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Atelier Du Langage 10
Atelier Du Langage 10
VOCABULAIR E
ORTHOGRAPHE
CONJUGAISON
AV E C 7 0 0 ACTIVITÉS
ET E X E R C I C E S
L’atelier
du langage
10
e
CONFÉRENCE
INTERCANTONALE
DE L’INSTRUCTION
PUBLIQUE
DE LA SUISSE ROMANDE
ET DU TESSIN
L’ouvrage se réfère à la nouvelle dénomination des degrés découlant de la
Convention scolaire romande et de Harmos, à savoir 10e (pour désigner le degré 8
de la précédente organisation scolaire).
Ouvrage réalisé sous la direction de Béatrice BELTRANDO
L’atelier du langage
10 e
Grammaire
Vocabulaire
Orthographe
Conjugaison
Béatrice BELTRANDO,
agrégée de Lettres modernes,
Lycée René Cassin, Arpajon.
• Grâce notamment aux aménagements réalisés et bien que basé sur le programme fran-
çais, cet ouvrage devrait répondre, dans une large mesure, aux orientations définies dans
le document précédemment cité ainsi qu’aux principaux objectifs du plan d’études romand
(PER).
2
• Nous sommes convaincus que cette nouvelle collection de moyens d’enseignement de
français qui accompagnera les élèves tout au long du cycle 3 contribuera à favoriser la
pratique et la maîtrise de la langue française tout en apportant une ouverture sur les
dimensions culturelles. Nous espérons vivement qu’élèves, parents et enseignants pren-
dront du plaisir à la découverte de cet ouvrage ainsi qu’au travail journalier avec lui.
Remerciements
• Pour terminer nous souhaitons exprimer nos remerciements et notre gratitude à l’en-
semble des personnes qui ont œuvré à la réalisation de cet ouvrage (auteurs français et
suisses, experts, membres de commissions, etc.) et à faire part de notre satisfaction vis-
à-vis des conditions dans lesquelles la collaboration avec la Maison d’édition Hatier s’est
déroulée. La Suisse romande a pu montrer tout au long de ce processus sa capacité à s’ou-
vrir sur le monde francophone tout en réaffirmant sa spécificité et son souci de mettre à
disposition des enseignants et des élèves des manuels de qualité.
Christian Berger
Secrétaire général de la CIIP
(Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du
Tessin)
3
Mode d’emploi 23
L’étymologie
et l’histoire des mots
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
et facile à comprendre. a. Observez le manuscrit médiéval. À quelle époque a-t-il été réalisé ?
1 b. Identifiez les personnages qui sont représentés sur l’illustration.
172 VOCABULAIRE
Je comprends et je retiens...
LEÇON LEÇON
Définition
Une phrase orale ou graphique qui comporte plusieurs verbes conjugués est une phrase
complexe (➜ CHAPITRE 10).
Dans la phrase complexe, les différentes phrases peuvent s’enchaîner de trois manières
différentes : par juxtaposition, par coordination ou par subordination.
La leçon présente la notion Pour repérer le type de relation entre deux phrases, il faut observer leur lien.
1 La juxtaposition
étape par étape. ●
,
Il n’y a aucun mot de liaison entre deux phrases juxtaposées mais un signe de ponctuation
; : à l’écrit.
Ex. Mathilde ne se souvient de rien : elle a reçu un coup sur la tête .
phrase juxtaposée phrase juxtaposée
et « L’essentiel à retenir » ● Le lien entre deux phrases coordonnées est une conjonction de coordination
(mais, ou, et, donc, or, ni, car) ou un adverbe de liaison (pourtant, puis…).
Ex. Mathilde ne se souvient de rien car elle a reçu un coup sur la tête .
Ex. Mathilde ne se souvient de rien parce qu’ elle a reçu un coup sur la tête .
phrase subordonnée
grammaticales
Les classes
Exemples
ÉTHOD E 4 Définitions
FICHE M
cac eme nt
, donner… Page 3
ABLE S -er : marcher , 12:16
Verbes en prendreqxd 29/03/05
MOT S VARI
Se reli re effi
devoir,Gardes.
état. : finir, garder,
action ou un Autres verbes
exprime une Il écrire...
la phrase. dire...
copi e ? Verbe Il gouverne ers : être, avoir,
aller, faire,
les fonctions
utilisé
rer ! vocabulaire interrogatif
sans l’amélio enrichir le
Les principa
si on le recopie tion, orthographe), et compliquées… Déterminant s)… Exemples
n ne sert à rien , ponctua tif : quel(le)( mille…
Conseil Un brouillo des phrases réduire les phrases longues et exclama trois, cent,
r (construction numéral : deux, Définitions
Il faut le corrige
e,
, ou, au contrair Déterminant VERB E
trop pauvres moi, tu, te,
toi,
auto ur du
et les phrases el : je, me, PHRA SE :
? Pronom personn lui, on, se, soi, S DANS LA à la cantine.
cons truit es il, elle, le, la,
leur, en, y…
LES FONC
TION Laurie mange
du français en 10 e.
:
et de ponctu son cahier
grammaticales.
écrit, il faut construction Pronom indéfini quoi… directement Romain donne
Quand on atif : qui, que, (CVD, CVI) se construire CVI
● les erreurs de Pronom interrog se construire
CVD V
-on mieux – Il peut aussi
Ainsi perçoit rédigées ? ation. ion (CVI).
correctement uction et
de ponctu avec une préposit brune.
t sont-elles s de constr Laurie est du sujet Laurie
es de Vincen ez les erreur lentement,
hier... essentiel, il
donne V attr.
RIAB LES
Les répons pas, corrig Constituant
22 ne le sont ? très, bien, vite,
MOT S INVA
par
Quand elles difficile à prendre . ut n sur le sujet
est-elle sens d’un verbe, Attrib une précisio attributif
a. Pourquo i
la ville difficile à prendre modifie le adverbe. sous… d’un verbe
ntinopl e est (mur de Il
ou d’un autre de, sans, du sujet l’intermédiaire
La ville de Constaentouré e de muraill es en, vers, avec,
chaîne Adve rbe d’un adjectif à, dans, par,
pour, »]
avec 200 sous. (être, sembler.
..). l'hiver dernier.
L'arbre est tombé C de temps
Parce qu’elle
est se). Parce qu’une un groupe. = « Adam part
pour Anvers
et mur de Théodo mer qui la borde. it un mot ou [Astuce orale non essentie
l de
Consta ntin Elle introdu Complément .
le bras de ation : t précise le context .
e
Laurie mange
à la cantine
de sûreté protège rappell ent Prépo sition Conjonction
de coordin
donc, or, ni,
car Comp lémen la phrase, il cause...) C de lieu
ou constr uctionsville romain e ? groupes. (temps, lieu,
mais, ou, et, de phras e
? »]
b. Quels lieux mots ou deux est donc Ornicar de l’action
ur du NOM
une
ntinopl e a été Elle relie deux [Astuce orale
= « Mais où
que Consta c 2 forums
.
Conjo nctio
n nation : INAL : auto
GRO UPE NOM cahier ,
ntinopl e de subordi
Acropo le aquedu t que Consta n Conjonction quand… cahier , ce
- de coordinatio S DANS LE
si, comme, cahiers , son
nts prouven t une phrase que, lorsque, le cahier , des
c. Quels bâtime politiqu e de l’Empire ? TION cahiers ...
est la capital
e
impéria ux et
du Sénat on
Elle introdui
subordonnée.
LES FONC ne.
le nom et le
détermi
certains cahiers
, quels
des palais e politiqu e - de subordinati !… Il introduit nombre
La présen ce e est la capital ah ! oh ! hé nt genre et le
Consta ntinopl it une exclama
tion. Déter mina Il indique le
petit cahier
prouve que Elle reprodu du nom. rouge – un
n un crayon de nom
de l’Empire. Inter jectio le nom et nom compl.
compl. de
précision sur
Il apporte une stylo qui fuit
t ne. Il est parfois
e 5e , © Hatier,
2005.
Comp lémen parfois le détermi préposition. à papier – un nom
Histoire Géographi une un crayon compl. de
de nom introduit par nom
compl. de
m’entend plus.
Marine ne
ses pensées,
4 Perdue dans (détaché)
THODE
FICHE MÉ
nom
compl. de
20
4
EXERCICES EXERCICES J’applique...
À vos marques ! 4 Trouvez le nom en registre courant
correspondant aux expressions ima-
Vérifiez que vous savez : gées suivantes.
1 – identifier le registre de langue d’un (Cherchez les noms qui les composent dans un
viendrez
c. .... a aucune raison d’échouer si .... a bien
congé de fin
nous
de
s’exclamèrent Larissa, Estelle et Carla.
b. « On semble (fatigué), ma petite », me dit ma
rendre un’
grand-mère.
vérifier que la leçon est bien comprise. 2 Trouvez des synonymes pour complé-
ter le tableau suivant.
appris. p’tite
d. .... a rien c.
à Ça
visite
suffit
faire
d. N’oublie
tous les exercices en classe.
cet
pour! Tu
été ?
t’tais et
demain cart’obtempères.
.... a fait
pas de prendre un parapluie
c. « On est (pressé) d’être en vacances », ont
écrit Olivier et Nicolas à leur tante Sophie.
d. carOn est (habitué) à correspondre par
Registre Registre Registree. .... aimerait aujourd’hui
bien aller en il va flotter.
voyage linguistique Internet.
familier courant soutenu e. Mon aïeul pense que pourles gosses ne sont
e. «pas
Alors, les filles, on est (allé) à la piscine cet
– Des consignes claires : le verbe est se tirer
lâche
œuvrer
mais .... a qu’un
– Enfin, voyons, dit le fantôme, d’un air assez Aide On commande l’accord quand il remplace une per-
une prison sonne précise dans la phrase (je, tu, nous…).
une bafouille Aide On peut penaud,
remplacerqueonvouliez-vous
par un autre que je fisse ? Il estEx.
pronom fort
« Qu’est-ce qu’on est bronzées ! » s’exclament Sonia
et même d’autres matières : SHS*, MSN*... c. Un touriste égaré demande sa direction à un 2. Cherchez cinq autres mots qui ont un sens
agent de police. différent selon qu’ils appartiennent au registre
courant ou familier.
d. Vous vous excusez d’être en retard auprès
Narration et description alternent dans le
d’un professeur.
ATELIER e. Un professeur demande à un élève
récit : les passages narratifs font progresser
l’action
Récrivez en registre courant les
; les éléments descriptifs la ralentis-
de cesser 17
paroles du fantôme (➜ EXERCICE 7).
* SHS : Sciences de l’homme et de la société. de bavarder. sent, mais enrichissent son arrière-plan.
Je lis et j’écris 18
f. Le roi Arthur propose à la reine Guenièvre de Récrivez en registre courant les
56 L’ÉNONCIATION
un texte. 2 • L’image
a. Observez les animaux représentés : la scène est-
elle réaliste ou merveilleuse ?
b. Observez le fond de l’image : est-il réaliste ou
Un sujet d’écriture détaillé. Citez le texte pour justifier votre réponse. * Jeune stagiaire qui a étudié dans une école ecclésiastique.
12:16 Page 4
29/03/05
Gardes.qxd
ographique
IF
SUBJONCT
relecture orth
Passé
chanté
Guide pour la
I N D I C AT I F Présent que j’aie :
Exemples
é e
que je chant es
chanté conjugaison
Passé compos que tu aies raphe et de
ire, d’orthog
chanter
chanté
ISON
Présent j’ai
chanté
que tu chant e qu’il ait ire, de vocabula
Astuces chanté de gramma
je chant e tu as
chanté qu’il chant nous ayons , toutes les notions grammaticales
;
Règles chant- tu chant es chanté i ons que chanté , dans ce glossaire t des classes s. s (➜ p. …).
il a que nous chant i ez que vous ayez chanté les termes désignan aux pages indiquée
NJUGA
Le guide La conjugaison
l’accord. vous). j’aurais qui apporte mettent de
situer
commande l’énoncé (tu, Futur antérie
ur
je chant erai
s
tu aurais
chanté ticale] : mot rouge…) (➜ p. 65, 71).
s [classe gramma (Ex. petit, et le temps
Futur simple j’aurai
chanté tu chant erai il aurait
chanté ■ Adjectif n sur le nom variable en genre et se rap-
une pelote je chant er
ai chanté il chant erai
t chanté une précisio de mots qui
jouent avec tu auras nous aurions L’adjectif est le nom auquel il se : ensemble
TABLEAU
de relecture
à
passé : identifier Julie a apportés
Présent ticale] : adjecti la catégorie
Le participe 2. – Avec être ait chanté et parfois comme gramma
TICALE : elle
indique
Les biscuits que Imparf j’avais chant e verbal [classe et du suffixe
-ant adjectif,
Parti cipe s’accorde : le sujet. . je chant ai
s
tu avais
chanté
chant ons ■ Adjectif d’un verbe ■ CLASSE GRAMMA ent un mot (nom,
: identifier sont délicieux en nombre
passé – soit avec
le sujet – Avec avoir tu chant ai
s chanté formé à partir en genre et laquelle apparti14-15, 209).
s’il est t il avait chant ez Il s’accorde p. 231). p.
(auxiliaire être), le CVD, repérer il chant ai nous avions
chanté (➜ p. 157). rapporte (➜ verbe…) (➜
i ons auquel il se deux élé-
le CVD s’il placé avant
ou après. nous chant vous aviez
chanté PA R T I C I P E avec le mot à rapproche
– soit avec i ez servant : image qui à l’aide
l’auxiliaire vous chant ils avaient
chanté ticale] : mot Comparaison le comparant)
est placé avant rondes.
ils chant ai
ent Présent
Passé
[classe gramma adjectif ou comparé et , tel… que,
Dorian porte
des lunettes ur chanté ■ Adverbe sens d’un verbe, d’un ments (le aison (comme
(auxiliaire avoir). dont qui sont rondes.) Passé antérie chant ant r le vite, rapide- de compar lance
plus courants.
lunettes très, bien, er la ressemb
orthographique
Repérer le nom (= ce sont les Passé simple chanté modifie
adverbe (Ex. 93, 111). Les adver- d’un outil
e f en se j’eus
d’un autre pour en soulign
L’adjectif s’accord dépend l’adjecti je chant ai tu eus
chanté
(➜ p. 14-15, pareil à…)
: « Qu’est-
ce s INFINITIF ment, hier…) bles (➜ p.
209).
Nom - en genre et
en nombre
demandant tu chant a il eut
chanté
mots invaria (➜ p. 197).
] ? » bes sont des élément
Adjec tif avec le nom
auquel
qui est [adjectif il chant a nous eûmes
chanté
Présent
Passé e [fonction] :
â mes chanté chanté de la premièr de phrase exprime les
il se rapporte
. nous chant tes vous eûtes chant er avoir laissé au débutle distinguer des ■ Complémentl de la phrase, il en 71,
vous chant rent
â
ils eurent
chanté Alinéa : retrait pour non essentie 16-17, 65,
paragraphe iques (➜ p. ?…»), de
des cerises. ils chant è IF ligne d’un
VERB ALES Je vais acheter SUBJONCT 35). nuances sémant de temps (« quand
CON FUSI ONS par vendre (= vendre) Passé autres (➜ p. 111). Il peut
être oi ? »), de
Remplacer de mots que cause (« pourqu e (« com-
pour se corriger.
en -er, cerises. I N D I C AT I F Présent que j’aie
couru
ou groupe où ?… »), de
Pour les verbes ou prendre
pour J’ai acheté des é que je cour
e couru : mot 145). lieu (« ? »), de manièr
) Passé compos que tu aies Antécédent (➜ p. 139, quel but quoi ? »),
-er / -é(e)(s l’infinitif et
le participe entendre la
différence. (= vendu) es couru pronom relatif but (« dans au moyen de
passé -é(e)(s)
sont en retard. courir Présent
je cour s
j’ai
couru
couru
que tu cour
qu’il cour
e qu’il ait couru reprend un
action qui a ment ? »),
de moyen («
(« avec qui ? »), de
com-
n (« à
Le glossaire
j’arrivais toujours tu as que nous ayons couru d’une ent
D’habitude, cour- tu cour s couru i ons
que nous cour i ez : caractéristiquep. 79). d’accompagnem ? »), de conditio (« de
homophones. (= nous arrivions) il a que vous ayez couru Antériorité comme quoi
autre fait (➜
re
Remplacer
par la 1 avance. il cour t nous avons
couru que vous cour ent qu’ils aient avant un paraison (« n ? »), de conséq
uence
j’arrivai en lieu (« malgré
en -er pluriel Cette fois-là, nous cour
ons couru qu’ils cour es » des mots
de quelle conditio ? »), d’opposition
Pour les verbes personne du (= nous arrivâme
s) vous avez * quoi
-ai / -ais e du entendre vous cour
ez
ils ont
couru
CONDITIO
NNEL : sont « antonym p. 179). sorte que 112).
Antonymes / petit…) (➜ tableau p.
re
à la 1 personn simple (nous) pour
passé ils cour ent Passé e (Ex. grand quoi ? ») (➜
singulier, le la différence. couru sens contrair n] : complé
ment
ait -ais Présent [classe gram-
-ai et l’imparf j’arriverai en
avance. ur s j’aurais
couru i, partitif d’agent [fonctio expri-
homophones. C’est promis, s) Futur antérie je cour rai tu aurais défini, indéfin (➜ p. 14-15,
164- ■ Complément Il indique qui fait l’action une pré-
sont presque (= nous arriveron couru s couru ■ Article déterminants]
Futur simple tu cour rai du verbe passif. et est introduit par
re
pour retrouver
par la 1 j’aurai il aurait maticale] : [voir
Remplacer is je cour r ai couru il cour rai
t couru verbe
verbes, à la pluriel plus tôt, j’arrivera tu auras nous aurions mée par le 99).
Pour tous les r, personne du Si je partais s)
tu cour r as couru ri ons couru 165, 209). ou de) (➜ p.
(= nous arriverion nous cour vous auriez ant essen- position (par
-rai / -rais entendre
e du singulie il aura
1re personn et (nous) pour en avance. il cour r a couru ri ez couru n] : constitu ristique : complément
l’indicatif -rai nous aurons vous cour ent ils auraient t du sujet [fonctio caracté [fonctio n]
le futur de la différence. r ons couru ils cour rai ■ Attribu une de verbe peut être ni
nous cour vous aurez il exprime attribu-
conditionnel r ez couru tiel de la phrase, d’un verbe ■ Complément verbe transitif. Il ne
le présent du vous cour ils auront I M P É R AT I F el est parfois l’intermédiaire en genre et l d’un 125).
par e essentie 16-17,
-rais sont presque ils cour r ont it * Le conditionn un mode du sujet
131). Il s’accord déplacé (➜ p.
(CVD) : il
se
Plus-que-parfa Présent considéré comme un temps.
tif (➜ p. 16-17, le sujet ➜ p. 225). supprimé ni de verbe direct
homophones. Imparfait j’avais
couru et parfois comme avec – Complément ent (sans préposition). : il se
cour s en nombre
UX
268
5
L’atelier du langage , c’est…
40 chapitres
● pour couvrir tout le programme de 10e en grammaire, orthographe, vocabulaire et conjugaison ;
● pour pratiquer des activités de lecture et d’écriture variées sur des textes.
6
Sommaire
Fiches méthode Pistes pour le travail en séquences ........................... p. 10
Le texte
6 La reprise du nom ACTIVITÉ V. Hugo, Les Contemplations, « Aux Feuillantines », 1856 p. 58
p. 58 ATELIER Je lis et j’écris une courte explication : p. 63
Mon Quotidien, « Qu’est-ce qu’une sonde spatiale ? », 2005
8 Les organisateurs spatiaux ACTIVITÉ P. Brueghel l’Ancien, Les Chasseurs dans la neige, 1565 p. 70
p. 70 ATELIER Je lis et j’écris une description en mouvement : p. 75
G. Leroux, Le Parfum de la dame en noir, 1909
7
Partie 2 Grammaire de la phrase et de ses constituants
La phrase
10 La phrase simple ACTIVITÉ Molière, Les Fourberies de Scapin (III, 2), 1671 p. 86
et la phrase complexe ATELIER Je lis et j’écris un dialogue dans un récit : p. 91
p. 86 J. Renard, Poil de Carotte, 1894
11 Les relations dans la phrase ACTIVITÉ G. Leroux, Le Mystère de la Chambre Jaune, 1907 p. 92
complexe : juxtaposition, ATELIER Je lis et j’écris une page de journal intime : p. 97
coordination, subordination Ma Yan et P. Haski, Le Journal de Ma Yan, 2002
p. 92
13 Les types de phrases ACTIVITÉ Molière, Les Fourberies de Scapin (I, 1), 1671 p. 104
p. 104 ATELIER Je lis et j’écris un dialogue de théâtre : p. 109
Molière, Les Fourberies de Scapin (III, 13), 1671
14 Les compléments de temps, ACTIVITÉ A. Conan Doyle, Le Chien des Baskerville, 1902 p. 110
de but, de cause… ATELIER Je lis et j’écris un récit de dérision critique : p. 117
p. 110 Le Roman de Renart, XIIe siècle
Autour du verbe
15 La fonction sujet ACTIVITÉ O. Weulersse, Le Chevalier au bouclier vert, 1990 p. 118
p. 118 ATELIER Je lis et j’écris un récit à rebondissement : p. 123
Chrétien de Troyes, Yvain ou le Chevalier au lion, XIIe siècle
16 La fonction ACTIVITÉ Molière, Le Médecin malgré lui (I, 5), 1666 p. 124
complément de verbe ATELIER Je lis et j’écris un article de presse : p. 129
p. 124 Mon Quotidien, « Bientôt des lions en liberté aux États-Unis ? », 2005
18 Les pronoms personnels ACTIVITÉ H. Pratt, Corto Maltese, Rendez-vous à Bahia, 1970 p. 136
p. 136 ATELIER Je lis et j’écris une interview : p. 143
Je bouquine, interview de D. Pennac, 2003
Autour du nom
19 Le groupe nominal ACTIVITÉ B. Coppin, Le Quai des secrets, 2000 p. 144
p. 144 ATELIER Je lis et j’écris une description dans un récit : p. 149
M. Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage, 1977
22 La classe ACTIVITÉ Molière, Le Médecin malgré lui (III, 7), 1666 p. 162
des déterminants ATELIER Je lis et j’écris un article de presse : Mon Quotidien, p. 169
p. 162 «Après l’exposition, la tour Eiffel devait être démolie», 2005
8
Partie 3 Vocabulaire, orthographe, conjugaison
Vocabulaire
23 L’étymologie ACTIVITÉ Le Roman de Renart, XIIe siècle p. 172
et l’histoire des mots ATELIER Je lis et j’écris en jouant à inventer des mots : p. 177
p. 172 R. Detambel, La Comédie des mots, « Schtroumpf », 1997
24 Les relations entre les mots: ACTIVITÉ Rutebeuf, Poésies, « La paix de Rutebeuf », ≈ 1260 p. 178
synonymes, antonymes, ATELIER Je lis et j’écris un poème lyrique : p. 183
homonymes… p. 178 L. Labé, Sonnets, « Je vis, je meurs… », 1555
25 Le champ lexical ACTIVITÉ G. Leroux, Le Parfum de la dame en noir, 1909 p. 184
et le champ sémantique ATELIER Je lis et j’écris la présentation d’un personnage : p. 189
p. 184 J. Verne, L’Île mystérieuse, 1874
26 Le vocabulaire mélioratif ACTIVITÉ A. Allais, Un petit « fin de siècle », 1891 p. 190
et le vocabulaire péjoratif ATELIER Je lis et j’écris la description d’un lieu : p. 195
p. 190 O. Wilde, L’Anniversaire de l’infante, 1888
27 Les images : ACTIVITÉ Ch. Baudelaire, Les Fleurs du Mal, « La musique », 1857 p. 196
comparaison, métaphore, ATELIER Je lis et j’écris une lettre à des êtres chers : p. 201
personnification… p. 196 V. Hugo, Les Voix intérieures, « À quoi je songe ?... », 1837
Orthographe
28 L’orthographe ACTIVITÉ G. Leroux, Le Parfum de la dame en noir, 1909 p. 202
et l’étymologie p. 202 DICTÉE PRÉPARÉE É. Brisou-Pellen, L’Hiver des loups, 1998 p. 207
31 Les confusions verbales ACTIVITÉ A. Conan Doyle, La Ligue des rouquins, 1891 p. 218
p. 218 DICTÉE PRÉPARÉE M. Pagnol, Le Château de ma mère, 1976 p. 223
32 Les accords dans la phrase ACTIVITÉ H. de Mont-Rachais, Récits et légendes de la Table ronde p. 224
et dans le texte p. 224 DICTÉE PRÉPARÉE Ph. Pullman, Les Royaumes du Nord, 1995 p. 229
33 Les accords dans ACTIVITÉ E. Orsenna, La grammaire est une chanson douce, 2001 p. 230
le groupe nominal p. 230 DICTÉE PRÉPARÉE A. Grousset, La Citadelle du vertige, 1991 p. 235
Conjugaison
35 L’imparfait de l’indicatif ACTIVITÉ A. Rimbaud, Poésies, « Ma bohème », 1870 p. 242
p. 242 DICTÉE PRÉPARÉE : L. Pergaud, La Guerre des boutons, 1912 p. 245
9
Pistes pour l’intégration des outils de la langue dans les séquences
L’atelier du langage 10e propose de nombreux textes et activités qui s’intègrent aisément dans le travail
en séquence : voici quelques exemples de parcours organisés autour d’un objectif de lecture ou d’écriture.
L’index (p. 281) recense et classe par genre tous les textes utilisés dans le manuel.
L’énonciation et le texte
Grammaire de la phrase et de ses constituants
O Orthographe C Conjugaison V Vocabulaire
Récit de voyage
4. Groupement de textes : sur les traces de Marco Polo
Étudier la forme et la fonction de la description dans le récit de voyage.
Le texte narratif et le passage descriptif (➜ CHAPITRE 2) • M. Polo, Le Devisement du monde
Les relations dans la phrase complexe (➜ CHAPITRE 11) ou Le Livre des merveilles du monde :
O Les accords dans la phrase et dans le texte (➜ CHAPITRE 32) Ex. 7 p. 38 ; Ex. 6 p. 95 ; Ex. 5 p. 227 ; Ex. 6 p. 233.
O Les accords dans le groupe nominal (➜ CHAPITRE 33)
10
Récit policier
7. Groupement de textes : le lieu du crime
Étudier la description dans le récit policier : précision des lieux et atmosphère noire.
Les organisateurs spatiaux (➜ CHAPITRE 8) • G. Leroux, Le Parfum de la dame en noir :
V Le champ lexical et le champ sémantique (➜ CHAPITRE 25) Atelier p. 75 ; Activité p. 184 ; Ex. 14 p. 234.
Les compléments de temps, de but, de cause… (➜ CHAPITRE 14) • A. Conan Doyle, Le Chien des Baskerville :
La classe des adjectifs (➜ CHAPITRE 21) Activité p. 110.
O Les accords dans le groupe nominal (➜ CHAPITRE 33) • L. Charteris, Le Saint, Le policier fantôme :
Activité p. 156.
Théâtre
9. Œuvre complète : Les Fourberies de Scapin, de Molière
Étudier les particularités de l’œuvre de théâtre.
La situation d’énonciation (➜ CHAPITRE 1) • Molière, Les Fourberies de Scapin :
Le dialogue et les paroles rapportées directement (➜ CHAP. 4) III, 2 (Ex. 5 p. 31) ; I, 4 (Ex. 8 p. 49) ;
Les types de phrases (➜ CHAPITRE 13) II, 2 (Ex. 9 p. 50) ; III, 2 (Activité p. 86) ;
La phrase simple et la phrase complexe (➜ CHAPITRE 10) I, 1 (Activité p. 104) ; I, 4 (Ex. 1 p. 106) ;
O Les homophones grammaticaux (➜ CHAPITRE 30) III, 13 (Atelier p. 109) ; III, 4 (Ex. 12 p. 216).
Poésie
10. Groupement de textes : la mer en poésie
Étudier la mer comme sujet de poésie et image poétique.
Le groupe nominal (➜ CHAPITRE 19) • Ch. Baudelaire, « L’homme et la mer » : Ex. 5
V Le champ lexical et le champ sémantique (➜ CHAPITRE 25) p. 146.
V Les images : comparaison… (➜ CHAPITRE 27) • V. Hugo, « Oceano Nox » : Ex. 13 p. 188.
• Ch. Baudelaire, « La musique » : Activité p. 196.
Presse
11. Groupement de textes : lire, écrire un article de presse
Caractériser l’article de presse.
La reprise du nom (➜ CHAPITRE 6) • Mon Quotidien : Atelier p. 63 ; Atelier p. 129 ;
Les pronoms personnels (➜ CHAPITRE 18) Ex. 5 et 7 p. 100-101 ; Ex. 3 p. 226.
La fonction complément de verbe (➜ CHAPITRE 16) • Je bouquine, interview de D. Pennac :
La phrase passive (➜ CHAPITRE 12) Atelier p. 143.
O Les accords dans la phrase et dans le texte (➜ CHAPITRE 32) • L’actu : Ex. 9 p. 101.
Formes de discours
12. Groupement de textes : la description
Lire, écrire des descriptions.
Les organisateurs spatiaux (➜ CHAPITRE 8) • Brueghel l’Ancien, Chasseurs dans la neige :
V Le vocabulaire mélioratif et le vocabulaire péjoratif (➜ CHAPITRE 26) Activité p. 70.
O Les mots variables et les mots invariables (➜ CHAPITRE 29) • BD : Bilbo le Hobbit, de Tolkien : Ex. 5 p. 73.
C L’imparfait de l’indicatif (➜ CHAPITRE 35) • O. Wilde, L’Anniversaire de l’infante : Atelier p. 195.
• J.-M. Soyez, Les Brigands de la Saint-Michel : Dictée
p. 211.
• L. Pergaud, La Guerre des boutons : Dictée p. 245.
11
Paul Klee (1879-1940), Vision de cité ascendante (1915), dessin, 21,5 x 16,5 cm,
Paris, Musée national d’Art moderne, Centre Georges Pompidou.
Fiches « méthode »
Pour travailler efficacement, il faut comprendre la leçon, mais aussi acquérir des
méthodes de travail : comprendre le vocabulaire grammatical, savoir se relire…
Ces fiches sont une initiation aux méthodes de travail essentielles pour réussir à l’école.
4 Se relire efficacement 20
FICHE MÉTHODE 1
Les classes grammaticales
● La classe grammaticale indique l’identité d’un mot ou groupe de mots. Elle reste toujours la même.
Ex. Le mot chevalier demeure un nom commun quel que soit son rôle dans la phrase : c’est sa classe grammaticale.
mmaticales
Les classes gra Définitions Exemples
(variable en personne
en nombre, en
et en mode)
temps
,
Il exprime une
Il gouverne la
action ou un
phrase.
état.
Verbes en -er
Autres verbes
: marcher, donner…
Verbes irréguli
Nom commu
: finir, garder,
écrire...
devoir, prendre
n : une pomme,
un
,
garçon…
/ là,
tratif : celui-ci
un tableau qui regroupe toutes les classes grammaticales. en personne) d’énonciation. Pronom démons
celle(s)-ci / là,
Pronom possess
ceux-ci / là, ce,
if : le mien, le
le nôtre, le vôtre,
le leur…
ceci…
tien, le sien,
e, rien…
: chacun(e), personn
Pronom indéfini quoi…
atif : qui, que,
lentement, hier...
MOTS INVA RIAB très, bien, vite,
les mots (v. : verbe ; n. : nom ; adj. : adjectif ; adv. : adverbe…). Adver be
Il modifie le
d’un adjectif
sens d’un verbe,
Elle introduit
ou d’un autre
un mot ou un
adverbe.
groupe.
à, dans, par,
[Astuce orale
pour, en, vers,
avec, de, sans,
pour Anvers avec
= « Adam part
sous…
200 sous. »]
Classez les mots des phrases suivantes selon qu’ils sont variables ou invariables.
2
La caravane traversait lentement les dunes orangées comme le soleil déclinait.
Elle s’étirait en un long ruban d’hommes et de chameaux.
14 FICHE MÉTHODE 1
Donnez la classe des mots variables soulignés.
3
La caravane traversait lentement les dunes orangées comme le soleil déclinait.
Elle s’étirait en un long ruban d’hommes et de chameaux.
Je m’évalue
Complétez le texte suivant par des mots de la classe grammaticale demandée.
5
Ce jeune garçon se prénomme .… (nom propre). C’est le frère .… (adjectif)
de Cécile, la surveillante. .… (pronom) est âgé de .… (déterminant) ans et est .…
(préposition) classe de 10e. Il aime .… (adverbe) les sciences et rêve d’être .… (nom commun).
Vérifiez les réponses de Marine pour cet exercice où elle devait relever :
6 a. 5 noms propres c. 4 adjectifs ; f. 1 adverbe ;
et 5 noms communs ; d. 1 pronom personnel ; g. 1 conjonction.
b. 3 déterminants différents ; e. 3 prépositions différentes ;
profonde.
MOTS e dans la forêt
GRO UPES DE le noyau est un
nom.
Laure s’enfonc GN
Groupe dont
Group e promener en
forêt.
Laure aime se
nomi nal le noyau est un
verbe groupe infinitif
Groupe dont
1
à l’infinitif. blanche de neige.
infini tif adjectif. La plaine est l
le noyau est un groupe adjectiva
Groupe dont
Group e
adjec tival
ou group e
adjec tif
fonctions
sujet – adjectif – CVD – conjonction – attribut – Les principales Définitions
SE : auto ur
du VERB E
Exemples
Je copie ma
S V
V
leçon.
son cahier.
Romain prend
ent essentiel CVDV
C'est un complém
t Romain.
Comp lémen du verbe. peut Kévin parle à
ent de verbe CVI
de verbe – Le complém D).
V
certains cahiers
,
, quels cahiers
...
● Un mot ou un groupe a une fonction par rapport à un autre mot ou groupe de la phrase.
– 3 fonctions s’organisent par rapport au verbe : sujet, attribut du sujet, complément de verbe…
– 2 fonctions s’organisent par rapport au nom : déterminant et complément de nom.
(Les compléments de temps et de lieu se rattachent au verbe ou à la phrase.)
Recopiez les phrases suivantes, puis reliez par une flèche le mot ou groupe souligné
2 au mot dont il dépend : s’agit-il d’un verbe ou d’un nom ?
16 FICHE MÉTHODE 2
ÉTAPE 2 Fonction essentielle ou non ?
Quel groupe encadré pouvez-vous supprimer sans que la phrase soit incorrecte ?
Juliette compose un bouquet de roses . Elle choisit des fleurs jaunes et parfumées .
Les groupes soulignés peuvent-ils être Répondez par VRAI ou FAUX aux affirma-
3 supprimés ? 4 tions suivantes en vous aidant des pages
de fin.
a. L’énigme de ce roman policier a. Le verbe être peut être suivi d’un
surprendra les lecteurs. CVD.
b. As-tu trouvé la solution de l’énigme? b. Le CVI est un complément
c. C’est ce qu’on appelle un roman du verbe.
à énigme ! c. L’attribut du sujet exprime
d. L’auteur de ce roman policier a le cadre d’une action.
vraiment bien imaginé son énigme ! d. Un mot a toujours la même
e. Il nous a passionnés avec son fonction.
énigme ! e. Le sujet commande toujours
l’accord du verbe.
Je m’évalue
Voici le brouillon de François : remettez ses réponses dans l’ordre et rédigez-les.
5
Le chat de la voisine trônait sur la table du salon. Il tenait entre ses dents un chapelet
de saucisses volé à la cuisine et nous regardait d’un air narquois.
a. Donnez les sujets des verbes
trônait, tenait et regardait.
b. De quel nom dépend l’adjectif
narquois ?
c. Relevez un complément du verbe
tenir et un complément de phrase
non essentiel.
d. Quelle est la fonction du groupe
de saucisses ?
● Une consigne peut comporter des verbes à l’impératif, des phrases ou des mots interrogatifs.
Repérez les verbes dans ces consignes et choisissez un synonyme dans la liste suivante.
1 Liste : cherchez – remplacez – récrivez – remplissez.
Conseil Il faut toujours se poser la question : « Qu’est-ce que l’on me demande de faire ? »
et parfois reformuler la question avec ses propres mots.
● Pour répondre à une consigne, il faut repérer le(s) point(s) de grammaire étudié(s).
Ex. Quelle est la classe grammaticale des mots relevés ? À quel champ lexical appartiennent-ils ?
Conseil Les exercices ou les questions portent souvent sur le chapitre que vous êtes en train d’étudier :
pensez à relire la leçon qui se trouve quelques pages avant ou après, dans le même chapitre !
Vous trouverez aussi toutes les définitions dans le glossaire à la fin de votre manuel (➜ p. 275).
18 FICHE MÉTHODE 3
Comment savoir si je réponds à toutes les questions ?
Combien de parties devra comporter, selon vous, la réponse à cette consigne ?
Comment Tristan sait-il où trouver le dragon ?
Repérez la phrase qui l’indique et expliquez la valeur des temps employés.
● Une consigne peut comporter plusieurs tâches à accomplir : certaines appellent une réponse,
d’autres une démarche (relevé, observation, analyse…). Il faut donner des réponses complètes.
Cherchez combien d’éléments devront comporter les réponses aux consignes suivantes.
4
a. Observez le texte en ancien français. De quand date-t-il ?
Classez les trois documents dans l’ordre chronologique de leur apparition.
b. Le poète cherche-t-il plus à présenter un personnage ou à raconter une histoire ?
Justifiez votre réponse en relevant au moins deux précisions.
c. Relisez le texte en supprimant les mots surlignés en rose. Reste-t-il compréhensible ?
d. Comparez les verbes surlignés dans les deux parties du texte : à quels temps sont-ils ?
Conseil Réfléchissez avant de vous lancer dans un exercice : cela vous permettra ensuite de bien vérifier
que vos réponses correspondent aux questions posées !
● Pour bien adapter sa réponse et gagner du temps, il faut repérer, avant de répondre,
sur quoi porte la question : une partie du texte ou le texte en entier, des phrases précises,
des mots ou des groupes de mots…
Précisez sur quelle partie du texte il faudra travailler dans les consignes suivantes.
5
a. Parmi les groupes soulignés, relevez les attributs du sujet.
b. Relevez dans le texte les phrases qui contiennent un sujet et un attribut du sujet.
c. Dans les répliques de Scapin, relevez une phrase sans verbe conjugué.
Je m’évalue
Voici le devoir de Florian. A-t-il respecté toutes les consignes ? Corrigez sa copie.
6 Consigne : Écrivez au présent une courte description de la forêt (4 phrases minimum).
Encadrez en bleu tous les noms communs et soulignez en vert les expansions du nom.
Vous utiliserez les organisateurs spatiaux suivants : devant moi – de chaque côté – sur le sol.
Devant moi, la forêt s’étendait à l’infini. De hauts sapins noirs interdisaient à la lumière
du soleil de pénétrer dans le sous-bois où serpentait un obscur petit sentier . De chaque
côté, des ronces menaçantes semblaient vouloir m’agripper.
● Une copie (de français, d’histoire, de mathématiques…) est destinée à être lue !
Elle doit donc être lisible et correctement écrite, ponctuée et orthographiée.
Faire un brouillon et le corriger avant de recopier est une solution efficace.
Récrivez au propre
1 et corrigez le brouillon
d’Antoine.
● Quand on écrit, il faut vérifier que ses phrases sont complètes et cohérentes.
Ainsi perçoit-on mieux les erreurs de construction et de ponctuation.
20 FICHE MÉTHODE 4
Comment corriger mes erreurs d’orthographe
dans les dictées et dans les autres textes ?
Corrigez cette phrase en vous aidant des questions dans les bulles :
● Pour corriger ses fautes d’orthographe, il faut se poser les bonnes questions :
– Le mot est-il variable ou invariable ?
– Avec quoi s’accorde le mot s’il est variable ?
– À quel temps est le verbe ?
R É É C R I T U R E
La cigale, ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue.
Elle alla crier famine chez la fourmi, sa voisine, la priant de lui prêter quelques grains
pour subsister jusqu’à la saison nouvelle.
(D’après Jean de La Fontaine)
Conseil Sans bonne relecture, pas de copie sans erreurs ! C’est le secret de tous les « bons »
en orthographe… et même votre professeur de français relit les documents qu’il vous propose
au cas où une erreur se serait glissée !
SE RELIRE EFFICACEMENT 21
Mon manuel peut-il m’aider à me relire ?
Observez le tableau imprimé à la fin du manuel.
Il vous indique les erreurs les plus courantes et des astuces pour les corriger.
hique
12:16 Page 5
29/03/05
cture orthograp
ardes.qxd
re le
Mettre la forme (= était)
la
et
r
La conjonction à l’imparfait
:
J’ai un stylo-plum
e.
ou
et / es /
p
du e : vous
et certaines formes
ue
e
– cela fonctionn (= avais)
cture orthographiq
Guid
est / ai présent de être
et avoir
reconnaissez
être ou avoir
;
Fabien est grand
et fort.
conjonction
Où vas-tu ?
la montagne
? partic ulière
Remplacer la À la mer ou à
ou et le cela ne
La conjonction par ou bien : (= ou bien)
ou / où mot où (mot
interrogatif
fonctionne pas
avec
sont
ou pronom relatif) le mot où.
homophones.
DICTÉE
Clémence, Gertrude portait des colis dans la cour. Affairé, trottinante, elles ne s’arrêtaient
plus pour caresser leur chat au passage. Elle lui lançait des mots à la volée :
– Dérange-toi, Rroû, tu nous gêne !
Et elles chargeaient les caisses, les valises, les paniers. Et de nouveau leurs paroles
éclataient, non point douce et voilé comme naguère, mais vibrant sans nul retenue et
chassant les oiseau de la cour.
D’après Maurice Genevoix, Rroû, © Flammarion, 1964.
La rédaction de Jessie serait réussie si elle n’avait pas fait tant d’erreurs sur les formes
7 verbales. Corrigez son texte en vous aidant de la grille de relecture (➜ CONFUSIONS VERBALES).
La classe de neige
Ce matin-là, je me levais de bonne heure. Vous pouvez me croire, Maman n’eut pas besoin
de me réveillé. Aussitôt doucher et habiller, je filais au collège où le car nous attendait.
Tandis qu’il nous emportait vers La Chapelle d’Abondance, je rêvais aux pistes
d’une blancheur immaculée que je dévalerai tel un bolide dans ma combinaison rouge…
« Jessie Ducros signe un temps record dans cette descente comptant pour
les Championnats du monde !!… » Je fus rappeler à la réalité par un coup de klaxon du car.
Bien sûr, j’allai d’abord devoir apprendre à skié !
ÉVALUATION
a. Le hangar ou nous nous trouvions était lugubre.
b. Se devait être un garage où un entrepôt.
c. J’avais peur est froid. Or la peur et mauvaise conseillère !
d. Au lieu de garder m’ont sang-froid, j’ est crié.
e. Fabien ma mis la main sur la bouche pour m’en empêcher.
f. « Ces malin, dit-il, grâce a t’est hurlements, on nous à sûrement repérés ! »
Conseil Vous trouverez ces différents points dans la partie « Orthographe » de votre manuel (➜ p. 202).
22 FICHE MÉTHODE 4
Comment trouver l’orthographe d’un mot
que je ne connais pas ?
Observez cette liste de mots : quel mot courant y reconnaissez-vous ?
atterrir – terrasse – déterrer – terroir
● Pour trouver l’orthographe d’un mot inconnu, on peut d’abord réfléchir à la famille de mots
à laquelle il appartient. Ex. terroir appartient à la famille du mot terre, ce qui explique les deux « -rr- ».
Si l’on ne retrouve pas de mot de la même famille, il faut consulter le dictionnaire.
Conseil Lire régulièrement (des romans, des revues, des documentaires…) permet d’améliorer
le vocabulaire et la construction des phrases.
Je m’auto-évalue
Pierre prépare une fiche de lecture : aidez-le à corriger son brouillon (20 erreurs).
12 Procédez avec méthode en repérant les difficultés dans l’ordre de la grille de relecture
(➜ ACCORDS, CONFUSIONS VERBALES, HOMOPHONES GRAMMATICAUX, ORTHOGRAPHE LEXICALE).
Chrétien de Troyes et un hauteur du Moyenne Âge. Il vécu aux XII e siècle. S’était un clair
qui écrivai des roman pour de riche seigneurs. Il travaillat ainsi pour Philippe d’Alsace,
conte de Flandres, où Marie de Champagne. Cet a se formidable conteur que nous devont
la plupart des romans de la Table ronde. Je vais cité les plus connu : Lancelot ou le Chevalier
à la charette, Perceval le Gallois ou encore Yvain ou le Chevalier au lion.
Conseil Regroupez plusieurs de vos copies de français (dictées, rédactions…), de MSN… et notez vos
erreurs les plus courantes sur une feuille. Ce relevé d’erreurs vous permettra de vous faire un programme
personnel de révisions et d’être plus attentif pour vos prochaines productions écrites.
Corrigé de l’exercice 12
Chevalier à la charrette, Perceval le Gallois ou encore Yvain ou le Chevalier au lion.
dable conteur que nous devons la plupart des romans de la Table ronde. Je vais citer les plus connus : Lancelot ou le
riches seigneurs. Il travailla ainsi pour Philippe d’Alsace, comte de Flandres, ou Marie de Champagne. C’est à ce formi-
Chrétien de Troyes est un auteur du Moyen Âge. Il vécut au XIIe siècle. C’était un clerc qui écrivait des romans pour de
SE RELIRE EFFICACEMENT 23
Paul Klee (1879-1940), Montagne bleue (1919), aquarelle, carton, crayon, 28 x 18,5 cm,
Berlin, Nationalgalerie, Museum Berggruen (SMB).
Partie 1
L’énonciation et le texte
Pour obtenir un texte, il ne suffit pas d’assembler des phrases au hasard !
L’assemblage des phrases qui constituent un texte obéit à certaines règles qui permettent
que ce texte soit lisible, compréhensible, cohérent… un peu comme un puzzle où chaque
pièce trouve sa place. Ce sont ces règles que nous vous proposons d’étudier.
L’énonciation
1 La situation d’énonciation p. 26
Le texte
6 La reprise du nom p. 58
9 Le récit au passé p. 76
1 La situation d’énonciation
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Denis Guedj, Le Théorème du perroquet, © Éditions du Seuil, 1998, coll. « Points », 2008.
26 L’ÉNONCIATION
1 Certains passages du texte (l. 8-11, 14-29) sont en italique : pourquoi ?
Dans le second passage en italique (l. 14-29) :
2
a. Qui s’exprime ? Par quels mots est-il désigné ?
b. À qui s’adresse celui qui s’exprime ?
Par quels mots désigne-t-il celui auquel il s’adresse ?
c. Quand et où ce message a-t-il été écrit ?
d. Dans quel but ce message a-t-il été écrit ?
a. Comparez les verbes surlignés dans les deux parties du texte : à quels temps sont-ils ?
4 b. Comment pouvez-vous expliquer ce changement de temps ?
1. La situation d’énonciation 27
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Tout message écrit ou oral (un texte, une phrase…) est un énoncé.
