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Aux sceptiques qui exigent le prix du sang, il nous semble que répond assez clairement la voix de ces

"témoins qui se font tuer"

DEMAIN SUR NOS TOMBEAUX...LES BLES SERONT PLUS BEAUX

Marius PLATEAU
Le premier martyr

Au printemps 1908, quelques semaines après l’apparition de logements détruits par les inondations de 1910. Pendant
l’Action Française quotidienne, plusieurs jeunes gens se l’affaire Thalamas, l’insulteur de Jeanne D’Arc avait été giflé et
présentaient au secrétariat de la Ligue d’Action Française et fessé, Marius en était, ses qualités d’entraîneur d’homme
signalaient l’intérêt d’une vente régulière du journal à la porte étaient connues de la police. Il fut arrêté le 10 février 1909,
des églises. Eux-mêmes, de leur propre initiative, procédaient à dans l’escalier de l’AF alors au 3 chaussée d’Antin, en toute
cette vente chaque dimanche dans le quartier des Batignolles. illégalité d’ailleurs. Il s’exclama devant la mauvaise foi :
Parmi eux était Marius Plateau. Leur idée était si naturelle que,
presque en même temps, d’autres jeunes gens l’eurent, en « Merci ! Cela me mettra au cœur un peu plus de haine pour
province comme à Paris. votre République »

Les Camelots du Roi étaient nés du besoin Il écopa de deux mois


qu’éprouve une jeunesse ardente de d’emprisonnement…
répandre son enthousiasme et de faire
partager ses conviction. Les premiers En avril 1909, dans le préau du quartier
Camelots du Roi venaient de toutes les politique, à la prison de la Santé, le
couches populaires de la nation et à premier Comité régulier des Camelots du
commencer surtout parmi les employés et Roi était constitué. Marius Plateau en
ouvriers royalistes de « L’accord Social » de était. Au mois d’octobre suivant, il en était
Firmin Bacconnier au coude à coude avec nommé secrétaire général. Cette charge
quelques jeunes « bourgeois » du XVIIème demandait un jugement droit, du bon sens,
ardt entraînés dans les ventes de journaux de la fermeté, du courage, du sang-froid,
avec Henry de Lyons…Le garçon de course des qualités d’administration et
Marius Plateau, le menuisier Lucien d’organisation peu communes, car, dans
Lacour…Marius Plateau, présent dans les cette direction des soldats volontaires de
équipes de Camelots auprès des familles notre cause, le chef ne dispose que de
ouvrières, quand il fallut aider à sauver, sanctions morales. Le 14 juillet 1911,
nourrir, consoler et reconstruire les deuxième arrestation, toujours en toute

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illégalité, suite à une manifestation contre le président Fallières. Ecoutons sa citation à l'ordre de l'armée :
Il fut saisi par derrière par une dizaine d’agents en civil, un
échange de coups s’en suivit et de nouveau deux mois "Vaillant sous-officier, le 20 septembre 1914, à l'attaque de
d’arrêt…Marius Plateau contribua grandement à l’organisation la position de Port-Fontenoy, tous les officiers de la
des manifestations. En mars 1911, une pièce est retirée de la compagnie étant tombés, a fait irruption sur un glacis battu
Comédie Française, sur pression de la rue…et des camelots. par des feux de mitrailleuses d'une extrême violence, pour
Son sens de l’organisation permet : faire diversion et attirer sur lui l'attention de l'ennemi. A
enlevé ses hommes par son commandement énergique et
- La création de « La Fédération Nationale des Camelots du entraînant, les enthousiasmant par son ardeur. A été
Roi » qui allait regrouper tous les groupes de Camelots de grièvement blessé, après avoir donné à tous le plus bel
France. Il connaissait les membres de ces groupes, les chefs et exemple d'héroïsme et d'abnégation."
aussi les volontaires. Il savait ce que l’on pouvait attendre
d’eux, dans toutes les circonstances… Il fut assassiné à coup de revolver, à son bureau rue de Rome,
- Il fut le grand ordonnateur des défilés et manifestations, de le 22 janvier 1923, en recevant une dame du nom de Germaine
plus en plus imposantes, commencés en 1909, pratiqués Berton. Elle déclara : "Je considérais Daudet et Maurras,
d’abord malgré la police, et qui obligèrent le Parlement à voter comme responsables de l'occupation de la Ruhr "...
la « Fête de Jeanne D’Arc »
Les troupes Françaises entraient le 11 janvier à Essen, le 20 la
- Dans les Comités directeurs de l’AF, il s’appliquait avec une presse révolutionnaire dénonçait cet acte. Il est encore flagrant
discipline rigoureuse, afin de réaliser la politique dans le de voir la connivence entre la Révolution républicaine et
domaine de l’action et jamais il ne se trompait dans ses l’Allemagne. La presse comme l’Œuvre faisait de véritables
analyses et ses prévisions. appels au meurtre…

