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Palaplanches Biblio
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L
ES rideaux de palplanches constituent une importante catégorie d'ouvrages de soutènement. Ils
sont p r i n c i p a l e m e n t utilisés dans les ouvrages portuaires et dans ceux construits dans le cadre
de l'aménagement des rivières et des canaux : murs de q u a i , bajoyers d'écluse, batardeaux, etc.
D a n s l a p l u p a r t des cas, l a hauteur des terres retenues est telle que le rideau d o i t être ancré en tête.
L'évaluation des efforts exercés p a r le s o l sur le r i d e a u est généralement faite à p a r t i r des théories
classiques de poussée et de butée et ne fait alors intervenir que les paramètres de cisaillement d u s o l ,
l a flexibilité d u r i d e a u et l a compressibilité d u s o l reflétée p a r son m o d u l e de réaction n'étant pas prises
en compte.
D e s constatations faites sur ouvrages réels et des études exhaustives sur modèles ayant m i s en
évidence le rôle de ces deux paramètres sur le dimensionnement des rideaux, des théories et des méthodes
de c a l c u l o n t été élaborées p o u r en tenir compte.
177
Si le rideau n'est pas ancré en tête, il subit une rotation autour d'un centre de rotation situé
au-dessous du fond de fouille. Le moment développé par la force F est équilibré par les efforts de butée
et de contre-butée mobilisés de part et d'autre du centre de rotation (fig. la).
Si le rideau est ancré en tête, la contre-butée ne peut se développer en arrière du rideau. Seuls des
efforts de butée s'exercent sur toute la hauteur en fiche. La rupture se produit par rotation autour du
point d'ancrage lorsque la butée maximale est mobilisée (fig. lb).
Ancrage
1.2 — R I D E A U F L E X I B L E A N C R É E N TÊTE
Les conditions d'appui dans le sol sont beaucoup plus complexes que dans le cas d'un rideau
rigide et l'allure de la distribution des efforts sur la partie en fiche varie considérablement suivant
l'intensité de F.
Fig. 2 - Comporte-
ment d'un rideau an-
cré en tête soumis à
une force horizontale
croissante (dans cha-
que cas on a repré-
senté de gauche à
droite la distribution
des contraintes, la
courbe des moments
fléchissants et la dé-
formée).
178
P o u r des valeurs F l très faibles de F , l a réaction d u s o l est p r o p o r t i o n n e l l e aux déplacements d u
r i d e a u et le s o l se c o m p o r t e c o m m e u n m i l i e u pseudo-élastique (fig. 2 a).
A p a r t i r d'une valeur F 2 , l a réaction d u s o l sur le rideau se réduit à une butée et à une contre-
butée (fig. 2 b). T a n t que F est inférieur à une valeur F 3 i l n ' y a pas déplacement d u p i e d d u r i d e a u .
L a fiche d u rideau est suffisamment faible p o u r que des efforts de contre-butée ne puissent se
développer en a m o n t d u rideau et p o u r que le déplacement en pied permette l a m o b i l i s a t i o n de l a butée
maximale. D a n s ces c o n d i t i o n s l a poussée limite s'exerce sur l a face a m o n t d u rideau. L e diagramme
des efforts agissant sur le r i d e a u est représenté figure 3 dans le cas d ' u n matériau pulvérulent.
T = P — B
L a fiche ainsi calculée est celle correspondant à l'équilibre limite c'est-à-dire à u n coefficient de
sécurité F = 1. I l est généralement conseillé d'adopter une fiche D ' = D V 2 P rideau b a t t u
o u r u n
Remarque: U n rideau calculé en butée simple, en tenant compte d'un coefficient de sécurité de 2 sur la butée, travaille
dans des conditions différentes de celles du calcul sauf s'il s'agit d'un rideau parfaitement rigide. Dans ce cas la butée
mobilisée est celle représentée figure 4a.
A u contraire, une contre-butée se développe en arrière d'un rideau flexible qui se comporte alors comme un rideau
partiellement ou complètement encastré (fig. 4b).
Butée mobilisée
D'
Butée mobilisée
II.2 — R I D E A U E N C A S T R É
i
— les efforts de contre-butée peuvent
Contraintes. Déplacement du rideau.
être remplacés p a r une force C appliquée a u
F i g . 5 - R i d e a u n o n armé, efforts et déplacement. niveau d u centre de r o t a t i o n O .
1. Certains projeteurs adoptent comme hauteur de contre-butée la valeur 0,2 f ce qui conduit à une fiche un peu supérieure.
180
L e s deux inconnues d u problème sont alors f et C ; f est déterminé en écrivant l'équilibre des
c 0
C = B' — P'
Fig. 7 - Efforts pris en compte dans le calcul d'un rideau encastré, ancré en tête.
Cette c o n d i t i o n fait intervenir l a déformée d u rideau o u ligne élastique; o n admet que le rideau
est complètement encastré lorsque l a tangente à l a ligne élastique a u p o i n t d ' a p p l i c a t i o n O de l a contre-
butée est verticale, c'est-à-dire que l a r o t a t i o n d u r i d e a u est nulle a u p o i n t O .
