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NOVEMBRE 2015
PREFACE
1
Mutualisation des ressources aussi bien humaines de matérielles, devenue le maître
mot de notre Stratégie Nationale de la Recherche, est d’autant plus requise dans ce
domaine complexe de l’Environnement lié au Changement Climatique.
Je remercie tous ceux qui ont contribué tout au long du processus d’élaboration de ce
document. La logique multi acteurs qui a guidé la conception de ce plan devra être
maintenue dans sa mise en œuvre si on veut parvenir à un développement durable.
2
AVANT-PROPOS
3
SOMMAIRE
PREFACE .............................................................................................................................................. 1
AVANT-PROPOS................................................................................................................................... 3
ACRONYMES........................................................................................................................................ 6
GLOSSAIRE...................................................................................................................................... 9
INTRODUCTION .................................................................................................................................11
PARTIE I : ............................................................................................................................................. 1
MADAGASCAR FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ........................................................................ 1
I.1 Le cadre institutionnel du changement climatique ..................................................................15
I.1.1 La Politique Générale de l’Etat et le Changement Climatique ..........................................15
I.1.2 La politique de la Lutte contre le Changement Climatique, ..............................................16
La Stratégie d’Atténuation .....................................................................................................16
La Stratégie d’Adaptation ......................................................................................................17
I.1.3 La coordination des actions sur le changement climatique ..............................................18
I.2 Les réponses au changement climatique au niveau national ..................................................18
A. Les données sur le climat...................................................................................................18
B. Les projets d’adaptation au changement climatique........................................................20
C. L’analyse de la vulnérabilité au Changement Climatique .................................................21
D. Les actions d’atténuation ..................................................................................................22
PARTIE II ............................................................................................................................................14
LE PLAN DIRECTEUR DE LA RECHERCHE SUR L’ENVIRONNEMENT LIE AU CHANGEMENT
CLIMATIQUE ......................................................................................................................................14
II.1. Méthodologie .........................................................................................................................26
II.2. Objectif Global........................................................................................................................26
OBJECTIF SPECIFIQUE 1 : ASSURER LE SUIVI DU CLIMAT, FACILITER L’ACCES AUX DONNEES
RELATIVES AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET AMELIORER LEUR DISPONIBILITE .......................27
OBJECTIF 2 : PROMOUVOIR LA RECHERCHE SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET VALORISER
LES RESULTATS ..............................................................................................................................31
OBJECTIF 3 : RENFORCER LES CAPACITES SCIENTIFIQUE, TECHNIQUE, INSTITUTIONNELLE DES
ENTITES CONCERNEES DANS LE DOMAINE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU CHANGEMENT
CLIMATIQUE ..................................................................................................................................38
OBJECTIF 4: ASSURER LA MISE EN ŒUVRE EFFICACE DU PLAN DIRECTEUR DE RECHERCHE SUR
L’ENVIRONNEMENT LIE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE .............................................................41
IV CONCLUSION.................................................................................................................................43
4
SYNTHESE DES ACTIVITES DU PLAN DIRECTEUR DE LA RECHERCHE SUR L’ENVIRONNEMENT ET LE
CHANGEMENT CLIMATIQUE .............................................................................................................45
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................48
ANNEXE 1 : INDICATIONS SUR LES ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE -50
ANNEXE 3 : CARTE DE LOCALISATION DES PROJETS REDD ...........................................................62
ANNEXE 4: CARTE DE LOCALISATION DES PRINCIPAUX PROJETS D’ADAPTATION ........................63
ANNEXE 5 : ORGANISATION ..........................................................................................................64
5
ACRONYMES
ANAA Actions Nationales d’Atténuations Appropriées à Madagascar
AND Autorité Nationale Désignée
AP Aire Protégée
AUF Agence Universitaire de la Francophonie
BAD Banque Africaine de Développement
BNCCC Bureau National de Coordination du Changement Climatique
CAZ Corridor Ankeniheny Zahamena
CC Changement Climatique
CCNUCC Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique
CDB Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique
CE Cellule Environnementale
CI Conservation Internationale
CNULD Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification
CNCC Comité National sur le Changement Climatique
CNRE Centre National de Recherches sur l’Environnement
CNRO Centre National de Recherches Océanographiques
COBA Communauté de Base
COFAV Projet de réduction des émissions de carbone dans le Corridor Forestier
Ambositra Vondrozo
COGESFOR Gestion durable des ressources naturelles pour la conservation des trois
régions hot spot de la biodiversité à Madagascar
DCC Direction du Changement Climatique
DGE Direction Générale de l’Environnement
DGM Direction Générale de la Météorologie
DGRS Direction Générale de la Recherche Scientifique
DRI Direction de la Recherche et de l’Innovation
FAFAFI
FEM Fonds pour l’Environnement Mondial
FORECA Forêts engagées comme Réservoir de Carbone
GES Gaz à Effet de Serre
GIEC Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat
GIZC Gestion Intégrée de la Zone Côtière
Gg Gigagrams
GRC Gestion des Risques et Catastrophes
GT-CC Groupe Thématique - Changement Climatique
ICPM Initiative Commune de Plaidoyer sur la Réduction des Risques de
catastrophes à Madagascar
6
IHSM Institut Halieutique et des Sciences Marines
INDC Intended Nationally Determined Contributions
INSTN Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires
IOGA Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo
7
SNMPD Stratégie Nationale du Mécanisme de Développement Propre
SNR Stratégie Nationale de la Recherche scientifique
UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature
UTCATF Utilisation des Terres, Changement d’Affectation des Terres et Foresterie
VOI Vondron’Olona Ifotony
WCS Wildlife Conservation Society
WWF Word Wildlife Fund
8
GLOSSAIRE
Adaptation:
Atténuation:
Réduction des émissions de gaz à effet de serre ; Intervention anthropique pour réduire
les sources ou augmenter les puits de gaz à effet de serre
Changement Climatique :
Crédit Carbone :
Terme générique qui s’impose dans les médias pour qualifier les allocations de GES à
des entités (pays, entreprise, projet) qui peuvent faire l’objet d’échanges sur le marché.
Unité générique équivalant à 1 tonne de CO2 évitée ou séquestrée. Le crédit carbone est
exprimé en tonne équivalent CO2 noté tCO2e selon la norme ISO 14064 (1 Tonne de CO2
équivaut à 0,2727 tonne de carbone)
Les gaz à effet de serre sont des gaz d'origine naturelle et anthropique, présents dans
l’atmosphère. Ils absorbent dans un premier temps le rayonnement infrarouge émis par la
surface de la Terre, l'atmosphère et les nuages, avant de le réémettre dans l’atmosphère.
Cette propriété consistant à « piéger » la chaleur dans l’atmosphère est à l'origine de
l'effet de serre, lequel empêche la Terre de se refroidir. La vapeur d'eau (H2O), le dioxyde
de carbone (CO2), l'oxyde d'azote (N2O), le méthane (CH4), et l'ozone (O3) sont les
principaux gaz à effet de serre dans l'atmosphère de la Terre.
Marché Carbone :
9
REDD : (Réduction des Emissions dues à la Déforestation et la Dégradation
des forêts)
Le REDD est une initiative internationale et transnationale lancée en 2008. Elle vise à
lutter contre le réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de
serre induites par la dégradation, destruction et fragmentation des forêts. Elle est
coordonnée par l’ONU qui a mis en place le programme UN-REDD (en). Elle s'appuie sur
des incitations financières et est indirectement liée au marché du carbone.
REDD+
Résilience :
La capacité d’un système, humain ou naturel, à absorber et à se remettre des effets des
aléas de manière opportune et efficace, en préservant et en restaurant ses principales
structures, ses fonctions et son identité de base (UNISDR, 2009).
Vulnérabilité :
Degré selon lequel un système est sensible ou incapable de faire face aux effets
adverses des changements climatiques, y compris la variabilité climatique et les
phénomènes extrêmes. La vulnérabilité dépend du caractère, de l’ampleur et du rythme
des changements climatiques auxquels un système est exposé, ainsi que de sa
sensibilité, et de sa capacité d’adaptation.
10
INTRODUCTION
Madagascar, de par son insularité, a été classé dans les analyses réalisées au niveau
international, parmi les pays vulnérables au changement climatique. Les actions
anthropiques ont une grande influence sur les écosystèmes forestiers et marins; les
aménagements ne sont pas à l’abri des risques naturels et renforcent d’autant plus cette
vulnérabilité.
Le changement climatique constitue un des enjeux auxquels le monde doit faire face à
l’heure actuelle, étant donné les impacts existants et potentiellement irréversibles sur
l’environnement et sur la société humaine à l’échelle mondiale.
Une Politique de l’Environnement efficace et dynamique dans ce cadre, ne peut être
envisagée sans fondement scientifique solide. Des activités de recherche
environnementale globale et forte doivent se situer à la base des décisions à tous les
niveaux.
La Stratégie nationale de la Recherche validée en 2013 a placé la lutte contre le
changement climatique parmi les priorités de la Recherche scientifique qui devra apporter
son concours, dans les prises de décision nationales et dans les actions adressées aux
populations locales et aux systèmes naturels vulnérables.
Des actions urgentes ont été menées par les différents acteurs de la société malgache,
afin de combattre le changement climatique par la réduction des émissions de Gaz à Effet
de Serre (GES). Des stratégies appropriées, notamment en matière d’adaptation, ont été
formulées. La mobilisation s’est faite au niveau international dans le contexte de la
Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique. Les réflexions et les
stratégies globales bénéficient de l’appui du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur
l’évolution du climat (GIEC)1 qui est chargé d’évaluer les informations scientifiques,
techniques et socio-économiques dans ce domaine, de mesurer les conséquences
possibles de ce changement et de formuler des solutions réalistes d’adaptation et/ou
d’atténuation.
Dans son quatrième rapport publié en 2007, le GIEC a réaffirmé que le changement
climatique pourrait affecter plusieurs secteurs, tels que l’agriculture, la foresterie, les
ressources en eau, la santé,… Les écosystèmes naturels sont menacés et partant, le
développement.
Une prévision d’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et un réchauffement
d’environ 0,2°C par décennie au cours des 20 prochaines années sont attendus.
Il a été convenu que les pays de l’annexe I de la convention sur le Changement
Climatique réduiront globalement leurs émissions de gaz à effet de serre d’environ 5% par
rapport à leurs niveaux de 1990. Cet objectif devait être atteint au cours de la première
période d’engagement qui correspond à la période 2008-2012. Il est à noter que les
engagements de réduction sont précisés par pays.
Madagascar fait partie des pays considérés comme vulnérables aux impacts du
changement climatique. La hausse du niveau de la mer, les cyclones de plus en plus
intenses, les pénuries potentielles en eau et en nourriture sont autant d’impacts
fréquemment cités, …
1
Il a été créé conjointement par l’Organisation Mondiale de la Météorologie (OMM) et le Programme des Nations Unies
pour l’environnement (PNUE) en 1988
11
Les actions actuelles visant la réduction des émissions de GES et l’abaissement du
réchauffement climatique, s’inscrivent dans la Politique Nationale de Lutte contre le
Changement Climatique. Elles ont trait à la connaissance et à la maîtrise de l’évolution du
climat. L’adoption de mesures adéquates fait partie des préoccupations de la Convention ;
des efforts sont faits pour une déclinaison au niveau national et local.
Le présent Plan Directeur de la Recherche se veut être un document de référence pour
les activités de recherche, basé sur un bilan de ce qui a été mené jusqu’ici, et sur la
PNLCC et sur les orientations de la nouvelle Stratégie Nationale de la Recherche adoptée
à Madagascar en 2013. La planification et la coordination de la Recherche à Madagascar
sont primordiales pour répondre aux objectifs fixés dans cette PNLCC, élaborée en 2010.
12
PARTIE I :
MADAGASCAR FACE AU CHANGEMENT
CLIMATIQUE
Les problèmes environnementaux sont nombreux à Madagascar. Ils sont principalement
d’origine anthropique comme la déforestation, l’érosion des sols, la surexploitation des
ressources halieutiques, les diverses pollutions, ou encore ceux liés au changement
climatique, tels que les dégâts causés par les cyclones ou la sécheresse, l’érosion côtière, le
blanchiment des coraux.
Le climat de Madagascar a commencé à se réchauffer au début des années 1970 et cette
tendance devrait se confirmer dans le futur, à raison d’une augmentation de température de
1% tous les ans, selon les données de la Direction Générale de la Météorologie.
Le réchauffement a commencé dans la moitié Sud dès 1950 et s’est étendu vers le Nord à
partir des années 70; ce réchauffement se manifeste surtout par l’augmentation des
températures extrêmes, surtout les températures minimales.
Madagascar n’est, certes, pas un grand émetteur de GES; de plus, l’inventaire effectué entre
les années 1995 à 2004 a montré que les émissions n’ont pas beaucoup évolué. Les
émissions de CO2 sont passées de 1331,9 Gg en 1995 à 1751,1 Gg en 2004 ; l’estimation
pour l’année 2000 est de 1747,4 Gg, ce qui donne une émission de 0,116 tonne par habitant.
Ceci est encore très faible malgré la légère hausse enregistrée.
Les précipitations connaissent une grande variabilité, la moyenne de la pluviométrie a été de
1000 à 1200 mm au cours des dix dernières années :
- dans la partie sud de l’île, les précipitations augmentent avec a hausse des
températures ;
- dans la partie nord, les précipitations augmentent quand la température diminue ;
- sur les hautes terres et sur la côte est, les précipitations entre juin-août et septembre
à novembre ont tendance à diminuer ;
- dans l’ouest du pays, les précipitations ont tendance à diminuer2.
Le nombre de cyclones par saison est resté plus ou moins invariable, ils se sont cependant
intensifiés et les zones touchées se sont étendues.
Le degré de vulnérabilité varie d’une région à une autre. Mais, d’une manière générale, l’eau
se raréfie, le niveau de la mer augmente, plus particulièrement dans le sud – ouest du pays.
