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Physiologie articulaire du

membre supérieur :

Le complexe
articulaire de l’épaule

2011-2012 Sébastien MOIE D.C


Table des matières

1 Introduction..............................................................................................3

2 L’articulation gléno-humérale...................................................................3

2_1 Les surfaces articulaires....................................................................4

2_1_1 La tête humérale........................................................................4


2_1_2 La cavité glénoïdale....................................................................4
2_1_3 Le bourrelet glénoïdal................................................................4

2_2 La capsule articulaire.........................................................................4

2_2_1 La membrane fibreuse................................................................5


2_2_2 La membrane synoviale..............................................................5

2_3 Les bourses synoviales péri-articulaires............................................5

2_4 Les ligaments.....................................................................................5

2_4_1 Le ligament coraco-huméral.......................................................5


2_4_2 Les ligaments gléno-huméraux..................................................6
2_4_3 Le ligament coraco-glénoïdien...................................................6
2_4_4 Le ligament huméral transverse.................................................6

2_5 Vascularisation et innervation...........................................................7

2_5_1 La vascularisation.......................................................................7
2_5_2 L’innervation..............................................................................7

3 L’articulation scapulo-thoracique.............................................................7

4 L’articulation sterno-costo-claviculaire....................................................8

4_1 Les surfaces articulaires....................................................................8

4_2 Les ligaments.....................................................................................8

4_2_1 Les ligaments sterno-claviculaire antérieur et postérieur..........8


4_2_2 Le ligament costo-claviculaire....................................................8
4_2_3 Le ligament interclaviculaire......................................................8

4_3 Vascularisation et innervation...........................................................8

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1 Introduction
L’épaule est l’articulation la plus mobile de tout le corps humain. Sa fonction
principale est de placer la main dans une position fonctionnelle pour assurer le
mouvement de préhension. Elle possède pour cela 5 degrés de liberté lui autorisant
ainsi des mouvements de :

_ Flexion/extension
_ Abduction/adduction
_ Rotation interne/externe
_ Protraction/rétraction
_ Abaissement/élévation

Au cours de l’évolution vers la position orthostatique, le membre supérieur a


gagné en mobilité et a perdu en stabilité. Ainsi, des muscles ont remplacé des
ligaments et l’épaule ne se définit pas comme une seule articulation mais comme un
complexe mettant en jeu 3 articulations au sens anatomique. Par contre, au sens
biomécanique, ce complexe mettrait en jeu 4 articulations (voir 5 articulations selon
les auteurs).

Les 4 articulations sont :

_ L’articulation scapulo ou gléno-humérale. Il s’agit de la plus


importante de toutes. Elle est le siège de la plus grande amplitude de
mouvement et elle est souvent à tort considérée comme formant
l’épaule à proprement parlé. C'est une énarthrose
_ L’articulation scapulo-thoracique. Comme elle ne possède pas de
capsule articulaire, elle est considérée comme une articulation
physiologique nécessaire au glissement de la scapula sur les côtes. Il
s’agit d’une double synsarchose (inter serrato-scapulaire et inter
serrato-thoracique).
_ L’articulation acromio-claviculaire. Art synoviale plane
_ L’articulation sterno-claviculaire. Art de type synoviale ou en selle
avec 2 ddl. On rajoute un disque intra art pr donner un 3ème ddl. De
base elle peut faire un abaissement/élévation et protraction/rétraction.
Grâce au disque elle peut faire un mouvement de rotation axiale. Ces 3
ddl lui permettent de faire une circumduction

De plus, un plan de glissement existe entre la gouttière bicipitale de l'extrémité


proximale de l'humérus et la longue portion tendineuse du biceps brachial lors des
mouvements de l'humérus dans la glène scapulaire.

N.B : Certains auteurs incorporent les articulations sterno-costal et costo-vertébrale


dans le complexe articulaire de l’épaule.
2 L’articulation gléno-humérale
Pour stab l'art, la stab est récupérée par la scapulo-thoracique et la clav va
servir de guide. Elle sera sollicitée dans tous les mouvements sauf dans les 30 1ers
degrés d'abduction
Cette articulation correspond à une énarthrose. Le fait qu’elle soit la plus
mobile du corps induit qu’elle présente une certaine fragilité. Cette fragilité est
augmentée par l'aspect incongru de ces surfaces articulaires mettant en rapport une
surface sphérique (au niveau de l’humérus) en regard d'une surface non concordante
ovale (au niveau de la glène). Ainsi lors des mouvements du bras dans l'espace il
n'existe pas un axe de rotation fixe dans l'articulation mais une multitude d'axes se
déplaçant selon un plan parallèle à la surface articulaire la plus plane (correspondant
à la glène). Il existe donc dans tous les mouvements de l'humérus une combinaison
de mouvements de rotation et de translation. Cette combinaison de mouvements
nécessite donc la présence d’une capsule articulaire d’une très grande laxité.

Les différents mouvements qui siègent au niveau de l'articulation gléno-


humérale sont la flexion et l'extension, l'abduction et l'adduction et la rotation interne
et externe. Les deux premiers groupes combinés définissent les mouvements de
circumductions propres aux énarthroses.

