MES
50
50 Turbidité
45
Turbidité (NTU)
40 40
MES (mg/l)
35
30
30
20 25
20
10
15
0 10
100
150
200
250
300
350
400
450
500
550
600
650
700
100%
Ratio Couleur vraie / Couleur apparente
90%
80%
Ratio (%)
70%
y = -0,006x + 0,96
60%
40%
0
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
MES (mg/l)
700
Couleur apparente vs MES
600
500
Couleur (mg PtCo/l)
Part particulaire
Part dissoute
400
300
200
100
0
10
10
10
11
11
12
12
12
13
13
13
15
15
16
18
19
21
21
22
23
24
25
31
35
40
3
6
7
7
8
8
9
9
9
MES (mg/l)
200
Couleur particulaire
180
Couleur particulaire (mg PtCo/l)
160
140
120
100
80
60
40
20
0
0
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
MES (mg/l)
Couleur vraie (Hazen) (1) COT (mgC/l) (1) Ratio Couleur vraie/COT (2)
200 8,26 24,2
300 10,3 29,1
(1) Valeurs mesurées
(2) Valeurs calculées
18
COT vs Couleur apparente
MES vs Couleur apparente
50
16
14
40
COT (mgC/l)
12
MES (mg/l)
10 30
20
6
4
10
0 0
100
150
200
250
300
350
400
450
500
550
600
650
700
Couleur apparente (mg PtCo/l)
650
600
25
550
Couleur Apparente (mgCoPt/L)
500
Couleur apparente (mg PtCo/l)
400
COT (mgC/l)
350 15
300
250
10
200
150
5
100
50
0 0
3-mai-16
13-mai-16
23-mai-16
12-juin-16
22-juin-16
2-juil.-16
12-juil.-16
22-juil.-16
19-nov.-16
29-nov.-16
8-mai-17
18-mai-17
28-mai-17
17-juin-17
27-juin-17
7-juil.-17
17-juil.-17
27-juil.-17
2-juin-16
1-août-16
11-août-16
21-août-16
31-août-16
10-sept.-16
20-sept.-16
30-sept.-16
10-oct.-16
20-oct.-16
30-oct.-16
9-nov.-16
9-déc.-16
19-déc.-16
29-déc.-16
8-janv.-17
18-janv.-17
28-janv.-17
7-févr.-17
17-févr.-17
27-févr.-17
9-mars-17
19-mars-17
29-mars-17
8-avr.-17
18-avr.-17
28-avr.-17
7-juin-17
6-août-17
16-août-17
Suite à l’analyse de la qualité de l’eau dans le chapitre 2.1, la source d’eau brute est définie
par quatre qualités d’eau brute établies selon une saisonnalité. Elles sont reprises dans notre
Note de Calcul comme suit :
• Saison sèche,
• Saison intermédiaire,
• Saison humide,
• Saison humide extrême.
Suite aux résultats d’analyses, les paramètres devant être traités sont les suivants :
• La couleur,
• La turbidité et MES,
• L’équilibre calco-carbonique,
• Le fer,
• Le COT.
Dans la mesure où la qualité d’eau brute est conforme au domaine de traitement garanti, que
le débit d’eau traité est au plus égal au débit nominal de l’installation et que les taux de
traitement en réactifs sont conformes aux préconisations, l’entreprise garantit que la qualité
de l’eau potable produite sera à minima conforme avec les recommandations de l’OMS, pour
les exigences suivantes :
Dans le cas d’une eau de qualité dite de « saison humide extrême », l’indice de
Langelier sera compris entre – 1 et 0.
Les analyses de l’eau à traiter nous permettent d’identifier les paramètres à rectifier et de
définir les procédés de traitement à mettre en œuvre.
Une série de Jar-tests a été réalisée sur l’eau brute afin d’optimiser le dosage de réactifs.
Couleur:
La couleur est traitée par coagulation, floculation et décantation dans les Actiflo®,
puis par une étape de micro-coagulation sur filtre à sable.
Turbidité et matières en suspension:
La turbidité et les matières en suspension sont des pollutions qui s’accompagnent en
général d’autres paramètres indésirables : matières organiques et microorganismes
en particulier.
La clarification de l’eau est assurée par deux étapes successives de coagulation,
floculation et décantation, puis une étape de filtration sur sable.
Matière organique COT :
L’eau brute se caractérise par la présence de COT.
OTV dispose de plusieurs références d’usines de traitement d’eau potable alimentées
avec une eau brute fortement chargée en COT.
Les matières organiques particulaires sont éliminées au niveau des ouvrages de
décantation conjointement à la turbidité.
La mise en œuvre d’une première étape de coagulation, floculation et décantation
(Actiflo®) assure l’élimination de la matière organique.
Le taux d’abattement du COT au niveau de cette première étape dépend du dosage
du coagulant (sulfate d’alumine) déterminé par des jar-tests et du pH de floculation.
Fer :
Le fer dissous présent dans les eaux sera oxydé dans les différentes chutes et
déversoirs d’une cascade.
Mise à l’équilibre calco-carbonique :
Pour éviter les risques de corrosion des canalisations et des ouvrages de distribution
d’eau potable, l’eau traitée doit être portée à l’équilibre calco-carbonique.
L’agressivité de l’eau sera corrigée par une reminéralisation à l’aide de CO2 et de
chaux.
