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Cours 2 UE 3 Bassin

Physiologie articulaire du membre inférieur et du bassin


Rédaction : Nadia Ismail, Chloé Doucerain,Tess Monjauze, Marie Strugareck, Simon Belbezier,
Maxime Huynh, Lehna Maho, Margaux Midey, Camille Dubuc
Mise en page : Clémence Portes

I ) Rappel sur les articulations

Articulation sphéroïde (= énarthrose): 2 surfaces sphériques, l’une convexe et l’autre concave, s’emboîtant
l’une dans l’autre. Possède trois degrés de mouvement.

Articulation ellipsoïde (= condylienne): Paire de condyles très convexe emboîtée dans une deuxième paire
plus plane. Possède 2 degrés de mouvement.

Articulation en selle: Emboîtement réciproque de surfaces concaves opposées. Possède 2 voire 3 degrés de
mouvement.

Articulation ginglyme (= trochléenne): Enroulement d’une surface convexe dans une surface concave.
Possède 1 degré de mouvement.

Articulation trochoïde: Fonctionne grossièrement comme un essieu. Permet des mouvements de rotation
axiale et contribue notamment au mouvement de pronosupination rendu possible par les 2 articulations
radio-ulnaires. Possède un degré de mouvement.

Articulation plane (= arthrodie): Glissement de surfaces articulaires planes. Très peu mobile, possède ainsi
peu de liberté de mouvement.

II) Articulation sacro-iliaque

1) Type articulaire

L'articulation sacro-iliaque est une des plus grosses articulations du corps humain. Il y en a une à droite et
une à gauche. Elles sont chacune renforcées par 3 ligaments.

Les articulations sacro-iliaques assurent plusieurs rôles:


● Dispersion et amorti des contraintes s'exerçant sur le bassin
● Assurer la transmission des forces montantes (R) provenant des membres inférieurs
● Assurer la transmission des forces descendantes (P) provenant du rachis et du haut du corps.

Elle assure une grande stabilité tout en permettant les micromouvements.

Le sacrum a un aspect triangulaire et s'encastre entre les deux os coxaux.


➔ L'articulation dans sa partie antérieure correspond à une diarthrose qui est une articulation
synoviale.
➔ La partie postérieure est considérée comme amphiarthrose qui est une articulation semi-mobile.
La capsule articulaire est dense et très courte. On considère qu'elle se confond avec le périoste des deux os
(sacrum et os coxal) ainsi qu’avec les ligaments sacro-iliaques et sacro-ischiatiques.

Il y a 2 surfaces articulaires constituant l'articulation sacro-iliaque :

Surface articulaire de l’os coxal Surface articulaire du sacrum

● Recouverte de cartilage ● Recouverte de cartilage


● Croissant à concavité postéro-supérieure ● Croissant à concavité postéro-supérieure
● Convexe et bordé par un sillon ● Excavée et bordée par une crête mousse qui
● Tubérosité iliaque au centre du cercle ressemble à un rail creux
● 1ère tubérosité sacré au centre du cercle

Ces reliefs et leurs caractéristiques varient fortement selon les individus et au sein d’un individu même entre
l'articulation droite et l'articulation gauche. Leurs caractéristiques peuvent se modifier avec l'âge et notamment
souffrir des mêmes pathologies que les articulations synoviales ou autres articulations.

2) Moyens d’union

Ligament sacro-iliaque interosseux (= ligament axile)


● Court et résistant
● Situé contre la face dorsale de la capsule articulaire
● S’insère sur les tubérosités iliaques et sacrales
● Constitue un véritable axe de rotation entre les os coxaux et l’os du sacrum.
● Mis en tension lors des mouvements de rotation, sert à plaquer les surfaces articulaires l’une contre
l’autre.

Ligament sacro-iliaque
● Situé en arrière du ligament sacro-iliaque interosseux
● Nait entre l’épine iliaque postéro-supérieure et la tubérosité iliaque
● Fibres courtes dans sa partie proximale qui constitue un véritable manchon fibreux renforçant la
capsule articulaire
● Fibres longues dans sa partie distale qui servent à suspendre le sacrum à l’os coxal.

Ligament sacro-sciatique lui même constitué du : ligament sacro-tubéral & ligament sacro-spinal:
Ligament sacro-tubéral
● Naît des épines iliaques postérieures du bord latéral du sacrum, du bord latéral des 1e et 2e
vertèbres coccygiennes.
● Fibres convergentes en dehors, en avant et en bas puis elles s’épanouissent de nouveau en
double éventail.
● Terminaison sur le bord de la tubérosité ischiatique.
Ligament sacro-spinal
● Ligament triangulaire et mince situé en dedans du ligament sacro-tubéral.
● Sa base se fixe sur le bord latéral des vertèbres sacrales S4-S5 et du coccyx. Son sommet
s’insère sur l’épine ischiatique.
● L’orientation des fibres réalise un système autobloquant.
● Lorsque le sacrum reçoit des charges lourdes provenant du rachis ou des forces latérales
s’exerçant sur les os coxaux, les fibres ont tendance à comprimer et stabiliser le sacrum. Les
fibres horizontales et obliques permettront également de limiter l’écartement des ischions.
● Détermine dans la partie inférieure du bassin le détroit inférieur.
3) Amplitudes et freins

a) Mouvements

Les mouvements des articulations sacro-iliaques sont quasi-inexistants : de l’ordre de 2 à 3 degrés en


dehors d’une grossesse et d'un accouchement. Lorsque ces mouvements ont lieu, ce sont des glissements
et roulements.

Les mouvements du sacrum s'effectuent autour d'un axe transversal haut situé le long du ligament axile qui
passe par les tubérosités iliaques et sacrales. Les mouvements de la partie inférieure du sacrum seront
amplifiés puisque le bras du levier inférieur est plus long.

b) Nutation et contre-nutation

Lorsque la base du sacrum bascule en avant et en bas, on parle de nutation :


- L’apex du sacrum s’éloigne et s’ascensionne.
- Le diamètre promonto-pubien diminue
- Le diamètre sacro-pubien augmente.
- Les ailes iliaques se rapprochent légèrement
- Les tubérosités ischiatiques s’écartent.
- Le diamètre bitubérositaire s’agrandit légèrement.

Dans les mouvements de contre-nutation, la base du sacrum bascule en arrière, entraînant des modifications
coxales inverses. Ces mouvements sont importants lors de l’accouchement.

➔ Les mouvements de contre-nutation correspondent à l’engagement du fœtus dans le bassin alors


que les mouvements de nutation correspondent au dégagement du fœtus hors du bassin.

c) Tonus musculaire

Le tonus musculaire constitue un facteur de contention majeur des articulations sacro-iliaques, notamment :

L’insertion du muscle ilio-psoas et plus précisément sa portion iliaque, intéresse la lèvre interne de la crête
iliaque. Sur la fosse iliaque, ce muscle s’insère sur l’aile du sacrum et l’articulation sacro-iliaque.
● Corps musculaire : épais et large
● Forme : triangulaire
● Terminaison : faces antérieures et latérales du tendon du gros psoas.
● Rôles :
- Flexion de hanche, mouvement de rotation externe de la cuisse.
- Flexion du rachis et rotation controlatérale lorsque le point fixe est le fémur.
- Maintien de la posture : en station debout, sa tension favorise la cohérence des surfaces
articulaires de la hanche alors qu’en station assise, sa contraction permet de contrôler les
mouvements du tronc.

Le muscle grand fessier


● Insertions : 5ème postérieur de la crête iliaque, face externe de l’ilion, en arrière de la ligne glutéale
postérieure, fascia thoraco-lombaire, crête sacrale latérale, bords latéraux du sacrum et du coccyx,
face postérieure du ligament sacro-tubéral.
● Corps musculaire : épais, séparé des tubérosités ischiatiques et trochantériennes par des bourses
synoviales. Il est formé de 2 faisceaux : un faisceau superficiel et un faisceau profond.
● Terminaison : tractus ilio-tibial, tubérosité glutéale du fémur.
● Rôles :
- Extension de la cuisse, rotation externe de la cuisse.
- Stabilisateur du bassin en position debout, en prévenant l’antéversion du bassin en synergie
avec les muscles abdominaux.

III) Articulation coxo-fémorale

1) Type articulaire

L’articulation coxo-fémorale est aussi appelée articulation de la hanche. Elle unit l’os coxal au fémur.
C’est une articulation dite synoviale et sphéroïde. Elle permet 3 degrés de mobilité.

Elle est constituée d’un acétabulum, d’un labrum acétabulaire, d’une tête fémorale, une capsule
articulaire et de ligaments péri-articulaires.

Elle permet à la fois une grande stabilité et une importante mobilité.

L’ensemble que constitue la tête, le col et la diaphyse fémorale réalise un système en porte-à-faux. On
compare ce système a une grue ou encore une potence. Le col du fémur constitue la barre supérieure et
horizontale de la potence alors que la diaphyse fémorale constitue le mât qui lui est vertical. L’effort vertical
tend à cisailler la barre horizontale au rat de sa jonction avec le mât. Afin d’éviter ce cisaillement de la base du
col fémoral, l’extrémité supérieure du fémur possède une structure particulière. En effet, l’os spongieux dans la
tête du fémur ainsi que le début de la diaphyse s’organisent en travées osseuses.

