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Programme TOME
fonctionnel
de référence
Référentiel immobilier de
l’enseignement supérieur
et de la recherche
Rédaction
VOXOA Conseils
YRIS AMO
Maquettage
Les Ateliers Demaille
Direction de la publication
Thierry Duclaux, directeur général de l’EPAURIF
Sous la direction de
Guillaume Decroix, sous-directeur de l’Immobilier
au service de la stratégie de contractualisation,
du financement et de l’immobilier à la DGESIP au
MESRI
Sylviane Bourguet, directrice du développement et
de l’immobilier de l’EPAURIF
Equipe projet
Natacha Bedhiaf (MESRI), François-Auguste Bizet
(EPAURIF), Simon Larger (MESRI), Yannick Laurenty
(EPAURIF), Claire Le Bras (EPAURIF), Véronique
Lestang-Préchac (MESRI), William Thibault (MESRI)
1 PRÉAMBULE 7
2 OBJECTIFS ET PRINCIPES 11
GÉNÉRAUX DU RÉFERENTIEL
2.1 Mise à jour du SR 97 11
2.2 Rôle du nouveau référentiel immobilier de l’ESR 14
3 LA DÉMARCHE DE 25
PROGRAMMATION
3.1 Les études pré - opérationnelles 26
3.2 Les études opérationnelles 44
4 PROGRAMME FONCTIONNEL 51
GÉNÉRIQUE
4.1 Cadre et objectifs 51
4.2 L’importance d’une démarche prospective 53
4.3 Organisation et méthode du programme fonctionnel 53
4.4 Regroupements fonctionnels, mutualisation et optimisation 64
4.5 Organisation fonctionnelle générale 67
4.6 Les secteurs fonctionnels 75
4.7 Ratios de surfaces 113
5 ANNEXES
5.1 Index des acronymes
121
121
5.2 Définition des termes rénovation, restructuration, réhabilitation 122
5.3 Définition des différents types de surfaces 122
5.4 Le confinement des espaces 129
5.5 Méthode d’élaboration du référentiel 131
1 PRÉAMBULE
1 PRÉAMBULE
En 1997, l’Etat s’est doté d’un référentiel des constructions univer-
sitaires (SR97) à destination des porteurs d’opération immobilière
avec pour objectif d’apporter au moment de la planification des
opérations, les outils nécessaires à l’évaluation des besoins, des
surfaces et des coûts pour la mise au point du préprogramme.
Pendant 20 ans cet outil a été d’une aide précieuse dans toute
élaboration de projet immobilier, mais aujourd’hui il n’est plus
adapté au regard d’une part des orientations de la politique
immobilière de l’Etat et d’autre part de l’évolution du monde de
l’enseignement supérieur et de la recherche, notamment du point
de vue des engagements en matière de développement durable
et de l’intégration du numérique.
- l’analyse du contexte,
1 Il peut s’agir de SRCAE (schéma régional climat énergie), de PCAET (plan climat air énergie territorial), de l’Agenda 21
2 Fablab : (contraction de l’anglais fabrication laboratory, « laboratoire de fabrication ») lieu ouvert au public où il est mis à sa disposition toutes
sortes d’outils, notamment des machines-outils pilotées par ordinateur, pour la conception et la réalisation d’objets.
Learning lab : salle de cours équipée et aménagée pour l’accueil destinée aux pédagogies collaboratives fondées sur l‘interactivité et la créativité.
Cantine numérique : espace dédié à la promotion du web et de l’innovation numérique.
3 Cet outil informatique est un élément nouveau par rapport au SR97, qui vient aider les décideurs dans l’estimation quantitative, surfacique et
financière d’un projet en amont de la programmation.
Objectifs
Enjeux
Orientations
Données
outils d’assistance
au calibrage
Programme Outil de
Faisabilité modélisation
Technique
Préprogramme des coûts
générique
Programme Programme
exploitation- fonctionnel
maintenance architectural
générique et technique
4 Le secteur fonctionnel est défini dans le RIMESR comme : un ensemble d’espaces permettant la réalisation de plusieurs tâches pour la réalisa-
tion d’une ou plusieurs activités.
14 RIMESR RIMESR
- Programme
- Programme
fonctionnel
fonctionnel
de référence
de référence
- Janvier-2019
Janvier 2019
2 OBJECTIFS ET PRINCIPES GÉNÉRAUX DU RÉFÉRENTIEL
Aux diverses étapes de la démarche, il vise Parmi les nombreux guides existants pour
à aider et guider les acteurs du projet pour : l’élaboration de projets d’établissement
d’enseignement supérieur et de recherche,
Au moment du démarrage du projet : tous ont leur intérêt et permettent une
lecture croisée.
- initier une démarche de projet,
Sont présentés dans ce chapitre, les
- identifier les acteurs (internes et externes) guides les plus pertinents au regard d’une
concernés par le projet et mettre en place démarche de programmation dans un
une organisation en mode projet, objectif de prise en compte de l’existant et
5 www.miqcp.gouv.fr
6 CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement. Guide « Pour des bâtiments durables –
Guide et outils de programmation » - 2010
principes d’une conception durable sont concours, même s’il n’est pas obligatoire,
détaillés dans une deuxième partie. La puis le cas échéant d’être accompagné
troisième partie aborde la démarche de tout au long de la procédure.
projet, l’importance de l’organisation de
la maîtrise d’ouvrage et des modes de Il interviendra au moment de la rédaction
concertation, de la définition des besoins du préprogramme et de la formalisation
à la réalisation puis à la mise en service. des axes structurants du projet.
Ce guide rappelle également l’importance
de l’entretien et de la gestion au quotidien Les fiches « médiations »
durant toute la vie d’un bâtiment ou d’un
site. Interrogée tant par les maîtres d’ouvrage
que par les maîtres d’œuvre, la MIQCP
A travers cet ouvrage, le maître d’ouvrage apporte sous la forme de fiches pratiques
et l’ensemble des porteurs d’un projet, «Médiations» disponibles sur son site au
pourront évaluer l’opportunité d’enga- format PDF les réponses aux questions les
ger une démarche environnementale, la plus fréquemment posées.
définir, et surtout apprécier ce que cela
va impliquer en termes d’organisation Elles portent sur l’application de la loi MOP,
de la maîtrise d’ouvrage, d’assistance sur les procédures de choix de la maîtrise
technique, d’impact sur la démarche de d’œuvre, sur les contrats de maîtrise
programmation. d’œuvre et les études de programmation.
Le concours de maîtrise d’œuvre dispositions Chaque fiche concerne un sujet bien précis
réglementaires et modalités et est disponible directement sur le site
pratiques d’organisation - 2017 de la MIQCP. Elles sont à consulter pour
toutes questions ponctuelles notamment
A travers ce guide, la MIQCP souhaite aider en termes de marchés et procédures.
les maîtres d’ouvrage dans le montage Leur consultation peut être nécessaire au
et l’organisation de leurs concours en moment de définir le marché et la procé-
faveur de la qualité architecturale, urbaine, dure à mettre en œuvre pour concevoir
environnementale et paysagère des puis réaliser l’opération.
projets.
“Bibliothèques universitaires Learning centres
Ce guide rappelle l’importance d’une Guide pour un projet de construction”
démarche de programmation associant les MESR - 2012
différentes parties prenantes pour vérifier
en amont la pertinence, l’opportunité et Ce document est indispensable pour toute
la faisabilité de l’opération et la rédaction opération de création de bibliothèque
du programme qui constitue la base de la universitaire et de Learning centre, pour
consultation de maîtrise d’œuvre. deux raisons :
Il conseille ensuite le maître d’ouvrage
pour mener à bien toutes les étapes de - Il propose une démarche pour définir ce
la procédure : de la phase de candidature qui peut être attendu d’un Learning Centre
à la négociation du marché de maîtrise et notamment l’offre des services,
d’œuvre.
- Il donne des clés pour définir les espaces
Avec ce guide, le maître d’ouvrage pourra constitutifs du Learning centre adapté à
apprécier l’opportunité d’organiser un son contexte et pour calibrer ces espaces.
