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descriptive de la motricité
Mise à Niveau 3
Nady Hoyek
nady.hoyek@univ-lyon1.fr
Les mouvements du plan sagittal
Flexion
Dorsale
Flexion
Plantaire
Les mouvements du plan frontal
Abduction
Adduction
Rotation latérale
Rotation médiale
Adduction horizontale
Rotation à gauche
Supination
Pronation
Rotation à Droite
Introduction à l’analyse fonctionnelle
du mouvement humain
Approche 1: du muscle vers le mouvement
Abduction de la hanche
Premièrement le squelette :
Le squelette humain est composé de 206 os constants et d'un nombre variable d'os
surnuméraires en fonction des individus. Ces os sont reliés et unis par des ligaments,
tendons, muscles, fascias et du cartilage.
Le rôle du squelette est double. Il constitue à la fois la charpente du corps, sur laquelle les
muscles et autres structures pourront se fixer et il assure également une fonction de
protection pour certains organes, comme ceux situés dans la cage thoracique (cœur,
poumons) ou le cerveau, protégé par les os du crâne et permet le mouvement du corps.
On distingue :
Ø Le squelette axial : Il est nommé ainsi car il forme l’axe de soutien du corps humain. Il est
formé par le crâne, la colonne vertébrale, le sacrum et la cage thoracique.
Ø Le squelette appendiculaire : c’est le squelette des membres supérieurs et inférieurs et
leurs ceintures respectives :
- la ceinture scapulaire (de scapula anciennement appelée omoplate) pour le
membre supérieur
- la ceinture pelvienne (de pelvis, c’est à dire le bassin) pour le membre
inférieur
Les ceintures sont tout simplement un ensemble d’os qui permettent de relier les
membres inférieurs et supérieurs au tronc.
L’illustration ci-dessous est une schématisation très simplifiée des ceintures scapulaire et
pelvienne autour de l’axe du tronc.
L’illustration ci-dessous montre comment des moyens d’union passifs (ici les ligaments
en blanc et les disques intervertébraux en vert) et des moyens d’union actifs (ici les
muscles en rouge) renforcent et unissent les vertèbres.
Ø Une fonction articulaire : les muscles relient les os entre os et en se contractant protègent
nos articulations afin d’éviter les entorses, luxations ou les hernies discales (figure A ci-
dessous).
1
Rachidien signifie donc : « qui a un rapport avec le rachis ».
La moitié postérieure est donc un canal. Ce canal est appelé le canal vertébral. Il entoure et
protège la moelle épinière.
La vertèbre est une tranche horizontale du tube. On compte vingt quatre vertèbres mobiles.
La partie inférieure du tube est formée de cinq vertèbres soudées qui constituent le sacrum.
Les 24 vertèbres mobiles reposent sur le sacrum. Cet os est concave en avant et en bas et sa
face supérieure fait un angle de 40° avec l’horizontale.
Sur une vue antérieure ou postérieure, la colonne vertébrale est rectiligne.
Cet écrasement expose le DIV à des traumatismes aux conséquences parfois graves et
douloureuses. C’est pourquoi les courbures vertébrales doivent être impérativement
respectées dans tous les actes de la vie quotidienne ou sportive.
2
Cette structure augmente les qualités du cartilage (le béton armé repose sur le même principe : des fils d’acier
noyés dans du béton en augmentent les qualités).
3
Un processus est un prolongement osseux (ancienne dénomination : apophyse).
La mobilité des régions vertébrales
La colonne vertébrale doit être à la fois stable et mobile. Chaque région vertébrale subit des
contraintes et assume des rôles spécifiques. Mobilité et solidité sont des qualités
contradictoires : la structure de la vertèbre sera donc un compromis entre ces deux qualités.
La vertèbre type
La vertèbre type réunit tous les caractères communs aux vertèbres, mais elle n’existe pas en
réalité.
Elle correspond à une tranche de tube et supporte sept processus. La partie antérieure de la
tranche de tube est un demi-cylindre aplati. C’est le corps vertébral. Il est d’autant plus épais
qu’il supporte une pression importante. Son épaisseur augmente donc de haut en bas de la
colonne vertébrale. Il peut supporter des charges importantes, de l’ordre de plusieurs
centaines de kilos.