Les surfaces articulaires de l’articulation coxo-fémorale sont au nombre de 3 :

Acétabulum Bourrelet acétabulaire Tête fémorale

Profonde excavation stéroïde de 180° Anneau fibro cartilagineux triangulaire Correspond aux ⅔ d’une sphère de
de valeur angulaire circonscrite par à la coupe avec une hauteur de 6 à 25 mm de rayon soit une valeur
un rebord faillant qui surplombe 15 mm. angulaire de 240° environ.
limbus acétabulaire. Regarde médialement en haut et un
S’insère sur le limbus acétabulaire. peu en avant.
2 parties
• Surface semi-lunaire : Plusieurs faces Présente en dessous et en arrière de
périphérique, enroulée de cartilage, Face axiale : concave articulaire, en son centre de dépression du cartilage
forme un croissant concave vers le continuité avec la surface la fovea capitis qui donne naissance
bas. semi-lunaire. au ligament rond.
• Fosse acétabulaire : centrale, non Face périphérique : non articulaire,
articulaire, rugueuse et comblée d’un où s’insère la capsule articulaire Reste de la tête encroutée de
paquet adipeux, sur laquelle cartilage qui correspond à une zone
s’insèrent des fibres du ligament de la de fortes contraintes mécaniques.
tête fémorale
Dans son prolongement, le col
fémoral donne l’orientation. Il regarde
médialement en haut et en avant,
l’angle d’antéversion est d’environ
15°.
Le bourrelet acétabulaire passe un pont au-dessus de l’incisure acétabulaire et adhère au ligament transverse
de l’acétabulum. L’ensemble acétabulum + bourrelet constitue un ⅔ de sphère creuse avec une valeur
angulaire d’environ 180°.

L’articulation coxo-fémorale est une articulation considérée comme congruente, car la sphère pleine que
représente la tête fémorale est profondément enfoncée dans la cavité creuse représentée par l’acétabulum et
le labrum.

Parallèlement, les mouvements qui se font dans l’articulation coxo-fémorale se font autour de centre de la
tête fémorale. L'égalité des rayons de courbure entre la surface acétabulaire, le labrum et la tête fémorale
entraîne une grande concordance des surfaces articulaires. Ceci explique qu’il n’y ait pas de glissements
entre les surfaces articulaires mais plutôt un pivotement autour d’un axe unique.

C’est ce qui est représenté ici sur ce schéma avec l’abduction et


l’adduction de la cuisse qui se forme autour d’un axe unique
représenté par la tête fémorale.

Malgré une forte congruence articulaire, l’articulation


coxo-fémorale possède une faiblesse dans sa partie antérieure
lorsque le sujet est en position debout. En effet, l’articulation
coxo-fémorale a une orientation vers l’avant donc la tête fémorale
et découverte dans sa partie antérieure. En position debout, la
tête fémorale est mal recouverte par le cotyle. La congruence
articulaire est maximale lorsque la hanche est fléchie à 90° ce qui
correspond à un vestige de la position quadrupède.

Il existe donc des moyens d’union solides en avant de l’articulation de façon à compenser cette fragilité
antérieure.

2) Moyens d’union
Pour assurer un renforcement antérieur de l’articulation coxo-fémorale, il existe des moyens d’unions actifs et
des moyens d’unions passifs.

a) Moyens d’union actifs

Ils sont représentés par le tonus musculaire. Il existe 20 muscles péri-articulaires de la


hanche qui assurent le maintien des os en place. Ils agissent comme des tendeurs élastiques
qui maintiennent les 2 pièces plaquées l’une contre l’autre. Plus la tension est forte
(contraction musculaire) et plus l’ensemble est solide.

b) Moyens d’unions passifs

- Anatomie des structures osseuses


- Centrage de la tête fémorale
- Labrum acétabulaire
- Capsule articulaire
- Ligament péri-articulaire
- Étanchéité de l’articulation (par l’effet de la membrane synoviale): dépression avec effet ventouse
- Liquide synovial : augmente le contact et l’adhésion entre les différentes surfaces articulaires
• Anatomie des structures osseuses
La profondeur de l’acétabulum dépend du développement du limbus acétabulaire.
Elle est appréciée par l’étude de l’angle acétabulaire (AIH), défini par l’horizontale et la
tangente au limbus acétabulaire.
→ Il passe de 25° chez le nouveau-né à 10° chez l’adulte.
→ Un angle de plus de 30° signe une malformation de l’acétabulum.

• Centrage de la tête fémorale


Un bon centrage permet une large couverture de la tête par l’acétabulum.
Il est apprécié par l’angle de couverture de la tête (COV), défini par la verticale passant par le centre de la
tête et une ligne unissant le centre de la tête et l’extrémité de l’acétabulum.
→ Il mesure environ 30°.

• Capsule articulaire
Elle s’insère médialement sur le limbus acétabulaire et sur la face externe du bourrelet acétabulaire.
Latéralement, la capsule s’insère sur la ligne inter-trochantérique au-dessus du petit trochanter et en
dedans du grand trochanter. Elle s’insère sur la face postérieure du col près de son tiers latéral.

Elle a un aspect en sablier, est épaisse et constituée de fibres :


- longitudinales : parallèles à l’axe du cylindre.
- arciformes : qui vont d’os coxal à os coxal.
- circulaires : qui forme un rétrécissement de la capsule appelé zone orbiculaire.

• Ligaments péri-articulaires
Il existe 2 ligaments en avant et 1 ligament en arrière de l’articulation.

En avant :
● Ligament ilio-fémoral de Bertin : Triangulaire et très résistant. Renforce en avant la capsule
articulaire. Son sommet s’insère au-dessus de l’épine iliaque antéro-inférieure. Sa base se fixe
sur la ligne intertrochantérique. Ses bords plus épais forment un faisceau supérieur horizontal
qui s’insère sur la face antérieur du grand trochanter. Enfin un faisceau inférieur vertical s'insère
en avant du petit trochanter.
● Ligament pubo-fémoral : Renforce la face antéro-inférieure de la capsule.
Naît de l'éminence ilio-pubienne de la partie pubienne du limbus acétabulaire et de la crête
obturatrice. Ses fibres convergent vers la partie inférieure de la ligne intertrochantérique.

En arrière :
● Ligament ischio-fémoral : Spiralé. Renforce et contourne les faces dorsale et supérieure de
l’articulation.
Nait de la partie supérieure de la tubérosité ischiatique et de la partie ischiatique du limbus
acétabulaire. Terminaison en avant de la fosse trochantérique et sur la zone orbiculaire de la
capsule.

→ Tous ces ligaments sont tendus en extension et détendus en flexion.

Vue antérieure Vue postérieure


● Ligament de la tête fémorale = ligament rond
Propre à l’Homme, il contribue à la vascularisation de la tête fémorale. Très résistant et souple, il mesure
environ 3 cm. Il est arrondi et épais à son origine dans la fovéa capitis et s’étale ensuite en 3 vaisseaux. Ce
ligament à la particularité d’être creux et renferme l’artère de la tête fémorale.
Il joue un rôle mineur dans la limitation des mouvements de la hanche mais protège l’artère qu’il encercle.

3) Amplitudes

Nous allons maintenant évoquer les amplitudes articulaires de la hanche. Nous nous référençons à la
position anatomique qui est celle de l’Homo Erectus Garde-à-vous, position debout, pieds joints.

Lorsqu’on parle d'amplitude articulaire dans l'articulation de la hanche, on fait référence à l’axe mécanique.

Il existe 2 axes dans la hanche:


• L’axe mécanique : correspond à l’axe de travail de la hanche qui nous intéresse ici. Il passe par le milieu de
la tête fémorale et le milieu des condyles fémoraux.
• L’axe anatomique : passe par les milieux osseux de la diaphyse et du col fémoral.

a) Flexion

La flexion est un mouvement qui rapproche la face antérieure de la


cuisse de la face antérieure du tronc (porte la cuisse en avant du plan
frontal).
Ce mouvement se fait dans le plan sagittal suivant un axe transversal
situé dans un plan frontal.

Les amplitudes de hanche seront différentes selon que le mouvement


soit réalisé en actif, c’est à dire par contraction musculaire volontaire, ou
bien un passif lorsqu’il n’y pas de contraction musculaire volontaire et
que le mouvement est exercé par une force extérieure.

ACTIF PASSIF

Genou tendu 80 à 90° 100°

Genou fléchi 90 à 120° 110 à 140°


La différence d’amplitudes articulaire de hanche genou tendu versus genou fléchi est liée à la mise en tension
des muscles ischio-jambiers. Ce sont des muscles bi-articulaires portant à la fois l'articulation de la hanche
et du genou.
→ Lorsque la hanche est fléchie et le genou tendu, les muscles ischio-jambiers sont en tension maximale
réduisant ainsi l’amplitude en flexion de hanche.
→ Lorsque la hanche est fléchie et le genou est fléchi, les muscles ischio-jambiers sont moins tendus. C’est
pourquoi la flexion de hanche est supérieure quand le genou fléchi.