Les répercussions directes se font au niveau du bouleversement des calendriers agricoles,
créant une plus forte dépendance vis-à-vis des ressources naturelles, forestières ou
halieutiques.
La déforestation semble être l’une des principales causes de l’aggravation du Changement
Climatique. Elle représente plus de 15 des émissions de GES.
Selon le Ministère chargé de l’Environnement, il restait environ 9 222 693 ha de forêts
naturelles en 2010. Le taux de déforestation annuel moyen à Madagascar est de 0,553.
Zone Bioclimatique Couverture des forêts naturelles (ha) Taux de déforestation
2005 2010
Humide 4 702 020 4 658 155 0.2
Sèche 2 628 029 2 554 746 0.6
Epineuse 2 070 632 2 009 792 0.6
Les forêts sèches et épineuses sont les plus touchées par les fortes pressions humaines.
L’aridité de ces zones concernées, accentuée par la variation climatique favorise encore plus
la culture sur brûlis et le défrichement ou le hatsake dans les zones arides.
Généralement, l’exploitation forestière, production de combustible et de charbon de bois,
pour les usages domestiques, feux de végétation, mauvaise maîtrise des exploitations
minières, besoins de terres agricoles, sont les principales raisons évoquées de la
déforestation dans l’ensemble du pays.
2
Cf DGM 2008
3
Source : rapport conjoint Conservation International, Office national de l’Environnement et Direction Générale des Forêts –
2013
13
La tendance actuelle est à la diminution des forêts naturelles, à l’intensification des érosions,
aux glissements de terrains, à l’ensablement des bas-fonds etc...
Madagascar est, pourtant, reconnu pour sa biodiversité unique. Le taux d’endémicité est très
élevé au niveau des familles, des genres et des espèces. Cette diversité biologique est
menacée par les impacts directs et indirects du changement climatique. La réduction et la
dégradation des habitats naturels, le changement dans la distribution et la phénologie de
certaines espèces, l’apparition des espèces envahissantes et nuisibles sont constatés.
Malgré le fort potentiel environnemental, ces pratiques de gestion non durable fragilisent les
écosystèmes et vulnérabilisent encore plus le pays.
Cela justifie les actions menées par le Programme d’Action Environnementale. Celles-ci
portent sur la conservation des écosystèmes forestiers et marins, à travers la multiplication
des espaces protégés et les transferts de gestion des ressources aux communautés locales
pour sensibiliser ces dernières à la conservation.
Concernant les phénomènes climatiques, traduits par la hausse de la température et la
modification de la pluviométrie, les
projections de la Direction Générale de la
Météorologie prévoient, à l’horizon 2050,
une augmentation de la température
moyenne annuelle de certaines régions
de Madagascar jusqu’à 2°C, par rapport à
la moyenne de la période 1960‐90; les
précipitations croîtraient sur une grande
partie de Madagascar, aggravant ainsi les
risques d’inondation, à l’exception de la
partie Est où les pluies diminueraient de
Juillet à Septembre. La tendance du
renforcement des intensités des cyclones
serait confirmée4.
Les études menées mettent en exergue les points suivants, sous réserve de meilleures
précisions et évolutions données par de nouvelles recherches:
- Sur le plan économique
Les capacités d’adaptation au changement climatique s’avèrent être limitées, dans la mesure
où la situation économique est fragile, notamment dans le secteur agricole.
Les causes sont liées le plus souvent à la perturbation des périodes culturales, à la
disponibilité et à la qualité de l’eau. On assiste à une nouvelle répartition des précipitations et
de leur écoulement.
Le pays importe plus de 200.000 tonnes de riz par an. Une réduction de la productivité
affecterait encore plus la capacité de Madagascar à satisfaire les besoins alimentaires de la
population.
La situation est la même dans le domaine de la pêche. Les causes de la diminution des
ressources marines sont ici associées à la destruction des habitats marins, au blanchiment
des coraux, à l’élévation du niveau de la mer et à l’acidification océanique. La dégradation
des plages, et surtout la perte des habitats naturels affectent considérablement la viabilité du
secteur halieutique.
- Sur le plan social
Les impacts du changement climatique se manifestent par la diminution des moyens de
subsistance et des sources de revenus de la population, ainsi que par l’apparition et la
14
recrudescence de certaines maladies. Ceci a été mis en exergue par les travaux menés pour
l’élaboration du Plan Directeur de la Recherche sur la Santé et Biodiversité et se traduit par
la réémergence de certaines maladies telles que le paludisme, les infections respiratoires
aigües, la diarrhée et la bilharziose. Les taux de prévalence enregistrés augmentent.
Les données existent, certes, mais un effort de consolidation et d’exploitation devra être fait.
L’engagement de la recherche, dans le domaine du Changement Climatique, reste à
renforcer.
Les impacts démographiques et sanitaires du changement climatique devront être mieux
précisés à travers des études. Tel est le cas des migrations de population, ou encore les
pertes en vies humaines dues aux effets des cyclones, à la sècheresse cyclique dans le sud.
La disparition des traditions culturelles, l’apparition de conflits sociaux sont autant de
phénomènes sociaux qu’il y a lieu d’évaluer.
Certes, une prise en considération du changement climatique se retrouve dans les politiques
et les projets sectoriels, mais elle reste encore insuffisante. Quelques secteurs font
exception, comme l’illustre la Stratégie Nationale de l’Adaptation et d’Atténuation du
Changement Climatique, pour l’Agriculture.
15
I.1.2 La politique de la Lutte contre le Changement Climatique,
La Politique Nationale de Lutte contre le Changement Climatique (PNLCC), élaborée en
2011, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention Cadre des Nations-Unies
sur le Changement Climatique et du Protocole de Kyoto.
Au niveau global, le Protocole de Kyoto a fixé un objectif de réduction des émissions de
GES, à 5,2%, pendant la première période d’engagement, par rapport au niveau de 1990
(2008-2012). Les engagements pris concernent plus particulièrement les pays développés.
Le Protocole a notamment prévu une mise en application par le biais d’un «Mécanisme pour
un Développement Propre » MDP, qui est l’un des trois mécanismes de flexibilité permettant
d’atteindre les objectifs de réduction dans les délais prévus.
Pour la première période d’engagement, la stratégie nationale malgache touche les
domaines de l’énergie, l’industrie, le transport, les bâtiments, le traitement des déchets,
l’agriculture et la foresterie. Elle favorise la réalisation d’investissements contribuant au
développement durable de Madagascar à travers des objectifs de réduction des émissions
de GES, sous forme de "crédits carbone" qui peuvent être vendus sur les marchés
d'échange.
Cette stratégie nationale sert de référence et éclaire toutes les parties intéressées sur les
principes et modalités de réalisation des investissements.
Les Communications Nationales, faisant partie des obligations de Madagascar dans le
cadre de la CCNUCC, permettent de recueillir les données climatiques passées, remontant
aux années 1950-1960 et les données actuelles. Leurs analyses permettent de voir
l’évolution générale du climat et des phénomènes qui y sont liés aux niveaux national et
local.
Elles constituent des bases d’informations et de données permettant d’évaluer les impacts
déjà observés du Changement Climatique, les impacts potentiels et la vulnérabilité. Il est à
noter que ces évaluations sont utilisées pour l'élaboration du Plan d’Action National
d’Adaptation (PANA), dont celui de l’année 2006. Ce processus permet l’identification des
projets prioritaires.
Les prises de décision nationales se sont basées sur les informations issues des deux
Communications Nationales, de 2003 et 2010 ; la 3ème communication nationale a été
récemment réalisée.
En 2010, Madagascar a proposé une liste d’Actions Nationales d’Atténuation Appropriée ou‐
NAMA.
Un Plan d’Adaptation Nationale (PAN) est également en cours d’élaboration avec l’appui du
Groupe Thématique Changement Climatique (GT-CC).
La Stratégie d’Atténuation
Elle porte sur la réduction d’émission de GES. Le Protocole de Kyoto, entré en vigueur,
seulement en 2005, a instauré le Mécanisme de développement propre, dispositif de marché
de carbone qui s’intéresse aux forêts comme émettant et absorbant des gaz à effet de serre.
Le changement d’affectation des terres et la foresterie doivent être pris en compte dans les
inventaires nationaux de GES.
Le Mécanisme pour un développement propre malgache met un accent particulier sur
quelques secteurs d’activité, à savoir, l’Énergie par la promotion de la consommation des
énergies renouvelables (usage de foyers ou de fours améliorés), la valorisation des déchets
ménagers, eaux usées et déchets industriels spéciaux, la Réduction des Emissions liées à la
Déforestation et la Dégradation des forêts (REDD+).
La REDD + est un concept qui a évolué de manière progressive. Elargie à la déforestation,
puis à la dégradation évitée à laquelle, l’augmentation du stock de carbone, plus
particulièrement par les plantations forestières, la gestion forestière et la conservation des
forêts y ont été ajoutées.
16
Selon les estimations récentes, 10 à 12 % des émissions de gaz à effet de serre seraient
aujourd’hui dues à la déforestation dans le monde.5 Les forêts ne sont pas seulement des
réserves de biodiversité ou des éléments fondamentaux dans le cycle du carbone, ce sont
aussi des réserves de ressources naturelles exploitables et exploitées.
Ce mécanisme d’incitation prévu pour la réduction des émissions dues à la déforestation et à
la dégradation des Forêts peut aider à conserver, gérer durablement les forêts et améliorer
les stocks de carbone forestier.
Les mesures de protection et de gestion durable sont ainsi développées pour renforcer la
capacité de séquestration et de stockage de carbone. La valorisation du carbone séquestré
devrait générer des avantages pour les communautés forestières et favoriser la conservation
et la protection de la diversité biologique6.
Il s’agit ainsi pour les pays de trouver les voies et moyens de combiner de manière efficace,
valorisation économique des forêts et actions de conservation. Les propositions éligibles
dans les marchés carbones doivent démontrer de l’efficacité de l’utilisation durable des
forêts, d’une intégrité environnementale.
Madagascar a pu bénéficier d’expériences dans le domaine de la REDD, avec le
développement de sept projets REDD, menés surtout par des ONG de conservation.
La stratégie d’atténuation des émissions liées aux forêts vise, d’une part à réduire les
émissions de GES issus des forêts et, d’autre part, à limiter la vulnérabilité des
communautés et des écosystèmes face au changement climatique.
Selon les rapports du GIEC, d’ici 2030, se basant sur le fait que 20% des GES seraient issus
de la déforestation au niveau mondial, les propositions portant sur les mesures d’atténuation
liées aux forêts pourraient représenter plus d’un tiers des réductions d’émissions de CO27.
La Stratégie d’Adaptation
Permettant le développement de plans d’actions PANA dans les pays les moins avancés,
elle a trait notamment aux évaluations techniques et économiques de différentes options
d’adaptation, aux transferts de technologies et au renforcement de capacités pour la
résilience au changement climatique.
Les activités relatives à l’adaptation visent la réduction des effets néfastes du changement
climatique et sont focalisées essentiellement sur l’environnement et l’agriculture. L’objectif
est de transformer les enjeux climatiques en opportunités, pour améliorer les situations
économiques, sociales, environnementales.
Le secteur agricole s’est ainsi doté d’une Stratégie d’Adaptation et d’Atténuation au
changement climatique portant sur la promotion d’une agriculture durable, garante de la
sécurité alimentaire à Madagascar8.
Cette augmentation de la production agricole devra ainsi passer par l’application de
techniques d’adaptation efficaces, l’éducation environnementale, la réduction de GES, le
stockage de carbone dans les sols, la limitation de production de CO2 et l’éradication des
5
20% d’après le FCPF in « Estimating the REDD costs at country level – Stefano Pagioloa et Benoit Bosquet - 22
Septembre 2009- World Bank
6Le stock forestier de carbone est à plus de 4.500 gigatonnes de carbone – bien au-delà des 2.400 gigatonnes contenues
dans les réserves pétrolières et des 3000 gigatonnes contenues actuellement dans l’atmosphère. Cf. UICN, nov. 2009. Dans
les négociations internationales, il était demandé aux pays développés d’aider les pays en développement. La REDD+ est
largement sous-tendue par la volonté de récompenser ou de compenser, voire de rémunérer les pays en développement qui
parviendraient à réduire leurs taux nationaux de déforestation.
7 En vue de maximiser le potentiel d’atténuation des forêts, la répartition de l’effort de réduction a été présentée comme suit :
35% liés au déboisement et à la dégradation des forêts, 35% liés à la gestion améliorée des forêts (y compris la
réhabilitation des forêts dégradées), et 30% liés à l’afforestation et au reboisement dans le cadre du mécanisme de
Développement Propre.
8
Ministère de l’Agriculture et du Développement rural -octobre 2010 – stratégie pour la période de 2012 à 2025
17
tavy. Des programmes d’appui à la recherche et à la technologie adaptée ont commencé
dans l’agriculture.
Par ailleurs, le Ministère en charge de la Santé a intégré le changement climatique comme
étant un des paramètres fondamentaux de sa politique. De même, la stratégie du secteur
Energie, en cours de conception, prend également en considération la réduction des GES.
A présent, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique élabore
un plan Directeur de la Recherche sur l’Environnement et le Changement Climatique,
destiné à mieux cadrer les besoins de la Recherche dans le domaine.
