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POUR RÉUSSIR
EN FRANCHISE
La rencontre avec
les franchiseurs :
un rdv décisif
Offert par :
SOMMAIRE
I. Réussir
sa
rencontre
avec
les
franchiseurs
P
02
Valoriser
votre
bilan
personnel
face
aux
critères
des
franchiseurs
sélectionnés.
P
02
Savoir
aborder
les
franchiseurs
de
votre
sélection.
P
04
Les
questions
relatives
au
concept
et
au
réseau
du
franchiseur.
P
07
Les
questions
relatives
à
l’organisation
structurelle
du
franchiseur.
P
07
Les
questions
relatives
aux
critères
financiers
et
juridiques.
P
08
Les
questions
relatives
aux
apports
techniques
du
franchiseur.
P
09
Extrait
de
«Franchise
et
Partenariat
»
–
Michel
KAHN
Les
chasseurs
de
droit
d’entrée
:
danger
!
P
10
Les
carences
de
la
tête
de
réseau
P
10
Les
«
moutons
noirs
»
P
11
Conclusion
P
11
2
Bien
entendu,
il
ne
s’agit
pas
de
«
vous
vendre
à
tout
prix
»,
mais
de
savoir
maîtriser
votre
personnalité
vis-‐à-‐vis
des
franchiseurs
que
vous
allez
rencontrer,
et
notamment
:
• vos
réels
atouts
face
à
leurs
critères
pratiques
et
de
spécialisation
;
• vos
faiblesses
afin
d’identifier
la
capacité
qu’auraient
leurs
programmes
de
formation
et
d’accompagnement
respectifs
à
les
résoudre
ou
les
compenser.
À
ce
stade
de
la
méthode,
vous
devez
être
suffisamment
documenté
pour
obtenir
le
nom
du
responsable
du
développement,
et
notamment
par
l’un
des
moyens
suivants
:
-‐ il
vous
a
été
communiqué
au
moment
de
votre
demande
de
documentation,
-‐ il
est
identifiable
sur
le
site
du
franchiseur,
-‐ vous
avez
enquêté
sur
l’existence
du
service
développement,
-‐ vous
avez
eu
un
premier
contact
avec
lui
pour
connaître
les
territoires
disponibles,
-‐ vous
avez
eu
l’occasion
de
le
rencontrer
sur
un
salon
(dans
ce
cas,
vérifiez
qu’il
s’agit
bien
du
responsable
du
développement).
Le
cas
échéant,
nous
vous
conseillons
de
téléphoner
à
l’accueil
de
la
franchise
afin
d’obtenir
son
nom,
car
un
contact
personnalisé
et
ciblé
est
préférable,
voire
indispensable
à
la
réussite
de
votre
démarche.
Nous
vivons
dans
une
course
permanente
contre
la
montre
où
les
outils
de
communication
sont
de
plus
en
plus
nombreux
et
sophistiqués.
Mais
ce
qui
vous
intéresse
à
cette
étape
est
de
retenir
l’attention
d’un
nombre
limité
d’environ
3
franchiseurs
pour
obtenir
un
premier
rendez-‐vous.
À
cet
effet,
nous
vous
invitons
à
utiliser
un
courrier
papier
personnalisé,
doublé
par
un
courriel.
En
effet,
le
courrier
est
plus
personnel,
de
plus
en
plus
rare
et
plus
facile
d’accès
pour
le
destinataire
devenu
moins
encombré
par
la
correspondance
écrite.
Pour
obtenir
votre
rendez-‐vous,
vous
relancerez
par
téléphone
le
responsable
du
développement
à
partir
de
la
date
probable
de
la
réception
de
votre
courrier.
Quel
doit
être
le
contenu
de
ce
dernier
?
Voici
nos
recommandations.
A FAIRE :
• Précisez
vos
diverses
adresses
(domicile-‐téléphone-‐mail-‐
Skype),
l’objet
et
la
date
de
votre
courrier.
• Motivez
votre
sollicitation
de
rendez-‐vous
par
:
▪ l’étude
du
marché
en
croissance
que
vous
avez
réalisée
et
sur
laquelle
il
développe
un
concept
séduisant,
▪ l’analyse
de
la
pertinence
de
son
concept
au
regard
des
premières
informations
que
vous
avez
découvertes,
▪ la
pertinence
que
vous
avez
observée
entre
votre
bilan
personnel
et
professionnel
et
son
concept
et
le
profil
de
franchisé
qu’il
semblerait
rechercher,
▪ la
pertinence
observée
entre
vos
aspirations
territoriales
et
ses
secteurs
géographiques
disponibles,
▪ l’esprit
gagnant-‐gagnant
dans
lequel
vous
souhaitez
vous
inscrire.