Voilà son œuvre qui explique peut être aussi sa disparition… Elle essaiera vainement d'atteindre Daudet ou Maurras et finira
par choisir M. Plateau pour cible. Cette femme fut déjà
En 1910, il fallait départager Lucien Lacour et Marius Plateau, condamnée pour outrages et violences en 1921, pour port
pour savoir qui allait avoir l’honneur de gifler Briand. Ecoutons d’arme prohibée en 1923 et soupçonnée de cambriolage…Tout
Maurras qui relate le souvenir dans l’AF du 29 janvier 1923 : en se prétendant anarchiste, elle quémande régulièrement aux
«Je priai les deux amis de faire valoir leurs titres. Les uns et les religieuses de Nanterre de l’aide financière, invoquant la Sainte
autres étaient à considérer. Beaucoup de jours de prison…De Vierge et promettant des remboursements incertains, que les
part et d’autre service parfait…" L'honneur en vint à Lucien religieuses oublient dans leurs vocation de servir…Elle fut
Lacour... reçue dans le bureau de Marius Plateau, « du chef des
Camelots du Roi… » Disait-elle puis parlant de Plateau lui
Il fut Secrétaire général de la Ligue d'Action Française et disant « Pourquoi êtes vous ici ? », Elle prétexte vouloir donner
responsable dans la Fédération des Camelots du des renseignements et continue : « On eût dit qu’il sentait que
Roi...Intrépide, loyal et bon compagnon, il avait les vertus et les cette heure devait être pour lui la dernière, il rangeait ses
talents d'un bon organisateur. Il était la cheville ouvrière des papiers, allait et venait dans son bureau…Je sortis mon arme,
organisations de combat. comme il me reconduisait, profitant de ce qu’il avait le dos
tourné, je lui ai tiré par derrière un coup de revolver. Il s’est
Il fut grièvement blessé lors de la première guerre mondiale retourné. J’ai alors tiré deux ou trois coups et je l’ai atteint. Il
(trépané).Les Camelots étant souvent en première ligne...Il tomba tout d’une pièce… ».
était d'une grande intelligence et doué d'esprit stratégique...
Le courageux soldat Plateau en avait vu
d’autres et comme Léonidas sentit peut
être l’heure du sacrifice venu, il se
détermina simplement à l’issue fatale de
la rencontre…

Alors, au tribunal elle s’assied, tire de


son sac à main une houppette et,
tranquillement, effrontément, se poudre
le visage…Elle est contente d’elle,
contente de l’approbation d’une certaine
clientèle qui n’est pas sans rappeler les
tricoteuses de la Révolution. Elle qui
vient de tuer un héros, un homme qui
durant la guerre avait tout fait pour
épargner la vie de ses compagnons. Un
Décius français ou un Arnold de
Winkelried, « car Plateau s’était précipité
en avant, et avait fait passer son
régiment sur son propre corps, et c’est
par miracle qu’il avait survécu ! »

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…L’affaire transpirait la manipulation policière. sergent Marius Plateau quitte le fossé d’une lisière de bois, fait
irruption sur un glacis, sa chaîne de tirailleurs en plein champ,
Germaine Berton : face à l’ennemi, et attire l’acharnement du feu. Frappé d’une
balle à la tête, l’héroïque sergent est laissé pour
mort sur le terrain. Trente de ses hommes sont
tués ou blessés ; grâce au sacrifice de ces braves,
le bataillon passe… »

L’affaire était trouble, manœuvres obscures, entrecoupées de


morts subites :

- l’amant de Germaine Berton, Gohary, trouvé « suicidé » le 8


février, jour où il avait suggéré des pistes sur l’assassinat de
Plateau… Association des anciens
combattants d’Action
- La mort du haut policier Joseph Dumas… Française : Marius Plateau :

Les complicités policières commencent à apparaître lorsque www.mariusplateau.com


l’on découvre les négligences de l’enquête. Les chefs de la
police finissent par être mis en cause et pour finir, elle sera
acquittée, un fonctionnaire Pierre Hamp s'écriera "Vive la
République !" en approuvant ce meurtre tout en encourageant
des assassinats prochains...

La République avait ainsi de nouveau bien servi l'Allemagne


(Unité avec la révolution et l'Empire, empêcher le retour d'Henri
V avec Bismarck, complicité avec Thiers pendant la
Commune.. .)

Rappelons l’interpellation du Ministre de l’Intérieur par Léon


Daudet, à la Chambre, lui rappelant une confession sur
l’abandon des poursuites concernant l’assassinat de Marius
Plateau « parce que cet assassinat avait été commis avec
l’autorisation, à l’incitation même » de certains services du
gouvernement…
Le cimetière Vaugirard ou il repose possède une statue faîte
par Maxime Réal Del Sarte, président de la Fédération des
Camelots du Roi....

« Le sergent Marius Plateau, 22e compagnie du 355e


régiment. A Vaux-sous-Fontenoy, le 6e bataillon du 355e
(commandant Mermet) déjà très éprouvé (il reste 4 officiers et
500 hommes) est appelé à venir à l’aide d’unités voisines. Il
faut offrir une cible aux mitrailleuses allemandes pour détourner
leurs feux et permettre ainsi au bataillon de franchir une zone
battue, pour tourner la position ennemie. A la tête de ses
hommes, qu’il enlève par son commandement énergique et
entraînant, qu’il galvanise par l’exemple de son ardeur, le

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Philippe DAUDET
Le deuxième martyr

