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COURS N°6 : ANATOMIE FONCTIONNELLE DU RACHIS

• Fonction anatomique du rachis


Fonctions anatomiques :

• Protection de la moelle épinière

• Support axial du tronc

• Mobilité du tronc

Il permet de protéger la moelle épinière au sein du canal rachidien. Il supporte également l’ensemble des
organes nobles et le poids du tronc et permet ainsi la mobilité de l’ensemble. Il permet, également, en
servant d’axe rigide à l’organisme, les mouvements de préhension, d’orientation des organes des sens…

• Protection de la moelle épinière

Pour cela le rachis doit conserver un alignement parfait entre les vertèbres.

• Support axial du tronc

Le rachis sert de support axial au tronc. Cette fonction est directement liée à la position debout, ce qui
fait que le rachis doit supporter l’ensemble du poids du tronc et de la tête.

• Mobilité du tronc

Il facilite le déroulement des actions de locomotions et de préhension dans l’espace proche de


l’organisme.
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Ces 3 fonctions entraînent 2 impératifs contradictoires :
- la rigidité
- la souplesse.
Le rachis c’est un peu comme un mât sur un bateau qui est posé sur le bassin et qui supporte la ceinture
scapulaire.
On va avoir au niveau de ce mât : un double système de hauban qui va assurer la rigidité :

• les muscles et

• les ligaments

Et dans un second temps, on va avoir au niveau du rachis (qui va permettre la souplesse) :

• de multiple pièces qui sont superposé et articulées ce qui va permettre la souplesse.


• Mobilité du rachis

On a 3 types de mouvements globaux :

• Flexions extensions dans le plan sagittal,

• Les mouvements d’inclinaisons latérales dans le plan frontal, et

• Les mouvements de rotation dans le plan horizontal.

Le problème : c’est que toutes les vertèbres ne permettent pas ces 3 degrés de liberté et possèdent pas/
permettent pas la même liberté.

C’est-à-dire que certains mouvements vont solliciter d’avantage certaines régions articulaires, on va
parler dans ce cas là de zone charnière qui désigne des régions d’hyper mobilité. Ces zones
généralement, se situent entre deux régions vertébrales (à la transition entre deux régions vertébrales).

• Mobilité articulaire par région

Le rachis permet 3 degrés de liberté : flexion, inclinaison et rotation. Ceux-ci sont permis par l’addition
des mouvements unitaires entre chacune des vertèbres.
Cependant il existe des zones d’hyper mobilité entre chacune des régions rachidiennes.

• La zone charnière occipito-atlanto-axoïdienne : entre l’occiput, l’atlas, et l’axis (flexion, extension


et rotation de la tête). On appelle aussi cette zone : la zone charnière cervico-occipital.
-Entre l’occiput et l’atlas : on a une forte amplitude de flexion-extension (par contre ya pas de
rotation)
-Entre l’atlas et l’axis: forte amplitude de rotation (mais pas de flexion extension).

• Juste en dessous on a, la région cervicale : de C2 à C7 qui permet 3 degrés de liberté : bonne


flexion extension, bonne inclinaison, et bonne rotation

• En dessous, la zone charnière cervico-thoracique : qui offre une hyper mobilité en flexion, mais
également une bonne inclinaison et une bonne rotation

• En dessous, la région thoracique : de T1 à T10 : globalement tous les mouvements sont


possibles, mais ils sont limités en amplitude du fait de la présence de la cage thoracique.

• En dessous, la zone charnière dorso-lombaire : très forte amplitude au niveau des 3 degrés de
liberté/ axes (T11, T12 et L1 (sur les 3 degrés de liberté).
• Région lombaire et zone charnière lombo-sacrée : forte amplitude en flexion et en inclinaison,
une très forte amplitude en extension (et pas/peu mobile en rotation)

Chaque mouvement privilégie des régions :

Extension du rachis : privilégie (ou sollicite) : la région lombaire, la charnière lombo-sacrée, la charnière
dorso-lombaire, la région cervicale, et la charnière cervico-occipitale.
L’amplitude en extension est de 35°, à 45° chez les plus souples, et va même jusqu’à 145° chez les très
très souple.