• Indiquez
que
vous
reprendrez
contact
avec
lui
aux
fins
d’obtenir
un
rendez-‐vous
et
de
vérifier
l’intérêt
réciproque
que
vous
pourriez
avoir
à
collaborer.
• Ne
négligez
pas
la
formule
de
politesse
qui
sera
simple
et
élégante.
• Enfin,
n’oubliez
pas
de
joindre
votre
curriculum
vitae
et
n’hésitez
pas
à
ajouter
à
votre
envoi
vos
bilans
personnel
et
professionnel.
Ce
sera
une
preuve
de
professionnalisme,
de
motivation
et
vous
ferez
gagner
un
temps
précieux
au
franchiseur.
Idéalement,
vous
devez
aborder
votre
rendez-‐vous
avec
le
franchiseur
non
comme
vous
le
feriez
avec
un
employeur
pour
un
poste
de
salarié,
mais
comme
un
futur
partenaire
qui
s’apprête
à
investir
pour
réussir
son
projet
d’entreprise.
Nous
vous
conseillons
également
de
ne
pas
vous
montrer
méfiant,
mais
constructif
dans
vos
questions.
Les
«
méfiants
par
nature
»
ont
des
tempéraments
pessimistes
et
conflictuels,
et
les
«
méfiants
par
défaut
»
camouflent
ainsi
leur
manque
d’assurance,
source
possible
de
déloyauté.
Les
franchiseurs
les
redoutent,
et
pour
cause,
car
ces
candidats
se
révèlent
souvent
destructeurs
pour
les
réseaux
vertueux.
En
revanche,
ils
aiment
les
candidats
positifs
et
loyaux.
• prépare
son
rendez-‐vous
et
se
munit
de
son
dossier
après
en
avoir
vérifié
le
contenu,
• confirme
son
rendez-‐vous,
• soigne
sa
tenue
vestimentaire,
• arrive
en
avance
d’une
dizaine
de
minutes
à
son
rendez-‐vous,
• montre
un
optimisme
général,
mais
raisonnable,
• n’est
pas
sur
la
défensive,
mais
sait
se
montrer
constructif,
• n’oublie
jamais
durant
l’entretien
qu’il
est
dans
une
démarche
d’égalité
pour
une
sélection
réciproque,
• ne
remet
pas
en
question
tous
les
atouts
de
la
franchise
sans
au
préalable
s’être
dote
d’éléments
de
comparaison,
ou
sans
avoir
demandé
des
explications
ou
des
précisions,
• n’a
pas
peur
d’avouer
qu’il
n’a
pas
compris
quelque
chose
et
qu’il
souhaite
approfondir
pour
bien
comprendre,
• a
suffisamment
de
bon
sens
pour
solliciter
les
bons
interlocuteurs
par
de
bonnes
questions,
• ne
montre
pas
un
caractère
conflictuel
ou
tout
simplement
inopportun,
mais
un
caractère
participatif
et
loyal,
• se
montre
toujours
poli
et
courtois,
même
s’il
est
agacé
et
inquiet,
• sait
ainsi
se
faire
désirer
comme
futur
partenaire.
En
résumé,
vous
avez
compris
le
principe
de
sélection
réciproque
et
vous
en
maîtrisez
les
vertus
pour
vous
et
le
franchiseur.
Vous
avez
également
optimisé
t
valorisé
votre
préparation
personnelle,
ainsi
que
la
façon
d’aborder
vos
premiers
rendez-‐vous.
Il
vous
reste
:
-‐ à
mieux
connaître
les
critères
d’excellence
des
meilleurs
franchiseurs,
-‐ à
savoir
les
recueillir
pour
finaliser
la
préparation
de
votre
premier
rendez-‐vous,
-‐ à
savoir
les
comparer
pour
décider
de
poursuivre
le
processus
de
sélection
réciproque
avec
un
ou
plusieurs
d’entre
eux
à
l’issue
du
premier
rendez-‐vous.
Du
25
au
26
septembre,
au
Palais
des
Congrès
de
Paris,
venez
profiter
de
conseils
et
bonnes
pratiques
d’experts,
échanger
avec
des
réseaux
de
franchise
et
assister
à
des
conférences
dédiées.
L’occasion
d’approfondir
votre
projet
de
création
et
de
trouver
la
franchise
adaptée
à
vos
attentes.
Visiter un salon à plusieurs, c’est toujours plus sympa… Envoyez une invitation à vos contacts >
Tout
d’abord,
voici
la
liste
des
questions
à
poser
au
franchiseur
lors
de
votre
entretien.
Elles
vous
permettront
d’évaluer
les
différents
critères
de
sélection
et
de
faire
vos
choix.
Vous
n’obtiendrez
pas
forcément
la
réponse
à
toutes
vos
questions
lors
du
premier
entretien.
