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Capteurs industriels de vibration

par Bernard GARNIER


Ingénieur civil de l’École nationale des ponts et chaussées
Consultant, BlueSolutions

1. Définitions et principes généraux des capteurs de vibration R 6 193 – 2


2. Technologies permettant de réaliser des capteurs
de vibration ...................................................................................... — 2
3. Accéléromètres industriels........................................................... — 3
3.1 Domaine de mesure ........................................................................... — 3
3.2 Accéléromètres piézo-électriques industriels.................................... — 3
3.3 Accéléromètres piézorésistifs industriels .......................................... — 4
4. Capteurs industriels de vitesse vibratoire................................. — 5
5. Capteurs de déplacement vibratoire industriels ...................... — 5
6. Capteurs de forces et « têtes d’impédance » ........................... — 6
7. Capteur à prétraitement intégré.................................................. — 7
8. Précautions de montage des capteurs de vibrations .............. — 7
8.1 Masse maximale du capteur .............................................................. — 7
8.2 Méthode de fixation ........................................................................... — 7
9. Précautions de câblage des capteurs de vibrations ................ — 7
Pour en savoir plus.................................................................................. Doc. R 6 193

C et article traite des capteurs de vibration considérés dans leur ensemble, la


vibration étant la grandeur de sortie à mesurer en un point quelconque
d’un objet vibrant. L’article ne traite que des technologies matures conduisant
à des dispositifs robustes et peu sensibles aux perturbations extérieures, appli-
cables aux mesures industrielles de terrain.
Un capteur de vibration est défini par : la grandeur qu’il mesure (déplace-
ment, vitesse ou accélération vibratoire), le domaine de mesure exprimé en
niveau absolu ou relatif, la précision requise et les conditions d’environnement.
Dans tous les cas, le capteur se doit d’être aussi « neutre » que possible. La
fidélité d’un capteur est la capacité à fournir exactement la même réponse
chaque fois qu’il est soumis au même stimulus. Pour cela, il doit être insensible
aux variations de température, au vissage et dévissage sur une embase, etc. Il
doit aussi présenter une grande stabilité, c’est-à-dire ne pas changer de sensibi-
lité en vieillissant, même en milieu hostile (radiations…), du moins à l’échelle des
étalonnages périodiques. Il doit être parfaitement linéaire pour ne pas introduire
de distorsion harmonique, donc avoir une fonction de transfert aussi « plate »
que possible dans une large bande de fréquence et dans une grande dynamique
de mesure compte tenu de la dynamique intrinsèque très grande des phénomè-
nes vibratoires. Il aura une faible diaphonie que ce soit vis-à-vis du bruit ambiant
(faible sensibilité microphonique), ou de la présence de vibrations dans des direc-
tions autres que son axe de mesure. Il sera insensible aux influences électroma-
gnétiques qu’on rencontre en milieu industriel, notamment près des génératrices
et moteurs électriques de forte puissance. Son optimisation est à la fois un pro-
blème de mesure et de coût qui ne sera pas développé ici.
Pour des utilisations particulières, il est possible de demander aux fournis-
seurs des capteurs appariés entre eux beaucoup plus finement que la classe
de précision moyenne.
Le meilleur capteur ne fournira des indications pertinentes que s’il est aussi
implanté correctement, ce qu’on précise au paragraphe 8.

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est strictement interdite. – © Editions T.I. R 6 193 – 1
CAPTEURS INDUSTRIELS DE VIBRATION –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