Chaque énoncé est produit dans une situation particulière, appelée situation d’énonciation.
1 La situation d’énonciation
● On détermine la situation d’énonciation en se posant des questions sur :
– l’émetteur : « Qui parle ? »
– le destinataire ou récepteur : « À qui s’adresse-t-il ? »
– le moment et le lieu de l’énonciation : « Où et quand parle-t-il ? »
– la visée de l’énonciation : « Quel est le but de cet énoncé ? »
Ex.
lieu et moment
Manaus, août 1992 de l’énonciation
destinataire Cher π R ,
La façon dont j’écris ton nom t’indiquera qui je suis.
Ne t’étouffe pas, c’est moi, Elgar , ton vieil ami, que tu n’as
pas revu depuis… un demi-siècle, oui, oui, j’ai fait le compte.
Pourquoi je t’écris après tant d’années ?
Pour t’avertir que tu vas recevoir un chargement de livres. visée
Je t’embrasse.
Ton vieil Elgar . émetteur
28 L’ÉNONCIATION
2 Les indices de l’énonciation et les deux types d’énoncés
On distingue deux types d’énoncés, selon qu’ils présentent ou non des mots qui renvoient
à la situation d’énonciation. Ces mots sont appelés des indices de l’énonciation.
Ce type d’énoncé est très utilisé dans les discours, les lettres, les dialogues (➜ CHAPITRE 4),
les journaux intimes...
Ce type d’énoncé est très utilisé dans les récits (conte, roman, nouvelle…) (➜ CHAPITRE 9),
les proverbes, les modes d’emploi, les textes de loi…
L’essentiel à retenir
● Pour analyser la situation d’énonciation d’un énoncé, on recherche l’émetteur,
le destinataire, le moment et le lieu de l’énonciation, ainsi que la visée de l’énoncé.
● L’énoncé peut porter ou non les indices de l’énonciation : les marques de la personne
et les organisateurs temporels et spatiaux, les temps verbaux.
1. La situation d’énonciation 29
EXERCICES J’applique...
À vos marques ! 3 Analysez la situation d’énonciation
dans les extraits suivants, puis répondez
Vérifiez que vous savez identifier : à la question posée.
1 – l’émetteur et le destinataire de a. Ma chère Lucie,
chaque énoncé ; Je n’ai pas beaucoup de temps pour t’écrire
– le moment et le lieu de l’énonciation ;
parce que je suis à la gare et que le train s’en va
– la visée de l’énonciation.
dans trois minutes… Est-ce que je t’ai parlé de
a. Juvisy, samedi 2 septembre 2006, 5 ce concours d’histoire organisé par la ville
Chers grands-parents, pour les classes de collège ?
Après-demain, c’est le grand jour ! Je suis impa- Eh bien, c’est moi qui ai gagné ! Moi, et deux
tient de retrouver mes camarades et de connaître autres garçons de la classe. Dans trois minutes,
mon emploi du temps. Je mettrai pour cette occa- c’est le départ. Pour une semaine. Je suis très
sion le sweat-shirt que Mamie m’a offert cet été. 10 excitée et en même temps j’ai le cafard. J’aurais
Je vous fais de grosses bises. tellement aimé partir avec toi !
Damien. J.-P. Arrou-Vignod, Le professeur a disparu,
b. « Chers auditeurs, votre radio préférée fête © Éditions Gallimard, 1989.
avec vous la rentrée des classes ! Un invité excep- L’émetteur est-il une fille ou un garçon ?
tionnel nous accompagnera toute la journée : il et le destinataire ?
est en face de moi... dans notre studio ! Et nous b. Il n’a fallu que les huit ans qui nous séparent
passerons toute la journée en sa compagnie ! » de cette époque pour que tout le pays resplen-
disse de santé et d’aisance. Sur l’emplacement
des ruines que j’avais vues en 1913, s’élèvent
Analysez les pronoms personnels sou- maintenant des fermes propres, bien crépies,
2 lignés : à quel personnage (la narratrice
5
30 L’ÉNONCIATION
Déterminez l’émetteur et le desti- Imaginez une situation d’énonciation
5 nataire dans les répliques suivantes.
6 vraisemblable pour chacun des extraits
(Attention : le valet Scapin joue ici plusieurs per- suivants (émetteur, destinataire et visée de
sonnages pour tromper son maître !) l’énonciation).
Pour donner une leçon à son maître Géronte, Scapin a. Nous avons laissé, sans l’interrompre, le père
l’a enfermé dans un sac et a fait mine de se faire Jacques nous raconter grossièrement ce qu’il sait
attaquer par divers personnages, ce qui lui a permis du crime de la « Chambre Jaune ». Nous avons
de donner quelques coups de bâton à Géronte…
reproduit les termes mêmes dont il s’est servi ;
SCAPIN, lui remettant la tête dans le sac. – Prenez nous avons fait seulement grâce au lecteur des
garde, voici une demi-douzaine de soldats tout lamentations continuelles dont il émaillait sa
ensemble. (Il contrefait plusieurs personnes ensem- narration.
ble.) « Allons, tâchons à trouver ce Géronte, cher- b. – Sans trop vous fatiguer, êtes-vous capable,
5 chons partout. N'épargnons point nos pas. mademoiselle, de nous donner quelques détails
Courons toute la ville. N'oublions aucun lieu. nécessaires sur l’affreux attentat dont vous avez
Visitons tout. Furetons de tous les côtés. Par où été victime ?
irons-nous ? Tournons par là. Non, par ici. À gau- c. – Ceci, monsieur le président, est un cheveu,
che. À droite. Nenni. Si fait. » Cachez-vous bien. un cheveu blond maculé de sang, un cheveu de
10 « Ah ! camarades, voici son valet. Allons, coquin, Mlle Stangerson… Je l’ai trouvé collé à l’un des
il faut que tu nous enseignes où est ton maître. » coins de marbre de la table de nuit renversée…
Eh ! Messieurs, ne me maltraitez point. « Allons, d. – Et si vous le manquez ? Si vous ne faites que
dis-nous où il est. Parle. Hâte-toi. Expédions. le blesser ? Il s’échappera encore… Sans comp-
Dépêche vite. Tôt. » Eh ! Messieurs, doucement. ter que, lui aussi, est certainement armé… Non,
15 (Géronte met doucement la tête hors du sac et aper- laissez-moi diriger l’expérience, et je réponds de
çoit la fourberie de Scapin.) « Si tu ne nous fais trou- tout…
ver ton maître tout à l'heure, nous allons faire Gaston Leroux, Le Mystère de la chambre jaune, 1907.
pleuvoir sur toi une ondée de coups de bâton. »
J'aime mieux souffrir toute chose1 que de vous O R T H O G R A P H E
20 découvrir mon maître. « Nous allons t'assom-
Dites si l’émetteur dans les phrases
mer. » Faites tout ce qu’il vous plaira. « Tu as 7 suivantes est masculin ou féminin.
envie d'être battu. » Je ne trahirai point mon Relevez le mot qui vous a permis de répondre.
maître. « Ah ! tu en veux tâter ? Voilà. » Oh !
a. L’idée d’évoquer ces souvenirs me boule-
Comme il est prêt à frapper, Géronte sort du sac,
verse. Je suis émue d’écrire sur le papier le nom
25 et Scapin s’enfuit.
de mes ancêtres.
GÉRONTE. – Ah, infâme! ah,
b. Maintenant je lui tourne le dos en signe de
traître ! ah, scélérat ! C’est
mécontentement. Je l’entends quand il me lance :
ainsi que tu m’assassines.
« Quoi que je fasse, tu n’es jamais satisfait ! »
Molière, Les Fourberies
de Scapin, III, 2, 1671.
c. J’attends sa réponse avec impatience. J’espère
qu’elle acceptera la proposition que je lui ai
1. souffrir toute chose :
supporter n’importe quoi. faite. Nous serions si heureux tous les deux.
d. J’ai parcouru les océans à la recherche de
l’île dont parlait la légende. Je suis revenu sans
l’avoir trouvée.
e. Tu seras gentille de porter ces lettres à la
poste : je suis pressée qu’elles partent.
f. Maintenant que nous t’avons retrouvée, nous
ne sommes pas prêtes à te laisser repartir.
M. Faraoun (Géronte),
mise en scène g. Je pense que tu devrais être plus prudent à
de J.-L. Benoît, vélo. Nous serions plus rassurés, ta mère et
à la Comédie-Française,
Paris (2000). moi, quand tu sors.
1. La situation d’énonciation 31
Classez ces débuts de fabliaux selon d. C’est d’un savetier, afin qu’on en rie, que sans
8 qu’ils contiennent ou non des indices de la vilain mot je dirai l’histoire.
situation d’énonciation. Justifiez votre réponse. (Le prêtre qui fut mis au lardier)
a. L’idée m’est venue de conter l’histoire d’un Fabliaux, trad. G. Rouger, © Éditions Gallimard, 1978.
riche vilain qui n’était pas des plus malins et qui
Distinguez les deux types d’énoncés
fréquentait les marchés à Arras et à
Abbeville. Voulez-vous l’ouïr ? La voici.
9 dans ce texte : certains passages présen-
tent des indices de la situation d’énonciation
(Brifaut)
(énoncé ancré), d’autres non (énoncé coupé).
b. Il arriva à Montpellier qu’un
vilain avait l’habitude de Le Vieux s’avança lentement au centre du
ramasser, avec deux ânes, du village et parla :
fumier pour fumer sa terre. – Demain, j’irai chez les dieux, dit-il.
(Le Vilain Ânier) Un murmure courut dans la tribu. Puis Thôz
c. Si vous voulez prêter 5 approcha du Vieux un siège, simple bille1 de
l’oreille et m’écouter un petit bois qu’il posa d’une main sur son épaule avant
peu, je ne mentirai pas de la laisser tomber derrière Celui-qui-sait-tout.
d’un mot et vous conte- Le Vieux s’assit.
rai une histoire mise en – Demain, dit-il, je monterai dans les monta-
vers dans ce fabliau. 10 gnes de Cuba jusqu’à Santiag, la ville des dieux.
(Les Trois Bossus – Rah ! firent les voix profondes des chas-
ménestrels) seurs.
Berger, enluminure Stefan Wul, Niourk, © Éditions Denoël, 1970, 1999.
du XVe siècle. 1. bille : morceau d’un tronc d’arbre.
À vos plumes !
Rédigez un énoncé cohérent (une phrase Récrivez ce récit de la naissance de
10 ou deux) à partir des organisateurs
12 Merlin en y introduisant des indices
spatiaux et temporels donnés. (Attention au d’une situation d’énonciation : un jongleur du
système de temps que vous emploierez !) Moyen Âge présente et commente son récit
a. aujourd’hui – ici. devant une assemblée.
b. la veille – dans la salle de sciences. Il y avait, en Armorique, une jeune femme,
c. hier – dans la salle de sciences. orpheline de père et de mère, qui fut enfermée
d. demain – à la bibliothèque. dans une tour quand elle avoua attendre un
e. ce jour-là – au point de rendez-vous. enfant. Parce qu’elle refusait de dire qui en
5 était le père, des juges en déduisirent que
Relisez le texte de l’EXERCICE 2. c’était le diable, et la jeune femme fut enfermée
11 Identifiez, dans les sujets de rédaction dans une tour, et séparée de tous les gens du
suivants, la situation d’énonciation imposée dehors. On lui accorda, pour compagnes, et
par chaque consigne (émetteur, destinataire,
afin de l’aider lors de son accouchement, deux
moment et lieu de l’énonciation, visée de
l’énoncé). 10 femmes des plus sages qui furent cloîtrées avec
elle. De la fenêtre pratiquée au haut de la tour
a. Le lendemain matin, Ma Yan regrette de
descendait une corde à l’aide de laquelle on
s’être disputée avec sa tante. Elle lui écrit un
leur montait tout ce qui leur était nécessaire.
billet pour s’excuser.
Lorsque Merlin naquit, il était si velu que les
b. Imaginez la suite immédiate du texte : vous
15 deux femmes poussèrent un cri de frayeur :
poursuivrez le journal de Ma Yan en retraçant
elles n’avaient jamais vu d’enfant aussi velu, et
sa soirée.
aussi grand, pour un nourrisson.
c. Vous êtes journaliste et vous présentez dans
Héloïse de Mont-Rachais, Récits et légendes de la Table ronde,
un magazine littéraire Le Journal de Ma Yan. © Succès du Livre, 2004.
32 L’ÉNONCIATION
La situation d’énonciation est un élément
ATELIER essentiel pour comprendre le sens d’un texte
et définir son genre (journal, lettre, récit…).
Je lis et j’écris
une lettre ou un journal fictif
Michael découvre un vieux livre, écrit à la main ; une lettre est glissée à l’intérieur...
COMPRÉHENSION ÉCRITURE
1• La lettre 3 • Voici deux sujets d’écriture :
a. Qui sont l’émetteur et le destinataire de la lettre ? – Michael écrit à sa sœur Lucie pour lui raconter la
Relevez les indices de leur présence dans la lettre. découverte de la lettre et du journal.
b. A-t-elle été écrite à la même époque que le jour- – Comme Laura Perryman, écrivez une page de votre
nal, avant ou après ? journal intime qui correspondra au jour de votre anni-
c. Quelle est la visée de cette lettre ? versaire et qui vous présentera au lecteur. Vous pourrez,
2 • Le journal comme dans le texte, évoquer qui vous voudriez être.
a. Qui est l’émetteur du journal ? a. Pour chaque sujet, dites quel sera l’émetteur, le
b. Qui en est le premier destinataire ? destinataire, le lieu et le moment de l’énonciation,
Quel autre destinataire est évoqué dans la lettre ? ainsi que la visée de l’énoncé.
c. À quelle date (jour, mois) renvoient les indications b. Choisissez un des sujets et rédigez un court
aujourd’hui et ce matin ? texte en suivant les consignes et en vous aidant de
Relevez des éléments du texte qui vous permettent vos observations.
de situer cette journée dans une époque.
d. Quelle est, à votre avis, la visée de l’énoncé que
constitue le journal de Laura Perryman ?
1. La situation d’énonciation 33
Le texte narratif
2 et le passage descriptif
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
34 L’ÉNONCIATION
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Il existe trois formes de texte (narratif, explicatif et argumentatif) selon que l’on veut
raconter, expliquer ou argumenter. Le passage descriptif peut apparaître dans chacune
de ces formes de texte.
L’essentiel à retenir
● Le texte narratif raconte des faits, des événements : son organisation est temporelle ;
il comporte des verbes d’action, conjugués au passé simple ou au présent.
● Le passage descriptif décrit des êtres, des lieux, des objets : son organisation est spatiale ;
il privilégie les verbes attributifs, les expansions du nom.
36 L’ÉNONCIATION
Repérez dans ce texte les passages
4 narratifs et descriptifs.
(Justifiez votre réponse en relevant des éléments
caractéristiques.)
La porte craqua, gémit, mais ne céda pas.
Nous nous élançâmes alors tous deux en même
temps et, cette fois, elle céda avec un bruit sec et
nous nous trouvâmes dans la chambre de
5 Barthélemy Sholto.
Elle nous parut avoir été équipée en laboratoire
de chimie. Sur le mur en face de la porte se dres-
sait une double rangée de flacons aux bouchons
de verre, et la table était encombrée de becs
10 Bunsen, d’éprouvettes et de cornues1. Dans les
coins se trouvaient des bonbonnes d’acide. Un de
ces récipients paraissait fuir ou avoir été fêlé car
un flot de liquide noirâtre s’en était écoulé et l’air
était lourd d’une odeur de goudron singulière-
15 ment piquante. Dans un coin de la pièce, au
milieu d’un tas de gravats, un escabeau montait
vers une ouverture du plafond, assez large pour 6 Relevez les éléments descriptifs mêlés
à la narration dans le texte suivant.
laisser passer un homme. Au bas de l’escabeau,
un gros rouleau de corde gisait en tas. Je suis un as des filatures. Un jour, j’ai suivi ma
Arthur Conan Doyle, Le Signe des Quatre, 1890,
sœur pendant un après-midi entier sans qu’elle
trad. L. Maricourt, © J’ai Lu, coll. « Librio », 1946. s’en aperçoive. […]
1. cornues : récipients. Mais là n’est pas la question. Nous n’eûmes
5 aucun mal à retrouver l’homme parmi la foule
Retrouvez les trois paragraphes de ce des voyageurs qui convergeaient vers la sortie :
5 texte : un pour le texte narratif, un plus grand que les autres d’une tête et demie, il
pour le passage descriptif, un pour les paroles portait un chapeau de feutre tyrolien d’un vert
rapportées.
passé et orné sur le côté d’une plume de faisan.
Il monta sur l’escabeau et, des deux mains, sai- 10 Cependant, nous n’étions pas au bout de nos
sissant une poutrelle, il se hissa dans le grenier. surprises…
Puis, à plat ventre, il me prit la lampe des mains Imaginez la gare de Lyon ouvrant non pas sur
et la tint pendant que je le suivais. Le réduit dans un boulevard, mais directement sur la Seine.
5 lequel nous nous trouvions mesurait environ Dans l’excitation de notre poursuite, nous
dix pieds sur six. Le plancher était formé par des 15 avions presque oublié que nous étions à Venise ;
solives1 et une mince couche de plâtre entre soudain, passé le grand hall, nous débouchâmes
elles, de sorte qu’en avançant, il fallait sauter de sous le ciel de Venise, comme on entre dans une
solive en solive. Le toit s’élevait en cône et for- carte postale. Le Grand Canal était là, l’eau
10 mait de toute évidence la coquille intérieure du battant au pied des marches, bordé de palais aux
vrai toit de la maison. Il n’y avait aucun mobilier 20 façades vertes et roses devant lesquelles passait
et la poussière accumulée des années reposait en une flottille joyeuse de bateaux à moteur.
couche épaisse sur le plancher. – Voyez ! dit Jean-Philippe Arrou-Vignod, Le professeur a disparu,
Sherlock Holmes, posant la main contre le mur © Éditions Gallimard, 1989.
15 oblique, il y a là une trappe qui mène au toit.
Aide Le passage descriptif crée une pause dans le récit.
D’après Arthur Conan Doyle, Le Signe des Quatre, 1890, Pour éviter cette rupture de rythme, on peut disperser
trad. L. Maricourt, © J’ai Lu, coll. « Librio », 1946. dans le texte narratif de brefs éléments descriptifs.
1. solives : poutres. Ex. L’homme, qui portait une redingote usée, s’avança sur
le parvis de l’église, désert à cette heure tardive.
À vos plumes !
1. Rédigez un texte court à l’aide des FRANÇAIS : SHS
9 listes de mots proposées.
Imaginez une scène de récit à partir
2. Dites, pour chaque texte obtenu, quelle est 11 du témoignage suivant.
sa forme dominante.
Votre héros est un jeune mousse qui accompa-
a. le buffet – fine – un vase – la salle à manger – gne les conquistadores et découvre le marché
porcelaine – trônait – inestimable – bleuté – grand- amérindien de Mexico.
mère. Votre texte mêlera des passages narratifs et
b. mercredi – fracas – ballon – jouais – rebond – des passages descriptifs.
brisa – tout à coup – interdit – atterrit. L’auteur, proche de Cortés, décrit le marché de
c. palefroi – écuyer – les bois – chevaucha – allure Tenochtitlan-Mexico, la capitale des Aztèques.
– soir – destination. En arrivant à la grande place de Mexico, nous
d. château – sombre – tour – dressait – granit – tombâmes en admiration devant l’immense
pont-levis – s’élevait. quantité de monde et de marchandises qui s’y
trouvait. Commençons par les marchands d’or,
Écrivez un court paragraphe de texte
10 narratif qui sera la suite immédiate de
5 d’argent, de pierres précieuses, de plumes et
d’autres produits. Puis les esclaves dont il y avait
l’extrait d’Oliver Twist (➜ EXERCICE 8).
une grande quantité à vendre. D’autres mar-
Vous tiendrez compte :
– des temps du récit utilisés dans l’extrait chands se trouvaient là, vendant des étoffes
(passé simple et imparfait) ; ordinaires en coton ; on voyait aussi des mar-
– de la situation exposée dans le texte. 10 chands de cacao. Il y avait encore le départe-
Oliver feignait de dormir, mais ne perdait rien de ment de la poterie faite de mille façons, depuis
cet étonnant spectacle… les jarres gigantesques jusqu’au plus petit pot.
Bernard Diaz del Castillo, Histoire véridique de la conquête
de la Nouvelle-Espagne, XVIe siècle,
in Histoire-Géographie 5e, Hatier, 2005.
38 L’ÉNONCIATION
Narration et description alternent dans le
ATELIER récit : les passages narratifs font progresser
l’action ; les éléments descriptifs la ralentis-
sent, mais enrichissent son arrière-plan.
Je lis et j’écris
un récit alternant narration et description
1. merveille : chose
extraordinaire,
prodigieuse.
M essire Yvain cheminait, absorbé par ses pen-
sées. Il arrivait dans un petit bois lorsqu’il
entendit un cri de douleur perçant. Il se dirigea vers l’en-
2. félons : traîtres, droit d’où provenait cette clameur. Quand il y parvint,
sournois. 5 il vit, au milieu d’un champ, un lion aux prises avec un
serpent : ce dernier le tenait par la
queue et crachait des flammes qui
lui brûlaient les flancs. Messire
Yvain ne resta pas longtemps à
1
10 regarder cette merveille ; il se
2 • L’image
a. Observez les animaux représentés : la scène est-
elle réaliste ou merveilleuse ?
b. Observez le fond de l’image : est-il réaliste ou
stylisé ?
« Yvain tuant le serpent », c. Que désigne en fait le « serpent » dans la litté-
enluminure extraite d’un manuscrit français
du XIVe siècle (BnF, Paris).
rature du Moyen Âge ?
ÉCRITURE
3 • Vous êtes un jeune clerc* à qui l’on a com-
COMPRÉHENSION mandé un manuscrit contant l’histoire d’Yvain.
1• Le texte Écrivez votre version de ce texte en le complétant
a. Observez les verbes du texte : évoquent-ils des à la fois :
actions ? À quel temps sont-ils majoritairement ? – par un passage descriptif décrivant le serpent (vous
b. Quelle est la forme de texte dominante ? vous servirez des indices du texte et de l’image ;
c. Relevez un élément descriptif caractérisant le vous choisirez soigneusement l’endroit du texte où
serpent. Quel est le temps du verbe employé ? vous insérerez votre paragraphe descriptif) ;
Le personnage du serpent est-il réaliste ou – par un passage narratif constituant la suite
merveilleux ? immédiate du texte et relatant le combat d’Yvain.
d. À quels défauts est associé le serpent ?
Citez le texte pour justifier votre réponse. * Jeune stagiaire qui a étudié dans une école ecclésiastique.
a. Ces deux textes ont une visée différente : précisez-la pour chacun d’eux.
4 b. Lequel pousse le lecteur à agir, à modifier son attitude ou son opinion ?
40 L’ÉNONCIATION
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Il existe trois formes de texte (narratif, explicatif, argumentatif) selon que l’on veut raconter,
expliquer ou argumenter.
L’essentiel à retenir
Les deux formes de texte, explicatif et argumentatif, ont deux visées différentes :
l’une explique et informe le lecteur ; l’autre défend une idée (une thèse) pour le convaincre.
42 L’ÉNONCIATION
Rédigez les questions auxquelles
5 répond ce texte explicatif.
Du parchemin au papier
Le nom de « papier » vient de « papyrus ».
Inventé en Chine, il est diffusé en Europe par les
Arabes, qui en ont rapporté la fabrication après
leur victoire sur les Chinois à Samarcande en 751.
5 Jusque-là, on utilisait le parchemin, peau
d'animal traitée longuement (tannage, lissage...). Lopo Homem, le Brésil, planche de l’atlas Miller (≈ 1519).
À vos plumes !
44 L’ÉNONCIATION
Dans un texte comme dans une image,
ATELIER l’émetteur peut avoir pour visée de
convaincre (texte argumentatif) ou
d’expliquer (texte explicatif).
Je lis et j’écris
des messages explicatifs ou argumentatifs
Campagne
de sensibilisation
d’Action contre
la Faim, réalisée
en mars 2004.
COMPRÉHENSION ÉCRITURE
1• a. Quel élément naturel constitue le fond de la 5 • Rédigez un texte en deux parties :
photo ? – Une première partie explicative répondra à la
b. Quel type de paysage évoque-t-il ? question suivante :
2 • Décrivez les deux objets au centre de la photo. Pourquoi le manque d’eau pose-t-il des problèmes
a. Quelle situation évoquent-ils ? alimentaires dans certains pays ?
b. Sont-ils à leur place habituelle dans ce décor ? • Vous pourrez évoquer les besoins en eau du corps
3 • Observez le texte sur le carton. humain, la place de l’eau dans la cuisine ou pour les
a. Quels mots semblent en contradiction ? cultures…
b. Quel élément de l’affiche vous explique cette • Aidez-vous de vos manuels, d’Internet et des docu-
apparente contradiction ? ments de la bibliothèque pour répondre.
– Une seconde partie argumentative sensibilisera
4 • Relevez, dans le logo de l’association et dans le
votre lecteur à ce problème par différents moyens
texte accompagnant la photo, des mots ou des phra-
(marques de la présence de l’émetteur, adresse
ses qui poussent le spectateur à agir.
au destinataire, utilisation de types de phrases variés,
vocabulaire appréciatif…) et le poussera à agir
( Ex. participer aux actions d’une association…).
a. Quel mot John ne devrait-il pas employer dans une conversation soutenue ?
4 b. Celui qui raconte l’histoire a-t-il transformé les paroles des personnages ?
46 L’ÉNONCIATION
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Les paroles rapportées directement permettent de reproduire les paroles des personnages
et de transcrire des dialogues.
1 La présentation du dialogue
● Le dialogue commence et se termine le plus souvent par des guillemets. Mais ils sont
généralement omis dans les textes récents.
Ex. Kit demanda : « Quand partons-nous ?
– Demain » , répondit son oncle.
●Le dialogue est introduit par des verbes de parole, conjugués aux mêmes temps
que le récit (passé simple ou présent) (➜ CHAPITRE 9).
Ex. Kit demanda : « Quand partons-nous ? »
verbe de parole au passé simple (récit au passé)
ATTENTION Quand le verbe de parole est inséré dans les paroles rapportées,
il est dans une phrase incise. Dans ce cas, le sujet est inversé (➜ CHAPITRE 15).
Ex. – Tu ne parles pas sérieusement, dit-il.
● Dans les paroles rapportées directement, les verbes sont généralement conjugués au présent,
au passé composé (ou à l’imparfait) et au futur simple de l’indicatif (➜ CHAPITRES 35, 37 ET 39).
Ex. – Je travaillerai . J’ai appris ce que c’est que le travail depuis que je suis à La Vague.
L’essentiel à retenir
Les paroles rapportées directement reprennent ce qui a été dit sans modification.
Elles peuvent être introduites par un verbe de parole suivi de deux points.
Les guillemets en marquent souvent le début et la fin. Le tiret indique un changement de locuteur.
Dans les textes récents, toutes les répliques sont introduites par le tiret.
savant qu’Hippocrate
Illustration d’A. Godefroy
Vous voulez rire (XXe siècle) pour les Fables
Oh non fait-elle je n’ai guère le de La Fontaine, gravure
(collection privée).
cœur à rire Mais c’est vrai qu’il est drôle, je
15 vous préviens
D’après Les Fabliaux du Moyen Âge,
« Le Vilain mire », © Hatier.
1. humeurs : liquides circulant dans le corps (ex. le sang).
48 L’ÉNONCIATION
V O C A B U L A I R E Conjuguez les verbes au temps qui convient
7 dans le dialogue (passé composé, présent
Retrouvez le verbe de parole qui
5 convient et conjuguez-le au présent.
de l’indicatif ou du conditionnel, futur de l’indicatif).
Liste : annoncer, chuchoter, répondre, demander, Au XVIe siècle, Las Casas, prêtre espagnol, défend les
expliquer, insister, s’exclamer, s’écrier. Indiens, exterminés par les colons européens depuis
a. « Hourra ! Nous avons gagné ! » .... les plusieurs années.
joueurs de hand-ball. – Depuis la découverte et la conquête des
b. « Versez peu à peu la farine dans le mélange Indes, les Espagnols (ne pas cesser) d’asservir, de
œuf-sucre pour éviter les grumeaux », .... le torturer et de massacrer les Indiens.
grand chef cuisinier. Il montre les piles de notes qui s’entassent
c. « Je te répète que ton train part dans une 5 autour de lui :
heure. Dépêche-toi ! » .... sa tante. – Ce que j’(avoir) à dire (être) si affreux que je
d. « Chut, ne nous faisons pas repérer », .... ne (savoir) par où commencer. Il y aurait de
l’enquêteur à son équipier. quoi remplir un énorme livre.
e. « Qui va là ? » .... le policier. – Il (paraître) que vous y (travailler), dit le car-
f. « Bonjour, je suis Alice, je viens pour le poste 10 dinal.
de secrétaire, .... la jeune fille. – Toute ma vie n’y (suffire) pas, Éminence. Il
– Parfait, prenez place », .... le directeur. en faudrait cent comme moi.
g. « Bravo, bravo ! Encore une chanson », .... les – Dites-nous ce que vous (savoir). Parlez à
enfants. votre aise.
D’après Jean-Claude Carrière, La Controverse de Valladolid,
O R T H O G R A P H E © J.-C. Carrière, éd. Pocket, 1992.
À vos plumes !
50 L’ÉNONCIATION
Le dialogue anime le récit. Il renseigne aussi
ATELIER le lecteur : les paroles rapportées directe-
ment lui donnent des informations sur les
personnages, leurs rapports, les événements
COMPRÉHENSION ÉCRITURE
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Extrait 1 Paris, 1941. Joseph et son frère Maurice, deux jeunes enfants juifs, vont à l’école.
Ils portent l’étoile jaune imposée par les nazis…
Maurice fonçait devant en soufflant fort pour faire de la
buée. Les billes sonnaient toutes ensemble dans ses poches.
– On va la garder longtemps, l’étoile ?
Il s’arrête pour me regarder.
5 – J’en sais rien, moi. Pourquoi, ça te gêne ?
Je hausse les épaules.
– Pourquoi ça me gênerait ? C’est pas
lourd, ça m’empêche pas de cavaler, alors…
Maurice ricane.
10 – Alors si ça te gêne pas, pourquoi tu mets
ton cache-nez devant ?
Il voit toujours tout, ce mec.
– Je mets pas mon cache-nez devant.
C’est le vent qui l’a rabattu dessus.
15 Maurice rigole.
– T’as raison, mon petit pote, c’est
le vent.
Extrait 2 Le soir même, Joseph et son frère quittent la capitale pour se rendre en zone libre…
La marche reprend, nous ne nous arrêtons plus. Le sable me semble plus
fin à présent et s’élève en lentes collines. Il y a des aiguilles de pin sur le sol
et je glisse plusieurs fois sur mes semelles mouillées.
Depuis combien de temps sommes-nous partis, deux minutes ou trois
5 heures ? Impossible de le dire, j’ai perdu toutes possibilités d’évaluation.
Joseph Joffo, Un sac de billes, © J.-C. Lattès, 1973.
Comparez dans les deux extraits une question et une phrase négative.
4
Quelles différences de construction observez-vous ?
52 L’ÉNONCIATION
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Les registres de langue correspondent à la manière de s’exprimer selon la situation
d’énonciation et le destinataire du message (➜ CHAPITRE 1).
1 Le registre familier
● Le registre familier s’emploie à l’oral et à l’écrit entre personnes proches.
● Il se caractérise par :
– un vocabulaire familier et des abréviations (cavaler, rigoler, ce mec, mon pote, la récré…) ;
– l’emploi du pronom on à la place de nous, du pronom ça à la place de cela :
Ex. On va la garder longtemps, l’étoile ? Pourquoi, ça te gêne ?
– l’interrogation par l’intonation à l’oral, par le seul point d’interrogation à l’écrit :
Ex. Alors si ça te gêne pas, pourquoi tu mets ton cache-nez devant ?
– la suppression de ne dans les phrases négatives, la suppression de lettres ou de mots :
Ex. Je mets pas mon cache-nez devant. T’as raison. Faut m’ croire !
– la forme emphatique en utilisant le procédé du détachement :
Ex. J’en sais rien, moi. (moi est détaché : il reprend le sujet je, ce qui constitue une répétition)
2 Le registre courant
● Le registre courant s’emploie à l’oral et à l’écrit dans la vie quotidienne.
● Il se caractérise par :
– un vocabulaire compréhensible par tous (courir, rire, ce garçon, mon frère…) ;
– le respect de la grammaire et de la prononciation :
Ex. Nous ne nous arrêtons plus. (emploi de nous, négation complète)
Depuis combien de temps sommes -nous partis ? (sujet inversé)
3 Le registre soutenu
● Le registre soutenu s’emploie à l’oral et à l’écrit entre des personnes qui gardent
une certaine distance. On le rencontre également dans certaines œuvres littéraires.
● Il se caractérise par :
– un vocabulaire recherché et raffiné (se hâter, s’esclaffer, ce jouvenceau, mon cadet…) ;
– un respect scrupuleux de la grammaire et de la prononciation, l’emploi de certains temps :
Ex. Bien que je fusse très jeune, ce nouveau personnage me frappa par son incongruité.
L’essentiel à retenir
Il existe trois registres de langue : familier, courant et soutenu. Chacun de ces registres
se distingue par le vocabulaire, la construction des phrases et la prononciation.
Registre familier Registre courant Registre soutenu
Mon pote Mon ami Mon (très) cher ami
Ça t’gêne ? Est-ce que cela te gêne ? Cela vous importune-t-il ?
J’en sais rien, moi. Je n’en sais rien. Je l’ignore absolument.
54 L’ÉNONCIATION
Repérez les registres de langue dans
8 cette scène de théâtre.
(Pour chacun d’eux, donnez des exemples : voca-
bulaire, prononciation et déformation de mots,
construction des phrases.)
LUCAS. – Parguenne1 ! j’avons pris là tous deux
une guèble2 de commission ; et je ne sais pas,
moi, ce que je pensons attraper.
VALÈRE. – Que veux-tu, mon pauvre nourricier3 ?
5 Il faut bien obéir à notre maître ; et puis nous
avons intérêt, l’un et l’autre, à la santé de sa fille,
notre maîtresse ; et sans doute son mariage, dif-
féré par sa maladie, nous vaudrait quelque
récompense. Horace, qui est libéral, a bonne part
10 aux prétentions qu’on peut avoir sur sa per-
sonne ; et quoiqu’elle ait fait voir de l’amitié
pour un certain Léandre, tu sais bien que son
père n’a jamais voulu consentir à le recevoir Molière, Le Médecin malgré lui, I, 4,
par Virginie Cady (scénariste), Laurent Percelay (scénariste)
pour son gendre. […] et Kawaii Studio (dessinateur), © Éd. Vents d’Ouest, 2005.
15 LUCAS. – Mais quelle fantaisie s’est-il boutée4 là
dans la tête, puisque les médecins y avont tous
Récrivez en registre courant ces phrases
pardu leur latin ? 11 familières.
Molière, Le Médecin malgré lui, I, 4, 1666.
(Les modifications porteront sur la construction,
1. Parguenne : parbleu (en patois). 2. guèble : diable (en patois).
3. nourricier : mari de la nourrice. 4. boutée : mise. la prononciation et le vocabulaire.)
À vos plumes !
Imaginez au moins une phrase en g. Un jongleur remercie un seigneur de son
15 registre soutenu pour chacune des hospitalité.
situations d’énonciation proposées. h. Un seigneur remet son écu à un chevalier.
a. Vous demandez à votre professeur de fran-
1. Imaginez, pour chaque mot proposé,
çais l’orthographe d’un mot. 16 une phrase où il sera utilisé en registre
b. Vous demandez, par écrit, au directeur l’au-
courant et une phrase où il sera utilisé en
torisation d’organiser une soirée dans le réfec-
registre familier :
toire. Écrivez le début de la lettre et la formule
de politesse. balancer – caisse – clou – cravater – chouette.
c. Un touriste égaré demande sa direction à un 2. Cherchez cinq autres mots qui ont un sens
agent de police. différent selon qu’ils appartiennent au registre
courant ou familier.
d. Vous vous excusez d’être en retard auprès
d’un professeur.
Récrivez en registre courant les
e. Un professeur demande à un élève de cesser 17 paroles du fantôme (➜ EXERCICE 7).
de bavarder.
f. Le roi Arthur propose à la reine Guenièvre de Récrivez en registre courant les
l’accompagner à un tournoi de chevalerie. 18 répliques de Lucas et Valère (➜ EXERCICE 8).
56 L’ÉNONCIATION
Dans un récit, le registre de langue per-
ATELIER met de caractériser les personnages et
de donner un ton réaliste ou comique…
Je lis et j’écris
un dialogue comique
Comme chaque jeudi soir, Franck Lanier vient de dicter des phrases à son fils.
L’enfant a écrit « le pâté » avec un « e ». Le père hurle…
– Mais c’était LA pâtée ! LA pâtée du chien, je m’en souviens bien.
C’est extraordinaire ce que cet homme est plein de ressources :
il trouve toujours le moyen de s’en sortir. Mais il a pas gagné.
– C’est pas normal.
5 Il me regarde, les sourcils froncés.
– Qu’est-ce qui n’est pas normal ?
– Que lorsque le charcutier fabrique un pâté, on ne mette
pas de e, et que lorsque le chien en mange, on en mette un.
Il se tait : il sait qu’il est vaincu.
10 – Et fumée ? Pourquoi tu n’as pas mis de e à fumée ?
Quand c’est féminin, il y a toujours un e.
Tu ne sais pas encore ça ?
– Non.
– Quoi non ?
15 – On ne met pas toujours un e.
– Si, toujours.
– On dit LA maison et il n’y a pas de e à maison.
Et toc. Pare celle-là.
– Ne discute pas pour le plaisir, il y a un e à fumée. C’est tout.
20 Il rajoute un e énorme qui tient le quart de la feuille, et
découvre encore, Dieu sait où, deux autres fautes. Ça fait
quatre, ce qui veut dire que ce soir, je ne suis plus plombier
mais balayeur.
Il râle un peu mais il est quand même content parce que c’est fini et qu’il va pouvoir
25 bouquiner son journal, et c’est là que j’interviens.
– J’ai encore des divisions. Des à deux chiffres.
Patrick Cauvin, Monsieur Papa, © J.-C. Lattès, 1976.
COMPRÉHENSION ÉCRITURE
1• a. Sur quelle confusion repose la première erreur 4 • Imaginez la suite du dialogue entre le père et
de l’enfant ? le fils à propos des divisions à deux chiffres.
b. Quelle est sa deuxième erreur ? Quelle règle – Vous commencerez ainsi : Là, il proteste nette-
conteste-t-il ? Quel exemple donne-t-il ? ment, ce n’est pas du tout la soirée qu’il imaginait.
– Vous respecterez les règles de disposition du
2 • a. À quel registre de langue appartiennent les
dialogue et sa ponctuation.
phrases soulignées ? Justifiez votre réponse.
– Vous utiliserez les deux registres de langue
b. Récrivez ces phrases en registre courant.
employés dans l’extrait et vous ferez varier les
Qu’avez-vous dû modifier ?
constructions de phrase et le vocabulaire.
3 • L’enfant est aussi le narrateur : relevez dans le – Vous prendrez soin d’insérer les pensées de
récit des expressions familières. l’enfant dans votre texte.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
58 LE TEXTE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
La reprise du nom par un mot ou groupe de mots permet d’éviter de répéter ce nom
tout au long d’un texte.
1 La reprise lexicale
● Un nom peut être repris avec un autre déterminant (➜ CHAPITRE 22) ou des adjectifs
qui en précisent le sens (➜ CHAPITRE 21).
Ex. un livre inaccessible – ce livre noir – le vieux livre – son livre préféré – quel livre !…
2 La reprise pronominale
● Un nom peut être remplacé par un pronom.
Pronom il, elle, le, la, lui, Ex. Ce livre était ancien. (nom repris)
personnel ils, elles, les, leur… Il nous parut si doux. (pronom personnel)
(➜ CHAPITRE 18)
Pronom le mien, la tienne, Ex. Je te prête mon livre , passe-moi le tien.
possessif les siens, les vôtres… (nom repris) (pronom possessif)
Pronom celui-ci, celles-là… Ex. Ils découvrent les dessins . (nom repris)
démonstratif Ceux-ci sont superbes. (pronom démonstratif)
Pronom certains, les autres, Ex. Les enfants prennent le livre inaccessible. (nom repris)
indéfini aucun, personne… Tous veulent le lire. (pronom indéfini)
L’essentiel à retenir
Dans un texte, pour éviter de se répéter, on peut remplacer un nom par un synonyme,
une périphrase ou un pronom.
6. La reprise du nom 59
EXERCICES J’applique...
À vos marques !
Vérifiez que vous savez repérer :
1 – les reprises du groupe nominal
le grand lion ;
– les reprises du nom Patricia.
Dans une réserve africaine, Patricia, une fillette,
joue avec King, un lion sauvage…
Le grand lion roula sur le dos, étendit une
patte et ouvrit sa gueule sombre.
[…] Il se servait du bout de sa patte ainsi que
d’une raquette veloutée et frappait juste assez Enrichissez les groupes nominaux
5 fort pour faire voler, sans lui infliger la moindre
3 soulignés dans les phrases suivantes.
meurtrissure, un corps de petite fille. a. Marco Polo est le fils d’un marchand véni-
Patricia tenta d’échapper à ce fléau1 moelleux. tien. À dix-sept ans, le garçon commence à
En vain. Alors, elle se précipita sur les oreilles du voyager avec son père.
lion, les tira sauvagement, enfonça les pouces b. Au cours de son séjour en Mongolie, il ren-
10 dans ses yeux. Et King était plus fort et secouait contre Gengis Khan. Le souverain le traite mieux
la tête et roulait sur Patricia, mais de telle que les hommes de sa propre cour.
manière qu’il ne risquait jamais de l’écraser sous c. L’empereur confie des missions à Marco Polo.
sa masse. Et la petite fille reparaissait sur l’autre Il ne veut plus laisser le marchand repartir chez
flanc du fauve et tout recommençait. lui.
Joseph Kessel, Le Lion, © Éditions Gallimard, 1958. d. Après la mort de l’impératrice, Marco Polo
1. fléau : fouet, battoir. doit transporter la nouvelle souveraine par
mer. Son expérience lui est très utile.
e. Après ce dernier service, Marco Polo est déli-
Complétez les phrases suivantes en
2 modifiant le déterminant qui précède
vré des obligations dues à l’empereur. Il peut
commencer le voyage vers l’Italie.
le nom souligné.
a. J’ai lu la légende du roi Arthur. …. légende Aide Le nom peut être enrichi par un adjectif (ex. le
m’a beaucoup plu. grand voyage) ou un groupe nominal (ex. le voyage
de Marco Polo).
b. Il est devenu roi parce qu’il a retiré une épée
de la pierre où elle était enfoncée. Désormais
Excalibur est …. épée . V O C A B U L A I R E
c. Merlin a fabriqué pour ce roi une table ronde.
1. Complétez le tableau suivant avec les
Elle est devenue …. fameuse Table ronde. 4 synonymes demandés.
d. J’admire les exploits du chevalier Lancelot.
2. Rédigez, à partir d’une chaîne lexicale de
…. chevalier courageux !
votre choix, un paragraphe de quelques lignes
e. Arthur est entouré de plusieurs chevaliers. …. qui décrira l’être ou l’objet évoqué.
chevaliers de ce roi sont plus fidèles que les
autres. Générique Spécifique
f. Tous les chevaliers sont au service du roi. …. abeilles
chevalier a sa propre armure et son propre destrier. fleur
g. Pour devenir chevalier de la Table ronde, il chaumière
faut accomplir des exploits. Si …. exploits cétacé
impressionnent le roi, le chevalier est accepté. voiture
60 LE TEXTE
V O C A B U L A I R E Replacez dans le texte suivant les
Récrivez les phrases suivantes en utiIi-
8 reprises proposées. (Chaque liste
5 sant un terme générique afin d’éviter concerne des personnages différents.)
les répétitions. (Attention aux accords !) Liste 1 : un bûcheron – ce bûcheron sale et mal
a. Robin est passionné par les abeilles. Ces vêtu – il (2 fois).
abeilles lui paraissent très amusantes. Liste 2 : Ceux-là – des soldats – ils – Les soldats.
b. Hier, Manon a terminé le roman qu’elle devait Uter Pendragon, le nouveau roi, ayant
lire. Ce roman lui a fait découvrir le Moyen Âge. entendu parler de Merlin, envoya ➊ .... à sa
c. Thomas habite dans une maison construite recherche. ➋ .... croisèrent sur leur chemin
récemment. Cette maison a une architecture ➌ .... , la cognée au cou, des grands souliers
très originale. 5 aux pieds, la cotte percée, les cheveux hérissés,
d. Mamie a offert son buffet à Caroline. Ce buffet la barbe longue et sale.
date du XIXe siècle. – Vous faites mal la besogne de votre maître,
e. Molière est un dramaturge célèbre. Ce dra- leur dit-➍ .... ; et ce n’est pas ainsi que vous
maturge est étudié par de nombreux élèves trouverez celui que vous cherchez !
chaque année. 10 – Eh quoi ! le connaissez-vous ?
➎ .... étaient interloqués. Comment ➏ ....
V O C A B U L A I R E
pouvait-➐ .... connaître la mission dont
Indiquez, pour chaque périphrase sou- ➑ .... étaient chargés ?
6 lignée, le mot qu’elle remplace.
D’après Héloïse de Mont-Rachais,
(Attention : certains mots dans la liste suivante ne Récits et légendes de la Table ronde, © Succès du Livre, 2004.
conviennent pas.)
Liste : le soleil, la lune, le pétrole, le goudron, le dol- Relevez, dans le texte suivant, les repri-
lar, l’euro, l’Angleterre, la Corse, Mars, Vénus. 9 ses du groupe nominal souligné.
a. Tintin vit une de ses aventures au pays de Il arriva un jour que trois aveugles chemi-
l’or noir . naient près de Compiègne. Aucun d’entre eux
b. Nous avons passé nos vacances sur l’île de n’avait de valet pour les guider et les conduire
beauté . ou leur enseigner le chemin. Chacun d’eux
c. Les enfants prennent leur déjeuner, éclairés 5 avait une sébile1. Ils portaient de pauvres vête-
par l’astre du jour . ments car ils n’avaient pas d’argent pour se
d. Ce commerçant veut être payé en billets verts. vêtir. C’est dans cet état qu’ils suivaient le che-
e. Mikaël rêve d’aller un jour sur la planète rouge. min qui mène à Senlis. Or, un clerc, qui venait
de Paris et avait plus d’un tour dans son sac,
Remplacez les groupes nominaux souli-
7 gnés par des pronoms variés afin d’évi-
10 vint à rattraper les aveugles car il chevauchait
à vive allure, monté sur un magnifique pale-
ter les répétitions.
froi2 et suivi d’un écuyer qui tirait un cheval de
a. Le professeur principal a réuni les élèves de somme. Il vit que personne ne les guidait et
la classe de 10e. Les élèves de la classe de 10e, pensa qu’aucun d’entre eux ne voyait clair :
sans exception, iront au château de Guédelon. 15 comment pouvaient-ils trouver leur chemin ?
b. Chaque année, les élèves participent à plu- Il se dit :
sieurs sorties pédagogiques. Ces sorties péda- « Que la goutte3 me frappe si je ne me rends
gogiques leur plaisent beaucoup. compte s’ils y voient quelque chose ! »
c. Mes camarades et moi avons visité le chan- Fabliaux du Moyen Âge, « Les trois aveugles de Compiègne »,
tier du château avec intérêt. Mes camarades et coll. « Bibliocollège », © Hachette Éducation, 2000.
moi avons posé de nombreuses questions. 1. sébile : écuelle de bois servant pour mendier.