Ce document est très complet et comprend « Campus d’avenir : concevoir des espaces de
autant des indications sur la démarche à formation à l’heure du numérique »
suivre que des éléments de ratios et de MENESR - 2015
surfaces selon les espaces. Il est surtout
très utile pour définir les activités à prévoir Ce guide a pour objectif de répondre aux
dans un Learning centre adapté à chaque diverses questions liées aux nouveaux
établissement. usages induits par les nouvelles pratiques
d’enseignement collaboratif utilisant les
Le programme fonctionnel générique n’a technologies numériques.
pas vocation à remplacer ce guide théma- Il est organisé en deux parties : réflexions
tique. sur les enjeux pédagogiques et spatiaux et
études de cas.
Ce guide est une source de réflexion lors Il propose une définition précise, mais
d’un projet de réalisation de bibliothèque souple, des différents espaces dits «
universitaire ou de Learning Centre. Il va innovants » et explique quand et où les
permettre de vérifier l’opportunité de la prévoir.
décision et de calibrer les besoins. Ce guide intègre lui aussi un chapitre sur
l’organisation et la méthode de program-
Il va permettre de définir les activités mation et de suivi d’opération.
que le projet doit envisager, ainsi que les
fonctions et les espaces qu’il convient d’y Ce document est indispensable dans toute
implanter. opération de création d’espaces pour
répondre aux nouveaux enjeux pédago-
Ce guide7 donne des clés pour calibrer giques et numériques. Il vient en complé-
les surfaces. Les données de surfaces ment du programme fonctionnel générique
présentées dans le programme fonction- et doit être utilisé pour définir de quel type
nel générique en sont issues. d’espace l’établissement a besoin et ce
que cela implique, notamment pour l’adap-
« Vers de nouveaux Campus » - MESR - 2013 tation de locaux existants, mais aussi pour
la construction de nouveaux espaces.
Ce guide présente un certain nombre Les typologies d’espace et les ratios de
de projets symbolisant la mutation des surface de ce guide sont repris dans le
campus actuels en véritables lieux de vie, programme générique fonctionnel.
intégrés dans leur territoire. Ces initiatives
repensent la vie étudiante, et proposent
de valoriser le paysage des campus en
s’appuyant sur le potentiel architectural et
urbain.
7 complété par les ratios du guide « Construire une bibliothèque universitaire » 1993
développement durable
MArchés et procédures
Espaces innovants
Leearning Center
programmation
opérationnelles
Vie de campus
Démarche de
Maintenance
bibliothèque
Exploitation
Démarche
Optimiser et rénover le patrimoine immobilier X X X X X X
universitaire - MENESR
Guides et fiches médiations - MIQCP :
Guide de sensibilisation à la programmation X X
Quelle démarche pour des projets durables? X
Guide concours de maîtrise d'oeuvre X
Bibliothèques universitaires Learning centres, guide X X
pour un projet de construction - MESR
Vers de nouveaux campus - MESR X X
Campus d'avenir : concevoir des espaces de X X X
formation à l'heure du numérique - MESR
9 Il est important de vérifier la compétence du programmiste à travers une certification (OPQTEC par exemple), son appartenance à un syndicat
professionnel, ou ses références en mission de programmation.
Décision de poursuivre
- Rédaction du programme
besoins : type d’espaces et Mise au point de l’esquisse
l’opération ou pas
technique détaillé : cahier des
- Définition des enjeux au surfaces, organisation identifier charges à l’attention des maîtres APS
regard de la situation existante : les premières pistes d’oeuvre.
Etape 3b APD
Donnée patrimoniales et d’optimisation et de Programme général et Le choix du concepteur :
foncières mutualisation fonctionnel Procédure concurrentielle
Audits et diagnostics du Programme technique
patrimoine immobilier avec négociation
- Analyse de la faisabilité du Fiches techniques - Rédaction du DCC
concerné : surfaces, états des projet : Programme performantiel (dans
bâtiments, niveau - Analyse des candidature
Appréhender les contraintes le cas d’un contrat global de Choix des candidats
réglementaire, .. Etudier différents scénarios performance)
Analyse de la situation - Analyse des offres
Vérifier la faisabilité technique, Annexes économiques et - Négociation (1 ou tours)
existante : composantes, financière et opérationnelle, des calendrier
effectifs, organisation des - Analyse des offres finales choix
scénarios Annexes techniques d’une offre
fonctions, ratios d’occupation, ...
- Signature du marché
- Montage de l’opération :
- Définition du projet : type de marché et de procédure
Composantes, effectifs, envisagés - calendrier Etape 3c
activités, périmètre immobilier : Le choix du concepteur :
bâtiments et foncier, ... objectifs - Rédaction du préprogramme dialogue compétitif
et enjeux
- Rédaction du DCE
- Choix des candidats
- Remise offre initiale
- Dialogue
Etape 1.1 - Remise offre intermédiaire
- Dossier d’expertise - Dialogue
- Dossier labellisation CRIP - Remise offre finale
- Analyse des offres finales
Maîtrise d’ouvrage - Dossier ESE - Choix du groupement
pour la bonne réalisation du projet. Il assure - Direction de projet : elle dirige et anime
ainsi le suivi de la réalisation des études et le comité technique et l’ensemble des
des engagements, veille à la qualité de la analyses et investigations techniques et
transmission des informations et procède assure également le suivi administratif (qui
à la validation des études. n’est pas toujours intégré aux prérogatives
Il peut comprendre le président de l’uni- du comité technique).
versité, le VP patrimoine, le Rectorat, la
collectivité, tout financeur du projet,… • Équipes et référents pour accompagner
la programmation :
- Comité technique (ou comité de projet) :
sous la responsabilité d’un chef de projet - équipe en charge de la définition du
(direction de projet) il est constitué des projet scientifique et pédagogique, et de
représentants des différents services et son expression,
composantes concernés par l’opération,
d’éventuels représentants des étudiants, - équipe de projet ayant en charge l’organi-
du personnel,… Il assure avec l’assis- sation et le suivi des études,
tance du programmiste les études, les
analyses nécessaires à l’élaboration de - référents au sein de chaque entité
propositions. Il peut prendre des pré-déci- concernée (composante, service) afin de
sions avant les soumissions au Comité de recueillir et de rassembler les informations,
pilotage pour validation. les besoins et les contraintes.
Chef de
projet
COMITE
TECHNIQUE
Référents internes :
représentants des
composantes,
direction technique,
numérique, ...
Programmiste
(et AMOT)
Identification du besoin
Faisabilité
Rédaction du Préprogramme
Expertise et ESE
Labellisation
Décision de poursuivre
l’opération ou pas
Etudes opérationnelles
Suivi de la conception
Opportunité et faisabilité :
deux objectifs différents Questions à se poser et bonnes
pratiques
On peut avoir tendance à confondre ces
deux phases d’étude car elles recouvrent Le montage du projet est un élément
des éléments de mission identiques. de cadrage de l’opération qui doit être
Cependant, elles n’ont pas la même finalité étudié en phase pré-opérationnelle avec
et interviennent dans des contextes diffé- des impacts importants sur le calen-
rents. drier, l’organisation de la maîtrise d’ou-
vrage ou d’une éventuelle délégation
L’étude d’opportunité a pour objectif de de maîtrise d’ouvrage, les compétences
définir l’opportunité même de l’opération complémentaires à s’adjoindre, la forme
à partir d’une vision portée par les initia- et le contenu du programme détaillé et
teurs et acteurs de l’opération. Elle place au-delà sur le dossier de consultation.
son action dans le long terme, anticipant
les transformations à venir en analysant
l’utilité de l’opération et ses conséquences Les différents marchés et procédures
économiques, au regard des politiques
et stratégies de l’établissement. Elle peut Pour réaliser son opération immobilière,
nécessiter l’analyse de plusieurs scéna- de construction ou de restructuration, le
rios. maître d’ouvrage doit recruter un concep-
Dans le cadre d’opérations importantes, teur (maitre d’œuvre) et une ou plusieurs
cette étude alimentera ensuite l’évalua- entreprises de projet.
tion socio-économique demandée par les
financeurs. Le maître d’ouvrage dispose de plusieurs
outils juridiques pour recruter ces acteurs
L’étude de faisabilité a pour objectif de et définir les modalités de leur collabora-
vérifier si un projet défini en terme d’exi- tion.
