Vous êtes sur la page 1sur 20

Chapitre 1

Concepts fondamentaux des systèmes


d’informations géographiques

15-11-2019

EL BENANY Mohamed Mahmoud | LIIAN | STIC | UNA~~ E-Government Interoperability


Table des matières

Avant propos
1ère Partie : SIG : Notions fondamentales 01
I. Concepts fondamentaux des systèmes d’informations géographiques 02
I.1 Définitions 02
I.2 Structure d’un SIG 04
I.3 Fonctionnalités d’un SIG 04
I.4 Les données dans les SIG 06
I.4.1 Modes d’acquisition de données 06
I.4.2. Types de données dans un SIG 10
I.4.2.1 Données spatiales 11
I.4.2.2 Données associées 12
I.4.3. Modes de données dans les SIG 13
I.4.3.1 Mode vecteur 14
I.4.3.2 Mode raster 15
I.5. Domaines d’application des SIG 16
1.6. Mise en place d’un SIG 17
ème
2 Partie : Travaux pratiques : Prise en main de MAPINFO 18
2.1 Choix et fonctions du SIG Mapinfo 19
TP 01 : Découvrir Mapinfo 21
TP N°02 : Calage et affichage d’une carte 28
TP N°03 : Création de nouvelle couche 34
TP N°04 : Création d’objets dans une table 39
TP N° 05 : Modification de la géométrie d’un objet 40
TP N°06 : Chargement de la base de données 42
TP N°07 : Mise en forme d’une carte 45
I. Etiquetage d’une carte 45
II. Analyse thématique 47
TP 08 : Requêtes et langage SQL 53
TP 09 : Extraction des coordonnées 58
TP N°10 : Mise en page et impression d’une carte 60
TP N°11 : Superposition de deux cartes de projections différentes dans un SIG 71
Références bibliographiques 74
AVANT PROPOS

Parce que les systèmes d’information géographique (SIG) intègrent progressivement


l’héritage de la production cartographique classique, ils sont souvent assimilés ou réduits à
des outils de cartographie assistée par ordinateur. Parce qu’ils reposent nécessairement sur la
technologie informatique, ils sont aussi parfois assimilés à des ordinateurs spécialisés, à leurs
périphériques et à leurs données.
En réalité, la dimension technique, économique et sociale des SIG va bien au-delà de ces
aspects concrets et visibles de leurs activités, et il est important de recadrer celles-ci en
rappelant les concepts généraux qui sont à la base des SIG.
Voici donc un polycopié à l’évidence utile. Il est consacré à l’étude des différents concepts
autour de l’information géographique. Il prend en compte le fait que les étudiants seront
confrontés lors de leurs futures activités à des problématiques de gestion d’information
géographique.
Le polycopié présente les différentes clés qui leur permettront de remplir soit des fonctions
techniques autour du SIG soit de gérer des projets traitant de données géographiques sans
avoir à les manipuler (gestion de prestataires, maîtrise d’ouvrage, management d’équipe SIG,
composante SIG d’un projet plus général, etc.).
Ainsi à l’issue de ce cours, les étudiants seront capables de:
- Comprendre la notion de l’information géographique numérique
- Comprendre les concepts de bases des SIG
- Découvrir les fonctionnalités des SIG
- Utiliser efficacement les outils SIG de traitements de données urbaines mis à leur
disposition dans le cadre de leur vie professionnelle
- Découvrir la variété de domaines d’application
- Pratiquer sur le logiciel SIG Map Info
Pour illustrer les différents concepts abordés en cours, les TPs réalisés sous MapInfo
permettent de se confronter concrètement aux concepts et aux respects de certains principes
communs à tous les logiciels de gestion de l’information géographique.
SIG : Cours et travaux pratiques

1ère Partie
SIG : Notions fondamentales

1
SIG : Cours et travaux pratiques

I. CONCEPTS FONDAMENTAUX DES SYSTEMES D’INFORMATIONS


GEOGRAPHIQUES

Dans cette partie, il nous est apparu utile d’introduire quelques notions essentielles
sur les systèmes d’information géographique. Le concept de système d’information
géographique (SIG) est apparu dans les années 1960-1970. Depuis ce temps, des définitions
plus ou moins similaires et cohérentes ont fait leur apparition. Afin de bien situer le rôle et
l’usage d’un SIG, nous allons également en préciser sa définition. Signalons qu’il n’existe
pas encore une définition claire et communément admise par l’ensemble de la communauté
scientifique. La plupart des définitions citées sont plutôt d’ordre général et couvrent un large
spectre de sujets et d’activités.

