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SUR LA LITTÉRATURE

Umberto Eco est l’auteur d’un recueil d’essais intitulé "Sulla Letteratura", publié en 2002.

Dans cette œuvre, l’auteur exprime ses considérations sur l’importance de la littérature pour l’homme, en
premier lieu pour sa fonction éducative.
Umberto Eco observe les changements que la langue italienne a subi dans ces dernières années et note que
la langue est facilement "influençable", en adoptant de nouveaux termes tirés de sources inattendues,
comme la télévision, en fait beaucoup disent que la télévision a contribué à abaisser le niveau linguistique
des Italiens.
Umberto Eco pense qu’il ne faut pas accuser un simple moyen, mais plutôt contre l’usage-abus qui s’en fait.

SUR CERTAINES FONCTIONS DE LA LITTÉRATURE


La littérature, sous toutes ses formes, a pour but de former une culture et une identité collective, affirme
que la littérature a un pouvoir particulier, celui "immatériel".

En effet, la littérature ne représente pas seulement des codes écrits ou des manuels catalogués, pour dicter
des normes et des lois, la littérature est quelque chose de plus, la simple lecture d’un livre aide le lecteur à
comprendre la réalité , à savoir affronter diverses situations de la vie réelle, par comparaison avec les
personnages rencontrés lors de la lecture d’un livre.

 la littérature contribue à nous rendre plus libres.

La littérature a une série de fonctions pour notre vie individuelle et sociale, la langue va où elle veut mais
est sensible aux suggestions de la littérature et en est un exemple Dante Alighieri avec le De Vulgari
Eloquenzia et la Divina Commedia.

La société moderne a changé l’approche traditionnelle de la littérature, le changement des valeurs


culturelles, religieuses et sociales, faire en sorte que, même la lecture d’un passage, et l’interprétation d’un
message contenu dans le livre classique, peut être déformée ou autrement interprétée de manière
différente parce que même la littérature comme la langue, est sujette à des changements continus et
irréversibles qui dépendent toujours du contexte historique et culturel dans lequel ils naissent ou sont
arrivés avec le temps.

Mais l’auteur avertit le lecteur moderne en confirmant que, malgré la liberté dans la lecture et
l’interprétation d’un texte, il faut respecter l’œuvre, c’est-à-dire qu’il faut être animés par un profond
respect envers l’intention du texte.

 Une société sans littérature est condamnée à devinir plus pauvre sur le plan "immatériel" et à
réduire sa liberté.

LECTURE DU PARADIS
Le paradis est peu lu et peu goûté, à cause de sa monotonie.
L’importance de la lumière dérive d’une tradition catholique déjà connue au Moyen Âge dans les fantasmes
quotidiens, le paradis peut être aujourd’hui mieux lu à la lumière des vicissitudes séculaires d’une poésie
d’intelligence.
Le paradis est, en outre, plus que moderne, le lieu où se concentre la pure énergie, l’apothéose du logiciel
pur sans le poids du matériel terrestre.
SUR LE STYLE DU MANIFESTE
Mis à part la capacité de créer des métaphores extraordinaires, le document marxiste a une très grande
valeur surtout parce qu’il est un chef-d’œuvre d’oratoire politique et pas seulement.

WILD. PARADOXE EST APHORISME


Rien ne distingue l’aphorisme d’une maxime, sinon la brièveté.
Généralement, ceux-ci veulent approfondir un point sur lequel l’opinion courante semble superficielle.
Par paradoxe, on entend, au contraire, quelque chose qui va au-delà de l’opinion commune et qui semble
apparemment étrange, mais qui s’avère être portateur de vérité.

A PORTRAIT OF THE ARTIST AS A BACHELOR


L’Europe est née d’un noyau unique de langues culturelles, qui s’est ensuite fragmenté avec l’arrivée des
barbares, et elle est toujours à la recherche d’une langue parfaite.
Pendant longtemps, on a cherché à redécouvrir une langue commune à toute l’humanité, celle que Dieu
avait à l’origine utilisée pour parler avec Adam.
Une langue a deux faces ; d’un côté le signifiant et de l’autre la signification. 

Le signifiant organise des sons, la signification des idéesJoyce a joué sur les mots, Borges sur les idées. 

On ne peut arriver à une classification unitaire de l’univers.