II.2.2.2 — Méthodes dans lesquelles le point de flexion nulle est déterminé approximativement
L a première méthode, fondée sur l a constatation que le p o i n t U de contrainte résultante nulle est
v o i s i n d u p o i n t de m o m e n t fléchissant n u l , admet que ces deux points sont confondus. L e s deux parties
L
S U et U O d u r i d e a u peuvent alors être considérées c o m m e deux poutres sur appuis simples auxquelles
sont appliqués les efforts représentés figure 8.
43 f 0 B ' = fo C , C = | B'
3
et R = B' — C =
J
¿ 1
¿1
Fig. 8 - Calcul d'un rideau encastré, ancré en tête dans l'hypothèse où les points de flexion nulle et de contrainte résultante
nulle sont confondus.
0,25
0,20
0,15
0,10
xh
35 40
<P ( degré )
Fig. 9 - Relation entre la cote du point de flexion nulle et l'angle de frottement interne.
182
H.2.2.3 — Remarques importantes
Les méthodes de c a l c u l des rideaux encastrés ancrés en tête ne sont applicables que dans le cas
des sols pulvérulents.
L e s résultats obtenus p a r ces méthodes ne sont pas affectés d ' u n coefficient de sécurité.
L e s méthodes de c a l c u l des rideaux ancrés rappelées dans le chapitre précédent ne tiennent pas
c o m p t e des paramètres tels que l a flexibilité d u r i d e a u , l a compressibilité d u s o l dans lequel i l est fiché,
le déplacement d'ancrage, etc., paramètres q u i déterminent p o u r une large part le comportement d u
rideau.
III.1 — E X P É R I E N C E S D E TSCHEBOTARIOFF
L e s essais o n t été faits sur des modèles réduits de grandes dimensions (la hauteur d u rideau était
de l ' o r d r e de 1,50 m). A u cours de ces essais, les contraintes agissant sur les fibres extrêmes et l a défor-
m a t i o n d u r i d e a u o n t été mesurées à différents niveaux. L a d i s t r i b u t i o n de l a pression des terres a été
déterminée p a r le c a l c u l sur l a base de ces mesures. D i v e r s types de sols o n t été étudiés : sable, argile,
mélanges sable-argile. N o u s nous bornerons à mentionner les p r i n c i p a u x résultats obtenus dans le cas
des sables.
argile plastique
(a) (b)
Rideaux remblayés.
183
L ' a l l u r e de l a d i s t r i b u t i o n des efforts de butée mesurés dans l a partie e n fiche est généralement
celle admise p o u r u n r i d e a u encastré mais l a butée résultante s'applique b e a u c o u p plus près d u f o n d
de fouille que ne l ' a d m e t l a méthode classique de c a l c u l des rideaux encastrés.
IIL2 — E X P É R I E N C E S D E R O W E E N M I L I E U P U L V É R U L E N T
U n e première série d'essais a été réalisée sur u n modèle rigide de r i d e a u d ' e n v i r o n u n mètre de
hauteur selon le m o d e opératoire suivant :
— l'écran était tout d ' a b o r d noyé dans le sable lâche utilisé p o u r les essais, l a surface d u sable
affleurant a u sommet d u r i d e a u ,
— le sable était ensuite enlevé p a r étapes à l ' a v a l d u r i d e a u j u s q u ' a u niveau de dragage c h o i s i , le
p o i n t d'ancrage étant m a i n t e n u fixe,
— le tirant d'ancrage était relâché progressivement jusqu'à ce que le m o m e n t fléchissant atteigne
sa v a l e u r m a x i m a l e .
valeurs de a de l ' o r d r e de 0,6 à 0,8, l a poussée résultante est égale à l a valeur calculée p a r l a théorie de
2
C o u l o m b p o u r 8 = — <p (9, angle de frottement interne) ;
2. Le rideau se comporte approximativement comme une poutre sur appuis fixes (le point d'ancrage et le fond de fouille).
L a déflexion de cette poutre sous l'action de la poussée engendre des efforts de cisaillement horizontaux dans le sol, ce
qui a pour effet de reporter une partie de la poussée sur les appuis.
— le déplacement du point d'ancrage détruit l'effet de voûte et provoque la redistribution des
contraintes de poussée suivant un diagramme triangulaire, la poussée résultante demeurant inchangée.
Cette redistribution se produit pour un déplacement du point d'ancrage au plus égal à c'est-à-dire
III2. 2.1. — L'influence de la flexibilité du rideau a été étudiée à partir d'essais sur dix modèles de hau-
teur et d'inertie différentes (hauteur comprise entre 50 cm et 1 m environ). Leurs caractéristiques ont
H <> 4 3
été choisies de façon à obtenir des coefficients de flexibilité p = — dont le logarithme croît en
progression arithmétique, dans un domaine suffisamment étendu pour couvrir tous les cas pouvant être
rencontrés en pratique.
Coulomb 8=0
Déplacement sensible
du pied de rideau.
Frottement sol-rideau
entièrement mobilisé.
Fig. 12 - Comportement de deux rideaux, l'un rigide et l'autre flexible à différents stades du dragage.