Lorsque la face antérieure de la cuisse vient au contact de la face


antérieure du tronc, le bassin et le rachis lombaire participent
grandement au mouvement de flexion : il s’exerce dans le bassin un
mouvement de rétroversion et dans le rachis lombaire un mouvement qui
diminue la lordose lombaire.

Il convient donc lorsqu’on examine l’articulation coxo-fémorale de réduire


ces mouvements combinés du bassin et du rachis lombaire en bloquant la
hanche opposée.

Lors de la flexion de hanche, il s’exerce un pivotement de la tête fémorale dans l’acétabulum. Le pôle
supérieur de la tête pivote vers l'arrière et le bas. Le système ligamentaire est alors détendu, ce qui crée une
instabilité de hanche dans sa partie antérieure.

Le principal muscle assurant la flexion de hanche est le muscle psoas-iliaque.


Ce muscle à un court bras de levier. Du fait de sa localisation anatomique et sa
configuration architecturale font de lui le plus puissant fléchisseur de hanche.

Il existe également des muscles fléchisseurs accessoires tel que le


Sartorius, le tenseur du fascia lata (TFL), le droit fémoral ou encore le petit
fessier.

Les muscles adducteurs de hanche responsables d’une flexion accessoire


sont le muscle pectiné, le long adducteur et le muscle gracile. Ils induisent
une flexion de hanche lorsque la hanche est en extension.

b) Extension

L’extension est un mouvement qui porte la cuisse en


arrière du plan frontal de référence, et éloigne la face
antérieure de la cuisse de la face antérieure du tronc. Elle
s’exerce dans le plan sagittal en passant par le centre
de la tête fémorale.
Ce mouvement suit un axe qui passe par l’intersection
des plans frontal et transversal en passant par le centre
de la tête fémorale. Il se fait donc d’un plan sagittal en
suivant un axe transversal situé dans le plan frontal.

Comme pour la flexion de la hanche, les amplitudes en


extension seront conditionnées selon que le mouvement
soit réalisé en actif c’est-à-dire suite à une contraction
musculaire, ou bien en passif c’est-à-dire lorsque le
mouvement est effectué par une force extérieure.
Lorsque le genou est tendu, l’extension sera de 10 à 20° en actif et l’extension sera de 20° en passif.
Lorsque le genou est fléchi l’extension active est de 10° alors que l’extension passive est de 30°.

La différence des amplitudes articulaires selon que le genou soit tendu ou fléchi est conditionnée par la mise
en tension des muscles antérieurs à la hanche et au genou à savoir le muscle droit fémoral.
En effet, ce muscle étant bi-articulaire il forme en avant l’articulation de la hanche et l’articulation du genou.
Lorsque la hanche est en extension et le genou fléchi, le muscle droit fémoral est en tension maximale. Alors
que, lorsque la hanche est en extension et que le genou est tendu, le muscle sera moins en tension, lui
permettant donc un mouvement plus ample.

Cependant, il existe une autre explication à la différence d’amplitude


articulaire genou fléchi versus genou tendu. En effet, l’extension active de
hanche est plus ample genou tendu que genou fléchi car les muscles
ischio-jambiers perdent leur efficacité en tant que muscles extenseurs de
hanche après avoir utilisé une grande partie de leur course pour la flexion
du genou.
En passif, il faut faire attention à l’antéversion du bassin amenant à une
hyperlordose lombaire.
Lors de l’extension de l’articulation coxo-fémorale, il s’exerce un pivotement
de la tête fémorale dans l’acétabulum. Ainsi le pôle supérieur de la tête
fémorale pivote vers l’avant et le bas.

Le muscle grand fessier est le muscle principal extenseur de la hanche.


De par sa localisation anatomique et sa morphologie architecturale ainsi
que le court bras de levier font de lui le muscle le plus puissant
extenseur de la hanche.
Il existe d’autres muscles extenseurs accessoires tels que les
ischio-jambiers qui sont surtout considérés comme des muscles freinant
la flexion (anti-fléchisseurs). Le moyen fessier comme le carré fémoral sont des extenseurs accessoires. Les
adducteurs de hanche, surtout le grand adducteur, ce muscle est extenseur de hanche lorsque la hanche est
la flexion.

c) Abduction

Le mouvement d'abduction consiste à porter la cuisse en


dehors et l’éloigne du plan sagittal du corps. Il s’exerce
dans le plan frontal passant par le centre de la tête
fémorale. Il suit un axe situé à l’intersection des plans
sagittal et transversal passant par le centre de la tête
fémorale. Donc le mouvement se fait dans un plan frontal
suivant un axe sagittal situé dans un plan transversal.

L’abduction de hanche est de 30 à 45° environ lorsqu’elle


intéresse une hanche. Lorsque l’abduction se fait dans les
deux hanches, on considère que l’amplitude est de 90°
environ. Enfin, après un entraînement qui consiste à des
étirements, l’abduction peut atteindre 120 à 180°.
Le mouvement d’abduction au sein de l’articulation coxo-fémorale consiste à un pivotement de la tête fémorale
dans l’acétabulum. Ainsi le pôle supérieur de la tête pivote vers le dedans et vers le bas.

Muscles abducteurs principaux Muscles abducteurs accessoires

Muscle petit fessier

Muscle moyen fessier


Muscle deltoïde fessier =
tenseur du fascia lata (TFL) +
feuillet superficiel du grand
fessier

Muscle piriforme

d) Adduction

Le mouvement d’adduction de la hanche consiste à porter la cuisse en dedans et ainsi la rapprocher du plan
sagittal voir même le croiser. Ce mouvement se déroule dans le plan frontal passant par le centre de la tête
fémorale. L’adduction suit l’axe à l’intersection des plans sagittal et transversal passant par le centre de la
tête fémorale. Donc ce mouvement se fait dans un plan frontal suivant un axe sagittal situé dans le plan
transversal.

Ce n’est pas un mouvement pur. En effet, les deux membres inférieurs sont en contact l’un contre l’autre en
position anatomique de référence. L’adduction est donc gênée par le membre inférieur controlatéral. On parle
ainsi de mouvements d’adduction relative.
Par exemple, lorsque le membre inférieur est en abduction préalable, on le ramène en position neutre en
réalisant une adduction. On peut également réaliser une adduction associée à un mouvement de flexion de la
hanche ou d’extension afin de passer au-delà du muscle inférieur controlatéral. Enfin, on peut réaliser une
adduction homolatérale lorsqu’est associée une abduction controlatérale.

L’adduction pure est donc nulle. Une adduction est possible lorsque le bassin est en décubitus dorsal et
qu’on associe une abduction opposée au muscle inférieur controlatéral. L’adduction dans ce cas est de 30°.
On a également l’adduction associée à un mouvement de flexion de hanche qui sera de 40°, et lorsque
l’adduction est associée à un mouvement en extension de hanche l’adduction est alors de 20°.

L'adduction consiste au sein de l’articulation coxo-fémorale un pivotement de la tête fémorale dans


l’acétabulum. Ce pivotement amène le pôle supérieur de la tête vers le bas et en dehors.
Les muscles adducteurs principaux sont les muscles adducteurs de cuisses : le muscle pectiné, le muscle
long grand et court adducteur ainsi que le muscle gracile. Le muscle adducteur accessoire est le carré
fémoral.

e) Rotation latérale

Le mouvement de rotation latérale vise à porter la pointe du pied et la face antérieure de la cuisse en
dehors (lorsque le genou est tendu), et le pied et le squelette jambier en dedans (lorsque le genou est
fléchi). Il s’effectue dans un plan transversal passant par le centre de la tête fémorale. Ce mouvement suit un
axe à l’intersection des plans sagittal et frontal passant par le centre de la tête fémorale. Le mouvement
latéral se fait donc dans un plan transversal suivant un axe sagittal situé dans un plan frontal.

Les amplitudes articulaires en rotation latérale


dépend de la position de l’articulation de la
hanche:
- 40° en rectitude (position anatomique
de référence de la hanche)
- 25° en extension
- 50 voire 60° lorsque la hanche est
fléchie (par exemple: assis en tailleur)

Dans l’articulation coxo-fémorale, le mouvement de rotation latérale consiste à un pivotement de la tête


fémorale dans l’acétabulum. Le pôle supérieur de la tête pivote vers le dehors et vers l’avant. Ainsi la partie
antérieure de la tête se dégage de l’acétabulum ce qui peut créer une position d’instabilité.
Les muscles principaux assurant la rotation latérale sont la famille des
pelvi-trochantériens. Au sein de cette famille on compte les muscles :
● pyramidal
● obturateur interne et externe
● jumeau supérieur et inférieur
● carré fémoral

On compte également deux muscles rotateurs latéraux


accessoires: sartorius et grand fessier.

f) Rotation médiale

La rotation médiale est le mouvement qui porte la pointe du pied et la face antérieure
de la cuisse en dedans (genou tendu), et le pied et le squelette jambier en dehors
(genou fléchi). Il se déroule dans un plan transversal passant par le centre de la tête
fémorale. Ce mouvement suit un axe se situant à l’intersection des plans sagittal et
frontal passant par le centre de la tête fémorale. Le mouvement se fait donc dans un plan
transversal suivant un axe sagittal situé dans un plan frontal.