18
L’analyse des risques climatiques futurs à Madagascar
La DGM, en tant que premier responsable en matière Les risques identifiés par le GIEC sont
de mesure de climat basée sur l’observation et subdivisés en huit catégories:
l’analyse de l’évolution des éléments constitutifs de la Inondations, tempêtes et hausse du
niveau des mers dans les zones côtières
climatologie dans le temps et dans l’espace, gère un à faible altitude et les îles ;
réseau de stations climatiques et synoptiques Inondations côtières dans de grandes
éparpillées dans les différentes régions de la Grande zones urbaines ;
Ile. Rupture des réseaux d’infrastructure due
à des phénomènes météorologiques
Elle effectue ainsi des suivis périodiques de extrêmes ;
l’évolution de la température, des précipitations, de Mortalité et morbidité durant les
l’évolution du niveau de la mer et de l’érosion côtière. périodes de chaleurs extrêmes ;
Insécurité alimentaire et rupture des
Les résultats de ses observations sont traités en vue chaînes de production alimentaire ;
de répondre aux besoins des utilisateurs dans les Inondations côtières dans de grandes
différents secteurs d’activités socioéconomiques du zones urbaines ;
pays (transport, agriculture, prévision du temps, Perte des écosystèmes maritimes et
tourisme, etc...) côtiers, de leur biodiversité et des
services qu’ils fournissent ;
Elle participe également à la Veille Météorologique Perte des écosystèmes terrestres et
Mondiale (VMM) et collabore à la surveillance et à d’eaux intérieures, de leur biodiversité et
des services qu’ils fournissent.
l’évolution du climat dans la région de l’Océan Indien.
Le potentiel offert par la convention avec la station
SEAS-OI devra être exploité pour le suivi des risques naturels et les phénomènes
météorologiques extrêmes10.
Par ailleurs, elle prévoit de développer un projet d’analyse des risques futurs à Madagascar
avec l’appui de la Banque Mondiale. Cela permettra ainsi de travailler sur la modélisation
des risques climatiques, des aléas tels que cyclone, sécheresse, élévation du niveau de la
mer. Cette modélisation, représentant des interactions entre les différents composants du
système climatique tels que la surface de la terre, l'atmosphère et les océans, se fera suivant
les scénarios du GIEC.
Elle disposera ainsi de données sur la quantification des futurs impacts économiques et
sociaux incluant une estimation des coûts des dommages et pertes attendus, des superficies
et du nombre total de personnes affectées, selon les scénarios choisis, impliquant les
scénarios de futures émissions de gaz à effet de serre.
En outre, une analyse économique des mesures d’adaptation appropriées, incluant le coût
de non-action, sera aussi réalisée.
Par ailleurs, la DGM se propose également
de travailler sur les projections climatiques
réalisées, basées sur les Modèles
Climatiques Globaux qui sont des outils
utilisés pour évaluer les causes du
changement passé et obtenir des
projections des changements futurs.
La coopération avec d’autres institutions de
recherche nationales traitant de l’adaptation
au changement climatique, à l’instar de
l’IOGA, ou de celles regroupées au sein du
collège doctoral RAMI devra être
10
En 2013, les images de la SEAS-OI, basée à l’île de la Réunion ont été utilisées par l’équipe du pôle d’excellence en
télédétection. Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a signé une convention scientifique avec l’IRD,
l’Université de la Réunion
19
renforcée.11La Recherche et les Observations Systématiques du climat à Madagascar
devront être mieux soutenues.
11
Le Collège doctoral RAMI sur les « Observations environnementales et Risques naturels en Milieu Insulaire” de l’Océan
Indien soutenu par l’AUF accompagne des doctorants dont les sujets de thèse relèvent du domaine de la télédétection
appliquée à l’observation de l’environnement et des risques naturels dans un contexte de changement climatique
Cf. Bilan de la recherche sur le changement climatique en annexe du document. Au sein du département de Géographie de
l’Université d’Antananarivo, la filière Climatologie forme des étudiants qui utilisent les données de la DGM.
Cf. également l’étude de RANDRIAMANGA Simone Université d’Antananarivo, Faculté des Lettres et Sciences Humaines,
Département de Géographie, Etude par télédétection des variabilités climatiques de Madagascar et leur impact sur l’homme
et l’environnement
12
Cf carte en annexe 3
13
Trois projets sont financés par le Fonds pour les PMA et un, par le Fonds d’Adaptation.
14
Le Projet ACCA de 2008 à 2010 a été financé par le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI,
Canada) et le Département pour le Développement International (DFID, Royaume-Uni). Le projet voit la collaboration entre
le Laboratoire des Radios Isotopes, l’IRD et l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques. Madagascar compte parmi les
10 pays en Afrique bénéficiaires du projet ACCA
20
- explorer diverses stratégies d’intervention sous différents scénarios.
Ces approches contribuent aux informations, outils et compétences manquantes relatifs à la
vulnérabilité et à l’adaptation au changement climatique des systèmes agraires.
Les zones d’intervention du projet étaient: Analanjirofo, Alaotra‐Mangoro, Boeny,
Atsimo‐Andrefana/ Commune rurale d’Ankazombalala.
D’une manière générale, les défis lancés par les projets d’adaptation au niveau du pays
consistent à analyser les degrés de vulnérabilité, renforcer la résilience des communautés,
assurer la viabilité des écosystèmes, améliorer des conditions de vie des populations
dépendant directement des ressources naturelles, adopter des pratiques durables, etc.
Ces analyses ont utilisé la méthode préconisée par le GIEC faisant appel aux scénarios des changements
climatiques suivants :
- les paramètres climatiques prépondérants (précipitation, température et humidité relative) augmenteront
significativement en 2025 et en 2050 dans presque toutes les régions du pays. Les cyclones tropicaux
qui toucheront le pays seront plus intenses et resteront dans la proportion de 3 à 5 par an. La plupart
d’entre eux pourraient passer dans le Nord;
- dans le secteur Santé publique, les maladies respiratoires aiguës seraient plus fréquentes car la pollution
de l’air sera plus importante, le taux de prévalence du paludisme augmenterait du fait de la rupture
des barrières climatiques des maladies et celui des maladies diarrhéiques d’origine hydrique connaîtrait
également une augmentation du fait de la contamination des ressources en eau;
- pour le secteur Forêt/Biodiversité, la diminution de la couverture forestière et la dégradation des
ressources forestières seraient accentuées; certaines espèces animales et végétales disparaîtraient et la
répartition spatiale de celles qui survivraient serait modifiée ;
- dans le secteur agricole (filière riz, vanille, canne à sucre), les rendements agricoles (riz et canne à
sucre) vont chuter à cause de stress hydrique et du développement des parasites ;
- l’augmentation de l’intensité des cyclones tropicaux pourrait diminuer de la production de vanille et la
perte de revenus des opérateurs;
- les conditions de vie des pêcheurs de crevettes deviendraient plus difficiles car l’élévation du niveau de
la mer submergera des zones de mangroves du nord et nord-ouest du pays ;
- les besoins en eau seront encore couverts en été (Novembre-Avril), le traitement de l’eau coûterait plus
cher (pollution), la situation biophysique des eaux des cours d’eau et lacs serait altérée, les demandes en
eau augmenteront en saison sèche;
- la gestion de l’eau sera plus difficile et des conflits d’eau pourront éclater;
- une partie des zones littorales de Morondava et de Mahajanga disparaîtrait de la carte vers2100 car
l’élévation moyenne du niveau de la mer serait de 7,4 mm par an.
L’adaptation consiste à renforcer la capacité de gestion des ressources naturelles disponibles
(forêt/biodiversité, eau, sol, ressources halieutiques).
Le système de protection des zones littorales contre l’érosion et les cyclones tropicaux devrait être renforcé.
L’information, la sensibilisation et l’éducation du public à tous les niveaux devraient être renforcées, et ce,
concernant les effets défavorables de la variabilité et du changement climatique ainsi que leur prévention.
Ces opérations devraient être des composantes prépondérantes de la lutte contre la pauvreté et
l’amélioration des conditions de vie de la population15.
21
Le suivi des émissions de GES
Les émissions de GES, qui sont à l’origine du réchauffement climatique font l’objet d’étude et
d’inventaire quelque peu sporadiques à Madagascar.16
L’inventaire et le suivi, outil indispensable permettant de déterminer la nature des sources
les plus importantes de GES, devront être plus systématisés, en vue d’avoir des modèles qui
pourraient servir à leur comptabilisation.
La deuxième communication nationale attribue à l’agriculture un taux d’émission de l’ordre
de 90%, dont un taux autour de 8% attribué à l’énergie avec une hausse progressive entre
les années 1995 et 2004. D’une manière générale, la part du méthane dans les émissions du
secteur agriculture-élevage est relativement importante, elle représente 82,8%de l’ensemble
de ce secteur. Elle est liée en grande partie à la fermentation entérique chez les bovins non
laitiers pour l’année 2000.
Des recherches sur le suivi des émissions de GES ont pu être réalisées dans le sud sur la
base de la biomasse et du sol. Par ailleurs, la méthode « empreinte carbone » a été utilisée
dans une douzaine d’exploitations agricoles de la région Itasy pratiquant soit l’agroécologie,
le compostage, soit les techniques traditionnelles ou améliorées, en vue de détecter les trois
principaux GES (dioxyde de carbone, méthane et oxyde nitreux). Les résultats ont démontré
que l’agroécologie émet beaucoup moins de GES (0.003tEqCO²/ha/an) que l’agriculture
traditionnelle (jusqu’à 6,07 tEqCO²/ha/an)17.
L’estimation des stocks et des flux de carbone présents dans les écosystèmes forestiers
demeure un exercice difficile18.
La quantification du carbone par type d’écosystèmes, par type de forêt et dans les agro-
systèmes également reste à explorer. Pour cela, il est important d’évaluer les lacunes
scientifiques pour pouvoir orienter les activités de recherche et estimer l’évolution du
carbone stocké dans des sites soumis à des interventions anthropiques variées.
Le phénomène du changement climatique requiert l’acquisition et le traitement de données
climatiques et environnementales faisant appel actuellement à des technologies plus
élaborées et à des compétences assez pointues.
Au niveau des Universités de Madagascar, cette Science d’actualité est pratiquée
notamment, au sein des écoles doctorales et des Instituts Supérieurs de Technologie :
- soit en collaboration avec la Direction Générale de la Météorologie, un des acteurs
clés, notamment au niveau des méthodes d’évaluation de la vulnérabilité des
écosystèmes
- soit au niveau de travaux d’analyse relative à la comptabilisation des GES aux
techniques et modes d’adaptation et d’atténuation.
16Le Protocole de Kyoto porte sur six gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, hémioxyde d’azote et trois
composés synthétiques fluorés.
17
Rakotovao Narindra, Razafimbelo T, Deffontaines Sylvain, Rakotosamimanana Stéphan, Albrecht Alain - Empreinte
carbone d’exploitations agricoles basées sur des pratiques agroécologiques – région Itasy – Laboratoire des Radio Isotopes,
Université d’Antananarivo, Agrisud International, IRD – Forum de la Recherche 2012
18
Dans la classification utilisée à Madagascar, les forêts figurent dans le secteur « Utilisation des Terres, Changement
d’Affectation des Terres et Foresterie UTCATF »
22
carbone. La réduction des émissions de GES concerne aussi la promotion de technologies
propres telles que l’utilisation de sources d’énergie propre et renouvelable.
Ce mécanisme implique le secteur privé tel que l’HYDELEC pour la fourniture d’électricité
d’origine hydraulique à Sahanivotry ou encore la société VERAMA (Verger Anacardier de
Masiloka) pour la plantation d’anacardier et d’acacia.
Partant de l’hypothèse du potentiel d’atténuation des forêts, encore réitérée dans le Plan
d’action de Bali de 2007 (REDD +), le comité technique a élaboré pour Madagascar, une
proposition de document de préparation à la REDD (ou RPP), en vue de bénéficier des
fonds carbone de la Banque Mondiale, en misant sur le réseau national des aires protégées.
La formulation de la stratégie REDD+ a officiellement débuté en mai 2015, avec
l'engagement des acteurs et l'appui financier de la banque mondiale et de l'UNREDD.
Les projets REDD menés à Madagascar constituent de nouveaux outils de financement et
de gouvernance aussi bien pour la protection des forêts que pour la lutte contre le
changement climatique. Ils couvrent, au total, une surface totale de 1 762 400 ha sur 16
sites, avec un potentiel de réduction des émissions de 40 à 45 Mt CO2 sur 30 ans19.
Ils concernent cinq grands types forestiers 20:
-Onze sites de forêt sempervirente humide de l’est,
- Deux sites de forêt sempervirente sclérophylle sur les hauts plateaux
- deux sites de forêt épineuse du Sud,
- Un site de forêt décidue de l’ouest et de mangrove.
Plusieurs projets pilotes entrant dans le cadre du mécanisme REDD ont commencé à être
mis en œuvre depuis 2006. Les plus connus sont le Projet REDD Makira (Nord Est) mis en
œuvre par l’ONG WCS, le Projet Corridor Forestier Ankeniheny Zahamena (CAZ) et le Projet
Corridor Fandriana Vondrozo (COFAV), tous deux, zones de forêts humides.
Tous les projets REDD initiés n’ont pas d’objectifs de commercialisation directe de crédits
carbone. Tels sont les cas des projets « méthodologiques » REDD FORECA21., PHCF, de
Honko-mangrove qui sont réalisés sur des sites dispersés et de superficies limitées.
Le Programme Holistique de Conservation des Forêts (PHCF) teste des méthodologies de
mesures de carbone avec le LRI, l’IRD (UMR Eco&Sols), IOGA dans des sites pilotes d’une
superficie totale de 240 000ha de forêts humides de l’est22.
Le carbone du sol fait, en effet, l’objet de plusieurs recherches, les sols étant des réservoirs
de carbone très importants avec près de 1 500 – 2 400 Gt de C organique stocké dans le
premier mètre, au niveau mondial23
Les émissions du carbone du sol après déforestation sont encore mal connues, cependant la
conversion des zones déforestées en terrain agricole réduit le stock de carbone.
L’évaluation des stocks de carbone dans les sols s’avère nécessaire dans le processus de la
REDD+.
