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Cadre théorique

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Mémoire de fin de cycle Ismaïla ELMOCTAR
1. dipôle (R, L, C) série en régime sinusoïdal forcé
1.1 Rappels :
1. 1.1 La période : C’est le temps au bout duquel un mouvement se reproduit
identiquement à lui-même. Elle se note T et s’exprime en seconde (s).
1.1.2 La fréquence : c’est le nombre d’oscillations par unité de temps. Elle se
note N ou f ou  et s’exprime en hertz (Hz).
Elle est liée à la période pour la relation N .T  1
1.1.3. La pulsation : c’est la vitesse angulaire mesurée en radiant par seconde
2
(rd/s). Elle est notée  et est liée à la période par   T (où   2N )

1.1.4 Oscillation libre : Un oscillateur est en oscillations libres lorsqu’une fois


écartée de sa position d’équilibre est abandonné à lui-même.
1.1.5 Oscillation forcée : un système est en oscillations forcées lorsqu’il oscille
avec une fréquence N différente de sa fréquence propre N 0 ( 1 )

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1.1.6. Etat de résonance : Un système est en état de résonance lorsque
l’amplitude de ses oscillations forcées prend sa plus grande valeur ( 1 )
1.1.7. Loi d’Ohm relative à une résistance :
La tension électrique U aux bornes d’une résistance R est proportionnelle à
l’intensité I du courant électrique qui la traverse.

U= RxI

(V ) () ( A)

1.1.8 Additivité des tensions :


La tension U aux bornes d’un circuit comprenant plusieurs dipôles en série est
égale à la somme des tensions aux bornes de chaque dipôle

U  U i  U 1 U 2 ...  U n

i C D
A D1 D2 D3 B

U
U AC
UCD
U CD
U BD
AC

U AB

Fig. 1 : additivité des tensions

U AB  U AC  U CD  U DB

1.1.9 Construction de Fresnel


x  X m cos(t   )
Soit une grandeur sinusoïdale
V l’angle OX ,V   t    et

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On peut lui associer un vecteur tournant du plan tel que

V  Xm

V +

L’axe des phases
O
Fig. 2 : Construction de Fresnel.
1.2. Courant alternatif sinusoïdal.
1.2.1 Définition : Un courant alternatif sinusoïdal est un courant électrique qui
change de sens deux fois par période et transporte alternativement dans un sens
puis dans l’autre de quantités d’électricité égales.

i(t)

Im

0 t

- Im
T

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Fig. 3 : Courant alternatif sinusoïdal.

1.2.2 Les effets du courant alternatif sinusoïdal


- Effet calorifique :
Tout conducteur électrique traversé par un courant alternatif est le siège d’un
dégagement de la chaleur W.
Dans le cas d’un conducteur ohmique de résistance R traversé par un courant
alternatif i le dégagement de la chaleur est : W = Ri²t
Il est indépendant du sens du courant électrique ( 2 )
- Effet chimique :
Pour Le courant alternatif, l’électrode qui est anode au cours d’une alternative
devient cathode au cours de l’alternative suivante : l’effet chimique est donc nul dans

 1 
un électrolyseur. Pour l’eau acidulée on obtient  H 2  02  à chaque
 2 

électrode ( 2 )
- Effets magnétique et électromagnétique
Tout conducteur électrique parcourut par un courant alternatif i crée un champ
magnétique b d’intensité b  ki  kI m cos t  Bm cos t l’induction magnétique b est
donc sinusoïdale.
Un conducteur électrique de longueur l parcouru par un courant alternatif i et
placé dans un champ magnétique B est soumis à la force de Laplace F

d’intensité
F  Bil  Bl m cos t  Fm cos t alors F est sinusoïdal.
1.2.3 Les lois du courant alternatif
Pour un courant alternatif de base fréquence BF (N<20.000Hz) on a :
- A chaque instant l’intensité i du courant est la même à travers chaque
section du circuit
- Les lois du courant continu s’appliquent aux courants alternatifs à chaque
instant
1.2.4 Les grandeurs alternatives sinusoïdales
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- Intensité instantanée :
L’intensité instantanée du courant alternatif sinusoïdal est une fonction
sinusoïdale du temps. Elle a pour expression
i(t) = I m cos t

où I m l’intensité maximale. Elle s’exprime en Ampère (A).


