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Fila Ture
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CHAPITRE 2
FILATURE TEXTILE
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
2.1 Introduction.............................................................................................................. 38
2.2 Analyse fonctionnelle d’une Unité de Filature Textile à Bout Ouvert (UFTBO) ....... 40
2.2.1 Document A0 ................................................................................................... 41
2.2.2 Document A1 ................................................................................................... 42
2.2.3 Document A2 ................................................................................................... 43
2.2.4 Document A3 ................................................................................................... 44
2.2.5 Document A4 ................................................................................................... 45
2.2.6 Document A5 ................................................................................................... 45
2.3 Identification des paramètres de mesure de la qualité du produit ............................... 47
2.3.1 Les objectifs d’une certification ISO 9000 ........................................................ 47
2.3.2 Définition des paramètres de qualité ................................................................. 48
2.3.2.1 Définition du Numéro métrique et du Titre ................................................... 48
2.3.2.2 Variations de masse linéique ......................................................................... 49
2.3.2.2.1 Coefficient de variation Cv% ................................................................ 50
2.3.2.2.2 Limite théorique de l’irrégularité des filés ............................................. 51
2.3.2.2.3 l’Indice d’irrégularité ............................................................................ 51
2.3.2.3 Comptage des défauts fréquents du fil (Imperfections) .................................. 52
2.3.2.4 Détermination de la variation de masse périodique (Spectrogramme) ............ 53
2.3.2.5 Calcul des variations du numéro métrique..................................................... 54
2.3.2.5.1 Méthode gravimétrique ......................................................................... 54
2.3.2.5.2 Méthode capacitive de l’USTER TESTER III ....................................... 54
2.3.2.6 Détermination du pourcentage de fibre courte ( %FC)................................... 55
2.3.2.6.1 Définition de l'indice de pilosité H ........................................................ 55
2.3.2.6.2 Définition du %FC ................................................................................ 55
2.4 Corrélation entre les paramètres de qualité et la dégradation des équipements .......... 55
2.4.1 Localisation des défauts.................................................................................... 56
2.4.1.1 Analyse des défauts périodiques.................................................................... 56
2.4.1.2 Paramètres d’une carde ................................................................................. 56
2.4.1.3 Paramètres d’un banc d’étirage ..................................................................... 57
2.4.1.3.1 Effet sur le filé du train d'étirage............................................................ 58
2.4.1.3.2 Localisation de défauts dans les boîtes à pignons commandant les Trains
d’Etirages 60
2.4.1.4 Paramètres du continu à filer......................................................................... 61
2.4.2 Conclusion........................................................................................................ 63
2.5 Définition d’un modèle de surveillance multicritères UFTBO................................... 64
2.5.1 Description systémique d'une UFTBO .............................................................. 64
2.5.1.1 Document A0................................................................................................ 65
2.5.1.2 Document A1................................................................................................ 65
2.5.2 Principe général ................................................................................................ 67
2.5.3 Définition des indicateurs spécifique de qualité................................................. 68
2.5.4 Définition d’un indicateur global de qualité : l’Indice de Qualité (IQ)............... 69
2.6 Application à une UFTBO........................................................................................ 69
2.7 Conclusion ............................................................................................................... 70
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
CHAPITRE 2
2.1 Introduction
La notion de qualité est extrêmement générale et s’applique à tous les biens, les produits
naturels, manufacturiers, et les services.
Dans le langage, cette notion est vague et subjective. La qualité apparaît souvent à l’homme
de la rue comme une étiquette supplémentaire qui aide les commerçants à mieux vendre leurs
produits. Mais l’association de spécialistes en gestion de la qualité, les associations de
consommateurs, les instituts de normalisation se sont efforcés de trouver une définition
précise. La définition exacte retenue par l’ISO (International Standard Organisation) est : « La
qualité d’un produit ou d’un service est son aptitude à satisfaire les besoins des utilisateurs ».
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
D’une façon générale, le fil classique est défini comme une structure textile [CHE99] :
! linéaire et continue,
! composite, c’est à dire formé d’éléments structuraux eux même linéaires, soit
discontinus(fibres), soit continus(filament) ; d’où la distinction entres les « filés
fibreux » et les « filés continus ».
Ainsi, dans la première partie de ce chapitre, nous présentons les procédés de filature et nous
développons une analyse systémique décrivant le fonctionnement d’une Unité de Filature
Textile à Bout Ouvert (UFTBO). Cette analyse fonctionnelle permettra de mettre en évidence
les activités et leurs sous activités dans l’objectif de maîtriser le procédé de fabrication.
Une identification des paramètres de qualité, exploitant d’une part, les objectifs et les valeurs
ajoutées des normes des systèmes qualités ISO 9000, et d’autre part une définition des
paramètres significatifs d’un point de vu qualité, sera élaborée dans la deuxième partie.
Dans la troisième partie, nous abordons les techniques de localisation et d’analyse des défauts
permettant d’estimer le degré de corrélation entre les paramètres de qualité et la dégradation
des équipements. La fonction diagnostic développée dans le chapitre 3 exploitera ces
résultats.
Après une description systémique élaborée d’un point de vu qualité, nous présentons, dans la
quatrième partie, un modèle de surveillance multicritères permettant le suivi d’évolution et la
détection dans l’objectif de définir une stratégie de maintenance à différents niveaux du
système de production.
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
2.2 Analyse fonctionnelle d’une Unité de Filature Textile à Bout Ouvert (UFTBO)
Dans une première approche du secteur, à travers la société UNIFIL, nous nous sommes
attachés à dégager une démarche type décrivant le processus qui conduit à la fabrication du
fil. Cette démarche varie en réalité d'une entreprise à une autre, notamment en fonction de la
taille de l'entreprise et du type de fil fabriqué (matière, diamètre, technique de fabrication,...).
C’est ainsi que l’on distingue d’une part les processus «Fibres Courtes » ou « Cotonniers » et
les processus «Fibres Longues » ou « Lainiers ». D’autre part, les procédés de fabrication du
fil comprennent deux techniques, l'une conventionnelle ou classique appelée également
processus de filature à « Anneaux » et l'autre rapide dite « Non Conventionnelle » parmi
laquelle le procédé de filature à bout ouvert "Open End à rotor" est le plus utilisé.
