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CI3 Chaines de Solides
CI3 Chaines de Solides
CHAINES DE SOLIDES
Les mécanismes sont constitués de nombreuses pièces, certaines restant
en permanence liées à d’autres au cours du fonctionnement du
mécanisme. Les liaisons mécaniques permettent des mobilités entre ces
groupes de pièces. L’analyse de ces différentes liaisons fait ainsi
apparaître les chaînes de solides.
Classe d’équivalence :
C’est l’ensemble des pièces qui sont en permanence en liaison encastrement.
Le comportement du point de vue cinématique est équivalent au comportement de l’une d’entre elles.
Liaison élémentaire : z
Modèle retenu pour traduire la relation physiquement établie
entre deux solides ou classe d’équivalence par l’intermédiaire
d’une où plusieurs surfaces de contact, et autorisant un
nombre défini de degrés de liberté (mouvements) de l’un par
rapport à l’autre. Il y a 10 liaisons élémentaires autorisant des
mouvements relatifs TX
Ω ( S / R ) est la vitesse angulaire( exprimée en rad/s), qui sera la même en tout point du solide
V( A, S / R ) est la vitesse linéaire( exprimée en m/s), qui sera fonction de la position du point du solide
Les éléments de réduction par projection dans une base particulière font apparaître nc paramètres
(ou inconnues) cinématiques. Ce nombre correspond aux degrés de liberté (ddl) de la liaison.
R( S → R )
• Le torseur « statique » : {τ ( S →R )
}=
(ou torseur des actions transmissibles)
A
( A,S → R )
M
Désigné de manière conventionnelle avec la lettre τ (pour torseur…)
Les éléments de réduction par projection dans une base particulière font apparaître ns paramètres
(ou inconnues) statiques. Ce nombre correspond aux degrés de liberté supprimés de la liaison.
Poignet 4 L3
3
2 L4
Pince 5 L2
4
Chaise 1
1 L5
Socle 0 γ=0
5
L1 0
Ici, les liaisons Li sont toutes des liaisons pivots
L2
Arbre vis 2
3
2
Bâti 1
L1 L3
1 γ=1
Exemple de chaîne fermée complexe: Positionneur 6 axes
Graphe de structure :
Table 3
Tige de 21 22 23 24 25 26
vérin 2i
11 12 13 14 15 16 γ=5
Nombre cyclomatique :
Sur les chaînes fermées complexes, il est possible d’écrire plusieurs fermetures cinématiques.
On note γ le nombre de boucles sur lesquelles on pourra faire une fermeture cinématique
γ peut être déterminé par analyse du graphe de liaison ou être calculé par la relation suivante :
γ=L–N+1
3- Liaisons équivalentes
On peut remplacer un ensemble de liaisons liant deux ou plusieurs pièces par une seule liaison entre
ces pièces, équivalente du point de vue cinématique et statique (si on se place dans le cas des
liaisons parfaites). On distingue deux cas :
- les liaisons en parallèle
- les liaisons en série.
Pour déterminer une liaison équivalente, on peut rechercher soit le torseur statique équivalent, soit le
torseur cinématique équivalent. On parle dans le 1er cas de méthode statique, dans le 2ème de
méthode cinématique.
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Créé le 15/09/2015 –
CPGE / Sciences Industrielles pour l’Ingénieur CI3 Chaînes de solides
3-1 Liaisons en parallèle: Action
L1 extérieure
On considère une portion de graphe liant deux solides 1 et
2 par l’intermédiaire de trois liaisons. L2
1 2
On cherche à déterminer la liaison équivalente, qui
pourrait être une liaison élémentaire. L3
Action
extérieure
Léq
1 2
Méthode statique :
Le solide 2 est soumis à une action extérieure autre que celles dues aux liaisons : {τ ( ex → 2 )
}.
On note : {τ } = {τ
1 (1 → 2 )
L1
}, {τ } = {τ
2 (1 → 2 )
L2
}, {τ } = {τ3 (1 → 2 )
L3
} et {τ } = {τ
équ (1 → 2 )
Léqu
}.
On applique le PFS au solide 2. En considérant les trois liaisons, on obtient :
{τ } + {τ } + {τ } + {τ
1 2 3 ( ex → 2 ) } = {0}
En considérant la liaison équivalente, on obtient : {τ }+ {τ équ ( ex → 2 ) } = {0}
Par substitution, on obtient : {τ } + {τ } + {τ } = {τ }.
1 2 3 équ
Attention, pour faire cette somme de torseur, il faudra tous les exprimer en un même point.
D’une manière générale, le torseur statique d’une liaison équivalente à n liaisons en parallèle
{τ } = ∑ {τ }
n
s’exprime par : équ i (1)
i =1
Méthode cinématique :
On note : {V } = {V 1 }, {V } = {V
( 2 / 1)
L1
} et {V } = {V
}, {V }= {V
2 }
( 2 / 1) L 2 3 ( 2 / 1) L 3 équ ( 2 / 1)
Léqu
On traduit cela par l’égalité de tous les torseurs entre eux. V équ = V 1 = V 2 = V 3 { } { } { } { }
Attention, pour faire cette égalité de torseur, il faudra tous les exprimer en un même point.
D’une manière générale, le torseur cinématique d’une liaison équivalente à n liaisons en parallèle
s’exprime par :
{V } = {V } = ... = {V } = ... = {V }
équ 1 i n
Hyperstatisme :
Si on appelle nsi le nombre d’inconnues statiques introduites par la liaison « i », alors le nombre total
n
d’inconnues statiques mise en oeuvre par la liaison équivalente Ns vaut : Ns = ∑ ns
i =1
i .
