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Membres et rachis - Rachis : COLONNE VERTEBRALE

UE Membres et rachis – Colonne vertébrale


Cours du 14/09/2023 de 10h à 12h
Professeur SAKKA
Pris par : FABRE Mélina et ROY Charlotte

LA COLONNE VERTEBRALE (Partie 1)

A. GENERALITE
La colonne vertébrale s’apparente à une longue tige de soutien, résistante et flexible, implantée sur le pelvis
et soutenant la tête osseuse : c’est le squelette axial postcrânien.
Elle est constituée par la superposition de vertèbres et de disques intervertébraux
entre C2 et S1.

C’est l’axe ou pilier central du corps, présent chez tous les Vertébrés, maintenu par
un système d’amarrages musculo-ligamentaires.

C’est un système évolutif au cours de l’existence, et surtout dynamique


Elle assure la protection du névraxe et des racines des nerfs spinaux.
La saillie dorsale des processus épineux permet d’identifier les étages
Vertébraux (repères de surface).

I. L’axe centrale du corps

1. Rôle statique : rigidité

Axe du corps soutenant le poids du corps qu’il transmet au bassin et aux membres pelviens. La contrainte de
pression supportée par les vertèbres augmente de haut en bas, de sorte que la taille des corps vertébraux
augmente de C2 à L5. Rôle fondamental des tenseurs musculoligamentaires, réalisant des « haubans »
disposés symétriquement par rapport au plan sagittal, de sorte que les forces s’équilibrent. Les corps
vertébraux, extrêmement solides, supportent une charge de 600 kg

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2. Rôle cinétique et d’amortissement : souplesse


Déformations selon les plan sagittal et frontal au cours de la marche... le rôle des disques intervertébraux est
essentiel en tant qu’amortisseurs des contraintes de pression. Courbures rachidiennes selon le plan sagittal,
auxquelles participe l’aspect cunéiforme de certains corps vertébraux et de certains disques. Plateau supérieur
de S1 (socle de la CV) regarde ventralement, crânialement.

- On distingue un segment mobile de C1 à L5 et un segment immobile de S1 à S5 (ou C3).


- Du haut vers le bas, la taille des corps vertébraux augmente dans le segment mobile et diminue dans
le segment immobile.
- La résistance de la colonne vertébrale aux contraintes de pression axiale est augmentée par deux
facteurs :
• L’alternance de segments à courbure concave ventralement (cyphoses) et de segments à
courbure concave dorsalement (lordoses)
o Un segment vertébral se caractérise par une vertèbre type, une courbure et des
caractéristiques fonctionnelles
o L’articulation entre deux segments est une charnière
o Chaque courbure à une clé de voûte : C6 pour le segment cervical, T8/T7 pour le
segment thoracique, L3 pour le segment lombal (son plateau inférieur est horizontal).
• L’élasticité des disques intervertébraux

- En position anatomique de référence, la ligne de gravité (verticale passant par le centre de gravité du
corps en position anatomique) passe normalement par C6 et L3.

- Vue de face, la colonne vertébrale apparait dans le plan sagittal. Les scolioses se caractérisent par
l’existence de courbures latérales (dans le plan frontal).

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En position anatomique, l’axe vertébral est normalement dans le plan sagittal. Au segments cervical et lombal,
les masses musculaires puissantes le « déplacent » ventralement.

3. Un système d’ancrage
- De la ceinture thoracique
- Des muscles de la respiration
- Des muscles de la paroi abdominale
- De la ceinture pelvienne
- Des muscles des membres

II. Un système dynamique

Les 5 segments vertébraux se caractérisent sur les plans morphologique et fonctionnel par :
- Une vertèbre type
- Une courbure
- Des propriétés statiques ou dynamiques. Les segments mobiles et les charnières « s’usent » plus
rapidement au cours de l’existence, expliquant la fréquence des remaniements dégénératifs

La pathologie dégénérative (arthrose) se développe surtout dans les segments mobiles et les charnières

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III. Un système évolutif

Les courbures rachidiennes s’acquièrent avec l’acquisition de la marche quadrupède puis de la station érigée
au cours de la phylogenèse et de l’ontogenèse. Elles constituent une adaptation à l’évolution des contraintes
de cisaillement et de compression axiale selon le mode de locomotion. Notons la fonction dynamique des
zones de courbure accentuée. L’éducation est très importante pour la colonne vertébrale d’un enfant mais
aussi tout le long de notre vie.

IV. Un système de protection

La colonne vertébrale est un système de protection pour la moelle spinale (compressions médullaires) et les
racines des nerfs spinaux, en particulier celles de la queue de cheval (conflits discoradiculaires)
Rôle essentiel des méninges et des espaces liquidiens

L’artère vertébrale, à l’étroit dans le foramen transversaire, est vulnérable. Des mouvements de grande
amplitude associant une extension à une rotation peuvent générer une dissection de l’artère vertébrale du
côté opposé au sens de la rotation (accidents sportifs ou de la voie publique, manipulation vertébrale). Une
luxation cervicale mal manipulé peut entrainer une dissection de l’artère vertébrale.

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V. Les repères de surface (pas important car nous en avons plus besoin)

Des éléments anatomiques de surface permettent d’identifier à la palpation certaines vertèbres


− Processus épineux de C7, première épineuse palpable
− Extrémité médiale de l’épine de la scapula : T3
− Angle caudal de la scapula : T7
− Crête iliaque : L4 (repérage du site de ponction lombaire)

Attention : Variations interindividuelles et selon la posture du sujet (qui doit donc être en position
anatomique). Pour les repères T3 et T7, variations selon la position de la scapula.

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