I.1 DEFINITIONS

Un système d’information géographique (SIG) est un système informatique


permettant à partir de diverses sources, de rassembler et organiser, de gérer, d’analyser et de
combiner, d’élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement
contribuant notamment à la gestion de l’espace.
Un système d’information géographique est aussi un système de gestion de base de données
pour la saisie, le stockage, l’extraction, l’interrogation, l’analyse et l’affichage de données
localisées.
C’est un ensemble de données repérées dans l’espace, structuré de façon à pouvoir en
extraire commodément des synthèses utiles à la décision.
Un système d’information géographique, comme le monte la figure 1.1, est un ensemble
d’équipements informatiques, de logiciels et de méthodologies pour la saisie, la validation,
le stockage et l’exploitation de données, dont la majorité est spatialement référencée,
destinée à la simulation de comportement d’un phénomène naturel, à la gestion et l’aide à la
décision.

Figure 1.1 : Composantes d’un SIG


http://www.afigeo.asso.fr/les-sig.html

2
SIG : Cours et travaux pratiques

Un système d’information géographique peut être aussi défini par les questions
auxquelles il apporte des réponses: Où ? Quoi ? Comment ? Quand ? Et
si? (http://seig.ensg.ign.fr/)

Où se trouve l'échangeur ? Où ? Où cet objet, ce phénomène se trouve-t-il ?


Plus généralement, où se trouvent tous les objets
d'un même type ?
Cette interrogation permet de mettre en évidence la
répartition spatiale d'un objet.
Quel est le nom de l'autoroute ? Quoi ? Que trouve-t-on à cet endroit ?
Il s'agit de mettre en évidence tous les objets ou
phénomènes présents sur un territoire donné.

Comment est organisée la circulation Comment ? Quelles relations existent ou non


? entre les objets et les phénomènes ?
C'est la problématique de l'analyse spatiale.

Depuis quand cette bretelle est-elle Quand ? A quel moment des changements sont
en service ? intervenus?
Quels sont l'âge et l'évolution de tel objet ou
phénomène ?
C'est la problématique de l'analyse temporelle.

Si l'autoroute s'élargi, quelles sont les Et si ? Que se passerait-il si tel scénario


populations qui risquent d'être le plus d'évolution se produisait ?
touchées (population à moins de 300 Quelles conséquences affecteraient les objets ou
mètres de l'autoroute) ? phénomènes concernés du fait de leur localisation
?

Un SIG répond à 5 fonctionnalités (les 5 A) :


· Abstraction: modélisation de l'information,
· Acquisition: récupérer l'information existante, alimenter le système en données,
· Archivage: stocker les données de façon à les retrouver et les interroger facilement,
· Analyse: réponses aux requêtes, cœur même du SIG,
· Affichage: restitution graphique.
En d’autres termes, un SIG est un environnement informatisé d’analyse d’une information
spatiale numérisée.

3
SIG : Cours et travaux pratiques

I.2 STRUCTURE D’UN SIG


La figure 1.2 met en évidence quatre groupes de fonctionnalités au-dessous d’une
couche d’applications: l’acquisition des données géographiques d’origines diverses, la
gestion pour le stockage et la recherche des données, l’analyse spatiale pour le traitement et
l’exploitation et enfin la présentation des résultats sous forme cartographique.

Figure 1.2 : Structure d’un SIG (Abdelbaki C., 2012)

I.3 FONCTIONNALITES D’UN SIG


Un SIG complet, permettra non seulement de dessiner puis tracer automatiquement le
plan, mais en outre :
- De disposer les objets dans un système de référence géographique, de les convertir d’un
système à un autre.
- De rapprocher entre elles deux cartes (deux plans) de sources différentes, de faciliter leur
superposition comme c’est illustré dans la figure 1.3.

4
SIG : Cours et travaux pratiques

Figure 1.3 : Superposition sous un SIG


http://www.prevention2000.org/cat_nat/risques/mvtter/mvt_prev.htm

- De corriger certains contours de la moins fiable en reprenant les coordonnées


correspondantes de la plus fiable.
- D’extraire tous les objets géographiques situés à une distance donnée, d’un carrefour,
d’une route ou des rives d’un lac.
- D’extraire tous les objets situés dans un périmètre donné comme c’est présenté dans la
figure 1.4.