Par ailleurs, les récents travaux mettent également en exergue la capacité de stockage de
certaines cultures telles que les agrosystèmes, les cultures sous couvert végétal. On peut
ainsi noter le projet CASA24qui est un projet constitué en réseau africain d’échange et de
19
Cf Rapport final de l’assistance technique MRV- REL – Mars 2015 – ONE/CIRAD – Consortium Helvetas et AfD
20
Cf Annexe 3
21 Le projet « Forêts engagées dans la réduction d’émission de carbone » ou FORECA a été mis en œuvre conjointement
par la Coopération allemande (GIZ), l’Intercoopération, l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques/ Forêts et une
institution de recherche allemande (vTI Hamburg)
22
C’est un un partenariat innovant entre Air France, l’Agence Française de Développement et le Fonds Français pour
l’Environnement Mondial, l’association Etc Terra en collaboration avec WWF Madagascar et Agrisud International.
23
Cf GIEC, 2013), ce taux représente deux à trois fois plus que le carbone stocké dans la végétation (450 – 650 Gt C) et
dans l’atmosphère (828 Gt C).
24
Carbone des Sols pour une agriculture durable en Afrique
23
formation, visant une meilleure prise en compte du carbone des sols pour une agriculture
durable en Afrique. Les objectifs de ce vaste projet sont d’une part, la compréhension, la
quantification et la modélisation de la capacité de stockage de carbone dans les sols; d’autre
part, il s’agit aussi d’identifier et d’évaluer les mesures d’atténuation, d’adaptation, de
sécurisation de la production alimentaire et des autres services écosystémiques.
Au sein des Universités et des centres nationaux de recherche, il existe d’autres projets tels
que CarSoM PEERS25, le projet Fond Solidarité Prioritaire PARRUR Carbone sur la
séquestration du carbone et disponibilité des nutriments, phosphore et azote, des sols des
différents agrosystèmes dans cadre de la REDD+ à Madagascar,
Somme toute, les actions menées dans le cadre de la CNUCC à travers les mécanismes
créés, restent pour l’instant focalisées et limitées dans l’espace.
Il est important que Madagascar ait une vision claire et partagée par l’ensemble des acteurs
concernés par REDD+.
Il faut ainsi généraliser et affiner les évaluations des capacités de stockage de carbone,
selon les types de forêts, en améliorant les connaissances sur les mesures des émissions de
gaz à effet de serre, à l’instar du travail mené par l’Office National pour l’Environnement,
dans le cadre du projet éco-régional Forêts humides. Ces évaluations porteront aussi sur les
agrosystèmes et les systèmes agro-sylvicoles pour lesquels la capacité de séquestration de
carbone a été mise en exergue dans les travaux de recherche sur les sols.
L’analyse à une échelle plus vaste est une priorité, surtout s’agissant de la vulnérabilité des
populations et des différents écosystèmes, ou encore de la capacité d’adaptation des
populations locales. Des outils innovants devront être développés pour la mesure et le suivi
du carbone, en se basant sur les expériences internationales et nationales26. Le pays doit se
doter d’outils indispensables au suivi du changement climatique.
L’analyse de l’efficacité environnementale des actions MDP portant sur les énergies propres
et renouvelables devrait, par ailleurs, être faite. Il en est de même pour les divers impacts de
ces mécanismes aux niveaux national et local.
25
Carbone des sols de Madagascar dans le cadre du Programme d’Excellence de l’Enseignement et de la Recherche du
Sud
26
Les liens entre l’augmentation de l’émission des GES, la déforestation et la dégradation des forêts ont été démontrés dans
les travaux menés par l’ONE sur l’écorégion Forêts humides. Il existe, en outre, plusieurs études portant sur les méthodes
de quantification, telles que celles portant sur une méthode de spatialisation des stocks de carbone dans le sol à l’échelle
régionale - Application à un projet REDD à Madagascar - Clovis Grinand-nov 2010, in Système d'informations localisées
pour l'aménagement des territoires.
Des modèles de simulation existent, à l’instar du EX-ACT initié par la FAO et l’IRD in « Targeting Mitigation Benefits in
Agriculture with the EX-Ante Carbon-balanceTool. Quantifying Impacts for Mitigation, Adaptation and Agroecological
Performance »
24
Ces objectifs de recherche visent la disposition d’informations et de données fiables et
l’amélioration des connaissances pour les prises de décision. Cela suppose la synergie entre
les différents acteurs du développement, non seulement dans l’identification des besoins de
recherche, mais aussi dans leur réalisation et dans leur mise en application. Un bilan des
initiatives présentes et passées est un préalable indispensable.
Le suivi du climat et de ses impacts permet d’anticiper les changements climatiques et de
mesurer leurs impacts sur l’homme, sur l’agriculture, sur l’environnement, sur les
aménagements en vue de mettre au point des stratégies d’adaptation et d’atténuation
efficaces.
25
PARTIE II
LE PLAN DIRECTEUR DE LA RECHERCHE SUR
L’ENVIRONNEMENT LIE AU CHANGEMENT
CLIMATIQUE
Le présent Plan Directeur de la Recherche formule les objectifs de la recherche
environnementale liée au changement climatique. Il propose des objectifs et des mesures
visant à renforcer la recherche, l’innovation, l’acquisition et l’échange de connaissances et le
transfert de technologie.
Il s’agit, en outre, de renforcer la contribution de la recherche dans les prises de décision
économiques et politiques, dans un domaine qui présente des enjeux environnementaux,
économiques, sociaux nationaux et internationaux. Ce Plan Directeur est élaboré pour
répondre à des problématiques actuelles du secteur environnemental à Madagascar, dans
une optique de Recherche & Développement.
Censé devenir un document de référence pour le développement de la recherche malgache,
il est une contribution et un appui à la réalisation des politiques et des stratégies et du plan
national relatifs à la lutte contre le changement climatique et celui de la lutte contre la
pauvreté.
II.1. Méthodologie
L’élaboration de ce PDR a nécessité:
la collecte de données et d’informations auprès des entités concernées aussi bien
publiques que privées ;
la réalisation du bilan des activités de recherches environnementales liées au
changement climatique qui a permis d’identifier les besoins des différentes parties
prenantes ;
l’analyse des forces et des faiblesses des activités de recherche menées;
l’évaluation des activités de recherche par rapport aux besoins de la gestion de
l’environnement ;
La définition des objectifs et des grandes lignes du Plan Directeur de la Recherche
sur l’environnement lié au changement climatique ;
la réalisation de séances de concertation avec les différentes institutions
concernées ;
la réalisation d’un atelier national de validation ;
la mobilisation des pouvoirs publics, des acteurs privés, de la société civile, de la
population et des chercheurs, dans un processus participatif de consultation ;
une approche multidisciplinaire qui devrait aboutir à la mise en place de projets de
recherche innovants répondant des réalités régionales et locales.
26
OBJECTIF SPECIFIQUE 1 : ASSURER LE SUIVI DU CLIMAT, FACILITER
L’ACCES AUX DONNEES RELATIVES AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET
AMELIORER LEUR DISPONIBILITE
Des données sont produites par des institutions spécialisées, qu’ils s’agissent de données
climatiques, de données cartographiques, d’images satellitaires ou des résultats d’analyses
de vulnérabilité face au changement climatique.
De nombreux résultats de recherche devraient aussi être valorisés, car ils peuvent aider le
pays dans les prises de décision et faire évoluer les réflexions actuelles, améliorer les
approches, les méthodologies.
Dans cette perspective, les actions à entreprendre permettront d’assurer l’amélioration
qualitative et quantitative des données et de faciliter l’accès des données à tous les acteurs
concernés.
Résultats attendus
27
Activité 2. Mettre en place un mécanisme de mise à jour continu des données dans
les domaines socio-économique et environnemental, en rapport avec les
différentes stratégies d’adaptation et d’atténuation
Afin de mettre en place et de mettre en œuvre des différentes stratégies d’atténuation
et d’adaptation, des dispositifs nationaux pertinents de collecte et d’observation
systématique, de traitement, d’analyse, de suivi et d’évaluation du changement
climatique ont commencé à être initiés par les organismes/départements au niveau
national.
Les données nécessaires pour le suivi du climat et de ses impacts sont d’abord, les
données climatiques qui sont gérées par la Direction Générale de la Météorologie27.
Ensuite, il y a les données environnementales, telles que celles portant sur l’eau,
les océans, les sols, les forêts,… qui sont également indispensables pour les
analyses et les projections nécessaires.
La surveillance environnementale apporte les éléments pertinents pour le suivi-
évaluation de l’état et de la dynamique de l’environnement. Elle doit avoir une utilité
démontrée pour le développement au niveau politique et opérationnel, en répondant
aux besoins d’information aux différents niveaux de décision.
Elle permettra de caractériser les causes et les effets des processus écologiques
(désertification, érosion de la biodiversité, variabilité climatique...). En outre, elle
permettra également de comprendre les mécanismes qui conduisent à la
désertification ou à son atténuation, qui induisent la perte de biodiversité et qui
augmentent ou diminuent le potentiel de séquestration du carbone, ainsi que les
impacts potentiel du changement climatique.
Le suivi de la vulnérabilité par secteur prioritaire doit aussi être renforcé.
Ce suivi concerne des secteurs tels que les systèmes naturels, les agrosystèmes,
les océans, les ressources en eau, les sols, la santé humaine. Cependant, il n’est pas
systématisé et il est limité dans l’espace, en fonction des opportunités de projets.
Les analyses de la vulnérabilité requièrent des travaux de laboratoire utilisant des
technologies et des infrastructures performantes pour atteindre les objectifs visés.
Le suivi-évaluation de la mise en œuvre des stratégies d’atténuation et d’adaptation
au changement climatique permettra de voir leurs impacts et de mesurer le niveau
d’atteinte des objectifs fixés par les politiques nationales. Il comprend à la fois des
orientations politiques, techniques, institutionnelles, sociétales, environnementales.
Le retour d’expériences d’adaptation est, par ailleurs, important, car il permettra
d’ajuster ou d’améliorer les programmations futures et de rendre compte aux
principales parties prenantes.
Certes, des indicateurs existent déjà, il est nécessaire de les revoir pour être
adéquats aux besoins des actions de lutte contre le changement climatique. Un
référentiel commun aux secteurs et acteurs concernés devra être conçu. Ceci a
l’avantage de favoriser les synergies et les analyses entre les différentes parties
prenantes, à différents niveaux. Etant donné le caractère transversal du domaine, il
faudrait envisager la mise en place d’une structure ou d’une plateforme qui renforcera
davantage la synergie entre les politiques d’adaptation et d’atténuation, les politiques
environnementales et les politiques sectorielles.
27
La DGM dispose d’équipements adéquats pour le suivi du climat et des risques. Par ailleurs, dans le cadre de la
convention MESUPRES-IRD-Université de la Réunion, il existe une facilité d’accéder aux données satellitaires dans le cadre
du SEAS-OI.
Chaque zone climatique se subdivise en plusieurs sous zones topoclimatiques compte tenu de la topographie, de l’influence
maritime, du régime des vents et d’autres facteurs climatiques comme la radiation solaire, l’humidité relative – CF Carte sur
les délimitations climatiques
28
Activité 3. Coordonner la gestion des bases de données au niveau des différents
secteurs relatifs à l’atténuation et assurer leur pérennisation
Les données et systèmes disponibles devront être gérés d’une manière efficace par
la mise en place des bases de données sectorielles portant sur les ressources en
eau, les forêts, les sols, la biodiversité, l’agriculture, la gestion des zones côtières, la
santé, notamment les maladies émergentes et réemergentes.
Ces bases de données devront être suivies, mises à jour, disponibles pour les actions
de lutte contre le changement climatique.
Un système de coordination effectif et efficace, basé sur les acquis institutionnels, est
une des conditions de la réussite des actions menées.
28
DGM, 2008 ; ONE/CIRAD ;C.Grinand – Mastère Silat : «Développement de modèle de spatialisation du carbone du sol à
l’échelle régionale – application à un projet REDD à Madagascar »
29
o Dans la phase de préparation, le développement de systèmes d’alerte de plus
en plus sensibles et performants est requis.
Les travaux de recherche devront être axés sur le renforcement des méthodes
d’évaluation prévisionnelle des différents risques et sur la mise au point de méthodes
et de modèles permettant d’évaluer les facteurs de vulnérabilité face aux aléas
climatiques et face à leurs conséquences de ces aléas
La disponibilité des bases de données scientifiques pour la gestion des risques et des
catastrophes naturelles, celles portant sur les vulnérabilités devront aider les
structures de gestion des risques et catastrophes à mettre à jour le plan de
contingence et de la stratégie nationale de la gestion de risques et catastrophes.
Activité 6. Capitaliser et faire circuler les informations entre les différentes parties
prenantes
Les informations et données devront être diffusées aux utilisateurs, suivant des
protocoles, des procédures à mettre en place.
La diffusion de ces connaissances et des résultats de ces recherches est jugée très
utile pour, d’une part, faire évoluer la recherche, et d’autre part, pour les prises de
décision au niveau des différents secteurs du développement concernés.
Afin d’éviter la disparition et l’éparpillement des données disponibles, il est nécessaire
de capitaliser toutes les informations disponibles au niveau des parties prenantes
travaillant dans la lutte contre le changement climatique.
La constitution d’un espace privilégié entre les chercheurs et les acteurs des
différents secteurs est recommandée
La valorisation des programmes de recherche et des actions à entreprendre
nécessite des collaborations étroites entre les chercheurs et les acteurs concernés
par le changement climatique au sein d’un espace ou d’une plateforme de travail et
d’échanges.
Cette plateforme devra permettre la promotion de la recherche et des actions de lutte
contre le changement climatique. Elle pourrait se baser sur l’existant.
DGM 2008
Les valeurs minimales et maximales des
projections de la température moyenne
annuelle (°C) ont été obtenues à partir de 13
modèles climatiques globaux et pour la
période centrée en 2055
30
OBJECTIF 2 : PROMOUVOIR LA RECHERCHE SUR LE CHANGEMENT
CLIMATIQUE ET VALORISER LES RESULTATS
Résultats attendus
31
en vue d’une meilleure valorisation. Ceci permettra d’évaluer les lacunes dans les
connaissances et d’orienter les programmes de recherche, au service de la lutte
contre le changement climatique.