Flexion du rachis : privilégie : la région lombaire, la charnière dorso-lombaire, la charnière cervico-dorsal


et cervico-occipital. Avec une amplitude d’environ 110°

Flexion-extension de la tête : privilégie : la charnière cervico-occipitale et cervico-dorsale avec une


amplitude de 40 à 50° (70-80° pour les + souples en flexion-extension)

Les mouvements d’inclinaisons : privilégient : la région lombaire et la charnière dorso-lombaire, avec


une amplitude max de 75°

Les mouvements de rotation du rachis : privilégient: la charnière dorso-lombaire, la charnière


cervico-thoracique, et cervico-occipitale (entre atlas et axis). Avec une amplitude d’environ 90°

Rotation cervical : privilégie : particulièrement entre atlas et axis (atlanto-axoidienne) avec une rotation
d’environ 50°

Les mouvements d’inclinaisons de la tête : privilégient la charnière cervico-thoracique et la


région-cervicale.

• Muscles de la mobilité

Les muscles du mouvement sont essentiellement :

• Les muscles longs du plan profond (postérieur),

• Les muscles du plan moyen postérieur

• Les muscles antérieurs du rachis.

Pour les différents mouvements on va avoir:

En extension : Les semi-épineux, épineux, longissimus, ilio-costaux + muscle superficiels + Splénius et


SCOM
En flexion : Rachis : grand droit de l’abdomen, oblique interne, oblique externe (= petit et grand oblique)
en bilatéral
Tête : splénius et SCOM

Inclinaison latérale : Rachis et cou : longissimus, ilio-costaux, carré des lombes et psoas. En contraction
uni latérale.
Tête : muscle prévertébraux et les scalènes, Toujours en uni latéral.

Mouvement de rotation : Lombaire : petit et grand oblique (externe et interne)


Tête et cou : splénius et SCOM

Muscles courts du ppp exercent une action fixatrice pour stabiliser le rachis.

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• Mise en charge du rachis

L’Equilibre statique :
En PAB, l’axe sagittal médian, passe par le corps de C1 de C6 de L3 et le centre de gravité, situé deux
centimètres en avant de C2.
La stabilité en équilibre statique va dépendre de facteurs intrinsèques et extrinsèques:

• La stabilité intrinsèque

Elle est dépendante du triple appui sur le corps vertébral et les apophyses articulaires.
Elle est assurée par les 3 surfaces articulaires entre chaque vertèbre: l’articulation de la symphyse
intervertébrale entre les 2 corps vertébraux qui supportent 80% du poids, et les 2 articulations entre les
apophyses articulaires droites et gauches supportent 20%. L’organisation anatomique de la vertèbre
permettant une répartition optimale des contraintes mécaniques subies.

(Répartition du poids : 80% sur le corps vertébrale, et 20% sur les apophyses articulaires. Ils peuvent
supporter (le corps vertébral) une charge allant jusqu'à 600 kilo.
Au niveau de chaque étage vertébral, l’organisation de la vertèbre lui permet la dispersion des
contraintes sur le disque vertébral et sur les apophyses articulaires, épineuses et transverses)

• La stabilité extrinsèque

Elle est liée principalement au tonus musculaire (= muscles court du plan profond) péri vertébrale et au
lien ligamentaire entre les vertèbres. Sans tonus musculaire, aucun maintien de la posture n’est
possible. La répartition des pressions intra thoraciques et intra abdominales va également permettre de
maintenir les courbures physiologiques rachidienne.

(La stabilité extrinsèques participe à l’équilibre statique, il s’agit du tonus musculaire (essentiellement
des muscle courts du plan profond) et également des pressions intra thoraciques et intra abdominale
qui renforcent l’action des muscles para vertébraux en exerçant une contre pression sur les vertèbres par
rapport à l’action des muscles para vertébraux.)