Figure 1.4 : Exemple de sélection (Mihoubi et Abdelbaki, 2003)

- De fusionner tous les objets ayant une caractéristique commune, par exemple les
parcelles adjacentes ayant la même densité de surface bâtie.
- De déterminer, sur un réseau, l’itinéraire le plus court pour aller d’un point à un autre.

5
SIG : Cours et travaux pratiques

I.4 LES DONNEES DANS LES SIG


Le premier aspect auquel on pense quand on évoque la notion de logiciel de
cartographie informatique ou de système d’information géographique est celui de manipuler
les données. Dès lors, un certain nombre de questions se posent : Comment l’information
contenue dans une carte peut elle être stockée dans un ordinateur? Quelles sont les données
traitées par les SIG ? La section suivante apporte les réponses aux différentes questions
posées et met le point sur les modes d’acquisition de données dans un SIG.

I.4.1 Modes d’acquisition de données


Dans la pratique, les données géographiques proviennent de sources différentes, ont
des modes d’acquisition différents, sont sus des médias différents, on dit qu’elles sont
multisources. Certaines données sont directement mesurées sur le terrain (levés
topographiques) ou captées à distance (système de positionnement Global GPS, photos
aériennes, images satellitaires), ou saisies à partir de cartes ou de plans existants, ou récoltées
par des organismes de production de données et ensuite importées. Il s’agira d’intégrer ces
données hétérogènes, car de qualité, de fiabilité, de précision et d’extensions spatiales bien
différentes. Nous présentons dans ce qui suit les principales méthodes d’acquisition de
données.

a. Numérisation
La numérisation (digitalisation ou vectorisation) permet de récupérer la géométrie
des objets disposés sur un plan ou une carte préexistante comme illustré dans la figure 1.5.

Figure 1.5 : Opération de digitalisation


https://docs.qgis.org/2.8/fr/docs/gentle_gis_introduction/data_capture.html
http://www.forumsig.org/showthread.php/37012-Vente-Table-%C3%A0-digitaliser

6
SIG : Cours et travaux pratiques

Elle consiste à faire évoluer un curseur sur un plan posé sur une table à digitaliser et
préalablement calé en coordonnées. La table est réceptive aux signaux électriques émis par
le curseur. Elle peut localiser ces signaux sur le plan de la table avec une précision de l’ordre
du dixième de millimètre. La figure 1.6 présente un exemple d’extraction des couches et la
figure 1.7 présente le résultat de la digitalisation.

Figure 1.6 : Extraction des couches


https://themamap.greyc.fr/fr/node/17

Figure 1.7 : Exemple de résultat de digitalisation


7
SIG : Cours et travaux pratiques

b. Balayage électronique (scannérisation)


Le balayage électronique (réalisé avec un scanner) est un autre moyen de saisir un
plan existant (figure 1.8). Il est plus rapide que la digitalisation manuelle.

Figure 1.8 : Extrait d’une carte scannée


c. Photogrammétrie
La photogrammétrie aérienne est utilisée de façon systématique pour constituer les
cartes à moyenne échelle. Elle est retenue également dans les pays dont la couverture
cartographique et géodésique est déficiente et utilisée pour la constitution de plans à grande
échelle pour un coût qui peut être très avantageux. La figure 1.9 présente un exemple de
photos aériennes.

8
SIG : Cours et travaux pratiques

Figure 1.9 : Exemple de photos aériennes.

d. Images satellitaires (télédétection)


La télédétection est un moyen très commode de créer les données à introduire dans
les SIG. Il s’agit en effet d’utiliser, dans des conditions particulières et rigoureuses, soit les
photographies aériennes, soit les images enregistrées et transmises par satellite comme c’est
illustré dans la figure 1.10.

Figure 1.10 : Exemple d’image satellitaire

9
SIG : Cours et travaux pratiques

e. Import de fichiers
C’est une façon de réduire les coûts de saisie et de récupérer des données existantes
et de les convertir au format, au système d’unités et au système de projection souhaités
comme c’est illustré dans la figure 1.11. Pour cela, on utilise des interfaces qui permettent:
- soit de transformer directement les données dans le format interne du SIG récepteur grâce
à des bibliothèques de conversions à ce format interne.
- soit de passer par l’intermédiaire d’un format d’échange reconnu, par une fonction
d’importation de données du SIG récepteur.