Dans
ce
cas,
accordezn vous
avec
le
responsable
du
développement
pour
lui
transmettre
par
courriel
les
questions
restées
sans
réponse,
ce
qui
lui
permettra
de
solliciter
les
services
compétents
et
de
vous
apporter
satisfaction
par
écrit.
• Quels
sont
les
instances
et
les
outils
de
dialogue
avec
le
réseau,
ceux
qui
sont
promis
et
ceux
qui
sont
utilisés
?
Et
notamment
pour
:
▪ Permettre
au
franchisé
de
bénéficier
de
l’expérience
et
des
innovations
du
réseau,
▪ Mobiliser
et
motiver
le
réseau
et
tous
les
partenaires,
▪ Participer
aux
décisions
stratégiques
dans
la
transparence
et
arbitrer
les
conflits,
▪ Gérer
les
problématiques
régionales
spécifiques,
▪ Décider,
programmer
et
réaliser
des
actions
commerciales
ou
financières.
• Pourriez-‐vous
me
fournir
un
exemple
de
comparaison
de
résultats,
d’une
identification
de
carence
d’un
franchisé
et
des
solutions
qui
lui
ont
été
proposées
?
• Quelles
sont
les
règles
de
fonctionnement
de
votre
hot
line
qui
permettent
d’éviter
son
engorgement
?
• Les
franchisés
ont-‐ils
la
possibilité
de
vérifier
l’affectation
des
recettes
et
des
charges
des
services
communication
et
de
logistique
et
si
oui,
comment
?
• Comment
est
assurée
et
contrôlée
la
transmission
des
savoir-‐faire
aux
équipes
chargées
du
développement
de
la
franchise
et
de
l’accompagnement
des
franchisés
?
• Comment
le
respect
des
«
bonnes
pratiques
de
ces
savoir-‐
faire
»
est-‐il
contrôlé
dans
votre
équipe
?
• Quel
est
le
montant
total
moyen
de
l’investissement
de
création
d’une
entreprise
franchisée
et
comment
est-‐il
calculé
et
utilisé
?
• Comment
est
calculé
le
montant
du
droit
d’enseigne
?
• Comment
est
calculé
le
montant
des
royalties
?
• Quel
est
le
montant
de
la
redevance
de
communication
?
• Quelles
sont
les
autres
redevances
et
à
quoi
servent-‐elles
?
• Quelles
sont
les
marges
retenues
et
concédées
sur
les
produits
vendus
aux
franchisés
?
• Quel
est
le
ratio
des
«
royalties
encaissées
sur
les
royalties
facturées
»
?
• Quelle
est
la
durée
du
contrat
?
• Le
franchisé
doit-‐il
absolument
être
le
gérant
majoritaire
de
la
société
franchisée
?
• Le
franchisé
doit-‐il
être
caution
solidaire
de
sa
société
?
• Le
franchiseur
dispose-‐t-‐il
d’un
droit
de
préemption
en
cas
de
cession
de
la
société
franchisée
et
quelles
en
sont
les
règles
de
mise
en
œuvre
?
• Une
exclusivité
d’activité
est-‐elle
exigée
et
pourquoi
?
• Une
exclusivité
territoriale
est-‐elle
garantie
et
pourquoi
?
• Une
exclusivité
de
communication
est-‐elle
exigée
?
• Une
exclusivité
d’approvisionnement
est-‐elle
exigée,
comment
est-‐elle
organisée
et
justifiée
?
• Les
apports
initiaux
et
permanents
obligatoires
sont-‐ils
listés
au
contrat
ou
dans
les
annexes
?
Quels
sont-‐ils
?
• Les
fautes
lourdes
et
les
fautes
graves
sont-‐elles
bien
définies
dans
le
contrat
et
les
conséquences
sont-‐elles
réciproques,
claires
et
non
léonines
?1
1
Une
mesure
léonine
impose
des
obligations
injustifiées
et
non
réciproques.
©
Dunod,
Paris,
2013
-‐
ISBN
978-‐2-‐10-‐059473-‐3
«
Franchisé
Gagnant
»
-‐
Thierry
Borde
9
Du
25
au
26
septembre,
au
Palais
des
Congrès
de
Paris,
venez
profiter
de
conseils
et
bonnes
pratiques
d’experts,
échanger
avec
des
réseaux
de
franchise
et
assister
à
des
conférences
dédiées.
L’occasion
d’approfondir
votre
projet
de
création
et
de
trouver
la
franchise
adaptée
à
vos
attentes.
Visiter un salon à plusieurs, c’est toujours plus sympa… Envoyez une invitation à vos contacts >
Les
chasseurs
de
droit
d’entrée
:
danger
!
Dans
le
but
d’encaisser
de
l’argent
le
plus
rapidement
possible,
la
tête
de
réseau
qui
dispose
de
peu
de
fonds
propres
pratique
une
stratégie
de
recrutement
«
à
la
va
vite
»
de
ses
affiliés,
sans
opérer
de
sélection
rigoureuse.