gences et de besoins (même succincts)
est faisable au regard d’éléments de Selon le montage retenu, la consultation
contexte donnés : enveloppe budgétaire, des entreprises se fait à un stade diffé-
site pressenti, bâtiment à re-exploiter,… rent du projet. Les entreprises peuvent en
Elle peut nécessiter l’analyse de plusieurs effet être consultées à la fin des études de
scénarios comparatifs afin de pouvoir conception (cas d’une procédure dite « loi
choisir la solution la plus adaptée : modifi- MOP ») ou concomitamment au choix du
cation des objectifs initiaux, choix entre maître d’œuvre (cas d’un marché global,
construction neuve ou réhabilitation, etc. d’un marché de partenariat ou d’une
concession de travaux). Dans le second
Mise en œuvre opérationnelle cas, le programme doit être stabilisé
calendrier prévisionnel beaucoup plus tôt, car les modifications
de programme sont plus coûteuses et plus
Il s’agit d’envisager à ce stade le montage difficiles à mettre en œuvre une fois les
du projet en intégrant les éléments contrac- entreprises retenues. De même l’introduc-
tuels tels que les délais (programme, études, tion de modifications de programme impor-
réalisation,…) et les éléments liés au mode tantes en cours de procédure de choix des
de gestion de la commande publique dans entreprises risque de la complexifier voire
le cadre du marché de maîtrise d’œuvre et de la fragiliser10 . Il importe donc que le
de celui de construction. planning d’élaboration et la finalisation du
10 Une modification substantielle de l’objet du projet pourrait être argumentée comme une rupture du principe d’égalité de traitement des candidats
face à la commande publique.
programme soient étudiés de concert avec référence à la loi du 12 juillet 1985 relative
le planning de la procédure et du marché à la maîtrise d’ouvrage publique et à ses
envisagé. rapports avec la maîtrise d’œuvre privée).
Appel d’offre (ouvert ou Sélection des candidats (AO restreint uni- Le prix 3 à 5 mois
restreint) quement)
(sous conditions) Remise des offres
Peu approprié à un Choix de l’offre économiquement la plus
marché de création avantageuse
architecturale
La fiche « médiation » n°24 de juillet Pour ces deux types de contrat, le concé-
2016 de la MIQCP décrit l’ensemble de dant est amené à s’engager sur des
ces marchés et leur mode de passation durées particulièrement longues. Aussi, il
ainsi que les conditions dans lesquelles est important de mener au préalable une
ils peuvent être contractés. réflexion sur la nature et la fréquence des
évolutions de programme qui pourraient
intervenir sur le projet, tant au cours de la
Les autres marchés permettant d’intégrer période d’exploitation de l’ouvrage qu’au
d’autres activités et de la valorisation : cours des phases d’élaboration du projet.
Les contrats plus complexes étant plus
- Si le maître d’ouvrage souhaite intégrer difficiles à faire évoluer, le programme
tout ou partie du financement de l’opération initial devra être particulièrement exhaus-
dans le projet, il peut recourir à un marché tif et l’acheteur ou le maître d’ouvrage
de partenariat. L’objet de la mission devra devra être capable de maintenir ses choix
14 notamment dans le cadre d’opération concernant spécialement les étudiants : locaux associatifs, learning center, …
15 Guide patrimoine “optimiser et rénover le patrimoine universitaire”
- obtenir une enveloppe de surfaces dans - les espaces dévolus à des activités ayant
les grandes lignes, et non dans le détail ; un faible taux d’utilisation et qui pourraient
ainsi permettre plusieurs usages.
- pouvoir faire varier le total des besoins
selon un minimum de paramètres.
Il sera affiné par une étude plus précise - la genèse du projet et ses enjeux,
de faisabilité technique et réglementaire
pour lever toute incertitude et permettre - l’opportunité du projet,
la consolidation du planning et du coût
global. - ses objectifs,
pement, services offerts, volume des fonctions destination du ministère de tutelle sont
principales (activités, secteurs fonctionnels et rédigés, ces dossiers sont nécessaires
principales typologies), suivant les sources de financements et les
- la justification de la faisabilité du projet au montants des opérations.
regard des contraintes recensées et des La rédaction et la validation de ces dossiers
critères retenus pour le choix de la solution impliquent que les études pré-opération-
objet du préprogramme, nelles de définition du projet aient été
faites en concertation et qu’elles aient été
- les moyens nécessaires pour atteindre les stabilisées.
objectifs : enveloppe financière en inves-
tissement, budget d’exploitation, terrain Dossier d’expertise17 et labellisation
nécessaire, montage juridique, embauche
de personnels, déménagements, nécessi- L’élaboration d’un dossier d’expertise est
té de locaux provisoires, achat d’équipe- obligatoire pour :
ments ou mobiliers, etc.
- toutes opérations inscrites aux CPER ou
- le phasage de l’opération, lié à une opéra- contrats de nature comparable,
tion en site occupé ou à des contraintes
budgétaires, - toutes opérations relevant de l’opération
Campus,
- le planning prévisionnel de l’opération
accompagné d’un échéancier financier, - toutes opérations à partir d’un certain
seuil (précisé dans la circulaire ministérielle
-… en vigueur).
A l’issue des études préalables, les Par ailleurs, tout projet d’investissement
dossiers d’expertise et de labellisation à fait l’objet d’une évaluation socio-éco-
17 circulaire n°2015-146 du 19 août 2015 relative à la procédure d’expertise des opérations immobilières des établissements relevant du ministère
en charge de l’enseignement supérieur
18 Décret n°2013-1211 du 23 décembre 2013 relatif à la procédure d’évaluation des investissements publics
Le contenu courant d'un programme fonctionnel peut être illustré dans le schéma
suivant :
Pour les étudiants, il pourra être néces- Le choix du type de surfaces utilisées en
saire de distinguer les étudiants inscrits programmation est important.
des présents simultanément sur site. Il Ce ne sont pas les surfaces de référence
est important de bien étudier les emplois de la DIE20 qui ne concerne qu’une toute
du temps et de distinguer le premier petite partie des espaces d’un établisse-
semestre, plus dimensionnant, du second. ment d’enseignement et de recherche, et
Cette étude nécessite un niveau de détails ne pourrait convenir pour estimer conve-
très fin afin de bien déterminer les tailles nablement le besoin.
de groupes.
L’impact de la formation continue sur le Le programme fonctionnel générique utilise
fonctionnement de l’activité peut être en général 2 types de surfaces :
importante, notamment si ses plages
horaires sont les mêmes que celles de la - La surface utile (SU) qui correspond
formation initiale. à l’espace réellement utilisé pour une
activité et qui lui est propre. Elle intègre
Ces différentes catégories d’effectifs les espaces d’attente, d’orientations et
doivent être ventilées entité par entité les halls d’accueil quand leur fonction
selon leur fonction et leurs activités. va au-delà d’un simple dégagement ou
desserte (exposition, manifestation,…).
4.3.2 Site d’implantation de l’équipement On y inclut également quand elles peuvent
être facilement quantifiables les surfaces
Le site d’implantation peut avoir des de sanitaires et de vestiaires.
incidences sur les données organisation- En revanche, les circulations et les locaux
nelles et les exigences fonctionnelles : techniques n’entrent pas dans le calcul
temps d’ouverture des locaux plus longs, de la surface utile. Elle exclut également
part consacrée à la formation en autono- l’emprise des ouvrages projetés (struc-
mie par les étudiants sur site, part prise par tures, murs, cloisons,…)
les activités du campus … Ce sont les surfaces servant de base à
l’élaboration d’un programme.
Ainsi, il faut prendre en compte dès en Dans le cas d’un dossier de labellisation
amont l’emplacement prévu pour le projet ou d’un dossier d’expertise, il conviendra
afin de définir les impacts liés à cette situa- de transformer ces surfaces afin de les
tion : traduire selon les demandes de la DIE.