En filature fibres longues et courtes on retrouve les mêmes principes de filature (Préparation
au cardage, cardage, étirage, peignage, filage). La technologie des machines (Ex. La carde
coton est équipée de chapeaux alors que la carde laine est équipée de cylindres appelés
travailleurs) diffère par contre.
Ouvraison
Cardage
Processus cardé Processus peigné
1à3
Etirage
passages
Peignage
1à3 1à3
Etirage passages Etirage passages
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Le plan de la filature de fibre courte ou cotonnière est représenté à la figure 2.1 [CHE99].
L'analyse fonctionnelle que nous présentons est donc une analyse globale où nous abordons
dans nos travaux la technique "Open End" pour les fibres courtes. Ce procédé de fabrication
comprend quatre phases principales :
Ces quatre phases sont en fait composées de nombreuses activités en ligne, qui mettent en jeu
des éléments et des services divers.
La description du processus nécessite une analyse structurée et modulaire. Nous avons donc
choisi la méthode d'analyse fonctionnelle SADT (Structured Analysis and Design Technique),
qui est bien adaptée à la description et l'analyse fonctionnelle de structures complexes
(Annexe2)[PAR 92].
2.2.1 Document A0
L’activité Produire consiste à fournir, à partir de fibres naturelles ou synthétiques
caractérisées essentiellement par leur finesse, des fils réguliers en titre. Ainsi, plus une fibre
est fine, plus elle permet de filer un fil fin et régulier. En effet la régularité conditionne
l'aspect du produit fini (tissu ou tricot) donc la valeur commerciale.
La fonction globale réalisée par le système de fabrication (figure 2.2) est "Produire" un fil.
TRAVAIL LECTEUR DATE
Auteur: NABLI LOTFI
UTILISATION PROJET: FILATURE Date 15-10-98 RECOMMANDE CONTEXTE
NOTE/ 12345678910 REV : 15-04-99
PUBLICATION
T°, H, P Diamètre
Eléments Finesse
Tolérance
extérieurs
Matière première
en balles Déchets
Pots
Bobine vide PRODUIRE Fils
A0
Personnels
Machines Energie
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Les contraintes peuvent aussi être économiques. L’on prend alors en considération :
Ces contraintes sont soient des paramètres sur lesquels on peut agir ( T, H, ni, Vp, etc.), soient
des paramètres subis ( Climat, saison, clientèle, etc.).
2.2.2 Document A1
Environnement
Environnement Environnement Environnement
Épaisseur Épaisseur Épaisseur
T°, H,P T°, H,P T°, H,P Épaisseur T°, H,P
Vitesse
Vitesse Vitesse Vitesse
Déchets
Rebut Rebut
Fibres en
balles
PREPARER CARDER ETIRER FILER
Nappe
Ruban Mèche Fils
01 Continue 02 03 04 Bobinés
OUVREUSE Autocoro
BRISE Cardeuse Etireuse 1,2
Balle OPEN END
Figure 2. 3 : Actigramme A1
Préparer la matière première au cardage (grosse préparation) : Elle est réalisée par les
activités briser et ouvrir. Au cours de cette étape, le matériau fibreux de départ sera brisé,
ouvert, épuré, mélangé, homogénéisé puis transformé en nappe continue formée de flocons
fibreux. Cette activité met en œuvre des moyens mécaniques et pneumatiques.
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Carder : L'activité comprend d'une part un nettoyage intensif réalisé par un segment de pré-
cardage et une hotte d'aspiration avec un couteau séparateur, et d'autre part un démêlage
poussé des flocons fibreux en vue d’obtenir un voile formé de fibres individualisées plus ou
moins croisées. Il pourra être condensé sous forme de ruban continu dans un dispositif de
formation et du stockage du ruban.
Etirer : Au cours de cette activité qui permet de passer du ruban non tordu à une mèche
tordue, on procédera en premier lieu à une mise en parallèle progressive des fibres par
étirages mécaniques successifs. Dans un deuxième temps, on réalise une homogénéisation
(mélange) et une régularisation du flux fibreux par juxtaposition (doublage) des éléments
linéaires (ruban) avec étirage. Ainsi, on assure une compensation statistique des irrégularités
massiques ponctuelles de ces éléments.
2.2.3 Document A2
Le document A2 présente l’activité Préparer qui consiste à prélever les flocons de fibre des
balles et les mettre sous forme de nappes continues (figure 2.4 ).
Environnement
Environnement
Environnement
T°, H,P Épaisseur Finesse T°, H,P Épaisseur
T°, H,P
Vitesse Vitesse Vitesse
Déchets Déchets
Rebu
Fibres
en balle
BRISER NETTOYER OUVRIR Nappe
continue
Nappe
Fibres 012 épurée
011 013
Bisées
Couteau Poussière
ENERGIE séparateur
Pièces de Pièces de
rechange Pièces de rechange
Hotte rechange ENERGIE
BRISE Balle Segment ENERGIE OUVREUSE
NŒUD A2 TITRE
PREPARER NUMERO : 3
Figure 2. 4 : Actigramme A2
Les actions composant l’activité Préparer, sont réparties en trois fonctions de base :
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
! Briser : cette activité consiste à ouvrir les paquets de fibres, au préalable déposés sur
la table d'alimentation, tout en mélangeant les flocons de fibres.
! Nettoyer : étant prévus pour le travail de fibre naturel du type coton, un nettoyeur très
efficace fait partie de l'équipement.
! Ouvrir : cette activité, en plus de l'activité Briser, permet d'ouvrir des pièces
résiduelles de ruban de carde ou d'étirage puisque à la fin de la table d'alimentation on
prévoit un rouleau étoilé et un détacheur.
2.2.4 Document A3
Les actions composant l’activité Carder sont réparties en quatre activités de base (figure
2.5) :
! Epurer : Cette activité correspond à un nettoyage fin des restes éventuels d’impuretés
dans la matière,
! Démêler: Cette activité correspond à l’ouverture de la nappe de fibres pour obtenir un
voile,
! Former : Cette activité correspond à la formation du ruban à partir d’un voile régulier,
! Stocker.