Désinfection :
L’eau est désinfectée par injection de chlore (hypochlorite de calcium) visant à laisser
un résiduel de chlore actif dans l’eau traitée, de manière à éviter les contaminations
dans le réseau de distribution.
3 FILIERE DE TRAITEMENT
L’eau brute est prise gravitairement dans la rivière par un ouvrage en béton. L’installation de
grilles d’un entrefer de 100 mm en entrée protège l’installation vis-à-vis des branchages et
autres flottants. L’eau traverse ensuite un poste de dégrillage d’un entrefer de 6 mm avant
d’être pompée vers l’usine.
Grilles de
défense
Rivière
Dégrilleurs La ME
fins
Poste de
pompage eau
Rivière
La ME
Siphon
Un siphon empêche les flottants passés à travers les grilles de défense d’atteindre les
dégrilleurs fins.
Le dégrillage fin des eaux brutes à 6 mm permet de parfaire la sécurisation du pompage et
du traitement.
Le principe général de fonctionnement consiste à faire traverser le flux hydraulique au
travers d’une grille dont l’écartement des barreaux (l’entrefer) permet de retenir les objets
présents dans l’eau brute.
Le dégrilleur comporte une partie mobile qui permet de faire remonter les objets piégés en
haut de la machine où ils sont transportés via un tapis de convoyage dans une benne à
déchets.
Le fonctionnement de ces dégrilleurs est automatique, et les séquences de lavage asservies
à des mesures de niveaux amont et aval et/ou des temps de cycle.
La présente offre prévoit la construction de 4 chenaux de dégrillage, dont 1 chenal prévu en
secours, dont la capacité totale (3 dégrilleurs en fonctionnement) est de 284 396 m3/j.
La capacité unitaire est de 3 950 m3/h, avec un fonctionnement sur 3 dégrilleurs en service
et 1 en secours. La vitesse maximale de passage au niveau de la grille est de 0,6 m/s, grille
propre.
Notre offre prévoit également la mise en place de vannes murales en amont et en aval de
chaque canal de dégrillage afin de pouvoir isoler les unités indépendamment et de faciliter
les opérations de maintenance.
Une chloration choc par injection d’une solution d’hypochlorite de calcium dans le canal
d’arrivée d’eaux brutes après les grilles de défense permet une première désinfection de
l’eau brute.
L’injection de la solution d’hypochlorite de calcium est réalisée par une pompe doseuse. Une
deuxième pompe est prévue en secours installé.
Les taux de traitement d’hypochlorite de calcium pour la chloration choc sont les suivants :
4.1.3 Pompage
La fosse de pompage est construite afin de permettre l’admission du débit total avec un
objectif de production de 259 200 m3/j d’eau traitée, correspondant au maximum à 284 396
m3/j d’eau brute lors de la saison humide extrême.
Le pompage est réalisé à l’aide de pompes à ligne d’arbre (5 + 1 en secours) installées dans
une bâche de pompage en béton.
Les pompes sont dimensionnées en tenant compte du niveau de la rivière suivant les
saisons.
Les niveaux (non rattachés au NG local) de la rivière considérés dans notre projet de
pompage sont :
• Niveaux minimum : 3,42 m,
• Niveaux maximum : 8,72 m.
Les moteurs des pompes sont disposés sur la dalle, au-dessus de la bâche de pompage.
Les principales caractéristiques des pompes sont détaillées dans le tableau suivant :
Les déchets retenus sur les dégrilleurs fins sont acheminés par convoyeur jusqu’à une
benne à roulette de 2 m3 à fond ouvrant.
Une fois pleine, la benne est accrochée au palan du pont roulant par des crochets et
élingues, avant d’être vidée au-dessus d’une benne de 8 m3. Plus généralement, le pont
roulant équipé d’un palan électrique permet de soulever et transférer des équipements
lourds notamment les pompes, lors des activités de maintenance.
La répartition sur chaque file est effectuée par 3 lames de taille identique et calées au même
niveau, ce qui permet une équi-répartition de l’eau entre les 3 files. Les eaux traversent
ensuite des cascades qui permettent une aération naturelle des eaux brutes, et ainsi
l’oxydation du fer soluble, qu’il convient de réduire dans le cadre de la potabilisation de ces
eaux. La cascade d’aération est constituée de quatre « marches » successives.
Actiflo®
Cuve de
Arrivée des contact
eaux CO2 et lait
brutes de chaux
4.3 PRE-REMINERALISATION
Une pré-reminéralisation est effectuée en amont de la cascade par dosage de CO2 et de lait
de chaux dans le bassin situé en amont des répartitions et des Actiflo®. La reminéralisation
est dite « partielle » car la quantité de chaux et de CO2 mise en œuvre à ce stade du
traitement ne correspond pas aux besoins totaux.
Cette étape vise à remonter le TAC de l’eau brute afin d’en augmenter son pouvoir tampon
et ainsi favoriser les différents ajustements de pH au cours de la filière dans le but d’atteindre
l’équilibre de l’eau traitée.
Au cours des différentes étapes de traitement, l’équilibre calco-carbonique de l’eau se trouve
modifiée.
Nous avons étudié, pour les cas les plus significatifs, l’évolution de l’équilibre calco-
carbonique de l’eau au cours des différentes étapes de la filière.
Parmi les différentes origines et qualités d’eau brute, nous avons retenu les situations calco-
carboniques les plus extrêmes pour dimensionner le traitement.
Toutes les situations étudiées sont présentées dans la Note de Calcul du Procédé.