Ce
comportement
de
recrutement
«
fourre-‐tout
»
donne
naissance
à
un
réseau
qui
peut
être
assez
étendu
mais
hétérogène
et
souvent
non
viable.
Il
faut
notamment
se
méfier
des
concepts
vendus
«
clés
en
mains
»,
qui
peuvent
cacher
une
telle
pratique,
génératrice
qui
plus
est
d’un
turnover
important.
Les
carences
de
la
tête
de
réseau
L’insuffisance
de
services
En
matière
de
franchise,
l’assistance
technique
et
commerciale
ainsi
que
la
transmission
et
l’amélioration
du
savoir-‐
faire
tout
au
long
de
l’exécution
du
contrat
sont
le
gage
de
la
réussite
d’un
réseau.
Une
absence
d’amélioration
du
savoir-‐faire
ou
une
assistance
ineffective
ou
inefficace
marquent
le
désintérêt
profond
de
la
tête
de
réseau
à
l’égard
de
ses
affiliés
et,
au-‐delà,
du
réseau
tout
entier.
Ils
peuvent
également
déboucher
sur
la
défaillance
de
ce
dernier.
C’est
pourquoi
il
faut
toujours,
en
intégrant
un
nouveau
réseau,
vérifier
la
nature
et
l’étendue
exacte
de
l’assistance
et,
s’il
s’agit
d’une
franchise,
examiner
le
savoir-‐
faire
propre
au
réseau
et
apprécier
si
son
rythme
de
mise
à
jour
justifie
son
caractère
original
et
attractif.
Le
savoir-‐faire
peut
se
banaliser
rapidement
et
lui
faire
perdre
son
existence
juridique,
une
fois
vidé
de
son
caractère
«
secret
»
et/ou
«
substantiel
».
©
Dunod,
Paris,
2014
-‐
ISBN
978-‐2-‐070800-‐0
«
Franchise
et
Partenariat
»
-‐
Michel
Kahn
11
alors
que,
compte
tenu
de
la
situation
financière
du
groupe
et
du
manque
de
structure,
«
les
nouveaux
franchisés
ne
pouvaient
verser
de
l’argent
qu’en
pure
perte
»2.
L’animation
inefficace
La
détention
de
connaissances
et
l’application
d’une
formule
(au
sens
large)
constituent
les
bases
indispensables
à
l’établissement
d’un
réseau.
Mais
encore
faut-‐il
avoir
les
moyens
et
les
compétences
pour
les
communiquer
convenablement
aux
affiliés,
et
veiller
à
ce
que
le
réseau
soit
toujours
en
cohérence
avec
le
marché,
les
exigences
nouvelles
des
consommateurs,
la
concurrence
et
les
nouvelles
technologies.
Le
savoir-‐
faire
est
par
nature
évolutif
et
ne
peut
demeurer
stagnant
et
ce
dans
un
souci
d’efficacité
et
de
dynamisme
du
réseau.
Dans
ce
cadre,
l’animation
du
réseau
se
doit
d’être
efficiente
:
dès
l’élaboration
du
projet
de
franchise,
la
tête
de
réseau
doit
prévoir
des
structures
adéquates
destinées
d’une
part
à
la
transmission
du
concept,
au
sens
large
du
terme,
et
au
contrôle
de
sa
bonne
application
et,
d’autre
part
à
rester
à
l’écoute
des
doléances
des
affiliés
et
à
les
encadrer
afin
que
le
réseau
agisse
en
réelle
synergie.
Dans
un
réseau,
le
respect
de
la
marque,
du
concept
et
de
son
état
d’esprit
est
la
condition
sine
qua
non
pour
réussir
collectivement.
Il
faut
veiller
à
maintenir
une
certaine
harmonie
au
sein
du
réseau,
en
évitant
que
des
«
moutons
noirs
»
(des
affiliés
inadaptés,
rebelles
ou
mal
choisis)
ne
troublent
la
cohérence
du
groupe
et
n’induisent
des
comportements
déviants
qui
pourraient
être
«
contagieux
»
dans
la
durée,
et
faire
courir
un
risque
d’échec
au
collectif.
Conclusion
On
ne
saurait
trop
conseiller
aux
candidats
à
la
franchise
de
suivre
l’ensemble
des
conseils
donnés
(supra)
et
de
réfléchir
à
deux
fois
avant
de
signer
:
il
est
devenu
indispensable
de
bien
étudier
le
contenu
d’un
contrat
de
franchise,
et
de
se
rapprocher
des
membres
du
réseau
(en
activité
ou
sortis,
et
non
«
conseillés
»
par
la
tête
de
réseau)
pour
en
vérifier
la
véracité.