- La surface dans œuvre (SDO) qui corres- Pour les espaces administratifs et les
pond à la surface utile à laquelle on ajoute zones bureaux de recherche, il convien-
les surfaces dont l’usage est commun aux dra d’être attentif car la directive de la
activités (circulations, locaux ménages, DIE sur le ratio SUN/poste25 de travail
locaux serveurs, locaux techniques du s’appliquera. Il est conseillé ici de préci-
bâtiment). ser dans le tableau de surfaces les
locaux qui sont à prendre en compte
Ce sont des surfaces qui ne peuvent être dans la SUN au sens de la DIE.
définies avec précision : leur importance
est influencée par la conception architec-
turale et elles ne peuvent être approchées 4.3.4 Répartition des surfaces
que par ratio, au prorata des surfaces
utiles. La méthode de répartition des surfaces,
La surface dans œuvre est celle utilisée utilisée ici pour les établissements d’ensei-
en rénovation de bâtiment. Il s’agit de la gnement supérieur et de recherche,
surface disponible sur un plateau, une fois propose une approche intermédiaire entre
qu’il a été libéré de toute construction, l’approche macro du SR 97 par ratios
cloisons, murs séparateurs non porteurs, globaux, et celle de la programmation
mesurée à partir du nu intérieur des détaillée qui rentre dans une définition
façades et structures porteuses. précise des besoins en espaces.
Elle est égale à la somme des surfaces La méthode propose une approche de
des planchers de chaque niveau clos et besoins en surfaces par activités et par
couvert, calculées à partir du nu intérieur secteurs fonctionnels.
des façades, comprises sous une hauteur
de plafond supérieur à 1,80 m, et après
déduction de certaines surfaces ou Il s’agit d’une approche qui se veut fédé-
éléments (vides, trémies, stationnement, ratrice dans le cadre du programme
sous-sols non aménageables, locaux fonctionnel générique. Elle n’est pas là
techniques, ...) pour s’imposer au risque d’aboutir à une
programmation figée ne prenant pas en
Dans le cadre de la programmation d’un compte les spécificités du projet.
bâtiment neuf, il est nécessaire de l’appro- Cette approche a pour objectif de présen-
cher par ratio au prorata de la SU ou de la ter les fonctions et les espaces courants
SDO. d’un établissement d’enseignement
supérieur et de recherche comme un «
pense bête » pour les porteurs et acteurs
du projet.
• Enseigner et Étudier
Délivrer un savoir, de manière théorique ou pratique, recevoir et acquérir ce savoir
à travers, soit des séances en présence d’un enseignant ou d’un intervenant, soit de
façon autonome en groupe ou individuellement.
• Encadrer la pédagogie
Mettre en place des sujets et des méthodes d’enseignement, accompagner les étu-
diants dans leur cursus universitaire, mettre au point les cursus de formation, organi-
ser les groupes d’étudiants, répartir les heures de formation dans les espaces.
• Chercher
Action de parvenir à une connaissance nouvelle, par réflexion théorique et par expé-
rimentation concrète, mener des travaux expérimentaux ou théoriques essentielle-
ment en vue d’acquérir de nouvelles connaissances, dans un objectif pratique ou non
(recherche fondamentale ou appliquée).
• Se documenter
Identifier et acquérir un savoir à travers des ressources documentaires, apprendre à
utiliser ces ressources et les exploiter.
Par extension : Gérer et entretenir les ressources documentaires, mettre à disposition
des outils de recherche des moyens de consultation et former à l’utilisation des
ressources, gérer les prêts.
• Entreprendre et innover
Développer des projets en lien avec l’environnement socio-économique (industries
et entreprises), mettre à disposition des moyens visant au lancement de nouvelles
activités (ou projets professionnels) en utilisant les connaissances développées dans
l’établissement.
• Vivre sur le campus ou dans l’établissement
Permettre de disposer d’activités complémentaires aux précédentes telles que :
activités associatives, culturelles, sportives, sociales, ainsi que se restaurer et se
détendre.
• Gouverner / administrer
Gérer, administrer l’établissement : ressources humaines, juridique, financière,
relations avec les organismes liés à l’établissement,… développer l’identité et le
rayonnement de l’établissement.
• Exploiter
Maintenir et entretenir le patrimoine immobilier et les équipements, gérer les moyens
mis à disposition des utilisateurs.
• Enseignement théorique
Tout espace de transmission de connaissances théoriques d’un enseignant aux étu-
diants, quelle que soit la pédagogie (traditionnelle ou innovante).
• Enseignement pratique
Tout espace de transmission et approfondissement de connaissances par un ensei-
gnant par le biais de travaux pratiques nécessitant des équipements spéciaux mais
également des organisations de l’espace modulables.
• Documentation
Tout espace de consultation, de mise à disposition, de gestion et d’entretien, des
ressources documentaires (informatiques et ouvrages).
• Bureaux et locaux administratifs
Tout espace de travail intellectuel (recherche, administration, gestion, …) et locaux
annexes nécessaires à ce travail.
• Travail en autonomie
Surfaces mises à disposition des étudiants pour toute activité d’apprentissage indi-
viduel ou en groupe sans la présence d’un enseignant.
• Équipements spécifiques de recherche et plateformes
Locaux spécialisés et dédiés à des activités de recherche.
• Collation restauration
Lieux de restauration collective quel que soit le mode de préparation et de distribu-
tion : traditionnel, rapide, à emporter, distributeurs,…
• Accueil
Lieux d’accueil et de renseignement d’un visiteur, du personnel ou des étudiants
dans un établissement, un service, une composante.
• Commodités
Tout espace participant à faciliter la vie des usagers sur le campus : vestiaires,
sanitaires, bagagerie, consignes,…
• Exploitation du bâtiment
Tout espace de stockage de produits et matériels et locaux techniques participant à
l’entretien des espaces et au fonctionnement du bâtiment.
• Soutien technique
Tout espace logistique nécessaire aux activités spécifiques de recherche ou d’ensei-
gnement et aux installations techniques.
• Médico-social
Lieux de soins et lieux de prévention et promotion de la santé des étudiants et mé-
decine du travail du personnel.
• Volume brut
Surface laissée disponible et mise à disposition d’un prestataire extérieur ou d’as-
sociations de l’établissement pour des commerces, des projets de pratiques cultu-
relles, pour des espaces de recherche ou tout autre projet non encore identifié.
Salle d’enseignement
47 Salle de cours théorique en présence d’un enseignant
banalisé
Salle d’enseignement
48 Salle de cours équipée de matériel informatique
informatique
49 Salle d’imagerie En recherche, salle équipée d’appareils de type microscope …
Salle de caractérisa- En recherche, salle équipée d’appareils de type spectroscope,
50
tion pesée,…
Espace non gradiné à destination de cours théoriques, ou
51 Salle de conférences
conférences
Espace de consultation des ressources (lignes ou papiers)
Salle de consultation
52 et de présentation et mise à disposition des ouvrages en
bibliothèque
libre-accès
Salle de consultation
53 Salle de consultation en cabinet médical toute spécialité
médicale
Salle d’enseignement Salle équipée pour un enseignement proactif et
54
innovant collaboratif : pédagogie inversée, télé-présence,…
Salle de préparation Salle de préparation des manipulations et cours pour les
55
TP enseignants et le personnel technique
Salle de projet Petite salle de travail en groupe équipée de vidéo
56
équipée projection et connexions informatiques
Salle de repos isolée et fermée équipée d’un fauteuil ou
57 Salle de repos
d’un lit suivant les besoins
Salle de consommation de denrées et boissons issues
58 Salle de restaurant d’une cuisine, ou d’un poste de vente à emporter ou de
distributeurs automatiques
Salle de réunion et autres activités collectives : salle de
59 Salle de réunion presse, soutenance de thèses, accréditations de
recherche, …
60 Salle de soins Salle de soins infirmiers de première urgence
Enseignement TP avec distribution d’eau (biologie,
61 Salle de TP humides
chimie, biochimie, …)
62 Salle de TP langues Enseignement TP de langues
Salle de TP pour mise en situation professionnelle
Salle de TP mise en
63 pouvant nécessiter des aménagements particuliers liés à
situation
la spécialité (salle des marchés, salle de simulation,…).