Le CO2 est stocké dans deux cuves de 60 tonnes chacune, posées sur une dalle béton. Les
citernes sont horizontales et possèdent une double peau où le vide a été effectué. Cette
double peau permet l’isolation thermique des cuves et le maintien du CO2 sous sa forme
liquide. L’ensemble est équipé d’un système de dépotage.
Le CO2 liquide transite ensuite dans un système de vaporisateurs ambiants où il sera
converti en CO2 gazeux.
Le gaz est ensuite injecté grâce à des bougies poreuses placées dans la chambre d’arrivée
des Actiflo®, en amont des cascades.
Les taux de traitement de CO2 et de lait de chaux pour la pré-reminéralisation sont les
suivants :
4.4.1 Principe
L’Actiflo Classique® consiste en une clarification par le biais d’une coagulation, injection,
maturation et décantation lamellaire à floc lesté.
Cela permet d’obtenir une eau décantée faiblement chargée en matières en suspension.
4.4.3 Applications
L’ACTIFLO® permet de traiter tous les types d’eaux brutes, y compris les eaux réputées pour
poser des problèmes de floculation et/ou de décantation avec les techniques classiques.
Ainsi, ce procédé convient particulièrement aux:
• Eaux dont la qualité est très variable. Ce procédé a notamment fait ses preuves
sur des eaux contenant jusqu’à 2 000 mg/l de MES sans débourbage préalable. Les
références françaises et internationales sont nombreuses,
• Eaux peu turbides et colorées donnant naissance à des flocs légers et difficiles à
décanter,
• Eaux froides difficiles à floculer,
Ses performances dynamiques et son temps de réponse très court, comparé aux décanteurs
lamellaires classiques, lui permettent de s'adapter à :
• Une mise en régime rapide (≈ 15 mn),
• Des variations brusques de la charge et de la qualité de l'eau brute.
Décantation :
L’eau brute conditionnée passe ensuite dans la partie de décantation lamellaire où les flocs
lestés sont séparés de l’eau traitée. Les décanteurs sont en béton de section carrée pour la
partie haute se raccordant sur une forme circulaire en partie basse.
Le paramètre de dimensionnement d’une étape de décantation lamellaire est la vitesse au
miroir. Elle correspond à la vitesse ascensionnelle (ou vitesse de Hazen) divisée par le
rapport de surface totale projetée des lamelles et de la surface au miroir. La vitesse au miroir
est donc un paramètre résultant de la vitesse de Hazen et des caractéristiques des lamelles.
Chaque décanteur est donc équipé d'un ensemble de plaques inclinées à 60°. Au-dessus
des plaques, des goulottes de reprise des eaux décantées en inox munies de déversoirs
crantés, quilles et damiers assurent une répartition optimum des flux dans les ouvrages.
Cuve de coagulation
Cuve d’injection
Cuve de maturation
Décanteur
Sortie des eaux
décantées
4.4.5.1 Principe
Les boues décantées sont collectées par un racleur et ramenées au centre de l'ouvrage
dans une fosse de pompage pour être renvoyées vers un groupe d’hydrocyclones.
Râcleur
Les hydrocyclones assurent la séparation entre le micro sable et les boues. Le micro sable
ainsi débarrassé de ses boues peut être directement recyclé dans la cuve d’injection. C'est la
récupération du sable qui, du point de vue hydrodynamique du cyclone, détermine la taille du
cyclone, son débit et sa pression d'alimentation.
Pour des raisons de fiabilité, nous avons prévu deux tuyauteries d'extraction des boues
placées sous radier, chacune équipée d’une pompe refoulant chacune vers 2 hydrocyclones.
Une pompe en secours en caisse est prévue pour l’ensemble des ouvrages.
1 – Mémoires justificatifs du projet
1.2 – Mémoire process et équipements Page 41 sur 89
1.2.1 – Mémoire process
Projet d’alimentation en eau potable de la ville d’Abidjan depuis la rivière La Mé
Décembre 2017
Batterie d’hydrocyclones
Les boues chargées de micro sable se déposent au fond du décanteur. Elles sont extraites
par pompage et sont introduites dans la batterie d'hydrocyclones.
Pour un décanteur, il convient d'assurer un taux de contact suffisant entre les particules de
sable et les MES à abattre. Cela détermine un débit de recyclage. Le rôle de l'hydrocyclone
est d'assurer la séparation sable/boues de façon à recycler le sable et à évacuer les boues.
Pour un Actiflo Classique ®, le taux de recirculation est entre 3 et 9% du débit d’entrée. Par
la suite l’hydrocyclone recevant les boues recirculées envoie :
80% en surverse, c’est-à-dire vers le traitement des boues ;
20% en souverse, c’est-à-dire le microsable récupéré et réinjecté dans la cuve de
maturation.
80% (eau+boue)
100%
(eau+boue+microsable)
20% (microsable)
Les boues de surverse seront envoyées vers une bâche regroupant les eaux sales des
Actiflo® et celles des filtres à sable avant d’être renvoyées vers les lits de séchage.