La partie postérieure de la tranche de tube est un demi-anneau concave en avant appelé arc
vertébral.
La partie postérieure de l’arc vertébral est formée de deux parties soudées appelées les
lames.
A la soudure pédicule-lame, se trouvent les processus articulaires. On décrit deux processus
articulaires supérieurs (un droit et un gauche) et deux processus articulaires inférieurs. Ils
présentent des surfaces articulaires recouvertes de cartilage4.
Les processus articulaires inférieurs d’une vertèbre ont une orientation inverse. Ils sont donc
orientés en avant et légèrement en dedans et en bas.
4
Les surfaces articulaires sont les zones de contact des os. Lorsqu’elles glissent l’une sur l’autre, elles sont
recouvertes de cartilage articulaire. De couleur blanc nacré, ce tissu réunit plusieurs qualités : très lisse, il
facilite le glissement des surfaces articulaires ; il est résistant à l’usure ; il est souple et amortit les chocs.
Entre les processus articulaires supérieurs et inférieurs se soudent les processus transverses,
obliques en arrière et en dehors.
A la soudure des deux lames se soude le processus épineux. Il est oblique en arrière
légèrement en bas.
On décrira les vertèbres lombaires, thoraciques et cervicales en les comparant à une vertèbre
type. Toutes les vertèbres d’une région présentent les mêmes caractéristiques sauf celles qui
sont situées en haut ou en bas d’une région (C1, C2, C7, T1, T12, L1, L5, S1).
Vue latérale
Vue supérieure
Deux vertèbres reposent l’une sur l’autre au niveau de trois points d’appui :
Une réduction de la hauteur du DIV modifie les rapports des processus articulaires et donc
la statique vertébrale. Ces données expliquent de nombreuses pathologies, dont l’arthrose.
Les charnières
Les vertèbres d’une région vertébrale présentent des caractéristiques morphologiques qui
déterminent des systèmes mécaniques différents. Chaque région pourra ainsi assumer des
fonctions spécifiques. Les zones de transition entre deux régions vertébrales - et donc entre
deux systèmes mécaniques différents - sont appelées « charnières » et assument des
fonctions spécifiques. Les vertèbres constituant ces charnières présentent des
caractéristiques particulières.
Le foramen intervertébral
Les deux pédicules de deux vertèbres sont creusés et déterminent un orifice appelé le
foramen intervertébral. Ses limites sont donc :
- en avant : le DIV
- en haut et en bas : les pédicules
- en arrière : le massif des processus articulaires.
Le canal vertébral
Le canal vertébral est limité en avant par le corps vertébral et en arrière par l’arc vertébral.
Son orifice supérieur débouche dans le crâne. Son orifice inférieur se situe en bas du
sacrum.
La moelle épinière est logée dans le canal vertébral.
Les nerfs rachidiens sont issus de la moelle épinière et sortent de la colonne vertébrale par
les foramen intervertébraux.
Il est extrêmement important de consulter les supports des cours de mise à niveau
avant de lire celui-ci !
La colonne lombaire
VIDEO « VERTEBRE LOMBAIRE ET MOBILITE DE LA REGION LOMBAIRE »
(Onglet : Tronc, rachis)
La colonne lombaire doit être stable et solide car elle supporte plus de la moitié du poids du
corps. Elle doit également être mobile et permettre des mouvements amples pour orienter le
tronc et les membres supérieurs. Elle s’est adaptée à ces deux impératifs contradictoires.
Par rapport à la vertèbre type, la vertèbre lombaire présente deux différences majeures :
- elle est plus massive : son corps vertébral est très volumineux pour résister aux pressions
importantes qu’il subit. Il a une forme de rein1.
- ses processus articulaires supérieurs sont orientés vers le dedans, légèrement vers l’arrière.
Par conséquent ses processus articulaires inférieurs sont orientés vers le dehors, légèrement
vers l’avant.
1
On dit qu’il est réniforme
La mobilité de la colonne lombaire
Les déformations du DIV permettent cette mobilité. Il s’écrase en avant lors des mouvements
de flexion.
Il s’écrase en arrière lors des mouvements d’extension, déterminant en arrière des bourrelets
qui débordent dans le canal vertébral.