Grammaire

Vocabulaire
Orthographe
Conjugaison

L’atelier
du langage
9 e
Livre du maître

CONFÉRENCE
INTERCANTONALE
DE L’INSTRUCTION
PUBLIQUE
DE LA SUISSE ROMANDE
ET DU TESSIN

04.05.11 15:05
 Ouvrage réalisé sous la direction de Béatrice BELTRANDO

L’atelier du langage
9 e

Grammaire
Vocabulaire
Orthographe
Conjugaison

LIVRE DU MAÎTRE
Béatrice BELTRANDO, Jeanne BELTRANDO,
agrégée de Lettres modernes, certifiée de Lettres modernes,
Lycée René Cassin, Arpajon. Collège Jean Zay, Morsang-sur-Orge.

Fabienne AVOLEDO, Anne GÉRARD,

certifiée de Lettres modernes, certifiée de Lettres modernes,
Collège Jean Macé, Sainte-Geneviève-des-Bois. Collège La Fontaine aux Bergers, Ollainville.

Ouvrage adapté sous l’égide de la CIIP (Conférence Intercantonale

de l’Instruction Publique de la Suisse romande et du Tessin) par
Annie CHERPILLOD ROBINSON, Philippe RODUIT et Christian TARDIN,
membres du groupe d’experts romand
 Avant-propos
L’atelier du langage est conçu comme un outil permettant de construire les notions grammaticales,
lexicales et orthographiques du programme de 9e pour les mettre en jeu dans des activités de
lecture et d’écriture. Le livre du maître propose des pistes pour intégrer ces notions dans les
séquences et dans une progression annuelle.

! Démarche pédagogique
Les chapitres proposent quatre temps pour l’étude d’une notion :
– le temps de l’observation, dans l’activité préparatoire, où l’élève est amené à repérer l’enjeu du
chapitre ;
– le temps de construction des savoirs, dans la leçon ;
– le temps de la mise en application, dans les exercices ;
– et le temps du réinvestissement, dans l’atelier de lecture/écriture.
De nombreux prolongements sont proposés dans le livre du maître, à chaque étape de la construc-
tion de la notion.

! Le travail en séquences
L’atelier du langage propose à l’enseignant de construire librement ses séquences : les activités pré-
paratoires ou les ateliers de lecture/écriture permettent de faire le lien, en amont ou en aval de
l’étude d’un chapitre, avec les activités de lecture et d’écriture.
L’index des auteurs et des œuvres, en fin d’ouvrage (p. 143-144), permet de retrouver ces textes
classés par genre. La variété de ces textes permet à chaque enseignant de proposer aux élèves un
temps fort de décloisonnement : une activité choisie mettant l’étude de la langue au service de la
lecture et de l’écriture.
Des pistes d’intégration des outils de la langue dans les séquences sont proposées pour chaque
genre dans le tableau ci-après (p. 4-5).

! Progression annuelle
L’atelier du langage propose trente-neuf chapitres simples organisés autour d’une notion grammati-
cale, lexicale ou orthographique. Des exercices créent des ponts entre ces activités, et le livre du
maître ébauche d’autres liens entre les chapitres pour faciliter la construction d’une progression
annuelle. Enfin, le livre du maître signale les préalables et les prolongements possibles de chaque
chapitre.

Conception maquette : Graphismes

Réalisation : Nicole Pellieux

Adaptation pour la Suisse : © Hatier, Paris, juin 2009 – ISBN : 978-2-218-93475-9

Éditions Hatier – 8 rue d’Assas – 75006 Paris – France
Édition originale : L’atelier du langage 6e – Livre du professeur © Hatier, Paris, août 2005 – ISBN : 978-2-218-74976-9
Éditions Hatier – 8 rue d’Assas – 75006 Paris – France

Toute représentation, traduction, adaptation ou reproduction, même partielle, par tous procédés, en tous pays, faite sans autorisation préalable est illicite
et exposerait le contrevenant à des poursuites judiciaires. Réf. : loi du 11 mars 1957, alinéas 2 et 3 de l’article 41.
Une représentation ou reproduction sans autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du Droit de Copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006
Paris) constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.
2
 SOMMAIRE
Pistes pour l’intégration des outils de la langue 19 La classe des déterminants . . . . . . . . . . . 73
dans les séquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
20 Le nom et ses expansions . . . . . . . . . . . . 76
FICHES « MÉTHODE » 21 La classe de l’adjectif . . . . . . . . . . . . . . . . 81
1 GRAMMAIRE :
Classe grammaticale et fonction ...... 6
2 ORTHOGRAPHE : Partie 3 Vocabulaire, orthographe
La dictée et l’exercice de réécriture .... 7 et conjugaison
3 VOCABULAIRE : Vocabulaire
L’utilisation du dictionnaire ........... 8 22 Le champ lexical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
23 La formation des mots . . . . . . . . . . . . . . . 87
Partie 1 L’énonciation et le texte 24 L’étymologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
L’énonciation 25 Synonymes, antonymes
1 La situation d’énonciation . . . . . . . . . . . . 10 et homonymes ...................... 95
2 Les formes et les visées de l’énoncé . . . 15 26 Le vocabulaire de l’espace, du temps
3 Les paroles rapportées directement . . . et des sensations .................... 99
18

Le texte Orthographe grammaticale

4 La reprise du nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 27 L’accord du verbe avec le sujet . . . . . . . 103
5 Les organisateurs temporels et spatiaux 25 28 L’accord de l’adjectif
6 Le récit au présent . . . . . . . . . . . . . . . . . . dans le groupe nominal .............. 106
28
29 L’accord de l’attribut du sujet . . . . . . . . . 108
7 Le récit au passé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
30 Les accords du participe passé . . . . . . . . 110
31 Les confusions verbales : -er, -é(e)(s),
Partie 2 Grammaire de la phrase
-ez, -ai, -ais ......................... 114
et de ses constituants 32 Les homophones grammaticaux . . . . . . 117
La phrase
8 La construction de la phrase . . . . . . . . . . 34
Conjugaison
9 Les types de phrases . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
33 La conjugaison du présent de l’indicatif 119
10 La ponctuation de la phrase . . . . . . . . . . 41
34 La conjugaison de l’imparfait
11 Les compléments de temps, de lieu,
de l’indicatif ........................ 123
de cause ........................... 45
35 La conjugaison du passé simple
Autour du verbe de l’indicatif ........................ 126
12 Le verbe et sa suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 La conjugaison du futur simple
48
de l’indicatif et du présent
13 La fonction sujet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 du conditionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
14 La fonction complément de verbe . . . . 54 37 La formation des temps composés
15 La fonction attribut du sujet . . . . . . . . . . 58 de l’indicatif ........................ 133
16 Les pronoms personnels . . . . . . . . . . . . . 62 38 La conjugaison du présent de l’impératif
et du subjonctif ..................... 136
Autour du nom 39 Les verbes et leurs bases . . . . . . . . . . . . . 138
17 Le groupe nominal . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
18 La classe du nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Index des auteurs et des œuvres par genre .. 143

3
 Pistes pour l’intégration des outils de la langue dans les séquences
Les propositions suivantes n’épuisent pas les possibilités du manuel, mais constituent des pistes de travail, des
exemples d’intégration des outils de la langue au sein des séquences.
Pour chaque séquence, trois ou quatre notions sont sélectionnées et présentées dans leur progression.
La colonne « Textes, extraits et activités supports » propose des temps forts de décloisonnement qui, selon la
rubrique concernée, viendront prendre place plutôt :
– au début de l’étude de la notion : temps d’observation avec l’activité préparatoire ;
– au milieu : temps de la mise en application avec les exercices ;
– à la fin : temps du réinvestissement avec l’atelier de lecture/écriture.
L’index des auteurs et des œuvres par genre, en fin d’ouvrage (p. 143-144), permet de choisir d’autres
supports.

Objectifs Choix de textes, d’extraits et d’activités

Notions et chapitres
de la séquence
LE CONTE Lire et écrire • Les formes et les visées
un conte de l’énoncé (➜ CHAPITRE 2)
• Le récit au passé
(➜ CHAPITRE 7)
• La conjugaison du passé
simple (➜ CHAPITRE 35)
supports dans le chapitre
• J.-M. Leprince de Beaumont, La Belle
et la Bête (Ex. 3 p. 30)
• Affiche pour la Fondation Nicolas Hulot
pour la Nature et l’Homme (Atelier p. 32)
• É. Zola, Contes à Ninon, « Sœur-des-
Pauvres » (Activité p. 58)
• B. Coppin, 16 contes de loups,
« Un loup au monastère » (Atelier p. 63)
• Contes de l’Inde, « Un éléphant
au cœur d’or » (Ex. 10 p. 221)
• Frères Grimm, Contes, « Jeannot
et Margot » (Ex. 11 p. 221)

LA FABLE Appréhender • La reprise du nom • La Fontaine, Fables, « Le Corbeau

la cohérence (➜ CHAPITRE 4) voulant imiter l’Aigle » (Atelier p. 46-47)
du texte • Les pronoms personnels • La Fontaine, Fables, « La Poule aux
(➜ CHAPITRE 16) œufs d’or » (Ex. 4 p. 120)
• Synonymes, antonymes • La Fontaine, Fables, « Le Rat de ville
et homonymes et le Rat des champs » (Ex. 15 p. 171)
(➜ CHAPITRE 25)
LES TEXTES Insérer • Les types de phrases • F. Rachmühl, 16 métamorphoses
ISSUS un dialogue (➜ CHAPITRE 9) d’Ovide (Ex. 6 p. 76 et Atelier p. 78)
DE L’HÉRITAGE dans un récit • Les paroles rapportées • F. Rachmühl, 16 métamorphoses
ANTIQUE directement (➜ CHAPITRE 3) d’Ovide (Ex. 1 p. 36)
• La conjugaison • M. Kahn, Contes et légendes de la Bible
du présent de l’indicatif (Ex. 5 p. 37)
(➜ CHAPITRE 33) • F. Rachmühl, 16 métamorphoses
d’Ovide (Ex. 1 p. 210)
• Homère, Ulysse et l’Odyssée (Ex. 8
p. 211)
LA LITTÉRATURE Situer le récit • Les organisateurs • Gudule, La Bibliothécaire (Activité p. 48)
DE JEUNESSE dans le temps temporels et spatiaux • J. K. Rowling, Harry Potter à l’école des
(1) et l’espace (➜ CHAPITRE 5) sorciers (Atelier p. 52)
• Le vocabulaire • Ph. Pullman, Les Royaumes du Nord
de l’espace, du temps (Activité p. 173 et Ex. 4 p. 176)
et des sensations
(➜ CHAPITRE 26)

4
LA LITTÉRATURE Raconter • La fonction sujet • O. Weulersse, Les Pilleurs de sarcopha-
DE JEUNESSE les actions (➜ CHAPITRE 13) ges (Activité p. 99)
(2) du héros • L’accord du verbe • M.-C. Helgerson, Louison et monsieur
avec le sujet (➜ CHAPITRE 27) Molière (Activité p. 180)
• Le verbe et sa suite • B. Coppin, Le Quai des secrets (Ex. 8
(➜ CHAPITRE 12) p. 97)

LA POÉSIE Lire et écrire • Le groupe nominal • V. Hugo, Les Rayons et les Ombres,
des poèmes (➜ CHAPITRE 17) « Tout est lumière… » (Ex. 1 p. 124)
• La classe de l’adjectif • L. Aragon, Le Nouveau Crève-Cœur,
(➜ CHAPITRE 21) « Coq » (Atelier p. 126)
• Le nom et ses expansions • A. Rimbaud, Poésies, « Les Effarés »
(➜ CHAPITRE 20) (Activité p. 144)
• Le champ lexical • R. G. Cadou, Œuvres poétiques
(➜ CHAPITRE 22) complètes, « Automne » (Ex. 1 p. 146)
• V. Heurtebize, in La Ville des poètes,
« Matin triste » (Ex. 2 p. 141)
• R. G. Cadou, Les Biens de ce monde,
« Celui qui entre par hasard »
(Ex. 3 p. 141)
• J. Prévert, Paroles, « Cortège » (Atelier
p. 143)
• Charles d’Orléans, Poésies, rondeau VI
(Activité p. 152)
• R. Desnos, Destinée arbitraire, « Par un
point situé sur un plan… » (Ex. 3 p. 154)
LA BD Lire • La situation d’énonciation • L. Parcelier, Le Lutin farceur (Activité
et rapporter (➜ CHAPITRE 1) p. 19)
un dialogue • Les paroles rapportées • R. Lejonc, É. Corbeyran, Kid Korrigan, I,
directement (➜ CHAPITRE 3) « Le physique de l’emploi » (Ex. 10 p. 39)
• La construction • J. Roba, Boule et Bill, « Bill, nom d’un
de la phrase (➜ CHAPITRE 8) chien ! » (Atelier p. 72)
L’IMAGE Lire et décrire • Le verbe et sa suite • L. Spada, Un concert (Activité p. 105)
l’image (➜ CHAPITRE 12) • F. Marc, Chat sous un arbre (Atelier
• La classe de l’adjectif p. 149)
(➜ CHAPITRE 21) • Brueghel l’Ancien, La Chute d’Icare
• Les compléments (Activité p. 85)
de temps, de lieu, de cause
(➜ CHAPITRE 11)
LA LETTRE Lire et écrire • La situation d’énonciation • L. Parcelier, Le Lutin farceur (Activité
NARRATIVE une lettre (➜ CHAPITRE 1) p. 19)
• Les pronoms personnels • I. Eliraz, Lettres à la jeunesse (Activité
(➜ CHAPITRE 16) p. 117)
• Le récit au présent • L. Carroll, Lettres adressées à des petites
(➜ CHAPITRE 6) filles (Atelier p. 121)
• Comtesse de Ségur, Les Petites Filles
modèles (Ex. 2 p. 119)
• J.-M.G. Le Clézio, Lullaby (Atelier p. 57)

LE THÉÂTRE Lire et écrire • Les paroles rapportées • Molière, Le Médecin malgré lui (Atelier
le dialogue directement (➜ CHAPITRE 3) p. 156)
de théâtre • Le champ lexical • Molière, Le Mariage forcé (Ex. 2 p. 76)
(➜ CHAPITRE 22) • Molière, L’Impromptu de Versailles (Ex. 8
• Les types de phrases p. 77)
(➜ CHAPITRE 9)

5
 Fiches « méthode »

GRAMMAIRE :
1 Classe grammaticale et fonction L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 0 - 1 1

OBJECTIFS DE LA FICHE ● Différencier fonction et classe grammaticale

● Différencier mots variables et mots inva- dans les consignes.
riables. NOTIONS MISES EN JEU
● Reconnaître la classe grammaticale d’un mot.
● Différencier l’analyse de la classe gramma- Mots variables et mots invariables, classes gram-
ticale et l’analyse de la fonction. maticales et fonctions dans la phrase.

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 1

1 – On dit qu’une personne est joufflue quand elle a

Différencier mots variables
de grosses joues.
et mots invariables ➜ p . 1 1
– En cours d’anglais, nous avons appris le présent
– Mots variables : chat, sourire, mon, attachement, progressif.
distant, capable, il, familial, citadelle, les, lequel. – La marche à pied est excellente pour la santé.
– Mots invariables : très, mais, jamais, aussi, seule- • Verbes :
ment, maintenant, puisque, aïe, hélas, ou, pourquoi. – Ne me trouble pas quand je cherche des idées.
– Quand tu joues aux échecs, c’est toujours toi
2 Reconnaître la classe grammaticale
qui gagnes.
d’un mot (1) ➜ p . 1 1
– Ne cours pas si vite.
– Florian : nom propre. – Je marche vite car je suis en retard.
– rire : verbe ou nom commun.
– zut ! : interjection. 2. • Noms communs :
– progressivement : adverbe. – L’églantine est une rose sauvage.
– progressif : adjectif. – Dix est le double de cinq.
– progresser : verbe. – Un paysan nous a indiqué notre chemin.
– progrès : nom commun. – Un rapide est un train qui ne s’arrête qu’aux
– car : nom commun ou conjonction de coordi- gares importantes.
nation. • Adjectifs :
– donc : conjonction de coordination. – Cette couleur rose te va à ravir.
– bien que : subordonnant. – N’oublie pas de fermer la porte à double tour.
– joli : adjectif. – Nous avons tous un ancêtre paysan.
– joliment : adverbe. – Le TGV est un train extrêmement rapide.
– enjoliver : verbe.
– dîner : verbe ou nom commun. 4 Différencier l’analyse de la classe
– a : verbe. grammaticale et l’analyse de la fonction
– à : préposition. ➜ p. 11
– fait : verbe ou nom commun. – Fonctions : a. – c. – e. – f.
– Classes grammaticales : b. – d. – g.
3 Reconnaître la classe grammaticale
d’un mot (2) ➜ p . 1 1 5 Différencier fonction et classe grammaticale
! Proposition de correction : dans les consignes ➜ p . 1 1
1. • Noms communs : 1 d. – 2 f. – 3 b. – 4 g. – 5 a. – 6 e. – 7 c.
– Lors de l’interrogation, Pauline a manifesté son
trouble en rougissant.

6

ORTHOGRAPHE : La dictée
2 et l’exercice de réécriture
OBJECTIFS DE LA FICHE
● Comprendre les difficultés de l’exercice de
réécriture.
● Repérer les chaînes d’accord.
● Apprendre à se relire, en particulier lors d’une
dictée.
NOTIONS MISES EN JEU
Accords sujet – verbe, sujet – attribut, dans le
groupe nominal, du participe passé ; confusions
verbales ; homophones grammaticaux.
EXERCICES
1 Comprendre les consignes
de réécriture ➜ p . 1 3
– La consigne a. modifie la personne (et donc
les accords sujet – verbe et les pronoms person-
nels elles > nous).
– La consigne b. ne modifie pas le reste du
texte.
– La consigne c. modifie le genre (et donc les
pronoms de reprise elles > ils).
– La consigne d. modifie le temps des verbes.
– La consigne e. modifie le nombre (et donc les
accords sujet – verbe et les pronoms de reprise
elles > elle).
N.B. : Les élèves pourront appliquer ces consignes au
texte pour s’entraîner.
2 avait) ou la préposition à ?
Préparer l’exercice de réécriture ➜ p. 13
1. Les verbes à modifier sont : s’aperçut, avait
dormi, était.
Les verbes qui ne seront pas modifiés sont :
étonna, avait, entrait, venait.
2. Il faudra modifier :
– les pronoms personnels : elle > je, j’ ; l’étonna
> m’étonna ; lui venait > me venait ;
– les pronoms réfléchis : s’aperçut > m’aperçus ;
s’éveillant > m’éveillant ;
– le déterminant possessif : sa lucarne > ma
lucarne.
N.B. : L’adjectif attribut déshabitué(e) pourra être
accordé au masculin ou au féminin, selon que
l’émetteur je est un homme ou une femme.
2 La dictée et l’exercice de réécriture
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 2 - 1 3
FICHES « MÉTHODE »
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Cette fiche peut être réalisée en classe, au tout
début de l’année. Mais elle peut aussi faire l’ob-
jet d’un travail autonome de l’élève, pour une
remédiation, par exemple. Elle introduira les
nombreux exercices de « réécriture » et les
« dictées préparées » dans les parties consacrées
à l’orthographe et à la conjugaison (➜ CHAPITRES
27 à 38 .
Ce travail peut être complété par une familiari-
sation avec la grille de relecture orthographi-
que, en toute fin d’ouvrage (p. 254-255).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 3
3 Inventer des consignes
de réécriture ➜ p . 1 3
! Proposition de correction :
a. Récrivez ce texte à l’imparfait de l’indicatif.
b. Récrivez ce texte en remplaçant je par nous.
c. Récrivez ce texte en remplaçant chenille par
ver de terre.
d. Récrivez ce texte en mettant chenille au plu-
riel.
4 Se poser les bonnes questions
pour relire ➜ p . 1 3
a. – Est-ce que je connais d’autres mots de la
famille de tard ?
– Est-ce le verbe avoir (on peut le remplacer par
– Le mot où indique-t-il le lieu ou le choix (on
peut le remplacer par ou bien) ?
– Qui est-ce qui nous « attendaient » ?
b. – Qui est-ce qui est « assis » ?
– Qui est-ce qui est « éclairés » ?
– À quel temps et à quelle personne le verbe
est-il conjugué ?
– Est-ce que je connais d’autres mots de la
famille de trésor ?
c. – À quel temps et à quelle personne le verbe
est-il conjugué ? (Je me méfie car je sais que l’on
peut confondre l’imparfait et le passé simple : je
change de personne.)
– Est-ce le verbe être (on peut le remplacer par
était) ou la conjonction et ?
7
 FICHES « MÉTHODE »
– Le verbe est-il à l’infinitif (on peut le rempla-
cer par vendre) ou au participe passé (on peut le
remplacer par vendu) ?
d. – Le verbe est-il à l’infinitif (on peut le rem-
placer par vendre) ou au participe passé (on
peut le remplacer par vendu) ?
– Est-ce que je connais d’autres mots de la
famille de parts ?
– Qu’est-ce qui est « égales » ?
VOCABULAIRE : L’utilisation
3 du dictionnaire
OBJECTIFS DE LA FICHE
● Maîtriser l’ordre alphabétique et l’organisa-
tion du dictionnaire.
● Vérifier l’orthographe d’un mot.
● Reconnaître les éléments d’un article de dic-
tionnaire.
● Lire l’alphabet phonétique international.
● Trouver des informations dans le dictionnaire.
EXERCICES
1 Maîtriser l’ordre alphabétique ➜ p. 15
abécédaire – agenda – alphabet – cahier –
calcul – cercle – collège – complément – diamètre
– division – exercice – fonction – fraction – géogra-
phie – géologie – géométrie – grammaire – gym-
nastique – leçon – problème – professeur –
tableau.
2 Maîtriser l’organisation
du dictionnaire ➜ p . 1 5
Repérage des mots par rapport à la double page
« Cosmographie – Cotisation » :
– avant : cosinus – cosmique.
– dans : cosmopolite – cosmos – costumer – côte-
lette – cotillon.
– après : cotiser – coton – cottage.
3 Vérifier l’orthographe d’un mot
dans le dictionnaire ➜ p . 1 5
Sous les alizés se balançaient les branches des
acacias et des caoutchoucs.
8
5 Corriger des erreurs
dans une dictée ➜ p . 1 3
La légende océanienne rapporte que jadis cinq
lunes étaient au ciel, au-dessus du Grand Océan.
Elles avaient des visages humains, plus accusés
que la lune actuelle, et jetaient des maléfices sur
les premiers hommes qui habitaient Tahiti ; ceux
qui levaient la tête pour les fixer étaient pris de
folies étranges.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 4 - 1 5
NOTIONS MISES EN JEU
Alphabet, alphabet phonétique international
(A.P.I.), orthographe, prononciation, synony-
mes, antonymes, homonymes, étymologie.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Cette fiche pourra s’inscrire dans un « atelier »
de rentrée et sera le préambule à toutes les acti-
vités lexicales et grammaticales.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 5
4 Reconnaître les éléments
d’un article de dictionnaire ➜ p . 1 5
! Correction dans l’ordre :
c. CONTE : entrée (orthographe).
a. [kõt] : prononciation selon l’alphabet phoné-
tique international.
f. n. m. : classe grammaticale du mot et genre
(nom masculin).
b. Court récit de faits, d’aventures imaginaires,
destiné à distraire : définition.
h. m fiction : synonyme du mot.
d. Contes populaires, contes féeriques : exemples.
g. Hom. compte, comte : homonymes.
e. v. 1130, de conter : date d’apparition et éty-
mologie.
5 Jouer avec le dictionnaire (1) ➜ p. 15
! Définitions d’origine :
– zinzinuler : se dit de la mésange et de la fau-
vette quand elles poussent leur cri.
 3 L’utilisation du dictionnaire

– adamantin : qui a la dureté ou l’éclat du dia- 8 Trouver des informations

mant.
dans le dictionnaire ➜ p . 1 5

FICHES « MÉTHODE »
– guiche : mèche de cheveux bouclée et pla-
quée sur le front, les tempes. a. école vient du latin schola (« loisir consacré à
– lumignon : lampe éclairant faiblement. l’étude, cours »), du grec skholê.
b. écritoire est un nom féminin.
6 Jouer avec le dictionnaire (2) ➜ p. 15 c. Le verbe se rappeler est complété par
On pourra conseiller aux élèves de choisir une un CVD ; le verbe se souvenir par un CVI
courte fable dont le titre est composé de deux (➜ CHAPITRE 12).
groupes nominaux (ex. : Le Loup et la Cigogne m d. L’alphabet cyrillique est un alphabet slave
La Lourdeur et la Cimenterie ; Le Cerf et la Vigne m attribué à saint Cyrille de Salonique ; le russe
Le Cerne et le Viking…). s’écrit en alphabet cyrillique.
e. Le « f » de bœufs ne se prononce pas.
7 Lire l’alphabet phonétique f. – Synonymes du verbe commander :
international ➜ p . 1 5 contraindre, obliger, conduire, diriger, dominer,
a. pigeon. mener, exiger, nécessiter, acheter, enjoindre, impo-
b. chenille. ser, ordonner, prescrire, décider…
c. singe. – Antonymes : défendre, interdire, décomman-
d. chouette. der, exécuter, obéir, servir, se soumettre…
e. poisson.

9
 Partie 1
L’énonciation et le texte

1 La situation d’énonciation L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 8 - 2 5

OBJECTIFS DU CHAPITRE – émetteur ;

● Identifier la situation d’énonciation.
● Repérer les indices de la situation d’énoncia-
tion.
● Identifier les registres de langue.
● Adapter son registre de langue au destina-
taire.
● Comprendre les intentions de l’émetteur.
NOTIONS MISES EN JEU
Énonciation, pronoms personnels, déterminants
possessifs, adverbes, registres de langue.
N.B. : La terminologie en matière d’énonciation est
complexe et pas toujours homogène. Par souci de
simplification pour les élèves de 9e, nous avons
retenu les termes suivants :
– situation d’énonciation (situation de communica-
tion) ;
– destinataire (récepteur).
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre peut être abordé tôt dans l’année. Il
prendra facilement place dans une séquence sur
le récit (la littérature de jeunesse, par exemple).
Plus tard dans l’année, il pourra accompagner
l’étude du théâtre.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
L’étude des pronoms personnels (➜ CHAPITRE 16)
ou des organisateurs temporels et spatiaux
(➜ CHAPITRE 5) pourra le prolonger. Il peut être
de même associé à l’étude des formes de
l’énoncé (➜ CHAPITRE 2) pour travailler sur la
visée de l’émetteur.

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 8

Laurent Parcelier, de moment de l’énonciation (question 3). La

Le Lutin farceur (1993)
! Présentation : la bande dessinée permet une
approche aisée de la situation d’énonciation car
celle-ci est représentée graphiquement, dans le
dessin. La bulle, elle, donne l’énoncé. Le question-
nement vise ici à faire émerger les notions
d’énoncé, de destinataire, d’émetteur, de lieu et
planche comporte aussi une lettre manuscrite, qui
permet des repérages énonciatifs intéressants.
1 a. Guilio est prisonnier dans un cachot. La
scène se passe à la tombée de la nuit (la lune
apparaît sur les vignettes 7 et 8).
b. Paroles prononcées par Guilio (tableau).

Être ou personnage Mot employé par

Vignette Phrase émise par Guilio
à qui s’adresse Guilio Guilio pour se désigner
1 File l’oiseau, on vient ! l’oiseau –
2 Une lettre, mais qui peut… geôlier ou lui-même –
Il est bien gentil, mais voilà un discours lui-même m‘
5 vaguement philosophique qui ne m’aide ma
guère dans ma situation actuelle !

8 Bon sang ! lui-même –

9 Un texte apparaît à la lumière lunaire ! lui-même –

10
 1 La situation d’énonciation
N.B. : Les élèves seront peut-être tentés de relever les
4 et 5 Le personnage représenté dans l’avant-

pensées de Guilio (vignettes 4, 6, 7). Ce sera l’occa-
sion de revoir avec eux les codes de lecture de la
bande dessinée.
2 a. Arcchus a écrit la lettre pour Guilio :
l’adresse et la signature le montrent.
b. L’émetteur et le destinataire sont respective-
ment désignés par j’, tu (et ton).
c. Guilio est déçu, désappointé par cette lettre
qui paraît bien mystérieuse.
3 Guilio sera libéré le lendemain soir par
Arcchus.
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
dernière vignette est Arcchus : son costume et
son allure sont caractéristiques des magiciens
(chapeau, robe, barbe). Il se sert d’une longue-
vue. Or, le cadre de la dernière vignette (comme
celui de la première) évoque la vision à travers un
tel instrument : c’est donc Arcchus qui parle.
PROLONGEMENT
! Écriture : en tenant compte des éléments de
la lettre d’Arcchus, les élèves peuvent imaginer
le récit de l’évasion de Guilio. Le scénario de
l’évasion sera, par exemple, imaginé en com-
mun. Les élèves peuvent écrire l’évasion racon-
tée par Guilio, ou par Arcchus, ou bien réaliser
une planche de BD.

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 1 - 2 4

1 Identifier l’émetteur et le destinataire 3 Identifier émetteurs et destinataires

d’un énoncé ➜ p . 2 1 - 2 4 dans un dialogue de théâtre ➜ p . 2 2

Émetteur Destinataire Réplique Émetteur Destinataire

l’hôtesse d’accueil les clients 1 Sganarelle Lucinde
a.
du supermarché du supermarché
2 Lucinde Sganarelle
le professeur
b. les élèves 3 Sganarelle Lucinde
de français
l’hôtesse de la 4 Lucinde Sganarelle
c. les voyageurs
compagnie ferroviaire
5 Sganarelle Lucinde
un employé
d. les spectateurs 6 Lucinde Clitandre
du théâtre
l’hôtesse d’accueil les parents 7 Clitandre Lucinde
e.
du magasin de Jonathan
Lucinde Clitandre
f. l’animateur de radio les auditeurs 8
(et Sganarelle)
g. l’enfant la mère 9 Sganarelle Lucinde

N.B. : Cet exercice montre la circulation de la parole

2 Identifier l’émetteur et le destinataire dans le dialogue théâtral. On pourra faire remarquer
dans un texte ➜ p . 2 2 aux élèves qu’un autre destinataire est toujours pré-
– Émetteur : un troubadour du nom de Pacolet sent : le spectateur (c’est la double énonciation).
(votre serviteur, tous les troubadours, comme moi,
Pacolet…).
– Destinataire : le public, c’est-à-dire les habi-
tants du lieu où est dressée la scène (mes amis,
grands et petits…).
11
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE

4 Identifier la situation d’énonciation ➜ p. 22

Moment
Émetteur Destinataire Lieu de l’énonciation
de l’énonciation

a. Daniel Eyssette Jacques Eyssette un dimanche –

b. Pierre Gripari le lecteur (adulte) 1966 –

c. Mina Murray elle-même 18 août le cimetière

5 Faire correspondre un énoncé 8 Compléter les indices de l’énonciation

et une situation d’énonciation ➜ p . 2 3
a. Le jeune Léon Cassard écrit, pour le maître
d’école, une « fausse excuse » au nom de son
père.
b. Le maître punit La Crique, qui faisait le singe
en classe.
c. Un enfant fait une proposition à ses camara-
des de jeu.
6 Se situer par rapport au moment
de l’énonciation ➜ p . 2 3
1. Jules écrit à son frère Basile, de Brest, le 7 juin
1847.
2. Jules est arrivé à Brest le 30 mai 1847.
3. Jules a quitté Paris début janvier 1847 et
quittera Brest en juillet.
dans un dialogue inséré dans un récit ➜ p . 2 3
– Pourquoi donc êtes-vous si poudreuse ? lui dis-
je, un jour qu’elle voulait m’embrasser.
– Tu es une sotte de me craindre, répondit-elle
alors d’un ton railleur : tu m’appartiens, et tu me
ressembles plus que tu ne penses. Mais tu es une
enfant esclave de l’ignorance et je perdrais mon
temps à te le démontrer.
– Voyons, repris-je, vous paraissez vouloir parler
raison pour la première fois. Expliquez-moi vos
paroles.
– Je ne puis te parler ici, répondit-elle. J’en ai trop
long à te dire, et, sitôt que je m’installe quelque
part chez vous, on me balaye avec mépris ; mais,
si tu veux savoir qui je suis, appelle-moi par trois
fois cette nuit, aussitôt que tu seras endormie.
George Sand, Contes d’une grand-mère,
« La Fée poussière » (1876).
N.B. : On fera remarquer que la narratrice vouvoie la
fée qui, elle, la tutoie. Le texte se prête à une réécri-
ture par deux interlocuteurs masculins par exemple.

7 Identifier les indices de la situation d’énonciation ➜ p. 23

Indices Émetteur Destinataire Fable

« Vous chantiez ? j’en suis fort

a. aise : / Eh bien ! dansez la fourmi la cigale « La Cigale et la fourmi »
maintenant. »
« Regardez bien, ma sœur ; / est-ce « La Grenouille qui se
le bœuf (ou une
b. assez ? dites-moi ; n’y suis-je point la grenouille veut faire aussi grosse
autre grenouille !)
encore ? » que le Bœuf »

« Que vous êtes joli ! que vous me « Le Corbeau et le

c. le renard le corbeau
semblez beau ! » Renard »

d. « Qui te rend si hardi de troubler le loup l’agneau « Le Loup et l’Agneau »

mon breuvage ? »
« Va-t’en, chétif insecte, excrément le lion « Le Lion
e. le moucheron
de la terre ! » et le Moucheron »
Trompeurs, c’est pour vous que « Le Renard
f. j’écris : / Attendez-vous à la le fabuliste le lecteur
et la Cigogne »
pareille.

N.B. : Les accords permettent ici d’aider à identifier les personnages.

12
 1 La situation d’énonciation

9 Prendre en compte les indices orthographiques 12

L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
Adapter le registre de langue ➜ p. 24
de la situation d’énonciation O R T H O G R A P H E
! Proposition de correction :
➜ p. 24
a. Un élève parle à un camarade.
1. Tableau. Transformation : Marine est très sympathique.
Émetteur Destinataire b. Un élève parle à un camarade.
Transformation : Le professeur de mathématiques
féminin singulier masculin singulier m’a disputé / grondé parce que je n’avais pas fait
a.
(confrontée) (cher ami ) mes exercices.
féminin singulier masculin singulier ou c. Un subalterne à son supérieur hiérarchique.
b. Transformation : Pardonnez-moi d’avoir perdu ces
(émue) groupe pluriel (heureux)
documents.
masculin singulier féminin pluriel d. Une lettre d’excuse d’un conducteur à un
c.
(montré clément) (conduites) agent de police. Transformation : Veuillez excuser
masculin singulier (tous ces paroles dites sous le coup de l’énervement.
féminin singulier
d. deux invités : le masculin e. Un adolescent à un proche. Transformation :
(déçue)
« l’emporte ») Le film était drôle / amusant : Enzo et moi avons
bien ri.
2. Réécriture.
e. Je suis venue te dire que tu es la bienvenue 13 Déterminer la situation d’énonciation
parmi nous. imposée par une consigne d’écriture ➜ p . 2 4
f. Cela m’a surprise que tu sois déjà arrivée ! a. Je (= élève ou professeur !) à soi-même, le
g. Nous sommes fières, chères clientes, de pouvoir soir de la rentrée, chez soi (registre courant et
vous rendre heureuses. éventuellement familier pour rapporter des
h. Vous êtes priée de rester assise. paroles).
i. Je suis sûre que, si tu travailles, tu seras bonne b. Je (= Julie) à tu (= sa grand-mère), quelques
élève. jours après la rentrée, chez elle (registre cou-
rant).
10 Jouer avec des expressions imagées
c. Je (= journaliste) à vous (= élèves ou lecteurs
VOCABULAIRE ➜ p. 24 du journal), le jour de la sortie, devant l’école
! Proposition de correction : (registre courant).
a. – Sens propre : Une écuyère exécute un d. Je (= courtisan au XVIIe siècle) à vous (= Jean
numéro. de La Fontaine), au XVIIe siècle, à Versailles (regis-
– Sens figuré : Ma tante a demandé à sa coiffeuse tre soutenu).
un reflet cuivré : elle découvre ses cheveux couleur e. Dialogue entre le présentateur du journal et
carotte. le ministre, le 1er avril 2068, sur un plateau de
b. – Sens propre : Je suis petite, mais je veux faire télévision (registre courant et soutenu).
comme les grands et je demande de la moutarde…
PROLONGEMENTS
– Sens figuré : Cela fait deux fois que ce grand
dixième me double dans la queue de la cantine ! ! Écriture : on peut faire rédiger de courts tex-
c. – Sens propre : Nous vivons dans un village, tes à partir des exercices 10 et 13.
au siècle passé, et sommes les apprentis d’un bou- ! Grammaire : on trouvera d’autres exercices
langer exigeant et tyrannique. sur la situation d’énonciation : exercices 4
– Sens figuré : Nous avons organisé une exposi- p. 36 et 7 p. 37 (« Les paroles rapportées
tion à la médiathèque, mais nous sommes dépas- directement ») ; exercice 1 p. 55 (« Le récit au
sés par notre succès. présent ») ; exercice 2 p. 119 (« La classe des
pronoms personnels »).
11 Identifier le registre de langue
VOCABULAIRE ➜ p. 24

Registre familier Registre soutenu

a. en avoir marre être las(se)
b. moche hideux
c. un copain, un pote un camarade
d. enguirlander tancer, vitupérer

13
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE

ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 5

Identifier la situation d’énonciation imposée dans un sujet d’écriture :

Robert de Laroche, Venise sauvée par ses chats, « Appétits » (2003)

LECTURE
Émetteur(s)
Destinataire(s)
Moment de l’énonciation
Lieu de l’énonciation
Relations entre l’émetteur
et le destinataire
Registre de langue
Sentiments de l’émetteur
Visées de l’émetteur
Sujet 1
le chat
lui-même ; les hommes
pendant le repas des maîtres
le haut de l’armoire
familières ou distantes :
éloignées
chat / maîtres, animal / humains
courant (voire familier)
indignation, colère, envie,
sentiment d’injustice
argumenter : juger, donner son
opinion, obtenir qqch
Sujet 2
le maître du chat
le vétérinaire du magazine
le vétérinaire du magazine
le maître du chat
les lecteurs
le lendemain et quelques jours
plus tard (pour la réponse)
la maison du maître
la rédaction du magazine
courant et soutenu
inquiétude
raconter et demander conseil
expliquer

ÉCRITURE PROLONGEMENT
! Méthodologie : on peut faire élaborer par les
Les élèves pourront se servir du tableau pour
élèves une grille d’auto-évaluation des sujets
s’auto-évaluer.
d’écriture et leur apprendre à se servir de la
! Autres critères d’évaluation : grille de relecture orthographique en fin de
– texte rédigé à la première personne (sujet 1) ; manuel.
– deux textes rédigés (sujet 2) ;
– correction de la langue (construction des
phrases, orthographe, vocabulaire).

14

2 Les formes
et les visées de l’énoncé
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Identifier les formes de texte.
● Caractériser chaque forme de texte.
NOTIONS MISES EN JEU
Formes de texte (narratif, descriptif, explicatif,
argumentatif), énonciation, temps verbaux.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
! Présentation : les quatre textes et l’image pro-
posés constituent la déclinaison d’un même
thème, la forêt. Les élèves seront conduits à
réfléchir sur la visée de l’émetteur de chacun de
ces textes.
1 Le thème commun est la forêt :
– Texte 1 : forêt, Bûcheron, bois, broutilles, fagots,
sentier.
– Texte 2 : bois, feuilles, branchages, buissons,
clairières, hautes herbes, ronces, bruyères.
– Texte 3 : forêt, arbres, arbustes, bois.
– Texte 4 : forêts.
2 Le passé simple domine dans le texte 1,
l’imparfait de l’indicatif dans le texte 2, le pré-
sent dans les textes 3 et 4.
3 Les textes 3 et 4 s’appuient sur des données
scientifiques (chiffrées).
4 Les textes 1 et 2 permettent de se faire une
idée assez précise du décor.
5 a. Argumentatif : texte 4.
b. Narratif : texte 1.
c. Explicatif : texte 3.
d. Descriptif : texte 2.
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 6 - 3 2
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
L’étude de la situation d’énonciation (➜ CHA-
PITRE 1) devrait être abordée avant ce chapitre.
L’étude des formes de texte pourra être prolon-
gée par celle des chapitres consacrés au récit
(➜ CHAPITRES 6 et 7).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 6 - 2 7
6 ! Propositions de titres :
– Texte 1: Perdus en forêt !
– Texte 2: Une forêt inquiétante.
– Texte 3: La forêt française.
– Texte 4: Alerte : forêts en danger.
PROLONGEMENT
! Lecture d’image : René Magritte,
Le blanc-seing (1965) ➜ p . 2 7
Le tableau de Magritte peut donner lieu à une
analyse : les élèves repéreront d’abord les élé-
ments réalistes, puis les éléments dissonants
dans une représentation réaliste de la cavalière
et de la forêt (confusion entre les différents
plans). Ils pourront aussi analyser les lignes
dominantes (verticales). Enfin, ils pourront
réfléchir sur l’effet recherché par Magritte
(perturber nos perceptions visuelles / logiques,
donner à voir une « réalité » différente, amu-
ser / étonner / troubler le spectateur…).
15
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
EXERCICES
1 c. Pourquoi les hippopotames baillent-ils ?
Reconnaître les formes de texte ➜ p. 29
a. Texte narratif. b. Texte descriptif.
c. Texte argumentatif. d. Texte explicatif.
2 Retrouver la forme de texte correspondant
à un document ➜ p . 2 9
a. Un recueil de contes : texte narratif et descrip-
tif.
b. Un roman : texte narratif et descriptif.
c. Un documentaire sur l’Égypte ancienne : texte
explicatif et descriptif.
d. Une publicité pour une voiture : texte explica-
tif et argumentatif.
e. Le mode d’emploi d’un lecteur DVD : texte
explicatif.
f. Un herbier : texte descriptif et explicatif.
g. Un livre de recettes consacré au chocolat :
texte explicatif.
3 au passé simple).
Reconnaître les spécificités
du texte narratif ➜ p. 30
Spécificités du texte narratif : emploi majoritaire
du passé simple ; personnages (la Belle et la
Bête) ; verbes d’action (se réveiller, voir, s’habiller,
s’ennuyer, attendre, sonner, courir…) ; inscription
du texte dans une chronologie (Quand elle se
réveilla le matin, toute la journée, neuf heures du
soir, Après avoir cherché…).
4 Reconnaître les spécificités
du texte descriptif ➜ p . 3 0
Spécificités du texte descriptif : emploi majori-
taire de l’imparfait ; abondance des adjectifs
(nu, haut, pauvre, couvert, sombres, bruns, gelés,
rocheuses, bleuâtres) ; organisateurs spatiaux (de
là, À l’est, au sud et à l’ouest).
5 Reconnaître les spécificités
du texte explicatif ➜ p . 3 0
Spécificités du texte explicatif : emploi du pré-
sent de l’indicatif ; vocabulaire scientifique
(forêts tropicales humides, formation de nuages,
zones avoisinantes…) ; légendes et flèches de l’il-
lustration. Le schéma permet de représenter
graphiquement le processus décrit.
6 Comprendre la visée
du texte explicatif ➜ p . 3 0
a. Quelle est la différence entre un manchot et un
pingouin ?
b. La piqûre des scorpions est-elle mortelle ?
16
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 9 - 3 1
d. Où sont les étoiles pendant le jour ?
7 Reconnaître les spécificités
du texte argumentatif ➜ p . 3 0
1. Les émetteurs du texte sont le journaliste et
Mike Horn.
2. Selon Mike Horn, l’homme touche trop à la
nature, [marque] trop l’environnement en le pol-
luant, en le dévastant.
3. Il conseille d’utiliser correctement les res-
sources naturelles.
4. Il s’agit du texte argumentatif.
8 Repérer les séquences narratives
et descriptives dans le récit ➜ p . 3 1
a. – Texte descriptif : paragraphe 1 (verbes à
l’imparfait, nombreux adjectifs).
– Texte narratif : paragraphe 2 (verbes d’action
b. – Texte descriptif : paragraphe 1 (verbes à
l’imparfait, nombreux adjectifs).
– Texte narratif : paragraphe 2 (verbes d’action
à l’imparfait, au passé simple et au participe pré-
sent).
9 Comprendre une consigne
d’écriture ➜ p . 3 1
a. Textes narratif et descriptif (portrait).
b. Textes explicatif et argumentatif.
c. Texte descriptif.
d. Texte explicatif.
10 Comprendre la visée d’un texte ➜ p. 31
1. C’est la forêt qui s’exprime à la première per-
sonne.
2. La destruction de la forêt par l’homme est ici
dénoncée. L’homme est désigné par le pronom
on.
3. Prenez racine (v. 9), Faites de l’ombre (v. 10),
Cessez d’en donner en hiver (v. 11) sont les
ordres que les hommes donnent à la forêt.
4. Ce poème dénonce l’attitude de l’homme
face à la nature : il l’exploite, mais ne la protège
pas. La forêt demande ainsi à l’homme respect
et bienveillance.

ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Écrire un conte à partir d’une image :
affiche de la Fondation Nicolas Hulot
pour la Nature et l’Homme (2002)
COMPRÉHENSION
1 L’émetteur du texte est la Fondation
Nicolas Hulot. Le destinataire est le spectateur
de l’affiche.
2 Les mots nature et futur sont mis en valeur
par le caractère gras.
3 L’arbre représente la nature ; c’est visible-
ment un arbre centenaire, qui évoque aussi l’an-
crage dans le passé et la puissance. L’enfant
représente l’avenir ; il évoque aussi la fragilité, la
vulnérabilité.
4 Le fond de l’image est sombre et uni.
L’arbre et l’enfant semblent sortir de nulle part :
le cadre et la situation ne sont pas réalistes. Par
contraste avec ce fond sombre, l’arbre et l’en-
fant sont mis en valeur.
5 L’affiche relève du texte argumentatif
puisqu’elle cherche à convaincre le lecteur de la
nécessité de protéger la nature.
2 Les formes et les visées de l’énoncé
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 3 2
ÉCRITURE
! Critères d’évaluation :
– texte mêlant textes narratif et descriptif (des-
cription de l’arbre protégeant le bébé) ;
– prise en compte, dans le récit et dans la des-
cription, des éléments de l’affiche ;
– récit mené jusqu’à la situation finale du
conte ;
– maîtrise de la langue (syntaxe, ponctuation et
orthographe) ;
– vocabulaire varié et adapté.
PROLONGEMENTS
! Analyse d’une publicité : les élèves peuvent
repérer dans des affiches ou des films publici-
taires comment se mêlent les formes de texte.
! Déclinaison des formes de texte : à partir
d’un thème (l’eau, un animal, un personnage
de conte…), les élèves peuvent à leur tour pro-
duire quatre textes correspondant aux quatre
formes de texte.
17
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
3 Les paroles
rapportées directement
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Mettre en page un dialogue.
● Ponctuer un dialogue.
● Comprendre la situation d’énonciation dans
un dialogue.
● Utiliser des verbes de parole variés.
● Utiliser une ponctuation expressive dans des
paroles rapportées.
NOTIONS MISES EN JEU
Ponctuation (tirets, guillemets, ponctuation
expressive…), émetteur, destinataire, pronoms
personnels, système des temps, verbes de
parole.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre s’intègre aisément dans une
séquence portant sur des textes narratifs (textes
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Jules Verne, Voyage au centre
de la Terre (1864)
! Présentation : les paroles rapportées directe-
ment donnent de la vie au récit et permettent
au lecteur d’être immédiatement plongé dans le
quotidien des personnages. Les élèves le consta-
tent en s’appropriant le dialogue pour le jouer.
Cependant, pour être compris, il doit être asso-
cié à des signes spécifiques que les élèves
apprennent à repérer.
1 Passages du texte où les personnages par-
lent : « Bon, […] vous lui ferez entendre raison »
(l. 6-14), sans les phrases incises me dis-je et
s’écria la bonne Marthe stupéfaite, en entrebâil-
lant la porte de la salle à manger.
a. Les signes de ponctuation qui aident à répon-
dre sont les guillemets (l. 6, 14), ainsi que les
tirets en début de réplique (l. 8, 10, 12, 13, 14).
b. Les verbes qui indiquent qu’ils prennent la
parole sont : dis (l. 6) et s’écria (l. 8).
18
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 3 3 - 4 0
fondateurs, contes ou récits merveilleux, fables,
littérature de jeunesse). Il peut être réinvesti
par la suite dans une séquence sur le texte de
théâtre car il permet de faire des exercices de
transposition d’un genre à l’autre. Il sera utile
comme préalable à la rédaction de récit, quand
on sait la difficulté qu’éprouvent les élèves à
mettre en page et à distinguer du récit les paro-
les rapportées.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
L’étude des paroles rapportées peut succéder à
celle de la situation d’énonciation (➜ CHAPITRE 1),
montrant ainsi aux élèves une application « pra-
tique » d’un chapitre qui est souvent difficile. Il
est également nécessaire que les élèves maîtri-
sent le système du présent (➜ CHAPITRE 6).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 3 3
2 Dans ce court dialogue, le narrateur Axel
(monsieur Axel, vous lui ferez entendre raison,
l.14) parle avec Marthe (s’écria la bonne Marthe
stupéfaite, l. 8). Le professeur Lidenbrock n’in-
tervient pas.
3 Pour jouer cette scène en classe, les élèves
n’ont pas besoin de modifier les paroles rappor-
tées dans le texte.
N.B. : On précisera aux élèves que le dialogue peut
aussi se présenter sans guillemets, uniquement avec
des tirets.
PROLONGEMENT
! Réécriture : à l’inverse de l’exercice 9 qui
transpose une scène de théâtre en récit, les
élèves peuvent écrire la scène à partir de ce
récit avant de la jouer.
 3 Les paroles rapportées directement

L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 3 6 - 3 9

1 Ponctuer et mettre en page 5 Conjuguer les verbes de parole

le dialogue ➜ p . 3 6 au temps approprié C O N J U G A I S O N ➜ p. 37
Jupiter était assis […]. Récit au passé simple : demanda ; reconnut ; pro-
Il parla : posa ; accepta.
« Je veux […] par le Styx. »
Le serment par le Styx […] des hommes.
6 Rétablir la signification
« Qui viendra […] ? demandèrent-ils. d’un dialogue ➜ p . 3 7
– Je prends […] la terre. » Ordre des phrases dans le texte : b. – d. – a. –
f. – c. – e.
2 Rétablir la ponctuation expressive ➜ p. 36
– l. 2 : dit Totomitl.
7 Rapporter les paroles exactement
– l. 2 : le cœur. telles qu’elles ont été prononcées ➜ p . 3 7
– l. 3 : d’une Mexicaine ! ! Proposition de correction :
– l. 4 : des Totonaques. Alors qu’ils dépassaient l’enclos des fauves, Tony
– l. 5 : elle nous a regardés ! demanda à Romane :
– l. 7 : comme des miroirs… « Sais-tu ce que mangent les lions ?
– l. 8 : maintenant ? – Ils sont carnivores. Acheter autant de viande
– l. 9 : obsidienne. doit coûter très cher au parc, remarqua Romane.
– l. 10 : Et alors ? – Tu as raison, approuva Tony.
– l. 11 : Alors… – Pour faire des économies, le parc doit sûrement
– l. 11 : je la retrouve. élever des lapins pour nourrir les lions. Qu’en
– l. 12 : tellement belle ! » penses-tu ? suggéra Romane.
– Quelle cruauté ! Pauvres animaux ! s’indigna
3 Utiliser le verbe de parole
Tony. »
qui convient ➜ p . 3 6
! : disait le maire – " : cria un loup-garou – 8 Identifier l’émetteur et le destinataire
# : demanda le maire – $ : siffla un vampire – des paroles rapportées ➜ p . 3 7 - 3 8
% : gémirent les sorcières – & : hurla le loup-garou.
Réplique Émetteur Destinataire
4 Utiliser le pronom personnel
! Le Frère aîné Totomitl
qui convient ➜ p . 3 6
1. Tableau. " Totomitl Le Frère aîné

Émetteur # Le Frère aîné Totomitl

Hassan Florian Bérengère $ Le Frère aîné Totomitl
Personne(s)
évoquée(s) N.B. : C’est l’occasion de rappeler aux élèves les élé-
Hassan je tu tu ments qui composent la situation d’énonciation
(➜ CHAPITRE 1).
Florian tu je tu
Bérengère tu tu je 9 Transformer un dialogue de théâtre
en récit ➜ p. 38
Bérengère et Florian vous nous nous
Les didascalies seront transformées en récit au
Bérengère et Hassan nous vous nous présent ou au passé simple ; on pourra utiliser
Florian et Hassan nous nous vous les verbes de parole suivants : ordonner, crier (à
Les parents de Florian ils ils ils la cantonade), répondre (avec empressement),
énumérer, s’affoler, se rappeler, se plaindre, se
2. Pour utiliser des pronoms personnels variés, défendre, exiger, lancer, répliquer (brusquement),
les élèves doivent penser à varier les émet- s’excuser, annoncer (simplement)…
teurs et les personnages évoqués. Ainsi peu- N.B. : La didascalie à l’employé (l. 24) ne sera pas for-
vent-ils les associer par deux dans des situations cément utilisée car elle se trouve dans le dialogue où
différentes (ex. : Hassan et Florian vont à la pis- il est évident que M. Perrichon parle à l’employé. Il
cine, Florian et Bérengère reviennent du faudra surveiller la mise en page et la ponctuation de
cinéma…). ce dialogue car les élèves ont tendance à mélanger
le dialogue et la scène de théâtre.
19
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
10 Transposer des bulles de BD
en paroles rapportées directement ➜ p. 39
Ce dialogue doit être correctement ponctué et
mis en page. La rapide succession des répliques
implique l’utilisation de verbes de parole variés,
qui peuvent être recherchés auparavant dans un
dictionnaire des synonymes. Cette rédaction
nécessite également des reprises diverses pour
désigner les émetteurs (➜ CHAPITRE 4).
! Proposition de correction (amorce) :
Un jour, Kid Korrigan alla voir son dragon et lui
dit : « Je m’ennuie !
– Trouve-toi une occupation, suggéra le dragon.
– Il n’y a rien à faire, geignit le petit garçon.
– Trouve un travail, proposa l’animal…
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Insérer un court dialogue dans un conte :
les frères Grimm, « Les douze frères »
(1812)
COMPRÉHENSION
1 La vieille femme qui est apparue à la jeune
fille après qu’elle a cueilli les fleurs pourrait aussi
être appelée « sorcière ».
Cette femme est à l’origine de l’action racon-
tée dans le texte car c’est elle qui, après avoir
jeté un sort sur les douze frères, révèle à l’hé-
roïne le moyen de les en délivrer.
2 La partie du texte qui informe le lecteur sur
le moyen de sauver les frères est celle où la
vieille femme prend la parole (l. 3-9).
Le narrateur n’a pas modifié les consignes don-
nées à la jeune fille par la vieille femme : il les
rapporte au style direct. Pour l’héroïne, comme
pour le (jeune !) lecteur, respecter ces consignes
à la lettre est la garantie d’une issue heureuse.
3 La jeune fille s’engage intérieurement à
respecter les contraintes imposées par la vieille
femme (Alors la fillette se dit en son cœur : « Je
suis certaine de délivrer mes frères », l. 10), de
sorte qu’elle parvient à sauver ses frères.
ÉCRITURE
4 ! Proposition de correction (amorce) :
Après avoir laissé ses frères au festin organisé pour
leur retour, la princesse entreprit de raconter à son
époux sa mésaventure :
20
11 Écrire un dialogue en variant
les verbes de parole ➜ p . 3 9
! Proposition de correction (amorce) :
Ce jour-là, j’allai interviewer un dessinateur de
bande dessinée… Un peu ému, je lui demandai :
« Enfant, vouliez-vous faire du dessin votre
métier ?
– J’ai toujours voulu être dessinateur, m’expliqua-
t-il. […]
– Un conseil pour les dessinateurs en herbe…
proposai-je.
– Travaillez à l’école ! s’écria-t-il. […] »
PROLONGEMENTS
! Correction : on peut corriger en classe des
productions qui ne permettent pas d’identifier
la succession des locuteurs à cause de la pré-
sentation.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 4 0
« Tout allait bien jusqu’au jour où j’ai cueilli douze
lys pour mes frères.
– Mais pourquoi les as-tu cueillis ? interrompit le roi.
– Pour leur faire plaisir ! expliqua la princesse. Ils
travaillaient dur pour moi. Mais ceci les a transfor-
més en horribles corbeaux…
– C’est alors qu’une sorcière est apparue ?
demanda le roi.
– C’est exact, confirma-t-elle. Elle m’a proposé un
remède pour retrouver mes frères sous leur forme
humaine.
– Quel était ce remède ? » interrogea son mari…
! Critères d’évaluation :
– mise en page du dialogue ;
– ponctuation correcte (deux points, guille-
mets, tirets) ;
– utilisation de verbes de parole variés ;
– verbes de parole conjugués au temps du récit
(passé simple) ;
– récit de la princesse à la première personne
du singulier ;
– récit de la princesse au passé composé
(➜ CHAPITRE 7).
N.B. : La transposition d’un récit à la troisième per-
sonne en un récit à la première personne est un exer-
cice difficile pour les élèves de 9e. D’autre part, le récit
de la princesse est forcément plus court que le conte
de Grimm. On préparera avec les élèves le choix des
épisodes à raconter et des détails à éliminer.

4 La reprise du nom
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Identifier et utiliser les reprises pronominales.
● Identifier et utiliser les reprises nominales.
● Comprendre le rôle de la reprise dans la
cohérence d’un texte.
● Identifier une chaîne lexicale.
● Repérer et créer des périphrases.
NOTIONS MISES EN JEU
Pronoms (personnels, démonstratifs, possessifs),
groupe nominal, synonymes, périphrase, chaîne
lexicale (terme générique et terme spécifique).
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Les frères Grimm, Contes,
« Demoiselle Maleen » (1812)
! Présentation : les procédés de reprise assurent
la cohérence du texte. La notion est intéressante
à observer dans ce début de conte qui installe le
système des personnages. La première observa-
tion porte sur le personnage principal, demoi-
selle Maleen. On cherchera comment l’auteur
évite la répétition. Dans une deuxième activité,
l’élève est amené à réfléchir d’une part à la
cohérence du passage, mais aussi aux marques
orthographiques de la reprise. L’orthographe,
alors, n’est plus seulement un code contrai-
gnant : elle joue un rôle dans la construction de
la cohérence du texte.
1 Six personnages sont évoqués : deux rois
(le père de Maleen et celui du prétendant),
deux princes (le prétendant et le prince imposé
par le père), demoiselle Maleen, sa camériste.
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 4 1 - 4 7
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre peut être abordé tôt dans l’année. Il
prendra facilement place dans une séquence sur
le récit (le conte merveilleux, par exemple). Plus
tard dans l’année, il pourra accompagner
l’étude de la fable.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
L’étude des pronoms personnels (➜ CHAPITRE 16)
ou des synonymes (➜ CHAPITRE 25) pourra le
prolonger. Il peut être de même associé à
l’étude des organisateurs (➜ CHAPITRE 5) pour
montrer comment se construit la cohérence du
texte.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 4 1
2 Mots désignant l’héroïne : la fille (d’un roi
puissant) ; elle ; demoiselle Maleen ; son ; l’ ; je ; tu ;
ton.
N.B. : Il est probable que les élèves ne pensent pas à
relever les déterminants possessifs. Ils peuvent aussi
penser à relever tous les deux ou ils, qui reprennent
Maleen et son prince.
3 Texte à compléter : elles s’aperçurent ; Elles
pensaient ; son père les avait oubliées ; elles
n’avaient plus ; et qu’elles prévoyaient ; demoiselle
Maleen dit.
PROLONGEMENT
On peut imaginer une réécriture du deuxième
texte (question 3) en variant les reprises. Par
exemple, les élèves pourraient récrire cette
partie du texte en s’interdisant d’employer
plus d’une fois le pronom personnel elles.
21
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
EXERCICES
1 Retrouver le nom repris
par un pronom ➜ p . 4 3
– Il portait : Persée.
– Avec elle : la harpé.
– il venait : Persée.
– elle transformait : Méduse.
– ceux qui la regardaient : Méduse.
N.B. : Il est intéressant ici de faire remarquer aux élè-
ves que, dans un même texte, un même pronom
(elle, en l’occurrence) peut reprendre des noms dif-
férents (la harpé, puis Méduse). C’est le contexte et
la proximité du nom repris qui permettent de com-
prendre la reprise et d’éviter les contresens.
2 Utiliser les pronoms personnels ➜ p. 43
a. ils s’aiment…
b. ils l’accueillent ; la vieille Baucis lui prépare…
c. Il leur promet…
d. Il les transforme…
3 Comprendre la relation entre un pronom
personnel et l’élément qu’il reprend ➜ p. 43
! Proposition de correction :
a. À l’aube, un écuyer sella les chevaux des deux
princes. Ils prirent le départ au petit matin.
b. La reine découvrit que le magicien s’était enfui.
Elle promit de le poursuivre aux quatre coins du
monde.
c. Le roi fit promettre à sa fille de prendre soin du
royaume. Elle le lui jura.
d. Les deux enfants demandèrent au sorcier la
recette de la potion. Le vieil homme la leur dévoila.
e. À chaque tir, celui qui tirait la meilleure flèche
recevait une rose des mains de la reine. Notre
héros en gagna trois et repartit satisfait de son
exploit.
4 Repérer et éviter l’ambiguïté
du pronom personnel ➜ p . 4 4
a. L’acteur s’est présenté au public en compagnie
du chimpanzé qui joue dans le film. Ce dernier n’a
cessé de faire des grimaces et des pitreries.
b. Le chien est, dit-on, le meilleur ami de
l’homme. Celui-ci apprécie ses qualités de gardien
et de compagnon fidèle.
c. La poule craint la fouine. Quand cette dernière
ne la tue pas, c’est à ses œufs qu’elle s’attaque.
d. Autrefois, des hordes de loups menaçaient les
troupeaux. Les chiens qui protégeaient ces der-
niers avaient un courage exceptionnel.
22
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 4 3 - 4 5
5 Utiliser les pronoms démonstratifs
et possessifs ➜ p . 4 4
a. La forêt profonde abritait le repaire de la sor-
cière. Celui-ci était dissimulé par un écran de végé-
tation.
b. La sorcière haïssait Juliette. Cette dernière le lui
rendait bien.
c. La jeune fille trouva refuge auprès des lutins.
Ceux-ci prirent soin d’elle.
d. Les lutins habitaient dans des huttes. Celles-ci
étaient faites de branchages et de feuilles.
e. Monsieur et madame Prospère sont serviables :
ils gardent pour les vacances le chat de leurs voi-
sins. Pourtant, ils ont déjà beaucoup à faire avec
les leurs.
f. Le chat des voisins se révèle vite être un vérita-
ble fauve. « Ah ! si seulement il était gentil comme
les nôtres ! », se lamente madame Prospère.
g. « Il paraît même qu’il a dévoré les canaris de
madame Pinson. S’il touche au mien, je le jette à
la rue ! », prévient monsieur Prospère.
N.B. : On pourra faire observer l’orthographe du
pronom, variable en genre, en nombre et en per-
sonne (pour le pronom possessif).
6 Enrichir la reprise nominale
en se documentant ➜ p . 4 4
! Proposition de correction :
a. Le cyclope Polyphème retient Ulysse et ses com-
pagnons prisonniers. Ce géant à l’œil unique les
dévore un à un.
b. Blanche-Neige est une des plus célèbres héroï-
nes de conte de fées. La jeune fille aux cheveux
d’ébène a fait rêver des millions d’enfants.
c. La fourmi de La Fontaine s’oppose à la cigale.
Cet insecte économe ne se fait pas surprendre par
l’arrivée de l’hiver.
d. Le souvenir de Quasimodo hante les tours de
Notre-Dame. Cet être difforme a ému quantité de
lecteurs.
e. Molière autrefois fit rire la cour de Louis XIV. On
étudie aujourd’hui les comédies de cet auteur clas-
sique dans tous les collèges de France.
7 Constituer une chaîne lexicale pour reprendre
le nom F R A N Ç A I S / M S N ➜ p. 44
Reprises dans l’ordre (du spécifique au général) :
le lombric ; le ver ; cet invertébré ; l’animal.
N.B. : On pourra faire chercher aux élèves d’autres
chaînes lexicales à partir du nom d’un animal (ex. : le
chat, le crabe, la chouette…). Ils pourront ensuite
rédiger une courte définition.