Les inventaires concerneront aussi les réponses au changement climatique données
par les populations rurales elles-mêmes, sur la base de leurs expériences
empiriques. Ces pratiques endogènes pourraient être améliorées et diffusées.
29
Il existe un manuel d’inventaire des GES dans le secteur du changement d’affectation des terres et de la Foresterie publié
par l’UNFCCC et réalisé par le groupe consultatif d’experts sur les communications nationales des Parties ne figurant pas à
l’annexe 1 de la Convention
30
Cf C. Grinand , 2010, Développement d’une méthode de spatialisation des stocks de carbone dans le sol à l’échelle
régionale - Application à un projet REDD à Madagascar
32
Les bases de données pédologiques «Valsol-Madagascar»31 ont permis également
l’établissement d’une carte du carbone du sol.
Cependant, les analyses sur le carbone du sol devront continuer et être étendus à
tous les types de sol à Madagascar pour réduire les incertitudes liées notamment à la
minéralisation de la matière organique quand la température augmente.
Il est important pour Madagascar de capitaliser les expériences et d’harmoniser la
méthodologie développée au sein des projets pilotes REDD, en veillant aux
exigences du Verified Carbon Standard pour une ligne de référence qui facilitera le
suivi. Ces travaux font appel à des modélisations qu’il est nécessaire de développer
sur la base des inventaires des ressources naturelles.
La quantification des émissions devraient être multipliés et étendues à d’autres
ressources ou écosystèmes, afin d’avoir une meilleure connaissance des stocks de
carbone et de leur évolution au niveau national. Plusieurs projets sont en effet menés
dans le cadre de la coopération entre le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique et les institutions de recherche scientifiques, telles que
l’IRD, le CIRAD, impliquant des institutions de formation et de recherche nationales,
comme l’ESSAGRO, le LRI32.
Il y a aussi lieu de renforcer les participations aux réseaux scientifiques comme le
CaSA33 qui peuvent être bénéfiques pour la recherche, au vu des programmes
développés tels que la standardisation des méthodes de mesures de carbone du sol,
ou encore les échanges sur les méthodes d’estimation du carbone du sol, sur les
pratiques agricoles innovantes…
La recherche devra, par ailleurs, mettre à la disposition des actions de surveillance
des émissions de GES, un outil et une méthodologie harmonisés, pour améliorer et
préciser les estimations du carbone.
31
Cette base de données entre dans le cadre de la convention avec l’IRD. Sa construction intègre les données
pédologiques anciennes (2003 – 2006). Elle a continué à partir de 2006, entre l’US Valpédo de l’IRD, le FOFIFA et
l’Université de Fianarantsoa
32Parmi les projets les plus récents ou en cours, on peut citer notamment: le changement climatique et le potentiel de
séquestration de carbone dans les sols et les agrosystèmes, la caractérisation des sols par spectrométrie infrarouge, la
biodiversité et le fonctionnement des sols dans les agrosystèmes, impliquant l’ESSAGRO, le LRI, l’IRD, le CIRAD,
FIFAMANOR, Agrisud International, l’INRA. Des volets formation diplômantes sont intégrés dans ces projets
33
Carbone des Sols, pour une agriculture durable en Afrique. Ce réseau comprend 21 équipes de recherche issues de 11
pays africains et de la France
33
communautaires, dans le cadre du projet PACP34. Cette forme de gestion vise à
améliorer la production halieutique dans le respect du maintien des fonctions des
écosystèmes et de la reproduction des espèces. Le suivi de certaines espèces,
indicateurs de changement climatique comme les microalgues (Gamberdiscus),
source d’intoxication alimentaire.
Dans un autre registre, de nouvelles sources d’énergie renouvelables font l’objet de
recherche, cependant des problèmes persistent pour une exploitation à grande
échelle. Ils sont, en partie liés à une nécessité de connaître de manière plus précise
ses potentialités.
Dans le domaine de la santé, les actions de surveillance des maladies émergentes et
réémergentes, telles que le paludisme, les maladies respiratoires et diarrhéiques
doivent être intensifiées. Une attention particulière sera donnée à la synergie entre le
suivi climatique et la surveillance épidémiologique.
Ce sont des exemples de réponse au changement climatique mis en place au niveau
national qui devront être évaluées, ajustées en cas de besoin et en fonction des
milieux sociaux.
Le PACP a créé les 26 réserves marines et les 18 autres ont été mises en place en partenariat avec l’IHSM, l’ONG Blue
34
Venture et le WCS (Wildlife Conservation Society) dans le sud de Madagascar (communes de Befandefa, Manombo Sud,
Belalanda et Saint‐ Augustin)
34
Activité 6. Valoriser les résultats de recherche menant vers la résilience climatique
des 5 secteurs prioritaires
Il s’agit de capitaliser les nombreux travaux de recherche qui peuvent être répartis en
plusieurs catégories telles que:
o Les données, les modèles climatiques, la surveillance environnementale qui
contribuent à une meilleure compréhension du changement climatique et ses
multiples impacts ;
o Les évaluations des impacts qui sont non seulement environnementaux et sur
les espèces et les écosystèmes, mais aussi économiques et sociaux. Tous
les secteurs d’activité économique et sociale sont touchés par ces impacts et
devront faire l’objet de recherche ;
o Les évaluations des mesures d’adaptation et d’atténuation du changement
climatique qui comprennent les recherches technologiques. Les résultats de
recherche devront être valorisés qu’il s’agisse de techniques de culture,
d’amélioration variétale, de biotechnologie35, de foyers améliorés, d’énergie
renouvelable etc… ;
o Les travaux de recherche réalisés portent également sur les analyses
économiques du changement climatique : les paiements pour les services
environnementaux, les coûts du changement et des impacts, les coûts des
adaptations et des mesures d’atténuation.
Ces résultats de recherche, une fois capitalisés, devront pouvoir aider aux
orientations à prendre et aux prises de décision pour le pays et au sein de la
CCNUCC.
35
planctons) et non terrestres capturent 55 % du carbone biologique ou carbone vert,
séquestré dans le monde36.
Le 5ème rapport du GIEC confirme le rôle clef joué par les océans dans la stabilisation
du climat. Actuellement, ils sont particulièrement affectés à cause du réchauffement
lié à l’accumulation de plus de 90% de l’énergie entre 1971 et 2010. Ils absorbent
également 30% des émissions provenant des activités humaines de CO2, entrainant
leur acidification qui a ainsi augmenté de 26% depuis le début de l’ère industrielle.
La réhabilitation des écosystèmes marins pourrait ainsi énormément contribuer à
limiter le réchauffement climatique.
La recherche scientifique malgache s’est progressivement impliquée dans le domaine
du changement climatique à travers programmes réalisés par les centres de
recherche, les institutions universitaires, dont principalement l’IHSM et le CNRO.
- Les travaux de recherche pour une meilleure connaissance des liens entre
écosystèmes marins et côtiers et climat sont certainement les plus nombreux. Ils
portent sur les impacts potentiels du changement climatique sur les écosystèmes
marins, principalement les récifs et les mangroves, sur les perturbations écologiques
et le déséquilibre de la chaîne tropique.
- Des analyses de la vulnérabilité des écosystèmes marins sont également réalisées
plus particulièrement dans le cadre des réseaux régionaux et internationaux de la
COI, de la convention de Naïrobi, CORDIO, réseau récifs.etc..
- Parmi les menaces identifiées, l’élévation du niveau de la mer fait l’objet de plusieurs
travaux de recherche. Une analyse entre 1995 à 2003 a montré une élévation du
niveau de la mer de l’ordre de 7,2 à 21,6 mm sur toutes ses zones côtières37. Une
modélisation réalisée pour la ville côtière de Morondava, côte Sud-ouest de
Madagascar a montré une tendance d’élévation annuelle du niveau marin de plus de
7mm et entraînera l’inondation d’une superficie
de 76,99 km² pour l’année 2025, 82,69 km² Le Centre des Données
pour l’année 2050 et 91,29 km² pour 2100 . 38 Océanographiques de Madagascar
(MD CNDO), basé à l’IHSM, utilise des
Somme toute, les activités de recherche sur outils d’observation et de gestion des
les écosystèmes marins et le climat méritent données pour la surveillance
d’être mieux structurées et mieux synoptique et la prédiction, de
coordonnées. Des résultats existent, détecter les régions particulièrement
vulnérables.
cependant, les travaux devront être intensifiés.
Les résultats portant sur la tendance de
Parmi les nouvelles orientations, un accent la température de surface de la mer
particulier devra être donné au suivi Le suivi et de Madagascar en utilisant des
surveillance qui est déjà réalisé par le Centre données historiques de 34 années de
des Données Océanographiques de suite, de 1981 à aujourd’hui, démontre
Madagascar basé à l’IHSM. Quelques travaux de l’ampleur de l’élévation du niveau
de la mer et des degrés de
de recherche portent sur l’identification de bio vulnérabilité des zones autour de
indicateurs pertinents pour lutter contre le Madagascar
changement climatique, à l’instar des travaux
menés sur les microalgues toxiques
(Gamberdiscus) causes d’intoxications alimentaires39. Ils prolifèrent pendant la
saison chaude et sont consommés par les poissons pélagiques, dont les requins et
les thons.
36
Les écosystèmes marins sont des puits de carbone qui séquestrent plus de la moitié du carbone dans les sédiments
océaniques. Ces puits de carbone bleu et les estuaires piègent entre 870-1650 millions de tonnes de CO2 par an. Cf FAO
37
Cf Razafindrainibe Hajaniriana - Rapport sur l’état de l’environnement à Madagascar – 2012
38
Tsangandrazana, 2007
39
ICAM (Intoxications par Consommation d‛Animaux Marins)
36
Les travaux sur la connaissance de la capacité de séquestration de CO2 des océans
qui entourent le pays devront également faire l’objet de préoccupation de la
recherche scientifique.
Il est important de faire le point sur les activités de recherche menées dans le
domaine des écosystèmes marins et côtiers à Madagascar, en vue de mieux préciser
les besoins par rapport au changement climatique.
37
OBJECTIF 3 : RENFORCER LES CAPACITES SCIENTIFIQUE, TECHNIQUE,
INSTITUTIONNELLE DES ENTITES CONCERNEES DANS LE DOMAINE DE
L’ENVIRONNEMENT ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Pour pouvoir faire face aux enjeux du changement climatique, il est urgent de générer des
connaissances et renforcer les compétences requises pour constituer une capacité de
résistance et de résilience face au Changement Climatique.
Résultats attendus
40
Presque toutes les écoles doctorales traitant de l’environnement, abordent la problématique du changement climatique
sous divers angles de la recherche. Les travaux de formation et de recherche portent sur ses incidences sur le mode de
fonctionnement du sol et des agro systèmes ainsi que sur les modes et pratiques d’adaptation paysanne, la question du
carbone forestier, le REDD, les paiements pour les services environnementaux. Il s’agit notamment des écoles doctorales,
tels qu’Agriculture, Environnement et Elevage, Sciences marines et halieutiques, valorisation des ressources naturelles
renouvelables ; Biodiversité et environnements tropicaux, Gestion des ressources naturelles et développement.
38
o une meilleure compréhension du phénomène de changement climatique, des
impacts sur l’environnement, l’économie, la société;
o la construction de la capacité de résilience dans différents secteurs, tels que
forestiers, biodiversité marine, sols, santé,… ;
o l’évaluation, le suivi des écosystèmes et des espèces, la surveillance
environnementale aussi bien terrestre que marine.
Les chercheurs sont impliqués dans les forums sectoriels à différentes échelles, dans
les projets nationaux. Ils participent aussi dans les initiatives d’échanges scientifiques
aux niveaux régional et international.
Compte-tenu de l’évolution rapide des réflexions, des décisions au niveau
international, il s’avère important d’avoir des informations à jour, de mettre à jour et
de concevoir des outils pédagogiques, des modules adaptés et adressés à toutes les
catégories d’étudiants.
La formation devra aussi être renforcée et coordonnée dans l’éducation secondaire et
primaire. Une matière portant sur le changement climatique permettra une
sensibilisation des enfants.
A cela s’ajoute la sensibilisation des citoyens et des communautés locales pour
pouvoir enclencher une dynamique au niveau national et les préparer aux
événements extrêmes et aux risques liés au climat.
Il s’agit, à ce niveau, de comprendre les effets de la variabilité climatique et des
événements extrêmes actuels et futurs, et la vulnérabilité qu’ils entraînent, ainsi que
leurs répercussions sur le développement durable.
Pour les responsables, le renforcement de capacités permettra d’intégrer les
politiques d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques dans les plans
de développement local et national.
39
réseaux scientifiques et technologiques régionaux pour les apprentis journalistes et
les professionnels des médias, pour l’amélioration des contenus du niveau de
l’enseignement du journalisme, en ce qui concerne la couverture de l’actualité
scientifique et technologique.41
41
Il est aussi prévu de créer un centre d’excellence pour l’enseignement du journalisme scientifique et
technologique.
40
OBJECTIF 4: ASSURER LA MISE EN ŒUVRE EFFICACE DU PLAN
DIRECTEUR DE RECHERCHE SUR L’ENVIRONNEMENT LIE AU
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Résultats attendus
Activité 2. Renforcer la synergie entre les entités concernées pour répondre aux
besoins de la nation en matière de changement climatique
Le changement climatique touche tous les secteurs du développement économique
et social et de plus en plus les différents secteurs commencent à s’impliquer, à
travers leur planification et leur programme qui adopte des approches intégrées. Il est
nécessaire de décloisonner les différents secteurs étant donné la transversalité et
l’interdépendance de la thématique traitée.
Les échanges d’informations et de données sont perpétuels que ce soit au niveau
national qu’international, compte-tenu des enjeux.