Environnement
Environnement Environnement Environnement
Finesse Finesse Finesse
T°, H,P T°, H,P Finesse T°, H,P T°, H,P
Vitesse
Déchets Vitesse Vitesse Vitesse
Figure 2. 5 : Actigramme A3
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
2.2.5 Document A4
Le document 4 représente l’activité Etirer qui s’effectue en deux étapes, 1er et 2ème étirage,
selon les contraintes de production.
Les activités composant les fonctions Etirer 1 et / ou 2 sont réparties en 4 fonctions de base
(figure 2.6) :
! Paralléliser : Cette activité correspond à une mise en parallèle des fibres issues de 8
nappes à fin d’obtenir une nappe,
! Régulariser : Cette activité permet d’uniformiser la nappe de fibres,
! Affiner : Cette activité correspond à une réduction de la finesse du ruban jusqu’à
obtention de la mèche,
! Stocker.
Nbr de Pot
Environnement Environnement Environnement
Finesse Finesse Finesse Finesse
T°, H,P T°, H,P T°, H,P T°, H,P
Vitesse
Vitesse Vitesse Vitesse
Rebut
Ruban Ruban Ruban Mèche
uniforme affiné
PARALLELISER REGULARISER AFFINER STOCKER
Ruban
031 parallèle 032
033 034
Poussière
Pots
Banc Pièces de Tablier ENERGIE Pots
d’étirage Pièces de ameneur
rechange rechange Pièces de ENERGIE
rechange ENERGIE Pièces de Personnel
Nettoyage Banc d’étirage rechange
ENERGIE 1 et 2
Banc
Signalisation Rouleau écraseur d’étirage
Figure 2. 6 : Actigramme de A4
2.2.6 Document A5
Au cours de l’activité Filer, on procède, à partir des informations techniques concernant les
caractéristiques du fil et les matières premières disponibles, à la réalisation de bobines
destinées à la commercialisation (figure 2.7).
L'activité Filer par la technique de filature à bout ouvert est étroitement liée à l’activité
bobiner par le support technologique. Elle se compose des fonctions :
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Poussière
Opérateurs Bobines
Pièces de Tablier ENERGIE
Pièces de ameneur
rechange Pièces de
rechange ENERGIE
rechange
Tête de filage ENERGIE Tête de filage Tête de
bobinage
NŒUD A2 6
TITRE
FILER NUMERO :
Figure 2. 7 :Actigramme A5
Dans la partie suivante nous nous proposons, d’une part de mettre en évidence les principaux
points de mesure des paramètres de qualité du ruban ou du fil, et d’autre part les problèmes
rencontrés et contribuant à une diminution perceptible de la disponibilité opérationnelle du
système de production.
L’aspect qualité des produits est générateur de plusieurs événements dans le cadre du
comportement des systèmes de production. Il s’agit de modéliser la gamme opératoire des
produits circulant dans la chaîne de fabrication avec leurs contraintes associées.
Ici, la méthode SADT, particulièrement indiquée, permet en plus de l’expression des flux (
Fibres, Nappes, Rubans, Mèches, Fils ) et des activités ( préparer, carder, étirer, filer), de
décrire sur quel(s) ressource(s) l’opération est réalisée (expression de support développé dans
le paragraphe 2.4) et quelle application la gère (expression du contrôle à savoir les paramètres
de qualité des produits définis dans 2.5).
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Par ailleurs, cette analyse fonctionnelle et structurelle permet de distinguer les différentes
fonctionnalités du procédé, puis de les décomposer afin de posséder une structure cohérente
du système aidant à la surveillance du procédé de fabrication.
Les fibres textiles utilisées en filature sont excessivement variées. En nombre relativement
faible il y a quelques années, à l’époque de la filature manuelle, ces types de fibres se
comptent aujourd’hui par centaines.
Les paramètres fondamentaux et caractéristiques pour le reste de nos travaux sont :
C’est l’ensemble des qualités ou des prédominances de certaines d’entre elles qui sont
déterminantes pour le choix de telle ou telle fibre ou d’un mélange de fibres. En résumé, on
ne fabrique pas n’importe quel article avec n’importe quelle fibre et avant d’entreprendre la
fabrication d’un article quelconque, il est indispensable de bien choisir la fibre qui convient le
mieux. L’apport considérable des fibres artificielles rend ce choix beaucoup plus aisé
qu’autrefois étant donné qu’il est possible de fabriquer aujourd’hui ‘’des fibres sur mesure ’’.
Obtenir la certification, c’est donner confiance aux clients et leur assurer la livraison de
produits de qualité constante.
La certification peut être considérée comme un label international ( Annexe 3) délivré par un
organisme certificateur aux entreprises prouvant leur capacité à maîtriser leur système qualité.
La certification n’est pas une exigence dans la mise en place des normes, mais peut être
exigée par certains clients. La décision concernant la certification peut être aussi influencée
par la concurrence ou par des exigences légales ou réglementaires.
L’obtention de la certification ISO 9000 est une étape nécessaire mais n’est pas suffisante
pour satisfaire les clients et améliorer le fonctionnement de l’entreprise d’une manière
durable. L’importance de la qualité en tant que facteur de réussite sur le marché, ne cesse
donc de croître.
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Pour assurer un niveau de qualité correct, il est recommandé de considérer comme candidats
possibles pour la collecte d’informations, le plus grand nombre possible de paramètres
accessibles avec les capteurs existants ou susceptibles d’être enregistrés, s’ils jouent un rôle
significatif quant au processus physique (UFTBO) mis en œuvre dans le système.
Cette recherche permet de sélectionner, ultérieurement dans chaque cadre spécifique, les
paramètres qui offrent, le meilleur niveau de qualité, le meilleur potentiel d’utilité en vue
d’assurer la surveillance, compte tenu de contraintes opérationnelles, économiques ou de
toutes autres priorités.
Pour les filatures textiles les paramètres de qualité les plus significatifs sont :
L’analyse de l’irrégularité des structures textiles linéaires est fondée sur l’étude des propriétés
probabilistes relative à la masse linéique (le Titre) d’éléments linéaires finis et de longueur
variable extrait des structures textiles linéaires idéales et réelles.
Le rapport masse et longueur peut s'exprimer de deux manières : soit longueur sur masse ou
masse sur longueur [CHE 99].