8 2. – Reprises pronominales : qui (l. 11) ; ils (l. 19) ;
Créer des périphrases adaptées au contexte
VOCABULAIRE ➜ p. 44
1. Reprises pronominales du gros vieux chêne :
qui pouvait bien avoir cinq cents ans… La foudre
l’avait frappé… et il avait dû…
2. ! Proposition de correction :
Longtemps cet arbre plusieurs fois centenaire…
le vieillard feuillu parlait et menaçait…
9 Reprendre le nom
dans un texte de présentation ➜ p. 45
a. Nous savons peu de chose d’Homère, l’auteur
de l’Odyssée. On pense qu’il était un aède, c’est-
à-dire, dans la Grèce antique, un poète récitant ses
créations. Cet illustre personnage vécut au
VIIIe siècle avant J.-C.
b. Molière écrivit de nombreuses comédies. Le
dramaturge vécut au XVIIe siècle : il joua ses pièces
devant le roi Louis XIV.
c. C’est aussi au XVIIe siècle que vécut Jean de La
Fontaine, célèbre pour les fables qu’il composait.
Ce célèbre fabuliste s’inspirait d’auteurs antiques
comme Ésope.
N.B. : L’exercice peut être étendu aux auteurs étu-
diés par la classe ; les élèves rédigent cette fois une
courte biographie en variant les reprises. L’exercice
permet de s’approprier le vocabulaire de la création
littéraire.
10
Repérer la reprise du nom
pour comprendre un texte long ➜ p. 45
1. Relevé de la première reprise dans l’article :
une ribambelle de lutins emmitouflés dans un
épais manteau de fourrure marron glacé (l. 10-
11).
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Lire et imiter une fable de La Fontaine :
« Le Corbeau voulant imiter l’Aigle »
(1668)
COMPRÉHENSION
1 Les personnages de la fable sont : l’aigle, le
corbeau, le mouton, le berger (et ses enfants).
2 a. et b. – L’aigle : l’oiseau de Jupiter (en l’as-
sociant au dieu de l’Olympe, la périphrase
confère majesté et puissance à l’oiseau).
– Le mouton : l’animal bêlant (la périphrase
paraît assez neutre, quoique le bêlement évo-
4 La reprise du nom
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
les (l. 21).
– Reprises nominales : Macaques en thalasso
(titre de l’article) ; une ribambelle de lutins emmi-
touflés dans un épais manteau de fourrure marron
glacé (l. 10-11) ; La troupe de macaques (l. 13-
14) ; les singes (l. 18) ; les quelque trente primates
(l. 22-23).
11 Utiliser la reprise du nom pour lire
et écrire un récit ➜ p . 4 5
1. – Celui (pronom démonstratif) : le costume.
– la pauvre bête (GN) : une génisse.
– Ce déguisement fantaisiste (GN) : la peau
encore fumante.
– le pauvre vaniteux (GN) : le jeune homme.
– le (pronom personnel) : ce déguisement fan-
taisiste.
– il (pronom personnel) : le jeune homme.
– Elle (pronom personnel) : la peau.
– au malheureux (GN) : le jeune homme.
– l’ (pronom personnel) : la peau.
2. ! Proposition de correction :
– Pour « la peau » : celle-ci ; la dépouille de la
génisse ; le costume embarrassant…
– Pour « le jeune homme » : ce dernier ; le chef
des jeunes gens…
PROLONGEMENT
! Grammaire : on trouvera d’autres exercices
sur les reprises dans le manuel :
– Exercices 1 p. 119 et 5 p. 120 (➜ CHAPITRE 16 :
« Les pronoms personnels ») ;
– Exercice 9 p. 170 (➜ CHAPITRE 25 : « Synonymes,
antonymes et homonymes »).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 4 6 - 4 7
que à la fois la plainte et la bêtise) ; la mouton-
nière créature (cette périphrase est citée dans le
Littré pour illustrer le sens propre de l’adjectif :
« qui a la nature des moutons » ; néanmoins, le
sens figuré : « qui fait ce qu’il voit faire » (Littré)
est attesté chez La Fontaine, si bien que la
périphrase met en valeur l’aspect grégaire de
l’animal).
– Le corbeau : Gaillard corbeau (gaillard serait
ici un substantif dans une formule du type
Maître renard et désigne « un personnage
vigoureux, décidé » ; la périphrase serait donc
particulièrement ironique !) ; le pauvre animal (le
corbeau apparaît ici comme victime de son
orgueil).
23
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
3 a. Les reprises pronominales du corbeau : Il
(2 fois, l. 5, 13) : pronom personnel ; Je (l. 10) :
pronom personnel ; me (2 fois, l. 11, 12) : pro-
nom personnel ; le (2 fois, l. 21, 22) et l’ (l. 21) :
pronom personnel.
b. On assiste à un retournement de situation :
de prédateur présomptueux de ses forces, le
corbeau devient la proie du berger et le jouet
des enfants.
4 Elle est un pronom personnel reprenant sa
toison. On pourrait, par erreur, et en raison de sa
proximité, l’associer à la barbe de Polyphème,
comparant de cette toison.
5 a. Le corbeau apparaît bien sûr dans « Le
Corbeau et le Renard » où il est aussi victime de
son orgueil : en effet, les flatteries de Maître
renard lui font perdre son fromage.
b. C’est à cette fable qu’il est fait allusion dans
les vers 14 et 15 : La moutonnière créature /
Pesait plus qu’un fromage…
N.B. : On pourra initier les élèves à l’intertextualité ;
le lecteur est censé repérer le clin d’œil de l’auteur à
une autre de ses fables, ainsi que l’allusion à
l’Odyssée, ce texte faisant partie de la culture patri-
moniale.
6 La morale pourrait être : Il faut mesurer ses
ambitions en fonction de ses possibilités. Ou : Il ne
faut pas se surestimer.
ÉCRITURE
7 a. – La gent trotte-menu : les souris (la peti-
tesse et la rapidité des souris).
– Le fléau des rats : le chat (le prédateur).
– L’animal à triple étage : l’éléphant (la dimen-
sion).
– La rampante bête : le serpent (le déplace-
ment, ramper étant péjoratif).
– Le grand croqueur de poulets : le renard (le
prédateur, rival des hommes).
– L’oiseau de Minerve : le hibou (associé à la
déesse de la sagesse, pour sa sagacité).
– Le mangeur de moutons : le loup (le préda-
teur, rival des hommes).
24
b. Les périphrases mettront en avant, par
exemple, les caractéristiques suivantes :
– le singe : l’aptitude à l’imitation, l’agilité, la
drôlerie, la malignité ;
– la baleine : la taille, le mammifère marin ;
– le hérisson : les piquants ;
– les grenouilles : le lieu d’habitation, le coasse-
ment, l’aptitude au saut ;
– la chèvre : le bêlement, la bêtise, la proie ;
– le lapin : l’alimentation, la proie, la douceur, la
vulnérabilité ;
– le perroquet : l’aptitude à l’imitation, les cou-
leurs ;
– le tigre : la férocité, la solitude, la majesté.
c. Un travail de préparation pourra proposer
aux élèves d’associer des qualités, des défauts
ou des comportements typiquement humains
que peuvent représenter les animaux proposés.
Ensuite, ces animaux pourront être regroupés
par paires complémentaires (ex. : singe / chèvre :
malin / bête ; lapin / tigre : vulnérabilité / puis-
sance ; baleine / lapin : petit / gros…). Enfin, la
morale pourra être imaginée et guider la rédac-
tion du récit.
PROLONGEMENTS
! Recherche documentaire sur les fables : le
travail sur la périphrase chez La Fontaine pour-
rait être approfondi. On peut imaginer un tra-
vail de recherche où les élèves constitueraient
un bestiaire des Fables en collectant toutes les
périphrases associées à chaque animal. Le site
suivant est, à ce titre, une mine de renseigne-
ments : www.lafontaine.net/nouveau-site
! Lecture d’image : Marc Chagall, Le Corbeau
voulant imiter l’Aigle (1926-1927) ➜ p . 4 7
On pourra faire chercher aux élèves quels vers
sont précisément représentés dans le tableau
et leur montrer ainsi que l’illustration porte sur
la fable entière et non sur un épisode particu-
lier. Ils pourront ensuite observer comment la
composition et le choix des couleurs opposent
les deux groupes de figures. Enfin, ils pourront
s’interroger sur la manière dont le peintre évo-
que la démesure de l’ambition du corbeau (le
mouton ne tient même pas dans le cadre !).

5 Les organisateurs temporels
et spatiaux
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Repérer les mots qui organisent un texte nar-
ratif et/ou descriptif : les organisateurs.
● Distinguer organisateurs temporels et organi-
sateurs spatiaux.
● Connaître les valeurs d’un organisateur tem-
porel (moment de l’action, succession des
actions, action de premier plan).
● Savoir identifier la classe grammaticale d’un
organisateur.
● Employer un organisateur en fonction de la
situation d’énonciation.
● Écrire un texte narratif et/ou descriptif en le
structurant par des organisateurs.
NOTIONS MISES EN JEU
Organisateur (temporel ou spatial), adverbe,
groupe nominal, conjonction de coordination,
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Gudule, La Bibliothécaire (1995)
! Présentation : les organisateurs mettent en
évidence la rigoureuse organisation et progres-
sion du cortège (soldats, as, enfants royaux, sou-
verains, roi et reine de cœur) et lui confèrent une
certaine solennité. Différents personnages sont
mis en valeur par l’inversion du sujet, voire son
rejet en fin de phrase. Tous ces procédés permet-
tent de rendre compte du déroulement chrono-
logique de la scène sous le regard étonné des
adolescents. Il s’agit cependant d’un « cortège
de carnaval » : c’est pourquoi on pourra deman-
der aux élèves de repérer les éléments burles-
ques qui émaillent ce défilé. On peut faire remar-
quer que l’illustration d’Arthur Rackham est en
opposition avec ce texte bien ordonné par les
organisateurs : les cartes tombent en désordre,
voire avec agressivité, ce qui semble effrayer
Alice !
1 Dans le cortège :
– dix soldats (l. 7) sont en tête ;
– les as (l. 11) arrivent ensuite ;
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 4 8 - 5 2
compléments de phrase, temps verbaux, situa-
tion d’énonciation, paragraphe, phrase, narra-
tion, description.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre pourra s’inscrire dans une séquence
consacrée au récit (conte ou récit merveilleux,
récit de vie).
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Ce chapitre peut être abordé après l’étude de la
situation d’énonciation (➜ CHAPITRE 1), des for-
mes de l’énoncé (➜ CHAPITRE 2), de la reprise du
nom (➜ CHAPITRE 4), du récit au passé et au pré-
sent (➜ CHAPITRES 6 et 7). L’étude des complé-
ments de temps et de lieu (➜ CHAPITRE 11)
pourra le prolonger.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 4 8
– les dix enfants royaux (l. 13-14) défilent juste
après, suivis des invités de marque (l. 15) et du
lapin blanc (l. 17) ;
– le Valet de Cœur (l. 19), le Roi et la Reine de
Cœur (l. 21) sont à la fin du cortège.
2 D’abord (l. 7), Puis (l. 11), Derrière eux (l. 12),
Enfin (l. 19) sont placés en tête de phrase.
D’abord, Puis, Enfin expriment le temps. Derrière
exprime le lieu.
3 Ces mots sont indispensables à la bonne
compréhension du texte.
PROLONGEMENT
! Grammaire : on peut demander aux élèves
d’identifier la classe grammaticale des mots
relevés : D’abord, Puis et Enfin (adverbes),
Derrière eux (préposition + pronom).
Les exercices 8 et 9, interdisciplinaires, per-
mettront de montrer aux élèves que tout
texte, pour être compréhensible, a besoin
d’organisateurs.
25
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
EXERCICES
1 Distinguer organisateur temporel
et organisateur spatial ➜ p . 5 0
– Temps : puis (adv.) ; maintenant (adv.) ; et
(conj. de coord.) ; alors (adv.) ; tout d’abord (loc.
adv.) ; finalement (adv.) ; enfin (adv.) ; après
(adv.) ; soudainement (adv.) ; cette année-là
(GN) ; l’avant-veille (GN).
– Lieu : à droite (loc. adv.) ; plus loin (loc. adv.) ;
tout près (loc. adv.) ; à côté (loc. adv.) ; en bas
(loc. adv.) ; sur le côté (GN).
2 Retrouver les organisateurs temporels
dans un texte ➜ p . 5 0
un jour (l. 1) – et (l. 4) – Quelques semaines plus
tard (l. 6) – puis (l. 8) – et (l. 9) – un beau jour
(l. 10).
3 Retrouver les organisateurs spatiaux
dans un texte ➜ p . 5 0
Au centre (l. 5) – Du côté droit (l. 8) – À l’opposé
(l. 10).
4 Repérer et analyser les organisateurs
temporels dans un texte ➜ p . 5 0
– Le lendemain (l. 1) : moment de l’action (GN).
– et (l. 2) : succession (conj. de coord.).
– Puis (l. 5) : succession (adv.).
– ensuite (l. 7) : succession (adv.).
– Et (l. 13) : succession (conj. de coord.).
– Enfin (l. 16) : moment de l’action (adv.).
– Vers midi (l. 18) : moment de l’action (GN).
– Puis (l. 20) : succession (adv.).
– Aussitôt (l. 22) : moment de l’action (adv.).
– et (l. 23) : succession (conj. de coord.).
– tout d’abord (l. 25) : succession (loc. adv.).
– puis (l. 26) : succession (adv.).
– enfin (l. 30) : succession (adv.).
5 Replacer des organisateurs
dans un texte ➜ p . 5 1
! : puis il plongea – " : Enfin, les vents tombè-
rent – # : et le ciel fut apaisé – $ : Enfin, par-
venant – % : Là, retrouvant – & : Alors il put
gagner – ' : et le lança – ( : puis il se coucha.
26
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 5 0 - 5 1
6 Structurer un récit
à l’aide d’organisateurs ➜ p. 51
! Proposition de correction :
Ce matin-là – C’est alors qu’ – Alors – et – Ensuite
(Puis) – Enfin – et – À huit heures vingt-huit – À
huit heures trente – Ce jour-là.
N.B. : Le récit étant fait au passé, on veillera à ne pas
employer d’organisateurs ancrés dans la situation
d’énonciation (aujourd’hui, maintenant…).
7 Employer le temps qui convient en fonction
de l’organisateur C O N J U G A I S O N ➜ p. 51
a. Aujourd’hui, il pleut, je ne peux / pourrai pas
aller à la plage. Hier, le soleil était radieux, je me
suis promené(e) toute l’après-midi. Demain, il y
aura un concours de cerfs-volants.
b. Ce jour-là, il pleuvait, il ne put / pouvait pas
sortir.
c. Soudain, Enrique poussa un cri et recula. Alors,
Sofiane éclata de rire et plongea dans l’eau.
d. Jadis vivait un roi dont l’épouse avait – La reine
était – il n’existait – la beauté égalait – un jour elle
tomba.
8 Transcrire une chronologie
FRANÇAIS/SHS ➜ p. 51
On pourra utiliser les organisateurs suivants :
Tout d’abord – Puis – En premier – Ensuite – Et
enfin – À l’issue des jeux – En dernier…
9 Expliquer un programme
de tracé F R A N Ç A I S / M S N ➜ p. 51
! Proposition de correction :
Tout d’abord, je trace le petit cercle (C1) de centre
O et de 3 cm de rayon. Puis, en conservant le
même écartement, je plante la pointe de mon
compas sur un point du cercle C1 et je trace un
autre cercle (C2) qui passe par le centre O. Je
plante ensuite mon compas sur un des deux points
à l’intersection de C1 et de C2 et je trace un autre
cercle C3, toujours de même rayon. Je recommence
alors la même opération pour tracer quatre autres
cercles (C4, C5, C6, C7) tout autour de C1. Enfin je
trace un dernier grand cercle (C8) de centre O qui
passe par les six points situés à l’intersection des
cercles C2 à C7. Je gomme les traits de construction
à l’extérieur du cercle C8. C’est alors qu’apparaît la
rosace !
 5 Les organisateurs temporels et spatiaux

L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 5 2

Lire et structurer un récit : – respect de la chronologie ;

J. K. Rowling, Harry Potter à l’école – emploi cohérent des temps : récit au passé
des sorciers (1998) (imparfait pour la description et les actions de
second plan, passé simple ou passé composé
pour les actions de premier plan) ;
COMPRÉHENSION
– emploi des pronoms personnels et des repri-
ses afin de varier l’expression.
1 Ordre des fragments : b. – e. – a. – g. –
N.B. : On pourra sensibiliser ici les élèves à la notion
d. – c. – h. – f. – i.
d’« ellipse » dans le récit afin qu’ils éliminent de leur
production tout ce qui n’est pas nécessaire au traite-
ÉCRITURE ment du sujet.

2 ! Critères d’évaluation :
– structuration claire du texte grâce aux organi-
sateurs (on pourra demander aux élèves de les
souligner dans leur texte) ;

27
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
6 Le récit au présent
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Distinguer système du présent / système du
passé, éviter de les mêler dans une même pro-
duction écrite.
● Situer chronologiquement les temps dans le
système du présent (le présent, le passé com-
posé, le futur).
● Connaître et comprendre les valeurs du pré-
sent pour mieux les utiliser.
● Produire un texte narratif au présent, écrire
une lettre, un dialogue, une scène de théâtre,
un article de journal…
NOTIONS MISES EN JEU
Chronologie des temps dans le système du pré-
sent (passé composé, présent, futur), valeurs du
présent (présent d’énonciation, d’habitude, de
vérité générale, passé ou futur proche).
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Patrick Modiano, Catherine Certitude
(1988)
! Présentation : cet extrait de Catherine Certi-
tude permet de repérer les temps verbaux par
rapport à la situation d’énonciation, la chrono-
logie des actions et, par conséquent, le repé-
rage du futur, du passé composé et de l’impar-
fait par rapport au présent.
1 a. L’histoire se passe à New York. La narra-
trice qui dit je est un personnage du roman :
Catherine Certitude adulte. Il neige.
b. Le mot qui renvoie au moment de l’écriture
dans la première phrase est aujourd’hui. Les
verbes neige, regarde, se trouve, dirige sont au
présent.
2 L’action envisagée Tout à l’heure (l. 14) se
situe après le moment de l’écriture : le verbe qui
l’accompagne irai est au futur.
3 La narratrice se souvient de son enfance :
comme je le faisais au même âge (l. 17), à l’épo-
que de Madame Dismaïlova (l. 18-19). Les verbes
sont à l’imparfait : faisais, m’exerçais…
28
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 5 3 - 5 7
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Le récit au présent peut s’étudier tout au long
de l’année, de façon privilégiée lors d’une
séquence sur la narration, lors de l’étude des
fables, d’une œuvre de littérature pour la jeu-
nesse, centrée sur la vie affective et écrite au
présent, en lecture cursive ou en étude de tex-
tes (ex. : Lullaby de J.-M. G. Le Clézio, Le Petit
Nicolas de R. Goscinny, Catherine Certitude de
P. Modiano…).
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
L’étude préalable de la situation d’énonciation
(➜ CHAPITRE 1) permettra une meilleure appro-
che des temps du système du présent qui s’y
réfèrent. La conjugaison du présent de l’indica-
tif (➜ CHAPITRE 33), du futur (➜ CHAPITRE 36), et
la formation des temps composés (➜ CHAPITRE
37) pour le passé composé constituent des
préalables à ce chapitre.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 5 3
PROLONGEMENT
! Grammaire : on pourra aborder en classe les
autres notions de la leçon :
• placer trois actions selon leur chronologie
(passé composé, présent, futur) : les élèves en
justaucorps ont cessé leurs pointes (l. 7-8), ma
fille […] leur montre (l. 11), j’irai les rejoindre
(l. 14) ;
• donner la valeur des présents dans le
texte :
– présent d’énonciation : il neige aujourd’hui,
je regarde par la fenêtre, où se trouve l’école de
danse que je dirige, ma fille […] leur montre, je
me souviens ;
– présent d’habitude : Ma fille, qui travaille
avec moi, une petite fille qui porte des lunettes ;
– présent de vérité générale : On ne danse pas
avec des lunettes ;
• transformer le futur en présent à valeur de
futur proche (Tout à l’heure, j’irai les rejoindre
/ je vais les rejoindre) ou le passé composé en
présent à valeur de passé proche (les élèves en
justaucorps ont cessé / cessent leurs pointes à
l’instant).
 6 Le récit au présent

L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 5 5 - 5 6

1 Identifier le moment 7 Utiliser les différents temps du système

de l’énonciation ➜ p . 5 5
Indications temporelles et actions correspon-
dant au moment de l’écriture : aujourd’hui (Il fait
très chaud, fait oublier la chaleur), Pendant que
j’écris (maman prépare), Je me sens, Je t’em-
brasse.
N.B. : On pourra remarquer que Voici une semaine
(nous sommes arrivés) renvoie à un moment anté-
rieur au moment de l’écriture et demain (nous parti-
rons) à un moment postérieur.
2 Se repérer dans le système
du présent ➜ p . 5 5
1. L’histoire se déroule le jour où le petit
Nicolas la raconte : cet après-midi (l. 2-3) le jus-
tifie.
2. a donné (passé composé), est (présent), aime
(présent), a donné (passé composé), est (pré-
sent), a offert (passé composé), allons (présent),
est (présent).
3. La tournure au présent nous allons faire évo-
que une action qui se déroulera dans le futur.
3 Repérer la chronologie dans le système
du présent ➜ p . 5 5
La frise chronologique est reproduite en bas de
cette page.
4 Conjuguer les verbes dans un récit
au présent ➜ p. 55
je ne fais – je sors – je creuse – j’y plante – j’arrose
et je vais – je redescends – c’est – Je l’empoigne –
j’essaie – Je gratte – je m’aperçois qu’il tient.
du présent ➜ p . 5 6
a. Nous sommes arrivés il y a une heure.
b. Vous voyagerez davantage quand vous serez à
la retraite.
c. Le navire a coulé au large des côtes, il y a deux
cents ans.
d. Il s’apprête / s’apprêtera à partir dans un ins-
tant.
e. Avant-hier, je me suis disputé(e) avec mon amie.
f. Le 24 mars 1997 est née ma petite sœur.
g. Aujourd’hui, tu fêtes ton anniversaire.
8 Corriger des phrases présentant des erreurs
dans l’emploi des temps ➜ p . 5 6
a. et sort.
b. imagine.
c. se met.
d. baisse la tête.
e. a connu, ne sait pas. Il sait qu’il repartira.
9 Utiliser le système du présent
dans un texte ➜ p . 5 6
Je n’arrive pas – n’a pas cessé – Je repense – je
m’inquiète – L’équipe sera – je serai – je l’ai tou-
jours rêvé – je me récite – une fois que je suis satis-
faite – je me recouche.
10 Transposer un texte au système
du présent ➜ p . 5 6
Mercure chausse – met sa coiffure – prend sa
baguette – qui fait – elle touche – Il saute – se
déchausse – se découvre – Il s’en sert – qu’il a
prises – il joue – C’est – on l’appelle.

5 Utiliser le système du présent ➜ p. 56 PROLONGEMENT

comme le font les marins – Ulysse regarde – ! Oral : on peut aussi travailler à l’oral les trois
l’écume se mélange – Il est temps – Les dieux lui temps qui composent le système du présent,
sont – son destin s’accomplira – ils en ont décidé – en demandant aux élèves de faire une ou plu-
il prie – celle qui l’a protégé – celle qui a inter- sieurs phrases comportant trois actions : l’une
cédé – pour qu’il retrouve – Ulysse implore. au moment présent, l’autre signalant ce qui
s’est passé avant le cours de français et la der-
6 Distinguer les valeurs du présent ➜ p. 56 nière qui indique ce qu’ils feront après l’heure
a. Habitude. de cours (Je suis en classe de français. Tout à
b. Vérité générale. l’heure, à la récréation, je n’ai pas vu mon amie,
c. Énonciation. mais demain je la retrouverai au stade…). Les
d. Futur proche, énonciation. valeurs du présent peuvent se travailler aussi à
e. Futur proche. l’oral, en demandant aux élèves de citer un
f. Passé proche. proverbe, une de leurs habitudes, ce qu’ils
g. Vérité générale. viennent de faire, ce qu’ils vont faire…
h. Narration.

Poséidon a noyé… Ulysse contemple… Ulysse s’en ira…

(passé composé) (présent) (futur)
29
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Lire et écrire une lettre à un proche :
J.-M. G. Le Clézio, Lullaby (1978)
COMPRÉHENSION
1 Une jeune fille, Lullaby, écrit à son père, un
matin, au bord de la mer. Indices : j’, je, me, moi
et le titre du livre Lullaby (émettrice) ; cher Ppa,
tu, t’, te (destinataire) ; aujourd’hui, Ce matin (ça
fait maintenant plus d’une heure) (moment de
l’énonciation) ; là, la mer (lieu de l’énonciation).
N.B. : On peut demander aux élèves de citer les clas-
ses grammaticales des mots relevés. On attirera l’at-
tention sur les indices orthographiques (je me suis
réveillée, j’étais allée).
2 Souhaits de Lullaby : je voudrais que tu sois
là pour voir le ciel (l. 3-4), Je voudrais bien fermer
les yeux et quand je les rouvrirais ce serait à
nouveau comme à Istamboul (l. 11-12), Je vou-
drais bien que tu viennes reprendre le réveil-matin
(l. 18), je voudrais que tu viennes le prendre (l. 21-
22). La jeune fille veut par-dessus tout la visite
de son père. Elle espère, en lui écrivant cette let-
tre, le faire venir.
3 a. Lullaby évoque ses souvenirs dans le
paragraphe 2.
Les verbes sont au plus-que-parfait : Tu avais
acheté (l. 12), on avait dû (l. 15), Tu avais dit
(l. 15), et à l’imparfait : qui sentaient fort (l. 14)…
b. – Faits passés : Tu me l’avais donné (l. 18-19),
maman et sœur Laurence avaient dit (l. 19-20), il
était (l. 20).
– Faits présents : je le trouve (l. 20), je crois (l. 20),
Il marche (l. 22), Il ne fait pas de bruit (l. 22).
– Faits futurs : il ne me servira plus (l. 21), il te
servira (l. 22).
Les temps sont le plus-que-parfait, l’imparfait, le
présent et le futur. Le temps de référence est le
présent.
30
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 5 7
ÉCRITURE
! Proposition de correction (amorce) :
Cher Amel,
C’est de la montagne que je t’écris. C’est un
endroit magnifique qui te plairait sûrement Je suis
là depuis seulement deux jours, mais déjà je me
sens à mon aise. Je me suis réveillé ce matin en
pensant à toi. Tu te souviens quand nous partions
en randonnée avec notre sac rempli de victuailles ?
Je te le donnais toujours à porter ! Viendras-tu me
voir ?…
Ton ami, Sergio.
! Critères d’évaluation :
– respect des codes d’écriture d’une lettre
(adresse au destinataire, date et lieu d’écriture,
marque d’affection, signature) ;
– contenu de la lettre : richesse et originalité
des informations données, description de l’en-
droit, évocation de souvenirs, souhaits, regrets,
projets…
– utilisation des temps du système du présent.
PROLONGEMENT
! Méthodologie : pour éviter la confusion des
systèmes de temps (présent ou passé) dans
une production écrite, on conseillera aux élè-
ves de commencer, avant d’écrire leur brouil-
lon, par indiquer en tête de page les temps
qu’ils vont utiliser.
À la fin de l’exercice, une fois le texte recopié,
l’élève fait une relecture uniquement axée sur
le choix des temps pour ne pas mélanger le
système du présent et du passé.
 L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
7 Le récit au passé L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 5 8 - 6 3

OBJECTIFS DU CHAPITRE LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES

● Repérer et utiliser l’alternance passé simple /
imparfait dans un récit.
● Connaître les principales valeurs du passé
simple et de l’imparfait.
● Comprendre la valeur du plus-que-parfait.
● Éviter les erreurs de temps dans une produc-
tion de récit au passé.
Les chapitres de conjugaison du passé simple
(➜ CHAPITRE 35), de l’imparfait (➜ CHAPITRE 34)
et des temps composés (➜ CHAPITRE 37) sont des
préalables à ce chapitre. Il peut être associé à
l’étude du récit au présent (➜ CHAPITRE 6).

NOTIONS MISES EN JEU

Temps verbaux, système du passé, passé simple,

imparfait, plus-que-parfait de l’indicatif (valeurs
et emplois), présent de narration, narration,
description.

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 5 8

Émile Zola, Contes à Ninon, « Sœur-des-Pauvres » (1864)

! Présentation : le premier extrait permet d’observer l’alternance des temps du passé, dans un récit
mêlant narration et description ; le second extrait permet d’aborder les notions de chronologie, d’an-
tériorité et de postériorité.
1 L’histoire est racontée au passé.
2
Actions principales, Actions qui se répètent Verbes décrivant le décor
qui n’ont eu lieu qu’une fois ou qui durent ou les personnages
souffrait (l. 1), chargeaient (l. 2),
donnèrent (l. 6), descendit (l. 7),
envoyaient (l. 3), avait (l. 4), Il y avait là (l. 9)
arriva (l. 8)
rêvaient (l. 11)
passé simple de l’indicatif imparfait de l’indicatif imparfait de l’indicatif

3 a. Repérage chronologique.
Passé Présent

avait vue avança s’arrêta s’approcha comprit prit retint

b. Le plus-que-parfait permet d’évoquer une action antérieure. Toutes les actions exprimées au
passé simple se suivent dans l’ordre chronologique (succession d’actions).

PROLONGEMENT
! Écriture : on peut faire rédiger aux élèves la description de la boutique : ils utiliseront l’imparfait
de l’indicatif.

31
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
EXERCICES
1 – de sa petite voix qui prononçait tout… (impar-
Identifier les temps
du récit au passé ➜ p . 6 0
– Passé simple : reprit, succéda, eut, apparut.
– Imparfait : était, avait, entendait, tombaient.
– Plus-que-parfait : avait secoué, était restée,
avait enfilé.
2 Distinguer l’imparfait
et le passé simple O R T H O G R A P H E ➜ p. 60
– Imparfait de l’indicatif : était, entendais, mon-
tait, regrettais.
– Passé simple de l’indicatif : glissai, remarquai,
redoubla, me tins.
3 Analyser l’emploi
de l’imparfait C O N J U G A I S O N ➜ p. 60
a. Nous explorions chaque jour. (action répétée
ou habituelle)
b. La pauvre enfant paraissait, ses grands yeux
noirs dévoraient. (description)
c. La foule qui se pressait. (action secondaire
+ action non achevée)
d. Le palais semblait, le lierre envahissait, des
tuiles manquaient, les ronces interdisaient. (des-
cription)
e. Quelques clients attardés somnolaient (action
secondaire + action non achevée), l’aubergiste
essuyait. (action secondaire)
4 Alterner passé simple et imparfait
dans un texte (1) ➜ p . 6 0
Nous entrâmes ; le salon qui sentait ; nous éclai-
râmes ; ce fut ; nous refermâmes ; il y eut ; qui
vint… et fit ; la lumière y tomba ; nous découvrî-
mes ; les portraits… tapissaient ; ils avaient ;
comme s’ils voulaient ; Nos pas résonnaient ; Un
écho répondit ; le même qui… répondait.
5 Alterner passé simple et imparfait
dans un texte (2) ➜ p . 6 1
Je n’y tins plus, je souffrais trop. Sans m’inquiéter
si quelqu’un pouvait me voir, je m’élançai… je
franchis… et je me mis à courir… La nuit tom-
bait, silencieuse ; et cet immense champ de neige
prenait… Je courus ainsi quelque temps… Enfin,
je me laissai tomber dans la neige.
6 Analyser l’emploi du passé simple
et de l’imparfait ➜ p . 6 1
– C’était surtout Glória qui s’occupait… (impar-
fait, action habituelle).
– C’était le petit garçon le plus joli… (imparfait,
description).
– Lorsqu’il m’adressa la parole… (passé simple,
action principale du récit).
32
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 6 0 - 6 2
fait, action habituelle).
– Je changeai d’idée… (passé simple, action
principale du récit).
– Il disait tout sans se tromper… (imparfait,
action habituelle).
– Je regardai la belle journée… (passé simple,
action principale du récit).
– Je n’eus pas le courage… (passé simple, action
principale du récit).
– Quelquefois, quand je n’avais pas envie…
(imparfait, action habituelle).
– Je disais… (imparfait, action habituelle).
– Cette fois-ci, je pris sa menotte… (passé
simple, action principale du récit).
7 Écrire à l’imparfait
ou au passé simple ➜ p . 6 1
a. Le paragraphe est à l’imparfait si le récit de
l’élève est itératif (actions habituelles ou répé-
tées). Il est au passé simple dans le cas d’un récit
singulatif (actions ponctuelles).
b. Le paragraphe est à l’imparfait si l’élève
décrit la découverte du personnage ; il est au
passé simple (majoritairement) s’il entreprend
un récit d’actions.
c. On attend un paragraphe à l’imparfait pour
la description du château.
8 Repérer des actions antérieures ➜ p. 61
a. Cette nuit-là encore, le garçon rêva du vélo
rouge qu’il avait vu en vitrine.
b. Comme elle avait terminé ses devoirs, elle
décida de sortir.
c. Cela faisait à peine une heure que j’étais
arrivé(e) que l’on me demanda déjà de reprendre
la route.
d. La reine était montée au sommet de la plus
haute tour pour scruter l’horizon, mais ne vit
aucun signe annonçant le retour de son époux.
e. Quand le soleil se leva, le prince avait exploré
la plupart des pièces du manoir.
f. J’avais passé la matinée à l’attendre quand la
cloche sonna midi, si bien que je décidai de sortir
seul.
9 Transposer un texte
au passé simple (1) ➜ p . 6 1
La foule s’agglutinait… C’était la maison de
Sacrovir… la popularité était grande… Luna…,
qui servait à la taverne, se fraya difficilement un
chemin… « Que se passe-t-il, demanda-t-elle…
– Un événement incroyable, répondit le jeune
homme… »

10
Transposer un texte
au passé simple (2) ➜ p . 6 2
Olivier parcourut… il n’avala rien… il but…
Lorsque vint la nuit, il se coucha… il ne tarda
pas… II avait tellement faim… il dut… il tra-
versa… Il n’avait pas parcouru douze miles
quand la nuit tomba… Ses pieds étaient meur-
tris… elles tremblaient… Il passa… c’était à
peine s’il pouvait… il se remit… Les jours se suc-
cédèrent (se succédaient) les étapes d’Olivier
étaient… il avait acheté… ces provisions n’avaient
pas duré… Olivier était…
N.B. : On pourra aider les élèves à repérer les trois
actions antérieures dans le récit au présent (verbes
au passé composé à transposer au plus-que-parfait
dans le récit au passé, voir soulignés).
11 Repérer et transposer
le présent de narration (1) ➜ p. 62
Transposition du présent de narration (v. 7-19) :
Il voulut outrager ce qu’il aimait, / Lui fit une gri-
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Lire un début de conte
et inventer une suite :
Brigitte Coppin, 16 contes de loups,
« Un loup au monastère » (1998)
COMPRÉHENSION
1 Transposition au passé : La cloche venait de
sonner… la nuit froide enveloppait… Sœur Marie
était montée… hurlaient les loups… Sœur Marie
sursauta… elle avait cru… Ce devait être
Arthur… Elle se précipita… Arthur n’était pas ren-
tré… Arthur n’était ni un enfant… C’était un âne
qui savait voyager… et trottinait seul… Arthur
connaissait… il ne risquait pas… personne
n’avait entendu… le linge manquait… Arthur
n’était pas rentré !
2 a. L’action se passe à la tombée de la nuit
(l’heure des vêpres, l’office du soir, l. 1-2). La
scène se situe dans un monastère isolé, au
milieu d’une forêt (l. 2-3). Sœur Marie est
d’abord montée jusqu’à la tour (l. 4), puis est
descendue à l’écurie (l. 8).
b. L’atmosphère est inquiétante : la nuit, les
hurlements des loups, le retard anormal
d’Arthur…
c. Le récit paraît, comme il sied au conte, assez
atemporel. Néanmoins, on peut le situer dans le
passé : le linge se transporte à dos-d’âne.
7 Le récit au passé
mace, et le miroir la rendit. / Alors son dépit fut
L’ÉNONCIATION ET LE TEXTE
extrême ; / Il lui montra un poing menaçant ; / Il
se vit menacé de même. / Notre marmot fâché
s’en vint, en frémissant, / Battre cette image inso-
lente ; / Il se fit mal aux mains. Sa colère en aug-
menta ; / […] Sa mère, qui survint, le consola,
l’embrassa, / Tarit ses pleurs, et doucement lui
dit :
12 Repérer et transposer
le présent de narration (2) ➜ p. 62
Présent de narration :
– qu’ils reconnaissent tous (l. 5) : qu’ils recon-
nurent tous.
– du coup, voilà l’hélicoptère qui descend (l. 10) :
du coup, l’hélicoptère descendit.
– clac, l’hélicoptère qui remonte, qui fait (l. 14) :
clac, l’hélicoptère remonta, fit.
N.B. : On veillera au repérage du présent de vérité
générale (C’étaient des amateurs, des qui chassent
pour se distraire, l. 9-10).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 6 3
3 a. Les deux personnages sont Sœur Marie,
une religieuse, et Arthur, l’âne du monastère.
b. Le titre et les hurlements évoqués laissent
présager l’arrivée d’un loup dans le récit.
c. Le texte contient une ponctuation expressive
qui exprime l’inquiétude grandissante de Sœur
Marie.
ÉCRITURE
! Critères d’évaluation :
– récit au passé simple et à l’imparfait ;
– récit mené par un narrateur à la troisième
personne ;
– récit situé dans un passé indéfini, un soir,
dans un monastère ;
– récit faisant intervenir au moins trois person-
nages : Sœur Marie, Arthur (un âne chargé du
transport du linge), un loup ;
– éléments justifiant l’atmosphère effrayante et
l’inquiétude de la sœur dans l’incipit ;
– suite cohérente révélant ce qui est arrivé à
Arthur.
PROLONGEMENT
! Correction : les textes pourront être lus en
classe. Une version pourra être récrite et corri-
gée en commun. Le résultat pourra être com-
paré à la version intégrale du conte dans le
recueil paru chez Castor Poche Flammarion.
33
 Partie 2
Grammaire de la phrase
et de ses constituants
La construction
8 de la phrase
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Revoir les deux caractéristiques de la phrase :
majuscule au début, ponctuation forte à la fin.
● Identifier la forme d’une phrase.
● Distinguer phrase neutre et phrase empha-
tique.
● Construire une phrase emphatique.
NOTIONS MISES EN JEU
Ponctuation, négation, construction de la
phrase négative, négation simple et négation
absolue, mise en relief.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Pierre Gripari,
La Sorcière de la rue Mouffetard,
« Histoire de Lustucru » (1967)
! Présentation : la plupart des élèves ont en
mémoire la chanson de La Mère Michel… qui a
perdu son chat et que le père Lustucru a vendu !
Or, dans le conte facétieux de Pierre Gripari,
Lustucru est un tout autre personnage : c’est un
héros, un immortel qui a accompli de nom-
breux exploits. L’activité 1 a pour objectif le
repérage des phrases, de la phrase positive et
négative, et de la tournure emphatique.
L’activité 2 débute par un exercice ludique
nécessitant l’utilisation du dictionnaire (question
1), puis se poursuit par la mise en évidence du
rôle de la tournure emphatique dans une phrase
(questions 2 et 3). Ces deux activités pourront
être faites à la maison.
1 1. a. Les phrases qui contiennent un verbe
conjugué sont aux lignes 2 à 5 et 8 : épouse, ren-
drez (l. 2), rendrai (l. 3), ferez (l. 4), ferai (l. 5),
est, épouse (l. 8).
b. Les phrases qui ne contiennent pas de verbe
conjugué sont aux lignes 6, 7, 9 à 14.
2. a. La réponse de Lustucru à la première
question de la mère Michel est : Je vous le rendrai
(l. 3).
34
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 6 6 - 7 2
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre sera abordé tôt dans l’année. Il
pourra s’inscrire dans une séquence consacrée à
la littérature de jeunesse.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Ce chapitre s’articule étroitement avec les paro-
les rapportées directement (➜ CHAPITRE 3), les
types de phrases (➜ CHAPITRE 9).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 6 6 - 6 7
b. Sa réponse à la deuxième question de la
mère Michel est : Je ne lui ferai aucun mal (l. 5).
c. La première réponse s’inscrit dans une
phrase positive, la deuxième dans une phrase
négative ; la négation est marquée par les
termes : ne… aucun.
3. a. Les mots mis en relief par la tournure
emphatique c’est… qui sont : la mèr’ Michel
(l. 21) et le pèr’ Lustucru (l. 23).
b. Si l’on supprime les tournures emphatiques,
on obtient les phrases neutres suivantes :
La mèr’ Michel a perdu son chat. Le pèr’ Lustucru
lui a répondu.
c. Pour la réponse des enfants, la phrase neutre
correspondante est : On chante sur vous une
nouvelle chanson.
2 1. – Roland était le neveu de Charlemagne.
Il trouva la force de sonner du cor pour appeler des
renforts. Il mourut à la bataille de Roncevaux en
778.
– Jeanne d’Arc, une jeune paysanne (lorraine),
vola au secours de Charles VII après qu’elle eut
entendu des voix. Elle mourut sur le bûcher en
1431.
– Du Guesclin avait pour titre « connétable de
France » et était réputé pour sa bravoure légen-
daire. Il connut la gloire en 1370 alors qu’il était
 8 La construction de la phrase

au service de Charles V. On l’enterra à Saint-Denis 2. a. Dans le texte de P. Gripari, le pronom per-

avec les rois de France.
– Le Grand Ferré était un paysan patriote. Il était
doté d’une force prodigieuse si bien qu’il résista
aux Anglais pendant la guerre de Cent Ans avec,
pour toute arme, sa seule hache.
– Guillaume le Conquérant, duc de Normandie,
partit à la conquête du royaume d’Angleterre et
fut sacré roi d’Angleterre en 1066.
sonnel lui est mis en relief par la tournure
emphatique c’est (ce fut)…… qui…
b. En 778, il sonna… il conquit… Il bouta…
3. Du Guesclin était Lustucru. La suppression du
pronom démonstratif implique la suppression
de la virgule. La phrase initiale de P. Gripari est
préférable car elle met en valeur le personnage
de Lustucru.

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 7 0 - 7 1

1 Utiliser la ponctuation forte ➜ p. 70 2 Transformer une phrase sans verbe

Dans le texte original, les points d’interrogation en phrase à noyau verbal ➜ p . 7 0
et d’exclamation sont situés dans les paroles a. Les redoublements en 9e ont diminué.

GRAMMAIRE DE LA PHRASE
rapportées : b. Le latin est une option facultative en 10e.
– « Guillaume ? » (l. 1) ; c. L’atelier théâtre reprendra le 20 septembre.
– « Guillaume ! Je te signale que tu ronfles ! » d. Le nombre d’élèves passant dans la classe
(l. 5) ; supérieure a augmenté.
– « Si nous demandions [...] les rêves qu’il vient e. Les dossiers d’inscription au voyage devront
de faire ? Je suis sûr que c’est très intéressant ! » être remis le 20 janvier au plus tard.
(l. 14-17) ; f. Le directeur a félicité les élèves pour leurs bons
– Il n’y a pas de « mais » ! (l. 22). résultats.
Les autres astérisques sont à remplacer par des g. Les cours finiront le 30 juin.
points. h. La rentrée scolaire 2009 aura lieu le 24 août.

3 Différencier les phrases selon leur noyau ➜ p. 70

1. Ce texte comporte 21 phrases.
2.
Phrases avec verbe conjugué (14)
– C’est moi [……] l’histoire. (l. 1-2)
– Un jour [……] francs. (l. 3-4)
– Je me dis : (l. 4-5)
– Je suis riche ! (l. 6)
– Je vais [……] une maison ! (l. 6-7)
– Et je [……] notaire : (l. 8)
– Vous [……] francs ? (l. 9-10)
– Ah non [……] désolé ! (l. 14)
– J’ai [……] francs ! (l. 15-17)
– Moi [……] même : (l. 18)
– En [……] voyons… (l. 19)
– À ce moment [……] front : (l. 21)
– Mais [……] pense ! (l. 22)
– Attendez un peu… (l. 22)
Phrases sans verbe conjugué (7)
– Chouette ! (l. 6)
– Bonjour, monsieur le Notaire ! (l. 9)
– Cinq cents francs comment ? (l. 11)
– Anciens ou nouveaux ? (l. 11-12)
– Anciens, naturellement ! (l. 13)
– Vraiment ? (l. 19)
– Pas même une toute petite ? (l. 20)
N.B. : On pourra faire
remarquer aux élèves
que les phrases sans
verbe conjugué sont
fréquentes dans un
dialogue.

4 c. Inégalité (constante) des enfants face à l’édu-

Rédiger des titres à l’aide de phrases
cation.
sans verbe F R A N Ç A I S ➜ p. 70
d. Conquête progressive du droit à l’éducation.
a. Découverte de leur nouvelle école par les élèves. e. Apprentissage de la citoyenneté par les collé-
b. Participation de chacun (tous) à la vie de giens.
l’école. f. Contribution de chacun (tous) au respect de
l’environnement.
35
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
5 e. C’est Gudule qui a écrit La Bibliothécaire en
Transformer une phrase positive
en phrase négative ➜ p . 7 1
a. Nous n’irons pas aux sports d’hiver cette année.
b. Erwan ne part jamais en Bretagne au mois
d’août.
c. Ne venez pas nous voir dimanche prochain.
d. Ce clafoutis aux cerises n’est pas bon.
e. Élise ne fait plus de fautes d’orthographe.
f. Aucun ÉLÈVE n’a appris sa leçon.
g. Personne n’a oublié son livre de grammaire.
h. Alexandra n’a rien vu ni rien entendu.
i. Personne ne pense que la grammaire est inutile.
j. Jérémie n’a guère de difficultés en orthographe.
6 Savoir écrire
une phrase négative correcte ➜ p. 71
a. Je n’ai rien compris.
b. Étienne n’a pas fait ses exercices.
c. Kim n’a plus de cartouches bleues pour son
stylo-plume.
d. Samir ne bavarde jamais en classe, ce n’est pas
comme Damien.
e. Je ne pense pas que la grammaire est inutile
mais je trouve que ce n’est pas facile.
f. Ce n’est jamais moi qu’on interroge ; ce n’est
pas juste !
7 Utiliser la tournure emphatique
du présentatif ➜ p . 7 1
a. C’est mon professeur de français qui m’a
conseillé de m’inscrire à l’atelier théâtre du collège.
C’est à l’atelier théâtre de l’école que mon profes-
seur de français m’a conseillé de m’inscrire.
b. De tous les livres que j’ai lus, c’est l’Odyssée
d’Homère que je préfère.
c. C’est Harry Potter et l’ordre du Phénix
qu’Aurélie a acheté la semaine dernière. C’est la
semaine dernière qu’Aurélie a acheté Harry Potter
et l’ordre du Phénix.
d. C’est le nom du dragon que Samuel a oublié.
C’est le nom du rat dont il se souvient seulement.
36
hommage aux bibliothécaires et documentalistes.
C’est en hommage aux bibliothécaires et aux
documentalistes que Gudule a écrit La Bibliothé-
caire.
8 Utiliser la tournure emphatique
du détachement ➜ p . 7 1
a. Ce livre, je le trouve génial ! / Je le trouve
génial, ce livre.
b. La bibliothèque, elle est immense.
c. Des exercices, notre professeur de mathémati-
ques nous en fait faire beaucoup. / Notre profes-
seur de mathématiques nous en fait faire beau-
coup, des exercices.
d. Le concierge l’a retrouvé, l’agenda. / L’agenda,
le concierge l’a retrouvé.
e. La plupart d’entre nous y mangent tous les
jours, à la cantine.
9 Mettre en relief les informations importantes
FRANÇAIS/MSN ➜ p. 71
a. L’information la plus importante est la sui-
vante : grâce à leur déplacement et à leur repro-
duction.
Transformation : C’est grâce à leur déplacement
et à leur reproduction que les animaux peuplent de
nouveaux milieux.
b. La deuxième phrase est emphatique : ce sont
les jeunes qui…
L’information importante porte sur les jeunes.
c. Transformation : Envahissement du territoire
par les jeunes devenus adultes.
10 Distinguer phrase positive de sens négatif
et phrase négative ➜ p . 7 1
– Phrases positives de sens négatif : b. – c. –
e. – g. – j. – k.
– Phrases négatives : a. – d. – f. – h. – i. – l.

ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Écrire un dialogue à partir d’une BD :
Jean Roba, Boule et Bill, vol. 15
« Bill, nom d’un chien ! » (1978)
COMPRÉHENSION
1 Vignette 1
a. Les mots prononcés par Boule sont : Zut !
Flûte ! Rezut et reflûte et rerezutflûte !
b. Ce sont des interjections.
c. Ces interjections expriment son énervement.
2 Vignette 2
a. Je ne sais plus – mais il n’est pas là !
b. Le nom papa est mis en relief par une tour-
nure emphatique : le nom est détaché et repris
par le pronom personnel lui écrit en caractères
gras.
c. Le problème de Boule est qu’il ne sait plus
faire un avion en papier et ne peut être aidé par
son père qui, à ce moment de la journée, est à
son travail.
d. C’est pourquoi son chien, en arrivant avec le
téléphone dans la gueule (vignette 3), lui sug-
gère de l’appeler à son travail.
3 Vignette 4
a. La tournure emphatique employée par le
père de Boule est : c’est pour ça que !!……
b. Les caractères gras traduisent son profond
mécontentement d’être dérangé en plein travail
par une demande futile de son fils.
8 La construction de la phrase
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 7 2
c. Cependant, il s’apaise et ne termine pas sa
phrase car sa colère est tombée en entendant
son fils pleurer.
ÉCRITURE
4 ! Critères d’évaluation :
– respect de la variété des phrases ;
– respect des règles du dialogue (disposition et
ponctuation) ;
– utilisation de verbes introducteurs variés.
On pourra valoriser les devoirs qui auront fait
intervenir le personnage du directeur.
N.B. : Lors de la correction, quelle que soit la chute
du dialogue, on pourra signaler aux élèves le retour-
nement de situation qui aura lieu. Dans la bande
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
dessinée de Roba, les premières paroles du directeur
sont les suivantes : Vous me décevez beaucoup, mon
cher !! (le père de Boule est confus et s’attend à de
violents reproches) et se poursuivent par : Jamais
vous n’arriverez à faire un avion de cette manière-là !
Laissez-moi faire !
PROLONGEMENT
! Oral : on pourra demander aux élèves de
« jouer » le dialogue qu’ils auront écrit ; un tra-
vail sur le ton et l’intonation permettra de ren-
dre compte, à l’oral, de la variété des formes
de phrases.
37
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
9 Les types de phrases
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Identifier les quatre types de phrases.
● Construire des phrases des quatre types.
● Comprendre le rôle de chaque type de
phrases.
NOTIONS MISES EN JEU
Types de phrases (déclaratif, impératif, interro-
gatif, exclamatif), ponctuation forte, mode du
verbe (infinitif, participe, impératif, subjonctif),
phrase, inversion du sujet, énonciation.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre peut être abordé tôt dans l’année
(cette notion est abordée à l’école primaire). Il
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Jacques Prévert,
Contes pour enfants pas sages (1963)
! Présentation : cet extrait de conte fantaisiste
comporte les quatre types de phrases. Leur
repérage (questions 1 à 3) conduit les élèves à
lire le texte à haute voix (question 4). Les types
de phrases permettent en effet un travail sur la
lecture expressive des textes.
1 Le point d’exclamation marque la surprise
à la fois du personnage (le fils Poucet) et du nar-
rateur.
2 Monte sur mon dos (l. 18), Ne m’appelle pas
madame (l. 25), appelle-moi Autruche tout court
(l. 25-26) sont les trois ordres donnés par l’au-
truche.
38
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 7 3 - 7 8
prendra facilement place dans une séquence sur
le récit (le conte merveilleux, par exemple). Plus
tard dans l’année, il pourra accompagner
l’étude du théâtre.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
La notion de phrase (➜ CHAPITRE 8), la ponctua-
tion dans le texte ou dans la phrase (➜ CHAPITRE
10), la conjugaison de l’impératif (➜ CHAPITRE 38)
peuvent être étudiées en amont. En prolonge-
ment, on pourra étudier les paroles rapportées
directement (➜ CHAPITRE 3) et la fonction sujet
(➜ CHAPITRE 13).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 7 3
Transformation : Montez sur mon dos ; Ne m’ap-
pelez pas madame ; appelez-moi Autruche tout
court.
N.B. : Les élèves sont normalement capables en 9e
d’identifier l’impératif présent. On peut les renvoyer
au chapitre 38 pour une révision.
3 a. Mais, [……] mon père et ma mère, je ne les
verrai plus ? (l. 20) : ici seul le point d’interroga-
tion marque le type de phrase.
b. L’autruche répond indirectement : ils n’ont
pas envie de te revoir (l. 21). L’interrogation du
Petit Poucet appelait, en effet, une réponse par
oui ou par non (interrogation totale).