Saison
Saison Saison Saison
Paramètre Unité humide
sèche intermédiaire humide
extrême
Taux de recirculation % 4,7 4,7 4,7 9
3
Débit de recirculation par Actiflo® m /h 180 180 180 360
Débit nominal des pompes de 3
m /h 180
recirculation
Nombre de pompes de
recirculation en fonctionnement par u 1 1 1 2
Actiflo®
Débit unitaire nominal des 3
m /h 180
hydrocyclones
Nombre d’hydrocyclones en u 1 1 1 2
fonctionnement par Actiflo®
Taux de surverse des % 80
hydrocyclones
Débit d’extraction des boues par 3
m /h 144 144 144 288
Actiflo®
3
Taux de perte en sable g/m 4 4 5 5
Nous avons prévu d’utiliser du sulfate d’alumine pour la coagulation, ce réactif facile à mettre
en œuvre est également très efficace quant à l’abattement de la couleur.
Un bâtiment permet de stocker les sacs de sulfate d’alumine, afin d’assurer une autonomie
en saison humide de 30 jours. En saison humide extrême, l’autonomie est réduite à 17 jours.
Une installation de préparation de sulfate d’alumine sera mise en place. Elle sera composée
de 2 cuves de 20 m3 chacune.
Le coagulant est injecté dans la cuve de coagulation au moyen de pompes doseuses. Il est
prévu :
2 pompes par Actiflo ®, donc 6 pompes au total, dédiées à la coagulation,
1 pompe en secours installé commune aux 3 Actiflo®
En-dehors de la saison de pointe dite de « saison humide extrême », le coagulant est injecté
par une pompe doseuse pour chaque file d’Actiflo ®. Lors de la saison humide extrême, le
coagulant est injecté par 2 pompes doseuses par file d’Actiflo ®.
4.4.6.2 Polymère
L’Actiflo® est alimenté en polymère anionique par une unité de préparation automatique.
L’injection de polymère est asservie au débit d’eau à traiter. Tout comme pour le Sulfate
d’alumine, chaque ouvrage dispose de sa propre pompe doseuse pour la préparation de la
solution de polymère, une unité de préparation automatique en secours installé étant par
ailleurs prévue.
Comme dit précédemment il est nécessaire d’injecter régulièrement du micro sable dans
l’ouvrage. Il s’agit en effet d’un réactif à part entière. Les pertes en microsable par les
surverses des hydrocyclones sont faibles de l’ordre de 4-5 g/m3 d'eau brute. Ces pertes sont
compensées régulièrement par un complément de sable injecté au niveau de la cuve de
maturation.
Local de stockage du
microsable
Le microsable est stocké en Big-Bags de 1 200 kg, et vidé dans la cuve d’injection de
chaque ouvrage. Au moyen d’un hydroéjecteur à fluide hydraulique, le microsable est
envoyé vers les Actiflo®.
Les Big-Bags de microsable seront stockés dans un local jouxtant les Actiflo® permettant
d’optimiser les longueurs de réseau d’injection.
Un pont roulant permet de transporter les Big Bags jusqu’au stand de dosage.
4.4.7 Récapitulatif
Actiflo®
4.5 MICROCOAGULATION
Une étape de microcoagulation par injection de sulfate d’alumine en amont des filtres à sable
permet de garantir un traitement poussé de la couleur.
Le sulfate d’alumine est injecté en amont des filtres à sable au moyen de pompes doseuses.
Le poste de dosage est composé de :
• 1 pompe doseuse dédiée à la microcoagulation sur filtre,
• 1 pompe doseuse en secours installé commune aux filtres à sable.
En sortie de décantation, les eaux sont dirigées gravitairement vers une batterie de filtres.
L’étape de filtration est constituée de 8 filtres à sable gravitaires de la technologie OTV. Il
s’agit de filtres à courant descendant et fonctionnant à plan d’eau constant.
FILTRE TGV
Chaque filtre est constitué d'un bassin rectangulaire en béton armé - divisé en deux
compartiments horizontaux par un faux plancher composite, celui-ci étant situé à quelques
décimètres au-dessus du radier. Le matériau filtrant repose sur ce faux plancher et constitue
un lit dont l'épaisseur est fonction de la qualité de l’eau à filtrer et de la vitesse de filtration.
Le lavage périodique des filtres est réalisé par un flux ascendant d’air et d’eau.
La surface unitaire de chaque filtre est de 104,5 m2 ce qui offre une surface de filtration totale
de 836 m2.
La filtration se caractérise par les vitesses suivantes :
• Vitesse de filtration maximale de 13,3 m/h avec N filtres en fonctionnement,
• Vitesse de filtration maximale de 15,2 m/h lorsqu’un filtre est en lavage (N-1).
La masse filtrante utilisée pour atteindre les performances demandées est du sable qui
repose sur un substrat de gravier couvrant les têtes des crépines. Le sable utilisé pour la
filtration de l’eau est du sable fin naturel de rivière, carrière ou dune. Il est convenablement
lavé et calibré. Il est exempt de matière terreuse et de calcaire et répond impérativement à
des caractéristiques bien précises qui sont traduites sur des courbes de granulométrie.
Dans le cas présent, la masse filtrante est constituée d’une couche de gravier de 0,1 m
d’épaisseur recouverte d’une couche de 1,6 m de sable. La hauteur d’eau au-dessus de la
masse filtrante est de 1,2 m afin d’éviter les phénomènes de dégazage éventuels, cette
charge hydrostatique permet de maintenir une pression toujours positive au sein du média
filtrant.
La taille effective du gravier utilisé est de 6 mm. Celle du sable placé dans le filtre à sable de
la technologie OTV est de 1,35 mm.
La qualité du matériau filtrant est primordiale, car elle conditionne :
• Les performances épuratoires de cette ultime étape de traitement,
• Les fréquences de lavage des filtres, donc les pertes en eau.