1. Définitions et principes 2. Technologies permettant


généraux des capteurs de réaliser des capteurs
de vibration de vibration

Un capteur de vibration est un transducteur capable de convertir Sur un plan plus général, la diversité de l’offre en termes de cap-
en signal électrique le niveau de vibrations qu’il subit à un instant teurs de vibration peut se mesurer à l’importance des manifesta-
donné. tions internationales : citons le salon international des capteurs de
Il sera dit différentiel s’il mesure le mouvement dynamique relatif mesure.
entre ses deux points d’attache : c’est typiquement le cas des cap- Un certain nombre de capteurs sont décrits en détail dans diffé-
teurs inductifs à noyau plongeur, ou celui des vibromètres laser. Si rents articles du traité Mesures et Contrôle : Capteurs [R 410], Cap-
l’on ne peut garantir la totale immobilité d’une des deux interfaces, teurs de déplacement [R 1 800], Mesures de vitesse et circuits asso-
il sera dit relatif. L’avantage qui les fait choisir est l’accès direct à la ciés [R 1 810], Accélération [R 1 812], Extensométrie [R 1 850],
mesure d’un découplage (au sens explicité dans l’article Vibrations Capteurs à jauges extensométriques [R 1 860] et Accéléromètres
des structures industrielles. Notions de physique des vibrations inertiels [R 1 930]. Dès lors ne sont rappelés ci-après que les
[R 6 190]) par exemple pour mesurer l’efficacité d’une suspension aspects directement liés à l’objectif de mesurer des vibrations
ou d’un amortisseur, ainsi que la capacité à mesurer de très grands dans un contexte industriel.
déplacements vibratoires, évidemment dans le domaine des très
Les techniques classiques de mesure sont fondées sur les lois de
basses fréquences. Dans le cas du laser, c’est la possibilité de
l’inertie, de l’induction et de la piézo-électricité. Le tableau 1 donne
mesurer par effet Doppler la vibration de parties mobiles (arbres
une vision assez complète des diverses options de transduction
tournants…) et celle de structures si frêles qu’elles seraient modi-
applicables à la mesure des vibrations.
fiées par le poids d’un capteur si petit soit-il.
Pour mener à bien le choix d’un capteur de vibration, il convient
Le capteur de vibration sera dit absolu s’il n’a qu’une seule inter-
de préciser :
face. La solution presque universelle est celle du capteur inertiel,
c’est-à-dire que la transduction est faite en mesurant l’effort – les conditions d’emploi, avec ou sans contact matériel et ajout
appliqué, par l’interface soumise aux vibrations, à un élément forte- de masse toléré entre le capteur et la structure, etc. ;
ment massique (« contre-masse » M) interne au capteur, qui s’op- – l’étendue du domaine de mesure ;
pose à la vibration g par son inertie, développant l’effort résistant – la classe de précision requise.
F = M.g. Plusieurs possibilités permettent la transduction de cet
effort résistif, comme l’interposition de céramiques piézo-électri- On distingue globalement :
ques et l’implantation au sein du capteur de jauges de contrainte, – les capteurs de déplacement vibratoire, qui sont toujours
pour ne citer que les plus courants. relatifs ;

Tableau 1 – Capteurs de vibration : classement des principales technologies (•)


Principe de transduction

Variable détectée Mécanique Électrique Optique

Linéaire Angulaire Linéaire ou angulaire Linéaire ou angulaire

Capteur résistif, à piste, A ou N (•) ; capteur


Règle divisée, Disque divisé, Holographie et interférométrie
Déplacement inductif à transformateur différentiel, A (•) ;
comptage N (•) comptage N (•) laser, N (•)
capteur capacitif, à signal A (•)

Induction d’un conducteur dans un champ Effet Doppler sur lumière laser
Vitesse Stroboscopie, A ou N (•)
magnétique, A (•) réfléchie, N (•)

Accéléromètre piézo-électrique avec sys-


Masse sismique asservie en position
Accélération tème masse-ressort à fréquence propre
neutre, servoaccéléromètres, A (•)
f0 >> f, A (•)

« Rondelles de force » en céramique pié-


Ressort de raideur connue, mesure du zo-électrique, possibilité de combinaison
Force
déplacement relatif, A ou N pour mesurer les 6 composantes (forces et
moments)

Induction avec système masse-ressort à


Systèmes vibrant à fréquence propre ...
Saccades, chocs élevée (105 à 106 Hz), capteur d’émission fréquence propre fo >> f, d’où x (t ) , signal
acoustique, A (•)
A

(•) Transducteur à maturité industrielle, A : analogique, N : numérique.

