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P o é s ie
VJCTOR-EM1 LE MICHELET
S> U '¿ O f A SO
L ’Amour
et
La Magies
L ’Œ u v re de M a g ie . — G en èse de l ’A m our. — L ’Œ u vre
d ’A m our. — L e T alism an rêvé. — Le P ouvoir de lier. —
L es S ecrets des P ierres p récieu ses. — C on n aître qui l ’on
aim e.
LI BRAI RI E HERMETIQUE
4, Rue de Furstenberg. 4
1909 aM ‘\
AVANT-P ROP OS
L ’Œ U V R E DE M AG IE
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l ’OEu v r e de M agie 17
d’un Etre vivant, unique que les uns ont nommé Sa-
mas, les autres Saint-Michel Archange. Ils ignorent
que la Chaleur est émanée par un Etre vivant nommé
Yulcain ou Logi. Ils ne se doutent pas que l’Electri
cité est le respir d’un être vivant : Jupiter Elicius !
Aveugles! Aveugles! Ils ne voient pas l’évidence.
Pour eux, le royaume des causes secondes est enclos
d’un mur de ténèbres et le monde est Caput mortuum.
Mais alors, qu’ils sont donc malheureux, puisque, selon
la parole du tendre et profond Initié de Mantoue,
32 l ’A mour et la M agie
GENÈSE DE L’AMOUR
DEUXIÈME ENTRETIEN
qu’elle est émanée par l’ange Zadkiel, nom que les kab-
balistes hébreux donnent à l’esprit de la planète Jupi
ter. Remarquons que les modernes ont bien été obli
gés de lui rendre son vrai nom.
Ils auraient bien voulu l’appeler Galvanisme. Mais
elle a imposé son vrai nom : Electricité, môme racine
que Elicius, exprimant l’élection. (1) La syllabe el expri-
prime, dans toutes les langues — ou plutôt dans la lan
gue unique dont toutes les autres sont des dialectes, —
le concept d’élévation. D’ailleurs, les dieux imposent
leurs noms aux hommes. Voulez-vous un exemple ?
Un grand astronome, Leverrier, rend visible au monde
profane une planète jusqu’alors occultée. Les hommes
nomment la planète Leverrier.
— Mes enfants, suggère irrésistiblement le dieu de la
planète, j ’ai beaucoup d’estime pour l’éminent Monsieur
Leverrier. Mais qu’il garde son illustre nom pour lui.
Moi, je veux garder le mien : Je m’appelle Neptune,
et j ’entends que vous me rendiez mon nom.
Jamais un nom de dieu, ou d’ange, on de démon no
fut arbitrairement choisi. Ils ont toujours été composés
selon des principes immuables, qu’appliqueront tou
jours, dans tous les temps et dans tous les pays, les maî
tres des kabbales. Même les mots d’une langue ne sont
jamais arbitrairement construits. Car le hasard n’existe
pas. Sur les origines du langage, j ’ai lu, écrites par des
gens de science, les plus extravagantes sottises. L’histoi
re de la Tour de Babel n’est pas une faribole, mais l’ex
pression allégorique d’une réalité.
Nous n’aurons à nous occuper ici que des génies,
anges ou démons, qui ont affaire aux choses de l’Amour.
Le Nucléméron d’Apollonius de Thyane nous a trans
mis le nom du génie qui assure l’Amour : c’est Jaser.
Du consentement unanime, c’est la déesse Vénus,
dont le centre dans notre monde solaire est la planète
Vénus, qui préside aux choses de l’amour. Les kabbalis-
tes hébreux ont nommé — et non arbitrairement — les
trois principales puissances de la planète Vénus, ou, si
ce patois de pédants vous amuse, les trois directions de
la force vénusiaque.
L’ange de Vénus, c’est le bel Anaël; et il équilibre
l’action d’Hagiel qui est l’esprit de la plus séduisante
des planètes, et l’action contraire de Kédémel, le démon
de la planète, le démon qui détruit l’amour. Kédémel
correspond à l’Antéros des Grecs, le Dieu hostile à l’A
mour.