La participation active dans les réseaux nationaux devra être soutenue :
comité national de lutte contre le changement climatique, REDD+, GT-CC.
41
Les apports de la recherche scientifique sont réellement importants et ils doivent
contribuer aux prises de décision.
En outre, le partenariat public-privé au niveau national, régional et international doit
être renforcé.
42
Lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique («COP16 ») au Mexique, en 2010,
l’établissement d’un fonds vert pour le climat avait été décidé. celui-ci est destiné à appuyer les projets, programmes et
autres activités mis en œuvre dans les pays en développement et ayant trait à l’atténuation (notamment la REDD+), à
l’adaptation, au renforcement des capacités, ainsi qu’à la mise au point et au transfert des technologies.
42
IV CONCLUSION
Le 5ème rapport du GIEC sur l’évolution du climat a révélé que la température moyenne de la
Terre a augmenté de 0,85° entre 1880 et 2012. Celle-ci pourrait même dépassée 5°C à
l’horizon 2100, par rapport à la fin du XIXème siècle.
Devant cette situation préoccupante, le récent accord de Paris de décembre 2015,
contribuant à la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur le Changement
Climatique, dans le contexte du développement durable et de la lutte contre la pauvreté,
s’est fixé comme objectif de « contenir l’élévation de la température moyenne de la planète
nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre l’action
menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C par rapport aux niveaux
préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et les effets des
changements climatiques ».
Dans son document de Contribution Prévue Déterminée au niveau National (CPDN),
Madagascar s’est fixé comme objectif, « à l’horizon 2030, une réduction de l’ordre de 30
MtéqCO2 de ses émissions de GES, soit 14% par rapport au scénario BAU, sur la base de
l’inventaire de GES de l’année 2000 à l’année 2010. A cette réduction s’ajoute
l’augmentation des absorptions du secteur UTCATF43 qui sont de l’ordre de 61 MtéqCO2 en
2030. Ceci représente augmentation de la capacité de puits de Madagascar de 32% par
rapport au scénario BAU »44.
Les objectifs de Madagascar à l’horizon 2020, puis 2030, tel que spécifié dans ce CPDN
concernent les mesures d’atténuation des GES de tous les secteurs de l’économie nationale
et les actions identifiées dans les secteurs jugées comme étant les plus vulnérables aux
impacts des changements climatiques.
Il s’agit d’une mobilisation générale, dans laquelle la recherche scientifique a certainement
sa contribution, à travers les travaux qui ont déjà démarré et à travers de nouvelles
initiatives, en concertation avec les acteurs du développement économique et social.
Certes, la Recherche sur le changement climatique a eu des avancées au cours de ces
dernières années, aussi bien au niveau international, régional qu’au niveau national.
Cependant, compte-tenu des menaces actuelles, les efforts devront être augmentés, qu’il
s’agisse de la conception des actions de suivi et de surveillance du climat et de ses impacts
dans tous les secteurs, que de la contribution dans l’accélération des mesures d’adaptation
au changement climatique.
La recherche des voies et moyens pour un développement durable alliant lutte contre la
pauvreté, préservation de l’environnement, prenant en considération les changements
climatiques devra être au centre des préoccupations.
La recherche scientifique se doit d’accompagner les politiques, dans les actions permettant
de réduire les impacts des activités humaines, à l’origine en grande partie du réchauffement
climatique : pratiques agricoles ou industrielles résilientes, utilisation d’énergie propre,
réduction des risques et des catastrophes naturelles… constituent des domaines de
recherche désormais prioritaires.
Ce plan directeur identifie quelques grands axes d’orientation thématiques de la recherche
qui font partie des contributions de la communauté des chercheurs dans les efforts de lutte
contre le changement climatique. Les chercheurs de diverses disciplines ont leur part de
contribution pour cela : climatologues, océanographes, écologues, économistes,
sociologues, géographes, physiciens, énergéticiens… tous sont impliqués dans l'aide à la
décision et la mise en place de politiques de limitation des émissions de gaz à effet de serre,
de prévention et d’adaptation.
43
Utilisation des Terres Changement de l’affectation des Terres et de la Foresterie
44
Cf Contribution Prévue Déterminée au niveau National (CPDN) de la République de Madagascar - 2015
43
La mise en œuvre de ce Plan Directeur de la Recherche sur l’Environnement et le
Changement Climatique ne peut être isolée, elle doit être menée avec les acteurs du
développement, faire appel au partenariat local, national, régional, international, à des
échanges, compte tenu de l’ampleur des enjeux qui touchent tous les secteurs, dépassent le
cadre national et mobilisent le monde entier.
Les défis sont nombreux et ils reposent en grande partie sur les capacités qu’il est
nécessaire de renforcer, afin de permettre à Madagascar, de concourir de manière efficace à
l’atteinte des objectifs fixés au niveau mondial et au niveau national.
Mutualisation des ressources, humaines et matérielles, développement de la coopération
régionale et internationale, collaboration étroite entre chercheurs, entre la Recherche et les
secteurs utilisateurs des résultats devront être développés pour parvenir aux objectifs
nationaux qui contribuent aux objectifs internationaux.
44
SYNTHESE DES ACTIVITES DU PLAN DIRECTEUR DE LA RECHERCHE SUR L’ENVIRONNEMENT ET LE
CHANGEMENT CLIMATIQUE
OBJECTIFS ACTIVITES RESULTATS ATTENDUS
OBJ.1 ASSURER LE SUIVI DU CLIMAT, Atlas des risques élaboré
FACILITER L’ACCES AUX DONNEES Carte de vulnérabilité thématique élaborée
RELATVIES AU CHANGEMENT CLIMATIQUE Liste des institutions détentrices des données disponible
ET AMELIORER LEUR DISPONIBILITE Gestion des bases de données au niveau des différents secteurs
Mécanisme de mise à jour continu des données socio-économiques et
environnementales (observatoire) mis en place
Dispositifs de suivi et d’observation des phénomènes associés aux
évolutions climatiques mis en place
Bases des données disponibles et diffusées
Inventorier les institutions détentrices des données disponibles sur le inventaire des textes règlementaires
Changement Climatique inventaire des acteurs ou institutions à tous les niveaux
systèmes de suivi existants
identification des besoins et des lacunes en matière des données
Mettre en place un mécanisme de mise à jour continu des données dans les Un système de suivi les données climatiques sur les données
domaines socio-économique et environnemental, en rapport avec les environnementales fonctionnel
différentes stratégies d’adaptation et d’atténuation Surveillance environnementale instaurée
Vulnérabilité par secteur prioritaire suivie
Coordonner la gestion des bases de données au niveau des différents Bases de données suivies et coordonnées
secteurs relatifs à l’atténuation et assurer leur pérennisation
Améliorer les projections et modélisations climatiques et environnementales Scénarios climatiques élaborés
Appuyer les structures de Gestion de Risques et Catastrophes dans la mise Bases de données scientifiques sur les systèmes d’adaptation et
à disposition de données spécifiques afin d’établir des scénarios de mise à d’atténuation aident les structures de gestion des risques et
jour de plan national de contingence et de stratégie Nationale de GRC catastrophes
Capitaliser et faire circuler les informations entre les différentes parties Informations diffusées aux utilisateurs, suivant des protocoles, des
prenantes, un caractère primordial dans une gestion globale du Changement procédures à mettre en place
climatique Plateforme d’échanges entre chercheurs et acteurs des différents
secteurs établie
Valorisation des programmes de recherche
OBJ. 2 PROMOUVOIR LA RECHERCHE SUR Lacunes et besoins en matière de recherche dans tous les domaines
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET scientifiques identifiés
VALORISER LES RESULTATS Données climato- environnementales sur la vulnérabilité des
populations et des divers écosystèmes disponibles
Meilleure connaissance du phénomène de changement climatique et
celle des relations entre le changement climatique global et ses
répercussions régionales, en particulier pour ce qui concerne les
45
événements météorologiques extrêmes
Coordination et coopération des équipes de recherche avec les
réseaux internationaux existants
Résultats de Recherche valorisés pour les besoins de la prise de
décision au niveau national
Inventorier et capitaliser les recherches existantes relatives à l’adaptation et Bilan de la recherche sur le changement climatique réalisé
à l’atténuation du changement climatique Valorisation des résultats de recherche dans les actions de lutte contre
le changement climatique
Quantifier les émissions de GES pour les 5 secteurs prioritaires Méthodologie de quantification harmonisée
Quantité de GES émise par chaque secteur prioritaire du
développement comptabilisée
Évaluer les mesures d’adaptation, d’atténuation, dans les secteurs Mesures d’adaptation, d’atténuation, dans les secteurs prioritaires
prioritaires, en fonction des variables et des dynamiques climatiques évaluées et améliorées
Evaluer les pratiques endogènes d’adaptation et d’atténuation et Valoriser le Savoir-faire endogène d’adaptation et d’atténuation valorisé et diffusée
savoir-faire endogène dans des systèmes innovants d’adaptation comme « bonne pratique »..
Développer et adapter les modèles d’adaptation et d’atténuation, en vue de Modèles diffusés et adaptés aux différentes régions du pays.
gérer les actions à long terme
Valoriser les résultats de recherche menant vers la résilience climatique des Données, informations, modèles climatiques, surveillance
secteurs prioritaires environnementale valorisés
Promouvoir la recherche sur les potentialités de Madagascar en matière de Potentialités en matière de technologie propre mieux connue, pour une
technologie propre adaptée et à faible émission de carbone valorisation en impliquant le partenariat public-privé
Evaluer la capacité de séquestration de CO2 des Océans et développer des Meilleure connaissance de la capacité de séquestration de CO2 des
mesures d’adaptation et d’atténuation océans
OBJ.3 RENFORCER LES CAPACITES Outils didactiques et modules de formation en matière de changement
SCIENTIFIQUE, TECHNIQUE, climatique développés
INSTITUTIONNELLE DES ENTITES Pôle de compétence pour les chercheurs mis en place
CONCERNEES DANS LE DOMAINE DE Capacités nationales en matière de résilience au changement
L’ENVIRONNEMENT ET DU CHANGEMENT climatique renforcées
CLIMATIQUE Cadre juridique et institutionnel sectoriel dans le domaine du
changement climatique mis en place pour la Recherche
Améliorer et concevoir les offres de formation en matière de changement Offres de formations améliorées au niveau de l’enseignement supérieur
climatique répondant aux besoins et attentes des différents acteurs et secondaire
Contribuer à la conception d’outils de communication et d’éducation Outils de communication conçus
environnementale Offres de formation en communication intégrant le changement
climatique disponibles
Mettre en place et opérationnaliser un réseau/pôle de compétence pour les Pôle de compétence créé favorisant la mutualisation des ressources,
chercheurs l’innovation et la performance dans les domaines de l’adaptation et de
l’atténuation
46
OBJ.4 ASSURER LA MISE EN ŒUVRE EFFICACE Dispositif multisectoriel de coordination mis en place
DU PLAN DIRECTEUR DE RECHERCHE SUR Système de suivi évaluation de la mise en œuvre du PDR
L’ENVIRONNEMENT LIE AU CHANGEMENT défini et appliqué
CLIMATIQUE Convention de collaboration et de partenariat développé
Collaboration étroite entre la Recherche et les secteurs
utilisateurs des résultats
Mettre en place un dispositif multisectoriel de coordination pour la mise en Dispositif multisectoriel de coordination en place
œuvre du Plan Directeur
Renforcer la synergie entre les entités concernées pour répondre aux Implication de la Recherche dans les plateformes et réseaux
besoins de la nation en matière de changement climatique nationaux et internationaux
Planification intégrée opérationnelle
Développer la collaboration entre la recherche et les secteurs utilisateurs des Partenariat public-privé au niveau national, régional et
résultats de recherche international renforcé
Assurer la pérennisation financière de la recherche Contribution du Fonds compétitif pour la Recherche et
l’Innovation au développement de la Recherche sur le
Changement Climatique
Synergie entre les différentes sources de financement établie
Renforcer la participation aux réseaux nationaux, régionaux et internationaux Participation dans les réseaux scientifiques régionaux et
internationaux effectifs
47
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Intergovernmental panel on climate change (IPPC)
49
ANNEXE 1 : INDICATIONS SUR LES ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE -
Vulnérabilité/Adaptation
THEMES SOUS-THEMES ACTIVITES INTERVENANTS PERSPECTIVES
Situation actuelle (Activités)
(Activités réalisées et en cours) (à moyen terme)
Vulnérabilité et Vulnérabilité des paysages forestiers en 5 sites de suivi de l’occupation du CNRE Modélisation spatiale de changement
adaptation aux relation avec les dynamiques Agro- sol dans le Sud Madagascar: IRD d’occupation de sol et étude de la
changements démographiques et la variabilité climatique à 1) Savanes du Sud-Est fragmentation de forêts
climatiques Madagascar ESSA FORETS
(Farafangana)
Sud-Ouest de Madagascar : Foret de Mikea et ENI-Fianarantsoa
2) Forêts humides du COFAV et ses
Betioky-Soalara bifurcations herbacées IOGA
(Fianarantsoa)
3) Forêts sèches (Mikea) et
4) Fourrés à épineux (Betioky) du
Sud-Ouest (images SPOT récentes
comparées aux images Landsat d’il
y a 10 ans)
5) Transect forêts humides à forêts
sèches (Andohahela, à Fort
Dauphin).