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– les capteurs de vitesse vibratoire, souvent dits vibromètres, qui En matière de dynamique intrinsèque d’une chaı̂ne de mesure
sont en général relatifs ; complète, on atteint avec les meilleures conceptions une limite de
– les accéléromètres, toujours absolus ; l’ordre de 80 dB, bien qu’utilisant les composants et circuits à plus
– les capteurs d’effort vibratoire ; faible bruit du marché. Pour dépasser cette limite, il est nécessaire
– les détecteurs de la dérivée de l’accélération (donc la dérivée d’introduire des gains variables dans la chaı̂ne de mesure.
troisième du déplacement vibratoire), encore appelée « saccade »
(jerk), mais qui n’ont pas encore atteint le stade industriel. On remarquera aussi que les étendues de mesure de loin les plus
larges tant en fréquences qu’en niveaux sont offerts par les accélé-
Les tableaux 2, 3 et 4 montrent dans la suite de l’article, pour romètres piézo-électriques et piézorésistifs. Une qualité de ces der-
différents principes constructifs, l’ordre de grandeur des limites niers, non mentionnée dans le tableau, est leur grande résistance
pouvant être atteintes, respectivement en déplacement, vitesse, aux chocs, alors que les accéléromètres piézorésistifs sont limités
accélération, dans une bande de fréquence également indiquée. par la fragilité de la micropoutre qui supporte la masse sismique
La plupart de ces capteurs sont uniaxiaux par construction, c’est- (voir exemple ci-après).
à-dire qu’ils mesurent la vibration selon un axe principal et s’effor-
cent d’être insensibles aux autres composantes. On peut ensuite
constituer un capteur « multi-axial » en montant dans le même boı̂- 3.2 Accéléromètres piézo-électriques
tier le nombre voulu de capteurs élémentaires dans la géométrie industriels
voulue.
Nota : les dispositifs de mesure des contraintes mécaniques (tels que les vernis cra- Le premier principe de transducteur est le montage « Tonpilz »
quelants, les jauges de contrainte ou la photo-élasticimétrie), utilisés comme tels, per-
mettent aussi de mesurer des effets des vibrations, mais de manière indirecte à travers
d’origine germanique, autrement dit « champignon sonore ». Le
la déformation du « corps d’épreuve » sur lequel ils sont implantés. Même si remonter à chapeau du champignon est la masse sismique, le pied l’assem-
des niveaux vibratoires relatifs est possible dans le cas de formes simples (arbre cylin- blage de rondelles piézo-électriques, et le mycélium l’embase atta-
drique, aubage droit…), cette approche est par trop indirecte pour être traitée ici.
chée à la structure. Alors que dans les sonars cet assemblage est
utilisé tel quel, il est mis dans un boı̂tier fermé dans le contexte
des mesures vibratoires (figure 1).

3. Accéléromètres industriels Un autre montage classique est de faire travailler la céramique


en cisaillement, en excentrant la masse sismique. En montant
trois céramiques en triangle équilatéral, on a un montage symé-
trique très avantageux (« Delta-Shear ») qui a fait la renommée
3.1 Domaine de mesure d’un constructeur leader du marché de la mesure de laboratoire.
Le domaine de mesure typique des divers types d’accéléromè- D’autres détails constructifs ont une grande importance pratique,
tres industriels est indiqué dans le tableau 2. On notera que tous comme la conception de l’embase pour éviter que les contraintes
les types de capteurs ne permettent pas la mesure de la compo- de vissage n’influencent la sensibilité de la céramique, la compen-
sante statique – mais ce n’est pas un désavantage dans la mesure sation des dérives thermiques, l’étanchéité du connecteur, etc. Il y a
où cela dispense de la compensation de la pesanteur, nécessaire donc chez les divers constructeurs un « métier » important, qui
dès qu’on veut mesurer des niveaux d’accélération faibles. peut justifier des écarts de performance significatifs, et le choix du

Tableau 2 – Ordre de grandeur des limites atteintes au moyen de capteurs d’accélération


industriels (1)

Accélération Fréquence f
Principe Mise en œuvre
(m.s-2) (Hz)

Résistif :

– potentiométrique 10-2 à 102 0 à 102 Capteurs à piste moulée


-5 4 3
– extensométrique 10 à 10 0 à 10 Jauges à fil collées

Inductif 10-5 à 103 0 à 103 À mutuelle inductance


-3 2 2
Électromagnétique 10 à 10 0 à 10 À zéro asservi
-9 -7
Électrostatique 10 à 10 ª 0 En impesanteur

Piézorésistif 10-8 à 103 ª 0 à 104 Semi-conducteur

Piézo-électrique :

– tous usages 10-4 à 105 1 à 104 ⎫


⎬ À quartz ou à céramique
– émission acoustique niveau imprévisible 102 à 106 ⎭

Sensibilité décroissante
Optoélectronique à effet Doppler 10-2 à 103 Dérivation du signal de vitesse
quand f croı̂t
(1) Une ligne de ce tableau ne correspond pas à un capteur déterminé, mais indique une performance réalisable par au moins un capteur fondé sur le principe
énoncé.

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« bon capteur » pour une application donnée est déterminant pour


l’exploitabilité des données.
Dans tous les cas, lorsque l’embase est soumise à une accéléra-
tion, la contre-masse résiste par inertie, et des charges électriques
apparaissent aux bornes de la céramique, proportionnelles à l’accé- g /gréf (dB)
lération. La sensibilité s’exprime donc en picocoulombs par m.s-2 – 20
encore que beaucoup utilisent des « g » (accélération de la pesan-
teur) soit 9,81 m.s-2 comme référence d’accélération vibratoire, par
habitude. 0
103 104 105
Ces dispositifs ont toutes les caractéristiques d’un système Fréquence (Hz)
masse-ressort et sont sujets par conséquent à une résonance qui
limite leur bande passante en fréquence. Bien que la céramique
piézo-électrique soit un matériau raide, cela impose de réduire la
masse sismique pour offrir une bande passante qui dépasse
10 kHz à 1 dB (ou 10 %), domaine de mesure minimum lorsqu’un
D
risque de gêne acoustique est en jeu, ce qui impose de rejeter la
1
fréquence propre f0 au-delà de 20 kHz. Comme f0 = K / M , la A