« Je revoyais le cadavre de mon ami étendu dans le petit - D’autre part, « la main droite portait sur le dessus des doigts,
couloir, j’entendais les sanglots de sa mère. Je ne prévoyais des traces de déflagration de la poudre, ce qui n’a pas coutume
pas un autre cadavre, d’un enfant celui-là, ni les sanglots d’une d’arriver à la main qui tient l’arme. » Ce phénomène s’explique
autre mère. » plus dans un dernier geste de défense de la part de la victime.
Léon Daudet, Député de Paris
- On ne retrouva aucune pièce d’identité
L'affaire Plateau n'était pas claire, sur le dit « suicidé » mais un vague papier
dans l'affaire Daudet, on sombrait avec des noms griffonnés d’une autre
dans les ténèbres et la tragédie. main que la sienne avec notamment le
L’AF devenait puissante et gênante nom de Berton qui avait tué Marius
pour la République et quand on ne Plateau…
peut contredire des idées, on
assassine ses hommes et là plus - Coup de théâtre : le journal « Le
insidieusement, on touche le père en Libertaire » essaya de récupérer la
assassinant son fils… victime, en la faisant passer pour un des
siens, venu proposer ses services aux
Daudet avait déjà subi des attaques bureaux du 9 rue Louis Blanc ! Ceux-ci
physiques, à trois contre un dans la fournirent même, une soi-disante lettre
rue et dans sa bonhomie à la d'adieu, de Philippe à ses parents.
Porthos avait rendu coups pour
coups...Après l'assassinat de - Cet enfant de 14 ans, malade des nerfs
Plateau, il avait interpellé durement avait été gardé durant 3 jours par ces
le Gouvernement de Briand : «anarcho-policiers», pourquoi ?
- Qu’en ont-ils fait ? Comment ?
"...Monsieur le Ministre de l'Intérieur, - Avec quel concours se sont-ils emparés
vous avez parlé de mettre la justice de lui ?
en mouvement...Vous ne l'avez pas - Comment l’ont-ils rendu mort et sali de
fait et vous ne le pouviez pas, parce leurs ignominies ?
que cet assassinat avait été commis avec l'autorisation, à
l'incitation même de certains de vos services..." L'affaire « suait le crime », selon le Président du Conseil
Raymond Poincaré.
Est-ce un hasard, peu de temps après, au grand désespoir des
parents, Philippe Daudet, disparaît. Le 25 novembre 1923, On était loin de la trempe de la bande à Bonnot, que Léon
Mme Daudet intuitivement, cherche dans les hôpitaux et le Daudet avait, dans les colonnes de l’AF, au détriment du reste
retrouve mort sur un lit à Lariboisière, reconnu par le médecin de la presse, salué comme des victimes du système
Bernard, ami de longue date. républicain, générant un tel terrorisme de révolte ultime et
désespéré …Loin aussi de ces anarchistes avec qui les
Le jeune homme était arrivé le samedi soir à l’hôpital, encore Camelots manifestaient et chantaient en prison. Dans ces
râlant sur la banquette d'un véhicule, frappé d’une balle en affaires d’assassinats, on avait affaire à des « balances », des «
pleine tête. Il ne tarda pas à expirer. La version officielle indics » enfin des « collabos » des services du ministère de
annonce un suicide, boulevard Magenta, dans un taxi parisien l’intérieur du régime républicain… On était en plein montage
d'un dénommé Bajot. Les obsèques eurent lieu le mercredi grotesque !
matin, dans une vive émotion.

DES QUESTIONS SE POSAIENT : D’autres informations troublantes furent découvertes…

Dans un premier temps la famille accepte la version officielle, Philippe ne s’était finalement pas suicidé. Il fut attiré par des
bien que celle-ci paraisse farfelue et inacceptable. Le souci de manœuvres policières vers un traquenard, livré aux mains d’un
savoir et de percer le mystère les amène à douter de la thèse. libraire louche, vaguement « anar » et manipulé par la police
républicaine.
De patientes investigations sont faites par les royalistes qui
entrevoient petit à petit la vérité. - Le dimanche 2 décembre 1923, l'Action Française titrait :
"Une vengeance atroce. Philippe Daudet a été assassiné".
- Des témoins furent frappés par la singulière blessure. Celle-ci Les découvertes se succédèrent...
présentait un caractère inhabituel pour un suicidé. On s’était
aperçu que l’orifice du trou de la balle était plus grand devant - Le 4 décembre, Léon Daudet dépose une plainte pour
qu’à l’arrière du crâne. Cela prouvait que le tir avait été effectué assassinat. A ce moment il eut été possible de faire toute la
dans le dos, curieux pour un suicidé ! lumière, il suffisait d’interroger le petit monde du «Grenier de

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Gringoire », des amis de la Berton, qui avaient croisé l’enfant, QUE C'ÉTAIT-IL
mais la police ne fit rien et le temps passa.
VRAISEMBLABLEMENT PASSÉ ?
- On retrouva néanmoins le sac dépouillé de la victime, chez
l'un d'eux, Gruffy, 8 rue de Chartres, chez qui, celui-ci avait Selon toute vraisemblance, le 22 novembre, fugueur, poussé
dormi dans la nuit du 22 au 23 novembre… par un élan téméraire, le jeune Philippe s'introduisit chez les
anarchistes, afin d’avoir des informations la veille du procès de
- Le 12 décembre, Maurice Pujo, posait la question essentielle : germaine Berton, profondément ému et marqué par l'assassinat
« Que savait la Sûreté Générale ? ». de l'ami de famille Marius Plateau...

