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Chapitre 2 

: Les prévisions de trésorerie

La gestion de trésorerie regroupe l’ensemble des décisions, règles et procédures qui


permettent d’assurer au moindre coût le maintien de l’équilibre financier instantané de
l’entreprise.

La gestion de trésorerie suppose une démarche en deux temps :

1. L’élaboration du budget de trésorerie : document prévisionnel récapitulatif des


encaissements et des décaissements de l’entreprise sur une période donnée.

2. L’élaboration du plan de trésorerie : document issu du précèdent et intégrant les moyens de


financement à court terme ainsi que leur coût ou indiquant les placements envisageables.

Section 1. La prévision pluriannuelle : Plan d’Investissement et de


Financement

Le plan d’investissement et de financement est un document prévisionnel est un outil de


synthèse de la politique financière du long terme. Etabli, en général pour une durée de 3 à 6
ans, il récapitule les différents flux annuels résultant des besoins et des ressources de
l’entreprise.

Il est donc l’expression financière du projet d’investissement, il permet aussi d’assurer


l’adéquation entre le montant des dépenses prévisionnelles et le montant des moyens
financiers pour les réaliser. Il n’est rien d’autre qu’un tableau de flux prévisionnel établi à un
horizon temporel pluriannuel.

Le plan de financement présente donc :

 Les futurs emplois durables auxquelles l’entreprise devra faire face pendant les
années en questions.

 Les futures ressources durables dont disposera l’entreprise pour chacun de ces
mêmes années.

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I. Le plan d’Investissement

Au cours de son existence, une entreprise doit procéder des investissements. La rentabilité


recherchée et le risque encouru ne sont pas de même nature lorsqu'il s'agit de décider des
investissements industriels et commerciaux qui répondent à des finalités différentes :

 L'investissement de renouvellement ou de productivité: il doit améliorer le rapport


Qualité/Prix des produits fabriqués ;

 L'investissement d'expansion: est lié à une volonté de développement de l'entreprise qui


prévoit d'étendre le marché d'un produit (croissance) ou d'en lancer un nouveau
(diversification) ;

 Les investissements non productifs: sont ceux qui ne représentent pas de nécessité pour
l'entreprise sur le strict plan de la rentabilité des capitaux propres (recherche).

Lorsqu'une entreprise a besoin d'investir, elle doit résoudre successivement deux problèmes :

 Quel investissement à réaliser ?

 Comment financer cet investissement ?

Les caractéristiques d’un Investissement se présentent comme suit :

 Le capital investi : cout d’acquisition hors taxe ;

 La durée de vie ;

 La valeur résiduelle : la valeur de l’investissement à la fin de la période


d’utilisation ;

 La capacité d’autofinancement ou flux nets de liquidités :

Pour obtenir le bénéfice net, nous devons présenter le tableau suivant :

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II. Le plan de Financement 

Le plan de financement permet une réflexion sur la rentabilité optimale et l'équilibre


financier d'une entreprise, en particulier en ce qui concerne:

 La définition des moyens d'exploitation à mettre en œuvre pour atteindre les


objectifs de production et qui sont retenus au moindre coût, c'est à dire nécessitant
le moins de capitaux possibles ;

 Les moyens de financement nécessaires qui soient à la fois les plus adaptés et les
moins coûteux pour dégager le meilleur taux de rentabilité.

Ainsi, le plan de financement permet de synthétiser le résultat des analyses conduites en


ce domaine. Il concrétise les objectifs de l'entreprise et précise les moyens d'exploitation et
les ressources financières qu'il convient de mettre en œuvre pour les atteindre ainsi que les
résultats que l'on doit en attendre.

D'autres auteurs voient dans l'élaboration du plan de financement prévisionnel le moyen


de réaliser trois objectifs :

 Réfléchir sur la stratégie propre de l'entreprise. Une stratégie n'est en effet viable
que si elle débouche sur un plan de financement réalisable, ce qui permet d'en
apprécier la cohérence financière.

 Fournir des bases de négociation avec les partenaires financiers. C'est un élément
de justification de l'utilisation des fonds demandés. Mais surtout, l'élaboration
d'un plan de financement est une condition préalable imposée par les
établissements de crédit.

 Prévenir les difficultés financières. Ce rôle a notamment été officialisé par la loi
relative à la prévention et au redressement des entreprises en difficulté.

A. Structure du plan de financement

Le plan de financement se présente sous la forme d’un tableau en 2 parties généralement


superposées. Dans l'une des parties, est listé, année par année, l'ensemble des dépenses liées
aux investissements prévus, et dans l'autre, les moyens de financement ou ressources qui
seront mises en œuvre pour couvrir les dépenses.