Ah ! si quelque jour, vous en êtes réduits à invoquer
Jaser, ou Anaël, ou Hagiel, ou même le triste Kédémel,
si vous ne savez éviter cette redoutable extrémité, pre
nez garde ! Le jeu est dangereux. Et il est toujours dan
gereux de mordre aux pommes mystérieuses, que ce
soit celles du Jardin des Hespérides ou celles du Para
dis terrestre.
TROISIÈME ENTRETIEN
L'ŒUVRE D’AMOUR
TROISIÈME ENTRETIEN
L ’Œ U V R E D ’AM O UR
76 l ’A mour et la M agie
LE T A L IS M A N REVÉ
Dans tous les pays, dans tous les temps, l’âme des
hommes s’est laissé caresser par une unanime légende :
à un homme ou à une femme, jeune le plus souvent,
— car il leur faut être à l’âge des enthousiasmes et
des illusions, — mais toujours attristé, une apparition
se montrait. C’était tantôt, — et Scherehazade, la con
teuse d’Orient aimait à les dépeindre ainsi, — un vieux
génie à longue barbe blanche, aux yeux indulgents
et pensifs. C’était tantôt, — et nos conteurs d’Occi-
dent les chérissent sous cette apparence, — une jeu
ne fée à chevelure blonde, aux yeux doux comme le
mensonge des femmes. Au cœur douloureux, au pau
vre hère las de souffrir, à la jeune fille dont les larmes
déjà rongeaient les yeux tendres, le vieux génie, ou
la jeune fée faisait un présent. Ils donnaient tantôt
une pierre précieuse, ou une perle, ou une médaille,
88 l ’A mour et la M agie
LE POUVOIR DE LIER
CINQUIEME ENTRETIEN
LE PO U VO IR, D E L IE R
prit, son âme, qu’il faut savoir capter. C’est plus encore
que son « végétable », comme disait la science ancienne,
c’est son « Mercure », disaient les alchimistes. Mais
pour manier ces forces occultes, il faut à la fois la
science et le, don, la grâce. Ainsi Saint Luc, médecin qui
devait être un inspiré, savait sans doute extraire du ré
séda l’âme supérieure, quand il faisait des cures mé
morables avec cette humble fleur trempée dans l’hui
le. Le réséda, fleur sans éclat dont le parfum a la sua
vité pénétrante du réel amour, figurait la douceur dans
la langue abolie des hauts symboles, et Catherine Em-
merich lui découvrait une correspondance mystique
avec la Vierge Céleste.
Les plantes, comme tout dans la nature, ont une vie
multiple, une série hiérarchique d’âmes évoluant sur
des plans distincts. Et celui qui saura suivre ces procès
spirituels saura seul manier les puissances latentes des
végétaux. Mais celui-là n’en usera point pour des phil
tres ou des maléfices, parce que son esprit et son cœur
auront atteint la sublime hauteur.
Je ne crois pas, heureusement, qu’il existe un seul
sorcier assez expert pour user, par exemple, de cette
propriété du datura de s’imbiber de fluides mauvais,
au point qu’une de ces fleurs dont Yaura aurait été ainsi
chargée de venins psychiques répandrait une haleine
vénéneuse pour l’âme.
La pharmacopée connaît les aphrodisiaques. On n’at
tend certes point que je les cite ici, non plus que les
le P ouvoir de L ier 125
LES SE C R E T S D E S P IE R R E S P R É C IE U S E S
LE TAROT DIVINATOIRE I
CLEF DU TIRAGE D E S CARTES ET D£S SORTS
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En voi, iu*8 de HW pages, orné.de Of* gravures. . . . .
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Définit’bii. — Mothon-t. s- Classtjîoitiov îles:sciences occultes.
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NOS MAITRES'
LE DOCîîpJR PARUS.
Par L. i'TARLL avec »’ne Euice vhimmanüqtæ de. FRAYA,
Lu aetogiiiuhe «T .la . -ii î i . - . • . . . . . . . . . „ , . . 2 f