Figure 1.11 : Exemple d’importation de fichiers vers le SIG


http://www.arcorama.fr/2015/01/sig-3d-35-conception-de-donnees-3d.html

I.4.2. Types de données dans un SIG


Généralement pour qu’un objet spatial soit bien décrit et prêt à être utilisé par un SIG,
trois informations doivent être fournies:
- sa position géographique dans l’espace
- sa relation spatiale avec les autres objets spatiaux : topologie
- son attribut, c’est à dire ce qu’est l’objet avec un caractère d’identification (code)
Les systèmes d’information géographique permettent de traiter les données spatiales et
associées (figure 1.12).

10
SIG : Cours et travaux pratiques

Figure 1.12 : Types de données dans un SIG


http://resources.arcgis.com

I.4.2.1 Données spatiales


Elles déterminent les caractéristiques spatiales d’une entité géographique où sont
représentés et identifiés tous les éléments graphiques:
- La localisation : coordonnées par rapport à une échelle graphique de référence.
- La forme: point, ligne, surface.
- La taille: longueur, périmètre, surface.
Les informations font référence à des objets de trois types (figure 1.13):
- Point: est désigné par ses coordonnées et à la dimension spatiale la plus petite.
- Ligne: a une dimension spatiale constituée d’une succession de points proches les uns des
autres.
- Polygone (zone ou surface): est un élément de surface défini par une ligne fermée ou la
ligne qui le délimite.

Figure 1.13 : Données spatiales http://www.axesig.fr/produits/sig.html

11
SIG : Cours et travaux pratiques

I.4.2.2 Données associées


Les données associées des entités géographiques permettent de compléter la
représentation géométrique de l’entité spatiale. Chaque élément de l’espace reçoit un code
d’identification qui peut être numérique ou littéral (figure 1.14). Ce code constitue en
quelque sorte une étiquette caractérisant le point, la ligne ou le polygone. Parmi ces données
il faut distinguer :

a) Données de classification: Ces données permettent de ranger le point isolé, la ligne


ouverte ou la ligne fermée, dans une catégorie: limite administrative, contour de parcelle,
bordure de trottoir, arbre d’alignement, conduite de réseau d’eau... Souvent ces distinctions
seront prises en compte par l’organisation même du travail de saisie. Tout se passe, comme
si l’on distinguait plusieurs couches d’informations, que l’on saisit successivement.

b) Données d’identification: Ces données permettent d’individualiser chaque objet


figurant sur le plan: nom propre de l’objet, par exemple nom de la commune ou numéro
permettant de l’identifier: numéro de parcelle, numéro de vanne...

Figure 1.14 : Notion de couches de données


http://www.seos-project.eu/modules/agriculture/agriculture-c03-s01.fr.html

c) Données attributaires: Ces données viennent apporter une information


supplémentaire, propre à chaque objet identifié: le propriétaire de la parcelle, le diamètre de
la conduite d’eau...

12
SIG : Cours et travaux pratiques

Figure 1.15 : Données associées


http://www.corse.fr/infogeo/Qu-est-ce-que-le-SIG_a24.html

Souvent ces informations sont déjà disponibles sur des fichiers informatiques, où elles sont
liées à l’identifiant de chaque objet.
En général, la classe d’objet est déterminée, au moins en partie, par le processus de
digitalisation, les identifiants étant introduits souvent en bloc à la fin.

I.4.3. Modes de données dans les SIG


La reprise de documents cartographiques existants sur support papier en vue de les
introduire dans un SIG, pouvait recourir à des techniques différentes: la digitalisation et le
balayage électronique par exemple. La première conduit directement, comme c’est illustré à
la figure 1.16, à des données cartographiques numériques de type vecteurs, la seconde à des
données tramées.

13
SIG : Cours et travaux pratiques

Figure 1.16 : Modes de données dans un SIG


http://air.imag.fr/mediawiki/index.php/EA2012-SIG

I.4.3.1 Mode vecteur


Ce mode répond au souci de représenter un objet de manière aussi exacte que
possible. Pour transformer un objet réel en une donnée à référence spatiale, on décompose
le territoire en couches thématiques (figure1.17) (relief, routes, bâtiments…) structurées
dans des bases de données numériques.

Figure 1.17 : Décomposition du monde réel en couches d’information


http://seig.ensg.ign.fr/, http://www.sigma972.org/def_1.html

14
SIG : Cours et travaux pratiques

Une couche réunit généralement des éléments géographiques de même type.


Les éléments géographiques (objets spatiaux) peuvent être représentés sur une carte par des
points, des lignes ou des polygones (figure 1.18).