Il s'apparente à un tableau de financement comptable. Mais, alors que celui-ci est un constat
qui se nourrit des informations relatives au passé, le plan de financement est un document

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prévisionnel reflétant les anticipations et les choix de la politique financière. Par ailleurs, le
plan de financement n'est pas normalisé, ce qui explique la pluralité des modèles
disponibles.

Le plan de financement comprend trois parties distinctes qui sont les besoins, les ressources
et les soldes. Les soldes comprennent les soldes annuels mais aussi les soldes cumulés.

Dans sa construction, le total des ressources prévisionnelles doit être légèrement supérieur
au total des besoins estimés de façon à laisser une marge de sécurité. En effet, un excès de
ressources se traduira par une augmentation des disponibilités, alors qu'un excès des emplois
se traduira par des besoins en trésorerie (concours bancaires).

Plan d’investissement et de financement

Année 1 Année 2 ….. Année n Total

Emplois stables
Dividendes à distribuer
Investissements (acquisitions)
Augmentation des BFR
Augmentation Prêts (nouveau prêt)
Remboursements des emprunts (dotations)
1. Total des emplois
Ressources durables
Capacité d’autofinancement prévisionnel
Cession d’actifs (Produits de cession)
Augmentation des emprunts (nouvel emp)
Augmentation du capital (en apport, en
numéraire)
Subventions d’investissements reçues
Remboursement des prêts
2. Total des ressources
Ecart (2) – (1)
Ecarts cumulés

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B. Elaboration du plan de financement

Les Emplois Stables

Ils sont les besoins à financer prévisionnels. Ce sont pour l’essentiel les investissements et
les autres besoins qui leur sont plus au moins liés.

a. Les dépenses d'investissement

Elles correspondent au montant approximatif de toutes les dépenses liées aux investissements
prévus et aux choix retenus. L'évaluation de l'enveloppe globale doit être prudente pour éviter un
dépassement de budget qui dégraderait la trésorerie courante de l'entreprise. C'est pourquoi, dans
la pratique, il arrive que le montant des investissements soit majoré.

b. Les besoins supplémentaires de financement du cycle d'exploitation

Pour produire et vendre davantage, l'entreprise est amenée à faire croître ses stocks ainsi que le
volume global de crédit accordé aux clients, même si les délais de paiement restent inchangés.
D'où des besoins de financement supplémentaires qui ne sont que partiellement compensés par
l'augmentation du volume du crédit fournisseurs.

On les évalue généralement de façon normative, soit à partir de la méthode des experts
comptables soit à partir du ratio BFR/CA observé par le passé.

c. Remboursement des emprunts

Pour les emprunts contractés avant le début du plan de financement, il suffit de se référer
aux tableaux d'amortissement annexés aux contrats. Dans ce cas, les intérêts n'apparaissent
pas en emplois puisqu'ils sont déjà comptés dans le calcul de la CAF.

Quant à l'inscription des emprunts nouveaux, elle peut être modifiée en cours d'élaboration
du plan en fonction des hypothèses et des choix successifs de financement étudiés.

d. Les dividendes distribués

Il ne s'agit pas réellement d'un investissement mais plutôt d'une amputation des ressources
de d'autofinancement de l'entreprise. Il est donc tout à fait possible d'inscrire en ressources,
une CAF nette de dividendes versés aux actionnaires au lieu de faire figurer le paiement des
dividendes en emplois.

e. Prêts

Une entreprise peut consentir des prêts, c’est un investissement financier au même que les
participations.

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Les ressources

Les ressources durables représentent l’ensemble des ressources susceptibles de financer les
besoins stables prévisionnels.

a. La CAF

La prévision des CAF tient compte de l'outil de production dont dispose l'entreprise avant
l'élaboration du plan de financement, mais aussi des investissements inscrits en emplois qui
sont supposés dégager des flux supplémentaires.

On retrouve encore l'interdépendance entre empois et ressources, ou entre investissement et


financement.

b. Les subventions

L'année où elle est perçue, la subvention constitue une ressource pour son montant total.

Son imposition est prise en compte dans la CAF .

c. L'augmentation de capital

On ne prend pas en compte l'augmentation de capital par incorporation des réserves. Le


montant de l'augmentation de capital par apport en nature trouve sa contrepartie en emplois
dans les investissements proprement dits ou dans l'estimation des besoins de financement du
cycle d'exploitation (stocks par exemple).