Evaluation de la vulnérabilité des ressources Diagnostic de la vulnérabilité des CNRE Restauration des écosystèmes
en eau et écosystèmes forestiers pour ressources en eau et des dégradés
l’adaptation aux changements climatiques écosystèmes forestiers de Reboisement
Ranomafana Est et du Sud-Ouest Direction Générale de la
Ranomafana Est, Sud-Ouest de Madagascar, Météorologie Accompagnement/Appui des VOI
Hautes Terres aux changements climatiques
VOI dans la réalisation des programmes
Identification des impacts de développement local (gestion
potentiels des changements durable des ressources naturelles,…)
climatiques
Identification des stratégies
d`adaptation selon le contexte local
Tests de techniques de
reboisement adaptées aux
changements climatiques
Histoire récente de la mangrove du littoral de . Suivi diachronique à partir des CNRE Proposer un plan de gestion intégré
Toliara. Apport des outils de la géomantique images satellites des années 1990, Université de Toliara des mangroves
(photographies aériennes et images satellites) 1980 et 1970 puis des
photographies aériennes des années Université
1950 à 1970 d’Angers/France
50
naturels dans les zones côtières région d’analyse, afin de renforcer leurs Décentralisées risques et changement climatique ;
Atsinanana -Perception et adaptation au capacités à comprendre et à action pour pallier aux changements
niveau de la communauté locale évaluer les risques grâce à leur inévitables du climat en concevant et
Mahanoro/Vatomandry implication dans le processus. en mettant en œuvre un plan
Prise en compte des différentes d’adaptation tenant compte des
échelles de temps (prise en spécificités locales ou régionales
considération des projections (information, sensibilisation, prise de
climatiques et de l’évolution des responsabilités en matière
profils d’aléas futures et présentes d’adaptation au changement
en phase d’analyse ; Intégration climatique)
d’une approche sensible aux
conflits dans l’analyse au niveau
local)
Vulnérabilité et adaptation des systèmes Ateliers locaux (RAP) et régionaux Enseignants, Chercheurs, Variété de riz à cycle court pour faire
agraires au Changement Climatique à (Restitutions) dans quatre régions Etudiants en thèses et en face au retard de semis à cause des
Madagascar représentatives de la diversité mémoires de fin cyclones
climatique et économique à d’études, techniciens Giroflier pour s’adapter aux vents
Madagascar :Alaotra Mangoro, locaux violents -Transformation des feuilles
Analanjirofo, Atsimo Andrefana Groupes de réflexion de girofle pour l’huile essentielle à
locaux dans chacune des commercialiser
4 régions d’intervention Construction de barrage à
du Projet Ambatondrazaka (Rive Est pour faire
LRI face au manque d’eau d’irrigation et
ESSA augmenter les surfaces rizicultivées
IRD Madagascar: appui Adaptation des cultures de contre
scientifique pour saison: tomate, légumineuses,
l’encadrement des plantes fourragères.
thèses (02) et mémoires Pratique de l’agroécologie comme
(02) une agriculture adaptée aux
changements climatiques et
améliorer les rendements agricoles
Fonctionnement -Forêt de Vohilahy -Prospection sur le terrain et CNRE Exploitation de la potentialité des
symbiotique des - Ranomafana Est et ses environs (Est de collecte d’échantillons ; champignons pour la restauration
écosystèmes forestiers Madagascar) -Analyses microbiologiques, des sols ou forêts dégradées ou pour
à Madagascar moléculaires et physico-chimiques la gestion de la fertilité des sols
-Forêt sclérophylle à Tapia du haut plateau de cultivés
Madagascar des échantillons au laboratoire ;
-Traitements et analyses des Accompagnement/Appui des VOI
-Zone de production de riz pluvial dans le dans la réalisation des programmes
centre Ouest de Madagascar (Betafo et ses données ;
de développement local (gestion
environs) -Valorisation des résultats durable des ressources naturelles,…)
(publications, soutenance de
thèse,…).
Synergie verte -Synergie des acteurs pour la promotion des -Restauration des zones ISTE Ajustement du projet après trois ans
forêts dégradées : identification des Enseignants Etudiants Continuité du projet avec
-Participation active dans l’atténuation des espèces à croissance rapide et en Environnement, réajustement tous les trois ans
Région de la Haute adaptée au milieu dégradé aux
Matsiatra GES et à la réduction des émissions liées à agronomie, écotourisme Extension dans les zones
la déforestation à travers l’éducation pratique conditions climatiques et technologie avoisinantes
des étudiants, la recherche- action en -Aménagement sylvicole : Essai de Militaires
collaboration avec les acteurs clés et les multiplication des espèces en voie Accompagnement/Appui des VOI
51
bailleurs potentiels. de disparition ONG FAFAFI dans la réalisation des programmes
-Redynamisation du service civique militaire -Suivi écologique : Services techniques : de développement local (gestion
pour jouer un rôle moteur dans la environnement écologie durable des ressources naturelles,…)
- Identification et suivi des espèces
conservation et développement durable. indicatrices ou vulnérables aux et forêt, météorologie,
variabilités/ changement climatique -Universités nationales
- Suivi des paramètres indiquant la et internationale dont
variabilité et le changement Norvégienne
climatique
- Identification des impacts des
variabilités et changement
climatique sur les ressources
forestières et le sol
.Gestion des forêts :
- Recherche d’une stratégie pour
impliquer divers acteurs dans la
conservation et développement des
forêts
.Education environnementale
.Agriculture de conservation :
Evaluation des impacts des
variabilités et changement
climatique sur l’agrosystème et
identification des formes
d’adaptation
Sauvegarde des Mise en place d’un système de PBZT Application des résultats dans
espèces traitement des eaux usées dans un Entreprise Bemasoandro d’autres sites
lac du PBZT (1ère phase du projet
Utilisation de matériels adéquats Vétiver)
pour tout contact avec l’eau usée
Non utilisation de l’eau usée pour
arrosage des plantes
Sauvegarde des Effets des changements climatiques sur les Inventaire, Reboisement, PBZT Mise en place d’une nouvelle Aire
espèces espèces de plantes de Madagascar Restauration, Reforestation Protégée
Enrichissement de la collection
nationale de plantes vivantes et
mortes
Renforcement de Renforcement de capacité en Education à la Orientation de l’éducation à la PBZT Application du système de formation
capacité Conservation Environnementale en vue des conservation environnementale du et de sensibilisation dans les 22
problèmes du changement climatique département vers les problèmes du régions
Analamanga ; Sofia ; changement climatique tout en
gardant le public cible habituel du
Amoron’i Mania; Menabe ; département.
Alaotra-Mangoro
Renforcement de Amélioration des capacités d’adaptation et de Renforcement des capacités Service Adaptation aux
capacité résilience face au changement climatique d’adaptation chez les institutions de Effets du CC
dans les communautés rurales à Analamanga, développement rural (SAECC/DCC/MEF)
Atsinanana, Androy, Anosy et Atsimo Production et diffusion
52
Andrefana d’informations météorologiques et MinAgri
climatiques pour une prise de FOFIFA
décision éclairée en matière de
développement rural
Introduction de stratégies pour le PNUD
renforcement de la résilience dans
les communautés les plus
vulnérables
Renforcement de la résilience climatique de la Renforcement des capacités SAEC C /DCC Augmentation de la production
riziculture au changement climatique dans la scientifiques et techniques MinAgri rizicole adaptée
région Alaotra Mangoro Adaptation de Cycle de production Restauration de l’environnement et
PNUE
rizicole résilient maintien des services de
Appui au changement de la l’écosystème autour des zones
politique de gestion du riz d’intervention.
Adaptation de la Gestion Côtière au Renforcement des capacités SAECC /DCC Réduction de la vulnérabilité de la
Changement Climatique en tenant compte des institutionnelles; zone côtière au changement
écosystèmes et des moyens d’existence Réhabilitation et gestion des zones climatique et à la variabilité
côtières pour une résilience à long climatique
terme ;
Intégration des mesures
d’adaptation dans les politiques
nationales et stratégies de
développement.
Renforcer la résilience des zones rurales à SAECC /DCC
travers la gestion de l’eau et la prise en BAD
charge de la Santé dans la partie Sud-Ouest
de Madagascar
Appui intégré pour la mise en œuvre du PANA SAECC /DCC
à Madagascar PNUD
Base de données composantes : Climatique et SAECC /DCC
par secteur
Politique de pérennisation des données
Projet intégré : Etude comparative et SAECC /DCC
participative des techniques rizicoles
Présélection des variétés de riz et non riz
Gestion du paysage Gestion adaptative des Aires Protégées - Mise en place des dispositifs de Direction Générale de la Résultats attendus :
MaMaBaie (Makira- (terrestres et marines) par les responsables à collecte et de suivi de Météorologie - 02 modèles des effets du
Masoala-Baie tous les niveaux données/variables climatiques au Experts en modélisation changement climatique sur les
d'Antongil) : niveau terrestre espèces et les écosystèmes
Evaluation des impacts Equipe technique de
-Développement de modèles des WCS développés
du changement effets du changement climatique
climatique sur les - 10 dispositifs de collecte de
sur les espèces et les écosystèmes données climatiques mise en place
habitats et les aires terrestres
protégées sur le terrain et couvrant la zone
-Organisation de Formations sur la d'étude terrestre
collecte, traitement des données et
entretien des matériels
53
-Formation des techniciens
gestionnaires des Parcs Marins
(Masoala et Mananara) en matière
de suivi de la vulnérabilité des
écosystèmes coralliens vis-à-vis du
changement climatique
Collecte des données de suivi
bioécologique et de blanchissement
corallien
Formations sèches Diversité, la biologie et l’écologie de la Ecole doctorale
tropicales, biodiversité biodiversité et des habitats naturels tropicaux Biodiversité et
et changements Conservation et la restauration de ces environnements
climatiques habitats naturels et de la biodiversité pour tropicaux -Université de
une bonne gouvernance et un développement Toliara
Biologie et Ecologie durable
des zones humides Exploitation, gestion et valorisation des
tropicaux et ressources naturelles
changements Adaptations aux changements climatiques.
climatiques
Gestion durable et gestion adaptative de la
biodiversité:
Biodiversité, outils de Gestioncommunautaire, gestion participative,
la conservation
Evolution du conceptd’airesprotégées,
Stratégies de conservation, l’implication des
communautés locales
Changement Biodiversité et fonctionnement des sols dans LRI Formation et encadrement
climatique, sols et les agrosystèmes FOFIFA Projet CAMMISOLE jusqu’en 2019
agrosystèmes
UMR SOLS IRD CAMES jusqu’en 2015
INDICE jusqu’en 2016
Caractérisation des propriétés des sols par Université
spectrométrie infrarouge d’Antananarivo
LRI
IRD
CIRAD
FIFAMANOR
Changement climatique et potentiel de LRI
séquestration de carbone dans les sols et ESSAGRO
dans les agrosystèmes
IRD
Agrisud international
Good Planet
ETC-TERRA
Cycles des nutriments dans les sols LRI
FOFIFA
CNRE
54
FIFAMANOR
CNRE
IRD
INRA
CIRAD
ESSAGRO
REDD+ REL, MRV et Exemples de la projection de la Renforcement de capacité ONE
SIS à Madagascar déforestation dans deux hotspots: Analyses de la déforestation CIRAD
Alaotra Mangoro et Toliara Modélisation et projection de la Consortium HELVETAS
- Analyse de l’état actuel et recommandations déforestation future
Evaluation des stocks de carbone
forestier et du sol
Elaboration de la carte carbone
Atténuation d’émission Intensification de la communication de l’effet Instituts /CNRs/ Préserver le partenariat par le
de GES de l’augmentation de la température sur consortium des universités
l’écosystème marin Renforcement de capacités universités
Promouvoir la recherche appliquée :
-suivi ;
Evaluation de l’efficacité des WWF, MNP, MEEF,
actions d’adaptation MPRH, ASITY, TPF, -vulgarisation sur la gestion des
Gestion des aires protégées RENIALA aires marines protégées et la vie des
communautés environnantes
Implementing Climate change
Biodiversité adaptation strategies in the World’s partenaires et parties
most outs standing places prenantes
Atténuation des REDD comme moyen de paiement du service Paiements pour les services éco P4GES
émissions de GES de l’écosystème - Autofinancement par le systémiques globaux et réduction
crédit carbone de la pauvreté
Stockage/Séquestration du
carbone et la conservation de la
biodiversité
Reboisement Amélioration et protection de Recherche d’espèces adaptées au Fondation TANY MEVA / Accroître d’avantage des revenus par
communautaire à l’environnement Changement Climatique et à haute FSP GDRN, Commune, le biais de la rente carbone
vocation sociale et capacité de séquestration services techniques,
environnementale et Association bénéficiaire, Améliorer les capacités techniques
capacité de des paysans par l’acquisition des
Identification de sites pilotes de reboisement Partenaire relais nouvelles techniques
séquestration de
durable à vocation sociale appuyée par la
carbone
filière carbone Maitriser la gestion organisationnelle,
financière et la rente carbone
55
naturelles Aménagement et Publications Associations /ONG(COBA Gestion intégrée des ressources
) naturelles, eaux et sols et
Gestion des Terroirs Sites pédagogiques et/ou les biodiversité.
laboratoires gérés par l’Unité de CNRs ET INSTITUTS de
Planification et Gestion de l’eau Formation et de Recherche (UFR) recherche et Enrichissement de la documentation
d’enseignement
supérieurs de recherche Gestion durable des puits
Renforcement de capacité
56
ACTIVITES RELATIVES A LA REDD
Foret de Makira (Nord Ecotourisme Etude sur les potentialités de WCS/CI Motivation continue des COBA Mise au point méthode de
Est) carbone des forêts quantification de carbone
gestion durable des Amener les communautés locales à
ressources Recherche d’alternatives aux devenir des gardiens des Mesures dans d’autres types
utilisations irrationnelles des ressources forestières et de forêts (Forêt Sèche,
préservation de la ressources forestières partenaires de l’Etat dans la mangroves, épineuses ?)
biodiversité gestion de l’aire protégée
Estimation du taux
-Développement des éradication du Tavy d’émissions de CO2 par type
capacités d’écosystème
réduction des défrichements
Suivi de stockage de carbone
vente de CO2 par CI dans les AP
Identification des espèces
capable de séquestrer plus de
carbone pour le reboisement
CAZ( corridor Surveillance des Etude de séquestration de CI Gestion communautaire des forêts Séquestration du carbone et
AnkenihenyZahamena) réductions d’émissions carbone en fonction du type de conservation de la
végétation Vente de CO2 biodiversité peuvent-ils
activités se réduire plus efficacement la
concentrant sur les Formulation de recommandations
efficaces pour les systèmes pauvreté dans les pays à
forêts humides de l'Est faible revenu, compte-tenu
malagasy établies sur internationaux des PSE améliorés
de manière à maximiser leur des réalités biophysiques,
1600 km, la longueur économique et politique ?
du pays capacité à réduire la pauvreté,
étant donné les réalités
programme de biophysiques, économiques et
reforestation, politiques.
dénommé TAMS
(Tetik'asa Mampody Restauration et reboisement
Savoka), qui avait
planté entre 2006 et
2010 plus d'un million
de jeunes plants
Ecotourisme
COGESFOR - Gestion Aménagement Effets et impacts des transferts CIRAD Mise en place des itinéraires Traitement des différentes
durable des ressources concerté (fondé sur le de gestion des ressources techniques alternatifs à la culture ressources naturelles d’une
naturelles pour la transfert de la gestion naturelles en périphérie d’aires FFEM (Fonds Français sur brûlis manière holistique. Les
conservation de trois aux communautés de protégées sur la biodiversité, sur pour l'Environnement ressources forestières dont
régions hot spot de la base), la population et sur les structures Mondial) avec l'AFD, Installation d’une cogénération dépendent étroitement les
biodiversité à sociales la KfW et le WWF produisant de l’électricité à partir principales activités
Madagascar Développement de pour une durée de 4 de déchets agricoles ou de déchets économiques que sont
filières de valorisation Développement de filières de ans (2009–2012) de scieries l’agriculture et l’élevage
Didy, Région Alaotra respectueuses de valorisation respectueuses de
57
Mangoro ; l’environnement l’environnement (filières Vulgarisation
(filières ligneuses, ligneuses, plantes aromatiques et
Zone de Vohimana, plantes aromatiques et médicinales...