EXERCICES
1 Reconnaître les types de phrases ➜ p. 75
Le texte comporte cinq phrases : déclarative
(phrase 1), exclamative (phrase 2), déclarative
(phrase 3), interrogative (phrase 4), impérative
(phrase 5).
2 Ponctuer les phrases
en tenant compte de leur type ➜ p. 76
GÉRONIMO. – Hé ! quelle est la personne, s’il vous
plaît, avec qui vous vous allez marier ?
SGANARELLE. – Dorimène.
GÉRONIMO. – Cette jeune Dorimène, si galante et si
bien parée ?
SGANARELLE. – Oui.
GÉRONIMO. – Fille du seigneur Alcantor ?
SGANARELLE. – Justement.
GÉRONIMO. – Et sœur d’un certain Alcidas, qui se
mêle de porter l’épée ?
SGANARELLE. – C’est cela.
GÉRONIMO. – Vertu de ma vie !
SGANARELLE. – Qu’en dites-vous ?
GÉRONIMO. – Bon parti ! Mariez-vous promptement.
Molière, Le Mariage forcé, scène 1 (1664).
N.B. : Cet exercice peut être prolongé par un exer-
cice de lecture à voix haute.
3 Écrire des phrases interrogatives ➜ p. 76
a. Ulysse est-il un héros de la Grèce antique ? /
Est-ce qu’Ulysse est un héros de la Grèce antique ?
b. Homère composa-t-il l’Iliade ? / Est-ce
qu’Homère composa l’Iliade ?
c. Le Parthénon se trouve-t-il à Athènes ? / Est-ce
que le Parthénon se trouve à Athènes ?
d. Didon et Énée sont-ils les héros de l’Énéide ? /
Est-ce que Didon et Énée sont les héros de
l’Énéide ?
e. Trouvons-nous des informations sur la Grèce
antique dans nos livres d’histoire ? / Est-ce que
nous trouvons des informations sur la Grèce anti-
que dans nos livres d’histoire ?
4 Écrire des phrases exclamatives en accordant
le mot exclamatif O R T H O G R A P H E ➜ p. 76
a. Quel exploit nous avons réussi !
b. Quelle belle journée !
c. Quels sages enfants vous avez !
d. Quelles roses tendrement parfumées tu
m’offres !
e. Quel drôle de chapeau elle porte !
N.B. : L’inversion du sujet est possible, mais n’est pas
obligatoire : Quel exploit avons-nous réussi !
9 Les types de phrases
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 7 5 - 7 7
5 Écrire des phrases impératives ➜ p. 76
! Proposition de correction :
a. Allez (Va) au tableau ! Au tableau !…
b. Ne courez pas ! Faites attention aux autres
nageurs quand vous plongez…
c. Place-toi au milieu du plateau. Reprends à
l’avant-dernière réplique…
6 Repérer et analyser
des phrases impératives ➜ p. 76
– Mais prenez cet enfant, enlevez-le des branches
maternelles, confiez-le à une nourrice… (l. 1-3 :
impératif).
– Quand il saura parler, qu’il me salue, moi, sa
mère, qu’il dise, tristement… (l. 5-6 : subjonctif).
– Soulevez près de moi mon bébé… (l. 11 : impé-
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
ratif).
– Écartez vos mains : inutile de me fermer pieu-
sement les yeux. (l. 14-15 : impératif ; phrase
sans verbe).
N.B. : La phrase Que je vous embrasse, tant que mes
lèvres existent… (l. 10-11) est ambiguë ; il paraît plus
juste de l’analyser comme une consécutive de la
phrase précédente (valeur de but : afin que je vous
embrasse…).
7 Bien lire les phrases
de différents types ➜ p . 7 7
Pour faciliter l’interprétation, on pourra deman-
der quel sentiment anime l’émetteur, et ce par-
ticulièrement pour les exclamatives. Dans le
conte de Pierre Gripari, le directeur du cirque
surprend la patate et la guitare se réjouissant
d’avoir trompé le chemineau. Il les engage alors
dans son cirque où leur numéro fait fureur au
point que la patate finit par épouser le sultan de
Pétaouschnock !
8 Repérer les types de phrases
pour comprendre un dialogue théâtral ➜ p. 77
1. Le personnage de La Thorillière utilise des
phrases interrogatives.
2. La réponse n’est pas satisfaisante : La Thoril-
lière pose une question ouverte (interrogation
partielle) Comment l’appelez-vous ? (l. 7) ; or,
Molière répond par Oui (l. 8), ce qui n’est pos-
sible que dans le cas d’une question fermée
(interrogation totale).
3. Les répliques interrompues de Molière sont
des phrases impératives N’oubliez pas… (l. 3),
De grâce, songez… (l. 6), mais jamais Molière
n’a le temps d’exprimer sa demande !
39
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
4. Les phrases exclamatives sont prononcées
par Molière qui exprime son impatience face à
son interlocuteur : Au diantre le questionnaire !
(l. 16-17), J’enrage ! (l. 25). (Elles sont dites en
aparté.)
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Inventer un récit à partir d’un mythe :
Françoise Rachmühl,
16 métamorphoses d’Ovide (2003)
COMPRÉHENSION
1 a. Narcisse et la nymphe Écho sont les
deux personnages de la scène.
b. Narcisse est un beau jeune homme, mais il
est orgueilleux.
c. Comme elle aurait voulu pouvoir s’adresser à
lui, lui parler d’une voix caressante ! (l. 7-8). Écho
est tombée sous le charme de Narcisse.
2 a. Aux questions de Narcisse (Y a-t-il quel-
qu’un ici ? Pourquoi me fuis-tu ?), Écho répond en
reprenant certains mots de la question avec la
même intonation. Elle ne répond pas, mais
« renvoie » une autre question.
b. La même observation est faite sur les phrases
impératives de Narcisse (Viens ! Viens donc.
Réunissons-nous.). Dans sa dernière phrase,
Écho réussit à exprimer ses sentiments en ne
répétant qu’une partie du verbe de la phrase de
Narcisse (Unissons-nous !).
3 Junon, jalouse d’écho, l’a condamnée à
répéter les mots qui lui seront adressés.
40
9 Analyser la valeur des phrases ➜ p. 77
a. Type déclaratif ; valeur impérative.
b. Type interrogatif ; valeur exclamative.
c. Type exclamatif ; valeur impérative.
d. Type interrogatif ; valeur impérative.
e. Type interrogatif ; valeur impérative.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 7 8
ÉCRITURE
! Critères d’évaluation :
– utilisation des quatre types de phrases dans
un récit mêlé de dialogues ;
– prise en compte des informations données
par le texte : Narcisse est orgueilleux et Écho est
condamnée à répéter ce que lui disent ses inter-
locuteurs ;
– respect de la syntaxe, de la ponctuation et de
l’orthographe, utilisation d’un vocabulaire varié
et adapté.
PROLONGEMENTS
! Lecture cursive : après avoir mis en commun
leurs récits, les élèves pourront lire la fin du
mythe d’écho : amoureuse de Narcisse, mais
rejetée par lui, la jeune nymphe est désespé-
rée. Elle se cache au fond d’une grotte où elle
dépérit : on n’entend plus que sa voix qui, par-
fois, répète nos paroles.
! Lecture d’image : les élèves pourront obser-
ver les regards des personnages. Puis, après
avoir cherché des informations sur Narcisse, ils
pourront expliquer la scène.
 La ponctuation
10 de la phrase
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Identifier les signes de ponctuation de la
phrase.
● Comprendre la valeur de ces signes.
● Utiliser la ponctuation pour délimiter des
groupes dans une phrase et ainsi lui donner du
sens.
NOTIONS MISES EN JEU
Ponctuation (virgule, point-virgule, deux points,
parenthèses, points de suspension), phrase,
mise en relief.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Lewis Carroll,
Alice au pays des merveilles (1865)
! Présentation : les repérages sur la ponctuation
seront facilités par une première phase de lec-
ture en classe. Lire à haute voix permet de repé-
rer la valeur de la pause à l’oral. Relever et don-
ner le sens des groupes de mots, phrases ou
parties de phrase isolés par la virgule, les deux
points, les parenthèses permet d’étudier la
valeur démarcative de la ponctuation (la phrase
est délimitée en segments) et de comprendre
que chaque signe de ponctuation donne un
sens spécifique à la phrase.
On fera remarquer aux élèves que la ponctua-
tion organise ici des phrases plutôt longues et
signale des changements énonciatifs (commen-
taires du narrateur entre parenthèses et paroles
rapportées entre guillemets) : elle sert la fantai-
sie et le foisonnement du conte.
1 a. Les virgules et les deux points entraînent
huit pauses à oral dans la première phrase.
b. Le groupe nominal sur le talus (l. 1-2) est
isolé par deux virgules. Sa suppression ne
change rien au sens de la phrase : seule la préci-
sion du lieu où se trouve Alice disparaîtra.
c. Les deux points (l. 2) annoncent une expli-
cation.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 7 9 - 8 4
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre, indispensable à la compréhension
et la production de la phrase, pourra être étudié
dès le début de l’année. La maîtrise de la
phrase, élément constitutif du texte, est néces-
saire ensuite pour aborder la compréhension et
la production des textes.
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 7 9
2 Au paragraphe 2, les parenthèses précisent
la difficulté d’Alice à réfléchir en raison de la
chaleur. Cette précision du narrateur n’est pas
indispensable au sens de la phrase.
3 Les deux premières parties de la phrase :
Ceci n’avait rien de particulièrement remarquable ;
et Alice ne trouva pas […] le Lapin se dire à mi-
voix (l.15-18) sont séparées par un point-
virgule.
Une minuscule est obligatoire après le point-vir-
gule car il sépare deux phrases au sein de la
même phrase graphique.
PROLONGEMENT
! Réécriture : on peut modifier la ponctuation
sans changer le sens du texte : mettre un point
à la place des deux points à la ligne 2 ; mettre
des virgules à la place des deux parenthèses
aux lignes 6 et 9 ; introduire le dialogue dans
le récit (l. 4-5) après deux points à l’aide des
guillemets…
41
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
EXERCICES
1 Repérer la virgule dans une phrase ➜ p. 81
! Texte original :
Le petit prince ne parvenait pas à s’expliquer à
quoi pouvaient servir, quelque part dans le ciel, sur
une planète sans maison, ni population, un réver-
bère et un allumeur de réverbères.
Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince,
© Gallimard (1946).
N.B. : Plusieurs solutions sont possibles en dehors du
choix de l’auteur.
2 Utiliser la virgule
pour segmenter des phrases ➜ p. 81
! Texte original :
J’ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler
véritablement, jusqu’à une panne dans le désert
du Sahara, il y a six ans. […] Et comme je n’avais
avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me prépa-
rai à essayer de réussir, tout seul, une réparation
difficile.
Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince,
© Gallimard (1946).
3 Rajouter les virgules indispensables
dans une phrase ➜ p . 8 1
!Texte original :
Je suis décidé à réveiller tous les hasards, à retour-
ner partout dans Troie, à exposer encore ma vie.
D’abord je rejoins les remparts et le seuil obscur de
la porte par laquelle j’étais sorti, en revenant sur
mes pas j’essaie de relever nos traces, de les suivre
à travers la nuit, je les recense du regard. […] Puis
je reviens à notre maison pour le cas, peut-être,
pour le cas où elle y serait retournée ; les Danaens
l’avaient envahie et l’occupaient toute. C’est fini ;
un feu dévorant, poussé par le vent, roule jusqu’au
sommet du toit ; les flammes jaillissent plus haut
encore, leur tourbillon se déchaîne dans les airs.
Virgile, L’Énéide, traduit par André Bellesort,
© Les Belles Lettres (1995).
4 Repérer les autres signes
de ponctuation ➜ p . 8 2
! Texte original :
Cette fois, elle y vit un petit flacon (« il n’y était
sûrement pas tout à l’heure », dit-elle), portant
autour du goulot une étiquette de papier sur
laquelle étaient imprimés en grosses lettres ces
deux mots : « BOIS-MOI. »
Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles (1865),
© Pauvert, département de la Librairie Arthème
Fayard, 2000, pour la traduction française.
42
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 8 1 - 8 3
5 Choisir la ponctuation
pour segmenter des phrases ➜ p. 82
! Texte original :
Cependant, ce flacon ne portant pas l’étiquette :
poison, Alice se hasarda à en goûter le contenu ;
comme il lui parut fort agréable (en fait, cela rap-
pelait à la fois la tarte aux cerises, la crème renver-
sée, l’ananas, la dinde rôtie, le caramel, et les
rôties chaudes bien beurrées), elle l’avala séance
tenante, jusqu’à la dernière goutte.
Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles (1865),
© Pauvert, département de la Librairie Arthème
Fayard, 2000, pour la traduction française.
6 Utiliser la virgule
et le point-virgule ➜ p . 8 2
! Texte original :
Souvent j’allais passer quelques jours à Tindican,
un petit village à l’ouest de Kouroussa. Ma mère
était née à Tindican, et sa mère, ses frères conti-
nuaient d’y habiter. Je me rendais là avec un plai-
sir extrême, car on m’y aimait fort, on me choyait,
et ma grand-mère particulièrement, pour qui ma
venue était une fête ; moi, je la chérissais de tout
mon cœur.
Camara Laye, L’Enfant noir, © Plon (1953).
7 Utiliser la virgule pour modifier
le sens d’une phrase ➜ p . 8 2
a. – Les bergers entendent hurler les loups dans la
bergerie. (On ne sait pas vraiment si ce sont les
bergers ou les loups qui sont dans la bergerie.)
– Les bergers entendent hurler les loups, dans la
bergerie. (Les bergers sont dans la bergerie.)
b. – Il déposa sur la table un bol blanc cassé. (On
ne sait pas si le bol est blanc cassé ou s’il est
cassé.)
– Il déposa sur la table un bol, blanc cassé. (Le
bol est de couleur blanc cassé.)
– Il déposa sur la table un bol blanc, cassé. (Le
bol est blanc et cassé.)
c. – Ils chassent les perdreaux cachés dans les
hautes herbes. (On ne sait pas vraiment si ce
sont les chasseurs ou les perdreaux qui sont
cachés dans les hautes herbes.)
– Ils chassent les perdreaux, cachés dans les hau-
tes herbes. (Ce sont les chasseurs qui sont
cachés dans les hautes herbes.)
d. – Il le voit arriver énervé. (C’est la personne
représentée par le pronom le qui est énervée.)
– Il le voit arriver, énervé. (C’est la personne
représentée par le pronom il qui est énervée.)

N.B. : Cet exercice montre les limites de la ponctua-
tion pour éclaircir une phrase ambiguë. Il fournit
l’occasion de suggérer d’autres moyens stylistiques :
déplacement, phrase relative.
8 Rectifier
une ponctuation incorrecte ➜ p. 82
a. Alors que l’été touchait à sa fin et que les villa-
geois se préparaient aux vendanges, sa majesté le
roi fit donner un bal.
b. Il était une fois un enfant si triste que personne
ne pouvait le faire sourire.
c. La reine avait deux enfants : une petite fille et
un petit garçon.
d. « Eh bien voilà… comment te dire… je n’ose te
l’avouer. »
e. Les animaux se rendirent au bord de la rivière
(la sécheresse avait cessé et la pluie était tombée)
pour se désaltérer.
f. Au moment où l’enfant s’approcha du gri-
moire, l’orage éclata.
g. Le royaume était dorénavant en paix ; les villa-
geois ne revirent plus jamais l’horrible mégère.
9 Mettre des groupes en relief
par la ponctuation ➜ p . 8 2
a. Au nouveau roi, nous rendîmes hommage.
b. De ses rayons, le soleil inondait la vallée. / Le
soleil, de ses rayons, inondait la vallée.
c. Du palais d’un jeune lapin, Dame Belette s’em-
para un beau matin… (ou dans la fable de La
Fontaine : Du palais d’un jeune lapin, Dame
Belette, un beau matin, s’empara…).
d. Sans parler, dans l’herbe humide, nous mar-
chions.
10 Utiliser l’énumération
pour créer un effet ➜ p . 8 2
a. […] on y voyait : des salades bien vertes, des
poireaux, des radis, des aubergines.
b. Les lions, les tigres, les ours, les guépards, tous
les animaux […].
c. La mouche volait, bourdonnait, tournoyait,
vrombissait, si bien que l’âne devenait fou.
d. […] un tas de vieux objets : des radios, des
vêtements, des lampes, des livres et même de vieil-
les photos.
e. […] des vêtements usés, délavés, troués, élimés
par le temps.
11 Savoir rédiger un texte en utilisant
correctement la ponctuation ➜ p . 8 3
! Proposition de correction (amorce) :
C’est autour d’un plateau garni de fruits (pêches,
raisins, coings…) que les trois singes voleurs, aux
mines facétieuses, viennent se régaler. Les deux
premiers, complices mais cependant méfiants l’un
10 La ponctuation de la phrase
envers l’autre, se disputent le panier ; le troisième
est plus en retrait. Quelle idée de poser ainsi par
terre, un panier rempli de victuailles !..
12 Replacer les virgules dans un texte ➜ p. 83
! Texte original :
La seule pour qui ça n’était pas très gai, c’était
Javotte, la grande, qui devait aider en tout. Le
matin, à peine la troupe partie, il fallait chercher
de l’eau au puits, été comme hiver, en s’éclabous-
sant les mollets, mettre l’eau sur le feu, laver les
écuelles, ranger la maison. Après quoi, il y avait le
déjeuner à faire chauffer, les habits à ravauder, le
petit dernier à bercer. Tout ce beau monde arrivait
à midi, la mère servait à table sans même s’asseoir
et ça recommençait : nettoyage, ravaudage, éplu-
chage et balayage. Quand elle s’asseyait au coin
du feu, le soir, après encore avoir mis la maison en
ordre, elle avait mal partout. Mais elle filait encore
en dodelinant sur son rouet comme une vieille fée.
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
[…] Or, un soir qu’elle était très, très fatiguée, la
petite Javotte dit à son frère Colas : – Ah ! Si j’avais
un vœu à faire, ça serait d’avoir un bon lutin qui
m’aide.
Et, hop ! devant elle il y avait un goubelin, pas plus
haut qu’une botte, noiraud dans sa petite jaquette
rouge, qui sautait en l’air en criant Jarnigodon.
Françoise Morvan, Lutins et lutines,
« Javotte et le goubelin », © E.J.L. (2002).
13 Changer le sens
d’un problème mathématique selon
la ponctuation F R A N Ç A I S / M S N ➜ p. 83
• 1re possibilité :
Audrey achète 3 pots de confiture pour 2,70 euros.
Elle achète 4 paquets de gâteaux : cela lui coûte
10 euros. Elle paye avec un billet de 20 euros.
Prix des 3 pots de confiture : 2,70 euros
Prix des 4 paquets de gâteaux : 10 euros
Somme rendue : 20 – (10 + 2,70) = 7,30 euros
• 2e possibilité :
Audrey achète 3 pots de confiture. Pour
2,70 euros, elle achète 4 paquets de gâteaux. Cela
lui coûte 10 euros. Elle paye avec un billet de
20 euros.
Prix des 3 pots de confiture :
10 - 2,70 = 7,30 euros
Prix des 4 paquets de gâteaux : 2,70 euros
Somme rendue : 20 - 10 = 10 euros
• 3e possibilité :
Audrey achète 3 pots de confiture pour 2,70 euros.
Elle achète 4 paquets de gâteaux. Cela lui coûte
10 euros. Elle paye avec un billet de 20 euros.
Prix des 3 pots de confiture : 2,70 euros
Prix des 4 paquets de gâteaux :
10 – 2,70 = 7,30 euros
Somme rendue : 20 – 10 = 10 euros
43
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Inventer des péripéties dans un récit :
Carlo Collodi, Les aventures de Pinocchio,
histoire d’un pantin (1883)
COMPRÉHENSION
1 a. Le paragraphe 1 contient deux phrases
seulement.
b. Les phrases sont longues.
c. Elles sont séparées par des virgules ou des
points-virgules.
2 a. et b. La fée ressent de la pitié en voyant
pleurer Pinocchio : émue de pitié (l. 7).
c. Placé entre deux virgules, le groupe de mots
est mis en valeur.
3 Les adjectifs énorme, disproportionné (l. 11)
qualifient le nez de Pinocchio et suivent le nom
commun nez. Le deuxième adjectif est séparé
du premier par une virgule.
4 Les points de suspension (l. 17) marquent
l’hésitation de Pinocchio à rester.
44
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 8 4
ÉCRITURE
5 ! Proposition de correction (amorce) :
Cette aventure n’avait pas servi de leçon à
Pinocchio car, quelques jours plus tard, il trouvait
d’autres histoires à raconter. Elles étaient si inté-
ressantes… Pinocchio trouvait qu’il n’y avait pas
de mal à mentir : après tout, le mensonge n’était
qu’une légère entorse à la vérité (une vérité sou-
vent ennuyeuse).
« Savez-vous ce qu’il m’est arrivé hier ? » dit
Pinocchio à ses amis.
Devant une assistance attentive, Pinocchio se
lança alors dans le récit d’un terrible combat.
Pinocchio vit son nez s’allonger, au fur et à mesure
de son récit. Il prit peur et appela la fée ; mais cette
fois-ci, elle se garda bien d’intervenir…
 Les compléments de temps,
11 de lieu, de cause
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Repérer des compléments de temps, de lieu
et de cause.
● Construire un texte cohérent et logique à
l’aide des indications de temps, de lieu et de
cause.
NOTIONS MISES EN JEU
Compléments de temps, de lieu et de cause ;
compléments essentiels / non essentiels ; classes
grammaticales.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
L’élève de 9e devant se perfectionner dans l’écri-
ture du texte narratif et s’initier à celle du texte
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Peter Brueghel l’Ancien,
La Chute d’Icare (vers 1555)
! Présentation : l’activité repose sur une lecture
d’image en lien avec l’héritage antique. On
retrouve dans ce tableau des éléments de temps
(le moment de la journée), de lieu (les différents
plans), des éléments permettant de construire
un récit (la chute d’Icare à cause du soleil, la vie
qui continue malgré cet événement…). Les
questions amènent l’élève à analyser la compo-
sition du tableau et ensuite à organiser, grâce
aux compléments, une description (question 2)
et un bref résumé (question 3).
1 La scène se déroule en bord de mer, près
d’une ville et d’un port.
La scène se déroule au moment où le soleil appa-
raît à l’horizon, au lever du jour.
2 ! Proposition de correction :
Au premier plan, un paysan laboure un champ ; il
paraît absorbé par sa tâche. Le champ est situé en
terrasse, au bord d’une falaise.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 8 5 - 9 1
descriptif, on abordera cette leçon tôt dans l’an-
née. L’étude de la structure narrative (de la situa-
tion initiale à la situation finale, avec les
indications de lieu, de temps) en donne l’occa-
sion en début d’année. Les œuvres de l’Antiquité
(la Bible, l’Odyssée, l’Énéide, les Métamorphoses
d’Ovide), mais aussi les contes ou les fables se
prêtent à ce type de repérage.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Ce chapitre prolonge l’étude des organisateurs
temporels et spatiaux (➜ CHAPITRE 5) et des for-
mes de texte (➜ CHAPITRE 2). Il est aussi en rela-
tion avec le vocabulaire du temps et de l’espace
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
(➜ CHAPITRE 26).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 8 5
Au second plan, en contrebas, un berger semble
rêver au milieu de ses moutons, tandis qu’un peu
plus bas, à droite, un autre homme pêche sur un
rocher. Juste en face, près d’une caravelle,
quelqu’un vient de tomber dans l’eau puisqu’on
aperçoit seulement deux jambes qui se débattent
en surface, dans l’indifférence générale.
À l’arrière-plan, d’autres bateaux naviguent sur
une mer calme, au milieu des îles, à proximité
d’une petite ville côtière ; à l’horizon, le soleil au
ras des flots irradie le ciel et la mer.
3 a. Le personnage qui vient de chuter dans
la mer est Icare. (Le « héros », qui donne son
titre au tableau, est relégué par le peintre à une
place et une taille bien secondaires !)
b. Mots manquants dans le résumé : Icare ;
labyrinthe ; soleil ; mer ; chaleur.
PROLONGEMENT
! Lecture cursive : on pourra faire lire la
légende d’Icare, dans les Métamorphoses
d’Ovide (VII).
45
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 8 8 - 9 0

1 Repérer les compléments 6 Transformer la classe grammaticale

de temps et de lieu ➜ p . 8 8 des compléments de phrase ➜ p . 8 9
– C. de lieu : à Ramsès (l.1), vers l’est (l. 2), en a. Dès l’arrivée du train en gare…
direction de Soukkot (l. 2-3), vers le pays de b. Après son éclat de rire…
Canaan (l. 5), sous le soleil (l. 9), où (l. 10). c. … en raison des promotions.
– C. de temps : chaque matin (l. 7), Dès que les d. … pendant la récréation.
Hébreux avaient prélevé la ration du jour (l. 8-9),
Au sixième jour (l. 10-11), Le septième jour (l. 13-
7 Identifier les CV qui expriment
14), jusqu’à la fin du Shabbat (l. 15). le temps ou le lieu ➜ p . 8 9
Les phrases a. c. e. f. contiennent des complé-
2 Comprendre les valeurs ments ni supprimables ni déplaçables, donc
des compléments de temps ➜ p. 88 essentiels (ils sont liés au verbe).
– Moment précis : à l’âge de quatorze ans (l. 3). La phrase d. contient un complément de lieu
– Durée : trois années (l. 5), quatre ans (l. 12). essentiel (ni déplaçable ni supprimable) : au
– Fréquence : de temps à autre (l. 12-13). bord de la mer, mais le complément de temps
tous les étés est déplaçable ou supprimable (si
3 Retrouver des compléments on le supprime, la phrase perd sa valeur d’habi-
de cause ➜ p . 8 8 tude). La phrase b. contient un complément de
a. ! b. " c. # lieu non essentiel, à la piscine.
d. $ e. % f. &
8 Construire les compléments de temps,
4 Reconnaître la nuance sémantique et la classe de lieu et de cause ➜ p. 89
grammaticale des compléments ➜ p . 8 9 a. En raison des pluies…
a. Le soir même : temps (groupe nominal). b. … au moment où l’animal a crié.
b. parce que ces derniers peuvent se réveiller à c. … grâce au vaccin.
tout instant : cause (phrase subordonnée). d. Dès que tu seras rentrée...
c. grâce à elle : cause (pronom personnel). e. … en face de la mairie.
d. En arrivant sur ses nouvelles terres : temps f. … près de la place du village.
(forme en -ant, gérondif). g. … faute de participants.
e. ici : lieu (adverbe). h. … avant que nous ayons fini notre exercice.
f. par peur d’être découverts : cause (groupe infi- i. … de peur d’être en retard.
nitif). j. … avant de sortir.
k. Au moment de partir...
5 Analyser les fonctions et les classes
grammaticales des compléments ➜ p . 8 9

Temps Lieu Cause

e. au milieu de la route a. à cause de sa vilaine
Groupe nominal b. au petit matin
i. à la médiathèque barbe
d. tout de suite
Adverbe d. ici
i. Fréquemment
c. chez moi
Pronom k. grâce à lui
c. y
Groupe infinitif j. Avant de rentrer l. pour avoir réussi

Forme en -ant h. En partant

Phrase g. Dès que votre grand-père f. parce qu’il n’a plus de
subordonnée sera remis de sa maladie vos nouvelles

46
 11 Les compléments de temps, de lieu, de cause
9 g. Vivement l’année prochaine…
Utiliser les compléments de cause ➜ p. 90
! Proposition de correction :
– « [...] parce qu’ainsi elles me protègent de la
pluie » dit l’autruche.
– « [...] parce qu’ainsi ils me permettent d’effrayer
l’ennemi » répondit l’oncle Hippopotame.
– « [...] parce qu’ainsi je peux me cacher derrière
les arbres » répliqua la girafe.
– « [...] parce qu’ils font ainsi parler les bavards ! »
conclut le Babouin en colère.
10 Utiliser les compléments de temps,
de lieu et de cause ➜ p . 9 0
– & quand l’enfant vint au monde (temps).
– % à cause de sa faiblesse (cause).
– $ à la fontaine (lieu).
– # comme chacun voulait être le premier à
puiser (cause).
– " à la maison (lieu).
– ! Comme ils ne revenaient toujours pas (temps).
N.B. : Le mot comme introduit tantôt la cause, tan-
tôt le temps, tantôt la comparaison.
11 Utiliser les compléments
de temps et de lieu ➜ p . 9 0
a. Reviens ici !
b. Le vieillard habitait à cet endroit-là…
c. … je dois partir demain.
d. … elle devait partir le lendemain.
e. Ton livre, je l’ai vu hier…
f. Je l’avais vu pour la dernière fois la veille.
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Écrire la fin d’un conte :
Rabah Belamri, 17 contes d’Algérie,
« Les mésaventures du chacal » (1998)
COMPRÉHENSION
1 a. La mésange se trouve au pied d’un arbre
(l. 1-2) ; son nid, là-haut (l. 6). Ce sont deux
compléments de lieu.
b. Le chacal adresse la parole à la mésange
parce qu’elle semble soucieuse. Comme elle
paraissait soucieuse (l. 2) est un complément de
cause.
2 a. La deuxième rencontre des personnages
a lieu le jour suivant (l. 9) ; la troisième, le lende-
main (l. 14).
b. Le chacal menace la mésange de grimper à
l’arbre et de dévorer tous ses petits. La mésange
a peur (l. 13) et est accablée (l. 17).
h. … il retournerait en Corse l’année suivante.
N.B. : On pourra revoir les indices de temps et de
lieu dans le chapitre sur la situation d’énonciation
(➜ CHAPITRE 1).
12 Analyser les compléments pour comprendre
une consigne F R A N Ç A I S / M S N ➜ p. 90
1. C. de lieu : dans un puits de 8 mètres de pro-
fondeur ; de 4 mètres ; de 2 mètres ; du puits.
Ces indications de lieu sont des données pour le
calcul à effectuer.
2. C. de temps : un beau matin (moment) ; le
jour (fréquence) ; la nuit (fréquence) ; au bout de
combien de temps (durée).
N.B. : Pour les curieux, la réponse est 3 jours et
2 nuits !
13 Analyser les compléments de temps,
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
de lieu et de cause pour comprendre
un document F R A N Ç A I S / S H S ➜ p. 90
1. Les Grecs quittent leurs cités entre le VIIIe et le
VIe siècle avant J.-C. (temps)
2. Les Grecs fuient leurs cités parce qu’ils veulent
échapper à la misère, parce qu’ils ont peur d’un
gouvernement tyrannique ou par goût de l’aven-
ture. (cause)
3. Ils créent de nouvelles cités autour de la mer
Méditerranée et de la mer Noire. (lieu)
4. La langue et la religion grecques se répandent
sur les côtes méditerranéennes. (lieu)
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 9 1
c. La mésange jeta un oisillon parce qu’elle crai-
gnait que le chacal monte à l’arbre.
La mésange était accablée parce que le chacal
était revenu la menacer de dévorer ses petits.
ÉCRITURE
3 ! Proposition de correction (amorce) :
La mésange, ne sachant plus que faire, partit au
village (lieu) un beau matin (temps) parce qu’elle
voulait demander de l’aide (cause) et s’adressa au
babouin, la personne la plus sage qui pouvait la
conseiller. Ce dernier lui révéla que le chacal ne
pouvait pas grimper aux arbres ! Le lendemain
(temps), le chacal réapparut au pied de l’arbre
(lieu)
N.B. : Les élèves souligneront dans leurs écrits les
compléments utilisés et préciseront leur nuance
sémantique. On pourra également demander aux
élèves d’écrire une morale illustrant cette fable.
47
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
12 Le verbe et sa suite
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Distinguer verbes transitifs et verbes intransi-
tifs.
● Distinguer verbes transitifs directs et verbes
transitifs indirects.
● Repérer et utiliser les verbes attributifs.
● Analyser et employer les pronoms.
● Écrire une phrase comprenant deux complé-
ments de verbe.
● Maîtriser les différentes constructions verba-
les dans un texte.
NOTIONS MISES EN JEU
Verbes transitifs / intransitifs / attributifs, prépo-
sitions, CVD, CVI, attribut du sujet, pronoms
personnels et adverbiaux.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Hans Christian Andersen, Contes, « Une
rose de la tombe d’Homère » (1835-
1872)
! Présentation : le verbe, noyau du groupe ver-
bal, peut se construire seul ou être suivi de mots
(ou groupes de mots) qui ne peuvent être ni
supprimés ni déplacés. Il importe donc, lors de
l’activité, de montrer le rôle de ces éléments et
leur construction selon le verbe dont ils dépen-
dent, car de ce rôle et de cette construction
découlera leur fonction (CVD, CVI, attribut du
sujet…). L’activité propose d’abord une obser-
vation de la construction des verbes d’un texte ;
puis dans un deuxième temps, des manipula-
tions à partir d’un tableau de W. A. Bouguereau.
1 Les verbes se tut, suis née surlignés en rose
ne sont pas suivis d’un complément (verbes
intransitifs).
2 a. Les compléments des verbes surlignés en
vert (verbes transitifs directs) sont les suivants :
– pousse ses chameaux […] la terre sacrée ;
– ai vu une haie de rosiers en fleurs ;
– veux étaler mes pétales […] arrachera.
b. Si l’on supprime ces groupes de mots, la
phrase n’est plus compréhensible.
c. Ces mots ne sont pas reliés par une préposi-
tion au verbe qu’ils complètent : ils le suivent
directement.
48
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 9 2 - 9 8
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre trouvera tout son intérêt dans une
séquence consacrée au conte merveilleux. La
notion ayant déjà été étudiée en primaire, on
pourra l’étudier à n’importe quel moment de la
progression.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Ce chapitre introduit l’étude des fonctions par
rapport au verbe : sujet, CVD, CVI, attribut du
sujet (➜ CHAPITRES 13 à 15).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 9 2
3 a. Le verbe parle surligné en bleu est com-
plété par : de l’amour du rossignol pour la rose.
(Il signifie alors « évoquer qqch, faire allusion à
qqch ».)
b. Si l’on supprime ce groupe de mots, la
phrase change de sens et signifie « s’exprimer
par la parole ».
c. La préposition de relie ce groupe de mots au
verbe parle (verbe transitif indirect).
4 a. Les mots situés après les verbes surlignés en
jaune ne peuvent être ni supprimés ni déplacés.
b. Ces verbes étaient, était, est devenu, suis
peuvent être remplacés par le signe mathémati-
que « = » (verbes attributifs) car ils introduisent
des attributs du sujet.
5 ! Proposition de correction :
– Un chien à la gueule ouverte est prêt à mordre
l’aède. (attribut du sujet)
– Un jeune berger vêtu de bleu s’apprête à frap-
per l’animal. (CVI)
– Le vieux poète porte sa cithare sur l’épaule.
(CVD)
– Le molosse a l’air particulièrement féroce. (attri-
but du sujet)
– Le jeune garçon guide le vieillard aveugle. (CVD)
– L’illustre Homère tient un bâton qui lui sert de
canne. (CVD)
– Le garçon méfiant regarde fixement l’animal.
(CVD)
– Le vieil homme et son guide marchent (depuis
longtemps). (C. de temps, facultatif)

EXERCICES
1 Distinguer verbes transitifs
et verbes intransitifs ➜ p . 9 5
– Verbes transitifs : ouvrit, ferma, aperçois.
– Verbes intransitifs : entra, resta, se réveille.
N.B. : En 9e, on considérera les verbes pronominaux
comme des verbes simples, sans analyser le rôle
interne du pronom réfléchi. Ainsi, on se contentera
d’observer ici que le verbe pronominal se réveiller se
construit sans complément de verbe. On pourra
montrer aux élèves qu’il est souvent utile de revenir
à l’infinitif du verbe pour l’analyser.
2 Distinguer verbes transitifs directs
et verbes transitifs indirects ➜ p . 9 6
Verbes transitifs Verbes transitifs
directs indirects
a. se rappelle b. se souvient
d. trouve – e. aimerait c. s’est habituée
g. réussir – h. a taché f. participerait
j. envoie – l. avons g. rêve – i. tâche
m. explique k. parvient
3 Distinguer verbes intransitifs
et verbes transitifs directs ou indirects ➜ p. 96
s’éveilla (intransitif) – éclairait (transitif direct) –
caressait (transitif direct) – regardait (transitif
direct) – souriant (transitif indirect) – passait
(intransitif) – bondir (intransitif) – descendit
(intransitif) – écoutait (transitif direct) – prit
(transitif direct) – s’assit (intransitif) – tourna
(intransitif).
4 Repérer les pronoms compléments
de verbe ➜ p . 9 6
a. J’aimerai toujours mon premier ours en pelu-
che. (l’ = CVD ; aimer qqch : transitif direct)
b. Je m’occupe du changement d’emploi du
temps. (en = CVI ; s’occuper de qqch : transitif
indirect)
c. Vous saluez la femme du président. (la = CVD ;
saluer qqn : transitif direct)
d. Tu écriras à ta grand-mère demain. (lui = CVI ;
écrire à qqn : transitif indirect)
e. Il ne veut pas de dessert. (en = CVD ; vouloir
qqch : transitif direct)
f. Nous nous méfions de ses belles paroles. (en
= CVI ; se méfier de qqch : transitif indirect)
g. Vous ne ressemblez pas à vos parents. (leur
= CVI ; ressembler à qqn : transitif indirect)
h. Nous ne regretterons pas ce printemps maus-
sade. (le = CVD ; regretter qqch : transitif direct)
12 Le verbe et sa suite
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 9 5 - 9 7
N.B. : Ces transformations sont indispensables pour
vérifier la transitivité ou la non-transitivité du verbe
lorsqu’il est complété par un pronom. Il est intéres-
sant, en outre, de faire remarquer aux élèves que le
pronom adverbial en remplace en principe un ina-
nimé ; il en est de même pour y.
5 Construire une phrase en employant
deux compléments de verbe ➜ p . 9 6
a. J’ai offert un livre de contes (à mon petit frère).
b. Nous avons convaincu notre professeur d’édu-
cation physique (de nous emmener au stade de
France).
c. Le professeur a distribué les rédactions corri-
gées (aux élèves).
d. Le garagiste a vendu un monospace (à une
mère de trois enfants).
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
e. Le restaurateur recommande (à ses clients) la
terrine de lotte aux coquilles Saint-Jacques.
f. Hélène n’a pas parlé de ses projets de voyage
(à ses amis).
g. Jérémy a rendu son dessin en temps et en
heure (à son professeur d’arts plastiques).
h. Je supplie mes parents (de m’autoriser à aller à
cette soirée).
i. Le professeur de mathématiques conseille cette
calculatrice peu onéreuse (à ses élèves).
j. Claire pose toujours des questions pertinentes
(aux professeurs).
6 Repérer un verbe attributif
selon son sens ➜ p . 9 6
– Verbes attributifs : a. – c. – e. – g.
– Verbes non attributifs : b. – d. – f. – h.
7 Utiliser le verbe attributif
qui convient ➜ p . 9 7
a. Rome est la capitale de l’Italie.
b. Aujourd’hui, Charlotte semble / paraît / est / a
l’air fatigué.
c. Nous revenons / sommes ravis de notre voyage
en Turquie.
d. Théo semble / paraît / a l’air / est étonné […],
pourtant il passe pour le meilleur de sa catégorie.
e. Les vacances de Noël semblent / paraissent /
sont souvent trop courtes.
f. Je reste / suis perplexe à propos de la décision
que tu as prise.
g. Samira se montre / semble / paraît / a l’air
très forte en histoire.
N.B. : On peut faire remarquer aux élèves que plu-
sieurs verbes attributifs peuvent convenir pour une
même phrase, mais qu’il importe de les varier et de
les utiliser tous.
49
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
8 ses cuisses est (attributif) noir et jaune. Son œil est
Repérer dans un texte
les verbes et leur suite ➜ p . 9 7
mit (transitif direct), posa (transitif direct),
regarda (transitif direct), palper (transitif direct),
était (attributif), avoir (transitif direct), filait
(intransitif), s’envolait (intransitif), suffisait
(intransitif), déterrer (transitif direct), roussis-
saient (intransitif), chanceler (intransitif), sortant
(intransitif), cherchant (transitif direct), annon-
çait (transitif direct), montait (intransitif), deve-
nait (attributif), tarissaient (intransitif), ressem-
blait (transitif indirect), flamber (intransitif).
N.B. : Le verbe suffire est construit ici de façon imper-
sonnelle : il est son sujet grammatical et d’un coup de
pied son sujet réel (ou logique) ; il convient donc de
le classer dans les verbes intransitifs.
9 Varier la construction de la phrase
dans un texte F R A N Ç A I S / S H S ➜ p. 97
! Proposition de correction :
La grenouille verte mesure (intransitif) neuf centi-
mètres. La couleur de sa peau varie (intransitif).
Elle est (attributif) souvent verte. Mais elle peut
aussi parfois être (attributif) brune tachée de
blanc. Son ventre est (attributif) blanc. L’arrière de
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Présenter un personnage
à travers ses actions :
Françoise Morvan, Lutins et lutines,
I, « Les deux bossus » (2002)
COMPRÉHENSION
1 a. Le personnage est désigné par les grou-
pes nominaux un affreux bossu (l. 1), Ce bossu
crasseux (l. 12). Il est en outre caractérisé par
l’adjectif avare (l. 10).
b. Par conséquent, les impressions dominantes
de ce portrait sont l’extrême laideur, la saleté et
l’avarice du personnage.
2 Comme il s’agit d’une description dans le
passé et plus particulièrement d’un portrait, les
verbes sont conjugués à l’imparfait de l’indicatif.
3 – Verbes transitifs : enlevait, sentait, logeait,
devait, attrapait, donner, gobait.
– Verbes intransitifs : vivait, crachait, marchait,
reculait, se lavait.
– Verbe attributif : était.
4 a. enlevait ses sabots ; sentait le purin ;
logeait ses cochons.
50
(attributif) doré. Sa peau a (transitif direct) un
aspect granuleux. Cet animal diurne et aquatique
vit (intransitif) dans les étangs, les mares et les
marécages. C’est (attributif) un animal très
vorace. C’est pourquoi elle saute (intransitif), la
gueule ouverte, sur toutes ses proies. Toutefois, elle
se nourrit (transitif indirect) surtout d’insectes
volants ou tombés dans l’eau. Les rassemblements
de grenouilles vertes ont (transitif direct) la parti-
cularité d’être (attributif) très nombreux et très
bruyants. Ils ont lieu (intransitif) d’avril à juin afin
d’assurer (transitif direct) la reproduction des
batraciens.
10 Choisir le verbe en fonction de la construc-
tion de la phrase ➜ p . 9 7
Ulysse errait (intransitif) – une déesse l’aperçut
(transitif direct) et le prit (transitif direct) – Elle
sortit (intransitif) – et lui remit une toile (transitif
direct et indirect) – il devait s’envelopper (transi-
tif direct) – elle lui conseilla de gagner (transitif
indirect) – il trouverait refuge (transitif direct) –
Ulysse hésita à abandonner (transitif indirect) –
Poséidon envoya (transitif direct) – qui en dis-
persa les poutres (transitif direct).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 9 8
b. Ces trois groupes nominaux appartiennent
au champ lexical de la ferme.
ÉCRITURE
5 On peut demander aux élèves de commen-
cer par la dernière phrase du texte de l’atelier.
! Critères d’évaluation :
– emploi de l’imparfait et correction de la
conjugaison ;
– variété des verbes et leur suite et repérages
corrects ;
– portrait en totale opposition avec celui du
texte : non seulement l’autre bossu est propre,
mais son logis l’est également. Par ailleurs, il ne
se conduit pas comme un animal, mais comme
un homme civilisé. Enfin, au contraire du précé-
dent, il fera preuve de générosité à l’égard de
ceux qui l’entourent.
On pourra valoriser les devoirs :
– qui auront perçu l’ironie du texte support et
auront rédigé un portrait excessivement lauda-
tif de ce bossu tiré à quatre épingles ;
– qui auront eu recours à différentes reprises
nominales pour désigner ou caractériser ce per-
sonnage.
13 La fonction sujet
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Identifier le sujet d’un verbe.
● Préciser le rôle du sujet.
● Justifier l’accord « sujet – verbe ».
● Identifier la classe grammaticale du sujet.
● Repérer et pratiquer l’inversion du sujet.
● Employer le bon sujet.
● Varier les sujets dans un récit.
NOTIONS MISES EN JEU
Fonctions / classes grammaticales (nom, groupe
nominal, pronoms personnels, verbe…), accord
du verbe, verbes d’action et verbes attributifs,
forme active / passive, phrase interrogative,
phrase incise, phrase emphatique, registres de
langue ou niveaux de langue.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Odile Weulersse,
Les Pilleurs de sarcophages (1984)
! Présentation : c’est sur ce passage que s’ouvre
le roman. Il présente le héros Tétiki qui est
d’emblé mis en valeur par la construction de la
phrase : trois groupes de mots détachés entre
virgules précèdent son identification et il est le
sujet du premier verbe d’action. Les questions
permettent aux élèves de percevoir son rôle
important dans l’aventure qui va être narrée et
de découvrir ainsi la relation « sujet-héros ». Les
premières questions consistent en des repéra-
ges : caractère essentiel du sujet (question 1),
identification du sujet par la tournure emphati-
que c’est… qui / c’est… que, cas du sujet inversé
(question 2).
Les questions suivantes mettent en évidence,
par des transformations, le rôle du sujet dans
l’accord du verbe (questions 3 et 4) et l’emploi
du « -t- » euphonique devant un pronom sujet
inversé (question 5).
1 Si l’on supprime le mot surligné, la phrase
n’est plus compréhensible car ce mot indique
qui fait l’action de lancer : il est indispensable ;
c’est le sujet du verbe.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 9 9 - 1 0 4
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
La fonction sujet est complexe car elle relève
d’une analyse syntaxique et sémantique et elle
requiert des notions diverses. Elle pourra s’ins-
crire dans une séquence consacrée au récit, en
particulier aux personnages et à leur rôle.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Les classes grammaticales auront été revues
(➜ CHAPITRES 17 à 19) avant d’aborder ce pre-
mier chapitre sur les fonctions. L’accord du
verbe avec le sujet (➜ CHAPITRE 27) le prolongera
en orthographe et la fonction attribut du sujet
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
pourra lui succéder (➜ CHAPITRES 15 et 29).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 9 9
2 C’est Tétiki qui sourit de fierté (l. 7), c’est
aussi lui qui a abattu douze oiseaux dans l’après-
midi (il, l. 8 = Tétiki).
C’est une grande clameur qui s’élève parmi les
volatiles (l. 5-6) : le sujet est inversé. La réponse
avec la tournure emphatique permet l’identifi-
cation des sujets.
3 Les pigeons tourbillonnent lentement et
tombent dans le fleuve.
La terminaison des verbes est -ent car ils sont
conjugués à la 3e personne du pluriel (une seule
marque du pluriel à l’oral, mais quatre à l’écrit).
4 Tu mangeras ce soir des pigeons grillés avec
de l’ail et des oignons.
La terminaison du verbe est -as car il est conju-
guée à la 2e personne du singulier (une seule
marque de la 2e personne à l’oral, mais deux à
l’écrit).
5 Attends, crie-t-il sans se retourner. Pour que
la phrase incise soit correcte, il faut ajouter un
« -t- » (dit euphonique), encadré de traits
d’union, entre le verbe et le pronom.
51
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
EXERCICES
1 lier – il s’était lancé (l. 4) : 3e pers. du singulier –
Identifier le sujet d’un verbe ➜ p. 101
Des Anglais ont réussi (l. 1) – Ce grand savant
italien avait dessiné (l. 3-4) – aucune n’avait
fonctionné (l. 5) – On sait (l. 7) – il ne s’était pas
trompé (l. 7-8) – des scientifiques ont construit
(l. 8-9) – une Anglaise a pu (l. 10-11) – le « del-
taplane » n’était pas facile (l. 12) – La jeune
femme pouvait (l. 12-13) – elle ne pouvait pas
(l. 14).
2 a. vous : pronom personnel.
Vérifier l’identification du sujet ➜ p. 102
a. Faux : Nous aimons lire des romans où nous
pouvons nous identifier aux héros.
b. Faux : Ainsi, le roman d’Odile Weulersse nous a
passionnés car si nous avions vécu à cette épo-
que, nous aussi, nous aurions donné notre vie
pour nous débarrasser des Hyksos.
c. Vrai : C’est pourquoi nous avons demandé à
notre professeur de français de nous présenter
d’autres livres dont les enfants sont les héros.
d. Faux : Elle nous a distribué une liste de livres
dont le personnage principal est un enfant.
e. Faux : Parmi ceux-ci, il y a Poil de carotte qui
a été écrit par Jules Renard.
f. Faux : Dans cette liste figurent aussi Mon bel
oranger et La Cicatrice ; ces deux romans
devraient nous émouvoir, nous a-t-elle dit.
g. Faux : Nous lui avons demandé de nous résu-
mer l’intrigue de ces deux romans.
h. Vrai : C’est ainsi que Christophe et Zoran se sont
précipités à la médiathèque pour les emprunter.
i. Faux : Quand ils les auront lus, ils réaliseront
une affiche qui sera exposée dans la salle de
classe.
3 d. Au moins ont-elles exprimé leur opinion.
Préciser le rôle du sujet ➜ p. 102
Fleur-des-eaux était (l. 1) : verbe attributif – Elle
était (l. 2) : verbe d’état – le baiser d’un amant
devait la faire mourir (l. 3-4) : verbe d’action – La
forêt le savait (l. 5) : verbe d’action – la forêt
jalouse cachait (l. 5) : verbe d’action – Elle lui
avait donné (l. 6) : verbe d’action – Fleur-des-
eaux rayonnait (l. 9) : verbe d’action.
N.B. : Le verbe devoir (l. 3) a une valeur modale. Mais
l’opposition verbe attributif / verbe d’action, avec
toutes les simplifications qu’elle implique, est bien
utile pour aborder la question du verbe et sa suite.
4 Identifier le sujet pour justifier l’accord
du verbe O R T H O G R A P H E ➜ p. 102
Les cors de chasse sonnaient (l. 1) : 3e pers. du
pluriel – le roi avait beau (l. 2) : 3e pers. du
singulier – il ne parvenait pas (l. 3) : 3e pers. du
singulier – venait le son (l. 4) : 3e pers. du singu-
52
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 0 1 - 1 0 6
ses écuyers avaient tourné (l. 5-6) : 3e pers. du
pluriel – le silence tombait (l. 7) : 3e pers. du sin-
gulier – les cors venaient (l. 8) : 3e personne du
pluriel – les sabots de son cheval le faisaient (l. 9-
10) : 3e pers. du pluriel – le roi avait peur (l. 11) :
3e pers. du singulier.
5 Identifier le sujet d’un verbe
et donner sa classe grammaticale ➜ p. 102
b. Elle : pronom personnel – je : pronom person-
nel.
c. Me promener, à l’automne, en forêt : groupe
infinitif.
d. Les feuilles des arbres : groupe nominal.
e. Les entendre crisser sous mes pas, dans le
silence : groupe infinitif.
f. Pauline : nom propre.
g. elle : pronom personnel.
h. Personne, tous : pronoms indéfinis.
i. une voix : groupe nominal.
6 Repérer un sujet inversé ➜ p. 103
a. Succèdent le silence et la brume et l’hiver :
sujet inversé – remontent les aloses : sujet inversé
– s’ébattent les colverts : sujet inversé.
b. Les bois étaient : sujet non inversé – avait
soufflé ce vent du Nord : sujet inversé – passent
les Enfants Sauvages : sujet inversé.
7 Pratiquer l’inversion du sujet ➜ p. 103
1. a. À peine avait-il franchi…
b. Sans doute avez-vous raison.
c. Peut-être a-t-il tort.
e. Ainsi tiendrons-nous compte de vos propos en
temps utile.
2. f. Nous irons nous promener en forêt quand
reviendra l’automne.
g. Dès que rentreront nos parents, nous ferons
griller des marrons dans l’âtre.
h. C’est une cabane en bois où aiment se réfugier
les enfants les jours de pluie.
i. Je me demande ce qu’a de rassurant cette
cabane.
j. Nous avons mangé les champignons qu’avaient
ramassés nos parents.
3. k. « Thibault, tais-toi ! », dit le professeur de
mathématiques.
l. « Je n’ai pas parlé ! », s’exclama Thibault.
m. « C’est Yoann, il m’a demandé un stylo rouge
mais je n’en ai qu’un dont je me sers », ajouta-
t-il.

n. « Qui peut prêter un stylo rouge à Yoann ? »,
demanda le professeur.
o. « Moi, Monsieur, j’en ai trois dans ma trousse »,
répondit Margot.
8 Pratiquer l’inversion du sujet
dans les questions ➜ p . 1 0 3
! Proposition de correction :
a. Avec quoi Maxime écrit-il ?
b. Inès partira-t-elle cette année au Mexique ?
c. Sébastien a-t-il été gentil ?
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Imaginer la fin d’un récit :
Jean-Philippe Arrou-Vignod,
Enquête au collège (1991)
COMPRÉHENSION
1 C’est Rémi Pharaon qui raconte l’histoire,
comme en témoignent les déterminants et pro-
noms personnels de la 1re personne : Ma copine
Mathilde me fit un petit signe de la main (l. 3) ;
nous nous apprêtâmes (l. 4) ; Quand je dis…
(l. 11) ; Je jetai (l. 16) ; nous n’aurions (l. 17)… Le
narrateur est donc un personnage de l’histoire.
2 La classe entière – à l’exception d’Eulalie
Bontemps, qui s’inquiète – semble contente de
ce contretemps : Ma copine Mathilde me fit un
petit signe de la main… (l. 3) ; nous nous apprê-
tâmes, le cœur serré… (l. 4) ; encouragée par la
complicité muette de toute la classe. Quand je dis
« toute la classe », je me trompe : Eulalie Bontemps
avait l’air inquiet (l. 10-12).
3 Mais que se passait-il ? (l. 5) : phrase interro-
gative – grognait-il (l. 7) : phrase incise – Voulez-
vous… ? (l. 13) : phrase interrogative – dit-elle
(l. 13) : phrase incise – que se passe-t-il ? (l. 18) :
phrase interrogative – lança M. Guillemet (l. 18) :
phrase incise.
4 Sans doute n’aurions-nous plus le temps de
faire l’interrogation.
5 M. Maillot se parle à lui-même, s’interroge
et est mécontent de ce contretemps (grognait-
il) : c’est pourquoi ses phrases sont incomplètes
et dépourvues de sujet.
Je ne comprends pas… Ils ont changé les serrures
ou quoi…
13 La fonction sujet
d. L’un d’entre vous a-t-il pris le cahier de textes ?
e. Bill est-il le chien de Tintin ?
9 Employer le bon sujet ➜ p. 103
s’était-il exclamé – celui à qui tu donneras – Si
tu as peur – sache que tu es – dont la main tient
et lance – que fais-tu ? – Io, en effet, s’était mise –
Déjà elle avait dépassé – Jupiter aussitôt recou-
vrit – l’obscurité devint telle qu’elle arrêta – Le roi
des dieux put.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 0 4
ÉCRITURE
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
6 ! Critères d’évaluation :
– respect du choix du narrateur : c’est Rémi
Pharaon qui raconte en disant je ; les incohéren-
ces dans l’utilisation des pronoms et détermi-
nants seront sanctionnées ;
– utilisation de sujets variés qui permettront de
faire intervenir dans le récit les différents person-
nages du récit ;
– accord « sujet-verbe » (➜ CHAPITRE 27) ;
– respect de l’inversion du sujet dans les phra-
ses interrogatives et les phrases incises ;
– emploi d’au moins un verbe conjugué à l’im-
pératif (➜ CHAPITRE 38) ;
– mise en page et ponctuation des passages
dialogués (➜ CHAPITRE 3) ;
– emploi des temps dans les passages dialogués
et dans le récit (➜ CHAPITRE 7).
On pourra valoriser les devoirs qui auront mis
en évidence les pensées et sentiments de Rémi
Pharaon.
PROLONGEMENTS
! Lecture cursive : on pourra proposer aux élè-
ves d’autres incipits de romans et leur faire
pressentir qui sera le protagoniste de l’aven-
ture en mettant en évidence le rapport étroit
qui existe souvent entre le sujet et le héros.
! Oral : pour les sensibiliser à la notion de nar-
rateur, on pourra lors de la correction leur
demander les différences essentielles que
contiendrait ce récit s’il était raconté par
Eulalie Bontemps (ex. : elle est contente que le
contrôle ait lieu comme prévu, elle n’a aucune
difficulté car elle connaît parfaitement le cours,
elle jubile de voir ses camarades rendre une
feuille presque blanche…).
53
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
La fonction
14 complément de verbe
OBJECTIFS DU CHAPITRE
• Repérer et analyser les compléments de verbe.
• Distinguer le CVD du CVI.
• Identifier la classe grammaticale du complé-
ment de verbe.
NOTIONS MISES EN JEU
Verbe transitif (direct et indirect), complément
essentiel du verbe, préposition, groupe nomi-
nal, pronom, infinitif, phrase subordonnée.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Lionello Spada, Un concert (XVIIe siècle)
! Présentation : ce tableau de scène (des musi-
ciens préparant un concert) constitue un sup-
port pour la construction de phrases mettant en
jeu des compléments de verbe. Dans la ques-
tion 1, les élèves doivent d’abord reconstituer
des phrases en observant des contraintes syn-
taxiques et sémantiques, puis les réécrire afin
d’observer le mécanisme de reprise pronomi-
nale du CVD.
Ensuite, la question 2 les invite à construire eux-
mêmes des phrases à partir de plusieurs verbes
transitifs et à observer leurs compléments.
1 • Le violoniste montre la partition aux
autres musiciens.
m Le violoniste la leur montre.
• Quel musicien a abandonné sa guitare ?
m Quel musicien l’a abandonnée ?
• Le personnage de gauche accorde son luth.
m Le personnage de gauche l’accorde.
• Le petit garçon vêtu de bleu sourit au specta-
teur du tableau.
m Le petit garçon vêtu de bleu lui sourit.
54
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 0 5 - 1 1 0
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Le complément de verbe n’est pas une nou-
veauté pour les élèves de 9e : ils réactivent ici des
acquis de primaire. Cette séquence peut donc
prendre place à n’importe quel moment de
l’année.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
L’étude des constructions du verbe (➜ CHAPITRE
12) est un prérequis de ce chapitre. Il pourra
être mis en relation avec le chapitre sur les pro-
noms personnels (➜ CHAPITRE 16) ou avec l’ac-
cord du participe passé (➜ CHAPITRE 30).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 0 5
N.B. : On pourra faire remarquer aux élèves que les
compléments dans la question 1 sont bien essen-
tiels : on ne peut pas les supprimer. Seul le CVI qui
accompagne un CVD peut être supprimé (il est alors
sous-entendu). On distinguera aussi le verbe sourire
en construction absolue (intransitif) et sourire à qqn
(ou qqch) ou encore de qqn, qui accepte un CVI.
Habituer les élèves à réfléchir à partir de l’infinitif du
verbe hors contexte, à sa capacité d’accepter ou non
des compléments de verbe, est utile pour l’analyse
logique : on peut alors prévoir les compléments qui
le suivront.
2 a. Les élèves risquent de proposer des com-
pléments de phrase : on pourra leur montrer
alors qu’ils ne sont pas essentiels et difficilement
pronominalisables. On pourra de même pointer
avec eux les constantes de la construction,
directe ou indirecte (avec à ou de).
b. Les verbes proposés sont des verbes d’action
(que l’on peut opposer aux verbes attributifs qui
permettent de construire l’attribut du sujet).
c. Les mots outils de et à (prépositions) sont
nécessaires pour construire certains de ces com-
pléments.

EXERCICES
1 – Le présentateur annonce le résultat des élec-
Différencier CVD et CVI ➜ p. 107
a. … les anciennes légendes : CVD du verbe
déchiffrer.
b. … des dieux et de la création du monde : CVI
du verbe parler.
c. … un dieu à tête de faucon : CVD du verbe
apercevoir – Horus : CVD du verbe reconnaître.
d. … à ne pas endommager les fresques : CVI du
verbe veiller.
e. … des sarcophages richement peints : CVD du
verbe retrouver.
2 Construire des phrases
avec des CVD ➜ p . 1 0 7
! Proposition de correction :
– Le gastronome déguste une bouillabaisse sur le
vieux port de Marseille.
– Les spéléologues ont découvert l’entrée d’une
grotte.
– La grand-mère de Charlotte prépare de déli-
cieuses confitures.
– Le majordome ouvrit les deux battants de la
lourde porte.
– L’ours peut sentir le miel à des kilomètres.
3 Construire des phrases
avec des CVI ➜ p . 1 0 7
! Proposition de correction :
– Julie raffole de la tarte aux pommes.
– Les voleurs se sont emparés du diadème de la
princesse.
– Nous obéissons au professeur.
– Le réalisateur renonce à son projet de film.
– Les vacanciers profitent du soleil.
– Paul a enfin consenti à apprendre à nager !
– Depuis son enfance, Enzo s’intéresse aux dino-
saures.
N.B. : Pouvoir, oublier, dévorer, perdre, prononcer sont
des verbes transitifs directs ; partir est un verbe
intransitif.
4 Construire des phrases
avec des CVD et des CVI ➜ p . 1 0 7
! Proposition de correction :
– Sophie encourage ses enfants (CVD) à faire de
la musique (CVI).
– Sur la terrasse, les parasols protègent les clients
(CVD) du soleil (CVI).
– Le professeur de mathématiques explique le
problème (CVD) aux élèves (CVI).
14 La fonction complément de verbe
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 0 7 - 1 0 9
tions (CVD) aux téléspectateurs (CVI).
– Les cambrioleurs ont dérobé de belles pièces
(CVD) au collectionneur (CVI).
– J’ai offert des roses (CVD) à ma mère (CVI).
– Le règlement intérieur interdit aux élèves (CVI)
l’accès du bâtiment administratif (CVD).
N.B. : Le verbe garder peut accepter la double
construction dans des expressions du type : Dieu
vous garde du malheur.
Succéder, appartenir, bénéficier (transitifs indirects),
compter (transitif direct) sont des verbes à simple
construction.
5 Identifier le CVD dans un texte ➜ p. 108
– La maman Dieu […] reprisait des chaussettes
pendant que le petit Dieu […] finissait ses devoirs.
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
– Est-ce que tu me donnes la permission de faire
[un monde] ?
– La maman Dieu le regarda.
– Tu as fini tes devoirs ?
– Tu as appris tes leçons ?
– Le petit Dieu prit une feuille de papier, des
crayons de couleurs, et il se mit à faire le monde.
6 Identifier le CVI dans un texte ➜ p. 108
– Regarde […] nos voisins de l’immeuble : com-
plément du nom voisins.
– Ils se sont […] méfiés de nous : CVI du verbe se
méfier.
– Nous les avons invités à manger un couscous :
CVI du verbe inviter.
– À leurs yeux, nous avons cessé de paraître dan-
gereux : C. de manière (paraître est un verbe
attributif).
– Nous [sommes] originaires d’un autre pays, le
Maroc : complément de l’adjectif originaires.
– Apprendre à se connaître, à se parler, à rire
ensemble : apprendre est habituellement transitif
direct, mais l’infinitif CVD se construit avec une
préposition ; on peut donc l’assimiler à un CVI.
– Essayer de partager ses plaisirs mais aussi ses
peines : essayer est habituellement transitif
direct, mais l’infinitif CVD se construit avec une
préposition ; on peut donc l’assimiler à un CVI.
N.B. : On n’attend pas que les élèves de 9e recon-
naissent le complément de verbe dans les construc-
tions pronominales de parler ou connaître :
– Nous nous sommes parlé : pronom réfléchi (se par-
ler), CVI de parler.
– Nous nous sommes mieux connus : pronom réfléchi
(se connaître), CVD de connaître.
55
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
7 Analyser une phrase
pour la comprendre ➜ p . 1 0 8
a. Ses six chiens (S) chassent (V) ces six chats
(CVD).
b. Je (S) veux (V) les cheveux de ce chevalier che-
velu chevauchant son cheval (CVD) et non ces
cheveux de chèvre de ce chevronné chevrier (CVD).
c. Dina (S) dîna (V) du dos d’un dodu dindon du
Doubs (CVI).
d. Dans l’expectative (C. de manière), j’ (S) exige
(V) une escalope exquise (CVD).
e. Il (S) fit frire (V : périphrase verbale) frites
crues et fruits frais crus (CVD).
f. À Lille (C. de lieu) Lala (S) lie (V) le lilas (CVD)
et Lola (S) lit (V) la lettre lue (CVD) à Lili (CVI).
8 Repérer et analyser
les pronoms CVD ou CVI ➜ p. 108
a. Tu devras essayer les chaussures (CVD).
b. Je parlerai demain de son attitude (CVI) à
Marie (CVI).
c. Le facteur a déposé ce matin la lettre que tu
attendais (CVD).
d. Donne des beignets (CVD) à Samy (CVI).
e. J’ai écrit à mes parents (CVI).
9 Analyser le CVD pour comprendre l’accord
du participe passé O R T H O G R A P H E ➜ p. 108
a. Je les (= ces roses) ai cueillies pour toi.
b. Il les (= des chatons abandonnés) a adoptés.
c. Je les (= les fraises) ai toutes mangées.
d. Papa l’ (= la clé) a retrouvée.
e. Qui les (= tante Berthe et oncle Jules) a invités ?
10 Repérer et analyser les pronoms CVD ou CVI
dans un texte ➜ p . 1 0 9
– elle le (= un fils, CVD) dissimula…
– Ne pouvant le (= un fils, CVD) dissimuler plus
longtemps…
– une corbeille de papyrus qu’ (= une corbeille de
papyrus, CVD) elle enduisit de bitume et de poix…
– … et la (= la corbeille, CVD) déposa…
– pour voir ce qui lui (= l’enfant, CVI) adviendrait.
11 Identifier les CVD et les CVI
et analyser leur classe grammaticale ➜ p. 109
– des devins : CVI de parler, GN.
– d’une crapule, Prolix : CVI de se servir, GN.
– de profiter de la naïveté de nos amis : CVI de
essayer, groupe infinitif.
– de la naïveté de nos amis : CVI de profiter, GN.
– que, dans ce village… Obélix : CVD de montrer,
phrase subordonnée.
– éplucher son chien pour lire dans ses entrailles :
CVD de vouloir, groupe infinitif.
– son chien : CVD de éplucher, GN.
56
12 Employer correctement se rappeler
et se souvenir ➜ p . 1 0 9
a. Je me souviens de ma première rentrée des
classes (CVI).
b. Lisa se rappelle son vélo rose, à petites roues
(CVD).
c. La confiture de prune de Mamie ? Bien sûr, je
m’en (CVI) souviens.
d. Te rappelles-tu l’odeur du lilas en fleurs (CVD) ?
e. Pauline et Nicolas se rappellent les jours heu-
reux (CVD).
13 Différencier compléments de verbe
et attributs du sujet ➜ p . 1 0 9
– … ce continent doit son nom… (CVD).
– Amerigo Vespucci était un explorateur florentin
[…] voyages (attribut du sujet).
– Il publia le récit de ses exploits (CVD), s’attri-
buant la découverte des côtes déjà repérées par
Christophe Colomb (CVD).
– Le livre fut immédiatement un best-seller (attri-
but du sujet).
– Un moine […] le (CVD) traduisit alors en latin.
– Voulant rendre hommage à l’auteur (CVD), il
baptisa de son prénom […] les terres prétendu-
ment découvertes (CVD).
14 Repérer CVD et CVI dans un texte ➜ p. 109
Une jeune guenon cueillit
Une noix dans sa coque verte (CVD) ;
Elle y porte la dent (CVD), fait la grimace
(CVD)… « Ah ! Certes,
Dit-elle, ma mère mentit
Quand elle m’ (CVD) assura que les noix étaient
bonnes (CVI).
Puis, croyez aux discours de ces vieilles personnes
Qui trompent [la jeunesse (CVD)] (CVI) ! […]
Elle jette la noix (CVD). Un singe la (CVD)
ramasse,
Vite entre deux cailloux la (CVD) casse,
L’ (CVD) épluche, la (CVD) mange, et lui (CVI)
dit :
« Votre mère eut raison (CVD), ma mie :
Les noix ont fort bon goût (CVD), mais il faut les
(CVD) ouvrir.
Souvenez-vous que, dans la vie,
Sans un peu de travail on n’a [point de plaisir
(CVD)] (CVI). »
N.B. : – Avoir raison peut être considéré comme une
périphrase verbale.
– Falloir s’utilise en construction impersonnelle : le
complément ne s’analyse pas comme un CVD.
– Assurer (qqn de qqch) et se souvenir (de qqch)
acceptent une phrase subordonnée complétive
introduite par que, mais leur construction habituelle,
dans l’usage moderne, entraîne un CVI.

ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Écrire un poème « à la manière de… » :
Jean Tardieu, Monsieur, Monsieur,
« Conseils donnés par une sorcière »
(1951)
COMPRÉHENSION
1 Une sorcière (titre : Conseils donnés par une
sorcière) s’adresse au lecteur (À voix basse, avec
un air épouvanté, à l’oreille du lecteur).
N.B. : L’illustration proposée dans le manuel évoque
la situation d’énonciation, par le jeu d’ombres sur le
mur, tout en la déréalisant.
2 a. et b. L’analyse des verbes et de leurs
compléments fait apparaître cinq conseils :
– v. 1 : Retenez-vous de rire (CVI, groupe infini-
tif).
– v. 3-4 : N’écoutez pas les arbres qui gardent les
chemins (CVD, GN) !
– v. 5-7 : Ne dites votre nom (CVD, GN) à la
terre endormie (CVI, GN) qu’après minuit sonné !
– v. 8-9 : À la neige (CVI, GN), à la pluie (CVI,
GN), ne tendez pas la main (CVD, GN) !
– v. 10-12 : N’ouvrez votre fenêtre (CVD, GN)
qu’aux petites planètes [que (CVD, pronom rela-
tif)] vous connaissez bien (CVI, GN) !
c. La fantaisie naît de la personnalisation de la
nature : parler aux arbres, à la terre, ouvrir sa
fenêtre aux planètes… Ces conseils reprennent
des formules énoncées habituellement par les
parents à propos de personnes (ex. : ne pas par-
ler aux inconnus, ne pas ouvrir à un inconnu…),
mais elles sont transposées dans le monde
magique et enfantin des contes merveilleux.
14 La fonction complément de verbe
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 1 0
3 La sorcière donne des conseils : c’est la
visée de son message. Mais ses conseils sont tel-
lement particuliers qu’ils ne peuvent susciter
que la perplexité, voire presque une angoisse
chez le destinataire… D’ailleurs, elle lui précise
bien qu’on ne sait pas ce qui peut arriver ! Au lieu
d’être rassuré, le destinataire se rend compte
qu’il évolue dans un monde merveilleux qu’il ne
maîtrise pas et dont il ne connaît pas les clés.
Néanmoins, il trouve un certain plaisir à se voir
confirmer la dimension magique du monde
alors que les adultes ont pour habitude de le
ramener à la réalité. Ces conseils réactivent
donc chez le lecteur du poème tout l’univers du
conte dont il avait abandonné les chimères pour
se confronter au monde réel !
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
ÉCRITURE
4 Le sujet d’écriture propose l’imitation du
poème.
! Critères d’évaluation :
– respect de la visée (conseils fantaisistes don-
nés au destinataire par un être merveilleux) ;
– reprise de la forme (un conseil par strophe,
emploi de l’impératif présent et de verbes tran-
sitifs accompagnés de leurs compléments) ;
– correction de la syntaxe et de l’orthographe.
PROLONGEMENTS
! Oral : on sait que Jean Tardieu est un auteur
de théâtre et le premier vers du poème fait
penser à une didascalie… On pourra en faire
une lecture expressive et mettre en scène les
poèmes produits par les élèves.
57
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
La fonction
15 attribut du sujet
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Identifier un attribut du sujet.
● Identifier un verbe attributif.
● Varier les verbes attributifs.
● Repérer le sujet auquel se rapporte un attri-
but du sujet.
NOTIONS MISES EN JEU
Attribut du sujet, sujet, verbe attributif, classes
grammaticales (groupe nominal, adjectif, pro-
nom, infinitif).
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre nécessite certaines connaissances
en grammaire pour être abordé sereinement.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Devinette : « Qui suis-je ? »
! Présentation : ce texte simple montre aux
élèves une utilisation « quotidienne » des outils de
la grammaire de la phrase. Il leur permet égale-
ment de comprendre le mécanisme de la devi-
nette et, par suite, d’en produire de nouvelles.
1 a. On doit identifier une femme.
b. On le sait grâce aux accords féminins (ex. :
malheureuse, l. 2).
2 a. Ce personnage est : jeune (l. 1), malheu-
reuse (l. 2), une personne serviable (l. 3), enfer-
mée (quand ses sœurs sortent) (l. 5), la future
épouse du prince (l. 7).
b. Ces caractéristiques sont introduites par les
verbes : être (suis, l. 1), paraître (parais, l. 2),
passer pour (passe pour, l. 3), rester (reste, l. 5),
devenir (deviendrai, l. 7).
c. On peut remplacer ces verbes par être.
3 a. – La jeune fille (sujet : personnage 1)
épousera le prince (personnage 2).
– Elle (sujet : personnage 1) deviendra l’épouse
du prince (personnage 1). (Les deux sujets sont
interchangeables.)
b. Le sujet et le groupe nominal qui suit le
verbe désignent la même personne quand ils
sont reliés par le verbe devenir (seconde phrase).
58
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 1 1 - 1 1 6
L’élève doit savoir identifier le sujet du verbe
attributif. Il est donc prudent de réviser les
bases. Ce chapitre se prête plutôt aux contes ou
aux romans, qui peuvent contenir des passages
descriptifs, susceptibles d’offrir davantage
d’exemples.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
La fonction sujet (➜ CHAPITRE 13) est nécessaire
pour aborder ce chapitre. Il est de même sou-
haitable que les élèves aient étudié les construc-
tions du verbe (➜ CHAPITRE 12). L’accord de
l’attribut du sujet (➜ CHAPITRE 29) offre un pro-
longement en orthographe.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 1 1
4 La rédaction de la devinette doit commen-
cer par la recherche de la réponse attendue,
puis par le tri des caractéristiques qui aideront
le lecteur (ex. : la couleur des cheveux ne sera
pertinente que pour la Belle aux cheveux d’or).
N.B. : Il est intéressant de rester dans la thématique
des contes qui offre des personnages typiques et
bien connus des élèves. Mais cela peut s’adapter à
toute séquence, notamment les fables ou les textes
antiques.
PROLONGEMENT
! Lecture d’image : on peut proposer aux élè-
ves de rédiger quelques phrases contenant des
attributs pour faire deviner où se trouve le
visage de la princesse invisible dans le dessin
(ex. : Que sont ses yeux, son nez, sa bouche, ses
joues, ses cheveux… ? Deux branches d’arbres
dans le ciel paraissent ses yeux ; la montagne
bleue, dessous en arrière-plan, semble ses nari-
nes et sa bouche, les sapins sont l’ovale du
visage, les nuages ont l’air de cheveux…). Les
élèves utiliseront le plus grand nombre de
verbes attributifs possible.
 15 La fonction attribut du sujet

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 1 3 - 1 1 5

1 – Ton petit frère paraît / a l’air timide. (2 phrases

Reconnaître l’attribut du sujet ➜ p. 113
possibles)
Attribut N.B. : Cet exercice est l’occasion de rappeler l’accord
Sujet Verbe
du sujet sujet-verbe (➜ CHAPITRE 27).
Jonathan 5 Utiliser un attribut
un oiseau
a. Livingstone le (n’) est (pas)
ordinaire de la classe grammaticale demandée ➜ p. 114
goéland
! Proposition de correction :
b. L’important est (de) voler a. Ulysse est un grand héros. Pour lui, l’important
consternés par est de rentrer chez lui. Tout au long de l’Odyssée,
Les parents il se montre courageux.
c. semblent l’attitude de
du goéland b. Cendrillon se reconnut dans le miroir : ce visage
leur fils
était le sien. Mais avec cette parure, elle avait l’air
différent de ses
d. Jonathan demeure d’une princesse. Elle était magnifique.
camarades
e. il passe… pour un original 6 Repérer et analyser
l’attribut du sujet dans un texte ➜ p. 114

N.B. : Dans la phrase b., de n’est pas une préposi-
tion ; il sert simplement de « béquille » devant l’infi-
nitif.
2 – Esaü (l. 5), nom propre, attribut du sujet tu ;
Varier les verbes attributifs ➜ p. 113
a. Bien qu’il soit débrouillard, Robin demeure /
reste / paraît / semble / passe… pour / est…
considéré comme encore un petit garçon.
b. Pour toute la famille, il est considéré comme /
demeure / reste le petit dernier.
c. Mais, de jour en jour, il devient plus malin.
d. Dès le matin, il a l’air / paraît / semble joyeux.
e. Son plus grand plaisir reste / demeure de jouer
au ballon.
3 Reconnaître un attribut
grâce aux verbes attributifs ➜ p. 113
– Je ne suis pas un Turc (l. 2-3) : caractérise le
sujet je (verbe : suis).
– tu es un Turc qui vient de la Ruhr (l. 6-7) :
caractérise le sujet tu (verbe es).
– les gosses deviennent vite aussi idiots que leurs
parents (l. 7-9) : caractérise le sujet les gosses
(verbe : deviennent).
– [ils] croient qu’un Turc est une mauvaise per-
sonne (l. 9-10) : caractérise le sujet un Turc
(verbe : est).
– il est turc (l. 10) : caractérise le sujet il (verbe :
est).
4 Construire des phrases avec un attribut
du sujet O R T H O G R A P H E ➜ p. 114
– Alice et Nadia sont amies / inséparables.
(2 phrases possibles)
– Nicolas et moi sommes inséparables.
– La nouvelle élève de 9e 3 paraît / a l’air timide /
enjouée. (4 phrases possibles)
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
Les quatre attributs sont :
– ton aîné (l. 2), groupe nominal, attribut du
sujet je ;
– celle de Jacob (l. 7), pronom démonstratif,
attribut du sujet La voix ;
– celles d’Esaü (l. 8), pronom démonstratif,
attribut du sujet les mains.
7 Déterminer la classe grammaticale
d’un attribut ➜ p . 1 1 4
– mère (l. 3) : nom commun.
– grande (l. 3) : adjectif.
– les siens (l. 6) : pronom possessif.
– la mère de deux garçons (l. 11) : groupe nomi-
nal.
– une fille, Dina (l. 12-13) : groupe nominal.
8 Effectuer l’accord
de l’attribut du sujet O R T H O G R A P H E ➜ p. 114
a. À la vue de la poupée, le regard des deux
petites filles devint brillant. (accord avec regard)
b. Sous la lumière d’automne, les arbres semblent
revêtus d’un manteau de pourpre.
c. Bien que toute jeune, la petite paraît très éveil-
lée. Les jumeaux, quant à eux, sont vraiment
infernaux.
d. En dépit de leur armure étincelante, les soldats
n’avaient pas l’air rassurés.
e. Les remparts de la ville, qui demeurent fière-
ment dressés malgré les siècles, attirent les touris-
tes de la région. (qui reprend le nom remparts)

59
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
9 Le verbe reste est utilisé comme verbe attributif.
Modifier la classe grammaticale
d’un attribut ➜ p . 1 1 5
a. Peter Härtling, l’auteur de Oma, ma grand-
mère à moi, est allemand.
b. Sa passion est d’écrire des romans pour enfants
et pour adultes.
c. Ses lecteurs sont des enfants du monde entier,
mais les premiers à le lire sont les siens.
d. Ses thèmes favoris sont les problèmes des ado-
lescents allemands.
e. Le nom de cet auteur est devenu celui d’un prix
littéraire pour la jeunesse.
10 Différencier les adjectifs selon qu’ils sont
compléments de nom ou attributs ➜ p . 1 1 5
– petits (l. 2) : complément du nom pieds.
– endoloris (l. 2) : attribut du sujet pieds.
– fatigués (l. 3) : attribut du sujet pieds.
– froid (l. 3) : attribut du sujet tout.
– hostile (l. 3) : attribut du sujet tout.
– longues (l. 4) : complément du nom feuilles.
– jaunes (l. 5) : attribut du sujet feuilles.
– âcres (l. 7) : complément du nom fruits.
– gris (l. 8) : attribut du sujet tout.
– lourd (l. 9) : attribut du sujet tout.
– vaste (l. 9) : complément du nom monde.
N.B. : – Cet exercice est l’occasion de revoir les fonc-
tions de l’adjectif (➜ CHAPITRE 21).
– Seul (l. 6) fait ici partie d’un groupe déterminant.
11 Reconnaître un verbe attributif ➜ p. 115
a. Le verbe passe pour est utilisé comme verbe
attributif. Il introduit l’attribut quelqu’un de très
gentil.
b. Le verbe passe n’est pas un verbe attributif. Il
est suivi d’un C. de but (pour prendre le café).
c. Le verbe reste n’est pas un verbe attributif. Il
est suivi d’un C. de but (dîner).
d. La périphrase verbale a l’air est utilisée
comme verbe attributif. Elle introduit l’attribut
âgé.
60
Il introduit l’attribut très sportif.
e. Le verbe admire n’est pas un verbe attributif.
Il est associé à un CVD (l’).
Le verbe demeure est utilisé comme verbe attri-
butif. Il introduit l’attribut actif.
f. Le verbe demeure n’est pas un verbe attri-
butif. Il est suivi d’un C. de lieu (dans ce petit
village).
12 Distinguer attribut et CVD ➜ p. 115
– un esprit rapide et vif (l. 1) : CVD du verbe
avait.
– de mauvaise humeur (l. 4-5) : attribut du sujet
Oma.
– particulièrement aimables avec elle (l. 5-6) :
attribut du sujet les commerçants.
– de nouvelles pointes (l. 7) : CVD du verbe lan-
çait.
– une cure d’amaigrissement (l. 10) : CVD du
verbe suivre.
– encore plus minces que l’autre jour (l. 11) : attri-
but du sujet ils.
– plus pauvre que ses parents (l. 14-15) : attribut
du sujet Oma.
N.B. : On pensera à utiliser le critère de co-référence ;
sujet et attribut renvoient à la même personne /
chose, à la différence de sujet et CVD.
13 Comprendre un texte
grâce aux attributs F R A N Ç A I S / S H S ➜ p. 115
1. La ville d’Alexandrie est : une grande métro-
pole cosmopolite, la plus importante du monde
hellénistique (l. 1-2), un grand port (l. 8), le seul
débouché de l’Égypte sur la Méditerranée (l. 9).
2. La vie y est grouillante, agitée, trépidante, le
peuple est mobile et turbulent.
3. À Alexandrie, l’atmosphère est grouillante,
agitée, trépidante (l. 6).

ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Écrire un poème de célébration :
Claire Poutiers, Le Rire des poètes,
« Ma famille est formidable ! » (1998)
COMPRÉHENSION
1 Cette famille est formidable.
2 Les quatre premières strophes sont cha-
cune dédiées à une personne de la famille : la
mère (strophe 1), le père (strophe 2), le grand
frère (strophe 3) et le grand-père (strophe 4).
3 L’adjectif formidable caractérise Ma famille
dans le titre et dans les vers 1, 5, 9, 13, 17. Le
père a l’air d’un comptable (v. 6) ; c’est un super-
héros (v. 7). Le grand frère est imbattable
(v. 10).
4 La mère quitte la table pour faire la course
aux éclairs (v. 4)… en chocolat ? (Serait-elle par-
ticulièrement gourmande ?) Le père a l‘air ordi-
naire, mais c’est un superhéros avec des chaussu-
res turbo (v. 7-8). Le grand frère peut renverser
quinze éléphants (v. 12) rien qu’en sifflant. (S’il
est bon siffleur, il doit aussi être très bruyant !)
Le grand-père se cure les oreilles avec des éra-
bles qu’il soulève d’un orteil (v. 14-15). (Il est
encore alerte, mais peut-être sourd !) Ces
exploits ne sont pas réalistes. On peut en
déduire que celui (ou celle) qui dit je aime telle-
ment sa famille qu’il (ou elle) la présente
comme idéale et supérieure à toutes les autres.
15 La fonction attribut du sujet
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 1 6
ÉCRITURE
5 Afin de préparer la rédaction d’un poème
rimé, il est conseillé de rechercher au préalable
des couples de rimes. Les élèves choisissent les
caractéristiques à donner à leurs personnages,
puis les associent à un autre mot pour former
des couples.
Dans le poème support, la formule du titre
revient en début de chaque strophe pour rimer
avec une qualité ou un exploit. Cela rend le
contenu difficile à choisir. Mais il faut aussi rap-
peler aux élèves que les exploits ou les pouvoirs
n’ont pas besoin d’être réalistes.
! Critères d’évaluation :
– choix d’un groupe de personnes et de leurs
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
attributs ;
– une strophe dédiée à une personne, la der-
nière strophe adressée au lecteur ;
– utilisation d’exagérations pour exprimer les
exploits ou les pouvoirs des personnages ;
– texte rimé.
PROLONGEMENT
! Méthodologie : la rédaction d’un poème
permet d’initier les élèves à l’utilisation d’un
dictionnaire de rimes et de leur faire appré-
hender le travail du poète (en opposition avec
leur représentation de l’inspiration).
61
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
16 Les pronoms personnels
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Connaître la forme et le rôle des pronoms
personnels.
● Savoir remplacer un élément dans une phrase
pour éviter les répétitions.
● Repérer dans un énoncé les pronoms person-
nels désignant l’émetteur et le destinataire selon
la situation d’énonciation.
NOTIONS MISES EN JEU
Pronoms personnels (simples, renforcés, réflé-
chis, adverbiaux), fonctions des pronoms per-
sonnels (sujet, attribut du sujet, CVD, CVI, C. de
lieu), reprise du nom, émetteur, destinataire,
situation d’énonciation.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Ismaël Eliraz, Lettres à la jeunesse (2003)
! Présentation : la lettre est un support idéal
pour repérer et identifier les pronoms person-
nels de la 1re et 2e personne qui désignent celui
qui écrit et à qui il écrit. Ces pronoms person-
nels dépendent de la situation d’énonciation
(question 1) et varient donc si elle change (ques-
tion 2). Les pronoms personnels de la 3e per-
sonne servent de reprise : ils remplacent un
groupe nominal (question 4). L’exercice à trous
complétant la suite de la lettre (question 5) per-
met d’utiliser les pronoms personnels en tenant
compte de la situation d’énonciation et des
reprises.
1 a. L’auteur de la lettre est désigné par le
pronom personnel je (l. 3, 6, 7). D’après le para-
texte, il s’agit de l’auteur Ismaël Eliraz.
b. Cette lettre est adressée à un inconnu, a
priori un jeune d’après le titre du recueil, dési-
gné par l’émetteur par l’expression Cher inconnu
(l. 2) et les pronoms t’, te (l. 3), t’, tu (l. 6).
2 Si nous vous écrivons, c’est justement parce
que nous ne vous connaissons pas.
62
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 1 7 - 1 2 1
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Une séquence sur la communication ou sur la
lettre permettra d’introduire l’étude des pro-
noms personnels. L’apprentissage des pronoms
personnels peut se faire également après la
leçon sur la situation d’énonciation : la notion
d’émetteur et de destinataire passe par l’utilisa-
tion des pronoms personnels de la 1re et 2e per-
sonne.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
L’apprentissage de la situation d’énonciation
(➜ CHAPITRE 1) aidera à l’étude des pronoms per-
sonnels de la 1re et 2e personne. L’étude des
reprises du nom (➜ CHAPITRE 4) complétera cette
leçon.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 1 7
3 – pour nous conduire auprès de nos amis pro-
ches (l. 4) : dans cette phrase à valeur de vérité
générale, le pronom nous désigne l’émetteur et
les personnes qui lui ressemblent, qui ont la
même conception de l’amitié.
– une amitié entre nous (l. 8) : nous désigne l’au-
teur de la lettre et son destinataire, l’inconnu.
4 a. Les pronoms les et ils (l. 7) représentent
mes mots.
b. Le pont de mots (l. 5) est jeté entre l’émetteur
de la lettre et le destinataire inconnu (y compris
le lecteur du recueil).
5 ! Phrases complétées :
Je ne tape pas… ni ne te l’envoie… je pourrais très
bien le faire… une main tendue vers toi… si du
moins nous avons la volonté… J’espère de tout
cœur que toi et moi, nous allons…
Amicalement à toi.
PROLONGEMENT
! Écriture : les élèves pourront poursuivre l’ac-
tivité en imaginant de répondre au poète ; ils
lui poseraient des questions sur le rôle de la
poésie. Ils peuvent aussi rédiger, à la manière
de l’auteur, leur « lettre à la jeunesse ».

EXERCICES
1 – Il (v. 5), Il (v. 6), lui (v. 7), lui-même (v. 8)
Repérer les mots repris
par les pronoms personnels ➜ p. 119
– cela le (= Barbe-Bleue) rendait…
– devant lui (= Barbe-Bleue)…
– Il (= Barbe-Bleue) lui (= à la dame de qualité)
en (= de ses filles) demanda une…
– en lui (= à la dame de qualité) laissant…
– elle (= la dame de qualité) voudrait lui (= à
Barbe-Bleue) donner.
– Elles (= les deux filles) n’en (= de Barbe-Bleue)
voulaient point…
– elles (= les deux filles) se le (= Barbe-Bleue)
renvoyaient…
– Ce qui les (= les deux filles) dégoûtait…
– c’est qu’il (= Barbe-Bleue) avait déjà épousé…
N.B. : On peut remarquer l’ambiguïté du pro-
nom personnel CVI lui dont la forme est identi-
que pour le masculin et le féminin.
2 f. Si tu y retournes, peux-tu monter ces cartons ?
Utiliser les pronoms personnels ➜ p. 119
… elles nous emmèneront, Madeleine, Marguerite
et moi. Nous sommes très contentes ; nous ne
mettrons pas… je t’embrasse.
N.B. : On peut remarquer la terminaison du futur
-ront à la 3e personne du pluriel, à opposer à -rons à
la 1re personne du pluriel.
3 Repérer les fonctions
du pronom personnel ➜ p . 1 1 9
a. un peu de confiture (CVD du verbe vouloir) m
J’en voudrais encore.
b. par l’Auvergne (C. de lieu) m Le tour de France
y passera de nouveau cette année.
c. mon violon (CVD du verbe réparer) m Mon
oncle me l’a réparé.
d. ces chiens (sujet du verbe être) m Ils sont dan-
gereux.
e. à ses tantes (CVI du verbe écrire) m Mélanie
leur écrit.
4 Repérer les éléments repris
par les pronoms personnels ➜ p . 1 2 0
– Je (v. 2) désigne le narrateur de la fable (Jean
de La Fontaine).
– le (v. 2) se substitue à la phrase L’avarice perd
tout en voulant tout gagner (v. 1).
16 Les pronoms personnels
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 1 9 - 1 2 0
représentent celui dont la Poule […] pondait tous
les jours un œuf d’or (v. 3-4), le propriétaire de la
poule.
– elle (v. 5), la (v. 6), l’ (v. 6), la (v. 6) rempla-
cent la Poule (v. 3).
– en (v. 10) est mis pour les gens chiches (v. 9).
– on (v. 10) désigne une personne indéfinie
(« je », « nous », « vous », « tout le monde »…).
5 Employer
les pronoms adverbiaux ➜ p. 120
a. Nous en parlons souvent à nos amis.
b. L’entreprise en a embauché cent (Attention à
l’accord du participe passé : en est un pronom
neutre.)
c. Les touristes y vont en hiver.
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
d. Le gaz peut s’en échapper.
e. Les informations en parlent peu.
6 Connaître le genre et le nombre
des pronoms O R T H O G R A P H E ➜ p. 120
a. Les voiliers ont subi une tempête, ils sont ren-
trés très abîmés.
b. Si les robes ne conviennent pas, je les repren-
drai.
c. En partant, tu laisseras tes livres et je te les
déposerai plus tard.
d. Parle à tes frères, tu leur dois bien ça.
e. Nous, nous n’avons rien à voir avec cette his-
toire.
7 Distinguer pronom personnel
et déterminant F R A N Ç A I S / S H S ➜ p. 120
– Pronoms personnels de reprise : leur sem-
blaient (l. 2), les virent (l. 6), les jugèrent (l. 9), les
perdre (l. 10), l’emportèrent (l. 14), les poursui-
virent (l. 17), les taillèrent (l. 17).
– Déterminants : Les Athéniens (l. 1), les sacrifi-
ces (l. 2), les dieux (l. 2), les Barbares (l. 3), les
deux armées (l. 4), le choc (l. 7), leur petit nombre
(l. 8), les Perses (l. 12), les Barbares (l. 14), leurs
ailes (l. 15), le rivage (l. 18).
63
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE

ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 2 1

Lire une lettre et y répondre : PROLONGEMENTS

Lewis Carroll, Lettres adressées
à des petites filles (1867)
COMPRÉHENSION
1 L’émetteur de la lettre (celui qui parle) est
Charles L. Dodgson. Sa signature, au bas de la
lettre, le précise. Il écrit à Miss Dolly (la destina-
trice de la lettre), dont le nom apparaît en haut
de la lettre.
2 L’émetteur parle de Mr Lewis Carroll (l. 3),
en fait lui-même (!), comme l’indique la note 1.
Il s’agit, selon lui, d’un écrivain de bizarre sorte,
qui écrit des histoires sans queue ni tête (l. 4-5),
et notamment un petit conte (l. 7) qui vient de
paraître. Charles L. Dodgson, alias Lewis Carroll,
s’amuse à se désigner lui-même comme s’il
s’agissait d’une autre personne.
! Grammaire : la lettre de Lewis Carroll alterne
récit et paroles rapportées. La situation
d’énonciation (qui parle ? à qui ?) change
selon que l’on se trouve dans le récit ou dans
les paroles rapportées.
Pour aider les élèves, il faut repérer que Lewis
Carroll parle directement dans les paroles rap-
portées aux lignes 7 à 8 et 9 à 13 et que
Charles L. Dodgson lui répond aux lignes 8 à
9, l’interrompt à la ligne 12 et reprend aux
lignes 16 à 17. Aussi, les pronoms désignant
celui qui parle et celui à qui il parle varient
(ex. : le pronom personnel je de la ligne 7 dési-
gne Lewis Carroll, tandis que le pronom per-
sonnel je de la ligne 9 désigne Charles
L. Dodgson.
! Lecture cursive : on pourra proposer aux élè-
ves de lire des extraits d’Alice au pays des mer-
veilles (livre de l’élève ➜ p. 79, 82).

3 L’émetteur rapporte à la petite fille une ÉCRITURE

conversation fictive qui se serait passée entre lui
(Charles L. Dodgson) et Mr Lewis Carroll. Les 6 ! Proposition de correction :
phrases Il m’a dit que… (l. 5) et m’a-t-il recom-
Cher Monsieur Charles L. Dodgson,
mandé… (l. 7) le justifient.
Quel plaisir d’avoir eu des nouvelles de Mr Lewis
4 L’émetteur doit transmettre à la petite fille Carroll ! Mais je suis chagrinée à l’idée qu’il ait
deux messages de Lewis Carroll : pleuré par ma faute ! Cependant je dois vous
– l’un précisant qu’il vient d’écrire un petit avouer (mais ne lui dites surtout pas !) qu’imaginer
conte qui paraît dans Aunt Judy’s Magazine et Mr Lewis Carroll vous arrosant de ses pleurs en
qu’il lui expédie un exemplaire (l. 7-8) ; haut de sa fenêtre m’a beaucoup amusée. Vous lui
– l’autre faisant part de ses excuses pour avoir direz que je me suis régalée à lire ce si joli conte et
proféré des plaisanteries stupides sur son patro- que je ne lui en veux pas d’avoir proféré des plai-
nyme (l. 10-11). santeries sur mon patronyme : c’est un écrivain si
original et si plaisant que je lui pardonne tout.
5 Tableau. Miss Dolly.
Charles Lewis N.B. : Afin d’éviter des erreurs fréquentes dans les
Miss Dolly copies, on fera repérer au préalable par les élèves les
L. Dodgson Carroll
temps à utiliser dans une lettre (système du présent :
j’ai oublié vous lui
présent, passé composé, futur…).
(l. 6), je ne lui aviez (l. 5), Il m’a dit
Sujet
transmettrai vous avez lu (l. 5)
(l. 16) (l. 6)
m’arroser
CVD
(l. 16)
vous trans-
lui aviez
mettre (l. 3),
CVI m’a dit (l. 5) demandé
lui transmet-
(l. 5)
trai (l. 16)

64
17 Le groupe nominal
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Identifier un groupe nominal.
● Reconnaître les expansions d’un nom donné.
● Différencier un adjectif, un groupe nominal
et une phrase subordonnée relative.
● Comprendre les accords gouvernés par le
nom noyau.
NOTIONS MISES EN JEU
Déterminant, nom, adjectif, phrase subordon-
née relative, expansion du nom (complément
du nom).
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre concerne un élément fondamental
de la construction des textes. En effet, il permet
aux élèves d’enrichir leur production et de bien
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Michel Tournier,
Vendredi ou la Vie sauvage (1971)
! Présentation : l’intérêt de ce passage est de
montrer, à travers la découverte poétique du
langage par Vendredi, que le nom fonctionne
en association avec d’autres éléments (expan-
sions) dans la phrase. Ces expansions apportent
au texte des détails qui rendent son sens plus
riche. Mais les élèves doivent reconnaître à quel
nom s’applique une expansion donnée.
1 Marguerite est d’abord prononcé seul (l. 5),
puis précédé de une (l. 6, 9, 11), et aussi de la
(l. 7). Ces mots indiquent que marguerite est
féminin singulier.
N.B. : Le nom est d’abord utilisé comme simple mot,
puis pour désigner un objet indéfini parmi d’autres,
et enfin un objet précis et identifié.
2 Vendredi précise la couleur du papillon :
c’est un papillon blanc (l. 11).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 2 2 - 1 2 6
comprendre les détails d’un texte. Les supports
les mieux adaptés restent les textes narratifs
(contes, romans, textes antiques) ou la poésie,
le théâtre offrant des exemples moins évidents à
exploiter. Ce travail peut facilement se faire en
début d’année, ces notions ayant déjà été abor-
dées en primaire.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Ce chapitre grammatical introduit les chapitres
18 à 21 : il sera utilement prolongé en orthogra-
phe par l’étude des accords gouvernés par le
nom, en particulier l’accord de l’adjectif dans le
groupe nominal (➜ CHAPITRE 28). Pour la phrase
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
subordonnée relative, on pourra aussi rappeler
l’accord du sujet avec le verbe (➜ CHAPITRE 27).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 2 2
3 Tableau complété.
qui palpitait dans
une tache (l. 3) blanche
l’herbe
qui les
tous les objets (l. 2) utiles
entouraient
que lui donnait
les ordres (l. 1) –
Robinson
N.B. : Si les élèves rencontrent des difficultés pour
remplir le tableau, ils peuvent être guidés par des
questions du type : « De quels objets parle-t-on ? »,
« Comment sont ces objets ? », « Où sont ces
objets ? »…
4 Vendredi montra à Robinson des taches
blanches qui palpitaient dans l’herbe.
(Les élèves concluent que tous les éléments
modifiés sont ceux qui se rapportent au nom
qui a été modifié.)
N.B. : Dès le début du chapitre, on veillera à disso-
cier « groupe nominal » de toute idée de fonction
grammaticale. Les élèves ont tendance à associer
« groupe nominal » et « sujet ».
65
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 2 4 - 1 2 5

1 Repérer un groupe nominal ➜ p. 124

Adjectif Adjectif GN Phrase sub. relative

Déterminant Nom noyau
C. de nom C. de nom C. de nom C. de nom
L’ araignée au pied diligent

aux tulipes de soie

Ses rondes dentelles d’argent

La frissonnante libellule

les globes de ses yeux

où pullule tout un
l’ étang splendide
monde mystérieux
Tout un monde mystérieux

N.B. : Un groupe nominal peut contenir un autre

groupe nominal plus petit (ex : tout un monde mysté-
rieux, contenu dans la subordonnée analysée ci-des-
sus).
2 Repérer les expansions
d’un nom ➜ p . 1 2 4
– méfaits (l. 1) : son expansion est des hommes
(GN, C. de nom).
– animaux (l. 3) : son expansion est biscornus
(adj., C. de nom).
– homme (l. 5) : son expansion est juste (adj.,
C. de nom).
– arche (l. 8) : son expansion est de bois résineux
(GN, C. de nom).
– déluge (l. 10) : son expansion est des eaux
(GN, C. du nom).
3 Reconnaître la classe grammaticale
des expansions ➜ p . 1 2 4
a. contemporain : adj.
b. dont le titre était Le Roi des Aulnes : phrase
sub. relative.
c. pour la jeunesse : GN prépositionnel.
d. qui est paru en 1971 : phrase sub. relative.
e. de l’Académie française : GN prépositionnel.
f. célèbre : adj.
g. de Robinson : GN prépositionnel.
de Daniel Defoe : GN prépositionnel.
anglais : adj.
du XVIIIe siècle : GN prépositionnel.
h. véritable : adj.
qui inspira de nombreux auteurs : phrase sub.
relative.
4 Donner la classe et la fonction grammaticale
des expansions du nom ➜ p . 1 2 4
– de poussière : GN prépositionnel, C. du nom
nuage.
– de Rome : GN prépositionnel, C. du nom rem-
parts.
– petite : adj., C. du nom bulle.
– d’or: GN prépositionnel, C. du nom bulle.
– dont les feuilles jaunes et brunes chatoient sous
le soleil d’automne : phrase sub. relative, C. des
noms chênes et ormes.
– incroyable : adj., C. du nom nouvelle.
5 Utiliser des expansions
pour enrichir un groupe nominal ➜ p. 124
! Proposition de correction :
a. C’est une vallée verdoyante : des troupeaux de
biches y paissent sous les pâles rayons du soleil
d’hiver.
b. Au plus profond des bois sombres se cachait la
chaumière délabrée de la Sorcière.
c. Quand il se retourna, je vis sa figure sinistre,
ses yeux de braise et son sourire vengeur. Cette
vision furtive me fit frémir d’horreur.
d. Sous un long manteau de laine, elle cachait
ses membres frêles : la faim et le froid usaient ses
dernières forces.
e. Elle portait ce soir-là une magnifique robe en
soie, bleue et rose : sa parure était digne d’une
reine.

66
 17 Le groupe nominal

6 d. … d’ananas sauvage qu’il découpa avec son

Choisir des expansions
couteau de poche et qu’il mangea.
du nom (1) ➜ p . 1 2 5
e. … le rivage d’où il était parti la veille.
– v. 1 : Un chien vendu par son maître…
– v. 3 : Au logis qui le vit naître… 8 Respecter les accords dans le groupe nominal
– v. 5 : Lorsque, pour prix de son zèle… ORTHOGRAPHE ➜ p. 125
– v. 8 : Vers sa demeure nouvelle… – les très chaudes journées…
– v. 9 : Un vieux chat… – de mes cahiers et de mes livres tachés d’encre…
– v. 10 : Voyant sa surprise extrême… – une table verte abritée […] chèvrefeuille…
– v. 12 : Tu croyais donc, pauvre sot… – dans une sécurité absolue…
7 Choisir des expansions – les branches vertes…
– des heures de rêverie tout à fait délicieuses…
du nom (2) ➜ p . 1 2 5
– sans ces remords obstinés qui me revenaient…
a. … la terre où il se trouvait. N.B. : Le nom noyau du groupe nominal est souligné
b. … du bouc qu’il avait assommé. ci-dessus.
c. Les animaux sauvages qui n’ont jamais vu
l’homme…

9 Comprendre un texte grâce aux expansions du nom F R A N Ç A I S / S H S ➜ p. 125

GRAMMAIRE DE LA PHRASE
1. Tableau. 2. Les groupes nominaux Les thermes de
Caracalla et les plus grands établissements de
Déterminant Nom Expansions bains du monde romain situent les thermes dans
Les thermes de Caracalla l’espace (à Rome) et dans le temps (au IIIe siècle
av. J.-C.). Le groupe nominal 1 600 personnes
– plus grands… donne sa capacité d’accueil.
les établissements du monde romain Les groupes nominaux un jeu de balle, une
– de bains séance de lutte, des salles où l’on pouvait être
1 600 personnes massé, huilé, frottée de sable… bains à tempéra-
tures variées, un lieu où l’on se promenait… lisait
un jeu de balle précisent les activités qu’ils proposent.
une séance de lutte PROLONGEMENT
où l’on pouvait… ! Orthographe : on peut proposer aux élèves
des salles
esclaves des exercices de réécriture à partir du texte de
à températures l’exercice 1 p. 124 en demandant de mettre
des bains au pluriel les noms qui sont au singulier, et
variées
inversement.
où l’on se promenait…
un lieu
discutait

67
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Écrire un poème à partir d’un nom :
Louis Aragon, Le Nouveau Crève-Cœur,
« Coq » (1948)
COMPRÉHENSION
1 a. Ce poème est construit à partir du nom
oiseau.
b. Il est répété huit fois.
c. Dans chaque vers, il se trouve à la première
place (et il est répété au vers 3).
2 – Adjectifs : bel (v. 3), querelleur (v. 3), fort
(v. 4).
– GN : de fer (v. 1), sur l’église et l’auvent (v. 5),
de France comme avant (v. 6), de toutes les cou-
leurs (v. 7).
– Phrase sub. rel. : qui chante au jour levant
(v. 2).
3 Ces expansions évoquent la girouette qui a
la forme du coq (v. 1, 5), le coq de la basse-cour
qui chante au lever du soleil (v. 2), l’oiseau
agressif que l’on fait combattre (v. 3), le sym-
bole de la nation française (v. 6) et le plumage
coloré de cet animal (v. 7).
4 Les vers 1 et 5 font allusion à la girouette
en métal et en forme de coq qui se trouve sur le
clocher des églises.
68
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 2 6
ÉCRITURE
5 ! Critères d’évaluation :
– choix pertinent d’un seul animal ;
– utilisation de plusieurs symboles ou images
associés à cet animal ;
– utilisation d’expansions du nom variées ;
– répétition du nom de l’animal en tête de
vers ;
– respect du nombre de vers (sept).
PROLONGEMENT
! Lecture d’image : les élèves peuvent inventer
cinq courtes phrases pour décrire le tableau de
Chagall, Le Coq. Chaque phrase contiendra au
moins un groupe nominal. Les groupes nomi-
naux seront construits avec des expansions
variées (adjectif, groupe nominal et phrase
subordonnée relative). On pourra attirer l’at-
tention sur la taille gigantesque du coq, les
couleurs dominantes, la présence du person-
nage féminin à droite du coq, la ligne courbe
et ascendante qui oriente le tableau…
18 La classe du nom
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Distinguer noms communs et noms propres,
noms animés et noms inanimés, noms concrets
et abstraits.
● Utiliser le dictionnaire pour Déterminer le
genre d’un nom, former son féminin, connaître
son sens selon qu’il est employé au féminin ou
au masculin, trouver son sens et son origine
lorsqu’il a été formé à partir d’un nom propre.
● Former le pluriel d’un nom.
● Repérer les mots substantivés.
● Écrire les noms qui conviennent selon le
contexte.
● Tirer parti de la polysémie d’un nom.
NOTIONS MISES EN JEU
Classe grammaticale, nom (commun, propre,
animé, inanimé, concret, abstrait), genre et
nombre (marques du féminin et du pluriel),
groupe nominal, polysémie.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Jean-Luc Moreau,
Poèmes de la souris verte,
« Un ogre et son ogresse… » (1992)
! Présentation : ce poème facétieux présente,
au départ, un anti-portrait de l’ogre. Au
contraire du personnage traditionnel des
contes, celui-ci est végétarien et cette vie le
satisfait pleinement, si bien qu’il connaît le bon-
heur simple avec son ogresse, mais le lecteur
devine qu’un retournement de situation se pré-
pare… Dans ces premières strophes qui posent
la situation initiale, les noms sont particulière-
ment nombreux et se prêtent donc à une
réflexion sur leur rôle, leur classement et l’usage
qu’en fait le poète.
1 Les deux mots les plus importants dans le
titre du poème sont ogre et ogresse car ils indi-
quent le thème abordé.
2 Strophe 1 : l’ogre et l’ogresse vivaient d’air
pur et de caresses, d’eau fraîche et de radis, de
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 2 7 - 1 3 2
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre pourra être abordé tôt dans l’année
après une révision des classes grammaticales. Il
prendra facilement place dans une séquence
consacrée à l’écriture poétique.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
La révision des classes grammaticales précédera
ce chapitre, ainsi que l’étude du groupe nomi-
nal (➜ CHAPITRE 17). Il sera prolongé par l’étude
des déterminants (➜ CHAPITRE 19), de l’adjectif
(➜ CHAPITRE 21) et des accords dans le groupe
nominal (➜ CHAPITRE 28).
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 2 7
chou, d’oseille, de coings, de bigarreaux, de
navets, de groseilles et de jus de poireau. (On peut
remarquer que l’énumération se substitue à
l’expression figuré vivre d’amour et d’eau fraîche
car ce sont avant tout des ogres et, bien qu’ils
soient végétariens, il leur faut de la nourriture en
abondance !)
3 Strophe 2 : le mot crêpes désigne « une fine
galette cuite à la poêle » ; c’est ici un nom fémi-
nin pluriel.
Le nom crêpe peut désigner aussi « un tissu
léger » (ex. : le crêpe de Chine) ou encore « du
caoutchouc laminé en feuilles » (ex. : des chaus-
sures à semelles de crêpe). Dans ces deux der-
niers cas, le nom est masculin. Les noms
Cherbourg, Marseille, Chine et Tourcoing com-
mencent par une majuscule car ce sont des
noms propres.
4 Strophe 3 : les noms bonheur et tendresse
correspondent à une idée.
69
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
EXERCICES
1 galimatias – un haltère – un hémisphère – un
Distinguer noms communs
et noms propres ➜ p . 1 2 9
– Noms communs : bohème, poings, poches,
paletot, ciel, féal, amours, culotte, trou, course,
rimes, auberge, étoiles, ciel, frou-frou, routes, soirs,
septembre, gouttes, rosée, front, vin, vigueur,
ombres, lyres, élastiques, souliers, pied, cœur.
– Noms propres : Muse, Petit Poucet, Grande-
Ourse.
N.B. : Le nom amour, masculin au singulier, est fémi-
nin au pluriel (d’où l’accord du participe passé
rêvées).
2 Distinguer noms animés
et noms inanimés V O C A B U L A I R E ➜ p. 130
! Proposition de
correction :
• Noms animés :
– Pour mon anniversaire, mes parents m’ont
offert le dernier CD de ma vedette préférée.
– Un valet de chambre est un domestique qui sert
dans un grand hôtel.
– Grâce à la plaidoirie de son avocat, l’accusé a
été innocenté.
– Ma sœur vient d’être embauchée comme secré-
taire de direction.
– Mes cheveux sont doux et brillants grâce aux
soins de ma coiffeuse.
• Noms inanimés :
– Les garde-côtes utilisent des vedettes pour se
déplacer et éviter la contrebande.
– Chaque soir, Victor place méticuleusement ses
vêtements sur son valet.
– L’avocat est le fruit de l’avocatier ; c’est un mets
délicieux.
– Mes parents ont acheté, chez un antiquaire, un
secrétaire Louis XVI.
– Tous les matins, Samira lisse ses longs cheveux,
assise face au miroir de sa coiffeuse.
3 Distinguer noms concrets
et noms abstraits ➜ p . 1 3 0
– Noms concrets : la branche, le gui, le soleil, les
oiseaux, la terre, la lune, les enfants, les chansons,
le sapin, les friandises.
– Noms abstraits : l’espoir, l’amour, la sagesse, la
douceur, l’intelligence, la beauté, la laideur, la joie.
4 Utiliser le dictionnaire
pour déterminer le genre d’un nom ➜ p. 130
une anagramme – un antidote – un apogée – un
ou une après-midi – un armistice – un astérisque –
une autoroute – une écritoire – une épître – un
70
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 2 9 - 1 3 1
lumbago – un ou une météorite – un musée – un
mausolée – une octave – un ou une perce-neige –
un pygmé – une retombée – un scarabée – un
trophée.
5 Former le féminin d’un nom ➜ p. 130
avocate – ânesse – compagne – duchesse – élé-
phante (rare) – factrice – gardienne – hôtesse –
inspectrice – jardinière – logeuse – maîtresse –
merlette – madame – nièce – poétesse – reine –
serveuse – traîtresse – veuve.
6 Trouver le féminin d’un nom ➜ p. 130
bélier / brebis – coq / poule – dieu / déesse –
dindon / dinde – doge / dogaresse – héros /
héroïne – jars / oie – oncle / tante – parrain / mar-
raine – perroquet / perruche – singe / guenon –
verrat / laie.
7 Connaître le sens d’un nom au féminin
et au masculin V O C A B U L A I R E ➜ p. 130
! Proposition
de correction :
• Noms masculins :
– Ce garde est-il armé ou pas ?
– François a égaré son livre d’anglais.
– Avant d’utiliser un nouvel appareil électrique, il
faut lire attentivement son mode d’emploi.
– Verser la préparation dans le moule à cake, puis
faire cuire à four chaud pendant trente minutes.
– Autrefois, un page était un jeune noble placé au
service d’un seigneur.
– Le pendule du professeur Tournesol est célèbre.
– Les radiateurs ont remplacé depuis longtemps
les poêles à charbon.
– Tu es fatigué, va donc faire un petit somme.
– Le tour de France est une course cycliste qui
s’achève sur les Champs-Élysées.
– Ce vase est précieux car il est en porcelaine de
Chine.
– La mariée a distribué aux invitées des morceaux
de son voile.
• Noms féminins :
– Les soldats montent la garde.
– La livre sterling est la monnaie de la Grande-
Bretagne. / Pour réussir cette recette, il faut utiliser
une demi-livre de beurre.
– Ces enfants sont habillés à la dernière mode.
– La moule est un mollusque qui se déguste cru
ou cuit, selon les goûts.
– Je suis impatiente de connaître le dénouement
de ce livre : il ne me reste plus que quatre pages.
– La pendule indique huit heures dix.
 18 La classe du nom

– Faire dorer les oignons à la poêle. e. Louis Braille m le braille.

– La somme de 240 plus 70 est 310.
– La ville de Pise, en Toscane, est célèbre pour sa
tour penchée.
– Il y a trop de vase dans cette mare pour que
nous puissions y pêcher.
– Cet été, nous irons faire de la voile en Bretagne.
8 Former le pluriel
d’un nom O R T H O G R A P H E ➜ p. 130
des abécédaires – des animaux – des bals – des
ballons – des cheveux – des chevaux – des clés –
des détails – des dictionnaires – des dieux – des
festivals – des feux – des fractions – des genoux –
des Hébreux – des hiboux – des lambeaux – des
landaus – des maux – des manutentionnaires –
des marteaux – des mentalités – des navigateurs –
des yeux – des opérations – des quatrains – des
récitals – des sous – des soupiraux – des travaux –
des verrous.
13 Savoir utiliser
le dictionnaire V O C A B U L A I R E ➜ p. 131
– une chimère : idée sans rapport avec la réalité
(monstre imaginaire à tête de lion et queue de
dragon qui crache des flammes).
– un chauvin : personne qui manifeste un
patriotisme excessif (Nicolas Chauvin, soldat de
l’Empire napoléonien dont le patriotisme fut mis
en scène dans La Cocarde tricolore).
– un crésus : homme extrêmement riche (nom
d’un roi de Lydie très riche).
– un don juan : séducteur sans scrupule (per-
sonnage du théâtre espagnol et héros de la
comédie éponyme de Molière).
– une dulcinée : femme qui inspire une passion
romanesque (femme aimée de Don Quichotte
dans le roman éponyme de Cervantès).
– un gavroche : gamin de Paris (personnage des

GRAMMAIRE DE LA PHRASE
Misérables de Victor Hugo, fils des Thénardier
9 Reconnaître des noms identiques abandonné).
au singulier et au pluriel ➜ p . 1 3 0 – un harpagon : personne avare (personnage de
creux – poids – pois – souris – tapis – temps – Molière dans L’Avare, caractérisé par sa ladrerie).
toux – voix. – un mécène : personne qui, par goût des arts,
facilite leur diffusion grâce à des dons (ministre
10 Accorder les noms propres ➜ p. 130 d’Auguste, protecteur des arts).
a. Les Italiens… – un sosie : personne qui ressemble tellement à
b. les Gérard – des Vietnamiens. une autre qu’on peut s’y méprendre (person-
c. … des Tudors. nage de la comédie Amphitryon de Plaute).
d. … aux îles Canaries.
14 Repérer des mots
e. Les Gruériens…
f. … les Valaisans. employés comme noms ➜ p. 131
g. Les Grisons… Noms : a. – d. – f. – g. – i. – k.
(On les repère aisément car ils sont précédés
11 Repérer les noms d’un déterminant.)
pour comprendre une phrase ➜ p. 130 N.B. : On peut demander aux élèves la classe gram-
a. Didon, dos, dindons. maticale des mots soulignés dans les autres phrases :
b. chaises, frères (2 fois). b. verbe – c. adverbes interrogatifs – e. phrase
c. chats (2 fois), murs, souris, lits, souci. subordonnée relative – h. onomatopée – j. participe
d. tortues, toits (2 fois). passé employé comme adjectif – l. adjectif.
e. tatou, toutou.
15 Replacer des noms dans un texte ➜ p. 131
12 Trouver un nom commun formé Les Anciens Grecs – un peuple – plein d’imagina-
à partir d’un nom propre ➜ p . 1 3 1 tion – toutes les connaissances – la Terre – autour
a. Clément m clémentine. du Soleil – la Terre – le Soleil – les planètes – une
b. Michel de Bégon m bégonia. tempête – un tremblement de terre – une explica-
c. Hortense m hortensia. tion – la mer – l’idée – dieu Poséidon – du sol –
d. Judas, apôtre de Jésus m un judas. les tempêtes – sa fourche à trois dents – Un autre
dieu – la foudre – la course du Soleil – au bout
d’un certain temps – tous les phénomènes – de
façon – une multitude de dieux.

71
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Lire et écrire un poème :
Jean-Luc Moreau,
Poèmes de la souris verte,
« La cour de mon école » (1992)
COMPRÉHENSION
1 Une cour d’école désigne un espace clos et
découvert, où les enfants jouent pendant les
récréations, tandis que la cour d’un roi désigne
la résidence du souverain, ainsi que son entou-
rage.
2 a. – Noms propres : Picrochole, Gaulois,
Cimbres, Teutons, Antilles, Bornéo, la Bastille.
– Noms communs : cour, école, roi, charme, cou-
leur, gendarmes, voleurs, timbres, billes, préau,
soleil, orthographe, problèmes, récré.
b. Les noms propres qui portent la marque du
pluriel sont : Cimbres, Teutons (noms de peu-
ples), Gaulois a la même forme au masculin sin-
gulier et pluriel (on aurait Gauloises au féminin
pluriel) ; Antilles (nom de lieu précédé du déter-
minant les : l’archipel des Grandes et des Petites
Antilles comprend de nombreuses îles).
c. – Noms animés : roi, gendarmes, voleurs.
– Noms inanimés : cour, école, charme, couleur,
timbres, billes, préau, soleil, orthographe, problè-
mes, récré.
3 Le seul nom abstrait de ce poème est :
charme (v. 5).
72
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 3 2
4 – Noms communs au masculin singulier :
roi, charme, préau, soleil.
– Noms communs au masculin pluriel : gendar-
mes, voleurs, timbres, problèmes.
– Noms communs au féminin singulier : cour,
école, couleur, orthographe, récré.
– Nom commun au féminin pluriel : billes.
PROLONGEMENT
! Poésie : un travail sur la métrique et la versi-
fication sera proposé. Le poème est composé
de 24 vers où alternent le nombre de syllabes
(4 ou 6), ainsi que les rimes féminines et les
rimes masculines. Les rimes sont suffisantes ou
riches. La règle du « e » muet devant une
voyelle ou en fin de vers sera expliquée.
ÉCRITURE
5 ! Critères d’évaluation :
– respect de la consigne : utilisation de noms
propres, de noms communs variés et d’un nom
abstrait ;
– respect de l’orthographe et des accords ;
– jeu sur la polysémie du nom cour ;
– utilisation de noms en relation étroite avec les
mots collège et Blanche-Neige.
On valorisera les poèmes qui auront su mettre
en pratique les notions de métrique et de versi-
fication abordées.
19 La classe des déterminants
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Repérer et reconnaître les différents types et
formes de déterminants.
● Choisir les déterminants pour donner un sens
précis à un énoncé.
NOTIONS MISES EN JEU
Déterminants articles définis, définis contractés,
indéfinis, partitifs ; déterminants possessifs,
démonstratifs, numéraux, indéfinis, exclamatifs,
interrogatifs ; nom, groupe nominal, préposi-
tion.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Claire Lalouette, Contes et récits
de l’Égypte ancienne (1995)
! Présentation : cet extrait de conte, qui évoque
la création du monde dans la mythologie égyp-
tienne, présente des formes variées de déter-
minants du nom. Les élèves sont amenés à
repérer tout d’abord le déterminant et à peser
son importance dans le groupe nominal (ques-
tion 1). Ils observent ensuite sa variation en
genre et en nombre (question 2), ainsi que sa
valeur à partir de l’exemple simple du détermi-
nant possessif (question 3). Enfin, ils le différen-
cient du pronom, classe avec lequel le
déterminant est souvent confondu (question 4).
1 a. Le nom univers (l. 10) est introduit par le
mot cet ; jour (l. 12) par chaque ; jour (l. 21) par
un ; hommes (l. 21) par les ; dieux (l. 22) par les
et complot (l. 23) par un.
b. Tous les termes qui introduisent ces mots
sont nécessaires dans le texte.
2 a. Il amena ensuite à l’existence le dieu,
l’homme, l’animal et la plante.
b. Les mots qui introduisent ces noms passent
de la forme pluriel à la forme singulier. Le rôle
de ces mots est d’introduire les noms qu’ils
accompagnent ; ils indiquent notamment leur
genre et leur nombre.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 3 3 - 1 3 8
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Cette leçon peut s’étudier au début de l’année
pour approfondir la lecture et l’écriture du texte
narratif. Lors d’une séquence sur le conte par
exemple, il est intéressant d’analyser précisé-
ment la valeur du déterminant et son rôle dans
la progression du texte.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Le chapitre sur le groupe nominal (➜ CHAPITRE
17) est indispensable pour comprendre le rôle
et la place du déterminant au sein de ce groupe
nominal. La classe du nom (➜ CHAPITRE 18) est
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
également une piste de travail complémentaire,
car le déterminant est le marqueur indispen-
sable du nom.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 3 3
3 Le nom rayons (l. 9) est introduit par ses qui
précise son nombre (pluriel) et ajoute l’idée de
possession.
4 – Les fleuves parcouraient la terre : le mot la
précède le nom terre et marque sa détermina-
tion.
– les collines et les vallées la rendaient diverse : le
mot la remplace le groupe nominal la terre.
N.B. : On peut remarquer l’absence de déterminant
devant le nom noyau des deux groupes nominaux
compléments de nom : vaste étendue liquide qui
recouvrait le Chaos initial (l. 4-6), masse inorganique
sans vie et sans lumière (l. 6-7).
On peut noter également la différence entre les
déterminants article défini (qui désigne un élément
identifiable) et article indéfini (qui désigne un élé-
ment non identifié).
Ex. : le dieu-soleil Ré (être identifié et unique) et non
*un dieu-soleil Ré.
73
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
EXERCICES
1 Relier le déterminant
au nom commun ➜ p . 1 3 6
Groupes nominaux : La nymphe Calypso ; le mes-
sager ; le fils de Zeus ; le motif de sa venue ; sa
réponse ; sa table ; de l’ambroisie ; le nectar ; l’or-
dre de Zeus ; sa destinée.
N.B. : On attirera l’attention des élèves sur l’article
partitif dans Elle lui offrit de l’ambroisie (l. 5-6), à dis-
tinguer de la préposition de. On pourra aussi signa-
ler l’absence de déterminant dans la locution verbale
prendre place.
2 Reconnaître un groupe nominal
et ses déterminants ➜ p . 1 3 6
cette besogne destructrice (déterminant démons-
tratif) ; la déesse Hathor (déterminant article
défini) ; au désert (= à + le : déterminant article
défini contracté) ; lieu stérile et dangereux
(absence de déterminant) ; les rebelles (détermi-
nant article défini) ; un grand nombre (détermi-
nant article indéfini) ; des résultats (= de + les :
déterminant article défini contracté) ; sa mission
(déterminant possessif) ; son cœur (déterminant
possessif) ; (elle y avait trouvé) du plaisir (déter-
minant article partitif) ; le lendemain (détermi-
nant article défini) ; l’aube (déterminant article
défini) ; le massacre (déterminant article défini) ;
dieu magnanime et clément (absence de déter-
minant).
3 Reconnaître
un déterminant article contracté ➜ p. 136
a. au : à préposition + le déterminant article
défini.
b. du : de préposition + le déterminant article
défini.
c. du : de préposition + le déterminant article
défini.
d. des : de préposition + les déterminant article
défini.
e. aux : à préposition + les déterminant article
défini ;
du : de préposition + le déterminant article
défini.
N.B. : Il ne faut pas confondre le déterminant article
indéfini pluriel des et le déterminant article défini
contracté des (de + les). La phrase e. comporte un
déterminant article indéfini (vivaient des tribus, sujet
inversé) et non un déterminant article défini
contracté comme dans la phrase d. (s’approcha des
essaims d’abeilles). On notera aussi que le d’ devant
le nom abeilles au pluriel est la forme élidée de de
(préposition).
74
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 3 6 - 1 3 7
4 Distinguer la préposition de
et le déterminant article de ➜ p . 1 3 6
a. de cinquante têtes : préposition – de cent
marins : préposition.
b. de Zeus : préposition – n’ont pas de pitié :
déterminant article partitif (m ils ont de la pitié).
c. Ulysse n’a pas de souhait plus cher : déter-
minant article indéfini (m il a un souhait plus
cher) – de revenir : préposition (simple
« béquille » devant l’infinitif).
d. n’ont pas de forces : déterminant article indé-
fini pluriel (m ils ont des forces).
e. de leur chef : préposition.
f. Ils font preuve de courage : préposition de.
5 Placer les déterminants ➜ p. 136
Un soldat marchait sur la grand-route […]. Il avait
le sac sur le dos et le sabre au côté ; il avait fait la
guerre, [...] il rencontra une vieille sorcière ; elle
était bien vilaine, sa lèvre inférieure tombait sur sa
poitrine.
« Bonsoir, [...] que ton sabre est beau ! que ton sac
est grand ! Tu m’as l’air d’un vrai soldat [...]. »
6 Choisir le déterminant correct ➜ p. 137
L’archéologue anglais Howard Carter découvre la
tombe du roi Toutankhamon en 1922. Pendant
cinq ans, il fouille le site dans l’espoir de faire une
découverte exceptionnelle. En novembre, il décou-
vrira une porte […]. Les trois autres petites
chambres sont aussi étonnantes. Cependant, l’ar-
chéologue découvre que des pillards ont déjà visité
la tombe […] la momie du grand Pharaon.
N.B. : La différence entre le déterminant article défini
et le déterminant article indéfini est à mettre en
avant dans cet exercice car elle démontre bien l’idée
d’élément non encore identifié pour le déterminant
article indéfini (une découverte ; une porte ; des pil-
lards) et l’idée d’élément identifiable pour le déter-
minant article défini (l’archéologue anglais Howard
Carter ; la tombe de Toutankhamon ; le site ; les trois
autres petites chambres ; la tombe ; du grand
Pharaon).
7 Choisir le déterminant
pour donner un sens au texte ➜ p. 137
Quand un chien… Ce chien… Notre chien se dit :
« À l’assaut ! »… Le pauvre chien…

8 Manipuler les déterminants ➜ p. 137
L’ours et ses amis
Deux amis… un ours géant. L’un des compa-
gnons… un arbre… Le second… le mort. L’ours…
Quel réconfort !... Un véritable ami…
9 Distinguer ses, déterminant possessif,
de ces, déterminant démonstratif
ORTHOGRAPHE ➜ p. 137
a. Un haut personnage doit prendre ses responsa-
bilités (dét. possessif).
b. La robe brillait de ses mille feux (dét. possessif).
c. Ces envolées de cigognes (dét. démonstratif)
dans le ciel rougeoyant étaient uniques.
d. Elle veut que je m’occupe de ses plantes (dét.
possessif) ou de ces plantes (dét. démonstratif).
e. La mer offre aux promeneurs ses reflets d’ar-
gent (dét. possessif).
f. Tous ces touristes en été (dét. démonstratif)
effraient les habitants.
g. Ces nouvelles technologies (dét. démonstratif)
sont épatantes mais difficiles à manipuler.
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Lire et écrire un conte sur la création
du monde :
Jules Supervielle,
Premiers Pas de l’univers (1950)
COMPRÉHENSION
1 a. L’éléphant, le renard, le chien, le cheval,
l’âne, le zèbre sont les animaux présentés dans
le texte.
b. L’éléphant reçoit pour attribut une trompe
(déterminant article indéfini, l. 4), le chien sa
voix (déterminant possessif, l. 10) ; au cheval, il
manque les oreilles (déterminant article défini,
l. 12), l’âne vomit son bruit (déterminant pos-
sessif, l. 19) ; le zèbre montre ses zébrures (déter-
minant possessif, l. 21).
2 L’attribut de l’éléphant est cité deux fois au
début de l’extrait avec un déterminant différent
car :
– dans la première utilisation, une trompe (l. 4),
l’attribut de l’animal n’est pas encore connu
(c’est un élément non identifié), d’où le choix
du déterminant article indéfini ;
– dans la deuxième utilisation, la trompe (l. 8),
l’attribut est un élément déjà identifié, d’où le
déterminant article défini.
19 La classe des déterminants
N.B. : On pourra faire remarquer aux élèves la diffé-
rence de sens selon le déterminant employé dans la
phrase d. De même, on pourra leur montrer la
valeur déictique de ces qui ne peut se comprendre
que dans une situation d’énonciation donnée.
10 Distinguer leur(s), déterminant possessif,
de leur, pronom personnel
ORTHOGRAPHE ➜ p. 137
a. Les sportifs ont préparé leur match de diman-
che (dét. possessif).
b. Si tu ne leur parles pas (pronom personnel),
ils ne viendront pas te voir.
c. Chaque hiver, on élague les arbres et on taille
leurs branches (dét. possessif).
d. Les élèves ont obtenu de leur maître (dét. pos-
sessif) qu’il ne compte par leurs mauvaises notes
(dét. possessif) dans les carnets. Ce dernier leur a
expliqué (pronom personnel) que c’était excep-
tionnel.
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 3 8
3 Selon Supervielle, les oreilles des chevaux
tournent de tous côtés parce qu’elles ne sont pas
encore revenues de leur étonnement de l’avoir rat-
trapé en pleine course (l. 14-15 : le déterminant
possessif renvoie au nom oreilles).
4 Il avait vomi son bruit devant tout le monde
(l. 18-19). Le déterminant possessif rattache le
nom bruit au pronom personnel Il, substitut du
groupe nominal l’âne dans la phrase précé-
dente. Les autres animaux sont mal à l’aise (le
lecteur découvre leur réaction avant même que
l’animal fautif soit cité dans le texte).
N.B. : On peut montrer aux élèves que certains
déterminants peuvent se combiner (ex. : tous leurs
attributs (l. 3), tous les éléphants (l. 9) et toute sa voix
(l. 10) : le déterminant indéfini s’associe au détermi-
nant possessif ou au déterminant article défini).
ÉCRITURE
5 ! Proposition de correction :
Le Créateur continuait à créer les animaux. Il
façonna alors la poule et l’affubla d’une crête sur
la tête pour la distinguer du canard, à qui il pré-
féra attribuer des plumes soyeuses. Certains ani-
maux plus imposants tels que le lion ou le
rhinocéros reçurent de quoi se défendre, des griffes
75
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
affûtées pour l’un, une longue corne épaisse pour
l’autre. « Quel cou ridicule m’avez-vous donné
là ? » se plaignait la girafe. Elle réclama tant et
tant que le Créateur exagéra et lui envoya un trop
long cou. Elle n’osa trop se plaindre et repartit en
tentant de maîtriser cette longue perche. Chaque
animal désirait le plus beau plumage ou ramage.
Quelques retardataires furent terriblement déçus
de n’avoir pas eu le temps de mieux réfléchir à
leurs attributs…
20 Le nom et ses expansions
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Repérer une expansion du nom.
● Différencier une expansion du nom d’un
autre complément.
● Distinguer les expansions selon leur classe
grammaticale.
● Connaître les différentes constructions de
l’expansion du nom.
● Enrichir le groupe nominal grâce à l’expan-
sion.
NOTIONS MISES EN JEU
Groupe nominal, nom, déterminant, expansion,
noyau, préposition, adjectif, pronom, groupe
infinitif, adverbe, phrase subordonnée relative.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Jules Verne, Voyage au centre de la terre
(1864)
! Présentation : dans cet extrait (qui fait suite à
celui présenté dans le chapitre 3, livre de l’élève
➜ p. 33), le narrateur insère dans le récit une
courte notation descriptive, le menu du succu-
lent dîner préparé par la bonne Marthe.
La langue colorée de Jules Verne fournit l’oc-
casion d’examiner les différents moyens d’enri-
chir le groupe nominal. Le premier travail de
76
PROLONGEMENT
! Lecture cursive : on peut lire aux élèves le
cinquième et le sixième jour de la création du
monde dans la Bible (Ancien Testament, Genèse
1, 1-31).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 3 9 - 1 4 3
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre prendra place dans la progression
après les révisions de base sur le nom et le
groupe nominal. En effet, les élèves doivent
impérativement savoir identifier un nom noyau
pour travailler sur ses compléments. La poésie
peut facilement être utilisée et présente l’avan-
tage d’activités ludiques sur les groupes nomi-
naux. Mais les autres genres peuvent également
être employés.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Deux chapitres doivent être maîtrisés pour
aborder le complément de nom : la classe
du nom (➜ CHAPITRE 18) et le groupe nominal
(➜ CHAPITRE 17).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 3 9
recherche proposé permet de mettre en évi-
dence la variété des expansions du nom. Dans
un deuxième temps, le menu offre une manière
très concrète d’aborder la notion d’expansion
du nom ; les élèves réinvestissent immédiate-
ment et facilement la fonction qu’ils décou-
vrent. La description du menu, dans une longue
phrase nominale (l. 9-11), a ici pour fonction de
renforcer l’effet de réel.
 20 Le nom et ses expansions

1
Déterminant + nom Complément Déterminant + nom Complément

le professeur Lindenbrock le professeur

son neveu la … fois première**

un … parchemin étrange ma connaissance

deux heures la solennité du dîner

l’horloge quel dîner

la bonne* Marthe une soupe au persil***

– au jambon
la porte du cabinet une omelette – relevée d’oseille
à la muscade
– de veau
la soupe une longe – à la compote
de prunes

GRAMMAIRE DE LA PHRASE
mon oncle dessert

ses pas des crevettes au sucre

arrosé d’un joli vin
ma place habituelle le tout
de la Moselle
la salle à manger un … papier vieux

quelques instants

N.B. : * En fait, il serait plus juste de considérer que l’article détermine le nom propre, sa présence étant justi-
fiée par l’adjectif bon à valeur déterminative.
** Première est en fait un déterminant numéral ordinal.
*** Les éléments du menu sont donnés en gras.