L'augmentation de capital par apport en numéraire est inscrite pour le prix d'émission.

Les frais relatifs à l'opération sont inscrits en frais préliminaires.

d. Les emprunts à long et moyen terme

Les emprunts indivis sont inscrits pour leur valeur nominale, alors que les emprunts
obligataires le sont pour leur prix d'émission.

e. Les cessions d'éléments de l'actif

Certains détiennent des éléments de leur actif qui ne sont pas ou plus utiles à leur
fonctionnement. Dans la mesure où ils peuvent être vendus dans des conditions
satisfaisantes, ils peuvent constituer une source de financement potentielle. Ce peut être le
cas lors d’investissements de renouvellement qui rendent disponibles les actifs remplacés.

Toutefois, l’estimation des valeurs vénales doit être prudente.

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C. Les relations entre la trésorerie et le plan de financement

Le plan de financement prend en compte l’ensemble des opérations courantes (CAF), les
opérations d’investissement et les sources de financement, ainsi que la politique de
distribution des dividendes. Dès lors, on retrouve tous les flux financiers qui sont
susceptibles d’affecter la trésorerie de l’entreprise.

Ainsi, il existe un lien direct entre le solde général du plan de financement et le niveau de la
trésorerie.

On a donc la relation suivante à la fin de chaque année du plan de financement :

Trésorerie fin de période = trésorerie début de période + solde du plan de financement

D. L’ajustement du plan de Financement

a. La notion d’avant-projet

Le plan de financement dans sa présentation finale doit témoigner d’un équilibre jugé
satisfaisant par la direction de l’entreprise. Pour y parvenir, il faut généralement élaborer un
certain nombre d’avant-projets qui servent de base à la réflexion.

Lorsqu’on aboutit à un excédent de ressources sur les besoins, aucun financement


complémentaire n’est à envisager. L’excédent de ressources va entraîner un accroissement
de disponibilités. Le problème se pose surtout dans le cas inverse, c’est à dire lorsque le plan
de financement fait apparaître un besoin de financement sur quelques années ou sur la
totalité de la durée de prévision.

b. L’équilibrage du plan lorsque les ressources sont limitées

Dans une telle situation, généralement toutes les ressources financières sont mobilisées et la
capacité de financement est saturée. Dès lors, l’entreprise ne peut qu’envisager de renoncer
à certains investissements si le plan regroupe plusieurs projets d’investissement. Il faut alors
tenir compte de leur impact sur le calcul des flux prévisionnels d’exploitation. C’est donc à
la fois la partie ressources et la partie emplois qu’il faut reconsidérer.

c. L’équilibrage avec possibilité de compléter les ressources


financières

A ce stade de l’avant-projet, si un déficit existe, l’entreprise va être confrontée au choix des


ressources complémentaires dont elle a besoin. Comme généralement, les flux
d’autofinancement prévisionnels sont déjà comptés en totalité et qu’il est difficile de

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procéder à une augmentation de capital à ce stade, il s’agira surtout de distinguer la part des
besoins qui pourra être financée par des emprunts et la part qui sera financée par du crédit
bancaire à court terme (sur une année par exemple).

En fait, le choix d’endettement va faire intervenir un certain nombre de critères tenant au


coût et à l’équilibre financier, c’est à dire à la rentabilité et au risque.

Section 2. La prévision mensuelle : Budget de Trésorerie 

I. Définition

La technique du budget de trésorerie consiste à gérer au mieux la trésorerie de l’entreprise en


se basant sur des donnée prévisionnelles aussi pour mettre l’entreprise en mesure de disposer
la disponibilité suffisante pour régler les différentes dépenses à leurs moments d’exigibilité
de même de permettre à l’entreprise d’étudier sa situation financière et économique dans le
court terme pour pouvoir trouver des solutions adéquates aux problèmes qui peuvent
affronter.

En principe on peut procéder à cette technique par l’étude des flux monétaires les
encaissements et les décaissements.

Le budget de trésorerie permet de vérifier, globalement, s’il y a cohérence entre le fonds de


roulement et le besoin en fonds de roulement.

Un budget constamment déficitaire ou excédentaire exprime une inadéquation du FDR au


BFR. Si le budget est alternativement excédentaire et déficitaire, il traduit une situation
normale.

Le budget de trésorerie permet également de déterminer les dates optimales auxquelles


doivent avoir lieu certaines opérations exceptionnelles pour lesquelles l’entreprise dispose
d’une marge de manœuvre.