- Le lendemain le journal « Le Matin », révélait que la police Il fut, malheureusement pour lui, vite repéré, dépouillé et
surveillait, le 46 boulevard Beaumarchais, depuis quelque dévalisé, la suite était tracée…
temps. Lieu, où le jeune Philippe, âgé de 14 ans, fut attiré. A
cet endroit se tenait la librairie "anarchiste" d'un indicateur de - Maître Galmot en déposant au procès, dit que le soir du 22
police, Le Flaouter, ancien amant de Germaine Berton, celle novembre, en dînant avec l’avocat des révolutionnaires, Maître
qui avait assassiné Marius Plateau. On savait aussi qu'elle lui Torrès, celui-ci aurait dit que le jeune Philippe devait être
avait écrit une lettre, le 15 novembre, de sa prison de Saint anarchiste et qu’il était entre les mains de ses amis…
Lazare, cinq jours avant la disparition du jeune homme ? - Les anarchistes informent la Sûreté Générale, en disant que le
jeune Daudet veut commettre un attentat...
Que disait elle ?
- Les policiers organisent un guet-apens, voilà un bon moyen
De tout le pays vinrent des soutiens, même des adversaires, de faire taire le père avant le procès de la Berton !!!
scandalisés par le crime affreux. Outre Maître A. Wilm,
socialiste, le radical Edmond du Mesnil, directeur du journal « - L’ordre est donné que le jeune homme était armé, sûrement
Le Rappel » et Pierre Bertrand, rédacteur en chef du par Le Flaouter ou Gruffy.
«Quotidien », la « droite » quand à elle, garda un silence
déshonorant. - Philippe est dans la souricière et 10 policiers, persuadés avoir
affaire à un dangereux criminel, l'attendent.
- Le Président du Conseil Raymond Poincaré, se tut en
découvrant que le contrôleur général Lannes, son beau frère - Les policiers entrèrent dans la boutique et Philippe fut abattu
était "mouillé" dans l'affaire, en étant présent sur les lieux du au revolver, à bout portant dans la tête par un policier
drame. On s’aperçut plus tard, qu’il avait menti, en modifiant la subalterne, qui ignorait sûrement à qui il avait affaire, selon un
date de son rapport… témoin, à 4h20…

- Que le Président Alexandre Millerand, était lié, pour quelques - Les policiers, maquillèrent l’affaire en suicide dans le taxi
petits services par le directeur de la Sûreté Générale, Marlier. complice, Charles Bajot.
Le régime était empêtré dans les scandales…
- On sort le jeune homme moribond et titubant dans la rue
- Que le policier Delange, était passé 2 fois à l’hôpital Amelot, on le charge dans le taxi du chauffeur Bajot, vers
Lariboisière et non une fois comme il avait dit, afin d’être sûr Lariboisière, sans aucune identification sur lui !!!
que le jeune Philippe, n’avait pas parlé, en rencontrant en
chemin, par hasard un autre policier de l’affaire, nommé - Les policiers pensaient que le jeune Philippe serait envoyé à
Blondel…Avait-on peur que Philippe puisse parler ? la morgue et qu’on en parlerait plus.
- Que le libraire Le Flaouter était allé aussi à l’hôpital… - Les anarchistes transformèrent Philippe, en activiste, dans
leurs colonnes de journal, preuve supplémentaire de la
« Il y eut ensuite un affreux accord des autorités collusion avec la police, journal qui passera quotidien d’ailleurs,
gouvernementales, judiciaires et policières pour empêcher la on ne sait avec quels fonds ?
découverte de l’auteur de ce crime commis par raison d’Etat. ».
- Le chauffeur Bajot, commencera un repli prudent en disant :
« S’il y a eu meurtre… ».

Parlera de conviction et non plus de certitude.


Celui-ci reconnaîtra plus tard, la thèse du
montage policier...
Léon Daudet avait largement mis en cause Bajot,
qui ripostait au père de la victime par un procès.
Les débats furent scandaleux par l’attitude des
avocats, du procureur général et du jury truqué.
Daudet fut frappé envers Bajot, de 25 000 francs
de dommages et cinq mois de prison.
Les appels furent inutiles.

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- La Cour de cassation, fut saisie d’une demande en révision
basée sur trois témoignages nouveaux et concordants.
- Les auteurs avaient vu le jeune Philippe encore vivant.
- Celui-ci, pâle de sa blessure, fut charrié dans le taxi
mystérieux où il n’était pas seul.
- On rejeta la demande et au bout de 18 mois, le gouvernement
exigea que le père coupable du « crime de paternité » se
constitua prisonnier. Parlant de la République, dira-t-on un jour
: « Les pieds lui ont glissé dans le sang »

Philippe chérissait sa mère et avait peur pour son père lors des
réunions politiques. Il savait sa vie menacé, après l’assassinat
de Plateau…Il s’offrit en sacrifice croyant déjouer un prochain
complot contre les défenseurs de ses idées…

« Le regard de Philippe se posait sur son père comme sur un


ami menacé et qu’il eût aimé à défendre. On sentait au fond de
lui un besoin de dévouement, de sacrifice, de chevalerie. ».

Le jeune lionceau de Léon était mort traîtreusement…


Ecoutons Jacques Bainville : Léon Daudet devant la tombe de son fils Philippe au cimetière
du Père-Lachaise
« Et c’est, j’en ai bien peur, ce qui l’a conduit au lieu tragique
où, un sombre dimanche, je l’ai revu pour la dernière fois, une
tache sanglante au front ».