2 – Noms : Lindenbrock, Marthe. 3 Les élèves peuvent suivre le texte et inven-

– Groupes nominaux : du cabinet, du dîner, au
persil, au jambon, de veau, à la compote de pru-
nes, au sucre.
– Adjectifs : étrange, habituelle, première, vieux.
– Groupes adjectivaux : relevée d’oseille à la
muscade, arrosé d’un joli vin de la Moselle.
– Groupe infinitif : à manger.
ter des associations audacieuses (ex. : des pêches
au thon). Il est intéressant de varier les prépo-
sitions en imposant une contrainte formelle
(ex. : Vous utiliserez au moins trois prépositions
différentes).

77
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
EXERCICES
1 – de l’enfant qui doit naître est complément du
Repérer le complément de nom
dans un groupe nominal ➜ p . 1 4 1
Notre-Dame de Paris (V. Hugo) –
Les Pilleurs de sarcophages (O. Weulersse) –
Contes pour enfants pas sages (J. Prévert) –
Histoires avec pleurs et couronnes (A. Hitchcock) –
Les Royaumes du Nord (P. Pullman) –
Histoire de rire (A. Tchekhov).
2 – à cet arbre n’est pas un complément de nom
Repérer le nom complété ➜ p. 141
– noirs et de l’avenue complètent arbres.
– pauvres et d’effroi complètent gestes.
– brumeux complète matin.
– qui torture leur âme nue complète froid.
– de cohue complète piétinements.
– d’ennui et de bon droit complètent lot.
– vert complète autobus.
– gris complète bitume.
– de l’Autorité complète signal.
– fidèle à son coin d’asphalte complète crieur.
– d’asphalte complète coin.
– de service complète crieur.
– en passage clouté complète vie.
3 Repérer les compléments
de nom ➜ p . 1 4 1
– demeure est complété par d’un poète.
– nœud est complété par du bois.
– cris est complété par d’oiseaux.
– cœur est complété par de la forêt.
– cou est complété par de femme.
– tombée est complété par du soir.
– peuples est complété par d’abeilles.
– odeur est complété par de pain frais et des ceri-
siers fleuris (2 C. de nom)
– bonheur est complété par de cette solitude.
– caresse est complété par toute plate et de la
main.
– meubles est complété par grands, noirs et taci-
turnes.
– légèreté est complété par d’un arbre dans le
matin.
4 – Roald Dahl, auteur de Matilda.
Différencier le complément
de nom d’autres compléments ➜ p . 1 4 1
– de l’homme est complément du nom création.
– D’un peu de poussière n’est pas un complé-
ment de nom (mais C. de moyen).
– du monde est complément du nom coins.
– du visage de glaise n’est pas un complément
de nom (mais CVI de approcher).
– de vie est complément du nom souffle.
78
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 4 1 - 1 4 2
nom lit.
– pour accueillir Adam n’est pas un complément
de nom (mais C. de but).
– du paradis est complément du nom centre.
– chargées de fruits délicieux est complément du
nom branches.
– de vie est complément du nom arbre.
– du bien et du mal est complément du nom
connaissance.
(mais CVI de touche).
– à l’homme n’est pas un complément de nom
(mais CVI de dit).
– de leurs fruits n’est pas un complément de
nom (mais CVI de se nourrir).
N.B. : Pour les exercices suivants, il peut être bénéfi-
que de faire identifier le nom complété. Il est impor-
tant que les élèves comprennent bien la signification
du nom de cette fonction. C’est une évidence, mais
il faut souvent rappeler que le « complément de
nom » complète un nom (pas un verbe).
5 Donner la classe grammaticale
d’un complément de nom ➜ p . 1 4 1
a. de partir en Afrique : groupe infinitif, complé-
ment du nom désir.
b. de la savane : groupe nominal, complément
du nom animaux.
c. en anglais : groupe nominal, complément du
nom livre.
d. de demain : adverbe, complément du nom
cours.
e. qui lui appartient : phrase subordonnée rela-
tive, complément du nom livre.
6 Préciser le nom propre grâce au groupe
nominal complément de nom ➜ p . 1 4 1
! Proposition de correction :
– Hergé, père de Tintin.
– Charlie Chaplin, créateur du personnage de
Charlot.
– Picasso, inventeur du cubisme (en fait, l’un de
ses inventeurs, avec Braque).
– Prévert, scénariste des Enfants du Paradis.
– Mozart, compositeur de la Flûte enchantée.
– Goscinny, scénariste des Aventures d’Astérix le
Gaulois et de Lucky Luke.
7 Exprimer l’identité grâce
au nom propre expansion du nom ➜ p. 142
– Le peintre et sculpteur suisse Giacometti.
– L’écrivain français Jules Verne.
– L’ingénieur français Gustave Eiffel.

– Le chimiste et biologiste français Pasteur.
– La physicienne française Marie Curie.
– L’écrivain et poète suisse Blaise Cendrars.
N.B. : Blaise Cendrars, né à la Chaux-de-Fonds en
1887, a été naturalisé français en 1916 ; Marie Curie,
née Sklodowska, était d’origine polonaise.
8 Modifier la classe grammaticale
d’un complément du nom ➜ p . 1 4 2
a. J’ai revu Frédéric hier, j’avais un bon souvenir
de lui. (pronom)
b. Nous avons évoqué les histoires d’autrefois.
(adverbe)
c. Dès la fin des cours, il avait un besoin irrépres-
sible de courir et de crier. (groupe infinitif)
d. Cela m’impressionnait car je n’avais aucun
besoin de cela. (pronom)
e. Je cherchais juste la joie de la camaraderie.
(groupe nominal)
9 Modifier la classe grammaticale
d’une expansion ➜ p . 1 4 2
! Proposition de correction :
a. … la bibliothèque qui se trouvait au rez-de-
chaussée de son école.
b. … les rayons où étaient classés ses livres pré-
férés.
c. … des histoires qui dépassent rarement une
page.
d. … les histoires longues qu’elle peinait à lire
d’une traite.
e. … une camarade de classe qui était passée
avant elle.
f. … d’autres livres qui pourraient lui plaire.
10 Utiliser correctement
les prépositions pour introduire
un GN complément de nom ➜ p . 1 4 2
L’homme de science – à la disposition des orphe-
lins en bas âge par les autorités de l’hospice – la
destinée d’Oliver – un orphelin à la charge de la
paroisse – celui d’un humble souffre-douleur – au
mépris de tous.
20 Le nom et ses expansions
11 Utiliser des compléments de nom
de différentes classes grammaticales ➜ p . 1 4 2
! Proposition de correction :
a. Tania a eu la chance de gagner un voyage.
(groupe infinitif)
b. Pour se rendre chez ses amis, elle porte sa robe
en soie. (groupe nominal)
c. Elle leur apporte un gâteau qu’elle a préparé
elle-même. (phrase subordonnée relative)
d. Elle leur raconte sa journée d’hier. (adverbe)
e. Nous avons eu des nouvelles de leurs parents,
nous attendons encore des nouvelles d’eux. (pro-
nom)
12 Remplacer un adjectif ou une phrase relative
par une autre expansion du nom ➜ p . 1 4 2
a. Oliver Twist est un roman de Charles Dickens.
b. À douze ans, Dickens travaille dans une usine
de cirage.
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
c. Il y découvre une vie de travail pénible et d’in-
justice.
d. Cette expérience lui permet d’écrire des romans
qui montrent la réalité de son époque.
e. L’humour et le réalisme font aujourd’hui de ses
livres des romans à succès.
N.B. : Concernant la réalité de son époque est un
groupe participe présent.
PROLONGEMENT
! Recherche documentaire : on pourra faire
rédiger, sur le même modèle, quelques phra-
ses pour présenter les auteurs des œuvres sui-
vantes : les Métamorphoses, l’Odyssée, « Le
Petit Poucet », « Le Corbeau et le Renard »…
Chaque phrase devra comporter au moins une
expansion du nom (ex. : Les Métamorphoses
sont une œuvre d’Ovide…).
13 Remplacer un groupe nominal
par un adjectif ➜ p . 1 4 2
a. Jules Verne est un écrivain nantais qui a vécu à
Paris et à Amiens.
b. Plutôt que le monde de la finance, il a choisi le
monde littéraire.
c. Dans ses romans, il aime décrire le monde futur.
d. Il imagine ce que seront les progrès scienti-
fiques.
e. Hélas, il meurt en 1905 avant que certaines de
ses visions futuristes ne deviennent des projets
réels.
79
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Lire et enrichir un poème :
Jacques Prévert, Paroles,
« Cortège » (1972)
COMPRÉHENSION
1 a. Vieillard est complété par en or. Montre
est complété par en deuil.
b. On obtient : Un vieillard en deuil avec une
montre en or.
Ces groupes nominaux retrouvent leur significa-
tion habituelle.
c. On obtient :
– Une reine d’Angleterre avec un homme de
peine ;
– Des travailleurs de la mer avec des gardiens de
la paix ;
– Un hussard de la mort avec un dindon de la
farce ;
– Un serpent à lunettes avec un moulin à café ;
– Un chasseur de têtes avec un danseur de corde.
2 – Un gardien de la paix est un agent de
police.
– Un dindon de la farce est une personne qui a
été dupée.
– Un serpent à lunettes est une sorte de serpent
(naja ou cobra).
– Un chasseur de têtes est une personne chargée
de trouver des candidats ou des postes en vue
d’un recrutement.
80
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 4 3
3 Pour chaque vers, les deux groupes nomi-
naux compléments de nom sont introduits par
la même préposition. Le jeu ne fonctionne qu’à
cette condition.
ÉCRITURE
4 Pour que le poème soit amusant, les élèves
ne doivent pas hésiter à mélanger personnes et
objets, ainsi que des domaines très différents.
! Critères d’évaluation :
– compléments introduits par la même prépo-
sition dans chaque vers ;
– absence de ponctuation ;
– contraste entre les expressions associées.
PROLONGEMENT
! Lecture d’image : on fera décrire l’animal qui
figure au centre du tableau de Victor Brauner,
Le Surréaliste (➜ p. 143), en utilisant des com-
pléments de nom pour préciser à quel animal
ou objet appartient chaque élément (ex. :
L’animal a un corps de poisson…). On recom-
mandera de varier la classe grammaticale et la
construction des expansions.
21 La classe de l’adjectif
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Identifier la classe des adjectifs et des partici-
pes passés employés comme adjectifs.
● Analyser les fonctions de l’adjectif par rapport
au nom (complément de nom, attribut).
● Enrichir des groupes nominaux grâce aux
adjectifs.
● Comprendre l’accord de l’adjectif.
NOTIONS MISES EN JEU
Groupe nominal, nom, adjectif, participe passé
employé comme adjectif, attribut du sujet,
complément de nom.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre peut être mis en place lors de diver-
ses séquences (sur la poésie, sur la situation ini-
tiale du conte, sur les attributs des héros de la
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Arthur Rimbaud, Poésies,
« Les Effarés » (1870)
! Présentation : les strophes de ce poème pré-
sentent des groupes nominaux enrichis de
nombreux adjectifs, mais qui demeurent faciles
à analyser pour les élèves. Ils sont ainsi amenés
à repérer, dans cette courte description, le rôle,
la place et l’accord de l’adjectif.
1 Le nom pain est précisé par les adjectifs
lourd, blond (v. 3) et bon (v. 7). Ces derniers
apportent des précisions sur l’aspect (couleur,
grosseur ou densité) et la qualité du pain. On
pourra faire remarquer aux élèves l’antéposition
expressive de l’adjectif lourd.
2 À genoux, cinq petits, – misère ! – regardent le
boulanger faire la lourde brioche blonde (accord
au féminin singulier).
À genoux, cinq petits, – misère ! – regardent le
boulanger faire les lourds pains blonds (accord
au masculin pluriel).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 4 4 - 1 4 9
mythologie…). Il peut aussi s’intégrer à un tra-
vail spécifique sur l’écriture ou l’enrichissement
du brouillon, notamment avec des notations
descriptives.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Ce chapitre poursuit l’étude du groupe nominal
(➜ CHAPITRE 17) et du nom (➜ CHAPITRE 18). Il
peut être prolongé, en grammaire, par celle de
l’expansion du nom (➜ CHAPITRE 20) ou de la
fonction attribut (➜ CHAPITRE 15) ; en orthogra-
phe par les accords de l’adjectif (➜ CHAPITRES 28
et 29) ; par des activités lexicales sur la synony-
mie et l’antonymie (➜ CHAPITRE 25) ou sur le
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
vocabulaire des sensations (➜ CHAPITRE 26).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 4 4
3 Les noms proposés sont complétés par les
adjectifs suivants : le fort bras blanc (v. 4), au
gras sourire (v. 8), un vieil air (v. 9), du soupirail
rouge, chaud [comme un sein] (v. 11-12). On
pourra éventuellement faire remarquer aux élè-
ves le complément de l’adjectif comme un sein…
4 Les petits sont blottis (v. 10) : ce participe
passé est formé à partir d’un verbe (blottir). Il est
utilisé comme un adjectif (attribut du sujet).
PROLONGEMENT
! Lecture d’image : on pourra proposer aux
élèves d’enrichir des groupes nominaux à
l’aide d’adjectifs anté ou postposés pour
décrire le tableau de A. E. Mulready en com-
plétant les noms enfant, chien, passants,
colonne, balai…
81
 GRAMMAIRE DE LA PHRASE
EXERCICES
1 Repérer les adjectifs ➜ p. 146
derniers soleils – ennuyeuses vacances – vieille
classe… pleine de guêpes écrasées – merveilleuses
poussières amassées par tout un été – temps char-
mant – brumes douces – longs vols – rouge
pomme.
2 yeux pétillants sont de flamme ; un manteau
Repérer les adjectifs ➜ p. 146
jaune, rond (un œil) – noire (une pupille) –
allumée (une bougie) – seule (une chose) – gros
(l’œil) – rond (l’œil) – rousse (une lune) – vide (un
ciel) – noire (une pupille) – petites (des taches) –
différentes (de couleurs) – brun (le jaune) – bleue,
bleue (une tache) – gelée (l’eau) – brillant (un
éclair). N.B. : Il y en a dix-sept.
3 Repérer les adjectifs ➜ p. 147
la fabuleuse momie – d’or massif – d’émaux rouges
et bleus – aux larges plis – d’or incrusté – de ban-
delettes blanches dissimulées – une longue robe –
à triple rang – un grand pectoral rectangulaire –
d’or incrusté – d’améthystes violettes – un double
œil – un poignard ciselé – son fourreau incrusté –
de pierres précieuses – d’innombrables amulettes –
en riches matériaux – un papyrus roulé.
N.B. : retombant (l. 6) est un participe présent, non
un adjectif verbal ; oudjat (l. 14, voir note 1) est un
nom employé comme adjectif (comme dans : le train
fantôme).
4 Repérer les attributs et les compléments
de nom détachés ➜ p . 1 4 7
1. – Elle était vraiment minuscule, pas plus
haute que trois pommes ! (l. 6-7)
– Elle semblait très jeune, […] et elle était très
jolie. (l. 6-8)
2. L’adjectif hypnotisées (l. 3) est complément
détaché du nom femmes (l. 1). On attirera l’at-
tention des élèves sur l’accord au féminin pluriel.
N.B. : On pourra revoir la notion de verbe attributif
(➜ CHAPITRE 12).
5 Analyser la fonction de l’adjectif ➜ p. 147
Un pauvre petit grillon (C. du nom grillon) ;
l’herbe fleurie (C. du nom herbe) ; l’insecte ailé
(C. du nom insecte) ; des plus vives couleurs (C.
du nom couleurs) ; jeune, beau (C. détaché du
pronom il), petit maître (C. du nom maître) ; son
sort et le mien sont différents (attribut du sujet
son sort et le mien) ; je ne suis plus fâché (attribut
du sujet je) ; ma retraite profonde (C. du nom
retraite) ; Pour vivre heureux, vivons caché (attri-
buts du sujet non exprimé).
82
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 4 6 - 1 4 8
6 Comprendre le rôle
de l’adjectif V O C A B U L A I R E ➜ p. 148
1. et 2. ! Proposition de correction : Un passeur
avenant monte la garde près de ces flots immo-
biles, Charon, propre, calme, rassurant ; des poils
bruns foisonnent soignés sur son menton, ses
splendide est noué sur ses épaules et pend.
3. Le personnage de Charon apparaît mainte-
nant le contraire de ce qu’il était dans le texte
d’origine : un personnage amène, qui provoque
la sympathie et non la peur.
7 Utiliser les adjectifs
pour compléter un texte ➜ p. 148
Lové sur une pierre – les dernières vagues de chaleur
solaire – au museau retroussé – la froideur ambiante
– sa température interne – un niveau compatible
avec une vie active – la nature, bonne fée.
8 Utiliser les adjectifs
pour décrire des personnages ➜ p. 148
! Texte original :
a. Cosette était laide. […]. Nous avons déjà
esquissé cette petite figure sombre. Cosette était
maigre et blême. Elle avait près de huit ans, on lui
en eût donné à peine six. Ses grands yeux enfon-
cés dans une sorte d’ombre profonde étaient pres-
que éteints à force d’avoir pleuré. […]. Ses jambes
nues étaient rouges et grêles.
b. C’étaient vraiment deux jolies petites filles,
plutôt bourgeoises que paysannes, très charman-
tes, l’une avec ses tresses châtaines bien lustrés,
l’autre avec ses longues nattes noires tombant
derrière le dos, toutes deux vives, propres, gras-
ses, fraîches et saines à réjouir le regard.
Victor Hugo, Les Misérables, II, III, 8 (1862).
9 Comprendre le sens
des adjectifs V O C A B U L A I R E ➜ p. 148
a. – Une bonne femme : terme péjoratif pour
désigner une femme.
– Une femme bonne : une femme qui fait preuve
de bonté.
b. – Une petite fille : une fillette.
– Une fille petite : une fille de petite taille.
c. – Un pauvre garçon : un garçon que l’on plaint.
– Un garçon pauvre : un garçon démuni finan-
cièrement.
d. – Son propre pull : son pull à lui.
– Son pull propre : son pull qui n’est pas sale.
e. – Un sacré livre : un livre extraordinaire (lan-
gage familier).
– Un livre sacré : un livre religieux.

10
Former des adjectifs
à partir de noms V O C A B U L A I R E ➜ p. 148
orgueilleux – fautif – honteux – farceur (far-
cesque) – haineux – dépité – joyeux – monumen-
tal – fabuleux – lettré (littéraire) – symbolique –
actif – machinal.
11 Trouver l’adjectif à l’origine
d’un nom V O C A B U L A I R E ➜ p. 148
maigre (maigreur) – net (netteté) – grave (gravité)
– pâle (pâleur) – sage (sagesse) – téméraire (témé-
rité) – doux (douceur) – sensible (sensibilité) –
aigre (aigreur) – égal (égalité) – triste (tristesse).
12 Accorder les adjectifs
ORTHOGRAPHE ➜ p. 148
a. des boucles châtains ou châtaines : l’adjectif
vient du nom châtaigne. Son féminin est rare
(voir ci-dessus chez Hugo, dans l’exercice 8 b.).
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Lire et décrire une image :
Franz Marc, Chat sous un arbre (1910)
Avec le peintre Wassily Kandinsky, Franz Marc
fonde en 1911, à Munich, le groupe expression-
niste Der Blaue Reiter (« Le cavalier bleu »). Il est
alors considéré comme un précurseur de l’art
moderne. Ses thèmes de prédilection sont les
animaux (les chevaux surtout) : il offre dans ses
toiles l’image d’une nature harmonieuse et
sereine.
COMPRÉHENSION
1 Les adjectifs à retenir sont : simple, harmo-
nieuse (composition) ; verticales, horizontales,
courbes, ondulantes (lignes) ; chaudes, froides,
vives, contrastées (couleurs) ; calme, sereine
(impression).
ÉCRITURE
2 ! Proposition de correction :
Chat sous un arbre est un tableau du peintre alle-
mand Franz Marc. C’est une peinture à l’huile de
format moyen (70 ! 50) qui représente un chat
roux endormi sous un arbre. Ces deux éléments
figuratifs – le chat et l’arbre – ressortent sur le fond
plus abstrait de la toile.
La composition du tableau est simple et harmo-
nieuse : l’arbre, au milieu au premier plan, barre la
toile d’une ligne verticale adoucie par les contours
courbes. Le second plan, où figure le chat, est tissé
de lignes horizontales et ondulantes. Cette com-
21 La classe de l’adjectif
b. sa veste marron : l’adjectif vient du nom com-
mun marron et ne s’accorde pas.
c. Anastasie et Diane-Charlotte sont snobs : l’ad-
jectif vient d’un mot anglais (qui désignait un
savetier), mais l’usage permet désormais de l’ac-
corder au pluriel. Ce mot ne s’accorde pas en
genre.
d. ma salopette kaki : l’adjectif vient d’un nom
anglais (emprunté à un mot hindî signifiant
« couleur de poussière ») et ne s’accorde pas au
féminin. On l’accorde parfois au pluriel.
N.B. : Cet exercice pourra servir de base à une
réflexion sur la langue, vivante et en constante évo-
lution : souvent, deux solutions sont possibles et
légitimées par l’origine du mot (passage de la classe
du nom à celle de l’adjectif, avec un statut orthogra-
phiquement ambigu). Néanmoins, l’usage favorise
souvent l’une des possibilités.
GRAMMAIRE DE LA PHRASE
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 4 9
position quasi symétrique donne un effet d’équi-
libre et de stabilité à la toile. Toutefois, la branche
coupant le coin gauche de la toile apporte une
note de fantaisie et de souplesse à la composition.
Les couleurs sont vives et intenses : du bleu pour
l’arbre, de l’orange pour le chat ; le peintre joue
ainsi avec la complémentarité des couleurs. Les
couleurs chaudes – rouge, jaune, orange – mêlées
aux couleurs froides – bleu, vert, blanc – offrent
une image gaie et contrastée. L’arbre, en couleur
froide, semble s’effacer, reculer dans l’image, alors
que le chat, en couleur chaude, semble ressortir,
avancer vers le spectateur.
Une impression dominante d’harmonie se dégage
de cette image calme et sereine de la nature : le
chat profondément endormi semble faire une
confiance totale à la nature qui lui sert de berceau.
Néanmoins, la composition et le choix des cou-
leurs, non réalistes, donnent aussi une impression
d’étrangeté et de temps suspendu.
PROLONGEMENT
! Lecture d’image : on pourra opposer ce
tableau expressionniste à celui, réaliste, de
Steinlen, Chat couché (livre de l’élève ➜ p. 95)
en comparant la composition, les couleurs, l’at-
titude du chat (qui ne dort que d’un œil !), l’im-
pression générale… Les élèves peuvent aussi
choisir un tableau qu’ils apprécient et proposer
leur présentation à la classe. Les tableaux ani-
maliers se prêtent à ce type d’exercice : le che-
val notamment donne lieu à de nombreuses
représentations dans la peinture.
83
 Partie 3
Vocabulaire, orthographe
et conjugaison
22 Le champ lexical
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Repérer les mots constituant un champ lexical.
● Classer les mots en champs lexicaux.
● Constituer un champ lexical.
● Identifier la classe grammaticale des mots
d’un champ lexical.
● Comprendre la polysémie d’un mot.
● Utiliser le dictionnaire et enrichir son vocabu-
laire.
● Utiliser les champs lexicaux dans une produc-
tion écrite.
NOTIONS MISES EN JEU
Champ lexical, champ sémantique, synonymes,
antonymes, mots de la même famille, registre
comique, classes grammaticales.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Charles d’Orléans, Poésies,
rondeau VI (XVe siècle)
! Présentation : l’activité préparatoire ne pré-
sentant aucune difficulté, elle pourra être effec-
tuée à la maison ou en classe (on fera chercher
un titre pour expliciter le thème du poème).
Lors de sa correction en classe, on pourra mon-
trer aux élèves que le champ lexical du vête-
ment permet la personnification de la saison
nouvelle, comme l’illustre le détail du Printemps
de Sandro Botticelli.
Le tableau entier représente l’enlèvement, un
jour de printemps, de la nymphe Chloris par
Zéphyr, le dieu du vent. Celle-ci se métamor-
phosera en Flore, déesse de la puissance végéta-
tive, présidant à tout ce qui fleurit.
1 – Le temps qu’il fait : vent, froidure, pluie,
soleil.
– Les vêtements : manteau, s’est vêtu, broderie,
livrée, s’habille.
– La nature : bête, oiseau, rivière, fontaine, ruis-
seau.
84
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 5 2 - 1 5 6
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre peut prendre place dans une
séquence consacrée à l’écriture poétique, ou
constituer une ouverture à l’écriture théâtrale.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Les classes grammaticales (➜ FICHE MÉTHODE 1),
les synonymes et les antonymes (➜ CHAPITRE 25),
les mots d’une même famille (➜ CHAPITRE 23)
sont des complémentaires à ce chapitre. Il
pourra être prolongé par le vocabulaire de l’es-
pace, du temps et des sensations (➜ CHAPITRE 26).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 5 2
2 – Noms communs : manteau, vent, froidure,
pluie, broderie, soleil, bête, oiseau, rivière, fon-
taine, ruisseau, livrée.
– Verbes : s’est vêtu, s’habille.
3 Dans ce poème, Charles d’Orléans célèbre
l’arrivée du printemps, comme en témoignent
les deux premiers vers du rondeau avec l’emploi
du verbe laisser conjugué au passé composé qui
marque un aspect achevé : Le temps a laissé son
manteau de vent, de froidure et de pluie (les trois
noms évoquent la fin de l’hiver) et s’est vêtu de
broderie, de soleil luisant, clair et beau… (l’image
du vêtement est filée et associée aux éléments
naturels évoquant le printemps). La nouvelle
saison est personnifiée par le rondeau où allé-
gresse et beauté vont de pair.
 22 Le champ lexical

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 5 4 - 1 5 5

1 – Champ lexical du théâtre : intrigue ; drama-

Relever les mots constituant
turge ; comédien ; dénouement ; tragédien ; rebon-
un champ lexical ➜ p . 1 5 4
dissement ; didascalies ; personnage ; épilogue ;
– Champ lexical de la mer : mer (l. 3), s’embar- metteur en scène ; acte ; mélodrame ; auteur ; péri-
qua (l. 3), chaloupe (l. 4), harpon (l. 5, 17), côte péties ; réplique.
(l. 10, 13), bateau (l. 11), rameurs (l. 12), flots – Champ lexical de la poésie : vers ; rime ; stro-
(l. 15), écume (l. 15), proue (l. 16). phe ; poétesse ; enjambement ; épilogue ; auteur ;
– Champ lexical des armes : harpon (l. 5, 17), sonnet.
était armé (l. 5), mousquets (l. 6), arquebuses
(l. 6), fusil (l. 7). 5 Constituer un champ lexical ➜ p. 154
– Champ lexical du combat : combattre (l. 4), a. Famille : mère, père, sœur, frère, tante, oncle,
frapper (l. 17), coup (l. 18). gendre, bru, aïeul, se marier, familial, paternel,
N.B. : Le harpon, qui appartient au champ lexical de maternellement…
la mer, sert aussi d’arme au roi Léonce. b. Mathématiques : addition, soustraction, mul-
tiplication, division, fraction, racine carrée, addi-
2 Trier des mots tionner, soustraire, parallèle, parallèlement, géo-
dans un champ lexical ➜ p. 154 métriquement…
a. Champ lexical : la géométrie. c. Arts plastiques : gouache, pinceau, aquarelle,
Intrus : maladroite. fusain, peindre, pictural, artistiquement…
b. Champ lexical : la grammaire. d. Sport : handball, football, tennis, course, cou-
Intrus : fraction. rir, sportif, sportivement…
c. Champ lexical : la peur. e. Été : soleil, ensoleillement, chaleur, estival, esti-
Intrus : atterré. vant, estiver (antonyme d’hiverner : « faire séjour-
d. Champ lexical : les sentiments. ner des troupeaux l’été dans les pâturages »),
Intrus : exploit. canicule, caniculaire, chaudement…
e. Champ lexical : le théâtre. f. Automne : brouillard, brume, brumeux,
Intrus : chapitre. automnal, venter, venteux, brouillasser…
f. Champ lexical : le nord.
Intrus : occidental. 6 Identifier la classe grammaticale des mots
g. Champ lexical : l’odorat. d’un champ lexical G R A M M A I R E ➜ p. 155
Intrus : goût. a. Noms : houle, rafale, naufrage, sinistrés.
N.B. : Les listes f. et g. relèvent du vocabulaire de Verbe : venter.
l’espace et des sensations (➜ CHAPITRE 26). Adjectif : sinistrés.
b. Noms : pluie, inondation, flaque.
3 Repérer un champ lexical Verbe : pleuvoir.
dans un texte ➜ p . 1 5 4 Adjectif : aqueux.
Les deux champs lexicaux dominants sont : Onomatopée : floc.
– les mathématiques (plus particulièrement la c. Noms : écurie, destrier, cavalière.
géométrie) : point (v. 1), plan (v. 1, 3, 5), perpen- Verbes : chevaucher, éperonner.
diculaire (v. 2, 8), points (v. 5), quatre cents mil- Adjectifs : équestre, cavalière.
lions de perpendiculaires (v. 18) ; d. Noms : citoyen, civisme, incivilité.
VOCABULAIRE

– le monde : hommes (v. 6), animaux de la terre Adjectifs : citoyen, civique.

(v. 7), hommes et bêtes (v. 9), choses (v. 10), cail- e. Noms : rue, magasins, cinémas, gare, touriste.
loux (l. 11), fleurs (v. 12), nuages (v. 13), mon Groupe nominal : feux tricolores.
père et ma mère (v. 14), bateau à voiles (v. 15), Verbe : se garer.
tuyau de poêle (v. 16). Adjectif : touristique.
f. Noms : mélancolie, peine.
4 Classer des mots Verbes : pleurer, larmoyer.
en champs lexicaux ➜ p . 1 5 4 Adjectifs : éploré, nostalgique.
– Champ lexical du roman : narrateur ; intrigue ; g. Noms : joie, rire, rires, réjouissance.
dénouement ; rebondissement ; personnage ; épi- Verbe : rire.
logue ; auteur ; péripéties. Adjectif : radieux.
– Champ lexical du conte : conteur ; fée ; ensor- Adverbe : radieusement.
celer ; dénouement ; rebondissement ; personnage ; h. Noms : confiance, certitude.
philtre ; sorcière ; auteur ; péripéties ; ogre. Verbe : attendre.
85
VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
Adjectif : certain.
Adverbe : désespérément.
7 Distinguer différents champs lexicaux
pour un même mot ➜ p . 1 5 5
a. éteindre la lumière : éclairage.
b. ses lumières : intelligence.
c. une lumière : intelligence.
d. dans la lune : étourderie.
e. Le clair de lune : éclairage.
f. la douce voix : son ; ses tendres caresses : tou-
cher.
g. Sylvia caresse l’idée de… : espoir.
h. plus doux que mon ours en peluche : toucher.
i. La douceur de la vie campagnarde : climat.
j. les problèmes d’arithmétique : mathématiques.
k. ils rencontrent des problèmes : difficulté.
8 Identifier les antonymes
dans un champ lexical ➜ p . 1 5 5
a. – Courage : hardiesse, courageux, volonté,
témérité, téméraire, intrépidité.
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Lire et transposer une scène de théâtre :
Molière, Le Médecin malgré lui (1666)
COMPRÉHENSION
1 Dans sa tirade, Sganarelle s’adresse
d’abord à Géronte : Oui : laissez-moi faire, j’ai
des remèdes pour tout, et notre apothicaire nous
servira pour cette cure (l. 3-4), puis, plus particu-
lièrement à Léandre, déguisé en apothicaire
(pharmacien), comme l’indique la didascalie : Il
appelle l’apothicaire et lui parle (l. 4).
Sganarelle lui conseille de s’enfuir avec Lucinde
et de l’épouser avant qu’il ne soit trop tard : Un
mot. Vous voyez que l’ardeur qu’elle a pour ce
Léandre est tout à fait contraire aux volontés du
père, qu’il n’y a point de temps à perdre (l. 4-6),
Peut-être fera-t-elle quelque difficulté (l. 10-11),
c’est à vous de l’y résoudre (l. 12), de lui faire ava-
ler la chose du mieux que vous pourrez (l. 12-13),
Allez-vous-en (l. 13), ne perdez point de temps (l.
15), vite (l. 15), au remède spécifique ! (l. 15-16).
N.B. : On peut remarquer qu’au sein d’une même
phrase, certains mots s’adressent à Géronte et d’au-
tres à Léandre.
Ex. : que les humeurs sont fort aigries (Géronte), et
qu’il est nécessaire de trouver promptement (Léandre)
un remède à ce mal qui pourrait empirer (Géronte) par
le retardement (Léandre).
86
– Manque de courage : couardise, pusillanimité,
décourager, poltron, pleutre, frousse, trouille,
couard.
b. – Honnêteté : loyauté, intègre, probité, franc,
droiture, franchise.
– Absence d’honnêteté : déloyauté, fourbe,
immoral, fourberie.
c. – Mystère : cacher, étrange, inaccessible, pro-
fond, secret, inexplicable.
– Absence de mystère : découvrir, dévoiler, clair,
limpide.
9 Comprendre un texte ➜ p. 155
Relevé des champs lexicaux :
– de la vitesse : volait (l. 1), rapide (l. 2), course
(l. 10).
– du mouvement : mouvement (l. 4), voltiger
(l. 5), flotter (l. 7), s’enroulaient (l. 8-9), course
(l. 10).
– de la beauté : belle (l. 5), brodées (l. 8), teint
d’ivoire (l. 9-10).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 5 6
En outre, de lui faire avaler la chose du mieux que vous
pourrez s’adresse aux deux personnages : Géronte
doit comprendre le verbe avaler (l. 13) au sens pro-
pre (« absorber, boire ») et Léandre au sens figuré
(« accepter »).
2 a. L’apothicaire est l’ancêtre du pharma-
cien. C’est un nom d’origine grecque : apothéké
signifiait « boutique ». à l’époque de Molière,
l’apothicaire assure aussi le rôle d’infirmier : il
prépare les remèdes et exécute des soins.
b. Champ lexical de la médecine : guérir (l. 1),
maladie (l. 2), remèdes (l. 3), apothicaire (l. 3-4),
cure (l. 4), humeurs (l. 7), remède (l. 8), mal
(l. 8), empirer (l. 8), prise (l. 9), purgative (l. 9),
drachmes (l. 10), pilules (l. 10), remède (l. 11),
humeurs (l. 14), remède (l. 15-16).
3 Champ lexical de la rapidité : point de
temps à perdre (l. 6), promptement (l. 7), retarde-
ment (l. 8), ne perdez point de temps (l.15), vite
(l.15).
4 a. Sganarelle conseille à Léandre de s’enfuir
avec Lucinde et de l’épouser. Les mots clés sont :
fuite, matrimonium.
b. Il masque son message à Géronte en
employant dans une même phrase des termes
appartenant au champ lexical de la médecine :
prise, purgative, drachmes. De plus, comme
Géronte ignore le latin, le nom matrimonium
n’éveille pas ses soupçons.

5 Cette scène vise à faire rire le spectateur.
Le comique naît du double langage tenu par
Sganarelle (comique de mots, mais aussi de
situation et de caractère : la crédulité de
Géronte). Les spectateurs, complices des amou-
reux, rient du tour qui est joué à Géronte et de
l’habileté de Sganarelle.
ÉCRITURE
6 ! Critères d’évaluation :
– présentation de la situation et de la question ;
– écriture d’une tirade et non d’un dialogue ;
23 La formation des mots
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Comprendre la dérivation (à l’aide d’un pré-
fixe, d’un radical et d’un suffixe) et la composi-
tion d’un mot.
● Connaître les éléments latins ou grecs qui
permettent la construction d’un mot.
● Utiliser la dérivation ou la composition d’un
mot pour enrichir ou diversifier son vocabulaire.
NOTIONS MISES EN JEU
Dérivation (radical, préfixe, suffixe), composi-
tion (populaire / savante), famille de mots.
23 La formation des mots
– utilisation de deux champs lexicaux diffé-
rents, donc utilisation d’un double langage.
On pourra valoriser les textes des élèves qui
auront su tirer parti du double langage pour
écrire une tirade comique.
PROLONGEMENT
! Oral : après la correction, on pourra deman-
der aux élèves de jouer la tirade qu’ils auront
écrite. Pour cela, ils auront réfléchi au préala-
ble aux expressions successives du visage de
M. Géronte, de Léandre Polochon et des
autres élèves lors de cette interrogation sur-
prise.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 5 7 - 1 6 1
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
L’étude de la formation des mots peut s’inscrire
dans une séquence sur la communication, la
VOCABULAIRE
construction de la langue et son histoire. Elle
pourrait aussi compléter une séquence sur la
création du monde, ou du langage (inspirée,
par exemple, par l’épisode de la tour de Babel :
Ancien Testament, Genèse, 11, 1-9).
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
On pourra, à la suite de cette leçon, aborder
l’étymologie d’un mot (➜ CHAPITRE 24) ou la
notion de champ lexical (➜ CHAPITRE 22). La
fiche sur « l’utilisation du dictionnaire » (➜ FICHE
MÉTHODE 3) peut constituer un préalable à ces
activités.
87
VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Petit Robert de la langue française,
article « Mythe » (2004)
! Présentation : « lire » un article de diction-
naire, maîtriser son fonctionnement est indis-
pensable à un élève pour comprendre les mots
et savoir les utiliser. L’article nous donne des
informations nécessaires qu’il faut apprendre à
déchiffrer (sa classe grammaticale, son genre,
son origine, le sens des éléments d’origine grec-
que, latine, etc.), il indique ensuite les différents
sens du mot, ses synonymes, utiles pour sa
compréhension et son utilisation.
1 L’abréviation en tête d’article n.m. signifie
« nom masculin » ; bas lat. signifie « bas latin »
(latin ancien mais tardif, postérieur au latin clas-
sique) ; gr. signifie « grec ».
2 Le mot mythe a pour origine le latin mythus
et le grec muthos qui signifient tous deux « récit,
fable ».
EXERCICES
1 Observer la formation des mots ➜ p. 159
contr (a)/dic/tion – abs/ten/tion – dis/par/ition –
hyper/sensibil/(i)té – mé/connaiss/ance –
mal/chanc/eux – re/trouv/ailles –
ex/port/ation – in/dé/chiffr/able –
in/extingu/ible – dys/lex/ique – épi/derm/ique
2 Former un mot
à l’aide d’un préfixe ➜ p. 159
antichambre – concitoyen – analphabète – dis-
proportion – postnatal – subdiviser – rétroactif –
surestimer – transpercer – antiparasite.
N.B. : On peut, dans cet exercice, travailler sur le
sens des préfixes cités dans la leçon : anti-
(« contre »), con- (« avec »), an- (« sans »), et par
conséquent sur le sens des mots.
3 Former un mot
à l’aide d’un suffixe ➜ p. 159
coléreux, habillage, habillable, baigneur, bai-
gnade, épicerie, blessure, blessée, traversée, tra-
versable, transporteur, transportable, ébéniste,
tolérance, tolérable, dompteur, domptage, domp-
table.
88
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 5 7
3 Le premier sens de la définition du mot
mythe, « récit fabuleux », est en rapport avec
l’origine du mot.
4 a. À partir du mot mythe, on peut former les
mots suivants : mythique, mythifier, démystifier,
démythifier, mythologie, mythologique, mytho-
graphe, mythomane, mythomanie.
b. Les éléments ajoutés se placent avant ou
après le mot. Certains ont un sens (voir leçon),
mais souvent ils ne peuvent exister tout seuls.
c. Tous les mots trouvés ont un rapport avec le
mot mythe. Ils ne sont pas de la même classe
grammaticale.
PROLONGEMENT
! Écriture : on pourra demander aux élèves de
rédiger eux-mêmes un article de dictionnaire
en leur donnant au préalable les éléments
nécessaires à son écriture, ce qui leur fera
manipuler la construction, l’origine, le sens et
les synonymes d’un mot.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 5 9 - 1 6 0
N.B. : Il est utile de rappeler que certains suffixes
construisent une classe grammaticale précise : les
suffixes -eux ou -able forment des adjectifs ; les suf-
fixes -age, -eur, -ade, -erie, -ée forment des noms et
les suffixes -er forment des verbes.
4 Former un antonyme
avec le préfixe in- O R T H O G R A P H E ➜ p. 160
irréel – illogique – impensable – inexact – irréali-
sable – illisible – impossible – inespéré – illégal.
N.B. : Les antonymes des mots commençant par
« r » (réel, réalisable) ou « l » (logique, lisible) dou-
blent leur consonne (avec assimilation du « n »).
5 Former un antonyme
à l’aide de plusieurs préfixes ➜ p. 160
indiscret – mésentente – désorienter – anormal –
méconnaître – inquiétude – infidèle – déplier –
malintentionné – insuffisant.
6 Former des mots composés ➜ p. 160
1. – porte-bagages, porte-savon, porte-bonheur,
porte-clés, portemanteau, portefeuille…
– passe-droit, passe-passe, passe-temps, passe-
montagne, passe-partout, passeport…
 23 La formation des mots

– pied-à-terre, pied-de-biche, pied-de-poule, pied- 8 Connaître les mots

plat, pied-de-mouton…
d’une même famille G R A M M A I R E ➜ p. 160
2. moulin à vent, café crème, chien-loup, pomme
de terre, oiseau-mouche, poisson-chat, boîte aux Noms
Adjectifs Verbes
lettres. communs
N.B. : Les mots composés s’écrivent le plus souvent frère fraternel fraterniser
avec un trait d’union, mais certains sont attachés
(portemanteau) ou détachés (café crème). réalisation réalisable réaliser
lumière lumineux allumer
7 Comprendre les mots
négociation négociable négocier
à l’aide des éléments grecs et latins ➜ p. 160
persuasion persuasif persuader
a. ciné- (grec : « mouvement ») + -phil(e) (grec :
« qui aime »). Un cinéphile est quelqu’un qui plainte plaintif plaindre
aime le cinéma. perception perceptible percevoir
b. xéno- (grec : « étranger ») + -phobe (grec :
« qui a peur »). Un xénophobe est quelqu’un description descriptible décrire
qui est hostile aux étrangers. destruction destructible détruire
c. exo- (grec : « en dehors ») + bio- (grec : variation variable varier
« vie ») + logie (grec « science »). L’exobiologie
est la science qui a pour objet les possibilités de 9 Reconnaître les mots
vie extraterrestre.
de la même famille ➜ p . 1 6 0
d. biblio- (grec : « livre ») + -thèque (grec : « lieu
de dépôt »). Une bibliothèque est le meuble où – a/(t)terr/ir, en/terre/ment, dé/terr/er,
ranger les livres ou le lieu où les emprunter. terr/estre, en/terr/er, territ/oire, terre.
e. bio- (grec : « la vie ») + -graphie (grec : « écri- – dé/ménage/ment, em/ménage/ment,
ture »). Une biographie est un écrit qui évoque dé/ménag/eur, dé/ménag/er.
la vie d’un personnage célèbre, ayant existé. – il/lég/al, légal/ité, légal, légale/ment.
f. calli- (grec : « beauté ») + -graphie (grec : – classe/ment, re/class/er, class/eur,
« écriture »). La calligraphie est l’art de bien class/ific/ation, class/ifier.
former les caractères d’écriture.
10 Construire des mots
g. ortho- (grec : « droit ») + -graphe (grec :
de la même famille ➜ p . 1 6 0
« écriture »). L’orthographe est la manière
d’écrire correctement un mot. a. …… travail admirable (adjectif).
h. démo- (grec : « peuple ») + -cratie (grec : b. De nombreux admirateurs (nom commun).
« puissance »). La démocratie est un régime c. Le public est resté en admiration (nom com-
politique où le peuple exerce la souveraineté. mun).
i. aqua- (latin : « eau ») + -cultura (latin : d. Nous étions tous admiratifs (adjectif).
« terre »). Un aquaculteur élève des espèces e. L’inspecteur a admirablement (adverbe) mené
aquatiques (des poissons, des coquillages…). son enquête.
j. multi- (latin : « beaucoup ») + -color (latin :
« couleur »). L’adjectif multicolore signifie plu-
11 Se servir des origines latines ou grecques
sieurs couleurs. pour manipuler le vocabulaire ➜ p . 1 6 0
k. poly- (grec : « nombreux ») + -gone (grec : – cura (latin : « soin ») m cure.
VOCABULAIRE

« angle »). Un polygone est une figure géomé-
trique qui a plusieurs angles et plusieurs côtés.
l. pyro- (grec : « feu ») + -mane (grec : « folie »).
Un pyromane est une personne qui allume des
incendies de façon obsessionnelle.
Ex. : Mon médecin m’a envoyé en cure thermale.
– equus (latin : « cheval ») m équitation.
Ex. : Je rêve de faire de l’équitation.
– valere (latin : « être fort et bien portant »)
m valeureux.
Ex. : Ce chevalier est valeureux.
– caput (latin : « tête ») m capitale.

89
VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
Ex. : Paris est la capitale de la France.
– schola (latin : « école ») m scolaire.
Ex. : J’ai reçu mon bulletin scolaire.
– ortho (grec : « droit ») m orthographe.
Ex. : Ma sœur n’a pas une bonne orthographe.
– anthropos (grec : « l’homme »)
m anthropologue.
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Jouer avec la formation des mots :
Jean-Paul Plantive et Michel Guérard,
Petit Almanach des métiers improbables
et disparus (2001)
COMPRÉHENSION
1 Le texte emprunte l’apparence du texte
explicatif, mais cette explication est fantaisiste
et l’intention des auteurs est moins d’expliquer
que de distraire !
2 Selon le texte, émouchoir (l. 4), émoucheur
(l. 9, 12), émouchard (l.15-16), mouchard (l. 16)
sont les mots de la famille de mouche.
3 L’émoucheur, qui évacue les mouches en
étant seul dans les maisons, en profite pour
satisfaire une curiosité parfois indiscrète (l. 13).
4 Le mot familier mouchard a le sens
d’« espion, indicateur de police ». Ce terme vient
du mot mouche (au sens figuré : « espion »). Il
ne vient donc pas de la simplification d’émou-
chard, qui est un mot inventé par les auteurs
(voir note 4 du livre de l’élève).
5 La mixture employée par l’émoucheur est
qualifiée de nauséabonde (l. 10). Le mot nausée
appartient à la même famille, ce qui aide à com-
prendre le sens de nauséabond (« qui donne des
nausées »).
90
Ex. : Je voudrais être anthropologue.
– ekklesia (grec : « assemblée ») m église.
Ex. : C’est une très belle église.
– hippos (grec : « cheval ») m hippodrome.
Ex. : Je me suis rendue à l’hippodrome pour jouer.
– thermo (grec : « chaud ») m thermomètre.
Ex. : Le thermomètre est remonté à 25 °C.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 6 1
ÉCRITURE
6 ! Proposition de correction :
Le limacier
À l’époque où les insectes envahissaient les
champs, les limaces étaient la plaie des agricul-
teurs. Quand ils avaient tout essayé, tout imaginé
et rien pu faire, ils faisaient appel au limacier,
armé d’un ustensile effrayant, composé d’un réci-
pient, d’un tuyau relié au réservoir et d’un système
de passoire. Le limaceur, puisque tel était appelé
cet engin, pouvait se porter sur le dos. Le limacier
devait le remplir d’un liquide répugnant, la lima-
cine, mélange de plantes destinées à éradiquer la
plus coriace des limaces. Une fois le champ éli-
macé (c’est-à-dire débarrassé des limaces), le
limacier passait à un autre endroit. Cependant, il
traînait derrière lui une odeur insupportable, ce qui
a certainement contribué à sa disparition. Puis la
chimie remplaça ces méthodes naturelles : le lima-
cier disparut au profit des pesticides, plus nocifs
que les produits d’antan.
N.B. : Pour écrire ce texte, les élèves doivent cher-
cher les dérivés du mot choisi et réfléchir aux élé-
ments précis qui présenteront au lecteur la pseudo-
description du métier et les objets utilisés. On peut
faire écrire au brouillon, à part, les parties « techni-
ques » qui relèvent du texte explicatif (forme, fonc-
tionnement, utilité, défauts…).
24 L’étymologie
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Définir l’étymologie.
● Apprendre à rechercher l’étymologie d’un
mot.
● S’initier à l’histoire de la langue.
● Comprendre l’aide de l’étymologie dans la
maîtrise de l’orthographe et du vocabulaire.
NOTIONS MISES EN JEU
Origine d’un mot, doublets, emprunts.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Henriette Walter,
L’Aventure des langues en Occident
(1994)
! Présentation : ce texte « savant » demeure
simple à comprendre et accessible aux élèves de
9e. C’est un texte explicatif qui fait le lien entre
l’histoire de la langue et la graphie des mots. Il
permet aux élèves d’entrevoir un des intérêts de
la recherche étymologique, qui est de donner
du sens à l’orthographe.
1 La lecture des textes au Moyen Âge était
rendue difficile par la liberté de graphie qui
engendrait des confusions entre les mots
homophones.
2 a. et b. Les mots viginti, clericus et tempus
sont des mots latins. Leur observation permet
de comprendre la consonne finale muette des
mots français vingt, clerc et temps.
c. Le mot temps peut être confondu avec tant
ou taon.
Le mot clerc peut être confondu avec clair(e) ou
Claire.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 6 2 - 1 6 6
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre prendra plus naturellement place
dans une séquence sur les textes fondateurs
empruntés à la mythologie grecque ou
romaine.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Ce chapitre peut être associé à celui sur la forma-
tion des mots (➜ CHAPITRE 23). La fiche sur « l’uti-
lisation du dictionnaire » (➜ FICHE MÉTHODE 3)
peut constituer un préalable à ces activités.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 6 2
PROLONGEMENT
! Lecture d’image : l’observation de cette pre-
mière page du Dictionnaire de l’Académie fran-
çaise peut être une expérience intéressante
pour montrer aux élèves les évolutions de l’or-
thographe. Après avoir levé la difficulté de la
graphie du « s », ils pourront relever les mots
suivants dont l’orthographe a évolué : fran-
çoise, sçavoir, connoistre, midy, haste, quoy,
moulin à bled, traittement, estrivières, nazardes,
VOCABULAIRE
teste, jetter, vostre, abbrégé, advis, je voy,
appeller, tesmoin…
On peut remarquer que l’évolution concerne
ici principalement la disparition du « s » à l’in-
térieur du mot, les doubles consonnes, le -oi
(prononcé -ouai) qui devient -ai et le y qui dis-
paraît au profit de i.
91
VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
EXERCICES
! Remarque générale : les éléments de réponses
sont issus du Petit Robert de la langue française
(2004). Quand un complément d’information
est nécessaire, nous avons consulté le Robert his-
torique de la langue française, ouvrage faisant
référence en la matière.
Pour une séance TICE (ou MITIC), le site du
Trésor de la Langue Française Informatisé
(http://atilf.atilf.fr) est une mine d’informations.
Enfin, les réponses trouvées par les élèves pour-
ront varier selon la source utilisée (les variations
se rencontrent surtout sur l’étymon originel,
quand celui-ci n’est pas issu du grec ou du latin,
et sur la transcription de l’étymon grec).
1 Retrouver
une étymologie mythologique ➜ p. 164
– l’ammoniaque : du nom du dieu égyptien
Ammon, car on recueillait ce produit à proxi-
mité de son temple en Libye.
– des céréales : du nom de la déesse romaine
Cérès, déesse des moissons.
– un écho : du nom de la nymphe Écho qui,
dans la mythologie grecque, avait reçu un sort
qui lui faisait répéter les paroles qu’elle enten-
dait.
– mardi : du latin populaire martis dies (« le jour
de Mars »).
– un narcisse : du nom du personnage de
Narcisse, jeune orgueilleux de la mythologie
grecque, fasciné par son image.
– un océan : du nom du dieu grec Océan, dieu
de la mer.
– un volcan : du nom du dieu du feu Vulcain,
dans la mythologie romaine.
N.B. : On pourra faire lire aux élèves le texte adapté
des Métamorphoses d’Ovide sur Narcisse et écho
(livre de l’élève ➜ p. 78).
2 Observer la multiplicité
des langues à l’origine du français ➜ p. 164
– albatros : vient probablement d’une langue
indigène d’Amérique, mais fut transmis en fran-
çais par le portugais alcatraz.
– ananas : vient d’une langue indienne, le tupi-
guarani.
– anorak : vient de l’inuktituk, langue des inuits,
anoré (« vent »).
– kaki : vient d’un nom anglais, emprunté à un
mot hindi khâk (« couleur de poussière »).
– maïs : vient du taino, langue d’Haïti, mahiz,
transmis par l’espagnol.
92
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 6 4 - 1 6 5
– mocassin : vient de l’algonquin, langue d’In-
diens d’Amérique, makisin.
– typhon : Le mot, chinois à l’origine, a circulé
du portugais à l’anglais.
– valse : vient de l’allemand walzen (« danser en
tournant »).
– yaourt : vient du turc yogurt (« lait caillé »),
par le bulgare yaùrt.
– zénith : vient d’une fausse lecture de l’arabe
samt, dans l’expression samt-ar-râs (« chemin
au-dessus de nos têtes »).
3 Rechercher
des étymologies curieuses ➜ p. 164
– gadget : vient de l’anglais qui l’avait
emprunté… au français, sans doute au mot
gâchette !
– redingote : d’un mot composé en anglais
riding-coat (« vêtement pour aller à cheval »), du
verbe to ride (« monter à cheval ») et du nom
coat (« manteau »)…… tout cela prononcé à la
française !
– renard : c’était le nom propre dont était affu-
blé le personnage du Roman de Renart, au
Moyen Âge, le nom commun désignant l’ani-
mal étant alors goupil.
– ticket : vient d’un mot anglais ticket qui venait
lui-même de l’ancien français estiquet (« billet
de logement »).
– baccalauréat : vient du latin bacca laurea
(« baie de laurier »), plante avec laquelle on
fabriquait la couronne de laurier des vainqueurs.
– pactole : vient du nom d’une rivière de Lydie,
qui roulait, dit-on, des flots d’or et qui devint
symbole de richesse.
– requin : peut-être de requiem (« prière pour les
morts ») ou de quin qui signifie « chien » en nor-
mand (le requin était autrefois appelé « chien
de mer »).
– coquecigrue : mot inventé par l’écrivain fran-
çais du XVIe siècle Rabelais, pour désigner un
oiseau fantaisiste (peut-être par contraction de
coq, cigogne et grue) et qui désigne ensuite une
bêtise, une fadaise.
4 Réfléchir à la formation des mots ➜ p. 164
– biscuit : désigne un gâteau cuit deux fois (bis-
cuit).
– bonheur : -heur vient de augurium en latin qui
signifiait « chance, augure ». Le français l’a asso-
cié à bon- ou mal-.
– lunette : la lunette est une petite lune !
– milieu : au sens propre, c’est le milieu d’un
lieu (mi-lieu).
 24 L’étymologie

– toujours : composé du déterminant indéfini 8 Repérer les doublets ➜ p. 164

tout et du mot jour.
– Villeneuve-le-Roi : Il s’agit d’une construction Formation Formation
Mot latin
particulière de l’ancien français (cas régime populaire savante
absolu) qui signifie « la ville neuve du Roi ».
potionem poison potion
5 Retrouver des mots à partir fragilem frêle fragile
de l’origine latine ➜ p . 1 6 4
ministerium métier ministère
– collegium : collège, collègue, collégial…
computare conter compter
– digitum : doigt, digital, digitale (la plante), digi-
tigrade (qui marche sur les « doigts » ; le chien, claviculam cheville clavicule
le chat…), prestidigitateur… vitrum verre vitre
– fabula : fable, fabuleux, fabuler, affabuler, inef-
palmam paume palme
fable, affable…
– granum : grain, granuleux, grange, grenier, sacramentum serment sacrement
égrener, grenade, granit, saugrenu… fabricam forge fabrique
– stella : étoile, stellaire, constellation, consteller,
Estelle, étoiler…
– verbum : verbe, proverbe, adverbe, verbiage,
9 Chercher l’étymologie pour bien accentuer
verve… les mots O R T H O G R A P H E ➜ p. 164
1. L’accent circonflexe est ici la trace de la lettre
6 Retrouver des mots à partir étymologique « s ». On peut noter d’ailleurs que
de l’origine grecque ➜ p . 1 6 4 cette lettre demeure dans certains mots de la
– ekklêsia : église, ecclésiastique… famille (forestier, dégustation, hospitaliser).
– hêrôs : héros, héroïne, héroïque… 2. La recherche de l’étymologie montre que
– komêtês : comète. l’origine du mot ne présente pas de lettre « s » :
– pharmakon : pharmacie, pharmacopée… – bateau vient du latin médiéval battus ;
– poiêtes : poète, poétesse, poétique… – cime vient du latin cyma issu du grec kûma ;
– mat vient du latin mattus alors que son paro-
7 Retrouver nyme mât vient du francique mast.
l’étymologie des prénoms ➜ p. 164
10 Rechercher l’origine d’un mot
a. – Benoît : du latin benedictus (« qui est béni »).
pour comprendre son orthographe
– Béatrice : du latin beata (« heureuse »).
ORTHOGRAPHE ➜ p. 164
– Félix : mot latin (« heureux »).
– Laetitia : mot latin (« joie »). – baptême : du grec baptisma, issu du verbe
– Sylvie : du latin sylva ou silva (« la forêt »). baptein (« plonger »).
– Victor : mot latin (« vainqueur »). – battre : du latin populaire battuere.
b. – Dorothée : du grec doron (« cadeau ») et de – bicyclette : du préfixe bi- (« deux ») et du latin
théos (« dieu »). cyclus, du grec kuklos (« cercle »).
– Georges : du grec gheorghios (« travailleur de – charrue : du latin carruca, de carrus. (Le seul
la terre »). mot de la famille à ne pas avoir hérité des deux
– Irène : du grec eirênê (« paix »). « r » est chariot.)
– Mélanie : du grec mélanos (« noir »). – chronique : du grec khronikos (« qui concerne
VOCABULAIRE

– Philippe : du grec philein (« aimer ») et de le temps »).

hippos (« cheval »).
– Sophie : du grec sophia (« sagesse »).
– Théophile : du grec philein (« aimer ») et de
theos (« dieu »).
– pylône : du grec pulôn (« pilier »).
– théâtre : du grec theatron.
11 Rechercher l’origine d’un mot pour justifier
la consonne finale O R T H O G R A P H E ➜ p. 165
– sirop < sirupus – corps < corpus, corporis – loup
< lupus – drap < drappus – coup < colpus.
– persil < petroselinum – gentil < gentilis.
– puits < puteus – moins < minus.
– jonc < juncus.
– long < longus – joug < jugum.