Numéro :
L(longueur )
N=
m(masse)
Numéro métrique :
L(m ) L(Km )
Nm = =
m(g ) m(Kg )
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Masse sur longueur : On parlera ici d'unité directe. Il s'agit du titre. La multiplicité des unités
de longueur et de masse, utilisées dans les différents pays et fonction de différentes matières,
a donné naissance à un grand nombre de systèmes de mesure. C’est pourquoi il a été crée un
système international à caractère universel appelé "Tex". Dans cette catégorie le chiffre
désignant le titre indique le nombre d'unité de la masse que pèse l'unité de longueur.
Le titre :
m(masse )
T=
L(longueur )
Le titre en Tex :
1000 × m(g )
TTex =
L (m )
Le premier et le plus important paramètre de qualité qu’on puisse définir pour la qualité d’une
structure textile linéaire est la variation de masse linéique. Généralement le système de
mesure (figure 2.8) est basé sur un condensateur qui peut mettre en évidence de petites
variations de masse autour de la moyenne et tracer cette variation en fonction du temps (figure
2.9).
Amplificateur V
Enregistreur
Organe de mesure M
Xi a
−
X t
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
T
100 100 * a
U=
X *T
∫ Xi − X dt =
0 X *T
(2.1)
Dans le cas d’un filé homogène on peut considérer les variations de masse comme étant
distribuées à peu prés de façon normale. Comme mesure pour l’amplitude des variations de
masse, on utilise l’écart type σ .
Xi
−
X
σ t
Figure 2. 10 : Variation du Cv
100 1 T
Cv% =
X T 0
( 2
∫ Xi − X dt ) (2.3)
Comme le montre le modèle mathématique du coefficient de variation Cv%, les grands écarts
par rapport à la moyenne ont une influence accrue (élévation au carré de l’expression Xi- X ).
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
L’obtention d’un fil régulier à partir de fibres non continues est limitée par certaines lois
naturelles. Pour obtenir un tel fil, il faudrait avoir sur chaque section de fil un même nombre
de fibres d’épaisseur toujours égale. Cela signifierait qu’à chaque bout de fibre viendrait se
joindre sans intervalle, le début de la fibre suivante. Mais aucun procédé n’est capable de
produire un tel assemblage de fibres.
[MAR45], [HUB47], [HOF80], ont étudié la théorie de cette régularité limite et ont montré
que, pour des fibres du type coton, le CV TL pour le modèle de ruban idéal est donné par la
formule de MARTINDALE [MAR50] :
100
Cv TL
%= (2.4)
ns
T
ns =
t
ns : nombre de fibres à la section droite de fil,
T: titre de ruban, il représente la masse linéique du ruban et est mesuré en tex.
t : titre de fibre.
Pour une structure textile linéaire réelle le CvTL est donné par la formule mathématique
suivante :
100 * k
Cv TL
%= (2.5)
ns
La relation de MARTINDALE reste la référence la plus utilisée en filature pour comparer les
filées réel aux modèles idéaux associés. De plus on considère que la formule de
MARTINDALE reste valable pour les structures textiles linéaires tordues (ruban, mèche, fils,
retors et câble…), ce qui est fondé puisque la torsion ne provoque pas de glissement relatif
appréciable des fibres dans le sens axial [CHE 99].
L’irrégularité effectivement mesurée est toujours supérieure à l’irrégularité limite théorique
d’un filé. Toutefois comme l’irrégularité limite représente «le cas idéal », on a avantage à
l’utiliser comme grandeur de référence pour l’appréciation de l’irrégularité effective. En
formant le rapport des deux grandeurs on obtient ce qu’on appelle l’Indice d’irrégularité noté :
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
I=
CV eff
(2.6)
%
CVTL
Au cours du procédé de fabrication, chaque passage sur une machine défectueuse contribue à
une part déterminée de l’irrégularité du fil. Le raisonnement consiste à utiliser la loi
d’addition quadratique des irrégularités pour calculer l’irrégularité provoquée sur une
structure textile linéaire par une machine de filature. En effet, l’irrégularité d’un passage A et
celle du passage B suivant s’additionne dans le filé. Les irrégularités A et B s’additionnent
pour former l’irrégularité totale C selon la formule suivante [UST91]:
CV C = CV A + CV B
2 2
(2.7)
Les filés de fibres discontinues présentent des imperfections pouvant être réparties en trois
groupes : Points Minces, Points Gros et Boutons ou Neps.
Ces défauts sont dus soit à la matière première, soit à un passage de fabrication ne travaillant
pas de façon optimale. Une analyse des ‘’imperfections’’ permet donc d’obtenir un réglage
optimal du procédé de fabrication.
On peut par ailleurs en tirer des conclusions quant à la qualité de la matière première utilisée.
Un contrôle de qualité industriel doit non seulement surveiller et maintenir les critères de
qualité fixés pour les entreprises, mais aussi permettre une comparaison aux produits
concurrents. Cependant, les informations nécessaires ne sont pas toujours faciles à obtenir et
bien souvent on ne dispose pas des indications nécessaires à une vue d’ensemble du marché.
Pour cette raison les statistiques Uster [UST91] proposent une vue d’ensemble de la qualité de
filés du monde entier par études statistiques des critères suivants :
En plus des comparaisons aux Uster statistiques, il faut tracer les résultats obtenus sur des
intervalles de temps significatifs afin de surveiller leurs évolutions.
Nos travaux traitent exclusivement les défauts fréquents appelés «imperfections ». Ils sont
identifiés par la présence de pics appelés cheminées, au niveau du spectrogramme. Une
cheminée de longueur d’onde donnée correspondant à une défaillance d’un ou plusieurs
éléments du procédé de fabrication. Ainsi, le contrôle de qualité exige une surveillance à long
terme de la qualité du fil. Dans cet objectif, il est possible de surveiller sur de longs intervalles
de temps (jours, semaines et mois) les variations des imperfections dans le cadre d’une
filature ou dans celui de plusieurs unités et d’observer ainsi les tendances et leurs
modifications.
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
A cet effet, les résultats de mesure sont représentés sur un graphique en fonction du temps. Il
est muni des limites admissibles pour chaque type de fil. Ces limites peuvent être par exemple
fixées à deux fois l’écart type (2* σ ) d’un bon lot de fil.