3. Rowe exprime p en (hauteur H en ft, module d'élasticité E en lb/in ,1 moment d'inertie en in /ft).
2 4
lb i n 2
185
L e s essais o n t été réalisés c o m m e indiqué précédemment en faisant varier l a fiche, le n i v e a u
d'ancrage, et l a surcharge c'est-à-dire les coefficients a, (3 et q. D i v e r s sols pulvérulents m i s e n place
dans u n état dense et dans u n état lâche o n t été utilisés.
T = ^ le l o n g d u r i d e a u p o u r
différentes valeurs de l g p (la valeur
affectée à chaque courbe est l a
valeur de l g p) dans le cas d ' u n
sable lâche et d ' u n sable dense.
Elles m o n t r e n t que les m o m e n t s
fléchissants m a x i m a u x sont d ' a u -
tant plus faibles que l g p est plus
élevé c'est-à-dire que le r i d e a u est
plus flexible.
Cette d i m i n u t i o n des m o -
ments fléchissants lorsque p croît
résulte p r i n c i p a l e m e n t d u fait que
l a d i s t r i b u t i o n de l a butée à l ' a v a l
d u r i d e a u est liée p o u r une grande
part à l a flexibilité. C e l a est illus-
tré p a r les courbes de l a figure 14
q u i représentent l a d i s t r i b u t i o n
de l a butée p o u r trois rideaux de
même hauteur mais de flexibilité
différentes : o n remarque que plus
le rideau est flexible, plus le p o i n t
d ' a p p l i c a t i o n de l a butée résul-
tante se r a p p r o c h e d u f o n d de
fouille.
I l s'ensuit une d i m i n u t i o n
de l a portée d u r i d e a u q u i se
comporte c o m m e une poutre
-5 -2,5 0 2,5 5 7,5 -5 -2,5 0 2,5 5 7,5 -5 -2,5 0 2,5 5 7,5 »• appuyée a u niveau d'ancrage et
a u p o i n t d ' a p p l i c a t i o n de l a butée
Sable compacté au-dessus de 0,6 H résultante. Cette d i m i n u t i o n de l a
portée se traduit p a r une réduc-
(3 = 0, q = 0
t i o n i m p o r t a n t e des moments
F i g . 13 - Influence de l a flexibilité sur l a distribution des m o m e n t s fléchissants fléchissants, ceux-ci variant
le l o n g d ' u n rideau p o u r des valeurs différentes de l a fiche. c o m m e le cube de l a portée.
186
(a) q : 0-0.1-0.2
T
max
est une f o n c t i o n décroissante de l g p et est p r a t i -
quement indépendante de ¡3 et de q (fig. 15). L e s 0=0 q: O
courbes l g p dépendent seulement d u <5»k—
—
T
max
paramètre a et de l a compacité d u s o l , mais
l'influence de a étant assez faible p o u r les v a -
leurs usuelles de l a fiche (0,6 < a < 0,8), R o w e
considère les courbes correspondant à a = 0,7 -3.5 -3.0 -2.5 - 2 . 0 lg p
c o m m e représentatives d ' u n s o l de compacité
Fig. 15 - Variations du rapport r/xmax = M/M max en
donnée.
fonction de l g p pour différentes valeurs des paramètres
étudiés.
statique) o u q u ' i l existe une dénivellation (écou- Fig. 16 - Variations en fonction de l g p du coefficient de
lement a u t o u r d u r i d e a u <>).
4
réduction des momentsfléchissantscalculés en butée simple.
187
il
L e s forces d'ancrage T mesurées a u cours des essais o n t également été comparées a u x valeurs T b
calculées p a r l a méthode d u rideau simplement buté, p o u r les mêmes valeurs de a, p et q .
100
\
B:0 q = 0 à 0.2'
\ ^ a=o.8
, 80
^{ 0 = 0.7
60 a = 0.6
•
-
a=ô78 -
O=0.7
40 Lo = 0.6-
4.0 -3.5 -3,0 •2,5 -2,
ig
100
1 ^
o P : 0 q : oà 0.2
o £.= 0.8
8 0
—_ O s 0.7
» V*
¿=0.6
—
« = 0.8~~
60
d=~0.7 -
3=0.6
-4 0 -3 5 -30 -2,0
"g p
4. On verra dans ce qui suit que des restrictions ont été ultérieurement apportées par Rowe à l'utilisation des courbes de
réduction dans certains cas d'écoulement.
IV.l — M O D U L E D E RÉACTION
IV.1.1 — Définition
Considérons u n écran prenant a p p u i sur u n massif de sol, et soit p la pression de contact sol-écran.
L e m o d u l e de réaction k d u s o l est le r a p p o r t de l a pression p a u déplacement y de l'écran résultant de
l ' a p p l i c a t i o n de p .
Considérons le r i d e a u ancré représenté figure 18, d o n t l a fiche est suffisamment faible p o u r q u ' i l
subisse u n déplacement sensible.
— p l a contrainte de poussée;
a
— y 0 le déplacement nécessaire à l a m o b i l i s a t i o n de l a
poussée;
— CT , c les contraintes h o r i z o n t a l e et verticale e n u n p o i n t
h v
du s o l ;
— K = o /a ;
h v
— y le déplacement total ;
— p b l a contrainte de butée correspondante.