Enseignement TP sans distribution d’eau (électricité,
64 Salle de TP secs
électronique, optique, laser,…)
65 Salle de TP spécifiques Enseignement en arts plastiques, théâtre,…
Espace fermé mis à disposition des étudiants pour le
66 Salle de travail
travail en autonomie, en groupe ou individuel
Cependant tous les espaces ne sont pas inclus dans le programme de l’opération.
mutualisables : certains sont spéciali-
sés pour un seul usage, propre à un seul
service. C’est le cas, par exemple de 4.4.3 Les taux d’occupation des espaces
certains laboratoires, abritant des équipe-
ments dimensionnants ou complexes. Le taux d’occupation d’un espace est le
nombre d’heures pendant lequel l’espace
La programmation doit être l’occasion est utilisé pour sa fonction, par rapport au
d’une réflexion sur les espaces et l’usage temps d’ouverture de l’établissement ou
qu’il en est fait. L’objectif est de limiter le d’un service.
nombre d’espaces de même type, repro- Le temps d’ouverture de l’établissement
duits de manière éclatée dans un bâtiment, peut être rapporté à la semaine.
et peu utilisés. Le taux d’occupation va dépendre de
La recherche d’une mutualisation dans un plusieurs facteurs, dont celui relevant de la
espace suppose une réflexion à plusieurs fréquentation de l’établissement. Souvent
niveaux : importante dans les premières semaines,
- les usages, elle tend à se stabiliser au cours du premier
- le taux d’occupation, semestre, pour baisser au deuxième
- la polyvalence, semestre.
- le regroupement et le positionnement. C’est au cours de cette période de stabili-
té de fréquentation de l’établissement qu’il
4.4.2 Les usages faut apprécier le taux d’occupation d’une
salle.
Concernant les usages, il est nécessaire
de s’interroger sur leur similarité et leur Le taux d’occupation d’un espace dépend
programmabilité. de la nature de cet espace. Il est différent
Une mutualisation est possible quand les pour une salle de réunion ou pour une salle
usages sont voisins, ou ne nécessitent pas ce cours par exemple :
des aménagements différents. - Pour une salle de cours un taux d’occu-
Exemple : Une salle de réunion d’adminis- pation correct peut être ramené à 80 %
tration peut être utilisée pour des groupes de la durée hebdomadaire d’ouverture de
de travail d’étudiants, à condition qu’elle l’établissement, hors période de ferme-
soit située de manière à être accessibles ture de l’établissement (vacances univer-
par ces derniers sans avoir à pénétrer au sitaires).
sein du service administratif. - Pour une salle de réunion, il peut être de
80 % des heures d’ouverture du service
Mais cette mutualisation de l’espace (plutôt calculé sur le temps de travail
suppose une bonne gestion des temps des agents ≈ 35 heures), hors période de
et plannings de son utilisation. Il faut que fermeture de l’établissement (vacances
l’usage soit « programmable » afin d’en universitaires).
organiser le partage.
4.4.4 La polyvalence
Exemple : Une salle de restaurant peut être
utilisée, en accord avec l’exploitant, pour On peut chercher à aménager un espace
du travail en autonomie ou des réunions, de sorte qu’il puisse accueillir plusieurs
en dehors des heures de prise de repas. usages différents.
Cette mutualisation implique un niveau de Exemple : une grande salle polyvalente
confort plus élevé dans ce cas et devra être qui peut être divisée en deux plus petites
salles de réunion ; une salle de restaurant une activité et répond ainsi au mieux aux
qui peut être transformée en salle de travail besoins de l’usage, moins il est mutuali-
ou de réunion. sable, il devient difficile de l’utiliser pour
une autre activité.
Lors de la programmation, il faut être En revanche, plus l’espace est mutuali-
prudent sur la polyvalence que l’on propose sable moins il peut être spécialisé pour une
pour les espaces. Dans de nombreux de activité et dans certains cas sa réponse à
cas, plus l’espace est spécialisé pour l’usage peut être médiocre.
Il convient donc de trouver un juste milieu l’on souhaite mutualisés limitant ainsi les
entre polyvalence et besoins des usages. parcours dans un bâtiment et favorisant
les proximités, le partage et la sérendipi-
L’aménagement sera réalisé en ayant té : par exemple amphithéâtres, espaces
réfléchi préalablement aux mobiliers et de convivialité, services à destination des
aux équipements notamment audio-vidéo, étudiants …
mais également sur la logistique (mainte-
nance des équipements, rangement de la
salle, …) induite par les usages à accueillir
dans l’espace polyvalent.
- distances,
- dimensionnements,
poste ne reviennent pas sur le poste précé- • Quels sont les effectifs concernés par cet
dent afin d’éviter les contaminations. accès selon les périodes ?
- secours : incendie, secours aux personnes. - accès fonctionnel (accès large pour des
équipements spéciaux par exemple),
Il y a lieu de distinguer les accès en répon-
dant aux questions suivantes : - accès peu visible voire discret.
On peut distinguer ainsi les caractères Entité isolée : cette entité ne doit pas être
suivants : une entité de commandement, traversée pour pouvoir rejoindre une autre
de distribution, traversante ou isolée. entité.
Exemple : un département de recherche
Entité de commandement : Il est obliga- dans un bâtiment principalement d’ensei-
toire de passer par une première entité gnement
pour arriver à la deuxième. Ceci parce que
des activités doivent être accomplies dans
la première entité avant de pénétrer dans
la deuxième.
Il n’y a pas de schéma fonctionnel unique nécessaire, dans la plupart des cas,
et leur élaboration dépend largement des de distinguer par exemple tous les flux
informations qui sont indispensables à la (personnes avec différents types d’utilisa-
conception. teurs, matériels et matières …). De même
concernant les entités, un trop grand
Plusieurs écueils sont à éviter dans l’éla- morcellement des entités, dans leur conte-
boration d’un schéma fonctionnel : nu, complexifie inutilement le schéma.
Ceci peut avoir pour conséquence de
Un schéma proche d’un plan : Certains rendre le schéma difficilement lisible et peu
schémas sont trop proches du plan, les manipulable.
flux étant exprimés par ces circulations,
les secteurs fonctionnels ou les espaces Le schéma doit rester simple et facilement
dimensionnés relativement les uns par interprétable.
rapport aux autres. Cette disposition,
contraignante pour la conception, n’est Il est plutôt conseillé de travailler en opérant
pas correcte car elle ne tient pas compte de par regroupement de secteurs fonction-
diverses contraintes propres à la construc- nels, à plusieurs niveaux d’échelle. Un
tion comme la trame constructive, la répar- schéma général avec les grandes entités
tition des points et refends porteurs, les structurantes du projet et ensuite des
diverses règlementations. schémas par entité indiquant les relations
Un schéma trop complexe : Il n’est pas au niveau des espaces.
23 Campus d’avenir concevoir des espaces de formation à l’heure du numérique - MESR - 2015
faire l’objet d’une attention particulière afin aménagés en conséquence (travail indivi-
de pouvoir les rendre modulables dans le duel ou en groupe).
but de permettre d’y assurer de l’ensei-
gnement interactif en permettant le travail Organisation fonctionnelle et optimisation possible
en groupe, en s’inspirant du guide précité.
Il convient cependant d’être attentif à la L’enseignement théorique peut former :
réduction de la capacité que ces aména-
gements peuvent induire et aux carac- - un vaste secteur commun à l’ensemble
téristiques que ce type d’aménagement d’un établissement (voire à plusieurs
implique. Un juste équilibre est à trouver établissements sur un même campus) où
entre fonctionnalité, évolutivité et technicité. vont se retrouver tous les types de salles,
D’une manière générale, même si le coût - un secteur plus restreint dédié à une
d’investissement et d’exploitation peut être composante ou une activité telle que la
important il semble plus intéressant d’équi- bibliothèque ou le Learning centre, ou
per tous les espaces d’enseignement de même parfois le service commun de
manière à accueillir les nouvelles pédago- formation continue (et dans ce cas il s’agi-
gies avec moyens numériques, mobiliers ra principalement de salles banalisées ou
adaptés, visioconférence et enregistre- d’enseignement innovant).
ment des cours. Il est ainsi plus facile de
gérer les emplois du temps et optimiser
l’occupation des salles, en permettant la L’optimisation de l’occupation des espaces
tenue dans une même salle soit d’un cours d’enseignement théorique passe par :
traditionnel soit recourant à de nouvelles
pédagogies. - leur mutualisation sur l’ensemble de l’éta-
blissement et même d’un campus avec le
Il est à noter que le dimensionnement des besoin calculé sur l’ensemble des volumes
espaces de travail en autonomie doit être horaires de toutes les filières
questionné dès les premières réflexions
programmatiques, notamment au regard - leur regroupement dans une entité
des surfaces d’enseignement théorique. fonctionnelle homogène permettant
Dans un objectif de mutualisation, ces d’optimiser leur exploitation : logistique,
espaces de « coworking » peuvent être ménage, surveillance.