II. Les encaissements

A. Les encaissements d’exploitation

 Encaissement des ventes

 Encaissement des subventions d’exploitation

 Encaissement des intérêts de prêts

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 Encaissement des autres produits d'exploitation (hors les reprises sur amortissements et
provisions)

B. Les encaissements hors exploitation

 La cession des immobilisations

 La cession des titres

 Les nouveaux emprunts contractés

 Remboursement des prêts (amortissement)

 Emission d’actions nouvelles en numéraire

 Apport en numéraire des associés

 Encaissement des subventions d'équilibre et d’investissement (en numéraire)

 Encaissement des indéfinités

III. Les décaissements

A. Les décaissements d’exploitation

 Règlement des dettes sur les chats

 Règlement des dettes sur les autres charges externes et d’exploitation

 Règlement des intérêts des emprunts

 Règlement de la TVA due

 Règlement des acomptes de l’IS

 Règlement du reliquat de l’IS

B. Les décaissements hors exploitation

 Acquisition des immobilisations

 L’octroi des prêts

 Règlement des dividendes

 Remboursement des emprunts (amortissement)

 Achats des titres

 L’octroi des subventions

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 Règlement des amendes et pénalités

IV.Présentation du budget de trésorerie

A. Elaboration de différents sous budget

Le budget de trésorerie ne regroupe que des dépenses et des recettes : ni les charges non
décaissables1, ni les produits non encaissables2 n’apparaissent dans les sommes considérées.

a. Sous-Budget des ventes

Les montants correspondants sont pris pour leur valeur TTC et en fonction de délai de
paiement. Pour les ventes non soumises à la TVA sont pris pour leur valeur HT.

Certains encaissements de la période proviennent des ventes de la période précédente.


L’information concernant ce type d’encaissement se trouve dans le bilan d’ouverture.

b. Sous-Budget des achats

Les montants correspondants sont pris pour leur valeur TTC.

c. Sous-Budget des autres charges

d. Sous-Budget des investissements

e. Sous-Budget des autres opérations d’exploitation et hors exploitation

f. Sous-Budget de la TVA

g. Sous-Budget des impôts sur la société.

1
Une charge non décaissable est une charge qui ne donne pas lieu à une sortie d’argent et qui n’a donc aucun
impact sur la trésorerie de l’entreprise. Ces charges, même si elles n’entrainent pas une baisse du niveau de
trésorerie entrainent toutefois une baisse du résultat. Ainsi, les charges suivantes sont non décaissables  :
Amortissement, Dotation aux provisions.
2
Un produit non encaissable est une écriture comptable qui ne donne pas lieu à une entrée d’argent mais qui est
comptabilisée dans un compte de classe 7 et qui vient donc augmenter le résultat. Il s’agit par exemple
de Reprises de provisions et d’amortissements

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V. Plan de trésorerie

Le trésorier doit se poser les questions suivantes:

▪ En cas d’excédent de trésorerie: quel type de placement effectuer? Quel montant?


Pour quelle durée?

 Rembourser par anticipation les emprunts à long terme ;

 Financer les programmes d’acquisition des investissements prévus ;

 Réaliser des placements financiers à court terme qui prendront différentes


formes selon le type de fiscalité souhaité.

▪ En cas de trésorerie déficitaire: quel type de financement (crédit de trésorerie)


faut-il privilégier? Quel montant? Pour quelle durée ?

 La mobilisation des créances commerciales existantes (escompte d’effets


négociables…) ;

 L’obtention de crédits bancaires de trésorerie.

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Section 3. La prévision journalière : le suivi de la Trésorerie  en date de
valeur

I. Définition

La date de valeur est la date effective de prise en compte d’une opération au débit ou au
crédit du compte pour le calcul des agios et intérêts débiteurs.

La date de valeur est différente de la date d’opération. Chaque opération est affectée à une
date de valeur, d’où la nécessité de connaître les conditions des dates de valeur (jours de
valeur)3.

II. Gestion de la trésorerie en date valeur

Les encaissements sont crédités en valeur après la date de l'opération et les décaissements
sont débités avant la date de l'opération.

Les jours de valeurs sont exprimés en jours calendaires ou en jours ouvrés4.

Exemple : Supposons par exemple pour les chèques :

 +2 pour les encaissements.

 -2 pour les décaissements.

Ainsi :

 un chèque remis en compte le 15 sera crédité valeur 17.

 un chèque présenté en compte le 15 sera débité valeur 13.

Pour la détermination de la date de valeur il faut tenir compte de l'heure de caisse .