Négligeant y p a r r a p p o r t à y, le m o d u l e de réaction d u s o l
Q
y = nyi
y i : déplacement de l'écran de fiche D i .
189
Fig. 19 - Bulbes des pressions de deux
yatly,
rideaux de fiches différentes.
D a n s ces c o n d i t i o n s
fciu _^ y i _ D
k = k ^
= n
h h l
kh p D /
de réaction le l o n g d ' u n écran type tel que D i soit égal à l'unité de l o n g u e u r (Terzaghi p r e n d D i = 1 ft)
k a p o u r expression
h
k h = k h l p
k h = m z h
D a n s ces c o n d i t i o n s z z
kh = m i D i h — = l h ^ avec l h mm D ]
3 F i g . 20
190
— Selon R o w e [7], l'expérience et l a théorie q u ' i l a établie concernant l a l o i de c o m p o r t e m e n t
des m i l i e u x granulaires [14] m o n t r e n t que dans le cas des sables l a pression p développée p a r le m o u -
vement de l'écran n'est pas une f o n c t i o n linéaire de z et y mais doit être de l a forme
mzy n
P =
1 2
les sables et graves, — p o u r les l i m o n s et — p o u r les
IV.1.3 — Evaluation
F i g . 23 - C o u r b e d u r a p p o r t des contraintes en f o n c t i o n
Ko < K < - K p
d u déplacement p o u r u n rideau de fiche D battu dans d u
sable.
avec
— K = — r a p p o r t des contraintes h o r i z o n t a l e et
Tz
verticale à l ' a v a l d u r i d e a u (fig. 2 4 ) ;
déplacement nécessité p o u r l a m o b i l i s a t i o n de l a
poussée ;
K p coefficient de butée. F i g . 24
TABLEAU I
192
R o w e [7] a également abordé le problème de l a détermination d u m o d u l e de raideur des sols
pulvérulents immergés et soumis o u n o n à u n écoulement. I l a montré que l ' o n peut admettre en pre-
mière a p p r o x i m a t i o n que le m o d u l e de raideur est sensiblement p r o p o r t i o n n e l en poids spécifique
effectif d u s o l .
ïi = Y' — ÏTw
i est le gradient h y d r a u l i q u e m o y e n le l o n g d u parement aval d u r i d e a u , y le p o i d s spécifique ;
^ h =
3 LV (rideau encastré)
un p i e d de large.
D e s valeurs caractéristiques de k sont données dans le tableau III. Elles ont été obtenues après
s J
TABLEAU III
C u (t/m.2) 5 - 10 10 - 20 20
Plage de v a r i a t i o n de k s l (t/m ) 3
1600-3200 3200-6400 > 6400
V a l e u r proposée de k s l (t/m ) 3
2400 4800 9600
R o w e [8] a repris les formules de T e r z a g h i dans lesquelles i l fait apparaître les paramètres a , D et
D ' caractérisant l a géométrie d u r i d e a u et le n o m b r e
C
de stabilité S = —- (notations de l a figure 26).
yh
n i
y' 1 S = CJyh
a = D/H
320
avec n = y ' p o u r u n r i d e a u simplement buté
320 , D
et n = - j - y — p o u r u n r i d e a u encastre.
193
1
j_ _ 1
^ + 13 (0,09 h ) -
k h ~ Ë
peut être très supérieur à 2, est généralement pris égal à 3 dans les calculs.
IV.2.1 — Théorie
d y 4
• Pb = f (x, y)
dx 4
ou
— E m o d u l e d'élasticité d u r i d e a u ,
— I m o m e n t d'inertie d u r i d e a u ,
— y déplacement d u r i d e a u à l a p r o f o n d e u r x,
— P contrainte résultante de poussée à l a p r o f o n -
a
mxy
Pb
15"
P T çHy mxy
* dx 4 _ P a
(1—«)H
R o w e écrit l'équation de l a déformée d u rideau dans sa partie en fiche sous l a forme d ' u n e série
aix a x 2
2
+ a x +.
3
3
a x"
n
194
d o n t les 31 premiers termes sont pris en compte dans les calculs. O n e n déduit, p a r dérivation, les
dy d y d y d y 2 3 4
dx d x d x d x 2 3 4
d y 4
6 ! mx
4!a + 5 ! a x+ 2-ja x 2 (a 0 + ax + a x ...)
1 2
2
(1 — oc) H E I
4 5 6
El
E n identifiant les coefficients des termes en x, x , . . . x dans les deux membres de l'équation pré- 2 n
dy d y 2
m
P a r exemple, si l ' o n pose A o n obtient p o u r y
(1 — oc) H E I
6 ' \ / 2! 7 ! 12 !
y = a 0 [ l - - x * - 1 1 0 ! 5 , A 2
x 1 0
. . . ) + a x ( 1 — g-j A x + . , .A 5 2
x"...
x
11 ! 6 !
/. 3! . 8! 3! 41 9 14I
x 2
^1 ^-|A xi°...j +
+ aa xx (^ 1 -
2
3 3
3
- Ax* + ^jjj^ A 2
x"..