Le plancher drainant sur lequel repose le sable est d'un type spécialement étudié pour
assurer le rôle primordial qu'il doit jouer dans le bon fonctionnement du filtre et dans
l'efficacité de son lavage. Il est composé de dalles béton préfabriquées.
Orifice d’introduction
Tirants
Poutre
Dalle Crépine
Orifice d’entrée
Fente
L'eau filtrée est évacuée par une conduite du fond de filtre vers la vasque de restitution.
Dimensionnement :
Les principales données de dimensionnement de la filtration sur sable sont présentées dans
le tableau suivant. L’ensemble des paramètres de traitement sont détaillés dans la note de
calculs.
4.6.4 Filtration
Le collecteur de sortie des eaux décantées, issues des Actiflo®, est relié au canal
d’alimentation des filtres à sable par une conduite. L’écoulement des eaux décantées vers
l’étage de filtration est gravitaire.
Le canal d’alimentation des filtres est muni d’un trop plein de sécurité.
Chaque filtre est isolable par une vanne murale automatique.
Eau de lavage
Air de lavage
Vanne de régulation
Le "colmatage" qui se produit ainsi, accroît la perte de charge due au fonctionnement du filtre
qui se traduirait par une diminution progressive du débit traversier s’il n’existait pas de
dispositif de compensation de cette perte de charge.
Un dispositif de régulation est donc mis en place, en aval de chaque filtre. Il est composé
d’une vanne papillon modulante associée à une mesure de de niveau du plan d’eau de
chaque filtre permettant de maintenir un débit et un niveau constants dans le filtre. Ce
régulateur introduit ainsi une perte de charge additionnelle variable dans le circuit
hydraulique de façon à compenser les variations de l’encrassement du milieu filtrant. Elles
seront installées dans une galerie commune aux 8 filtres dans laquelle seront présentes les
vasques de sortie des eaux filtrées.
Lorsque le filtre est propre, l'eau a tendance à passer plus vite et, pour un même plan d’eau,
le débit va augmenter. Une mesure du niveau de la lame d’eau en sortie de chaque filtre
permettra de déterminer le débit et indiquera à la vanne de réduire celui-ci par sa fermeture,
créant la perte de charge nécessaire à la réduction du débit.
Ensuite, plus le filtre va se colmater, plus la vanne de régulation s’ouvrira afin de diminuer la
perte de charge. Enfin, à partir d'un certain niveau du plan d'eau pour la vanne ouverte à son
maximum (colmatage maximum), le filtre devra être lavé. Cependant, le filtre pourra être mis
en lavage de façon périodique sans pour autant attendre son colmatage à 100%.
.
Vue 3D de la galerie commune aux 8 filtres
Dans le cas présent et compte tenu des risques de dégazage liés à des températures parfois
importantes de l’eau, nous avons accordé une attention toute particulière dans la définition
de la hauteur d’eau maintenue au-dessus du média filtrant. De cette façon, une pression
positive au sein du média filtrant est toujours maintenue. Cette disposition simple permet de
garantir l’absence d’embolie du filtre en période de filtration et donc de garantir la constance
de la qualité de l’eau produite.
La perte de charge admissible est égale à l’écart entre le niveau liquide dans le filtre en
fonctionnement et le niveau de restitution dans la vasque, elle comporte :
• La perte à travers le filtre propre,
• La perte due au colmatage et à travers l’appareil de régulation,
• La perte à travers les crépines du plancher filtrant.
Principe
Le colmatage ne peut dépasser une certaine valeur fixée par le risque de dégradation de la
qualité de l'eau filtrée, ou mieux par la valeur maximale de la perte de charge disponible.
Cette valeur est atteinte lorsque la capacité de rétention du filtre est atteinte, il y a alors lieu
de "décolmater" le filtre, c'est-à-dire de nettoyer la masse filtrante en éliminant le floc qui s'y
est déposé.
Ce nettoyage s'effectue au moyen d'un contre-courant d'eau associé, dans un premier
temps, à une insufflation d'air, et poursuivi après arrêt de cette insufflation.
Le faux plancher support de la masse filtrante est conçu aussi bien pour assurer, sans
entraînement de sable, le passage de l'eau filtrée du haut vers le bas, répartie aussi
uniformément que possible, que pour assurer, avec ce même souci de répartition, le
passage simultané de l'eau et de l'air de lavage du bas vers le haut.
Goulottes d’alimentation
Le cycle de lavage du filtre colmaté est lancé automatiquement dans l’un des cas suivants :
• Le colmatage des filtres est atteint,
• La durée de filtration demandée est atteinte.
Néanmoins, un démarrage manuel des lavages peut être effectué par l’opérateur.
Décolmatage à l’air
Dimensionnement
Les principales données de dimensionnement de la filtration sur sable sont présentées dans
le tableau suivant. L’ensemble des paramètres de traitement sont détaillés dans la note de
calculs.
Les eaux de lavage de filtres proviendront de la « Bâche de réserve d’eau de lavage » située
en sortie de filtration. Cette bâche pourra stocker 1,25 fois le volume d’eau nécessaire au
lavage d’un filtre.
L’eau sera pompée grâce à cinq pompes plus une en secours installée, ayant des débit de
refoulement différents permettant de produire le petit et grand débit nécessaires au lavage
des filtres à sable. Des démarreurs avec variations de fréquence permettront aux pompes de
d’obtenir le débit de refoulement souhaité.