SOUVENONS-NOUS du jeune Philippe Daudet,


âgé de 14 ans…

LES DEFENSEURS DE LA MEMOIRE

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Ernest BERGER
Le troisième martyr

Le principe éclatant de la méthode alors suivie par les ennemis Aucun des témoins entendus ne la diront folle mais plutôt saine
de la France, c’est la méthode du sang, la méthode de la d’esprit, enfin en pleine possession de ses moyens. Ses
guerre aux idées par la suppression des personnes. Plateau lectures l’orientait dans une haine des royalistes selon des
était tombé, Philippe était tombé, et, à la suite, d’autres encore proches comme M. Michelon et Mme Labbey…Une femme de
seront couchés sur le sol par le feu de la trahison : deux Cannes déclara même, que l’ayant eu à son service, elle la vit
catholiques marseillais dans la journée du 9 février 1925 ; danser de joie dans sa cuisine à l’annonce de l’acquittement de
quatre jeunes patriotes dans la soirée du 23 avril suivant. Le 26 la Berton qui avait assassiné Marius Plateau…En fait la
mai, Ernest Berger tombait à son tour… République ne pouvant contrer les
succès monarchistes, protégeait,
Originaire de Lyon, il s’était battu pour quand elle ne les manipulait pas pour
défendre l’entrée d’un couvent contre les le faire, ceux qui assassinaient les
soldats de la République, lors des royalistes.
Inventaires pour défendre sa foi
chrétienne. Il paya de huit jours de prison. Abel Manouvriez, chroniqueur
Père de famille, il avait réussi à revenir de judiciaire continuait en qualifiant de
la guerre alors que nombre de ses amis curieux une folle divaguant que
étaient morts. lorsqu’il s’agissait de politique.

Le 26 mai 1925, il sortait de son bureau - On se souvenait qu’Ernest Berger


pour aller déjeuner, son chemin devait était dans la pièce qui jouxtait le
croiser une pasionaria révolutionnaire bureau de Marius Plateau lors de son
désirant éliminer Maurras ou assassinat.
Daudet…Depuis plusieurs jours déjà
celle-ci le guettait pour trouver le meilleur - Qu’Ernest Berger fut un des
moment pour exécuter ses basses principaux témoins contre la
œuvres au service de la République …De criminelle Berton.
la rue de Rome au métro, elle choisira
l’endroit propice pour abattre le Trésorier - Que sa déposition avait donné lieu
de la ligue d'AF, entre les deux portes de à des confrontations très vives avec
l’escalier d’accès, où elle a de grandes elle.
chances de n’être pas dérangée. Elle
manie bien son revolver car elle ne - Que celle-ci l’avait menacé dans le
manquera pas son coup…Celui-ci sera assassiné dans le dos cabinet du juge d’instruction en disant :
sous les voûtes du métro Saint Lazare. Cet événement survient « Nous nous retrouverons…»
en pleine affaire Philippe Daudet. Le gouvernement étouffe
l’affaire en faisant passer la meurtrière comme "démente totale" N’oublions pas que le mouvement royaliste alors travaillait à
par une ordonnance de non-lieu, le 7 septembre. renverser la République par le « coup de force »…

Aux premiers interrogatoires qu’on lui fait subir, la soi-disant Ernest Berger était doué, habile, modeste et discret. Marius
démente sait parler quand il le faut et se taire en réclamant un Plateau l’avait chargé d’enquêter sur des adversaires et le bruit
avocat devant le commissaire divisionnaire Barthélémy. La « couru par des individus louches qu’il s’occupait du
folle » sait être prudente et connaît bien les règles de renseignement chez les royalistes, en fait, il se consacrait à ses
l’instruction judiciaire… fonctions administratives.
Ecoutons Abel Manouvriez parlant de cette femme :
On compara sa mort à celle de son camarade du Maroc, le
« faites pourtant d’un ton parfaitement posé, avec une étrange commandant Albert Mézergues qui lui, fut mort durant la
mémoire des faits, des événements et des gens, on grande guerre et non dans un climat de trahison républicaine.
s’empressa immédiatement de conclure et d’essayer de Les funérailles eurent lieu le samedi 30 mai, en présence d’une
répandre l’opinion qu’on se trouvait en présence d’une foule immense. A Saint Philippe du Roule, l’abbé Colombel,
persécutée, d’une folle, ayant commis un crime isolé. Mais, curé de la paroisse prononça l’oraison funèbre :
chose curieuse, et qui appelait sur cette interprétation des
mobiles du crime des réserves formelles, Maria Bonnefoy, au « Les compagnons d’armes de la noble victime pour laquelle
contraire des maniaques de la persécution qui divaguent à tort nous venons de prier, ont voulu que le premier salut adressé à
et à travers, ne se départit jamais d’un calme et d’un sang froid sa mémoire descendit vers sa dépouille et montât vers son
étonnants.» âme, de cette chaire chrétienne où l’on ne dit que la vérité, où
l’on ne glorifie que le bien. Nous n’avions pas le droit de rejeter
une pareille demande…L’Eglise et la France sont deux mères.