Remarque : pour l’étude des liaisons en parallèle, rs = nseq nombre d’inconnues statiques
indépendantes que l’on a dans le torseur statique de la liaison équivalente
Si h = 0, la liaison est dite isostatique.
Si h > 0, la liaison est dite hyperstatique d’ordre h.
L1 L2 3
3-2 Liaisons en série: 1
On considère une portion de graphe liant trois solides 1, 2 et Action
2 extérieure
3 par l’intermédiaire de deux liaisons.
On cherche à déterminer la liaison équivalente, qui pourrait
être une liaison élémentaire. Action
Léq extérieure
Méthode statique : 1 3
Le solide 3 est soumis à une action extérieure autre que
celles dues aux liaisons : {τ ( ex → 3 ) }.
On note :
{τ } = {τ
1 }, {τ } = {τ
(1 → 2 ) {τ } = {τ
2 }. ( 2 → 3) }, et équ (1 → 3 )
Léqu
Méthode cinématique :
On note : {V } = {V1 ( 2 / 1)
L1
}, {V } = {V 2 (3 / 2)
L2
} et {V } = {V
équ ( 3 / 1)
Léqu
}
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Le comportement cinématique du solide 3 par rapport à 1, est induit par la liaison L1, mais aussi L2 et
L3 et également par la liaison équivalente.
La composition de mouvements de 3 par rapport à 1 s’exprime par la composition des torseurs
cinématiques : {V } = {V } + {V }
équ 1 2
D’une manière générale, le torseur cinématique d’une liaison équivalente à n liaisons en série
s’exprime par :
{V } = ∑ {V i}
n
équ
i =1
Hyperstatisme :
{τ }
La relation (2) permet de déterminer toutes les composantes des torseurs i . Par conséquent, une
liaison équivalente à des liaisons en série est toujours isostatique.
Mobilité :
On appelle nci le nombre d’inconnues cinématiques introduites par la liaison Li. Alors le nombre total
n
Ces deux mobilités ne sont pas systématiquement égales. En effet m peut être supérieure à mu.
On définit alors la mobilité interne « mi » telle que : m = mu + mi
1
Exemple de liaisons en série : paumelle de porte
2
4- Chaînes fermées simples
En reliant les deux solides extrêmes d’une chaîne continue ouverte, on obtient une chaîne fermée
simple. Une chaîne fermée simple possède autant de solides que de liaisons.
On définit ci-dessous les relations caractéristiques d’un tel type de chaîne en considérant ensuite
l’exemple d’un vérin électrique.
On appelle h le degré d’hyperstatisme d’une chaîne fermé simple. Il est égal à la différence entre le
nombre total d’inconnues statiques Ns et le nombre de relations statiques indépendantes les liant rs :
h = Ns – rs
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Etude cinématique et mobilité:
Une chaîne de n solides liés par n liaisons permet d’appliquer une fois la composition de mouvement
en écrivant la fermeture des torseurs cinématiques. On obtient alors un système d’au plus 6
équations cinématiques indépendantes. On notera « rc » le nombre d’équations cinématiques
indépendantes et « Nc » le nombre total d’inconnues cinématiques.
On appelle m le degré de mobilité d’une chaîne fermé simple. Il est égal à la différence entre le
nombre total d’inconnues cinématiques Nc et le nombre de relations cinématiques indépendantes les
liant rc: m = Nc - rc
Cette mobilité se décompose en mobilité utile (loi Entrée Sortie) « mu » et mobilité interne « mi »
avec :
m = mu + mi
O
O
r r
Y13 y + Z13 z
r
{τ (1 → 3)}= r r r {V (3 / 1)}= 0 r
L x + M 13 y + N13 z
O 13
u x
O 31
On considère que cet ensemble matériel est en équilibre sous l’action de deux torseurs extérieurs :
r r r r r r
Xex + Yey + Zez Xe' x + Ye' y + Ze' z
{τ ( E → 2 )}= r r r et {τ ( E → 3)}= r r r
O
Lex + Mey + Nez O
Le' x + Me' y + Ne' z
Etude statique :
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On applique le PFS à l’arbre vis 2 : {τ } + {τ
( E → 2) } + {τ
(1 → 2 ) } = {0}
(3 → 2)
12
N + N 32 + Ne = 0 13
N − N 32 + Ne'= 0
On remarque que l’équilibre de l’ensemble ne peut avoir lieu que si les composantes Xe' et Le
sont liées (relation imposée par (a) et (b)).
Au total, on obtient donc 11 équations indépendantes (sur un total initial de 12) liant 15 inconnues
statiques.
Le degré d’hyperstatisme vaut donc :
h = Ns – rs = 15 – 11 = 4
X12 + X32 + Xe = 0
Y12 + Y32 + Ye = 0
Z12 + Z 32 + Ze = 0
− pX32 + Le = 0 ⇔ −X32 + Xe'= 0 avec Le = − pXe'
M12 + M 32 + Me = 0
N12 + N 32 + Ne = 0
Y − Y + Ye'= 0
13 32
Z13 − Z 32 + Ze'= 0
pX + L + Le'= 0
32 13
M13 − M 32 + Me'= 0
N − N + Ne'= 0
13 32
Etude cinématique :
On exprime la fermeture cinématique :: {V } + {V
(3 / 2) } + {V
( 2 / 1) } = {0}
(1 / 3 )
α& 32 + α& 21 = 0
On obtient alors deux équations scalaires indépendantes :
pα& 32 + u13 = 0
Le degré de mobilité vaut donc : m = Nc – rc = 3 – 2 = 1 (avec mu = 1 et mi = 0)
On peut retrouver la valeur de h en utilisant la relation : h = m + 6 – Nc = 1 + 6 – 3 = 4.
h = Ns - rs
h = m + 3γγ - Nc