Il
sera
nécessaire
de
valider
ses
propres
compétences
et
affinités
avec
le
secteur
d’activité,
le
concept
et
les
personnes
avec
qui
s’envisage
la
collaboration.
Du
25
au
26
septembre,
au
Palais
des
Congrès
de
Paris,
venez
profiter
de
conseils
et
bonnes
pratiques
d’experts,
échanger
avec
des
réseaux
de
franchise
et
assister
à
des
conférences
dédiées.
L’occasion
d’approfondir
votre
projet
de
création
et
de
trouver
la
franchise
adaptée
à
vos
attentes.
Visiter u n salon à plusieurs, c’est toujours plus sympa… Envoyez une invitation à vos contacts >
2
Cour
d’appel
d’Aix-‐en-‐Provence,
chambre
5,
25
janvier
1996.
Le
banquier
sollicité
par
le
futur
dirigeant
va
se
baser,
nous
le
savons,
sur
trois
séries
de
critères
pour
refuser
ou
accepter
de
lui
donner
satisfaction
:
des
critères
financiers
déjà
largement
évoqués,
des
critères
économiques
concernant
la
viabilité
du
projet
et
surtout
des
critères
humains,
afférant
au
créateur
lui-‐même.
Ces
critères
humains
ont
une
importance
déterminante
dans
la
décision
du
banquier,
surtout
si
cette
décision
concerne
des
crédits
bancaires
à
court
terme
non
assortis
de
garanties
suffisantes.
Comment
le
créateur
pourra-‐t-‐il
se
faire
apprécier
du
banquier
?
En
assimilant
les
«
10
commandements
»
suivants…
3
Christian
De
Baecque,
ancien
vice-‐président
de
la
banque
De
Baecque-‐Beau.
2
Detoeuf,
op.
cit.
©
Dunod,
Paris,
2013
-‐
ISBN
978-‐2-‐10-‐058757-‐5
«
La
création
d’entreprise
»
-‐
Robert
Papin
14
Ne
négociez
que
ce
qui
est
négociable
mais
négociez.
Durant
la
phase
de
lancement
d’une
entreprise,
le
pouvoir
de
négociation
du
créateur
est
le
plus
souvent
limité
par
l’intensité
de
son
besoin
d’argent.
Il
faut
néanmoins
négocier,
ou
du
moins
solliciter,
sinon
le
banquier
pourrait
penser
que
son
interlocuteur
se
soucie
peu
de
sa
rentabilité.
En
principe,
tout
est
négociable
:
les
taux,
les
commissions
et
les
garanties.
Cependant,
pour
avoir
quelque
chance
d’obtenir
satisfaction,
il
convient
de
respecter
les
quelques
règles
énoncées
dans
l’encadré
ci-‐dessous.
• Avant
d’aller
négocier,
étudiez
avec
soin
la
situation
de
l’affaire
et
plus
particulièrement
:
▪ sa
structure
financière
(pourcentage
des
capitaux
propres
par
rapport
aux
capitaux
empruntés
à
long
et
moyen
terme
et
par
rapport
à
l’ensemble
du
passif)
;
▪ sa
rentabilité
potentielle
;
▪ sa
situation
actuelle
et
prévisionnelle
de
trésorerie.
• Présentez
des
propositions
claires
au
banquier
et
ne
vous
contentez
pas
de
solliciter
de
vagues
avantages
en
lui
laissant
le
soin
d’en
préciser
la
nature.
• Fixez-‐vous
des
objectifs
prioritaires.
• Si
vous
disposez
de
ressources
propres
importantes
et
que
vous
soyez
de
ce
fait
en
position
de
négocier
et
non
de
solliciter,
prévoyez
à
l’avance
ce
que
vous
ferez
en
cas
de
refus.
• Vérifiez
par
la
suite
ce
qui
a
été
obtenu
et
ne
négociez
pas
des
avantages
que
vous
ne
seriez
pas
en
mesure
de
contrôler.
Un
créateur
ne
peut
négocier
ou
solliciter
n’importe
quoi
sinon
le
banquier
risquerait
de
se
lasser.
Parmi
les
règles
précédentes,
celle
qui
concerne
la
fixation
d’objectifs
prioritaires
est
donc
probablement
la
plus
importante.
Il
est
également
suggéré
de
négocier
dans
l’immédiat
la
commission
sur
les
encaissements
de
carte
bleue
car
elle
peut
représenter
jusqu’à
3
%
de
vos
facturations.
Cette
commission
est
calculée
sur
plusieurs
éléments
et
elle
tient
compte
notamment
du
taux
de
fraude.
Si
vous
pensez
que
votre
activité
rend
cette
fraude
très
difficile,
alors
proposez
de
prendre
son
coût
à
votre
charge
et
demandez
une
diminution
de
la
commission.
S’il
est
bon
de
négocier
la
commission
sur
carte
bleue,
par
contre,
Il
est
préférable
de
négocier
plus
tard
les
commissions
de
mouvement,
de
plus
fort
découvert
et
de
gestion
de
compte.
