Anatomie Coude 1

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Université d’Abomey-Calavi Institut National de la Jeunesse, de

(UAC) l’Education Physique et du Sport


(INJEPS)

COURS D’ANATOMIE FONCTIONNELLE

PROMOTION : LICENCE STAPS

RESPONSABLES DE L’ENSEIGNEMENT :

LAWANI Mohamed Mansourou YESSOUFOU Lafiou

Professeur Titulaire des Docteur Assistant

Universités du CAMES Enseignant Chercheur

INJEPS / UAC INJEPS / UAC

Tél : 97440356 Tél : 97326814


Biomécanique du Coude

MOBILITE
En flexion – extension

Seul vrai degré de liberté localisé uniquement au coude, ce secteur va de la


rectitude (ou léger récurvatum) à 160° de flexion. Il est en relation fonctionnelle
avec la prono-supination. Les fléchisseurs / supinateurs, opposés aux extenseurs
/ pronateurs, répondent à la vocation de "force" du coude (tirer à soi, pousser)
(figure 13.13a et b).

Les fléchisseurs / pronateurs, opposés aux extenseurs / Supinateurs, répondent à


la vocation de "finesse" du coude (prendre à soi, offrir) (figure 13.13c et d).

En prono-supination isolée

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Cette situation est plus théorique que pratique, elle renvoie alors au "troisième"
degré de liberté du poignet (cf. "Le poignet").

Mais, en réalité, la prono-supination est généralement en relation avec l'épaule


ou avec la main.

La considérer isolément, en prenant comme exemple le vissage avec un


tournevis, est erroné : ce cas ne fait pas exception.

Si la chaîne articulaire était vraiment "cassée", isolant cette composante


rotatoire, on s'exposerait aux épicondylites et inconvénients de ce type.

La conservation du mouvement tout au long de la chaîne est une règle


dangereuse à transgresser.

Remarques : A noter qu'en situation de force tous les muscles participent en


co-contraction, ajoutant leur effet stabilisant à celui de la poutre composite.

STABILITE

Ostéo – ligamentaire :

Au niveau huméro-ulnaire :

** sagittalement, la congruence est importante et les ligaments peu utiles ;

** dans le plan frontal, la stabilité est fortement assurée par les ligaments
collatéraux, les renforts tendineux ;

** latéralement, la présence de la tête radiale.

Une légère flexion désenclave le bec coronoïdien et autorise quelques


faibles bâillements.

Aucune stabilité osseuse au niveau huméro-radial : seule la liaison ligamentaire


avec L'ulna assure la stabilité (cf. Figure 13.12).
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Au niveau radio-ulnaire :

** Stabilité ligamentaire à trois étages :

- radio – ulnaire supérieur (ligaments annulaire et carré),

- radio – ulnaire inférieur (disque articulaire du poignet et ligaments


antérieur et postérieur),

- intermédiaire (membrane interosseuse et corde oblique "Weitbreicht)

** Stabilité musculaire :

- au niveau huméro-ulnaire, les puissants ligaments actifs antérieur et


postérieur (brachial, triceps, anconé) renforcent la stabilité osseuse ;
- au niveau radio-ulnaire, d'une part, la composante coaptatrice des
épicondyliens médiaux (rond pronateur), les muscles longs du pouce,
d’autre part (long abducteur, court et long extenseurs du I) ;
- au niveau huméro-radial, l'association coaptatrice du couple anconé-
supinateur qui coapte les trois os ensemble (figure 13.15).

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CONTRAINTES

Propres : Elles sont globalement coaptatices, en relation avec les composantes


axiales des muscles du coude.

Elles sont exceptionnellement décoaptatrices dans certains secteurs :

** à moins de 10° de flexion pour le triceps,

** au-dessus de 130° de flexion pour le biceps et le brachial.

Externes : sont transmises au coude sous la forme de compression, de traction,


ou de torsion.

- La compression existe coude fléchi mais surtout coude proche de l'extension,


soit de façon dynamique lors du choc (coup de poing), elles sont difficilement
chiffrables.

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- La traction peut être l'effet d'une suspension du corps à une ou deux mains, et
la musculaire équilibre le risque de décompression articulaire.

La traction peut être, simplement l'effet d'un port de charge à bout de bras, là
aussi la force musculaire coaptatrice égalise en sens inverse la traction due au
poids de l'objet.

- Les contraintes en torsion sont dangereuses pour la palette humérale car il n'y a
pas de rotation possible à ce niveau : soit la prono-supination est entraînée, soit
la rotation d'épaule, soit les deux.

REMARQUE :

- La torsion est majorée par le bras de levier de l'avant-bras lorsque le


coude est fléchi, et notamment lorsque la main tient un objet lourd.

- Dans tous les cas la poutre composite ostéo-musculaire est la réponse la


mieux adaptée aux contraintes (figure 13.16).

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CONCLUSION
Le coude est une zone de fonctionnement apparemment simple. Sa
réalité est plus complexe, ce qui explique les difficultés rencontrées en
rééducation. Il faut tenir compte de son appartenance au membre dominant ou
non, au fait qu'un sujet est travailleur manuel ou non, au fait qu'un retour ad
integrum est possible ou non, et, dans ce dernier cas, savoir que les suppléances
sont rares et malaisées.

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