2_1 Les surfaces articulaires

Elles sont recouvertes de cartilage hyalin.

2_1_1 La tête humérale

Elle correspond au 1/3 d’une sphère pleine de 30mm de rayon. Elle regarde
médialement, en haut et en arrière. Son axe d’orientation fait :

_ Un angle de 45° avec l’horizontale


_ Un angle d’inclinaison de 130-135° avec l’axe de la diaphyse
_ Un angle de déclinaison de 20-30° avec l’axe transversal de
l’épiphyse inférieur

2_1_2 La cavité glénoïdale

C’est une surface ovalaire, à grosse extrémité inférieure peu concave dans tous
les sens et plus petite, donc peu concordante à la tête humérale. Elle regarde en
dehors, en avant et légèrement en haut.
Cette surface est encroûtée de cartilage articulaire, plus épais en périphérie ce
qui permet de supporter un bourrelet. En fct du mvt effectué il va y avoir un
centrage de la tête

2_1_3 Le bourrelet glénoïdal

C’est un fibrocartilage annulaire de forme triangulaire en coupe. La base du


triangle s’insère sur le pourtour de la cavité glénoïdale. Grâce au bourrelet, la surface
et la profondeur de la cavité glénoïdale est augmentée (donc la congruence) et la
tête humérale est recentrée. Malgré tout, la congruence des surfaces articulaires est
imparfaite ce qui explique les fréquentes luxations gléno-humérales.
2_2 La capsule articulaire
La capsule articulaire s'étend entre le col anatomique de la tête de l'humérus et le
bourrelet glénoïdien auquel elle adhère. Elle est très lâche et très fine, au point de
permettre un écartement de 3cm environ des surfaces articulaires et permet ainsi les
mouvements de glissement de la tête humérale . Elle présente dans sa partie antéro-
inférieure, le bras en position anatomique, un cul de sac, visible radiologiquement.
Elle est renforcée par les ligaments gléno-huméraux supérieur, moyen et inférieur.

2_2_1 La membrane fibreuse

Elle s’attache :
_ D’une part, sur le pourtour du bourrelet glénoïdal et la partie
adjacente du col de la scapula. Elle est repoussée jusqu’à la base du
processus coracoïde pour recouvrir le tendon du long chef du biceps
brachial qui reste en dehors de la cavité synoviale.
_ D’autre part, sur le col anatomique de l’humérus.

2_2_2 La membrane synoviale

Elle présente des prolongements constants pour le tendon du long chef du biceps
brachial et sous le tendon du m. subscapularis. Elle présente aussi des
prolongements inconstants au niveau de l’incisure glénoïdale et à travers le ligament
coraco-huméral.
Enfin, la membrane synoviale présente des plis synoviaux.

2_3 Les bourses synoviales péri-articulaires

Outre les prolongements de la membrane synoviale, plusieurs bourses séreuses


favorisent le glissement des structures péri-articulaires. Ces bourses sont :

_ La bourse subacromiale
_ La bourse subdeltoïdienne (communique souvent avec la
subacromiale).
_ La bourse subcoracoïdienne.
_ La bourse du muscle coraco-brachial.
_ Les bourses du m. teres major et du m. latissimus dorsi.

2_4 Les ligaments

2_4_1 Le ligament coraco-huméral

C'est une large bande fibreuse appelée aussi ligament suspenseur de la tête de
l'humérus. Il prend son origine au niveau de l'apophyse coracoïde et se termine sur
le trochin et trochiter en faisant un pont au-dessus de la partie supérieure de la
gouttière bicipitale.
Il joue surtout un rôle passif et limite l’extension et la rotation externe de
l'humérus. Ce ligament serait impliqué dans les cas de capsulite rétractile conduisant
à une impotence fonctionnelle avec épaule gelée correspondant au stade final de la
PSH (périarthrite scapulo humérale).

N.B : Il se prolonge vers le bas par une bandelette fibreuse appelée ligament
transverse de Gordon-Brodie ou humeral transverse, bandelette qui ferme le tunnel
ostéo-fibreux dans lequel chemine le tendon de la longue portion du biceps brachial.

2_4_2 Les ligaments gléno-huméraux

Ces ligaments renforcent en avant la capsule. Ils sont au nombre de trois


(supérieur, moyen et inférieur). L’ensemble dessine un « Z », cette configuration
définit ainsi deux fentes. La fente inférieure laisse passer la synoviale qui
communique ainsi avec la bourse sous-scapulaire. Cette bourse prévient les
frottements du m. subscapularis avec le bord antéro-latéral de l’omoplate et la face
antéro-interne de la tête humérale.

Les 3 faisceaux limitent la rotation externe, l’abduction (pour le faisceau inférieur)


et l’adduction de l’humérus (pour le faisceau supérieur). Cependant, ces faisceaux
sont insuffisants pour assurer la coaptation des surfaces articulaires qui est elle-
même assurée par les muscles de la coiffe des rotateurs (m. teres minor, m.
surpaspinatus, m. infra-spinatus et m. subscapularis).