2. palefroi : cheval de parade. 3. la goutte : maladie.
d. Malheureusement, Clotilde a oublié son
pique-nique. Je lui ai donné une partie de mon Aide Certaines reprises ne désignent qu’une partie de
pique-nique . l’élément du texte qu’elles remplacent.
e. Certains élèves de la classe feront un exposé. Ex. Le paysan attrapa trois perdrix ; il en fit cuire une puis
vendit les deux autres à la foire.
Des élèves ont préféré réaliser un film.
6. La reprise du nom 61
Indiquez, pour chaque reprise soulignée, 1. Relevez les reprises désignant la
10 sa classe grammaticale et le nom qu’elle 11 personne qui se présente chez Holmes.
remplace. 2. Précisez pour chacune s’il s’agit d’un
La Colombe et la Fourmi groupe nominal, d’un pronom ou d’une
périphrase.
[…] Le long d’un clair ruisseau buvait une Colombe,
Un matin, Holmes réveille Watson…
Quand sur l’eau se penchant une Fourmi y tombe.
– Qu’est-ce qui se passe ? Le feu ?
Et dans cet océan l’on eût vu la Fourmi
– Non, pas le feu ; une cliente. Il paraît
S’efforcer, mais en vain, de regagner la rive.
qu’une jeune dame vient d’arriver, très excitée,
5 La Colombe aussitôt usa de charité1 :
et qui insiste pour me voir immédiatement.
Un brin d’herbe dans l’eau par elle étant jeté,
5 Elle m’attend dans le salon. Lorsque de jeunes
Ce fut un promontoire2 où la Fourmi arrive.
dames se promènent en ville à une heure aussi
Elle se sauve ; et là-dessus
matinale, et qu’elles tirent d’honnêtes gens de
Passe un certain croquant3 qui marchait les pieds nus.
leurs lits, je crois qu’elles ont quelque chose
10 Ce croquant, par hasard, avait une arbalète.
d’urgent à communiquer. […]
Dès qu’il voit l’oiseau de Vénus,
10 En quelques minutes, je fus habillé, et prêt à
Il le croit en son pot, et déjà lui fait fête.
accompagner mon ami dans le salon. Une dame
Tandis qu’à le tuer mon villageois s’apprête,
vêtue de noir et dont le visage était caché par une
La Fourmi le pique au talon. […]
voilette épaisse se leva quand nous entrâmes.
Jean de La Fontaine, Fables, II, 12, 1668.
Arthur Conan Doyle, Les Aventures de Sherlock Holmes,
1. usa de charité : fut généreuse. 2. promontoire : avancée au-dessus
« Le ruban moucheté » (1892), trad. B. Tourville,
de l’eau. 3. croquant : paysan.
© Robert Laffont, 1975.
À vos plumes !
1. Relevez dans ce texte les reprises Récrivez ce texte en remplaçant
12 du groupe souligné.
13 M. Moïse Hudson par Mme Rachel Hudson.
Vous modifierez les reprises en conséquence.
Marco Polo décrit ici une région appelée « la Grande
Arménie ». – […] Allons chez M. Moïse Hudson, à
Et encore, [je] vous dirai qu’en le mitan1 de Kennington Road, et nous verrons s’il peut
cette Grande Arménie est l’arche de Noé, sur une nous éclairer sur ce point.
grande montagne. C’est vraiment une très Après une heure de voiture, nous arrivâmes
grande et haute montagne, pareille à un cube, 5 chez le marchand d’objets d’art. C’était un
5 sur laquelle, dit-on, l’arche de Noé s’est posée, et homme de petite taille, assez gros, au visage
de là vient que la montagne est appelée Mont de rubicond1, aux manières vives.
l’arche de Noé. Elle est si large et si longue qu’en Arthur Conan Doyle, Les Six Napoléons, trad. H. Evie.
1. rubicond : rouge.
deux journées n’en ferait-on le tour.
Marco Polo, Le Devisement du monde,
Romain prépare un exposé sur Victor
traduit par L. Hambis, © Éditions Phébus,
Paris 1996 pour la traduction française.
14 Hugo. Supprimez les répétitions en uti-
1. mitan : centre. lisant des reprises du nom variées.
62 LE TEXTE
La reprise du nom évite les répétitions et
ATELIER apporte des précisions sur le nom qu’elle
reprend.
Les adjectifs et les périphrases permettent
COMPRÉHENSION ÉCRITURE
6. La reprise du nom 63
7 Les organisateurs temporels
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Théophile vit avec sa mère Marie ; ils ont invité à dîner Bonaventure, un camarade
de classe avec qui Théophile est censé avoir préparé un exposé à la bibliothèque…
On passa à table, et la conversation roula tout d’abord sur mille petits
riens, comme il est d’usage dans les repas réussis. Mais Marie fit tout à coup
plusieurs questions précises sur l’exposé de musique moyenâgeuse, et
Bonaventure en fut quelque peu déconcerté. Comme il répondait de travers,
5 Théophile lui donna un coup de pied sous la table. Il se tut, et laissa son ami
prendre le relais. Théophile avait une langue agile, qu’il mettait au service de
son inépuisable imagination. On l’écouta développer les grandes
lignes de l’exposé, puis entrer dans des détails d’ordre
technique, tels que la distinction entre troubadour et
10 trouvère, langue d’oc et langue d’oïl, viole de gambe et
viole de bras. Ces connaissances toutes neuves avaient
été puisées l’avant-veille à la bibliothèque dans La
Grande Encyclopédie de la musique à travers les siècles.
Elles firent cependant forte impression. Puis
15 vint la tarte aux poires saupoudrée de
brisures d’amandes. Marie insista pour
que Bonaventure joue un morceau à la
flûte. Il se fit un peu tirer l’oreille, mais
finalement il accepta, car la maman de
20 Théophile avait un très beau sourire et
savait en user pour obtenir ce qu’elle
voulait.
Éric Boisset, Le Grimoire d’Arkandias,
p. 131-132, coll. « Classiques & Contemporains »
© Éditions Magnard, 1996, 2001 (www.magnard.fr).
64 LE TEXTE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Les organisateurs temporels permettent d’organiser la narration en marquant l’enchaînement
des actions racontées : ils aident le lecteur à se repérer dans la progression du récit.
1 L’organisation du récit
● Les organisateurs temporels soulignent l’enchaînement des actions, leur durée.
Ex. On passa à table, et la conversation roula tout d’abord sur mille petits riens.
● Les organisateurs temporels conditionnent le choix du temps verbal des verbes d’action
(➜ CHAPITRE 9).
Ex. En toutes occasions, on priait Bonaventure de jouer de la flûte : il en jouait depuis dix ans.
imparfait (action qui se répète ou qui dure)
Marie posa tout à coup plusieurs questions précises sur l’exposé.
passé simple (action principale, qui n’a lieu qu’une fois)
● Des groupes nominaux compléments de temps (➜ CHAPITRE 14), à l’intérieur d’une phrase,
apportent aussi des indications sur le moment, la durée ou la fréquence de l’action.
Ex. Ces connaissances toutes neuves avaient été puisées l’avant-veille à la bibliothèque.
L’essentiel à retenir
Les organisateurs temporels sont des adverbes, des conjonctions ou des compléments
de temps ; ils organisent la progression du récit.
1 Vérifiez que vous savez repérer les ➊ .... Thibaut, le premier adoubé, car le plus
organisateurs temporels (adverbes, jeune, s’avance sur le tapis, un silence recueilli se
conjonctions et compléments de temps).
fait dans l’assistance. Thibaut sent la fierté inon-
Voici un extrait de la préface du Grimoire der son cœur. Un peu maladroitement, son père,
d’Arkandias qui évoque l’enfance de son auteur… 5 qui lui sert de parrain, se baisse, lui lace les
La vie d’Éric Boisset se lit comme un roman. chausses de fer qui enveloppent ses jambes
Né à Valence le 8 novembre 1965, il habite tout ➋ .... attache à ses pieds deux éperons d’argent.
d’abord la cité des Limouches, où il se lie d’ami- ➌ .... , il lui enfile le haubert, longue robe de
tié avec son voisin de palier, un petit Antillais mailles de fer qui enveloppe la tête, les bras et le
5 qui lui servira de modèle pour le personnage de 10 corps jusqu’aux chevilles. ➍ .... il pose sur la tête
Bonaventure. Puis son père achète, en plein de son fils le heaume, casque de fer qui protège
cœur de la Drôme provençale, une grande le crâne et le nez. ➎ .... , ➏ .... , malgré ses doigts
ferme délabrée qu’il a décidé de rénover pour se épais et malhabiles, il noue les petits lacets de
distraire. Après sept années de vie citadine, c’est cuir qui attachent le heaume à la cotte de mailles.
10 un choc pour le jeune Éric, qui s’accommode 15 ➐ .... que le garçon est préparé pour l’adou-
lentement à cette nouvelle existence. bement, le seigneur de Montcornet s’approche.
Présentation d’Éric Boisset dans Le Grimoire d’Arkandias, p. 5, Il tient une épée au pommeau vermeil. […]
coll. « Classiques & Contemporains »
© Éditions Magnard, 2001 (www.magnard.fr).
Thibaut ferme les yeux. Il sent le baudrier
passer autour de son cou, ➑ .... l’épée, la lon-
20 gue épée, qui vient battre son flanc gauche. Sa
Replacez dans le texte suivant les orga- main s’empare du pommeau ➒ .... l’étreint
2 nisateurs temporels proposés. violemment. ➓ .... s’ouvre devant lui le che-
Liste : Au cours des deux années qui suivirent – et min des prouesses et la joie emplit son cœur.
cette fois – C’est alors qu’ – un moment – puis (2 fois) D’après Odile Weulersse, Le Chevalier au bouclier vert,
– d’abord – et. © Le Livre de Poche Jeunesse, 2007.
66 LE TEXTE
Transposez la bande dessinée suivante en un récit d’une dizaine de lignes.
5 Marquez les étapes de l’action par de nombreux organisateurs temporels.
Tristan, neveu du roi Marc, ramène Iseut à son oncle pour qu’il l’épouse.
Mais les jeunes gens boivent par erreur un philtre d’amour et tombent amoureux l’un de l’autre.
Alors qu’ils se sont enfuis dans la forêt, le roi Marc les surprend…
Arthur, Une épopée celtique, t. 5, Drystan et Esyllt, D. Chauvel, J. Lerculey et J.-L. Simon, © Delcourt, 2002.
À vos plumes !
Aidez Laurie à corriger sa rédaction. Rédigez un court paragraphe narratif
12 Proposez des organisateurs temporels
13 racontant la journée du mardi pour un
variés et ajoutez des précisions qui permet- élève de votre classe.
tront de situer l’action au Moyen Âge. Vous utiliserez des organisateurs temporels
variés :
Pierre s’enfuit à toutes jambes. Et puis – des adverbes (d’abord, peu après, puis, ensuite,
il arriva au village. Puis il se cacha sous enfin…),
le porche d’une maison. Puis ses poursuivants – des compléments de temps (en première heure,
entrèrent dans le village. Et ils commencèrent à 13h30, après la récréation…).
à fouiller les maisons, à questionner les
villageois. Pierre, tapi sous le porche, avait
peur et tremblait de tous ses membres…
68 LE TEXTE
Les organisateurs temporels assurent
ATELIER la cohérence et la progression du récit.
Je lis et j’écris
un récit merveilleux
Voici la toute fin du roman de Tristan et Iseut : les deux amants viennent de mourir…
Quand le roi Marc apprit la mort des amants, il franchit la mer et, venu en
1. ouvrer :
confectionner.
Bretagne, fit ouvrer1 deux cercueils, l’un de calcédoine2 pour Iseut, l’autre de béryl2
2. calcédoine, pour Tristan. Il emporta sur sa nef3 vers Tintagel leurs corps aimés. Auprès d’une
béryl : pierres chapelle, à gauche et à droite de l’abside4, il les ensevelit en deux tombeaux. Mais,
précieuses.
3. nef : navire.
5 pendant la nuit, de la tombe de Tristan jaillit une ronce verte et feuillue, aux forts
4. abside : partie rameaux, aux fleurs odorantes, qui, s’élevant par-dessus la chapelle, s’enfonça
du chœur de dans la tombe d’Iseut. Les gens du pays coupèrent la ronce : au lendemain elle
l’église.
renaît, aussi verte, aussi fleurie, aussi vivace, et plonge encore au lit d’Iseut la
5. merveille :
événement Blonde. Par trois fois ils voulurent la détruire ; vainement. Enfin, ils rapportèrent
extraordinaire. 10 la merveille5 au roi Marc : le roi défendit de couper la ronce désormais.
Le Roman de Tristan et Iseut, trad. J. Bédier, © Éd. 10/18, 1981.
COMPRÉHENSION ÉCRITURE
1 • a. Quelles sont les étapes de l’action du récit ? 4 • Imaginez ce qu’il advint de la ronce la semaine
b. Quels organisateurs temporels marquent : qui suivit.
– la situation initiale ? – Vous pourrez commencer ainsi :
– la situation finale ? La semaine suivante, quelle ne fut pas la surprise des
gens du pays quand ils virent que la ronce avait à nou-
2 • a. Quel est l’événement présenté dramatique-
veau poussé…
ment ? Quand a-t-il lieu ? en combien de temps ?
– Vous utiliserez des organisateurs temporels pour
b. Le texte vous paraît-il alors réaliste ou merveilleux ?
marquer les étapes de votre récit.
3 • a. Combien de fois la ronce a-t-elle été détruite – Vous choisirez un vocabulaire approprié pour
par les gens du pays ? situer l’action au Moyen Âge.
b. Relevez les expansions du groupe nominal une – Vous emploierez comme il convient les temps du récit
ronce (adjectifs, groupes nominaux, phrase subor- au passé (passé simple, imparfait…) (➜ CHAPITRE 9).
donnée relative…) qui montrent la vigueur du
végétal.
c. Que symbolise la ronce ?
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Pieter Brueghel l’Ancien, Les Chasseurs dans la neige (Cycle des mois) (1565),
huile sur bois, 117 × 162 cm, Vienne Kunsthistorisches Museum.
70 LE TEXTE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Les organisateurs spatiaux permettent d’introduire un ordre dans les éléments décrits.
Ils aident le lecteur à imaginer l’être, le lieu ou l’objet décrit.
1 L’organisation de la description
● Les organisateurs spatiaux structurent la description dans l’espace.
On peut en effet choisir un ordre logique pour présenter l’être, le lieu ou l’objet décrit :
de haut en bas ; d’un point à un autre ; du plus loin au plus près…
Ex. Devant moi, au-delà du petit pont, je devinais les deux vastes étendues de glace qui offraient
aux villageois un terrain de jeu. Plus loin, l’église pointait le manteau blanc de son clocher vers le ciel.
● L’organisation de la description peut se faire à partir d’un point d’observation fixe
ou mobile, selon que l’observateur se déplace ou non.
Ex. Je me dirigeais vers le village par la rivière gelée.
(L’observateur est en mouvement)
● Des groupes nominaux compléments de lieu (➜ CHAPITRE 14), à l’intérieur d’une phrase,
apportent aussi des indications sur l’endroit où l’on est, d’où l’on vient, où l’on va…
Ex. Je demeurais au village. (lieu où l‘on est)
Je venais du village. (lieu d’où l‘on vient)
Je me dirigeais vers le village. (lieu où l‘on va)
L’essentiel à retenir
Les organisateurs spatiaux sont des adverbes, des locutions ou des groupes nominaux
compléments de lieu. Ils contribuent à la description.
● On trouve aussi des organisateurs spatiaux dans les textes explicatifs (➜ CHAPITRE 3).
Ex. Prendre une boîte à chaussures. Ouvrir des fenêtres sur les côtés de la boîte.
Peindre des tuiles sur le couvercle, puis coller une cheminée dessus…
72 LE TEXTE
1. Observez cette carte.
5 2. Expliquez son chemin à Sam en utilisant de nombreux organisateurs spatiaux.
Sam doit se rendre des Monts de Mirquebois à Elrond, en passant saluer le roi des Elfes dans sa demeure.
Carte extraite de Bilbo le Hobbit, d’après J.R.R. Tolkien adapté par Ch. Dixon et D. Wenzel, © Vents d’Ouest, 2001.
a. Près du manoir, les allées dessinaient des petits b. Le chat Rroû découvre sa nouvelle demeure…
carrés entourés de barrières basses dans lesquels Tout de suite il avait fait le tour de la maison,
les plantes étaient disposées tels des bijoux. reconnu vers le nord la courette cimentée du ser-
Chaque carré contenait une ou plusieurs espèces, vice et la longue pente du toit en « basserelle »
5 en fonction de leur rareté et de leur beauté. Plus qui s’inclinait jusqu’à toucher la terre. Il avait
loin, vers le milieu du jardin, une treille1 décora- 5 sauté sur ce toit et grimpé le long des tuiles.
tive marquait l’entrée d’une pelouse bien entre- C’était une aire immense, grenue aux pattes
tenue ombragée par de jeunes bouleaux et bor- et couverte de mousses, de lichens orangés, de
dée de bancs de gazon soutenus par des briques. touffes d’orpin1. On cheminait sur elle plus
10 Plus loin encore, on apercevait une allée plantée aisément que sur la terre, et pourtant elle vous
d’une charmille2 qui ne laissait rien deviner de 10 conduisait jusqu’au ciel, sur les enfaîteaux2 de
ce qui se trouvait au fin fond du jardin. la crête. Là-haut, Rroû s’était arrêté, toute la
Margaret Frazer, Le Conte de l’assassin, trad. P. Haas. chair tremblante et ravie.
1. treille : structure sur laquelle poussent des plantes grimpantes.
Maurice Genevoix, Rroû, © Flammarion, 1964.
2. charmille : haie de charmes (arbres).
1. orpin : plante poussant aussi sur les toits. 2. enfaîteaux : tuiles.
À vos plumes !
Martin a préparé au brouillon la descrip- Décrivez votre école du point de vue
9 tion d’un château fort.
10 d’un observateur placé à l’entrée.
1. Repérez les organisateurs spatiaux qu’il a Vous utiliserez des organisateurs spatiaux
utilisés dans sa description. variés : sur la droite, sur la gauche, plus loin, au-
2. Récrivez son texte en évitant les répéti- delà, derrière…
tions et en variant les verbes.
Voici les notes d’un auteur de roman
À l’entrée du château, il y avait une barbacane, 11 policier.
un poste de défense avancé. Tout autour Rédigez une courte description à partir de
du château, il y avait de hautes murailles. ces notes, en les complétant par des organisa-
Au sommet de ces murailles, il y avait des teurs spatiaux.
mâchicoulis, galeries percées de meurtrières. Votre narrateur sera le détective : il évoque lui-
Il y avait aussi quatre tours qui étaient aux même sa progression dans ce lieu inhospitalier.
quatre coins de l’enceinte. Au centre, il y avait
un donjon. Dans le donjon, il y avait un grand Liste : ruelle sombre – murs perdant leur revête-
escalier. En haut, il y avait une grande salle ment par plaques – volets dont la peinture
où il y avait la table du seigneur. est écaillée – poubelles éventrées – lampadaires
Au milieu de cette salle, il y avait une cheminée diffusant une lumière blafarde – pavés inégaux et
monumentale. humides.
74 LE TEXTE
Dans un récit, les organisateurs spatiaux
ATELIER montrent l’ordre choisi par le narrateur
dans sa description.
Je lis et j’écris
une description en mouvement
Extrait 1 LE CHÂTEAU D’HERCULE
Et, à notre gauche, voici la tour énorme,
massive, la tour du XIIe siècle que les gens
du pays appellent, nous raconte Mrs Edith,
la Louve et que rien, ni le temps, ni les
5 hommes, ni la paix, ni la guerre, ni le
canon, ni la tempête, n’a pu ébranler.
Extrait 2
On entrait donc dans le fort par la porte
Nord que gardaient les deux tours A et A’
reliées par une voûte. […] Une petite porte
s’ouvrait dans le flanc de la tour A, sous la
5 voûte, et permettait au veilleur de se ren-
dre compte de toutes les entrées et sorties.
Extrait 3
Le roc formait là une assise plus haute,
naturel piédestal de cette colonne colos-
sale, prodigieuse et noire, de ce Vieux
Château, tout carré, tout droit, d’un seul
5 bloc, allongeant son ombre formidable sur
le flot clair.
Extrait 4
La vaste cour que nous traversons est si bien garnie de toutes parts de plantes
grasses, d’herbes et de feuillages, de cactus et d’aloès, de lauriers-cerises, de
roses sauvages et de marguerites, qu’on jurerait qu’un printemps éternel a élu
domicile dans cette enceinte.
D’après Gaston Leroux, Le Parfum de la dame en noir, 1909.
COMPRÉHENSION ÉCRITURE
1 • a. Repérez sur le plan les lieux décrits dans les 5 • Vous visitez le château d’Hercule : en vous
quatre extraits. appuyant sur les informations tirées des quatre
b. Quel extrait fait directement référence au plan ? extraits et en imaginant le reste du château,
proposez une description en mouvement.
2 • a. Observez le plan et remettez les extraits dans
– Vous vous aiderez du plan.
l’ordre afin qu’ils retracent un parcours logique.
– Vous pourrez commencer par cette phrase, tirée
b. Dans l’extrait 1, relevez un organisateur spatial.
du même roman :
Où peuvent se trouver les visiteurs sur le plan ?
Les murs du château d’Hercule épousaient la
3 • Dans l’extrait 4, relevez un verbe qui montre forme de la presqu’île, qui était celle d’un hexa-
que le groupe de visiteurs est en mouvement. gone irrégulier…
4 • Dans l’extrait 3, relevez un organisateur spatial
qui vous indique que le château est entouré d’eau.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Voici le tout début d’un conte qui relate la première rencontre de deux
célèbres personnages…
En ce temps-là, il y avait au cœur de l’Armorique1 une vaste
forêt qui allait de Fougères à Quentin, de Corlay à Camors, et du
Faouët à Redon. C’était la forêt de Brocéliande. Le vent y jouait
constamment et les arbres s’inclinaient en des révérences sans fin,
5 sur une étendue qui mesurait bien trente lieues de longueur et
vingt de largeur.
À travers cette forêt erraient des créatures extraordinaires
comme fées et sylphes2. Il y avait Dyonas, qui était filleul de Diane,
la déesse des bois, et dont la fille, Viviane, rôdait jour et nuit parmi
10 les arbres et s’amusait avec les papillons.
Un jour qu’elle se trouvait assise près d’une source où les korrigans3
et les fées venaient habituellement se mirer, elle vit passer un très
beau jeune homme, haut de taille et brun de cheveux, qui allait à
pas de promenade, fredonnant pour lui-même. Arrivé près d’elle, il
15 s’arrêta , s’appuyant sur une branche, et la salua , mais sans un mot
de plus.
C’était Merlin, qui sentait battre si fort son cœur devant la grande
beauté de cette jeune fille, qu’il redoutait de perdre sa liberté
d’esprit. Eh ! oui, Merlin savait qu’il venait de rencontrer Viviane,
20 il savait qu’il était désigné pour l’aimer et être aimé d’elle, et qu’il
lui serait soumis entièrement dès qu’ils se seraient entretenus tous
deux.
Or, Viviane, comme toute femme, était curieuse, et elle lui
demanda :
1. Armorique :
25 – Qui êtes-vous, beau sire ?
nom de – Je suis un valet errant et vais chercher le maître qui m’a appris
la Bretagne avant mon métier.
le VIIe siècle.
– Peut-on savoir quel métier ?
2. sylphes :
génies de l’air Merlin s’assit au bord de la source, prenant place près de
(dans les 30 Viviane, et répondit :
mythologies
– Par exemple, à soulever un château fort, fût-il assiégé par des sol-
celtique, gauloise
et germanique). dats. Ou bien à marcher sur un étang sans se mouiller les pieds, ou
3. korrigans : bien encore à faire naître une rivière et beaucoup d’autres choses…
esprits malfaisants Viviane battit des mains :
(dans les traditions
populaires
35 – Quel beau métier ! Ah ! je voudrais vous voir à l’œuvre. Je serais
bretonnes). alors votre amie, en tout bien tout honneur, ajouta -t-elle, coquette.
Laurence Camigliéri, Contes et légendes des chevaliers de la Table ronde,
© Nathan.
76 LE TEXTE
a. Quels sont les deux personnages en présence ?
1
b. Leur rencontre est-elle rapportée au passé ou au présent ?
c. Par quelle indication de temps commence le récit ?
2 Dans le dialogue entre ces deux personnages, quel est le temps principalement utilisé ?
b. À quel temps sont les verbes que vous avez placés dans chaque colonne ?
4 Un jour qu’elle se trouvait assise près d’une source où les korrigans et les fées
venaient habituellement se mirer, elle vit passer un très beau jeune homme… (l. 11-13).
a. Dans cette phrase :
– quels verbes plantent l’arrière-plan de l’action ?
– quel verbe exprime l’action principale ?
b. À quels temps ces verbes sont-ils ?
9. Le récit au passé 77
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Un récit rapporte des événements qui s’enchaînent dans le temps.
Pour situer ce récit à une époque lointaine, on utilise le système du passé
dont les temps de base sont, à l’écrit, le passé simple et l’imparfait.
2 La valeur de l’imparfait
● L’imparfait est utilisé pour évoquer ce qui constitue l’arrière-plan du récit, c’est-à-dire :
une action secondaire Ex. Un jour qu’elle se trouvait près d’une source (= action secondaire),
(en liaison avec une action elle vit passer un beau jeune homme. (= action principale, de premier plan)
principale exprimée
au passé simple)
une description Ex. Les arbres s’inclinaient en des révérences sans fin.
(lieu, objet, personnage…) (= description des arbres)
une action inscrite Ex. Merlin sentait battre si fort son cœur.
dans la durée (= action qui dure un certain temps)
une action habituelle Ex. Les fées venaient habituellement se mirer dans cette source.
ou répétée (= action habituelle pour les fées)
78 LE TEXTE
3 L’expression de l’antériorité et de la postériorité
● Le plus-que-parfait de l’indicatif permet de présenter une action qui a eu lieu avant
le temps de référence (action antérieure).
Ex. Viviane avait pris place près de la source lorsque Merlin approcha .
plus-que-parfait passé simple
▲
(action 1) (action 2)
▲
plus-que-parfait passé simple
(action antérieure) (temps de référence)
▲
(action 1) (action 2)
▲
passé simple futur du passé
(temps de référence) (action postérieure)
L’essentiel à retenir
● Dans un récit au passé, le passé simple rend compte des actions principales, tandis que
l’imparfait exprime l’arrière-plan du récit ou les actions secondaires.
● Le plus-que-parfait permet de rapporter une action antérieure, le futur du passé une action
postérieure.
RÉCIT AU PRÉSENT
passé composé présent futur
▲
RÉCIT AU PASSÉ
plus-que-parfait passé simple futur du passé
imparfait
9. Le récit au passé 79
EXERCICES J’applique...
À vos marques ! 3 Relevez les verbes conjugués dans ce récit
au passé et dites à quel temps ils sont.
Vérifiez que vous savez repérer :
1 – les temps du récit au passé (passé
L’office de nuit s’achevait. Le jour n’allait pas
tarder à se lever. Deux par deux, les moines
simple, imparfait) ;
commencèrent à quitter la chapelle, suivis des
– les verbes qui expriment les actions princi-
pales du récit, au passé simple ; novices1 et des frères lais2.
– les verbes qui expriment l’arrière-plan du récit, 5 Le père abbé, Arnould, resta seul, agenouillé
à l’imparfait (décor, actions dans la durée…). dans la stalle3 de bois sculpté qui lui était réser-
Tandis qu’Aucassin était dans la chambre, vée. C’était un homme déjà âgé, qui avait eu
regrettant Nicolette son amie, le comte Bougar beaucoup d’autorité mais, à présent, son dos se
de Valence, engagé dans sa guerre, ne négligea courbait, les rhumatismes le paralysaient à
rien, mais convoqua ses fantassins et ses 10 demi, et il éprouvait, par moments, un senti-
5 cavaliers, et se dirigea vers le château pour le ment de fatigue si pesant qu’il songeait à se
prendre d’assaut. Le cri d’alarme s’éleva et che- démettre de sa charge. […]
valiers et hommes d’armes s’équipèrent et cou- Il aperçut frère Jérôme qui, le dernier, se glis-
rurent aux portes et aux murs pour défendre le sait hors de la chapelle. C’était le portier de
château […]. 15 l’abbaye. Il allait, tout à l’heure, ouvrir en
10 Pendant que l’assaut battait son plein, le grand les portes de la première enceinte pour
comte Garin de Beaucaire vint dans la chambre permettre aux fidèles venus de partout d’assis-
où Aucassin se désolait et regrettait Nicolette, ter à la messe solennelle par quoi débuterait la
sa très douce amie qu’il aimait tant. grande fête votive4 de Saint-Martin, patron de
Aucassin et Nicolette, trad. J. Dufournet, © Flammarion, 1997. 20 l’abbaye de Hautefage. Les pèlerins afflueraient
et aussi les marchands, venus, eux, pour la
foire qui allait durer la semaine.
Conjuguez les verbes proposés au passé Jacqueline Mirande, Double Meurtre à l’abbaye,
2 simple ou à l’imparfait. © Castor Poche Flammarion, 1998.
1. novices : personnes qui ont pris récemment l’habit religieux.
Arnaud de Craon (se tenir) immobile, yeux 2. frères lais : religieux chargés des travaux domestiques.
3. stalle : siège. 4. fête votive : fête religieuse consacrée à un saint
mi-clos, dans la lumière de l’aube d’été. L’air
personnage.
(être) frais et vif, un premier chant d’oiseau
(monter) sous le premier soleil. Un reste de 1. Conjuguez à l’imparfait les verbes
5 brume (flotter) le long du cloître de la nouvelle 4 entre parenthèses.
abbaye dont il (venir) d’être nommé prieur et 2. Justifiez l’emploi de ce temps dans cha-
dont les bâtiments (se dresser) devant lui, grou- cune des phrases.
pés en carré, certains encore inachevés. […] a. Comme chaque mercredi, Noémie (se rendre)
Arnaud de Craon (s’apprêter) à les rejoindre, chez sa grand-mère.
10 quand un tapage, venu de la porterie, l’(arrêter). b. Nous (rouler) depuis deux heures quand une
Il (s’avancer) vivement et (tomber) sur un début biche nous coupa la route.
de pugilat entre le frère portier et un grand gar- c. Tout (être) calme : pas un bruit, pas une lumière.
çon mince mais vigoureux, l’un s’efforçant Soudain, il entendit un cri perçant et se mit à
d’empêcher l’autre d’entrer. Tous deux (vociférer). courir en direction de l’auberge.
D’après Jacqueline Mirande, Sans nom ni blason, d. Lorsque nous (frapper) à sa porte, elle (se tenir)
© Pocket Jeunesse, département Univers Poche, 1998. toujours prête à nous apporter son aide.
80 LE TEXTE
Identifiez le temps des verbes soulignés
5 et expliquez leur valeur.
Le jeune Marcel, après avoir marché longtemps,
vient de retrouver son père et son oncle partis à la
chasse.
Ils étaient au fond d’un large vallon de
roches bleues. Au milieu, le lit – à sec – d’un
ruisseau des pluies. Peu d’arbres, mais des four-
rés d’argéras1 qui leur arrivaient à la ceinture.
5 De mon côté, mon père marchait à mi-pente.
Il tenait son fusil pointé devant lui, la crosse
sous le coude […]. Il avançait à pas prudents, le
dos voûté, enjambant les broussailles.
Il était beau à voir (beau et menaçant) et je
10 fus assez fier de lui. Sur la pente d’en face, 1. Conjuguez les verbes entre paren-
l’oncle suivait un chemin parallèle. De temps à 7 thèses aux temps demandés.
autre, il s’arrêtait, ramassait une pierre, la lan- 2. Repérez les actions antérieures.
çait au fond du vallon, et attendait quelques Le passant (tomber, passé simple) sans un cri,
secondes : je les voyais bien mieux que si absorbé par le brouillard avant d’avoir touché
15 j’avais été avec eux. terre. Sa serviette de maroquin1 (faire, passé
À la troisième pierre, un gros oiseau jaillit simple) floc en giflant le trottoir.
du fourré et fila comme une flèche vers l’arrière 5 Mr. Smith (soupirer, passé simple). Il (penser,
de la chasse. Avec une rapidité merveilleuse, imparfait) : « Comme c’est facile ! Plus facile
l’oncle épaula, visa, tira : l’oiseau tomba comme encore que la première fois ! »
20 une pierre, suivi par quelques plumes, qui descen- De fait, il ne (éprouver, plus-que-parfait) même
dirent lentement dans le soleil. pas cette moiteur au creux des mains et ces
Marcel Pagnol, La Gloire de mon père, 10 tiraillements d’estomac qui, l’avant-veille,
Éditions de Fallois, coll. « Fortunio »
© Marcel Pagnol, 2004. (ralentir, plus-que-parfait) son geste de mort.
1. argéras : arbustes épineux. Les réverbères, allumés depuis le matin,
(jalonner, imparfait) les rues de cocons lumineux,
Conjuguez les verbes entre parenthèses et les rares véhicules (rouler, imparfait) à pas
6 aux temps proposés. Pour cela, repérez 15 d’homme. Des agents réglant la circulation on
d’abord l’action antérieure. ne (distinguer, imparfait) que les gants et le
a. Chaque soir, dès qu’il (finir) ses devoirs, il casque blanc, surmontant la tache blême du
(pouvoir) rejoindre ses camarades. visage. « Fameux temps pour les assassins ! »
(imparfait / plus-que-parfait) ainsi que le (dire, plus-que-parfait) Mr. Smith à
b. Nous (ranger) à peine nos affaires dans notre 20 Mrs. Hobson en sortant de chez lui.
sac que la sonnerie de la récréation (retentir). Il (retourner, passé simple) le corps du pied,
(plus-que-parfait / passé simple)
(s’agenouiller, passé simple), (prendre, passé simple)
c. Lorsque nous (manger) sa fameuse tarte, elle
le poignet de sa victime. Enfin ses mains gan-
nous (proposer) toujours un petit café.
tées de caoutchouc noir (courir, passé simple) sur
(imparfait / plus-que-parfait)
25 elle comme de diligents2 nécrophores3.
d. Comme il (pleuvoir) toute la nuit et qu’une
D’après S.A. Steeman, L’assassin habite au 21,
tuile du toit (tomber), nous (passer) une partie © Éditions du Masque, 1965.
de la matinée à éponger le sol de la maison. 1. maroquin : cuir. 2. diligents : empressés.
(plus-que-parfait / passé simple) 3. nécrophores : insectes qui pondent sur des cadavres.
e. Je (arriver) en haut de la rue ; alors, je (pren-
Aide Formation du plus-que-parfait (➜ CHAPITRE 37) :
dre) la première à droite en direction du parc. auxiliaire à l’imparfait + participe passé
(plus-que-parfait / passé simple) Ex. Il était parti – Il avait chanté…
9. Le récit au passé 81
Indiquez le temps des verbes soulignés Conjuguez les verbes entre parenthèses
8 et repérez ceux qui expriment une
9 aux temps du passé qui conviennent :
action postérieure. passé simple, imparfait, plus-que-parfait, pré-
Quand je lui eus juré que sa fille n’était pas sent du conditionnel (futur du passé).
dans la chambre et qu’elle ne courait aucun Ce travail harassant (durer) pendant plusieurs
danger, il voulut bien calmer son impatience et jours. Quand (venir) le tour de la maison de
me laisser la direction de l’événement. Je dis Symon, les choses ne (traîner) pas. Sa mère
5 encore au père Jacques et à M. Stangerson (rassembler) depuis longtemps leur peu d’affaires
qu’ils ne devaient venir à moi que lorsque je 5 dans divers balluchons. Une journée (suffire) à
les appellerais ou lorsque je tirerais un coup de tout emporter. Les compagnons et les amis de
revolver et j’envoyai le père Jacques se placer Symon (aider) au transport des meubles. Le soir
devant la fenêtre située à l’extrémité de la gale- même, ils (être) installés dans leur nouvelle mai-
10 rie droite. son. La mère de Symon (se mettre) alors à pleu-
Gaston Leroux, Le Mystère de la chambre jaune, 1907. 10 rer en pensant à Jacquemin qui ne (connaître)
jamais cette demeure maintenant trop grande
pour eux deux.
D’après Alain Grousset, La Citadelle du vertige,
© Le Livre de Poche Jeunesse, 2007.
À vos plumes !
Récrivez le texte suivant en prenant Récrivez au système du passé les passa-
10 pour temps de référence le passé 11 ges de ce texte qui sont au présent de
simple. narration.
(Attention : certains verbes devront être au plus- Monseigneur Yvain ne s’attarda guère à
que-parfait, d’autres au futur du passé.)
regarder ce spectacle extraordinaire. […]
[Renart] ne veut pas pour autant renoncer aux Il tire son épée et s’avance, l’écu devant son
poules. Il s’est accroupi au milieu du chemin, il visage pour se protéger des flammes qu’il reje-
s’agite, il tend le cou de tous côtés. Il calcule que, 5 tait par la gueule, une gueule plus large qu’une
s’il saute, comme il retombera d’une certaine marmite. Si ensuite le lion l’attaque, il ne se
5 hauteur, on le verra et les poules iront se tapir dérobera pas. Mais quelles qu’en soient les
sous les ronces. Il ne cesse de s’aplatir puis de se conséquences, il veut d’abord lui venir en aide.
redresser. Or voici qu’à l’angle de la clôture il Il y est engagé par Pitié qui le prie de porter
aperçoit un pieu brisé qui lui permet de se glisser 10 secours à la noble bête. Avec son épée affilée, il
à l’intérieur. En face de cette brèche, le paysan se porte à l’attaque du serpent maléfique ; il le
10 avait planté des choux. Renart s’en approche, tranche jusqu’en terre et le coupe en deux
il traverse la clôture et se laisse tomber comme moitiés. Il frappe tant et plus, et s’acharne
une masse pour ne pas être vu. Mais les poules tellement qu’il le découpe et le met en pièces.
tendent le cou, car elles l’ont aperçu au moment
Chrétien de Troyes, Yvain ou le Chevalier au Lion,
de sa chute, et chacune s’empresse de fuir. adapt. M. Rousse, © Flammarion, 1990.
Le Roman de Renart, trad. J. Dufournet, A. Mélines,
© Flammarion, 1985. Rédigez un court paragraphe à partir
12 des débuts de phrase suivants.
Vous respecterez les temps qui conviennent.
a. Chaque jour, quand je me levais…
b. Soudain, une idée lui traversa l’esprit…
Renart et Chanteclair,
enluminure (XIVe siècle).
82 LE TEXTE
Les temps dans le récit au passé permettent
ATELIER de bien comprendre sa chronologie et sa
composition (passages narratifs, descriptifs).
Je lis et j’écris
un récit au passé se situant au Moyen Âge
COMPRÉHENSION ÉCRITURE
1• a. En quel lieu et à quel moment de la journée 4 • À votre tour, racontez un combat entre un
se situe l’histoire racontée ? preux chevalier et son adversaire (être humain ou
b. Relevez les verbes qui caractérisent ce cadre tem- animal), en vous inspirant de ce texte.
porel et spatial. À quel temps sont-ils conjugués ? – Vous respecterez les temps du récit au passé et
c. Comment Tristan sait-il où trouver le dragon ? introduirez quelques présents de narration.
Repérez la phrase qui l’indique et expliquez la – Vous veillerez à marquer par des paragraphes les
valeur des temps employés. différentes étapes de votre récit.
– Vous présenterez dans la situation initiale le
2 • a. Relevez les expressions présentant le dragon
cadre temporel et spatial et les personnages en
comme un être merveilleux. À quoi ressemble-t-il ?
présence en les caractérisant rapidement.
b. Quel temps est employé ? Justifiez son emploi.
– Vous terminerez votre récit par une situation
3 • a. Relevez les termes qui expriment l’intensité finale qui précisera l’issue du combat.
du combat (l. 6-17). – Vous situerez votre récit au Moyen Âge en vous
b. Au début (l. 6-8), quel temps est employé ? documentant sur les règles du code de chevalerie
c. À partir de Aussitôt… (l. 8), l’auteur utilise un et en utilisant le vocabulaire approprié.
autre temps : lequel ? Quel est l’effet produit ?
9. Le récit au passé 83
Paul Klee (1879-1940), Lagunenstadt (1932), aquarelle, collection A. Rosengart, Venise.
Partie 2
Grammaire de la phrase
et de ses constituants
Avec des mots, on construit une phrase ; avec des phrases, on construit un texte. La phrase
est donc un élément important de la maîtrise du langage. Pour comprendre ce que vous lisez
ou pour vous exprimer, vous avez besoin de savoir comment se construit une phrase.
La phrase
10 La phrase simple et la phrase complexe p. 86
12 La phrase passive p. 98
Autour du verbe
15 La fonction sujet p. 118
Autour du nom
19 Le groupe nominal p. 144
que j’y fois remuair quelque chose dans sti sac. – Pardonnez-
moi, Monsieur. – Li est assurément quelque histoire là-tetans.
– Point du tout, Monsieur. – Moi l’avoir enfie de tonner ain
coup d’épée dans sti sac. – Ah ! Monsieur, gardez-vous-en bien.
15 – Montre-le-moi un peu, fous, ce que c’être là. – Tout beau !
Smaïn (Scapin), Monsieur. – Quement ? tout beau ? – Vous n’avez que faire de
mise en scène vouloir voir ce que je porte. – Et moi, je le fouloir foir, moi. – Vous ne le verrez
de J.-L. Moreau,
au Théâtre point. – Ah ! que de badinemente ! – Ce sont hardes1 qui m’appartiennent.
du Gymnase, – Montre-moi fous, te dis-je. – Je n’en ferai rien. – Toi ne faire rien ? – Non. –
Paris (1994). 20 Moi pailler de ste bâtonne dessus les épaules de toi. – Je me moque de cela.
– Ah ! toi faire le trôle ! – (Donnant des coups de bâton sur le sac et criant comme
s’il les recevait.) Ahi ! ahi ! ahi ! Ah ! Monsieur, ah ! ah ! ah ! – Jusqu’au refoir. L’être
1. hardes : là un petit leçon pour li apprendre à toi à parlair insolentemente. » Ah ! Peste soit
vêtements. du baragouineux ! Ah !
Molière, Les Fourberies de Scapin, III, 2, 1671.
a. Selon vous, peut-on dire que les énoncés surlignés en vert sont des phrases ?
2 b. Quel est l’intérêt pour Scapin de s’exprimer ainsi ?
86 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Une phrase est une suite de mots, organisée selon certaines règles grammaticales
pour former un énoncé qui a un sens (➜ CHAPITRE 1).
À l’écrit, la phrase commence par une majuscule et se termine par un point . , ! , ? , … :
on l’appelle phrase graphique (➜ CHAPITRE 13). À l’oral, elle se repère par l’intonation et une
pause de la voix.
1 Construction de la phrase
● Une phrase s’organise généralement autour d’un ou de plusieurs verbes conjugués.
Ex. Je n’en ferai rien. (1 verbe conjugué)
Vous n’avez que faire de vouloir voir ce que je porte. (2 verbes conjugués)
● Une phrase peut avoir une construction particulière, sans verbe conjugué.
Ex. Tout beau ! Point du tout, Monsieur. Que de balivernes !
ATTENTION Une phrase peut être très courte et ne contenir qu’un seul mot.
Ex. Ah ! Ouf ! (interjections) – Oui ? Non ! Comment ? (adverbes) – Monsieur ? (nom)…
phrase complexe
L’essentiel à retenir
Une phrase peut être simple ou complexe :
– une phrase simple contient un seul verbe ;
– une phrase complexe contient plusieurs verbes.
Elle peut aussi présenter une construction particulière.
à construction particulière
(pas de verbe conjugué)
Phrase simple
graphique (un seul verbe conjugué)
ou orale
simple ou complexe
(au moins un verbe conjugué) complexe
(plusieurs verbes conjugués,
phrases juxtaposées, coordonnées
ou subordonnées)
88 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
: Délimitez les phrases juxtaposées,
FRANÇAIS SHS
7 coordonnées ou subordonnées compri-
Transformez les phrases suivantes en
5 phrases sans verbe afin d’en faire des
ses dans ces phrases complexes.
titres de leçons. a. José Mauro de Vasconcelos est né au Brésil en
Ex. Charlemagne est sacré empereur en 800. 1920 : il est d’origine indienne et portugaise.
➝ Le sacre de Charlemagne en 800. b. Il est célèbre pour son roman Mon bel oran-
a. La société féodale est divisée en trois ordres. ger qui a connu un succès mondial.
b. Le chevalier part au tournoi défendre les c. Ses romans sont souvent autobiographiques
couleurs de sa dame. car il s’inspire de son enfance difficile pour les
c. Le paysan effectue de nombreux travaux de écrire.
janvier à décembre. d. Quand ils sont malheureux, ses héros se
d. Le seigneur exerce son pouvoir sur les paysans réfugient souvent dans un monde poétique et
de sa seigneurie. imaginaire.
e. À partir du XIIe siècle, le commerce se développe. Aide Une phrase subordonnée commence par un subor-
donnant.
1. Repérez les verbes conjugués dans Ex. Il est allé à la piscine [parce qu’il faisait beau].
6 les phrases soulignées. subordonnant
complexe.
C’est dans l’écurie que l’Enchanteur trouve
Arthur en train de choisir, avec quelques chevaliers,
les chevaux pour le prochain tournoi.
En l’apercevant assis sur un cheval, Arthur
5 s’exclame :
– Merlin, te voilà de retour ! Où étais-tu donc ?
– Tu sais que parfois je dois me tenir à l’écart
du monde. Ne te préoccupe pas de mes
absences. Où que je sois, si tu es en difficulté, je
10 te viendrai en aide et t’apporterai mes conseils !
– Je n’ai pas de difficultés en ce moment.
– Si, si, mais tu les ignores. Des tâches t’atten-
dent. Un roi de Petite Bretagne, le roi de
Carmélide, est gravement menacé par son voisin,
Transformez les phrases simples sui-
15 le perfide roi de la Terre Déserte. Tu dois lui venir 8 vantes en phrases complexes.
en aide.
Ex. Les élèves se sont levés à l’entrée du proviseur.
Arthur, qui examinait la patte d’un palefroi1 (1 verbe conjugué : phrase simple)
gris, répond d’un ton distrait : ➝ Les élèves se sont levés lorsque le proviseur est entré.