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Alors, chaque fois qu’un chrétien et qu’un Français meurt en
servant l’une ou l’autre, il y a deux mères qui pleurent autour de
son cercueil. »

Etaient présents notamment :

La duchesse de Vendôme, la comtesse de Saint Exupéry,


S.A.R la princesse Geneviève d’Orléans, le prince Murat,
comtesse et comte de Chaponay, des académiciens, des
députés, des sénateurs, des conseillers municipaux de
Paris…des professeurs et des journalistes…Ecoutons le
Martégual :

« La composition de ce cortège de deuil correspondait au désir


et à l’espoir secret d’une population qui est peut être la plus
intelligente du monde et qui a bon cœur. Elle est lasse, elle est
dégoûtée des luttes de classe, elle aspire à l’union de toutes
les sphères, de tous les ordres et de tous les métiers pour la
gloire et la prospérité de la nation. Or, de Saint Philippe du
Roule au cimetière de Vaugirard, que voyait-elle ? Le cercueil
d’un travailleur, appartenant à la classe moyenne et, comme
devait l’indiquer Bernard de Vesins, suivi, pleuré de tous ses
frères en patriotisme, à quelque palier social qu’ils fussent
établis, gens du monde, officiers, intellectuels, employés,
fonctionnaires, commerçants, artisans et ouvriers de tout corps
d’état.

Toute la France était là, représentée par des hommes et des


femmes de toute mise et de toute condition. Les princesses du
sang étaient là, les étudiants étaient là, et des typographes,
des cheminots, des commerçants, des bourgeois, de gros
seigneurs, de grands seigneurs, et du même cœur, du même
pas derrière la courageuse, l’héroïque veuve et le petit groupe
des parents en deuil, tous animés des mêmes volontés
justicières contre l’assassinat, du même sentiment d’énergie
patriote contre les instigateurs de l’assassinat, contre l’esprit
qui a conçu et mûri cette instigation et qui ne tend qu’à diviser
la France et à conduire les Français à s’entretuer. Oui, c’était
beau, beau à pleurer. Beau à travers les larmes dont il fallait
que nos yeux fussent emplis tandis que nous avancions vers le
cimetière où dorment, avec Plateau, Edmond Marchal, Edgard
Trullet, Fernand Tillet, Maurice Ricaud, et où allait dormir notre
pauvre Ernest Berger ! Beau de la beauté mâle qui contient
une utilité générale, un service rendu à la patrie et au genre
humain ! La respectueuse amitié des quartiers populaires n’a
pas été refusée à ce spectacle si douloureusement clair. »

Un petit incident vint troubler la bonne marche du cortège, une


voiture voulut forcer le passage avec la complaisance policière
hostile, des ouvriers d’un chantier proche indignés, intervinrent
pour empêcher de troubler la bonne marche du cortège…

La justice refusa de tenter même la moindre projection du


moindre rayon de lumière sur cette affaire…

« Sanguis martyrum, semen christianorum »


Le sang des martyrs est une semence de chrétiens

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Jean GUIRAUD
Le quatrième martyr

La France traversait une période régulière de haine du régime républicain contre


le catholicisme et surtout de l’enseignement libre. Le 28 octobre 1928 devait être
inauguré une statue à la gloire d’Emile Combes, à Pons, lieu de sa naissance en
Charente. Celui-ci représentait aux yeux des chrétiens, le persécuteur du
catholicisme en acte. Cet anticlérical chassa de France les congrégations, sépara
l’Eglise de l’Etat et tout cela avec une détermination et une rage froide et
hypocrite…

De sénateur parfaitement inconnu, il passa premier ministre pour cette haine. Le


gouvernement Républicain d’après guerre ne cherchait donc pas d’apaisement en
matière religieuse, d’autant que le ministre chargé de l’inauguration était le radical
Edouard Herriot, le plus anticléricale du ministère. La France, largement
catholique, voyait cela comme une nouvelle provocation. L’AF fit seule, face à
cette insulte. Après le discours d’Herriot, les associations de « libre-penseur »
défilèrent devant la statue. Quand passa le dernier groupe, un jeune homme surgit
de la foule, resté inconnu de la police, grimpa sur le piédestal et martela, de
grands coups, à l’aide d’un marteau, la tête de la statue.

Un garde mobile voyant cela, sortit son revolver d’ordonnance et prenant bien son
temps pour ne point rater sa cible, tira sur un des manifestants, sans faire au
préalable aucune sommation. Le jeune homme fut tué net. Jean Guiraud, jeune
employé de la Ligue d'Action Française, marié depuis quelques mois venait de
mourir assassiné par la police républicaine…

Souvenez vous !

Les assassinats
du 06 février 1934

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AUFSCHNEIDER Alphonse décéda quelques heures après son transport à l’hôpital
Beaujon.
De Schiltigheim (Bas-Rhin), 37 ans, valet de chambre, tué
d’une balle au cœur près de la place de la Concorde. Il était COUDREAU Raymond
Ligueur d’Action française.
49 ans, commis-livreur dans une mercerie en gros ;
CAMBO COSTA n’appartenant à aucune association politique, veuf et père de
six enfants, dont deux en bas âge.
42 ans, d’origine hellénique, naturalisé Français, musicien sans
travail, mort le 9 février des multiples blessures reçues dans la ETHEVENEAUX Louis
nuit du 6. Allié d’Action française.
25 ans, garçon charcutier, reçut, près de la Madeleine, un coup
CHEYNIER LE JOUHAN DE NOBLENS Gratien de matraque d’un policier et mourut d’une fracture du crâne.