N.B : Cette configuration en « Z » définie deux fentes portant le nom de foramen


ovale de Weitbrecht pour la fente supérieure et foramen de Rouvière pour la fente
inférieure.

Les ligaments gléno-huméraux :

_ Le ligament gléno-huméral supérieur naît au niveau du pôle supérieur


de la cavité glénoïdale et se dirige transversalement vers le tubercule
mineur de l’humérus (= trochin).
_ Le ligament gléno-huméral moyen naît juste en dessous du précédent
puis se dirige obliquement pour s’insérer sur la moitié inférieure du
trochin.
_ Le ligament gléno-huméral inférieur est le plus résistant des trois. Il
s’insert au niveau de la face antérieure du bourrelet glénoïdal et de la
partie avoisinante du col de la scapula. Il se termine sur la partie
antéro-médiale du col chirurgical de l’humérus.

2_4_3 Le ligament coraco-glénoïdien

Il correspond à un faisceau isolé du ligament coraco-huméral. Il se fixe à la partie


postéro-supérieure du bourrelet glénoïdal.

2_4_4 Le ligament huméral transverse

C’est une bandelette fibreuse tendue en pont entre les lèvres internes et externes
de la gouttière bicipitale de l’humérus.
2_5 Vascularisation et innervation

2_5_1 La vascularisation

Les artères sont issues des rameaux des artères supra-scapulaires et des artères
circonflexes humérales antérieures et postérieures.

D'un point de vue clinique la vascularisation de l'articulation gléno-humérale est des


plus importantes. Les muscles de la coiffe des rotateurs, particulièrement le m. sus-
épineux et tous les éléments de l’articulation sont irrigués par des branches
articulaires et musculaires provenant de :

_ L’artère supra-scapulaire.
_ Des branches acromiales du tronc thoraco-acromial.
_ L'anneau artériel constitué par les artères circonflexes humérales
antérieure et postérieure.

L'activité métabolique des muscles de la coiffe des rotateurs et de l'articulation


gléno-humérale étant importante, l'arborisation vasculaire sera la plus dense en une
zone située en regard de la capsule articulaire et de la terminaison de ces muscles.
Cette zone est très exposée, principalement lorsque cette articulation est sollicitée.
En effet sous l'influence de la contraction des muscles de la coiffe des rotateurs, les
artères sont comprimées et durant la plus grande partie de cette période d'activité
cette zone est ischémiée. Ce ne sera que durant l'arrêt de l'activité que l'irrigation se
fera à nouveau créant en contraste une période hyperémique qui peut expliquer les
symptômes douloureux nocturnes.

N.B : Les lymphatiques de la face antérieure se drainent dans les nœuds axillaires et
ceux de la face postérieure dans les nœuds cervicaux.

2_5_2 L’innervation

L’innervation est assurée par des rameaux issus des nerfs supra-scapulaires, n.
axillaire et n. pectoral latéral.

3 L’articulation scapulo-thoracique

En réalité, ce n’est pas une vraie articulation, ce sont deux plans de glissement.
Le plus superficiel dit « interserrato-scapulaire », s'effectue entre deux muscles, le
serratus antérieur (ou grand dentelé) et le subscapularis. Le plus profond dit «
interserrato-thoracique », s'effectue entre le m. serratus antérieur et le grill costal.
Ces deux types d'articulation sont des synsarcoses (éthymologiquement de: syn
(avec) et sarcos (chair)). Il n'existe que peu de mouvements de l'épaule où cette
articulation ne soit pas sollicitée (sauf les 30 premiers degrés d’abduction).
Les espaces compris entre les plans de glissement sont comblés par un film
celluleux lâche qui prévient les phénomènes d'adhérence. A noter que la scapula
regarde en avant et en dedans selon un angle de 30° avec le plan frontal.

4 L’articulation sterno-costo-claviculaire

4_1 Les surfaces articulaires

Cette articulation unit l’extrémité médiale de la clavicule au manubrium sternal et


au premier cartilage costal. C’est une articulation synoviale en selle. Elle donne à la
clavicule tout son caractère de biellette.

4_2 Les ligaments

Il existe des ligaments qui renforcent la capsule articulaire. Ce sont :

4_2_1 Les ligaments sterno-claviculaire antérieur et postérieur

Ils sont constitués de fibres obliques en bas et médialement qui se fixent sur le
pourtour des surfaces articulaires sternales et claviculaires et sur le premier cartilage
costal. Le ligament postérieur est le plus résistant des deux.

4_2_2 Le ligament costo-claviculaire

Très puissant, il est tendu du bord supérieur du premier cartilage costal à la face
inférieure de la clavicule.

4_2_3 Le ligament interclaviculaire

Il s'étend entre les deux extrémités internes de la clavicule en pont au dessus de


la fourchette sternale.

En regard de la surface articulaire sternale il existe un disque de nature


cartilagineuse qui prévient les dislocations internes de la clavicule. Une ankylose
d'une des deux articulations extrêmes de la clavicule limitera l'abduction du bras en
dessous de 90°.

4_3 Vascularisation et innervation

La vascularisation est assurée par des rameaux de l’artère thoracique interne. Les
nerfs proviennent des nerfs supra-claviculaires médiaux.
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