mis à disposition des étudiants en dehors
des heures d’enseignement et doivent être - leur accessibilité aux étudiants pour leur
Questions à se poser et bonnes pratiques Ainsi, le calcul par type de salle d’enseigne-
ment peut se faire grâce à la formule suivante :
La mutualisation des salles entre tout ou
partie des composantes d’un établisse- N = ∑(h x g) / T
ment n’est possible qu’avec la mise en
place d’un système efficace et simple de - N est le nombre de salles du même type
réservation et de gestion des plannings
d’occupation. - h est le total du nombre d’heures de cours
Un système de réservation avec traçabi- hebdomadaires dans ce type de salle
lité et historique accompagné d’un règle-
ment intérieur strict, permet également de - g est le nombre de groupes d’étudiants
pouvoir mettre ces salles à disposition obtenu par l’effectif de la formation divisé par
la taille des groupes24
24 ou g = « le nombre de groupes d’étudiants obtenu par l’effectif de la formation divisé par le nombre de places utilisables de la salle N »
A ces types d’espace peuvent être associés : Les centres de langues avec des labora-
- les locaux de préparation des enseigne- toires de langues sont un exemple de
ments, les espaces réservés à la prépara- mutualisation des ressources. Dans la
81
4 PROGRAMME FOCNTIONNEL GÉNÉRIQUE
25 « Bibliothèques universitaires Learning centres - Guide pour un projet de construction » – MENESR 2012
86
4 PROGRAMME FOCNTIONNEL GÉNÉRIQUE
26 Voir Définition et typologie des surfaces de l’État du 19 février 2010 par France Domaine, actualisé en décembre 2017.
Les étudiants ont besoin d’espaces Les espaces dit informels sont des
de travail adapté où se «poser27 » dans surfaces libres de l’établissement, le plus
l’établissement ailleurs que dans une souvent des circulations ou des dégage-
salle d’enseignement ou un escalier. Ce ments, où du mobilier et des moyens
sont des espaces confortables et surtout de connexion / recharges électriques
connectés, avec un mobilier adapté à ont été aménagés pour permettre aux
plusieurs utilisations : travailler, réviser, étudiants de s’installer pour attendre,
se documenter, échanger, … à tout travailler, consulter leur ordinateur ou un
moment de la journée. document, ...
Ces espaces seront conçus dans le sante à étudier en corrélation avec les
respect de la réglementation incendie places en bibliothèques, notamment dans
(conservation des unités de passage) et le cas de bibliothèques suroccupées. Ces
des prescriptions acoustiques. espaces vont permettre aux étudiants
Le guide « Campus d’avenir concevoir qui s’installent à la bibliothèque pour leur
des espaces de formation à l’heure du révision sans pour autant avoir besoin du
numérique – MESR – 2015 », consacre un fonds documentaires, de trouver des lieux
chapitre aux espaces informels auquel il adaptés et de libérer des places de biblio-
convient de se reporter. thèques.
89
4 PROGRAMME FOCNTIONNEL GÉNÉRIQUE
4.6.6 Équipements spécifiques de recherche sécurité recherché. Il est à noter que le niveau
et plateformes 4 existe mais n’est cependant pas rencontré
sur les sites universitaires.
Définition
Contenu du secteur, espaces associés
Ce secteur regroupe tous les locaux spéciali-
sés dédiés à des activités de recherche. On recense les typologies suivantes :
Par locaux spécialisés il faut entendre les
locaux spécifiquement et techniquement - laboratoire Humide : chimie, biologie
aménagés à l’usage d’une recherche et diffi-
cilement utilisable pour d’autres usages. - laboratoire Sec : mécanique, électronique,
électricité
Les aménagements concernent en particulier :
- laboratoire confiné : L2 ou L3, mais égale-
- l’espace ou le groupe d’espaces en lui-même ment salles grises ou blanches
(surface, hauteur sous plafond, répartition des
points porteurs, surcharge au sol), - laverie / autoclave
- ses accès (direct ou à travers un sas, unique - salle d’imagerie : microscopie, microscopie
ou multiple, différencié ou non), électronique, AFM (Atomic Force Microsco-
py),…
- le traitement des revêtements sols murs et
plafonds, - salle de caractérisation : analyse d’échan-
tillons, spectroscopie …
- son traitement d’ambiance (qualité de l’air
ambiant, acoustique, thermique, éclairement), - stockage froid : chambre froide, ultra froid
Les espaces sont très diversifiés de par La recherche est en perpétuelle évolution
leur nature et leur surface. Il n’y a pas : les thèmes de recherche, les équipe-
à proprement parler de ratio standard ments et matériels utilisés, la composition
pour évaluer les besoins en surface. Un des équipes de recherche se modifient en
laboratoire humide pourra comprendre permanence en fonction des découvertes
d’importantes surfaces de paillasses et réalisées et de leurs nouvelles utilisa-
de sorbonnes quand un autre sera plutôt tions.
un espace nu avec une seule paillasse et Une réflexion sur l’évolutivité des surfaces
destiné à accueillir un équipement spéci- est donc indispensable, malgré la spécia-
fique. lisation de certains espaces, évolutivité
qui peut se traduire par la mise au point
L’estimation est à faire au cas par cas, en de modules ou trames avec lesquels il
discutant avec les utilisateurs (chercheurs est possible de jouer pour modifier les
comme techniciens). aménagements selon les besoins.
30 notamment : “équipements sportifs et socio-éducatifs” Numéro hors-série des éditions du Moniteur. Bien que datant de 1993 bon nombre de
recommandations et d’estimation de surfaces sont toujours d’actualité.
31 lots ou buffets disposés judicieusement afin d’optimiser un flux naturel dans le sens d’une marche en avant et permettre aux convives de
choisir des stands en fonction de leur goût
un campus doit donc être judicieusement Pour un restaurant traditionnel, les surfaces
choisi. des espaces doivent s’apprécier en fonction
de l’effectif cible accueilli, des plages horaires
d’ouverture, et du nombre de services.
Questions à se poser et bonnes pratiques Par ailleurs, la gamme de restauration doit
être étudiée selon le type de public accueilli.
Une réflexion doit être menée, avec Il convient également de prendre en compte
l’éventuel gestionnaire des lieux, sur les les possibilités d’accueillir des camions
possibles usages des espaces de restau- de vente ambulante (Food-truck) sur le
ration en dehors de repas et l’organisa- campus dans le cadre d’une part de l’éva-
tion des accès étudiée en conséquence. luation globale de l’offre de restauration et
d’autre part de l’aménagement des espaces
extérieurs.
Une politique d’offres complémentaires
de type Food-trucks, peut contribuer à de
nouvelles offres sur le site.
Le secteur Accueil concerne tous les - un poste avec un agent pour le rensei-
lieux d’accueil et de renseignement d’un gnement et le contrôle avec souvent une
visiteur, du personnel ou des étudiants banque d’accueil.
dans un établissement, un service, une
composante. - Pour une bibliothèque universitaire :
C’est un secteur qui peut concerner prati-
quement toutes les activités d’un établis- L’espace d’accueil d’une bibliothèque
sement. avec la banque de prêt, les systèmes de
Quand l’accueil a une fonction de service sécurité, un espace exposition, …
et de renseignement lors de la réception du
public, il doit s’intégrer dans un bâtiment
identifié, ou être repéré et visible.
Questions à se poser et bonnes pratiques
Contenu du secteur, espaces associés
La plupart du temps ce secteur est
- A minima ce sera une simple zone d’entrée accompagné par d’autres secteurs fonc-
en amont d’un bureau, d’un service, d’une tionnels afin de proposer des services
composante : efficaces que l’on cherche dans un
espace d’accueil tels que les commodi-
- 1 espace d’attente avec quelques sièges tés, les lieux de rencontres et d’échanges
(proche du bureau d’un agent chargé de et / ou les espaces de collation.
recevoir)
La gestion du courrier peut être centralisée En ce qui concerne les sanitaires, ils sont à
dans un service dont le rôle est, la récep- répartir dans l’équipement, selon les effec-
tion, l’enregistrement, le tri à destination tifs attendus par niveau.
des services, et éventuellement la distribu- Les espaces casiers, salle de courrier et
tion du courrier ainsi que son oblitération et salle de repos peuvent être regroupés dans
envoi à la poste. Les volumes de courrier un même ensemble utilisé par le personnel
traités ont considérablement diminué avec technique.
le développement des nouveaux moyens Selon l’organisation du tri et de la distri-
de communication. La fonction reste cepen- bution du courrier, l’espace courrier peut
dant nécessaire, notamment pour les gros recevoir différentes configurations : soit
établissements. le courrier est distribué et récupéré dans
les services et l’espace peut être situé
- Salle de repos et de prise de service : indépendamment des circulations des
personnels, soit chaque service doit se
Cette salle est mise à disposition du person- rendre au service courrier pour récupérer
nel technique, des appariteurs ou des chauf- son courrier. Le service courrier doit être
feurs, par exemple. alors aisément accessible, et peut par
exemple, comporter des casiers en double
- Sanitaires : accès, l’un côté service courrier qui fait le
tri, l’autre côté circulation, accessible aux
Sanitaires à destination des étudiants et du personnels.
personnel mais également dans certains cas
du public à répartir dans l’établissement.