Un
créateur
doit
lire
attentivement
les
conventions
de
compte
courant
avant
de
les
signer
car,
nous
le
savons,
elles
ne
disparaîtront
pas
lorsque
le
crédit
sollicité
aujourd’hui
sera
demain
remboursé
(sauf
indication
de
date
et
précisions
fournies
sur
l’objet
de
la
convention).
Ce
type
de
convention
constitue
le
plus
souvent
un
cautionnement
solidaire
dont
certains
dirigeants
ne
mesurent
pas
la
portée
parce
qu’il
est
généralement
recueilli
sur
des
imprimés
et
non
par
acte
notarié.
Le
futur
dirigeant
pourra
difficilement
refuser
une
telle
caution
s’il
sollicite
un
découvert
bancaire.
La
caution
paraît
plus
discutable
pour
l’escompte
car
le
banquier
bénéficie
de
la
garantie
complémentaire
représentée
par
la
signature
du
tiré.
Pour
les
prêts
à
long
ou
moyen
terme
destinés
à
financer
des
immobilisations,
mieux
vaudrait
éviter
de
trop
insister
sur
la
suppression
de
toute
caution
si
le
financement
bénéficie
d’une
garantie
d’Oséo.
L’intervention
de
cet
organisme
est
quasi
systématique
pour
les
créations
d’entreprise
et
cette
intervention
limite
à
50
%
le
risque
supporté
par
le
banquier
sur
toute
la
durée
du
prêt
(70
%
pour
les
entreprises
créées
par
des
personnes
physiques).
Par
contre,
la
banque
peut
demander
au
créateur
des
garanties
pour
la
partie
du
prêt
non
couverte
par
Oséo.
Pour
cette
partie
ou
si
le
prêt
n’est
pas
garanti
par
un
organisme
de
cautionnement,
alors
il
peut
être
judicieux
de
demander
que
soit
substituée
à
la
caution
personnelle
du
créateur
une
hypothèque
ou
un
nantissement
sur
les
biens
financés
par
le
prêt.
Malheureusement,
le
banquier
pourrait
également
réclamer
une
hypothèque
sur
les
biens
personnels
du
créateur.
Si
celui-‐ci
ne
possède
pas
de
villa
ou
d’appartement,
ou
s’il
ne
désire
pas
grever
cet
appartement
ou
cette
villa,
il
pourrait
demander
au
banquier
de
prendre
plutôt
des
sûretés
sur
des
immobilisations
qui
appartiennent
à
l’entreprise
et
qui
sont
nécessaires
à
son
exploitation.
L’établissement
de
crédit
a
cependant
la
faculté
de
refuser
mais
il
devra
préciser
par
écrit
le
montant
chiffré
des
garanties
qu’il
désire
prendre
sur
les
biens
propres
du
dirigeant.
Pour
échapper
à
ces
garanties,
le
créateur
pourrait
sans
doute
solliciter
des
prêts
personnels
mais,
pour
les
accorder,
sa
banque
lui
demandera
certainement
sa
caution
!
Le
futur
dirigeant
pourrait
alors
tenter
de
convaincre
le
banquier
de
limiter
le
montant
de
la
caution,
de
ne
pas
demander
la
caution
solidaire
du
conjoint
(sinon
le
patrimoine
personnel
de
ce
dernier
serait
engagé)
et
surtout
de
ne
pas
transformer
la
caution
en
une
garantie
à
première
demande
sinon
ce
dirigeant
ne
pourrait
plus
invoquer
le
moindre
moyen
de
défense
(telle
une
inexécution
du
contrat
de
base)
pour
ne
pas
régler
le
banquier.
Vous
détecterez
une
garantie
à
première
demande
par
la
présence
des
termes
«
à
rembourser
(à
payer)
à
première
demande
».
Les commissions :
La
banque
comptabilise
non
seulement
des
intérêts,
mais
également
des
commissions
de
mouvement,
des
commissions
de
gestion
de
compte
et,
si
le
compte
est
à
découvert,
elle
comptabilise
aussi
des
commissions
dites
de
plus
fort
découvert.
4 La plupart du temps, seuls les effets acceptés par les clients (c’est-‐à-‐dire signés par ces derniers) sont escomptables par
la
banque.
Celle-‐ci
se
chargera
d’encaisser
les
effets
escomptés
mais
elle
se
retournera
vers
son
client
s’ils
revenaient
impayés.
L’opération
d’escompte
étant
une
opération
administrativement
lourde,
les
banques
ont
mis
en
place,
pour
les
©
Dunod,
Paris,
2013
-‐
ISBN
978-‐2-‐10-‐058757-‐5
«
La
création
d’entreprise
»
-‐
Robert
Papin
17
courir
est
réduite,
les
commissions
fixes
majorent
fortement
le
coût
de
l’escompte
et
rendent
celui-‐
ci
moins
intéressant
que
le
découvert.