Les amplitudes de rotation médiale sont de :


- 20 à 30° en rectitude
- 30 à 45° lorsque la hanche est fléchie

Dans l’articulation coxo-fémorale, le mouvement de rotation médiale consiste à un pivotement de la tête


fémorale dans l’acétabulum. Ainsi, la partie antérieure de la tête réintègre l’acétabulum.

Les muscles moteurs assurant la rotation médiale sont les muscles:


● tenseur du fascia lata
● petit fessier
● fibres antérieures du moyen fessier

L’articulation coxo fémorale étant une articulation sphéroïde avec 3 degrés de mouvement est capable
d’assurer des mouvements complexes de circumduction. Ce terme correspond à la combinaison des
mouvements élémentaires effectués simultanément autour des trois axes.

L’axe du membre inférieur va décrire dans l'espace un cône de circumduction dont le sommet correspond
au centre de l’articulation coxo-fémorale. Ce cône a des pourtours irréguliers car il est la résultante de
mouvements combinés en flexion, abduction et rotation latérale.
Nous venons de voir une description des mouvements lorsque le mouvement
s’effectue en chaîne ouverte, c’est-à-dire bassin fixe, fémur mobile et pied hors
du sol. Nous pouvons aussi regarder la description du mouvement en chaîne
fermée c’est-à-dire pied cloué au sol, fémur fixe et bassin mobile.

D’après ce tableau:

- Une flexion de hanche quand le point fixe est le bassin correspond à une antéversion du bassin
quand le point fixe est le fémur.

- Une extension de hanche quand le point fixe est le bassin correspond à une rétroversion de la
hanche quand le point fixe est le fémur.

- L’abduction quand le bassin est un point fixe correspond à une élévation de l’hémi bassin opposé
quand le fémur est un point fixe.

- L’adduction quand le bassin est un point fixe correspond à un abaissement de l’hémi-bassin


opposé quand le fémur est un point fixe.

- La rotation latérale quand le bassin est un point fixe correspond à un recul de l’hémi-bassin opposé
quand le fémur est un point fixe.

- La rotation médiale quand le bassin est un point fixe correspond à une avancée de l’hémi-bassin
opposé quand le fémur est un point fixe.

g) Antéversion

Le mouvement d’antéversion du bassin correspond à un mouvement situé dans le plan


sagittal par rapport à un axe frontal, qui :
- élève les EIPS ( épine iliaque postéro-supérieure)
- abaisse les EIAS (épine iliaque antéro-supérieure)

Le facteur limitant de ce mouvement est la lordose lombale. Le muscle responsable de


ce mouvement est le muscle iliaque.
h) Rétroversion

Le mouvement de rétroversion, par opposition au mouvement d’antéversion, est le mouvement situé dans le
plan sagittal par rapport à un axe frontal, qui:
- abaisse les EIPS
- élève les EIAS.

Le facteur limitant est le système ligamentaire antérieur. Les muscles assurant ce mouvement de
rétroversion sont les muscles abdominaux-fessiers et les muscles ischio-jambiers.

TABLEAU RÉCAPITULATIF ANTÉVERSION/RÉTROVERSION

ANTÉVERSION RÉTROVERSION

Définition Mouvement situé dans le plan sagittal par rapport à un axe


frontal

EIPS Élevées Abaissées

EIAS Abaissées Élevées

Facteur limitant Lordose lombale Système ligamentaire


antérieur

Muscles moteurs Muscle iliaque Abdos-fessiers &


ischio-jambiers

Schéma

i) Translation

Le bassin peut également assurer un mouvement de translation. Ce mouvement est réalisé dans un axe
sagittal dans un plan transversal. Les mouvements de translation peuvent être antérieurs et consistent en
un recul de l’hémi-bassin opposé. Par opposition, les mouvements de translation peuvent être postérieurs
et consistent en une avancée de l’hémi-bassin opposé.
j) Élévation et abaissement

Le bassin peut aussi être le siège de mouvements d’élévation et d’abaissement. Ces mouvements sont
situés dans le plan frontal par rapport à un axe sagittal.

III) Articulation du genou

1) Type articulaire

L'articulation du genou permet d'unir le fémur, le tibia et la patella. Il s'agit de la plus


grosse articulation de l'organisme. Cette articulation du genou est intermédiaire et
portante du membre inférieur. Les deux systèmes articulaires fémoro-patellaire et
fémoro-tibial sont regroupés dans la même enceinte capsulo synoviale.

Cette articulation a de grands rôles, le premier est d'assurer une grande stabilité en
particulier lorsque le genou est en extension mais également d'apporter une importante
mobilité permettant les mouvements de flexion et autorisant la course. Cette articulation
est extrêmement sollicitée sur le plan mécanique. Il existe une mauvaise concordance
des surfaces articulaires. L'appareil tendino-musculaire permettra d'apporter de la
stabilité à cette articulation.

L’articulation du genou est composée de 2 articulations :


● Fémoro-tibiale : de type bi-ellipsoïde. Les deux condyles fémoraux sont convexes et reposent sur
deux glènes tibiales plutôt planes sans réelle congruence entre ces deux surfaces articulaires.
● Fémoro-patellaire : de type ginglyme.

L'ensemble de ce complexe articulaire possède 2 degrés de liberté. Cette articulation permet les
mouvements de flexion-extension mais également quelques degrés de rotation lorsque le genoux est en
flexion.

Le genou est constitué 4 surfaces articulaires :


● Surface articulaire fémorale de la patella : Située sur la face postérieure de la patella. Divisée par
une crête mousse verticale séparant deux facettes concaves, l'une médiale et l'autre latérale
● Surface articulaire patellaire du fémur : Située sur la face antérieure de l'épiphyse distale du fémur.
S'articule avec la patella. Présente une dépression verticale séparant deux facettes inclinées vers cette
dépression.
● Surface articulaire des condyles fémoraux : Au nombre de 2, l'une médiale et l'autre latérale.
S'articulent avec le tibia. Séparées en arrière par la fosse intercondylaire. Décrivent chacune une
spirale dont le rayon de courbure décroît d'avant en arrière.
Remarque : La surface articulaire ventrale est environ de 50 mm alors que le diamètre de courbure de la
surface articulaire dorsale est d'environ 17 mm. Cette courbure a une conséquence mécanique car en flexion,
les ligaments du genou sont en position déverrouillée et en position détendue. Alors qu'en extension, les
ligaments collatéraux de genoux sont tendus. On considère alors que l'extension est une position de
verrouillage de l'articulation du genou.
● Surface articulaire tibiale supérieure : Au nombre de 2, l'une médiale l'autre latérale. Situées sur la
face supérieure des condyles tibiaux. Le cartilage est plus épais au centre. Séparées par l'éminence et
les aires intercondylaires.
- surface articulaire médiale : légèrement concave, ovalaire, se relève sur le tubercule
intercondylaire médial.
- surface articulaire latérale : plane, légèrement convexe d'avant en arrière, large et arrondie,
elle se relève sur le tubercule intercondylaire latéral

L'articulation du genou a pour caractéristique d'avoir des surfaces articulaires dissymétriques, que ce soit
dans le compartiment latéral ou bien dans le compartiment médial.

Lorsqu'on regarde les condyles fémoraux, on s'aperçoit que l'axe du condyle latéral diverge par rapport à
l'axe du condyle médial. Aussi, le condyle latéral est plus large que le condyle médial qui lui est plus étroit. Le
condyle médial est également plus long avec une longueur de 10 cm que le condyle latéral qui lui est court et
une longueur de 8 cm. À noter également que le condyle latéral est moins saillant en arrière et en bas que le
condyle médial.

Maintenant lorsqu'on regarde les plateaux tibiaux, il existe également une dysmétrie latérale et médiale. En
effet, la surface articulaire latérale est plus large que la surface articulaire médiale qui elle est plus étroite.
Aussi, sur une vue sagittale, on constate que la surface articulaire latérale est convexe vers le haut alors que
la surface articulaire médiale est concave.

L'articulation du genou compte deux ménisques articulaires. Un médial et l'autre latéral. Ils assurent la
congruence des surfaces articulaires des condyles fémoraux et tibiaux. Ils sont adhérents à la capsule
articulaire en leur périphérie. Il faut noter que ces ménisques ne transmettent pas les forces qui elles,
passent uniquement par les surfaces articulaires des condyles fémoraux et tibiaux.
L'articulation du genou est une articulation synoviale constituée d'une capsule articulaire. La capsule est
formée dans sa partie externe d'une membrane fibreuse qui s'insère à 15 mm environ au-dessus de la
surface patellaire sur le fémur. L'insertion se rapproche ensuite du cartilage sur les côtés puis s' en éloigne
pour passer à 10 mm au-dessus des condyles fémoraux avant de se perdre dans la fosse intercondylaire sur
les ligaments croisés.