Région Alaotra médicinales...
Mangoro Amélioration des activités
Amélioration des agropastorales,
Zone de Plateau activités
Calcaire Mahafaly, agropastorales,
Région Atsimo
Andrefana. Mise en place de
dispositifs de contrôle
et de traçabilité de
l’exploitation forestière.
COFAV (Projet de Lutte contre le Analyse des types et de l'état CI Etude sur les moyens d’éviter le rejet Préservation de la biodiversité,
réduction des réchauffement des végétations dans la zone du dans l’atmosphère de plusieurs reboisement
émissions de carbone climatique, projet. MEEF millions de tonnes de CO2 sur une
dans le corridor déforestation, période de 30ans
forestier Ambositra-
Vondrozo).
FORECA Inventaire de biomasse Collecte d’échantillons Coopération Suisse Développement d’approches Estimation fiable de la biomasse
opérationnelles pour réduire les aérienne des forêts de
Cartographie : zonage, - élaboration des équations allo GTZ (RFA) émissions de GES Manompana, Tsinjoarivo et
stratification des métriques Tsimanampetsotsa
formations forestières ESSA/Forêts Thématisation du projet au niveau
- évaluation de la quantité de international (au sein de la FCPF :
biomasse et de stock de carbone Forest Carbon Partnership Facility)
PHCF en 2008 Restauration de Estimation du potentiel de WWF Renforcement des activités de Adoption des cultures sur brûlis,
paysages forestiers’ réduction des émissions de CO2 conservation dont plusieurs ont déjà adopté
23OOO Ha GOODPLANET au moins l’une des techniques
Assurance de la bonne gestion des proposées,
Conservation des forêts Air France NAP et du suivi des contrats de
et leur biodiversité LRI transfert de gestion de ressources Augmentation de la superficie
(NAP) naturelles des nouvelles aires protégées
IRD
Reboisements pour le
bois de feu et de IOGA
construction
PERR-FH : Projet Développement des Etude des principales causes et ONE, WCS, Extension aux trois autres
d’établissement du systèmes appropriés facteurs de la déforestation et ses MNP (gestionnaire écorégions/écosystèmes
niveau de référence et pour le suivi des impacts socio-économiques des parcs nationaux,
de système MRV pour émissions de carbone ETC-Terra
l’écorégion des forêts au niveau de MEEF- UCPE-BM
humides de l’Est l’écorégion des forêts IRD
humides (MRV)
Effets des Inventaire, PBZT Flore Place de la banque de graines et des Applications des résultats dans
changements Reboisement, précipitations, dans l’établissement d’autres sites (Restauration
climatiques sur les Restauration, des pépinières écologique (Transfert de
espèces de plantes de Reforestation graines, plantules et du sol,
Madagascar
58
Synergie verte Aménagement sylvicole ISTE Mise en place des nouveaux Atténuation des GES et
reboisements en vue d’un réduction des émissions
Gestion des forêts Militaires développement durable liées à la déforestation
- Education ONG FAFAFI (éducation pratique des
Participation active dans étudiants)
environnementale l’atténuation des GES et à la
- Ecotourisme réduction des émissions liées à la Recherche- action en
déforestation (éducation pratique collaboration avec les acteurs
holistique des étudiants) clés
recherche- action en collaboration
avec les acteurs clés et les
bailleurs potentiels.
Redynamisation du service
Gestion des ressources Renforcement des ESSA/forêts Informations à jour sur les réalités
naturelles capacités en termes de gestion des ressources
naturelles à l’endroit des décideurs
Formation
Quantification du Définition des forêts Collecte d’échantillon de branches ESSA/Forêts Harmonisation des méthodologies,
Carbone et Inventaire (méthode non destructive) Financement, l’institution
Forestier Quantification du responsable
carbone et inventaire
forestier Textes juridiques nationaux
Stratification forestière
Création de l’identification de sites Fondation Tany Meva Pérennisation financière du projet reboisement communautaire à
reboisements durables pilotes de reboisement objectifs multiples
à vocation sociale et durable à vocation TAFITA, FTV, LTF, Maintien et bonne gestion de
environnementale sociale appuyée par la FFA reboisements à vocation sociale et
appuyés par la filière filière carbone environnementale à travers le
carbone dans la paiement d’une rente carbone aux
commune rurale paysans planteurs
d’Ankotrofotsy, district
de Miandrivazo
59
AUTRES PROJETS
PROJETS/ ACTIVITES Partenaires de mise en Secteur ou domaine Produits prévus
œuvre
Mise en valeur de Haut Bassin du Mandrare FIDA Agriculture Résultats permettant les prises de décision du
Finalisé en 2009 projet de transfert d’eau entre les bassins
versants d’Anosy et d’Androy
Etudes de préfaisabilité du transfert d’eau PNUD Ressources en eau et assainissement Des recommandations ont été émises et dont la
entre les Bassins Versants d’Anosy et décision relève de la politique adoptée par les
d’Androy (Etude conduite en 2010 dans le autorités
cadre du projet d’appui du PNUD à la GIRE)
Appui à des communes ciblées pour PNUD Gestion des risques et catastrophes Travaux en cours
l’élaboration de plan communal GRC (2009- naturelles
2011)
Etudes des impacts des CC sur des secteurs PNUD et Faculté de droit, Economie et changement climatique Travaux en cours
économiques-clés (2009-2011) économie, gestion et sociologie
Programme conjoint de sécurité alimentaire PAM,CARE,GRET, FAO, ect Sécurité alimentaire-Agriculture En cours
conduit par divers partenaires dans le Sud
« Sustainable Land Management » (2010- WWF/PNUD-GEF Lutte contre la désertification et mise Travaux en cours
2012) en place de nouvelles techniques Modèle de gestion des terres adapté au contexte
pastorales et d’utilisation de terre du Sud
SALOHI « Strengthening and Accessing USAID/CARE/CRS/Land of Amélioration des conditions de vie des Analyses de vulnérabilités des zones
Livelihood Opportunities for Household Lakes/ADRA ménages, tenant compte des d’intervention.
Impact” (2009-2012) vulnérabilités face aux aléas
PSASA (Projet de sécurisation de MinAgri/GRET/Union Sécurité alimentaire Choix des semences en station et en milieu
l’approvisionnement en semences pour Européenne/ GSDM paysan
l’Androy)
SAP (Système d’alerte précoce) PAM/CRS/ CARE etc Sécurité alimentaire Gestion des situations de précarité, notamment
pendant la période de soudure
Projet ACCA (adaptation au Changement IRD, LRI, ESSAGRO Agriculture , agroécologie Evaluation de la vulnérabilité et adaptation des
Climatique en Afrique) (2007-2010) systèmes agraires aux changements climatiques
Analyse de la vulnérabilité au changement WWF, CI, WCS, Fondation, Mac Mangroves et changement climatique Evaluation de la vulnérabilité des zones de
climatique : les mangroves de la partie Ouest Arthur mangroves
de Madagascar (2009-2010)
Appui à la relance agricole dans le cadre de FAO Sécurité alimentaire Fourniture de semences adaptée.
l’urgence (2009-2010)
Processus d’élaboration de la cartographie Cartographie intégrant les aléas et les Mise en relief des liens entre les différents
pour l’élaboration de l’ATLAS de vulnérabilité secteurs importants pour la Région enjeux, propose des méthodologies.
sectorielle (2010) SOFIA (nord-Ouest)
Mainstreaming Climate and Disaster Risk Banque Mondiale et Global Considération intégrée de la gestion Proposition en cours de finalisation
Management into Economic Development in Facility for Disaster Reduction des risques et catastrophes
Madagascar and Recovery (GFDRR-Track
II), mis en œuvre par la CPGU
60
Mesures Climat
Thèmes Sous thèmes Activités de recherche Responsables Perspectives
Suivi du climat Etude de la variabilité Suivi journalier et saisonnier de DGM Suivi des impacts de la variabilité climatique
climatique la température et des par secteur d’activité
Précipitations
Etude topo climat Projection du climat pour les années à venir
Détermination des zones et modélisation
climatique
Déclinaison de l’étude du climat par région
Mise en place du maproom et par district
Suivi du niveau de la Augmentation du niveau de la Analyse des données par DGM Exploitation des données collectées par le
mer mer marégraphe marégraphe
Erosion côtière - Exploitation des images satellite Traitement et analyse des données par
sur l’érosion côtière image satellite
61
ANNEXE 3 : CARTE DE LOCALISATION DES PROJETS REDD
62
ANNEXE 4: CARTE DE LOCALISATION DES PRINCIPAUX PROJETS
D’ADAPTATION
63
ANNEXE 5 : ORGANISATION
Travaux de commission
Commission Présidents Facilitateurs Rapporteurs Secrétariat
1 RAMINOSOA ANDRIANIRINA RAKOTONIRINA RAKOTOARIVO
Chrysostome Micheliarson (CNRE) Mampionona Simone (DRI)
(Ecole (PGME/GIZ)
RAZAFIMBELO HANITRINIAINA
Doctorale
Lalaina Sylvia (DRI)
Antsiranana)
(DGE/DCC/AND)
2 RAKOTOBE RAMAMONJISOA MANERA Jean RAKOTO Josiane
Holinantenaina Bruno Salomon Yves Mireille (DRI)
(CE/MinEau) (ESSA/FORET)
LEFSON Solange
NIRINA Jean Gabriel Université de (DRI)
(DCC/SACC) Toliara
64
Liste des participants à l’atelier de concertation et validation
RAMINOSOA Chrysostome ED ENRE Antsiranana
RAMAMONJISOA Bruno Salomon ESSAGRO
RAMAMONJISOA Berthin Université Fianarantsoa
RAKOTOBE Fanomezantsoa PBZT
RAKOTO Edouard Noëlson ISTE Université Fianarantsoa
ANDRIANOELISOA Hanitra FOFIFA
FIENENA Joëlson Lucien Université Toliara
RAKOTONIRINA Mampionona (PGM-E/GIZ)
RAKOTOZAFY Rivo DEERAF/MESupReS
RANDRIANASOLO Vita Alfred DEERAF/MESupReS
RAVAOSEHENO Hajanirina DEERAF/MESupReS
RAVAOARINIRINA Zoe CNRIT
RAZANAMARIA Chantal DCC/MEEMF
RAZAFIMBELO Lalaina DCC/MEEMF
RANDRIANARISOA Jeannicq Conservation International
RANAIVOSON Ravaka Fondation TanyMeva
LAHIMASY Ampiza Ministère de l’Elevage
ANDRIANIRINA Micheliarison CNRE
RASOLOMAMPIANINA Rado CNRE
RANAIVONASY Jeannin ESSA/FORET
RAKOTOARIVO Simone DRI
HANITRINIAINA Sylvia DRI
SAMBATRA Jean Eric Roy IST Antsiranana
LEFSON Solange DRI
RAKOTO Josiane Mireille DRI
RANDIMBIMAHENINA DRI
Andriamaromasina
MANERA Jean Yves Université Toliara
RAKOTOBE Holinantenaina Ministère de l’Eau et de l’Assainissement
RASAMOELINA Patrick DRI
NIRINA Jean Gabriel MEEMF/DCC
Cdt Faly Aritiana Fabien CPC
Razafindrabe Sylvie ICPM
Comité de rédaction
RAKOTOARIVO Simone, DRI
RASAMOELINA Patrick, DRI
RANDRIAMANARIVO Jean Romuald, CNRE
ANDRIANIRINA Micheliarson, CNRE
RANDRIAMAHEFA Holisoa, DRI
RAKOTONJANAHARY Serge Kenny, DGRS
Comité de lecture :
RAMIARISON Claudine, DGRS
RAMAMONJISOA Bruno, ESSAGRO – Université d’Antananarivo
RAKOTOARIVELO Marie Laure, CIDST
RAZAFIMBELO Tantely, LRI
NIRINA Jean Gabriel, MEEMF
DUCHAUFOUR Hervé, Projet PARRUR
BLANCHART Eric , IRD
Pascal DANTHU , CIRAD
Claude-Anne GAUTHIER, IRD
65