– Pourquoi quitterais-je la Grande Bretagne (2 verbes conjugués : phrase complexe)
20 pour un vieux roi incapable de se défendre ?
a. Avant le départ, les matelots chargent le
– Je suis certain que tu en tireras grand avan-
ravitaillement à bord du navire.
tage.
b. Depuis son départ, le navire n’a fait aucune
Merlin lance un petit clin d’œil coquin à
escale.
Arthur qui ne comprend pas son message et
c. Le capitaine descend dans sa cabine à la
25 décide :
tombée de la nuit.
– Le futur roi de Bretagne n’a pas à intervenir
d. Tous espèrent une traversée sans encombre.
dans une querelle de voisinage.
e. Le bateau a pris du retard à cause d’une
Odile Weulersse, Les Chevaliers du roi Arthur,
grosse tempête.
© Pocket Jeunesse,
département Univers Poche, 2005. f. Dès leur retour, les matelots rejoignent leur
1. palefroi : cheval de marche, de parade ou de cérémonie. famille pour un repos bien mérité.
a. On voit que Scapin joue plusieurs rôles. a. Le mercredi après-midi, quand je suis
Déjà parce qu’il y a des tirets et des à la maison.
didascalies. Et puis parce qu’il imite l’accent b. Dimanche, je voudrais qu’on aille à la
d’un soldat suisse pour tromper Géronte. piscine ou faire du vélo.
b. Géronte n’en sait rien. Car caché dans c. Puisque tu as envie de venir et que ta
un sac. mère est d’accord.
c. Scapin, faire des fourberies, toujours d. Vu que, étant parti en retard, j’ai réussi
il a adoré. à te rattraper.
d. Quand Géronte sortira enfin du sac e. J’ai oublié mes lunettes au vestiaire.
qu’il comprendra. Où je les avais laissées.
À vos plumes !
Récrivez ces phrases à construction Enrichissez ces phrases en ajoutant au
13 particulière autour d’un verbe conju-
14 moins deux verbes conjugués afin d’en
gué. Vous exprimerez le même sentiment dans faire des phrases complexes.
un langage soutenu. a. L’année scolaire était terminée.
Ex. Pouah ! (le dégoût)
b. Toutefois, le collège resta ouvert.
➝ Ce gâteau au citron est parfaitement immangeable.
c. Cet été-là, je partis en vacances.
a. Magnifique tentative ! d. Au mois de septembre, je rentrai.
b. Quelle chose écœurante ! e. Une nouvelle année scolaire débuta.
c. Encore toi ?
d. Eh bien ! Récrivez la tirade de Scapin (➜ ACTIVITÉ
15 p. 86) en corrigeant les répliques où il
Aide Pour les registres de langue (➜ CHAPITRE 5). joue le soldat suisse.
90 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
Dans un dialogue, la variété des phrases
ATELIER (avec ou sans verbe, simples ou complexes)
reflète l’expression des sentiments et donne
de la vivacité, du rythme au dialogue.
Je lis et j’écris
un dialogue dans un récit
Poil de Carotte, petit garçon roux mal-aimé,
est à nouveau aux prises avec sa mère, la
terrible madame Lepic.
Poil de Carotte ne s’est endormi
qu’au petit jour, et il fait la grasse mati-
née, quand madame Lepic pousse la
porte et grimace, comme si elle reniflait
5 de travers.
– Quelle drôle d’odeur ! dit-elle.
– Bonjour, maman, dit Poil de Carotte.
Madame Lepic arrache les draps, flaire
les coins de la chambre et n’est pas longue à
10 trouver.
– J’étais malade et il n’y avait pas de pot, se
dépêche de dire Poil de Carotte, qui juge que c’est là
son meilleur moyen de défense.
– Menteur ! menteur ! dit madame Lepic.
15 Elle se sauve, rentre avec un pot qu’elle cache et qu’elle glisse
prestement sous le lit, flanque Poil de Carotte debout, ameute la famille et s’écrie :
– Qu’est-ce que j’ai donc fait au Ciel pour avoir un enfant pareil ? […] Misérable !
Tu perds donc le sens1 ! Te voilà donc dénaturé ! Tu vis donc comme les bêtes ! On
donnerait un pot à une bête, qu’elle saurait s’en servir. Et toi, tu imagines de te
1. Tu perds donc le 20 vautrer dans les cheminées. Dieu m’est témoin que tu me rends imbécile, et que
sens : … la raison. je mourrai folle, folle, folle !
Jules Renard, Poil de Carotte, 1894.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
92 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Une phrase orale ou graphique qui comporte plusieurs verbes conjugués est une phrase
complexe (➜ CHAPITRE 10).
Dans la phrase complexe, les différentes phrases peuvent s’enchaîner de trois manières
différentes : par juxtaposition, par coordination ou par subordination.
Pour repérer le type de relation entre deux phrases, il faut observer leur lien.
1 La juxtaposition
● Il n’y a aucun mot de liaison entre deux phrases juxtaposées mais un signe de ponctuation
, ; : à l’écrit.
Ex. Mathilde ne se souvient de rien : elle a reçu un coup sur la tête .
phrase juxtaposée phrase juxtaposée
Astuce pour se rappeler
les conjonctions de coordination :
mais, ou, et, donc, or, ni, car
2 La coordination (= « Mais où est donc Ornicar ? »).
L’essentiel à retenir
JUXTAPOSITION aucun mot de liaison phrases juxtaposées
signe de ponctuation , ; :
COORDINATION – conjonction de coordination : phrases coordonnées
mais, ou, et, donc, or, ni, car
– adverbe de liaison :
puis, pourtant, cependant,
en effet, alors…
SUBORDINATION subordonnant : phrase subordonnée
qui, que, quoi, dont, où,
quand, lorsque, comme, si…
phrase complexe
94 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
Classez les éléments encadrés selon Replacez dans le texte suivant les
6 qu’ils permettent de coordonner ou
8 conjonctions de coordination et les
subordonner les phrases. subordonnants qui conviennent.
Liste : et – et pourtant – qu’ – que – qui (2 fois).
Marco Polo évoque les Tartares…
Seigneurs, on vous a déjà souvent raconté de
Sachez qu’ ils boivent le lait de jument, mais nombreuses histoires : le rapt d’Hélène par
[je] vous dis qu’ ils savent aussi le préparer en Pâris et tous les malheurs et les déboires ➊ ....
telle manière qu’ il semble vin blanc et est très il lui en coûta ; vous connaissez aussi la
bon à boire, et ils l’appellent en leur langue 5 légende de Tristan dans le beau récit de La
5 chemis. Leurs vêtements sont tels : les hommes Chèvre, et des fabliaux et des chansons de
riches et nobles se vêtent de drap d’or et de drap geste. Et nombreux sont ceux ➋ .... vont
de soie […] ; et toutes leurs parures et robes disant les aventures et les exploits de Renart.
bordées de fourrure sont très belles et de grosse Mais on ne vous a jamais parlé de la terrible
valeur. 10 guerre ➌ .... l’opposa à Ysengrin ; ➍ .... elle fut
10 Leurs armes aussi longue qu’acharnée. La vérité, c’est ➎ ....
sont des arcs et ces deux seigneurs ne se sont jamais portés
flèches, épées et dans leur cœur ➏ .... ont passé leur temps à se
masses ferrées, et quel- battre et à s’affronter.
ques lances et haches, D’après Le Roman de Renart,
15 mais ils se servent de trad. M. Combarieu de Grès et J. Subrenat,
© Hatier, 2001.
l’arc plus que de toute
Cavalier tartare,
autre chose, car ils sont manuscrit persan
extrêmement bons archers, (XIVe siècle). FRANÇAIS : MSN
À vos plumes !
Martin a préparé le tout début de sa Imaginez un court récit de voyage
14 production écrite au brouillon.
15 où vous donnerez vos impressions.
1. Recopiez son texte en rectifiant les erreurs de Complétez pour cela les phrases suivantes par
ponctuation qui rendent les phrases incorrectes. une subordonnée.
2. Rédigez la suite du texte en utilisant au En arrivant dans ce pays, je découvris que…
moins cinq phrases complexes.
Quand je regardais vivre les habitants, je
Dans un petit village, alors que les moissons remarquai très vite que…
commençaient à peine. Une femme mit Il me semblait que…
au monde un enfant bossu. Les parents Je comprenais enfin que…
désespérés pensaient abandonner l’enfant. Émerveillé par ce voyage, je décidai que…
Car ils pensaient que cette bosse leur
Il était évident pour moi que…
porterait malheur. Un de leurs voisins
leur conseilla d’aller chercher le sorcier.
qui saurait peut-être guérir l’enfant. Quand
ils arrivèrent à la chaumière qui ne leur
semblait pas accueillante. Ils prirent peur
et manquèrent de rebrousser chemin. Mais…
96 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
Les phrases complexes permettent souvent
ATELIER d’enrichir un texte, de développer des idées,
de décrire ou d’expliquer davantage…
Je lis et j’écris
une page de journal intime
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
98 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Quand un verbe est au passif, son sujet subit l’action exprimée par le verbe.
1 La transformation passive
●Dans la phrase active, le sujet agit sur le complément de verbe direct (➜ CHAPITRES 15 ET 16).
Dans la phrase passive, le sujet subit l’action faite par le complément d’agent.
Le sujet agit
Ex. Le père a conduit son petit garçon . ➞ phrase active
sujet CVD
▲
Le sujet subit
Le petit garçon a été conduit par son père . ➞ phrase passive
sujet complément d’agent
● Le complément d’agent indique qui fait l’action et est introduit par les prépositions de ou par.
Ex. Mon père est apprécié par son patron / de son patron .
complément d’agent
2 La conjugaison passive
● Le verbe à la voix passive se conjugue toujours avec l’auxiliaire être :
Présent passif je suis aimé(e) Passé composé passif j’ai été aimé(e)
Imparfait passif j’étais aimé(e) Plus-que-parfait passif j’avais été aimé(e)
Passé simple passif je fus aimé(e) Passé antérieur passif j’eus été aimé(e)
Futur passif je serai aimé(e) Futur antérieur passif j’aurai été aimé(e)
L’essentiel à retenir
Le sujet d’un verbe au passif subit l’action exercée par le complément d’agent.
Le verbe au passif se construit toujours avec l’auxiliaire être.
Conjuguez les verbes suivants au temps Conjuguez les verbes suivants au temps
10 du passif demandé.
11 du passif demandé.
(Attention à l’accord du participe passé !) (Attention à l’accord du participe passé !)
a. Voici comment (mener, présent passif) tous les a. Le mois qui précède Noël, les rues (décorer,
projets dans notre bureau d’études. passé composé passif) de guirlandes électriques.
b. Le budget de construction d’un bâtiment b. Des sapins chargés de décorations (disposer,
(calculer, présent passif) par Mikaël, notre écono- présent passif) aux quatre coins du centre-ville.
miste. c. Cette année encore, la galerie marchande (ani-
c. Ensuite, le dossier (remettre, présent passif) à un mer, futur passif) par un Père Noël en chair et en os !
maître d’ouvrage. d. Les enfants (jucher, futur passif) sur son traî-
d. Si le prix proposé (accepter, présent passif), alors neau et (photographier, futur passif) : les plus petits
le bâtiment (construire, futur simple passif). parfois (effrayer, présent passif) et pleurent plus
e. Plusieurs études (demander, présent passif) par- qu’ils ne sourient !
fois par le client. e. Les enfants (attirer, présent passif) par les
f. Ainsi, le travail (reprendre, passé composé passif) vitrines féeriques et rêvent déjà aux cadeaux
par d’autres personnes. qui leur (offrir, futur passif).
À vos plumes !
Récrivez le texte suivant en transformant FRANÇAIS : SHS
12 les phrases passives en phrases actives.
1. Relevez quatre formes verbales au
Le Saint poursuit un escroc surnommé le Scorpion. 13 passif dans cet extrait.
Un de ses employés est venu se placer sous la pro-
Après la découverte de l’Amérique, qu’on leur avait
tection du Saint. Il confie son opinion à un policier.
présentée comme un paradis, certains moines revin-
– Si le Scorpion avait été un vrai profession- rent choqués par l’attitude des conquistadores…
nel, cet homme ne m’aurait jamais vu et il Les premiers moines-missionnaires, partis
n’aurait jamais été laissé en vie pour me télé- dans l’allégresse, furent surpris et souvent
phoner ce matin. Voilà le premier point. déçus par le paradis. Certains d’entre eux, dès
5 – Quel est le suivant ? ce moment-là, protestèrent contre les très durs
– Vous vous souvenez du meurtre sur la route 5 traitements. Ils ne purent empêcher que la
de Portsmouth ? mise en esclavage se poursuivît, et même que
– Oui. cinq cents Indiens fussent entassés à fond de
– Wilbey avait travaillé pour le compte du cale, avec femmes et enfants, pour être
10 Scorpion et il représentait un danger potentiel. envoyés – butin de guerre, ainsi le veut l’an-
Si vous consultez vos dossiers, vous verrez que 10 tique tradition – jusqu’en Espagne.
Wilbey a été acquitté d’un délit mineur six jours Jean-Claude Carrière,
avant sa mort. C’est exactement la même chose La Controverse de Valladolid,
© J.-C. Carrière, édition Belfond.
en ce qui concerne l’oiseau qui est venu se poser
15 chez moi hier. Il a également travaillé pour le 2. Un des moines écrit un billet à la reine
Scorpion et il a été acquitté à Bow Street deux d’Espagne pour protester contre le sort des
jours avant que le Scorpion ne le contacte. Indiens.
Rédigez sa courte lettre en une dizaine de
D’après Leslie Charteris, Le Saint, Impôt sur le crime (1932),
lignes.
trad. S. Troubac.
Vous utiliserez au moins cinq phrases passives.
Aide Tous les verbes conjugués avec l’auxiliaire être ne Vous pourrez commencer par :
sont pas passifs. Ma Reine,
Ex. partir ➝ je suis partie (passé composé actif).
J’attire votre attention sur les mauvais traite-
ments qui sont infligés aux Indiens…
Je lis et j’écris
une description dans un dialogue
Merlin expose au jeune roi Arthur la situation du royaume sur lequel il doit régner…
– […] Votre royaume est un pays où prospèrent la cruauté et la cupidité, où
aucun homme, aucune femme n’est assuré de vivre heureux et paisible durant
toute son existence. Partout, dans chaque hameau, dans chaque ville, sévit la peur.
Des chefs de bande et des brigands
5 rôdent dans les campagnes en brû-
lant et en pillant tout leur soûl1.
Ivres de puissance et de convoitise,
ils font ce qu’ils veulent. Partout, les
paysans sont brutalisés, terrorisés, et
10 ceux qui résistent sont massacrés. Ils
n’ont pas de protecteur. Personne
n’a jamais eu autant besoin d’un roi
que ces malheureux. Dans leurs
masures2, ils vous attendent avec
15 impatience. Dans leurs églises, ils
prient pour vous. […] Actuellement,
vous ne régnez pratiquement nulle
1. tout leur soûl : part. Vous êtes cerné de tout côté par
tant qu’ils en ont
vos ennemis, ici des Saxons, là d’au-
envie.
2. masure : 20 tres Saxons, ici des Pictes et là des
maison misérable. Irlandais.
Michael Morpurgo, Le Roi Arthur,
traduit par Noël Chassériau,
© Éditions Gallimard Jeunesse, 1998.
COMPRÉHENSION
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Costumes
OCTAVE. – À qui mon père les a mandées par une lettre ?
de R. Hirsch SYLVESTRE. – Par une lettre.
pour Octave OCTAVE. – Et cet oncle, dis-tu, sait toutes nos affaires ?
(en haut)
SYLVESTRE. – Toutes nos affaires.
et Sylvestre
(en bas). 20 OCTAVE. – Ah ! parle, si tu veux, et ne te fais point,
de la sorte, arracher les mots de la bouche.
SYLVESTRE. – Qu’ai-je à parler davantage ? Vous n’oubliez
1. mandée : aucune circonstance, et vous dites les choses tout justement
appelée. comme elles sont.
Molière, Les Fourberies de Scapin,
I, 1, 1671.
c. Dans quel état d’esprit Octave se trouve-t-il ? Relevez les phrases qui l’indiquent.
1 La phrase déclarative
● La phrase déclarative exprime un fait ou une opinion, donne une information.
Elle s’achève, à l’écrit, par un point . et, à l’oral, par une baisse de la voix.
Ex. Oui. – Ce matin même. – Toutes nos affaires. – Vous n’oubliez aucune circonstance.
2 La phrase impérative
● La phrase impérative exprime un ordre, une défense, un conseil. Elle s’achève, à l’écrit,
par un point . ou un point d’exclamation ! et, à l’oral, par une baisse de la voix.
Ex. Parle ! (ordre) – Ne me parle plus. (défense) – Évite de parler si fort : on pourrait t’entendre. (conseil)
3 La phrase interrogative
● La phrase interrogative pose une question.
Elle s’achève, à l’écrit, par un point d’interrogation ? et, à l’oral, par une montée de la voix.
Ex. Tu viens, Sylvestre, d’apprendre au port que mon père revient ?
4 La phrase exclamative
● La phrase exclamative exprime un très vif sentiment (peur, colère, joie, tristesse, surprise…).
Elle s’achève, à l’écrit, par un point d’exclamation ! et, à l’oral, par une montée de la voix.
Ex. Ah ! fâcheuses nouvelles pour un cœur amoureux !
● Le verbe peut être conjugué au mode indicatif ou bien être omis (phrase à construction
particulière).
Ex. Mon père va être furieux ! Quelle situation embarrassante !
● Elle est souvent introduite par un mot exclamatif : comme (adverbe), que (adverbe ou pronom),
quel (déterminant)…
Ex. Que de réprimandes en perspective !
L’essentiel à retenir
Une phrase peut être déclarative, impérative, interrogative ou exclamative.
Sa construction, sa ponctuation et son intonation varient selon son type.
À vos plumes !
Transformez les phrases suivantes en Transformez les phrases déclaratives
14 phrases impératives.
16 suivantes en phrases exclamatives.
a. Je ne veux plus que tu arrives en retard au a. J’ai passé de belles vacances.
collège. b. J’en garderai un souvenir inoubliable.
b. Il faut donc que tu te lèves plus tôt. c. La plage était vraiment très belle.
c. Je te recommande de te coucher au plus tard d. Il était très agréable de se baigner dans cette
à dix heures. eau limpide.
d. Il faut que tu mettes ton réveil à sonner à e. C’est triste de quitter un lieu aussi paradi-
sept heures trente. siaque.
e. Le matin, tu dois prendre un bon petit- f. J’ai hâte d’être à l’été prochain.
déjeuner équilibré, cela te mettra en forme.
Imaginez les phrases interrogatives
f. Je t’interdis d’allumer la télévision ou de te
connecter sur Internet le matin.
17 qui correspondent aux réponses suivantes.
g. En suivant mes conseils, tu ne manqueras a. La pièce Les Fourberies de Scapin se passe à
plus ton car. Naples.
h. Je ne tolérerai aucun nouveau retard ce b. Octave et Léandre ne sont pas frères.
trimestre. c. Scapin est le valet d’Octave, Sylvestre celui de
i. Il faudra aussi veiller à ne pas oublier tes Léandre.
affaires pour l’éducation physique. d. Octave a épousé Hyacinte contre la volonté
de son père.
Récrivez les phrases impératives sui-
15 vantes autour d’un verbe conjugué.
e. Argante a l’intention de faire casser ce mariage.
f. Géronte a reçu des coups de bâton.
a. Debout ! e. Silence ! g. Zerbinette raconte à Géronte le tour que lui a
b. Assis ! f. Plus fort ! joué Scapin pour lui extorquer de l’argent.
c. Halte ! g. Vite ! h. Scapin fait semblant d’être mourant pour ne
d. En avant ! h. Au secours ! pas être pendu.
Je lis et j’écris
un dialogue de théâtre
G. Giroudon
Scapin, le valet de Géronte, feint d’être mou-
(Scapin) rant car il a roué son maître de coups de bâton.
et M. Faraoun SCAPIN, à Géronte. – C’est vous, Monsieur,
(Géronte),
mise en scène que j’ai le plus offensé, par les coups de
de J.-L. Benoît, bâton que…
à la Comédie- GÉRONTE. – Ne parle pas davantage, je te
Française,
Paris (2000). 5 pardonne aussi.
SCAPIN. – Ç’a été une témérité bien grande à moi, que les coups de bâton que je…
GÉRONTE. – Laissons cela.
SCAPIN. – J’ai, en mourant, une douleur inconcevable des coups de bâton que...
GÉRONTE. – Mon Dieu ! tais-toi.
10 SCAPIN. – Les malheureux coups de bâton que je vous…
GÉRONTE. – Tais-toi, te dis-je, j’oublie tout.
SCAPIN. – Hélas ! quelle bonté ! Mais est-ce de bon cœur, Monsieur, que vous me
pardonnez ces coups de bâton que…
GÉRONTE. – Eh ! oui. Ne parlons plus de rien ; je te pardonne tout, voilà qui est fait.
15 SCAPIN. – Ah ! Monsieur, je me sens tout soulagé depuis cette parole.
GÉRONTE. – Oui ; mais je te pardonne à la charge1 que tu mourras.
SCAPIN. – Comment, Monsieur ?
GÉRONTE. – Je me dédis2 de ma parole, si tu réchappes.
1. à la charge
SCAPIN. – Ahi, ahi ! Voilà mes faiblesses qui me reprennent.
que tu mourras :
à condition que 20 ARGANTE. – Seigneur Géronte, en faveur de notre joie, il faut lui pardonner sans
tu meures. condition.
2. se dédire de sa GÉRONTE. – Soit.
parole : revenir
sur sa parole,
ARGANTE. – Allons souper ensemble, pour mieux goûter notre plaisir.
se rétracter. SCAPIN. – Et moi, qu’on me porte au bout de la table, en attendant que je meure.
Molière, Les Fourberies de Scapin, III, 13, 1671.
Simon Marsden
(XXe siècle), Plas Pren,
Denbighshire,
Pays de Galles,
photographie
(The Marsden Archive,
Royaume-Uni).
a. Grâce à quoi Watson peut-il distinguer dans la nuit les rochers et la lande mélancolique ?
2 b. Quel mot ou groupe de mots vous l’indique ? Peut-on le supprimer ?
La phrase demeure-t-elle correcte ?
● Ces compléments se classent selon la nuance sémantique : lieu, temps, cause, but,
conséquence, manière, moyen… (➜ p. 112).
L’essentiel à retenir
La nuance sémantique exprimée dans la phrase peut être précisée par un complément
de temps, de lieu, de cause, de but, de manière ou de moyen.
Généralement, ce dernier est supprimable et déplaçable.
Lieu Précise le lieu Je m’assis sur mon lit . (lieu où l’on est)
où l’on est, où l’on va, Je me rendis au manoir des Baskerville . (lieu où l’on va) Où ? D’où ?
d’où l’on vient ou par Je venais de Londres . (lieu d’où l’on vient) Par où ?
lequel on passe Je passai par une lande désolée . (lieu par lequel on passe)
But Indique le but, J’ouvris la fenêtre pour regarder dehors . (but à atteindre)
l’objectif à atteindre Je fermai la fenêtre de peur d’avoir froid . (but à éviter) Dans quel but ?
ou à éviter
Accompagnement Indique celui qui Je visitais le manoir avec Watson . Avec qui ?
accompagne l’action Je me promenais en compagnie de Watson .
Conséquence Indique le résultat La nuit était silencieuse si bien que je m’endormis vite . De sorte
de l’action que quoi ?
N.B. : Les compléments de temps et de lieu sont souvent des organisateurs du texte (➜ CHAPITRES 7 ET 8).
Dites si les compléments soulignés sont Remplacez les groupes soulignés par des
10 compléments de phrase, compléments
11 adverbes de même sens.
de verbe ou compléments de nom. a. Pendant le festival, nous pouvons voir des
a. Nous adorons les soirs d’été. concerts sans payer .
b. Nous nous promenons les soirs d’été. b. Certains groupes s’y produisent tous les jours.
c. Le guide nous parle de la montagne . c. Par malheur, le concert de mon groupe favori
d. Il descend de la montagne à pied. a été annulé.
e. L’eau du torrent est glacée : j’y plonge le bout d. Dans la salle surchauffée, le public danse
de mon pied. avec frénésie .
f. Je ne vais pas me baigner : j’y renonce. e. Le spectacle est orchestré de façon magnifique.
g. Je suis surprise par la beauté des glaciers
Récrivez les compléments de phrase
immaculés . 12 soulignés de manière à obtenir des phra-
h. Nous passons soudain des glaciers immaculés
ses subordonnées de même sens.
aux alpages verdoyants.
a. Le dîner fini , nous sirotons une tisane sur la
i. Le soir, au refuge, nous rêvons encore des
terrasse.
glaciers immaculés .
b. Nous pouvons observer les étoiles grâce au
Aide • Le complément de phrase est généralement suppri- ciel d’été parfaitement clair .
mable ou déplaçable et possède une valeur (le lieu, le c. Nous nous taisons pour entendre les bruits de
temps…).
Ex. Il dort la nuit. la nuit .
(C de temps : déplaçable + indique le temps) d. Ces bruits nous bercent comme le clapotis
• Le complément de verbe est essentiel de la mer .
(➜ CHAPITRE 16).
Ex. Il aime la nuit.
e. Au moment d’aller nous coucher, nous enten-
(CVD : essentiel + aimer qqch) dons le cri d’un hibou.
• Le complément de nom complète un nom
(➜ CHAPITRES 20 ET 21).
Ex. Il goûte la fraîcheur de la nuit.
(C. du nom fraîcheur)
Dites si les compléments soulignés dans Choisissez la graphie qui convient dans
13 ce problème de mathématiques com- 15 les phrases suivantes : ou ou où.
plètent un nom, un verbe ou la phrase. (Justifiez votre choix.)
Chat mouillé a. J’aime lire des romans historiques (ou / où)
Une piscine de forme carrée a un périmètre des romans d’aventures.
de 100 m. Félix, le chat, fait un tour complet du b. Tu préfères les histoires (ou / où) le héros est
bassin. aux prises avec des forces surnaturelles (ou / où)
Comme il a horreur des éclaboussures, il reste des êtres merveilleux.
5 constamment à deux mètres du bord. c. (Ou / Où) as-tu trouvé ce roman ? À la biblio-
Quelle est la longueur du parcours de Félix ? thèque municipale (ou / où) à celle de l’école ?
Rallye mathématique de Champagne-Ardenne, 1993,
d. Elle cherche un livre (ou / où) l’on évoquerait
APMEP, Fichier Évariste, in Pythagore 5e, Hatier, 1997. la vie au Moyen Âge (ou / où) à la Renaissance.
Aide • Ou, conjonction de coordination, indique le choix
Dites si la phrase subordonnée introduite
14 par comme indique le temps (= alors que),
(= ou bien).
• Où, pronom relatif ou mot interrogatif, évoque le lieu.
la cause (= étant donné que) ou la comparaison (=
ainsi que).
O R T H O G R A P H E
a. Comme il sortait de l’immeuble, il eut le
pressentiment qu’il était suivi. Choisissez la bonne orthographe de [kã] :
b. Comme il ne voulait pas se retourner, il se 16 quand, quant ou qu’en.
contenta de presser le pas. a. [kã] un de ses chevaux est malade, Inès appelle
c. Il doubla l’allure et s’engouffra sous une le vétérinaire : « [kã] pourrez-vous passer ? »
porte cochère, comme il l’avait vu faire par les b. Souvent, [kã] le cas est bénin, Inès peut rece-
détectives des films policiers. voir des conseils rien [kã] lui téléphonant.
d. Comme il attendait caché derrière une pou- c. Mais il doit examiner l’animal [kã] le cas est
belle, il se demanda qui pouvait bien le suivre. plus sérieux. Il demande à son assistant : « [kã]
e. Comme personne ne se manifestait, il sortit penses-tu ? »
de sa cachette. d. [kã] ils ont terminé, ils rejoignent Inès.
f. Il décida de regarder dorénavant moins de e. [kã] à elle, elle a hâte de savoir ce [kã] diront
films policiers, comme le lui avait conseillé son les soigneurs.
meilleur ami.
Aide • Quand, conjonction (= lorsque) ou mot interro-
gatif (= à quel moment), évoque le temps.
• Quant (= en ce qui concerne) est toujours suivi de la
préposition à.
• Qu’en est formé de que + en.
À vos plumes !
Répondez aux questions suivantes : vous Complétez ces débuts de phrases par
17 utiliserez au moins un complément de
18 des compléments de phrase ou de
phrase ou de verbe que vous soulignerez. verbe variés, de manière à obtenir un court récit.
(Aidez-vous au besoin du texte p. 135.) a. … Léa sortit…
a. Quand vécut le roi Arthur ? b. … elle se retourna…
b. Avec qui s’est-il marié ? c. … elle courut…
c. Où était situé son royaume ? d. … elle tomba…
d. Pourquoi a-t-il fondé la Table ronde ? e. … elle se releva…
e. Grâce à quelle épée de légende a-t-il connu f. … elle s’enfuit…
la gloire ?
Je lis et j’écris
un récit de dérision critique
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Les serviteurs , sur les ordres du sénéchal, dressent des tables à tréteaux et apportent des bancs.
2
a. Récrivez la phrase en mettant le groupe nominal Les serviteurs au singulier.
b. Quelle est désormais la terminaison des verbes ?
1 La fonction sujet
● Le sujet indique qui fait (ou subit) l’action qu’exprime le verbe ou à qui est attribuée
une caractéristique.
Ex. Rosamonde enlève les éperons de Thibaut. (= le sujet fait l’action d’enlever)
Les murs sont décorés de fresques. (= le sujet subit l’action d’être décoré, forme passive) (➜ CHAPITRE 12)
Thibaut est surpris d’être aussi bien traité. (= le sujet se voit attribuer la qualité d’être surpris)
(➜ CHAPITRE 17)
3 La place du sujet
● Le sujet est le plus souvent placé avant le verbe : Ex. Tout le monde s’agite .
● Cependant, il peut être placé après le verbe dans les cas suivants (on dit alors qu’il est inversé) :
Phrase interrogative (➜ CHAPITRE 13) Voulez -vous faire un peu de toilette ?
Phrase incise dans ou après Je vous ai fait préparer un bain, dit Rosamonde.
des paroles rapportées (➜ CHAPITRE 4)
Phrase déclarative Arrivent alors de belles dames et demoiselles
de registre soutenu (➜ CHAPITRE 5) dans des robes brodées.
L’essentiel à retenir
Le sujet, élément essentiel de la phrase, commande l’accord du verbe en personne et en nombre.
Il peut être un nom propre, un groupe nominal, un pronom, un verbe ou un groupe à l’infinitif,
une phrase subordonnée.
À vos plumes !
Récrivez les phrases suivantes en prati-
12 quant l’inversion du sujet souligné de
O R T H O G R A P H E
Je lis et j’écris
un récit à rebondissement
Yvain, accompagné de son lion, poursuit son errance…
Le matin, ils repartirent ensemble et, tous deux, durant une quinzaine presque
complète, ils menèrent, ce me semble, la même vie que cette nuit-là. Le hasard
finit par les conduire à la fontaine sous le pin. Il s’en fallut de peu que monsei-
gneur Yvain ne perdît l’esprit une seconde fois1, quand il fut près de la fontaine,
5 du perron et de la chapelle. Mille fois il se proclame malheureux et affligé, et, sous
Yvain évanoui l’effet de la douleur, tombe évanoui.
et le lion, Son épée glissa et s’échappa du fourreau,
enluminure et la pointe vint se ficher juste sur le cou,
extraite
d’un manuscrit près de la joue, dans les mailles du haubert.
français 10 Elles se rompent et, sous la maille étince-
du XIVe siècle
lante, l’épée lui entame la chair du cou assez
(BnF, Paris). 䉴
pour en faire couler le sang. Le lion crut voir
mort son compagnon et son maître. Jamais
vous n’avez entendu retracer une douleur plus
15 grande que celle qu’il commença à mani-
fester. Il se tord de désespoir, se griffe, crie ;
il veut se tuer de l’épée même qui, croit-il, a causé la
1. Dans un mort de son bon maître. Il retire l’épée avec ses dents, et l’appuie sur un tronc qui
épisode précédent,
était couché là ; il cale l’autre bout contre un arbre pour l’empêcher de dévier ou
Yvain avait perdu
la raison. 20 de glisser quand sa poitrine le heurtera. Il était sur le point d’accomplir son des-
2. dessein : projet. sein2, quand Yvain sortit de son évanouissement.
Chrétien de Troyes, Yvain ou le Chevalier au lion,
trad. M. Rousse (adaptée), © Flammarion, 1990.
Valère et Lucas cherchent un médecin. Martine leur a dit que son mari Sganarelle était
excellent. Mais ce dernier, qui n’est pas médecin, ignore tout de leur conversation.
VALÈRE. – Monsieur, nous sommes ravis de vous voir. On nous a adressés
à vous pour ce que nous cherchons, et nous venons implorer1 votre aide,
dont nous avons besoin.
1. implorer : SGANARELLE. – Si c’est quelque chose, Messieurs, qui dépende de mon petit
demander,
5 négoce2, je suis tout prêt à vous rendre service.
supplier.
2. négoce : VALÈRE. – Monsieur, c’est trop de grâce que vous nous faites. Mais, Monsieur,
affaire, commerce. couvrez-vous, s’il vous plaît ; le soleil pourrait vous incommoder.
Molière, Le Médecin malgré lui, I, 5, 1666.
L’essentiel à retenir
Le CVD et le CVI sont des compléments essentiels et ne peuvent pas être déplacés dans la
phrase. Ils peuvent être un GN, un pronom, un infinitif ou une phrase subordonnée.
Certains CV expriment le temps ou le lieu.
s’agit d’un CVD ou d’un CVI. f. Leur mère a donc eu besoin .… (infinitif).
Le Corbeau et le Renard
1. Repérez quels éléments du texte sont
Maître Corbeau, sur un arbre perché, 9 désignés par les pronoms soulignés.
Tenait en son bec un fromage . 2. Ces pronoms sont-ils CVD ou CVI ?
Maître Renard, par l’odeur alléché,
Pendant son règne, l’usurpateur Vortigern
Lui tint à peu près ce langage :
avait fait alliance avec les Saxons, de méchants
5 « Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
païens auxquels Uter Pendragon, pour les
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
chasser de son territoire, dut livrer une rude et
Sans mentir, si votre ramage
5 sanglante bataille, dans la plaine de Salisbury.
Se rapporte à votre plumage ,
Merlin l’ avait prévu, aussi Pendragon put-il
Vous êtes le phénix1 des hôtes de ces bois. »
se préparer à l’affrontement : une flotte de
10 À ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Saxons impatients de conquérir l’île de
Et pour montrer sa belle voix ,
Bretagne était arrivée par la mer. Le roi
Il ouvre un large bec , laisse tomber sa proie.
10 Pendragon les attira loin des rivières et de leurs
Le Renard s’en saisit, et dit: «Mon bon Monsieur,
bateaux. Les Saxons, ne trouvant d’abord
Apprenez que tout flatteur
aucune résistance, s’avancèrent dans les terres,
15 Vit aux dépens de celui qui l’écoute :
pendant qu’Uter venait se placer entre eux et la
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. »
mer, de façon à les pousser jusqu’au milieu des
Le Corbeau, honteux et confus,
15 plaines de Salisbury. Là, ils trouvèrent devant
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus .
eux et le long de la Tamise une seconde armée
Jean de La Fontaine, Fables, I, 2, 1668.
de Pendragon, tandis que la première s’étendait
1. phénix : oiseau fabuleux au plumage magnifique.
derrière eux, les empêchant de reculer.
Héloïse de Mont-Rachais, Récits et légendes de la Table ronde,
© Succès du Livre, 2004.
À vos plumes !
Clémentine a reçu une lettre de Stella, Répondez à la question suivante en
14 sa correspondante anglaise. Aidez-la à
15 écrivant au moins quatre phrases conte-
corriger les fautes de construction des verbes. nant des CVD et des CVI.
(Vous vous aiderez des éléments proposés.)
Chère Clémentine, Question : « Comment construire une école
Je suis bien rentrée ! écologique ? »
Je me souviendrai toujours mon séjour
Éléments à évoquer : matériaux de construction
chez toi et nos fous rires. J’espère que tes
parents ne sont pas fâchés que je n’aie pas non polluants, eaux usées, tri des déchets, type de
aimé de manger des grenouilles ! chauffage, orientation des bâtiments, espaces
Remercie leur accueil à tes parents. verts, cantine…
Je vous embrasse à tous, Propositions de verbes : utiliser, traiter, orga-
Stella.
niser, sélectionner, imaginer, réfléchir, penser,
P.-S. : Je pardonne ton petit frère
de s’être moqué mon accent. prévoir…
un article de presse
Bientôt des lions en liberté aux États-Unis ?
Pour sauver des animaux sauvages d’Afrique et d’Asie, des scientifiques américains
ont eu une idée : les accueillir dans de grandes réserves aux États-Unis.
Un projet qui révolte des responsables de réserves africaines.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
● L’attribut du sujet se place surtout derrière les verbes attributifs (être, sembler, paraître,
avoir l’air, devenir, être considéré comme…).
On le trouve parfois derrière certains verbes d’action (revenir, rester, partir…).
Ex. Merlin semblait malicieux. Il resta silencieux.
L’essentiel à retenir
L’attribut du sujet est lié au sujet par l’intermédiaire d’un verbe attributif (être, sembler,
paraître, avoir l’air…). Il donne des informations sur le sujet. L’attribut est un nom
ou un groupe nominal, un adjectif ou un participe passé, un infinitif, un pronom…
– s’ils désignent des êtres ou des choses différents, alors il s’agit d’un CVD.
Ex. Viviane aimait le grand Enchanteur . (Viviane ≠ le grand Enchanteur)
sujet CVD 2 personnes différentes
Accordez les attributs du sujet dans Récrivez au masculin pluriel les sujets
12 les phrases suivantes.
13 soulignés : accordez les attributs du sujet
a. Les chevaliers semblaient (inquiet) des mou- et faites toutes les modifications nécessaires.
vements des guerriers. a. L’explorateur était fou de joie à l’idée de
b. Tous les vassaux restaient (attentif) au moin- découvrir ce pays.
dre mouvement de leurs ennemis. b. J’étais admiratif devant tant de courage.
c. Ils demeureraient (fidèle) à leur suzerain quoi c. Avec l’expérience, le voyageur était devenu
qu’il arrive. le meilleur chasseur de bêtes sauvages.
d. Toute la maisonnée était (anxieux) et (silen- d. L’homme restait seul mais il était serein.
cieux) dans l’attente de l’assaut. e. L’animal qui s’approchait de lui avait l’air
e. À la seule clarté de la lune, (rare) étaient les inoffensif malgré sa taille.
attaques de nuit. O R T H O G R A P H E
f. Vaillants, les cavaliers étaient (résigné) à se
Récrivez au féminin les sujets soulignés
battre jusqu’à la mort. 14 et faites toutes les transformations
g. Même les chevaux semblaient (fier) de com-
nécessaires.
battre.
Le chien était brun et hirsute, il avait l’air
h. Les douves étaient assez (profonde) pour dis-
suader les assaillants de les franchir. peureux. Frédéric était fier de son animal et
i. Tous espéraient que les murs d’enceinte se oubliait ses défauts. Pourtant ce chien était
révéleraient (solide) et (infranchissable). mauvais chasseur et piètre gardien. Il était doté
j. (Terrifiant) étaient les clameurs qui s’élevaient 5 d’un féroce appétit et se montrait turbulent. Peu
du camp ennemi. importait ! Le petit garçon était attaché à son
compagnon comme à la prunelle de ses yeux !
À vos plumes !
Je lis et j’écris
une courte biographie
Le roi Arthur
Historiquement, Arthur n’est pas un roi. C’est un simple
chef de guerre qui aurait vécu au début du VIe siècle et qui pas-
sait pour un guerrier aussi courageux que redoutable. Connu
sous les noms de Arz (« ours »), Artuz, Arthus, ou encore Artus,
5 il demeure le symbole de la résistance bretonne à l’envahisseur
saxon.
Il n’en fallait pas plus pour en faire une légende ! Dans les
chansons des bardes gallois, puis, au XIIe siècle, sous la plume
des chroniqueurs anglais et du clerc français Chrétien de
10 Troyes, Arthur devient le roi mythique que chantent les
grands romans médiévaux.
Lancelot à la table du roi Arthur
La légende raconte qu’il est le fils de la reine Ygerne et du (détail), enluminure (≈ 1350),
terrible Uter Pendragon. Élevé par l’enchanteur Merlin, il (British Library, Londres).
accède au trône du royaume de Logres en s’appropriant l’épée
15 Excalibur. Son amour pour la reine Guenièvre est une autre invention, dictée par
l’engouement des dames pour les histoires d’amour courtois. Les romans du cycle
arthurien lui prêtent encore une vie marquée par de hauts faits, dont le plus prestigieux
est la fondation de la Table ronde, une confrérie de chevaliers valeureux tels Lancelot du
Lac, Perceval le Gallois, Yvain ou Galaad. De nombreux récits retracent leurs aventures
20 en quête du Graal, le vase dans lequel le sang du Christ aurait été recueilli.
Les romans arthuriens restent un joyau de la littérature du Moyen Âge et fascinent
aujourd’hui encore les lecteurs de tous âges.
COMPRÉHENSION
Aliénor d’Aquitaine (1122-1204)
1• Relevez dans le paragraphe 1 les groupes ver-
baux qui contiennent un sujet, un verbe attributif – Grande reine au destin exceptionnel.
et un attribut du sujet. – Fille de Guillaume X et petite-fille du duc
troubadour Guillaume IX d’Aquitaine.
2 • Quelle information apportent les attributs du – Héritière du comté de Poitiers et des duchés
sujet que vous avez relevés ? d’Aquitaine et de Gascogne.
3 • a. Classez les informations sur le roi Arthur qui – Reine de France à quinze ans par son
apparaissent dans la totalité du texte selon qu’elles mariage avec Louis VII le Jeune en 1137.
font référence à l’Histoire ou à la légende. – Une des premières à s’engager dans la
b. Quels éléments du texte (expressions, mise en deuxième croisade aux côtés de Louis VII.
page…) vous ont permis de les différencier ? – Reine d’Angleterre en 1154 par son
remariage, en 1152, avec Henri Plantagenêt,
ÉCRITURE futur Henri II d’Angleterre.
– Mère de dix enfants dont Richard Cœur de
4 • Rédigez une courte biographie d’Aliénor Lion, Jean sans Terre et Marie de Champagne,
d’Aquitaine à partir des informations ci-contre. protectrice de Chrétien de Troyes.
– Vous emploierez des verbes attributifs variés : – Femme brillante régnant sur une cour
être, devenir, sembler, paraître, passer pour, être raffinée et protégeant les arts.
considérée comme…
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
a. Dans les vignettes 3 et 4, il est fait allusion à deux autres personnages : lesquels ?
3
b. Relevez les termes qui les désignent.
1
Petit vocabulaire de la BD
❖ Une planche de bande dessinée ❖ La petite pointe des bulles (appe-
est souvent découpée en plusieurs lée « appendice ») est dirigée vers
2 3 bandes horizontales, constituées le personnage qui émet ces paroles
chacune de vignettes de format ou ces pensées.
variable. ❖ Les cartouches (cadres rectan-
4 5 ❖ Les bulles (ballons ou phylac- gulaires) contiennent le récitatif
tères) présentent, selon leur (texte narratif ou intervention du
forme, les paroles ou les pensées narrateur, non attribué à l’un des
6 7 des personnages. personnages du récit).
● Les pronoms personnels de la 3e personne il(s), elle(s), eux, le, la, lui, les, leur, se
peuvent reprendre un nom ou un groupe nominal (➜ CHAPITRES 6 ET 19).
Ils remplacent un élément du texte.
Ex. Le jeune Anglais possède des documents mystérieux : il les tient de son père.
(= mot repris par il) (= mot repris par les)
● Les pronoms réfléchis représentent la même personne que le sujet du verbe pronominal.
Ex. Je me demande comment elle va réagir.
(verbe pronominal se demander ➝ la forme réfléchie renvoie au sujet je)
● Les pronoms adverbiaux en et y remplacent souvent des noms inanimés introduits par une
préposition. Ils peuvent remplir plusieurs fonctions : complément du nom, CVD, CVI, C. de lieu…
Ex. Il te présente une partie de l’Angleterre . ➝ Il t’en présente une partie. (C. du nom partie)
Je veux du gâteau. ➝ J’en veux. (CVD de veux)
Il parle de son aventure. ➝ Il en parle. (CVI de parle)
Ils désirent aller au Brésil. ➝ Ils désirent y aller. (C. de lieu)
L’essentiel à retenir
Les pronoms personnels permettent de reprendre un élément de la phrase, mais aussi
de désigner l’émetteur et le destinataire dans une situation d’énonciation donnée.
Ils varient en genre, en nombre, en personne et selon la fonction qu’ils occupent.
la Maison Blanche, Morgan’s Avenue, épouser cet homme, qu’elle leur dira le
15 à 6 h 10 ? prochain dimanche pourquoi. Ensuite, il n’y
Bien à vous, Gilda Glen. avait plus rien sur ce sujet.
Tommy fit un signe d’assentiment au groom, Nicole Schneegans, La Plus Grande Lettre du monde,
© Rageot-Éditeur, 1983-1992.
et passa le message à Tuppence.
1. G.P. : surnom donné par le narrateur à son grand-père.
– Incroyable ! dit celle-ci. C’est parce qu’elle
20 pense toujours que tu es prêtre ? 1. Précisez pour chacun des mots souli-
– Non, répondit Tommy, songeur. Je pense 9 gnés s’il s’agit du déterminant ou bien
que c’est parce qu’elle a enfin compris que je du pronom personnel.
n’en étais pas un. 2. Donnez la fonction des pronoms person-
nels que vous avez identifiés.
Agatha Christie, L’Homme dans la brume,
trad. J. Alexandre, © Éditions du Masque. Et parce qu’ils n’ont entre eux nul usage de
monnaie, le paiement que nous leur fîmes fut
C O N J U G A I S O N
en chemises, couteaux, hameçons à pêcher,
Complétez les phrases suivantes par le miroirs et autres marchandises propres au com-
7 pronom personnel qui convient et met- 5 merce avec ce peuple. Mais pour bien finir la
tez au présent les verbes entre parenthèses. partie, de la même façon que ces bonnes gens,
a. Mon frère et moi, …. (aller) souvent à la piscine. tout nus, à leur arrivée n’avaient pas été chi-
b. Réunir ta mère et mon père ? Mais …. ne ches1 de nous montrer tout ce qu’ils portaient,
(s’entendre) vraiment pas ! aussi au départ, comme ils avaient revêtu les
c. Vous et moi, …. (devoir) faire des efforts pour 10 chemises que nous leur avions données, quand
augmenter nos chances de réussite. ils vinrent à s’asseoir dans la barque (n’ayant
d. Je …. (obliger), ta sœur et toi, à partir tôt. pas l’habitude d’avoir linge ni autres vêtements
e. Toi et moi, …. (désirer) vivement que notre sur eux), afin de ne pas les abîmer, en les trous-
équipe de football gagne. sant jusqu’au nombril, et découvrant ce que
f. Pendant les vacances, ma belle-mère, sa mère 15 plutôt il fallait cacher, ils voulurent encore, en
et moi-même …. (partir) pour La Rochelle. prenant congé de nous, que nous vissions2 leur
derrière et leurs fesses.