55 ans, industriel, ancien combattant, frère de trois combattants FABRE Jean-Eloi


morts pour la France, marié et père d’un enfant de 7 ans 1/2,
membre de la Solidarité française. Atteint d’une balle entre les Etudiant en médecine, interne à l’hôpital Saint-Joseph, membre
yeux. Il fut frappé et piétiné avec un acharnement bestial, des Jeunesses patriotes, tué d’une balle au cœur devant le
comme le prouvent les nombreuses contusions et fractures du pont de la Concorde. Il avait été blessé en 1925, lors d’un guet-
crâne, du nez et de la mâchoire que l’on releva sur lui. Il apens organisé rue Damrémont par les communistes.
Marié, sans enfant, il était Ligueur d’Action française et chef
GARNIEL Lucien d’équipe de Camelots du Roi.

Garçon boucher, 16 ans, blessé d’une balle qui l’atteignit à la LIEVIN Charles
colonne vertébrale, mort le 1er novembre, après une longue et
douloureuse agonie. Cuisinier, 34 ans, blessé le 6 février 1934 d’une balle à la
colonne vertébrale, mort le 6 décembre 1935, après vingt et un
Mlle GOURLAND Corentine mois d’atroces souffrances, laissant une femme sans
ressources.
Femme de chambre, 34 ans, tuée d’une balle à la tête sur la
terrasse de l’hôtel Grillon, place de la Concorde. MEZZIANE Galli

JAVEY André 28 ans, musulman, membre de la Solidarité française,


manœuvre en chômage, écrasé par un camion de la police
39 ans, n’appartenant à aucune association politique, ancien lancé à toute allure, puis achevé à coup de pied et de
combattant, blessé aux Eparges, croix de guerre. Succomba à matraque. Mort le 7 février.
ses blessures le 11 février.
MOPIN Jean
LABOUCHEIX Marius
24 ans, atteint à la colonne vertébrale, mort le 7 décembre
Directeur administratif de la société « L’Energie industrielle », d’une infection généralisée, après de longs mois de souffrances
ancien combattant, laisse deux orphelins, frappé d’une balle en héroïquement supportées. Il a été inhumé à Compiègne.
arrivant près de la place de la Concorde.
MUNNIER Albert
LALANDE Raymond
27 ans, comptable, depuis quelques mois sans travail, tué
Menuisier et tapissier d’autos, 24 ans. Atteint sur la place de la d’une balle de révolver dans la tête, rue Boissy d’anglas. Il était
Concorde d’une balle qui lui fit éclater le tibia. Succomba des marié et père d’un bébé de 18 mois.
suites de sa blessure le 5 février 1936. S’était inscrit aux
Camelots du Roi après le 6 février. PEUZIAT René-Alain

LAMMERT Henri 29 ans, frère du champion cycliste, n’appartenant à aucune


association politique.
31 ans, officier mitrailleur de réserve, gérant d’un hôtel meublé
appartenant à ses parents. Ne faisant partie d’aucune ROSSIGNOL Raymond
association politique. Tué d’une balle dans le dos, sur la place
de la Concorde. Il laissait une veuve sur le point d’accoucher. 37 ans, industriel, ancien combattant, membre des Jeunesses
patriotes, officier de réserve de cavalerie, marié, père d’un
LECOMTE Jules enfant de 12 ans, tué d’une balle de révolver en pleine tête
devant le pont de la Concorde.
35 ans, engagé dans la marine à 19 ans embarqué sur les
patrouilleurs de la division de la Loire, ouvrier à l’usine Renault, ROUBAUDI Georges
succomba le 12 février, ayant reçu une balle dans le ventre.

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36 ans, industriel, directeur d’une grande maison d’importation
et d’exportation de soierie occupant 200 ouvriers, ancien
combattant, engagé volontaire à 17 ans, croix de guerre avec
deux citations, marié et père de trois enfants dont l’aîné n’avait
pas 6ans. Ligueur d’Action française et membre de
l’Association Marius Plateau.

SOUGARY Alfred

30 ans, dessinateur, membre de l’Association des Décorés de


la Légion d’honneur au péril de leur vie, fut tué à coups de
matraque et relevé la colonne vertébrale complètement
disloquée.

VAURY Henri

39 ans, ancien combattant.

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Marcel LANGLOIS

Chef du 8e Groupe des Camelots du Roi de la Région déloyalement. Il revint chez lui en sang pour se reposer mais
Parisienne son état s’aggrava brusquement.