Sur le tibia, la capsule articulaire s'insère à 5 mm environ des bords des surfaces articulaires. Sur la patella,
la capsule se fixe au contact du cartilage. La membrane fibreuse est épaisse et résistante surtout en arrière
des condyles fémoraux où elle forme les coques condyliennes.

La membrane synoviale tapisse la capsule articulaire dans sa partie interne. Cette membrane est détendue
et complexe. Elle présente à sa partie supérieure, un profond cul de sac nommé la bourse supra-patellaire. Il
faut noter que le ménisque latéral, contrairement au ménisque médial, est adhérent à la capsule articulaire.
Les ligaments croisés sont considérés comme intracapsulaires mais extra synoviaux.

L'articulation du genou est renforcée en dedans par le ligament collatéral tibial et en dehors par le
ligament collatéral fibulaire.
● ligament collatéral fibulaire : cordon épais long de 5 cm. Naît de l'épicondyle latéral et chemine
obliquement en bas et en arrière pour se terminer sur le versant antéro-latéral de la tête fibulaire.
● ligament collatéral tibial : bandelette fibreuse longue de 10 cm. Naît de l'épicondyle médial et se
porte ensuite obliquement en bas et légèrement en avant pour finir par se fixer sur la partie proximale
de la face médiale du tibia. Ce ligament est constitué d'un feuillet superficiel et d'un feuillet profond qui
est adhérent avec la capsule articulaire.

2) Moyens d’unions

La dissymétrie des surfaces articulaires du genou est responsable d'un serrage des ligaments collatéraux
lors de l'extension du genou. Par opposition, un mouvement de flexion est responsable d'un relâchement de
ces mêmes ligaments collatéraux. En effet, cette dysmétrie des surfaces articulaires est responsable d'une
faible rotation externe automatique lorsque le tibia est en extension. Ainsi en extension, on assiste à une mise
en tension des ligaments collatéraux.

Dans la partie supérieure du genou viennent s'insérer les muscles droits fémoral, le muscle vaste externe
qui constitue la portion externe du muscle quadriceps et le muscle vaste interne constituant la partie
médiale du muscle quadriceps.

→ Ces 3 muscles donnent naissance à un tendon commun qui est le tendon quadricipital qui se
termine sur la partie crâniale de la patella.

- La partie caudale de la patella donne naissance au tendon patellaire qui se termine sur la tubérosité
tibiale antérieure.
- La partie latérale et médiale de la patella donne naissance au rétinaculum patellaire transversal
médial et le rétinaculum patellaire transversal latéral.
- Le plan ligamentaire antérieur de genou est également constitué par le rétinaculum patellaire
longitudinal médial. Ce rétinaculum naît d'une portion directe du muscle vaste interne et d'une portion
croisée du muscle vaste externe. De façon symétrique, le rétinaculum patellaire longitudinal latéral
né d'une expansion tendineuse direct du muscle vaste externe et une extension croisé du muscle
vaste interne.
Le plan ligamentaire postérieur de genou limite l'extension de genou. Les coques condyliennes correspondent
à la partie postérieure de la capsule articulaire. Sur ces coques condyliennes viennent s'insérer :
● Dans la partie supérieure, le chef médial et latéral des muscles gastrocnémiens.
● À la partie distale, s’insère le muscle poplité.
● La face postérieure de genou donne insertion aux terminaisons du muscle semi-membraneux. Cette
terminaison se fait en plusieurs faisceaux : d'abord, le faisceau direct qui se termine sur la face
postérieure du condyle médiale du tibia. La terminaison du muscle semi-membraneux a également
deux expansions qui se détachent du tendon direct. L'expansion médiale appelée tendon réfléchi,
longe la face médiale du condyle médiale du tibia sous le ligament collatéral tibial pour se fixer à la
partie antérieure de ce condyle. L'expansion latérale encore appelée ligament poplité oblique se
dirige latéralement et en haut pour se terminer sur la coque condylienne latérale. Le ligament poplité
arqué naît de l'apex de la tête fibulaire. Il se dirige en haut et se divise en deux vaisseaux vertical et
axifort. Le faisceau vertical sincère sur la coque condylienne latérale la fabella et la fosse
intercondylaire. Le faisceau arciforme se fixe sur le tibia en formant une arcade au-dessus du muscle
poplité.
Les ligaments croisés antérieur et postérieur sont des ligaments de la région intercondylaire du genou. Ils
sont croisés dans le plan frontal et sagittal. Ces ligaments sont extra synoviaux mais intracapsulaires.

Le ligament croisé antérieur naît sur le versant antérieur de l'aire intercondylaire antérieure. Presque
horizontal, il se dirige obliquement en haut, en arrière et latéralement. Il se termine sur la partie postérieure de
la face axiale du condyle latéral du fémur. Il est croisé avec le ligament collatéral fibulaire dans le plan
sagittal.
Le ligament croisé postérieur naît sur la partie postérieure de l'aire intercondylaire postérieure. Presque
vertical, il se dirige obliquement en haut en avant et médialement. Il se termine sur la partie antérieure de la
face axiale du condyle médiale du fémur. Il est accompagné par les ligaments ménisco-fémoraux.

Les ligaments croisés antérieur et postérieur se croisent entre eux dans le plan sagittal et frontal. Les
ligaments croisés croisent également les ligaments collatéraux dans le plan sagittal. En effet, le ligament
croisé antérieur croise le ligament collatéral fibulaire alors que le ligament croisé postérieur croise le
ligament collatéral tibial.

De par sa configuration anatomique, le ligament croisé antérieur est tendu lorsque le genou est en
extension. Lorsque le tibia exerce un mouvement de tiroir et de translation antérieur, le ligament croisé
antérieur est également tendu. À l'inverse, le ligament croisé postérieur est tendu en extension( en
flexion sur la diapo). Ce ligament croisé postérieur est également tendu lors des mouvements de
translation ou de tiroir postérieur. On peut donc dire que les ligaments croisés limitent les
mouvements de flexion et d'extension mais également les mouvements de translation ou de tiroir
antéro-postérieur.

3) Amplitudes
Le genou possède 1 degré de liberté, correspondant au mouvement de flexion/extension. Cependant, la
dysplasie des surfaces articulaires offre au genoux un second degré de liberté dit accessoire
correspondant à un mouvement de rotation.
La longueur de surface des condyles fémoraux étant près de deux fois celle du condyle tibial, cela empêche
le mouvement unique de rotation. Le genou est alors le siège de mouvement de roulement et de glissement.

Lors de la flexion :

● le condyle fémoral roule puis associe un mouvement de roulement et de glissement se terminant par
un unique mouvement de glisse dans l'articulation (cf.schéma du dessus)
● les ménisques glissent légèrement en arrière, le latéral reculant plus que le médial.
● l'appui condylien sera postérieur notamment pour le conduit latéral.
● la patella représente le point d'appui d'une poulie dont la puissance est le quadriceps et la
résistance le ligament patellaire. Elle est maintenue en place, par la proéminence de la facette
latérale de la surface patellaire.

Durant la flexion/extension, la patella se déplace également à cause du quadriceps et du ligament patellaire.

L'amplitude du mouvement de flexion variera selon que le mouvement soit actif ou passif.

● Si le mouvement est passif (imposé par une force extérieure), l'amplitude pourra atteindre jusqu'à
150°. exemple : une personne assise sur les talons.
● Si le mouvement est actif (contraction musculaire volontaire), l'amplitude est de 120° avec la hanche
tendue et de 140° avec la hanche fléchie.
○ Cette différence s'explique par la mise en tension des muscles ischio-jambiers bi-articulaires
lors de la flexion de la hanche associée à la flexion du genou.
● L' extension du genou se situe entre 0 et 5°.
4) Muscles périarticulaires

a) Quadriceps

Muscle antérieur de cuisse = appareil extenseur du genou. Il assure la stabilité du genou dans le plan sagittal
et comprend 4 chefs :

● Vaste interne, dans la partie médiale


● Vaste externe, dans la partie externe
● Vaste intermédiaire, plaqué contre le fémur
● Droit fémoral, muscle bi-articulaire car il ponte également
l'articulation de la hanche.

Ces quatre chefs se terminent dans leur proportion distale par le tendon
quadricipital s'insérant sur la partie crâniale de la patella.

b) Muscles fléchisseurs du genou

Les principaux sont les ischio-jambiers :

● Le muscle biceps fémoral (2)


● Le muscle semi membraneux (3)
● Le muscle semi-tendineux (6)

Les muscles accessoires :

● Le Sartorius (1)
● Le Poplité (4)
● Le Graciles (5)

c) Muscles du plan frontal

Genou stabilisé dans le plan frontal par plusieurs muscles.

● Portion interne : viennent s'insérer les tendons et les


muscles de la patte d'oie.
● Portion externe : genou entouré par le tractus ilio-tibial
mis en tension par le tenseur du fascia-lata.
IV) Articulation talo-crurale

L’articulation talo-crurale est la principale articulation de la cheville. Elle unit les


extrémités inférieure du tibia et de la fibula dans laquelle s'encastre le talus.
Absorbe de fortes contraintes. Transmission de contraintes rotatoires pouvant
être importantes.

1) Type articulaire

Articulation talo-crurale de type ginglyme (= trochléaire), possède 1


degré de liberté.