7 ! A X 5 +
Î 2 3
5 ' 10 1 5 1
a i X 4 , 1 _ _ A x 5 + _ _ ! A 2 x l o
Ax 5
= ( l - a ) H E I [*0 - « ) H ] " = 5 1 m (1 - a) 4
E 5 = m p (i _ a )4 5 £
H 4
O n étudie tout d ' a b o r d le c o m p o r t e m e n t d u r i d e a u supposé n o n ancré, dans les trois cas suivants
(fig. 28) :
(b) (C)
ta)
Li ! 1 1 , q7H
(a - p ) H
'./
Y
/
\
K
K / \ K 0
a /
\
\
a 'd qK 7Ha
Fig. 28 - Décomposition des efforts appliqués à un rideau ancré battu dans un sable homogène. K coefficient de poussée. a
195
O n détermine les efforts et les déplacements d u rideau n o n ancré sous l ' a c t i o n simultanée de l a
force — T , de l a poussée des terres et de l a surcharge (c'est-à-dire les efforts et les déplacements d u
r i d e a u ancré considéré initialement) en c o m b i n a n t les résultats obtenus p o u r les trois cas de charge
précédents.
D a n s c h a c u n des trois cas considérés, les coefficients a2, a3, a4 sont déterminés respectivement
p a r les valeurs d u m o m e n t fléchissant, de l'effort tranchant et de l a contrainte de poussée résultante a u
niveau d u f o n d de fouille, c'est-à-dire p o u r x = o.
• P r e m i e r cas (fig 28 a)
h
(e5)..„-* ht
- > a
L a pression des terres a u repos agissant sur chaque face d u r i d e a u , l a contrainte P a de poussée
résultante est nulle, d'où :
E l (W\ - K
* Y ( ) a H 3
dx^ x = 0 6
El '&y\ - K
» T ( A H
) 2
dx 3
E n admettant que l a pression des terres a u repos agissant sur l a face externe d u r i d e a u équilibre
l a poussée des terres situées au-dessous d u n i v e a u de dragage appliquée à l a face interne, l a poussée
résultante est constante et égale à P = K y h .
a a
L a poussée q K y h étant une poussée supplémentaire (dans l a suite des calculs elle s'ajoutera à l a
a
poussée triangulaire considérée précédemment) n'est pas équilibrée p a r l a pression des terres a u repos.
O n a donc : p = q K y h
a a
EI q K h
(S)_ = ^ -
Les coefficients a et a i sont déterminés dans chaque cas en écrivant que le m o m e n t fléchissant et
0
L e s paramètres ao, a i , a2, a3, a4 étant déterminés p o u r c h a c u n des cas de charge considérés, les
valeurs de y et de ses dérivées successives sont connues et p a r suite les m o m e n t s fléchissants et les dépla-
cements de l a partie en fiche.
(fig. 29)
ye = yd + y + s y b
avec
— Yd = (y) x = 'o> déplacement a u niveau d u f o n d de fouille,
196
y = (a
s p) H (— } ' déplacement dû à l a
\dxy = o
x
r o t a t i o n a u niveau d u f o n d de fouille,
— y , b déformation de l a partie hors fiche entre le
f o n d de fouille et l a cote d u p o i n t d'ancrage.
0H
S u i v a n t le cas de charge considéré o n obtient les
expressions :
— d u déplacement [y ]r sous l ' a c t i o n de T ,
&
Y A
est égal a u déplacement Y A de l'ancrage sur lequel o n doit faire une hypothèse en pratique ~ <
\ ri 1000
U n e fois T déterminé, les valeurs d u déplacement, de l a réaction d u s o l et d u m o m e n t fléchissant
p e u v e n t être calculées e n tout p o i n t d u r i d e a u .
IV.2.2 — Résultats
le tirant.
L'étude a été faite p o u r les valeurs usuelles des paramètres m p , a, p et q ainsi que p o u r diverses valeurs
d u déplacement d'ancrage Y A -
L e s principales conclusions sont les suivantes :
M
L e d i a g r a m m e de l a figure 30 m o n t r e que est une f o n c t i o n décroissante de l g mp < . L e s 5)
M m a :
paramètres p et q n'ayant q u ' u n e influence négligeable et celle de a restant faible dans le d o m a i n e des
valeurs usuelles de ce paramètre (0,65 < a < 0,75) R o w e propose d'utiliser l a courbe moyenne corres-
p o n d a n t e à a = 0,7 p o u r les besoins d u c a l c u l p r a t i q u e . D e même p o u r l a courbe représentant les
T
variations de - — en f o n c t i o n de l g mp (fig. 31);
ft 5
lb i n :
197
i
F i g . 30 - V a r i a t i o n e n
f o n c t i o n de l g m p de
M/Mmax pour diffé-
rentes valeurs des p a r a -
mètres oc, ¡3 et q.
o 100
o
X
ro - r 60 % r
E 80
60 / „ 4 .
