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Le choix d’une échelle de mesure bien adaptée pour une question suppose une adéquation
parfaite entre l’information recherchée et le traitement qui en sera fait par la suite. Pour y
arriver, il est important d’avoir une connaissance des caractéristiques de ces échelles. Cette
section présente les cinq caractéristiques définissant toute échelle de mesure, soit :
le support;
la direction;
l’équilibre;
le point de neutralité;
le nombre de modalités.
Le support de l’échelle :
Il y a trois catégories de support d’échelle : sémantique, numérique et mixte.
Numérique :
Une échelle à support numérique est une échelle où le répondant choisit un nombre parmi
ceux qui lui sont présentés. Ce type de support permet de présenter un grand nombre de
modalités de réponse (potentiel discriminant plus grand) et d’effectuer un traitement
numérique des réponses.
Mixte :
Certaines échelles sont dites mixtes, car elles utilisent un support numérique et sont enrichies
par un support sémantique qualifiant des gradations de l’échelle. L’utilisation du support
sémantique se fait plus souvent aux extrémités de l’échelle.
Le support numérique est simple et facile d’utilisation. Il est interprété par le répondant de
façon intuitive. Toutefois, le répondant peut interpréter l’échelle à l’envers et la signification
d’une réponse peut varier d’un répondant à un autre.
Le support mixte offre autant les avantages que les inconvénients des supports précédents.
Cet axe concerne la mise en place de mécanismes de rétroaction rapide et en continu tels que
les sondages en ligne, les groupes de discussion, les entrevues individuelles, les suggestions
des employés et l’utilisation des outils du Web 2.0. L’objectif de ces consultations est de
disposer d’une information en temps réel de la satisfaction du client qui vient de recevoir un
service afin d’ajuster rapidement tout service, existant ou nouveau, aux besoins exprimés par
les clients. Ces consultations s’intègrent à tout besoin d’affaires et aux grands projets
corporatifs. Elles permettent de recueillir les commentaires de tous les acteurs concernés à
l’interne et à l’externe.
La direction :
Il y a deux possibilités de direction de l’échelle : unidirectionnelle ou bidirectionnelle.
Unidirectionnelle :
Une échelle unidirectionnelle progresse dans une seule direction. Elle part d’un point de
référence et progresse dans un seul sens.
Bidirectionnelle :
On dit que la direction est bidirectionnelle si l’échelle progresse dans deux directions
opposées. Quand on oppose deux pôles (p. ex. insatisfait et satisfait), l’échelle est
bidirectionnelle.
L'équilibre :
Symétrique :
On dit que l’équilibre de l’échelle est symétrique lorsque le nombre de modalités est égal dans
les deux directions (p. ex. : autant de points positifs que négatifs).
Asymétrique :
On dit que l’équilibre de l’échelle est asymétrique lorsque le nombre de modalités est
différent dans les deux directions de l’échelle (p. ex. : 2 points négatifs et 4 points positifs).
Le point de neutralité
Le nombre de modalités :
Le nombre de modalités des échelles les plus usuelles est de 4, 5, 7, 10 et 11 points. Au-delà
de 5 modalités, les échelles sont généralement à support numérique ou mixte, car il devient
difficile de trouver les « mots » adéquats pour chacune des modalités. Une échelle avec
beaucoup de modalités permet au répondant d’être plus discriminant dans sa réponse, mais lui
demande un effort de nuance plus important. À l’opposé, une échelle comptant peu de
modalités, même si elle est plus simple à utiliser, fournit une information moins précise.
Lors du traitement, les réponses peuvent être codées selon le nombre de modalités dans
l’échelle. À chaque réponse, on peut attribuer une valeur numérique, ce qui permet de calculer
la moyenne et l’écart-type. L’avantage des échelles de « type Likert » est leur simplicité
d’utilisation tant pour le répondant que pour la personne qui doit concevoir l’instrument de
mesure (le questionnaire).
Une échelle sémantique différentielle permet de recueillir une opinion lors d’une enquête en
faisant prendre une position à la personne interrogée par rapport à des mots de sens opposés.
Il s’agit d’une échelle bidirectionnelle avec un nombre de modalités impair (2n+1). L’échelle
est codée de -n à +n avec un point de neutralité (0) au centre. Aux deux extrémités, on place
les adjectifs contraires (p. ex. : insatisfait et satisfait). Pour l’analyse des données, l’échelle
peut être recodée de 1 à 2n+1.
Les échelles sémantiques différentielles sont plus difficiles à concevoir, car elles exigent de
trouver de parfaits antonymes.
Échelle de Stapel :
L’échelle de Stapel tient son nom de son créateur, Jan Stapel, et se compose de 10 catégories
de réponses. Les répondants peuvent ainsi choisir un chiffre allant de -5 à +5 correspondant à
leur évaluation de la question. C’est une échelle en 10 points, donc il n’y a pas de point de
neutralité. L’échelle est présentée de façon verticale. Leterme évalué est situé au centre de
l’échelle et le répondant doit indiquer la direction et l’intensité de son attitude, de sa
perception ou de son sentiment. Il s’agit d’une variante unipolaire de l’échelle sémantique
différentielle.
L’échelle de Stapel est plus difficile à utiliser pour le répondant et elle est déconseillée pour
les enquêtes téléphoniques.
3. Le niveau de mesure des échelles
Le niveau de mesure de données qualitatives est une échelle nominale ou ordinale. Les
données quantitatives, pour leur part, ont un niveau de mesure d'intervalle ou de rapport.
L’échelle nominale :
Cette échelle possède une propriété : l’identification. L'échelle nominale comporte un certain
nombre de modalités, dont les caractéristiques sont de couvrir l’ensemble des réponses
possibles et d’être toutes différentes les unes des autres (p. ex. : sexe, nationalité, type de
diplôme, etc.). Si des nombres sont associés aux modalités de réponse de l’échelle, ils n’ont
aucune signification.
L’échelle ordinale :
L’échelle d'intervalle :