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Les jours de valeur correspondent au nombre de jours qu'il faut:
✔ Ajouter à la date de l'opération sur les mouvements créditeurs (encaissement);
✔ Retrancher à la date de l'opération sur les mouvements débiteurs (décaissements).
Jours de valeur = Date de valeur - Date de l'opération
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Jours ouvrables c’est à dire jours d’ouverture du guichet
Jours ouvrés, des jours ouvrables moins les congés propres à la profession bancaire.
Jours calendaires correspondant aux jours du calendrier

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A. L’heure de caisse

L’heure de caisse est une heure à laquelle se termine la journée bancaire (cette heure est
différente de l'heure de fermeture des guichets). Une opération effectuée après l'heure de
caisse est considérée comme étant réalisée le lendemain.

Exemple : Remise de chèques : J + 2 jours ouvrés (J étant la date de l'opération). Le lundi


10/06, l'entreprise F remet en banque le chèque d'un client C d'un montant de 10 000 DT.

Le compte de l'entreprise F sera crédité de 10 000 DT, le mercredi12/06 si la remise est avant
l’heure de caisse.

Le compte de l'entreprise F sera crédité de 10 000 DT, le jeudi 13/06 si la remise est après
l’heure de caisse.

Exemple : Paiement par chèque: J-2 jours calendaires (J étant la date del'opération).

Le lundi 10/06 (avant l'heure de caisse), la banque B reçoit un règlement par chèque de
l'entreprise F d'un montant de 5000 DT.

Le compte de l'entreprise F sera débité de 5000 DT le samedi 8/06.

B. La gestion journalière

La gestion de trésorerie en valeur poursuit trois objectifs fondamentaux du fait qu’elle permet
d’éviter de commettre l’une des trois erreurs suivantes, considérées comme des « pêchés » en
matière de gestion de trésorerie :

 Erreur de contre-phase : Situation créditrice dans une banque et débitrice dans une
autre. Dans ce cas, des virements d’équilibrage s’avèrent urgents.

 Erreur de sur mobilisation : Situation créditrice du fait du tirage d’un crédit trop
important au moment où l’entreprise dispose d’excédents de trésorerie non rémunérés.
Ceci engendre d’une part des agios payés inutilement, et d’autre part, un manque à
gagner résultant du non-emploi des excédents.

 Erreur d’arbitrage : Utilisation d’un crédit dont le taux réel est supérieur à un autre,
ou d’un placement dont le taux réel est inférieur à un autre.

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Une gestion de trésorerie en valeur se distingue largement des autres modes de gestion de
trésorerie que sont :

 La gestion comptable : Elle se fait sur la base des renseignements d’origine


comptable. Cette gestion n’est pas satisfaisant car L’information est souvent saisie
trop tard et son enregistrement ne respecte pas les règles des conditions de valeur
bancaires et ne permet donc pas de prendre des décisions optimales.

 La gestion en date d’opération bancaire : Elle se fait sur la base des relevés ou
extraits de comptes. Elle ne permet pas de bénéficier d’une position réelle de
trésorerie car les mouvements y sont enregistrés en date d’opération c’est à dire en
date de passation de l’écriture comptable par la banque. D’autre part, les relevés de
comptes informent le trésorier à posteriori.

Par rapport à ces deux techniques de gestion de trésorerie, la gestion en date de valeur
présente des atouts considérables au regard des objectifs qui lui sont assignés :

 Les prévisions de trésorerie doivent tenir compte des dates de valeur afin d'éviter des
agios inutiles et coûteux.

 Les prévisions sont établies, de façon glissante, sur une période de 30 à 40 jours
maximum. Ceci consiste pour le trésorier à actualise chaque jour le budget de
trésorerie, en fonction des réalisations.

Section 4. Méthode de gestion de trésorerie : Rapprochement bancaire

Le rapprochement bancaire est un contrôle, réalisé par les financiers dans le but d'amener les
comptes bancaires au plus proche de la réalité des relevés de compte, c'est-à-dire vérifier la
concordance des deux comptes (compte banque et extrait de compte).

La technique de l'état de rapprochement va permettre de justifier les différences de soldes.

Le rapprochement bancaire consiste donc à associer (pointer) les opérations déjà enregistrées
dans la société et à la banque afin de faire apparaître des écritures isolées, c'est-à-dire
enregistrées uniquement par la banque ou l'établissement. Ce rapprochement peut être facilité
par des outils logiciels spécialisés type FRP ou généralistes type ERP

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