103
1
4 PROGRAMME FOCNTIONNEL GÉNÉRIQUE
Ce secteur comprend les espaces de Ainsi, la réflexion sur ces espaces doit
stockage des produits et matériels de s’effectuer en cohérence avec la politique
ménage et les locaux techniques utiles au de développement durable de l’établisse-
fonctionnement du bâtiment. ment et plus largement du site d’accueil
On y trouve : (campus multi-établissements).
Le local déchet sera situé en rez-de-chaus-
- Local Déchets courants (ou local poubelles) : sée avec un accès direct sur l’extérieur.
siter une surface importante et des condi- nécessairement rassemblés dans un même
tions climatiques spécifiques. ensemble. Leur situation est fonction de
Ces archives sont généralement peu l’usage qu’il en est fait :
consultées et peuvent être isolées dans le
bâtiment. Elles ne sont accessibles qu’au - en sous-sol ou en niveau bas pour les
personnel habilité. locaux de stockage lourd ou les archives,
qui nécessitent une bonne résistance à la
- Stockage léger : surcharge. Pour les archives, il convient de
disposer de conditions climatiques spéci-
Espace de stockage de petites fourni- fiques pour assurer leur bonne conserva-
tures, de consommables, de produits et tion, et d’éviter la proximité des canalisa-
matériels utilisés couramment et centrali- tions, car en cas de fuite les dommages
sés pour en faciliter la gestion. Un local de sont très importants.
stockage léger ne nécessite pas d’amé-
nagement technique particulier. - d’accès facile sur une aire de livraison
- Stockage lourd : pour les locaux de stockage
-…
Organisation fonctionnelle
et optimisation possible
- Salle de soins :
Salle de soins courants ou premiers soins
urgents, prodigués généralement par un
personnel infirmier.
Estimation des besoins
- Quelle est la qualité des voies cyclables Au-delà des obligations du PLU qu’il convient
desservant le site ? bien entendu de respecter, la surface à réali-
ser doit être bien étudiée afin de ne pas la
- Doit-on offrir des places uniquement au surévaluer au risque de dénaturer le site.
personnel ou également aux étudiants ? Signalons la règle générale admise de 25
- Qui doit se rendre obligatoirement en m2 pour la surface d’une place de station-
voiture sur le site et doit y stationner ? Si nement d’un véhicule léger. Des systèmes
oui, combien de temps ? de stationnement plus dense pourraient être
étudiés.
- Quelle est la politique de mobilité des La solution de stationnements souterrains
collectivités et celle de l’établissement ? très coûteux doit être retenue en dernier
Favorise-t-elle le covoiturage, la mobilité recours.
décarbonnée ? Quel impact sur le besoin
en place au sein de l’établissement ? L’espace de stationnement des vélos et
autres équipements roulants (trotinettes,…)
devant être au minimum couvert et sécurisé,
Le besoin sera défini au regard de il ne doit pas être négligé et être intégré au
l’ensemble de ces critères combinés, avec tableau de surfaces à réaliser au moment de
l’objectif de favoriser les déplacements la programmation.
en transport en commun et en vélos, Sa surface peut parfois être importante.
pour réduire au maximum l’utilisation des Il faut compter au minimum 2,5 m2 par vélo
véhicules et donc la place du station- dégagement compris soit 25 m2 pour 10
nement véhicules sur le site. Ces sujets vélos.
doivent être traités en lien avec les collec-
Régie amphithéâtre 10 à 15 m2
Salle banalisée TD 1,6 m2 /étudiant 1,5 m2 /étudiant 1,4 m2 /étudiant 1,3 m2 /étudiant
TP spécifique 4 m2/étudiant
Les services internes sont fonction du Le ratio fixé par la DIE est une surface utile
nombre de personnes affectées à la brute maximale de 20 m² par poste de
gestion du centre. travail (ramené à 18 m² dans les zones où
Ils regroupent les bureaux et les espaces de le marché immobilier est tendu).
préparation et conservation des documents.
4.7.6 Equipements spécifiques de recherche poste de travail sur paillasse standard doit
et plateformes être de 1 m.
Il n’existe pas de ratio pour déterminer la Mais par exemple un poste de travail sur
surface d’un équipement spécifique de Poste de Sécurité Microbiologique occupe
recherche. une surface différente selon sa position
On estime que d’une manière générale, dans l’espace, compte tenu des reculs à
deux postes de travail sur paillasse standard respecter sur les côtés ou à l’arrière, ou par
doivent être éloignés de 1,20 m et que la rapport à d’autres PSM, à une porte, à une
largeur de circulation à prévoir au droit d’un paillasse voisine …
4.7.8 Sport
Cafétéria espace distributeurs 1,2 m2 par occupant simultané, y compris surface desserte
Cafétéria espace lounge Entre 0,8 et 1,2 m2 par occupant simultané
Cafétéria vente à emporter 20 à 25 m2
Office Entre 10 et 15 m2
Restauration cafétéria stockage De 6 à 12 m2
Restaurant préparation/distribution Selon le nombre de repas servi
Selon le nombre de rationnaires et le nombre de services 1,2 m2
Restaurant salle à manger
par place
4.7.11 Accueil
4.7.12 Commodités
Effectif concerné
Espace casiers Personnel technique 0,35 à 0,45 m2 par personne
Tout personnel A partir de 100 personnes et par tranche de 25 per-
Salle courrier
sonnes : 12 m2 + n tranches x 1,3 m2
Salle de repos Personnel technique 1,5 m2 par personne
Locaux techniques
3 000 0,085
Les ratios des locaux techniques indiqués Les locaux techniques spécifiques à une
concernent ceux couramment mis en activité ou un équipement particulier seront
place pour le fonctionnement du bâtiment. à définir au cas par cas.
4.7.15 Médico-social
Consultation médicale 18 à 25 m2
Salle de soins 20 m2
En dessous d’une certaine surface, toute Une surface inférieure à 25 m2 n’est dans
activité commerciale peut ne pas être tous les cas pas suffisante pour l’installa-
viable. Une activité du type restauration tion minimum d’une activité de prestation
légère nécessitera moins de surface qu’une de service viable.
activité de type commerce (reprographie,
librairie ou papèterie par exemple).
5.3.2 Les surfaces utilisées en programmation séparateurs non porteurs, mesurée à partir du
nu intérieur des façades et structures porteuses.
La surface utile (SU)
Elle correspond à l’espace réellement utilisé La surface de plancher (SDP)
pour une activité et qui lui est propre. Elle intègre La surface de plancher est la surface utilisée
les espaces d’attente, d’orientations et les halls dans les procédures et contrôles administratifs.
d’accueil quand leur fonction va au-delà d’un Elle est définie à l’article L 112-1 du code l’urba-
simple dégagement ou desserte (exposition, nisme entrée en vigueur le 1er mars 2012, a été
manifestation,…). conçue en vue d’ « unifier et simplifier la défini-
On y inclut également quand elles peuvent tion des surfaces de plancher prises en compte
être facilement quantifiables les surfaces de dans le droit de l’urbanisme ». Elle se substitue
sanitaires et de vestiaires. à la fois à la SHON et à la SHOB des construc-
En revanche, les circulations et les locaux tions dans les procédures de contrôle adminis-
techniques n’entrent pas dans le calcul de la tratif.
surface utile. Elle exclut également l’emprise La SDP d’un bâtiment est égale à la somme des
des ouvrages projetés (structures, murs, surfaces de plancher de chaque niveau clos et
cloisons,…) couvert, calculée à partir du nu intérieur des
Ce sont les surfaces servant de base à l’élabo- façades après déduction :
ration d’un programme.