B
masse M de la contre-masse doit être réduite en conséquence en
fonction de la raideur K de la céramique. C

On verra aussi qu’une autre raison de limiter la masse du capteur


est d’éviter que celui-ci n’influence localement la réponse de la
structure qu’on instrumente. Dès lors, la masse totale du capteur
idéal n’est que de quelques dizaines de grammes. F
E
Le choix des céramiques piézo-électriques, lui, doit tenir compte
de la sensibilité thermique (et la minimiser, voire la compenser), de
la tenue au vieillissement, etc., ce qui contraint aussi la solution.
gréf accélération de référence (par exemple 1 g, g étant l'accélération
Dans ces contraintes de masse et de matériau, la sensibilité de la pesanteur)
typique n’est que de quelques picocoulombs par m.s-2.
Dès lors, pour être opérationnel dans des ambiances électroma-
Caractéristiques : A masse sismique
gnétiques parfois sévères, l’élément sensible du transducteur et ses - sensibilité à 120 Hz : 97,8 mV/g B rondelle de quartz
moyens d’acquisition et de traitement associés doivent être aussi à 40 Hz : 96,6 mV/g piézo-électrique
rapprochés que possible. L’emploi de microcoaxiaux à blindage à 10 Hz : 91,7 à 93,3 mV/g C électrode
graphité (« câbles minibruit ») améliore déjà la transmission vers à 5 Hz : 76,8 à 93,8 mV/g D préamplificateur
un « amplificateur de charge » à quelques mètres de distance, - bande passante à 10 % : 13,9 kHz E embase taraudée
mais la solution la plus commode industriellement est l’utilisation - fréquence propre : 23,65 kHz F prise miniature
d’accéléromètres à électronique intégrée, comme l’exemple de la
figure 1. Le microcircuit réalise à la fois une conversion d’impé-
dance (la céramique a une impédance électrique très élevée, la
suite de la chaı̂ne de mesure requiert une impédance basse) et un Figure 1 – Accéléromètre à quartz piézo-électrique, à électronique
gain. Le gain du circuit est réglé lors du montage pour normaliser intégrée Metravib. Fonctionnement « Tonpilz » en compression
la sensibilité (à 10 mV/(m.s-2) à titre indicatif pour cet exemple), en
vue de simplifier l’étalonnage global de la chaı̂ne de mesure. La deçà de leur résonance, et les commentaires précédents sur les
courbe d’étalonnage montre clairement la résonance de la contre- compromis sous-jacents à leur conception restent identiques.
masse sur la raideur de la céramique en très haute fréquence.
On a choisi d’illustrer ici une réalisation particulière par micro-
Beaucoup d’appareils de mesure sont aujourd’hui directement
usinage d’une plaquette de silicium, avec les moyens habituels de
interfaçables avec des accéléromètres à électronique intégrée,
fabrication des semi-conducteurs. En effet, dans la perspective
mais comme il n’existe pas de standardisation stricte du courant
d’une réduction importante des coûts d’une chaı̂ne de mesure
d’alimentation et de la sensibilité, cette compatibilité n’a rien d’uni-
accélérométrique, alliée à une compacité et une légèreté accrues
verselle et doit être examinée attentivement. À défaut, un ensemble
qui multiplient les possibilités d’utilisation, il est intéressant de
de conditionneurs devra être utilisé entre les capteurs et la chaı̂ne
jouer la carte des microtechnologies en élaborant des microcap-
de mesure (enregistreurs, analyseurs de spectres…).
teurs sur substrat silicium (figure 2).
La rapidité d’acquisition et de traitement des mesures incite à
L’élément sensible, de quelques micromètres seulement, est réa-
augmenter le nombre P de points retenus pour le problème traité
soit P = 10n avec 1 ł n ł 3, ce qui est également rendu possible lisé avec les techniques habituelles de production des circuits élec-
par l’abaissement du coût des capteurs. troniques intégrés (micro-usinages par voie liquide ou par bombar-
dement ionique, dépôts alternant des strates isolantes et des
strates conductrices ou semi-conductrices, etc.). Le même cristal
3.3 Accéléromètres piézorésistifs de silicium peut recevoir divers circuits de conditionnement et de
traitement, d’où le concept de capteur intelligent, c’est-à-dire déli-
industriels vrant une information (par exemple, « le moteur présente du cli-
quetis »), et non plus une simple mesure d’accélération.
Le principe de ces accéléromètres est de mesurer la déformation
d’une poutre mince qui maintient la masse sismique en porte-à- Ces capteurs et chaı̂nes complètes de mesure des vibrations
faux vis-à-vis de l’embase. La transduction se fait par des jauges subminiatures sont appelés à un avenir considérable, avec l’essor
de contraintes semi-conductrices. Les accéléromètres piézorésistifs des micro et nanotechnologies, et on n’en imagine encore que
sont donc eux aussi des systèmes masse-ressort utilisés bien en très partiellement le champ d’applications (domotique, sécurité…).