Ce
dernier
supporte
d’ailleurs
des
agios
calculés
sur
le
découvert
effectivement
utilisé
par
l’entreprise.
L’escompte
met
au
contraire
immédiatement
à
la
disposition
de
cette
entreprise
le
montant
global
des
traites
escomptées.
Si
le
dirigeant
n’utilise
qu’une
partie
de
ce
montant,
il
supportera
malgré
tout
des
agios
calculés
sur
la
totalité.
D’une
manière
générale,
il
vaut
donc
mieux
solliciter
un
découvert
bancaire
que
d’escompter
des
effets
dont
le
montant
ne
dépasserait
pas
150
€
et
dont
l’échéance
n’excéderait
pas
15
jours.
Par
ailleurs,
il
faut
à
tout
prix
éviter
d’escompter
pour
faire
face
à
un
découvert
momentané
de
trésorerie.
Il
existe
par
ailleurs
un
moyen
de
réduire
très
sensiblement
(de
1
à
10)
les
commissions
fixes
d’encaissement
(des
effets
commerciaux)
:
c’est
l’encaissement
électronique
(LCR)
que
le
créateur
peut
utiliser
avec
son
micro-‐ordinateur
et
qui
lui
permettra
de
réduire
ses
agios.
Sa
banque
lui
expliquera
comment
procéder.
Notons
que
face
à
des
clients
de
plus
en
plus
exigeants
quant
à
la
rémunération
de
leur
trésorerie
et
aux
taux
appliqués
à
leurs
découverts,
la
plupart
des
banques
ont,
dans
un
premier
temps,
relevé
les
taux
des
commissions
traditionnelles
(commissions
de
mouvement
et
de
plus
fort
découvert)
avant
de
sanctionner
plus
durement
les
dépassements
non
autorisés,
de
mettre
en
place
la
commission
de
tenue
de
compte
et
surtout
de
facturer
séparément
un
grand
nombre
de
services
dont
le
coût
peut
aujourd’hui
excéder
largement
celui
des
commissions
(frais
d’arrêtés
de
compte,
d’émission
de
chèques
de
banque,
frais
de
mise
en
place
de
virements
externes,
de
prélèvements
automatiques,
commissions
sur
chèques
impayés,
sur
traites
non
réglées,
frais
d’envoi
de
chéquiers,
rémunération
des
retraits
d’espèces
par
carte
bleue,
consultation
des
comptes
sur
Internet,
etc.).
L’ensemble
de
ces
commissions
et
de
ces
frais
est
devenu
non
négligeable
et
il
doit
être
examiné
de
près
par
le
créateur
d’entreprise
avant
de
commencer
à
négocier
leur
diminution
éventuelle.
La
vérification
des
avantages
obtenus
sur
les
commissions
impliquera
d’ailleurs
un
certain
travail
de
contrôle
et
il
est
parfois
préférable
de
concentrer
son
énergie
sur
d’autres
aspects
de
la
gestion
d’une
trésorerie
car
ils
permettront
de
réaliser
des
économies
substantielles
tout
en
évitant
au
dirigeant
d’agacer
le
banquier.
Le
créateur
doit
d’ailleurs
savoir
que
la
tenue
des
comptes
amène
ce
banquier
à
supporter
des
frais
de
gestion
qui
atteignent
aisément
5
à
6
%
du
montant
des
dépôts
effectués
par
ses
clients.
La
liberté
de
manœuvre
du
financier
est
donc
limitée.
Il
est
certain
que
la
concurrence
européenne
a
conduit
les
banques
françaises
à
modifier
leur
stratégie
pour
accroître
leurs
marges.
Les
commissions
disparaissent
remplacées
par
la
facturation
à
l’unité
des
moyens
de
paiement
(chèques,
virements,
etc.).
Afin
d’alléger
leurs
engagements,
les
banquiers
incitent
de
plus
en
plus
leurs
clients
à
financer
leurs
immobilisations
corporelles
par
du
crédit-‐bail
(dont
le
coût
est
notamment
fonction
du
risque
de
perte
en
cas
de
réalisation).
Elles
incitent
également
leurs
clients
à
substituer
l’affacturage
à
l’escompte
ou
au
Dailly
pour
le
financement
du
poste
clients.
L’affacturage,
ou
factoring,
peut
d’ailleurs
présenter
un
intérêt
non
négligeable
pour
un
créateur
qui
souhaite
obtenir
rapidement
l’argent
que
lui
doivent
ses
clients
tout
en
limitant
au
minimum
le
risque
d’impayés
et
le
temps
consacré
à
l’encaissement
des
créances.