93
VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
– nid < nidus – pied < pes, pedis.
– nerf < nervus – cerf < cervus – clef < clavis.
– Nez < nasus – riz < oryza.
– flux < fluxus.
12 Retrouver le sens étymologique
d’un mot ➜ p . 1 6 5
a. Offusquer signifie ici « masquer d’ombre ».
Aujourd’hui, il ne conserve que son sens figuré
de « fâcher, choquer ».
Ex. : Mes remarques l’ont offusqué.
b. Formidable signifie, au sens propre, « qui pro-
voque la peur ».
Aujourd’hui, le sens s’est modifié pour signifier
« extraordinaire ».
(Terrible a suivi la même évolution, mais en
conservant son sens propre.)
Ex. : Il a réalisé un exploit formidable en rempor-
tant cette épreuve.
c. Charmer a ici encore son sens propre
d’« ensorceler ». Le sens s’est aujourd’hui affai-
bli.
Ex. : Son sourire m’a charmé.
13 Rechercher l’étymologie
pour comprendre un texte ➜ p . 1 6 5
1. Le verbe agonir vient du verbe honnir qui
signifie « détester ». Si le verbe agonir signifiait
bien « mourir » en ancien français, son sens a
croisé celui d’ahonnir qui signifiait « détester ».
2. D’après le texte, agoniser signifie « subir de
terribles souffrances » : ... pour qu’il agonise [...]
pour qu’il se torde à mes pieds [...] en demandant
grâce.
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Écrire un texte pour expliquer l’origine
d’un mot :
Géraldine Faes et Ronan Badel,
Petites Histoires de mots (2003)
COMPRÉHENSION
1 L’italique permet de signaler ici l’emploi
d’un mot issu d’une autre langue, mais aussi de
mettre en valeur les différents mots qui ont
jalonné l’histoire du mot chocolat. Il est aussi
d’usage d’employer l’italique quand le mot est
cité en tant que mot (autonyme) et non pour
construire le sens de la phrase. Les guillemets
signalent souvent une précaution : ici, le mot
fast-food est anachronique !
94
3. Le mot vient du latin chrétien agonizare
(« combattre ») : il exprime l’état de celui qui
expire, qui meurt. Jeanne emploie donc ce mot
de manière figurée et exagérée.
4. Le mot grâce vient du latin gratia (« aide de
Dieu »). Demander grâce signifiait donc
« demander l’aide de Dieu ».
14 Comprendre un texte grâce à l’étymologie
FRANÇAIS/MSN ➜ p. 165
– herbivore : « qui se nourrit de végétaux ».
– carnivore : « qui se nourrit d’autres animaux ».
– omnivore : « qui se nourrit de tout ».
– détritivore : « qui se nourrit de débris d’ani-
maux et de végétaux (excréments, mues,
cadavre…) ».
15 étymologie et vocabulaire mathématique
FRANÇAIS/MSN ➜ p. 165
a. calcul. e. fractions.
b. orthogonal. f. zéro.
c. perpendiculaire. g. périmètre.
d. diamètre.
PROLONGEMENT
! Vocabulaire : dans le chapitre 23 sur la for-
mation des mots, les exercices 7 et 11 p. 160
concernent l’étymologie.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 6 6
2 Le conditionnel permet ici d’exprimer l’in-
certitude : est-ce un fait historique ou une
légende ?
3 Le chocolat vient d’Amérique du Sud. Le
texte fait référence aux mythes aztèques et au
conquistador espagnol Cortès qui débarque au
Mexique en 1519 et en rapporte entre autres le
chocolat.
4 La difficulté de prononciation, et donc la
déformation du mot expliquent le passage de
Tchcolalt en chocolat.
5 Le mot éclair évoque l’idée de rapidité.
6 Il s’agit ici du texte explicatif.

ÉCRITURE
7 ! Indications pour la correction :
– dragée : l’étymologie est incertaine, mais une
légende dit qu’elle fut inventée par accident par
un Romain, Julius Dragatus, qui aurait fait tom-
ber une amande dans un pot de miel…
– bonbon : vient d’un mot d’enfant.
– pantalon : vient du personnage de la comédie
italienne Pantaleone.
– jean : déformation par la prononciation
anglaise de la toile de Gênes. Cette toile était
teinte en bleu à Nîmes, d’où le denim.
– godasse : d’Alexis Godillot, qui fabriquait des
chaussures pour l’armée française.
– pyjama : vient d’un mot pakistanais déformé
et désignant d’amples pantalons.
– lavabo : du latin lavabo (« je laverai »).
– robinet : par ressemblance de l’objet avec un
mouton (désigné par le mot robin au XVe siècle).
– pactole : rivière chargeant de l’or (car Midas
s’était baigné dedans !) et qui fit la fortune de
Crésus… d’après la légende.
– salaire : du latin salarium, ration de sel des sol-
dats romains qui servait de base pour le calcul
de leur solde.
Synonymes,
25 antonymes et homonymes
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Repérer des synonymes.
● Repérer des antonymes.
● Différencier des homonymes.
● Identifier le lien qui existe entre deux termes.
NOTIONS MISES EN JEU
Synonymes, antonymes, homonymes, classes
grammaticales.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre peut prendre place en début d’an-
née, mais il doit s’appuyer sur quelques connais-
sances solides concernant les classes gramma-
25 Synonymes, antonymes et homonymes
– chandail : abréviation de marchand d’ail (ils
portaient de gros tricots l’hiver, aux halles de
Paris).
– cravate : déformation de croate (un régiment
de cavaliers croates, qui servaient Louis XIV, por-
taient avec leur uniforme une bande de tissu
autour du cou).
– travail : du latin tripalium (« instrument de tor-
ture » !).
– grève : les ouvriers qui cherchaient du travail
se réunissaient autrefois sur la place de Grève à
Paris.
– OK : vient de l’anglais all correct… (avec deux
fautes d’orthographe !)
– copain : simplification de compagnon (celui
qui partage le pain).
PROLONGEMENT
! Écriture : l’atelier d’écriture du chapitre 24
propose d’inventer des mots et leur étymolo-
gie ! On peut imaginer de même un jeu qui
consisterait à imaginer des étymologies fantai-
sistes, faisant appel à des légendes ou à de
fausses origines ; puis à les confronter à l’éty-
mologie véritable.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 6 7 - 1 7 2
ticales. Les supports les plus appropriés sont
plutôt narratifs (le conte offre des situations et
VOCABULAIRE
des personnages très contrastés qui facilitent les
manipulations), mais les poèmes se prêtent
aussi à des jeux sur les mots (sens et prononcia-
tion).
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Avant d’aborder ce chapitre, il est souhaitable
de vérifier que les élèves savent repérer les diffé-
rentes classes grammaticales (➜ CHAPITRES 18,
19 et 21, FICHE MÉTHODE 1).
Cette leçon pourra être prolongée par un travail
sur la reprise du nom (➜ CHAPITRE 4) et les regis-
tres de langue (➜ CHAPITRE 1, p. 21).
95
VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 6 7

! Présentation : avant de travailler sur les textes,
il importe que les élèves sachent repérer les liens
qui existent entre les mots, hors contexte. Ils
isolent ainsi facilement les principes qu’ils utili-
seront ensuite en association avec une significa-
tion plus générale dans un texte.
1 a. Les mots de la liste 1 ont à peu près le
même sens (synonymes). Ils sont également de
la même classe grammaticale (verbes).
b. Pour prolonger la série, il faut choisir un
autre verbe, de sens proche : bégayer.
2 a. Les couples de mots de la liste 2 sont de
même classe grammaticale, mais de sens
opposés (antonymes).
b. Pour former un couple avec sot, il faut un
adjectif de sens opposé : intelligent.
3 a. Les mots de la liste 3 ont la même pro-
nonciation (homonymes).
b. Pour prolonger la série, peu importe la classe
grammaticale ou le sens, seule la prononciation
compte. Il faut choisir le mot : vin.
N.B. : Le dessin présente, comme la liste 3, des
homonymes (ex. : une cour d’école, un cours d’ortho-
graphe, un cours d’eau, un court de tennis, la chasse à
courre, court / long, je / tu cours, il court, ils
courent…).
PROLONGEMENT
! Écriture : cet exercice peut aboutir à la pro-
duction de phrases pour illustrer le sens des
mots utilisés et mettre en évidence la nécessité
d’orthographier correctement dans le cas des
homonymes (phrase lue à voix haute, mot
épelé).

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 6 9 - 1 7 1

1 – cour (nom commun) [voir dessin ➜ p. 167] :

Créer des couples de synonymes ➜ p. 169
je / tu cours, il court, que je / qu’il coure, que tu
a. boire i. se désaltérer. coures (formes conjuguées de courir), (chasse à)
b. berger k. pâtre. courre (à cheval et avec des chiens), le cours
c. battre g. frapper. (nom commun, « séance d’enseignement »), le
d. détendu l. relaxé. cours (nom commun, « écoulement d’un
e. muraille h. rempart. fleuve »), (marin au long) cours (qui fait de
f. tour j. donjon. grands voyages), le cours (nom commun,
« leçon » ou « avenue »), le court (nom com-
2 Créer des couples d’antonymes ➜ p. 169 mun, « terrain de tennis »), court (adjectif,
– chaud / froid. « petit » ou « rapide »).
– éclairer / obscurcir, assombrir. – ni (conjonction de coordination) : le nid (nom
– réussi / raté, échoué, manqué. commun, « habitat de l’oiseau »), n’y (négation
– un accélérateur / un frein. + pronom adverbial), je / il nie, tu nies (formes
– monter / descendre. conjuguées du verbe nier).
– le meilleur / le pire. – mur (nom commun) : mûr (adjectif, « parvenu
– ouvrir / fermer. à maturité »), la mûre (nom commun, « fruit »),
– optimiste / pessimiste. je, tu, il, ils mure(s) (nt) (verbe murer).
3 Créer des listes d’homonymes ➜ p. 169 4 Reconnaître des synonymes ➜ p. 169
– pain (nom commun) : le pin (nom commun, a. Alerte n’est pas un verbe.
« arbre »), peint (participe passé du verbe pein- b. Professeur ne désigne pas l’enseignement,
dre), je / tu peins, il peint (formes conjuguées de mais la personne qui enseigne.
peindre). c. Ennuyeux n’est pas un nom commun, ne
– ou (conjonction de coordination) : où (pro- désigne pas une prise de parole en public.
nom relatif et adverbe interrogatif), le houx d. Charmant n’est pas un verbe.
(nom commun, « plante »), la houe (nom com- e. Terminer n’est pas un nom commun.
mun, « outil de jardinage »), hou ! (interjection N.B. : Les exercices 1 à 4 peuvent être une occasion
pour huer quelque chose ou une personne). de rappeler les différentes classes grammaticales.

96
 25 Synonymes, antonymes et homonymes

5 Distinguer les homonymes dans un texte 9 Repérer les synonymes

ORTHOGRAPHE ➜ p. 169 dans un texte ➜ p . 1 7 0
des petits vers (nom) voraces – vers (préposition) – Synonymes spécifiques : diodon (l. 3), poisson-
les fleurs – Les pantoufles de vair (« fourrure ») – hérisson (l. 3).
le vert (« couleur ») du jardin – comme du verre – Synonyme générique : animal (l. 3-4).
(« matière transparente ») – Les vers (nom) enso-
leillés du Poète… 10 Créer des antonymes ➜ p. 170
a. asymétrique. e. débrancher.
6 Former des couples d’homonymes ➜ p. 169 b. désinfecter. f. incapacité.
a. fend / faon. c. illogique. g. démotivation.
b. jet / geai. d. impossibilité. h. décousu.
c. pari / Paris.
d. luth / lutte. 11 Compléter un texte avec l’homonyme
e. mets / mais. qui convient O R T H O G R A P H E ➜ p. 170
la voie Latina – la voie Appia – les treize miles –
7 Reconnaître les synonymes, de Rome – Peu de jeunes gens – le champ de
les antonymes et les homonymes ➜ p. 170 Mars – le chant du rossignol.
Mots Synonymes Antonymes Homonymes 12 Jouer avec les homonymes (1) ➜ p. 170
seau, saut,
sot idiot intelligent 1. – oie : formes conjuguées de ouïr (j’ / tu) ois
sceau
(l. 4, 5, 10…), (il / elle) oit (l. 11, 13, 14…), ils
souillé, salle, oient (l. 12), interjection ouah ! (l. 24, 25).
sale propre
taché (je) sale… – (l’) ouïe : ouï (l. 16…), Louis (l. 17…), oui
raide rigide, droit souple, plié un raid (l. 19).
attrapé, prix, (je) prie, 2. La phrase contient un jeu de mots sur l’ho-
pris lâché monymie entre j’ois (le verbe) et joie (le nom
saisi (il) prit…
père, commun). Par association, la forme verbale j’ois
divisible (un) pair, suggère la joie.
pair impair
par deux (une) paire, N.B. : Ce sketch invite bien sûr à une lecture à haute
(il) perd… voix, à une réflexion sur la nécessité d’articuler cor-
mont montagne vallée mon, m’ont rectement les mots, ainsi qu’à une réflexion sur le
choix des termes utilisés pour éviter les ambiguïtés.

8 Trouver des synonymes spécifiques et génériques ➜ p. 170

Terme spécifique Terme générique

a. un cheval un pur-sang, un destrier… un équidé, un mammifère…
b. cuire rissoler, mijoter, frire… cuisiner…
c. un livre un manuel, un dictionnaire… un ouvrage…
VOCABULAIRE

d. une peinture une aquarelle, une huile… un tableau…

e. faire dessiner, manger… (verbe d’action) agir…
f. dire répéter, annoncer, crier… parler…
g. un bâtiment une maison, une école… une construction…
h. un humain un homme, une femme… une créature…

97
VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
13 Jouer avec les homonymes (2) ➜ p. 171
1. a. (les) mûres, mûres, murs ; (des) bouches,
bouchent.
b. (la) paume, (ces) pommes.
c. (le) lest, l’est, lestes.
d. (nos) ancres, (l’) encre.
2. – fois : (le) foie, (une) fois, (la) foi, Foix (ville).
– lit : formes conjuguées de lire (je lis, il lit, lis !),
de lier (je / il lie, tu lies, lie !), (la) lie, (le) li (mesure
chinoise).
– jet : j’ai, (le) geai, jais.
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Décrire un personnage de conte :
Madame d’Aulnoy, Contes,
« L’Oiseau bleu » (1698)
COMPRÉHENSION
1 a. La fille de la nouvelle reine n’est ni gra-
cieuse ni belle (l. 3-4).
b. Ces deux adjectifs sont synonymes.
2 a. On appelle Truitonne la fille de la nou-
velle reine (l. 6).
b. Elle porte ce nom car elle a autant de taches
de rousseur qu’une truite (l. 7-8).
c. Truitonne n’est ni plus gracieuse ni plus belle
(l. 3-4), son visage avait autant de taches de rous-
seur qu’une truite (l. 6-8), ses cheveux noirs
étaient si gras et si crasseux (l. 8-9), sa peau dis-
tillait de l’huile (l. 9-10).
3 Truitonne ne paraît pas sympathique car
elle est laide, et sa mère et elle sont jalouses de
Florine : Il n’y avait point de jour que la reine et
Truitonne ne fissent quelques pièces à Florine (l.
15-17).
4 Florine ne ressemble pas à sa nouvelle
sœur : Florine avait toutes sortes d’avantages au-
dessus d’elle (l. 12-13).
98
14 Identifier le registre de langue
des synonymes ➜ p . 1 7 1
a. ravissant, adorable, mignon, chou.
b. intrigue, complot, magouille.
c. quolibet, raillerie, moquerie, vanne.
d. esclandre, scandale, barouf.
e. duper, abuser, tromper, bluffer.
15 Utiliser le dictionnaire
des synonymes ➜ p . 1 7 1
Le Rat de ville et le Rat des champs
Le Rat de ville – le Rat des champs – se trouva mis –
au festin – la fête – du bruit – Le Rat… détale – en
campagne aussitôt – le rustique – vos festins de roi –
m’interrompre.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 7 2
ÉCRITURE
5 La préparation de la production écrite
consiste à rechercher :
– des synonymes de belle : jolie, ravissante,
gracieuse, adorable, délicieuse, splendide, magni-
fique…
– des synonymes de gentille : sympathique,
aimable, charmante, serviable…
– un antonyme de gras (pour ses cheveux) :
brillants, soyeux…
– un antonyme de crasseux : propre, soigné…
– un antonyme de jalouse : généreuse, altruiste…
– un antonyme de méchante : gentille, bienveil-
lante…
– un antonyme de laide : belle, jolie, ravissante…
Les élèves peuvent s’appuyer sur le texte sup-
port pour organiser leur portrait en veillant à ne
pas mélanger les aspects physiques et moraux.
La production écrite pourra se conclure par la
réaction de Florine aux mauvais tours de sa
belle-mère et de sa nouvelle sœur.
PROLONGEMENT
! Écriture : les contes se prêtent particulière-
ment à ce type de production écrite car ils pro-
posent des portraits très tranchés des person-
nages. Ce travail est à lier à l’utilisation des
reprises du nom (➜ CHAPITRE 4) pour désigner
Florine sans se répéter.
On peut également demander le portrait de la
mère de Truitonne et du père de Florine, réali-
sant ainsi le tableau de la famille entière
(tableau qui pourrait être illustré avec humour
par des portraits faits par les élèves en arts
visuels).
 Le vocabulaire de l’espace,
26 du temps et des sensations
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Situer les événements d’un texte dans l’es-
pace, le temps ; évoquer les sensations.
● Apprendre un vocabulaire précis et varié.
● Comprendre et produire une narration, une
description.
NOTIONS MISES EN JEU
Vocabulaire de l’espace, du temps et des sensa-
tions ; champ lexical ; famille de mots ; classes
grammaticales ; organisateurs ; texte (narratif,
descriptif).
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Le vocabulaire de l’espace, du temps et des sen-
sations s’étudie en lien avec les textes narratifs
et descriptifs, souvent mêlés au sein du récit.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Philip Pullman, À la croisée des mondes, I,
Les Royaumes du Nord (1998)
! Présentation : ce texte est une pause descrip-
tive dans un récit de science-fiction pour la jeu-
nesse (le paysage du Grand Nord est décrit à
travers le regard de l’héroïne). II permet le repé-
rage des indications temporelles (question 1) et
spatiales (question 2), l’évocation de souvenirs
et de sensations (question 3).
1 L’action se déroule aux alentours de midi
(l. 2) en plein brouillard (l. 1). Entre-temps (l. 1),
ce bref moment (l. 2), aux alentours de midi (l. 2),
imminente (l. 2-3) sont les quatre indications qui
se rapportent au temps qui passe.
2 Lyra est placée en haut d’une butte, au som-
met d’un petit tertre (l. 3), à l’extrémité de l’arène
(l. 4). Ces termes appartiennent au champ lexi-
cal de l’espace.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 7 3 - 1 7 9
Cette leçon de vocabulaire peut s’inclure, par
exemple, dans une séquence sur le récit de
science-fiction ou les textes antiques, en parti-
culier l’Odyssée, qui mêle souvent les deux for-
mes de textes, ou bien encore à partir d’une
image narrative, descriptive ou explicative (exer-
cice 13).
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
L’espace, le temps et les sensations peuvent
composer des champs lexicaux dans un texte
narratif ou descriptif : on pourra donc revoir ces
formes de texte (➜ CHAPITRE 2) et enchaîner avec
la notion de champ lexical (➜ CHAPITRE 22). Ces
activités de vocabulaire seront utilement com-
plétées par l’approche grammaticale des organi-
sateurs temporels et spatiaux (➜ CHAPITRE 5).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 7 3
3 – Vue : leva les yeux (l. 4), voir, silhouettes
noires, floues (l. 5-6)…
– Odorat : respirer ces odeurs familières de chair
et de nourriture (l. 8-9)…
– Toucher : parcourue de frissons (l. 3), neige dure
(l. 4), sentir autour d’elle les bras épais (l. 7-8)…
N.B. : Ces indications de temps, d’espace et le voca-
bulaire des sensations construisent l’univers de réfé-
VOCABULAIRE
rence du roman et permettent au lecteur de s’iden-
tifier au personnage de Lyra, de partager ce qu’elle
ressent. On fera simplement remarquer que le narra-
teur propose ici l’angle de vision et les sentiments du
personnage (point de vue interne).
PROLONGEMENT
! Vocabulaire : on peut aussi repérer dans ce
texte le champ lexical de la lumière associé au
sens de la vue : éclairci (l. 1), clarté (l. 2), lueur
(l. 4), éclairait le ciel (l. 5), Aurore (l. 6), inondés
de soleil (l. 7). Ces expressions sont intéressan-
tes à souligner car elles incarnent l’espoir, face
à l’attitude inquiète du personnage.
99
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
EXERCICES
1 Utiliser les verbes précis de l’espace
pour décrire un paysage ➜ p . 1 7 6
a. Les hautes montagnes surplombaient les val-
lées.
b. Les voiles blanches que nous apercevions au
loin se rapprochaient du rivage.
c. Le clocher de l’église pointait vers les nuées.
d. Du sommet des hautes vagues émergeait un
bateau en difficulté.
e. Un petit chemin longeait la rivière.
f. Nous parcourions des kilomètres pour aller
chercher de l’eau.
3 Reconnaître le vocabulaire de l’espace F R A N Ç A I S / M S N
Nord Sud
le septentrion le midi l’orient
septentrional méridional oriental
boréal austral le soleil levant
arctique antarctique levantin
4 Compléter une description ➜ p. 176
en contrebas – Au nord, la mer gelée – là où deux
blocs – au milieu d’une immensité – qui continuait
jusqu’au Pôle – à l’est et à l’ouest se dressaient –
fièrement vers le ciel – Au sud se trouvait…
N.B. : On pourra aussi relever le champ lexical du
grand froid qui contribue à la description d’un pay-
sage hostile : gelée (l. 2), blocs de glace (l. 3), neige
(l. 8), vents (l. 9).
5 Utiliser les termes
se rapportant au temps ➜ p. 176
– Termes évoquant le passé : jadis, naguère,
l’avant-veille, révolu, suranné, antédiluvien, antique.
– Termes évoquant l’avenir : prochainement, à
l’avenir, demain, ultérieurement, futur.
6 Repérer dans un texte le vocabulaire
du temps ➜ p . 1 7 6
Vocabulaire du temps : Demain (l. 1), dès la
pointe du jour (l. 1), un peu plus tard (l. 3), dès
que tu l’auras vu (l. 7), puis (l. 9).
N.B. : Les termes utilisés se réfèrent tous à l’avenir.
On peut en demander la raison aux élèves, qui se
référeront au contexte. L’exercice peut être com-
plété par le repérage des temps du futur et du futur
antérieur (➜ CHAPITRES 36 et 37), autres indices de
l’inscription dans l’avenir : tu t’en iras (l. 1), Eumée
me conduira (l. 3), j’aurai repris (l. 4), tu me verras
(l. 6), tu l’auras vu (l. 7).
100
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 7 6 - 1 7 8
2 Utiliser les mots relatifs à l’espace ➜ p. 176
a. Tandis que je grimpe la colline, je regarde le
paysage en contrebas.
b. Il laisse derrière lui la grande route et part tout
droit.
c. Je suis le chemin qui serpente le long de la côte.
d. Les arbres poussaient au bord des falaises.
e. À travers les nuages, on aperçoit le soleil rou-
geoyant.
f. La voiture se dirigeait vers l’est.
g. Je me frayais un chemin entre les broussailles.
➜ p. 176
Est Ouest
l’occident
occidental
le soleil couchant
le ponant
7 Reconnaître le vocabulaire
de l’ouïe ➜ p . 1 7 7
Vocabulaire de l’ouïe : Il écoute (l. 1, 2), une ouïe
(l. 3), les petits bruits (l. 4), craquements, souffles,
grincements (l. 5), des cris (l. 7), des aboiements
(l. 7), les grondements (l. 8), Les bruits (l. 10),
perçoit (l. 11), ils résonnent (l. 12).
N.B. : étudier la classe grammaticale des termes
employés peut compléter les deux exercices précé-
dents.
8 Utiliser les termes
se rapportant à la vue ➜ p. 177
a. Le physicien observe de près l’évolution des
bactéries.
b. Du haut de la colline, entre les grands arbres
des forêts, le petit Indien aperçoit / observe / dis-
tingue / entrevoit le défilé des grandes colonnes
de chariots.
c. Au milieu de toute cette verdure, je distingue /
j’aperçois / j’entrevois le brillant d’une pierre.
d. Mon médecin examine ma blessure avec atten-
tion.
e. En arrivant, il balaie du regard la salle de
concert pour nous retrouver.
f. Je vois / j’aperçois mon camarade qui me fait
signe.
g. Par la porte du salon, restée ouverte, il entre-
voit / aperçoit le visiteur : le peu qu’il en voit ne lui
permet pas de le reconnaître.
 26 Le vocabulaire de l’espace, du temps et des sensations
h. Je m’arrête dans la première galerie et contem-
ple / examine longuement le tableau.
i. Elle se sent ridicule et cette impression ne fait
que croître quand elle se rend compte que des pas-
sants la dévisagent.
N.B. : Afin de faciliter l’exercice, on pourra deman-
der aux élèves de donner les différences de sens
entre tous ces verbes. Ce sera aussi l’occasion de les
initier à l’usage du dictionnaire analogique ou du
dictionnaire des synonymes : ils pourront chercher
d’autres verbes se rapportant à l’action de voir.
9 Utiliser les termes
se rapportant au toucher ➜ p. 177
• velouté m velours
– Les pêches ont une peau veloutée.
– Le velours est une matière confortable.
• laineux m laine
– C’est une étoffe laineuse qui doit tenir chaud.
– La laine avec laquelle la couverture est faite
vient d’Irlande.
• satiné m satin
– Sa robe satinée était douce à porter.
– Impatiente de se rendre au bal, elle lissait le
satin de sa robe.
• duveteux m duvet
– Le pelage duveteux des chatons appelle les
caresses.
– Le duvet des petits canards leur donne une
allure espiègle.
• mousseux m mousse
– Je rêve d’un chocolat bien mousseux pour me
réchauffer.
– La mousse du chocolat laisse une moustache
brune aux gourmands.
10 Utiliser les termes
se rapportant à l’odorat ➜ p. 177
a. La pestilence que dégagent ces immondices est
écœurante.
b. L’arôme de ce café est teinté de vanille.
c. Le parfum de la femme en noir me revint en
mémoire.
d. L’odeur du pain chaud me réveille.
e. Des jardins s’élevaient les senteurs des plantes
aromatiques.
f. Le fumet / l’odeur de la viande grillant sur les
braises nous alléchait.
g. L’atmosphère de la taverne était étouffante : il
y régnait une chaleur épouvantable et l’on était
incommodé par les relents de la cuisine grossière
qu’on y servait.
h. La salle de bal était maintenant vide, mais les
dames qui y valsaient avaient laissé des effluves de
parfums capiteux.
N.B. : Certains termes synonymes seront plus précis
(spécifiques), d’autres plus généraux (génériques)
(➜ CHAPITRE 25). Pestilence et relents évoquent de
mauvaises odeurs tandis qu’arôme, parfum, senteurs,
fumet, effluves connotent une odeur plutôt agréable.
Le terme odeur est plus général.
11 Utiliser les termes
se rapportant au goût ➜ p. 177
– Je me délecte de ce sorbet au citron vert et de sa
saveur acide.
– Je suis écœuré par la confiture de pétales de
roses, malgré son arôme exquis.
– Goûter du poulet au chocolat m’inspire une
ignoble répulsion.
– Le bœuf au basilic, avec sa sauce à l’huître et
son bouquet délicieux, me met l’eau à la bouche.
– Je savoure ce fromage de chèvre fermier à l’ar-
rière-goût de soleil et d’herbes sauvages.
– Je déguste une écorce d’orange confite, sucrée
et sans amertume.
12 Reconnaître
les mots évoquant les sensations ➜ p. 178
– Vue : claire (l. 1), blancs (l. 4), apparaissait
(l. 5-6), bleu-noir (l. 8), petites lumières, cligno-
taient (l. 9), étincelles (l. 12), claire, feu, torches
(l. 16-17).
– Toucher : froid (l. 2), la bise piquait (l. 2), tiède
(l. 21).
– Ouïe : On entendait, le tintement (l. 17-18), le
fracas (l. 18), le choc (l. 19).
– Goût : les chairs rôties et les herbes fortes des
sauces compliquées (l. 22-23).
– Odorat : une vapeur tiède, sentait bon (l. 21).
13 Écrire en utilisant les termes
se rapportant à l’espace ➜ p . 1 7 8
! Proposition de correction :
Mon cher ami Auguste,
Voici trois jours que nous sommes arrivés et je
connais la ville d’Olympie par cœur. Elle s’étend
interminablement. Ses bâtiments se dressent
VOCABULAIRE
majestueusement. Tout d’abord, quand tu entres
dans l’enceinte par le sud, tu aperçois la statue
qui orne le temple de Zeus. Sa hauteur vertigi-
neuse impressionne : elle mesure treize mètres !…
Un peu plus loin, se trouve le grand autel de Zeus
réservé au sacrifice. Toujours en l’honneur des
dieux, on trouve le temple d’Héra qui se situe plus
au nord. Face à lui, de petits édifices appelés
« trésors des cités » longent la plaine arborée : ils
renferment les offrandes faites par les cités…
101
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
ATELIER DE LECTURE / ÉCRITURE
Lire et enrichir la description d’un lieu :
Émile Zola, Le Ventre de Paris (1873)
COMPRÉHENSION
1 Le texte décrit une charcuterie.
2 D’abord (l. 2), Ensuite (l. 6), Enfin (l. 10), Et
là (l. 15) organisent le texte en quatre étapes.
3 La description de la boutique se fait de bas
en haut : les termes tout en bas (l. 2), au-dessus
(l. 4), tout en haut (l. 10), sur le dernier gradin
(l. 15) indiquent cet ordre.
4 Le sens mis en avant dans le texte de Zola
est la vue : figure ronde, jaune (l. 5), pompon vert
(l. 6), rouges et vernies, saignantes (l. 7), pâleur
(l. 8), noirs (l. 8), blanche (l.15), pourpres (l. 17),
rouges (l. 18).
Le goût – bonnes, fondantes (l. 1), grasses (l. 2),
pots de rillettes, pots de moutarde (l. 3), jambon-
neaux (l. 4), langues fourrées de Strasbourg (l. 6-
7), saucisses, pieds de cochon, boudins (l. 8),
andouilles (l. 9), collier de saucisses (l. 11), saucis-
son, cervelas (l. 11-12), lambeaux de crépine
(l. 14) – et le toucher – grasses (l. 2), charnue
(l. 15) – sont aussi présents.
5 Le sens de l’odorat aurait aussi pu être mis
en avant dans cette description d’une boutique
de charcuterie.
6 ! Proposition de correction : Tous les par-
fums exquis de cette charcuterie montaient aux
narines : le fumet des jambons, le bouquet épicé
des herbes parfumant les saucisses, les effluves
des produits exposés se mêlaient et envahissaient
la pièce…
102
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 7 9
ÉCRITURE
7 ! Proposition de correction : Les délices de
la boulangerie
Les vitrines de la boulangerie évoquaient un jardin
des délices. Le rose délicat du glaçage des choux
côtoyait les couleurs éclatantes et vernies des fruits
garnissant les tartelettes et les saint-honoré, les
cygnes de chantilly immaculée glissaient sur la
nougatine dorée. Puis le regard se détachait de ces
merveilles pour découvrir le charme plus discret
des viennoiseries croustillantes et charnues. Les
croissants, les brioches rondes ou tressées, les
coquilles des chaussons avaient les reflets chauds
du bois ciré, du miel et du vieil or. L’étagère des
confiseries finissait de vous ensorceler : des pyrami-
des de chocolats à l’éclat mat alternaient avec des
sucres d’orge hérissés tels des obélisques et un
Pierrot tout sourire offrait mille sucettes aux gour-
mands ! Des parfums délicieux faisaient frissonner
les narines : des effluves de caramels et de beurre
noisette montaient du fournil et les senteurs acidu-
lées des bonbons assaillaient le client indécis…
N.B. : Pour aider les élèves, on peut leur demander,
avant d’écrire, de dessiner le lieu. Le passage de
l’image au texte peut faciliter notamment la
construction de la description.
 L’accord du verbe
27 avec le sujet L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 8 0 - 1 8 4

OBJECTIFS DU CHAPITRE MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES

ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
● Accorder un verbe avec son sujet (cas géné-
ral : sujet placé avant / après le verbe, sujet Ce chapitre prendra place dans une séquence
séparé du verbe). consacrée aux personnages de récit et à leur
● Accorder un verbe avec son sujet (cas parti- rôle.
culiers : noms collectifs, termes indéfinis, pro-
nom relatif qui, sujets multiples). LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES

L’étude de la fonction sujet (➜ CHAPITRE 13) est un

NOTIONS MISES EN JEU
Sujet, sujet inversé, verbe, nom collectif, expres-
sion de la quantité, pronoms (personnels et
relatifs), groupe nominal, accord du participe
passé (sans auxiliaire, avec l’auxiliaire être).
préalable à ce chapitre. Pour faciliter la réécriture
et la dictée, les conjugaisons auront été revues :
le présent (➜ CHAPITRE 33), l’imparfait (➜ CHAPITRE
34), le passé simple (➜ CHAPITRE 35), le futur
(➜ CHAPITRE 36)… Il pourra être suivi de l’accord
du participe passé (➜ CHAPITRE 30).

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 8 0

Marie-Christine Helgerson, (c’est en fait un présent de narration : le voyage

Louison et monsieur Molière (2001)
! Présentation : ce roman se déroule au XVIIe siè-
cle, sous le règne de Louis XIV. Ce passage, tout
comme le roman, est conduit à la première per-
sonne. Louison, la jeune héroïne, est aussi la
narratrice. Le temps verbal dominant est le pré-
sent de l’indicatif, d’où des accords simples
en coche constitue un retour en arrière dans le
récit et marque le début d’une nouvelle vie pour
l’héroïne).
L’activité préparatoire ne présentant pas de dif-
ficultés, elle pourra être faite à la maison. Lors
de la correction, on pourra vérifier que les élè-
ves ont bien assimilé la leçon sur le sujet et se
posent les bonnes questions pour l’identifier.
ORTHOGRAPHE

1 Sujet Verbes Personne et nombre

Les deux coches roulent (l. 1) 3 pers. du plur.
e

Il fait (l. 2) 3e pers. du sing.

Des mouches piquent… et leur font (l. 3-4) 3e pers. du plur.
je me penche (l. 4) 1re pers. du sing.
Frosine m’attrape (l. 6) 3e pers. du sing.
J’ étouffe (l. 7) 1re pers. du sing.
Guillaume nous donne (l. 7) 3e pers. du sing.
les parents, leurs domestiques se trouvent (l. 8-9) 3e pers. du plur.
ils n’ont (l. 9) 3e pers. du plur.
103
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

2 Les sujets sont le plus souvent placés avant
le verbe. Le groupe les parents, leurs domestiques
(l. 8-9) est placé après le verbe : le sujet est
inversé.
3 Je suis coincée entre elle et le gros cuisinier
Guillaume. C’est le personnage-narrateur qui dit
je, Louison, une petite fille, qui est coincée entre
Frosine et le gros cuisinier Guillaume : la terminai-
son du participe passé est « -ée ».
N.B. : On peut relever un autre indice orthogra-
phique renvoyant à l’émetteur dans l’accord de l’ad-
jectif sûre : je suis sûre que… (l. 9).
4 Frosine m’attrape m Je suis attrapée par Frosine.
La terminaison du participe passé est « -ée » car
le sujet du verbe conjugué à la voix passive est
Louison. Il y a accord du participe passé avec le
sujet puisque l’auxiliaire être est employé.
PROLONGEMENTS
! Grammaire : lors de la correction, on pourra
demander aux élèves de préciser la classe
grammaticale des sujets relevés dans la ques-
tion 1.
! Orthographe : on pourra également attirer
leur attention sur la terminaison plurielle du
participe passé secoués : On est tous secoués là-
dedans (l. 2-3) ; le pronom on équivaut ici au
pronom personnel nous (= Frosine, Guillaume,
les parents, leurs domestiques et moi).

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 8 2 - 1 8 4

1 g. … je te les conseille.
Accorder un verbe avec son sujet ➜ p. 182
h. De nombreux oiseaux… quittent notre pays et
le théâtre en plein air n’existe plus vraiment – migrent…
on voit – des acteurs qui installent… ou qui profi- i. Lorsque reviennent le printemps et les beaux
tent – les bateleurs du Pont-neuf jouent… et font jours,… ils s’égosillent.
des acrobaties qui attirent… et fascinent – j. Rachel et Benoît déjeunent… Fanny et Sébastien
Molière… aime – les acteurs sont sollicités – ils rentrent… Leur mère leur prépare… car ils dis-
acceptent – Les troupes préfèrent – qu’on leur posent…
prête ou qu’elles louent – Les premiers théâtres
sont improvisés – cet espace… rend – les specta- 4 Accorder un verbe qui a pour sujet
teurs du fond ne voient… un groupe nominal comprenant
un complément ➜ p . 1 8 3
2 Accorder les verbes
a. étudient. f. augmente.
de sujets inversés ➜ p . 1 8 2
b. nécessite. g. ont accueilli.
ils aperçoivent – Ils restent – l’amalgame terrifiant c. apprend ou apprennent. h. égaie.
qui se dresse – les pavés, les moellons, les poutres d. arrive ou arrivent. i. a été modernisé.
qui la composent, s’entassent mille objets familiers e. a envahi ou ont envahi. j. devrait.
(suj. inversé) – ils colmatent – ce cheval de
bois,…… ce tambour crevé,…… cette pou- 5 Accorder un verbe dont le sujet exprime
pée,…… attestent – que tente en vain de détruire une quantité ➜ p . 1 8 3
l’assaillant (suj. inversé) – flotte un drapeau rouge a. apprécient. e. aiment – raffolent.
en lambeaux (suj. inversé). b. profitent. f. feront – présenteront.
3 Repérer le sujet c. travaille – se livre. g. écouteront – posera.
d. prête. h. plaît – s’investissent –
pour accorder le verbe ➜ p. 183
perturbe.
a. Naïm et Fabienne m’apportent…
b. Les élèves de l’école secondaire participent… 6 Accorder un verbe
c. Les gagnants de cette épreuve sportive reçoi- dont le sujet est le pronom qui ➜ p. 183
vent… a. ai – as. f. sommes.
d. Leur professeur les prépare et les encourage. b. sont arrivés. g. êtes.
e. Les efforts qu’ils ont faits portent… comme c. a offert. h. ont amusé.
l’indiquent… leurs excellents résultats. d. adores. i. datent.
f. Quel groupe de chanteurs aimes-tu ? e. gagneront. j. m’ont aidé(e) – souhaitent.

104

7 Accorder le verbe en personne ➜ p. 184
! Proposition de correction :
a. Étienne, Paul et moi sommes en 9e/3.
b. Léa, Tifany et vous trois ramasserez les diction-
naires et les apporterez à la bibliothèque / devez
progresser pour passer en classe de 10e.
c. Les élèves peuvent se rendre au foyer de l’école
tous les jours de 12 h à 12 h 30 / remettront la
photocopie de leur carte d’identité à leur profes-
seur principal pour leur inscription au cross, au
plus tard le 10 janvier.
d. Ariane, Thomas et Elsa / f. Anaïs et Margot /
h. Damien et Clémence peuvent se rendre au
foyer de l’école tous les jours de 12 h à 12 h 30 /
se connaissent depuis longtemps.
e. Les professeurs principaux et le directeur rece-
vront les parents des élèves des classes le vendredi
10 décembre à partir de 17 h jusqu’à 20 h.
g. Vous / i. Alexis et toi ramasserez les dictionnai-
res et les apporterez à la bibliothèque / devez pro-
gresser pour passer en classe de 10e / avez encore
oublié l’agenda !
h. Damien et Clémence ont été élus délégués et
participeront au conseil de classe. (Attention à
l’accord d’élus au masculin pluriel !)
8 Adapter les accords sujet / verbe
dans une transformation de texte
RÉÉCRITURE ➜ p. 184
Petit-Pierre et Petit-Louis montrèrent bientôt de
qui ils étaient fils, et à peine éveillés, ne compre-
nant ni où ils étaient, ni comment ils y étaient
venus, ils se mirent à dévorer. Puis, quand ils n’eu-
rent plus faim, se trouvant excités comme il arrive
aux enfants qui rompent leurs habitudes, ils
eurent plus d’esprit, plus de curiosité et plus de rai-
sonnement qu’à l’ordinaire. Ils se firent expliquer
où ils étaient, et quand ils surent que c’était au
milieu d’un bois, ils eurent un peu peur.
27 L’accord du verbe avec le sujet
9 DICTÉE PRÉPARÉE ➜ p. 184
1. Le temps principalement utilisé dans ce texte
est l’imparfait de l’indicatif (description dans
le passé).
2. – Un immense paysage en demi-cercle mon-
tait : 3e pers. du sing.
– de noires pinèdes… allaient : 3e pers. du plur.
– des croupes de collines plus basses accompa-
gnaient : 3e pers. du plur.
– qui (= notre chemin) serpentait : 3e pers. du
sing.
– Un grand oiseau noir marquait : 3e pers. du
sing.
– montait la rumeur cuivrée des cigales : 3e pers.
du sing.
– Elles étaient pressées de vivre et savaient :
3e pers. du plur.
– la mort viendrait : 3e pers. du sing.
– Le paysan nous montra : 3e pers. du sing.
– qui (= les sommets) soutenaient : 3e pers. du
plur.
3. – qui serpentait sur une crête entre deux val-
lons : le pronom relatif qui remplace le groupe
nominal notre chemin.
– qui soutenaient le ciel au fond du paysage : le
pronom relatif qui remplace le groupe nominal
les sommets.
4. Le verbe montait (l. 6) a un sujet inversé : la
rumeur cuivrée des cigales.
5. Le participe passé pressées, employé comme
adjectif, s’écrit « -ées » car il est attribut du sujet
elles et s’accorde en genre et en nombre avec le
sujet.
6. Des pinèdes sont des plantations de pins.
C’est un nom féminin, employé au pluriel : c’est
pourquoi les adjectifs noires et séparées portent
la marque du féminin pluriel.
ORTHOGRAPHE
105
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

L’accord de l’adjectif
28 dans le groupe nominal L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 8 5 - 1 8 9

OBJECTIFS DU CHAPITRE MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES

● Accorder un adjectif avec le nom (cas géné-
ral).
● Accorder un adjectif avec le nom (cas particu-
liers : adjectifs de couleur, adjectifs demi et nu).
● Effectuer les différents accords dans un texte.
NOTIONS MISES EN JEU
Adjectif, genre et nombre du nom, homo-
phones.
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre prendra facilement place dans une
séquence consacrée au récit et plus particulière-
ment à la description.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
L’étude du groupe nominal (➜ CHAPITRE 17), du
nom (➜ CHAPITRE 18), des déterminants (➜ CHA-
PITRE 19), de l’adjectif (➜ CHAPITRE 21) sont des
préalables à ce chapitre. Il pourra être suivi de
l’accord de l’attribut du sujet (➜ CHAPITRE 29).

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 8 5

J. H. Rosny Aîné, 2 une chevelure aussi noire que l’anthracite.

La Mort de la terre (1958) L’adjectif s’écrit avec un « e » ; il prend la mar-
! Présentation : dans ce passage à dominante que du féminin car il s’accorde avec le nom che-
descriptive, les adjectifs abondent et ne présen- velure (féminin singulier).
tent aucune difficulté d’accord. C’est pourquoi
l’activité pourra être faite à la maison. Les ques-
3 des yeux verts – marron – bleu foncé.
tions 2 et 3 ont pour objectif d’attirer l’attention L’adjectif marron (qui a pour origine un nom)
des élèves sur le cas particulier des adjectifs de est invariable. Il en est de même pour bleu foncé
couleur. (dans cet adjectif composé, foncé précise la
nuance du bleu).
1 Tableau. N.B. : On expliquera que certains adjectifs de cou-
Adjectifs Noms Genre et nombre leur (question 3) sont invariables car soit il y a une
comparaison implicite [= des yeux (pareils à la couleur
Derniers Hommes masc. plur. du) marron], soit dans le cas des adjectifs composés,
minérales fibres fém. plur. le premier adjectif est pris substantivement [= des
yeux (d’un) bleu foncé].
souple vêtement masc. sing.
chaud vêtement masc. sing.
antiques laines fém. plur.
résignée grâce fém. sing.
craintif charme masc. sing.
étroites joues fém. plur.
pensif feu masc. sing.
hautes céréales fém. plur.
sacrés Âges masc. plur.
prodigieuses aubes fém. plur.
jeune planète fém. sing.

106
 28 L’accord de l’adjectif dans le groupe nominal

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 8 7 - 1 8 9

1 f. les poils touffus des vieux animaux.

Repérer le nom
g. des caramels mous.
avec lequel l’adjectif s’accorde ➜ p. 187
h. les tableaux originaux de ces peintres géniaux.
Genre
Adjectifs Noms 6 Compléter un groupe nominal
et nombre
avec l’adjectif qui convient ➜ p . 1 8 8
rectangulaire fossé masc. sing.
affaiblie (v. 1) – couchants (v. 4) – doux (v. 6) –
recouverts galets masc. plur. couchants (v. 8) – étranges (v. 9) – couchants
blanc sable masc. sing. (v. 11) – vermeils (v. 12) – grands (v. 15) –
couchants (v. 16).
secs et perméables fondements masc. plur.
extérieure surface fém. sing. 7 Accorder les adjectifs de couleur ➜ p. 188
plates et irrégulières, pierres fém. plur. a. rouges – vertes – dorées.
assemblées b. bleu foncé – blanc cassé – noirs.
c. marron – vert clair – vert olive – havane.
sablonneux sol masc. sing.
d. noir anthracite – blond vénitien – bleu clair.
sauvés fanaux masc. plur. e. rouge et or.
suspendus fusils masc. plur. f. châtains – roses – bleutés – rose pâle.
g. fauves – noisette.
confortable et intime atmosphère fém. sing.
8 Accorder les adjectifs demi et nu ➜ p. 188
2 Accorder un adjectif en genre ➜ p. 187
a. huit heures et demie – quatre heures et demie.
a. un enfant beau et joufflu – cette belle enfant – b. une demi-heure.
un bel enfant. c. la tête nue.
b. une vaillance folle – un fol espoir – un bonheur d. nu-pieds.
fou. e. sept heures et demie – une demi-cuillerée.
f. bras et jambes nus.
3 Orthographier des adjectifs
au féminin ➜ p . 1 8 7 9 Effectuer les différents accords
1. a. coquette – complète. dans un texte ➜ p . 1 8 9
b. inquiète – discrète. les eaux noires – un animal terrorisé, talonné – un
c. secrète. coup de tonnerre assourdissant – sa froide lame
d. blondinette – replète – proprette. blanche – dans les ombres frissonnantes – un
2. grecque – publique – nulle – phénoménale – orage violent, cruel – les eaux bouillonnantes –
cruelle – nette – artificielle – subtile – natale – leur surface miroitante – des vagues brutales – les
turque. parois bétonnées.
4 Accorder un adjectif ➜ p. 187 10 Adapter les accords nom / adjectif
a. vieille – envahie – sauvages. dans des transformations de textes
b. longs – nouvelles. RÉÉCRITURE ➜ p. 189
c. seule – pesante.
ORTHOGRAPHE

1. – Une mélodie gaie et entraînante s’éleva et

d. grande – poussiéreuse. emplit la pièce. La lumière, si basse un moment
e. petite – caché. plus tôt, augmenta progressivement, semblant
f. intrépides – longues et patientes – hantée. s’accorder avec cette mélodie légère et mysté-
g. vieil – chérie. rieuse. Enfin, brusquement, le rythme s’accéléra et
h. pleine – voûtée – instinctive. la mélodie d’abord si douce se mua en une mélo-
i. fausses. die dissonante et déchaînée.
j. petite – abandonnée – sucré – semblables. – Des notes gaies et entraînantes s’élevèrent et
emplirent la pièce. La lumière, si basse un moment
5 Accorder un adjectif en nombre ➜ p. 188 plus tôt, augmenta progressivement, semblant
a. des châteaux féodaux. s’accorder avec ces notes légères et mystérieuses.
b. des fauteuils bancals. Enfin, brusquement, le rythme s’accéléra et les
c. les journaux régionaux. notes d’abord si douces se muèrent en des notes
d. des détails les plus banals. dissonantes et déchaînées.
e. des élèves jaloux.
107
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

2. Les chasseurs aperçurent des daims blonds et 2. – régnait le Chaos (sujet inversé, l. 2) : 3e pers.
élancés qui broutaient l’herbe de la clairière. Ils du sing., imparfait.
avancèrent prudemment, mais les bêtes, soudain – Un terrible magma d’eau et de terre mélangées
très vigilantes, semblèrent percevoir leur présence. roulait (l. 3) : 3e pers. du sing., imparfait.
Alors, les daims effrayés se mirent à fuir vers les – La Nuit se dégagea (l. 6) : 3e pers. du sing.,
taillis. Des coups de fusil éclatèrent, mais ils n’at- passé simple.
teignirent pas les daims agiles qui avaient gagné – Ces premiers dieux furent (l. 7) : 3e pers. du
la profondeur du bois. plur., passé simple.
– Cela… valut (l. 7) : 3e pers. du sing., passé
11 DICTÉE PRÉPARÉE ➜ p. 189 simple.
1. Tableau. – qui (= les plus puissantes divinités) régnèrent
(l. 8) : 3e pers. du plur., passé simple.
Adjectifs Noms Genre et nombre
– tous subirent (l. 8) : 3e pers. du plur., passé
premiers temps masc. plur. simple.
terrible magma masc. sing. 3. Le verbe murmurer s’écrit à l’infinitif car il est
précédé de la préposition sans.
mélangées eau et terre fém. plur.
4. Les noms Chaos, Nuit et Destin s’écrivent ici
errantes tornades fém. plur. avec une majuscule car ils sont présentés
furieux vents masc. plur. comme des personnes (personnifiés). Il faut,
dans ce texte, les considérer comme des noms
originel Chaos masc. sing. propres.
premiers dieux masc. plur.
autres dieux masc. plur.
puissantes divinités fém. plur.
bizarres décisions fém. plur.

L’accord de l’attribut
29 du sujet L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 9 0 - 1 9 3

OBJECTIFS DU CHAPITRE LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES

● Accorder l’attribut avec son sujet. Ce chapitre repose sur la maîtrise de l’identifi-
● Accorder l’attribut quand le sujet est un pro- cation du sujet d’un verbe conjugué (➜ CHAPITRE
nom. 13) et d’un attribut du sujet (➜ CHAPITRE 15). Il est
également lié à l’identification des éléments qui
NOTIONS MISES EN JEU composent une situation d’énonciation (➜ CHAPI-
Attribut du sujet, sujet, verbe attributif, adjectif, TRE 1).
valeurs du pronom on. Les particularités liées aux adjectifs de couleur
sont également abordées dans le cas de l’accord
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES de l’adjectif avec un nom noyau (➜ CHAPITRE 28).
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE

Ce chapitre se prête plutôt aux fables, aux

contes ou aux romans, qui peuvent contenir des
passages descriptifs, susceptibles d’offrir davan-
tage d’exemples.
108

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Vincent Safrat, La Cigale et la Fourmi :
trente versions inédites (1989)
! Présentation : le texte, mélange fantaisiste de
deux fables connues des élèves, se prête à des
transformations simples des paroles rapportées
directement (➜ CHAPITRE 3). Les élèves font ainsi
le lien entre l’énonciation et les accords dans
la phrase.
1 a. Hé ! Bonjour, Monsieur le Renard,
Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau !
b. Hé ! Bonjour, Messieurs les Agneaux,
Que vous êtes jolis ! Que vous me semblez beaux !
c. Hé ! Bonjour, Mesdames les Grenouilles,
Que vous êtes jolies ! Que vous me semblez belles !
EXERCICES
1 – Luna est devenue très pâle.
Replacer les attributs
du sujet d’après leur accord ➜ p. 192
a. l’humeur est aussi changeante…
b. ils sont favorables…
c. Le pays des Cicones est facile à attaquer. Il est
plat…
d. le combat sera inégal.
e. La route du retour sera périlleuse.
f. nous restons prostrés…, tourmentés… et bien
conscients…
2 Justifier l’accord de l’attribut ➜ p. 192
– violents (masculin pluriel) s’accorde avec le
sujet les orages.
– exceptionnels (masculin pluriel) s’accorde
avec le sujet des orages.
– exceptionnelles (féminin pluriel) s’accorde
avec le sujet les pluies.
– nouveau (masculin singulier) s’accorde avec le
sujet le phénomène.
– prévisible (masculin singulier) s’accorde avec
le sujet le phénomène.
– impressionnants (masculin pluriel) s’accorde
avec le sujet les dégâts.
3 Accorder des attributs
dans un texte ➜ p . 1 9 2
– Tu es chrétien… ou tu n’es pas chrétien ?
– Je suis chrétien, mais…
29 L’accord de l’attribut du sujet
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 9 0
2 a. Joli et beau sont au masculin singulier car
le sujet vous désigne un destinataire masculin
singulier (le renard).
b. Jolis et beaux sont au masculin pluriel car le
sujet vous désigne un destinataire masculin plu-
riel (les agneaux).
c. Jolies et belles sont au féminin pluriel car le
sujet vous désigne un destinataire féminin plu-
riel (les grenouilles).
PROLONGEMENT
! Lecture : on peut demander aux élèves de
reconnaître les deux fables à l’origine du texte
(titre et auteur), puis de les résumer. Les deux
illustrations les mettront sur la voie (sur celle
du bas, on notera l’accord de l’attribut prê-
teuse avec le sujet la fourmi).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 9 2 - 1 9 3
– Les chrétiens sont responsables…
N.B. : Il est important de bien identifier la situation
d’énonciation dans les paroles rapportées.
4 Déterminer le sujet en fonction
de l’accord de l’attribut ➜ p . 1 9 2
a. les mères vivent souvent seules…
b. Quand ils sont très jeunes… Le lionceau est
aveugle… Il est donc fragile. Quand ils se sentent
menacés…
c. Dès six mois, il est capable de chasser…
5 Accorder correctement un attribut
quand le sujet est un pronom ➜ p . 1 9 3
a. magnifiques s’accorde avec le sujet qui (= des
rosiers).
ORTHOGRAPHE
b. ravi(e)s s’accorde avec le sujet nous (= ma
sœur et moi).
c. intéressants s’accorde avec le sujet qui (= des
documents).
d. – satisfaite s’accorde avec le sujet vous
(= Madame la directrice).
– fiers s’accorde avec le sujet nous (= Monsieur
et Madame Lepic).
– gentille et studieuse s’accordent avec le sujet
elle (= Clémentine).
e. invincibles s’accorde avec le sujet on (= nous,
l’entraîneur et les joueurs de l’équipe).
f. sûr s’accorde avec le sujet on (= n’importe
qui).
109
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
6 Il faudra être vigilant quand les accords ne s’en-
Accorder l’attribut du sujet
dans une transformation de texte
RÉÉCRITURE ➜ p. 193
1. Les attributs du sujet Quelque chose sont :
mince, âpre, plat, glacé, gluant et vivant.
On en déduit que, lorsque le sujet est quelque
chose, l’attribut s’accorde au masculin singulier.
2. – Une méduse qui était mince, âpre, plate, gla-
cée, gluante et vivante venait de se tordre dans
l’ombre autour de son bras nu.
– Des tentacules de poulpe qui étaient minces,
âpres, plats, glacés, gluants et vivants venaient de
se tordre dans l’ombre autour de son bras nu.
N.B. : Attention, tentacules est un nom masculin !
– Des serpents de mer qui étaient minces, âpres, plats,
glacés, gluants et vivants venaient de se tordre dans
l’ombre autour de son bras nu.
7 Trois phrases, qui caractériseront l’île silen-
DICTÉE PRÉPARÉE ➜ p. 193
1. Les attributs sont les adjectifs larges, puis-
santes (l. 3-4), solitaire, sauvage (l. 5), silencieuse,
menaçant (l. 8), seul, faible, exposé (l. 9).
On n’entend que certains accords féminins :
puissantes, silencieuse.
Les accords
30 du participe passé
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Distinguer les emplois du participe passé :
employé seul, avec l’auxiliaire être ou avoir.
● Accorder le participe passé.
NOTIONS MISES EN JEU
Participe passé, auxiliaires être et avoir, adjectif,
nom, pronoms personnels, sujet, CVD, situation
d’énonciation.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Cette difficulté sera réservée à la fin de l’année :
en effet, les prérequis sont nombreux. Ils vont
de la formation des temps composés aux fonc-
110
tendent pas (surtout pour le pluriel).
2. Le narrateur est un garçon, car les attributs
qui se rapportent à je sont au masculin singu-
lier : seul, exposé (l. 9).
3. – nus (masculin pluriel) s’accorde avec le
nom pieds (placé avant) et non avec traces.
– animale s’accorde avec allure.
– cachée s’accorde avec anse.
– secrète s’accorde avec plage.
– mystérieuse s’accorde avec force.
4. Allure et anse sont des noms féminins.
5. Les verbes du texte sont conjugués à l’im-
parfait de l’indicatif.
PROLONGEMENT
! Écriture : la dictée peut être prolongée par
un court exercice de production de phrases.
cieuse, les traces et le narrateur, devront
contenir chacune au moins un attribut (diffé-
rent de ceux du texte dicté).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 9 4 - 1 9 8
tions sujet et complément de verbe, en passant
par les pronoms et l’accord de l’adjectif (pour le
participe passé employé seul). L’inscription dans
une séquence doit être plus conditionnée à la
maîtrise de ces prérequis qu’au genre des textes
étudiés : le participe passé est heureusement lar-
gement représenté dans les textes !
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Les chapitres suivants devront être maîtrisés en
amont de cette étude : la formation des temps
composés (➜ CHAPITRE 37), les fonctions sujet
(➜ CHAPITRE 13) et complément de verbe
(➜ CHAPITRE 14), les pronoms (➜ CHAPITRE 16) et
l’accord de l’adjectif (➜ CHAPITRES 28 et 29).
 30 Les accords du participe passé

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 9 4

Jean Tardieu, Monsieur Monsieur,
extrait de « L’homme
qui n’y comprend rien » (1951)
! Présentation : ce poème de Jean Tardieu est
simple et accessible. Il propose de nombreuses
formes de participes passés mettant en œuvre
les différents cas d’accord. Les élèves sont ame-
nés à observer et retrouver les règles d’accord
en repérant les occurrences, en récrivant, en
comparant.
2 a. Le train est parti (v. 6) / La voiture est par-
tie : dans les deux phrases, le participe passé est
utilisé avec l’auxiliaire être.
b. Le participe passé employé avec l’auxiliaire
être s’accorde avec le sujet du verbe : parti s’ac-
corde avec le train et partie avec la voiture.
3 je suis resté debout sur le quai (v. 7-8) : le par-
ticipe passé resté, au masculin singulier « -é »,
permet d’affirmer que l’émetteur est masculin.