Aide • Il + tu = vous
Jean de Léry, Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil,
Ex. Rémy et toi, vous sortez à 18 heures.
trad. C. Trotot, © Flammarion, 1998.
• Il + je (+ tu) = nous
Ex. Rémy, toi et moi, nous sortons à 18 heures. 1. chiches de (vieilli) : réticents à.
2. que nous vissions : que nous voyions.
Complétez ce texte par les termes 1. Accordez quand il le faut le mot leur.
10 suivants. Précisez à chaque fois s’il s’agit
12 2. Précisez s’il s’agit du déterminant
d’un déterminant ou d’un pronom personnel. possessif ou du pronom personnel.
Liste : la – le – les (6 fois) – on (3 fois) – elles. a. Pour (leur) vacances, l’idée (leur) est venue
Pour fabriquer ➊ .... parchemin, ➋ .... trem- de partir en Australie. Nous (leur) avons
pait ➌ .... dépouilles dans un bain de chaux, conseillé d’emporter des chaussures solides.
puis ➍ .... ➎ .... décapait et ➏ .... nettoyait de b. Elles ont décidé de prendre (leur) chaussures
toute trace de poil et de chair. Avant de ➐ .... de randonnée et les ont rangées dans (leur) sac.
5 mettre à sécher sur des claies1, ➑ .... ➒ .... sau- c. Pendant (leur) absence, nous (leur) avons
poudrait de plâtre qui absorbait ➓ .... traces de donné des nouvelles de (leur) parents. Mais
graisse. Après quoi, 11 .... étaient de nouveau elles, elles ne voulaient pas (leur) téléphoner !
raclées à 12 .... spatule. d. À (leur) retour, elles (leur) ont montré (leur)
D’après Georges Jean, L’Écriture, mémoire des hommes, plus belles photographies.
© Éditions Gallimard, 1987.
1. claies : treillis d’osier. Aide • Leur(s), déterminant possessif, précède le nom
qu’il détermine et s’accorde en nombre uniquement avec
lui ; il prend donc un « s » devant un nom au pluriel
Remplacez les groupes de mots souli-
11 gnés par le pronom adverbial qui
(➜ CHAPITRE 22).
• Leur, pronom personnel, remplace un GN ; placé
convient : en ou y. devant le verbe, il ne prend jamais de « s ».
À vos plumes !
Récrivez ces phrases en supprimant les Vous venez d’être témoin d’un sauvetage
14 répétitions soulignées. 15 inespéré : deux personnes ont réussi à
extraire de l’eau une petite fille qui allait se
a. Claire m’a donné son plus beau livre, puis noyer.
Claire a changé d’avis. J’ai dû rendre à Claire Racontez la scène en un court paragraphe.
son livre . Dommage, j’aimais bien son livre ! Vous emploierez au moins une fois chacun des
b. Tu aimes aller à la piscine en été. pronoms personnels suivants, que vous souli-
Mais tu détestes te rendre à la piscine gnerez : je, moi, ils, les, eux, elle, la, on, nous.
quand il fait froid.
c. Les cousins de Claire habitent à
Montpellier. Claire rend visite à ses cousins
tous les ans à Noël. Claire confectionne
chaque année une bûche de Noël en pensant
à ses cousins .
Je lis et j’écris
une interview
Daniel Pennac, auteur de romans pour Écriviez-vous déjà ?
les jeunes et pour les adultes, répond Oui, j’ai commencé à écrire à cette
ici aux questions d’une journaliste. époque. Écrire correspondait à un
25 besoin de lire. À l’étude, le soir, je
Quel a été votre premier coup
ne pouvais pas lire, alors j’écrivais
de foudre littéraire ?
la suite de ce que j’avais lu la veille.
Si on entend par là un état d’iden-
Et le soir, je pouvais comparer ma
tification absolue au personnage,
version avec celle d’Alexandre
5 alors c’est Le Vilain Petit Canard,
30 Dumas. Pourtant, j’étais très mauvais en ortho-
d’Andersen. Pas parce qu’il devient un cygne,
graphe. Écrire n’a rien à voir avec le fait d’être
mais parce qu’il commence par être rejeté de
bon en grammaire et en orthographe.
tous. S’il s’agit d’un livre dévoré en solitaire,
alors c’est Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Vous avez été professeur : comment donniez-
10 Dumas. vous le goût de lire à vos élèves ?
35 Je leur racontais les sujets de grands romans
Adolescent, quel lecteur étiez-vous ?
de Dostoïevski, Tolstoï… Une fois par semaine,
À partir de la 5e, j’étais pensionnaire. Il n’y
je leur faisais de la lecture à haute voix.
avait pas de temps prévu pour la lecture. Je
Ou bien je leur parlais d’un roman récent qui
devais me cacher pour lire : dans les toilettes,
m’avait plu et je le prêtais à qui voulait. Je
15 sous mes couvertures avec une lampe de
40 voulais susciter leur appétit. Je n’aime pas
poche… Je prenais les livres dans la biblio-
l’idée de romans séparés pour les jeunes ou
thèque de mon père pendant les vacances. En
pour les adultes. Les grands romans sont
pension, je les planquais pour qu’ils ne me
lisibles par les ados, pour peu qu’on leur
soient pas confisqués. J’en ai même enterré
apprenne à sauter intelligemment des pages.
20 dans des sacs en plastique. J’avais besoin de
lire pour pouvoir être un peu seul. Propos recueillis par Stéphanie Janicot (non relus par
l’auteur), Je bouquine, n° 232, juin 2003, © Je bouquine,
Bayard Presse.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Le pays de Jean était donc cette terre solide qui s’avançait à perte de vue dans l’océan.
3
Récrivez cette phrase en remplaçant cette terre par ces terres.
● Le groupe nominal minimum (déterminant + nom commun) peut recevoir une expansion du nom,
qui le précise ou l’enrichit.
Ex. cette terre solide qui s’avançait à perte de vue dans l’océan
nom noyau expansions du nom terre
● Cette expansion suit généralement le nom et peut être supprimée sans nuire à la construction
de la phrase.
● une phrase subordonnée relative ; elle est introduite par un pronom relatif
(qui, que, quoi, dont, où, lequel, duquel, auquel…) qui reprend le nom complété (l’antécédent).
Ex. ses promontoires qui résistaient aux tempêtes
antécédent phrase sub. rel., compl. du nom promontoires
L’essentiel à retenir
Dans le groupe nominal, le nom noyau peut être précisé ou enrichi par différentes expansions :
un adjectif, un groupe nominal, un pronom, un infinitif, une phrase relative, qui sont des
compléments de nom.
À vos plumes !
À partir des deux phrases, écrivez une Complétez les phrases suivantes par un
13 phrase complexe qui contiendra une
14 complément de nom de la classe
phrase relative et évitera les répétitions. grammaticale demandée.
Ex. Jules Verne est un auteur du XIXe siècle. a. Les récits .... (groupe nominal) passionnent le
Cet auteur a écrit de nombreux romans. plus grand nombre .... (groupe nominal).
➝ Jules Verne est un auteur du XIXe siècle qui a écrit b. Ils ont l’impression .... (groupe infinitif) tout
de nombreux romans. comme les héros.
a. Le Tour du monde en quatre-vingts jours est un c. Avec eux, ils connaissent les angoisses ....
roman. Ce roman parut d’abord en feuilleton (groupe nominal) quand la mer est déchaînée.
dans un quotidien. d. Ils font la découverte .... (groupe nominal) et ....
b. Le personnage principal est un Londonien. (groupe nominal).
Le nom de ce personnage est Phileas Fogg. e. Quand ils ferment le livre, ils gardent long-
c. Un jour, il lance le pari. Son pari est qu’il fera temps le souvenir .... (groupe nominal).
le tour du monde en quatre-vingts jours. f. Ces braves marins .... (ph. sub. relative) seront
d. Après avoir connu bien des aventures, il rega- désormais leurs compagnons de route et leurs
gnera Londres. Ses amis l’attendent à Londres. héros.
e. Il y arrivera même avec une journée d’avance g. Mais ils n’oublieront pas que l’intrépidité de
et pourra faire constater sa victoire. Personne ne .... (pronom indéfini) les a fait frissonner.
s’attendait à cette victoire.
Je lis et j’écris
une description dans un récit
Des Indiens accostent sur l’île de Speranza où Robinson a échoué après un naufrage…
Trois longues pirogues à flotteurs et balanciers étaient tirées sur le sable sec. Une
quarantaine d’hommes faisaient cercle debout autour d’un feu d’où montait un
torrent de fumée lourde, épaisse et blanche. Robinson reconnut à la longue-vue
des Araucans du type costinos, redoutables Indiens de la côte du Chili. Ce peuple
5 avait tenu en échec les envahisseurs incas, puis il avait infligé de sanglantes défaites
aux conquistadores espagnols. Petits, trapus, ils étaient vêtus d’un grossier tablier
de cuir. Leur visage large aux yeux extraordinairement écartés était rendu plus
bizarre encore par l’habitude qu’ils avaient de s’épiler complètement les sourcils.
Ils avaient tous une chevelure noire, très longue, qu’ils secouaient fièrement à
10 toute occasion. Robinson les connaissait par les fréquents voyages qu’il avait faits
à Temuco, leur capitale.
Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage, © Éditions Gallimard, 1977.
L’oiseau du matin
a. Relevez les mots ou groupes de mots qui complètent les noms surlignés en bleu .
2 b. Par quels mots sont-ils reliés au nom qu’ils complètent ?
c. Peut-on supprimer ces groupes de mots ? Cela gêne-t-il toutefois le sens du poème ?
À votre tour, complétez les trois vers suivants décrivant un oiseau de nuit.
3
Vous reprendrez la même construction que dans le poème.
C’est le petit roi de.…
L’oiseau qui.…
Voix de.…, œil de.…
● Dans les autres cas, le complément de nom suit généralement le nom ou le groupe nominal
qu’il complète.
Il peut le plus souvent être supprimé, mais il apporte des précisions utiles pour le sens.
Ex. C’est le petit roi du matin .
GN C. du nom roi
● Il est le plus souvent construit à l’aide d’une préposition (à, de, en, sans, avec, contre...).
Ex. une voix de velours – un oiseau avec un long bec – un oiseau aux couleurs chatoyantes…
C. du nom voix C. du nom oiseau C. du nom oiseau
L’essentiel à retenir
Hormis les adjectifs, les compléments de nom se construisent souvent à l’aide d’une préposition
ou d’un pronom relatif. Ils suivent le nom qu’ils complètent. Ils peuvent être un nom, un pronom,
un infinitif, un adverbe ou une phrase.
À vos plumes !
Écrivez, comme Claude Roy (➜ EXERCICE 5), Imaginez le portrait merveilleux de
16 un court poème qui définira le chat.
17 l’« oiseau rock » découvert par Sindbad
Vous commencerez ainsi : le marin (➜ EXERCICE 10).
Le chat est un cousin du tigre. Vous organiserez la description de bas en
C’est un tigre… haut.
Vous utiliserez des compléments de nom Vous utiliserez des compléments de nom :
introduits par des prépositions (sans, avec, des pattes de ...., un corps de .... , un torse sans .... ,
de…) ou des pronoms relatifs variés pour enri- des ailes de .... , une tête avec .... .
chir cette image.
Je lis et j’écris
la description d’un objet
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
a. De quelle couleur est le papier que l’inspecteur Teal a laissé dans la cheminée ?
1 b. De quelle classe grammaticale est le mot qui vous a permis de répondre ?
c. Ce mot peut-il être supprimé sans que la phrase perde son sens ?
a. Roger Conway se présente-t-il chez le Saint le même jour que l’inspecteur Teal ?
3 b. Repérez la phrase du texte qui vous a aidé à répondre et récrivez-la
en remplaçant jour par journée.
1 Le rôle de l’adjectif
● Dans le groupe nominal, l’adjectif est placé à côté du nom qu’il caractérise. Il n’est pas séparé
du nom par une virgule (sauf quand plusieurs adjectifs se suivent) : il est lié au nom (➜ CHAPITRE 19).
Ex. ce petit morceau de papier
– un adjectif verbal (en général formé à partir du verbe grâce au suffixe -ant).
Ex. le jour suivant (l’adjectif suivant vient du verbe suivre) – un exemple différent (l’adjectif différent
vient du verbe différer)
L’essentiel à retenir
Un adjectif, ou un participe passé employé comme adjectif, placé à côté du nom
qu’il caractérise, est un complément de ce nom.
Lorsqu’on juxtapose des adjectifs, une virgule peut les séparer ; cependant le premier
adjectif est toujours joint au nom.
Ex. Le Saint est un homme courageux, généreux et juste.
trois adjectifs complétant le nom homme
Le jeune héros veut profiter de la marée… Aide Plusieurs adjectifs complétant un même nom
De là, on apercevait les îles du Levant tou- peuvent être juxtaposés entre virgules.
À vos plumes !
Écrivez des phrases qui contiennent les Gargantua ronflant, les pèlerins traversant la forêt
12 groupes nominaux proposés : vous crurent à un tremblement de terre…
mettrez en évidence leur différence de sens.
a. une petite fille – une fille petite.
b. un pauvre paysan – un paysan pauvre.
c. un bon professeur – un professeur bon.
Je lis et j’écris
une suite de texte
Le roi Uter Pendragon est amoureux d’Ygierne, la femme du duc de Tintagel.
Une nuit, accompagné de son serviteur Ulfin, il veut aller la voir dans son château.
Il demande l’aide de Merlin, l’enchanteur…
Merlin, qui savait ce que désirait le roi, ne voulut rien promettre avant d’avoir fait
jurer au roi et à Ulfin, sur les reliques, de lui obéir, puis les emmena jusqu’au château
de Tintagel. Peu avant d’arriver au château, Merlin s’arrêta et descendit de son cheval.
Il cueillit une herbe et demanda à Ulfin de s’en frotter le visage et les mains. Ulfin prit
5 aussitôt les traits de Jourdain, l’un des serviteurs du duc de Tintagel. Lui-même, de la
même façon, prit les traits de Bretel, un autre serviteur, et le roi Uter Pendragon ceux
du duc de Tintagel, son vassal.
Les hommes du pont-levis, croyant les reconnaître, leur ouvrirent les portes du
château. Il faisait nuit. Le faux duc se rendit dans la chambre d’Ygierne, qui, croyant
10 avoir affaire à son véritable mari, lui fit bon accueil et lui laissa partager son lit.
Héloïse de Mont-Rachais, Récits et légendes de la Table ronde, © Succès du Livre, 2004.
COMPRÉHENSION ÉCRITURE
1 • a. Quels traits Uter Pendragon prend-il après 4 • Le lendemain, à l’aube, Uter Pendragon décida
avoir frotté son visage avec la feuille ? de quitter le château avec ses deux amis. Mais il ren-
b. Par quel groupe nominal est-il désigné dans le contra le duc de Tintagel qui rentrait de la chasse
paragraphe 2 après cette opération ? avec ses deux serviteurs…
c. Quel groupe nominal désigne le duc de Tintagel Dans un récit au passé, imaginez ce qui a pu se
dans la même phrase ? produire alors.
– Vous raconterez la scène en insistant sur les réac-
2 • a. La dame de Tintagel sait-elle que c’est Uter
tions des personnages.
Pendragon qui se présente chez elle ?
– Vous utiliserez des adjectifs pour différencier Uter
b. Reconnaît-elle l’imposteur ?
Pendragon et le duc de Tintagel, Ulfin et Jourdain,
c. Relevez deux adjectifs de sens opposés qui le
Merlin et Bretel.
prouvent.
– Vous pourrez préparer votre récit en cherchant
3 • a. Merlin est-il au service d’Uter Pendragon ou des synonymes de vrai et de faux.
du duc de Tintagel ?
b. Quel personnage devient-il après avoir frotté
son visage avec l’herbe ?
Molière, Le Médecin
malgré lui, III, 6,
par Virginie Cady
(scénariste), Laurent
Percelay (scénariste)
& Kawaii Studio
(dessinateur),
© Éd. Vents d’Ouest,
2005.
a. Quel signe montre que Sganarelle joue un double jeu dans cette scène ?
1
b. Que signifie le mot « ce » dans l’expression « ce Léandre » (vignette 2) ?
c. De quel mal parle Sganarelle quand il dit « ce mal », dans la dernière vignette ?
Quelles drogues, Monsieur, sont celles que vous venez de dire ? (l. 1)
4
a. Quel est le genre et le nombre de quelles ?
Avec quel mot de la phrase s’accorde-t-il ?
b. Récrivez la phrase en remplaçant drogues par médicaments.
(Vous ferez toutes les modifications nécessaires.)
L’essentiel à retenir
DÉTERMINANTS ARTICLES AUTRES DÉTERMINANTS
définis le, la (l’), les possessifs mon, ton, son, ma, ta, sa, notre, votre, leur,
mes, tes, ses, nos, vos, leurs
indéfinis un, une, des (d’, de) démonstratifs ce (cet), cette, ces
partitifs du, de la (de l’), des (de) indéfinis tout, toute, tous, toutes, chaque, aucun(e),
nul(le), n’importe quel(le), certain(e), quelque(s),
plusieurs, différent(e)(s)…
numéraux un, deux, trois, vingt, mille…
exclamatifs,
quel, quelle, quels, quelles
interrogatifs
À vos plumes !
Écrivez la suite Un matin, au petit-déjeuner – c’était en mars 1883 –, une lettre affran-
15 du texte : vous chie d’un timbre étranger se trouva devant l’assiette du colonel. Avec lui
décrirez le visage du ce n’était pas chose courante que de recevoir des lettres, car il payait
colonel, puis vous comptant toutes ses factures et n’avait aucun ami.
raconterez ce que fait
5 – Des Indes ! dit-il en la prenant. Le cachet de Pondichéry ! Qu’est-ce
l’homme avec les
pépins. que ça peut bien être ?
Vous utiliserez au Il l’ouvrit aussitôt et il en tomba cinq petits pépins d’orange desséchés
moins quatre types qui sonnèrent sur son assiette. J’allais en rire, mais le rire se figea sur mes
de déterminants dif- lèvres en voyant son visage…
férents, que vous sou- Arthur Conan Doyle, Les Cinq Pépins d’orange, trad. L. Maricourt,
lignerez. © L. Maricourt, M. Le Houbie et Éd. André Martel, 1947 © J’ai Lu, coll. « Librio ».
Je lis et j’écris
un article de presse
L’article suivant présente un documentaire diffusé à la télévision
le 16 septembre 2005.
COMPRÉHENSION ÉCRITURE
1• a. Quels éléments chiffrés vous sont donnés sur 4 • À la manière de cet article de presse, rédigez
la construction de la tour Eiffel ? une présentation de la construction d’un monu-
b. Grâce à quels déterminants ces éléments sont- ment célèbre ( Ex. la pyramide du Louvre, le château
ils exprimés ? de Versailles, le pont de la Chapelle à Lucerne…).
– Vous effectuerez une recherche sur Internet en
2 • a. Pourquoi la tour Eiffel est-elle appelée « la
vous documentant sur les conditions de construc-
grande dame de fer » ?
tion (quantité de matériaux, nombre de person-
b. Pourquoi ne l’appelle-t-on pas « une grande
nes, époque, durée de la construction).
dame de fer » ?
– Vous donnerez un titre à votre article et des sous-
3 • a. Pour quelle exposition la tour Eiffel a-t-elle titres à vos paragraphes.
été construite ? – Vous veillerez à varier les déterminants (déter-
b. Était-elle destinée à un autre public que celui minants numéraux, déterminants possessifs,
de 1889 ? Quel déterminant vous a permis de déterminants démonstratifs, déterminants articles
répondre ? définis et indéfinis).
Vocabulaire
23 L’étymologie et l’histoire des mots p. 172
Orthographe
28 L’orthographe et l’étymologie p. 202
Conjugaison
35 L’imparfait de l’indicatif p. 242
172 VOCABULAIRE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Les mots français ont des origines et des formations diverses.
Étudier leur étymologie, c’est reconstituer leur histoire.
● La composition courante consiste à assembler des mots simples qui existent déjà.
Ex. un abat-jour – un portemanteau – un fer à repasser – le Moyen Âge…
● La composition savante construit des mots à partir d’éléments latins ou grecs (➜ p. 174).
Ex. Étymologie vient des éléments grecs etumos (« vrai ») + logos (« savoir, science »).
● Au cours du XVIe siècle, savants et lettrés créent de nombreux mots à partir d’éléments grecs
et latins pour faire face au développement des sciences et des arts.
Un même mot latin donne parfois naissance à deux mots français, l’un d’origine savante,
l’autre d’origine populaire : ce sont des doublets.
Ex. Le mot latin sacramentum a donné sacrement (forme savante) et serment (forme populaire).
L’essentiel à retenir
Connaître l’histoire d’un mot, c’est comprendre sa formation (par dérivation ou par
composition), savoir de quelle langue il provient, découvrir son évolution au fil des siècles.
174 VOCABULAIRE
EXERCICES J’applique...
À vos marques ! 6 Formez au moins un mot dérivé à partir
des suffixes et des radicaux proposés.
Vérifiez que vous savez repérer : a. Suffixes : -al, -ard, -âtre, -ion, -if, -eux, -el, -ifier,
1 – quelques mots contenant un préfixe -ement, -ité, -ite.
et / ou un suffixe ;
b. Radicaux : origin-, fêt-, intens-, moral-, lamp-,
– quelques mots composés ;
– quelques mots d’origine étrangère. individu-, chanc-, faill-, orn-, bell-.
(Aidez-vous d’un dictionnaire.)
Expliquez le sens des mots suivants,
un survêtement – un manteau – un tee-shirt – 7 puis classez-les selon leur origine
une chemise – un anorak – des sous-vêtements – grecque ou latine.
des chaussettes – un jupon – un cache-nez – (Servez-vous d’un dictionnaire et de l’étymologie.)
un imperméable – une robe – un justaucorps –
des baskets – un uniforme – une chemisette – télescope – orthographe – mortifère – misanthrope –
une chemise de nuit. ignifuge – agoraphobie – noctambule – dyslexie –
nyctalope – belligérant – anthologie – transfuge.
Retrouvez l’origine des titres de Les mots suivants ont été empruntés au
13 noblesse suivants :
17 latin. À l’aide d’un dictionnaire, donnez
leur sens étymologique.
roi – duc – comte – marquis – baron – sénéchal –
maréchal. duplicata – alibi – spécimen – ex æquo – consensus
– curriculum vitae – a priori – nota bene – lavabo –
aquarium – alinéa – et cætera – incognito –
post-scriptum – visa – maximum – agenda –
mémento.
À vos plumes !
1. Les mots de la liste A sont sortis de 1. Imaginez un mot nouveau de compo-
18 l’usage. Reliez chacun d’eux au mot de
19 sition courante ou savante pour désigner
la liste B qui lui correspond en français un objet étrange dont vous seriez le créateur.
moderne. 2. Rédigez une ou deux phrases descriptives
2. Utilisez-en au moins cinq dans un récit de pour présenter cet objet et / ou pour en souli-
votre invention pour l’ancrer dans le Moyen Âge. gner l’intérêt.
Liste A : choir – occire – ouïr – or – céans – férir Ex. Le « porte-tête » vous permet de libérer vos mains
– noise – ire – damoiseau – pesant – huis – félonie pendant votre réflexion.
– moult – fol. Grâce à son pied réglable en hauteur, vous pouvez
Liste B : frapper – maintenant – querelle – tomber sans difficulté déposer votre tête sur un petit coussin
– traîtrise – beaucoup – colère – tuer – fou – porte molletonné et continuer à travailler ou à réfléchir.
– poids – entendre – jeune homme – ici. Inutile désormais de s’arrêter de penser : le cerveau
semble léger, les mains sont libérées !
176 VOCABULAIRE
L’étymologie d’un mot permet d’en comprendre
ATELIER l’orthographe (➜ CHAPITRE 28) et le sens originel.
En identifiant les mots d’une même famille,
on évite de nombreuses répétitions.
Je lis et j’écris
en jouant à inventer des mots
Schtroumpf
Le mot schtroumpf (vous savez bien, ces petits bonshommes
tout bleus qui parlent schtroumpf !) a une histoire fort
sympathique. C’est un néologisme inventé par hasard, un
jour où Peyo, auteur de cette BD (au fait, le vrai nom de Peyo
5 est Pierre Culliford), déjeunait avec un autre dessinateur,
Franquin. La viande (ou bien les légumes) était un peu fade et,
tout naturellement, Peyo dit à Franquin: «Passe-moi le, la, le
truc, le bidule, le schtroumpf…» et Franquin lui tendit la
salière. Le mot schtroumpf était né, et Peyo créa, quelques mois
10 plus tard, les Petits Schtroumpfs et le Grand Schtroumpf. Avec
Schtroumpf Vert ses dialogues, Peyo ne risquait guère la méningite puisque les Schtroumpfs
et Vert Schtroumpf,
© Peyo, 1973 –
parlent schtroumpf, langue au lexique exigu, au vocabulaire terriblement étroit, mais
Lic. IMPS (Bruxelles) respectant cependant les règles de la grammaire classique.
2009. Le plus étonnant est ce qui se passa lorsque, le succès aidant, la BD bleue fut
15 traduite à l’étranger. Bientôt, en allemand, schtroumpf se dit schlumpf, en anglais et
en suédois smurf, en espagnol pitufo, en italien puffo, en japonais sumafu, en
chinois lan shin ling, etc.
On disait en français (!) schtroumpfer (infinitif), schtroumpfement (adverbe),
schtroumpfé (participe passé) et cela devint pitufar, pitufamente et pitufado en espa-
20 gnol ! Ça sonne tout de même schtroumpfement bien, non ?
Régine Detambel, La Comédie des mots, © Éditions Gallimard Jeunesse, 1997.
COMPRÉHENSION ÉCRITURE
1 • À quelle forme de texte cet extrait appartient-il : 8 • À votre tour, inventez un mot pour désigner
narratif, explicatif, argumentatif ? un héros né de votre imagination. Puis racontez
l’origine de ce nom en une courte anecdote.
2 • Recopiez les mots soulignés et séparez d’un
– Vous pourrez reprendre la première phrase du
trait le préfixe, le radical et le suffixe.
texte de Régine Detambel, en l’adaptant à votre
3 • a. Donnez l’antonyme de sympathique (l. 3). sujet. Vous enchaînerez ensuite votre récit en
b. Décomposez-le en préfixe, radical et suffixe. respectant les temps du passé.
– Dans un autre paragraphe, vous imaginerez
4 • Relevez deux mots composés.
ce que ce mot donnerait dans d’autres langues
5 • Le mot latin strictum a donné un doublet en vivantes étrangères.
français : l’élément de formation populaire en est – Enfin, vous lui créerez une famille de mots ima-
étroit (l. 12). Quel est celui de formation savante ? ginaire (noms, verbes, adjectifs, adverbes…).
6 • Dans quelles langues la BD a-t-elle été
traduite ? Quelles ressemblances trouve-t-on entre
ces différentes traductions ?
7 • Relevez tous les mots de la famille de schtroumpf.
Rutebeuf, célèbre jongleur du Moyen Âge, vécut à Paris, sous le règne de Louis XI.
Il déplore ici l’hypocrisie et la méfiance qui règnent entre les hommes…
Quand l’homme de condition moyenne devient un grand personnage,
les flatteries commencent à se répandre et les médisances1 à circuler :
plus on y est habile, plus on obtient ses faveurs.
Finis les jeux et les rires.
5 Son royaume dégénère en empire ,
et tous suivent le même chemin.
L’ami pauvre est tenu à l’écart ;
s’il s’aventure à la cour , chacun l’en chasse
par des injures et des reproches.
10 Le vil2 flatteur fait vider
la place à qui il entend :
à son gré, le meilleur devient le pire .
Le puissant qui croit les flatteurs
est facilement plus injuste que juste ,
15 et manque facilement à la justice
puisqu’il accorde sa confiance
[aussi facilement qu’il la refuse .
C’est folie que de se fier à ses bons sentiments
et prudence que d’être toujours à ses côtés.
Jamais de ma vie je ne m’appliquerai
1. médisances :
20 à servir scrupuleusement et aveuglément
paroles [qui que ce soit,
qui médisent, sinon Celui qui voit tout ,3
qui disent du mal.
car Son amour est constant et solide.
2. vil : méprisable.
3. Celui qui voit C’est sagesse que de Lui faire confiance :
tout : Dieu. tous les autres se ressemblent. P. G. de Benabarre,
Rutebeuf, Poésies, Honoré Champion © 1982. détail : mendiants
dans une rue (XVe siècle).
1 Observez les couples de mots surlignés en bleu (v. 2 et 5). Qu’ont-ils en commun :
leur sens, leur prononciation, leur orthographe, leur classe grammaticale ?
Relevez un mot qui, dans le texte, s’oppose au nom folie (v. 17).
3
Est-il de la même classe grammaticale ?
4 Trouvez au moins deux mots qui se prononcent comme ceux surlignés en orange (v. 8 et 23).
178 VOCABULAIRE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Les mots peuvent être mis en relation par leur sens (les synonymes et les antonymes)
ou par leur prononciation (les homonymes et les paronymes).
1 Les synonymes
● On appelle synonymes (du grec sun : « avec » et onoma : « nom ») deux mots qui ont
sensiblement le même sens et qui appartiennent à la même classe grammaticale.
Ex. royaume ≈ empire (noms communs) – vil ≈ méprisable (adjectifs) – répondre ≈ rétorquer (verbes).
● Deux synonymes ont une légère différence de sens ou de registre de langue (➜ CHAPITRE 5).
Ex. crier (courant) ≈ hurler (courant, sens plus fort) ≈ brailler (familier) ≈ vociférer (soutenu).
2 Les antonymes
● On appelle antonymes (du grec anti : « contraire ») deux mots qui ont un sens opposé
et qui appartiennent à la même classe grammaticale.
Ex. meilleur ≠ pire (adjectifs) – accorder ≠ refuser (verbes) – folie ≠ sagesse (noms).
● On appelle paronymes (du grec para : « à côté ») deux mots qui se prononcent
presque de la même façon mais qui ont un sens différent.
Ex. se ressembler / se rassembler – une allusion / une illusion – la justice / la justesse…
L’essentiel à retenir
Les synonymes ont sensiblement le même sens et appartiennent à la même classe grammaticale.
Les antonymes ont des sens contraires mais appartiennent à la même classe grammaticale.
Les homonymes ont la même forme orale ou écrite mais un sens différent.
Les paronymes ont presque la même prononciation mais un sens différent.
24. Les relations entre les mots : synonymes, antonymes, homonymes… 179
EXERCICES J’applique...
À vos marques ! 5 Indiquez la différence de sens qui existe
entre ces couples de synonymes.
Vérifiez que vous savez repérer : deux
1 synonymes, deux antonymes, deux
a. un château – un palais.
b. un dégoût – une répulsion.
homonymes et deux paronymes.
c. charmant – joli.
a. Hier, la mer était calme ; aujourd’hui elle est d. un cadeau – une offrande.
houleuse. e. bon – exquis.
b. L’onde est claire et limpide. f. déclamer – réciter.
c. La plage est infestée de méduses. Les bai- g. rapporter – relater.
gneurs risquent d’être infectés par leurs piqûres.
d. Ma mère redoute d’avoir le mal de mer pen- Proposez un antonyme pour chaque
dant la traversée.
6 mot suivant.
gaieté – loyauté – défiance – antipathie – victoire –
profit – disette – prestement – noblesse.
Proposez pour chaque mot suivant un
2 synonyme. Indiquez l’antonyme des adjectifs sou-
logis – dispute – bataille – terreur – cime – drapeau
7 lignés dans les groupes nominaux suivants.
– motif – joie – courage – esclave. a. une fausse note. g. un homme libre.
b. un homme faux. h. une place libre.
Relevez l’intrus qui s’est glissé dans ces
3 listes de synonymes. (Justifiez vos réponses.)
c. une pauvre femme. i. un libre accès.
d. une femme pauvre. j. un sommeil profond.
a. apeuré – effrayé – malheureux – inquiet – angoissé. e. un temps froid. k. un esprit profond.
b. maison – demeure – habitat – habiter – logis. f. un accueil froid. l. un profond silence.
c. pauvreté – misère – indigence – dénuement – loque.
d. sagesse – s’assagir – raison – bon sens. Formez l’antonyme des mots suivants
e. saisir – empoigner – donner – prendre – intercepter.
8 à l’aide des préfixes a-, anti-, in-, dé-, mal-.
a. moral – politique – social.
Donnez un synonyme pour chaque
4 mot souligné du texte suivant.
b. régler – plier – classer – stabiliser.
c. possible – réaliste – lisible – mature.
«J’en étais arrivé, m’expliqua-t-il, à une conclu- d. monarchiste – missile – coagulant.
sion entièrement erronée. Ce qui montre, mon e. heureux – chance – honnêteté.
cher Watson, combien il est périlleux de raison-
ner à partir de prémisses1 incomplètes. La pré- Aide Le préfixe in- devient il-, im-, ir- devant certaines
consonnes comme « l », « m », « p », « r ».
5 sence des romanichels, et le mot «ruban» dont se
servit la pauvre Julie pour tenter de donner une
définition de ce qu’elle avait pu apercevoir à la Formez l’antonyme des mots suivants
lueur de son allumette, me mirent sur une piste
9 en utilisant un préfixe.
ridiculement fausse. Mon seul mérite est d’avoir respect – entente – obéir – normal – semblable –
10 instantanément révisé mon jugement lorsque je constitutionnel – lettré – harmonie – égal – lester –
fus convaincu que le danger qui menaçait l’occu- adroit.
pante de la chambre ne pouvait venir de l’exté-
Formez l’antonyme des mots suivants
rieur ni par la fenêtre ni par la porte.» 10 en changeant le préfixe.
Arthur Conan Doyle, Les Aventures de Sherlock Holmes,
« Le ruban moucheté » (1982), trad. B. Tourvillle, surestimer – introverti – antidater – macrocosme –
© Robert Laffont, 1975. polythéiste – hypocalorique – unilatéral – postnatal
1. prémisses : hypothèses. – unicellulaire.
180 VOCABULAIRE
1. Relevez les intrus qui se sont glissés O R T H O G R A P H E
11 dans chaque série d’antonymes formés
Complétez ces couples de phrases avec
avec un préfixe. 14 l’homonyme qui convient.
2. Donnez l’antonyme des mots restants.
a. En Grèce, nous avons séjourné au camping
a. déformer – défaire – débuter – défroisser.
et à l’…. . / Les …. consacrés aux dieux antiques
b. incapable – insatisfait – interruption – inactif –
sont nombreux.
imberbe.
b. Lauriane aime les romans écrits par cet ….
c. disqualifier – dissymétrique – dissipation –
de science-fiction. / La …. du donjon impres-
dissemblance.
sionne les visiteurs.
d. malade – malpoli – malaisé – malheureusement.
c. De nombreux écrivains disent avoir connu
Proposez deux homonymes pour l’angoisse de la …. blanche. / Au Moyen Âge, le
12 chaque mot suivant. …. servait le seigneur à table.
d. Ce …. d’eau est peu profond. / Ce garçon
un air – un conte – un port – un vers – une serre –
un mur – le sol – un sot – le maire – un maître. me fait la …. .
e. La reine espérait donner naissance à un
enfant …. . / Lorsque je suis en voiture, j’ai
quelquefois …. au cœur.
f. Le tronc de cet arbre est recouvert de …. . /
Le jeune …. se prénommait Jason.
g. Peux-tu m’acheter un …. de seigle à la bou-
langerie ? / Le …. parasol se nomme ainsi car
ses branches s’étalent en forme de parasol.
h. À Pise s’élève la célèbre …. penchée. / Le ….
de France est une course cycliste.
O R T H O G R A P H E
24. Les relations entre les mots : synonymes, antonymes, homonymes… 181
Recopiez et complétez le tableau suivant Choisissez le paronyme qui convient
16 en proposant un mot pour chaque case.
18 dans les phrases suivantes.
(Faites les accords nécessaires.)
Mots Synonymes Antonymes Homonymes
a. (venimeux / vénéneux) Si vous cueillez des
laid
champignons en forêt, il faut que vous sachiez
malsain
reconnaître les comestibles et les .… . / Les cou-
guet
leuvres ne sont pas des serpents …. .
mûr
b. (allocation / allocution) Lors de son .…, le
imprécis
ministre des Finances a déclaré que les .… fami-
onéreux
liales seraient augmentées de cinq pour cent.
clerc
c. (affluence / influence) Cet homme politique a
plein
beaucoup d’.… ; c’est pourquoi il y a .… lors-
qu’il prononce un discours.
Complétez le poème suivant avec le
17 groupe de mots paronymes.
d. (évoquer / invoquer) Ce visage ne m’ .… rien :
il m’est totalement inconnu. / N’ .… pas de
Liste : les vendanges vint – la fange et le vin – un
faux prétextes pour ne pas venir à ma fête !
ange vînt – vînt vingt – étrange et divin – un Angevin.
e. (évasion / invasion) Autrefois, l’ .… d’un for-
Solange
çat était annoncée à coups de canon. / L’ .…
Tu voulais qu’…, des Huns eut lieu au Ve siècle.
Ô Solange : … f. (allusion / illusion) Le film auquel tu viens de
Pendant … faire .… a pour titre Joyeux Noël. / On dit que
Sentant … . les mirages résultent d’une .… d’optique.
Ce fut … g. (repartir / répartir) Les élèves ont été .… en
Plût au ciel qu’il en … ! deux groupes et ils sont .… satisfaits de leur
D’après Jean-Luc Moreau, La Bride sur le cœur, après-midi.
© Maison de Poésie et J.-L. Moreau, 1990.
À vos plumes !
Remplacez les mots soulignés dans Corrigez les phrases suivantes en rempla-
19 les phrases suivantes par des synonymes.
20 çant le mot souligné par son paronyme.
(Vous pouvez modifier la construction de la
phrase.) a. Il m’a enduit en erreur, alors je l’ai agonisé
a. Florine n’avait pas peur que le sorcier lui jetât d’injures. J’ai quelques lagunes mais il ne faut
un sort car elle avait fait un accord avec lui. pas me prendre pour un igname !
b. Attention au vase : ne l’affleure pas !
b. Ce page, qui a du courage, a toutes les qua-
c. Quand a eu lieu l’ellipse totale du soleil ?
lités du parfait chevalier. d. Cet automobiliste impudent a commis
c. Son seigneur pourra lui donner des missions une effraction au code de la route.
sans aucune crainte. Heureusement, il n’y a pas eu de collusion.
d. Laure avait un ravissant manteau de soie e. Je n’ai pas appris ma leçon sur les
gris perle. extensions du nom ; je vous abjure d’être
compréhensible et de ne pas m’affliger
e. Gautier avait de la reconnaissance envers le
de punition.
jeune paysan qui lui avait sauvé la vie. f. La librairie sera fermée en raison d’un
f. Quelle frayeur il eut ce jour-là ! éventaire. Dès la réouverture, de jeunes
g. Il se promit de faire quelque chose pour lui écrivains viendront vous dédier leur roman.
quand il le lui demanderait car il avait une g. Zoé n’aime pas les infusions de tendresse
dette envers lui. bien qu’elle ait de l’affectation pour ses
proches.
182 VOCABULAIRE
Les synonymes et les antonymes mettent
ATELIER en valeur l’expression des sentiments.
Je lis et j’écris
un poème lyrique
24. Les relations entre les mots : synonymes, antonymes, homonymes… 183
Le champ lexical
25 et le champ sémantique
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
2 Dans quel lieu se trouve le narrateur ? Relevez tous les mots qui évoquent ce lieu.
Voici différents sens possibles du mot degré. Lequel a-t-il dans le texte (l. 4) ?
4
– niveau, échelon ;
– concentration en alcool ;
– marche d’escalier ;
– unité de mesure (d’un angle ou de la température).
184 VOCABULAIRE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Le champ lexical regroupe des mots qui ont un thème commun.
Le champ sémantique est l’ensemble des significations d’un même mot.
1 Le champ lexical
● Un champ lexical regroupe, autour d’un thème, des mots de classes grammaticales
variées.
Ex. Champ lexical de la musique : chanter, fredonner… (verbes) – mélodie, chansonnette… (noms) –
harmonieux… (adjectif) – à tue-tête… (locution adverbiale)…
● Le champ lexical dominant permet de savoir quel thème principal est abordé dans un texte.
Plusieurs champs lexicaux peuvent s’associer, de manière parfois inhabituelle pour le lecteur.
Ex. Le champ lexical de la musique est associé à celui des sentiments : plaintive, menaçante,
douce…
ATTENTION Il ne faut pas confondre le champ lexical avec la famille de mots (➜ CHAPITRE 23).
La famille de mots regroupe des mots formés sur le même radical.
Ex. Famille du mot musique : musicien – musical – musicalement – musicalité…
2 Le champ sémantique
● Le champ sémantique regroupe l’ensemble des significations d’un même mot.
Le dictionnaire indique ses différents sens.
Ex. Champ sémantique du mot degré : 1. marche d’escalier.
2. niveau, échelon.
3. unité de mesure (d’un angle ou d’une température).
4. concentration en alcool.
● Dans le champ sémantique, on trouve le sens propre et le sens figuré d’un même mot.
Ex. grand signifie : « de grande taille physique » (sens propre) ; « important, principal » (sens figuré).
ATTENTION Le champ sémantique concerne un seul et même mot, non des homonymes
(➜ CHAPITRE 24).
Ex. L’adjectif court (« peu long » ; « bref »…) et le nom court (« terrain de tennis ») s’écrivent
de la même façon, mais ce sont deux mots distincts qui ont chacun leur champ sémantique.
L’essentiel à retenir
Le champ lexical permet de composer un thème avec des mots différents.
Le champ sémantique permet de connaître tous les sens d’un seul mot.
186 VOCABULAIRE
1. Choisissez le sens du mot qui corres-
7 pond à la phrase proposée.
2. Rédigez une phrase où le mot sera employé
dans l’autre sens proposé.
a. L’actrice resplendissait dans sa robe de soie
blanche. (« tissu précieux » / « poil de sanglier »)
b. Elle avait couvert ses épaules d’un boa vapo-
reux. (« serpent constricteur » / « étole de plumes »)
c. Les journalistes se pressaient sur son passage
et jouaient des coudes pour l’approcher.
(« articulation du bras et de l’avant-bras » / « angle »)
d. La star, impassible, souriait aux objectifs.
(« buts » / « appareils photo »)
e. Ceux qui la virent, ce soir-là, la trouvèrent
divine. (« qui appartient à Dieu » / « sublime »)
Fontaine, école flamande du XVe siècle.
f. Le lendemain, les journaux évoquaient tous
le charme de la comédienne.
Identifiez le champ lexical dominant
(« attrait d’un personnage » / « enchantement ») 10 dans cet extrait et relevez-le.
À vos plumes !
1. Trouvez au moins quatre mots appar- 1. Relevez dans ce court extrait le champ
14 tenant au champ lexical du voyage et
16 lexical de la richesse et de la quantité.
quatre appartenant à celui de la montagne. 2. Récrivez le texte en remplaçant le champ
2. Utilisez ces champs lexicaux pour évoquer lexical de la richesse et de la quantité par celui
dans un court paragraphe le voyage d’un ado- de la pauvreté et du manque. Vous pourrez
lescent parti avec sa classe découvrir la mon- également modifier certaines phrases.
tagne. Un curé avait une très bonne paroisse1, c’est-
à-dire qu’il en tirait un très fort revenu. Il avait
Écrivez la description d’un logis pay-
15 san du Moyen Âge à partir des trois
ses greniers pleins de blé, ses coffres pleins
champs lexicaux suivants. d’argent, ses armoires pleines de linge, et
5 comme il ne faisait guère l’aumône2 lui-même,
a. Ameublement : cheminée – table – banc –
ni la fête, il était riche.
marmite – paillasse – huche – coffre – meubler –
Rutebeuf, Le Testament de l’âne, in Les Fabliaux du Moyen Âge,
disposer. adapt. P. Gaillard et F. Rachmuhl, © Hatier, 2002.
b. Pauvreté : simplement – pauvreté – mince – 1. paroisse : domaine sous l’autorité d’un curé.
grossier. 2. aumône : don d’argent aux pauvres.
188 VOCABULAIRE
Un champ lexical permet de développer la
ATELIER présentation d’un personnage ou d’un lieu.
En associant plusieurs champs lexicaux,
on fait ressortir certaines particularités du
COMPRÉHENSION
1 • Quel est le métier de Gédéon Spilett ? Relevez
le champ lexical qui vous a permis de répondre.
2 • Quel genre d’événements Gédéon couvre-t-il
ÉCRITURE
régulièrement ? Relevez le champ lexical qui vous
a permis de répondre. 5 • À votre tour, en vous inspirant du portrait de
Gédéon Spilett, écrivez le portrait de quelqu’un
3 • a. Gédéon se sort-il souvent des situations dan-
que vous admirez.
gereuses où il se trouve ? Relevez deux expressions
– Votre portrait s’appuiera sur le métier exercé par
qui justifient votre réponse.
cette personne ( Ex. infirmier, médecin, pompier,
b. Grâce à quoi Gédéon se sort-il de ces situations
éducateur, sauveteur en mer…) et fera ressortir les
difficiles ?
conditions parfois difficiles de ce métier.
c. Quels sens peut avoir le mot fortune ?
– Vous associerez le champ lexical du métier choisi
Quel est son sens dans le texte ?
à celui des conditions difficiles.
4 • La présentation du personnage vous semble- – Vous mettrez ainsi en avant les qualités de la per-
t-elle élogieuse ou dévalorisante ? sonne présentée.
a. Relevez les termes qui désignent le petit garçon, puis la petite fille.
1 b. Lequel des personnages est présenté de manière favorable ?
Lequel est présenté de manière défavorable ?
2 Relevez une phrase qui compare les deux enfants : quels mots y sont opposés ?
3 a. Relevez les mots qui caractérisent la chevelure et le nez des deux enfants.
b. Ces caractéristiques physiques participent-elles à la présentation favorable
ou défavorable du personnage ? Pourquoi ?
190 VOCABULAIRE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
L’émetteur peut porter un jugement (une opinion, un avis…) sur ce qu’il évoque :
– si son jugement est positif, il utilisera un vocabulaire mélioratif ;
– inversement, si son jugement est négatif, il utilisera un vocabulaire péjoratif.
● L’adjectif peut faire l’objet d’une comparaison grâce à plus… que, aussi… que, moins… que…
Ex. Ses yeux étaient aussi bleus que l’océan. (comparaison méliorative)
Son regard était plus sombre que l’enfer. (comparaison péjorative)
L’essentiel à retenir
Le vocabulaire péjoratif est porteur d’un jugement défavorable.
Le vocabulaire mélioratif est porteur d’un jugement favorable.