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procédant par liaisons mécaniques avec les structures en essai.


Les vibromètres à laser présentent deux avantages sur ces
derniers :
B
– l’absence de contact physique, à la différence d’un capteur de
type classique qui est soit maintenu à courte distance de l’objet
A vibrant (quelques millimètres par exemple dans le cas d’un capteur
de proximité inductif ou électrostatique), soit fixé sur l’objet en le
D surchargeant de la masse du capteur, donc de 1 à 100 g dans le
cas d’un accéléromètre ;
– l’étalonnage par construction, essentiellement lié à la longueur
d’onde du rayonnement servant de référence.
C E
Le principe de fonctionnement de ces vibromètres est fondé sur
la détection de la variation de fréquence du laser modulé par l’effet
Doppler créé sur le rayon réfléchi par la surface vibrante. La vitesse
vibratoire de l’objet est proportionnelle à la variation de fréquence
A lame flexible en porte-à-faux d’un signal de référence modulé par l’effet Doppler.
B pistes conductrices Suivant la technologie des composants optiques mis en œuvre
C zone des jauges piézorésistives diffusées (laser, diode laser, fibre optique, filtre, objectif…), les particularités
D liaisons (fil d'or) des divers vibromètres industriels diffèrent, ainsi que :
E languette de contact
– les domaines de mesure en amplitude et fréquence ;
– les limites de la distance opératoire séparant le vibromètre de
Les contraintes induites par la flexion de la lame sont traduites par un
pont de quatre jauges piézorésistives diffusées dans le rétreint.
la cible en un point de l’objet vibrant.

Figure 2 – Cellule accélérométrique piézorésistive Vectacell


(d’après doc. Vectavib)
5. Capteurs de déplacement
4. Capteurs industriels vibratoire industriels
de vitesse vibratoire
On retrouve, dans les technologies de transduction donnant
accès au déplacement vibratoire, les techniques grapho-mécani-
D’autres types de transduction donnent accès à la vitesse vibra- ques très anciennes (tableau 4). Le choix d’un tel type de capteur
toire (tableau 3), en particulier ceux qui exploitent la loi de Max- n’a de sens qu’en très basses et extrêmement basses fréquences,
well, puisque l’intensité qui traverse un bobinage en mouvement puisque les amplitudes décroissent rapidement quand la fréquence
dans un champ magnétique est proportionnelle à la vitesse du augmente. Ces capteurs ne concernent donc que des applications
mouvement. Il s’agit évidemment alors d’un mouvement relatif, et spécifiques, telles que la surveillance sismique. Il existe des réalisa-
la question de la stabilité du point de référence est une contrainte tions de capteurs tant linéaires qu’angulaires.
forte pour des mesures industrielles. L’immense majorité des capteurs fait appel à une transduction
C’est alors là que l’intérêt de mesures basées sur la détection de mécano-électrique (en tension ou en courant), permettant de larges
l’effet Doppler causé par la vitesse d’un point vibrant illuminé par amplifications ainsi que l’acquisition, le traitement et la mémorisa-
un laser, donc sans contact mécanique, se révèle pleinement : la tion par des systèmes informatiques.
référence peut se situer à plusieurs mètres de l’objet vibrant, res- Les vibromètres laser présentés au paragraphe précédent peu-
tant hors de l’influence de ce dernier. Un autre atout est de n’intro- vent aussi être conçus comme capteurs de déplacement vibratoire :
duire aucune perturbation sur la structure mesurée, un simple le déplacement de l’objet illuminé est proportionnel au nombre des
ruban adhésif suffisant comme réflecteur ; de ne requérir aucun franges d’interférences généré entre les rayons incidents et les
joint tournant sur un ensemble en rotation, etc. rayons rétrodiffusés, dans une même direction, par l’objet : le
La vibrométrie laser s’est donc développée sur le marché de la déplacement vibratoire normal au rayon est déduit du comptage
mesure avec la mise au point de vibromètres compacts et assez des franges.
faciles d’utilisation (malgré la complexité du processus physique Une autre approche optique de la mesure des déplacements
sous-jacent) qui viennent compléter la gamme des capteurs vibratoires est l’interférométrie holographique qui a donné lieu à