- Tension instantanée :
Une tension instantanée est une fonction sinusoïdale. Elle a pour expression
u (t )  U m cos t (t   )

où Um est la tension maximale,  est le déphasage de la tension par rapport au


courant.
NB : si u (t )  U m cos t alors i (t )  I m cos(t   )

1.2.5 Grandeurs efficaces.


- Intensité efficace :
Définition : on appelle intensité efficace d’un courant alternatif sinusoïdal
l’intensité I d’un courant continu qui passant dans un conducteur ohmique
fournirait durant chaque période la même quantité de chaleur que le courant
alternatif sinusoïdale.
Expression de l’intensité efficace :
Pendant l’intervalle de temps dt la quantité de chaleur produite est :
dQ  pdt
p  Ri  dQ  Ri 2 dt .
2

La quantité de chaleur produite en une période est la somme des dQ sur cette
période Q   dQ Cette sommation se traduit t=o mathématiquement par une
T T T T
intégrale Q  0 dQ  0 dQ  0 Ri 2 dt  R 0 i 2 dt
L’intensité I d’un courant continu produit dans la même résistance pendant la
même période T la quantité de chaleur Q’=RI²T
T T
Q  Q'  R  i 2 dt  RI 2T   I 2 dt  I 2T
0 0

1
i(t )  i m cos(t )
T
 I² 
T 0
i 2 dt

1 2
I m2
0  I m cos(t    cos(t )
T T 2
I²  dt  dt
T T 0

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I m2  t
cos 2t  dt 
T

2T   0
dt  0 
T
I 2  T  sin(2t )  I ²m I ²m I ²m
 m  t  0     (T  0)  (T ) 
2T   2  0 2T 2T 2

Im
I ²m Im I 
I²  I 2
2 2
L’intensité efficace est le rapport de l’intensité maximale sur 2

i  I . 2 cos t

- Tension efficace :
Définition :
La valeur efficace de la tension alternative est égale à la tension constante U qui
appliquée aux extrémités de la même portion du circuit uniquement résistante y
produirait durant chaque période la même quantité de chaleur. ( 1 )
Expression :
Appliquons la loi d’ohm aux bornes d’un conducteur ohmique.
Pour le courant alternatif sinusoïdal u(t)= Ri(t)
i (t )  I m cos(t )  u (t )  RI mcos(t )  RI 2 cos(t )

D’autre part u (t )  U m cos(t )  U m cos(t )  RI 2 cos(t )  U m RI 2

Pour un conducteur ohmique parcouru par un courant continu I, la tension à es


bornes vaut

Um
U  RI (1’)  Um  U 2  U 
2
u  U . 2 cos(t   )

1.2.6 Etude expérimentale d’un circuit (R, L, C) série en régime sinusoïdal


forcé.
i

B L C C
A D
R
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YA YB

Fig. 4 : Etude expérimentale d’un circuit (R, L, C) série en régime


sinusoïdal forcé
Aux bornes d’un générateur BF est branché un dipôle composé d’un conducteur
ohmique R d’une bobine d’inductance L et d’un condensateur de capacité C
placés en série. Un oscillographe bicourbe permet de visualiser d’une part la

tension u AD  u aux bornes du dipôle RLC et d’autre part la tension u AB


= u R

  U
au borne du conducteur ohmique. U AB  Ri  i  RAB 
 

Nous branchons la voie Y A aux bornes du conducteur ohmique, puis la voie

Y B aux bornes du dipôle (R, L, C). La base des temps étant branchée faisons

varier la pulsation (la fréquence).


Sur l’écran nous observons deux sinusoïdes de même période décalées l’une par
rapport à l’autre.

L
U

Fig. 5 : Courbes observées à l’oscilloscope


u R  : Tension aux bornes de la Résistance

u : Tension aux bornes du dipôle (R, L, C)


l
  2   : déphasage de la tension par rapport au courant
D
1.2.7 Variation de l’intensité efficace du courant dans un dipôle (R, L, C) série
en fonction de la fréquence 
- Expérience :
i
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V

A
R B L C
C C
A D

YA YB

Fig. 6 : Montage du dipôle (R, L, C) série


Le circuit (R, L, C) est un oscillateur amorti. Le régime d’oscillations forcées est
imposé par la tension u(t) fournie par le générateur de basse fréquence aux
bornes du circuit. Faisant varier la fréquence de la tension en maintenant
constante la tension efficace Uc et mesurons l’intensité efficace I c . On obtient
la courbe suivante

I(A)

I0

N  N0 N(Hz)
Fig. 7 : Courbe de résonance d’intensité
- Interprétation :
On constate que l’intensité efficace I e varie avec la fréquence N. La courbe
passe par un maximum pour une fréquence N  N0 .

1.2.8 Etude théorique du circuit (R, L, C) série en régime sinusoïdal forcé.


- Equation différentielle du circuit (R, L, C) série.