D’une façon générale nous pouvons distinguer pour les tendances, des variations à l’aide des
valeurs moyenne et des écarts types [PER 80]. Trois cas peuvent être distingués :
Cas 1 : Il correspond à une dérive continue de la Moyenne X . L’écart type σ reste constant.
Ce cas caractérise l’usure des machines.
Cas 2 : L’écart type est variable tandis que la moyenne reste constante. Il correspond donc à
un système de production dont les ressources sont bien entretenues. Les variations de l’écart
type caractérisent des variations de la qualité de la matière première.
Cas 3 : On a une variation de la moyenne et de l’écart type. Ce cas illustre donc à la fois une
usure des ressources de production et une variation de la qualité de la matière première.
Amplitude
Défaut périodique
Section
nominale
λ1 λ1 Amplitude
Longueur d’onde λ
λ1
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
effet, il est possible de détecter sur le diagramme différent types de défauts périodiques, mais
une telle analyse est bien plus laborieuse que pour le spectrogramme.
Par ailleurs, dans de nombreux cas il est nécessaire de réduire sensiblement la vitesse de
mesure pour pouvoir y détecter des défauts périodiques, tandis que le spectrogramme peut
enregistrer même à la vitesse la plus élevée.
Amplitude Amplitude
Temps t Fréquence f
f1
Les méthodes de détermination de la masse linéique du fil sont soit capacitive soit
gravimétrique.
Cette méthode de mesure est conforme à toutes les normes actuelles en vigueur.
La méthode est basée sur le fait qu’il y a un rapport linéaire entre la masse de fibre dans la
fente de mesure et le signal électrique engendré par l’organe de mesure. USTER imprime un
chiffre nommé AF (Average value Factor). La valeur AF = 100 correspond à la masse linéaire
mesurée au début du premier échantillon de la série d’essais.
Ainsi par exemple, lorsque la masse du 2ème échantillon est de 5% inférieur à celle du 1er
échantillon la valeur affichée de AF = 95. Des comparaisons relatives de masse linéique de ce
genre ne peuvent se faire que pour une même matière et un même étage de fabrication.
Etude de variations de masse linéique pour des longueurs d’échantillon ne correspondant pas
aux normes usuelles.
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Etude de variations de masse linéique sur mèches et rubans et pour des longueur d’échantillon
ne pouvant pas être mesurées par la méthode gravimétrique en raison du volume de matière.
Zellweger Uster a conçu l'unité de mesure de façon à ce que l'intensité de la lumière mesurée
au niveau du récepteur photoélectrique du pilosimètre soit proportionnelle à la longueur totale
des fibres émergentes du filé ; l'indice de pilosité H ( Hairiness) correspond à la longueur
totale des fibres émergentes sur un échantillon de 1 cm de longueur. Un indice de pilosité H
de 4 par exemple correspond à une longueur totale de fibres émergentes de 4 cm pour une
longueur de fil de 1 cm.
La variation de l'indice de pilosité est quantifiée par le calcul de la variance et l'écart type σH (
détermination automatique sur l'UT 3). Ce dernier paramètre est indépendant de la valeur
moyenne de l'indice de pilosité H.
Il est courant, dans l'industrie textile, de calculer le coefficient de variation de la pilosité noté
%FC qui a pour expression :
%FC = 100* σH /H
Les défauts périodiques et pseudo périodiques sont engendrés par des cylindres excentrés ou
ovales, par leurs organes de commandes encrassés ou par des paliers défectueux ou usés de
pièces rotatives. Les défauts périodiques sont localisés par la présence, pour une longueur
d'onde d’une cheminée sur un histogramme issu d'une analyse de qualité.
— 55 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
λ = C p *τ p avec C p
= d *π (2.8)
VP VP
et τ p
= =
C p × n d ×π × n
(2.9)
Vp
D’où λ= (2.10)
n
Ainsi, il est possible d’estimer les longueurs d’onde et gammes de longueurs d’onde
d’éventuels défauts périodiques tels qu’ils apparaissent dans une unité de filature en " Open
End ", au niveau de la carde, du banc d’étirage et du continu à filer.
Il est à noter que cette étude a été faite pour l'unité de filature en "Open End" à la société
UNIFIL et par conséquent, toutes les caractéristiques des machines lui sont spécifiques.
La chaîne cinématique d’une carde représentée à la figure 2.13 montre les éléments critiques
de la carde.
La carde coton classique se compose d’un briseur, d’un grand tambour, d’une série de
chapeaux, d’un peigneur ainsi qu’un dispositif détacheur de voile. Le voile sera condensé en
un ruban puis déposé et enroulé dans un pot.
Chapeaux
λ D
Tambour
n
Cylindres
calandreur Cylindre Cylindre
peigneur briseur
— 56 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Le grand tambour : Il est le «cœur » de la carde. Toutes les autres parties sont construites et
réglées par rapport à lui.
Les chapeaux : Ils forment la deuxième surface cardante par rapport à la carde.
Le peigneur : Son rôle est de collecter les fibres du grand tambour et de les mettre sous forme
d’un voile régulier.
Nous présentons dans Tab2.1, le tableau des gammes de longueurs d’ondes pour une vitesse
de production Vp= 135 m/mn.
! Cylindre délivreur 1.
! Cylindre délivreur 2.
! Cylindre intermédiaire 3.
! Cylindres intermédiaires 4 et 5.
! Cylindre arrière 6.
— 57 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
! Cylindre arrière 7.
La chaîne cinématique d’un banc d’étirage est représentée à la figure 2.14. Elle est
caractérisée d’une part par le diamètre de chaque cylindre, et d’autre part par les distances
inter cylindres. Parmi ces distances on distingue notamment :
! l’écartement entre les cylindres n° 1 et n° 3 (premier écartement 1°),
! l’écartement entre les cylindres n° 3 et n° 6 (deuxième écartement 2°),
! la distance A qui caractérise la distance entre les tangentes aux cylindres n° 2 et n° 4,
! la distance B qui caractérise la distance entre les tangentes aux cylindres n° 5 et n° 7.
Ces différentes distances sont fixées par le réglage du banc d’étirage en fonction de la nature
des fibres traitées.