F i g . 31 - V a r i a t i o n en
x Pas de déplac sment , fonction de l g m p des
d ancrage coefficients de réduc-
2
Ê
40
tion moyens applica-
bles a u m o m e n t fléchis-
sant et à l a tension dans
le tirant calculés en
20 butée s i m p l e .
(1) C o u r b e m o y e n n e de
réduction d u m o m e n t
fléchissant.
(2) C o u r b e m o y e n n e de
1.0 2.0 3.0 4,0 réduction de l a traction
lg mo dans le tirant.
M
les r a p p o r t s et étant indépendants de K y a
A
max A
max
les courbes de l a figure 31 peuvent être appliquées a u x sols stra-
tifiés et soumis a u m a r n a g e ;
— l'étude de l'influence des déplacements d'ancrage m o n t r e
que les faibles valeurs de Y admises dans les projets affectent
A
F i g . 32
- D i s t r i b u t i o n des m o m e n t s
fléchissants le l o n g d u r i d e a u
p o u r différentes valeurs de
l g m p et dans le cas d ' u n
déplacement d'ancrage n u l .
198
IV.2.3 — Comparaison de la théorie avec l'expérience
Les résultats d'essais sur modèles (points expérimentaux de la figure 30) montrent que la théorie
et l'expérience donnent des résultats concordants dans le cas des sols relativement compressibles; on
note des écarts plus importants dans le cas des rideaux battus dans des sols denses.
Ces écarts peuvent être dus :
— aux variations de K y résultant du déplacement du rideau,
a
— aux efforts de cisaillement qui se développent au niveau du fond de fouille en amont du rideau,
— au fait que, dans certains cas, les valeurs de la butée calculées au voisinage du fond de fouille
sont supérieures à la butée limite du sol.
IV.3 — É T U D E T H É O R I Q U E D ' U N R I D E A U A N C R É F I C H É D A N S U N E A R G I L E
(THÉORIE D E ROWE)
IV.3.1 — Généralités
L'étude d'un rideau battu dans une argile est plus complexe que celle d'un rideau battu dans un
sable du fait de l'évolution du comportement de l'argile dans le temps.
Par exemple, dans le cas d'une fouille étayée par un rideau, le dragage provoque une diminution
des pressions interstitielles dans l'argile, due à la tendance du sol à se dilater (léger mouvement du
rideau vers l'aval, déchargement du fond de fouille). Pendant une courte période suivant la fin du
dragage les pressions interstitielles ne varient pas sensiblement et l'argile ne subit pas de variations
de volume (comportement à court terme). Au bout d'un temps qui peut être long, les pressions intersti-
tielles ont évoluées vers les valeurs correspondant au régime hydraulique permanent, indépendantes des
contraintes appliquées à l'argile (comportement à long terme). Cette évolution correspond à une
augmentation des pressions interstitielles par rapport à la phase « court terme » et par suite à une
expansion de l'argile.
Un rideau battu dans l'argile doit donc en principe être étudié à court terme et à long terme.
A court terme, les efforts de poussée et de butée sont évalués à partir de la cohésion non drainée
C du matériau. Le calcul est fait en contraintes totales.
u
A long terme, l'étude est faite en contraintes effectives à partir des paramètres de cisaillement
intergranulaire c' et 9' et des pressions interstitielles correspondant au régime permanent.
Le diagramme des contraintes de poussée et de butée agissant à court terme sur un rideau en
équilibre limite et battu dans une argile homogène est représenté figure 33 a. Le diagramme de la figure
33 b montre qu'au-dessus du niveau du dragage la contrainte résultante est égale à 4 C — yh. u
P o u r que le r i d e a u soit stable i l faut d o n c que
4 C — y h > o
u
o u encore que le n o m b r e de stabilité S égal à dans le cas particulier considéré soit supérieur à 0,25.
yh
S i le s o l situé e n a m o n t d u r i d e a u supporte une surcharge u n i f o r m e d'intensité q ' y h et que l ' o n
tienne compte de l'adhérence argile-rideau C l'expression d u n o m b r e de stabilité devient
w
c u
S =
yh (1 + q')
I l n'est d o n c possible d ' o u v r i r dans une argile une fouille de p r o f o n d e u r donnée, étayée p a r u n
r i d e a u , que lorsque C atteint une valeur m i n i m a l e . R o w e a e n outre montré que l ' o n n'obtient u n e
u
fiche économiquement acceptable que lorsque l a cohésion atteint une valeur nettement supérieure à
cette valeur m i n i m a l e .
I V.3.4 — Étude théorique d'un rideau remblayé fiché dans un matériau de résistance et de module de
réaction constants
m y IT H
E I
dx"
d 4
= P a
k y
h U l t l t t U l
4
avec
— Pa = Yh — 2 C , contrainte de poussée u
- k h = k
L = n I h l S (cf. IV.1.3.2)
D y 1 + a
m o d u l e de réaction de l'argile.