192 VOCABULAIRE
Relevez le vocabulaire péjoratif qui 1. Relevez, dans cette réplique, toutes
9 caractérise le bâtiment, les boutiques, les
11 les expressions qui caractérisent l’oncle
murs, le toit. de Sabine.
2. Le présente-t-elle de manière méliorative
Un orphelin s’est enfui de l’orphelinat…
ou péjorative ?
La rue était calme. C’était d’ailleurs plutôt une
Lucile aime Valère, mais son père souhaite la marier
ruelle, bordée d’un long bâtiment de pierre cou-
à Villebrequin. Elle envoie donc sa cousine Sabine
leur lie-de-vin1, sans aucune fenêtre, et faisant prévenir Valère…
face à d’anciennes boutiques délabrées où plus
SABINE. – Vraiment, il y a bien des nouvelles.
5 personne ne vivait. […]
Mon oncle veut résolument que ma cousine
Et c’est là, contre un mur aveugle, devant des
épouse Villebrequin, et les affaires sont telle-
enseignes de magasins rongées par la rouille, que
ment avancées que je crois qu’ils eussent été
je pris la décision extrême de ne plus jamais
5 mariés dès aujourd’hui, si vous n’étiez aimé ;
retourner à l’orphelinat.
mais comme ma cousine m’a confié le secret
10 Je traversai la rue avec circonspection, et jetai
de l’amour qu’elle vous porte, et que nous
un regard dans les vieilles échoppes2. Tout était
nous sommes vues à l’extrémité1 par l’avarice
cassé, pourri, les murs s’effritaient, c’était parfait.
de mon vilain oncle, nous nous sommes avi-
Je pourrais me réfugier là : personne ne viendrait
10 sées d’une bonne invention pour différer2 le
m’y chercher. L’essentiel, n’est-ce pas, c’est
mariage. C’est que ma cousine, dès l’heure que
15 d’avoir un toit au-dessus de la tête pour vous
je vous parle, contrefait3 la malade ; et le bon
protéger de la pluie. Le toit, là-haut, était sûre-
vieillard, qui est assez crédule, m’envoie qué-
ment crevé, mais le plancher de l’appartement
rir4 un médecin. Si vous en pouviez envoyer
du premier, celui qui me servirait de plafond, me
15 quelqu’un qui fût de vos bons amis, et qui fût
paraissait intact, ou du moins sans trou visible.
de notre intelligence5, il conseillerait à la
Évelyne Brisou-Pellen, La Griffe des sorciers,
© Rageot-Éditeur, 1996.
malade de prendre l’air à la campagne. Le bon-
1. lie-de-vin : rouge violacé. 2. échoppes : boutiques. homme ne manquera pas de faire loger ma
cousine à ce pavillon qui est au bout de notre
Relevez le vocabulaire et les compa- jardin, et par ce moyen vous pourriez l’entre-
10 raisons péjoratifs dans ce portrait.
20
À vos plumes !
194 VOCABULAIRE
Dans une description, le vocabulaire péjoratif,
ATELIER mélioratif ou neutre permet de comprendre
le jugement qui est porté sur l’élément décrit
(lieu, objet, personnage…).
Je lis et j’écris
la description d’un lieu
Edward Clifford
(1844-1907), Bluebell
Wood, pastel,
collection privée.
Ici, dans le palais, l’air était lourd et étouffant, mais, dans la forêt, le vent
soufflait librement et le soleil, de ses caressants doigts d’or, écartait les feuilles
frémissantes. Il y avait aussi des fleurs, dans la forêt, peut-être pas si belles
que les fleurs du jardin, mais plus odorantes. Dès le début du printemps, les
1. noms de fleurs. 5 jacinthes1 inondaient de leurs ondoyantes clochettes mauves les frais vallons
2. tertres : petites
et les tertres2 gazonneux ; les jaunes primevères1 se nichaient par petites
collines.
3. chatons : fleurs touffes autour des racines noueuses des chênes ; on y trouvait aussi la brillante
des noisetiers qui chélidoine1, la véronique1 bleue et les iris1 lilas et or ; il y avait encore des
paraissent duveteuses.
chatons3 gris sur les noisetiers et les digitales1 ployaient sous le poids de leurs
4. calices diaprés :
enveloppes bariolées, 10 calices diaprés4 hantés par les abeilles. Le marronnier avait ses grappes de
chatoyantes. blanches étoiles et l’aubépine ses pâles et charmants bouquets.
Oscar Wilde, L’Anniversaire de l’infante, 1888,
traduit par L. Lack, © Éditions Gallimard, 1978.
COMPRÉHENSION ÉCRITURE
1 • Quelle impression cette forêt donne-t-elle à la 6 • La forêt est un lieu souvent décrit dans la litté-
première lecture ? Bonne ou mauvaise ? rature. Elle est parfois enchanteresse et parfois
angoissante.
2 • Relevez une expression qui rapproche le soleil
– Écrivez à votre tour une description de la forêt en
d’une personne. Quel effet s’en dégage ?
la présentant :
3 • Comment apparaissent les fleurs de la forêt par • soit sous un jour défavorable : hostile, sombre et
rapport à celles du jardin ? menaçante…
• soit sous un jour favorable : accueillante et
4 • Relevez les adjectifs qui caractérisent la chéli-
protectrice…
doine, la véronique et les iris. Ont-ils une connota-
– Vous utiliserez, selon votre choix, un vocabulaire
tion péjorative ou méliorative ?
et des comparaisons péjoratifs ou mélioratifs.
5 • Quelles expressions décrivent la floraison des
jacinthes, des digitales, des noisetiers, du marronnier
et de l’aubépine ? Relevez les termes mélioratifs.
La musique
La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther1,
Je mets à la voile2 ;
5 La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J’escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
1. éther : 10 D’un vaisseau qui souffre ;
air le plus pur.
Le bon vent, la tempête et ses convulsions3
2. mettre
à la voile : Sur l’immense gouffre
appareiller.
3. convulsions :
Me bercent. D’autres fois, calme plat, grand miroir
agitation violente. De mon désespoir !
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857.
3 D’autres fois, calme plat, grand miroir / De mon désespoir ! (v. 13-14).
a. À quoi est ici comparée la mer calme ?
b. Cette image est-elle introduite par un mot de comparaison ?
196 VOCABULAIRE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Les images sont des procédés de style qui établissent une correspondance entre les mots.
1 La comparaison
● La comparaison met en relation deux mots ou groupes de mots :
le comparé (élément qui est comparé) et le comparant (élément auquel on compare),
à l’aide d’un outil de comparaison (comme, tel que, pareil à ; ressembler à…).
Elle établit un point commun entre le comparé et le comparant.
Ex. La musique souvent me prend comme une mer !
comparé outil comparant
(points communs : l’attrait irrésistible, la force, l’évasion…)
2 La métaphore
● La métaphore met en relation le comparé et le comparant, mais sans utiliser d’outil
de comparaison. Elle établit un point commun entre le comparé et le comparant.
Ex. D’autres fois, calme plat, grand miroir / De mon désespoir !
comparé (= la mer) comparant
(points communs : la surface plane, l’immobilité, la capacité de refléter…)
3 La personnification
● La personnification attribue des comportements humains à des idées, à des animaux
ou à des objets.
Ex. un vaisseau qui souffre
(= le bateau ressent des émotions ou des sensations comme un être humain)
4 La métonymie
● La métonymie consiste à remplacer un mot par un autre mot qui lui est lié
par un rapport logique : la partie pour le tout, le contenant pour le contenu,
la matière pour l’objet…
Ex. une voile (pour désigner un navire) (= la partie pour le tout)
boire un verre (pour dire boire un verre d’eau) (= le contenant pour le contenu)
une toile (pour désigner un tableau peint sur de la toile) (= la matière pour l’objet)
L’essentiel à retenir
La comparaison, la métaphore et la personnification reposent sur un rapport de ressemblance
entre deux êtres ou deux objets. Seule la comparaison utilise un outil de comparaison.
La métonymie remplace un mot par un autre qui lui est logiquement lié.
198 VOCABULAIRE
1. Repérez, dans le poème suivant, les
7 comparaisons et les métaphores.
2. Expliquez, pour chaque image, le point
commun entre comparant et comparé.
Le ciel est gai, c’est joli Mai
La mer brille au-dessus de la haie, la mer brille
comme une coquille. On a envie de la pêcher.
Le ciel est gai, c’est joli Mai.
C’est doux la mer au-dessus de la haie, c’est
5 doux comme une main d’enfant. On a envie
de la caresser. Le ciel est gai, c’est joli Mai.
Et c’est aux mains vives de la brise que vivent
et brillent des aiguilles qui cousent la mer avec
la haie. Le ciel est gai, c’est joli Mai.
10 La mer présente sur la haie ses frivoles
papillonnées1. Petits navires vont naviguer.
Le ciel est gai, c’est joli Mai.
Paul Fort, Ballades françaises, Ronde,
© Flammarion et Armand Colin, 1970.
1. papillonnée : mot inventé à partir de papillonner Giuseppe Arcimboldo (1527-1593), Le Printemps,
(« voltiger d’un endroit à un autre »). huile sur toile, musée du Louvre, Paris.
À vos plumes !
200 VOCABULAIRE
Les images rendent les paroles plus expressives
ATELIER et l’évocation des sentiments plus originale.
Je lis et j’écris
une lettre à des êtres chers
COMPRÉHENSION ÉCRITURE
1 • Le poète est-il près ou loin de ses enfants ? 4 • Et vous, à qui songez-vous ?
Quel vers vous a permis de répondre ? Imaginez que vous êtes éloigné(e) des êtres qui
Relevez-y une métonymie. vous sont chers ; écrivez-leur une lettre dans
laquelle vous leur direz combien ils vous man-
2 • a. Relevez les termes utilisés par Victor Hugo
quent.
pour nommer ses enfants.
– Vous commencerez ainsi :
b. Identifiez une comparaison, deux métaphores
À quoi je songe ? – Hélas ! loin de…
et deux métonymies.
– Vous composerez une comparaison, une méta-
3 • mon été déjà penchant et mûr (v. 3). phore, une personnification et une métonymie que
Qu’évoque le poète dans cette métaphore ? vous soulignerez de quatre couleurs différentes.
– Vous pourrez présenter votre lettre sous forme
de poème.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
a. Le mot château (l. 1) vient du latin castellum et le mot île (l. 3) du latin insula.
3 L’accent circonflexe en français remplace ici une lettre en latin : laquelle ?
b. Dans côté (l. 15), l’accent circonflexe remplace la même lettre.
Cherchez en français moderne un verbe de la même famille où l’on retrouve cette lettre.
202 ORTHOGRAPHE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
La langue française est formée de mots issus de différentes langues (➜ CHAPITRE 23).
Connaître l’étymologie d’un mot (son origine) permet de mieux comprendre son sens,
mais aussi son orthographe.
● La présence d’un préfixe ou d’un suffixe peut entraîner une consonne double
quand le radical commence ou se termine par cette consonne.
Ex. sur- + réaliste ➝ surréaliste mais surévaluer
in- + nombrable ➝ innombrable mais inhabituel
pardon + -ner ➝ pardonner mais ajourner
● Un même préfixe peut changer d’orthographe selon la lettre qui suit.
Ex. innommable – immortel – illisible – irréel…
L’essentiel à retenir
Identifier l’étymologie d’un mot et trouver des mots de la même famille permettent
bien souvent d’éviter certains pièges orthographiques :
– les sons difficiles présents dans certains radicaux ;
– les doubles consonnes liées aux préfixes et suffixes ;
– les lettres muettes ou étymologiques, les graphies grecques, les accents circonflexes…
204 ORTHOGRAPHE
Trouvez un mot appartenant à la FRANÇAIS : MSN
5 famille de chacun des homonymes sui-
À l’aide des suffixes appropriés (-eau,
vants, groupés par paire. 10 -on, -et, -ot), formez le nom des petits de
faim / fin – champ / chant – sot / saut – coût / ces animaux. (Attention : le radical change parfois.)
coup – clair / clerc. chèvre – porc – chien – aigle – éléphant – chat –
lapin – ours – baleine – souris.
Aide Les homonymes sont des mots différents qui ont la
même forme orale ou écrite (➜ CHAPITRE 24).
1. Associez chaque terme français au
11 mot latin dont il est issu (étymon).
À l’aide du préfixe in-, formez les anto-
6 nymes des termes suivants.
2. Repérez dans ce mot latin les lettres qui
expliquent la (ou les) consonne(s) muette(s)
(Attention à l’orthographe du préfixe !) en français.
possible – lisible – fini – accessible – respirable – a. Mots français : long, serpent, vingt, pied, sirop,
lettré – stable – offensif – réalisable – mangeable – camp, sang, corps, sept, loup, doigt, poids, gentil, nid.
buvable – limité – mobile – propre – réfléchi – b. Étymons latins : digitum, sirupus, septem,
responsable. longus, corpus, serpentem, pondus, sanguinem,
gentilis, nidus, pedis, viginti, campum, lupus.
Aide L’antonyme d’un mot est le mot de sens contraire
(➜ CHAPITRE 24).
1. Écrivez le masculin des adjectifs
12 suivants.
À partir des suffixes donnés, formez un
7 mot dérivé qui contiendra une consonne
2. Entourez la consonne muette finale.
gentille, courte, blonde, piquante, dernière, adroite,
double.
seconde, étroite, haute, gratuite, grosse, ouverte,
a. Suffixes : -et, -ier, -iste, -erie, -e, -eux, -er. longue, incomplète, froide, franche, lointaine.
b. Mots : cochon, chat, moisson, muet, perfection,
poisson, prison, soupçon. Écrivez le nom simple qui correspond
13 à chacun des verbes suivants.
À l’aide d’un suffixe approprié, formez
8 les diminutifs des mots suivants.
galoper, matelasser, border, transporter, fusiller,
ranger, camper, parfumer, regretter, bondir, suspec-
Ex. rond ➝ rondelet ; brin ➝ brindille ;
ter, joncher, fructifier.
mordre ➝ mordiller.
a. Adjectifs : aigre, blond, mignon, jeune, vieux, 1. Écrivez le mot simple sur lequel ont
gentil, mou. 14 été formés les mots suivants.
b. Noms : botte, fourgon, goutte, maison, fille, (Aidez-vous d’un dictionnaire.)
paille, cloche. 2. Entourez la consonne muette finale.
c. Verbes : sauter, gratter, trotter, chanter, voler. un crochet, le puisatier, le tabagisme, un faussaire,
la teinture, caoutchouteux, cruciforme, un dossier,
À partir des adjectifs suivants, formez
9 l’adverbe en -ment qui correspond.
un cognassier.
affectueux, amical, astucieux, chaud, attentif, Retrouvez, d’après ces indices, des
courageux, méchant, vaillant, généreux, délicat,
15 mots qui contiennent un « p » muet.
dernier, puissant, prudent, élégant, visible. a. Je suis un chiffre impair.
b. Ni les lions ni les tigres ne me font peur, du
Aide • En général, l’adverbe se forme sur l’adjectif, mis
au féminin, auquel on ajoute le suffixe -ment.
moment que j’ai mon fouet.
Ex. heureux ➝ heureuse ➝ heureusement c. Je suis une des cérémonies religieuses liées à
• Les adjectifs en -ant et en -ent ont respectivement un la naissance.
adverbe en -amment et -emment.
Ex. savant ➝ savamment ; apparent ➝ apparemment d. Je suis une œuvre d’art en trois dimensions.
e. Je suis un synonyme soutenu de rapide.
f. On me verse à l’avance pour retenir une
marchandise que l’on souhaite acquérir.
206 ORTHOGRAPHE
Écrivez les mots entre parenthèses avec Trouvez, pour chacun des termes sui-
25 un accent circonflexe quand il le faut.
27 vants, un mot de la même famille où le
a. Nathan s’était tué à la (tache). « s » étymologique est encore présent.
b. Pourtant, il n’était pas encore (sur) de lui. fête, hôpital, tête, arrêt, bête, mâle, côte, vêtement,
c. Devait-il continuer à frotter cette (tache) ? ancêtre, châtrer, maraîcher, fraîcheur, croûte, goût,
d. Ne valait-il pas mieux déposer (sur) cette âpre, maître.
auréole une goutte de détachant et laisser agir ?
R É É C R I T U R E
e. Mais où trouver le liquide miracle dans cette
(foret) de produits d’entretien ? Récrivez le texte suivant en corrigeant
f. Il avait (cru) en venir à bout tout seul.
28 les erreurs soulignées en rouge.
g. Il éprouvait une certaine (gene) à demander
de l’aide à sa mère. Je suis inscrite à l’atelier téatre du collège.
J’y aprends à plasser ma voie et à utiliser
h. Il aurait (du) y songer plus tôt. Elle prit sa
mon cor dans tout l’espace sénique. J’adore
(boite) à malices et la (tache) s’en fut ! les roles de soubrète insolante : c’est d’une
drolerie irésistible.
Aide Certains accents circonflexes ne servent qu’à distin-
guer des homophones (➜ CHAPITRE 30).
Ex. une tache de couleur / une tâche (= un travail) ;
une boîte / il boite ; dû (de devoir) / du pain ;
crû (de croître) / cru (de croire) ; être sûr / sur la table ;
une gêne / un gène…
Dictée préparée
1. Relevez dans le texte trois mots Ne jamais fuir devant un loup. Garin examina les
29 contenant un accent circonflexe. arbres autour de lui. Un vague soulagement le
Expliquez-en l’origine. saisit : il ne se trouvait apparemment plus dans la
2. Cherchez des mots dérivés qui peu- forêt, il avait dû la quitter sans s’en apercevoir. Ici,
vent éclairer la graphie finale des mots sui-
5 les hautes futaies, de chaque côté, n’étaient que des
vants : grands, chemin, repris, instant.
sentinelles qui gardaient la route, perchées sur des
3. Expliquez l’orthographe des mots sui-
talus plus grands que lui. Un chemin creux, voilà…
vants en cherchant leur origine :
loup, phosphorescentes. […]
4. Expliquez la formation des mots sui- Il avait presque repris espoir quand, levant la tête,
vants (préfixe, radical, suffixe) : 10 il aperçut... Ahi ! Il demeura un instant atterré : sur
apparemment, atterré. le talus, là, deux pupilles phosphorescentes.
5. Observez et expliquez les autres Évelyne Brisou-Pellen, L’Hiver des loups,
difficultés de la dictée. © Éditions Gallimard Jeunesse, 1998.
Accords sujet-verbe les hautes futaies n’étaient… – des sentinelles qui gardaient…
Accords nom-adjectif les hautes futaies – des sentinelles […] perchées – des talus plus grands –
deux pupilles phosphorescentes
Homophones (s’en / sans ; la / là) sans s’en apercevoir – voilà – là
Mots à retenir fuir – apercevoir – pupille – futaie
son équerre.
« Tu vois, je suis en train de calculer les lignes de force du nouveau transept1.
Il ne faut oublier aucun des paramètres, sinon ce serait la catastrophe.
1. transept : – Puis-je vous poser quelques questions, maître ?
partie transversale
15 – Vas-y, je t’écoute.
d’une église,
qui forme – Combien d’étages a la cathédrale ?
une croix. – Nul ne le sait exactement . […] »
Alain Grousset, La Citadelle du vertige, © Le Livre de Poche Jeunesse, 2007.
a. Récrivez la phrase ci-dessous en remplaçant les mots soulignés par les mots
1 proposés et faites toutes les modifications orthographiques nécessaires.
Le jeune homme poussa la porte et pénétra dans la grande pièce.
➝ Nous .......................... portes ................................... bureau.
b. Quels mots ont été modifiés ? Quels mots sont restés invariables ?
2 Recopiez ce tableau et cochez la (ou les) case(s) correspondant aux mots proposés.
208 ORTHOGRAPHE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Les mots sont classés par classe grammaticale (➜ FICHE MÉTHODE 1).
On distingue les mots variables et les mots invariables.
L’essentiel à retenir
Les mots variables (déterminants, noms, adjectifs, pronoms, verbes) s’accordent (selon
les cas : en genre, en nombre, en personne, en temps ou en mode). Les mots invariables
(prépositions, conjonctions, adverbes, interjections) ne changent pas de forme.
1. Reconstituez la phrase dont les mots Aide Au pluriel, son / sa devient leur (singulier)
3 ont été mis dans le désordre.
et ses devient leurs (pluriel).
Ex. Il essuya sa bouche. ➝ Ils essuyèrent leur bouche.
2. Donnez leur classe grammaticale. (Chacun d’entre eux n’a qu’une bouche.)
Ex. Il vit ses parents. ➝ Ils virent leurs parents.
à pour très ses
(Chacun d’entre eux a deux parents.)
jeunes La tôt ville brebis et bergère
partit vendre la se leva . 1. Classez les mots variables suivants
6 selon leur classe grammaticale.
Repérez les mots invariables parmi 2. Mettez-les au féminin, puis au pluriel.
4 les listes suivantes. concurrent – celui-ci – héros – le sien – franc –
a. parmi – fourmi – hormis – mie. gracile – partiel – quel – désuet – tout – bénin –
b. longtemps – content – tant – taon. public – écuyer – auquel – maître – lequel – citoyen
c. jour – toujours – tout – bonjour. – ce – bienfaiteur – le nôtre – confrère – mon –
intégral – certain – le deuxième.
d. hurlement – récemment – tristement – tiraillement.
e. à – as – ah ! – a. Aide Le dictionnaire indique souvent par une lettre la
f. où – ou – hou ! – houe. classe grammaticale des mots : n. (nom), v. (verbe), adj.
(adjectif)…
g. nie – nid – ni.
h. eh ! – et – es.
210 ORTHOGRAPHE
Relevez dans le texte suivant tous les Corrigez le texte de Samy et expliquez
7 mots invariables.
9 ses erreurs en repérant si elles concer-
[Le curé] possédait également un âne, solide, nent des mots variables ou invariables.
obstiné juste ce qu’il fallait, très doux, qui lui
Aller au cinéma vendredi soir ?
faisait toutes ses besognes. Peut-être parce qu’il
Les copain et moi, nous étions tous pours.
n’avait pas beaucoup d’amis, le curé aimait Mais le cinéma était loin, le film était violent
5 beaucoup cet âne, et, lorsque la bête mourut, il et nos parents étaient contres…
en fut vraiment très chagrin. Il ne pouvait pas Ils étaient même franchement pas d’accords !
se résoudre à l’enterrer n’importe où, ni à l’en- J’entends encore mon père : « Il est hors
voyer à l’équarrisseur. Finalement il l’enterra de question que tu voies d’autres film
de ce genre ! Halloween ou pas ! Et je refuse
en plein cimetière des hommes, c’est-à-dire en
que vous sortiez seul dans les rues aussi
10 terre consacrée. tards ! »
Rutebeuf, « Le testament de l’âne », in Les Fabliaux du Quand papa s’en mêle, inutile d’insister :
Moyen Âge, adapt. P. Gaillard, F. Rachmuhl, © Hatier, 2002. il a toujours le dernier mot.
Dictée préparée
1. Les mots en gras sont-ils variables ou Les meubles et les placards débordaient tant
11 invariables ? de grimoires qu’ils en paraissaient éventrés.
2. Observez les accords du texte : Sur des caisses, des étagères de guingois,
– les accords du groupe nominal s’entassaient des boîtes, des pots, des bouteilles
(déterminant – nom – adjectif) et des pronoms ;
5 et des bocaux dans lesquels on devinait des
– les accords du groupe verbal (sujet-verbe).
3. Justifiez la terminaison du mot éventrés. formes inquiétantes, des restes de cuisines
4. Observez et expliquez les autres difficultés secrètes. Le plafond ne se voyait nulle part
de la dictée. entre les touffes d’herbes médicinales et des
Mots à retenir guingois – bocaux – touffes paquets de racines mystérieuses.
Jean-Marc Soyez, Les Brigands de la Saint-Michel,
© Le Livre de Poche Jeunesse, 2008.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
La cousine
L’hiver a ses plaisirs ; et souvent, le dimanche,
Quand un peu de soleil jaunit la terre blanche,
Avec une cousine on sort se promener…
– Et ne vous faites pas attendre pour dîner,
5 Dit la mère. Et quand on a bien, aux Tuileries,
Vu sous les arbres noirs les toilettes fleuries,
La jeune fille a froid… et vous fait observer
Que le brouillard du soir commence à se lever.
Et l’on revient, parlant du beau jour qu’on regrette,
10 Qui s’est passé si vite… et de flamme discrète :
Et l’on sent en rentrant, avec grand appétit,
Du bas de l’escalier, – le dindon qui rôtit.
Gérard de Nerval, Odelettes, 1853.
Voici une liste de mots tirés du texte : retrouvez tous les homophones que vous
3
leur connaissez, c’est-à-dire les mots qui se prononcent de la même façon mais
qui s’écrivent différemment.
peu (v. 2) (je, tu) peux, (il) peut (verbe pouvoir), peuh ! (interjection)
la (v. 2)
on (v. 3)
se (v. 3)
sent (v. 11)
212 ORTHOGRAPHE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Les homophones sont des mots de classes grammaticales différentes qui se prononcent
de la même façon (➜ CHAPITRE 24). Leur orthographe est différente : il ne faut pas les confondre.
214 ORTHOGRAPHE
Donnez la classe grammaticale des 1. Donnez l’infinitif qui correspond à
5 éléments soulignés pour justifier leur 7 chaque groupe sujet - verbe souligné.
orthographe. 2. Classez les groupes soulignés en deux caté-
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, gories : ceux dont l’infinitif commence par se
(verbes pronominaux) et les autres.
Ou comme celui-là qui conquit la Toison1,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison, a. Comme tous les étés, Mikaël s’est rendu en
Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Bretagne pour ses vacances.
b. C’est là qu’il aime se ressourcer.
5 Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
c. Sa famille sait qu’il vient dès qu’il le peut.
Fumer la cheminée, et en quelle saison
d. Cette année, il s’est décidé à acheter une
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
maison.
Qui m’est une province, et beaucoup d’avantage ?
e. Pour lui, c’est un véritable refuge.
Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux, f. Mais il sait qu’il doit aussi s’ouvrir sur le
10 Que des palais romains le front audacieux, monde.
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine ; g. Par conséquent, c’est en Australie qu’il pas-
Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin, sera ses prochaines vacances.
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin, h. Tous pensent qu’il s’est lancé dans une grande
Et plus que l’air marin la douceur angevine. aventure !
Joachim Du Bellay, Les Regrets, 1558.
1. Choisissez la forme de [sε] qui
1. Allusion au héros antique Jason et à la Toison d’or.
8 convient parmi celles proposées entre
Aide Il ne faut pas confondre son, déterminant possessif parenthèses.
(= le sien), et sont, verbe être (= étaient).
2. Justifiez votre choix.
a. Lorsqu’un crime est commis, l’inspecteur
Récrivez ces phrases en mettant le verbe
6 ou l’auxiliaire souligné au présent.
Teal envoie (s’est / ces / ses) hommes.
b. Mais (ces / s’est / c’est) plus souvent Simon
a. Les grands explorateurs m’avaient toujours Templar qui résout les enquêtes.
passionnée. c. L’inspecteur Teal (sait / s’est / c’est) parfois
b. « Ton enseignant t’avait-il expliqué qu’ils heurté à Simon Templar, que tous appellent
voyageaient dans des conditions très diffi- « le Saint ».
ciles ? » me demanda ma sœur Pauline. d. Il (s’est / sais / sait) que le Saint est un inso-
c. « Oui, c’est d’ailleurs ce qui m’avait capti- lent qui le défie souvent.
vée », répondis-je. e. Et il (sait / c’est / s’est) aussi aperçu que le
d. « Mon exposé l’avait bien démontré au reste Saint ne respectait pas toujours la loi.
de la classe », continuai-je. f. La police obéit à des règles strictes. Or (c’est /
e. « T’étais-tu rendu compte des dangers qu’ils ses / ces) règles ne conviennent pas au Saint.
affrontaient lors de ces traversées ? » demanda- g. Mais (sait / s’est / c’est) en respectant les lois
t-elle encore. que Teal parvient à maintenir l’ordre dans la
f. « Je savais que c’était très périlleux, mais la ville.
réalité s’était révélée pire que ce que j’imagi- h. Heureusement pour Teal, le Saint (sait / s’est /
nais. Colomb m’était alors apparu comme un c’est) toujours sorti des situations embarrassantes
vrai héros », expliquai-je. par (s’est / ces / ses) propres moyens.
g. « Ils étaient des pionniers », terminai-je.
216 ORTHOGRAPHE
Olivier a fait des erreurs d’homophones R É É C R I T U R E
15 dans son exposé : corrigez-les.
Récrivez le texte en remplaçant il par je.
Au Moyen Âge, ce son les moines qui
17
copient les textes a la main : cet pourquoi Benoît a fait un stage dans la rédaction d’un
ses réalisations sont appelées des grand journal. Il s’est entraîné à écrire des arti-
« manuscrits ».
cles. Un gros travail de correction lui est
Dans seize ouvrages, les moines illustrent
aussi les pages ou se trouvent les textes demandé pour chaque texte. Mais ses textes
par des enluminures et des lettrines. 5 plaisent beaucoup au rédacteur en chef. Il lui a
Mes parfois les textes contiennent des promis de l’embaucher pour de petits travaux
fautes. S’est la un problème, car elles sont à la fin du stage. Cependant, les autres journa-
recopiées tant que personnes ne les a listes l’ont averti que c’était un métier exi-
signalées.
geant. Cela n’a pas entamé sa motivation. Il le
Malgré tout, un manuscrit et un document
très précieux est très rare. 10 sait : son avenir est là !
R É É C R I T U R E
Dictée préparée
1. Classez les mots en gras Le jeune héros a été recueilli par Arthur alors qu’il allait se noyer…
19 selon qu’ils sont des mots L’homme sourit avec ses yeux, et le garçon comprit qu’il
invariables ou des mots variables
n’avait rien à craindre. […]
(verbes, déterminants…).
2. Observez et expliquez les autres – Je te présente Bercelet, dit Arthur Pendragon en grattant
difficultés de la dictée. la tête du chien. Mon seul compagnon dans ma longue
5 réclusion. Les dames qui m’ont amené ici ne sont pas cau-
Accords Mon seul compagnon
– Les dames […] ne
santes. Elles sont bonnes pour moi et je ne manque de rien,
sont pas causantes – mais autant vivre avec des ombres. Il est vrai que, mainte-
Elles sont bonnes nant, nous t’avons, pour quelque temps tout au moins.
Confusions afin de nous échapper C’est Bercelet qui t’a entendu le premier, tu sais. Comme
verbales
10 moi, il attend le brouillard avec impatience, afin de nous
(-er /-é…)
échapper durant quelques heures de cette espèce de tom-
Participes qui m’ont amené –
passés qui t’a entendu – beau. Mes six dames t’ont entendu aussi.
Mes six dames Michael Morpurgo, Le Roi Arthur,
t’ont entendu traduit par Noël Chassériau,
© Éditions Gallimard Jeunesse, 1998.
Mots à retenir brouillard – impatience
218 ORTHOGRAPHE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Certaines terminaisons verbales sont homophones et peuvent être source de confusions :
elles se prononcent de la même façon à l’oral, mais elles se distinguent à l’écrit.
ASTUCE Pour différencier ces formes verbales en [e], il suffit de les remplacer par une forme
verbale des verbes ouvrir, prendre…
Ex. Il faut refermer la porte. ➝ Il faut ouvrir la porte. (= infinitif)
La porte est refermée. ➝ La porte est ouverte. (= participe passé)
Vous refermez la porte. ➝ Vous ouvrez la porte. (= 2e pers. du pluriel)
ASTUCE Pour différencier les formes verbales à la 1re personne du singulier (je), il suffit
de changer de personne, en les mettant par exemple à la 3e personne du singulier (il).
Ex. J’allais sortir lorsque je les trouvai cachés. Ex. Je serai là. Je serais là, si je le pouvais.
➝ Il allait sortir lorsqu’il les trouva cachés. ➝ Il sera là. / Il serait là, s’il le pouvait.
L’essentiel à retenir
Pour distinguer… il suffit de…
dans les verbes en -er : -er (infinitif) remplacer la forme verbale
-é(e)(s) (participe passé) par un autre verbe
-ez (présents conjugués avec vous) (ouvrir, prendre…)
à la 1re personne du singulier (je) : mettre la forme verbale
-ai (passé simple) / -ais… (imparfait) à la 3e personne du singulier (il)
-rai (futur simple) / -rais… (présent du conditionnel)
31. Les confusions verbales : -er, -é(e)(s), -ez, -ai, -ais… 219
EXERCICES J’applique...
À vos marques ! Rappel
Pour éviter les confusions verbales
Vérifiez que vous savez repérer :
1 – les participes passés en [e] ; Forme Je remplace par le verbe prendre.
-é(e)(s) participe passé (= pris[e])
– les verbes en -er à l’infinitif ;
– un verbe au présent à la 2e
personne du pluriel ;
verbale
en [e] ? { -er
-ez
infinitif (= prendre)
présent (= vous prenez / preniez…)
220 ORTHOGRAPHE
Inventez cinq phrases où vous emploie- Complétez le texte suivant par la termi-
4 rez tour à tour les formes suivantes.
7 naison [e] qui convient.
(Attention à l’accord des participes passés.)
gagnez – gagné – gagnées – gagnés – gagner.
Philippa passa le pont sur le ruisseau. Devant
Choisissez les terminaisons qui elle, malgré l’allure champêtre des haies et des
5 conviennent. (Attention à l’accord des par- chemins creux, une rue s’ouvrait, (bord…) çà et
ticipes passés : servez-vous des mots soulignés.) là de quelques maisons. Des cadres à (séch….) les
Baptiste apprit qu’on allait donn(é/er) le soir 5 peaux, (inutilis…), s’appuyaient aux murets,
même Horace de Pierre Corneille dans la cour l’odeur forte dénonçait des tanneries. Elle était
intérieure du château pour fêt(é/er) les retrou- (arriv…) dans les faubourgs de Vannes. On ne
vailles de Richelieu et du roi. Publi(é/ée/er) en jan- voyait plus de neige, mais le brouillard semblait
5 vier 1640, cette tragédie était une réflexion sur les (rôd…) partout. Pour la centième fois, elle
horreurs de la guerre, strictement construite et 10 demanda son chemin.
rim(é/ée/er), qu’il avait lue avec admiration. « Pour (all…) à la Ville Close ? (Continu…)
Dans le climat ambiant, on l’avait préfér(é/ée/er) tout droit. Quand vous (aur…) (pass…) le Four
au plus récent Cinna, éloge trop appuy(é/er) de la au Duc – vous (verr…), il est en ruine –, vous
10 clémence. Elle avait aussi l’avantage d’être (laisser…) à droite l’église et vous (prendr…)
dédi(é/ée/er) au cardinal, bien qu’après les repré- 15 le pont. Celui de l’hôpital Saint-Nicolas. Alors
sentations triomphales du Cid, il ait permis la mise là, vous (arriver…) juste en face de la porte
en accusation du poète par l’Académie française. Saint-Patern. C’est la ville. Vous (pourr…) peut-
D’après Pierre Lepère, La Jeunesse de Molière, être encore (entr…). […] »
© Éditions Gallimard Jeunesse, 1999.
D’après Évelyne Brisou-Pellen, Les Portes de Vannes,
© Le Livre de Poche Jeunesse, 2009.
Aide • Le participe passé (➜ CHAPITRE 34) employé avec
l’auxiliaire être s’accorde avec le sujet.
Complétez les formes verbales du texte
Ex. Elle est arrivée.
• Le participe passé employé avec avoir s’accorde
8 par -ai ou -ais.
avec le CVD si celui-ci est placé avant l’auxiliaire. (Pour vous aider, pensez à mettre les formes ver-
Ex. J’ai mangé les pommes que nous avons ramassées. bales à la 3e personne du singulier.)
Un jeune garçon est harcelé par ses camarades…
Complétez les mots des phrases suivan- De nouveau, je dus prendre la fuite. J’(av…)
6 tes par la terminaison [e] qui convient. à mes trousses toute une meute de garçons et
a. (Habill…) avec une élégance un peu trop même quelques filles. Cette fois-ci j’(arriv…) à
(étudi…), Juliette venait de (pénétr…) dans les la maison essoufflé, j’eus à peine le temps
locaux de l’entreprise. 5 d’ouvrir la porte et de la claquer derrière moi.
b. « (Entr…), je vous prie, et (assey…)-vous donc », De la fenêtre, je les vis se parler, jeter quelques
lui lança le directeur. boules de neige sur la maison, puis s’en aller.
c. Une fois (install…), elle entreprit d’(expliqu…) Ce soir-là, je (propos…) de changer d’école
le motif de sa visite : (demand…) une augmen- – idée à laquelle j’(av…) déjà fait allusion. Cette
tation. 10 fois j’en (parl…) sérieusement. J’(allégu…1), argu-
d. Mais la secrétaire lui présenta un petit café ment supplémentaire, que je ne (pouv…) pas
(serr…), (accompagn…) d’un carré de chocolat. travailler, que mes notes en souffraient.
e. « Vous (all…) d’abord (dégust…) cette petite D’après Bruce Lowery, La Cicatrice,
© Éditions Buchet Chastel, Paris, 1960.
collation, puis vous (pourr…) vous (exprim…) »,
1. alléguer : mettre en avant, prétexter.
lui proposa le directeur.
f. Sans (hésit…), elle savoura son café : sans s’en Aide Le passé simple est employé pour exprimer
apercevoir, elle se laissait (amadou…). l’action principale du récit. L’imparfait exprime une
action secondaire ou habituelle, ou est utilisé pour la des-
g. (Rassérén.…), elle commença par (énonc.…) cription (➜ CHAPITRE 9).
quelques banalités, puis se décida enfin à Ex. Ce matin-là, je me levai en retard (action principale).
(réclam.…) son augmentation. Tous les matins, je me levais de bonne heure (action habituelle).
31. Les confusions verbales : -er, -é(e)(s), -ez, -ai, -ais… 221
Conjuguez les verbes entre parenthèses Conjuguez le verbe au futur simple ou
9 à l’imparfait ou au passé simple.
12 au présent du conditionnel.
(Attention aux accords avec le sujet.) (Pour vous aider, pensez à mettre la forme ver-
C’est toujours la même histoire : quand on est bale à la 3e personne du singulier.)
vraiment pressé, les chevaux ne font jamais ce a. Si je pouvais t’aider, je le (faire) immédiate-
qu’on attend d’eux. Pendant que je les (seller), ment : je (laver) le linge, je (ranger) la vaisselle, je
ils n’(arrêter) pas de bouger, de m’écraser les (passer) l’aspirateur.
5 pieds, de se gonfler pour m’empêcher de serrer b. Malheureusement, ce matin, je suis déjà en
leur sous-ventrière. J’(attacher) l’armure de Kay retard, pourtant j’(aimer) te prêter main forte.
sur son cheval, (enfourcher) le mien et partis. c. Mais, dès ce soir, je (prendre) un peu de mon
Plus d’une fois, le cheval de Kay se libéra de la temps pour ranger ma chambre. Je (plier) le
longe avec laquelle je le (conduire) ; et plus d’une linge et (nettoyer) la cage du lapin.
10 fois, son armure se détacha, m’obligeant à m’ar- d. Demain, c’est promis, je (faire) mon lit, (épous-
rêter pour récupérer tous les morceaux. Je mis seter) les meubles et n’(oublier) pas de tout ranger.
les chevaux au galop dans les rues maintenant e. Si tu venais me chercher, je (gagner) du temps.
désertes, et nous franchîmes le pont dans un
Aide Pour la conjugaison du conditionnel
grand claquement de sabots. J’(entendre), devant (➜ CHAPITRE 38).
15 moi, les clameurs de la foule. Le tournoi (être)
commencé.
Complétez ces phrases par l’une de ces
D’après Michael Morpurgo, Le Roi Arthur,
traduit par Noël Chassériau,
13 terminaisons : -é(e)(s), -er, -ez, -ai, -ais,
© Éditions Gallimard Jeunesse, 1995. -ait, -aient.
a. Chaque fois que je (part…) en vacances,
Aide Pour les valeurs du passé simple et de l’imparfait
(➜ CHAPITRE 9). j’ (emport…) avec moi un foulard que Mamie
m’ (av…) (donn…).
b. « Vous (pouv…) (prépar…) ce que vous
Complétez les formes verbales suivantes
10 par les terminaisons -ai, -ais, -ait, -aient.
(désir…) : je le (mettr…) dans ma valise. »
c. Alors qu’elle (av…) le dos (tourn…), je (fouill…)
a. Chaque fois que je (m’approch…) de lui, il dans mon tiroir, (trouv…) mon précieux foulard
(s’éloign…) de moi en grimaçant. et le (gliss…) au fond de la valise.
b. Je ne (compren…) pas son attitude. d. À peine (arriv…), elle (av…) mis à (lav…)
c. Un jour, je (décid…) de prendre les devants. toutes les affaires qu’elle (av…) (emport…).
d. En un éclair, je (me retrouv…) à ses côtés, e. « (Jet…)-moi ces haillons tout (trou…), que je
prête à lui demander des explications. ne les revoie plus ! »
e. Mes amies (affirm…) que je ne lui (ét…) pas
indifférente. Aidez Stéphanie à corriger sa rédaction.
f. Ce jour-là, Noémie (se ten…) à mes côtés
14
pour me soutenir.
Une soirée imprévue
g. L’instant fatidique (arriv…) : j’(all…) lui parler ! Enrhumer et fatiguer, je voulai ce soir-là
h. Je (m’apprêt…) à ouvrir la bouche, quand la me couché tôt. J’avai décider que je n’irai pas
sonnerie retentit. retrouvé mes amies au cinéma : je resterai
i. Il s’éclipsa et moi je (rest…) là, bouche bée : à la maison et lirai un bon livre au lit, sous
l’oiseau (s’ét…) envolé. la couette. Mais vous imaginer bien qu’un petit
grain de sable est venu enrayé ce programme.
Alors que je m’apprêtai à mettre mon
Construisez quatre phrases où vous
11 emploierez tour à tour les formes suivantes.
pyjama, on frappa à la porte. C’étè Véronique
qui venais me cherché et me suppliée de
a. regardais – regardai – regarderai – regarderais. l’accompagnés. Convaincue en deux secondes,
b. trouvai – trouvait – trouverait – trouverai. je mis mon nouveau pantalon, chaussais mes
c. changeais – changeai – changerais – changerai. bottes, enfilait mon manteau, attrapais mon
d. prendraient – prendrai – prendrais – prendrez. sac au vol et fermais ma porte à double tour…
222 ORTHOGRAPHE
Choisissez l’orthographe qui convient R É É C R I T U R E
15 parmi les terminaisons proposées. Récrivez le texte suivant en remplaçant
Mon père s’ét(ais/ait) réserv(é/er) la surveil-
16 il par je.
lance de l’orthographe et m’administr(ais/ait), (Faites toutes les modifications nécessaires.)
chaque matin, avant mon café au lait, une dic- La cloche lui répondit une fois de plus, et il
tée de six lignes, dont chaque phrase ét(é/ait/ais) repartit vers elle en chancelant. Puis il recom-
5 min(é/ée/er) comme une plage de débarquement. mença à barboter, et ne s’arrêta pas. Il n’avait
« La soirée que vous av(é/er/ez/ait) pass (é/ée/er) pas le choix, il devait suivre la cloche. Lorsque
avec nous. – Nous avons pass(é/ée/er) une bonne 5 l’eau atteignit son menton et qu’il lui fut impos-
soirée. – Les gendarmes que nous avons vus, et sible de marcher, il se mit à nager. Il s’arrêtait
les soldats que nous avons vus pass(é/ée/er)… » toutes les quatre ou cinq brasses pour écouter la
10 Je travaill(ai/ais/ait) avec courage, mais bien cloche mais, à chaque halte, elle semblait plus
souvent ces gendarmes et ces soldats pass(ai/ éloignée. La mer le refoulait. Il lutta contre le
ais/ait/aient) en vain, car j’entend(ai/ais/ait) gré- 10 courant à grands coups de pied, mais comprit
sill(é/ée/er) des cigales, et au lieu des rameaux que c’était une bataille perdue. Il appela au
dépouill(é/ée/és/er) des platanes de la cour, je secours, et l’eau salée lui emplit la bouche et le
15 voy(ai/ais/ait) un coucher de soleil sanglant sur suffoqua. Ses forces déclinaient rapidement.
Tête-Rouge : mon cher Lili descend(ai/ais/ait) le Michael Morpurgo, Le Roi Arthur,
raidillon de La Badauque, en sifflant […]. traduit par Noël Chassériau,
© Éditions Gallimard Jeunesse, 1995.
D’après Marcel Pagnol, Le Château de ma mère,
Éditions de Fallois, coll. « Fortunio »,
© Marcel Pagnol, 2004.
Dictée préparée
1. Classez les formes verbales en Le jeune Marcel décide de répondre à la lettre de son ami
17 gras en deux colonnes : participe Lili…
passé / infinitif. Le lendemain, en sortant de l’école, j’allai au bureau
(Justifiez l’accord des participes passés.) de tabac, et j’achetai une très belle feuille de papier à
2. Relevez sur deux colonnes les verbes au lettres. Elle était ajourée en dentelle sur les bords, et
passé simple et à l’imparfait conjugués
décorée, en haut à gauche, par une hirondelle impri-
à la 1re personne du singulier.
5 mée en relief, qui tenait dans son bec un télégramme.
3. Récrivez la dernière phrase en rempla-
çant je par il. L’enveloppe, épaisse et satinée, était encadrée par des
myosotis.
4. Observez et expliquez les autres diffi-
cultés de la dictée. Dans l’après-midi du jeudi, je composai longue-
ment le brouillon de ma réponse. Je n’en sais plus les
Accords les termes exacts –
10 termes exacts, mais j’en ai retenu le sens général.
leur absence – mes travaux
scolaires – des soins Je le plaignais d’abord, à cause de la disparition des
attentifs – mes maîtres – grives, et je le priais de féliciter Baptistin, qui savait
amitié fervente les prendre à la glu en leur absence. Je lui parlais
Homophones dans son bec – dont j’étais ensuite de mes travaux scolaires, des soins attentifs
(son / sont, l’objet
15 dont j’étais l’objet, et de la satisfaction de mes
don /dont / donc…)
maîtres. […] Je terminai par des paroles d’amitié
Mots à retenir hirondelle – glu – lendemain
– enveloppe – tabac – fervente, que je n’aurais jamais osé lui dire en face.
relief – bords – télégramme Marcel Pagnol, Le Château de ma mère,
– satisfaction – myosotis – Éditions de Fallois, coll. « Fortunio »,
feuille – brouillon © Marcel Pagnol, 2004.
31. Les confusions verbales : -er, -é(e)(s), -ez, -ai, -ais… 223
Les accords dans la phrase
32 et dans le texte
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Quant à vous, n’allez pas plus loin, car ils sont si nombreux que vous succomberez. (l. 11-12)
4
a. À qui renvoie ici le pronom ils ?
b. Récrivez la phrase en remplaçant ils par l’armée saxonne.
Quelles modifications constatez-vous ?
224 ORTHOGRAPHE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Les accords permettent de comprendre quels sont les mots qui sont associés dans une phrase
ou un texte. Ils participent à rendre la phrase et le texte cohérents et donc compréhensibles.