Tableau 3 – Ordre de grandeur des limites atteintes au moyen de capteurs de vitesse industriels (1)
Vitesse Fréquence
Principe Mise en œuvre
(m.s-1) (Hz)

Électrodynamique :

– linéaire ª 0 à 1 ª 0 à 103 Champ magnétique et bobine mobile

– angulaire ª 0 à 102 tours/s 0 à 102 tours/s Dynamo tachymétrique


-5
Optoélectronique à effet Doppler 10 à 1 ª 0 à 10 4
Rétrodiffusion de rayons laser
(1) Une ligne de ce tableau ne correspond pas à un capteur déterminé, mais indique une performance réalisable par au moins un capteur fondé sur le principe
énoncé.

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Tableau 4 – Ordre de grandeur des limites


atteintes au moyen de capteurs de déplacement industriels (1)

Déplacement Fréquence
Principe Mise en œuvre
(m) (Hz)

Grapho-mécanique (vibrographes) 10-3 à 10-2 10-1 à 103 Stylet sur papier ciré

Résistif :

– à piste :

• linéaire 10-2 à 1 0 à 10
Pistes bobinées ou moulées

• angulaire 0 à 350 0 à 10 tours/s

– extensométrique fonction du support Jauges à fil collées

Inductif :

– linéaire 10-7 à 10-2 0 à 102


Transformateur différentiel ou inductance
mutuelle
– angulaire 0 à 360 0 à 102 tours/s

Électrostatique 10-8 à 10-3 0 à 104 Métrologie capacitive

Optique et optoélectronique :

– à traits :

• linéaire 10-7 à 1 0 à 102


Règle ou disque gravés ou codés
• angulaire 0 à 360 0 à 102 tours/s

– photométrique 10-4 à 10-3 0 à 104 Fibres optiques et réflexion


-7 -1 2
– interférométrique 10 à 10 0 à 10 Comptage de franges
-8 -3
– à effet Doppler 10 à 10 ª 0 à 10 4
Intégration du signal vitesse
(1) Une ligne de ce tableau ne correspond pas à un capteur déterminé, mais indique une performance réalisable par au moins un capteur fondé sur le principe
énoncé.

des réalisations intéressantes conduisant, par exemple, après expo- dynamiques transmis. Elle sera le plus souvent mise en précon-
sitions photographiques successives, à des mesurages de défor- trainte par un boulon central. Les efforts transmis se partageant
mées précises à 0,1 mm près sur des structures d’échelles très entre la rondelle piézo-électrique et cette tige de précontrainte sui-
variées (de quelques millimètres carrés à quelques dizaines de vant l’exact prorata de leurs raideurs respectives, qui peuvent être
mètres carrés). L’ISL (Institut franco-allemand de recherches de étalonnées très précisément, permettent de déterminer l’effort
Saint-Louis), qui travaille de longue date sur ces problèmes, envi- total. On appelle ce dispositif de mesure des efforts vibratoires
sage la mesure de déplacement 3D en temps quasi réel sur sites « capteur de forces » ou « rondelle de charges ». Réalisées en géné-
industriels, avec la possibilité de mise en œuvre de la cinéhologra- ral en quartz piézo-électrique pour présenter une très grande rai-
phie interférométrique. Un avantage est de fournir en une seule deur intrinsèque, elles ne mesurent que les efforts dynamiques.
mesure la carte complète du champ vibratoire de la face illuminée,
au lieu d’une mesure ponctuelle. De manière similaire à la construction des accéléromètres, les
détails constructifs sont essentiels pour assurer une mesure de
bonne qualité. Il faut aussi que les surfaces en présence soient rec-
Remarque : ces travaux, ainsi que d’autres analogues, sont
délicats à rationaliser. Simplifiés au niveau des normes pour tifiées et graissées ; on interpose le plus souvent des rondelles spé-
en vulgariser la diffusion, ils n’en restent pas moins fort cialement conçues. Ces dernières peuvent être rotulées pour garan-
complexes. tir un parfait alignement des surfaces en regard.
On trouve dans les catalogues des constructeurs tant des disposi-
tifs uniaxiaux que biaxiaux ou triaxiaux, associant des anneaux de
céramique polarisés dans des axes différents. En montant quatre
6. Capteurs de forces rondelles entre deux interfaces rectangulaires, on peut constituer
une « balance de forces » donnant directement accès, après condi-
et « têtes d’impédance » tionnement, aux six composantes du torseur d’efforts dynamiques.
Dans le contexte de l’analyse dynamique des structures par mise
en vibration artificielle (cf. article Vibrations des structures industriel-
Une rondelle de matériau piézo-électrique peut facilement être les. Outils et méthodes d’analyse expérimentale [R 6 192] § 1.2.3), on
insérée dans une interface entre deux structures (par exemple trouve sur le marché des dispositifs imbriquant un capteur d’effort et
entre une machine et sa fondation) pour mesurer les efforts un accéléromètre, dits « tête d’impédance », destinés à instrumenter