200
100.
c /7^
u
1/2
0.0
80
V
^ X
60
^ — -
40
20
l-'ig. 35 - Variation en fonc-
tion de lg k p du coefficient
n
2 loo.
c l \ \
•
.«-0,8
60. * T —
03
40. 1
00 05 10 1 5 20
lg p = -3,1 C
JL /î + cTc
7h V w u
I S 80
a=o,:
•
S =
£yh V 1 + C
™ u / C
100
o 100
o
i * 80
Is
60
40
*
20
0 1
0,0 0.3 0,5
S = — J l + C IC
7h ( 1 + q' ) yh V w u
Fig. 37 - Variation en fonction du nombre de stabilité du Fig. 38 - Variation du coefficient de réduction des moments
coefficient de réduction des moments fléchissants lorsque fléchissants en fonction du nombre de stabilité et du
la contrainte de butée au niveau du fond de fouille est coefficient a pour trois valeurs usuelles du coefficient de
égale à 2 C . u flexibilité.
c o m p t e des déformations respectives d u s o l et d u r i d e a u a u m o m e n t m a x i m a l M m a x obtenu à partir
d ' u n c a l c u l e n butée s i m p l e .
(fig. 38).
Remarque : Bien que l'étude ait été faite pour une argile se comportant comme un sol purement cohérent, Rowe estime
que les courbes de la figure 35 s'appliquent dans le cas où l'argile a pu gonfler librement c'est-à-dire dans les conditions
du long terme classique. Rowe appuie cette assertion sur la similitude des courbes obtenues pour le sable et l'argile.
IV.4 — C A L C U L D ' U N R I D E A U A N C R É P A R L A M É T H O D E D E M É N A R D , B O U R D O N E T
GAMBIN
IV.4.1 — Hypothèses
L e r i d e a u est soumis :
1 _ 1
« | + 13(0,09 a)»
2
a étant égal a u x - de l a fiche (cf. IV.1.3.3).
paramètres i n c o n n u s (traction dans le tirant, déplacement e n tête d u r i d e a u , etc.) les efforts agissant sur
les deux parties d u r i d e a u ainsi que les déformations et les déplacements correspondants. L e s p a r a -
mètres i n c o n n u s sont obtenus en écrivant l a continuité des efforts internes (moments fléchissants, efforts
tranchants) des déplacements et des rotations a u p o i n t de j o n c t i o n des deux parties d u r i d e a u c'est-à-dire
a u n i v e a u d'encastrement.
7. On considère dans le calcul que le niveau d'encastrement se trouve à 0,50 m au-dessous du fond de fouille pour tenir
compte du remaniement du sol dû à l'excavation et au battage du rideau.
202
U n c a l c u l utilisant les solutions de l'équation différentielle générale des rideaux s'appuyant sur
u n matériau élastique est ensuite nécessaire p o u r déterminer les efforts dans l a partie en fiche.
Niveau d'encastrement
Zone en butée
p=kt p(z-j„)
a
Zone en contre-bute'e
p=Xkt P(z-z.)
B
203
P o s a n t que les efforts et les déformations sont nuls e n p i e d de r i d e a u o n établit facilement, en
t o u t p o i n t de l a partie e n fiche, les expressions d u m o m e n t fléchissant, de l'effort t r a n c h a n t ainsi que d u
déplacement et de l a r o t a t i o n liés à l a déformation d u r i d e a u .
n
T = k h tgp 2
JA — ¡1 (1)
= _ k h * tgp fl_ _
El \^24 (3)
6 2 +
3 12
kh t p/ 5
g 1 JA _ ( J 2
. ^L. i^l
(4)
L
El \ 120 24 6 +
6 12 +
60
avec [A = —
h
u = (l — ( z ) h p (5)
D e même, posant T = o, o n tire de (2) l a v a l e u r de p que l ' o n reporte dans (3), (4) et (5).
M = o T = o
M
kh s p =
- 7
' 5
k h 5 = P 2 M
Th 2
. Mh
co = — 0,096 — r = co, T co = 0,53 — = co M 2
El
, n M
u
= - 3
' 6 1
F h = u
' T U = 4
' kP7 = U2
v = - 0 , 0 4 — = v T Mh 2
x
v = 0,182-p^r- = v 2 M
El
O n a ainsi décomposé le système des efforts (T, M ) au niveau du fond de fouille e n deux systèmes
auxiliaires (T, M = o) et (T = o, M ) .
Exemple : p = ^ T + p M.2
y =T(u 1 + v ) + M(u
1 2 + v ) 2
204
a) Déformée de la partie en fiche. b) Diagramme des efforts de butée et de contre-butée.
F i g . 40 - R i d e a u flexible.