La tête du talus (en forme de poulie) coulisse dans un cylindre


représenté par le pillon tibial.

Les caractéristiques anatomiques expliquent la physiologie et la


cinésiologie si particulière de cette articulation.

L'articulation talo-crurale comporte 2 surfaces articulaires :

○ La surface tibio-articulaire : formée par les


extrémités distales des os de la jambe,
solidement unis par l'articulation tibio-fibulaire.
Cette articulation forme la mortaise
tibio-fibulaire (partie creuse).

○ La trochlée du talus : apparenté à un tenon


(partie protubérante).

Les surfaces articulaires tibio-tubulaires sont au nombre de 3 :

○ La surface inférieure du tibia : de forme


rectangulaire, elle présente une concavité
décrivant un arc de 80°. Elle possède une légère
convexité transversale antéro-postérieure.

○ La surface articulaire de la malléole médiale :


en continuité avec la surface inférieure du tibia.
Ensemble, elles forment un angle obtus ouvert en
bas et latéralement. Cette surface articulaire est
convexe et triangulaire à base antérieure.

○ La surface articulaire de la malléole latérale :


convexe et triangulaire à sommet inférieur.

Toutes ces surfaces forment des mortaises tibio-fibulaire solides et plus large en avant qu'en arrière.
● La trochlée du talus est une volumineuse saillie articulaire présentant 3 surfaces articulaires :

○ Surface supérieure : articulée avec la surface inférieure du


tibia, recouverte d'un épais cartilage d'environ 2 mm. Elle est
légèrement concave transversalement, en revanche elle est
légèrement convexe sagittalement. Elle décrit un arc de
120° environ.
○ Surface malléolaire latérale : répond à la malléole
latérale ; elle est excavée et triangulaire à sommet inférieur
orienté vers l'extérieur par le processus latérale du talus.
○ Surface malléolaire médiale : répond à la malléole médiale ;
elle est excavée et à la forme d'une virgule à grosse
extrémité antérieure

2) Moyens d’union

Pour unir cette articulation talo-crurale, il existe plusieurs moyens :

● Capsule articulaire : elle s'insère sur le pourtour de l'articulation.


Elle est mince et plus lâche en avant qu'en arrière.

Les ligaments sont également des moyens d'articulation talo-crustale. Il existe


un ligament médial appelé ligament deltoïde et trois ligaments latéraux.

● Ligament médial = deltoïde : résistant et triangulaire constitué de


deux couches, une superficielle et une profonde. Son sommet s'insère
sur la face médiale de l'apex de la malléole médiale.

● Couche superficielle : comprend d'avant en arrière


○ Ligament tibio-naviculaire qui s'insère sur la
tubérosité naviculaire.
○ Ligament tibio-calcanéen qui se fixe sur le
ligament calcanéo-naviculaire plantaire et le
sustentaculum tali.

Les ligaments médiaux de la cheville sont au nombre de 3 :

○ Ligament talo-fibulaire antérieur : court et large,


son insertion se fait sur le bord antérieur de la malléole
latérale. Il se dirige ensuite vers le bas et médialement
pour se terminer sur la face latérale du col du talus, en
avant de la face malléolaire latérale. Il s'agit du ligament
de l'entorse de cheville.
○ Ligament talo-fibulaire postérieur : épais et très
résistant. Naît dans la fosse malléolaire latérale. Il se
dirige ensuite horizontalement et médialement. Il se
termine sur le tubercule latéral du talus.
○ Ligament calcanéo-fibulaire : long cordon qui prend
son insertion sur l'extrémité de la malléole latérale. Il se dirige en bas et en arrière.
3) Amplitudes

L’articulation talo-crurale est une articulation avec 1 degré de liberté ne permettant que des mouvements de
flexions extensions (ou flexion dorsale et flexion plantaire pour éviter les confusions).

L’axe de mouvement est transversal, légèrement oblique latéralement et en arrière et est perpendiculaire
à l’axe de la trochlée du talus qui fait 15° avec l’axe sagittal. Ce phénomène explique que la déviation du
pied se fait en dehors, cela constitue un valgus physiologique du pied.

a) Flexion dorsale

La flexion dorsale de cheville correspond à un mouvement faisant passer le pied au-dessus du plan horizontal
et passant par l’axe bi-malléolaire.

L’amplitude de cheville est de 20° genou fléchi, alors qu’il est de 15° genou tendu, cette différence réside
dans la mise en tension des gastrocnémiens lorsque que le genou est tendu alors qu’ils sont relachés lorsque
le genou est fléchi: la flexion dorsale de cheville est alors plus importante.

Pour permettre une stabilité antéro/postérieur, il existe des facteurs limitant la flexion dorsale de cheville afin
de maintenir le talus dans l’articulation.

En effet, le déplacement antérieur du talus est limité en avant par :


- le bord antérieur de la surface articulaire inférieure du tibia
- les ligaments antérieurs
- les groupes musculaires antérieurs et latéraux, fibulaires et tibiales postérieurs.

Il existe plusieurs muscles responsables de la flexion dorsale de cheville:

- Le tibial antérieur (le principal).


Ceci s’explique par sa
configuration anatomique et son
court bras de levier.

- Le long extenseur de l’hallux

- Le long extenseur des orteils


(les deux derniers n’ont qu’un rôle
accessoire)
b) Flexion plantaire de cheville

La flexion plantaire de cheville correspond à un passage du bout du pied en dessous du plan horizontal
passant par l’axe bimalléolaire. L’amplitude de ce mouvement varie de 30 à 50° selon les individus.

Dans un soucis de maintien de la stabilité antéro postérieur de l’articulation talo-crurale, il existe des facteurs
limitants le déplacement postérieur du talus, ils peuvent être:
- osseux, représentés par le bord postérieur de la surface articulaire inférieure du tibia et le
rétrécissement postérieur de la mortaise tibio fibulaire
- ligamentaires, dans le plan postérieur
- musculaires, les muscles fléchisseurs dorsaux de cheville

Il existe plusieurs muscles responsables de la flexion plantaire de cheville:


- un principal: le muscle triceps sural. Comme l’indique son nom, il est constitué de 3 chefs
musculaires: les gastrocnémiens médial et latéral, et le soléaire
- des muscles accessoires: le tibial postérieur, le fléchisseurs des orteils, le fléchisseur de l’hallux
et le long et court fibulaire.

c) Mouvements associés

La configuration anatomique du talus offre la possibilité à l’articulation talo-crural d’exercer des mouvements
accessoires. Ainsi, lors de la flexion plantaire, et spécifiquement lorsque celle-ci est extrême, pourra
s’associer un mouvement de rotation médiale. De la même façon, lorsque l’individu réalise une flexion
dorsale importante, s’y associe un mouvement de rotation latéral de 5 à 6°.

Les articulations du tarse sont composés des articulations subtalaires et médio tarsiennes.

V) Articulations tibio-fibulaires : articulations du tarse


Alors que l’articulation talo-crurale oriente le pied dans le plan sagittal, les articulations des os du tarse le
guide dans le plan transversal et frontal, permettant à la plante du pied de s’adapter aux irrégularités du
sol au cours de la marche.
Elles interviennent aussi, avec les articulations tarso-métatarsiennes et métatarso-phalangiennes, pour
maintenir ou modifier les courbures de la voûte plantaire sur laquelle se répartit le poids du corps.

Les articulations du tarse sont composées :èçççà


➢ des articulations sub-talaires (= sous-talienne)
➢ des articulations médio tarsiennes
1) Rappels anatomiques

a) L’articulations sub-talaire ou sous-talienne

C’est une articulation synoviale de type ellipsoïde : elle possède donc 2 degrés de mouvements.
Elle unit le talus au calcaneus.

Talus Calcaneus

Les surfaces articulaires :

Les surfaces articulaires de l’articulation sous-talienne sont ovalaires, à grand axe oblique en avant
latéralement et en bas. Elles sont constituées de :
● La surface calcanéenne postérieure du talus
● La surface talaire postérieure du calcaneus, très convexe, située sur la partie moyenne de la face
dorsale du calcaneus

Les moyens d’unions :

L’articulation sous-talienne est constituée d’une capsule articulaire, ainsi que d’un appareil ligamentaire : ce
sont les moyens d’union de l’articulation.

La capsule articulaire se fixe en bordure du cartilage articulaire sauf en arrière de l’articulation, où elle s’en
éloigne un peu.
Concernant l’appareil ligamentaire, on compte 4 ligaments :
● Ligament talo-calcanéen latéral : ligament court, il naît du versant antérieur du processus latéral du
talus, et se dirige obliquement en arrière et en bas. Il se termine sur la face latérale du calcanéus
au-dessous de la surface talaire postérieure.
● Ligament talo-calcanéen médial : ligament très mince, tendu du tubercule médial du talus au bord
postérieur du sustentaculum tali.
● Ligament talo-calcanéen postérieur : ligament court, tendu du tubercule latéral du talus à la face
supérieure du calcanéus.
● Ligament talo-calcanéen interosseux : considéré comme une lame fibreuse transversale, courte,
épaisse, et résistante. Il est tendu verticalement dans le sinus talo-calcanéen. Il est constitué de deux
plans (antérieur et postérieur) séparés par du tissu adipeux, parfois par une bourse synoviale.

b) Articulation médio-carpienne

Elle unit le tarse antérieur et le tarse postérieur. C’est une unité fonctionnelle composée par les articulations :
- Calcanéo-cuboïdienne
- Talo-calcanéo-naviculaire

Ces deux articulations juxtaposées sont distinctes du point de vue morphologique, mais possèdent un
ligament commun, appelé ligament bifurqué. Elles participent simultanément aux mêmes mouvements, en
s’associant à ceux de l’articulation sub-talienne.