• Le rôle du disque inter vertébral

L’Equilibre dynamique :
Au cours du mouvement, les disques vertébraux deviennent des points de rotations, et les mouvements
entrainent une augmentation des contraintes au niveau des disques intervertébraux et au niveau des
muscles du rachis.
Le disque intervertébral va jouer le rôle d’amortisseur dans ces mouvements : càd qu’il va permettre
d’amortir les chocs et les surpressions subis par le rachis (= les forces exercés sur le disque le comprime
et déforme le nucleus, et ce nucleus va repartir ces forces latéralement, l’annulus va donc être mis sous
pressions.)
Cet amortissement des pressions sera d’autant plus efficace que la répartition des contraintes est
équilibrée
Lorsqu’il y a une mauvaise répartition : le noyau a tendance à être expulsé vers l’extérieure, ce qui peut
créer une liaison du disque et une hernie discale.

Le rôle du disque inter vertébral :

• Rôle de mobilité

• Rôle d’amortissement et de répartition des contraintes.

Il a un premier rôle (=il a un rôle important) dans la mobilité rachidienne en augmentant l’amplitude
des degrés de liberté inter vertébraux : Il assure la mobilité entre les disques inférieurs et supérieurs. Et
ceci quelque que soit l’axe du mouvement.

Il joue également un rôle dans l’amortissement et la répartition optimale des contraintes sur
l’ensemble de la surface du corps vertébral.
En cas de mauvaise répartition ou de contraintes trop importantes : le nucléus risque d’être éjecté et
potentiellement de comprimer les nerfs rachidiens (exemple de la sciatique). Il est donc très important
quelque soit les mouvements réalisés de maintenir les courbures du rachis et de privilégier les
mouvements des membres inférieurs (exemple : port d’une charge lourde).

Les limitations de mouvement du rachis :


Le rachis a des limitations de mouvement qui sont dus à :

• En flexion : -Le ligament commun postérieur augmente la résistance du disque.


-Le ligament jaune et les ligaments inter et surépineux vont limiter la flexion.
• En extension : -Le ligament commun antérieur augmente la résistance du disque
-Les apophyses épineuses limitent l’extension

• En inclinaison : Les ligaments inter-transversaires et les apophyses transverses limitent le


mouvement d’inclinaison

• En rotation : Ce sont les limites de vissage du disque qui limitent le mouvement, aidé par
l’ensemble des ligaments

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DEFINITION :
Agoniste : Un agoniste est un muscle ou un groupe de muscles acteur principal de la contraction et du
mouvement. Des muscles agonistes concourent à la réalisation d'un même mouvement et sont en
général enveloppés d'une membrane, ou fascia, qui facilite cette coordination

Antagoniste : En anatomie et myologie, un antagoniste est un muscle ou un groupe de muscles qui


s'opposent au mouvement créé par les agonistes. Lorsqu'un muscle travaille, le muscle opposé ne
travaille pas, sinon il empêcherait le mouvement de se produire, car les deux muscles se
compenseraient. Lors d'un effort musculaire, le muscle agoniste est celui qui se contracte, le muscle
antagoniste est celui qui s'étire en réaction à cette contraction. Ainsi, chaque muscle possède son muscle
antagoniste.

• Exemples de mise en action simple du rachis

• Flexion du tronc

Depuis la position debout : Dans ce cas précis, c’est la gravité qui est le moteur de l’action et donc les
muscles qui sont sollicités sont les muscle du plan postérieur qui vont avoir une action frénatrice.

• Flexion + rotation du tronc depuis le décubitus dorsal

Le principal muscle agoniste : c’est le grand droit de l’abdomen. Les petits et grands obliques en
contraction bilatéral vont aider le grand droit.
Agoniste : grand droit de l abdomen
Antagonistes : muscle (voir diapo suite)

La flexion associé a la rotation depuis le décubitus dorsal :


Agonistes : petit oblique et grand oblique controlatéral
Antagoniste : les même mais inversé: petit oblique droit, et grand oblique gauche par exemple.

• Inclinaison latérale depuis le décubitus latéral

Agoniste : carré des lombes, petit et grand oblique, et le psoas du côté de l’inclinaison (et ceci si le
fémur est fixe)
Antagoniste : les même mais du côté opposé.

L’effet du gainage abdominal sur la courbure vertébral joue un rôle important lors d’une corde de charge
lourde : s’il y a un mauvais gainage abdominal -> mauvais caisson abdominal -> nucléus a tendance à se
sauver -> hernie

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