1° 2°
3 6
1
2 4 5 7
A B
Le processus d’étirage est mis en œuvre en trois étapes. Dans un premier temps le ruban
entrant dans la machine subit un étirage préliminaire E1 réalisé par la paire des cylindres
n° 1 et n° 2. Ensuite le ruban subit un étirage principal E2 mis en œuvre par l’action
conjuguée des cylindres n° 3, n° 4 et n° 5. Enfin, à la sortie de la machine les cylindres n° 6
et n° 7 permettent d’obtenir un étirage total noté Et.
Pour des fibres 100% Acrylique, le réglage du banc d’étirage est défini par les valeurs
suivantes :
Premier écartement 1° = 45 mm
Deuxième écartement 2° = 52 mm
La distance A = 13 mm
La distance B = 19 mm
— 58 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Le processus d’étirage d’un ruban en filé peut être réalisé par plusieurs passages (1 à 3
passages) sur un ou plusieurs bancs d’étirage. Pour les bancs d'étirage correspondant au
premier et deuxième passages, on effectue un doublage du nombre de rubans traités
simultanément. On traite 8 rubans (D=8) au lieu de 4. D’autre part, les réglages des distances
inter cylindres permettent d’obtenir les valeurs suivantes pour les paramètres d’étirage :
Cylindre 45 λ3 = d3 * π * E2 λ3 = 66.8
intermédiaire 3
Cylindre λ4,5 = d4 * π * E2 λ4,5 = 32.6
intermédiaire 4 et 5 22
Cylindre arrière 6 45 λ6 = d6 * π * Et λ6 = 115.9
! Un cylindre excentré du train d'étirage ou ovale a pour effet que la force avec laquelle
il agit sur le cylindre superposé n'est pas constante. Elle a alors une variation de forme
sinusoïdale. Il en résulte un faux étirage sinusoïdal.
! Des cylindres endommagés localement engendrent un bref faux étirage durant une
fraction de la rotation entière du cylindre en question. Il en résulte un faux étirage sous
forme d'impulsion.
! Un réglage non optimal de la distance entre les cylindres du train d'étirage ou une
fausse charge des cages engendrent des ondes d'étirage.
— 59 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
2.4.1.3.2 Localisation de défauts dans les boîtes à pignons commandant les Trains
d’Etirages
Afin de localiser avec succès l’origine d’un défaut au niveau des boites à pignons
commandant les trains d’étirages [UST94], il faut connaître le plan des engrenages
(figure 2.15).
∀i є { 1, 7}, nous désignons par Zi les pignons du train d’étirage et l’on considère Hz, Mz, Vz
comme étant :
Hz : Cylindre arrière de diamètre dHz = 25,4 mm
Mz : Cylindre moyen de diamètre dMz = 23 mm
Vz : Cylindre délivreur de diamètre dVz = 25,4 mm
Z5=32
Hz
Z4 = 90
τ1 = 1,115 Z6 = 26
Z3=30
Mz Z2=121
τ2 = 29,6
Z1 = 11
Vz Z7=26
Une défectuosité ou un encrassement du pignon Z1 se fait sentir une fois par révolution du
cylindre Vz du train d’étirage soit :
λ1 = dVz * π = 25.4 * π = 8 cm
Lorsque le pignon Z2 est défectueux, il faut tenir compte du rapport des dents de Z1 et de Z2.
λ2 = λ1 * (Z2/Z1) = 8 * (121/11) = 88 cm
L’effet se fait sentir chaque fois que le cylindre délivreur fait 11 révolutions.
Une défectuosité du pignon Z3 a le même effet qu’une défectuosité du peignon Z2 puisque les
deux se trouvent sur le même axe.
— 60 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Lorsqu’il y a défectuosité du peignon Z4, il faut multiplier λ1 par le rapport des dents des deux
paires de pignons :
La défectuosité du pignon Z4 se fait sentir chaque fois que le cylindre délivreur a fait 33
révolutions. Toutefois, une défectuosité du pignon Z4 agit aussi directement sur le cylindre
arrière Hz puisque le pignon se trouve sur le même axe.
L’influence sur le cylindre arrière, multipliée par l’étirage total, se traduit par la même
longueur d’onde que l’influence de Z4 sur le cylindre délivreur.
La circonférence du cylindre arrière CHz = dHz*π = 2.54*π = 8 cm.
Et la longueur d’onde (λ4 ) à la sortie du train d’étirage pour un étirage total (τtot) égale à 33
est :
λ4 = CHz * τtot = 8 * 33 = 264 cm = 2.64 m
Une défectuosité du pignon Z4 a l’effet suivant sur le cylindre moyen Mz (Z4 et Z5 se trouvent
sur le même axe) :
λ'5= CMz * (Z6/ Z7) * (Z5/ Z6) = 2.3 * π * (26/26) * (32/26) = 8.89 cm
Le boîtier de filage
Le boîtier de filage contient tous les éléments qui permettent la formation du fil à partir du
ruban, c’est à dire :
— 61 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
La tête de bobinage
Son rôle est de créer une bobine à partir du fil qui sort de la tête de filage. Il contient les
éléments suivants :
! Le tambour de bobinage : Il entraîne la bobine en rotation par friction. Ce système
permet de garder la vitesse de remplissage constante tout au long de la formation de la
bobine.
! Le compensateur de pression : Il permet de garder une pression constante sur la bobine,
ceci grâce à un ressort ; une pression va être soumise au début de la formation de la
bobine, puis cette pression va diminuer au fur et à mesure de sa formation.
! Le guide fil : Il a un mouvement alternatif de droite à gauche, ainsi il permet la
distribution du fil tout au long de la bobine.
! Le casse fil : Il permet de vérifier la présence du fil à la sortie de la tête de filage. En cas
de rupture de fil, l’alimentation du ruban est arrêtée, et la tête de filage appelle le chariot
rattacheur.
Le chariot rattacheur
Le chariot rattacheur circule sur des rails situés au dessus de la machine. Il peut ainsi atteindre
toutes les têtes de filages et effectuer les rattaches lors d’une rupture de fil ou bien lors d’un
changement de bobine. Il est constitué de deux sous ensembles : le dispositif rattacheur,
l’unité de nettoyage.
! Le chariot rattacheur arrive, l’unité de nettoyage ouvre la boîte de filage et nettoie le rotor,
le cylindre alimentaire, la buse de sortie et la table d’alimentation.