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l’interface entre le vibrateur et la structure excitée, et assurer ainsi la 8.1 Masse maximale du capteur
mesure du rapport g/F défini comme l’accélérance (dénominations
normalisées des relations entrée/sortie ponctuelles en analyse vibra- Pour fournir un guide concret à l’expérimentateur, on s’intéresse
toire d’après la norme ISO 7626-1). Par traitement, on peut facile- au cas d’une plaque plane – donc facile à modéliser analytique-
ment réaliser le calcul d’intégration simple ou double pour remonter ment – d’épaisseur h, en matériau de module d’Young E et de den-
respectivement de l’accélération à la vitesse ou au déplacement sité r, dont les ondes vibratoires longitudinales ont une célérité CL,
vibratoire ; on peut ainsi déterminer n’importe laquelle des gran- et dont on veut mesurer les vibrations avec un accéléromètre de
deurs définies dans l’article [R 6 191], parmi lesquelles l’impédance masse mA.
dynamique, d’où le nom de ce dispositif. On démontre que la perturbation de la masse mA est une fonc-
Il est important de garder en mémoire que l’insertion d’une tête tion qui croı̂t avec la fréquence. Dès lors, un accéléromètre donné
d’impédance dans la commande mécanique crée une discontinuité ne permet la mesure sans perturbation notable de la vibration de la
de raideur et de masse plus élevée que l’utilisation d’un anneau de plaque que jusqu’à une fréquence maximum fMAX donnée par la
force et d’un accéléromètre miniatures. La discussion des erreurs formule suivante :
introduites doit être entreprise, cas par cas, déjà en basse fré- fMAX < 0,2 ρCLh2 / mA
quence ( ª 10 à 102 Hz). De 102 à 103 Hz environ, les attelages méca-
niques d’insertion de la tête d’impédance posent eux-mêmes des où CL est la racine de (E/r).
problèmes de rupture d’impédance et/ou de résonance parasite.
La crédibilité des résultats doit être démontrée dans tous les cas À titre d’exemple, si l’on dispose d’un accéléromètre de 10 gram-
d’emploi et, a fortiori, pour des fréquences atteignant ou dépassant mes, on pourra effectuer des mesures de vibrations sur une plaque
103 Hz. d’acier jusqu’aux fréquences maximales suivantes :
 plaque épaisseur 1 mm : fréquence max = 840 Hz ;
 plaque épaisseur 2 mm : fréquence max = 3 370 Hz ;
 plaque épaisseur 3 mm : fréquence max = 7 600 Hz.
7. Capteur à prétraitement Bien entendu, ces chiffres sont près de trois fois plus faibles pour
intégré de l’aluminium. C’est donc une limite qui peut être vite atteinte, en
particulier quand on conduit des essais sur des maquettes à échelle
réduite.
Réciproquement, on peut déduire la masse maximale du capteur
On trouve sur le marché des transducteurs permettant de satis- en fonction des objectifs en fréquence de l’essai.
faire à des normes particulières.