Une
société
d’affacturage
(un
factor)
peut
préfinancer
les
factures
de
l’entreprise
en
réglant
80
à
90
%
du
montant
de
celles-‐ci
dans
un
délai
de
24
à
48
heures,
le
solde
constituant
une
retenue
de
garantie.
Le
factor
peut
entreprises
qu’elles
estiment
solvables,
une
formule
particulière
:
le
crédit
dit
«
loi
Dailly
».
Rappelons
que,
pour
bénéficier
de
ce
crédit,
l’entreprise
dresse
un
bordereau
des
factures
qu’elle
doit
encaisser
et
tire
sur
la
banque
un
effet
dont
le
montant
est
égal
au
total
de
ce
bordereau
déduction
faite
d’agios.
La
banque
escompte
alors
l’effet
et
elle
en
devient
propriétaire
même
si
l’entreprise
peut
conserver
les
factures
lorsque
le
Dailly
est
un
Dailly
«
non
notifié
».
Si
par
contre
le
Dailly
est
notifié,
cela
signifie
que
les
clients
seront
informés
que
le
paiement
doit
avoir
lieu
sur
les
livres
de
la
banque.
Si
ce
mode
de
financement
est
de
moins
en
moins
utilisé
c’est
à
cause
de
sa
lourdeur
et
de
l’impossibilité
de
mobiliser
les
créances
sur
les
particuliers.
C’est
la
raison
pour
laquelle
les
banques
suggèrent
souvent
aux
petites
entreprises
d’assurer
leur
poste
clients
par
de
l’assurance-‐crédit
(SFAC,
EULER…)
et
de
faire
appel
aux
factors
qui
se
chargeront
d’encaisser
les
factures.
©
Dunod,
Paris,
2013
-‐
ISBN
978-‐2-‐10-‐058757-‐5
«
La
création
d’entreprise
»
-‐
Robert
Papin
18
également
assurer
l’entreprise
contre
les
impayés
(par
une
assurance-‐crédit
optionnelle)
et
se
charger
du
suivi
du
compte
clients.
Le
coût
de
l’affacturage
n’est
pas
négligeable
car
il
est
généralement
constitué
de
deux
commissions,
une
commission
d’affacturage
et
une
commission
de
financement.
La
commission
d’affacturage
varie
de
0,5
%
à
2,5
%
du
chiffre
d’affaires
confi
é
au
factor
et
elle
est
fonction
des
caractéristiques
propres
à
chaque
entreprise.
Elle
rémunère
la
tenue
du
compte,
la
relance,
le
recouvrement
et
la
garantie.
Le
taux
de
la
commission
de
financement
est
comparable
au
taux
à
court
terme
pratiqué
sur
le
marché
(taux
de
base
bancaire
(TBB)
ou
Euribor
à
1
mois
ou
3
mois
+
marge
de
2
%
à
4
%
de
la
société
d’affacturage).
Certains
factors
calculent
le
montant
des
intérêts
en
fonction
du
délai
moyen
de
paiement
des
clients
indiqué
par
l’entreprise.
Si
le
délai
réel
est
inférieur,
cette
entreprise
sera
pénalisée.
La
plupart
des
sociétés
d’affacturage
qui
acceptent
d’intervenir
auprès
des
jeunes
entreprises
proposent
à
celles-‐ci
un
forfait
en
nombre
de
factures
factorisées
chaque
mois
ou
dans
l’année.
Si
le
nombre
réel
est
supérieur,
la
cotisation
mensuelle
ou
trimestrielle
risque
d’être
fortement
majorée
et
l’affacturage
peut
s’avérer
trop
coûteux
pour
les
créateurs
qui
n’ont
pas
été
en
mesure
d’apprécier
leur
niveau
d’activité
future.
Pour
obtenir
l’accord
d’un
factor,
l’entreprise
doit
lui
remettre
un
dossier,
et
notamment
son
bilan,
la
liste
de
ses
clients
et
souvent
son
plan
de
développement.
Le
factor
donne
sa
réponse
dans
un
délai
qui
varie
d’un
à
trois
mois.
La
plupart
des
sociétés
de
factoring
pratiquent
l’affacturage
en
ligne
qui
permet
d’accélérer
la
mobilisation
des
créances
et
qui
repose
sur
la
dématérialisation
de
celles-‐
ci
et
l’utilisation
de
la
signature
électronique.
Du
25
au
26
septembre,
au
Palais
des
Congrès
de
Paris,
venez
profiter
de
conseils
et
bonnes
pratiques
d’experts,
échanger
avec
des
réseaux
de
franchise
et
assister
à
des
conférences
dédiées.
L’occasion
d’approfondir
votre
projet
de
création
et
de
trouver
la
franchise
adaptée
à
vos
attentes.
Visiter u n salon à plusieurs, c’est toujours plus sympa… Envoyez une invitation à vos contacts >