Après le lavage des filtres, les eaux sales seront alors dirigées vers une bâche commune,
recevant également les boues d’Actiflo®, pour leur stockage avant renvoi vers les lits de
séchage.
Les eaux sales provenant de la phase de grand débit seront divisées en deux types :
• Eaux chargées en MES : Les premières eaux sales chargées en MES, soit
environ 4 minutes sur les 7 minutes que compte cette phase, seront envoyées
vers la bâche eaux sales.
Dimensionnement
Les principales données de dimensionnement des pompes de lavage sont présentées dans
le tableau suivant. L’ensemble des paramètres de traitement sont détaillés dans la note de
calculs.
* : Les pompes de lavage petit débit serviront de secours à une pompe grand débit.
4.7.1 Désinfection
La désinfection est réalisée par ajout d’hypochlorite de calcium. L’injection a lieu en sortie du
réservoir d’eau de lavage, en amont de la bâche de contact. L’injection est réalisée par 2
pompes. Si nécessaire, une troisième pompe permet une injection supplémentaire
d’hypochlorite de calcium au niveau de la bâche de pompage d’eau traitée. Une quatrième
pompe est installée en secours commun des trois précédentes pompes de dosage.
Un analyseur de Chlore situé à la sortie de la bâche de contact permet de mesurer le chlore
résiduel.
Les taux de traitement d’hypochlorite de calcium pour la désinfection finale sont les
suivants :
Avant distribution, il est nécessaire de corriger le pH de l’eau pour qu’il soit compris entre 6,5
et 8,5 et d’effectuer une remise à l’équilibre. Cette étape est réalisée par injection d’eau de
chaux. L’injection sera effectuée dans la bâche de contact par deux pompes plus une en
secours installé.
L’eau de chaux est produite dans un saturateur à chaux. Elle permet de remonter le pH et le
TAC de l’eau afin d’atteindre l’équilibre calco-carbonique de l’eau.
L’injection d’eau de chaux se fait au moyen de 4 pompes à débit variable. Une pompe en
secours en caisse est prévue.
Les taux de traitement d’eau de chaux pour la remise à l’équilibre finale sont les suivants :
Une bâche de désinfection d’un total de 5 400 m3 permet d’obtenir un contact de 30 minutes
avec l’hypochlorite de calcium afin d’agir avant le pompage vers le réseau de distribution.
Cette bâche sera divisée en deux parties isolables l’une de l’autre de 2700 m3 chacune afin
de pouvoir continuer le traitement lorsque la station fonctionnera à la moitié du débit nominal.
Chicanes permettant
Voile de séparation
d’assurer le temps de
de la bâche en 2
contact nécessaire
volumes
Une bâche de stockage de 5 000 m3 utile permet d’alimenter les pompes du réseau de
distribution.
En sortie du réservoir d’eau traitée, un ensemble de pompes alimentées chacune par une
canalisation isolable permet de distribuer l’eau vers la ville d’Abidjan.
Le poste de pompage est équipé de six pompes dont une en secours installé, permettant le
refoulement de 10 800 m3/h au total. Ce débit comprend les besoins internes à l’usine.
Ballons anti-
bélier
Un pont roulant avec palan et chariot électriques permet de soulever les charges lourdes
telles que les pompes ou les vannes, lors des activités de maintenance. Un accès à la
plateforme est prévu pour les camions.
Les pompes choisies sont de type à plan de joint à axe horizontal. Chacune des pompes est
raccordée à un variateur de fréquence.
Une pompe à plan de joint horizontal est une pompe dont le corps est constitué de deux
parties boulonnées l’une sur l’autre et se raccordant dans un plan horizontal passant par
l’axe de la machine, appelé plan de joint. Le demi-corps inférieur porte les tubulures
d’aspiration et de refoulement, ce qui permet un démontage du demi-corps supérieur sans
avoir à désolidariser de la pompe les tuyauteries d’entrée et de sortie.
Cette technologie de pompe présente de nombreux avantages.
Roue à
double
aspiration
Corps de
palier
Corps à double
volute
DIMENSIONNEMENT
4.8.2 Robinetterie
Clapet « Clasar »
Ce clapet axial à course courte et à inertie faible se ferme rapidement lorsque la vitesse du
fluide s’annule. Cette fermeture rapide interdit l’inversion du flux liquide et évite ainsi les
effets de « coups de clapets » provoquant bruit et risque de rupture mécanique.
Les vannes d’isolement aval de DN700 sont à opercule avec servomoteur avec contact fin
de course et secours manuel.
L’obturateur usiné sphérique et la manchette aux portées sphériques assurent une parfaite
étanchéité amont/aval, même après de nombreuses manœuvres. Seuls l’obturateur et la
manchette sont en contact avec le liquide. De plus, l’étanchéité aux brides est assurée
directement par la manchette sans joint supplémentaire. Le risque de corrosion est donc
considérablement réduit et le démontage aisé.
Un dispositif anti-éjection de l’arbre assure une grande sécurité de fonctionnement.
La liaison arbre / obturateur par cannelures ou clavettes assure une transmission optimale
de la force pour une longue durée de vie.
Afin de lutter contre les surpressions ou dépressions créées dans le réseau lors de régimes
transitoires, une étude de la protection antibélier du réseau de transfert de l’eau potable vers
le château d’eau d’ANGRE a été effectuée à l’aide du logiciel Cebelmail.