Né en 1905 et habitant Saint Germain en Laye, major de sa L'héroïque histoire s'achève dans le deuil et les larmes de ses
promotion à l'Institut de Chimie, ingénieur dans la recherche. parents, de ses amis, de tous ceux qui ont connu cet énergique
et brave Français. A 21h15, ce vaillant s’éteignit en recevant
Toujours devant dans les diverses responsabilités de la vie et les derniers sacrements...
en assumant les conséquences, au point critique où la décision
et l'énergie sont requises par des "Mais, si le deuil est grand, que la
circonstances aigues. douleur ne fasse aucun tort à
l'admiration !
"Le 10 juin 1933, au cours de la
conférence pseudo-pacifiste faite au A revivre les dernières heures de
Musée Social, sous les auspices d'une Marcel Langlois, on est saisi d'un
prétendue "Union Douanière sentiment de respectueuse pitié pour
Européenne", par le futur maître de la constance, la fermeté, la dignité de
ballet-rose André Le Trocquer, ce fut ce grand courage.
Marcel Langlois qui mena ses
camarades à l'assaut, consommant la - Cette sensibilité à l'honneur !
déroute des pro-allemands et ce fut lui - Cette vitesse de la riposte !
que la Xe Chambre Correctionnelle, le - Cet esprit d'initiative et de contre-
8 juillet suivant, condamna à 4 mois de offensive, qui est la marque des
prison pour cette vigoureuse réaction chefs!
de salubrité. Marcel avait imposé - Cet élan aux dangers dans
silence au ministre Le Trocquer, l'opiniâtre volonté de leur faire face !
complice des marchands de canons
allemands. Six ans avant le second On a vu hier que Marcel Langlois, à la
conflit mondial, les royalistes tête de sa petite troupe, n'était pas
démontraient continuellement leur entré dans Le Pecq sans être
lucidité face au danger de l’Allemagne apostrophé au passage du pont, par
dans la complicité républicaine et les les cris menaçants de ses ennemis.
conséquences du mauvais traité de D'autres auraient pu reculer, hésiter.
Versailles… Celui-ci est allé son chemin, pour la
démonstration de ses droits, de ses libertés, pour la défense
En septembre 1934, il fut avec de nombreux volontaires d'AF morale de son fanion. Tel était Marcel Langlois."
sur le Campana en Méditerranée avec Mgr le Comte de Paris
alors en exil...Là encore ses qualités de chef étaient Tel était notre Jean Guiraud assassiné, tel était Philippe Daudet
remarqués: « et par l’ascendant qu’il exerçait sur ses assassiné, tel était Ernest Berger assassiné, tel était Marius
Camelots : c’était un chef qui payait d’exemple.» Plateau assassiné et d'autres encore...

Le dimanche 3 février 1935, "il était chez lui, bien tranquille. Agé de 30 ans, dévoué à la cause du roi, « Langlois savait
Conformément aux devoirs qu'il avait librement acceptés, il mener de front ses études scientifiques et son activité de
s'était ensuite rendu à la permanence du jeune groupe qu'il Camelot du Roi »
commandait. Il pouvait y rester et conduire de là des
opérations. Mais, combattant en tant que chef, son âge, sa N’oublions pas
vigueur, son allant, disons le mot, son coeur et son âme lui
prêchant le combat, c'était au combat qu'il allait d'instinct. "Ses "C'est ainsi qu'ont vécu et que sont morts, jeunes ou non,
gars reviennent maltraités d'un traquenard, qu'il ne veut pas enfants ou adultes, nos braves. Il n'y a pas un Camelot, pas un
laisser impunis et part de Saint Germain en voiture, avec les Ligueur, pas un étudiant d'Action française qui ne redise avec
forces dont il dispose, vers le lieu de l'agression. Et là, sur le moi ce que me disait hier un de leurs chefs : C'est ainsi que
marché du Pecq (Seine et Oise), "où les communistes avaient chacun de nous espère bien vivre ou mourir, certains que la
interrompu la vente matinale, marcel Langlois descend de victoire nationale et royale sera leur fleur suprême et le sublime
voiture : avec le plus parfait sang froid, il recommence la même fruit du don général de notre temps, de nos forces, de notre
vente. L'ennemi, en force doublée, recommence l'agression. Et action, si besoin est, de notre vie."
Langlois, qui devait y périr, rend coup pour coup sans se
soucier du nombre des assaillants. Il se battit comme un lion et C. Maurras, AF 5/2/1935
reçut plusieurs coups dont un très violent à la tête

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Après 1936...

Charles REMONDINO

Militants d'Action Française abattu par balle, à bout portant par les communistes le 26 avril 1936 en vendant le journal dans le
quartier rouge de la Belle de Mai à Marseille ...

Maurice CRETON

Militants d'Action Française assassiné à Nancy par les communistes le 27 février 1937...

SOUVENEZ-VOUS

Sur l'air du Carillon pour la Sainte Jeanne d'Arc


Orléans, Beaugency Notre Dame de Cléry Vendôme, Vendôme!

Maxime Brienne, survivant de 14,


chantera leur sacrifice devant la police et la guerre :

Nous autres, nous autres, Repose, repose -


Malgré les argousins Et Barral, à Soissons,
Nous lui frayons son chemin Les deux frères d'Harmenon,
De fête, de fête ! Lagrange, Lagrange !

Qu'ils aimaient la fleurir Entendez, c'est leurs noms


Ceux-là qui devaient mourir... Que bercent avec leurs sons
Comme elle, comme elle ! Les cloches, les cloches,
A vingt ans, souriants, Orléans, Domrémy,

Camelots, étudiants, Notre Dame de Paris,


Par gerbes, par gerbes ! Compiègne, Compiègne.
Leurs aînés, Montesquiou,
Cellerier qui, Dieu sait où,

"Parmi toutes les nations du monde, la France présente le spectacle d'un peuple qui a pris son propre passé en
aversion. On dirait une population d'esclaves qui vient de renvoyer ses maîtres et qui ne veut plus se souvenir du temps de
sa servitude...Je ne crois pas que les luttes de la fin du XVIIIème siècle et la mauvaise littérature du notre suffisent pour
expliquer une aussi étrange répulsion. On ne peut haïr à tel point ce qu'on ignore, et la principale raison d'un état d'esprit
si peu naturel, c'est que l'imagination du peuple a gardé le souvenir amplifié de crimes et des misères du temps passé,
sans qu'on ait pris soin de lui en rappeler les bienfaits et les grandeurs."
Michel Bréal, Quelques mots sur l'Instruction publique en France

« Ce qui constitue une République,


c’est la destruction totale de tout ce qui
lui est opposé»
Saint-Just

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