Exemples de transducteurs de grandeurs normalisées 8.2 Méthode de fixation


& La valeur efficace Vf de la vitesse vibratoire est la grandeur de
Le second paramètre important est la rigidité du couplage offert
référence des machines tournantes ayant une fréquence de rotation par l’interface utilisée entre le capteur et la structure. Ce point est
entre 10 et 200 s-1 (NF E 90-300, mai 1978). Les mesures de Vf traité par la norme ISO 5348 à laquelle on se reportera très
effectuées sur les chapeaux de paliers de machines sont prévues utilement.
dans les limites 0,28 < Vf (mm.s-1) < 45 et pour les fréquences
10 < f (Hz) < 1 000. L’usage d’un aimant en interface de l’accéléromètre est très com-
mode pour des mesures rapides en divers points d’une structure
& L’accélération équivalente aeq, qui tient compte d’un effet de métallique courante, mais cesse d’être utilisable au-delà de 2 kHz.
cumul des vibrations tridirectionnelles, est la grandeur utilisée pour Tenu à la main, c’est à peine 500 Hz que l’on peut atteindre avec
l’évaluation de l’exposition des individus aux vibrations transmises un capteur sur une pointe de touche ! Un adhésif double face
aux membres supérieurs. Il s’agit de mesurer les vibrations intenses mince permettra d’atteindre 5 kHz (les versions épaisses étant à
qui peuvent être transmises par les machines-outils et pièces vibran- proscrire absolument).
tes aux mains et aux bras des personnes qui les utilisent (NF E 90-
401-2, avril 2001 et NF EN ISO 5349-1). Les limites de la cote d’alerte Pour aller au-delà de 5 kHz, il est possible d’utiliser de la cire en
dues à aeq, soit 6 < aeq (m.s-2) < 20, dépendent aussi de la durée t couche très mince (f maximale environ 10 kHz), mais la solution la
d’exposition journalière aux vibrations, soit 0,5 < t (h) < 6, et de la plus sûre reste une liaison par goujon en prenant soin de graisser
gamme de fréquence dans les limites 5 < f (Hz) < 1 500. l’interface. Réalisée par un filetage directement sur la structure,
localement rectifiée, on peut atteindre 20 kHz, voire plus ! Une solu-
tion moins contraignante et très fiable est de coller, avec un ciment-
colle à très haut module, des embases isolantes électriquement
dotées d’un embout fileté au pas des embases d’accéléromètres,
8. Précautions de montage que l’on graissera. Un avantage supplémentaire est que les points
de mesure sont bien matérialisés, et que l’on garantit ainsi la repro-
des capteurs de vibrations ductibilité de mesures de contrôle ultérieures. Cette approche n’est
pas irréversible, ces ciments-colles à haut module étant cassants,
dès lors un léger coup de maillet suffira à décoller les embases et
à éliminer les traces de colle.
Le meilleur capteur de vibrations du monde ne peut fournir de
résultats fidèles qu’aux conditions suivantes :
– il ne doit pas altérer la réponse qu’aurait la structure vibrante
en son absence ;
– il doit retranscrire totalement le mouvement du point de la
9. Précautions de câblage
structure où on l’a implanté. des capteurs de vibrations
Le premier point pose avant tout la question d’une miniaturisa-
tion suffisante, la perturbation fondamentale étant la masse du Les signaux électriques générés par la plupart de ces transduc-
capteur. Le second point pose, lui, la question de la qualité du cou- teurs sont, avant amplification, extrêmement ténus : typiquement,
plage entre capteur et structure. la sensibilité d’un petit accéléromètre piézo-électrique de type

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CAPTEURS INDUSTRIELS DE VIBRATION –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

« Tonpilz » n’est que de quelques picocoulombs par « g », donc les


charges mises en jeu par une mesure courante à peine de l’ordre
du nanocoulomb ! Certes, cela représente encore un nombre
appréciable d’électrons (dont la charge élémentaire est égale à
- 1,6 ¥ 10-19 C) mais reste un signal extrêmement faible pour
Ne doit pas
l’électronicien. vibrer
En particulier, il est du même ordre de grandeur qu’un certain Objet vibrant
nombre de phénomènes parasites :
– la génération de charges électriques par une fluctuation de tem- Ne doit pas
vibrer
pérature (thermoélectricité) ;
– la génération de charges électriques par les mouvements rela-
tifs entre conducteurs et isolants (triboélectricité) ;
– les influences électromagnétiques entre conducteurs proches
(EMC-EMI : electromagnetic compatibility – electromagnetic À fixer à l’objet
interference). vibrant
Chaque fois que l’expérimentateur utilise des capteurs sans
préamplificateur intégré, et/ou que ses systèmes d’acquisition
sont déportés à une distance appréciable des capteurs (par exem- Figure 3 – Précautions typiques de câblage des accéléromètres piézo-
ple pour des questions de sécurité), il se doit de prendre d’extrê- électriques pour éviter les bruits tribo-électriques induits
mes précautions : par la vibration des câbles (source : ISO/DIS 5348)

– attendre la stabilisation en température, utiliser si besoin des


interfaces isolantes ; les signaux forts et les signaux faibles, et prendre un soin extrême
– immobiliser les câbles des accéléromètres pour éviter qu’ils dans la conception des borniers et passages de cloisons ;
vibrent eux-mêmes (voir norme ISO 5348, dont est extraite la – tester et retester le dispositif expérimental, et en particulier
figure 3) ; conduire des mesures de référence en déconnectant physiquement
– utiliser des câbles « à faible niveau de bruit triboélectrique » les capteurs de réception et les isolant le temps de la mesure de
spécialement conçus (tels que les coaxiaux « minibruit », avec une contrôle sur un pavé de mousse souple, tout le reste du dispositif
couche de graphite en périphérie du conducteur) ; expérimental et son environnement étant en conditions nominales
– dissocier dans le routage des câbles les tensions élevées et les (excitateurs activés à pleine puissance, systèmes de refroidisse-
basses tensions, les hautes impédances et les faibles impédances, ment en route…).

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