L’articulation calcanéo-cuboïdienne correspond à la partie latérale de l’articulation médio-tarsienne, et unit le


calcanéus et l’os cuboïde. C’est une articulation synoviale, dite en selle.

L’articulation talo-calcanéo-naviculaire constitue la partie médiale de l’articulation du médio-tarse. Elle unit le


talus, le calcanéus, et l’os naviculaire. C’est une articulation synoviale sphéroïde.
L’articulation calcanéo-cuboïdienne :

L’articulation calcanéo-cuboïdienne est composée de deux surfaces articulaires :


➢ Surface articulaire cuboïdienne du calcanéus
→ Concave de haut en bas, et convexe transversalement
➢ Surface articulaire calcanéenne du cuboïde
→ Inversement conformée à la surface articulaire cuboïdienne du
calcanéus

Les moyens d’union de cette articulation concernent la capsule articulaire et


l’appareil ligamentaire.

Les ligaments sont au nombre de 4 :

● Ligament calcanéo-cuboïdien dorsal : mince, s’insère sur les faces


dorsales des deux os, proche des surfaces articulaires.

● Ligament bifurqué : fort, il forme un Y, et s’insère en arrière sur la face dorsale du calcanéum, proche
du bord latéral de la surface talaire antérieure. En avant, il se bifurque pour s’insérer sur la partie
dorso-latérale de l’os naviculaire, et sur la partie dorso-médiale du cuboïde. Il forme ainsi un faisceau
naviculaire et un faisceau cuboïdien.

● Ligament calcanéo-cuboïdien plantaire : s’étale en éventail, s’insère en arrière sur le tubercule


calcanéen et en avant sur la tubérosité cuboïde. Il est recouvert par le ligament plantaire long.

● Ligament plantaire long : étalé en éventail, il s’insère en arrière entre les deux processus de la
tubérosité du calcanéum, et en avant sur la tubérosité du cuboïde et la face plantaire de la base des
métatarsiens 2 et 5.
L’articulation talo-calcanéo-naviculaire :

L’articulation talo-calcanéo-naviculaire possède 4 surfaces articulaires :

➢ La tête du talus
→ Sphéroïde, plus étendue sur la face plantaire, est subdivisée en trois surfaces par deux crêtes et
mousses :
1. La surface naviculaire est antérieure, ovalaire, et convexe. Son grand axe est oblique de bas et
médialement, formant avec l’horizontale un angle de 45° ou angle de rotation.
2. La surface calcanéenne antérieure est plane et triangulaire. Elle répond à la surface talaire
antérieure du calcanéus et au ligament calcanéo-naviculaire.
3. La surface calcanéenne moyenne est ovalaire et légèrement convexe. Elle répond à la surface
talaire moyenne du calcanéus.

➢ Les surfaces talaires articulaires antérieures et moyennes du calcanéus


→ Allongées et souvent en continuité, elles présentent un grand axe oblique en avant, latéralement, et
en bas. Elles sont concaves d’avant en arrière.

➢ La surface talaire de l’os naviculaire


→ Située à la face postérieure de l’os naviculaire, elle est concave et elliptique. Elle répond à la tête du
talus.

➢ La face supérieure du ligament calcanéo-naviculaire plantaire


→ Encroûté de cartilage et répondant à la tête du talus, le ligament est considéré ici comme une
surface.

Comme pour les autres articulations synoviales, les moyens d’union de l’articulation talo-calcanéo-naviculaire
sont constitués de la capsule articulaire et l’appareil ligamentaire.

Les ligaments sont au nombre de 4 :


● Ligament calcanéo-naviculaire plantaire
→ Épais et résistant, tendu du bord antérieur du sustentaculum tali au bord plantaire de l’os
naviculaire, jusqu’à sa tubérosité. Il est trapézoïdal, avec une face dorsale encroutée de cartilage,
répondant à la tête du talus. Sur son bord médial libre, s’insère le ligament deltoïde.
● Ligament talo-naviculaire
→ Mince, tendu de la face postérieure du col du talus au bord dorsal de l’os naviculaire.
● Ligament talo-calcanéen interosseux
● Ligament bifurqué

Cf photo page précédente

c) L’articulation tarso-métatarsienne

Elle est constituée de 4 articulations :


● L’articulation cunéo-naviculaire
● L’articulation cuboïdo-naviculaire
● Les articulations inter-cunéiformes médiale et latérale
● L’articulation cunéo-cuboïdienne
L’articulation cunéo-naviculaire

L’articulation cunéo-naviculaire unit les trois os cunéiformes à l’os naviculaire. C’est une articulation
synoviale condylaire.

Os naviculaire
3 Os cunéiformes
Ses surfaces articulaires comprennent :

➢ La face antérieure de l’os naviculaire,


convexe transversalement

➢ Les faces postérieures planes des os cunéiformes, qui se disposent selon une concavité transversale

La capsule articulaire est en continuité avec celles des articulations cunéo-cuboïdiennes et


inter-cunéiformes. Elle communique souvent avec celle de l’articulation cunéo-métatarsienne intermédiaire.
Les ligaments sont au nombre de deux : les ligaments cunéo-naviculaires dorsaux sont faibles, les ligaments
cunéo-naviculaires plantaires sont eux plus résistants.

L’articulation cuboïdo-naviculaire

L’articulation cuboïdo-naviculaire unit l’os cuboïde et l’os naviculaire. Le plus souvent, cette articulation est
une syndesmose.

Dans 40% des cas, elle est une articulation synoviale plane. Elle est
maintenue par les ligaments cuboïdo-naviculaires plantaire, dorsal, et
inter-osseux ; ce dernier est plus épais et plus
résistant, et s’insère en arrière des surfaces Os naviculaire
articulaires en présence. Os cuboïde

Les articulations inter-cunéiformes médiale et latérale, et l’articulation


cunéo-cuboïdienne

Ce sont des articulations synoviales planes, dont les cavités synoviales communiquent avec celle de
l’articulation cunéo-naviculaire.
Ces 2 articulations sont maintenues par des ligaments plantaires et dorsaux, ainsi que par des ligaments
inter-osseux. Ces derniers sont très résistants, s’insèrent en arrière des surfaces articulaires, et contribuent
au maintien de l’arc du pied.

d) Articulation sub-talaire
C’est une articulation ellipsoïde elle possède donc par définition deux degrés de libertés

Pour comprendre comment se font les mouvements il faut tout d'abord replacer le centre au centre du
mouvement
Le talus est lui immobile et coincé dans la mortaise tibio-fibulaire.

Autour des axes sagittal et transverse, le calcanéus est mobilisé « comme un bateau agité par la houle »
selon Farabeuf.
Autour de l'axe vertical s'effectue des mouvements d'abduction et d'adduction dans ce cas Farabeuf disait
du calcanéus « qu'il vire »
Autour de l'axe transversal s'effectue des mouvements de rotation antéro-postérieur dans ce cas Farabeuf
définit le calcanéus « qu'il tangue ».

Ces mouvements accompagnent la flexion/extension du pied

d) Articulation talo-calcanéo-naviculaire
C’est une articulation sphéroïde présentant 3 degrés de liberté

Le centre du mouvement est défini par la courbure de la tête du talus et est représenté sur le schéma par la
lettre ‘o’. Le mouvement se fait selon l'axe sagittal en effectuant des mouvements de rotation latérale et
médiale de l’os naviculaire

Autour de l'axe transversal s'effectue des mouvements de rotations supérieur et inférieur de l'os naviculaire
s'associant à la flexion/extension du pied.
Autour de l'axe vertical s'effectue des mouvements d'abduction et d'adduction.
e) Articulation calcanéo-cuboïdienne
C’est une articulation sphéroïde présentant 3 degrés de liberté. Ses axes de mouvements vertical et
transversal se confondent avec ceux de l'articulation articulation talo-calcanéo-naviculaire.

L'os cuboïde suit donc les mouvements transversaux et verticaux de l'os naviculaire auquel il est solidarisé par
le ligament bifurqué.