NB : Dans le cas d’un dossier de labellisation ou - des surfaces correspondant à l’épaisseur des
d’un dossier d’expertise, il conviendra de trans- murs entourant les embrasures des portes et
former ces surfaces afin de les traduire selon les fenêtres donnant sur l’extérieur ;
demandes de la DIE.
- des vides et des trémies afférentes aux
La Surface dans œuvre (SDO) escaliers et ascenseurs ;
Il n’y a aucune définition officielle de la SDO
bien qu’elle soit très utilisée en programmation - des surfaces de plancher d’une hauteur sous
et particulièrement en restructuration. plafond inférieure ou égale à 1,80 mètre ;
On retiendra la définition de l’ANAP36 :
SDO = SUB + locaux techniques courants en - des surfaces de plancher aménagées en vue
étages, combles et sous-sol + emprises circula- du stationnement des véhicules motorisés ou
tions verticales + mezzanine + combles et sous non, y compris les rampes d’accès et les aires
–sol aménageables + vérandas + coursives de manœuvres ;
fermées.
- des surfaces de plancher des combles non
Elle correspond à la surface utile à laquelle on aménageables pour l’habitation ou pour des
ajoute les surfaces dont l’usage est commun aux activités à caractère professionnel, artisanal,
activités (circulations, locaux ménages, locaux industriel ou commercial ;
serveurs, locaux techniques du bâtiment).
Ce sont des surfaces qui ne peuvent être - des surfaces de plancher des locaux
définies avec précision : leur importance est techniques nécessaires au fonctionnement d’un
influencée par la conception architecturale et groupe de bâtiments ou d’un immeuble autre
elles ne peuvent être approchées que par ratio, qu’une maison individuelle au sens de l’article
au prorata des surfaces utiles. L. 231-1 du code de la construction et de l’habi-
La surface dans œuvre est celle utilisée en tation, y compris les locaux de stockage des
rénovation de bâtiment. Il s’agit de la surface déchets ;
disponible sur un plateau, une fois qu’il a été
libéré de toute construction, cloisons, murs - des surfaces de plancher des caves ou des
celliers, annexes à des logements, dès lors que ces locaux sont desservis uniquement par une partie
commune ;
- d’une surface égale à 10 % des surfaces de planchwer affectées à l’habitation telles qu’elles résultent
le cas échéant de l’application des alinéas précédents, dès lors que les logements sont desservis par
des parties communes intérieures.
SU SDO SdP
Salle de cours X X X
Amphithéâtre, Salle de conférence, Salle d’audience, Auditorium X X X
Salle de formation, Salle de séminaire X X X
Salle de réunion, Audio, Visio conférence X X X
Salle d’équipe, Salle de projet X X X
Bureau fermé, Open-space X X X
Salle photocopieuse, Reprographie légère X X X
Placard, Rangement, Armoire X X X
Bibliothèque, Documentation X X X
Surface de production, Laboratoires, Atelier, Salle confinée X X X
Espaces pour animaux X X X
Salle d’exposition, Show-room X X X
Salle & Salon de réception X X X
Espace de réception du public sans poste de travail X X X
Accueil, Attente, Orientation, Atrium, Salle des pas perdus X X X
Salle de pause, de repos, de détente, Lounge X X X
Restauration, Restaurant, Réfectoire, Club, X X X
Cafétéria, Cuisine, Kitchenette X X X
Assistance sociale, Infirmerie, Cabinet médical, Hôpital X X X
Locaux syndicaux X X X
Locaux de sports, Activités culturelles, Studio de répétition X X X
Salle d’archives (vivantes, semi-vivantes et morte) X X X
Salle serveur, Salle informatique, Locaux techniques «occupants» X X X
Equipement fixe, coffre-fort X X X
Magasin X X X
Surface des services généraux (SSG) Local gardiennage X X X
Imprimerie, Reprographie centrale X X X
Zone de réception, Local courrier, La Poste, Local chauffeur X X X
Logement de fonction (Surface habitable) X X X
Salle collective de logement (détente, cuisine, séchoir, sanitaires) X X X
Vérandas X X X
Vestiaire, Douche X X X
Sanitaire privatif X X X
Vacant X X X
Sanitaire commun X X
Salle aveugle (de par les éléments de structure) X X
Dégagement, Circulations internes horizontales et verticales X X
La SUrt est définie pour tout bâtiment - locaux techniques exclusivement affec-
ou partie de bâtiment à usage autre que tés au fonctionnement général du bâtiment
d’habitation. C’est la surface de plancher et à une occupation passagère.
construite des locaux soumis à la
Il peut s’agir de salles dans lesquelles on Il s’agit d’une part de s’isoler au maximum
désire obtenir une température supérieure des bruits extérieurs, et d’autre part, dans
à la température d’ambiance (35 ou 40° certains, cas, maîtriser l’ambiance acous-
par exemple) de manière continue. tique de l’espace.
Dans cette catégorie, on placera les C’est le cas des studios d’enregistrement, qui
chambres hyperbare (pression supérieure parfois peuvent être constitués d’une double
à la pression atmosphérique) ou hypoxique enceinte désolidarisée. C’est également le
(pression inférieure à la pression atmos- cas des chambres sourdes ou chambres
phérique au niveau de la mer). anéchoïques, qui de plus sont aménagées
pour éliminer toute réverbération de son à
Confinement contre les risques engen- l’intérieur de l’enceinte, ou des chambres
drés par certains produits dangereux : d’écho ou au contraire, la réverbération est
poussée à son maximum.
Il s’agit de se protéger contre des produits
toxiques, corrosifs, CMR, cancérigènes, Confinement contre les rayonnements et
mutagènes, toxiques pour la repro- agents ionisants :
duction,… Souvent ces produits sont
manipulés en petites quantités, et sous Utilisé en recherche nucléaire, mais égale-
hotte ou en boite à gants. Les espaces ment dans tous les cas où il y a manipula-
où ils sont manipulés doivent être cepen- tion de produits radioactifs, selon la nature et
dant contrôlés, limités en accessibilités, les quantités manipulées. Les confinements
les effluents ne peuvent être rejetés dans sont de nature très variable, depuis le simple
le réseau d’évacuation standard, les blindage par feuille de plomb par exemple,
ventilations sont filtrées et contrôlées. jusqu’aux blindages lourds en béton baryté
de radioprotection, chicanes en entrée (que
Confinement contre les nano particules : ce soit pour les personnes, les câblages,
matières …) avec contrôle des ventilations et
Certaines manipulations sont produc- effluents en sortie de l’espace.
trices de manière importante et dange-
reuse de nanoparticules qu’on ne peut Confinement contre les rayonnements
rejeter directement dans l’atmosphère. lumineux :
C’est le cas de certaines imprimantes 3D
par exemple. L’espace est alors étanche, Il s’agit par exemple des flashs de très
placé en dépression avec filtration de forte intensité et dangereux pour la vue,
l’air en sortie. dans les manipulations laser. Les zones de
flash doivent alors être isolées à la lumière,
Confinement contre les champs électro- comprendre un sas d’accès avec asservis-
magnétiques ou perturbations électriques : sement et voyants de sécurité.
annexe indépendant par exemple) et la mise confinement : en sortie, pour éviter la disper-
en œuvre d’un mur ou d’une dalle de décom- sion dans l’atmosphère de matériaux dange-
pression, destinée à canaliser la pression reux et en entrée pour ne pas contaminer les
créée par l’explosion. produits manipulés dans l‘espace.
La plupart du temps on met l’espace en
Double confinement : dépression et son sas d’accès en surpres-
sion.
Certains espaces peuvent requérir un double
Gouvernance
conception d’un projet de construction de RIF, entre autre, pilotait les prestataires
bâtiment. Le référentiel étant un outil d’aide extérieurs, faisait de la synthèse entre
à la programmation, il était indispensable les différentes productions, organisait les
de mener sa production en mode projet. groupes de travail et les rencontres, prépa-
Cette équipe projet au sein de l’EPAU- rait les COTEC et les COPIL, etc.
Méthodologie générale