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L
B D C
R

U AB U BD U DE

U AE
A E

Fig. 8 : Etude théorique du dipôle (R, L, C) série

Un générateur impose entre les bornes A et E d’un circuit (R, L, C) une tension
alternative.
Soient q la tension du condensateur à un instant quelconque et i l’intensité du
dq
courant au même instant. i
dt
où q  idt
Aux bornes du conducteur ohmique : u AB  Ri
di
Aux bornes de la bobine : u BD  L
dt
q
Aux bornes du condensateur : u DE 
C
di q
Donc u AE  Ri  L 
dt C

di 1
dt C 
u AE  Ri  L  idt

Equation différentielle du circuit (R, L, C) série


- Résolution de l’équation
Résolution de l’équation par la méthode de Fresnel.
Choisissons l’origine des dates de telle sorte que l’intensité i qui traverse le
circuit ait pour expression : i  I m cos t

La tension et le courant sont deux fonctions sinusoïdales de même pulsation. Si


le déphasage de la tension par rapport au courant est  alors u  U m cos(t   )

 Aux bornes de la résistance U R  U AB  Ri  Rim  cos(t )

di
 Aux bornes de la bobine U L  U BD  L   LI m sin(t )
dt

 LI m cos(t  )
2
 Aux bornes du condensateur :

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idt   I m cos(t )dt  I m sin(t )  m (t  )
1 1 I 
UC 
C  C C C 2
(1)  U AE  U m cos(t   )dt  RI m cos t  LI m cos(t  )  I m cos(t  )
 
2 C 2
U R est représenté par V tel que V  RI et 0 x, V1   0
1 1 m

U L est représenté par V2 tel que V2  L I m et ox,V 2   2


et 0 x, V    2
Im 
UC est représenté par V3 tel que V3  3
C
U AE est donc représenté par V tel que V  Um et   (ox, V )

Im
C

U m  ZI m L I m

RI m
Fig. 9 : Construction de Fresnel

D’après le théorème de Pythagore


 1 2 2
U 2 m   R 2  ( L  ) I m
 C 

U U
Or l’impédance du dipôle est Z  I  I
e m

e m

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2 1 2 1 2
Donc Z 2  R  ( L 
2
) Z  R  ( L  )
C C
1
L 
Le déphasage de la tension sur le courant est tel que tg  C  ;
R

RI m RI m R
cos     cos  
Um ZI m 2

1.8.3 Etude de quelques circuits


i
- Resistance pure : R

UR

Z  R et   0 la tension et l’intensité sont en phase.


L
- Inductance pure
UL

U m  L I m  Z  L 
 
tg      . La tension est quadrature avance de par rapport à l’intensité
2 2
- Capacité pur:
i C

1
Z  UC
C
 
tg       . La tension est en quadrature retard de par rapport à
2 2
l’intensité
i L
- Circuit RL R

R 2   L 
2
Z 
L
tg    0 C
R i
1.2.8.3.5 Circuit (R, C) R

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1 2
Z R2  ( )
C
Im 1
 1
tg   C   C tg  
RC
RI m R
1.2.9 Phénomène de résonance
- Conditions de résonance
A la résonance l’intensité efficace passe par maximum Ie  I0

U 2 1 2 1 1 1
I0  Z R  ( L  ) est minimale si L   0  L   2 
Z C C C LC
1  0
  0  et zR
LC
- Fréquence de résonance
2 2
T0    2 LC
La période propre est 0 1
LC

T0  2 LC

1 1 1
N0    N0 
T0 2 LC 2 LC

N0  est la fréquence de résonance


- Bande passante :
Définition de la bande passante :
La bande passante est l’ensemble des pulsations pour lesquelles l’intensité
efficace représente 71% de l’intensité efficace à la résonance.
Ue
L’intensité efficace est I e  elle dépend de la pulsation 
Z

Calcul de la largeur de la bande passante :


Ie  r  U e 
I Ue 1
 2 R 2  R 2  ( L  ) 2
2 R 2 1 C
R 2  ( L  )
C
Donc
1 1
R  L  ou  R  L 
C C

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1 1
Soit L 2  R  C  0 ou L 2  R 
C  0
Cette double équation admet quatre solutions dont deux positives
L L
 R  R2  4  R  R2  4
1  C  ;  
C
2
2L 2L
R
Soit  la bande passante    2  1  L
R
N 
1  2N 1  2  2N 2    2N  2L

Fig. 10 : Courbe de la résonance

- Facteur de qualité
  L 0
0 N0 Q 0  0 
Q   ;  R R
 N
L

1 1
L 0   Q (11)
C 0 RC 0

Q : est le facteur de qualité du circuit


- Phénomène de surtension :

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A la résonance on a :
I U
 Aux bornes du condensateur la tension efficace U C  C  RC 
e

0 0

U C  QU

 Aux bornes de la bobine la tension efficace est


L0U e 1
U L  L 0 I e   .U e  QU e
R C 0 R

Si R est faible Q est grand UC et U L sont plus grandes que la tension U


appliquée aux bornes du circuit. Ont dit qu’il apparait des surtensions à la
résonance. Ces grandes valeurs peuvent entrainer le claquage du condensateur.

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