! La vitesse du rotor diminue jusqu'à atteindre la vitesse optimale de rattache.
! La bobine tourne en arrière, afin que la tuyère d’aspiration puisse aspirer le fil.
! Le fil est coupé et apporté jusqu’au dispositif d’effilage.
! Le fil est introduit dans la sortie du boîtier de filage.
! On commande l’alimentation en fibres.
! La vitesse du rotor, de l’alimentation en fibres et de la sortie du fil croissent
proportionnellement jusqu’à atteindre la vitesse de production normale.
! Le contrôleur de rattache vérifie le diamètre de la rattache ( qui est en général 1,4 fois plus
grand que la grosseur du fil lui-même ). Si cette rattache est trop grosse, l’alimentation se
coupe et on recommence à nouveau la rattache. Après trois essais infructueux, la tête de
filage est mise en dérangement.
Ce système vérifie le fil lors de sa sortie des têtes de filage. Ainsi, pour chaque tête de filage,
on a un capteur optique, qui vérifie le titrage du fil. Ce système permet d'obtenir des
informations sur :
— 62 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Ainsi on peut détecter une tête de filage sale ou en mauvais état en comparant la qualité du fil
qu’elle a produit ou le taux de rupture de ce fil par rapport aux même indicateurs rapportés au
autres têtes de filage.
Le système d’aspiration
Il est nécessaire de disposer d’un système d’aspiration d’air. En effet, plusieurs opérations
nécessitent des flux d’air :
! Filage proprement dit (existence d’une pression d’air dans le rotor et le boîtier de filage).
Pour la machine à filer « Open End », on travaille avec les données suivantes:
Etirage total : Et = 167
Diamètre de la turbine d1 = 6.5 cm
Encrassement de la λ1 = d1 * π = 6.5 * π = 20 cm
turbine
Briseur λ2 = 40 cm …4 m
2.4.2 Conclusion
Nous venons de présenter une méthode d'analyse, de l’unité de filature à bout ouvert, basée
sur la structure et les paramètres de fonctionnement de ces éléments critiques. L’étude a
permis de faire apparaître les longueurs d’ondes des défauts périodiques relatifs aux éléments
critiques du système.
— 63 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
L’exploitation de ces résultats permettra la mise en place d’un modèle de diagnostic à partir
de mesures expérimentales. Ce modèle sera présenté dans le chapitre 3.
En pratique, on mesure des performances électriques, mécaniques, des taux de défauts, des
proportions de défaillance, des fréquences de panne, mais on ne mesure pas la qualité. La
qualité s’exprime à vrai dire, par un ensemble de caractéristiques mesurées que l’on peut
comparer avec un autre ensemble de caractéristiques prévues dans la définition du produit.
La mise en place de modèles d’assurance qualité en production et contrôles et essais finaux
selon les normes ISO9002 et ISO9003 est assurée par l’exploitation et l’analyse des différents
paramètres de qualités aux différentes étapes de production.
Nous présentons dans ce qui suit les aspects caractéristiques de l'industrie de filature. Nous
analysons, d’un point de vu qualité, dans cette première phase les différentes étapes
aboutissant à la fabrication industrielle de fil du type coton. Dans une deuxième phase, liée au
modèle de surveillance en ligne, nous dégagerons les paramètres de qualité du modèle de
surveillance.
Dans une première approche du secteur, à travers la société UNIFIL, développé au paragraphe
2.2, nous nous sommes attachés à dégager une démarche type décrivant le processus qui
conduit à la fabrication du fil.
L'analyse fonctionnelle que nous présentons est élaborée d’un point de vu qualité. L’étape de
préparation présentant une nappe de fibre dont l’évaluation de la qualité est insignifiante sera
— 64 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
associée à l’activité carder dans cette analyse. Ainsi le procédé de filature vue d’un point vu
qualité, comprend trois phases principales :
! Le cardage.
! L'étirage.
! Le filage et le bobinage.
Ces trois phases sont en fait composées de nombreuses activités en ligne, qui mettent en jeu
des éléments et des services divers.
2.5.1.1 Document A0
L’analyse systémique entreprise ici est réalisée d’un point de vue qualité.
L’action « Produire » réalisée par le système de production est présentée à la figure2.16. D’un
point de vue qualité, cette activité est caractérisée en sortie par les cinq indicateurs de qualité
définis au &2.3 : CV, NPM, NPG, NEPS, %FC.
T°, H, P
Finesse Diamètre
Eléments Tolérance
extérieurs
Personnels
Machines Energie
Figure 2. 16 : Actigramme A0
2.5.1.2 Document A1
Vu d’un objectif qualité, les activités composant le processus global peuvent être réparties en
trois fonctions de base :
Transformer : la transformation des fibres en ruban continu permet d’avoir une première
appréciation du produit en cours de fabrication. En effet, les fibres fournie en flocons dans des
balles ont des caractéristiques physiques données par le fournisseur et supposées fiables dans
— 65 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
notre cas d’étude. Les fibres en nappe obtenues après la phase de préparation, développé dans
le paragraphe 2.2.3 document A1, ne peuvent fournir aucune indication quantifiable quant à
leur qualité. Ce n’est qu’après l’activité de cardage que l’on peut mesurer le coefficient de
variation du ruban afin de valider cette étape de fabrication et passer à l’étape suivante. La
mesure de ce paramètre de qualité, correspond à un indice de qualité intermédiaire de
dimension 1 ( IQ = CVruban). L’évaluation de cet indice est nécessaire pour que l’équipe de
production procède aux ajustements nécessaires de la vitesse de production, des écartements
admissibles des cylindres 1,3 et 6, des doublages nécessaires ( 7 ou 8 rubans) et des différents
étirages, définis dans le paragraphe 2.4.1.3, au niveau du banc d’étirage.