Le moteur de calcul de CEBELMAIL® est basé sur les équations de Saint-Venant avec une
résolution par la méthode des caractéristiques de Bergeron. Les pertes de charges dans les
conduites sont calculées à partir de la formule de COLEBROOK et discrétisées selon le pas
de temps et les célérités choisies.
Le logiciel CEBELMAIL est utilisé par de nombreux professionnels (VEOLIA, CHARLATTE
ainsi que dans l’enseignement.
Les résultats principaux de la simulation sont représentés sur les graphiques suivants. Le
principal étant le profil piézométrique permettant de visualiser simplement la pression dans le
réseau. Les résultats détaillés sont présentés en annexe de ce mémoire.
Le cas critique étudié ici est la disjonction des 5 pompes simultanément, lors d’une perte de
l’alimentation électrique ou de l’enclenchement d’un Arrêt d’Urgence dans le local.
HYPOTHESES DE SIMULATION
Les principales hypothèses de dimensionnement de la simulation sont les suivantes :
Groupe de pompage 5 + 1 pompes
• Débit total : 3 m3/s,
• Débit unitaire : 0,6 m3/s,
• HMT : 166 mCE,
• Inertie : 90 kg.m2.
Conduite
• Fonte DN 1400,
• Célérité : 1200 m/s,
• Pression Maximum Admissible : 24 bars,
• Pression Minimum Admissible : -0,1 bar (dépression de 1 m CE).
Niveau liquide à l’aspiration : 16,50 m
Niveau liquide dans le Château d’eau d’ANGRE : 135,0 m
Placés à des endroits stratégiques sur le réseau, les ballons anti-béliers permettent, en
comprimant et détendant l’air qu’ils contiennent par remplissage ou vidange en eau,
d’absorber les ondes de pression se propageant dans le réseau.
Sur le site de l’usine, au refoulement des pompes, les ballons sont prévus sans vessies et
alimentés en permanence par des compresseurs.
Protection anti-bélier
au point haut
Protection
anti-bélier sur
site
Tracé de la conduite de
refoulement vers le
château d’eau d’Angré
Au point N10, loin du site de l’usine, les ballons sont prévus avec vessie. Un appoint d’air
sera à faire périodiquement avec un compresseur mobile.
De plus, au point haut N10, en parallèle des ballons antibélier, des ventouses triples fonction
permettent l’entrée d’air à grand débit dans le réseau lorsque la pression baisse, protégeant
ainsi les ballons contre toute dépression.
Afin de garder une marge de sécurité sur le dimensionnement des ballons antibélier au
refoulement des pompes et au point haut N10 le volume d’air à l’intérieur de ceux-ci reste
inférieur à 90% du volume total afin de garder une marge de fonctionnement de 10%.
RECAPITULATIF
Un groupe de ballons à compresseur d’air sera situé au niveau du refoulement du pompage
eau traitée.
Un deuxième groupe de ballons à vessie sera, quant à lui, situé au niveau du point haut du
réseau. Chaque ballon est associé à une ventouse pour éviter sa mise en dépression.
Les caractéristiques dimensionnelles des ballons au niveau du refoulement d’eau traitée sont
les suivantes :
Les caractéristiques dimensionnelles des ballons au niveau du point haut du réseau sont les
suivantes :
4.9 REACTIFS
Notre offre prévoit la construction d’un nouveau bâtiment réactif avec stockage des réactifs,
préparation des solutions et dosage des produits chimiques.
L’organisation du bâtiment permet de séparer le stockage de la préparation.
Le bâtiment de stockage permet de garantir 30 jours de fonctionnement au débit de pointe et
pour une qualité d’eau dite de « saison humide ».
Stockage des
réactifs
Le sulfate d’alumine est livré sous forme de sac et versé à l’aide d’une trémie dans la cuve
de préparation.
Deux cuves identiques alimentent l’ensemble des pompes doseuses. Cette conception, ainsi
que le maillage des pompes, permet d’utiliser l’une des cuves en dosage lorsque la seconde
est en remplissage, et vice-versa.
Les caractéristiques des postes de dosage et les taux de traitement sont donnés aux
chapitres 4.4.6.1 et 4.5.
L’hypochlorite de calcium, livré sous forme de fûts, est versé dans la cuve à l’aide d’un
monorail équipé d’un basculeur de fûts.
Une cuve permet d’alimenter la pompe doseuse pour la chloration choc.
Deux cuves identiques alimentent l’ensemble des pompes doseuses pour la désinfection
finale. Cette conception, ainsi que le maillage des pompes, permet d’utiliser l’une des cuves
en dosage lorsque la seconde est en remplissage, et vice-versa.
Les caractéristiques des postes de dosage et les taux de traitement sont donnés aux
chapitres 4.1.2 et 4.7.1.
Le CO2 est stocké dans deux cuves horizontales posées sur une dalle béton. Le CO2 liquide
transite dans un système de vaporisateurs ambiants où il sera converti en CO2 gazeux.
Les caractéristiques du poste de dosage et les taux de traitement sont donnés au chapitre
4.3.
Cette conception, ainsi que le maillage des pompes, permet d’utiliser l’une des cuves en
dosage lorsque la seconde est en remplissage, et vice-versa.
Les caractéristiques du poste de dosage et les taux de traitement pour l’ajustement du pH en
aval de la cascade sont donnés au chapitre 4.3.
L’eau de chaux destinée à la remise à l’équilibre finale est préparée à partir de lait de chaux
dans deux saturateurs lamellaires, auquel est ajouté un polymère anionique.