h 3
t g Sî h 5
L
48 E l 3840
2v
avec tg ß,. = — - j p
2 kh 4
tgpi = — t g p A(u)
. , s 1 y- y2
. y 3
i * , t*
4 5
avec A = _
( l 0 _ y + T _ _ + _
T = kh*tgp|j-i*- i ^ - i ^ j A G O j
kh tgß [" J
4
jil J i l — A ïl
J
y_ i — 4 (
El
[24 6 2 +
3 12 192 E l W
/. 1 kh \ kh t p
4 5
g
v
=( 1 +
ï92ôÊr)^ËT- A([x)
O n a en outre u = (1 — u,) h p
relative)
205
1
M = o T = o
M
P = j ^ i (4,7 - 0,033 ) = (h + A
P P l ) T P = (- 7,5 + 0,134 ) = ( p + A p ) M P 2 2
Th 2
. ,. M h
co = — 0,54 — = to M
i r ' ' - ) ( i + i
2
M = ( 0 0 9 6 + 1 6 1 0 _ 4 p = w A w ) T
Th» Mh 2
T ( p + A p + co + AcoJ + M (p + A p + co )
x 1 x 2 2 2
y = T (uj_ + A u - f v + A v J + M ( u + A u + v
r x 2 2 2 + Av ) 2
T = T (X) n = (X, n ) 0
M = M (X) y = y (X, Ci , y )
0 0
a = a (T, M )
y = y(T,M)
T = T (X)
M = M (X)
Q (X, Q ) = 0 n (T, M )
y (X, Û O , y ) = y (T, M )
D
206
9 y
E l — r = — ky zone e n butée
ez 2
j,4y
E l —5 = — X h y zone e n contre-butée
ez 2
et y 2 = e 2 ( A cos Y2
Y z
2
z
+ B sin Y 2 z) + e - 2 ( C cos Y2
2
Y z
2
z
+ D 2 sin y z)
2
a v e c YV
^ V4 E^I eT t2 Y ^ VV 4^E I
L e s rotations, moments fléchissants et efforts tranchants dans les zones en butée et en contre-
butée,se déduisent de ces expressions p a r intégration.
et l'effort tranchant,
— q u ' e n pied de r i d e a u le m o m e n t fléchissant et l'effort tranchant sont nuls.
V . l . l — Milieux pulvérulents
égal a 8 = — <?,
s P s
207
Il
L a résultante des forces P p et T s est supposée appliquée a u tiers inférieur de l a partie e n fiche;
Commentaire
209
Planche III - Rideau fiche
dans une argile (stabilité
à long terme).
m, E en kg/mm et I en
1
cm /m).
4
20.
o I I L I
- 2 85 -1,85 -0,85 0,15 1,15
la i v
(m exprimé en t/m , H en 3
m, E en kg/mm et I en
2
cm /m).
4
lg m p
en compte une v a r i a t i o n régulière des modules dans l a partie en fiche (variation linéaire avec l a p r o f o n -
deur p o u r u n sable);
— dans l ' a p p l i c a t i o n de l a méthode, les auteurs ne tiennent apparemment pas c o m p t e des efforts
de poussée q u i s'exercent au-dessous d u niveau d'encastrement sur l a face a m o n t d u rideau (Sols-Soils,
12, p. 28 à 3 1 , Sols-Soils, 22-23, p . 28).
Ces efforts sont, en général l o i n d'être négligeables si l ' o n considère c o m m e R o w e (cf. IV.2.1.2) que
l a poussée des terres a u repos s'exerçant sur l a face aval d u r i d e a u , équilibre l a poussée p r o p r e des terres
210
situées au-dessous d u niveau de dragage e n a m o n t
d u r i d e a u . L e s contraintes résultantes de poussée
se distribuent alors uniformément le l o n g de l a partie
en fiche (fig. 43) et o n t p o u r intensité K y ( H — h ) . a
été établis.
VI - CONCLUSIONS
I l apparaît que les études expérimentales les plus fructueuses o n t été les essais sur modèles réduits
réalisés p a r R o w e . Ces essais ont permis de b i e n comprendre le comportement d ' u n r i d e a u ancré et de
se caler p a r r a p p o r t aux théories classiques de c a l c u l .
I l apparaît également que les théories o u méthodes de calculs développées a u cours de cette période
( R o w e , R i c h a r t , Ménard...) s'appuient sur les mêmes bases : le r i d e a u est soumis sur sa face a m o n t à
des efforts de poussée conformes a u x théories classiques ( C o u l o m b , R a n k i n e ) et dans sa partie e n
fiche a u x réactions élastiques d u s o l liées à u n m o d u l e de réaction indépendant d u déplacement, variable
o u n o n en f o n c t i o n de l a p r o f o n d e u r . L e s études théoriques de R o w e o n t en particulier permis de
confirmer et de généraliser les résultats de ses expériences.
B I B L I O G R A P H I E
[ 5 ] T O T H , Nouvelles possibilités dans l ' u t i l i s a t i o n des palplanches métalliques, Construction (juin-juil. 1956).
[12] M É N A R D L . , B O U R D O N G . , G A M B I N M . , Méthode générale de calcul d ' u n rideau ou d ' u n pieu sollicité horizontale-
ment en fonction des résultats pressiométriques, Sols-Soils, 22-23.
[15] B J E R R U M L . , F R I M A N N C L A U S E N C. J . , D U N C A N .1. M . , Poussées el butées sur des ouvrages souples. Étal actuel des
connaissances. Rapport général, C. R . d u 5 Congrès européen de Mécanique des Sols et des T r a v a u x de F o n d a -
e
tions, M a d r i d , V o l . II (1972).
A u t r e s ouvrages consultés
L'établissement de ce document a été grandement facilité par le travail de recherche et d'analyse des documents bibliogra-
phiques effectué par T.I. SOW, ingénieur civil des Ponts et Chaussées, au cours de son stage au Laboratoire Central .
212