Etirer : cette activité consiste à former, au niveau du premier banc d'étirage, une mèche à
partir de fibre issu de 7 à 8 rubans provenant de l'activité précédente. A partir de données
techniques concernant en particulier la finesse, le diamètre et la vitesse d'écoulement de la
fibre, les rubans issus du premier banc d'étirage sont à nouveau étirer par lots de 7 à 8 rubans
avec un contrôle régulier de la quantité de matière rentrante (20 à 50 g/m par tête) et du
numéro sortant (2.5 à 6 g/m) afin d'obtenir un ruban ayant un coefficient de variation
homogène répondant à la norme en vigueur. Ainsi, le deuxième indice de qualité
intermédiaire est défini. Il permet de valider l’étape de fabrication et de justifier la nécessité
de réaliser un deuxième voir un troisième étirage.
Filer : Au cours de cette activité, on procède à la fabrication du fil à partir d’un assemblage de
7 à 8 mèches issues de l’activité Etirer. Ainsi, à l’issue du filage ( donc en phase finale du
procédé ), un indice de qualité global de dimension 5, relatif au produit fini, est construit sur
la base des grandeurs significatives suivantes : le coefficient de variation (CV), le Nombre de
Points Minces (NPM), le Nombre de Points Gros (NPG), le Nombre de Boutons ou Neps
(NEPS) et le pourcentage de Fibre Courte (%FC).
Autocoro
CARDEUSE Pièces de Étireuse 1,2 Énergie Énergie
BRISE OPEN END
Balle Cs rechange Pièces de Pièces de
OUVREUSE ENERGIE rechange
rechange
NŒUD A1 TITRE
PRODUIRE NUMERO : 2
Figure 2. 17 : Actigramme A1
— 66 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Cette analyse réalisée d’un point de vue qualité, nous a permis de dégager les principaux
points de mesure des paramètres de qualité du fil dans l’objectif d’augmenter la disponibilité
opérationnelle du système de production par la mise en place d'une politique de maintenance
prévisionnelle, faisant appel à un modèle de Surveillance multicritères que l’on se propose de
développer.
En exploitant les outils d’analyse fonctionnelle, on a définit les paramètres de qualité qui
mesure la qualité du produit aux différentes étapes de production. A partir de ces paramètres
on définit des indicateurs exprimés en quantité et comparés à des seuils critiques afin de
valider le passage d’une étape à une autre et (ou) de détecter une dégradation de la qualité du
produit d’une part et du procédé de fabrication d’autre part.
Ainsi, l’approche qualité proposée est assurée par la mise en place d’une démarche globale de
construction des indicateurs de qualité résumée dans à la figure 2. 18.
Analyse Fonctionnelle
Recherche des activités du système dont on doit améliorer la
performance en terme de qualité dans le cadre des objectifs globaux
— 67 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
L’objectif de construction de ces indicateurs est d’avoir des valeurs significatives permettant
d’analyser l’impact de la qualité sur les éléments du procédé de fabrication d’une part, et de
décider les actions (détections, prédictions, diagnostics, etc.) à mener par le service
maintenance d’autre part.
La mise en place d’un modèle de surveillance multicritères en ligne permet de répondre à ces
objectifs (figure 2.19). Le modèle multicritères prend en compte les paramètres d’évaluation
mesurés et les indicateurs de qualité spécifiques et globaux. Il permet de choisir, selon des
critères de qualité, de disponibilité et de maintenabilité, des seuils de détection permettant
d’enclencher les processus de pronostic et de diagnostic en temps réel.
Pour i ∈ [1 , n] ;
Mi : représente une machine assurant une ou plusieurs activités,
Ii : indicateur de qualité,
Pi : vecteur des paramètres mesurés,
Si : vecteur des seuils admissibles de détection des anomalies,
εi : erreur admissible,
Di : Diagnostiqueur.
S1 S2 Sn
P1 P 2 (S -I )> ε Pn
2 2 2
D1 D2 Dn
— 68 —
Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
F o n cti o n d ’a p p a rt en a n ce
d e s d é fa u ts : µ (I)
1
σ
0 ,5
0 I: In di ca t eu r
Im in I moy Ima x d e q u a li té
va l eu r m o y e n n e
Cette définition est étroitement liée avec les paramètres mesurés et calculés par UT3.
Le cardage,
L'étirage,
Le filage et le bobinage utilisent la technique "Open End".
S1 S2 S3
D1 D2 D3
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Chapitre 2. Analyse Systémique d’une Unité de Filature Textile
Tandis que, à l’issue de l’"Open End" (donc en phase finale du procédé), un indice de qualité
global, relatif au produit fini, est construit sur la base des grandeurs significatives suivantes :
CV, le Nombre de Point Mince (NPM), le Nombre de Point Gros (NPG), le Nombre de
Bouton ou Neps (NEPS) et le pourcentage de Fibre Courte (%FC).
Notre objectif principal est de pouvoir choisir, selon des critères de qualité, de disponibilité et
de maintenabilité, des seuils de détection permettant d’enclencher les processus de pronostic
et de diagnostic en temps réel. Nous développons nos travaux sur la prise en compte,
essentiellement, des critères de qualité rentrant dans une politique de TQM (Total Quality
Management). Ainsi, effectuer un choix, c’est sélectionner un scénario parmi un ensemble de
possibilités, c’est donc prendre une «décision ».
2.7 Conclusion
A ce stade du travail, nous maîtrisons le procédé de filature. Nous avons exploité une méthode
fonctionnelle de décomposition du système permettant ainsi une approche systémique, d’un
point de vue qualité, facilitant l’intégration de toute politique de maintenance. Nous venons de
présenter une analyse de notre système sous sa forme modulaire permettant d’aboutir à la
définition des paramètres pertinents de la qualité du produit. Une analyse de ces paramètres de
qualité a permis d’établir leurs corrélations avec la dégradation des équipements facilitant le
processus de diagnostic à mettre en place. La nécessité d’avoir des grandeurs significatives
permettant d’évaluer les performances et l’évaluation de la qualité du produit nous a conduit à
définir des indicateurs spécifiques et globaux de performances de la qualité des produits.
Après la mise en évidence des paramètres pertinents influents sur la qualité du fil et l'état de
dégradation dans une unité de filature, nous avons identifié 5 paramètres à savoir :
Nous présentons dans le chapitre suivant une analyse fonctionnelle des fonctions de la
surveillance d’un système automatisé de production. Nous proposons, ensuite, une
modélisation par les ensembles flous intégrée dans une approche de Surveillance Préventive
Conditionnelle Prévisionnelle Indirecte (SPCPI).
— 70 —