1 a. b. et c. 4 a. Jamais depuis lors je ne l’ai revue (v. 9-10) :

le participe passé revue est accordé au féminin.
Participe passé Infinitif Employé b. Le participe passé s’accorde avec le pronom
compliquée compliquer comme adjectif personnel CVD l’, dont le référent est le pronom
personnel elle (v. 5), et il est placé avant l’auxi-
parti partir avec l’aux. être
liaire avoir.
resté rester avec l’aux. être
revue revoir avec l’aux. avoir PROLONGEMENT
compris comprendre avec l’aux. avoir ! Orthographe : on pourra faire remarquer
aux élèves, sans anticiper sur le chapitre
passé passer avec l’aux. être suivant, la distinction des trois formes verbales
« -é » (compliquée, v. 2), « -ez » (Tenez, v. 1),
« -ai(s) » (J’étais, v. 4) qui apparaissent dans le
texte et expliquer leur différence d’emploi.

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 9 6 - 1 9 8

1 Repérer les participes passés employés 2 Repérer

comme adjectifs ➜ p . 1 9 6
a. perché, employé comme adjectif, s’accorde
avec Maître Corbeau, tandis que alléché s’ac-
corde avec Maître Renard.
N.B. : Dans le premier groupe, les élèves pourront
et analyser les participes passés ➜ p. 196
a. partis : participe passé du verbe partir au
plus-que-parfait (étaient partis).
b. planté : employé comme adjectif.
c. – pressés : employé comme adjectif.
ORTHOGRAPHE

être trompés par la proximité du participe avec le – bâti : participe passé du verbe bâtir au futur
nom arbre ; le deuxième groupe, sans ambiguïté, les antérieur (auront bâti).
aidera à comprendre l’accord de l’adjectif ou du par- d. – bâti : employé comme adjectif.
ticipe passé détaché. – écroulé : participe passé du verbe s’écrouler au
b. baissée s’accorde avec tête. passé composé (s’est écroulé).
c. pelé s’accorde avec col (= « cou »). e. – placé : participe passé du verbe placer au
d. rongée s’accorde avec maille. passé antérieur (eurent placé).
e. déclarée s’accorde avec guerre. – satisfaits : employé comme adjectif.
f. faits s’accorde avec gens. f. prises et affolées : employés comme adjectifs.
g. étendu s’accorde avec enfant. N.B. : On peut poursuivre l’exercice à l’oral et faire
travailler les accords aux élèves, en faisant modifier
le genre et le nombre des noms communs des pre-
mières phrases (ex. : La jument pour Les chevaux ; Les
chattes pour Le chat…).

111
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
3 Connaître les participes passés CONJUGAISON
-i -is
– subi, subie, subis, – pris, prise, pris,
subies prises
– bâti, bâtie, bâtis, – mis, mise, mis,
bâties mises
– appris, apprise,
appris, apprises
N.B. : On peut rappeler que, pour trouver le participe passé de certains verbes, il faut chercher la forme du par-
ticipe passé au féminin (ex. : écrit m écrite).
4 Accorder les participes passés
sans auxiliaire (1) ➜ p . 1 9 6
a. Les records de vitesse établis en ski sont
impressionnants.
b. Durant ce film, les spectateurs, constamment
tenus en haleine, ne peuvent détacher leur œil de
la toile.
c. Les champions du monde, vaincus par leur
adversaire, connaissent là leur première défaite.
d. C’étaient des forêts assombries par de hauts
arbres touffus.
e. Les jeunes athlètes, battus à la course la
semaine dernière, veulent leur revanche.
f. Des leçons lues à haute voix s’apprennent
mieux.
5 Accorder les participes passés
sans auxiliaire (2) ➜ p . 1 9 6
a. Les documents vérifiés, signés et classés seront
rangés dans les archives.
b. Remises à neuf, les chambres seront plus claires.
c. Les routes refaites avec un nouveau revêtement
seront plus sûres.
d. Les animaux sauvages aperçus dans la forêt
sont étroitement surveillés.
e. Surprises et surtout vexées de notre interven-
tion, Karima et Charlène nous tournèrent le dos.
f. Une fois relues par le professeur, les lettres
écrites par les enfants seront envoyées aux corres-
pondants.
g. La douleur ressentie par la piqûre d’insecte
s’éveilla brusquement.
6 Accorder les participes passés
avec l’auxiliaire être ➜ p . 1 9 7
a. La voiture est arrêtée au milieu de la route.
b. Qu’elles soient prises dans un piège…
c. Étaient -ils prévenus de la réunion ?
d. Ils seront certainement descendus au même
hôtel.
e. Les spectateurs furent ébahis par le spectacle.
112
➜ p. 196
-it -u
– écrit, écrite, écrits, – reçu, reçue, reçus,
écrites reçues
– défait, défaite, – vu, vue, vus, vues
défaits, défaites – tenu, tenue, tenus,
tenues
– lu, lue, lus, lues
7 Accorder le participe passé
avec l’auxiliaire avoir ➜ p . 1 9 7
a. Louis et Pavel sont enfin là ! Quand Noémie les
a vus, elle a arboré un beau sourire.
b. Les convives avaient terminé leur repas quand
la troupe a commencé la pièce de théâtre.
c. Tes affaires, les as -tu remises à leur place ?
d. Quelles nouvelles m’ as -tu apportées ?
e. Ce sont tous les vieux meubles de famille qu’ils
ont vendus.
f. Les notes qu’ils ont obtenues sont très satis-
faisantes.
g. Quelle belle lettre il a écrite !
8 Accorder le participe passé en tenant compte
de la situation d’énonciation ➜ p . 1 9 7
a. Cela fait des années que je ne t’ ai pas vue.
(t’ = tante Sarah)
b. Les cousins m’ ont donné de tes nouvelles et je
sais que tu es très occupée. (tu = tante Sarah)
c. Moi-même, je suis partie à l’étranger de
longues années. (je = Juliette)
d. Quelle décision as -tu prise finalement ?
e. Les enfants m’ ont dit que tu m’ avais envoyé
[plusieurs lettres], mais aucune ne m’ est jamais
parvenue.
f. Je suis finalement revenue à mon ancienne
adresse : je te l’ ai rappelée au dos de cette lettre.
N.B. : En classe, on pourra faire récrire les phrases en
changeant le genre et/ou le nombre de l’émetteur
et/ou du destinataire.
9 Accorder les participes passés
dans un texte (1) ➜ p . 1 9 7
Les trois gorgones étaient couchées – leurs ailes…
étalées – Bercées…, elles – les serpents… sem-
blaient engourdis – aux griffes… agrippées – On
eût dit – scarabées grossis – Persée avait aperçu –
il serait tombé – changé en bloc de pierre –

Hermès lui avait recommandé – Méduse… trou-
blée – Elle avait découvert – visage de femme
empreint – yeux clos.
10 Accorder les participes passés
dans un texte (2) ➜ p . 1 9 7
Ça a été – On était arrivés – qui nous avaient
habillés – la cravate… que Maman a achetée – les
cheveux collés – les ongles coupés – La distribution
des prix, on l’avait attendue.
11 Accorder les participes passés
dans une transformation de texte (1)
RÉÉCRITURE ➜ p. 198
Les portes que quelqu’un a ouvertes
Les portes que quelqu’un a refermées
Les chaises où quelqu’un s’est assis (pas de chan-
gement)
Les chats que quelqu’un a caressés
Les fruits que quelqu’un a mordus
Les lettres que quelqu’un a lues
Les chaises que quelqu’un a renversées
Les portes que quelqu’un a ouvertes
Les routes où quelqu’un a encore couru (pas de
changement)
Les bois que quelqu’un a traversés
Les rivières où quelqu’un s’est jeté (pas de chan-
gement)
L’hôpital où quelqu’un est mort.
N.B. : – On fera souligner au préalable les groupes
CVD placés avant l’auxiliaire avoir.
– Pour des raisons de sens, on ne modifiera pas le
dernier vers : les hôpitaux* où quelqu’un est mort ne
veut rien dire.
12 Accorder les participes passés (2)
RÉÉCRITURE ➜ p. 198
Le jeune héros a lavé ses mains ensanglantées.
Auparavant, il a posé sur le sol la tête de Méduse,
face contre terre, et pour qu’elle ne soit pas
endommagée, il l’a étendue sur un lit d’algues. Au
contact de la Gorgone, les algues ont durci, leurs
tiges, leurs feuilles sont devenues rigides.
30 Les accords du participe passé
13 DICTÉE PRÉPARÉE ➜ p. 198
1. a. – Participe passé employé seul : arrêtées
(l. 6), fermées (l. 11).
– Participes passés employés avec l’auxiliaire
être : suspendue (l. 3).
– Participes passés employés avec l’auxiliaire
avoir : refermé (l. 2) – mis (l. 3) – remonté (l. 4).
N.B. : Certains participes passés se conjuguent avec
l’auxiliaire avoir ou être qui se trouve loin dans la
phrase et qui n’est pas répété : mis (l. 3), remonté
(l. 4).
b. – suspendue (l. 3), employé avec l’auxiliaire
être, s’accorde avec le sujet la clé (l. 3) qui est
placé après lui.
– remonté (l. 4), employé avec l’auxiliaire avoir
(sous-entendu), ne s’accorde pas avec le CVD la
fermeture à glissière… (l. 4) car il est placé après
l’auxiliaire.
– arrêtées (l. 6), employé seul comme adjectif,
s’accorde avec le nom commun féminin pluriel
les voitures (l. 6).
– fermées (l. 11), employé comme adjectif, s’ac-
corde avec le sujet les maisons.
2. – belle et calme (l. 1) se rapportent à La rue
(l. 1).
– bleu (l. 5) se rapporte à plastique ou à blouson
(l. 5).
– battant (l. 8 : adjectif verbal) s’accorde avec
cœur (l. 8).
– gris (l. 10) se rapporte à ciel (l. 10) ; sombres
(l. 11) à maison (l. 10) ; clos (l. 11) à volets
(l. 11) ; frileux (l. 12) à sommeil (l. 12).
(Les adjectifs formés à partir d’un participe
passé sont étudiés à la question 1 b.)
3. – Famille de battant : battre, batte, battée,
battage, batteur, batteuse, battement, batterie,
battoir, battue… mais bataille, bataillon, batail-
leur…
– Famille d’éclaircissait : clair, clairement, clair-
voyant, clairvoyance…, éclaircir, éclaircissement,
éclaircie…, éclair, éclairer, éclairage, éclairement,
éclaireur… mais clarté, clarifier, clarification…
ORTHOGRAPHE
113
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
31 Les confusions verbales :
-er, -é(e)(s), -ez, -ai, -ais…
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Repérer les formes verbales portant à confu-
sion.
● Appliquer le principe de substitution.
● Éviter les confusions : -er / -é (es) / -ez ; -ai / -ais.
NOTIONS MISES EN JEU
Verbe, infinitif, participe passé, conjugaison
(présent de l’indicatif et de l’impératif, passé
simple / imparfait, futur de l’indicatif / présent
du conditionnel…).
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Roald Dahl, Sacrées Sorcières (1984)
! Présentation : ce « classique » de la littérature
de jeunesse se prête bien à un repérage sur les
confusions verbales ; il est écrit à la 1re personne
et au passé. Les élèves seront amenés à repérer
les confusions possibles et à en déterminer les
conditions (1re personne, verbes en -er) : cette
observation n’a pas pour objet dans un premier
temps de leur donner les clés pour résoudre ces
difficultés orthographiques, mais bien déjà de
les repérer. Ensuite, les élèves sont initiés à l’as-
tuce de la substitution, moyen efficace à leur
niveau pour résoudre leurs difficultés.
1 a. b. et c. Les verbes (J’)avançai et (je)
m’installai sont des verbes en -er, conjugués au
passé simple de l’indicatif. Leur forme, à la 1re
personne du singulier, est identique, à l’oral, à
celle de l’imparfait de l’indicatif : (J’)avançais et
(je) m’installais.
N.B. : La différence de prononciation -ai [e] et -ais [ε]
n’est pas toujours respectée.
d. Le verbe (je) voulais est conjugué à l’impar-
fait : aucune confusion n’est possible car c’est
un verbe qui fait son passé simple en -u : (je)
voulus.
114
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 9 9 - 2 0 3
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre peut être scindé en deux séances : la
première portant sur la confusion -er / -é (es) / -ez
pourra être faite en début d’année. La seconde
gagnera à être faite au deuxième semestre quand
les élèves maîtriseront mieux l’emploi des temps
dans le récit au passé.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Ce chapitre peut être associé à celui sur le récit
au passé (➜ CHAPITRE 7). Il demande aussi aux
élèves des bases solides en conjugaison (➜ CHA-
PITRES 33 à 39).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 1 9 9
2 a. et b. Les formes verbales surlignées (pré-
sent de l’indicatif à la 2e personne du pluriel,
infinitif et participe passé) se terminent par le
son [e], ce qui entraîne un risque de confusion.
Elles appartiennent à des verbes en -er, hormis
mettez (mettre) qui ne risque donc pas d’être
confondu.
c. ! Substitutions :
– Un endroit idéal pour vendre les souris ! : on
reconnaît l’infinitif.
– Je voulais leur apprendre à mordre : on recon-
naît l’infinitif.
– J’avais également vendu des biscuits : on recon-
naît le participe passé.
– Vous mordez sur les bouts de la ficelle : on
reconnaît le présent de l’indicatif à la 2e per-
sonne du pluriel (bien que la phrase obtenue
soit difficile à replacer !).
– Il faut mordre… : on reconnaît l’infinitif.
– Vous vendez la souris : on reconnaît le présent
de l’indicatif à la 2e personne du pluriel.
3 à la 1re personne du singulier, on obtient Je
pourrais… (présent du conditionnel du verbe
pouvoir). Cette forme est presque homophone
de Je pourrai (futur simple de l’indicatif du
même verbe).
 31 Les confusions verbales : -er, -é(e)(s), -ez, -ai, -ais…
EXERCICES
1 – Si le mauvais temps ne me retardait pas, j’arri-
Écrire des phrases
avec des formes verbales en [e] ➜ p. 201
! Proposition de correction :
– Vous décorez le sapin de Noël.
– La file des invités s’étendait sur la route, dans
les carrioles qu’ils avaient décorées.
OU : La cour de la ferme était encombrée de car-
rioles décorées de bouquets et de rubans.
– Les élèves doivent décorer les bougeoirs qu’ils
ont fabriqués pour la fête des mères.
– Pour le repas de Noël, ma mère a décoré la
table du salon.
– Les salles du château étaient superbes avec
leurs plafonds décorés.
OU : Les plafonds de la salle principale du château
ont été somptueusement décorés.
2 Choisir entre les différentes graphies
de [e] (1) ➜ p . 2 0 1
Le lycée [……] est situé – le virage prononcé – le
« Cimetière » débouche, bondé – un crissement à
fissurer les dents – Je m’apprête à me hisser – Mal
élevé. Voyez que j’suis vieille ! – pour monter –
Prenez le prochain - Je fais deux pas, […]
désorienté.
3 Choisir entre les différentes graphies
de [e] (2) ➜ p . 2 0 1
Accablée de fatigue, assoiffée, n’ayant trouvé… –
pour s’y désaltérer – de la farine d’orge grillé –
La déesse, offensée… – Il ne pouvait plus se
moquer – La vieille, surprise et désolée, essaya de
le toucher.
4 Choisir entre les différentes graphies
de [e] (3) ➜ p . 2 0 1
a. Mon voyage… est achevé : je vais rentrer.
b. Avez-vous reçu la carte postale que je vous ai
envoyée ?
c. Je souhaiterais vous inviter sans tarder pour
vous montrer le carnet de voyage que j’ai réalisé.
d. Votre femme et vous serez étonnés de voir
toutes les espèces animales que j’ai rencontrées.
e. Vous n’aurez plus qu’une idée en tête : c’est d’y
aller par vous-mêmes pour les admirer.
f. Je vous ai fait livrer une corbeille de fruits pour
vous remercier d’avoir gardé Médor pendant mon
périple. Est-elle bien arrivée ?
5 Écrire des phrases avec des formes verbales
en -ai ou -ais ➜ p . 2 0 2
! Proposition de correction :
– Comme j’arrivais (tu arrivais) au sommet de la
colline, le ciel s’obscurcit d’un coup.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 0 1 - 2 0 3
verais (tu arriverais) à destination dans trois jours.
– « Il faut que je garde confiance en ma bonne
étoile, me dis-je, et j’arriverai à me tirer de là ! »
– Enfin, après trois jours de marche épuisante,
j’arrivai à destination.
6 Éviter la confusion entre le passé simple
et l’imparfait ➜ p . 2 0 2
a. Alors que j’avançais (nous avancions) prudem-
ment le long du mur, j’entendis un pas résonner
derrière moi. Furtivement, je jetai (nous jetâmes)
un coup d’œil dans l’impasse.
b. Depuis la rentrée de septembre, je n’osais
(nous n’osions) prendre la parole en classe. Ce
jour-là pourtant, lorsque le professeur de français
nous interrogea, je décidai (nous décidâmes) de
me lancer. Malgré mon trac, je déclamai (nous
déclamâmes) d’un seul trait le poème entier.
c. Un après-midi, je montai (nous montâmes) au
grenier. Je furetais (nous furetions) dans les recoins
les plus obscurs quand je tombai (nous tom-
bâmes) sur un vieux livre, couvert de poussière. Je
m’empressai (nous nous empressâmes) de l’ouvrir
et le dévorai (nous le dévorâmes) en quelques
heures.
d. Je lisais (nous lisions) tranquillement dans ma
chambre quand un coup de sonnette retentit. Je
sursautai (nous sursautâmes), me levai (nous
levâmes), et dévalai (et dévalâmes) l’escalier pour
aller ouvrir.
N.B. : On pourra faire remarquer aux élèves que la
conjonction de coordination et lie le plus souvent
deux éléments identiques, ce qui est une aide pré-
cieuse pour les accords et l’identification de la classe
grammaticale ou du temps :
– La vieille, surprise et désolée… (exercice 3) ;
– Je sursautai, me levai, et dévalai… (exercice 6 d.).
7 Éviter la confusion entre le futur simple
et le présent du conditionnel ➜ p . 2 0 2
ORTHOGRAPHE
a. Si tu ne sais pas bien ta récitation, je te la souf-
flerai (nous te la soufflerons) !
b. Si le professeur m’interrogeait, je la réciterais
(nous la réciterions).
c. Comme j’aimerais (nous aimerions) que l’in-
terrogation soit reportée ! Je profiterais (nous pro-
fiterions) du délai pour réviser.
d. Demain, c’est sûr, je la saurai (nous la sau-
rons) mieux.
e. « Je vous interrogerai (nous vous interroge-
rons) mardi, annonça le professeur à mon grand
soulagement. Je souhaiterais (nous souhaiterions)
bien sûr que vous sachiez votre texte sur le bout
des doigts ! »
115
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
f. Ce soir, je m’enfermerai (nous nous enferme-
rons) dans ma chambre, et je ne quitterai (nous
ne quitterons) pas mon bureau avant de la
connaître par cœur !
g. Me voyant travailler si tard, ma mère tenta de
me rassurer : je saurais (nous saurions) mon texte
sur le bout des doigts et j’obtiendrais (nous obtien-
drions) certainement une excellente note. La
voyant si confiante, je me couchai.
8 Choisir entre -ai et -ais ➜ p. 202
Je lui emboîtai le pas – je ne le lâchai (ou : lâchais)
pas d’une semelle – me disais-je – je me le répétais
– je me persuadais – je m’en tirerais – j’aurais eu
le temps – Je l’ignorais – Que savais-je faire ? – je
pouvais apprendre – J’étais prêt à apprendre –
J’essayai (ou : j’essayais) – je pestai.
9 Choisir entre les formes en [ε] ➜ p. 202
Je sautai (nous sautâmes)… et commençai (et
commençâmes) – je finirais (nous finirions) – ma
mère cachait (vous cachiez).
10 Éviter les confusions verbales
dans la transformation d’un texte (1) ➜ p. 203
je pris le chemin – je marchai – je n’osais plus
aller – J’aurais bien voulu revoir – pour m’asseoir
et me laisser emporter – j’avais peur – je m’assis –
j’essayai d’imaginer la maison.
11 éviter les confusions verbales
dans la transformation d’un texte (2)
RÉÉCRITURE ➜ p. 203
Quand je m’éveillai, je cherchai à m’échapper – je
m’aperçus – j’avais dormi – je grimpai… et me
retrouvai – le froid m’obligea – pour me couvrir –
que j’avais abandonnés – j’errai.
116
12 DICTÉE PRÉPARÉE ➜ p. 203
1. et 2. a. Formes verbales se terminant par le
son [e] :
– participes passés : entassées (l. 1), gagné (l. 3),
propulsé (l. 7).
– infinitifs : grimper (l. 3), verser (l. 4), traverser
(l. 5), me balancer (l. 6).
b. Le participe passé propulsé dans je fus pro-
pulsé (l. 7) prend la marque de genre du sujet
je : le narrateur est donc masculin.
c. Le participe passé entassées (l. 1) prend les
marques de genre et de nombre du sujet
inversé des casseroles et des poêles.
3. Verbes au passé simple de l’indicatif :
– remarquai (l. 1), dis (l. 3), accrochai (l. 5), me
mis (l. 6), décrochai (l. 7), fus (l. 7 : auxiliaire
pour la forme passive), traversai (l. 8), atterris
(l. 8) sont conjugués à la 1re personne du singu-
lier.
– vint (l. 5) est conjugué à la 3e personne du
singulier.
4. ! Réécriture :
Si nous arrivons à grimper sur cette étagère, alors
nous aurons gagné. Nous pourrons directement
verser la potion dans la soupière en argent.
L’auxiliaire avoir et le verbe pouvoir sont au futur
simple de l’indicatif.
32 Les homophones grammaticaux
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Repérer les formes homophones.
● Appliquer le principe de substitution.
NOTIONS MISES EN JEU
Homophones, homonymes, classes grammati-
cales (en particulier : pronom, déterminant,
verbe, préposition, conjonction de coordina-
tion), mots variables / invariables.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre réinvestit des règles apprises en pri-
maire, mais demande aussi une bonne structu-
ration des élèves pour analyser les diverses clas-
ses grammaticales. Le niveau de la classe déter-
minera donc le moment de l’année le plus pro-
pice.
ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE
Illustration de Norman Rockwell,
Baignade interdite, pour la couverture
du Saturday Evening Post (4 juin 1921)
! Présentation : l’image est l’occasion d’obser-
ver trois corpus de phrases évoquant la situation
peinte par Norman Rockwell. Les élèves sont
invités à repérer les formes homophones et à
rechercher des critères simples pour leur identi-
fication (ex. : « … se conjugue », « … varie en
genre et en nombre »…).
1 Parmi les mots qui se prononcent [se] ou
[sε] dans le groupe A :
– sait / c’est / s’est se conjuguent ;
– ses / ces peuvent se mettre au singulier.
La première liste est donc constituée de verbes
(être et savoir) et la seconde de mots variables
en nombre (précisément des déterminants).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 0 4 - 2 0 7
N.B. : La maîtrise de l’alphabet phonétique inter-
national facilitera le travail des élèves (➜ FICHE
MÉTHODE 3 : « L’utilisation du dictionnaire »).
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
Ce chapitre peut être associé à celui de métho-
dologie sur les notions de classes grammaticales
et de fonctions. Il pourra compléter l’étude des
deux classes suivantes : les pronoms (➜ CHAPITRE
16) et les déterminants (➜ CHAPITRE 19).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 0 4
2 Dans le groupe B, les mots qui peuvent faire
l’objet d’une confusion à l’oral (c’est-à-dire
homophones) sont : où et ou, à et a.
3 Repérage des homophones dans le groupe
ORTHOGRAPHE
C:
– réplique 1 : es / et / est / et.
– réplique 2 : ce / se.
– réplique 3 : tais / tes / t’es.
PROLONGEMENT
! Vocabulaire : on peut faire travailler les élè-
ves sur l’activité préparatoire du chapitre sur
l’étymologie (➜ CHAPITRE 24). Certaines gra-
phies ont été fixées avec l’objectif de lever les
ambiguïtés (ex. : le participe passé de devoir,
dû, est accentué pour éviter la confusion avec
le déterminant article partitif ou le détermi-
nant article défini contracté du).
117
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
EXERCICES
1 e. Maintenant, il a toujours un exercice d’ortho-
Repérer des homophones
dans les phrases ➜ p . 2 0 6
a. Ma (dét. possessif) marraine la fée m’a (pron.
personnel + aux. avoir) jeté un sort.
b. Sais-tu (verbe savoir au présent de l’indicatif)
qui s’est enfui (pronom personnel réfléchi se
+ aux. être) de la maison de l’ogre en emportant
ses (dét. possessif) bottes de sept lieues ?
c. J’entends, venant d’on ne sait où (mot interro-
gatif), le cri d’une chouette ou (conj. de coordi-
nation) celui d’un hibou : « Hou hou ! » (interjec-
tion).
d. Mes parents m’ont (pronom personnel me
+ aux. avoir) dit de mettre mon (dét. possessif)
chaperon sur la tête, de prendre mon (dét. pos-
sessif) panier et de me méfier du loup.
e. Un garçon rusé a (aux. avoir) semé des cailloux
à (préposition) travers la forêt.
f. « Ce (pron. démonstratif) n’est pas facile de
se (pron. personnel réfléchi) servir de ce (dét.
démonstratif) rouet sans se (pron. personnel
réfléchi) piquer le doigt à la quenouille ! » s’ex-
clama la Belle au bois dormant.
g. « Compère Chat botté, ta (dét. possessif)
vitesse m’impressionne. Qui t’a (pron. personnel
te + aux. avoir) donné ces Bottes de Sept Lieues ? »
h. Le sortilège est (aux. être, construction pas-
sive) dissipé. L’affreux crapaud a disparu et (conj.
de coordination) le prince est (verbe être) de
nouveau un beau jeune homme. « Es-tu (verbe
être) soulagée ? » demande-t-il à la princesse.
2 Différencier as, a et à ➜ p. 206
a. On a été drôlement contents – on a vu arriver
Clotaire.
b. La maîtresse a dit – Tu as beaucoup de courage
– Clotaire a ouvert les yeux – il n’est pas habitué à
ce que…
c. … a dit la maîtresse – Clotaire a essayé – a dit
Joachim – assis à côté de lui – On ne t’a pas sonné
– a répondu Clotaire.
3 Différencier ou et où ➜ p. 206
a. Brian passe ses mercredis à lire ou à jouer sur
sa console.
b. Le jeudi soir, il se rend au stade où a lieu l’en-
traînement de football.
c. Le vendredi matin, il a soutien de mathémati-
ques en semaine A ou soutien de français en
semaine B.
d. Il est loin le temps où, le soir, il n’avait pas de
devoirs.
118
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 0 6 - 2 0 7
graphe ou une leçon d’anglais.
4 Différencier se et ce ➜ p. 206
a. Ce qu’on donne aux méchants, toujours on le
regrette. (La Lice et sa Compagne)
b. Ni mon grenier, ni mon armoire ne se remplit à
babiller. (La Mouche et la Fourmi)
c. Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être.
(Le Pâtre et le Lion)
d. Un jour plus tôt, un jour plus tard, ce n’est pas
grande différence. (Les Poissons et le Cormoran)
e. Chacun se trompe ici bas. (Le Chien qui laisse
sa proie pour l’ombre)
f. Le symbole des ingrats, ce n’est point le ser-
pent, c’est l’homme. (L’Homme et la Couleuvre)
g. On se voit d’un autre œil qu’on ne voit son pro-
chain. (La Besace)
h. De loin c’est quelque chose, et de près ce n’est
rien. (Le Chameau et les Bâtons flottants)
5 Différencier sait, c’est, s’est,
ces et ses ➜ p . 2 0 6
a. Julien s’est écorché les genoux et a éraflé ses
chaussures en tombant d’un rocher.
b. Il faut tout lui répéter ! C’est incroyable ! Il sait
pourtant qu’il ne faut pas grimper sur ces rochers.
c. Ses plaies désinfectées, Julien s’est livré à des
activités moins dangereuses : il a lu ses bandes
dessinées.
d. Finalement, tout s’est arrangé. D’ailleurs, ces
chaussures étaient trop petites pour ses pieds.
6 Différencier et, est, es ➜ p. 207
Le char de foin est […] dans la grange – L’orage
menace et la nuit descend – Tu es assise – La plus
jeune [sœur] est sur tes genoux et se fait câliner –
et harcelées par les mouches – Tu es fatiguée et
restes silencieuse – et te fixant – tu es toujours
triste.
7 Différencier mon / m’ont, ton / t’ont,
ma / m’a, ta/ t’a ➜ p . 2 0 7
a. Ton frère m’a proposé de t’aider à repeindre ta
chambre.
b. Tes parents, ton frère et ta tante t’ont
demandé ce que tu souhaitais pour ton anniver-
saire.
c. Mon livre favori ne t’a pas plu.
d. Ma tante et mon oncle m’ont offert un agenda
qui m’a beaucoup servi.
 33 La conjugaison du présent de l’indicatif
8 2. – endormi (l. 4), participe passé utilisé
Choisir entre les différentes formes
d’un mot ➜ p . 2 0 7
Un homme à barbiche et à lunettes – tu es remar-
quablement douée, et qu’il faut regretter – à
la rentrée prochaine – parmi ses élèves – C’est
alors – te cacher ce que jusque-là tu as obstiné-
ment refusé de voir – celui dont tu as tant reçu –
t’adonner à l’étude.
9 Orthographier correctement
les homophones dans une transformation
de texte R É É C R I T U R E ➜ p. 207
a. La pluie et le vent m’ont contraint à mettre
mon chapeau et mon écharpe.
b. C’est le mois de novembre : le tilleul de la cour
s’est dépouillé de ses feuilles.
c. Je sais que l’hiver s’est installé pour de longs
mois, avec ses bourrasques gelées.
d. Heureusement, il y a des radiateurs à l’intérieur
de chaque classe.
10 DICTÉE PRÉPARÉE ➜ p. 207
1. Homophones correspondant au son :
– [sε] : c’est (l. 2, 6).
– [se] : ses (l. 5).
– [a] : a (l. 1) ; à (l. 7).
– [u] : ou (l. 4).
La conjugaison
33 du présent de l’indicatif
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Repérer un verbe conjugué au présent de l’in-
dicatif.
● Maîtriser la conjugaison du présent de l’indi-
catif.
● Différencier présent et passé simple.
NOTIONS MISES EN JEU
Présent de l’indicatif, verbes en -er, autres verbes,
personne, nombre, accord.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre pourra être étudié au début de l’an-
née et prendra facilement place dans une
séquence consacrée au récit.
comme adjectif, s’accorde avec le berger (mas-
culin singulier).
– nées (l. 6), participe passé du verbe naître, se
conjugue avec l’auxiliaire être et s’accorde donc
avec le sujet inversé des histoires de loups que
l’on racontait autrefois dans les régions d’Europe,
à la nuit tombée (féminin pluriel).
– tombée (l. 7), participe passé utilisé comme
adjectif, s’accorde avec la nuit (féminin singu-
lier).
3. – Intelligent, intelligence, intellectuel… (atten-
tion à la consonne double).
– Fascinant, fascination, fasciner… (attention à
la graphie du son [s]).
– Sociable, société, social… (attention à la gra-
phie du son [s]).
– Terrifiant, terrifier, terreur, terrorisé, terro-
risme… (attention à la consonne double).
– Patient, patience, patienter, impatient…
(attention à la graphie du son [s]).
PROLONGEMENT
! Grammaire : les exercices 9 et 10 du chapitre
sur les déterminants (➜ CHAPITRE 19, p. 137)
proposent un travail sur l’homophonie entre
leur / leur(s) et ces / ses.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 0 8 - 2 1 2
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
La situation d’énonciation (➜ CHAPITRE 1) pourra
CONJUGAISON
précéder ce chapitre. Le récit au présent pourra
le prolonger (➜ CHAPITRE 6).
N.B. : Ce chapitre présente la conjugaison selon le
principe du radical et de la terminaison. Seule la
répartition des verbes en trois groupes a été suppri-
mée.
Les bases sont indiquées entre parenthèses dans les
tableaux. Une présentation globale du principe des
bases verbales figure au chapitre 39 (➜ p. 236-240)
Il appartient donc à l’enseignant(e) de choisir le sys-
tème pédagogique selon lequel il/elle présentera la
conjugaison à ses élèves.
119
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 0 8

Jean de La Fontaine, Fables, livre IX, b. Les verbes sont tous conjugués au présent
« Discours à Madame de La Sablière » de l’indicatif, à la 3e personne du singulier.
(1678) c. Les verbes en -ir (participe présent en -issant)
ne sont pas représentés dans le texte.
! Présentation : l’activité préparatoire constitue d. ! Proposition de correction :
une révision qui pourra être faite à la maison. Il – grandir m Nous grandissons jusqu’à l’âge de
s’agit là de repérer dans un texte des verbes vingt ans.
conjugués, de comparer les verbes en -er aux – agir m Vous agissez avec beaucoup de lucidité.
autres verbes et d’effectuer des transformations – finir m Tu finis tes devoirs avant de regarder la
simples. télévision.
1 a. Tableau. 2 a. La terminaison des verbes en -er est
Verbes en -er Autres verbes « -e ».
b. et c. Les terminaisons des autres verbes sont
Infinitif – détourner – voir
« -t » (ou « -d ») ; la terminaison en « -a » du
– sauver – pouvoir
verbe aller paraît irrégulière.
– piller – faire
– aller (exception) 3 ! Réécriture :
– croire Tu fais (Vous faites) la (les) blessée(s), et tu vas
– dire (vous allez) traînant de l’aile, / Attirant le
– prendre Chasseur, et le Chien sur tes (vos) pas, /
– rire Détournes (Détournez) le danger, sauves (sau-
– suivre vez) ainsi ta (votre) famille (vos familles).
Forme – détourne (v. 7) – voit (v. 2)
verbale – sauve (v. 7) – peut (v. 4) PROLONGEMENT
dans – pille (v. 8) – fait (v. 5) ! Grammaire : on pourra faire remarquer que
le texte – va (v. 5) les participes présents ayant, traînant et atti-
– croit (v. 8) rant sont invariables.
– dit (v. 9)
– prend (v. 9)
– rit (v. 9)
– suit (v. 10)

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 1 0 - 2 1 2

1 Repérer le présent de l’indicatif dans un texte ➜ p. 210

1. et 2.
Verbes Infinitifs Bases Personnes
amène (l. 3) amener amèn- 3 e du sing.
lève (l. 4) lever lèv- 3e du sing
déploie (l. 5) déployer déploi- 3e du sing
secoue (l. 5) secouer secou- 3e du sing
presse (l. 7) presser press- 3e du sing
se déversent (l.8) se déverser se dévers- 3e du plur
aspire (l. 9) aspirer aspir- 3e du sing
sont perdues (l. 11) perdre (forme passive) 3e du plur
se désolent (l. 11) se désoler se désol- 3e du plur
suffit (l. 12) suffire suffi- 3e du sing
demande (l. 12) demander demand- 3e du sing
accourt (l. 13) accourir accour- 3e du sing

120
 33 La conjugaison du présent de l’indicatif

Verbes Infinitifs Bases Personnes

appelle (l. 14) appeler appell- 3e du sing
donne (l. 15) donner donn- 3e du sing
obéissent (l. 18) obéir obéiss- 3e du plur
frappe (l. 19) frapper frapp- 3e du sing
se crevasse (l. 19) se crevasser se crevass- 3e du sing
roulent (l. 20) rouler roul- 3e du plur
N.B. : On pourra faire trouver ici la valeur du présent (vérité générale et nar-
ration) dans ce récit au passé (➜ CHAPITRE 7).

2 • ils bouillent – ils concluent – ils courent – ils

Repérer des formes verbales
au présent de l’indicatif ➜ p . 2 1 0
nous pleurons – nous ne fumons pas – vous dites
– vous finissez – vous faites – nous ferrons –
nous courons – nous nous méfions – je conclus –
je finis – il s’agit – il naît.
3 Maîtriser la conjugaison
du présent de l’indicatif (1) ➜ p. 210
• je grandis – je fleuris – je mens – je sors – je
viens – je meurs – je remets – j’apprends – je
conduis – je bois – je patauge – je pince – je
balance – je divague – je balaye (balaie) – j’envoie
– j’ennuie – je paye (paie) – je noie – je projette –
j’interpelle.
• nous grandissons – nous fleurissons – nous
mentons – nous sortons – nous venons – nous
mourons – nous remettons – nous apprenons –
nous conduisons – nous buvons – nous patau-
geons – nous pinçons – nous balançons – nous
divaguons – nous balayons – nous envoyons –
nous ennuyons – nous payons – nous noyons –
nous projetons – nous interpellons.
4 Maîtriser la conjugaison
du présent de l’indicatif (2) ➜ p. 210
• tu guettes – tu lèves – tu désespères – tu débats
– tu rachètes – tu atteins – tu attends – tu recou-
vres – tu veux – tu déçois – tu tords – tu romps –
tu construis – tu séduis – tu te rassois (rassieds).
• vous guettez – vous levez – vous désespérez –
interdisent – ils savent – ils apparaissent – ils tra-
duisent – ils fendent – ils plaignent – ils éteignent
– ils étendent – ils acquièrent – ils plaisent – ils
entrouvrent – ils recueillent.
6 Conjuguer les verbes au présent dans
des phrases ➜ p . 2 1 0
a. ponctue (ponctuer) – conclut (conclure) –
connaît (connaître).
b. crois (croire) – t’apitoies (s’apitoyer).
c. dois (devoir) – nettoies (nettoyer) – salis (salir).
d. secourt (secourir) – noie (noyer).
e. reconnaît (reconnaître) – atteint (atteindre) –
inquiète (inquiéter) – choisit (choisir) – s’appuie
(s’appuyer) – peut (pouvoir).
f. emploie (employer) – appartiennent (apparte-
nir) – (nous) nous efforçons (s’efforcer).
g. veux (vouloir) – perds (perdre) – résous (résou-
dre) – essaie, essaye (essayer) – se révèle (se révé-
ler) – prends (prendre) – conclus (conclure) – dois
(devoir).
h. écris (écrire) – s’écrie (s’écrier).
N.B. : Dans la phrase b. du manuel élève, il faut
écrire t’apitoies avec un seul p.
7 Écrire des phrases
au présent de l’indicatif ➜ p. 211
! Proposition de correction :
a. Un rocher obstrue l’entrée de la grotte du
Cyclope.
b. Ce professeur n’exclut que très rarement un
élève de cours.
CONJUGAISON

vous débattez – vous rachetez – vous atteignez –

vous attendez – vous recouvrez – vous voulez –
vous décevez – vous tordez – vous rompez – vous
construisez – vous séduisez – vous vous rassoyez
(rasseyez).
5 Maîtriser la conjugaison
du présent de l’indicatif (3) ➜ p. 210
• il bout – il conclut – il court – il interdit – il sait
– il apparaît – il traduit – il fend – il plaint – il
éteint – il étend – il acquiert – il plaît – il entrouvre
– il recueille.
c. Tu noues tes cheveux avec un ruban jaune.
d. Tu couds remarquablement bien.
e. Vous regrettez de ne plus être en vacances au
bord de la mer.
f. Les oisillons volettent au début de l’été.
g. La sorcière ensorcelle le prince charmant.
h. Nous vous renouvelons nos vœux de prompt
rétablissement.
i. J’acquiers de plus en plus d’aisance en conju-
gaison. Nous acquérons une nouvelle voiture.
j. Nous faisons beaucoup d’efforts. Vous faites
des progrès spectaculaires.
k. Nous ne disons jamais de mensonges. Vous
dites toujours la vérité.
121
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

N.B. : On fera remarquer que, dans ce récit au passé,

8 Conjuguer les verbes au présent
dans un texte ➜ p . 2 1 1
nous entendons – Il se fait – il rentre – il ne laisse
– se méfie-t-il – le Cyclope commence – met – se
jette – attrape – Ils hurlent et se débattent – il les
déchiquette et avale – Je dois – nous allons – Je lui
tends.
9 Reconnaître un verbe pour le conjuguer
➜ p. 211
a. Je suis (être) – je suis (suivre).
b. je leur sers (servir) – toute la classe se serre (se
serrer).
c. Fatima lit (lire) – une grande amitié lie (lier).
d. Maxime se dore (se dorer) – il s’endort (s’en-
dormir).
e. Le preux chevalier part (partir) – La princesse
coquette se pare (se parer).
10 Compléter un texte au présent de l’indicatif
➜ p. 211
a. sont – déciment – doivent.
b. se consacre – exposent – s’arrachent – com-
mencent.
c. précède – se déguisent – remplissent – coiffent
– parvient.
11 Différencier présent et passé simple
➜ p. 212
– Verbes au passé simple : finit (l. 1) – sortit (l. 2)
– réfléchit (l.3) – se vit (l. 7) – sourit (l. 10).
– Verbes au présent : dis (l. 5) – agis (l. 9).
le présent est utilisé dans les paroles rapportées
directement (➜ CHAPITRE 3).
12 Conjuguer les verbes au présent
de l’indicatif (1) R É É C R I T U R E ➜ p. 212
Leur réputation les précède – On dit que Wang-Fô
a – il ajoute – Les fermiers viennent – les seigneurs
veulent – Les prêtres honorent – le peuple le craint
– Wang se réjouit – qui lui permettent – Ling men-
die – veille.
13 Conjuguer les verbes au présent
de l’indicatif (2) R É É C R I T U R E ➜ p. 212
Comme, à la clarté d’une lampe, tu fais ta quoti-
dienne page d’écriture, tu entends un léger bruit.
Si tu t’arrêtes, il cesse. Il recommence dès que tu
grattes le papier. Ce sont deux souris qui s’éveil-
lent. Tu devines leurs va-et-vient au bord du trou
obscur où votre servante met ses torchons et ses
brosses. Elles sautent par terre et trottent sur les
carreaux de la cuisine. Elles passent près de la che-
minée, sous l’évier, se perdent dans la vaisselle, et
par une série de reconnaissances qu’elles poussent
de plus en plus loin, elles se rapprochent de toi.
Chaque fois que tu poses ton porte-plume, ce
silence les inquiète. Chaque fois que tu t’en sers,
elles croient peut-être qu’il y a une autre souris
quelque part, et elles se rassurent.
N.B. : Ce deuxième exercice est plus difficile que le
premier puisqu’il demande deux modifications
simultanées.

14 DICTÉE PRÉPARÉE ➜ p. 212

1. et 2.
Verbe Infinitif Sujet Personne
bondit (l. 1) bondir Un loup noir 3e pers. du sing.
déploie (l. 1) déployer La strige 3e pers. du sing.
claque (l. 1) claquer La gueule 3e pers. du sing.
fait (l. 2) faire Le loup 3e pers. du sing.
dois (l. 4) devoir Je 1re pers. du sing.
pénètre (l. 5) pénétrer Je 1re pers. du sing.
saisis (l. 5) saisir je 1re pers. du sing.
incendie (l. 5) incendier j’ 1re pers. du sing.
se jette (l. 6) se jeter elle 3e pers. du sing.
chute (l. 6) chuter elle 3e pers. du sing.
engloutit (l. 7) engloutir qui (= le lac) 3e pers. du sing.

122
 34 La conjugaison de l’imparfait de l’indicatif
3. L’adjectif noir s’accorde avec le nom loup ; il
est au masculin singulier.
L’adjectif folle s’accorde avec le nom strige repris
par le pronom personnel elle ; il est au féminin
singulier.
L’adjectif noires s’accorde avec le nom eaux ; il
est au féminin pluriel.
4. Le mot loup a pour origine latine le nom
lupus, ce qui explique son « p » final.
Le mot maître a pour origine latine le nom
magister, ce qui explique la présence d’un
accent circonflexe sur le « i ».
La conjugaison
34 de l’imparfait de l’indicatif
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Reconnaître la forme verbale de l’imparfait.
● Conjuguer les verbes à l’imparfait.
● Distinguer la conjugaison de l’imparfait de
celle du passé simple.
NOTIONS MISES EN JEU
Terminaisons de l’imparfait, difficultés de conju-
gaison de l’imparfait, distinction entre l’impar-
fait et le passé simple.
5. – ses : déterminant possessif (= les ailes de la
strige, les siennes).
– et : il s’agit de la conjonction de coordination
(on ne peut pas remplacer par était).
– à : il s’agit de la préposition (on ne peut pas
remplacer par avait).
– se : il s’agit d’un pronom personnel réfléchi
devant un verbe pronominal (à la différence de
ce loup, où il s’agit d’un déterminant démons-
tratif).
6. Le verbe lâcher est à l’infinitif car il est pré-
cédé de la préposition pour.
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 1 3 - 2 1 7
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
CONJUGAISON
Ce chapitre peut s’étudier parallèlement à celui
sur le récit au passé car, après avoir appris le
fonctionnement du système du passé et la
valeur du temps de l’imparfait, l’élève doit
connaître la morphologie du verbe conjugué.
Cette étude peut s’inscrire dans une séquence
sur le récit.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
L’apprentissage de la conjugaison de l’imparfait
est indissociable du récit au passé (➜ CHAPITRE 7)
et de la conjugaison du passé simple (➜ CHAPITRE
35). L’étude orthographique des confusions ver-
bales peut succéder à ce chapitre (➜ CHAPITRE 31).
123
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 1 3

Edward Bulwer-Lytton, 2 Les verbes sont conjugués à l’imparfait. Les

Les Derniers Jours de Pompéi (1990)
! Présentation : cet extrait fait la description des
jeux du cirque, des gradins, des arènes, des
spectateurs et des bêtes. Les verbes sont alors
conjugués à l’imparfait. Les questions de l’acti-
vité préparatoire permettent d’observer la mor-
phologie des verbes.
terminaisons sont les mêmes, quel que soit le
verbe.
3 Les verbes commencer, voir (l. 13) et avancer
(l. 15) modifient leur radical une fois conjugués :
le « c » devient « ç » ou le « i » devient « y ». Le
verbe remplir (l. 2) présente la base rempliss-.

1 Personne Forme verbale Infinitif

3 e
personne du singulier domin- / -ait dominer
3e personne du singulier rempli/ss- / -ait remplir
3e personne du pluriel form- / -aient former
3e personne du pluriel entour- / -aient entourer
3e personne du pluriel interdis- / -aient interdire
3e personne du singulier se dress- / -ait se dresser
3e personne du pluriel commenç- / -aient commencer
3e personne du singulier voy- / -ait voir
3e personne du pluriel serpent- / -aient serpenter
3e personne du singulier avanç- / -ait avancer

4 Nous voyions / Vous voyiez / Je voyais / Il PROLONGEMENT

voyait des inscriptions et des scènes de gladiateurs
peintes sur fresques.
N.B. : On attirera l’attention des élèves sur le « i » qui
différencie l’imparfait et le présent de l’indicatif pour
nous et vous, ainsi que sur les terminaisons du singu-
lier -ais / -ais / -ait.
! Grammaire : on peut demander aux élèves
la valeur de l’imparfait dans ce texte et repérer
ainsi le passage descriptif. La dernière phrase
au passé simple annonce la reprise du texte
narratif.

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 1 5 - 2 1 7

1 – qui (= l’intrus) osait (v. 10).

Reconnaître l’infinitif des verbes ➜ p. 215
– Verbes en -er : grelotter.
– Verbes en -ir (participe présent en -issant) :
vieillir, nourrir, rougir, s’évanouir, réfléchir.
– Autres verbes : traduire, lire, dire, faire, prendre,
écrire, boire, recevoir, moudre, mourir, atteindre,
répondre, faire.
N.B. : Le verbe être (qui sert aussi d’auxiliaire) est à
classer à part.
2 Repérer l’imparfait dans un texte ➜ p. 215
1. – je marchais (v. 1).
– J’écoutais (v. 3).
– (je) laissais (sujet non répété : v. 3-4).
– qui (= un petit bruissement sourd, discret) fai-
sait (v. 6).
– le jardin se taisait (v. 8).
– un pelage tout noir, / sauvage et ravissant (v.
12-13) ou une chatte revêtait (v. 13).
– qui (= yeux bleu profond scintillant dans la
nuit) fascinaient (v. 15).
– Elle regardait (v. 16).
2. L’imparfait est associé au passé simple,
comme souvent dans le texte narratif.
3 Distinguer le présent et l’imparfait
de l’indicatif pour certains verbes ➜ p . 2 1 5
– Phrases à l’imparfait : c., g., h., j.
– Phrases au présent : a., b., d., e., f., i., k.
N.B. : La confusion du temps vient de la terminaison
au présent de l’indicatif (-ez, -ons) des verbes qui
gardent le « i » du radical, avec la terminaison de
l’imparfait -iez, -ions dont le « i » appartient à la ter-
minaison.

124
 34 La conjugaison de l’imparfait de l’indicatif

4 Conjuguer les verbes en -ier, -yer, -iller, -gner ➜ p. 215

1. nous triions – nous criions – nous payions – nous essuyions – nous conseillions – nous brillions – nous
soignions – nous gagnions.
2. vous ennuyiez – vous balayiez – vous habilliez – vous oubliiez – vous terrifiiez – vous piailliez – vous
étudiiez.
5 Conjuguer les verbes en -cer, -ger ➜ p. 216

Infinitif je nous vous

avancer je m’avançais nous avancions vous avanciez
devancer je devançais nous devancions vous devanciez
amorcer j’amorçais nous amorcions vous amorciez
arranger j’arrangeais nous arrangions vous arrangiez
exiger j’exigeais nous exigions vous exigiez
ménager je ménageais nous ménagions vous ménagiez
dénoncer je dénonçais nous dénoncions vous dénonciez
espacer j’espaçais nous espacions vous espaciez
tracer je traçais nous tracions vous traciez
alléger j’allégeais nous allégions vous allégiez
ronger je rongeais nous rongions vous rongiez
songer je songeais nous songions vous songiez
exaucer j’exauçais nous exaucions vous exauciez
annoncer j’annonçais nous annoncions vous annonciez
distancer je distançais nous distancions vous distanciez
bouger je bougeais nous bougions vous bougiez
voyager je voyageais nous voyagions vous voyagiez
rédiger je rédigeais nous rédigions vous rédigiez

6 Utiliser l’imparfait dans un texte ➜ p. 216 8 Compléter un texte à l’imparfait ➜ p. 216

Il y avait autrefois – qui avait trois fils – L’aîné
s’appelait Houssain – à la cour, vivait aussi la fille
– Outre qu’elle était – cette princesse possédait –
des qualités d’esprit qui la distinguaient – Le sul-
tan son oncle se proposait – ses trois fils étaient
éperdument amoureux.
7 Conjuguer les verbes difficiles à l’imparfait
➜ p. 216
a. Chaque jour, tu voyais le niveau du fleuve aug-
menter.
b. Quand vous étiez petits, vous croyiez aux
ogres et aux sorcières.
Ensuite, venait le numéro – Ceux-ci attendaient –
le rideau rouge qui séparait – Tony Mulligan met-
tait un disque – l’on soulevait le rideau – les
chiens s’avançaient – Berryl [……] faisait son
entrée – les chiens s’asseyaient – On changeait la
musique – les chiens accomplissaient leur tâche –
Ils sautaient à saute-mouton, marchaient sur
leurs pattes arrière, passaient – Le spectacle se
terminait – les Mulligan appelaient – Les chiens
allaient s’asseoir – Tony mettait un disque – les
chiens faisaient mine d’applaudir – Certains pous-
saient – Cette odieuse cacophonie amusait beau-
coup le public qui applaudissait.
CONJUGAISON

c. Chaque soir, il distrayait les enfants en leur

contant des histoires.
d. Quand il me racontait ses bêtises, je riais de
bon cœur.
e. À la fin du printemps, nous cueillions les cerises
et nous en faisions des confitures.
f. Les fillettes peignaient des poupées sur des car-
tons qu’elles découpaient.
g. Devant les flammes, nous fuyions, affolés.
9 Utiliser l’imparfait en opposition
avec le passé simple ➜ p . 2 1 7
a. Tous les ans, j’allais (imparfait : nous allions)
avec mes parents rendre visite à cette vieille dame
qui était pour nous comme un membre de la
famille.
b. L’ogre, l’air menaçant, s’approcha de moi ; je
reculai (passé simple : nous reculâmes) aussitôt.

125
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
c. Le chat avait l’habitude de dormir sur le radia-
teur, je lui enviais (imparfait : tu lui enviais) cette
langoureuse posture.
d. Soudain, le cri de la bête retentit dans la nuit,
je restai (passé simple : nous restâmes) interdit,
les jambes coupées d’effroi.
e. Je traversais (imparfait : nous traversions) la
route quand un camion a surgi.
f. Autrefois, je traversais (imparfait : nous traver-
sions) régulièrement l’Atlantique pour mon travail.
N.B. : Cet exercice donne l’occasion de rappeler les
valeurs de l’imparfait : l’habitude pour les phrases a.,
c. et f., l’arrière-plan du récit pour la phrase e.
10 Transposer un texte, du présent à l’imparfait
de l’indicatif RÉÉCRITURE ➜ p. 217
Et les jours passaient – on commençait à remar-
quer – Je ne faisais plus – je passais mon temps –
le diable avait parfois raison – je ne disais plus –
je laissais les voisins.
11 Transposer un texte à l’imparfait
de l’indicatif, du singulier au pluriel
RÉÉCRITURE ➜ p. 217
… chez Jacques et moi – Nous avions constam-
ment – dès que nous pouvions nous échapper –
nous collions, reliions, cartonnions – nous por-
tions des paquets en ville, écrivions sous la dictée,
allions aux provisions.
La conjugaison du passé simple
35 de l’indicatif
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Distinguer les différents verbes pour choisir la
voyelle support du passé simple.
● Connaître les terminaisons du passé simple.
● Apprendre les particularités liées à certains
verbes.
NOTIONS MISES EN JEU
Passé simple, terminaisons, voyelle caractéristi-
que, récit au passé, sujet, verbe.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre peut être abordé en début d’année
afin que les élèves identifient correctement les
126
12 DICTÉE PRÉPARÉE ➜ p. 217
1. Verbes à l’imparfait : (L’orphelinat) fournissait
(l. 1), (les bienfaiteurs) voulaient (l. 2), (mon pan-
talon) était (l. 3), (j’)avais (l. 4).
N.B. : Dans la forme verbale (j’en) avais hérité (l. 3),
l’auxiliaire avoir est à l’imparfait et permet de
construire le verbe hériter au plus-que-parfait.
2. Le nom pantalon (l. 2) est complété par les
adjectifs brillant (l. 3), court (l. 4) et les partici-
pes passés râpé (l. 3), troué (l. 4).
3. leurs dans le groupe nominal leurs enfants
(l. 2) est un déterminant ; il est donc variable en
nombre, contrairement au pronom personnel
leur.
4. Difficultés particulières : bienfaiteurs (l. 2),
orphelinat (l. 1), gracieusement (l. 1), râpé (l. 3),
âge (l. 5), douze (l. 5).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 1 8 - 2 2 2
verbes rencontrés. Ces conjugaisons s’avèrent
essentielles pour produire un récit cohérent et
compréhensible. Tous les supports offrant des
narrations au passé conviennent (fables, contes,
textes antiques…). Cependant, les fables étant
souvent des textes courts, elles ne proposent
pas toujours d’exemples nombreux et variés.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
La conjugaison du passé simple doit être asso-
ciée aux emplois de ce temps dans un récit au
passé (➜ CHAPITRE 7). De plus, les élèves ont
besoin de savoir repérer le sujet d’un verbe pour
le conjuguer correctement en contexte (➜ CHA-
PITRE 13).
 35 La conjugaison du passé simple de l’indicatif

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 1 8

Jean de La Fontaine, Fables, 2 Pour conjuguer le verbe en -er, on ajoute au

« Le Lion et le Rat » (1668) radical la voyelle « a ».
! Présentation : cette fable offre l’avantage Pour conjuguer les autres verbes, on ajoute au
d’être un récit court mais complet et de com- radical la voyelle « i », « u », ou « in ».
porter des emplois variés des temps du passé.
La conjugaison du passé simple étant complexe, PROLONGEMENTS
les repérages demandés dans les questions 1 et ! Conjugaison : on peut faire repérer aux élè-
2 sont volontairement ciblés sur quatre verbes : ves les autres verbes conjugués au passé sim-
l’objectif est de montrer que le choix de la ple : donna (v. 8), accourut (v. 15), fit (v. 15),
voyelle support dépend de l’infinitif du verbe. emporta (v. 16), en attirant leur attention sur
les formes passives ne fut pas perdu (v. 9) et fut
1 Verbe Infinitif pris (v. 13). Les élèves remarqueront que l’auxi-
sortit (v. 6) sortir liaire être est conjugué au passé simple et on
donnera les infinitifs des verbes (perdre et pren-
montra (v. 8) montrer
dre).
advint (v. 12) advenir ! Lecture d’image : l’illustration d’Armand
purent (v. 14) pouvoir Rapeno aidera d’abord à la compréhension de
la situation et pourra ensuite donner lieu à la
N.B. : Pour le verbe advenir, on pourra le faire trou- production de phrases au passé simple (ex. : le
ver aux élèves en rappelant sa formation (dérivé de lion s’arc-bouta, rugit, se débattit tant qu’il put ;
venir). le rat le vit, n’eut pas peur, prit courage, alla à
son secours, voulut le sauver, sut l’aider…).