BORGES ET MON ANGOISSE DE L’INFLUENCE


Lorsque nous nous trouvons dans une relation d’influence, nous devons considérer trois facteurs, les deux
auteurs A et B et la culture, chaîne des influences antérieures X.
Il y a aussi le Zeitgeist, qui peut être défini comme une chaîne d’influences réciproques.

À la différence de Borges qui est un auteur à l’enseigne de la rapidité qui va immédiatement à la conclusion,
Eco est au contraire un auteur de la temporisation.
Les deux Borges comme Kafka ont été influencés par leurs précurseurs, et dire que toutes leurs idées ont
été tout à fait nouvelles, c’est comme dire que toutes les notes jouées par Beethoven n’ont jamais été
reproduites auparavant; mais leur compétence réside dans la création de nouvelles mélodies
extraordinaires.

SUR CAMPORESI : SANG, CORPS ET VIE


Pietro Camporesi est un anthropologue culturel, même s’il ne fait pas d’études sur le terrain, il lit des textes
de littérature.
Souvent les textes de littérature sont étudiés pour leur style et non pour leur contenu, tandis que
Camporesi les redécouvre comme témoignages de vie.
Il nous invite à redécouvrir les textes les moins célébrés et nous aide à découvrir l’homme ancien qui est en
nous.

SUR LE SYMBOLE

Le symbole peut avoir une signification claire ou obscure.


L’expression symbolique est souvent utilisée pour indiquer des processus sémiotiques extrêmement clairs
et incontestables.
La nature du symbole est de conduire notre âme à travers une certaine similitude à la compréhension de
quelque chose autre que celles offertes par nos sens extérieurs.

CRITIQUE

Pour nous expliquer une œuvre, le critique peut soit nous rendre le journal de ses émotions au cours de la
lecture, soit nous montrer à la lumière de catégories et critères de jugement pour que l’œuvre soit belle.
L’auteur doit supposer que le lecteur ne sait rien de cette œuvre.
La sémiotique textuelle souvent ne divise pas manière et style comme obsession répétitive de l’auteur qui
se réfère toujours à lui-même et comme capacité de se dépasser constamment.
Techniques d’expression verbale de l’espace:
- Dénotation  C’est la forme la plus simple, immédiate et mécanique.
- Description détaillée  Quand il y a un espace décrit, comme une place.
- Liste  Mène à l’évocation d’images spatiales sans créer d’équipements.
- Accumulation  Dans l’accumulation tannée d’événements, ceux-ci doivent être incongrus ou
exceptionnels.
- Description renvoyant aux expériences personnelles du destinataire.

IRONIE INTER-TEXTUELLE ET NIVEAUX DE LITTÉRATURE


Voici quelques caractéristiques de la littérature post-moderne:
- La métanarration, en tant que réflexion que le texte fait sur lui-même ou intrusion de la voix
automatique;
- Le dialogue ;
- Le double codage, utilisé dans les publicités pour attirer tous les types de spectateurs.

Contrairement au double codage, l’ironie intertextuelle met en jeu la possibilité d’une double lecture, puis
sélectionne et privilégie les lecteurs les plus avisés.
Pour comprendre l’intégrité d’un texte, il est fondamental d’en saisir la signification morale, anagogique,
littérale et allégorique.

Il y a le lecteur de premier niveau, qui veut savoir ce qui se passe, et le lecteur de deuxième niveau qui
veut savoir comment ce qui se passe a été raconté.
Le lecteur de deuxième niveau est aussi celui qui se rend compte de la façon dont l’œuvre sait bien
fonctionner au premier niveau.

Eco parle alors de la façon dont il a commencé à écrire ses livres à l’âge de 8 ans et qui s’est ensuite arrêté à
50 ans.
Il a arrêté et s’est consacré aux essais parce qu’il ne se croyait pas assez bon.
Eco a besoin de s’identifier totalement au récit et d’être sûr que tout est possible, c’est pourquoi il dessine
un plan de l’abbaye et même les portraits des moines.
 Il faut des contraintes pour donner un sens au roman.

Eco nous dit qu’il n’a pas de méthode précise pour écrire, sauf que les derniers temps il avait l’habitude
d’écrire dans sa villa à la campagne et voulait terminer le livre pour le 5 janvier.
Comme toujours, Baudolini est une exception.
Il nous dit aussi que chaque écrivain écrit non pas pour lui-même mais pour un lecteur et que l’écriture sur
l’ordinateur est pratique parce que vous pouvez écrire tout ce que vous pensez, puis vous pouvez effacer.

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