Le saturateur est un ouvrage en béton qui reçoit d’une part de la chaux sous forme de lait de
chaux précédemment préparé et d’autre part de l’eau de dilution qui arrive sous pression.
Les injections se font à la base du saturateur.
Le saturateur se comporte comme un décanteur à courant ascendant permettant ainsi
l’obtention d’une eau de chaux sans impuretés en partie haute du saturateur, qui ne
perturbera pas la turbidité finale de l’eau traitée. Les incuits sont collectés dans un cône
central puis évacués. Cette purge se fait de manière discontinue dans le but d’améliorer
l’effet de chasse.
En sortie des saturateurs, l’eau de chaux est stockée au sein d’un bac tampon, puis pompée
vers le réservoir d’eau traitée.
Lamelles de décantation
Pompes eau de
Eau de chaux
chaux
L’injection de lait de chaux vers les saturateurs à chaux se fait au moyen de pompes
doseuses :
• 2 pompes de service,
• 1 pompe en secours installé.
La solution de polymère anionique est préparée par une unité de préparation automatique.
L’injection de polymère vers les saturateurs à chaux se fait au moyen de pompes doseuses :
• 2 pompes de service,
• 1 pompe en secours installé.
Les taux de traitement en polymère anionique des saturateurs à chaux sont les suivants :
Les caractéristiques du poste de pompage et les taux de traitement d’eau de chaux sont
donnés au chapitre 4.7.2.
Une réserve d’eau incendie de 120 m3 est prévue dans la bâche d’eau traitée.
Un groupe d’eau anti-incendie permet d’alimenter le réseau et les équipements de défense
contre l’incendie tels que les poteaux incendie et les Robinets d’Incendie Armés (RIA), à
partir de la bâche d’eau traitée.
Il est composé de :
• Une électropompe de service,
• Une motopompe diesel de secours,
• Une électropompe jockey pour le maintien de la pression,
• Un ballon d’expansion en aval des pompes.
Electropompe
Electropompe de service
jockey
Motopompe diesel
de secours
Groupe anti-incendie
Le système anti-incendie automatique est conçu pour intervenir lorsque l’un des tuyaux de
l’installation anti-incendie est ouvert.
La baisse de pression dans l’installation (ouverture de sprinklers ou tuyaux d’incendie)
entraîne l’activation automatique de l’électropompe de service.
Si l’électropompe de service ne s’active pas (à cause d’un manque de tension de ligne,
d’une panne électrique ou pour cause d’entretien), la pression en ligne continue de chuter
jusqu’à provoquer l’enclenchement automatique de la motopompe diesel de secours.
L’électropompe jockey permet de garantir une surpression dans l’installation au-dessus des
conditions nominales de service du réseau d’eau contre incendie. L’objectif de la pompe
auxiliaire est de palier aux fuites éventuelles qui peuvent se produire dans l’installation.
Le traitement des boues s’effectue ensuite sur lits de séchage. Cette technique permet le
séchage des boues par l’évaporation naturelle et le drainage de l’eau libre. Les boues
sèches seront pelletables.
L’eau percolée sera quant à elle renvoyée vers la rivière La Mé, en aval de la prise d’eau
brute de l’usine.
Couche de gravier
(calibre de 5 à 15 mm)
Membrane
étanche
Couche de gravier
(calibre de 10 à 30 mm)
Géotextile
Drain
Les lits de séchage seront accessibles via une rampe par des engins à godet pour leur
vidange.
Les lits permettent une charge admissible au radier de 203 kg MES/m2/an.
Des vannes seront installées en amont et en aval de chaque lit de séchage pour permettre
leur isolement.
Les lits ne sont pas couverts et fonctionnent essentiellement par le drainage et le séchage
solaire.
Une fois séchées, les boues sont collectées dans une benne par une chargeuse Bobcat
d’une capacité d’1 m3, avant d’être évacuées par un camion polybenne à bras.
Un lit planté de roseaux permet de traiter les eaux en provenance des postes toutes eaux de
l’usine et les eaux grises du bâtiment d’exploitation. Il est situé au Sud-Est des lits de
séchage.
Dimensionné pour 50 équivalents habitants, sa surface est de 202 m2.
5.3 NOUE
Une noue située au Nord du site permet de collecter les eaux pluviales.
POSTE DE RELEVAGE
NOUE
(EAUX PLUVIALES / TROP-
PLEIN)
POSTE DE
RELEVAGE
(PERCOLAT)
LIT PLANTE DE
ROSEAUX
Un poste de relevage situé à proximité du lit planté de roseaux permet de renvoyer les eaux
de percolat provenant des lits de séchage et du lit planté de roseaux vers une cheminée de
mise en charge au Nord du site.
Les eaux s’écoulent ensuite dans la conduite de rejet de manière gravitaire vers la rivière La
Mé, en aval de l’usine.
DIMENSIONNEMENT
Un poste de relevage situé à proximité de la noue au Nord du site permet de renvoyer les
eaux pluviales et de trop-plein vers une cheminée de mise en charge au Nord du site.
Les eaux s’écoulent ensuite dans la conduite de rejet de manière gravitaire vers la rivière La
Mé, en aval de l’usine.
DIMENSIONNEMENT
VERS RIVIERE LA ME
CHEMINEE DE
MISE EN
CHARGE
POSTE DE
RELEVAGE
(PERCOLAT)