L’essentiel à retenir
Les accords dans la phrase dépendent du sujet, du verbe, du CVD et de l’attribut
qu’il faut identifier.
Dans le texte, il faut comprendre la situation d’énonciation pour accorder correctement
les différents éléments avec les pronoms je, tu, nous et vous.
226 ORTHOGRAPHE
Accordez correcte- Cherchez des
5 ment l’attribut entre 7 indices ortho-
parenthèses avec son sujet. graphiques pour déter-
miner si les pronoms
Marco Polo décrit une région
soulignés désignent une
au sud de l’Iran…
ou plusieurs personnes,
Et en cette plaine se masculine(s) ou fémi-
trouve une espèce d’oiseaux nine(s).
nommés francolins1, qui a. L’enseignant d’histoire
sont très (différent) des fran- nous a interrogés. Je
5 colins des autres pays, car ils sont de noir et connaissais toutes les réponses. Malheureusement,
blanc (mêlé), et ont les pattes et le bec rouges. il ne m’a pas désignée !
Les bêtes de ce pays sont aussi (différent) de b. « Je vous remercie d’être venues ! » m’écriai-
celles des autres. Je vous parlerai des bœufs en je, ravi.
premier. Ces bœufs sont (grandissime2) et tous c. « Nous ne serons restés que très peu de
10 (blanc) comme neige. […] Quand on veut les temps dans le musée : je suis très déçue ! »
charger, ils se couchent tout comme font les d. « Vous êtes un sacré farceur, M. Dutillot !
chameaux, et quand on les a chargés, ils se
lèvent et portent très bien leurs charges, qui Choisissez la forme correcte et souli-
sont très (lourd), car ils sont (fort) outre mesure3.
8 gnez le mot avec lequel vous avez accordé.
D’après Marco Polo, Le Devisement du monde, Le poète évoque sa fille…
traduit par L. Hambis, © Éditions Phébus,
Paris, 1996 pour la traduction française. (Connaissez / Connaissais)-vous sur la colline
1. francolins : espèce de perdrix. 2. grandissime : très grand. Qui (joins / joint) Montlignon à Saint-Leu,
3. outre mesure : extrêmement.
Une terrasse qui (s’incline / s’inclinent)
Entre un bois sombre et le ciel bleu ?
Expliquez l’accord des mots soulignés
6 dans ce texte. 5 C’est là que nous vivions. – (Pénètre / Pénètres),
Les naufragés retrouvent Nab, le serviteur de l’ingé- Mon cœur, dans ce passé charmant ! –
nieur Cyrus Smith… Je l’(entendait / entendais) sous ma fenêtre
Nab raconta alors ce qui s’était passé. La veille, Jouer le matin doucement.
après avoir quitté les Cheminées1, dès l’aube, il Elle (courait / courais) dans la rosée,
avait remonté la côte dans la direction du nord et 10 Sans bruit, de peur de m’éveiller ;
atteint la partie du littoral qu’il avait déjà visitée. Moi, je n’(ouvrais / ouvrait) pas ma croisée,
5 « Je longeai la côte pendant deux milles2 De peur de la faire envoler.
encore, je visitai toute la grève, et je désespérais
Ses frères (riez / riaient)... – Aube pure !
de rien trouver, quand hier, vers cinq heures du
Tout (chantaient / chantait) sous ces frais berceaux,
soir, je remarquai sur le sable des empreintes de
15 Ma famille avec la nature,
pas.
Mes enfants avec les oiseaux ! –
10 – Des empreintes de pas ? s’écria Pencroff.
– Quand je vis ces empreintes, je devins Je (toussait / toussais), on (devenaient / devenait)
comme fou. Elles étaient très reconnaissables, et [(brave / braves) ;
se dirigeaient vers les dunes. Je les suivis pendant Elle (montais / montait) à petits pas,
un quart de mille. Cinq minutes après, comme Et me (disais / disait) d’un air très grave :
15 la nuit se faisait, j’entendis les aboiements d’un 20 « J’ai (laissés / laissé) les enfants en bas. »
chien. C’était Top, et Top me conduisit ici, près Qu’elle fût bien ou mal (coiffée / coiffé),
de mon maître ! Que mon cœur fût triste ou (joyeux / joyeuse),
– Ainsi, Nab, dit le reporter, ce n’est pas toi qui Je l’(admirait / admirais). C’était ma fée,
as transporté ton maître jusqu’à cette place ? » Et le doux astre de mes yeux !
Jules Verne, L’Île mystérieuse, 1874.
D’après Victor Hugo, Les Contemplations,
1. les Cheminées : refuge des naufragés. 2. un mille : 1 852 mètres. « Trois ans après », IX (extrait), 1856.
Il (hésiter, présent indicatif) sur le parti à prendre. Nous (naviguèrent / naviguâmes) pendant trois
D’un saut, il (quitter, présent indicatif) la voie et mois et vingt jours sans goûter d’aucune nour-
(s’engager, passé composé) dans un souterrain ; riture fraîche. Le biscuit que nous (mangions /
toute la bande lui (emboîter, présent indicatif) le mangeait) n’(était / étaient) plus du pain mais
5 pas. Elle n’ (avoir, présent indicatif) rien de rassu- 5 une poussière mêlée de vers et imprégnée
rant : tous le (couvrir, présent indicatif) de menaces, d’urine de souris. L’eau que nous (était / étions)
(jurer, présent indicatif) que rien – ni clôture, ni (obligés / obligé) de boire (étions / était) putride.
murailles, ni fossés, ni palissades, ni forteresse, Nous (fûmes / furent) même (contraints / contraint),
ni donjon, ni trou, ni tanière, ni buisson – ne pour ne pas mourir de faim, de manger des mor-
10 (pouvoir, futur simple) empêcher qu’il ne (être pris, 10 ceaux de cuir qui (était / étaient) si (durs / dur) qu’il
présent subjonctif), livré au roi et pendu. Renart
(fallait / fallaient) les faire tremper quatre à cinq
(voir, présent indicatif) qu’il ne (pouvoir, présent jours dans la mer pour les rendre un peu (tendres
indicatif) leur résister ni par la fuite, ni par la
/ tendre). Notre plus grand malheur (étaient / était)
course. La gueule écumante, il (être talonné, de nous voir (attaqués / attaqué) d’une espèce de
15 présent indicatif) par tous les autres qui (arracher, 15 maladie (scorbut) par laquelle les gencives (se
présent indicatif) sa pelisse1 dont les touffes (s’en-
gonflait / se gonflaient) au point de surmonter les
voler, présent indicatif) et qui lui (percer, présent dents. Et ceux qui en (était / étaient) (attaqués /
indicatif) le dos de coups.
attaqué) ne (pouvaient / pouvait) prendre aucune
nourriture. Dix-neuf d’entre nous en (mourûmes /
D’après Le Roman de Renart,
trad. J. Dufournet, A. Mélines, 20 moururent).
adapt. M. Lachet-Lagarde, © Flammarion, 1985.
D’après Antonio Pigafetta, Journal (XVIe siècle),
1. pelisse : fourrure. in Histoire-Géographie 5e, © Hatier, 2005.
228 ORTHOGRAPHE
Récrivez ce texte en remplaçant le per- R É É C R I T U R E
13 sonnage Rémy par Violette.
Récrivez ce texte en remplaçant je par
Rémy a passé une nuit agitée… 15 nous. (Modifiez les verbes en consé-
« Je ne sais pourquoi, j’étais nerveux, je me quence, ainsi qu’un déterminant et un attribut.)
tournais et me retournais dans mon lit sans Watson commence le récit d’une nouvelle énigme…
trouver le sommeil. Vers minuit, j’ai enfilé Comme j’ai conservé des notes très complètes
mon blouson par-dessus mon pyjama, placé concernant chacune de ces enquêtes et que j’ai
5 mon polochon sous mes draps au cas où participé à quantité d’entre elles, on conçoit que
Chopinot aurait eu des insomnies et je suis j’éprouve quelque difficulté à savoir lesquelles
sorti sans bruit du dortoir. […] 5 choisir pour en donner connaissance au public.
– Et tu es allé dans la salle 20, poursuivit Je resterai, néanmoins, fidèle à ma règle habi-
Mathilde qui ne semblait pas avoir faim. tuelle, qui consiste à accorder la préférence aux
10 Histoire de voir si le sujet de l’interro n’était affaires dont l’intérêt provient moins de la
pas déjà au tableau, c’est ça ? » sauvagerie du crime que de l’ingéniosité et de
J’acquiesçai en silence, un peu honteux, non 10 l’imprévu de la solution. C’est pour cette raison
de ma tricherie, mais que Mathilde s’en soit si que je vais exposer au lecteur les faits relatifs
facilement doutée, comme si j’étais un habitué à Mlle Violette Smith, la cycliste solitaire […].
15 de ce genre de choses. Arthur Conan Doyle, La Cycliste solitaire, trad. L. Chantemele,
Jean-Philippe Arrou-Vignod, Enquête au collège, © L. Maricourt, Michel Le Houbie, Louis Chantemele
© Éditions Gallimard Jeunesse, 1991, 2002. et éd. André Martel, 1948, 1949, © J’ai Lu, coll. « Librio ».
Dictée préparée
1. Qui dit je dans le texte ? Lyra est entrée dans une pièce interdite aux élèves…
17 2. Expliquez les accords Son oncle la toisait avec une expression de fureur contenue,
des verbes et des participes
et elle n’osait pas croiser son regard.
passés en gras.
3. Observez et expliquez les – J’étais juste venue voir à quoi ressemblait cette pièce, dit-
autres difficultés de la dictée. elle. Je sais que je n’aurais pas dû. Je voulais ressortir avant
5 l’arrivée de quelqu’un, mais j’ai entendu le Maître approcher,
Confusions verbales approcher – et je me suis retrouvée prise au piège. Je ne pouvais me
(-er / -é) cacher cacher que dans la penderie. Et alors, je l’ai vu mettre la
Mots à retenir fureur – poudre dans le vin.
penderie
Philip Pullman, Les Royaumes du Nord, t. 1, À la croisée des mondes, © 1995,
traduit par Jean Esch, © Éditions Gallimard Jeunesse, 1998.
230 ORTHOGRAPHE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Un groupe nominal est un ensemble de mots qui s’organisent autour d’un nom.
Plusieurs de ces mots s’accordent avec le nom qui sert de noyau (➜ CHAPITRE 19).
1 Le déterminant et le nom
● Le déterminant et le nom s’accordent en genre et en nombre (➜ CHAPITRE 22).
Ex. ce jeu (masculin) / cette danse (féminin) – une heure (singulier) / deux heures (pluriel)…
ATTENTION Certains déterminants sont toujours suivis du singulier : chaque, nul(le), aucun(e)…
Ex. Chaque maison est différente. Aucune maison n’ est pareille. Nulle maison n’ a été construite.
2 L’adjectif
● L’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il complète (➜ CHAPITRE 21).
Ex. le ciel bleu – des maisons bleues…
● Le participe passé et l’adjectif verbal employés comme adjectifs sont soumis aux mêmes
règles d’accord.
Ex. des adjectifs accordés – des mots savants…
L’essentiel à retenir
Les accords dans le groupe nominal se font par rapport au nom et à son déterminant qui indiquent
un genre et un nombre. Ces accords concernent les adjectifs et le verbe de la phrase relative.
232 ORTHOGRAPHE
Complétez les mots entre parenthèses
6 par la marque d’accord qui convient.
Marco Polo décrit ici le palais du Grand Khan, à
Ciandu…
En (cet….) cité Cublai Kaan a fait bâtir un
(vaste….) palais de marbre et d’autres (noble….)
(pierre….) habilement (travaillé….), dont un
bout est au milieu de la cité, et l’autre sur sa Accordez correctement les verbes et
5 muraille. Les (salle….), (chambre….) et (corri-
8 les participes passés dans les subor-
dor….) en sont tout dorés et bellement peints données relatives introduites par qui ou par
en dedans de fresques et images de (bête….) et que. (Repérez l’élément qu’elles complètent.)
d’oiseaux, d’arbres et de fleurs, et de bien Léandre soupçonne Scapin de l’avoir dénoncé à son
d’(autre….) choses, si habilement que c’en est père et veut que le valet avoue sa faute…
10 délice et merveille à voir. À partir de ce palais SCAPIN. – Hé bien ! monsieur, puisque vous le
est construite (un….) seconde muraille qui, voulez, je vous confesse1 que j’ai bu avec mes
dans la direction (opposé….) au palais, amis ce petit quartaut2 de vin d’Espagne dont
(abouti….) d’un côté au mur de la ville, près du on vous fit présent il y a quelques jours, et que
palais, et de l’autre côté à l’autre bout d’icelui1, 5 c’est moi qui (faire, passé simple) une fente au ton-
15 et qui, en ses seize milles2 de tour, renferme neau, et (répandre, passé simple) de l’eau autour
une plaine de telle sorte qu’à moins de partir pour faire croire que le vin s’était échappé.
du palais, on n’y peut pénétrer ; et elle est for- LÉANDRE. – C’est toi, pendard, qui m’(boire, passé
tifiée comme un castel3 ; en quelle plaine4 sont composé) mon vin d’Espagne, et qui (être, passé
fontaines et rivières d’eau (courant….) et de 10 composé) cause que j’ai tant querellé la servante,
20 (belle….) prairies et bosquets. croyant que c’était elle qui m’ (faire, plus-que-
D’après Marco Polo, Le Devisement du monde, parfait) le tour ?
traduit par L. Hambis, © Éditions Phébus, SCAPIN. – Oui, monsieur, je vous en demande
Paris, 1996 pour la traduction française.
1. icelui : celui-ci. 2. un mille : environ 1852 m. 3. castel : château.
pardon.
4. en quelle plaine : en cette plaine. D’après Molière, Les Fourberies de Scapin, II, 3, 1671.
1. confesse : avoue. 2. quartaut : environ 70 litres.
Accordez comme il convient les adjectifs
7 entre parenthèses dans ce poème. Aide Une phrase subordonnée relative peut compléter
Le buffet un nom ou un pronom personnel.
Ex. C’est toi qui as gagné ? C’est moi qui ai gagné !
C’est un (large) buffet (sculpté) ; le chêne (sombre),
Très (vieux), a pris cet air si (bon) des (vieux) gens1 ;
1. Repérez le nom complété par la
Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre 9 phrase subordonnée relative soulignée.
Comme un flot de vin (vieux), des parfums (engageant) ; 2. Accordez correctement le participe passé
5 Tout plein, c’est un fouillis de (vieux) vieilleries, entre parenthèses.
De linges (odorant) et (jaune), de chiffons a. Voici le dernier livre que nous avons (lu).
De femmes ou d’enfants, de dentelles (flétri), b. Nous qui l’avions (acheté) dès sa sortie
De fichus de grand’mère où sont peints des griffons ; étions impatients de le lire.
– C’est là qu’on trouverait les médaillons, les mèches c. Cependant, l’histoire que l’auteur a (imaginé)
10 De cheveux (blanc) ou (blond), les portraits, les fleurs (sec) nous a déçus.
Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits. d. En effet, l’héroïne que nous avions (quitté)
– Ô buffet du (vieux) temps, tu sais bien des histoires, en grande forme apparaît très affaiblie.
Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis2 e. Elle n’est plus de taille face aux ennemis
Quand s’ouvrent lentement tes (grand) portes (noir). qu’elle a déjà (affronté) auparavant.
D’après Arthur Rimbaud, Poésies, 1870. Aide Le participe passé employé avec avoir s’accorde
1. L’adjectif placé avant gens est au féminin pluriel. avec le CVD si celui-ci est placé avant.
2. Du verbe bruire : faire un bruit léger.
234 ORTHOGRAPHE
FRANÇAIS : SHS R É É C R I T U R E
Dictée préparée
le soigner, qui lui ont fait plus de mal que de bien. Il languit, il
souffre, il agonise, et sa plaie s’infecte. Il vous fait dire que ses jours
sont comptés , si vous n’intervenez pas, et c’est la raison de ma
venue. Par la foi que vous lui devez, Yseut, et au nom du loyal
10 amour qui vous unit, il vous somme de le rejoindre, et que rien au
monde ne vous en dispense, car jamais votre présence ne lui fut plus
nécessaire : ce serait crime que de l’abandonner. Qu’il vous sou-
vienne de votre immense amitié et des peines et des souffrances que
vous avez vécues ensemble ! Il a gaspillé sa jeunesse et sa vie : pour vous, il a
15 subi l’exil, il a été plusieurs fois banni du royaume. Il a perdu l’amitié du roi
Marc : pensez à tous ces sacrifices ! Vous n’avez pas le droit d’oublier les ser-
ments que vous échangeâtes lors du baiser d’adieu dans le jardin où vous lui
donnâtes cet anneau : vous lui avez promis de lui rester fidèle. Ayez pitié de
lui, ma dame !
Tristan (version de Thomas), traduit par J.-Ch. Payen © Garnier frères.
Observez les participes passés surlignés, puis recopiez et complétez le tableau suivant.
1
Participe passé employé Participe passé employé Participe passé employé
sans auxiliaire avec l’auxiliaire être avec l’auxiliaire avoir
a. Avec quels mots les participes passés employés avec l’auxiliaire être s’accordent-ils ?
2 b. Quelle fonction grammaticale ces mots exercent-ils ?
Qu’il vous souvienne de votre immense amitié et des peines et des souffrances
3
que vous avez vécues ensemble !
Avec quels mots le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’accorde-t-il ici ?
Il a été mortellement blessé par le coup d’un épieu trempé dans du poison.
4
a. Récrivez cette phrase en remplaçant il par elle et épieu par flèche.
b. Avec quels mots les participes passés s’accordent-ils ?
236 ORTHOGRAPHE
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
L’accord du participe passé varie selon qu’il est employé sans auxiliaire ou avec les auxiliaires
être ou avoir dans les temps composés et les temps du passif (➜ CHAPITRES 12 et 37).
● Il s’accorde avec le CVD (➜ CHAPITRE 16) quand celui-ci est placé avant l’auxiliaire.
Ex. Qu’il vous souvienne des peines que vous avez vécues ! (accord avec que : pronom relatif, CVD,
CVD dont l’antécédent est : des peines)
L’essentiel à retenir
Employé sans auxiliaire, le participe passé s’accorde avec le nom auquel il se rapporte.
Employé avec l’auxiliaire être, il s’accorde avec le sujet.
Employé avec l’auxiliaire avoir, il ne s’accorde jamais avec le sujet mais avec le CVD
quand celui-ci est placé avant l’auxiliaire.
● Au passif (➜ CHAPITRE 12), le participe passé s’emploie toujours avec l’auxiliaire être.
Ex. Yseut a été aimée par Tristan.
238 ORTHOGRAPHE
Écrivez et accordez les participes pas- Complétez les phrases suivantes avec
5 sés des verbes entre parenthèses.
8 un sujet de la classe grammaticale indi-
Les sapins quée entre parenthèses.
(Attention aux accords avec les verbes !)
Les sapins en bonnets pointus
a. Il neige et il fait très froid, c’est pourquoi …
De longues robes (revêtir)
est partie au collège ce matin avec un bonnet
Comme des astrologues
et des gants fourrés. (nom propre)
Saluent leurs frères (abattre)
b. En raison des intempéries, … est arrivé en
5 Les bateaux qui sur le Rhin voguent
retard, et bon nombre d’élèves ont attendu
Dans les sept arts (endoctriner) dans le froid glacial de décembre. (groupe nominal)
Par les vieux sapins leurs aînés c. Pour les réchauffer, … leur a été servi au
Qui sont de grands poètes réfectoire de l’école. (groupe nominal)
Ils se savent (prédestiner) d. Comme … avaient été retardés par la neige,
10 À briller plus que des planètes les cours ont commencé à 10 heures 30. (groupe
À briller doucement (changer) nominal)
En étoiles et (enneiger) e. En raison de la neige, … se sont achevés excep-
Aux Noëls bienheureuses tionnellement à 14 heures 30. (groupe nominal)
Fêtes des sapins (ensonger) f. … ont été surpris, mais enthousiasmés par cette
15 Aux longues branches langoureuses […] journée de cours inhabituelle. (pronom personnel)
D’après Guillaume Apollinaire, « Les sapins » in Alcools,
© Éditions Gallimard, 1913. Récrivez les phrases suivantes en mettant
9 le terme souligné au pluriel.
Récrivez les phrases suivantes en mettant (Faites toutes les modifications nécessaires.)
6 le terme souligné au pluriel.
a. Lors de la foire aux jouets, ce jeune garçon
(Faites toutes les modifications nécessaires.)
est reparti avec la console de jeux dont il
a. L’élève intimidée hésitait à intervenir mais, rêvait.
enthousiasmée par le sujet, elle a pris la parole. b. Sa petite sœur est revenue à la maison avec
b. L’enseignant de 10e, satisfait des résultats de trois livres de contes.
sa classe, a vivement encouragé ses élèves à c. Son petit frère, qui croit toujours au Père
poursuivre leurs efforts. Noël, n’y est pas allé, mais il s’est appliqué à
c. La classe de 10e, aidée par le professeur, a écrire une belle lettre où il demande de nom-
donné un spectacle au mois de décembre. breux présents.
d. Un surveillant déguisé en Père Noël a offert d. Cette soirée d’hiver n’est pas seulement
des friandises à tous les spectateurs. éclairée par des guirlandes électriques, elle est
e. Le bonbon au chocolat enveloppé d’une aussi illuminée par la joie des enfants.
papillote a ravi les gourmands qui ont même
gardé dans leur trousse le papier doré et froissé. Repérez le CVD dans les phrases sui-
10 vantes et accordez le participe passé.
Accordez les participes passés dans les
7 phrases suivantes.
a. Quelles fourberies Scapin a-t-il (commi…) ?
b. Quels jeunes hommes a-t-il (aid…) et quels
a. Les chevaliers sont (part…) sereins au tournoi. pères a-t-il (dup…) ?
b. Leurs boucliers et leurs lances étaient c. Quelle aimable et douce jeune fille Octave a
(port…) par les écuyers. (épous…) !
c. Les combattants sont (arriv…) dans la lice. d. Mais que de soucis il a (eu…) !
d. Durant les joutes, certains seront (bless…). e. Quelles ruses Scapin a-t-il (forg…) pour aider
e. Quand les vainqueurs ont été (proclam…), les deux amoureux ?
l’allégresse générale s’est (empar…) de la foule. f. Quelles trahisons a-t-il (avou…) ?
f. Le lendemain, ils se sont (rend…) à l’église. g. Quelle ingéniosité il a (montr…) tout au
Sur le parvis, s’étaient (mass…) paysans, arti- long de cette comédie !
sans, bourgeois et nobles pour les acclamer.
240 ORTHOGRAPHE
1. Expliquez « Grillot », un enfant trouvé au Moyen Âge, s’interroge…
16 l’accord des Abandonné. Les genoux au menton, les bras croisés sur la poitrine, il se
participes passés fit boule pour mieux interroger le mot qui ne quittait jamais longtemps sa
soulignés dans le
pensée. Qui donc l’avait abandonné ? Il ne se demandait pas pourquoi. La
texte suivant.
2. Récrivez le texte misère était trop fréquente au pays. Enfant sans pain ou sans père, comme
en imaginant que 5 les autres. Mais il avait eu un père. Il en cherchait la trace sur l’humus du
l’enfant trouvé est champ où peut-être l’homme lui-même l’avait déposé.
une fille. La nuit coulait sans apporter de réponse. Grillot savait que la fontaine ne
livrerait pas son secret. Tant de fois, déjà, il l’avait questionnée !
Jean-Côme Noguès, Le Vœu du paon, © Éditions Gallimard, 1987.
Dictée préparée
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Ma bohème (Fantaisie)
Je m’en allais , les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot1 aussi devenait idéal ;
J’ allais sous le ciel, Muse ! et j’ étais ton féal2 ;
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !
5 Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet rêveur, j’ égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou3
Et je les écoutais , assis au bord des routes,
10 Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !
Arthur Rimbaud, Poésies, 1870.
1. paletot : manteau. 2. féal : fidèle serviteur.
3. frou-frou : léger bruit fait par frottement.
Tous les verbes ont-ils le même radical (ou la même base) à l’infinitif et à l’imparfait
2
de l’indicatif ?
242 CONJUGAISON
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
L’imparfait est un temps simple de l’indicatif.
2 Quelques particularités
● Aux 1re et 2e personnes du pluriel, la terminaison demeure toujours « -ions, -iez »
quel que soit le radical (ou la base) du verbe.
Ex. nous riions – nous travaillions – nous craignions – vous essuyiez – vous voyiez…
● Les verbes en -cer prennent une cédille devant « -ais / -ait / -aient ».
Ex. je commençais – tu te balançais – il prononçait – elles avançaient…
● Le radical (ou la base) du verbe faire se prononce [ə] mais s’écrit « -ai- ».
Ex. je faisais – tu faisais – il faisait – nous faisions – vous faisiez – ils faisaient.
● Les verbes en -indre ont un radical (ou une base) en « -gn- » à l’imparfait.
Ex. je peignais (peindre) – je joignais (joindre) – je craignais (craindre)…
244 CONJUGAISON
R É É C R I T U R E
Dictée préparée
1. Relevez le sujet des ver- C’était un matin d’octobre. Un ciel tourmenté de gros nua-
11 bes à l’imparfait en gras. ges gris limitait l’horizon aux collines prochaines et rendait
2. Observez et expliquez les la campagne mélancolique. Les pruniers étaient nus, les pom-
autres difficultés de la dictée. miers étaient jaunes, les feuilles de noyer tombaient en une
Accords ciel tourmenté – aux 5 sorte de vol plané, large et lent d’abord, qui s’accentuait d’un
collines prochaines – seul coup comme un plongeon d’épervier dès que l’angle de
les pruniers étaient nus –
les pommiers étaient chute devenait moins obtus. L’air était humide et tiède. Des
jaunes – vol plané ondes de vent couraient par intervalles. Le ronflement mono-
Participes la gerbe était dévorée tone des batteuses donnait sa note sourde qui se prolongeait
passés 10 de temps à autre, quand la gerbe était dévorée, en une plainte
Mots noyer – plongeon – lugubre […].
à retenir épervier – obtus –
Louis Pergaud, La Guerre des boutons,
intervalle
© Mercure de France, 1912.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
246 CONJUGAISON
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Le passé simple est un temps simple de l’indicatif.
Sa conjugaison varie selon les verbes : la voyelle caractéristique change.
248 CONJUGAISON
Choisissez la forme qui est correcte- R É É C R I T U R E
6 ment conjuguée au passé simple.
Récrivez ce texte en remplaçant je par
Le fou imite son maître Geoffrey…
8 il.
Mais bientôt, pire que tout, il (fronça / fronçat) (Faites toutes les modifications nécessaires.)
les sourcils et, mâchoire en avant, (se metta / Je grimpai jusqu’à mi-pente, démontai et,
se mit / se mis) à mastiquer d’un air féroce. tenant l’arc à demi bandé, parvins en haut de
Même les serveurs (rosissèrent / rosirent) à sa vue, la colline. Je me couchai à l’abri d’un rocher,
5 et dame Eleanor (pouffa / pouffit) tout bas der- rampai, regardai. Ni homme ni cheval.
rière sa serviette. Baldwin (ouvra / ouvrit) des 5 D’autres rochers, noirs et ronds comme des
yeux ronds, le menton luisant de graisse. Il (se crânes de totems. Je redescendis cent mètres de
tourna / se tournit) vers Geoffrey comme pour pente, contournant la colline par l’ouest.
parler, mais ne (disa / dit) rien. J’arrivai aux rochers. Je m’y appuyai d’une
10 Geoffrey n’y (tena / tint) plus. épaule, retins mon souffle, écoutai.
– Vous avez une question ? 10 Sabots claquant sur les cailloux.
– Il vous imite. Je m’assis, retirai mes bottes et mes chaus-
– Il semble que oui. settes de laine, les rangeai dans un creux entre
deux pierres.
D’après Michael Cadnum, À la poursuite de Robin des Bois,
© 1998, trad. R.-M. Vassallo, © Flammarion, 2003. Christian de Montella, V.H. ou l’Enchantement,
Mémoire d’une révolte, © Le Livre de Poche Jeunesse, 2002.
Dictée préparée
1. Classez les verbes ou auxi- Le jeune héros se retrouve perdu dans le brouillard…
10 liaires en gras selon leur marque Dérouté, désorienté et craignant maintenant pour sa vie,
de temps. Lesquels présentent la il chercha le point le plus élevé qu’il put trouver sur le banc
marque de personne « -t » ?
de sable. Un calme étrange l’envahit, un détachement de
2. Observez et expliquez les autres
difficultés de la dictée. lui-même. Il se demanda si c’était le commencement de la
5 fin. Quand il cria, ce fut uniquement pour entendre le son
Accords Dérouté, désorienté…
de sa voix et s’assurer qu’il était encore en vie, mais lorsqu’il
– le point le plus élevé
eut commencé, il ne s’arrêta plus. Il cria, il hurla jusqu’à en
Homophones la fin – le son –
s’en casser avoir mal à la tête, jusqu’à s’en casser la voix.
Mots à retenir banc – lui-même – voix Michael Morpurgo, Le Roi Arthur, traduit par Noël Chassériau,
© Éditions Gallimard Jeunesse, 1995.
b. Observez la colonne auxiliaire et indiquez à quels temps être et avoir sont conjugués.
a. Dans les phrases suivantes, indiquez l’ordre des deux actions exprimées par
3
les verbes soulignés.
Il ne s’apercevait pas qu’il le lui avait offert d’un ton qui semblait provoquer un refus.
Puis, quand ils eurent remercié et dépassé le bûcheron, celui-ci les rappela.
b. Que remarquez-vous ?
250 CONJUGAISON
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Les temps composés se construisent avec l’auxiliaire être ou avoir et le participe passé du verbe.
L’essentiel à retenir
Les temps composés (passé composé, plus-que-parfait, passé antérieur, futur antérieur, passé
du conditionnel) sont formés de l’auxiliaire être ou avoir à un temps simple (présent, impar-
fait, passé simple, futur simple, présent du conditionnel) et du participe passé du verbe.
252 CONJUGAISON
Conjuguez les verbes entre parenthèses R É É C R I T U R E
10 aux temps composés indiqués.
Récrivez le texte suivant en conjuguant les
(Vous pouvez modifier l’ordre des mots.) 11 verbes au passé composé.
Miss Marple raconte à ses neveux le dénouement (Attention à l’accord des participes passés !)
d’une intrigue policière…
La reine Iseut, Tristan et son écuyer Gorvenal ont
– Et en fait, mes chéris, c’était bel et bien là le trouvé refuge dans la forêt...
fin mot de l’histoire. Carruthers était un faux Au matin, Gorvenal déroba à un forestier son
nom, mais elle était bien la véritable coupable. Il arc et deux flèches bien empennées et barbe-
y (avoir, plus-que-parfait) déjà des cas de folie dans sa lées1 et les donna à Tristan, le bon archer, qui
5 famille. Mrs Rhodes, qui conduisait sa voiture de surprit un chevreuil et le tua. Gorvenal fit un
manière aussi imprudente que dangereuse, 5 amas de branches sèches, battit le fusil2, fit
(écraser, plus-que-parfait) sa fillette, ce qui (achever, jaillir l’étincelle et alluma un grand feu pour
plus-que-parfait) de faire perdre la tête à la pauvre
cuire la venaison3 ; Tristan coupa des brancha-
femme. Elle (dissimuler, plus-que-parfait) fort ges, construisit une hutte et la recouvrit de
10 soigneusement sa folie – si l’on excepte les feuillée ; Iseut la joncha d’herbes épaisses.
lettres délirantes envoyées à sa future victime. 10 Alors, au fond de la forêt sauvage, commença
Elle la suivait à la trace depuis quelque temps pour les fugitifs l’âpre vie, aimée pourtant.
déjà, et (établir, plus-que-parfait) très astucieusement
Le Roman de Tristan et Iseut,
ses plans. Le postiche1 et l’uniforme, trad. J. Bédier, © Éd. 10/18, 1981.
15 elle (s’en débarrasser, plus-que-parfait) le 1. empennées et barbelées : munies
de plumes et de pointes.
lendemain matin en les expédiant par 2. fusil : morceau de métal qu’on frotte
la poste. Sitôt accusée, elle (s’effondrer, contre un silex pour faire jaillir
une étincelle.
passé composé) et (avouer, passé composé)
3. venaison : chair de gibier.
tout.
D’après Agatha Christie,
Miss Marple raconte une histoire,
© 1935, trad. M. Averlant,
© Éditions du Masque.
1. postiche : perruque.
Tristan et Iseut dans la forêt,
enluminure du XVe siècle.
Dictée préparée
1. Relevez les verbes conjugués : Le narrateur, prisonnier de brigands, a eu la vie sauve
12 – à un temps simple ; grâce à son frère médecin…
– à un temps composé. J’ai grelotté toute la nuit. Le lendemain à l’aube, Jean
2. Indiquez leur personne et leur est venu me délivrer. Pendant que je me réchauffais et
temps.
me restaurais avec les provisions qu’il avait apportées,
3. Justifiez la terminaison des participes
passés soulignés. il me raconta qu’on l’avait appelé une nuit pour soi-
4. Observez et expliquez les autres 5 gner ce coquin qui s’était enfoncé une épine dans le
difficultés de la dictée. coin de la paupière. La plaie s’était enflammée ; il ris-
Accords moi qui n’y étais pour rien
quait de perdre la vue ; il l’avait guéri avec des com-
Homophones qui n’y étais pour rien –
presses et de l’esprit-de-vin1. Depuis, le blessé se sentait
(n’y / ni, ces / ses) ses enfants en dette et cela m’avait valu la vie sauve, à moi, Louis,
Confusions Jean est venu me délivrer – 10 qui n’y étais pour rien… En rentrant à la maison, j’ai
verbales pour soigner – juré à Jean que je prendrais soin de vous, son épouse
(-er / -é, -ai / -ais) je me réchauffais –
et ses enfants, jusqu’à ma mort.
je prendrais
Brigitte Coppin, Le Quai des secrets,
Mots à retenir grelotter – paupière – © Castor Poche Flammarion, 2000.
dette
1. esprit-de-vin : alcool obtenu par distillation du vin.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
254 CONJUGAISON
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Le présent du conditionnel est un temps simple. Sa conjugaison combine la marque de temps
du futur simple et les marques de temps et de personne de l’imparfait de l’indicatif
(➜ CHAPITRES 35 ET 40).
2 Quelques particularités
● Certains verbes en -er présentent des particularités orthographiques :
– les verbes en -yer, -ier, -uer et -ouer prennent un « e » muet :
Ex. essayer (j’essaierais…) – crier (je crierais…)
Astuce Penser au « e » de l’infinitif !
atténuer (j’atténuerais…) – clouer (je clouerais…).
– Certains verbes comme appeler (rappeler) et jeter (rejeter…) doublent la consonne
pour créer le son [ε] devant une syllabe muette.
Ex. appeler (j’appellerais…) – jeter (je jetterais…)… Astuce Penser au son [ε] !
mais geler (je gèlerais…) – acheter (j’achèterais…).
● Certains verbes ont un radical (ou une base) irrégulier :
– faire : je ferais… – courir : je courrais… – pouvoir : je pourrais…
– aller : j’irais… – mourir : je mourrais… – savoir : je saurais…
– tenir : je tiendrais… – recevoir : je recevrais… – vouloir : je voudrais…
– venir : je viendrais… – voir : je verrais… – falloir : il faudrait…
256 CONJUGAISON
Conjuguez les verbes entre parenthèses Complétez les phrases en utilisant un
6 au présent du conditionnel.
7 verbe conjugué au présent du condi-
(Attention aux accords sujet-verbe.) tionnel.
Après la destruction de leur refuge, les naufragés a. Si j’étais président de la confédération, je ….
doivent explorer l’île, mais Cyrus est blessé… b. Si nous habitions au Japon, nous ….
« Mais, monsieur Cyrus, demanda Harbert, c. Tu .… si tu étais gentille.
serez-vous en état de supporter les fatigues de d. S’il avait une petite sœur, il ….
cette ascension ? e. Si le professeur était absent, vous ….
– Je l’espère, répondit l’ingénieur, mais à la
Aide Le conditionnel n’est jamais dans la phrase subor-
5 condition que maître Pencroff et toi, mon donnée introduite par si.
enfant, vous vous montriez chasseurs intelli- Ex.*Si j’aurais su, je ne serais pas venu.
gents et adroits. ➝ Si j’avais su, je ne serais pas venu.
Dictée préparée
1. Classez les verbes ou auxiliaires en Le héros part un matin en secret…
9 gras selon qu’ils sont à l’imparfait de C’était une chose qu’il s’était toujours promis
l’indicatif ou au présent du conditionnel. de faire le jour où il en aurait la possibilité et où
2. Observez et expliquez les autres difficul-
les conditions seraient favorables. Il n’avait fait
tés de la dictée.
part de ce projet à personne, parce qu’il savait
5 que sa mère se serait inquiétée, que sa petite
Accords les conditions seraient
favorables sœur aurait vendu la mèche et que son père
Confusions de l’en dissuader – aurait essayé de l’en dissuader. Pour eux, il par-
verbales il partait pêcher – pour profiter – tait pêcher la crevette autour de l’île de Samson.
(-er /-é…) à baisser – de passer Il se lèverait tôt pour profiter de la grande marée
Homophones C’était – qu’il s’était – le jour où – 10 d’équinoxe du printemps dès qu’elle commen-
(c’est / s’est ; ce qui lui permettrait –
ou / où, ce / se, ce qu’il leur avait dit
cerait à baisser, ce qui lui permettrait de passer
qui / qu’il…) à pied sec de Bryher à Tresco, puis de Tresco à
Participes passés sa mère se serait inquiétée Samson. Ça, c’était ce qu’il leur avait dit.
Mots à retenir marée – équinoxe Michael Morpurgo, Le Roi Arthur, traduit par Noël Chassériau,
© Éditions Gallimard Jeunesse, 1995.
4 Récrivez le groupe verbal fais tes devoirs en utilisant la formule Il faut que tu…
258 CONJUGAISON
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Le présent est un temps qui s’utilise aux modes de l’indicatif, du subjonctif et de l’impératif.
1 Le présent de l’indicatif
Verbes en -er Autres verbes
parler saisir sentir voir rendre mettre
(parl-) (saisi- / saisiss-) (sen- / sent-) (voi- / voy-) (rend-) (met- / mett-)
- e / -s je parl e je saisi s je sen s je voi s je rend s je met s
-es / -s tu parl es tu saisi s tu sen s tu voi s tu rend s tu met s
-e / -t / – il parl e il saisi t il sen t il voi t il rend il met
-ons nous parl ons nous saisiss ons nous sent ons nous voy ons nous rend ons nous mett ons
-ez vous parl ez vous saisiss ez vous sent ez vous voy ez vous rend ez vous mett ez
-ent ils parl ent ils saisiss ent ils sent ent ils voi ent ils rend ent ils mett ent
2 Le présent du subjonctif
Verbes en -er Autres verbes Auxiliaires
jouer agir courir avoir être
Tous les verbes
(jou-) (agi- / agiss-) (cour-) (ai- / ay-) (soi- /soy-)
-e (que) je jou e (que) j’agiss e (que) je cour e (que) j’ai e (que) je soi s
-es (que) tu jou es (que) tu agiss es (que) tu cour es (que) tu ai es (que) tu soi s
-e (qu’) il jou e (qu’) il agiss e (qu’) il cour e (qu’) il ai t (qu’) il soi t
- i ons (que) nous jou i ons (que) nous agiss i ons (que) nous cour i ons (que) nous ay ons (que) nous soy ons
- i ez (que) vous jou i ez (que) vous agiss i ez (que) vous cour i ez (que) vous ay ez (que) vous soy ez
-ent (qu’) ils jou ent (qu’) ils agiss ent (qu’) ils cour ent (qu’) ils ai ent (qu’) ils soi ent
ATTENTION Pour retrouver le radical (ou la base) de certains verbes irréguliers, conjuguez-les avec
Il faut que…
Ex. Il faut que j’aille ; que je fasse ; que je sache ; que je puisse ; que je veuille ; que nous voulions ;
que je vienne ; que je prenne…
3 Le présent de l’impératif
Verbes en -er Autres verbes Auxiliaires
ranger réussir partir prendre avoir être
(rang- / range-) (réussi- / réussiss-) (par- / part-) (prend- / pren-) (ai- / ay-) (soi- / soy-)
-e / - s rang e réussi s par s prend s ai e soi s
-ons range ons réussiss ons part ons pren ons ay ons soy ons
-ez rang ez réussiss ez part ez pren ez ay ez soy ez
260 CONJUGAISON
Conjuguez les verbes, selon la construc- Conjuguez les verbes au temps qui
6 tion, à l’impératif (2e personne du pluriel)
7 convient : présent de l’indicatif, de
ou au subjonctif, pour compléter le poème l’impératif ou du subjonctif.
suivant. a. Les enfants, aujourd’hui, nous (aller) faire
Litanie des écoliers un gâteau au chocolat. (Être) tous attentifs.
Saint Anatole, b. Pour que tout le monde (pouvoir) participer, il
Que légers (être) les jours d’école ! faut que chacun (faire) une partie de la recette.
Saint Amalfait, c. Simon et Joana, (faire) fondre 400 g de cho-
Ah ! que nos devoirs (faire, voix passive) bien ! colat dans un saladier et (réserver) le tout.
5 Sainte Cordule, d. Jacques et Amine, il faut que vous (délayer)
N’ (oublier) ni point ni virgule. 250 g de sucre dans quatre jaunes d’œufs.
Saint Nicodème, e. Marie et moi, nous (mélanger) et (remuer) la
(Donner)-nous la clé des problèmes. crème et le chocolat fondu.
Saint Tirelire, f. Tiago et Li, (battre) les blancs en neige et
10 Que Grammaire nous (faire) rire ! (ajouter)-les au reste. Christophe, (mettre) le
Saint Siméon, gâteau dans le four et (veiller) à ne pas te brûler.
(Allonger) les récréations.
Saint Espongien ; R É É C R I T U R E
Dictée préparée
1. Classez les verbes en gras selon qu’ils sont 2. Observez et expliquez les autres
9 au présent de l’indicatif ou au présent de l’impératif. difficultés de la dictée.
Le verbe lire ne supporte pas l’impératif. Aversion qu’il par- Accords quelques autres
tage avec quelques autres : le verbe aimer… le verbe rêver… Confusions verbales essayer – échapper
On peut toujours essayer, bien sûr. Allez-y : « Aime-moi ! » (-er /-é…)
Homophones c’est par là
« Rêve ! » « Lis ! » « Lis ! Mais lis donc, bon sang, je t’ordonne
(c’est / s’est ; la / là…)
5 de lire ! » – Monte dans ta chambre et lis ! Résultat ? Néant. Participes passés il s’est endormi –
Il s’est endormi sur son livre. La fenêtre, tout à coup, lui a il s’est envolé –
paru immensément ouverte sur quelque chose d’enviable. elle lui a paru
Mots à retenir immensément –
C’est par là qu’il s’est envolé. Pour échapper au livre.
échapper –
Daniel Pennac, Comme un roman, © Éditions Gallimard, 1992. bien sûr
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Une grande cérémonie religieuse se prépare pour le peuple Zuni, qui habite la réserve
indienne, en Arizona, aux États-Unis.
Dimanche 30 novembre,
17h18.
Shulawitsi, le Petit Dieu du Feu, membre du Conseil des Dieux et
Représentant du Soleil, avait ajusté à ses pieds ses chaussures de sport à fer-
meture Velcro. Ainsi que l’Entraîneur le lui avait appris, il avait serré fort
sur le coup de pied le ruban à crochets. Et maintenant, les pointes qui
5 mordaient dans la terre compacte du chemin des moutons semblaient être
une partie de lui-même. Il courait avec une grâce parfaitement acquise, son
corps fonctionnant comme une machine, son esprit ailleurs, occupé à autre
chose. Juste devant lui, là où le chemin obliquait sur le flanc de la mesa1, il
allait s’arrêter, comme il le faisait toujours, se chronométrer et s’accorder
10 quatre minutes de repos. Il savait maintenant avec une certitude triom-
1. mesa : phante qu’il serait prêt. Ses poumons s’étaient dilatés, les muscles de ses
montagne aplatie
jambes endurcis. Dans deux jours, quand il guiderait Longue Corne et le
caractéristique
du sud-ouest Conseil depuis le village ancestral jusqu’à Zuñi, la fatigue ne lui ferait pas
des États-Unis. oublier les mots du chant sacré, ni un seul pas de la danse rituelle.
Tony Hillerman, Là où dansent les morts, La Trilogie Joe Leaphorn,
traduction Pierre Bondil Rivages © 1986, Éditions Payot & Rivages.
Le personnage de ce texte est un jeune garçon qui s’entraîne pour cette cérémonie ;
1 Shulawitsi est-il son nom, ou le nom du personnage qu’il incarnera ?
Dans la première phrase, relevez les éléments qui renvoient à une tradition ancienne,
2 et ceux qui relèvent de la modernité.
Relevez les temps verbaux qui correspondent aux trois moments du récit :
4 avant l’entraînement – l’entraînement – la cérémonie.
262 CONJUGAISON
LEÇON Je comprends et je retiens...
Définition
Aux temps simples, une forme verbale se compose en général de deux à quatre éléments :
la base et une ou plusieurs marques de temps et de personne.
● Au passé simple, certains verbes possèdent une base réduite qui se combine avec la marque
de temps.
Jeune garçon
lors d’une cérémonie
traditionnelle Zuñi,
États-Unis, Nouveau-
Mexique, 2003.
ATTENTION Le nombre des bases orales n’est pas toujours le même que dans la conjugaison écrite.
Comparez : je cri-e [cri] / nous cri-ons [crij], je vend-s [vã] / nous vend-ons [vãd].
Les autres temps se forment souvent de la manière suivante :
● l’imparfait se construit sur la 1re personne du pluriel du présent de l’indicatif ;
● le subjonctif présent se construit en général sur la 3e personne du pluriel ;
certains verbes reprennent en outre les deux premières personnes du pluriel de l’imparfait ;
● les verbes avoir, être, faire, aller et dire sont irréguliers (voir le paragraphe 6).
264 CONJUGAISON
4 Les marques de personne
Au présent de l’indicatif, les marques de personne ou terminaisons les plus fréquentes sont :
singulier pluriel
1 2 3 1 2 3
re -e -es -e
1 série : verbes en -er (sauf aller)
-ons -ez -ent
2de série : autres verbes -s -s -t
● Les verbes pouvoir, valoir, vouloir offrent la série -x, -x, -t au singulier.
● Quelques verbes n’ont pas de marque de personne à la 3e personne du singulier :
vaincre, vendre, etc.
● À l’imparfait, les marques sont celles de la seconde série.
● Au futur, les marques sont celles du verbe avoir au présent de l’indicatif.
● Au passé simple, les verbes en -er n’ont pas de marque aux 1re et 3e personnes du singulier.
● À l’impératif présent, la terminaison -es devient -e.
● Le subjonctif présent reprend les terminaisons de la première série (voir page suivante).