Figure 1.18 : Mode vecteur


http://www.notre-planete.info/terre/outils/sig.php

Les avantages du mode vecteur sont:


- Une meilleure adaptation à la description des entités ponctuelles et linéaires.
- Une facilité d’extraction de détails.
- Une simplicité dans la transformation de coordonnées.
- Les inconvénients du mode vecteur sont:
- Les croisements de couches d’information sont délicats et nécessitent une topologie
parfaite.

I.4.3.2 Mode raster


Le mode trame ou raster est également appelé modèle matriciel. Contrairement au
mode vecteur qui ne décrit que les contours, le mode raster décrit la totalité de la surface
cartographique point par point (Figure I.19). Il est utilisé principalement dans les systèmes
à balayage (scanners, capteurs en télédétection ...)

Figure 1.19 : Mode Raster


http://www.notre-planete.info/terre/outils/sig.php
15
SIG : Cours et travaux pratiques

Les avantages du mode raster sont:


- Meilleure adaptation à la représentation des détails surfaciques.
- Acquisition des données à partir d’un scanner à balayage.
- Meilleure adaptation à certains types de traitements numériques: filtres, classifications
Les inconvénients du mode raster sont:
- Mauvaise adaptation à la représentation des détails linéaires.
- Obligation de parcourir toute la surface pour extraire un détail
- Impossibilité de réaliser certaines opérations topologiques, la recherche du plus court
chemin dans un réseau par exemple.

Ces deux modes sont complémentaires. Le raster est mieux adapté à certains types
d’applications (télédétection) et apporte une réponse économique à certains besoins.
L’exploitant d’un réseau pourrait par exemple se contenter de scanner des fonds de plans en
les conservant au format raster et on numérisant par-dessus son réseau en mode vecteur (qui
nécessite une définition par formes géométriques). Le vecteur correspond à l’ensemble des
besoins courants en gestion de données localisées.

I.5. DOMAINES D’APPLICATION DES SIG


Les approches ont mis en évidence le fait qu’un système d’information géographique
est un outil de gestion et d’aide à la décision. C’est un outil de gestion pour le technicien qui
doit au quotidien assurer le fonctionnement d’une activité.
Le SIG doit aussi être un outil d’aide à la décision pour le décideur (directeur, administrateur)
qui doit bénéficier de sa puissance et disposer de cartes de synthèses pour prendre les
meilleures décisions. C’est cette finalité qui permet d’employer le terme de système
d’information et de donner aux SIG les domaines d’applications suivants (figure 1.20):

Pour les grandes échelles


- La gestion foncière et cadastrale (recensement des propriétés, calcul de surfaces)
- La planification urbaine (plan d’occupation des sols et d’aménagement)
- La gestion des transports (voies de circulations, signalisation routière)
- La gestion des réseaux (assainissement, AEP, gaz, électricité, téléphone ...)
- La gestion du patrimoine (espaces verts, parcs, jardins ...)
- Les applications topographiques (travaux publics et génie civil)

Pour les échelles moyennes et petites


- Les études d’impact (implantation d’un centre commercial ou d’une école)
- Les études d’ingénierie routière (constructions de routes ou d’autoroutes)
- Les applications liées à la sécurité civile (prévention des risques naturels et
technologiques).
- La gestion des ressources naturelles (protection de l’environnement, études
géologiques, climatologiques ou hydrographiques).

16
SIG : Cours et travaux pratiques

Collectivités Implantation
Gestion de
locales et commerciale et
l'environnement
territoriales Géomarketing Gestion de la
Transports ressource en eau

Figure 1.20 : Domaines d’application des SIG


http://www.cairn.info/les-systemes-d-informations-geographique--9782130539230-
page-88.htm

1.6. MISE EN PLACE D’UN SIG


D’une manière générale, la mise en œuvre d’un SIG peut être faite avec différents
logiciels parmi lesquels les quatre suivants constituent les plus utilisés : Geoconcept,
ArcView, ArcGis et MapInfo. Tous ces logiciels ont une même vocation : apporter des
réponses à la problématique spatiale grâce à des analyses cartographiques ou des
thématiques. Les fonctionnalités techniques sont très proches les unes des autres. Ces
logiciels s’adaptent à des usages dans les divers domaines, mais leur choix devra être éclairé
par :
· son cout dépendant évidemment du budget alloué au projet du SIG.
· l’ergonomie de son interface.
· la nécessité de former les chargés d’études pour sa prise en main.
· ses atouts en termes d’apport de solutions d’analyses.
· les possibilités d’échanges de données.
· la compatibilité de ses supports de données avec d’autres.

17

Vous aimerez peut-être aussi