Les articulations subtalaire et talo-calcanéo-naviculaire sont solidarisés par le solide ligament


talo-calcanéen interosseux :
- Il a un rôle essentiel dans la statique et la dynamique de ces articulations
- Il est situé dans le prolongement de l'axe janvier
- Il est oblique en bas en arrière et latéralement
- C'est également l'axe de l'articulation transverse du tarse

Les mouvements simultanés des articulations subtalaire et talo-calcanéo-naviculaire s'effectuent autour de


l'axe talo-calcanéen passant par leurs centres de mouvement respectifs c'est-à-dire les centres de la tête du
talus et de la surface talaire du calcanéus

4) Articulations du tarse
Elles sont responsables de mouvements simples et de mouvement complexes.

a) Mouvements simples
Les mouvements simples correspondent à des mouvements d'abduction-adduction ou des mouvements de
rotation

● Les mouvements d'abduction et d'adduction sont essentiellement réalisés par l'articulation


subtalaire. L'abduction consiste à porter la pointe du pied latéralement alors que l'adduction porte le
pied médialement, l'amplitude de chacune de ses mouvements et d'une quinzaine de degrés
● Les mouvements de rotation sont effectués par l'articulation talo-calcanéo naviculaire. La rotation
médiale est de 50 degrés alors que la rotation latérale est de 20 degrés

b) Mouvements complexes
Les mouvements complexes correspondent à des mouvements spécifiques, pour chaque articulation
s'associant simultanément au cours des mouvements du pied et se traduisant par des mouvements
complexes à savoir l'inversion et l'éversion.

● L'inversion associe la rotation médiale et l'adduction dans ce mouvement la plante du pied regarde
médialement et le bord médial du pied se soulève. Ce mouvement est facilité par l'extension du pied.
Son amplitude est d'environ 30 degrés
● L'éversion associe la rotation latérale et l'abduction dans ce mouvement la plante du pied regarde
latéralement et le bord latéral se soulève. Ce mouvement est facilité par la flexion du pied. Son
amplitude est d'environ 25 degrés
5) Les articulations de l'avant-pied
Les articulations de l’avant-pied comprennent :

● Articulations tarso-métatarsiennes
● Articulations métatarso-phalangiennes
● Articulations inter-métatarsiennes
● Articulations interphalangiennes

Toutes ces articulations présentent des mouvements réduits


indépendants.

Dans la marche, elles amortissent le poids du corps au cours du


double appui de réception et elles assurent le déroulement du pied et
participent à la phase d'élan.

6) L’articulation tarso-métatarsienne

Les mouvements simultanés des articulations


tarso-métatarsiennes entraînent un accroissement ou un
affaissement de l'arc transversal du pied. Il joue un rôle
important dans la marche, il favorise l'inversion et l'éversion
du pied.

Elles unissent les 3 os cunéiformes et le cuboïde au 5


métatarsiens.

Les articulations tarso-métatarsiennes sont des synoviales


planes. Seules sont plus mobiles les articulations latérales et
médiales, elles sont le siège de mouvements de glissement très
limités.

Il y a 3 articulations tarso-métatarsiennes :

● Médiale : entre le cunéiforme médial et le métatarsien numéro 1 (Tout à droite sur le schéma). Les
mouvements de l'articulation tarso-métatarsienne médiale se traduisent par des mouvements
composés de flexion-adduction ou bien d'extension-abduction.
● Intermédiaire : unit les cunéiformes intermédiaire et latéral aux métatarsiens 2 et 3 (Au milieu sur le
schéma). L'articulation tarso-métatarsienne intermédiaire et presque immobile en raison de
l'encastrement des métatarsiens 2 et 3.
- Le métatarsien 2 est en retrait de 8 mm sur le métatarsien 1 et de 4 mm sur le métatarsien 3.
- Le métatarsien 4 et en retrait de 2 mm sur le métatarsien 3.
● Latérale : joint le cuboïde aux métatarsiens 4 et 5 (A gauche sur le schéma)

Les surfaces articulaires sont constituées des bases des cinq métatarsiens, des faces antérieures des
trois cunéiformes et de la face antérieure du cuboïde. Il décrit une ligne brisée à concavité postérieure dû à
l'emboîtement de la base des métatarsiens 2 et 4 dans le tarse distinct.
a) Ligaments tarso-métatarsiens
Il existe 3 capsules articulaires distinctes.

La cavité synoviale de l'articulation tarso-métatarsienne médiale est indépendante. Les cavités synoviales des
articulations tarso-métatarsienne intermédiaire et latérale communiquent souvent avec celles des articulations
inter-cunéenne et cunéo-cuboïdienne.

3 ligaments viennent renforcer les articulations tarso-métatarsiennes :

● Ligaments tarso-métatarsiens dorsaux : petites lames fibreuses unissant les faces dorsales des os
● Ligaments tarso-métatarsiens plantaires : sont les mêmes lames fibreuse mais qui unissent cette
fois-ci les faces plantaires des os

b) Ligaments cunéo-métatarsiens interosseux


Ils sont au nombre de 3 :

● Ligament interosseux médial : une puissante lame fibreuse unit la surface latérale du cunéiforme
médial à l'angle adjacent du métatarsien numéro 2. Il constitue la clé de l'articulation
tarso-métatarsienne au cours d'une désarticulation.
● Ligament interosseux moyen : unit le cunéiforme intermédiaire et latéral au métatarsien 2 et 3. Ce
ligament est extra-synovial.
● Ligament latéral : unit le cunéiforme latéral au métatarsien numéro 5

7) Les articulations métatarso-phalangiennes


Les articulations métatarso-phalangiennes unissent les métatarsiens aux
phalanges proximales des orteils, ce sont des articulations synoviales de
type ellipsoïde.

Les surfaces articulaires comprennent :

- la surface antérieure et plantaire des têtes des métatarsiens


- les cavités glénoïdes de la base des phalanges proximales

La capsule articulaire et mince dans sa partie dorsale elle s'insère sur le


pourtour des cartilages

Les ligaments de l’articulation sont au nombre de 3 :

● Ligaments collatéraux métatarso-phalangiens


● Ligaments météo métatarso-phalangiens plantaires
● Ligaments métatarsiens transverse profond

Cette articulation possède 2 degrés de liberté permettant essentiellement des mouvements de flexion
extension et abduction adduction

Concernant l'extension, elle a une amplitude croissante du petit orteil jusqu'à l'hallux. Au niveau de l'hallux
elle atteint jusqu'à 60 degrés d'extension, l'extension passive peut atteindre 90 degrés. Au cours de la marche
cette extension est d'environ 25 degrés. Les muscles extenseurs correspondent au muscle court et long
extenseur des orteils et le long extenseur de l'hallux
La flexion quant à elle peut atteindre jusqu'à 40 degrés. Les muscles
responsables de la flexion de cette articulation pour les métatarsiens le 2 au
5ème sont les muscles court et long fléchisseurs des orteils, les muscles
lombricaux et interosseux ainsi que le muscle court fléchisseur du petit
orteil. Concernant l'hallux les muscles fléchisseurs sont les muscles longs et
court fléchisseur de l'hallux

Le mouvement d’adduction est souvent associé à la flexion et l'abduction


associé à l'extension cependant une exception se fait pour le petit orteil dont
l'abduction est associée à un mouvement de flexion. Les muscles adducteurs
pour l'hallux sont le muscle adducteur de l'hallux. Pour les métatarsiens 3 4 et
5, ses muscles adducteurs sont les 2e et 3e interosseux plantaires.

Les muscles abducteurs


Pour l'hallux : le muscle abducteur de l'hallux pour
Les métatarsiens 2 3 et 4 les interosseux dorsaux correspondants
Pour le 5e métatarsien il s'agit de l'abducteur du petit orteil

8) Articulations inter métatarsiennes

Les articulations inter métatarsiennes unissent les bases des métatarsiens entre elles

Ce sont des articulations synoviales pleines. A l'exception des


métatarsiens 1 et 2 qui forment une articulation syndesmose.

Les capsules articulaires sont au nombre de 3 et s'insèrent sur les


pourtours cartilagineux.

Les cavités synoviales communiquent avec celles des articulations


tarso-métatarsiennes adjacentes.

Chaque articulation présente des ligaments métatarsiens plantaires et


dorsaux, ils sont tendus transversalement entre les bases des os
adjacents. Ils comportent également des ligaments interosseux résistant
et unissant les surfaces opposées.

Les articulations sont le siège de mouvements de glissement qui se


produisent lors de la marche sous le poids du corps, elles assurent la
souplesse du pied.

9) Articulations inter-phalangiennes

Les articulations interphalangiennes unissent


les phalanges du pied entre elles.

Ce sont des articulations synoviales de


type ginglymes comparable à celles de la
main.
La capsule articulaire est généralement mince autour du chacune des articulations à l'exception de l'hallux qui
présente une capsule articulaire épaisse.

Chaque l'articulation possède deux ligaments collatéraux interphalangiens médial et latéral ainsi qu'un
ligament inter-phalangiens plantaire. Entouré de cartilage sur sa face profonde, ce ligament
inter-phalangiens plantaire agrandit la surface articulaire de la base phalangienne.

Des mouvements exercés dans l'articulation sont des mouvements de flexion-extension, leur amplitude est en
moyenne de 80 à 90 degrés plus importante dans les articulations proximales.

Les muscles fléchisseurs sont les muscles long fléchisseurs de l'hallux et les muscles longs et courts
fléchisseurs des orteils.

Les muscles extenseurs sont les muscles longs extenseurs de l'hallux et les muscles courts et longs
extenseurs des orteils.

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