-ai- [e] / -a- [a] / -è- [”] -u- [y] -i- [i] -in- [e)]
L’essentiel à retenir
Les bases d’un verbe permettent de le conjuguer aux temps simples à partir d’un nombre
limité d’éléments. Pour montrer leur répartition, il faut établir une table de conjugaison.
Aux temps composés, le participe passé se combine avec un auxiliaire, être ou avoir.
EXERCICES J’applique...
À vos marques !
1. Écrivez les verbes aimer et courir au
Complétez le tableau suivant avec les 2 présent de l’indicatif en encadrant la
1 verbes proposés. marque de personne.
Elle dessine – il part – nous courons – nous courrons – 2. Y a-t-il une marque de temps au présent ?
vous appeliez – ils appellent – tu devinas – il résolut –
Écrivez le verbe courir à tous les temps
il prit – je finis (deux possibilités). 3 simples et soulignez la base de chaque
Marque Marque personne : combien ce verbe a-t-il de bases ?
Base Infinitif
de temps de personne
266 CONJUGAISON
Complétez le tableau suivant avec des Reportez ces formes verbales au passé
4 verbes en -er. 8 simple dans le tableau en fonction de
(Vous pouvez vous aider d’un manuel de conju- leur marque de temps.
gaison). (Vous pouvez vous référer à la leçon de la page 247).
1. Recopiez ces formes verbales, et 2. Quelle forme renvoie à deux verbes diffé-
7 écrivez les marques du conditionnel rents ? Lesquels ? Quel est l’infinitif des autres
présent en rouge. verbes ?
Je conjuguerais – tu réfléchirais – elles courraient – 3. Dans un texte, qu’est-ce qui permet de dis-
vous enterreriez – nous scierions – il vaincrait – vous tinguer ces formes verbales homophones ?
comprendriez – il mourrait – ils iraient – elles
devineraient.
2. Combien de marques y a-t-il dans chacune
des formes ? À quels autres temps sont-elles
empruntées ?
À vos plumes !
I N D I C AT I F SUBJONCTIF
courir Présent Passé composé Présent Passé
cour- je cour s j’ai couru que je cour e que j’aie couru
tu cour s tu as couru que tu cour es que tu aies couru
il cour t il a couru qu’il cour e qu’il ait couru
nous cour ons nous avons couru que nous cour i ons que nous ayons couru
vous cour ez vous avez couru que vous cour i ez que vous ayez couru
ils cour ent ils ont couru qu’ils cour ent qu’ils aient couru
CONDITIONNEL *
Futur simple Futur antérieur Présent Passé
je cour r ai j’aurai couru je cour rai s j’aurais couru
tu cour r as tu auras couru tu cour rai s tu aurais couru
il cour r a il aura couru il cour rai t il aurait couru
nous cour r ons nous aurons couru nous cour ri ons nous aurions couru
vous cour r ez vous aurez couru vous cour ri ez vous auriez couru
ils cour r ont ils auront couru ils cour rai ent ils auraient couru
Imparfait Plus-que-parfait I M P É R AT I F
je cour ai s j’avais couru Présent
* Le conditionnel est parfois
tu cour ai s tu avais couru considéré comme un mode
cour s et parfois comme un temps.
il cour ai t il avait couru cour ons
nous cour i ons nous avions couru cour ez
vous cour i ez vous aviez couru
ils cour ai ent ils avaient couru PA R T I C I P E
Passé simple Passé antérieur Présent Passé
je cour u s j’eus couru cour ant couru
tu cour u s tu eus couru
il cour u t il eut couru INFINITIF
nous cour û mes nous eûmes couru
vous cour û tes vous eûtes couru Présent Passé
ils cour u rent ils eurent couru cour ir avoir couru
268
TABLEAUX DE CONJUGAISON
I N D I C AT I F SUBJONCTIF
Présent Passé composé Présent Passé
employer
j’ emploi e j’ai employé que j’ emploi e que j’aie employé emploi-
tu emploi es tu as employé que tu emploi es que tu aies employé employ-
il emploi e il a employé qu’il emploi e qu’il ait employé
nous employ ons nous avons employé que nous employ i ons que nous ayons employé
vous employ ez vous avez employé que vous employ i ez que vous ayez employé
ils emploi ent ils ont employé qu’ils emploi ent qu’ils aient employé
CONDITIONNEL *
Futur simple Futur antérieur Présent Passé
j’ emploi er ai j’aurai employé j’ emploi erai s j’aurais employé
tu emploi er as tu auras employé tu emploi erai s tu aurais employé
il emploi er a il aura employé il emploi erai t il aurait employé
nous emploi er ons nous aurons employé nous emploi eri ons nous aurions employé
vous emploi er ez vous aurez employé vous emploi eri ez vous auriez employé
ils emploi er ont ils auront employé ils emploi erai ent ils auraient employé
Imparfait Plus-que-parfait I M P É R AT I F
j’ employ ai s j’avais employé Présent
* Le conditionnel est parfois
tu employ ai s tu avais employé considéré comme un mode
emploi e et parfois comme un temps.
il employ ai t il avait employé employ ons
nous employ i ons nous avions employé employ ez
vous employ i ez vous aviez employé
ils employ ai ent ils avaient employé PA R T I C I P E
Passé simple Passé antérieur Présent Passé
j’ employ ai j’eus employé employ ant employé
tu employ a s tu eus employé
il employ a il eut employé INFINITIF
nous employ â mes nous eûmes employé
vous employ â tes vous eûtes employé Présent Passé
ils employ è rent ils eurent employé employ er avoir employé
I N D I C AT I F SUBJONCTIF
finir
Présent Passé composé Présent Passé
je fini s j’ai fini que je finiss e que j’aie fini
fini-
tu fini s tu as fini que tu finiss es que tu aies fini finiss-
il fini t il a fini qu’il finiss e qu’il ait fini (fin-1)
nousfiniss ons nous avons fini que nous finiss i ons que nous ayons fini
vousfiniss ez vous avez fini que vous finiss i ez que vous ayez fini
ilsfiniss ent ils ont fini qu’ils finiss ent qu’ils aient fini
CONDITIONNEL *
Futur simple Futur antérieur Présent Passé
je fini r ai j’aurai fini je fini rai s j’aurais fini
tu fini r as tu auras fini tu fini rai s tu aurais fini
il fini r a il aura fini il fini rai t il aurait fini
nous fini r ons nous aurons fini nous fini ri ons nous aurions fini
vous fini r ez vous aurez fini vous fini ri ez vous auriez fini
ils fini r ont ils auront fini ils fini rai ent ils auraient fini
Imparfait Plus-que-parfait I M P É R AT I F
je finiss ai s j’avais fini Présent * Le conditionnel est parfois
tu finiss ai s tu avais fini considéré comme un mode
fini s et parfois comme un temps.
il finiss ai t il avait fini finiss ons
nous finiss i ons nous avions fini finiss ez
1. Base réduite du passé
vous finiss i ez vous aviez fini simple.
ils finiss ai ent ils avaient fini PA R T I C I P E
Passé simple Passé antérieur Présent Passé
je fin i s j’eus fini finiss ant fini
tu fin i s tu eus fini
il fin i t il eut fini INFINITIF
nous fin î mes nous eûmes fini
vous fin î tes vous eûtes fini Présent Passé
ils fin i rent ils eurent fini fini r avoir fini
269
TABLEAUX DE CONJUGAISON
I N D I C AT I F SUBJONCTIF
croire Présent Passé composé Présent Passé
croi- je croi s j’ai cru que je croi e que j’aie cru
croy- tu croi s tu as cru que tu croi es que tu aies cru
(cr-1) il croi t il a cru qu’il croi e qu’il ait cru
nous croy ons nous avons cru que nous croy i ons que nous ayons cru
vous croy ez vous avez cru que vous croy i ez que vous ayez cru
ils croi ent ils ont cru qu’ils croi ent qu’ils aient cru
CONDITIONNEL *
Futur simple Futur antérieur Présent Passé
je croi r ai j’aurai cru je croi rai s j’aurais cru
tu croi r as tu auras cru tu croi rai s tu aurais cru
il croi r a il aura cru il croi rai t il aurait cru
nous croi r ons nous aurons cru nous croi ri ons nous aurions cru
vous croi r ez vous aurez cru vous croi ri ez vous auriez cru
ils croi r ont ils auront cru ils croi rai ent ils auraient cru
Imparfait Plus-que-parfait I M P É R AT I F
je croy ai s j’avais cru Présent
* Le conditionnel est parfois
tu croy ai s tu avais cru considéré comme un mode
croi s et parfois comme un temps.
il croy ai t il avait cru croy ons
nous croy i ons nous avions cru croy ez
1. Base réduite du passé
vous croy i ez vous aviez cru simple.
ils croy ai ent ils avaient cru PA R T I C I P E
Passé simple Passé antérieur Présent Passé
je cr u s j’eus cru croy ant cru
tu cr u s tu eus cru
il cr u t il eut cru INFINITIF
nous cr û mes nous eûmes cru
vous cr û tes vous eûtes cru Présent Passé
ils cr u rent ils eurent cru croi re avoir cru
I N D I C AT I F SUBJONCTIF
craindre
Présent Passé composé Présent Passé
crain- je crain s j’ai craint que je craign e que j’aie craint
craign- tu crain s tu as craint que tu craign es que tu aies craint
craind- il crain t il a craint qu’il craign e qu’il ait craint
nous craign ons nous avons craint que nous craign i ons que nous ayons craint
vous craign ez vous avez craint que vous craign i ez que vous ayez craint
ils craign ent ils ont craint qu’ils craign ent qu’ils aient craint
CONDITIONNEL *
Futur simple Futur antérieur Présent Passé
je craind r ai j’aurai craint je craind rai s j’aurais craint
tu craind r as tu auras craint tu craind rai s tu aurais craint
il craind r a il aura craint il craind rai t il aurait craint
nous craind r ons nous aurons craint nous craind ri ons nous aurions craint
vous craind r ez vous aurez craint vous craind ri ez vous auriez craint
ils craind r ont ils auront craint ils craind rai ent ils auraient craint
Imparfait Plus-que-parfait I M P É R AT I F
je craign ai s j’avais craint Présent
* Le conditionnel est parfois
tu craign ai s tu avais craint considéré comme un mode
crain s et parfois comme un temps.
il craign ai t il avait craint craign ons
nous craign i ons nous avions craint craign ez
vous craign i ez vous aviez craint
ils craign ai ent ils avaient craint PA R T I C I P E
Passé simple Passé antérieur Présent Passé
je craign i s j’eus craint craign ant crain t
tu craign i s tu eus craint
il craign i t il eut craint INFINITIF
nous craign î mes nous eûmes craint
vous craign î tes vous eûtes craint Présent Passé
ils craign i rent ils eurent craint craind re avoir craint
270
TABLEAUX DE CONJUGAISON
I N D I C AT I F SUBJONCTIF
Présent Passé composé Présent Passé
prendre
je prend s j’ai pris que je prenn e que j’aie pris prend-
tu prend s tu as pris que tu prenn es que tu aies pris [pra]**
il prend il a pris qu’il prenn e qu’il ait pris pren-
nous pren ons nous avons pris que nous pren i ons que nous ayons pris
vous pren ez vous avez pris que vous pren i ez que vous ayez pris prenn-
ils prenn ent ils ont pris qu’ils prenn ent qu’ils aient pris prend-
CONDITIONNEL * [prad]**
Futur simple Futur antérieur Présent Passé
(pr-1)
je prend r ai j’aurai pris je prend rai s j’aurais pris
tu prend r as tu auras pris tu prend rai s tu aurais pris
il prend r a il aura pris il prend rai t il aurait pris
nous prend r ons nous aurons pris nous prend ri ons nous aurions pris
vous prend r ez vous aurez pris vous prend ri ez vous auriez pris
ils prend r ont ils auront pris ils prend rai ent ils auraient pris
Imparfait Plus-que-parfait I M P É R AT I F
je pren ai s j’avais pris Présent
* Le conditionnel est parfois
tu pren ai s tu avais pris considéré comme un mode
prend s et parfois comme un temps.
il pren ai t il avait pris pren ons ** Nasalisé.
nous pren i ons nous avions pris pren ez
vous pren i ez vous aviez pris 1. Base réduite du passé
simple.
ils pren ai ent ils avaient pris PA R T I C I P E
Passé simple Passé antérieur Présent Passé
je pr i s j’eus pris pren ant pris
tu pr i s tu eus pris
il pr i t il eut pris INFINITIF
nous pr î mes nous eûmes pris
vous pr î tes vous eûtes pris Présent Passé
ils pr i rent ils eurent pris prend re avoir pris
I N D I C AT I F SUBJONCTIF
vouloir
Présent Passé composé Présent Passé
je veu x j’ai voulu que je veuill e que j’aie voulu
veu-
tu veu x tu as voulu que tu veuill es que tu aies voulu voul-
il veu t il a voulu qu’il veuill e qu’il ait voulu veul-
nous voul ons nous avons voulu que nous voul i ons que nous ayons voulu
vous voul ez vous avez voulu que vous voul i ez que vous ayez voulu
voud-
ils veul ent ils ont voulu qu’ils veuill ent qu’ils aient voulu veuill-
CONDITIONNEL *
Futur simple Futur antérieur Présent Passé
je voud r ai j’aurai voulu je voud rai s j’aurais voulu
tu voud r as tu auras voulu tu voud rai s tu aurais voulu
il voud r a il aura voulu il voud rai t il aurait voulu
nous voud r ons nous aurons voulu nous voud ri ons nous aurions voulu
vous voud r ez vous aurez voulu vous voud ri ez vous auriez voulu
ils voud r ont ils auront voulu ils voud rai ent ils auraient voulu
Imparfait Plus-que-parfait I M P É R AT I F
je voul ai s j’avais voulu Présent
* Le conditionnel est parfois
tu voul ai s tu avais voulu considéré comme un mode
veuill e et parfois comme un temps.
il voul ai t il avait voulu veuill ons
nous voul i ons nous avions voulu veuill ez
vous voul i ez vous aviez voulu
ils voul ai ent ils avaient voulu PA R T I C I P E
Passé simple Passé antérieur Présent Passé
je voul u s j’eus voulu voul ant voulu
tu voul u s tu eus voulu
il voul u t il eut voulu INFINITIF
nous voul û mes nous eûmes voulu
vous voul û tes vous eûtes voulu Présent Passé
ils voul u rent ils eurent voulu voul oir avoir voulu
271
TABLEAUX DE CONJUGAISON
I N D I C AT I F SUBJONCTIF
faire Présent Passé composé Présent Passé
verbe je fais j’ai fait que je fasse que j’aie fait
irrégulier tu fais tu as fait que tu fasses que tu aies fait
il fait il a fait qu’il fasse qu’il ait fait
nous faisons nous avons fait que nous fassions que nous ayons fait
vous faites vous avez fait que vous fassiez que vous ayez fait
ils font ils ont fait qu’ils fassent qu’ils aient fait
CONDITIONNEL *
Futur simple Futur antérieur Présent Passé
je ferai j’aurai fait je ferais j’aurais fait
tu feras tu auras fait tu ferais tu aurais fait
il fera il aura fait il ferait il aurait fait
nous ferons nous aurons fait nous ferions nous aurions fait
vous ferez vous aurez fait vous feriez vous auriez fait
ils feront ils auront fait ils feraient ils auraient fait
Imparfait Plus-que-parfait I M P É R AT I F
je faisais j’avais fait Présent
* Le conditionnel est parfois
tu faisais tu avais fait considéré comme un mode
fais et parfois comme un temps.
il faisait il avait fait faisons
nous faisions nous avions fait faites
vous faisiez vous aviez fait
ils faisaient ils avaient fait PA R T I C I P E
Passé simple Passé antérieur Présent Passé
je fis j’eus fait faisant fait
tu fis tu eus fait
il fit il eut fait INFINITIF
nous fîmes nous eûmes fait
vous fîtes vous eûtes fait Présent Passé
ils firent ils eurent fait faire avoir fait
I N D I C AT I F SUBJONCTIF
aller
Présent Passé composé Présent Passé
verbe je vais je suis allé(e) que j’ aille que je sois allé(e)
irrégulier tu vas tu es allé(e) que tu ailles que tu sois allé(e)
il va il/elle est allé(e) qu’il aille qu’il/elle soit allé(e)
nous allons nous sommes allé(e)s que nous allions que nous soyons allé(e)s
vous allez vous êtes allé(e)s que vous alliez que vous soyez allé(e)s
ils vont ils/elles sont allé(e)s qu’ils aillent qu’ils/elles soient allé(e)s
CONDITIONNEL *
Futur simple Futur antérieur Présent Passé
j’ irai je serai allé(e) j’ irais je serais allé(e)
tu iras tu seras allé(e) tu irais tu serais allé(e)
il ira il/elle sera allé(e) il irait il/elle serait allé(e)
nous irons nous serons allé(e)s nous irions nous serions allé(e)s
vous irez vous serez allé(e)s vous iriez vous seriez allé(e)s
ils iront ils/elles seront allé(e)s ils iraient ils/elles seraient allé(e)s
Imparfait Plus-que-parfait I M P É R AT I F
j’ allais j’étais allé(e) Présent
* Le conditionnel est parfois
tu allais tu étais allé(e) considéré comme un mode
va et parfois comme un temps.
il allait il/elle était allé(e) allons
nous allions nous étions allé(e)s allez
vous alliez vous étiez allé(e)s
ils allaient ils/elles étaient allé(e)s PA R T I C I P E
Passé simple Passé antérieur Présent Passé
j’ allai je fus allé(e) allant allé
tu allas tu fus allé(e)
il alla il/elle fut allé(e) INFINITIF
nous allâmes nous fûmes allé(e)s
vous allâtes vous fûtes allé(e)s Présent Passé
ils allèrent ils/elles furent allé(e)s aller être allé
272
TABLEAUX DE CONJUGAISON
I N D I C AT I F SUBJONCTIF
Présent Passé composé Présent Passé
être
je suis j’ai été que je sois que j’aie été verbe
tu es tu as été que tu sois que tu aies été irrégulier
il est il a été qu’il soit qu’il ait été
nous sommes nous avons été que nous soyons que nous ayons été
vous êtes vous avez été que vous soyez que vous ayez été
ils sont ils ont été qu’ils soient qu’ils aient été
CONDITIONNEL *
Futur simple Futur antérieur Présent Passé
je serai j’aurai été je serais j’aurais été
tu seras tu auras été tu serais tu aurais été
il sera il aura été il serait il aurait été
nous serons nous aurons été nous serions nous aurions été
vous serez vous aurez été vous seriez vous auriez été
ils seront ils auront été ils seraient ils auraient été
Imparfait Plus-que-parfait I M P É R AT I F
j’ étais j’avais été Présent
* Le conditionnel est parfois
tu étais tu avais été considéré comme un mode
sois et parfois comme un temps.
il était il avait été soyons
nous étions nous avions été soyez
vous étiez vous aviez été
ils étaient ils avaient été PA R T I C I P E
Passé simple Passé antérieur Présent Passé
je fus j’eus été étant été
tu fus tu eus été
il fut il eut été INFINITIF
nous fûmes nous eûmes été
vous fûtes vous eûtes été Présent Passé
ils furent ils eurent été être avoir été
I N D I C AT I F SUBJONCTIF
avoir
Présent Passé composé Présent Passé
j’ ai j’ai eu que j’ aie que j’aie eu
verbe
tu as tu as eu que tu aies que tu aies eu irrégulier
il a il a eu qu’il ait qu’il ait eu
nous avons nous avons eu que nous ayons que nous ayons eu
vous avez vous avez eu que vous ayez que vous ayez eu
ils ont ils ont eu qu’ils aient qu’ils aient eu
CONDITIONNEL *
Futur simple Futur antérieur Présent Passé
j’ aurai j’aurai eu j’ aurais j’aurais eu
tu auras tu auras eu tu aurais tu aurais eu
il aura il aura eu il aurait il aurait eu
nous aurons nous aurons eu nous aurions nous aurions eu
vous aurez vous aurez eu vous auriez vous auriez eu
ils auront ils auront eu ils auraient ils auraient eu
Imparfait Plus-que-parfait I M P É R AT I F
j’ avais j’avais eu Présent
* Le conditionnel est parfois
tu avais tu avais eu considéré comme un mode
aie et parfois comme un temps.
il avait il avait eu ayons
nous avions nous avions eu ayez
vous aviez vous aviez eu
ils avaient ils avaient eu PA R T I C I P E
Passé simple Passé antérieur Présent Passé
j’ eus j’eus eu ayant eu
tu eus tu eus eu
il eut il eut eu INFINITIF
nous eûmes nous eûmes eu
vous eûtes vous eûtes eu Présent Passé
ils eurent ils eurent eu avoir avoir eu
273
Annexes
274
GLOSSAIRE DES NOTIONS
Vous trouverez, dans ce glossaire, toutes les notions de grammaire, de vocabulaire, d’orthographe et de conjugaison :
■ : le carré violet signale les termes désignant des classes grammaticales ;
■ : le carré rouge signale les termes désignant des fonctions.
Les mots en gras sont expliqués dans ce glossaire, ainsi que dans les leçons aux pages indiquées (➜ p. …).
■ Adjectif [classe grammaticale] : mot qui apporte Cadre temporel et spatial : indications qui per-
une précision sur le nom (Ex. petit, rouge…) mettent de situer l’action du texte dans l’espace
(➜ p. 14-15). L’adjectif est variable en genre et et le temps (➜ p. 65, 71).
en nombre et s’accorde avec le nom auquel il se
rapporte (➜ p. 209, 231). Il peut remplir les Champ lexical : ensemble de mots qui se rap-
fonctions de complément de nom ou d’attribut portent à un même thème (➜ p. 185).
du sujet (➜ p. 16-17, 131, 151).
Champ sémantique : ensemble des significa-
■ Adjectif verbal [classe grammaticale] : adjectif tions d’un même mot (➜ p. 185).
formé à partir d’un verbe et du suffixe -ant
(➜ p. 157). Il s’accorde en genre et en nombre ■ CLASSE GRAMMATICALE : elle indique la catégorie à
avec le mot auquel il se rapporte (➜ p. 231). laquelle appartient un mot (nom, adjectif,
verbe…) (➜ p. 14-15, 209).
■ Adverbe [classe grammaticale] : mot servant à
modifier le sens d’un verbe, d’un adjectif ou Comparaison : image qui rapproche deux élé-
d’un autre adverbe (Ex. très, bien, vite, rapide- ments (le comparé et le comparant) à l’aide
ment, hier…) (➜ p. 14-15, 93, 111). Les adver- d’un outil de comparaison (comme, tel… que,
bes sont des mots invariables (➜ p. 209). pareil à…) pour en souligner la ressemblance
(➜ p. 197).
Alinéa : retrait laissé au début de la première
ligne d’un paragraphe pour le distinguer des
■ Complément de phrase [fonction] : élément
autres (➜ p. 35).
non essentiel de la phrase, il en exprime les
nuances sémantiques (➜ p. 16-17, 65, 71,
Antécédent : mot ou groupe de mots que
111). Il peut être de temps (« quand ?…»), de
reprend un pronom relatif (➜ p. 139, 145).
lieu (« où ?… »), de cause (« pourquoi ? »), de
but (« dans quel but ? »), de manière (« com-
Antériorité : caractéristique d’une action qui a
ment ? »), de moyen (« au moyen de quoi ? »),
lieu avant un autre fait (➜ p. 79).
d’accompagnement (« avec qui ? »), de com-
Antonymes : sont « antonymes » des mots de paraison (« comme quoi ? »), de condition (« à
sens contraire (Ex. grand / petit…) (➜ p. 179). quelle condition ? »), de conséquence (« de
sorte que quoi ? »), d’opposition (« malgré
■ Article défini, indéfini, partitif [classe gram- quoi ? ») (➜ tableau p. 112).
maticale] : [voir déterminants] (➜ p. 14-15, 164-
165, 209). ■ Complément d’agent [fonction] : complément
du verbe passif. Il indique qui fait l’action expri-
■ Attribut du sujet [fonction] : constituant essen- mée par le verbe et est introduit par une pré-
tiel de la phrase, il exprime une caractéristique position (par ou de) (➜ p. 99).
du sujet par l’intermédiaire d’un verbe attribu-
tif (➜ p. 16-17, 131). Il s’accorde en genre et ■ Complément de verbe [fonction] : complément
en nombre avec le sujet ➜ p. 225). essentiel d’un verbe transitif. Il ne peut être ni
supprimé ni déplacé (➜ p. 16-17, 125).
Auxiliaire : terme désignant les verbes être et – Complément de verbe direct (CVD) : il se
avoir quand ils permettent de former un temps construit directement (sans préposition).
composé (➜ p. 251). De l’auxiliaire dépend – Complément de verbe indirect (CVI) : il se
l’accord du participe passé (➜ p. 237). construit indirectement (avec les prépositions à
ou de).
Base : partie du verbe à laquelle on ajoute une à ■ Complément de nom [fonction] : mot ou groupe
trois marques de personne et/ou de temps pour de mots qui apporte des précisions sur un nom.
le conjuguer. Un verbe peut présenter plusieurs C’est une expansion du nom (➜ p. 16-17, 145,
bases (➜ p. 263). 157).
Mot
Homonymes : sont « homonymes » des mots qui – Mot exclamatif : mot qui permet de construire
ont la même forme ou prononciation, mais qui une phrase exclamative (Ex. quel, comme…)
n’ont pas le même sens (Ex. cour / court / cours ; le (➜ p. 105, 209).
couvent / elles couvent…) (➜ p. 179). – Mot interrogatif : mot qui permet de cons-
truire une phrase interrogative (Ex. qui, que,
Homophones : sont « homophones » des mots quoi…) (➜ p. 105).
qui se prononcent de la même manière, mais qui – Mots outils : mots servant à construire une
s’écrivent différemment (Ex. a / à, ce / se, et / est…) phrase (préposition, conjonction) (➜ p. 209).
(➜ p. 22, 213). – Mots variables : mots qui varient en genre,
en nombre ou en personne (nom, verbe,
adjectif, déterminant, pronom) (➜ p. 14-15,
209).
Image : procédé de style qui établit une cor- – Mots invariables : mots qui ne varient pas
respondance entre les mots (comparaison, (adverbe, préposition, conjonction, inter-
métaphore, personnification, métonymie) jection) (➜ p. 14-15, 209).
(➜ p. 197).
Imparfait de l’indicatif
– [conjugaison] : temps simple de l’indicatif Néologisme : mot créé pour nommer des
(➜ p. 219, 243) ; inventions ou des notions nouvelles (➜ p. 173).
– [valeurs] : il exprime l’arrière-plan, le cadre du
récit au passé (➜ p. 78).
■ Nom [classe grammaticale] : terme désignant un – Phrase graphique : à l’écrit, phrase com-
être, une chose, une idée, un sentiment, une mençant par une majuscule et finissant par un
action (Ex. fille, école…) (➜ p. 14-15, 145). Les point.
noms sont des mots variables en genre et en – Phrase simple : phrase qui contient un seul
nombre (➜ p. 209, 231). verbe conjugué (➜ p. 87).
– Phrase complexe : phrase qui contient plu-
sieurs verbes conjugués (➜ p. 87, 93).
– Phrase positive / négative, neutre / empha-
Objectif : qui ne fait pas intervenir un jugement
tique : [voir formes de phrases].
ou une opinion personnelle (antonyme : subjectif)
– Phrase déclarative / impérative / interroga-
(➜ p. 41).
tive / exclamative : [voir types de phrases].
– Phrase passive : phrase dans laquelle le sujet
subit l’action exprimée par le verbe (➜ p. 99).
Paragraphe : partie du texte qui présente une – Phrase subordonnée relative : qui complète
unité. Il peut commencer par un alinéa (retrait) un nom. C’est une expansion du nom.
et est délimité par un retour à la ligne (➜ p. 35). – Phrase incise: intégrée dans des paroles rap-
portées au style direct et qui contient le verbe
Paroles rapportées directement : [voir style de parole.
direct] (➜ p. 47).
Plus-que-parfait
Paronymes : sont « paronymes » des mots qui – [conjugaison] : temps composé de l’indicatif
se prononcent presque de la même façon mais (➜ p. 243, 251).
qui ont un sens différent (➜ p. 179). – [valeur] : il exprime une action antérieure dans
le récit au passé (➜ p. 79).
Participe passé : forme verbale qui permet de
former les temps composés (➜ p. 251) ou qui Ponctuation : ensemble des signes qui permet-
est utilisée comme adjectif (➜ p. 151, 231). Il tent à l’écrit de segmenter le texte ou la phrase
s’accorde selon son emploi : seul, avec l’auxi- (➜ p. 47, 93, 105).
liaire être ou avoir (➜ p. 99, 219, 225, 231, – Ponctuation expressive : ponctuation qui per-
237). met de mettre en valeur les sentiments de celui
qui parle (point d’exclamation…) (➜ p. 105).
Passé antérieur [conjugaison] : temps com- – Ponctuation forte : ponctuation qui permet
posé de l’indicatif (➜ p. 247, 251). de terminer une phrase (➜ p. 105).
Passé composé [conjugaison] : temps composé Postériorité : caractéristique d’une action qui a
de l’indicatif (➜ p. 251). Il exprime un fait passé lieu après un autre fait (➜ p. 79).
dont les conséquences durent encore.
Préfixe : dans la formation d’un mot, élément qui
Passé du conditionnel [conjugaison] : temps se place avant le radical (Ex. pré-, re-…) (➜ p. 173-
composé du conditionnel (➜ p. 251). 174, 191, 203).
Système du passé : [voir récit au passé]. – Verbe attributif : verbe indiquant une carac-
téristique du sujet et suivi d’un attribut du
Système du présent : [voir récit au présent]. sujet (Ex. être, devenir…) (➜ p. 131).
– Verbe intransitif : verbe sans complément
essentiel (Ex. arriver…).
– Verbe transitif : verbe construit avec un com-
Temps composé : temps verbal composé d’un plément direct ou indirect (CVD ou CVI)
auxiliaire et d’un participe passé (➜ p. 251). (➜ p. 125).
– Verbe transitif direct : verbe construit sans
Types de phrases préposition, son complément est un CVD
On distingue quatre types de phrases (Ex. manger qqch…) (➜ p. 125).
(➜ p. 105) : – Verbe transitif indirect : verbe construit avec
– la phrase déclarative exprime un fait ou une une préposition (en général à ou de), son com-
opinion ; plément est un CVI (Ex. raffoler de qqch…)
– la phrase impérative donne un ordre, une (➜ p. 125).
défense ou un conseil ; – Verbe de parole : verbe qui désigne la
– la phrase interrogative (totale ou partielle) manière dont l’émetteur prend la parole
pose une question (➜ p. 53) ; (Ex. dire, demander, crier…) (➜ p. 47).
– la phrase exclamative traduit un sentiment
de l’émetteur. Visée : effet que l’émetteur ou l’auteur d’un
texte cherche à obtenir d’un message (distraire,
transmettre des informations, régler un compor-
■ Verbe [classe grammaticale] : élément essentiel tement, etc.).
de la phrase, il exprime une action ou attribue
une qualité au sujet. Le verbe est un mot varia-
ble en personne, en nombre, en temps et en
mode (➜ p. 14-15, 209, 225).
Les œuvres de littérature pour la jeunesse J Camigliéri, Laurence, Contes et légendes des
sont signaléespar le symbole J chevaliers de la Table ronde : 76
J Crossley-Holland, Kevin, Arthur, t. 1 : 127
J Mirande, Jacqueline, Sans nom ni blason : 80 ;
Double Meurtre à l’abbaye : 80
Littérature du Moyen Âge J Mont-Rachais, Héloïse (de), Récits et légendes
et de la Renaissance de la Table ronde : 32, 61, 127, 161, 224,
232, 248, 254
◆ Romans de chevalerie J Morpurgo, Michael, Le Roi Arthur : 50, 103,
Aucassin et Nicolette : 80, 122 158, 217, 222, 223, 245, 249, 257
Chrétien de Troyes, Yvain ou le Chevalier J Noguès, Jean-Côme, Le Faucon déniché : 120 ;
au lion : 39, 82, 120, 123, 168, 187, 193 ; Le Vœu du paon : 211, 241
Le Conte du Graal : 68 ; J Schoyer Brooks, Polly, Aliénor, deux fois reine :
Le Chevalier de la charrette (Lancelot) : 72, 122 113
Perceval ou le Roman du Graal : 194 J Soyez, Jean-Marc, Les Brigands de la Saint-Michel :
Le Roman de Tristan et Iseut : 69, 83, 236, 241, 211
253 J Weulersse, Odile, Les Chevaliers du roi Arthur :
89 ; Le Chevalier au bouclier vert : 66, 118,
◆ Textes de dérision critique 120
Fabliaux du Moyen Âge, 32 ; « Le Vilain mire » :
48 ; ◆ Récits policiers
« Les trois aveugles de Compiègne » : 61 J Arrou-Vignod, Jean-Philippe, Enquête au collège :
La Farce du cuvier : 261 21, 48, 229 ; Le professeur a disparu : 30, 37
Rabelais, François, Gargantua : 248 J Boileau-Narcejac, Le train bleu s’arrête treize fois,
Le Roman de Renart : 44, 82, 94, 95, 117, 167, « Le Fugitif » : 160 ; Sans-Atout contre
172, 216, 226, 228 l’homme à la dague : 204
Rutebeuf, Poésies, « La paix de Rutebeuf » : Charteris, Leslie, Le Saint, Impôt sur le crime :
178 ; « La complainte de Rutebeuf » : 240 ; 49, 102 ;
Le Testament de l’âne : 188, 211 Le Saint, Le policier fantôme : 156 ;
Le Saint, En petites coupures : 228
◆ Récits de voyage Christie, Agatha, L’Homme dans la brume : 141 ;
Diaz del Castillo, Bernard, Histoire véridique Miss Marple raconte une histoire : 253
de la conquête de la Nouvelle-Espagne : 38 Conan Doyle, Arthur, Le Signe des Quatre : 37 ;
Landa, Frère Diego (de), Relation des choses Le Traité naval : 48 ; Le Chien des Baskerville :
du Yucatán : 235 51, 110, 115, 147 ; Le ruban moucheté : 62,
Las Casas, Bartholomé (de), Relation des voyages 68, 180 ; Les Six Napoléons : 62, 72 ;
et des découvertes des Espagnols dans les Indes La bande mouchetée : 134, 246 ; Les Cinq
occidentales : 44 Pépins d’orange : 168 ; La Ligue des rouquins :
Léry, Jean (de), Histoire d’un voyage fait en la 218 ; La Crinière du lion : 220 ; La Cycliste
terre du Brésil : 141 solitaire : 229
Polo, Marco, Le Devisement du monde ou J Dahl, Roald, Bizarre ! Bizarre !,
Le Livre des merveilles du monde : 38, 62, 95, « Coup de gigot » : 216
140, 166, 227, 233 J Deem, James M., Dossier Fantômes : 66
Rubrouck, Guillaume (de), Voyage dans l’Empire J Demouzon, Alain, Les Enquêtes du commissaire
mongol : 148 Bouclard : 126
Frazer, Margaret, Le Conte de l’assassin : 73
◆ Chronique
Guedj, Denis, Le Théorème du perroquet : 26
Joinville, Histoire de Saint Louis : 176 Hillerman, Tony, Là où dansent les morts : 262
Leroux, Gaston, Le Mystère de la chambre
Romans, contes et nouvelles… jaune : 31, 82, 92, 94 ; Le Parfum de la
dame en noir : 75, 90, 184, 202, 234
◆ Récits historiques J Martín, Andreu, et Ribera, Jaume,
se déroulant au Moyen Âge Tous les détectives s’appellent Flanagan : 88
Barjavel, René, L’Enchanteur : 130 Steeman, Stanislas-André, L’assassin habite
J Brisou-Pellen, Évelyne, L’Hiver des loups : 207 ; au 21 : 81
Les Portes de Vannes : 221
Cadnum, Michael, À la poursuite de Robin des
Bois : 167, 249, 257
MOTS VARIABLES
Verbe Il exprime une action ou un état. Verbes en -er : marcher, donner…
(variable en personne, Il gouverne la phrase. Autres verbes : finir, garder, devoir, prendre,
en nombre, en temps écrire...
et en mode)
Verbes irréguliers : être, avoir, aller, faire, dire...
Déterminant Il introduit un nom et le détermine Article défini : le, l’, la, les
(variable en genre, en genre et en nombre. Article indéfini : un, une, des
en nombre et parfois Article partitif : du, de la, des
en personne)
Déterminant possessif : mon, ton, son,
notre, votre, leur…
Déterminant démonstratif : ce, cet, cette, ces
Déterminant indéfini : chaque, tout, quelque(s)…
Déterminant interrogatif
et exclamatif : quel(le)(s)…
Déterminant numéral : deux, trois, cent, mille…
Pronom Il remplace un nom. Pronom personnel : je, me, moi, tu, te, toi,
(variable en genre, Il reprend un mot (ou un groupe) il, elle, le, la, lui, on, se, soi,
en nombre et parfois déjà énoncé, ou il renvoie à un être nous, vous, ils, elles, les, leur, en, y…
en personne) (ou une chose) dans la situation Pronom relatif : qui, que, quoi, dont, où,
d’énonciation. auquel, lequel, duquel…
Pronom démonstratif : celui-ci / là,
celle(s)-ci / là, ceux-ci / là, ce, ceci…
Pronom possessif : le mien, le tien, le sien,
le nôtre, le vôtre, le leur…
Pronom indéfini : chacun(e), personne, rien…
Pronom interrogatif : qui, que, quoi…
MOTS INVARIABLES
Adverbe Il modifie le sens d’un verbe, très, bien, vite, lentement, hier...
d’un adjectif ou d’un autre adverbe.
Préposition Elle introduit un mot ou un groupe. à, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans, sous…
[Astuce orale = « Adam part pour Anvers avec 200 sous. »]
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GROUPES DE MOTS
Groupe Groupe dont le noyau est un nom. Laure s’enfonce dans la forêt profonde.
nominal GN
Groupe Groupe dont le noyau est un verbe Laure aime se promener en forêt.
infinitif à l’infinitif. groupe infinitif
Groupe Groupe dont le noyau est un adjectif. La plaine est blanche de neige.
adjectival groupe adjectival
ou groupe
adjectif
Complément Il apporte une précision sur le nom et un crayon rouge – un petit cahier
de nom parfois le détermine. Il est parfois compl. de nom compl. de nom
introduit par une préposition.
un crayon à papier – un stylo qui fuit
compl. de nom compl. de nom
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Guide pour la relecture orthographique
Points à vérifier Règles Astuces Exemples
ÉNONCIATION
Qui désigne La personne désignée Chercher qui est Amélie s’exclame : « Que je suis
je, tu... ? par je ou tu, nous ou vous l’émetteur (je, nous) fatiguée aujourd’hui ! »
commande l’accord. ou le destinataire de
l’énoncé (tu, vous).
ACCORDS
Sujet - Le sujet commande Chercher le sujet Les chatons jouent avec une pelote
Verbe l’accord du verbe. « Qui est-ce qui [verbe] ? » de laine.
Nom - L’adjectif s’accorde Repérer le nom dont Dorian porte des lunettes rondes.
Adjectif en genre et en nombre dépend l’adjectif en se (= ce sont les lunettes qui sont rondes.)
avec le nom auquel demandant : « Qu’est-ce
il se rapporte. qui est [adjectif] ? »
CONFUSIONS VERBALES
-er / -é(e)(s) Pour les verbes en -er, Remplacer par vendre Je vais acheter des cerises.
l’infinitif et le participe ou prendre pour (= vendre)
passé -é(e)(s) sont entendre la différence. J’ai acheté des cerises.
(= vendu)
homophones.
-ai / -ais Pour les verbes en -er Remplacer par la 1re D’habitude, j’arrivais toujours en retard.
à la 1 re personne du personne du pluriel (= nous arrivions)
singulier, le passé simple (nous) pour entendre Cette fois-là, j’arrivai en avance.
(= nous arrivâmes)
-ai et l’imparfait -ais la différence.
sont presque homophones.
-rai / -rais Pour tous les verbes, à la Remplacer par la 1re C’est promis, j’arriverai en avance.
1re personne du singulier, personne du pluriel (= nous arriverons)
le futur de l’indicatif -rai et (nous) pour entendre Si je partais plus tôt, j’arriverais
le présent du conditionnel la différence. en avance. (= nous arriverions)
-rais sont presque
homophones.
HOMOPHONES GRAMMATICAUX
a(s) / à Le verbe avoir au présent Mettre le verbe avoir à Colin a deux vélos.
(tu as, il a) et la préposi- l’imparfait (avais / avait) : (= avait)
tion à sont homophones. cela ne fonctionne pas Colin prête un vélo à Théo.
avec la préposition.
mon / m’ont, Le déterminant possessif Mettre la forme à Julien t’a apporté un livre.
ton / t’ont, (mon, ton, ma, ta…) et l’imparfait : (= t’avait)
ma / m’a, le verbe avoir précédé – cela fonctionne : vous Le professeur rend ta copie.
ta / t’a d’un pronom sont parfois reconnaissez avoir ; (= à toi)
homophones. – cela ne fonctionne pas :
il s’agit du déterminant.
son / sont Le déterminant possessif Mettre la forme Robin et son frère sont en retard.
son et le verbe être à la à l’imparfait : (= étaient)
3e personne du pluriel au – cela fonctionne : vous
présent sont homophones. reconnaissez être ;
– cela ne fonctionne pas :
il s’agit du déterminant.
leur / leur(s) Le pronom personnel leur Leur devant un verbe est Je leur rends leurs livres .
ne prend jamais de « s ». toujours écrit sans « s » : (= Je lui rends ses livres.)
Seul le déterminant on peut le remplacer
possessif leur(s) peut avoir par lui.
un « s » si le nom qu’il Il peut prendre un « s »
détermine est au pluriel. devant un nom au pluriel.
sait / sais/ Certaines formes du verbe Les verbes peuvent Tu sais ta leçon. (= savais)
ces / ses/ savoir au présent de changer de temps. Il s’est tu. (= s’était tu verbe se taire)
c’est / s’est l’indicatif, les déterminants Les déterminants se C’est bientôt Noël ! (= c’était)
ses et ces et le verbe être trouvent devant un nom.
Il ouvre ses cadeaux . (= les siens)
précédé d’un pronom Le déterminant possessif
sont parfois homophones. indique la possession. Ces élèves sont sages. (= ceux-là)
ORTHOGRAPHE LEXICALE
Double Certains mots doublent Chercher un mot de la Le pirate enterre son trésor.
consonne une consonne (-rr, -ll, même famille que vous (famille de terre)
-nn…). savez écrire.
Consonne Certains mots ont une Chercher un mot de la un marchand (= une marchande)
finale consonne finale qui ne même famille où cette un paysan (= une paysanne)
s’entend pas. consonne s’entend.
Mots Les adverbes et les Reconnaître les mots toujours – hormis – parmi – aujourd’hui –
invariables prépositions sont invariables et les d’ailleurs – malgré – selon – bien sûr –
invariables. apprendre par cœur. davantage…
Difficultés Certains mots présentent Vérifier le mot dans un apercevoir – enveloppe – tranquille –
particulières des graphies particulières. dictionnaire et le noter seconde – puits – milieu – mystère –
dans un carnet personnel. mythe – rythme – schéma…
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Table des illustrations
12 ph © Collection Centre Pompidou, Dist. RMN / 135 ph © British Library / Akg-images
D.R. © Adagp, Paris 2010 137, 139 Corto Maltese, Rendez-vous à Bahia © 1970
24 ph © Jens Ziehe / BPK, Berlin, Dist. RMN Cong S.A. Tous droits réservés.
© Adagp, Paris 2010 www.cortomaltese.com
31 ph © Pascal Gély / CDDS Enguerand 143 Daniel Pennac, Kamo, L’Agence Babel,
32 Enluminure de Maître Lucon extraite d’un Illustration de Jean-Philippe Chabot,
manuscrit français (vers 1410), Collection Collection Folio Junior © Gallimard
of the Earl of Leicester, Holkham Hall, Jeunesse
Norfolk – ph © Bridgeman-Giraudon 147 ph © The Art Archive / Palais des Doges /
34 Collection Christophel G. Dagli Orti
39, 43 ph © Paris, BNF / Archives Hatier 150 ph © Portal Gallery Ltd / The Bridgeman
40 ph © Pierre Huguet / Biosphoto Art Library
45 ph © Jean-Marc Robion / Action Contre 153 Collection Kharbine-Tapabor
la Faim 160 ph © Paris, BNF / Archives Hatier
48 ph © Roger Perrin / Bridgeman-Giraudon 162, 164 © Glénat Editions / Vents d’Ouest
50 Collection Christophel 169 ph © Marc Riboud
55 © Glénat Editions / Vents d’Ouest 170 ph © Akg-images © Adagp, Paris 2010
58 ph © Bridgeman-Giraudon 172 ph © Paris, BNF / Archives Hatier
63 ph © Vue d’artiste © Ciel & Espace / Esa 177 Schtroumpf Vert et Vert Schtroumpf © Peyo
67 © 2002 – Guy Delcourt Productions – 1973 – Lic. IMPS (Bruxelles) 2009
Chauvel – Lerculey 178 Pedro Garcia de Benabarre, Saint Sébastien
70 ph © Erich Lessing / Akg-images et Saint Polycarpe détruisent les idoles : détail,
73 Reprinted by permission of HarperCollins peinture (15ème siècle), Madrid, musée
Publishers Ltd © Ch. Dixan and D. Wenzel, du Prado – ph © The Art Archive / Musée
2001 du Prado / G. Dagli Orti
82 ph © Paris, BNF / Archives Hatier 183 Femme dans un jardin, manuscrit
84 ph © Akg-images © Adagp, Paris 2010 du 15ème siècle, Osterreichische
86 ph © Pascal Gély / CDDS Enguerand Nationalbibliothek, Vienne –
92 © Le Livre de Poche Jeunesse, 2007 ph © Bridgeman-Giraudon
95 Paris, BNF – ph © Bridgeman-Giraudon 187 Chantilly, Musée Condé – ph © Lauros /
97 ph © Michael Prince / Corbis Giraudon / Bridgeman-Giraudon
104 ph © Bibliothèque de la Comédie Française / 195 ph © Bridgeman-Giraudon
Archives Hatier / D.R. 199 ph © Lauros / Giraudon / Bridgeman-
106 ph © Ramon Senera / CDDS Enguerand Giraudon
109 ph © Vincent Pontet / CDDS Enguerand 201 Victor Hugo et son fils François Victor (1836),
110 ph © Bridgeman-Giraudon huile sur toile, Paris, Musée Victor Hugo –
114 Ministère de la Défense – Service Historique ph © Akg-images
de l’Armée de Terre – ph © Giraudon / 212 Londres, Waterhouse and Dodd –
Bridgeman-Giraudon ph © Bridgeman-Giraudon
117 © Editions Tallandier 242 ph © Lauros / Giraudon / Bridgeman-
123 ph © Paris, BNF / Archives Hatier Giraudon
124 © Glénat Editions / Vents d’Ouest 253 ph © Paris, BNF / Archives Hatier
129 ph © T. Allofs / Corbis 263 ph © Robyn Beck / AFP
132 ph © Rémi Briant / PMVP
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• 40 chapitres « Outils » (grammaire, orthographe,
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