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 2 0 - 2 2 2

1 Conjuguer les verbes 2 Conjuguer les verbes en -er

au passé simple ➜ p . 2 2 0 au passé simple ➜ p . 2 2 0
a. Ce soir-là, nous mangeâmes plus que de cou-
3e personne 3e personne
Verbes tume.
du singulier du pluriel
b. Elles laissèrent leur panier sur le quai.
tenir il tint ils tinrent c. Je criai : « Au secours ! »
céder il céda ils cédèrent d. Vous jetâtes un sort aux deux orphelins.
e. Les chevaux sautèrent la haie du parc.
chérir il chérit ils chérirent
f. Tu t’exclamas : « Je le reconnais ! »
CONJUGAISON

lire il lut ils lurent g. Nous leur pardonnâmes bien volontiers.

rugir il rugit ils rugirent h. Alors, je te montrai la cachette.
sortir il sortit ils sortirent 3 Conjuguer d’autres verbes
croire il crut ils crurent au passé simple (1) ➜ p . 2 2 0
a. Je finis juste à temps.
N.B. : On peut demander aux élèves de rédiger pour
b. Le soir venu, vous divertîtes toute la compa-
chaque verbe une courte phrase. Les élèves utilise-
ront une personne différente dans chacune afin de
gnie.
varier les formes verbales et de se familiariser avec c. Les vagues grossirent démesurément.
leur écriture et leur prononciation. d. Nous nous munîmes de cordes et de provisions.
e. Les cris avertirent les voisins.
f. Tu rougis du compliment.
g. Nous ramollîmes l’argile pour la sculpter.
h. Ils élargirent l’entrée de la grotte.
127
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON
4 celui-ci… recula – L’éléphant s’arrêta – quand il
Conjuguer d’autres verbes
au passé simple (2) ➜ p . 2 2 0
a. Je bus une gorgée de potion.
b. Elle courut à perdre haleine.
c. Les témoins dirent ce qu’ils avaient vu.
d. Nous ouvrîmes doucement la porte.
e. Tu pus partir dès l’aube.
f. Tu ne fis aucun bruit.
g. J’offris mes services au prince.
h. Vous vîntes à la première heure.
5 Utiliser les formes correctes
du passé simple dans un texte ➜ p . 2 2 0
Il décida – Il se résigna – Il réunit – Une forte
perche lui servit – sur lesquels il put – Il fit.
6 Reconnaître les verbes conjugués
au passé simple dans un texte (1) ➜ p . 2 2 0
l’enfant retrouva-t-il (retrouver) – Il resta (rester)
– Jocabed dut (devoir) – Celle-ci lui donna (don-
ner) – Le roi Pharaon s’attacha (s’attacher) – il se
produisit (se produire) – Moïse saisit (saisir) – la
plaça (placer) – Des cris indignés retentirent
(retentir) – Pharaon demanda (demander).
7 Reconnaître les verbes conjugués
au passé simple dans un texte (2) ➜ p . 2 2 1
Ayrton s’embarqua (s’embarquer) – tous deux
disparurent (disparaître) – Leurs compagnons
revinrent (revenir) – Le canal fut… traversé (tra-
verser, passé simple passif) – La pirogue vint
(venir) – Il parut (paraître) – Ayrton… traversa
(traverser) – II se jeta (se jeter) – et nagea (nager)
– il se blottit (se blottir) – Il attendit (attendre).
8 Différencier le passé simple
des autres temps de l’indicatif ➜ p . 2 2 1
a. Intrus : il fait (présent).
b. Intrus : ils vendaient (imparfait).
c. Intrus : vous dites (présent).
d. Intrus : j’aurai (futur simple).
e. Intrus : tu pries (présent).
f. Intrus : nous eûmes aimé (passé antérieur).
9 Conjuguer des verbes au passé simple
dans un texte ➜ p . 2 2 1
Dit un gueux – Et ce roi devint – Qui croassa… Et
s’envola…
10 Rétablir les formes
du passé simple ➜ p . 2 2 1
Un homme se perdit – Il perdit – se mit à courir –
se perdit, tourna en rond, se tordit les mains –
appela au secours – L’éléphant blanc entendit…
et se porta à son secours – Il avança et tendit –
128
vit – l’homme s’arrêta aussi.
11 Transposer un texte au passé simple
en changeant de personne
RÉÉCRITURE ➜ p. 221
• Mais il ne le retrouva pas – Il marcha – il ne put
sortir – il avait grand-faim – il n’avait rien d’autre
– il était si las que ses jambes… le porter – il se
coucha… et s’endormit.
• Mais nous ne le retrouvâmes pas – Nous mar-
châmes – Nous ne pûmes sortir – Nous avions
grand-faim – Nous n’avions rien d’autre – Nous
étions si las que nos jambes… nous porter – Nous
nous couchâmes… et nous endormîmes.
N.B. : Il faut penser à modifier également les pro-
noms compléments et les déterminants possessifs.
12 Transposer un texte du présent
au passé simple R É É C R I T U R E ➜ p. 222
nous trouvâmes – nous entendîmes – Nos gens
crièrent – elle accourut – elle sortit, ouvrit… et
nous invita – qui la suivirent.
13 Transposer un texte au passé simple
à la 1re personne R É É C R I T U R E ➜ p. 222
Je remis mes ailes, attachai mon épée recourbée
et m’en allai.
Après avoir survolé de nombreuses contrées,
j’arrivai en Éthiopie, le pays du roi Cépheus. Un
spectacle étonnant m’attendait. Comme je lon-
geais la côte, je vis, au bord de la mer, attachée à
un rocher, pendue par les bras, une jeune fille si
belle que j’en fus ébloui. Le cœur plein d’un senti-
ment nouveau, j’en oubliai presque de battre des
ailes.
14 DICTÉE PRÉPARÉE ➜ p. 222
1. (une ombre hésitante) apparut (l. 4) – (elle)
flaira (l. 7) – (elle) s’approcha (l. 7-8) – (son
museau) se fit (l. 8) – (elle) …… réchauffa (l. 9) –
(les petits)…… se mirent (l. 9-10).
2. a. Le participe passé venue s’accorde avec le
sujet qui (= une louve) car il est conjugué avec
l’auxiliaire être.
b. Le participe passé agrippés, utilisé sans auxi-
liaire, a le même fonctionnement qu’un adjectif.
Il s’accorde avec le terme auquel il se rapporte :
les petits.
3. – Proie (l. 1) régit l’accord du déterminant
quelle et de l’adjectif belle.
– Bêtes (l. 2) régit l’accord du déterminant les et
de l’adjectif fauves.
– Coups (l. 8) régit l’accord de l’adjectif grands.
– Ventre (l. 10) régit l’accord du déterminant
leur et de l’adjectif affamé.
 36 La conjugaison du futur simple de l’indicatif et du présent du conditionnel
4. Les noms qui ont une consonne finale
muette (hors marque du pluriel) : figuiers, panier
(suffixe -ier), piaillements (suffixe -ment), velours
(lettre étymologique de velos, velous : « étoffe à
poil court et serré »), coups (lettre étymologi-
que, ➜ CHAPITRE 24), petits (de la même famille
que petites…), lait (de la même famille que
lactée…).
N.B. : On fera remarquer aux élèves la voyelle finale
muette de proie.
La conjugaison du futur simple de l’indicatif
36 et du présent du conditionnel
OBJECTIFS DU CHAPITRE
● Repérer un verbe conjugué au futur simple
de l’indicatif et au présent du conditionnel.
● Maîtriser la conjugaison du futur simple de
l’indicatif et du présent du conditionnel.
● Distinguer le futur simple et le présent du
conditionnel.
● Employer en contexte le futur simple et le
présent du conditionnel.
NOTIONS MISES EN JEU
Temps simples, modes, infinitif, terminaisons,
accord sujet – verbe.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ce chapitre pourra être étudié au cours du pre-
mier semestre. Il pourra s’inscrire dans une
séquence consacrée au récit et, plus particuliè-
rement, aux paroles rapportées dans le récit.
PROLONGEMENTS
! Conjugaison : les élèves retrouveront des
exercices du même type en début de chapitre
7 sur le récit au passé (exercices 1 et 2 p. 60),
ainsi qu’à la fin du chapitre 6 sur le récit au
présent (exercices 9 et 10 p. 56).
! Écriture : afin que les élèves réinvestissent
les connaissances acquises, on peut leur pro-
poser, au sein de ce chapitre 35, de courtes
suites de textes à rédiger au passé simple (exer-
cices 7, 10, 11, 12 et 13 p. 221-222).
L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 2 3 - 2 2 6
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
L’étude de la situation d’énonciation (➜ CHAPI-
TRE 1), du présent de l’indicatif (➜ CHAPITRE 33),
des paroles rapportées directement (➜ CHAPITRE
3) pourra précéder ce chapitre. Il pourra être
prolongé par le récit au présent (➜ CHAPITRE 6)
CONJUGAISON
et le récit au passé (➜ CHAPITRE 7).
N.B. : Ce chapitre présente la conjugaison selon le
principe du radical et de la terminaison. Seule la
répartition des verbes en trois groupes a été suppri-
mée.
Les bases sont indiquées entre parenthèses dans les
tableaux. Une présentation globale du principe des
bases verbales figure au chapitre 39 (➜ p. 236-240)
Il appartient donc à l’enseignant(e) de choisir le sys-
tème pédagogique selon lequel il/elle présentera la
conjugaison à ses élèves.
129
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 2 3

Claude Roy, Enfantasques,

« L’enfant qui battait la campagne » (1974)
! Présentation : l’activité préparatoire, qui ne comporte guère de difficultés, pourra être faite à la
maison. Il s’agit de repérer, dans le poème, les verbes conjugués au présent, au futur simple de l’in-
dicatif, au présent du conditionnel, et d’identifier les terminaisons propres au futur simple et au pré-
sent du conditionnel.
1 Infinitif Présent de l’indicatif Futur simple de l’indicatif Présent du conditionnel
copier vous me copiez vous me copierez (v. 1) vous me copieriez
écouter je n’écoute pas (v. 2) je n’écouterai pas (v. 13) je n’écouterais pas
battre je bats (v. 3) je ne battrai pas (v. 14) je ne battrais pas
courir je cours (v. 8) je courrai je courrais
pouvoir on peut on pourra on pourrait (v. 10)

2 a. b. et c. vous copier-/-ez ; je n’écouter-/-ai PROLONGEMENTS

pas ; je ne battr-/-ai pas. ! Grammaire : on pourra, lors de la correc-
Pour former le futur des verbes en -er, il faut tion, faire remarquer aux élèves que le futur
ajouter au radical du verbe les terminaisons -ai, simple de l’indicatif dans les paroles du maître
-as, -a, -ons, -ez, -ont. On remarque qu’au futur, exprime un ordre tandis que celui du monolo-
tous les verbes présentent les terminaisons du gue de l’enfant exprime un fait à venir.
verbe avoir au présent. Cette particularité s’ex- ! Écriture : on pourra faire rédiger aux élèves
plique historiquement : le futur étant fort com- les pensées ou les rêves du garçonnet de l’illus-
plexe en latin, dans la langue parlée (« le latin tration (ex. : Quand je serai grand… Quand je
vulgaire »), les gens utilisaient une périphrase sortirai de classe…) ; puis les transformer au
comme je veux, je dois, j’ai à suivie de l’infinitif, discours indirect (ex. : Il rêvait que, quand il
par exemple : habeo ire (= j’ai à aller), ou ire serait grand…).
habeo, d’où j’irai en français.
3 a. et b. vous me copier-/-iez ; je n’écouter-/
-ais ; je ne battr-/-ais pas.
Pour former le présent du conditionnel des ver-
bes en -er, il faut ajouter au radical du verbe les
terminaisons -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient
(c’est-à-dire les terminaisons de l’imparfait). On
relèvera que le conditionnel présente deux mar-
ques de temps.

130
 36 La conjugaison du futur simple de l’indicatif et du présent du conditionnel

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 2 5 - 2 2 6

1 • Présent du conditionnel : nous irions – vous

Repérer le futur simple
de l’indicatif ➜ p . 2 2 5
Je partirai (partir) (v. 2) – J’irai (aller) (v. 3) – Je
marcherai (marcher) (v. 5) – le jour sera (être)
(v. 8) – Je ne regarderai (regarder) (v. 9) – j’arri-
verai (arriver) (v. 11) – je mettrai (mettre) (v. 11).
2 Repérer le présent
du conditionnel ➜ p . 2 2 5
J’aimerais (aimer) (v. 1) – Je plierais (plier) (v. 2)
– Je la rangerais (ranger) (v. 4) – je serais (être)
(v. 5) – Je serais (être) (v. 8) – Je dormirais (dor-
mir) (v. 9) J’aurais (avoir) (v. 9) – les jeunes filles
[…] diraient (dire) (v. 11) – et me regarderaient
(regarder) (v. 12).
3 Conjuguer le futur simple de l’indicatif
et le présent du conditionnel ➜ p . 2 2 5
a. • Futur simple : nous irons – vous aurez – ils
seront – elle plaisantera – vous déploierez – tu
balaieras (balayeras) – nous déplorerons – vous
festoierez – il copiera – vous saluerez – on nouera
– je lierai – je lirai – j’écrirai – ils s’écrieront – elle
créera – je rappellerai – nous gèlerons – tu rejette-
ras – elles furèteront – vous rachèterez – il espé-
rera.
auriez – ils seraient – elle plaisanterait – vous
déploieriez – tu balaierais (balayerais) – nous
déplorerions – vous festoieriez – il copierait – vous
salueriez – on nouerait – je lierais – je lirais –
j’écrirais – ils s’écrieraient – elle créerait – je rap-
pellerais – nous gèlerions – tu rejetterais – elles
furèteraient – vous rachèteriez – il espérerait
b. • Futur simple : nous nous promènerons –
vous lèverez – j’interpellerai – il regrettera – tu
maudiras – elle médira – nous haïrons – vous
débattrez – ils enverront – tu rendras – nous croi-
rons – je recueillerai – vous parcourrez – tu retien-
dras – tu sauras – il vaudra – nous prévoirons – je
percevrai – elles résoudront – ils vivront.
• Présent du conditionnel : nous nous promène-
rions – vous lèveriez – j’interpellerais – il regrette-
rait – tu maudirais – elle médirait – nous haïrions
– vous débattriez – ils enverraient – tu rendrais –
nous croirions – je recueillerais – vous parcourriez
– tu retiendrais – tu saurais – il vaudrait – nous
prévoirions – je percevrais – elles résoudraient – ils
vivraient.

4 Reconnaître un verbe et le conjuguer au futur et au présent du conditionnel ➜ p. 225

Présent de l’indicatif Infinitif Futur simple de l’indicatif Présent du conditionnel

tu ponctues ponctuer tu ponctueras tu ponctuerais
il grossit grossir il grossira il grossirait
nous embellissons embellir nous embellirons nous embellirions
tu obtiens obtenir tu obtiendras tu obtiendrais
il dévore dévorer il dévorera il dévorerait
je dors dormir je dormirai je dormirais
j’accueille accueillir j’accueillerai j’accueillerais
CONJUGAISON

elle parvient parvenir elle parviendra elle parviendrait

vous voulez vouloir vous voudrez vous voudriez
elle se méfie se méfier elle se méfiera elle se méfierait
je mets mettre je mettrai je mettrais
je sais savoir je saurai je saurais
je vais aller j’irai j’irais

131
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

5 – plairait (l.8) : plaire ; 3e pers. du sing. ; présent

Distinguer le futur simple
du conditionnel.
et le présent du conditionnel ➜ p. 226
2. Les verbes émigrer, cultiver, accorder (l. 1-2)
a. elle réussira : futur simple. sont précédés des prépositions d’, pour, de ; c’est
b. tu aimerais : présent du conditionnel. pourquoi ils sont à l’infinitif et s’écrivent -er.
c. proposerais-tu : présent du conditionnel. 3. New York (l. 5) et Amérique (l. 8) ont des
d. nous ne le reverrions plus : présent du condi- majuscules car ce sont des noms propres, plus
tionnel. précisément des noms de lieu (ville et conti-
e. je ne le reverrai plus : futur simple. nent).
f. l’hiver sera : futur simple. 4. – élevés (l. 3) est un participe passé employé
g. l’hiver serait : présent du conditionnel. comme adjectif qui s’accorde avec le nom
h. il partira : futur simple. droits ; c’est pourquoi il porte la marque du mas-
culin pluriel.
6 Employer le futur simple
– difficultés (l. 4) est précédé de l’article indéfini
et le présent du conditionnel ➜ p. 226 de. Il équivaut à des dans la phrase positive cor-
a. je progresserai. respondante (= il y aura des difficultés) ; c’est
b. je réussirais. pourquoi il prend la marque du pluriel.
c. nous aimerions. (On peut faire remarquer aux élèves que,
d. j’aimerais. comme tous les noms abstraits en « -té » et
e. je parcourrais – devrais-je. « -tié », difficulté s’écrit sans « e » final.)
f. Alicia finira. – démocrates (l. 4) est un attribut du sujet les
g. je passerai – vous devriez. fonctionnaires avec lequel il s’accorde ; il prend
h. emporteriez-vous. donc la marque du pluriel.
i. sa vie se transformerait. – dollars (l.6) est précédé du déterminant
N.B. : Pour le verbe devoir de la phrase g., on numéral cent mille : c’est pourquoi il prend la
emploiera le conditionnel présent (et non pas le marque du pluriel. (On peut rappeler aux élèves
futur comme indiqué dans le manuel élève). que mille est invariable.)
7 Transposer un texte au futur simple PROLONGEMENT
de l’indicatif et au présent du conditionnel ! Grammaire : on pourra aborder les valeurs :
RÉÉCRITURE ➜ p. 226 • du futur :
1. Lorsque l’épouvantard jaillira… et vous verra – fait à venir : Dimanche, nous irons au cinéma.
– il prendra – vous lèverez – vous crierez. – ordre : Vous me copierez deux cents fois le
2. Si l’épouvantard jaillissait – et vous voyait – il verbe « écouter ».
prendrait – vous lèveriez – vous crieriez. • du présent du conditionnel :
– modale :
8 DICTÉE PRÉPARÉE ➜ p. 226 – pour donner un ordre de façon atténuée :
1. – savez (l. 1) : savoir ; 2e pers. du plur. (pluriel Auriez-vous l’amabilité de vous taire ?
de politesse) ; présent de l’indicatif. – pour exprimer une condition, lorsque le
– auriez (l. 1) : avoir ; 2e pers. du plur. (pluriel de verbe de la subordonnée est à l’imparfait :
politesse) ; présent du conditionnel. Si j’étais riche, je parcourrais le monde.
– serait (l. 1) : être ; 3e pers. du sing. ; présent du – pour exprimer un souhait ou un doute :
conditionnel. Que j’aimerais parcourir le monde ! (souhait) ; Je
– sera (l. 2) : être ; 3e pers. du sing. ; futur sim- ne crois pas que cela me plairait l’Amérique.
ple de l’indicatif. (doute) ;
– aura (l. 4) : avoir ; 3e pers. du sing. ; futur sim- – temporelle (futur du passé) lorsque la
ple de l’indicatif. phrase subordonnée complète un verbe au
– sont (l. 4) : être ; 3e pers. du plur. ; présent de passé :
l’indicatif. Vous espériez que l’hiver serait doux.
– aurez (l. 5) : avoir ; 2e pers. du plur. (pluriel de
politesse) ; futur simple de l’indicatif.
– connais (l. 5) : connaître ; 1re pers. du sing. ;
présent de l’indicatif.
– donneraient (l. 5-6) : donner ; 3e pers. du
plur. ; présent du conditionnel.
– crois (l. 8) : croire ; 1re pers. du sing. ; présent
de l’indicatif.

132
 La formation des temps composés
37 de l’indicatif L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 2 7 - 2 3 1

OBJECTIFS DU CHAPITRE comme achevées. Il doit ainsi connaître la

● Reconnaître et conjuguer les temps composés.
● Distinguer l’utilisation de l’auxiliaire être ou
avoir dans les temps composés.
● Rappeler l’accord du participe passé.
NOTIONS MISES EN JEU
Temps composés de l’indicatif (passé composé,
plus-que-parfait, passé antérieur, futur anté-
rieur), temps simples de l’indicatif (présent,
imparfait, passé simple, futur), auxiliaires être et
avoir, accord du participe passé.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Cette étude morphologique des temps compo-
sés peut s’inscrire dans une séquence sur le
récit. Lors de l’écriture d’un texte narratif au
passé ou au présent, l’élève est amené à évo-
quer des actions antérieures et / ou présentées
valeur, mais aussi la construction des temps
composés. La maîtrise des conjugaisons est
donc un premier pas vers la production de récits
complexes. Cependant, cet apprentissage des
temps composés peut apparaître assez tard
dans l’année, nécessairement après l’étude des
temps simples.
LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES
L’étude du récit au présent (➜ CHAPITRE 6) et du
récit au passé (➜ CHAPITRE 7) s’associe à cette
leçon. Les chapitres de conjugaison sur les
temps simples de l’indicatif sont des préalables
indispensables : présent (➜ CHAPITRE 33), impar-
fait (➜ CHAPITRE 34), passé simple (➜ CHAPITRE
35) et futur de l’indicatif (➜ CHAPITRE 36). Enfin,
le chapitre sur l’accord du participe passé
(➜ CHAPITRE 30) prolongera l’étude des temps
composés.

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 2 7

Blaise Cendrars, Petits Contes nègres
pour les enfants des Blancs (1921)
! Présentation : ce conte utilise, dans le récit, les
temps du système du passé et, dans le dialogue,
les temps du système du présent, ce qui permet
d’observer la construction des temps composés
(le plus-que-parfait, le passé composé et le futur
antérieur). Les élèves sont amenés à repérer les
différents temps composés et à réfléchir à leur
Les formes verbales avait grignoté (l. 2), a
déchiré (l. 8), a fait (l. 12) sont composées de
deux éléments : l’auxiliaire avoir et le participe
passé du verbe.
2 Dans le tableau, les auxiliaires être et avoir
sont conjugués à l’imparfait (avait et était), au
présent de l’indicatif (a) et au futur (serons).
3 ! Transformation :
CONJUGAISON

construction (auxiliaire au temps simple + parti- La fourmi est devenue rouge, a couru partout, a
cipe passé). bavardé, a ameuté tout le monde.
1 Tableau. PROLONGEMENT
Auxiliaire ! Grammaire : il est intéressant d’étudier les
Participe Infinitif
Sujet être ou deux systèmes de temps correspondant au
passé du verbe
avoir récit et au dialogue dans ce conte. Le récit
La souris avait grignoté grignoter
démarre au passé, avec le passé simple (il se
passa, l. 1), le plus-que-parfait (avait grignoté,
qui (= la souris) a déchiré déchirer l. 2), l’imparfait (était, l. 3). Puis le tailleur
qui (= le bâton) a fait faire prend la parole (l. 6-21) et rapporte au
babouin le dialogue entre les animaux en uti-
elle était partie partir
lisant le système du présent : présent (je viens,
nous serons arrivés arriver l. 7) et passé composé (a déchiré, l. 8).
133
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 2 9 - 2 3 1

1 Connaître la construction
PROLONGEMENT
des temps composés ➜ p . 2 2 9 ! Grammaire : on peut transposer la réplique
du sire de Mauriencourt (l. 1-14) au passé et
a. Hier encore, les marins ont essuyé une terrible
ainsi respecter la concordance, ce qui permet
tempête. (infinitif : essuyer)
la manipulation des différents temps compo-
b. Les ouvriers avaient presque terminé leur
sés : Mon épouse entretenait (imparfait) […]
chantier. (infinitif : terminer)
qu’elle avait connus (plus-que-parfait)…
c. Dès que les musiciens eurent , rapidement et
sans bruit, quitté les lieux, nous quittâmes la salle. 5 Choisir l’auxiliaire être ou avoir ➜ p. 230
(infinitif : quitter)
d. Auras -tu bientôt fini ton travail ? (infinitif : a. Que s’est-il passé ? Je t’ai passé un coup de
finir) téléphone, je suis même passé à ton travail : per-
e. Ai -je bien entendu ce que tu as dit ? (infini- sonne !
tifs : entendre, dire) b. Hier matin, le ciel a brusquement changé de
f. Il est certain que ta lettre l’ a ravi ! (infinitif : couleur. Je me suis changé en vitesse et j’ai changé
ravir) la voiture de place.
g. Où a -t-on pu trouver une idée pareille ? (infi- c. Un violent orage a alors éclaté : de gros grêlons
nitif : pouvoir) ont même éclaté la véranda !
h. Elle a eu une guitare pour Noël. (infinitif : d. L’eau a soudain monté (ou : est soudain mon-
avoir) tée) d’un mètre dans la maison. Nous avons
monté les meubles à l’étage et nous sommes mon-
2 Savoir reconnaître tés au grenier avec les enfants, le chien et le chat.
les temps composés ➜ p . 2 2 9 e. Nous y sommes tous restés toute la journée.
f. Cela nous a rajeunis de dix ans !
Passé Plus-que- Passé Futur g. Dès la décrue, les voisins ont accouru (ou : sont
composé parfait antérieur antérieur accourus).
b. sont a. avaient h. eurent d. auront h. Ils ont couru aussi vite qu’ils ont pu.
tombées assailli terminé voulu i. Nous avons tous été très soulagés.
f. avons c. étions e. aura eu j. Quelle peur vous avez eue !
pris rentrés
6 Conjuguer au passé composé ➜ p. 230
g. avait
prévenu j’ai trompé ; nous avons trompé – j’ai nourri ; nous
avons nourri – j’ai prétendu ; nous avons prétendu
3 Distinguer les temps simples et les temps – je suis allé(e) ; nous sommes allé(e)s – j’ai été ;
composés ➜ p . 2 2 9 nous avons été – j’ai eu ; nous avons eu – j’ai fait ;
nous avons fait – je me suis absenté(e) ; nous nous
– Temps simples : on distribuait ; tu arriveras ;
sommes absenté(e)s – j’ai écrit ; nous avons écrit –
nous nous trompâmes ; ils se trompent, je me sou-
je suis né(e) ; nous sommes né(e)s – je me suis
vins.
trompé(e) ; nous nous sommes trompé(e)s.
– Temps composés : ils s’étaient dispersés ; ils
sont montés ; elles ont récompensé ; je suis arrivé ; 7 Conjuguer au plus-que-parfait ➜ p. 230
vous eûtes réussi ; il aura félicité ; nous avions été ;
il (elle ou on) avait rougi ; ils (ou elles) avaient
elle aura eu.
rougi – il avait dû ; ils avaient dû – il avait vécu ; ils
4 Reconnaître les temps composés avaient vécu – il avait résolu ; ils avaient résolu – il
dans un texte ➜ p . 2 2 9 (ou elle) était parti(e) ; ils (ou elles) étaient
parti(e)s – il avait fallu – il avait pensé ; ils avaient
a connus (l. 3 : passé composé) – a semblé (l. 10 :
pensé – il avait agi ; ils avaient agi – il avait
passé composé) – ai pensé (l. 12 : passé com-
essayé ; ils avaient essayé – il avait lu ; ils avaient
posé) – furent sortis (l. 19 : passé antérieur) –
lu – il (ou elle) était venu(e) ; ils (ou elles) étaient
avait discuté (l. 21 : plus-que-parfait).
venu(e)s.
N.B. : Les élèves doivent identifier le participe fâchée
N.B. : Le verbe falloir ne s’utilise qu’à la 3e personne
(l. 12) comme attribut, non pas comme verbe.
du singulier : c’est un verbe impersonnel.

134
 37 La formation des temps composés de l’indicatif
8 Conjuguer au passé antérieur ➜ p. 230
tu eus ri ; vous eûtes ri – tu eus construit ; vous
eûtes construit – tu eus vu ; vous eûtes vu – tu eus
aperçu ; vous eûtes aperçu – tu fus demeuré(e) /
eus demeuré ; vous fûtes demeuré (es) / eûtes
demeuré – tu eus fui ; vous eûtes fui – tu eus
démoli ; vous eûtes démoli – tu eus cousu ; vous
eûtes cousu – tu eus obtenu ; vous eûtes obtenu –
tu te fus présenté(e) ; vous vous fûtes présenté(e)s.
N.B. : Le verbe demeurer, selon son sens, s’emploie
avec être (« s’arrêter, rester ») ou avoir (« habiter »).
9 Conjuguer au futur antérieur ➜ p. 230
tu auras voulu ; vous aurez voulu – tu auras per-
mis ; vous aurez permis – tu auras craint ; vous
aurez craint – tu auras décidé ; vous aurez décidé
– tu auras cru ; vous aurez cru – tu auras conclu ;
vous aurez conclu – tu te seras souvenu(e) ; vous
vous serez souvenu(e)s – tu auras fait ; vous aurez
fait – tu auras pu ; vous aurez pu – tu te seras
perdu(e) ; vous vous serez perdu(e)s.
10 Conjuguer des verbes à un temps composé
dans un texte ➜ p . 2 3 0
a. un honnête vieux réverbère qui avait rendu – Il
avait réussi – Les trente-six hommes s’étaient
moqués – ils le lui avaient donné…
b. l’homme qui a vécu soixante-sept ans – qui
[…] n’a pensé qu’à une chose – il l’a eue (= l’idée)
– il l’a cru – Cela l’a mis – il en est mort – mon
temps sera venu – on m’aura enterré…
11 Utiliser les temps composés ➜ p. 230
a. Le roi a pris la parole et a jugé l’affaire.
b. Comme il avait neigé toute la nuit, les trans-
ports restèrent bloqués une partie de la journée.
c. Dès que le vent se fut levé, l’orage ne tarda pas.
d. Lorsque tout fut fini, nous pûmes sortir de
notre abri.
e. C’est sur ces côtes que de nombreux bateaux
ont sombré et que tant d’équipages ont péri.
f. Ton ami a certainement rendu service à ses
camarades en intervenant de cette manière.
g. Mon père est né le jour d’Halloween, je trouve
cela amusant.
12 Transposer un texte au passé composé (1)
RÉÉCRITURE ➜ p. 231
j’ai retiré – et j’ai laissé mon prix – je n’ai pas pu
m’endormir – J’ai pensé – je me suis relevé et j’ai
emporté mon prix – j’ai fini par l’ouvrir.
N.B. : On rappellera, avec le chapeau de présenta-
tion, que le narrateur est un garçon, d’où l’accord
du participe passé je me suis relevé. On peut aussi
faire récrire le texte en changeant le genre et/ou la
personne (nous, narratrice…).
13 Transposer un texte au passé composé (2)
RÉÉCRITURE ➜ p. 231
David a pris son bâton – il s’est choisi dans le tor-
rent cinq pierres bien lisses et les a mises dans son
sac – il a marché – Le Philistin s’est approché – Le
Philistin a tourné les yeux – lorsqu’il l’a vu, il l’a
méprisé…
N.B. : On attirera l’attention sur les accords des par-
ticipes employés avec l’auxiliaire être ou avoir : il s’est
choisi, (il) les a mises, Le Philistin s’est approché…
14 Transposer un texte au passé composé (3)
RÉÉCRITURE ➜ p. 231
Vous n’avez rien dit – vous avez déjà tout préparé
– Vous avez tout préparé dans votre tête, en vous
souvenant – vous allez traverser. Peut-être que
vous avez rêvé – couché(s) dans votre lit – pensant
que les autres plaisantent et fument des cigarettes
en cachette. Vous avez pensé aux rivières…
N.B. : La transformation du changement de per-
sonne entraîne, outre le changement de conjugai-
son, la modification du pronom réfléchi vous souve-
nant, du déterminant votre lit et du participe passé
détaché couché(s) au singulier ou au pluriel, selon
que le vous désigne plusieurs personnes ou une
seule (pluriel de politesse).
15 DICTÉE PRÉPARÉE ➜ p. 231
1. a. et b. Verbes conjugués à un temps com-
posé (plus-que-parfait) :
– avait vu (l. 1) : infinitif voir ; sujet : qui.
– était née (l. 2) : infinitif naître ; sujet : l’imagi-
nation du squelette.
– avait faite (l. 3) : infinitif faire ; sujet : Joseph
Buquet, chef machiniste.
– avait vu (l. 3-4) : infinitif voir ; sujet : qui
(= Joseph Buquet).
– s’était heurté (l. 4) : infinitif se heurter ; sujet :
Il.
– avait eu (l. 6) : infinitif avoir ; sujet : Il.
– s’était enfui (l. 6) : infinitif s’enfuir ; sujet : le
fantôme.
CONJUGAISON
– avait conservé (l. 7) : infinitif conserver ; sujet :
il.
c. – née (l. 2) s’accorde avec le sujet l’imagina-
tion du squelette car le verbe naître est conjugué
avec l’auxiliaire être.
– faite (l. 3) s’accorde avec le CVD qu’ (= la des-
cription) placé avant l’auxiliaire avoir.
2. saurait (l. 4) a pour infinitif savoir.
3. – Mots de la famille d’ineffaçable : effacer,
effacement, effaceur, effaçable…
– Mots de la famille de machiniste : machine,
machinerie, machinisme, machiner…
135
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

La conjugaison du présent de l’impératif

38 et du subjonctif L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 3 2 - 2 3 5

OBJECTIFS DU CHAPITRE LIENS AVEC LES AUTRES CHAPITRES

● Conjuguer le présent de l’impératif et du sub-
jonctif.
● Repérer le présent de l’impératif et du sub-
jonctif.
NOTIONS MISES EN JEU
Modes impératif et subjonctif, terminaisons,
personnes, type de phrase impératif.
MISE EN ŒUVRE DANS LE TRAVAIL EN SÉQUENCES
ET DANS LA PROGRESSION ANNUELLE
Ces deux présents ne présentent pas de difficul-
tés de conjugaison particulières. On les trouve
fréquemment dans le dialogue. Ils pourront
donc faire l’objet d’une étude à l’occasion d’une
séquence sur le théâtre. On les trouve aussi fré-
quemment en poésie.
Ce chapitre peut être associé à celui sur les types
de phrases, et notamment à la phrase impéra-
tive (➜ CHAPITRE 9). La maîtrise du présent de
l’indicatif est un préalable à cette étude (➜ CHA-
PITRE 33).
N.B. : Ce chapitre présente la conjugaison selon le
principe du radical et de la terminaison. Seule la
répartition des verbes en trois groupes a été suppri-
mée.
Les bases sont indiquées entre parenthèses dans les
tableaux. Une présentation globale du principe des
bases verbales figure au chapitre 39 (➜ p. 236-240).
Il appartient donc à l’enseignant(e) de choisir le sys-
tème pédagogique selon lequel il/elle présentera la
conjugaison à ses élèves.

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 3 2

! Présentation : l’activité propose une observation sur un corpus de formes. Les élèves sont amenés
à repérer les particularités des présents de l’impératif et du subjonctif en les confrontant aux formes
du présent de l’indicatif.
1 et 5 Tableau (les formes identiques sont surlignées en gris).

Infinitif Présent de l’indicatif Présent de l’impératif Présent du subjonctif

Voir Je vois – Il faut que je voie cela de plus près.

Marcher Tu marches Marche droit ! Je veux que tu marches jusqu’au bout.

Sentir Elle sent Pourvu qu’elle sente bon !

Savoir Nous savons Sachons nos leçons. Il faudrait que nous sachions nos leçons.

Appeler Vous appelez Appelez -moi demain. Je souhaite que vous m’appeliez demain.

Finir Ils finissent – Qu’ils finissent d’abord leurs devoirs !

2 L’impératif ne présente pas de formes à tou- 4 Le verbe marcher au présent de l’impératif

tes les personnes : il se limite aux personnes ne prend pas la marque caractéristique de la 2e
pouvant constituer un destinataire de l’énoncé. personne du singulier : pas de « -s ».
3 Le verbe savoir présente un radical différent
à l’indicatif (sav-), à l’impératif et au subjonctif
(sach-).
136
 38 La conjugaison du présent de l’impératif et du subjonctif

PROLONGEMENT que…) : ils s’apercevront vite qu’ils en connais-

! Conjugaison : les élèves, souvent angoissés sent intuitivement la conjugaison !
par la représentation qu’ils ont du subjonctif, Pour travailler l’impératif, on pourra aussi faire
pourront écrire des phrases au présent du sub- récrire à la 2e personne du singulier le message
jonctif (amorce possible : je veux que, il faut inscrit sur la pancarte des îles Chausey.

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 3 4 - 2 3 5

1 – Il faut que tu boives.

Conjuguer des verbes réguliers
– Il faut que vous puissiez.
au présent de l’impératif ➜ p . 2 3 4
– Il faut qu’il couse.
– pars, partons, partez.
– joue, jouons, jouez. 5 Écrire au présent de l’impératif ➜ p. 234
– grandis, grandissons, grandissez. ! Proposition de correction :
– cueille, cueillons, cueillez. – Réveillez votre quotidien !
– mens, mentons, mentez. – Invente ta vie !
– copie, copions, copiez. – Lisez à la bibliothèque !
– achète, achetons, achetez. – Pensons à la nature !
– rougis, rougissons, rougissez. – Protégeons les ours !
– permets, permettons, permettez. – Souriez à la vie !
– dore, dorons, dorez. – Croyez en vous !
– dors, dormons, dormez.
6 Écrire au présent du subjonctif ➜ p. 234
2 Conjuguer des verbes irréguliers
! Proposition de correction :
au présent de l’impératif ➜ p . 2 3 4
a. Lors de la dictée, j’aimerais que vous soyez
– sache, sachons, sachez. attentifs.
– dis, disons, dites. b. Pour réussir cette recette, il faut que nous utili-
– veux (veuille), voulons (veuillons), voulez (veuil- sions de la levure.
lez). c. Malheureusement, je doute qu’il puisse sur-
– prends, prenons, prenez. monter cet obstacle.
– va, allons, allez. d. Julie ne pense pas que vous croyiez ces bêtises.
– fais, faisons, faites. e. Pour son anniversaire, Paul souhaite que nous
3 Conjuguer des verbes réguliers lui offrions un disque.
au présent du subjonctif ➜ p . 2 3 4 7 Compléter un poème à l’impératif ➜ p. 234
– Il faut qu’il perde. 1. et 3. N’oublie (N’oubliez) pas
– Il faut que vous riiez. Prends ton (Prenez votre) courage – Ouvre
– Il faut qu’il croie. (Ouvrez) – écoute (écoutez) – Suis ton (Suivez
– Il faut que nous nous mariions. votre) idée – Invente-toi (Inventez-vous) – Et
– Il faut que tu rappelles. n’oublie (n’oubliez) pas.
– Il faut que je connaisse. 2. On voit apparaître le mot POÉSIE : c’est le prin-
CONJUGAISON

– Il faut que vous fuyiez. cipe de l’acrostiche.

– Il faut que je bâtisse.
– Il faut que tu essaies (ou essayes). 8 Repérer le subjonctif et l’impératif ➜ p. 234

4 Conjuguer des verbes irréguliers – Présent de l’impératif : écris (v. 1), Pars (v. 3),
essaie (v. 6), Garde (v. 7, 9), oublie (v. 12, 13),
au présent du subjonctif ➜ p . 2 3 4
aie (v. 16).
– Il faut que je sache. – Présent du subjonctif : ayons (v. 5), voient
– Il faut que tu dises. (v. 8).
– Il faut qu’il veuille. – Présent de l’indicatif : est (v. 5), passent (v. 8),
– Il faut que tu prennes. suis (v. 11 : verbe suivre !), finit (v. 14), est (v. 15),
– Il faut qu’ils aillent. as (v. 16).
– Il faut que nous fassions.
– Il faut que je vienne.

137
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

9 2. La forme verbale iras (l. 2) est conjuguée à la

Transposer un texte au présent
de l’impératif R É É C R I T U R E ➜ p. 235
Prends (prenons) un mot prends-en (prenons-en)
deux – fais-les (faisons-les) – prends (prenons) –
fais (faisons) chauffer – verse (versons) – saupou-
dre (saupoudrons) – poivre (poivrons) et puis
mets (mettons) les voiles – Où veux-tu (voulons-
nous) donc en venir ?
10 Transposer un texte au présent de l’impératif
et du subjonctif R É É C R I T U R E ➜ p. 235
« Approchez ici, mon garçon… Nous allons donc
faire de vous un maître d’étude. à votre âge, avec
cette taille et cette figure-là, le métier vous sera
plus dur qu’à un autre… mais enfin, puisqu’il le
faut, puisqu’il faut que vous gagniez votre vie,
mon cher enfant, nous arrangerons cela pour le
mieux… »
11 DICTÉE PRÉPARÉE ➜ p. 235
1. Verbes à l’impératif (2e personne du singu-
lier) : Tiens (l. 1 : tenir) ; Fais (l. 4 : faire) ; sois
(l. 5 : être) ; va (l. 6 : aller) ; dis (l. 9 : dire) ;
regarde (l. 9 : regarder).
même personne : il s’agit du verbe aller au futur
simple de l’indicatif.
3. Dans la phrase subordonnée avant qu’il fasse
trop chaud (l. 5), le verbe faire est conjugué au
présent du subjonctif.
4. Ces verbes sont à l’infinitif. Comme il est en
-er, il risque d’être confondu avec le participe
passé qui se termine par le son [e]. Pour diffé-
rencier ces formes verbales homophones, il suf-
fit de les remplacer par un autre verbe (ex. : mor-
dre/ mordu).
5. – affaiblie (l. 4) est un participe passé
employé comme adjectif. Il s’accorde donc avec
le sujet elle.
– aurait (l. 8) est le verbe avoir conjugué au
présent du conditionnel, à la 3e personne du
singulier.

39 Les verbes et leurs bases L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 3 6 - 2 4 0

OBJECTIFS DU CHAPITRE NOTIONS MISES EN JEU

● Distinguer base, marque(s) de temps et mar- Bases, marques de temps, marques de per-
que de personne comme éléments constitutifs sonne, tables de conjugaison, verbes réguliers/
des formes verbales. irréguliers, temps simples/composés.
● Repérer la distribution des bases dans la
conjugaison.
● Reconnaître la régularité du système de la
conjugaison.
● Maîtriser la conjugaison des cinq verbes irré-
guliers.
● Maîtriser la conjugaison de tous les temps
usuels.
138
 39 Les verbes et leurs bases

ACTIVITÉ PRÉPARATOIRE L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 3 6

Mark Haddon, Le bizarre incident Le système temporel très simple de Christo-

du chien pendant la nuit (2004)
! Présentation : Christopher est un garçon
d’une quinzaine d’années qui souffre d’une
forme d’autisme, le syndrome d’Asperger.
Extrêmement doué en logique et mathémati-
ques, il éprouve de la difficulté à maîtriser les
difficultés les plus simples de la vie quand elles
ne s’inscrivent pas dans ses schémas mentaux et
bousculent, si peu que ce soit, ses habitudes. Si
cela se produit, soit il s’isole en se mettant en
boule comme un animal, soit il frappe la per-
sonne qui lui pose problème.
Dans cet extrait il vient de recevoir un avertisse-
ment au poste de police après avoir avoué qu’il
a frappé volontairement un agent. Troublé, il se
lance dans une réflexion sur la vérité, dans
laquelle il pose le rapport entre le présent et le
passé, auquel appartient sa mère qu’il croit
morte, et qui lui sert de référence morale.
pher (lui-même au moment de l’énonciation
= présent, le souvenir qu’il conserve de sa mère
= imparfait, les faits passés précis auxquels il
peut penser = passé composé) permet d’abor-
der la construction des temps verbaux en pre-
nant le présent comme référence.
1 Verbes conjugués à un temps simple : mens,
disait (2 fois), est (4 fois), suis, sais, était (2 fois),
sentait, portait, avait, a, pense, (me) mets.
2 Terminaisons en -s : mens, suis, sais, mets.
Terminaisons en -t : disait, est, était, sentait, por-
tait, avait.
Elles correspondent aux 1re et 3e personnes du
singulier pour tous les verbes de l’extrait, sauf
dans la forme pense (les verbes en -er se trou-
vent donc sous-représentés).
La marque -ai- indique le temps pour les verbes
à l’imparfait.

3 Il s’agit d’une activité de sensibilisation ; on ne demandera donc pas aux élèves de placer tous
les verbes (aux temps simples) dans le tableau.

Forme verbale Base Marque de temps Marque de personne

disait dis- -ai- -t
mens men -s
suis sui- -s
sais sai- -s
On voit que les formes
du présent des verbes
était ét- -ai- -t avoir et être s’inscrivent
sentait sent- -ai- -t très difficilement dans
ce schéma.
portait port- -ai- -t
avait av- -ai- -t
pense pens- -e
mets met- -s
CONJUGAISON

4 En passant de l’imparfait au présent, on note la disparition de la marque de temps ; on constate

donc qu’il suffit d’ajouter une terminaison à la base (ou aux bases) pour former le présent de l’indi-
catif. On fera à nouveau remarquer que les verbes être et avoir se comportent de manière irrégulière.

Forme verbale Base Marque de temps Marque de personne

dit di- -t
est forme irrégulière -t
sent sen- -t
porte port- -e
a forme irrégulière –

5 Les temps composés sont formés d’un auxiliaire et d’un participe passé.
139
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

EXERCICES L I V R E D E L’ É L È V E ➜ p . 2 4 0

1 Repérer les bases du verbe ➜ p. 240 4 Observer

1. Au présent, les bases sont : conjuguer : la répartition des bases (3) ➜ p. 240
conjugu- ; employer : emploi-, employ- ; envoyer : Verbes réguliers : parler, jeter, répéter, envoyer,
envoi-, envoy- ; voir : voi-, voy-. offrir.
2. À l’imparfait, les verbes n’ont qu’une base, Verbes irréguliers : faire et dire à cause des for-
celle des 1re et 2e personnes du pluriel du pré- mes faites, font et dites (les bases fais- et dis-
sent de l’indicatif. étant reprises de manière régulière à l’impar-
Au futur, on trouve les bases : conjuguer : fait).
conjugu- ; employer : emploi- ; envoyer : enver- ;
voir : ver-. On constate donc qu’envoyer suit le 5 Observer
modèle de voir au futur simple de l’indicatif. la répartition des bases (4) ➜ p. 240
Pour le verbe devoir, l’imparfait, le futur (dev-),
2 Observer le passé simple (base réduite d-) de l’indicatif et
la répartition des bases (1) ➜ p. 240 le conditionnel présent (dev-) se construisent sur
une seule base.
Guerroyer Croire
Le présent de l’indicatif en a trois (doi-, dev-,
je guerroie je crois doiv-) et le présent du subjonctif (doiv-, dev-)
tu guerroie tu crois deux.
il guerroie il croit N.B. : En tout, le verbe devoir a cinq bases en comp-
tant la base réduite du passé simple. Il est intéressant
nous guerroyons nous croyons de noter que les trois bases du présent suffisent à
vous guerroyez vous croyez construire la plupart des autres temps : c’est le
temps de référence.
ils guerroient ils croient
6 Construire
On constate que la répartition des bases est la
même pour les deux verbes. Seule la terminai- une table de conjugaison ➜ p. 240
son différencie le verbe en -er de l’autre verbe. Les objectifs de cet exercice sont d’apprendre à
l’élève à repérer les bases du verbe dans un
3 Observer ouvrage de référence, et à les reporter dans un
la répartition des bases (2) ➜ p. 240 tableau mettant leur répartition en évidence. À
Les verbes à une base sont : arracher (arrach-) ; terme, ces savoir-faire lui permettront de pro-
courir (cour-) ; créer (cré-) ; naviguer (navigu-) ; gresser de manière autonome dans l’apprentis-
ouvrir (ouvr-). sage de la conjugaison selon le système des
Jeter (jett-, jet-), finir (fini-, finiss-) et savoir (sai-, bases.
sav-) en ont deux. Observer Base 1
Le verbe payer peut se conjuguer sur une base (observé) observ-
(pay-) ou deux bases (pai-, pay-).
ind. prés. j’observe…
PROLONGEMENT ind. imp. j’observais…
! Conjugaison : cet exercice permet de mon- ind. passé simple j’observai…
trer que la distinction traditionnelle entre ver-
ind. futur j’observerai…
bes réguliers (verbes en -er sauf aller et verbes
en -ir du type finir) et verbes irréguliers (ver- cond. prés. j’observerais…
bes en -oir, en -re, etc.) repose sur des critères subj. prés. que j’observe…
peu convaincants. On constate en effet que les
verbes à une seule base se trouvent aussi bien imp. prés. observe…
parmi les verbes en -er que parmi les autres ver-
bes. La base cour- permet ainsi de construire
toute la conjugaison du verbe courir.
L’exercice 2 permet en outre de montrer
qu’un verbe en -er à deux bases (guerroyer,
ployer, etc.) peut présenter une répartition de
ces bases identique à celle d’un autre verbe
(croire).
140
 39 Les verbes et leurs bases

Réfléchir Base 1 Base 2 Base réduite

(réfléchi) réfléchi- réfléchiss- réfléch-
nous réfléchissons
je/tu réfléchis
ind. prés. vous réfléchissez
il réfléchit
ils réfléchissent
ind. imp. je réfléchissais…
ind. passé simple je réfléchis…
ind. futur je réfléchirai…
cond. prés. je réfléchirais…
subj. prés. que je réfléchisse…
imp. prés. réfléchis réfléchissons
réfléchissez

Savoir Base 1 Base 2 Base 3 Base 4 Base réduite

(su) sai- sav- sau- sach- s-
nous savons
je/tu sais
ind. prés. vous savez
il sait
ils savent
ind. imp. je savais…
ind. passé simple je sus…
ind. futur je saurai…
cond. prés. je saurais…
subj. prés. que je sache…
imp. prés. sache…

Aller Base 1 Base 2 Base 3

(allé) all- i- aill-
nous allons
ind. prés.
vous allez
ind. imp. j’allais…
ind. passé simple j’allai…
ind. futur j’irai…
cond. prés. j’irais…
que j’/qu’il aille
CONJUGAISON

que nous allions

subj. prés. que tu ailles
que vous alliez
qu’ils aillent
allons
imp. prés.
allez

Les formes suivantes du verbe aller sont irrégulières selon les critères de la terminaison et/ou de la
répartition des bases : vais, vas, va, vont (indicatif présent), va (impératif présent).
N.B. : Seuls quatre verbes ont plus de trois bases à l’indicatif présent : être, avoir, faire et aller. Le verbe dire est
irrégulier par sa terminaison à la deuxième personne du pluriel : vous dites.

141
 VOCABULAIRE, ORTHOGRAPHE ET CONJUGAISON

7 Repérer les marques de personne ➜ p. 240

Les deux verbes rattraper et couvrir présentent la série de terminaisons : -e, -es, -e, -ons, -ez, -ent. Le
verbe couvrir se conjugue donc comme un verbe en -er au présent.
Les verbes accourir, finir, résoudre, peindre font -s, -s, -t, -ons, -ez, -ent.
Vendre et convaincre n’ont pas de marque à la troisième personne du singulier, et présentent donc
une base « nue » : il vend, il convainc.
Pouvoir et vouloir font -x aux deux premières personnes du singulier.
8 Observer la répartition des marques de personnes ➜ p. 240

Présent Futur
Avoir Dessiner Savoir Être
j’ai je dessinerai je saurai je serai
tu as tu dessineras tu sauras tu seras
il a il dessinera il saura il sera
nous avons nous dessinerons nous saurons nous serons
vous avez vous dessinerez vous saurez vous serez
ils ont ils dessineront ils sauront ils seront

9 Repérer les marques de temps (1) ➜ p. 240

Je fini-s, nous finiss-ons, je finiss-ai-s, je fin-i-s, je fini-r-ai, je fin-i-r-ais, que je finiss-e, fini-s.
L’élément restant est la marque de temps. Les temps marqués sont l’indicatif imparfait, le condition-
nel présent et le subjonctif présent.
10 Repérer les marques de temps (2) ➜ p. 240
Les marques de temps sont en gras : vous criez, nour ri-i-ons, je cré-er-ai, je ver-r-ai, il repér-a, tu
v-i-s, il v-in-t, tu appel-ai-s, tu croi-r-ai-s, qu’il revoie, il revoit, que vous compren-i-ez. On fera remar-
quer que le conditionnel possède deux marques de temps.

142
 Index des auteurs et des œuvres par genre
Les chiffres renvoient aux numéros des pages dans le livre de l’élève.
Littérature pour la jeunesse :
Arrou-Vignod, Jean-Philippe, Enquête au collège : 104
Bach, Richard, Jonathan Livingston le goéland : 31
Bosco, Henri, L’Enfant et la rivière : 12, 193
Brisou-Pellen, Evelyne, La Griffe des sorciers : 60, 202, 217
Bulwer-Lytton, Edward, Les Derniers Jours de Pompéi :
213
Burton, Tim et Skinner, Daphne, L’Étrange Noël de
Monsieur Jack : 36
Buzzati, Dino, La Fameuse Invasion de la Sicile par les
ours : 154
Carroll, Lewis, Alice au pays des merveilles : 79, 82
Collodi, Carlo, Les aventures de Pinocchio : 84
Coppin, Brigitte, Le Quai des secrets : 97, 229
Craipeau, Jean-Loup, Dracula fait son cinéma : 212
Dahl, Roald, Sacrées sorcières : 147, 199, 203
Daudet, Alphonse, Le Petit Chose : 22, 61, 217, 235 ;
Lettres de mon moulin, « Les trois messes basses » : 178
Dickens, Charles, Oliver Twist : 62, 142
Eckert, Allan W., La Rencontre : 60
Ekholm Burkert, Nancy, Valentin et Orson : 22
Gripari, Pierre, Le Gentil Petit Diable, « Le roman d’amour
d’une patate » : 77 ; « Le petit cochon futé » : 108
Grousset, Alain, La Citadelle du vertige : 50
Gudule, La Bibliothécaire : 48, 70, 182
Haddon, Mark, Le bizarre incident du chien pendant la
nuit : 236
Härtling, Peter, Oma, ma grand-mère à moi : 113, 115
Helgerson, Marie-Christine, Louison et monsieur Molière :
180, 182
Kipling, Rudyard, Histoires comme ça, « L’Enfant d’Élé-
phant » : 90
Lagerlöf, Selma, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson
à travers la Suède : 30
Laye, Camara, L’Enfant noir : 82
Le Clézio, J.-M.G., Lullaby : 57, 203 ; La ronde et autres
faits divers, « Moloch » : 177 ; « David » : 198 ; Mondo
et autres histoires, « Celui qui n’avait jamais vu la
mer » : 231
London, Jack, Michael chien de cirque : 216
Mirande, Jacqueline, Libraire de nuit : 31
Modiano, Patrick, Catherine Certitude : 53
Pennac, Daniel, L’Œil du loup : 62, 146
Pergaud, Louis, La Guerre des boutons : 23
Pierce, Richard, Les Enfants de Frankenstein, « La malédic-
tion » : 189
Pullman, Philip, Les royaumes du Nord : 173, 176
Rowling, J. K., Harry Potter à l’école des sorciers : 52 ; Harry
Potter et le prisonnier d’Azkaban : 226
Saint-Exupéry (de), Antoine, Le Petit Prince : 81
Ségur (comtesse de), Les Petites Filles modèles : 119
Sempé/Goscinny, Le Petit Nicolas : 55 ; Les Récrés du petit
Nicolas : 197, 206
Swift, Jonathan, Premier Voyage de Gulliver : 88
Tournier, Michel, Vendredi ou la Vie sauvage : 122,
125,170,187, 220
Vasconcelos, José Mauro (de), Mon bel oranger : 61, 217
Weulersse, Odile, L’Aigle de Mexico : 36, 37 ; Le Serment
des catacombes : 61, 192 ; Les Pilleurs de sarcophages :
99, 147 ; Tumulte à Rome : 124, 170
Wul, Stefan, Niourk : 203
Romans, nouvelles :
Begag, Azouz, Le Gone du Chaâba: 201
Boulgakov, Mikhaïl, Le Roman de Monsieur de Molière: 37
Hugo, Victor, Les Misérables : 26, 148 ; Notre-Dame de
Paris : 13 ; Les Travailleurs de la mer: 193
Juliet, Charles, Lambeaux : 207
Laroche (de), Robert, Venise sauvée par ses chats: 25
Leroux, Gaston, Le Fantôme de l’Opéra: 231
Loti, Pierre, Le Mariage de Loti : 13 ; Le Roman d’un
enfant : 125
Maupassant (de), Guy, Les contes de la Bécasse,
« Menuet » : 12 ; « Pierrot » : 13
Nothomb, Amélie, Métaphysique des tubes: 202
Orsenna, Erik, La grammaire est une chanson douce: 165
Pagnol, Marcel, La Gloire de mon père: 184
Picouly, Daniel, Le Champ de personne : 231
Renard, Jules, Histoires naturelles: 212
Rosny Aîné, J.H., La Mort de la terre: 185
Sand, George, La Petite Fadette : 13 ; La Mare au diable :
184
Stocker, Bram, Dracula : 22
Tchekhov, Anton, Histoire de rire et autres nouvelles,
« Miroir déformant » : 60
Verne, Jules, Voyage au centre de la terre: 33, 139 ; L’Ile
mystérieuse : 221
Wilde, Oscar, Le Fantôme de Canterville: 226
Yourcenar, Marguerite, Nouvelles orientales, « Comment
Wang-Fô fut sauvé » : 212
Zola, Émile, Le Ventre de Paris: 179
Contes :
Andersen, Hans Christian, Contes, « Une rose sur la
tombe d’Homère » : 92 ; « La reine des neiges » : 115 ;
« Le Briquet » : 136 ; « Le vieux réverbère » : 230
Aulnoy (Madame d’), Contes, « L’oiseau bleu » : 172
Belamri, Rabah, 17 contes d’Algérie, « La mésaventure du
chacal » : 91
Cendrars, Blaise, Petits Contes nègres pour les enfants des
Blancs : 227
Contes de l’Inde, « Un éléphant au cœur d’or » : 221
Coppin, Brigitte, 16 contes de loups, « Un loup au
monastère » : 63 ; « La femme du loup » : 102 ; « pré-
face » : 207
Grimm (frères), Contes, « Les douze frères » : 40 ;
« Demoiselle Maleen » : 41 ; « Les sept corbeaux » :
90 ; « Jeannot et Margot » : 221 ; « Le Petit Chaperon
rouge » : 235
Gripari, Pierre, La sorcière de la rue Mouffetard et autres
contes de la rue Broca, préface : 22 ; « La fée du robi-
net » : 50 ; « La sorcière du placard aux balais » : 55,
70 ; « Histoire de Lustucru » : 66, 67
Laporte, Michel, 10 contes des Mille et Une Nuits, « Les
trois princes amoureux » : 216
Leprince de Beaumont, Jeanne-Marie, La Belle et la Bête :
30
Morvan, Françoise, Lutins et lutines, « Javotte et le gou-
belin » : 83 ; « La Saga des korrigans » : 98
Perrault, Charles, Contes, « Le Petit Poucet » : 26 ; Contes
de ma mère l’Oye, « Barbe-Bleue » : 119
Prévert, Jacques, Contes pour enfants pas sages: 73
Sand, George, Contes d’une grand-mère, « La fée pous-
sière » : 23 ; « Le chêne parlant » : 44
143
 Supervielle, Jules, Premiers Pas de l’univers, « La création
des animaux » : 138
Terrisse, André, Contes et légendes du Sénégal, « La peau
de la génisse » : 45
Zola, Émile, Contes à Ninon, « Sœurs-des-Pauvres » : 58 ;
« La fée amoureuse » : 96 ; « Simplice » : 102
Récits mythologiques :
Hawthorne, Nathaniel, Les Héros de la mythologie
grecque : 197
Lalouette, Claire, Contes et récits de l’Égypte ancienne:
133, 136
Simon, Remi, Les Dieux de la Grèce: 131, 189
Textes issus de l’héritage antique :
• La Bible :
La Bible de Jérusalem, L’Exode: 109
La Bible, « Premier Livre de Samuel » : 231
Kahn, Michèle, Contes et légendes de la Bible: 37, 88,
114, 124, 141, 220
• L’Odyssée :
Homère, Odyssée : 50, 51, 97, 136, 176, 222
Homère, Ulysse et l’Odyssée : 55, 56, 192, 211
• L’Énéide :
Virgile, L’Énéide : 81, 148
• Les Métamorphoses :
Rachmühl, Françoise, 16 métamorphoses d’Ovide: 36,
43, 56, 76, 78, 103, 155, 198, 201, 210, 222
Théâtre :
Labiche, Eugène, Le Voyage de Monsieur Perrichon: 38
Molière, L’Amour médecin : 22 ; Le Mariage forcé : 76 ;
L’Impromptu de Versailles : 77 ; Le Médecin malgré lui :
156
Poésie (dont fables) :
Aragon, Louis, Le Nouveau Crève-Cœur, « Coq » : 126
Cadou, René Guy, Les Biens de ce monde, « Celui qui
entre par hasard » : 141 ; Œuvres poétiques complètes,
« Automne » : 146
Carême, Maurice, L’Arlequin, « Le chat et le soleil » : 95 ;
Petites légendes, « Le corbeau » : 221
Charles d’Orléans, Poésies, rondeau VI : 152
Desnos, Robert, Destinée arbitraire, « Par un point situé
sur un plan… » : 154 ; Corps et biens, « L’Aumo-
nyme » : 171
Esope, Fables, « L’os et le chien », « L’ours et ses amis » :
137
Florian, Fables, « L’enfant et le miroir » : 62 ; « La guenon,
le singe et la noix » : 109 ; « Le chien et le chat » : 125 ;
« Le grillon » : 147
Gaudicour, Emmanuel-Henri, La Mort du jour,
« Apparition au clair de lune » : 215
Heurtebize, Vital, in La Ville des poètes, « Matin triste » :
141
Hugo, Victor, Les Rayons et les Ombres, « Tout est
lumière… » : 124 ; Les Contemplations, « Demain, dès
l’aube… » : 225
Jouve, Delphine, in Les Poètes de l’an 2000, « Écris ta pro-
pre histoire » : 234
La Fontaine (de), Jean, Fables, « Le Corbeau voulant imi-
ter l’Aigle » : 46 ; « La Poule aux œufs d’or » : 120 ; « Le
144
Rat de ville et le Rat des champs » : 171 ; « Discours à
Madame de La Sablière » : 208 ; « Le Lion et le Rat » :
218
La Tour du Pin (de), Patrice, La Quête de joie, « Enfants
de septembre » : 103
Moreau, Jean-Luc, La Bride sur le cœur, « Val de Loire » :
103 ; « Un ogre et son ogresse » : 127 ; Poèmes de la
souris verte, « La cour de mon école » : 132
Poutiers, Claire, Le Rire des poètes, « Ma famille est formi-
dable » : 116
Prévert, Jacques, Paroles, « Cortège » : 143 ; « Le mes-
sage » : 198 Queneau, Raymond, Le Chien à la man-
doline, « Pour un art poétique (suite) » : 235
Rimbaud, Arthur, Poésies, « Ma bohème » : 129 ; « Les
Effarés » : 144
Roy, Claude, Enfantasques, « L’enfant qui battait la cam-
pagne » : 223 ; À la lisière du temps, « Minuit
Automne » : 225
Safrat, Vincent, La Cigale et la Fourmi : trente versions iné-
dites : 190
Simonomis, Jacques, in Jouer avec les poètes, « N’oublie
pas » : 234
Sodenkamp, Andrée, in Jouer avec les poètes, « Le jar-
din » : 169
Supervielle, Jules, La Fable du monde, « Docilité » : 31
Tardieu, Jean, Monsieur Monsieur, « Conseils donnés par
une sorcière » : 110 ; « L’homme qui n’y comprend
rien » : 194
Verlaine, Paul, Poèmes Saturniens, « Soleils couchants » :
188
Essais, humour, documentaires :
Ben Jelloun, Tahar, Le Racisme expliqué à ma fille: 108
Devos, Raymond, À plus d’un titre, « Ouï-dire » : 170
Durand, Jean-Benoît, Protégeons notre planète: 26
Faes, Géraldine et Badel, Ronan, Petites Histoires de mots :
109, 166
Gaulet, Laurent, Kiki la cocotte - Plus de 160 phrases pour
s’amuser à bien articuler: 108
Le Garff, Bernard, Les Reptiles et les Batraciens: 97
Lévêque, P., Empire et Barbarie : 115
Plantive, Jean-Paul et Guérard, Michel, Petit Almanach
des métiers improbables et disparus: 161
Walter, Henriette, L’Aventure des langues en Occident :
162
Dictionnaires, encyclopédies :
Le Livre des expériences, « Le sais-tu ? » : 30
Mon premier Larousse des « Pourquoi ? »: 30
Petit Robert de la langue française: 157
Robert collège : 14
Presse :
L’Actu : 192 Mon Quotidien : 39, 101, 192
Géo : 211 Terre sauvage : 45, 148
Lire : 109 Ushuaïa : 30, 75
Lettres :
Carroll, Lewis, Lettres adressées à des petites filles: 121
Eliraz, Ismaël, Lettres à la jeunesse : 117
Le Clézio, J.-M.G., Lullaby : 57
Ségur (comtesse de), Les Petites Filles modèles: 119